Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

La députation Mohammadienne agréée engendre la guidée universelle, source du bien être général dans la
dunia et la akhira. C. Youssouf (RA) disait : « Si vous donner à cette effort son dû, Allah a caché en lui la
guidée de l’humanité pour les siècles à venir. » Il expliquait ce dû : « si nous voulons devenir les
intermédiaires pour la guidée de l’humanité, il faudrait consacrer la moitié de son temps et de sa fortune
dans le chemin d’Allah, sinon le tiers au minimum. »
Devant un projet aussi grandiose que d’être élu comme intermédiaire pour la guidée de l’humanité on ne
peut que se sentir démuni. Où et comment commencer ? Allah par Sa rahma infini nous a laissé le prophète
(SAW) comme modèle. On commence simplement là où il a commencé. Dès l’aube de sa mission, il courut en
tout premier vers son épouse Khadija (R.A) pour la mobiliser avec lui. Il lui exprima son désarroi, ses doutes
et ses craintes au vue de la mission immense qui l’attend. C’est comme ça que nous devons donc commencer,
avec patience, sagesse, douceur, humilité et ikram même si cette attitude est contraire à nos habitudes, nos
traditions et notre nafs : c’est la sunna prophétique et en elle réside notre véritable tarbiya. Par la suite
l’actif continuera à détailler à son épouse les ahwals quotidiens de son action et prendre son avis à propos
du suivi à faire sur les personnes concernées ainsi que leurs familles. Il trouvera certainement dans les avis
de sa partenaire une vision féminine des événements, très subtile et clairvoyante, à l’instar d’oummou
Salama (R.A) à Hudaybiya. Ainsi, progressivement l’épouse se sentira responsable de la guidée de son
entourage pour commencer, les enfants de même. Ceci devrait être couplé par des visites correspondantes
pour la factualiser et mûrir ce soucis.
La maison étant un royaume dont la dame est la reine, sa porte ne devrait s’ouvrir pour les diverses activité
de dawa qu’avec son consentement de cœur, qui ne peut qu’advenir si nous suivons la procédure prophétique
décrite là dessus. D’autant plus que l’éducation des enfants et la protection de leur dîn dans la vague de
perversion intense qui nous enveloppe est la responsabilité première des parents. Cela ne pourrait
efficacement se réaliser que par une exposition permanente aux effets profondément purificateurs et
éducateurs des aamals prophétique. Le meilleur moyen pour y parvenir est d’ouvrir ses portes aux groupes en
sortie et au maquami pour vivre et partager avec eux en continu ces aamals bénis. Pour cela la tâche de la
maîtresse des lieux doit être allégée au maximum pour assurer sa constance : ikram léger ou préparé par le
mari dans le makami, service parfait assuré par les groupes en sorties, échange et dialogue avec l’épouse dès
les premiers signes de difficultés etc... Aussi tout sacrifice doit être essentiellement assumé par l’homme qui
doit connaître et respecter les limites de sa femme. Les dépasser serait cause de rejet. Il devrait veiller
scrupuleusement au bien être (matériel et spirituel) de sa famille en sa présence et surtout lors de ses
absences. L’évolution qui devait nous mener à la consacration à cette mission grandiose doit être
progressive mais continue. Elle doit prendre en compte les contingences et les difficultés de la vie ainsi que la
personnalité spécifique de chacun pour éviter toute cassure. Un échange profond doit persister au sein du
couple pour briser tout malentendu généré par les événements du quotidien, la nafs et chaytan étant aux
aguets. Ainsi on aurait réussi à établir le projet commun et fusionnel le plus illustre qu’un couple sur terre
puisse avoir, garant d’une janna dans ce monde avant la janna.
Si malgré toutes ces précautions agrémentées par les duas, les épreuves nous mènent vers une voie
apparemment sans issue, il ne faudrait pas se décourager ni baisser les bras mais faire intervenir au plus tôt
sans pudeur ni honte aucune, une personne de confiance qui pourrait visionner les failles de parcours pour
aider au rétablissement de l’entente et de l’union. De grâce, si vous vous trouvez sur une route menant à
cette situation, réagissez vite et ne cédez pas au désespoir. Allah est omnipotent et certainement capable
d’inverser les conditions. Le dîn et cet effort béni nous ont été donné pour une vie d’excellence. Si nous nous
trouvons ailleurs, des erreurs de parcours ont assurément été commises. Il s’agirait simplement de les cerner,
d’être humble pour les reconnaître puis d’œuvrer avec duas pour les réparer. Wissam , le 21/01/21