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La méthode de
l’imputation rationnelle
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La technique de l’imputation rationnelle
Les charges fixes correspondent à une structure de l’entreprise. Celle-ci a été
choisie pour atteindre un certain niveau d’activité.
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Exemple
Les charges d’un hôtel composé de 50 chambres sont les suivantes :
Sachant que les chambres sont louées à 100 Dh par nuit et que le premier
mois, l’hôtel est rempli à 30% (450 nuitées vendues sur 1500 possibles).
Calculer le Résultat global ?
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Exemple
Le chiffre d’affaires : 45 000 Dh et les charges variables à 4 500 Dh. Le
résultat global : - 59 500 Dh (45 000 - 100 000 - 4 500), soit une perte de 132
Dh par nuitée vendue.
…Faut-il en conclure que l’activité n’est pas rentable ?
La technique de l’imputation rationnelle permet de répondre à cette question
en n’imputant à la production qu’une quote-part des charges fixes
correspondant au niveau d’activité réel et en présentant séparément le coût
de la sous-activité.
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Exemple
Ainsi, on n’imputera que 30% des charges fixes au coût des nuitées, les 70%
restant étant clairement identifiés comme le coût de la sous-activité, c’est-à-
dire le gaspillage lié à la sous-utilisation de la capacité productive.
Donc: Résultat = Prix de vente des nuitées – Coût des nuitées
45 000 – ( 4 500 + 30% * 100 000 ) = + 10 500 Dh
On remarque que l’activité est rentable et que la perte est liée à la sous-activité.
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Exemple
Le Résultat de l’exploitation de l’hôtel sera analysé comme suit :
Prix de vente des nuitées : 45.000
- Coût des nuitées : 4 500 + 30% * 100 000 = 34.500
= Résultat avec imputation rationnelle = 10.500
- Coût de la sous activité : 70 % * 100 000 = 70.000
= Résultat net = -59.500
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La différence sur niveau d’activité
Avec la méthode de l’imputation rationnelle, le montant des charges fixes
imputées est diffèrent du montant des charges fixes réellement
comptabilisées.
Cette différence ne disparaît pas, mais elle est présentée séparément du coût
des produits
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La différence sur niveau d’activité
Une autre façon de calculer l’écart sur niveau d’activité est de considérer qu’il
correspond au montant unitaire des charges fixes qui n’a pas pu être imputé en
raison des variations du niveau d’activité :
Différence sur niveau d’activité = CF réelles unitaires * (AN - AR)
AN: activité normale
AR: activité réelle
On retrouve ainsi le coût de la sous activité de l’hôtel :
* écart = CF réelles - CF imputées = 100000 - 30%* 100000 = 70000
* écart = CF réelles unitaires*(AN-AR) = 100000/1500 * (1500- 450) = 70 000
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La différence sur niveau d’activité
Différence d’imputation =
Charges fixes réelles – charges fixes imputées
Si Charges Fixes Réelles > Charges Fixes Imputées (100000 -30000)
=> COÛT ou MALI de la sous-activité (70000)
Si Charges Fixes Réelles < Charges Fixes Imputées
=> BONI de la sur-activité
Si Charges Fixes Réelles = Charges Fixes Imputées
=> ACTIVITE NORMALE
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Boni et mali
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Calcul du coefficient d’imputation rationnelle
Le Coefficient d’imputation rationnelle correspond au rapport entre l’activité
𝐴𝐴𝐴𝐴
réelle et l’activité normale : CIR =
𝐴𝐴𝐴𝐴
L’activité normale est l’activité de référence.
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Exemple
Reprenons l’exemple précédant, si on considère que l’activité normale
correspond à un taux de remplissage de 80% des chambres
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Imputation rationnelle et Centres d’analyse
Dans le cas où l’entreprise utilise la méthode des centres d’analyse, il est
possible d’avoir un coefficient d’imputation rationnelle diffèrent pour chaque
centre d’analyse.
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Imputation rationnelle et Centres d’analyse
Pour éviter de multiplier les calculs nécessaires, il est préférable de pratiquer
l’imputation rationnelle avant de répartir les charges indirectes entre les
produits.
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Imputation rationnelle et Centres d’analyse
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Application 1
Un centre de production dont l’activité normale est de 2000 heures machine
par mois dont les charges fixes mensuelles s’élèvent à 90.000 Dh et le coût
variable de l’Unité d’œuvre est de 50 Dh.
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Application 1
T.A.F : Donner l’évolution du coût unitaire de l’UO du centre production
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Application 2
Janvier Février Mars
Activités réelles 2000 heures 1800 heures 2200 heures
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Constats
La méthode de l’IR est recommandée aux périodes de sous-activité.
Les coûts unitaires obtenus sont stables : en effet, hormis le niveau d’activité,
aucune donnée n’a changé, il s’ensuit que si le coût unitaire obtenu avait
varié, cela proviendrait d’un autre facteur que le niveau d’activité.
La différence d’incorporation calculée représente effectivement l’incidence
des variations d’activité sur le résultat de l’entreprise.
Elle permet aussi de valoriser le coût de la sous-activité ou le boni de sur-
activité.
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Application 3
Production normale : 500 unités
Production réelle : 400 unités (dont 300 vendues au prix de 350 Dh l’unité)
Charges fixes : 100.000 Dh et Charges variables unitaires : 50 Dh
Calculer le résultat de la période en envisageant les deux hypothèses :
H1 : sans utiliser l’imputation rationnelle
H2 : en utilisant l’imputation rationnelle
Commenter les résultats
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Application 3
Hypothèse 1 :
Coût de Production unitaire réel : 50 + (100000/400) = 300
Coût total réel : 300 * 400 = 120000
Chiffres d’affaires : 350 * 300 = 105 000
Production stockée : 100 * 300 = 30.000
Résultat : 105.000 – (120.000 – 30.000) = 15.000
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Application 3
Hypothèse 2 :
Coefficient d’IR : 400 /500 = 0,8
Coût de Production unitaire: 50 + (100000*0,8)/400 = 250
Coût Total : 400*250 = 100.000
Production stockée : 100*250 = 25.000
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Application 3
Commentaire :
La variation du résultat s’explique par la différence de valorisation de la
Production stockée.
La non-prise en compte du coût de la sous-activité dans le premier cas de
figure a pour effet de fausser le résultat de la période qui se trouve surestimé
(H1) à hauteur de 5000 (=30000-25000) mais aussi celui de la période
suivante qui se trouvera minoré du même montant (H2).
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