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se 0n
DUNOD
Illustration de couverture :@ SerjioT4/iStockphoto.com
@ Dunod, 201.7
- Le lecteur pourra ainsi, au travers des tlois premiers chapitres, saisir les interactions
entre les niveaux européen et français de la normalisation et comprendre les concepts
'Ë
géotechniques essentiels mis en avant par I'Eurocode 7. Le chapitre 4, relatif à la prise
o
en compte des effets de I'eau en géotechnique, dénote la volonté des auteurs de fãire le
o
lien entre des besoins pragmatiques de justification des ouvrages et des questions plus
c
théorìques en relation avec le comportement du sol sous I'effèt de l'écoulement d'une
- nappe. Les chapitres qui suivent expliquent, de manière plus classique, comment dimen-
ã-
I sionner chacun des ouvrages géotechniques selon I'Eurocode 7: dans chaque cas, ce
c
I
même besoin de rapprocher considérations théoriques et pratiques est mis en avant. Le
a
lecteur pourra y trouver ainsi les informations essentielles et se reporter à des ouvrages
o
o ou des articles scientifiques plus détaillés le cas échéant.
Préface
Il est enfin important de noter que cet ouvrage étant le premier de ce type en langue
française sur I'Eurocode 7 et la géotechnique, on peut espérer qu'il soit promis à une
large dift'usion dans le monde francophone à la fois dans les écoles d'ingénieurs, les
universités et les bureaux d'études où les étudiants et les jeunes ingénieurs pourront
s'initier au domaine de la géotechnique et de la conception des ouvrages. S'apauyant
sur de nombreuses sessions de formation continue et un certain nombre de modules de
cours dispensés depuis plusieurs années dans les écoles d'ingénieurs et les universités,
cet ouvrage devrait toucher un large public,
Roger Frank
Professeur honoraire de l'École des ponts
Président de l'Eurocode 7 (1998-2004)
Président de la Société Internationale
de Mécanique des Sols et Géotechnique QOl3-2017)
VI
Table des matières
Préface
Avant-propos XI
Chapitre @ l'eurocode 7
et les autres normes européennes
1. llEurocode 7 et les autres Eurocodes
2. L'EurocodeT - Partie 1
3. flEurocode 7 -Partie 2
4. Les autres normes du TC341 et du T288
Chapitre @ Les concepts clés
de l'Eurocode 7 - Partie 1 11
j
Chapitre C) t'"Oplication de l'Eurocode 7 en France 24
a
)
=
1. L'annexe nationale de l'Eurocode 7 24
1. Généralités 34
2. Les instab¡lités de type UPL 35
Chapitre @ Dimensionnement
des fondations superf¡cielles 49
Chapitre @ Oi-ens¡onnement
des fondations profondes 83
vilt
Table des matières
Chapitre @ Dimensionnement
des écrans de soutènement 120
C
5.5 Stabilité du {ond de fouille 140
c Entraînez-vous 141
-
c
Solutions 144
q
= Chapitre @ Dimensionnement
-.
I
IX
Table des matières
lndex 221
X
'Avan't-propos
Cet ouvrage a pour objectif de présenter en un seul volume la manière dont la concep-
tion et le dimensionnement des ouvrages géotechniques sont désormais traités par
I'Eurocode 7 ainsi que les normes d'application françaises qui s'y réfèrent.
Il
est important de préciser que cet ouvrage n'aborde pas tous les problèmes géo-
techniques que I'Eurocode 7 présente car son objectif principal est de s'adresser aux
étudiants de génie-civil en école d'ingénieurs ou à I'université ainsi qu'aux ingénieurs
débutants désireux d'avoir rapidement Llne vue d'ensemble de l'Eurocode 7 et des
normes d'application françaises. Il essaie de donner dans un style concis mais néan-
moins précis les principaux enseignements que I'on peut tirer de I'Eurocode 7 pour le
calcul des ouvrages géotechniques. Il s'appuie aussi sur l'expérience acquise par ses
auteurs durant des sessions de formation continue ou les dilTérents cours de géotech-
¡ique qu'ils dispeRsent en école d'ingénieurs ou en université,
Les trois premiers chapitres permettent de présenter l'organisation générale des
normes en géotechnique en France et en Europe, tout en soulignant les points clefs
de I'Eurocode^l.Le chapitre 4 est relatif aux problèmes induits par I'eau qui sont si
courants en géotechnique. Les chapitres 5 à 8 traitent des fondations superficielles, des
fondations profondes, des écrans de soutènement éventuellement ancrés et des murs de
soutènement. Les deux derniers chapitres abordent des domaines qui ne sont pas com-
plètement couverts par I'Eurocode 7 mais pour lesquels de nombreux principes peuvent
s'appliquer : celui des pentes et des massifìs de sols renforcés dans le chapitre 9 et ceux
des digues et des tunnels dans le chapitre 10.
. Cej ouvrage..est aussi conçu comme un point d'étape d 4np la mise e4 placg de I'Euro-
. ,
code 7 en France à I'heure où les premières discussions pour la seconde génération des
Euiocodes slamolcent. Il permett un peu plus de dix ans après la publication de I'Euro-
code 7; de décrtre réellement les méthodes de calcul qui sont actuellement employées
à la suite de celles utilisées pendant quelques dizaines d'années et présentées dans le
Fascicule 62Titre V ou les DTU 13.12 et 13.2.
j
-
o
=
a
-a
.2
ô
ô
X
llEurocode 7
et les autres normes
euroPeennes
tf Ouventune de chapiÈre
E
O FohcGrÈp*bc¡iur
@
dp' lod¿r¿6ifdftù&.
L",cours
El tn fin d'ouvrage
i . Un index
Chapitre 1
fEurocode 7
et les autres normes
t
euroPeennes
lntroduction
Ce chapitre présente l'organisation des normes en géotechnique, qui s'appuie avanttout
sur l'Eurocode 7. Les liens entre l'Eurocode 7, les autres Eurocodes et les autres normes
utilisées en géotechnique, notamment celles liées à l'exécution des ouvrages géotech-
nigues et à la reconnaissance des terrains, sont décrits.
Objectifs Plan
ù LErro.odeT -Partie 2
ffififÐ les liens entre l'Eurocode 7
et les autres Eurocodes. @ L.r autres normes du TC341
et du T28B
2
ll UErro.ode 7 et les autres Eurocodes
3
Chapitre 1 . L'Eurocode 7 et les autres normes européennes
[Eurocode 7 -Partie 1
r-Eurocode 7 - Partie I est un document qui ne donne que les principes de calcul des
ouvrages géotechniques pour I'approche aux états limites. Il est décomposé en sections
et en annexes (tableau 1.1).
Lannexe A est la seule annexe normative et est donc obligatoire lorsque l'Eurocode 7
- Partie 1 est utilisé. Elle comprend les facteurs partiels à appliquer pour justifier le
dimensionnement d'un ouvrage géotechnique à l'état limite ultime pour les situations
durables et transitoires et les fàcteurs de corrélation àutiliser pourle calcul des fondations
profondes à la fois en compression et en traction. Pour ces deux types de facteurs, les
valeurs numériques indiquées ne sont données qu'à titre de recommandation. Les valeurs
exactes doivent être précisées par chaque pays au moyen d'une annexe nationale et d'autres
documents (c'est le cas en France avec les normes d'application nationale de l'Eurocode 7).
Les alltres annexss sont informatives et leur application relève du choix de chaque
pays membre du CEN. De la même manière, toutes les clauses d'un Eurocode ne sont
pas considérées sur le même plan. Certaines clauses précédées d'un (P) valent pour
principe tandis que les autres valent pour recommandation.
Section Titre
1 Généralités
2 Bases du calcul géotechnique
3 Données géotechniques
4 Surveillance de l'exécution des travaux, suivi et entretien
Remblais, rabattement de nappe, amélioration et renforcement des
terrains
ó Fondations superficielles
7 Fondations sur pieux
B Ancrages
9 Ouvrages de soutènement
10 Rupture d'origine hydraulique
11 Stabilité générale
12 Remblais
4
Q) LEuro.ode 7 - Partie 1
Annexe Titre
Facteurs partiels et de corrélation pour les états limites ultimes
A
et valeurs recommandées
B Commentaires sur les facteurs partiels des approches de calcul 1 ,2 et3
Exemples de procédures pour déterminer les valeurs limites
C
de la pression des terres sur les murs verticaux
D Exemple de méthode analytique de calcul de la capacité portante
Exemple de méthode semi-empirique pour l'estìmation
E
de la capacité portante
F Exemple de méthodes d'évaluation du tassement
Exemples de méthode de détermination de la pression de contact
présumée des fondations superficíelles sur rocher
Valeurs limites des déformations óles structures et des mouvements
H
des .fondations
Sans rentrer en détail dans la présentation de certains points clés de l'Eurocode 7 qui
sont I'objet du chapitre 2 de cet ouvrage, il est néanmoins important de présenter certains
aspects essentiels pour son application.
Une large gamme de méthodes est proposée par I'Eurocode 7 - Partie 1 pour justi-
fier un ouvrage géotechnique. Holmis le calcul qui est bien entendu autorisé, d'autres
méthodes peuvent être employées (Clause U,@)):
o I'adoption d9 mesu¡9¡ prescrip_tives ou forfaitaites;
o des modèles expérimentâux ou des essais de chargement;
. une méthode observationnelle.
Les mesures fbrfaitaires sont utilisées, lorsque les modèles de calcul qui peuvent être
utilisés ne représentent pas bien le comportement de l'ouvrage ou lorsqu'ils n'existent pas,
ne sont pas nécessaires ou ne sont pas appropriées (mise hors gel, par exemple). Elles
peuvent être utilisées dans le cas où des ouvrages similaires ont été consfuits dans des
a
conditions géotechniques proches.
Les modèles expérimentâux sur des ouvrages de taille réelle ou non fournissent des
a
éléments de justifÌcation complémentaires souvent tr'ès intéressants. IIs doivent toute-
a
fois tenir compte des effèts d'échelle, des effets du temps et des dilïérences de terrain
a
entre le modèle et la réalité. On peut considérer, pour ce type de méthodes, les essais de
a
â chargement de pìeux ou de semelìes en vraie grandeur, les essais en centrifu-{euse, etc.
La méthode observationnelle permet cl'aclaptel le dimensionnenent d'un ouvrage en
C
F
f.onction cles mesures qui sont léalisées lors de I'avanceurent du chantier. Il est domma-
o
geable que cette méthode de dimensionnement des ouvrages ne soil pas plus mise en
ô
a avant car elle permettrait des optimisations conséquentes des ollvrages géotechniques.
5
Chapitre 1 . L'Eurocode 7 et les autres normes européennes
-
coefficients partiels, des écarts non négligeables avec les pratiques usuelles apparaissent.
Pour les ELU STR/GEO dans les situations dulables et transitoiles uniquement appa-
laît la notion des approches de calculs, c'est-à-dire la manière dont les coeflrcients
partiels sont appliqués aux actions (A), aux propliétés de résistance des sols (M) et aux
résistances globales (R) (portance, butée, l'é.sistance au glissement, etc.). :
L'Eurocode 7 déñnit trois approches cle calculs qui seront corlplètement clétaillées
dans le chapitle 2:
¡ l'approche de calcul I qui comprend deLlx combinaisons: ìa combinaison I dit struc-
turelle consiste à associer ìes coefficients partiels des ensembles 41, Ml et R1 tandis
que la combinaison 2 dite -qéotechniclue consiste à associcr les coefJrcients partiels
cles ensembles Al ou 42, M2 et Rl or-r R4;
¡ I'approche dc calcul 2 qui associe les coeflìcients partìels des ensembles A 1, Ml et R2 ;
. I'approche cle calcul 3 qui associe les coellÌcients particls des ensenrbles Al ou 42,
M2 et R3.
6
@;LEurocodeT -Parlie2
L'Eurocode 7 -ParTie2
I,a partie 2 de I'Eqrocode 7 est divisée en six sections et 24 annexes (tableau 1.2).
C'est un document décrivant les bonnes pratiques de la géotechnique: I'analyse préa-
lable de I'ouvrage à construire, la cléfinition des risques encourus,la détermination du
type ainsi que dulnómbre d'essais sur site et en laboratoire en fonction de ces risques
et de I'avancement de l'étude. Il inclut la description de nombreux essais en place et en
laboratoire, de nombreuses corrélations entre les paramètres et quelques méthodes de
calcul en annexes. Le contenu et les objectifs du rapport géotechnique sont définis de
manière précise. Il est à noter que la déf,nition d'un contenu minimal des investigations
géotechniques n'est pas explicitement exposée. Il s'ensuit qu'il n'existe pas de références
normatives pour définir un volume minimal de reconnaissances géotechniques. C'est le
géotechnicien qui reste en charge du volume de reconnaissances et d'essais à réaliser en
fonction de la connaissance préalable du site et de I'importance de I'ouvrage à réaliser.
Il est intéressant de constater que l'organisation des études définie par I'Eurocode
7 - Partie 2 traduit une idée de progression des études au cours de l'âúancemènt d'un
plojet avec un objectif de traitement et dlanalyse des risques du plus important vers le
plus faible. Cette idée cor-respond blgn avec I'enchainement des missions géotechniques
décrit par la norme NF P 94-500.
E
-a
D'autres comités techniques du CEN ont aussi un rapport avec I'ingénierie géo-
technique. On peut citer par exemple le TCl89 pour les géosynthétiques ou le TC396
pour les terrassements.
Section Titre
1 Généralités
2 Planification des reconnaissances de sites
Annexe Titre
A Liste des résultats d'essai des normes d'essais géotechniques
E Essai pressiométrique
8
Gl: tes autres normes du TC341 et du T288
Annexe Titre
lnformations détaillées sur les essais de classification,
d'identification et de description des sols
N lnformations détaillées concernant les essais chimiques sur les sols
X Bibliographie
c
ô
9
Chapitre 1 . L'Eurocode 7 et les autres normes européennes
10
Cha pi tre 2
Les concepts clés
de l'Eurocode 7
- Partie 1
lntroduction
LEurocode 7 repose sur un certain nombre de concepts clés qui sont communs au dimen-
sionnement de tous les ouvrages géotechniques. Ce chapitre propose d'aborder, en par-
ticulier, cìnq concepts: les résistances et leç actions géoteehniques, les valeurs caractéris-
tiques, les valeurs dérivées, les approches de calcul ainsi que les coefficients de modèle et
enfin la place du calcul numérique.
Objectifs Plan
11
Chapitre 2 . Les concepts clés de l'Eurocode 7 - Partie 1
12
@ L"t valeurs caractéristiques
-X,,,:t=X,,,-koavccÁ=¡,lur'zJFoùrivr] estlelracrileà5%clelaloiclestudent
c_
â
à N - I clegrés rle liberté ;
13
Chapitre 2 . Les concepts clés de l'Eurocode 7 - Partie 1
1+
@ Les valeurs dérivées
les valeurs de portance mesurées lors des essais avec les valeurs calculés avec le modèle
de calcul à étalonner, En France, des facteurs de modèles ont ainsi été définis pennettant
de déterminer des valeurs caractéristiques pour le calcul de la portance des f-ondations
superficielles et profondes. La détermination de ces coefficients repose sur I'analyse
d'une base de données d'essais de chargement de semelle et de pieux.
La variabilité spatiale des terrains et leur plise en con-rpte dans I'estimation d'une
vaìeur caractéristique de résistance comme la portance d'un pieu ou la butée en avant
d'un écran est beaucoup plus délicate. L Eurocode 7 -Partie I fburnit, pour le calcul de
la portance des pieux avec des données issues d'essais en place comme Ie pressiomètre
ou le pénétromètre, certains éléments de réflexion à partir des coefficients de corrélation
{ (< méthode ksi >).
Par exemple, dans le cas d'un bâtiment au droit duquel dix sondages pénétrométriques
ont été eff-ectués, la méthode ksi consiste à calculer la portance d'un pieu de type et de
dimensions données (proftrndeuret diamètre) au droit de chaque essai. Il est alols possible
d'obtenir dix valeurs de portance: la valeur moyenne et la valeur.minimale sont alors
calculées et sont divisées par des coefñcients de corrélatiôn spécifiques pour obtenir'
une valeur calculée Rrot:Él
dix valeurs peuvent aussi subir un traitement statistique comme celui présenté
Ces
dans la section 1.2.1 en considérant le plus souvent une loi log-norniale (la portance des
pieux pouvant être supposées tottjours positives).
Cette méthode mettant en æuvre des fàcteurs de corrélation tient un rôle particulier
dans I'Eurocode 7 þuisqu'elle permet, dans le cas cle fonclaiions profondes, d'obtenit,
sans traitement subjectif'de I'inggnieur géotechnicien; une valeur car-actéristique. Dans
ce sens, son utilisation, ou du moins les principes qui la sous-tendent, pourrait, dans
le cadre de projet de recherche, par exemple, être étendue à d'autres types d'ouvrages.
a ratoire ott in sittL aux paramètres utilisés pour le calcul. Cette étape intervient avant le
choix de la valer¡r ca[actéristique et la détermination cle la valeur de calcul d'un para-
.a
I
rnètre géotechnique.
0
CeLte notion permet de délimiter le champ d'application des parties I et 2 de I'Euro-
â
a code 7. La partie 2 de l'Eurocode 7 permet I'obtention ries valeurs dérivées tandis que
15
Chapitre 2 . Les concepts clés de l'Eurocode 7 - Partie 1
1,5
Permanentes
(ou 1,35 pour les charges 1,3
Actions dites défavorables
d'exploitation des ponts)
variables
Perrna nentes
0,0 0,0
favorables
16
@ L"r approches de calcul
Les valeurs numériques des coefficients partiels à appliquer aux propriétés intrin-
sèques de r'ésistance des sols, c'est-à-dire c,, ou c et Q, appartiennent à I'ensemble M
conrposés des sous-ensembles Ml et M2 (tableau 2.2).
Ensemble M1 Ensemble M2
Résistance au cisaillem ent - yq
(appliqué à tan 1,0 1,25
rp)
Les valeurs numériques des coellcients partiels à appliquer aux résistances appaF
tiennent à l'ensemble R décomposé en quatre sous-ensembles: Rl, R2, R3 et R4
(tableau 2.3). Lensemble R4 non présenté dans celivre est dédié à la justification des
pieux avec I'approche de calcul I combinaison 2 qui n'est pas utilisée en France (voir
Chapitrc 3).
6
Pour- chãque approche de calcul, les diÍï-érents ensembles de coefficients partiels
doivent être combinés de la manière qui surt.
'a
o
Approche de calcul l:
I
a
¡ Conlbinaison I (conibiiraison structulelle): <Al ) + (Ml> + <R1,,
a o Combinaison 2 (combinaison géotechnique): <41 ou A2>> + <<M2>> + <Rl > ou pour
a
a les pieux .(41), + <Ml )> + <<R4)>
d
Approche de calcul 2:
!
I
¡ <<Al >> + <(Ml > + (<R2>) .
!
c
Approche de calcul 3:
ô
o o r.A1 ou A2)) + <M2>) + <R3>
17
Chapitre 2 . Les concepts clés de l'Eurocode 7 - Partie 1
Les valeurs des différents coeflìcients partiels peuvent être modifiées par chaque pays.
Ce choix est, en général, précisó dans l'annexe nationale à l'Eurocode 7 - Partie I de
chaque pays. Ces ensembles de coelîcients peuvent aussi être cornplétés par d'autres
coeflicients dits de modèle.
Dans I'approche de calcul I - combinaison 2 et I'approche de calcul 3, les ensembles
A1 et A2 sont utilisés selon la nature de l'action s'appliquant sur I'ouvrage. La figule 2.1
présente à titre d'exemple deux actions variables, I'une géotechnique et I'autre structurelle.
I-lactìon d'accostage Q1 est une action variable qui s'applique directement sur l'écran, c'est
donc une actioll strLrcturelle, et est pondérée par Ltn coeflìcient partiel égal à 1,3. Cette
valeur est plus fàible que celle utilisée dans I'approche de calcul 2 et égale à 1,5 car les
propriétés des terrains ont déjà été réduites avec les coefficients partiels de I'ensemble
llú2.La surcharge variable Q, à I'arrière de l'écran <<transite>> parle terrain avant de
s'appliquer sur l'écran et a donc un caractère géotechnique. Elle est donc pondérée par 1,3.
L approche de calcul 2 présente une variante : l'approche de calcul 2* (< deux étoiles r>).
Poul cette approche de calcul, les facteurs partiels ne sont pas dîrectement apþliqués
aux actions mais à leuls effets, c'est-à-dire des moments fléchissants ou des eft'orts
tranchants. Lapproche de calcul 2* trouve surtout sorì utilisation dans le cas d'écrans
de soutènement. En effet, l'équìlibre de l'écran est justifìé sans appliquer de facteurs de
partiels notamment à la poussée des terres et les moments fléchissants considérés comme
des effets des actions peuvent alors majorer par les facteurs partiels de l'ensemble Al.
Le Chapitre 7 revient en détail sur les approches de calcr.rl 2 er.2*. Les fondations super-
ficielles sont un autre ouvrage pour lequel la distinction entre les approches de calcul 2
et 2* est importante: avec I'approche de calcul 2, I'excentrement et I'inclinaison pris en
en compte dans le calcul de la portance sont dételminés avec les valeurs de calcul des
actions (c'esrà-dire en muÌtipliant ìes valeurs caractéristiques pal les facteurs partiels
de l'ensemble Al) tandis qu'avec l'approche de calcul 2*, I'excentrement et I'inclinaison
plis en compte dans le calcul de la portance sont déterminés avec les valeurs caracté-
risitques des actions. Cette dilïérence dans la manière d'utiliser les coefficients partiels
crée des différences partois importantes. Le Chapitre 5 revient en détai1 sur cet aspect.
o
o\|
18
@ La place du calcul numérique
19
Chapitre 2 . Les concepts clés de l'Eurocode 7 - Partie 1
pour la charge ultime doit être divisée par les coeflìcients partiels appropriés et être
comparée à la valeur de calcul des actions s'appliquant sur la fondation.
Les approches de calcul 2* et3 sont souventutilisées dans les problèmes de complexes
où les actions et les résistances ne peuventpas être clairement identifiées. Lapproche
de calcul 2+ permet de contrôler les elTorts dans les éléments structurels considérés
tandis que I'approche de calcul 3 permet de contrôler la mobilisation de la résistance au
cisaillement du terrain.
Lapproche de calcul 2* est aisée à mettre en ceuvre puisqu'iì convient de réaliser un
calcul sans allcune pondération hormis sur les chalges variables où un facteur partiel
égal à 1,1 est utilisé puis de niultiplier les efforts obtenus dans les éléments structulaux
par 1,35.
IJapproche de calcul 3 peut être mise en æuvle de deux manières cliflérentes.
La première consiste à lance¡ le calcul avec les valeurs de calcul des propriétés de
t'ésistance, c'est-à-dire en appliquant aux valeurs caractéristiques de ces propriétés les
côefflcients paltiels appropriés. Létat initial des contraintes défini par le coefñcient de
plession destenes au repos n'étant pas un paramètre de résistance n'a pas à être pondéré.
Dans le cas où des actions sont à considérer, celles-ci doivent être prises en compte dans
le calcul avec leur valeur de calcul. La convergence du calcul suffit à montrer que le
dimensionnement de l'ouvrage est justifié sous ce cas de charge.
La seconde consiste à lancer le calcul avec les valeurs caractéristiques des propriétés
de résistance et les valeurs de calcul des actions. Elle est utilisée dans le cas où le terrain
agit à la fois comme une action et comme une résistance. C'est le cas des problèmes de
stabilité des pentes (remblais et déblais), d'écrans de soutènement où le sol induit des
f'orces de poussée et des forces de butée qui sont respectivement définies comme des
actions et des résistances. Dans ce cas, le calcul est réalisé jusqu'à atteindre un premier
équilibre. Des procédures numériques permettent alors la réduction progressive des
valeurs des propriétés de résistance des terrains. Le calcul est stoppé selon un critère de
convergence défini au préalable. Les coefficients qui ont permis la réduction des valeurs
des propriétés de résistance des tenains constituent alors des coefficients partiels de
résistance. Selon leurs valeurs, le dimensionnement de I'ouvrage est jugé sufñsant ou
non. Durant la procédure de léduction des paramètres cle r'ésistance, il est nécessail'e
de contrôler les elïorts dans les élénents structuraux afin que ceux-ci ne reprennent des
eff'orts pour lesquels ils ne sont pas dimensionnés.
20
Entraînez-uous
2.1 Estimation d'une valeur caractéristique d'une couche de terrain
Tt'ois sondages pressiométriques ont été réalisés dans un terrain limoneux. Il s'agit
d'appliquei les relations de la section 2.2 àla détermination de valeurs caractéristiques.
Deux cas sont distingués:
1. Aucun ouvrage n'est clairement identifié et il convient de déterminer de différentes
manières la valeur caractéristique de pression linite nette qui définirait cette épaisseur
de temain limoneux.
o PR2
. PR3
2
fr
ao
.o
k
É{
5
21
o Solutions
2.1 1. Dans ce cas, il s'agit de définir la valeur caractéristique de pression ìimite nette
Ø associée à ces l8 valeuts. On pourrait faire l'objection que ces valeurs ne sont pas
représentatives d'une couchehomogène. En supposant que ces 18 valeurs appartiennent
à une couche homogène, on peut obtenir les résultats suivants:
o la valeur moyenne prudente (en considérant la moyenne arithmétique) : 817 kPa;
¡ la valeur moyenne prudente (en considérant 1a moyenne géométrique) : 811 kPa;
o le fiactile à5% (en considérant la moyenne arithmétique): 608 kPa;
o le fiactile à5% (en considérant la moyenne géométrique):646kPa.
Les estimations des fractiles à5% apparaissent très faibles ef ne correspondent pas à
une pratique habituelle du choix des valeurs des propriétés des terrains. Les yaleurs
moyennes correspondent beaucoup plus au choix qui pourrait être fait dans le cadre
d'un projel
On peut aussi tracer la droite des moindres carrés (DMC) qui permet de défi¡ir une
droite moyenne prenant en compte I'influence de la profondeur.
. PRI
n PR2 1
^ PR3
H
*DMC I
3
o
4
o
!
o. .)
22
Solutions
Les estimations des fractiles à 5Vo apparaissent, à nouveau, très faibles et ne corres-
Ø pondent pas àune pratique habituelle du choix des valeurs des propriétés des terrains.
Les valeurs moyennes correspondent beaucoup plus au choix quipourrait être fait dans
le cadre d'un projet.
Il est intéressant de remarquer que les différentes normes de calcul françaises pour
la justification des fondations superficielles proposent implicitement un choix de la
méthode de calcul de la valeur caractéristique de la pression limite nette en considé-
rant la moyenne géométrique. C'est avec celte valeur que les lacteurs de portance sont
étalonnés.
o PR2 \
^ PR3
lr \
ãr
-d
\
€¿
À 5 \
ì
6
23
L'application
de I'Eurocode 7
en France
lntroduction
Dans chaque pays européen, l'Eurocode 7 est utilisé au moyen d'une annexe nationale qui
donne notamment les valeurs des coefficients partiels à appliquer pour le calcul de chaque
ouvrage. En France, cette annexe nationale appelle des normes d'application nationale qui
permettent l'application pratique des principes et des concepts de l'Eurocode 7. Ce cha-
pitre décrit le système où l'Eurocode 7 est appliqué en France avec son annexe nationale
et ses normes d'application nationale.
Objectifs Plan
24
ll Uann.xe nationale de l'Eurocode 7
. pourlasectionT:1.6.2.2(8)P,7.6.2.2(14)P,1.6.2,3(4)P,7.6.2.3(5)P,7.6.2.3(8),1'6.2.4(4)
p, 1 .6.3.2 Q)P, 7 .6 .3.2(5)P, 7. 6. 3. 3 (3)P, 1 .6.3.3 (4)P, 7 . 6.3.3 (6) ;
- 4.4;
_ 4.5.
LAnnexe nationale française comporte 10 pages et comprend donc relativement pell
d'informations. l-lensemble des coefficients partiels fournis dans l'Eurocode 7 - Partie 1
notamment clans son Annexe A est accepté sous réserve ne pas être moclifié par I'une
six normes d'application nationale complétant l'Eurocode 'l -Partie l:
o la norme NF P 94-261 pour les fondations superficielles publiée en juillet 2013;
¡ la norme NF P 94-262 pour les fondations profondes publiée en juillet 2012 puis en
février 2013 suite à des erreurs d'impression;
o la norme NF P 94-270 pour les remblais renforcés et le clouage publiée en mars 2009
o la norme NF P 94-281 pour les murs de soutènement publiée en avril 2014;
o la norme NF P 94-282 pour les écrans de soutènement et les ancrages publiée en juillet
2009;
¡ la nolme NF P 94-290 pour les ouvrages en terre actuellement en cours de projet.
Ces normes, en plus de définil les coeflcients partiels à utiliser, détaillent les modèles
de calcul à mettre en æuvre pour la justifìcation des ouvrages géotechniques. Un bref
descriptif clu contenu de chaque norme est,esquissó dans la section.3 de ce chapitre.
présentation détaillée de ces normes, hormis celle relatives au calcul des remblais
T,a
renforcés et des clouages (NF P 94-210) et celle en rapport avec'les ouvl'âges en terre
(NF P g4-2g0), est llobjet cles chapitres 4 à 7 de cet ouvrage '
I
. chapitre 4 pour les fondations superficielles;
!
. -chapitre 5 pour les fondations profondes, i
25
Chapitre 3 . L'application de l'Eurocode 7 en France
Classe
Catégorie
de Conditions de site Bases des justificat¡ons
géotechnique
conséquence
Expérience et reconnaissance
Simples et connues 1 géotechnique qua litative
cc1 admises
Complexes Reco nnaissance géotechnique
2
Simples et connues et calculs nécessaíres
CC2 ou CC3 Reco nnaissance géotechnique
Complexes 3
et calculs approfondis
o les niveaux d'eau qui sont définis selon les principes présentés dans lAnnexe natio-
nale de l'Eurocode 0. Il est important de retenir pour la justification des ouvrages que
I'action de l'eau, malgré son caractère variable évident, est toujours considérée comme
une action permanente. Le caractère variable de I'action de l'eau esttraité par I'analyse
de différentes situations de calcul correspondant chacune à un choix spécifique du
niveau d'eau.
La définition des niveaux d'eau est présentée dans lAnnexe nationale de I'Eurocode 7
- Partie I avec un renvoi vers ìAnnexe nationaìe française de l'Eurocode 0. Il faut
ici comprendre que les niveaux d'eau ne servenl pas uniquement à définir des actions
géotechniques mais aussi des actions structurelles. Il est donc logique que la définition
de ces niveaux soit présentée dans lAnnexe nationale de l'Eurocode 0 qui assure la
cohérence de I ütilisation de chacun des autres Eurocodes.
Différents niveaux d'eau sont définis et associés à des états limites et des combinai-
sons de charge spécif,ques:
o à I'ELU accidentel : le niveau EE ou Ee;
¡ à I'ELU pour les situations durables et transitoires: le niveau EH ou Eh, :
zö-
Ql t" lien avec la norme NF P 94-500
périodes de référence, par exemple de cinq ans (crue de chantier). Dans le cas où des
cotes d'inondabilité seraient définies dans un PPRI, EH peut être supérìeur au niveau
EF défini par la cote d'inondabilité exigée dans le PPRI et de ce fait physiquement
sans signification;
r EF ou Ef et EB sont déduits du niveau EH (figure 3.1). Les niveaux EF et EB peuvent
respectivement être dépassés durant | % eT.50 % dt temps de référence pris en compte
pour définir EH;
o EE ou Ee correspond au niveau des plus hautes eaux connues etlou prévisibles ou au
niveau retenu pour I'inondation des locaux lorsqu'elle est admise, pour lequel il doit
alols être prévu, un dispositif d'écoulement empêchant I'eau d'exercer une action plus
élevée.
EE
EH
EF
C = I %T,.r
ou Eh= I lbis/f*r
EB=Eb
A Bi
ref- iìns
Figure 3.1 - Représentation des niveaux d'eau selon les Eurocodes en France
27
Chapitre 3 . L'application de l'Eurocode 7 en France
Pour I'Eurocode 7, cette notion d'analyse progressive des risques est bien décrite dans
la partie 2 qui présente toute une stratégie d?étude des ouvrages géotechniques.
ficielles supportant deE bâtiments, desouvrages dlArt, des tours, des mâts, des cheminées
et des silos. Elle aborde le cas des fondations isolées de géométrie variable, des tbndations
filantes et des radiers. Elle ne traite pas des dallages qui font l'objet du DTU 13.3. Le
cas cles f'ondations semi-profonrles est aussi abordé par cette norme.
28
@ Aref descriptif des normes d'application nationale de l'Eurocode 7
Elle donne les principes de justif,cations des fondations superficielles à I'ELU selon
l'approche de calcul 2 et à I'ELS.
Elle comporte trois moclèles de calcul de la portance : deux à partir de données mesu-
rées irz situ, avec le pressiomètre et le pénétromètre et une à partir d'essais de laboratoire.
Elle fournit aussi difïérents modèles de calcul de tassement à partir d'essais in sittt
et d'essais en laboratoire.
Elle détaille de manière assez précise dans deux annexes informatives différentes les
eÍ1'ets de I'eau sur les f'ondations superf,cielles et le calcul des fondations semi-protbndes.
Quatre types d'instabilité sont analysés: stabilité interne, stabilité externe, stabilité
.= globale et stabilité mixte. I es calculs sont la plupart du temps conduits aux FLU selon
'û
!
l'approche de calcul 2 et l'approche de calcul.
Des jttstilìcations à I'ELS sont proposées quand des problèmes de déplacement solìr
'¡
c à analyser.
a
29
Chapitre 3 . Lapplication de l'Eurocode 7 en France
Elle reprend en grande partie les principes de la norme <<Ecrans>> pour le calcul des
poussées et de la norme << Fondations super'ficielles >> pour la justification de la portance
et du glissement des semelles à la base des murs.
T,es justifications proposées sont valabìes pour les ELU dans le cadre de I'approche
de calcul 2 et pour les ELS.
Des indications sont données pour la détermination de f inclinaison des contrairìtes
de poussée et des adaptations sont proposées pour sirnplifier le calcul de la poussée des
teues en alrière des murs en L ou en T.
Pour la portance et le glissement, il est important de noter que 1es coefficients partiels
adoptés dans cette norme sont inférieurs à ceux proposés dans lanorme <Fondations
superfìcielles >. Ce choix repose sur ìe fäit que des fondations superf,cielÌes supportant
des murs sont moins sensibles aux déplacements que des fondations superficielles suppor-
tant des bâtiments ou des ouvrages d'art.
Pour les murs cellulaires et les murs en gabions, deux annexes fournissent des
méthodes de calcul spécifrques.
N F P 94-282
Cette norme traite de la justification des écrans de soutènement ancrés ou non, c'est-à-
dire de structures soumises à des efforts de poussée et dont la stabilité est assurée soit
par une fiche sufhsamment, soit par ancrages ou des butons. Ainsi, les ouvrages visés
par cette nornle sont les suivants:
r palplanches autostables, tiran[ées ou butonnées;
. parois moulées autostables, tirantées ou butonnées;
. parois cornposites (berlinoises, palisiennes, lutéciennes, moscovites, etc.) autostables,
tirantées ou butonnées ;
o parois constituées de pieux sécants;
. parois blindées;
¡ voiles par passes.
Cette norme donne les principes de justifìcations des éclans à l'ELU selon I'approche
de calcul 2 eI3 eÍ à I'ELS.
Les ELU de type GEO/STR visés concernent le défaut de butée et la portance de
l'écran, sa résistance strlìcturelle et des éventuels tirants ou butons, la r'ésistance à I'arra-
chement des tirants ct le défaut du massif d'ancrage et le renard solide.
Les ELU HYD et UPL spécifiques aux problèmes hydrauliques sont aussi traités dans
cet[e norme. Dans cet oL]vrage, ils font l'objet du chapitre 4.
30
@ L.s facteurs de modèle
A priori,les digues et les barrages en terre ne seront pas couverts par cette norme.
Ce sont des ouvrages spécifìques nécessitant des considérations spécifiques cluant à la
déterniination des coeffìcients partiels et des niveaux d'eau.
o le coefficient de modèle peut être directement rattaché à la valeur de calcul auquel cas
il peut dépendre de l'état limite considélé et de la combinaison de charge considérée.
' Ce poìnt de vue-n'est pas celui de la France; '
t
¡ le coeflìcient de modèle (cornme son nom I'indiqLre) est en rappoft avec un modèle de
calcul: c'est le point de vue adopté en F¡ance. Ainsi, il est possible de définir autant de
o
coefficierrt de modèles que de morlèles cle calcul. En Flance, le coefficient de modèle
a
est rattaché à la notion de valeur caractérjstique et a pour objectif de prendre en compte
a
la dispersion du modèle de calcnl (voir section 2 clu chapitre 2).
a
Le coeflìcìent de modèle est aussi Lrtilisé pour atteindre les niveaux de sécurité appro-
priés lor,squ'il a été jugé que I'Eurococle 7 .ne fournjssait pas les bonnes valeurs. On
C
3'1
Chapitre 3 . L'application de l'Eurocode 7 en France
32
@ L.r problèmes de stabilité générale
Néanmoins, dans les cas où il est possible de mettre en ceuvre l'approche de calcul 2,
les coellcients partiels à utilisel sont 1es suivants:
c yo= 1,35;
=
!
a
a
F,
I
ô
I
33
Chapitre 4
Les problèmes
liés à l'eau
lntroduction
La prise en compte des effets lirás à l'eau dans les terrains est en général commune aux dif-
férents ouvrages et est décrite en grande partie dans l'Eurocode 7. La vérilcation des états
limites en rapport avec les effets de l'eau fait intervenir des problèmes de stabilité divers,
en absence mais aussi en présence d'écoulements.
Objectifs Plan
lFEñfÐ les différentes problématiques .$ ceneralitas
liées à l'eau dans les terrains.
Q) t.r instabilités de type UPL
G!ft| les justifications vis-à-vis f[ l"r instabilités de type HYD
des sous-pressions interstitielles.
o Généralités
Les problèmes posés par la présence d'eau pour la construction et l'exploitation des
ouvrages géotechniques sont très courants. L'Eurocodel - Partie 1 comprend deux
parties qui traitent ces problèmes: la section 5 relative pour partie aux rabattements de
nappe et la section 10 en rapport avec Jes ruptures d'origine hydraulique.
Lors de la conception et de la justification d'un ouvrage, la présence d'eau se traduit
par la prise en compte d'actions complémentaires liées aux différents niveaux d'eau.
LAnnexe nationale française à I'Eurocode 0 indique que 1es actions liées à l'eau, malglé
leur caractère variable évident, sont à considérer comme cles actions permanentes. Leur
caractère variable est néanmoins traité en intloduisant différents niveaux d'eau. Une fois
définies, les actions liées I'eau, interviennent dans les différentes combinaisons d'actions
ELU et des ELS STR/GEO comme n'imporre quelle acrion (figLrre 4.1).
34
@ tes instabilités de type UPL
Les actions de I'eau peuvent être telles qu'elles peuvent contribuer à elles seules à la
ruine de I'ouvrage. Cela peut être le cas:
r des problèmes d'équilibre statique où la résistance du sol et la résistance d'éventuels
ancrages intervient de manière très minime;
o des problématiques d'instabilité engendrée par les écoulements dans les sols.
Quatre principaux types de rupture sont ainsi listés dans la section 10 de I'Eurocode 7
- Partie 1 :
o I'ELU UPL est détaillé dans la norme NF P94-262 (<Fondations profondes >) pour
. les groupes de pìeux résistants à des sous-pressions,
o I'ELU HYD est précisément considéré dans la norme NF Pg4-2821., Écrans ).
Avec:
e G¿,,.,¡la valeur de calcul des fbrces pernÌanentes déstabilisatrìces ; ..
I
35
Chapitre 4 . Les problèmes liés à l'eau
Valeurs
des coefficients partiels
Actions dites Défavorables - yc;drt 1,0
permanentes Favorables - TG;stb 0,9
Uétat limite UPL pelmet par ailleurs de prendre en compte des résistances pour justi-
fier du non-soulèvement d'un ouvrage. Néanmojns, dans ce dernier cas, les condìtions
sous lesquelles la vér'ification de type UPL doit être ellectuée méritent d'être explicitées.
C'est poulquoi, dans la norme NF P94-262 (<Fondations profondes>), des éléments
complémentaires ont été apportés afin de faciliter le travail du projeteur. Les instabilités
de type UPL correspondent à des mécanismes de rupture par bloc. Par exemple, dans le
cas d'un radier ancré au sol sous-jacent par des rlicropieux (ou par des pieux voire des
tirants d'ancrages) et soumis à des pressions interstitielles, cela signifie que:
o la v-érifìcation UPL ne s'applique qu'à l'équilibre du bloc de terrain <<monolithique>
enserrant les micropieux ;
o la vérification UPL ne s'applique pas au défaut de frottement axial entre les micropieux
et le terrain mais ces derniers sont bien à étudier sous les formalismes STR/GEO.
Les dispositions de la norme NF P94-262 s'appliquent également en absence de
fondations proloncles, afin de considérerla résistance complémentaire apportée par le
ù'ottement sur les surfàces enterrées.
3ó
fl t". instabilités de type HYD
Avec:
calcul des forces permanentes déstabilisaffices; égale au gradient
Sr,r-¿ la valeur de
hydraulique peut être considérée constante sur le volume de sol concerné;
.
, G',¡b;,t la valeur de calcul des forceS volumiques Stabilisatrices.
Les coefficients partiels à appliquer sont les suivants (tableau 4.2).
Valeurs
des coefficients partiels
permanentes 0,9
Favorables - TG;stb
a
toujouls pertinente car elle ne s'intéresse qu'à un volume élélnentaire du sol et ne reflète
pas nécessairement l'aulLe relatioli proposée pal l'Eulocode 7 :
c
v H¿1 a¿
Ò
!:.
I
Cette relation est plus générale car eì le garantit que 1a cerntrainte verticale effective doit
a
toujours rester positive. Ponctuellcment, il est possible que le gradient de ltécoulement
â
o excède le gradient critique.
3l
Chapitre 4 . Les problèmes liés à I'eau
3B
Entraînez-yous Ø
4.1 Stab¡l¡té dtun bajoyer d'écluse
Il s'agit d'un sas d'écluse vide (mise à sec corres-
de s'intéresser à la stabilité < globale )>
pondant par exemple à des phases d'entretien) dans des terrains sablolimoneüx. On se
propose d'examiner une section d'un mètre de l'écluse. L'ouvrage est constitué d'une
série de sections en <<IJ>> en béton armé (poitls volumique de 25 kN/m3), dont la géomé-
trie estprésentée sur la figure 4.1, Louvrage ainsi considéré sera supposé imperméable.
12m
5l
E
c.l
I ,nl
Im
.2. Potrr cornpenser ce défaut d'éqqillbre, ìl es! pr-oposé considérer le fïottement latéral
.sur les parois latérales de la sectiol.en < U >>. À u¡e prof'ondeur donnée, le frottement
mobilisáble sera défini par:
'c(z) = K' o',,(z) 'tanq'
.Avec:Ell'angledefiotternenteffectifùrtenainetKunparamètrepermettantcletenircompte
cles procédés de réalisation cies << U >r. Les paramètres suivants seront retenus 9' = 30o et
K = 0,3.
On considère que'le sol a un poìds volumique 7 égal-à 20 kN/n3'
3. On suppose désornlais que le radier de l'écluse est ancré par des nticropieux injectés
clont les caractéristiques sont les suivantes:
o LongueurL=Bm;
o Diamètre de forage B = 220 mm.
Des'essais cle traction ont été l'éalisés sur les nricropieux de nlênie diamètre ntais présen-
tant une longueur scellée de 4 m. La valeur caractéristique de la résistance mesurée
39
Chapitre 4 . Les problèmes liés à l'eau
est égale à 525 kN. Par ailleurs ces essais ont mis en évidence une charge critique de
fluage égale à 390 kN. Les micropieux sont disposés selon le plan de principe reporté
sur la figure 4.2. Justifier les micropieux.
12m
o o o
o o o
ca
o 4m o o
Cours d'eau .
Large Jbuille
à sec E
co
Argile
Coache pennéable
¡ fiche du rideau: 3 m;
40
Entraînez-vous
o perte de charge: 6 m.
Le terrain est supposé homogène, constitué de sables. La perméabilité est supposée
isotrope (perméabilités verticale et horizontale identiques). Le poids volumique total
dù terrain est égal à 20 kN/m3.
5I
tr A
v
B
H
t
C
1. Dans cette première question, I'aquifère a une hauteur très importante devant la taille
de'l'ouvfage. Vérifiei lâ stabiiitóhydraulique du fònd de fouille viS-à-vis t1u phénomène
de boulance.
a
a Tableau 4.3 - Granulométr:ie du terrain considéré
a
c
D(mm) 0,ó39 0,500 0,315 0,2OO 0,1ó0 0,100 0,080 0,0ó3
- a
F(%) 1007" 1000/" 100% 95o/o 77% 10% 3% 1%
Ò
F
-
I
41
o Solutions
4.1 l. La base du radier est située 11 m sous le niveau cle la nappe. La pression interstitielle,
Ø et donc la sous-pression à considérer, vaut donc 110 kPa. Sa résultante, corespondant
à I'effort déstabilisateul G¿,¡;¡, tient compte de la largeur égale à 12 m du radier. Elle
est égale à I 320 kN/ml.
Gr,,-o est donc égal à I 320 kN/ml. L effort de calcul correspondant est alors é,gal à G 0,,.0
= 1,0 x Gdrr;k= 1,0 xI 320 =I 320 kN/ml.
2. Le poids du bajoyer est égal à 900 kN/ml. Leffort caractéristique stabilisateur esr
êgal à G .,6.¡= 900 kN/ml. Leffort de calcul stabilisateur correspondant est égal à G,,to;¿
= 0,9 x G,tb:k= 0,9 x 900 = 810 kN/ml.
Linégalité G¿,,,¿{ G,,¿-.¡ n'est pas vérifiée. I a stabilité de l'écluse vis-à-vis de I'ELU
UPL n'est donc pas assurée.
3. La valeur caractéristique de la résistance mobilisable par cisaillement sur la hauteur
des deux bajoyers esr égale à r
R
R 376
.ç ;tl
=J=
t t
s:t
t,25.r.4
42
Solutions
R,,t
lì
G*, *
É, lr
oc
1i
f
1i 1
r sur la hauteu[ du bloc de sot ense$ant les pieux, le fi'ottement peut être calculé de
.la rnanière suivante :. ' -
Dans le cas ptéselt,.le çoefficient de pression des terres au rqpos Ks peut être obtenu
par la formule de Jaky:
Ko=l-sinry'
La contrainte verticale totale a 1a base du bloc est égale à 420kPa. La pression inters-
tirielle u esr égale à 210 kPa et la contrainte verticale efl'ective est égale à 210 kPa.
La résistance additionnelle s'obtient alors de la tàçon suivante:
43
Chapitre 4 . Les problèmes liés à l'eau
À la base de la section en <<IJ>), la pression interstitielle est égale 110 kPa etVo,,.oà
I 320 kN/ml.
Le poids de l'écluse G",r.* est par ailleurs égal à 900 kN/ml.
La résistânce géotechnique cle calcul Ru-,-., doit être supérieure à:
1,35 x (1320 - 900) = 566 kN/ml
Cet effort doit être équilibré par:
o le frottement sur les parois latérales de la section en < IJ >>, :
R
q s,'f
k
d ou q
;k
= 190 kPa
"BLs
Dans un premier temps, un mécanisme de rupture associant à la fois les micropieux et
le terrain en plaqe n'est pas considéré.
La résistance caractéristique est donc la survante:
R.
.r;A l0l5 :914
R,t = kN et R, = 914 kN
v
'-st
l,l5
Cette valeur est supérieure 369 kN et la vérification deI'ELU GEO est assurée.
Dans un second temps, un mécanisme de rupture associant à la fbis les micropieux
et le terrain en place est considéré. Le liottement est en effet limité par le poids du
< bloc accroché au micropieu >.
44
Solutions
, r"q
@
c1
a a
o o O
9r
A,.q
o a o xt !ø'
Cette démarche nécessite de déterminer I'aire équivalente Aen associée au pieu, égale à
12 m2. Cette valeur permet ensuite de déterminer le rayon maximal r"n du bloc accroché
au pieu.
re¿l
JÍ
I 20o
--¡-Fronement RS(qs)
I 0ü) Poids du bloc V/b
- +.-RS(qs) + Wb (pieu dans
800
_Rs. min = 621 kN
7.
ú ,100
A+
o 4 6 I l0
X lm)
Figure 4.7 - Présentation des résultats
Ainsi une résistance caractéristique égale à 621 kN est obtenue. La résistance de calcul
d'un micropieu est égale à R,-Äi 1,15 soit 540 kN. Cette valeur est toujours supérieure à
369 kN, IIELU GEO est donc vérifìé.
ELS : liinégalité suivanle cloit être vérifìée:
En tenant compte du frottement sur les parois Iatérales cles sections en .<lJ >; I'elTort de
calcul à I'ELS À,r.,;,r repris par les micropieux doit être supérieLrr à I 320 - 900 - 215
= 205 kN.
Les résultats de l'essai de traction seront utilisés, en terìant compte par ailleurs de I'efïet
d'accrochage.
45
Chapitre 4 . Les prob èmes iés à 'eau
À partir de l'essai cle traction réalisé, et en première approximation, il sera supposé que
Ø le ratio entre la ¡ésistance caractéristique R,:.,;r et la R'-¡ est similaire au ratio entre la
charge critique de fluage mesures mesurée et la résistance de traction mesurée.
En conséquerìcê R.,,.,,¡ = 411 kN G 590/525).
La résistance de calcul à I'ELS caractéristique de la résistance se détermine de la façon
suivante:
R
s;cr;d - 4,'.';r
1,5
-- 267 kN > zo5 kN
Les micropieux sont donc justifiés (il fäudrait en toute vigueur procéder à la vérification
de l'état de contraintes dans les micropieux et dans le radier).
4.2 L approche en termes d'efforts volumiques est d'abord mise en æuvre et nécessite de
calculer le gradient hydraulique ascendant dans la couche argileuse.
G¿,\*
A
I-origine de I'axe verlical, orienté positivement vers le haut, est prise à l'interface entre
la couche argileuse et la couche plus perméable. Les charges hydrauliques peuvent alors
être calculées de la façon suivante:
o au nivean du fond de f'ouille: uA:}'kPa z.t= | m et hn= zA* uuly,,,= 1 ¡n''
o à la base de la couche d'argile '. us = /,Q kPa, zn = 0 m et hn = 4 m.
Le gradient hydraulique i est alors égal à (hu - h,t)lAB = 3. Cette valeur est supérieure
au gradient critique égal à (y- y,,)1T,, = 1 , même sans application des lacteurs de sécurité.
La stabilité de la couche n'est pas vériliée.
4.3 Au niveau du terrain naturel à I'amont du soutènement, la charge hyclraulique n'est pas
modifiée par la présence de l'écouìement.
Pour les deux premières questions, étant donnée la largeur importante de la foLlille, le
gradient hydraulique aval moyen peut être évalué par la méthode de Mandel.
La perte de charge totale est égale à 6 m. La part de perte de charge à l'aval clu soutè-
^Hle paramètre p, qLri peut être obtenu par la formule suivante:
nement est représentée par
pl
l+ 1+ ¡\BIBC
46
Solutions
Ø
avec: p =;-ie- ,,)
Le paramètre p est égal à 0,430. Le gradient hydraulique moyen à I'aval est donc égal à:
PLH
i= =0,64
BC
Le gradient déstabilisateur de calcul est donc êgal 1,35 ' i'T* -- 8J kN.ni-3.
Le gradient stabilisateur de calcul est égal à0,9'y' = 9,9 kN'm-3' La stabilité vis-à-vis
du phénomène de soulèvement hydraulique local est donc assurée.
Ilest à noter qu'en réalité le gradient hydraulique aval n'est pas constant (figure 4.9). It
est maximal autour du pied de la palplanche et minimal en fond de fouille au niveau
de l'émergence de l'écoulement. Vis-à-vis du soulèvement hydraulique, considérer le
gradient aval moyen est donc une hypothèse raisonnable.
r.*
x (m)
pLH
BC
Le graclient déstabilisateur de calcul est donc égal 1,35 iy,,,= 9,7 kN.m-3.
Le gladient stabilisateur calcul est égal à09 y'= 9 kN.rn- 3. La stabilité vis-à-vis du
cle
phénomène de soulèvement hydraulique local n'est plus assurée.
Onendétluit:t,35xiy,,,=1,35x0,38x10=5,2kN/m3et0,9xT'=0,9xll=9,9kN/mr.
La stabilité de l'ouvrage vis-à-vis de l'état limite HYD est donc assuÉe. Il est néanmoins
47
Chapitre 4 . Les problèmes liés à l'eau
Min >1
F<X
100 7c
90'k
8rJ iÉ
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ri 50% l0 tri oKezcli
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0%
0,0r 0 0.lu) t,Of.x)
tt (mm)
48
Chapitre
D¡mensionnement
des fondations
superficielles
lntroduction
[-ã norme NF P 94:2ó1 sur les fondalio¡s superficielles a succédé au fascicule ó2 titre V uti-
lisé pour le dimensionnement de fondations d'ouvrages d'art et à la norme NF P11-2'l 2-1
et2 (ex DTU 13.11 et DTU'13.12) appliquée aux bâtiments. Elle propose un nouveau for-
mat de vérification de la portance basée sur une justification en termes de force et une
-ir" àjour. des méthodes de calcul de la portance à partir de données pressiométriques
et-pénétrométriques. D'autres aspectl du dimensionnement des fondations superficielles
sont aussi abordés: le glissement, le renversement avec une limitation de I'excentrement,
les liens avec les justifications Sous charge sismique, etc.
Objectifs Plan
l-
i'
Les exi ence-s de l'Eurocode 7
')
La justification des fondations superficielles est abordée dans la section 6 de I'Eurocode 7
o Les dilïérentes parties collstituant.cette section sont les suivantes:
¡ ó.1 Généralités.
a . 6.2Etatslimites.
a o 6.3 Actions et situations de calcul.
a
"! r 6.4 Considérations relatives au calcul et à la construction
,.
I
-. 6.5 Calcul à l'état limite ultime,
e o 6.6 Calcul à l'état limite de service'
ê
q ¡ 6.7 Fondations au rochel.
49
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
. la portance;
¡ la lésistance au glissement.
50
lf, tes exigences de l'Eurocode 7
Deux autres types d'ELU sont aussi mentionnés: le cas des charges fortement excen-
trées (qui correspond plus ou moins à la notion de << surface de semelle comprirnée >) et
le cas de mouvements excessifs de la fondation provoquant un ELU dans la st¡ucture
portée-
Le calcul de la portance peut être basé sur trois méthodes:
o des méthodes analytiques: on entend ici les méthodes dérivées des travaux de Terzaghi
mettant en æuvre le théorème des états correspondants;
o des méthodes semi-empiriques: on entend ici les méthodes fondées sur l'exploitation
des essais in situ comme 1e pressiomètre ou le pénétromètre et calées sur des essais
de chargement en vraie grandeur;
o des méthodes forfaitaires: cette méthode est peu pratiquée en France, mais il faut
savoir que dans de nombreux pays, les normes de calcul des fondations superficielles
comprennent tles tabìeaux présentant les contraintes admissibles sous des semelles
en fonction de la.nature du sol.
: La relation à vérifier en ce qui concerne la portance est la suivante l
vnt Ra
Avec:
Vola valeur de calcul de la composante verticale de la descente de charge;
rR,, la valeur de calcul de la portance.
Le calcul de la résistance au glissement est très détaillé dans la section 6.5.3 et a
été repris intégralement puis complété dans la norme NF P 94-261. Des coefficients de
modèle ont été ajoutés pour atteindre les mêmes niveaux de sécurité que ceux pratiqués
en France avec l'utilisation du Fascicule 62T\tre V ou du DTU 13.12.
Les justilìcations à I'ELS proposées dans la section 6.6 sont d'ordre assez général.
I-es problèmes posés par les soulèvements des sols de fondation et par les vibrations
mis en exergue.
¡on!
La section 6.7 pose les bases de la justification des fondations super:ficielles au rocher.
Très peu d'informations sont toutefois fburnies pour véritablement mener des études de
projet.
': Enfin, la section 6.9 rappelle qu'une bonne conception des semelles passe par une
!
o
1
o
=
a
aa
-v
c
I
o
0
51
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
1 Domained'application
2 Référencesnormatives
Termes, définitions, symboles
3
et convention de signes
Comportement des fondations
4
superficielles
Sections commúnes
aux NAN 5 Actions et données géométriques
ó Propriétés des terrains et des matériaux
Situations de calcul, sollicitations
7
et combinaisons d'actions
Corps
de texte J ustification des fondations
B superficielles
= Règles générales
9 Capacité portante
10 Glissement
ELU Calcul de la structure des fondations
Justifications 11
superficielles
12 Stabilité générale du site
ELS 13 Justification à l'état limite de service
Documents justificatifs des calculs
Divers 14
de stabilité d'une fondation superficielle
52
@ L.r exigences de la norme NF P 94-2ó1
o
a
53
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
Il s'agit de présenter uniquement les aspects les plus importants pour la justification
d'une fondation superficielle selon I'Eurocode 7:
o les prìncipes de justihcation;
¡ le calcul de la portance;
¡ les limitations d'excentrement;
o le calcul de la résistance au glissement;
o les liens avec l'Eurocode 8 - Partie 5;
o le calcul du tassement des semelles.
ELU ELS
Portance (dont limitation
de I'excentrement) Oui Oui
Résistance au glissement Oui Non
Stab¡lité générale Oui Non
Déplacements et rotation
de la semelle Non Oui
54
@ t.t exigences de la norme NF P 94-2ó1
Vn- Ro 1 Aioq,,o,l(yp,rTn;¿;)
Avec:
V¿ la valeur de calcul de la folce verticale appliquée à la fbndation;
_ ßo le poids du volume de sol constitué du volume de la_fondation sous le terlain après
travaux et des sols compris entre la fondation et le terrain après travaux;
Ä, la résistance nette du teirain;
A I'aire de la base de la fondation superficielle;
l,,le coefñcient réducteur lié à I'excentrement e du chargement (Annexe Q de la norme
NF P 94-261);
Q n,,tlà contrainte de
rupture nette à la base de la fondation calculée à partir de données
pressiométriques (Annexe D de la norme NF P 94-261), pénétrométriques (Annexe E de
la norme NF P 94-261) ou de paramètres intrinsèques de résistance du terrain (c,, ou c
' et rp) (Annexe F de ta norme NF P 94-261);
Tn,ule coeffrcient partiel gérant l'état limite considéré;
, .j : ., Tn,n,¿.\ç coefhcient de modèle dçp,end¡nt du lype de données utilisées po.ur le calcul
(ptr, q, etc).
La valeur de calcul V., est déterminée dans le cadre de l'approche de calcul 2 en
bónsidérant l'ênsemble de coeffiCientspartielsAl sur les actioris. On rappelle que l'excen-
trenent e du chargement correspond au lapport entre la somme des valeuls de calcul des
momenls et Ia somme des valeurs de calcul des forces verticales. Cette valeur varie donc
! selon la combinaison de charge considérée. l-lexcentrement ¿ du chargement désigne,
a
d'un point de vue géométrique, la distance par rapport au centre de la semelle, du point
d'application de la résultante des tbrces.
o
La relation 4.1 est exprimée comme irne inégalité sur les forces alors que les erre-
a
ments habituels, notamnent ceux issus du Fascicule 62Tifre V et du DTU 13.12, sont
basés sur une vérifìcation en termes de contraìntes. Ce changement de forme appelle
c
ù deux remarques.
La première est qu'il est plus rationnel .de procéder à une vérificalion sur les forces
a
I que sur les'contraintes. En eft-et, lors d'expérimentations, la force appliqueesur une
a
semelle est connue avec beaucoup moins d'incertitudes que les contraintes.au niveau de
ô
o I'interface entre celle-ci et le sol.
55
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
Le terme réducteur d'excentrement peut être exprimé à partir des relations présentées
dans le tableau 5.4.
La relation 4.1 liant Vn, Rret Ru¿est établie en considérant un essai de chargement de
fondations superficielles. La charge V est appliquée sur une plaque posée au fond d'un
trou dont la réalisation a nécessité de terrasser une masse de terrain Ro. Lestimation de
la portanceA,, lors de la ruptur e de la fondation nécessite de considérer l'égalité suivante :
5ó
@ tes exigences de la norme NF P 94-2ó1
A',-Aie-A "'..o'(ft)
1T
Circulaire
#Fø]
=nR2[,îî9
,'=fffietl'=,Fæ
Rectangulaire A' : Aie: r(, - r?)(.r - rT)= (B - 2es)(L - 2e,L) = B'L'
!
57
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
F
Terrain travaux
ô
Terrain après travaux
5B
@ L.t exigences de la norme NF P 94-2ó1
La norme NF P 94-261 complète cette exigence avec les critères suivants pour les
ELU dans les situations dulables et transitoires et pour les ELS dans les combinaisons
quasi-permanentes, fréquentes et caractéristiques. Ces vérifications ont pour objectif
d'évitel des < décollements >> de la semelle et de prévenir les éventuels effets des charges
cycliques.
Ces justifications relatives à I'excentrement peuvent s'apparenter' à des vérifications
de type EQU puisqu'elles ont pour objectif de limiter les moments déstabilisateurs par
rapport aux moments stabilisateurs.
59
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
Valeurs
des coefficients partiels
Rp,k
Résistance frontale RP,d =
TR;e
Tn;":1,4 Tn,.= 1,1
Rp,k
Résistance latérale Rp,d = Tn;e: 1,1 Tn;"= 1,0
f R;.
La valeur de calcul de I'angle de fiottement ð,-, peut être égale à la valeul de calcul de
I'angle de frottement interne à l'état critique ty' ,,,¡,polur les fondations en béton coulées en
place et égal à 2q'r,,,13 pour les tbndations préfabriquées lisses. En conditions drainées,
il convient de négliger la cohésion effective c'.
On remarque que la valeur de la résistance au glissenrent dépend de la conrposante
verticale Vo s'appliquant sur la fondation. Les facteurs partiels considérés pour le calcul
de V, sont égaux à ceux utilisés pour le calcul de H¿ si les actiorÌs V,¡et H,, ne sont pas
indépendantes.
ó0
@ tes exigences de la norme NF P 94-2ó1
+ -1<0
-a
N N I-mF-k
)-'
t
Avec:
a, b, c, d, e,f,k, k', m, CÞ C,u, C',,,, þ et ydes paramètres dépendant de la nature
frottante ou cohérente du sol de fondation de la semelle et fixée dans le tableau F.l de
l'annexe F de l'Eurocode S-Partie 5. : j' : " j' :.' .-: : ::. -
T,es grandeu$ 4 N, V et Mdésignent respectivement les forces d'inertie adimension-
nelles induites'par le séisme et lês eft'orts normalisés pour la force vefticale, la force
. horizonlile.et Ie.mom;enf \N,-V, M):.
N. V, M
d
.= 1/
R;cl ' Iì:cl p¡¡
! Nmax
= nì¡ìx nliìx
Ò
. pour les sols fiottants:
a
a
a N
ììax
1
p8 l+--¿ 82N
2 (t
ô
v
e
.'
I
!
o aveqp la masse volumique du sol de fondation, g l'accélération de la pesanteur, d,.
â I'accélération verticale du sol et N, le terme de surfàce de la méthode analytique de
61
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
calcul de la portance des fondations superficielles sous charge statique calculé avec la
" y,
. poul'les sols cohérents:
N
nltu\
= (tr -r Ð-l- B
tM
Avec c la cohésion non drainée du sol prenant en compte d'éventuels effets sismiques
et yM le coefficient partiel de résistance du sol (yu = 1,4)
La norme NF P 94-261 pelmet le calcul direct de la grandeur N,,o_,:
k
t,(D"lB
= o :BlL = o)pi"B
N
max T
o,r,T o,,),,
Cette fbrmule peut être adaptée à des données pénétrométriques.
Les coellcients partiels yr.u et I;¿;u sont respectivement égaux L.4 et 1.2. On peut
noter que la valeur du coelfìcient partiel T,;,êsL celle recommandée par I'Eurocode'7
- Partie l. Le fàcteur de portance /co est calculé selon les hypothèses de I'annexe F de
I'Eurocode 8 - Partie 5 à savoir une semelle filante et un encastrement nul. Le calcul de
la pression limite nette équivalente piu n'est pas modifié.
62
@ ter exigences de la norme NF P 94-2ó1
question posée est I'estimation du module de déformation du sol qui dépend du chemin
de chargement ainsi que du taux ds chargement (plus ou moins proche de la rupture). Une
fondation isolée de petite taille ne ffansmet pas les mêmes elTorts au sol qu'un radier. La
répartition entre 1es déformations de volume et de cisaillement n'est pas la même et influe
sur le choix du module de déformation à considérer. Dans certains cas, il peut s'agir du
module d'Young (semelle isolée) et dans d'autres, du module ædométlique (radier). Ces
méthodes analytiques de calcul des tassements et des rotations des semelles trouvent leur
prolongement dans les méthodes numériques de calcul avec la possibilité d'utiliser divers
logiciels de calcul mettant en æuvre la méthode des éléments finis ou des différences finies.
Les méthodes de calcul exposées dans la norme NF P 94-261 doivent être reliées à
l'annexe H de l'EurocodeT -Partie I qui définit des valeurs limites pour les déformations
des bâtiments. Différentes grandeurs sont définies:
. le tassement S.;
o le tassement différentiel ôs;
¡ la rotation 0;
ö la déformation angulaire ø;
o Ia déflexion Á et de la déflexion relative //l,;
o I'inclinaison ø et de la rotation relative (distorsion angulaire) B.
A B C
J -.*
0n,* <i
(lnr*
Ldo
=
.Ð
-a
B -f{' C D
.9
c
L
ó3
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
état limite ultime soit atteint est d'environ l/150. Pour les structures courantes à fonda-
tions isolées, des tassements totaux atteignant 50 mm et des tassements différentiels de
20 mm entre colonnes adjacentes sont souvent acceptables. De plus grands tassements
totaux et différentiels peuvent être admis si les rotations relatives restent dans des limites
acceptables et si les tassements totaux ne provoquent pas de problèmes aux réseaux liés
à I'ouvrage, ni de basculement, etc.
t, B' -, t-2e"
i
V;H
*l
{
\)
Êì
I
t-
u a
s l>- \J
il c\ì
a I
€s
64
Gl¡ Formulaire pour le calcul des fondations superficielles
la direction de l'
ffi = ffig = rng coS0 + m, sin0 si la composante horizontale de la charge
agit selon une direction faisant un angle 0 avec la direction de L'
N facter,lrs de capaôité portante, avec les ìndices c¡ q et y;
q pression de surcharge au niveau de la base de la fondation
_t valeur de calcul de la pression effective due au poids des terres au niveau
Ç'o
€
,a d. la base de lä fond¡ tion
valeur de la contrainte associée à la résistance nette du terrain sous
Q net un"fondation superficielle
o
a
s toefficients de forme de la base de la fondation, avec les indices c, q eT y
a
V charge verticale
a
0 angle donnant la direction de H
ô
a
ó5
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
Tableau 5.8 - Coefficients óo s.et r"- méthode anal¡ique en conditions non drainées
Forme sc 1+ 0,2fr
'soNo-1
= 1+ ffsinv' 1- o,tË
Forme "
'q sc
Nq- 1 'r =
br=bq- N. -tang'
lnclinaison (, oo)
b, = (1- atanq')2
de la base b
lnclinaison
de la H H
charge',d 'q= V+ A'c'/tanq' V+ A'c'/tanE'
Ces formules s'appliquent également au cas des semelles carrées ou circulaires
en prenant dans ce càs B' = L'.
b
ø est l'inclinaison de la base de la fondation par rapport à l'horizontale
c
V, H sonl respectivement la valeur de calcul de I'effort normal et parallèle
au plan de la base de la fondation superficielle.
66
@: Formulaire pour le calcul des fondations superficielles
. h,= 1,58 si l-2e > 1 et h,=38- 6¿ si I-2e < -L pourles fondations filantes de
82B2
largeur B;
y-2e>9 et h: 88 - l6e si i - 2-c < -9- pour les fondations
33816
( z"\( 2e\
-L pour les fondations rectansulaires cle largeur B et cle
ft ?,J[t 7)a
longueur L.
Le factêur de portance pressiométrique ko doit être déterminé à partir de la rela-
tionsuivantepoLlrdesvaleurs deD"./B<2(D"lB désignelavaleurdel'encastrement
équivalent):
-k
Les valeurs numériques des paramètres a, b et c sont présentées dans le tableau 5.10
.: pour de.s fbndations filantes (B/L = 0) ou carrées (BlL -- l).
õ
E
Dans le cas de semelles de forme rectangulaire, la relation à utiiiser est la suivante :
k B B
a
p .8,. ;B =o
(' p-B:tl.L
o
L L L
a
La valeur de la hauteur d'encastrement est déterminée à partir de la relation suivante :
-a
,! D
I
I pi rr> ar.
I
le
d'
a
â
o
67
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
5 1
Marnes
Semelle filante - 07 0,2 0,2 3 0,8
et marno-calcaires
Roches altérées
Semelle carrée - OB 0,2 0,3 3 0,8
r.5
Qu ti; \J5
*¿* | ff
0,5
I
0
0 l12 _3 4 5
D,lB
¿B
Gü Formulaire pour le calcul des fondations superficielles
t:
'ô:c:D lB
Dans le cas de sols grenus ou frottants (en général, des sables ou graves propres),
caractérisés par un angle de frottement interne g' et une cohésion c' nulle ou négligeable
la relation suivante doit être utilisée:
2ôo 2ö o/
.ad
L_J- ./n
DIB xt 1Í
).
o/
,-_
"6:î;D"/B e /D
Pour ôd )'nl4 '
Dans le cas de sols présentant à la fois un caractère fin et grenu, la relation suivante
doit être considérée:
ô ;rf DIB
t _t
"ò;c;D"tB 'õ;f :D.lB 1- u rnoTnr,v>
o
1
o
Ê
a
=
a
d
p
_Ç
.ts-
I
!
o
Figure 5.5 - Définition de la longueur det de l'angle B
ç)
69
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
Dans le cas de sols fins ou cohérents (en général, des sols fins saturés) caractérisés
par une cohésion non drainée c¡r e[ un angle de fiottement nul, pour un encastrement
quelconque, la relation suivante est à utiliser:
,ô
DIB =t-L(t-i-\'
n\ gB)
pour d < 88
Dans le cas de sols grenus ou frottants (en général, des sables ou des graves propres)
caractérisés par un angle de frottement interne E' et une cohésion c' nulle ou négligeable,
pour un encastrement quelconque, la relation suivante est à utiliser:
2
d+
iu,f 1-0,9(tanÉXl -taníl) I
,o",u = 8B
pour d + <88
Dans le cas de sols présentant à la f-ois un caractère fin et grenu, c'est-à-dire des sols
intermédiaires, des sols marneux à calcaires, des sols indurés et certaines roches altérées,
la relation suivante doit être considérée:
u.c
,
"ô;c-f:D lB =,'ô;f;D lB + -'ò,¡,D"lB 1_ rBwt(e)
ò;c;D"tB "
ryJ
il.= tc +,tc¡
70
@' Formulaire pour le calcul des fondations superficielles
Avec s¡le tassement final (tassement estimé pour une échéance de l0 ans), s.le tasse-
ment sphérique (dû aux déformations volumétriques) et s/ est le tassement déviatorique
(dû aux déformations de cisaillerrent).
q
s
ct
(r' - o',r) )"Bet td = (ø'-o',o)no(^rt)"
c
98, c
98,
Avec E* est le module pressiométrique Ménard, q' la'contrainte moyenne effective
appliquée au sol par la fondation, d,,o la contrainte verticale effective au niveau de
fondation; dans la configuration du lerrain avant travaux, Bo une largeur de référence
égale à 0,60 m; B est la largeur de la fondation.
Le_eoeffrc-ient rhéoJogique a dépendant de la nature du terraìn et les coelficients de
forme, )u", L¿, fonction du rapport L/B sont définis dans les tableaux 5.ll et 5.12.
surconsolidé
ou très serré
>1ó 1 >14 2/3 >12 1/2 >10 1/3
normalement
,consolidá ou 1, 9.- 16 2/3 B - 14, 1/2 7 - 12 1/3 6 - 10 1/4
normalement serré
sol¡s'consolidé a ltéré
'et remanié ou lâche
Rocher
a
Type a
o
a
très peu fracturé 2/3
normal fracturé 1/2
a
! très fracturé 1/3
,a trèè altéré 2/3
I
â
a
71
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
Er: El
E" est égal à la valeur E, mesurée clans la tranche d'épaisseur Bl2 situê,eimmédiate-
ment sous la fondation.
4; est lâ moyenne harrnônique des modules mesurés dans les couches i ù j (j > i)
Si les valeu.rs_En à Er6 ou Ee 4 Erc ne sont pas connues mais considérées comme
supérieures aux valeurs sus-jacentes , Enpeut se calculer comme suit:
12
.ë Forrnul"ire pour le calcul des fondations superficielles
Figure 5.ó des modules f gr1o¡ iq yes F,ysous .une f ondation superficiel le
a
Ê
=
a
!o
À
c
I
U
o
73
Entraînez-vous
5.1 Une fondation superficielle sous charge verticale centrée
Ils'agit d'examiner la justification de la portance de la tbndation superficielle filante
représentée sur la figure 5.7 suivant les approches de calcul 2 et3.
La force Go est supposée prendre en compte le poids de la semelle et le poids du sol
situé au-dessus de la semelle.
Les coelfcients partiels pour l'approche de calcul 2 sont ceux de la norme NF P 94-261
tandis que pour l'approche de calcul 3 ce sont ceux issns uniquement de I'Eurocode 7.
La relation utilisée pour détermineÍ qnn, est la suivante:
= c' N,b S ri + q' oN rb os oi n * qN rb ns ri n + 0,5 i B' N rb,s ri, - Q' o
q,, n,
"
(Voir la définition des dilIérents termes correcteurs dans la norme NF P 94-261ou dans
la norme NF EN 1997-1.)
11 n'y a pas de nappe. On suppose que le terrain est homogène et s'apparente à un sable
dont le poids volumique est égal à 20 kN/m3 et la valeur caractéristìque de I'angle de
frottement rpo vaut 35o.
Q¡,2 = 30 kN/nr
Ø:r'= 30 kN/m
Gr = 260 kN/m
Terrain après travaux
e=3tn D=lm
B=lm
Figure 5.7 - Charges appliquées sur la semelle à considérer
74
Entraînez-vous
G*:700 kN/m
o
Ø = 50 kN/m
e=3 m
D= I m
B =2m
Figure 5.8 -Charges appliqúées sui la semelle à considérer
a 4
o.
= p.¿¡yIMPal
! Profondeur [m]
)
=
PRl PR2 PR3
1 0,7 0,8 0,85
p * LM = 0,BB MPa
2 0,8 0,75 0,75
-o 3 0,85 0 7
o *LM = 0,715 MPa
o 4 1,1 0,75 1,05
Þo 5 1,2 0,8 0,9
¿ 6 0,95 0,95 1,1
,a
I 1. Déterminer la valeur de calcul de la force verticale'Vo, de la fbrce horizontale H,i et
o.
du moment M, s'appliquant sur la fondation. Catculer 1a valeur de calcul de I'indlinaison
ô, et de I'excentrement e, du chargenent.
75
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
2.Yêrifrer que les critères relatifs à I'excentrement du chargement sont vérifiés à I'ELU,
à f ELS caractéristique et à I'ELS quasi-permanent.
s=c,.t-'2Be
JE
Tableau 5.14 - Valeurs du coefficient de forme
pour l'apþlication des formules de Giroud
Valeurs c¡
UB 1 2 3 5 10
Fondation rigide 0,88 1,21 1,43 1,72 2,18
76
Solutions o
5.1 l. er.2. Les combinaisons d'actions à considérer sont identiques pour les apploches de
calcul 2 et 3 car les actions ne sont pas transmises par le terrain.
La combinaison à considérer est la suivante:
o Approche de calcul 2: <Al > + <Ml>> + <<R2>>
Les charges verticales pouvant avoir un effet favorable, deux combinaisons d'actions
sont considérées (dans 1a combinaison 2, les charges verticales sont considérées comme
favorables donc négligées dans le cas où elles sont variables).
Tableau 5,15 - Valeurs de calcul des actions pour les approches de calcul 2 et 3
Pour I'approche de calcul 2*, les résultats sont présentés dans le tableau 5.tr6. Les valeurs
des termes e¿, ín, in et irsont calculées avec les valeurs caractéristiques des actions.
nt+7
Ho H,
I
cl
1- l: à\PC 1T =2
V,+A'--Ç--
o V.+A'-Ç--
lanq IancP
3. Les résultats sont obtenus en utilisant la relation D.2 de I'Eurocode 7 modifìé selon
I'annexe F cle la norme NF P 94-261 et sont présentés clans le tableau suivant. À titre
cle comparaison, d'autres valeurs d'angle'de h'ottement ont'été considérées'pour le sol.
Les relations utilisées sont les suivantes:
q,,r, = c' N r.b r.,t ri r. + q' o\l qb
nt ri,
* Q
N,tb,f qi rt + 0,5
i B' N
rb rs ri r- Ç' o
':A ^/ y
' R;rt ' R;tl T
n,¿
77
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
R.k
R,=
v;a
T
R,,
Les valeurs des coefficients partiels sont les suivantest Tn;d=2,0 etyo.o = 1,4 (NF P
94-261) pour I'approche de calcul 2 et y*.,t = 1,0 et Tn;,= 7,0 (NF EN 1997-1) pour
I'approche de calcul 3.
Tableau 5.17 - Valeurs des termes de résistance pour les approches de calcul 2 et 3
Pour I'approche de calcul 2*, les résultats sont présentés dans le tableau 5.18
vd [kN] qxll
["] Nq Nr 9"". lkPal R,-o, [kNì yd - Ro [kN]
g¿
78
Solutions
4. Il s'agit de vérifier
Voonõ,,
Hd <Rlt;d +Rp;¿l ãr", R,r..u = (le telme Rp.,l eSt négligé)
T
n,nY n,a
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 5.19.
5.2 1. Il s?agit d'identifier le cas de qha¡ge le pluç défavotable. Qn peut remarquer que la
charge variable indtiit deux effets opposés: elle réduit I'inclinaison du chargement
global mais augmente son excentricité. Quatre calculs sont donc à mener (les autres
qqmbinaisqns n'étant pas dimensionnantes) :
o (1): l;35 G¡ (la charge variable est fàvorable et n'est donc pas prise en compte);
o (2):1,35 G/,'+' 1,5 Qo;
- -. (3) : G¿ (la eharge permanente est favorable ainsi qte }a charge variable);
o (4): G*'+' 1,5 Qo.
Les valeum V¿, H,1et M/ sont calculées pour les approches de calcul 2 eI2". Les valeurs
sont identiques pour les deux approches. Les valeurs de calculde l'excentrenrent et de
llinclinaison sont calculées pour I'approche cle calcul 2.avec les vaÌeurs cle calcul des
actions'et pour I'approche de calcul 2* caractéristiques des'actions.
^vec'les'valeurs
Il'en ressort que les valeurs'd'excentrement et d'inclinaison sont identiques pour les
combinaisons (l) et (3) ainsi que (2) et (4) de I'approche de calcul 2..
79
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
'Ø
2.La vériñcation des conditions d'excentrement conduit aux résultats suivants:
o à I'ELU: I -2elB = 1 ou 0;76 ou 0,68 > 1/15;
o àI'ELS caractéristique: I -2elB=0,79>Vz:
o àI'ELS quasi-permanent: 1 - 2e/B =1 >213.
Les conditions sont vérifiées dans tous les cas.
On remarque que l'épaisseur de terrain h. à considérer pour le calcul de la pression
limite nette équivalente est toujours égale à 1,58 y compris à I'ELU.
5. La pressionlimite équivalente est déterminée à partir des relations suivantes sur une
hauteur h,égale à 1,5 B, c'est-à-dire 3 m:
ou Pîr: = PLM-DMc('.
?)
soit p*rr" = 0,84 Mpa
soit:D,, =0,92m.
-80
Solutions
6. La valeur de calcul de la portance de la fondation est calculée pour les deux cas de
charges:
or'ii"ioip k
pP t-¡t¿l¿'p
v d
f R,rT R,d T
R,nl R,d
Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous et montrent que la résistance du
sol est sufüsante. On suppose que les termes i"et ipse multiplient ce qui corresponcl à la
situation où les effets liés à l'excentrement et à I'inclinaison se cumulent ce qui n'est pas
le cas pour cet exemple. C'est donc une hypothèse conservatrice poulle calcul de R,,¿.
Un seul cas pourrait poser problème (combinaison 2 pour I'approche 2) mais il est dû
au fait que les effets de l'excentrement et dg llinclinaiso-n se_ cu¡nulent alors que dans le
'cas présent
ils sont antagonistes.
La justìfication de la portance à I'ELS devrait aussi être réalisée.
. PRI
e PR2 \ I
n PR3
tr ^
*DMC
L
2 3
\
()
'ú 1 I
€ 4
t
Êr 5 \
\
6
V, tan ô
,u, *n,o * o,o ur.", o.!,,0 = (le terme Ro-¿ est négligé)
ï' r;hyi;,1;ti
La valeur de 4,;¿ est égale à celle de Eu. Cette inégalité est vérifiée poul tolrs les cas
de charge.
B1
Chapitre 5 . Dimensionnement des fondations superficielles
te I6 kP R ;d [kN] yd
- Ro [kN]
(1) 1,00 0,93 1,19 991 901
Approche (2) 0,76 0,99 '1,19 899 901
de calcul 2 (3) 1,00 0,83 1,19 991 657
(4) o,óB o,96 1,19 776 657
(1) 1,00 0,83 1,19 991 901
Approche (2) 0,78 0,97 1,19 909 901
de calcul 2- (3) 1,00 0,83 1,19 991 657
(4) O,7B 0,97 1,19 909 657
Hd [kN] Rh;d[kNl
82 486
7 486
Approche de calcul 2
61 3ó0
14 3ó0
82 486
7 486
Approche de calcul 2.
61 3ó0
14 3ó0
5.3 1. Les tassements sont calculés à I'ELS quasi-permanent avec les valeurs caractéris-
tiques des chalges L-application de¡_fgrmules proposées par Ménard conduit à estimer
[es s suivants: 1,7 mm pour les semelles 1 et 3 et 2,5 mm pour la semelle 2.
2. Les tassements sont calculés à I'ELS quasi-permanent avec les valeurs caractéris-
tiques des charges.
Le moduleãtYoung clu sol esr pris egal e 36 MPa et 54 MPa.
Lapplication des formules proposées par Giroud conduit à estimer les tassements
suivántS:
. pour un module d'Young égal à 54 MPa'.2,2mm pour les semelles I et 3 et 3,0 mm
pour la semelle 2;
. pour un module d'Young égal à 36 MPa: 3,3 mm porrr les semelles I et 3 et 4,4 mm
pour la semelle 2.
3. Les valeurs cle rotation relatives sont les srìlvantes:
o 0,0001 rad pour la méthode pressiométnque;
o 0,00009 rad pgur la méthode élastique er un module d'Yogng éga! à 54 Mpa;
. 0,00014 rad pour la méthode élastique et un module d'young égal à 36 Mpa.
À l'gLS,la valeur limite l/-500 correspond à une rotation relative égale 0,0002 rad.
82
Chapitre
D¡mensionnement
des fondat¡ons
profondes
lntroduction
La norme NF P 94-262 sur les fondatíons profondes a succédé aù fascicule ó2 titre V utilisé
póur le dimensionnernent de fondations d;ouvrag., d'art et à la norme NF P11-212-2
(ex.-DTU :13.2) appliquée aux bâtiments- Elle propose une mise à jour: des méthodes de
calcul de la portairce à partir de données pressiométriques et pénétrométrigues ainsi
qù'unê méthode de déteimiñation de-s'valeuis cáractéristique! de portance à partir de la
méthode du pieu modèle et de celle du modèle de terrain. D'autres aspects du dimension-
nement desfondations profondes sont aussi abordés: les effets de groupe, le frottement
négatif, le comportement soué charge transversale, etc.
Objectifs Plan
a o l.l Gênéralités.
-
o . 'T.2Etatslimites.
I o 7.3 Actions et situations cle calcul. ..
ô
F
I
o 7.4 Méthodes de calcul et considératìons.sur ìe calcul.
c o 7.5 Essais de chargement de pieux.
ô
v ¡ 7.6 Pieux sous charge axiale.
B3
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
o un soulèvement excessif ;
84
@ Les exigences de la norme NF P 94-262
Concernant les vérifications des pieux sous charge axiale (section L6),I est précisé
que les ELU (en compression et/ou en traction) doivent être réalisés sur le pieu isolé
mais aussi pour la fondation dans son ensemble et que les ELU de ruine ou de dommage
sévèr'e doivent être regardés vis-à-vis des déplacements dlensemble etlou différentiels
excessifs. La définition conventionnelle du critère de rupture du pieu est définie par un
tassement en tête du pieu égal à 10 % du diamètre du pieu.
La portance issue d'essais de chargement statique doit prendr€ en compte la variabi-
lité du terrain et celle de I'effet de I'installation du pieu et les pieux concernés doivent
être exécutés de la même façon que les pieux de I'ouvrage. Des coefficients permettant
de prendre en compte la dispersion des résultats des essais de chargement (r et (, sont
introduits.
1 Domained'application
2 Références normatives
Termes, définitions, symboles et conventìon
3
de signes
4 Comportementdes fondations superficielles
Sections communes
5 Actions et données géométriques
. aux NAN
ó Propriétés des terrains et des matériaux
Situations de calcul, sollicitations et
7
Corps combinaisons d'actions
de perficielles
Justificatio n des fondations su
! texte t1
- Règles générales
9 État limite de portance
o 10 État [imite.de traction
=
o ELU 11 Résistance aux charges transversales
Justificatíons
=
.2 12 Résistance structurelle
o
a
13 Stabilité générale
ELS 14 Justification à l'état limite de service
,a
I Divers 15 'Docurirënts justificatifs dès calculs
â=
a
85
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
II s'agit
de présenter uniquement les aspects les plus importants pour la justification
d'une f'ondation profonde selon l'Eurocode 7:
¡ les principes de justilìcation ;
o le comportement d'un pieu isolé sous chargement axial avec le calcul de la portance
et la résistance ultime en traction;
o le comportement des groupes de pieux;
o le comportement sous chargement transvel'sal.
8ó
€l t". exigences de la norme NF P 94-262
L
¡ la résistance de fìuage en traction R,-.,..
c
Chacunc de ces grandeurs peut être définie par sa valeur de calcul, sa valeur caracté-
Ò
a ristique et sa valeur calculée sans prendre en compte de coefficients partiels.
87
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
I-Eurocode'l etla norme française NF P 94-262 lient les valeurs de calcul et les
valeurs caractéristiques de la manière suivante:
RR
Rc;d,- c:k etRt:d, - t:k àI'ELU;
1/
tt \/tsl
R _ RÎ:cr:k à I'ELS
^Rc;cr;d t:ct';t)
tcr
Les valeurs des facteurs partiels de résistance yt et %,. permettent de gérer les diffé-
rentes situations de calcul à I'ELU et les différentes combinaisons de chargement à I'ELS
- (la combinaison fréquente nlestpas traitée)- :: :::: : . : :., :
Le calcul de la portance ou de la résistance limite à la traction d'un pieu peut être
' effectué à partir de différents modèles de calcul qui sont présentés dans un formulaire
à la section 5.3 dans ce chapitre. Toutefois, indépendant du modèle de calcul, partout
dans le monde, il est adnis les relations survantes:
R"=rRr+R,
R,= R,
où R, est la résistance de pointe sous la base du pieu et R" est la résistance de frottement
le long du fût du pieu. Il est par ailleurs généralement admis que la résistance limite en
traction R, est égale à la résistance de frottement R.,. Cette hypothèse vient du tàit qu'il
n'est pas prouvé formellement que les frottements axiaux mobilisés en compression et
en traction puissent être difléretrts. Néanmoins, il est aussi couramment vérifié que la
valeur R, calculée correspondant à un défàut de résistance de l'inlerface sol-pieu soit
compãtible âvec la Valeúf de r6Sistancê óá-lculée dans le cas d'un mécanisme de rupture
dans le terrain (arrachemenl d'un cône de terrain contenant le pieu).
88
@ Les exigences de la norme NF P 94-262
Charge [kN:] -
) 500 r 000 I 500 200r) 2500 3(n0 :ì-500 4000 .1500 s000 5500
t)
.. I
'Ð
!
) F
716
\
F \ \
c)
?4
\
c trll \\\
Õ 3+o
a E 419
-a
f!
56
\
v
(A \
C
L
I
89
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
4(.)
J.\ 5 000 kN
-10
-
É
.1 25 4500 kN
q) 1/r
4)
9ls
,a 4000 kN
Þl l0
0
l0 1fi)
Minutes
90
@; tes exigences de la norme NF P 94-262
Les valeurs des facteurs de corrélation {,'et (r' sonrprésentées dans le tableau 6.3.
Iz pour N 1 2 3 4 >5
el
ç1 1 ,40 1 ,30 1,20 1,10 1,00
tt
9z 1 ,40 1 ,20 1,05 1,00 1,00
La surface S est une zone comprenant à la fois les essais de chargement et les pieux
à concevoir.Le rapport entre sa longueur et sa largeur ne doit pas être supérieur à 2.
Rclt:k.=
v
R;dl
!
a' Les valeurs des facteurs cle corrélation {, et {, sont obtenues à partir des relations
survantes
F.
C ('pourN- 1 '2 3 4 s 7 10
I
ô
o Ë+' 1,40 1,27 1,23 1,20 1,15 1,12 1,08
91
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
La surface S est une zone comprenant à la fois les profìls d'essais de sol et les pieux
à concevoir. Le rapport entre sa longueur et sa largeur ne doit pas être supérieur à 2.
'Les valeurs caractérìstiques de la résistânce de pointe Ru,* et de la résistance de frot-
tement axial R".o sont déterminées à partir des relations suìvantes :
RR,RR
L;;k _ lr;moy ^1 s,'A _ ."'jnìoy
R R A R
C fr c ,'lnoy c L
c;moy
Il s'agit d'élaborer un modèle géotechnique avec les valeurs représentatives des propriétés
cle chaque couche de terrain. Pour le calcul de la portance ou de la résistance ultime à
la traction d'un pieu à partir de données pressiométriques ou pénétrométriques, I'atten-
' tion du projeteur se focáiise sui la détermination de la pression lirnite pressiométrique
nette ou de la résistance de cône dans chaque couche. Le terme caractéristique peut être
remplacé par le terme r-eprésentatif dans le sens où c'est une valeur moyenne prudente
qui doit être déterminée pour chaque couche.
À partir des valeurs dans chaque couche i, il est possible ile calculel le frottenrent axial
unitaire r7,,, dans chaque couche i et la pression de pointe q¡ dans la couche de terrain
dans laquelle est la pointe du pieu est située puis d'appliquer les relations suivantes:
R,
0
Ro = Arclo puis Rrr^ =
yR
;d/ n:dz
R
./-) I I's;t .ouisR
Rs =\P.h.rt ^ .t;f =
i T p,tJn,,tz
où 4,, est I'aire de Ia pointe du pieu, P¡ le pér'imèue du pieu dans la couche i et h,
l'épaisseur de la couche i. Les détails des calculs donnant qbet q.,:isont donnés dans
les annexes de ce chapitre respectivement pour le pressiomètre et le pénétrornètre. Le
92
@'t.s exigences de la norme NF P 94-262
coefñcient Tr:dz a été introduit dans ces relations pour prendre en compte Ia dispersion
spatiale des propriétés des terrains. Celtedispersion est en principe gêrêepar le projeteur
lorsque ce dernier dételmine les valeurs représentatives de chaque couche. Le coellcient
parti el y,. o, intr o dlit donc une pe4al ité complémentai re.
d) Synthèse
Le schéma présenté sur la figure 6.3 permet de dresser une synthèse du calcul de la
portance et de la résistance limite en traction des pieux pour les ELS et les ELU selon
les procédures du <<pieu modèle> et du <modèle de terrain>>.
Vérification de la portance d'un pieu aux ELU et aux ELS selon la norme NF P 94-262.
'[t
+ v, +"fou Tn,a
.¿.
l-:'l , I
t
t
'R,;ii;¡ Résistanòe'à la'
portance du pieu
;\
.=
õ. iY,= 0i9e
a
Don¡ór d'ent¡óe
Dételmination
de la porlance R"
.9.
a
-
!
,C Enforcemcnt
I
du picu
c.
=
ô
a Figure ó.3 - Synthèse des vérifications aux ELS et aux ELU
93
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
. Mécanisme de cône
Pour un pieu isolé en traction, la résistance limite en traction est généralement calculée
en considérant que le mécanisme de rupture se développe à l'interface sol-pieu. Le calcul
de la résistance limite en traction est eÍTectué habituellenent selon les annexes F et G de
la norme NF P 94-262 en mettant en æuvre respectivement des données pressiométriques
et pénétrométriques.
Dans certaines configurations, en particulier selon les propriétés des terrains et la
géométrie des pieux, un mécanisme de rupture dans le terrain peut se développér, il est
en général appeté < mécanisme de cône >. La résistance limite en tlaction R, dans un sol
homogène est alors obtenue à partir de la relation suivante dérivée du calcul à la rupture :
3
D-x
R
1
= mln nBe.r* + y'n a
,urr(vo)t + n(o - *)t ,*t*(ro)
x J
D D
94
Ø, L"r exigences de la norme NF P 94-262
Dans le cas d'un groupe de ru lignes de n pieux fichés dans un sol homogène, à défaut
de justification plus précise; il convient de déterminer le coefficient d'eff,cacitê C"àpartir
des relations suivantes :
95
Chapitre ó . Dìmensionnement des fondations profondes
o le f'acteur de portance est celui d'une f'ondation profonde ou d'une f-ondation superfi-
cielle selon l'élancement ;
o en fonction de son encastrement équivalent, ce bloc est considéré comme une fondation
superficielle, semi-profonde ou profon de.
96
@;t.s exigences de la norme NF P 94-262
f1
kt2
f1
Le tableau 6.5 définit les valeurs à attribuer aux paramètres K, rret" 12.
97
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
f C
nlùx
.f ., = Min a "o(') aCC a
.
k_
lc vla .t
vt,,)
où ø,, un coefficient dont la valeur est égale à 1,0 sul la hauteur où le pieu est armé
et 0,8 sur la hauteur où le pieu n'eit pas armé.
À I'ELS, le calcul êst basé sur la déterminatiÕn'ci'une contrainte moyenne et d'une
contrainte maximale à ne pa¡ dépasser:
o ,'^oY = 0'3k''fio;
98
ßì Formulaire pour le calcul de la portance des fondations profondes
Tout cela signilie que si la descente de charge ne fournit pas une valeur du moment
d'excentrement à reprendre par la fondation, on suppose que c'est la structure qui reprend
la totalité des effets induits par la prise en compte des tolérances d'exécutioir.
Par défaut, si le projet de conception ne le précise pas:
o les pieux sontjustifiés vis-à-vis de la descente de chalge qui est fournie,
o la descente de charges est réputée prendre en compte les conséquences des défauts
géométriques des pieux lorsqu'elles restent dans les limites des tolérances de la
présente norme ou des normes d'exécution;
o la tolérance d'exécution est égale à 0,15 m au niveau de la plateforme d'exécution et
la tolér'ance d'inclinaison est égale à3 Vo sila technique de pieux n'est pas figée; dans
le cas contraire,.on applique celles dçs nornes d'gxécution;
. les pieux sont réputés reliés par des chevêtres, longrines et murs croisés qu'il suflìt
derenforcer si les défauts géométriques de certâins pieux excèdentles tolérances.
- ¡ Pour un pieu isolé non arrné dont la tête n'est pas reliée à des longrines croisées, l'effort
normal est plafgnné à 65 % de l'effort normal admissible pour ung charge eff.'æt-ivement
centrée. Si le pieu est armé, ce sêuil peut être augmenté selôn les'résultats du calcui.
q, - K.g
o
Ò
Pr.u -- Pt¡t - Pno
a
!
où:
a
L p¡,e est la contrainte horizontale totale à la prof-ondeur oùl la pression limìte est nesurée
; (p¡,e est cstimée grossièrement),
Lc
I
est la prèssion limiie neite équivalente, År le lacteut de portance dépendant
l,*,r,"
c
=
du type de sol et de la classe de pieu (tableau 6.6),
a
99
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
Type de sol
Classe Argile
de Sols
% CaCO3 < 30 o/o
Marne et Roche altérée
pieu intermédiaires Craie
Limon Sols calcaire-marneux et fragmentée
Sable Grave
intermédiaires
1 1,15 1,1 1,45 1,45 1,45
2 1,3 1,6
3 1,55 3,2 2,35' 2,1 2,1
7 1 1 1,2
100
@' Formulaire pour le calcul de la portance des fondations profondes
Type de sol
Catégorie Argile
Sols Marne et
de pieu % CaCO3 < 30 o/o Roche altérée
intermédiaires Craie calcaire-
et fragmentée
Limon Sols
Sable Grave marneux
intermédiaires
1 1,1 1,8 1,5 1,6
2 1,25 1,4 1,8 1,5 1,6
.2
o
-
9
Ç
F
I
o
a
101
Chapitre ó . Dimensìonnement des fondations profondes
ló0
140
t20
r00
À ft0
ó
,10
2t)
0
0 0,5 I 1,5 2 2,5 3 3,-5 .1 4,5 5 5,5 6
p'6¡ (MPa)
Type de sol
Argile
Sols Marne et Roche
% CaCO. < 30 %
intermédiaires Craie calcaire- altérée et
Limon Sols
Sable Grave marneux fragmentée
intermédiâires
91 [MPal
a¡ [MPa] 0,003 0,01 0,007 0,008 0,01
@ V#A
A= section d'ircier* I ,t
O lþl 'O\Æ
P = périntètre cléveloppé + ----
Figure 6.7 - Aire et périmètre à utiliser pour les classes de pieux 5, 6 et7
102
f|ì Formulaire pour le calcul de la portance des fondations profondes
Valeurs en kPa
17
1B
a
D- I , *k) ctz
P
LM .e D-ho
=
Ò
a
ü=max B;0,5 m
v 2
1
a
I
a
{ cL;' lt
ô ho= l0B
o
103
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
,,
D
o si DeJlB<s:tp\(oeJ
-/Bll =1+ P;mâx eJ
5 B
où kp,n,"* est la valeur maximale dekret dépend du type de sol et de la classe de pieu
(tableau 6.10).
Terrain peu
résistant
D * Terraìn
;Fffi
resrst¿tnÎ
hD
@ Pieu
8a= k.Q"
Qr= K'ï¡(Q)
où la valeur de résistance de cône et k, le facteur de portance dépen<lant du
Ø.,, est
type de sol et de la classe du pieu (tableau 6.10), g¡ (i: 1 à 3) sont trois fonctions de la
résistance de cône q, dépendent seulement du type de sol (fìgure 6.9) et rc un facteur
d'installation dépendant du type de qgl et de la catégorie du pieu (tableau 6.11). Pour les
pieux battus en acier différents des pieux à pointe fþrmée (classes 5, 6 et 7), la section et
le périmètre développé considérés pour le calcuì sont illustrés sur la fìgure 6.7.
104
ßlj Formulaire pour le calcul de la portance des fondations profondes
Type de sol
Classe Argile Marne Roche
de % CaCO3 < 3O o/o
Sols Sable
Craie et calcaire- altérée et
pieu Limon Sols intermédiaires Grave
marneux fragmentée
intermédiaires
1 0,4 0,3 0,2 0,3 0,3 0,3
2 0,45 0,3 0,25 0,3 0,3 0,3
3 0,5 0,5 0,5 0,4 0,35 0,35
4 0,45 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4
5 0,35 0,3 0,2s 0,15 0,15 0,15
6 0,4 0,4 0,4 0,3s 0,2 0,2
7 0,35 25 0,15 0,15 0,15 0,15
0, 2 0 25
a
14 0,55 0,ó5 0,70 0,20 '2,25
0,95 0,Bs
-2,25
1,ó0 2,00 1,10
c
16 0,45 0,55 0,55 0,20 1,25 1 ,15
17
a
1B
19 1,35 1,ó0 2,00 1,10 2,25 2,25
I
-20 1,V0 2,05 2,65 1,40 . 2,q0 2,90
a Note: Poui les Catégories 9 à 1ó, les valeuis sont multipliées par 0,75 quand les pieux vibro-
â foncés au lieu d'être battus.
a
'105
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
Le calcul du frottement axial avec ce modèle est une tentative pour considérer sépa-
rément linfluence du-type de terrain et de la technique de mise en place (CSTC, 2009).
L-expression mathématique pour les fonctions g, est définie par trois paramètres a,, b¡,
c, (donnés dans le tableau 6.12):
160
140
¿"--
120
8t- 4
r00 -'< lB,
À 80
å
.v 60 "16r,
cö +o
)o t//
r
0
5 l5 25 30
q. (MPa)
Type de sol
Argile
% CaCO3 < 30 o/"
Sols Sable
Marne et Roèhe
Limon Sols intermédiaires Grave
Craie calcaire- altérée et
intermédiaires marneux fragmentée
b+3ct D-h
I Q,"k) clz
106
lBi Formulaire pour le calcul de la portance des fondations profondes
DeJ"- IT D
q-cc'k)dz
Q
n D-lio
a=max B;0,5m
2
b=min a:h)
hn= I0B
où z est la profbndeLrl, Qcc est le profil de résistance de cône corrigée obtenue en
négligeant les valeurs supérieures à 1,3 q",,, où Q"r, est la valeur noyenne du profil de
résistance cle cône, D la longueur totalè du pieu dans le terrain, å sa longueur dans le
terraìn résistant et B le diamèttq équivafent du pieu (figure 6.8).
Afin de prendre en compte la partie lìchée du pieu, le facteur de portance ft. dépend
de lä hauteur d'encastrement effective D"¡:
c\ eJß\=k
DeJin>s:*(o "
oif
/ c,'nrax
h, D
oifD" /835:k c (aurc)= t* \ c;max-1\I ej
eJ
5B
où fr",.-o* est la valeur maximale de fr" et depend du type de sol et de la classe de pieu
(rablêau 6.10).
6
!
o
à
a
I
107
Entraînez-vous
6.1 Calcul d'un pieu à partir de données de sol
Une fbndation sur pieux en béton battus dans une argile légèrement surconsolidée doit
être dimensionnée pour supporter une charge verticale conposée d'une part permanente
et d'une part variable. Les valeurs caractéristiques de ces charges sont:
o charge permanente : Gr= 3 900 kN ;
o charge variable: Or = 800 kN.
La longueur des pieux est fixée à 13 m et le diamètre est fixé à B = 0,4 m.
Les résultats de trois essais pressiométriques (Pl,P2 et P3) sont disponibles et la zone
peut être considérée comme homogène. On a déduit des trois profils pressiométriques
les informations suivantes :
Les règles de calcul de portance seront celles basées sur la norme d'application de I'EC7
sur les fbndations profondes (NF P 94=262).
Afin de simplifier l'exercice, on donne ci-dessous les éléments de calcul à retenir pour
la méthode pressiométrique, à savoir k, (pointe) et q, (frottement axial) donnés par
l Annexe-F de la norme. l
1. Déterminer la résistance caractéristique en compression, R"-* d'un pieu selon la pro-
cédure du <pieu modèle> et la procédure du <modèle de terrain>>.
2. Détermirìerla résistance de calcul en compression, R,,,1d'r-rn pieu selon les procédures
du < pieu modèle > et du < modèle de terrain >>.
On utilisera I'approche de calcul 2, choisie en France pour la vérifìcation des situations
de calcul durables et transitoires aux ELU (combinaisons <<f-ondamgntales>).
En déduìre le nombre de pieux nécessaires pour la fondation dans les deux cas (vérifi-
cation de I'ELU de portance géotechnique).
3. Dételminer la ðharge t1e fluage de ces pieux dans le cas du <pieu modèle> et dans le
cas du < modèle de terain >. En déduirc le nombr e de pieux nécessaires pour la fondation
dans les deux cas (vérificatron des ELS cle portance géotechnique).
4, Conclure quand au ciintensionnement tìu pieu.
108
Entraînez-vous
G
Surcharge
Argile 5m:D"
molle
R
Argile ?
raide'
0
++
0,3 m
!
.On rgtiend¡a les hypothèses simplifìc-a!¡içes suivantes :
É
o. le ta-ssement de I'argile-molle est suffìsant pour-mobiliser le frottement négatif
maximal (limite) sur toute 1a longueur du pieu dans I'argile molle D, = 5 m,
o g vqlqqr- à long. terme du fiot.teme.nt ñgatif (c4lg¡!é, en contraintes eff_è_ctives), sut'
!1
=
o
la longueur D¿, sera calculée en utilisant l.Annexe H (infbrmative) de la norme
o
NF P 94262; on supposera que la nappe est au niveau du terrain naturel et on prendra :
Þa T = 20 kN/nr3 et Â: 0;
d o le fiottement axial est positif (dirigé vers le haut) sur toute la longueur du pieu dans
a
. la couche d'argile raide; sa valeur-à long terme, sur la longueur Dp, sera calculée par
F:
I
'lâ mérhode pressiométriqLre ên utilisant I'Annexe F de la noïne NF P 94-262 el. en
supporant quepî= 1,6 MPa ;
Ò
ô
o o la résistance en pointe du pieu est négligée (R¿,¿ = 0).
109
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
0,5 m
ÍI/2V
lll
B:0.24 m
D'!
110
Solutions o
6.1 La valeur caractér'istique de la capacité portante (résistance en compression) est obtenue
où Rr-¿ est la valeur de calcul de la résistance de pointe et R"-,1 est la valeur de calcul
du frottement axial.
Ces valeurs sont reliées aux valeurs caractéristiques selon
Rg;rt: R";tlT,
R._..,_ = :k-
R,*4 r MinfeLt* '@hl
=T'o,0,
| 6-or"n Ë^^ )
,t
o,orË
T
L = 50 m et /. =.max (1,é,
t, Llz) = 25 rn, cl'oì S : | 250 m2 gt S: n¡ = 2 500 m2
d'où Ç.'= 1,23 etÇ= l,16
La structure étant supposée rigide, les coeflìcients (E:, Ç) peuvent être divisés par 1,1
111
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
Rb Rs+R,
Profil
KN KN KN
P1 166 707 873
P2 132 699 831
P3 138 710 B4B
Minimum 132 699 831
Moyenne 145 705 850
La capacité pofiante caractéristique est donnée par:
R..¿ = Min {850/(1,15 x I,l2); 831/(1,15 x 1,05)} : Min (660; 688) = 660 kN
Ce qui nìontre que, dans le cas présent, c'est la moyenne des résistances qui gouverne
(et non la valeur minimaþ.
Les valeurs carâctéristiques des résistances en pointe et en frottement axial sont égales
à:
. R¿,,r=7451(I,15x1,L2) = 113kN
R,.r = 705/(1,15 x 1,72) = 547 kN
R"-r = l13 + 547 = 660 kN
Pour mémoire, une auüe approche basée sur une analyse statistique des valeurs R.
peut aussi être réalisée. On peut réaliser cette analyse en considérant une distribution
normale ou log-normale. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant et
sont assez proches de ceux déjà obtenus.
Pourpj'=0,75 MPa on tl'ouve surla Fìgure 1.5.2.1'.f,,,¡=39,2 kPa d'où Ç,,= 1,7 f ,ot
:43,1 kPa.
Pour le pieu D = l3 et B = 0,4 m, on calculet R¡,= 135 kN, R, = 704 kN
et Rá + A,: 839 kN
112
Solutíons
On en déduit:
Ø R6 ¡,= R¡,|(yp,¿ïn,¿) = 135/(1,15 x 1,10) = 107 kN
R"-¡. = R,/(ya;¿tTn,¿z) =7041(1,15 x 1,10) = 556 kN
N"x1= R6 ¡ly6+ Rs.kly"= I0l ll,1 + 556/ l'l = 66311'l =9J + 506 = 603 kN
Le nombre de pieux requis est égal à: F".¿1R,.-¿= 6 4651603 = 11 pieux
_ et, pour les vél'ilìcations ELS, la valeur de calcul de la charge de flLrage en compression
esf (Equ atio n 14.2.1.2) :
Rr:rr:rI= Rc;cr;k/7tr
.. - de ¿,. sont dqnlee-s:dans.les t,able4q¡ 14.2.1:1 ç.t 74.2;1.,?.
.-Les_ vqleu{s_
Pqu le$ fîts en
- compresslon-:
113
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
Nombre de pieux:
Le nombre de pieux requis est égal à:
: F";,1/R";,,;,r= 41001513 = 10 pieux pour les ELS caractéristiques
T,e nombre de pieux requis est égal à:
4. Conclusions
Les procédures <pieu modèle> et <modèle de terrain>> f'ournissent, dans I'eiemple
présent, très sen.siblement les nrâmes résultats en utilisant la norme NF P 94-262 et les
règles pressiométriques qui y figurent. On note, cependant, que ce résultat est condi-
tionné par les valeurs représentatives > dep'iqui ont été retenues assez arbitrairement. ..
<<
114
Solutions
Enfin, il faudra compléter les calculs de portance géotechnique menés ici par la véri-
fication de la résistance structurelle (exigences pour le béton armé préfabriqué du pieu
données par la norme NF EN l992.ll et son annexe nationale NF EN 1992.1-lNA).
5. Les conditions pour.satisfairc les ELS sont données par les relations 1.3.2.1 (combi-
naisons caractéfistiqrcs),7.3.2.3- (combinaisons quasi'permanentes) et l4:2.1.1.
En I'absence d'actions variables Qo, les combinaisolls caractéristiques et quasi-perma-
nentes sont identiques. On a'. F,,,¿- E¿= G¡t Gr,,.¡
115
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
ó.3 1. À I'glSet à I'EL-IJ pour les situations durables et transitoires, les courbes de réaction
p-y sont identiques. La pression frontale en avant des pieux est limitée à la pression de
fluage du sol. Cette valeur correspond en quelque sorte à la résistance du sol à long terme.
C'est lê choil dë la pression de fluage qui permet de gérer la mobilisation de la résistance
"'dans le lerräin. Le rhodrile de réaction K, est déterminé aussi à long terme compte-tenu
de la nature des sollicitations. :
116
Solutions
0,5
\
t
ì
1,5
! 2
a)
!
É 2,5
o
"9
H
3
À 3,.5
-rF
4 -Þ surface
4,5
À I'ELS:
Moment [kNm]
-20 0 20 ¿10 60 80
0
0,5
^e".'a
I
.ñ
. )¡C(-
g, 1.5
h
.
a¿ "jrè
'o È¿-
Ê r<
€ ..rð'
À
Q: ó-
3,5
'4
ds
.5
Déplacement Imm]
-5 0 ,5 0
0
jf t-
f I .-5
I 2Ð
' "J L
-ú'
2.5 Ã
_o
-'J !
O¡
3.-5
117
Chapitre ó . Dimensionnement des fondations profondes
0,5
-----l
L
I
^-)Ù ß
5 1.5 j
k
a2
o 7
E
.v
2,s
ôr
o. 3,5
\
4
\
4,5
\
.5
Le moment maximal dans le pieu est 75 kNm et le déplacement atteint 8 mm. Þour le
sol, le seul critère à vérifier concerne le déplacement en fonction des tolérances de la
structure portée. Pour le premier mètre de terrain, la pression de contact atteint la pres-
sion de fluage. Pour le pieu, la valeur de moment calculé peut être utilisée pour vérifier
certains critères à f ELS (ouverture de f,ssure pour des pieux en béton armé, par exemple).
À I'ELU:
Moment [kNm]
-50 0 50 100 150 200
0 '4
0,5
I
%:
c
.a 1.5 $
.rèè'
aa
ù' È{''
E 2.s
*."""
rr"ù
OJ .ù¡ðt-
À: 3,5
.,f5'
4 iß'
¿a
5
118
Solutions
Déplacement [mm]
Ø
-10 0 20 40
0
-{ 0.5
-f
r
T
I
r,5 5
lr
a)
/
I €
2.5 É
,o
30 H
o.
:1,5
4,5
1,5
!
a) 1 ^ --a-a
J aa'-
t<
3
7
À 3,5
4.5 \
5
Le moment maximal dans le pieu est kNm et le déplacement atteint 3 cm. Le seul
162
critère à vérifief.concerne le moment dans Ie pieu en fonction des exigences de I'EC3-5.
La contrainte dans le fþr atteint 240 MPa. Larésistance du sol est gérée pâr le choix de
la pression de fluage dans les courbes de réaction p-y.
119
Chapitre
D¡mensionnement
des écrans
de soutènement
lntroduction
La norme NF P 94-282 couvre le calcul des écrans de soutènement et des ancrages. Ce
chapitre rappelle les principaux mécanismes de rupture puis aborde les principales hypo-
thèses de calcul et les vérifications à effectuer pour le défaut de butée ainsi que la résis-
tance structurelle de l'écran et des ancrages. Les différentes méthodes de calculs utilisées
en France sont aussi présentées: méthode à l'équilibre limite, méthode au coefficient de
réaction ou méthode des éléments finis ou des différences finies.
Objectifs Plan
120
lf.i L.r exígences de l'Eurocode 7
. rupture d'un élément de la structule de l'écran proprement dit ou des dispositifs d'ap-
puis et de leur liaison avec l'écran principal.
LeS ruptures des dispositifs d'appuis sont égalemetii à considérer.
Dlautres états limites sont également mentionnés concernant la stabilité du fond de
fouille l
ó d'une part vis-à-vis de la stabìlitó mécanique, phénomðne de renard solide;
. d'autre part vis-à-vis de la stabilité hydraulique, pour troisphénomènes, qui sont traités
!
dans le chapitre 4 du présent ouvrage:: : l
'le
a
soûlèVeräént hydraulique global, relevant d'un ELU de type UPL;
- le soulèvement hydraulique local, relevant d'un ELU de type HYD;
J ' - l'érosion inteLne, pouvant débouchersurdes phénomènes d'érosion régrcssive ou
.c
o
de lenard hydraulique, relevant égaienrent d'ún ELU de type HYD.
a
La partie 9.7 présente les difiérents ELU qui doivent être considérés en utilisant les
a
d
valeurs de calcul des actions ou des effets des actions et des résistances. Le calcul peut
être basé sur:
b
a
I
¡ I'utilisation des valeurs limites globales de pression des terres;
Ò
'a' o I'estimation locale des pressions des terres, qui peuvent être liées au déplacement de
ô
o l'écran.
121
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
¡ les écrans pour lesquels I'estimation des déplacements reste en deçà des valeurs limites.
. L,.* calculs de déplacements dpivert tenir compte de la rigidité du sol et des éléments
de la structure de liouvrage, ainsi que du phasage de I'exécution des travaux.
Lã section 9.5 fournit des indications pour déterminel la pression de terres sur les
écrans de soutènement, tant concernant la pression des terres au repos que I'estimation
des poussées et butées limites.
La section 9.6 aborde brièvement la détermination des pressions d'eau.
122
@' L.r exigences de la norme NF P 94-282
o les essais de réception, réalisés sur des tirants scellés définitifs, permettant de vérifier
que chaque ancrage définitifrespecte les critères de réception.
Les essais de contrôle au sens de I'EC7-I perrvent être, en reprenant les appellaúons natio-
nales habituelles des essais de conformité ou des essais de contrôle, selon le sujet regardé.
La section 8.6 impose notamment I'obligation systématique des essais de réception.
Les différents essais seront couverts à terme par la norme PR NF EN ISO 22477-5, qlui
présente notamment plusieurs méthodes d'essais.
Ijannexe A cle I'EC7-1 précise, selon la méthode d'essais:
o les valeurs des facteurs partiels;
o le nombre minimal d'essais préalables et de contrôle;
Ò leurs cafactéristiques: charge d'épreuve, méthodes de dépouillement etlou critères
de réception.
1
Domained'application
2 Références normatives
3 Termes, définitions, sy mboles et convention de siqnes
Sections
4 Comporte ment et'mode de rupture des écrañs
communes
5 Actions et données e UES
123
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
r les éclans ancrés par des niveaux de tirants très inclinés ou les écrans jouant également
le rôle de fondations. Ces écrans nécessitent des vérifications en ternes de poltance;
¡ les écrans encastrés dans un radier soumis à des pressions interstitielles, qui doivent
faire l'objet de vériÍìcation en tel'mes de résistance à l'arrachement olt à la traction.
Les mécanismes de rupture et les états limites à considérer sont reportés dans le
tableat7.2.
La norne NF P94-282 introduit trois modèles de calcul distincts:
. les moclèles d'équilibre limite (MEL), basés sur l'équilibre des contraintes de poussée
et de butée, sans tenir compte des déplacements nécessaires pour nobiliser ces valeurs
linites;
¡ deux modèles dlinteraction sol-structure (MISS):
- les modèles aux coefficients de réaction (MISS-k), corespondant à la pratique
française courante;
124
@ L"s exigences de la norme NF P 94-282
État limite
Mécanismes de rupture
ELU ELS
2.2 Géométrie
Le niveau du fond de fouille doit tenir compte des phénomènes d'affouillement éventuels
du te.rrain devant llouvrage, S'il n'est pàs pr:évu ou pas possible de contrôler ce niveau, et
si la butée devant l'écran joue un rôle important, rine ¡irofondeur additionnelle du terrain
doit être considérée. Cette profondeur, majorée à 50 cm, est égale à l0 % de la hauteur
: ' libre pour les écrans de soutènement.
!
hypothèses géométiiques
Cette paitie traite des à prendre en compte, concernânt le
niveau du terrain à l'aval de l'écran, pour les justifications aux ELU faisant intervenir la
.T
a
-butée. Certaines disp-ositions
particulières s'appliquent dan.s les cas suiva-nts:
=
=
a ¡ le niveau du terrain est susceptible de varier avec I'exploitation de l'ouvrage (alïouille-
.? ments potentiels engendrés par la navigabilité par exemple en I'absence d'un dispositif
-'-c de protec-tion);
; o. lors de travaux ou dans le cadre de I'exploitation de I'ouv_ragg, il n'ggt pas envisagé ou
F
I
pas possible de contrôler suf{tsamment régulièrement ce niveau, et en conséquence
_.o
de ntettre en ceuvre des mesui'es ôoniérvatoires ou de remédier à de potentielles
â
ø modifications de ce niveau.
125
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
o pour les éçrans appuyés, Âa est égale à I0 % de la distance entre la cote de I'appui le
plus bas et le niveau théorique côté butée.
H¡
T
Cote à considérer à considérer
dans les calculs dans les calculs
En règle générale, une valeur limite maximale égale à 0,5 m est retenue pour la hauteur
complémenlaire Aa. Cependant, des valeurs plus importantes peuvent être retenues, si
des mécanismes particuliers pouvant modifier le niveau côté butée ont été identifiés (par
exemple affouillements localisés liés aux hélices de bateaux). Dans ce dernier cas, il est
cependant préférable d'orienter les choix de conception (protection, etc) etlou d'exploi-
tation (auscultation et r'établissement de la géométrie théorique) afin de conservel un
' dimensionnement de l'écran raisonnable.
126
lEü L.t exigences de la norme NF P 94-282
N/<p=g
L^/tQ
0 10 20 30 40 s0
Angle de ffottement ellectif tp' ()
€'
a
=
Ò
Ë=
a
à
a
F
I
c
â
127
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
I6
1
Lr/q =-213
I2
I
8
/Q=-uz
v- 6
4
2
-0
0
0 l0 20 30 50
Angle de ftottement effectif g' (')
a) Rig¡d¡té de I'écran
La détermination des paramètres spécifiques à la méthode MISS basée sur I'utilisation
de modèle aux eoefficients de réaction est détaìl|ée dans l'annexe F de la norme NF P
94-282.
128
@;Les exigences de la norme NF P 94-282
Concernant ta rigidité en flexion des écrans continus et plans, le produit E1 est géné-
ralement utilisé avec:
o -E:lemodule
d'Youngdu matériau constituant l'écran. Pourles écrâns métalliques, un
moclule égal à 210 000 MFa peut être systématiquement considéré. Pour les écrans en
béton armé, les aciers sont généralement négligés choix entre les modules de déforma-
tion à court et long terme doit être étudié au vu de la situation de calcul considérée;
o 1: f inertie de l'écran, tenant compte des éventuelles réductions liées à la corrosion.
Pour les écrans constìtués de palplanches de type U, des réductions s'appliquent
pour tenir compte des défauts de transmission des efforts de cisaillement au niveau des
serrures entre palplanches successives.
¡¡rûn,_pour les écrans d-e soutènemenlçAçularre- , ilçqnvient d'introduire la,rigidité
ciiculaire K,caloulêe de la façon suivante:
b) Coefficients de réaction
Le coeflicient de réaction permet de relier le déplacement horizontal d'une section d'écran
et la pression horizontale s'appliquant sutl'écran, tant que cette dernière reste comprise
entre les pressions iimites de poussée et de butée.
Plusieurs méthodes ont été développées par différents auteurs, en se basant sur diffé-
rentes considérations théoriques et empiriques. Les principales formules désormais
utilisées en France sont les suivantes:
o Les formules'de Ménard etal: (7964) complétéespar Balay (1984), permettant de tenir
également çoryìpte des phases de la mise en tension des tirants scellés précontraints.
9 Les formules de S_chmitt (1995), développées lotammen-t pour des écrans rigides.
o Les formules de Chadeisson (i961) complétées parMonnet (1994); développées pour
des parois moulées dans des terrains compacts.
l-
!
. I-lannexe F de la norme propose quant à elle de retenir,I'expression suivante pour
l'estimation du coefficient de réaction fr,,; adaptée'de la formule de Schmitt:
, ,413
o lE*ta)
k,,, = 2'a
õ EIlt3
Ò
U
raþprochées.
o
129
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
K,: 2ES
L
Par ailleurs, raideur Ko, du massif d'ancrage est évaluée en déterminant le compor
1a
temenc eff'ort/déplacement du massif d'ancrage (traction dans le cas de tirants ancrés dans
un corps mort, compression dans le cas d'une semelle superficielle). Si cette raideur est
évaluée en tenant compte de lois de comportement non linéaire, une approche itérative
est souvent nécessaire pour adopter la valeur de Ko.a pertinente.
130
O Oéfaut de butée
Pour une paroi composite dont les éléments principaux seraient constitués par des
pieux circulaires, cela revient à considérer un coefûcient d'épanouissement égal à:
o 2 pour les sols cohérents;
o 3 pour les sols frottants.
Il convient par ailleurs de vériflel que les efforts de poussée ou de butée obtenus par
la pr'ésente méthode de calcul n'excèdent pas les eft'orts obtenus pour un écran plan.
,BL
BT
BL
B.r
e
-t
Pour mener les calculs d'une paroi berlinoise (ou assimilée), il convient de préciser les
points suivants:
. au-dessus du fond de tbuille, les inerties des éléments principaux sont à considérer
dans tous les cas: L'inertie du voile peut également êtt'e considérée si la connexion
entre les éléments principaux et le voile a été justifiée vis-à-vis des moments de flexion
et des eftbrts tranchants;
. fouille, sêule I'inertje des éléments principaux doit être prise en compte.
Sous le fönd de
. ', Lorq dU choi¡. çle llinertie des élémentq principau4, et dans l.e caç de I'uti.lisation de
. ,. profilés métalliques noyé.s dans du béton (de type < H > par exemple) ou rempJis de béton
(protlés trrbulaires), il est loisible de prendre en compte la section de béton comprimé
dans le calcul de I'inertie.
!
I
a o Défaut de butée
o Lê défaut de butée peut être regardé de diflérentes fàçons selon que:
a
¡ l'écran est autostable;
o
I
. l'écran ou présente un ou plusieurs niveaux cl'appui ou est un écran citcuìairet
ô
I
o L Les écl.ans circulaires considérés ici sont supposés pouvoir <<tr'availler orthoradialement)) en
ô compression (paroi moulée, paroi au couìis, pieux sécants) ou en traction (gzrbionnades de palplanches
a plates par exemple).
131
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
a
,-k
ou.r!=fnao,k=op,rr=;
Ip
o détermination des efforts de poussée et butée de calcul;
o détermination des moments de poussée et de butée de calcul, clu point de moment nul
et obtention de la fiche/'
Mp,k
Mn.rl = ToMo,t 3 Mp,d.=
yR
f=1,+0,2(f,_zo)
La contre-butée de calcul C,r peut alors être déterminée en assurant par ailleurs l'équi-
libre horizontal.
C,tt Fn,¿- Fo,¿=O
Dans le cas éventuel où les terrains présentent des caractéristiques plus faibles sous
le piecl de l'écran, iÌ est nécessaile de vérifier l'admissibilité de cet effolt.
Une alternative réside rlans I'application des coefficients partiels uniquement,sur les
termes de butée (y".yn).Cette procédure ne nodilìe ni la position du point de plession
nulle, ni la longueur de la lìche. En revanche, elle conduit à des moments plus faibles
¿ (les moments sont donc 1,35 fois inférieurs).
dans un rappol't égal au coeflcient partiel
Cette diflérence entre les deux méthodes n'est toutefois pas un sujet de débat puisque la
nol'me, I'ìotamment dans son amendement, recommande de vérifier les moments avec
une méthode de calcul MISS-k.
132
@, oéfaut de butée
Dans la pratique, pour un écran présentant un seul niveau d'appui, cet équilibre
est effectué au point de liaison entre l'écran et le tirant. Dans ie cadre de l'approche
de calcul 2,la frche/ permettant l'équilibre des moments peut alors être directement
retenue, telle que:
p,k
Mo.d = 7,35Mo.k 3 M
r,o 1,4
Pour les écrans provisoires, et pour lesquels les problématiques de butée ne constituent
pas un phénomène sensible, le facteur partiel 1,4 peut être remplacê, par 1,1. Linégalité
suivante est alors à vérifier:
M
' M .=1,35M,<Mp;d
¿t,d rl,A
1,I
o
Comme pour la méthode MEL, il est possible d'appliquer les coefficients partiels
uniquemeñt_.sur les termes de butée. L9 point de prqssion nulle et la lìche ne sont pas
I
o
=
Ò
affectés tandis que Je moment obtenu est diminué dans un rapport égal au coefficient
partiel ¿ (les moments sont donc 1,3-5 fois inférieurs). Comme pr'écédemment, cette
-
a
,! différence entre les deux methodes n'est toutefois pas un sujet de débat puisque la
norme, rÌotamment dans son arnendement, recommande de vérifìer les mornents avec
,Ç
I une rnéthode de cãlcril MISS-k.
a
-=
â
o
133
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
B-ob,,/ = l'354,u¡
,*
3 Rø,¿ = y
Pour les écrans provisoires, et pollr lesquels les problématiques de butée ne consti-
tuent pas un phénomène sensible, le facteur partiel 1,4 peut être remplacé par 1,1 comme
précédemment. L inégalité suivante est alors à vérifier:
B^ob,rl= l'35'Bn.oo
.t 3 Rø,¿ =
+
3. Si des nrodélisations nLrmériclues sont spécilìquement réaljsées (MISS-F), il est égalernent possible de
justifier ìa lìche en pondérant les pzuamètres à la soul'ce (plocédures < c-phi recìuction >> notamntent).
134
@. Rérirtance structurelle de l'écran
o Contrainte maxiniale
Min(0,6k1f, t'r;f,*)
où
k1.= 7,3, kz= | etf¿ est donné par la formule suivante
krk,
, , Pa¡ 3i]leg_rs, dans !e cas pqticulier des écryns. cir.culailes, la contrainte << orthoradiale >
o-oo=PR
e
!
. p.lapreCsion s'appliquant sur l'écran (égale 6n - 6b sous le fond de fouille et à la
au.ec
o
pression de poussée q, au dessus du fond de lbuille), R Ie rayon de I'excavation circulaire
o
et ¿.son épaìsseur, devant tenir compte des tolé¡ances d'implantation et d'exécution).
o
=
Ò
4.3 Cas particulier des structures en ac¡er
!
a
Pour ces structlìres, ìes dispositions de la norme NF EN 1993-5 (Eurocode 3) s'applique.
¿
Les principaux éléments sont repris ici.
La
I
!
o
ê 4. Dans ce c¿rs les chtrrges variables sont cependant introduites dans le calctll avec un facteur partiel
o égal à l,l (= 1.5i1,35).
135
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
Autres vérifiôations
5.1 Équilibre vertical
Le présent paragraphe concerne les confìgurations suivantes:
¡ écrans supportant des charges structurelles en tête;
o écrans liés à un radier;
. écrans ancrés par des tirants tbrtement inclinés.
Les écrans ne relevant pas des écrans visés par le présent chapitre ne nécessitent pas
de vérifications particulières vis-à-vis de la problématique de stabilité verticale.
Lorsque l'équilibre vertical est àjustifie¡ il est nécessaire de vérifier:
¡ €n compression:
Fr,¿3 R,,,¿
. en traction:
Ft,¿ 3'Rt.¿
avec{.,., et F,,¿ action verticale de calcul tlansmise par l'écran au sol et R.r,-, Ia résis-
tance en compression ou en traction de caìcul.
Le choix des frottements axiaux unitaires et de la résistance sous la base évehtuelle
peut être effectué conformément à la norme NF P 94-262.
. Concernant les seules justifications ELU de la portance dLì terrain (en cas de charges
verticales clescendantes), des dispositions particulières s'applic¡uent. Il convient en eflet
de justifier la stabilité verticale de la paroi en tenant compte de I'interaction entre les
équilibres horizonlaux et verticaux.
En particulier, si Ie point d'effort tranchant nul peut être facilement iclentifìé, il est
admis de mener un calcul simplifré comprenant les étapes suivantes:
r de negliger le frottement au-dessus du point d'efÏort tranchant nul côté amont (zone
en poussée) dans la détermination de la tésistance en compression R,,,,1,
13ó
@' Autres vérifications
avec Vd les descentes de charge structurelles sur l'écran (charges en tête d'écran,
éléments allnexes et elfofi liés aLrx tirants inclinés éventuels, etc.) et Fn,¿la composante
verticale de la poussée des terres.
Si la précédente inégalité ne peut pas être vérifiée, il convient de modifìer I'obliquité
des pressions cies terres considérée dans l'équilibre horizontal.
5.2 Appuis
Les-appùis se Íépârtissènf entre lèS différentes catégories d'ouvrages suivantes:
o tirants, ancréS directefnent dans le terrain (alors appelés ancrages, le plus souvent
scellés clans le teriain) ou dans un élément d'ouvrage annexe (contre-rideau, dalle de
répàrtition, etc) qùi permettent de retenir l'écran de soutènement, et qui peuvent poser
des problématiques variés ;
a) Butons
Les butons travaillant en colÌlpression doiyent être vérifiés en tenant compte du
flambement.
En cas cl'appui sur une semelle superficielle, les dispositions de la nolme NF P 94-261
s'appliquent. Des éléments snl'la prise en compte de I'inclinaison de la base pettvent être
trouvés dans les méthodes de calcul analytiques de la portance.
ç
a rel¡aniemetrt de la section 8 de I'Eurocode 7 (par le biais dlun amencìement spécillque),
et certaines incompatibilités avec la norme NF P 94.282.
Ç
.F..
L
Pour autanl, clans certaines configurations; comme pal exemple clans le cas des soutè-
nements souples ne nécessitant pas cle critères de cléplacements, la nécessité de tester
c
â
systématiquement tous les ancrages ou cle ménager systématiquement ttne longueur libre
131
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
n'est pas aYérée. L ancrage est alors assimilable à un pieu travaillant en traction : les règles
afférentes aux pieux travaillant en traction doivent alors ôtre utilisées.
Le cas général reste le cas où tous les ancrages font l'objet d'un essai cle réception.
À I'ELU, la résistance caractéristique R,,o est obtenue à partir du minimum des difTé-
rentes résistances obtenues R,,oroolors des essais à la rupture réalisés.
Rr¡ = min(R,,,,,n)
R,,t,
R
t ,d
vtt,ELU
où le facteur surla résistance de l'ancraqe To,¿tuest égal à 1,1 quelle que soit la durée
de vie de I'ouvrage.
À l'Et s; la charge critique de fluage caractéristiqu è Rt.",,k est obtenue à partir du
minimum des charges critiques obtenues lors des essais à la rupture réalisés.
R t,
"
r, k = min(R r,,r,,n" )
R
Rt,d,ELS
I ,cr,k
=
Ta,EIß
où le facteur sur la résistance de l'ancrage To,¿rz à 1,2 pour les ouvrages permanents,
1,1 pour les ouvrages temporaires (durée de vie inférieure à 1g mois).
Ã
I .À
:138
f) Artr"r vérifications
Le facteur pafiiel de modèle yo, prend les valeurs indiquées dans le tableau 7.3'
Permanents Provisoires
(> 24 mois) (< 24 mois)
¡ti4 - tp
-o (p'
Ò
Point de pression
a
aa nulle
ã
c
F:
I
'139
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
Si la méthode de Kranz est utilisée, un facteur de sécurité global égal à 1,5 est
rechelché: I'eff-ort de traction à I'ELS dans les tirants, préalablement multiplié par 1,1 x
1,35, doit rester inférieur à l'effort minimal conduisant à l'instabilité du bloc de sol étudié.
Si jamais cette vérification n'est pas satisfaite, il convient:
o soit d'éloigner du rideau principat le massif d'ancrage des tirants;
o soit de réduire la traction dans ces derniers.
140
EntraînêZ:vous,
7.'l Écran autostable
Louvrage projeté est un écran autostable définitifconstitué d'un rideau de palplanches
métalliques préalablement f'oncé, permettant la réalisatjon d'une excavation à 4 m de
profbndeur. Le profil considéré est reporté sur la figure 7.7.
4m
f'!
Louvrage projeté est Lrn écran provisoire constitué d'un lideau de palplanches métal-
liQues préalablement foncé, permettant la réalisation d'une excavation de 6 m de
pr:ofondeuf. Le pr'ofii considéré es.t rqporié sur la figuie 7.8.
141
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
Buton I m
6m
7:21kN.m-3
c'=0kPa
f?
Q:34"
142
Entraînez-vous
Une nappe est située profondément sous I'ouvráge et ne seia pas pris'e en compte dans
les calculs
143
o Solutions
Lécran est entièrement justifié selon une méthode de calcul MEL. Dans un premier
temps, les diagrammes de þoussée et butée limites de calcul sont déterminés de part
et d'autres de l'écran, en fonction de la profondeur z, suivant le raisonnement général
suivant (l'axe vertical prend son origine au niveau du terrain naturel initial):
o côté poussée I au,¿= Tc"upKn,ng, où Tcrup = 1,35 l
o cotée butée: 6,¿-- Tn,øKp,nTQ-H), où /n,¡ = 1,4 pour les ouvrages définitifs.
Les inclinaisons des poussées etbutées limites sont fixées respectivement à 0 et-2/3 Q'.
En utilisant les tables de Caquot et Kérisel, les coeffìcients de poussée et de butée hori-
zontaux respectifs suivants sont retenus:
o côté pqussée, Ko= Kn,h=0,295;
. côté butée, K,,= 6,7, soit Kor, = 6,21.
Les'dìagrammes des contraintes de'calcul Sönt représentés sur la frgue 7.9.
zF-
\¡
o Justification de la fiche
Le point de pression (de calcul) nulle se trouve alors à 0,39 m (c,¿= or,¿=36,7 kPa)
sous le fbnd de fouille.
Le ntoment se calcule par doublé intégration des contraintes. Le point de monrent (de
cafcul) nul se trouve à la cote de3,24 m (M*t: Mp,,t= 529,1kN.m/ml),
La fiche minimale./s'obtient alors en rajoutant à la cote précédente 20 % de la distance
entrelesdeuxpointsprécédents.Laficheminimale/àretenìrestalors egaleà3,24
+ 0,2 (3,24 - 0,39) = 3,8 nr.
En absence de terrainsde moins bonne caractéristique au niveau cle la fiche, il n'est pas
nécessaire de vérilìer I'admissibiìité de la contre-butée.
144
Solutions
7i GN/ml) ou M¿ (kN.m/ml)
-300 --250 -2oO -150 -100 -50 0 50 100 150 200 250
3
z?
4
E
N 5
Leffort tranchant maximal de calcul est égal à 73,5 kN/ml et est obtenu à 0,39 m sous
le niveau du fond de fouille (cote du point de pression nulle déterminée précédemment).
. Le moment fléchissant maximal de calcul est égal à 18U kNm/ml (côté terre) et est
obtenu à 1,71 m sous le fond de fouille (cote du point d'effort tranchant nul).
. Vérifiç-ations a.nnexes. :
F.n absence de charges d'origine structurelle, il n'est pas nécessaire de vérifier l'équilible
vertical de l'écran.
'En absence d'écöulement d'une
þart, et d'autie pàr't du fait des terrains à caractère
sableux, il n'est pas nécessaire de vérifìer la stabilité du fond de fouille vis-à-vis des
phénomènes de renatd solide.
14s
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
z
(J
'-"--"""'-j"--'---'--"'5
"--.-- --- -"'+ -'-- - -- -'-"'0
Dans un premier temps, la fiche est recherchée. Celle-ci peut être facilement obtenue
en cherchant l'équilibre des moments au niveau du tirant. Ainsi une fiche supérieure à
1,53 m est nécessaire.
Dans un second temps, l'équilibre des efforts horizontaux conduit à retenir un effort dans
les butons égal à 75,7 kN/ml, soit227 kN par buton en tenant compte de I'espacement
entre les butons.
En tenant compte des résultats précédents, les diagrammes de contrainte, les ellbrts
tranchant et moments de calcul correspondants sont reportés sur la figure 7.12.
T¡= l
zt<
I
N.¡
-143,
Ainsi, un moment fléchissant maximal égal à 143,7 kN.m/ml est noramment obtenu
côté fouille.
146
Solutíons
La méthode de Blum intègre la sécurité sans passer par l'approche aux coeffìcients
partiels mais en imposant une condition supplémentaire sur la position du point de
moment nul. La méthode impose en effet de superposer ce point avec le point de pres-
sion nulle. Notamment, il est ainsi évident que le niveau de sécurité est identique pour
un ouvrage provisoire et définitif.
Cette approche conduit à retenir une fiche de2,3 m.
Les contraintes, ellbrts tranchants et monlents fléchissants de calcul (après pondél'ation
unique par 1,35) sont reportés sur la figure 7.13.
T'
'z
2
lr
Þ
N.)
lil9,4
:3
141
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
Ø Dunod_Exo2_Ecran 1 appui_MlSS-k
GRAPHES DE LA PHASE No 4
DEFORMEE MOMENTS EF- TRAN. PR DIFF, PR- SOLS
-40 -?0 0 xl 1o -Á0 -20 0 ?0 40
6.m
5.m
4.m
3.m
?.m
l.m
0.m
- l-rt
-2.iti Md = l-1, Mb=- {21
-l
2
ti -l
-l
N
-t l
.-t
-)
148
Solutions
7.3 Étant donné la rigidité circulaire liée au caructère circulaire de l'écran, le calcul est
elTectué selon une approche aux coefficients de réaction (MISS-k).
La rigidité circulaire K" doit donc être calculée, en utilisant la formule suivante:
K=
'R2
Ce paramètre doit tenir compte des défauts géométriques, et notamment de la réduction
ãe ieþaisseur ¿ de la paroi moulée, du fäit des deux phénomènes suivanti:
o à lâ toléranie d'imþlaritation, égale à-0,1:m ;
Dans un souci de simplification, une rigidité circulaire sera considérée sur I'ensemble
de la hauteur de I'ouvrage et est calculée ainsi:
Ee. E( e - z* o.t - z* (rs + f) - o.or)
K
La fiche .r, ou,.nlr. ,å2na le rapport ¡",e" ilu,tisée sur butée mobilisable devient
égal à 711,3511,4=0,529. Cette fiche est ainsi égale à 9,1 m.
Les principaux résultats sont ensuite reportés sur la figure 7.16.
0.n
-l tnl
- l^5 -m
-2{). nr
-25 . riì
R|DO 4 20.05(C)R.F.L C.E-T.E. LILLE
149
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
Ainsi un moment fléchissant c¿rractér'istique nlaximal côté fouille égal à 210 kN.m/ml
est notamment oblenu. En mettant en æuvre I'approche 2*, un moment fléchissant de
calcul maximal ê,galà284 kN.m/ml.
Par ailleurs, il est intéressant d'étudier l'effort annulaire, et la contrainte orthora-
diale o', dans la paroi, en utilisant la formule suivante:
O -CT R
op
oe
,k
o contrainte maximale égale à 7,54 MPa est ainsi obtenue, au niveau du fond de fouille,
o contrainte moyenne égale à 3,95 MPa,
Lesobliquitéssontpriseségales à0(et-2/3g'respectivementcôtépousséeetbutée.
Les tables de Caquot, Kérisel et Absi sont utilisées pour la détermination des coeffi-
cients de poussée et de butée. Les coefñcients de poussée et de butée ainsi obtenus sont
détaillés dans le tableau 7.8.
op py
ov
Dans le cas d'un sol frortant, un coefficient de dilfusion égal à 3 est utilisé.
. Soit la pression cle fluage pressiométrique prno*.1.a contrainte cle butée limite équi-
valente (ramenée au mètre linéaire) s'obtient de la façon suivante:
B
p PÍtl *
c.
ll
150
Solutions
un abattement est considéré à proximité de la surface (z< 4B pour les sols f'rottants)'
3 t!. I
h¡
0 (< )>
4
*Modèle << Pieu >>
.5
La comparaison entre les pressions frontales limites est effectuée sur la figure 7 .17.Elle
inclique que l'estimation des réactions de butée limite est plus défavorable à partir du
modèle ,< écran continu >>, et cela sera retenu par la suite.
Étant donné la t'aible complexité de I'ouvrage, et en absence de critère sur la défbrmée
admissible, le calcul est entièrement mené par une méthode MEL. Le calcul consiste
donc à vérifrer les éléments suivants:
. détermination de la longueur de fiche afin de vérifier le.défaut dç þutée (ELU GEO) ;
BCo,fr
o ,--
¿1d
ToKurou*TgK,,rQ
e,
tl .
Côté butée
BC.K o
¿¡11 py v
optl
'h ^/
R,l,
151
Chapitre 7 . Dimensionnement des écrans de soutènement
7.5 Du fait de leur inclinaison et de leur espacement, les ancrages doivent reprendre les
eflorts de calcul suivants:
. À I'ELS: 194 kN;
. À I'BLu: 262 kN.
l.LefrottementaxialunitairepeutêtreestiméavecletâbleauH.1.2.1 delanormeNFPg4-262.
Le frottement axial unitaire q, est êgal à 0,1 p,** soit 120 kPa. Lã norme autor:ise par
ailleurs à considérer une augmentation du diamètre a égal à7,I.
La résistance caractéristique R,,¡ se calcule de la façon suivante, en tenant compte une
dispersion de la méthode de calcul traduite par un coefficient Tn,¿= 1,4.
-anBo''s
R
I,k
- soit 370 kN
T
n,¿
La résistance de calcul à I'ELU R,., est obtenue de la façon suivante '. R,,,¡= R,.¿lyo où yn
= 1,1 quelle que soit la duÉe de vje des ancrages, si bien que Raa = 337 kN.
Parallèlement, la charge critique de fluage caractéristiqta Rt,"r,kpeut être obtenue de la
façon suivanter Rr,,,,;¿ =0J R¡,¡,, soit 259 kN. La résistance de calcul à I'ELS est alors
égale à R,,"r,*lT,,,zL> où Tu,rr¿='1,2 pour les tirants d'ancrages permanents, si bien que
Rt,¿,r,t¿= 214 kN.
2.Les essais de conformité sont réalisés afin de confirmer les hypothèses considérées
lors de la conception. Le résultat des essais est ensuite utilisé. La résistance caractéris-
tique est égaleau minimum des différcnts essais réalisés, soit ici 333 kN. De même la
traction critìque cle fluage caractéristique R,,,",¡ est égale à 242 kN.
À t'glS, la lésistance cle calcul R,,o,urrestégale à R,,rr,*lTo,nrz, où To,sr¿= 1,2 pour les
tirants d'ancrages permanents, si bien que R,,¿,rrr.= 202 kN.
À I'glU, la résistance de calcul .R¡,¿ est égale à Rt,/T,,où ¿: l,l quelle que soit la durée
de vie des ancrages, si bien que R,,.y: 303 kN.
La rósistance des ancrages est vérifìée.
152
Chapitre I
D¡mensionnement
des murs
de soutènement
lntroduction
La norme NF P 94-281 couvre la justification des murs de soutènement. Ce chapitre pro-
pose de présenter les justifications associées à ce type d'ouvrage sans revenir sur le calcul
des efforts de poussée présenté au chapitre précédent. Des applications sont réalisées sur
des murs en <T> et en gabions.
Objectifs Plan
a
o la rupture par renversement.
a
Il
est précisé que, dans une large mesure, le dimensionnement d'un mur de soutè-
- o
nement s'apparente à ceÌui d'une f'ondation superlìcielle. Néanmoins, il est important
v
d'accotdet une attention spéciale auxruptules par défaut de porfance du terrajn situé
I
sous-la base du mrlr,.sous des charges fortement inclinées et excentrées.
c
Les dilïérents états limiteS ultimes à contrôler pour la jtrstification d'un mur cle soutè-
o nement sont présentés sur ìa figure 8.1.
153
Chapitre 8 . Dimensionnement des murs de soutènement
b c
e f
1 Domained'application
2 Référencesnormatives
3 Termes, définitions, symboles et convention de srgnes
4 Comportement et mode de ru pture des écrans
Sections
communes 5 Actions et données géométriques
aux NAN ó Propriétés des terrains et des matériaux
Situations de calcul, sollicitations et combínaisons
7
o d'actions
P
X Règles générales de justification des écrans
q,
P B
o de soutènement
E
u!
o-
9 Défaut de butée
L
o 10 Résistance structurelle de l'écran
U
Stabilité d'un écran soumis à des charges d'origine
11
structurelle
ELU
Justifications 12 Stabilité des appuis
13 Rupture du fond de l'excavation d'ori grne hydraulique
14 Stabilité du massif d'ancrage
15 Stabilité 9énérale du site
ELS 16 Justification à l'état limite de service
Divers 17 Documents justificatifs des calculs
154
@ Les exigences de la norme NF P 94-281
1s5
Chapitre I . Dimensionnement des murs de soutènement
Le bloc monolithique à considérer pour le calcul des efforts de poussée cles terrains
et des surcharges nécessite la définition d'un plan fictif à I'arrière de la semelle du mur:
. pour des murs en T, en L ou des murs à redans, ce plan peut être en général considéré
comme vertical (figure 8.2a et b et tableau 8.3);
. pour des murs poids ou des murs cellulaires et des murs en gabions, ce plan est incliné
(figures 8.2, d er. e et tableau 8.3) et suit l'enveloppe arrière du mur.
Tableau 8,2 - Correspondance entre les mécanismes de rupture et les états limites
à analyser pour les murs de soutènement
ELU ELS
Portance (dont limitation
Oui Oui
de llexcentrement)
Résistance au glissement Oui Non
Stabilité 9énérale Oui Non
Oui
Déplacements et
Non (lorsque les mouvements du mur
rotation de la semelle
peuvent être préjudicíables)
F
H, F ô
6
A
B
þ-
ô
F
ð
156
'.Q) l"r exigences de la norme NF P 94-281
F
ô
c, Mur monolithique
ô
Mur (surcharge)
ô, (poids) ôo
en L-ou en T renversé:
écran fictif vertícal H"> Brtan0 p+(õo ,i¡('
ry)"
J
Portion OA s ,o( P ,lr'\ sup þ;;ç
J
J)
à redans:
'o. écran fictif vertical
Portion AB *p(p,i;) s ,eI B ,1r'\
J)
o
póíd3: ,,r(r; ,1r,1
o
écran fictif incliné
sup (r',f,r'')
b)
c
Þo o\
è cellulaire:
écran fictif incliné
sup p iç'l s ,e( o,f;r')
t-.-.
!.
a
I
en gabions:
0-a)q' (t-G)ç' c)
o
écräir fictif incliné
o
157
Chapitre I . Dimensionnement des murs de soutènement
a)r,= arcsinl:{lt
\snq' )
b)e=r +9 +Y-P 6n=ruo( 0,1')'
'\
4 2 2
sinp'sin 21+ y- p
c)tanõ'=
l- sinç'cos 2).+y-B)'
d) G = réduction de frottement lié aux conditions de contact entre le sol soutenu
et les gabions de part et d'autre du géotextile.
Note 1 - Dans le cas d'un mur en T, pour le choix d'un écran fictif de calcul incliné, il
convient de se reporter aux notations de la norme.
Note 2 - En l'absence d'essais documentés; la valeur de C ne peut pas être prise telle que d
soit inférieure à la valeur sup(p; 2/3 q').
Le bloc monolithique à considérer pour le calcul des efforts de poussée des terrains
et des surcharges nécessite également la définition d'un plan fictif à l'avant de la semelle
du mur:
. ce plan est en générai vertical, en particulier pour les murs en L, en T ou les murs à
redans;
. ce plan est incliné pour des murs poids ou des murs cellulaires et des murs en gabions
et suit I'enveloppe arrière du mur.
Du côté de la butée, I'obliquité des contraintes (par rapport à la normale à ce plan)
est considérée comme nulle en général. ,
Ai"Q,"t
Vo- Ro3
T n;,T n¡.,,
Les facteurs partiels sont reportés dans le tableau 8.4. Les coefficients partiels aff'ec-
tant la résistance restent inchangés, hormis le facteur de modèle Tn:¿;, gui est réduit à
1,0 (1,6 pour les modèles de calculs basés sur c'ef rp') (contre respectivemenr 1,2 ei2,O
pour les fondations sr"rperficielles) pour tenir compte de la moindre sensibilité des nrurs
aux déplacements.
158
Efl t.t exigences de la norme NF P 94-281
\ R,n
815
o à I'ELS (pour les combinaisons quasi-permanentes et fréquentes):
1--2e1
<-
B2
Les valeurs limites de I'excentrement sont identiques à celles retenues pour les fonda-
tions superficielles, hornlis.à I'ELS quasi'permanent.
Avec H,,1a valeur de calcul de la force horizontale (ou parallèle à la base de la fonda-
tion) appliquée à la fondation superficielle, R¡,¿la valeur de calcul de la résistance au
Ë giissement soqs la þase de la fondation 9tjp,¿ la va]qu¡ de calcul de la résistance mobi-
lisable par butée en avant de la fbndation.
'.o cumul des termes R,,.,,etRr,¿est possible àcondition que les déplacements néces-
Te
= saíres pour môbiliser siniultanénienf Ces deux résisiânces Soieñt corñþatibles avec les
o
exigences de la structure portée. En pratique, le terme Rr.¿ est rarement considéré. Des
a
conclitions d'exócution très soignées peuvent toutefois permettre de le considérer en
€a
plocédant par aiìleurs à une estimation prudente de sa.valeul (par exemple, en prenant
un Gompte un eseflìc.ient de mobilisation perm€ttant de limiter sa.valeur au tiers ou à la
a
?-
I moitié de sa valeur réelle).
!
c
a Le calcul des termes de iésistance R,,,,, ef Rr,-,, ainsi que des coeÍïìcients partiels asso-
ô ciés sont détaillés dans le tableau 8.5.
159
Chapitre 8 . Dimensionnement des murs de soutènement
vt
r^ (D
c 'ol
oc
Ëg
CL,
Rh;¿=
oc
Résistance L)oC = I,l
TR;h TR;h = l,O
au et et
glissement
3.
oo-
/R;d;h = 0,9 /R;d;lr=0,9
Þ'q Vd tan6a;*
TF Rn;a
lR;hTR;d;h
8È
Résistance Rp;k
Rp;¿ TR;. 4 TR;e 1
frontale TR;"
1ó0
@. L.r exigences de la norme NF P 94-281
Figure 8.3 - Pression's de terres s'appliquant suf le voile iJ'un mui en T renveisé
' Tableau 8.ó Mécanismes de rupturê à considérer pour les ouvrages ceilulaires
Fi
Õ
t
TM;,s fMl¿ lM;cc
c..
I
c)
I E
.0)
o Lrl
o
161
Chapitre I . Dimensionnement des murs de soutènement
162
EntraînêZ-vous Ø
8.1 Mur en T
Il s'agit de vérifier
la stabilité extelne du mur en béton armé en T renversé reporté sur
la figure 8:4 suivante, dont la semelle est coulée en place.
Les dimensions sont les suivantes:
o hauteur totale: 4 m;
o base de la fondation parrapport au terrain aval: 0,70 m;
r épaisseur des éléments en béton armé: 0,50 m;
o largeur du patin: 0,5 m;
o largeur clu talon: 1 m;
o sol en remblai ,. a' = 0 kPa, ( = 35", y ='19 kN.m-3 ;
. sol sous la base de la fondation: limon présentant une pression limite netl.e ptM*
égale à'1,2 MPa.
a
o' poids volumique: l9 kN.m-3;
ô
¡ coefficient de frottemenf fr= 9,7 '
a
è - ¡ contribution des agrafes i c* : 0 kPa;
. - . valeur..caractéristique de la résistance à la compression des élélnents déternlinée
.a
I
à partir d?essais expérimentaux R¿.-¡ : 480 kPa;
Ç o coefñcient cle frottement fictif clu matériatl granulaire f,. = 0,7 ;
'. '
o
o . cohésion fictive du matériau granulaile c,.: 10 kPa.
'tó3
rons
8.1 Les calculs sont réalisés selon I'approche de calcul 2. La premlère étape consiste à
Ø déterminer la valeur de I'obliquitê ô à considérei côté poussée: ) = 0o et I = 62,5".8n
.conséquence, B tLan 0 = 1,92 ÍI ( H,,= 3,3 m. En conséquence, I'obliquité ô est obtenu
de la façon suivante:
2
B,tan0
a=p+(ao-p) l-
Hu
I-obliquité ô est ainsi égale à 4,lo.Le coefficient de poussée Ç est pris égal à0,272.
Les différents efforts peuvent être ensuite calculés:
Les différents efforts sont ensuite calculés au niveau du point O, milieu de la base la
fondation, en respectant les conventions de la figure suivante.
l',
Wz o
164
Solutions
critères à vérifier sont présentés dans les tableaux 8.9, 8.10 et 8.11.
ELU 1 ELU 2
R¡ (kN/ml) 155,7 117,O
165
Chapitre I . Dimensionnement des murs de soutènement
<--+
0,-5 m þ= 12"
2m
Composante Composante
verticale
Moment (kNm/
horizontale
m1)
(kN/ml) (kN/ml)
Poussée Fa 8,8 14,1 5,0
Gabions W 23,75 0 -3,5ó
*Brase de levier valable pour la composante
horizontale (bras de levier nul pour la
composante
- 166
Solutions
Vo (kN/ml) 10,0
B'(m) 0,91 0,82 0,91
ELU 1 ELU 2
R¡ (kN/ml) 27,5 22,3
R¡.¡ (kN/ml) 27,5 22,3
R¡.¿ (kN/ml) 27,5 22,3
t
Ha (kN/rnl) 19,0 19,0
o Stabilité interne
Les vérifications ne sont menées qu'à I'ELU, pour la base des rangs 2 à 4 de gabions.
Le tableau-8.17'détaille la yaleur des efforts pour chacun des rangs précédents.
167
Chapitre I . Dimensionnement des murs de soutènement
Le cisaillement interne à chaque gabion est regardé également à la base de chaque rang
1ó8
Chapitre 9
D¡men;iônnement
des pentes et ouvrages
en sols renforcés
lntroduction
i Les pentes, contraire-ment aux ouvrages en sols renforcés, ne font pas l'objet d'un document
i d'application nationale mais sont traitées dans les chapitres <stabilité générale> des diffé-
i - rentes n-ormes d'application natiónale.de l'Eurocode 7. Ce chapitre ProPose une synihèse des
i méthodet de dimensionnement relatives aqx problèmes de qlabilité gé¡érale puis. Présente
i l"tbases de la justification des ouvrages en sols renforcés selon la norme NF P 94-270.
; Objectifs Plan
I NF P 94-270
I
I
I
I
I
I
I
l
de I'Eurocode 7,
Les diflérentes parties constituant cette section sont les suivantes:
o
¡ ll.l Généralités.
o
o ll.2États limites.
c
o 11.3'Actions et situations cle caliul.
a o ll.4 Considérations relatives au calcul et à la constructiol-l.
a o ll.5 Calcul aux états limites ultinres.
o 11.6. Calcul aux états linlites cle service.
I
¡ I1.7 Surveillance.
c
La section I L2 liste quelques exemples d'état limite:
o
. la perte d'équilibre global du terrain et des sfuctures associées;
169
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
170
@ L.r exigences des chapitres <stabilité générale> des normes d'application
renforcé par des nappes géosynthétiques. On déf,nit, comme talus, des ouvrages dont
l'inclinaison du parement est inférieur ou égal à 4Y/lH.
Ce chapitrê exige une vé¡ifrcation de:
o la stabilité initiale du site;
o la stabilité du site pendant les phases tle construction et une fois l'ouvrage achevé;
o mais égaìement certains modes spécifiques de rupture du terrain du fait du mode de
fonctionnement de I'ouvrage (par exemple renard solicle pour un écran),
Cette vérification doit s'eff'ectuer suivant I'approche de calcul 3 en utilisant les
ensembles cle facteurs partiels A2, M2 et R3 (qui peuvent être trouvés par exemple
dans I'annexe C de la norme NF P 94-270, articles C.2, C.3 et C.6 respectivement pour
les actions, les propliétés des terrains et leur résistance).
F_
Mt..
rc,rt,itanl
' -
*'^o,ru,
õ
=
. Pour étúdier la stabilité d'un talus et afin.d'éValuer la répartition des contraintes o' sur
la surface de rupture, un clécoupage dr.r talus en tranches est irnaginé afìn cle cliscrétiser
,; le problème et de le l-raiter numériquement (méthode des tralches). Le massif de terrain
c
'est
aìnsi découpé en tranches verticales d'épaisseur dx assez petite Þoul que la base de
a
chaque tranche soit assimilable à un segment rle droite (figure 1). Chaque tranche est en
.2
équilibre sous ì'action cles f-orces qui lui sont appliquées:
-a .
son poids lV = y h dx;
à
2
Ò
.
cleux lòrces horizontales (incluant les pressions hydrauliques), de part et cl'antre, H et
H + dH c¡ui provienncnt des tranches voisines
-
a
I
171
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
Figure 9.1 - Glissement circulaire: méthode des tranches. Stabilisation par clouage
d'un glissement de terrain: introduction d'efforts extérieurs dans le calcul de stabilité
I-équilibre de la tranche n dont la base est inclinée d'un angle anpar rapport à l'hori-
z_on!4g q'ecr¡t, en p{ojetant sur l'axe horizontal et I'axe vertical (l'équation des môments
estnégligée):
dHn- ontano,, dx* Endx=' ,
)þ. (o,-,,)'t*vl ;#
F_ n
)v'l¡ n 'sinan
LJ'
172
€l t"r exigences des chapitres <stabilité générale> des normes d'application
sécurité global F est remplacé pm Lln facteur partiel de modèle et des fàcteurs partiels
sur les actions, les propriétés des matériaux et les résistances:
F - ,,Tr Tr T¡ø Tn Ts,¿,,
On notera que cette approche est plus particuìièrement adaptée poul dimensionner
des ouvrages neufs et non cles ouvrages avec une histoire complexe d'enchainements de
rupture comme les pentes et versants :
Ts,¿'T¿r,,¿3 Rrt;,1
Avec: To,,ulavaleur de calcul de l'ef1èt déstabilisateur des actions qui agissent sur le
nrassif limité par la surface de glissement étudiée et R,,,r la valeur de calcul de la r'ésis-
, tance stabilisatrice ultime mobilisée le long de la surf'ace de glissement conespondante.
.- Poqr'les pentes, deux approches cle calcul telles que défiliqs par I'Eurgcode 7 -
Partie t (ñ¡EN 1997-1) (voir section 2 <Bases du calcul géotechnique>>, section 11
(stabilité cl'ensemble>> ainsi que les annexes A et B donnant les facteurs partiels) sont
possibles. Elles diffèrent par la façon dont elles distribuent les facteurs partiels entre les
actions, les eftèts des actions, les propriétés des matériaux et les résistances. Ceci est dû
pour partie à cles approches diftérentes de la prise en compte des incertitudes dans la
modélisation cles effèts des actions et des résistances. Dans les approches de calcul 2 eI3,
un calcul unique est exigé pour chaque partie du plojet, et la façon donl les facteurs sont
appliqtrés varie suivant le calcul considéré.
o Dans I'approche de calcul 2, les facteurs sont appliques d'une part aux actions ou aux
effets des actions et, d'autre part, aux résistances (F = ,. Tr Tr Tn !s,¿,);
¡ Dans I'approche de calcul 3, les facteurs sorìt appliqués d'une part aux actions ou aux
effets cles actions provenant de la structure et, d'autLe part, âux paramètres de résis-
;. tance duterlaln (páraruètres des matériaux) (È'- ,rTt-TnTu Ts;ar).
Les valeurs nr.rmériques des coellcients partiels sont données selon les approches de
calcul au chapitre 2. Des lacteurs pârtiels specifiques sont définis pour les éléments de
) renfbrcement (tableau 9. 1).
ô
=
o de renforcement clous q. "/u;¡ 1,4 1 ,1
173
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
Une pente relève dans le cas général de la catégorie géotechnique 2 au sens de la norme
NF EN 1991-l (ouvrages courants, pas de risque exceptionnel et pas de conditions de
terrain ou de chargement dif{ìciles).
Les ouvrages en sols renforcés édifiés sur des pentes ou des versants dont la stabilité
initiale ne satisfait pas aux conditions de sécurité minimales normalement requises,
relèvent de la catégorie géotechnique 3. Les sols renforcós sont plus particulièrement
traités dans la norme NF P 94-270.
Les critères de justification dépendent, dans une certaine mesure, de la sensibilité de
I'ouvrage aux défonnations qui pourraient être ìiées à la mobilisation de la résistance
au cisaillement du tenain.
Le facteur partiel de modèle Is;¿ doit être pris égal à 1,10 poul les ouvrages relative-
ment peu sensibles aux déformations et I,20 pour les autres cas.
La vérification de la stabilité générale de la pente, la stabilité interne et la stabilité mixte
dans le cas d'un sol renforcé re1ève de la rupture ou de la déf-ormation excessive du terrain
et/ou dlun élément de stmcture. Respectivement, ce sont les états limites ultìmes géotech-
nique (GEO) et structurel (STR) conformément à la définition de la norme NF EN 1990.
Elle doit s'effectuer suivant l'approche listée dans le tableau ci-dessous.
Pente
ELU type Approche et Remblai Sol
renforcé cloué
talus
Justification de la géométrie du massif
Stabil¡té externe
Glissement sur le sol
GEO 2 oul our
support
Poinçonnement -or¡(2)
du sol support
GEO 2 oui
Stabil¡té générale GEO 3 oui(1) oui(1) oui
Justìfication de la distribution des renforcements et du parement
Stabil¡té interne
Distribution
des renforcements
Résistance de traction STR 2 our our our
Résistance d'interaction STR 2 out out our
Résistance du parement STR 2 out out out
Stabil¡té mixte GEO/STR 3 oui or¡(3) oui
(1)
sauf cas simple de massif établi sur un site tabulaire favorable;
(2)
sauf exception (ustífication intégrée dans la stabilité mixte;
(3)
sauf mur <classique>, CC < 3, conditions de site simples et connues-
174
El L.r exigences des chapitres <stabilité générale> des normes d'application
.p
ou cimentés, les roches très fissurées et les roches tendres.
I
snrface de rupture par alìgmentation'de la contrainte nolmale. La prise en compte de ces
rent'orcements clans le calcul rìu coeffrcient de sécurité se lait clifléremntent selon qu'on
ô
a r-rtilise r-rne méthode de calcul d'équilìbre de tranches ou cl'éc¡rilibre global.
175
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
Dans le cas d'une méthode d'équilibre global (ruptule plane, méthode des pertur-
bations), il sufht d'ajouter dans les équations d'équilibre les eflorts apportés par les
éléments de renfbrcement. La détermination de ces efforts dépend, quant à elle, du type
de renforcement et de la démarche de justification que l'on suit.
Dans le cas d'une méthode d'équilibre de tranches (méthode de Bishop), il est néces-
saire d'aÍ1ècter un angle de diffision à I'effort intloduit par I'inclusion afin de ne pas
modifier de façon trop importante l'état d'équilibre d'une seule tranche de massif.
Pour évaluer la stabilité d'un talus sous sollicitations sismiques, on peut employer la
méthode pseudo-statique, dans laquelle I'action sismique est schématisée par une force
constante appliquée à la masse instable. Les accélérations maximales horizontales a,
et verticale n,* de rélérence au niveau d'un sol de type rocheux (classe A au sens de la
norme NF EN 1998-l :2005) définies par Ì'arrêté dt22ll0l2010 doivent être multipììées
par un coeflrcient d'amplification topographique S, défini à I'annexe A de la norme NF
EN 1998-5:2004.
de cisaillement c-E
Lutiìisation de la méthorle des éléments finis ou différences finies en stabilité des pentes
présente I'avantage de ne pas faire d'hypothèses sur le mécanisme de rupture et de
prendre en compte la déformabilité des matériaux, ce qui nécessite de choisir un modèle
de comportement pertinent et un état de contrainte initial représentatif du massif naturel
ou artificiel.
Toutelbis l'absence de notion directe de coeff,cient de sécurité dans ces méthodes
nécessite cle mettre en æuvre Ìa méthode de réduction c-@ pour déterrniner les coeflì-
cients de sécurité y*,
Cette méthode de r'éduction c-rp consiste à définir des paramètles initiaux (corres-
pondant à une situation d'équilibre) puis à enchaîner des calculs pour une phase donnée
avec réduction égale de ceux-ci jusqu'à détermìner un état instable entrainant une non
convergence du calcul.
Íanq'
ef Íànq'
f
t'l
Y
,, Y,;MEF
c;MEF
Les valeurs des coeflìcients ainsi déterminés sont comparées aux valeurs des facteurs
partiels préconisés sur les propriétés des matériaux.
Lévaluation de la cinématique est réâlisée pal l'observation des normes cle s incróments
de déplacement, des déformations déviatoriques plastiques cumulées et des incréments
de la déformation rléviatoriqr"re plastique. Cette méthode permet pour des Iignes clc
rupture proches de celles définies lors d'un calcul à ìa rupture d'obtenir des coefficients
de sécurité clu même orclre de grandeur.
La capacité de prise en compte de l'eau ct des effets de saturation partielle avec ces
outils permet sur des projets détaillés ou des expettises d'obtenir des ruptures réalistes.
176
s| L"r exigences de la norme NF P 94-270
j
meit, altération ou fluagé cle çeS éléments), soit par ìnsuffìsance cle la iésis[ance
de I'interaction entre les renforcements et le telrain;
a - par défãillance du parement, soit par insullsance de résistance de celui-ci, soit
par insullìsance de résisrance des dispositits de iiaison aux renl'orcements;
a
177
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
Instabilité interne
llance parement
Inst¿bilité nixte
Instabilité extente
locale poinçonnement
Instabilité interne
défaillance
renforcements
178
@ t.r exigences de la norme NF P 94-270
a) Le calcul de pcrtance
La stabilité externe est étudiée comme pour les murs de soutènement (voir chapitre 8) et
la portance en se référant aux méthodes données au chapitre 5 en tenant compte d'une
plus grande excentricité de la composante verticale induite par la géométrie à I'arrière
du massif. Lorsque I'excentricité aval est supérieure au quart de la base du mur (B/4)
I'utilisation de la procédure applicabìe aux f-ondations superficielles rigides est à vérifier.
Les déplacements du massif liés à une fãible portance ou un phasage cléfàvorable
peuvent être évaìués de manière empirique. Les rnodèles numériques permettent égale-
ment d'évaluer la déf'ormabilité mais aussi la stabilité à I'aide de la méthode c-q réduction
telle que décrite alr paragraphe 9.2.5.
b) Le calcul de glissement
II est à réalisel selon la norme NF P 94-281 (chapitre 8):
fonqtiqnq qu'il remplit, il.convient d'estimer pour chaque lit de renforcements la valeur
de calcul de I'effort de traction (4,,o*,.) sur la ligne des tractions maximales ainsi qu'au
f
point d'attache au parement (Tpo,.,,ù.
- =
ResistanÇe struÇturelle
¿i)
Pour démontrer qu'un lit de renforcement supportera I'ell'ort de traction de calcul avec la
a
sécurité adéquate vis-à-r,is d'unerupture ou'd'un allongement excessif, on doilvérifier
a
que les inégalités suivantes sont satisfaites poru tous les cas de charge et de con-rbinai-
.2
sons de charges:
a
a o d'une pal't, au point de traction n-iaxinlale:
4r"^;,/ 3 R,r,,t
I
!
a o d'autre part, à I'attache au parement:
â
Tp,,r;d < R,n,,l
119
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
où, par mètre de parement, 7, est la valeur de calcul de I'eflort de traction maximal
ultime de traction.
et R¿ est la valeur de calcul de la résistance
La valeur de calcul de la résistance ultime de traction doir tenir compte de la dimi-
nution de résistance possible au cours de la durée d'utilisation du projet, du fait des
agressions mécaniques et chimiques et du fluage des renf-orcements:
A-
1;li
R,r;rl = Pond' P7r' Pa"g
T
*,,
où les coelficients de réduction p traduisent les diminutions de résistance possibles au
point considéré (point de traction maximale ou point d'attache au parcment) du fait des
agressions mécaniques subies par les renf-orcements (géosynthétiques) lors de leur mise
en place dans l'ouvrage (indice end) des phénomènes de fluage qui peuvent affecter la
structure du rnatériau constitutif des renforcements (indice flu) des agressions chimiques
dues à l'environnemgnt dans lequel les renforcements se trouvent placés (indice-deg).
R,,o est la résisunce de ffaction caractéristique du lit de renforcement (R,.-¡ o.u Rro,,ù
par mètre de parement.
facteur de sécurité partiel pour la résistance à la traction des éléments de
Tmx est le
renfbrcement.
T
max
P
5
L
(T
M;J'
où
Tn'o*,¿ê!t la valerr caractéristique de la contrainte maximale de cisaillement mobili-
sable sur la surface conventionnelle decontact entre le terrain et un lit de renforcement;
P, est le périmètre conventionnel de cette surface, par nètre de parement;
Lo est la longueur du lit de renforcement au-delà de la ligne de traction maximale ;
tct;d
180
fl t.t exigences de la norme NF P 94-270
a Le.premier point nécessite la réalisation d'une étude de stabilité. Dans le cas d'un
glissement à trois blocs, comme représenté sur la iìgure 9.3, les calculs sont assez simples
-c et peuvent être conduits de la laçon suivante. La masse instable peut être assimilée aLr
L
bloc ABCD avec un état de poussée sur AB (force P) et de butóe sur CD (f-orce B). Si l'on
,!
e suppose que le lerrain est homogène et sec, le coeilìcient de sécurité irlitial est tlortné par':
I
c
= P'sin/i) :IanE' _
â
o o _r':t+(w'cósfl+B'sìn/i urQ
W" sin 13 + P'cosB - B'cosP clénotninuîeur b
18',1
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
o= u¡-f P+ ¡r)
\ tanç' )
Il
est prudent de se réserver la possibilité de venir reprendre la tension dans les
ancrages, aussi bien en cas d'augmentation que de diminution de celle-ci.
La réalisation d'essais est nécessaire pour justifier la stabilité des structures comme
décrit au chapitre 7.
Par ailleurs, il est judicieux de prévoir un suivi régulier des dét'ormations du terrain
(par le biais de tubes i¡clino¡nétriques) et des cales dynamométriques pour la surveillance
des tensìons dans les ancrages.
a Force
d'ancrage
182
fl t.r exigences de la norme NF P 94-270
marne argileuse
clor-rs
a) Clous et micropieux
I.a stabilisation d'un glissement de terrain par clouage repose sur le principe suivant:
la p¿rtig supé-Iieute du massif ql lllouYemQnt engendre une déformatiQn des clous; les
efforts qui en résultent sont transmis par les clous au substratum, qui s'opposent alors
au mouvement. Lefncacité du clouage réside dahs la mobilisation d'efforts de traction
et de cisaillement dans le clou. Pour que ces eff-orts stabilisateurs soient mobilisés, il
est nécessaire qu'il se produise des déplacements relatifs sol/clou. Le clouage a donc un
effet progressif et des mouvements résiduels se produisent encore après le clouage. Par
ailleurs, on ne peut pas stabiliser par cette technique des glissements de grande ampleur,
qui nécessiteraient l'introduction d'efforts considélables.
Le dimensionnement d'un ouvrage de confortement par clouage se fera en justifiant
une sécurité suffisante vis-à-vis des risques de rupture, qui se situent:
. dans le clou (barre ou tube d'acier) par traction et /ou cisaillement;
. :au contact sol /clou, dans la partie inférieure d'ancrage (arrachement du clou) ;
. dans le sol, le long de la surface de rupture par insuflìsance d'efTolts apportés par les
clons ;
o et bien entenclu clans le sol, pour des glissements en profondeul sous l'ouvrage (insulï-
sance de fìche des clous), ou en aval si le clouage est placé trop en amont sur le vetsatlt,
, ou en amont si 1e clouage est placé tlop en aval sut' le versant.
.=
!
Il convient rle modélisel le massif en s'attachant à reproduire les phases de construc-
tion, en considérant la raideur axiale nominale des clous dans leur état initial et un
c - fïottement axial liniite leprésentatif par excès. Les efforts de traction ainsi déterminés
'183
chapitre 9 ' Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
les clous (voir $ 8.3.2). Deux options sont possibles pour introduire les efforts résistants
apportés par les clous:
o prendre en compte les efforts maximaux admissibles pour le clou et le contact sol/clou
(éventuellement donnés par I'application du multicritère) diminués par I'application
du fäcteur partiel de modèle;
. prendre en compte les efforts engendrés dans le clou par le déplacement de sol le long de
la surface de rupture, déplacement que l'on choisit tel que la structure puisse le tolérer.
b) Píeux et barrettes
Les éléments nécessaires au calcul de ce type de stabilisation sont décrits par la norme
NF P94-262 dans la secrion 13.
La stabilisation d'un glissement þar des þieux ou des barrettes procède du même
principe que précédemment. Mais, compte tenu de leur inertie importante, les pieux
traVaillent principalement en flexion/cisaillement quand les clous de faible inertie
tidvaillen[ en traction/flexion. Généralement, on dispose deux ou trois rangées dè pieux
(tubes métalliques ou pieux en béton armé) dans le tiers central de la pente instable.
Les risques de rupture d'un confortement par pieux ou barrettes se situent:
o dans le pieu par flexion /cisaillement;
. au contact terrain /pieu, en sollicitation latérale du sol par le fût du pieu (plastification
du terrain);
o dans le terrain, le long de la surface de rupture, par insuffisance cl'efforts apportés
par les pieux ;
. dans le terrain, si un glissement se prodllit en profondeur sous I'ouvrage (insuffisance
de fiche des pieux), en aval si le clouage est placé trop en amont sur le versant, en
amont si le clouage est placé trop en aval sur le versant.
Le'äëþlacement du terrain en glissement mobilise latéralement le pieu qui opþose au
sol une réaction, Cette réaction est évaluée à I'aide des courbes de réaction p-y défìnies
par la norme NF P94-262 à partir de relations avec le module pressiométrique Ménarcl
(voir chapitre 6). Comme dans le cas du clouage, l'évaluation de la sécurité au glissement
se fait en utilisant une méthode de calcul de stabilité de pente, dans laquelle on introduit
les eÍ1-orts apportés par les pieux.
184
Entraînez-vous Ø
9.1 Un glissement de versant
Lanalyse des mouvements d'un versant à I'aide d'inclinomètres et d'observations du
ter¡ain ont permis cle mettre en éviclence une surt'ace de rupture située à une profondeur
maximale de 10 m (figure 9.5). Les résultats des essais de laboratoire, très dispersés
du fait <le I'hétérogénéité du sol, ilonnent comme valeurs moyennes: 7= 18 kN/m3
c': 10 kPa q' =)Jo.
Les relevés piézométr-iques indiquent que la nappe est affleurante au terrain naturel,
l'écoulement est parallèle à la pente.
numéro V B 9
tranche
12 3 4 -5 6 10
hauteur
inter-tranches
o 4 7,5 9 9,8 10 8,5 7 5,5 3,5 0 m
angle'a 41,5 34,5 27;5 21 " 15 9 3,5 -2,5 -8,5 '-14,5 0
185
chapitre 9 ' Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
5m
2O¡lm3
4nr
I T=2O Unr
l0
12
tì) 4 4 4 4 3 4m
Figure 9.ó
186
Entraînez-vous
somnìrer
.9..
a
e,='I,9
a C,.=0,7
a l0 m sol corrrpressible c' = 0 kPa <p' = 33,5"
187
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
,o=(o-2.,) ,^(i.î)
Donnez une valeur de zo.
Si la hauteur de calcul est inférieure à te, calculez I'incidence sur la contrainte liée à
l'ellbrt horizontal dû à la poussée ùr remblai derrière le sommier.
5. Le nombre d;armâture àt¡ m2 étant de 2,67 déduisez la traction dans les armatures
du niveau étudié.
6. Déterminer I'effort vertical appliqué par le massif à sa base sous le parement (on
supposera que le pont fait 15 m de largeur).
- Calculez les tassements attendus par la méthode ædométrique en négligeant le tassement
dû au remblai anthropique.
188
Solutions o
9.1 1. on considère pour le calcul simplifié de glissement plan à long terme les poids déjaugés
dans les efforts résistants et les poids totaux pour les efforts déstabilisant:
Ø
W= H'L'T= 9 m'8 tranches'9 m' l8 = 1l 664
W' = H' L' (y- y*)=9'8'9'(18 - 10) = 5 184
d' r* tanq'
lc' vte
.
Tableau 9.4
Numéro
tranche
1 2 3 4 5 ó 7 B 9 10
Hauteur
inter-tranches
A_nglq q 41,5. 34,5 27,5 21 15 I3,5 -2,5 -8,5 -14,5
'Hatitêur
moyenne
2 5,75 8,25 9,4 9,9 9,25 7,75 6,25 4,5 3,5
Numérateur 18,ó5 30,53 3ó,78 38,62 38,87- 3ó,05 31 ,19 26,68 21,67 19,05
Dénominateur 23,85 58¡62 68þ7-60,64.46,12 26,05 8,52 -4,91 -11,97 -15,77
189
chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
Ø I
-un
cos¿¿
n 298
=l,I5 1Tr;d
\ v' hn 'sina,t
L/' 259
hn¡:2;3 m
Un abaissem enf de 2,3 m pelmettrait de remonter le niveau de séculité au dessus de 1,2.
Tableau 9.5
c
u I
) b
t
cos0.
T"u I
190
Solutions
Tableau 9.ó
Effort Symbole
VH dA MA
(kN/ml) (kN/ml)
Effort vertical
F.. 125
(a- 0,3)/2 123,1
du tablier = 0,985
Qt=0,60'a'ya 34,05 a/2 = 1,135 38,ó5
Poids propre = 0,ó0 x2,27 x25
du sommier 02: - 0,3/2
0,30.(h,' - 0,ó0).76 6,67
a
14,14
: 0,30 .(1,49 - 0,ó0).25 =2,12
Surcharge uniforme
de roulement (q + y' h1)(9 - a) 247,3
sur le remblai
- Foussée O¡, derrière
O¡" = Ç.q.h1
le sommier: due 4,02 hl2=0,75 ' -3,01
à la súrcharge
=0,270x10x1,49
Foussée P5 Ps=0,5'Ku'T'ht2
du remblai derrière = 0,5 x 0,270 x 1B 5,39 h1l3 = 0,5 -2,69
le sommier x 1 ,492
Poussée du remblai
P¡=0,5'K"'Y'h3
derrière le massif 102i66
= 0,5'0,270'18'6,52
de hauteur h,
Poussée Ol, derrière
ah,= Ku'(ç + Y'ht)'h,
le remblai due 64,6
à la surcharge
=0,270 x'10 x ó,5
2. Les nro.ments des difÏérents eft'orts d'interaction entre le sommier et le mur terre
armée sônt calculés par rapport à I'arête du sommier A. Leurs valeurs sont données
dans le tableau 9.6 et les bras de levier définis sur la fìgure 9.8.
1.
I
(a - 0,3)/2
A l3
191
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
@ Le plan d'interface entre le sommier et le mur passe par le point A ce qui annule les
moments dus aux forces d'interaction horizontales existant dans ce plan (frottement
sommier mur). Le bras de levier est donc:
D=LMtlZV=fi01165 = 1,03
3. Lexcentricitê e par rapport à l'axe médian du sommier est calculée à partir du bras
de levier par rapport à l'arête A:
p,=p_(yht+q)
Figure 9.9 - Calcul des efforts horizontaux liés aux efforts verticaux
Puis on calcule sa diffusion à laquelìe on ajoute les contraintes verticales dues au poids
proprc du mur et la difïision des surcharges:
o Fr +yr'ltr*Tr,'z+(l= 90 1
+ 18 . 1,49
o-2.e + z,l2 2.21 - 2.0,108 + 3,2512
192
Solutions
,o = (o -z ,) w(ø + I =+,+o m)
La hauteur de calcul étant inférieure à zs, on calcule I'incidence sur la contrainte liée
à I'effort horizontal dû à la poussée du remblai et de la surcharge derrière le sommier.
LincidencÞ sur la conrainte due aux efforts horilontaux sous le sommier correspon-
dante est:
a -2.e
T=
(oo + Aon)/densitg = (27,41 + 1,11)12,67 : l9i7 kN par armature
7. On. calcule les ellbrts sous le nìur et le bras.de levier par rapport à I'axe 'médian du
mr¡r (àBl2 du parement).
'
. ,
193
Chapitre 9 . Dimensionnement des pentes et ouvrages en sols renforcés
Tableau 9.7
Ø::
Effort V (kN/ml) H (kN/ml) do Mo
9 x20 x7,5
Poids du massif 0 0
=1 170
Force verticale réduite
90,1
B/2-(a/2-e) 313
due au sommier =3,47
Force verticale due au remblai 9'(y.hr+g) 0 0
et à la surcha = 331
Effort horizontal transmis
9,41 ó,5 61,17
par le sommier
pg\lqtée du ¡embf q[ d9¡¡lè¡e
le massif de hauteur h,
102,66 hr/3 = 2,17 222,77
z=7 m
soit nr = alz= I,l7 etn=b/z= 1,07
ce qui donne lr= 0,19
on aura donc pourune contrainte verticale en place de o'o=2x 78 + 5 x (16 - 10)
= 66 kPa
Si l'on avait considéré que le mur et le remblai arrière ne font qu'un seul bloc chargeant
le sol, le tassenent estimé s'élèverait à24 cm, ce qui est du même ordre de grandeur.
:194
Chapitre 10
D¡mensionnement
d'autres ouvrages
lntroduction
Ce chapitre traite des ouvrages qui n'ont pu être couverts précédemment et qui sont évo-
qués dans l'actuelle version de l'Eurocode 7 mais non détaillés. ll s'agit pour l'essentiel des
ouvrages en remblais comme les remblais d'infrastructure, les digues et les barrages ou
des ouvrages soutérrains comme les tunnels.'Les acteurs travaillant sur ces ouvrages ont
fait conveigèr leur prutlqr" vers le formalisme Je l'Eurocodä 7 por'' les vérifications géo-
techniques ainsi que vers. les autres Eurocodes dans le cas des tunnels. " .
Objectifs Plan
ues et b_arrages
'
- la rupture par érosion interne;
a
â
- la rupture par érosion de surface ou aiTouillement;
o - les déf-ormations provoquées par les actions hydrauliques ;
195
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
a) Remblaís d'infrastruetures
La section 12 de I'Eurocode 7 traite de la justifìcation des remblais.
La construction de remblais sur certains soìs (vases, argiles molles, tourbes, etc.)
dont la cohésion non clrainée est faible (de I'ordre de qr-relques dizaines de kilopascals)
pose deux principaux problèmes : celui des tassements engendrés par le chargement de
196
tf'ter ouvrages en remblai: remblais d'infrastructure, digues et barrages
\.\Y¿\\"y'/¡ùV/\\Y,/\liV//ì,Y/
197
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
198
lf Les ouvrages en remblai: remblaís d'infrastructure, digues et barrages
Dans les terrains possédant une perméabilil"é inférieure à l0-6 m/s, il n'y a pas de
couraril'signifìcatif naturel et il n'y a pas de recommandation particulière concernânt
les fìltres.
Dans les terrains perméables, on distinguera les terrains cohérents et ceux sans cohé-
sion avec une attention particulière pour les terrains à faible cohésion qui sont cohérents
en conditions naturelles et qui peuvent perdre cette propliété lorsqu'ils sont soumis à
un écoulement.
Les terrains perméables cohérents sont en fait des roches fissurées où I'eau circule
dans les fissures. Laction d'un courant d'eau quelle que soit sa vitesse n'a aucune influence
sur la roche elle-même, et ne fait que nettoyer ou colmater les fissures.
Les terrains perméables sans cohésion se classent en fonction de leur granulométrie,
allure de la courbe et fìnesse.
La désignation d'un matériau est définie par le diamètre des ouveltirres par lesquelles
moins de 10 %'des éléments passent et le diamètre par lequel 9:0% d,es éléments passent,
par exemple; un gravier de < 15/40 > veut dire qu'il y a moins de lO% en masse d'éléments
inférieurs à d = 15 mm et moins de 10% d'éléments supérieurs à d - 40 mm.
Pour caractériser les courbes granulométriques de la figure 10.2, on dit qu'une granu-
lométrie est <homogène>> si d^oldrc < 2 (courbe 1) étendue si dtoldrc est supérieur à
2 (courbe 2). Les terrains ont souvent une granulométrie complexe car composés de
différents matériaux (courbe 3).
Dans les matériaux déhnis conrme <<homogènes> à partir de I'allure de la courbe
granulométrique, on distingue :
o les matériaux <. fins > où dto ( 0,3 mm,
¡ le,s matériaux < non fìns n où dto > 0,3 mnt ;
o ainsi la courbe I de la figure 10.2 est celle de matériaux <<llon ftns>>.
Les liltres sont constitués de sables et graviers qui doivent répondre à certains critères
(on utilise des <D> majuscules pour exprimer les diamètr'es des filtres par opposition
aux ,. d>>. minuscules utìUsés pour le telrain en place) :
¡ ils doivent avoir une granulométrie homogène et donc Dsol D trr< 2;
a . ils doivent.avoil'une teneur en silice au moins égale à 85% pour les installations
a temporaires et au ntoins égale à L)6% pour les installations permanentes (on a assisté
a à la dissolution totale de certains filtres qui par manque de précautions avaìent été
Ò r'éalisés en sables carbonatés) ;
d
o le pourcentage de < fines > (c'esrà-di re ç) 10,08 mnr) doit être inférieur à.7 % ce qlui
.a
I
veut dire sables et graviers parfaitement lavés;
!
c
. pour les filtres plLrs fìns que 5,6 nrm,les graviers cloivent êtlc arrondis lsable el gravier
o
e roulés).
199
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
100
90
ilt lll-,'
t l
80
-courbe ilt I ill
?o
ilt I
^60
Ðro lil )tt illl ,,' ilt
õ40
ilt l[lv tlt
I
()' ilt ltft ilt
930 I
À 20 WI -l
ryt ililt ilt
t0
til ) rl r: ?t ililt ilt
0 [L "- ou tamis
001 0,1 20.ths 100 l 000
S'dts 25.dn
Figure 10.2 - Courbes granulométriques des matériaux filtrants
¡ Propriétés filtrantes
Oq démobtrc par calcú aiue- si un tltre est constitué d'éléments parfaitement sphériques
d'un diamètre unique D, les particules Jes plus petites pouvant le traverser sont d'un
diamètre d égal à environ D/6,5 (figure 10.3).
4= D16,46
t
D/2
10<
Ðs0.50 pourles sols à granulométrie étendue. 5< 'to .10 pour les sols
drn dr,
homogènes.
200
ff tes ouvrages en remblai: remblais d'infrastructure, digues et barrages
Ainsi pour un terrain d'un passant à 15 % de 0,2 mm, le passant à 15% (ou limite
basse) du filtre doit être de D,, = 1,0 mm et on choisila donc un sable de 0,71 - 1,25 si
on se rapporte au palagraphe ci-avant.
r-insuffisance de finesse des filtres doit être compensée par une limitation de la vitesse
de circulation de I'eau ù2 cm/s, inférieure à la vitesse d'entraînement des particules du
filtre.
, .On recornmânde de mettre en place deux filtres de classes diÍlérentes. Le matériau
le'moins fin est placé à l'aval et un matériau plus fin est mis en place autou¡ de celui-ci.
On limite ainsi le risque d'aspiration des matériaux du filtre.
=
¡ Terrains homogènes non fins d95 > .2 mm et 7" de fines < 15 %
Dn-
<g
a
do,
a
Ce sont ies teira¡ns áont on ne peut extr¿ìire plus que la fraction.cle,s 10% les plus
c fins sans provoquer de désordres graves (fontis, affaissements). Dans cette catégorie de
a
terrains le dimensionnement des fìltres est donc essentiel.
è
,
. Terrains à granulométrie étendue de5 > 2 mm etTo de fines 15 - 35%
)
I
201
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
Les règles établies pour les matériaux homogènes restent valables, la vitesse de circu-
lation de l'eau peut être élevée sans mobiliser de façon importante une trop grande partie
des particules.
Lr+1l3.Lo>c.H
Où 11est la charge hydraulique, Zno représente la longueur de cheminement verticale
er Lnla longueur de cheminement horizontale dans I'ouvrage (ce sont cles longueurs de
filtration) et c donné dans le tableau;
202
lf L.t ouvrages en remblai: remblais d'infrastructure, digues et barrages
Pour une étucle plus fine, on pourra utiliser le modèle de Sellmeijer (1988). Ses
recherches ont abouti à rois équations différentieÌles décrivant l'écoulement des eaux
souterraines sous l'ouvrage, le débit d'eau dans le conduit (Poiseuille) et l'équilibre
physique des grains de sable dans le conduit (Blanc). Ces équations ne peuvent pas
être résolues analytiquement mais doivent être mises en æuvre dans un code de calcul
numérique (Van Esch & Sellnteijer,2012).
Sur la base de nombreux résultats de calcul, Sellmeijer a proposé une formule analy-
tique approxìmative, qui a été validée par un essai sur modèle à échelle réduite. Elle peut
être utilisée coìnme outil de conception et d'évaluation pour la pratique de I'ingénierie
pour concevoir contre l'érosion de conduite dans un aquifère type,
I
D
Couche pe¡méêble
La géométrie de digue idéalisée utilìsé Sellmeijer (1988) (figure 10.4) consiste en une
digue iniperméable AVec un f'ossé placée sur une couche de sable isotrope homogène
d'épaisseur constante et finie. La perméabilité de l'aquifère entier est représentée par
une valeur (qui peut évoluer dans le temps) et la perméabilité verticale est égale à la
perméabilité.horizontale. U¡r concluit d'érosion est supposé sur la base de la convergence
des lignes de courant au point de sortie de l'écoulement. Le modèle Sellmeijer est un
moclèIe bidimensionnel.
La f'ormule s'applique uniquement lorsque.la longueur d'infiltration est supélieure à
dix 1'ois H. Lorsque ce n'est pas le cas, une autre méthocle'doit être utilisée.
H -0,3 . d2 H.,¡- Fn. F(;. Fs - L
Avec
C
j
-
a
/ .ù
(n\ 0,28
tr.:0.91 l- I f,vec d= +.0,04
!
c
I
\¿l D
2.8
-1
o L
203
i
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
où
Fo [-] terme de résistance du matériau perméable (sable);
Fo [-] terme géométrique, qui dépend du rapport de l'épaisseur de la couche de sable
et de la longueur dlinfiltration;
F., þl terme d'échelle, reliant la taille des particules et la longueur d'infiltration;
// [m] charge hydraulique imposée sur la digue;
r/ [m] épaisseur de la couverture;
Ë.,i, [m] charge critique sur la digue;
I [m] longueur d'infiltration horizontale;
D [u] épaisseur de la couche de sable;
Ï, [kN/m3] le poids unitaire submergé des particules dans I'aquifère (16,5 kN/m3);
1, lkN/m3l le poids unitaire de I'eau (10 kN/m3);
4 [-] facteur de force de traînée (coefficient de White valant 0,25);
9 [deg] angle de résistance au rouleiment du sable dans I'aquifère (37 degré's selon
Sellmeijer 1988);
Dnl-l densité relative qui influe sur la résìstance des grains à se déplacer;
Dn*l-l densité relative de référence égale à la valeur moyenne de la densité relative
obtenue dans les expériences à petite échelle (valeur fixée à 0:725);
dro [mJ diamètre de maille laissant passer 70% de la masse du sable dans I'aquifère;
dro,, fm) valeur rnoyenne déduite des expériences sur modèle réduit (valeur fixée à
a
2,08 10 m);
t( [m2] perméabilité intrinsèque de Ia couche de sable qui peut être calculée comme
suit: rc= v/g . K
u þn2lsl viscosité cinématique (1,33 . 10-6 m2ls pour les eaux souterraines à 10 "C) ;
g [m/s2] accélération de la gravité (9,81 m/s2);
:
Rk H,¡¡ nt,r'Fc,lr'Fr,r'Lr
- >v
Sk Hr-0,3.d0 Hk-0,3-dk
Notons que les valeurs calactéristiques des facteurs F,,* sont cléterniinées en utilisant
les quantiles 5 % I 95 % povr leurs paramètres d'entróe. En outre, la valeur caractéristique
(ou, en fait, la valeur de conception) pour le niveau d'eau H* est considérée comme le
niveau d'eau normatif tel que défini dans le chapitre 3.
Lopez de la Cruz et al., (2011) ont montré qu'un facteur tnp=0,12 eI un coelficient de
sécurité t,, < T, < 1,6 apportaient un niveau de sécurité suffisant.
204
lf L"r ouvrages en remblai: remblais d'infrastructure, digues et barrages
c) Barrage en terre
LeS barrages eñ terre possèdent deux talus, aniont et aval, dont la stabilité doit être
vérifiée aux différentes phases de la construction et de la vie.de llouvrage; en particulier
du fait du développement de pressions interstitielles dans le corps du barrage, et dans
le.s deux situationS préSentées ci-aÞrèS. Bièn entenclu, lá stabilité d'ensemblé, iircluant le
terrain de f-ondation, doit également être vérifiée.
Lorsque la retenue est pleine, c'est-à-dire dans les conditions normales d'exploitation,
un écoulement se produit à travers le barrage (figure 10.5a), défãvorable à la stabilité du
talus aval, puisqu'une surface de suintement peut apparaître sur ce talus et que la poussée
d'écoulement qui s'exelce sur les grains solides a tendance à le déstabiliser, créant un
déchaussement. C'est pourquoi un drainage de ce talus aval est tr'ès généralement prévu
(figure l0-5b). '
de on lc
ligne
-
Figure 10.5 - Réseaux d'écoulement dans deux barrages homogènes supposés
isotropes (d'après Josseaume)
o
a -
Lâ'vérifìcation cle l'érôsion cle concluii est réalisée c'omme peur les petiis balrages
a
traités dans le paragraphe précédent.
.9
Lors d'une viclange rapide (rapidc par rappolt à la vitesse de drainage du corps de
c
è barrage: elle l'est donc en pratique presque toujours), le chanrp des pressions interstitielles
demeure inchangé alors que la prcssion cl'eau extérieure a ilisparu; un régime transitoire
?-
I cl'écoulement s'établit dans le corps dn banage. Le talus amoìlt se trolìvê âlclrs clans
a
une situation bien plus cléfavorable qu'en conditions normales d'exploitation. Ce type
o
o d'ouvrage relève de la catégorie géotechnique 3.
205
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
ø Les tunnels
206
El t". tunnels
1a surface du sol constituent des facteurs perturbateurs même pour les chantiers les
mieux conduits.
Sans entrer dans les détails de ces mesures, nous allons analyser de manière sommaire
quelques méthodes de prévision des mouvements de terain, ainsi que les critères de
tassements maximums tolérables pour les constructions généralement admis.
Les tunnels sont réalisés en souterrain dans les cas suivants:
¡ diamètre minimum 1,60 m (en-dessous, on entre dans le domaine des techniques de
forage horizontal);
o profondeur du radier supérieure à 6-10 m selon les conditions d'environnement et
la nature du terrain (comparaison économique voire <politique>> avec la solulion
tranchée couverte);
. passages obligés: voies dé chemin de fer, traversées d'autoroutes ou de voies à glande
circulation, canaux, aérodrcmes
E+ tÈgl.e, générale, le tracé se dé.¡gql.e.gpus le domaine public pour évìter I'expro-
priation des tréfonds et limiter les contentieux possibles lors des travaux. Les ouvrages
empruntenl donc le plus souvent les emprises de la voirie, les courbes à très faible rayon
sont en conséquence fréquentes.
\ \-\
emprise horizontale
cote
couvcrlurc
section à expropfler
de trél-onds
section à expfopner
Les méthodes de construction quant à elles doivent être adaptées aux conditions
o
géologiques et hydrogéologiques du site ainsi qu'aux contraintes de tracé. Sur le
tableau i0.3, on trouvera les piocétlés les pluS cotiranlmenl emþloyés selon la nature
a
c
du terrain et I'impoftance de la chalge hydraulique de la nappe calculée en radier de
!
I'ouvrage.
c
.-a
I
201
l
I
N
o
co o
J
OJ
I
!
Tableau 10.3 o
o
a
¡
Charge aquifère
Hors nappe 0-3m 3-8m Plus de Im I3
o
¡
I
I
A B c D
(¡
1
I Nature des terrains & perméabilité õ'
f
:
)o
=
I
peu a moyennement
voir lA voir 1 B )o
soutènement classique (cintres -
+ voir lB +
terrains cohérents ik < 5' 104 m/s è
=
ou voussoirs ou béton projeté)
I
,1
ì
-
pompage injection È
terrassement manuel ou ti
I
:)
i k<5.10rm/s i
terrassement à f'expl osif ou, , pompage tn on
nc>S¿10MPa manuel éclateur hydraulique voir 2A voir 1B voir 28
(calcaire, gypse, grès, très fissur:é
:
pointe pneumatique '.
+ + +
etc,) k>5.104m/s pompage injection injection
fonçage voir lA
voir lA
sables fins & terrains hydraulique +
soutènement
peu cohérenti + lnjection ou ,'
10+m/s<k<5.104m/s voir lA renforce
air comprime congélation
3
+
(c, < 0,02 MPa
pompa9e
ou +
congélation pompage
voir lA voir 48
sables & graviers 4 k >5 . 104 m/s voir lA + + voir 4C
pomPage injection
El L". tunnels
209
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
Les méthodes de calcuì sont à adapter en fonction de la méthode d'exécution qui peut
être conventionnelle ou traditionnelle (différents types de soutènements et de levête-
ments) olr par creusement au tunnelier'.
Les facteurs à prendre en compte sont:
r l'anisotropie du massif conditionnant les contraintes initiales et déformabilitó;
o les eft'ets du temps;
. la présence de discontinuités ;
. la présence d'eau;
o la natule et le comportement du soutènement;
r la géométrie: t'orme de I'ouvrage, dimensions et protbndeur.
Os
D'
v
H C
r*5 li'ottunt cohórent : r'',
T t purement cohérent : c-,, \ /
î
,t ¿
t
Figure 10.7 - Définition des paramètres pour tunnel à faible profondeur
210
@ Les tunnels
o +y'H -o
On évalue le facteur de chalge N = en fonction de la profondeur
cu
relative C/D,la longueul non soutenue relative P/D.La rupture locale appréciée par le
rapport
v.D
/ " doit être envisagée pour des diamètres élevés.
CU
Cette analyse de stabilité, qui correspond à un équilibre limite EQU selon l'Euro-
code 7, estmenée en considérant I'approche de calcul 3, c'est-à-dile en appliquantdes
facteurs de sécurité partiels sur les palamètres de résistance de terrain c', Q' et cu.
L'analyse, qui conduit à déterminer la surpression à appliquer dans la chambre d'abat-
tage est faite:
. pour les sols drainés; en conditions eff-ectives (la pression hydrostatique sera sommée
pour avoir la pression de confinement lue dans la chambre dìexcavation);
. pour leS sols non drainés, en conditions saturées.
. La réalisation du tunnel,avec un tunnelier néeessite d:estimer à partir des calculs de
stabilité du front de taille la pression de confinenent à imposer. I a ptession de confi-
nement joue un rôle très important pour la stabilité du front de tailte et dans la maitrise
des déformations et donc des tassements en surface générés par I'excavation du tunnel.
La pression de confinement doit ainsi s'opposer:
. aux venues d'eau au front dans le cas d'excavation dans un sol perméable à peu
perméable en restant supérieure à la pression hydrostatique,
o à I'instabilité mécanique du massif au front (résistance du mas.sif encaissant
insuffisante) ;
o à l'extrusion clu fiont et aux pel'tes de volumes autour du bouclier pour limitel les
tassements en surface (milieu ulbain).
Les études menées. dans des contextes similaires, ayan! q¡q fo¡te plobf ématìque de
.
maîtrise des tassernents, olìt mis en évidence I'importânce d'un confinement le long de
la jupe lors de llexcavation dans de,s sols déformables. Ce conf,nenent latéral peut se
faire de manière jndirecte dans le cas'de tunneliers à plession de. boue avec surcollpe
(recircuiation de la boue rle la chambre cl'abattage) ou de façon directè clans lcs tunncliers
à pression de terre (injection racliale de bentonite à travers le bouclier).
- '
5
Dans l'approche de calcul en 2D en déformations planes;'la preSsion intr-oduite peut
être consiclérée comme une conbinaison cle la pression de conf,nement du front, de la
pression le long de la jupe, du poicls propl'e du bouclier et de la plession de boulrage.
o
La méthodologie d'êstir.ìlation des effêts clt¡ creuìsement dù tlrnriel chereheia ainsi à
c
mettre en éviclence le lien entre la pression cle confinemeni du tunnelier, le contrôle de
a
la perte de volumes de sol au sens plus large et les tassements induits dans le massif.
=
c
à La pression minimale de conhnement est calculée à partir de la stabilité du tì'ont. La
pression maximale est estimée en considéranl un mécanisme de refoulement des blocs
.c
I générant un soulèvement cn surface.
ç
o
ô
211
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
[, (;Ïï)'J
y(r)=o*(r-')
212
€l L.r tunnels
S.o" Snro*
Cette méthode permet à la fois de prendre en compte les effets voûtes positifs
longitudinaux par le bais du taux de déconfinement (même si ceux-ci sont faibles à
l0 m du front) ei une pres'sion de confinement avec [rn gradient vertical. Par consé-
quent, tre déeonfinement imposé su.r le contour de I'excavation n'est pas constant.
Selon différents auleuts ainsi que des retouts d'expériences (Leca et a\.,2001), cette
approche permet d'obtenir des tassements c¡ui se rapprochent pÌus de ceux obtenus
avec une modélisation 3D et de ceux mesurés in situ.
On adopte une appr.ocþe 2* et non 3 en calculant les interactions sol-structure
sans pondération puis les eftclrts sur la structure sont pondérés.
Une fois estimées les pressions sur le soutènement, celui-cì généralement délì-
nitif est calculé selon les Eurocodes I el2. Les coeffìcients sont adaptés pour tenir
compte de la présence de béton non-armé, armé, coulé en place ou préfabriqué. Les
recommandations de IAFTES tolèrent une fìssuration jusqu'à la rnoitié de la section.
Ò
sr"^:nv n-U
'', T'R2
!
c
t
Avec K un facteur dépendant de l'état cle contrainte, du massif et de la géométrie
du tunnel, Â le cqçfflcient de relâçhement çles contrainles, R le rayon excavé; 7le
I
poids volumique moyen du terrain et Ele module r1:Young de celui-ci.
c
Cette approche simplifiée ne tient pas compte rle la profondeur de l'ottvt'age,
o
ô fait I'hypothèse d'un chanrp de contrainte uniforne et relie le tassement aLl
213
I
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
déconfinement ce qui ne semble pas être validé par les retours d'expérience. Toutefbis,
eile est communóment appliquée et peut être complétée par un calcul avec la méthode
des éléments finis.
Détermination des valeurs caractéristiques de la cuvette de tassement
Pour les dillérentes coupes de calcul, la cuvette transversale en surface et éventuel-
lement en profondeur (par exemple au-dessous des ouvrages existants) est analysée.
Celle-ci est ramenée à une courbe de Gauss (Peck, 1969), dont le tassement en fonction
de la distance x àl'axe du tunnel est:
l"'l
s(r)= s-u ' slz;' )
où:
o s,no" (mm): le tassement maximum absolu, obtenu à I'axe empiriquement comme
décrit précédemment ou par le biais du calcul numérique;
o I (m): paramètre dépendant de la distance du plan médian du tunnel au point d'in-
flexiÒn de la coúibé clê GausS ; ce paramètre est obtenu par régression non linéaire de
I'expression sur la cuvette obtenue empiriquement ou numériquement.
o À partir de ces variables, on peut ensuite rléterminer:
. d-,*(%o): la pente maximale de la cuvette de tassement en surface, évaluée analyti-
quement comme la dérivée au point d'inflexion:
I
drnn =sn:x ., 2
I
. V" (%): la perte de volume en surtãce évaluée analytiquement comme I'intégra)e de
la courbe sur le volume excavé:
v, _,r-ox
i'Jzn
z.Dz l4
S'il n'existe pâs actuellement de règles précises sur les mouvements de terrains tolé-
rables en fonction de 1a nature des fondations, de l'état de vétusté des constructions, divers
auteurs ont établi des recommandations qui aboutissent à des valeurs assez conparables.
Les critères retenus portent principalernent sllr la pente de la cuvette de tassement
au niveau du point d'inflexion, les zones les plus sensibles étant celles qui subissent un
tassement convexe.
On peut retenir les valeurs suivantes:
o L amplitude maximale de I'ordre de I à 2 cm selon la nature et la qualité des construc-
tions en surface,
. La pente de la dépression au point d'inflexion qui doit rester inférieure à l/300.
Cependant pour des bâtiments très anciens en mauvais état, cles désordres peuvent
survenir por-rr cles vaìeurs plus faibles : mouvements verticaux de 5 mm pente de t/l 000.
On se référera à I'annexe H de I'Eurocode 7 - Partie l.
214
,Entraînez-uous Ø
10.1 On consiclère la digue représentée en figure 10.9.
t5 r
0
9
8
1
6
5
I
l
2
I
0
5 20 25
ì0
I
8
1
ó
-5
4
l
2
I
0
IJ 15 t0
a
ID
= 9
I
1 b.
.:c
_l
-t
c ¡
2
I
f) t0 t5
.c
-
I
215
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
a.
t0 t5 T 25 3{l
0
b.
t) 25 30 l5
i_
l
¡
I
1 Figure 10.1 3 - CAS 2 - surface de glissement après ó heures (a) - après 30 jours (b)
l
I
I
I
I
I
l
j
b
5
i
3
2
I
r0 _1 0 2l 35
Figure 10.14 - CAS 3 - surface de glissement après óh (a) - après 30 jours (b)
216
Entraînez-vous
\o
!
(.)
\o
o
o
o
q-
(.)
n
O
0.6
0 l0 20 30
Temps (lours)
.o¡ 1,4
!
€ r'3
Ëc)
(-)
.E
a)
U
0,9
!
1, Comp4¡er les régime-s d'écoulements cles trois cas.
c
ù
,!
a
Õ
.F
I
o
=
ô
@
217
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
1O.2 On considère à présent une dìgue composée d'un sol fin considéré imperméable
reposant sur tìn massif de sable grossier (figure 10.13). Les caractéristiques du sable
sont données dans la figure 10.14. Un conduit d'érosion est supposé sur la base de la
convergence des lignes de courant au point de sortie de l'écoulement.
E
5)
40
30
F
20
l)
218
5olutions o
10.1 1. En régime permanent (CAS 1), on constate logiquement que le noyau crée la
Ø plus forte perte de charge (environ 7 m, pour une perte de charge totale de 9 m). Les
gradients de charge hydraulique sont plus inrportants en sortie de noyau. Ces résultats
sont valables en considérant que les critères de filtre sont respectés.
En regime transitoirc, la différence entre les CAS 2 et 3 s'observe très nettement à court
terme. La vidange instantanée (CAS 2) crée des cliflérences de pressions interstitielles,
et donc de charges hydrauìiques entre le sol dans le talus amont, et le bord du talus.
Ces f'orts gradients sont susceptibles d'entraîner les grains vers l'amont et d'anrorcer
un glissement du talus. La vidange progressive (CAS 3) a pour effet de laisser dissiper
progressivement les surpressions interstitielles. Bien que les différences de charge soient
quasi nulles après 6 h, il est nécessaire cle suivre leur évolution au cours du temps
(figure 10.18 à 6 jours).
0 t0 l0
219
Chapitre 10 . Dimensionnement d'autres ouvrages
Avec
Ø 0,35
DR
Fob'rt'tun(a)
1/ Don
0.4
dro
4= dro,,
lt
D
% =0,91
L
Selon cette modélisation plus fine, le critère est respecté. Néanmoins l'étude devrait
êt¡e menée à partir des valeurs caractéristiques et de la définition clu coefficient de
sécurité (cf chapitre 2).
220
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222
A érosion
de contact 38
action 11,31 interne 38, 198
ancrage I2l régressive 38
annexe nationale 24 essais 14
approche de calcul 6, 16 états limites de s-e¡vice (ELS) t9
ET S caractéristique 3
B ELS fréquent 3
boulance 36 ELS quâsi-permanent 3
bitêe't27 étâts limitês ultimès (ELU) 19.
ELU accidentel 3
C ELU fondamental 3
ELU sismique 3
calcul numérique 19
Eurocode I
capacilê,portante 87
excentrement 55
catégorie 6
clouage 183 F
coefficient
de corrélation 15 täcteur de modèle 3l
de modèle 3l fondation
partiels 2, 16 profonde 11,29
de réaction 129 superficielle 11,28
de rérì!ction 180 force de poussée 155
223
lndex
N rupture
circulaire 17l
NF P 94-261 52 par poinçonnement 197
NF P 94-262 85 rotationneììe 197
NFP 94-281 154
NF P 94-282 120 S
niveau d'eau 26
soulèvement hydraulique global 35
P srabilité
du fond de fouille 140
poussée 127 gênérale 32
statistique 13
R sufüsion 38
résistance 11,14,31
de fluage en compression 87
T
de fluage en traction 87 tranche l7l
. des dispositifs de liaison 179 tunnel 206
d'i nteraction sol-renforcement 1'I 9
limite à Ia traction 87
structurelle du parement 179
valeur
rigidité circulaire 129
caractéristique 12
dér-ivée 15
224