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Mathématiques Financières

Lassaâd BEN JEBRIL


lassaad.benjebril@yahoo.fr
OBJECTIFS DU COURS :

Ce cours vise à initier les étudiants aux divers calculs financiers, outils
indispensables pour le gestionnaire dans la prise de décision. L'objectif principal
de ce cours est de familiariser l'étudiant avec les principaux concepts des
mathématiques financières et de lui fournir les outils et techniques nécessaires
pour résoudre les problèmes financiers.

PLAN DU COURS :

Pour atteindre les objectifs, le contenu du cours est structuré de la manière


suivante :

Chapitre 1 : Les Intérêts Simples

1. Définition et Justification de l'intérêt


2. Capitalisation et Actualisation
3. Formule fondamentale de l'intérêt simple
4. Valeur acquise par un capital
5. Taux moyen d'une série de placements effectués simultanément
6. Intérêt précompté –Taux effectif de placement
2
Chapitre 2 : Les Intérêts Composés

1. Principe et champ d'application


2. Formule fondamentale des intérêts composés
3. Calculs des intérêts composés
4. Taux équivalents - Taux proportionnels

Chapitre 3 : Les annuités

1. Définition et Caractéristiques

2. Les annuités constantes


2.1. Les annuités constantes de fin de période
2.2. Les annuités constantes de début de période
Chapitre 4 : Les remboursements d’emprunts

1. Les emprunts indivis

1.1. Définition
1.2. Remboursement d'un emprunt

2. Les emprunts obligataires

2.1. Définition
2.2. Les principales caractéristiques d'une obligation
2.3. Remboursement d'un emprunt obligataire
3
Chapitre 5 : Escompte

1. Notion d'effet de commerce


2. Escompte commercial
3. Valeur actuelle commerciale
4. Equivalence d'effets ou de capitaux
4.1. Notion d'équivalence
4.2. Date d'équivalence
4.3. Problèmes pratiques posés par la notion d'équivalence

Chapitre 6 : le compte courant et d’intérêts

1. Définitions
2. Conditions de tenue de comptes courants et d’intérêts
3. Les méthodes de calcul des intérêts (la méthode hambourgeoise)
4. L’échelle d’intérêts
5. L’échelle commune d’intérêts (cas de fusion de comptes)

EXERCICES ET CAS PRATIQUES

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CHAPITRE I : Les intérêts simples

1) Définition et justification de l’intérêt


L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt d’argent ; ou
encore, l’intérêt est le prix à payer pour l’usage d’un capital,

L’investisseur ou le prêteur ferons toujours payer à


l’emprunteur le prix de leur renonciation à la consommation
immédiate; c’est donc l’intérêt ou le loyer du capital

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L’Intérêt est calculé en fonction du:
- capital prêté
- de la durée du prêt
- du taux auquel ce capital est prêté

Le capital peut être identifié en valeur et constitue une somme disponible


en numéraire
La durée en nombre de jours, de mois ou d’années
Le taux d’intérêt en pourcentage : qui est un coefficient appliqué au
capital, pour calculer en fonction d’une période déterminée, les intérêts
découlant d’un placement ou d’un emprunt , il représente l’intérêt produit
pour cent dinars en un an, par un capital placé ou emprunté pendant une
certaine période

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2)Actualisation et capitalisation
La capitalisation et l’actualisation sont d’une importance cruciale
dans tous les calculs financiers dominant les opérations bancaires et
ils sont au cœur de toutes les théories des mathématiques
financières.

Jusqu’à présent, on est bien d’accord qu’un même montant ne


présente pas la même valeur à des dates différentes. La capitalisation
et l’actualisation sont les deux opérations financières qui mettent en
relation, dans une formule mathématique, les deux valeurs en
question.

L’actualisation est la mesure de la valeur actuelle d’une somme


d’argent dans le futur, alors que la capitalisation est le calcul de la
valeur7 future par rapport à la valeur présente d’un montant
d’argent.
Actualisation et capitalisation
Ainsi sur une flèche représentant le temps, on illustre les deux formules :

L’intérêt de capitalisation et d’actualisation est de pouvoir déterminer la juste valeur d’un


montant à tout moment que ce soit dans le passé où dans le futur.
Si à une date donnée, nous disposons d’une valeur V et en considérant un taux
d’actualisation i, alors nous pouvons déterminer à la fin de chaque période la valeur réelle
de V comme suite :

8
3 – formule fondamentale L’intérêt simple
• Le principe est quand le placement est fait à intérêt simple
l’emprunteur paie les intérêts dûs à la fin de chaque période
choisie comme unité de temps:

• Les intérêts ne sont pas incorporés en capital et sont calculés


toujours sur le principal

• On applique la procédure de calcul de l’intérêt simple aux


placements et emprunts de courte durée généralement inférieure à
un an

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On désigne par
- c le capital prêté ou emprunté.
- n la durée du prêt ou de placement exprimée en
années.
- t le taux de placement ou d’emprunt pour 100
dinars et pour un an;
• l’intérêt i en dinars, sera donné par la formule
suivante :

I= c Xt X n
100
10
Calcul de l’intérêt en fonction de la durée

-Durée exprimée en mois


I=
c Xt X n
-Durée exprimée en jours 1200
( le mois se compte en nombre exact de jours)

a -En matière de crédit on retient l’année commerciale (360 J )

I= c Xt X n
36000
b -En matière de placement on retient l’année civile ( 365 J )

I’ = c Xt X n
36500
11
Exercice 1:
soit un capital C de 5 000 dinars prêté pendant 1 an au taux de 9% l’an :
-combien fournira d’intérêt au prêteur?
- à l’expiration d’une année quel montant devra remettre l’emprunteur à
son prêteur?

Solution:
1- ce capital fournira un montant d’intérêt au prêteur de:
5000 x 9 x 1 = 450 dinars
100
2- à l’expiration d’une année l’emprunteur devra remettre à son prêteur la
somme de :
5000 + 450 = 5 450 dinars

12
Exercice 2:
Déterminez le montant d’intérêt que peut fournir un placement de 6000
dinars, effectué au taux de 7% pendant 10 mois ?

Solution:
1- ce placement fournira un montant d’intérêt de:
6000 x 7 x 10 = 350 dinars
1 200

13
Exercice 3:
Un placement effectué le 13 Janvier et remboursable le 8 juillet . Le
capital est fixé à 10 000 dinars et le taux de placement est de 5%.
-Calculez le montant d’intérêt à l’échéance ?
Solution:
Cucul du nombre exact de jours
janvier --------------------- 18 jours
Février --------------------- 28 jours
Mars ------------------------ 31 jours
Avril ------------------------ 30
Mai --------------------------31 176 Jours
Juin---------------------------30
Juillet--------------------------8 J
1- en appliquant la formule de l’intérêt civil
10000 x 5 x 176 = 241, 095 dinars
14
36 500
Exercice 4:
Un crédit est accordé le 13 avril pour une valeur de 8 000 dinars au taux de
9 % est remboursé le 30 juillet ;
-Calculez le montant d’intérêt produit à l’échéance ?

Solution:
Cucul du nombre exact de jours
Avril ----------------------------- 17 jours
Mai ------------------------------- 31 108 Jours
juin--------------------------------30
Juillet ---------------------------30
1- en appliquant la formule de l’intérêt commercial
8000 x 9 x 108 = 216 dinars
36 000

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4- La valeur acquise d’un capital placé à intérêts simples

La valeur acquise ou définitive placé par un capital placé pendant n


jours est le montant obtenu en augmentant ce capital, des intérêts
qu’il a produits pendant la durée du placement:

A=c+cxtxn A = c (1 + t x n)
100 100

A=c+cxtxn A = c (1 + t x n)
36000 36000

A=c+cxtxn A = c (1 + t x n)
36500 36500

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Exercice 5:
Quelle est la valeur acquise au bout de 95 jours, par un capital de 4 500
dinars Placé à 8% ?

Solution:
1- en appliquant la formule de l’intérêt commercial
A= 4 500 + 4 500 x 8 x 95 = 4 595 dinars
36 000
2- en appliquant la formule de l’intérêt civil
A= 4 500 + 4 500 x 8 x 95 = 4 593,700 dinars
36 500

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5- le taux moyen d’une série de placements simultanés
• Il s’agit de calculer le taux uniforme auquel il aurait fallu placer
plusieurs capitaux pendant des durées différentes et à des taux
différents, appliqués à chacun de ces capitaux

• Soient les capitaux c1,c2,c3 -- - - - - cn placés respectivement


aux taux t1,t2,t3 - - - - tn pendant des périodes n1,n2,n3- - - nn

• Le taux moyen T sera tel que:


• C1 t1 n1 + c2 t2 n2 + - - - - cn tn nn = C1 T n1 + c2 T n2 + - - - cn T nn
• 36000 36000 36000 36000 36000 36000

T=
c t n i i
i

c n i i

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Exercice 6:
Quel est le taux moyen de placement des capitaux suivants: 1 200 dinars
placés à 6% pendant 50 jours, 2 800 dinars placés à 2,25% pendant 60 jours
et 1 500 dinars placés à 4% pendant 30 jours ?

Solution:

T=
c t n i i
i

c n i i

- en appliquant la formule
( 1 200 x 6 x 50 ) + ( 2 800 x 2,25 x 60 ) + ( 1 500 x 4 x 30 ) =
( 1 200 x 50 ) + ( 2 800 x 60 ) + ( 1 500 x 30 )
T = 918 000 = 3,36% C’est le taux moyen de placement des capitaux
273 000

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6- le taux effectif de placement
L’intérêt est payé en une seule fois soit:

1- Lors du remboursement du prêt donc on parle de paiement à terme


échu et donc les intérêts sont post-comptés

2- Lors de la remise du prêt on parle de paiement terme à échoir et les


intérêts sont pré-comptés

• Dans le cas où un capital c est prêté à intérêt pré-compté au taux t


pour n années tout se passe comme si un capital égale à (c-ctn /100)
placé pendant une période n au taux T rapporte un intérêt égal à
ctn/100
ctn/ 100 = (c – ctn/ 100). T n T= 100 x t
100 100 - tn

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•Exemple : Une personne a emprunté 10 000 dinars sur 2 ans au
taux de 10% l’an . Sachant qu’elle a payé les intérêts à l’avance,
calculer le taux qui lui a été , en réalité, appliqué .

Solution:
•les choses se passent comme suit :
Au moment de la conclusion du contrat de prêt, le prêteur calcule les intérêts
sur la base du montant prêté, soit 10 000 dinars au taux de 10% l’an pour 2
ans et remet à l’emprunteur au lieu de la somme totale demandée ( soit 10
000 dinars) uniquement la somme de (10 000 dinars moins les intérêts) c’est
à dire 10 000 - intérêt soit 10 000 – 2 000 = 8 000 dinars ce qui se
traduit comme si un capital de 10 000 – 2 000 = 8 000 dinars a produit en
2 ans un intérêt de 2 000 dinars

8 000 X T x 2 = 2 000
100
T = 2 000 X 100 = 12,5%
8 000 X 2
21
Chapitre 2: Les Intérêts Composés

1-L’intérêt composé
Un capital est dit placé à intérêts composés lorsque, à la fin de chaque
période de placement, les intérêts simples produits sont ajoutés au capital
pour former un nouveau capital qui produira à son tour des intérêts au cours
de la période suivante.

Il en résulte que l’intérêt dû pour une période est toujours supérieur


à celui qui est dû pour la période précédente. Le placement est dit à
intérêts composés

La distinction entre intérêts composés et intérêts simples est la


capitalisation à la fin de chaque période des intérêts acquis au cours
de cette période.

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2-Formule de la valeur acquise à intérêts composés

Désignons par:

Cn: la valeur acquise ou le capital définitif à la fin de la nième période de


placement
Co : le capital initial prêté ou placé
i : le taux d’intérêt périodique pour un dinar et pour une durée d’un an
n : le nombre de périodes de placement ou de prêt
On aura : Cn = Co (1 + i)n

Pour que cette formule soit valable, il faut nécessairement qu’il y ait
concordance entre la période dans laquelle est exprimée le
placement et celle qui est relative au taux

23
3- Calculs des intérêts composés

Période Capital Début Période Intérêts Capital Fin Période

1 C Ci C + Ci = C (1+i)
2 C (1+i) C (1+i) i C (1+i) + C (1+i) i = C(1+i) 2
3 C (1+i) 2 C (1+i) 2 i C (1+i) 2 + C (1+i) 2 i = C(1+i) 3

k C (1+i) k-1 C (1+i) k-1 i C (1+i) k-1 + C (1+i) k-1 i = C (1+i) k

n C (1+i)n-1 C (1+i)n-1 i C (1+i)n-1 + C (1+i)n-1 I = C (1+i)n

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Exercices corrigés

Exercie1 : Quelle est la valeur acquise par un capital de 2 000 placé à un intérêt composé au taux de 5% pendant 3 ans. ?

Corrigé1 : D’après la formule on a Cn = C (1+i) n si C = 2 000 ; i = 5/ 100 et n = 3 alors Cn = 2 000 (1,05) 3


soit Cn =2 315,250

Exercice 2 : Quel capital doit –on placé au taux de 6% pour disposer de 796 924 à la fin de la 8eme année ?

Corrigé 2 : Le montant dont – il dispose à la fin de la 8eme année représente la valeur acquise.

Si on doit appliquer la formule on Cn = C (1+i) n avec Cn =796 924

I= 6 / 100 et n= 8. Alors on a C = Cn / (1+i) n soit C = 796 924 / (1,06)8 ou C= 796 924 (1,06) – 8

soit C = 500 000

Exercice 3 : A quel taux doit –on placé un capital de 800 000 pour obtenir à la fin de la 5ème année une valeur acquise de
1 148 503,461 ?
Corrigé 3 : posons Cn = C (1+i) n alors on a (1+i) n = Cn / C soit (1+i) n = 1,435629
soit i = 0,075 = 7,5%

25
Exercice :
Une personne désire disposer une somme de 540 242,75 à la fin dans 15 ans. Pour
ce faire il place un capital C à un taux semestriel de 5%. La capitalisation des intérêts
étant semestrielle :

1. Déterminer le capital C placé


2. Le capital trouvé est placé à un taux semestriel de 5% pendant 15 ans. La
capitalisation des intérêts étant semestrielle
2.1. Déterminer la valeur acquise. Que remarquez-vous ?
2.2. Déterminer les intérêts produit au cour de la 8eme et 12 eme périodes.
2.3. Déterminer l’intérêt global de ce placement.

26
Corrigé :
1. Déterminons le capital C placé
C représente dans ce cas la valeur actuelle et équivaut à C0. Si on doit
appliquer la formule de la valeur actuelle on a C0 = C (1+i)-n dans ce cas le
C de la formule est égal à 540 242,75 le taux t = 5%. La capitalisation étant
semestrielle on n = 15 x 2 soit n = 30 semestres. Ceci dit C0 = 540 242,75
- 30
(1,05) soit C0 = 125 000 le capital placé est égal à 125 000
2.
2.1. Déterminons la valeur acquise
Soit Cn cette valeur acquise. On a Cn = 125 000(1,05) 30 soit
Cn = 540 242,75. Nous remarquons que Cn est égal à la
somme dont voulait disposer la personne dans 15 ans.
2.2. Déterminons l’intérêt produit au cour :
 De la 8 eme période
8-1
Soit I8 cet intérêt. I8 = C (1+i) i soit I8 = 125 000(1,05)7 x 0,05 soit
I8 = 8794,375 ou soit I8 = C8 – C7 soit I8 = 125000[(1,05)8 – (1,05)7]
soit
I8 = 8794,375.

 De la 12 eme
période
12-1
Soit I12 cet intérêt. I12 = C (1+i) i soit I8 = 125 000(1,05)11 x 0,05
soit
I12 =10689,61875 ou soit I12 = C12 – C11 soit I8=125000[(1,05)12 –
(1,05)11]
Soit I12 =10689,61875.
2.3. Déterminons l’intérêt global de ce placement
 1ère méthode
I = Cn – C soit I = 540 242, 75 – 125000 soit I = 415242,75
 2ème méthode
I = Cn – C soit I = C (1+i) 30 – C soit I = C [(1+i) 30 – 1] Donc on
a
I = 125000[(1, 05) 30 – 1] soit I = 415242,75

27
n doit désigner des années si i est un taux annuel.
n doit désigner des semestres si i est un taux semestriel.
n doit désigner des trimestres si i est un taux trimestriel.
n doit désigner des mois si i est un taux mensuel.
n doit désigner toute autre unité de temps si i est exprimé en
cette unité
4-Les différentes natures de taux
il arrive couramment de travailler sur une période différente de l’année
et dans ce cas, le taux annuel sera adapté à la période fixé.
Il faut pouvoir définir sur la durée du placement , un taux correspondant
à cette période. Ce taux peut être proportionnel ou équivalent

28
le taux proportionnel
Deux taux correspondant à des périodes différentes sont dits
proportionnels , lorsque leur rapport est égal au rapport de
leurs périodes de capitalisation respectives.

Exemple: un taux annuel de 6% correspond à:


-un taux semestriel proportionnel de 3%
-Un taux trimestriel proportionnel de 1,5%
-Un taux mensuel proportionnel de 0,5%

is = i it = i im = i
2 4 12

29
Exemple : déterminer le semestriel proportionnel du taux mensuel de
0,8%

Im = is 0,008 = is is =4,8%
6 6

le taux actuariel ou équivalent

Deux taux sont dits équivalents dans le cas où appliqués à des


périodes de capitalisation différentes, ils donnent au même capital, la
même valeur acquise à intérêts composés, pendant la même durée de
placement fixée.

30
Taux semestriel (1+ is )2 = 1+i
1+ is = (1+i)1 2

Is = (1+i)1 2 - 1

Taux trimestriel (1+ it )4 = 1+i


1+ it = (1+i)1 4

It = (1+i)1 4 - 1

Taux mensuel (1+ im )12 = 1+i


1+ im = (1+i)1 1 2
Im = (1+i)1 1 2 - 1

31
Exercice : Calculer

a) Le taux semestriel équivalent au taux annuel de 10%


b) Le taux trimestriel équivalent au taux annuel de 8%
c) Le taux mensuel équivalent au taux annuel de 9%
d) Le taux annuel équivalent au taux bisannuel de 10,25%

Corrigé : Calculons

a) Le taux semestriel équivalent au taux annuel de 10%


(1+ia) = (1+is)2 soit 1,1=(1+is)2 soit is= 1,1 - 1 soit is = 0,0488 soit
ts= 4,88%
b) Le taux trimestriel équivalent au taux annuel de 8%
(1+ia) = (1+it)4 soit 1,08 = (1+it)4 soit it = 4 1,08 - 1 soit tt = 1,942655%
c) Le taux mensuel équivalent au taux annuel de 9%
(1+ia) = (1+im)12 soit 1,09 = (1+im)12 soit im = 12 1,09 -1 soit tm = 0,720732%
d) Le taux annuel équivalent au taux bisannuel de 10,25%

(1+ib) = (1+ia)2 soit 1,1025 = (1+ia)2 soit ia = 1,1025 - 1 soit ia = 0,05 soit
ta= 5%

32
Chapitre 3: Les annuités
1- définition et caractéristiques

Le terme « annuité » est employé quelle que soit la périodicité des versements

33
2.Les annuités constantes

2.1.Les annuités constantes en fin de période

La valeur finale ou acquise d’une suite d’annuités

Désignons par:
Vn: la valeur acquise à la fin de la dernière période (nième période )
a : l’annuité
i : le taux d’intérêt périodique pour un dinar et pour une durée d’un an
n : le nombre d’annuité

Vn = a + a (1 +i)+ a(1+i)2 +………a(1+i)n-2 + a (1+i)n-1

Vn = a (1 + (1 +i)+ (1+i)2 +………(1+i)n-2 + a(1+i)n-1)

suite géométrique de raison (1+i)


34
(1+i)n - 1
Vn = a . -------------------
i

Exercice: calculer la valeur acquise pour une suite de 12 annuités de fin


de période de 7 000 dinars chacune en fonction d’un taux de 5,5%
(1,055)12 - 1
V12 = 7000 . -------------------
0,055
(1,901207 - 1)
V12 = 7000 . -------------------
0,055

V12 = 7000 x 16, 385590 = 114 699, 135 dinars

35
La valeur actuelle d’une suite d’annuités
La valeur actuelle d’une suite d’annuité est la valeur à son origine, c’est
à dire à la période avant le versement de la première annuité

La valeur actuelle d’une suite d’annuité, égale à la somme des valeurs


actuelles de chacun de ses termes

Désignons par:
V0: la valeur actuelle d’origine
a : l’annuité
i : le taux d’intérêt périodique pour un dinar et pour une durée d’un an
n : le nombre d’annuité

36
V0 = a (1 +i)-1+ a(1+i)-2 +………a(1+i) –(n-1)+ a (1+i)-n

V0 = a ( (1 +i)-1+ (1+i)-2 +……… (1+i) –(n-1)+ (1+i)-n)


suite géométrique de raison (1+i)-1
1- (1+i)-n
V0 = a . -------------------
i

Exercice: soit une suite de 15 annuités constante de fin de période,


dont la valeur est de 1 168.296 dinars chacune. Déterminer la
valeur actuelle de cette suite d’annuités au taux de 8%.

1- (1,08)-15
V0 = 1 168,296 . -------------------
0.08
V0 = 1 168,296 x 8,559 479 = 10 000 dinars

37
• Relation entre valeur acquise et valeur actuelle

Vn = V0 ( 1 + i ) n

V0 = Vn = Vn ( 1 + i ) -n
(1+i)n

2.2. Les annuités de début de période


(1+i)n +1 - 1
Vn = a .( ------------------- - 1)
i

1- (1+i)-n+1
V0 = a . ( ------------------- + 1)
i

38
CHAPITRE IV:
LES REMBOURSEMENTS DES EMPRUNTS
1. Les emprunts indivis
1-1- Definition

Un emprunt indivis est un emprunt contracté auprès d’un seul


prêteur qui peut être une banque, un établissement financier ou un
particulier. Le terme « indivis » provient du fait que l’emprunt est
indivisible en raison de l’unicité du prêteur.
Le remboursement se fait, souvent, par versement d’annuités,
constantes ou variables, composées:
-d’une partie représentant l’emprunt ( le principal) et
- d’une autre représentant les intérêts qui sont déterminés en
multipliant le montant restant dû de la dette au cours de la période
considérée
39 par le taux d’intérêt.
Cela veut dire que celui qui a emprunté un emprunt indivis
s’engage le plus souvent, à payer périodiquement l’intérêt couru sur
le capital emprunté et non remboursé et à rembourser une fraction
du capital emprunté;

Ce remboursement, appelé amortissement du capital; peut se faire


généralement en une ou plusieurs fois;

Le débiteur effectue donc périodiquement en un temps déterminé,


un versement appelé annuité qui est ainsi composée:

Annuité = Intérêt sur le capital restant dû + Amortissement

40
Les différentes annuités sont portées sur un tableau établi au
moment de l’octroi de l’emprunt. Ce tableau est appelé tableau
d’amortissement .
Il comprend 5 colonnes contenant :
Ce tableau comprend 5 colonnes contenant
- la période
- le montant restant dû au titre de la dette au début de la
période considérée
- l’intérêt de la période, déterminé en multipliant le montant
restant dû par le taux unitaire
- l’amortissement ou la partie de l’emprunt à rembourser au
courant de la période
- l’annuité constituée de la somme : amortissement + intérêt
41
Si on considère un prêt caractérisé par :
● un capital emprunté désigné par C ou par D0 c’est à
dire dette au début de la période 1
● un taux d’intérêt unitaire i c’est à dire pour un dinar
● un nombre de périodes n
● une annuité versée à la fin de la période p : a p
● un amortissement à la fin de la période p : m p
● un intérêt de le période p : IP
● une dette au début de la période p : Dp-1

42
On aura le tableau d’amortissement le suivant :
Période Dette au début Intérêt de la Amortis- Annuités de fin
de la période:D période :I sement : de période :a
M
1 C ou D0 I1 = D0 .i m1 a1=I1+m1
2 D1 = D0- m1 I2 = D1.i m2 a2=I2+m2
. .
. .

p Dp-1 = Dp-2- mp-1 I p = Dp-1.i mp ap=Ip+mp


. .
n-1 Dn-2 = Dn-3- mn-2 In-1 = Dn-2.i mn-1 an-1=In-1+mn-1

n Dn-1 = Dn-2- mn-1 In = Dn-1.i mn an=In+mn

43
Pour chaque ligne on a :
1- la période : de 1,2 ,3 ………n-1,n
2- le montant restant dû = la dette ou le capital moins l’amortissement càd
D1 = D0- m1
3- Intérêt est égale à D0* i
4- l’amortissement m1, m2 m3 …….. mn
5-l’annuité : l’amortissement + les intérêts (m + I)

REMARQUE:
-Pour la première ligne, la dette restante D0 est égale au capital entier -
C
-la somme des amortissements m est égale au capital emprunté C ou -
D0 c à d m 1 + m 2 + m 3 + …………+ mp + ……+ mn= C = D0
-le dernier amortissement m n est égal à la dette du début de la période -
n c’est à dire Dn-1 en raison du fait qu’après paiement du dernier
amortissement mn la dette s’annule ( Dn sera égal à 0)
- Dn-1 = mn car Dn = 0
44
étant donné que
an = In + mn et
In = m n . i ou aura an = mn .i + mn
donc , an = mn ( 1 + i )
1-2- Remboursement d’un emprunt indivis
remboursement par annuités constantes
« annuités constantes » signifie que le montant total de la dette
comportant aussi bien le principal que les intérêts est divisé en n
remboursements égaux c'est-à-dire qu’ à chaque période, pendant
les n périodes, l’emprunteur rembourse le même montant a
a1 = a2 = a3 = ··········· = ap = ·········· an
0 1 2 n
a a a
Dette totale = a + a + a + a ………….+ a n fois
45
Remarque:
-Le fait de rembourser un même montant à chaque fois, signifie
que la baisse constatée au niveau des intérêts est compensée par
la hausse au niveau des amortissements.

-En effet, les intérêts diminuent à chaque fois étant donné qu’ils
sont calculés sur la base du montant restant dû qui décroît d’une
année à l’autre.

Par conséquent, les amortissements augmentent pour un


montant égal à celui de la diminution des intérêts afin de
conserver toujours la même somme ( amortissement + intérêts)

46
si on désigne par D0 la valeur actuelle à la date 0 ( une période
avant le premier versement ) de n annuités de fin de période
D0 = a . 1-( 1+i )-n ce qui donne : a = D0.i
i 1 - ( 1+i )-n

( avec ___i____ déterminé à partir de la table financière 5 )


1 - ( 1+i )-n

Exemple: un individu emprunte 50 000 dinars sur 5 ans au taux


de 6% l’an. Calculer le montant de l’annuité de remboursement.

Résolution:
a = ____D0 . i___ = 50 000 x 0,06____ =
1 – ( 1 +i ) – n 1 – ( 1 + 0,06 ) – 5
50 000 x 0, 237 396 4 = 11 869, 820 dinars

47
Exemple: dresser le tableau d’amortissement d’un emprunt
contracté pour 40 000 dinars remboursables sur 8 ans au
moyen d’annuités constantes au taux de 10% l’an

période dette débit de période intérêts amortissementannuités


1 40 000,000 4 000,000 3 497,761 7 497,761
2 36 502,239 3 650,224 3 847,537 7 497,761
3 32 654,702 3 265,470 4 232,291 7 497,761
4 28 422,411 2 842,241 4 655,520 7 497,761
5 23 766,891 2 376,689 5 121,072 7 497,761
6 18 645,819 1 864,582 5 633,179 7 497,761
7 13 012,640 1 301,264 6 196,497 7 497,761
8 6 816,143 681,614 6 816,147 7 497,761
19 982,085 40 000,003 59 982,088
48
1)calcul des amortissements :
a) remarques générales
Soient les 2 annuités de rang p et de rang p+1
ap = Ip + mp = Dp-1.i + mp
ap+1= Ip+1 + mp+1 = Dp.i + mp+1
puisque Dp = Dp-1 – mp ou aussi Dp-1 = Dp + mp
on remplace Dp-1 par sa valeur dans l’équation de ap on aura :
ap = ( Dp + mp) . i + mp = Dp . i + mp . i + mp
= Dp . i + mp .(1 + i )
et étant donné que les annuités sont constantes c'est-à-dire que
ap = ap+1

49
alors : Dp . i + mp .(1 + i ) = Dp . i + mp+1

ou , si on supprime Dp . i des 2 membres de l’égalité,


que:
mp .(1+i) = mp+1

Ce qui veut dire que les amortissements sont en progression


géométrique de raison (1+i)

50
b) calcul du premier amortissement m1
Si on exprime le capital emprunté en fonction des amortissements, on
trouve ce qui suit :
C= D0 = m1 + m2 + m3 …………+ mn
C= D0 = m1 + m1( 1+i ) + m1( 1+i )2 + m1( 1+i )3 ………+ m1( 1+i )n-1
C= D0 = m1 [ 1 + ( 1+i ) + ( 1+i )2 + ( 1+i )3 + ………… + ( 1+i )n-1 ]

Or, [ 1 + ( 1+i ) + ( 1+i )2 + ( 1+i )3 + ………… + ( 1+i )n-1 ] n’est autre


que la somme S de la suite géométrique de 1er terme U1 = 1 et de
raison q = ( 1+i )
Cette somme, selon la formule des suites géométriques est égale
à:
S = U1 · qn – 1 = 1· (1+i)n – 1 = 1· (1+i)n – 1 = (1+i)n – 1
q–1 ( 1+i ) – 1 1+i -1 i

51
ce qui implique que
C= D0 = m1 (1+i)n – 1
i
ou aussi que m1 = D0 . i = produit de l’inverse de la
(1+i)n – 1
valeur de l’expression (1+i)n – 1
i
se trouvant dans la table financière 3 par la dette initiale C ou D0

52
Application :
Soit un emprunt de 80 000 dinars,remboursable en 15 ans par
annuités constantes, au taux de 6% ;Déterminer le montant du premier
remboursement

SOLUTION:
Pour résoudre ce problème on peut utiliser la table financière n°5 ou
la calculatrice scientifique
m1 = D0 . i
(1+i)n – 1
= 80 000 x 0,06 = 80 000 x 0,06 = 80 000 x 0,042 962 73
(1,06)15 - 1 1,390 558 293
m1 = 3 437, 021 dinars

53
c) calcul d’un amortissement p quelconque
Soit mp un amortissement de rang p
mp = m1 (1+i)p-1 c’est à dire m1 = mp = mp( 1+i)1-p
(1+i)p-1
et si on remplace m1 par sa valeur, on aura :
mp( 1+i)1-p = D0 ·i_____ c’est à dire que
(1+i)n – 1

mp = D0 · i_____ = ___ D0 · i__________


[(1+i)n – 1] ( 1+i)1-p [(1+i)n( 1+i)1-p - 1. ( 1+i)1-p

mp = ____ D0 · i______
(1+i)n-p+1 - (1+i)1-p
54
Exercice: calculer le 6 ième amortissement d’un emprunt de
40000 dinars au taux de 10% sur 8 ans.

mp = ____ D0 · i______
(1+i)n-p+1 - (1+i)1-p
m6 = ____ 40 000 · 0.1______
(1,1)3 - (1+i)-5

= 40 000 x 0.140829 = 5 633.179

55
2)calcul du capital remboursé après versement de la p ème annuité :

on désigne le capital remboursé après la p ème annuité par Cp on


aura:
Cp = m1 + m2 + m3 + m4 + …………+mp
puisque les amortissements sont en progression géométrique de premier
terme m1 et de raison ( 1+i ) et que la somme S d’une suite géométrique
est égale à :
S = U1 . qn - 1 avec U1 comme premier terme et q la raison
q–1
Cp = m1 . (1 +i)p – 1
i
C’est à dire, si on remplace m1 par sa valeur m1 = D0 . i
(1+i)n – 1

56
Cp = D0 . i . ( 1 + i )p - 1 ou aussi Cp = D0 . (1 + i)p - 1
( 1 + i)n – 1 i (1 + i)n - 1
Les quantités ( 1+i)n et (1+i)p sont fournies par la table financière 1

Exercice: soit un emprunt indivis de 120 000 dinars remboursable


sur 10 ans à annuités constantes au taux de 8% l’an . Calculer le
capital remboursé après le versement de la 6 ième annuité?

Cp = D0 . (1 + i)p - 1
(1 + i)n – 1
C6 = 120 000 . (1 +0.08)6 – 1 = 120 000 x 0.506
(1 + 0.08)10 – 1
= 60 767.418

57
3)calcul du capital restant dû après paiement de la p ème annuité
(ou calcul de la dette vivante) :

La dette vivante Dp est égale à la différence entre le capital emprunté ( C ou D0)


et la dette déjà remboursée Cp et on a :
Dp = C - Cp
en remplaçant Cp par sa valeur ci-haut)
Dp = C - C . (1 + i)p – 1
(1 + i)n – 1
(après mise des fractions au même dénominateur)
Dp = C . [ (1+i)n - 1] - C [ (1 + i)p - 1]
(1 + i)n – 1
après mise en facteur de C)
Dp = C . [ (1+i)n - 1 - (1 + i)p +1]
(1 + i)n – 1
Dp = C . [ (1+i)n - (1 + i)p ]
58 (1 + i)n – 1
Exercice: soit un emprunt indivis de 50 000 dinars au taux de 8% et
remboursable sur 20 ans au moyen d’annuités constantes.Calculer
la somme non encore amortie au début de la 10 année?

Dp = C . [ (1+i)n - (1 + i)p ]
(1 + i)n – 1

D9 = 50 000 . [ (1+0,08)20 - (1 +0.08)9 ]


(1 + 0.08)20 – 1
= 50 000 x 2.661952 = 36 555.964
3.660957

59
Remarque :
En réalité la dette vivante Dp après paiement de la p ème
annuité n’est autre que la valeur actuelle des ( n – p)
annuités non payées c’est à dire que :
Dp = a . 1 - ( 1 + i )-(n-p) ( selon la formule de la valeur actuelle

i
des annuités)

avec comme valeur de l’expression 1 - ( 1 + i )-(n-p)


i
la quantité qui sera déterminée à partir de la table financière 4

60
2- Les emprunts obligataires

2-1- définitions
Les emprunts obligataires sont des emprunts qui se distinguent
par l’existence d’un grand nombre de prêteurs et ce
contrairement aux emprunts indivis qui se caractérisent par la
présence d’un seul.
le montant total emprunté est divisé en fractions égales appelées
obligations .
Ainsi, pour constituer un capital de nominal C, une entreprise qui
emprunte, émet N obligations égales d’un montant V ( C = V.N) et
n’importe quelle personne ( physique ou morale) peut souscrire
(acheter) le nombre qu’elle veut d’obligations

61
L’acte d’achat constitue ce qu’on appelle la souscription et
le souscripteur est la personne qui achète une ou plusieurs
obligations
Quant au remboursement , il se fait par le rachat des
obligations émises.
L’entreprise émettrice, à la fin de chaque période, détermine
le nombre d’obligations à rembourser et les rachète auprès
des divers porteurs.
Le rachat constitue ce qu’on appelle l’amortissement de
l’emprunt

62
2-2- Les principales caractéristiques d’une obligation
les obligations qui sont appelés parfois des titres d’emprunt se
caractérisent par les trois valeurs ci après :
La valeur nominale : ( ou valeur faciale) : V n . Cette valeur est
unique pour toutes les obligations émises ( 10 D, 100 D,….) et sert
de base pour le calcul des intérêts.
-valeur d’émission ou valeur de souscription : Ve qui représente la
somme effectivement prêtée par l’obligataire c’est à dire payée par lui.
-Cette valeur peut être :
● égale à la valeur nominale ( Ve= Vn) et dans ce cas
l’émission serait dite « au pair »
● inférieure à la valeur nominale ( V e<V n ) et l’émission serait
dite « au dessous du pair »
● supérieure à la valeur nominale (Ve > Vn ) et dans ce cas
l’émission serait dite « au dessus du pair »

63
-valeur de remboursement : V r qui représente la somme que
versera l’entreprise en contre partie de chaque obligation récupérée,
-c’est à dire la valeur de rachat de l’obligation en question.
-Dans le cas où la valeur remboursée est égale à la valeur nominale
( V r = V n) , on dit que le remboursement est effectué « au pair ».
-Par contre, si elle est supérieure à la valeur nominale on dit qu’elle
est « au dessus du pair ».

2-3- remboursement d’un emprunt obligataire


Le remboursement se fait généralement par tirage au sort ou par
rachat en bourse des obligations à rembourser selon les trois
façons suivantes :
Remboursement par amortissement « in fine » qui consiste à
rembourser toutes les obligations en bloc à la fin de l’emprunt et à
payer uniquement les coupons matérialisant les intérêts sur les
obligations à la fin de chaque période pendant toute la durée de
l’emprunt.
64
Remboursement par annuités constantes
Il consiste à verser à chaque période une somme constante composée
des coupons des obligations encore vivantes et du remboursement
d’un certain nombre d’obligations tirées au sort .
Remboursement par amortissement constant
Il consiste à rembourser à chaque période un nombre constant
d’obligations, par tirage au sort et à payer les coupons sur les
obligations encore vivantes en début de période.

Les deux modalités les plus utilisées sont celles relatives aux
remboursements par amortissement in fine et par annuités
constantes.
Mais par souci de simplification on va se limiter , dans ce
chapitre, à l’étude de la modalité de remboursement par annuités
constantes uniquement et on va supposer que les valeurs
nominale Vn , d’émission Ve et de remboursement Vr sont égales
(V65n = Ve = Vr ) .
Remboursement d’un emprunt obligataire par annuités
constantes
tableau d’amortissement type
on désigne par:
N : le nombre d’obligations émises
i : le taux d’intérêt des obligations
V : la Valeur nominale de chacune des obligations
a : le Montant de l’annuité constante
n : le nombre de périodes de remboursement
C ou D0 : la Dette initiale vis à vis de l’ensemble des porteurs d’obligations
m p : l’ Amortissement de la période p
NP : le Nombre d’obligations remboursées à la fin de la période p
N p-1 : le Nombre d’obligations en circulation ( vivantes) au début de la
période p

66
La façon de construire ce tableau d’amortissement est la même
que celle des emprunts indivis avec la seule particularité que
pour les emprunts obligataires le tableau comporte deux colonnes
supplémentaires qui sont réservées respectivement au nombre
d’obligations en circulation en début de période et au nombre
d’obligations à amortir

Par ailleurs, le nombre d’obligations amorties à chaque période


est un nombre entier en raison du fait qu’on ne peut pas
rembourser des fractions d’obligations ou des fractions de
coupons.
Les différents amortissements sont ainsi arrondis à l’unité
supérieure ou inférieure mais en tenant compte que le total
général des obligations est égal à la fin de la durée de
remboursement au nombre d’obligations émises.

67
Pour chaque ligne on a :

- La dette au début de la période ou le capital restant dû D = la


dette se trouvant dans la ligne précédente – l’amortissement m .
Cette dette est aussi égale au nombre d’obligations encore vivantes
n multiplié par la valeur de remboursement Vr
A la première ligne, la dette restante D0 est égale au capital entier
C
●le nombre d’obligations vivantes est égal au nombre total d’
obligations émises – le nombre total d’ obligations amorties

● l’amortissement m est égal au nombre d’obligations N à amortir à


la fin de la période multiplié par la valeur de remboursement Vr

68
● les coupons ( ou intérêts) de la période sont égaux à la dette en
début de période multiplié par le taux d’intérêt unitaire i
● L’annuité a = l’amortissement m + les coupons I

Par ailleurs :
la somme des amortissements m est égale au capital emprunté C ou
D0 c’est à dire que m1 + m2 + m3 +…………+mp + …….+mn = C = D0

le dernier amortissement m n est égal à la dette du début de la période


n c’est à dire Dn-1 du fait qu’ après paiement du dernier amortissement
mn la dette s’annule
Dn-1 = mn
En plus, étant donné que an = In + mn et In = m n . i alors
an = mn .i + mn c’est à dire que an = mn ( 1 + I)

69
Exercice: Dresser le tableau d’amortissement d’un emprunt
obligataire représenté par 10 000 obligations de 100 dinars
chacune au taux de 10% amortissable sur 5 ans par annuités
constantes.

N : le nombre d’obligations émises : 10 000


i : le taux d’intérêt des obligations (coupon) 10%
V : la Valeur nominale de chacune des obligations 100 dinars
n : le nombre de périodes de remboursement : 5 ans
C ou D0 : la Dette initiale vis à vis de l’ensemble des porteurs
d’obligations = N . V = 10 000 x 100 = 1 000 000 dinars

a = VN i
1- (1+i)-n
a = 10 000 x 100 x 0.1 = 1 000 000 = 263 797,481
1- (1+0.1)-5 0.2638

70
Tableau d’amortissement
nombre nombre
dette en debut d'obligations d'obligations
période de période vivantes amorties amortissement coupon annuités
D n N m I a
1 1 000 000,000 10 000 1 638 163 797,481 100 000,000 263 797,481
2 836 202,519 8 362 1 802 180 177,229 83 620,252 263 797,481
3 656 025,290 6 560 1 982 198 194,952 65 602,529 263 797,481
4 457 830,338 4 578 2 180 218 014,447 45 783,034 263 797,481
5 239 815,891 2 398 2 398 239 815,892 23 981,589 263 797,481
total 10 000 1 000 000,001 318 987,404 1 318 987,405

71
Formules fondamentales
Formule de l’annuité
dans le cas d’annuités constantes , l’ annuité notée a est égale à :
a = C. i_____ avec C : le capital initial
1 – ( 1+i )-n i : l’intérêt unitaire
n : le nombre de périodes
on a : C = V.N
on aura a = V.N. i_____
1 – ( 1+i )-n

avec i qui peut être déterminé à partir de la table


1 – ( 1+i )-n
financière 5

72
Formule des amortissements

● Les amortissements sont en progression géométrique de


raison (1+i)
● l’amortissement de rang p soit mp est égal à :
mp = m1 ( 1 +i )p –1

● L’amortissement de rang 1 est égal à : m1 = V.N.i


( 1 + i )n – 1
( sachant que i est l’inverse de ( 1 + i )n – 1
( 1 + i )n – i i
fournie par la table financière 3)

73
● la dette initiale D0 = V.N = m1 . ( 1 +i)n – 1
i
avec ( 1 +i)n – 1 une quantité déterminée à partir de la table financière 3
i
démonstration
soient 2 annuités de rangs p et p+1
On a : ap = Ip + mp = Dp-1.i + mp
et ap+1= Ip+1 + mp+1 = Dp.i + mp+1
or , puisque Dp = Dp-1 – mp ou aussi Dp-1 = Dp + mp
on remplace Dp-1 par sa valeur dans l’équation de ap on aura :
ap = ( Dp + mp) . i + mp = Dp . i + mp . i + mp = Dp . i + mp .(1 + i )

74
étant donné que les annuités sont constantes : ap = ap+1
alors : Dp . i + mp .(1 + i ) = Dp . i + mp+1
ou , si on supprime Dp . i des 2 membres de l’égalité, que:
mp .(1+i) = mp+1
Ce qui veut dire que les amortissements sont en progression
géométrique de raison (1+i)

Si, on exprime le capital emprunté en fonction des amortissements, on aura


:
V.N = D0 = m1 + m2 + m3 …………+ mn
V.N = D0 = m1 + m1( 1+i ) + m1( 1+i )2 + m1( 1+i )3 ………+ m1( 1+i )n-1
= m1 [ 1 + ( 1+i ) + ( 1+i )2 + ( 1+i )3 + ………… + ( 1+i )n-1 ]
Or, [ 1 + ( 1+i ) + ( 1+i )2 + ( 1+i )3 + ………… + ( 1+i )n-1 ] n’est autre que
la somme S de la suite géométrique de 1er terme U1 = 1 et de raison q = ( 1+i )

75
Cette somme, selon la formule des suites géométriques est égale à :
S = U1 · qn – 1 = 1· (1+i)n – 1 = 1· (1+i)n – 1 = (1+i)n – 1
q–1 ( 1+i ) – 1 1+i -1 i
ce qui implique que : V.N = D0 = m1 (1+i)n – 1
i
ou aussi que m1 = D0 . i
(1+i)n – 1
Et étant donné que D0 = V.N alors
V.N = m1 . ( 1 + i ) n - 1
i
m1 = __V.N.i____
( 1 + i )n –1

76
A partir de cette formule, il est possible de déterminer n’importe
quel amortissement en fonction de D0 (ou V.N ) et de i

Soit mp un amortissement de rang p


mp = m1 (1+i)p-1 c’est à dire m1 = mp = mp( 1+i)1-p
(1+i)p-1
on remplace m1 par sa valeur m1 = D0 . i
(1+i)n – 1,
on aura :
mp( 1+i)1-p = D0 ·i_____ en divisant par (1 +i)1-p
(1+i)n – 1
mp = D0 · i_____ = ___ D0 · i__________
[(1+i)n – 1] ( 1+i)1-p [(1+i)n( 1+i)1-p - 1. ( 1+i)1-p

77
On aura :

mp = ____ D0 · i______
(1+i)n-p+1 - (1+i)1-p
En remplaçant D0 par V.N on aura :

mp = ___ V.N.i______
( 1 + i )n-p+1 - (1 + i ) 1-p

78
Exercice d‘application
un emprunt obligataire a été émis sous les conditions
suivantes :
montant de l’emprunt : 200 000
nombre d’obligations : 20 000
remboursement : 10 annuités constantes
taux d’intérêt : 8%
calculer :
1-le montant de l’annuité
2-le montant du 5ème amortissement
3-le montant des intérêts payés la 3ème année

79
1) a = V. N . i ____ = 200 000 x 0, 08____
1 – ( 1 + i )–n 1 – ( 1 +0,08 ) – 10

= 200 000 x 0, 149 029 5 = 29 805, 900

2)- p= 5 , n=10, i=0.08 VN=200 000


mp = ___ V.N.i______
( 1 + i )n-p+1 - (1 + i ) 1-p

m5 = ___ 200 000 .0,08 = 200 000 x 0,0939138 = 18 782.772


( 1 ,08 )6 - (1 ,08 ) –4

80
On peut calculer m5 d’une autre façon

On a : mp = m1 (1 + i) p –1

m5 = m1 (1 + 0,08) 4 = m1 x 1,360 489

or m1 = V. N . i ____ = 200 000 x 0, 08___


(1+i) n - 1 ( 1 +0,08 ) 10 - 1

= __ 200 000____ = 13 805, 898 dinars


14, 486 563
m5 = 13 805.898 x 1,360 489 = 18 782.772

81
3-le montant des intérêts payés la 3ème année
l’annuité étant constante et égale à 29 805, 898 dinars, il suffit de
calculer m3 et de le déduire du montant de l’annuité pour trouver les
intérêts de la 3ème année :
m3 = m1 ( 1 + 0,08)2 = 13 805, 898 x 1,166 400 =
16 103, 199 dinars

donc I3 = montant des intérêts de la 3ème année


= 29 805,898 - 16 103,199 = 13 702, 699 dinars

82
Formule du capital remboursé après versement de la p ème annuité

Si on désigne le capital remboursé après la p ème annuité par Cp on


aura:
Cp = m1 + m2 + m3 + m4 + …………+mp
= m1 + m1 (1+i) + m1 (1+i)2 +…..+ m1 (1+i)n-1
= m1 ( 1+ (1+i) + (1+i)2 +……+(1+i)n-1 )
Cp = m1 . (1 +i)p – 1
i
si on remplace m1 par sa valeur m1 = D0 . i
(1+i)n – 1

83
On aura:
Cp = D0 . i . ( 1 + i )p - 1
( 1 + i)n – 1 i
On s’implifie par i
Cp = D0 . (1 + i)p - 1
(1 + i)n – 1

(1 + i)p et (1 + i)n qui se déterminent à partir de la table


financière 1.

84
Exercice d’application:
Soit un emprunt obligataire d’un montant de 300 000 dinars émis au
pair en 30 000 obligations sur 10 ans avec un taux de coupon de
10% l’an.
Déterminez le capital remboursé après le versement de la 4 ième
annuités ?
On D0 = 300 000 i=10% n=10 p=4 on cherche C4
Cp = D0 . (1 + i)p - 1
(1 + i)n – 1
C4= 300 000 . (1 + 0.1)4 – 1 = 300 000 . 0.4641
(1 +0.1)10 – 1 1.5937

C4 = 300 000 . 0.2912 = 87 360.412 dinars

85
Formule du capital restant dû après paiement de la p ème annuité
(ou calcul de la dette vivante) :
Si on veut calculer la dette vivante Dp qui est égale à la différence entre
le capital emprunté ( V.N ou D0) et la dette déjà remboursée Cp on aura :
Dp = D0 - Cp
en remplaçant CP par sa valeur Dp = D0 - D0 . (1 + i)p - 1
(1 + i)n – 1
en rendant les deux fractions au même dénominateur
Dp = D0. [ (1+i)n - 1] - D0 [ (1 + i)p - 1]
(1 + i)n – 1
et en mettant D0 en facteur :
Dp = D0 . [ (1+i)n - 1 - (1 + i)p +1]
(1 + i)n – 1

86
après développement:
Dp = D0 . [ (1+i)n - (1 + i)p ]
(1 + i)n – 1
avec (1 + i)n et (1 + i)p qui se calculent à partir de la table financière 1

Remarque :
La dette vivante Dp n’est autre que la valeur actuelle des ( n – p)
annuités non payées c’est à dire que :
Dp = a . 1 - ( 1 + i )-(n-p)
i
(à partir de la formule de la valeur actuelle des annuités )

87
Exercice d’application:
Soit un emprunt obligataire d’un montant de 1 000 000 dinars émis
au pair en 100 obligations sur 5 ans avec un taux de coupon de 10%
l’an.
Déterminez le capital restant dû après le paiement de la 4 ième
annuités ?

D0 = 1000 000 n = 5 i = 10% p= 4


Dp = D0 . [ (1+i)n - (1 + i)p ]
(1 + i)n – 1
D4 = 1 000 000 . [ (1+0.1)5 - (1 + i)4 ] = 1000 000 1.14641
(1 + i)5 – 1 0.61051
D4 = 1000 000 x 0.2398 = 239 815.892

88
On peut calculer aussi la dette vivante Dp qui n’est autre que la
valeur actuelle des ( n – p) annuités non payées c’est à dire que :
Dp = a . 1 - ( 1 + i )-(n-p)
i
et ) a = C. i_____ avec C : le capital initial
1 – ( 1+i )-n i : l’intérêt unitaire
n : le nombre de périodes
On calcul l’annuité = 1000000 0.1 = 263 797.482
1- (1,1)-5

D4 = 263 797.482 . 1 - ( 1 ,1 )-(5-4) = 263 797.482 x 0.9090


0.1 239 815 .892

89
Formule de m1 en fonction de l’annuité a

On sait que :
m1 = V.N.i
( 1 + i )n – 1
et que a = V . N. i c’est à dire que a [ 1 – ( 1+i )-n ] = V . N. I
1 – ( 1+i )-n
si on remplace V.N.i dans l’équation m1 = V . N . i____
( 1 + i )n – 1
par sa valeur dans la 2ème équation on aura:
m 1 = a [ 1 – ( 1+i )-n ] et
( 1+i )n – 1
au cas où on multiplie en haut et en bas par ( 1+i ) n on aura :

90
m 1 = a [ 1 – ( 1+i )-n ] ( 1+ i )n
[( 1+i )n – 1] ( 1+ i )n
après développement :
m1 = a _ (1+i)n - 1___
[( 1+i )n – 1] ( 1+ i )n
après simplification par [ (1+i)n - 1] :
m1 = a _ 1 ou m1 = a ( 1+i)-n
( 1+ i )n
(( 1+i)- n se trouve dans la table financière 2 )

91
Exercice d’application:
Soit un emprunt obligataire d’un montant de 1 000 000 dinars émis
au pair en 100 obligations sur 5 ans avec un taux de coupon de 10%
l’an.
Déterminez m1 en fonction de l’annuité ?
m1 = a ( 1+i)-n
or a = C. i_____ avec C : le capital initial
1 – ( 1+i )-n i : l’intérêt unitaire
n : le nombre de périodes
On calcul l’annuité = 1000000 0.1 = 263 797.482
1- (1,1)-5
m1 = a ( 1+i)-n = 263 797 .482 x (1,1)-5 = 163 797.481

92
Formule du Nombre d’obligations à amortir à la fin d’une
période p

On sait que le nombre d’obligations à rembourser par période est égal à


l’amortissement de la période, divisé par la valeur de l’obligation V
c’est à dire que pour une période p et au cas où on désigne par :
V : la valeur d’une obligation
Np : le nombre des obligations à amortir au cours de la période p
mp : l’amortissement au cours de la période p
on a : Np= mp
V

93
Or on sait que mp = m1 ( 1 +i )p-1
Donc, si on remplace mp par sa valeur on aura :
N p = m1 . ( 1+i) p-1
V
ou aussi sachant que m1 = N1
V
N p = N1 . ( 1 + i ) p-1

C’est à dire que le nombre des obligations amorties à la fin de


chaque période sont en progression géométrique de raison (1+i )

94
Formule du nombre d’obligations amorties à la fin d’une période p :

Si on désigne par Xp le nombre d’obligations amorties après le pèmè


tirage
On a : Xp = N1 + N2 + N3 + …………..+ NP
Or les nombres des obligations N1 , N2, N3 ,……Np sont en progression
géométrique de raison q = ( 1 + i ) comme on vient de le démontrer en
(f) ci haut

Alors, selon la formule de la somme d’une suite géométrique :


N1 + N2 +N3 + ………..NP = N1 .(1 + i )p - 1 = N1 . ( 1 + i )p - 1
( 1 + i) – 1 i
donc Xp = N1. (1+i)p - 1
i

95
mais on sait que N1 = ___m1____ et m1 = V . N . i____
V ( 1 + i )n – 1
Ce qui donne N1 = V . N . i____ = N . i____
V ( 1 + i )n – 1 ( 1 + i )n – 1
Donc si on remplace N1 par sa valeur on trouve :
Xp = ___N . i____ . (1+i)p - 1
( 1 + i )n – 1 i
c’est à dire après simplification par i : Xp = N . (1 + i )p - 1
( 1 + i )n - 1
((1 + i)n et (1 + i)p se calculent à partir de la table financière 1 )

96
Formule du nombre d’obligations encore vivantes à la fin d’une période p:

Soit Zp le nombre d’obligations en circulation au début de la période


p+1 c’est à dire que Zp constitue la différence entre le nombre
d’obligations émises et le nombre d’obligations amorties à la fin de la
période p. Zp = N – Xp
Or on a vu que Xp = N . (1 + i )p - 1 ( voir point (g) ci haut)
( 1 + i )n - 1
donc en remplaçant Xp par sa valeur on aura :
après mise en facteur de N
Zp = N - N . (1 + i )p - 1 = N ( 1 - (1 + i )p - 1 )
( 1 + i )n - 1 ( 1 + i )n - 1

97
c’est à dire après mise au même dénominateur:
Zp = N . (1 + i )n - 1 - (1 + i )p + 1
( 1 + i )n - 1
et après simplification :
Zp = N . (1 + i )n - (1 + i )p
( 1 + i )n - 1
avec ((1 + i)n et (1 + i)p qui se trouvent dans la table financière 1 )

98
EXERCICE
Dans le cas d’ un emprunt de 300 000 dinars divisés en 15 000
obligations de 20 dinars chacune, remboursable en 20 ans au taux
de 8% l’an au moyen d’annuités constantes, calculer:
-le montant des annuités
-les montants du 1er , du 5ème et du 10ème amortissement
-les montants des intérêts de la 1ère, de la 2ème et de la 6ème année
-le capital restant dû après paiement de la 5ème annuité
-le nombre d’obligations à amortir à la fin de la 7ème année
-le nombre d’obligations vivantes à la fin de la 8ème année

99
a = V. N . i ____ = 300 000 x 0, 101 852 2 = 30 555, 660
1 – ( 1 + i )–n
m1 = V. N . i ____ = 300 000___ = 6 555, 662 dinars
(1+i) n - 1 45, 761 964

m5 = m1 x (1 + 0,08) 4 = 6 555, 662 x 1,360 489 = 8 918, 906


m10 = m1 x (1 + 0,08) 9 = 6 555, 662 x 1,999 005 = 13 104, 801

I1 = a – m1 = 30 555, 660 - 6 555, 662 = 23 999, 998 dinars

100
I2 = a - m2 = 30 555, 660 - 6 555, 662 ( 1 + 0, 08)
= 30 555, 660 - 7 080, 114 = 23 475, 546 dinars
I6 = a - m6 = 30 555, 660 - 6 555, 662 ( 1 + 0, 08)5
= 30 555, 660 - 9 632, 417 = 20 923, 243 dinars

D5 = 30 555, 660 . _1 – ( 1 + 0,08) – ( 20 – 5 ) =


0, 08
= 30 555, 660 . _1 – ( 1 + 0,08) – 15 =
0, 08
= 30 555, 660 x 8, 559 479 = 261 540, 530 dinars

101
N7 = __ m7___ = m1 . ( 1 + 0, 08)6 = 6 555, 662 x 1, 586 874
20 20 20
= 5 20,1 504 arrondis à 5 20 obligations
Z8 =15 000 . ( 1 + 0,08) 20 - ( 1 + 0,08) 8 =
( 1 + 0,08) 20 - 1
15 000 .4,660 957 – 1, 850 930
4,660 957 - 1
= 15 000 . 2,810 027 = 115 13,4936 arrondis à 115 13 obligations
3, 660 957

102
Chapitre5: L’escompte

1- Notion d’effet de commerce :

Définition de l’effet de commerce :


L’effet de commerce est défini comme étant le
document normalisé qui constate l’obligation pour une personne de
payer une somme fixée à une date déterminée appelée échéance.

On distingue deux types d’effets :

La lettre de change ou traite

Le billet à ordre

103
La lettre de change ou traite :
C’est un écrit par lequel un créancier (tireur, fournisseur)
donne l’ordre à son débiteur (tiré, client) de payer une certaine
somme à une date fixée (échéance) soit à l’ordre de lui-même, soit à
l’ordre d’un tiers bénéficiaire.
La lettre de change est crée à l’occasion d’une vente à crédit
entre l’acheteur (tiré) et le vendeur (tireur) et remise à la banque
pour escompte ou encaissement.

104
Le billet à ordre :

C’est un ordre par lequel (le débiteur) souscripteur s’engage


à payer à son créancier (bénéficiaire) une somme déterminé à une
date fixée.
Les échéances en principal et intérêts de la plupart des crédits à
court terme et des crédits à moyen ou long terme accordés par les
banques à leurs clients (souscripteurs) sont mobilisés par des
billets à ordre.

105
Les effets de commerce présentent les deux caractéristiques
suivantes:
- Ils sont facilement transmissibles par endossement (signature du -
créancier au dos de l’effet).
- Ils peuvent être escomptés, en cas de besoins, avant l’échéance -
(traites).
La domiciliation de l’effet : c’est l’indication de la banque ou la
traite sera payable.
La mention « sans frais » : a pour objet de dispenser le porteur
d’une traite impayé à son échéance de faire dresser un protêt.
106
L’escompte représente le loyer du capital que la banque immobilise
depuis la date de négociation de l’effet jusqu’à son échéance

2- L’escompte commercial

L’escompte commercial est une forme de crédit à court terme,


octroyé par une banque à une entreprise sur la base de créances
que cette dernière détient sur ses clients.

Par convention l’escompte commercial d’un effet est l’intérêt simple de


la valeur nominale inscrite de l’effet depuis le jour de la négociation
jusqu’au jour de l’échéance.

107
Désignons par:
V: la valeur nominale de l’effet
a : la valeur actuelle
e : l’escompte
t : le taux pour 100 dinars
n : le nombre de jours que l’effet aura à courir depuis la date de
sa négociation jusqu’à son échéance

e= Vtn
36 000

108
3-La valeur actuelle commerciale
La valeur actuelle commerciale est donc la somme mise par le
banquier à la disposition de son client, c’est à dire la différence
entre la valeur nominale d’un effet de commerce et son escompte
commercial.

a=V–e =V-Vtn = V(1–tn)


36 000 36 000
a =V (36 000 – t n)
36 000

109
Exercice :
Déterminez le montant d’escompte d’effet de commerce d’une valeur
nominale de 15 000 dinars escompté le 10 mars à un taux de 5% ayant pour
échéance le 31 mai.?

Solution:
1- en appliquant la formule de l’escompte commercial
e= 15 000 x 5 x 82 = 170,833 dinars
36 000
2- la valeur actuelle commerciale de l’effet
a = 15 000 - 170, 833 = 14 829,167 dinars

110
L’escompte rationnel

L’escompte e est souvent calculé par le banquier sur la valeur nominale


V de l’effet , alors que logiquement il doit se calculer sur la valeur
réellement avancée au client c’est à dire a = V- e.

Ceci amène à envisager l’existence d’un autre escompte différent de e


appelé escompte rationnel, noté e’ et par voie de conséquence d’une
valeur actuelle a’ appelée valeur actuelle rationnelle différente de la
valeur actuelle commerciale a .

La valeur actuelle rationnelle est la somme qui, augmentée des


intérêts calculés en fonction de cette valeur et du nombre de jours
qui cours de la date de négociation jusqu’à l’échéance de l’effet
devient égale à sa valeur nominale.

111
Détermination de la valeur actuelle rationnelle et de l’escompte rationnel

Désignons par:
V: la valeur nominale de l’effet
a’ : la valeur actuelle
e’ : l’escompte
t : le taux pour 100 dinars
n : le nombre de jours que l’effet aura à courir depuis la date de sa
négociation jusqu’à son échéance

a’ + a’.t.n = V 36 000 a’ + a’.t.n = 36 000 V


a’ ( 36 000 + t n ) = 36 000 V
36 000

a’ = 36 000 V
( 36 000 + t n )

112
Nous savons que e ‘ = a’ t n
36 000
Remplaçons à par sa valeur, nous aurons:
36 000 V xtn
36 000 +t n V tn
e’ =----------------------------- =----------------------------------
36 000 36 000 +t n

e’ = V x tn
( 36 000 + t n )

113
4- Equivalence des effets de commerce
4-1- Notion d’équivalence
Deux effets différents de sommes et d’échéances, escomptés au même taux ,
sont équivalents à une époque déterminée, lorsque à cette époque ils ont la
même valeur actuelle.
La date à laquelle les effets sont équivalent est dite date d’équivalence des
deux effets.

Les effets V1, V2, V3,… échéant respectivement dans n1, n2, n3,… périodes
sont équivalents aux effets U1, U2, U3,… échéant respectivement dans p1, p2,
p3,…. Périodes si la somme des valeurs actuelles des effets V est égale à la
somme des valeurs actuelle des effets U.
Si i est le taux pour un dinar par période, l’équation d’équivalence dérivée de la
définition pourra s’écrire :
m m

Vi (1 + i)−ni = Ui (1 + i)−pi
i=1 i=1

114
Détermination de la date d’équivalence

Soient 2 effets de commerce ayant les caractéristique suivantes:


-Valeur nominale du premier est de 9 840 dinars et d’échéance 31 octobre
-Valeur nominale du second est de 9 900 dinars à échéance 30Novembre
-Ils sont négociés au taux de 7,2%

Désignant par x , le nombre de jours qui sépare la date d’équivalence du


31 octobre . Donc le nombre du jours qui sépare la date d’équivalence à
celle du 30 novembre sera ( x+ 30).

A la date d’équivalence les valeurs actuelles commerciales


des effets seront égales.

115
On appliquant la formule a = V- V t n on aura :
36 000
9.840 - 9840 7,2 .x = 9900 - 9900 .( x+30). 7,2
36 000 36 000
Après tout calcul fait on dégage x = 50 jours c’est la date
d’équivalence.

a = 9.840 - 9840 7,2 .50 = 9 741,600 dinars


36 000
ou
a = 9900 - 9900 .( 80). 7,2 = 9 741,600 dinars
36 000

116
Application : Un débiteur désire remplacer les deux dettes suivantes :
4000 Dinars payables dans 4 ans et 7000 dinars payables dans 6 ans par
deux versements d’égale valeur nominale à régler dans 2 et 4 ans.
Quel doit être le montant de ces versements si le taux est de 5% l’an ?
Résultat :
Soit le graphique suivant :
4000 7000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
V V
A l’équivalence (date 0) on a :
4000(1,05)-4 + 7000(1,05)-6 = V(1,05)-2 + V(1,05)-4
soit 8514,317979 = 1,729732 V Soit V = 8514,317979 / 1,729732

117
soit V = 4922,333446
4.3-Problèmes pratiques posés sur la notion d’équivalence
Recherche de la valeur nominale de l’effet remplaçant
Application 1 : Mr Ali désire remplacer un effet unique de nominal
200 000 payable dans 8 ans par trois de même valeur nominale à régler
dans 2, 4 et 6 ans. Quel doit être le montant commun à ces trois effets si
le taux annuel est de 6% l’an ?
Corrigé: Soit le graphique suivant
V V V 200 000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
A l’équivalence (date 0) on a :
200000 (1,06) -8 = V (1,06) -2 + V (1,06) -4 + V (1,06) -6
soit 125482,4743 = 2,387051 V Soit V = 125482,4743 / 2,387051
soit V =52 568
118
Application 2 : Un débiteur qui doit s’acquitter des dettes suivantes :
25 000, 20 000 et 40 000 payables respectivement dans 1an, 1an 6mois et
2an 6mois obtient de son créancier de se libérer par un paiement unique
dans 5ans.
Calculer la valeur nominale de ce paiement unique au taux de 6% l’an

corrigé :
Calculons la valeur nominale de ce paiement unique. Soit ce paiement
unique
25 000(1,06) -1 + 20 000(1,06) -1,5 + 40 000(1,06) -2,5 = V(1,06)-5 soit
76488,69240=0,747258V soit V=76488,69240 / 0,747258
soit V= 102 359,1246
119
Application3: Un débiteur retrouve dans son portefeuille les dettes
suivantes 1 600 000 impayé depuis 15 mois ; 2 400 000 payables dans
42 mois ; 2 700 000 payables dans 4 ans et 1 300 000 payable dans 30
mois.
Le débiteur négocie et obtient de son créancier de rembourser ces dettes
par deux versements bisannuels égaux, le premier dans 1 an. Quel est au
taux de 8% la valeur commune des versements bisannuels ?
En réalité ces dettes devraient être remboursées par un versement unique
dans trois ans. Quelle est dans les mêmes conditions de taux la valeur du
versement unique.

120
Corrigé:
Calculons la valeur commune des versements bisannuels.
Soit V cette valeur
1 600 000(1,08) (1+3/12) + 2 400 000(1,08) – (3+6/12) + 2 700 000(1,08) -4
+ 1 300 000(1,08) – (2+6/12) = V(1,08) -1 + V(1,08) -3
soit 6651893,772 = 1,719758 V Soit V = 6651893,772/1,719758
soit V = 3 867 923,932
Déterminons la valeur du versement unique. soit V1 cette valeur
1 600 000(1,08) (1+3/12) + 2 400 000(1,08) – (3+6/12) + 2 700 000(1,08) -4
+ 1 300 000(1,08) – (2+6/12) = V1(1,08) -3
soit 6651893,772 = 0,793 832 V1 soit V1= 6651893,772 / 0,793832
121 soit V1= 8 379 470,407
CHAPITRE 6:
LE COMPTE COURANT ETD’INTERETS

1- Définition
Le compte sert de cadre général aux relations qui peuvent exister
entre la banque et le client. Celles-ci sont de natures différentes selon
qu'il s'agit de compte de dépôt ou de compte courant.

Au contraire du compte de dépôt, le compte courant est une véritable


convention entre la banque et son client commerçant

Cette convention ne résulte pas obligatoirement d'un écrit, le plus souvent


elle s'inscrit simplement dans les faits.

122
Le comportement n'est plus, comme le compte de chèque,
uniquement destiné à recevoir les fonds déposés par le client, il
peut aussi enregistrer des avances consenties par la banque.

Les comptes courants sont dits comptes d’intérêts. Il s’agit de


comptes qui produisent des intérêts et qui sont fréquemment
mouvementés
-diverses opérations de débit et de crédit y sont enregistrées.
Les opérations de débit concernent essentiellement des
opérations de retraits d’espèces, des paiements de chèque, des
domiciliations d’effets, des virements en faveur de tiers, etc ….
● Les opérations de crédit sont des opérations d’alimentation du
compte qui font augmenter l’avoir du client auprès de sa Banque.
Parmi ces opérations, on trouve : les dépôts d’espèces, les
versements de chèques, les remises d’effets à l’escompte etc…
123
Le calcul des intérêts se fait à une date précise appelée date d’arrêté
du compte, selon les dates de valeurs des diverses opérations
enregistrées sur le compte et suivant un taux d’intérêt connu:

la date d’arrêté du compte : c’est la date à laquelle est déterminé le


solde du compte et où les intérêts produits en faveur du client ou de la
Banque sont enregistrés sur le compte.

la date de valeur : c’est la date à partir de laquelle l’opération


enregistrée commence à produire des intérêts.
Cette date est souvent avancée ou reculée par rapport à la date
d’inscription de l’opération selon qu’il s’agisse d’une opération de débit
ou de crédit.

124
● le taux d’intérêt : c’est le taux sur la base du quel est calculé
l’intérêt,
Si ce taux d’intérêt est le même indépendamment du solde qu’il soit
débiteur ou créditeur est dit taux réciproque,
Si le taux d’intérêt est différent selon que le solde est créditeur ou
débiteur, il est dit taux différentiel.
Si ce taux ne varie pas pendant la période considérée, il est dit
constant , sinon ce taux est dit variable

2- Les conditions de tenue d’un compte courant et d’intérêts

Dans la pratique , les banques appliquent deux taux selon que le solde
du compte est débiteur ou créditeur. En général le taux d’intérêt débiteur
est supérieur à celui du taux créditeur .

125
Le taux d’intérêt créditeur est fixé par la Banque Centrale .
Quant au taux débiteur, il est fixé par rapport au marché
monétaire et il est égal actuellement à ce dernier majoré de :
● 3 points au maximum pour tenir compte de la marge
bénéficiaire de la Banque

Par ailleurs, les Banques prélèvent, outre les intérêts débiteurs, des
commissions

126
Eléments de base nécessaires au calcul de
l’intérêt

1. Solde avant et après opération (SapO et SavO)

2. Montant de l’opération (MO)

3. Date de l’opération (DO)


Intérêts du 4. Date de valeur (DV)
compte 5. Taux d’intérêt (tc) et (td)
courant 6. Nombre de jours (Nbj)
7. Commissions débitrices (Cd)
8. Fiscalité (Im et TVA)
9. Périodicité du calcul des intérêts (Ti)
127
Commissions Débitrices (Cd)

Commission de
tenue de compte

Commission de
péréquation de Commission de
change mouvement
5 types de
Commissions

Commission de Commission de
garantie Découvert

128
1. Commission de tenue de compte

La Commission de tenue du compte (Ctc) rémunère la


banque pour la gestion du compte et l’envoi de relevés
mensuels au titulaire du compte

Le montant de cette commission est fixé par trimestre


et varie d’un compte à un autre.

129
2. Commission de mouvement

La Commission de mouvement (Cm) rémunère la charge


de travail occasionnée par la mise à disposition par la
banque d’un service de caisse
Elle se calcule sur le total des mouvements de débit et son taux
varie entre 1/8 ‰ et 1/4 ‰ ( mais généralement c’est le taux
de 1/4‰ qui est retenu).

Le taux de cette commission est de 1/4 %o de la somme


des mouvements débiteurs.

Commission de mouvement = Total Opérations débitrices


x Taux de la commission
130
3. Commission de découvert
La Commission de découvert (Cdc) rémunère la charge
de travail occasionnée par la mise à la disposition du
client de sommes élevées. Son taux est compris entre
1/32 ‰ et 1/8‰
Elle est perçue sur le plus fort découvert du trimestre. Elle
est calculée selon la formule :
Commission de découvert = Max(Position Db) x Taux
de la commission

Le taux de cette commission est de 1/8 %0 du maximum


de la position débitrice du compte.

Commission de découvert = Max(Position Db) / 800

131
4. Commission de garantie

La Commission de garantie (Cg) est perçue pour le


compte de l’état, elle sert à l’alimentation du Fonds
National de Garantie (FNG). Elle est calculée selon la
formule :

Cg = (Total(Solde x Nbj) x 5/16) / 36000

Le taux de la commission de garantie (Cg) est de 5/16 %


de la colonne débit.

Cg = (Intérêts Débiteurs x 5/16) / Taux Débiteur

132
5. Commission de Péréquation de Change
La Commission de péréquation de change (Cpc) est
perçue pour le compte de l’état, elle sert à l’alimentation
du Fonds de Péréquation de Change (FPC). Elle est
calculée selon la formule :

CPC = (Total(Solde x Nbj) x 1/12) / 36000

Le taux de la commission de Péréquation de Change


(Cpc) est de 1/12 % des intérêts débiteurs.

CPC = (Intérêts Débiteurs x 1/12) / Taux Débiteur

133
Fiscalité des intérêts et des commissions

Im = Retenue à la
Intérêts créditeurs
source (taux 20%)

Commission de tenue de compte


Commission de mouvement TVA (taux 1%)
Commission de découvert

134
3- LES MÉTHODES DE CALCUL DES INTÉRÊTS :

Il existe plusieurs méthodes de calcul des intérêts mais la méthode la


plus utilisées dans la pratique est : la méthode hambourgeoise

la méthode hambourgeoise
La méthode hambourgeoise est appliquée aussi bien pour les cas des
taux réciproques et constants que pour les cas des taux différentiels et
variables.
Elle permet de déterminer le solde du compte après chaque opération
et chaque solde produit un intérêt depuis la date de valeur d’une
opération jusqu’à la veille de la date de valeur de l’opération suivante
qui modifie ce solde.
Il s’agit donc de calculer l’intérêt produit par les soldes successifs et
d’en calculer la somme algébrique.

135
règles d’application

la Banque établit un tableau dans lequel sont portées toutes les


opérations enregistrées dans le compte depuis la dernière date
d’arrêté de ce compte .Ce tableau comporte les colonnes ci après :

colonne « dates des opérations » pour les dates


d’enregistrement des opérations
colonne « libellés » pour la nature des opérations
colonne « capitaux » comportant deux sous colonnes
« débit » et « crédit » pour les montants des opérations selon
le sens de ces dernières ( opérations de débit ou opérations de
crédit)

136
colonne « soldes » comportant deux sous colonnes « débit » et
« crédit » selon le sens du solde et où sont portés les soldes dégagés
à la suite de l’ inscription de l’opération ( opération de débit ou
opération de crédit)
colonne « date de valeur » comportant la date de valeur attribuée à
chaque opération
colonne « jours » comportant le nombre de jours à partir d’une date
de valeur jusqu’à la date de valeur suivante ce qui nécessite
l’inscription des opérations suivant l’ordre chronologique des dates
de valeur.
Toutefois, il se peut que les opérations soient portées suivant leurs
dates d’enregistrement et donc certaines dates de valeurs ne sont
pas dans l’ordre chronologique. Dans ce cas, on dégage des
nombres de jours négatifs dits « jours rouges » dans la colonne
« jours » .

137
colonne « intérêts » comportant deux sous colonnes « débit » et
« crédit » où sont inscrits les intérêts déterminés à partir de :
● la multiplication du montant du solde par le nombre de jours
dans la colonne « jours »
● la division du résultat de la multiplication par le diviseur fixe
36 000
t

Ces intérêts, au cas où les nombres de jours sont négatifs, sont


inscrits du côté opposé du solde
Exemple : si le solde est créditeur et le nombre de jours est négatif,
les intérêts seront au débit

138
A la date de l’arrêté du compte, on dégage au bas du tableau :
une balance des « intérêts » résultant de la différence entre le total
des montants des intérêts portés au crédit et celui des montants des
intérêts portés au débit de la colonne « intérêts »

la balance ainsi dégagée représente les intérêts des opérations


enregistrées depuis la dernière date d’arrêté du compte et sera
enregistrée dans la colonne «capitaux » à la sous colonne « débit » ou
à la sous colonne « crédit » selon qu il s’agisse d’intérêt débiteur ( en
faveur de la Banque) ou d’intérêt créditeur ( en faveur du client)
Le solde du compte courant, comprenant opérations et intérêts serait
enfin déterminé

139
4- L’échelle d’intérêts
EXEMPLE :
Calculer l’échelle des intérêts par la méthode hambourgeoise.
les opérations portées sur le compte d’une entreprise « X » au
courant du mois de septembre d’une année quelconque se présente
comme suit. le taux d’intérêt est constant et est égal à 4% :
- 01/09 : solde créditeur 2 500 TND valeur 31/08
- 03/09 : dépôt d’espèces 1 500 TND valeur 04/09
- 10/09 : versement chèque 1 400 TND valeur 12/09
- 12/09 : paiement chèque 1 700 TND valeur 11/09
- 15/09 : domiciliation effet 2 000 TND valeur 11/09
- 25/09 : remise à l’escompte 400 TND valeur 27/09

140
Tableau de calcul d’intérêt
date
des
opération libellé capitaux soldes date valeurjours intérêts
débit crédit débitcrédit débit crédit
1-sept-08 solde crediteur 2500 31-août-08 4 1,111
3-sept-08 dépôt d'espèces 1500 4000 04/09/2008 7 3,111
10-sept-08 paiement chèque 1700 2300 11/09/2008 0 0,000
15-sept-08 domiciliation effet 2000 300 11/09/2008 1 0,033
10-sept-08 versement chèque 1400 1700 12/09/2008 15 2,833
25-sept-08 remise à l'escompte 400 2100 27/09/2008 3 0,700
30-sept-08 balance des intérêts 7,788
30-sept-08 intérêts créditeur 6,23 2106,2
1-oct-08 solde créditeur 2106,2 30-sept
141
Résumé: Méthode d’élaboration
de l’échelle d’intérêts

L’échelle d’intérêts est un tableau établi par la banque et adressé


trimestriellement au client.

Etabli selon la méthode Hambourgeoise, il enregistre :


-Les soldes issus des opérations effectuées au cours
du trimestre
- Les intérêts y afférents.

142
Principes de la Méthode Hambourgeoise

1. On calcule les soldes après chaque opération.

2. On classe les soldes selon la date de valeur .

3. On détermine le nombre de jours de stabilité de


chaque solde.

4. On calcule les intérêts de chaque solde.

5. On totalise les intérêts créditeurs et on totalise les


intérêts débiteurs.

143
Principes de la Méthode Hambourgeoise

6. On détermine la différence.

7. Si la différence est positive (il s’agit donc d’un intérêt créditeur), on


impute au compte seulement 80% de cet intérêt. Les 20%
correspondent à la retenue à la source.

8. Si la différence est négative (il s’agit donc d’un intérêt débiteur),


on impute au compte les 100% de ce intérêt augmenté des
commissions (on parle dans ce cas d’agios débiteurs).

144
Merci de votre attention

145

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