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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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UNIVERSITE D’EBOLOWA UNIVERSITY OF EBOLOWA
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ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TECHNICAL TRAINING
D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE TEACHERS’ COLLEGE
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SUPPORT DE COURS DE
RÉSEAUX INDUSTRIELS
Par
Dr. PESDJOCK Mathieu Jean Pierre

CARINE 0
DR. PESDJOCK MATHIEU JEAN PIERRE 1
DR. PESDJOCK MATHIEU JEAN PIERRE 1
Chapitre 1: Réseau Local d’entreprise
1.1. Définition
Au sens de l’utilisateur au réseau local se défini comme
Ensemble d'équipements informatiques ou informatisés (ordinateurs, terminaux, automates,
robots, capteurs, actionneurs, ...) interconnectés implantés dans une zone géographique
restreinte.
Et au sens de technique au réseau local se défini comme
Liaison de données multipoint à commande distribuée d'une portée limitée
1.2. Types de réseaux locaux

a. Ethernet : il a été développé initialement par les constructeurs de matériels informatiques


DIGITAL EQUIPEMENT, INTEL, RANK XEROX. Ensuite d'autres constructeurs se sont
ralliés à ce standard qui a servi de base de définition à la norme IEEE 802.3. Il est le réseau le
plus rependu ;

b. Token Ring : il est développé en 1969 (boucle de Newhall) et normalisé en 1983 (IEE 802.5)
soutenu par IBM. Son principe réside sur une structure en anneau qui permet de faire tourner
un jeton unique donnant droit d’émettre à au plus une station.

c. Token Bus : il fait partie des réseaux à protocole déterministe comme le Token Ring. Pour
des applications à caractère temps réel, le déterminisme de l’accès est impératif. Le protocole
Token bus trouve sa raison d’être dans le cumul des avantages tels que : l’accès déterministe
sur un support de transmission, une topologie simple à mettre en œuvre (réseau en bus). Il faut
noter que ce protocole utilise l’accès à jeton adressé dans un réseau en bus ou en arbre.

1.3. Topologie des réseaux


Elle comprend
a. Les composants : Les composants des réseaux se répartissent selon deux types :
 Les composants de traitement. Ils sont les entités produisant et/ou consommant les
informations qui circulent sur le réseau (par exemple les ordinateurs) ;
 Les composants de routage assurent la transition et la circulation des informations
échangées entre les composants de traitement (par exemple, les câbles, commutateurs).

b. Connexions : La connexion entre entités peut être point-à-point, c’est-à-dire qu’elle peut
associer exactement deux entités, ou peut-être une connexion multipoints qui en associe plus.
Les modes de communication sont simplex, c’est-à-dire dans un seul sens, ou duplex, dans les
deux sens.

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c. Architectures des réseaux : comprend 3 parties

 L’architecture physique définit la topologie physique d’interconnexion des composants du


réseau ;
 L’architecture logique définit la topologie de circulation de l’information. Elle peut être
différente de l’architecture physique.
 L’architecture logicielle définit les logiciels assurant l’acheminement des données.
Les architectures physiques et logiques les plus classiques sont le bus, l’étoile, l’anneau,
l’arbre, le graphe et la topologie complète.

1.4. Réseau Ethernet


1.4.1. Définition et concepts
Ethernet désigne un protocole de réseau local (LAN). Celui-ci se base sur des commutations de
paquets et sur des câbles en paires torsadées pour permettre de relier plusieurs équipements entre elles.
1.4.2. Fonctionnalité
Le protocole Ethernet, normalisé comme IEEE 802.3, a fini par devenir omniprésent en
entreprise. Il repose sur une topologie physique et logique en bus : il y a donc plusieurs machines
connectées au même câble. Lorsqu’une machine A envoie une trame à une machine B toutes les
stations du réseau vont la recevoir, mais seulement la machine B la traite (les autres l’ignorent).

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Pour régler l’accès au canal physique, Ethernet utilise une technologie appelée Carrier Sense
Multiple Access with Collision Detection (CSMA/CD).
Carrier Sense Multiple Access. Quand une station doit envoyer des données, elle exécute
l’algorithme CSMA :

 Elle commence par écouter le support de transmission pour savoir si une autre station
n’est pas déjà en train de transmettre ;
 C’est le cas, elle attend que le support se libère ;
 Quand le support est de nouveau disponible elle transmet sa trame.
Collision Detection. Néanmoins, si deux stations, après s’être assurées que le canal est libre,
commencent une transmission au même moment elles provoqueront une collision qu’elles sauront
toutefois détecter en écoutant le support. Lorsqu’une collision se produit, la station émettrice d’une
trame lance la procédure de gestion des collisions :

 Elle continue la transmission à hauteur pour s’assurer que toutes les stations détectent
la collision ;
 Elle observe un temps de pause aléatoire dépendant du nombre de tentatives de
transmission ;
 Elle redémarre l’envoi de la trame.
Trame. La couche Ethernet ajoute à son SDU (Service Data Unit) 22 octets d’en-tête et 4 octets
d’en-queue, donc un total de 26 octets de PCI. Si le SDU encapsulé a une taille inférieure à 46 octets,
alors des 0 sont rajoutés à la fin de telle manière à atteindre cette taille minimale. Ces octets à 0000
0000 sont appelés octets de bourrage. La trame Ethernet a donc la structure suivante :

Où :

 Préambule : séquence de 7 octets à 1010 1010. Il permet la synchronisation des


horloges de l’émetteur et du récepteur ;
 SFD (Start Frame Delimiter) : un octet à 1010 1011 indiquant le début de la trame ;
 DA : adresse MAC destination ;
 SA : adresse MAC source ;
 DL/Etype : si plus petit que 1 500 c’est la longueur des données (Ethernet I), sinon
c’est le type de la trame (Ethernet II). Par exemple 0800 correspond à l’encapsulation
d’un paquet IP ;
 FCS (Frame Check Sequence) : utilisé par le code polynomial.

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Remarque 2 : Le préambule et le SFD sont souvent considérés juste comme une phase de
synchronisation et donc extérieurs à la structure de la trame.

1.4.3. Architecture Ethernet


Le choix d'une topologie Ethernet dépend des exigences de l'architecture de communication :

 Une communication en étoile offre une architecte très fiable ;


 Une architecture en boucle de chaînage est compétitive.

a. Ethernet à haut niveau de fiabilité


Une architecture Ethernet à haut niveau de fiabilité est tolérante aux pannes. Une architecture Ethernet
à haut niveau de fiabilité s'appuie sur un anneau principal tolérant aux pannes (en fibre optique ou en
cuivre) auquel tous les sous-systèmes sont raccordés par des commutateurs gérés. Cette solution
augmente la disponibilité des processus et leur confère un haut niveau de redondance et de
performance. Elle repose exclusivement sur des appareils exploitant des protocoles Ethernet TCP
(Transmission Control Protocol) ou Ethernet/IP natifs pour une architecture de gestion de
l'alimentation et de moteurs. Elle prend en charge les protocoles RSTP (Rapid Spanning Tree
Protocol : il détecte les topologies de réseau pour fournir une convergence plus rapide et créer un réseau sans boucle) de
manière optimale et couvre tous les défauts détectés lors de la communication. Cette solution permet
également aux installations de surveillance de la consommation électrique d'utiliser de nouveaux
appareils de communication prenant en charge des serveurs web. Le schéma ci-dessous montre un
exemple d'architecture à haut niveau de fiabilité :

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Le réseau Modbus est un protocole série communément utilisé dans les environnements
d’automatisation industrielle par des équipements de type SCADA, les interfaces homme-machine
(HMI), les serveurs OPC, les contrôleurs logiques programmables (PLC) ou encore les unités de
terminaux distants (RTU).

Le réseau ULP (Universal Logic Plig) : il permet de créer une solution de distribution électronique,
dotée de fonctions de comptage, de communication et d'exploitation pour des disjoncteurs.

b. Architecture à communication en étoile

L'architecture à communication en étoile offre un haut niveau de fiabilité. Un réseau en étoile est
un réseau local (LAN) dans lequel tous les nœuds (c'est-à-dire les appareils) sont raccordés directement
à un nœud central commun (c'est-à-dire le commutateur géré). Chaque appareil est raccordé
indirectement à l'autre via le commutateur géré. Dans un réseau en étoile, un câble défectueux isole
l'appareil qui le relie au commutateur, mais seul cet appareil est isolé. Tous les autres continuent de
fonctionner normalement, sauf qu'ils ne peuvent plus communiquer avec l'appareil isolé. Si un appareil
est inopérant, aucun des autres ne sont affecté. Mais si le commutateur est inopérant, c'est le réseau
entier qui voit ses performances réduites ou qui totalement bloquées. L'exemple d'architecture en étoile
dans le schéma suivant utilise des interfaces IFE et des centrales de mesure qui sont raccordées

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directement au commutateur géré. Ce commutateur est le nœud central et fournit un point de
raccordement commun à tous les appareils (nœuds périphériques) raccordés en étoile. La topologie en
étoile réduit les dommages causés par une ligne défaillante. Dans ce cas, la défaillance d'une ligne de
transmission reliant un nœud périphérique au nœud central déclenche l'isolation de ce nœud
périphérique de tous les autres, mais les autres systèmes ne sont pas affectés. Le commutateur géré
raccorde les appareils à l'épine dorsale gérée HiPER-Ring.

c. Architecture Ethernet compétitive


Une architecture compétitive est une référence optimisée et recommandée pour certaines
applications dédiées ne nécessitant aucune redondance. Le schéma suivant montre une
architecture compétitive :

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d. Architecture de communication en boucle de chaînage

C’est une architecture compétitive. Une boucle de chaînage est une interconnexion d'appareils, de
périphériques ou de nœuds réseau en série, un après l'autre. Elle est raccordée à l'épine dorsale du bus
via un commutateur non géré. La boucle de chaînage est une architecture simple, mais les appareils
doivent avoir deux ports de communication Ethernet. Si un appareil tombe en panne ou si un câble
est défectueux, elle isole les appareils raccordés après la panne. Les appareils restants (entre le
commutateur et le câble défectueux) continuent de fonctionner normalement, mais ils ne peuvent plus
communiquer avec les appareils isolés. Mais si le commutateur est inopérant, c'est la boucle de chaînage
complète qui ne fonctionne plus. Ce type d'architecture est recommandé pour une architecture globale
compétitive.
NOTE : Les centrales de mesure sont toujours raccordées à la fin de la boucle de chaînage, après
l'interface IFE. Ainsi, une perte de communication au niveau de la centrale de mesure n'a aucune
conséquence sur la communication avec les disjoncteurs basse tension. Le schéma suivant montre une
architecture en boucle de chaînage :

1.5. Câblage d’un réseau industriel d’entreprise

Si on part de l’exemple d’une topologie en bus on constate que, le réseau est constitué de connecteurs
et câbles. Il faut note que chaque topologie nécessite un ensemble d’équipement.

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1.5.1. Câblage
a. Les câbles à paires torsadées (Twisted Pair)

Les câbles à paires torsadées sont souvent blindés pour limiter les interférences. Le blindage peut être
appliqué à l’ensemble du câble mais il peut également être appliqué individuellement à chacune des
paires constituant le câble. Lorsque le blindage est appliqué à l’ensemble, on parle d’écrantage et la
feuille métallique formant le blindage est appelée écran.

 Types de blindages et appellations normalisées associées (norme ISO-CEI


11801)

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b. Les connecteurs
C’est le connecteur RJ45 (Registered Jack) qui est le plus couramment utilisé en terminaison
d’un câble à paires torsadées. Il comporte 8 broches de connexion électrique (voir numérotation ci-
contre). Il est souvent associé au standard TIA/EIA-568-B qui décrit le brochage de terminaison du
câble. Utilisé très couramment dans les réseaux informatiques câblés en étoile (type Ethernet), on le
retrouve également en téléphonie.

a. Les cordons RJ45


Lors d’un câblage informatique en 10base-T ou 100base-T seules 2 paires torsadées sont utilisées :
contacts 1-2 et 3-6. Une paire en émission (Tx) et une en réception (Rx). Lors d’une utilisation en
1000base-T, les 4 paires sont utilisées (8 contacts utilisés) en émission et réception. Lorsqu’un poste
de travail est connecté à un HUB (concentrateur) ou un SWITCH (commutateur), il faut utiliser un
câble droit. Lorsque deux postes sont reliés directement, il faut utiliser un câble croisé. Certains
équipements réseau récents sont toutefois capables de faire du (dé)croisement automatique en fonction
du type de câble (MDI/MDI-X).

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1.6. Modèle OSI et RLI
Le modèle de référence défini par l’ISO est l’OSI (Open System Interconnection). Il permet à
des systèmes hétérogènes de s’interconnecter et d’échanger des informations. Il est par conséquent
indépendant de la structure et de la technologie des matériels employés. Ce modèle offre un cadre
permettant d’assurer une compatibilité maximum entre les entités communicantes tout en minimisant
les contraintes permettant de les réaliser.
Le modèle OSI constitue un cadre de référence pour l’interconnexion de systèmes ouverts
hétérogènes. Il s’agit d’un modèle pour élaborer des normes d’interconnexion et de coopération de
systèmes répartis. Il est construit selon une structure en sept couches qui correspondent chacune à un
type de préoccupation ou à un type de problème à résoudre pour pouvoir communiquer. L’idée de
base de la structure en couches est, comme dans d’autres domaines, de pouvoir à chaque interface
ignorer le plus possible ce qui se passe en dessous. Le modèle est applicable à toutes les catégories de
réseaux. Nous rappelons brièvement le rôle de chaque couche. Tous les détails peuvent être trouvés
dans de nombreux ouvrages. Les sept couches initiales du modèle sont rappelées par la figure 1. Les
couches 1, 2, 3 et 4 se préoccupent du transport d’informations et masquent aux couches supérieures
les problèmes liés à la communication d’informations entre des équipements distants. Les couches 5,
6 et 7 fournissent des services d’accès à la communication pour différents types d’applications.

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 La couche physique adapte les signaux numériques au support de transmission ;
 La couche liaison de données fiabilise les échanges de données entre deux
stations.
 La couche réseau assure la recherche d’un chemin et l’acheminement des
données entre les stations terminales dans un réseau maillé ;
 La couche transport assure le contrôle de bout en bout entre les stations
terminales ;
 La couche session synchronise et gère les échanges pour le compte de la
couche présentation ;
 La couche présentation permet d’accepter des syntaxes différentes pour les
données échangées entre les couches application ;
 La couche application donne aux processus d’application le moyen d’accéder à
l’environnement OSI. Elle n’a pas de limite supérieure, c’est-à-dire que l’on
peut toujours ajouter des services supplémentaires construits sur des services
existant déjà.
Le modèle OSI avec tous ses avantages de complétude et de clarté a montré dès ses
premières applications une lourdeur pénible et des temps de réponses assez longs dans les
communications industrielle, vu la complexité de quelques couches et l’inutilité de quelques
autres.
Des versions réduites sont apparues pour pallier ces problèmes, ces versions essayent de ne
garder des couches OSI que l’essentiel. Couche application : que faire des données échangées ?

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Couche présentation : mêmes représentations, inutile ;
Couche session : inutile ;
Couche transport : communication directe, inutile ;
Couche réseau : le même réseau, inutile ;
Couche liaison : comment communiquer ?
Couche physique : moyen de communication.
Le modèle OSI réduit ne comporte donc que trois couches : physique, liaison,
physique. Le modèle OSI réduit est :

Dans La couche application sont implémentés les applications sur les machines, les stations
opérateur de contrôle, et les interfaces nécessaires à la communication avec des machines
intelligentes et les ordinateurs dans l’usine. La couche liaison permet de corriger les erreurs de
transmission et de fiabiliser la communication à travers les acquittements, trois protocoles sont
proposés :

 LLC1 : sans connexion et sans acquittement : par exemple pour les cas des messages
courts périodiques ;
 LLC2 : avec connexion : lourd pour les communications industrielles ;
 LLC3 : sans connexion et avec acquittement, convient par exemple pour les
communications temps réel avec un degré de fiabilité important tel que le
test de fonctionnement d’un appareil

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Chapitre 2: Réseaux de terrain
Introduction

Généralement le terme « réseau de terrain » regroupe tous les bus de communication utilisés dans
le monde industriel, néanmoins, on peut distinguer trois bus de complexités différentes :

 Le réseau d’usine : c’est un réseau local industriel basé sur Ethernet de type
MAP (Manufacturing Automation Protocol) ;

 Le réseau d’atelier : pour relier les unités intelligentes ou à intelligence limité ;


 Le réseau de terrain ou capteurs/actionneurs pour relier les nœuds à intelligence limitée ou
nulle.

Le niveau terrain est le plus proche de la production ; il correspond aux différentes machines qui
assurent la fabrication, la transformation, l’assemblage autour d’un objet ou d’un ensemble.

Le réseau de terrain (fieldbus) est un réseau local industriel. Il est qualifié d’industriel car orienté
production et local car établi dans une partie de ce site de production que constitue une entreprise.
C’est un réseau de communication numérique reliant différents types d’équipements d’automatisme
intelligents ou à intelligence limitée pour permettre leur coopération tel que : les capteurs, les
actionneurs, les automates programmables, les machines à commande numérique, les robots,
les calculateurs, etc.

Dans les réseaux de terrain, la taille des messages échangés est assez faible comparativement aux
autres types de réseaux, locaux ou à grandes distances. Les flux d’information sont plutôt périodiques
et l’aspect contrainte de temps (temps réel) est prioritaire. Les réseaux de terrain fonctionnent au sein
d’environnements perturbés du point de vue électromagnétique, le support utilisé est généralement un
câble coaxial blindé ou une paire torsadée travaillant en mode différentiel ou encore une fibre optique
pour une plus grande immunité au bruit. Les distances de communications sont assez faibles par
rapport aux autres types de réseaux, souvent inférieures à quelques dizaines de mètres.

Une topologie en bus est généralement adoptée pour sa facilité de mise en place, d’évolution (ajout
ou retrait de systèmes) et d’extension (répéteurs). Les réseaux de terrain sont de plus en plus intégrés
dans le monde industriel.

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La standardisation des réseaux de terrain a connu un accouchement difficile. La UIT
(Unsupervised Internet Test) l’a pris en charge, mais les pressions des différents groupes d’intérêts
industriels ont retardé l’apparition d’un standard international et a conduit à l’apparition des solutions
propriétaires appelées « standards de fait ». On trouve aujourd’hui deux types de standards de réseaux
de terrain :

 Standards de faits : tel que Interbus, LONWorks ;


 Standards internationaux : tel que : WorldFIP(Europe), Profibus( USA)

2.1. Avantage des réseaux de terrain

Le but initial des bus de terrain était de remplacer les anciens systèmes centralisés en distribuant le
contrôle, le traitement des alarmes, le diagnostic aux différents équipements qui sont devenus de plus
en plus intelligents.

Figure 1: Système de contrôle direct


Figure 2: Système de contrôle distribué

Figure 3 : Bus de terrain

Les anciens systèmes de communication industriels utilisaient la boucle de courant 4 - 20 mA,


qui est un moyen de transmission analogique permettant de transmettre un signal analogique sur une
grande distance sans perte ou modification, pour relier les équipements aux machines de contrôle :

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Figure 4 : Boucle de courant 4 - 20 mA

Après l’apparition de la communication numérique, cette technique a été rapidement remplacée par
les bus de terrain.
Cela permet plusieurs avantages :
 Réduction des coûts initiaux :
- Réduction massive du câblage : un seul câble en général pour tous les équipements au lieu
d’un par équipement ;
- Possibilité de réutiliser le câblage analogique existant dans certains cas ;
- Réduction du temps d’installation ;
- Réduction du matériel nécessaire à l’installation
 Réduire le coût d’exploitation en :
- Augmentant les performances de l’automatisme ;
- Réduisant les coûts des extensions futures.
 Réduction du coût de maintenance
- Complexité moindre donc moins de maintenance (fiabilité accrue) ;
- Maintenance plus aisée : temps de dépannage réduit, localisation des pannes possibles grâce
à des diagnostics en ligne (« on line ») donc à distance ;
- Outils de test dédiés (programmes analyseurs...) ;
- Flexibilité pour l’extension du bus de terrain et pour les nouveaux raccordements.
La distribution du contrôle et sa numérisation permettent d’atteindre des performances
intéressantes dans les réseaux de terrain :

- Précision : communications numériques : la donnée numérique transférée est


sans erreur de distorsion, de réflexion... contrairement à un signal analogique ;
- Les données et mesures sont généralement disponibles à tous les équipements de terrain ;
- Communications possibles entre deux équipements sans passer par le système de supervision ;
- La structure distribuée permet de faire résider des algorithmes de contrôle au
niveau de chaque équipement de terrain (chaque nœud) ;
- Accès à des variables multiples pour un nœud.

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2.3. Classification

Généralement, on regroupe sous le terme « bus de terrain » tous les bus de communication industriels.
On distingue néanmoins par complexité décroissante :

- Le bus d’usine : réseau local industriel basé sur Ethernet de type MAP ou
TOP (se rapproche du réseau local IP)
- Le bus de terrain (« Field Bus ») ;
- Le bus de bas niveau («Sensor Aktor Bus») : bus capteur/actionneur ;

Le Bus de terrain :

- Permet l’envoi de trames de quelques dizaines d’octets à 256 octets... ;


- Temps de réaction de quelques ms à quelques dizaines de ms ;
- Relie de unités intelligentes qui coopèrent dans l’exécution de travaux (coopération de tous les
noeuds) ;
- Communications Maître/Esclave ou Multimaître ;
- Possibilité d’accès au niveau inférieur (capteur/actionneur).

Bus capteur/actionneur :

- Relie entre eux des nœuds à intelligence limitée ou nulle ;


- Temps de réaction primordial ;
- Limitation du nombre de données à faire circuler sur le bus (trame unique,
fixe, cyclique (Interbus) ou trame avec protocole (CAN pour Control Area Network).

Dans nos jours, il existe plus d’une cinquantaine de spécifications différentes de réseaux de terrain
(CAN, LON, Profibus-FMS/PA, WorldFip, Interbus, Profibus-DP, ASInterface, Bitbus, Arcnet,
Sercos, Modbus Plus, P-net, FAIS, EIBus, VAN, PLAN, Sibus, Batibus, Hart, Modbus/Jbus, Bus
DIN, etc.)

La figure suivante donne une classification de quelques réseaux de terrain selon la


complexité de leurs équipements et le flot d’informations échangées.

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La figure suivante donne une classification des réseaux de terrain selon le niveau de contrôle dans
lequel ils sont utilisés, et selon les applications réalisées.

Les réseaux de bas niveau sont très divers aussi, la figure suivante montre les différents types de
capteurs et d’actionneur et leur utilisation ainsi que les réseau capteurs/actionneurs qui les utilisent :

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2.4. Approche d’automatisation

Jusque dans les années 80, les automatismes s’appuyaient sur des automates programmables industriels (API)
centralisés qui traitaient essentiellement des fonctions séquentielles et assuraient deux tâches principales :

 Ils géraient des demandes d’exécution et d’état de l’automatisme (image des entrées) ;
 Et élaboraient des demandes d’exécution d’actions (positionnement des sorties).

Peu à peu, les API ont été amenés à gérer des fonctions complémentaires comme des fonctions métier, des
fonctions de diagnostic système et application, etc.

Bien souvent, l’automatisation supplémentaire était réalisée avec le ou l’automate existant, même si elle
n’avait aucun rapport avec celui-ci. Ces automatismes centralisés amenaient alors de nombreuses contraintes :

 Les différents sous-ensembles n’étaient pas autonomes ;


 La mise en service et la maintenance sont lourdes et difficiles à effectuer du fait de la
quantité d’entrées/sorties gérées;
 Un défaut système de l’API ou son arrêt pour la maintenance d’outils de production, provoque l’arrêt
de l’ensemble des fonctions gérées par l’API.

Les contraintes des systèmes centralisés, ont poussé les utilisateurs vers une segmentation de l’architecture
en découpant l’automatisme en entités fonctionnelles. Ceci a permis de simplifier les automatismes en réduisant
le nombre d’E/S gérées et présente l’avantage de faciliter la mise en service et la maintenance. Cette
segmentation a fait naître le besoin de communication entre les entités fonctionnelles, fonction qui est devenue
la clef de voûte de la conception des architectures d’automatismes.
Les constructeurs d’API ont donc créé des offres de réseaux locaux industriels (RLI) afin d’assurer une
communication efficace entre les différents API.
Un bus de terrain est un système d’interconnexion d’appareils de mesure, de capteurs, actionneurs, etc. Le
terme bus de terrain est utilisé par opposition au bus informatique. En effet, le bus de terrain est en général
beaucoup plus simple, du fait des faibles ressources numériques embarquées dans les capteurs et actionneurs
industriels. Il est également plus robuste face aux perturbations externes. Un autre élément clef des bus de terrain
est leur aspect déterministe et temps réel. L’élément le plus couramment lié à un bus de terrain est l’automate
programmable industriel aussi appelé API. Les réseaux de terrain ou bus de terrain ou bus industriels permettent
:

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 La connexion entre plusieurs entités d’un même système sur un même support de communication et
cela dans une zone géographique limitée (atelier, automobile, électronique
embarquée, etc);
 Le transport fiable de données sous une forme numérique de n’importe quel composant
vers un autre;
 L’ajout ou la suppression d’éléments au sein d’un même système (réduction ou extension
du réseau);
 Le travail en temps réel avec des protocoles de communication rapides.

2.4.1. Décentralisation des entrées/sorties


Pour faire baisser les coûts de câblage, il a été nécessaire de prendre en compte la topologie des
automatismes. Sur des sites étendus, il est souvent nécessaire de gérer un nombre n’important de points distants
et de prendre en compte les fonctions métier réparties, comme la variation de vitesse, le dialogue
homme/machine, le pesage, etc. Les constructeurs de produits d’automatismes ont répondu avec les réseaux et
bus de terrain. Cela a permis de gérer d’abord des E/S décentralisées et par la suite les périphériques
d’automatisme. Les réseaux de terrain ont contribué à réaliser des gains de câblage importants, mais surtout ils
ont rendu accessibles des services de diagnostic, de programmation, sur tout le site.

La figure suivante résume le cheminement qui a mené à l’utilisation poussée des bus de terrain. On est passé de
l’utilisation du câblage fil à fil à l’utilisation du câblage en nappe pour aboutir à l’utilisation de bus de terrain.

Actuellement un câblage simple et efficace est réalisé entièrement en bus jusqu’au niveau capteurs et actionneurs
comme la figure suivante.

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2.4.2. Pyramide de CIM
Il convient tout d’abord de donner quelques définitions :

 Terrain : zone limitée géographiquement, comme une usine, un atelier, un véhicule, etc;
 Bus : conducteur(s) commun(s) à plusieurs circuits permettant l’échange de données ;
 Réseau : ensemble de lignes de communication qui desservent une même unité géographique.

Le modèle CIM, Computer Integrated Manufacturing, se voulait être la réponse à la quête de


performance en créant une segmentation verticale des réseaux et des bus. Le CIM décrit les différents niveaux
de communication sous une forme quantitative des données à véhiculer. La pyramide du CIM représente 4

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niveaux de décision dans l’entreprise. Le niveau 0, niveau capteur/actionneur, nécessite un transfert
performant (quelques millisecondes) mais concerne peu d’informations (données binaires), alors que le niveau
4 nécessite quant à lui de véhiculer de gros volumes d’information.
Les constructeurs d’automates programmables ont créé des réseaux et des bus adaptés au besoin.
Ainsi à chaque niveau, correspond un bus ou un réseau :

 Les sensor bus, bus capteurs et actionneurs unitaires simples ;


 Les device bus, bus et réseaux pour la périphérie d’automatisme : variateurs, robots, axes, etc;
 les field bus, bus de terrain ou réseaux de communication entre unités de traitement :
automates programmables, superviseurs, commandes numériques, etc;
 Les réseaux locaux industriels, pour l’établissement de la communication entre l’automatisme et le
monde informatique.

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Chapitre 3: Interconnexion des
réseaux
3.1 Les éléments d’interconnexion d’un réseau
Les principaux équipements matériels mis en place dans les réseaux locaux sont : Les répéteurs,
permettant de régénérer un signal. Les concentrateurs (hubs), permettant de connecter entre eux plusieurs hôtes.
Les ponts (bridges), permettant de relier des réseaux locaux de même type. Sur le modèle OSI on résume

3.1.1. Couche Physique


La couche physique a pour tâche de transmettre le bit sur un support physique : l’équipement va modifier
la forme du signal passant entre les deux stations pour transférer le bit.

Équipements : Permettent d’étendre la portée du signal sur le support de transmission. Le support de


transmission (câble, paire torsadée, fibre), les répéteurs (génère un nouveau signal à partir du signal reçu),
les amplificateurs (augmente la puissance du signal reçu), les modems, et les concentrateurs.

NB : le répéteur peut l’éliminer le bruit et l’amplificateur augmente son importance

3.1.2. Couche liaison de données


La couche liaison de données réalise la transmission sans erreur d’une séquence de bits (ou trame) entre
deux stations reliées par un même support de transmission.
Équipement : le pont qui permet à la trame de passer d’une liaison physique à une autre.
3.1.3. Couche réseau
Au niveau de la couche réseau, les protocoles réalisent le routage des paquets entre les réseaux.

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Équipements :
 Routeurs ;
 Brouteurs = routeurs + pont

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