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MATHEMATIQUES FINANCIERES

OBJECTIF GENERALE : A l’issue de ce module, le stagiaire doit être capable


d'étudier les flux financiers qui doivent être enregistrés, traités et quantifiés.

INTRODUCTION GENERALE :
L’entreprise entretient des relations avec ses clients, ses fournisseurs, ses employés, sa
banque, son assurance, l’administration fiscale,….Ces relations donnent naissance à des
opérations commerciales, lesquelles se traduisent par deux types de flux :

- Des flux réels ;


- Des flux financiers.

L’objet de ce cours est l’étude des flux financiers. Ces derniers doivent être enregistrés
(Comptabilité Générale et Analytique), traités (Informatique, Statistiques) et quantifiés
(Statistiques, Mathématiques financières).

L’objet de ce cours n’est pas seulement de quantifier les flux financiers (calcul d’intérêt, des
sommes à recevoir, des sommes à payer,…) mais aussi de gérer le portefeuille d’effets de
l’entreprise de manière à saisir l’ensemble des opportunités qui se présentent à l’entreprise.

Par ailleurs, ce cours a pour but d’étudier la technique d’actualisation qui est d’une grande
utilité dans la gestion du portefeuille d’effets de l’entreprise (décision de renouvellement,
décision de remplacement,….) et surtout dans le choix des investissements (choix entre
plusieurs projets ou entre plusieurs variantes d’un même projet), lequel suppose une
utilisation rationnelle des ressources de l’entreprise.

En effet, nous savons qu’un investissement est un ensemble de recettes et de dépenses (c’est
un échéancier de revenus), ces revenus doivent être évalués au moment même où le choix
doit être effectué. En d’autres termes, ces revenus doivent être actualisés pour les rendre
comparables.

Pourquoi cette conversion des dinars échéant le futur en dinars actuels ?

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Tout le monde est aujourd’hui d’accord pour dire qu’un dinar à recevoir dans 1, 2, 3,…. An (s)
n’est pas équivalent à un dinar actuel à cause de l’inflation qui ne cesse de «ranger» le
pouvoir d’achat des dinars à encaisser (ou à décaisser) dans le futur. Pour pouvoir rendre
comparable le dinar futur avec le dinar présent, nous devons actualiser (convertir) le
premier.
Un autre avantage de ce cours est de permettre à l’entreprise d’étudier les emprunts qu’elle
a contracté auprès des banques et des autres entreprises. Cette étude permettra à
l’entreprise de choisir la meilleure modalité de remboursement et de calculer les sommes à
payer au bout de chaque période du contrat de remboursement.

Signalons que la liste des avantages de ce cours n’est pas exhaustive, ainsi, nous nous sommes
arrêtés à ceux qui nous paraissent les plus importants.

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SOMMAIRE :

LEÇON N° 01 : LES INTERETS SIMPLES


LEÇON N°02 : L’ESCOMPTE – EQUIVALENCE DES EFFETS
LEÇON N° 03 : LES INTERETS COMPOSÉS (LA CAPITALISATION)
LEÇON N° 04 : L’ACTUALISATION
LEÇON N° 05 : L’EQUIVALENCE DES CAPITAUX A INTERETS COMPOSES
LEÇON N° 06 : PROGRESSIONS ARITHMETIQUES ET PROGRESSIONS
GEOMETRIQUES
LEÇON N° 07 : ANNUITES CONSTANTES DE FIN DE PERIODE
LEÇON N° 08 : ANNUITES CONSTANTES DE DEBUT DE PERIODE
LEÇON N° 09 : L’ACTUALISATION DANS LE CHOIX DES INVESTISSEMENTS
LEÇON N° 10 : LES EMPRUNTS – OBLIGATIONS
LEÇON N° 11 : LES EMPRUNTS INDIVIS

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LEÇON N° 01 : LES INTERETS SIMPLES
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, Le stagiaire doit être capable de
connaitre l’intérêt et son mode de calcul.

PLAN DE LA LEÇON :
I- NOTION D’INTERET

II- NOTION DE TAUX D’INTERET

III- CALCUL DE L’INTERET SIMPLE


1- Formule fondamentale
2- Utilisation de la formule fondamentale

IV-NOTION DE VALEUR ACQUISE

V- TAUX MOYEN DE PLUSIEURS PLACEMENTS

VI-TAUX EFFECTIF DE PLACEMENT

VII- METHODE PRATIQUE DE CALCUL DE L’INTERET


SIMPLE
1- Méthode des nombres et des diviseurs fixes.
2- Vérification de la méthode

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I- NOTION D’INTERET :
L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt d’argent. Chaque fois qu’une
personne prête une certaine somme (à une autre personne, à une entreprise ou à une
banque), elle se prive pendant toute la durée du prêt de la possibilité d’employer elle-même
son argent et rend ainsi, service à son débiteur qui pourra l’utiliser pour financer des
investissements rentables.

Le service rendu par le créditeur au débiteur suppose une rémunération qu’on appellera :
intérêt.

Les intérêts simples sont calculés pour des périodes allant de 1 jour à 1 an, sans pour autant
exclure tout calcul des intérêts simples pour des périodes supérieures à une année.

II- NOTION DE TAUX D’INTERET :


Le taux d’intérêt est le montant de l’intérêt d’une somme (d’un capital) de 100 DA placée
pendant une (01) année (ou une période).

Exemple :

 100 DA placés pendant un (01) an au taux de 5% vont produire un intérêt de 5 DA;


 100 DA placés pendant un (01) an au taux de 12% vont produire un intérêt de 12 DA.

III- CALCUL DE L’INTERET SIMPLE :


1- Formule fondamentale :

- Partons d’un exemple : on place 100 DA pendant 1 an au taux de 5%, l’intérêt sera de : 100
 5% = 5 DA.
- Si on double le taux de placement (on passe de 5% à 10%) tout en maintenant le capital et
la durée fixes, dans ce cas l’intérêt produit est de : 100  10% = 10 DA.
- Si on double la durée (on passe de 1 an à 2 ans) tout en maintenant le capital et le taux
fixes, dans ce cas l’intérêt produit est de : 100  5%  2 = 10 DA.
- Si on double le capital tout en maintenant les autres données fixes, l’intérêt produit est
de : 200  5% = 10 DA

Remarque :
1- A chaque fois que le taux, ou le temps ou le capital double (avec les autres données fixes),
l’intérêt simple double.

2- A chaque fois que le taux, ou le temps ou le capital triple, quadruple,…. (avec les autres
données fixes), l’intérêt simple triple, quadruple,…..

Finalement, on peut déduire que l’intérêt simple est directement proportionnel aux trois
mesures suivantes : le capital placé, le taux de placement et le temps pendant lequel il a été
placé.
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Formulation : En désignant par :

- c : Le montant du capital placé ;

- n : La durée du placement ;

- t : Le taux de placement .
c  t n
L’intérêt sera déterminé comme suit : I
100

a- Durée de placement exprimée en mois : La durée de placement peut être


n
inférieure à l’année (unité de temps) et peut être exprimée en mois, elle s’inscrit ainsi :
12
2 5
de l’année. Exemple : 2 mois c’est de l’année ; 5 mois c’est de l’année,…..
12 12
La formule fondamentale reste applicable et s’écrit alors :

c t n c. t . n
I=  donc I
100 12 1200

Exemple : Soit un capital de 10 000 DA placé pendant 4 mois au taux de 5%, l’intérêt sera
de :
4 10 000  5  4
c = 10 000 ; t = 5%, n = , I=
12 1200
I = 166,66 DA

b- Durée de placement exprimée en jours : La durée de placement peut être


exprimée en jours, l’usage étant généralement de prendre 360 jours pour une année (année
commerciale), mais on peut aussi prendre l’année à 365 jours (l’année civile).

- Année commerciale :
n
n = 360 jours, donc de l’année, dans ce cas, on dit qu’on calcule l’intérêt commercial :
360
c t n
c t n I
I=  36 000
100 360

- Année civile : n =365 jours, dans ce cas, on calcul l’intérêt civil :

c t n
I
36 500
Exemple 1 : Calculer l’intérêt commercial produit par un capital de 10 000 DA placé à 10%
pendant 240 jours.

c = 10 000 , t = 10%, n = 240 j

10 000  10  240
I  666,66
36 000
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Exemple 2 : Calculer l’intérêt produit par un capital de 5 000 DA placé au taux de 5% et ce,
du 2/1/2004 au 19/2/2004.

n:
2/1/04 19/2/04

Pour calculer n (la période), on néglige le 1er ou le dernier jour de placement car le capital ne
porte (produit) pas intérêt le 1er jour du placement :

Janvier : 31 – 2 = 29 Jours

 n  48 Jours
Février : = 19 Jours 

5 000  5  48
I  33,33 DA
36 000

2- Utilisation de la formule fondamentale :


La formule fondamentale de l’intérêt simple met en relation 4 variables : I, c, t et n qui
supposent donc la résolution de 4 problèmes différents, chacune des 4 variables pouvant être
inconnue, les 3 autres étant alors connues.

La formule fondamentale permet la résolution de tous ces problèmes ainsi, lorsque la durée
de placement est exprimée en jours, on aura :

36 000  I
- Calcul du capital : c
tn
36 000  I
- Calcul du taux : t
cn
36 000  I
- Calcul du temps : n
c t
Applications :

1- Calculer l’intérêt produit par une somme de 2 000 DA placée au taux de 6% pendant 180
jours :

2 000  6  180
I  60 DA
36 000
2- Calculer le capital, qui est placé pendant 72 jours au taux de 5% ayant produit 60 DA
d’intérêts :

36 000  60
c  6 000 DA
5  72
3- Quelle est la durée « n » de placement, exprimée en jours, d’un capital de 20 000 DA,
placé au taux de 8% qui produit 80 DA d’intérêt ?

36.000  80
n= = 18 jours
8  20.000

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IV- NOTION DE VALEUR ACQUISE :
On appelle valeur acquise par un capital placé, le total à la fin du placement, du capital
placé et de l’intérêt produit.
Valeur acquise = Capital + Intérêt

Si on note « A » la valeur acquise, alors A=c+I

ctn
A=c+
36000

Exemple : Calculer la valeur acquise par un capital de 30 000 DA placé à 10% du 25/1/2005 au
15/5/2005.

- Calcul de n : Janv. (31-25) = 6j ; Fév = 28j Mars = 31j ;


Av = 30j ; Mai = 15j
Total n = 110 jours
30 000  10  110
- Calcul de I   916,66 DA
36 000
- Calcul de A = c + I A = 30 000 + 916,66 = 30916,66 DA

V-TAUX MOYEN DE PLUSIEURS PLACEMENTS :


Soient plusieurs placements effectués par une personne à des taux différents et pendant des
durées différentes, les intérêts de ces placements sont :

c1  t 1  n 1 c  t2  n2 c  t  n3
I1 = , I2  2 , I3  3 3
36 000 36 000 36 000

Une question se pose : est-ce qu’on peut remplacer ces 3 placements (ou plus) par d’autres
placements au taux unique ? La réponse est affirmative.

Ce taux unique est appelé : Taux moyen.

Le taux moyen de plusieurs placements est le taux unique qui est appliqué aux capitaux
respectifs et pour leurs durées respectives conduirait au même intérêt total.

Ce taux « T » sera donné par la résolution de l’égalité suivante :

c1 Tn 1 c 2 Tn 2 c 3 Tn 3 c tn c t n c t n
   1 1 1 2 2 2 3 3 3
36 000 36 000 36 000 36 000 36 000 36 000

c1Tn1 + c2Tn2 + c3Tn3 = c1t1n1 + c2t2n2 + c3t3n3

c1 t 1 n 1  c 2 t 2 n 2  c 3 t 3 n 3
T
c1 n 1  c 2 n 2  c 3 n 3

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Le même calcul serait fait avec 4, 5, 6, ….. capitaux

Exemple : Calculer le taux moyen des placements suivants :

3 800 DA à 4,5 % du 25 Mars au 15 Mai


6 420 DA à 6,2 % du 25 Mars au 31 Mai
780 DA à 5,5 % du 25 Mars au 15 Juin

n1 = 51 Jours
n2 = 67 Jours
n3 = 82 Jours

T=
3 800  4,5  51  (6420  6,2  67)  (780  5,5  82)
(3 800  51)  (6 420  67)  (780  82)

T = 5,65%

VI- TAUX EFFECTIF DE PLACEMENT :


Les formules qui précédent sont basées sur le paiement des intérêts par l’emprunteur, le jour
du remboursement du capital.

Il arrive que les intérêts soient précomptés, c'est-à-dire versés par l’emprunteur le jour de la
conclusion du contrat de prêt (les intérêts sont payés à l’avance).

Dans ce cas, le taux effectif de placement est différent du taux nominal stipulé dans le
contrat, c’est un taux un peu plus élevé.

Exemple : Une personne souscrit à 10 000 DA de bons de trésor (dans le cadre de l’emprunt
de solidarité nationale) à deux (02) ans. Sachant que les intérêts sont précomptés à 8%, à
quel taux l’argent est-il placé en réalité ?

Résolution : Les choses se passent de la façon suivante : le souscripteur des bons remet
10 000 DA, on lui verse immédiatement l’intérêt du capital pour deux (02) ans à 8%, soit :

10 000  8  2
 1 600 DA
100

Cela revient à dire que la personne a réellement prêté au trésor une somme de : 10 000 –
1 600 = 8 400 DA.

Tout se passe donc comme si un capital de 8 400 DA produit un intérêt de 1 600 DA en 2 ans à
un taux effectif « T ' ».

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8 400  T  x 2
- Calcul de T    1 600
100
1 600  100
 T   9,52
8 400  2

T' = 9,52%

EXERCICE : Soient les placements suivants :

Capitaux Taux Durée

4 000 DA 5% Du 15 Juin au 30 Juin


7 000 DA 6% Du 15 Juin au 15 Juillet
8 000 DA 6,5% Du 15 Juin au 20 Août

Travail à faire :

1- Calculer l’intérêt produit par chacun des capitaux.


2- Calculer la valeur acquise par chacun des capitaux
3- Calculer le taux moyen de placement pour l’ensemble des capitaux.
4- Supposant que l’intérêt du 1er capital (4 000 DA) est perçu le 15 juin, calculer le taux
effectif de placement dans ce cas.

Solution :

1- Calcul de l’intérêt de chacun des capitaux :

1er capital : n = 15 Jours


4 000  15  5
I1 = = 8,33 DA
36 000

2ème capital : n = 30 Jours

7 000  30  6
I2 = = 35 DA
36 000

3ème capital : n = 66 Jours

8 000  66  6,5
I3 = = 95,33 DA
36 000

2- Valeur acquise par chacun des capitaux :

A1 = 4 000 + 8,33 = 4008,33 DA


A2 = 7 000 + 35 = 7035 DA
A3 = 8 000 + 95,33 = 8095,33 DA
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3- Calcul du taux moyen :

(4 000  5  15)  ( 7 000  30  6)  (8 000  66  6,5)


T  6,25%
(4 000  15)  (7 000  30)  (8 000  66)

4- Calcul du taux effectif :

L’intérêt est perçu le 15 Juin, donc la somme réellement placée est de : 4 000 – 8,33 =
3991,67 DA.

3991,67  T   15 8,33  36 000


 8,33  T    5,003%
36 000 3991,67  15

VII-METHODE PRATIQUE POUR LE CALCUL DE L’INTERET


SIMPLE :
1 - Méthode des nombres et de diviseurs fixes :
Cette méthode est à retenir lorsque la durée du placement est exprimée en jours.

1.1 - Principe de la méthode :


ctn
Partons de la formule fondamentale I = , divisons
36 000

Le numérateur et le dénominateur par « t » (le taux d’intérêt),

cn 36 000
Nous obtenons : I = posons  D et cn  N
36 000 t
t
- Le numérateur ; c × n est appelé nombre (N)
36 000
- Le dénominateur est appelé diviseur fixe relatif au taux (D).
t
N cn
Dans ce cas : I I
D D
Exemple :

Par la méthode du diviseur fixe, calculer l’intérêt produit par un capital de 10 000 DA placé à
5% pendant 45 jours.

36 000
D  7 200 N = 10 000  45 = 450 000
5

450 000
I  62,50 DA
7 200

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1.2-Utilisation de la méthode : La méthode des nombres et des diviseurs fixes est
surtout à recommander lorsque l’on doit calculer l’intérêt global de plusieurs capitaux placés
au même taux.

Exemple : Calculer l’intérêt total fourni par les capitaux suivants placés au taux de 5%.

- 45 186 DA pendant 48 jours


- 182 732 DA pendant 62 jours
- 85 108 DA pendant 90 jours

36 000
D=  7 200
5

(45 186  48)  (182 732  62)  (85 108  90)


I= 
7 200

I = 2938,60 DA

Ainsi, la détermination de l’intérêt global de plusieurs capitaux placés au même taux se


ramène à la division, par le diviseur fixe (D), de la somme des nombres correspondants :
N  N 2  N 3  ........
I 1
D

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LEÇON N°02 : L’ESCOMPTE – EQUIVALENCE DES EFFETS
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, Le stagiaire doit être capable de
comprendre la notion de l’escompte et de la calculer ainsi l’équivalence des effets.

PLAN DE LA LEÇON :

1. NOTIONS D’EFFETS DE COMMERCE ET D’ESCOMPTE


2. L’ESCOMPTE COMMERCIALE
3. L’ESCOMPTE RATIONNEL
4. RELATION ENTRE LES DEUX ESCOMPTES
5. PRATIQUE DE L’ESCOMPTE
EXERCICE D’APPLICATION

II- EQUIVALENCE DES EFFETS DE COMMERCE


1- Equivalence – Définition
2- Théorème sur l’équivalence
3- Applications de l’équivalence à intérêts simples
EXERCICE D’APPLICATION

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I- L’ESCOMPTE :
1- Notions d’effets de commerce et d’escompte :
1.1 - Notion d’effet de commerce : La société « A » vend à la société « B » des
marchandises pour le montant de 20 000 DA, le règlement devant intervenir dans 20 jours. Le
créancier « A », généralement demande à « B » :

- Soit de souscrire un billet à ordre, c'est-à-dire de promettre par écrit le paiement d’une
somme de 20 000 DA à la date convenue.

- Soit d’apposer sa signature sur une lettre, de change (ou traite) rédigée par « A »
reconnaissant ainsi l’existence au profil de « A », d’une créance de 20 000 DA, payable à la
date convenue (appelée l’échéance).

Le billet à ordre et la lettre de change sont des effets de commerce.

Il faut signaler que les mentions essentielles portées par effet de commerce sont :

- Le montant de l’effet ;
- La date de paiement de ce montant.

1.2- L’opération commerciale d’escompte : Les commerçants sont souvent appelés à


accorder un crédit à leurs clients, ce crédit est fait en échange de la signature du client :
effet de commerce (lettre de change, billet à ordre).

Si le vendeur a besoin d’argent avant l’échéance de l’effet (avant la date convenue), il va le


présenter à la banque qui lui prêtera cette somme d’argent ; bien entendu, le banquier ne
consentira à cette opération commerciale que s’il bénéficie d’une rémunération qu’on
appelle : escompte commercial.

Dans ce cas on dira que ce commerçant a négocié sont effet ou encore, il l’a remis à
l’escompte.

Finalement, nous dirons que l’escompte a fait son apparition avec les effets de commerce.
Ces effets sont des documents transmissibles qui donnent droit au paiement, à leur détenteur
de la valeur portée sur l’effet, à sa date d’échéance.

Autrement dit, l’escompte constitue la pénalité (sous forme d’intérêts) à payer pour disposer
d’une somme avant sa date d’échéance.

2- L’escompte commercial :
2.1 – Calcul de l’escompte commercial :L’escompte commercial, est le prix du
service rendu par le banquier autrement dit, c’est le montant de l’intérêt calculé sur la
valeur nominale (valeur portée sur l’effet) de l’effet de commerce pour la durée « n » qui
sépare la date de la négociation de la date d’échéance intérêt qui sera payé au banquier.

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Si l’on désigne par « c » la valeur nominale de l’effet, par « Ec » l’escompte commercial de
l’effet, par « t » le taux d’intérêt et « n » la durée qui sépare la date de négociation de la
date d’échéance, on aura donc (même principe que l’intérêt simple).

ctn cn
Ec = Ou Ec =
36 000 D

Exemple : Le 31 Mai 2005, l’entreprise X a vendu à Mr.Z une machine pour 60 000 DA payable
le 10 Août 2005 mais contre remise immédiate d’un effet de commerce. Le 1 er Juillet 2005 ;
l’entreprise X ayant besoin de liquidités négocie son effet auprès d’une banque qui lui
prélève un escompte de 3%.

Calculer le montant de cet escompte.

c t n
Ec = n = du 1/7/05 au 10/8/05 = 40 Jours
36 000
60 000  40  3
Ec   200 DA
36 000

2.2 – Valeur actuelle commerciale : Si nous reprenons l’exemple précédent, la


valeur réellement encaissée par l’entreprise X. C’est le montant de l’effet (valeur nominale)
diminué de l’intérêt prélevé par la banque (escompte). Cette valeur réellement encaissée
s’appelle : valeur actuelle commerciale de l’effet.

Valeur actuelle = Valeur nominale – Escompte

Si nous désignons par « V » cette valeur actuelle, nous aurons donc :

c  t  n
V = c - Ec ou V=c-
36 000

En utilisant la méthode des nombres et du diviseur fixe, nous obtenons :

cn cDcn c D  n 
V=c-  = V
D D D

Exemple : Un commerçant remet à son banquier un effet de 12000 DA payable dans 40 jours.
Taux 6 % . Calculer le montant de l’escompte retenu par la banque et la valeur actuelle
commerciale.
cn 36 000 12 000  40
Ec  D  6 000 Ec   800 DA
D 6 6 000
* V = c – Ec = 120 000 - 800 = 119200 DA

3 - L’escompte rationnel :
3.1 – Notion d’escompte rationnel : Nous avons vu que le banquier de « A » (créancier)
lui remet à la date de négociation une somme c – Ec, (valeur actuelle) prélevant ainsi sur la

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valeur nominale de l’effet un escompte Ec calculé sur le montant C. Le banquier fait ainsi un
prêt à intérêt précompté (au moment du prêt).

Il semblerait logique que l’escompte retenu par le banquier soit calculé sur la somme
effectivement prêtée par le banquier, et non sur la valeur nominale de l’effet de commerce.

Ces remarques nous conduisent à envisager l’existence d’un escompte différent de


l’escompte commercial et que nous appellerons escompte rationnel (Er) et également
l’existence d’une valeur actuelle rationnelle (V).

3.2 – Calcul de l’escompte rationnel et de la valeur actuelle rationnelle :


L’escompte rationnel est calculé sur la base de la valeur actuelle rationnelle. Il faut donc, en
premier lieu, calculer la valeur actuelle rationnelle qui, augmentée de ses intérêts, est égale
à la valeur nominale.

a- Valeur actuelle rationnelle : (V’)

V' t  n
Er =
36 000
V' t  n
V = c – Er V’ + Er = c = V’ +
36 000
36 000 c 36 000 V '  V ' t n
 , Mettons V’ en facteur
36 000 36 000

36 000 c
V (36 000 + t n ) = 36 000 V =
36 000  tn
D
V = c
Dn

(avec la méthode des nombres et du diviseur fixe).

b- L’escompte rationnel : (Er)

Er = c – V

36 000 c
Er = c -
36 000  t n
c 36 000  t n   36 000 c ctn
= 
36 000  t n 36 000  t n

ctn c n
Er = Er =
36 000  t n Dn

Exemple : Calculez V’ et Er d’un effet de 15 000 DA remis à l’escompte 30 jours avant sont
échéance, taux d’escompte 9% .

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36 000
D  4 000
9
D 4000
V'  c  15 000   14 888 ,34
Dn 4000  30

Er = c - V’ = 15 000 - 14 888,34 = 111,66 DA

cn 15 000  30
Ou bien Er = =  111,66 DA
Dn 4000  30

4 – Relation entre les deux escomptes :


4.1 – Comparaison entre les deux escomptes :

ct n cn
Ec = =
36 000 D L’escompte
Ec > Er commercial est
ct n cn
E = = supérieur à
36 000  tn D  n
l’escompte
rationnel
V = c – Ec
V < V’
V’ = c – Er

Exemple : Calculer l’escompte commercial et l’escompte rationnel d’un effet de 10 000 DA


escompté 90 jours avant son échéance au taux de 6%.

Calculer aussi le montant de la somme effectivement prêtée.

c  t  n 10 000  6  90
Ec =   150 DA
36 000 36 000
Ec > Er
ct n 10000  6  90
Er =   147 ,8 DA
36000  tn 36000  6  90 

V = c – Ec = 10 000 – 150 = 9850 DA


V < V

V’ = c – Er = 10 000 – 147,8 = 9852,20 DA

4.2 – Rapport des deux escomptes :

Ec c  n D  n Dn
  
Er D cn D

4.3 – Différence des deux escomptes :


c  n c  n D  n  c  n  D  c  n
Ec  Er   
D Dn D D  n 
c  nD  n  D  c  n2
 
D D  n  D ( D  n)

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4.4 – Relation entre la valeur nominale et les deux escomptes :

cn cn
Ec = Er 
D Dn

Calculons la valeur de « n » dans chacune des deux expressions.

c n Ec  D
Ec =  Ec D  cn n
D c
c n
Er =  Er ( D  n)  c  Er  D  Er  n  c n
Dn
Er  D
Er ×D + Er × n = Cn  Er × D = c × n – Er × n = n (c-Er)  n=
c  Er
Ec  D
Ec : n = (1) Ec  D Er  D
c (1) = (2)  
Er  D c c  Er
Er : n = (2)
c  Er

Ec  D Er  D
  Ec × D ( c – Er ) = c × Er ×D
c c  Er
Ec ( c – Er ) = c × Er  c × Ec – Er × Ec = c × Er  cEc – cEr = Er Ec
cEc – cEr = Er × Ec  c (Ec – Er) = Er × Ec  c = Er  Ec
Ec  Er

La valeur nominale est égale au produit des deux escomptes divisé par leur différence.

Exemple : La valeur actuelle commerciale d’un effet de commerce de valeur nominale de


3 663 DA s’élève à 3 629,70 DA

Calculer sa valeur actuelle rationnelle.

Nous avons : c = 3 663 et V = 3 629,70

Ec = c – V
Ec = 3 663 - 3 629,70 = 33,3 DA

Calculons l’escompte rationnel :


Ec  Er 33,3  Er
c= 3 663 =
Ec  Er 33,3  Er
3663 (33,3 – Er) = 33,3 Er
 121 977,9 – 3663 Er = 33,3 Er
 121 977,9 = 3663 Er + 33,3 Er
121 977,9 = 3 696,3 Er
121 977 ,9
Er = = 33Er = 33 DA V’= c-Er
3 696 ,30
= 3663-33= 3630DA

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5- Pratique de l’escompte :
5.1- Notion d’agio : Jusqu’à maintenant, nous avons introduit le calcul de l’escompte
commercial et la valeur actuelle commerciale d’un effet de commerce à l’occasion de
l’opération commerciale d’escompte, en supposant que la seule retenue par le banquier est
l’escompte commercial.

En réalité le banquier opère d’autres retenues sur la valeur nominale d’un effet, l’ensemble
de ces retenues effectuées constitue l’agio.

L’agio comprend :

- L’escompte commercial qui représente le revenu du banquier ;


- Les commissions qui représentent l’ensemble des charges engendrées par l’opération
d’escompte. On distingue trois (03) catégories de commissions :

 Les commissions dépendantes du temps (se calculent comme l’escompte ;


 Les commissions indépendantes du temps elles ne sont en fonction que de la valeur de
l’effet et du taux de la commission ;
 Les commissions fixes (données en valeur).

- Autres frais (taxes). Agios = Escompte + Commission + Taxes)

N.B : En Algérie le décret d’Octobre 1986 fixant les nouvelles conditions de banque a
supprimé la perception de ces commissions.

Exemple : Le 22/7/2005, on négocie un effet de commerce de valeur nominale de 4 200 DA


échéance du 15/9/2005, les conditions d’escompte sont les suivantes :

- Taux d’escompte 4% ;
- Commission d’endossement (d’endos) : 0,6% (dépendante du temps) ;
- Commission indépendante du temps 1/2% ;
- Commission fixe 15 DA.

1-Calculer le montant de l’agio.


2-Calculer le montant de la valeur nette de l’effet.

Solution :

1- Calcul de l’agio :

4 200  55  6
Escompte : n = 55j Ec   38,5 DA
36 000

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4 200  55  0,6
- Commission d’endos :  3,85
36 000

- Commission indépendante du temps : 4 200 × 1/2% =


4200  1/ 2 4200
=  21DA .
100 200

- Commission fixe = 15 DA

- Montant de l’agio = 38.5 + 3.85 + 21 + 15 = 78.35 DA

2- Calcul de la valeur nette de l’effet (somme effectivement reçue par le négociateur :

Valeur nette = valeur nominale – Agio


= 4200– 78.35 = = 4121,65 DA

5.2 – Bordereau d’escompte : Généralement, on porte à la négociation de plusieurs


effets de commerce. Le négociateur remet un bordereau d’escompte sur lequel sont
consignées les caractéristiques des effets négociés : lieu de paiement, valeur nominale,
échéance.

Après contrôle des effets, le banquier calcule, sur le bordereau d’escompte, l’agio et la
valeur nette des effets et porte le résultat de ses calculs à la connaissance du client.

Généralement, le bordereau d’escompte se présente sous la forme suivante :

Banque……. ………le,…………..…..
Bordereau des effets remis à l’escompte Mr ……...……………….
N°des Lieu de Sommes Echéanc Jours Escompt Commis OBS
effets paiement es e sion
à……% D’endos

1 15 Fev
2 10 Mars
3 20 Mars
4 Total ………….

5.3 – Taux réel d’escompte (ou taux effectif) :Les diverses commissions et taxes ont
pour effet de majorer le taux supporté par l’entreprise auprès de sa banque.

En effet, le taux d’escompte qui figure sur les contrats est différent de celui de l’opération
effectuée en raison de l’existence de l’agio.

Si « Tr » est le taux réel nous avons :

c  Tr  n
agio =
36 000

36 000  Agio
Tr =
c n

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Exemple : Soit un effet de 15 000 DA négocié 40 jours avant son échéance au taux de 9%. En
plus de l’escompte, la banque a retenu une commission fixe de 15 DA.

Calculer le taux réel d’escompte.

15 000  9  40
Ec   150 DA , Agio  150  15  165 DA
36 000

36.000  165
Tr   9,9%
15 000  40

Remarque :Le taux réel est supérieur au taux nominal.

5.4 – Taux de revient pour le porteur de l’effet :( Tr ) C’est le taux qui permet à
la valeur nette d’agio de produire un intérêt qui sera égal à l’agio après « n » jours de
placements. On aura ainsi :

Valeur nette = valeur nominale – Agio Vn = c – Agio

Vn  t r  n 36000  Agio
et Agio = le taux de revient Tr =
36 000 Vn  n

Reprenons l’exemple précédent :


Valeur nette = 15000– 165= 14 835 DA

36 000  165
tr   10,01%
14 835  40

5.5 – Taux de rendement pour la banque: (Te)L’opération d’escompte se traduit


pour la banque par le versement d’une valeur nette en échange d’un effet de valeur nominale
« c » échéant dans « n » jours. L’escompte, dans ce cas est la seule rémunération de la
banque.

Le taux de rendement pour le banquier est le taux qui permet à la valeur actuelle de
produire, en « n » jours, un intérêt égal à l’escompte « Ec ».

36 000  EC
V  Te  n Te =
V n
Ec = taux de rendement
36 000

Reprenons l’exemple précédent : valeur actuelle

(V) = c – Ec = 15000 – 50 = 4950 DA

36 000  50
Te = = 9,09 %
4 950  40

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EXERCICES D’APPLICATION :
EXERCICE N°01 :
On présente à l’escompte 3 effets dont les valeurs nominales sont proportionnelles aux
nombres 2,5 et 9 et dont la somme est 5 120. Les effets ont respectivement à courir : 30, 45
et 60 jours .Ils sont escomptés au même taux t.

Le banquier retient en outre :

- La commission d’endos (taux 0,4%) ;


- Une commission indépendante du temps calculée à 1‰ (1 pour Mille) ;
- Sur le 1er effet seulement une commission supplémentaires de 1/2 % également
indépendante du temps. Le net de la négociation s’élève à 5064,71 DA.
Travail à faire :

Calculer le taux d’escompte t.

EXERCICE N°02 :
Deux effets sont escomptés dans deux banques différentes, le 1er dans une banque A, le 2ème
dans B. Les conditions des deux banques sont les suivantes :

Taux d’escompte Com. d’Endos Com.de Bordereau


Banque A 3,2% 0,4% 1/2 %

Banque B 4,2% 0,4% 0,25 %

Le second effet à 15 jours de moins à courir que le 1er les taux réels d’escompte sont égaux.

Travail à faire :

1- Déterminer le nombre de jours à courir par chacun des effets.


2- Calculer le taux réel d’escompte de chaque effet.

SOLUTION :

SOLUTION DE L’EXERCICE N°01 :


Les valeurs nominales sont respectivement :
2 5
5120  = 640 ; 5120  = 1600 ;
259 259
9
5120  = 2 880
259

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TABLEAU DES CALCULS :

C n Escompte Commission Commission Commission


D’endos Indépendante Supplémentaire
Du temps
640 30 8 t 1
15 0,2(2) 0,64(3) 3,20(4)
30 t 1
1600 45 15 0,8(2) 1,60(3)
72 t 1
2880 60 15 1,96(2) 2,88(3)

5120 110 t 2,97 5,12 3,20


15

640  30  t 8 t 1600  45  t 30 t 2800  60  t 72 t


(1) :  ;  ; 
36 000 15 36 000 15 36 000 15
640  30  0,4 1600  45  0,4 2880  60  0,4 
(2) :  0,21;  0,80; 1,96
36 000 36 000 36 000
(3) : 640 × 1/100 = 0,64 ; 1600 × 1/100 = 1,60 ;
2880 × 1/100 = 2,88

640  1 / 2
(4) :  3,20
100
110 t
On aura Agio = + 2,97+5,12+3,20 =
15
C- Vn = 5120 - 5064,71 = 55,29
Agio = escompte + Commissions
110 t
55,29 =  (2,97  5,12  3,20)
15
110 t 110 t
55,29 - 11,29 =   44
15 15
44  15
t= 6%
110

SOLUTION DE L’EXERCICE N°02 :

1- En désignant par n et n – 15, les nombres de jours à courir par les effets en questions, on
aura :
360 1 360
3,2 + 0,4 +   4,2  0,4  × 0,25
n 2 n  15
180 90
3,60 +  4,6 
n n  15
3,60  n 180 4,6 n  15 90
  
n n n  15 n  15
3,60  n  180 4,6 n  15  90

n n  15

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(n-15) [ (3,60 × n ) + 180) ] = n [4,6 (n-15)+ 90 ]
n2 × 3,60 – 15 × 3,60 × n + n × 180 – 15 × 180
= n [ 4,6n – 69+90] 3,60 n2 – 54 n + 180n – 2700
= 4,6 n2 – 69 n + 90 n 3,60 n2 + 126 n – 2700
= 4,6 n2 – 21 n 4,6 n2 + 21 n – 3,60 n2 – 126 n + 2700
= n2 - 105 n + 2700  égalité qui conduira à l’équation du second degré

n2 = 105 n + 2700 = 0
 = b2 – 4 ac
 = (105)2 – 4 (1)2 (2700)
 = 11025 - 10800
 = 225   est positif il existe deux racines

b  105  225 105  15 120


x1 =     60
2a 2a 2 2
b  105  225 105  15 90
x2 =     45
2a 2 2 2

On aura donc deux groupes de solutions :

1er groupe n1 = 60 n2 = n1 – 15 = 45
2ème groupe n1 = 45 n2 = n1 – 15 = 30

2. Calcul le taux réel :

- Premier groupe de solutions :

360 1
Taux réel A = 3,6 + × = 6,60
60 2 Taux égaux
360
Taux réel B = 4,60 + × 0,25 = 6,60
45

- Second groupe de solutions :

360 1
Taux réel A = 3,60 + × = 7,60
45 2 Taux égaux
360
Taux réel B = 4,60 + × 0,25 = 7,60
30

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II- L’ESCOMPTE – EQUIVALENCE DES EFFETS

1. EQUIVALENCE - DEFINITION :
1.1- Equivalence de deux effets :
Deux effets sont dits équivalents s’ils sont escomptés au même taux, à une date déterminée,
ils produisent la même valeur actuelle.

L’équation d’équivalence constate l’égalité des valeurs actuelles commerciales :

A a « n1 » jours à courir au taux « t »


Soient deux effets A
et B
B a « n2 » jours à courir au taux « t »

Si A est équivalent à B, on peut écrire


Valeur actuelle de A = Valeur actuelle de B

A  n1 Ou
t bien B  n2  t Ou bien
A- B A  n1 B  n2
36 A B
ou000 36 000
D D

Exemple :

Deux (02) effets sont négociés au taux de 3% :

- Le 1er de 3 000 DA à échéance le 20/09/2005.


- Le 2ème de 3 100 DA à échéance le 22/10/2005.

Calculer la date d’équivalence de ces deux effets qui ont respectivement « n » et « n + 21 »


jour à courir.

36 000 36 000
D=   12 000
t 3
A n 1 B n2 3 000  n 3100  (n  21)
VA-  B-  3 000 -  3100 -
D D 12 000 12 000

36 000 – 3n = 37 200 – 31n – 651 ==> n = 19 jours.

La date d’équivalence se situe 19 jours avant le 20/09/2004 (échéance du 1 er) c'est-à-dire le :


01/09/2005.

1.2- Equivalence d’un effet et de plusieurs autres :


Un effet est équivalent à la somme de plusieurs autres, si ils sont escomptés au même taux, à
une date donnée, la valeur actuelle de l’effet unique est égale à la somme des valeurs
actuelles des autres effets.

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Soient c1, c2, c3 les valeurs nominales d’effets ayant n1, n2 , n3 jours à courir et c la valeur
nominale de l’effet unique ayant encore n jours à courir au même taux d’escompte. Cet effet
unique est équivalent à la somme des autres si :

cn c n  c n   c  n3 
c=  (c1  1 1 )   c2  2 2    c3  3 
D D  D   D 
1.3- Equivalence de deux groupes d’effets :
Deux groupes d’effets sont équivalents, si ils sont escomptés au même taux, à un jour donné, la
somme des valeurs actuelles du 1er groupe est égale à la somme des valeurs actuelles du 2ème groupe.
2. THEOREMES SUR L’EQUIVALENCE :
2.1- Théorème relatif à l’équivalence de deux effets :

Si deux effets sont équivalents à une date donnée, ils ne le sont à aucune autre date. La date
d’équivalence est unique.

2.2.- Théorème relatif à l’équivalence d’un effet et de la somme de


plusieurs autres :
Si un effet est équivalent à plusieurs autres, à une date donnée, l’équivalence n’a lieu à
aucune autre date sauf dans le cas particulier où la valeur nominale de l’effet unique est
égale à la somme des valeurs nominales des autres effets. Dans ce dernier cas, l’équivalence
est toujours assurée.

3. APPLICATION DE L’EQUIVALENCE A INTERETS SIMPLES :


3.1- Problème de l’échéance commune :
On appelle échéance commune, l’échéance d’un effet unique remplaçants un groupe
d’effets.

EXEMPLE : Un débiteur a accepté les trois effets suivants :

22 400 DA au 31 Mai,
33 600 DA au 30 Juin,
64 000 DA au 30 Juillet.

S’il désire, le 1er Mai remplacer ces 3 effets par un effet unique au 20 Juin, quelle doit être la
valeur nominale de cet effet unique ? Taux 4%.

Ecrivons l’équivalence de l’effet unique aux 3 autres au 1er Mai.

n1 = 1/5 au 31/05 = 30 jours

n2 = 1/5 au 30/06 = 60 jours

n3 = 1/5 au 30/07 = 90 jours

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 26


n (pour l’effet unique) = du 1/5 au 20/6 = 50 jours.

36 000
D  9 000
4
Total des valeurs actuelles des trois effets :

22 400  30 33 600  60 64 000  90


(22 400 - )  (33 6 00 - )  (64 000 - ) =119 061,33 DA
9 000 9 000 9 000

c  50
Vc-  119 061,33  0,9944  c  119 061,33
9 000

(Valeur actuelle de l’effet unique = Total des valeurs actuelles des effets remplacés). ==> c =
119 731,82 DA

3.2- Problème d’échéance moyenne (cas particulier du problème d’échéance


commune) :
Dans le cas particulier où la valeur nominale de l’effet unique est égale à la somme des
valeurs nominales des autres effets, la date d’échéance du paiement unique est dite
échéance moyenne = c1 + c2 + c3 + ….

L’équivalence donne :

cn c n c  n2 c  n3
c-  c1  1 1  c2  2  c2  3
D D D D
cn c  n1 c 2  n2 c  n3
c- c c c - 1 - - 3
D 1 
  2 
3 D D D
C

cn c n c  n 2 c3  c3
c c 1 1  2 
D D D D

c  n c1  n1 c2 x n2 c3  n3
   
D D D D
c1  n1  c2  c2  c3  n3
n
 cn = c1 n1 + c2 n2 + c3 n3  c

Exemple :Un commerçant a tiré sur son débiteur 3 effets :

c1 = 21 000 au 15/6 ; c2 = 30 000 au 30/6 ; c3 = 45 000 au 31/7

Quelle serait l’échéance d’un effet unique de 96 000 qui remplacerait les 3 autres ?

1ère Solution : Pour simplifier les calculs, on se place, pour écrire l’équivalence à la date
d’échéance du 1er effet 15/6.

n1 = 0 n2 = 15 n3 = 46
TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 27
n
21 000  10   30 000  15   45 000 x 46   26 jours
96 000
Echéance de l’effet remplaçant : 26 jours après la date d’équivalence soit 11/7 .

2ème Solution : Prenons comme date d’équivalence 10 jours plutôt c'est-à-dire le 5/6.

n1 = 10 n2 = 25 n3 = 56

n
21 000  10   30 000  25   45 000  56   36 jours
96 000

Echéance : 30 jours après le 5/6 c'est-à-dire le 11 Juillet

3.3 – Application de l’équivalence au renouvellement d’effets :


Dans la pratique des organisations, le problème d’équivalence se pose beaucoup plus dans le
renouvellement d’un effet par un autre plutôt que par la détermination de la date à laquelle
deux effets sont équivalents.

Exemple :Un débiteur demande à son créancier de prolonger l’échéance de sa traite qui
atteignait son terme dans 20 jours, de 30 jours supplémentaire. Si la valeur nominale de la
traite C1= 5000 DA et le taux de 9%. La valeur nominale C2 (de l’effet remplaçant) sera égale
à:

36 000 36 000
D=   4 000
t 9

5 000  20 c  20  30 
5 000 -  c2  2
4 000 4 000

4 975 = c2 – 0,0125 c2 = c2 (1-0,0125)

4 975
 c2 = = 5 038 DA
0,9875

EXERCICE D’APPLICATION :
Un achat peut être payé :

- 420 DA comptant ;

- ou 60 DA comptant le reste en 6 lettres de change d’un montant nominal de 61,20 DA


chacune, échéant de mois en mois, la 1ère venant à l’échéance 1 mois après la livraison.
Ces deux modes de règlement sont équivalents à la date de livraison.

Travail à faire :

Calculer le taux d’escompte.


TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 28
SOLUTION DE L’EXERCICE :
Soit « t » le taux d’escompte chercher :
61,20  t  1
On aura : 420 = 60 + 61,20 -
1 200
61,20  t  2
+ 61,20 -
1 200
+…….. ……………. (1+2+3+4+5+6)
61,20  t  6
+ 61,20 -
1 200
61,20  t 21
ou 420 = 60 + (61,20 x 6) -
1 200
61,20  t
420 = 60 + 367,20 -  21
1 200
61,20  t
420 = 427,20 -  21
1 200
61,20  t
427,20 – 420 -  21
1 200
61,20  t
= 7,20 -  21
1 200
7,20  1200
t=  6,72 %
61,20  21

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LEÇON N° 03 : LES INTERETS COMPOSES (LA
CAPITALISATION)

OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, Le stagiaire doit être capable de


calculer les intérêts composés et la valeur acquise.

PLAN DE LA LEÇON :

INTRODUCTION

I- NOTION DE CAPITALISATION DES INTERETS

II- VALEUR ACQUISE PAR UN CAPITAL

III- VALEUR ACQUISE PAR UN CAPITAL : CAS OU LE TEMPS N’EST PAS UN


NOMBRE ENTIER DE PERIODE

IV- TAUX PROPORTIONNELS ET TAUX EQUIVALENTS

V- UTILISATION DE LA FORMULE DE CAPITALISATION DES INTERETS


COMPOSES

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 30


INTRODUCTION :
Vous avez vu qu’en matière d’intérêt simple, les opérations de prêts étaient des opérations à
court terme (dont l’échéance ne dépassait pas une année), l’emprunteur remboursait à son
prêteur, à l’expiration du contrat de prêt, la somme prêtée augmentée des intérêts produits.

En matière d’opérations à long terme, un prêt pouvant durer plusieurs années, il semble
naturel que le prêteur, au bout d’un an (du bout d’une autre période) considère l’intérêt
simple produit par son capital comme un nouveau capital qui, ajouté au capital initial,
produira des intérêts à son tour. Dans ce cas, on dira que les intérêts sont composés.

Les intérêts composés ont fait leur apparition avec les placements (ou les prêts) à long terme.
Il est en effet inconcevable que les intérêts produits à la fin de chaque période de placement
(s’ils ne sont pas retirés) ne portent pas eux -même intérêt.

I- NOTION DE CAPITALISATION DES INRERETS :


Lorsqu’un capital est placé pendant une période supérieure à une année, le créancier (le
prêteur) demande à son débiteur (l’emprunteur) de lui payer les intérêts périodiquement
(une fois par période). Dans ce cas, le prêteur a la possibilité de remplacer l’intérêt produit
par son capital durant la durée restante du prêt. On suppose que les intérêts produits sont
placés au même taux d’intérêt que le capital initial. Tout ceci se passe comme si les intérêts
produits sont rajoutés au capital pour produire eux- même des intérêts.

L’opération qui consiste à rajouter les intérêts produits au capital (pour produire à nouveau
des intérêts) est appelée : « Capitalisation ».

La capitalisation est donc la transformation des intérêts en capital.

A la fin de chaque période de placement, un nouveau capital sera constitué (c’est le capital
au début de période plus les intérêts produits en fin de période) et servira de base pour le
calcul des intérêts pour la période suivante et ainsi de suite.

Exemple :Nous avons placé une somme de 30 000 DA dans une banque qui offre des intérêts
avec un taux de 10% par an pendant 4 ans. Si les intérêts produits à la fin de chaque année
sont rajoutés au capital placé, quelle somme pourrons- nous retirer à la fin du placement ?

Capital à Intérêts produits pendant Valeur acquise à la fin


Année placer en l’année de chaque année
début d’année

1 30 000 30 000  10% = 3000 30000 + 3000= 33 000


2 33 000 33 000  10% = 3300 33 000 + 3300 = 36 300
3 36 300 36 300  10% = 3630 36300 + 3630 = 39930
4 39 930 39 930  10% = 3993 39930 + 3993 =43923

Finalement, la somme à retirer à la fin des quatre (04) années de placement est égale à
43 923 DA.

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II- VALEUR ACQUISE PAR UN CAPITAL :
La valeur acquise par un capital placé à un taux d’intérêt « t » pendant « n » périodes est la
somme à retirer à la fin des « n » périodes de placement, ce sont le capital et les intérêts
réunis.

Dans l’exemple précédent :

- La valeur acquise au bout de 3 ans est de 39 930 DA


- La valeur acquise au bout de 4 ans est de 43 923 DA

1- Formulation :
Soient :

Co = Capital initial (dans l’exemple précédent : 30 000 DA)


n = durée de placement (nombre de période : quatre (04) ans dans l’exemple précédent)
t = Le taux de placement (10% dans l’exemple précédent)
Cn= Valeur acquise à la fin de la n éme période (C1 = valeur acquise au bout d’une période, C 2 =
valeur acquise au bout de deux périodes,….)

Période Capital au début Intérêt Valeur acquise


de
la période

1 C0 C0 x t C0 + C0t = C0 (1 + t)
2 C0 (1 + t) C0 (1 + t) x t C0 (1 +t) +C0 (1+t) t= C0 (1+t)2
3 C0 (1 +t) 2 C0 (1 + t) 2 x t C0 (1 + t)2 + C0 (1+t)2t = C0
……. ………. ………… (1+t)3
n C0 (1 + t) n-1 C0 (1 + t) n-1 x t ……….. ……….. ……….
n-1
C0 (1 + t) + C0 (1 +t) n-1 t =
n
C0 (1 + t)

La valeur acquise par un capital « C0 » placé pendant « n » périodes au taux « t » est égale à :

Cn = C0 (1 + t) n

2- Période de capitalisation des intérêts :


La période la plus utilisée est l’année (capitalisation annuelle).

Cependant, la période peut être le semestre, le trimestre, le mois ou un autre


fractionnement de l’année.

Remarque :Quelle que soit la période de capitalisation utilisée, le taux d’intérêt doit
correspondre à cette période. Ainsi pour une capitalisation annuelle, on doit utiliser le taux
annuel, pour capitalisation semestrielle, on doit utiliser le taux semestriel,….

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Exemple 1 :

On dépose 10 000 DA dans une banque qui offre 8% d’intérêts composés annuellement.

1- Quelle est la valeur acquise au bout de 5 ans ?

2- Quelle est la valeur acquise au bout de 7 ans ?

Solution :

1- Valeur acquise au bout de 5 ans (n=5)

C0 = 10 000 t=8% n=5

Cn = C0 (1 + t) n  C5 = C0 (1,08)5

C5 = 10 000  1,469 328 = 14 693,28 DA

Le nombre 1, 469 328 = 1,085, est donné par la table financière n° I pour un taux de 8% et n=
5 périodes.

2- Valeur acquise au bout de 7 ans (n=7)

C7 = C0 (1,08)7 = 10 000  1,948 717 = 19 487,17 DA

Le nombre 1,087 = 1, 948 717 est aussi donné par la table n° I pour t = 8% et n = 7 périodes.

Exemple 2 :Sachant qu’un placement actuel de 4 000 DA produira par une valeur acquise de
7208,36 DA au bout de 11 ans. A quel taux est placée cette somme ?

C0 = 4 000 DA , C11 = 7 208,36 DA n = 11 ans t=?

C11=C0 (1+t)11
7208 ,36
 7 208,36 DA = 4 000 (1+t) 11  (1+t) 11=
4000
11
(1+t) = 1,80209 par lecture sur la table financière n° I, nous nous positionnons sur la ligne
n= 11 et nous cherchons le nombre 1,80209, celui- ci se trouve dans la colonne correspondant
au taux de 5,5%

Finalement : t = 5,5%

Exemple 3 :Une somme de 100 000 DA a été placée au taux de 7% par an, au bout de combien
d’années peut-on retirer une somme de 196715,10 DA avec une capitalisation à intérêts
composés ?

Nous avons C0 =100 000, Cn =196 715,10, t=7% n= ?

Cn = C0 (1+t) n
 196 715,10 = 100 000 (1,07)n  1,07 n = 1, 967 151

Par lecture sur la table I, nous nous positionnons sur la colonne t = 7% et nous cherchons le
nombre 1, 967151, celui-ci se trouve sur la ligne correspondant à n=10ans

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III- VALEUR ACQUISE PAR UN CAPITAL : CAS OU LE TEMPS
N’EST PAS UN NOMBRE ENTIER DE PERIODES :
Dans la détermination de la formule fondamentale C n = C0 (1+t)n nous avons supposé « n »
entier, mais en réalité le nombre de périodes peut être fractionnaire.

Exemple 1 :4 ans et 6 mois, n=4+ 6/12 (n en années)

Exemple 2 : 7 semestres et 2 mois, n=7+ 2/6 (n en semestres)


« n » s’écrit n = k+f où k = partie entière
f = partie fractionnaire.

Dans ce cas, pour le calcul de la valeur acquise, deux solutions sont possibles.

1- Solution rationnelle :
Le principe de cette méthode est de calculer des intérêts composés pour la partie entière de
« n » et des intérêts simples pour la partie fractionnaire de « n ».

n= k+f : - Au bout de « k » périodes (années) on aura une


valeur acquise de Ck = C0 (1+t)k

- Au bout de « f » périodes (ex : mois) on aura des


intérêts de : Cf = Ck  t  f

Finalement, la valeur acquise au bout de la période totale « n » sera de : Cn = Ck + Cf

Cn = C0 (1+t) k + (Ck  t  f) = C0 (1+t) k + C0 (1+t) k


t f

Cn = C0 (1+t) k (1 + t  f)

Exemple :Par la solution rationnelle, calculer la valeur acquise par un capital de 10 000
placés à intérêt composé avec un taux de 8% par an pendant 7 ans et 4 mois.
4 4
C0 =10 000 ; t = 8% n=7+ → k = 7 et f =
12 12
4
C7 4/12 = 10.000 (1,08)7 (1+ 0,08  )
12
C7 4/12 = 10. 000 (1,713824) (1,0266) = 17594,12 DA

A- Solution commerciale : Le principe de cette méthode est de calculer des intérêts


composés sur toute la période « n » (entière ou fractionnaire) :

Ck = C0 (1+t) k, valeur acquise au bout des « k » périodes


Cn = Ck (1+t) f, valeur acquise au bout des « n » périodes

Cn = C0 (1+t) k (1+t) f
Finalement :
4
Reprenons l’exemple précédent : C0 = 10 000, t = 8%, n = 7 +
12
Cn = 10 000 (1,08)7 (1,08) 4/12

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 34


Ce nombre se lit Ce nombre se lit à la table I bis
à la table n° I. (table des mois) pour t = 8% et
n = 4 mois

Cn = 10 000 (1,713824) (1,02599) = 17 583,66 DA

IV- TAUX PROPORTIONNELS ET TAUX EQUIVALENTS :


1- Taux proportionnels : Deux taux relatifs à des périodes de capitalisation
différentes sont proportionnels, s’ils sont proportionnels à la durée de la période à laquelle ils
correspondent (autrement dit lorsque leur rapport est égal au rapport de leurs périodes de
capitalisation respectives).

Exemple :

Taux annuel 12 % 18 % 6%

- Taux semestriel proportionnel 6% 9% 3%


- Taux trimestriel proportionnel 3% 4,5% 1 ,5%
- Taux mensuel proportionnel 1% 1,5% 0,5%

Pour déterminer le taux proportionnel d’une période quelconque, il suffit de diviser le taux
annuel (semestriel,…..) correspondant par le nombre de période qu’il y a dans l’année (le
semestre,…..).

2- Taux équivalents : Soit « t » l’intérêt versé à la fin de chaque année sur un capital
« C » supposons qu’au lieu de verser cet intérêt en une seule fois à la fin de l’année, on
décide de verser un intérêt « tk » à la fin des « k » sous périodes égales contenues dans
l’année.

Quelle devra être la valeur de « tk » pour que les intérêts détenus soient les mêmes (avec
« t » ou avec « tk ») à la fin de l’année ?

Si les intérêts produits (avec t ou tk) sont égaux, les valeurs acquises sont aussi égales.

C (1+t) = C (1+tk)k  (1+t) = (1+tk) k

« tk » est le taux équivalent au taux annuel « t »

Exemple 1 :Calculer le taux semestriel équivalent au taux annuel de 6%

Dans ce cas, k = 2 (deux semestres dans l’année)

(1+t) = (1+tk) k
 (1+0,06) = (1+tk)2  (1+tk) = (1,06) 1 /2
Sur la table I bis nous lisons le nombre qui correspond à
1 6
t = 6% et n = = (6 mois)
2 12

1,06 ½ = 1,02956 = 1+tk  tk = 1,02956 – 1

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 35


 tk = 0,0295 = 2,95%
Exemple 2 :

Calculer le taux trimestriel équivalent au taux annuel de 9%

Dans ce cas, k = 4 (4 trimestres dans l’année)

(1+t) = (1+tk) k
 (1,09)=(1+tk)4  (1+tk) = 1,091/4

 (1+tk) = 1,09 3/12

Ce nombre est donné par la table I bis pour « t » égal à 9% et n=3 mois.

1,09 3/12 = 1,02178 = (1+tk)  tk = 0,0217 = 2,17%

3- Comparaison du taux équivalent et du taux


proportionnel :
Calculons les taux proportionnels et les taux équivalents correspondants au taux annuel de
12%, pour un semestre, un trimestre et un mois.
Taux proportionnel Taux équivalent

- Taux semestriel 12 / 2 = 6% (1+ts)2=1,12  ts = 5,83%


- Taux trimestriel 12 / 4 = 3% (1+tt)4 = 1,12  tt = 2,87%
- Taux mensuel 12 / 12 = 1% (1+tm)12 = 1,12  tm = 0,94%

Remarque : Nous constatons que le taux équivalent est toujours inférieur au taux
proportionnel.
Taux équivalent < taux proportionnel

V- UTILISATION DE LA FORMULE DE CAPITALISATION DES


INTERETS COMPOSES :
1- Cas où le taux ne figure pas sur la table financière :
Exemple : Que devient un capital de 10 000 DA placé à 5,6% par an pendant 8 ans ?

C8 = 100 000 (1,056)8


Ce nombre n’est pas donné par la table financière mais on sait qu’il est compris entre 1,055 8
et 1,068 par interpolation nous pouvons déterminer la valeur de 1,056 8 (ainsi nous faisons une
petite erreur montrée par le graphe suivant).

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 36


(1+t)8

1,068 --------------------- - A

1,0568 -------------------- - C

1,0558 ------------------ B
(1+t)

L’erreur commise est qu’on remplace l’arc AB par le segment de droite AB pour déterminer le
point C (son ordonnée).

(1,06)8 = 1,593 848


-
1,543687
1,0558 =
0,059161

Cette différence entre les 2 nombres est due à la variation du taux de 0,5% (6% - 5,5%)

* 0,059 161 correspond à une différence de taux de 0,5%

1,0568
-1,0558

0,001 = 0,1% cette différence de taux de 0,1% correspond à un nombre x qui n’est pas connu.

* x : correspond à une différence de taux de 0,1%

x  0,1% Si nous multiplions les moyens entre eux 0,059 161 0,5% et les extrêmes
entre eux, nous obtenons

0,1  0,059161
x  0,5 = 0,1 × 0,059 161 x= = 0,011832
0,5

Finalement le nombre 1,0568 = 1,0558 + x

1,0568=1,534687+0,011832 = 1,546519

Et C8 = 100 00  1,546 519 = 154 651,90 DA

2- Cas où le temps ne figure pas sur la table financière :


Exemple : Que devient un capital de 10 000 DA placé pendant 7 ans et 5 mois au taux de 8%
par an ?

C7+ 5/12 = 10 000 (1,08)7+ 5/12

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Ce nombre ne figure pas sur la table soit on utilise la solution rationnelle ou la solution
commerciale (déjà étudiées) soit on utilise l’interpolation comme précédemment pour le
taux :
1,087 < 1,087+ 5/12 < 1,088

1,088 1,850 930


-
1,087 1,713 824
0,137 106

Cette différence provient d’une différence de temps d’une année ou 12mois, la partie qui
nous intéresse est celle qui correspond à 5 mois.

0,137106 12 mois
x 5 mois

 x  12 = 5 x 0,137 106

5 0,137106
x= = 0,057 128
12

Finalement le nombre (1,08)7+5/12 = (1.08)7 + x


= 1,713 824 + 0,057 128

(1,08)7+ 5/12 = 1,770 952

C7+ 5/12 = 10 000  1,770 952 = 17 709,52 DA

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LEÇON N° 04 : L’ACTUALISATION

Objectif de la leçon : A la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de


déterminer la valeur actuelle.

Introduction

I- FORMULE DE LA VALEUR ACTUELLE

II- UTILISATION DE LA FORMULE DE LA VALEUR ACTUELLE


1- Calcul du taux (t)
2- Calcul du temps (n)

III- EVALUATION D’UN CAPITAL A UNE EPOQUE QUELCONQUE

IV- L’ESCOMPTE AVEC L’INTERET COMPOSE

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 39


Introduction :
La technique d’actualisation (recherche) d’une valeur actuelle est très importante, elle est
utilisée dans plusieurs opérations (opérations commerciales, opérations bancaires, choix des
investissements, calculs économique …)

Cette technique permet de déterminer la valeur actuelle (au temps présent) des entrées ou
sorties (dépenses) futures ; c’est l’opération inverse de la capitalisation (voir série N° 3)

La capitalisation a pour but de calculer la valeur future d’un capital (capital + intérêt) alors
que l’actualisation a pour but de calculer la valeur présente (actuelle) d’un capital échéant
au futur.

A l’inverse de la capitalisation, les intérêts composés sont déduits de la valeur future du


capital.

I- FORMULE DE LA VALEUR ACTUELLE :


Soit C0 (C indice zéro) la valeur actuelle.
Soit Cn (C indice n) la valeur future (valeur acquise)
Cn = Valeur acquise

C0 = Valeur actuelle (capital placé)

Nous avons démontré à la série N° 1 que la valeur acquise par un capital C placé au taux « t »
pendant « n » périodes s’obtient ainsi : Cn = C (1 + t) n

Si ce capital placé s’appelait C0, donc : Cn = C0 (1 + t) n

Si on veut calculer C0 a base de Cn (valeur acquise)

Cn –n
C0 = = Cn (1+t)
(1  t ) n

Finalement : C0 = Cn (1+t) -n

Remarque :

Le nombre (1+t) –n se lit à la table financière N° II

Exemple 1 :

Calculer la valeur actuelle avec un taux de 10% d’un capital de 400 000 DA qui sera disponible
dans 8 ans

Solution :

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 40


1 2 3 4 5 6 7 8

C0 400 000

Dans 8 ans la valeur du capital sera de 400 000 DA, actuellement sa valeur est C0, avec C0 = Cn
(1 + t) –n

Cn = 400 000 ; t = 10 %. N = 8 ans

C0 = 400 000 (1+0,01) -8

Ce nombre se lit à la table II et vaut : 0,466 507

C0 = 400 000  0,466 507 = 186 602,80 DA

Exemple 2 :

Une banque a prêté une somme à Monsieur X, avec un taux d’intérêts composés de 8%,
pendant une durée de 4 ans. Sachant que la somme à rembourser par Mr X après 4 ans
(capital emprunté + intérêts dus) vaut 10 000 DA. Quelle est la somme réellement prêtée par
la banque ?

Solution :

Il s’agit de calculer la valeur actuelle d’une somme de 10 000 DA échéant dans 4 ans avec un
taux d’intérêts composés de 8%

C0 = 10 000 (1,08) -4 = 10 000  0,735 030 = 7 350,30

Somme prêtée par la banque = 7 350,30 DA

II- UTILLISATION DE LA FORMULE DE LA VALEUR ACTUELLE :


1- Calcul du taux (t) :
Partant de la formule C0 = Cn (1+t) –n, et calculons t.

C0
C0 = Cn (1+t) –n  (1 + t) –n =
Cn

Reprenons l’exemple précédent ; sachant qu’une banque a prêté une somme de 7 350,30 DA à
une personne, au taux t, pour une durée de 4 ans. Sachant que la somme à rembourser après
4 ans vaut 10 000DA, à quel taux cette somme a été prêtée ?

C0 = 7 350,30 ; Cn= 10 000 DA ; n = 4 ans

C0 = Cn (1+t) -n  7 350,30 = 10 000 (1+t) -4

7350 ,30
 (1+t) -4 = = 0,735 030
10000

Par lecture sur la table II, pour n = 4, nous cherchons (sur la ligne n= 4) le nombre 0,735 030,
on s’aperçoit qu’au nombre 0,735 030 correspondant un taux de 8%, t = 8%.
TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 41
2- Calcul du temps (n) :
Exemple : Sachant que la valeur actuelle au taux de 10% d’un capital disponible au bout de
« n » années est de 186 602,80 DA. Sachant que la valeur de ce capital au bout de « n »
années est de 400 000 DA. Calculer « n »

Cn = 400 000 ; C0 = 186 602,80 DA ; t = 10%

186602 ,80
186 602,80 = 400 000 (1,1) –n  (1,1) –n = = 0, 466507
400000

Par lecture sur la table II, nous nous positionnons sur la colonne t = 10% et nous cherchons le
nombre 0,466 507, ce nombre correspond à (-n) = 8 ans.

III- EVALUATION D’UN CAPITAL A UNE EPOQUE


QUELCONQUE :
Soit un capital « C » disponible à l’époque zéro (au temps actuel), quelle sera sa valeur « Cn »
au bout de « n » périodes et quelle était sa valeur « C-m » avant « m » période.

-m 0 n
C
C-m = C (1+t) -m

Cn = C (1+t)n

Remarque :

3- La valeur Cn est une valeur acquise.


4- La valeur C-m est une valeur actuelle
5- Cn peut être détenue ainsi : Cn = C-m (1+t) (m+n) et
C –m peut être détenue ainsi : C-m = Cn (1+t)-(m+n)

Exemple :

Pour rembourser une dette contractée par une personne il y a 10 ans, il faut actuellement
verser 45 000 DA. Supposons qu’il y a possibilité de remboursement.

- S’acquitter de la dette après 7 ans (7 ans après la conclusion du contrat).


- Demander une prolongation de 3 ans (3 ans après l’époque actuelle).
Quelle est la somme à payer par ce débiteur à l’époque 7 et à l’époque 13, sachant que les
intérêts sont calculés sur la base d’un taux de 6% ?

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

C-3 C = 45 000 C3

- Valeur à rembourser à l’époque 7 :


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C-3 = 45 000 (1,06)-3 = 37 782,85 DA

- Valeur à rembourser à l’époque13 :

C3 = 45 000 (1,06)3 = 53 595,72 DA

Remarque :

La somme à rembourser à l’époque 13 peut être obtenue ainsi : 37 782,85 (1,06)6 =53 595,72

IV- L’ESCOMPTE AVEC L’INTERET COMPOSE :


Nous avons vu qu’avec les intérêts simples l’escompte se calculait, en faisant la différence
entre la valeur nominale et la valeur actuelle. Ce principe reste valable même pour le calcul
de l’escompte avec les intérêts composés.

Avec les intérêts simples, nous avons défini deux catégories d’escompte :

- L’escompte commercial (Ec) qui se calcule sur la base de la valeur nominale de l’effet de
commerce.
- L’escompte rationnel (Er) qui se calcule sur la base de la valeur actuelle rationnelle.

Par ailleurs nous avons calculé la différence entre ces deux escomptes (E c - Er) et nous avons
remarqué que cette différence est très faible lorsque l’escompte est calculé sur une courte
période ; pour ce, la pratique a retenu l’escompte commercial.

Avec les intérêts composés qui se calculent sur une longue période, la différence entre ces
deux escomptes devient importante, c’est ainsi que la logique retient l’escompte rationnel
qui se calcule sur la base de la valeur actuelle (ou valeur réellement prêtée).

Soit e = l’escompte ; Cn = valeur nominale de l’effet ;


C0 = la valeur actuelle de l’effet.

e = C n – C0  e = Cn – Cn (1+t)-n e= Cn [ 1 – (1 + t) –n ]

Exemple :

Un effet de commerce de valeur nominale Cn = 100 000 DA et échéant dans 5 ans est négocié
(escompté) au taux de 4%. Calculer sa valeur actuelle et l’escompte avec intérêts composés.

- Calcul de la valeur actuelle : C0 = Cn (1+t) –n

C0 = 100 000 (1,04) -5 = 82 192,70 DA

- Calcul de l’escompte : e = Cn – C0

e = 100 000 – 82 192,70 = 17 807,30 DA

Ou bien, e = Cn [1- (1+t) –n ]

e = 100 000 [1 – (1,04) –5] = 17 807,30 DA

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LEÇON N° 05 : L’EQUIVALENCE DES CAPITAUX A INTERETS
COMPOSES
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, Le stagiaire doit être capable de :

 Définir l’équivalence des capitaux à intérêts composés ;


 Appliquer l’équivalence à intérêts composés.

PLAN DE LA LEÇON :

I- DEFINITION
1- Equivalence de deux capitaux
2- Equivalence d’un capital avec un groupe de capitaux
3- Equivalence de deux groupes de capitaux

II- THEOREME

III- APPLICATIONS DE L’EQUIVALENCE A INTERETS COMPOSES


1- Calcul de l’échéance commune
2- Calcul de l’échéance moyenne
3- Application au calcul de rentabilité d’un investissement

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I- DEFINITION :

L’équivalence des effets (des capitaux) à intérêts composés se définit dans les mêmes
conditions qu’avec les intérêts simples, avec l’égalité des valeurs actuelles.

1- Equivalence de deux capitaux :


Deux (02) capitaux sont équivalents à intérêts composés, à une date donnée, s’ils ont la
même valeur actuelle à cette date.

Soient C1 et C2 deux capitaux échéant respectivement dans n 1 et n2 périodes avec un taux t :


ces deux capitaux sont équivalents à l’époque zéro (au temps actuel) si nous pouvons écrire :

Valeur actuelle de C1 = valeur actuelle de C2

Ou bien C1 (1+t) –n1 = C2 (1+t) -n2

2- Equivalence d’un capital avec un groupe de capitaux :


Un capital est équivalent à intérêts composés, à une date donnée à un groupe de capitaux. Si
ce capital unique produit la même valeur actuelle que ce groupe de capitaux à cette date.

Soit C un capital échéant au bout de n période. Soit C 1, C2 , C3 un groupe de capitaux échéant


respectivement dans n1, n2, n3 périodes.

Le capital C est équivalent aux capitaux C1, C2, C3 avec le taux « t » si nous pouvons écrire :

Valeur actuelle de C= Somme des valeurs actuelles de C1,C2, C3

Ou bien C (1+t)-n = C1 (1+t) -n + C2 (1+t)-n2 + C3 (1+t) –n3

3- Equivalence de deux groupes de capitaux :


Deux (02) groupes d’effets sont équivalents à intérêts composés, à une date donnée si la
valeur actuelle du premier groupe d’effets est égale à la valeur actuelle du deuxième groupe
(le calcul des valeurs actuelles se fait avec le même taux)

 Soit : A1 , A2, A3 un groupe d’effets échéant respectivement dans n1, n2 et n3 périodes


 Soit : B1 et B2 un deuxième groupe d’effets échéant respectivement dans m1 et m2 périodes

Le premier groupe (A1 , A2, A3) est équivalent au deuxième groupe (B 1 et B2) si nous pouvons
écrire :

A1 (1+t) –n1 + A2 (1+t) –n2 + A3 (1+t) -n3 = B1 (1+t) –m1 + B2 (1+t) –m2

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II- THEOREME :
A intérêts composés, si l’équivalence a lieu à une date donnée au taux «t», cette équivalence
est toujours réalisée (l’équivalence a lieu à n’importe quelle date)

1- Démonstration :
Soient C1 et C2 deux effets échéant respectivement dans n 1 et n2 périodes avec le même
tauxt.

Si ces deux effets sont équivalents à l’époque zéro (époque actuelle), nous pouvons écrire :

C1 (1+t) –n1 = C2 (1+t) –n2

Supposons qu’on se situe « P » périodes plus loin que l’époque zéro (avant ou après) (P = est
un nombre quelconque de périodes, pouvant être positif, nul ou négatif), nous obtenons :
C1 (1+t) –(n1- p) = C2 (1+t) -(n2-p)

III- APPLICATION DE L’EQUIVALENCE A INTERETS


COMPOSES :
1- Calcul de l’échéance commune :
Exemple :

Déterminez l’échéance d’une dette unique d’un montant de 50 000 DA destinée à remplacer
les trois dettes suivantes :

 10 000 DA échéant dans 6 mois ;


 18 000 DA échéant dans 18 mois ;
 20 000 DA échéant dans 30 mois.

Le taux est de 2,5% par semestre.

Soit « n » l’échéance de la dette unique remplaçant les 3 autres. Soient n 1, n2, n3 les
échéances respectives des 3 autres dettes.

n, n1, n2, et n3 doivent s’exprimer en semestres car le taux donné est semestriel (il faut
toujours travailler dans le même système si le taux est annuel, la durée doit être annuelle, si
le taux est semestriel, la durée doit être semestrielle et ainsi de suite).

n1 = 1 semestre
n2 = 3 semestres
n3 = 5 semestres

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Si la dette unique de 50 000 DA remplace les 3 autres, il faut qu’elle soit équivalente à ces 3
autres au taux de 2,5 % par semestre, autrement dit, nous pouvons écrire :

50 000 (1,025)–n =10 000 (1,025)-1 +18 000 (1,025)-3 +20 000 (1,025)-5

(1,025)-n = 0,882 959 par lecture sur la table nous obtenons 5< n <6 semestres : n 5
semestres.

2- Calcul de l’échéance moyenne :


L’échéance moyenne se calcule dans le cas où la valeur, nominale de l’effet (capital)
remplaçant est égale à la somme des valeurs nominales des effets (capitaux) remplacés
(même principe que pour l’échéance moyenne à intérêt simple)

Reprenons l’exemple précédent. Si nous remplaçons les 3 effets par un effet de valeur
nominale de 48 000, (48 000 =10 000+18000
+20 000) quelle serait l’échéance moyenne de cet effet ? Soit x cette échéance :

48 000 (1,025)-x = 10 000 (1,025)-1 +18 000 (1,025)-3 +20 000 (1,025)-5 1,025-x = 0,919749

Par lecture sur la table II nous obtenons 3<  <4 semestres.

X=3 0,928 599 0,928 599


- -
X=4 0,905 951 0,919 749

1 sem = 6 mois 0,022 648 0,008 850 y moi

6 mois 0,022648

6  0,008850
> y= = 2 mois et 1/2
0,022648

Y mois 0,008 850

Finalement : x = 3 semestres et 2 mois et 15 jours.

3- Application au calcul de rentabilité d’un investissement :


Exemple :

Une entreprise à le choix entre deux (02) machines A et B

 A vaut 100 000 DA et procure un revenu de 90 000 au bout de deux ans et un revenu de 80
000 au bout de 3 ans
 B vaut 100 000 DA et procure un revenu de 80 000 DA au bout de deux ans et un revenu de
90 000 DA au bout de 3 ans.

Avec un taux d’actualisation de 10%, quelle est la machine à choisir par cette entreprise ?

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 47


Dan ce cas, il faudra calculer le bénéfice actuel net de chaque machine, puis comparer ces
bénéfices et choisir la machine qui procure un bénéfice maximum.

Le bénéfice actuel net est égal aux recettes actuelles (à l’époque zéro) moins les dépenses
actuelles.

1 2 3
Machine A : Dep. 100 000

Rec. 90 000 80 000

1 2 3
Machine B : 100 000

80 000 90 000

Machine A :

 Dépense actuelle = 100 000


 Recette actuelle = 90 000 (1,10)-2 + 80.000 (1,10)-3
Bénéfice actuel = 90 000(1,10)-2 + 80 000(1,10)-3-100 000
= 90 000(0,826 446) +80 000(0,751 315) –100 000
= 74 380,14 + 60 105,20 – 100 000 = 34485,34 DA

Machine B :

 Dépense actuelle = 100 000


 Recette actuelle = 80. 000 (1,10)-2 + 90. 000 (1,10)-3
 Bénéfice actuel = 80000 (0,826 446) +90 000 (0,751 315) -100 000

= 66 115,68+67 618,35–100 000 = 33 734,03 DA

Finalement, la machine à choisir est la machine A, car elle procure un bénéfice actuel
maximum.

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LEÇON N° 06 : PROGRESSIONS ARITHMETIQUES ET
PROGRESSIONS GEOMETRIQUES

OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de


définir et calculer les progressions arithmétique et les progressions géométriques.

INTRODUCTION
I- PROGRESSIONS ARITHMETIQUES

1- Définition
2- Valeur du terme de rang « n » (calcul du néme terme)
3- Etude de la progression arithmétique de « n » termes

II- PROGRESSIONS GOEMETRIQUES


1- Définition
2- Valeur du terme de rang « n » (calcul du néme terme)
3- Etude de la progression géométrique limitée à «n» termes

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 49


INTRODUCTION :
Ce cours sur les progressions arithmétiques et géométriques ne porte pas directement sur les
opérations financières. Par contre, il permettra d’aborder facilement le reste du programme,
à savoir : les annuités, le choix des investissements et les emprunts indivis.

En effet, ce cours servira à démontrer presque toutes les formules que nous utiliserons dans
les séries suivantes.

Servant d’outil de démonstration, ce cours est d’une grande utilité pour pouvoir comprendre
le reste du programme, ainsi, nous vous demandons de l’étudier attentivement et d’effectuer
tous les exercices qui vous sont proposés.

I- PROGRESSIONS ARITHMETIQUES :
1- Définition :

On appelle « progression arithmétique », une suite de nombres rangés dans un ordre tel que
chacun d’eux s’obtient en ajoutant au précédent un nombre constant appelé « raison » (r)

Soit la progression suivante : U1.U2. U3, Un-1….Un : chacun des termes s’obtient ainsi :

U 2 = U1 + r
U 3 = U2 + r
U4 = U3+ r
……………
Un = Un-1 + r

Exemple :
4, 7, 10, 13 est une progression arithmétique de 4 termes et de raison r = 3

24, 19, 14, 9, 4, -1 est une progression arithmétique de 6 termes de raison r = -5

Remarque :

a- Une progression arithmétique lue en sens inverse (du dernier au premier terme, exemple
précédent 13. 10. 7. 4) forme une progression arithmétique de raison opposée à celle de la
précédente.

b- Une progression arithmétique de raison « r » étant donnée, si :

 r > 0 : la progression est croissante ; ex : 2. 4. 6. 8…


 r <0 : la progression est décroissante ; ex : 9, 6,3…
 r = 0 : la progression est constante : U1 = U2 = U3 =..=Un

2- Valeur du terme de rang « n » (calcul du néme terme):


Soit une progression arithmétique de « n » termes et de raison « r » notée :

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 50


U1, U2, U3…….Un-1, Un
U 2 = U1 + r
U3 = U2+ r = U1+ r + r = U 1 + 2r
U4 = U3 + r = U1 + 2r+ r = U1 + 3r
--- ----------------------- ---------
Up = Up-1 + r = U1 + (p-1)r
Un = Un-1 + r = U1 + (n-1) r

Un = U1 + (n-1) r3

Exemple :

Soit une progression arithmétique de raison 4 et de premier terme 10, Calculer le 3éme, le
8éme et 15éme terme.

 3éme terme : U3 = U1 + (3-1) r = 10 + 2 x 4 = 18


 8 éme terme : U8 = U1 + 7r = 10 + 7 x 4 =38
 15éme terme : U15 = U1 + 14r = 10 + 14 x 4 = 66

3- Etude de la progression arithmétique de « n » termes :


Soit la progression arithmétique de « n » termes, de raison « r » et de premier terme « U1 »

 U1, U2, U3……. Up, Un-1, Un


 U1 et Un sont appelés « termes extrêmes »
 Tous les autres termes de U2 à Un-1 sont appelés « moyens arithmétiques »

3.1- Calcul de la raison connaissant les termes extrêmes :

Nous savons que Un = U1 + (n-1) r Un  U 1


r=
n 1

Exemple n° 1 :

Quelle est la raison d’une progression arithmétique de 8 termes dont le premier est 5 et le
dernier est égal à 26 ?

U1 = 5 , Un = 26 avec n = 8

Un  U 1 26  5 21
r= = = =3
n 1 8 1 7
La progression est la suivante : 5 ; 8 ; 11 ; 14 ; 17 ; 20 ; 23 ; 26.
Exemple n° 2 :

Quelle est la raison d’une progression arithmétique de 5 termes, dont le premier est 55 et le
dernier 35 ?
TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 51
U1 = 55 : Un = 35 avec n = 5

Un  U 1 35  55
r= = =-5
n 1 5 1

La progression est la suivante : 55 ; 50 ; 45 ; 40 ; 35

3.2- Propriété des termes équidistants des extrêmes :


a- Définition : Deux termes sont dits équidistants des extrêmes si le premier a autant de
termes avant lui que l’autre en a après lui.

Exemple :

35 15 30
Soit la progression : 5 ; (20) : (25) ; 40

- Les termes 10 et 35 sont équidistants des extrêmes

- Les termes 15 et 30 sont aussi équidistants des extrêmes

- Les termes (20) et (25) sont aussi équidistants des extrêmes

b- Propriété : Soit la progression arithmétique suivante :

U1, U2, U3……... Up, ……. Un-1, Un


(U2 x Un-1): (U3 x Un-2) :( U4  Un-3)….sont des termes équidistants des extrêmes.

Désignons par Up et Uq deux termes équidistants quelconques

Up : a « p » termes avant lui


 p=q
Uq : a « q » termes après lui

 Considérons la suite dans le sens :

U1, U2, …., Up…. , Uq…… , Un

Up = U1 + (p -1) r

 Considérons la suite dans le sens inverse:

Un, ….. Uq, ….. Up, ….. U2, U1

Uq = Un + (q – 1) (- r) puisque q = p

Uq = Un + (p -1) (-r)
Additionnons membre à membre :

Up = U1 + (p-1) r

Uq = Un + (p -1) (-r)

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-----------------------
Up + Uq = U1 + Un + (p-1) r –(p-1)r

Up + Uq = U1 + Un

Dan une progression arithmétique la somme de deux termes équidistants des extrêmes et
égale à la somme des extrêmes.

Exemple :

4 ; 7 ; 10 ; 13 ; 19. 16 ; 19.
0 0

7 + 16 = 23
10 + 13 = 23  (7 + 16) = (10 + 13) = (4 + 19)
4 + 19 = 23

3.3-Somme des termes d’une progression arithmétique : Soit la progression


arithmétique suivante (avec n termes) :

U1, U2,….. Up…….. ,Un-1, Un : désignons par « S » la somme de ses termes

S = U1 + U2 + U3 +….+ Up + Un-1 – Un (1)

Ecrivons cette somme d’une autre manière:

S = Un + Un-1 + …. + Up + …+ U2 + U1 (2)
Additionnons (1) et (2) membre à membre :

S = U1 + U2 + U3 +……+ Un-2 + Un-1 + Un


+
S = Un + Un-1 + Un-2 + ……+ U3 + U2 + U1

2S = (U1+Un)+(U2 + Un-1)+(U3 + Un-2) +…+( Un-1+U2)+ (Un+U1)

Nous remarquons que tous les termes entre parenthèses sont équidistants des extrêmes, par
conséquent (d’après la progression précédente) chaque somme entre parenthèses est égale à
la somme des extrêmes (U1+ Un) comme il y a n parenthèses :
2 S = n (U1 + Un)

 n(U 1  Un)
S=
2

Exemple 1 :

Soit une progression arithmétique de 10 termes dont le premier est 11 et le dernier 39 :


Calculer la somme des termes de cette suite.

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n(U 1  Un)
S= n=10 : U1 = 11: Un = 39
2

10(11  39) 500


S= = = 250
2 2
Exemple 2 :

Soit une progression arithmétique de 20 termes dont le premier et 100 et le dernier 62.
Calculer la somme des termes de cette progression.

20(100  62)
U1 = 100; Un = 62; n = 20 S = = 1620
2

II- PROGRESSIONS GEOMETRIQUES:


1- Définition:
On appelle «progression géométrique» , une suite de nombres dans un ordre tel que chacun
d’eux s’obtient en multipliant le terme précédent par un nombre constant appelé « raison »
(r)

Soit la progression géométrique suivante : U1, U2,.... Un-1 chacun des termes s’obtient ainsi:

U 2 = U1 x r
U 3 = U2 x r
U 4 = U3 x r
---- -------
Un = Un-1 × r

Exemple:

10; 20; 40; 80 est une progression géométrique de 4 termes et de raison 2.

240 ; – 480 ; 960 est une progression géométrique de 3 termes et de raison r = -2

32 ; 16 ; 8 ; 4 ; 2 est une progression géométrique de 5

1
Termes et de raison r =
2
2- Valeur du terme de rang n (calcul du n iéme terme) :
Soit la progression géométrique suivante avec n termes :

U1, U2, U3....... Un-1, Un


U 2 = U1 x r
U3 = U2 x r = U1 x r xr = U1 x r2
U4 = U3 x r = U1 x r2 x r = U1+r3
...... ......... ......... .......
Un = Un-1 x r = U1 x rn-1

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Un = U1 x rn-1

Exemple :

Quel est le 9éme terme d’une progression géométrique de raison r = 2 et de premier terme
égal à 5 ?
r=2 U1 = 5 U9 = ?

Un = U1 x r n-1  U9 = U1 x r8 = 5 x 28 = 5 x 256 =1280

3- Etude de la progression géométrique limitée à “n” termes:


Soit une progression géométrique de « n » termes, de raison «r» et de premier terme « U1 »

 U1 et Un: sont les termes extrêmes


 Tous les autres termes (de U2 à Un-1) sont les moyens géométriques.

3.1- Calcul de la raison connaissant les termes extrêmes :

Un n1
Un = U1 x rn-1 rn-1 = Un
U1 r=
U1
 1er CAS : (n-1) est impair (donc n pair) solution unique.

Exemple :

Soit une progression géométrique de 4 termes avec premier terme -2 et dernier terme16.
Calculer la raison.
n1 3
Un 16 3 -2
r= = = 8 =
U1 2

Progression géométrique : -2, + 4, -8, + 16


 2éme CAS : (n-1) est pair (donc n impair) deux solutions si :

Un
0
U1
Exemple :

Soit une progression géométrique de 5 termes avec U1 = -2 et Un = -32. Calculer la raison.

4
 32 4 r1 = 2
r= = 16 2 solutions
2
r2 = -2
Dans ce cas, il y a deux progressions répondant aux conditions :

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-2 ; -4 ; -8 ;-16 ; -32
-2 ; +4 ; -8 ; +16 ; -32

Un
 3éme CAS :Si tous les termes sont positifs ; est positif dans ce cas «r» admet une seule
U1
solution (n pair ou impair).

3.2- Propriété des termes équidistants des extrêmes :Soit la progression


géométrique notée U1, U2..... Un de raison «r» tels que les termes Uk et Up soient équidistants
des extrêmes.

Uk = U1 × rk-1 ;Up = U1 ×rp-1


 1  p 1
Par rapport à Un. Up peut s’écrire Up = Un x  
r

Uk et Up sont équidistants  Uk a k termes avant lui


Up a p termes après lui
K = p

Uk = U1 × rk-1 Multiplions membre à membre les deux expressions

 1  p 1
U p  Un  
r
  1  p 1 
Uk  Up  (U 1 r k 1 )Un   
 r 

 1k 1 
P=k  Uk × Up = (U1 × rk-1) Un  
 r 
Finale ent Uk × Up = U1 × Un

Dans une progression géométrique le produit de deux termes équidistants des extrêmes est
égal au produit des extrêmes.

3.3- Somme des termes d’une progression géométrique : Soit la progression


géométrique : U1, U2, U3.... Un-1, Un et soit

S =U1+ U2+ U3+....+ Un-2 + Un-1 + Un.

(1) S = U1 + U1 × r + U1 × r2 + U1 × r3 +......+ U1 × rn-2 + U1 × rn-1

Multiplions par r les deux termes de (1)


(2) r×S = U1 r + U1 r2 + U1 r3 +.....+ U1 rn-1 + U1 rn
Faisons la différence (2) – (1) :

Sr = U1 r + U1 r2 + U1 r3 +.......+ U1 rn-1 + U1 rn (2)

S = U1 + U1 r + U1 r2+.......+ U1 rn-2 + U1 rn-1 (1)

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S r –S = U1 rn- U1
r n 1
S = U1
S (r-1) = U1 rn - U1 r 1

Exemple 1:

Soit une progression géométrique de 8 termes, de raison 2 et de premier terme10. Calculer la


somme de ses termes.

U1 = 10; n = 8; r = 2

r n 1 2 8 1
S = U1 = 10 = 10 (256 -1) = 2550
r 1 2 1
Exemple 2:

Quelle est la somme des 6 premiers termes d’une progression géométrique de 1 er terme 30 et
1
de raison .
2
 1  6  1 64
 2  1 
   63
S= 30 = 30 64 64 = 30 = 59,0625
1 1 2 32
1 
2 2 2

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LEÇON N° 07 : ANNUITES CONSTANTES DE FIN DE PERIODE
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de
calculer les annuités constantes de fin de période.

PLAN DE LA LEÇON :
I- GENERALITES
1- Définition
2- Destination des annuités
3- Catégories d’annuités

II- VALEUR ACQUISE PAR UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES DE FIN DE


PERIODE
1- Détermination de la formule de capitalisation
2- Utilisation de la formule de capitalisation

III- VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES DE FIN DE


PERIODE

1- Détermination de la formule d’actualisation


2- Utilisation de la formule d’actualisation
3- Evaluation d’une suite d’annuité à une époque quelconque et calcul de l’échéance
moyenne

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I- GENERALITES :
1- Définition :
On désigne par le terme « annuités » des sommes payables à des intervalles de temps
réguliers (ou constants) : Exemple : Chaque mois, tous les deux mois, chaque semestre,
chaque année…

L’intervalle de temps séparant le paiement de deux (02) annuités successives est appelé
« période ».

Cette période peut être :

 L’année ;
 Le semestre ;
 Le trimestre ;
 Le mois.

Dans ce cas on parle de :

 Annuités ;
 Semestrialités ;
 Trimestrialités ;
 Mensualités.

Exemple : L’amortissement constant d’un investissement quelconque constitue une annuité.

La pratique a voulu qu’on désigne sous le terme « annuités » aussi bien les annuités
proprement dites que les semestrialités, les trimestrialités et les mensualités.

2- Destination des annuités :

Le paiement des annuités peut se faire pour deux (02) buts principaux :

 Constituer un capital : dans ce cas, les annuités sont dites de placement ou de


capitalisation.

 Rembourser une dette : dans ce cas, les annuités sont dites d’amortissement ou de
remboursement.

3- Catégories d’annuités :
Les annuités peuvent être classées de plusieurs façons :

3.1- Selon leur date de paiement : En effet, les annuités peuvent être versées :

 Soit en début de période (exemple au début de chaque mois) ; dans ce cas, une annuité est
versée dés la signature du contrat, c’est généralement le cas des annuités de placement.

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 59


 Soit en fin de période (exemple à la fin de chaque trimestre), c’est généralement le cas des
annuités de remboursement ou de capitalisation, où le premier versement intervient à la fin
de la période.

3.2- Selon leur nombre ; soit :

- Le nombre d’annuités est fixé dans le contrat, dans ce cas, on parle d’annuités temporaires.

- Le nombre d’annuités est illimité, dans ce cas, on parle d’annuités perpétuelles : Exemple :
Cas des rentes pertétuelles.

3.3- Selon leur variabilité :

 Les annuités peuvent être constantes : Exemple : Le loyer versé par un locataire au
propriétaire des locaux.

 Les annuités peuvent être variables : Exemple : Les résultats nets d’exploitation d’une
entreprise

Cette leçon traite des annuités constantes de fin de période et la leçon suivante traitera des
annuités constantes de début de période.

II- VALEUR ACQUISE PAR UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES DE


FIN DE PERIODE (OU FORMULE DE CAPITALISATION) :
Cette notion de valeur acquise a été étudiée avec les intérêts composés, le principe de calcul
demeure le même, la seule différence est que les sommes à capitaliser sont constantes.

1- Détermination de la formule de la capitalisation :


Désignons par :

a : Le montant de l’annuité constante


n : Le nombre d’annuités à verser
t : Le taux d’intérêt
A :La valeur acquise par cette suite d’annuités à l’époque « n » ou au moment du paiement
de la dernière annuité.

0 1 2 3 P n-1 n
l l l l ------ l ----- l l
a a a a a a

A: valeur acquise

Remarque: A l’époque zéro, il n’y a pas de paiement d’annuité, la 1 er annuité sera versée à
la fin de la première période, c'est-à-dire à l’époque 1.

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La valeur acquise par cette suite d’annuités à l’époque « n » est égale à la somme des valeurs
acquises par chacune des annuités à l’époque n.

Valeur acquise à l’époque n de :

 La 1er annuité a (1+t)n-1


 La 2éme annuité : a (1+t)n-2
 La 3éme annuité a ( 1+t)n-3
----------------- ------------
 La P éme annuité : a (1+t)n-p
------------------ -----------
 La (n-1) éme annuité : a (1+t)
La n éme annuité : a

Remarque : Cette dernière annuité ne porte pas d’intérêt, car le calcul de la valeur
acquise se fait au moment de son paiement.

Finalement :

A = a + a (1+t) + a (1+t)2 + …….+ a (1+t)n-2 + a (1+t)n-1

On remarque que « A » est la somme d’une progression géométrique de n termes de raison (1


+ t) et de premier terme a.
rn 1
Rappel : S = U1 U1 = a
r 1
r = (1 + t)

(1  t ) n  1 (1  t ) n  1
A= a  A= a
(1  t )  1 t

Exemple : Calculer la valeur acquise par une suite de 12 annuités de fin de période, valant
chacune 10 000 DA avec un taux d’intérêts de 5,5%

a = 10 000 DA ; n = 12 ; t = 5,5%

(1  t ) n  1 (1,055 )12  1
A= a  A = 10 000
t 0,055

Ce nombre se lit à la table financière N° III

A = 10 000  16,385591 = 163 855,91 DA

Interprétation du résultat :Si nous plaçons chaque année une somme de 10 000 DA, dans une
banque qui offre des intérêts annuels de 5,5% et ce pendant 12 ans ; à l’époque 12 (au
moment du placement de la dernière annuité) nous aurons une somme de 163 855,91 DA
(sommes placées + intérêts produits).

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 61


2- Utilisation de la formule de capitalisation :
(1  t ) n  1
Partant de la formule fondamentale A = a qui met en relation 4 variables : A, a, t
t
et n, si nous connaissons 3 de ces variables, nous pouvons calculer la 4 éme.

2.1- Calcul du montant de l’annuité (a) :

(1  t ) n  1 a=A
t
A= a 
t (1  t ) n  1

t
Remarquons que la table financière ne donne pas la valeur de l’expression : mais
(1  t ) n  1
t
donne la valeur d’une autre expression : faisons la différence entre ces deux
1  (1  t )  n
expressions :
t t t (1  t ) n t t (1  t ) n  t
- = - = =
1  (1  t )  n (1  t ) n  1 (1  t ) n  1 (1  t ) n  1 (1  t ) n  1


t (1  t ) n  1 
=t
(1  t ) n  1

t t
Finalement, pour lire la valeur de sur la table, nous lisons la valeur de
(1  t )  1
n
1  (1  t )  n
correspondante (pour le même n et pour le même t) et nous retranchons de cette dernière la
valeur de t.

Exemple :Un capital de 242 149,20 DA est constitué par le placement de 14 annuités de fin
de période avec un taux d’intérêts de 8 %. Quel est le montant de chacune de ces 14
annuités ?

A = 242 149,20 ; n = 14 ; t = 8% ; a = ?

t 0,08
a= A a = 242 149,20
(1  t ) n  1 (1,08)14  1

0,08
La table n° V donne 14
= 0,121 297
1  (1,08) 
0,08
Finalement = 0,121 297 – 0,08 = 0,041 297
(1,08)14  1

a= 242 149,20  0,041 297 = 10 000 DA

2.2- Calcul du taux :

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 62


(1  t ) n  1 (1  t ) n  1 A
A=a  =
t t a

Exemple : Quel est le taux d’intérêts qui nous permettra de constituer un capital de 150 000
DA avec la capitalisation de 11 annuités de fin de période de 10 000 DA chacune ?

A = 150 000 ; a = 10 000 ; n = 11 ; t=?

(1  t )11  1 (1  t )11  1
150 000 = 10 000  = 15
t t

La table N° III nous donne :

(1,065 )11  1
= 15,371 560
0,065
 6% < t < 6,5%
(1,06)  1
11
= 14,971 643
0,06

6,5%  15,371 560 15


6%  14,971 643 14,971 643
0,5%  0,399 917 0,028 357
 x%

0,399 917  0,5%


 x = 0,04%
0,028 357  x %

Finalement t = 6% + 0,04% = 6,04%

2.3- Calcul du nombre d’annuités :


Exemple :Quel est le nombre d’annuités constantes (montant de chacune 10 000 DA) qu’il
faut placer pour constituer un capital de 150 000 DA avec un taux de 7% ? (Les annuités sont
placées à la fin de chaque période).

A = 150 000 ; a = 10 000 ; t = 7% n=?

(1,07 ) n  1 (1,07 ) n  1
150 000 = 10 000  = 15
0,07 0,07

La table N°III donne :

(1,07 )10  1 (1,07 )11  1


= 13,816448 et = 15,783 599
0,07 0,07
Nous constatons que 13,816 448< 15<15,783 599 ; par conséquent 10< n< 11, comme n est le
nombre d’annuités, il ne peut qu’être un nombre entier, par conséquent, nous avons le choix
de prendre n = 10 ou n = 11.
TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 63
1er cas n = 10 : Dans ce cas, la valeur acquise par ces 10 annuités sera inférieure à la valeur
acquise donnée (150 000DA) ; la solution consiste à augmenter la dernière annuité (la 10 éme)
de la différence qui manque à la valeur acquise par les 10 annuités.

Si on calcule la valeur acquise avec n = 10 nous aurons:

(1,07 )10  1
10 000 = 10 000  13,816 448 = 138164,48 DA
0,07

Cette valeur acquise est inférieure à celle donnée de : 150 000DA -138 164,48 DA = 11 835,52
DA.

La solution consiste à prendre 9 annuités de 10 000 DA et la 10éme annuité = 10 000 +


11 835,52 = 21835,52DA.

2éme cas n = 11 : Dans ce cas la valeur acquise de ces 11 annuités sera supérieure à la valeur
acquise donnée (150 000 DA), la solution consiste à diminuer la dernière annuité (la 11éme)
de cette différence entre les deux valeurs acquises :
Valeur acquise avec n = 11 :

(1,07 )11  1
10 000 = 157835,99
0,07

Cette valeur est supérieure à celle donnée de :

157835,99 – 150 000 = 7835,99

La solution consiste à prendre 10 annuités de 10 000 DA et la 11éme annuité = 10 000 –


7835,99 = 2 164,01 DA.

Remarque : Il existe une troisième solution, elle consiste à modifier le montant de l’annuité
et de choisir, soit n = 10, soit n = 11, de telle sorte à obtenir la valeur acquise avec cette
nouvelle annuité et avec n = 10 (ou n = 11) égale à la valeur acquise donnée (150 000DA).

Soit n = 10 Calculons la valeur de « a » qui consiste à obtenir

(1,07 )10  1
A = 150 000  150 000 = a = a (13,816 448)  a = 10856,63
0,07
Si on prend n = 11, on aura a = 9 503,54

Finalement , cette 3éme solution consiste à prendre soit :

 n = 10 annuités de 10 856,63 DA chacune


 n = 11 annuités de 9 503,54 DA chacune

III- VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITES


CONSTANTES DE FIN DE PERIODE :

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 64


1- Détermination de la formule d’actualisation :
Pour calculer la valeur actuelle d’une suite d’annuités de fin de période, on se place à la date
de la signature du contrat (de placement ou de remboursement) ou bien une période avant le
versement de la 1ére annuité (soit à l’époque zéro).
0 1 2 3 n-1 n
l l l l --------- l l
a a a a a

La valeur actuelle de cette suite d’annuités sera égale à la somme des valeurs actuelles de
chacune d’elle.

Valeur actuelle de la 1ére annuité : a (1 + t)-1


Valeur actuelle de la 2éme annuité : a (1 + t)-2
Valeur actuelle de la 3éme annuité : a (1 + t)-3
--------------------------------------- ------------
Valeur actuelle de (n-1) ième annuité : a (1 + t)(n-1)
Valeur actuelle de nième annuité : a (1 + t) -n

Soit « Vo » la valeur actuelle de cette suite d’annuité.

Vo = a (1 + t)-n + a (1 + t)- (n-1) + ----- + a (1 + t)-2 + a (1 + t)-1

On constate que Vo est la somme des termes d’une progression géométrique avec :

 r = (1 + t)
 Nombre de termes = n
 Premier terme = a (1 + t)-n

(1  t ) n  1 1  (1  t )  n
Vo = a (1 + t) –n =a
(1  t )  1 t

1  (1  t )  n
Vo = a
t

Remarque :La valeur de Vo peut être obtenue en actualisant la valeur acquise A avec un
taux t sur une durée de n période ; on aura

Vo = A (1 + t)-n

2- Utilisation de la formule d’actualisation :


2.1- Calcul de la valeur actuelle Vo :
Exemple :Une entreprise a acheté un équipement dont le paiement va s’effectuer par 5
annuités d’un montant de 80 000 DA chacune, la première sera versée une année après la

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 65


date d’achat. Sachant que le taux d’intérêt est de 10% quelle est la valeur de cet équipement
le jour de l’achat ?

La valeur de l’équipement doit être équivalente à l’ensemble des 5 annuités à verser

1  (1,10 ) 5
Donc, Vo = 80 000
0,010

Ce nombre se lit
à la table financière
N° IV qui donne :
3,790 787

Vo = 80 000  3,790 787 = 303 262,96 DA

2.2- Calcul du montant de l’annuité :

1  (1  t )  n t
Vo = a  a = Vo
t 1  (1  t )  n

Exemple :Pour payer une dette de 20 000 DA, le créditeur accepte qu’on lui verse 4 annuités
de fin de période avec un taux d’intérêts de 8%. Quel est le montant de chacune de 4
annuités ?

Vo = 20 000 ; t = 8% ; n=4; a=?

1  (1,08) 4 0,08
20 000 = a  a = 20 000
0,08 1  (1,08)  4

Ce nombre se lit
à la table n° V
a = 20 000 (0,301 921) = 6 038,42 DA

2.3- Calcul du taux :


Exemple : Un industriel a acheté un équipement d’une valeur 255 000 DA entraînant un
bénéfice net annuel de 60 000 DA et ce, pendant 5 ans. Sachant que la valeur résiduelle de
cet équipement est nulle et que les annuités de bénéfice sont obtenues en fin d’année, avec
quel taux est réalisé cet investissement ?

Vo = 255 000 ; n=5; a = 60 000 ; t=?


n n
1  (1  t ) 1  (1  t ) Vo
Vo = a  =
t t a
1  (1  t ) 5 255000
 = = 4,25
t 60000

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Par lecture sur la table III : 5,5% <t<6%

t = 5,5% 4,270 284 4,270 284


t = 6% 4,212 364 4,25

0,5% 0,057 920 0,020 284 x%

0,5%  0,020284
t = 5,5% + = 5,67%
0,057920

2.4- Calcul du nombre d’annuités : n est le nombre d’annuités par conséquent, il doit
être entier, nous aurons les mêmes cas qu’avec la formule de la valeur acquise.

3- Evaluation d’une suite d’annuités à une époque quelconque et


calcul de leur échéance moyenne :
3.1- Evaluation à une époque quelconque :

a- Evaluation à une époque m avec m>n :

0 1 2 n m

a a a

An Am

An : est la valeur acquise à l’époque n.

Am : est la valeur acquise à l’époque m.

Am = An (1 + t) m-n

b- Evaluation à une époque p, avec 0< p< n :

0 1 2 p n-1 n

a a a a a

Vo Vp An
Pour calculer Vp (valeur des annuités à l’époque p) nous pouvons partir soit de Vo soit de An.

Vp = Vo (1 + t)p Vp = An (1 + t)-(n-p)

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 67


c- Evaluation à une époque f avec f < 0 :

f 0 1 2 n
--------- Vf = Vo (1 + t) -f
a a a

Vf Vo

Exemple :

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
l l l l l l l l l l
1000 1000 1000 1000 1000 1000

Vo An
V2000 V2002 V2005 A2007

Calculer: V 2000; V2005, A2007 avec un taux de 10%.

Calculons d’abord Vo ou V2002 et An ou A2007

1  (1,10) 5
V2002 = 1000 = 3 790,78 DA
0,10
(1,10) 5  1
A2007 = 1000 = 6105,10 DA
0,10
V2000 = V2002 ( 1 + t)-2 = 3 790,78 (1,10)-2 = 3 132,87 DA

V2005 = V2002 (1 + t)3 = 3 790,78 (1,10)3 = 5 045,54 DA

Ou bien V2005 = A 2007 (1 + t)-2 = 6 105,10 (1,10)-2 = 5 045,54 DA

A2009 = A 2007 (1 + t)2 = 6 105,10 (1,10)2 = 7 387,17 DA

3.2- Echéance moyenne d’une suite d’annuités constantes de fin de période :


On appelle échéance moyenne d’une suite d’annuités, la date à laquelle la valeur acquise de
cette suite d’annuités est égale à la somme de paiements (des annuités) effectifs.

Paiement effectifs = n  a.

Soit x cette échéance moyenne, la valeur acquise à la date x est Ax = Vo (1+ t) x.

A l’échéance moyenne on aura : n  a = Vo (1 + t)x .


1  (1  t )  n 1  (1  t )  n
Nous avons Vo = a  na = a (1 + t)x
t t

t
(1 + t)x = n
1  (1  t )  n

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 68


Remarque : L’échéance moyenne d’une suite d’annuités est indépendante du montant de
chacune de ces annuités.

Exemple :Calculer l’échéance moyenne de 10 annuités constantes de fin de période avec un


taux de 6%.
0,06
Soit x cette échéance moyenne : (1,06)x = 10
1  (1,06 ) 10
 (1,06)x = 10  0,135868 = 1,358 680

Par lecture sur la table financière n° I. on obtient : 5 ans < x < 6 ans

x = 6ans  1,418519 1,358 680


x = 5 ans  1,338 226 1,338 226

12 mois  0,080 293 0,020 454  y mois

12  0,020454
y=  3 mois
0,080293

L’échéance moyenne est égale à 5 ans et 3 mois.

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LEÇON N° 08 : ANNUITES CONSTANTES DE DEBUT DE
PERIODE

OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de


calculer les annuités constantes de début de période.

PLAN DE LA LEÇON :

I- GENERALITES

II- VALEUR ACQUISE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES DE DEBUT DE


PERIODE

III- VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES DE DEBUT DE


PERIODE

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 70


I- GENERALITES :
Dans la série précédente nous avons étudié le cas des annuités de fin de période où le
premier versement intervient une période après la signature du contrat (de remboursement
ou de placement), cette série traitera des annuités de début de période où le premier
versement intervient juste au moment de la signature du contrat autrement dit à l’époque
zéro.

Nous aurons le schéma suivant :

0 1 2 3 n-2 n-1 n
l l l l -------- l l l
a a a a a a

Remarque:

1- A la date «n» il n’y a pas de versement d’annuité, car l’annuité de cette année est versée
en début d’année autrement dit à la date « n - 1 ».

2- Les annuités de début de période concernant surtout les annuités de placement où le


premier placement intervient au moment de la signature du contrat.

II- VALEUR ACQUISE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES


DE DEBUT DE PERIODE (A’) :
0 1 2 3 n-2 n-1 n
l l l l ----------- l l l
a a a a a a

A’
La valeur acquise (A’) de cette suite d’annuités est égale à la somme des valeurs acquises de
chacune des annuités.

Pour calculer cette valeur acquise, nous nous plaçons à la date n (comme pour les annuités de
fin de période).

Valeur acquise de la 1ére annuité : a (1 + t)n


Valeur acquise de la 2éme annuité : a (1 + t)n-1
*Valeur acquise de la 3éme annuité : a (1 + t)n-2
----------------------------------------- ------------
Valeur acquise de l’avant dernière annuité (n-2) éme a (1 + t)2
Valeur acquise de la dernière annuité (nème) ; a ( 1 +t)

A’ = a (1 + t) + a (1 + t)2 + ----- +a (1 + t)n-1 + a (1 + t)n

A’ est la somme de n termes d’une progression géométrique de raison (1 + t) et de premier


terme a (1 + t).

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 71


r n 1
Rappel : S= U1
r 1

(1  t ) n  1 (1  t ) n  1
A’ = a (1 + t)  A’ = a ( 1 + t)
t t

Remarque : Comparons cette valeur acquise d’une suite d’annuités de début de période à la
valeur acquise d’une suite d’annuités de fin de période :

(1  t ) n  1
A= a
t
A’ = A (1 + t)
(1  t )  1
n
A’ = a (1 + t)
t

Exemple 1: On a placé une somme de 10 000 au début de chaque année et ce, pendant 10
ans, quelle est la valeur acquise à la 10éme année (ou bien une année après le dernier
placement) avec un taux d’intérêt de 5% par an ?
a = 10 000 ; t = 5% n = 10 ; A’ = ?

(1  t )10  1 (1,05)10  1
A’ = a (1 + t) = 10 000 (1,05)
t 0,05

A’ = 10 000 (12,577 983) (1,05) = 132 067,87 DA

Exemple 2: Le versement de 10 annuités constantes de début de période de 10 000 DA a


permis la constitution à la fin de la 10éme année d’un capital de 139 716,43 DA. Quel est le
taux de capitalisation utilisé ?

A’ = 139 716,43 n =10 ; a = 10 000 t=?

(1  t )10  1
139 716,43 = (1+ t)  10 000
t

(1  t )10  1
 (1 +t) = 13,971 643
t
(1  t )11  1 (1  t )11  1
 -1 = 13,971 643  = 14,976 643
t t

Par lecture de la table n° II nous avons : t = 6%.

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III- VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITES
CONSTANTES DE DEBUT DE PERIODE (V΄ ) : 0

0 1 2 n-1 n
l l l --------- l l
a a a a

V’0

Pour calculer la valeur actuelle de cette suite d’annuité, on se place à l’époque zéro,
autrement dit à la date de versement de la première annuité.

La valeur actuelle de cette suite d’annuités sera égale à la somme de valeur actuelle de
chacune des annuités.

Valeur actuelle de la 1ére annuité : a


Valeur actuelle de la 2éme annuité : a (1 +t)-1
Valeur actuelle de la 3éme annuité : a ( 1+t)-2
----------------------------------------- ----------
Valeur actuelle de néme annuité : a (1 + t)-(n-1)
V΄0 = a + a (1 + t)-1 + a (1 +t)-2+------------+ a (1 + t)-(n-1)

V΄0 est la somme de n termes d’une progression géométrique de raison (1 + t) -1 et de premier


terme a.

r n 1
Rappel: S = U1
r 1
(1  t )  n  1
V’o = a
(1  t ) 1  1

Multiplions le numérateur et le dénominateur de la fraction par (1 + t) :

(1  t )  n  1 (1  t ) 1  (1  t )  n
V’0= a   V’0 = a (1 + t)
(1  t ) 1  1 (1  t ) t

Comparons cette valeur actuelle d’une suite d’annuités début de période avec la valeur
actuelle d’une suite d’annuités de fin de période.

1  (1  t )  n
V0 = a
t
 V΄0 = V0 ( 1 + t)
n
1  (1  t )
V΄0 = a (1 + t)
t

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Exemple 1: Quelle est la valeur actuelle d’une suite de 8 annuités constantes d’un montant
de 10 000 DA chacune, sachant que la première annuité est versée immédiatement ? Taux 5%.

A = 10 000 ; t = 5% n=8; V’0 = ?

1  (1  t )  n 1  (1,05) 8
V’0 = a (1 + t) V’0 = 10 000 (1,05)
t 0,05

V’0 = 10 000 (6,463 213) (1,05) = 67 863,74 DA

Exemple 2 : Pour rembourser une dette de 20 000 DA, il est prévu le versement de 5 annuités
constantes avec un taux d’intérêt de 10%. Sachant que la première annuité est payée au
moment où la dette est contractée, quelle est la valeur de chacune de ces annuités ?

V’0 = 20 000 ; t = 10% ; n=5; a=?

1  (1  t )  n 1  (1,10) 5
V΄0 = a (1 +t)  20 000 = a (1,10)
t 0,10

20 000 = a (3,790 787) (1,10) = a (4,169 866)

 a = 4 796,31 DA

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LEÇON N° 09 : L’ACTUALISATION DANS LE CHOIX DES
INVESTISSEMENTS

Objectif de la leçon : A la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de


d’appliquer la technique d’actualisation dans la résolution de certains problèmes
économiques, entre autre, le choix des investissements.

Plan de la leçon :
I- GENERALITES

1- Qu’est-ce qu’un investissement


2- Paramètres d’un projet d’investissement

II- CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS

1- Critères n’utilisant pas la technique d’actualisation


2- Critères utilisant la technique d’actualisation
3- Comparaison entre deux projets ayant des durées de vie différentes

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 75


INTRODUCTION :
Pourquoi le choix des investissements ?

Sachant que les ressources (humaines, matérielles, financières) d’un pays, d’une collectivité,
d’une entreprise, d’un individu sont rares (n’existent pas en abondance), l’allocation de ces
ressources doit se faire d’une manière rationnelle. Autrement dit, ce pays ou cette
collectivité ou cette entreprise ou cet individu ne peut pas réaliser toute les activités (tous
les investissements) possibles, par conséquent le problème de choix entre les différents
investissements possibles se pose.

Par ailleurs, pour réaliser un investissement quelconque plusieurs variantes (solutions) sont
possibles, là aussi, le problème de choix de la meilleure variante se pose.

Pour choisir entre ces différents investissements ou entre ces différentes variantes d’un
même investissement on fait appel à certains critères (paramètres). Parmi ces critères,
certains utilisent la technique d’actualisation qui permet de calculer la valeur actuelle des
sommes encaissables (ou désensables) au futur et d’autres non.

Avant d’entamer ce problème de choix des investissements, notons qu’il existe deux grandes
catégories d’investissements :

 Les investissements à caractère économique (usine de fabrication de chaussures, de


voitures, exploitation agricole…) lesquels doivent dégager une rentabilité économique et
financière à court et à long terme.
 Les investissements à caractère social (hôpital, jardin d’enfant, école…) aucune rentabilité
(notamment à court terme) n’est attendue de ces investissements.

Ce cours ne s’intéresse qu’à la première catégorie d’investissements, à savoir les


investissements à caractère économique. Pour la seconde catégorie, la méthode la plus
utilisée pour leur choix est la méthode « Coûts- avantages ».

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I- GENERALITES :
Après avoir défini objectifs (exemple : développement, indépendance, sécurité, absorption
du chômage, rentabilité financière, équilibre régional…). Après les avoir classés et après avoir
arrêté une stratégie donnée pour réaliser ces objectifs, l’entreprise prend les décisions
d’investissements et de financement.

1- Qu’est-ce qu’un investissement ?


L’investissement peut être défini de plusieurs façons :

 Pour le comptable : l’investissement est un capital contant productif ou non productif.


 Pour l’économiste : l’investissement est un capital constant mais productif.
 Pour le financier : l’investissement est un capital constant qui produit des revenus sur une
longue période. Ces emplois permanents (constants) doivent être financés par des
ressources permanentes. Ce financement par des ressources permanentes ne doit pas
s’arrêter aux emplois à long terme, mais doit s’élargir aussi aux besoins en fonds de
roulement qui naissent de ces emplois (actifs).

L’investissement est une série de rentrées et de sortie de fonds. Ce mouvement de fonds


comprend (porte sur) une dépense initiale suivie de recettes et de dépenses futures. Cette
opération initiale doit être une dépense pour qu’il y ait « investissement ».

Le problème de choix des investissements est réduit à l’évaluation des entrées et sorties
futures de fonds. Notons que dans ce problème de choix des investissements d’autre facteurs,
tels que les facteurs sociaux, politiques, stratégiques… influencent le choix, mais notons que
leur évaluation est très difficile.

2- Paramètre d’un projet d’investissement :


2.1- La dépense initiale en capital : Cette dépense initiale notée « D0 » ou « I0 » est
suivie de dépenses futures secondaires (dépense d’entretien, d’exploitation…) et des besoins
supplémentaires en fonds de roulement.

2.2- Le cash- flow : (ou le surplus financier) : On parle aussi de recettes nettes de
trésorerie ou des ressources internes à l’entreprise, c’est à dire des ressources nées de
l’exploitation propre de l’entreprise. Ce cash- flow (ou ressources internes) est constitué par
le bénéfice net et les dotations aux amortissements.

2.3- La durée de vie : Notons que la rentabilité d’un investissement quelconque doit être
évaluée sur toute sa durée de vie économique autrement dit sur toute la période où il produit
des cash- flow réels.

2.4- La valeur résiduelle : A la fin de l’exploitation de l’entreprise, certains de ses actifs


présentent une valeur résiduelle, valeur donnée par leur vente ou par leur réutilisation
partielle dans d’autres activités.

II- CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS :


TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 77
1- Critères n’utilisant pas la technique d’actualisation :
Ces critères sont très nombreux, ils permettent de choisir les projets ayant une rentabilité
maximale. Nous avons sélectionné les deux critères suivants :

1.1- Critère du taux moyen de profit : C’est un critère comptable, c’est le rapport
entre le bénéfice annuel moyen et l’investissement moyen durant la durée de vie du projet :

Bénéfice moyen
Taux moyen de profit =
Investissement moyen

Dépense initiale – valeur résiduelle


Investissement moyen =
2

Exemple :

Soit un projet d’investissement dont la dépense initiale est de 20 000 DA. Son amortissement
se fait d’une façon linéaire sur une durée de 5 ans, son bénéfice annuel moyen s’élève à 4000
DA et sa valeur résiduelle est estimée à zéro.

4000
Taux de profit moyen = = 0,4 = 40%
20000
2
 Choix : A l’aide de ce critère, on choisit le projet qui présente un taux de profit moyen
maximum.
 Inconvénients du critère : Ce critère comptable ne fait pas la distinction entre les
différentes sommes à encaisser (ou à décaisser) selon leur date d’échéance.

1.2- Critère du délai de récupération : Le délai de récupération est le nombre


d’années nécessaires pour récupérer la dépense initiale investie :

 Si les cash- flow du projet sont constants, son délai de récupération serait le rapport entre
la dépense initiale et le cash- flow annuel.
 Dans l’exemple précédent :

Cash- flow annuel = bénéfice + dotation aux amortissements

20 000
= 4000 DA + = 4000 + 4000 = 8000 DA
5
20 000
Délai de récupération = = 2,5 ans
8 000

 Si les cash- flows ne sont pas constants, il suffit de cumuler les cash- flows jusqu’à atteindre
la dépense initiale.

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 78


 Choix : À l’aide de ce critère, on choisit le projet qui présente le délai de récupération le
plus court.
 Avantage : Ce critère lie le problème d’investissement au problème de trésorerie, c’est
ainsi que ce critère est très utilisé par les entreprises qui ont des problèmes de trésorerie.
 Inconvénients : Ce critère ne s’intéresse qu’au délai nécessaire à récupérer le montant de
l’investissement, par conséquent, il ignore tout ce qui se passera après ce délai. Par
ailleurs, il présente le même inconvénient que le critère précédent.

2- Critère utilisant la technique d’actualisation :


Pour atténuer l’inconvénient des critères comptables (la non actualisation des montants), des
critères basés sur la technique d’actualisation sont mis en place.

2.1- Critère du Bénéfice Actuel Net (BAN) ou de la Valeur Actuelle Nette


(VAN) :
Soient :

I0 = la valeur de l’investissement
R1, R2…....Rn : les recettes annuelles issues de l’investissement
D1, D2..…..Dn : les dépenses annuelles d’exploitation.
t : Le taux d’actualisation (le taux permettant de ramener des sommes futures présent).
B : Le bénéfice actuel net à l’époque zéro
B : se calcul ainsi :

B = -I0 + (R1 – D1) (1 + t)-1 +(R2 – D2) (1 + t)-2 +…(Rn – Dn) (1 + t)-n

(R1 – D1) (1+t)-1 : c’est la valeur actuelle de la recette nette (R- D) de la 1ère année.

(R2 –D2) (1 +t)-2 : c’est la valeur actuelle de la recette nette de la 2ème année
………………………………………………………………

 Choix : A l’aide de ce critère, on choisit le projet qui présente un bénéfice actuel net
maximal.

Dans la formule de calcul de B.A.N, si les recettes annuelles nettes (R 1 – D1) sont constantes,
autrement dit :

(R1 –D1) = (R2 –D2) =……....=(Rn –Dn) = (R- D)

La formule devient:

1  (1  t )  n
B= -I0 + (R- D)
t

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 79


Exemple:

Soient les deux projets A et B avec les dépenses initiales respectives 800 000 DA et 1 000 000
DA. Les recettes nettes du projet A sont :

250 000 DA à la fin de la 1ère année


230 000 DA à la fin de la 2ème année
210 000 DA à la fin de la 3ème année
190 000 DA à la fin de la 4ème année
150 000 DA à la fin de la 5ème année

Pour le projet B, les recettes nettes annuelles sont de 250 000 DA pendant 5 ans. Quel est le
projet à choisir avec un taux d’actualisation de 6% ?

Calcul du bénéfice actuel net de chaque projet :

BA = - 800 000 + 250 000 (1,06)-1 + 230 000 (1,06)-2 + 210 000
(1,06)-3 + 190 000 (1,06) -4 + 150 000 (1,06)-5 = 79 454 DA

1  (1,06 ) 5
BB = -1000 000 + 250 000 = 53 091 DA
0,06

 Choix : Le choix doit porter sur le projet A car il conduit à un B.A.N supérieur à celui deB.

2.2- Critère du Taux de Rentabilité Interne (TRI) : Le taux de rentabilité interne


d’un projet est un taux d’actualisation à l’aide duquel la valeur actuelle des recettes nettes
est égale à la dépense initiale. En d’autres termes, le T.R.I. est un taux d’actualisation qui
permet d’annuler le B.A.N (V.A.N) du projet.

Avec ce T.R.I, le projet ne réalise ni perte, ni bénéfice (même idée qu’avec le seuil de
rentabilité en comptabilité analytique).

Soit « k » ce T.R.I, k est obtenu si B = 0

1  (1  k )  n 1  (1  k )  n
- I0 + (R- D) = 0  I0 = (R –D)
k k

Si les recettes nettes ne sont pas constantes, k est obtenu ainsi :

I0 = (R1– D1) (1+k)-1 + (R2 – D2) ( 1+k)-2 +…..+ (Rn –Dn) (1+k)-n

 Choix: Ce critère ne permet pas de classer les projets, il ne permet que d’accepter ou de
refuser chacun des projets par comparaison de son T.R.I avec le taux d’intérêt :
 Si le T.R.I est supérieur au taux d’intérêt, le projet est accepté (cela veut dire qu’il vaut
mieux investir dans ce projet que de placer ses fonds en banque).
 Si le T.R.I est inférieur au taux d’intérêt, le projet est refusé (cela signifie qu’il vaut mieux
placer ses fonds en banque que d’investir dans ce projet).

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 80


Exemple :

Soient les deux projets suivants :

A : I0 = 10 000 ; durée de vie = 2 ans ; R1 =R2= 5723,27


B : I0 = 50 000 ; durée de vie = 2 ans ; R1= R2= 27 654,6

Travail à faire :

1- Calculer le T.R.I de chaque projet ?


2-Sachant que le taux d’intérêt sur le marché financier est 4%, quel est le projet à choisir ?

Solution :

1- Calcul du T.R.I de chaque projet :

1  (1  k1 ) 2
Projet A (k1) : 10 000 = 5 723,27  k1 = 9,5%
k1

1  (1  k 2 ) 2
Projet B (k2) : 50 000 = 27 654,6  k2 = 7%
k2

2- Choix : sachant que le taux d’intérêt est de 4% :

k1 = 9,5% > 4%  projet A accepté


k2 = 7% > 4%  projet B accepté

Pour choisir entre A et B, nous devons changer de critère puisque le critère du TRI ne permet
pas de le faire, calculons le B.A.N de chaque projet avec le taux de 4% :

1  (1,04 ) 2
BA = 10 000 + 5 723,27 = 794,63 DA
0,04

1  (1,04 ) 2
BB =50 000 + 27 654,6 = 2 159 DA
0,04
Avec ce critère du B.A.N le projet à choisir est « B »

3- Comparaison entre deux projets ayant des durées de vie différentes :

Pour comparer entre deux ou plusieurs projets avec le critère du bénéfice actuel net. On doit
comparer les projets sur la même durée (sur le même nombre d’années ou de périodes)
autrement dit, il faut choisir un nombre de période qui soit le multiple commun de toutes les
durées de vie des projets.

Exemple :

Soient les deux projets suivants :

Projet A: I0 = 5000; R1 = 2500; R2 = 3000

Durée de vie = 2 ans ; Valeur résiduelle = 0

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 81


Projet B: I0 = 9000; R1 = R2 = R3 = R4 = 2000
Durée de vie = 4 ans ; Valeur résiduelle = 2000

Quel est le projet à choisir avec un taux d’actualisation de 3,5% ?

Etant donnée que la durée de vie du projet A est différente de celle de B, il faut choisir le
multiple commun des deux durées de vie ; c’est 4 ans dans ce cas, il s’agit donc de comparer
les deux projets sur 4 ans.

Dan ce cas, on suppose qu’à la fin des deux premières années, le projet A est reconduit avec
les mêmes conditions (même dépenses et mêmes recettes) sur deux années, on aura le
schéma suivant :

0 1 2 3 4
A:

-5000 2500 3000 2500 3000


-5000

0 1 2 3 4

B:

-9000 2000 2000 2000 2000


Valeur résiduelle) 2000

BANA = - 5000 + 2500 (1,035)-1 + 3000 (1,035)-2 – 5000 (1,035)-2 + 2500 (1,035)-3 + 3 000
(1,035)-4 = 415 DA.

1  (1,035 ) 4
BANB = - 9000 + 2000 + 2000 (1,035)-4 = 88 DA
0,035
Avec ce critère du B.A.N le projet à retenir est le projet A.

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LEÇON N° 10 : LES EMPRUNTS – OBLIGATIONS
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de
calculer les obligations.

PLAN DE LA LEÇON :

I- GENERALITES

II- RELATION ENTRE LE NOMBRE DE TITRES EMIS «N» ET LES


AMORTISSEMENTS « A »

III- RELATION ENTRE LES ANNUITES ET LES AMORTISSEMENTS

IV-RELATION ENTRE LE CAPITAL À REMBOURSER ET LES ANNUITES

V- TABLEAU D’AMORTISSEMENT

VI-CALCUL DU NOMBRE D’OBLIGATIONS REMBOURSES APRES LE PIEME


TIRAGE

VII- CALCUL DU NOMBRE D’OBLIGATIONS ENCORE VIVANTE APRES LE


PIEME TIRAGE

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 83


I- GENERALITES :
Les emprunts les plus importants émis par les sociétés ou les collectivités publiques se
présentent non sous forme d’emprunt indivis, mais d’obligations. L’établissement emprunteur
s’adresse à de nombreux prêteurs (contrairement aux emprunts indivis ; un seul prêteur), en
proposant le plus souvent sous forme d’émission publique, par l’intermédiaire des banques ou
du Trésor, des obligations : titres négociables représentant une fraction de l’emprunt.

On divise alors la somme désirée en coupures de valeur variable qui reçoivent, suivant les
cas, le non d’obligations ou de bons. Ces coupures ou titres sont offerts au public. Acheter
une obligation, c’est donc prêter une somme d’argent à l’organisme qui émet l’obligation,
être obligataire, c’est être créancier :

Une obligation représente une créance résultant d’un emprunt par une collectivité
quelconque et donne au détenteur, l’obligatoire, le droit :

 De percevoir, les intérêts à un taux fixe (habituellement une fois par an).

 D’obtenir, à une date déterminée, le remboursement du capital prêté.

Pour une émission donnée, les obligations constituant l’emprunt présentent les mêmes
caractéristiques :

 Une valeur nominale : unique pour toutes les obligations d’un même emprunt.

 Le coupon d’intérêt : calculé sur la valeur nominale, au taux offert par l’établissement
emprunteur.

 La valeur d’émission : c’est le prix auquel les obligations sont souscrites l’émission se fait
souvent au dessous du pair, c'est-à-dire au dessous de la valeur nominale.

 La valeur de remboursement : c’est le prix auquel le titre sera remboursé à l’échéance.

 La prime de remboursement : c’est la différence entre la valeur de remboursement et la


valeur d’émission, elle constitue un avantage supplémentaire accordé aux obligataires par
l’établissement débiteur.

Souvent, les obligations sont remboursées par voie de tirage au sort, selon le système des
annuités constantes étudient pour les emprunts indivis. Les conditions d’emprunt prévoient
aussi parfois la possibilité pour la société de procéder chaque année au rachat de titres en
Bourse, cette possibilité se combinant ou non avec le tirage au sort.

Désignons par :

 N : le nombre d’obligations émises ;


 E : le prix d’émission d’une obligation E  C ;
 C : la valeur nominale d’une obligation ;
 R : la valeur de remboursement d’une obligation R  C ;
 t : le taux nominal servant au calcul du coupon d’intérêt ;

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 84


 c : C.t = coupon annuel d’intérêt ;
 N1, N2…Nn : le nombre d’obligations restant en circulation après le 1 er ; le 2ème …...le nième
tirage ;
 A1, A2….An : le nombre de titres amortis au 1er, 2ème ….nième tirage ;
 a1, a2….an : les annuités successives comportant le service du coupon sur les titres en
circulation et le remboursement d’un certain nombre d’obligations.

En décomposant chaque annuité en intérêts et amortissements, nous pouvons dresser le


tableau suivant :

Nombre d’obligations encore en


Année Annuité
circulation
1 a1 = Nc+A1R N1 = N-A1
2 a2= N1c + A2R N2 = N1 –A2
3 a3= N2c+ A3R N3= N2 –A3
…….. ……………… ………………..
p ap = Np-1c+ Ap R Np= Np-1 - Ap
p+1 ap+1 = Np c + Ap+1R Np+1 = Np – Ap+1
…….. ………………… ………………..
n-1 an-1 = Nn-2c + An-1 R Nn-1 = Nn-2 –An-1
n an = Nn-1 c + An R Nn = Nn-1 – An = 0

Remarque :

Nn = 0  Nn-1 = An

 an = An c + An R  an = An(R + c)

La dernière annuité est égale au dernier amortissement An R augmenté de ses intérêts An c.

II- RELATION ENTRE LE NOMBRE DE TITRES EMIS « N » ET LES


AMORTISSEMENTS « A » :
N = A1 + A2 + A3 +…………+ An

Le nombre de titres émis est égal au nombre de titres amortis chaque année, jusqu’au n ième
tirage.

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 85


III- RELATION ENTRE LES ANNUITES ET LES
AMORTISSEMENTS :
Formons la différence entre deux (02) annuités consécutive quelconques :

ap+1 – ap = (Npc + Ap+1R) – (Np-1c + Ap R)

on a : Np = N p-1 - Ap

ap+1 - ap = Np-1c – Apc + Ap+1 R – Np-1c – Ap R

c
ap+1 –ap = Ap+1 R – Ap (R+c) posons =r
R
c
ap+1- ap = Ap+1 R- Ap R (1+ )
R
ap+1 –ap = Ap+1 R – Ap R (1+r)
Cette formule est vrais quelle que soit la loi des
annuités

1- Cas des annuités constantes :


Si les annuités constantes  ap+1 = ap

 ap+1 – ap = 0 = Ap+1 R – Ap R (1+r)

 Ap+1 = Ap (1+r)

Si les annuités sont constantes, les amortissements (nombre de titres) forment une
progression géométrique croissante de raison (1+r).

Si les annuités sont constantes et si les remboursements a lieu au pair (valeur de


c C
remboursement égale valeur nominale), R = C et r = t (car r = = = t)
R C
 Ap+1 = Ap (1+t)

Toujours dans le cas des annuités constantes : N= A1 + A2 +…+An


N = A1 + A1 (1+r) + A1 (1+r)2 +……..+A1 (1+r)n-1

(1  r ) n  1
N = A1
r

Si le remboursement a lieu au pair, on aura :

(1  t ) n  1
N = A1
t

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 86


2- Cas des amortissements constants :
N
Dans ce cas chacun est égal à :
n

N N NR
ap+1 –ap = R- R (1+r) = - r
n n n

NC C
ap+1 –ap = - car r=
n R

IV- RELATION ENTRE LE CAPITAL À REMBOURSER ET LES


ANNUITES :
Comme pour les emprunts indivis, le montant de l’emprunt doit être équivalent à l’ensemble
des annuités de remboursement, donc le montant de l’emprunt est égal à la somme des
valeurs actuelles de chacune des annuités.

NR = a1 (1+r)-1 + a2 (1+r)-2+…..+an (1+r)-n

Cette formule est vraie quelle que soit la loi des annuités :

1- Cas des annuités constantes :


1  (1  r )  n
NR = a
r

2- Cas des annuités et du remboursement au pair :


R = C et r = t

1  (1  t )  n t
NC = a  a = NC
t t  (1  t )  n

V-TABLEAU D’AMORTISSEMENT :
Exemple : Une société émet un emprunt- obligations de 10 000 titres de valeur nominale 200
DA, remboursables à 225 DA par 6 annuités théoriquement constantes et avec un taux de
4,5%.

1ère méthode : Les amortissements (nombres de titre à amortir chaque année) théoriques
sont exactement calculés ; on additionne les seules parties entières et on arrondit par excès
autant d’amortissement qu’il est nécessaire pour obtenir le nombre total N, en commençant
par les amortissements théoriques les plus voisins de l’annuité supérieure.

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 87


r Ct 9
 Calcul de l’annuité : a = NR n
:r= =
1  (1  r ) R 225

0,04
r = 0,04  a = 10000  225 = 429.214,275
1  (1,04 ) 6

r
 Calcul du 1er amortissement : A1= N
(1  r ) 6  1
0,04
A1 = 10 000
(1  0,04 ) 6  1

0,04
A1 = 10 000 = 1507,619
0,265319
Partie entière
A1 = 1507,619 1507
A2 = 1507,619  1,04 = 1567,923 1568
A3 = 1567,923  1,04 = 1630,64 1630
A4 = 1630,64  1,04 = 1695,866 1695  (manque 4 pour
A5 = 169,866  1,04 = 1763,70 1763 faire 10 000)
A6 = 1763,70  1,04 = 1834,25 1834

9 999,998 9 996

Il est nécessaire d’arrondir 4 amortissements par excès (A 2, A3, A4, A5)

A1 = 1507 A4 = 1696
A2 = 1568 A5 = 1764 N = 10 000
A3 = 1631 A6 = 1834

Nombre Amortissements
Année d’obligations Nombre de Montant Intérêts Annuités effectives
vivantes titres
1 10 000 1507 339 075 90 000 429 075
2 8 493 1568 352 800 76 437 429 237
3 6 925 1631 366 975 62 235 429 300
4 5 294 1696 381 600 47 646 429 246
5 3 598 1764 396 900 32 382 429 282
6 1 834 1834 412 650 16 506 429 156

10 000 2 250 000

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2ème méthode :

 1er amortissement : comme précédemment A1 = 1507,619  A1 = 1508.

 2ème amortissement : total théorique des deux (02) premiers amortissements : 1507,619 +
1567,923 = 3075,542 total 3076  A2 = 3076 – 1508 = 1568.

 3ème amortissements : total théorique des trois (03) premiers :


3 075,542 + 1 630,64 = 4 706,182 total retenu = 4 706  A3 = 4706 – 3 076 = 1 630.

 4ème amortissements : total théorique des quatre (04) premiers : 4706,182 + 1695,886 =
6402,05, total retenu = 6402  A4 = 6402 – 4706 = 1696.

 5ème amortissements : total théorique des cinq (05) premiers : 6402,05 + 1763,70 = 8 165,75
total retenu = 8166
 A5 = 8166 – 6402 = 1764.

 6ème amortissements : total théorique des six (06) premiers : 8165,75 + 1834,25 = 10 000 
A6 = 10 000 – 8166 = 1834

Amortissements
Année Nombre Nombre de Montant Intérêts Annuités
d’obligations titres effectives
vivantes
1 10 000 1507 339 300 90 000 429 300
2 8 492 1568 352 800 76 428 429 228
3 6 924 1630 366 750 63 136 429 066
4 5 294 1696 381 600 47 646 429 246
5 3 598 1764 396 900 32 382 429 282
6 1 834 1834 412 650 16 506 429 156

10 000 2 250 000

VI- CALCUL DU NOMBRE D’OBLIGATIONS REMBOURSEES


APRE LE Pieme TIRAGE :
Soit Rp ce nombre :

Rp = A1 + A2 +……. + Ap

Si les annuités sont constantes :

(1  r ) p  1
Rp = A1
r

r r (1  r ) p  1
A1 = N ; Rp = N 
(1  r ) n  1 (1  r ) n  1 r
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VII- CALCUL DU NOMBRE D’OBLIGATIONS ENCORE VIVANTES
APRES LE Pieme TIRAGE :
Soit Np ce nombre : Np = N - Rp

Cas des annuités constantes :

(1  r ) n  (1  r ) p
Np = N
(1  r ) n  1

Cas des annuités constantes et du remboursement au pair :

N (1  t ) n  (1  t ) p
Np =
(1  t ) n  1

Ou bien :

1  (1  t )  ( n  p )
NpC = a
1

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LEÇON N° 11 : LES EMPRUNTS INDIVIS
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, le stagiaire doit être capable de
calculer l’annuité de remboursement d’un emprunt indivis.

PLAN DE LA LEÇON :

I- GENERALITES

II- RELATION ENTRE LE CAPITAL EMPRUNTE ET LES AMORTISSEMENTS

III- RELATION ENTRE LES ANNUITES ET LES AMORTISSEMENTS


1- Cas des annuités constantes
2- Cas des amortissements constants

IV- RELATION ENTRE LES ANNUITES ET LE CAPITAL EMPRUNTE

V- LE TABLEAU D’AMORTISSEMENT

VI- CALCUL DU CAPITAL REMBOURSE APRES LE PAIEMENT DE LA PIEME ANNUITE

VII- CALCUL DU CAPITRAL RESTANT DÛ APRES LE PAIEMENT DE LA PIEME


ANNUITE

VIII- CAS PARTICULIER : CAS D’UN EMPRUNT REMBOURSABLE AVEC DES


AMORTISSEMENTS CONSTANTS

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 91


I- GENERALITES :
L’emprunt indivis (habituel) est un emprunt qui comprend un seul prêteur (exemple, une
banque, une personne…) par position à l’emprunt obligatoire qui comprend plusieurs prêteurs
appelés « les obligatoires ».

L’emprunt indivis conduit l’emprunteur à payer au prêteur des annuités (des annuités de
remboursement) comprenant l’intérêt calculé sur la base du capital (dette) restant dû et une
partie de la dette ou l’amortissement.

Finalement, l’annuité de remboursement d’un emprunt indivis est égale à l’amortissement


plus l’intérêt du capital restant dû.

Soit :

 V0 = le capital emprunté à l’époque zéro.

 a1,a2, ….., an =
les annuités successives, la première est remboursée un an après la conclusion
du contrat, la deuxième deux ans après et ainsi de suite.

 A1 ,A2,…,An = les amortissements successifs.

 V1,V2,…Vn = Le capital restant dû après le remboursement de la première, la deuxième, …, la


n ième annuité.

t = le taux de l’emprunt.
 n = la durée de remboursement (ou nombre d’amortissements).

Période Annuité=intérêt+amortissement Capital restant dû

0 V 0 = V0
1 a1= V0×t + A1 V 1 = V0 - A1
2 a2 = V1 × t + A2 V 2 = V1 - A2

3 a3 = V2 × t + A3 V3 =V2 – A3
……… …… ……… ……... …………………
p-1 a p-1 = Vp-2 × t +A p-1 Vp-1 =Vp-2 – Ap-1

p ap=V p-1 ×t+Ap Vp= Vp-1 - Ap

p+1 Ap+1 = Vp × t + Ap+1 Vp+1 = Vp - A p+1


…….. …… ……. ……….. ………………
n-1 a n-1 = Vn-2 × t + A n-1 Vn-1 = Vn-2 - An-1

n an = Vn -1 × t + An Vn = Vn-1 - An = 0

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Remarque :
1- Ce tableau est toujours valable, quelle que soit la loi des annuités.

2- Le capital restant dû après le paiement de la dernière annuité (la n ième) est nul, autrement
dit Vn = 0.

A la dernière ligne du tableau, on a :

Vn = Vn-1– An = 0 Vn -1 = An

Le dernier amortissement est égal au capital restant dû de l’avant dernière année.

Toujours à la dernière ligne du tableau :

an = V n-1 × t + An puisque Vn -1 = An

an = An × t + An = An(1+t) an = An (1+t)

La dernière annuité est égale au dernier amortissement augmentée des intérêts calculés sur
la base ce dernier amortissement.

II- RELATION ENTRE LE CAPITAL EMPRUNTE ET LES


AMORTISSEMENTS :
Dans le tableau précédent, si nous observons la dernière colonne, nous remarquons que V 0 –
A1 – A2 - …An = 0

V0 = A1+A2+A3…+An

Le capital emprunté est égal à la somme des amortissements.

III- RELATION ENTRE LES ANNUITES ET LES


AMORTISSEMENTS :
Faisons la différence entre deux annuités quelconques consécutives du tableau (exemple
entre a p+1 et ap) :

ap+1 = Vp t + Ap+1
a p+1- ap= (Vp t + Ap+1)– (Vp-1 t + Ap)
ap = Vp-1 t + Ap

Toujours dans le tableau, à la ligne p nous avons :

Vp = Vp-1 – Ap, remplaçons dans la différence précédente Vp par Vp-1 - Ap :

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 93


ap+1 – a p = (Vp - 1  Ap)t  Ap  1  1   Vp - 1 t  Ap 
ap+1 + ap = Vp-1 × t – Ap × t + Ap+1 – Vp-1 × t + Ap

ap+1 – ap = Ap+1 – A p t + Ap = Ap+1 – A p (1+ t)

a p+1 –ap=A p+1 – A p (1+t)

Remarque: Cette relation est vraie quelle que soit la loi des annuités.

1- Cas des annuités constantes :


Si nous supposons que le remboursement de l’emprunt se fait par des annuités constantes,
toutes ces annuités seraient égales :

a1 = a2 = a p …= a p = ap+1 = … = an

Dans la relation précédente : a p+1 = ap = Ap+1 – Ap (1+t) nous aurons ap+1 = ap

 ap+1 – ap = 0

 Ap+1 – Ap (1+t) = 0  Ap+1 – Ap (1+t)

Exemple :

Si p = 6  A7 = A6 (1+t)
Si p = 7 A8 = A7 (1+t)
…...... A9 = A8 (1+t)

Chaque amortissement est égal au précédent multiplié par (1+t), autrement dit, si les anuités
sont constantes, les amortissements forment une progression géométrique de raison r =
(1+t).

Reprenons la relation entre le capital emprunté et les amortissements V 0 = A1 + A2 + A3 + …. +


An ; si les annuités sont constantes, les amortissements sont en progression géométrique de
raison (1+t) ; exemple :

A2 = A1 (1+t)
A3 = A2 (1+t) = A1 (1+t)2
A4 = A3 (1+t) = A1 (1+t)3
--------------------------------
An = An-1 (1+t) = A1 (1+t)n-1
V0 = A1 + A1 (1+t) + A1 (1+t)2 + A1 (1+t)3 +…+ A1 (1+t)n-1

On remarque que V0 est la somme de «n» termes d’une progression géométrique de raison
(1+t) et de premier terme A1.

Rappel :La somme d’une progression géométrique de «n» termes de raison «r» et de premier
terme U1 s’écrit ainsi :
rn − 1
S = U1 = ; dans notre cas U1= A1; n = n; r = (1+t) et S = V0
r−1

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 94


(1+t)n − 1
V0 = A1 = (1+t)−1 V0 = A1

Cette relation n’est valable que si les annuités sont constantes.

Connaissant V0, nous pouvons calculer le premier amortissement.

V0 = A1 A1 = V0

Nous avons déjà démontré (voir le cours sur les annuités) que :

t t
= –1
(1+t)n − 1 1 − (1+t)−n

2- Cas des amortissements constants :


Nous pouvons supposer que le remboursement de l’emprunt se fasse avec des amortissements
constants, dans ce cas tous les amortissements sont égaux : A1 = A2 = …= An.

Sachant que V0 = A1 + A2 + A3 + ….. + An, si les amortissements sont constants, chacun d’eux
VO
est égal à : , si nous reprenons la relation entre les annuités et les amortissements (cas
n
VO
général) : ap+1 – ap = Ap+1 – Ap (1+t) et si les amortissements sont constants donc A p+1 = Ap = n
nous aurons :

VO VO
ap+1 – ap = - (1+t)
n n

VO VO VO
ap+1 – ap = - - ×t
n n n

V𝑂
 𝑎𝑝+1 = 𝑎𝑝 − n
𝑡

Exemple :

VO
a2 = a1 - t
n

VO
a3 = a2 - t
n

… ………..
VO
an = an-1 - t
n

VO
Chaque annuité s’obtient en retranchant le nombre ×t de la précédente; autrement dit si
n
les amortissements sont constants, les annuités forment une progression arithmétique
VO
décroissante de raison r = - n
t

TAG 0718/SEMESTRE II MATHEMATIQUES FINANCIERES « PROPRIETE CNFEPD » 95


IV- RELATION ENTRE LES ANNUITES ET LE CAPITAL
EMPRUNTE :
Reprenons le 1er tableau :

- 1ère ligne :

(1) V1 = Vo – A1
(2) a1 = Vo × t + A1  A1 = a1 – Vo × t

Remplaçons A1 par sa valeur dans la 1ère relation :

(1) V1 = Vo – a1 + Vo×t  V1 = Vo (1 + t) - a1

- 2ème ligne :

(1) V2 = V1 – A2
(2) a2 = V1t + A2  A2 = a2 – V1 t

Dans (1) remplaçons A2 par sa valeur :

V 2 = V1 – a 2 – V 1 t  V2 = V1 (1+t) – a2

Nous venons de démontrer que V1 =V0 (1+t) – a1 

V2 = Vo (1+t) (1+t) – a1 (1+t) – a2


V2 = Vo (1+t)2 – a1 (1+t) – a2

Par analogie nous obtenons :

V3 = Vo (1+t)3 – a1 (1+t)2 – a2 (1+t) – a.3

V4 = Vo (1+t)4 – a1 (1+t)3 – a2 (1+t)2 – a.3 (1+t) – a4


…. ……….. ……….. ………. ……… …..

Vn= Vo (1+t)n -a1(1+t)n-1– a2(1+t)n-2 -……- an-1 (1+t) - an

Or nous savons que Vn = o Vo (1+t)n – a1 (1+t)n-1 – a2 (1+t)n-2 – ….- an-1 (1+t) – an = o

 V0 (1+t)n = a1 (1+t)n-1 + a2 (1+t)n-2 +…+ an-1 (1+t) + an

Multiplions les deux membres de l’égalité par (1+t)-n ; nous obtenons :

V0 = a1 (1+t)-1 + a2 (1+t)-2 + … + an-1 (1+t)-(n-1) + an (1+t)-n

Remarque :

a1 (1+t)-1 est la valeur actuelle à l’époque zéro de a1


a2 (1+t) -2 est la valeur actuelle à l’époque zéro de a2
an (1+t) -n est la valeur actuelle à l’époque zéro de an

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Autrement dit, le capital emprunté est égal à la somme des valeurs actuelles des annuités
consécutives.

Le capital emprunté est équivalent aux annuités.

- Dans le cas annuités constantes :

a1 = a2 = …. = an = a nous aurons :

V0 = a (1+t)-1 + a (1+t)-2 + …. + a (1+t)-n

Avec la somme des termes d’une progression géométrique :

rn − 1
S = U1 (voir le cours sur les annuités), nous démontrons que :
𝑟−1

V0 = a

Remarque: Cette relation n’est valable que si les annuités sont constantes.

Connaissant V0, à partir de cette relation, nous pouvons calculer la valeur de l’annuité
constante :

1−(1+𝑡)−𝑛 a = V0
V0 = a 
𝑡

V- LE TABLEAU D’AMORTISSEMENT :
Exemple : Une société a contracté un emprunt de 1 000 000 DA au taux de 6% par an, le
remboursement se fera au moyen de 6 annuités constantes ; la première sera remboursée 1
an après la conclusion du contrat.

1- Calculer le 1er amortissement, le dernier amortissement, et le montant de l’annuité


constante.

2- Dresser le tableau d’amortissement de cet emprunt.

1- Calcul de A1 : Les annuités sont constantes, par conséquent les amortissements sont
(1+𝑡)𝑛 − 1 𝑡
en progression géométrique de raison (1+t) et V0 = A1  A1 = V0
𝑡 (1+𝑡)𝑛 − 1
Nous avons V0 = 1 000 000 ; t = 0,06 ; n = 6.
0,06
A1 = 1 000 000 (1,06)6 − 1 = 143 362,60 DA

2- Calcul de A6 :Les annuités sont constantes, donc les amortissements sont en


progression géométrique de raison (1+t) :

A2 = A1 (1+t)
A3 = A2 (1+t) = A1 (1+t)2
A4 = A3 (1+t) = A1 (1+t)3
A5 = A4 (1+t) = A1 (1+t)4
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A6 = A5 (1+t) = A1 (1+t)5
 A6 = A1 (1+t)5 = 143 362,6 (1,06)5 = 191 851,55 DA

Calcul du montant de l’annuité constante :Nous avons plusieurs possibilités pour calculer a :

1−(1+𝑡)−𝑛 𝑡
 Vo =a  a = Vo
𝑡 1−(1+𝑡)−𝑛
0,06
a = 1 000 000 = 203 362,6 DA
1−(1,06)−6
 Dans le tableau principal nous avons : a1 = Vo× t + A1
 a1 = 1 000 000 × 0,06 + 143 362,6 = 203 362,6 DA
a1 = a2 = … = an = a
 A partir de la dernière ligne du tableau principal :

an = Vn-1×t + An  a6 = V5 × t + A6

Vn-1 = An  V5 = A6

a6 = A6 × t + A6

a6 = 191 851,55 × 0,06 + 191 851,55 = 203 362,56 DA

3- Tableau d’amortissements :
Année Capital dû au Intérêt Amortissement Annuité Capital dû en
début de l’année fin d’année

1 1 000 000 60 000,00 143 362,60 203 362,60 856 637,40

2 856 637,40 51 398,24 151 964,36 203 362,60 704 673,04

3 704 673,04 42 280,38 161 082,22 203 362,60 543 590,82

4 543 590,82 32 615,45 170 747,15 203 362,60 372 843,67

5 372 843,67 22 370,62 180 991,98 203 362,60 191 851,69

6 191851,69 11 511,10 191 851,69 203 362,60 0

- Quelques remarques tirées du tableau :

- Le capital dû en fin de chaque année diminue car chaque année on rembourse une partie
(l’amortissement).
- Les intérêts diminuent en passant d’une année à une autre car ces intérêts se calculent sur
la base d’un capital qui diminue en passant d’une année à une autre.
- Les amortissements augmentent ; ils sont en progression géométrique de raison (1,06)
(puisque les annuités sont constantes).

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VI- CALCUL DU CAPTAL REMBOURSE APRES LE PAIMENT DE
LA Pième ANNUITE :
Soit Rp le capital remboursé après le paiement de la p ième annuité (après le paiement des p
premières années).

Exemple:

Si p = 5 R5 = est le capital remboursé au bout de 5 ans.

Si p = 6 R6 = est le capital remboursé au bout de 6 ans.

Rp = A1 + A2 + A3 + …..+ Ap Cas général

- Dans le cas où les annuités sont constantes  les amortissements sont en progression
géométrique de raison (1+t) ; par conséquent :

Rp = A1 + A1 (1+t) + A1 (1+t)2 +….+ A1 (1+t)p-1

Rp est la somme d’une progression géométrique de premier terme; A 1; raison (1+t).


𝑟 𝑛 −1
S = U1 .
𝑟−1

Rp = A1

Toujours dans le cas où les annuités sont constantes, nous avons démontré que :
A1=Vo

Dans Rp remplaçons A1 par sa valeur


𝑡 (1+𝑡)𝑝 − 1
Rp = Vo (1+𝑡)𝑛 − 1
× 𝑡
Cette relation n’est valable que si les annuités sont constantes.

Exemple: Reprenons l’exemple précédent : Vo = 1000 000 ; n = 6 ;t = 0,06 ; les annuités sont
constantes.

1- Calculer le capital remboursé après le paiement de la troisième annuité.


2- Calculer le capital remboursé après le paiement de la cinquième annuité.

1- Calcul de R3 :
𝑡 (1+𝑡)3 −1
Les annuités sont constantes  R3 = Vo ×
(1+𝑡)6 −1 𝑡
0,06 (1,06)3 −1
R3 = 1 000 000 × = 456 409,17DA
(1,06)6 −1 0,06

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2- Calcul de R5 :
𝑡 (1+𝑡)5 −1
R 5 = Vo
(1+𝑡)6 −1 𝑡
0,06 (1,06)5 −1
R5 = 1 000 000 (1+06)6 −1 0,06
= 808 148,31 DA

VII- CALCUL DU CAPITAL RESTANT DÛ APRES LE PAIEMENT


DE LA Pième ANNUITE :
Dans le tableau principal, on a symbolisé ce capital par « Vp».

VP = Vo - Rp

En effet, le capital qui reste dû après le paiement de la p ième annuité est égal au capital
emprunté moins le capital remboursé après le paiement de cette annuité.

Dans le cas où les annuités sont constantes, nous avons démontré que

𝑡 (1+𝑡)𝑝 −1
Rp = Vo .
(1+𝑡)𝑛 −1 𝑡

𝑡 (1+𝑡)𝑝 −1
Vp = Vo – Vo (1+𝑡)𝑛 −1 𝑡

𝑡 (1+𝑡)𝑝 − 1 (1+𝑡)𝑝 − 1
Vp = Vo [1 − (1+𝑡)𝑛 − 1
× ] = [1 − (1+𝑡)𝑛 − 1
]
𝑡

Vp = Vo

Cette relation n’est valable que lorsque les annuités sont constantes.

1− (1+𝑡)−𝑛
Toujours, lorsque les annuités sont constantes, nous avons démontré que V o = a , en
𝑡
remplaçant Vo par sa valeur dans Vp ; on obtient :

Vp = a

Remarque : Cette relation peut être obtenue sans démonstration, puisque nous savons que le
capital emprunté est équivalent à l’ensemble des annuités de remboursement donc le capital
qui reste dû après le paiement de la p ième annuité est équivalent à la somme des annuités qui
restent dues c'est-à-dire aux (n-p) annuités restantes.

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VIII- CAS PARTICULIER : CAS D’UN EMPRUNT REMBOURSABLE
AVEC DES AMORTISSEMENTS CONSTANTS :
Nous avons vu que dans le cas des amortissements constants, les annuités forment une
𝑉𝑜
progression arithmétique décroissante de raison : − ×t et que chaque amortissement est
𝑛
𝑉𝑜
égal à : .
𝑛

Exemple : Une société a emprunté une somme de 500 000 DA, le remboursement s’effectuera
à l’aide de 5 annuités comprenant chacune l’intérêt calculé sur la base de 5% et
l’amortissement constant. Sachant que la première annuité sera remboursée une année après
la conclusion du contrat, dresser le tableau d’amortissement de cet emprunt.

Vo = 500 000; t = 5% ; n = 5.
𝑉𝑜 500 000
Les amortissements sont constant = = 100 000.
𝑛 5

Année Valeur à Intérêt Amortiss Annuité Valeur


amortir ement résiduelle
1 500 000 25 000 100 000 125 000 400 000

2 400 000 20 000 100 000 120 000 300 000

3 300 000 15 000 100 000 115 000 200 000

4 200 000 10 000 100 000 110 000 100 000

5 100 000 5 000 100 000 105 000 0

L’intérêt de chaque année est obtenu en multipliant la valeur à amortir de l’année par le
taux d’intérêt.

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