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Ces substances actives entrant dans la composition de la spécialité BAUME AROMA, crème sont
bien connus et leur usage médical est bien établi :
- Anti-inflammatoire et révulsif pour les essences de girofle et de piment de la Jamaïque.
Ces deux principes actifs, présents dans la formule initiale (dossier original), ont été conservés
dans les mêmes proportions soit (g/100 g) :
Huile essentielle de girofle 3,00 g.
Huile essentielle de piment 0,20 g.
- Anti-inflammatoire, analgésique et antalgique pour le salicylate de méthyle.
La documentation bibliographique beaucoup plus abondante sur ce principe actif, a permis
d’établir une dose en rapport avec l'activité pharmacologique revendiquée : anti-inflammatoire,
antalgique et analgésique.
3.2.P.2.1.2 Excipients
Les excipients utilisés pour la formulation de la spécialité BAUME AROMA, crème sont :
- PARAFFINE LIQUIDE LEGERE, Pharmacopée Européenne, édition en vigueur, n°0240.
- EAU PURIFIEE, Pharmacopée Européenne, édition en vigueur, n°0008.
- TROLAMINE, Pharmacopée Européenne, édition en vigueur, n°1577.
- LEVOMENTHOL, Pharmacopée Européenne, édition en vigueur, n°0619.
- CARBOMERE 5984, Pharmacopée Européenne, édition en vigueur, n°1299.
- DERIVE HYDROPHILE DE CIRE D’ABEILLES : APIFIL, monographie interne présentée en
module 3 section 3.2.P.4.2.
Eau purifiée
Constituant indispensable de la phase aqueuse. Les quantités mises en œuvre permettent
d'assurer une bonne lavabilité à la crème.
La formule de la spécialité BAUME AROMA, crème, validée le 09 juin 1997, a subi des
modifications mineures au niveau des excipients. Ces modifications ont été soumises à l’AFSSAPS
par courrier du 19 novembre 2001 à savoir :
Remplacement d’un excipient par un excipient comparable : remplacement du Carbomère 934P par
le Carbomère 5984, inscrit à la Pharmacopée Européenne, édition en vigueur, n°1299.
- Le « remplacement du Carbomère 934P par le Carbomère 5984 » se justifie par la conformité
avec la Pharmacopée Européenne.
- La comparaison des spécifications chimiques et physiques des deux excipients a permis de
mettre en évidence leur similarité donc leur équivalence fonctionnelle.
- Les spécifications à libération de BAUME AROMA, crème ne sont pas modifiées. La partie de
la documentation chimique et pharmaceutique correspondante est en conséquent inchangée.
Une suite favorable été émise par l’ANSM : rectificatif du 14 décembre 2002.
Lévomenthol
Maintenu dans les mêmes proportions que dans la formule initiale (dossier original), il permet de
conserver dans cette formulation, la sensation de fraîcheur et l'odeur de la spécialité actuellement
commercialisée.
Les excipients utilisés pour la formulation de la spécialité BAUME AROMA, crème sont décrits
dans le tableau ci-dessous, présentant leur pourcentage en g /100 g de crème, leurs fonctions et la
réfence aux normes appliquées lors de leur contrôle qualité.
3.2.P.2 DEVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE 4/21
FORMULE
En
EXCIPIENTS FONCTIONS REFERENCE AUX NORMES
pourcentage
(en g /100 g)
- Paraffine liquide légère 30,28 Véhicule pour la phase Ph. Eur. édition en vigueur, n° 0240
huileuse
- Eau purifiée 40,15 Véhicule pour la phase Ph. Eur. édition en vigueur, n° 0008
aqueuse
(dont eau purifiée pour la (0,25) Solvant
solution à 50 % de trolamine)
3.2.P.2.2 FORMULATION
Les qualités de la formulation non grasse, appréciées à la fois du patient et du soignant et qui
permettent une meilleure observation du traitement, ont guidé le choix des excipients de la
formulation actuellement commercialisée, validée le 09 juin 1997 par l’AFSSAPS.
Excipients Excipients
Menthol 0,72 g Lévomenthol 0,72 g
Essence de térébenthine 6,00 g
Conditionnement Conditionnement
Tube aluminium 50 grammes Tube aluminium 50 grammes
► Principe du developpement
Sont énoncés ci-après, les excipients de la formule initiale de la spécialité BAUME AROMA
(visa n° 1397-1 674 du 13 mars 1944) et les différents types de formulations/excipients qui
ont été étudiés au cours du développement de la formule actuelle de la spécialité BAUME
AROMA, crème (AMM du 09 juin 1997).
ESSAIS RÉALISÉS
Principe
Utilisation de la cire blanche comme composant de base de la phase huileuse associée au
monostéarate de glycérol (Simulsol 165) comme base auto-émulsionnable. Utilisation de la
silice colloïdale dans la phase aqueuse comme agent stabilisant.
Procédé de fabrication
Remarque : seul le principe de la fabrication est indiqué pour les essais de développement
Phase A
− Cire blanche
− Monostéarate de glycérol auto-émulsionnable (Simulsol 165)
Faire fondre à 60°C.
Phase B
− Huile essentielle de Girofle
− Huile essentielle de Piment
− Salicylate de méthyle
− Lévomenthol
Mélanger en chauffant si nécessaire pour dissoudre le lévomenthol.
Incorporer la Phase B dans la Phase A : on obtient la Phase C
Dans un mélangeur adapté introduire :
− Eau purifiée
− Silice colloïdale anhydre (Aérosil 200)
Disperser la silice dans l’eau.
Chauffer à 50°C.
Sous agitation, introduire la Phase C.
Mélanger jusqu’à refroidissement.
Procéder au conditionnement en tube de 50 g.
Mise en stabilité
Après conditionnement en tube et mise en stabilité à température ambiante, on constate un
gonflement des tubes.
Afin de déterminer l’origine de ce phénomène,
− D’autres formulations ont été réalisées en utilisant le même procédé de fabrication,
− le gaz formé à l’occasion de ce gonflement a été analysé,
− enfin, un contrôle de la contamination microbienne dans des produits non obligatoirement
stériles a été effectué.
3.2.P.2 DEVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE 8/21
ESSAI DE FORMULATIONS
Formulation sans principes actifs, sans lévomenthol et sans silice colloïdale anhydre
Cire blanche .................................................................................................................6,00 g
Monostéarate de glycérol auto-émulsionnable (Simulsol 165) ...............................60,00 g
Eau purifiée ..............................................................................................................186,24 g
Après conditionnement en tube, on constate un gonflement des tubes.
Conclusion : l’un des excipients est responsable du gonflement des tubes.
Formulation sans principes actjfs. sans lévomenthol, avec silice colloïdale anhydre et
sans cire blanche
Monostéarate de glycérol auto-émulsionnable (Simulsol 165) ...............................60,00 g
Silice colloïdale anhydre (Aérosil 200) ......................................................................6,00 g
Eau purifiée ..............................................................................................................186,24 g
Après conditionnement en tube, on constate un gonflement des tubes.
Conclusion : l’un des excipients est responsable du gonflement des tubes.
Méthode de contrôle
Chromatographie en phase gazeuse selon la méthode décrite dans la section 3.2.P.5.2 pour le dosage
du salicylate de méthyle dans le produit fini en préparant la solution témoin fer la solution à
examiner de la manière suivante :
− Solution témoin
Peser environ exactement 1 g de salicylate de méthyle dans une fiole jaugée de 100 ml et
compléter au volume à l’aide de chloroforme. Volume injecté : 2 µl.
− Solution à examiner
À l’aide d'une seringue, environ 20 ml de « gaz » sont prélevés.et introduits sous vide dans un
tube type vacutainer.
Après dissolution dans une petite quantité de chloroforme, l’échantillon ainsi préparé est injecté
en Chromatographie en phase gazeuse. Volume injecté : 2 µl.
Résultats
Pour les deux lots contrôlés, le chromatogramme obtenu avec la solution à examiner ne présente
aucun pic. Les chromatogrammes obtenus avec le solvant seul, la solution témoin de principe actif
et avec la solution à examiner sont présentés dans les pages suivantes pour le lot n° 91F27.
3.2.P.2 DEVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE 10/21
Une autre hypothèse, quant à l’origine du gonflement des tubes a été formulée :
prolifération bactérienne occasionnant une émission de « gaz ».
Méthode de contrôle
Contrôle de la contamination microbienne dans des produits non obligatoirement stériles selon la
méthode décrite à la Pharmacopée Française Xème Édition (V.1.2.8).
Résultats
Aucune contamination n’a été mise en évidence sur les deux lots.
Principe
Maintien de la cire blanche comme composant de base de la phase huileuse et addition de paraffine
liquide légère, associée à du Téfose 2561 comme base auto-émulsionnable. Introduction de
Carbomère 934 P dans la phase aqueuse pour augmenter sa viscosité. Addition d’un neutralisant du
Carbomère 934 P, la trolamine ou triéthanolamine, ce qui permet d’augmenter encore sa viscosité.
Procédé de fabrication
Remarque : seul le principe de la fabrication est indiqué pour les essais de développement
Phase A
− Téfose 2561
− Paraffine liquide légère
− Cire blanche - Faire fondre à 75°C.
Phase B
− Eau purifiée
− Carbomère 934 P
Disperser le Carbomère 934 P dans l’eau.
Chauffer à 75°C.
Incorporer la Phase B dans la Phase A.
Mélanger jusqu’à une température voisine de 40-45°C et introduire :
− Huile essentielle de Girofle
− Huile essentielle de Piment
− Salicylate de méthyle
− Lévomenthol
− Triéthanolamine
Mélanger jusqu’à refroidissement.
Procéder au conditionnement en tube de 50 g.
Mise en stabilité
Après conditionnement en tube et mise en stabilité une nuit à 37°C, on constate une séparation des
phases qui ne peuvent se remélanger par agitation.
Principe
Suppression de la cire blanche et maintien de la paraffine liquide légère comme composant de base
de la phase huileuse, remplacement du Téfose 2561 par un dérivé hydrophile de cire d’abeilles
(Apifil®) comme base auto-émulsionnable. Maintien du Carbomère 934 P dans la phase aqueuse.
Utilisation d’une solution de trolamine à 50 pour cent comme neutralisant.
1 2 3
Huile essentielle de Girofle 3,00 g 3,00 g 3,00 g
Huile essentielle de Piment 0,20 g 0,20 g 0,20 g
Salicylate de méthyle 10,00 g 10,00 g 10,00 g
Lévomenthol 0,72 g 0,72 g 0,72 g
Dérivé hydrophile de cire d’abeilles 15,00 g 17,00 g 18,00 g
(Apifil®)
Paraffine liquide légère 30,28 g 25,00 g 20,00 g
Carbomère 934 P 0,40 g 0,40 g 0,40 g
Eau purifiée 39,90 g 43,18 g 47,18 g
Trolamine (solution à 50 %) 0,50 g 0,50 g 0,50 g
Stabilité
Les formulations 2 et 3 sont instables, en tube et en pot.
La formulation 1 est stable en tube et présente un léger crémage en pot.
Procédés de fabrication
De par la présence d’un dérivé hydrophile de cire d'abeilles (Apifil®), la phase aqueuse peut être
introduite dans la phase huileuse. Au moment du mélange une inversion des phases se produit
permettant d’obtenir un type d’émulsion huile dans eau. Différentes températures ont été étudiées :
70°C et 80°C. À l’issue de ces essais, une température de 80°C a été retenue comme étant celle
permettant d’obtenir une émulsion stable. Une température de 70°C conduit à un suintement après
conditionnement en tube, voire à une séparation des phases irréversible.
Phase A
− Paraffine liquide légère
− Dérivé hydrophile de cire d’abeilles (Apifil®) - Faire fondre à 80°C.
Phase B
− Huile essentielle de Girofle
− Huile essentielle de Piment
− Salicylate de méthyle
− Lévomenthol
Mélanger en chauffant si nécessaire pour dissoudre le lévomenthol.
Phase D
Dans un mélangeur adapté introduire :
− Eau purifiée
− Carbomère 934 P
Disperser le carbomère 934 P dans l’eau.
Chauffer à 80°C.
De même, il est nécessaire de confirmer que, comme dans la formule initiale de la spécialité
BAUME AROMA (visa n° 1397-1 674 du 13 mars 1944), la présence d’un conservateur n’est pas
nécessaire. En effet, la bibliographie présentée en section 3.2.P.5.3 décrit l’activité antibactérienne
intrinsèque des huiles essentielles de Girofle et de Piment, attribuée principalement à la présence de
l’élément constitutif majoritaire : l’eugénol.
3.2.P.2 DEVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE 14/21
Les échantillons contrôlés correspondent tous à la formulation n° 1. Ils diffèrent soit par la taille du
lot préparé, soit par la température appliquée pour la préparation de l’émulsion. La formulation
renfermant un conservateur a également été dosée.
• Méthode de contrôle
La méthode utilisée est celle décrite dans la section 3.2.P.5.2 pour le dosage du salicylate de
méthyle dans le produit fini.
Les différents échantillons ont été placés à température ambiante et à 37°C et la teneur en salicylate
de méthyle (g/100 g) a été contrôlée après différentes périodes de conservation.
3.2.P.2 DEVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE 15/21
• Résultats
Tout en tenant compte des essais préliminaires des deux premières séries, et des résultats des
contrôles effectués sur différents lots à l’échelle du laboratoire, la formulation définitive ainsi
que le procédé de fabrication ont pu être arrêtés. Trois lots pilotes ont été fabriqués et ont fait
l’objet d'une étude approfondie, par application des essais décrits à la Pharmacopée
Française Xème Édition pour les émulsions.
3.2.P.2.2.2 Surdosages
Sans objet.
Sans objet.
3.2.P.2 DEVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE 16/21
Les essais, réalisés au cours du développement galénique ont permis, après l’étude de différents
types d’excipients pour pommade et de différents procédés de fabrication, de retenir une
formulation dont la stabilité a été vérifiée selon les prescriptions générales décrites à la
Pharmacopée Française pour les émulsions.
Sur la base de ces données expérimentales, qui ont confirmé la faisabilité de cette formulation,
3 lots pilotes ont été fabriqués :
Date de Taille
N° de lot pilote Conditionnement
fabrication du lot
F51G062
(présence d’un surdosage de 24/03/1993 50 kg tubes aluminium de 50 g
5 p. cent en principes actifs)
Les contrôles relatifs à ces 3 lots pilotes ont été satisfaisants et concernent leur fabrication, les
contrôles de routine du produit fini et l’étude de stabilité, ainsi que l’étude des composants et du
conditionnement de cette formulation.
La validation du procédé de fabrication de BAUME AROMA, crème (AMM du 09 juin 1997) est
présentée en la section 3.2.P.3.5 du module 3. Elle a été réalisée pour les conditionnements
suivants :
- Conditionnement en tubes aluminium,
- Conditionnement en flacons-pompe.
3.2.P.2 DEVELOPPEMENT PHARMACEUTIQUE 17/21
Le récipient de la spécialité Baume Aroma, crème, validée le 09 juin 1997, a subi des modifications.
Ces modifications ont été soumises à l’AFSSAPS par courrier :
• du 03/08/2006 à savoir :
Ajout de flacons pompes en polypropylène avec poche de 50 ml multicouche contenant 50 g
de crème.
Une suite favorable été émise par l’ANSM : notification du 06/04/2007.
• du 10/10/2007 à savoir :
Ajout de tubes souples en Aluminium, fermé à l’aide d’un bouchon tambour blanc à
défonseur externe, composé de polypropylène, contenant 100 g de crème.
Une suite favorable été émise par l’ANSM : notification du 11/02/2008.
Conclusion :
Le test d’efficacité de la conservation antimicrobienne a été réalisé sur 4 lots (n° 746, 747, 842 et
1038) de Baume Aroma, crème, aux échéances T0 mois et T36 mois, à 25°C/60% HR,
conformément la Pharmacopée Européenne édition en vigueur, chapitre 5.1.3, critères A,
préparation pour application locale.
- Baume Aroma, crème présente une efficacité suffisante vis-à-vis des souches testées et est
conforme au chapitre 5.1.3 de la Pharmacopée Européenne édition en vigueur, critères A,
préparation pour application locale.
• Contrôles réalisés
Les formulations avec et sans conservateur ont été soumises au test d’efficacité de la conservation
microbienne tel que décrit à la Pharmacopée Européenne 2ème Édition (VIN. 14.).
• Résultats
Les résultats, montrent que la présence d’un conservateur dans cette formulation n’est pas
nécessaire.
Un contrôle de la contamination microbienne dans des produits non obligatoirement stériles sera
effectué en routine sur les trois premiers lots de fabrication. De plus, le test d’efficacité de la
conservation microbienne sera effectué sur les trois lots pilotes au temps T = 0 et à nouveau à la fin
de l’étude de stabilité du produit fini en temps réel.
• Interprétation
Après mise au point de la formulation actuelle de BAUME AROMA, crème (AMM du 09 juin
1997), il a été vérifié que la présence de conservateur était inutile par la réalisation d’un challenge
test, selon l’essai décrit dans la Pharmacopée Européenne 2ème Édition (VIII. 14) : efficacité de la
conservation microbienne. Les résultats de cet essai ont montré que la crème ainsi formulée,
comme c’était déjà le cas pour la formulation initiale de BAUME AROMA (visa n° 1397-1 674 du
13 mars 1944), ne nécessite pas l’adjonction d’un conservateur pour assurer sa propreté
bactériologique. Un contrôle de la contamination microbienne dans des produits non
obligatoirement stériles selon la méthode décrite à la Pharmacopée Française Xème Ed. (V.2.1.8) a
été réalisé sur les lots placés en stabilité et l’essai de l’efficacité de la conservation microbienne a
été répété au temps réel du suivi en stabilité sur 3 lots pilotes.
• Conclusion
3.2.P.2.6 COMPATIBILITE