Introduction à la réfutation

La réfutation s’inscrit dans une discussion ou une personne contre le point de vue
opposé ou divergent de quelqu’un d’autre, tout en gardant un lien entre les
arguments apportés par l’un et par l’autre. Elle a été longtemps associée aux
formes de l’argumentation et de la rhétorique (en politique, économie,
communication…).
Elle s’oppose à la persuasion, qui vise à convaincre, y compris en utilisant des
arguments faux ou falsifiés. Elle vise à convaincre par la raison, en poussant l’autre à
douter, agir, réagir. Souvent, elle utilise des contre-discours.
La réfutation ne se substitue pas à la vérification ! C’est un art délicat.

https://www.youtube.com/watch?v=9lDYZloGudw
Comment répondre à un complotiste ? Si vous avez une petite demi-heure, nous
vous conseillons de visionner cette vidéo où Thomas Huchon, journaliste impliqué
dans l'Éducation aux Médias et à l’Information, donne son opinion sur ce qu’il
convient de faire et de ne pas faire face à un complotiste sous un prisme très
journalistique.

▪ Points clés de son exposé

A faire A ne pas faire

Replacer les faits au centre des débats Parler de vérité ou de

mensonges (la vérité n’existe
pas)
Rappeler que l’objectivité n’existe pas.
L’honnêteté et la transparence, si
Se baser sur des arguments
rationnels pour convaincre des
Expliquer la fabrique et l’économie de « croyants »
l’information

Contredire des complotistes

Adapter sa réponse à la personne que l’on a face aguerris
à soi

Essayer de dialoguer avec

Reconnaître les complotistes aguerris – que l’on
eux, de contre-argumenter
ne peut convaincre – par contraste avec les
personnes qui se posent des questions, doutent,
sont dans une zone grise, qui peuvent changer
Hausser le ton, prendre une
d’avis
posture d’autorité
Surtout ne pas stigmatiser les complotistes.
Faire preuve de bienveillance

Comprendre qu’il est difficile d’admettre avoir eu

tort

S’informer sur les références des complotistes

pour repérer et ne pas se laisser enfermer dans le
« mille-feuille argumentatif », cette technique
rhétorique qui consiste à submerger quelqu’un
avec une grande quantité d’arguments de types
et valeurs variés que l’on empile

Pour ceux qui sont dans la zone grise du doute,

ce qui représente la très grande majorité,
travailler sur l’émotionnel pour ramener ensuite
au rationnel. Les amener à s’interroger sur leurs
sources, leurs arguments ; les faire se reposer
des questions

Expliquer les biais cognitifs, notamment le biais

de confirmation mais aussi les biais culturels

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