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Présenté par :
Nada Moulai
Sekkat Kouider
Belkacemi Anis
Thème
Le contrôle des médicaments est porté sur la pureté, l'identification et la stérilisation des
matières premières que ce soit des matières ou substance actives d'origines végétale ou
animale, substances additives, et matériaux de conditionnement (de même que l'étiquetage et
la documentation).
Lise des abréviations
OMS : Organisation mondiale de la santé
UV : ultraviolet
MP : Pharmacopée européenne
Remerciement
Dédicace
Résumé
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Introduction ………………………………………………………… 01
Introduction
Le médicament biologique est défini par la directive 2001/83 dans son annexe 1, partie I : « Le
médicament biologique est un produit dont la substance active est une substance biologique.
Une substance biologique est une substance qui est produite à partir d’une source biologique
ou qui en est extraite, et dont la caractérisation et la détermination de la qualité nécessitent une
combinaison d’essais physico-chimiques et biologiques ainsi que la connaissance de son
procédé de fabrication et de son contrôle ».
Cette définition confirme le fameux dogme selon lequel une substance biologique est en partie
décrite par son procédé d’obtention ou encore que le « procédé fait le produit ».
La classification comme médicament biologique entraîne au plan réglementaire l’application
de critères d’évaluation spécifiques du profil qualité, compte tenu de la complexité moléculaire
des substances et des procédés d’obtention. Avec les produits biologiques, la qualité finale du
médicament et sa reproductibilité inter-lots sont plus difficiles à maîtriser et à démontrer
qu’avec les médicaments chimiques.
Les substances actives d’origine biologique présentent une série de caractéristiques tant au plan
moléculaire que leur procédé d’obtention qui les distinguent des substances actives d’origine
chimique. (Trouvin, 2001) En premier lieu, ce sont des macromolécules de masse moléculaire
allant de plusieurs dizaines à la centaine de kilodaltons - à comparer à la masse moléculaire de
l’aspirine de 180 daltons - soit des structures moléculaires de 20 à 800 fois plus complexes, non
accessibles par chimie de synthèse et nécessitant le recours à une source biologique. Ces
macromolécules sont essentiellement représentées par la classe des protéines (hormones,
cytokines, facteurs de croissance, anticorps monoclonaux) avec quelques représentants de
glycanes complexes (héparine, héparines de bas poids moléculaire [HBPM]). Elles ont une
organisation spatiale en trois dimensions qui doit être conservée pour le maintien de l’activité
biologique, alors que les molécules d’origine chimique sont de structure plane avec une
flexibilité très réduite et contrainte.
En sus de la structure moléculaire initiale, et notamment pour les protéines, il faut mentionner
des attributs complémentaires (phénomènes de glycosylation, sulfatation, amidation, ponts
disulfures, etc.) qui complexifient encore la structure finale des substances biologiques
d’intérêt. Ces modifications de structure interviennent au cours du processus de biosynthèse et
vont conduire à une diversité/variabilité des molécules produites décrite sous le terme de «
micro hétérogénéité ». En effet, au sein d’un lot de production, on retrouve des « isoformes »
et des « variants », dont la répartition qualitative et quantitative sera naturellement variable,
avec des limites de variabilité encadrées et contrôlées par la maîtrise des procédés. Ainsi, le
concept de « molécule unique », appliqué aux substances chimiques, ne peut pas s’appliquer
aux substances biologiques, et il faut plutôt évoquer une « population moléculaire » de la
molécule d’intérêt. Une grande partie des enjeux et défis des médicaments biologiques réside
ainsi dans la maîtrise du profil moléculaire, de sa variabilité intrinsèque et de sa reproductibilité
à chaque campagne de production. Cette constance dans le profil de qualité est importante car
elle conditionne deux paramètres importants du profil clinique :
1
Introduction 2
– Le profil de sécurité, et surtout le risque de réaction immune : ces macromolécules sont des
substances pouvant être immunogènes, ce d’autant que la molécule exogène diffère des motifs
« du soi »... Le potentiel immunogène doit être vérifié lors de l’administration à l’Homme car
toute réaction immune pourrait entraîner des effets indésirables allant de la perte d’activité
(développement d’anticorps neutralisants) à des réactions d’intolérance (anaphylaxie,
hypersensibilité notamment), même si l’apparition d’anticorps n’entraîne pas systématiquement
une perte d’activité ou des réactions d’intolérance. A cette immunogénicité intrinsèque, le plus
souvent déjà largement documentée par l’expérience clinique acquise avec le médicament de
référence, s’ajoute le risque d’une « néo-antigénicité » provoquée par l’apparition de nouveaux
motifs antigéniques sur la molécule, suite à une modification du profil moléculaire, le plus
fréquemment due à une réaction de dégradation ou de mauvaise conservation du médicament.
Ce risque ne peut pas toujours être détecté par les méthodes analytiques courantes mais sera en
revanche détecté par l’organisme des patients traités, avec la possibilité d’induire une rupture
de la tolérance immune, initialement développée vis à vis du médicament de qualité acceptable.
Par ailleurs, la source biologique d’où sont produites ou extraites ces substances biologiques
est elle-même cause de variabilité dans le profil de qualité. En effet, le développement d’un
biosimilaire suppose de facto la mise au point d’un nouveau procédé de fabrication qui peut lui-
même varier sensiblement du procédé utilisé par le fabricant du médicament de référence : par
exemple dans le cas des protéines recombinantes, le système d’expression et notamment la
lignée cellulaire génétiquement modifiée ou encore les conditions opératoires et milieux de
culture ou temps de contact. Peuvent aussi être modifiées les conditions d’extraction ou de
purification fixées par le nouveau producteur en fonction de son expérience et de sa maîtrise
dans le génie des procédés biologiques.
Comme précisé plus haut, ces différences dans le procédé de production peuvent
éventuellement avoir des conséquences notables sur le profil qualité, qu’il faudra valider en
terme d’impact sur les profils d’efficacité et de tolérance.
En résumé, une substance biologique se distingue, par rapport à une substance d’origine
chimique, par sa structure complexe et micro-hétérogène, son procédé de production et par la
complexité des méthodes de contrôle à mettre en œuvre. Tous ces facteurs de complexité
aboutissent à un niveau de « variabilité » entre les lots, qu’il faut pouvoir maîtriser afin de
s’assurer de l’absence d’impact sur le profil d’efficacité et de sécurité d’emploi lorsque le
médicament de référence ou son biosimilaire est administré au patient.
La qualité des médicaments est un des majeurs soucis des professionnels des services de santé
et des patients, elle se définit par la maîtrise d’ensemble de paramètres et propriétés qui
2
Introduction 3
Le spécialiste en contrôle qualité effectue des contrôles et des analyses sur des échantillons
prélevés à partir de l’approvisionnement et tout au long de la chaîne de fabrication, afin de
vérifier que les produits pharmaceutiques soient conformes aux normes et aux règlements
imposés. Il a pour rôle de s’assurer que la documentation, les méthodes et les équipements
utilisés sont conformes à la réglementation, sans oublier la mesure des caractéristiques physico-
chimiques ou microbiologiques des matières premières, des composantes d’emballage, des
produits en vrac, des produits finis et des produits mis en stabilité. Il peut aussi prélever et
mesurer des échantillons provenant de l’environnement où les activités de fabrication et
d’emballage sont réalisées. Il examine les données et effectue des rapports de suivi sur l’état de
la qualité. (Emaille, 2003)
Dans ce travail, nous nous sommes intéressés par l’importance du contrôle de qualité des
matières premières de médicaments biologique.
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 4
Le tableau suivant présente les différentes matières premières d’après le guide de bonnes
pratiques (Annex 2, WHO Technical Report Series 957, 2010).
Tableau 1 : Guide illustratif des activités de fabrication entrant dans le champ d'application
de l’annexe 2
3. Biotechnologie –
Produits recombinants, anticorps monoclonaux,
fermentation/culture
allergènes, vaccins
cellulaire
4. Sources animales :
Protéines recombinantes
transgéniques
5. Sources végétales
Protéines recombinantes, vaccins, allergènes
:transgéniques
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 5
L'achat de matières premières est une opération importante qui requiert un personnel possédant
une connaissance particulière et approfondie des fournisseurs.
Ces substances ne doivent être achetées qu'auprès de fournisseurs agréés, cités dans les
spécifications correspondantes ; si possible, l'achat doit se faire directement chez le producteur.
Le fabricant du médicament doit discuter avec les fournisseurs les spécifications qu'il a établies
pour les matières premières. De même, il est utile que tous les aspects de la production et du
contrôle des matières premières en question, y compris la manutention, l'étiquetage, les
exigences de conditionnement ainsi que les procédures de réclamation et de refus soient
discutés.
On doit contrôlée l'intégrité des emballages ou des récipients, chaque livraison, ainsi que leur
fermeture et la correspondance entre le bon de livraison et l'étiquette du fournisseur.
Lorsqu'une livraison de matières premières est constituée de différents lots, ceux-ci doivent être
considérés séparément pour l'échantillonnage, l'analyse et l'acceptation.
Ces matières stockées doivent être correctement étiquetées, et les étiquettes doivent porter au
moins les informations suivantes :
- Le nom utilisé dans l'établissement pour le produit et, le cas échéant, le code interne ;
un numéro de lot attribué lors de la réception ;
- Le statut du contenu (par exemple en quarantaine, en cours d'analyse, accepté, refusé) ;
- La date de péremption ou une date après laquelle un nouveau contrôle s'impose.
(Baude,2009)
Les matières premières peuvent nécessiter une documentation supplémentaire sur la source,
l'origine, la chaîne de distribution, aussi sur la méthode de fabrication et les analyses appliqués
pour garantir un niveau de contrôle approprié.
Certains types de produits peuvent nécessiter une définition plus spécifique des
matériaux constituant un lot, notamment les cellules somatiques. Pour les usages
autologues et les donneurs compatibles, le produit fabriqué doit être considéré comme un
lot. Alors Lorsqu'on utilise des donneurs de cellules ou de tissus d'origine humaine, la
traçabilité des matières premières est exigée, jusqu'à la confirmation de la réception des produits
au point d’utilisation, tout en maintenant la protection des renseignements personnels des
individus et la confidentialité des informations relatives à la santé.
Les archives de traçabilité doivent être conservées pendant 30 ans après la date d'expiration du
médicament.
Cependant les dispositions des articles L. 1221-1 et suivants du code de la santé publique et les
textes réglementaires pris pour leur application et notamment les dispositions relatives à la
qualification des dons de sang s'appliquent aux composants sanguins lorsqu'ils sont utilisés
comme matières premières ou matières premières de départ dans le processus de fabrication des
médicaments. (Directive 2004/33/CE)
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 6
Les matières réceptionnées avant de les mélanger avec les stocks existants, elles doivent être
correctement identifiées, analysées si nécessaire, et libérées. Des procédures doivent être
disponibles pour éviter de décharger par erreur des matières reçues les stocks existants.
Le contrôle est porté sur la pureté et l'identification des matières premières que ce soit des
matières ou substance actives d'origines minérales ou organiques, substances additives, et
matériaux de conditionnement (de même que l'étiquetage et la documentation).
La source, l'origine et la conformité des matières premières de départ et des matières premières
biologiques (par ex, cryoprotecteurs, cellules nourricières, réactifs, milieux de culture, tampons,
sérums, enzymes, cytokines, facteurs de croissance) doivent être clairement définies.
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 7
a) la production dans des zones séparées (exigée pour des produits comme les pénicillines, les
vaccins vivants, les préparations bactériennes vivantes et certains autres produits biologiques),
ou en travaillant par campagnes (séparation dans le temps) suivies d'un nettoyage approprié ;
d) le port de vêtements protecteurs dans les zones où sont fabriqués les produits à haut risque
de contamination croisée ;
Les études de validation doivent rassurer les bonnes pratiques de fabrication ; et doivent être
menées conformément à des procédures définies.
C’est une méthode qui consiste à vérifier le cycle de fabrication industrielle d’un médicament
pour garantir que le produit finit est conforme aux pharmacopées européennes et ainsi de suite
le consommateur. Le rôle majeur de ce contrôle est de déterminer instantanément et avec une
précision, les erreurs de fabrication d’un médicament sans une grande perte de matière.
1. Contrôle visuel :
C’est un contrôle qui repose sur l’aspect visuel des comprimés (couleurs, formes,
bordures, trait de sécabilité sur les deux faces.
2. Essaie de désagrégation :
3. Dans un milieu liquide et avec un appareillage spécifique qui est constitué de six tubes,
une agitation standardisée est effectuée sur six comprimés prélevés au hasard placés
dans chaque tube au bout de 15 min, pour déterminer l’aptitude de ces comprimés à se
désagréger.
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 8
4. Test de friabilité :
C’est un test qui consiste à vérifier la perte de masse d’un comprimé après une rotation
dans un appareil de mesure de friabilité pendant 4 minutes. A la fin de rotation, tous les
comprimés doivent être récupérer. Chaque comprimé est pesé individuellement après
élimination de la poussière sachant que la perte de masse doit être inférieure à 1%.
Des processus bien précis sont effectuées chaque durée : aspect, article imprimé (aluminium),
test d’étanchéité …etc.
Test d’étanchéité : dans un dessiccateur en verre qui contient une solution de bleu méthylène,
on place quelques blistères (selon le tableau de MILATRY STADARD FOR
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 9
Il faut aussi vérifier les étuis, l’estompage et le dosage, les notices, le numéro d’enregistrement,
nombre de blistère. (Helali A,1989)
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 10
Les stratégies de contrôle de la qualité des matières premières sont un élément très important
pour assurer la sécurité, la qualité et l'efficacité de la molécule biologique à fabriquer. Plusieurs
aspects sont à considérer pour y parvenir : Comprendre le rôle des matières premières dans le
processus Développer des stratégies de test pour assurer la qualité des matières premières.
L'évaluation du risque viral est essentielle dans les processus biopharmaceutiques pour assurer
la sécurité des patients. (ICH Q7 Good manufacturing practice for active pharmaceutical
ingredients - Scientific guideline) et pour confirmer cette sécurité il est nécessaire de conforter
des tests de dépistage des virus, contaminants chimiques et toxines.
Il faut maintenir les produits finis en quarantaine jusqu'à la libération définitive du lot dans les
conditions établies par le fabricant. Puis les mettre en examen et les documents nécessaires pour
la libération du produit destiné à la vente.
Après libération, les produits finis constituants le stock courant doivent être conservés selon les
conditions établies par le fabricant.
Les produits refusés doivent en porter clairement l'indication et être stockés séparément, dans
une zone d'accès réservé. Ils doivent être soit retournés au fournisseur soit, le cas échéant, subir
un retraitement ou être détruits. Quelle que soit l'action entreprise, elle doit être approuvée par
une personne autorisée et faire l'objet d'un compte rendu.
Le retraitement de produits refusés devrait être exceptionnel. Il ne peut être permis que si la
qualité du produit final n'en est pas affectée, si les spécifications sont bien respectées et si
l'opération est effectuée conformément à une procédure définie et agréée après évaluation des
risques encourus. Le retraitement doit faire l'objet d'un compte rendu.
L'introduction de tout ou d'une partie de lots précédents, conformes à la qualité requise, dans
un lot à un stade donné de la fabrication, doit être préalablement autorisée. Cette récupération
doit être effectuée conformément à une procédure établie après évaluation des risques encourus,
notamment une quelconque influence sur la période de validité du médicament. La récupération
doit faire l'objet d'un compte rendu.
Il est nécessaire de réaliser des contrôles supplémentaires sur tout produit fini qui a été retraité,
ou dans lequel un produit récupéré a été incorporé, doit être prise en considération par le
département du contrôle de la qualité.
Si leur qualité ne fait aucun doute, les produits ayant fait l'objet d'un retour du marché doivent
être détruits s'ils ne sont pas restés sous le contrôle du fabricant ; leur remise en vente, leur
réétiquetage ou leur incorporation à un lot ultérieur ne peuvent être envisagés qu'après un
examen critique effectué par le département du contrôle de la qualité selon une procédure écrite
Lors de cet examen, la nature du produit, les conditions de stockage requises, son
état et l'historique de la situation, ainsi que le temps écoulé depuis sa livraison, doivent
être pris en considération. Ces produits ne doivent pas être jugés aptes à une remise sur
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Chapitre 1 : les étapes du contrôle de qualité de la matière première des médicaments biologiques 11
le marché ou à une réutilisation s'il subsiste le moindre doute sur leur qualité ; un
retraitement chimique en vue de récupérer le principe actif peut cependant s'avérer acceptable.
Toute action entreprise doit faire l'objet d'un compte rendu. (Baude, 2009)
Les produits déclarés acceptables par attestation écrite du contrôle de la qualité; ré-etiquetées
correctement et visiblement une fois qu'elles ont été acceptées ou approuvées, puis transférées,
si nécessaire, dans les locaux de stockage des matières approuvées.
Toutes les matières premières refusées doivent être visiblement identifiées comme telles. Elles
doivent être détruites ou renvoyées au fournisseur dans les plus brefs délais. (Dupuy, 2006)
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Chapitre 2 : les tests de conformité des matières premières 12
c. Indice d’acide
C’est le nombre qui exprime en milligramme la quantité d’hydroxyde de potassium
nécessaire à la neutralisation des acides présents dans 1g de corps gras (Coutouly et al.
2006).
d. Métaux lourds
Les métaux lourds sont des impuretés élémentaires provenant des procédés de
fabrication des substances pharmaceutiques. Elles ont pour origine les réactifs, les
ligands ou les catalyseurs utilisés (Ounas, 2016).
e. Dosage
Doser ou titrer une espèce chimique en solution consiste à déterminer la concentration
molaire de cette espèce dans la solution.
Cela revient aussi à déterminer la quantité de matière de cette espèce présente dans un
volume donné de cette solution.
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Chapitre 2 : les tests de conformité des matières premières 13
Les analyses microbiologiques se font sur les matières premières, les lots destinés au
produit fini, ainsi que le contrôle de l’eau purifiée/potable utilisée dans le nettoyage du
matériel de production. doivent permettre de garantir une bonne qualité hygiénique et
marchande du produit fabriqué, et minimisent les pertes dues aux mauvaises conditions de
fabrication (Scriban, 1999). Les essais microbiologiques ont été conçus pour le
dénombrement des bactéries mésophiles, des moisissures et des levures aérobies viables
totaux (les bactéries, les levures et les moisissures) et de rechercher des micro-organismes
spécifiques : Escherichia coli, Pseudomonas Escherichia coli, Pseudomonas.
Après la préparation des échantillons par l’ajout d’un diluant avec neutralisant des
méthodes de dénombrements sont utilisées par des essaies pour déterminer la conformité
des médicaments fabriqués au exigences microbiologiques spécifiés de sa monographie à
la pharmacopée. Les trois techniques les plus couramment utilisées sont ; la méthode de
filtration sur membrane, la méthode de dénombrement sur plaque et la méthode du
nombre le plus probable.
Dans le but de déterminer les germes pathogènes relative au produit finis, le tableau
suivant présent les différentes caractéristiques de germes pathogènes recherchés. (Bonnet
P, 2007)
Ces essais sont en premier lieu destinés à déterminer, si un produit faisant l’objet
d’une monographie de la pharmacopée satisfait aux exigences microbiologiques spécifiées
dans cette monographie. Le choix de la méthode est déterminé par des facteurs, tels que la
nature du produit et le nombre de microorganismes présumé. Quelle que soit la méthode
choisie, elle doit être convenablement validée (Ph. Eur. 2014)
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Chapitre 2 : les tests de conformité des matières premières 14
L'identification de toutes les matières premières de départ doit être conforme aux exigences
appropriées à leur étape de fabrication.
Afin d'être sûre que la matière première est conforme aux normes internationales, des
techniques d'identification bien précis sont réalisées aux laboratoires.
Méthodes d’identification:(MP)
Examen des caractères organoleptiques:
- L’aspect (limpidité, fluidité, homogénéité….)
- La couleur (différence de couleur entre produit pur et altéré)
- La saveur (produits toxiques)
- L’odeur (surtout préparations naturelles)
- La vérification des solubilités (très solubles, peu, très peu…en
fct de la Q du solvant)
Détermination d’une constante physique ou pté chimique:
- Le point de fusion (poudres, impures=changement du pt de F)
Figure 04 : Fusiomètre.
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Chapitre 2 : les tests de conformité des matières premières 15
L’épreuve de stérilité de la Pharmacopée Européenne est le même en tous points que celui décrit
par l’OMS et la Pharmacopée des Américaine(UPS) (U. S. PHARMACOPEIA. STERILITY
TESTS, 2018).
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Chapitre 2 : les tests de conformité des matières premières 16
Il doit être réalisé sur un nombre significatif d’éléments d’un lot (10%
des récipients avec un minimum de 4 échantillons). Il s’applique pour toutes les préparations
répondant aux critères de stérilité, ce qui est le cas pour les préparations que l’on souhaite
réaliser en lots plus importants.
L’essai de stérilité est réalisé dans des conditions aseptiques. Les précautions prises pour
l’asepsie ne doivent pas affecter les micro-organismes recherchés.
La présence de certains micro-organismes dans des préparations non-stériles peut réduire voire
annuler l’activité thérapeutique du produit, et constitue un danger potentiel pour la santé du
patient. Les fabricants sont donc tenus d’assurer une faible charge microbienne (biocharge)
dans les formes pharmaceutiques finies, par la mise en œuvre des textes en vigueur sur les BPF
au cours de la fabrication, de la conservation et de la distribution des préparations
pharmaceutiques. (Takoua et Fouzia,2017)
16
Chapitre 3 : les contrôles de sécurité des matières premières 17
17
Chapitre 3 : les contrôles de sécurité des matières premières 18
Trois grands types de méthodes conventionnelles utilisées pour le dépistage des résidus
chimiques dans les matières premières biologiques sont présentés dans des méthodes physico-
chimiques peuvent parfois être utilisées pour le dépistage des résidus de contaminants dans les
médicaments. Ils s’appuient essentiellement sur des méthodes microbiologiques et
biochimiques. Les principes et caractéristiques des méthodes biologiques conventionnelles
vont être développés ci-après.
Méthodes microbiologiques
Les méthodes microbiologiques sont principalement utilisées pour la détection de deux types
de contaminants; les organismes pathogènes alimentaires et les résidus d'antibiotiques.
Pour la détection des pathogènes alimentaires, les méthodes sont généralement constituées
d’une étape d'enrichissement (la mise en culture sur des boites de gélose sélectives afin
d'isoler l’organisme pathogène), suivie par une analyse phénotypique. Pour le dépistage des
résidus d'antibiotiques, les méthodes microbiologiques sont basées sur la sensibilité des
souches bactériennes à l’action des antibiotiques et sur la spécificité d’action des
antibiotiques. Généralement un milieu gélosé est inoculé avec une bactérie sensible et les
résidus d’antimicrobiens vont diffuser dans la gélose, à partir de l’échantillon. L'inhibition de
la croissance bactérienne indique la présence de composés antimicrobiens. Les méthodes
microbiologiques sont capables de détecter une large gamme de résidus d'antibiotiques et les
principales classes d'antibiotiques. Ces méthodes de dépistage possèdent un large spectre de
détection.
- Les méthodes intra-laboratoire sont le plus souvent des méthodes en boites, à l’exception
d’un test intra-laboratoire en tubes pour le contrôle officiel des antibiotiques dans le lait en
France (test d'acidification).
- Les kits commerciaux sont le plus souvent des tests en ampoules et/ou en microplaques,
commercialisés prêts à l'emploi. Un seul germe est ensemencé dans le milieu, le plus souvent
Bacillus stearothermophilus.
Ces méthodes peuvent s’appliquer à différentes matrices alimentaires viande, lait, œufs, miel,
etc.
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Chapitre 3 : les contrôles de sécurité des matières premières 19
Méthodes immunologiques
Les méthodes immunologiques sont largement utilisées dans le domaine du dépistage
des résidus de médicaments vétérinaires. Le principe commun à tous les tests
immunologiques est la détection de l'interaction entre un anticorps et un antigène. Les
composés de faible poids moléculaire, appelés haptènes en immunologie, ne sont pas
immunogènes. Les médicaments vétérinaires en général et les antibiotiques en
particulier sont de faible poids moléculaires. La préparation d'anticorps dirigés contre
des haptènes nécessite la liaison covalente de l'haptène à une protéine support et
l'immunisation des animaux par les immunogènes ainsi synthétisés. Le mode de
liaison chimique de l'haptène à une protéine détermine la spécificité de l'anticorps
(Franek et al.,2005). Les anticorps peuvent être polyclonaux, monoclonaux ou
recombinants, en fonction de leurs propriétés sélectives et la façon dont ils sont
synthétisés. Les anticorps polyclonaux sont produits en utilisant des procédures de
vaccination traditionnelles, à savoir chez les lapins, les chèvres, les moutons et les
porcs. Les anticorps polyclonaux présentent deux inconvénients : un problème de
reproductibilité (il n’est pas possible de produire des anticorps de spécificité identique,
même chez deux animaux de la même espèce), et la quantité d'anticorps produite est
limitée.
Sur base de ces critères, les techniques d’analyse des mycotoxines peuvent être classées en
deux catégories :
Figure 07: Test rapide de type ELISA avec plaque de titration de 96 puits. Chaque
position exige plusieurs étapes de pipetage pour parvenir à un résultat.
Tests rapides
19
Chapitre 3 : les contrôles de sécurité des matières premières 20
La majorité des tests rapides se basent sur les anticorps (essais immunologiques) pour la
détection et diffèrent essentiellement entre eux suivant la manière dont est utilisé l’anticorps.
Trois formats sont actuellement commercialisés : (1) les tests ELISA (enzyme-linked
immunosorbent-assays) (2) les tests à bandelette réactive et à flux latéral et (3) les FPIA
(immunoessais à polarisation de fluorescence). Ces derniers ne sont presque plus utilisés en
raison de leur complexité. Dans les tests ELISA, la toxine doit se lier à un certain nombre de
sites de liaison d’un anticorps dans la solution d’extraction, immobilisés dans une plaque
multititre, ce qui entraîne une extinction du signal ; en d’autres termes, moins le test émet de
signal, plus la toxine est présente. Un inconvénient de ce test est qu’il réclame une main-
d’œuvre relativement élevée et qu’il est difficilement applicable sur le terrain. Les tests à
bandelette réactive et à flux latéral sont des tests immunochromatographiques où la présence
de la toxine est mesurée au moyen d’une bandelette jetable. Ces bandelettes contiennent un
anticorps lié à une particule de couleur ; lorsque l’agent d’extraction est ajouté, la toxine
présente se lie à la particule de couleur, la bandelette de papier se colore et démontre ainsi la
présence de la toxine. Le grand avantage de ce test par rapport au test ELISA est qu’il peut
être appliqué sur le terrain, raison pour laquelle il a récemment fortement gagné en popularité.
Ces tests immunologiques ont cependant un point faible : les autres composants présents dans
l’échantillon sont susceptibles d’influencer la liaison de l’anticorps et d’ainsi donner lieu à un
faux négatif ou à un faux positif.
La solution d’échantillon peut directement être appliquée sur cette bandelette. Une coloration
indique ensuite le résultat positif ou négatif.
Nouvelles tendances
L’évolution récente des méthodes de détection peut être perçue comme la réponse à deux
demandes conflictuelles : d’une part, la demande de méthodes toujours plus rapides et
toujours plus simples, avec une meilleure applicabilité “sur le terrain”, et d’autre part
l’évolution vers des méthodes de référence davantage fiables et capables de détecter le plus de
toxines possible en une seule analyse. Indépendamment de ceci, on a également une demande
de méthodes d’extraction nécessitant des agents organiques d’extraction moins nocifs, sans
pour autant toucher à la qualité des analyses.
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Conclusion 21
Conclusion
Le contrôle de qualité a pour but de vérifier les normes qualitative et quantitative
préalablement établies sur la matière première, les produits intermédiaires et le produit fini.
La standardisation consiste à uniformiser les procédures de qualité à toutes les étapes de
fabrication, depuis la drogue de départ en passant par les extraits jusqu'aux produits finis,
afin d'aboutir à des produits de qualité reproductible. En général, tous les médicaments, qu'ils
soient synthétiques ou d'origine végétale ou animale, doivent satisfaire aux exigences
fondamentales d'innocuité et d'efficacité.
La qualité des médicaments est évidemment le plus important point de vue de la santé
publique. La notion de qualité est présente à toutes les étapes de la vie des médicaments. Elle
implique la participation de chaque niveau de l’entreprise.
De nombreux référentiels existent et régissent cette qualité requise.
Les entreprises pharmaceutiques, de nos jours, sont jugées sur leur capacité à maitriser leur
fonctionnement et à conduire leurs procédés ; elles doivent en analyser les aspects critiques
pour maintenir leurs productions dans les tolérances acceptables et en maitriser les dérives.
Tout cela s’inscrit dans une démarche d’assurance qualité dont la validation est l’un des
piliers.
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Références bibliographique 22
Références bibliographique
1. Guide OMS des normes relatives aux bonnes pratiques de fabrication (BPF).
2. Annex 2, WHO Technical Report Series 957, 2010
3. Baude C (2009) Bonnes pratiques de fabrication, agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé, p.33, Paris, France.
4. Directive 2004/33/CE de la Commission du 22 mars 2004 portant application de la
directive 2002/98/CE du Parlement européen et du Conseil concernant certaines
exigences techniques relatives au sang et aux composants sanguins et Directive (UE)
2016/1214 de la Commission du 25 juillet 2016 modifiant la directive
2005/62/CE.
5. Centre du Commerce International CNUCED.1991.GATT, Genève
6. Baude C (2009) Bonnes pratiques de fabrication, agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé, p.21, Paris, France.
7. Helali A, pharmacologie fondamentale et clinique à l’usage, 2éme édition éd., Alger,
1989
8. Guide OMS des normes relatives aux bonnes pratiques de fabrication (BPF),
Partie 1 : Modes opératoires normalisés et formules originales de fabrication
Organisation mondiale de la Santé WHO/VSQ/97.01, Le Département Vaccins et
produits biologiques
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