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Terminale spécialité Physique chimie

DST rattrapage 2023


Durée : 2h. Calculatrice autorisée en mode examen

Exercice 1 : Eliminer du tartre (60 min))

Dans nos maisons, les dépôts de tartre sont nombreux. Ils se forment sur les robinets, dans les baignoires,
les lavabos, les éviers, les lave-linge… Ces dépôts de tartre sont constitués de carbonate de calcium, de
formule CaCO3(s). Ils peuvent être dissous en utilisant des solutions acides telles que les solutions de
détartrants commerciaux.

Données :
➢ masse volumique de la solution commerciale de détartrant : ρd = 1,04 × 103 g.L-1 ;
➢ masse volumique du carbonate de calcium : ρ = 2,65 × 106 g.m-3 ;
➢ masses molaires : M(HCℓ) = 36,5 g.mol-1 ; M(CaCO3) = 100,1 g.mol-1 ;
➢ aire de la surface extérieure totale d’un cylindre fermé de rayon R et de hauteur h : 2πR2 + 2πRh.
➢ Couples acide-base H3O+(aq) /H2O(l) ; H2O(l) / HO- (aq)

1. Détermination de la concentration en acide chlorhydrique d’un détartrant commercial


L’étiquette d’un détartrant commercial indique : « acide chlorhydrique à 9 % » ce qui correspond à 9,0 g de
HCℓ(g) dissous dans de l’eau pour obtenir 100 g de solution détartrante. HCℓ(g) réagit totalement avec l’eau
pour former une solution d’acide chlorhydrique (H3O+(aq) + Cℓ– (aq)).

1.1. Montrer que la concentration molaire en acide chlorhydrique de la solution commerciale est de l’ordre
de 2,6 mol.L-1.

1.2. Pour déterminer la concentration en quantité de matière d’acide chlorhydrique de la solution


commerciale de détartrant, on suit le protocole suivant :
• On dilue 20 fois la solution commerciale pour obtenir une solution S.
• On verse un volume VS = 10,0 mL de la solution S dans un erlenmeyer.
• On mesure à l’aide d’un pH-mètre le pH de la solution obtenue.
• La valeur trouvée est proche de 1.
• On verse ensuite lentement une solution d’hydroxyde de sodium (Na +(aq) + HO-(aq) afin d’avoir
une solution neutre, de pH = 7.

Identifier les couples acide-base mis en jeu et écrire l’équation de la réaction acide-base supposée
totale.

1.3. Ce protocole permet de déterminer la quantité de matière d’ions H 3O+ présente dans le volume VS :
n(H3O+) = 1,2.10-3 mol.
Déterminer la concentration molaire en ions H3O+(aq) dans la solution commerciale.
Ce résultat est-il compatible avec l’indication de l’étiquette du détartrant ? Pour cela on calculera un
écart relatif.

2. Utilisation domestique du détartrant commercial

L’acide chlorhydrique agit sur le tartre selon la réaction d’équation :


2 H3O+(aq) + CaCO3(s) → Ca2+(aq) + CO2(g) + 3 H2O(ℓ)

On souhaite détartrer la surface extérieure du tambour cylindrique


fermé d’un lave-linge recouvert d’une épaisseur de calcaire
d’environ 10 μm. Le schéma légendé du tambour est fourni ci-
contre.
Étant donnée la faible épaisseur de la couche de tartre, son volume
est approximativement égal au produit de la surface extérieure du
tambour par l’épaisseur de la couche de tartre.

2.1. Estimer le volume total de tartre déposé sur la surface extérieure du tambour du lave-linge.
Un flacon contient 750 mL de détartrant commercial de concentration molaire en ions H 3O+(aq) égale à 2,6
mol.L-1.

2.2. Ce flacon est-il suffisant pour détartrer totalement le tambour du lave-linge ?

Le candidat est invité à prendre des initiatives et à présenter la démarche suivie, même si elle n’a pas abouti.
La démarche est évaluée et nécessite d’être correctement présentée.

EXERCICE 2 : Efficacité d’un masque respiratoire (50 min)

La conception des masques respiratoires dépend de leur finalité, médicale, industrielle ou autre. Une des
caractéristiques importantes est la dimension des particules qu’ils peuvent filtrer. Les virus peuvent être
transportés par les microgouttelettes expulsées lors de la respiration ou de l’éternuement. Une toux génère
des microgouttelettes de diamètre de plusieurs dizaines de micromètres à une centaine de micromètres.
D’après https://www.esanum.fr
La filtration obtenue grâce aux masques repose-t-elle uniquement sur un effet de « passoire » ?

Donnée :
Expression de l’interfrange i d’une figure d’interférences pour une lumière monochromatique de longueur
d’onde λ traversant un système de fils parallèles séparés d’une distance b, l’écran étant éloigné d’une
𝜆𝐷
distance D du système de fils : i =
𝑏
Lors de l’expérience n°1, une fente de largeur a = 0,15 mm est éclairée par un rayonnement issu d’un laser.
L’expérimentateur mesure la longueur L de part et d’autre de la tâche centrale obtenue sur un écran pour
une distance fente-écran, notée D, variable. Il déduit de ces mesures la valeur de la longueur d’onde λ de
la lumière émise par le laser.

Schéma de l’expérience n°1 :

Valeurs expérimentales :

Distance fente-écran D (en m) 1,000 1,500 1,800 2,300 2,800

Longueur tache centrale


mesurée L (en cm) 0,82 1,37 1,49 2,09 2,48

Longueur d’onde calculée λexp


(en nm) 615 685 621 682 664
Q1. Nommer le phénomène ondulatoire exploité par cette expérience.
Q2. Déterminer la valeur de la moyenne de la longueur d’onde λ
On admet que l’incertitude-type, u(λ), associée à la détermination de la longueur d’onde par cette
expérience vaut 13 nm. En déduire un encadrement de la valeur de la longueur d’onde calculée λexp.
Q3. Comparer le résultat obtenu avec la valeur de référence donnée par le fabricant du laser qui indique
une longueur d’onde de valeur λ = 650 nm. Pour cela, on calculera un écart relatif.

Une nouvelle expérience est réalisée à partir de la première expérience : la fente simple est remplacée par
une double fente ; le reste du dispositif étant inchangé, et l’écran est placé à la distance D = 2,23 m. C’est
l’expérience n°2.

Un logiciel de traitement d’image permet d’obtenir la distribution de l’intensité lumineuse le long de la tâche
obtenue sur l’écran. Les résultats obtenus pour les deux expériences sont présentés ci-après.

Q4. Nommer les phénomènes physiques sous-jacents à l’expérience n°2.

Un masque respiratoire en tissu est réalisé en superposant deux couches de tissu. Chaque couche de tissu
est constituée d’une trame de fils horizontaux et de fils verticaux. La double fente de l’expérience n°2 est
remplacée par une couche de tissu modérément tendu, les autres conditions de l’expérience (nature du
laser, distance fente-écran D = 2,23 m) restant inchangées.

Photographie de l’écran
Q5. En utilisant les données, estimer la valeur de la distance séparant deux fils horizontaux.

Q6. Comparer la taille d’une maille (maille = trou) d’un masque, avec les dimensions des microgouttelettes
expulsées lors de la respiration ou de l’éternuement. On néglige ici l’épaisseur des fils.

Q7. Les masques homologués ont une efficacité de filtration des microgouttelettes très proche de 100 %.
Commenter ce résultat au regard de votre réponse à la question précédente.

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