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MEMOIRE
Pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies
Le 26 Janvier 2008
DIRECTEUR DE MEMOIRE
Maurice BELO,
Maître de conférences à l’Université Marien NGOUABI
JURY
MEMOIRE
Pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies
Le 26 Janvier 2008
DIRECTEUR DE MEMOIRE
Maurice BELO,
Maître de conférences à l’Université Marien NGOUABI
JURY
Je dédie ce mémoire :
A mon père DIANZITOUKOULOU MATSIMA Donatien ;
A ma mère MBANDAKASSA Louise ;
A mon oncle BIYOUDI Pascal ;
A mon frère MATSIMA Jean Claude ;
A mes amis qui ont, de près ou de loin participé à l’élaboration de ce mémoire.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier, avec beaucoup de gratitude tous ceux qui par leur
collaboration ont contribué à l’aboutissement du présent travail.
A nos Maîtres et juges, pour l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce
travail.
ABREVIATIONS
DO : densité optique
Introduction 1
Chapitre I : Généralités
1. Matériel 18
1.1 Matériel biologique 18
1.2 Matériel scientifique 18
1.3 Produits chimiques 19
2. Méthodes 19
2.1. Enquêtes ethnobotaniques et bibliographique 19
2.2. Préparation du milieu de culture 19
2.3. Préparation de l’extrait pur des feuilles de Tephrosia vogelii 20
2.4. Culture de saccharomyces cerevisiae en milieu liquide 20
2.4.1. Paramètre cinétique de la croissance cellulaire 20
2.4.2. Conditions opératoires pour la croissance cellulaire 21
1. Discussion 37
2. Conclusion et perspectives 38
INTRODUCTION
1
Le criblage des plantes ayant une activité antimitotique pourrait donc ouvrir
des perspectives nouvelles dans la recherche fondamentale sur le cancer
dans notre pays. Ce criblage peut se faire par l’emploi de plusieurs méthodes
entre autres le test de la croissance cellulaire.
En effet, l’objectif général du présent travail est de valoriser les plantes
médicinales congolaises présumées anticancéreuses.
En raison du manque de structure et du plateau technique approprié pour la
culture des cellules en général et celle des cellules transformées ou
cancéreuses en particulier, nous avons pris comme modèle d’étude dans le
cadre de ce travail préliminaire une cellule se divisant facilement dans un
milieu de culture favorable : Saccharomyces cerevisiae. Cette cellule a
l’avantage d’être une cellule eucaryote et donc ayant les mêmes mécanismes
fondamentaux de régulation du cycle cellulaire que toutes les autres cellules
eucaryotes [7]. Nous avons utilisé dans le présent travail, le test de la
croissance cellulaire avec Saccharomyces cerevisiae comme cible, pour
étudier l’activité antiproliférative des feuilles de Tephrosia vogelii Hook.f, dont
les activités insecticide, nématicide et antifongique ont déjà fait l’objet des
études antérieures [12, 29, 24].
L’objectif spécifique de cette étude est donc d’évaluer, par une technique
simple, l’activité antiproliférative des extraits des feuilles de Tephrosia vogelii
sur une cellule eucaryote.
Ce rapport comprend :
les généralités
le matériel et les méthodes
les résultats
la discussion et les perspectives
2
CHAPITRE I : GENERALITES
3
1. Cycle cellulaire et régulation
1.1 Phases du cycle cellulaire
Le cycle cellulaire est divisé en quatre phases : G1, S, G2 et M auxquelles on
peut ajouter la phase G0 ou phase de quiescence. la mitose, c'est-à-dire la
division elle-même, est précédée des phases G1, S et G2 au cours desquelles
la cellule accumule, après mise en jeu de diverses transcriptions, le matériel
nécessaire à la naissance de deux cellules-filles. On peut considérer que,
pendant les phases G1 et S, il y a activation des gènes conduisant à la
synthèse de protéines nécessaires à la synthèse de DNA et pendant la phase
G2, synthèse de protéines nécessaires à la séparation et à la migration des
chromosomes.
Ces phases sont indiquées ci-après :
phase G1 (G = gap, intervalle)
phase S ou de synthèse. La replication du DNA s'effectue grâce à la
DNA polymérase de type III.
phase G2 ou prémitotique
phase M ou mitotique, de division cellulaire proprement dite
La mitose se compose de plusieurs phases :
- Prophase : les chromosomes se condensent, les centrosomes
s'éloignent l'un de l'autre et le fuseau mitotique se forme puis
l'enveloppe nucléaire disparaît.
- Prométaphase : les chromatides-sœurs de chaque chromosome sont
capturées par des microtubules des pôles opposés au niveau de leur
kinétochore.
- Métaphase : l'attachement bipolaire des chromosomes, par leurs
kinétochores, est terminé. Ils sont tous situés dans le plan équatorial de
la cellule (= plaque métaphasique).
- Anaphase : les deux chromatides-sœurs de chaque chromosome se
séparent. Chaque chromatide devient ainsi un chromosome "fils"
indépendant. Un lot de chromatides migre vers un pôle, pendant que
l'autre lot (portant la même information génétique) migre vers l'autre
pôle.
4
- Télophase : les enveloppes nucléaires se reforment autour des deux
lots de chromosomes, et la cytodiérèse, processus long et complexe,
permet d'obtenir deux nouvelles cellules distinctes.
5
protéines ont été extrêmement conservées au cours de l’évolution. [4, 5, 6, 7,
8, 9].
TABLEAU I : PRINCIPAUX COMPLEXES CDK/CYCLINES ET LEURS
FONCTIONS CHEZ LES MAMMIFERES
Moment Complexe
Fonctions des complexes
du cycle Cycline/Cdk
• Phosphorylent et inactivent la protéine Rb
Cycline D/Cdk4 • ce qui a pour effet de libérer les facteurs de transcription E2F qui
G1 et contrôlent l’expression de gènes nécessaires pour la transition
Cycline D/Cdk 6 G1/S et pour la progression de S (synthèse des cyclines E et
A) entre autres.
• Responsable de la transition G1/S. Phosphoryle la protéine Rb.
G1/S Cycline E/Cdk 2
• Induit la duplication du centrosome dans certains cas (xénope)
• Phosphoryle des substrats qui déclenchent et entretiennent la
réplication de l’ADN et l’inactivation des facteurs de transcription
de la phase G1.
S Cycline A/Cdk 2
• induit la duplication du centrosome chez les mammifères.
• arrête la dégradation de la cycline B qui s'accumule.
• Dirige la transition G2/M par phosphorylation de nombreux
G2/M Cycline B/Cdk 1 substrats et conduit la progression de la mitose.
6
1.4 Les points de contrôle du cycle cellulaire
Entre les différentes phases du cycle cellulaire se situent des points de
contrôle ou «check point», qui ont pour but de vérifier l’intégrité de la
transmission du DNA de la cellule mère aux cellules filles. Ce sont :
Altération de l’ADN
Transcription
du gène p53
Protéine p53
Activation de la Apoptose
transcription de
p21
Protéine p21
Arrêt du cycle
Cellulaire
7
1.4.2 Régulation par Mad2 :
Normalement, à l'anaphase, les chromatides-sœurs se séparent lorsqu’une
protéase, la séparase, détruit par protéolyse spécifique la cohésine qui les
maintient rassemblées. Tant que les chromosomes métaphasiques ne sont
pas correctement attachés au fuseau par leurs kinétochores, et il suffit qu'un
seul ne le soit pas, la séparase est inhibée par la sécurine. La destruction de
la sécurine est sous la dépendance de l'APC-Cdc20 qui reste inhibée par la
protéine Mad2 tant que les chromosomes ne sont pas tous correctement
attachés au fuseau achromatique.
8
La P53 freine la prolifération en stimulant la synthèse d’un inhibiteur du
complexe Cycline/Cdk, la P21.
Quand la P53 est non fonctionnelle, la P21 est alors absente et le cycle
n’est pas arrêté par inhibition des Cyclines/Cdk ; la prolifération s’effectue
sans arrêt. De plus, le nombre de cellules augmente parce que sans P53
les cellules qui présentent des anomalies et qui ne peuvent pas être
réparées ne sont pas dirigées vers une mort par apoptose.
9
2.3 Phases du processus cancéreux
Les phases du processus cancéreux sont :
L'INITIATION
L'agent initiateur peut être d'origine chimique, physique (radiations de type
ultraviolet) ou virale. Cet agent initiateur est qualifié de génotoxique, parce que
le cancérogène altère ou détruit des gènes, particulièrement ceux qui
favorisent la croissance et la différenciation cellulaire, potentiellement situés
dans l'ADN des cellules souches. Lors de cette phase, les cellules ne sont pas
encore transformées, mais le génotype est modifié. Ces cellules initiées par
les cancérogènes peuvent poursuivre leurs activités normales sans jamais
former de tumeur, mais elles renferment en elles le potentiel d'en former.
LA PROMOTION
Le cancérogène initiateur détermine une série de transformations cellulaires.
La phase de la promotion, dite «réversible», peut être déclenchée par le
cancérogène initial ou par d'autres substances appelées agents promoteurs.
Ces agents, seuls, ne peuvent induire une tumeur, ils doivent obligatoirement
s'associer au cancérogène. Une fois cette association complétée dans
l'organisme, soit dans le tissu déjà initié, les cellules commencent à se diviser.
Les promoteurs interfèrent donc dans le processus de différenciation. La
différenciation ne se réalise plus ou si elle se réalise c'est de façon incomplète.
Si les agents cancérogènes initient des changements plus permanents dans
les cellules, c'est en réponse à un effet de «promotion» d'un autre agent,
lequel les pousse à se diviser et proliférer sans contrôle. Les cellules ont été
modifiées autant dans leur phénotype (leurs caractéristiques visibles) que
dans leur génotype, ce qui fait qu'elles peuvent désormais se diviser et former
une société de cellules tumorales qui formera à son tour une tumeur.
10
LA PROGRESSION
Le caractère malin d'une tumeur ne peut s'acquérir qu'à cette étape pendant
laquelle des modifications successives contribuent à augmenter le caractère
envahissant d'une cellule déjà transformée lors des phases précédentes, soit
celles de l'initiation et de la promotion. Certaines tumeurs cessent de croître et
se résorbent totalement lors ce cette étape, tandis que d'autres forment des
métastases. Ainsi, la phase de progression ne s'applique pas à toutes les
tumeurs. Des cellules transformées peuvent demeurer bénignes.
11
Inhibiteurs des topoisomérases :
On distingue :
12
Autres cibles potentielles
D’autres cibles potentielles existent, notamment depuis que les
mécanismes intimes de la division cellulaire commencent à être mieux
connus :
- médicaments anti - récepteurs,
- médicaments anti - facteurs de croissance,
- médicaments anti - cyclines,
- DNA anti - sens ou inhibiteurs des oncogènes.
Test sur les œufs d’oursin en division : il s’agit d’un test d’inhibition de
division de l’œuf d’oursin. Ce test permet le criblage des produits
antimitotiques.
Test sur les cultures cellulaires : il permet d’évaluer l’effet sur la croissance
cellulaire des extraits des plantes.
13
3. Description de Tephrosia vogelii Hook.f
14
Figure 3: pied de Tephrosia vogelii
15
3.2 Distribution phytogéographique
C’est une plante des savanes. Elle se rencontre dans les plateaux des
cataractes, la Haute Sangha, et les Plateaux batékés.
Laadi Mbaka
Vili buani
Lumbu ngudu
Pumu mbara
Koyo élunia, konge ya
Téké mbo
Dans certains pays, Tephrosia vogelii est utilisé comme insecticide [31].
Au Rwanda, les feuilles de Tephrosia vogelii, pilées, délayées, sont utilisées
d’une part contre la teigne et d’autre part contre les maux de tête en
association avec les feuilles de Vernonia cruda et de Monechma subsessile
[24].
16
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
17
1. Matériel
18
1.2. Matériel scientifique
Matériel de culture cellulaire : tubes de culture de 15 ml, étuve de culture
thermostatée réglée à 30°C, hotte à flux laminaire vertical, vortex, balance
de précision.
2. Méthodes
2.1 Enquête ethnobotanique et bibliographique.
L’activité antiproliférative d’une substance semble plus facile à mettre en
évidence sur des cellules à divisions spontanées, les cellules transformées ou
les cellules cancéreuses. Le cancer étant la forme la plus grave des maladies
dues à une prolifération anarchique des cellules. C’est pourquoi nous avons
axé l’enquête ethnobotanique sur les plantes qui traitent le cancer ; une fiche y
relative a été montée (voir annexe).
L’enquête bibliographique est réalisée à travers la revue des articles et des
livres.
Bactopeptone : 10g
Glucose : 25g
Eau distillée stérile : 700 ml
Tampon phosphate, pH 3,8 : 300 ml
19
Tampon phosphate pH 3,8 :
20
2.4.2 Conditions opératoires pour la croissance cellulaire
Le pH optimal de croissance de levures est situé entre 3,5 et 5. Dans un milieu
de culture à pH supérieur à 7 ou inferieur à 2,9 une inhibition de la croissance
est observée. La température optimale de croissance se situe entre 25 ºC et
30ºC [12,13].
21
Principe :
Lorsque les cellules sont en suspension dans un milieu liquide traversé par un
faisceau lumineux monochromatique, la quantité de lumière absorbée par la
suspension est proportionnelle à la concentration des cellules.
La courbe d’étalonnage :
- préparer une suspension mère de levures dont la densité optique DO1
est proche de 1. À l’aide de la cellule de Malassez, on fait une
numération à partir d’un aliquote de 10µl. Soit C1 la concentration
cellulaire correspondante ;
Il existe une autre méthode pour estimer les concentrations cellulaires des
cultures témoins et des cultures expérimentales. En effet, la DO étant
proportionnelle à la concentration cellulaire, on peut appliquer la formule
suivante pour estimer les concentrations cellulaires recherchées :
22
Sur la courbe d’étalonnage, rechercher la concentration dont la DO est égale à
1. Soit Cx cette concentration. La concentration cellulaire correspondant à une
DO donnée (DOy) est égale à : Cx * DOy
Suspension Extrait de
Milieu de
cellulaire Hydroxycarbamide Tephrosia vogelii
Tubes Culture
Mère 300µl dilué au 1/3
300µl
2700 µl 300µl
1 + +
Cultures témoins 2 + +
3 + +
4 + +
Cultures
expérimentales
5 + +
avec
l’hydroxycarbamide
6 + +
7 + +
Cultures
expérimentales
8 + +
avec l’extrait de
Tephrosia vogelii
9 + +
23
2.7 Méthodes de calcul des paramètres cinétiques
Taux de croissance
On construit aussi les courbes relatives aux deux milieux de cultures (avec
l’hydroxycarbamide et l’extrait de Tephrosia vogelii) sur un même graphe en
vue de comparer les effets des drogues testées avec la courbe de croissance
dans le milieu de culture témoin.
25
CHAPITRE III : RESULTATS
26
1. Résultats de l’enquête ethnobotanique et bibliographique
La notion du cancer est diversement appréciée par les phytothérapeutes, il est
probable que certains d’entre eux confondent les dermatoses et les infections
mammaires aux cancers.
La revue bibliographique nous montre que l’extrait du jus des feuilles de cette
plante peut être utilisé pur ou dilué suivant les usages (Tableau II). Elle nous
indique aussi les plantes ayant une activité antiproliférative (Tableau III)
27
Tableau III : Les plantes à activités antiprolifératives
28
2 Evolution de l’absorbance en fonction du temps des différents
essais
Sur la figure 5 nous avons rapporté les valeurs moyennes des densités
optiques des trois types d’expérience en fonction du temps et construit les
courbes correspondantes.
2
1,8
1,6
1,4
densité optique
1,2 témoin
1 Tephrosia vogelii
0,8 hydroxycarbamide
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4,33 6 9,33 15,25 16,25
temps en heures
Figure 5 : Evolution des moyennes des densités optiques des 3 types de cultures
29
3 Courbe d’étalonnage
La figure 6 montre la courbe d’étalonnage construite à partir d’une
suspension cellulaire mère dont la densité optique est égale à 1,1. Selon
cette courbe la concentration cellulaire qui correspond à une densité optique
de 1 est égale à 5,6.106 cellules/ml. Cette concentration est confirmée par
les calculs selon la deuxième méthode d’estimation.
6
en million /ml
5
cellule en
4
Nombre de cellules
3
monbre
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
densité optique
30
4 Evolution des populations cellulaires des différents essais en fonction
du temps
La figure 7 montre l’évolution des concentrations cellulaires moyennes
déduites de l’évolution des densités optiques en fonction du temps.
12
n o m b re de celllu les en m illio n/m l
10
8
temoin
6 extrait
reference
4
0
0 2 4,33 6 9,33 15,25 16,25
temps (heures)
31
La figure 8 montre l’évolution des populations cellulaires dans les différentes
expériences selon la représentation classique en microbiologie par les courbes
semi-logarithmiques.
7,6
7,5
7,4
7,3
7,2
7,1
7
log(nombre de cellule)
6,9
6,8
6,7 Témoin
6,6 Extrait
6,5
6,4 Référenc
6,3
6,2
6,1
6
5,9
5,8
5,7
5,6
5,5
0 2 4,33 6 9,33 15,25 16,25
temps (heure)
32
5 Comparaison des paramètres cinétiques de la croissance des
différents essais en fin d’expérience
Les tableaux III et IV mettent en évidence les effets de l’extrait sur les
paramètres cinétiques de la croissance.
essai en présence de
10,05 4,86h 0,20
l’extrait dilué au 1/30e
Essai en présence de
L’Hydroxycarbamide dilué 2,62 11,89h 0,08
à 12 ,5mg/ml
33
Tableau IV : Effet de Tephrosia vogelii sur la croissance cellulaire
2h
2,016 ± 0,0168 1.764 ± 0,009*** 1,76 ± 0,094***
34
6 Résultats du screening chimique
Saponines +++
Alcaloïdes -
Flavonoïdes -
Tanins +
Polyphénols
Anthocyanes +
Quinones -
Glycosides cardiotoniques -
Terpenoϊdes -
Stéroϊdes +
35
CHAPITRE IV : DISCUSSION,
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
36
1. Discussion
37
4h 51 min pour les cultures avec Tephrosia vogelii ;
Le taux de croissance avec Tephrosia vogelii se situe entre les 2 valeurs qui
nous servent de témoin.
38
Ces résultats plaident en faveur d’une activité antiproliférative de l’extrait des
feuilles de Tephrosia vogelii sur la cellule eucaryote de saccharomyces
cerevisiae. Ces observations sont en accord avec les courbes d’évolution des
D.O (figure 5), des concentrations cellulaires (figure 7) et des courbes semi-
logarithmique du nombre des cellules en fonction du temps (figure 8). L’activité
antiproliférative observée ici est l’effet de l’extrait de feuilles obtenu à partir de
68,5g de feuilles seulement ; en outre nous avons utilisé une méthode
d’extraction artisanale. Il n’est pas certain que le ou les principes actifs soient
très concentrés dans notre extrait brut ; enfin, l’extrait a été utilisé dans nos
cultures à la dilution finale de 1/30ème. Cela expliquerait la faible efficacité de
cet extrait par rapport à l’hydroxycarbamide. En partant d’une quantité de
matériel végétale plus importante il est possible d’arriver à un taux d’efficacité
plus élevé que celui observé ici.
39
2. Conclusion et Perspectives
Conclusion
Ces résultats montrent que l’extrait de Tephrosia vogelii pourrait avoir une
activité antiproliférative vis-à-vis d’une cellule eucaryote, saccharomyces
cerevisiae.
Cet extrait semble produire le même effet que la molécule de référence. La
nature chimique du principe actif et le mécanisme d’action de l’extrait de
Tephrosia vogelii n’ont pas été identifiés au cours de ce travail.
Perspectives
40
ANNEXES
ANNEXE 1
0h 2h 4h 20 6h 9h 20 15h 15 16h 15
Tube 1 0,109 0,121 0,135 0,187 0,597 1,800 2,017
Tube 2 0,107 0,121 0,137 0,185 0,525 1,702 1,838
Tube 3 0,100 0,118 0,128 0,185 0,547 1,534 1,665
T1+T2+T3
0,105 0,120 0,133 0,185 0,556 1,678 1,840
3
0h 2h 4h 20 6h 9h 20 15h 15 16h 15
Tube 1 0,105 0,106 0.105 0,116 0,241 1,06 1,06
Tube 2 0,103 0,104 0,104 0,119 0,292 0,984 1,054
Tube 3 0,107 0,105 0,107 0,113 0,191 0,926 1,052
T1+T2+T3
0,105 0,105 0 ,105 0,116 0,241 0,999 1,055
3
Tableau résumant les valeurs moyennes des densités optiques, du nombre de cellules et le Log
(nombre de cellules) en fonction du temps de la culture témoin
Tableau résumant les valeurs moyennes des densités optiques, du nombre de cellules et le Log
(nombre de cellules) en fonction du temps de la culture expérimentale avec hydroxycarbamide
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2
RESUME