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Papier n°15 : « Tard, ce sera trop tard car trop dur !

»
WORLD3 et l’impact du retard dans le démarrage de la transition écologique
Christophe MANGEANT – novembre 2023

Mon papier précédent1 rappelait le résultat d'une simulation conduite avec WORLD3, le
modèle numérique de l'équipe Meadows support des trois rapports du Club de Rome "The
Limits to Growth" (1972), "Beyond the Limits" (1992) et "The Limits to Growth - the 30-
year update" (2004).
Dans cette simulation, la transition écologique globale qui démarre en 2002 dans le
scénario n°6 des rapports Meadows ne démarrait ici que 18 ans plus tard, c’est-à-dire en
2020.
Dans cette simulation décalée de 18 ans, les mêmes vitesses de transition que dans le
scénario n°6 nominal étaient appliquées, à savoir 4% de gains d'efficacité annuels dans la
lutte contre la pollution persistante et 4% de gains annuels dans la préservation des
ressources non renouvelables utiles à l'industrie en général, ainsi qu'une politique de
préservation des sols et d'accroissement des rendements agricoles (cf. résumé des
scénarios en Annexe 2).
Le résultat montrait que ces 18 années de perdues avaient un impact négatif absolument
majeur. Les efforts de transition étaient quasiment annihilés par ces années d'inertie : le
scénario n°6 ainsi décalé nous ramenait quasiment au cas d'effondrement brutal du
scénario n°2, comme illustré par les courbes pointillées en orange sur la Figure 1 ci-dessous
:

Figure 1 : impact d’un retard de 20 années dans le démarrage de la transition écologique (représentée ici par
le scénario n°6) pour la population mondiale (courbe de gauche) et pour la production industrielle mondiale
(courbe de droite). Un démarrage en 2020 au lieu de 2002 ramène quasiment au scénario « business as usual »
du scénario n°2 et à l’effondrement associé.
Il était par conséquent intéressant de connaitre le surcroit d'efforts à fournir dans ce
scénario décalé de 20 ans pour retrouver la soutenabilité observée dans le scénario
nominal.
Ce surcroit d'efforts est ici quantifié via les pourcentages de gains d'efficacité annuels
dans la lutte contre la pollution persistante et dans la préservation des ressources non

1 Voir autres papiers en Annexe 1

1
renouvelables utiles à l'industrie en général. Il est à noter que ni l'augmentation des
rendements agricoles2 ni la durée de vie productive des sols3 ne sont ici modifiées par
rapport au scénario n°6 initial.
Les résultats de cette étude paramétrique sont synthétisés ci-dessous par les courbes
pour des efforts de lutte contre la pollution et de préservation des ressources à 10% par
an puis à 16% par an :

Figure 2 : sur les courbes oranges, effet des efforts supplémentaires dans la lutte contre la pollution et les
économies de ressources non renouvelables en cas de retard de 18 années dans le démarrage de la transition
écologique par rapport au scénario n°6. Même avec des efforts qui s’accroissent de 10% ou de 16% par an, un
démarrage en 2020 au lieu de 2002 ramène quasiment à l’effondrement du scénario n°2 de WORLD3.

La conclusion est sans appel : "Tard, ce sera trop tard !"


En effet, si l'on perd trop de temps avant de lancer effectivement la transition écologique,
alors même les efforts les plus colossaux ne suffiront pas à réparer ce qui a été
irrémédiablement détruit lors des années d'inaction écologique. Ici, le scénario n°6
décalé de 18 ans, qu'il soit à 4, 10 ou 16% d'efforts supplémentaires de transition
écologique chaque année, ne suffit pas à éviter l'effondrement global. Et ce pour la même
raison que dans le scénario n°2 : la pollution a trop entamé la fertilité des terres et les
rendements agricoles s'écroulent tandis que l'industrie ne peut rien faire contre cela.
Rappelons ici que des efforts qui croissent de 4% par an signifient des efforts qui doublent
environ tous les 18 4 ans. Ils représentent déjà des changements structurels majeurs
puisqu'ils reviennent, comme le dit Jean-Marc Jancovici, à adapter nos sociétés à un
nouveau COVID en plus chaque année !

2 Augmenter les rendements agricoles conduit à un résultat contre-intuitif : l’effondrement induit par
l’épuisement des sols arrive d’autant plus vite. C’est la raison pour laquelle un « progrès » annuel de 4% a
été conservé ici et n’a pas été augmenté.
3 Cette durée de vie des sols définit aussi la vitesse d’érosion des terres arables dans WORLD3. A partir du

scénario n°5, des politiques de préservation des sols sont mises en place. Elles font l’hypothèse que la durée
de vie des sols ne diminue plus même si les rendements continuent à augmenter, contrairement à
l’hypothèse valable jusque dans les scénarios précédents. Nous avons donc conservé cette hypothèse
optimiste sans aller plus loin, i.e. sans supposer que la durée de vie des terres pourrait augmenter avec
l’augmentation des rendements !
4 Une approximation très pratique est donnée par la formule N=72/X% où X% est le taux de croissance

(respectivement décroissance) d’une grandeur et N est le taux de doublement (respectivement division par
deux) de cette même grandeur.

2
Des efforts à 16% par an signifient un doublement des actions tous les 4 ans et demi !
Comme parler d'efforts revient aussi à parler de sacrifices à consentir, 4% par an signifie
globalement renoncer à chaque génération à la moitié de nos biens matériels et aux
services associés (voiture, maison, loisirs, …). 16% est, de fait, assimilable à un
effondrement matériel subi plutôt qu'à une sobriété consentie.
Cette simulation contredit les discours politiques mainstream qui laissent penser
qu'un démarrage tardif de la transition écologique pourra être compensé par des progrès
plus rapides : il n'en est rien.
Car au-delà de certains seuils, et compte tenu de la complexité (et donc de l'inertie) du
système monde, ce sera le chaos.
Il y a donc vraiment urgence à agir : il est plus important de démarrer maintenant
que de procastiner en espérant aller plus vite plus tard. Ce sera, de fait, trop tard.

3
1 Annexe 1 : articles précédents du même auteur
Papier n°1 : Résumé des scénarios de WORLD3 (voir aussi Annexe 2)
https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-0bb97b105_les-scénarios-de-world3-d-
meadows-et-club-activity-6657259803380850688-Ge6b
Papier n°2 : Un "plan de relance" pour quelle finalité ?
https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-0bb97b105_vers-l%C3%A9quilibreles-
principes-%C3%A0-respecter-activity-6657263501477724160-KUnJ
Papier n°3 : PIB et plan de relance… une illusion pour combien de temps ?
https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-0bb97b105_pib-et-plan-de-relance-
une-illusion-pour-activity-6657585749321367552-l75I
Papier n°4 : Quelle "relance" pour quelle "durabilité" ?
https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-0bb97b105_la-fin-de-la-croissance-
selon-world3-activity-6649583447532679168-unE9
Papier n°5 : Comment planifier l’avenir ? https://www.linkedin.com/posts/christophe-
mangeant-0bb97b105_comment-planifier-lavenir-comme-le-rappelle-activity-
6650677567336570880-ObL4
Papier n°6 : Plus de ressources égale plus de croissance
(1/2) ? https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-0bb97b105_plus-de-
ressources-%C3%A9gale-plus-de-croissance-activity-6658617352508194816-84LK
Papier n°7 : Plus de ressources égale plus de croissance (2/2) ?
https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-0bb97b105_plus-de-ressources-
%C3%A9gale-plus-de-croissance-activity-6658617742708494338-E6y0
Papier n°8 : Il est urgent de réagir ! https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-
0bb97b105_jmjancovici-gretathunberg-activity-6651518673322299392-3eNQ/
Papier n°9 : Peut-on tout miser sur les progrès technologiques pour extraire toujours plus de
ressources et ainsi éviter la décroissance ? https://www.linkedin.com/posts/christophe-
mangeant-0bb97b105_croissance-infinie-et-progrès-technologiques-activity-
6659758705036283904-PT49/
Papier n°10 : 4% de diminution par an, ça veut dire quoi concrètement ?
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6657577230404726784/
Papier n°11 : Comprendre « les limites des Limites à la Croissance » :
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6726043561478905856/
Papier n°12 : comprendre le processus d’effondrement via l’étude du scénario n°1 des Limites à
la Croissance https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6730908454401146880/
Papier n°13 : comprendre l’impact d’un ralentissement économique mondial via le modèle
WORLD3 des Limites à la Croissance
https://www.linkedin.com/posts/christophe-mangeant-0bb97b105_world3-et-covid-quel-
effet-activity-6736247150289670144-0Kbu
Papier n°14 : WORLD3 vs réalité (comprendre l’impact d’une transition décidée en 2020 au lieu
de 2000). Novembre 2020 (republié sur LinkedIn en novembre 2023).

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2 Annexe 2 : résumé des 9 premiers scénarios des Limites à la Croissance

Le modèle WORLD3 a été développé au début des années 70 par l’équipe de dynamique des
systèmes de Dennis Meadows. C’est un modèle numérique simplifié d’évolution du monde entre
1900 et 2100, partant d’un jeu limité d’hypothèses notamment sur la finitude des ressources non
renouvelables. Il a été réactualisé continûment jusqu’en 2004 et ses résultats semblent conformes
à la réalité encore aujourd’hui. C’est un modèle dynamique (au sens temporel) et systémique
(donc bouclé sur lui-même et sans hypothèse exogène sortie du chapeau) qui permet de construire
différents scénarios en fonction de l’évolution des hypothèses d’entrée.
Ce n’est pas un modèle prédictif au sens où il ne prétend pas prédire l’avenir de façon absolue et
certaine. C’est un peu comme pour un ordinateur de bord d’une voiture qui vous indiquerait que
si vous roulez à 130km/h sur l’autoroute, alors votre distance de freinage sera comprise entre
#100m par temps sec et #200m par temps de pluie. Vous pouvez toujours critiquer le modèle qui
permet cette estimation en disant qu’il ne tient pas suffisamment compte de l’état d’usure de vos
pneus ou de votre niveau de fatigue, ou encore que vous souhaitez une précision au centimètre
près pour être convaincu. Toutefois, vous avez quelques certitudes : si vous collez l’automobiliste
qui vous précède et qu’il freine, vous aurez à coup sûr un accident. A contrario, si vous apprenez
qu’un obstacle se trouve 1km devant vous, vous savez que vous aurez très probablement le temps
de vous arrêter. Faites évoluer l’hypothèse sur votre vitesse et l’ordinateur calculera une nouvelle
fourchette de distances d’arrêt. Et vous pouvez renouveler l’expérience jusqu’à découvrir à quelle
vitesse, à peu près, vous devrez rouler pour vous arrêter en 30m.
Cet exemple simpliste illustre ce qu’apporte un modèle de type WORLD3 : il permet de distinguer
ce qui est possible de ce qui ne l’est pas.
WORLD3 nous indique notamment que la croissance physique de notre économie s’arrêtera de
toute façon au cours du 21e siècle, que nous le voulions ou pas. Il nous indique aussi que plut tôt
nous atteignons une croissance nulle (au sens PIB du terme), mieux nous nous porterons. Pour
reprendre l’exemple de la voiture : nous avons intérêt à ralentir dès maintenant si nous voulons
continuer à avancer...
Les scénarios de base des WORLD3 sont les suivants :
 Scénario n°1 : un point de repère « business as usual »
Dans ce premier scénario, le monde est en croissance soutenue jusqu’au début du 21e siècle.
Puis la tendance s’arrête et s’inverse brutalement à cause de l’augmentation rapide du coût des
ressources non renouvelables, elle-même liée à leur raréfaction. C’est un scénario dans lequel
l’effondrement est dû au coût des ressources non renouvelables : il faut mobiliser du capital de
façon exponentielle pour aller extraire les dernières ressources, et ce au dépend des autres
secteurs de l’économie. Au cours des premières décennies du 21e siècle, le déclin du secteur
industriel provoque celui des secteurs tertiaire et primaire qui sont dépendants de la
production industrielle. L’impact est spécialement marqué sur l’agriculture car la
surexploitation a entamé la fertilité des terres : la production de nourriture était maintenue
grâce aux intrants agricoles (engrais, pesticides, moyens irrigation) issus de l’industrie ; elle
décline dès que l’industrie ne peut plus fournir ces intrants.

 Scénario n°2 : les ressources non renouvelables initiales sont doublées* par rapport au
scénario n°1. De plus, le postulat est formulé qu’à partir de 2002 les progrès accomplis par les
technologies d’extraction repoussent l’augmentation des coûts dus à la difficulté croissante

5
d’extraction (ce qui permet de gagner près de 20 ans sur l’explosion des coûts d’extraction).
L’effondrement se produit 20 ans plus tard que dans le scénario n°1, à cause de la forte
pollution qui dégrade de façon spectaculaire la fertilité des terres durant la première moitié du
21e siècle. Les rendements agricoles et la production de nourriture dégringolent après 2030,
induisant une hausse importante du taux de mortalité.
* L’analyse du modèle montre que si l’on augmente encore la quantité de ressources initiales,
cela ne change rien à l’effondrement car le système atteint d’autres limites (pollution, baisse
de fertilité des sols, etc…)

 Scénario n°3 : les hypothèses du scénario n°2 sont retenues et en plus, à partir de 2002, sont
mises en place des technologies de lutte contre la pollution permettant de réduire de 4% par
an, mais avec un délai de diffusion à l’échelle mondiale de 20 ans, la pollution des sols. Ceci
débouche encore 40 ans plus tard sur une crise alimentaire généralisée liée à la trop forte
pression démographique, l’étalement urbain et l’érosion des sols. Une trop grande partie du
capital doit alors être investie dans l’agriculture, ce qui provoque in fine l’effondrement des
autres secteurs, effondrement exacerbé par la raréfaction des ressources non renouvelables.

 Dans le scénario n°4, la communauté internationale décide -toujours en 2002- de réagir face
à la stagnation de la quantité de nourriture par habitant en investissant dans les technologies
d’augmentation des rendements agricoles en plus des politiques déjà mises en place dans les
scénarios n°2 et n°3. Comme pour le scénario n°3, ces technologies ont besoin de 20 ans pour
se déployer à l’échelle mondiale et pour entrainer une augmentation des rendements agricoles
d’au maximum 4% par an. On n’enregistre pas de forte hausse des rendements jusqu’en 2050
car il y a assez de nourriture. Puis les rendements augmentent de façon spectaculaire (compte
tenu des hypothèses exponentielles sur les technologies supposées). Ceci débouche toutefois
sur une crise d’érosion des sols et à un nouvel effondrement.

 Dans le scénario n°5, la communauté internationale décide par conséquent et toujours en


2002 d’ajouter un programme de lutte contre l’érosion des sols, via des techniques agricoles
plus douces pour allonger la durée de vie productive des sols. A l’instar des scénarios
précédents, il faut attendre 2050 pour voir les premiers effets majeurs de cette politique. Le
scénario n°5 se termine toutefois par un effondrement causé par plusieurs crises plus ou moins
simultanées : crise des ressources, crise de la nourriture et coûts élevés.

 Dans le scénario n°5, la crise des ressources non renouvelables est la cause profonde de
l’effondrement. Le scénario n°6 met donc en œuvre des technologies permettant de préserver
les ressources non renouvelables : la quantité de ressources nécessaire par unité de
production industrielle diminue d’au maximum 4% par an, et ce au bout de 20 ans. Le scénario
n°6 est donc un scénario d’éco-efficience mondiale (et sans contrôle démographique), destiné
à réduire l’empreinte écologique de l’homme. On pourrait l’assimiler à un scénario d’économie
quasi-circulaire mondiale ou a minima de transition écologique volontariste. C’est le premier
scénario de WORLD3 qui ne débouche pas sur un effondrement avant la fin du siècle. Le monde
résultant est toutefois fragile car toutes les ressources terrestres sont durement entamées.

 Le scénario n°7 repart du scénario n°2 et fait comme seule nouvelle hypothèse
supplémentaire que la taille moyenne de famille désirée par la population dans son ensemble

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est de 2 enfants. Il y a 100% de réussite dans les méthodes de régulation des naissances à partir
de 2002. La population augmente lentement et atteint son pic à 7,5 milliards d’habitants en
2040 (500 millions de moins que dans le scénario n°2 soit moins de 10%). Au moment du pic,
la population est nettement plus riche. Mais la production industrielle atteint son pic en 2040
puis baisse comme dans le scénario n°2 rigoureusement pour les mêmes raisons (pollution).
La conclusion est la suivante : la poursuite de la croissance du capital est tout aussi non
soutenable que celle de la croissance démographique. L’empreinte écologique des hommes
dépasse la capacité de charge du globe, ce qui provoque l’effondrement.

 Dans le scénario n°8 de WORLD3 intervient une définition de ce qui est suffisant. Ce monde a
décidé de se fixer comme objectif une production industrielle par habitant d’environ 10%
supérieure, pour tout le monde à la moyenne mondiale de l’an 2000. Convenons qu’il s’agit là
d’un scénario politiquement ambitieux dans lequel un consentement généralisé s’opère quant
au fait de s’autolimiter sur la quantité de biens de consommation possédée par habitant
(pouvoir d’achat) Il suppose par ailleurs un monde qui choisit de concevoir tous ses
équipements de façon à ce que leur durée de vie soit allongée de 25%. La durée de vie moyenne
du capital industriel est supposée passer de 14 à 18 ans ; celle du capital tertiaire passe de 20
à 25 ans ; et celle des intrants agricoles de 2 à 2,5 ans. Entre 2010 et 2040, cette société
hypothétique assure à chacun un « bon5 » niveau de confort matériel mais sobre. Mais cette
économie n’est pas stable : l’empreinte écologique est au-dessus du niveau soutenable pour la
planète et un long déclin débute après 2040.

 Enfin, dans le scénario n°9 toutes les technologies du scénario n°6 sont couplées aux
hypothèses démographiques, sociales et technologiques du scénario n°8. Ce scénario est
l’illustration de la durabilité ; le système est parvenu à son équilibre.

 Le scénario n°9 fait appel à une hypothèse démographique peu plausible, celle du scénario n°7.
Un scénario n°9bis est simulé : dans celui-ci, tout est mis en place comme dans le scénario n°9
à l’exception des hypothèses sur le contrôle démographique. Il s’agit en fait de l’amélioration
ultime du scénario n°6 pour lequel on aurait mis en œuvre les bonnes pratiques de conception
pour augmenter la durée de vie des produits de 25%. Le scénario n°9bis est le meilleur
scénario d’équilibre envisageable avec WORLD3 sans hypothèse démographique forte.

5 Le même qu’aujourd’hui en niveau par personne

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