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Pour l’obtention de
Je dédie ce modeste travail à celle qui m'a donné la vie, le symbole de tendresse,
qui s'est sacrifiée pour mon bonheur et ma réussite, à ma mère …
A mon père, école de mon enfance, qui a été mon ombre durant
toutes les années des études, et qui a veillé tout au long de ma vie
à m’encourager, à me donner l'aide et à me protéger.
Que dieu les garde et les protège.
6.4. Méthodologie
6.5. Gestion de risque appliqué aux réactifs
6.5.1. Généralités
6.5.2. Risque systémique L
6.5.3. Risque réactifs R
6.5.4. Risque utilisation U
6.5.5. Facteurs de pondération de risques
6.5.6. RISQUE GLOBAL
6.5.7. Facteur de réduction D
6.5.8 Calcul de la date de péremption après ouverture………………… 28
Avantpropos
L’industrie Pharmaceutique au Maroc occupe une place stratégique dans l’économie
nationale. 50 ans d’expérience réussie, un outil industriel performant, une technologie de
pointe, une démarche qualité, une culture multinationale, un esprit déontologique, un
encadrement et un personnel qualifié et opérationnel, un environnement idéal, une politique
axée sur le social.
L’économie mondiale est en pleine mutation, les délocalisations sont liées au quotidien
avec les fusions et les regroupements donnant au marché mondial une nouvelle configuration.
Dans cette nouvelle donnée, le secteur de l’industrie pharmaceutique occupe une place
éminente. Au Maroc, cette industrie est en pleine expansion.
Abréviations
A.Q : Assurance de qualité
AMM : Autorisation de Mise sur le Marché
BPF : Bonnes pratiques de fabrication
BPL : Bonnes pratiques de laboratoire
C A : Critère d’acceptation
Co. A : Contrôle analytique
Cc : Concentration
CQ : Contrôle de qualité
D : facteur de réduction de la date de péremption avant ouverture
DAO : Dure de validité après ouverture
DF : Date de fabrication du réactif
DLU : Date limite d’utilisation
DLV : Date Limite de Validité (de conformité)
DO : Date d’ouverture
DR : Date de réception
Fd : Facteur de détectabilité
FDA: Food and Drug Administration
FDS : Fiche de données de sécurité
ICH : International Council for Harmonisation
GRQ: Gestion de risque qualité
Hg : Hygroscopicité
HR : Humidité relative
L : Risque systémique
Li : Risque résiduel
LCQ : Laboratoire de contrôle de qualité
MP: Matières premières
Ox : Oxydabilité
OMCL : Official Medicines Control Laboratory
Pc : Pureté chimique
pH : potentiel Hydrogène
PF : Produit fini
PIC/S : Pharmaceutical Inspection Coopération schème
Ph : Photosensibilité
q : Facteur de stabilité
Qsp: Quantité suffisante pour
SFSTP : Société Française des Sciences et Techniques Pharmaceutiques
ST : solution titré
RG : Risque global
RB : Réactif de base
RP : Réactif préparé
R : Risque intrinsèque aux réactifs
RGc : Risque globale de la catégorie
RGr : Risque global réduit
T°C : Température en °C
Te : Teneur en eau
Th : Thermo- sensibilité
U : Risque d’utilisation
v : Facteur de pondération du risque utilisation
w : Indice de pondération du risque utilisation
Projet fin d’études Master Gestion et Contrôle de Qualité en Agroalimentaire
Dans ce présent travail, nous avons réalisé la validation de la conformité des réactifs
utilisés au laboratoire après ouverture par une combinaison de la technique pire des cas et une
approche par l’analyse de risque lié à la qualité en interne conformément aux données
d’ICHQ9, en se basant sur des données de la SFSTP (Société Française des Sciences et
Techniques Pharmaceutiques) afin de prouver cette approche par des tests décrits dans la
pharmacopée européenne. Ce travail nous a amené à :
In this work, we validated the reagents used in the laboratory after opening with a combination
of the worst case technique and an internal quality risk analysis approach in accordance with
ICHQ9 databased on data from STPPHARMA 2013 edition in order to prove this approach by
described tests of the European Pharmacopoeia, This work led us first of all to:
• Writes the master plan and protocol for reagent compliance validation after opening in
accordance with the COOPER PHARMA drafting guide and internal procedures
• Gather data to study validation approaches
• Write the documentation (analysis sheet and standard operating procedure) and submit it to
the validation committee for approval.
في هذا العمل ،قمنا بالتحقق من صحة الكواشف المستخدمة في المختبر بعد الفتح مع مزيج من تقنية الحالة األسوأ ونهج
STPPHARMA 2013استنادًا إلى البيانات الواردة من إصدار ICHQ9.تحليل مخاطر الجودة الداخلية وفقا لبيانات
:من أجل إثبات هذا النهج عن طريق االختبارات العلمية للدستور األوروبي ،قادنا هذا العمل أوالً إلى
كتابة الخطة الرئيسية وبروتوكول التحقق من امتثال المتفاعل بعد فتح وفقا لدليل صياغة كوبر فإرما واإلجراءات -
الداخلية
جمع البيانات لدراسة نهج التحقق من الصحة -
كتابة اﻟﻮﺛﺎﺋﻖ (ورﻗﺔ اﻟﺘﺤﻠﻴﻞ وإﺟﺮاء اﻟﺘﺸﻐﻴﻞ اﻟﻘﻴﺎﺳﻲ) وأرﺳﻠﻬﺎ إﻟﻰ ﻟﺠﻨﺔ اﻟﺘﺤﻘﻖ ﻟﻠﻤﺼﺎدﻗﺔ ﻋﻠﻴﻬﺎ -
Depuis le simple comprimé d’aspirine, jusqu’au traitement moderne de certains cancers par
des anticorps monoclonaux, les médicaments qui sont utilisés aujourd’hui sont très efficaces et
d’une excellente qualité. Les analyses réalisées sur les médicaments sont basées sur des méthodes
physico-chimiques dont les principes ont été souvent découverts depuis 2 à 3 siècles.
1
PARTIE I: Partie bibliographique
CHAPITRE I : Présentation de l’industrie pharmaceutique « COOPER
PHARMA »
1. La Société
Cooper Pharma, société industrielle pharmaceutique anonyme, internationale crée en 1933
sous le nom de Cooper Maroc. Elle a pour vocation initiale, la distribution au Maroc, de
médicaments importés de différents laboratoires internationaux.
Mise en exploitation en 1980, Cooper Pharma est devenue fabricant et distributeur de médicaments,
et acquis une expertise dans la production pharmaceutique, aux côtés des leaders mondiaux du
secteur. Elle a su mettre à la disposition des professionnels de la santé et des patients de plusieurs
pays, des spécialités pharmaceutiques répondant aux normes internationales de qualité. (Figure 1)
2
2.1. Département Assurance Qualité
L’assurance de la qualité des médicaments regroupe toutes les mesures prises pour garantir la
conformité du médicament efficace, de bonne qualité et acceptable pour le patient (depuis l’étape de
sa mise au point jusqu’à son utilisation par le patient).
2.2. Département contrôle qualité
Le contrôle qualité participe à toutes les décisions qui peuvent concerner la qualité du produit, il est
indépendant de la production.
Ses principales activités sont:
Le contrôle des appareils de mesure du laboratoire,
Le contrôle en cours de production,
Le contrôle des produits finis par rapport aux spécifications,
La stabilité des produits,
La conformité des matières premières, des produits finis et des articles de conditionnement.
Les laboratoires
Laboratoire Physico-chimique
Ce laboratoire analyse les MP, produits en cours et PF par le biais des méthodes physico-chimiques
en suivant la monographie de chaque MP décrite dans la pharmacopée européenne et des dossiers
d'AMM,
Laboratoire Microbiologique
Ce laboratoire a comme mission d’effectuer plusieurs types de contrôles microbiologiques des
produits finis.
COOPER MAROC regroupe des activités pharmaceutiques, qui sont commercialisées,
exclusivement en pharmacie et parapharmacie, ces activités sont connues à travers des marques
telles que : PULMOFLUIDE, BRUFEN, RHINOFEBRAL.
Cooper Pharma est une industrie à statut pharmaceutique, dont le système qualité répond aux
référentiels pharmaceutiques (BPF, BPL), de ce fait les certifications font une partie intégrante de la
vision stratégique de l’entreprise. Durant sa carrière dans le domaine pharmaceutique, Cooper
Pharma a obtenu les distinctions suivantes: (Figure : 2)
3
La certification BPF par le Ministère marocain de la Santé, certificat renouvelé
régulièrement.
4
PARTIE II: Partie bibliographique
CHAPITRE II: Bonnes pratiques d’utilisation des réactifs, solutions titrées et solvants.
1. Définitions
Réactifs
Tout produit ou mélange de produit utilisé tel quel ou en solution ou obtenu par préparation
extemporanée ou non, intervenant dans la réalisation d’un test ou l’obtention d’un résultat d’analyse.
On peut distinguer par exemple :
* Les réactifs solides ou liquides.
*Les solutions tampons
*les solutions titrées
*Les indicateurs colorés
*Les solutions pour essais limites
*Les phases mobiles de chromatographie
*Les milieux de test de dissolution
*Les solutions de référence
Réactif à usage multiple :
Un réactif à usage multiple est un réactif acheté ou préparé par le personnel du laboratoire, et destiné
à être utilisé plusieurs fois pendant une période déterminée.
Pour le réactif à usage multiple préparé en interne, les données relatives à la préparation sont
enregistrées dans le cahier des réactifs préparés.
Exemples: * Réactif acheté : Acide sulfurique
* Réactif préparé : Acide sulfurique dilué R
Réactif à usage unique
Un réactif à usage unique est un réactif acheté ou préparé extemporanément, pour un usage
immédiat et une analyse donnée. La préparation de ce réactif est reportée dans les cahiers des
analystes lors de l'analyse. Après usage, le réactif doit être jeté.
Exemples:* Réactif acheté à usage unique: Pic B7
* Réactif préparé à usage unique: NaOH 0.01N
Solution de référence
Une solution de référence (témoin ou étalon) est une solution achetée ou préparée contenant une
quantité connue d’une substance de référence dans un solvant.
Solutions titrées
Une solution titrée est une solution achetée ou préparée et étalonnée par le personnel du laboratoire.
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Phase mobile de chromatographie
Une phase mobile peut être constituée d’un tampon, d’un solvant, ou d’un mélange dans des
proportions déterminées de ces deux éléments.
Dégradation
S’entendent comme l’ensemble des paramètres liés à des problèmes microbiologiques ou
physicochimiques susceptibles de provoquer un dommage pour la santé ou une diminution de
l’efficacité lorsque cette dernière peut affecter la santé humaine par des résultats d’analyse des
médicaments non fiable.
Date de Péremption
Les réactifs pour lesquels une date de péremption est attribuée ont une date de péremption imprimée
sur leur étiquette ainsi que sur le certificat d'analyse. Cette date définit le délai durant lequel le
réactif est considéré comme conforme aux spécifications établies s'il est stocké selon les conditions
définies par la FDS (Fiche de Données de Sécurité). Les réactifs ne doivent pas être utilisés après
cette date.
Les laboratoires devraient posséder une politique de choix des fournisseurs ainsi que des procédures
pour l’achat, la réception et le stockage des réactifs de laboratoire.
En dépit des exigences réglementaires imposant une gestion des péremptions pour les réactifs de
laboratoire, aucun guide officiel n’apporte de solutions pratiques pour déterminer une péremption
après ouverture.
Europe [13]
Bonnes pratiques de fabrication BPF, partie I, 6.20
La date de péremption des réactifs instables et des milieux de culture doit être indiquée sur
étiquette, de même que les conditions particulières de conservation. De plus, pour les solutions
Titrées, la dernière date de titrage et le titre en cours doivent être indiqués.
BPF partie I, 6.21
Si nécessaire, la date de réception des produits utilisés pour les analyses (par exemple : les réactifs et
les substances de référence) doit être indiquée sur le récipient. Les instructions pour l'utilisation et la
conservation doivent être respectées. Dans certains cas, Il peut s’avérer nécessaire d’effectuer une
identification et/ou d'autres contrôles des réactifs lors de leur réception ou avant leur emploi.
BPF partie I 6.60
Les enregistrements du laboratoire de contrôle doivent contenir les données ou la référence de la
préparation et du contrôle des substances de référence, des réactifs et des solutions de référence.
6
Pharmacopée européenne, 9 Éditions[1]
Chapitre 2.2.1: Limpidité et degré d'opalescence des liquides. Exemple : Conservation de
l'étalon d’opalescence. 24 h au plus.
Chapitre 2.2.2 : Degré de coloration des liquides. Conservation des solutions témoins : pour
le procédé I. à l'abri de la lumière en tubes à essai scellés ; pour le précédé II, utilisation
extemporanée
Chapitre 4.1 : réactifs, solutions étalons et solutions tampon. Les réactifs et solutions de
réactifs doivent être conservés en récipients bien fermés. L’étiquetage doit être conforme aux
prescriptions générales.
Chapitre 2.2.2 : Degré de coloration des liquides. Conservation des solutions témoins : pour le
procédé I. à l'abri de la lumière en tubes à essai scellés ; pour le procédé II, utilisation
extemporanées.
Chapitre 4.1.1 : Réactifs. Exemples :
- acétique (acide) anhydre (1000300) : conservation à l'abri de la lumière.
- solution de sulfure de sodium R1(1083902) : 3 mois.
7
4.6.4. Le laboratoire doit évaluer les fournisseurs de produits consommables, fournitures et
services critiques qui affectent la qualité des essais et des étalonnages et conserver des traces
écrites de ces évaluations et établir une liste de ceux qui ont été approuvés.
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- pour la plupart des fournisseurs, elle apparaît également (sur Étiquette du contenant, cette date
s'entend pour un produit conservé dans des conditions définies (indiquées dans les FDS), et garantit
les spécifications du produit uniquement avant ouverture,
- cette date s'exprime de différentes façons : date de garantie commerciale, date de retest, date
d'expiration, date de péremption, etc.
Les résultats du questionnaire envoyé aux fournisseurs permettent d'obtenir un tableau des délais
moyens avant ouverture (tableau 1).
Tableau 1: Délai de péremption des réactifs avant leur utilisation
La FDA affine cependant un peu cette notion et légitime une étude documentaire et argumentée
comme base d'évaluation des péremptions. Elle précise que :
9
- Une évaluation est attendue pour les réactifs achetés sans dates de péremption fournisseur
consistant par exemple en une revue de la littérature concernant ce réactif ou la famille à laquelle il
appartient, afin de déterminer une date d'expiration adaptée.
- Dans le cas de solution préparée au laboratoire (phase mobile...) le même type d'évaluation est
demandé.
- Cependant une étude de stabilité est requise dans le cas de solution préparée au laboratoire et
servant à une analyse quantitative.
Cette maîtrise repose sur différents aspects : la traçabilité, des aspects statistiques (les éléments
de validation, l’incertitude de mesure, l’intervalle de confiance), la maîtrise des méthodologies
d’analyse, le traitement et le report des résultats ainsi que sur la qualité des réactifs utilisés.
Il incombera à l’utilisateur de s’assurer, par des dispositions prises avec le fournisseur, que
toutes les étiquettes apposées sur les réactifs sont suffisamment détaillées pour répondre aux
conditions spécifiquement requises par les BPL (Bonnes pratiques de Laboratoire).
4.3.1. Certificat d’analyse
Les certificats présentés par les fournisseurs doivent comporter des renseignements sur
l’identité, la pureté et la stabilité (dans des conditions spécifiées, si nécessaire) et toutes autres
caractéristiques permettant de définir chaque lot de manière appropriée. Dans les certificats
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d’analyses, le fournisseur doit fournir des informations sur les méthodes d’analyse et doit être
prêt à faire la preuve que des mesures nationales ou internationales de contrôle qualité ont été
respectées.
a) Date recommandée de retest
Le certificat d’analyse des produits soumis au programme de retest fait apparaître une date de
libération par le contrôle qualité ainsi qu’une date recommandée de retest. Cette date définit la
période durant laquelle le lot est considéré comme restant conforme aux spécifications établies s'il
est stocké selon les conditions définies par le fournisseur. La période de retest est déterminée sur la
base des données internes disponibles et de l'historique du produit ou d'un produit similaire. La date
recommandée de retest pour un lot spécifique peut être prorogée sous réserve d’un nouveau contrôle
qualité du lot attestant de la conformité aux spécifications d’origine. En cas de prorogation, une
nouvelle date de libération en contrôle qualité ainsi qu’une date recommandée de retest sont
mentionnées sur la version réactualisée du certificat d’analyse. La date de libération d’un lot par le
contrôle qualité correspond à la date à laquelle les données analytiques spécifiques à ce lot ont été
vérifiées et trouvées conformes au descriptif du produit et à ses spécifications.
b) La date de libération du lot
D’une manière générale, les réactifs ne portent pas la date de libération. On peut cependant se
référer à la date de libération du lot sur les certificats d’analyse. La libération du lot est l’étape à
l’issue de laquelle les données analytiques spécifiques au lot ont été vérifiées et certifiées
conformes au descriptif du produit et à ses spécifications par le contrôle qualité du fournisseur.
c) Date de péremption
Les produits pour lesquels une date de péremption est attribuée ont une date de péremption
imprimée sur leur étiquette ainsi que sur le certificat d'analyse. Cette date définit le délai durant
lequel le lot est considéré comme conforme aux spécifications établies. Cette date :
S’entend pour un produit conservé dans des conditions de stockage, indiquées dans les FDS.
d) Date de fabrication
La date de fabrication est celle à laquelle le réactif devient le produit fini tel qu'il est décrit.
11
4.3.2. Fiche de données de sécurité [4]
La fiche des données de sécurité (FDS) est un document récapitulatif qui réunit les
renseignements relatifs aux dangers que pose un produit ainsi que des conseils concernant les
mesures de précaution à prendre pour assurer sa sécurité. Les FDS sont habituellement rédigées par
le fabricant ou le fournisseur d'un produit.
Dans certaines circonstances, un employeur peut être tenu de préparer une FDS, p. ex. lorsque le
produit est fabriqué et utilisé exclusivement sur un lieu de travail dont il est responsable.
La FDS doit contenir seize sections donnant des informations sur le produit, les dangers
potentiels, les mesures à prendre en cas d’incidents ou pour éviter ces derniers. Il s’agit en outre
d’indiquer les dispositions légales applicables (p. ex. classification).
12
5.1. Modification des caractéristiques physicochimiques
Certaines substances, par exemple les peroxydes organiques et inorganiques, possèdent des
propriétés intrinsèques qui les rendent instables à l’utilisation. Leurs dangers sont bien reconnus et
font l’objet de nombreux ouvrages. En effet, de par leur pouvoir oxydant et leur exceptionnelle
réactivité, les peroxydes organiques et inorganiques sont largement utilisés dans les laboratoires. La
présence d’une structure bivalente O-O au sein de la molécule, dont la liaison est relativement
faible, est à l’origine de leur tendance à la décomposition spontanée. Cette décomposition souvent
violente peut être initiée par la chaleur, des chocs mécaniques ou des frictions, en particulier en
présence de certains catalyseurs et promoteurs.
Par ailleurs, de nombreux solvants (éther diéthylique, tetrahydrofurane…), mais aussi certains
métaux alcalins (potassium, amidure de sodium…) et les amides couramment utilisés en laboratoire,
peuvent former des peroxydes à la suite d’une oxydation relativement lente en présence d’oxygène
atmosphérique, catalysée par la lumière ou une impureté. La plupart des composés per-oxydables
sont vendus additionnés d’inhibiteurs tels que l’hydroquinone, le tert-butyl catéchol ou l’hydroxy
toluène butyle. Les inhibiteurs préviennent la formation de peroxyde par réaction radicalaire avec
les radicaux peroxydes formés. Mais certaines manipulations comme la distillation ou la
conservation pendant une longue période des substances per-oxydables peuvent occasionner
l’appauvrissement ou la disparition des inhibiteurs et rendre de nouveau possibles les phénomènes
de peroxydation.
13
De même, de nombreux composés sont vendus sous une forme stable avec l’addition d’un
solvant. Ces composés peuvent devenir sensibles au choc et aux frictions une fois le solvant
évaporé. C’est le cas des composés aromatiques substitués de plusieurs groupements nitro. Par
exemple, l’acide picrique à 40 % dans l’eau présente un danger d’inflammabilité, tandis que pur, il
est extrêmement réactif et par conséquence explosif.
En ce qui concerne les produits stables, des phénomènes d’évaporation peuvent modifier
substantiellement les concentrations initiales, sans perte de réactivité ou d’efficacité.
14
Les principes de la gestion du risque sont utilisés efficacement dans de nombreux domaines des
affaires et de l’administration, tels que la finance, les assurances, la santé au travail, la santé
publique, la pharmacovigilance et par les autorités compétentes. Bien qu’il existe quelques
exemples de l’utilisation de la gestion du risque qualité dans l’industrie pharmaceutique, ils sont
limités et ne sont pas représentatifs des possibilités offertes par la gestion du risque qualité. En
outre, l’importance des systèmes qualité est reconnue dans l’industrie pharmaceutique et il devient
manifeste que la gestion du risque qualité est une composante importante d’un système qualité
efficace.
Il est couramment admis que le risque se définit comme la combinaison de la probabilité
d’apparition d’un dommage et de sa gravité. Cependant, il est difficile de développer pour
l’application de la gestion du risque qualité, une approche commune aux différentes parties
prenantes dans la mesure où la perception du dommage potentiel, de sa probabilité d’apparition et
de sa gravité peut être différente.
En ce qui concerne les produits pharmaceutiques, bien que la diversité des parties prenantes soit
large, puisqu’elle comprend les patients, les professionnels de santé, ainsi que les autorités
politiques et l’industrie, la priorité est donnée à la gestion du risque qualité limitée à la protection du
patient.
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Figure 3 : Aperçu d’un procédé de gestion du risque qualité classique
Les étapes de décision ne figurent pas dans le diagramme précédent parce qu’elles peuvent
intervenir à tout moment du procédé. Ces décisions peuvent amener à revenir à l’étape précédente et
à collecter des informations complémentaires, à ajuster le modèle utilisé ou même à clore le procédé
de gestion du risque.
Remarque : la mention « inacceptable » dans le diagramme ne fait pas seulement référence à des
exigences législatives ou réglementaires, mais aussi à la nécessité de revenir sur l’étape d’évaluation
du risque.
6.4. Méthodologie
La gestion du risque qualité s’appuie sur une approche scientifique et pratique de la prise de
décision.
Elle utilise des méthodes documentées, exhaustives et reproductibles pour réaliser les étapes du
processus de gestion du risque qualité sur la base des connaissances actuelles portant sur
l'évaluation de la probabilité de survenue de la gravité et, parfois, de la détectabilité du risque.
Habituellement, les risques en matière de qualité sont évalués et maîtrisés par des moyens divers
et informels (procédures empiriques et/ou internes) reposant, par exemple, sur la compilation
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d’observations, d'analyses de tendances et d’autres informations. De telles approches fournissent des
informations utiles qui peuvent étayer des domaines comme le traitement des réclamations, la
gestion des défauts de qualité, des dérives et l’affectation de ressources.
En outre, l’industrie pharmaceutique et les autorités compétentes peuvent évaluer et maîtriser le
risque à l’aide d’outils de gestion du risque reconnus et/ou de procédures internes (par exemple,
procédures opérationnelles). La liste non exhaustive ci-dessous récapitule certains de ces outils (des
informations supplémentaires figurent en annexe 1 et au paragraphe 8) :
17
L’analyse de risque repose sur les recommandations internationales du référentiel ICHQ9
prolongées par l'exemple donné par le PIC/S dans sa note références PS/INF 01/2010 sur la figure4 :
Figure 4: Approche gestion des risques selon PIC/S 2010 adaptées aux dates péremption après
ouverture
L'approche globale nécessite de se concentrer sur le réactif en tant qu’entité chimique. D’étudier son
environnement laboratoire et son utilisation, dans la perspective d’appréhender le risque global de sa
perte d’intégrité. Ces trois volets se détaillent en :
18
- un risque réactif R : un risque intrinsèque lie à la nature et aux propriétés physico-chimiques
du réactif,
- un risque utilisation (U) : ce risque est à établir pour chaque laboratoire.
Ces trois composantes se conjuguent entre elles et permettent de quantifier le risque global (RG)
avec pour chacune des pondérations définies comme:
- q : l'altérabilité dans le temps du réactif
- v : connaissance de la méthode
-w : l'indice de connaissance de l'influence de l'altérabilité du réactif dans la méthode.
La figure 5 détaille les étapes pour la détermination du risque systémique d'un laboratoire.
A chaque étape les risques primaires Li sont calculés selon la formule : Li = ∑S x F
19
Avec S et F une sévérité et une fréquence applique à chaque danger.
Transport
Non-respect des
Réception Conditions de
stockage
recommandées
Stockage
Perte d’intégrité
du réactif après
ouverture
Laboratoire Contamination
Mise en Dégradation
œuvre
20
(Stabilité, réanalyse, historique, littérature).
- Contrôle qualité (analytique, dossier de lot, conformité).
- Emission du certificat d’analyse fournisseur.
3-Non-respect des conditions fournisseur (T°C, HR, lumière, ventilation) : risque de perte
intégrité du réactif avant et/ou après ouverture.
- Gestion du stock.
- Date de péremption avant ouverture (BPF).
S peut prendre des valeurs suivantes :
- 0 : non géré explicitement ou implicitement par le cadre réglementaire applicable.
- 1 : pris en compte par le cadre réglementaire mais sans impact sur le produit fabrique,
- 2 : impact possible sur le produit fabrique mais sans risque pour l’utilisateur final.
- 3 : impact possible sur le produit fabrique avec risque pour l'utilisateur final.
F peut prendre des valeurs suivantes :
- 0 : Evénement intervenant à une fréquence inférieure à 10’6
- 1 : Evénement accidentel- occurrence exceptionnel
- 2 : Evénement courant mais no systématique.
- 3 : Evénement systématique constate à chaque lots ou presque.
Les niveaux d’acceptabilité de ces risques primaires sont définis dans le tableau 2.
Tableau 2 : niveaux d’acceptabilité des risques primaires
Niveau Acceptabilité
0<Li<3 Acceptable
3 ⩽Li<5 Conditionne à Fd
Li ⩾5 Non acceptable
21
A ce risque primaire Li est associé un facteur de détectabilité Fd non directement inclus dans le
calcul qui participe à la décision d'acceptation du risque.
Fd prend les niveaux suivants :
- 4 : non détectable,
- 3 : absence de système de détection mais la détection est possible par hasard.
- 2 : présence d'un système de détection isolé mais non considéré fiable à 100 %,
- 1 : systèmes de détection multiples indépendants ou isolés mais considérés fiables à 100 %.
Il est convenu qu'un risque primaire est acceptable en l'état s'il est faible ou s'il est modéré et que
la détection est certaine.
Un risque modéré sans détection certaine ou un risque élève nécessite la mise en place de
mesures d’atténuation. Ces mesures permettent alors de réduire S et F et de calculer le risque
résiduel, ce risque résiduel permet ensuite de quantifier le risque systémique L global qui peut être
constant pour un laboratoire donné :
L=1+ (
22
Pour faciliter la gestion des réactifs aux laboratoires, une classification par catégorie du type :
liquide/solide, organique/inorganique est proposée. Si des laboratoires souhaitent avoir une gestion
plus fine, une classification en familles à l'intérieur des catégories peut alors être envisagée. Le
tableau 3 écaille les différentes classifications proposées.
Catégorie Famille
Cette classification peut être dressée à partir des FDS et des données bibliographiques et des
connaissances scientifiques des laboratoires.
Cas particuliers :
-Réactifs instables: ils sont gérés individuellement par laboratoire. L’instabilité est également
basée sur des connaissances scientifiques et bibliographiques
-Solutions titrées: indépendamment de la péremption de la solution, la pratique de retirer la
solution titrée au moment de l'utilisation est courante et la validité de la solution dépend des normes
fixées soit en interne soit par les pharmacopées.
Dans tous les cas, la classification doit être reliée aux critères d'altérabilité présentés ci-après :
Critères d’altérabilité
Ces critères d’altérabilité sont de deux types :
- dégradation intrinsèque du réactif due à sa structure chimique ou à ses propriétés
physicochimiques.
Le produit est dit alors altérable. Les causes principales d'altérabilité peuvent être son
hygroscopicité, son oxydabilité, sa photosensibilité, sa thermo sensibilité ;
- perte de qualité du réactif par rapport à une spécification définie (interne au fournisseur ou au
laboratoire utilisateur). Les items retenus (la teneur en eau, la concentration, le pH, la pureté
chimique) peuvent être à l'origine de ce défaut de qualité.
23
Cette liste n'est pas exhaustive et pourra être complétée ou modifiée par chaque laboratoire en
fonction des produits utilisés. La cotation de chacun des critères d'altérabilité est réalisée par
l'attribution d'une note de la façon suivante :
- 1 pour absence ou faible sensibilité,
- 5 sans connaissance,
- 30 pour une sensibilité avérée.
Gestion des connaissances
Chaque laboratoire peut définir un réactif type stable dans chaque catégorie ou dans chaque
famille (selon la classification choisie) et déterminer les cotations pour chaque critère d'altérabilité
(1, 5 ou 30). La classification n'est pas figée et peut s'enrichir dans le temps en fonction des
expériences de chacun. À titre d'exemple, un tableau comme le tableau 4 peut être établi par
laboratoire. Le risque global de la catégorie est alors calculé de la façon suivante :
Hg Ox Ph Th Te Cc Pc pH
Liq.org Triéthanolamine
Tétrahydrofurane
Sol.org Acide salicylique
Liq.inorg hypochlorite de sodium
Sol.inorg Sulfate calcium dihydrate
Le risque U est obtenu par les réponses oui/non données aux questions de tableau suivant :
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Tableau 5 : Risques utilisation selon les stades d’étude d’un produit
Critère Réponse
Oui Non
Le facteur de pondération q
Le facteur de pondération q est lié à la stabilité de chaque réactif.
Il est noté à 1 pour un réactif stable et 3 pour un réactif instable. Il ne change pas directement le
risque réactif déterminé par catégorie mais agit sur le calcul du risque global.
Le facteur de pondération v
Le facteur de pondération v est lié au risque utilisation du réactif dans une méthode. Il s'agit d'un
facteur d'expérience représenté par le niveau de connaissance de la méthode analytique
Il est établi selon une échelle 1,8 à 2,5 :
- 1.8 : méthode analytique validée (robustesse incluse avec l'étude du facteur réactif lorsqu'il est
un paramètre critique, méthode analytique vérifiée dans son environnement),
- 2 : méthode analytique en cours de validation dans les premiers stades du développement,
Ou méthode référencée non vérifiée dans son environnement,
- 2.5 : méthode analytique non validée
Indice de pondération w
25
Le risque utilisation se complète par l'attribution de l'indice « w » qui insiste sur le caractère
d'altérabilité du réactif par la connaissance avérée de l'influence de l'altérabilité sur la méthode.
Il joue individuellement sur les critères d'altérabilité du réactif. Il peut permettre de pondérer un des
critères de dégradation du réactif lors de son utilisation. Il est établi selon une échelle binaire 0/1 :
Tableau 6: indice w pour la pondération de risque U
Indice w
W=0 si la caractéristique d’altérabilité n’intervient pas dans le cadre de l’utilisation qui
en est faite
W=1 si la caractéristique d’altérabilité intervient dans le cadre de l’utilisation qui
en est faite ou en cas d’absence de connaissance de cette caractéristique. Il est
par défaut fixé à 1 car un même réactif peut être utilisé dans plusieurs
techniques, il est difficile de justifier exhaustivement son non –impact.
26
Risque global réduit
Pour un risque systémique évalué à 2,75, le risque global s'étend sur une échelle de 19 à 134.
Le risque global réduit RGr est la valeur qui rend ce risque acceptable. Son degré d'acceptabilité
peut être évalué selon la réglette de décision pour un réactif stable présentée dans la figure. Dans
notre cas, lorsque RGr < 64, alors le risque global réduit est acceptable.
134 64 19
27
6.5.8 Calcul de la date de péremption après ouverture
Le calcul de la date de péremption après ouverture peut être obtenu comme le montre la figure 10.
Le calcul à partir de la date d’ouverture a été privilégié car cette méthodologie permet une
gestion fine des réactifs par contenant; cette gestion est particulièrement mieux adaptée aux réactifs
instables.
28
PARTIE II: REALISATION PRATIQUE ET RESULTATS
Présentation de la problématique
Avant d’entamer le projet, une identification concrète du problème et de ses enjeux s’avère une
étape essentielle. La fiabilité des résultats d’analyses nécessite une bonne maitrise de la qualité des
réactifs utilisés au laboratoire d’analyse. De plus, pour un réactif donné avant sa réception par le
laboratoire d’analyse, deux étapes importantes dans son cycle de vie peuvent affectées leur intégrité
(la production du réactif et le transport), quand le réactif est reçu par le laboratoire de contrôle
qualité, il se stocke dans un endroit recommandé (respecte des conditions de stockage).
L’utilisation du réactif au laboratoire est l’étape la plus concernée pour la validation de la DLV
des réactifs après ouverture. Au cours du temps, des réactifs sont soumis à des phénomènes
d’hydrolyse, de peroxydation, d’évaporation, d’oxydation ou de décomposition sous l’influence des
propriétés intrinsèque des réactifs, outre les facteurs extérieurs tels que la température, la lumière,
l’humidité, les contaminations et le contact répété avec l’air. La lumière apparaît comme un facteur
primordial, elle agit aussi comme catalyseur. L’élévation de température ne fait quant à elle,
qu’accélérer le phénomène déjà induit, l’air par la présence d’oxygène provoque des oxydations.
Sachant qu’à ce jour aucun guide officiel n’apporte de solution pratique pour la détermination de
péremption des réactifs après ouverture. L’utilisateur n’a pas d’autre élément que sa propre
expérience pour valider l’intégrité des réactifs après ouverture qui sont à la disposition dans le
laboratoire d’analyse. Outre, l’étude de stabilité de chaque réactif est trop coûteuse.
29
CHAPITRE III : Modèle de protocole de validation de la conformité des réactifs
après ouverture
2. ABREVIATION
MP: Matières premières
PF: Produit fini
3. OBJECTIF ET DOMAINE D’APPLICATION
L’objectif de ce protocole est de valider la durée de validité des réactifs utilisés au LCQ Cooper
Pharma, sachant que tous les réactifs utilisés pour les essais et dosages doivent être de la qualité
appropriée à l’emploi au laboratoire, et que cette qualité peut néanmoins impacter significativement
la fiabilité des résultats.
Ce protocole s’applique aux réactifs ci-après:
Réactif de base, Solution titrée, Indicateur coloré et Solvants.
4. RESPONSABILITE
30
6. DESCRIPTION DETAILLEE DU DOCUMENT
N.B : l’analyse de risque intrinsèque pondéré par le facteur de stabilité nous amène à sélectionner
les pires des cas par catégorie/famille.
L’intérêt de définir le « Pire des cas » est de réduire le nombre d’essais à mettre en œuvre lors de
la validation de la validité des réactifs, un pire des cas est un élément représentatif pour chaque
catégorie et/ou famille chimique.
Les pires des cas sont évalués selon le niveau du risque global(ou le risque intrinsèque pondéré),
les réactifs ayant un risque global supérieur à 64 sont considérés comme pires des cas et font l’objet
d’une étude de stabilité.
31
Les pires des cas sélectionnés par catégorie/famille sont listés dans le tableau ci-dessous :
Tableau7: Les pires des cas sélectionnés
Catégorie/famille pire cas
Ce critère est défini par la pharmacopée éventuellement (essai de sensibilité, dosage), sinon définir
le CA à partir du Co. A du fournisseur.
Les résultats sont portés sur le protocole du rapport spécifique pour chaque réactif pire des cas.
Chaque écart relevé fait l’objet d’un « constat de déviation: FRQ-016 » qui sera traité selon la
procédure de gestion des déviations.
8. DOCUMENTS ASSOCIES
STP PHARMA PRATIQUES – volumes 23 – N° 6 novembre-décembre 2013.
32
Chapitre VI: Contrôle des Pires des cas suite à la donnée de la pharmacopée.
L’Analyse de risque liée à la qualité nous amène à définir les réactifs pires des cas par
catégorie/famille, de cet analyse nous avons sélectionné les réactifs (l’acide salicylique,
tri-éthanol-amine) comme pire des cas qui sont contrôlés suit aux essais décrits à la
pharmacopée et/ou Co A du fournisseur.
1. Contrôle de tri-éthanol-amine
33
1.2. Densité
La densité de tri-éthanol-amine est calculée à une température de 20 °C par la formule suivante :
d20=ρ20x 1,00180 Avec :
ρ20 : la masse volumique de tri-éthanol-amine
Tv : tare vide ; Tr : tare remplié V : volume de pycnomètre
Tr - Tv 90,3015 – 32,1333
20
d= 1.00180 x ρ = = = 1,121
V 51,907
Normes : 1,120 à 1,130
34
1.5. Interprétation et échéances
Après avoir défini le réactif tri-éthanol-amine comme pire des cas dans la famille des composés
contenant la fonction amine par l’approche d’analyse de risque liée à la qualité et par le calcul du
risque globale de ce réactif, on a pu déterminé le facteur de réduction de la péremption de 0.44 avec
le risque d’utilisation contribué par la valeur maximale vUw=2×2.5×1 = 5. Et le calcul de la date de
conformité DLV= [DLU-DR] × D+DO DLV= 34 mois × 0.45 +27/12/2017 = 25/03/2019.
Nous avons suggéré de faire deux autres analyses pour suivre notre hypothèse, comme indiqué
dans le tableau ci-après.
35
2. Contrôle d’acide salicylique
Lot: SZBE1050V
Date de réception: 07/05/2017
Date d’ouverture: 24/12/2017
Date de retest/péremption: 20/03/2021
36
2.4. Interprétation et échéances
Interprétation
Après avoir défini le réactif l’acide salicylique comme pire des cas dans la famille des acide
carboxylique par l’approche d’analyse de risque liée à la qualité et par le calcul de risque globale de
ce réactif, on a pu déterminé le facteur de réduction de la péremption. On trouve ce dernier, D ≥ 1
avec le risque d’utilisation contribué par la valeur maximale vUw= 2*2.5*1 = 5.
Le calcul de la date de conformité après ouverture DLV= [DLU-DR]*D+DO, lorsqu’on trouve D
≥ 1, la date limite de conformité est celle d’avant ouverture.
Dans ce cas, la date limite de conformité après ouverture sera égale à la date limite d’utilisation
avant ouverture.
Nous avons suggéré de faire deux autres essais pour suivre notre hypothèse, comme l’indique le
tableau suivant:
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CHAPITRE V: Résultats et interprétations
L’intérêt de définir le « pire des cas » est de réduire le nombre d’essais à mettre en œuvre lors de
la validation de la validité des réactifs, un pire des cas est un élément représentatif pour chaque
catégorie et/ou famille chimique.
Catégories Désignation L Hg Ox Ph Th Q R U v w RG D
chlorure de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Solide inorganique
Manganèse
Phosphate di 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
sodique
anhydre
Nitrate de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
sodium
38
Carbonate de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Sodium
Calcium 2,75 30 1 1 1 1 9,3 2 2,5 1 127 0,5
Sulfate
dihydrate
Cérium Sulfate 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
tétra hydraté
Chlorhydrate 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Hydroxylamine
Chlorure de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Cobalt
Cobaltinitrite 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
de Sodium
Bromure de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Potassium
Chlorure de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Potassium
Potassium 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Dichromate
Nitrate de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Potassium
Chlorure de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Sodium
Sulfate de 2,75 30 1 1 1 1 9,3 2 2,5 1 127,5 0,50
Sodium
Sulfate de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
potassium
Ammoniaque 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
50%
Acétate 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
d’ammonium
sulfate 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
d’mmonium
Thiocyanate d’ 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
mmonium
Molybdate 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
d’ mmonium
tetrahydrate
39
Ammonium fer 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
III sulfate
Chlorure 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
d’ammonium
Hydroxyde de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
sodium
Hydroxyde de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
potassium
Hydroxyde de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
calcium
Chlorure de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
baryum
Sulfate de 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
magnésium
anhydre
Interprétation :
Le calcul du risque systémique et du risque intrinsèque pondéré nous a permis de minimiser le
nombre des réactifs à deux. Cette gestion sera confirmée et validée par un calcul du risque
d’utilisation, afin de sélectionner le pire des cas.
40
Tableau 13: Classification des réactifs: liquide inorganique et calcul du risque global
Catégori Désignation L Hg Ox Ph Th q R U v w RG D
e Acide borique 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Liquide inorganique
Interprétation :
Le calcul du risque systémique et risque intrinsèque pondéré nous a permis de minimiser le
nombre des réactifs à un réactif. Cette gestion sera confirmée et validée par un calcul du risque
d’utilisation, le pire cas sélectionné dans cette catégorie fait l’objet d’une étude de stabilité.
41
Tableau 14: Classification des réactifs: acide carboxylique et calcul du risque global
Catégorie Désignation L Hg Ox Ph Th q R U v w RG D
Interprétation :
Le calcul du facteur de réduction pour la famille des acides carboxyliques nous a permis de
conclure qu’il n’y a pas de pire des cas pour cette famille, tous les réactifs sont équivalents.
42
Tableau 15: Classification des réactifs: Solvants organiques et calcul du risque global
Catégorie Désignation L Hg Ox Ph Th q R U v w RG D
Acétonitrile 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Interprétation :
43
Tableau 16: Classification des réactifs: composés organiques; fonction amine et calcul du
risque global
Catégorie Désignation L Hg Ox Ph Th q R U v w RG D
Triméthylamine 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
Interprétation :
Le calcul du risque systémique et du risque intrinsèque pondéré nous a permis de minimiser le
nombre des réactifs à 2 réactifs. Cette gestion sera confirmée et validée par un calcul de risque
d’utilisation afin de sélectionner le pire des cas.
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Tableau 17: Classification des réactifs: composés organiques, indicateur coloré et calcul du
risque global.
Catégorie Désignation L Hg Ox Ph Th q R U v w RG D
Dithizone 2,75 5 5 5 5 1 6 2 2,5 1 83 0,78
Indicateur coloré
Interprétation :
.
Le calcul du risque systémique et du risque intrinsèque pondéré nous a permis de minimiser le
nombre des réactifs à un réactif. Cette gestion sera confirmée et validée par un calcul de risque
d’utilisation et des études de stabilité.
Projet fin d’études Master Gestion et Contrôle de Qualité en Agroalimentaire
Catégorie Désignation L Hg Ox Ph Th q R U v w RG D
2,7- 2,75 1 1 1 1 1 2 2 2,5 1 28 2,33
dihydroxynaphtaleine
Interprétation :
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Pharmacopée européenne 9.4 PhEur 9th Edition 2018 (9.4) online6.edqm.eu/ep904
[2] SDS Search and Product Safety Center, www.sigmaaldrich.com
[3] SDS Search and Product Safety Center: www.lobachemie.com/laboratory-chemicals
[4] Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail according to
WHMIS-2015 (A) Réf : www.csst.qc.ca
[5] SDS Search and Product Safety Center us.vwr.com/store/ FSD
[6] ICH Q9 QUALITY RISK MANAGEMENT Current Step 4 version dated 9 November
2005 Downloaded from: www.ich.org
[7] Classification européenne des produits CMR- Classement de l’IARC-Risque
chimique, auteur stephane-bernier Réf from: www.prc.cnrs.
[8] Commission SFSTP bonnes pratiques utlisation des réactifs, solvants solutions titrés
.A. Guilbert .1.-C. Argoud, É. Bauthier-Loiseau, B. Coutange, R. Craff-Mauranges, M.-1.
Crutadour, C. portier: outils et application STP PHARMA PRATIQUE-volume 23-N6
novembre-décembre2013 pages N’ 403-429
[9] Document Formation Cefira (#MRA) Comment maîtriser la qualité et la fiabilité de votre
résultat d’analyse : www.cefira.com
[10] Article péremption des réactifs chimiques ECA 2014, Réf : qualitepharma.blogspot.com
[12] PIC/S. L. Viornery., Ph. Le Goff (2010). Quality Risk Management/ Implementation of
ICH Q9 in the pharmaceutical field an example of methodology from PIC/S. (2010).
PS/INF 1/2010.
[13] ANSM. 2017. Guide des bonnes pratiques de fabrication (BPF). In: parties I, 6.20, I, 6.21
& I, 6.21.