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COURS DE MATHEMATIQUES

FINANCIERE

MASTER 1MANAGEMENT & DIGITAL

DISPENSE PAR
HAMADOU OUMAROU

1
Ce cours vise à introduire les concepts fondamentaux de la mathématique financière et à
développer les compétences nécessaires pour résoudre des problèmes financiers courants. Les
étudiants seront initiés aux principes de base des mathématiques financières, y compris les
intérêts simples et composés, les taux d'intérêt, les annuités, les emprunts, les investissements
et les évaluations financières.

Objectifs du cours :
- Comprendre les concepts de base de la mathématique financière.
- Appliquer les principes mathématiques pour résoudre des problèmes financiers.
- Analyser et évaluer les différentes options financières.
- Utiliser des outils mathématiques pour prendre des décisions financières éclairées.

PROGRAMME DU COURS

Thème 1 : Rappel de quelques notions et généralités sur les opérations financières


Thème 2 : Intérêts simples,
Thème 3 : L’escompte
Thème 4 : Les intérêts composés
Thème 5 : Les annuités

PROGRAMME OFFICIEL DETAILLLE

CONTENUS OBJECTIFS OPERATIONNELS


 Intérêt simple - Définition et calcul des intérêts simples.
- Calcul du montant total et du montant d'intérêt.
- Application des intérêts simples dans des situations financières réelles.
 Définition
 Intérêts  Valeur acquise par un capital placé à intérêts composés :
composés
- Cas où le temps est un nombre entier de périodes ;

- Cas où le temps n’est pas un nombre entier de périodes

 Comparaison des valeurs acquises par un même capital placé à intérêts simples et à
intérêts composés en fonction du temps n
 Valeur actuelle d’un capital placé à intérêts composés
 Escompte à intérêts composés
 Equivalence à intérêts composés

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 Représentation graphique : intérêt, valeur acquise et valeur actuelle en fonction du
temps
 Valeur acquise d’une suite d’annuités de placement ou de capitalisation
 Annuités  Valeur actuelle d’une suite d’annuité de remboursement

- Cas des annuités anticipées

- Cas des annuités immédiates

- Cas des annuités différées

 Remplacement d’une suite d’annuités par une autre

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ALBERT M. P., maths-fi en 12 questions et 60 exercices et cas corrigés, les éditions
d’organisation, Paris, 1990.
ATEBA AMBASSA M. et al, Mathématiques appliquées, Terminal STT, éditions BMCO
2016
BOISSONADE M. et FREDON D., Mathématiques financières, 3e édition, DUNOD, Paris,
2007.
BREUL J. et COURT H., Mathématiques appliquées à l’économie, tome 1, Delagrave,
1969, 191 pages
BREUL J. et COURT H., Mathématiques appliquées à l’économie, tome 2, Delagrave,
1968.
CHABRIOL F., Mathématiques appliquées, Edition FOUCHER, 1972 ; Paris.
CHAPPELLET R. et PIAGET P., ARITHMETIQUE COMMERCIALE AUX CAP ; Tome
1, éditions FOUCHER, Paris 1973.
Christophe Chesneau, Ajustement d’un nuage de points ,2017
DEFRAINS-CRAPSKY C., mathématiques financières, 3e édition, Bréal 2010 ; 286 pages
Farouk Hémici et Mira Bounab, techniques de gestion, cours et applications, 4e édition,
DUNOD, Paris, 2016
GHISLAINE LEGRAND ET HUBERT MARTINI, commerce international, 2e édition,
DUNOD, Paris 2008, 354 pages
GROSDIDIER A., outils mathématiques appliquées à la gestion ; éditions MASSON, Paris
L. MALARMEY, Mathématiques appliquées (Mathématiques financières), MASSON ET
Cie, éditeurs, Paris, 1968, 253 pages.
LEURION J., Mathématiques appliquées, statistiques, tome 2, classe de terminale, éditions
Foucher, Paris 1970, 172 pages
MASEIRI W., Mathématiques financières, 5e édition, Sirey, 1989.

3
MASEIRI W., Mathématiques financières, Sirey, 1997.
MASIERI W., Aide-mémoire en Mathématiques financières, 2ème édition, DUNOD, Paris,
2008.
POSIÈRE J. P., Mathématiques appliquées à la gestion, Gualino, Paris, 2005

4
INTRODUCTION GENERALE

La mathématique financière est une branche des mathématiques appliquées qui étudie les concepts et
les méthodes utilisés dans le domaine de la finance. Elle permet d'analyser et de résoudre des
problèmes financiers complexes en utilisant des outils mathématiques tels que les équations, les
modèles statistiques et les calculs de probabilités.

Ce cours sur la mathématique financière vise à fournir aux étudiants une compréhension approfondie
des principes fondamentaux de la finance et de la manière dont les mathématiques peuvent être
utilisées pour résoudre des problèmes financiers concrets. Nous aborderons des sujets tels que le calcul
des intérêts, l'évaluation des investissements, la gestion des risques, les options et les contrats à terme,
ainsi que d'autres concepts clés de la finance.

Au cours de ce semestre, nous explorerons les différentes méthodes et techniques mathématiques


utilisées dans le domaine de la finance, en mettant l'accent sur leur application pratique. Nous
utiliserons des exemples concrets et des exercices pour illustrer les concepts théoriques et aider les
étudiants à développer leurs compétences en résolution de problèmes financiers.

La mathématique financière est une discipline essentielle pour ceux qui souhaitent travailler dans les
domaines de la banque, de l'investissement, de l'assurance ou de la gestion de portefeuille. Elle offre
des outils et des connaissances précieuses pour prendre des décisions éclairées et maximiser les
rendements financiers.

En conclusion, ce cours de mathématique financière fournira aux étudiants les compétences


nécessaires pour comprendre et analyser les concepts financiers complexes à l'aide des mathématiques.
Il les préparera également à relever les défis du monde financier en leur donnant les outils nécessaires
pour prendre des décisions éclairées et réussir dans leur carrière professionnelle.

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THEME I : RAPPELS ET GENERALITES SUR LES OPERATIONS FINANCIERES

Objectifs spécifiques du chapitre :


A la fin de ce chapitre l’élève doit être capable de :

-Distinguer la notion de date et de période ;


- Effectuer des calculs financiers avec les progressions (suites) arithmétiques et géométriques ;
- D’utiliser les propriétés des puissances, des fonctions logarithmes pour effectuer les calculs ;
- D’évoquer la notion d’intérêt.

A- LES NOTIONS DE DATE ET DE PERIODE


1- La date

En mathématiques financières, les dates désignent le moment prévu pour les


événements précis.
Application 1:
On dépose le 01/01/2010 une somme de 500 000 F CFA dans un compte qui rapporte un
intérêt composé de 6 % l’an. Le placement dure jusqu’au 1er janvier 2015.
Travail à faire :

a) Réaliser le diagramme des flux financiers de cet exercice


b) Préciser toutes les dates utiles à cette opération sur un graphique temporel de 2010 à
2015.

Solution

500 000

014

 La première date c’est le placement ;


 Et les cinq autres dates représentent la capitalisation annuelle successive.
2- La période

6
La période désigne l’intervalle de temps entre deux dates consécutives d’un événement
donné. Dans l’exemple précédent, nous avons deux types de périodes.

- La période qui est l’année est le temps compris entre la date de placement initial et la
date de capitalisation suivante et ainsi de suite ; donc nous avons (05) cinq périodes ici
(du 1er /01/2010 au 1er /01/2015) ;
- La période sera aussi le résumé de la durée de placement comprise entre la date de
placement initial et la date de fin de capitalisation.

B- RAPPEL SUR LES PROGRESSIONS ARITHMETIQUES

Une progression arithmétique (ou suite arithmétique) de raison r ; r étant un nombre


donné, est une suite de nombres U 1, U 2, U 3, U 4, …...,U n tels que :
U 1=U 1
U 2=U 1+ r
U 3=U 2+ r=U 1 +2 r
donc U n=U n−1+r
'
sir > 0 alors c est une suite croissante
'
sir < 0 alors c est une suite d é croissante

1- Terme général d’une suite arithmétique

U n =U 1+(n−1)r . Il est clair qu’à partir de cette relation, on peut avoir la valeur de la raison.

2- Somme des termes d’une suite arithmétique

(U ¿ ¿ 1+U n )
Sn = ×n ¿
2
avec U 1=1 er terme ; U n=dernier terme ; n=nombre de termes
Donc la somme des termes d’une progression arithmétique de n termes est égale à n fois la
demi somme des termes extrêmes.

On peut exprimer cette valeur de la somme en fonction de U 1, c’est alors qu’on


remplacera U n (le terme général) par sa valeur.
Sn=¿ ¿ ¿
2 U 1 +(n−1)r
Sn = ×n
2
Application 2 : calculer la somme des 100 premiers nombres pairs

7
Solution :
(2+200)
S= ×100=10100
2

C- Rappel sur les progressions géométriques

On appelle progression géométrique, une suite de nombres tels que deux nombres consécutifs
sont dans un rapport constant appelé raison de la progression géométrique que l’on note q .

1- Terme général

Si on appelle par U 1, U 2, U 3, U 4, …..., U n , les termes d’une suite de nombre en


progression géométrique avec q la raison, on obtient que :
U 1=U 1
U 2=U 1 × q
2
U 3=U 2 × q=U 1 × q
3
U 4=U 3 ×q=U 1 ×q
' n−1
d o ù U n=U n−1 ×q=U 1 × q
Application 3:
Soit la suite 2 ; 4 ; 8 ; 16 ; 32 ; 64 ; ……..
Déterminer la raison si U 1=2 . Calculer U 8 et U 12
Solution : U 8 =256 et U 12=4 096

2- La somme des termes d’une suite géométrique

Soit une suite géométrique de termes allant de U 1, U 2, U 3, U 4, …..., U n , limitée. Pour


trouver la somme des termes en progression géométrique, on aura :
Sn=U 1+ U 2+ U 3 +U 4 + … … … … … ..U n. Ce procédé peut se ramener à la formulation
suivante :
n n
q −1 1−q
Sn=U 1 siq ≠1 ou Sn =U 1
q−1 1−q
Application 4 :
calculer la somme des termes de la progression suivante : 2 ;4 ;8 ;16 ; 32 ; 64 ; 128 ;
256.
Solution : S=510

8
D- LES PROPRIETES DES PUISSANCES

Si a ; b ≠ 0 , alors nous aurons les propriétés suivantes :


n
a =a × a ×a × a ×… × a ( n fois ). 4
Exemple :5 =¿
n +m
n
a × a =a
m
; 4
Exemple :5 × 5 =¿
8

m n× m 2
(a ¿¿ n) =a ¿; Exemple :(10¿¿ 3) =¿ ¿
m 7
a m−n 10
n
=a =¿ ; Exemple : 2 =¿
a 10
−n 1
a = n; Exemple :10 =¿
−3
a
0 0
a =1; Exemple :25 =¿
n n n 2 2
a × b =(ab) Exemple :5 ×3 =¿

() ( )
n n 2
a a 5
= n Exemple : =¿
b b 10

La racine n-ième d’un réel positif


Soit n ∈ N ¿ et a >0 , on appelle racine n-ième de a, l’unique réel positif b, tel que b n=a et on
1
écrit alors : b=√n a=a n
1
En particulier √ a=a 2

Application 5 :
Chercher la valeur de b telle que b 3=8

Remarque : a 3−b3 =( a−b)(a2 +ab+ b2)

E- LES PROPRIETES DES LOGARITHMES DECIMAUX

1- Définition

Le logarithme décimal a pour base 10 et est défini par la correspondance d’une


progression géométrique formée par la puissance entière de 10. Il est noté log.

2- Propriétés

1- log 1=0 et log 10=1

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2- Le log d’un nombre¿ 1 est toujours positif ; log d’un nombre compris entre 0
et 1 (0< n<1) est toujours négatif et le log d’un nombre négatif n’existe pas
3- log A+ log B+ log C=log ( ABC ) avec A ; B , C> 0
A
4- log A – log B=log B ( )
1
( )
5- log B =−log B

6- log An =n log A
1
1 1
7- log √n A= logA d ’ o ù log √ A=log A 2 = logA
n 2
8- Si on a par exemple une relation telle que : log A= 0, 55; pour trouver A on va
utiliser la propriété suivante : 10logA = A

TRAVAUX DIRIGES SUR LE CHAPITRE 3


Exercice 1 :
Résoudre les équations et systèmes d’équations relatifs aux logarithmes décimaux :
1) Log A + Log 20.000 = 8,477121255
Log (5.000)2 – 4LogA = -5,806179974 ou
- Log (5.000)2+ 4LogA = + 5,806179974

2)
{ ()
Log
A
B
=0,176091259 ¿ ¿¿¿

3)
{ ()
Log
A
B 2
=−2,920818754 ¿ ¿¿¿

Exercice 2 :
a) Trouver trois nombres en progression géométrique sachant que leur produit est
égal à 216 et leur somme à 26.
b) Trouver trois nombres en progression géométrique connaissant leur somme 31 et
leur produit 125.
c) Trouver trois nombres en progression arithmétique connaissant leur somme 39 et
leur produit 2 080.

Exercice 3 :

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Partager le nombre 785 en 3 parties formant une progression géométrique et telle que
la seconde surpasse la première de 55.
Exercice 4 :
Le 1er février 2015, un commerçant a acheté à X F CFA un matériel qu’il veut amortir
au moyen de cinq amortissements en progression géométrique décroissante. Le rapport entre
le quatrième amortissement et le second est égal à 0,5625. Le troisième vaut 576 000 F.
Travail à faire :
1) Trouver la raison de la progression
2) Calculer le premier amortissement et le prix d’achat de la machine

Exercice 5 :
Un jeune ouvrier a débuté dans une usine au salaire mensuel de 240 000 F. au début de
son deuxième trimestre de présence, son salaire mensuel a été augmenté d’une certaine
somme x, devenant ainsi 240 000 + x ; au début de son troisième trimestre son salaire
mensuel a été augmenté à nouveau de x, devenant 240 000 + 2x, et ainsi de suite,
l’augmentation étant renouvelée au début de chacun des trimestres suivants.
Travail à faire :
1) Exprimer pour chacun des quatre premiers trimestres les salaires trimestriels de
l’ouvrier, expliquer pourquoi ils forment une progression arithmétique, préciser la
raison de cette progression
2) Au cours du trimestre d’ordre n, l’ouvrier a touché 324 000 F par mois. Exprimer,
uniquement en fonction de de n, le total des alaires qu’il a reçus depuis son entrée à
l’usine jusqu’à la fin de ce trimestre.
Calculer n, sachant que ce total s’élève à 676 800 F ? Sachant que ce dernier trimestre
s’est écoulée d’octobre à décembre, déterminer la date de son entrée à l’usine.
3) Calculer x.
4) A quelle date a-t-il commencé à toucher 312 000 F par mois ?

Exercice 6 :
Trois nombres en progression arithmétique ont pour total 48 et pour produit 3 696.
Calculer ces trois nombres.
Exercice 7 : Calculer la somme S des nombres pairs compris entre 2 et 100 ;
S=2+ 4+ 6+…+100
Exercice 8 : Calculer la somme S des nombres impairs compris entre 1 et 99 ;
Exercice 9 :
Trois capitaux A, B et C en progression géométrique sont placés à intérêt simple
pendant 2 ans aux taux respectifs t 1, t 2 et t 3 et rapportent un intérêt de 8 424.
Travail à faire :

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1- Sachant que l’intérêt du 2e est 2,1 fois celui du premier et inférieur de 2 184 du 3e,
calculer les intérêts respectifs
2- Calculer les taux t 1, t 2 et t 3 sachant qu’ils sont en progression arithmétique, leur
produit est égal à 81 et leur somme à 13,5
3- Déterminer les trois capitaux et la raison de la progression
Exercice 10:
Un matériel d’une valeur d’achat de 336 160 F peut être amorti suivants deux
modalités :
a) Amortissements annuels en progression géométrique de premier terme 100 000 F et de
raison 0,8.
b) Amortissements annuels en progression arithmétique de premier terme 60 000 F et de
raison 3 616 F.

Travail à faire :
1- Calculer, dans les deux hypothèses, la durée de l’amortissement. Vérifier
2- Présenter la fiche d’amortissement du matériel pour chaque hypothèse.

Exercice 11:
Une dette de 135 000 est prévue pour être remboursée au moyen de versements dont
les montants constituent une suite arithmétique de raison 2 000 F. premier versement égal à
4 500 F.
Alors il ne reste plus que quatre versements à effectuer on décide de terminer le
remboursement en quatre échéances dont les montants seront en progression géométrique de
raison 2/3.
Travail à faire :
Calculer le montant de chacun de ces quatre derniers versements
Exercice 12:
Pendant une semaine, Yvana tontine chaque jour des sommes d’argent en progressions
arithmétiques de premier terme 5000 et de raison 400f.
Travail à faire : Calculer la somme totale que Yvana aura constituée au soir du
dimanche après le dernier versement à la tontine
Exercice 13 : Déterminer le 6e terme d’une suite géométrique croissante dont le 3 e terme
est égal à 80 et le 5e terme à 1 280
Exercice 14 :
Une suite arithmétique est telle que la somme de ses 100 premiers termes est égale à 20
800 et la somme de ses 60 premiers termes est égale à 7 680.

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Travail à faire : Calculer le 50e terme de cette suite.
Exercice 15 :
Calculer la somme des 6 termes d’une progression géométrique dont le premier terme est 5
et la raison 10
Exercice 16 :
Le premier terme d’une progression géométrique est égal à 13, le dernier terme est de
8 125 et la somme de ses termes 10 153.
Travail à faire :
Calculer le nombre de terme et la raison de la progression
Exercice 17 :
Trois capitaux en progression géométrique décroissante ont été placés à intérêt simple à
6 % ; le premier pendant 3 mois, le second pendant 6 mois et le troisième pendant 8 mois.
Sachant que l’intérêt total produit est de 646 000 F et que le rapport entre le premier et
le troisième capital est de 1,5625
Travail à faire :
1) Déterminer la raison de la progression
2) Déterminer la valeur de chacun des capitaux

Exercice 18 :
Une dette de 162 250 F CFA est remboursée au moyen d’un certain nombre de
versements dont les montants constituent une suite arithmétique croissante.
Sachant que :
 La somme du premier et du dernier versement est égale à 29 500 F CFA ;
 La différence entre le deuxième et l’avant dernier versement est égale à 16 000 F
CFA.
Travail à faire : Calculer le montant de chacun des versements
Solution :
{ a1 +an =29 500
an−1 −a12+(n−1)r
a n=a =16 000

a 1+ [ a1 +(n−1)r ]=29 500


2 a1 +nr −r=29 500
a n−1=a1 + [ ( n−1 )−1 ] r et a 2=a1 +r

a n−1−a2=16 000
a 1+ [ ( n−1 )−1 ] r −(a 1+ r)=16 000
a 1+ nr −2 r−a1−r=16 000

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nr −3 r=16 000
(29 500)
162 250= ×n
2
n=11; r =2000 ;
a 1=4 750 ; a 2=6 750; …. ; a 11=24 750
Thème 2 : LES INTERETS SIMPLES

1. Définitions et justification de l’intérêt

1.1. Définition de l’intérêt

L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt d’argent. C’est le
prix à payer par l’emprunteur au prêteur, pour rémunérer le service rendu par
la mise à disposition d’une somme d’argent pendant une période de temps.
Trois facteurs essentiels déterminent le coût de l’intérêt :
- La somme prêtée,
- La durée du prêt,
- et le taux auquel cette somme est prêtée.
Il y a deux types d’intérêt : l’intérêt simple et l’intérêt composé.

Exemple 1:
X prête Y 20 000 D pour six mois et après cette période, ce dernier remet à
X le montant de 20 800 D. Donc l’intérêt versé à X par Y est de 800 D.

Exemple 2:
X emprunte 12 000 D à la banque pour l’achat d’un bien. Il rembourse ce prêt
en faisant 36 paiements mensuels de 365 D. Donc l’intérêt versé est 36 ×
365 D – 12000 D = 1140D.

1.2. Arguments Justificatifs sur l’existence de l’intérêt

Plusieurs raisons ont été avancées pour justifier l’existence et l’utilisation de


l’intérêt, parmi lesquelles on peut citer :

- La privation de consommation: Lorsqu’une personne (le prêteur)


prête une somme d’argent à une autre (l’emprunteur), elle se prive
d’une consommation immédiate. Il est ainsi normal qu’elle reçoive en
contrepartie une rémunération de la part de l’emprunteur pour se
dédommager de cette privation provisoire.

- La prise en compte du risque: Une personne qui prête de


l’argent, le fait pour une durée étalée dans le temps. Elle court, dès

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lors, un risque inhérent au futur. La réalisation de ce risque résulte au
moins des éléments suivants :

• l’insolvabilité de l’emprunteur : dans le cas où


l’emprunteur se trouve incapable de rembourser sa dette, lorsque
celle-ci vient à échéance, le prêteur risque de perdre l’argent
qu’il a déjà prêté. Il est alors normal qu’il exige une
rémunération pour couvrir le risque encouru et dont
l’importance sera appréciée en fonction de la probabilité de non
remboursement.

• l’inflation : entre la date de prêt et la date de


remboursement, la valeur du prêt peut diminuer à la suite d’une
érosion monétaire connue également sous le nom d’inflation. Le
prêteur peut donc exiger une rémunération pour compenser cet
effet.

1.3. Les notions : Actualisation et capitalisation

D’après ce qui précède, le taux d’intérêt apparaît comme le taux de


transformation de l’argent dans le temps. Cette relation entre temps et taux
d’intérêt signifie que deux sommes d’argent ne sont équivalentes que si elles
sont égales à la même date. Dès lors, pour pouvoir comparer deux ou des
sommes disponibles à différentes dates le passage par les techniques de
calcul actuariel (capitalisation et actualisation) devient nécessaire.

Actualisation :
L’actualisation est une technique qui consiste à faire reculer dans le temps
une valeur future pour calculer sa valeur présente appelée Valeur Actuelle.
La valeur actuelle C0 d’une somme d’argent C1 disponible dans une année et
placée au taux t.
Dès lors, la valeur actuelle C0 d’une somme d’argent Cn disponible dans n
années d’intervalle et placée au taux t est égale à:

La capitalisation :
Contrairement à l’actualisation, la capitalisation consiste à faire avancer dans
le temps une valeur présente pour calculer sa valeur future appelée aussi
Valeur Acquise.

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La valeur acquise C1 d’une somme d’argent présente C0 capitalisée au taux t
pendant une année
Dès lors, la valeur future Cn d’une somme d’argent présente C0 disponible
après n années et placée au taux t est égale à:

2. Les intérêts simples : Définition et calculs

2.1. Définition de l’intérêt simple

L’intérêt simple se calcule toujours sur le principal. Il ne s’ajoute pas au


capital pour porter lui-même intérêt. L’intérêt simple est proportionnel au
capital prêté ou emprunté. Il est d’autant plus élevé que le montant prêté ou
emprunté est important et que l’argent est prêté ou emprunté pour longtemps.
Il est versé en une seule fois au début de l’opération, c'est-à-dire lors de la
remise du prêt, ou à la fin de l’opération c’est à dire lors du remboursement.
L’intérêt simple concerne essentiellement les opérations à court terme
(inférieures à un an).

Considérons un capital C0 placé sur un compte rémunéré de la date


initiale 0 à une date future n. On doit le rembourser à cette date par le
paiement d’un montant Cn.

C0 et Cn font respectivement l’objet de diverses appellations équivalentes :


C0 Cn
Capital ou montant investi, immobilisé, placé ou investi Capital ou montant récupéré
Capital ou montant emprunté ou financé Capital ou montant remboursé
Valeur présente Valeur future
Valeur initiale Valeur finale
Valeur actuelle Valeur acquise

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2.2. Calcul de l’intérêt simple

Si t désigne le taux de placement sur une période, l’intérêt à l’issue de


n périodes est I, la valeur acquise à l’issue de n périodes est Cn, C0 étant
le capital initial.
I = C×t×n/100

 t : le taux
d'intérêt 
• Il est fonction de :  ;n : la durée du placement

 ;C
: le capital.
• Attention : Il faut toujours exprimer t et n en unité de
temps comparable.
Par exemple t annuel et n en année, ou t mensuel et n en mois.

Exemple:
Soit un capital C de 100 000 D placé durant 1 an au taux annuel de t = 4 %, le
montant des intérêts perçus par l’investisseur au terme de l’année est de : I =
100 000  0,04  1 = 4 000 D.

2.3. Les éléments de l’intérêt simple

La valeur initiale :C0


C’est le la somme du capital emprunté. Le montant de l’intérêt varie selon
l’importance du capital.

Le taux d’intérêt : t
Le taux d’intérêt est l’intérêt payé (ou rapporté) par période de prêt (ou le
placement) d’un capital.
Dans la pratique, ce taux est généralement exprimé en pourcentage (t = 9%)
et pour une période annuelle.

La durée : n
Cette donnée obéit à des conventions précises mais évolutives en fonction du
type de prêt ou de placement. Il est donc nécessaire de toujours se faire
préciser quelles sont les conventions adoptées si l’on veut avoir une idée
précise de ce que représente véritablement le taux d’intérêt d’une opération.
Si nous prenons l’exemple de calcul en nombre de jour, la durée s’exprime en
fraction d’année. La Base étant le nombre de jours conventionnels dans une
année, elle s’écrit :

17
Les cas les plus fréquents sont :
Base =360 : on parle de base commerciale (année
bancaire) ; Base =365 ou 366 : on parle de base exacte
(année civile).

Notes:
Selon l’unité utilisée pour caractériser n (nombre de périodes) cette
formule générale I = C×t×n/100 devient :

En trimestre : I=C×t×n/400
En mois : I= C×t×n/1200 ;
En quinzaine : I=
C×t×n/2400 En jours :
I=C×t×n/36000.
Exemple:
Calculons l’intérêt à une banque dû par une entreprise qui a reçu un crédit de
250000 D du 20 juin au 15 août de la même année au taux de 11% (année de
360 j). Le nombre de jours de placement est déterminé mois par mois, soit :
n= (30-20) +31+15=56 jours.
I=250000 ×11× 56/36000=4277,78 D.

La valeur acquise :
La valeur acquise notée Cn, désigne la somme du capital initial (C) et des
intérêts
(I) qu’il génère au terme des n périodes de placement :

Cn= C0 (1 + t×n/100)
Exemple :
100 D sont placés à intérêt simple sur 47 jours (année de 365j) au taux annuel
de 3,5%. La somme totale figurant sur le compte au bout de 47 jours est :
100 × (1 + 3,5% × 47/365) = 100,45 D

Notion de nombre et de diviseur fixe :


La formule de I, peut
s’écrire : I = C×n×
(36000/t) =C×n/D
D est le diviseur fixe relatif au taux t.

2.4. Les Intérêts pré et post-comptés et le taux effectif

18
2.4.1. Intérêts pré et post-comptés

Les intérêts étant calculés par la formule précédente, deux modes de


versement ou de paiement des intérêts sont possibles :

 Les intérêts post-comptés (ou terme échu)


Les intérêts sont dits post-comptés quand ils sont comptés en fin de
période.
L’emprunteur dispose de C0 en début d’emprunt et rembourse C n en fin
d’emprunt.
Cn=C0 (1+t×n/100)

Quant à la valeur actuelle


C0=Cn/ (1+t×n/100)

Exemple :
A- Monsieur X place pour neuf mois un montant de 2500 D au taux de 5%.
La valeur acquise de cette opération à l’échéance est :

2500(1+5×9/1200)=2593,75D

b- la somme qu’il peut emprunter aujourd’hui au taux de 7% s’il ne peut


rembourser que 5600 D dans onze mois est la valeur actuelle de 5600D :

5600/ (1+7×11/1200)=5262,33D

 Les intérêts précomptés (ou terme échoir)


Les intérêts sont dits précomptés quand ils sont comptés en début de
période.
C’est le cas notamment pour les agios et commission d’escompte qui
sont décomptés au moment même de la remise de l’effet.

La valeur actuelle sera :


C0 = Cn (1- t*×n/100)

La valeur acquise est :


Cn= C0/ (1- t* ×n/100)

Exemple :
Considérons une opération d’emprunt d’un montant de 100 000 D, au taux
d’intérêt précompté de 6%, débutant le 18.03.N pour terminer le 25.11.N ;
n= 252 jours
L’intérêt est : 100 000×6×252/36000= 4200 D
19
La valeur actuelle de l’emprunt est : 100 000 - 4200= 95800 D.

2.4.2. Taux d’intérêt effectif

L’intérêt simple est versé soit par avance, au moment du versement du


capital, soit lors du remboursement du prêt. Ces deux modalités ne sont pas
équivalentes du point de vue financier. Par convention, on appelle taux
effectif d’intérêt simple, le taux d’intérêt simple avec règlement des intérêts
lors du remboursement du prêt. Le taux effectif (vu comme une opération à
intérêt post compté) d’une opération à intérêt précompté est donc supérieur
au taux d’intérêt annoncé.

t = t* / (1- n×t*/100)
Démonstration :
On a : Cn – C0 = C0× t×
n/100 Et : Cn – C0 = Cn
×t*× n/100 On déduit :
Cn ×t*×n/100 = C0×t×n/100 = Cn (1- t*×n/100) t×n/100
D’où :
t = t* /(1 – t*n/100)

Exemple :
Une personne place à intérêts précomptés la somme de 30000 dinars pour une
durée de 6 mois au taux de 10 %. Quel est le taux effectif de ce placement ?
t = t* /(1 – t*n/1200) = 10/(1- 10.6/1200) = 10,526%

2.5. Les taux proportionnels

Deux taux sont proportionnels s’ils donnent la même valeur acquise à


partir du même capital initial, au bout de la même durée de placement à
intérêts simples.
On dit que deux taux t et tp sont proportionnels s’ils représentent le même
système intérêt simple exprimé dans deux unités de temps différentes (par
exemple, t/12 est le taux mensuel proportionnel au taux annuel t).
Envisageons deux opérations financières:

1) dans la première, le capital C0 est placé pendant 1 an au taux


d’intérêt annuel t1. Au bout de 1 an, la valeur acquise est : C0 (1 + t1).
2) dans la seconde, le capital C0 est placé pendant 12 mois au taux
d’intérêt mensuel t12.

Au bout de 1 an, la valeur acquise est : C0 (1 + 12 × t12).

Les 2 valeurs seront égales si :

20
1 + 12 × t12 = 1 + t1

Par conséquent, le taux d’intérêt annuel t1 proportiennel au taux d’intérêt


mensuel t12 est égal à 12 × t12.
Plus généralement, le taux d’intérêt annuel t (on pose t 1 = t) proportionnel au
taux d’intérêt t p par période 1/m d’année est égal à m×t p.

1+p×tp
= 1 + t Les taux les plus utilisés : t
semestriel =1/2 t annuel t trimestriel =1/4 t
annuel t mensuel =1/12t annuel
t journalier =1/360 t annuel (année financière)
t journalier =1/365 t annuel ou t journalier =1/366t annuel (année civile)

Exemple
On place au taux annuel 5,07%. On calcule le taux proportionnel mensuel.
On a t=0,0507. La période est l'année, la sous -période est le mois donc m =
12. Le taux proportionnel mensuel est donc t12 =0,0507/12=0,004225=
0,4225%.
Si on place 273D pendant sept mois à intérêts simples au taux annuel 5,07%,
la somme à rembourser est donc : C7 =273 × (1+0,004225×7)=281,07D.

2.6. Taux moyen de placement

Trois placements sont faits par une même personne aux conditions suivantes:
Capitaux Taux durée
C1 t1 n1
C2 t2 n2
C3 t3 n3

Le taux moyen de placement serait le taux unique « T» qui appliqué aux


capitaux respectifs et pour leurs durées respectives, conduirait au même
intérêt total.
C1t1n1/36000+ C2t2n2/36000+ C3t3n3/36000 = C1Tn1/36000+
C2Tn2 /36000+ C3Tn3/36000.
Donc pour k périodes:

T=  Ci  ti  ni /  Cini

Exemple :
1) déterminer le taux moyen placements suivants :
C1= 1000 D, n1=20 jours, t1=10%

21
C2=2000 D, n2=25 jours, t2=
9% C3= 3000 D, n3=30 jours,
t3=8%
C4=4000 D, n4=35 jours, t4=7%
T=  Ci  ti  ni /  Cini = 2 350 000/300 000 = 7,83%.
2) Si on place 9000 D pendant 3 mois taux de 9% l’an et 12000 D pendant 6
mois au taux de 11 % l’an, quel est le taux moyen de placement? T=
10,45%

2.7. Intérêt global de plusieurs capitaux

L’intérêt global fourni par plusieurs capitaux tous placés au même taux est
donné par la formule :

I global =  Cini /D

D étant le diviseur fixe attaché à t

Exercices

Exercice1 :
Une personne a en portefeuille des effets dont les valeurs nominales sont en
progression arithmétique de raison 3000D. Sachant que la valeur du premier
effet est de 8000 et la somme totale des effets 93000D.
Quel est le nombre des effets ? Quelle est la valeur nominale de chacun d’eux
?

Exercice 2:
Trois capitaux dont la somme est 180 000 D sont en progression arithmétique
croissante de raison 5000 D. le taux de placement à intérêts simples du
premier est 3/2 du taux du deuxième. Sachant que le revenu annuel du
premier est supérieur de 900 D au revenu annuel du deuxième, calculer les
deux taux ?

Exercice 2
Un capital de 10200 D est partagé en trois parts en progression arithmétique,
la première part étant égale aux (7/10) de la troisième. Ces trois parts sont
placées une année à intérêts simples respectivement à des taux en progression
géométrique décroissante dont la somme est égale à 21%. Les revenus
annuels des deux premières parts sont proportionnels à 28 et 17.
1. Calculer les trois parts et leurs taux respectifs de placement ;

22
2. A quel taux moyen le capital de 10200 D est-il placé ?

Exercice 3
Trois capitaux en progression arithmétique sont placés une année à des taux
en progression géométrique. Sachant que :
- La somme des trois capitaux est égale à 22 500 D ; - Le
troisième capital est quadruple du premier ; - La somme des
trois taux d’intérêts est égale à 36,4% ;
- L’intérêt rapporté par le deuxième capital est triple de
celui rapporté par le premier ;
Calculer les trois capitaux et les trois taux

Exercice 5:
Une machine qui a coûté 193750 D, doit être amortit en 5 ans. Les
amortissements étant en progression géométrique décroissante de raison 0,5.
Calculer les amortissements successifs.

Exercice 6:
Une somme de 80 000D est répartie entre 4 personnes, les parts de chacune
d’elle étant en progression arithmétique. Calculer ces parts, sachant que la
raison de la progression est de 5000. La première part est placée 7% l’an à
intérêt simple. Au bout de combien de temps les intérêts produits par sa part
seront égales à 6000 D.

Exercice 7:
Un matériel coûtant 95250D, doit être amortit en 7 ans. Les amortissements
étant en progression géométrique décroissante. La somme des trois premières
annuités est de 84 000D et la somme des trois dernières 5250D. Calculer la
raison et les amortissements successifs.

Exercice 8:
Une personne repartit une somme entre ses 6 enfants de façons que leurs
parts soient en progression géométrique. Sachant que la somme des parts des
deux premiers est de 25200D et que la somme des parts des deux derniers est
de 36 895,32 D, calculer la somme répartie, et la part de chacun ?

Exercice 9:
Un capital est partagé en trois parts dont les montants sont en progression
arithmétique, la première part étant égale à 70% de la troisième. On place ces
trois parts à des taux respectifs t1, t2, t3 en progression géométrique dont la

23
somme est de 36,4%. Les revenus annuels des deux premières parts sont
respectivement égaux à 84 dinars et 85 dinars.
1- Calculer les trois taux de placement et les trois
capitaux. 2- Calculer le taux moyen de placement.

Exercice 10:
Une entreprise s’acquitte d’une dette en effectuant à la fin de chaque année
pendant 5 ans des remboursements en progressions géométriques de raison
1,2. Le dernier remboursement s’élève à 20 736 D.
1/ Quel était le montant de la dette ?
2/ Elle paye, en outre, à la fin de chaque année, les intérêts de la somme
restant due au début de l’année. A quel taux sont calculés les intérêts, sachant
que le montant total versé s’élève à 15000D ?

Exercice 11:
Le 1.1.2002, une personne place 2000 D à intérêts simples, au taux annuel de
8 %, ensuite le 1er février, puis tous les mois jusqu’au 1.12.2002 inclus. Cette
personne verse sur ce même compte 500 D. Calculer la valeur acquise par
tous les versements le 31.12.2002 au soir.

Exercice 12:
Une personne emprunte 100 000 D à intérêts simples. Au terme d’un an elle
rembourse 58 000D. Le montant dont elle est encore redevable doit porter
intérêt au taux initial majoré de 1,5%. Au terme d’une nouvelle année, la
dette s’élève à 54 750 D. Déterminer la valeur des deux taux.

Exercice 13:
Les placements effectués par une personne au cours d’une année ont été les
suivants :
• 38 500 D, rémunérés au taux de 8,25% du 2 janvier au 16 mars ;
• 72 400 D, rémunérés au taux de 6,85% du 17 mars au 12 août ;
• 64 000 D, rémunérés au taux de 11,25% du 10 septembre au 9
décembre.
1- Quel est le taux moyen de rendement réalisés par cette personne dans
ses placements ?
2- L’investisseur envisage de placer, au taux moyen, un capital égal à la
somme des placements effectués précédemment. Au terme des combien
de temps obtiendra –t-il un intérêt global égal à celui obtenu dans le cas
précédent ?

Exercice 14:

24
Deux capitaux dont la somme est de 630000 D sont placés au taux t 1 pour le
premier et un taux t2 = t1+1. Le revenu annuel du premier est 15000D, alors
que celui du deuxième est de 11400 D.
1- Déterminer les deux taux t1 et t2, et calculer la valeur des deux
capitaux ?
2- Au bout de combien de temps les deux valeurs acquises seraient elles
égales ?

Exercice 15:
Une personne place à intérêt simple, au taux t, au début de chaque mois, et
partir de 1er janvier, une somme constante S.
1- De quelle somme totale, capitaux et intérêts réunis, disposera –t- elle le
31 décembre de cette année ?
2- De quelle somme totale disposerait-elle à la fin du n e mois (donc après
n versements) ?
3- Pour S=2000D et t=9%, répondre aux questions précédentes.
4- En conservant ces mêmes données numériques, calculer la durée de
l’opération qui conduirait à une valeur acquise totale égale à 66 975 D.
(on admettra que tous les mois ont la même durée)

Exercice 16:
Y déposé 50000 D dans un compte de banque. Durant la première année, la
banque crédite ce compte au taux d’intérêt t. Durant la deuxième année, la
banque crédite ce compte au taux d’intérêt t +1%. Après deux ans, le solde
du compte est de 55123, 75 D. Si pour les trois années suivantes, la banque
crédite ce compte au taux d’intérêt t − 0, 5% par année, quel sera le montant
accumulé dans le compte à la fin de ces trois années?

Exercice 17:
X doit emprunter 7000 D pour une année. Il a deux options: soit qu’il
emprunte 7000 D au taux d’intérêt de 6 %, soit qu’il emprunte 15000 D à un
taux d’intérêt inférieur et dans ce dernier cas, il peut investir le 8000 D en
surplus pour une année à un taux d’intérêt de 4 %. Quel doit être le taux
d’intérêt sur le prêt de 15000 D pour qu’ X préfère cette option à celle du prêt
de 7000 D ?

Exercice 18
Une personne investit 250000 D dans un certificat garanti de six mois à une
banque, rémunéré sur une base d’intérêt simple à un taux annuel de 8 %.
Après quatre mois, les taux d’intérêt sur de tels placements sont maintenant
rendus à 9 % annuellement. Cette personne veut profiter de cette
augmentation en vendant son certificat et en réinvestissant le montant
accumulé pour les deux derniers mois au taux de 9 %. Quelle doit être la

25
prime demandée par la banque à titre de condition de résiliation du certificat
(à partir de la valeur accumulée par le certificat après 4 mois) pour qu’il n’y
ait pas d’avantage pour cette personne de faire une telle démarche?

Exercice 19:
Deux capitaux dont la somme est de 10 000 D sont placés à intérêts simples :
- le premier au taux t% ;
- le second au taux (t-1) % ;
Le revenu annuel du premier est de 240 D, celui du deuxième est de 300 D.
1- Exprimer les deux capitaux en fonction de « t » ;
2- Calculer les deux taux, puis les deux capitaux ;
3- Exprimer les deux valeurs acquises, à intérêts simples, des deux
capitaux en fonction du nombre d’années de placement et représenter
graphiquement ces fonctions sur un même système d’axe ;
4- Dans combien d’années la différence des valeurs acquises sera-t-elle
égale à 2600 D ;

Exercice 20
Une personne obtient un prêt de x dinars remboursable en quatre versements
trimestriels en progression arithmétique. Le premier versement d’un montant
de 5600 dinars aura lieu dans trois mois.
Sachant que le total des versements effectués s’élève à 21500 dinars et que
chaque versement se compose :
• Du quart du montant prêté ;
• Et, de l’intérêt simple relatif au trimestre en question, calculé sur
la base du capital restant du au début du trimestre.
1. Calculer le montant de chaque versement.
2. Calculer le montant du prêt (x) et le taux d’intérêt (t)

Thème 3 : ESCOMPTE

1. Origine et définition

Le paiement d’une dette s’effectue par le remise immédiate ou différée :


d’espèces, d’un chèque bancaire ou postal ; ou encore par l’établissement

26
d’un effet de commerce, qu’il s’agisse d’une lettre de change ou d’un billet à
ordre. Il existe deux grands types d’effets de commerce :

La lettre de change (ou traite) : est une document émis par une personne
appelée tireur (le créancier, c'est-à-dire le fournisseur) qui donne mandat à
une autre personne appelée tiré (le débiteur, c'est-à-dire le client) de payé à
une date donnée, une personne appelée bénéficiaire (généralement le tireur
ou une tierce personne). Le tiré reconnaît se dette vis-à-vis du tireur en
acceptant le lettre de change. L’acceptation se traduit par l’apposition d’une
signature au recto du document.

Le billet à ordre : est un document émis par une personne appelée


souscripteur (le débiteur) qui s’engage à payer, à une date donnée, une
somme d’argent à une autre personne, appelée le bénéficiaire ( le créancier).
Deux possibilités s’offrent au bénéficiaire d’un effet de commerce. Il peut le
conserver jusqu’à l’échéance, puis le remettre à sa banque pour encaissement.
Dans ce cas, l’effet n’est qu’un simple moyen de paiement. Il peut également
le remettre à sa banque avant l’échéance et en demander l’escompte. Si
l’établissement de crédit accepte, il paie au bénéficiaire le montant de l’effet
diminué des intérêts et commissions constituant la rémunération de la
banque. L’escompte ne comporte pas le transfert du risque de défaillance du
tiré ou du souscripteur, car en cas d’incident de paiement, la banque débitera
le compte du bénéficiaire du montant refusé.
L’escompte est généralement une opération à intérêt précompté, puisqu’en
contrepartie de l’apport de la créance, le banquier paie immédiatement le
montant de l’effet appelée valeur nominale diminué des intérêts et des
commissions.

Exemple :

27
On a réglé à X une facture par le moyen d’un effet de commerce d’une
valeur de 7500 D dont la date d’échéance est le 31 janvier 2002, X, ayant
besoin d’argent, négocie l’effet avec sa banque le 27 novembre 2001. Celle-
ci lui remet 7500 D moins l’intérêt produit par cette somme entre le 27
novembre et le 31 janvier au taux annuel de 12,5 %.
Il y a 65 jours du 27 novembre exclu au 31 janvier inclus (on compte le jour
d’échéance, mais on ne compte pas le jour de négociation).
On appelle escompte et on désigne par e, l’intérêt retenu par la banque :

E = 7500 ×12,5×65/36000 = 169,27 D

- 7500 € est la valeur nominale de l’effet ;


- le 31 janvier 2002 est la date d’échéance ;
- le 27 novembre 2001 est la date de négociation ;
- 7330,73 D (= 7500 D – 169,27 D) est la valeur actuelle de l’effet.
Il peut être commode de représenter la situation par le schéma suivant :

Selon le principe de calcul appliqué, l’escompte est commercial ou rationnel.

2. L’escompte commercial et la valeur commerciale


L’escompte commercial est l’intérêt de la valeur nominale de l’effet, calculé
au taux d’escompte en fonction de la durée qui sépare le jour de la
négociation (remise de l’effet à la banque) du jour de l’échéance. Désignons
par : V, la valeur nominale de l’effet escompté t, le taux de l’escompte n, la

28
durée en jours (jours de négociation exclu et jour de l’échéance inclus) E c, le
montant de l’escompte.

Ec= V×t×n/36000

Cette expression est peut être simplifiée en divisant le numérateur et le


dénominateur par t : Ec= V×n/ (36000/t)
Posons : D= 36000/t donc
Ec = V×n/D

La valeur actuelle commerciale d’un effet, notée, V c est la différence entre


la valeur nominale et l’escompte commercial.
Vc= V – Ec

Remplaçons Ec par l’expression établie précédemment en fonction de D :

Vc= V – (V×n/D)
D’où Vc= V (D –n/D)
Exemple :
Déterminer les montants de la valeur actuelle et de l’escompte commercial
d’un effet de 5000D de valeur nominale, cédé le 12 juin et dont l’échéance
est le 10 juillet. Le taux d’escompte est 10%.
Calcul du montant de l’escompte :
Ec= 5000×10×28/36000= 38,89 D ou Ec=5000×28/3600=38,98D (avec
D=36000/10)
Calcul de la valeur actuelle commerciale
Vc=5000 – 38,89= 4961,11D
Cette valeur peut être obtenue avec l’expression établie avec le diviseur D :
Vc=5000 (3600 – 28/3600)=4961,11D

29
En fait, l’escompte commercial n’est pas logique, puisque l’intérêt n’est pas
calculé sur la somme réellement versée par le banquier escompteur (la valeur
actuelle commerciale), mais sur la valeur nominale de l’effet, c’est-à-dire sur
la somme qui est remboursée à l’échéance. D’où une méthode conforme aux
principes de calcul de l’intérêt simple, celle de l’escompte rationnel.

3. L’escompte rationnel et la valeur rationnelle

La valeur actuelle rationnelle est la somme qui, augmentée de ses propres


intérêts calculés au taux d’escompte en fonction du nombre de jours
d’escompte, devient égale à la valeur nominale de l’effet.
L’escompte rationnel, différence entre la valeur nominale et la valeur actuelle
rationnelle, est l’intérêt de la valeur actuelle rationnelle.

Désignons par Er l’escompte rationnel. Par définition, la valeur de l’escompte


rationnel s’obtient avec l’expression suivante :
Er= Vr×t×n/36000

La valeur actuelle rationnelle d’un effet, notée V r, est la différence entre la


valeur nominale et l’escompte rationnel.

Vr=V – Er

Remarques
L’escompte et la valeur actuelle rationnels peuvent également être exprimés
par rapport à la valeur nominale.
De l’expression précédente l’on déduit : V=Vr+ Er
Or : Er = Vr×t×n/36000

D’où : V = Vr + [Vr×t×n/36000] → V= Vr [(36000+t×n)/36000]

30
→ Vr = 36000×V/ (36000+t×n)

Cette expression peut être également simplifiée à l’aide du diviseur D. si l’on


divise le numérateur et le dénominateur par t, il vient :

Vr = [(36000×V/t)]/ [(36000/t + t×n/t)]

A présent remplaçons 36000/t

Vr = D×V/ (D+n)

La démarche est la même pour exprimer l’escompte rationnel par référence à


la valeur nominale. De l’expression initiale de Vr l’on déduit : Er= V – Vr

Or, Vr=36000×V/ (36000+t×n) → Er = V- [36000×V/ (36000+t×n)]

→ Er= V×t×n/ (36000+t×n)

Comme pour les cas précédents, l’introduction du diviseur D permet de


simplifier cette expression. Si l’on divise le numérateur et le dénominateur
par t et que l’on remplace 36 000/t par D, l’expression devient :

Er = V×n/ (D+n)

Exemple :
Considérons de nouveau les données de l’exemple précédent :
V=5000D, n= 28 jours, t=10% et D =36000/10=3600
E r= (5000×10×28)/[36000+(10×28)]=38,59D ou E r=
5000×28/(3600+28)=38,59D Vr = (36000×5000)/[36000+(10×28)]=4961,41
D

31
De la même façon que dans l’exemple précédents, cette valeur peut être
déterminée à l’aide de l’expression établie D :
Vr=3600×5000/ (3600+28)=4961,41D

Remarque
La valeur de l’escompte rationnel (38,59D) est toujours inférieure à celle de
l’escompte commercial (38,89D). Ce résultat est logique, car les valeurs de t
et n sont les mêmes dans les deux cas, la différence résulte du fait que la
valeur rationnelle Vr est toujours inférieure à la valeur nominale V.
La somme Vr et Er vérifie l’égalité V= Vr +Er 4961 ,41+38,59=5000D
Sachant que Ec>Er, calculons Ec – Er :

Ec = V×n/D
Er = V×n/ (D+n)

Ec – Er = [V×n/D] – [V×n/ (D+n)] = V×n2/ (D (D+n)) = [V×n/D+n] × (n/D) =


Er ×n/D.

4. Eléments complémentaires de l’escompte

Lorsque le banquier escompte un effet de commerce, il retranche l’escompte


de la valeur nominale. Il retranche également diverses commissions pour
rétribuer ses services et la T.V.A. L’agio est l’ensemble de ces retenues :

Agio = escompte + commissions

La valeur nette est la valeur effectivement reçue par le vendeur de l’effet.

32
Les commissions :
Les commissions peuvent être proportionnelles ou fixes, elles permettent à la
banque de se rémunérée. Ces commissions sont multiples (commissions
d’endos, de services, d’acceptation,), proportionnelles à la valeur nominale
de l’effet ou fixes.

• Les commissions d’endossement : c’est un pourcentage calculé


sur la valeur nominale de l’effet (elles couvrent une éventuelle
opération de réescompte auprès de la banque centrale).

Ce = V×t’×n/36000

• Les commissions fixes (exemple : la commission indépendante


du temps, elles peuvent êtres exprimées en pourcentage ou en pour
millage de la valeur nominale ou en K da)

• Autres commissions (exemple : commissions d’acceptation et de


manipulation, elles peuvent être exprimées en pourcentage ou en pour
millage de la valeur nominale ou en K da)

Agio = escompte +∑ commissions

Taux de réel de l’escompte :


On appelle taux de réel de l’escompte, le taux unique qu’il faut appliquer à la
valeur nominale de l’effet pour obtenir l’agio.

33
Agio= V×tr×n/36000 → tr = agio×36000/V×n

Taux de revient
Ce taux se calcule sur la valeur nette de l’effet

tr’ = agio×36000/Vnette×n

Exemple :
Le 8 juillet, on porte à l’escompte un effet de 5400 D dont l’échéance est le
31 août :
Constitution de l’escompte : taux d’escompte 4,5%, commission
d’endossement
0,4%, commission indépendante du temps 1/8 %,
1) Ec =Vtn/36000= 5400. 54 .4, 5/36000=36,45D

2) Commission d’endossement : Ce = Vtn/36000= 5400. 54.


0,4/36000=3,24D (ou 36,45. 0,4/4,5=3,24 D)

3) Commission indépendante de temps : 1/8%×V=5400/800=


6,75D Agio= Ec +∑ commissions= 36,45+3,24+6,75=46,44D

4) taux réel : tr = agio. 36000/Vn =46,44. 36000/5400. 54=5,73

Vérification /

Agio total= V.tr.n/36000 = [V.t.n/36000 + V.t’.n/36000 +kV/100]


→ tr = (nt/n ) + (nt’/n ) + (360k/n) = t + t’ + 360k/n = 4,5 + 0,4 +
360×1/8×54 =
5,73

Exercices

Exercice 1 :
1. Un effet de 1 530D escompté à 13% le 13 octobre 2000 a une valeur
actuelle de 1 463,70D. Déterminer la date d'échéance de cet effet
2. Un banquier octroie 9% d’escompte commercial sur des effets de
commerce remis à l’escompte. Calculer les valeurs nominales de ces
effets si le client reçoit :
a. 3500000 dinars pour 45 jours ;
b. 2274000 dinars pour 7 mois ;
c. 2200000 dinars pour la période allant du 06 septembre au 30
décembre.

34
3. Un banquier remet une valeur de 4875 D à un client suite à l’escompte
d’un effet de 5000 D ayant 75 jours à courir ; quel est le taux
d’escompte ?

Exercice 2 :
Un effet de 1 000D dont l’échéance est le 30 juin est escompté le 20 avril à
15% 1. Calculer l'escompte commercial et la valeur actuelle commerciale
de cet effet;
2. Calculer l'escompte rationnel et la valeur actuelle rationnelle de cet
effet;

Exercice 3:
Monsieur X prête 15000 dinars à monsieur Y pour une période de 7 mois, à
un taux annuel de 8%. Après trois mois, monsieur X a besoin de liquidité et
décide d’escompter l’effet de commerce à la banque au taux de 11%.
1- Déterminer le montant de l’escompte commercial et le montant remis à
monsieur X par la banque.
2- Déterminer la valeur actuelle rationnelle et le montant de l’escompte
rationnel.
Comparer les résultats obtenus à ceux de (1). Commenter

Exercice 4:
Un effet de valeur nominale 4100D, échéant le 2 Août est escompté le 15 juin
aux conditions suivantes : taux d’escompte 9%, taux d’endos 0,5 %, taux de
la commission indépendante du temps 0,2% ; 1- Calculer l’agio et la valeur
nette de l’effet.
2- Calculer le taux réel d’escompte.
3- Calculer le taux de revient de l’opération d’escompte.

Exercice 5:
Deux effets sont escomptés, le 15 mars dans deux banques différentes, le
premier dans une banque A, aux conditions t=9,7, t’=0,6, k=1/2 ; le second
auprès d’une banque B, aux conditions t=10,7, t’=0,6, k=1/4 (les taux sont
donnés en %, les commissions calculées aux taux k sont indépendantes de la
durée). Le second effet a 15 jours de moins à courir que le premier. Dans ces
conditions il se trouve que les deux effets ont supporté des taux réels
d’escompte égaux entre eux.
1- Déterminer l’échéance des chacun des deux effets ;
2- Vérifier que les taux réels d’escompte sont égaux entre eux.

Exercice 6:

35
On escompte un effet de 16000 Dinars échéant dans 60 jours aux conditions
suivantes : taux d’escompte 4,5% ; commission d’endossement 0,9% ;
commission fixe 15 Dinars.
a) Calculer le net de la négociation (la valeur nette) ;
b) Exprimer l’Agio si l’effet avait « n » jours à courir ; les autres conditions
restant inchangées ;
c) Représenter graphiquement la fonction de l’Agio, « n » variant « 0 » à «
90 » ;
d) Déterminer dans combien de jours, aurait lieu l’échéance si l’Agio
s’élevait à 135 Dinars.

Exercice 7: Deux établissements bancaires proposent les conditions


d’escompte suivantes :
Taux Taux de la commission taux de la commission
d’escompte(t) d’endossement (t’) indépendante du
temps(k)
Banque A 9,3 0,6 0,5
Banque B 9,9 0,6 0,4

Un effet de valeur nominale V et échéant dans n jours est remis à l’escompte.


1) Déterminer l’expression du taux réel d’escompte en fonction de t, t’, k et n.
2) Calculer le taux réel d’escompte des deux banques.
3) Indiquer, suivant les valeurs de n, laquelle des deux banques consent les
conditions d’escompte les plus favorables.

Exercice 8:
Deux effets sont escomptés, le 15 mars dans deux banques différentes, le
premier dans une banque A, aux conditions t=9,7, t’=0,6, k=1/2 ; le second
auprès d’une banque B, aux conditions t=10,7, t’=0,6, k=1/4 (les taux sont
donnés en %, les commissions calculées aux taux k sont indépendantes de la
durée). Le second effet a 15 jours de moins à courir que le premier. Dans ces
conditions il se trouve que les deux effets ont supporté des taux réels
d’escompte égaux entre eux.
3- Déterminer l’échéance des chacun des deux effets ;
4- Vérifier que les taux réels d’escompte sont égaux entre eux.
Exercice 9 :
On escompte un effet de 16000 Dinars échéant dans 60 jours aux conditions
suivantes : taux d’escompte 4,5% ; commission d’endossement 0,9% ;
commission fixe 15 Dinars.
a) Calculer le net de la négociation (la valeur nette) ;
b) Exprimer l’Agio si l’effet avait « n » jours à courir ; les autres
conditions restant inchangées ;

36
c) Représenter graphiquement la fonction de l’Agio, « n » variant
« 0 » à « 90 » ;
d) Déterminer dans combien de jours, aurait lieu l’échéance si
l’Agio s’élevait à 135 Dinars.

Exercice 10:
La valeur actuelle au 25 août d’un effet escompté commercialement à 9%
s’élève à 7868 D. si l’effet avait été escompté 30 jours avant son échéance
l’escompte aurait été inférieur de 72 D à l’escompte supporté dans la
première hypothèse. Retrouver la valeur de l’effet et son échéance.

Exercice 11 :
Un effet de 2 040D est escompté pendant 90 jours. Par erreur cet effet est
escompté rationnellement et, de ce fait, sa valeur actuelle est supérieure de
0,13D à ce qu'elle aurait dû être en escompte commercial. Déterminer le taux
d'escompte.

Exercice 12:
Une personne emprunte pour 1 an un capital de 75000D, à intérêts simples
précomptés. Le taux étant de 10%. Calculer : l’intérêt I, la somme S
effectivement perçue par l’emprunteur et le taux d’intérêt effectif.

Exercice 13:
Un organisme financier vous propose pour trois mois, les deux types de
placement suivants :
- Placement A : Intérêt simple post-compté au taux annuel de
5%. - Placement B : Intérêt simple précompté au taux annuel
de 4,9%. Quel type de placement est à choisir ?

Exercice 14:
On envisage trois dettes de montants S, 2S, 3S, venant à échéance
respectivement dans 1, 2, 5 mois.
1- Calculer leur valeur actuelle, A0, en fonction de S et du taux
mensuel, i ;
2- Calculer A0 pour S =100 et i =1,5% et calculer S pour A0 = 600
et i = 1%.
On utilisera les deux systèmes d’actualisation : actualisation commerciale et
actualisation rationnelle.

Exercice 15 : Un créancier doit encaisser 140D dans un mois, 280D dans


deux mois et 420D dans cinq mois. Un banquier consent à escompter les trois
billets :

37
l’escompte global est 40D. Calculer le taux mensuel, i, dans les trois
hypothèses suivantes :
1- Actualisation commerciale ;
2- Actualisation rationnelle ;
3- Le banquier a utilisé la formule suivante d’actualisation : A 0 = An
(1-ni+n2i2) où A0 représente la valeur actuelle au taux i d’un
versement de montant An dans n périodes.

Exercice 16: On envisage 5 versements égaux (de valeur S chacun)


effectués aux périodes 1,2,…,5. Le taux par période i.
1- Exprimer la valeur actuelle V0 en fonction de S et de i ;
2- Calculer la valeur actuelle V0 pour S=1000, i=0,005 ;
3- Calculer les escomptes commercial et rationnel et les comparer ; (Utiliser
les deux systèmes d’actualisation : commerciale et rationnelle)

Thème 4 : LES INTERETS COMPOSES

Les opérations sur les intérêts composés introduisent deux types d’opérations nous
permettant de déterminer deux types de valeurs dans le temps à savoir : la valeur acquise (la
capitalisation) et la valeur actuelle (l’actualisation). Ces deux notions feront l’objet de
l’étude dans ce chapitre.

I- DEFINITION

Un capital est placé à intérêts composés si au terme de chaque période de capitalisation,


l’intérêt généré s’ajoute au capital initialement placé pour, ensemble, porter intérêt au cours
des périodes suivantes.

II- LA VALEUR ACQUISE OU FORMULE DE CAPITALISATION

38
On parle de capitalisation d’une valeur lorsqu’il s’agit d’effecteur le calcul des intérêts
qui viennent en augmentation de la valeur initiale de placement. Le montant ainsi obtenu à
l’échéance (dans le futur) sera appelé valeur acquise qui est la somme du capital placé et
des intérêts générés.

A- Etablissement de la formule générale des intérêts composés (valeur acquise) : la durée


de placement (n) étant un nombre entier.

Désignons par :
a :≤capital initialement plac é ;
i:≤taux d ’ ∫ é r ê t correspondant àla p é riode de placement pour 1 franc de capital ;

(
n :≤nombre de p é riodes l’ unit é de p é riode pouvant ê tre≤mois ,≤trimestre , ;
¿ semestre ,etc ,… )
A :la valeur acquise par ≤capital obtenue au bout de n périodes

Périodes Capital placé en début Intérêt produit Capital obtenu en fin de période
(n) de période pendant la
période
1 a ai a+ ai=a (1+i)
2 a (1+i) a (1+i) i a (1+i)+a (1+i) i=a( 1+i )
2

3 a (1+i)
2
a (1+i) i
2 2 2
a (1+i) +a(1+ i) i=a(1+i)
3

4 a (1+i)
3
a (1+i) i
3 3 3
a (1+i) +a (1+ i) i =a(1+i)
4

n a (1+i)
n−1
a (1+i)
n−1
i a (1+i)
n−1
+a( 1+ i)
n−1
i=a(1+i)
n

D’après ce tableau, la valeur acquise par un capital placé au taux i pendant n périodes
sera donnée par la formule suivante : A=a(1+i)
n

La valeur (1+i)n peut être lue à la table financière N° 1.


Du tableau ci-dessus, nous allons retenir quelques remarques importantes :
Remarque 1 :
La valeur acquise par un capital au bout de n périodes forme une progression
géométrique croissante de raison (1+i) et de premier terme a (1+i).
Remarque 2 :
L’intérêt global (ou cumulé) d’un capital placé au bout de n périodes sera égal à :

39
n n
IG=A−a=a ( 1+i ) −a ; IG=a ( 1+i ) −a
n
IG=a[ ( 1+i ) −1]
Remarque 3 :
Les intérêts successifs issus du placement d’un capital à intérêts composés au taux i
forment une progression géométrique croissante de premier terme ai et de raison (1+i).
Donc pour calculer l’intérêt d’une période quelconque, on utilisera la relation suivante :

n−1
I n=a ( 1+i ) ×i

Application 1 :
NEYARI a placé une somme de 200 000 F CFA à intérêts composés au taux de 5 %
l’an, pendant 6 ans.
Travail à faire :
1- Quelle est la valeur acquise obtenue au bout de 6 ans ?
a) Solution à l’aide des tables financières
b) Solution à l’aide des tables de logarithmes
2- Quel est l’intérêt rapporté par ce capital au bout de 6 ans ?
3- Quel est l’intérêt rapporté par ce capital à la 4e, 5e et 6e année ?
4- Compléter le tableau en annexe 1

Solution :

1- La valeur acquise obtenue au bout de 6 ans

a :200 000 ; i: 0 , 05; n:6 ans ; A :?

a) Solution à l’aide des tables financières

n
A=a ( 1+i )
= 200 000( 1 , 05 )6
= 200 000×1,340096
= 268 019,2
b) Solution à l’aide des tables de logarithmes
6
A=200 000 ( 1, 05 )
logA=log 200 000+6 log ⁡(1 ,05)

Log A= 5,4281658. Ayant cette valeur au niveau de l’écran, on appuie 2 nd fonction (log),
ensuite on aura la valeur de A = 268 019,13
2- Calculons l’intérêt rapporté (Global) par ce capital au bout de 6 ans

40
IG=a [ ( 1+i )n−1 ]
= 200 000 [( 1 , 05 )6−1]
= 68 019,12
3- Calculons l’intérêt rapporté par ce capital à la 4e, 5e et 6e année

n−1
I n=a ( 1+i ) ×i

4 −1 5−1
I 4=200 000 ( 1 , 05 ) × 0 ,05 I 5=200 000 ( 1 ,05 ) × 0 ,05
= 11 576,25 6−1
= 12 155,0625
I 6=200 000 ( 1 , 05 ) × 0 , 05
= 12 762,815
Annexe 1
Périodes Capital placé en début Intérêt produit Capital obtenu en fin de période
(n) de période pendant la période
1
2
3
4
5
6

Application 2 :
Madame RABIATOU, commerçante au marché central de LIMBE, a effectué auprès de
la BICEC les placements suivants au taux d’intérêt composés de 8 % l’an.
1er janvier 2 013 : 12 000 000 F ;
1er janvier 2 015 : 8 000 000 F ;
1er janvier 2 016 : 30 000 000 F.

a- Réaliser le diagramme des flux financiers de cet exercice


b- Quel sera le capital constitué au 1er janvier 2 018 ?
c- Quelle somme aurait-il fallu ajouter au placement du 1 er janvier 2 016 pour obtenir
80 000 000 F au 1er janvier 2 018 ?

Remarque 4 :
La formule A=a(1+i)n s’applique quelle que soit l’unité de période retenue, à condition
que le taux utilisé corresponde à la période de capitalisation. C'est-à-dire que cette formule

41
n’est applicable que si le taux d’intérêt i et la durée « n » sont homogènes, c’est à dire
exprimés dans la même unité de temps que la période de capitalisation .
Si par exemple, il est convenu entre le prêteur et l’emprunteur que les intérêts
doivent être capitalisés à la fin de chaque mois, la formule ne sera applicable que si le taux
d’intérêt est mensuel et que la durée de placement est exprimée en mois.
Application 3 :
Déterminer la valeur acquise par un capital de 300 000 F placé pendant 7 ans au taux
semestriel de 4 % avec capitalisation semestrielle des intérêts.
Solution :

La valeur acquise obtenue au bout de 7 ans

a :300 000 ; i s :0 , 04 ; n :7 ×2=14 semestres; A :?


Donc A=a ( 1+i )
n

= 300 000( 1 , 04 )14


= 300 000×1,731676
= 519 502,8
1- Recherche de la durée de placement (n) connaissant A ; a et i

Nous partons de la formule initiale de capitalisation :

n A
n
On intègre le log décimal avec log An =n log A
A=a(1+i) (1+i) =
Ainsi a

n=
log
A
a ( )
Application 4 : log(1+i)

Déterminer la durée de placement d’un capital de 250 000 F placé au taux annuel de 6
% ayant produit une valeur acquise de 398 462 F.
Solution :
Calculons la durée de placement
n
A=a(1+i)

log (1,593848)
398 462=250 000(1 , 06)n n= =7,9999 ans ≈ 8 ans
2- Recherche du taux de placement (i) log (1 , 06)

On part toujours de la formule initiale de capitalisation :


A
( )
1
n
A=a(1+i) (1+i) =
n
D’où A n n A
a i= −1 ou i= −1
a a
NB : pour le calcul du taux de placement i, il est conseillé de prendre quatre chiffres après
la virgule (mais on peut vous demander de considérer un chiffre significatif).

42
Application 4 :
Un capital de 3 000 000 F placé pendant 8 ans à intérêts composés donne une valeur
acquise de 4 604 061 F. Déterminer à quel taux ce placement a été effectué.
Solution :
a :3 000 000 ; i:? n :8 ans ; A : 4 604 061

4 604 061=3 000 000(1+i)


8 i=

8 4 604 061
3 000 000
−1=0,055

Donc le taux de placement est de 5,5 %.

3- Recherche du montant placé initialement (a)

On part toujours de la formule initiale de capitalisation :

n
A=a(1+i) D’où A −n
a= n
= A (1+i)
(1+i)
Application 5 :
Le 1er janvier 2010, madame EYENGA dea placé, à 4,5 % l’an, une certaine somme à
intérêts composés du 1er janvier 2012 au 1er janvier 2017.
Au moment de réaliser son projet le 1 er janvier 2017, elle a retiré à la banque une
somme de 1 100 409,7 F.
Travail à faire : Quelle somme a-t-elle placé le 1er janvier 2012
Solution :
a=883 024,8712
Application 5’
Monsieur ONDOUA voudrait acheter une voiture de 6 000 000 F dans 7 ans. Quelle
somme doit-il placer aujourd’hui à intérêts composés au taux annuel de 5 % pour réaliser son
projet ?
A −n
Solution : a= n
= A (1+i)
(1+i)
−7
¿ 6 000 000(1, 05) =4 264 086,800

B- Calcul de la valeur acquise lorsque la durée de placement (n) n’est pas


un nombre entier
Lorsque le temps (n)n’est pas un nombre entier naturel, la formule classique de la
valeur acquise ( A=a(1+i)n) n’est plus adaptée.
Si n(durée) est par exemple égale à 3 ans 5 mois, alors deux solutions sont possibles :

43
1- La solution rationnelle

Calculer la valeur acquise par la solution rationnelle consiste à utiliser pour la partie
entière, la formule générale de capitalisation et utiliser les intérêts simples pour la partie
fractionnaire.
P P
Posons n=k + aveck la partie entière et la partie fractionnaire, alors :
q q
k P
A=a ( 1+i ) (1+ ×i)
q
Application 6 :
Déterminer la valeur acquise par un capital de 1 500 000 F placé pendant 3 ans 5
mois à intérêts composés au taux annuel de 6 %. Capitalisation annuelle (utiliser la solution
rationnelle).
Solution :
5
a :1 500 000 ; i:0 , 06 ; n :3 ans 5 mois=3+ ; A :?
12
Capitalisation annuelle des intérêts suppose que le taux d’intérêt est annuel.

k P
A=a ( 1+i ) (1+ ×i)
q

A=1500 000 ( 1 , 06 )3 1+ ( 5
12 )
× 0 ,06 =1831 187 , 1

2- La solution commerciale
Dans ce cas où n n’est pas entier, la formule générale (pour n entier) précédemment
établie est utilisée. k+
P
q
A=a ( 1+i )

NB : pour bien effectuer le calcul, il faut trouver le résultat exact de la partie fractionnaire
puis l’additionner à la partie entière pour trouver la valeur de l’exposant.
Application 7:
Reprendre l’application précédente, puis résoudre le problème en utilisant la solution
commerciale.
P
Solution : k+
q
A=a ( 1+i )
Calculons la valeur acquise A
3+ 0,416666666
P
A=1500 000 ( 1 , 06 )
k+
q
A=a ( 1+i )
= 1830 429

Remarque : après ce calcul, nous constatons que le résultat de la solution rationnelle est
toujours supérieur au résultat de la solution commerciale (1 831 187,1 > 1 830 429)

44
NB : dans un énoncé, lorsqu’aucune précision n’a été donnée, il faut utiliser la solution
commerciale.

C- Taux proportionnels et taux équivalents


1) Taux proportionnels

Deux taux correspondants à des périodes différentes sont dits proportionnels lorsque
leur rapport est égal au rapport de leurs périodes de capitalisations respectives.
Soit i a :≤taux annuel pour 1 franc de capital , on a :
i
Taux proportionnel semestriel :i ps= a ;
2
ia
Taux proportionnel trimestriel :i pt =
4
ia
Taux proportionnel mensuel :i pm=
12
ia
Taux proportionnel correspondant à une période de quatre mois :i ps =
3
Application 8 :
Déterminer les taux proportionnel semestriel, trimestriel, mensuel correspondant au
taux annuel de 4 %
Solution : calculons les taux proportionnels suivants :
0 , 04
Taux proportionnel semestriel :i ps= =0 , 02;
2
0 , 04
Taux proportionnel trimestriel :i pt = =0 ,01
4
0 , 04
Taux proportionnel mensuel :i pm= =0,0033
12
2) Taux équivalents

Deux taux correspondants à des périodes de capitalisation différentes sont dits


équivalents lorsque pour une même période, ils conduisent à la même valeur acquise à intérêts
composés.
Soit i a :≤taux annuel pour 1 franc de capital , on a :

2
- Taux semestriel équivalent : (i s ¿ : ( 1+i a )=(1+i s)

1
i s=(1+i a) −1 ou i s =√2 ¿¿
2

45
4
- Taux trimestriel équivalent : (i t ¿ : ( 1+i a )=(1+i t )

1
i t =(1+i a ) −1 ou i t= √4 ¿ ¿ 1
4

- Taux mensuel équivalent : (i m ¿: ( 1+ i a )=(1+ i m)


12

1
12
i m=(1+i a) 12 −1 ou i m= √ ¿ ¿

- Taux équivalent correspondant à une période de quatre mois :(i¿¿ q)¿

3
( 1+ia ) =(1+i q )
1
i q=(1+i a) −1 ou i q =√3 ¿ ¿
3

2 1
- Taux bisannuel équivalent :(i¿¿ bis) ( 1+i a ) =(1+i bis ) ¿
2
(i¿¿ bis)=( 1+i a ) −1 ¿

Application 9 :
Reprendre l’application précédente puis déterminer les taux semestriel, trimestriel,
mensuel et bisannuel équivalents.
Solution : (à traiter par l’apprenant)
Devoir à domicile :
On a les données suivantes a=200 000 ; i=0 , 05 ; n=5 ans 6 mois
Capitalisation semestrielle des intérêts. Déterminer la valeur acquise.

D- Comparaison de la valeur acquise par un même capital placé à intérêts


simples et à intérêts composés en fonction du temps ( n )
Raisonnons sur un capital de 1 000 F CFA :
- Valeur acquise à intérêts simples :

A=1000+ 1000∋¿
C’est une fonction linéaire du temps n.

- Valeur acquise à intérêts composés :


n
A=1000 ( 1+i )

46
C’est une fonction exponentielle du type : y=a x avec a > 1
Pour n > 1, le développement de ( 1+i )n montre que 1 000 ( 1+ i )n<1000+ 1000∋¿
Complétons ce tableau si i = 0,05
N 0 ½ 1 2 ∞
A=1000+1 000∋ ¿ 1 000 1025
n
A=1000 ( 1+i ) 1 000 1 024,69

Faites une représentation graphique des deux fonctions en fonction du temps (n), puis
conclure.

III- L’actualisation : valeur actuelle à intérêts composés


A) Définition

La valeur acquise ( A ) par un capital placé pendant n périodes s’obtient par la


capitalisation des intérêts. L’actualisation permet, par le processus inverse, de déterminer la
valeur actuelle (a ), également appelée valeur à l’origine ou valeur à l’époque zéro.

B) Formulation
A partir de la formule de la valeur acquise suivante A=a(1+i)n; on peut déterminer la
valeur actuelle.

n
Si A=a(1+i) , alors

A −n
a= n
= A (1+i)
(1+i)
n
a Capitalisation A=a(1+i)

0 1201 2201 3201 4201 52014 6201


0 010 011 012 013 015

A
Application
a= A(1+i) 10−n Actualisation
Monsieur ONDOUA voudrait acheter une voiture de 6 000 000 F dans 7 ans. Quelle
somme doit-il placer aujourd’hui à intérêts composés au taux annuel de 5 % pour réaliser
son projet ?

47
Solution :

A −n
a= n
= A (1+i)
(1+i)
−7
¿ 6 000 000(1, 05) =4 264 086,800

C) L’escompte à intérêts composés

C’est la différence entre la valeur nominale de l’effet et la valeur actuelle à intérêts


composés.
Désignons par :
A :la avleur nominale ( é c h é ant plus loin ) ;
a :la avleur actuelle ;
'
i:≤taux d escompte ;
'
n :la dur é e d escompte ;
e :l ' escompte
−n
e= A−a∨a=A ( 1+ i )
−n
¿ A−A ( 1+ i )

Application 10
Déterminer, au taux de 6 %, l’escompte et la valeur actuelle d’un billet de fonds
payable dans 4 ans et de valeur nominale 500 000 F.
Solution :
−n
¿ 500 000 ( 1 ,06 )
- Calcul de la valeur actuelle
−n
a= A ( 1+i )
−4
¿ 500 000 ( 1 ,06 )

= 396 047
- Calcul de l’escompte

e= A−a
= 500 000 – 396 047
= 103 953

IV- Equivalence des capitaux à intérêts composés

48
L’équivalence à intérêts composés se traduit dans les mêmes conditions que
l’équivalence à intérêts simples par l’égalité des valeurs actuelles.

1- Equivalence de deux capitaux

Deux capitaux sont équivalents, à intérêts composés, à une date donnée, s’ils ont la
même valeur actuelle à cette date, compte tenu d’un même taux d’actualisation.
Prenons deux capitaux :
C 1 payable dans n1 périodes et C 2 payable dans n2 périodes . Ils sont équivalents
s’ils ont la même valeur actuelle.
Choisissons comme date d’équivalence l’époque 0 (c’est la meilleure situation), et
écrivons à cette date l’égalité des valeurs actuelles.
−n1 −n2
C 1(1+ i) =C 2 (1+i)

Date d’équivalence
Remarque : si deux capitaux sont équivalents à une date donnée, ils sont à n’importe
quelle autre date (à la différence des intérêts simples).
Application 11
On désire remplacer aujourd’hui un effet de valeur nominale 100 000 F CFA payable
dans 3 ans par un autre effet payable dans 5 ans. Taux d’escompte 4,5 % l’an. Calculer la
valeur nominale du second effet.

Solution :
Calculons la valeur actuelle du second effet (C 2) :

−n1 −n2
C 1(1+ i) =C 2 (1+i)

−3 −5
100 000(1,045) =C2 (1,045)

C 2=109 202 ,50 F CFA

2- Equivalence de deux groupes de capitaux

49
Deux groupes de capitaux sont équivalents à intérêts composés, à une date donnée,
si la somme des valeurs actuelles du premier groupe de capitaux est égale à la somme des
valeurs actuelles du deuxième groupe.
Soient un premier groupe de capitaux de valeurs nominales A1, A2 , A3 , payables
respectivement dans n1, n2, n3 périodes ; un deuxième groupe de deux capitaux de valeurs
nominales B1 , B2 , payables respectivement dans m1, m2, périodes.
L’équivalence au taux i, à l’époque zéro, des deux groupes de capitaux, se traduit par
l’égalité suivante :
−n1 −n2 −n3 −m1 −m2
A1 (1+i) + A 2 (1+i) + A 3 (1+i) =B 1(1+i) + B2 (1+i)

Application 12:
Trois règlements, respectivement de :

- 6 000 000 F CFA exigibles dans 2 ans ;


- 10 000 000 F CFA exigibles dans 4 ans ;
- 7 000 000 F CFA exigibles dans 5 ans

Sont remplacés par le paiement de deux sommes égales entre elles, la première payable
dans un an, la seconde dans deux ans.
Travail à faire :
Calculer le montant commun de ces deux règlements. Taux d’escompte à intérêts
composé : 7,5 %.
Solution :
Calculons le montant commun de ces deux règlements
Soit V, le montant commun des deux règlements. Ecrivons l’équivalence entre ces deux
paiements et les trois premiers à l’époque zéro
−2 −4 −5 −1 −2
6 000 000 (1,075) +10 000 000 (1,075) +7 000 000 (1,075) =V (1,075) +V (1,075)

17 556 711
V= =9777 814,349
1,795566

3- Equivalence d’un capital et de plusieurs autres capitaux : problèmes de


l’échéance commune et de l’échéance moyenne
a) Echéance commune

La date d’échéance du capital étant fixée, quelle est la valeur nominale de ce capital ?
Prenons les capitaux A1 ; A2 ; A 3 ; ,…., A k respectivement payables aux dates n1 , n2 ,
n3 , …, n k et un capital A payable à la date n .

50
A est équivalent à l’ensemble des autres capitaux si sa valeur actuelle est égale à la
somme des valeurs actuelles des autres capitaux.
Choisissons comme date d’équivalence la date 0.

−n −n1 −n2 −n3 −nk


A(1+i ) = A 1 (1+ i) + A2 (1+i ) + A 3 (1+i ) + …+ A k (1+ i)

Application 13:
On remplace aujourd’hui quatre règlements :
2 000 000 F à échéance de 1 an ;
3 000 000 F à échéance de 3 ans ;
1 000 000 F à échéance de 4 ans ;
4 000 000 F à échéance de 7 ans ;
Par un règlement unique à échéance de 5 ans.
Travail à faire :
Calculer le montant V du règlement unique. Taux annuel : 7 %.
Solution :
Ecrivons, à la date d’aujourd’hui, l’égalité entre la valeur actuelle du capital unique
et la somme des valeurs actuelles des capitaux remplacés.
−5 −1 −3 −4 −7
V (1 , 07) =2 000 000 (1, 07) +3 000 000( 1, 07) +1 000 000(1 , 07) + 4 000 000 (1 ,07)

V =10 620 046 ,94

b) Echéance moyenne

La valeur nominale A du capital unique étant fixée, quelle est la date d’échéance de ce
capital unique ? Dans le cas particulier où la valeur nominale du capital unique est égale à
la somme des valeurs nominales des autres capitaux, la date d’échéance du paiement
unique est dite échéance moyenne.

A=A 1 + A 2 + A3 +…+ A k

NB : Utilité de l’équivalence à intérêts composés :


Elle permet de remplacer un système de paiement par un autre système de paiement,
qui diffère par les montants et les dates, de telle sorte que ni créancier ni débiteur n’y
prenne avantage ou y perde dans l’opération.
Application 14:
On remplace les quatre versements évoqués dans l’application précédente par un
paiement unique de 10 000 000 F.

51
Travail à faire :
Compte tenu d’un taux annuel de 7 %, déterminer la date de ce règlement unique.
Solution :
Ecrivons, à la date zéro, l’équivalence entre les quatre règlements remplacés, et le
règlement de remplacement, l’échéance de ce dernier se situant à n années. (Nous constatons
que la valeur nominale du capital unique A vaut la somme des quatre valeurs nominales)

−n −1 −3 −4 −7
10 000 000(1 , 07) =2000 000 (1 ,07) +3 000 000 (1 ,07) +1 000 000 (1, 07) +4 000 000(1 , 07)

n=4,11058 ans soit 4 ans 40 jours

Remarque : Dans ces problèmes, l’échéance du capital unique équivalent à plusieurs capitaux
est dite échéance commune de ces capitaux, (mais c’est aussi, ici, leur échéance moyenne
puisque le nominal du capital de remplacement est égal à la somme des capitaux remplacés).

TRAVAUX DIRIGES SUR LES INTERETS COMPOSES


Exercice 1 :
Un capital (C) est placé à intérêts composés pendant cinq ans. On désigne par C K la
valeur de ce capital à la fin de l’année k sachant que :
C  C1  125700

C 4  C 5  180714
Travail à faire :
1- Déterminer le taux de placement.
2- Déterminer le montant du capital placé.
Exercice 2 : (extrait mathématiques appliquées T SES 2015) 3 pts
M. TOKO disposent de deux capitaux différents des somme de 1 080 000 F CFA qu’il a
placé à intérêts composés dans une banque au taux de 9 % l’an respectivement pendant 5 et 7
ans. La somme des intérêts produits par le premier pendant la 2 ème année de placement et ceux
produits par le deuxième pendant la 3ème est de 111 422 F CFA.
Travail à faire : calculer la valeur de chaque capital
Exercice 3:
A/
Trois capitaux de même montant sont placés à intérêts composés pendant trois ans
aux conditions suivantes :

52
 Premier capital : taux annuel 10 % ; capitalisation annuelle des intérêts ;
 Deuxième capital : taux semestriel 5 % ; capitalisation semestrielle des intérêts ;
 Troisième capital: taux trimestriel 2,5 % ; capitalisation trimestrielle des intérêts
Travail à faire :
1) Au bout des 3 années de placement, les intérêts produits par les deux premiers
capitaux présentent une différence de 27 288 F. Calculer la valeur de chacun des
trois capitaux
2) Calculer la différence entre les intérêts produits par le deuxième et le troisième
capital
3) A quel taux d’intérêt simple le premier capital devrait-il être placé pour que, après
3 années de placement, la valeur acquise à intérêt simple soit égale à la valeur
acquise à intérêt composé ? (taux d’intérêt composé = 10 %) ?
4) Au bout de combien de temps le premier capital placé à intérêt simple au taux de 10
% donnerait-il une valeur acquise égale à la valeur acquise du même capital placé
à intérêt composé au même taux annuel de 10 % pendant 3 ans ?
B/
Deux capitaux A et B dont le montant total s’élève à 70 000 F sont placés le même jour,
pour une durée de 8 ans à intérêts composés ; le premier à 9,5% l’an et le second à 8% l’an. A
l’expiration des 8 années, le total des intérêts produits s’élève à 66 043,27 F.
Travail à faire : Calculer les deux capitaux.
Exercice 4 :
Madame NDJENG, cadre supérieur dans une entité de la place, a effectué auprès de la
BICEC les placements suivants au taux d’intérêt composés de 8 % l’an.
1er janvier 2010 : 6 000 000 F ;
1er janvier 2012 : 4 000 000 F ;
1er janvier 2013 : 15 000 000 F.
Travail à faire :

a) Quel sera le capital constitué au 1er janvier 2 015 ?


b) Quelle somme aurait-il fallu ajouter au placement du 1 er janvier 2 013 pour obtenir
40 000 000 F au 1er janvier 2 015 ?
Exercice 5 :
Une personne dépose dans un compte productif d’intérêts composés une somme de
100 000 F CFA. Un an après, elle retire les 100 000 F CFA. Un an après ce retrait, elle
dispose de 8 062,5 F CFA.
Travail à faire : calculer le taux d’intérêt annuel.

53
Exercice 6 :
Deux capitaux C 1 et C 2 dont le montant total s’élève à 80 000 F CFA sont placés le
même jour pour une durée de 6 ans, intérêts composés.
Le capital C 1 est placé au taux annuel de 8 %, capitalisation annuelle des intérêts.
Le capital C 2 est placé au taux semestriel de 3,75 %, capitalisation semestrielle des
intérêts.
Au bout de 6 ans, le total des intérêts produits s’élève à 46 007,320 F CFA.
Travail à faire : calculer C 1 et C 2.
Exercice 7 :
A/
Monsieur ALIOUM place un capital C à intérêts composés au taux i (intérêt pour 1
franc de capital) pendantn années. Les intérêts sont capitalisés annuellement.
Les intérêts produits au cours de la 3ème année de placement s’élèvent à 2 205 Frs. Les
intérêts produits au cours de la 4 ème année de placement s’élèvent à 2 315,25 Frs. La valeur de
l’intérêt global est de 25 155,8 F
Travail à faire : Calculer C, i et n.
B/
Monsieur MATAKWAN a placé à intérêts composés au taux annuel de 5%, 2 000 000
Frs le 1er avril 2012 et 3 000 000 Frs le 1er avril 2013.
Le 1er juillet 2014, il utilise les valeurs acquises de ces deux capitaux pour acheter un
immeuble ; mais il doit emprunter une somme pour payer comptant. Compte tenu des intérêts
composés à 3% par semestre, il s’acquittera de cette dette en remboursant le 1 er janvier 2016,
2 500 000 Frs.
Travail à faire : Quelle somme retirera-t-il le 1er juillet 2014 ?
Exercice 8:
M. MEKOULOU, commerçant au marché central de Douala, place un capital ( C ) à
intérêts composés au taux annueli pour un franc pendant (n) années ; les intérêts produits sont
capitalisés annuellement.
Sachant que :
 Les intérêts produits au cours de la 4ème année de placement s’élèvent à 13 310 F ;
 Les intérêts produits au cours de la 5ème année de placement s’élèvent à 14 641 F ;
 Le total des intérêts composés après (n ) années de placement s’élève à 213 842,8F
Travail à faire :
1- Calculer : le taux annuel de placement ; le capital C et la durée de placement ;

54
2- Présenter le tableau de calcul des valeurs acquises successives pour les trois
dernières années de placement.

Exercice 9:
Une personne place à intérêts composés une somme de 20 000 F CFA à un taux
d’intérêt annuel i et une somme de 50 000 F CFA à un taux d’intérêt annuel de i ' . Après
quatre ans, elle dispose d’une somme totale égale à 109 199,130 F CFA.
Si le capital de 20 000 F CFA était placé au taux d’intérêt annuel i ' et le capital de
50 000 F CFA était placé au taux d’intérêt annuel i , alors la somme des deux valeur acquise
devient 112 159,560 F CFA.
Travail à faire : calculer les deux taux d’intérêt i et i '
Exercice 10 :
Deux capitaux, de valeurs nominales respectives 80 000 F et 140 000 F, et d’échéances
respectives 20/11/2012 et 20/11/2015 sont négociés à la date du 20/11/2009.
La valeur actuelle totale produite par la négociation s’élève à 150 075,92 F.
Travail à faire : Calculer le taux d’actualisation retenu.
Exercice 11
L’entreprise « TIBBS & SOLANGE » doit encaisser, le 15 janvier 2018, une créance de
10.000.000 F CFA. Le 15 janvier 2002, elle vend son titre de créance contre une somme
payable au comptant et représentant la valeur actuelle, à intérêts composés et au taux annuel
de 5 % de la créance qu’elle devrait encaisser le 15 janvier 2018. La somme ainsi obtenue est
investie immédiatement dans un placement à intérêts composés aux taux de 6 % l’an.
Travail à faire :
1.1 Calculer la valeur actuelle de la créance le 15 janvier 2002
Calculer le montant du capital que l’entreprise « TIBBS & SOLANGE » obtiendra le 15
janvier 2018
1.2 Déterminer la date à laquelle l’entreprise obtiendra 10.000.000 F CFA (arrondir au
nombre de mois supérieur)
1.3 Calculer le montant du prélèvement qu’elle pourrait effectuer sur la somme encaissée
le 15 janvier 2002 pour que le solde, placé dans les conditions indiquées, produise
10.000.000 F CFA le 15 janvier 2018
1.4 Compte tenu des résultats obtenus ci-dessus, dire si l’opération effectuée le 15
janvier 2002 est opportune ; justifier votre réponse.
Exercice 12 :
L’acheteur d’un bien a le choix, pour le règlement, entre deux modalités :

55
a) Payer 330 000 F dans un an ;
b) Payer 200 000 F dans 3 ans et 200 000 F dans 4 ans.
Travail à faire : Quelle est la modalité la plus favorable pour lui ? Taux : 8 %.
Exercice 13:
Deux capitaux A et B sont liés par la relation suivante :

{ () A
Log =0,299.727.762¿¿¿¿
B

Travail à faire :

1) Déterminer ces deux capitaux.


2) Le deuxième capital est partagé en deux parties telles que placées à intérêts composés
à 4%, respectivement pendant 2 et 3 ans ; elles donnent capitaux et intérêts réunis des
sommes dans le rapport 4,65/3,1. Quels sont ces deux parts ?

Exercice 14 :
Deux capitaux dont la somme est de 15.000.000 Frs sont placés :
- L’un à intérêts simples au taux annuel de 8% ;
- L’autre à intérêts composés au taux annuel de 5%.
Au bout de 10 ans, les deux capitaux avaient acquis la même valeur.

Travail à faire :

1- Déterminer ces deux capitaux.


2- Exprimer les valeurs acquises Ya et Yb par ces deux capitaux en fonction du nombre
« n » de jours de placement. Puis représenter les graphiquement
Exercice 15:
Une somme a été placée à intérêts composés à 10% ; puis pendant la période de
placement, le taux est passé à 9%.
Au bout de 10 ans, le capital s’est accru de 152% de sa valeur initiale.
Travail à faire : Déterminer au bout de combien de temps le taux de placement a été
modifié ?
Exercice 16 :

56
M. RIKIEL a placé dans une banque le 1er juillet 2006 une somme de 1 200 000 F,
puis le 1er juillet 2010 a retiré 900 000 F. Le 1er juillet 2014 le solde de son compte s’élevait,
compte tenu des intérêts capitalisés le 1er juillet de chaque année, à 633 254,1 F.

Travail à faire :

1) quel été le taux annuel de capitalisation,


2) quel aurait été le taux semestriel proportionnel, le taux semestriel équivalent
Exercice 17 :
Un capital est placé au taux annuel i pendant 8 ans. Capitalisation annuelle des
intérêts. Le quotient du total des intérêts produits au cours des trois premières années de
placement, par le total des intérêts produits au cours des trois dernières années est de
0,635228.
Travail à faire : Calculer le taux de placement puis le taux semestriel équivalent.
Exercice 18
Un capital de 150 000 F CFA est placé à intérêts composés à 10 %. Quel autre capital
doit-on placer 5 ans après au même taux pour obtenir 15 ans après le premier versement une
somme double de la première ? Solution : [ 150 000(1 , 1)5 (1, 1)10 ] ×2=C(1 , 1)10
Exercice 19
M. TCHANOU FRANK ERIC dispose actuellement de 5 000 000 F CFA qu’il désire
partager entre ses quatre enfants âgés respectivement de 10 ; 12 ; 14 et 16 ans.
Ces parts sont placés à intérêts composés annuellement, au taux annuel de 4,5 %
supposé constant sur toute la période considérée.
Travail à faire : Calculer les quatre parts de manière que les quatre enfants disposent
du même capital à leur majorité (18 ans)

Exercice 20 (niveau supérieur)


Trois capitaux en progression arithmétique de raison r = 100, sont placés à intérêt
composé pendant trois ans, aux conditions suivantes:
- Premier capital: taux annuel 10 %, capitalisation annuelle des intérêts.
- Deuxième capital: taux semestriel 5 %, capitalisation semestrielle des intérêts.
- Troisième capital: taux trimestriel 2,5 %, capitalisation trimestrielle des
intérêts.

57
Travail à faire :
1) Au bout de 3 années de placement, les intérêts produits par les deux premiers
capitaux présentent une différence de 406,890 dinars. Calculer la valeur de chacun
des trois capitaux.
2) Calculer la différence entre les intérêts produits par le deuxième et le troisième capital
3) A quel taux d’intérêt simple le premier capital devrait-il être placé pour que,
après 3 années de placement, la valeur acquise à intérêt simple soit égale à la valeur
acquise à intérêt composé ? (taux intérêt composé = 10%).
4) Au bout de combien de temps le premier capital placé à intérêt simple aux taux de 10 %
donnerait-il une valeur acquise égale à la valeur acquise du même capital placé à
intérêt composé au même taux annuel de 10% pendant 3 ans ?
Exercice 21
Un investissement est prévu pour le 1er mars 2013. Montant de la dépense : 3 000 000 F.
cette dépense est susceptible d’engendrer une recette de 2 000 000 F qui serait perçue à la
date du 1er mars 2016, et une recette de 2 000 000 F qui serait encaissée le 1er mars 2017.
Travail à faire :
a) Compte tenu d’un taux d’actualisation de 9 %, la dépense envisagée est-elle
opportune ?
b) Même question si le taux d’actualisation était de 8,5 %.
c) En utilisant les résultats des deux questions précédentes, déterminer le taux d’intérêt
pour lequel on n’aurait pas plus de raison d’envisager l’investissement que de raisons
de l’écarter.
Exercice 22
M. CLIGNIEZ dispose de trois capitaux qui sont payables :
- Le premier de 8 400 000 Frs, le 1er janvier 2012
- Le deuxième de 6 000 000 Frs, le 1er juillet 2013
- Le troisième de 4 000 000 Frs, le 1er janvier 2015
Il voudrait les remplacer par un paiement unique de 18 000 000 Frs à une certaine date
ou de 20 259 159 Frs deux ans après cette date.
Travail à Faire :
1) Compte tenu d’un taux d’actualisation de 9 %, la dépense envisagée est-elle
opportune ?
2) Même question si le taux d’actualisation était de 8,5 %.

58
3) En utilisant les résultats des deux questions précédentes, déterminer le taux d’intérêt
pour lequel on n’aurait pas plus de raison d’envisager l’investissement que de raisons
de l’écarter.
Exercice 23
On place 8 250 000 F CFA à intérêts composés pendant 5 ans à un taux annuel variable
(capitalisation annuelle).
Travail à Faire :
1) Si le taux annuel est de 7,5 % pendant les deux premières années, 8 % la troisième et
9 % les deux dernières années, quelle est la valeur définitive au bout de 5 ans de ce
capital ?
2) A quel taux annuel fixe aurait-t- il fallu faire ce placement pour obtenir au bout de 5
ans la même valeur définitive ?

THEME 5 : LES ANNUITES CONSTANTES


+

59
En général, un prêt n’est pas remboursé en une seule fois. Les remboursements sont étalés sur
plusieurs périodes. De même un capital est rarement constitué en un seul versement, mais le
plus souvent en une succession de versements.

I- DEFINITION ET CARACTERISTIQUES D’UNE SUITE D’ANNUITE


A- Définition
On appelle annuité une suite de flux monétaires perçus ou réglés à intervalles de temps
égaux pour créer ou rembourser un capital. Ils peuvent être perçus ou versés à une date
certaine. Ces versements peuvent être égaux (annuités constantes) ou inégaux (annuités
variables : elles ne seront pas abordées dans le cadre de ce cours).
L’objet du versement des annuités peut être :
- La constitution d’un capital (on parle alors d’annuités de capitalisation ou de
placement) ;
- Le remboursement d’une dette, d’un emprunt (annuités de remboursement,
d’amortissement).
Par extension, on appliquera cette appellation à d’autres problèmes économiques : les
versements périodiques de loyers, les recettes et dépenses annuelles d’exploitation d’une
entreprise, …

B- caractéristiques d’une suite d’annuité


Une suite d’annuité est caractérisée par quatre éléments : la périodicité, le nombre de
versements, le montant de chaque versement et la date de chaque versement.

1) La périodicité

C’est l’intervalle de temps qui sépare deux versements consécutifs.


Elle est dite certaine lorsque la période est constante c’est-à-dire que le temps qui sépare
deux versement est toujours le même (la durée de la période peut être l’année, le semestre, le
trimestre, le mois). Dans le cas contraire, elle est dite aléatoire.

2) Le nombre de versements (n )
Le nombre de versement d’une suite d’annuités peut être :
- Fini à l’échéance connue d’avance : elle est dite temporelle ou certaine ;
- Fini à l’échéance non connu d’avance : elle est dite viagère (la durée et le nombre
dépendent de la vie d’une personne)
- Infini : elle est dite perpétuelle.
3) Le montant de chaque versement

60
Le montant de chaque versement s’appelle le terme. Si les termes sont égaux, les
versements sont dits constants. Dans le cas contraire ils sont variables. Le terme « annuité »
est utilisé pour des versements tous les ans et les termes « semestrialités », « trimestrialité » et
« mensualités » dans les autres cas.

4) La date de chaque versement

Remarque : Une suite d’annuité sera parfaitement définie lorsqu’on aura précisé :

- « la date du premier versement » ;


- La période (durée constante qui sépare deux versements consécutifs) ;
- Le nombre (n) de versements ;
- Le montant de chacun de ces versements.

II- VALEUR ACQUISE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES

Pour effectuer notre analyse ici, nous n’évoquerons jamais les notions de début de
période ou de fin de période ; nous ferons toujours une analyse graphique du problème pour le
résoudre. Ceci est très pratique puisqu’on nous demande la valeur de l’argent à une date
donnée (bien précise).

A- Définition
On appelle valeur acquise (ou valeur définitive) d’une suite d’annuités, et on désigne
par A, le total, exprimé à la date (n ), immédiatement après le versement de la n e et
dernière annuité, des valeurs acquises respectives de ces (n ) annuités, à cette même date (n).
(Le taux de capitalisationi doit correspondre à la même période que la suite de versements).
Remarque : Après précision exacte de la date de versement du 1 er versement (annuité,
semestrialité, trimestrialité, etc.)(En début ou en fin de période), on peut facilement
déterminer la valeur acquise d’une suite d’annuités constantes qui nous donne le résultat
au moment du dernier versement.

61
Ou bien

B- Formulation
La valeur acquise par une suite d’annuités constantes s’obtient avec les éléments
suivants et on définit par :
A : La valeur acquise par la suite des annuités constantes
a : L’annuité constante
n : Le nombre d’annuités
i : Le taux d’intérêt pour 1 franc de capital correspondant à la période de capitalisation.
On a alors :
1 2 n−2 n−1
A=a+ a(1+i) +a (1+i) +… ..+a (1+ i) +a(1+i )
A=a [ 1+(1+i)1+(1+i)2 +… ..+(1+i)n−2 +(1+i)n−1 ]
Ce qui est entre crochet représente la somme des termes d’une suite
géométrique de premier terme 1, de raison géométrique q=(1+ i) et comprenantn termes. La
formule devient donc:
n
(1+i) −1
A=a
( 1+i )−i

62
n
(1+i) −1
A=a
i

Remarque à retenir pat cœur : cette formule nous donne le montant de la valeur acquise au
moment du dernier versement.

C- Applications 1
Exercice 1 :
Une personne verse, à intervalles réguliers égaux à un an, des sommes constantes de
montant 95 000 F CFA chacune, à une banque. Taux d’intérêt annuel 10 %. Date du premier
versement 1er janvier 2011 ; date du dernier versement : 1er janvier 2017.
Travail à faire :
a) Réaliser le diagramme des flux financiers
b) Calculer la valeur acquise par cette suite de placement
c) Calculer le montant du capital constitué à la date du 1er janvier 2018
d) Calculer le montant du capital constitué à la date du 1er janvier 2019

Exercice 2 :
Reprendre l’exercice précédent et considérer que le 1 er versement a eu lieu le
31/12/2011 et le dernier versement le 31/12/2017.
Travail à faire :
a) Réaliser le diagramme des flux financiers
b) Déterminer le montant du capital constitué
c) Calculer la valeur acquise à la date du 1/01/2018 ; 31/12/2018 ; 31/12/2019.

Solution :

63
D- Calcul des autres éléments de la formule de la valeur acquise
En fonction de la formule initiale de la valeur acquise obtenue et à partir du diagramme
des flux financiers, on peut déterminer les autres éléments.
L’hypothèse principale que nous utilisons ici est simple (la valeur acquise est obtenue le
jour du versement de la dernière annuité et non à une date postérieure-future-).

1) Calcul du nombre d’annuités


Nous partons de la formule initiale de la valeur acquise :
n
(1+i) −1
A=a
i
A×i A ×i
=[(1+i) −1 ]
n n
+1=(1+ i)
a a
On intègre le log décimal avec log An =n log A

Ainsi A ×i
log ⁡( +1)
a
n=
log (1+i)
Application 2:
Travail à Faire : Déterminer le nombre de versements d’une suite de versements de
7 000 F chacun ayant produit une valeur acquise de 114 700 F au taux semestriel de 5,5 %.
Solution :
données
A=114 700 ; i s=0,055 ; a=7 000 ; n=?

114 700 × 0,055


log ⁡( +1) ↔
7 000 n=12 versemestres ou versements
n=
log (1,055)
NB : le nombre d’annuités ou de versements doit être un nombre entier comme dans
l’exemple précédent. Mais cela n’est pas toujours le cas, c’est pourquoi nous envisageons
deux hypothèses de calcul du nombre d’annuités ou de versements à partir de l’exemple
suivant.
Application 2’’:

64
A l’aide d’annuités de 200 000 F chacune, capitalisées à 7,5 % l’an, on veut constituer
un capital de 2 000 000 F à la date du versement de la dernière annuité.
Travail à Faire :
1- Déterminer le nombre de ces annuités.
2- Si le nombre de versements est de 7, de quelle valeur doit-on majorer la dernière
annuité pour encaisser la somme de 2 000 000 le jour du dernier versement ?
Quelle sera donc la valeur de cette dernière annuité ?
3- Si le nombre de versements est de 8, de quelle valeur doit-on minorer la dernière
annuité pour encaisser la somme de 2 000 000 le jour du dernier versement ?
Quelle sera donc la valeur de cette dernière annuité ?
Solution :
1) Déterminons le nombre de ces annuités.
Nous savons que
n
(1+i) −1 A
=
i a
Ici
n
(1,075) −1 2 000 000
= =10
0,075 200 000
n
(1,075) −1
La lecture de la table financière N° 3 montre que est égale à 10 pour une valeur
0,075
de n comprise entre 7 et 8. Or nous voulons n entier.

2) Si le nombre de versements est de 7, de quelle valeur doit-on majorer la dernière


annuité pour encaisser la somme de 2 000 000 le jour du dernier versement ?
- Première solution
Prendre la borne inférieure de l’intervalle obtenu, soit ici 7, et majorer la dernière annuité
ou le dernier versement (la septième).
Soit x le montant de la majoration envisagée. Nous écrirons à la date 7 :
7
(1,075) −1
2 000 000=200 000 +x
0,075
2 000 000=200 000× 8,787322+ x
x=242 535 , 6
Il y aurait donc versement de 6 annuités, égales chacune à 200 000 F, et donc d’une septième
égale à 200 000+242 535 , 6=442535 ,6

3) Si le nombre de versements est de 8, de quelle valeur doit-on minorer la dernière


annuité pour encaisser la somme de 2 000 000 le jour du dernier versement ?

65
- Deuxième solution

Prendre la borne supérieure de l’intervalle, soit ici 8, et réduire la dernière annuité (la
huitième).
Si nous désignons par y le montant de la minoration à effectuer sur la dernière annuité (la 8 e) ;
nous pourrons écrire lors du 8e versement la relation suivante :
8
(1,075) −1
2 000 000=200 000 −y
0,075
2 000 000=200 000× 10,446371− y
y=89274 , 2
Il y aurait donc versement de 7 annuités, égales chacune à 200 000 F, et donc d’une huitième
égale à 200 000−89 274 , 2=110 725 , 8
Remarque :
Indiquons que la première de ces deux solutions est toujours possible, mais elle conduit
parfois- le cas ici- à une dernière annuité très supérieure à l’annuité normale.
La seconde solution peut parfois être impossible car elle peut conduire à une dernière
annuité négative.

2) Calcul de l’annuité constante

Nous partons de la formule initiale de la valeur acquise :


n
(1+i) −1 Ainsi i
A=a a= A
i n
(1+i) −1

Application 3 :
Un capital de 242 149,2 a été constitué par le versement de 14 annuités capitalisées au
taux de 8 % l’an.
Travail à Faire : Quel était le montant de l’annuité constante ?
Solution :

Application 4 :

66
Dans le but de se constituer un capital de 10 000 000 F le 15 mars 2019, Mme
BIDJANG envisage d’effectuer des versements annuels constants.
Premier versement : 15 mars 2009 ; denier versement : 15 mars 2019. Le taux de
capitalisation étant de 8 % l’an.
Travail à Faire : calculer le montant du versement constant (annuité)
Solution :

3) Calcul du taux de placement

Nous partons toujours de la formule initiale de la valeur acquise :


n
(1+i) −1
A=a
i
La recherche du taux de placement se fera par interpolation linéaire sur la valeur
n
A (1+i) −1 ; à partir d’une table financière.
=
a i
Application 5 :
A la fin de chaque année, et pendant 10 ans, on place une somme de 700 000. À la fin
de la 10e année, on a ainsi constitué un capital de 9 446 095 F.
Travail à Faire : Quel était le taux de placement ?
Solution :

III- VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES


A- Définition

Pour une suite d’annuités constantes, rechercher sa valeur actuelle ( V o ) consiste à


retrouver la valeur unique qu’on aurait dû placer (aujourd’hui) pour avoir la même valeur
acquise à la date du dernier versement.
On appelle valeur actuelle ou valeur à l’origine ( V o ) d’une suite d’annuités constantes,
le total, exprimé une période avant le premier versement, des valeurs actuelles respectives de
chacune de ces annuités, au taux d’escompte (ou d’actualisation) i, attaché à la même période
que la suite d’annuités constantes.

67
Graphiquement on peut avoir deux schémas (en fonction du début de versement de la
première annuité):

Ou bien

B- Formulation
Soient :
A : La valeur acquise par une suite d’annuités constantes
a : L’annuité constante
n : Le nombre d’annuités/ ou le nombre de périodes (selon le cas)
i : Le taux d’intérêt pour 1 franc de capital (par période d’actualisation)
V o : La valeur actuelle
On a alors:
−n
V o =A (1+i) ; ici n coorespond au nombre de p é riodes

−n
1−(1+i)
V o =a
i

68
NB : pour cette formule, n correspond au nombre d’annuités. C’est le cas classique des
emprunts. D’où la formule précédente.
Remarque : l’opération d’actualisation d’une suite d’annuités constantes intervient lorsqu’il
faut :

- comparer plusieurs modes de remboursement ;


- retrouver la valeur de l’emprunt à la date du contrat ; connaissant déjà la suite de
versements constants que le débineur est capable d’exécuter et sachant ainsi que le 1 er
remboursement intervient une période immédiatement après l’emprunt ou la
conclusion du contrat.
C- Application 6 :

Exercice 1 : (extrait du baccalauréat STT : CG/ACC/FIG 2018) 2 pts


L’entité « KAMER » doit, pour rembourser un emprunt, verser 5 annuités constantes de
2 309 748 F chacune ; la première venant à échéance dans un an. Taux annuel d’intérêt
composé 5 %.
Travail à faire : déterminer le montant de l’emprunt
Solution :

Exercice 2 :
Le 1er janvier 2010, monsieur MBOKAM a acquis un immeuble à « EBOLOWA SI »
pour un montant de X F CFA.
Le contrat avec son créancier stipule qu’il doit verser chaque 1 er janvier une annuité
constante de 12 256 778,53 F CFA pour éteindre sa dette. Date du premier versement 1 er
janvier 2011 ; date du dernier versement : 1er janvier 2019.
Taux annuel d’intérêt composé 8,5 %.
Travail à faire : déterminer le prix de l’immeuble
Solution : Vo= 75 000 000
Exercice 3 :
Travail à faire : Calculer la valeur actuelle d’une suite de 8 semestrialités constantes de
75 000 F, la première venant à échéance une période (un an) après la conclusion du contrat.
Taux annuel : 10,25 %.
Solution :

69
D- Calcul des autres éléments de la formule de la valeur actuelle

En fonction de la formule initiale de la valeur actuelle obtenue et à partir du diagramme des


flux financiers, on peut déterminer les autres éléments.
L’hypothèse principale que nous utilisons ici est simple (la valeur actuelle d’une suite
d’annuités constantes est obtenue une période avant le premier versement-il faut donc se
poser une question : à quelle date le premier versement a-t-il eu lieu ?).

1) Calcul du nombre d’annuités (qui doit être un entier)


Nous partons de la formule initiale de la valeur acquise :
−n
1−(1+i)
V O =a
i

V O× i −n V O × i
=[ 1−( 1+i ) ]
−n
−1=−(1+i)
a a
On intègre le log décimal avec log An =n log A
Ainsi
−1
log ⁡( )
VO×i
−1
a
n=
Application 7 : log(1+ i)

On emprunte une somme de 1 000 000 F le 1er janvier 2005. Elle est remboursable à
partir du 1er janvier 2006 en un certain nombre d’annuités constantes au taux de 9 % l’an.
Travail à faire : Calculer le nombre d’annuité à verser sachant que chacune d’elle
s’élève à 155 821 F.
Solution : n = 10 ans

Application 7’’:
Yvana doit verser n annuités constantes, de 20 000 F chacune, au taux d’intérêt
composé de 10 % l’an, pour éteindre une dette de 140 000 F. Le premier versement ayant lieu
un an après la conclusion du contrat.
Travail à Faire :
1) Déterminer le nombre de ces annuités.

70
2) Si le nombre de versements est de 12, de quelle valeur doit-on majorer la dernière
annuité pour éteindre définitivement la dette ? Quelle sera donc la valeur de cette
dernière annuité ?
3) Si le nombre de versements est de 13, de quelle valeur doit-on minorer la dernière
annuité pour éteindre définitivement la dette ? Quelle sera donc la valeur de cette
dernière annuité ?
Solution :

1- Déterminons le nombre de ces annuités.


Les données du problème permettent d’écrire :
0,1 20 000
= =0,1428 …
1−(1 , 1)
−n
140 000
La lecture de la table financière N° 5 indique que n est compris entre 12 et 13 ; n
devant être entier nous retiendrons deux solutions, parmi toutes les solutions envisageables.

2- Si le nombre de versements est de 12, de quelle valeur doit-on majorer la dernière


annuité pour éteindre définitivement la dette ? Quelle sera donc la valeur de cette
dernière annuité ?
- Première solution
n=12, ce qui nous conduira à majorer la dernière annuité (la douzième), d’un montant que
nous désignerons par x .
Nous pouvons écrire, à la date 0, origine de la suite d’annuités, l’égalité suivante :
−12
1−(1 ,1)
140 000=20 000 + x (1 , 1)−12
0 ,1

Valeur actuelle de 12
Majoration x , exprimée à l’origine de la suite d’annuités
annuités normales
x=11694 ,24
Il y aura donc finalement 11 annuités de chacune 20 000 F, et une douzième de
20 000+11694 ,24=31 694 ,24

3- Si le nombre de versements est de 13, de quelle valeur doit-on minorer la dernière


annuité pour éteindre définitivement la dette ? Quelle sera donc la valeur de cette
dernière annuité ?
- Deuxième solution

n = 13, la treizième annuité étant diminuée d’un montant que nous désignerons par y :
−13
1−(1 ,1)
140 000=20 000 − y (1 , 1)−13
0 ,1

71
y=7 136 ,30
Il y aurait donc versement de 12 annuités, égales chacune à 20 000 F, et donc d’une treizième
égale à 20 000−7 136 ,30=12 863 ,70
NB : il est à noter que n peut aussi être lu directement dans la table financière N° 5

2) Calcul de l’annuité constante


Nous partons de la formule initiale de la valeur actuelle (avec comme inconnue a ) :
−n
1−(1+i)
V O =a
i
Application 8 :
Le 1er janvier 2012 ABOGO et ETOUNDI contractent chacun une somme de
4 000 000 F CFA auprès de UBA Cameroun au taux d’intérêt annuel de 10,25 %.
ABOGO s’engage à éteindre sa dette au moyen de 10 versements annuels constants à
compter du 30 juin 2014.
ETOUNDI pour sa part s’engage à effectuer 20 versements semestriels constants le
premier à compter du 30 juin 2012.
Travail à faire :
1) Calculer les taux semestriel équivalent au taux annuel de 10,25 %.
2) Calculer le montant de chaque versement que doit effectuer chacun conformément à
ses engagements.
Solution :

Application 8’’ :
M. ABOLO achète un fonds de commerce estimé à 2 500 000 F. il paye 1 300 000 F au
comptant et s’engage à s’acquitter du reste par huit versements annuel égaux, le premier ayant
lieu 1 an après l’acquisition.
Travail à faire : Le taux annuel étant de 5 %, calculer le montant de chacun de ces
versements.

3) Calcul du taux
Nous partons toujours de la formule initiale de la valeur actuelle :
−n
1−(1+i)
V O =a
i

72
La recherche du taux de placement se fera par interpolation linéaire sur la valeur
V O 1−(1+i)−n
= ; à partir d’une table financière.
a i

IV- EVALUATION D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES A UNE


EPOQUE QUELCONQUE
Il existe des procédés qui permettent de constater des décalages par rapport au principe
des annuités constantes. Ces décalages peuvent être ressortis par les notions telles que : les
versements anticipés, les versements différés, les versements immédiats.

1- Les annuités immédiates


a) Définition

Lorsqu’on se place pour évaluer une suite d’annuités constantes, une période avant le 1 er
versement, la suite d’annuités constantes est dite immédiate.
Exemple : si on contracte une dette le 1er janvier 2015, remboursable par une suite de n
annuités constantes, le remboursement sera dit immédiat si st seulement si le 1 er versement se
fait une période (un an) après l’emprunt c'est-à-dire le 1er janvier 2016.

b) Formulation et application

−n
1−(1+i)
V O =a
i
Application 9 :
Le 1er janvier 2017 YIMELE contracte un emprunt de 5 000 000 F CFA auprès de la
Société Générale Cameroun au taux d’intérêt annuel de 8,5 %.
Il s’engage à éteindre sa dette au moyen de 10 versements annuels constants à compter
du 31 décembre 2017.
Travail à faire : faire le schéma clair du problème et calculer le montant de l’annuité
constante.
Solution :

2- Les annuités différées


a) Définition

Une suite d’annuités constantes est dite différée lorsqu’on se place plus d’une période
avant la date à laquelle l’annuité est immédiate. Il s’agit en fait d’un versement plus tard que
prévu.

b) Formulation et application
73
Soit m la période de différée.
−n
1−(1+i)
V O =a (1+ i)−m
i
Application 10:
Reprendre l’application 9 précédente en considérant que le premier versement a eu lieu
le 30 juin 2018
Travail à faire : faire le schéma clair du problème et calculer le montant de l’annuité
constante.
Solution :

3- Les annuités anticipées


a) Définition
Une suite d’annuité est dite anticipée lorsque le premier versement (annuité, semestrialité,
mensualité, …) intervient plutôt que la date normale à laquelle il aurait pu être effectué.
b) Formulation et application

Soit k la période d’anticipation.


−n
1−(1+i)
V O =a (1+ i)k
i
Application 11 :
Reprendre l’application 9 précédente en considérant que le premier versement a eu lieu
le 30 juin 2017. Calculer le montant de l’annuité constante.
Travail à faire : faire le schéma clair du problème et calculer le montant de l’annuité
constante.
Solution :

V- REMPLACEMENT D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES PAR


UNE AUTRE SUITE : EQUIVALENCE DES CAPITAUX
A- Définition

L’équivalence de deux suites d’annuités à une date donnée se traduit par l’égalité des
valeurs actuelles de ces deux suites à cette date.
Pour que le remplacement soit équitable, il faut qu’à un taux donné il y ait équivalence
entre les deux suites d’annuités.

B- Principe d’analyse

74
Il s’agit d’abord de retrouver la valeur d’une suite à la date donnée et de considérer
ensuite que cette valeur est la même pour la deuxième suite à la même date.

C- Application 12 :

Exercice 1
Un commerçant doit verser quatre annuités constantes de 10 000 F chacune, la première
venant à échéance dans un an.
Il obtient de son créancier de s’acquitter de la dette par le versement de 10 semestrialités
constantes, la première venant dans 18 mois.
Travail à faire : Déterminer le montant de la semestrialité sachant que le taux
semestriel est de 4 %.
Solution :

Exercice 2 :
Pour payer le prix d’un fonds de commerce, une personne a le choix entre deux modes
de libérations :

- Soit en 12 annuités de 100 000 F payable le 31 décembre de chaque année, la première


étant payable dans 2 ans ;
- Soit en 12 semestrialités égales, la première étant payable dans 6 mois.

Travail à faire : Les intérêts composés étant évalués au taux de 5 % l’an, calculer la
semestrialité de manière que le deuxième mode de paiement soit équivalent au premier.
Solution :

VI- ECHEANCE MOYENNE D’UNE SUITE D’ANNUITES


On appelle échéance moyenne d’une suite d’annuités l’époque à laquelle la valeur
acquise par la suite d’annuités est égale à la somme des versements effectifs.
Soit une suite de n annuités constantes (de fin de période), d’après la définition
précédente, l’échéance moyenne x au taux i est donné par l’égalité suivante :
−n
1−(1+ i)
a (1+i) x =na
i
Application 13: déterminer l’échéance moyenne d’une suite de 5 annuités constantes de
300 000 au taux annuel de 6 %.
Solution : (par l’apprenant)

75
Remarque : notion de coût global du crédit.
On appelle coût global du crédit, la somme des versements effectués diminuée du capital
emprunté, c'est-à-dire le montant des intérêts augmenté éventuellement des frais.
C=Somme des versements−V 0

TRAVAUX DIRIGES SUR LES ANNUITES CONSTANTES


Exercice 1 :
Les offres faites à un propriétaire pour une propriété mise en vente sont les suivantes :
1) 3 500 000 F payables au comptant ;
2) 4 686 000 F payables dans 5 ans ;
3) Annuités de 339 900 F payables pendant 15 ans, le premier versement ayant lieu
immédiatement.
Travail à faire : Quelle est l’offre la plus avantageuse pour le vendeur ? Taux : 5 %.
Exercice 2 :
Pour l’achat d’une machine on propose à un industriel quatre modes de paiement :
-1er Mode : payement au comptant 5 500 000 F
- 2è Mode : payement en quatre annuités constants de 2 000 000 F chacune, la première
venant à échéance dans un an.
- 3è Mode : payement en 16 trimestrialités constantes de 450 000 F chacune, la première
étant versée immédiatement.
- 4è Mode : payement échelonné sur un an de la manière suivante :
 2 000 000 F payable immédiatement
 1 300 000 F payable dans 6 mois
 1 500 000 F payable dans 9 mois
 1 200 000 F payable dans 12 mois.
Travail à faire : En tenant compte des intérêts composés au taux trimestriel de 4 %,
déterminer le mode de payement le plus avantageux pour cet industriel.
Exercice 3 :
Monsieur KAMGA envisage acheter une voiture d’une valeur initiale de X F CFA.
Cet achat sera financé par un crédit remboursable par 10 versements semestriels constants de

76
1 500 000 F CFA, le premier venant deux(2) ans après l’achat qui correspond à la date du
crédit.
Travail à faire : Sachant que le taux d’intérêt est de 6,09 % l’an, déterminer la valeur
de la voiture.
Exercice 4 :
Une personne à versé dans une banque une somme de 75 000 F par an, le 1er janvier de
chaque année pendant 5 ans, la première a été versée le 1 er janvier 2010, la dernière le 1er
janvier 2014.
Puis pendant 5 ans, elle a retiré la même somme de 75 000 F, la première a été retirée
le 1er janvier 2015, la dernière le 1er janvier 2019.
Travail à faire : Calculer l’avoir de cette personne dans la banque au 31 Décembre 2019, en
tenant compte des intérêts composés au taux de 8 % l’an.
Exercice 5 :
Une suite de 15 annuités est ainsi constituée :
5 annuités égales, chacune, à X F CFA
Puis 5 annuités égales, chacune, à 2X F CFA
Puis 5 annuités égales, chacune, à 3X F CFA
La valeur de ces annuités, exprimée un an avant l’échéance de la première année, au
taux de 5 %, est de 95 440.
Travail à faire : Calculer le montant de la somme X.
Exercice 6 :
Un investissement de 1 800 000 F peut être financé à moitié par un emprunt.
L’investissement serait réalisé le 1er janvier 2012. L’emprunt serait remboursable par 40
trimestrialités constantes, la première échéant le 1 er avril 2014. Taux d’intérêt annuel
12,550881 %.
Travail à faire : Calculer le montant de la trimestrialité puis le coût global du crédit
Exercice 7 (Extrait BTS TQG 2014) :
Un commerçant propose 3 modes de paiement d’une marchandise :
- 1er mode : paiement au comptant le 1er mars 2013
- 2ème mode : paiement par 4 versements d’une somme annuelle de :
 3 000 000 F le 1er mars 2013
 4 000 000 F le 1er mars 2014
 5 000 000 F le 1er mars 2015
 6 000 000 F le 1er mars 2016

77
- 3ème mode : paiement en 5 versements d’une somme constante annuelle du 1 er
mars 2013 au 1er mars 2017.
Travail à faire : Sachant que les modes de paiement sont équivalents et que le taux
d’intérêt est de 10 % l’an ;
1. Calculer le montant du paiement au comptant
2. Calculer le montant de l’annuité constante du 3e mode
3. On vous propose un 4e mode qui consiste à faire un paiement au comptant de
5 000 000 F le 1er mars 2013 et le reste par versement d’une somme constante
annuelle de 2 359 556,535 F à partir du 1er mars 2014 ; calculer le nombre d’annuité
de ce 4e mode.

Exercice 8 :
Monsieur AOUDOU, commerçant au marché central de Yaoundé, a effectué auprès
de la Société Générale Cameroun les placements suivants au taux d’intérêts composés de 8%
l’an.
1er janvier 2012 : 6 000 000 F CFA
1er janvier 2014 : 4 000 000 F CFA
1er janvier 2015 : 15 000 000 F CFA
Travail à Faire :
1- Quel sera le capital constitué au 1er janvier 2017 ?
2- Quelle somme aurait-il fallu ajouter au placement du 1 er janvier 2015 pour obtenir
40 000 000 Frs CFA au 1er janvier 2017 ?
On admet qu’au 1er janvier 2012, monsieur MBOUROU emprunte auprès de la
Société Générale Cameroun une somme de 20 000 000 Frs CFA remboursable en 10
annuités sensiblement constantes, la première à compter du 1er janvier 2015.
3- Calculer le montant de chaque annuité.
4- Après le paiement du 1 er janvier 2019, la banque décide de porter le taux d’intérêt
composé à 10% l’an le nombre d’annuité restant inchangé. Calculer la valeur de chaque
annuité restante.
Exercice 9 :
Une personne désire emprunter 10 000 000 F auprès d’un établissement financier. Elle
peut rembourser cet emprunt suivant plusieurs formules qui correspondent toutes au même
taux d’intérêt :
Formule 1 : payer capital et intérêts en une seule fois au bout de 2 ans ;
Formule 2 : payer en 24 mensualités constantes et ce, dès la fin du premier mois après
l’emprunt ;

78
Formule 3 : ne rein payer pendant la première année, puis payer 12 mensualités égales à
partir de la fin du 13e mois de l’emprunt.
Travail à faire :
1- Avec la formule 1, la personne doit payer 12 155 060 F. quel est le taux annuel des
intérêts ?
2- Si elle choisit la formule 2, combien devra-t-elle payer par mois ?
3- Calculer le montant de chacune des mensualités de la formule 3

Exercice 10 :
Une société projette un important investissement et veut effectuer dans ce but plusieurs
placements successifs :
Dates prévues Sommes prévues
1er janvier 2013 30 000 000
1er janvier 2015 18 000 000
1er janvier 2016 45 000 000
Travail à faire :
1) Ces placements étant effectués au taux annuel de 4 %, quel sera le capital constitué le
1er janvier 2017 ?
2) Au lieu d’effectuer ces placements, cette société pourrait verser régulièrement chaque
année trois sommes égales les 1er janvier, 1er mai et 1er septembre.
a) Quel est le taux correspondant à cette période de capitalisation de 4 mois, qui est
équivalent au taux annuel de 4 % ?
b) Calculer à ce taux, quel est le montant de chacun des versements qu’il faudrait
effectuer du 1er janvier 2013 au 1er janvier 2017 compris pour obtenir le 1er janvier
2017 le capital trouvé à la première question ?

Exercice 11 :
Un capital de 1 500 000 F CFA doit être constitué en dix versements annuels 1 an après
le dernier versement, le taux de capitalisation étant de 5 %.
Travail à faire :
Calculer :
1- Le terme annuel
2- Le capital que l’on pourrait toucher 3 mois après le versement du 6 e terme, étant
donné qu’en cas de remboursement anticipé le taux de capitalisation est ramené à 4
%.

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Exercice 12 :
Le 1er janvier 2009, un débiteur a le choix entre deux modes de règlement :
- Soit douze versements annuels de 100 000 F, le 1er ayant lieu le 1er janvier
2010 ;
- Soit six versements égaux échelonnés de 2 en 2 ans, le 1 er ayant lieu le 1er
janvier 2011.
Travail à faire :
Première question :
En écrivant l’équivalence en fin d’emprunt des deux modes de règlement, calculer le montant
de chacun des six versements de la deuxième hypothèse (intérêts composés, taux annuel 5 %).
Deuxième question :
Le premier procédé ayant été retenu, le débiteur, immédiatement après le sixième versement,
demande à se libérer du reste de sa dette en dix annuités constantes au taux annuel de 6 %
(intérêts composés).
a) Calculer la valeur actuelle à 5 % le 1 er janvier 2015 des six versements de 100 000 F
non échus ;
b) Calculer le montant de chacun des dix versements annuels, le premier ayant lieu le 1 er
janvier 2016
Exercice 13 :
A- Un particulier doit, au terme d’un contrat de crédit-bail, verser 4 annuités de 2 750 000
F, la première venant à échéance dans 1 an. Il obtient de son créancier de s’acquitter
de sa dette par le versement de 10 semestrialités constantes, la première venant à
échéance dans 18 mois. Quel doit être le montant de chacune des semestrialités, les
calculs étant effectués au taux de 4 % par semestre ?
B- Un épargnant place la 1ère année 200 000 F, la seconde année 225 000 F, la troisième
année 250 000 F, la quatrième année 275 000 F et la cinquième année 300 000. Le
taux de rémunération du placement est de 10 %. Quelle est la valeur acquise de cette
suite de versement à la date du dernier versement ? (niveau supérieur)

Exercice 14 :
1- Quel est le taux semestriel équivalent au taux annuel de 10 % ?
2- Un achat de 1 000 000 peut être réglé selon l’une des trois modalités suivantes :
- Au comptant. Dans ce cas l’acheteur bénéficie d’une remise de 2 %
- Au moyen de deux traites de 670 000 F chacune, l’une payable dans 2 ans,
l’autre dans 3 ans 6 mois.

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- A l’aide de dix versements égaux chacun à 175 000 F, le premier payable dans
2 ans, le 2e dans 3 ans, …, le 10e dans 11 ans.
Travail à faire : Quelle solution est à retenir par l’acheteur ? (on utilisera un taux
d’actualisation de 10 %).
Exercice 15 :
En vue de se faire construire une maison de retraite à partir de janvier 2015, M. Edimo
décide de verser dans un compte d’épargne à 0,5 % par mois et à partir du 31 janvier 2010
une somme de 150 000 F CFA par mois.
Le 1er janvier, il réalise qu’il lui manque une somme de six millions de francs pour
assurer son investissement. Pour cela il contracte un emprunt remboursable en 10 annuités
constantes au taux de 6,5 % l’an, le premier intervenant le 31 décembre 2015.
Travail à faire :
1) Quel est le coût de l’investissement au 1er janvier 2015 ?
2) Quel doit être le montant de l’annuité pour assurer le service de l’emprunt ?
Après le paiement de la 6e annuité, il décide de régler en une seule fois le restant dû.
3) Quelle est cette somme ?
Exercice 16 :
Chaque année, durant 15 ans, on place la somme de 130 000 F. le taux de placement
est de 7 % l’an pendant les 10 premières années, et de 8 % l’an les 5 dernières années.
Travail à faire :
a) Calculer la valeur acquise au moment du dernier versement
b) Calculer la valeur de ce placement une année avant le premier versement
Exercice 17 :
a) Vous vous constituez un capital en versant en banque, à intervalles semestriels, des
sommes égales, chacune, à 10 000 F.
Date du premier versement : 15 novembre 2010.
Date du dernier versement : 15 mai 2014.
Le capital constitué à la date du 15 mai 2014 est laissé en banque et continue à porter intérêt
jusqu’au 15 mai 2016.
- Calculer, compte tenu d’un taux semestriel de capitalisation de 4,5 % le
montant du capital constitué à la date du 15 mai 2016
b) Le capital constitué est arrondi au 10 000 F les plus voisins. Il est alors versé dans un
autre établissement bancaire à cette même date du 15/5/2016, à charge, pour ce nouvel
établissement, de vous verser une rente annuelle constante. Date du premier
encaissement 15/5/2018. Date du dernier : 15/5/2024.

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- Calculer le montant x du terme constant de cette rente. Taux annuel : 9,5 %.
c) On décide de fixer à 24 000 F le montant de chacun de ces termes de rentes, sauf le
montant du dernier.
- calculer alors le montant y de ce dernier
Exercice 18 :
a- Une personne souhaite se constituer un capital de 2 000 000 F pour le 1er janvier 2020.
Pour cela elle verse sur son compte, chaque début d’année, à partir du 1 er janvier 2010
et jusqu’au 1er janvier 2019, une somme constante.
- Quel doit être le montant de cette somme si le taux d’intérêt servi sur ce
compte est de 8 % ?
b- Même question, en supposant cette fois que les versements annuels sont en
progression géométrique de raison 1,2 (on précisera le versement à effectuer le 1 er
janvier 2010 et celui à effectuer le 1er janvier 2019)
Exercice 19 :
On désire rembourser un emprunt de 10 000 000 FCFA contracté au taux de 9,5% l’an
en versant des termes annuels de 1 500 000 FCFA chacun, le premier payable dans un an
après la conclusion du contrat.
Travail à faire :
1) Quel est le nombre de versements annuels
2) Quel est le montant du versement supplémentaire à effectuer en même temps que le
versement régulier pour éteindre la dette ? si le versement supplémentaire est reparti
également entre les 4 derniers versements réguliers, quelle est la valeur à ajouter à
chacun d’eux ?

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