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ARITHMETIQUE COMMERCIALE
NOTES DE COURS DESTINEES
AUX ETUDIANTS DE L1 LMG/GESTION

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
2

INTRODUCTION

L’arithmétique commerciale est une discipline des sciences


commerciales qui regorge l’ensemble des principes ou procédés
mathématiques. C’est une application des propriétés élémentaires
des nombres rationnels aux opérations commerciales et
financières à court terme visant à transmettre trois savoirs : le
savoir compter, le savoir placer et le savoir partager.
Ce triple savoir est capital pour quiconque veut participer
activement au mode de vie contemporain.

Ainsi donc, en écrivant cet ouvrage, manuel conforme à


l’esprit du programme et des instructions officielles à tous les
niveau, humanités comme supérieur, nous avons voulu donner à
l’enseignant et aussi à l’apprenant, un document qui renferme à
lui seul, les notions d’arithmétique se rapportant sur les procédés
de calcul rapide, sur les règles de trois ; un rappel très important
pour préparer les notions qui vont suivre.

Ce manuel est destiné aux enseignants, aux étudiants des


graduats des sciences commerciales et administratives, de gestion
et d’économie, aux élèves des humanités commerciales,
administratives et informatique qui l’utilisera en conformité avec le
programme national en vigueur. Plus généralement, il s’adresse à
toute personne désireuse de mieux comprendre l’arithmétique à
court terme.
Le lecteur y trouvera:

- Une première partie, consacrée au rappel sur les quatre


opérations fondamentales et les règles Elémentaires.
- Une deuxième partie relative aux opérations financières à
court terme,
- Une troisième partie enfin basée sur les opérations
commerciales.

Des problèmes d’application et d’entrainement accompagnent


chaque chapitre.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
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CHAPITRE 1
REGLES ELEMENTAIRES

OBJECTIFS :
- Déterminer la quatrième proportionnelle,
- différencier la règle de trois simple de la règle de trois
composée, la règle de trois directe de la règle de trois
inverses,
- appliquer le partage proportionnel du résultat d’une
société,
- solutionner le problème relatif à la conversion des
monnaies et autres grandeurs proportionnelles qui
peuvent constituer une chaine.

1.1 REGLE DE TROIS

1.1.1 Définition

La règle de trois est une opération qui consiste à déterminer la


quatrième proportionnelle lorsque les trois autres termes sont connus.
La quatrième proportionnelle à trois termes est un nombre qui forme
une proportion avec les trois autres classés par ordre de grandeur.
Une proportion est une égalité de deux rapports.

Exemple : 1 = 3 1 est à 2 ce que 3 est à 6 :


2 6
1, 2,3 et 6 sont les termes de la proportion ;
1 et 6 sont des extrêmes de la proportion ;
2 et 3 sont des termes moyens.
1 X 6=2 X 3
D’où le principe : « Dans une proportion, le produit des moyens est égal
au produit des extrêmes »

1.1.2. Types de règles de trois

La règle de trois peut être simple ou composée, directe ou inverse :


- Elle est dite simple lorsque la valeur de l’inconnue est calculée à
partir d’une proportion.
- Elle est dite composée lorsque la solution exige deux ou plusieurs
proportions ; d’ailleurs la règle de trois composés n’est qu’une
succession de règle de trois simples
- La règle de trois est dite directe lorsque les grandeurs sont
directement proportionnelles ;

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
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- Elle est dite inverse lorsque les grandeurs sont inversement


proportionnelles.
Dans tous ces types, il y a deux méthodes à utiliser pour résoudre les
problèmes relatifs à la règle de trois :

A. Méthode de réduction à l’unité

Ici, on détermine la valeur qui correspond à l’unité des grandeurs et sur


base de cette valeur on cherche le résultat.

B. Méthode des proportions

Elle est fondée sur le calcul de la grandeur proportionnelle.

1.1.3. PRINCIPES APPLICABLES AUX REGLES DE TROIS

1. REGLE DE TROIS SIMPLE ET DIRECTE

L’inconnue est égale à la valeur de même nature multipliée par le


rapport inverse des valeurs correspondantes de l’autre grandeur

Problème : 60 ouvriers montent 12 voitures en 4 jours. Combien de


voitures peuvent-ils assembler en 12 jours ?
Solution

a) La méthode de réduction à l’unité

- En 4 jours, 60 ouvriers montent 12 voitures


12
- En 1 jour, 60 ouvriers montent  3 voitures
4
20  12
- En 20 jours, 60 ouvriers montent  60 voitures
4

b) La Méthode des proportions

- En 4 jours, ils montent 12 voitures


- En 20 jours, ils montent x voitures

Les grandeurs étant proportionnelles, nous avons la proposition


suivante :

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
5

4 12

20 
4x = 12 x 20
4x = 240

240
x=  60 voitures
4
Au regard de ce que nous venons de voir :
- Le nombre de jours a été multiplié par 4 ainsi que le nombre de
voitures
- Le nombre d’ouvriers n’intervient pas dans le calcul du nombre de
voitures car il reste constant.
Par conséquent, le nombre de voitures est fonction directe du nombre de
jours.

2. REGLE DE TROIS SIMPLE ET INVERSE

L’inconnue est égale à la valeur de même nature multipliée par le


rapport de même valeur correspondante de l’autre

Exemple : 25 ouvriers réalisent 50 m d’ouvrages en une heure. Combien


d’heures faut-il à 20 ouvriers pour réaliser le même ouvrage ?

Solution

a) Méthode de réduction à l’unité

Données

25 ouvriers
50 m 20 ouvriers  ? d’ heures
1 heure
En effet, 50 m  25 ouvriers en 1 heure
50 m  1 ouvrier en 1h x 25 = 25 heures
1h  25
50 m  20 ouvriers en  1,25 heure
20
= 1h15’

b) Méthode des proportions

25 ouvriers  1 heure
20 ouvriers  x

D’où la proportion suivante


20 1

25 

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20x = 1 x 25
20x = 25

25
X=  1,25 heures (1,25 x 60) = 75’= 1 h15’
20

Les termes du 1er rapport ont été inversés car moins il y a


d’ouvriers, plus ils mettent du temps pour réaliser le même travail.

3. REGLE DE TROIS COMPOSEE ET DIRECTE

L’inconnue est égale à la valeur de même nature multipliée par le rapport


directe ou inverse de deux valeurs de chaque grandeur, suivant que cette
grandeur est inversement ou indirectement proportionnelle à la grandeur
que mesure l’inconnue.

Pour établir la règle de trois, il faut se souvenir des règles suivantes :


1. Composer la première ligne avec toutes les quantités connues de
l’énoncé, en ayant soin au bout de la ligne la quantité de même
nature que celle que l’on cherche.
2. Ramener ensuite successivement chacune des quantités connues à
l’unité.
3. Les porter à la valeur demandée de l’énoncé.

Exemple : 20 ouvriers gagnent 75.000 FC pour 30 jours de travail


Combien faut-il payer à 45 ouvriers pour 15 jours de travail ?

Solution

a) Méthode de réduction à l’unité

Données Inconnues

20 ouvriers 45 ouvriers  ? dans 15 jours


75.000 FC
30 jours

En effet,
- en 30 jours de travail, 20 ouvriers gagnent 75.000 FC
75.000
- en 1 jour de travail, 20 ouvriers gagnent FC
30
75.000  15
- en 15 jours de travail, 20 ouvriers gagnent
30

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37.500 75.000  15
- en 15 jours de travail, 1 ouvriers gagnent = =
20 30  20
1.875 FC

- en 15 jours de travail 45 ouvriers gagnent 1875 x 45 = 84.375 FC


b) Méthode des proportions

Première proportion

20 ouvriers  30 jours  75.000 FC


20 ouvriers  15 jours  x

30 75.000

15 x
30x = 75.000 x 15

1.125000
X= = 37.500 FC
30
Deuxième proportion

En 15 jours  20 ouvriers  37.500 FC


En 15 jours  45 ouvriers  x

20 37.500

45 x

20x = 37.500 x 45

37.500  45
x= = 84. 375 FC
20
La proportion composée qui combine les deux premières se présente
de la manière suivante :

20 ouvriers  30 jours  75.000 FC


45 ouvriers  15 jours  x

20  30 75.000

45  15 x

20 30  x = 75.000 x 45 x 15

75.000  45  15 168750
x= =
30  20 2

x= 84.375 FC

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4. REGLE DE TROIS COMPOSEE ET INVERSE

Problème

1. En travaillant 9 heures par jour 15 ouvriers réalisent un ouvrage en


20 jours. Combien de jours faut-il à 30 ouvriers travaillant 6 heures
journalièrement pour produire le même ouvrage ?

Solution

15 ouvriers  9h/j  20 jours


30 ouvriers  6h/j  ?

a) Méthode de réduction à l’unité

15 ouvriers travaillent 9 h/j réalisent un ouvrage en 20 jours


1 ouvrier travaille 9h/j réalise un ouvrage en 20 jours x 15 jours =300jrs
20 jrs  15
30 ouvriers travaillent 9h/jr réalisant un ouvrage en = 10 jrs
30
20 jrs  15  9
30 ouvriers travaillent 1h/j réalisant un ouvrage en = 9 jours
30
20 jrs  15  9
30 ouvriers travaillent 6h/j réalisant un ouvrage en = 15 jours
30  6

b) Méthode des proportions

- première proportion

15 ouvriers  20 jrs
30 ouvriers  x

30 20

15 x

30x = 15 x 20

15  20 300
X=   10 jours
30 30
- Deuxième proportion

9h/j  10 jours
6h/j x

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9

6 10
 
9 x

6x = 9 x 10

9  10 90
x=  = 15 jours
6 6

Proportion composée

15 ouvriers  9h/j  20 jrs


30 ouvriers  6h/j  x

30  6 20

15  9 x

x  30 6 = 15 x 9 x 20

2700
X=  15 jours
180

Pour réaliser le même ouvrage, le nombre d’ouvriers et le nombre


d’heures/jr sont inversement proportionnels au nombre de jours de travail

5. REGLE DE TROIS COMPOSEE DIRECTE ET INVERSE

Problème

Après 8h de travail, 10 ouvriers gagnent 20.000FC. Combien d’heures de


travail faut-il à 3 ouvriers pour gagner 60.000FC ?

Solution

10 ouvriers  8h 20.000 FC
3 ouvriers  ?  60.000 FC

a) Méthode de réduction à l’unité

10 ouvriers gagnent 20.000 FC en 8 h


1 ouvrier gagne 20.000 FC en 8h x 10=80 heures
8h  10
3 ouvriers gagnent 20.000 FC en  26,6 h
3
8hx10
3 ouvriers gagnent 1 FC en  0,0013h
3  20.000

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10

8  10  60.000
3 ouvriers gagnent 60.000 en  80
3  20.000

b) Méthode des proportions

- Première proportion : grandeurs inverses

10 ouvriers  20.000 FC  8 heures


3 ouvriers  20.000 FC  x

3 8

10 x

3x = 8 x 10

8  10 80h
x=  = 26,6
3 3

- Deuxième proportion : grandeurs directes

80
3 ouvriers  20.000 FC  h
3
3 ouvriers  60.000 FC  x

20.000 80 / 3

60.000 x

80 60.000
20.000 x =
3

80 20.000
x=
20.000
X = 80 heures

Proportion composée

10 ouvriers  20.000  8h
3 ouvriers  60.000  x

3  20.000 8
=
10  60.000 x
3 8

10  3 x

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3x = 8 x 10 x 3

8  10  5
x=
3

X = 80 heures

Le nombre d’heures est inversement proportionnel au nombre d’ouvriers


et directement proportionnel au coût de la main d’œuvre.

1.2 REGLE DE SOCIETE

1.2.1. Définition

La principale application des partages proportionnels se trouve dans


les problèmes sur la règle de société.

Lorsque plusieurs individus se réunissent pour réaliser une entreprise,


chacun apporte un certain capital appelé « mise », et au bout d’un certain
temps, suivant les résultats des opérations, ils réalisent soit un bénéfice,
soit une perte, qu’il s’agit de partager entre eux.

Les mises de chaque associé peuvent être inégales et elles peuvent


avoir fait partie du capital social pendant les temps inégaux.
Il est naturel que les parts soient proportionnelles aux mises de chacun et
aux temps pendant lesquels elles ont été placées dans l’entreprise.

On en déduit les principes fondamentaux suivants :


- Si les mises et les temps sont égaux, le partage se fait en parties
égales
- Si les mises sont inégales et les temps égaux, le partage se fait
proportionnellement aux mises ;
- Si les mises sont égales et les temps inégaux, le partage se fait
proportionnellement aux temps
- Si les mises et les temps sont inégaux, le partages se fait
proportionnellement aux mises et aux temps, c'est-à-dire
proportionnellement au produit des mises et des temps
correspondants.
La question se ramène donc à un partage proportionnel.

Il arrive souvent qu’une fraction du bénéfice soit réservée à titre de


rémunération pour l’un des associés qui par exemple, a apporté un
brevet ou dirige l’entreprise : on commence par calculer cette fraction,
on déduit du bénéfice total et on fait le partage sur le reste ainsi
obtenu.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
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1.2.2. PRINCIPES FONDAMENTAUX

1. DUREES EGALES, MISES EGALES

Lorsque les durées et les mises sont égales, la répartition du résultat est
égale entre les associés.

Exemple : Deux associés A et B placent chacun une somme de 500.000


FC dans l’entreprise pendant 12 mois et réalisent un bénéfice de 60.000
FC. Calculer la part bénéficiaire de chaque associé ?

Solution

A, B
500.000 FC x 2 = 1.000.000
12 mois = durée
60.000 FC = bénéfice

 Le capital de 1.000.000 FC pendant 12 mois rapporte 60.000 FC

60.000
1F = 0,06 FC
1.000.000

60.000  500.000
50.000 FC  = 30.000 FC
1.000.000

Les associés A et B auront chacun 30.000 FC

60.000FC
Ou encore : = 30.000 FC
2

2. DUREES EGALES, MISES INEGALES

Le partage du résultat est fonction directe des mises des associés

Problème :

Soit à repartir un bénéfice de 70.000 FC entre deux associés A et B


sachant qu’ils ont apporté respectivement 600.000 FC et 680.000 FC. La
durée de placement des apports est d’un an.

Solution

Bénéfice : 70.000 FC

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
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Associés A et B
A  600.000 FC
1.280.000 FC
B  680.000 FC
Durée = 1 an
Le capital de 1.280.000 FC  70.000 FC
70.000
Le capital d’ 1 FC  = 0,05
1.280.000

70.000  600.000
A = 32.800 FC
1.280.000

70.000  680.000
B = 37.200 FC
1.280.000

3. DUREES INEGALES, MISES EGALES

Le partage est directement proportionnel aux termes de placement des


mises.

Exemple : Une société appartenant aux associés A et b subit une perte de


720.000 FC

Calculer la part négative de chaque associé sachant que :

a) Le capital de 1.800.000 FC a été également souscrit par les associés


b) La mise de A est restée placée pendant 10 mois et celle de B
pendant 8 mois.

Solution

A et B
Capital : 1.800.000 FC
Perte : 720.000 FC

A : durée 10 mois
18 mois
B : durée 8 mois

1.800.000
= 900.000 FC apport de chaque associé
2

En 18 mois  perte : 720.000 FC


720.000FC
En 1 mois  perte : = 40.000 FC
18
720.000  10
A  10 mois  perte : = 400.000 FC
18

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720.000  8
B  8 mois  perte : = 320.000 FC
18

Après la perte subie :

A  900.000 FC – 400.000 = 500.000 FC


B  900.000 FC – 320.000 = 580.000 FC

1.080.000 FC capital

4. DUREES INEGALES, MISES INEGALES

Dans ce cas, le partage est fonction directe du produit des apports par les
données correspondantes.

Exemple : Deux associés x et y fondent une entreprise. x apporte


300.000 FC pendant 4 ans, y apporte 500.000 pendant 3 ans. Calculez la
part de chaque associé sachant que le bénéficie réalisé est de 600.000 FC.

Solution
n
x  300.000 n= 4  1.200.000
y 500.000 n= 3  1.500.000
Bén. 600.000

Le bénéfice produit par un apport de 300.000 FC pendant 4 ans est


égal au bénéficie que produirait un capital de 1.200.000 pendant un an.

Bénéfice. 300.000 FC  4 ans = bénéfice  1.200.000 FC pendant 1 an


(x)
De la même manière un capital de 500.000 FC pendant 3 ans serait égal
au bénéficie que produirait 1.500.000 pendant 1 an
Bénéfice 500.000 FC  3 ans = 1.500.000 pendant 1 an (x)

Le cap. Devant 1.200.000 + 1.500.000 2.700.000 FC


Le cap de 2.700.000 FC en 1 an  600.000 FC
600.000FC
Le cap de 1 FC en 1 an  = 0,22
2.700.000
600.000  1.200.00
(x) Le cap de 1.200.000 en 1 an  = 266.700 FC
2.700.000

600.000  1.500.000
(y) Le cap de 1.500.000 en 1 an  = 333.300 FC
2.700.000

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
15

EXERCICES

1 Trois personnes ont engagé dans une entreprise un capital de


435 220F. La deuxième a mis 18 430F de plus que la première ; la
troisième, 34 250 de plus que la deuxième. La première ayant laissé son
capital pendant 4 ans ½, la deuxième pendant 3ans, la troisième pendant
2ans 3mois, on demande comment doit être reparti le bénéfice total qui
s’élève à 180 957F.

2 Trois associés ont consacré à une entreprise des capitaux différents ; le


premier a mis 198 400F, le deuxième, 200 000F ; celui-ci a apporté, outre
sa mise, un brevet qui lui donne droit, d’après l’acte de société, au
prélèvement de 8, 5% sur le bénéfice avant partage. Au moment de la
liquidation, le premier associé reçoit 18 758,72F et le troisième 19 004,
55F. On demande :
1. Le montant du capital engagé par le troisième associé
2. Le montant des sommes qui reviennent au deuxième associé
pour sa mise et son brevet
3. Le bénéfice total de la société
3 Un commerçant entreprend une affaire avec un capital de 15 000F ;
au bout de 4 mois, il associe avec un autre commerçant qui fait un
apport de 25 000F ; 3 mois plus tard, ils prennent un nouvel associé qui
apporte un capital de 50 000F. Sachant que ce dernier reprend 3mois plus
tard 25 000F et qu’au bout d’une année l’affaire donne un bénéfice de
5 017F, calculer la part de chaque associé.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
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TRAVAIL DIRIGER N°1

Vous avez 20 minutes pour résoudre ces exercices.

1. Un travail est fait en 56 h par 4 ouvriers. Combien faut-t-il


d’ouvrier pour que le même travail soit fait en 14 h ?

Rép : 1 ouvrier

2. Un ouvrier a gagné 18 000 F en 6 jours. Combien de jours doit -


il travailler pour gagner 54 000F ?

Rép : 18 jours

3. Un commerçant vend 10 tables à 15 000F. Combien de tables


doit-il vendre pour réaliser 90 000F de chiffre d’affaires ?

Rép : 60 tables

4. Trois ouvriers réalisent un ouvrage en 2 heures. En combien


d’heures de travail six ouvriers vont-ils le réaliser ?

Rép : 1 heure

5. Cinq ouvriers gagnent 10 000F en 10 jours de travail. Que


gagnent quatre ouvriers en 12 jours ?

Rép : 9.600F

6. Trois ouvriers travaillent 6h/jour et réalisent un ouvrage en 4


jours. Combien d’heures journalières faut-il à 2 ouvriers pour
réaliser l’ouvrage en 5 jours ?

Rép : 7h12’

7. 8 ouvriers réalisent un ouvrage en 12 jours et gagnent 20


000F. Combien d’ouvriers réaliseraient l’ouvrage en 8 jours
pour gagner 15 000F ?

Rép : 9 Ouvriers

8. Trois associes A, B et C placent chacun 12 000F pendant 1


mois et réalisent un bénéfice de 8 400F. Calculer la part de
chaque associé sachant que le bénéfice réalisé s’élève à
6.000F.

A= 3.386,24F B=5.512,81F C=3.100,95F

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
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9. Trois associés A,B et C place respectivement 24 000F, 15 000F,


et 20 000F pendant 18 mois et réalisent un bénéfice de 11
800F. Quelle est la part de chaque associé ?

Rép :

A= 4.800F B=3.000F C=4.000F

10. Trois associés A,B,et C place respectivement 17 500F ?


25 000F et 22.500F pendant 7, 8 et 5 mois. Ils en retirent un
bénéfice de 12.OOOF. Quelle est la part de chacun ?

Rép :

A= 3.386,24F

B=5.512,81F

C=3.100,95F

1.3 REGLE DE CHANGE

1.3.1. Définition

Le change est essentiellement l’échange de deux monnaies étrangères


l’une à l’autre.
La règle de change est aussi appelée de chaine ou encore règle
conjointe. Elle aide à solutionner les problèmes relatifs à la conversion des
monnaies et autres problèmes dont les grandeurs proportionnelles
peuvent constituer une chaine.

La règle de change est une application particulièrement de la règle


de trois composée et directe. Il va de soi qu’elle ne peut être utilisée
lesquelles grandeurs sont inversement proportionnelles.

Exemple :

1. Dans un atelier, on emploi 8 machines qui fournissent chacune le


travail de 50 hommes. Sachant que le travail de 7 hommes équivaut
à celui de 10 femmes, et que celui de 5 femmes équivaut à celui de 7
enfants, combien d’enfants fourniraient le travail égal à celui de 4
machines ?

La chaine

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
18

X enfants= 4 machines
8 machines=50 hommes
7 hommes= 10 femmes
5 femmes=7 enfants
Xx8x7x5= 4x50x10x7

4  50x10x7
X= = 50 enfants
8 x 7 x5

Le produit des grandeurs de la colonne de l’inconnue (Enfants) forme le


dénominateur tandis que le produit des grandeurs sans l’inconnue
constitue le numérateur.

2. Combien de FCFA faut-il pour 50.000 FC sachant qu’on échange


79.950FC contre 150 £, 746£ contre 1.000 $ et 700 $ contre 805
FCFA ?

x FCFA = 50.000 FC
79.950FC = 150£
746£ = 1000$
700$ = 805FCFA

XFCFA x 79.950 x 746 x 700 = 50.000 x 150 x 1.000 x 805

50.000  150x1000x805
X= = 144,61FCFA
79.950x746x700

Le produit des grandeurs de la colonne de l’inconnue (FCFA) forme le


dénominateur tandis que le produit des grandeurs sans l’inconnue
constitue le numérateur.

EXERCICES RECAPITULATIFS

1. Un commerçant vend 10 tables à 15.000FC. Combien de tables doit-


il vendre pour réaliser 90.000FC de chiffre d’affaires ?

2. Trois ouvriers réalisent un ouvrage en 2 heures ? En combien


d’heures de travail six ouvriers vont-il le réaliser ?

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
19

3. Cinq ouvriers gagnent 10.000FC. en 10 jours de travail. Que


gagnent quatre ouvriers en 12 jours ?

4. Trois ouvriers travaillent 6h/jour et réalisent un ouvrage en 4 jours.


Combien d’heures journalières faut-il à deux ouvriers pour réaliser
l’ouvrage en 5 jours.

5. Huit ouvriers réalisent un ouvrage en 12 jours et gagnent


20.000FC. Combien d’ouvriers réalisaient l’ouvrage en 8 jours pour
gagner 15.0000FC. ?

6. Trois associés A, B et C placent chacun 12.000FC. pendant 1 mois


et réalisent un bénéfice de 8.400FC. Calculer la part de chaque
associé.

7. Trois associés MAFUTALA, MASANDI et KUMEKA placent chacun


10.000FC. respectivement pendant 8, 7 et 5 mois. Calculer la part
de chaque associé sachant que le bénéfice réalisé s’élève à 6.000FC.

8. Trois associés BOKETSHU, MASUNDA et KAYAKUMBA placent


respectivement 24.000FC, 15.000FC et 20.000FC pendant 18 mois
et réalisent un bénéfice de 11.800FC. Quelle est la part de chaque
associé ?

9. MBELE, NDAKA et SIAMUNDELE place respectivement 17.500FC,


25.000FC et 22.500FC pendant 7, 8 et 5 mois. Ils en retirent un
bénéfice de 12.000FC. Quelle est la part de chacun ?

10. Un travail est fait en 56 h par 4 ouvriers. Combi en faut-t-


il d’ouvrier pour que le même travail soit fait en 14 h ?

11. Un ouvrier a gagné 18 000 F en 6 jours. Combien de


jours doit-il travailler pour gagner 54 000F ?

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
20

CHAPITRE 2

INTERET SIMPLE

OBJECTIF :

- Définir correctement l’intérêt,


- Différencier l’intérêt simple de l’intérêt composé,
- Calculer l’intérêt simple par la méthode générale,
- Calculer l’intérêt simple par les méthodes générales.

2.1. INTERET COMMERCIAL

2.1.1 Définition

L’intérêt est le revenu produit par un capital prêté ou placé à un


certain taux pendant une période déterminée (temps de placement).

Il est proportionnel au capital placé, au taux et à la durée du


placement.

L’intérêt est dit simple lorsque le capital placé ou prêté et les


intérêts produits demeurent constants pendant toute la durée de
placement ; lorsqu’il ne s’ajoute pas au capital à la fin de chaque année
pour produire lui-même d’intérêt l’année suivante.

L’intérêt est dit composé lorsque les intérêts viennent en


augmentation du capital initial pour chaque placement ultérieur
échelonné i.e lorsqu’il s’ajoute au capital à la fin de chaque année lui-
même l’intérêt l’année suivante.

La solution des problèmes d’intérêt se ramène à une application des


principes sur la règle de trois

Ainsi, une somme de 10.000 FC, par exemple, placée à 5 %,


donnera, la première année, 500 FC d'intérêts simples qui s'ajouteront
au capital initial pour 1ère porte à 10.000 FC + 500 FC = 10.500 FC. Ce
nouveau capital de 10.500 FC produira, au cours de la seconde année,
à 5 %, 525 FC d'intérêts qui, capitalisés à leur tour, porteront le
capital précédent à 10.500 FC + 525 FC = 11.025 FC qui, à son tour
produira aussi les intérêts au cours de la 3 ème année, ainsi de suite.

Il ressort de la formule de l’intérêt quatre quantités à considérer :

- Le capital : désigné par « C », c’est toute somme d’argent (au


sens strict), tout bien dont on peut déterminer la valeur (au sens
large)

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
21

- Le taux : désigné par « r », est l’intérêt produit par un capital de


100F pendant un an.
- L’intérêt : désigné par « i » ;
- La durée du placement : désignée par n, il peut être exprimé en
année, semestre, quatrimestre, trimestre, mois, semaine et jour
mais habituellement en jour, mois et année.

Lorsque l’année est comptée en 360 jours, l’intérêt rapporté est dit
commercial(i), à 365 jours, il est appelé civil

2.1.2. Calcul de l’intérêt simple


2.1.2.1 par la méthode générale

Quatre grandeurs sont à considérer dans le calcul de l'intérêt


simple:
-le capital (C) ;
-le nombre de jours de placement ou durée de placement (n)
-le taux d'intérêt (r) ;
-et l'intérêt lui-même (i).

Si le taux est fixe le calcul de l'intérêt est basé sur les deux
principes suivants:

- l’intérêt est proportionnel au temps pour un même capital.


- l’intérêt est proportionnel au capital pour une même durée de
placement.

Dans les calculs commerciaux, l'usage s'est établi d'exprimer le


taux toujours sur 100. Par exemple: pour un taux de 5 %, on écrit; 5
100

N.B.: De même, l'année est complète pour 360 jours (année


commerciale). Ainsi, 1e nombre de jours de placement s'exprime
toujours, sauf indication contraire, sur base de 360 jours.
Sachant que l'intérêt est proportionnel au capital et au temps, le
taux étant fixe pendant la période considérée, la formule générale de
l’intérêt simple se dégage facilement:

r n crn
i = Cx   (1)
100 360 36.000

Si la durée de placement est donnée en mois, la formule devient:

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
22

i = Cx r n Crn (2)
 
100 12 1.200

Mais si le temps s'exprime en année la formule sera :

i = Cx r rnCnr (3)
x
100 100

De la formule (1), la plus employée en commerce, on déduit, l’intérêt


connu :
i 36.000 = C.r.nD’où

Recherché du capital C = i.36.000 (4)


r.n

Recherche du taux r = i.36.000 (5)


C .n

Recherche du temps n = i.36.000 (6)


c.n

Application

Un investisseur vient de retirer de son compte d’épargne


un intérêt de 75. 210 FC sur le placement de 326. 850 FC qu’il avait
effectués. Le taux d’intérêt simple étant de 45% l’an, déterminez le
temps de placement en :

1°) années ;
2°) semestres ;
3°) quadrimestres ;
4°) trimestres ;
5°) bimestres ;
6°) mois ;
7°) quinzaines ;
8°) semaines ;
9°) jours, l’année de 360 jours ;
10°) jours, année de 365 jours ;
11°) jours, année de 366 jours.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
23

Tableau n°1
S0LUTION
I N Co Formule de t t%

3.809 2 ans 17.340 10,98%

14,64%
3.809 3 Semestres 17.340

3.809 3 trimestres 29,29%

3.809 11 mois 17.340 23,96%

29,29%
3.809 39 semaines 17.340

31,51%
3.809 251 jours 17.340

3.809 251 jours 17.340 31,94%

2.1.2.2. Calcul de l’intérêt par les méthodes


Commerciales

Le procédé général de calcul de l’intérêt ne permet pas une rapidité


suffisante aussi dans la pratique. On lui substitue les méthodes
commerciales.
En commerce, on distingue plusieurs méthodes de calcul de l’intérêt
simple.
Ces méthodes sont les suivantes:

1. méthode des nombres et des diviseurs fixes :


2. méthode des parties aliquotes du capital ;
3. méthode des parties aliquotes du temps ;

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
24

4. méthode des parties aliquotes du taux ;

1) Méthode des nombres et des diviseurs fixes


On divise le numérateur et dénominateur de la formule générale par
un taux.
De la formule (1), on peut déduire :

Crn Cn( N )
i =  (7)
36.000 36000r ( D)

- Le produit du C.n du numérateur est appelé "Nombre" et désigné


par N, soit C.n = N
- Le quotient 36.000/r est appelé "Diviseur fixe" et désigné par D, soit
36.000/r = D

D’où la nouvelle formule i= N (8)


D

D est, en effet, fixe pour un taux donné, quels que soient le capital et le
temps de placement.

Cette méthode permet de calculer rapidement la somme des intérêts de


plusieurs capitaux placés à différentes durées, mais à un même taux.
Nous aurons donc :

i = N  N '  N '' (9)


D D D

Si r = 1% D = 36.000 = D = 36.000
1

36.000
Si r = 1,5% D= = D = 24.000
1,5
Si r = 2% D = 36.000 = D = 18.000
2
D’où, la table suivante dite de « diviseurs fixes »

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
25

TABLEAU N° 2
DIVISEURS FIXES
TAUX (% ) DIVISEURS TAUX (%) DIVISEURS
1,00 35.000 4,50 FIXE
8.000
1,50 24.000 5,00 7.260ô ~
2,00 18.000 6,00 6.000
2,25 16.000 7,20 5.000
2,50 14.400 7,50 4.800
3,00 12.000 8,00 4.500
3,60 10.000 9,00 4.000
3,75 9.600 10,00 3.600
4,00 9.000 12,00 3.000

Remarque:

Dans la méthode des nombres et de diviseurs fixes, l'usage s'est établi


d’arrondir toujours le nombre (N) à l’unité, après l’avoir calculé.

Exemple : N = Cn = 173,42 = 173, à défaut


N = Cn = 173,83 = 174, à l’excès
N = Cn = 2.385,32 = 2.385, à défaut

Application

1) Calculer, au taux de 6%, l’intérêt global des emprunts


suivants :

160.303 FC, pendant 80 jours ;


180.534 FC, pendant 111 jours ;
250.185 FC, pendant 92 jours.

2) Par la méthode des N et D, calculer l’intérêt global de


capitaux ci-après au taux de 7,5%.

a) 947.399 FC placés du 05 février au 05 octobre 2005 ;


b) 424.807 FC placés du 15 décembre 2005 au 03 mars
2006 ;
c) 623.991 FC placé du 03 avril au 12 septembre 2005.
Solution: i = N  N '  N ''
D D D

1) i = 160.303  80  180.534  111  250.185  92


6000 6.000 6.000

12.824.240  20.039.274  23.017.020 55.880.534


i = =
6.000 6.000

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
26

i = 9.313,42 FC

2) Calculons d’abord n pour chaque cas :

a) 05/02/05 au 05/10/05  = 242 jours

b) Du 15/12/05 au 03/03/06 : 15/12 au 31/12  = 78

c) Du 03/04/04 au 12/09/04 : = 162 jours

i = (947.399x 242)  (424.807x78)  (623.991x162) = 75.727,51 FC


4.800

2. Méthodes des parties aliquotes

Par parties aliquotes d’un nombre il faut attendre un nombre


qui le divise entièrement. Les méthodes des parties aliquotes
portent sur le capital, le temps et le taux et elles se fondent sur
l’énoncé d’un principe et de la décomposition de la grandeur
concernée en diviseurs qui la divise sans reste.

1 . Méthode des parties aliquotes du capital

Cette, méthode se fonde sur la formule suivante, tirée de la formule (8). .

i = N  C .n (10)
D D

Dans cette formule (10), si on rend C = D, on obtient i = Dn


D

Soit i=n (11)

D'où le principe : pour un C = D, l'intérêt est égal au nombre de jours


de placement. On part donc d'un capital supposé égal au diviseur fixe (D),
ensuite au moyen de parties aliquotes du capital de base, , on reconstitue le
capital réel.

Exemple 1 :

Quel est l'intérêt d'un capital de 9.360 placé pendant 82 jours à 6 %?


Solution:

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
27

 Trouvez d’abord le D = 36.000  6.000


6
Si C = D = 6.000, rapportent i =82$
+ 3.000 (1/2 de 6.000) rapportent i = 82 = 41$
2
+ 300 (1/10 de 3.000) rapportent i = 41  4,10$
10
+60 (1/5de 300) rapportent i = 4,10 = 0,82$
5
-----------------------------------------------------------------------------
9.360 127,92

Exemple 2 :

Calculez l’intérêt d'un capital de 7.248 $ placé à, 7,5 %, pendant 63 jours.


Utilisez la méthode de parties aliquotes du capital.
36.000
Solution : D = = 4.800
7,5

Si C=D =4.800 rapportent i = 63,00$

+ 2.400 (1/2 de 4.800) rapportent i = 63,00$ = 31,50$


2
+ 48(1/50 de 2.400) rapportent i= 31,50 = 0,63$ .
50

7.248$ i =95,13 $

-
2. Méthode de parties aliquotes du temps

Dans cette méthode, le raisonnement est le suivant :


D
C
Si dans i = C.n , on rend n = D , nous avons i = 100 = C D x 1
D 100 D 100 D
1

Soit i = C (12)
100

D'où le principe : "Si le nombre de jours est égal à la centième partie du


D, l'intérêt est égal à la centième partie du capital. Ensuite, au moyen des
parties aliquotes de n de base, on reconstitue le n réel.

Exemple:

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
28

Trouvez l'intérêt d'un placement de 93,60 à 6 % pendant 82 jours.


Solution:

1) D = 36.000 = 6.000
6

2) Si n = D = 6.000 = 60 jours
100 100

Si n = 60 jours rapportent. i = 93,6 = 0,9360€


100

+20 jours (1/3 de 60) rapportent. i = 0,936 = 0,3120 €


3

+ 2 jours (1/10 de 20) rapportent i = 0,3120 = 0,0312 €


10

82jours 1,2792€, soit 1,28€

N.B. : n de base (théorique) = 60j et n réel = 82 jours

3. Méthode des parties aliquotes du taux

Cette méthode est utilisée quand le taux donné dans le problème ne


correspond pas à un D entier. On le fractionne en parties aliquotes du
taux le plus rapproché qui donne un D entier, conjointement avec une
des méthodes précédentes, et de préférence celle de parties aliquotes du
temps. Ainsi, dans cette méthode, on calcule l'intérêt à un taux simple,
puis on le réduit au taux donné, en le décomposent en ses parties
aliquotes.
Exemple :
Quel est l’intérêt d'un capital de 8.000 FC placé pendant 96 jours au taux
de 6,75 % ?
Solution :

Par la méthode de parties aliquotes du temps, par exemple, nous avons


la réponse ci-après au taux de 6 % d'abord :

1) Base 6% D = D = 60 jours
100

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
29

C 8.000
60 Jours rapportent i = 100 = 100 = 80 FC

+30 jrs (1/2 de 60) rapportent i = 80 = 40 FC


2

+ 6 jrs (1/5 de 30) rapportent i = 40 = 8 FC


5

96 jours 128 FC

2) à 0,75% (1/8 de 6 %) ………………… = 128 = 16 FC


8

A 6,75% 144 FC

3) Calcul de l’intérêt par les méthodes spéciales

Elles sont des applications combinées des méthodes aliquotes.


Nous citons :
1. méthode du soixante (du 6%) ;
2. méthode du trois soixante (ou du 3,6) ;
3. méthode du 3-10-10 (méthode anglaise)

1. Méthode du soixante (ou méthode de 6 %)

Cette méthode est appelée ainsi parce que l'intérêt est calculé
d'abord au taux de 6%, par la méthode de parties aliquotes du temps
(n = D = 6.000 = 60 jours) ; et on revient ensuite au taux donné par
100 100
parties aliquotes de 6 %.

La méthode du soixante présente plus d'avantages, car la base


de calcul (60) se prête facilement à la décomposition en parties
aliquotes, 60 ayant de nombreux diviseurs. La méthode du 60 est la
combinaison des méthodes des parties aliquotes du temps et du taux.

Exemple : Quel est l’intérêt de 660 FC en 85 jours à 7 ¾ %


(7,75%)

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
30

Solution :
1) à 6%, si n = 60 jours rapportent i= C = 660 = 6,60 FC
100 100

+20 jrs (1/3 de 60) rapportent i= 6,60 = 2,20 FC


3
+5 jrs (1/4 de 20) rapportent i = 2,20 = 0,55 FC
4

85 jours ………………………………………………..……. .9,35 FC

à 1 % (1/6è de 6 %)……………..…………………… i = 9,35 = 1,56 FC


6

à ¾ % (1/8è de 6 %) ………………………………….… i = 9,35 = 1,17 FC


8
A 7 ¾ % ………………………………………………………………intérêt = 12,80 FC

2. Méthode du 3,60%

Cette méthode est analogue à la précédente, mais avec la


différence qu'ici le taux de base est de 3,60 % et non de 6 %.

Exemple: Calculer l'intérêt de 6.900 $ à 2,70 %, en 21 jours,


par la méthode du 3,60.

36.000
3,6 10.000
1) A 3,60 %, n =   100 jrs, i = 6.900 = 69,00
100 100 100

20 jrs (1/5è de 100 jrs) ………………………………..…. i = 69 = 13, 80


5
1 jr (1/20è de 20 jrs) ………………………………………..… i = 13,80 = 0, 69
20

21 jours …………………………………………………………………....i = 14, 49$

Solution :

Mais il faut aller maintenant au taux réel (donné dans le


problème), celui de 2,70 % ; soit:

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
31

2) à 0,90 % (1/ 4 de 3,60 %) ... i = 14,49 = 3,62


4
à 2,7% 10,87
3. Méthodede3-10-10 (méthode anglaise)

Dans cette méthode, l'intérêt est calculé sur base de l’année


civile (365 jrs) et des mois civils (chaque mois est pris à sa juste
valeur). La base étant l’année civile, le seul taux qui donne un D
entier est celui de 5 %.

De la formule : i = Cn , D étant égal = 36.500 = 7.300, on tire :


D 5
1 1 1 Cn Cn Cn
Cm(1    ) Cn   
3 30 300 = 3 30 300
1 1 1 7.300 7.300 7.300
D(1    7.300   
3 30 300 3 30 300
Cn Cn Cn
Cn   
3 30 300
10.000,99( 10.000)

D’où la présentation pratique


i= Cn
+ 1/3 du précédent
+ 1/10 du précédent
+ 1/10 du précédent
= Réponse à 5%
10.000
1/4
Exemple: Calculer l'intérêt civil de 6.912 FC à 6 % en 25 jours: .

Solution :
l) A 5%,...i=Cn=6.912x25 = 172.800 FC
+ 1/3 de 172.800 = 57.600 FC
+ 1/ 10 de 57.600 = 5.760 FC
+ 1/ 10 de 5.760 = 576 FC

i = 236,736 = 23, 67 FC
10.000

2) A 1 1 % (1/4 de 5%), intérêt = 23,67 = 5, 92 FC


4 4
A 6 ¼ % ……………………………………………………..…………intérêt = 29,59 F

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
32

1. VALEUR ACTUELLE ET VALEUR ACQUISE D’UN PLACEMENT

2. Définition

La valeur actuelle d’un capital est le montant initial prêté ou


placé. Elle est dite aussi valeur placée.
La valeur acquise d’un placement est sa valeur actuelle augmentée des
intérêts produits au taux pendant la période de placement n.
Arithmétiquement, la d&finition de la valeur acquise s’écrit de la
manière suivante :

C+I=Va
Où C=valeur actuelle
I=intérêt
a
V =Valeur acquise

3. Calcul de la valeur acquise (Va )

Va =C+I or, i = Cn ,
D

=C+ Cn = CD  Cn ,
D D

=C ( D  n)
D

=C D  n
D D

Va= C 1+ n
D

Application

Calculez la valeur acquise par un capital de 10. 000 FC placé au taux de


11,25% pendant 35 jours.

Solution

C= 10.000 FC
r = 11,25% Va=C 1+ n
D
n = 35 jours

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
33

D = 36.000
r
36.000
D= = 3.200
11,25

D’où Va=10.000 1+ 35
3.200

=10.000(1+0,0109375)
=10.000(1,0109375)
Va=10.109,375

Ou encore

Va =C+I or, i = Cn
D

=10.000+ 10.000 X 35
3.200
=10.000+109,375

Va =10.109,375

4. Calcul de la valeur placée (C)

Va=C+I C=Va-I

Ou encore

Va =C+ Cn = CD  Cn ,
D D

=C ( D  n)
D

DVa=C(D+n)

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
34

Application

Calculez la valeur actuelle d’un placement d’une valeur acquise de 15.000


FC au taux de 3,75% pendant 60 jours.

Solution

Va= 15.000 FC
r = 3,75%
n= 60jours

D = 9.600

C=14.906, 8323 FC

Ou

C= Va-I

i = Cn
D
14.906,8323
=
9660

i =93, 1677

i =Va-C=15.000-14.906,8323

C= Va-i
=15.000-93,1677
=14.906,8323

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
35

5. Calcul du temps et du taux

C(D+n)=Va.D
CD+Cn=Va.D
Cn=Va.D-CD

(V a D  CD )
n=
C

D (V a  C )
n=
C

n = D.I
C

Partant de:

n = D.I
C

Cn=DI

D = Cn
I
Ou

Cn
D=
Va C

Avec,

D = 36.000
D

Application:

Déterminez la durée de placement d’un capital de 20.000 au


taux de 14,4% sachant que sa Va est de 22.000 FC.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
36

Solution

C=20.00 FC
r =14,4%
Va=22.000 FC
n= ?

D = 36.000
D

36.000
D=
14,4
= 2500

I= Va-C
=22.000-20.000=2.000 FC

n = D.I
C

n = 2.500 X 2.000
20.000

n=250 jours

6. Taux réel d’intérêt r

Lorsque le prêteur prélève du montant qu’il veut prêter les intérêts


qu’il compte réaliser et ne verse à l’emprunteur que la différence entre les
deux, il y a paiement anticipé d’intérêt.

La somme effectivement remise est la valeur actuelle C et la somme


que l’emprunteur doit payer est la valeur acquise. Les intérêts ne viennent
pas en augmentation du capital initial C mais en déduction de la valeur
acquise Va.
Le raisonnement est inverse, la valeur acquise est connue avant la
valeur actuelle.

Soit Va-I=C et l’intérêt est calculé sur la Va. Sur un capital réel prêté
C ayant n jours de placement, le prêteur retient un intérêt calculé sur la
Va.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
37

Soit

C n jours

C 1 jour

C 360 jours

I 360 jours

100 X 360 XV a 36.000XV a


100 360 jours =
CD CD

Si nous remplaçons

D = 36.000
D
Par r, nous aurons

100 360jours r.

i V a;r
D’où r=
C

Sachant que :

Et que Va-I=C, on a :

Va- =C

V a D  V a n =C
D

Va(D-n)=CD

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
38

Va = CD
Dn

Si nous remplaçons

ri= V
a
.r
Va = CD
dans
Dn C

Application

Calculez le taux réel d’intérêt auquel un banquier prête une somme de


25.000 FC au taux de 9% pendant 100 jours sachant que le placement
des intérêts est anticipé.

Solution

C=25.000
r= 9%
n=100jours

D = 36.000
D

36.000
D=
9

= 4.000

36.000
ri =
Dn

36.000
ri =
4000  100

ri= 9,2307

ri=9,23% ( )
( )

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
39

7. CAPITAL, TAUX ET TEMPS MOYEN

1. Capital moyen (Cm)

Le capital moyen est celui qui, substitué à une série de capitaux aux
conditions identiques de taux et de temps, rapporte le même intérêt total.

C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn
Cm =
r1n1  r2 n2  ...  rn nn

2. Temps moyen

La durée de placement moyen est celle qui, substitué aux différentes


durées n1,n2,…nn aux mêmes conditions de capital et de taux, permet
d’obtenir le même intérêt global.

C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn m C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn


nm = n =
C1r1  C2 r2  ...  Cn rn C1r1  C2 r2  ...  Cn rn

3. Taux moyen (rm)

Le taux moyen est celui qui remplace les taux individuels, r1, r2,… rn aux
conditions identiques de capital et de temps et qui permet de rapporter le
même intérêt total.

C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn
rm =
C1n1  C2 n2  ...  Cn nn

Application
Calculez le capital, le taux et le temps moyens de deux capitaux 4.000 FC
et 3.000 FC placés aux taux de 6% et 8% pendant 80 jours et 60 jours.

C1= 4000
C2= 3000
r 1=6%
r2=8%
n1=80 jours
n2=60jours

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
40

D1=6.000
D2=4.500

1. Calcul moyen

C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn
Cm =
r1n1  r2 n2  ...  rn nn

C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn
Cm =
r1n1  r2 n2  ...  rn nn

4.000X 6 X 8  3.000X 8 X 60
Cm =
6 X 80  8 X 60

192.200  1440.000
Cm =
480  480

192.200  1440.000
Cm =
480  480

3.360.000
Cm =
360

Cm=3.500

Verification:

4.000  3000 7.000


=
2 2

= 3.500 FC

a) Intérêt calculé par Cm

i = Cn = 3.500 X 80 + 3.500 X 60 =93,33


D 6000 4.500

b) Intérêt calculé par les capitaux séparés

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
41

i = C1n i = 4000X 80 = 320


D1 6000 6
= 53, 33

i = C2 n i = 3000X 60 i = 1.800
D2 4.500 45
=40

I1+I2=53, 33+40=93, 33

2. Temps moyen

C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn
nm =
C1r1  C2 r2  ...  Cn rn

4000X 6 X 80  3000X 8 X 60
nm =
4.000X 6  3.000X 8

= 1.920.000 X 14.000 =70 jours


24.000  24.000

a) Intérêt avec le temps moyen

i = Cn = 4.000 X 70 + 3.000 X 70 =93, 33


D 6000 4.500

b) Intérêt par temps séparés


i = 4000X 80 = 53, 33
6000

i = 3.000 X 70 = 40
4.500

I1+I2=53, 33+40=93, 3

3. Taux moyen ( rm)

C1r1n1  C2 r2 n2  ..  .Cn rn nn
rm =
C1n1  C2 n2  ...  Cn nn

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
42

4.000X 6 X 80  3.000X 8 X 60 1.920.000  1.440.000


rm = =
4.000X 80  3000X 60 320.000  180.000

3.360.000
rm =
500.000

=6,72

a) Intérêt par taux moyen

C .n.r
i = = 4.000X 80 X 6,72 + 3.000X 60 X 6,72
36.000 36.000 436.000

=93,3

b) Intérêt par taux séparés

i = 4000X 80 = 53, 33
6000

i = 3.000 X 70 = 40
4.500

I1+I2=53, 33+40=93, 33

2.2. INTERET CIVIL

Lorsque l’unité de temps considérée dans le calcul de l’intérêt est


une année de 365 jours, l’intérêt est dit civil.
La différence entre le calcul de l’intérêt commercial et le calcul de l’intérêt
civil n’importe donc que sur 5 jours et de ce fait, la formule générale de
l’intérêt civil ne peut être logiquement donnée qu’en fonction du nombre
de jours.

1. Formule générale

Si n=365 jours, la formule générale devient alors


I = C.n.t
36.500

Où I= intérêt
C= capital

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
43

t =taux
n=durée de placement

De cette formule on peut calculer les grandeurs C, t, n.

C= 36.500.I t= 36.500.I n= 36.500.I


t .n Cn Ct
2. Méthode des nombres et des diviseurs fixes

C .n.t
I=
36.500
Si nous divisons le quotient par t, nous aurons :

C .n.r : t C .n.
I= = = C .n. = N
36.500 : t 36.500 : t D D

I= N
D
C .n.
Si I= ; C= iD. ;n= iD
D n C

3. Méthode des parties aliquotes

Même principes que dans l’intérêt commercial


Application

Calculer par la méthode des parties aliquotes du capital l’intérêt civil d’un
capital de 10.950F placé au taux de 5% pendant 60 jours.

Solution
C=10.950 ; t=5% ; n=60 jours
Si C=D I=n

D= 36.500
5
=7.300

7.300F 5% 60jours 60F


3.650F 5% 60jours 30F
10.950F 5% 60jours 90F

3.3 RELATION ENTRE L’INTERET COMMERCIAL ET L’INTERET CIVIL

1) Relation entre r et t

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
44

C .n.r C .n.t
i= et I=
36.000 36.500

Si i=I, t

C .n.r
= C.n.t
36.000 36.500

36.500Crn=36.000Ctn

r= 36.000C.n.t = 36.000t
36.500cn 36.500

Simplifions par 500

r= 72t = 73t - t r=t 1+ I


73 73 73 73

Nous savons que

r= 73t soit r = 72
: 72 t 73
72t=73r
t= 73r = 72t + r t=t 1+ I
73 72 72 72

Application

Quel taux d’intérêt civil qui permettrait d’égaliser 1à 1 sachant qu’un


capital de 5.000F placé au taux de 7,2% pendant 70 jours 70F ?

Solution

C=5.000 t =t 1+ I
72

r =7,2% =7,2 1+ I
72
n=70 jours
=7,2+ 7,2
72
I=70F =7,2+0,1

t =7,3

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
45

Relation entre I et i

Si t=r I est supérieur i

t= 36.500.i r= 36.000I
cn Cn

t étant égal à r :

36.500.i
= 36.000I
cn Cn

36.500ix Cn= 36.000I xCn


36.500i=36000I

i= 36.000.I = 72I = 73I - I


36.500 73 73 73

i =I 1  I
73

Partant de
i = 72I
73
73i-72I

i = 73I = 72i + I
72 72 73

I = i 1+ I
72

Application

1. Calculer l’intérêt commercial d’un capital nominal de 8.400F placé au taux d’intérêt
civil de 9,125% pendant 80 jours.

Solution

C=_8.400F
t =9,125%
n=80 jours

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
46

I= C .n. = 8.400x80 =168


D 9000
I = i 1+ 1
72

I = 168 1+ 168
72
=168+8,3

I=170,3

2. Calculer l’intérêt civil d’un capital nominal de 9.600F prêté au taux


d’intérêt commercial de 5% pendant 144 jours. Faites la preuve.

Solution

C= 9.600F
t =5%
n=144 jours
D= 36.000
5
=7.200

I= Cn = 9.600x144
D 7.200

I=192

i=I 1
I
73

I
i =192 1
73
i =192  192
73

i=192-2, 36

i=189

EXERCICES RECAPITULATIFS

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
47

1. Par la méthode générale et les méthodes des nombres et des diviseurs


fixes, calculez :

1. L’intérêt de 50.OOO FC à 7,2% pendant 60 jours ;


2. L’intérêt de 15.150FC à 3,60% pendant 84 jours ;
3. L’intérêt de 5.460FC à 4% pendant 36%.
4. L’intérêt de 14.262FC en 240 jours à 6%
5. L’intérêt de 3.800FC en 84jours à 4,5%

2. Calculez par la méthode des parties aliquotes du capital, l’intérêt


produit par :

1. 15.150 en 84jours à 3.60%


2. 5.490 en 36 jours à 4%
3. 14.262 en 240jours à 6%
4. 3800 en 84 jours à 4,5%
5. 11.500 en 90 jours 4,5%

3. Soit à calculer par la méthode des parties aliquotes du temps, l’intérêt


rapporté par une somme de :

1. 45000 au taux de 4% pendant 110jours


2. 750 à 6% pendant 83 jours
3. 453,6 à 6% pendant 84 jours
4. 915 au taux de 8% en 23jours
5. 1.800 en 32jours à 10%

4. Par la méthode des parties aliquotes du taux, calculer l’intérêt de :

1. 15.150 en 84 jours à 3,60%


2. 3800 en 84 jours à 4,5%
3. 11.500 en 90jours à 4,5%
4. 1800 en 32 jours à 2,75%
5. 915 en 23 jours à 3,25%

5. Calculer par la méthode du 6000 l’intérêt de 9.575 FC à 8,5% pendant


100 jours.

6. Par la méthode du 60, calculer l’intérêt à 10,5% de 3950FC pendant


115 jours.

7. Calculez la Va par un capital de 10.000 FC placé au taux de 11,25%


pendant 35 jours

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
48

8. Calculez la valeur actuelle d’un placement d’une valeur acquise de


15.000 FC au taux de 3,75 % pendant 60 jours.

9. Déterminez la durée de placement d’un capital de 20.000 au taux de


14,4% sachant que sa Va est de 22.000 Fc.

10. Calculer le taux réel d’intérêt auquel un banquier prête une somme de
25.000 au taux de 9% pendant 100 jours sachant que le placement des
intérêts est anticipé.

11. Calculer le capital, le taux et le temps moyens de deux capitaux 4.000


FC et 3.000 FC placés aux taux de 6% et 8% pendant 80 jours et 60
jours.
12. Calculer par la méthode des parties aliquotes du capital l’intérêt civil
d’un capital de 10.950 FC placé au taux de 5% pendant 60 jours.

13. Quel est le taux d’intérêt civil qui permettrait d’égaliser I à1 sachant
qu’un capital de 5.000 FC placé au taux de 7,2% pendant 70 jours
produit 70 FC ?

14. Calculer l’intérêt commercial d’un capital nominal de 8.400 FC placé


au taux d’intérêt civil de 9,125% pendant 80 jours.

15. Calculez l’intérêt civil (i) d’un cap nominal de 9.600 FC prêté au taux
d’intérêt commercial de 5% pendant 144 jours. Faites la preuve.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
49

CHAPITRE 3
ESCOMPTE
OBJECTIF :

- Définir l’escompte dans ces deux acceptations,


- Faire la différence entre l’intérêt et l’escompte,
- Différencier l’escompte commercial du rationnel,
- Calculer l’escompte,
- Dresser le bordereau d’escompte.

3.1 Notion d’effet de commerce

1. Le 10 mars, Selemani vend à Kutshishi des marchandises pour un


montant de 30 000F, le règlement devant intervenir le 31 mai.
Selemani, le créancier doit donc attendre le 31 pour entrer en
possession de ses fonds. Cependant elle peut avoir besoin de cet argent
bien avant le 31 mai.
Supposons que Selemani sollicite, le 26 mars, une avance de son
banquier, avance garantie par la créance qu’il possède sur KUTSHISHI. Le
banquier n’accordera cette avance que si Selemani, son client, est en
mésure de prouver par un document écrit l’existence de cette créance de
30 000F à échéance du 31 mai.

Selemani se tournera vers Kutshishi et lui demande alors :


- Soit de souscrire un billet à ordre, c’est-à-dire de promettre, par
écrit, de lui régler une somme de 30 000F à la date du 31 mai.
- Soit d’apposer sa signature sur une lettre de change, ou traite,
rédigée par Selemani, reconnaissant aussi de l’existence, au profit
de Selemani, d’une créance de 30 000F, à encaisser le 31 mai.

Le Billet à ordre et la lettre de change sont des effets de commerce.

2. Sur la facture de 30 000F que doit Kutshishi à Selemani au 31 mai,


cette dernière peut l’accorder une réduction si est seulement
Kutshishi s’en acquitter avant l’échéance.
Cette réduction est appelée Escompte.

3.2. Définition de l’Escompte

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
50

Le terme escompte a deux acceptations distinctes :

Dans la première acceptation, l’escompte est une opération par


laquelle une personne appelée présentateur (négociataire) cède un capital
à terme à une autre appelée escompteur (banquier) moyennant paiement
d’un capital liquide ou disponible.

La différence entre le capital payable à terme et le capital disponible est


l’intérêt que perçoit l’escompteur pour avoir prêté de l’argent pendant une
certaine période. C’est l’escompte d’effets.

Dans sa deuxième acceptation, l’escompte est la bonification sur le


prix exprimée en % et accordé en cas de règlement immédiat (escompte
de caisse).

3.3. Différentes sortes d'escomptes

Il en existe deux sortes : Commercial et Rationnel

1) Escompte commercial (ou en dehors) :

L’escompte commercial prix du service rendu par le banquier, est l’intérêt


simple de la valeur nominale d’un capital payable à terme.

Cet escompte est en dehors parce qu’il est calculé sur la valeur que le
présentateur ne perçoit pas.
Il est commercial parce que l’unité de temps utilisé est l’année
commerciale de 360 jours.

La valeur actuelle est la différence entre la valeur nominale et l’escompte.


Elle n’est pas la somme remise au présentateur par l’escompteur car le
banquier retient outre l’escompte la commission, les frais divers.
La valeur nominale est le montant inscrit sur l’effet et est exigible à
l’échéance.

Ici, la banque calcule cette retenue sur la valeur nominale de l'effet.


Ainsi, l’escompte commercial est celui qui est calculé sur la valeur
nominale de L'effet.

2) Escompte rationnel (ou en dedans) :

L’escompte rationnel est l’intérêt de la valeur actuelle d’un effet payable à


terme. Cet escompte est dit en dedans parce qu’il est calculé sur le
montant remis au présentateur contre non retenue d’autres retenues.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
51

Ici, l'escompte est calculé sur la valeur actuelle de L'effet (ou valeur
effectivement prêtée par la banque à son client).

3.4. Calcul de l’escompte

3.4.1. Escompte commercial (ou en dehors)

1. Notion
Etant donné que l’escompte est l’intérêt perçu par le banquier,
pour avoir octroyé le crédit à son client, le calcul de l’escompte se fait
par toutes les méthodes de l’intérêt simple vues précédemment.
Ainsi, si nous désignons par:

V : valeur nominale de l’effet,


e : escompte commercial;
a : valeur actuelle commerciale, par analogie, nous aurons :

i = Cn e = Vn (13)
D D

et si la valeur actuelle (a) est connue :

e =V–a (14)

En se basant rien que sur la formule (13), c'est-à-dire sans tenir


compte de la valeur actuelle (v), on verra que

V = e.D (15)
n

n = e.D (16)
V

Et par conséquent : r = 36.000.e (17)


Vn

Exemple 1:

Calculer l’escompte d'une traite de $ 85.000 négocié à 5 % le 3 mars


2004, sachant que son échéance était fixée au 15 mai 2004.
V = 85.000
D = 7.200

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
52

n = 73 jours (étant le nombre de jours séparant le 3 mars et le 15 mai.)

e = 85.000x73 = 861,81 $
7.200

2. Valeur actuelle de l’escompte commercial

Si le banquier se conformait à la définition de l’intérêt simple, il serait conduit


à prêter, le 26 mars, 30.000F à son client SEMEMANI, lequel lui verserait, le 31
mai, 30.000F+495F=30.495F.
En réalité, l’opération est une opération d’intérêt précompté. Le banquier
retient immédiatement l’escompte. Le 26 mars il remet à son client 30.000-
495=29.505F. Le 31 mai, il recouvrera les 30.000F en encaissant l’effet à son
échéance.

La somme effectivement mise le banquier à la disposition de son client,


c’est-à-dire la différence entre la valeur nominale d’un effet de commerce et son
escompte commercial, ici 29.505F, est appelée la valeur actuelle commerciale.
En désignant par v cette valeur actuelle commerciale, on écrira :
a=V-e (18)

Vtn
a =V-
36.000

36.000  tn
=V (19)
36.000
Ou
Vn
a =V-
D

Dn
=V
D (20)

Remarques

La valeur actuelle d’un effet de commerce est fonction linéaire de la


valeur de l’effet, et fonction affine du taux de l’escompte, et aussi du

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
53

nombre de jours retenu pour le calcul de l’escompte, et aussi de la valeur


nominale de l’effet.
Pour un effet de valeur nominale donnée, d’échéance connue,
négocié à un taux fixé, il est donc évident que la valeur actuelle
commerciale dépendra de la date de négociation de l’effet. Elle sera, par
exemple, d’autant plus élevée que la date de négociation sera plus voisine
de la date d’échéance.

3.4.2. Escompte rationnel (ou en dedans)

Au lieu de calculer l’intérêt sur la valeur nominale de l’effet, il


serait logique que la banque calcule cet intérêt, sur la somme
effectivement prêtée par client c'est-à-dire sur la valeur actuelle (v).
Ainsi, l'escompte rationnel (logique ou raisonnable) est théoriquement
l'intérêt de la valeur actuelle d'un effet de commerce. Cette dernière est
la somme qui, augmentée de ses intérêts, donne la valeur nominale de
l’effet.

D'où la formule :

On constate que l’escompte commercial est un intérêt payé


d'avance; il est donc soustractif, alors que l'escompte rationnel qui se
calcule sur la valeur actuelle (valeur réellement prêtée) est un intérêt
payé à l'échéance (ou payé à terme échu) ; il est donc additif.
Il résulte de ce qui précède que, pour une même valeur nominale
donnée, les Valeur actuelle + Escompte rationnel = Valeur nominale
(a + e = V).
Les valeurs actuelles ne sont pas les mêmes ; de même, pour une
même valeur actuelle donnée, les valeurs nominales ne sont pas les
mêmes. D'où la nécessité d'avoir d'autres symboles dans la formule de
l’escompte rationnel.

e' = escompte rationnel


a' = valeur actuelle rationnelle
V’= valeur nominale rationnelle

V 'n
Ce qui donne e’ = (21)
D

et si on connaît la valeur actuelle rationnelle (a’)

e’= V'- a' (22)

Mais si nous supposons que V = V’, nous pouvons donc dire que a'
= V - e'; en mettant a' ainsi calculé à la place de V' dans la formule
(18), nous avons:

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
54

e’ = V  e'n
D

e’D = Vn – e’n
e’.D + e’n = Vn
e’ (D+n) = Vn

e’ = Vn (23)
Dn

A travers l’exemple suivant, comparons les deux escomptes.


Un effet de commerce de $ 10.000 a été escompté à 6%
pendant 81 jours.
Calculer:

a) son e (escompte commercial;


b) son e' (escompte rationnel),

1) Formules 2) Données 3) Solutions

e = V .n V = 10.000 e = 10.000x81  810.000 = 135$


D 6.000 6.000
D = 6.000
V .n
e’ = n = 81 e’ = 10.000x81  810.000 = 133,20$
Dn 6.000  81 6.081

Somme due par la Banque :


a) 10.000 $
- 135 $
9.865 $ pour e : favorable à la banque
b) 10.000 $
- 133,20 $
9.866,80$ pour e’ ; défavorable à la banque

L’escompte commercial étant supérieur à l’escompte rationnel, est


favorable à la banque. C’est pourquoi, il est couramment pratiqué par les
banques commerciales.

APPLICATION

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
55

1. Un débiteur accepte de payer moyennant un délai de 60 jours une


somme de 7800 FC. Calculez la valeur nominale de l’effet sachant que le
taux de l’escompte est de 10%.

Solution
36.000.a
n = 60 jrs V=
36.000 rn
36.000  7.800
a = 7.800 FC =
36.000  60  10
r = 10%
36.000 280.800.000
D= = 3600 =
10 35.400

= 7932,20

= 7 930 FC

ou

Da 3600 7800 28080000


V= = = = 7932 FC
Dr 3600  60 3540

2. Calculez le taux auquel un effet de 16.800 FC échant dans 102 jours et


pour lequel le présentateur percevra 16.720 FC de valeur actuelle est
escompté.

Solution

V = 16800 FC E = V –a = 16.800 – 16720 = 80


n = 101 jrs
a = 16.720 FC

36.000E 36000 80 28800


r= = = = 1,68%
Vn 16800 102 17136

r = 1,68%

3. Pour un effet de 15.000 FC à 4% le présentateur reçoit 14.950 FC de


valeur actuelle (a). Quel est l’échéance de cet effet ?

r = 4%
36000
V = 15.000 FC D= = 9000
4
a = 14.950 FC E = V –a = 15000 – 14950 = 50

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
56

DE 9.000  50 450
n= = = = 30
V 15.000 15

n = 30 jrs

3. l’escompte au 15 octobre d’un effet échéant au 31 décembre de la même


année au taux de 5% l’an a produit un escompte commercial de 160 FC.
Déterminer la valeur nominale de cet effet.

REPONSE : 14.961FC

4. La valeur actuelle commerciale au 20 août d’un effet de nominal égal à 27.5OO


FC échéant le 17 octobre de la même année est de 24.840 FC. Déterminer le
taux d’escompte du banquier escompteur.

REPONSE : 60, 04% l’an.

5. Quelle est l’échéance d’un effet de nominal égal à 31.900 FC escompté le 4


avril par une banque, au taux d’escompte de 45% l’an et qui a une valeur
actuelle commerciale de 29.387 FC ?

REPONSE : 63 jours

EXERCICES

1. Un commerçant désire recevoir 2.500.000 FC aujourd’hui en escomptant l’une


de ses plusieurs traites, échéant dans 156 jours, qui lui permettrait d’acquérir
ce capital de la banque. Les opérations se font au taux d’escompte commercial
de 35% l’an.

1. Déterminez la valeur nominale de la traite qu’il doit présenter à


l’escompte commercial pour atteindre son objectif ;

2. Quel taux d’intérêt minimum doit-il attendre de l’opération qu’il veut


financer aujourd’hui pour ne pas regretter sa décision de recourir à
l’escompte ?

3. Déterminez la valeur nominale de la traite qu’il devrait présenter si le


banquier avait exceptionnellement accepté d’appliquer l’escompte
rationnel.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
57

2. Un effet payable dans 4 ans et 7mois a une valeur actuelle de 2.552 FC.
Le taux d’escompte étant de 6%, déterminez la valeur nominale de ce
billet.

3. Un effet de 12.725FC a été escompté en dehors à 144 jours, le banquier


retient un escompte de 127,25 FC. Quel est le taux d’escompte ?

4. Par la méthode des parties aliquotes du temps, calculez l’escompte d’un


effet de :
a. 9.200FC échéant le 18 mai et négocié le 27 février au taux de
3% ;
b. 3000FC payables dans 60 jours, et escomptés 4%.

3.3. Bordereau d'escompte

1. Notions

Le bordereau d’escompte est le décompte du produit net des effets


négociés par un client auprès d’un banquier.
Le produit net est la différence entre le brut du bordereau (total des
valeurs nominales, des effets) et l’agio des effets escomptés.

L’agio est l’ensemble de retenues de la banque lors de la négociation


d’un effet de commerce.
Le banquier opère ces retenues pour rémunérer ses services ou pour
couvrir les frais entraînés par l’opération d’escompte.

Ces retenues sont entre autre :

* l’escompte :
Avec le taux variable, suivant la politique de crédit appliquée par la
banque nationale.

*la commission :

Il existe souvent une commission dont le montant est fixe que touche la
banque. Elle est considérée comme prix de l’établissement du bordereau
d’escompte. Cette commission est toujours exprimée en pourcentage ;
elle est souvent fixée à 0,25% (soit ¼ %) de la valeur nominale totale
des effets escomptés.

* le frais d’acceptation :
Pour être intervenue dans l’acceptation de tel ou tel effet de commerce, la
banque réclame un droit sur cette intervention, ce droit est fixé souvent à
1/8% de la valeur nominale de l’effet. *les frais divers

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
58

2. Modèle d’un bordereau d’escompte

Le bordereau d’escompte contient habituellement les mentions


suivantes :
- les valeurs nominales des effets ;
- les échéances : date et nombre de jours ;
- le lieu de paiement des effets ;
- la nature des effets ;
- l’escompte, la commission, le change de place et les frais divers.

Application

1. Etablissez le bordereau d'escompte des effets suivants, sachant que les taux
d'escompte sont de 7,5 % et 6 %. Les frais d'acceptation sont fixés à 1/8 %, la
commission à 1/4%, les frais divers à 4.000 FC et la taxe sur la valeur ajoutée à
16% :
a)Goma, 625.000FC au 15avril, non accepté ;
b) Kalemie, 156.000FC, au 20 avril, accepté
c) sur Bukavu; 230.000 FC au 30 avril, accepté;
d) sur Kisangani, 613.000 FC au 02 juin, non accepté;
e) sur Isiro, 430.000 FC au 1ère juillet, non accepté.

Solution :

Bordereau d’escompte du 2 Avril 2004(en FC)


Nombre (Cn)
N° Lieu Echéance Montant Jours Accepté Non
accepté
1. Goma 15/04/04 625.000 13+1 =14 - 8.750.000
2. Kalemie 20/04/04 156.000 18+1 =19 2.964.000 -
Bukavu 30/04/04 230.000 28+1=29 6.670.000 -
3. Kisangani 02/06/04 613.000 61+1=62 - 38.006.000
4. Isiro 01/07/04 430.000 90+1=91 - 39.130.000

2.054.000 9.634.000 85.886.000

Agio: 33.134,66 FC
Val. Act. : 2.020.363, 10 FC

Calcul de l’Agio

1) Escompte

6% sur les effets acceptés:

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
59

e = ( N  2.964.000  6.670.000 ) = 9.634.000FC =…………………….1.605, 67 (1a)


D 6.000 6.000 6.000

7,5 % sur les effets non acceptés :

e = 85.886.000 =……................................................. 17.892,92 (1b)


4.800

2. Frais d’acceptation

1/8% sur Kalemie : 0,125x156.00 =………………………............... 195,00 (2a)


100

1/8% sur Bukavu : 0,125x 230.000 =……………………………..……..… 287,50 (2b)


100

3) Commission sur les effets (1/4% ou 0,25%)


0,25x 2.054.000
=………………………………………… ……..………….…..… 5.135,00 (3)
100

Total = 1a+1b+2a+2b+3 =………………………………………….… 25.116,09

4) Taxes sur le chiffre d’affaires : 16x 25.116,09 =…… …..…4.018,57


100

5) Frais divers ………………………………………..... ………….……………4.000,00

Agio 33.134,66

Total de toutes les retenues (agio) : 25.116,09 +8.520,900 =33.134,66FC

Valeur actuelle des effets : 2.054.000 FC - 33.134,66 FC = 2.020.865, 34 FC

EXERCECES RECAPITULATIFS

1. Soit à établir le tableau d’escompte des effets suivants aux


conditions ci-après énumérées : date de négociation 15 mai ; taux
d’escompte 9%, commission 0,25%, frais divers par effet 1500FC,
les frais d’acceptation sont fixés à 1/8% et la taxe sur le chiffre
d’affaires à 16%.

Montants Lieu de paiement Echéance Nature

450.000 LUBUMBASHI 21 mai Non accepté


600.000 LIKASI 26 Juin Accepté
780.000 KOLWEZI 8 juillet Accepté

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
60

2. Le 04 octobre, la banque du Congo escompte les trois documents


suivants :
1. Sur Bkavu, au 20 octobre, accepté, 15.000F
2. Sur Kikwit, au 5 novembre, 10.000, facture,
3. Sur Kananga, au 10 novembre, accepté, 12.000.
Commission ¼%, Frais d’acceptation 1/8% sur Bukavu, Frais accessoires
payés et récupérés par la banque : 120F sur effet Kananga, TVA 16%.

CHAPITRE 4
ECHEANCES

Notons bien que l'échéance n'est pas un délai mais, une date. Elle
est, par exemple, la date d'expiration, pour un chèque et pour un effet de
commerce (traite), la date de remboursement pour un crédit.

OBJECTIF :

- définir l’échéance,
- différencier l’échéance moyenne de l’échéance commune,
- calculer l’échéance moyenne,
- calculer le montant à payer à l’échéance commune.

4.1. Echéance moyenne

Dans la pratique commerciale, il arrive souvent qu'au lieu de


payer plusieurs effets séparément, selon leurs échéances
respectives, on peut :

- soit les remplacer le montant (valeur nominale) est égale à la


somme des effets remplacés; mais dont il faut déterminer
l’échéance intermédiaire, de manière à conserver le même
escompte.

- soit remplacer ces 3 effets par un effet unique dont l’échéance


est fixée d’avance, mais dont il faut chercher la valeur réelle (valeur
actuelle) ; cette échéance non intermédiaire déterminée à l’avance,
concerne tous les effets à remplacer, elle est donc dite "échéance
commune".
Ici, l’inconnue du problème est le montant ; alors que dans les
problèmes d’échéance moyenne, l’inconnue est justement cette
échéance moyenne. Ainsi, l’échéance moyenne est une date
intermédiaire à laquelle un commerçant pourrait payer globalement
plusieurs effets d’échéance différentes, mais escomptés au m ême
taux.
Application1

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
61

MAFUTALA, un homme d'affaires, devait payer les traites ci -après:


150.000,00 FC le 08 septembre 2004
300.000,00 FC le 10 septembre 2004
200.000,00 FC le 23 septembre 2004
650.000,00 FC
-

MAFUTALA a décidé le 31 août 2004 de remplacer ces 3 effets par un effet


unique remplaçant et équivalent (dont le montant est égal à la somme des
effets remplacés, ici, 650.000 FC). On demande de déterminer
l’échéance de cet effet unique (effet remplaçant) sachant que le taux
d’escompte est de 4%

1. Solution arithmétique

Etant donné que la valeur nominale de l’effet remplaçant est


égale à la somme des valeurs nominales des effets remplacés, nous
pouvons établir l’égalité des escomptes, en partant de la date du 31 août
2004 date appelée "époque" (point de départ de négociation entre le tiré
et le bénéficiaire),

Soit e = N = Cn
D D

N.B : Calcul des jours : de l’époque à l’échéance

Soit : 650.000.n = 150.000x8 + 300.000x10  200.000x 23


9.000 9.000 9.000 9.000

9.000(650.000)n 9.000[(150.000x8)  (300.000x10)  (200.000x 23)]


= 
9.000 9.0 0 0

650.000n = (150.000x8)= + (300.000x10) + (200.000x23)

650.000n = 1.2000.000+3.000.000 +4.600.000

650.000n = 8.800.000

n = 8.800.000 = 13,54 jours = 14 jours


650.000

L’effet unique remplaçant devait être échu (solde) 14 jours


après l’époque (31 août 2004) : c’est-à-dire le 14 septembre 2004 qui est
l’échéance.

2. Solution commerciale pratique

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
62

Marche à suivre pour déterminer l’échéance moyenne :

1. Choisir l’époque (de préférence l’échéance la plus proche) ;


2. Calculer le nombre de jours entre cette époque et les échéances ;
3. Calculer les nombres (échéance la plus proche)
4. Additionner les nombres et additionner les capitaux
5. Diviser le total des nombres par le total des capitaux
6. Ajouter le nombre des jours obtenus à l’époque

Epoque : 31 août 2004

N° Capitaux Echéances Jours(n) Nombres(C.n)


1 150.000 08/09/2004 8 1.200.000
2 300.000 10/09/2004 10 3.000.000
3 200.000 23/09/2004 23 4.500.000
650.000 n 8.800.000

n = 8.800.000  13,54 jours


630.000

n = 13,54jours = 14 jours.

D’où, l’échéance moyenne est de 31 août + 14 jours = 14 septembre


2004.

Application 2 :

Calculer à 8%, l’échéance moyenne des effets suivants :

80.000 FC, au 20 juin 2004


60.000 FC, au 15 juin 2004
40.000 FC, au 10 mai 2004
20.000 FC, au 15 avril 2004

En prenant pour époque:

a) le 1eravril 2004
b) le 15 avril 2004

Époque: 1eravril 2004 →

N° Capitaux Echéances Jours(n) Nombres(Cn)


1 80.000 20/06/2004 80 6.400.000
2 60.000 15/06/2004 75 4.500.000
3 40.000 10/05/2004 39 1.560.000

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
63

4 20.000 15/04/2004 14 280.000


200.000 n 12.740.000

n = 12.740.000  63,7  64 jours


200.000

D’où le 1er /04/2004 +64 jours = → le 04/06/04

Echéance moyenne c’est le 04 juin 2004.

Epoque : 15 avril 2004

N° Capitaux Echéances Jours(n) Nombres(Cn)


1 80.000 20/06/2004 66 5.280.000
2 60.000 15/06/2004 61 3.660.000
3 40.000 10/05/2004 25 1.000.000
4 20.000 15/04/2004 0 0
200.000 n 9.940.000

n = 9.940.000  49,7 J  50 jours


200.000

Echéance moyenne = 15 avril 2004 + 50 jours

Echéance moyenne c’est le 4 juin 2004

D’où, l’échéance moyenne est indépendante de l’époque

Application 3:

KUMEKA devait à son fournisseur BOKETSHU, une créance de 150.000 FC


le 30 juin 2004. Il a payé 60.000 FC le 31 mai 2004 et 50.000 FC le 16
juin 2004. Le solde de cette créance a été versé à quelle date ? Sachant
que l'époque a été choisie respectivement le 31 mai 2004 et 30 juin
2004.
Solution:

Époque: 31 mai 2004 →

N° Capitaux Echéances Jours(n) Nombres(Cn)


1 150.000 30/06/04 30 4.500.000
2 -60.000 31/05/04 0 0
3 -50.000 16/06/04 16 - 800.000
40.000 n 3.700.000

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
64

n= 3.700.000  92,5 jours  93 jours


40.000

Échéance = le 31 mai 04 + 93 jours = 244 jours,

Le solde été payé le 01/09/2004

Époque: 30 juin 2004 --> 181


N° Capitaux Echéances Jours (n) Nombres (Cn)
1 150.000 30/06/2004 0 0
2 -60.000 31/05/2004 -30 1.800.000
3 -50.000 16/06/2004 -14 700.000

40.000 n 2.500.000

n= 2.500.000  62,5  63 jours


40.000

Echéance = 30 juin 2004 + 63 jours = 1 er Septembre

Application 4 `:
Mme OSONKIE, une femme commerçante, devait à Mme
DIAHAMOKI, fournisseur, les sommes suivantes :
120.000 FC, au 31 juillet 2004
130.000 FC, au 15 août 2004
150.000 FC, au 10 septembre 2004

Elle a versé 80.000 FC le 15 août 2004 et 120.000 FC le 30


août 2004. A quelle date devait-elle verser le solde, en considérant
comme époque respectivement le 31 juillet et le 10 octobre 2004.
Solution

Compte fournisseur (tenu par Mme Osonkie pour son fournisseur


Diahamoki.)

Époque: 31 juillet 2004 

DEBIT
Libellés Capitaux Echéances Jours Nombres
M/paiement 80.000 15/08/2004 15 1.200.000
M/paiement 120.000 30/08/2004 30 3.600.000
Solde 200.000 17/08/2004 8 3.300.000
400.000 8.100.000

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
65

CREDIT
Libellés Capitaux Echéances Jours Nombres
S/ Facture 120.000 31/07/2004 0 0
S/Facture 130.000 15/08/2004 15 1.950.000
S /Facture 150.000 10109/2004 41 6.150.000
400.000 8.100.000

n= 3.300.000  16,5 jours  17 jours


200.000
Echéance = 31 juillet 2004 + 17 jours

= 212 jours + 17 jours = 229 jours = 17/08/2004.

Compte fournisseur: Époque. 10 octobre 2004  283


DEBIT
Libellés Capitaux Echéances Jours Nombres
M/paiement 80.000 15/04/2004 -56 -4.480.000
M/paiement 120.000 30/08/2004 -40 -4.920.000
Solde 200.000 17/08/2004 -55 -10.900.000
400.000 -20.300.000

CREDIT
Libellés Capitaux Echéances Jours Nombres
S/ Facture 120.000 31/07/2004 -71 -8.520.000
S/Facture 130.000 15/08/2004 -56 -7.280.000
S /Facture 150.000 10109/2004 -30 -4.500.000
400.000 -20.300.000

n= 10.900.000  54,5  5 jours


200.000

Echéance = 283 + (-55) = 283 – 55 = 228 jrs = 16 août 2004.

4.2. Echéance commune


4.2.1. Définition

On appelle échéance commune, la date à laquelle un commerçant peut


remplacer plusieurs dettes d'échéances différentes, par un payement unique qui
éteint toutes les dettes.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
66

Il est à remarquer qu'ici l'échéance de ce payement unique est déterminée


d'avance. L'élément inconnu est ce capital unique; alors que dans les
problèmes d'échéance moyenne résolus ci-haut, le capital unique était connu. On
cherchait justement la date à laquelle on devrait payer ce capital unique
remplaçant.

4.2.2. Calcul de l'échéance commune

MAKOLA devrait régler, par un paiement unique, le 11 septembre 2004, les


dettes suivantes :
80.000 FC, au 06 septembre 2004
50.000 FC, au 08 septembre 2004
45.000 FC, au 21 septembre 2004

Calculer le montant de ce règlement unique sachant que le taux d'intérêt


est 6 %.

Solution :
Dans la résolution de tous les problèmes d'échéance commune, on part du
principe conventionnel selon lequel, à l'échéance choisie (échéance ou époque
commune), le capital unique doit être égal à la somme de valeurs acquises
par les dettes dont le paiement est anticipé.

Ainsi, la dette dont l’échéance est antérieure à l’échéance commune


choisie, sera augmentée de ses intérêts, calculés sur le nombre restant à courir;
et celle (dette) dont 1'échéance est postérieure à l’échéance commune sera
diminuée de l'escompte, calculé sur le nombre de jours postérieurs à l'échéance
commune.

Nous pouvons dégager la marche à suivre ci -après : pour les


problèmes d'échéance commune:

MARCHE A SUIVRE

1) Déterminer la somme des nombres provenant des capitaux dont


l'échéance est postérieure à l'époque commune;
2) Déterminer la somme des nombres se rapportant aux dettes dont
l'échéance est antérieure à l'époque commune;
3) Déterminer le solde des nombres;
4) Calculer le quotient du solde par le diviseur fixe correspondant au
taux donné;

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
67

5) Ajouter le quotient àla somme des capitaux, s'il exprime un


intérêt et le soustraire s'il représente un escompte.

D'où le tableau suivant:

Capitaux Echéances Jours Nombres


D’intérêt D’escompte
80.000 06/09/2004 +5 400.000
50.000 08/09/2004 +3 150.000
45.000 21/09/2004 -10 450.000
175.000. Intérêt à 6%
+16,67 sur 100.000
173.016,67 550.000 550.000

i = N = 100.000 = 16, 67
D 6.000

2 ème cas : M. Mata, un homme d'affaires, devait payer les


sommes ci-après:

100.000 FC, au 06 octobre 2004


130.000 FC, au 16 octobre 2004
200.000 FC, au 26 octobre 2004
160.000 FC, au 11 novembre 2004

Il a décidé de régler toutes ces dettes par un versement


unique le 19 octobre 2004. Sachant que le taux bancaire est de 7,5
%. Calculer le montant de ce versement unique.

Echéance commune; 19 octobre 2004  292


Capitaux Echéances Jours Nombres
D’intérêt D’escompte
100.000 06/10/2004 +13 1.300.00 -
130.000 16/10/2004 +3 390.000 -
200.000 26/10/2004 (7) - (1.400.000)
160.000 11/11/2004 (23) - (3.680.000)
590.000,00 Escompte à
-706,25 7,5 % sur (3.390.000)
589.293,75 5.080.000 (5.080.000)

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
68

e =  3.390.000 = -706, 25
4.800

3ème cas

Madame Sita, une femme commerçante, devait 90.000 FC le 11 avril


2004, 80.000 FC le 16 mai 2004 et 200.000 FC le 21 juillet 2004. Son
fournisseur consent à recevoir 210.000 FC le 1 ère juin 2004 et le solde
de 30 septembre 2004. Sachant que le taux est de 5%, déterminez ce
solde.

N° Capitaux Echéances Jours Nombres (Cn)


1. 90.000 11/04/2004 172 15.480.000
2. 80.000 16/05/2004 137 10.960.000
3. 200.000 21/07/2004 71 14.200.000
+370.000 +40.200.000
-210.000 01/06/2004 121 - 25.410.000
160.000,00 Intérêt à 5% sur +15.230.000
+2.115,28
162.115,28

i = N = 15.230.000 = 2.115,28
D 7.200

EXERCICES RECAPITULATIFS

1. Le 6 septembre le débiteur de trois effets : 1.000F à


échéance du 31 octobre ; 3.000F à échéance du 30
novembre et 2.000F à échéance du 31 décembre demande à
son créancier, le même pour le trois effets, de remplacer ces
trois effets par un effet unique à échéance du 15 décembre.
Calculer la valeur nominale de cet effet unique. Taux
d’escompte : 9%.

2. OKAKO Dorcas doit 18.000F le 10 octobre, 20.000F le 30


octobre et 14.000F le 20 novembre. Elle voudrait régler sa
dette en une seule fois le 20 octobre. Taux 5%. Quel sera le
montant de ce paiement unique ?

3. Vous devez 450.000F au 15 octobre, vous payez 100.000 le


5 août et 200.000 le 10 septembre. A quelle échéance votre
créancier devra-t-il tirer une traite sur vous pour solde de
compte ?

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
69

4. Un commerçant a trois mois de crédit pour régler une dette


de 540.000F. About de 10 JOURS, il donne un acompte de
100.000F ; 1 mois et 5 jours après ce premier paiement, il
fait un deuxième acompte de 240.000F. De combien de
jours pourra-t-il retarder le dernier paiement pour se
dédommager des avances qu’il a faites ?

5. Quelle échéance moyenne du billet unique équivalant à la


somme des billets suivants, le taux étant de 6% : 600.000F
payables dans mois, 153.000F payables dans 4 mois et
185.000F, dans 6 mois ?

6. Tovu doit à Ilondo les sommes suivantes : 12.200F au 10


juillet, 37.000F au 15 juillet et 18.000F au 31 juillet. Il
remet en paiement :

1. En espèces 20.000F le 15juin ;


2. Un effet de 19.600F au 20 juillet ;
3. Un effet pour solde de 27.000.

Quelle est l’échéance de cet effet ?

7. Si deux billets, l’un de 10.500 à échéance au 4 septembre et


l’autre de 7.500F au 10 octobre, sont remplacés par un effet
unique de 18.000F, quelle en sera l’échéance ?

8. Quelqu’un me doit aujourd’hui 595.900F. Il demande de


s’acquitter par 3 billets égaux payables respectivement dans
15, 30 et 36 jours. Quelle est la valeur nominale de chaque
billet, l’escompte étant de 5% ?

9. Un commençant doit payer les effets suivants : 3.000 le 18


février ; 2.000 le 10 mars ; 7.300F le 20 mars et 3.700F le
14 avril.

1. Il remplace les deux premiers effets par un effet unique A


ayant pour valeur nominale 5.000. Quelle doit être
l’échéance de cet effet ? Taux 6%.
2. Il remplace les deux deniers par un effet unique B au 31
mars. Quel est le nominal de cet effet unique ? Taux
6% ?
3. Ces deux nouveaux effets A et B sont remis à l’escompte
à l’U.B.C. le 20 février. Quel sera le montant net dû par
la banque ? Taux 6%. Commission 1/8 % ; Méthode des
nombres.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
70

CHAPITRE 5
COMPTE COURANT

5.1. Généralités sur le compte courant

5.1.1. Définition

Un compte est tableau ouvert par une personne (souvent une


banque) au nom d’une autre (client de la banque), et dans lequel
s’enregistrent les opérations intervenues entre ces deux personnes ; ces
opérations perdent leur individualité propre et forment un tout indivisible,
dont seul le solde est exigible.

Le compte chèque ordinaire (ou compte à vue) en banque n’enregistre


que des dépôts suivis des retraits. Il a obligatoirement un solde créditeur
c’est – à- dire, le montant dd retraits ne peut jamais dépasser celui des
crédits.

Le compte courant diffère du compte du chèque en ce sens que son solde


peut être aussi débiteur que créditeur. Il est généralement producteur
d’intérêts.

5.1.2. Taux

La tenue de compte courant et d’intérêt est liée à la nature du taux


d’intérêt selon qu’il est identique pour les opérations débitrices et
créditrices, qu’il diffère pour ces opérations ou qu’il varie dans le temps.
C’est ainsi qu’on distingue le taux réciproque du taux non réciproque ou
différentiel, le taux constant du taux variable.

5.1.2.1. Taux réciproque et taux différentiel

Le taux est réciproque lorsque le banquier applique indirectement sur les


opérations de débit et de crédit un seul et même taux. Il est différentiel
lorsqu’il change suivant la nature des opérations.
Il est à noter dans ce cas que le taux débiteur est généralement supérieur
au taux créditeur.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
71

5.1.2.2. Taux constant et variable

Le taux constant est celui qui n’évolue pas pendant la période de tenue
de compte courant et d’intérêt. Si au cours de cette période le taux
évolue, il est dit variable.
Il ressort de la combinaison des taux qui précèdent 4 types de taux :
- Le taux réciproque constant(TRC)
- Le taux réciproque variable (TRV)
- Le taux différentiel constant (TDC)
Pour une bonne compréhension des opérations des comptes courants,
retenons les expressions suivantes :

1. valeur : la date à laquelle une somme port intérêt ;


2. Titulaire du compte : c’est celui au nom duquel le compte courant
est ouvert (en général, le client de la banque) ;
3. Teneur de compte : celui qui tient le compte courant (la banque) ;
4. Epoque ou date d’arrêté du compte : c’est la date qui sert de base
au calcul des intérêts et à la capitalisation de ces derniers.
5. Date de clôture : date de la fin du contrat.

Les précisions suivantes sont données concernant la valeur :


1. Les retraits effectués par le titulaire de compte sont portés au débit,
valeur : la date de la veille ;
2. Les versements au compte du titulaire sont portés au crédit, à leur
valeur nominale, valeur : le lendemain de versement ;
3. Les effets remis à l’encaissement sont également portés au crédit,
mais à leur valeur actuelle, valeur : le lendemain ;
4. Les effets tirés sur la banque par le client sont portés au débit,
valeur de l’échéance,
5. Les effets remis à l’encaissement sont portés au crédit, valeur :date
de l’échéance.

Notons que la banque envoie trimestriellement ou


semestriellement (selon l’usage établi) à son client (titulaire du
compte) un extrait de compte. Ce dernier est une copie relatant
toutes les opérations enregistrées depuis le précédent arrêté
(l’époque).

5.1.3. Méthodes de tenue du compte courant

Deux grandes méthodes sont employées dans la tenue des


comptes courants et d’intérêts : la méthode de solde et la méthode
de totalisations.

La méthode de solde, appelée aussi méthode hambourgeoise,


possède habituellement deux versions :

 Méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées,

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
72

 Méthode hambourgeoise à valeurs interverties.

La méthode de totalisation peut être soit directe, soit indirecte :


 Directe : le calcul d’intérêt s’effectue de la valeur à la date
d’arrêté du compte (époque),
 Indirecte : l’intérêt produit par chaque capital est calculé de la
date antérieur d’arrêté à la date de la valeur de l’opération
(c’est-à-dire de l’époque antérieure à la valeur).
Pour besoin de clarté, nous retenons finalement quatre principales
méthodes pour tenir un C.C.I. :
 Méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées (MHVO),
 Méthode hambourgeoise à valeurs interverties (MHVI),
 Méthode directe (MD),
 Méthode indirecte (MI).

5.2. Taux réciproque constant (TRC)

5.2.1. Méthode de totalisation

5.2.1.1. Méthode directe

1. Principe

L’intérêt produit chaque capital est directement calculé de la valeur


de l’opération à la date de clôture du compte et le solde est trouvé par la
différence entre les capitaux débiteurs et les capitaux créditeurs. Bien
entendu le solde des intérêts doit préalablement être inscrit selon le cas
ou débit ou crédit de la colonne des capitaux.

2. Application

Application 1 :

Présentez le compte courant et d’intérêt de M. KOKI à la BCDC,


sachant que le taux d’intérêt est réciproque constant ; il est de 6%.
O1/04 : le solde à nouveau du compte de KOKI est créditeur de 125.000F,
05/04 :KOKI tire sur sa banque une traite de 200.000F qui échoit le 31
mai de la même année,
20/04 : KOKI tire un chèque de 50.000F
01/05 : la BCDC sur ordre de KOKI, vire 125.000F à IDU,
13/05 : Remise des effets à l’encaissement de 250.000F, échéance de 25
juin,
01/06 : KOKI négocie les effets de 175.000F et la banque y retient 2.000F
à titre d’Agio. Le net produit est versé dans son compte,
19/06 : KOKI tire un chèque de 50.000F, compte arrêté au 30 juin 2004.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
73

Application 1:

Méthode directe, TRC


Capitaux Jours Nombres : 100
Dates Libellés Débit Crédit Valeurs Débit Crédit
01/04 Solde à nouveau 125.000 30/03 91 - 113.750
05/04 Votre traite 200.000 - 31/05 30 60.000 -
20/04 Votre chèque 50.000 - 19/05 72 36.000 -
01/05 Ordre de virement 125.000 - 31/04 61 76.250 -
13/05 Remise effets
Encaissement 250.000 25/06 05 - 12.500
01/06 Remise escompte 173.000 02/06 28 - 48.440
19/06 Votre chèque 50.000 18/06 12 6.000 -
30/06 Balance nombre -
Intérêt S/BN 59,33
Solde à 122.940,67 3560
reporter(BC)
Totaux 548.000 548.000 178.250 178.250
01/07 A nouveau 122.940,67

N 3560
i= = = 0,5933x100 = 59, 33
D 6.000

Méthode directe, (intérêts immédiats)


Capitaux J Nombres : 100
Date Libellés Débit Crédit Valeur ours Débit Crédit
01/04 Solde à nouveau 125.000 30/03 91 - 1.895,83
05/04 Votre traite 200.000 - 31/05 30 1.000 -
20/04 Votre chèque 50.000 - 19/05 72 60 -
01/05 Ordre de virement 125.000 - 31/04 61 1..270,83 -
13/05 Remise effets
Encaissement 250.000 25/06 05 - 208,33
01/06 Remise escompte 173.000 02/06 28 - 807,33
19/06 Votre chèque 50.000 18/06 12 100 -
30/06 Balance nombre -
Intérêt S/BN 59,33
Solde à reporter(BC) 122.940.67 480,66
Totaux 548.000 548.000 2.430,83 2.430,83
01/10 A nouveau 122.940,67

3. Cas particuliers

1. Méthode directe avec nombres rouges

1. Principe

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
74

Pour toutes ces opérations qui ont des valeurs postérieures à la date de
clôture, le compte de jours (rouges) qui correspond à ces opérations se
calcule de la date d’arrêté du compte à la date de valeur et le solde à la
date de clôture est obtenu après qu’on ait soldé les nombres rouges par
l’un des trois procédés suivants :

- Inscrire le nombre rouge à la colonne opposée comme


régulier ;
- Faire la différence avec le nombre précédent de sa colonne
(procédé de compensation),
- Faire la balance des nombres rouges créditeurs et débiteurs.

2. Application

Application 2 :
Les opérations suivantes ont été enregistrées dans le CC et d’intérêt M. Kakule à
l’UBC en 2004, compte arrêté au 30/06/04 ; taux réciproque constant de 12 %.
- Le 01/04. : Le solde à nouveau de M. Kakule est débiteur de 2.400 UM
- Le 05 /04 : Kakule tire sur sa banque une traite de 4.000 UM qui échoit le
15/07/2004
-Le 20/04 : Kakule effectue un versement de 3.500 UM
-Le O1/ 05 : Sur son ordre, la banque paie à Kakule 2.000 UM,
-Le 13/ 05 : Remise à l’escompte d'un effet de 600.000 UM, escompté à 5.900
UM
Le O1/ 06: Kakule tire un chèque de 2.300 UM.
Le 15/06 : Kakule remet à rencaissement des effets de 3.100 UM valeur : 19
juillet 2005
(Pour les nombres rouges, on part de la date de règlement à la date
d’échéance)

Méthode directe avec nombres rouges


Capitaux Jours Nombres : 100
Date Libellés Débit Crédit Valeur Débit Crédit
01/04 Solde à nouveau 2400 - 30/03 91 2.184 -
05/04 Votre traite 4000 - 15/07 15 600 -
20/04 Votre chèque - 3500 21/04 70 - 2450
01/05 Ordre de virement 2000 - 30/04 61 1220 -
13/05 Remise effets - 5900 14/05 47 - 2773
01/06 Encaissement 2300 31/05 30 690 -
15/06 Remise escompte - 3100 19/07 19 - 589
30/09 Votre chèque - - 2.000
Balance nombres réguliers - 1140
Intérêt 12%S/B - 38 11
Nombres rég. 12838 5234

Solde à reporter(BC) 1838

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
75

Totaux 12 538 12 538


01/07 A nouveau 1838 30/06

114.000
i= = 38
3000

2) Méthode directe avec plusieurs époques


a) Principe

Le changement des taux durant la période de tenue de compte


courant et d'intérêt amène des modifications au niveau de la date de
base dans le calcul de l'intérêt (époque), car il est équitable de tenir
compte de ce changement, si l'on veut que l’une ou l'autre partie ne
subisse un quelconque préjudice financier. Le principe de la méthode
directe reste maintenu, mais avec, le supplément ci-après :

1) l'arrêt partiel des comptes à la veille des dates de, changement des taux,
d'où plusieurs époques;
2) les intérêts inscrits hors des colonnes du débit et du crédit et soldés à la
fin.
b) Application n° 3:

Compte courant et d'intérêts de M. Nkashama (au 2 ème trimestre 2004)


01 /04 : Solde à nouveau créditeur de 1.400 FC.
15/04: Nkashama donne à la banque l'ordre de payer 1.800 FC
à Kalondji Mutambayi. "
29/0: L'effet nominal de 400 FC escompté et remis à l'encaissement
retourne
impayé. Valeur au 28 mars.
03/05: Nkashama verse 500 FC en espèces.
10/05 : Remise effet à rencaissement de 1.000 FC, valeur au
23/05 : Nkashama tire une traite de 2.000 FC sur la banque, valeur au 18/07,
01/06 : Nkashama tire un chèque de 300 FC.
05/06 : Nkashama effectue une remise à l'encaissement de 1.200 FC val
au 10/07.
19/06 : Nkashama remet â l'escompte un effet nominal de 450 FC
escompté à 440 FC. Compte arrêté au 30 juin 2004.

Taux réciproque variable :

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
76

- 9 % à l'ouverture
- 10 % à partir du 03 mai
- 12 % à partir du 1 er juin

Libellés Capitaux Valeurs Jours Nombres:


Date 100
Débit Crédit Débit Crédit
01/04 Solde à nouveau - 1.400 31J03 32 - 448
15/04 Ordre de virement 1.800 - 14/04 18 324 -
29/04 Retour impayé 400 - 28/03 35 140 -
02/05 Balance des nombres I - - - - 16
Intérêts de 9%. -
Solde à reporter BC 800
Totaux 2.200 2.200 464 464
03J05 Solde à nouveau 800 - 02/05 29 232 -
03/05 Versement en espèce - 540 04/05 1 27 - 135
10/05
~ Remise enc9isse. - 1000 30/05 01 - 10
23/05 Traite 2.000 - 18/07 48 , - 960
31/05 Balance des nombres 873
Intérêts 10% (24,25C)
Solde à reporter BC 1.300 1.105 1.105

01/06 Solde à nouveau 2.800 2.800 31/05 30 -


01/06 Chèque 1.300 - 31/05 30 -
05/06 Remise â l'encaissement 300 - 10/07 10
19/06 Remise à l'escompte - 20/06. 10 44
30/06 Balance des nombres 440
1:200 556
Intérêts 12 % (18,53)D,
Solde des intérêts 600
01/07 Solde à reporter 5,32
4530
Totaux 1.645, 32 1.645,32
A nouveau 45,32 30/06

3. Méthode directe avec solde échus ou à échoir

1. Principe

Pour toutes les valeurs ayant des valeurs postérieures à la date d’arrêté du
compte, on les néglige à ces dates et on les rapporte à la période ultérieure à
laquelle elles se rapportent.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
77

2. Application

Voir application n°2


Méthode directe avec échus ou à échoir
Capitaux Jours Nombres : 100
Dates Libellés Débit Crédit Valeurs Débit Crédit
01/04 Solde à nouveau 2400 - 30/03 91 2184 -
05/04 Votre traite 4000 - 15/07 15 - -
20/04 Votre chèque - 3500 21/04 70 - 2450
01/05 Ordre de virement 2000 - 30/04 61 1220 -
13/05 Remise effets - 5900 14/05 47 - 2773
01/06 Encaissement 2300 31/05 30 690 -
15/06 Remise escompte - 3100 19/07 19 - -
30/09 Solde à échoir - 4000 15/07 - -
Solde à échoir 3100 - 19/07 1129
Balance des nombres -
Int 12% 37,63

Solde à reporter 2.737,63

Totaux 16.537,63 16.537,63


01/07 A nouveau - 2737,63 30/06
01/07 Solde à échoir 4000 - 15/07
01/07 Solde à échoir - 3100 11/07

5.2.1.2. Méthode indirecte

1. Principe

L’intérêt produit par chaque capital est directement calculé de la date de


clôture antérieure à la date de la valeur de l’opération et le solde à
nouveau débiteur ou créditeur de la période ultérieur à la période
considérée provient du solde des capitaux et des intérêts.

1. Application:

Présentez le compte courant et d’intérêt de M. KOKI à la BCDC,


sachant que le taux d’intérêt est réciproque constant ; il est de 12%.
O1/04 : le solde à nouveau du compte de KOKI est créditeur de 250.000F,

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
78

05/04 : KOKI tire sur sa banque une traite de 400.000F qui échoit le 31
mai de la même année,
20/04 : KOKI tire un chèque de 100.00F
01/05 : la BCDC sur ordre de KOKI, vire 250.000F à BOMENA,
13/05 : Remise des effets à l’encaissement de 500.000F, échéance de 25
juin,
01/06 : KOKI négocie les effets de 350.000F et la banque y retient 4.000F
à titre d’Agio. Le net produit est versé dans son compte,
19/06 : KOKI tire un chèque de 100.000F, compte arrêté au 30 juin 2004.
Méthode indirecte
Méthode Indirecte
Date Libellés Capitaux Valeur Jours Nombres : 100
Débit Crédit Débit Crédit
01/07 Solde à nouveau 250.000 30/06 0 - -
05/07 Votre traite 400.000 - 31/08 62 248.000 -
20/07 Votre chèque 100.000 - 19/07 19 19.000 -
01/08 Ordre de virement 250.000 - 31/07 31 77.500 -
13/08 Remise à l’encaissement - 50.000 25/09 87 - 435.000
01/09 Remise à l’escompte - 346.000 02/09 64 - 221.440
19/09 Votre chèque 100.000 18/09 80 80.000 -
30/09 Bal.Prov. des nombres (246.000) 30/09 92 226.820 -
Intérêts/Bal. N - 8.620 -
Solde à reporter (BC) 187,38
245,812,67

Totaux 1.090.000 1.096.000 656.440 656.440


01/10 A nouveau 245.812,67

5.2.1.2.1. Méthode indirecte avec nombres rouges

1. Principe
Pour toutes les opérations ayant des valeurs antérieures à l’époque
antérieure, le nombre de jours correspondant se calcule de la valeur à
l’époque et le solde à reporter est obtenu selon l’une des trois possibilités
soulignées lors de l’étude de la méthode directe avec nombres rouges.

2. Application

Compte courant et d’intérêt de Madame ILONGOWE à la BIC, au taux


réciproque constant de 12%.
01/06 : Le solde à nouveau est débiteur de 150.000F
14/06 :sur ordre de Madame ILONGOWE, la banque paie 90.000F à AMBA
27/06 : M. Ilongowe tire un chèque de 80.000F.
15/07: L’effet de nominal 250.000F remis à l’encaissement retourne
impayé, valeur au 25 mai ;
26/07 : M. Ilongowe verse en espèce 50.000F ;
01/08 : Remise à l’encaissement d’un effet 40.000F, valeur au 5 jiun ;
15/08 : Remise à l’escompte d’un effet de 25.000F, Agio : 1000F.
Dates libellés capitaux valeur jours Nombres :100
01/4 Soldeà nouv. 150.000 - 31/03 0 0 -
14/4 Ordre de paiem. 90.000 - 13/04 13 11.700 -

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
79

27/4 Chèque 80.000 - 26/04 26 20.800 -


15/5 Retour impayé 250.000 - 25/03 06 - 15.000
26/5 Versem. en esp. - 50.000 27/05 57 - 28.500
01/6 Rem. 0 l’enc. - 40.000 05/06 66 - 26.400
13/6 Rem à l’esc. - 24.000 16/06 77 - 18.480
30/6 Bal des prov.Cap. - 456.000 30/09 91 - 414.960
Bal. Nbres - 470.840
Int. 12%/BN 15.694,67
Solde à reporter 15.694,67
(BC)

TOTAUX 585.694,67 585.694,67 503.340 503.340


01/10 A Nouveau 15.694,67

5.2.2. METHODE HAMBOURGOIESE

5.2.2.1. Valeurs ordonnées

1. Principe

Pour toutes les opérations, l’enregistrement s’effectue à la fin de la


période de tenue des comptes, selon l’ordre chronologique des valeurs, et
l’intérêt produit par chaque solde est directement calculé d’une valeur à
l’autre.

2. Application

TAUX RECIPROQUE CONSTANT (TRC)

Présentez le compte courant et d’intérêt de M. KOKI à la BCDC du 1 er


juillet au 30septembre 2004, sachant que le taux d’intérêt est réciproque
constant ; il est de 12%.
O1/17 : le solde à nouveau du compte de KOKI est créditeur de 250.000F,
05/07 :KOKI tire sur sa banque une traite de 400.000F qui échoit le 31
Août de la même année,
20/07 : KOKI tire un chèque de 100.00F
01/07 : la BCDC sur ordre de KOKI, vire 250.000F à IDU,
13/08 : Remise des effets à l’encaissement de 500.000F, échéance de 25
septembre,
01/09 : KOKI négocie les effets de 350.000F et la banque y retient
4.000F à titre d’Agio. Le net produit est versé dans son compte,
19/09 : KOKI tire un chèque de 100.000F, compte arrêté au 30 septembre
2004.

Méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées


Dates libellés capitaux valeur soldes jours Nombres :100
01/7 Soldeà nouv. - 250.000 30/09 250.000C 19 - 47.500
20/7 V/chèque 100.000 - 19/07 150.000C 12 - 18.000
01/8 Ordre/vir. 250.000 - 31/07 100.000D 31 31.000 -
05/7 V/traite 400.000 - 31/08 500.000D 02 10.000 -
01/9 Rem. à l’esc. - 346.000 02/09 154.000D 16 24.640 -
19/9 V/chèque 100.000 - 18/09 245.000D 07 17.780 -

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
80

13/8 Rem à l’enc. - 500.000 25/09 246.000C 05 - 12.300


30/9 Bal des nbre - 30/09 - 5.620
Int/Bal. N 187,33
Solde à reporter 245.812,67
(BC)

TOTAUX 1.096.000 1.096.000 83.420 83.420


01/10 A nouveau 245.812,67

i = N  5.629x.100
D 3000
=187,33
APPLICATION 2 : TAUX RECIPROQUE VARIABLE

Compte courant et d'intérêts de M. Nkashama (au 2 ème trimestre 2004)


01 /04 : Solde à nouveau créditeur de 1.400 FC.
15/04: Nkashama donne à la banque l'ordre de payer 1.800 FC
à Kalondji Mutambayi. "
29/0: L'effet nominal de 400 FC escompté et remis à l'encaissement retourne
impayé. Valeur au 28 mars.
03/05: Nkashama verse 500 FC en espèces.
10/05 : Remise effet à rencaissement de 1.000 FC, valeur au
23/05 : Nkashama tire une traite de 2.000 FC sur la banque, valeur au 18/07,
01/06 : Nkashama tire un chèque de 300 FC.
05/06 : Nkashama effectue une remise à l'encaissement de 1.200 FC val au
10/07.
19/06 : Nkashama remet â l'escompte un effet nominal de 450 FC
escompté à 440 FC. Compte arrêté au 30 juin 2004.

Taux réciproque variable :

- 9 % à l'ouverture
- 10 % à partir du 03 mai
- 12 % à partir du 1 er juin

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
81

Nombres: 100
Dates Libellés Capitaux Valeurs Jours

Date 100
Débit Crédit Débit Crédit
01/04 Solde à nouveau - 1.400 31/03 32 - 448
15/04 Ordre de virement 1.800 - 14/04 18 324 -
29/04 Retour impayé 400 - 28/03 35 140 -
0g/O5 Balance des nombres
0
I - - - - 16
Intérêts de 9 /.(0,4)p -
Solde à reporter BC 800
Totaux 2.200 2.200 464 464
03J05 Solde à nouveau 800 - 02/05 29 232 -
03/05 Versement en espèces - 540 04/05 1 - 135
10/05
~ Remise enc9isse. - 1 000 30/05 27
01 - 10
23/05 Traite 2.000 - 18/07 48 , - 960
31/05 Balance des nombres 873
Intérêts 10% (24,25C)
Solde à reporter BC 1.300 1.105 1.105

01/06 Solde â nouveau 2.800 2.800 31/05 30 -

Chèque
01/O6 1.300 - 31/05 30 -

05/06 Remise â l'encaissement 300 - 10/07 10


19/06 Remise à l'escompte - 20/06 10 44
30/06 Balance des nombres 440
1:200 556
Intérêts 12 % (18,53)D,
Solde des intérêts 600
01/07 Solde à reporter (BC) 5,32
4530

Totaux 1.645 32 1.64532

A nouveau 45,32 30/06

APPLICATION 3: TAUX DIFFERENTIELS

Contrairement aux autres taux, les différentiels variables présentent


des difficultés immenses dans l’application des méthodes directe, indirecte
et à valeurs interverties.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
82

 Pour les méthodes directe et indirecte, la principale difficulté réside


dans le fait que les arrêtés partiels du compte doivent intervenir,
soit avec la variation des taux d’intérêts.

Pour la méthode HVI, la difficulté est logiquement ressentie dès lors


que les opérations ne sont pas enregistrées par ordre chronologique
des valeurs, d’où la malheureuse probabilité d’appliquer les intérêts
aux opérations qui doivent échoir dans une autre période et à un
taux différent.
Ces difficultés sont les contraintes qui ont déterminée
l’utilisation des taux différentiels variables pour la méthode
hambourgeoise à valeurs ordonnées seulement.
Les faiblesses relevées au niveau des méthodes MI et MD tombent d’elles-
mêmes, car les sous-périodes du compte ne sont dictées que par les
variations des taux d’intérêts et l’obstacle de la méthode HVI est écarté
par l’ordre chronologique des valeurs.

Compte courant et d'intérêts de M. Nkashama (au 2 ème trimestre 2004)


01 /04 : Solde à nouveau créditeur de 1.400 FC.
15/04: Nkashama donne à la banque l'ordre de payer 1.800 FC
à Kalondji Mutambayi. "
29/0: L'effet nominal de 400 FC escompté et remis à l'encaissement retourne
impayé. Valeur au 28 mars.
03/05: Nkashama verse 500 FC en espèces.
10/05 : Remise effet à rencaissement de 1.000 FC, valeur au
23/05 : Nkashama tire une traite de 2.000 FC sur la banque, valeur au 18/07,
01/06 : Nkashama tire un chèque de 300 FC.
05/06 :Nkashama effectue une remise à l'encaissement de 1.200 FC val au
10/07.
19/06 :Nkashama remet â l'escompte un effet nominal de 450 FC
escompté à 440 FC. Compte arrêté au 30 juin 2004.

- 9% et 6 % à l’ouverture
- 10 et 8% à partir du 3 mai
- 12 et 10% à partir du 1er juin

Date Libellés Capitaux Solde Valeur Jours Nombres : 100


Débit Crédit Débit Crédit
29/04 Retour impayé 400 4.00 D 28/09 3 0,30 6%
01/04 Solde à nouveau 1.400 1.000 C 31/03 14 - 2,33
13/04 Ordre de virement 1.8000 800 D 14/04 18 3,60

03/05 Report - 800D 02/05 2 0,44 -


03/05 Versement en espèce - 500 300 D 04/05 26 2,17 -
10/05 Remise encaissement - 1.000 700 D 30/05 1 - 0,18

01/06 Report - 700C 31/05 0 - 0

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
83

01/06 Chèque 300 440 400C 31/05 20 - 0,22


19/06 Remise à l’escompte - 0,53 840C 20/06 10 - 2,33
30/06 Solde des intérêts - 30/06

Solde à reporter (BC) 840,53


01/07 A nouveau - 840,53 10/07
05/06 Remise à - 1.200 18/07
23/05 l’encaissement 2.000
Traite

N.B. : Les opérations dont les dates de valeur sont postérieures à l'époque (10
et 18juillet) sont renvoyées au trimestre suivant.

5.2.2.2. Valeurs interverties

1. Principe

Ici, les opérations sont enregistrées chronologiquement, autrement


dit, les dates des opérations ordonnées alors que les dates de valeurs ne
les sont pas (Elles sont interverties).
Il apparait donc la possibilité d’avoir des jours et nombres rouges. Ces
derniers doivent être soldés selon l’un des procédés étudiés lors de la
méthode directe avec jours rouges.

2. Application : Application 4

Présentez le compte courant et d’intérêt de M. KOKI à la BCDC du 1er


juillet au 30septembre 2004, sachant que le taux d’intérêt est réciproque
constant ; il est de 12%.
O1/17 : le solde à nouveau du compte de KOKI est créditeur de 250.000F,
05/07 :KOKI tire sur sa banque une traite de 400.000F qui échoit le 31
Août de la même année,
20/07 : KOKI tire un chèque de 100.00F
01/07 : la BCDC sur ordre de KOKI, vire 250.000F à IDU,
13/08 : Remise des effets à l’encaissement de 500.000F, échéance de 25
septembre,
01/09 : KOKI négocie les effets de 350.000F et la banque y retient
4.000F à titre d’Agio. Le net produit est versé dans son compte,
19/09 : KOKI tire un chèque de 100.000F, compte arrêté au 30 septembre
2004.

Méthode hambourgeoise à valeurs interverties


Date Libellés Capitaux valeur solde Jours Nombres : 100
Débit Crédit Débit Crédit
01/07 Solde à nouveau - - 30/06 250.000C 62 155.000
05/07 Votre traite 400.000 - 31/06 150.000D 43 64.500
20/07 Votre chèque 100.000 - 19/07 250.000D 12 30.000
01/08 Ordre de virem. 250.000 500.000 31/07 500.000D 56 280.000
13/08 Remise encaisse - 346.000 25/09 0 23
01/09 Remise à l’esc - - 02/09 346.000C 16

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
84

19/09 Votre chèque 100.000 - 18/09 246.000C 12


30/09 Balance de Nbr 187,83 - 30/09
Intérêts S/BN 245.812,07 -
Solde à reporter -
TOTAL 1.096.000 1.096.000 310.000 310.000
01/10 A nouveau 245.812,67

Application 5 : Taux Réciproques Variables

Compte courant et d'intérêts de M. Nkashama (au 2 ème trimestre 2004)


01 /04 : Solde à nouveau créditeur de 1.400 FC.
15/04: Nkashama donne à la banque l'ordre de payer 1.800 FC
à Kalondji Mutambayi. "
29/0: L'effet nominal de 400 FC escompté et remis à l'encaissement retourne
impayé. Valeur au 28 mars.
03/05: Nkashama verse 500 FC en espèces.
10/05 : Remise effet à rencaissement de 1.000 FC, valeur au
23/05 : Nkashama tire une traite de 2.000 FC sur la banque, valeur au 18/07,
01/06 : Nkashama tire un chèque de 300 FC.
05/06 : Nkashama effectue une remise à l'encaissement de 1.200 FC val au
10/07.
19/06 : Nkashama remet â l'escompte un effet nominal de 450 FC
escompté à 440 FC. Compte arrêté au 30 juin 2004.
Taux réciproque variable :
- 9 % à l'ouverture
- 10 % à partir du 03 mai
- 12 % à partir du 1 er juin

Libellés Capitaux Valeur Jours Nombres:


Date 100
Débit Crédit Débit Crédit
O1/04 Solde à nouveau - 31J03 32 - 448
15/04 Ordre de virement 1.800 1.400 - 14/04 18 324 -
29/04 Retour impayé 400 - 28/03 35 140 -
0g/O5 Balance des nombres
0
I - - - - 16
Intérêts de 9 /.(0,4)p -
Solde à reporter BC 800
Totaux 2.200 2.200 464 464
03J05 Solde à nouveau 800 - 02/O5 29 232 -
03/O5 Versement en espèce - 540 04/O5 1 27 - 135
~
10/O5 Remise enc9isse. - 1 30/05 01 - 10
23/O5 Traite 2.000 -000 18/07 48 , - 960
31/O5 Balance des nombres 873
Intérêts 10% (24,25C)
Solde à reporter BC 1.30 1.105 1.105
O1/06 Solde à nouveau 2.800 0
2.800 31/O5 30 -
O1/O6 Chèque 1.300 31/05 30 -
OS/06 Remise à l'encaissement 300 - 10/07 10
-

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
85

19(06 Remise à l'escompte 20/06. 10 44


30/O6 Balance des nombres - 440 556
Intérêts 12 % (18,53)D, 1:200
Solde des intérêts 5.32 600
Solde à reporter (BC) 4530

01/07

Totaux 164532 164532


A nouveau 4530 30/06
CHAPITRE 6

VENTE A TEMPERAMENT

OBJECTIF :

- définir la vente à tempérament,


- de dégager les avantages et inconvénients de la vente à
tempérament,
- calculer le taux réel payé par l’acheteur à tempérament,
- de calculer le montant de la mensualité.

6.1. Généralités sur la vente à tempérament


La vente à tempérament est une opération par laquelle
l'acheteur peut se libérer, en payant un acompte à l’achat, et en
effectuant une série des paiements partiels dont les règlements sont
échelonnés à des intervalles de temps réguliers.
L'acompte est la partie payée au comptant et qui est généralement
fixée en pourcentage du prix total. Le solde qui est payé en une série de
versements périodiques constitue le crédit accordé à l’acheteur à
tempérament.
Cela signifie qu’avant même d’avoir économisé au préalable une
somme équivalente au prix de l’article désiré, le client a la faculté
d’entrer en possession de ce dernier en payant :
Une partie au comptant : appelée l’acompte

6.2. Avantages et inconvénients

1. Avantages

Pour le vendeur, la vente à tempérament permet de :


- Eliminer une partie du client douteux grâce à l’exigence du
paiement de l’escompte ;
- Ne pas immobiliser l’entièreté de son capital circulant

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
86

- Ecouler rapidement le stock.


Pour l’acheteur, la vente à tempérament augmente son pouvoir
d’achat du fait du morcellement du montant à payer. Le coût est moins
fortement ressenti que la vente au comptant.

2. Inconvénients
-Les biens achetés à tempérament coûtent plus cher qu’au
comptant ;
-Les risques d’insolvabilité de client augmentent au fil des échéances
de paiement ;
En plus de l’intérêt sur la somme laissée à la disposition de
l'acheteur, il est porté sur son compte certains frais engagés par le
vendeur : Frais de dossier, frais de notaire, frais de recouvrement de
créances, frais de risque de non paiement et de fluctuation de la
monnaie, sans oublier la marge bénéficiaire se trouvant déjà dans le
prix au comptant. Ces frais sont souvent exprimés en taux forfaitaires
à appliquer sur le prix de vente au comptant et ont pour conséquence
d'alourdir le prix d'achat.

Deux problèmes suivants se posent dans les opérations de vente à -


tempérament:

- la détermination du taux réel d'intérêt payé par l'acheteur à


tempérament (t)
-la détermination du montant de la mensualité (m).

6.3. Calcul du taux réel d’intérêt payé par l’acheteur


tempérament

Marche à suivre (Resolution)

1) Déterminer l’échéance moyenne du crédit ( n ), (c'est-à-dire la date


à laquelle l’acheteur peut rembourser tout le crédit en une seule
fois) par la formule suivante :

n= nl
2

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
87

2) Déterminer le crédit dont bénéficie l'acheteur, en faisant la


différence entre
le prix au comptant (P.V.) et l'acompte, soit;

SOLDE ou CREDIT = P.V - ACOMPTE

3) Déterminer l’intérêt qu'il paie en achetant à tempérament:

Intérêt = Versement périodique(m) x Nombre de(n)


Versements-Crédit (Cr)

Soit : Ch. = (m x n) - Cr

Dans le cas où il y aurait des retenues forfaitaires (frais de dossier, de


notaire etc.), les calculer et les ajouter à l'intérêt pour avoir le coût total
du crédit (Charge totale ou chargement).

4) Déterminer le taux réel d'intérêt (t), par le raisonnement suivant: pont


un crédit C, remboursable en n mois, l’acheteur paie une charge totale
égale au coût du crédit. A quel taux a-t-il emprunté ? D'où la formule:

1.200xCh arg eTotale


i=
Créditxn

N.B. : Charge totale = Chargement

Application 1 :

Vous achetez un article qui coûte 198.000 F. Vous payez un acompte de


20 % et le solde est à payer en 60 mensualités de 3.000 F chacune. A
quel taux d'intérêt le fournisseur vous a-t-il octroyé le crédit?

Solution:

A. Données:

P.V. = 198.000 F,
20
AC = 100 de 198.000 F

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
88

20  198.000
= 100

= 39.600 F,
n = 60,
m = 3.000 F

B. Marche à suivre (Résolution)


n  1 60  1 61
1) Ech. Moy : n =    30,5mois.
2 2 2

2) Crédit: Cr = PV – AC

où: Cr = Crédit
PV = Prix de vente (prix au comptant)
Cr = 198.000 – 39.6000 F
= 158.4000 F

3) Intérêt (ou chargement)

Ch = (m x n) – Cr

Où Ch = Chargement (Intérêt)
m = mensualité (versements périodiques)
n = nombre de versements

D’ où Ch = (3.000 F x 60) – 158.400 FC


= 180.000 – 158.4000
= 21.600 FC

N.B : Retenues forfaitaires : 0 (Il y en pas)

4) Taux réel d’ intérêt (1)

1.200xCh
t=
Cr. X n

= 1.200x 21.600 = 5, 37%


158.400x
Application 2:

Considérer les données de l'exercice précédent, tout en sachant que l'acheteur a


payé, en plus à la conclusion du contrat, 2,5 % frais de dossier, 1,5 % de
commission de financement.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
89

Solution :

A) Données

PV = 198.000 FC
AC = 20
100
m = 3.000 FC
Frais doss. 0,025 x 198.000 = 4.950 FC
Frais com. 0,015 x .198.Q00 = 2.970 FC

1. Marche à suivre (Résolution)

1) Ech. Moy. = n = 30,5 mois

2) Crédit: Cr = 158.400 FC

3) Intérêt (Ch.) = 21.600 FC

Retenues forfaitaires

- Frais de dos. = 0;025.x 198.000 = 4.950 FC

-Frais de com. =:0,015 x 198.000 = 2.970 FC

Total 7.320 FC

Charge totale: 21.600 FC + 7.920 FC = 29.520 FC

4) Taux réel d'intérêt (t)

1.200x 29520
t=
158.400X 30,5

= 7,33%

Conclusion :

* Les retenues forfaitaires ont, pour conséquence d'alourdir le coût de


crédit: 7,33 % > 5,37 %.
6.4. Calcul du montant de la mensualité

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
90

Marche à suivre (Résolution):,


1) 1) Déterminer l’échéance moyenne du crédit, soit:
n 1
Ech. Moy n = .
2

2) Déterminer le crédit dont bénéficie le client, soit: Cr = PV - AC.

3) Déterminer la charge totale (ou chargement), selon que le vendeur a


stipulé son coût, soit sous forme d'un taux forfaitaire, soit sous forme
de taux d'escompte à convertir en taux forfaitaire, ou sous forme de
taux réel d'intérêt et rajouter au crédit.
Ainsi:

Si le chargement est exprimé sous forme de taux forfaitaire, il faudra


appliquer ce taux sur le crédit, pour avoir le montant du chargement;
Si le chargement est exprimé sous forme de taux d'i nté rêt réel, il
faudra le calculer par la formule suivante :

Cr  t (ir )  n
Ch =
1.200

Où : Cr = Crédit
T (ir) = taux d’intérêt réel

n = nl
= échéance moyenne du crédit
1.2020

Ch = charge totale ou chargement (coût total du crédit)

Si le chargement est exprimé sous le taux d’escompte, il faudra


d'abord transformer le taux d'escompte donné en taux forfaitaire, par
la formule suivante :

t (esc) n
TF =
12

et appliquer ensuite le TF obtenu sur le crédit pour avoir la charge


totale ou le chargement.

4) Déterminer le montant de la mensualité. Par la formule ci-après :


n = CréditCharg e
n

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
91

Exercice 3 :

Le prix de vente au comptant d'un article est de 300:000 FC. Le


fournisseur le vend à tempérament moyennant un acompte de 40 % ;
le solde est payable en 5 mensualités égales, Le taux forfaitaire est de
50 % sur le crédit. Déterminez le montant de la mensualité.

Solution

A) Données:

P.V = 300.000 FC, AC = 40 de 300.000


100
= 0,40 x 300.000
= 120.000 FC,

Mensualité (n) = 5,

TF = 50 %.

2. Marche à suivre (Résolution)


nl 5 1
1) Ech. Moy : n = 2 = 2

= 3mois.

2) Crédit: Cr. = PV – AC
= 300.000 FC - 120.000 FC
= 180.000 FC

3) Chargement: (Ch).
Ch. =TF X Cr = 0, 50 x 180.000
= 90.000 FC
Crédit chargé = 180.000 + 90.000
= 270.000 FC
CréditCharg é
4 ) Mensualité : m = n
270.000Fc
= 5
= 54.000 FC

Exerci ce4 :

Pour acquérir un bien qui coûte 180.000 FC; vous pouvez l'acheter à
tempérament moyennant un acompte de 45 %, et sept mensualités égales,

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
92

comprenant un taux réel d'intérêt de 200 % sur le crédit. Déterminez la


mensualité.

Solution

A) Données: PV = 180.000 FC,


AC= 45 de 180.000 FC
100
= 0,45 x 180.000 FC
= 81.000 FC
n=7
t(ir) = 200%
m=?

B) Marche s suivre (Résolution)

1) Ech. Moy. : n  n  1  7  1  8 = 4 mois


2 2 2

2) Crédit : Cr = PV - AC = 180.000 – 81.000


= 99.000 FC
Cr  t (ir )  n 99.000FCx 200x 4
3) Chargement: Ch = 1.200 = 1.200

= 66.000 FC

4) Crédit chargé= 66.000 FC + 99.000 FC


= 165.000 FC

CréditCharg é
5) Mensualité : m = n
= 165.000FC
7

= 23.571,43 FC
Exercice 5:
Un article coûtant 270.004 FC est vendu à tempérament moyennant un
acompte de 35 % ; le solde est payable en 6 mensualités égales incluant
un taux d'escompte de 150 4o dans `lés frais de crédit 'Quel sera le
montant de la mensualité ?
Solution

A) Données

P. V = 270.000 FC,

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
93

AC. = 35 de 270.000 FC
100

=4,35 x 270.000 FC

=94.500 FC
n=6

t(esc) = 150 %

m=?

B) Marche à suivre (Résolution) :

1) Ech. Moy. : n  n  1  6  1  7  3,5 mois


2 2 2

2) Crédit : Cr = PV – AC
= 270.000 – 94.500 FC
= 175.500 FC
3) Chargement
t (esc) x n
a) Taux Fort : TF =
12

= 150x3,5
12

= 43, 75%

b)Ch = TF x Cr = 43,75 x 175.500


100

= 0, 4375 x 175.500 FC
= 76.781,25 FC

c)Crédit chargé = 175.500 + 76.781,25


= 252.281,25 FC

4) Mensualité : m = CréditChaqrgé = 252.281,25FC = 42.046,88 FC


n 6

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
94

CHAPITRE 7
TANT POURCENT ET POUR MILLE
OBJECTIF :
- Définir le tant pour cent,
- Calculer le pourcentage direct et le pourcentage indirect,
- Calculer le pourcentage en matière de la valeur ajoutée,
- Calculer les coûts et le coût de revient

7.1 Définition

On appelle pourcentage (ou tant pour cent) le rapport constant de deux


grandeurs proportionnelles quand la mesure de la seconde est 100.
C’est donc un rapport dont le dénominateur est 100.
Du point de vue mathématique, on a deux cas distincts :

1. Soit le pourcentage s’applique à une quantité connue, on l’appelle alors


pourcentage direct ;
2. Soit le pourcentage s’applique à une quantité inconnue, on l’appelle,
dans ce cas, pourcentage indirect.

7.1.1. Pourcentage direct

Exemple :

Un commerçant achète un article au prix de 9 000 FC. Il désire


réaliser un bénéfice de 20% sur le prix d’achat. Quel sera alors son
bénéfice ?
9000 20
Bénéfice =
100

Cette expression peut aussi s’écrire sous la forme suivante :


20
Bénéfice = 9000 X = 9.800 FC
100

Plus généralement, une quantité représentée par un pourcentage de x%


applicable à une quantité connue P, se calcule comme suit :

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
95

X
P=
100

7.1.2. Pourcentage indirect

Exemple

Un commerçant achète une marchandise à 24 000 FC et désire


réaliser un bénéfice de 25% sur le prix de vente. Quel sera, dans ce cas,
son bénéfice ?

Le bénéfice (B)= 25 chaque fois que le PV = 100 et par voie de


conséquence, le prix d’achat (PA)sera égal à 100 – 25 = 75

25
B= XP.A
75
25
B= X24.000
75

= 8000 FC

Généralisation :

PA 100 - x
X
+B x d’où B = XP.A
100  X
_________________
PV 100

7.2. Application des pourcentages aux réductions sur le prix et sur le


poids

7.2.1. Application des pourcentages aux réductions sur le prix

Sur le prix, un fournisseur peut accorder deux types de réductions à ses


clients : les réductions commerciales et les réductions financières.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
96

Nom de la réduction Type de réduction Motif de la réduction


Le rabais commerciale Accordé quand les
biens livrés ne sont pas
conformes à la
commande, aussi en
cas de retard de
livraison. Réduction liée
à la qualité.
La remise commerciale Accordée en fonction
de la personnalité du
client (client important
par exemple).
Réduction liée à la
quantité.
La ristourne commerciale Accordée en fonction
du chiffre d’affaires
réalisé avec le client au
cours d’une période
donnée. Réduction liée
à la fidélité.
L’escompte financière Accordé en cas de
règlement de la facture
au comptant ou par
anticipation par rapport
à l’échéance prévue.

Les réductions sur factures son calculées en cascade selon un ordre


établi. Il faut d’abord calculer la ou les réductions commerciales afin
d’obtenir le net commercial, puis déterminer la réduction financière afin
d’obtenir le net financier.

En général, le commerçant accorde à ses clients une réduction de


x% calculée sur le prix de vente public appelé aussi :
- Prix de vente catalogue (PVC)
- Prix de vente brut (PVB)
- Prix de vente marqué (PVM)

1. Calcul du PVC en fonction du PV

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
97

Le point de départ est le PVC


Le point d’arrivée est le PV

Exemple

Un commerçant qui accorde deux remises 10% et 8%. On


commence par poser l’élément à calculer (point de départ) et on termine
par l’élément connu (point d’arrivée)

2. Calcul du PV en fonction du PVC

Point de départ : PV→ à calculer


Point d’arrivée : PVC→ connu x PVC

100  b 100  a
PV= X XPVC qu’on peut écrire la forme suivante :
100 100

100  a 100  b
PV= X XPVC
100 100

Dans l’exemple chiffré, on a :

90 92
PV= X XPVC
100 100

7.2.2. Application des pourcentages aux réductions sur le poids

Le poids total d’une marchandise est nommé poids brut, on distingue


plusieurs réductions sur le poids :
- La tare : c’est une réduction sur le poids de l’emballage.
-La surtare : c’est une réduction pour emballage supplémentaire.
- Le don : c’est une réduction accordée pour altération naturelle
de la marchandise.
- La réfaction : réduction accordée pour avaries dans la livraison.

Les réductions sur le poids se calculent également en cascade.

Exemple :

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
98

Le poids brut d’une marchandise est de 5 200 kg, la tare est de 2%, le
don 3% et la réfaction 1.5% ; calculer le poids net facturé ?

Poids brut 5 200 kg


Tare : 2% de 5200 =104kg
Ne t1 5096kg
Don : 3% de 5 096 =152.88 kg
Ne t2 4 943.12 kg
Réfaction : 1.5% de 4 943.12 74.15kg
Poids net facturé 4 868.97 kg

7.3. Application des pourcentages en matière de Taxe sur la Valeur


Ajoutée

1. Calcul de la TVA

La TVA se calcule sur le prix de vente hors taxe (HT). Elle s’ajoute à ce
prix pour obtenir le prix de vente toutes taxes comprises (TTC).
Soit :
- t : le taux de la TVA,
- PHT : le prix hors taxe,
- PTTC : le prix de toutes taxes comprises,
- TVA : le montant de la TVA

PHTxt
TVA=
100

2. Calcul du Prix de Toutes Taxes Comprise (PTTC) et du Prix Hors


Taxe (PHT)

PTTC=PHT+TVA

PHTxt
PTTC=PHT+
100

1xt
PTTC=PH Tx ( )
100
1
PHT= PTTCx
t
1
100

Exemple:

LUKALOMO vend des marchandises TTC à 19.500F. Déterminer le prix de


vente hors taxe et le montant de la TVA ?

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
99

1. Calcul du PHT

1
PHT= PTTCx
t
1
100
1
PHT= 19.560X = 16.300F
20
1
100
2. Calcul de la TVA

TVA=PTTC-PHT

TVA=19.500-16.300
=3.200F

7.4. Formation des prix

 Coût d'achat = Prix d'achat net + Frais d'achat


 Coût de production = Coût d'achat + Frais de production
 Coût de revient = Coût de production + Frais de distribution
 Résultat = Prix de vente - Coût de revient (bénéfice ou perte).

7.4.1. Marge brute

La marge brute exprime la différence entre le prix de vente et le prix


d'achat du produit.

Marge brute= PVent-PAchat

7.4.2. Taux de marge (TM)

C'est le pourcentage de la marge (différence entre : le prix de revient


(P.R) - et le prix de vente (P.V) imputé sur le prix de vente
(normalement)

Taux de marge (%) = (Marge brutex100/Prix vente HT

Attention aux confusions entre taux de marque et taux de marge.

7.4.3. Taux de Marque (TM)

Le taux de marque correspond à la rémunération du distributeur et


exprime le rapport entre la marge brute et le prix de vente.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
100

Taux de marque (%) = (Marge brute / PVente) * 100

Marge brute = P.V. vente – P. Achat

J'ai acheté un bien 1000 F (PA), je souhaite obtenir une marge sur prix de
vente de 40% sur ce bien, alors je dois le vendre (PV) :

PVente HT = PAchat / (1 - Taux de marque)

1000 / (1 - 0,40) = 1666,67 F

7.4.4. Détermination du coefficient multiplicateur ou


Coefficient de marge

Pour simplifier la tâche, il suffit simplement de calculer le prix de


vente à partir du prix d'achat, en lui appliquant un coefficient
multiplicateur de vente.

Le coefficient multiplicateur est le nombre qui permet de passer de


la quantité connue à la quantité inconnue par une seule multiplication.

Exemples :

- Passer du prix d’achat (PA) au prix de vente net(PV).


- Passer du coût de revient (CR) au prix de vente à la clientèle (PVC)

CM = PVente / PAchat

On a vu que PV = PA x 1 / (1 - t) donc, ce coefficient multiplicateur est de


: CM = 1 / (1 - t)

CM = 1 / (1 - Cm) ou 1/{1-[TM / 100]}

 CM = Coefficient multiplicateur
 TM = Taux de marque

Vous voulez 20% de marge sur le prix de vente, le coefficient de vente


sera déterminé sur la base suivante :

1 / 1 - 0,2 = 1,25 --- ou ----> 1 / 1 - (20 / 100) = 1,25

Pratiques commerciales

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
101

L'histoire et les pratiques de chaque métier commercial en définissent plus


précisément le calcul.

 Soit on calcule le taux de marge sur prix de vente (la plus souvent
utilisée) :
Exemple : (300 F / 1300 F) * 100 = 23%.
 Soit on calcule le taux de marque sur le prix d'achat :
Exemple : (300 F / 1000 F) * 100 = 30%.

La différence entre les deux n'est pas très importante, mais avec les
marges souvent pratiquées dans le commerce, ça change tout.

C'est une manière pour le négociant de tromper son client.


"Voyez, Monsieur X, vous m'achetez mon produit 1000 F, vous le
revendez 1300 F : 30% de marge c'est bon et vous êtes moins cher que le
concurrent qui le vend 1430 F " En fait Monsieur X n'aura qu'un taux de
marge de 23%.

Pour faire une marge de 30%, Monsieur X doit vendre son produit 1430 F,
comme son concurrent. En attendant, le négociant a réalisé sa vente.

EXERCICES RECAPITULATIFS

1. Un commerçant achète 6.000F de marchandises, qu’il veut vendre


en faisant un bénéfice de 40% sur le prix de vente. Calculez le P.V.
et le bénéfice réalisé.

2. Une marchandise pesant brut 500kg revient net en magasin à 8400.


Quel doit être le P.V net du kg si l’on bonifie de 2% de tare et si l’on
désire gagner 20%
a. A l’achat ?
b. A la vente ?
3. Une marchandise revient à 240.000. Combien faut-il facturer au
client pour gagner :
a) 20% du P.V ?
b) 20% du coût d’achat ?

4. Une marchandise a été vendue à 840.000 avec un bénéfice de 12%


sur le coût d’achat. Quel en était le prix d’achat ?

5. Un commerçant a acheté 30m de tissu pour 120.000 et les a


revendus à 3600 le mètre. Quel est le résultat, en pourcentage, sur
le cout d’achat ?

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
102

6. LUKALAMO a gagné 25% sur le coût d’achat d’une marchandise. S’il


l’avait vendue à 6,60 de plus, il aurait gagné 23% sur le P.V.
Calculez le bénéfice réel et prix d’achat.

11. Un marchand a acheté 228 verres à raison de 210 la douzaine


et 10% de remise. Un accident de déballage lui en casse 20.
Combien devra-t-il vendre-t-il vendre le verre pour gagner 30% du
P.V. ?

12. Un négociant achète 500 sacs de cacao, poids brut 25.775kg.


Tare par sac : 2%. Calculez le prix de revient de ce cacao sachant
qu’il est acheté à 4.750 les 50kg net, que le négociant bénéficie d’un
escompte de 10,5% mais qu’il doit débourser 6 par sac pour frais de
camionnage.

13. Un négociant vend une marchandise au prix marqué de


45.000 la tonne avec 15% de remise et 5% d’escompte. A quel prix
devrait-il cataloguer cette marchandise pour que, tout en accordant
sur le prix de vente brut un escompte de 20%(sans remise),le net
produit de vente soit le même que dans le premier cas ?

14. Le montant brut d’un article est 2770F, remise 5%, escompte
2%, TVA 16%. Calculer le montant TTC à payer.

15. Un fournisseur adresse la facture n°002 à un client,


concernant une vente à crédit de marchandises, montant brut HT
100.000F, TVA à 16%.A Combien s’élève le montant net à payer
par le client ?

16. Shampa adresse à Osonkie la facture d’avoir n°006 , montant


HT 5.600F, TVA à 16%, un acompte de 2000F a été versé per le
client à la commande. Calculer le montant net à payer par Osonkie.

ARITHMETIQUE COMMERCIALE
103

BIBLIOGRAPHIQUE

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édition 2014-2015, Gualina, Paris, 2014

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6. BOUVIER Anne-Marie et DONVAL François, Comptabilité et Gestion,


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8. FERRET J-C., LANGLOIS G., Mathématiques Appliquées, Foucher,


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12. SCHLACTHER Didier, Comprendre les mathématiques


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13. VERHULST A., Document du commerce intérieur et
Arithmétique commerciale, CRP, kinshasa, 2010.

14. WALDER MASIERI, Mathématiques financières, Dalloz, Paris,


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ARITHMETIQUE COMMERCIALE

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