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COURS D’INFORMATIQUE APPLIQUEE I

0. INTRODUCTION

L´informatique appliquée est un champ de connaissances enseigné dans les


universités, qui s'intéresse aux sujets de science informatique qui peuvent être exploités
directement dans l'industrie. Il s'agit d'un sous-ensemble des connaissances en science
informatique comportant des notions de base et des théories, où l'accent est mis sur
l'utilisation pratique des connaissances plutôt que la recherche.

L'informatique appliquée est un sous-ensemble des connaissances en science


informatique. Le domaine de la science informatique est tourné vers l'étude des
différents aspects du calcul par des machines. Calculer (anglais compute) consiste à
résoudre des problèmes et appliquer des technologies dans le but d'obtenir un resultat
donné.

Le champ de connaissances en informatique est découpé en différentes disciplines


spécialisées. L'informatique théorique est orientée vers les notions théoriques et
logiques dérivées des mathématiques, tandis que l'ingénierie informatique est orientée
vers la conception et la fabrication d'ordinateurs et est dérivée de l'électronique.
L'ingénierie logicielle est orientée vers comment construire des logiciels où la qualité
du produit fini est prévisible et le temps de construction est prévisible et réduit au
minimum.

Le domaine scientifique de l'informatique comporte de nombreux sujets d'étude,


notamment les graphes, les langages formels, les bases de données, l'architecture
informatique, les compilateurs, les langages de programmation, l'intelligence
artificielle, l'interface homme-machine, ou l'exploration de données.

En informatique appliquée, l'accent est mis sur la pratique des connaissances plutôt que
sur la recherche. De la mise en application des notions de science informatique
résultent différents champs de connaissances interdisciplinaires dans lesquels les
connaissances en informatique sont mêlées avec des connaissances d'un autre domaine:

la géomatique, où les technologies informatiques sont exploitées pour manipuler des


cartes géographiques, qui sont utilisées notamment par l'administration publique des
villes et les gouvernements.

les systèmes biomédicaux, où les technologies informatiques sont utilisées dans le


domaine de la santé pour soigner des patients, veiller sur eux et tenir leur dossier
médical.

Les technologies de l'information dont le champ d'étude est la manipulation et la


maintenance des systèmes informatiques, des réseaux informatiques, des systèmes
d'exploitation, du matériel et du logiciel.
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La sécurité informatique, dont le champ d'étude est les faiblesses, les vulnérabilités des
systèmes informatiques, les menaces auxquels ils sont exposés, et les moyens de les
protéger et les rendre moins vulnérables.

Le stockage et la recherche d'informations dans des bases de données est un sujet de


connaissances théoriques et pratiques. La médecine, les bibliothèques, la géographie,
l'organisation des entreprises, le transport aérien et les fichiers de police sont quelques
uns des domaines d'application de ces connaissances.

La Bioinformatique : La Bioinformatique est un champ de recherche multidisciplinaire


où travaillent de concert biologistes, médecins, informaticiens, mathématiciens,
physiciens et bio-informaticiens, dans le but de résoudre un problème scientifique posé
par la biologie. L'utilisation applicative des méthodes informatiques va consister en des
moyens de stockage (bases de données) sur lesquelles sont appliqués des algorithmes
et des moyens de calculs. L'analyse systématique du génome est l'une des réussites
importantes de la bioinformatique.

La Linguistique informatique (connue aussi sous le nom de linguistique


computationnelle) : il s'agit d'une branche de la linguistique qui étudie les phénomènes
reliés au langage en s'aidant d'ordinateurs. De manière générale cette recherche va
concerner l'étude de propositions théoriques autour de la question syntaxique,
phénoménologique. On utilise des moyens informatiques pour produire du texte
(génération automatique de textes), étudier la syntaxe (analyse syntaxique), ou la
nature des relations sémantiques au sein d'un texte (analyse sémantique) ;

Traitement automatique du langage naturel : cette famille d'activités de recherche


autour du langage cherche à déployer des moyens automatiques et statistiques pour
traiter le langage. L'informatique est alors appliquée à l'extraction d'information, la
reconnaissance de la parole, la traduction automatique, ou encore l'identification de
certains composants d'un texte (comme les entités nommées) ;

Recherche opérationnelle : la recherche opérationnelle (aussi appelée aide à la


décision) peut être définie sous une forme appliquée comme l'utilisation de l'ensemble
des méthodes et techniques rationnelles orientées vers la recherche de la meilleure
façon d'opérer des choix en vue d'aboutir au résultat visé ou au meilleur résultat
possible.

Le présent cours comprend 2 chapitres :

CHAPITRE I. L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Notes de cours d’Informatique Appliquée 1 à l’usage des Etudiants de G1 Raffinage et Pétrochimie & G1 Forage et
Production de l’IPG/Limete 10ème Rue Industriel-Kinshasa RDC, compilées par EDO D. DIAKANUA, Chargé du
Cours, 2015.
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CHAPITRE II. LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET


DE LA COMMUNICATION(NTIC)

CHAPITRE I. L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

1.0.1. Définition

L'intelligence artificielle est la « recherche de moyens susceptibles de doter les systèmes


informatiques de capacités intellectuelles comparables à celles des êtres humains »

Le terme « intelligence artificielle », créé par John McCarthy, est souvent abrégé par le
sigle « IA » (ou « AI » en anglais, pour Artificial Intelligence). Il est défini par l’un de ses
créateurs, Marvin Lee Minsk, comme « la construction de programmes informatiques
qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus
satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut
niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le
raisonnement critique ». On y trouve donc le côté « artificiel » atteint par l'usage des
ordinateurs ou de processus électroniques élaborés et le côté « intelligence » associé à
son but d'imiter le comportement. Cette imitation peut se faire dans le raisonnement,
par exemple dans les jeux ou la pratique de mathématiques, dans la compréhension
des langues naturelles, dans la perception : visuelle (interprétation des images et des
scènes), auditive (compréhension du langage parlé) ou par d'autres capteurs, dans la
commande d'un robot dans un milieu inconnu ou hostile.

1.0.2. Intelligence artificielle forte

Le concept d’intelligence artificielle forte fait référence à une machine capable non
seulement de produire un comportement intelligent, mais aussi d’éprouver une
impression d'une réelle conscience de soi, de « vrais sentiments » (quoi qu’on puisse
mettre derrière ces mots), et « une compréhension de ses propres raisonnements » 10.

L’intelligence artificielle forte a servi de moteur à la discipline, mais a également suscité


de nombreux débats. En se fondant sur le constat que la conscience a un support
biologique et donc matériel, les scientifiques ne voient généralement pas d’obstacle de
principe à créer un jour une intelligence consciente sur un support matériel autre que
biologique. Selon les tenants de l'IA forte, si à l'heure actuelle il n'y a pas d'ordinateurs
ou de robots aussi intelligents que l'être humain, ce n'est pas un problème d'outil mais
de conception. Il n'y aurait aucune limite fonctionnelle (un ordinateur est une machine
de Turing universelle avec pour seules limites les limites de la calculabilité), il n'y aurait
que des limites liées à l'aptitude humaine à concevoir les logiciels appropriés
(programme, base de données...). Elle permet notamment de modéliser des idées
abstraites.
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1.0.3. Intelligence artificielle faible

La notion d’intelligence artificielle faible constitue une approche pragmatique


d’ingénieur : chercher à construire des systèmes de plus en plus autonomes (pour
réduire le coût de leur supervision), des algorithmes capables de résoudre des
problèmes d’une certaine classe, etc. Mais, cette fois, la machine simule l'intelligence,
elle semble agir comme si elle était intelligente. On en voit des exemples concrets avec
les programmes conversationnels qui tentent de passer le test de Turing, comme
ELIZA. Ces logiciels parviennent à imiter de façon grossière le comportement
d'humains face à d'autres humains lors d'un dialogue.

Joseph Weizenbaum, créateur du programme ELIZA, met en garde le public dans son
ouvrage Computer Power and Human Reason : si ces programmes « semblent »
intelligents, ils ne le sont pas : ELIZA simule très grossièrement un psychologue en
relevant immédiatement toute mention du père ou de la mère, en demandant des
détails sur tel élément de phrase et en écrivant de temps en temps "Je comprends.",
mais son auteur rappelle qu’il s'agit d'une simple mystification : le programme ne
comprend en réalité rien.

Les tenants de l'IA forte admettent que s'il y a bien dans ce cas simple simulation de
comportements intelligents, il est aisé de le découvrir et qu'on ne peut donc
généraliser. En effet, si on ne peut différencier expérimentalement deux
comportements intelligents, celui d'une machine et celui d'un humain, comment peut-
on prétendre que les deux choses ont des propriétés différentes ? Le terme même de
« simulation de l'intelligence » est contesté et devrait, toujours selon eux, être remplacé
par « reproduction de l'intelligence ».

Les tenants de l'IA faible arguent que la plupart des techniques actuelles d’intelligence
artificielle sont inspirées de leur paradigme. Ce serait par exemple la démarche utilisée
par IBM dans son projet nommé Autonomic computing. La controverse persiste
néanmoins avec les tenants de l'IA forte qui contestent cette interprétation.

Simple évolution, donc, et non révolution : l’intelligence artificielle s’inscrit à ce


compte dans la droite succession de ce qu’ont été la recherche opérationnelle dans les
années 1960, la supervision (en anglais : process control) dans les années 1970, l’aide à
la décision dans les années 1980 et le data mining dans les années 1990. Et, qui plus
est, avec une certaine continuité.

Il s'agit surtout d'intelligence humaine reconstituée, et de programmation ad hoc d'un


apprentissage, sans qu'une théorie unificatrice n'existe pour le moment.

1.1. BREF APERCU SUR LE CERVEAU HUMAIN

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1.1.1. INTRODUCTION

Du point de vue anatomique, le cerveau est la partie supérieure de l'encéphale, formée


des deux hémisphères cérébraux et du diencéphale, situé à l’intérieur de la boite
crânienne. Au sens courant, le cerveau représente l’encéphale. Le cerveau est le siège
des facultés mentales et intellectuelles.

Le grand enjeu de l’intelligence artificielle est de concevoir des mécanismes et procédés


électroniques (matériels et logiciels) capables d’implanter ou de transposer
l’intelligence humaine dans une machine. L’on ne peut donc pas parler d’intelligence,
fut-elle artificielle, sans parler de l’organe qui en est le siège : le cerveau.
Le cerveau comprend un nombre astronomique de cellules nerveuses. Il est de l'ordre
de cent milliards pour l'ensemble de ce que nous avons dans notre tête, c'est à dire
notre encéphale. Pour le cortex cérébral, qui est la partie la plus superficielle,
enveloppant notre cerveau, on trouve environ dix à vingt milliards de cellules
nerveuses. C'est un chiffre considérable.

Le nombre de connexions est encore plus élevé puisque, en moyenne, une cellule
nerveuse établit dix mille contacts avec d'autres partenaires, ce qui fait, au total, un
million de milliards de connexions. Pour donner une idée de la densité des synapses
dans le cortex, un millimètre cube de substance grise contient environ cinq cent
millions de contacts entre cellules nerveuses ou synapses.

1.1.2. ESQUISSE D’ANATOMIE DU CERVEAU

Dans cette section, vous pourrez vous informer sur les thèmes suivants:

➔ Les hémisphères
➔ Le fonctionnement des lobes
➔ Le système nerveux
➔ Le développement du cerveau

1.1.2.1. LES HÉMISPHÈRES

Le cerveau comprend deux hémisphères: l'hémisphère droit et l'hémisphère gauche.


Ces deux hémisphères sont presque symétriques. Chaque hémisphère reçoit des
informations provenant des sens et commande des mouvements de la moitié opposée
du corps. Bref, l'hémisphère droit commande les actions motrices du côté gauche du
corps et l'hémisphère gauche commande les actions motrices du côté droit du corps.

1.1.2.1.1. L'HÉMISPHÈRE DROIT

L'hémisphère droit gère principalement:

● Les habiletés spatiales


● La reconnaissance des visages
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● La musique
● Les émotions
● L'intuition
● La créativité

1.1.2.1.2. L'HÉMISPHÈRE GAUCHE

L'hémisphère gauche gère principalement:

● Les habiletés logiques


● Le rationnel
● Le langage
● Le calcul
● L'écriture

1.1.2.2. LE FONCTIONNEMENT DES LOBES

Le cerveau est divisé en quatre lobes: le lobe frontal, le lobe pariétal, le lobe temporal
et le lobe occipital.

1.1.2.2.1. LE LOBE FRONTAL

Le lobe frontal est responsable de la coordination motrice volontaire. Il contrôle la


coordination musculaire et les mouvements rythmiques de la tête et du cou, comme la
mastication, le léchage et la déglutition (ingurgitation). Il contrôle le sens gustatif.

1.1.2.2.2. LE LOBE PARIÉTAL

Le lobe pariétal contient les centres qui traitent les impulsions nerveuses liées au sens
du toucher (impulsions haptiques). C'est là que sont analysées et traitées les
informations liées à la température, à la texture (disposition croisée des tissus
organiques du corps), à la taille, à la forme et au poids.

1.1.2.2.3. LE LOBE TEMPORAL

Le lobe temporal contient les centres de traitement et de corrélation des sens auditif
(ouïe) et olfactif (odorat).

1.1.2.2.4. LE LOBE OCCIPITAL

Le lobe occipital contient les centres responsables de la vision. Il gère le sens de la vue.

1.1.2.3. LE SYSTÈME NERVEUX

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Le système nerveux est formé des organes des sens, des nerfs, du cerveau, de la
moelle épinière, etc. Il coordonne les mouvements musculaires, contrôle le
fonctionnement des organes, véhicule les informations sensorielles et motrices vers
les effecteurs et régule les émotions et l'intellect.

Dans le corps humain, deux systèmes nerveux sont en interaction: le système


nerveux central et le système nerveux périphérique.

Le système nerveux central est composé de cellules nerveuses appelées neurones.


Les neurones sont situés dans le cerveau. Les cellules nerveuses établissent entre
elles des connexions qu'on appelle des synapses. Des milliards de ces synapses
contribuent au traitement d'un seul stimulus. Les stimuli sont acheminés par des
fibres afférentes de la moelle épinière jusqu'au cerveau.

Le neurone est une cellule composant le système nerveux. On estime que le


système nerveux humain comprend environ 100 milliards de neurones. Les
neurones assurent la transmission d'un signal que l'on nomme influx nerveux.

1.1.2.4. LE DÉVELOPPEMENT DU CERVEAU

Chez les humains, le cerveau se trouve dans la boîte crânienne, où il est protégé par
les os du crâne. Le cerveau humain se développe dans les derniers stades de
l'embryogenèse; c'est-à-dire vers la fin du développement de l'embryon.

Chez l'Homme, le développement du cerveau et de la boite crânienne n'est pas


terminé lors de la naissance. Ce développement se poursuivra après la naissance.

1.1.3. QUELQUES EXPRESSIONS RELATIVES AU CERVEAU

- Avoir une mémoire d'éléphant: Signifie que l'on a une très bonne mémoire,
qu'on peut se souvenir d'un grand nombre de données.
- Avoir la tête dans les nuages: Être rêveur.
- Avoir une cervelle d'oiseau: Signifie que l'on est étourdi ou que l'on a très peu
LES FONCTIONS DU CERVEAU
La mémoire à long terme est la mémoire au sens courant. La mémoire à long terme
s'oppose au registre sensoriel et à la mémoire à court terme. La mémoire à court terme
permet de retenir et de réutiliser une quantité limitée d'informations pendant quelques
secondes.

D'une manière générale, la mémoire est le stockage de l'information. En gros, c'est le


souvenir. Pour la neuroscience et la psychologie, la mémoire est l'une des facultés
cognitives des animaux et de l'homme. Donc, les plantes et les minéraux n'ont pas de
mémoire!
La conscience est un ensemble d'activités des neurones qui se manifeste par la capacité
mentale de percevoir les phénomènes, sa propre existence ou ses états émotionnels.
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Être capable de mettre des mots sur ce que l'on est et sur ce que l'on ressent.
D'après la théorie psychanalytique, l'inconscient est un enchevêtrement d'idées, de
perceptions, d'émotions. Il ne s'agit pas simplement de l'opposition à la notion de
conscience mais d'une structure malléable et changeante. Cette structure fonctionne
avec ou sans conscience, ce qui peut paraître contradictoire avec son nom.

C'est un dénommée SIGMUND FREUD qui a décrit pour la première fois la théorie
psychanalytique.

1.1.4. LES PATHOLOGIES DU CERVEAU

La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative du tissu cérébral qui


entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales. C'est la principale
cause de démence chez les personnes âgées, touchant environ 24 millions de
personnes à travers le monde.

Les scientifiques ne connaissent pas encore les processus mentaux qui causent la
maladie d'Alzheimer.

L'amnésie est la perte partielle ou totale de la mémoire. Elle peut être la conséquence
de troubles psychologiques (pouvant être temporaires) ou bien d'une maladie
psychiatrique ou à caractère neurologique.

La neuropsychologie étudie les cas de lésions du cerveau et les conséquences qui en


découlent sur la mémoire : perte de certaines capacités alors que d'autres restent
intactes.

L’amnésie lacunaire (lacune amnésique) : « trou de mémoire » sur des périodes


déterminées de la vie de l'individu.
L’amnésie de fixation : cette amnésie porte sur les faits qui sont arrivés après l'accident
ou à la maladie qui l'a provoquée. Le sujet est dans l'incapacité de former de
nouveaux souvenirs, il oublie les événements au fur et à mesure de leur déroulement.
La situation est comparable à un ordinateur dont le disque dur est capable de lire
toutes les données qu'il contient, mais dont le mécanisme d'écriture défectueux
empêche tout nouvel enregistrement d'information.
L’amnésie rétrograde : déficit du rappel d'informations acquises avant la perte de la
mémoire. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la perte de mémoire n'est
jamais totale. Dans le cas de démences, les souvenirs les plus anciens sont
généralement les mieux conservés.
L’amnésie sélective : atteinte des aires du langage avec perte importante du
vocabulaire (se retrouve souvent lors des traumatismes crâniens et des chocs
émotionnels).

1.2. LA LOGIQUE DES PROPOSITIONS

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0. Introduction
La logique est utilisée dans de nombreux domaines comme la recherche sur les
fondements des mathématiques, raisonnement et philosophie, sciences du langage, et
informatique. La logique des propositions est une sous-partie de la Logique.

1. Place de la logique des propositions

Cependant elle est nécessaire aux autres types de logiques, c'est en quelque sorte la
base de la logique. La logique des propositions est un système formel, qui comporte :

Une syntaxe pour produire une proposition ou pour reconnaître si une proposition est
bien formulée ;

Une sémantique pour interpréter les propositions. C’est donc un calcul.

La logique des propositions est dite vérifonctionnelle ou dualiste, ce qui signifie qu'une
proposition ne peut avoir que deux valeurs de vérité : VRAI ou FAUX. Nous dirons
qu’une proposition est vraie (V) ou fausse (F). Cette notation est celle du langage
courant. En Informatique, la proposition vraie a comme valeur de vérité 1 et la
proposition fausse a comme valeur de vérité 0.

Le principe est le suivant : On va calculer la valeur de vérité d'un énoncé complexe à


partir de la valeur de vérité de ses composants.

Dans la logique propositionnelle, on étudie les relations entre des énoncés, que l’on va
appeler propositions ou encore des formules. Ces relations peuvent être exprimées par
l’intermédiaire de connecteurs logiques qui permettent, par composition, de construire
des formules syntaxiquement correctes. On trouve principalement : la conjonction, la
disjonction (inclusive), l’implication, l’équivalence et la négation.

2. Syntaxe et sémantique de la logique des propositions

Les objets de base de la logique des propositions sont :

- Un ensemble de propositions de base, appelées atomes ou propositions


atomiques, également appelées expressions bien formées ou expressions bien
écrites ou encore variables propositionnelles ou bien encore des formules ;
- Les constantes vrai (V) ou faux(F) appelées valeurs de vérité
- Un ensemble de connecteurs logiques : ∧, ∨, ¬, →, ≡
- Les quantificateurs

3. Types de connecteurs logiques

On distingue 2 types de connecteurs :

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a. Les connecteurs unaires : qui ne s'appliquent qu'à un atome ou une proposition.


1. La négation, « non », notée ¬, est le seul connecteur unaire.

b. Les connecteurs binaires : s’appliquent à 2 atomes ou 2 propositions.

2. La conjonction, « et », est notée ∧

Exemple : a ∧ b se prononce a et b ou la conjonction de a et de b

3. La disjonction, « ou inclusif», est notée ∨

Exemple : a ∨ b se prononce a ou b ou la disjonction de a et de b

4. L’implication ou le conditionnel, « si…..alors….. », est notée →

Exemple : a →b se prononce « si a, alors b » ou « le conditionnel dont l'antécédent est


a et dont le conséquent est b ».

5. La bi-implication ou le biconditionnel, « … si et seulement si… », est notée



Exemple : ab qui se prononce « a si et seulement si b » ou « le
biconditionnel de a et b ».

NB. Certains auteurs préfèrent parler de l’équivalence notée ≡ au lieu de la bi-


implication. Dans le cadre de ce cours, nous retenons le concept bi-implication
ou biconditionnel.

4. Règles syntaxiques

1. Une proposition atomique est une expression bien formée.


2. Si « a » est une proposition, alors «¬ a » est une proposition.
3. Si « a » et « b » sont des propositions, alors « a ∧ b » est une proposition.
4. Si « a » et « b » sont des propositions, alors «a v b » est une proposition.
5. Si « a » et « b » sont des propositions, alors « a → b » est une proposition.
6. Si « a » et « b » sont des propositions, alors « ab » est une proposition.
7. Rien d'autre n'est une proposition.

5. Règles sémantiques

1. Les propositions atomiques sont affectées de la valeur de vérité VRAI (V) ou


FAUX (F).

2. Si " a " est une proposition, alors la valeur de vérité de ¬ a est :

V si celle de a est F
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F si celle de a est V
3. Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de a ∧ b est :

V si et seulement si les valeurs de vérité de a et de sont V


F si l'une des valeurs de vérité de a ou est b est F

4. Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de a v b est :

V si l'une des valeurs de vérité de a ou b est V


F si et seulement si les valeurs de vérité de a et de b sont F

5. Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de a → b est V dans tous
les cas SAUF si la valeur de vérité de l’antécédent (a) est V et que la valeur de vérité
du conséquent (b) est F.

Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de ab est V si et seulement si a
et b ont la même valeur de vérité.

6. Tables de vérité

Table de vérité de la négation :

a V F
¬a F V

Table de vérité de la conjonction

a ∧b V F
V V F
F F F

Table de vérité de la disjonction

avb V F
V V V
F V F

Table de vérité du conditionnel

a→b V F

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V V F
F V V

Table de vérité du biconditionnel

ab V F
V V F
F F V

7. Méthode pour vérifier si une expression est bien formée (ebf) : L’arbre
syntaxique

C’est une arborescence qui permet de déterminer si une expression bien formée est
une proposition. Il est question de décomposer l’expression bien formée en des
propositions simples, sans qu’un connecteur soit isolé. Si tel est le cas, alors l'énoncé est
donc bien une e.b.f.

Démonstration

Soient les propositions atomiques a, b, c, d et e qui ont respectivement pour valeur


de vérité V, V, F, F et V :

((a b) V ( c → d))  ( e →  ( d →  c).

Démontrez à l’aide de l’arbre syntaxique que la combinaison de ces propositions est


aussi une proposition.

Pour vérifier si cette expression est une proposition, il faut :

Décomposer les propositions complexes jusqu’à obtenir des propositions simples


sans qu’aucun connecteur ne reste isolé. L’on obtient ainsi une arborescence appelée
arbre syntaxique.

Remarque

Après cette décomposition, l’on obtient les propositions atomiques initiales (a, b, c, d,
e) et aucun connecteur logique n’est resté isolé. Cette expression est donc bel et bien
une proposition.

L’on va ensuite, en partant du bas de l’arbre syntaxique qu’on appelle feuilles, écrire
la valeur de vérité de chaque feuille (atome) à côté de ce dernier, puis remonter au
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nouveau supérieur et ainsi de suite jusqu’à la racine en se servant de tables de vérité et


de règles sémantiques.

Exemple

((a b) V( C d))  ( e (d →  C))

(( b) V ( C → d)) ( e (d  C))

(a b) → ( C d) e  (d  C)

a b C d e d C

Exercice

Pour vous exercer, essayez de refaire cet exercice en changeant la distribution :


Par exemple :

F, F, F, F, F
V, V, V, V, V
F, V, F, V, F

EXERCICES
Complétez les tables de vérité ci-après :

1.
a b  a b a v b (a b)

1 1

1 0

0 1

0 0

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14

2.

a a b aVb

1 1

1 0

0 1

0 0

3.
a b b a b a

1 1

1 0

0 1

0 0

4.

a b a b AVb aa ab

1 1

1 0

0 1

0 0

5.

a b a b aVb a=b A b

1 1

1 0

0 1

0 0

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6. Exercices sur l’implication

Déterminez la validité des propositions suivantes et dressez la table de vérité :

a. Si 2+2=5, alors le Père Noel existe.


b. Si le soleil tourne autour de la terre, alors Montesquieu avait 3 oreilles.

Solution de l’exercice a:

a b =V
F F
Conclusion : ce raisonnement est valide.

c. Si Termix passe son examen et si Termix réussit avec distinction, son père
lui achètera une voiture.

Solution de l’exercice 3 :

(a b) c =V
V v V
V

4. si la RDC organise de bonnes élections et si le peuple choisit librement des


dirigeants intègres, le développement de la RDC va commencer.

a) ( ) C =V

V V V

Conclusion : proposition valide.

b) ( C =F

V V F

Conclusion : proposition invalide.

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5. si personne ne fait du bruit, Berk pourra se concentrer.

=V

V V

Exercices sur la double implication

Compléter le tableau ci-après sachant que b est la condition suffisante et


nécessaire pour que soit vraie :
a.

=4 =
Ssi = 2 ou

b.

Sachant que b est la condition nécessaire et suffisante pour que soit vraie. b est une
condition nécessaire à a et que a est une condition suffisante à b.

Propriétés des connecteurs logiques

 L’implication matérielle

A b ≡  a V b

 L’équivalence matérielle

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Ab ≡ (ab) (Ba)

 La commutativité

AVb≡bva
a b≡b a

 L’associativité
(a v b) V C ≡ a V (b V c)
A b) C ≡ a (b c)

 La distributivité

A V (b c) ≡ (a b) (a Vc)
A (b c) ≡ (a b) V (a c)

 La complémentarité

aVa≡v
A a≡f

 L’involution
( ( a)) ≡ a

 Lois de Morgan

 (a V b) ≡ (a) (b)
 (a b) ≡ ( a ) V = (  b)

a (( a ) b) ≡ a V b
a (( a ) V ) ≡ a b

 L’identité

a a≡a
aVa≡a

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Remarque 1

L’on peut démontrer que ces formules sont équivalentes en montrant qu’elles ont les
mêmes valeurs dans toutes les interprétations. Un moyen est donc de construire leur
table de vérité.

Remarque 2

Le connecteur logique Ou (V) peut être exprimé par les connecteurs logiques ET ( ) et
NON () :
a V b =  ( a  b)

Remarque 3

On doit également retenir que :

ab=aVb
a  b = a  b et b a

Lorsque l’on a la proposition a  b, l’on dit que a est une condition nécessaire et
suffisante de b et inversement.

La Contraposition

La contraposition consiste à démontrer que dans une implication, si l’on n’a pas le
conséquent (b), alors l’on n’a pas l’antécédent (a) non plus. Elle s’exprime comme
suit :
A b= b  a

La contraposition s’applique uniquement à l’implication.

8. Les Quantificateurs

8.1 Le quantificateur universel (∀)

Un quantificateur permet de préciser le domaine de validité d’une proposition. Le


symbole ∀ qui signifie « Quel que soit » ou « Pour tout » représente le quantificateur
universel. Ce symbole représente la lettre « A » renversée qui est l’initiale du mot
anglais « All » (Tout). Il doit toujours être suivi du signe d’appartenance ∈.

La locution “Pour tout” est appelée quantificateur universel : il indique que la


propriété qui le suit est vraie pour tous les éléments de l’ensemble considéré.

Exemple
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∀x ∈ R; x2≥0 se lit « quel que soit x ou pour tout x appartenant à R, x2 est positif ou
nul »

1.2. Le quantificateur existentiel(∃)

Le symbole ∃ qui signifie « il existe au moins un . . . tel que » représente le


quantificateur existentiel. Ce symbole représente la lettre « E » retournée qui est
l’initiale du mot anglais « exists ». On peut éventuellement rajouter un point
d’exclamation pour montrer l’unicité. On a alors : ∃! qui signifie « il existe un unique .
. . tel que… ».

Exemple

∃! X2 ∈ [0; 1]; x2+4x+1=0 se lit « Il existe un unique x appartenant à l’intervalle [0; 1]


tel que : x2+4x+1=0

1.3. Ordre et Propriétés des quantificateurs

1.3.1. L’ordre des quantificateurs

L’ordre dans lequel on écrit les quantificateurs change la signification.

Exemple

∀x ∈ R; ∃y ∈ R; y > x se lit « Quel que soit le réel x, il existe au moins un réel y tel que
y soit supérieur à x ». On peut toujours trouver un nombre supérieur à un nombre réel
donné car l’ensemble R n’est pas borné. La proposition est vraie.

Inversons maintenant les quantificateurs ∃x ∈ R; ∀y 2 R; y > x « Il existe au moins un


réel x tel que pour tout réel y, y soit supérieur à x »
Cette proposition cette fois est fausse car on ne peut trouver un réel inférieur à tous les
autres. En effet, l’ensemble R n’a pas de borne inférieure.

Négation d’une proposition universelle

Une proposition universelle est celle qui contient au moins un quantificateur universel.
Elle s’énonce : « Pout tout élément x d’un ensemble E, x possède la propriété P ». Sa
négation sera : « il existe au moins un élément x de l’ensemble E qui ne possède pas la
propriété P ».

Exemple

Soit la proposition « Tous les lecteurs de ce chapitre comprennent tout ce qui est écrit »
Sa négation sera : « Il existe au moins un lecteur de ce chapitre qui ne comprend pas
tout ce qui est écrit » .
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Négation d’une proposition existentielle

Une proposition existentielle est celle qui contient au moins un quantificateur


existentiel. Elle s’énonce : « Il existe au moins un élément x de l’ensemble E qui
possède la propriété P ». Sa négation sera : « Pour tout élément x de l’ensemble E, x ne
vérifie pas P ».

Exemple

Soit la proposition P : ∀x2 ∈ R; x2= - 1


Cette proposition est fausse car un carré ne peut être négatif.
Par contre sa négation est vraie : ∃x2∈ R; x2 ≠ 1

Essentiel et Exercices sur les Quantificateurs

Exercice 1. Considérons l’expression (x2> 9).

1. Peut-on dire sans autre renseignement que cette expression constitue une
proposition vraie ? Une proposition fausse ?

2. Considérons la proposition suivante : (Pour tout réel x > 4, x2> 9). Cette
proposition est-elle vraie ?

3. Considérons la proposition suivante : (Il existe un réel x ∈ ] 0; 1[, x2> 9). Cette
proposition est-elle vraie ?

Ainsi, une expression du type (x2> 9) ne constitue pas une proposition tant que l’on
n’a pas dit ce que désigne la lettre x, dans quel ensemble elle se trouve, si cette
expression concerne tous les éléments de cet ensemble ou seulement certains d’entre
eux... C’est le problème de la quantification des expressions mathématiques.

11.1. Le quantificateur universel (Notation mathématique : ∀.)

Le quantificateur universel s’applique dans un ensemble ou un univers E lorsque


chaque élément x de cet univers vérifie une propriété P définie dans cet univers.

D’où la formulation : ∀ x ∈ E, P(x).

Considérons la proposition suivante : (Pour tout x ∈ R, x2 > 0).

Cette phrase peut se lire en français : “le carré d’un nombre réel est un nombre
positif”. C’est une proposition vraie. Elle signifie que TOUS les éléments de R ont un
carré positif.

On peut écrire : (∀x ∈ R, x2> 0).

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NB. Le quantificateur universel peut parfois être implicite ou caché, quand on énonce
notamment une propriété en français. Par exemple, quand on énonce : “ un entier
pair est un entier multiple de 2” ; l’article indéfini souligné “un” signifie en fait “tous
les ...”. Si on note P l’ensemble des entiers pairs, cette proposition s’énonce : (pour
tout n ∈ P, n est multiple de 2).

Cependant, le mot “un” n’a pas toujours le rôle d’article indéfini. Dans la phrase, “un
singleton est un ensemble ayant un élément”, le deuxième “un” est un adjectif
numéral. Il est souvent remplacé en mathématique par “un et un seul”.

Exercice 2. Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1. Pour tous réels a et b, (a + b)-1= a-1+ b-1.

2. Un parallélogramme a ses diagonales qui se coupent en leur milieu.

3. ∀r ∈ Q, −r ∈ Q.

4. Pour tout entier y > 10, y2> y.

11.2. Le quantificateur existentiel (Notation mathématique : ∃.)

Le quantificateur existentiel s’applique à un ensemble ou un univers E lorsque certains


élément ou au moins un élément de cet univers possède ou vérifie une propriété P
définie dans cet univers.

D’où la formulation : ∃x ∈ E, P(x).

Considérons la proposition suivante : (Il existe un réel t, t2 > 1).

Cette phrase s’énonce aussi : “il existe un réel dont le carré est strictement supérieur à
1.” Il s’agit d’une proposition vraie. Elle signifie que CERTAINS (et en tout cas, AU
MOINS UN) éléments de l’ensemble R ont un carré strictement supérieur à 1. La
locution “il existe” est appelée quantificateur existentiel.

On peut écrire : (∃t ∈ R, t2> 1).

11.3. Propriétés des quantificateurs

11.3.1. Propriétés du quantificateur universel

1. Pour montrer qu’une propriété universelle est fausse, il suffit d’exhiber un contre
exemple à cette propriété.

Exercice 3. Prouver que la proposition (Pour tout entier naturel n, 2n+ 3n= 5n) est
fausse.

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Si une proposition débutant par le quantificateur “Pour tout” est fausse, c’est donc que
son contraire est……………..

Exercice 4. Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Dans tous les cas,
écrire leur négation.

1. Pour tout entier relatif n, n2 est un entier naturel.

2. Quel que soit le rectangle ABCD, ABCD est un carré.

3. Tous les éléments de l’ensemble {2; 3; 5; 7; 10} sont des entiers impairs.

A. Pour écrire la négation d’une propriété universelle, on remplace le quantificateur


universel par le quantificateur existentiel, et la proposition qui suit la quantification
par son contraire.

11.3.2 Propriétés du quantificateur existentiel

1. Pour montrer qu’une propriété existentielle est vraie, il suffit d’exhiber un exemple
qui valide cette proposition.

Exercice 5. Prouver que la proposition suivante est vraie : (Il existe un entier relatif n,
3n2− 4 = 23).

B. Pour écrire la négation d’une propriété existentielle, on remplace le quantificateur


existentiel par le quantificateur universel, et la proposition qui suit la quantification
par son contraire.

Exercice 6. Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Dans tous les cas,
écrire leur contraire.

1. Il existe un nombre réel u tel que u2= −2.

2. Il existe un carré qui ne soit pas un losange.

3. ∃t ∈ R, (t + 2)2 = t2 + 4

Exercice 7. Considérons les deux propositions suivantes :

Proposition 1 : (∀x ∈ R, ∃y ∈ R, x > y).

Proposition 2 : (∃y ∈ R, ∀x ∈ R, x > y).

Ces propositions signifient-elles la même chose ? Etudier la vérité de chacune de ces


propositions et donnez leurs négations.

Exercice 8. Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

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1. ∃x ∈ R, ∃y ∈ R, x + y = 0.

2. ∃x ∈ R, ∀y ∈ R, x + y = 0.

3. ∀y ∈ R, ∃x ∈ R, x + y = 0.

Exercice 9. Dites si les propositions suivantes sont vraies ou fausses et donnez leurs
contraires. Quantifiez mathématiquement chaque proposition et son contraire.

Tous les Etudiants de G1 Forage et Production sont intelligents.

Tous les avions de chasse sont équipés du même type d’armement.

Toutes les filles de l’IPG sont belles et intelligentes.

Tout minerai qui brille n’est pas or.

Tous les dérivés du Pétrole sont exploités par la SEP CONGO en RDC.

Certains Etudiants de l’IPG sont négligents et ne se soucient pas des sacrifices de leurs
parents pour leur payer le minerval.

Exercice 10. La proposition x2 + 5x + 4 = 0 est vraie si et seulement si x=…….. ou


x=…….. Présentez la table de vérité de ces 2 propositions.

EXERCICES (SUITE)

1. Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Justifier avec soin.

a) Il existe un nombre réel x tel que (x+1)(2x-1)<0


b) Pour tout nombre réel x, -x(-x-3)<0
c) Pour tout nombre réel x, 3(2x+1)²>0
d) Pour tout nombre réel x, -5(x-1)²-2<0
e) Il n'existe pas de nombre réel x tel que x²+(3x-5)²<-1

2. Compléter les pointillés par le connecteur logique qui s’impose :

x ∈ N, x2= 4 ……. x = 2 ;

Exercice 2

Soient les quatre assertions suivantes :

(a) ∃x ∈ R, ∀y ∈ R, x + y > 0

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(b) ∀x ∈ R, ∃y ∈ R, x + y > 0

(c) ∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x + y > 0

(d) ∃x ∈ R, ∀y ∈ R, y2> x

1. Les assertions a, b, c, d sont-elles vraies ou fausses ?

2. Donner leur négation.

Exercice 3

Nier la proposition : “Tous les habitants de l’avenue BOLAFA qui ont les yeux bleus
gagneront au pari sportif et recevront un bonus”.

Exercice 4

Nier les assertions suivantes :

1. Tout triangle rectangle possède un angle droit ;

2. Dans toutes les écuries, tous les chevaux sont noirs ;

3. Pour tout entier x, il existe un entier y tel que, pour tout entier z, la relation z < x
implique la relation z < x + 1 ;

Correction de l’exercice 3

“Il existe un habitant de la rue BOLAFA qui a les yeux bleus, qui ne gagnera pas au
pari sportif ou qui ne recevra pas de bonus.

Correction de l’exercice 4

1. “Il existe un triangle rectangle qui n’a pas d’angle droit." (Bien sûr cette dernière
phrase est fausse !)

2. “Il existe une écurie dans laquelle il y a (au moins) un cheval dont la couleur n’est
pas noire."

3. Sachant que la proposition en langage mathématique s’écrit

∀x ∈ Z ∃y ∈ Z ∀z ∈ Z, (z < x → z < x + 1); La négation de cette proposition est

∃x ∈ Z ∀y ∈ Z ∃z ∈ Z, (z < x ∧ z ≥ x + 1):

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CHAPITRE II. LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION


ET DE LA COMMUNICATION
0. Introduction

« L’information et la communication sont à la base du progrès, de l’esprit d’entreprise


et du bien être de l’être humain. Par ailleurs, les TIC ont une incidence immense sur
presque tous les aspects de notre vie. L’évolution rapide de ces technologies créée des
occasions complètement nouvelles de parvenir à des niveaux de développement plus
élevés. Leur capacité à réduire bon nombre d’obstacles classiques, notamment ceux
que constituent le temps et la distance permet pour la première fois dans l’histoire de
faire bénéficier de leur potentiel à des millions d’êtres humains dans toute les régions
du monde ».1

Le terme « Nouvelles technologies de l’information et de la communication, NTIC »


désigne un vaste ensemble de technologies dont la combinaison permet le traitement
mais aussi la transmission de l’information. L’informatique et les réseaux (en particulier
Internet) en sont les composantes principales.

En RDC, les Nouvelles technologies de l’information et de la communication


constituent, depuis 2000, des facteurs décisifs de transformation rapide des modèles
économiques et sociaux en raison de leurs effets transversaux sur les autres secteurs de
l’économie nationale. Cette évolution inéluctable génère des difficultés, notamment
parce qu’elle met en cause la viabilité des structures historiques vétustes et les
habitudes acquises. Mais elle attire aussi un volume considérable d’investissements
privés vers le secteur.

L’irruption dans la vie quotidienne des nouvelles technologies, notamment la


téléphonie cellulaire et l’Internet, est là pour prouver la capacité du secteur des
télécommunications à contribuer au développement économique et social du pays.
L’accès du plus grand nombre aux technologies de l’information et de la
communication (TIC) est clairement devenu un des enjeux majeurs de toute politique
de développement.

Au-delà de toutes les opportunités offertes par ces technologies, le degré


d’appropriation des NTIC, au Congo-Kinshasa, demeure très faible.

1. État de lieux des TICS en RDC

Pour mesurer le degré d’appropriation des technologies de l’information et de la


communication et l’état d’avancement du processus de construction d’une société de

1 Extrait de la déclaration finale du premier sommet mondial de la société de l’information, Genève 10-12 décembre
2003.

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l’information, l’Union Internationale des Télécommunications et les Nations Unies,


ont mis au point un ensemble d’indicateurs comparatifs qui permettent de positionner
un pays (en matière de construction d’une société de l’information) par rapport aux
autres ayant presque un niveau de développement identique. Ces indicateurs sont : les
indices de base de la société de l’information, l’indice de développement de l’UIT et
l’indice de gouvernance électronique des Nations Unies.

Selon le document de stratégies de développement des TIC du Congo-Kinshasa


(2009), à la fin 2007 et en termes d’accès et d’utilisation des TIC, le pays comptait au
moins 20 fournisseurs d’accès et/ou de service Internet (FAI) reconnus, présents dans
quelques grandes villes du pays et les chefs-lieux des provinces. Selon les sources de
l’Union Internationale des Télécommunications (2009), le nombre d’utilisateurs
internet était de 47.590 et celui d’utilisateurs internet haut débit était de 1.500 pour
un nombre total estimé d’utilisateurs internet fixé à 230.480.

La télédensité internet était estimée à 0,37 utilisateurs internet pour 100 habitants,
c’est-à-dire moins d’un habitant sur 100, la proportion de ménages disposant d’un
ordinateur était de 0,3% et celle d’un ménage ayant accès à l’internet de 0,2%.

Le niveau de la bande passante internationale par utilisateur internet était estimé à 43


bits par seconde, soit une forte baisse par rapport à son niveau de 2002, évalué à 100
bits par seconde.

Le nombre de cybercafés était d’environ 200 concentrés à Kinshasa et dans les grandes
villes et aucun « hot-spot » public à la fin 2007. Cette faiblesse était due à l’absence de
réseaux en fibre optique où les providers (fournisseurs d’accès internet) étaient tous
obligés de développer leurs propres infrastructures (réseaux d’accès en boucle locale
radio et liaisons de transmission par satellite).

Le second est l’indice de développement des TIC, cet indice mesure le niveau
d’avancement des technologies de l’information et de la communication dans plus de
150 pays et compare les progrès réalisés entre les années 2002 et 2007. Il est construit
à partir de trois sous indices pondérés que sont : le sous indice « accès aux TIC », ce
dernier indice permet de mesurer la disponibilité des infrastructures et de l’accès aux
services de base, le second sous indice est « l’utilisation des TIC » qui rend compte de
l’appropriation des TIC par les citoyens et le niveau d’intensité dans l’utilisation des
TIC, le dernier sous indice est celui de « compétences en matière de TIC », qui mesure
les capacités humaines au sein d’un pays donné disposé à utiliser les TIC.

Selon l’UIT (2009), l’indice de développement des TIC au Congo-Kinshasa est passé de
0,92 à fin 2002 à 0,95 en 2007, ce qui place le pays à la 151ème place sur 154 pays
que compte l’indice à fin 2007 contre 144ème place en 2002. Ce qui dénote d’une
amélioration très lente de la situation dans le pays au cours de ladite période. Au sujet
du sous indice « accès aux TIC » le pays occupe la dernière place à fin 2007 avec 0,80
alors qu’il se positionnait à la 147ème place en 2002.

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En matière d’« utilisation des TIC » le pays est classé à la 151ème sur le 154 que compte
l’indice, avec un indice de 0,01 ; place qu’il occupait en 2002. Pour le sous indice
« compétences en matière de TIC », le pays est à la 137ème place, avec 3,14 alors qu’il
était à la 135ème place cinq ans auparavant.

Le dernier indice est celui du développement de la gouvernance électronique (e-


Gouvernment Readiness index). Cet indice mesure le nouveau rôle que peut jouer un
gouvernement donné en améliorant la délivrance des services publics, tout en veillant
sur l’efficacité et la productivité des systèmes et processus publics. Il est, lui aussi, un
indice composite, car il comprend un sous indice de mesure du web, l’indice de
mesure des infrastructures de télécommunications et le sous indice de mesure du
capital humain.

Selon la source des Nations unies de 2008, le Congo-Kinshasa avait un indice global
de 0,2177 contre une moyenne de l’Afrique centrale situé à 0,2530 et mondiale de
0,4515. Le Congo-Kinshasa était classé, à fin 2008, à la 162ème place sur 192 pays de
l’échantillon ayant servi au calcul de l’indice.

L’indice du développement de la gouvernance est un indice composite dont les contre


performances sont dues à la faiblesse de deux de ses composantes qui sont : l’indice du
web avec 0,0870 contre une moyenne régionale de 0,1111 et l’indice des
infrastructures avec 0,0100 contre aussi une moyenne régionale de 0,0333.

Par contre, les deux autres composantes de cet indice, c’est-à-dire le sous indice capital
humain dont la valeur est de 0,5600 et le sous indice e-Gouvernement avec 0,2177
enregistrent de valeurs nettement supérieur autres pays de la région.

Le faible niveau de l’indice Web confirme largement le fait que le gouvernement


congolais utilise peu ou pas les technologies de l’information et de la communication
pour améliorer l’offre de services publics à la fois au niveau national
qu’interministériel. Cette faiblesse confirme également que le pays a encore un long
chemin à parcourir avant de pouvoir mettre en œuvre les services e-Government
spécialement dans leur phase transactionnelle.

Les données disponibles indiquent d’une part, que le Congo-Kinshasa accuse un retard
criant en matière du développement de la gouvernance électronique par rapport aux
autres pays de la région et se disputerait la dernière place avec le Tchad et la
République Centrafricaine.

D’autre part, la faiblesse de cet indice indique que dans la plupart des administrations
et entreprises congolaises, le traitement manuel des dossiers prédomine à l’heure
actuelle avec comme conséquences : (i) la lenteur dans le traitement et la facilité dans
la falsification des données ; (ii) la conservation peu rassurante des données et des
archives ; (iii) la difficulté de consultation des dossiers et documents et la perte de
temps dans le traitement des dossiers ; (v) les délais importants pour l’obtention des
documents administratifs ; (vi) le manque de statistiques fiables ; et (vii) la difficulté de
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transmission et de communication de l’information entre les différentes


administrations et entreprises et même au sein de celles-ci.

Par ailleurs, en dépit de ces faiblesses de taille, le pays vient de déployer les
infrastructures en fibre optique dont la première phase (Muanda-Kinshasa) venait
d’être achevée et le ring métropolitain en fibre optique sur la ville de Kinshasa. Le
déploiement de ces infrastructures en fibre optique pourra, pensons-nous, favoriser
l’avancement d’une société de l’information au sein de la communauté congolaise. Le
pays vient aussi de bénéficier, de la part du gouvernement coréen, d’un réseau
intranet gouvernemental qui relie dans sa première phase plus de sept ministères.

Outre les indices ci-dessus cités, la situation par rapport à l’utilisation de la téléphonie
mobile ou fixe n’est pas aussi meilleure qu’on peut le penser.

En effet, du point de vue des télécommunications, le Congo-Kinshasa présente, à fin


2009, une télédensité de l’ordre de 15,31 lignes téléphoniques pour 100 habitants
(dont 0.06 lignes fixes et 15,25 lignes mobiles), soit un niveau de pénétration encore
relativement faible par rapport à la plupart des pays de niveau de développement
équivalent. Cette pénétration reste inférieure à celle de plusieurs pays voisins de la
zone Afrique centrale qui atteignent 30 à 40 lignes pour 100 habitants.

En outre, les réseaux sont concentrés sur deux grands axes, l’un au Sud-ouest (Kinshasa
- Mbuji Mayi - Lubumbashi) et l’autre à l’Est (Bunia - Goma - Bukavu) où se concentre
une part importante de la population (grandes villes) et des marchés rentables. Les
populations rurales, qui représentent plus de 75% de la population du pays, n’ont en
revanche qu’un accès limité aux services de télécommunications.

Les réseaux et les services de télécommunications au Congo-Kinshasa ont connu une


très forte croissance depuis le début de la décennie en terme de nombre de clients et
de chiffre d’affaires, principalement grâce au très fort développement de la téléphonie
mobile, porté par les investissements des opérateurs privés. Le dynamisme du marché
du mobile est confirmé par une croissance annuelle moyenne de près de 50% du parc
de clients actifs depuis 5 ans et une croissance moyenne du chiffre d’affaires sectoriel
de l’ordre de 25% par an sur la même période.

Le segment de la téléphonie fixe, dont les principaux acteurs sont des entreprises
publiques, n’a pas pu résister au développement du mobile, faute d’infrastructures
susceptibles d’accompagner ce développement, de moyens financiers et de vision
stratégique. Trois opérateurs interviennent sur ce marché très exigu, limité à la capitale
et à quelques grandes villes.

Le segment de l’accès à l’Internet reste très limité avec environ 10.000 abonnés
concentrés sur Kinshasa et les principales villes du pays. Les tarifs d’accès sont très
élevés et les bandes passantes offertes très limitées, du fait de l’absence
d’infrastructures nationale et internationale haut débit en RDC. De nombreux réseaux
indépendants, déclarés ou non, utilisent des connexions directes par satellite des
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Production de l’IPG/Limete 10ème Rue Industriel-Kinshasa RDC, compilées par EDO D. DIAKANUA, Chargé du
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fournisseurs internationaux. Dans ces conditions, le développement d’une société


congolaise de l’information reste très lent et coûteux.

L’information et la communication sont des paramètres qui ont un impact décisif sur le
développement.

2. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)

Le concept «Nouvelles technologies de l’information et de la communication» (NTIC),


est souvent utilisé et compris comme synonyme d’Internet avec tout ce que cela
suppose: l’utilisation d’ordinateurs et de divers réseaux de télécommunications
permettant de relier les utilisateurs entre eux, et de les relier à l’information.

Certes, les technologies qui supportent et permettent le développement d’Internet


sont aujourd’hui au cœur des NTIC mais ces dernières ne se limitent pas à Internet. Le
concept de NTIC doit être ici entendu comme recouvrant l’ensemble des outils et
techniques résultant de la convergence des télécommunications, de l’informatique et
de l’audiovisuel avec comme dénominateur commun l’utilisation de données
numériques. Il n’exclut donc pas les services «classiques», tels que la radio et la
télévision dont la diffusion peut désormais être faite sur les mêmes supports
numériques2.

Les TIC : un outil aux enjeux multiples

Les TIC sont devenues partie intégrante de la vie quotidienne dans l'ensemble
des domaines de l'activité humaine aussi bien personnelle que professionnelle. Les
services générés par les TIC facilitent la dématérialisation via la numérisation de
l'information et la circulation de l'information via les réseaux et leur
interconnexion et notamment Internet qui est devenu un support de prédilection
puisque peu coûteux, public et mondial.

L'activité des entreprises privées et des administrations repose en grande partie


sur des systèmes d'informations numériques et communicants. Les canaux
d'information et de services se sont donc diversifier pour répondre aux besoins
de leurs clients et/ou partenaires.

En effet, les NTIC arrivent dans la société en modifiant surtout notre rapport
au temps et à l'espace dans la mesure où se développent les moyens de

2 Alternatives Congo-Kinshasa, Portail Internet de la société civile congolaise, 2003-2009.

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télécommunications satellitaires favorisant la transmission numérique de


l'information. En plus bref, ce sont les débits du câble, du réseau téléphonique,
les réseaux numériques à intégration de services, les protocoles de
communication (exemple du téléphone mobile) qui sont rendus plus
performants. De ce fait, toutes nos activités dès l'instant qu'elles sont touchées par
les NTIC semblent changer de nature.

Toujours dans ce domaine, l'informatisation des entreprises a abouti à la création


de réseau permettant de connecter l'ensemble des ordinateurs d'une entreprise
donnée. Ainsi, les travailleurs d'une entreprise informatisée n'ont plus besoin de
se déplacer pour suivre un tel ou tel dossier ou pour transférer des documents.
Tout se fait à travers les réseaux. Il faut dire qu'ils sont conçus de telle façon
que seuls les travailleurs de l'entreprise ou l'organisation concernée peuvent y
avoir accès. Bref, tout se fait désormais rapidement surtout dans le secteur
économique qui dans certains pays développés devient de plus en plus sécurisé
et moderne.

Il y a ensuite une utilisation des nouvelles technologies à des fins pédagogiques


avec notamment le télé-enseignement. Dans le souci de suivre le cours des
innovations et aussi de suppléer le "maître" dans sa lourde tâche de
transmission des connaissances ou dans l'apprentissage a été initié la technique
d'enseignement assisté par ordinateur. Il s'agit d'utiliser l'ordinateur dans
l'apprentissage de certaines disciplines en le considérant comme un nouveau
support de l'enseignement remplaçant presque le tableau et la craie (outils
classiques). Pour le maître ou le professeur, il permet de résoudre un certain
nombre de problèmes élémentaires tels que la correction de fautes, l'apport de
l'information ou encore le contrôle des savoirs, des acquisitions. Ce sont là des
innovations qui restreignent la marge de manœuvre du maître, du professeur
qui est à partir de ce moment un guide dans l'apprentissage3.

3 Ibrahima SAMBA, Impact des NTIC dans l’enseignement Secondaire , Mémoire de Maitrise en Sociologie,
Université SHEICK ANTA DIOP, Dakar, 2003-2004.

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Domaines d’apprentissages des NTIC

« Les NTIC font l’objet de nombreuses attentes de la part des responsables de


développement régional. Certains y voient la possibilité d’atténuer les désavantages
de localisation qui pèsent sur les territoires périphériques, de décentraliser certaines
activités, de rapprocher les PME des sources d’informations, voire de substituer des
échanges d’informations à des déplacements physiques. L'usage des nouvelles
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technologies se multiplie dans de nombreux secteurs comme les administrations locales


et régionales, la promotion économique, la mise à disposition de prestations
culturelles et de formation4. »

« L'informatique est un secteur particulièrement dynamique, au sein duquel les


innovations, qu'elles touchent le matériel ou les logiciels, se succèdent a un rythme
très soutenu. L'ensemble des technologies regroupées aujourd'hui sous le terme de «
Nouvelles Technologies de 1'Information et de la Communisation » (NTIC) a
radicalement réorienté la façon d'exploiter les outils eux-mêmes, et a également
change le comportement des utilisateurs de ces techniques. En effet, elles offrent
de nouvelles perspectives en proposant de nouvelles réponses aux différents
besoins en matière de recherche et d'accès a 1'information. Les attentes des
utilisateurs évoluent parallèlement aux matériels et logiciels. »5

3. Quelques nouvelles technologies de l’Information et de la communication

3.1. La gouvernance électronique6

Au sens premier, gouvernance désigne la manière dont le pouvoir est exercé dans la
gestion des ressources économiques et sociales d’un pays, en vue de son
développement.

La gouvernance électronique est la manière de diriger et d’administrer propre à


un gouvernement en ligne, permettant à celui-ci, grâce à l’utilisation des TIC,
d’améliorer les services publics, de développer la responsabilisation et la
transparence dans les relations entre les citoyens et l’Administration, tout en
favorisant le développement d’une société de l’information et le processus de
démocratisation qui l’accompagne.

La notion de gouvernance électronique trouve son origine dans les efforts consentis
par de nombreux pays pour moderniser leurs pouvoirs publics face à ce qu’ils
perçoivent comme un mécontentement ou une désaffection des citoyens. Cette

4Louis M. BOULIANNE & Doris SFAR : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication,


Communauté d'études pour l'aménagement du territoire, Lausanne, Suisse, oct. 2003, P. 2

5Fabrice PIROLLI : Impact des nouvelles technologies sur le comportement des utilisateurs de systèmes de recherche
d'information: application a la gestion électronique de documents, Mémoire de DEA en Sciences de 1'Information
et de la Communication, Paris, 1998, P.8

6 Dr Mohamed Said OUERGHI, TIC et gouvernance :Comment les TIC peuvent-elles contribuer à une gouvernance
ouverte, transparente et performante ? Forum du CAFRAD sur la modernisation de l’administration publique et de
la gouvernance, Rabat Maroc, 10-12 juin 2013, PP. 1-6

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désaffection se manifeste diversement, mais est reflétée dans de nombreux pays par
la chute des taux de participation aux élections et par le sentiment que les services
publics sont insuffisants et médiocres.

La gouvernance électronique a donc pour but :

 d'améliorer la fourniture d’informations et de services ;

 d'encourager la participation du citoyen au processus de décision ;

 et de rendre le gouvernement ou l'administration plus responsable,


transparent et efficace.

Cela passe par une modernisation des organisations et le développement de


nouvelles aptitudes professionnelles. La gouvernance électronique ne se limite donc
pas à la simple mise en ligne d’informations sur les sites Web des administrations
publiques. Elle nécessite une profonde reconfiguration de la structure et du
fonctionnement des administrations.

Les procédures administratives telles que la collecte, le traitement et l’échange


électronique des données au sein ou entre administrations doivent être adaptées
à la fourniture de services publics électroniques en prenant en compte les
besoins et les exigences des citoyens et des entreprises. Cela concerne également
l'amélioration de l’information, de la communication, de la coopération entre les
différents acteurs.

Toutefois il ne suffit pas de développer une offre de services ou d’ouvrir ses données
ou être plus communiquant pour que cela fonctionne. Pour transformer la
manière dont les citoyens vivent les services publics et la prise de décisions, la
gouvernance électronique doit accorder une plus grande attention aux questions
concernant la demande plutôt que l’offre. Pour que les citoyens deviennent des
usagers actifs et même des co -producteurs des services publics, ils doivent être
impliqués dans la prise de décision et être davantage sensibilisés.

Vu sous cet angle, la gouvernance électronique devrait se traduire en des faits tels que
les suivants :

 réduire le temps d’attente des usagers du service public avant d’accéder aux
prestations qui leur sont fournies par les administrations ;

 réduire les délais grâce à une simplification et à une réduction significative des
formalités administratives liées aux différentes prestations de service fournies
par l’administration ;

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 supprimer les barrières territoriales et éviter les déplacements et les coûts


supplémentaires et autres risques qui en découlent pour les usagers du service
public ;

 assurer une meilleure conservation de l’information avec une facilité de


diffusion et à moindres coûts ;

 accroître les compétences humaines et ainsi les capacités des cadres de


l’administration à gérer plus efficacement l’économie nationale et atteindre plus
facilement des objectifs de politique socio-économique ;

 renforcer la confiance et l’implication d’une multiplicité d’acteurs dans les


décisions politiques.

Choix technologiques et mise en place de la gouvernance électronique

Pour réussir leurs projets de gouvernance électronique, les administrations


publiques sont tenues de faire un choix adéquat des technologies à utiliser. Elles
doivent également vérifier la compatibilité de ces technologies avec celles déjà
existantes. L’utilisation de technologies complexes peut coûter cher à l’organisation
et conduire à l’échec. Le choix technologique est donc important dans le processus de
mise en œuvre d’une administration électronique avec des données publiques
ouvertes.

Plusieurs technologies sont aujourd’hui disponibles et utilisées ; elles concernent


à la fois l’infrastructure (matériel informatique, équipement télécom, …) et
l’infostructure (les logiciels et les différents systèmes de gestion de contenus et d’aide à
la décision, …). Il s’agit notamment de ce qui suit :

 Les technologies Internet :

 Les sites web informatifs, interactifs et transactionnels offrant divers services


au citoyen d’information, de téléchargement de documents en ligne, et de
dépôt et suivi de dossiers, …

 Les portails collaboratifs utilisés comme espace de travail par les agents
publics mais également comme lieu d’échange et de transmission de
messages électroniques instantanés, de discussion, de partage d’expériences...

 Les réseaux sociaux qui par le biais des nouveaux moyens de


communication sociale (facebook, twitter, flicker, youtube…), des individus
ou des groupes d’individus qui collaborent créent ensemble du contenu
Web, organisent le contenu, l’indexent, le modifient ou font des
commentaires, le combinent avec des créations personnelles.
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 Les technologies de la téléphonie mobile (GSM, WiFi, GPRS, etc.) ou


celle de la télévision interactive dont le développement rapide constitue un
avantage certain pour les gouvernements dans la diversification de leurs
offres de services électroniques et pour interagir avec les citoyens.

 Les technologies dites « open » : Les logiciels à code source ouvert qui
donnent la possibilité aux gouvernements de faire des économies avec des
coûts d’acquisition ou de mise à jour nuls ou modiques.

 Les données publiques ouvertes qui sont des données numériques publiée
de manière structurée selon une méthodologie qui garantit son libre accès
et sa réutilisation par tous, sans restriction technique, juridique ou financière.

 Les technologies de certification et de signature électronique (carte à puce, PKI,


…) et qui vont surtout permettre de répondre efficacement aux différents
problèmes de sécurité relatifs à l’identification, à l’authentification, et à la
confidentialité des usagers, des services publics, des payements en ligne et lors
de l’échange de documents.

Défis à relever en matière de gouvernance électronique

La gouvernance électronique n’est plus un simple moyen de paraître ou un biais de


visibilité pour l’administration publique. Un changement organisationnel est
nécessaire pour harmoniser les méthodes de travail et améliorer la coordination et la
collaboration entre les différentes composantes de l’administration publique.

Offrir au citoyen, au fonctionnaire et aux entreprises privées un accès simplifié, plus


rapide, plus complet, quel que soit leur localisation ou leurs disponibilités, aux
divers services publics, leur permettre d’être en interaction avec les représentants
politiques ou ceux de l’administration et accroître leur satisfaction au processus
décisionnel, plusieurs défis sont à relever.

Cela implique par exemple :

 un courage politique pour proposer un nouveau modèle du


gouvernement et de ses organes ;

 l'élaboration d’un programme de formation et d’accompagnement pour une


adhésion totale de la fonction publique ;

 l’établissement de projets nationaux structurant en matière de : Web


Accessibility, Public OpenData, ...

 la réalisation d’un environnement de confiance (pour asseoir l'utilisation des


TIC pour les transactions sur un cadre juridique solide, assurer la protection des
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renseignements personnels utilisés, assurer la sécurité des échanges


électroniques).

Cela concerne donc divers aspects :

 Politiques pour définir la stratégie du gouvernement en matière de


développement de l’administration électronique et des services publics en ligne,
pour mettre en place le cadre institutionnel chargé de l’exécution de cette
stratégie ou encore pour proposer des solutions pour l’inclusion sociale, la
promotion de l’action publique ou encore le soutien de la participation
citoyenne ;

 juridiques et règlementaires afin de promouvoir la transparence du


pouvoir et des actions publiques, ou définir le cadre juridique de la
cybersécurité et des échanges électroniques ou encore pour développer les
partenariats public-privé ;

 administratifs et organisationnels pour définir les normes et référentiels


communs aux différentes structures de l’administration pour par exemple
faciliter l’accès aux sites web publics et aux contenus informationnels,
promouvoir l’externalisation des services ou encore redéfinir et adapter les
relations hiérarchiques,

 technologiques visant d’une part le renforcement des infrastructures de


télécommunication dans le pays et le développement de l’infrastructure
et des équipements électroniques de l’administration publique, et d’autre
part l’intégration des systèmes d’information et leur adaptation pour les
rendre interactifs,

 éducatifs visant une sensibilisation des usagers des services publics en ligne, la
mise à niveau des fonctionnaires et la formation et le développement des
compétences TIC des futurs diplômés de l’université.

Les TICs ne sont que des outils

La gouvernance électronique est un "dispositif" politique. Cela veut dire que c’est
également une combinaison d’outils techniques, de méthodologies d’animation et
de stratégies de communication.

Un simple outil technique/numérique ne permettra pas l’ouverture des données


publiques, ou faire participer plus de citoyens, en tout cas certainement pas si cet outil
n'est pas accompagné d'une animation bien humaine et d'une communication
adaptée.

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La technologie permet mais ne résout pas. Rien donc de magique dans les
TICs. Ici, on a besoin de l'intelligence des concepteurs, de la patience des
médiateurs, de l'agilité des animateurs et de la force de conviction des communicants !

La fourniture d’importantes informations en ligne est un préalable essentiel


pour solliciter l’engagement actif des usagers des services publics mais ici il ne faut pas
oublier que quantité n’est pas forcément synonyme de qualité ou encore que liberté
d’accès veut dire gratuité. Pour exploiter au maximum les possibilités d’Internet,
de la téléphonie mobile, de la télévision numérique, du Cloud, des outils des
réseaux sociaux, … , il faut impérativement les intégrer aux instruments traditionnels
« hors ligne » pour l’accès à l’information, la consultation et la participation du public
au processus décisionnel. De plus, une promotion dynamique et une modération
efficace conditionnent l’efficacité de tout processus transactionnel en ligne, toute
consultation publique en ligne ou toute autre forme visant une co-construction
et/ou une codécision.

Moyennant le recours aux TICs, la gouvernance électronique vise à améliorer


l'efficacité et la responsabilité des gouvernements. Elles devraient leur permettre d’être
plus transparents, plus engagés, plus neutres, plus participatifs et plus réactifs, pour
servir les besoins des citoyens et des entreprises, comme elles ambitionnent de
rapprocher l’administration publique de ses usagers, et de les faire contribuer à
l’amélioration des services qui lui sont rendus.

Cela impose un changement de culture et de mentalité pour les employés de


l’administration qui puisent leur importance dans le contrôle exclusif de ces données,
mais également celle de l’administré. Les obstacles à sa plus large participation
citoyenne au processus décisionnel ne sont pas forcément d’ordre technologique mais
souvent culturel, organisationnel ou peut être constitutionnel. Face à cela, les
pouvoirs publics, comme les citoyens, devront consentir des efforts accrus sur le plan
de la prise de conscience et de la capacité d’action.

La Cote d’Ivoire, Haïti…, se sont lancés dans le projet de mise en place d’un
programme de gouvernance électronique.

3.2. Le télétravail

Le télétravail est la nouveauté dans le domaine du travail, qui donne une


opportunité aux travailleurs d'effectuer le travail de bureau à la maison. Ou
encore, est-il possible de travailler en permanence avec divers partenaires sans
pour autant se déplacer. C'est en quelque sorte une maîtrise de la distance et
de l'espace dont l'aboutissement serait une prise en otage de l'espace public de
travail traditionnel. En d'autres termes, le télétravail en ce qu'il transfère le lieu

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de travail chez soi contribue à la suppression de l'équilibre entre l'espace public et


l'espace privé intime.

Le travail à distance peut, pour certaines fonctions, être une alternative intéressante à
la manière de travailler habituelle. Il présente l’avantage de permettre, dans certains
cas de figure, de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Il ne doit
cependant pas entraver le fonctionnement normal d’un organisme. La possibilité
d’accéder à distance (p.ex. de son domicile ou de l’étranger) de manière sécurisée et
simple (via VPN ou une autre technologie) à l’ensemble des documents, applications
ou services nécessaires pour pouvoir travailler doit exister à moyen terme pour chaque
agent public. L’opportunité de recourir plus souvent à des téléconférences pour des
réunions doit être étudiée.

Cette manière de travailler (moins de déplacements) pourrait permettre des gains de


temps et donc d’efficacité importants.
Les services à distance doivent être promus ou mis en place là où ils peuvent constituer
une plus-value pour le citoyen ou pour l’organisme public. On pourrait imaginer des
call centers d’un nouveau type qui via vidéo-téléphonie pourraient constituer une
sorte de bureau d’assistance aux citoyens à distance.

3.3. Le vote électronique

Ce système devrait se baser sur des interfaces web et être très facile à utiliser. Les
citoyens devraient normalement toujours encore se rendre au bureau de vote mais y
voteraient au moyen du système de vote électronique. Les résultats seront ainsi
disponibles dès la clôture du bureau de vote et devraient normalement être plus
corrects que des résultats issus d’un comptage manuel des votes. Le vote électronique
est-il possible en RDC ?

Pour les personnes qui ne peuvent pas se rendre au bureau de vote (maladie,
déplacement à l’étranger, ...), sera mise en place, suite à la soumission d’une demande
motivée préalable, une possibilité de vote via extranet sécurisé qui utilisera le même
système de vote électronique que celui utilisé dans le bureau de vote.

3.4. La télémédecine

La télémédecine regroupe les pratiques médicales permises ou facilitées par les


télécommunications. C'est un exercice de la médecine par le biais des
télécommunications et des technologies qui permettent les prestations de santé à
distance et l'échange de l'information médicale s'y rapportant7.

7 www.wikipedia.org

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En télémédecine, on distingue 5 types de services à distance : la téléconsultation, la


télésurveillance, la téléchirurgie, la téléformation et les réseaux de soins (transfert
d'informations médicales entre professionnels de santé, patients et médecins).

La télédensité (nombre de lignes téléphoniques fixes rapporté à la population). La


connexion au réseau nécessite généralement une ligne téléphonique, malgré le
développement des technologies sans fil. Il apparaît que les technologies classiques ont
encore de beaux jours devant elles.

3.5. La télévision terrestre numérique(TNT)

La télévision numérique terrestre (TNT) est une évolution technique en matière de


télédiffusion, fondée sur la diffusion de signaux de télévision numérique par un réseau
de réémetteurs hertziens terrestres. Par rapport à la télévision analogique terrestre à
laquelle elle se substitue, la télévision numérique terrestre permet de réduire
l'occupation du spectre électromagnétique grâce à l'utilisation de modulations plus
efficaces, d'obtenir une meilleure qualité d'image, ainsi que de réduire les coûts
d'exploitation pour la diffusion et la transmission une fois les coûts de mise à niveau
amortis. La télévision numérique terrestre est à comparer à la télévision numérique
reçue par câble ou par satellite -TNS-. Dans ce dernier cas, la diffusion se fait non pas,
par le réseau des émetteurs terrestre, mais via un satellite (d'où l'utilisation d'antennes
paraboliques au lieu de l'antenne de télévision classique dite râteau).8

Avantages

 La qualité de l'image est globalement meilleure qu'en analogique, en particulier


avec une bonne réception, en raison de l'élimination des interférences visibles et
d'autres effets tels que les images fantômes. Il est plus facile d'obtenir une
qualité d'image optimale numérique qu'une qualité d'image optimale
analogique ;
 Les altérations sont moins perceptibles dans les présentations numériques avec
un signal plus faible ;
 Certaines chaînes peuvent diffuser leurs programmes en haute définition (HD).
 Beaucoup plus de chaînes peuvent tenir sur le même spectre dans la
transmission numérique : ceci conduit à la fois à une augmentation drastique du
nombre de chaînes, ainsi qu'à la libération de certaines portions du spectre
hertzien (dividende numérique) ;
 Des services interactifs peuvent être fournis (HbbTV, « Bouton rouge »).
 La transmission de la télévision en numérique est plus efficace du point de vue
de la consommation d'énergie que la transmission en analogique.

8 www.wikipedia.org

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Inconvénients

 Il peut être assez difficile de régler l'antenne, en raison de l'absence de


rétroaction qui serait fournie par une image progressivement dégradée en
mode analogique. L'image est généralement soit d'une qualité optimale soit
totalement non disponible, ne fournissant aucune information sur la direction
dans laquelle déplacer l'antenne. Un indicateur de puissance du signal fourni sur
la plupart des syntoniseurs contribue considérablement à régler ce problème,
mais certains téléviseurs n'en disposent pas. Le même problème peut aussi
rendre très difficile de sélectionner et tester les antennes ;
 Les anciens récepteurs ne sont plus utilisables tels-quels ; il peut être nécessaire
d'acheter de nouveaux équipements (convertisseur analogique-numérique,
nouveau téléviseur), ou bien de souscrire à un service de télévision par câble ou
par satellite);
 La consommation d'électricité augmente si la télévision et un boîtier décodeur
sont branchés en même temps ;
 Il peut être nécessaire de remplacer l'antenne de réception, éventuellement par
une antenne amplifiée. Ceci peut nécessiter l'intervention du syndic dans les
copropriétés ;
 La télévision analogique pouvait fonctionner avec un signal plus faible, lequel
suffisait pour obtenir une image visible. Par extension, le numérique ne se
dégrade pas aussi gracieusement que l'analogique. En effet la transmission du
signal numérique souffre de l'effet de portique : jusqu'à un certain point l'image
peut apparaître constellée de petits carrés et peut se figer5, mais pour une
dégradation du signal plus importante, le récepteur ne parvient plus du tout à
décoder le signal ;
 Le changement de chaîne (zapping) est plus lent en raison des retards dus au
décodage des signaux numériques ;
 Lors de la diffusion d'événements en directs (par exemple les événements
sportifs), le son et l'image ont un temps de retard par rapport à la télévision
analogique et aux commentaires des radios ;
 Certaines chaînes qui étaient reçues correctement en analogique peuvent se
trouver inaccessibles en numérique dans certaines zones dites zones blanche ;
 Les normes TNT changent régulièrement provoquant des coûts récurrents ;
 Les magnétoscopes analogiques ne peuvent enregistrer avec leur propre tuner
que la télévision analogique.

Réception

La télévision numérique est reçue soit par un syntoniseur intégré à un téléviseur récent,
soit par un boîtier décodeur numérique (en anglais set-top box) relié à un téléviseur
plus ancien. Le récepteur décode le signal reçu par une antenne de télévision standard.
Toutefois, en raison de problèmes de planification des fréquences, une antenne

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adaptée à la réception d'un ensemble de canaux analogique peut ne pas convenir pour
un ensemble de canaux numériques. Ceci est assez fréquent au Royaume-Uni.

Les antennes d'intérieur (également appelées oreilles de lapin8) sont encore plus
susceptibles d'être touchées par ces problèmes et peuvent avoir besoin d'être
remplacées

Transition de l'analogique vers le numérique

Légende:

 Transition terminée
 Transition en cours, presque finie
 Transition en cours
 Transition non démarrée
 Sans transition
 Sans données

Allemagne

En Allemagne, la quasi-totalité des émetteurs analogiques a été mise hors service,


faisant de la TNT le seul mode de réception de la télévision hertzienne.

Le lancement de la TNT a commencé en novembre 2002 à Berlin, où l’extinction des


émetteurs analogiques a eu lieu en août 2003. Depuis 2004, la TNT a démarré
successivement dans d’autres régions (d’abord dans les régions urbaines, plus tard dans
le reste du pays). En novembre 2008, la numérisation de la diffusion hertzienne s’est
achevée avec l’extinction de quelques émetteurs analogiques en Bavière.

Le SOA allemand est actuellement complet (état mars 2009).

L’Allemagne étant un pays de la télévision par câble et de la télévision par satellite, la


TNT ne couvre qu’un peu plus de 90 % des foyers, avec des zones d’ombre
notamment dans les régions montagneuses et dans le nord-est du pays. Les multiplex
des chaînes privées ne couvrent qu’environ 45 % des foyers, uniquement dans les

Notes de cours d’Informatique Appliquée 1 à l’usage des Etudiants de G1 Raffinage et Pétrochimie & G1 Forage et
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régions de Berlin, Hambourg, Kiel, Lübeck, Brême, Hanovre, Brunswick, Cologne,


Düsseldorf, Dortmund, Francfort, Nuremberg et Munich. Au début 2013 le groupe de
Media RTL annonçait son retrait progressif de ce mode de diffusion pour des raisons
économiques.

La modulation des canaux TNT en Allemagne se fait en 16 et 64-QAM – le signal est


donc plus robuste qu’en France, où on utilise le 64-QAM. Toutes les chaînes sont en
MPEG-2 et émettent en clair. Toutes les chaînes sont en définition standard. En 2009,
il n’y a pas de plans pour introduire la TNT HD.

La puissance des émetteurs TNT en Allemagne est, en général, supérieure à celle des
émetteurs français, ce qui rend la TNT plus facile à capter. Dans beaucoup de régions
urbaines, la réception portable, voire mobile, est donc possible. À cause de la
modulation différente, un multiplex allemand ne contient que 4 chaînes (contre 6 en
France). Ces arbitrages techniques, qui ont été faits en faveur du téléspectateur et non
du diffuseur et des chaînes, font que la qualité d'image de la TNT allemande est
nettement supérieure à la TNT française, et permet notamment un meilleur taux de
couverture et la réception mobile (voitures, trains, piétons, etc.).

3.6. La fibre optique

Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété d'être un
conducteur de la lumière et sert dans la transmission de données et de lumière. Elle
offre un débit d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et peut
servir de support à un réseau « large bande » par lequel transitent aussi bien la
télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques. Le principe
de la fibre optique a été développé au cours des années 1970 dans les laboratoires de
l'entreprise américaine Corning Glass Works (actuelle Corning Incorporated).

Entourée d'une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire de la
lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres.
Le signal lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une
grande quantité d'information. En permettant les communications à très longue
distance et à des débits jusqu'alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l'un des
éléments clef de la révolution des télécommunications optiques. Ses propriétés sont
également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression, etc.), dans
l'imagerie et dans l'éclairage.

Un nouveau type de fibres optiques, fibres à cristaux photoniques, a également été mis
au point ces dernières années, permettant des gains significatifs de performances dans
le domaine du traitement optique de l'information par des techniques non linéaires,
dans l'amplification optique ou bien encore dans la génération de super continuums
utilisables par exemple dans le diagnostic médical. Dans les réseaux informatiques du
type Ethernet, pour la relier à d'autres équipements, on peut utiliser un émetteur-
récepteur.

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Fonctionnement

Principe d'une fibre optique.

La fibre optique est un guide d'onde qui exploite les propriétés réfractrices de la
lumière. Elle est habituellement constituée d'un cœur entouré d'une gaine. Le cœur de
la fibre a un indice de réfraction légèrement plus élevé (différence de quelques
millièmes) que la gaine et peut donc confiner la lumière qui se trouve entièrement
réfléchie de multiples fois à l'interface entre les deux matériaux (en raison du
phénomène de réflexion totale interne). L’ensemble est généralement recouvert d’une
gaine plastique de protection.

Lorsqu'un rayon lumineux entre dans une fibre optique à l'une de ses extrémités avec
un angle adéquat, il subit de multiples réflexions totales internes. Ce rayon se propage
alors jusqu'à l'autre extrémité de la fibre optique sans perte, en empruntant un
parcours en zigzag. La propagation de la lumière dans la fibre peut se faire avec très
peu de pertes même lorsque la fibre est courbée.

Il existe essentiellement deux types de fibres optiques qui exploitent le principe de la


réflexion totale interne: la fibre à saut d'indice et la fibre à gradient d'indice. Dans la
fibre à saut d'indice, l'indice de réfraction chute brutalement d'une valeur dans le cœur
à une valeur moindre dans la gaine. Dans la fibre à gradient d'indice, ce changement
d'indice est beaucoup plus progressif. Un troisième type de fibre optique utilise le
principe de la bande interdite des cristaux photoniques pour assurer le guidage de la
lumière, plutôt que la réflexion totale interne. De telles fibres sont appelées des fibres
à cristaux photoniques, ou fibres micro-structurées. Ces fibres présentent
habituellement un contraste d'indice beaucoup plus élevé entre les différents matériaux
(en général la silice et l'air). Dans ces conditions, les propriétés physiques du guidage
diffèrent sensiblement des fibres à saut d'indice et à gradient d'indice.

Dans le domaine des télécommunications optiques, le matériau privilégié est la silice


très pure car elle présente des pertes optiques très faibles. Quand l'atténuation n'est pas
le principal critère de sélection, on peut également mettre en œuvre des fibres en
matière plastique. Un câble de fibres optiques contient en général plusieurs paires de
fibres, chaque fibre conduisant un signal dans chaque sens. Lorsqu'une fibre optique
n'est pas encore alimentée, on parle de fibre optique noire.

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Système de transmission

Tout système de transmission d’information possède un émetteur et un récepteur.


Pour un lien optique, deux fibres sont nécessaires. L’une gère l’émission, l’autre la
réception. Il est aussi possible de gérer émission et réception sur un seul brin mais cette
technologie est plus rarement utilisée car l’équipement de transmission est plus
onéreux.

Le transpondeur optique a pour fonction de convertir des impulsions électriques en


signaux optiques véhiculés au cœur de la fibre. À l’intérieur des deux transpondeurs
partenaires, les signaux électriques sont traduits en impulsions optiques par une LED et
lus par un phototransistor ou une photodiode.

Les émetteurs utilisés sont de trois types :

 les diodes électroluminescentes (DEL), ou LED (light emitting diode), qui


fonctionnent dans le proche infrarouge (850 nm),
 les lasers, utilisés pour la fibre monomode, dont la longueur d’onde est 1 310
ou 1 550 nm,
 les diodes à infrarouge qui émettent dans l’infrarouge à 1 300 nm.

Les récepteurs sont les photodiodes PIN (les plus utilisées car elles sont peu coûteuses
et simples à utiliser avec une performance satisfaisante) et les photodiodes à
avalanche. Pour tous les types de détecteurs optiques, le principe de fonctionnement
est le même : l’effet photoélectrique. Entre les deux transpondeurs, l’information est
portée par un support physique (la fibre) appelé le canal de transmission. Au cours de
son parcours, le signal est atténué et déformé : des répéteurs et des amplificateurs
placés à intervalles réguliers permettent de conserver l’authenticité du message. En
général, la modulation du signal optique est une modulation d’intensité lumineuse
obtenue par la modulation du signal électrique dans la diode ou le laser.

3.7. Formations

Toutes les initiatives décrites plus haut doivent évidemment être accompagnées de
mesures de formation conséquentes. Les agents publics doivent dans ces formations
apprendre comment utiliser à bon escient les nouveaux outils technologiques mais il
s’agira aussi de leur expliquer le pourquoi des changements. Ces projets ne pourront
réussir à moyen terme que s’ils rencontrent l’adhésion des premiers concernés, les
agents publics eux-mêmes.
Les agents publics doivent être formés aux TIC, aux nouvelles méthodes de travail, aux
nouvelles procédures. Ils doivent assimiler les nouveaux savoir-faire, comprendre les
raisons des changements demandés, se familiariser avec les règles communes (normes,
chartes, référentiels, lignes directrices, bonnes pratiques, etc.) qui devront être mises en
place.

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Les agents publics doivent être formés aux TIC, aux nouvelles méthodes de travail, aux
nouvelles procédures. Ils doivent assimiler les nouveaux savoir-faire, comprendre les
raisons des changements demandés, se familiariser avec les règles communes (normes,
chartes, référentiels, lignes directrices, bonnes pratiques, etc.) qui devront être mises en
place.

D'abord, la nouveauté dans le domaine du travail est le télétravail qui donne une
opportunité aux travailleurs d'effectuer le travail de bureau à la maison. Ou
encore, est-il possible de travailler en permanence avec divers partenaires sans
pour autant se déplacer. C'est en quelque sorte une maîtrise de la distance et
de l'espace dont l'aboutissement serait une prise en otage de l'espace public de
travail traditionnel. En d'autres termes, le télétravail en ce qu'il transfère le lieu
de travail chez soi contribue à la suppression de l'équilibre entre l'espace public et
l'espace privé intime.

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Bibliographie

1. Le cerveau, Bibliothèque Pour la Science.


2. Emile GODAUX : Cent milliards de neurones, collection Regards sur la Science,
éditions Belin.

3. B. WILL, S. BRAILOWSKY et D. STEIN : Les dépannages du cerveau, collection


Sciences d'avenir, éditions Belin.

4. Solomon SNYDER : Les drogues et le cerveau, collection l'Univers des sciences, Pour
la Science.

5. Ibrahima SAMBA : les NTIC dans l’enseignement secondaire, université Cheik Anta
Diop, Dakar, Mémoire de Maitrise en sociologie, 2004.

6. Valérie POULLARD – Pellissa, IUT de Paris, Département GEA, 143 avenue de


Versailles 75016 PARIS FC24A, Septembre 2000.

7. Alternatives/RDC, Portail Internet de la société civile congolaise , 2003-2009.

8. Louis M. BOULIANNE & Doris SFAR : Nouvelles Technologies de l’Information et


de la Communication, Communauté d'études pour l'aménagement du territoire,
Lausanne, Suisse, oct. 2003.

9. Fabrice PIROLLI : Mémoire de DEA en Sciences de 1'Information et de la


Communication, 1998.

10. Cezzy KANIONGA KANIONGA : LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE


L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION : Quelles perspectives pour
l’entrepreneur congolais, Mémoire de Master en Informatique, 2005-2006

11. Dr Mohamed Saïd OUERGHI, TIC ET GOUVERNANCE : Comment les TIC


peuvent-elles contribuer à une gouvernance ouverte, transparente et
performante ?Forum du CAFRAD sur la modernisation de l’administration publique et
de la gouvernance. Rabat Maroc, 10-12 juin 2013.

12. www.wikipedia.org

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