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Louis Cornellier
Chroniques de
L’Action
Louis Cornellier « La difficulté de la chronique argumentative comme genre
À plus
forte
littéraire est précisément là, écrit Jean-François Revel : elle doit
contenir des preuves et des faits, sans être néanmoins trop
pesante ni tourner à la dissertation. Elle doit être d’un ton
raison
entraînant et fonctionner un peu comme un tapis roulant : dès
que le lecteur a posé le pied sur la première phrase, il doit être
raison
Chroniques de
L’Action Chroniqueur au quotidien Le Devoir depuis 1998 et à l’hebdomadaire
lanaudois L’Action depuis 2007, Louis Cornellier enseigne le
français, langue et littérature, au Cégep régional de Lanaudière à
J oliette.
Avant-propos................................................................1
Politique
Éducation
Langue
Société
Sport
Religion
Le privilège de convaincre
Chroniques de L’Action
9
10 À plus forte raison
28 novembre 2007
Souverainistes et autonomistes :
une alliance est-elle possible ?
12
Politique 13
26 mars 2008
Faut-il en finir avec le Bloc ?
15
16 À plus forte raison
9 avril 2008
Carnet de campagne
18
Politique 19
21
22 À plus forte raison
12 novembre 2008
Quand Sarko nous traite d’imbéciles
24
Politique 25
11 février 2009
Mario s’en va
27
28 À plus forte raison
11 mars 2009
Ignatieff séduira-t-il le Québec ?
30
Politique 31
6 mai 2009
Quelles vaches sacrées ?
33
34 À plus forte raison
9 septembre 2009
Les finances du bonheur
36
Politique 37
3 février 2010
Charest s’en fout
39
40 À plus forte raison
17 mars 2010
Le Québec s’efface
42
Politique 43
5 mai 2010
Un peu de nerf, bon sang !
44
Politique 45
26 mai 2010
Les chiffres de la confusion
47
48 À plus forte raison
2 juin 2010
Comment peut-on être libéral ?
50
Politique 51
15 septembre 2010
Le parti de Legault :
une mauvaise nouvelle
53
54 À plus forte raison
20 octobre 2010
Les mots pour le dire
56
Politique 57
est là, dans cette maladive rectitude politique, et pas dans les
propos de Michaud.
Un débat ne permet pas tout. Des accusations graves,
comme « raciste », « nazi », « fasciste » ou « criminel », doivent
être manipulées avec prudence et fondées sur des preuves
concrètes. Les attaques au physique des personnes (gros, laid,
infirme) ou à leur vie privée sont à proscrire. Les commentaires
anonymes, de même, sont inacceptables. Quand on veut
débattre, il faut, comme l’écrit André Pratte, avoir « le courage
du nom ». Une fois ces restrictions respectées, les débatteurs
devraient avoir le droit d’utiliser les mots qu’ils trouvent justes,
même s’ils choquent.
3 novembre 2010
Quel chef pour le PQ ?
10 novembre 2010
Pourquoi je suis de gauche
62
Politique 63
65
66 À plus forte raison
9 février 2011
[Éducation]
Éthique et culture religieuse à l’école :
une bonne nouvelle
71
72 À plus forte raison
6 février 2008
Faut-il stopper la réforme ?
74
Éducation 75
13 février 2008
L’horreur à l’école
J ’
étais, à l’école, ce qu’on appelle un bon élève.
Enfant joyeux et énergique, je pouvais parfois être
un peu tannant, mais dans le respect des normes acceptables.
Je n’avais, en moi, aucune violence, et les vraies bagarres,
même d’écoliers, me faisaient peur.
Pourtant, en secondaire 1, je fus, pendant quelques
semaines, une sorte de bourreau involontaire. Une jeune fille
de ma classe avait un tic que tous remarquaient. Par
amusement, je lui avais donné un surnom comique qui s’était
répandu comme une traînée de poudre. Un soir, son père, avec
délicatesse, s’est présenté chez moi pour raconter à mes parents
le drame que vivait sa fille. Humiliée par ce surnom, elle
pleurait tous les soirs. De l’étage, où j’étais, j’avais tout
entendu. J’en fus bouleversé. Par inconscience et pour faire le
drôle, je pourrissais la vie d’une préado qui ne méritait pas
cet injuste traitement. Dès le lendemain, encouragé par mes
parents, j’ai mis fin à ces niaiseries, tout en incitant les autres
à faire de même.
Je vous parle, ici, d’un cas léger qui a trouvé une conclusion
heureuse. Malheureusement, il n’en va pas toujours ainsi.
L’école, pour les enfants et les adolescents, devrait être une
joie. Lieu d’apprentissage et de socialisation, elle devrait être
comme un second chez-soi où l’on apprend à connaître et à
vivre, en compagnie de nos amis. Dans les pays où l’école
77
78 À plus forte raison
30 avril 2008
Les devoirs inutiles
80
Éducation 81
13 mai 2009
Aimez-vous vraiment l’école ?
83
84 À plus forte raison
19 mai 2010
À l’école, comme tout le monde
16 juin 2010
Parmi les meilleurs du monde
89
90 À plus forte raison
Il faut noter, toutefois, que, sur dix ans, les élèves québécois
ont connu un léger recul en lecture, ce qui est le cas de toutes
les provinces canadiennes, dans diverses proportions. Par
rapport à 2003 et à 2006, cependant, les résultats sont stables.
Aussi, force est de conclure que la réforme n’est pas en cause.
En mathématiques, les élèves québécois ont même amélioré
leur score par rapport à 2003.
Les documents internationaux et canadiens produits dans
le cadre de cette enquête regorgent de statistiques significa-
tives. On peut y apprendre, par exemple, que 19 % des élèves
des pays de l’OCDE ne possèdent pas les compétences de base
en lecture, ce qui n’est le cas que de 11 % des élèves québécois.
Par ailleurs, 29 % des élèves des pays de l’OCDE se classent
dans les niveaux supérieurs, mais la proportion atteint 38 %
au Québec.
Sans surprise, partout dans le monde et au Québec, les
filles sont nettement meilleures que les garçons en lecture,
mais ces derniers surpassent un peu les premières en mathé-
matiques et en sciences. Dans tous les pays, résument les
analystes de l’OCDE, « les élèves qui prennent le plus plaisir
à lire devancent largement les élèves qui en prennent le
moins ». Il faut donc comprendre que développer le plaisir de
la lecture chez les enfants est une des voies à suivre pour
assurer leur performance et leur réussite scolaires, pour les
garçons comme pour les filles.
D’autres clés de la réussite sont identifiées dans le
document Résultats du PISA 2009 : synthèse (OCDE). Le redou-
blement, qui a suscité tant de débats au Québec depuis la
réforme, n’en fait pas partie, puisqu’un « taux élevé de redou-
blement est généralement synonyme de piètres résultats
globaux », tant sur le plan local que national. La ségrégation
scolaire n’est pas plus efficace. Les meilleurs systèmes d’édu-
cation sont ceux qui privilégient les écoles et les classes
incluant « l’ensemble des élèves dans toute leur diversité »
(c’est-à-dire les forts, les moyens et les faibles ensemble).
Éducation 91
15 décembre 2010
[Langue]
Qualité de la langue : pas de panique
95
96 À plus forte raison
21 novembre 2007
Le français sur le banc
98
Langue 99
18 novembre 2009
Pour la réforme de l’orthographe
101
102 À plus forte raison
2 décembre 2009
La langue de mon grand-père
104
Langue 105
17 novembre 2010
Perdre sa langue
107
108 À plus forte raison
2 mars 2011
[Société]
Payer ensemble pour la santé
113
114 À plus forte raison
27 février 2008
Histoires de peur
116
société 117
17 septembre 2008
Un peu de science, svp !
119
120 À plus forte raison
15 octobre 2008
Aimer notre temps
122
société 123
29 octobre 2008
Le public en santé : la vraie richesse
125
126 À plus forte raison
19 novembre 2008
J’ai mon voyage !
128
société 129
effet, coûtent cher, très cher. Ils ne sont pas accessibles à tous.
Pour pallier cette situation, les écoles multiplient donc les
activités de financement (vente de ceci ou de cela, lavothon,
parade de mode) dont le potentiel pédagogique est nul. Ces
collectes de fonds ont aussi pour effet pervers de priver de
commanditaires les activités locales, sportives et culturelles,
plus structurantes. « On a déjà donné pour le voyage », se font
par exemple répondre les jeunes comédiens des troupes de
théâtre scolaire.
Et tout ça pour quoi ? Pour passer deux semaines dans des
pays dont les jeunes ignorent presque tout avant d’y mettre
les pieds. Or, ce n’est pas en fréquentant un pays pendant
quelques jours qu’on apprend à connaître sa culture. La
preuve, c’est qu’il y a des gens qui vivent au Québec depuis
qu’ils sont nés et qui ignorent presque tout de la culture
québécoise ! Une culture, cela se découvre par la fréquentation
des œuvres et des médias qui l’incarnent ou en traitent.
Je n’ai jamais visité la France, mais je la connais mieux
que bien des touristes parce que je fréquente assidûment sa
littérature, son cinéma et ses journaux. Je peux en dire
autant du Rwanda, un pays africain au sujet duquel j’ai
dévoré une vingtaine d’ouvrages rédigés par des spécialistes.
La seule lecture quotidienne des informations internatio-
nales publiées dans les journaux québécois m’en apprend
plus sur le monde que quelques semaines de tourisme de
consommation et ne coûte presque rien, sauf en effort intel-
lectuel. Quant à l’argument justifiant certains de ces voyages
pour des raisons humanitaires, il ne devrait tromper
personne. Comment des jeunes de 15 ans, sans compétence
particulière, viendraient-ils en aide à des paysans du tiers-
monde ? Ils seraient plus utiles, ici même, à faire pression
sur leur gouvernement afin qu’il libère Omar Khadr, comme
l’ont fait des élèves de Thérèse-Martin, ou qu’il augmente
l’aide publique au développement.
130 À plus forte raison
8 avril 2009
Objectivité et honnêteté
131
132 À plus forte raison
15 avril 2009
Le jeu de la vérité
134
société 135
28 octobre 2009
C comme dans confusion
137
138 À plus forte raison
4 novembre 2009
Ma dernière volonté
140
société 141
11 novembre 2009
Pauvreté 75 ?
Ils doivent, bien sûr, fuir comme la peste les beaux parleurs
à la Vincent Lacroix ou Earl Jones qui leur promettent des
rendements usuraires pour mieux les voler et plutôt tabler
sur des produits financiers honnêtes, à l’abri des bulles spécu-
latives.
Les institutions financières reconnues doivent aussi colla-
borer dans ce dossier d’intérêt public. Ces dernières années,
elles ont transformé ce qu’elles appellent la « gestion du porte-
feuille » en un exercice d’une complexité délirante, parfaitement
incompréhensible pour le commun des mortels. Or, ce dernier,
quand il ne suit plus, a raison de décrocher, de crainte de se
faire rouler. S’il veut éviter la « pauvreté 75 », il doit pourtant
s’accrocher, avec une aide adéquate.
27 janvier 2010
Manawan en quête de son âme
146
société 147
10 mars 2010
Contre le gros bon sens
149
150 À plus forte raison
31 mars 2010
Rapides et dangereux
152
société 153
14 avril 2010
Vivre dans le passé
155
156 À plus forte raison
28 avril 2010
Ma petite Chinoise
158
société 159
22 septembre 2010
Le sens de l’histoire
161
162 À plus forte raison
n’a de sens que situé sur la ligne du temps, entre le passé qui
l’a fait et le futur potentiel qu’il contient et au sujet duquel le
passé regorge de leçons. La leçon de la Révolution tranquille,
par exemple, c’est qu’avec un État sainement interventionniste
et un solide appui populaire, « on est capable » de faire de
grandes choses (Hydro-Québec, santé, éducation). La leçon
d’Octobre 70, c’est que la violence fait le jeu du pouvoir
conservateur et qu’on ne fait pas pousser les fleurs plus vite
en tirant dessus. La leçon des deux référendums, c’est que les
promesses du fédéral au Québec ne sont que du vent. La leçon
de Meech, enfin, c’est que même les demandes minimales du
Québec passent pour de l’abus au Canada anglais et que le
projet de fédéralisme renouvelé est une illusion.
La principale leçon de l’histoire, au fond, c’est que, comme
l’écrit le philosophe français Régis Debray, « le mépris des
origines est mortel pour le progrès ». Pour un individu comme
pour un peuple.
13 octobre 2010
De l’oxygène pour la santé
164
société 165
19 janvier 2011
À la défense du syndicalisme
16 février 2011
[Sport]
La victoire ou la ferveur ?
173
174 À plus forte raison
30 janvier 2008
Le syndrome du guerrier
176
Sport 177
2 avril 2008
Mes fantômes du CH
179
180 À plus forte raison
23 avril 2008
Mon paradoxe olympique
182
Sport 183
10 février 2010
[Religion]
Noël pour les adultes
187
188 À plus forte raison
19 décembre 2007
Le Vendredi saint de l’Église
190
Religion 191
19 mars 2008
Dur, dur d’être catholique
193
194 À plus forte raison
24 septembre 2008
Un doute de Noël
196
Religion 197
10 décembre 2008
Je ne suis pas un saint
199
200 À plus forte raison
3 mars 2010
Croire n’importe quoi
202
Religion 203
9 juin 2010
Faut-il croire aux miracles ?
205
206 À plus forte raison
6 octobre 2010
Contre l’ingratitude
208
Religion 209
8 décembre 2010
Noël engagé
211
212 À plus forte raison
22 décembre 2010
À plus forte raison Louis Cornellier
Louis Cornellier
Chroniques de
L’Action
Louis Cornellier « La difficulté de la chronique argumentative comme genre
À plus
forte
littéraire est précisément là, écrit Jean-François Revel : elle doit
contenir des preuves et des faits, sans être néanmoins trop
pesante ni tourner à la dissertation. Elle doit être d’un ton
raison
entraînant et fonctionner un peu comme un tapis roulant : dès
que le lecteur a posé le pied sur la première phrase, il doit être
raison
Chroniques de
L’Action Chroniqueur au quotidien Le Devoir depuis 1998 et à l’hebdomadaire
lanaudois L’Action depuis 2007, Louis Cornellier enseigne le
français, langue et littérature, au Cégep régional de Lanaudière à
J oliette.