Vous êtes sur la page 1sur 10

REPÈRES Mots-clé :

Câbles
d'énergie,
es câbles isolés pour le transport Diélectriques,
qgbw a Haute tension,
Matériaux
et la distribution de l'énergie synthétiques.

en France

Un concept simple sous-tendu par une recherche permanente

par Eugène FAVRIE, Sitec, Jacques MIDOZ, Câbles Pirelli, Yves PARASIE, Alcatel Câble,
Michel PAYS, EDF, Direction des Etudeset Recherches.

Les câbles d'énergie à isolation


Dans les câbles isolés pour le transport et la
synthétique enterrés, qui constituent distribution d'énergie, les isolants actuellement
l'objet du congrès Jicable, sont employés sont des matériaux synthétiquesà base
de polyéthylène thermoplastique ou réticulé.
principalement utilisés dans les zones
Le câble comporte de part et d'autre de
urbanisées mais aussi quand les
l'enveloppe isolanteun écran semi-conducteurqui
contraintes d'environnement sont évite l'apparitionde déchargespartielles.
Les accessoires(jonctions et extrémités)évoluent
primordiales. Les progrès technologiques
vers des piècesélastiquespréfabriquées.
réalisés en câbles haute et très haute
Le comportementdes matériaux synthétiquessous
tension permettront d'élargir le champ haute tension à courant continu n'est pas encore
suffisammentconnu.
d'application des câbles enterrés.
Des câbles à isolation gazeuse sont en cours de
développementpour le transfert d'énergie sur de
grandes distances.
INTRODUCTION Des études sont encore en cours pour mettre au
Les câbles isolés souterrains sont principalement point des essais de contrôles non destructifs des
câbles et des moyens sont engagés pour
employés pour le transport et la distribution de l'énergie caractériser les phénomènesde vieillissementdes
électrique dans les zonesurbanisées. isolants.
Ils sont utilisés depuis de nombreusesannéesen moyen-
ne tension (HTA) quasimentsystématiquementet en haute
tension (HTB) pour apporter la solution à des problèmes
locaux particuliers, de nature technique ou d'environne- CHOIX DE L'ISOLATION SYNTHÉTIQUE
ment.
En très haute tension, leurs caractéristiquesélectrotech- C'est en effet dans les années 1960 que l'emploi des
matériaux synthétiques extrudés, thermoplastiquesou réti-
niques en limitent l'utilisation aux cas particuliers où, en
culés, connut sespremiers développements.
dépit du surcoût accompagnantla mise en souterrain, ils
constituent parfois la seule solution au problème posé. Ces L'abandon des câbles isolés au papier imprégnéau profit
cas de figures se rencontrentgénéralementaux abordsou à des câbles à isolant synthétique est principalement dû aux
l'intérieur des grandes villes, ou dans des configurations avantagesintrinsèquesdu câble « sec » :
particulièrement défavorablesà la mise en oeuvrede lignes - absencede nécessitéde maintenance,
aériennes,comme les traverséesde rivières de grande lar-
- pertesdiélectriques plus faibles,
geur, par exemple.
Les progrès technologiques constants en haute et très - capacitéde transport supérieure,
haute tension élargissent progressivement le champ - absencedu risque de fuite d'huile,
d'application des câbles isolés qui offrent à présent des - meilleur comportementen cas d'incendie,
perspectivesde solutions aux problèmes d'environnement
- moindre coût.
rencontrés.
A la basede cette évolution, on trouve le développement Dans la pratique, c'est en haute tension, puis en 225 kV
de l'isolation synthétiqueextrudéedont la prééminencesur que les câbles « secs» ont supplanté les câbles isolés au
l'isolation papier atteint en 1985 le niveau 400 kV au terme papier imprégné (années 60-70) avant de s'imposer en
d'une évolution amorcéedansles annéessoixante [1]. moyennetension à la fin des annéessoixante-dix.

REE
N°t
1995
CÂBLES

Dès l'origine, les isolants utilisés en France sur les


câbles HTB sont à base de polyéthylène.
Ameencuivre
On distingue : ouenaluminium
- le polyéthylène thermoplastique offrant, du fait de sa
Ecran
semi-conducteur
grande pureté, des caractéristiques de tenue électrique par- sur âme
ticulièrement intéressantes permettant de réaliser des
câbles isolés jusqu'aux niveaux 400 et 500 kV. Cette tech- E.I.Pp.
en polyéthylène
nique d'isolation bénéficie d'un retour d'expérience parti-
culièrement favorable concernant par exemple plus de
400 km de circuits triphasés dans le réseau souterrain /.____._ Ecran
semi-conducteur
on,
225 kV avec un taux de claquage des câbles de 0,06 par
100 km de circuits et par an [2] ;
- le polyéthylène réticulé (PR), un peu plus délicat à f) - T
E,.en plomb
mettre en oeuvre, aux excellentes performances intrin-
sèques, devenant progressivement le matériau de référence
du fait de son meilleur comportement « mécanique » aux Gaine
deprotection
extérieure
températures élevées, ce qui peut constituer un atout en
particulier lors des courts-circuits.
Bénéficiant déjà d'un excellent retour d'expérience en
moyenne et haute tension, le PR commence à être utilisé
[3] sur le réseau français 225 kV et son application au
1. Coupe M perspective d'un câble unipolaire à isolation
réseau 400 kV est prévue dans un avenir proche.
synthétique extrudée, aussi appelé câble « sec ».

PRINCIPES DE DIMENSIONNEMENT
D'UN CÂBLE Elle est déterminée en prenant en compte l'ensemble des

Au cours de sa vie, un câble est soumis à des contraintes pertes à l'intérieur du câble et les transferts thermiques du
câble vers le milieu ambiant. A partir de l'intensité de cou-
électriques, thermiques, mécaniques et thermomécaniques.
rant résultant de la capacité de transport à assurer et des
En fonction de ces contraintes, il sera dimensionné pour
conditions de court-circuit, on peut alors déterminer la sec-
assurer une capacité de transport d'énergie sous une ten-
tion nécessaire pour le conducteur et l'écran métallique.
sion de service déterminant un champ électrique dans
Les calculs sont effectués selon les modalités de publica-
l'enveloppe isolante. tions CEI. Ils portent sur le régime permanent (CEI 287), le
régime cyclique (CEI 853-2) et le régime de court-circuit
Champ électrique
(CEI 949).
Les câbles HTB sont généralement unipolaires ou tripo- La capacité de transport d'un câble peut être sensible-
laires avec écran individuel (fig. 1). ment augmentée par l'adoption de la technique du refroi-
Dans ces conditions, le champ électrique E dans l'enve- dissement forcé (interne, externe ou latéral) [4].
loppe isolante est un champ radial. Le gradient de potentiel
en un point de l'isolant est : Contraintes mécaniques

E (r) = Vlr ln (/r,) Les câbles subissent des contraintes mécaniques au


où V est la tension appliquée et r 2 et r, sont les rayons moment de leur fabrication (mise sur bobine par exemple)
externe et interne de l'isolant. et de leur installation (tirage et pliage des câbles).
Le gradient de potentiel admissible dans l'isolant est l'un Les efforts admissibles doivent être déterminés afin de
des paramètres de base du dimensionnement. ne pas dépasser la limite élastique des matériaux.
L'évolution des câbles isolés vers les très hautes tensions A titre d'exemple, le rayon de courbure d'un câble HT
a été rendue possible grâce à l'accroissement permanent du installé est de l'ordre de 18 fois son diamètre.
gradient de fonctionnement de l'isolant qui est passé de
Contraintes électrodynamiques en cas
4,5 kV/mm dans les années soixante, à près de 16 kV/mm à
de court-circuit
présent.
Lors des surcharges brusques et en particulier lors des
Capacité de transport courts-circuits, des efforts électrodynamiques se dévelop-
La capacité de transport d'un câble découle de la tempé- pent entre les conducteurs de phase. Ces efforts n'ont pas
rature admissible dans l'isolant au voisinage du conduc- de répercussions importantes dans le cas de câbles unipo-
teur, élément le plus chaud du câble. laires enterrés.
Les câbles isolés pour le transport de l'énergie

Par contre, dans le cas de câbles posés à l'air libre et si Pour illustrer ce propos, considérons une âme circulaire
des précautions n'ont pas été prises au moment de l'instal- massive.
lation, ces contraintes sont susceptibles de provoquer des Supposons cette âme parcourue par un courant I. D'après
déplacements importants et brutaux des câbles. le théorème d'Ampère, le champ magnétique B créé en un
L'effort électrodynamique, par mètre de liaison, est point M situé sur une circonférence de rayon r se met sous
donné par
par :: la forme :
B (r) = 2. 10-'r Ilr,'
a
On peut alors montrer que les pertes dues à l'effet de peau
F est une force de répulsion si les conducteurs sont parcou- sont égales à :
rus par des courants de sens opposés d'attraction dans le dW = s (e - e,,,)'dS
cas contraire : où s est la conductivité électrique du métal ; e la f.e.m.
Iee : courant de court-circuit en A, induite en un point du conducteur et em la f.e.m. moyenne
a : distanceentre axe des câbles en mm, induite dans le conducteur.
k : : coefficient. W=SWI Il 10-14S 0/12
donc R peut se mettre sous la forme R = RYs, Ys dépendant
Contraintes thermomécaniques liées à la fois de la fréquence, de la résistance en courant conti-
à l'échauffement nu. Lorsque l'âme est constituée de plusieurs brins, ce
Les phénomènes de dilatation liés à l'échauffement des coefficient Ys est affecté d'un paramètre de forme ks qui
câbles sont à prendre en considération, notamment dans le sera d'autant plus faible que le nombre de brins sera élevé
cas d'une installation à l'air libre (dans une galerie tech- et que la structure de l'âme limitera les courants de
Foucault induits. C'est pour cela qu'au-dessus de
nique par exemple).
Cette dilatation est de l'ordre de 1 mm par mètre de 1600 mm', la plupart des âmes conductrices de câble sont
câble pour un échauffement de 50-70'C à l'air libre ; une segmentées (fig. 2). Cette structure permet des gains de
installation en sinusoïde avec des fixations tous les 2-3 m capacité de transport atteignant 10 %.
permet d'absorber les dilatations et contractions du câble.

RECHERCHES ET DÉVELOPPEMENT
POUR LA CONCEPTION

Ame conductrice
SECTEUR \\'\\\\)
SEPARATEUR \
ISOLANT
CABLE
Effets de peau et de proximité
w
Les âmes conductrices des câbles de transport d'énergie
sont soit en cuivre électrolytique recuit soit en aluminium
3/4 dur. D'une manière générale, elles sont câblées c'est-à- / \
dire constituées de brins élémentaires, isolés ou non, torsa- 'x'' X yXxy
x_ : j.3,i > f X--l'Y-yF_j->,I
"' " e_''''-.-' ? -? ? -..'' j .
dés. Cette structure permet à la fois de donner au câble une
certaine souplesse et d'utiliser au mieux la section conduc-
IYl` 7 =)' l >
trice par une réduction de l'effet de peau pour le transport
de courant alternatif.
Ce dernier aspect est d'autant plus important que la sec- //-rj \
tion des conducteurs est grande. En effet, la résistance des
âmes conductrices en alternatif est un problème relative- v//
//ls ` r y////
/l l/i i
ment complexe dans la mesure où la structure du conduc- ''ll l l l', lx, ; ll l j/I I'
teur (nombre de brins élémentaires, isolation unitaire de ces 'v/// ".'/ "/////7//'//'/ i j I"I
brins, association,...) a une influence sur cette résistance.
l//l i i
Pour simplifier, on peut considérer que la résistance élec-
trique d'une âme conductrice peut se mettre sous la forme
suivante :
R = R' (1 + Ys + Yp)
où R'est sa résistance en courant continu, CONDUCTEUR TYPE SEGMENTE
Ys : un facteur correctif dû à l'effet de peau,
Yp : unfacteur correctif dû à l'interaction entre les conduc- 2. L'âme condiictrice d'un câble de transport d'énergie est
teurs des câbles de phase, appelé effet de proximité. généralement constituée de brins élémentaires torsadés.

REE
?]
Juin1995
CÂBLES

La mesure de résistance des âmes Gradient électrique maximal


en alternatif
Le polyéthylène et le polyéthylène réticulé, en raison de
De nombreux travaux ont été effectués dans ce domaine leurs qualités diélectriques, sont généralement les maté-
[5]. Il existe deux techniques principales : les mesures élec- riaux les plus utilisés.
triques et les mesures thermiques. Pour évaluer les pertes A cause de ses propriétés thermiques supérieures à celles
dans l'âme et l'écran d'un câble ainsi que le bilan des
du polyéthylène, le polyéthylène réticulé est de plus en
pertes dans les conducteurs (âmes et écrans) d'un système
plus adopté, même aux gradients les plus élevés.
triphasé, la méthode thermique est la plus pertinente actuel-
Il est important de noter que le polyéthylène, qu'il soit
lement.
réticulé ou non, a une rigidité diélectrique intrinsèque très
Le principe en est le suivant : mesurer en régime perma-
élevée, de l'ordre de 600-700 kV/mm. Cette valeur est bien
nent le flux de chaleur et en déduire la résistance du
conducteur à la température d'équilibre. On peut d'une part supérieure à celle des gradients de service des câbles HT-
THT qui se situent dans la gamme 5-16 kV/mm.
évaluer l'effet de peau en effectuant une mesure sur un
câble unique et d'autre part évaluer l'effet de proximité en Ceci est dû, notamment, aux contraintes d'une fabrica-
faisant une mesure sur un système triphasé. tion industrielle (qu'il s'agisse des matières premières ou
La précision de cette méthode de mesure est de l'ordre du câble lui-même), à la présence d'impuretés, à une quali-
du centième. Par contre cette technique est délicate à té imparfaite des interfaces isolant-semi-conducteur, etc.
mettre en oeuvre et nécessite des vérifications régulières. Il est possible d'éliminer la plus grande partie des impu-
Peu adaptée aux mesures en milieu industriel, elle constitue retés par une filtration au moment de la fabrication du
un outil de développement pertinent. câble, mais il est difficile de garantir qu'il n'y en aura pas
quelques-unes de l'ordre d'une cinquantaine de ! lm.
Isolation principale
Certains additifs permettent d'améliorer de manière
Généralités durable la rigidité diélectrique des matériaux (par exemple
de l'ordre de 40 % pour le PEBD) et certains produits de
Depuis de nombreuses années, on utilise en câblerie des
matériaux synthétiques pour l'isolation des câbles d'éner- décomposition des peroxydes (acétophénone) augmentent
celle du polyéthylène réticulé.
gie. Les polymères de synthèse ont remplacé le papier
imprégné à cause de leurs excellentes propriétés électriques
Influence de l'eau
et thermiques.
Les matériaux synthétiques utilisés pour l'isolation des L'action de l'eau combinée à la présence d'un champ
câbles MT, HT ou THT sont le polyéthylène, le polyéthylè- électrique même faible conduit à la formation d'arbores-
ne réticulé ou le caoutchouc d'éthylène propylène (EPR - cences électrochimiques dans une isolation synthétique
ethylene propylene rubber). extrudée qui provoqueront à terme le claquage du câble.
Il existe deux types de polyéthylène : l'un dit de basse Pour éviter ce phénomène, il est recommandé de prévoir
densité (PEBD - 0,91 à 0,92) fabriqué par un procédé haute une barrière d'étanchéité pour les câbles.
pression, l'autre dit de haute densité (PEHD - 0,94 à 0,96)
fabriqué par un procédé basse pression. Ces polyéthylènes Ecrans semi-conducteurs
diffèrent surtout par leur taux de cristallinité et leur tempé- Un câble d'énergie est un condensateur cylindrique dont
rature de fin de fusion.
l'isolant se trouve entre deux couches semi-conductrices.
Le polyéthylène réticulé par voie chimique (PR) est un
Ces matériaux semi-conducteurs sont à base notamment
matériau à base de polyéthylène basse densité à qui l'action
de polyoléfines et de noir de carbone et ont une résistivité
simultanée des péroxydes et d'une température bien déter-
minée confère un comportement semblable à celui d'un électrique de l'ordre de 500-1 000 ohm.m.
élastomère. Le PR a des propriétés électriques similaires à La qualité de l'interface isolant-semi-conducteur est
celles du polyéthylène, mais de meilleures propriétés ther- essentielle et il est nécessaire d'obtenir une surface lisse
sans protubérances (pour éviter des concentrations de
miques notamment en surcharge.
Le caoutchouc d'éthylène-propylène peut être composé champ électrique).
de deux ou de trois éléments suivant les types désignés par : Il est impossible d'éviter la diffusion de certains additifs
- EPM avec deux éléments (Ethylène et Propylène), de ces mélanges semi-conducteurs dans l'isolant ; aussi
- EPDM avec trois éléments (Ethylène-Propylène et un est-il indispensable de s'assurer de leur compatibilité avec
le diélectrique.
Diène).
La gaine semi-conductrice extrudée sur l'âme a diffé-
La structure enchevêtrée, notamment de l'EPDM, a pour
rents rôles :
conséquence une grande possibilité d'incorporation de
- éliminer l'effet de brins,
charges, ces charges permettant de faire varier dans une
- éviter l'apparition de décharges partielles entre le
large mesure les propriétés électriques et physiques des
mélanges EPR. conducteur et l'isolant,

REE
Net
1995
Les câbles isolés pour le transport de l'énergie

- constituer un écran thermique dans le cas d'un court-


circuit.
La gaine semi-conductrice extrudée sur l'isolant a plu-
sieurs objets :
- éviter l'apparition de décharges partielles entre l'isolant
- ïe 1
et l'écran métallique,
- constituer un écran thermique dans le cas d'un court-
circuit homopolaire. 3. Distribution du potentiel dans une jonction 245 kV.
Une amélioration importante des semi-conducteurs au
niveau des protubérances est apportée par l'utilisation d'un
noir d'acétylène, au lieu du noir de carbone traditionnel.
1. -
Le remplacement du noir de carbone par des polymères
1l1
conducteurs stables pourra vraisemblablement être envisa-
gé d'ici quelques années. i
i
Complexe écran-gaine i
i
Actuellement, les câbles d'énergie HT-THT comportent i
une barrière d'étanchéité réalisée par une gaine en plomb i

ou un ensemble constitué par une couche de fils métal- i


liques et une gaine en plomb.
Le dimensionnement de cet écran métallique se fait en
fonction des conditions de courant de court-circuit homo- 4. Equipotentielles sur un cône déflecteur.

polaire.
La gaine de protection mécanique est en PVC ou en En France, en THT, le choix s'est porté sur les acces-
polyéthylène. soires de type préfabriqué (fig. 5, 6 et 7).
La présence d'une gaine en plomb conduit à un câble Cette technique conduit à concevoir et à fabriquer des
lourd ; des études sont en cours pour examiner son rempla-
pièces élastiques complexes comprenant des parties
cement, dans le cas des câbles 63 kV-90 kV, par une feuille conductrices et de volume important (environ 20 litres pour
d'aluminium posée en long et collée à la gaine de protec- une jonction 220 kV et 35 litres pour une jonction 400 kV)
tion mécanique. Ce complexe écran-gaine est dimensionné
[6].
pour satisfaire les conditions de court-circuit et avoir une Les performances électriques élevées requises sous
tenue mécanique adaptée aux conditions de pose envisa-
contraintes alternatives et d'ondes de choc, conjuguées à de
gées.
fortes exigences sur le plan mécanique (même après
En moyenne tension, une technologie d'écran similaire
vieillissement) nécessitent pour la fabrication de ces pièces
est adoptée depuis de nombreuses années.
l'emploi de matières isolante et semi-conductrice optimi-
sées ainsi qu'une technologie développée spécialement.
MATÉRIELS DE RACCORDEMENT
L'allongement admissible des matériaux doit être impor-
Avec l'apparition sur le marché, dans les années 60, des tant pour permettre l'enfilage de la pièce sur le câble par
câbles HT à isolant synthétique, il a fallu développer des extension radiale.
accessoires, extrémités et jonctions, adaptés à ces nou- Le module de traction doit aussi être élevé pour per-
veaux câbles. Ils ont été initialement dérivés de ceux que mettre l'obtention d'un fort serrage de la pièce sur le câble,
l'on utilisait pour les câbles isolés au papier imprégné à condition nécessaire à l'obtention d'une bonne qualité élec-
huile.
trique de l'interface.
C'est ainsi que l'on a eu recours à la technique du ruba-
nage, notamment pour confectionner les jonctions et que
l'on a utilisée, par exemple, pour les extrémités, des déflec-
teurs de champ rubanés en papier. RE
Très rapidement, les techniques employées pour les deux
bw-
types d'accessoires ont évolué pour devenir plus spéci-
t
fiques de l'isolation synthétique des câbles tout en se diver-
sifiant notamment pour ce qui concerne le contrôle du
B bloc prémoulé RE revêtementexterne
champ électrique (fig. 3 et 4).
C raccordementdu conducteur
On observe aujourd'hui plusieurs types d'accessoires
selon les constructeurs et une large diffusion des modèles
préfabriqués. 5. Jotiction THTpréinoiilée.

REE
N'1
Tuin
T
«a, ms
1995
CÂBLES

Tige de merdent
I Ecran Corons
Capotsupérieur
Tige de taccordement
Système d'étanchéité
Systèmed'étanchéité

Ailettea
lsolateur
1
Gu. SF6
Ailettesprémoulées
en élsstomère
1
Cônede contrainte
prémouléen êltemêrâ
1
Système d'étanchéité
Cônede mntaW te prémouléen élastomère

Cébleà isolantsynthétiqueextrudé
Isolateur support 1
Systèmed'étanchéité

Capotinférieur
Cèble à isolant
synthétique extrudé
Soudum 8. Extrémité extérieure avec côve de coutrainte et ailettes
prérnoulées er2 élastomère.

6. Extrémité extérieure avec cône de contrainte et isolateur.

Les quantités d'accessoires en service sur le réseau fran-


Barre Omnibus
çais sont données dans le tableau suivant.
Enveloppe Le retour d'expérience de ces accessoires est excellent.
Gaz SF6
Adaptateur
Tige de racrnrdement
Tension de Jonctions Jonctions Extrémités Extrémités
Systèmed'étanchéitéau gaz service (total) prémoulées (total) prémoulées
1::
Ec Co-- (kV) 1

63-90 2500 0 9200 8740


1
Gaz SF6
225 1 800 300 2850 1 596
Cône de contrainte prémoulé
Tableau 1 : nonibre de jonctions et d'extréiîiités sur le réseau
r français.
Bride isolante
Systèmed'étanchéité

Capot Le montage des accessoires


Cible à isolant synthétique extrudé
Si le développement du matériel préfabriqué a considéra-
Soudure
blement simplifié les opérations de montage sur le site,
celui-ci demeure une opération délicate qui nécessite beau-
7. Evit-éiîiité GIS sais isolateiit-.
coup de soins.
Aujourd'hui, grâce à l'expérience acquise, les défauts de
Au niveau 63-90 kV, les extrémités comportent égale- montage sont devenus très rares. Cependant pour pallier les
ment des blocs préfabriqués pour le contrôle du champ risques de dérive de modes opératoires de montage, des
électrique. Elle sont de type synthétique (fig. 8), sans por- tests servant à vérifier qu'ils sont bien respectés, ainsi que
celaine ni fluide, lorsqu'elles sont installées dans les postes des essais de contrôle de performances électriques des
intérieurs ou utilisées sur des liaisons temporaires [7]. accessoires sont périodiquement effectués.
Par contre, un choix économique a conduit à conserver le
Les applications futures
rubanage de matériaux auto-amalgamant pour les jonc-
tions. L'emploi futur de câbles fonctionnant sous un gra- En vue d'utilisations permanentes des extrémités synthé-
dient électrique maximum plus élevé (7 kV/mm) est sus- tiques HT à l'extérieur, des essais sous contraintes clima-
ceptible de modifier ce choix. tiques combinées et sous pollution sont en cours [8].
Les câbles isolés pour le transport de l'énergie

Au niveau 225 V, la disponibilité d'une nouvelle extré- LES CÂBLES À ISOLATION GAZEUSE
mité de câble avec isolateur composite remplaçant la por-
celaine a été annoncée dans un futur proche [9]. Les câbles à isolation gazeuse (CIG) dérivent de la tech-

Les premières utilisations envisagées concernent les liai- nique des postes blindés et les premières réalisations faites
en 1971 aux USA ont été des extensions de ces techniques
sons provisoires.
à de courtes longueurs. Actuellement, on recense dans le
Enfin au niveau 400 kV, des jonctions préfabriquées pro-
monde une longueur cumulée de circuits CIG de 32 km
totypes ont été réalisées. Les essais sont poursuivis.
pour des tensions entre 150 et 550 kV.
Ces câbles ont une structure unipolaire ou tripolaire
LE CÂBLE DE TRANSPORT SOUS HAUTE
(fig. 9 et 10).
TENSION CONTINUE

Alors que sous tension alternative les isolants synthé-


tiques sont largement utilisés et ceci jusqu'à 500 kV, ils ne Arne
Ame tubulaire
enaluminium
le sont pas encore pour le transport d'énergie sous haute diam - 150 à 250 m en 400 kV
d,.,,ét,.
épaisseur
8a14mm
tension à courant continu. Ceci est essentiellement dû au
fait que le comportement des matériaux synthétiques est diarn
encore mal connu sous cette contrainte. De nombreux tra-
vaux ont été entrepris dès les années 70 pour évaluer l'effet 17 SF,
épal : sous
pression
de la charge d'espace (sous tension continue se développe Gaineenalliage
alliaçd'aluminium
dans le volume isolant une charge électrique qui dépend à Isolat,.! -eu
450 à 550 m en 400 kV
.a,55a.à 9 ,
épaisseur
la fois du champ électrique appliqué, de la température, de
la nature de l'isolant et de celle des interfaces) qui peut térieur
Reveteient protection
Ae
extérieur
conduire à une augmentation locale du champ électrique
par rapport au champ moyen et dans certaines conditions à
un claquage diélectrique rIO]. 9. Câble à isolation gazeuse à structure unipolaire.
Différentes méthodes sont utilisées pour l'évaluation de
cet effet :
Dans le cas d'une structure unipolaire, le conducteur et
- la méthode de l'onde thermique [11
la gaine d'une phase sont formés d'éléments tubulaires
- la méthode de l'onde de pression [12],
cylindriques disposés coaxialement. Des entretoises main-
- une méthode électro-acoustique [13]. tiennent le conducteur à intervalles réguliers au centre de la
Ces méthodes ont permis de caractériser les principaux gaine. Du SFsous pression de 3 à 5 bars assure l'isolation
matériaux : PEBD, PEHD, PR. Les distorsions de champ électrique.
sont de l'ordre de 10 % pour le PEBD et le PR ; elles sont
plus importantes pour le PEHD du fait de la présence d'un
liquide d'imprégnation. conducteur
Les essais effectués sur des câbles maquette puis sur des
câbles de dimension réelle munis de jonctions moulées (les
accessoires préfabriqués sont incompatibles avec la haute
tension continue du fait de la charge électrostatique qui est
générée aux interfaces) ont permis de montrer que cette
technologie est envisageable pour des tensions de transport
de 300 kV. Les travaux en cours visent à montrer cette fai-
sabilité pour les niveaux supérieurs. ! SF,
sous
pression g.,n.
- gaine
tvp dQ
Des travaux expérimentaux ont été aussi menés sur des
câbles isolés avec des rubans de polypropylène de faible 70. Câble à structure tripolaire.
épaisseur (25 Lirn). Les résultats ont été positifs pour des
tensions de 250 à 300 kV. Un point délicat de cette tech-
nique est la réalisation des jonctions [14]. Dans une structure tripolaire, les trois conducteurs sont
L'utilisation de câbles à isolation synthétique sous haute disposés en trèfle à l'intérieur d'une gaine rigide. Un systè-
tension à courant continu serait de nature à répondre à des me d'entretoise permet le positionnement et le maintien
besoins futurs de liaisons terrestres et simplifierait la pose des conducteurs dans la gaine.
des câbles sous-marins à très grande profondeur (au-delà D'une manière générale, les CIG sont posés sur le sol ou
de 2 000 m), les isolants synthétiques extrudés ayant des placés dans des galeries techniques.
performances mécaniques plus élevées que les isolations L'avantage des CIG par rapport aux câbles classiques est
rubanées. leur aptitude au transport d'énergie sur de grandes dis-

REE
CÂBLES

tances du fait de leur faible capacité linéique [15]. De plus, câbles « maquettes » et câbles de dimension réelle, a et
les puissances unitaires des CIG sont supérieures à celle n = bla (coefficient de la courbe de vie) ont été définis res-
des câbles traditionnels (> 2 000 MVA). pectivement < 1 et >_17,5. L'essai de réception de chaque
Les études actuelles visent à mettre au point des techno- longueur unitaire technique a pu ainsi être retenu.
. Pour les câbles 225 kV : 280kV pendant 45 minutes.
logies de CIG adaptées aux liaisons à grande distance
directement enterrables, faciles de mise en oeuvre (raccor- . Pour les câbles 400 kV : 440kV pendant 10 heures suivi
dement sur site...), réparables rapidement en cas de de 400 kV pendant 1 heure.
défaillance. Le remplacement du SF 6 par de l'azote est Le retour d'expérience de près de trente ans montre que
aussi envisagé mais à des pressions supérieures. ces choix étaient pertinents puisque le taux d'avaries intrin-
sèques est d'environ 0,06 défaut pour 100 km de liaison et
LES ESSAIS par an.
Le claquage diélectrique des câbles à isolation synthé- Néanmoins des recherches sont en cours pour mettre au

tique extrudée se caractérise par une forte dispersion des point des essais de contrôles non destructifs, si possible
niveaux de tension de claquage par rapport à celle des mis en oeuvre sur les lignes de production, afin de réduire
câbles isolés au papier imprégné ou à pression d'huile. encore les longueurs unitaires refusées suite à claquages
Dans ces conditions, leur fiabilité peut être évaluée par une diélectriques pendant les essais de réception en usine.
approche statistique. Ainsi les câbles extrudés doivent être
conçus en fonction d'un risque de claquage en service COMPRÉHENSION
acceptable par l'utilisateur. A partir de l'acceptation de ce DU COMPORTEMENT À LONG TERME
risque, on peut définir les paramètres du câble, qui garan-
DES ISOLANTS
tissent, pour un niveau de confiance donné, que ce risque
n'est pas dépassé. Généralités
Pour évaluer cette fiabilité, une loi de Weibull à trois
Le comportement électrique à long terme des isolants
paramètres est généralement retenue [16].
des câbles à isolation synthétique dépend de différents
La probabilité cumulée de claquage peut se mettre sous
paramètres :
la forme :
- la nature du polymère ainsi que les additifs présents
P = 1 - exp[- (EIEo) b (tlto) " (Lr2lLr2)].
dans les matériaux,
Avec - la conception et les conditions de fabrication,
a, b : deux constantes caractéristiques de l'isolant. - les conditions d'installation et d'exploitation.
L,), r. : respectivement la longueur et le rayon interne de
L'expérience de plusieurs dizaines d'années montre qu'il
l'isolant d'un câble de référence.
n'y a pas de vieillissement significatif de l'isolation des
Eo : le gradient de potentiel maximal nominal correspon- câbles en dehors des phénomènes liés à la présence d'eau.
dant à une probabilité de claquage de 63,2 % pour une
Les propriétés diélectriques du matériau isolant sont, par
durée d'application to'
sa capacité propre à piéger des charges électriques, étroite-
E, t, L, r sont respectivement le champ électrique maxi- ment liées à la morphologie de ce matériau : sa microstruc-
mal, la durée d'application de ce champ, la longueur de ture (la cristallinité, la taille des cristallites), ses caractéris-
l'échantillon et son rayon interne.
tiques moléculaires (la longueur des chaînes, la distribution
(a, b), (to, E.) sont déterminés par des essais particuliers, des poids moléculaires...).
respectivement par montée rapide à la tension de claquage, La variation de l'une de ces caractéristiques, sous
et par essais de durée à palier de tension constant. Les deux
l'action de contraintes thermiques, électriques et méca-
exposants sont obtenus par régression à partir des résultats
niques, aura, par l'incidence sur sa capacité de piégeage
d'essais. Les limites des intervalles de confiance, sont éva-
des charges électriques, une influence sur les propriétés
luées à l'aide d'une méthode de Monte-Carlo.
diélectriques intrinsèques du matériau isolant. La variation
Evidemment, les paramètres sont évalués avec d'autant de ces caractéristiques représente une évolution du maté-
plus de précision que le nombre d'essais est grand. L'appli- riau. Plusieurs modèles mathématiques du vieillissement
cation aux essais de câble n'est pas toujours évidente
du polymère, prenant en compte tout ou partie de ces
compte tenu de la difficulté de mise en oeuvre sur ce maté-
contraintes, ont été mis au point.
riel. Cependant, des modèles approchés ont été utilisés et
La compréhension de ces phénomènes revient à détermi-
cela a permis de définir les niveaux d'essais de réception
ner et à mesurer les différents paramètres représentatifs de
en usine des câbles haute tension.
l'état physique du matériau, ce qui implique :
Le taux moyen de claquage acceptable en France a été
- la connaissance de ces paramètres déterministes,
défini inférieur ou égal à 0,2 déftut/100 km de liaison tri-
- la mise au point de la (des) méthode (s) appropriée (s),
phasée/an. Ce chiffre est fondé sur l'expérience acquise sur
les câbles à huile fluide. A partir de cette donnée et des - le suivi de l'évolution de ces paramètres pour détermi-
nombreux essais conduits tant sur matériaux, que sur ner les lois d'évolution des matériaux.
Les câbles isolés pour le transport de l'énergie

- Mesure de l'humidité (méthode de Karl Fisher),


Comportement sous contraintes thermiques
Les câbles en service peuvent être soumis, par concep- - Electroluminescence pour déterminer les transitions de

tion, à des cycles de charge, de surcharge et de court-cir- phase.


cuit. Les contraintes thermiques associées à l'échauffement D'autres sont centrées sur la détermination de la densité
ont des effets directs sur la structure du matériau, et notam- de charges d'espace :
ment sur sa chstaHinité (mise en évidence par l'Analyse - Méthode de l'onde de pression et la méthode de l'onde
Thermique Différentielle). De plus, l'élévation de la tem-
thermique,
pérature du matériau constituant l'enveloppe isolante accé-
- Méthodes des courants stimulés.
lère la cinétique de réactions chimiques comme l'oxydation
partielle de certains constituants présents dans les maté- Ces méthodes, bien que nombreuses, ne permettent pas
riaux. Cette oxydation, rendue possible par la présence encore, à ce jour de comprendre et de prévoir le comporte-
d'oxygène dissout dans le matériau et d'humidité en prove- ment dans le temps des polymères soumis à différentes
nance de la réaction de réticulation (dans le cas du poly- contraintes.
éthylène réticulé), a pour effet de modifier les caractéris- Les moyens engagés de par le monde, et particulièrement
tiques moléculaires du matériau et donc de modifier sa en France, pour améliorer les connaissances des matériaux
capacité de piégeage et de relaxation des charges. D'autre sont très importants. Il reste néanmoins à mettre en éviden-
part la présence de matériaux complexes, comme les ce le ou les paramètres déterministes régissant le comporte-
mélanges semi-conducteurs, génère des phénomènes de ment fondamental des matériaux utilisés face aux diffé-
migration d'éléments polaires des couches semi-conduc- rentes contraintes, à développer ou à améliorer une ou des
trices vers l'enveloppe isolante. Ces composants polaires méthode (s) de caractérisation.
modifient la capacité de piégeage et peuvent influencer les
caractéristiques diélectriques de celle-ci.
CONCLUSION

Comportement sous contraintes mécaniques


L'expérience française dans l'utilisation des câbles à iso-
Les contraintes mécaniques sont présentes dans le câble lation synthétique remonte à plus de 30 ans. La fiabilité en
dès la mise en oeuvre des matériaux lors du process d'isola- service s'est révélée particulièrement bonne avec un taux
tion (extrusion, refroidissement). Le tirage du câble, le pas- de défauts intrinsèques des câbles de 0,06 défaut pour
sage dans les courbes, ajoutent d'autres efforts de compres- 100 km de liaisons et par an.
sion dans Je matériau. Les contraintes mécaniques internes
L'introduction des accessoires préfabriqués jusqu'aux
évoluent au cours du fonctionnement du câble. L'incidence
tensions les plus élevées constitue le fait marquant de ces
éventuelle de ces contraintes sur les caractéristiques
dernières années.
diélectriques du matériel fait l'objet d'études approfondies.
Des développements importants sont en cours tels que
Comportement sous contraintes électriques les câbles à isolation gazeuse pour les liaisons à grande dis-
tance, l'optimisation économique des câbles à isolation
Le gradient électrique appliqué à un polymère est à l'ori-
synthétique 400 kV, la mise au point de câbles à courant
gine de phénomènes d'injection de charges au niveau des
continu à isolation synthétique extrudée.
électrodes situées de part et d'autre de l'enveloppe isolante.
Ces charges seront relaxées puis écoulées au travers du
matériau. Les connaissances actuelles ne permettent pas Références bibliographiques
d'apprécier l'influence du mouvement de ces charges sur
[1] JOCTEUR (R.), FAVRIE (E.), AUCLAIR (H.), DHUICQ (B.) ;
l'évolution dans le temps des caractéristiques du matériau.
Développementde liaisons 400 kV isolées au polyéthylène basse
densité. CIGRE 1986, Rapport 21-09.
Méthodes de caractérisation
[2] LEPERSjj.), PAYS (M.), R ! OT JB.) ; Le retour d'expérience
La mise en évidence de phénomènes de vieillissement français des câbles à très hautes tensions à isolation synthétique
ainsi que la recherche de la connaissance des mécanismes extrudée. CIGRE 21-101 (1990).
de claquage des matériaux isolants mobilisent de nombreux [3] DORISON (E.), SIN (S.), ARGAUT (P.), BECKER(J.), DEJEAN
laboratoires de recherche. A ce jour, différentes méthodes (P.M.) ; Utilisation de câbles à isolation polyéthylène réticulé
d'analyse ont été développées ; certaines évaluent le com- dans le réseau français. Bilan d'exploitation. Perspectives
d'utilisation aux tensions supérieures. CIGRE 1994, Rapport 21-
portement physico-chimique des matériaux comme :
- Analyse thermique différentielle, pour l'évaluation du 107.

taux de cristallinité, [4] FLAMAND (C.), TERRAMORS ! JG.) ; Etude du


refroidissementdes câbles d'énergie par circulation forcée. RGE
- Infra-rouge à transformée de Fourier pour détecter les
n'4, avril 1968.
modifications chimiques du matériau (IRTF),
[5] JACKSON (R.L.); Measurement of skin and proximity effects
- Dispersion sous rayonnement X (SAXS) pour évaluer in circular conductors. PROC. IEE, Volume 1 17, n'7, juillet
le changement de structure cristallographique, 1970.

REE
NI 1
1995
[6] PARMIGIANI (B.), VALLAURI (U.) ; Développement d'une Eugène FAVRIE est inôénieur de l'Ecole
jonction prémoulée à montage rapide pour câbles à isolation Supérieure d'Electricité de Paris. II a rejoint la
extrudée jusqu'à 275 kV. JICABLE 87, 21-25 septembre 1987, Société Industrielle de Liaisons Electriques (SILEC)
4CN M en 1962 où il a occupé différentes fonctions dans le
p. 413. domaine Recherche et Développement. Il y est
[7] LE PEURIAN (S.), DEJEAN (P.), ARGAUT (P.) ; Extrémités actuellementDirecteurscientif iquc et technique
de la
synthétiques pour câbles haute tension. Evaluation de leur durée Division Câbles.
de vie. Rapport CIGRE 21-01, Session 1992.

[8] DEJEAN (P.), ROUARD (M.) ; Extrémités synthétiques haute


tension. Choix et optimisation de la ligne de fuite en fonction des É

conditions climatiques, Journées d'Etudes SEE, 7 et 8 iuin 1994,


Palais des Congrès, Paris. Jacques MIDOZest licenciées-sciences et
.twt Docteur de 3èiiie cycle. Ingénieui chez Câbles
[9] ARGAUT (P.), LUTON (M.H.) ; Non ceramic terminations for Pirclli, il a contribué au développement des câbles
extra high voltage polymeric cables. Journées d'Etudes SEE, 7 et THT à isolation synthétiqueet dirigé le laboratoire
8 juin 1994, Palais des Congrès, Paris. d'essais. Il est actuellement responsable dc la
Nonnalisation Energieet de l'AssuranceQualité à la
[10] PAYS (M.) et al. ; Comportement des câbles extrudés pour
tî Direction de la Rechercheet du Développement.
le transport d'énergie sous tension à courant continu. CIGRE 88, .\-
Rapport 21-07.

[11] TOURE] LLE et a/. ; Thermal wave method for evaluating the
space charge in insulants. Proc. JICABLE 91,

[12] ALQUIE JC.), LEWINER (J.) ; The measurement of internal Yves PARASIE, ingénieur ENSEEG, diplômé de
fields in insulators for HV Cables, possibilities opened by the t'ÏAE,est directeur depuis 1986 de]'Unité Câbles
HT et sous-inai-ins citez Alcatel Câble, Unité qui
pressure wave propagation method. Proc. JICABLE 87.
.' porte le Centre de Compétence des systèmesTHT du
[131 FUKUNAGA et al. ; Measurement of space charge
Groupe Alcatel Câble. Il exerce cette fonction après
distribution in cable insulation using the pulseed acoustic avoir occupé différentes responsabilités dans le
method. Proc. JICABLE 91. domainedes câblesd'énergiedepuis 1977.
j
[14] BALOG (G.), HERBRETEAU (A.), LUONI (G.), TERRAMORSI
(G.) ; TOPIST : an innovative HVDC cable. Proc. JICABLE 87.

[15] DESCHAMPS JL.), SCHWAB (A.M.), JEGOU (Y.) ;


Transport d'énergie électrique par câbles à isolation gazeuse.
Michel PAYS, ingénieur de l'Ecole Supérieure
EDF Bulletin des Etudes et Recherches n'3-4, 1973.
d'Electi-icité, est entré cri 1981 au Service Matériel
[16] BERNARD (G.) ; Application of VVeibull distribution to the Electrique de la Direction des Etudes et Recherches
study of power cable insulation. ELECTRA 127 1989). d'EDF. Jusqu'en 1988, il a exercé différentes activi-
v tés dans le domaine des câbles d'énergie et de télé-
communications. Il a été responsable du Groupe
d'Etude Câbles. Condensateurs et Télécommu-
nications du Département Câbles, Condensateurs,
Matérie ! d'Automatisme. Matériaux pour
' l'El ecti-otocli ii iq tic. Depuis 1991, il est Chef de ce
J
Département. Secrétaire du Comité d'Etudes 21
" Câbles Isolés HT " de ! a CÏGREdepuis 1990.

REE
NI 1
Juin
95

Vous aimerez peut-être aussi