Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION GENERALE
2
JUSTIFICATION DU CHOIX
ET INTERÊT DU SUJET
5
2
F.DEPELTEAU, la démarche d’une recherche en sciences humaines, Québec, P.U.L, 2000, P.100.
3
http://ledemocrate.wifeo.com/ Jean-Paul Naïba, jeudi 11 Avril 2013, Michel Djotodja : A quand la fin de l’impunité ? : Le
signal fort que vient de lancer, le mardi 10 Avril 2013, le 1er Ministre, Mr Nicolas Tiangaye sur le plateau de France 24 après
sa rencontre avec Hélène le Gal, conseillère Afrique de l’E lysée, publication consultée le 26 Juillet 2013.
6
Notre sujet est le fruit d’un long questionnement et observation sur la vie
de la jeunesse Centrafricaine en générale et celle de la commune de Bégoua en
particulier. Depuis le 24 Mars, nous avons constaté un changement conséquent
de comportement chez la jeunesse de Bégoua, au cours de nos divers échanges.
Elle présente des troubles de comportement qui mettent à mal son adaptation à
la vie sociale. La jeunesse a commis des atrocités dans la communauté pour se
venger et en retour, elle à besoin d’une aide psychologique, sociale et
économique.
Comme palliatif à cette situation, il est à noter que le comportement
agressif est nouveau dans la culture centrafricaine. Aujourd’hui le constat est
que, cette jeunesse est déroutée de sa culture, celle de l’unité, de la dignité en
considération envers l’autre. On assiste désespérément à la souffrance de la
population, souffrance devenue difficile à surmonter.
Les attaques délibérées contre les civils, les attaques frappantes sans
discrimination, le déplacement forcé de ces jeunes vers les différents sites de la
capitale, d’autres qui comme réfugiés dans les pays limitrophes. Certains,
inconscients de l’avenir de leur pays et de leur vie, se sont livrés à des pillages,
des braquages et à des actes de vengeance en représailles pour certains de leurs
parents tués ou de leurs biens saccagés et pillés.
Ce phénomène nous interpelle en tant que futur travailleur social, afin de
nous impliquer pour contribuer à la réinsertion de ces jeunes (cas sociaux) dans
la société.
En outre l’Administration Universitaire a institué parmi les activités
pédagogiques de la Faculté des Sciences de la Santé, et notamment du
département des filières Sociales (TSSS) la rédaction d’un mémoire de fin de
formation. C’est dans ce contexte que notre thème sur « Les impacts
comportementaux du changement politique du 24 Mars 2013 sur la jeunesse
Centrafricaine, Cas de Bégoua », nous intéresse, car cette jeunesse de la
7
4
Source : enquête sur le terrain, Mairie de Bégoua.
8
Les concepts qui nécessitent une clarification sont entre autres : les
concepts d’Impact (A), de Comportement (B), de Changement (C), de la
Politique (D), de la Jeunesse (E).
A)Impact
Le concept d’impact provient selon le dictionnaire étymologiquement, du
latin impacto (« choc, rupture »), impactum, supin de impigere (« frapper contre,
jeter contre, heurter » )5. Selon A.REY et REY-DEBOVE : C’est l’effet d’une
action6.
Usuellement, impact est défini comme un résultat négatif qui agit sur le
comportement de la jeunesse de Bégoua suite au changement politique du 24
Mars 20137.
B). Comportement
Etymologiquement le comportement est un nom commun masculin il
désigne une manière de se comporter ; attitude8.
Pour la Sociologie le terme « comportement » désigne les actions d’un
être vivant. Il a été introduit en psychologie française en 1908 par Henri
PIERON comme équivalent Français et l’Anglais, Américain Behavior. On
l’utilise notamment en ethnologie (humaine et animale) ou en psychologie
5
cf. : toute partie de cet article est extrait du Dictionnaire de l’Académie Française, huitième éditions, 1932-1935
(Changement archive) fr.wiktionary.org/wiki/impact.
6
Cf. : Nouvelle édition, dictionnaire LE ROBERT, 107, av Parmentier, paris 1977, p.65.
7
Définition contextuelle du sujet.
8
Cf. : Dictionnaire le ROBERT p.315.
9
C). Le Changement
D). La politique
Etymologiquement, la politique vient du grec politikos, de la cité. La
politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d’une communauté ou
d’un Etat. Elle signifie manière de diriger les affaires d’un Etat, ensemble des
affaires d’un Etat, manière d’agir, de conduire une affaire qui est relative à
l’organisation et au gouvernement des affaires publiques13.
Pour M.th.join-Lambert, la politique sociale est une invention nécessaire
pour rendre gouvernable une société organisée autour des principes de
solidarité ; elle constitue un ensemble d’actions mises en œuvre progressivement
9
Cf : www .ask.com / dictionnaire + sociologique.
10
Cf : Dictionnaire de l’Académie Française, huitième éditions, 1932-1935 (Changement archive).
11
Cf : Georges Sorel, réflexions sur la violence chap II, les préjugés contre la violence, 1908.
12
Cf. : www .ask.com / dictionnaire + sociologique.
13
Cf. : toupie.www.org dictionnaire ; pluri dictionnaire P. 1082.
10
de vie, d’abord des ouvriers puis des salariés et éviter les explosions sociales, la
désagrégation des liens sociaux.
Usuellement c’est l’ensemble des options prises collectivement ou
individuellement par les gouvernants d’un Etat, dans quelques domaines que
s’exercent les autorités.
E). Jeunesse
Etymologiquement, la jeunesse (de jeune) féminin, une partie de la vie
qui est entre l’enfance et l’âge viril, adolescence.14
Dans le dictionnaire Larousse, la jeunesse : nom féminin, période de la vie
humaine comprise entre l’enfance et l’âge mûr15.
Pour la statistique de l’INSEE*, la jeunesse est une classe d’âge. Elle
réunit une population mineure de moins de 18 ans, et majeure. Généralement, y
sont incluses les personnes allant de quinze (15) à vingt quatre (24) ans,
notamment les étudiants et les jeunes en difficultés d’insertion 16.
Usuellement la jeunesse représente les garçons et les filles de Bégoua
dont l’âge va de 18 à 30 ans tout au plus.
14
Cf. : toute partie de cet article est extrait du Dictionnaire de l’Académie Française, huitième éditions, 1932-1935.
15
Cf. : robert p.1047.
16
www.larousse. Fr/dictionnaires/français/jeunesse/44887.
11
VI.2. Problématique
VI.4. Hypothèses
DEUXIEME PARTIE
CADRE METHODOLOGIQUE
18
Source : enquête sur le terrain, document archive de la Mairie de Bégoua.
17
Dans le cadre de notre sujet, nous optons pour la méthode historique, c’est
une méthode qui met l’accent sur l’histoire ou la genèse des faits , les faits ici, ce
sont les impacts du changement politique du 24 mars 2013, qui nous obligent à
faire une étude rétrospective. Ils nous interpellent à connaître et à parler de la
crise et de la mutation politique durant les cinq décennies en République
Centrafricaine. Nous verrons comment ces changements politiques ont
commencé pour ensuite se répercuter aujourd’hui dans la société Centrafricaine
particulièrement dans le milieu jeune.
Cette méthode nous à permis de comprendre l’origine et la négativité de
ces changements politiques à répétition sur le comportement de la jeunesse
centrafricaine en général et en particulier celles de Bégoua.
19
Idem.
18
Dans le cadre de notre travail, nous avons fait usage de la pré enquête.
Elle nous a permis de nous présenter aux autorités et aux différentes catégories
de personnes qui constituent l’univers de notre enquête où la population cible
qui sont les jeunes garçons et filles de Bégoua. Elle s’est déroulée du 29
septembre au 20 Octobre 2014. Nous avons usé aussi des techniques
d’observations direct et indirect ;
Le guide d’entretien qui nous a permis de collecter les informations
auprès des autorités, des responsables de la jeunesse de Bégoua ;
Le questionnaire, nous a aidé à recueillir les informations auprès des
enquêtées sur les comportements que les jeunes affichent suite au changement
politique du 24 Mars 2013. Notre questionnaire comporte des questions fermées
et des questions ouvertes, également la recherche documentaire et
l’échantillonnage nous a été très indispensable dans ce travail.
I.4. L’échantillonnage
b) La Séléka
La Séléka (« alliance » en sango, la langue officielle et nationale 21) était
une coalition de mouvements rebelles formée dans le but de destituer le
Président, F. Bozizé. Créée en septembre 2012, elle comprenait la Convention
Patriotique du Salut du Kodro (CPSK)*, la Convention des patriotes pour la
justice et la paix fondamentale (CPJP* Fondamentale faction dissidente de la
CPJP) et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR)*,
fondée en 2006 par le futur leader du coup d’État, Michel Djotodia, est revenu
de son exil au Bénin pour prendre les commandes du groupe.
21
Cf. charte de la transition
23
22
Trois camps militaires de la capitale : Camp Beal ; Camp de roux, RDOT vers PK10
24
c) La Milice Anti-balaka
Fin 2013, Monseigneur Nestor Désiré Nongo Aziabgia, évêque de
Bossangoa, écrivait : « Les nombreuses atrocités et violations des droits de
l’homme perpétrées par la Séléka ont créé un sentiment de rébellion et poussé
des hommes, incités par la violence, à organiser leur propre défense et leur
propre justice. Les troubles au sein des différents segments de la population ont
conduit à l’émergence de groupes d’autodéfense, dont les anti-balaka. » Cette
déclaration explique en partie les raisons de la recrudescence du mouvement
anti-balaka, mais pas sa véritable origine, qui date du début des années 1990.
L’absence de toute institution de sécurité nationale avait alors entraîné
l’apparition d’unités d’autodéfense dans le nord-ouest pour protéger les villages
des bandits.
Si une grande partie des violences en RCA a été présentée de manière
simplifiée comme un conflit entre musulmans et chrétiens et bien que de
nombreux civils musulmans aient été tués ou attaqués parce qu’ils étaient
soupçonnés de soutenir la Séléka (dont la majorité vient du nord-est, une région
marginalisée majoritairement musulmane), les anti-balaka ne se considèrent pas
comme une organisation chrétienne. Nombre d’entre eux portent d’ailleurs des
accessoires propres aux animistes.
Un diplomate vivant à Bangui a décrit les anti-balaka comme un ensemble
hétéroclite de « paysans sans terres, désœuvrés, de bandits sans emploi et
d’enfants de rues déscolarisés rejoints par d’anciens membres des FACA et de
sympathisants de l’ancien président Bozizé ». Tout aussi désorganisés que les
ex-Séléka, mais répartis en petits groupes de quelques individus. Les anti-balaka
ont été abandonnés à eux-mêmes, forcés de saisir les propriétés d’autrui souvent
avec une extrême violence pour survivre, a-t-il ajouté. Les Anti-balaka
contrôlent maintenant près de la moitié de la RCA, sous les ordres d’une
douzaine de commandants, répartie dans différents secteurs et dont certains ont
été arrêtés.
25
k) Les Bandits
Des bandits, connus localement sous le nom de zaraguina, opèrent en
bandes organisées et bien armées. Ils tuent, enlèvent en vue de demander des
rançons, pillent et incendient des maisons. En l’absence de forces de sécurité
nationale efficaces, ils agissent en toute impunité. Les éleveurs peulhs sont leurs
principales cibles en raison de la valeur de leur bétail. Leurs attaques ont conduit
des dizaines de milliers de personnes à fuir leur village pour mener une vie
précaire dans la brousse, sans accès ni à leurs champs ni aux marchés. Les
importations par les principales voies commerciales ont été coupées, notamment
en provenance du Cameroun. Le rapatriement des réfugiés de la RCA au Tchad
a également été entravé par leurs activités.
29
24
Les références du document : Jeannot Christophe GOUNGA III, problématique de la crise et mutation sociales en
Centrafrique.
32
bien qu’un jour on consacre une étude à l’imaginaire social des intellectuels
Centrafricains pour savoir comment ceux-ci comprennent l’évolution de leur
nation et le rôle qu’ils comptent jouer.
Le travail présenté par Monsieur Jeannot Christophe GOUNGA III, a été
bien mené dans le sens qu’il a parlé sur la permanence de la violence concernant
le recrutement des armées Nationales depuis la prise du pouvoir par Jean Bédel
BOKASSA jusqu’au temps du Président François BOZIZE y compris leurs
entourage dans les armées faisaient parti de leurs régions et ethnies et d’où les
conséquences se sont reproduit jusqu’au niveau intellectuel et que le pays a
besoin d’une éducation de base et la transformation de la mentalité.
34
26
Laurent GOMINA-PAMPALI la Centrafrique face à lui même. Diagnostic de la décennie de démocratisation (1986-1996)
et repère pour l’avenir. Presse de l’unité de catholique d’Afrique Central. B.P.11628, Yaoundé.
35
29
Publication : lundi 2 juin 2014 21:32 Écrit par Martin ZIGUELE
38
Depuis plus d’une année, la RCA fait la une des medias internationaux, à
cause de la grave crise multiforme (sécuritaire, humanitaire, politique,
économique et sociale) qui y sévit, depuis le déclenchement dans la partie Nord-
est du pays de la rébellion de l’ex- Coalition SELEKA en décembre 2012, et qui
a fini par renverser le pouvoir du Général Président François BOZIZE.
Ces déchirements sont la conséquence d’alternances politiques
difficiles, dues à une personnalisation excessive du pouvoir après la mort de
Barthélemy BOGANDA, son Ministre de l’Intérieur David DACKO s’imposera
contre le Vice-président du Conseil des Ministres, Abel GOUMBA.
Ensuite, le colonel Jean-Bedel BOKASSA Chef d’Etat-major de la
jeune armée nationale, renversera le Président David DACKO en 1966, puis en
septembre 1979, à la faveur de l’Opération Barracuda, l’ancien Président David
DACKO renversera à son tour Jean-Bedel BOKASSA. Mais, le 1 er septembre
1981, le Général André KOLINGBA, Chef d’Etat-major des Armées
s’emparera du pouvoir des mains de David DACKO et le conservera jusqu’en
octobre 1993.
Il transmettra le pouvoir à Ange-Félix PATASSE, élu au suffrage
universel en septembre 1993. Ce sera la première et seule alternance
démocratique à ce jour dans l’histoire du pays, puisque le Général François
BOZIZE, Chef d’Etat-major des Armées qui était entre temps entré en rébellion
contre le régime du Président Patassé, vient mettre brutalement fin à cette
courte expérience en renversant à son tour Ange-Félix PATASSE le 15 mars
2003.
Le même François BOZIZE sera à son tour renversé par Michel
DJOTODIA, chef de la coalition rebelle SELEKA le 24 mars 2013. Enfin ce
dernier sera lui-même contraint à la démission le 10 janvier 2014, ouvrant la
voie à l’élection le 20 janvier 2014 de Madame Catherine SAMBA-PANZA par
le Conseil National de Transition - le Parlement provisoire - au poste de Chef
d’Etat de la Transition avec comme principales missions la restauration de la
paix et l’organisation des élections en février 2015.
39
30
Cf. Tidiane Diakité, l’Afrique malade d’elle-même, édition Karthala 1986, P.108, 159P. chap 8.
31
Importante fête musulmane.
42
Après la rue, dans le foyer Africain il faut s’y rendre pour voir le sort qui
est réservé aux enfants d’une manière générale. Les enfants sont maltraités et
subissent des coups de fouet au cours du repas quotidiens. Les ainés se servent
les premiers, les enfants n’ont pas le droit à toucher les morceaux les meilleurs,
le reste (si reste il ya), les plus mauvais morceaux sont ensuite repartis entre ces
enfants, les plus jeunes. Lorsque le repas ne suffit pas pour tout le monde, ce
sont les adultes qu’on sert on priorité. Certains mets les mieux assaisonnés et
succulents sont interdits aux enfants de moins de 15 à 25ans, avant cet âge,
certains leurs refusent de consommer des œufs.
Pendant les repas, les jeunes, ne sont plus autorisés à regarder les
adultes, ils doivent tenir la tète courbée en face des vieux. Après avoir fini, ils
doivent se mettre à genoux pour dire merci nominativement à tous les ainés, cela
ne se fait seulement que pendant les repas. Mais en dehors, devant les plus âgés
on doit s’adresser en baissant la tête. De telles principes et de telles méthodes
d’éducation, préparent l’homme à vivre couché et non debout, à être
intellectuellement muet et moralement infirme.
43
hommes, recrutés dans des pays bien organisés et entraînés aux combats depuis
de longues années (Burundi, Rwanda, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Éthiopie,
Angola, etc.) pourront ainsi former le noyau de la « Force Africaine
d’Intervention rapide » dans des crises politico-militaro-islamistes en Afrique.
Et s’il y a un besoin d'accroissement des effectifs en Centrafrique, il appartient
aux Africains eux-mêmes d’y répondre : c’est une occasion d’entraînement pour
la future force africaine d’intervention rapide, en Afrique et dans le reste du
monde. L’Afrique ne peut exister dans la mondialisation qu’à travers sa propre
contribution à la sécurité et à la stabilité du monde. Les Etats-Unis, qui ont sous-
traité la sécurité en Afrique et la lutte contre le terrorisme sur ce continent à la
France et aux Africains eux-mêmes, fournissent les avions de transport de
troupe, les ravitailleurs aériens, les drones de contrôle et de renseignement, les
informations issues de leur propre dispositif mondial de renseignement et une
grande partie du financement des opérations. Il convient de rappeler que les
Etats-Unis fournissent 25% du budget de maintien de la paix des Nations-Unies
dans le monde, quand l'Europe apporte 40% et le Japon complétant avec 15%,
soit 80% du financement venant des puissances industrielles historiques. L'on
sait également que la sécurité de l’Afrique est indispensable à celle de l’Europe,
qui constitue la prochaine étape du terrorisme international… par ailleurs, tout
déséquilibre sécuritaire ou économique en Afrique se répercute en Occident
(Europe et Amérique du Nord) par des vagues de réfugiés et par les pertes des
activités économiques occidentales en Afrique. Celle-ci est devenue le cœur et la
principale réserve des ressources naturelles d'approvisionnement des industries
dans le monde.
Enfin, le volet politique devrait rapidement se mettre en mouvement pour
accompagner les efforts militaires et asseoir une solution longue à cette tragédie
centrafricaine, dont nous connaissons tous, les origines et les auteurs depuis bien
longtemps. Les blessures ont été très profondes et la fracture
interconfessionnelle est trop ouverte pour procéder à des élections générales
sans passer par la thérapie générale des Centrafricains. La Centrafrique ne fera
45
donc pas l’économie d’une conférence nationale souveraine pour « vider le sac
de la haine » avant de repartir sur de nouvelles bases plus solides. Elle devrait se
doter d’un « Haut-commissariat à la Réconciliation et à la Réhabilitation »,
autonome, indépendant, dirigé par des personnalités compétentes, libres de
toutes les injonctions politico-militaires, et intégrant les représentants politiques,
religieux, sociaux, des Jeunes et de tous les acteurs des couches de la société
Centrafricaine. Ce Haut-commissariat serait chargé d’apporter des pistes de
solutions de sécurité et de paix durables avant l’ouverture des élections
générales et accompagnerait la refondation de la nouvelle Centrafrique.
Interlocuteur des bailleurs extérieurs, des organisations d’experts en
réconciliation, des organes spécialisés des Nations-Unies, des organisations
nationales et internationales des droits de l’homme, ce Haut-commissariat serait
ainsi le dispositif central de la renaissance d’une nouvelle Centrafrique. En cas
d'échec de cette initiative intégrant tous les Centrafricains à la recherche d'une
solution interne durable à leurs crises à répétition, une dernière carte serait le
recours à la mise sous tutelle internationale effective de la Centrafrique.
33
Henry George : (1839-1897) son livre le plus important, Progress and poverty (1879) a eu une influence considérable, il
développe l’idée que la terre appartient à tout le monde, alors qu’en fait, les producteurs ne travaillent que pour le
bénéfice du propriétaire foncier pour lequel la plus value croit sans cesse, le remède à cette injustice résiderait dans les
institutions uniques sur la plus value foncière : Cf. : Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse 10 vol, 1983.
47
jeunes hurlants et des adultes en colère qui se battent sans espoir et sans but
alors que toutes les chances sont contre eux. Et au fond de vous-même vous
déceler dans leur comportement un désir d’autodestruction, une sorte de volonté
suicidaire. Donc la non violence est l’arme la plus puissante dont puisse disposer
le noir dans sa lutte pour la justice dans le pays, car par la violence, on peut
mettre à mort un meurtrier, vous ne pouvez tuer un meurtre, par la violence,
vous pouvez mettre à mort un menteur, vous ne pouvez établir la vérité, vous
pouvez mettre à mort celui qui professe la haine, vous ne pouvez finir avec la
haine. C’est pour cela, qu’il faut rester fidèle à l’amour, car l’amour est la seule
réponse au problème de l’humanité.34
34
Cf. : Martin Luther King. JR, je fais un rêve, édition du centurion, 1987, 17, rue de Babylone, 75007 pris, p.158, 189P.
48
Sexe
Féminin Masculin £ %
Age
18 – 21 ans 3 5 8 15,38%
21 – 24ans 6 10 16 30,76%
24 – 27 ans 4 9 13 25%
27 – 30 ans 2 6 8 15,38%
30 ans + 1 6 7 13,46%
£ 16 36 52
% 30,76% 69% 100%
I.3. Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon leur situation matrimoniale
Fiancé(é) 4 7,69%
Marié (é)
Divorcé (é)
Veuf(e) 52 100%
I.4. Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur catégorie socio-
économique
I.5. Tableau n°5 : Répartition et l’opinion des enquêtés selon les actes commis
par la jeunesse après le changement politique du 24 Mars 2013.
Ce tableau nous montre l’opinion des enquêtés selon les actes commis par
la jeunesse de Bégoua, du 24 Mars 2013, 22 personnes soit 42,30% pour le
pillage, 12 personnes soit 23,07% pour les exactions, 11personnes soit 21,15%
pour la destruction des infrastructures, 6 personnes soit 11,53% pour la haine
entre les communautés et 1 personne soit 1,92% pour le viol.
I.6. Tableau n°6 : Répartition et l’opinion des enquêtés concernant les facteurs
qui ont favorisé le changement politique du 24Mars 2013.
Dans le tableau n°1, selon les opinions, 18 enquêtés montrent que les
proliférations des groupes armés soit 34,61% font parti des facteurs politiques
qui ont favorisé le changement politique du 24 Mars 2013, treize (13) enquêtés
pour L’échec de la démocratie soit 25%, 9 enquêtés pour Manque de dialogue
entre le pouvoir et l’opposition soit 17,30%, et 8 enquêtés, pour cause de
fragilités des institutions soit 15,38% ;
Ensuite concernant le tableau n°2, 23 enquêtés nous a fait savoir que la
pauvreté est l’un des facteurs économiques qui ont favorisé les impacts
comportementaux du changement politique du 24 Mars 2013 soit 44,23%, 12
enquêtés pour le manque d’intérêt des jeunes soit 23,07%, 7 enquêtés pour
manque de flexibilité des acteurs sociaux soit13,46 %, 6 enquêtés pour arriérés
de salaire, soit 11,53 et 4 pour le non paiement de salaire à terme échu, soit
7,69%.
I.7. Tableau n°8 : l’opinion des enquêtés sur la stratégie en vue de réduire les
impacts de ce changement sur le comportement des jeunes.
35
Cf. : La pensée politique de Barthélémy Boganda peut-elle contribuer à la résolution des crises actuelles en République
Centrafricaine? le 5 Juillet 2014 – 16h :57mn.
57
donc leur avenir ;c’est une population prise au piège, attaquée en permanence,
terrorisée et en proie à l’épouvante ; C’est la Constitution foulée aux pieds à
maintes reprises ;
C’est une majorité de naïfs qui croient toujours que les choses vont
changer et qui n’entendent pas sonner les cloches pour une alarme générale.
De trop nombreuses personnes qui manquent de réflexion et d’analyse, et
qui ne voient rien venir : ni les manœuvres par un pays voisin musulman, pour
installer un premier président musulman en RCA, ni celles d’un autre pour
s’ouvrir les portes d’entrée vers nos forêts ;
Même l’intégrité territoriale du pays de Boganda est mise en cause en
2013; une nébuleuse séparatiste menace de mettre à exécution son plan
machiavélique de sécession ;
La jeunesse Centrafricaine de 2013 c’est celui qui aime les formules
creuses du type : « Quelques soit la durée le la nuit le soleil apparaitra », ou
encore : « La vérité a triomphé du mensonge » ou tout simplement, et
dramatiquement : « Mais tout va bien, il ne faut pas exagérer ».
La jeunesse Centrafricaine de 2013 c’est celle qui avait applaudi l’arrivée
de Patassé au pouvoir en pensant que ce serait la fin de son malheur ; c’est celle
qui a de nouveau dansé et chanté de joie à la prise de pouvoir de Bozizé en
l’appelant le « libérateur » ; c’est celle qui s’est réjoui de l’arrivée de la Séléka
en pensant que cela le débarrassait d’un dictateur ; c’est celle qui a encore une
fois sauté de joie, dansé, chanté et fait couler le Champagne quand on a
remplacé Djotodia par Catherine Samba Panza, criant très fort que la paix était
enfin revenue.
Une jeunesse qui est obligée d’assister à des combats de coqs en
spectateurs impuissants, alors qu’elle est affamée, meurt de tout et de rien, et
que c’est leur destin qui est en jeu.
Aujourd’hui le Centrafrique c’est l’apocalypse, des gens qui ont perdu la
raison, qui s’entretuent en permanence, sans parfois savoir qui ils tuent, et
59
manque d’initiative à développer sa capacité, car ces jeunes n’ont plus une
qualification professionnelle. Lorsqu’on observe ce que fait la jeunesse
Centrafricaine dans la vie quotidiennement, on constate que la plus part ne font
rien, d’autres sont dans les ciné vidéo à perdre le temps, d’autres en groupe sous
les manguiers entrain de jouer aux différents jeux, d’autres au bord de la route
pour des discussions inutiles et le plus souvent, ce sont ceux -là qui tombent
dans des pièges comportementaux néfastes les plus vite possibles quand il y a
des évènements à caractère politique et sociale. Aussi ils sont prêts à se donner
dans des groupes antisociales en guise d’une meilleure vie comme des rebellions
et les mouvements (Djihadistes, Boko Haram) qui sont des sujets d’actualité et
qui menace toute l’Afrique en général. Tandis qu’il y’a des centres de formation
professionnels dans la ville de Bangui, tel le cas du centre de formation
professionnelle mixte (Don Bosco à PK10) qui peuvent les aider à acquérir des
connaissances sur les différents métiers tel que la mécanique, l’électricité, la
menuiserie. La création des entreprises et des structures tant publiques que
privées aux fins d’employer ces jeunes.
III. Suggestions
Nous voulons apporter notre contribution en tant que futur travailleur
social dans les conditions délicates dans lesquels nos jeunes sont tombés.
Les enquêtés nous ont données des résultats concernant les stratégies
visant à réduire les impacts comportementaux du changement politique du 24
Mars 2013 sur la jeunesse Centrafricaine et particulièrement celle de Bégoua, il
nous ressort que la majorité de 13 enquêtés ont opté pour désarmer les groupes
armés soit 25%, 11 enquêtés pour la sécurisation des frontières soit 21,15%, 11
enquêtés pour la résistance à la destruction soit 21,15%, 10 enquêtés pour le
changement de la mentalité soit 19,23% et 7 enquêtés pour intégrer les diplômés
soit 13,46%.
La jeunesse Centrafricaine et particulièrement celle de Bégoua, qu’elle
soit homme ou femme, handicapée ou pas, intellectuelle ou illettrée, qu’elle
soit catholique, protestante ou musulmane, portera ces propositions sur des
thèmes comme la sécurité, l’éducation, l’emploi, le logement, le pouvoir
d’achat, la santé etc…. La jeunesse doit relever un défi ambitieux et nécessaire
pour aborder le vent qui a soufflé et que cette jeunesse s’est emportée dans des
situations catastrophiques et déshonorables. Pour cela, il est nécessaire de :
- Désarmer les milices sur tout le territoire et reconstruire les
forces de défenses et de sécurité, particulièrement les Forces
Armées Centrafricains en leur donnant des moyens de
sécuriser le pays et sa population dans ses limites intérieures
et qu’extérieures ;
- Réviser les législations sur l’accès aux armes à feu et leur
utilisation, les modalités du recrutement des forces de l’ordre
dans les institutions de défense et de sécurité de l’Etat,
renforcer la sécurisation des frontières ;
- Proposer aux personnels éducatifs de promouvoir la
valorisation des savoirs, savoir être et savoir faire par une
65
franchir. Le changement, qui doit être notre maître-mot, nous impose de changer
de mentalité.
Le défi à surmonter est sans nul doute, celui qui consiste à dépasser notre
propre égoïsme voire notre propre sectarisme. L’unité nationale n’est pas un
choix de circonstance mais une nécessité stratégique. L’Unité nationale, c’est
comme l’air que nous respirons: une nécessité vitale pour notre peuple. Voilà,
l’un des fondamentaux de l’héritage politique de Barthélémy Boganda que nous
devons capitaliser dans notre lutte de tous les jours pour la paix et la sécurité
dans notre pays et le bonheur de notre jeunesse.
Conclusion
Le chômage accompagné de la dégradation généralisé des conditions de
vie, de l’exode rural, de l’absence de formation, oblige quotidiennement les
jeunes à imaginer des stratégies de survie. C’est pourquoi, profitant de
l’insécurité grandissante, ils sont les acteurs et les proies de la violence.
67
L’avenir du pays est ainsi menacé par le nombre croissant de jeunes qui n’ont
pas de perceptives d’emplois pour gagner raisonnablement leur vie.
Tend que cette situation ne change pas, la probabilité d’obtenir la paix et
la sécurité reste faible. Ces jeunes sans emplois sont prêts à prendre des armes
en échange de petites sommes d’argent avec la promesse d’une reconnaissance
de pillage. Ils voient dans ce type d’action un moyen de conquérir une
autonomie.
La prise du pouvoir par la coalition Séléka le 24 Mars 2013, a enfoncé
d’avantage le pays. Cette responsabilité de la crise n’incombe pas qu’à la
jeunesse, mais aussi aux gouvernements successifs préoccupés par leurs propres
enrichissements, cela s’est répercuté aujourd’hui sur le comportement de la
jeunesse Centrafricaine.
A travers ce travail, nous nous sommes engagées à montrer les impacts
comportementaux du changement politique du 24 Mars 2014 sur la jeunesse
Centrafricaine en générale et en particulier celle de Bégoua.
Dans une perspective de phénomène social, tel en est les crises militaro-
politique à répétition, nous avons démontré les impacts des crises depuis
l’indépendance jusqu’au déclenchement du dernier changement qui a eu des
impacts négatifs sur le comportement de la jeunesse.
Nous soulignons l’implication de nos leaders politiciens depuis
l’indépendance, jusqu’à ce jour concernant leur arrivé au pouvoir, qui ce sont
entassés jusqu’à la production de ses fruits sur le comportement de la jeunesse
Centrafricaine. Une implication effective des différentes institutions chargée
d’encadrer et d’accompagner l’enfant et la jeunesse sur le chemin de maturité et
de l’épanouissement. Les situations de précarité qui ce sont dans le même
temps multipliés : emplois précaires, sous emplois, formes plus ou moins de
chômages, pauvreté, analphabétisme. Les jeunes les plus touchées sont ceux qui
sont dans des situations de grande vulnérabilité sociale notamment les jeunes
déscolarisés, les jeunes non qualifiés. En dépit de ces tourbillons, ces coups
d’Etat, ces complots, ces reniements. Il est encore possible de remettre ce pays
68
BIBLIOGRAPBHIE
Georges Sorel, réflexions sur la violence, chap. II, les préjugés contre la
violence, 1908
Henry George : (1839-1897) son livre le plus important, Progress and poverty
(1879) ; Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse 10 vol, 1983
Martin Luther King.JR, j’ai fais un rêve, édition du centurion, 1987, 17, rue
de babylone, 75007 paris, p.158, 189P.
Masiala ma Solo, Les enfants de Personne, édition Enfance et paix, Zaire, 1990
70
Web graphie
ANNEXE
72
Q1. Sexe :
Masculin :
Féminin :
Q2. Age :
18 ans – 21 ans
21 ans – 24 ans
24 ans – 27 ans
27 ans – 30 ans
30 ans et +
Q3 Niveau Scolaire.
Primaire
Secondaire
Supérieure
non instruit
autres à préciser…………………………………………………
mécanicien
Chômeur
Fonctionnaire
Commerçant
Cultivateur
Sans emploi
Pillage
Exaction
Viols
Destructions des infrastructures
Haine entre les communautés
2) Parmi les différents facteurs cités ci-dessous ; Quels sont les facteurs ayant
favorisé les impacts comportementaux du changement politique du 24 Mars
2013 sur la jeunesse de Bégoua ? cochez 1 réponse par chaque partie ;
a- Facteurs politiques :
L’échec de la démocratie
Manque de dialogue entre pouvoir et opposition
b- Facteurs sociaux économiques :
Pauvreté et la misère
Manque d’intérêt des jeunes dans le pays
74
c- Facteurs culturelles
Régionale
Religion
3) Quels sont selon vous les stratégies à proposer en vue de réduire les impacts
comportementaux du changement politique du 24 Mars 2013 sur la jeunesse
de Bégoua. Cochez 3 réponses
Sexe :
Masculin :
Féminin :
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………..