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Mathématiques Financières
Semestre 3
Mathématiques financières 1
Descriptif du cours
Pré-requis : Maîtrise des concepts relatifs à la comptabilité générale et des
mathématiques.
• La méthode comptable est conçue pour résumer une activité économique passée
en regroupant puis additionnant des dépenses et des recettes enregistrées, donc
certaines, pendant une durée raisonnable. Elle révèle ses limites quand on souhaite
l’étendre à des périodes trop longues et/ou à une activité économique future, donc
incertaine. Les mathématiques financières proposent d’adapter la méthode pour
tenir compte du prix du temps et du prix du risque.
• Les mathématiques financières sont fondées sur le principe que tout capital
disponible peut être placé et rapporter ainsi un intérêt qui viendra augmenter la
valeur du capital initial.
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Introduction
Mathématiques financières 5
Plan du cours
• Rappels mathématiques
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Bibliographie indicative
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1.Les puissances :
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2. Les logarithmes
La fonction logarithme népérien
Il s’agit de la primitive de y = 1/x pour x > 0 qui s’annule pour x = (ln(1) = 0).
Elle est notée y = ln(x). Cette fonction est souvent utilisée en mathématiques
financières afin de déterminer les durées.
Exemple : Déterminez n
tel que (1,06) n = 1,5
La fonction exponentielle : y = ex
Il s’agit de la fonction telle que x = ln(y), on note y = ex.
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3. Suites arithmétiques
Une suite en progression Un = Un-1+ r = U1+ (n – 1)r
arithmétique est une suite numérique, avec Un le nième terme, U1le premier terme et n le nombre de
dont chaque terme s’obtient en termes.
ajoutant au précédent un terme réel •Si r > 0, alors la suite est croissante.
constant appelé la raison, notée r. •Si r < 0, alors la suite est décroissante.
L’ordre des termes est important, •Si r = 0, alors la suite est constante.
c’est pourquoi un rang lui est donné.
Les suites arithmétiques trouvent leur La somme S d’une suite arithmétique est :
application lors d’un retrait ou d’un S = Valeur du 1er terme + valeur du dernier terme x nombre de termes
ajout d’une même valeur à chaque 2
période, lors du calcul des intérêts Sn = U1+Un x n
simples. 2
Exemple : Monsieur Finance signe un contrat de maintenance sur 10 ans. La valeur initiale est
de 10 000 DH. Il est envisagé de l’augmenter de 1 000 DH par an. Combien aura-t-il décaissé à
la fin du contrat ?
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4. Suites géométrique
Une suite en progression géométrique est Un = Un-1 . q
une suite numérique dont chaque terme avec Un le nième terme, U1 le premier terme et n le nombre
s’obtient en multipliant le terme de termes.
précédent par un nombre réel constant •Si q > 1, alors la suite est croissante.
non nul appelé la raison, notée q. L’ordre •Si q < 1, alors la suite est décroissante.
des termes est important, c’est pourquoi •Si q = 1, alors la suite est constante.
un rang lui est donné.
Ces suites trouvent leur application La somme S d’une suite arithmétique est :
lorsqu’il est envisagé une augmentation S = q x Valeur du dernier terme – Valeur du 1er terme
constante chaque année (par exemple les q-1
salaires augmentent de 1 % chaque S = U1 x qn – 1 avec q ≠ 1
année, le calcul des intérêts composés) q–1
Exemple : Monsieur Finance signe un contrat de maintenance sur 10 ans. La valeur initiale est
de 10 000 DH. Il est envisagé de l’augmenter de 8 % par an. Combien aura-t-il décaissé à la fin
du contrat ?
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5. Equations et inéquations
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5. Equations et inéquations
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Chapitre I : Les intérêts simples
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1. Définitions et concepts
• L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt d’argent. C’est
le prix à payer par l’emprunteur au prêteur, pour rémunérer le service rendu
par la mise à disposition d’une somme d’argent pendant une période de
temps. Trois facteurs essentiels déterminent le coût de l’intérêt:
• la somme prêtée,
• la durée du prêt,
• et le taux auquel cette somme est prêtée.
Il y a deux types d’intérêt: l’intérêt simple et l’intérêt composé
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1.2 Principe et champs d’application
Quand on emprunte une somme d’argent C, appelée capital, pour une durée n,
on doit rendre, à la fin de la durée, le capital C augmenté d’un intérêt I. Cet
intérêt I est calculé à partir du taux d’intérêt t et de la durée du prêt, ce qui
donne fondamentale de l’intérêt simple :
I = C x n x t / 100
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1.2 Principe et champs d’application (suite)
Exemples :
• Calculer l’intérêt simple que produit un capital de 40 000 DH placé à intérêt
simple, au taux annuel de 7%, du 5 mai au 16 septembre de la même année.
• Quel taux d’intérêt simple t faut-il appliquer pour qu’un capital d’un
montant égal à 80 000 DH prêté pendant 60 jours produise un intérêt de
400 DH ?
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2. Valeur acquise d’un capital
• La valeur acquise, notée VA, d’un capital placé à un taux d’intérêt t pour
une durée n est égale à C + I ou I est l’intérêt que rapporte le capital C
pendant la durée T.
VA = C + C.n.t/100 VA = C0 ( 1+ n.t/100)
Exemples:
• Calculer la valeur acquise d’un capital de 10 000 DH placé à un taux
d’intérêt de 12 % pendant 7 mois.
• Un capital placé à un taux de 10,50 %, pendant 215 jours, acquiert une
valeur égale à 12 512,15 DH. Quelle est sa valeur ?
• A quel taux d’intérêt faut-il placer un capital de 10 000 DH pour qu’il
acquière, au bout de 90 jours, la valeur de 10 225 DH
• Un capital de 9 700 DH, placé à un taux de 8,50 %, l’an, acquiert une valeur
de 10 000 DH. Quelle est sa durée de placement ?
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3. Taux moyen de placement.
Soit capitaux C1, C2,…,CK placés simultanément à intérêt simple aux taux
respectifs t1, t2,…,tk et pendant les durées respectives n1, n2,…,nk , l’intérêt
total produit par les k capitaux est égal à la somme des intérêts simples
produits par chaque capital.
Par définition, le taux moyen de plusieurs placements est le taux unique qui,
appliqué aux capitaux respectifs et pour leurs durées respectives donnerait le
même intérêt total.
Ces deux modes de calcul ne sont pas équivalents du point de vue financier.
Le taux effectif dans le deuxième cas est un peu plus élevé.
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5. Intérêt précompté et taux effectif de placement (Suite)
Définition
On calcul le taux effectif du placement à chaque fois que les intérêts sont
précomptés et que l’intérêt est calculé sur la base de la valeur nominale. Les
intérêts sont versés par l’emprunteur le jour de la conclusion du contrat de
prêt, jour ou l’emprunteur reçoit le capital prêté. Il est alors évident que les
fonds engagés procurent au prêteur un taux de placement supérieur au taux
d’intérêt stipulé.
Si n est exprimée en jours Si n est exprimée en mois
Exemples
• Un entrepreneur emprunte aujourd’hui 450 000 DH à 10% pour une durée
de trois mois. Combien doit-il rembourser à l’issue du contrat ?
• Une personne place à intérêt précompté 10 000 DH pour 6 mois, taux 10%.
Quel taux effectif de placement réalise-t-elle ?
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6. Escompte à intérêt simple
6.1 Notion d’effet de commerce : Rappel
• Le 10 avril, A vend à B des marchandises pour un montant de 30 000 DH , le
règlement devant intervenir le 30 juin. A, le créancier doit donc attendre le 30
juin pour entrer en possession de ses fonds. Cependant il peut avoir besoin de
cet argent bien avant le 30 juin. Supposons que A sollicite, le 26 avril, une
avance de son banquier, avance garantie par la créance qu’il possède sur B. Le
banquier n’accordera cette avance que si A, son client, est en mesure de
prouver par un document écrit l’existence de cette créance de 30 000 DH à
échéance du 30 juin.
• A se tournera vers B et lui demandera alors :
– Soit de souscrire un billet à ordre, c’est-à-dire de promettre, par écrit, de lui
régler une somme de 30 000 DH à la date du 30 juin,
– Soit d’apposer sa signature sur une lettre de change, ou traite, rédigée par A,
reconnaissant aussi l’existence, au profit de A, d’une créance de 30 000 DH, à
encaisser le 30 juin. Mathématiques financières 26
6.2 Escompte commercial : Définition
• L’escompte est l’opération par laquelle un banquier verse par avance au
porteur d’un effet de commerce (lettre de change, billet d’ordre, une traite) non
échu le montant de celui-ci, sous déduction d’intérêt.
• L’escompte commercial est l’intérêt retenu par la banque sur la valeur
nominale (somme inscrite sur l’effet) de l’effet pendant le temps qui s’écoule
depuis le jour de la remise à l’escompte jusqu’au jour de l’échéance.
• De cette définition simple, découle la règle pour calculer l’escompte produit
par un effet de commerce. En effet il suffit d’appliquer la Formule
fondamentale des intérêts simples :
• Avec :
E : Escompte commercial produit par l’effet de commerce
VN : valeur nominale de l’effet de commerce ;
n : durée d’escompte en jours ;
t : taux d'escompte
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6.3 Escompte commercial : Exemples
• Quelle est la valeur nominale d’un effet qui, escompté à un taux de 9,50 %
pour une échéance de 56 jours, produit un escompte égal à 345,50 DH ?
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6.4 Valeur nette commerciale.
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6.6 Valeur actuelle commerciale
La valeur actuelle est la valeur à laquelle se négocie, aujourd’hui l’effet,
c’est-à-dire la valeur par laquelle l’effet est remplacé. La valeur actuelle,
notée Va, d’un effet négocié est égale à sa valeur nominale diminuée du
montant de l’escompte.
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7. Equivalence de deux effets
• La notion d’équivalence de deux effets intervient lorsqu’on désire remplacer
un effet négocié par un autre effet de façon qu’il n’y ait aucun avantage
pour la banque ou le client.
• Pour ce faire et comme un effet négocié coûte un escompte, au moment de
sa négociation, les deux effets doivent avoir la même date de négociation et
la même valeur actuelle à cette date.
• Cette définition de l’équivalence de deux effets, qu’on vient de donner,
implique donc deux conditions:
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7. Equivalence de deux effets
Deux effets de valeurs nominales VN1 et VN2, d’échéances respectives n1 et
n2 jours, escomptés aux taux d’escompte t1 et t2, sont dits équivalents, à leur
date commune de leur remise à l’escompte, si à cette date, leur valeur actuelle
sont égales:
Par définition, on a donc VN1 - E1 = VN2 - E2
VN1 - VN1.t1.n1 /100 = VN2 - VN2.t2.n2 /100
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7. Equivalence de deux effets : Exemple
• Quel est la valeur nominale d’un effet de commerce d’échéance le 28 juin afin
qu’il soit négocié, le 20 mars de la même année, en remplacement d’un effet
de commerce de valeur nominale 8 000 DH et d’échéance le 5 mai, remis à
l’escompte le 20 mars de la même année, au taux d’escompte de 13 %
• Quelle est l’échéance d’un effet de commerce de valeur nominale d’un
montant égal à 12 867,17 DH qu’on décide, le 1er janvier, de donner en
remplacement à un effet de commerce de valeur nominale 12 500 DH,
d'échéance le 31 janvier, remis à l’escompte le 1er janvier, si les 2 effets sont
négociés au même taux d’escompte 8,5% ?
• A quel taux d’escompte doit- on négocier un effet de commerce de valeur
nominale 34 134,78 DH, remis, à l’escompte, le 5 avril et ayant comme date
d’échéance le 20 avril pour remplacer un effet de commerce de valeur
nominale 35 150 DH, remis, à l’escompte le 5 avril, aux taux de 10% et ayant
comme date d’échéance le 3 août ?
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7.1 Remplacement de plusieurs effets par un seul effet : Echéance
commune.
Le 5 février de la même année, les effets sont négociés au taux de 13%, quelle
doit être la date d'échéance de l'effet unique pour qu'il soit équivalent aux
trois autres effets ?
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7.2 Remplacement de plusieurs effets par un seul effet: Échéance
moyenne
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