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Exercice 1
Pour tous (𝑎, 𝑏), (𝑎 ′ , 𝑏) ∈ C∗ × C, on pose
(𝑎, 𝑏) ★ (𝑎 ′ , 𝑏 ′) = (𝑎𝑎 ′ , 𝑎𝑏 ′ + 𝑏)
1. Montrer que (C∗ × C, ★) est un groupe.
2. Pour tous (𝑎, 𝑏) ∈ C∗ × C et 𝑛 ∈ Z, calculer (𝑎, 𝑏)𝑛 (itéré d’ordre 𝑛 de (𝑎, 𝑏) pour la loi ★).
On pourra conjecturer puis prouver une formule pour 𝑛 ∈ N puis montrer qu’elle reste valide sur Z− .
Interprétation de la loi ★
Pour tous (𝑎, 𝑏) ∈ C∗ × C, on note 𝑓𝑎,𝑏 la similitude complexe directe
𝑓𝑎,𝑏 : C → C
𝑧 ↦→ 𝑎𝑧 + 𝑏
On note 𝐺 = 𝑓𝑎,𝑏 , (𝑎, 𝑏) ∈ C∗ × C , et on note (𝑆C , ◦) le groupe symétrique de C.
1
Exercice 2
Le but des questions 1 à 3. est de montrer que les sous-groupes de (Z, +) sont les 𝑛 Z, 𝑛 ∈ N.
On en déduit que Z est son seul sous-anneau dans la question 4.
La question 5 donne une nouvelle caractérisation du PGCD de deux entiers.
1. Montrer que pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑛 Z est un sous-groupe de (Z, +).
2. Justifier rapidement pourquoi, si 𝐺 est un sous-groupe de (Z, +) et 𝑥 ∈ 𝐺, alors 𝑥 Z ⊂ 𝐺.
3. Soit 𝐺 un sous-groupe de (Z, +), non réduit à {0}.
a. Montrer que l’ensemble 𝐺+∗ = 𝐺 ∩ N∗ contient un plus petit élément, que l’on notera 𝑛.
b. Soit 𝑥 ∈ 𝐺. Montrer que le reste dans la division euclidienne de 𝑥 par 𝑛 est forcément nul,
puis en déduire que 𝐺 ⊂ 𝑛 Z.
c. Conclure à propos de 𝐺, puis sur l’ensemble des sous-groupes de (Z, +).
4. Montrer que Z est le seul sous-anneau de (Z, +, ×).
5. Soit (𝑎, 𝑏) ∈ Z2 . On note 𝑎 Z + 𝑏 Z = {𝑎𝑢 + 𝑏𝑣, (𝑢, 𝑣) ∈ Z2 }.
a. Montrer que 𝑎 Z + 𝑏 Z est un sous-groupe de Z.
b. Montrer que 𝑎 Z + 𝑏 Z = (𝑎 ∧ 𝑏)Z.
Remarque. De même, 𝑎 Z ∩ 𝑏 Z est un sous-groupe de Z (intersection de sous-groupes), et d’après la définition
du PPCM, 𝑎 Z ∩ 𝑏 Z = (𝑎 ∨ 𝑏)Z. En résumé, pour tous (𝑎, 𝑏) ∈ Z2 :
𝑎 Z + 𝑏 Z = (𝑎 ∧ 𝑏)Z et 𝑎 Z ∩ 𝑏 Z = (𝑎 ∨ 𝑏)Z .
Exercice 3
On considère √ √
Z[ 2] = {𝑎 + 𝑏 2 | 𝑎 ∈ Z, 𝑏 ∈ Z}.
√
1. Vérifier que Z[ 2] est un sous-anneau de (R, +, ×).
√ √
2. Justifier que pour tout 𝑥 ∈ Z[ 2], il y a unicité du couple (𝑎, 𝑏) ∈ Z2 tel que 𝑥 = 𝑎 + 𝑏 2.
√ √
3. Pour tout 𝑥 = 𝑎 + 𝑏 2, avec
√ (𝑎, 𝑏) ∈
√ Z2 , on définit sa quantité conjuguée 𝜑(𝑥) = 𝑎 − 𝑏 2. Montrer
√
que l’application 𝜑 : Z[ 2] → Z[ 2] ainsi définie est un automorphisme de (Z[ 2], +, ×).
√
4. Pour tout 𝑥 = 𝑎 + 𝑏 2 avec (𝑎, 𝑏) ∈ Z2 , on pose 𝑁(𝑥) = 𝑎 2 − 2𝑏 2 .
√
a. Pour tout 𝑥 ∈ Z[ 2], exprimer 𝑁(𝑥) en fonction de 𝑥 et 𝜑(𝑥).
√
En déduire que : ∀𝑥, 𝑦 ∈ Z[ 2], 𝑁(𝑥 𝑦) = 𝑁(𝑥)𝑁(𝑦).
√ √
b. En déduire que pour tout 𝑥 ∈ Z[ 2], si 𝑥 est inversible dans Z[ 2] alors 𝑁(𝑥) = ±1.
c. Montrer que la réciproque est vraie. √
Quel est, par exemple, l’inverse de 7 − 5 2 ?
√ √
5. Montrer que les éléments de Z [ 2] de la forme 𝜀(1 + 𝜀′ 2)𝑛 avec (𝜀, 𝜀′ , 𝑛) ∈ {−1, 1} × {−1, 1} × N
√
sont inversibles dans Z[ 2] en explicitant leurs inverses.
6. (Question facultative).
√ On souhaite maintenant établir qu’il n’y a pas d’autres éléments inver-
sibles dans Z[ 2] que ceux qui viennent d’être proposés.
√ √ √
a. Soit 𝜉 = 𝛼 + 𝛽 2 avec (𝛼, 𝛽) ∈ Z2 . On suppose 𝜉 ∈ 𝑈(Z[ 2]) et tel que 1 ≤ 𝜉 < 1 + 2.
√ p √
Montrer qu’on a alors 𝜉 = 𝛼 ± 𝛼2 + 1 ou 𝜉 = 2𝛽 2 + 1 ± 𝛽 2, puis en déduire que 𝜉 = 1.
√
b. Soit 𝑥 = 𝑎 + 𝑏 2 avec 𝑎 ∈ N∗ et 𝑏 ∈ N. √ √ √
Montrer qu’il existe 𝑛 ∈ N tel que (1 + 2)𝑛 ≤ 𝑥 < (1 + 2)𝑛+1 , puis que 𝑥 = (1 + 2)𝑛 .
√
c. Conclure à propos de 𝑈(Z[ 2]).
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