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Problème 3 :
Données : µ0 = 4 π.10 -7 H.m-1 qe = -e = 1,6 10-19 C

Partie 1 : création de champs mgnétiques


1- Calcul de champ magnétique

On fait l’hypothèse d’être dans le cadre de l’ARQS : on calcule le champ magnétique créé par des
courants . En particulier, on peut utiliser le théorème d’Ampère.

Q1. Énoncer les équations de Maxwell vérifiées par B en régime statique

Q2. Énoncer le théorème d’Ampère.


Q3. Après avoir précisé les symétries du champ magnétique créé par un solénoïde unique infini
d’axe Δ, qui contient n spires par unité de longueur parcourues par une intensité I, établir que
celui-ci sépare l’espace en deux zones de champ uniforme.

Q4. On admet que le champ extérieur est nul : établir l’expression du champ intérieur créé par le
solénoïde unique en fonction de μ0, n, I et le vecteur unitaire ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑢∆ de Δ, l’orientation du courant
𝑢𝑢Δ .
étant celle qui correspond au sens direct autour de ⃗⃗⃗⃗

2- Création d’un champ permanent intense ⃗⃗⃗⃗


B𝟎𝟎

On utilise un solénoïde « épais » (épaisseur e = R 2 − R1 ) considéré comme la superposition de


solénoïdes infinis (en réalité de longueur L >> R2) de même axe Oz. Il est réalisé par un empilement
jointif de spires de section carrée, de côté a = 1,0 mm, enroulées sur un cylindre de longueur L = 4,0 m,
depuis un rayon R1 = 20 cm jusqu’à un rayon R2 = 25 cm. Les spires sont des fils de cuivre parcourus
par un courant continu I0 uniformément réparti, orienté dans le sens direct autour de Oz. La situation
est schématisée sur la figure 1 . Les sections carrées sont dans les plans (er , ez ) c’est-à-dire en
positionnement radial.

I0 uniformément réparti sur un carré de côté a.

2 R2 2 R1 z

Figure 1 – Solénoïde épais


Q5 . Calculer le vecteur densité volumique de courant 𝑗𝑗 pour R2 > r > R1.
I
Q6 . Établir que l’expression du champ sur l’axe vaut B = µ0 02 (R2 − R1).
a
Q7 . Quelle est l’intensité nécessaire pour engendrer un champ de 1 Tesla ?

Pour obtenir un champ intense, sans problème d’échauffement, on utilise des matériaux
supraconducteurs qui perdent totalement leur résistivité en dessous d’une température critique TC, qui
dépend du champ magnétique. Ces matériaux ont des propriétés magnétiques intéressantes : en régime
permanent, ils « expulsent » le champ magnétique. Dans le cadre médical, on utilise des
supraconducteurs durs, pour lesquels TC < 133 K pour B > 0,2 T.

La loi constitutive de certains supraconducteurs est ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ avec Λ > 0.


𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑗𝑗 = −ΛB
Q8 . Quelle est l’unité de cette constante Λ ?
Q9 . En supposant qu’on peut appliquer les équations de Maxwell du vide dans le matériau
supraconducteur de perméabilité µ0 et de permittivité є0, exprimer l’équation différentielle à
laquelle obéit le champ magnétique ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ B(M) en régime permanent (on rappelle que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 ⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑔𝑔𝑔𝑔𝑎𝑎𝑎𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑈𝑈) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑈𝑈 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ )) − (𝛥𝛥𝑈𝑈⃗ )).
Q42. Faire apparaître dans l’équation différentielle obtenue une grandeur homogène à une longueur
notée δ.

On considère qu’un supraconducteur de ce type occupe un demi-espace x < 0 et que les sources du
champ sont telles que règne dans l’espace extérieur un champ permanent uniforme B ⃗⃗⃗⃗0 = B0 e⃗⃗⃗z . La
modélisation des distributions est volumique et n’introduit donc pas de discontinuités spatiales du
champ magnétique.
Q11. En utilisant les invariances du problème, montrer que le champ dans le supraconducteur s’écrit
sous la forme ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
B(M) = Bx (x)e⃗⃗⃗x + By (x)e⃗⃗⃗y + Bz (x)e⃗⃗⃗⃗z .
Q44. Expliciter le champ permanent régnant dans le supraconducteur.
Q45. En déduire la densité de courant volumique.
Q46. L’ordre de grandeur du paramètre δ est de 5.10–8 m. Commenter.
Q47. Tracer, sans faire de calculs, l’allure de Bz(r) dans une symétrie cylindrique où le supraconducteur
occupe le volume d’un cylindre creux d’épaisseur 100 δ, de longueur L très grande devant son
rayon R, lui-même très supérieur à 100 δ. On suppose que le champ vaut ⃗⃗⃗⃗ ez dans l’espace
B0 = B0 ⃗⃗⃗
intérieur au cylindre creux.

Partie 2 : Mesure de champ magnétique


Utilisation d’une boussole

G
Dans cette partie on utilise une boussole constituée d’une Figure 2 – La Boussole
aiguille aimantée mobile, présentant un axe de symétrie
longitudinal. Cette aiguille peut pivoter sans frottement autour d’un axe passant par son centre
de masse G et perpendiculaire à l’axe de symétrie. La liaison avec l’axe est du type ≪ pivot
parfait ≫ sans frottement. Cette aiguille aimantée se comporte comme un dipôle magnétique de
moment magnétique M~m ayant la direction de l’axe de symétrie de celle-ci.
Cette boussole est placée dans un champ magnétique B ~ , permanent et localement uniforme
(il est considéré comme uniforme tout le long de l’aiguille aimantée). Les forces magnétiques
soumettent la boussole à un couple ~Γ = M~m ∧ B. ~ On note J le moment d’inertie de l’aiguille
aimantée par rapport à l’axe de rotation. Dans un premier temps nous allons étudier les petits
mouvements de l’aiguille autour de sa position d’équilibre stable, en négligeant les frottements
fluides dus à l’air. Le champ magnétique et l’axe de symétrie de l’aiguille sont dans un plan
horizontal. On appelle α l’angle entre la direction de B ~ et celle de M~m .
5 — Après avoir exprimé le couple des forces magnétiques s’exerçant sur l’aiguille en fonc-
tion des paramètres du problème que sont B = B ~ , Mm = M~m et α, établir l’équation
différentielle dont α est solution. En déduire les positions d’équilibres de l’aiguille, et indiquer
sans calcul l’équilibre stable. En supposant α ≪ 1, donner l’expression de α (t) en notant α0 la
Mm
valeur maximale de cet angle, en faisant apparaı̂tre le rapport κ = et en supposant que
J

dt t=0
= 0 rad · s−1 .

On cherche à mesurer le rapport κ. Pour cela on mesure la période des pe-


tites oscillations de l’aiguille aimantée placée dans un champ magnétique I I
uniforme connu, créé par des bobines de Helmholtz.
Les bobines de Helmholtz sont constitués de deux bobines plates, c’est-à- x O
dire d’épaisseurs négligeables, identiques et équidistantes. Chacune d’entre
elles comprend N spires circulaires de rayon R, parcourues par le même R d
courant d’intensité I et dont le sens est indiqué sur la figure 3. Ces deux
bobines sont distantes de d = R. L’axe Ox de révolution des spires a
pour origine le point O tel que les bobines soient équidistantes de celui-ci.
Fig. 3 – Bobines
On montre qu’en un point M situé à l’abscisse x, sur l’axe Ox, le champ
~ (x) créé par les bobines s’écrit de Helmholtz
magnétique B
" 
  2 #−3/2 "  2 #−3/2 
~ (x) = N B ~0 x 1 x 1
B 1+ − + 1+ +
 R 2 R 2 

6 — La quantité B0 = B ~ 0 s’exprime en fonction de µ0 , R et I. Par comparaison avec


d’autres champs magnétiques, choisir en justifiant précisément ce choix, l’expression de B0
parmi les suivantes :
µ0 I µ0 R µ0 IR IR
B0 = B0 = B0 = B0 =
2R 2I 2 2µ0

7 — Les bobines ont un rayon R = 15 cm. On donne le développement limité suivant


"  2 #−3/2  
1 8 6 32 3 144 4 4

1+ X ± = √ 1∓ X ± X − X +o X
2 5 5 5 25 125

Dans quelle zone située sur l’axe Ox, peut-on considérer que la variation relative de la norme
du champ est inférieure à 2% ? Préciser la valeur numérique de cette norme sachant que N = 50
spires et I = 4 A ?
8 — La valeur mesurée de la période des petites oscillations de l’aiguille aimantée est
T = 0,30 s. Déterminer l’unité et calculer la valeur numérique du rapport κ pour cette boussole.
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