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Acteurs et motivations

A qui profite l’infox ? Les raisons d’en produire sont diverses.

Motivations économiques (trafic, profit, publicité)


★ Les ragots, les informations choc, les histoires étranges… on adore !
★ Une infox, ça crée de l’audience, ça fait du clic !
Et l’audience comme le clic, cela se transforme en revenus publicitaires.
Des sites entiers produisent des infox uniquement dans ce but. D’autres glissent
quelques infox dans leur contenu pour attirer plus de monde.

Et puis, il y a des groupes d’influence ou des sociétés qui paient des gens pour produire
et diffuser des fausses nouvelles. Les infox sont devenues un produit au coeur d’une
industrie qui crée de la richesse et de l’emploi… notamment pour certains films et sites
ou encore dans les fermes de trolls dédiées à leur propagation.

Regardez un extrait de “Fake News, la machine à fric”


- Complément d’enquêtes 2021
Le film complotiste Hold-Up a récolté près de 300 000 euros de dons sur différentes
plateformes de financement participatif. Chez Tipeee, les fondateurs assument avoir
accueilli ce documentaire qui a suscité la polémique dès sa sortie en novembre 2020.
https://www.youtube.com/watch?v=bulBiFDcca4

Extrait 3
Jim Hoft gagnerait 200 000 euros par mois grâce à son site relayant des fake news, un des
plus influents des États-Unis. D’où vient cet argent? Nous avons enquêté sur ce système de
financement opaque.
https://www.youtube.com/watch?v=GEc0FN5-XfU

Motivations politiques (pouvoir, ingérence, déstabilisation…)


Qu’il s’agisse de personnalités, de partis ou de groupuscules, nombreux sont ceux qui
voient de l’intérêt à propager de fausses informations pour accroître leur pouvoir, influer
sur les politiques, jeter de l’huile sur le feu lors de polémiques parfois créées de toutes
pièces, faire croire qu’une horde de citoyens soutient des théories un peu particulières
et très minoritaires…
Les “fermes à troll” sont des structures financées par des Etats ou encore des entités
proches de groupe-mercenaires (Wagner) ou même des officines de relations publiques
spécialisées (Team Jorge), qui payent des employés pour créer et diffuser de la
propagande en ligne.
Petite vidéo pour mieux cerner le phénomène

https://www.youtube.com/watch?v=r1LeNxlKd9
Aujourd’hui, on parle également beaucoup de “cyberguerre”, d’”infoguerre” et de
“guerre hybride”, des termes qu’il convient sans doute de clarifier, au vu de leur
utilisation souvent approximative.
★ La cyberguerre
consiste à mener des actions de confrontation dans le cyberespace.
Les principaux types d’attaques de la cyberguerre sont :
- le blocage de réseaux informatiques
- l’espionnage de sites ou individus stratégiques
- l’interception d’informations via les satellites
- le sabotage d’infrastructures sensibles
L’infoguerre (propagande et désinformation en ligne ) n’est qu’une partie de la
cyberguerre
★ L’infoguerre ou guerre de l’information
La guerre de l’information ou infoguerre désigne l'ensemble des méthodes et actions
visant à infliger un dommage à un adversaire ou à se garantir une supériorité par l'usage
de l'information. Elle couvre toute action destinée à l’appropriation, la destruction ou la
modification de l’information, que ce soit en ligne ou pas. Avec Internet, elle prend
aujourd’hui de nouvelles formes et est amplifiée par la technologie et les usages en
ligne. 
★ La guerre hybride
Il n’existe pas de définition acceptée de ce terme valise qui couvre de nombreuses
formes d’actions. Très souvent utilisé, notamment dans les médias, il se réfère aux
conflits qui allient des opérations de guerre conventionnelle, de guerre
non-conventionnelle (comme l’utilisation d’armes chimiques, ou le terrorisme), la
cyberguerre mais aussi d’autres outils non conventionnels comme la guerre de
l’information.

Pour aller plus loin sur l’infoguerre


Un article parmi tant d’autres sur la désinformation et la guerre en ukraine de Polytechniques
Insight
https://www.polytechnique-insights.com/tribunes/geopolitique/ukraine-une-guerre-hybride-sur-le-terrain-de-la-desinformation/
Motivations sociétales (réputation, influence, sensation, attention…)
Il arrive aussi souvent que les Infox soient motivées juste par l’envie de faire rire, de se
créer des amis ou de les amuser sur les réseaux sociaux, ou de renforcer son
influence… Cette dimension de l’amplification par les pairs et par les acteurs de la
société civile est sans doute le phénomène le plus nouveau et le plus désarmant de la
désinformation à l’ère numérique. Chaque citoyen est potentiellement un diffuseur
d’infox, parfois à l’insu de son plein gré !

Les sites Gorafi ou Secret News :des infox pour rire… qui sont parfois prises au
premier degré et manipulées à des fins politiques ou sensationnalistes par d’autres
médias ou acteurs

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