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Statistiques et Probabilité

(Pour GEGM)
n©N

Présenté par:
A. Laghrib
amine.laghrib@gmail.com

2022

FST Béni Mellal, Université Sultan Moulay Slimane


Statistiques et Probabilité

1 Introduction aux probabilités


2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition
A. Laghrib | c b n a 2 / 213
Statistiques et Probabilité

8 Exemples de lois de probabilités discrètes


Loi uniforme
Loi Bernoulli
Loi Binomiale
Loi de poisson

9 Variables aléatoires continues


Densité de probabilité
Fonction de répartition
Loi d’une v.a.c

10 Exemples de lois de probabilités continues


Loi uniforme
Loi exponentielle
Loi Normale ou Gaussienne
Covariance de deux variables aléatoires

A. Laghrib | c b n a 3 / 213
Statistiques et Probabilité | Introduction aux probabilités

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition
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Statistiques et Probabilité | Introduction aux probabilités

Introduction aux probabilités

Introduction
Historiquement, le calcul des probabilités s’est développé à partir du
XVIIe siècle autour des problèmes de jeux dans des situations où le
nombre de cas possibles est fini.

Les développements plus récents concernant des espaces non


nécessairement finis nécessitent quelques outils élémentaires de la théorie
de la mesure. Dans ce cours l’objectif est de simplement introduire sur les
espaces finis toutes les notions importantes de probabilités.

Cela fera appel à quelques propriétés sur l’analyse combinatoire, les


variables aléatoires ainsi que quelques lois de probabilités que ça
soit discrètes ou continues.

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Statistiques et Probabilité | Introduction aux probabilités

Introduction aux probabilités

Introduction
Historiquement, le calcul des probabilités s’est développé à partir du
XVIIe siècle autour des problèmes de jeux dans des situations où le
nombre de cas possibles est fini.

Les développements plus récents concernant des espaces non


nécessairement finis nécessitent quelques outils élémentaires de la théorie
de la mesure. Dans ce cours l’objectif est de simplement introduire sur les
espaces finis toutes les notions importantes de probabilités.

Cela fera appel à quelques propriétés sur l’analyse combinatoire, les


variables aléatoires ainsi que quelques lois de probabilités que ça
soit discrètes ou continues.

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles


Nous considérerons les ensembles comme des collections d’objets appelés
les éléments de cet ensemble. Les ensembles de nombres les plus classiques
sont N l’ensemble des entiers naturels, Z l’ensemble des entiers relatifs, R
l’ensemble des nombres réels. Ces ensembles sont tous infinis, c’est-à-dire
contiennent une infinité d’éléments. Un ensemble qui ne contient qu’un
nombre fini d’éléments est dit fini. Lorsque ce nombre fini n’est pas assez
grand, on représente parfois cet ensemble en écrivant tous les éléments
qu’il contient de la façon suivante :

{a, b, c}.

Il s’agit ici d’un ensemble contenant seulement les trois lettres a, b, c.

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles


Soit E un ensemble, si a est un élément de E, on écrit a ∈ E qui se lit a
appartient à E.
Si un ensemble E contient tous les éléments d’un ensemble F , on dit que F
est inclus dans E, ce qui est noté F ⊂ E.

(Bien noter la différence entre l’appartenance (qui relie un élément à un


ensemble qui le contient) et l’inclusion (qui relie deux ensembles).

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles

Definition (Ensemble)

 Un ensemble est entièrement défini par les éléments qui le


constituent.
 Un ensemble peut être défini en donnant la liste exhaustive de
ses éléments. On parle alors de définition en extension.

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles

Definition (Sous-ensemble)
On dit qu’un ensemble E est inclus dans un ensemble F si tout élément
de E est un élément de F . Dans ce cas, on dit que E est un
sous-ensemble de F .

Definition
On appelle ensemble vide, l’ensemble ne contenant aucun élément. On le
note ∅.

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles

Definition (Ensemble des parties d’un ensemble)


Soit E un ensemble. On appelle l’ensemble des parties de E, l’ensemble
noté P (E) dont les éléments sont les sous-ensembles de E.

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Introduction aux probabilités

Exemple
Soit E l’ensemble à deux éléments : E = {a, b}. Alors E admet comme
sous-ensembles ∅, {a}, {b} et E lui même. En effet, par la définition de
l’inclusion, on a toujours E ⊂ E. Ainsi

P (E) = {∅, E, {a}, {b}}.

Si E contient 2 éléments, P (E) contient 4 éléments.

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Introduction aux probabilités

Proposition
Soit E un ensemble. Si A est un sous-ensemble de E, on a alors les relations

A⊂E

et
A ∈ P (E).

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles


Il est clair que ces deux relations veulent dire la même chose.

Definition (Cardinal d’un ensemble)


On dit que E est un ensemble dénombrable si on arrive à compter ses
éléments. Le nombre d’éléments de E est noté Card(E) ou |E|.

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles

Definition (Réunion de deux ensembles)


Soient E et F deux ensembles. On appelle réunion de E et F , l’ensemble
noté E ∪ F et dont les éléments appartiennent à E ou à F .

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles


La notation E ∪ F se lit aussi E union F . Notons qu’un élément de E ∪ F
peut appartenir à E et à F . Cette opération réunion peut être considérer
comme une opération dans l’ensemble des parties P (E) d’un ensemble
donné E. En effet si A et B sont des sous-ensembles de E, c’est-à-dire si A,
B ∈ P (E), alors A ∪ B est encore un sous-ensemble de E. Il est défini par

A ∪ B = {x ∈ E, tels que x ∈ A ou x ∈ B}.

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Introduction aux probabilités


Rappels de théorie des ensembles

Definition (Intersection de deux ensembles)


Soient E et F deux ensembles. On appelle intersection de E et F ,
l’ensemble noté E ∩ F et dont les éléments appartiennent à E et à F .

La notation E ∩ F se lit aussi E inter F . Cette opération intersection peut


être considérer comme une opération dans l’ensemble des parties P (E)
d’un ensemble donné E. En effet si A et B sont des sous-ensembles de E,
c’est-à-dire si A, B ∈ P (E), alors A ∩ B est encore un sous-ensemble de E.
Il est défini par

A ∩ B = {x ∈ E, tels que x ∈ A et x ∈ B}.

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Introduction aux probabilités


Rappels de théorie des ensembles

Definition (Ensembles disjoints)


Deux ensembles E et F sont dits disjoints si

E ∩ F = ∅.

Definition (Différence de deux ensembles)


Soient E et F deux ensembles. On appelle différence (ensembliste) de E
et F , l’ensemble noté E\F et dont les éléments appartiennent à E et
n’appartiennent pas à F .

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Statistiques et Probabilité | Introduction aux probabilités

Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles


La notation E\F se lit aussi E moins F . Cette opération différence peut
être considérer comme une opération dans l’ensemble des parties P (E)
d’un ensemble donné E. En effet si A et B sont des sous-ensembles de E,
c’est-à-dire si A, B ∈ P (E), alors A\B est encore un sous-ensemble de E.
Il est défini par

A\B = {x ∈ E, tels que x ∈ A et x ∈


/ B}.

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Introduction aux probabilités


Rappels de théorie des ensembles

Definition (Complémentaire d’un sous-ensemble)


Soit A un sous-ensemble d’un ensemble donné E. On appelle
complémentaire de A dans E le sous-ensemble de E noté A dont les
éléments sont ceux de E qui n’appartiennent pas à A. Ainsi

A = {x ∈ E tels que x ∈
/ A}

On a donc les propriétés suivantes :


1 A ∩ A = ∅,
2 A ∪ A = E.

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Statistiques et Probabilité | Introduction aux probabilités

Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles


On dit, dans ce cas que les sous-ensembles A et A forment une partition de
E. On généralisera, dans le paragraphe suivant, cette notion.

Definition (Partition d’un ensemble)


Soit (Ai )i∈I une famille de sous-ensembles de E. On dit qu’elle forme
une partition de E si
1 ∪ Ai = E,
i∈I
2 Ai ∩ Aj = ∅ dés que i 6= j ∈ I.

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Statistiques et Probabilité | Introduction aux probabilités

Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles

Propriété
Soit E un ensemble fini et A et B deux sous-ensemble de E alors on a :
1 Card(A) ≤ Card(E)
2 Card(A) = Card(E) si A = E
3 Card(A ∪ B) = Card(A) + Card(B) − Card(A ∩ B)
4 Card(A × B) = Card(A) × Card(B)

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Statistiques et Probabilité | Introduction aux probabilités

Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles

Propriété
Soient A, B, C ∈ P (E). Alors
1 A ∪ B = B ∪ A; A ∩ B = B ∩ A
2 A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
3 A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
4 A ∪ A = A ; A ∩ A = A.

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Introduction aux probabilités

Rappels de théorie des ensembles

Propriété (Lois de Morgan)


Soient A, B deux sous-ensembles de E Alors
1 A ∪ B = A ∩ B,
2 A ∩ B = A ∪ B.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition
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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire

Analyse combinatoire

Définition
L’analyse combinatoire est une branche des mathématiques qui étudie
comment dénombrer des objets. Elle fournit des méthodes utiles en théorie
de probabilités.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire

Analyse combinatoire

Définitions
 Disposition sans répétition : c’est une disposition où un élément
peut apparaître 0 ou 1 fois.
 Disposition avec répétition : un élément peut figurer plus d’une fois.
 Disposition ordonnée : l’ordre d’obtention d’un élément est
important. Ex. les éléments constituant la plaque minéralogique d’un
véhicule.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire

Analyse combinatoire

Exemples
 Disposition non-ordonnée : l’ordre d’obtention d’un élément n’est pas
important, on n’en tient pas compte dans la caractérisation de la
disposition.

Ex. Les numéros issus d’un tirage du loto. Le tirage au sort pour le
pélérinage.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements

Definition
Étant donné un ensemble E de n éléments, on appelle arrangement de p
éléments toute disposition ordonnée de p éléments pris parmi les n
éléments. Le nombre d’arrangements de p éléments pris parmi n éléments
est noté
Apn

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Remarque
On a nécessairement 1 ≤ p ≤ n, p ∈ N∗ . Si n < p alors Apn = 0.
Deux arrangements de p élément sont donc distincts s’ils différent par la
nature des éléments qui les composent ou par leur ordre dans la suite.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements

Definition (Arrangements avec répétition)


Lorsqu’un élément peut être observé plusieurs fois dans un arrangement,
le nombre d’arrangements avec répétition (ou avec remise) de p
éléments pris parmi n est alors

Apn = np .

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Explication :
Pour le premier élément tiré, il y a n manières de ranger l’élément parmi n.

Pour le second élément tiré, il existe également n possibilités


d’arrangements car le premier élément fait de nouveau parti des n éléments.

Ainsi pour les p éléments tirés parmi n, il y aura n


|
×n×
{z
· · · × n} (p fois)
p f ois
arrangements possible, soit Apn = np . En effet on a n possibilités pour
chaque place.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Explication :
Réaliser un arrangement avec répétition des éléments d’ensemble E, c’est
aussi définir une application d’un ensemble F à p éléments dans E à n
éléments.

A. Laghrib | c b n a 33 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Exemples :
Si on considère une urne qui contient 9 boules (3 rouges, 3 noires et 3
blanches). On tire 4 boules avec remise de cette urne. Combien de nombres
de tirage possible ?

Il s’agit d’un arrangement avec répétition, le nombre de tirage possible est


de 94

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Exemples :
Combien de mots de 10 lettres peut-on former avec les 26 lettres de
l’alphabet, si on peut réutiliser les lettres ?

A chaque position (1 à 10) on peut mettre 26 lettres différentes. C’est à dire,


on a 26 choix pour la première letter, 26 choix pour la deuxième lettre
puisqu’il y a répétition et ainsi de suite. Donc le nombre sera 2610 .

A. Laghrib | c b n a 35 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Exemples :
Combien de mots de 10 lettres peut-on former avec les 26 lettres de
l’alphabet, si on peut réutiliser les lettres ?

On veut déchiffrer le code d’un portable composé de 3 chiffres.

A. Laghrib | c b n a 36 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements

Definition (Arrangements sans répétition)


Lorsque chaque objet ne peut être observé qu’une seule fois dans un
arrangements, le nombre d’arrangements sans répétition (sans remise) de
p éléments parmi n est alors

n!
Apn = avec 1 ≤ p ≤ n.
(n − p)!

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Explication :
Pour le premier élément tiré, il y a n manières de ranger l’élément parmi n.
Pour le second élément tiré, il n’existe que n − 1 manières de ranger
l’élément, car le premier élément ne plus être pris en compte.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Explication :
Ainsi pour les p éléments tirés parmi n, si 1 ≤ p ≤ n il aura :

Apn = n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1)


(n − p)(n − p − 1) · · · 2 × 1
= n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1)
(n − p)(n − p − 1) · · · 2 × 1
n!
=
(n − p)!

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Explication :
Réaliser un arrangement sans répétition des éléments d’ensemble E, c’est
déterminer un p uplet (x1 , . . . , xp ) d’éléments de deux à deux distincts.
C’est aussi définir une application injective d’un ensemble F à p éléments
dans E à n éléments.

A. Laghrib | c b n a 40 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Exemple :
Si on considère une urne qui contient 9 boules (3 rouges, 3 noires et 3
blanches). On tire 4 boules sans remise de cette urne. Combien de nombres
de tirage possible ?

Il s’agit d’un arrangement sans répétition, le nombre de tirage possible est


de A49 = 9 × 8 × 7 × 6 × 5 = 15120.

A. Laghrib | c b n a 41 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Exemple :
Une course de 20 athlètes, on attribue une médaille d’or au premier, une
médaille d’argent pour le deuxième et le bronze pour le troisième. Combien
y-a-t il de distribution possible ?

On voit clairement que l’ordre ici est important et il n y a pas de répétition


donc le nombre de cas possibles est

20!
A320 = = 20 × 19 × 18 = 6840
17!

A. Laghrib | c b n a 42 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Arrangements

Analyse combinatoire

Arrangements
Exemple :
Un cadenas à numéros a trois roues ; chacune porte les numéros 0 à 9.
Chaque secret est composé de trois numéros différents.

Combien de "nombres" secrets y a-t-il ?

A. Laghrib | c b n a 43 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations

Definition
Une permutation est un rangement ordonné de n objets distinguables.
C’est également une bijection d’un ensemble de n éléments vers lui
même.

A. Laghrib | c b n a 44 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations

Definition (Permutations sans répétition)


Etant donné un ensemble E de n éléments ; on appelle permutation de n
éléments distincts, toutes suites ordonnées de n éléments. Le nombre de
permutation de n éléments est noté Pn = n!.

A. Laghrib | c b n a 45 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Une permutation est un rangement ordonné de n objets distinguables.
C’est également une bijection d’un ensemble de n éléments vers lui même.

A. Laghrib | c b n a 46 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
La permutation sans répétition constitue un cas particulier d’arrangement
lorsque n = p.
n!
Ann = = n!.
(n − n)!

A. Laghrib | c b n a 47 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Le nombre de façon de placer 5 étudiants dans 5 places différentes est
5! = 5 × 4 × 3 × 2 × 1 = 120.

A. Laghrib | c b n a 48 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Proposition :

n! = n × (n − 1)!
= n × (n − 1) × (n − 2)!
= n × (n − 1) × (n − 2) × . . . × 1

A. Laghrib | c b n a 49 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Réaliser une permutation sans répétition des éléments d’ensemble E, c’est
réaliser un tirage exhaustif sans remise des éléments de E en tenant
compte de l’ordre du tirage. C’est aussi définir une bijection de ensemble E
sur lui-même.

A. Laghrib | c b n a 50 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Combien de mots différents peut on écrire en permutant les lettres du mot
"Yasine".

A. Laghrib | c b n a 51 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Le nombre de mots que l’on peut former est le nombre des
{1, 1, 1, 1, 1, 1}-permutations (sans répétition) de l’ensemble des lettres
"Yasine", soit
P = 6!.

A. Laghrib | c b n a 52 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Combien de nombres différents de quatre chiffres peut-on écrire avec les
chiffres 3,4,5,0 ?

A. Laghrib | c b n a 53 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Le nombre est 4!.

A. Laghrib | c b n a 54 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Combien de permutations possibles des lettres A, E et F ?

A. Laghrib | c b n a 55 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations

Definition (Permutations avec répétition)


Soit E un ensemble tel que Card(E) = n et soit n1 , n2 , . . . , nr des
entiers naturels tels que ri=1 ni = n. On appelle permutations avec
P

répétition de E une disposition ordonnée de n éléments. Parmi les n


éléments on trouve n1 éléments de a1 , n2 éléments de a2 ,. . ., nr de
éléments ar .

A. Laghrib | c b n a 56 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
 

 

(a1 , . . . , a1 ); (a2 , . . . , a2 ); . . . ; (ar , . . . , ar )

| {z } | {z } | {z }
n1 n2 nr

Le nombre de permutations est

n!
Pn1 ,n2 ,...,nr = .
n1 !n2 ! . . . nr !
C-à-d que le premier élément figure n1 fois, le deuxième figure n2 fois et
ainsi de suite.

A. Laghrib | c b n a 57 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Combien de mots différents peut on écrire en permutant les lettres du mot
"Yassine".

A. Laghrib | c b n a 58 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Le nombre de mots que l’on peut former est le nombre des
{1, 1, 2, 1, 1, 1}-permutations (avec répétition) de l’ensemble des lettres
"Yassine", soit
7! 7!
P = = = 2520.
1!1!2!1!1!1! 2!

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Combien d’anagrammes peut-on construire à partir du mot
"PROBABILITÉ" ? anagramme est un mot composé des lettres du mot initial
sans qu’il est un sens. On commence par la lettre "P", elle figure une seule
fois donc n1 = 1.
La lettre "R" figure aussi une seule fois donc n2 = 1. Même chose pour "O",
"A", "L", "É" et "T".
Il reste donc la lettre "B" et "I" qui sont répétés deux fois. Donc le nombre
d’anagrammes possible est :

11! 11!
= = 9979200.
1!1!1!2!1!2!1!1!1! 4

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Permutations

Analyse combinatoire

Permutations
Exemple :
Combien de nombres différents peut-on écrire avec les chiffres 3,4,5,0,3 ?

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons

Definition (Combinaisons)
Etant donné un ensemble de n éléments ; on appelle combinaison de p
éléments, tout sous-ensemble de p éléments non ordonné pris parmi les n
éléments.

A. Laghrib | c b n a 62 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons

Definition (Combinaisons sans répétition)


On appelle combinaison sans répétition de p éléments pris parmi n et
sans remise d’un ensemble E toute disposition non ordonnée de p
éléments de E. Le nombre de combinaison est
Apn n!
Cnp = = , avec p ≤ n.
p! p!(n − p)!
.

A. Laghrib | c b n a 63 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Pour une disposition ordonnée de p éléments parmi n sans répétition.
 Il y a Apn possibilités de tirer p élément parmi n en les ordonnant :
n!
Apn = (n−p)!
 Une fois les p élément tirés, il y a p! manières de les ordonner.
Apn
 Il y a donc Cnp = p! manières de tirer p élément parmi n sans les
ordonner.

Cnp = Nombre de combinaisons possibles


Nombre d’arrangements possibles
=
Nombre de permutations possibles dans cet arrangement
Ap n!
= n = .
p! p!(n − p)!

A. Laghrib | c b n a 64 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
Combien de couleurs peut-on obtenir en mélangeant deux couleurs non
identiques des trois couleurs : Rouge, Bleu, Jaune ?

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
Combien de couleurs peut-on obtenir en mélangeant deux couleurs non
identiques des trois couleurs : Rouge, Bleu, Jaune ?

A. Laghrib | c b n a 66 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
Dans un jeu de 32 cartes, on tire 4 cartes au hasard. Combien de tirages
possibles.

A. Laghrib | c b n a 67 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons

Definition (Combinaisons avec répétition)


On appelle combinaison avec répétition de p éléments parmi n éléments
avec répétition (remise) d’un ensemble E toute disposition non ordonnée
de p éléments, non nécessairement distincts de E. Le nombre de
combinaison est
p (n + p − 1)!
Cn+p−1 = .
p!(n − 1)!

A. Laghrib | c b n a 68 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
Combien de combinaisons avec répétition à deux éléments de l’ensemble
{1, 2, 3}

A. Laghrib | c b n a 69 / 213
Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
Les combinaisons possibles sont : {1, 1}, {1, 2}, {1, 3}, {2, 2}, {2, 3} et
2
{3, 3}. On a alors : C3+2−1 = (3+2−1)!
2!(3−1)! = 6.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
On tire au hasard trois billes dans une urne qui contient une bille rouge,
deux billes bleues distinctes et quatre billes vertes distinctes. Déterminer le
nombre de combinaisons possibles si on effectue les tirages avec remise.

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :

(7 + 3 − 1)!
Nombre de combinaisons possibles = = 84.
3!(7 − 1)!

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
On veut construire un bouquet de 7 fleurs, on dispose de 5 fleurs blanches 3
rouges et 4 jaunes. De combien de façons peut-on construire ce bouquet ?

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Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
On veut construire un bouquet de 7 fleurs, on dispose de 5 fleurs blanches 3
rouges et 4 jaunes. De combien de façons peut-on construire ce bouquet ?

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Statistiques et Probabilité | Analyse combinatoire | Combinaisons

Analyse combinatoire

Combinaisons
Exemple :
Dans ce cas on a n = 3 éléments distincts (fleur blanche, rouge et jaune) et
on choisie p = 7 parmi ces fleurs donc le nombre de cas possible est :

p 7 9!
Cn+p−1 = C3+7−1 = = 36.
7!(2)!

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Statistiques et Probabilité | Notions de Probabilités

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition
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Notions de Probabilités

Langage de Probabilités

Definition (Expérience aléatoire)


Une expérience aléatoire est une épreuve que l’on peut répéter plusieurs
fois et telle que :
 l’ensemble des résultats (issues) possibles est connu ;
 on ne peut pas prévoir, par avance lequel de ces résultats sera
réalisés.

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Notions de Probabilités

Langage de Probabilités

Definition (Univers)
L’ensemble de tous les résultats possibles d’une expérience aléatoire
constitue l’espace échantillon ou univers de l’expérience ou encore
l’espace des observable ; on le note habituellement Ω.

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Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
No Expérience Ensemble de résultats possibles
(Univers)
1 Jeter un dé et relever le Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}
nombre qui est sur sa face
supérieure
2 Jeter une pièce de mon- Ω = {pile,face} = {P, F }
naie
3 Compter le nombre de Ω = {1, 2, 3, . . .} = N
personnes entrant dans
un magasin entre 8h et
22h
4 Jeter un dé deux fois de Ω =
suite {(1, 1), (1, 2), . . . , (1, 6), (2, 1), . . . , (6, 5), (6

5 Jeter une pièce de mon- Ω =


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Notions de Probabilités

Langage de Probabilités

Definition (Evénement)
Les sous-ensembles de l’univers Ω sont appelés événements. On distingue
les événements simples ou événements élémentaires qui sont constitués
d’un seul élément (autrement dit, un singleton) et des événements
composés.

A. Laghrib | c b n a 80 / 213
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Notions de Probabilités

Langage de Probabilités
Exemples :
Dans l’expérience No 1 de l’exemple du dé à six faces :
Soit ω ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6} = Ω.
ω est appelé une réalisation ou une "épreuve".
Soit A = {2}, A ⊂ Ω est appelé un événement simple.
Soit B = { " le nombre obtenu est pair " } est appelé un événement
composé.
B est réalisé ⇐⇒ ω ∈ {2, 4, 6}.

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Notions de Probabilités

Langage de Probabilités
Exemples :
 L’espace échantillon (univers) Ω est l’événement qui est toujours
réalisé, "événement certain".
 L’ensemble vide ∅ est l’événement qui n’est jamais réalisé "événement
impossible".
 Si A est un événement, alors A est un événement aussi.
 Si A et B sont deux événements, alors A ∪ B est un événement aussi.
 Si A et B sont deux événements, alors A ∩ B est un événement aussi.

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Statistiques et Probabilité | Notions de Probabilités | Opérations sur les événements

Notions de Probabilités

Opérations sur les événements


Exemples :
 L’espace échantillon (univers) Ω est l’événement qui est toujours
réalisé, "événement certain".
 L’ensemble vide ∅ est l’événement qui n’est jamais réalisé "événement
impossible".
 Si A est un événement, alors A est un événement aussi.
 Si A et B sont deux événements, alors A ∪ B est un événement aussi.
 Si A et B sont deux événements, alors A ∩ B est un événement aussi.

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Statistiques et Probabilité | Notions de Probabilités | Opérations sur les événements

Notions de Probabilités

Opérations sur les événements


On arrive au point essentiel de définir la probabilité d’un événement A
(A ⊂ Ω), qui doit mesurer la chance que l’événement A à de se réaliser lors
qu’on effectue une expérience.
La complicité de la définition dépend de celle de Ω : Ω fini ; Ω infini
dénombrable où Ω infini non dénombrable.

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Statistiques et Probabilité | Notions de Probabilités | Tribus

Notions de Probabilités
Tribus

Definition (Tribus)
Soient Ω un ensemble et P(Ω) l’ensemble des parties de Ω. On appelle
tribu de Ω un sous-ensemble

T ⊂ P(Ω)

vérifiant les conditions suivantes :


1 Ω ∈ T,
2 ∅ ∈ T,
3 A∈T ⇒ A∈T ,
4 (An )n∈N ⊂ T ⇒ ∪ ∈ T .
n∈N

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Statistiques et Probabilité | Notions de Probabilités | Tribus

Notions de Probabilités

Tribus
Les éléments d’une tribu T de Ω sont donc des sous-ensembles de E. La
troisième condition précise que si un sous-ensemble est dans la tribu T , son
complémentaire également. Un cas particulier de la condition (4) est de dire
que si deux sous-ensembles A et B sont dans la tribu T , alors leur réunion
A ∪ B est aussi dans T .

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Statistiques et Probabilité | Notions de Probabilités | Tribus

Notions de Probabilités

Exemples
 Soit Ω un ensemble. Alors T = P(Ω) est une tribu de Ω.
 Soit Ω un ensemble. Alors T = {Ω, ∅} est une tribu de Ω. C’est la plus
petite tribu que l’on puisse construire sur Ω. Elle est souvent appelée la
tribu triviale.
 Soit Ω = {a, b, c} un ensemble à trois éléments. Considérons le
sous-ensemble de P(Ω)

T = {Ω, ∅, {a}, {b, c}}.

Alors T vérifie les conditions pour être une tribu de Ω.

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Notions de Probabilités

Exemples

Definition
Un espace probabilisable est un couple (Ω, T ) où Ω est un ensemble, T
une tribu sur Ω.

example
L’espace (Ω, P(Ω)) est un espace probabilisable.

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Notions de Probabilités

Vocabulaire

Definition
Soit (Ω, T ) un espace probabilisable. Alors
 Ω est appelé l’espace des épreuves.
 Les éléments de la tribu T sont les événements.
 Un élément ω ∈ Ω est appelé résultat. Si ω ∈ Ω est un élément d’un
événement A ∈ T , on dit que A est réalisé.

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Notions de Probabilités

Vocabulaire
notations vocabulaire ensembliste vocabulaire probabiliste
Ω ensemble plein espace des épreuves (événement
∅ ensemble vide événement impossible
ω élément de Ω événement élémentaire
A sous-ensemble de Ω événement
ω∈A ω appartient à A ω réalise A
A⊂B A inclus dans B A implique B
A∪B réunion de A et B A ou B
A∩B intersection de A et B A et B
Ac ou A complémentaire de A événement contraire de A
A∩B =∅ A et B disjoints A et B incompatibles

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Notions de Probabilités
Exemple
Considérons l’ensemble à deux éléments

Ω = {p, f }

Cet espace des épreuves peut, par exemple, correspondre aux résultats
d’un lancer d’une pièce de monnaie. Prenons

T = P(Ω) = {{p, f }, ∅, {p}, {f }}.

Considérons le résultat p. Alors les événements suivants sont réalisés :

Ω, {p}

Notons que l’événement est toujours réalisé, quel que soit le résultat
ω ∈ Ω.

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Notions de Probabilités
Exemple
Considérons l’ensemble à deux éléments

Ω = {p, f }

Cet espace des épreuves peut, par exemple, correspondre aux résultats d’un
lancer d’une pièce de monnaie. Prenons

T = P(Ω) = {{p, f }, ∅, {p}, {f }}.

Considérons le résultat p. Alors les événements suivants sont réalisés :

Ω, {p}

Notons que l’événement est toujours réalisé, quel que soit le résultat
ω ∈ Ω.

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Notions de Probabilités
Définition et propriétés d’une Probabilité

Definition
Soit (Ω, T ) un espace probabilisable. Une application

P : T 7→ [0, 1]

est appelée une probabilité sur cet espace si


1 P (Ω) = 1,
2 0 ≤ P (A) ≤ 1, pour tout événement A ⊂ Ω
3 Pour tout familles fini ou dénombrable (Ai )i i ∈ I d’événements
deux-à-deux disjoints (incompatibles) (Ai ∩ Aj = ∅ pour i 6= j) on
a: X
P ( ∪ Ai ) = P (Ai ).
i∈N
i∈N
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Notions de Probabilités

Définition et propriétés d’une Probabilité


Soit P une probabilité sur l’espace (Ω, T ). Alors
P
1 P (Ω) = P (ω) = 1
ω∈Ω
2 P (∅) = 0,
Pour tout A ∈ T , P (A) =
P
3 P (ω)
ω∈A
4 Pour tout A ∈ T , P (A) = 1 − P (A)
5 Pour tout A, B ∈ T , P (A\B) = P (A) - P (A ∩ B),
6 Pour tout A, B ∈ T , si A ⊂ B, alors P (A) ≤ P (B) ;
7 Si A, B ∈ T sont deux événements pas nécessairement incompatibles,
alors
P (A ∪ B) = P (A) + P (B) − P (A ∩ B).

A. Laghrib | c b n a 94 / 213
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Notions de Probabilités

Définition et propriétés d’une Probabilité


example
Soit Ω = {p, f }. On Considère la tribu T = P(Ω). L’application

P(Ω) 7→ [0, 1]

définie par
1
= P ({f }), P(Ω) = 1, P (∅).
P ({p}) =
2
est une probabilité sur cet espace.

A. Laghrib | c b n a 95 / 213
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Notions de Probabilités

Définition et propriétés d’une Probabilité


example
Soit Ω = {pp, pf, f p, f f }. On considère la tribu T = P(Ω). L’application
P définie à partir de
1
P ({pp}) = P ({pf }) = P ({f p}) = P ({f f }) =
4
s’étend en une probabilité. Ceci signifie qu’il existe une unique loi de
probabilité sur (Ω, T ) dont la restriction aux événements élémentaires est
donnée par la relations ci dessus. En particulier si A = {pp, pf, f p} qui
correspond à l’événement d’avoir au moins pile dans deux lancers d’une
pièce, alors P (A) = 43 .

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Notions de Probabilités

Définition et propriétés d’une Probabilité

Definition
On appelle espace probabilisé un triplet (Ω, T, P ) où (Ω, T ) est un espace
probabilisable et P une probabilité sur (Ω, T ).

Definition (Evénements négligeables)


Soit (Ω, T, P ) un espace probabilisé. Un événement A ∈ T est dit
négligeable si sa probabilité est nulle :

P (A) = 0.

A. Laghrib | c b n a 97 / 213
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Notions de Probabilités

Équiprobabilité
On dit qu’il y a équiprobabilité lorsque Ω est fini, de cardinal n, et tous les
événements simples sont de même probabilité c’est à dire elles ont la même
chance de se réaliser (équiprobables). Dans ce cas :
1 1
P ({ω}) = = , ∀ω ∈ Ω
n Card(Ω)

où Card(Ω) est le nombre d’élément de Ω. La probabilité P sur Ω est dite


uniforme. Si les événements simples sont équiprobables, la probabilité de
tout événement A est donnée par :

Card(A) Nombre de cas favorables à A


P (A) = = .
Card(Ω) Nombre de cas possibles

A. Laghrib | c b n a 98 / 213
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Notions de Probabilités

Indépendance

Definition (Événements indépendants)


Soit (Ω, T, P ) un espace probabilisé. Deux événement A, B ∈ T sont dits
indépendant si
P (A ∩ B) = P (A)P (B).

Cette notion d’indépendance est fondamentale pour la suite. Elle ne


concerne que deux événements. Pour trois (ou plus) événements, nous
avons la définition suivante

A. Laghrib | c b n a 99 / 213
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Notions de Probabilités

Indépendance

Definition
Soit (Ω, T, P ) un espace probabilisé. Un ensemble d’événements
A1 , A2 , . . . , An ∈ T est dit totalement indépendant si pour tout
sous-ensemble I ⊂ {1, 2, . . . , n}
Y
P ( ∩ Ai ) = P (Ai ),
i∈I
i∈I

Les événements sont deux à deux indépendants si pour tous indices i, j


(i 6= j),
P (Ai ∩ Aj ) = P (Ai )P (Aj ).

100 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Exemple
On considère l’expérience relative à un lancer de deux dés. On a alors

Ω = {(1, 1), (1, 2), · · · , (1, 6), (2, 1), (2, 2), · · · , (2, 6), (6, 1), · · · , (6, 6)}

Cet ensemble fini contient donc 6 × 6 = 36 éléments. On considère les


événements
A = { la somme des dés vaut 7 }
B = { le premier dé affiche 4 }
C = { le second dé affiche 3 }
Calculer P (A ∩ B), P (A ∩ C), P (B ∩ C) et P (A | B ∩ C).
Que pensez-vous des deux définitions ? Sont-elles équivalentes ?

101 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Indépendance

Theorem (Critère d’indépendance)


Deux événements A et B sont indépendants si et seulement si
P (A ∩ B) = P (A)P (B)

102 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Indépendance

Definition
Soit (Ω, T, P ) un espace probabilisé. Un ensemble d’événements
A1 , A2 , . . . , An ∈ T est dit totalement indépendant si pour tout
sous-ensemble I ⊂ {1, 2, . . . , n}
Y
P ( ∩ Ai ) = P (Ai ),
i∈I
i∈I

Les événements sont deux à deux indépendants si pour tous indices i, j


(i 6= j),
P (Ai ∩ Aj ) = P (Ai )P (Aj ).

103 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Indépendance
Exemple :
On considère l’expérience relative à un lancer de deux dés. On a alors

Ω = {(1, 1), (1, 2), · · · , (1, 6), (2, 1), (2, 2), · · · , (2, 6), (6, 1), · · · , (6, 6)}

Cet ensemble fini contient donc 6 × 6 = 36 éléments. On considère les


événements
A = { la somme des dés vaut 7 }
B = { le premier dé affiche 4 }
C = { le second dé affiche 3 }
Calculer P (A ∩ B), P (A ∩ C), P (B ∩ C) et P (A | B ∩ C).
Que pensez-vous des deux définitions ? Sont-elles équivalentes ?

104 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Indépendance

Theorem
Si A et B sont des événements indépendants, alors :
 A et B sont des événements indépendants ;
 A et B sont des événements indépendants ;
 A et B sont des événements indépendants.

105 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Indépendance
Exemple :
Une urne contient 12 boules numérotées de 1 à 12. On en tire une hasard, et
on considère les événements
A="tirage d’un nombre pair”,
B="tirage d’un multiple de 3”.
Les événements A et B sont-ils indépendants ?

106 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles

Definition (Probabilités conditionnelles)


Soient (Ω, T, P ) un espace probabilisé et A, B ∈ T deux événement tels
que P (B) 6= 0. On appelle probabilité conditionnelle de l’événement A
sachant B le rapport

P (A ∩ B)
P (A|B) =
P (B)

107 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Il est clair que la probabilité conditionnelle de A sachant l’événement total
Ω est égal à P (A). De même si B est un événement tel que B ⊂ A, alors
A ∩ B = B et P (A|B) = 1.

108 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Remarque :
Si A et B sont tels que P (A) > 0, P (B) > 0 on peut écrire :

P (A ∩ B)
P (A | B) = =⇒ P (A ∩ B) = P (A | B).P (B).
P (B)

De même :
P (A ∩ B)
P (B | A) = =⇒ P (A ∩ B) = P (B | A).P (A).
P (A)

109 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Remarque :
 A : l’événement dont on cherche à prévoir la probabilité.
 B : l’élément additionnel qui aide à prévoir la probabilité de A.
 P (A) : c’est la probabilité à priori.
 P (A | B) : probabilité à posteriori de A contenu de B.
 P (B) : à calculer par la formule des probabilités totale.
 P (B | A) : fiabilité informationnelle de B par rapport à A.

110 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Exemple :
On tire au hasard une carte parmi 10 (numérotées de 1 à 10).
soit S l’événement "le numéro tiré est multiple de 3 à condition qu’il soit
supérieur ou égal à 7".

111 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Exemple :
Une urne contient 10 boules noires et 15 boules blanches. On effectue deux
tirages successifs sans remettre la première boule tirée dans l’urne (tirage
sans remise). Quelle est la probabilité d’obtenir une boule noire au premier
tirage et une boule blanche au deuxième tirage ?

112 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités
Probabilités conditionnelles
Exemple (solution) :
On a Card(Ω) = 25
 A : l’événement " Obtenir une boule noire au premier tirage "
10
Card(A) = 10 et P (A) =
25
 B : l’événement " Obtenir une boule blanche au deuxième tirage "
15
Card(B) = 15 et P (B | A) =
24
 C : l’événement " Obtenir une boule noire au premier tirage et une
boule blanche au deuxième tirage "

C = A ∩ B =⇒ P (C) = P (A ∩ B)
113 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Exemple (solution) :

P (B ∩ A) 15 10 1
P (B | A) = =⇒ P (B∩A) = P (B | A)P (A) = =
P (A) 24 25 4

114 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Remarque :
1 L’événement contraire de A | B est Ā | B.
2 Cas particulier si A ⊂ B alors P (A) ≤ P (B) et P (A ∩ B) = P (A)
d’où
P (A ∩ B) P (A)
P (A | B) = = .
P (B) P (B)

115 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles

Theorem (Le théorème de Bayes)


Soient (Ω, T, P) un espace probabilisé et A, B ∈ T deux événement tels
que P (A) 6= 0 et P (B) 6= 0. Alors

P (B|A)P (A)
P (A|B) = .
P (B)

116 /
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Notions de Probabilités
Probabilités conditionnelles
On remarque que
P (B) = P (A ∩ B) + P (A ∩ B) = P (B | A)P (A) + P (B | A)P (A), ainsi

P (B | A)P (A)
P (A | B) = .
P (B | A)P (A) + P (B | A)P (A)

Ce résultat se généralise de la façon suivante

Theorem (Le théorème de Bayes généralisé)


Soient (Ω, T, P ) un espace probabilisé et {A1 , · · · , Ak } une partition de Ω
telle que chaque Ai ∈ T , i = 1, · · · , k, et P (Ai ) 6= 0. Alors, pour tout
événement B de T on a :
P (B|Ai )P (Ai )
P (Ai |B) = P , pour i = 1, 2, ..., k
P (B|Aj )P (Aj )
j=1 117 /
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Soient deux cages remplies de lapins. La première C1 contient dix 10 lapins
gris et trente 30 blancs ; la seconde C2 contient vingt 20 de chaque. On tire
sans préférence particulière une des deux cages au hasard et dans cette
cage, on tire un lapin au hasard. Le lapin est blanc. Quelle est la probabilité
qu’on ait tiré ce lapin de la première cage ?

118 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Soit C1 l’événement " On tire dans la première cage"
et C2 l"événement " On tire dans la seconde cage".
Comme on tire sans préférence particulière : P (C1 ) = P (C2 )
de plus P (C1 ) = P (C2 ) = 12 .

119 /
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Statistiques et Probabilité | Notions de Probabilités | Probabilités conditionnelles

Notions de Probabilités

Probabilités conditionnelles
Notons B l’information donnée " On tire un lapin blanc " . On a
 la probabilité de B sachant C1 vaut :
P (B ∩ C1 ) 30
P (B | C1 ) = = = 0.75
P (C1 ) 40
 la probabilité de B sachant C2 vaut :
P (B ∩ C2 ) 20
P (B | C2 ) = = = 0.5
P (C2 ) 40
On veut calculer la probabilité de C1 sachant B. La formule de Bayes nous
donne donc,
P (B | C1 )P (C1 )
P (C1 | B) = = 0.6
P (B | C1 )P (C1 ) + P (B | C2 )P (C2 )

120 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition 121 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Variables aléatoires

Définition
Nous travaillons toujours dans un espace de probabilité (Ω, T , P ),
modélisant le phénomène aléatoire étudié.

Etant donné un univers Ω, Une variable aléatoire (v.a) X est une grandeur
numérique représentant le résultat d’une expérience aléatoire. On peut
donc considérer X comme une application de Ω dans R

X :Ω→ R
ω → X(ω)

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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Variables aléatoires

Définition

123 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Variables aléatoires

Définition
A chaque évènement élémentaire ω de Ω correspond un nombre réel x
associé à la variable aléatoire X. Comme l’indique le graphe, il n’y a pas
obligatoirement autant de valeurs possibles prises par la variable aléatoire
X que d’évènements élémentaires. La valeur x correspond à la réalisation
de la variable X pour l’évènement élémentaire ω.

124 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Variables aléatoires

Exemple
Si l’on considère la constitution d’une fratrie de deux enfants, l’espace
fondamental est constitué des évènements élémentaires suivant :
Ω = {GG, GF, F G, F F }
Les valeurs possibles prises par la variable aléatoire

X = " nombres de fille dans la famille "

sont : X(Ω) = {0, 1, 2}

125 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Variables aléatoires

Exemple
L’expérience consiste à jeter trois pièces de monnaie simultanément.

Ω = {P P P, P P F, P F P, P F F, F P P, F P F, F F P, F F F }

Soit X = " nombre de faces obtenues " Dans ce cas : X(Ω) = {0; 1; 2; 3}.

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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Variables aléatoires

Exemple
On lance un dé. On appelle X le numéro obtenu et Y son complément à 6.

Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}.

ω 1 2 3 4 5 6
X(ω) 1 2 3 4 5 6
Y (ω) 5 4 3 2 1 0
sup(X, Y ) 5 4 3 4 5 6

127 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires

Variables aléatoires

Propriété
Soient X et Y deux variables aléatoires sur Ω et λ ∈ R. Alors X + Y ,
X − Y , λX, XY , sup(X, Y ) et inf(X, Y ) sont aussi des variables
aléatoires sur Ω.

128 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition 129 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Loi de probabilité

Definition (Loi de probabilité)


Soit Ω un univers muni d’une probabilité P , et soit X une v.a On appelle
loi de probabilité de X, notée PX , l’application qui à toute partie A de R
associe
PX (A) = P ({ω ∈ Ω : X(ω) ∈ A}).

130 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Loi de probabilité
Dans la suite du cours, on utilisera la notation abrégée :
P ({ω ∈ Ω : X(ω) ∈ A}) = P (X ∈ A). De même, on notera P (X = x)
la probabilité P ({ω ∈ Ω : X(ω) = x})

131 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Loi de probabilité
L’application PX définit une probabilité sur R.

132 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Etablir une loi de probabilité


On considère une expérience aléatoire dont l’ensemble des issues est un
ensemble de nombres {x1 , x2 , . . . , xn }. Ces nombres sont les valeurs
possibles d’une variable aléatoire X. Soit pi , la probabilité de l’issue xi .

Établir la loi de probabilité de X, c’est attribuer à chacun des nombres xi la


probabilité pi . Cette loi est représentée sous forme d’un tableau :

133 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Etablir une loi de probabilité


Valeur possible x1 x2 ... xn
Probabilité p1 p2 ... pn 1

134 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Etablir une loi de probabilité


 Pour établir une loi de probabilité, on commence par déterminer
correctement toutes les valeurs possibles, puis on calcule pour chaque
valeur sa probabilité.
 On doit avoir p1 + p2 + · · · + pn = 1.

135 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Etablir une loi de probabilité


On tire une carte d’un jeu de 32. L’as de cœur rapporte 10 $, un roi, une
dame ou un valet rapporte 5 $, un dix 1 $ et les autres cartes ne rapportent
rien. On appelle X les gains possibles. On a X(Ω) = {0, 1, 5, 10}

Gain possible 10 5 1 0
1 12 4 15
Probabilité 32 32 32 32 1

136 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition

Fonction de répartition

Definition
On appelle fonction de répartition d’une v.a X, la fonction réelle F
définie par :

F : R → [0, 1]
x → F (x) = P (X ≤ x)

137 /
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Statistiques et Probabilité | Fonction de répartition d’une variable aléatoire

Fonction de répartition
Fonction de répartition

Propriété
Soit F la fonction de répartition de la v.a. X, on a
 ∀x ∈ R, 0 ≤ F (x) ≤ 1,
 F est croissante,
 F est continue à droite : ∀x0 ∈ R, on a lim F (x) = F (x0 )
x→x+
0

 lim F (x) = 0 et lim F (x) = 1


x→−∞ x→+∞
Réciproquement, toute fonction F définie sur R et vérifiant les 4
propriétés ci-dessus est une fonction de répartition d’une v.a réelle.
 ∀(a, b) ∈ R2 , a < b, P (a < X ≤ b) = F (b) − F (a)
 ∀a ∈ R, P (X > a) = 1 − F (a)
138 /
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Statistiques et Probabilité | Différents types de variables aléatoires

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition 139 /
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Statistiques et Probabilité | Différents types de variables aléatoires

Types de variables aléatoires

Introduction
On distingue deux types de v.a, discrète et continue.
 X(Ω), l’ensemble des possibilités, est fini ou dénombrable, on dit que
X est une v.a discrète, c’est à dire, X ne prend que des valeurs
numériques isolées.
 X(Ω), l’ensemble des possibilités, est un intervalle ou une réunion
d’intervalles de R où R, on dit que X est une v.a continue.

140 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition 141 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète

Types de variables aléatoires

Variable aléatoire discrète

Definition
Soit un espace probabilisé (Ω, P(Ω), P ) associé à une expérience
aléatoire. On appelle variable aléatoire discrète, une application X, de Ω
dans X(Ω) = {x1 , x2 , ..., xn , ...}, ensemble fini ou dénombrable :

X : Ω → X(Ω) = {x1 , x2 , ..., xn , ...}


ω → X(ω)

X(Ω) est appelé ensemble des observables.

142 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète

Types de variables aléatoires

Variable aléatoire discrète


Exemples
 On jette deux fois un dé ; on s’intéresse à la somme des numéros
obtenus.
 On s’intéresse au nombre de lancers d’une pièces pour obtenir "pile".

143 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité

Definition (Loi de probabilité)


La loi de probabilité (ou distribution) de la v.a. discrète X est la fonction :

P : X(Ω) = {x1 , x2 , ..., xn , ...} → [0, 1]


xi → P (X = xi )

144 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité
On note généralement P (X = xi ) = pi , et on a
1 Si X une v.a discrète finie, X(Ω) = {x1 , x2 , ..., xn }. La loi de de X est
définie par :

p1 = P (X = x1 ), p2 = P (X = x2 ), ..., pn = P (X = xn ) où 0 ≤ pk ≤ 1∀


n
X X
pk = 1, et P (A) = P (X = x), ∀A ⊂ X(Ω).
k=1 x∈A

145 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité
1 Si X est une v.a discrète infinie, sa loi de probabilité est définie par la
suite infinie :

p1 = P (X = x1 ), p2 = P (X = x2 ), ..., pn = P (X = xn ), ...
P+∞
où 0 ≤ pk ≤ 1 pour tout k ∈ N et k=1 pk = 1.

146 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité
Exemple :
On lance un dé. On appelle X le numéro obtenu et Y son complément à 6
et Z = sup(X, Y ).
1 Déterminer les ensemble des observables de X, Y et Z.
2 Déterminer les lois des v.a X et Y et Z.

147 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité

Theorem
{(xi , Pi )/1 ≤ i ≤ n} est la loi de probabilité d’une v.a
(
0 ≤ Pi ≤ 1 pout tout i ∈ {1, 2, ..., n}
si et seulement si Pn (1)
i=1 Pi =1

148 /
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Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité

Remarque
La loi de probabilité d’une v.a discrète X est entièrement déterminée par :

X(Ω) et {P (X = xi ), xi ∈ X(Ω)}

149 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité

Example
On lance successivement 2 fois une pièce de monnaie. Soit la v.a.d X
représentant le nombre de faces obtenues après ces 2 lancements.
1 Donner les valeurs de X.
2 Définir la loi de probabilité de X.

150 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Loi de probabilité

Types de variables aléatoires

Loi de probabilité
 On a Ω = {(P ; P ); (P ; F ); (F ; P ); (F ; F )} événement équiprobable.
X : Ω −→ R et X(Ω) = {0; 1; 2}
 Donc
x 0 1 2
1 1 1
P (X = x) 4 2 4

151 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Fonction de répartition

Definition
On appelle fonction de répartition de la v.a. discrète X, la fonction

F : R = → [0, 1]
x → F (x) = P (X ≤ x)

Autrement dit, X
F (x) = P (X = xi ).
xi ∈X(Ω),xi ≤x

152 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Fonction de répartition
Propriétés
Soit X une v.a finie de fonction de répartition F et de loi {p1 , p2 , ..., pn }.
X(Ω) = {x1 , x2 , ..., xn }, (x1 < x2 < · · · < xn ), alors
1 ∀x ∈] − ∞, x1 [, F (x) = 0
2 ∀x ∈ [xk , xk+1 [, F (x) = p1 + ... + pk 1 ≤ k ≤ n − 1
3 ∀x ∈ [xn , +∞[, F (x) = 1
4 pk = P (X = xk ) = F (xk ) − F (xk−1 )

153 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Fonction de répartition

Remarque
Il est parfois plus simple de déterminer la loi d’une v.a. d à partir de sa
fonction de répartition en utilisant la propriété 4.

154 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Fonction de répartition

Example
Soit la v.a.d X définie par X(Ω) = {1, 2, 3}.
1 1 1
p1 = P (X = 1) = , p2 = P (X = 2) = , p3 = P (X = 3) =
2 3 6
Donner la fonction de répartition de X

155 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Fonction de répartition

Example



 0 si x<1

 1/2 si 1≤x<2

F (x) =


 5/6 si 2≤x<3

1 x≥3

si

156 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Fonction de répartition
la courbe de la fonction de répartition est une courbe en escalier.

157 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Espérance
Dans le cas discret X = x1 , x2 , ..., xn , l’espérence est donnée comme suit :
n
X
E(X) = p i xi
i=1

158 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Variable aléatoire discrète | Fonction de répartition

Types de variables aléatoires

Variance
On appelle variance de la variable aléatoire X la valeur moyenne des
carrés des écarts à la moyenne,
 
V (X) = E (X − E(X))2 .

Le calcul de la variance se simplifie en utilisant l’expression :

V (X) = E(X 2 ) − E(X)2 .

On appelle écart-type de la variable aléatoire X la racine carrée de sa


variance.
q
σ(X) = V ar(X).

159 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes

Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition 160 /
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Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi uniforme

Exemples de lois de probabilités discrètes


Loi uniforme

Definition (Loi uniforme)


La v.a X suit la loi uniforme sur S = {x1 , . . . , xn } si :
 X(Ω) = S.
1 1
 P ({X = xk }) = n = Card(S) , ∀k = 1, . . . , n.
On écrira :
X ∼ U{x1 ,...,xn }
On a alors
n n
1X 1X
E(X) = xi et V (X) = x2 − [E(X)]2
n i=1 n i=1 i

161 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi uniforme

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi uniforme

Example
On jette un dé bien équilibré, on considère la v.a.d X définie par X = le
point marqué par le dé.

Ω = {1, . . . , 6}, X(Ω) = {1, . . . , 6} = S,

si k ∈ S,
1 1
P ({k}) = P (X = k) = =
6 Card(S)

162 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Bernoulli

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Bernoulli
Soit une expérience à deux issues, succès et échec (ou vrai et faux) par
exemple. Soit la v.a X :
(
X = 0 si le résultat est un échec
X = 1 si le résultat est un succès

La loi de probabilité de la v.a X est : P (X = 1) = p et P (X = 0) = 1 − p,


(0 < p < 1). p est la probabilité du succès.

163 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Bernoulli

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Bernoulli

Definition
X est une v.a qui suit une loi de Bernoulli de paramètre p (0 ≤ p ≤ 1) si :
1) X(Ω) = {0, 1}.
2) P ({1}) = P (X = 1) = p, P ({0}) = P (X = 0) = 1 − p.
On écrira :
X ∼ Ber (p).
L’espérance et la variance de X sont :

E(X) = p, V (X) = p(1 − p)

164 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Bernoulli

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Bernoulli

Example
On jette une fois une pièce de monaie dont la probabilité d’avoir pile est p
(0 ≤ p ≤ 1), on considère la v.a X définie par :
(
1, si la pièce fait pile ;
X(ω) =
0, sinon.

comme Ω = {π, F }, π : pile, F : f ace.

165 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Bernoulli

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Bernoulli

Example
Si ω ∈ {π, F } alors
(
P (X = 1) = p, si ω = π ;
P ({ω}) =
P (X = 0) = 1 − p, si ω = F .

166 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Binomiale

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Binomiale
Soit une expérience à deux issues, succès ou échec (ou vrai et faux) par
exemple, on répète cette expérience dans les mêmes conditions n fois. On
note Xk la k ème observations
(
0 si le résultat est un échec
Xk =
1 si le résultat est un succès

et p la probabilité du succès.

167 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Binomiale

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Binomiale
Les v.a X1 , · · · , Xn sont des v.a de Bernoulli de paramètre p indépendantes.
soit X = X1 + · · · + Xn le nombre de succès obtenu en n expériences
indépendantes. Cherchons la loi de X c’est à dire calculons P (X = k)
 Si k > n il est clair qu’il n’y a pas de solution et que la probabilité est
nulle.
 Si k ≤ n, on cherche tout les n-uplets comportant k "un" et n − k
"zéro". Il y en a Cnk . A cause de l’indépendance, chacune de ces n-uplets
a une probabilité égale à pk (1 − p)n−k . au totale nous obtenons :

P (X = k) = Cnk pk (1 − p)n−k

168 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Binomiale

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Binomiale

Definition
On dit qu’une v.a.d X suit une loi Binomiale de paramètres n, p
(0 ≤ p ≤ 1) si :
 X(Ω) = S = {0, 1, . . . , n}.
 ∀k ∈ S PX ({k}) = P (X = k) = Cnk pk (1 − p)n−k .
On note : X ∼ B(n, p).

169 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Binomiale

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Binomiale
L’espérance et la variance de X sont :
n
X n
X
E(X) = E(Xk ) = E(X1 ) = np
k=1 k=1

n
X n
X
V (X) = V (Xk ) = V (X1 ) = np(1 − p)
k=1 k=1

car X1 , . . . , Xn sont indépendantes.

170 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Binomiale

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Binomiale

Propriété
Soient X1 et X2 deux v.a indépendantes suivant respectivent les lois
binomiales B(n1 , p) et B(n2 , p), alors X1 + X2 suit la loi binomiale
B(n1 + n2 , p).

171 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Binomiale

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Binomiale

Example
On lance un dé dont les faces sont numérotées de 1 à 6. On appelle
événement E l’obtention sur la face le numéro 3 ou 6.
1 On lance le dé, quelle est la probabilité de l’événement E ?
2 On lance ledé, 8100 fois, calculer la moyenne et l’écart-type du
nombre d’arrivées de l’événement E.

172 /
A. Laghrib | c b n a 213
Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités discrètes | Loi Binomiale

Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi Binomiale

Example

1 On considère l’épreuve à deux issues


 "succès" si E se produit c’est à dire on obtient 3 ou 6.
 "échec" si E ne se produit pas c’est à dire on n’obtient ni 3 ni 6.
Donc P (E) = 1/3 = p
2 On répète l’épreuve 8100 fois. Soit la v.a, X = "nombre d’arrivées de
E ou nombre de succès ou nombre d’apparitions de 3 et 6".
X suit la loi binomiale B(8100, 1/3). Pour k = 0, 1, 2, . . . , 8100,
P (X = k) = Cnk (1/3)k (2/3)n−k , E(X) = 8100 × 31 = 2700,
√ √
V (X) = 8100 × 13 × 23 = 1800 et σ(X) = 1800 = 30 2

173 /
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Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi de poisson
La loi de poisson est une loi de probabilité qui s’applique aux événements
rares, elle décrit aussi le nombre d’apparitions d’un événement pendant une
duré de temps déterminée. Le nombre aléatoire X de ces événements suit
une loi de Poisson de paramètre λ > 0 qui représente la moyenne
d’événements survenus.

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Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi de poisson

Definition
On dit que la v.a X suit la loi de poisson de paramètre λ > 0 si :
 X(Ω) = N.

λk exp[−λ]
P (X = k) = ∀k∈N
k!
On note
X ∼ P(λ).

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Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi de poisson

Definition
L’espérance et la variance de X sont :
+∞ +∞ +∞
X X λk exp[−λ] X λk
E(X) = kP (X = k) = k = λ car = exp[λ]
k=0 k=0
k! k=0
k!

V (X) = λ

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Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi de poisson

Propriété
Soient X1 et X2 deux v.a indépendantes suivant respectivent les lois de
poisson P(λ1 ) et P (λ2 ), alors X1 + X2 suit la loi de poisson P(λ1 + λ2 ).

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Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi de poisson

Example
Une machine utilisée dans une chaîne de production tombe en panne en
moyenne 2 fois par mois. Soit X le nombre de pannes par mois.
1 Quelle est la probabilité que dans un mois donnée la machine ne
tombe pas en panne ?
2 Quelle est la probabilité que dans un mois donnée la machine tombe
en panne au moins deux fois ?

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Exemples de lois de probabilités discrètes

Loi de poisson

Example
X suit la loi de poisson de paramètre λ = 2, X ≈ P(2),
k
P (X = k) = 2 exp[−2]
k! .
1 La machine ne tombe pas en panne donc k = 0 et la probabilité est
0
P (X = 0) = 2 exp[−2]
0! = exp[−2] = 0.135.
2 La machine tombe en panne au moins deux fois donc k ≥ 2 et la
probabilité est : P (X ≥ 2) = 1 − P (X < 2) = 1 − (P (X =
0 1
0) + P (X = 1)) = 1 − ( 2 exp[−2]
0! + 2 exp[−2]
1! )=
1 − (exp[−2] + 2 × exp[−2]) = 1 − 0.405 = 0.595.

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Exemples de lois de probabilités discrètes

Résumé

Loi Loi de probabilié Espérance Variance


n+1 n2 −1
Uniforme P (X = k) = n1 , k ∈ {1, . . . , n} 2 12
bernoulli P (X = 1) = p et P (X = 0) = 1 − p p p(1 − p)
P (X = k) = Cnk pk (1 − p)n−k
Binomiale np np(1 − p)
k ∈ {0, 1, . . . , n}
λ k
Poisson P (X = x) = e k!λ pour λ ≥ 0 et k ∈ N λ λ

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Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition 181 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires continues

Variables aléatoires continues

Introduction
Une variable aléatoire est dite continue si elle peut prendre toutes les
valeurs d’un intervalle. En particulier, dans le cas où la variable aléatoire
peut prendre toute valeur réelle (son ensemble de définition contient un
intervalle de R), on parle de variable aléatoire réelle.

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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires continues

Variables aléatoires continues

Introduction
Dans ce cas, il ne s’agira plus de calculer une probabilité d’apparition d’une
valeur donnée mais d’un intervalle. Quelques exemples :
 temps d’attente pour avoir le bus : X(ω) ∈ [0, 30]
 longueur de cheveux : X(ω) ∈ [0, 4]
 intervalle entre deux averses :X(ω) ∈ [1, 20]
 moyenne des tailles de 20 étudiants pris au hasard : X(ω) ∈ [1.5, 1.9]

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Variables aléatoires continues

Définition d’une variable aléatoire continue

Definition
Soit X : Ω → R une variable aléatoire continue réelle, X(Ω), l’ensemble
des possibilités, est un intervalle ou une réunion d’intervalles de R ou R
et P une probabilité sur Ω

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Variables aléatoires continues

Définition d’une variable aléatoire continue


 En effet, pour une variable aléatoire continue, la probabilité associée à
l’évènement
{X = a}
est nulle, car il est impossible d’observer exactement cette valeur.
 On considère alors la probabilité que la variable aléatoire X prenne
des valeurs comprises dans un intervalle [a, b] tel que

P (a ≤ X ≤ b)

 Lorsque cet intervalle tend vers 0, la valeur prise par X tend alors vers
une fonction que l’on appelle fonction densité de probabilité ou
densité de probabilité.

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Variables aléatoires continues

Densité de probabilité
 En effet, pour une variable aléatoire continue, la probabilité associée à
l’évènement
{X = a}
est nulle, car il est impossible d’observer exactement cette valeur.
 On considère alors la probabilité que la variable aléatoire X prenne
des valeurs comprises dans un intervalle [a, b] tel que

P (a ≤ X ≤ b)

 Lorsque cet intervalle tend vers 0, la valeur prise par X tend alors vers
une fonction que l’on appelle fonction densité de probabilité ou
densité de probabilité.

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Variables aléatoires continues

Densité de probabilité

Definition (Densité de probabilité)


On appelle densité de probabilité toute application :

f: R → R
x → f (x)

telle que
 f (x) ≥ 0 pour tout x ∈ R
 f est continue sauf en un nombre fini de points.
R +∞
 −∞ f (t)dt = 1

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Variables aléatoires continues

Densité de probabilité

Remarque
Cette fonction densité de probabilité est une loi de probabilité car l’aire sous
la courbe est égale à 1 pour toutes les valeurs de x définies.

188 /
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Variables aléatoires continues

Densité de probabilité
Réciproquement :

Definition (Variable aléatoire continue)


Une application X : Ω → R est appelée variable aléatoire absolument
continue (ou de loi continue) s’il existe une fonction de densité f tel que :
pour tout (a, b) ∈ R
Z b
P (a ≤ X ≤ b) = f (x)dx.
a

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Variables aléatoires continues


Densité de probabilité

Example

 Soit

f: R → R

cos(x), si x ∈]0, π2 ]
x → f (x) :=
0, si non

Montrer que f est une densité de probabilité


 Soit
c
f (x) =
1 + x2
Pour quelle(s) valeur(s) de c la fonction f est-elle bien une densité ?
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Variables aléatoires continues

Fonction de répartition
Si comme pour les variables aléatoires discrètes, on définit la fonction de
répartition de X par :

F (x) = P (X ≤ x) pour tout x ∈ R

La relation entre la fonction de répartition F et la fonction densité de


probabilité f est la suivante :
Z t
∀t ∈ R F (t) = P (X ≤ t) = f (x)dx
−∞

191 /
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Variables aléatoires continues

Fonction de répartition
La fonction de répartition F est la primitive de la fonction densité de
probabilité f , et permet d’obtenir les probabilités associées à la variable
aléatoire X.

192 /
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Variables aléatoires continues

Fonction de répartition
Les propriétés associées à la fonction de répartition sont les suivantes :

Propriété
Soient X une v.a de densité f et F sa fonction de répartition. Alors :
 F est continue sur R.
 F est dérivable en tout point x0 où f est continue et on a
0
F (x0 ) = f (x0 ).
 FX est croissante sur R
 FX est à valeurs dans [0, 1]
 lim F (t) = 0, lim F (t) = 1
t→−∞ t→+∞

193 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires continues | Fonction de répartition

Variables aléatoires continues


Fonction de répartition

Example

 Soit

f: R → R

cos(x), si x ∈]0, π2 ]
x → f (x) :=
0, si non

Déterminer la fonction de répartition F :


 Soit
c
f (x) =
1 + x2
Déterminer la fonction de répartition F .
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires continues | Loi d’une v.a.c

Variables aléatoires continues

Loi d’une v.a.c

Definition
Soit X : Ω −→ E une v.a. On appelle loi de X sous P la probabilité image
de P par X.

195 /
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Statistiques et Probabilité | Variables aléatoires continues | Loi d’une v.a.c

Variables aléatoires continues

Loi d’une v.a.c

Propriété
Soit X une variable aléatoire absolument continue de densité f et de fonction
de répartition F , alors :
Ra
 P (X ≤ a) = F (a) = −∞ f (t)dt.
Rb
 P (a < X ≤ b) = F (b) − F (a) = a f (t)dt, ∀a, b ∈ R.
 P (X > a) = P (X ≥ a) = 1 − F (a), ∀a ∈ R.
 P (X = a) = 0, ∀a ∈ R.
 P (a < X < b) = P (a < X ≤ b) = P (a ≤ X < b) = P (a ≤ X ≤
b), ∀a, b ∈ R.

196 /
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Variables aléatoires continues

Espérence
Dans le cas d’une variable aléatoire continue, l’espérence est définie comme
suit :
Z
E(X) = xf (x) dx.
R

197 /
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Variables aléatoires continues

Variance
Dans le cas d’une variable aléatoire continue,
Z Z 
2
V (X) = (x − E(X)) f (x) dx = x f (x) dx − E(X)2 .
2
R R

198 /
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Contents
1 Introduction aux probabilités
2 Analyse combinatoire
Arrangements
Permutations
Combinaisons
3 Notions de Probabilités
Langage de Probabilités
Opérations sur les événements
Tribus
Définition et propriétés d’une Probabilité
Probabilités conditionnelles
4 Variables aléatoires
5 Fonction de répartition d’une variable aléatoire
6 Différents types de variables aléatoires
7 Variable aléatoire discrète
Loi de probabilité
Fonction de répartition 199 /
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Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités continues | Loi uniforme

Exemples de lois de probabilités continues


Loi uniforme

Definition
Une v.a X suit la loi uniforme sur l’intervalle [α, β] si elle admet pour
densité la fonction :
1
(
(β−α) si x ∈ [α, β]
f (x) =
0 sinon

et on écrit X ∼ U([α, β]), sa fonction de répartition est :





 0 si x ≤ α
x−α
F (x) = β−α si x ∈ [α, β]

si x ≥ β

 1

L’espérance et la variance de X sont :


200 /
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Exemples de lois de probabilités continues

Loi uniforme

Definition
L’espérance et la variance de X sont :

β+α (β − α)2
E(X) = et V (X) =
2 12

201 /
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Exemples de lois de probabilités continues


Loi exponentielle

Definition
Une v.a X suit la loi exponentielle de paramètre λ > 0 si elle admet pour
densité la fonction :
(
λ exp[−λx] si x ≥ 0
f (x) =
0 si x < 0

et on écrit X ∼ E(λ), et sa fonction de répartition est :


(
1 − exp[−λx] si x ≥ 0
F (x) =
0 si x < 0

1 12
L’espérance et la variance de X sont : E(X) = λ et V (X) = λ .

202 /
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Exemples de lois de probabilités continues

Loi exponentielle
La loi exponentielle sert de modèle dans les problèmes de files d’attentes et
de durée de vie.

203 /
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Statistiques et Probabilité | Exemples de lois de probabilités continues | Loi Normale ou Gaussienne

Exemples de lois de probabilités continues

Loi Normale ou Gaussienne

Definition
La v.a X suit la loi normale (ou loi de Gauss) d’espérance mathématique
m et de variance σ 2 , si X peut prendre n’importe quelle valeur de R et si
elle admet pour densité la fonction :
" #
1 (x − m)2
f (x) = √ exp −
2πσ 2σ 2

et on écrit X ∼ N (m, σ 2 ). Lorsque m = 0 et σ 2 = 1 on l’appelle la loi


normale standard ou loi normale centré réduite X ∼ N (0, 1) (centré
m = E(X) = 0, réduite V (X) = 1).

204 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Exemples de lois de probabilités continues

Loi Normale ou Gaussienne

Propriété
Soient X ∼ N (m, σ 2 ) et a, b ∈ R alors on a :
 Y = aX + b ∼ N (am + b, a2 σ 2 ).
X−m
 Si X ∼ N (m, σ 2 ) alors Z = σ ∼ N (0, 1).
 Si Z ∼ N (0, 1) alors X = σZ + m ∼ N (m, σ 2 ).

205 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Exemples de lois de probabilités continues

Loi Normale ou Gaussienne


Loi densité de probabilié Espérance Variance
1 a+b (b−a)2
Uniforme f (x) = avec a ≤ x ≤ b
b−a 2 12
1 1
Exponentielle f (x) = λ exp[−λx] pour x ≥ 0 et λ > 0 λ λ2
2
Normale f (x) = √1
2πσ
exp[− (x−m)
2σ 2
] pour x ∈ R m σ2

206 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Variables aléatoires

Propriétés
Résumons les principales propriétés de ces deux paramètres dans un
tableau.

Changement d’origine Changement d’échelle Transformation affine


E(X + c) = E(X) + c E(aX) = aE(X) E(aX + c) = aE(X) + c
V (X + c) = V (X) V (aX) = a2 V (X) V (aX + c) = a2 V (X)
σ(X + c) = σ(X) σ(aX) = |a|σ(X) σ(aX + c) = |a|σ(X)

207 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Variables aléatoires

Propriétés

Definition
Une variable aléatoire X est dite centrée si son espérance
mathématique est nulle.
Une variable aléatoire X est dite réduite si son écart-type est égal à 1.
Une variable aléatoire centrée réduite est dite standardisée.

208 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Variables aléatoires

Combinaisons de plusieurs variables aléatoires


1 Somme et différence.
Dans tous les cas,

E(X + Y ) = E(X) + E(Y ),


E(X − Y ) = E(X) − E(Y ).

Dans le cas de variables indépendantes :

V (X + Y ) = V (X) + V (Y ),
V (X − Y ) = V (X) + V (Y ).

209 /
A. Laghrib | c b n a 213
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Variables aléatoires

Combinaisons de plusieurs variables aléatoires


1 Produit. Dans le cas de variables indépendantes,

E(XY ) = E(X)E(Y ).

210 /
A. Laghrib | c b n a 213
aléatoires

Variables aléatoires

Covariance de deux variables aléatoires


Lorsque deux variables aléatoires ne sont pas indépendantes, il existe une
caractéristique qui permet de déterminer l’intensité de leur dépendance.
C’est la covariance.
Definition
La covariance de deux variables aléatoires X et Y est définie par

Cov(X, Y ) = E[(X − E(X)(Y − E(Y )] = E(XY ) − E(X)E(Y ).

211 /
A. Laghrib | c b n a 213
aléatoires

Variables aléatoires

Covariance de deux variables aléatoires

Proposition
1 Si deux variables aléatoires sont indépendantes, leur covariance est
nulle.
2 Attention : La réciproque n’est pas vraie. Deux variables de covariance
nulle ne sont pas obligatoirement indépendantes.
3 Si deux variables aléatoires sont dépendantes,

E(XY ) = E(X)E(Y ) + Cov(X, Y ),


V (X + Y ) = V (X) + V (Y ) + 2Cov(X, Y )

212 /
A. Laghrib | c b n a 213

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