Nouveau contrat d’information, l’ère du partage… et des infox !

L’avènement des médias sociaux comme source de plus en plus hégémonique

d’information bouscule le « contrat d’information » classique, fondé sur l’expertise ou
l’enquête journalistique. Il est supplanté par
le « contrat de partage » qui sollicite la participation des autres internautes et suscite des
interactions et échanges d’opinions, souvent à partir d’un scandale ou d’une émotion forte.
Ce nouveau contrat de communication médiatique intègre en effet une finalité de “captation
de l’attention”, qui vient coexister à la finalité “d’information” traditionnelle.

CONTRAT D’INFORMATION REMISE EN CAUSE DE CONTRAT DE PARTAGE

Basé sur l’expertise
métier du journaliste et
sa relative objectivité
Ancré dans les
événements
(biais annoncés)
L’ORDRE
PRE-NUMERIQUE
Coexistence, avec les
journalistes d’une
production amateur
Ancré dans le vécu
(subjectivité incluse)
Basé sur les opinions,
l’expression, la participation,
le commentaire, la
recommandation
Ancré dans la pratique et les
usages
(biais émotionnels assumés)

Contrat d’information et contrat de partage ne sont toutefois pas exclusifs l’un de l’autre.
C’est bel et bien leur coexistence et leurs interactions qui font la complexité de notre mode
d’information actuel et expliquent en partie la montée de la désinformation.

Pour aller plus loin

Sur le contrat d’information et, déjà en 2000, des injonctions proches de celles que nous
connaissons sur les médias sociaux : “ L’événement dans le contrat médiatique”. Patrick
Charaudeau, 2000.
htttp://www.patrick-charaudeau.com/L-evenement-dans-le-contrat.html

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