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L I V R E

B L A N C

5
TENDANCES
MÉDIA
décryptées par nos experts

DEPUIS 1969
Introduction

Notre objectif depuis plus de 50 ans ?

Être à vos côtés pour décrypter le monde et mieux


le raconter.

Depuis 1969, le CFPJ et ses experts diffusent les


techniques journalistiques au plus grand nombre,
journalistes ou non, pour faire progresser les
pratiques professionnelles, dans le respect de règles
éthiques et déontologiques.

Pour mener à bien cette mission, découvrez nos


meilleurs billets d’experts sur le sujet.

Nous vous souhaitons une bonne lecture.

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Sommaire

Face aux fake news, c’est à chacun d’agir p.3


1 en vigie de l’information dans le vaste océan
du numérique

2 La folie Podcast p.7

Pourquoi les chaînes de télévision p.11


3 utilisent-elles des smartphones ?

Quelle est la durée idéale d’une vidéo p.14


4 sur le web ?

Une page blanche, une enquête policière p.16


5 et une scène de cinéma pour s’imprégner
de l’écriture journalistique

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FACE AUX
FAKE NEWS,
C’EST À
CHACUN D’AGIR
EN VIGIE DE
L’INFORMATION
DANS LE VASTE
OCÉAN DU
NUMÉRIQUE
David Lacomblet

Rencontre avec David Lacombled, président de La villa numeris,


think tank qui promeut l’économie numérique et accompagne les
entreprises dans le développement et la valorisation de leurs actifs
digitaux ; président de La Station de Saint-Omer ; membre du conseil
d’administration du CELSA ; ancien président de IAB France ; ancien
directeur délégué à la stratégie des contenus du Groupe Orange. David
Lacombled a publié plusieurs ouvrages dont Digital Citizen, Manifeste
pour une Citoyenneté Numérique (Plon, 2013). Il se positionne
aujourd’hui comme un spécialiste des fake news et œuvre pour que le
paysage médiatique français soit vigilant quant à la limitation de leur
propagation.

Propos recueillis par Aliénor Rouffet, CEO La Part Des Anges, conseil
Communication d’entreprise, formation de managers et dirigeants.

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Face aux fake news, c’est à chacun d’agir en vigie de l’information dans le vaste océan du numérique

Ancien journaliste, vous êtes spécialiste des fake news.


1
Pouvez-vous nous rappeler ce que sont, exactement, les fake news ?
Les fake news relèvent d’une volonté de tromper à des fins mercantiles ou idéologiques.
Ces manipulations sont aussi vieilles que l’information. Avec Internet, elles prennent
une place grandissante car elles sont plus vite et plus largement partagées.
Internet est un vecteur majeur de l’information. Au sens large : sites média, de presse
et réseaux sociaux. Six français sur dix s’informent en ligne. Autant que devant la
télévision. Et pour les plus jeunes, Internet est le premier canal d’information. Parmi
les moins de 35 ans, huit sur dix s’informent sur Internet, deux fois plus que devant
la télévision. Et c’est bien pour cela qu’Internet est devenu le terrain stratégique de
l’information, de la réactivité, de son amplification. Et aussi de ses manipulations.
Dans les fake news, on retrouve de nombreuses catégories mêlant la xénophobie,
l’homophobie, les pseudo-sciences, les extrêmes politiques, le complotisme, etc…

Que conseilleriez-vous aux lecteurs, quelle que soit leur


source d’information, et notamment aux jeunes lecteurs,
pour analyser et détecter des fake news ?
Ne vous contentez pas d’une seule source d’information, quand
bien même elle donnerait le sentiment de la profusion et de la
diversité, telle que les réseaux sociaux. Agissez en hommes ou
femmes de média que vous êtes devenus, rédacteurs en chef de
vos propres vies, sachant parfaitement décrypter et utiliser les
techniques de communication. Confrontez les informations et les
points de vue, acceptez les échanges et les débats, réfléchissez à
deux fois avant de partager une information, même si elle vous fait
rire, car en la partageant, vous lui donnez du crédit.

Selon vous, est-ce de la responsabilité de chacun,


quel que soit son métier, d’avoir un œil critique
sur les informations diffusées dans les médias,
dans les médias digitaux, sur les réseaux sociaux ?
Chacun est libre de s’exprimer. Cette liberté doit s’accompagner
d’une responsabilité accrue de ses faits et gestes. C’est bien à
chacun d’agir telle une vigie de l’information dans le vaste océan du
numérique. Le propre d’Internet est de créer du lien. C’est la définition
même de l’intelligence que de créer des liens entre des choses qui
n’avaient peut-être rien à voir. Ce lien doit permettre d’aller plus loin,
de découvrir, de s’informer, de s’éduquer et de se divertir aussi.

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Face aux fake news, c’est à chacun d’agir en vigie de l’information dans le vaste océan du numérique

Et qu’elle est la part de responsabilité de chacun dans le relais


1
d’informations erronées, notamment sur les réseaux sociaux,
canal de diffusion extrêmement viral ?
La responsabilité est celle d’un passeur qui peut conduire à des incivilités.
Partager une blague, de prime abord inoffensive, peut dégrader l’ambiance si
elle vient à être partagée à des millions de reprises. C’est un peu comme les
dégradations dans l’espace public. Il faut nettoyer les murs au premier tag,
sinon ils ont vite fait d’être entièrement recouverts.

Le rôle des médias est de diffuser des informations,


sourcées et vérifiées. Pourtant, les médias sont touchés
par la diffusion des fake news. Comment est-ce possible ?
Les médias se doivent d’agir comme tels et revenir aux basics : aller
aux sources de l’information – Google n’est pas une source ; vérifier
ces informations, les hiérarchiser et bien les raconter. Leurs lecteurs
ont soif d’informations et de compréhension, et ils leur en seront
reconnaissants. Il est vrai que la course à l’audience qui s’impose
désormais aussi dans les rédactions, en permanence connectées,
ne permet pas toujours de prendre ce recul. Au risque de baisser la
garde sur leurs propres exigences. Comme toute marque, les médias
peuvent aussi se retrouver sur des sites de fake news, sans l’avoir
demandé bien sûr, au gré des achats automatiques de publicité. Et
ainsi non seulement les financer, mais aussi leur donner du crédit par
l’apposition de leurs marques. Charge à eux d’être plus vigilants et de
partager les bonnes pratiques en leur sein.

Les journalistes et les communicants devraient-ils, presque


obligatoirement, être aujourd’hui formés à l’analyse, au repérage
et au signalement des fake news ?
Ces dernières années, les choses ont déjà beaucoup évolué. Les journalistes ne
prennent plus la parole aussi librement sur les réseaux sociaux en y publiant une
information pour voir comment elle revient, comme on
pourrait le faire dans une salle de rédaction. Plusieurs
médias se sont dotés de services ad hoc, spécialisés
dans le repérage et le décorticage. Au-delà, les rédactions
gagneraient à échanger plus avec leurs régies publicitaires
qui les placent dans un match à front renversé – là où les
rédactions veulent être plus incitatives. Les publicitaires
aimeraient raconter des histoires et nouer des dialogues
– et plus avec leurs lecteurs, aussi curieux qu’attentifs.

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Face aux fake news, c’est à chacun d’agir en vigie de l’information dans le vaste océan du numérique
1
Une loi anti-fake news vient d’être votée.
Qu’en pensez-vous, que peut-elle apporter ou supprimer ?
On verra à l’usage. Plus les médias prendront à bras le corps ces combats, moins ils
auront à craindre d’interventions extérieures. La loi a eu le mérite de placer ce débat à
son juste niveau rappelant à chacun que c’est un sujet sérieux.

POUR ALLER PLUS LOIN


« Fake news : fact-checker les infos du web et des réseaux sociaux »
(3 jours)
« Se protéger des fake news » (2 jours) au top 5 des meilleures
formations sur l’esprit critique selon Skillup*
Cette sélection atteste le savoir-faire de nos équipes sur la thématique des
fake news et valide notre approche pédagogique sur ce sujet porteur.

Découvrez l’article complet

* Skillup est un SaaS de gestion de la formation qui s’appuie sur une offre de
250 organismes partenaires, dont CFPJ fait partie.

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LA FOLIE
PODCAST

Documentaires, séries, fictions de 3, 10, 50 minutes sur la sexualité,


la nourriture, le féminisme, les émotions…
Depuis 5 ans, le format podcast explose en France.
1 français sur 10 en écoute au moins une fois par semaine,
soit 3,4 millions d’individus*.
Une véritable frénésie qui pourrait s’apparenter à celle entourant l’apparition
des radios libres, dans les années 70 ou plus récemment celle des blogs et
des chaînes Youtube.

Un article à lire mais aussi à écouter : retrouvez plus de détails sur notre blog :
https://blog.cfpj.com/2020/01/28/la-folie-podcast/

* Étude Havas Paris et Institut CSA, publiée en octobre 2019, à l’occasion


de la seconde édition du Paris Podcast Festival.

7
La folie Podcast

Qu’est-ce qu’un podcast ?


2
Le mot « podcast » apparaît aux États-Unis en 2004,
après le lancement de l’Ipod d’Apple. Contraction de
« IPod » et de « broadcast» (diffuser en anglais), il
désigne un contenu audio disponible sur Internet,
à écouter sur son ordinateur, sa tablette ou son téléphone via une application. Il
peut s’agir d’une émission de radio, ou d’une création sonore, réalisée et diffusée
uniquement sur le Web, sans un passage par l’antenne : le podcast dit « natif ».
Le podcast n’est pas une question de contenu, explique Violette Voldoire, cofondatrice
et corédactrice en chef de Radio Parleur, une radio 100% dédiée au podcast de
reportages.
C’est en 2014 que le podcast natif commence à se populariser, avec la naissance de
« Serial », de l’autre coté de l’Atlantique. Une série de plusieurs épisodes dans laquelle
la journaliste américaine Sarak Koenig se penche sur le meurtre d’Hae Min Lee, en
1999. En quelques semaines, le programme a été téléchargé plus de 5 millions de
fois. Un carton, qui va véritablement lancer le format podcast.

La liberté de création
Contrairement à la radio traditionnelle, le podcast n’est pas soumis à des contraintes
d’antenne ou de ligne éditoriale. Sa mise en place est donc beaucoup plus facile, et
surtout moins onéreuse que d’obtenir une fréquence FM, selon Violette Voldoire.

Accessible à tous
Le podcast, Alexandre Mognol en a fait son métier. Tombé dans la radio
à l’âge de 18 ans, journaliste, reporter, il découvre ce nouveau format en
2013 et multiplie les créations. Sa marque de fabrique : les projets au long
cours. Il lui aura fallu près d’un an d’enquête pour réaliser « Un Canon sur
la Tempe », diffusé par Nouvelles Écoutes. En France, ce trentenaire est l’un
des rares auteurs à vivre de ses réalisations. Il estime que l’attirance du
public s’explique en partie par la facilité de produire de tels contenus.
Aujourd’hui, les outils d’enregistrement se sont démocratisés. Certains enregistreurs
coûtent moins de 200 euros, des logiciels de montage sont disponibles gratuitement
sur Internet. Et il est possible de diffuser directement le fruit de son travail sur des
plateformes, telles que Soundcloud.

La liberté de ton
Avec le podcast, les auteurs sont libres d’aborder les sujets de leur choix, sans
limite de durée et avec une grande liberté de ton. Et là réside la première raison du
succès de ce format analyse Silvain Gire, le responsable d’Arte Radio, créée en 2002,
pionnière du podcast natif en France.

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La folie Podcast

Où je veux, quand je veux


2
L’autre caractéristique du podcast, qui peut
expliquer l’engouement du public, est sa disponibilité
immédiate. Les auditeurs écoutent l’œuvre de leur
choix, quand ils le souhaitent, dans n’importe quel lieu,
tout en ayant les mains libres pour faire autre chose. La
plupart des adeptes savourent les podcasts chez eux (27%)
en faisant la cuisine par exemple, ou dans les transports lors
des longs trajets (21%)**, le plus souvent seuls et au casque.
Le téléphone est le principal appareil d’écoute.

Élargir les horizons


Facile à faire, peu coûteux, plus proche du public… La formule a
de quoi plaire et de nouveaux acteurs, tels que les grands titres
de la presse écrite, ont décidé de prendre le train en marche. En
plus de la version print et web des articles, Le Monde, l’Équipe,
Ouest-France ou encore le Parisien et les Échos ont lancé leur propre podcast. Leur
espoir : répéter en France le succès du « Daily », le podcast du New York Times, lancé
en février 2017, aujourd’hui écouté en moyenne deux millions de fois par épisode.
En mai dernier est apparu Code Source, le podcast quotidien du Parisien, réalisée
par une équipe de quatre personnes, rassemblées autour d’un ancien de France Info,
Jules Lavie. Ce projet, c’est Pierre Chausse, le directeur adjoint des rédactions du
Parisien en charge du numérique qui en a eu l’idée.

Coup de frais, coup de pub


Pour mener à bien son projet, Pierre Chausse s’est appuyé sur Binge
Audio. Une société de production de podcasts, créée en 2015, dont le
groupe Le Parisien – Les Échos détient 33% des parts. Elle tire environ
80% de ses revenus de la production de contenus pour d’autres médias,
mais aussi pour des marques. Ces dernières y voient l’occasion de
renouveler leur image et d’atteindre le consommateur au creux de l’oreille. Si
Guerlain a été la première maison de beauté à lancer son podcast, en 2018, d’autres
lui ont rapidement emboîté le pas : Chanel, la Maison de Champagne Veuve Clicquot,
ou encore la marque de joaillerie Gemmyo, et son podcast « Chalalove ». « Passer
par le podcast permet aux marques d’aborder des sujets complexes avec davantage
de nuances que lors d’une campagne d’affichage ou un spot TV car elles disposent
de davantage de temps », explique Joël Ronez, président et cofondateur de Binge
Audio. « L’écoute moyenne d’un programme est de 80%, soit une vingtaine de minutes.
Le message a donc plus d’impact. » Aujourd’hui en France, le marché publicitaire du
podcast représenterait entre 500.000 et 600.000 euros.
** Sondage Opinion Way de mars 2017.

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La folie Podcast

Un nouvel eldorado
2
À l’heure actuelle, le modèle économique du podcast en est encore à ses balbutiements.
Il n’existe pas véritablement de grille de tarifs et la question de la rentabilité de ces
nouveaux contenus est loin d’être réglée. Certaines plateformes ont ainsi dû jeter
l’éponge, faute de financements. C’est le cas de BoxSons, fondée en 2017 par Pascale
Clark et Candice Marchal, contrainte de stopper toute activité au printemps 2019
malgré le soutien d’un millier d’abonnés.
D’autres voient au contraire dans le podcast un nouveau marché à conquérir, une
véritable industrie, au même titre que celle de la vidéo ou de la musique.
Ainsi, l’ancien PDG de Radio France, Matthieu
Gallet, a lancé en juin dernier Majelan. Une
plateforme d’écoute avec un accès payant. Une
sorte de « Netflix du podcast », proposant aux
internautes des contenus exclusifs. La plateforme
Sybel, lancée en mai 2019 par Virginie Maire, et
qui propose des fictions, des documentaires et
des créations originales, revendique déjà plus de
500.000 utilisateurs actifs.

i
INFOS PRATIQUES
Où écouter des podcats natifs (entre autres)
• Binge Audio
• Nouvelles Écoutes
• Louie Média
• Arte Radio
• Radio Parleur
Les podcasts à écouter d’urgence :
https://www.parispodcastfestival.com/palmares-2019

POUR ALLER PLUS LOIN


« Concevoir un podcast » (3 jours)

Article rédigé par Louise REGENT / JRI – pigiste chez TV Tours Val de Loire

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POURQUOI LES CHAÎNES DE


TÉLÉVISION UTILISENT-ELLES
DES SMARTPHONES ?
Nicolas Pradere

Nicolas Pradere, codirigeant d’une agence de production


audiovisuelle. Formateur Mobile journalism (MOJO).
Auparavant, Nicolas Pradre a été JRI pour différentes
chaînes de télévision nationale et a occupé des fonctions
d’encadrement dans des chaînes d’info continue.

Nicolas Pradere, Agence Cantarane

11
Pourquoi les chaînes de télévision utilisent-elles des smartphones ?
3
Pourquoi les chaînes TV et les diffuseurs en général s’intéressent-ils
au Smartphone comme outil de reportage et de captation vidéo ?
Les chaînes de télévision, et les diffuseurs plus largement, ont un intérêt à utiliser des
smartphones car le Smartphone est aujourd’hui un outil « 3 en1 » :
f Un outil de captation‐enregistrement audio/vidéo HD et même 4K
f Un outil de montage post-production grâce à des applis spécifiques
f Un outil de diffusion via 4G ou Wifi stabilisé (envoi d’images et live)
De plus, un kit Smartphone permet de réaliser un reportage (ou un contenu vidéo)
en un temps record et en ne mobilisant qu’une seule personne. Et donc, d’alimenter
rapidement en contenu produit aussi bien une antenne TV, que le site web de la chaîne
concernée ou encore les réseaux sociaux (page FB, Twitter, etc.)
Un kit smartphone (avec quelques accessoires audio/vidéo nécessaires à un
enregistrement ou un live de qualité) offre une prise en main facile. Cela s’effectue
très rapidement et peut ponctuellement concerner des journalistes autres que les JRI,
si une actualité forte ou une contrainte matérielle l’exige.
Un kit Smartphone est souvent moins intrusif et moins dissuasif pour les interlocuteurs,
car c’est avant tout un facteur de curiosité et donc d’échanges spontanés. Ce constat
s’estompera sans doute (malheureusement) avec le temps et la généralisation de ce
type d’outils de reportage.
Physiquement, un kit audio‐vidéo Smartphone permet une approche plus facile qu’une
unité caméra et, si la situation s’avère tendue, il est toujours possible de limiter le kit à
son strict minimum (le Smartphone nu) pour réaliser quelques images discrètement !

Les kits Smartphone sont-ils amenés à remplacer


les unités de reportage TV classiques ?
Le remplacement des unités de
reportage TV par des smartphones
reste une crainte aujourd’hui pour
des chaînes de télévision et les
professionnels mais personnellement,
nous n’en sommes pas encore à ce
stade. Il y a davantage une logique
de complémentarité de production de
contenus très spécifiques.

www.cfpj.com 12 01 44 82 20 00
Pourquoi les chaînes de télévision utilisent-elles des smartphones ?
3
Les kits Smartphone ont-ils encore des limites techniques ?
Pour les reportages « news » et tous les formats courts, les outils actuels (Smartphones
haut de gamme type Iphone 6s+ et 7, Samsung S7 et S8, Huawei, etc.) offrent une
qualité d’images très satisfaisante.
Il y a quelques limites techniques, par rapport à des unités basées sur des caméras
HD, qui se trouvent sur deux points principaux :
f Les nettes dégradations de qualité sur les images zoomées lors des prises de
vues lointaines.
f La maîtrise des réglages de base (netteté, exposition et colorimétrie), si l’on
n’utilise pas d’application vidéo pro.
Pour les productions de type enquête, magazine et documentaire, les unités de
reportage/production professionnelles restent supérieures, en qualité de rendu
comme en coût de production !
Ces derniers mois, l’accessoirisation de plus en plus poussée et adaptée des kits de
tournage « Journalisme mobile » permet d’affronter de nombreuses configurations
de tournage : applications vidéo pro 2017, applications de montage et de post‐
prod (exemples en citation). Désormais, des médias de référence comme la BBC,
Associated Press, RTE (Irlande), CBC (Canada), France Télé et d’autres encore
produisent des contenus 100% ou partiellement « Mobile vidéo ».
Pour la transmission des fichiers vidéo et les live, l’ultradépendance aux réseaux
cellulaires et wifi conduit à envisager systématiquement des connexions
complémentaires (galets wifi notamment) et à limiter au minimum nécessaire les
déplacements lors d’un live diffusé, afin d’éviter les dégradations d’images et les
coupures malencontreuses et répétées. L’arrivée annoncée de la 5G en 2020 ne fera
qu’améliorer la qualité et la stabilité des transmissions… dans les zones couvertes !

POUR ALLER PLUS LOIN


« Filmer avec son smartphone» (2 jours)

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QUELLE EST LA DURÉE


IDÉALE D’UNE VIDÉO
SUR LE WEB ?

Le discours d’adieu du président Barack Obama compte à ce jour


près de deux millions de vues sur YouTube, et pourtant sa durée
est de… 55 minutes. Ce n’est donc pas tant la durée d’une vidéo
qui influence la décision de la regarder ou non, mais l’intérêt que
suscite son contenu.

14
Quele est la durée idéale d’une vidéo sur le web ?

Tout d’abord à qui s’adresse la vidéo ?


4
La réponse à cette question conditionne le ton, le style, le thème, bref la proximité du
sujet choisi avec la cible.
La définition de la cible contribue aussi à définir l’objectif de la vidéo : a-t-elle une
vocation pédagogique ou virale ? Véhicule-t-elle un seul message ou au contraire
constitue-t-elle la référence sur le sujet ?

Quelle sera ensuite la plateforme privilégiée


pour publier la vidéo ?
S’il s’agit d’un réseau social, il faut faire une distinction
entre Facebook, Twitter, YouTube ou Instagram voire Snapchat…
YouTube est la plateforme sociale la plus généraliste en matière de vidéos : on trouve
aussi bien des contenus courts que longs. Des bandes annonces, des documentaires, des
films, des “pastilles” de Youtubers. Ici la durée importe moins que l’intérêt porté au sujet.

Le top 10 des vidéos YouTube est constitué exclusivement de clips


musicaux, de 2 min 30 à 5 minutes
f Sur Facebook et sur Twitter, on privilégie des contenus à forte viralité : courts –
entre 30’’ et 3 min – démonstratifs, jouant sur l’émotion pour susciter le partage.
On tient compte de l’outil, en rédigeant du texte dans l’image, car les vidéos
natives Facebook et Twitter se déclenchent sans le son.
f Sur Instagram, la durée est limitée entre trois et 60 secondes, et la diffusion est
en boucle.
f Sur Snapchat, la durée maximum est de 10 secondes, la vidéo est verticale et
incrustée de texte, dessins et émojis
Quant au genre journalistique utilisé, il a un impact tout aussi large sur la durée d’une
vidéo : d’1min30 à 2min30 pour un reportage, elle peut durer jusqu’à 52 minutes pour
un documentaire.

La durée de votre vidéo dépend


i Posez-vous d’abord la question de
directement et surtout de votre la valeur d’usage et donc de l’intérêt
capacité à captiver l’internaute ! de votre vidéo pour votre public.

POUR ALLER PLUS LOIN


« Concevoir un reportage vidéo pour le web » (5 jours)

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UNE PAGE BLANCHE,


UNE ENQUÊTE POLICIÈRE ET
UNE SCÈNE DE CINÉMA POUR
S’IMPRÉGNER DE L’ÉCRITURE
JOURNALISTIQUE
Agostino Pantanella

Agostino Pantanella, diplômé de l’École Supérieure de Journalisme


de Lille est également formateur dans le domaine des techniques
d’expression écrite et orale. Après une carrière dans la presse écrite
et la radio, il forme au CFPJ depuis 1994. Il a notamment dirigé le
Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes en
tant que DGA de 2003 à 2012. Il enseigne également les techniques
de la communication externe et celles des Relations Presse.

16
Une page blanche, une enquête policière et une scène de cinéma...
5
La page blanche n’a jamais eu la peau d’un rédacteur,
mais elle lui a souvent fait perdre beaucoup de temps
Elle intimide, cette page blanche. Elle tétanise. Elle hypnotise
et décourage la moindre envie d’écrire. Il suffit pourtant
de savoir juste perdre un peu de temps pour en gagner.
D’abord identifier les faits d’un événement et respecter
scrupuleusement le contenu de celui-ci : qui, où, quand,
quoi. Installer ensuite cette information dans le comment
et le pourquoi de son environnement pour en dégager le
message essentiel. Après ce rapide temps de préparation, il
ne reste plus qu’à rédiger une histoire, tout simplement, avec
un angle. Éventuellement, avec un bon angle. Cette page
blanche est alors disposée à se laisser apprivoiser pour peu
que les mots à son endroit demeurent simples, clairs, précis et concis. Ces mots,
toujours concrets, habiteront des phrases toujours courtes et jamais sans trop de
relatifs. Les verbes souvent riches, justes et adaptés, correspondront à une action
spécifique. Ne pas oublier alors de jeter à la poubelle ceux qui s’invitent avec facilité
dans notre écriture, par habitude : faire, mettre, dire, permettre et les auxiliaires avoir
et être, pris comme des verbes. La cohabitation, fond et forme d’une information, peut
enfin commencer.

Informer c’est raconter une histoire mais pas


comme nous l’avons appris à l’école
Il faut en finir avec le scolaire Introduction-Développement-
Conclusion, et bien plus tard, avec l’académique Thèse-Antithèse-
Synthèse. Foutaises. À jeter aux orties. Dans ces deux plans
d’écriture, l’information arrive toujours très tard, à la fin. En dernier,
comme les carabiniers. Informer c’est, là-encore, une question de
temps. Le plan de la pyramide inversée aide ainsi le rédacteur à
gagner du temps pour donner à voir, une information le plus tôt
possible au tout début de son article. Par analogie, laissons Agatha
Christie emmener son lecteur jusqu’à la page 248, la dernière
page d’un de ses romans policiers pour qu’il découvre le nom de
l’assassin. C’est très bien pour se détendre quand le fana de polar
s’accorde un peu de temps. Mais de grâce, en termes d’informations,
afin de ne pas perdre un temps précieux parce qu’il est rare dans le
journalisme et la communication, préférons-lui un bon inspecteur
Colombo. Dès le début, cette série télévisée nous montre qui, où,
quand, quoi, comment, pourquoi le meurtre a été commis. C’est
ensuite à Colombo de nous raconter l’histoire.

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... pour s’imprégner de l’écriture journalistique
5
Un peintre installe son chevalet pour dessiner douze croquis
d’un château
Cette scène se déroule dans un film britannique des années 80 : « Meurtre dans un
jardin anglais ». L’artiste commence à poser son à-plat avant d’entamer son œuvre.
Comme tout créateur, tel le sculpteur, l’artiste part d’une idée, d’un thème, d’un bloc
de marbre, d’une toile… blanche. Au bout de sa technique, la maîtrise de ses coups
de crayon, ses agencements de couleurs. Quand le tableau est presque achevé, après
de longues heures de travail, ce peintre dans ce jardin anglais dessinerait presque
« en direct », lors des ultimes finitions, jusque dans les moindres détails, un meurtre
à travers l’une des fenêtres du château. Un couteau levé derrière les carreaux vient se
ficher dans le dos de la victime. En terme cinématographique, le peintre est parti du
général pour arriver au particulier : de l’à-plat au meurtre. Il vient d’effectuer un zoom
avant. En matière d’information, le rédacteur, le journaliste ou le communicant réalise
l’inverse. Il présente d’abord le particulier pour aller au général, le meurtre avant le
contexte. Il effectue alors un zoom arrière. Cette analogie définit au mieux l’écriture
journalistique.

POUR ALLER PLUS LOIN


« Écriture journalistique » (3 jours)

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À PROPOS DU CFPJ
Émanation du CFJ, le CFPJ a été lancé en 1969 pour proposer une
offre de formation professionnelle aux journalistes déjà en poste dans les
rédactions. Puis, le CFPJ s’est étoffé d’une seconde filière, dédiée aux
spécialistes de la communication.
Le CFPJ est aujourd’hui l’expert de référence dans le domaine des
médias et de la communication. Il conseille, forme et accompagne pour
vous aider à construire votre avenir dans un monde en pleine mutation.
Nouveaux métiers, nouvelles modalités d’apprentissage, nouveaux
dispositifs, le CFPJ se veut précurseur afin d’anticiper vos besoins et de
vous offrir le meilleur service.
Le CFPJ, une marque du groupe ABILWAYS.

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