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N ° 001

Chevilles de fixation

European Organisation for Technical Approvals


Europäische Organisation für Technische Zulassungen
Organisation Européenne pour l'Agrément Technique
Mai 2009 Cahier 3617
Guide d'agrément technique européen relatif aux

GÉNÉRALITÉS SUR LES CHEVILLES DE FIXATION


- RÉVISION NOVEMBRE 2006 -

Remarques préliminaires ............................... 3 4.1 Résistance mécanique


Documents de référence .......................... 6 et stabilité (ER 1) ............................... 18
4.2 Sécurité en cas d’incendie (ER 2) ... 19

PARTIE 1 : GÉNÉRALITÉS 4.3 Hygiène, santé


et environnement (ER 3) .................. 19
SUR LES CHEVILLES DE FIXATION ............ 1
4.4 Sécurité d’utilisation (ER 4) ............. 20
4.5 Protection contre le bruit (ER 5) ...... 20
Section 1 : Introduction .............................. 7 4.6 Économies d’énergie
et isolation thermique (ER 6) ........... 20
1 Remarques préliminaires ....................... 7
1.1 Bases juridiques .................................. 7 5 Méthodes de vérification ...................... 20
1.2 Statut des guides ATE ........................ 7 5.0 Généralités ......................................... 20
5.1 Méthodes relatives
2 Domaine d’application ............................ 7 au paragraphe 4.1 (résistance
2.0 Généralités ........................................... 7 mécanique et stabilité) ...................... 20
2.1 Chevilles de fixation ............................ 8 5.2 à 5.6 Méthodes relatives
2.2 Béton ................................................... 10 aux paragraphes 4.2 à 4.6 ............... 25
2.3 Actions ................................................ 11 6 Évaluation et jugement de l’aptitude
2.4 Catégories .......................................... 11 à l’emploi des chevilles ........................ 25
2.5 Qualité de la conception 6.0 Généralités ......................................... 25
et de la mise en œuvre ..................... 11 a) Fractile 5 % des charges
de rupture ............................................. 25
3 Terminologie ............................................ 11
(b) Conversion des charges
3.1 Terminologie commune
de rupture pour tenir compte
et abréviations ................................... 12 de la résistance du béton
3.2 Terminologie et de l’acier ........................................... 25
et abréviations particulières ............. 13 6.1 Évaluation et jugement relatifs
au paragraphe 4.1 (Résistance
mécanique et stabilité) ...................... 25
6.2 à 6.6 Évaluation et jugement relatifs
Section 2 : Guide pour l’évaluation
aux paragraphes 4.2 à 4.6 ............... 32
de l’aptitude à l’emploi ........ 17
6.7 Identification des chevilles ............... 32
4 Exigences relatives aux ouvrages ..... 17
7 Hypothèses selon lesquelles doit
4.0 Généralités ......................................... 17 être évaluée l’aptitude à l’emploi ... 33
7.0 Généralités ......................................... 33

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7.1 Méthodes de conception-calcul
des ancrages ..................................... 33
7.2 Recommandations relatives
à l’emballage, au transport
et au stockage ................................... 33
7.3 Mise en place des chevilles ............. 33

Section 3 : Attestation de conformité ... 35


8 Attestation de conformité .................... 35
8.1 Décision de la Commission
européenne ........................................ 35
8.2 Actions par rapport aux tâches ........ 35
8.3 Documentation ................................... 35
8.4 Marque de conformité CE
Informations ....................................... 36

Section 4 : Contenu de l’ATE .................. 39


9 Contenu de l’ATE .................................... 39
9.1 Définition de la cheville
et de ses emplois prévus ................. 39
9.2 Caractéristiques de la cheville
du point de vue de la résistance
mécanique et de la stabilité
Méthodes de vérification .................. 39
9.3 Attestation de conformité
et marquage CE ................................ 39
9.4 Hypothèses selon lesquelles
l’aptitude de la cheville
à l’emploi prévu a été évaluée
favorablement .................................... 39
9.5 Bases légales
et conditions générales ..................... 39

Traduction assurée par le CSTB.


La version originale adoptée par les états membres est consultable sur le site de l’EOTA

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Remarques préliminaires

Le Guide d’Agrément Technique Européen (ATE) relatif aux « Chevilles métalliques pour béton » définit les bases
de l’évaluation des chevilles de fixation pour emploi dans du béton fissuré et dans du béton non fissuré ou pour
emploi dans du béton non fissuré seulement. Il se décompose ainsi :
1re partie : Généralités sur les chevilles de fixation
2e partie : Chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé
3e partie : Chevilles à verrouillage de forme
4e partie : Chevilles à expansion par déformation contrôlée
5e partie : Chevilles à scellement
6e partie : Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales

Les annexes suivantes font partie intégrante du présent Guide :


Annexe A : Précisions sur les essais
Annexe B : Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles
Annexe C : Méthodes de conception-calcul des ancrages

Dans le présent Guide, les auxiliaires sont utilisés comme suit conformément aux « Règles de rédaction et de
présentation des normes européennes (Règles PNE ) » [7] :

Anglais Allemand Français

shall muß doit


should sollte il convient de
may darf peut
can kann peut

Le présent Guide définit un ensemble d’exigences relatives aux chevilles de fixation, ainsi que les
critères auxquels celles-ci doivent répondre pour bénéficier d’un Agrément. Les recommandations qui y
sont également intégrées ont pour but de faciliter la compréhension de ces deux éléments essentiels,
ainsi que celle des méthodes d’évaluation et d’essai utilisées dans l’instruction des demandes. Y sont
traitées, en outre, certaines questions d’ordre plus général, notamment les informations requises par
les différents intervenants et le contrôle de qualité.
La démarche générale d’évaluation adoptée dans le présent Guide est basée à la fois sur les connais-
sances et l’expérience acquises à ce jour concernant le comportement des chevilles de fixation, et
sur la réalisation d’essais. Dans cette démarche, les essais sont nécessaires pour apprécier l’aptitude
à l’emploi des chevilles.
Les chevilles de fixation et leurs caractéristiques d’aptitude à l’emploi intéressent plusieurs interve-
nants, notamment les fabricants, les ingénieurs de projet et de bureau d’études, les entreprises du
bâtiment et les installateurs d’équipements. Le comportement en œuvre dépend de nombreux facteurs,
notamment de la conception de la cheville, du béton du support, de la qualité de la mise en œuvre,
du type de sollicitation, etc.
L’influence individuelle et collective de ces différents facteurs n’est pas suffisamment connue
actuellement pour que l’on puisse procéder, par voie purement théorique, à la détermination du compor-
tement des ancrages soumis aux divers types de sollicitations. Il est donc nécessaire de réaliser des
essais permettant d’apprécier, de manière sûre, l’influence de ces facteurs sur la capacité de charge et
la stabilité à long terme des ancrages.

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Les essais d’aptitude à l’emploi sont essentiels pour l’évaluation de chevilles. On doit les exécuter pour les
raisons suivantes :
a) les chevilles ne doivent pas être trop sensibles à des écarts par rapport aux spécifications de mise en œuvre
des fabricants qui peuvent se produire couramment pendant la construction. Ces écarts comprennent,
par exemple :
– le nettoyage du trou foré ;
– le taux d’humidité du béton et l’humidité de la surface du trou lors de la mise en œuvre ;
– le découpage de la chambre en cas de chevilles à verrouillage de forme ;
– le couple de serrage ;
– l’expansion des chevilles à expansion par déformation contrôlée et des chevilles à verrouillage de forme ;
– le mélange du mortier dans le cas de chevilles à scellement ;
– le contact avec une armature pendant la mise en place des chevilles.

Toute procédure de vérification de la sécurité de pose d’un type de cheville particulier devrait tenir compte des
écarts, par rapport à la procédure de mise en œuvre spécifiée par le fabricant, qui peuvent se produire sur le
chantier. Les écarts qui n’auront pas de conséquences significatives sur le comportement des chevilles peuvent
être ignorés dans le programme d’essais.
Toutefois, les erreurs graves ne sont pas couvertes par ce Guide et il convient de les éviter par une bonne
formation des installateurs et une surveillance sur le chantier. Ces erreurs graves comprennent, par exemple :
– l’utilisation d’un foret d’un diamètre erroné (par exemple + 1 mm) ou dont les tolérances relatives
au bord de coupe sont hors de la plage spécifiée dans le présent Guide ;
– l’utilisation d’un système de perçage incorrect, par exemple dans le cas de chevilles à verrouillage
de forme ;
– l’utilisation de mauvais outils ;
– l’absence d’opération de nettoyage du trou lorsque cela est spécifié par le fabricant ;
– la mise en place de la cheville de telle manière que l’élément à fixer ne puisse être installé sans
manipulations importantes (par exemple, la cheville n’est pas à fleur de la surface du béton dans les cas où
cela est spécifié) ;
– la frappe d’une cheville qui devrait être mise en place par rotation (par exemple, tige de chevilles
à scellement).

b) il convient que les chevilles ne soient pas trop sensibles aux écarts par rapport aux propriétés du
matériau de base :
– du fait que la résistance réelle du béton d’une structure risque d’être supérieure à la valeur de calcul, les
chevilles doivent fonctionner correctement dans toutes les classes de résistance de béton couvertes par
le présent Guide, même si la résistance caractéristique donnée dans l’Agrément Technique Européen est
limitée à la classe de résistance la plus basse ;
– les chevilles évaluées pour leur emploi dans du béton fissuré sont soumises à des essais dans des
supports en béton caractérisés par une largeur de fissure de 0,3 mm et 0,5 mm. Selon l’Eurocode
n° 2 [1], la largeur de fissure acceptable dans des structures en béton armé est limitée à wk = 0,3 mm
(wk = fractile 95 % de toutes les fissures se produisant dans une structure) sous une charge quasi
permanente. Toutefois, lorsque l’on charge la structure jusqu’à la charge admissible de service, qui est
supérieure à la charge quasi permanente, la largeur de la fissure peut dépasser w = 0,3 mm. En général,
ces larges fissures ne sont ouvertes que pendant un court instant ; c’est pourquoi elles n’ont pas de
conséquences négatives sur la durabilité de la structure, mais elles risquent d’avoir une influence sur
la relation entre charge et déplacement des chevilles. Cette situation est prise en compte lorsque l’on
procède à des essais sur des fissures d’une largeur de 0,5 mm ;
Les chevilles peuvent être mises en place dans des fissures se propageant dans une direction (fissures
unidirectionnelles) ou à la jonction de fissures en croix. Selon les études menées jusqu’à présent,
la largeur des fissures en croix est égale à environ 50 % de la largeur des fissures se propageant
dans une seule direction. Pour ce qui est des chevilles couvertes par ce Guide, on a comparé leur
comportement en présence de fissures unidirectionnelles et de fissures en croix : les résultats

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obtenus permettent de réaliser des essais, à des fins de simplicité, uniquement dans des fissures
unidirectionnelles. Si une nouvelle cheville (qui n’est pas représentée à la Figure 2.2) est susceptible
de présenter un comportement moins favorable en cas d’ancrage dans des fissures en croix,
que si elle est mise en place dans des fissures unidirectionnelles, l’organisme d’agrément responsable
de l’évaluation portera son attention sur la nécessité, la nature et l’importance des essais à effectuer
dans des fissures en croix ;
– dans des structures en béton armé, la largeur de la fissure peut varier par suite des variations dans
les actions appliquées aux structures. Ces ouvertures de fissures peuvent avoir des conséquences
significatives sur le comportement des chevilles. C’est pourquoi les chevilles sont testées sous une charge
de traction, avec ouverture et fermeture des fissures selon l’Annexe A, 5.5 ;
c) du fait des tolérances au niveau de la fabrication et de l’usure, le diamètre réel du foret peut varier
dans les limites spécifiées dans le présent Guide. Des essais sont donc exécutés avec des forets
correspondant aux extrêmes de la gamme de tolérance spécifiée ;
d) les chevilles peuvent être soumises à des efforts de longue durée ou à des charges dont la
grandeur varie (à l’exclusion des charges de fatigue et des charges dynamiques). Du fait que les chevilles
doivent donner de bons résultats dans ces conditions, les essais correspondants sont exécutés avec une
charge de cheville qui est supérieure à la charge de service admissible, afin de réduire la durée des essais ;
e) d’une manière générale, les chevilles sont installées pour des ancrages prépositionnés ou « au travers »,
avec appui direct sur la surface du béton. Cette disposition est prise en compte dans les essais demandés.
Si des chevilles doivent être utilisées sans appui sur le support (cf. Figure 4.1), il faut procéder à d’autres essais
pour vérifier que les chevilles conviennent à ce type de pose.

Dans les essais d’aptitude à l’emploi, certains des facteurs ayant de l’influence sont combinés, et l’on
vérifie le comportement de la cheville dans une combinaison de conditions défavorables. Ces combinaisons
sont telles que l’on peut s’attendre à des résultats défavorables : par exemple, aptitude à l’emploi dans
du béton de haute résistance, en forant le trou avec des forets d’un diamètre à la limite de la gamme spécifiée
et avec une largeur de fissure w = 0,5 mm. La combinaison de conditions défavorables permet de réduire le
programme d’essais.
Dans les essais d’aptitude à l’emploi, on accepte qu’il puisse y avoir une réduction bien définie mais
limitée de la capacité de la cheville par rapport aux résultats des essais pour conditions d’emploi
admissibles. Cette réduction est justifiée par le fait que les conditions adverses décrites ci-dessus de a) à c)
peuvent se présenter moins souvent que des conditions normales. En dépit de la charge de rupture de cheville
plus faible, la probabilité de ruine sera donc en général presque constante. Le comportement de la cheville
pouvant être sensible aux variations de la procédure de pose, le coefficient de sécurité de mise en œuvre d’une
cheville est modulé en fonction des résultats des essais de sécurité de mise en œuvre.

Les essais pour conditions d’emploi admissibles du produit sont inclus pour que l’on puisse en déduire
des données de conception se rapportant aux caractéristiques de comportement de la cheville. Ils sont
censés reproduire les conditions prévues dans la pratique courante de chantier, à savoir que les chevilles
sont dimensionnées selon les méthodes de l’Annexe C et mises en œuvre conformément aux instructions
de pose écrites du fabricant. La gamme d’essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles se limite à confirmer
que le comportement de la cheville évaluée entre dans le cadre de ceux nécessaires pour l’expérience actuelle
(voir 3.2.1). Dans le cas contraire, il est nécessaire de procéder au programme d’essais complet indiqué en
Annexe B pour l’Option appropriée. L’une des trois méthodes de conception (voir Annexe C) est employée
en complément des résultats d’essais afin de fournir des renseignements complets sur la conception
des ancrages.

Les paramètres suivants sont pris en compte dans le cadre du processus d’évaluation :
a) la résistance caractéristique des chevilles devrait être basée sur la résistance moyenne du béton fcm de la
classe de résistance spécifiée. Toutefois, la résistance réelle du béton dans une structure peut être inférieure à
la valeur mesurée sur des cubes ou des cylindres témoins. Cette éventualité apparaît dans l’Eurocode n˚2 [1],
dans la détermination de calcul de la résistance du béton. C’est pourquoi la résistance caractéristique d’une
cheville est évaluée en fonction de la résistance à la compression caractéristique du béton fck ;

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b) la résistance caractéristique des chevilles dans du béton fissuré est évaluée pour une largueur de fissure
w = 000000,3 mm. Cette largeur peut être considérée comme le fractile 95 % de toutes les fissures
se produisant dans une structure sous des charges quasi permanentes. En pratique, les chevilles
peuvent être mises en place dans des fissures moins larges ou en dehors de ces fissures. L’influence de
la dispersion de la largeur réelle des fissures sur la charge de rupture a été prise en compte
dans le coefficient de sécurité du matériau.

L’organisme d’agrément responsable peut tenir compte, dans l’appréciation, d’autres informations
pertinentes fournies par le fabricant, telles que des résultats d’essais, ce qui peut conduire à une
réduction du programme d’essais requis par l’organisme d’agrément (voir § 5.1.3).

DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE

[1] CEN : Eurocode N° 2. Calcul de structures en béton.


Partie 1 : Règles générales et règles pour les bâtiments.
Ref. N° ENV 1992-1-1 : 1991 E.

[2] Directive relating to construction products (CPD).


Directive du Conseil du 21 décembre 1988 relative au rapprochement des dispositions législatives,
réglementaires et administratives des États membres concernant les produits de construction (89/106/
CEE) prenant en compte les dispositions modifiées (93/68/CEE).

[3] ISO 898. Caractéristiques mécaniques des éléments de fixation.


Partie 1 : 1988-02. Boulons, vis et goujons.
Partie 2 : 1992-11. Écrous avec charges d’épreuve spécifiées ; filetages à pas gros.

[4] ISO 3506 (1979-05). Éléments de fixation en acier inoxydable résistant à la corrosion ;
spécifications.

[5] ISO 5922 (1981-04). Fonte malléable.

[6] Directive du Conseil concernant les produits de construction 89/106/CEE.


Documents Interprétatifs, Bruxelles, 16-7-1993.

[7] Internal Regulations CEN/CENELEC Part 3 : Rules for the drafting and presentation of European
Standards (PNE-Rules) Edition 1991-09.

[8] ENV 206 (1990-03). Béton - Performances, production, mise en œuvre et critères de conformité.

[9] ISO 6783 (1982). Coarse aggregates for concrete - determination of particle density and water
absorption - hydrostatic balance method.

[10] ENV 197-1 (1992-10). Ciment ; composition, spécifications et critères de conformité.


Partie 1 : Ciments courants.

[11] DIN 8035 (1976-11). Hammer drills.

[12] NF E 66-079 (1993-07). Forets pour bâtiment, à rotation et percussion à plaquettes en métal dur
(carbures métalliques). Dimensions.

[13] ISO 273 (1979-06). Éléments de fixation ; trous de passage pour boulons et vis.

[14] CEN : Eurocode N° 3. Calcul des structures en acier.


Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments. Ref. N° ENV 1993-1-1 : 1992 E.

e-Cahiers du CSTB -6- Cahier 3617 - Mai 2009


Introduction Section 1

Section 1 : Introduction

1 Remarques préliminaires pour les produits et les usages concernés, établis dans le cadre
d’un mandat donné par la Commission, après consultation du
Comité Permanent de la Construction de la CE.

1.1 Bases juridiques


Le présent Guide d’Agrément Technique Européen a 1.2.3 Les guides ATE sont d’application
été établi en totale conformité avec les dispositions de la obligatoire
Directive du Conseil 89/106/CEE (DPC), en respectant les
étapes suivantes : Ils acquièrent ce caractère pour la délivrance d’ATE des
produits concernés pour un usage prévu, lorsqu’ils sont
Délivrance par la CE le 18/04/1996 acceptés par la Commission de la CE après consultation du
du mandat final Comité Permanent de la Construction, et qu’ils sont publiés
par les États membres dans leur(s) langue(s) officielle(s).
Délivrance par l’AELE ne s’applique pas
du mandat final à ce guide Pour un produit et son emploi prévu, le fait que le Guide
Adoption du Guide 5/09/1997 s’applique et la satisfaction aux critères du Guide ATE
par l’OEAT (Commission doivent faire l’objet d’une évaluation au cas par cas par
Exécutive) un organisme d’agrément habilité.

Approbation du document Avis du Comité Permanent La satisfaction aux critères d’un guide ATE (examens, essais
par la CE de la Construction et méthodes d’évaluation) ne peut conduire à la présomption
7-8/10/1997 Lettre d’aptitude à l’emploi qu’au travers de cette évaluation au cas
de la CE du 29/101997 par cas.
Approbation du document ne s’applique pas Les produits qui ne sont pas du domaine d’un Guide ATE
par l’AELE à ce guide peuvent être pris en considération, le cas échéant, dans le
cadre de la procédure d’agrément sans Guide conformé-
Le présent document est publié par les États membres ment à l’article 9.2 de la Directive Produits de Construction.
dans leur langue officielle ou dans les langues précisées à
Les exigences qui figurent dans les Guides ATE sont
l’article 11/3 de la Directive Produits de Construction.
exposées en termes d’objectifs et d’actions correspondantes
à prendre en compte. Les guides ATE précisent des valeurs
et des caractéristiques ; la conformité avec ces valeurs et
1.2 Statut des guides ATE
caractéristiques permet de supposer que les exigences
établies sont satisfaites, chaque fois que l’état actuel de la
1.2.1 Un ATE correspond à l’un des deux types technique l’autorise. Les Guides peuvent indiquer d’autres
de spécifications techniques possibilité*r démontrer que les exigences sont satisfaites.

Dans l’esprit de la Directive Produits de Construction [2],


cela signifie que les États membres doivent présumer que
les produits approuvés correspondent à l’utilisation prévue,
c’est-à-dire, par exemple, qu’ils permettront aux ouvrages
dans lesquels ils sont utilisés de satisfaire les exigences 2 Domaine d’application
essentielles pendant une durée de vie utile raisonnable
sur le plan économique (voir 1re Partie, paragraphe 4.0),
à condition que : 2.0 Généralités
– les ouvrages soient le résultat d’une conception et
d’une fabrication correctes ; Le Guide d’Agrément Technique Européen (ATE) relatif
– la conformité des produits avec l’ATE ait été correcte- aux « Chevilles métalliques pour béton » définit le principe
ment attestée. d’évaluation des chevilles de fixation pour béton fissuré et
béton non fissuré ou pour béton non fissuré seulement.
Il se décompose ainsi :
1.2.2 Un guide ATE constitue la base
1re partie : Généralités sur les chevilles de fixation
des Agréments Techniques Européens
2e partie : Chevilles à expansion par vissage à couple
C’est la base de l’évaluation technique de l’aptitude d’un contrôlé
produit à une utilisation prévue (1). 3e partie : Chevilles à verrouillage de forme
Les Guides ATE expriment l’interprétation commune, par 4e partie : Chevilles à expansion par déformation contrôlée
les organismes d’agrément, des dispositions de la Directive
5e partie : Chevilles à scellement
Produits de Construction et des Documents Interprétatifs [6]
6e partie : Chevilles pour usage multiple, pour applications
non structurales
1. Un guide ATE n’est pas, à proprement parler, une spécification technique
au sens de la Directive Produits de Construction.

e-Cahiers du CSTB -7- Cahier 3617 - Mai 2009


Introduction Section 1

Les exigences et méthodes d’évaluation applicables à tous dans ces trous par expansion, par verrouillage de forme
les types de chevilles sont définies dans la présente partie ou par scellement, comme décrit ci-dessous et illustré à
du Guide. Les autres parties du Guide font apparaître des la figure 2.2.
procédures d’évaluation et des exigences supplémentaires
et/ou différentes, ainsi que des précisions sur le nombre Les chevilles à expansion sont ancrées dans des trous
d’essais à réaliser pour chaque type de cheville. Elles sont à préforés par expansion en force. Un effort de traction
utiliser en liaison avec la 1re partie. appliqué à la cheville est transmis au béton par frottement et
par un certain effet de crantage entre un manchon expansé
Les annexes suivantes font partie intégrante du présent et le béton.
Guide :
Annexe A : Précisions sur les essais On distingue deux types d’expansion :

Annexe B : Précisions sur les essais relatifs aux conditions 1. l’expansion par vissage à couple contrôlé (figure 2.2a), et
d’emploi admissibles 2. l’expansion par déformation contrôlée (figures 2.2c1 et
Annexe C : Méthodes de conception-calcul des ancrages 2.2c2 ) .

Le présent Guide traite de l’évaluation de chevilles métal- Avec les chevilles à expansion par serrage à couple contrôlé,
liques rapportées dans du béton de masse volumique l’expansion est réalisée par l’application d’un couple de
courante, dans des emplois devant satisfaire aux Exigences serrage sur la vis ou sur l’écrou ; l’intensité d’ancrage est
Essentielles 1 et 4 de la Directive Produits de Construction contrôlée au moyen de ce couple de serrage.
(voir paragraphes 4.1.1.1 et 4.4), et pour la réalisation Avec les chevilles à expansion par déformation contrôlée,
d’ancrages dont la ruine compromettrait la stabilité l’expansion est, en général, obtenue par frappe sur un
des ouvrages, mettrait en danger la vie humaine et/ou manchon ou un cône. Dans la figure 2.2c1 , la douille est
entraînerait de graves conséquences économiques. expansée par poussage d’un cône ; l’intensité d’ancrage
L’élément à fixer peut être ancré dans le support soit par un est contrôlée par la longueur de la course du cône. Dans
système isostatique (un ou deux appuis), soit par un système la figure 2.2c2 , un manchon est poussé par frappe sur un
hyperstatique (plus de deux appuis) (voir figure 2.1). élément d’expansion ; l’intensité d’ancrage est contrôlée par
la longueur de la course du manchon sur l’élément d’expansion.
La Partie 6 « Chevilles pour systèmes légers » concerne
également d’autres types de bétons. Les chevilles à verrouillage de forme sont ancrées, pour
l’essentiel, par un clavage mécanique assuré par le découpage
d’une chambre dans le béton. Le découpage peut être réalisé
2.1 Chevilles de fixation par l’introduction par frappe ou par rotation du manchon de la
cheville dans un trou à chambre (figure 2.2b1 ), ou en forçant
2.1.1 Types et principes de fonctionnement le manchon de la cheville sur une butée évasée, dans un
Le présent Guide s’applique aux chevilles de fixation en acier trou cylindrique. Dans ce dernier cas, le béton est découpé
placées dans des trous préforés dans le béton et ancrées plutôt que comprimé (figure 2.2b2 ).

Figure 2.1 - Exemples d’éléments fixés par un système isostatique


et par un système hyperstatique

e-Cahiers du CSTB -8- Cahier 3617 - Mai 2009


Introduction Section 1

(a) Exemple de chevilles à expansion


par serrage à couple controlé (2e partie)

(b) Exemple de chevilles à verrouillage de forme


(3e partie)

c) Exemple de chevilles à expansion


par déformation controlée (4e partie)

Figure 2.2 - Types de chevilles

e-Cahiers du CSTB -9- Cahier 3617 - Mai 2009


Introduction Section 1

Figure 2.2 - Types de chevilles (suite)

Les chevilles à scellement (figure 2.2d) sont ancrées dans réduite à 30 mm. Ces restrictions demandées doivent être
des trous préforés par collage des éléments métalliques sur clairement précisées dans le Guide d’ATE. En ce qui
la surface du trou par l’intermédiaire d’un mortier (mortier de concerne les chevilles pour usage multiple, pour applications
résines, par exemple). Les efforts de traction sont transmis non structurales, se reporter à la Partie 6.
au béton par l’intermédiaire des contraintes d’adhérence
Le présent Guide ne s’applique aux chevilles avec filetage
entre les éléments métalliques et le mortier, et entre le
intérieur que si elles ont une longueur filetée d’au moins
mortier et la face en béton du trou foré.
d + 5 mm après prise en compte des tolérances
Pour ce qui est des chevilles dont les types, tailles et éventuelles.
conditions d’utilisation ne sont pas expressément
mentionnés dans les sections et parties suivantes, le
présent Guide fournira des informations utiles, au regard 2.2 Béton
notamment d’exigences fonctionnelles importantes, mais
il ne devra être appliqué qu’après un examen détaillé de la 2.2.1 Matériaux
validité et de la pertinence des procédures établies. Le présent Guide s’applique à l’utilisation de chevilles de
fixation dans du béton de masse volumique courante dont la
2.1.2 Matériaux constitutifs classe de résistance est comprise entre C20/25 et C50/60
inclus, conformément à l’ENV 206 ; pour les exceptions,
Le présent Guide s’applique aux chevilles de fixation dont se référer à la Partie 6.
tous les éléments métalliques directement ancrés dans le
béton et conçus pour transmettre les charges appliquées Le présent Guide ne s’applique pas aux ancrages réalisés
sont soit en acier au carbone, soit en acier inoxydable, soit dans des chapes ou dalles dont les caractéristiques peuvent
en fonte malléable. Les chevilles peuvent comprendre un ne pas correspondre à celles du béton et/ou présenter une
matériau non porteur, comme par exemple des éléments en résistance très faible.
plastique, destinés à empêcher une rotation.
2.2.2 Corps en béton
Dans le cas de chevilles à scellement, les éléments
métalliques incorporés peuvent être soit en acier au carbone, Le présent Guide s’applique aux ancrages réalisés dans
soit en acier inoxydable, et le mortier peut être constitué des corps en béton dont l’épaisseur minimale est h ≥ 2 hef,
essentiellement de résine, de ciment ou d’une combinaison avec h ≥ 100 mm au moins. Pour ce qui est des chevilles à
des deux servant de liant. scellement, voir la Partie 5. Pour les chevilles destinées à
des systèmes légers, se référer à la Partie 6.

2.1.3 Dimensions Si l’épaisseur du support en béton est inférieure à la valeur


requise ci-dessus, la résistance peut alors être réduite
Le présent Guide s’applique aux chevilles de fixation dont la du fait d’une rupture par fendage prématurée ou d’une
dimension de filetage est égale ou supérieure à 6 mm (M6). diminution de la résistance au cisaillement pour les ancrages
Pour les chevilles pour usage multiple, pour applications non situés près d’un bord. En outre, les valeurs minimales de la
structurales, se référer à la Partie 6. distance aux bords et de la distance entre axes risquent de
En général, la profondeur d’ancrage minimale min hef ne pas être suffisantes du fait qu’une rupture par fendage
doit être de 40 mm. Dans certains cas particuliers, par peut se produire pendant la pose. Une moindre épaisseur
exemple pour l’ancrage d’éléments hyperstatiques tels que du support en béton n’est donc autorisée que si les effets
les plafonds suspendus légers uniquement exposés à mentionnés ci-dessus sont pris en compte lors de la conception
des environnements intérieurs, la valeur min hef peut être et de la mise en œuvre de l’ancrage.

e-Cahiers du CSTB - 10 - Cahier 3617 - Mai 2009


Introduction Section 1

2.3 Actions 2.5 Qualité de la conception


Le présent Guide ne traite que d’applications où les supports et de la mise en œuvre
en béton dans lesquels les chevilles sont mises en place Dans l’établissement des méthodes d’appréciation et de
sont soumis à des actions statiques ou quasi-statiques. conception figurant dans le présent Guide, il a été supposé
Ce Guide ne s’applique qu’à des chevilles soumises que la conception des ancrages et que la spécification
à des actions statiques ou quasi-statiques de traction, de la cheville étaient effectuées sous le contrôle d’un
de cisaillement ou à des actions combinées de traction et ingénieur qualifié possédant une expérience approfondie
de cisaillement ou de flexion. des ancrages et ouvrages en béton. Il a également été
supposé que la mise en œuvre de la cheville était réalisée
par du personnel qualifié sous le contrôle d’un ingénieur
2.4 Catégories de chantier afin de s’assurer que les spécifications seront
appliquées de manière efficace.
Le présent Guide s’applique à des ancrages eu égard aux :
a) catégories d’utilisation (voir 5 et 6) :
− utilisation dans du béton fissuré et dans du béton non
fissuré ;
− utilisation uniquement dans du béton non fissuré. 3 Terminologie
b) catégories de durabilité (voir 5 et 6) :
− utilisation dans des structures soumises à une
ambiance intérieure sèche ;
3.1 Terminologie commune
− utilisation dans des structures sujettes à d’autres et abréviations
conditions d’environnement.
3.1.1 Ouvrages et produits
Le tableau 2.1 récapitule les combinaisons possibles de
catégories et d’options d’évaluation.
3.1.1.1 Ouvrages de construction (et parties
Les options d’évaluation retenues par le demandeur d’ouvrages) (souvent désignés uniquement
dépendent du champ d’application (voir tableau 5.3). par « ouvrages ») (DI 1.3.1)
Tout ce qui est construit ou qui résulte d’opérations de
Tableau 2.1 - Combinaisons possibles de catégories et d’options d’évalua- construction et est fixé au sol. (Cette définition couvre à la
tion fois les bâtiments et les ouvrages de génie civil, ainsi que
les éléments structuraux et non structuraux.)
Catégories Catégories
1 Options
d’utilisation de durabilité 3.1.1.2 Produits de Construction (souvent désignés
en fonc- uniquement par « produits ») (DI 1.3.2)
tion du
béton autres Produits qui sont fabriqués pour être incorporés de manière
béton domaine
non ambiance condi-
fissuré et en fonc- permanente aux ouvrages et mis sur le marché en tant que
2 fissuré intérieure tions
béton non
seule- sèche d’environ-
tion du tels.
fissuré domaine
ment nement (Ce terme couvre les matériaux, éléments, composants et
d’applica-
tion systèmes préfabriqués ou installations.)
3
× 3.1.1.3 Incorporation (de produits dans des ouvrages)
4
× 1-6 (DI 1.3.2)
5
× L’expression « incorporation d’un produit de manière
6 permanente dans des ouvrages » signifie que :
7 − son retrait de l’ouvrage réduit les capacités de performan-
×
8 ce de celui-ci et
× 7-12
9 − que le démontage ou le remplacement du produit sont des
× opérations qui impliquent des activités de construction.
10

e-Cahiers du CSTB - 11 - Cahier 3617 - Mai 2009


Introduction Section 1

3.1.1.4 Emploi prévu (DI 1.3.4) ou qu’ils génèrent dans les conditions d’usage prévues
(ouvrages ou parties d’ouvrages), ou dans les conditions
Rôle(s) que le produit est destiné à jouer pour satisfaire les d’emploi prévues (produits).
exigences essentielles.
Dans la mesure où cela est possible, les caractéristiques de
(NB : cette définition ne couvre que l’emploi prévu qui relève produits, ou groupes de produits, devraient être décrites en
de la DPC.) termes de comportement mesurables dans les spécifica-
tions techniques et les Guides pour ATE. Les méthodes de
3.1.1.5 Exécution (format ETAG) calcul, de mesure, d’essai (le cas échéant), d’évaluation de
Ce mot est utilisé dans le présent document pour couvrir l’expérience de chantier et de vérification, ainsi que les
tous les types de techniques d’incorporation telles que la critères de conformité doivent être donnés soit dans
mise en œuvre, l’assemblage, l’incorporation, etc. les spécifications techniques applicables, soit dans des
références citées dans de telles spécifications.
3.1.1.6 Système (indications EOTA/TB)
3.1.2.5 Actions (sur des ouvrages ou
Désigne la partie des ouvrages réalisée par : parties d’ouvrages) (DI 1.3.6)
− combinaison particulière d’un ensemble de produits Conditions d’emploi des ouvrages qui peuvent avoir une
définis, et influence sur la conformité des ouvrages avec les exigences
− méthodes de conception particulières pour le système, essentielles de la Directive, et qui sont le fait d’agents
et (ou) mécaniques, chimiques, biologiques, thermiques ou
− procédures d’exécution particulières. électromécaniques agissant sur les ouvrages ou sur des
parties d’ouvrages.
Les interactions entre divers produits dans le cadre d’un
3.1.2 Performances ouvrage sont considérées comme des « actions ».

3.1.2.1 Aptitude à l’emploi prévu (de produits) 3.1.2.6 Classes ou niveaux (pour les exigences
(DPC 2.1) essentielles et pour les caractéristiques de
Cette expression signifie que les produits ont des caracté- comportement des produits associés) (DI 1.2.1)
ristiques telles que les ouvrages dans lesquels ils doivent Classement des caractéristiques de comportement
être incorporés, assemblés, appliqués ou installés, peuvent, de produits exprimées sous la forme d’une gamme de
s’ils sont correctement conçus et réalisés, satisfaire aux niveaux d’exigences des ouvrages, déterminé dans les DI
exigences essentielles. (Documents Interprétatifs) ou conformément à la procédure
(NB : cette définition ne couvre que l’aptitude prévue pour prévue à l’article 20.2a de la DPC.
un emploi prévu, pour autant que cet emploi relève de la
Directive Produits de Construction.)
3.1.3 Format-ETAG
3.1.2.2 Aptitudes à l’usage (d’ouvrages)
3.1.3.1 Exigences (pour les ouvrages) (format ETAG 4)
Désigne l’aptitude des ouvrages à remplir la fonction prévue
Expression et application, plus détaillées et en termes appli-
et, notamment, à satisfaire les exigences essentielles
cables à l’objet du présent Guide, des exigences pertinentes
correspondant à cette fonction.
de la DPC (données sous forme concrète dans les DI et
Les produits doivent convenir aux ouvrages de construction spécifiées par ailleurs dans le mandat) pour des ouvrages
qui (en totalité et en partie) correspondent à l’emploi prévu, ou des parties d’ouvrages, en tenant compte de la durabilité
sous réserve d’une maintenance normale, pour une durée et de l’aptitude à l’usage des ouvrages.
de vie économiquement raisonnable. Les exigences portent
généralement sur des actions qui sont prévisibles (DPC, 3.1.3.2 Méthodes de vérification (de produits)
Annexe 1, préambule). (format ETAG 5)

3.1.2.3 Exigences Essentielles (pour les ouvrages) Il s’agit de méthodes de vérification utilisées pour déterminer
les caractéristiques des produits par rapport aux exigences
Ce sont les exigences applicables aux ouvrages, qui peuvent sur les ouvrages (calculs, essais, connaissances techniques,
avoir une influence sur les caractéristiques techniques d’un évaluation de l’expérience de chantier, etc.).
produit et qui sont définies dans les objectifs de la DPC,
Annexe 1 (DPC, article 3.1). Ces méthodes de vérification ne se rapportent qu’à
l’évaluation de l’aptitude à l’emploi et au jugement que
3.1.2.4 Performances (des ouvrages, parties l’on porte sur celle-ci. Les méthodes de vérification pour
des conceptions particulières d’ouvrages sont appelées ici
d’ouvrages ou produits) (DI 1.3.7)
« essais de projet », pour l’identification de produits « essais
Expression quantitative (valeur, qualité, classe ou niveau) d’identification », pour la surveillance de la réalisation des
du comportement des ouvrages, parties d’ouvrages ou ouvrages ou celle d’ouvrages réalisés « essais de surveillance »
de produits, pour une action à laquelle ils sont soumis et pour l’attestation de conformité « essais AC ».

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Introduction Section 1

3.1.3.3 Spécifications (pour des produits) compatible avec le respect par les ouvrages des exigences
(format ETAG 6) essentielles.
Transposition des exigences dans des termes précis et
mesurables (dans la mesure du possible et proportionnel- 3.1.5 Conformité
lement à l’importance du risque) ou qualitatifs, concernant
les produits et leur emploi prévu. Lorsque ces spécifications 3.1.5.1 Attestation de conformité (des produits)
sont observées, on estime qu’elles répondent aux exigences
Dispositions et procédures exposées dans la DPC et établies
d’aptitude à l’emploi des produits concernés. Des spéci-
conformément à la Directive, visant à garantir qu’avec une
fications peuvent être également formulées en ce qui
probabilité acceptable, les performances spécifiées des
concerne la vérification de conceptions particulières, pour
produits sont respectées tout au long de la production.
l’identification des produits, la surveillance de la réalisation
des ouvrages ou celle des ouvrages réalisés et pour
l’attestation de conformité, le cas échéant.
3.1.5.2 Identification (d’un produit)
Caractéristiques d’un produit et méthodes pour les vérifier,
permettant de comparer un produit donné à celui qui est
3.1.4 Durée de vie décrit dans la spécification technique.

3.1.4.1 Durée de vie (d’ouvrages ou parties d’ouvrages)


(DI 1.3.5 (1)) 3.1.6 Abréviations
Période pendant laquelle les performances seront AC Attestation of conformity
maintenues à un niveau compatible avec la satisfaction des
exigences essentielles. CEC Commission of the European Communities
CEN Comité Européen de Normalisation
3.1.4.2 Durée de vie (de produits)
DPC Construction Products Directive
Période pendant laquelle le comportement du produit est
maintenu, dans les conditions de service correspondantes, à EC European Communities
un niveau compatible avec les conditions d’emploi prévues. EFTA European Free Trade Association
EN European standards
3.1.4.3 Durée de vie raisonnable du point de vue
économique (DI 1.3.5 (2)) FPC Factory production control
Durée de vie qui tient compte de tous les aspects utiles ID Interpretative documents of the DPC
tels que le coût de la conception, de la construction et ISO International Standardisation Organisation
de l’usage, le coût découlant d’inaptitudes à l’emploi, des
risques et des conséquences de ruine de l’ouvrage pendant SCC Standing Committee on Construction of the DPC
sa durée de vie et le coût de l’assurance pour couvrir EOTA European Organisation for Technical Approvals
ces risques, la rénovation partielle prévue, le coût
des inspections, de la maintenance, de l’entretien et des ETA European Technical Approval
réparations, le coût d’exploitation et de gestion, le coût ETAG European Technical Approval Guideline
relatif aux aspects d’élimination et d’environnement.
TB EOTA-Technical Board
3.1.4.4 Maintenance (d’ouvrages) (DI 1.3.3 (1)) UEAtc Union Européenne pour l’Agrément technique
Ensemble de mesures préventives et autres qui sont dans la construction
appliquées aux ouvrages afin que ces derniers remplis- TC Technical Committee
sent toutes leurs fonctions pendant leur durée de vie. Ces
mesures comprennent le nettoyage, l’entretien, la peinture, WG Working Group
les réparations, le remplacement des parties d’ouvrages
lorsque cela est nécessaire, etc.
3.2 Terminologie
3.1.4.5 Maintenance normale (d’ouvrages) et abréviations particulières
(DI 1.3.3 (2))
Maintenance, comportant normalement des inspections,
qui intervient à des dates telles que l’intervention ne soit 3.2.1 Généralités
pas disproportionnée par rapport à la valeur de la partie Cheville de fixation = Élément fabriqué et assemblé,
des ouvrages en cause, compte tenu des coûts induits permettant la réalisation d’un
(exploitation, par exemple). ancrage entre le matériau support
(béton) et l’élément à fixer.
3.1.4.6 Durabilité (des produits) Les chevilles à scellement
C’est l’aptitude des produits à contribuer à la durée de vie incluent le matériau de scellement
utile des ouvrages en conservant leurs performances, sous nécessaire.
les conditions de services correspondantes, à un niveau

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Introduction Section 1

Cheville de fixation = Cheville de fixation dont les h = épaisseur du support en béton ;


conforme à performances sont conformes aux hmin = épaisseur minimale du support en béton ;
l’expérience actuelle équations de l’Annexe B.
ho = profondeur du trou cylindrique foré, mesurée à
Groupe de chevilles = Plusieurs chevilles de fixation l’épaulement ;
(fonctionnant ensemble). h1 = profondeur du trou foré, mesurée au point le plus
Élément à fixer = Pièce à fixer au béton. profond ;
Ancrage (ou fixation) = Assemblage constitué du matériau hef = profondeur d’ancrage effective (voir figure 3.3) ;
support (béton), de la cheville de hnom = profondeur hors-tout d’ancrage de la cheville dans
fixation ou du groupe de chevilles le béton ;
et de l’élément fixé au béton.
s1 = distance entre axes de chevilles d’un groupe de
chevilles dans la direction 1 ;
3.2.2 Chevilles de fixation s2 = distance entre axes de chevilles d’un groupe de
Les notations et symboles fréquemment utilisés dans le chevilles dans la direction 2 ;
présent Guide sont donnés ci-dessous et sont illustrés aux scr = distance entre axes de chevilles permettant
figures 3.1 à 3.3. D’autres notations et symboles particuliers la transmission de la résistance caractéristique
figurent dans le texte. unitaire de chacune des chevilles ;
a1 = distance entre axes des chevilles extérieures scr,N = distance entre axes de chevilles permettant la trans-
d’ancrages adjacents dans la direction 1 ; mission de la résistance unitaire caractéristique par
a2 = distance entre axes des chevilles extérieures rupture d’un cône de béton en traction de chacune
d’ancrages adjacents dans la direction 2 ; des chevilles sans effet de bord, ni de distance
entre axes, en cas de rupture par cône de béton ;
b = largeur de l’élément en béton ;
scr,sp = distance entre axes de chevilles permettant la
c1 = distance à un bord libre dans la direction 1 ; transmission de la résistance unitaire caractéristi-
c2 = distance à un bord libre dans la direction 2 ; que par rupture d’un cône de béton en traction de
ccr = distance à un bord libre garantissant la transmis- chacune des chevilles sans effet de bord, ni de
sion de la résistance caractéristique d’une cheville distance entre axes, en cas de rupture par fendage ;
isolée ; scr,V = distance entre axes de chevilles perpendiculaire à
ccr,N = distance à un bord libre garantissant la transmis- la direction de la charge de cisaillement permet-
sion de la résistance caractéristique en traction tant d’assurer la transmission de la résistance au
d’une cheville isolée, sans effets de distance entre cisaillement unitaire caractéristique de chacune
axes et à un bord libre en cas de rupture par cône des chevilles sans effet d’angle, de distance entre
de béton ; axes, ni d’épaisseur du support, en cas de rupture du
ccr,sp = distance à un bord libre garantissant la transmission béton ;
de la résistance caractéristique en traction d’une smin = distance entre axes minimale admissible ;
cheville isolée, sans effets de distance entre axes T = couple de serrage ;
et à un bord libre, en cas de rupture par fendage ; Tinst = couple de serrage nominal ou maximal recomman-
ccr,V = distance à un bord perpendiculaire à la direction de dé pour l’expansion ou la précontrainte de a cheville
la charge de cisaillement permettant de garantir ;
la transmission de la résistance caractéristique au t fix = épaisseur de la pièce à fixer.
cisaillement d’une cheville isolée, sans effet
d’angle, de distance entre axes, ni d’épaisseur du
support, en cas de rupture du béton ; 3.2.3 Béton et acier
cmin = distance à un bord libre minimale admissible ; fc = résistance à la compression du béton mesurée sur
d = diamètre de filetage ou de boulon de la cheville ; cylindres ;
do = diamètre du trou foré ; fc,cube = résistance à la compression du béton mesurée sur
cubes ;
d1 = diamètre de la chambre forée ;
fc,test = résistance à la compression du béton au moment
d2 = diamètre d’une cheville à verrouillage de forme des essais ;
après expansion ;
fcm = valeur moyenne de la résistance à la compression
dcut = diamètre coupant de la plaquette de foret ; du béton ;
dcut,max = diamètre coupant à la limite supérieure de fck = résistance à la compression nominale caractéristi-
tolérance (voir Annexe A, figure 3.1) (foret de que du béton (déterminée sur des cylindres) ;
diamètre maximal) ;
fck,cube = résistance à la compression nominale caractéristi-
dcut,min = diamètre coupant à la limite inférieure de que du béton (déterminée sur des cubes) ;
tolérance (voir Annexe A, figure 3.1) (foret de
diamètre minimal) ; f y,test = limite élastique de l’acier soumis à l’essai ;
dcut,m = diamètre coupant moyen de foret (voir Annexe A, f yk = limite élastique nominale caractéristique de l’acier ;
figure 3.1) ; fu,test = résistance à la rupture par traction de l’acier soumis
df = diamètre du trou de passage dans l’élément à fixer ; à l’essai ;
dnom = diamètre extérieur de la cheville ; fuk = résistance nominale caractéristique de l’acier.

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Introduction Section 1

Figure 3.1 - Cheville en place Figure 3.2 - Élément en béton, distance entre axes
et distance à un bord libre des chevilles

Figure 3.3 - Dimensions du trou foré et types spécifiques de chevilles

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Introduction Section 1

3.2.4 Corps en béton


La définition du béton fissuré et du béton non fissuré est
donnée à l’Annexe C.

3.2.5 Charges/efforts
F = effort en général ;
N = effort normal (+N = effort de traction) ;
V = effort de cisaillement ;
NRk,VRk = résistance caractéristique de la cheville
(fractile 5 % des résultats) sous effort de
traction ou de cisaillement, selon le cas.

3.2.6 Essais
Corps = élément en béton dans lequel la cheville est
d’épreuve essayée
Fissure uni- = fissure se propageant dans une seule direction,
directionnelle suivant une largeur quasi constante sur la
profondeur du corps
FtRu = charge de rupture dans un essai
t
F Ru,m = charge de rupture moyenne dans une série
d’essais
FtRk = fractile 5 % des charges de rupture dans
une série d’essais
n = nombre d’essais dans une série d’essais
v = coefficient de variation
w = augmentation de la largeur de fissure pendant
l’application d’une charge et largeur de fissure
au moment de la mise en place de la che-
ville
(N,V ) = déplacement (mouvement) de la cheville à la
surface du béton mesurée par rapport à la
surface du béton en direction de l’effort
(traction, cisaillement) à l’extérieur de la zone
de rupture
Le déplacement comprend les déformations
de l’acier et du béton, ainsi qu’un glissement
éventuel de la cheville.

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

Section 2 : Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi

4 Exigences relatives aux ouvrages tenant compte de la durabilité et de l’aptitude à l’usage


des ouvrages ;
− les appliquant au domaine du Guide ATE (produit/système
et usage prévu), et en indiquant les caractéristiques
4.0 Généralités de produit qui en découlent, ainsi que d’autres aspects
Ce chapitre identifie les aspects de performance devant éventuellement.
être examinés afin de satisfaire aux Exigences Essentielles Le tableau 4.1 établit la correspondance entre les Exigences
correspondantes, en : essentielles (ER) de la DPC [2] aux paragraphes corres-
− exprimant plus en détail et dans des termes correspondant pondants des Documents interprétatifs [6], et donne les
au domaine d’application du présent guide, les exigences caractéristiques des chevilles associées et les méthodes
essentielles correspondantes de la Directive Produits d’essai utilisées pour vérifier les caractéristiques.
de Construction (exprimées de façon concrète dans les
Documents Interprétatifs et précisées de plus dans le La durée de vie d’une cheville doit être au moins compatible
mandat), pour des ouvrages ou parties d’ouvrages, et avec celle de l’élément à fixer.

Tableau 4.1 - Correspondance entre les ER (Exigences essentielles) et les caractéristiques des chevilles

Performances Méthode d’essai


Exigence Paragraphe ID Performances
et caractéristiques de vérification
essentielle correspondant correspondantes
des chevilles des caractéristiques
ER1 ID1 Stabilité sous actions Aptitude à l’emploi dans des Essais d’aptitude à l’emploi :
Résistance 2.1.3 Effondrement essentiellement conditions de chantier normales :
statiques − sécurité de mise en œuvre dans
mécanique et 2.1.4 Déformation − exigences pour un compor- des conditions de chantier
stabilité inadmissible Durabilité de la résis- tement charge/déplacement
tance mécanique admissible, une charge − dans du béton de faible/haute
à la rupture spécifique et résistance
une dispersion limitée − avec variation d’ouverture
des fissures
− sous charges pulsatoires/
de longue durée
− avec variation de température

Conditions d’emploi admissibles : Essais de détermination des


conditions admissibles d’emploi :
− résistance caractéristique pour
efforts de traction, de cisaille- − efforts de traction, de cisaille-
ment et efforts combinés de ment et efforts combinés
traction et de cisaillement non affectés par les effets
de distance à un bord libre et
− distance entre axes caractéris- entre axes
tique ; distance à un bord libre
caractéristique − efforts de traction avec distance
entre axes caractéristique ou
− résistance caractéristique au distance à un bord libre
cisaillement pour une rupture caractéristique
par effet de bras de levier
− effort de cisaillement avec
− résistance caractéristique au groupe de quatre chevilles
cisaillement près d’un bord
− effort de cisaillement proche
− distances entre axes et d’un bord
à un bord libre pour résistance
caractéristique au cisaillement − effort de cisaillement
dans un angle
− distances minimales entre axes
et à un bord libre − avec distance minimale
entre axes et distance minimale
− déplacement à l’état limite de à un bord libre
service
− issu des efforts de traction/
cisaillement (voir premier tiret)
ER4
Sécurité Les mêmes critères que ceux mentionnés dans l’exigence essentielle ER1 sont applicables.
d’utilisation

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

Ce Guide repose sur l’hypothèse que la durée de vie 4.1.2 Aptitude à l’emploi
estimée de la cheville pour l’utilisation prévue est au moins
de cinquante ans. Toutes les spécifications et méthodes 4.1.2.1 Mise en œuvre correcte
d’évaluation de chevilles doivent prendre en compte cette
hypothèse de durée de vie. La mise en œuvre des chevilles doit pouvoir être réalisée
simplement dans des conditions de chantier normales,
Les indications relatives à la durée de vie d’une cheville ne à l’aide de l’outillage spécifié par le fabricant, sans risque
peuvent pas être interprétées comme une garantie donnée d’endommagement susceptible d’en amoindrir l’aptitude
par le fabricant (ou par l’organisme d’agrément) mais ne à l’emploi. Cette mise en œuvre doit pouvoir se faire à
doivent être considérées que comme un moyen pour choisir température ambiante normale (entre – 5 °C et + 40 °C).
les chevilles qui conviennent à la durée de vie économique-
ment raisonnable attendue des ouvrages (DI 5.2.2). Il doit être possible de contrôler et de vérifier la bonne mise
en œuvre des chevilles.
Sauf en cas de fourniture d’outillage spécifique par le
4.1 Résistance mécanique et stabilité fabricant, la mise en œuvre des chevilles doit pouvoir être
(ER 1) réalisée raisonnablement facilement à l’aide des outils dont
on dispose normalement sur chantier.

4.1.1 Généralités 4.1.2.2 Résistance des bétons


Les chevilles doivent pouvoir fonctionner normalement
4.1.1.1 Comportement général dans des bétons dont la résistance se situe dans l’intervalle
Les ancrages doivent être conçus et réalisés de telle façon couvert par le présent Guide.
que les charges auxquelles ils sont soumis pendant l’utilisation
n’entraînent pas l’une des conséquences suivantes : 4.1.2.3 Variations d’ouverture des fissures
a) effondrement de tout ou partie de l’ouvrage ; Les chevilles de fixation destinées au béton fissuré doivent,
b) déformations majeures atteignant des proportions à long terme, pouvoir continuer de fonctionner efficacement
inadmissibles ; lors de variations de la largeur de fissure dans l’intervalle
indiqué par le présent Guide.
c) endommagement d’autres parties des ouvrages ou
d’équipements ou d’installations à la suite d’une déforma- 4.1.2.4 Charges pulsatoires/variables
tion majeure de la structure porteuse ;
À long terme, le comportement des chevilles ne doit pas
d) endommagement engendré par un événement et être affecté par des variations de l’effort appliqué.
atteignant une ampleur disproportionnée par rapport à la
cause d’origine. 4.1.2.5 Efforts de longue durée
Les chevilles en place doivent résister aux charges de calcul Les chevilles de fixation doivent offrir la capacité de
en traction, cisaillement et combinaison de traction et de chargement prévue dans leur conception pour la durée de
cisaillement auxquelles elles sont soumises pendant toute vie utile supposée de l’élément à fixer, sans augmentation
la durée de vie prévue en assurant : sensible de la valeur des déplacements qui serait
1. une résistance adéquate à la ruine (état limite ultime) ; susceptible d’affecter l’efficacité de l’ancrage.
2. une résistance adéquate aux déplacements (état limite
4.1.2.6 Types d’assemblage
de service).
Le bon fonctionnement des chevilles doit être assuré pour
les types d’assemblages prévus par le fabricant. Les assem-
4.1.1.2 Température blages correspondant aux figures 4.1 (a) et 4.1 (b) sont traités
Le fonctionnement d’une cheville de fixation – notamment dans le présent Guide.
sa résistance aux charges de calcul avec un coefficient
de sécurité approprié, et sa capacité de limitation des dépla- Après pose comportant l’application d’un couple de serrage,
cements − ne doivent pas être affectés par les températures l’élément à fixer doit être bloqué contre la surface du
transitoires à la surface du béton dans la plage de températures matériau support. À cet effet, on peut, par exemple, prévoir
de – 40 °C à + 80 °C (pour les exceptions, voir Partie 5). un vide entre le manchon et l’élément à fixer (mise en
place prépositionnée, figure 4.1 (b)) ou une rondelle (mise
en place « au travers », figure 4.1 (a)) ou la présence
4.1.1.3 Prévisibilité d’éléments compressibles sur la longueur du manchon
Le comportement des chevilles, tant dans des conditions (voir deuxième partie).
d’emploi normales que dans des conditions adverses
prévues (cf. § 4.1.2 Aptitude à l’emploi), doit être prévisible
dans ses principaux aspects.

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

4.1.3.1 Niveau de chargement


Les chevilles doivent offrir une capacité de chargement
suffisante pour en permettre l’utilisation dans des
applications pratiques, en fonction de leur diamètre et de
leur profondeur d’ancrage. Toutes les chevilles doivent
pouvoir résister aux efforts de traction, même, par exemple,
lorsque la charge prédominante est du cisaillement.
En cas de rupture par extraction, la résistance caractéristique
minimale en traction doit être supérieure à 30 % de la
résistance caractéristique par rupture d’un cône de
béton pour la classe de résistance C20/25 calculée selon
(a) assemblages en place les méthodes données à l’Annexe B avec la profondeur
avec appui sur le béton
d’ancrage spécifiée.

4.1.3.2 Déplacements
La valeur des déplacements doit, tant à court qu’à long
terme, rester dans les limites établies par le concepteur en
fonction de l’emploi prévu.

4.1.3.3 Distance à un bord libre et


distance entre axes
Les chevilles doivent pouvoir être utilisées à des distances
(entre chevilles voisines, entre la cheville et un bord
du corps en béton) compatibles avec des applications
(b) assemblages avec prépositionnement avec appui sur le béton structurales normales.

4.1.3.4 Intensité d’ancrage


Au cours du processus de mise en place des chevilles, il ne
doit y avoir ni rupture de l’écrou, ni de la tige ou de la section
filetée, ni rupture du béton.

(c) assemblages avec prépositionnement sans appui sur le béton 4.1.4 Durabilité
(montage déporté)
Les caractéristiques des chevilles ne doivent pas changer
pendant la durée de vie utile ; en conséquence, les
Figure 4.1 - Types d’assemblage propriétés mécaniques dont dépendent l’aptitude à l’emploi
et le comportement sous charge des chevilles (par exemple,
matériau, revêtement) ne doivent pas être amoindries par
Si le fabricant souhaite que d’autres types d’assem- l’effet des conditions physico-chimiques ambiantes comme
blage soient évalués, comme illustrés à la figure 4.1 (c), la corrosion et la dégradation provoquées par l’environne-
par exemple, il peut s’avérer nécessaire de procéder ment (par exemple, alcalinité, humidité, pollution).
à des essais supplémentaires.
Les pièces des chevilles destinées à glisser l’une sur l’autre
pendant l’assemblage (par exemple, écrou sur filetage
4.1.2.7 Sollicitations dues à des chocs mineurs ou cône sur manchon, respectivement) ou pendant
Un ancrage doit être en mesure de résister à des chocs l’utilisation (par exemple, cône sur manchon) ne doivent pas
mineurs pouvant survenir sur la cheville et l’élément fixé, être exposées au grippage afin que leur comportement ne
dans des conditions d’emploi normales, sans endommager soit pas affecté lorsque les chevilles sont chargées jusqu’à
la cheville, ni altérer sa capacité de charge. rupture.
Le présent Guide ne traite pas d’efforts de choc considérables,
tels que ceux auxquels sont exposées les chevilles
destinées à la fixation de dispositifs anti-chute. 4.2 Sécurité en cas d’incendie (ER 2)
Ne s’applique pas au présent Guide.
4.1.3 Conditions d’emploi admissibles
Les conditions d’emploi prises en compte dans le cadre 4.3 Hygiène, santé et environnement
d’une appréciation dépendent, dans une certaine mesure, (ER 3)
des options retenues par le demandeur. La mesure dans
laquelle la satisfaction aux exigences est à vérifier dans Ne s’applique pas au présent Guide. Pour les chevilles à
l’appréciation dépendra de l’option retenue. scellement, se référer à la Partie 5.

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

4.4 Sécurité d’utilisation (ER 4) On suppose qu’à chaque taille de goujon ne correspond qu’une
seule profondeur d’ancrage. Si des goujons doivent être installés
Si on utilise des chevilles dans des applications où la avec deux profondeurs d’ancrage, d’une manière générale, les
sécurité d’utilisation intervient, par exemple fixation de essais doivent être pratiqués sur les deux profondeurs. Dans
parties d’ouvrage non porteuses et rupture provoquant la des cas particuliers, par exemple en cas de rupture du métal,
chute d’éléments, on utilise les critères valables pour ER 1. on peut diminuer le nombre des essais.

4.5 Protection contre le bruit (ER 5) 5.1.2 Essais d’aptitude à l’emploi


Ne s’applique pas au présent Guide. Les essais d’aptitude à l’emploi ont pour but de vérifier
que l’efficacité et la sécurité offertes par les chevilles ne
sont pas influencées notablement par certaines conditions
4.6 Économies d’énergie défavorables, tant lors de leur mise en œuvre qu’en service.
et isolation thermique (ER 6) Pour les essais d’aptitude à l’emploi, l’approche générale
Ne s’applique pas au présent Guide. sera basée sur des essais sur les aspects suivants du
comportement :
1. sécurité de mise en œuvre. Influence de défauts de mise
en œuvre : diamètre du trou foré, nettoyage du trou,
présence d’eau dans le trou, intensité d’ancrage et contact
5 Méthodes de vérification avec une armature pendant le forage.Les essais destinés
à vérifier la sécurité de mise en œuvre indiqués dans
les Parties 2 à 6 doivent tenir compte des consignes de
mise en œuvre écrites fournies par le fabricant ;
5.0 Généralités
2. fonctionnement dans un béton de faible résistance
Ce chapitre se réfère aux méthodes de vérification utilisées
(C20/25) ;
pour déterminer les différents aspects de performance des
produits en fonction des exigences des ouvrages (calculs, 3. fonctionnement dans un béton de haute résistance
essais, connaissances techniques, expériences sur le terrain, (C50/60) ;
etc.).
4. fonctionnement avec variation d’ouverture des fissures
(uniquement pour l’appréciation du comportement des
5.1 Méthodes relatives au paragraphe 4.1 chevilles dans un béton fissuré) ;

(résistance mécanique et stabilité) 5. fonctionnement sous charges pulsatoires ;


6. fonctionnement sous efforts de longue durée ;
5.1.1 Généralités 7. influence du couple de serrage sur l’effort de traction.
Les essais pratiqués pour l’évaluation des chevilles se divisent
en trois catégories : Les essais d’aptitude à l’emploi à réaliser pour les chevilles
destinées au béton fissuré et au béton non fissuré sont
1. Essais pour confirmer leur aptitude à l’emploi ; indiqués, pour tous les types de chevilles, au tableau 5.1.
2. Essai pour l’évaluation des conditions d’emploi admissibles Ceux relatifs aux chevilles destinées au béton non fissuré
; seulement figurent, pour tous les types de chevilles,
3. Essais pour vérifier la durabilité. au tableau 5.2.

La première partie de ce Guide donne les conditions d’essai


et les critères d’acceptation valables pour tous les types
de chevilles. Les parties qui suivent donnent les conditions
d’essai, le nombre d’essais et les critères d’acceptation
valables uniquement pour certains types particuliers de
chevilles.

e-Cahiers du CSTB - 20 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

Tableau 5.1 - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles pour béton fissuré et pour béton non fissuré

Critères Méthode
Largeur de
fissure d’essai
But de l’essai Béton Comportement Charge à la définie
w (mm) sous charge/ rupture requis à l’Annexe A
déplacement  (3)

1 Sécurité de mise en œuvre (1) 0.3 6.1.1.1. ≥ 0.8 (4) 5.2.1

Sécurité de mise en œuvre -


2 C20/25 0.3 6.1.1.1. ≥ 0.7 (4) 5.8
Contact avec une armature (2)

Fonctionnement dans du
3 C20/25 0.5 6.1.1.1. ≥ 0.8 5.2.1
béton de faible résistance

Fonctionnement dans du
4 C50/60 0.5 6.1.1.1. ≥ 0.8 5.2.1
béton de haute résistance

Fonctionnement avec varia- 6.1.1.1. et


5 C20/25 0.1 à 0.3 ≥ 0.9 5.5
tion d’ouverture des fissures 6.1.1.2. (a)

Fonctionnement 6.1.1.1. et
6 C20/25 0 1.0 (5) 5.6
sous charges pulsatoires 6.1.1.2. (b)

7 Essai de couple C50/60 0 - 6.1.1.2 (d) 5.10

1. Dépend du type de cheville (voir Parties 2 à 6).


2. Nécessaire uniquement pour les chevilles avec hef < 80 mm destinées aux éléments en béton avec espacement des armatures < 150 mm.
3.  : cf. Équation (6.2).
4. Applicable pour 2 = 1,2. Pour d’autres valeurs de 2, cf. paragraphe 6.1.2.2.2.
5. Les charges de rupture doivent rester dans les mêmes limites d’intervalle de dispersion que les résultats des essais de référence en traction.

Tableau 5.2 - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles pour béton non fissuré seulement

Critères
Méthode d’essai
But de l’essai Béton Comportement définie
Charge à la rup- à l’Annexe A
sous charge/
ture requis  (3)
déplacement

1 Sécurité de mise en œuvre (1) 6.1.1.1. ≥ 0.8 (4) 5.2.1

Fonctionnement dans du béton de faible


2 C20/25 6.1.1.1. ≥ 0.8 5.2.1
résistance

Fonctionnement dans du béton de haute


3 C50/60 6.1.1.1. 1.0 5.2.1
résistance

Fonctionnement 6.1.1.1. et
4 C20/25 1.0 (5) 5.5
sous charges pulsatoires 6.1.1.2. (a)

5 Essai de couple C50/60 - 6.1.1.2 (d) 5.10

1. Dépend du type de cheville (voir Parties 2 à 6).


3.  : cf. Équation (6.2).
4. Applicable pour 2 = 1,2. Pour d’autres valeurs de 2, cf. paragraphe 6.1.2.2.2.
5. Les charges de rupture doivent rester dans les mêmes limites d’intervalle de dispersion que les résultats des essais de référence en traction.

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5.1.3 Essais de détermination des conditions ou bien :


admissibles d’emploi − une seule résistance caractéristique est indiquée pour
Les conditions admissibles d’emploi des chevilles dans toutes les directions d’effort (options 3 à 6 pour le béton
le béton dépendent de plusieurs facteurs, notamment : fissuré et options 9 à 12 pour le béton non fissuré).

− le type de cheville (à expansion, à verrouillage de forme, − On détermine à la fois les valeurs de distance entre axes
à scellement, etc.) ; scr et smin et de distance à un bord libre ccr et cmin (options 1
à 4 pour le béton fissuré et options 7 à 10 pour le béton
− la conception et les matériaux constitutifs de la cheville non fissuré). Pour la conception des ancrages, cette mé-
(profondeur d’ancrage, diamètre du trou foré, section des thode permet une interpolation de la résistance caracté-
éléments en acier, résistance des matériaux constitutifs, ristique en fonction des distances entre axes et aux bords
etc.) ; libres, selon les méthodes de conception-calcul ;
− la direction de l’effort appliqué à la cheville (traction,
ou bien :
traction oblique, cisaillement) ;
− les distances entre axes scr et aux bords libres ccr sont
− l’état du support en béton (fissuré, non fissuré) ;
déterminées par le demandeur. Ces valeurs ne peuvent
− la classe de résistance du béton ; être réduites (options 5 et 6 pour le béton fissuré et
− la disposition des chevilles dans le corps en béton options 11 et 12 pour le béton non fissuré).
(distance entre axes, distance à un bord libre, etc). À titre d’exemple, les essais requis pour l’option 1 sont
Les modes de ruine jouent un rôle important dans récapitulés au tableau 5.4. Cette option demande le
la détermination des conditions d’emploi admissibles. programme d’essais le plus important. Pour d’autres options,
En effet, comme le précise l’Annexe C, les coefficients certains de ces essais ne sont pas nécessaires. Pour plus de
partiels de sécurité à appliquer seront fonction du mode clarté, les informations relatives aux conditions d’essai et
de ruine. au nombre d’essais requis pour les différentes options sont
données à l’Annexe B.
L’étendue du programme d’essais dépendra de ce que
demandera le fabricant dans la gamme de conditions Les méthodes d’essai sont décrites à l’Annexe A.
d’emploi à évaluer pour chaque type de cheville. Le nombre d’essais peut être réduit si le comportement de
En général, le demandeur choisira l’une des options la cheville concorde avec l’expérience actuelle.
disponibles définies au tableau 5.3 en fonction des Si l’on dispose d’informations pré-existantes fournies
conditions d’emploi suivantes : par le fabricant et si le compte-rendu d’essais correspondant
− la cheville est destinée au béton fissuré et au béton non comporte tous les renseignements pertinents, l’Organisme
fissuré (options 1 à 6) ; d’Agrément peut réduire le nombre des essais indiqués
ou bien : à l’Annexe B, en se basant sur ces informations
pré-existantes. Toutefois, elles ne peuvent être prises
− la cheville est destinée au béton non fissuré seulement
en compte dans l’évaluation que si les résultats
(options 7 à 12) ;
correspondent aux résultats d’essais ou à l’expérience
− la résistance caractéristique est indiquée comme étant du laboratoire d’essais.
fonction de la résistance du béton (options 1, 3, 5 pour
le béton fissuré et options 7, 9, 11 pour le béton non fis- Les essais nécessaires à l’évaluation des conditions
suré). Les essais sont réalisés en utilisant un béton de d’emploi admissibles sont basés sur les méthodes
classe C20/25 et un béton de classe C50/60 ; de conception de l’Annexe C. C’est pourquoi le choix
de la méthode de conception est une condition requise
ou bien : pour l’évaluation et le jugement portant sur les chevilles.
− l’influence de la résistance du béton sur la résistance La relation entre les différentes options d’évaluation et la
caractéristique n’est pas prise en compte. Dans ce cas, méthode de conception-calcul est indiquée au tableau 5.3.
tous les essais sont réalisés avec un béton C20/25, et La référence à une méthode de conception différente
les essais avec un béton classe C50/60 ne sont pas nécessite de reconsidérer les essais requis. Les séries
nécessaires. Ainsi, une seule résistance caractéristique d’essais figurant en grisé dans le tableau 5.4 ne sont
est valable pour toutes les classes de résistance ≥ C20/25 pas nécessaires si la méthode de conception-calcul de
(options 2, 4, 6 pour le béton fissuré et options 8, 10, l’Annexe C est utilisée.
12 pour le béton non fissuré).
− la résistance caractéristique est indiquée comme étant
fonction de la direction de l’effort (options 1 et 2 pour le
béton fissuré et options 7 et 8 pour le béton non fissuré) ;

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Tableau 5.3 - Options d’évaluation traitées dans le présent Guide

FRk en
Non Méthode de
Fissuré C20/25 Valeur fonction
Option fissuré C20/25 à conception-
et non seule- unique de la ccr scr cmin smin
N° seule- C50/60 calcul suivant
fissuré ment de FRk direc-
ment l’Annexe C
tion

1 x x x x x x x
A
2 x x x x x x x

3 x x x x x x x
B
4 x x x x x x x

5 x x x x x
C
6 x x x x x

7 x x x x x x x
A
8 x x x x x x x

9 x x x x x x x
B
10 x x x x x x x

11 x x x x x
C
12 x x x x x

Tableau 5.4 - Essais de détermination des conditions d’emploi admissibles (option 1)

Largeur Méthode
Classe Épais-
de d’essai
de résis- Direction seur de No-
But des essais fissure Distances Remarques décrite à
tance de l’effort l’élément tas
(w) l’Annexe
du béton h
(mm) A
1 Résistance caracté- C 20/25 0 N -
2 ristique sous effort de C 50/60 0 N s > scr,N Essai de (4)
traction, sans influence ≥ hmin chevilles 5.2.1
3 des distances entre C 20/25 0,3 N c > ccr,N unitaires -
4 axes et à un bord libre C 50/60 0,3 N (4)
5 Résistance caracté- C 20/25 0 V (7)
ristique sous effort
6 C 50/60 0 V (4)
de cisaillement, sans
7 C 20/25 0,3 V 5.3.1 -
influence des distan-
ces entre axes et à un
8 bord libre C 50/60 0,3 V (4)
s > scr,N Essai de
9 Résistance caracté- C 20/25 0 45° chevilles -
c > ccr,N unitaires
10 ristique sous effort C 50/60 0 45° (4)
combiné de traction et ≥ hmin
de cisaillement, 30° 5.4
11 C 20/25 0,3 -
sans influence des 60°
distances entre axes et 30°
12 à un bord libre C 50/60 0,3 (4)
60°
Distance entre axes
pour la résistance s1 = s2 = scr,N Groupe de
13 C 20/25 0 N 5.2.2 -
caractéristique c > ccr,N 4 chevilles
en traction
Distance à un bord Essai de
libre pour la résistance s > scr,sp chevilles
14 C 20/25 0 N = hmin 5.2.1 -
caractéristique c1 = c2 = ccr,sp unitaires
en traction en angle

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Tableau 5.4 (suite) - Essais de détermination des conditions d’emploi admissibles (option 1)

Largeur Méthode
Classe Épais-
de d’essai
de résis- Direction seur de No-
But des essais fissure Distances Remarques décrite à
tance de l’effort l’élément tas
(w) l’Annexe
du béton h
(mm) A
Résistance caractéris- ( 5)
tique en cisaillement s = scr,N Groupe de
15 dans un béton non C 20/25 0 V (6)
c ≥ ccr,N 4 chevilles
fissuré pour rupture
par effet de levier 5.3.3

Résistance caractéris- Essai de


16 C 20/25 0 V c1 pour chevilles (2)
tique en cisaillement
dans un béton rupture béton unitaires près
d’un bord,
c2 ≥ ccr,V (2)
chargement
non fissuré près s ≥ scr,V dans la
17 C 50/60 0 V 5.3.1 (3)
d’un bord libre direction C1
≥ hmin
Essai de
Résistance caractéris- c1 pour chevilles (2)
tique en cisaillement rupture béton unitaires près
18 dans un béton C 20/25 0,3 V d’un bord, 5.3.1 (3)
c2 ≥ ccr,V
fissuré près chargement
d’un bord libre s ≥ scr,V dans la
direction C1

c1 pour Groupe de
Distance entre axes et (2)
rupture béton 2 chevilles
à un bord libre corres-
dans un
19 pondant à la résistance C 20/25 0 V 5.3.2 (3)
c2 ≥ ccr,V angle, charge-
caractéristique en
ment dans la
cisaillement s ≥ scr,V direction C1
Groupe de
2 chevilles
Distance entre axes s = smin dans un
20 et à un bord libre C 20/25 0 (1) = hmin 5.9 -
c = cmin angle, charge-
minimale
ment dans la
direction C1
La série d’essais en ombre grise figurant au tableau 5.4 ne sera pas nécessaire si le modèle de conception-calcul de l’Annexe C est utilisé.
1. Couple de serrage accru par incréments de 0,2 T inst.
2. La valeur de c1 doit être choisie de façon à provoquer la rupture du béton près d’un bord de préférence à une rupture de l’acier ou à une rupture par effet de
levier.
3. Ces essais ne seront pas nécessaires si les résultats des essais prévus au Tableau 5.4, ligne 16, concordent avec l’expérience actuelle (cf. Annexe B).
4. Ces essais ne seront pas nécessaires si, dans les essais utilisant un béton de résistance C20/25, la ruine est provoquée par la rupture de l’acier.
5. En cas de rupture de l’acier, la distance entre axes peut être réduite (voir précisions à l’Annexe A, paragraphe 5.3.3).
6. Si différents types de chevilles d’une seule dimension sont disponibles, la cheville la plus rigide ayant la plus forte résistance d’acier, doit être choisie.
7. Les essais selon la ligne 5 ne sont exigés que si la cheville a une section suffisamment réduite dans le sens de la longueur, ou si le manchon d’une cheville
de type manchon devrait être pris en considération, ou dans le cas de pièces à filetage intérieur.

5.1.4 Essais de vérification de durabilité (par exemple, usines de désulfurisation ou tunnels routiers
dans lesquels sont répandus des produits de déverglaçage),
La corrosion, la dégradation du revêtement ou le grippage des dispositions particulières doivent être prises, y compris
de parties mobiles (par exemple, cône et manchon) peuvent pour les essais, en prenant en compte les conditions
avoir une influence sur le comportement des chevilles. On d’environnement et l’expérience disponible ;
doit donc prendre en considération les éléments suivants :
b) Revêtement
a) Corrosion
On doit faire la preuve de la durabilité du revêtement qui
Il n’est exigé aucune condition particulière d’essai si l’on garantit l’aptitude à l’emploi et la pérennité de résistance
respecte les conditions indiquées au paragraphe 6.1.3. des chevilles.
Si les chevilles doivent être utilisées dans des conditions
particulièrement agressives, comme l’immersion perma- Ce Guide ne donne aucune condition particulière d’essai
nente ou par intermittence dans l’eau de mer ou dans une pour vérifier la durabilité du revêtement, car ces essais
zone soumise aux embruns marins, l’atmosphère chlorée dépendent du type de revêtement. Il convient à l’organisme
des piscines intérieures ou une pollution chimique extrême d’agrément de décider des essais appropriés.

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On doit tenir compte des conditions d’environnement Les critères suivants doivent être appréciés :
suivantes lorsque l’on évalue la durabilité des revêtements :
a) Fractile 5 % des charges de rupture
• conditions intérieures sèches :
Le fractile 5 % des charges de rupture mesurées dans
− alcalinité élevée (pH ≥ 13,2), une série d’essais doit être calculé à l’aide de méthodes
− plage de température – 5 °C à + 40 °C, statistiques pour un niveau de confiance de 90 %. À défaut
• autres conditions ambiantes : de vérification précise, il faut, en général, supposer une loi
normale et un écart type de la population inconnu.
− alcalinité élevée (pH ≥ 13,2),
− plage de température – 40 °C à + 80 °C, F5 % = F(1 - ks . v) (6.0)
− eau de condensation, par exemple :
− chlorures, n = 5 essais : ks = 3,40
− anhydride sulfureux,
n = 10 essais : ks = 2,57
− oxyde d’azote,
− ammoniac. b) Conversion des charges de rupture pour tenir compte
Il est inutile de soumettre à des essais les revêtements de la résistance du béton et de l’acier
de zinc (électrozingués ou galvanisés à chaud) s’ils sont Dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire de convertir
utilisés en intérieur sec ; les résultats d’une série d’essais pour établir une corrélation
avec une résistance de béton autre que celle du corps
c) Grippage d’épreuve (par exemple dans la comparaison des résultats
Il n’est donné aucune condition particulière d’essai d’essais pulsatoires avec les résultats d’essais sous traction
pour démontrer la conformité avec les exigences statique réalisés sur un corps d’épreuve différent). Dans ce
du paragraphe 4.1.4 car elles dépendent des mesures cas, il y a lieu de tenir compte du mode de ruine.
spécifiques prises pour empêcher le grippage et doivent Dans le cas de rupture du béton, cette conversion doit être
donc faire l’objet d’une décision prise par l’organisme réalisée à l’aide de l’Équation (6.0a)
d’agrément responsable.
FRu (fc) = FtRu . (fc / fc,test)0,5 (6.0a)
où :
5.2 Sécurité en cas d’incendie (ER2)
FRU (fc) = charge de rupture à la résistance à la compression
Ne s’applique pas au présent Guide. Les ancrages du béton fc.
concernant la résistance au feu peuvent être déterminés
selon le Rapport Technique 020 « Évaluation des ancrages Dans le cas de rupture par extraction-glissement, il y a lieu
dans le béton concernant la résistance au feu ». de déterminer l’influence de la résistance du béton sur la
charge de rupture. À défaut d’informations plus précises, on
peut se servir de l’équation (6.0 a) comme approximation.
5.3 Hygiène, santé et environnement En cas de rupture de l’acier, la charge de rupture doit être
(ER3) rapportée à la résistance nominale de l’acier à l’aide de
l’équation (6.0 b)
Ne s’applique pas au présent Guide. Pour les chevilles à
scellement, se référer à la Partie 5. fuk
FRu (fuk) = FRtu . (6.0b)
fu,test
où :
FRU (fuk) = charge de rupture pour la résistance nominale à
la rupture de l’acier.
6 Évaluation et jugement
de l’aptitude à l’emploi des chevilles 6.1 Évaluation et jugement relatifs
au paragraphe 4.1 (Résistance
mécanique et stabilité)
6.0 Généralités
Le présent chapitre fournit, en termes précis et mesu-
6.1.1 Aptitude à l’emploi
rables (dans la mesure du possible et en fonction de L’Agrément d’une cheville ne peut être obtenu que si les
l’importance du risque), ou en termes qualitatifs, les critères relatifs aux essais d’aptitude à l’emploi sont
exigences de performance à respecter (chapitre 4) concer- remplis dans tous les résultats d’essai. Pour répondre à ces
nant les produits et leur usage prévu. Il s’appuie sur exigences, il peut s’avérer nécessaire, dans certains cas, de
les méthodes de vérification (chapitre 5). réduire la résistance caractéristique devant être spécifiée
dans l’ATE [voir 6.1.2.2.1(b)].

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

6.1.1.1 Critères valables pour tous les essais D’une manière générale, lorsque les exigences de
l’équation (6.1) ne sont pas satisfaites lors d’un essai,
Tous les essais énumérés aux lignes 1 à 6 des la résistance caractéristique qui doit être indiquée dans
tableaux 5.1 ou 5.2, respectivement, doivent répondre aux l’ATE doit être diminuée [cf. 6.1.2.2.1(b)]. On peut ignorer
critères suivants : cette diminution si, dans une série individuelle d’es-
a) Les courbes de charge/déplacement doivent faire sais, un essai au maximum fait apparaître une courbe de
apparaître une croissance continue (voir figure 6.1). charge/déplacement présentant un palier court en deçà de
Aucune réduction de charge et/ou de partie horizontale la valeur déterminée par l’équation (6.1), sous réserve que
ou quasi horizontale de la courbe provoquée par un toutes les conditions suivantes soient satisfaites :
glissement non contrôlé de la cheville n’est acceptable − l’écart n’est pas substantiel ;
jusqu’à une charge de :
− l’écart peut être justifié comme n’étant pas caractéris-
N1 = 0,7 NRU(essais dans du béton fissuré) (6.1a) tique du comportement de la cheville mais est dû à un
N1 = 0,8 NRU (essais dans du béton non fissuré) (6.1b) défaut de la cheville soumise à essai, de la procédure
d’essai, etc. ;
où :
− le comportement de la cheville répond au critère lors
NRU est la charge maximale pour l’essai unitaire. d’une série supplémentaire de dix essais.
b) La dispersion des courbes de charge/déplacement
La définition de glissement non contrôlé est donnée dans doit être limitée de façon à empêcher une diminution
les parties suivantes de ce Guide. importante de la charge de rupture d’un groupe de
chevilles. Si l’on ne procède pas à une analyse détaillée
destinée à démontrer la conformité avec cette exigence,
on peut considérer qu’il y a conformité si, dans chacune
des séries d’essais, le coefficient de variation de dépla-
cement de la cheville sous une charge correspondant à
0,5 = FtRU,m (FtRU,m = charge de rupture moyenne dans
cette série d’essais) est inférieur à 40 %. Dans cette
évaluation, on peut négliger l’influence des différentes
forces de précontraintes résiduelles sur le déplacement
pour F = 0.5 FtRU,m.
Cela peut se faire par le décalage parallèle de toutes les
courbes de charge/déplacement vers le point de force de
précontrainte résiduelle le plus bas (cf. figure 6.2).
Il n’est pas nécessaire de respecter le coefficient de
Figure 6.1 - Exigences pour la courbe de charge/déplacement
variation de déplacement des courbes d’une série
d’essais si, dans cette série d’essais, tous les déplacements à
une charge de 0,5 FRu,m sont ≤ 0,4 mm.

Figure 6.2 - Influence de la précontrainte sur les courbes de charge/déplacement

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

c) Dans chaque série d’essais, le coefficient de variation de - 1000 ≤ 3 mm ; un essai est autorisé jusqu’à 4 mm ;
la charge ultime doit être inférieur à v = 20 %. - > 20 essais : 20 ≤ 2 mm ; 5 % des essais sont autorisés
d) Le facteur  selon l’équation (6.2a, b) doit être supérieur jusqu’à 3 mm ;
à la valeur donnée dans les tableaux 5.1 ou 5.2, - 1000 ≤ 3 mm ; 5 % des essais sont autorisés jusqu’à
respectivement. 4 mm.
NtRu,m
 = valeur inférieure de (6.2a)
NrRu,m
et :
NtRk
(6.2b)
NrRk
où :
NtRu,m ; NtRK = valeur moyenne ou fractile 5 %, respective-
ment, des charges ultimes dans une série
d’essais.
NrRU,m ; NrRK = valeur moyenne ou fractile 5 %, respective-
ment, de la charge ultime de référence pour
la résistance du béton présente dans la
Figure 6.3 - Critères relatifs aux résultats des essais
série d’essais évaluée pour du béton fissuré
avec variation d’ouverture des fissures
(chevilles soumises à des essais dans du
béton fissuré) ou pour du béton non fissuré
(chevilles soumises à des essais dans du b) Essais avec charge pulsatoire
béton non fissuré), respectivement. L’augmentation des déplacements pendant le cycle d’essai
doit se stabiliser de façon à indiquer qu’une rupture est
L’équation (6.2b) se base sur une série d’essais avec un
peu susceptible de se produire après quelques cycles
nombre comparable de résultats d’essais dans les deux séries.
supplémentaires.
Si le nombre d’essais dans les deux séries est très différent,
l’équation (6.2b) n’est alors pas nécessaire si le coefficient de
variation des séries d’essais est inférieur ou égal au coefficient c) Essais de longue durée
de variation de la série d’essais de référence. L’augmentation du déplacement doit diminuer avec le temps
d’une manière qui indique qu’une rupture est peu susceptible
Si les chevilles correspondent à l’expérience actuelle
de se produire.
(cf. Annexe B), la charge ultime de référence est la valeur
escomptée pour la rupture par arrachement d’un cône de béton.
d) Essais de couple de serrage
On trouve dans l’Annexe B les équations utilisées pour
le calcul de NrRU,m et NrRK. Le fractile 95 % de la force de traction générée dans les
essais de couple de serrage pour un moment T = 1,3 Tinst
Si la cheville ne correspond pas à l’expérience actuelle, (selon la même méthode de calcul que pour l’équation 6.0a)
NrRU,m et NrRK sont dérivés des essais pratiqués dans doit être inférieur à la limite élastique nominale (As . f yk)
des conditions normales, selon le paragraphe 5.1.3, sur du boulon ou de la vis. Après l’essai, il devrait être possible
des chevilles isolées, sans influence de la distance à un bord de dévisser la fixation.
libre et de la distance entre axes, chargées en traction.
Si les critères pour la valeur requise de  (cf. tableau 5.1 ou
6.1.2 Conditions d’emploi admissibles
5.2, respectivement) ne sont pas satisfaits lors d’une série
d’essais, il faut alors diminuer la résistance caractéristique
[cf. § 6.1.2.2.1(b)].
6.1.2.1 Critères
Les critères suivants doivent être appréciés :
6.1.1.2 Critères valables pour des essais spécifiques a) Dans tous les essais de traction, on doit se conformer
Les critères suivants doivent être appréciés : aux exigences relatives au comportement de
charge/déplacement, données dans le paragraphe 6.1.1.1a).
a) Essais avec variation d’ouverture des fissures
b) La dispersion des courbes de charge/déplacement doit
D’une manière générale, lors de chaque essai, le taux être limitée ; pour les chevilles destinées à du béton
d’augmentation de déplacement des chevilles, rapporté sur fissuré et du béton non fissuré, la pente des courbes
une échelle semi-logarithmique (cf. figure 6.3), devrait soit de charge/déplacement ne doit pas être trop différente
diminuer, soit être presque constant : les critères de dépla- dans du béton non fissuré et dans du béton fissuré, afin
cement admissible après 20 (20) et 1000 (1000) cycles d’empêcher une diminution significative de la charge
d’ouverture de fissures sont déterminés en fonction du de rupture de groupes de chevilles. À défaut d’analyse
nombre d’essais comme suit : détaillée, ces exigences peuvent être considérées comme
- de 5 à 9 essais : 20 ≤ 2 mm et 1000 ≤ 3 mm ; étant satisfaites si, dans chaque série d’essais, le coefficient
- de 10 à 20 essais : 20 ≤ 2 mm ; un essai est autorisé de variation des déplacements pour une charge F = 0,5FtRu,m
jusqu’à 3 mm ; n’est pas supérieur à 25 %, et pour les chevilles destinées

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

à du béton fissuré et du béton non fissuré, le rapport du NRk (C 20/25) = résistance caractéristique pour la classe de
module sécant moyen entre la charge maximale et résistance de béton C20/25
le point d’origine dans du béton fissuré et du béton non
L’évaluation de NRk doit se faire selon a) et b) de ce chapitre.
fissuré n’est pas supérieur à environ 3.
c) La valeur moyenne des coefficients de variation des L’équation (6.3) doit être évaluée pour des essais dans du
charges ultimes doit être inférieure à v = 15 % pour toutes béton fissuré et dans du béton non fissuré. La valeur la plus
les séries d’essais de chevilles soumises à des charges basse est déterminante.
de traction, lorsque la rupture est provoquée par la rupture Pour les fixations dans du béton non fissuré, la charge
ou le fendage du béton ou par extraction-glissement. caractéristique retenue pour le béton fissuré peut être
multipliée par le facteur ucr.
6.1.2.2 Évaluation des conditions d’emploi
Pour une rupture par cône de béton et des chevilles
admissibles selon l’expérience actuelle (cf. Annexe B), on a ucr = 1,4
Le texte qui suit est applicable à l’option 1. On peut évaluer (cf. Annexe C). Dans tous les autres cas, ucr est donné par
les autres options de la même manière en prenant en l’équation (6.4).
compte les indications données dans l’Annexe B. NRK (béton non fissuré)
ψucr =
NRK (béton fissuré) (6.4)
6.1.2.2.1 Résistance caractéristique
d’une cheville isolée où :

a) Généralités NRk (béton non fissuré = résistance caractéristique dans


du béton non fissuré, évaluée
La résistance caractéristique correspond au fractile 5 % des selon a) et b) de ce chapitre.
charges de rupture (cf. équation (6.0a)) pour une résistance
de béton de fck (toute rupture de béton, y compris la rupture NRk (béton fissuré) = résistance caractéristique dans
par extraction-glissement) ou une résistance de l’acier de f yk du béton fissuré, évaluée selon
ou fuk (rupture de l’acier), respectivement. La conversion des a) et b) de ce chapitre.
charges de rupture en fck ou fuk, respectivement, doit se faire L’équation (6.4) doit être évaluée pour des essais dans du
selon l’Équation (6.0b). béton de faible résistance et de forte résistance. La valeur
Les résistances caractéristiques de chevilles isolées, sans la plus basse est déterminante et doit être appliquée aux
influence de la distance à un bord et de la distance entre ancrages pour toutes les classes de résistance. Si ces
axes, sous charges de traction, de cisaillement ou d’une valeurs sont sensiblement différentes et si l’écart peut
combinaison de traction et de cisaillement, sont évaluées s’expliquer par le comportement de la cheville, différentes
d’après les essais et selon le tableau 5.4, lignes 1 à 12. valeurs pour différentes résistances de béton peuvent être
alors données dans l’ ATE.
La résistance caractéristique FRk pour la rupture du béton
(par extraction-glissement et par fendage) calculée par les On devrait faire la distinction entre les cas suivants lors de
méthodes suivantes pour un béton de classe C 20/25 doit l’évaluation :
être arrondie aux nombres suivants : 1. Lorsque des chevilles isolées sont conformes à
FRk [kN] = l’expérience actuelle dans une ou plusieurs directions
de charge, on calculera la résistance caractéristique
3/4/5/6/7,5/9/12/16/20/25/30/35/40/50/60/75/95/115/140/ correspondante d’après l’Annexe B.
170/200/250/300 2. Lorsque des chevilles isolées ne sont pas conformes
En fonction de l’expérience ultérieure acquise par les à l’expérience actuelle, les conditions suivantes sont
Instituts d’Essai (par exemple, avant tout davantage de applicables.
résultats d’essais), les incréments dans la résistance On doit calculer la résistance caractéristique d’après les
caractéristique peuvent être plus petits ou n’être valables résultats des essais correspondants selon le paragraphe
que pour certains modes de rupture ou pour des chevilles 5.1.3, comme indiqué ci-après :
hors de l’expérience actuelle.
Rupture par arrachement d’un cône de béton
La résistance caractéristique d’une cheville dans du béton Si une rupture par cône de béton se produit dans du bé-
dont la classe de résistance est supérieure à C 20/25 se ton de faible et de haute résistance, tous les résultats
calcule en multipliant les valeurs ci-dessus par un facteur c. peuvent alors être évalués ensemble et on calculera la
En cas de rupture par cône de béton, et avec des chevilles résistance caractéristique pour différentes classes de ré-
conformes à l’expérience actuelle, c = (fck /20)0,5. sistance du béton selon l’équation (6.0a).
Dans tous les autres cas, on calcule le facteur c selon Rupture de l’acier
l’équation (6.3) Si la rupture de l’acier se produit dans du béton de
NRK (C) faible et de haute résistance, on convertira les charges
c = (6.3) de rupture mesurées en fuk selon l’équation (6.0b). Tous
NRK (C20/25)
les résultats peuvent être évalués ensemble.
NRk (C) = résistance caractéristique pour une classe
de résistance de béton supérieure à C20/25

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Autres modes de rupture où :


Dans tous les autres cas, les résistances caractéristiques NRk, NRk,0 voir § 6.1.2.2.1(b) (1)
des différentes classes de résistance du béton doivent être
interpolées de manière linéaire entre NRk pour le béton de  valeur la plus faible selon l’équation (6.2) de
faible résistance et NRk pour le béton de haute résistance. toutes les séries d’essais

D’une manière générale, les équations d’interaction données req.  valeur requise de  d’après le tableau 5.1 ou
dans l’Annexe B sont applicables. Si les charges de rupture tableau 5.2, respectivement.
mesurées dans les essais d’interaction sont inférieures aux Si les exigences relatives au comportement, au dépla-
valeurs calculées d’après les équations, on devra évaluer cement et à la charge ultime ne sont pas satisfaites, c’est
une équation d’interaction modifiée, ayant la même forme alors le cas qui donne la valeur la plus faible de NRk qui est
générale, de façon à pouvoir prédire le fractile 5 % des résultats déterminant.
des essais combinés de traction et de cisaillement.
6.1.2.2.2 Coefficient partiel de sécurité
b) Réduction de la résistance caractéristique
en traction Le coefficient partiel de sécurité (cf. Annexe C) doit être
évalué à partir des résultats des essais de sécurité de
La résistance caractéristique en traction doit être réduite
mise en œuvre selon les lignes 1 et 2 du tableau 5.1 et du
si certaines exigences ne sont pas satisfaites comme
tableau 5.2, respectivement. Les valeurs de req. ,
il est décrit dans ce qui suit :
valables pour les différents coefficients partiels de sécurité
1. Comportement de charge/déplacement, charges de trac-  , sont données dans le tableau 6.1. Les essais qui donnent
tion. la valeur la plus élevée pour  sont déterminants.
Si les exigences relatives au comportement de
charge/déplacement selon le paragraphe 6.1.1.1(a) Tableau 6.1 - Valeurs de req. dans les essais de sécurité de mise en
œuvre
ne sont pas satisfaites par les essais de traction
conformes au paragraphe 5.1.2 et (ou) 5.1.3, la résistance Coefficient partiel req.  pour les essais, selon
caractéristique indiquée dans l’ATE devra alors être de sécurité 2 les Tableaux 5.1 ou 5.2 respectivement
diminuée comme il est indiqué ci-après :
Ligne 1 Ligne 2
A1
NRk = NRK,0. (6.5) 1,0 ≥ 0,95 ≥ 0,85
req. A1
où : 1,2 ≥ 0,8 ≥ 0,7
1,4 ≥ 0,7 ≥ 0,6
NRk = résistance caractéristique figurant dans l’ATE
NRk,0 = résistance caractéristique selon 6.1.2.2.1(a)
1 = rapport N1/Nu le plus bas de tous les essais 6.1.2.2.3 Distance entre axes scr,N et distance à un bord
libre c cr,N pour une charge de traction (rupture
N1 = charge pour laquelle se produit un glissement
par arrachement d’un cône de béton)
non contrôlé de la cheville (cf. figure 6.1)
La distance entre axes scr,N est déduite des résultats des
NtRU = charge de rupture pour cet essai
essais de traction sur des groupes de quatre chevilles
req. = 0,7 essai dans du béton fissuré avec s1 = s2 = scr,N (cf. tableau 5.4, ligne 13). La charge de
1
rupture moyenne du groupe doit être approximativement
= 0,8 essai dans du béton non fissuré équivalente à 4 fois la valeur pour une cheville, sans influence
2. Essais avec variation d’ouverture des fissures, essais de la distance à un bord libre et de la distance entre axes
avec charge pulsatoire et essais de longue durée. pour la même résistance de béton. Pour des raisons de
Si, lors des essais avec variation d’ouverture des fissures, statistique, la charge de rupture moyenne d’un groupe de
avec charge pulsatoire et essais de longue durée, les quatre chevilles sera généralement inférieure à quatre fois
exigences relatives au comportement au déplacement la charge moyenne de quatre chevilles isolées. Cette réduc-
ne sont pas satisfaites (cf. § 6.1.1.2), la résistance tion peut être de l’ordre d’environ 10 %. Si cette condition
caractéristique doit alors être réduite et les essais répé- n’est pas satisfaite, les essais doivent alors être répétés
tés jusqu’à ce que les exigences soient satisfaites. avec une distance entre axes supérieure. Si les chevilles
correspondent à l’expérience actuelle pour rupture par
3. Charge ultime dans les essais d’aptitude à l’emploi.
arrachement d’un cône de béton telle que définie dans
Si les exigences relatives à la charge ultime dans les l’Annexe B, les essais avec groupes de quatre chevilles sous
essais d’aptitude à l’emploi [cf. § 6.1.1.1(b)] d’après le charge de traction pour la détermination de scr,N = 3 hef ne
tableau 5.1, lignes 3 à 6 ou le tableau 5.2, lignes 3 à 6 sont pas nécessaires.
respectivement, ne sont pas satisfaites dans une ou
plusieurs séries d’essais, on doit alors diminuer la résis- La distance aux bords libres ccr,N doit être prise égale à 0,5 scr,N.
tance caractéristique comme il est indiqué ci-dessous :
A
NRk = NRK,0. (6.6)
req. A

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6.1.2.2.4 Distance aux bords libres c cr,sp et distance 6.1.2.2.6 Résistance caractéristique en cisaillement,
entre axes scr,sp pour une charge de traction distance entre axes scr,V et distance à un bord
(rupture par fendage) libre c cr,V pour une charge de cisaillement
près d’un bord libre (rupture du béton en bord
La distance aux bords libres ccr,sp est évaluée à partir des
de dalle)
résultats des essais de traction sur des chevilles isolées en
angle (c1 = c2 = ccr,sp) (cf. tableau 5.4, ligne 14). La charge de Si les résultats des essais menés sur des chevilles isolées
rupture moyenne lors d’essais sur des chevilles en angle doit près d’un bord libre (c2 ≥ 1.5 c1, h ≥ 1.5 c1) soumis à
être approximativement la même que pour une cheville sans une charge de cisaillement vers le bord (cf. tableau 5.4,
influence de la distance aux bords libres et de la distance lignes 16 et 17) sont conformes à l’expérience actuelle
entre axes, pour une même résistance de béton. Si cette (cf. Annexe B), la résistance caractéristique est alors calculée
condition n’est pas satisfaite, les essais doivent être répétés selon l’Annexe C avec ccr,V = 1.5 c1 et scr,V = 3 c1 (c1 = distance
avec une plus grande distance aux bords libres. aux bords libres dans la direction de la charge).
La distance entre axes scr,sp doit être prise égale à 2 ccr,sp. Si les résultats d’essais mentionnés ci-dessus ne sont
pas conformes à l’expérience actuelle, la résistance
Si la distance aux bords libres ccr,sp. est inférieure ou égale
caractéristique en cisaillement pour les différentes classes
à ccr,N, le calcul de la résistance au fendage peut alors être
de résistance de béton doit alors être évaluée d’après
ignoré lors de la conception des ancrages (cf. Annexe C).
les résultats des essais selon le tableau 5.4, lignes 16
et 17 (béton non fissuré) et ligne 18 (béton fissuré),
6.1.2.2.5 Résistance caractéristique en cisaillement en
respectivement, à partir de l’équation (6.0a). Pour le
cas de rupture par effet de levier
béton non fissuré, les résultats d’essais dans du béton de
Si les résultats des essais conduits sur des groupes résistance faible et élevée doivent être évalués ensemble.
de chevilles d’une même dimension (cf. tableau 5.4, La distance entre axes scr,V = 2 ccr,V sera déduite des
ligne 15) sont conformes à l’expérience actuelle résultats des essais menés sur des groupes de deux chevilles
(cf. Annexe B), la résistance caractéristique est alors en angle (c2 = ccr,V , s = 2 ccr,V, h ≥ 1,5 c1) (cf. tableau 5.4,
calculée d’après l’Annexe C. Sinon, la valeur k (cf. Annexe C) ligne 19) soumises à une charge de cisaillement vers le bord.
doit être évaluée à partir des résultats des essais décrits La charge de rupture moyenne du groupe doit être approxi-
à l’Annexe A, § 5.3.3, selon l’équation (6.7). mativement égale à deux fois la valeur correspondant à une
cheville isolée pour des conditions par ailleurs égales, mais
VtRk
k= (6.7) sans influence de la distance à un bord libre et de la distance
NRk entre axes (cf. résultats des essais selon le tableau 5.4,
où : lignes 16 et 17). Si cette condition n’est pas satisfaite, les
essais doivent être répétés avec des valeurs plus importantes
NRk = capacité de traction calculée du groupe de
pour la distance entre axes et la distance à un bord libre.
chevilles.
Si l’on accepte l’expérience actuelle, NRk est
donné par l’équation (6.7a). 6.1.2.2.7 Distance minimale entre axes smin et distance
minimale à un bord libre cmin
1,5 0,5 (s+3hef)2
NRk = 10hef . fc,test (6.7a) La distance minimale entre axes smin et la distance
9h2ef minimale à un bord libre cmin doivent être évaluées à partir
des résultats des essais de mise en place de groupes de
Si la valeur de k n’est pas significativement influencée par deux chevilles (c = cmin, s = smin) (cf. tableau 5.4, ligne 20). Le
la dimension de la cheville, une seule valeur de k doit alors fractile 5 % des couples de serrage, T 5 % calculé selon (6.0a)
être affectée à toutes les dimensions de chevilles : celle pour lequel on a observé une microfissure au niveau d’une
qui correspond à la limite inférieure des résultats d’essais. cheville du groupe, doit satisfaire l’équation (6.8)
Cela est également valable pour certaines gammes de
T5% ≥ inst . req.Tinst(fc,test /fck)0,5 (6.8)
dimensions de chevilles. Si la valeur k augmente de manière
significative avec la dimension de la cheville, différentes On prendra les valeurs suivantes pour inst :
valeurs de k pourront alors être utilisées pour chaque a) la dispersion des coefficients de frottement qui déter-
dimension de cheville d’essai. minent la valeur des forces de fendage pour le moment
Si dans les essais avec la distance entre axes la plus petite de serrage requis ou recommandé, respectivement, est
autorisée, une rupture de l’acier se produit et si k, selon contrôlée au cours de la production par comparaison avec
l’équation (6.7a), est inférieur à : les valeurs correspondantes des chevilles utilisées dans
les essais d’agrément ;
1,0 pour hef < 60 mm ou
inst = 1,3 ancrages dans du béton fissuré
2,0 pour hef ≥ 60 mm,
= 1,7 ancrages dans du béton non fissuré
la résistance caractéristique d’arrachement par effet de
levier peut être calculée selon l’Annexe C.

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Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

b) la dispersion des coefficients de frottement qui détermi- Dm1


nent la valeur des forces de fendage pour le moment de DNd = (6.10)
1,5
serrage requis ou recommandé, respectivement, n’est où :
pas contrôlée au cours de la production par comparaison
avec les valeurs correspondantes des chevilles utilisées N déplacement dû à une tension à long terme
dans les essais d’agrément. m1 déplacement moyen de la cheville après 10 3
inst = 1,5 ancrages dans du béton fissuré variations d’ouverture des fissures.

= 2,1 ancrages dans du béton non fissuré Pour des chevilles à utiliser uniquement dans du béton non
fissuré, les déplacements à long terme sous charge de
Les forces de fendage pour le moment de serrage requis traction, N , doivent être calculés à partir des résultats
ou recommandé, respectivement, dépendent de la force d’essais avec charge pulsatoire et d’essais de longue durée
de précontrainte générée pendant le serrage et du rapport (cf. tableau 5.2, lignes 5 et 6) selon l’équation (6.11).
entre la force de fendage et la force de précontrainte. Ces
Dm2
deux forces peuvent être mesurées dans le cadre d’essais DNd = (6.11)
appropriés (cf. Annexe A). 2,0
où :
6.1.2.2.8 Comportement au déplacement m2 déplacement moyen lors des essais sous
Au minimum, les déplacements sous charge de traction et charges pulsatoires après 10 5 cycles de charge
de cisaillement, à court et à long termes, doivent être donnés ou des essais sous charges de longue durée
dans l’ATE pour une charge F correspondant approximative- au terme des essais (cf. Annexe A), respec-
ment à la valeur selon l’équation (6.9). tivement. La valeur la plus importante est
déterminante.
FRK
F = (6.9) On peut admettre que les déplacements dûs au cisaillement
GF . GM
à long terme V sont approximativement égaux à 1,5 fois
la valeur V0.
FRk = résistance caractéristique selon le paragraphe
6.1.2.2.1. La charge pour laquelle se produit le premier glissement
ne peut, sauf dans des cas particuliers, être assurée à long
F = 1,4 terme du fait de l’influence du retrait et du fluage du béton,
de la formation de fissures, etc.
M = coefficient partiel de sécurité du matériau selon
l’Annexe C pour le mode de rupture correspondant.
Les déplacements sous charge de traction et de cisaille- 6.1.3 Évaluation de la durabilité
ment à court terme (N0 et V0) sont évalués à partir des
a) Corrosion
essais pratiqués sur des chevilles isolées, sans influence
de la distance à un bord libre et de la distance entre axes Les procédures d’évaluation/essai à mettre en œuvre
selon le tableau 5.4, lignes 1 à 8. La valeur déduite doit eu égard à la résistance à la corrosion dépendront des
correspondre approximativement au fractile 95 % pour spécifications sur les chevilles en fonction de leur emploi.
un niveau de confiance de 90 %. Il n’est pas nécessaire de fournir des preuves que la
corrosion ne se produira pas si les chevilles sont protégées
Les déplacements de traction et de cisaillement à court contre la corrosion de pièces en acier, comme il est indiqué
terme N0 et V0 dépendent de la classe de résistance du ci-dessous :
béton et de l’état du béton (non fissuré, fissuré). Toutefois,
d’une manière générale, il suffit de donner une seule valeur - chevilles à utiliser dans des structures exposées à des
respectivement pour le déplacement dû à la traction et au conditions atmosphériques extérieures ou en intérieur, à
cisaillement ; elle est à choisir telle qu’elle corresponde à la une humidité permanente :
situation et qu’elle soit valable pour toutes les classes de Les parties métalliques des chevilles doivent être
résistance de béton, qu’il s’agisse de béton fissuré ou de faites d’un acier inoxydable de résistance à la corrosion
béton non fissuré. appropriée. La résistance à la corrosion de l’acier
inoxydable compatible avec les divers environnements
Sous charge de cisaillement, les déplacements peuvent
d’emploi (marin, industriel, etc.) devra être conforme
augmenter sous l’effet d’un vide entre l’élément à fixer et la
aux règlements existants. L’acier de qualité A4 selon
cheville. L’influence de ce vide est prise en compte lors de
l’ISO 3506 [4] ou équivalent peut être utilisé, dans des
la conception-calcul (cf. Annexe C).
ambiances intérieures ou d’autres conditions ambiantes,
A défaut d’autre information, on peut calculer N comme il s’il n’existe aucun élément agressif particulier.
est indiqué ci-après.
Toutefois, en présence de conditions particulièrement
Pour des chevilles pour béton non fissuré et pour béton agressives, comme l’immersion permanente ou
fis-suré, ou bien pour béton non fissuré seulement, les intermittente dans l’eau de mer ou l’exposition aux
déplacements à long terme sous charge de traction, N , embruns, l’atmosphère chlorée des piscines inté-
doivent être calculés à partir des résultats d’essais de rieures ou une atmosphère lourdement chargée en
variation d’ouverture des fissures (cf. tableau 5.1, ligne 5), pollution chimique (par exemple, dans les usines de
selon l’équation (6.10). désulfuration ou dans les tunnels routiers,

e-Cahiers du CSTB - 31 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

lorsqu’on utilise des matériaux de déverglaçage), exposées dans l’ATE, il faut définir leurs spécifications et
la résistance à la corrosion doit faire l’objet d’une caractéristiques pertinentes, qui peuvent avoir une influence
attention particulière. Selon l’expérience actuelle, sur leur fonctionnement, leur comportement et leur durabilité.
d’une manière générale, les types d’acier inoxydable
Les essais d’identification servent à vérifier les caractéris-
mentionnés ci-dessus n’offriront pas une résistance
tiques des chevilles, y compris les dimensions, les matériaux
à la corrosion suffisante dans de telles conditions
constitutifs, la protection anticorrosion et le marquage des
agressives.
chevilles et des divers composants.
- chevilles destinées à un emploi dans des structures
exposées à une ambiance intérieure sèche : En outre, les essais d’identification aident à constituer une
base de contrôle de qualité de la production.
D’une manière générale, aucune protection particulière
contre la corrosion n’est nécessaire pour les pièces Pendant les essais sur les matériaux constitutifs des
en acier, puisque l’on considère comme suffisants les éléments, il faut déterminer les propriétés suivantes :
revêtements appliqués pour empêcher la corrosion résistance à la traction, limite élastique, allongement à la
pendant le stockage, avant utilisation, afin d’assurer rupture, dureté. Il faut comparer les valeurs mesurées aux
un fonctionnement correct (par exemple, revêtement valeurs minimales ou aux classes de résistance indiquées
de zinc d’une épaisseur minimale de 5 microns). dans les normes ISO ou dans les normes européennes.
Les pièces en fonte malléable par exemple, Il faut également vérifier les méthodes de fabrication
de type B32-12 et W40 05 selon l’ISO 5922:1981 [5] des composants (par exemple, formage à froid, trempe,
ne demandent, en général, aucune protection. durcissement). Pour ce qui est des essais de vis, goujons,
Lorsqu’une forme de protection (matériau ou écrous et cônes filetés en acier au carbone, on peut se
revêtement), autre que celle mentionnée ci-dessus, référer à la norme ISO 898, 1re et 2e parties [3]. Pour les
est spécifiée, il faudra fournir des preuves à l’appui essais de vis en acier inoxydable, on pourra se référer à la
de l’efficacité de la protection dans les conditions norme ISO 3506 [4]. Pour les composants écrouis, il faut
d’emploi définies, en prenant en compte l’agressivité déterminer la dureté de surface et la profondeur durcie. Les
de ces conditions. essais de dureté doivent être réalisés soit selon la méthode
Brinell, soit selon la méthode Vickers. Lorsque c’est
Si une cheville nécessite l’utilisation de différents
possible, il convient de fournir la certification de matériau
métaux, ces derniers devront être compatibles
selon la norme de matériau correspondante.
entre eux du point de vue électrolytique. Dans des
ambiances intérieures sèches, l’acier au carbone est Le cas échéant, on mesurera l’état de surface, par exemple
compatible avec la fonte coulée malléable. rugosité de surface, type et épaisseur des revêtements
protecteurs.
b) Revêtements
Il faut également vérifier les caractéristiques telles qu’elles
L’évaluation de la durabilité du revêtement dépend du type ont été précisées dans les spécifications du fabricant en
de revêtement et des conditions d’utilisation prévues (c’est- vue du contrôle de production (voir § 8.2.1), et comme
à-dire, ambiance intérieure ou extérieure sèche). susmentionné, au moyen de la norme ISO, des méthodes
c) Grippage d’essai normalisées européennes ou de méthodes
reconnues, citées par le fabricant et approuvées par
L’évaluation du risque de grippage de chevilles en acier l’organisme d’agrément.
inoxydable repose sur la prise en compte de la qualité et de
la finition de surface de l’acier utilisé par rapport à l’expé- Chaque fois que cela est possible, on procèdera à des véri-
rience existante sur le grippage dans des cas appropriés. fications sur les composants finis. Si les dimensions ou
d’autres facteurs empêchent de procéder à un essai selon
une norme reconnue, par exemple caractéristiques de
6.2 Sécurité en cas d’incendie (ER2) traction lorsque le rapport requis de la longueur au diamètre
n’existe pas dans le composant fini, les essais devraient
Ne s’applique pas au présent Guide. Les ancrages alors être réalisés sur le composant fini, si possible, afin
concernant la résistance au feu peuvent être déterminés d’obtenir des résultats dans un but comparatif. Lorsque
selon le Rapport Technique 020 « Évaluation des ancrages cela n’est pas possible, les essais devraient être menés sur
dans le béton concernant la résistance au feu ». le matériau brut ; toutefois, il convient de noter que lorsque
le processus de fabrication modifie les caractéristiques du
matériau, tout changement apporté à ce processus risque
6.3 Hygiène, santé et environnement d’invalider les résultats d’essais.
(ER3) Il faut recenser tout écart entre les échantillons et les
Ne s’applique pas au présent Guide. Pour les chevilles à spécifications sur les plans du fabricant et prendre les
scellement, se référer à la partie 5. mesures appropriées pour assurer la conformité avant de
soumettre les chevilles à des essais.

6.7 Identification des chevilles Il faut prélever un nombre minimal de chaque composant
(par exemple, écrous, vis, rondelles, manchons, composants
Pour garantir que les échantillons de chevilles utilisés pour en matière plastique de moindre importance vis-à-vis de
l’évaluation initiale (cf. 5) sont conformes aux spécifications la capacité de charge, ainsi que forets particuliers et outils

e-Cahiers du CSTB - 32 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

de pose, si nécessaire), en fonction de facteurs tels que aux armatures ou aux supports, dans du béton fissuré
le processus de production et la taille des bacs. Les ou non fissuré, etc), on suppose de plus que la position
dimensions doivent être mesurées et vérifiées par rapport aux des chevilles doit être indiquée avec précision sur les
plans fournis par le fabricant. Les tolérances spécifiées pour plans.
tous les composants doivent être respectées et les dimensions
de ces éléments doivent être conformes aux normes ISO ou
européennes correspondantes, le cas échéant. 7.2 Recommandations relatives
Il faut évaluer les résultats obtenus pour s’assurer qu’ils à l’emballage, au transport
correspondent aux spécifications du fabricant. et au stockage
Uniquement dans des cas particuliers, par exemple pour
les chevilles à scellement, il sera nécessaire de prévoir des
recommandations spéciales portant sur le transport et le
stockage. Dans ce cas, l’organisme d’agrément devra, dans
7 Hypothèses selon lesquelles doit l’ATE, attirer l’attention sur toute précaution nécessaire.
être évaluée l’aptitude à l’emploi
7.3 Mise en place des chevilles
La capacité de charge et la fiabilité des ancrages sont très
7.0 Généralités sensibles à la manière de poser les chevilles. Les instructions
Ce chapitre expose les conditions préalables relatives à la de mise en œuvre du fabricant constituent, par conséquent,
conception, réalisation, maintenance et réparation, dont une part déterminante de l’évaluation d’aptitude à l’emploi
la satisfaction est supposée assurée dans l’évaluation des chevilles.
d’aptitude à l’emploi conduite conformément au Guide Le présent Guide prend en compte un degré raisonnable
(uniquement lorsque c’est nécessaire et dans la mesure où d’imperfection lié à la mise en œuvre, et c’est pourquoi
elles ont une influence sur l’évaluation ou les produits). des méthodes de contrôle sur site après mise en œuvre ne
seront, en général, pas nécessaires. Cela suppose, toutefois,
que des erreurs grossières sur site seront évitées grâce
7.1 Méthodes de conception-calcul à des instructions et à un entraînement convenable des
des ancrages poseurs, ainsi qu’un contrôle sur chantier.
L’évaluation de la cheville doit être effectuée en supposant Les instructions de mise en œuvre doivent, en règle
que l’une des méthodes de conception indiquées en générale, comprendre les informations suivantes :
Annexe C est employée. Toutefois, si une autre méthode de
− avant de mettre en place une cheville, il faut procéder à
conception devait être proposée, l’organisme d’agrément
des vérifications pour s’assurer que la classe de résistance
aurait l’obligation de porter un jugement sur celle-ci, ainsi
du béton n’est pas inférieure à celle pour laquelle sont
que sur la pertinence de l’évaluation, en particulier sur la
applicables les charges caractéristiques ;
pertinence des essais à réaliser.
− le béton doit être parfaitement compacté et ne comporter,
D’une façon générale, on supposera que la conception et par exemple, aucun vide ;
le dimensionnement des ancrages reposent sur des
− les trous doivent être forés perpendiculairement à la
considérations techniques, concernant en particulier :
surface, sauf indication contraire précisée dans les
− la préparation de plans et de notes de calcul vérifiables en instructions du fabricant ;
vue de déterminer l’état du béton (fissuré ou non fissuré)
− il convient d’utiliser, en principe, des forets pour mar-
dans la zone d’ancrage, les charges à transmettre et leur
teaux en métal dur conformes à des normes ISO ou à des
transmission aux supports de la structure ;
Normes Nationales. On trouve sur de nombreux forets
− la vérification de la transmission directe des charges dans le des marques qui indiquent que ces exigences ont été
béton selon l’Annexe C, en utilisant l’une des méthodes de respectées. Si les forets n’ont pas de marque de
conception et les coefficients partiels de sécurité indiqués ; conformité, il convient de prouver qu’ils conviennent à
− la prise en considération non seulement des charges l’utilisation prévue ;
directes, mais aussi des charges supplémentaires − tous les forets spéciaux (par exemple, forets à butée ou
importantes dues à des entraves à la déformation intrin- forets de carottage diamantés) à utiliser conformément
sèque (par exemple, de retrait) ou extrinsèque (par exem- aux directives de mise en œuvre du fabricant doivent
ple, due aux variations de température) dans la cheville, être conformes aux spécifications annoncées par leur
dans l’élément à fixer ou dans le béton. Il convient éga- fabricant. Cette conformité doit être prouvée par le contrôle
lement de vérifier la distribution des charges dans ces de fabrication en usine des forets ;
structures et dans ces assemblages.
− les trous doivent être débarrassés de la poussière de forage ;
Étant donné que la mise en œuvre des chevilles dans le − les chevilles doivent être mises en place en s’assurant
béton peut avoir une grande importance pour leur compor- que la profondeur d’ancrage n’est pas inférieure à la
tement (par exemple, position de la cheville par rapport valeur spécifiée. La distance à un bord libre et la distance

e-Cahiers du CSTB - 33 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide pour l’évaluation de l’aptitude à l’emploi Section 2

entre axes doivent être maintenues dans les limites


spécifiées ; aucune tolérance en moins n’est autorisée ;
− lorsque l’on fore des trous, il faut veiller à ne pas
endommager l’armature à proximité immédiate de
l’emplacement du trou. En l’absence de règlement
national, il est recommandé que la distance entre le côté
du trou de forage et l’extérieur de l’armature précontrainte
soit au minimum de 50 mm ; il convient d’utiliser un
dispositif approprié (détecteur d’armature, par exemple)
afin de déterminer la position de l’armature précontrainte
dans la structure ;
− des mesures doivent être prises dans le cas où un
forage est abandonné, par exemple en cas de contact avec
une armature. Il peut, par exemple, être recommandé
soit de poser les chevilles tout à côté du trou abandonné,
à condition que la profondeur d’ancrage soit augmentée
de la profondeur du trou abandonné, soit de faire un
nouveau forage à une distance minimale de 2 fois la
profondeur du trou abandonné. On peut également choi-
sir, si on le souhaite, une distance plus petite, à condition
que le trou abandonné soit comblé avec du mortier à haute
résistance. Toutefois, à moins que le trou abandonné
ait été rempli de mortier, il n’est pas admis, sous des
charges de cisaillement ou de traction oblique, de se
trouver à moins de 1,0 hef ou 5,0 do du trou abandonné
dans le sens de l’application de la charge ;
− lorsque des chevilles sont susceptibles d’être soumises
à des températures inférieures à 0° C, il faut prendre
les mesures nécessaires pour éviter la pénétration de
l’eau dans le trou, ce qui pourrait engendrer un risque de
fissuration locale du béton sous la pression de la glace.
En conclusion, on part du principe que les informations
nécessaires et les spécifications appropriées pour une
mise en œuvre correcte sont disponibles sur place, et que
la personne responsable transmet à l’installateur tous les
renseignements requis. De plus, on suppose que la mise
en œuvre est effectuée par du personnel qualifié sous le
contrôle du responsable technique du chantier.

e-Cahiers du CSTB - 34 - Cahier 3617 - Mai 2009


Attestation de conformité Section 3

Section 3 : Attestation de conformité

8 Attestation de conformité 8.2.3 Contrôle de la production en usine (FPC)


Le fabricant doit exercer un autocontrôle permanent de la
production. Tous les éléments, exigences et dispositions
8.1 Décision de la Commission adoptés par le fabricant doivent être systématiquement
transcrits sous forme de documents et de procédures
européenne écrites. Ce système de contrôle de la production doit garantir
Le système d’attestation de conformité spécifié par la que le produit est conforme à l’ATE.
Commission Européenne, tel que précisé dans le mandat
Construct 95/139 Annexe 3, correspond au système 1 (pour
8.2.4 Inspection initiale et surveillance continue,
les chevilles destinées à des systèmes légers, se référer à
la partie 6) décrit dans la Directive du Conseil (89/106/CEE), évaluation du système de contrôle
Annexe III 2.(i) comme suit. de la production en usine
a) Tâches du fabricant Il est du ressort de l’organisme notifié d’évaluer le système
de contrôle de la production en usine.
1. contrôle de production en usine (cf. 8.2.3) ;
2. essais supplémentaires sur des échantillons Chaque unité de production doit faire l’objet d’une évaluation
prélevés en usine par le fabricant conformément pour démontrer que le contrôle de la production en usine
à un plan d’essai prescrit (cf. 8.2.2). est conforme à l’ATE et recueillir toute information
complémentaire. Cette évaluation doit être basée sur
b) Tâches de l’organisme notifié une inspection initiale de l’usine.
3. essai de type initial du produit (cf. 8.2.1) ;
Une surveillance continue ultérieure du contrôle de la
4. inspection initiale de l’usine et du contrôle de production en usine est nécessaire pour garantir le respect
production en usine (cf. 8.2.4) ; permanent de l’ATE.
5. surveillance continue, évaluation et approbation du
Il est recommandé d’effectuer les contrôles de surveillance
contrôle de production en usine (cf. 8.2.4).
au minimum deux fois par an. Cependant, pour les usines
faisant l’objet d’un système d’assurance qualité certifié, les
visites de surveillance peuvent avoir lieu à intervalles moins
8.2 Actions par rapport aux tâches
fréquents.

8.2.1 Essais de type initiaux


Des essais de type initiaux seront disponibles dans le 8.3 Documentation
cadre des travaux nécessaires à l’évaluation des produits Afin d’aider l’organisme notifié à réaliser une évaluation
pour l’ATE. de conformité, l’organisme d’agrément délivrant l’ATE doit
Ces essais auront été conduits par l’organisme d’agrément fournir les renseignements mentionnés ci-dessous. Ces
ou sous sa responsabilité (ce qui comprend une part conduite renseignements, ainsi que les exigences énoncées dans le
par un laboratoire agréé ou par le fabricant), conformément Document Informatif de la C.E. « EC Guidance Paper n°7
au chapitre 5 du présent Guide ATE. L’organisme d’agrément Construct 95/135 Rev 1 », serviront généralement de
aura évalué les résultats de ces essais conformément au support à l’évaluation par l’organisme notifié du contrôle de
chapitre 6 du Guide ATE, dans le cadre de la procédure de la production en usine.
délivrance des ATE. 1. ATE
Cette évaluation doit être utilisée, le cas échéant, par 2. procédés de base de la fabrication
l’organisme notifié, en vue du Certificat de Conformité. 3. spécifications relatives aux produits et aux matériaux
4. plan d’essais
8.2.2 Essais d’échantillons prélevés en usine 5. toute autre information utile.

Ces produits proviennent à la fois de grandes et de petites Ces renseignements doivent initialement être préparés ou
entreprises. Le volume des produits varie très largement au recueillis par l’organisme d’agrément et, le cas échéant, être
sein d’une gamme de dimensions, et la variété des procédés approuvés par le fabricant. On trouvera, ci-dessous, quelques
de fabrication induit d’autres différences. C’est pourquoi un indications sur le type de renseignements demandés :
plan précis ne peut être mis en place qu’au cas par cas. 1. ATE
En général, il n’est pas normalement nécessaire d’effectuer Voir le chapitre 4 du présent Guide.
des essais sur des chevilles mises en place dans du béton. La nature de toute information complémentaire (éventuelle-
Les méthodes indirectes devraient s’avérer suffisantes, par ment confidentielle) doit être déclarée dans l’ATE ;
exemple contrôle des matières premières, des procédés de
fabrication et des propriétés des composants.

e-Cahiers du CSTB - 35 - Cahier 3617 - Mai 2009


Attestation de conformité Section 3

2. Procédés fondamentaux de fabrication chevilles en acier non inoxydable). La catégorie peut être
Le procédé fondamental de fabrication doit être suffisam- incluse dans l’identité de la cheville ;
ment détaillé pour servir de base pour les méthodes de − pour les chevilles faisant saillie au-dessus de la surface
contrôle de la production en usine proposées. du béton, profondeur minimale d’ancrage ou épaisseur
Les chevilles sont normalement fabriquées au moyen de maximale admissible de l’élément à fixer ;
techniques traditionnelles de travail du métal. Il convient de − si une cheville est conçue pour être utilisée avec plusieurs
mettre en évidence tout procédé ou traitement critique des profondeurs d’ancrage tout en conservant le même
éléments susceptible d’affecter leur performance ; diamètre de filetage, on doit pouvoir discerner, après la
mise en place de la cheville, les profondeurs d’ancrage
3. Spécifications relatives aux produits
disponibles et utilisées.
et aux matériaux
Les spécifications relatives aux produits et aux matériaux En outre, le symbole « CE » peut être apposé sur la
seront exigées pour les différents composants et toute cheville.
pièce achetée à l’extérieur telle que : écrous, rondelles. Les fiches de conditionnement ou de livraison accompagnant
Ces spécifications peuvent s’exprimer sous la forme de : les produits devront contenir le marquage de conformité
− dessins détaillés (y compris tolérances de fabrication), CE qui sera composé du symbole CE accompagné des
informations suivantes :
− spécifications relatives aux matières premières,
1. Nom ou marque d’identification du fabricant et de l’usi-
− références aux normes et classements nationaux,
ne
européens et/ou internationaux,
• Si la marque est utilisée sous la responsabilité d’un
− fiches de données du fabricant, par exemple sur les matières
agent implanté dans l’Union européenne, l’agent,
premières, ne faisant pas l’objet d’une norme en vigueur,
ainsi que le fabricant, doivent être identifiés.
par exemple revêtements pour maîtrise du frottement ;
• Si la cheville est fabriquée en plusieurs étapes, dans
4. Plan d’essais des usines différentes, elle doit porter la marque du
Le fabricant et l’organisme d’agrément délivrant l’ATE dernier responsable de la fabrication ;
doivent convenir d’un plan d’essais (DPC Annexe III 1b). 2. Indications pour identifier la caractérisation des chevilles.
Ce plan d’essais est nécessaire pour garantir que la Elles comprendront :
spécification relative au produit reste inchangée. − l’identité des chevilles (appellation commerciale), le
La validité du type et de la fréquence des contrôles/essais numéro de l’État membre, l’organisme d’agrément et
effectués lors de la production et sur le produit final doit le numéro d’ATE,
être considérée en fonction du procédé de fabrication. Cela − les catégories (catégories d’emploi et option,
comprend les contrôles effectués lors de la fabrication sur catégories de durabilité),
les propriétés ne pouvant être vérifiées à un stade ultérieur,
− pour les chevilles faisant saillie au-dessus de la surface
et les contrôles sur le produit final. Il s’agira normalement :
du béton, la profondeur minimale d’ancrage ou
− des propriétés du matériau, par exemple la résistance à la l’épaisseur maximale admissible de l’élément à fixer,
traction, la dureté, l’état de surface,
Pour l’indication « pour actions statiques ou quasi-
− de la détermination des dimensions des éléments
statiques seulement », voir l’ATE article II.1 ;
constitutifs,
− de l’épaisseur du revêtement, 3. les deux derniers chiffres de l’année au cours de laquelle
le marquage a été apposé ;
− de la vérification du bon assemblage ;
Les matériaux ou composants achetés à l’extérieur fournis 4. le symbole d’identification de l’organisme notifié concerné :
sans certificats garantissant leurs propriétés doivent faire le numéro de l’État membre et le numéro ou symbole
l’objet de contrôles/essais par le fabricant avant acceptation. attribué à l’organisme notifié ;
Le tableau 8.1 indique comment le plan d’essais satisfait aux 5. Le Certificat de Conformité CE :
exigences du mandat portant sur l’évaluation de conformité. le numéro du Certificat de Conformité CE doit être indiqué.
Toutes les données de mise en œuvre doivent figurer
clairement sur le conditionnement et/ou sur une fiche jointe,
8.4 Marque de conformité CE - en utilisant de préférence des illustrations.
Informations
On doit fournir au minimum les informations suivantes :
Avant leur mise en place, toutes les chevilles doivent être − diamètre du foret (dcut) ;
facilement identifiables et doivent porter les mentions
suivantes : − diamètre du filetage (d) ;
− nom ou marque d’identification du fabricant ; − épaisseur maximale de l’élément à fixer (max t fix) ;
− identité des chevilles (appellation commerciale) ; − profondeur d’ancrage réelle minimale (hef) ;
− catégorie (catégories d’emploi, de durabilité, par exemple, − profondeur minimale du trou (ho) ;
une marque supplémentaire doit être apposée sur les − serrage nécessaire (par exemple, couple de serrage
chevilles en acier inoxydable pour les distinguer des imposé ou couple maximal recommandé) (Tinst) ;

e-Cahiers du CSTB - 36 - Cahier 3617 - Mai 2009


Attestation de conformité Section 3

− renseignements sur la procédure de mise en œuvre, − identification du lot de fabrication.


y compris le nettoyage du trou, avec de préférence
une illustration ; Toutes les données doivent être présentées sous une forme
− référence à tout équipement de pose particulier claire et explicite.
nécessaire ;

Tableau 8.1 - Évaluation de Conformité

Inspection initiale Contrôle suivi


Exi- Caractéristiques Essai Inspec- Propriété Essais, données et Fréquence Sur- Sur-
gence de performance Guide de type tion utile du paramètres pour prouver minimale veillance veillance
essen- ATE initial initiale produit la maintenance des continue continue
tielle caractéristiques/propriétés par
Évaluation colonne 5 et durabilité Caracté-
par : ristiques/
propriétés
à relever
1+4 pour le couple Toutes CB Caracté- Essais et documentation Par lot, IB (Orga- cf.
cheville-béton, les (Orga- ristiques relevant des exigences peut nisme colonnes
suivant la classe caracté- nisme telles que du § 6.7 du présent Guide s’effectuer d’inspec- 5 et 6
de béton choisie : ristiques de certifi- requises ATE. sur les tion)
figurant cation) au point matières
− résistance au à la 6.7 du Ceci peut inclure : premiè-
cisaillement colonne 2, Guide ATE, res, en
1. Certificats de confor-
− résistance à la flexion voir y compris mité indiquant la cours de
(pour les chevilles § 8.2.1 propriétés conformité par rapport fabrica-
en saillie) des à l’ensemble des tion ou
matières propriétés correspon- sur les
− résistance à premières dantes (ex : propriétés compo-
la traction/rupture par et dimen- des matériaux et sants
extraction-glissement sions des dimensions) pour tous finis
− distance minimale à un compo- les composants et et les
bord libre de l’élément sants matières premières produits
en béton permettant achetés à l’extérieur assem-
d’assurer la résistance blés.
2. Mesure directe des
caractéristique d’une dimensions des Voir 8.2.4
cheville isolée composants et plan
− distance minimale entre d’essais
3. Vérification du bon prescrit
deux chevilles permet- assemblage, de l’adap-
tant d’assurer la résis- détaillé
tation du filetage, etc. pour
tance caractéristique
d’une cheville isolée 4. Mesure directe des chaque
propriétés utiles des ATE.
− comportement matériaux, ex : dureté
charge/déplacement de surface, état
pour la cheville : de surface

− résistance à la Voir 8.3 (4).


traction/limite élastique
− résistance au cisaillement

CB = évaluation directe par l’organisme de certification et certification de conformité.


IB = organisme d’inspection.

Note :
Bien que le mandat puisse indiquer une évaluation effectuée par un organisme agréé ou par le fabricant, dans le cas d’un ATE, ils peuvent prendre
l’information auprès de l’organisme délivrant l’ATE.
Tout échantillonnage doit s’effectuer sans prise en compte de la qualité et doit être clairement identifié.
L’organisme d’agrément et le fabricant doivent convenir des procédures d’échantillonnage comprenant les méthodes d’enregistrement.
Les résultats énoncés dans les rapports d’essais doivent se présenter sous une forme permettant une comparaison directe avec les renseignements
figurant dans l’ATE ou une documentation annexée.

e-Cahiers du CSTB - 37 - Cahier 3617 - Mai 2009


Contenu de l’ATE Section 4

Section 4 : Contenu de l’ATE

9 Contenu de l’ATE 9.3 Attestation de conformité et


marquage CE

9.1 Définition de la cheville 9.4 Hypothèses selon lesquelles


et de ses emplois prévus l’aptitude de la cheville à l’emploi
prévu a été évaluée favorablement
9.1.1 Définition

9.4.1 Méthodes de conception-calcul


9.1.2 Emploi des ancrages
Les procédures de conception figurent à l’Annexe C.
9.1.3 Catégories La méthode A, B ou C doit être appliquée.
a) Catégories d’emploi
− emploi dans du béton fissuré et dans du béton non 9.4.2 Transport et stockage
fissuré,
− emploi dans du béton non fissuré seulement.
9.4.3 Mise en place des chevilles
b) Catégories de durabilité (tenir compte du Guide ATE, Parties 1 à 6, § 7.3).
− emploi dans des structures exposées à un
environnement intérieur sec, 9.6 Bases légales et conditions générales
− emploi dans des structures exposées à d’autres
conditions d’environnement.

9.2 Caractéristiques de la cheville


du point de vue de la résistance
mécanique et de la stabilité -
Méthodes de vérification
− valeurs caractéristiques à utiliser pour le calcul de l’état
limite ultime,
− valeurs caractéristiques du déplacement pour l’état limite
de service.

e-Cahiers du CSTB - 39 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide d'agrément technique européen relatif aux

CHEVILLES À EXPANSION
PAR VISSAGE À COUPLE CONTRÔLÉ
- RÉVISION NOVEMBRE 2006 -
Remarques préliminaires ............................. 43

PARTIE 2 : CHEVILLES À EXPANSION


PAR VISSAGE À COUPLE CONTRÔLÉ ..... 41

2 Domaine d’application .......................... 45


2.1 Chevilles de fixation .......................... 45

5 Méthodes de vérification ...................... 45


5.1 Méthodes se rapportant
au paragraphe 4.1 (Résistance
mécanique et stabilité) ...................... 45

6 Évaluation et jugement de l’aptitude


à l’emploi des chevilles ........................ 47
6.1 Évaluation et jugement se rapportant
au paragraphe 4.1 (Résistance
mécanique et stabilité) ...................... 47
6.7 Identification de la cheville ............... 47

8 Évaluation de conformité ..................... 48


8.3 Plan d’essais ...................................... 48

e-Cahiers du CSTB - 41 - Cahier 3617 - Mai 2009


Remarques préliminaires

Cette partie définit un certain nombre d’exigences, de critères et de données d’essais complémentaires à
la 1re partie, qui s’appliquent uniquement aux chevilles de fixation à expansion par vissage à couple contrôlé.
La numérotation des paragraphes est la même que dans la 1re partie.
Lorsqu’un paragraphe donné n’y est pas mentionné, il y a lieu d’appliquer, sans modification, le texte
correspondant de la 1re partie.

e-Cahiers du CSTB - 43 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé Partie 2

2 Domaine d’application 5 Méthodes de vérification

2.1 Chevilles de fixation 5.1 Méthodes se rapportant


au paragraphe 4.1
2.1.1 Types et principes de fonctionnement (Résistance mécanique et stabilité)
Le présent guide s’applique aux types suivants de chevilles
à expansion par vissage : 5.1.2 Essais d’aptitude à l’emploi
a) chevilles à expansion de type douille avec un cône Les types d’essais, les essais supplémentaires, les conditions
(Figure 2.2a) ou plus ; d’essai et le nombre d’essais requis, ainsi que les critères
b) chevilles à expansion de type goujon avec un cône à prendre en compte dans le dépouillement des résultats
(Figure 2.2b) ou plus ; sont donnés aux tableaux 5.1 (chevilles pour béton fissuré
et non fissuré) et 5.2 (chevilles pour béton non fissuré
c) une combinaison des types a) et b). seulement). En général, tous les essais doivent être exécutés
sur chevilles isolées, sans influence des distances entre
axes et aux bords libres, sous effort de traction. Il y a lieu,
uniquement pour les essais indiqués à la ligne 7 de chaque
tableau, d’accroître le couple de serrage jusqu’au moins
T = 1,3 Tinst (cf. Annexe A).

5.1.3 Essais de détermination


des conditions admissibles d’emploi
Les conditions d’essai sont données dans la 1re partie,
paragraphe 5.1.3 et à l’Annexe B. Le tableau 5.4 de la
1re partie les récapitule. Il est applicable aux chevilles pour
béton fissuré et non fissuré selon l’option 1.

Figure 2.2 - Exemples de chevilles à expansion par vissage

e-Cahiers du CSTB - 45 - Cahier 3617 - Mai 2009


Partie 2 Chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé

Tableau 5.1 - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles de fixation à expansion par vissage pour béton fissuré et non fissuré

Nombre minimal
d’essais pour
Critères
Largeur la dimension de Remar- Méthode
de Couple cheville (1) ques d’essai
fissure appli-
But de l’essai Béton Foret s i m i l compor- charge définie à
w (mm) qué
tement ultime l’Annexe
T/Tinst
charge/  req (3) A
déplace-
ment
1 Sécurité de mise C 50/60 0.3 dcut,m 0,5 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (4) (5), (6) 5.2.1
en œuvre
2
(a) intensité d’ancrage 1.0/0.5
C20/25 0.3 dcut,m 5 5 - - - ≥ 0.7 (4) (2), (6) 5.8
(b) contact avec (7)
l’armature
Partie 1,
3 Fonctionnement 6.1.1.1
1.0/0.5
dans béton de faible C20/25 0.5 dcut,max 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (5), (6) 5.2.1
(7)
résistance
4 Fonctionnement
1.0/0.5
dans béton de haute C 50/60 0.5 dcut,min 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (5), (6) 5.2.1
(7)
résistance
5 Fonctionnement avec Partie 1,
1.0/0.5
variations d’ouverture C20/25 0.1-0.3 dcut,max 5 5 5 5 5 6.1.1.1 et ≥ 0.9 (5), (6) 5.5
(7)
des fissures 6.1.1.2 (a)
6 Fonctionnement sous Partie 1,
1.0/0.5
charges pulsatoires C20/25 0 dcut,m - - 3 - - 6.1.1.1 et ≥ 1.0 (8) 5.6
(7)
6.1.1.2 (b)
7 Couple de serrage
C 50/60 0 dcut,m ≥ 1.3 5 5 5 5 5 - (9) (10) 5.10
maximal

1. Dimension des chevilles : s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande


2. Nécessaire seulement pour les chevilles avec hef < 80 mm destinées aux éléments en béton avec espacement d’armature inférieur à 150 mm.
3.  voir la 1re partie, équation (6.2).
4. Valable pour 2 = 1,2. Pour d’autres valeurs de 2, se référer à la 1re partie, paragraphe 6.1.2.2.2.
5. Si moins de trois chevilles sont essayées ensemble et/ou les différentes dimensions de chevilles ne sont pas analogues du point de vue
de la géométrie, du frottement entre le cône et la douille (frottement intérieur) et du frottement entre la douille et le béton (frottement extérieur),
le nombre d’essais doit être porté à 10 pour toutes les dimensions de chevilles.
6. Si le coefficient de variation des charges de rupture est de v ≥ 10 %, ou si le coefficient de variation des déplacements de chevilles à une charge
F = 0,5 FRu,m (FRu,m = charge de rupture moyenne dans une série d’essais) est de v ≥ 30 %, le nombre d’essais dans cette série doit être porté à n = 10.
7. 10 minutes après l’application du couple de serrage Tinst, les couples de serrage doivent être réduits à T = 0,5 Tinst..
8. Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, du frottement entre le cône et le manchon et du frottement entre le manchon et le béton,
il faut également essayer d’autres dimensions.
9. Voir la 1re partie, paragraphe 6.1.1.2(d) et pour les chevilles de type goujon (cf. 2e partie, Figure 2.2b), voir également la 2e partie, paragraphe 6.1.1.2(d).
10. Avec les chevilles de type douille (cf. 2e partie, Figure 2.2a), le nombre de dimensions à essayer peut être réduit ; ou bien, on peut ne pas effectuer ces essais
à condition que l’expérience montre que l’exigence énoncée dans la 1re partie, paragraphe 6.1.1.2(d) est satisfaite.

e-Cahiers du CSTB - 46 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé Partie 2

Tableau 5.2 - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles de fixation à expansion par vissage pour béton non fissuré seulement

Nombre minimal
d’essais pour
Critères Remarques Méthode
Couple la dimension de
cheville (1) d’essai
But de l’essai Béton Foret appliqué
définie à
T/Tinst s i m i l comporte- charge l’Annexe A
ment charge/ ultime
déplacement  req (3)
Sécurité de mise
1 en œuvre C20/25 dcut,m 0,5 5 - 5 - 5 ≥ 0.8 (4) (6), (8) 5.2.1
(a) intensité d’ancrage
Partie 1,
Fonctionnement 6.1.1.1
7
2 dans béton de faible C20/25 dcut,max 1.0/0.5 ( ) 5 - 5 - 5 ≥ 0.8 (6), (8) 5.2.1
résistance
Fonctionnement
3 dans béton de haute C 50/60 dcut,min 1.0/0.5 (7) 5 - 5 - 5 ≥ 1.0 (6), (8) 5.2.1
résistance
C20/25 3 Partie 1,
Fonctionnement sous
4 dcut,m 1.0/0.5 (7) - - - - 6.1.1.1 et ≥ 1.0 (8) 5.6
charges pulsatoires C 50/60 3 6.1.1.2 (b)
Couple de serrage
5 C 50/60 dcut,m ≥ 1.3 5 5 5 5 5 - (9) (10) 5.10
maximal

1. Dimension des chevilles : s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande


2. Nécessaire seulement pour les chevilles avec hef < 80 mm destinées aux éléments en béton avec espacement d’armature inférieur à 150 mm.
3.  voir la 1re partie, équation (6.2).
4. Valable pour 2 = 1,2. Pour d’autres valeurs de 2, se référer à la 1re partie, paragraphe 6.1.2.2.2.
5. Si moins de trois chevilles sont essayées ensemble et/ou les différentes dimensions de chevilles ne sont pas analogues du point de vue
de la géométrie, du frottement entre le cône et la douille (frottement intérieur) et du frottement entre la douille et le béton (frottement extérieur),
le nombre d’essais doit être porté à 10 pour toutes les dimensions de chevilles.
6. Si le coefficient de variation des charges de rupture est de v ≥ 10 %, ou si le coefficient de variation des déplacements de chevilles à une charge
F = 0,5 FRu,m (FRu,m = charge de rupture moyenne dans une série d’essais) est de v ≥ 30 %, le nombre d’essais dans cette série doit être porté à n = 10.
7. 10 minutes après l’application du couple de serrage Tinst, les couples de serrage doivent être réduits à T = 0,5 Tinst..
8. Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, du frottement entre le cône et le manchon et du frottement entre le manchon et le béton,
il faut également essayer d’autres dimensions.
9. Voir la 1re partie, paragraphe 6.1.1.2(d) et pour les chevilles de type goujon (cf. 2e partie, Figure 2.2b), voir également la 2e partie, paragraphe 6.1.1.2(d).
10. Avec les chevilles de type douille (cf. 2e partie, Figure 2.2a), le nombre de dimensions à essayer peut être réduit ; ou bien, on peut ne pas effectuer ces essais
à condition que l’expérience montre que l’exigence énoncée dans la 1re partie, paragraphe 6.1.1.2(d) est satisfaite.

6 Évaluation et jugement de approprié pendant ou après les essais de traction. Il y a lieu,


si l’on constate l’existence d’un glissement non contrôlé,
l’aptitude à l’emploi des chevilles de se reporter à la 1re partie, paragraphe 6.1.1.1(a).

6.1.1.2 Critères applicables aux essais spécifiques


6.1 Évaluation et jugement d) Essai de couple, cf. tableaux 5.1 et 5.2, ligne 7
se rapportant au paragraphe 4.1 Pour les chevilles de type goujon (cf. 2e partie, Figure 2.2b),
(Résistance mécanique et stabilité) outre l’exigence définie dans la 1re partie au paragraphe
6.1.1.2(d), aucune rotation de la cheville ne doit être constatée
6.1.1.1 Critères applicables à tous les essais jusqu’à un couple T = 1,3 Tinst.

a) Comportement effort/déplacement
6.7 Identification de la cheville
Un glissement non contrôlé de la cheville se produit si le
manchon d’expansion bouge dans le trou de forage. On Outre les essais mentionnés dans la 1re partie, il y a lieu de
peut reconnaître cette condition par une réduction de l’effort mesurer la rugosité de la surface du cône et de la surface
et/ou un palier horizontal ou quasi horizontal dans la courbe intérieure du manchon. De plus, si le cône et/ou le manchon
effort/déplacement (cf. 1re partie, Figure 6.1). En cas de ont un revêtement, celui-ci doit être identifié et son
doute sur le comportement de la cheville, les déplacements épaisseur mesurée. Les valeurs obtenues doivent être
du manchon d’expansion par rapport à sa position dans le comparées aux spécifications (cf. 1re partie, paragraphe 6.7).
trou de forage doivent être enregistrés à l’aide d’un moyen

e-Cahiers du CSTB - 47 - Cahier 3617 - Mai 2009


Partie 2 Chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé

8 Évaluation de conformité

8.3 Plan d’essais


Le fonctionnement des chevilles à expansion par vissage
dépend largement du frottement intérieur entre le cône et
le manchon, influencé par la géométrie, ainsi que la dureté
et la rugosité de surface du cône et de la douille. Dans les
essais d’aptitude à l’emploi, l’influence sur le comportement
des chevilles des tolérances sur ces paramètres, prenant
en compte leurs combinaisons éventuelles, n’est pas
vérifiée. C’est pourquoi des essais sont effectués à intervalles
réguliers pour mesurer le frottement intérieur entre le cône
et la douille. Ceci peut se faire en mesurant le rapport entre
la force de fendage et la force de traction. Les résultats
d’essais doivent rester dans les limites de la bande de
dispersion du rapport entre la force de fendage et la force de
traction, mesuré sur des chevilles utilisées dans les essais
d’agrément. Étant donné que le rapport entre la force de
fendage et la force de traction peut être influencé par le
montage et la procédure d’essai, les essais de contrôle de
fabrication doivent être effectués de la même manière que
les essais d’agrément.
Si ces essais ne sont pas réalisés, il est alors nécessaire
d’effectuer, à intervalles réguliers, des essais dans du béton
de haute résistance selon la 1re partie, tableau 5.1, ligne 4.
Les résultats d’essais doivent répondre aux exigences de la
1re partie, paragraphe 6.1.1.1.

e-Cahiers du CSTB - 48 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide d'agrément technique européen relatif aux

CHEVILLES À VERROUILLAGE DE FORME

Remarques préliminaires ............................. 51

PARTIE 3 : CHEVILLES À VERROUILLAGE


DE FORME ..................................................... 49

2 Domaine d’application .......................... 53


2.1 Chevilles de fixation .......................... 53

4 Exigences relatives aux travaux ......... 54

5 Méthodes de vérification ...................... 55


5.1 Méthodes se rapportant
au paragraphe 4.1 (Résistance
mécanique et stabilité) ...................... 55

6 Évaluation et jugement de l’aptitude


à l’emploi des chevilles ........................ 57
6.1 Évaluation et jugement
se rapportant au paragraphe 4.1
(Résistance mécanique et stabilité) ... 57
6.7 Identification de la cheville ............... 57

e-Cahiers du CSTB - 49 - Cahier 3617 - Mai 2009


Remarques préliminaires

Cette partie définit un certain nombre d’exigences, de critères et de données d’essais complémentaires
à la 1re partie, qui s’appliquent uniquement aux chevilles à verrouillage de forme. La numérotation
des paragraphes est la même que dans la 1re partie. Lorsqu’un paragraphe donné n’y est pas mentionné, il y a lieu
d’appliquer, sans modification, le texte correspondant de la 1re partie.

e-Cahiers du CSTB - 51 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à verrouillage de forme Partie 3

2 Domaine d’application (ou une combinaison de ces deux actions). Le béton est,
majoritairement, découpé plutôt que comprimé.
On doit pouvoir facilement vérifier l’expansion dans
2.1 Chevilles de fixation la chambre après la mise en place de la cheville grâce,
par exemple, à un repère sur la cheville.
2.1.1 Types et principes de fonctionnement On distingue les types suivants de mise en place.
Les chevilles à verrouillage de forme se caractérisent par
un blocage mécanique obtenu grâce au découpage d’une 2.1.1.1 Mises en place par déplacement contrôlé
chambre dans le béton. Avec les chevilles représentées aux Figures 2.1, 2.2, 2.4
Ce découpage peut être obtenu par : et 2.5, les trous cylindriques devraient être réalisés avec
un foret à butée pour assurer la profondeur correcte.
− introduction du manchon de la cheville par frappe ou par
rotation (ou une combinaison de ces deux actions) dans a) Chambre forée avant la mise en place de la cheville
une chambre évidée par forage ;
Les Figures 2.1 à 2.3 représentent les différents types
− forçage du manchon de la cheville sur une butée évasée de mise en place de chevilles :
dans un trou cylindrique, soit par frappe, soit par rotation

Figure 2.1 - Mise en place de la cheville par frappe du manchon Figure 2.2 - Mise en place de la cheville par frappe de l’élément
en appui sur le côned’expansion (cône) en appui sur le manchon de la cheville

Figure 2.3 - Mise en place de la cheville par tirage du cône dans le manchon, selon une course d’expansion définie engendrée par la rotation de l’écrou.
On peut utiliser pour cette opération un outil de pose spécial

e-Cahiers du CSTB - 53 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à verrouillage de forme Partie 3

b) Chambre forée pendant la pose de la cheville


(chevilles autoforeuses à verrouillage de forme)
Les Figures 2.4 et 2.5 illustrent les différents types de mise
en place d’une cheville. On peut également combiner les
Figures 2.4 et 2.5.

Figure 2.6 - Mise en place d’une cheville par forçage des éléments
d’expansion contre la chambre par application d’un couple de serrage
défini

Figure 2.4 - Mise en place d’une cheville par frappe du manchon


sur le cône en utilisant, par exemple, une perceuse

Figure 2.7 - Mise en place d’une cheville par tirage du cône dans le man-
chon de la cheville par application d’un couple de serrage défini

Figure 2.5 - Mise en place d’une cheville par rotation du manchon,


au moyen, par exemple, de la perceuse ; on évide ainsi le béton et
on force le manchon sur le cône. Pour faciliter la découpe, l’extrémité du
manchon de la cheville peut être d’une conception spéciale (par exem-
4 Exigences relatives aux travaux
ple, avec des picots de coupe)
4.1.2.6 Types d’assemblage
2.1.1.2 Mises en place par vissage Lorsque l’on met en place des chevilles à verrouillage de
forme par déformation contrôlée (voir Figures 2.1 à 2.5), la
Les Figures 2.6 et 2.7 décrivent les différents types de mise
quantité d’énergie nécessaire à l’expansion totale devrait
en place des chevilles
être relativement faible (par exemple, 4 coups de marteau
au maximum ou 15 secondes de mise en place au moyen
d’une perceuse).
Pour garantir l’accrochage de l’élément à fixer sur la surface
en béton, les chevilles à verrouillage de forme correctement
mises en place doivent être positionnées de telle façon qu’après
leur mise en place, y compris le serrage de la cheville avec le
couple de serrage maximal autorisé, le manchon ne s’appuie
pas sur l’élément à fixer (assemblage avec prépositionnement)
ou sur la rondelle (assemblage au travers), respectivement.

e-Cahiers du CSTB - 54 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à verrouillage de forme Partie 3

5 Méthodes de vérification la pression du béton dans la zone d’appui et la résistance


en compression du béton diminue lorsque la résistance du
béton augmente.
5.1 Méthodes se rapportant • Mise en place de chevilles conformément à la Figure 2.1
au paragraphe 4.1 (résistance − Diamètre du foret pour un trou cylindrique d0 : dcut, max.
mécanique et stabilité) − Longueur du foret pour un trou cylindrique : longueur
maximale conforme aux tolérances spécifiées.
En plus des mesures demandées dans la 1re partie, les mesures − Diamètre du foret pour évider d1 : dcut, max.
suivantes devraient être faites et les résultats enregistrés : − Mise en place de la cheville à fleur de la surface du
• Mise en place par déplacement contrôlé (voir Figures 2.1 béton ou de l’élément à fixer respectivement.
à 2.5) • Mise en place de chevilles conformément à la Figure 2.2.
− Longueur du foret à butée (le cas échéant). − Diamètre du foret pour un trou cylindrique d0 : dcut, max.
− Dimensions du foret pour découper la chambre − Diamètre du foret pour évider d1 : dcut, max.
(le cas échéant).
− Déplacement de l’élément d’expansion : il doit être
− Position du manchon par rapport à la surface du défini conformément au modèle de cheville, soit en
béton (assemblage avec prépositionnement) ou par fonction du déplacement exigé, si le déplacement
rapport à l’élément à fixer (assemblage au travers) total de la cheville peut être facilement vérifié
respectivement, après expansion de la cheville et après (par exemple, par poinçonnement du manchon de
application du couple de serrage, le cas échéant. la cheville par l’outil) ou en fonction de la force
− Déplacement d’expansion (déplacement relatif entre demandée pour l’expansion totale de la cheville ou en
le manchon et le cône pendant l’expansion). fonction d’une combinaison des deux.
• Mise en place par vissage (voir Figures 2.6 et 2.7) • Mise en place de chevilles conformément à la Figure 2.3
− Dimensions du foret utilisé pour découper la chambre. − Diamètre du foret pour un trou cylindrique d0 : dcut, max.
− Position du manchon par rapport à la surface du béton − Diamètre du foret pour évider d1 : dcut, max.
(assemblage avec prépositionnement) ou par rapport − Le déplacement d’expansion dépend des outils de
à l’élément à fixer (assemblage au travers), respecti- mise en œuvre utilisés. Si l’expansion ne peut être
vement, après application du couple de serrage. réalisée que par un outil de mise en œuvre spécial
− Nombre de tours de l’écrou ou du boulon pour le couple et que la force de l’expansion demandée peut être
de serrage appliqué. facilement vérifiée, le déplacement réel devrait
refléter les tolérances possibles.
5.1.2 Essais d’aptitude à l’emploi • Mise en place conformément aux Figures 2.4 et 2.5
a) Généralités − Diamètre du foret pour un trou cylindrique d0 : dcut, max.
− Longueur du foret pour un trou cylindrique : longueur
Les types d’essais, les conditions d’essai et le nombre
maximale conforme aux tolérances spécifiées.
d’essais requis, ainsi que les critères à prendre en compte
dans le dépouillement des résultats sont donnés au − Mise en place de la cheville à fleur de la surface du
Tableau 5.1. Ce tableau est valable pour les chevilles de béton ou de l’élément à fixer respectivement.
fixation pour béton fissuré et non fissuré. Les essais − Si le fabricant demande d’appliquer un couple de
doivent être exécutés sur chevilles isolées, sans influence serrage défini, les chevilles doivent alors être serrées
des distances entre axes et aux bords libres, sous effort à T = 1,0 Tinst ; après environ 10 minutes, le couple
de traction. de serrage doit être ramené à T = 0,5 Tinst. Si aucun
couple de serrage défini ne doit être appliqué, les
b) Essais
chevilles ne doivent alors pas être serrées avant
Essais du Tableau 5.1, ligne 1 l’essai (T = 0).
Les conditions d’essai des chevilles à verrouillage de forme
pour vérifier la sécurité de la mise en œuvre par rapport à
l’intensité d’ancrage devraient être basées sur le type de
chevilles et sur le type de mise en œuvre. Dans ces essais,
les chevilles doivent être mises en place de telle façon que
la zone d’appui soit minimale. Cette condition est remplie si
les dispositions suivantes sont prises.
1. Mise en place par déplacement contrôlé
D’une manière générale, les essais de sécurité de mise en
œuvre devraient être faits uniquement dans du béton à faible
résistance car, en cas de rupture par arrachement d’un cône
de béton, pour une zone d’appui constante, le rapport entre

e-Cahiers du CSTB - 55 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à verrouillage de forme Partie 3

Tableau 5.1 - Essais d’aptitude à l’emploi de chevilles à verrouillage de forme pour béton fissuré et non fissuré

Foret
ou couronne
diamantée dcut

Nombre minimal
d’essais pour
Critères
la dimension de Méthode
Largeur cheville (1) d’essai
de Remar-
But de l’essai Béton définie à
fissure ques
l’Annexe
w (mm)
A

pour pour d1 s i m i l compor- charge


d0 tement ultime
charge/  req (3)
déplace-
ment
1 Sécurité C20/25
0.3 (7) 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (4) (5), (6) 5.2.1
de mise en œuvre (11)
2 (a) intensité d’ancrage
(b) contact avec C20/25 0.3 dcut,m dcut,m 5 5 - - - ≥ 0.7 (4) (2), (6) 5.8
l’armature
Partie 1,
3 Fonctionnement 6.1.1.1
dans béton de faible C20/25 0.5 dcut,max dcut,max 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (5), (6) 5.2.1
résistance
4 Fonctionnement
dans béton de haute C 50/60 0.5 dcut,min dcut,min 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (5), (6) 5.2.1
résistance
5 Fonctionnement avec Partie 1,
variations d’ouverture C20/25 0.1-0.3 dcut,m dcut,m 5 5 5 5 5 6.1.1.1 et ≥ 0.9 (5), (6) 5.5
des fissures 6.1.1.2 (a)
6 Fonctionnement sous Partie 1,
charges pulsatoires C20/25 0 dcut,m dcut,m - - 3 - - 6.1.1.1 et ≥ 1.0 (8) 5.6
6.1.1.2 (b)
7 Couple de serrage
C 50/60 0 dcut,m dcut,m 5 5 5 5 5 - (9) (10) 5.10
maximal

Notes relatives au Tableau 5.1 :


1. Dimension des chevilles : s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande
2. Nécessaire seulement pour les chevilles avec hef < 80 mm destinées aux éléments en béton avec espacement d’armature inférieur à 150 mm.
3. voir la 1re partie, équation (6.2).
4. Valable pour 2 = 1,2. Pour d’autres valeurs de  2, se référer à la 1re partie, paragraphe 6.1.2.2.2.
5. Si moins de trois dimensions de chevilles sont essayées ensemble et (ou) les différentes dimensions de chevilles ne sont pas analogues du point
de vue de la géométrie, le nombre d’essais doit alors être porté à 10 pour toutes les dimensions de chevilles.
6. Si le coefficient de variation des charges de rupture est de v ≥ 10 %, ou si le coefficient de variation des déplacements de chevilles à une charge
F = 0,5 FRu,m (FRu,m = charge de rupture moyenne dans une série d’essais) est de v ≥ 30 %, le nombre d’essais dans cette série doit être porté à n = 10.
7. Voir le paragraphe 5.1.2b pour les conditions d’essai.
8. Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, il faut également essayer d’autres dimensions.
9. Voir la 1re partie, paragraphe 6.1.1.2(d).
10. On peut réduire le nombre de dimensions à essayer, ou ne pas effectuer ces essais à condition que l’expérience montre que les exigences énoncées dans
la 1re partie, paragraphe 6.1.1.2 (d) seront satisfaites.
11. Pour les chevilles des Figures 2.6 et 2.7, les essais doivent être faits dans du béton C20/25 et C50/60.

2. Mise en place par vissage − Diamètre du foret pour un trou cylindrique d0 : dcut, max
Pour ce qui concerne les chevilles à verrouillage de forme − Diamètre du foret pour évider d1 : dcut, max
et dcut, min
qui sont mises en place par serrage conformément (chevilles selon Figure 2.6 seulement)
aux Figures 2.6 et 2.7, les conditions d’essai portant
− Couple de serrage, T = 0,5 Tinst
sur la sécurité de la mise en place sont définies
comme suit : − Résistance du béton C 20/25 et C 50/60.

e-Cahiers du CSTB - 56 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à verrouillage de forme Partie 3

c) Essais conformément au tableau 5.1, lignes 2 à 6


6 Évaluation et jugement de
Pour les essais selon les lignes 2 à 6, les chevilles doivent être
mises en place conformément aux directives du fabricant. l’aptitude à l’emploi des chevilles
Si pour des chevilles mises en place conformément aux
Figures 2.1 à 2.5, il est nécessaire que le fabricant applique 6.1 Évaluation et jugement se rapportant
un couple de serrage défini, les chevilles doivent alors être
serrées à T = 1,0 Tinst ; après environ 10 minutes, le couple au paragraphe 4.1 (résistance
de serrage doit être ramené à T = 0,5 Tinst. Si pour ces mécanique et stabilité)
chevilles, aucun couple de serrage défini ne doit être
appliqué, les chevilles ne doivent alors pas être serrées 6.1.1.1 Critères applicables à tous les essais
avant l’essai (T = 0).
a) Comportement effort/déplacement
Les chevilles selon les Figures 2.6 et 2.7 doivent être
serrées à T = 1,0 Tinst ; après environ 10 minutes, le couple Un glissement non contrôlé d’une cheville se produit si
de serrage doit être ramené à T = 0,5 T inst. le manchon d’expansion ou les éléments d’expansion se
déplacent de manière significative dans le trou foré. Cela
d) Essais conformément au tableau 5.1, ligne 7 peut être provoqué par une rupture du béton fortement
chargé dans la région de la chambre. Ce glissement
Dans les essais du tableau 5.1, ligne 7, le trou cylindrique peut se traduire par une réduction de la charge et (ou)
et (le cas échéant) la chambre doivent être percés avec un une partie horizontale ou quasi-horizontale de la courbe
foret de tolérances moyennes (dcut,m). La cheville doit être charge/déplacement avec un déplacement correspondant
mise en place conformément aux directives du fabricant. supérieur à 0,5 mm.
Si un glissement non contrôlé est prouvé (se reporter à
5.1.3 Essais de détermination des conditions la 1re partie, paragraphe 6.1.1.1 a).
admissibles d’emploi
6.1.2.2.7 Distance minimale entre axes smin et
Les conditions d’essais sont données dans la 1re partie,
distance minimale à un bord libre cmin
paragraphe 5.1.3 et à l’Annexe B. Le tableau 5.4 de la
1re partie les récapitule. Il est applicable aux chevilles pour Si l’on doit procéder à des essais de traction (voir
béton fissuré et non fissuré selon l’option 1. paragraphe 5.1.3), la charge de rupture caractéristique doit
être égale ou supérieure à la valeur calculée conformément
En plus des essais de la 1re partie, tableau 5.4, ligne 20, pour
à l’Annexe C pour une rupture par cône de béton. La valeur
déduire la distance minimale aux bords libres et la distance
la plus élevée de cmin issue des deux types d’essais est
minimale entre axes, on procédera à des essais de traction
déterminante.
conformément à l’Annexe A avec un groupe de deux
chevilles parallèles au bord (s = smin, c = cmin, h = hmin),
si la force de précontrainte moyenne au couple de serrage 6.7 Identification des chevilles
maximal donné par le fabricant est inférieure à la charge
de rupture caractéristique pour la rupture du béton Si les surfaces du cône ou du manchon sont traitées
conformément à l’Annexe C. de manière particulière, il faut alors mesurer, en plus des
essais mentionnés dans la 1re partie, la rugosité de la surface
du cône et de la surface intérieure du manchon d’expansion.
En outre, si le cône et (ou) le manchon ont un revêtement,
celui-ci doit être identifié et son épaisseur doit être mesurée.
Les résultats doivent être comparés aux spécifications.

e-Cahiers du CSTB - 57 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide d'agrément technique européen relatif aux

CHEVILLES À EXPANSION
PAR DÉFORMATION CONTRÔLÉE
- RÉVISION NOVEMBRE 2006 -

PARTIE 4 : CHEVILLES
À EXPANSION PAR
DÉFORMATION CONTRÔLÉE ..................... 59

2 Domaine d’application .......................... 61


2.1 Chevilles de fixation ........................ 61
3 Terminologie ............................................ 64
3.2 Terminologie et abréviations
particulières ..................................... 64
4 Exigences relatives aux ouvrages ..... 64
4.1 Résistance mécanique et
stabilité (ER 1) ................................. 64
5 Méthodes de vérification ...................... 64
5.1 Méthodes relatives au
paragraphe 4.1 (résistance
mécanique et stabilité) ................... 64

6 Évaluation et jugement
de l’aptitude à l’emploi des chevilles ... 68
6.1 Évaluation et jugement relatifs
au paragraphe 4.1 (résistance
mécanique et stabilité) ................... 68

7 Hypothèses selon lesquelles


doit être évaluée l’aptitude à l’emploi ... 69
7.3 Mise en place des chevilles ........... 69

e-Cahiers du CSTB - 59 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

2 Domaine d’application Les chevilles à expansion par déformation contrôlée sont


mises en place par frappe à l’aide d’un marteau ou d’une
machine à percussion.
2.1 Chevilles de fixation Il doit être possible de vérifier, après mise en place, que
l’expansion a été réalisée correctement selon les instructions
de mise en œuvre du fabricant.
2.1.1 Types et principes de fonctionnement
Le présent Guide s’applique aux types de chevilles à
Les conditions suivantes s’appliquent en complément de
expansion par déformation contrôlée suivants :
la définition des chevilles à expansion par déformation
contrôlée donnée dans la 1re Partie, paragraphe 2.1.1 : a) cheville à expansion par poussage d’un cône (cheville en
butée, Figure 2.1 (a)) ;
− l’expansion est obtenue lors des opérations de mise
en place de la cheville ; il n’est pas prévu que la valeur b) cheville à expansion par poussage d’une tige (cheville à
d’expansion soit modifiée lors de l’application de la charge goujon fileté, Figure 2.1 (b)) ;
sur la cheville ;
c) cheville à expansion par poussage d’un manchon
− les chevilles sont placées dans des trous forés cylindriques. (Figure 2.1 (c)) ;
Des efforts d’expansion sont produits lors de la mise
d) cheville à expansion par poussage d’un manchon « version
en place des chevilles et les efforts de traction sont
avec goujon fileté » (Figure 2.1 (d)).
transférés dans le béton essentiellement par frottement.

Figure 2.1 - Exemples de chevilles à expansion par déformation contrôlée

e-Cahiers du CSTB - 61 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

Figure 2.1 - Exemples de chevilles à expansion par déformation contrôlée (suite)

e-Cahiers du CSTB - 62 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

Figure 5.0 - Montage des essais de pose (schéma)


(illustration de la pose de chevilles en butée)

e-Cahiers du CSTB - 63 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

3 Terminologie 5 Méthodes de vérification

3.2 Terminologie et abréviations 5.1 Méthodes relatives au paragraphe 4.1


particulières (résistance mécanique et stabilité)

3.2.1 Généralités 5.1.2 Essais d’aptitude à l’emploi


Expansion totale 5.1.2.1 Généralités
Expansion obtenue lors de la mise en place de la cheville Les types d’essais, les conditions d’essai et le nombre
conformément aux instructions écrites de mise en œuvre d’essais requis, ainsi que les critères à prendre en compte
du fabricant. L’expansion totale est utilisée dans les essais dans le dépouillement des résultats sont donnés aux
de détermination des conditions d’emploi admissibles. tableaux 5.1 (chevilles pour béton fissuré et non fissuré) et
Expansion de référence 5.2 (chevilles pour béton non fissuré seulement). En général,
tous les essais doivent être exécutés sur chevilles isolées,
Expansion obtenue par application d’une énergie d’expan- sans influence des distances entre axes et aux bords libres,
sion déterminée (cf. tableau 5.0, ligne 5). L’expansion de sous effort de traction.
référence est utilisée dans les essais d’aptitude à l’emploi.
Le comportement de la cheville peut être sensible à son
Expansion de mise en œuvre degré d’expansion. Ce dernier dépend des facteurs suivants :
Expansion obtenue par application d’une énergie d’expansion - énergie des coups frappés soit manuellement, soit à l’aide
déterminée qui est réduite par rapport à l’expansion de d’une machine comportant l’outil de pose ;
référence (cf. tableau 5.0, ligne 6). L’expansion de mise en
œuvre est utilisée dans les essais de sécurité de mise en - conception (matériau, géométrie, tolérances, etc.) de la
œuvre. cheville et de l’outil de pose ;
- diamètre du trou foré ;
- classe de résistance du béton.

4 Exigences relatives aux ouvrages L’influence de ces paramètres sur le comportement de


la cheville est étudiée par des essais avec expansion de
référence. L’expansion de référence et l’expansion de mise
4.1 Résistance mécanique et stabilité (ER 1) en œuvre sont évaluées lors d’essais de pose effectués
selon les méthodes données en 5.1.2.2.

4.1.2 Aptitude à l’emploi


4.1.2.8 Livraison de chevilles non assemblées
Si les chevilles livrées à l’utilisateur ne sont pas assemblées,
l’organisme d’agrément doit évaluer les conséquences d’un
mauvais assemblage de la cheville.

Tableau 5.0 - Conditions d’essai pour essais de pose

1 Dimension de la cheville M6 M8 M10 M12 M16 M20


2 Type d’appareil à chocs B B B B C C
3 Masse tombante kg 4,5 4,5 4,5 4,5 15 15
4 Hauteur de chute mm 450 450 450 450 600 600
5 Nombre de frappes (1) pour évaluation de
l’expansion de référence. Cette expansion
- 3 5 6 7 4 5
est utilisée pour les essais correspondant
aux tableaux 5.1 et 5.2, lignes 2 à 6
6 Nombre de frappes (1) pour évaluation de
l’expansion de mise en œuvre.
Cette expansion est utilisée pour - 2 3 4 5 3 4
les essais correspondant aux tableaux 5.1
et 5.2, ligne 1
1. Les essais de pose sont réalisés au moyen d’un dispositif normalisé appliquant une énergie constante par frappe. Dans la pratique, l’énergie
appliquée par un marteau à main lors de la pose de la cheville dépend de la dimension de la cheville. C’est pourquoi le nombre de frappes diffère pour
les différentes dimensions de chevilles.

e-Cahiers du CSTB - 64 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

5.1.2.2 Essais de pose Lors de l’essai de pose, l’expansion de mise en œuvre est
obtenue par le dispositif à chocs. Lors d’essais de pose avec
Les essais de pose sont réalisés avec un minimum de utilisation d’une machine, cette expansion doit être réalisée
5 chevilles de chaque dimension, dans du béton de classe sur la base d’une moyenne après un temps de pose de
de résistance C 50/60, au moyen d’un foret avec diamètre 10 secondes maximum.
de bord de coupe dcut,m sur la face coffrée d’un élément
de béton non fissuré. Avant expansion, les chevilles sont Lors de l’essai de pose, l’expansion de référence est
disposées conformément aux instructions écrites de mise obtenue par le dispositif à chocs. Lors d’essais de pose
en œuvre fournies par le fabricant. avec utilisation d’une machine, cette expansion doit être
réalisée sur la base d’une moyenne après un temps de pose
L’expansion des chevilles est obtenue au moyen d’un appareil de 15 secondes au maximum.
à chocs (par exemple, correspondant généralement à la
norme DIN 18127, édition de novembre 1997, ou BS 1377 :
Partie 4 : 1990), de forme structurelle B et C (voir Figure 5.0).
5.1.2.3 Précisions sur les essais d’aptitude à l’emploi
L’appareil à chocs est maintenu perpendiculairement à la Les tableaux 5.1 et 5.2 donnent des précisions relatives
cheville et à l’outil de pose. La masse tombante de l’appareil aux essais d’aptitude à l’emploi.
à chocs provoque l’expansion par frappe sur l’outil de pose.
Il convient que l’appareil à chocs, l’outil de pose et la cheville L’expansion totale s’obtient en posant la cheville confor-
soient alignés afin d’éviter toute perte d’énergie due à un mément aux instructions écrites de mise en œuvre fournies
frottement supplémentaire, en raccourcissant, par exemple, par le fabricant ; par exemple pour les chevilles à expansion
le dispositif de pose en dehors du béton et/ou en utilisant par poussage d’un cône (fig. 2.1 (a)), l’épaulement de l’outil
un dispositif spécial destiné à maintenir l’outil de pose dans de pose est amené au ras de la surface du manchon ; pour
l’axe de la cheville. les chevilles à expansion par poussage d’une tige (fig. 2.1 (b)),
le clou d’expansion est enfoncé jusqu’à la surface du goujon
Avant la première frappe, et au moins après la série fileté ; pour les chevilles à expansion par poussage d’un
de frappes indiquée dans le tableau 5.0, lignes 5 et 6, manchon (fig. 2.1 (c)), le manchon est amené au ras de
l’expansion de la cheville doit être mesurée. la surface du béton ; pour les chevilles à expansion par
poussage d’un manchon « version avec goujon fileté »
Cette opération doit se faire en mesurant la distance entre
(fig. 2.1 (d)), le repère est amené au ras de la surface
l’extrémité extérieure du manchon et la surface du cône ou
du béton.
du clou, respectivement, pour les chevilles correspondant
aux Figures 2.1 (a) à 2.1 (c). En ce qui concerne les Si l’expansion de référence et/ou l’expansion de mise en
chevilles de la Figure 2.1 (d), il est possible de mesurer le œuvre évaluées lors des essais de pose s’avèrent être
déplacement du goujon fileté par rapport à la surface du inférieures à l’expansion totale, ce sont ces valeurs qui
béton, ou bien la distance du repère sur la cheville par doivent être utilisées pour les essais d’aptitude à l’emploi.
rapport à la surface du béton. L’expansion appliquée dans les différentes séries d’essais
est repérée dans la colonne « Expansion appliquée » des
L’expansion de mise en œuvre est définie comme étant
tableaux 5.1 et 5.2.
l’expansion moyenne obtenue lors des essais de pose en
appliquant le nombre de frappes indiqué dans le tableau 5.0, L’expansion de référence et/ou de mise en œuvre peut
ligne 6. s’obtenir comme suit :
L’expansion de référence est définie comme étant l’expansion L’expansion des chevilles en butée représentées à la fig. 2.1 (a)
moyenne obtenue lors des essais de pose en appliquant le peut être obtenue en raccourcissant l’outil de pose de
nombre de frappes indiqué dans le tableau 5.0, ligne 5. manière telle que, lorsque cet outil de pose repose sur le
manchon, la distance entre le cône et l’extrémité extérieure
Si, dans ses instructions écrites de mise en œuvre,
du manchon requise pour l’expansion de mise en œuvre ou
un fabricant recommande l’emploi d’une machine, il faut
de référence respectivement est assurée.
alors prouver que les expansions de mise en œuvre et
de référence obtenues lors de l’essai de pose par machine Pour les chevilles à goujon fileté représentées sur la fig. 2.1 (b),
sont au moins égales à l’expansion correspondante de l’essai la longueur du clou d’expansion peut être raccourcie de
de pose par appareil à chocs conforme à la figure 5.0. manière à respecter la course du clou d’expansion requise
pour l’expansion de mise en œuvre ou de référence respec-
Les essais de pose à la machine doivent s’effectuer avec
tivement, lorsque le clou d’expansion est amené au ras
un minimum de 5 chevilles de chaque dimension, dans du
de l’extrémité extérieure du manchon.
béton de classe de résistance C 50/60, au moyen d’un foret
de diamètre de bord de coupe dcut,m sur la face coffrée d’un Pour les chevilles représentées à la figure 2.1 (c) et (d),
élément de béton non fissuré. La pose doit être réalisée à la la valeur moyenne de l’expansion réelle des essais figurant
machine verticalement, vers le haut, en utilisant la plus faible aux tableaux 5.1 et 5.2, ligne 1, doit être égale à l’expansion
énergie possible dans la gamme des énergies de machines de mise en œuvre évaluée selon le paragraphe 5.1.2.2, et
précisées dans les instructions de mise en œuvre du la valeur moyenne de l’expansion réelle des essais
fabricant. Il y a lieu de s’assurer que la machine est selon les tableaux 5.1 et 5.2, lignes 2 à 6, doit être égale
maintenue dans l’axe de la cheville. L’expansion doit à l’expansion de référence évaluée conformément au
être mesurée avant le premier coup et à l’issue de 10 et paragraphe 5.1.2.2.
15 secondes maximum de temps de pose.

e-Cahiers du CSTB - 65 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

Tableau 5.1 - Essais d’aptitude à l’emploi pour chevilles à expansion par déformation contrôlée pour béton fissuré et non fissuré

Critères
Nombre minimal Méthode
Largeur d’essais pour comporte- Re- d’essai
Expansion la dimension ment charge
But de l’essai Béton de fissure Foret mar- définie à
appliquée de cheville (1) charge/ ultime
w (mm) ques l’Annexe
déplace-  req. (3) A
ment
s i m i l
0 Essai de pose C 50/60 0 dcut,m 5 5 5 5 5 5.1.2.2
1 Sécurité
de mise en expansion
œuvre C 20/25 0.3 dcut,m de mise en 5 5 5 5 5 ≥ 0,8 (4) (5), (6) 5.2.1
(a) intensité œuvre (7)
d’ancrage
2 expansion
(b) contact
C 20/25 0.3 dcut,m de référence 5 5 5 5 - ≥ 0,7 (4) (2), (6) 5.8
avec l’armature
(7)
3 Fonctionne-
ment dans expansion
Partie 1,
béton C 20/25 0.5 dcut,max de référence 5 5 5 5 5 ≥ 0,8 (5), (6) 5.2.1
6.1.1.1
de faible (7)
résistance
4 Fonctionne-
ment dans expansion
béton de C 50/60 0.5 dcut,min de référence 5 5 5 5 5 ≥ 0,8 (5), (6) 5.2.1
haute (7)
résistance
5 Fonctionne-
ment avec expansion Partie 1,
variations C 20/25 0.1 - 0.3 dcut,max de référence 5 5 5 5 5 6.1.1.1 et ≥ 0,9 (5), (6) 5.5
d’ouverture (7) 6.1.1.2 (a)
des fissures
6 Fonctionne-
expansion Partie 1,
ment sous
C 20/25 0 dcut,m de référence - - 3 - - 6.1.1.1 et ≥ 1,0 (8) 5.6
charges
(7) 6.1.1.2 (b)
pulsatoires
7 expansion
Couple de ser-
C 50/60 0 dcut,m de référence 5 5 5 5 5 - (9 ) (10) 5.10
rage maximal
T ≥ 1.3 Tinst (11)
8 Frappes en frappes
C 20/25 0.5 dcut,m 5 5 5 5 5 ≥ 0,8
excès en excès (12)

1. Dimension des chevilles : s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande


2. Nécessaire seulement pour les chevilles avec hef < 80 mm destinées aux éléments en béton avec espacement d’armature < 150 mm.
3.  voir partie 1, 6.1.1.1 (d).
Les valeurs NrRu, m et NrRK de l’Équation (6.2 (a), (b)) sont issues des essais de détermination des conditions d’emploi admissibles selon
le paragraphe 5.1.3 relatif aux chevilles isolées avec expansion totale, sans influence des distances entre axes et à un bord libre, sous effort
de traction. Ces essais doivent être réalisés dans du béton fissuré si les essais d’aptitude à l’emploi sont effectués dans du béton fissuré,
ou dans du béton non fissuré si les essais d’aptitude à l’emploi sont effectués dans du béton non fissuré.
4. Valable pour 2 = 1,2 ; pour d’autres valeurs de 2 voir partie 1, 6.1.2.2.2.
5. Si moins de trois dimensions de chevilles sont essayées ensemble et/ou les différentes dimensions de chevilles ne sont pas analogues du point de vue de
la géométrie, le nombre d’essais doit être porté à 10 pour toutes les dimensions de chevilles.
6. Si le coefficient de variation des déplacements de chevilles à une charge F = 0,5 FRu,m (FRu,m = charge de rupture moyenne dans une série d’essais) est
v > 30 %, le nombre d’essais de cette série doit être porté à n = 10.
Si le coefficient de variation des charges de rupture est 10 < v < 20 % ou 20 < v < 30 %, le nombre d’essais de cette série doit être porté à n = 10
ou n = 20 respectivement.
7. Les conditions d’essai sont données au paragraphe 5.1.2.2 relatif à l’évaluation de l’expansion de mise en œuvre et de l’expansion de référence.
8. Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, il faut également essayer d’autres dimensions.
9. Voir partie 1, 6.1.1.2 (d), en remplaçant « boulon » (goujon) par « manchon ».
10. On peut réduire le nombre de dimensions à essayer, ou ne pas effectuer ces essais à condition que l’expérience montre que l’exigence énoncée dans
la partie 1, 6.1.1.2 (d) sera satisfaite.
11. Lors des essais de couple de serrage maximal, un couple de serrage de 1,3 Tinst est nécessaire pour mesurer la force de précontrainte.
12. Des essais sont requis pour les chevilles représentées uniquement aux figures 2.1 (c) et (d).
Après obtention de l’expansion totale de la cheville, le dispositif à chocs de la figure 5.0 doit être utilisé pour l’application de deux frappes
supplémentaires.

e-Cahiers du CSTB - 66 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

Tableau 5.2 - Essais d’aptitude à l’emploi pour chevilles à expansion par déformation contrôlée pour béton non fissuré seulement

Critères
Nombre minimal Méthode
d’essais pour comporte- d’essai
Expansion la dimension ment charge Remar-
But de l’essai Béton Foret définie à
appliquée de cheville (1) charge/ ultime ques
l’Annexe
déplace-  req. (3) A
ment
s i m i l
0 Essai de pose C 50/60 dcut,m 5 5 5 5 5 5.1.2.2
1 Sécurité de
expansion de
mise en œuvre
C 20/25 dcut,m mise en 5 - 5 - 5 ≥ 0,8 (4) (6), (8) 5.2.1
(a) intensité
œuvre (7)
d’ancrage
2 Fonctionne-
ment dans expansion
Partie 1,
béton C 20/25 dcut,max de référence 5 - 5 - 5 ≥ 0,8 (6), (8) 5.2.1
6.1.1.1
de faible résis- (7)
tance
3 Fonctionne-
expansion
ment dans
C 50/60 dcut,min de référence 5 - 5 - 5 ≥ 1,0 (6), (8) 5.2.1
béton de haute
(7)
résistance
4 Fonctionne-
C 20/25 expansion Partie 1,
ment sous 3
dcut,m de référence - - - - 6.1.1.1 et ≥ 1,0 (8) 5.6
charges C 50/60 3
(7) 6.1.1.2 (b)
pulsatoires
5 expansion
Couple de ser-
C 50/60 dcut,m de référence 5 5 5 5 5 - (9 ) (10) 5.10
rage maximal
T ≥ 1.3 Tinst (11)
6 Frappes en frappes
C 20/25 dcut,m 5 5 5 5 5 ≥ 0,8
excès en excès (12)

1. Dimension des chevilles : s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande


2. Nécessaire seulement pour les chevilles avec hef < 80 mm destinées aux éléments en béton avec espacement d’armature < 150 mm.
3.  voir partie 1, 6.1.1.1 (d).
Les valeurs NrRu, m et NrRK de l’Équation (6.2 (a), (b)) sont issues des essais de détermination des conditions d’emploi admissibles selon
le paragraphe 5.1.3 relatif aux chevilles isolées avec expansion totale, sans influence des distances entre axes et à un bord libre, sous effort
de traction. Ces essais doivent être réalisés dans du béton fissuré si les essais d’aptitude à l’emploi sont effectués dans du béton fissuré,
ou dans du béton non fissuré si les essais d’aptitude à l’emploi sont effectués dans du béton non fissuré.
4. Valable pour 2 = 1,2 ; pour d’autres valeurs de 2 voir partie 1, 6.1.2.2.2.
5. Si moins de trois dimensions de chevilles sont essayées ensemble et/ou les différentes dimensions de chevilles ne sont pas analogues du point de vue de
la géométrie, le nombre d’essais doit être porté à 10 pour toutes les dimensions de chevilles.
6. Si le coefficient de variation des déplacements de chevilles à une charge F = 0,5 FRu,m (FRu,m = charge de rupture moyenne dans une série d’essais) est
v > 30 %, le nombre d’essais de cette série doit être porté à n = 10.
Si le coefficient de variation des charges de rupture est 10 < v < 20 % ou 20 < v < 30 %, le nombre d’essais de cette série doit être porté à n = 10
ou n = 20 respectivement.
7. Les conditions d’essai sont données au paragraphe 5.1.2.2 relatif à l’évaluation de l’expansion de mise en œuvre et de l’expansion de référence.
8. Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, il faut également essayer d’autres dimensions.
9. Voir partie 1, 6.1.1.2 (d), en remplaçant « boulon » (goujon) par « manchon ».
10. On peut réduire le nombre de dimensions à essayer, ou ne pas effectuer ces essais à condition que l’expérience montre que l’exigence énoncée dans
la partie 1, 6.1.1.2 (d) sera satisfaite.
11. Lors des essais de couple de serrage maximal, un couple de serrage de 1,3 Tinst est nécessaire pour mesurer la force de précontrainte.
12. Des essais sont requis pour les chevilles représentées uniquement aux figures 2.1 (c) et (d).
Après obtention de l’expansion totale de la cheville, le dispositif à chocs de la figure 5.0 doit être utilisé pour l’application de deux frappes
supplémentaires.

e-Cahiers du CSTB - 67 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

5.1.3 Essais de détermination des conditions tion de la charge reprise par la cheville sur un intervalle de
d’emploi admissibles déplacement assez court, comme indiqué à la Figure 6.1 (a)
(4) et (5), ce qui ne peut pas être assimilé à un glissement
Les conditions d’essai sont spécifiées dans la partie 1, 5.1.3 non contrôlé.
et dans l’Annexe B. Elles sont résumées au tableau 5.4 de la
partie 1. Ce tableau 5.4 s’applique aux chevilles pour béton La charge ultime correspond à la charge maximale enregistrée
fissuré et non fissuré selon l’option 1. lors de l’essai indépendamment du déplacement.
Le glissement non contrôlé d’une cheville survient dans
L’ensemble des essais est réalisé en positionnant les
des conditions de frottement de glissement, lorsqu’une
chevilles conformément aux instructions écrites de mise en
augmentation de la charge ne résulte que d’imperfections
œuvre fournies par le fabricant.
au niveau du trou de forage (par exemple, changement de
diamètre sur sa longueur, trou excentré sur sa longueur).
Ce phénomène peut être constaté lorsque l’extension de
6 Évaluation et jugement de la courbe charge/déplacement coupe l’axe de déplacement
aux déplacements  ≥ 0 (voir figure 6.1 (b)). La charge N1
l’aptitude à l’emploi des chevilles selon la partie 1, 6.1.1.1 (a) est définie par la branche horizontale
de la courbe charge/déplacement.
L’extension d’une ligne courbe étant parfois difficile à tracer,
6.1 Évaluation et jugement relatifs il est possible de recourir à la simplification suivante.
au paragraphe 4.1 (Résistance Un glissement non contrôlé se reconnaît lorsque la courbe
mécanique et stabilité) charge/déplacement descend en dessous de la ligne de
connexion reliant la charge de pointe (charge ultime) et le
point zéro, en n’importe quelle zone (voir figure 6.1 (c)).
6.1.1 Aptitude à l’emploi
La charge N1 selon la partie 1, 6.1.1.1 (a) peut se définir
6.1.1.1 Critères valables pour tous les essais comme étant le point d’intersection le plus bas entre la
droite et la courbe charge/déplacement.
a) Comportement charge/déplacement
Dans les résultats comparatifs d’évaluations selon les
Dans le cas des chevilles à expansion par déformation fig. 6.1 (b) et 6.1 (c), le type donné en 6.1 (b) est déterminant.
contrôlée, le manchon peut glisser dans le trou. Les
différences de frottement statique et de frottement de
c) Dans chaque série d’essais, le coefficient de variation
glissement peuvent entraîner des variations au niveau
de la charge ultime doit être inférieur à v = 30 %.
de la courbe charge/déplacement, comme indiqué à la
Figure 6.1 (a) (2) et (5). De plus, dans le cas du béton fissuré, Pour un coefficient de variation des charges maximales
après avoir surmonté la résistance au frottement, la charge 15 % ≤ v ≤ 30 %, un coefficient partiel de sécurité
de traction est transférée par blocage mécanique de la supplémentaire doit être précisé dans l’ATE.
cheville expansée, ce qui réduit sensiblement la rigidité
3 = 1 + [v (%) - 15] 0.03
de la cheville. On peut également assister à une réduc-

Figure 6.1 a - Comportement charge/déplacement type acceptable

e-Cahiers du CSTB - 68 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à expansion par déformation contrôlée Partie 4

définition de N1 selon
la Partie 1, 6.1.1.1 (a)

prolongement de la courbe

δ déplacement δ

Figure 6.1 b - Comportement charge/déplacement avec glissement non contrôlé

zone où la courbe charge/déplacement


descend en dessous de la ligne
de connexion

définition de N1 selon la Partie 1, 6.1.1.1 (a)

déplacement δ

Figure 6.1 c - Comportement charge/déplacement avec glissement non contrôlé

6.1.1.2 Critères valables pour des essais spécifiques 7 Hypothèses selon lesquelles doit
d) Essais de couple de serrage
être évaluée l’aptitude à l’emploi
En complément des exigences de la partie 1, 6.1.1.2 (d)
avec des chevilles du type représenté à la Figure 2.1 (c), il
faut justifier que la vis n’est pas en contact avec le cône en 7.3 Mise en place des chevilles
appliquant un couple de serrage T = 1,3 Tinst et en utilisant
la plus longue vis. Dans le cas des chevilles à expansion par déformation
contrôlée, l’aptitude à l’emploi et les conditions d’emploi
admissibles dépendent, dans une large mesure, de
6.1.2 Conditions d’emploi admissibles l’expansion propre du manchon.
6.1.2.1 Critères Les instructions de mise en œuvre publiées par le fabricant
a) Dans tous les essais de traction, les exigences relatives doivent préciser les modalités d’obtention et de vérification
au comportement charge/déplacement et aux charges de d’une expansion correcte. Par exemple, pour des chevilles
rupture doivent correspondre aux exigences spécifiées à expansion par poussage d’un cône (chevilles en butée),
dans la partie 1, 6.1.1.1 (a) et dans la partie 4, 6.1.1.1 (a). un outil de pose peut être fourni pour garantir l’expansion
précise de la cheville. Après mise en œuvre, l’outil de pose
peut également servir à contrôler la bonne mise en place de
la cheville.

e-Cahiers du CSTB - 69 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide d'agrément technique européen relatif aux

CHEVILLES À SCELLEMENT

Remarques préliminaires ............................. 73 6 Évaluation et jugement de l’aptitude


à l’emploi des chevilles ........................ 87
6.0(b) Conversion des charges ultimes
PARTIE 5 : CHEVILLES pour tenir compte de la résistance
À SCELLEMENT ............................................ 71 du béton et de l’acier ........................ 87
6.1 Évaluation et jugement relatifs au
§ 4.1 (résistance mécanique
2 Domaine d’application .......................... 75
et stabilité) .......................................... 87
2.0 Généralités ......................................... 75
6.3 Évaluation et jugement relatifs au
2.1 Chevilles ............................................. 75 § 4.3 (hygiène, santé et
2.2 Béton ................................................... 77 environnement) .................................. 92
2.3 Actions ................................................ 77 6.7 Identification des chevilles ............... 92
2.4 Catégories .......................................... 77
7 Hypothèses selon lesquelles doit être
3 Terminologie ............................................ 77 évaluée l’aptitude à l’emploi ................ 93
3.2 Terminologie et abréviations 7.1 Méthodes de conception
particulières ........................................ 77 des ancrages ..................................... 93
7.2 Recommandations relatives
4 Exigences relatives aux ouvrages ..... 78 au conditionnement, au transport
4.1 Résistance mécanique et au stockage ................................... 94
et stabilité (ER 1) ............................... 78 7.3 Mise en œuvre des chevilles ........... 94
4.3 Hygiène, santé et environnement ... 78
9 Contenu de l’agrément technique
5 Méthodes de vérification ...................... 78 européen ................................................... 95
5.0 Généralités ......................................... 78
5.1 Méthodes relatives au § 4.1
(résistance mécanique et stabilité) ... 80
5.3 Méthodes relatives au § 4.3
(hygiène, santé et environnement) ... 87

e-Cahiers du CSTB - 71 - Cahier 3617 - Mai 2009


Remarques préliminaires

Cette partie définit un certain nombre d’exigences, de critères et de données d’essai complémentaires
de la 1re Partie qui s’appliquent uniquement aux chevilles à scellement et qui peuvent remplacer
les dispositions de la 1re Partie. La numérotation des paragraphes est la même que celle de la 1re partie.
Lorsqu’un paragraphe donné n’y est pas mentionné, il y a lieu d’appliquer, sans modification, le texte
correspondant de la 1re.

e-Cahiers du CSTB - 73 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

2 Domaine d’application Techniques de forage


- Marteau rotatif (machine de forage électrique ou à air
comprimé).
2.0 Généralités - Forage au diamant.
Les chevilles à scellement se composent d’un matériau
de scellement et d’une partie métallique ancrée. D’une Techniques de mise en œuvre
manière générale, les chevilles à scellement sont fournies à
- Capsule déposée dans la chambre et partie ancrée
la pièce et utilisées ainsi. Toutefois, si une barre d’armature
introduite par la machine avec martelage et rotation
non modifiée (sauf si elle est coupée), selon la norme
simultanés (Figure 2.2a).
ENV 10 080, ou si une tige filetée non modifiée, selon la
norme ISO 68 ou ISO 261 et 262, sont spécifiées par le - Matériau de scellement injecté dans la chambre.
fabricant de la cheville à scellement en tant que partie La partie enfoncée peut être insérée manuellement ou
ancrée, la partie ancrée peut alors être fournie par un tiers. mécaniquement (Figure 2.2b).
- Le matériau de scellement est versé dans la chambre et la
2.1 Chevilles partie ancrée est insérée (Figure 2.2c).
La mise en œuvre des chevilles peut être indépendante ou
2.1.1 Types et principes de fonctionnement non du couple de serrage.
Le présent Guide couvre les chevilles à scellement
Principes de fonctionnement
associées aux techniques suivantes de mélange et de mise
en œuvre : - Cheville à scellement :
la cheville est déposée dans la chambre cylindrique et
Proportions du mélange
ancrée par scellement des pièces métalliques sur
- Seules les chevilles à scellement pour lesquelles les les parois du trou foré.
proportions du mélange sont contrôlées par la cheville
- Cheville à scellement à verrouillage de forme :
sont couvertes.
la cheville est déposée dans une chambre de forage ;
Cela inclut, par exemple, les types suivants : capsule de le transfert de charge est une combinaison du
verre, capsule à enveloppe molle, cartouches d’injection scellement des pièces métalliques sur les parois du trou
préconditionnées (coaxiales ou côte à côte), vrac avec et du verrouillage mécanique du mortier avec la chambre
dosage mécanique et vrac où tous les composants sont dans le béton.
mélangés exactement comme ils sont fournis.
- Cheville à scellement avec vissage à couple contrôlé :
Note : Les systèmes où les proportions du mélange sont la cheville est déposée dans une chambre cylindrique ;
contrôlées par l’installateur, tels que le vrac où les volumes des le transfert de charge est une combinaison du scellement
composants doivent être mesurés par l’installateur ne sont et de l’expansion, où l’expansion est obtenue au moyen
pas couverts. d’une tige spéciale.
Techniques de mélange - Scellement d’armatures rapportées :
armatures droites nervurées déposées dans une chambre
- Mélange contrôlé par la cheville, par exemple, cartouche
cylindrique. Les scellements d’armatures rapportées sont
d’injection avec buse de malaxeur statique, vrac avec
conçus selon l’Eurocode 2 et les Agréments Technique
mélange mécanique.
Européen établis sur la base du Rapport Technique 023.
- Mélange contrôlé par l’installateur, par exemple, vrac Le programme d’essai pour « Chevilles à scelle-
mélangé dans le pot. ment à couple contrôlé » est spécifié dans le Rapport
Technique 018 et le programme d’essai pour « Scel-
- Mélange contrôlé pendant la mise en œuvre, par exemple, lements d’armatures rapportées » est précisé dans
type capsule. le Rapport Technique 023 associé à cette Partie du
Volume du matériau de scellement mis en place Guide d’ATE.
- Volume contrôlé par la cheville, par exemple, type capsule.
- Volume contrôlé par l’installateur, par exemple, types par
injection et vrac.
Chambre
- Chambre cylindrique.
- Chambre à verrouillage de forme.

e-Cahiers du CSTB - 75 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

partie
ancrée

capsule de verre
ou à enveloppe
molle

hef
hef

Figure 2.2 - Exemples de techniques de mise en œuvre


(chevilles à scellement)

e-Cahiers du CSTB - 76 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

2.1.2 Matériaux 2.3 Actions


Les matériaux de scellement peuvent être fabriqués à partir Contrairement à la partie 1, la transmission des forces de
de mortier synthétique, de mortier à base de ciment ou compression sur la cheville est autorisée.
d’un mélange de ces deux mortiers incluant des produits de
charge et (ou) des adjuvants.
2.4 Catégories
Les systèmes de conditionnement peuvent être des
capsules en verre, des capsules à enveloppe molle, des Contrairement à la partie 1, il faut considérer les différents
cartouches ou le vrac. emplois prévus en fonction des conditions de mise en
oeuvre ou d’emploi dans le matériau de base.
Les parties ancrées de la cheville peuvent être une tige
filetée, une barre d’armature crantée, une douille à filetage Catégorie d’utilisation 1 : Mise en œuvre dans du béton
interne ou d’autres formes. sec ou humide. Conditions
d’emploi dans du béton sec ou
humide.
2.2 Béton
Catégorie d’utilisation 2 : Mise en œuvre dans du béton
sec ou humide ou dans un trou
2.2.2 Eléments en béton inondé (eau de mer interdite).
La partie 5 concerne les applications où l’épaisseur Conditions d’emploi dans du
minimale des éléments dans lesquels les chevilles sont béton sec ou humide ou sous
mises en place est : l’eau (eau de mer interdite).

h ≥ 100 mm.
L’épaisseur minimale d’un élément dépend des paramètres 3 Terminologie
d’application et est donnée par la formule :
h = hef + Δh ≥ 100 mm 3.2 Terminologie et abréviations
Les valeurs données pour Δh en (a) et (b) sont valables pour particulières
les trous forés à l’aide d’un marteau électrique ou au foret à
diamant. Dans le cas de forage à l’air comprimé, ces valeurs
doivent être évaluées par des essais. 3.2.1 Généralités (termes supplémentaires)

(a) Δh ≥ 2do - Plage de température de service :


≥ 30 mm plage de température ambiante après mise en œuvre et
Applicable à tous les types de chevilles. Aucune pendant la durée de vie de l’ancrage.
restriction d’application. - Température à court terme :
(b) Δh ≥ do température à l’intérieur de la plage de température de
≥ 15 mm service variant sur des périodes courtes, par exemple,
Applicable à tous les types de chevilles. cycles diurnes/nocturnes et cycles de gel/dégel.
Ces valeurs peuvent être appliquées lorsque la face - Température maximale à court terme :
éloignée de l’élément en béton est accessible et limite supérieure de la plage de température de service.
qu’elle peut être inspectée pour vérifier qu’il n’y a pas
de percement. En cas de percement, des mesures - Température à long terme :
doivent être prises pour s’assurer que le scellement température, dans les limites de la plage de température
sera effectué sur toute la longueur, hef, et d’autre part, d’emploi, qui sera approximativement constante sur
toute perte potentielle de matériau de scellement, des durées importantes. Les températures à long terme
par exemple due à l’écaillage, doit être compensée. incluent les températures constantes ou quasi-constantes
Lorsque cela n’est pas possible, par exemple, avec comme celles observées à l’intérieur de chambres froides
des chevilles à capsule, le trou doit alors être foré ou à proximité d’installations de chauffage.
de nouveau à une distance conforme aux indications - Température maximale à long terme :
données dans la partie 1, § 7.3. température spécifiée par le fabricant dans la gamme de
(c) Δh = 0 0,6 fois à 1,0 fois la température maximale à court terme.
Applicable aux chevilles de type à injection. - Température ambiante normale :
Ces valeurs peuvent être appliquées lorsque l’on température de 21 °C ± 3 °C (pour conditions d’essai
peut vérifier que le scellement sera effectué sur seulement).
toute la longueur, hef, et que toute perte potentielle
de matériau de scellement doit être compensée.
L’option a) est obligatoire.
Le fabricant peut, en plus, demander un ATE pour les options
b) ou c). Lorsque des essais exigent une épaisseur minimale
des éléments, ils doivent être conduits avec chaque dimen-
sion de cheville pour l’épaisseur minimale de l’élément.

e-Cahiers du CSTB - 77 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

- Durée d’ouverture : Plage de température de mise en œuvre et temps de prise


durée maximale entre la fin du mélange et le moment où
Le fonctionnement doit également être validé pour la plage
la cheville est insérée dans le matériau de scellement.
de températures de mise en œuvre qui doit être spécifiée
- Plage de température ambiante pour la mise en œuvre : par le fabricant en termes de températures ambiantes
plage de température ambiante du matériau de base de mise en œuvre les plus basses et les plus élevées,
autorisée par le fabricant pour la mise en œuvre. normalement entre 0 °C et + 40 °C, de températures de mise
en oeuvre des composants des chevilles les plus basses et
- Plage de température pour la mise en œuvre des
les plus élevées et de temps de prise associés.
composants de la cheville :
plage de température du matériau de scellement et de la Les performances pour les températures de mise en œuvre
partie ancrée immédiatement avant la mise en œuvre. les plus basses et pour les températures ambiantes normales
sont vérifiées au moyen d’essais qui sont décrits aux
- Temps de prise :
§ 5.1.3.1(b) et 5.1.3.1(c). Le fabricant doit fournir les données
durée minimale entre la fin du mélange et le moment où
correspondantes pour la limite supérieure de température
la cheville peut être vissée ou chargée (on retient la durée
de mise en œuvre et les temps de prise associés ainsi que
la plus longue). Le temps de prise dépend de la température
pour les températures intermédiaires.
ambiante.
4.1.2.1 Mise en œuvre correcte
Cette exigence s’ajoute à celle de la partie 1, § 4.1.2.1 :
Selon les applications, comme spécifié par le fabricant,
4 Exigences relatives aux ouvrages il doit être possible de mettre en œuvre des chevilles
dans du béton sec et dans du béton humide (catégorie
d’utilisation 1, selon le § 2.4) ou dans du béton sec et
4.1 Résistance mécanique et stabilité dans du béton humide et dans un trou inondé (eau de mer
(ER 1) interdite) (catégorie d’utilisation 2, selon le § 2.4) et aussi
dans les directions d’installation spécifiées et avec les
4.1.1.2 Température techniques de forage spécifiées par le fabricant.
Plage de température de service
Le fonctionnement d’une cheville à scellement, y compris 4.3 Hygiène, santé et environnement
son aptitude à résister à sa charge de calcul avec un
coefficient de sécurité approprié et à limiter les déplace- 4.3.1 Dégagement de substances dangereuses
ments, ne doit pas être affecté de manière défavorable par
les températures dans le béton à proximité de la surface, Le produit/kit doit être tel que, lorsqu’il est installé confor-
dans une plage de température devant être spécifiée par le mément aux dispositions appropriées des États membres, il
fabricant et qui peut être : satisfait l’exigence ER3 de la Directive relative aux produits
de construction (DPC), comme elle est exprimée par les
(a) - 40 °C à + 40 °C (température maximale à court terme dispositions nationales des États membres ; en particulier,
+ 40 °C et température maximale à long terme + 24 °C) il ne doit pas provoquer l’émission dangereuse de gaz
(b) - 40 °C à + 80 °C (température maximale à court terme toxiques, de particules dangereuses ou de rayonnement vers
+ 80 °C et température maximale à long terme + 50 °C) l’environnement intérieur ni contaminer l’environnement
extérieur (air, sol ou eau).
(c) à la demande du fabricant avec – 40 °C à T1 (court terme :
T1 > + 40 °C, long terme : 0,6 T1 à 1.0 T1)
D’une manière générale, les chevilles à scellement ne
sont pas affectées par des températures de service allant 5 Méthodes de vérification
jusqu’à – 40 °C. Si on ne dispose pas de données pour des
matériaux de scellement inconnus quant à leurs
performances à – 40 °C, on doit alors procéder aux essais 5.0 Généralités
normaux de traction à – 40 °C.
Dans cette section, on distingue deux méthodes d’essai : les
Les performances ne doivent pas être affectées de manière essais non confinés (voir Figure 5.1) et les essais confinés
défavorable par les températures à court terme à l’intérieur (voir Figure 5.2). Les essais non confinés autorisent la forma-
de la plage de température de service ou par les tempéra- tion sans restriction du cône de rupture du béton. Ils sont
tures à long terme jusqu’à la température maximale à long effectués conformément à l’Annexe A, § 4 (voir Figure 5.1).
terme. Dans les essais confinés, la rupture du cône de béton est
Les performances sous les températures maximales à long éliminée par le transfert de la force de réaction à proximité
terme et sous les températures maximales à court terme de la cheville dans le béton.
sont vérifiées au moyen des essais décrits aux § 5.1.3.1(a)
et 5.1.2.5.

e-Cahiers du CSTB - 78 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

Figure 5.1 - Exemple d’un montage d’essai de traction pour essais non confinés

load cell
Cellule de charge

load cylinder
Cylindre de charge

Capteur de déplacement
displacement transduce

support
Support

socket
Douille

Plaque
steel d'acier
plate

Élément d'essai
concrete en béton
test member

do Bonded
Cheville à Anchor
scellement

do  mm

Figure 5.2 - Exemple d’un montage d’essai de traction pour essais confinés

e-Cahiers du CSTB - 79 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

5.1 Méthodes relatives au § 4.1 la note (6) du tableau 5.1 et la note (4) du tableau 5.2). Les
essais de référence doivent être effectués dans du béton
(résistance mécanique et stabilité) non fissuré (béton fissuré, Δw = 0,3 mm), si leurs résultats
doivent être comparés aux résultats d’essais dans du béton
5.1.1 Généralités non fissuré (béton fissuré).
Le fabricant de la cheville à scellement doit spécifier Il faut effectuer au moins cinq essais de référence dans
les parties ancrées à utiliser. Pour obtenir une rupture du chaque série. Si le coefficient de variation des charges
scellement ou du béton dans les essais, il peut s’avérer de rupture est > 15 %, il faut alors augmenter le nombre
nécessaire d’utiliser des pièces ancrées de plus grande d’essais de référence.
résistance que celle spécifiée. Si l’on utilise des pièces
Si le fabricant présente une demande concernant des pièces
ancrées de plus grande résistance, le fonctionnement de
ancrées de chevilles à scellement qui sont identiques, sur le
la cheville ne doit être influencé en aucune manière. Cette
plan géométrique, mais sont fabriquées dans un matériau
condition est remplie si la géométrie de la pièce ancrée en
différent, tous les essais doivent alors être effectués avec
acier de plus haute résistance est identique à celle de la
un seul matériau. Pour l’autre matériau, seuls les essais
pièce ancrée spécifiée.
de couple, conformément à la partie 1, tableau 5.1 ou 5.2,
Pour évaluer un système de cheville à scellement, ligne 7, doivent être effectués ; si la pièce ancrée présente une
l’ensemble du programme d’essai doit être exécuté en section réduite sur sa longueur, des essais de cisaillement
utilisant le nombre minimal suivant de lots de béton doivent être effectués conformément à la partie 1, tableau 5.4,
différents: lignes 5 et 6 ou lignes 7 et 8 pour l’évaluation de la
résistance caractéristique au cisaillement.
Évaluation pour C 20/25 :
- sur au moins 3 lots différents, si le béton provient de Si l’agrément doit concerner plus d’une technique de forage,
différents fournisseurs ; tous les essais doivent alors être effectués avec toutes les
techniques de forage.
- sur au moins 4 lots différents, si le béton provient du
même fournisseur.
5.1.2 Essais d’aptitude à l’emploi
Évaluation pour C 50/60 :
- sur au moins 2 lots différents, si le béton provient du Les types d’essais, les conditions d’essais, le nombre
même fournisseur ou de fournisseurs différents. d’essais requis et les critères appliqués aux résultats sont
donnés dans le tableau 5.1 (chevilles pour emploi dans du
Si les lots de béton proviennent du même fournisseur, il faut béton fissuré et non fissuré) et dans le tableau 5.2 (chevilles
s’assurer que chaque lot est fabriqué à partir de livraisons pour emploi dans du béton non fissuré seulement). Des
différentes soit de ciment, soit de granulats. informations détaillées sur les essais spéciaux sont données
Les essais de traction de référence (R) doivent être dans les chapitres qui suivent les tableaux.
effectués car ils sont nécessaires pour évaluer les résultats Dans tous les essais d’aptitude à l’emploi, le trou doit être
des essais d’aptitude à l’emploi et pour tenir compte de foré avec un foret dcut,m. D’une manière générale, un couple
l’influence de certains paramètres sur la résistance à la ne doit pas être appliqué à la cheville. C’est uniquement
traction des chevilles à scellement. Ils doivent être effectués pour les essais de couple que les chevilles sont soumises à
dans chaque lot. Tous les essais de référence doivent être un couple de serrage jusqu’à rupture.
réalisés comme suit :
Les essais d’aptitude à l’emploi doivent être effectués à la
− dans du béton sec ; profondeur demandée par le fabricant. Si le fabricant présente
− à température ambiante normale (T = + 21 °C ± 3 °C) ; une demande pour une cheville à scellement avec plusieurs
profondeurs d’ancrage comprises entre 8 d ≤ hef ≤ 12 d,
− mise en œuvre de la cheville conformément aux instruc- les essais de sécurité de mise en œuvre conformément à
tions écrites du fabricant ; la ligne 1, tableau 5.1 ou 5.2, doivent être effectués à la
− essais confinés : ils doivent être effectués avec environ profondeur maximale d’ancrage demandée par le fabricant ;
la même durée de prise que pour les essais d’aptitude les autres essais d’aptitude doivent être conduits avec la
à l’emploi correspondants ou les essais de conditions valeur moyenne comprise entre la profondeur d’enfonce-
d’emploi admissibles. ment minimale et la profondeur maximale requise.

D’une manière générale, les essais de référence doivent


être effectués dans le même lot de béton que les essais
auxquels ils doivent être comparés (pour les exceptions, voir

e-Cahiers du CSTB - 80 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

Tableau 5.1 - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles à scellement pour béton fissuré et pour béton non fissuré

Nombre minimal
d’essais
par dimension Critères
de cheville Observa-
Largeur Procédure
Re- tions
de (1) d’essais
But de l’essai Béton mar-
fissure d’aptitude Essai
s i m i l compor-  requis ques
Δw (mm) à l’emploi réf. R (5)
tement (2 )
charge/
déplace-
ment
1 Sécurité de mise 5 - 5 - 5
≥ 0,8(8) (3) 5.1.2.1 (a) C20/25
en œuvre - R - R - R
(a) béton sec 5 - 5 - 5
≥ 0,75(8) (3) 5.1.2.1 (b) C20/25
(b) béton humide R - R - R
C 20/25 0
(c) mise en œuvre dans 5 - 5 - 5
trou inondé ≥ 0,75(8) (3) 5.1.2.1 (c) C20/25
R - R - R
(d) technique de mélange
- - 5 - - 6.1.1.1
(a) à (c) ≥ 0,8(8) (3) 5.1.2.1 (d) C20/25
- - R - -
3 Fonctionnement dans
5 - 5 - 5 Δw = 0,3
du béton de faible C 20/25 0,5 ≥ 0,8 (3) 5.1.2.2
R - R - R C20/25
résistance
4 Fonctionnement dans
5 - 5 - 5 ≥ 0,8 w = 0,3
du béton de haute C 50/60 0,5 (3) 5.1.2.2
R - R - R ou ≥ 1,0 C50/60 (6)
résistance
5 Fonctionnement avec 6.1.1.1 et (4)
5 5 5 5 5 Δw = 0,3
variation d’ouverture C 20/25 0,1-0,3 Partie 1 ≥ 0,9 5.1.2.3
R - R - R (7) C20/25 (7)
des fissures 6.1.1.2 (a)
6 Fonctionnement sous - - 5 - - 6.1.1.1(a)
C 20/25 0 ≥ 0,9 (3) 5.1.2.5 C20/25
charges de longue durée - - R - - à (c), (e)
7 Couple de serrage Partie 1,
C 50/60 0 5 5 5 5 5 - 5.1.2.6 -
maximal 6.1.1.2 (d)
8 Fonctionnement sous - - 5 - - 6.1.1.1(a)
C 20/25 0 ≥ 0,9 (3) 5.1.2.7 C20/25
conditions de gel/dégel - - R - - à (c), (f)
9 Effets des directions - - 5 - - 6.1.1.1
C 20/25 0 ≥ 0,9 (3) 5.1.2.8 C20/25
de mise en œuvre - - R - - (a) à (c)

Notes du tableau 5.1 :


(1) Taille des chevilles : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; l = grande ; m = M12 ou taille la plus petite si elle est supérieure à M12.
(2) Voir section 6.1.1.1 (d).
(3) Ces essais d’aptitude à l’emploi doivent être effectués comme des essais confinés.
(4) L’essai « fonctionnement avec variation d’ouverture des fissures » doit être réalisé comme un essai non confiné (Annexe A, 5.5). Les essais
de traction qui suivent, menés jusqu’à rupture, doivent être effectués comme des essais confinés.
(5) R : les essais de référence doivent être effectués avec le même diamètre de cheville et sur la même dalle ou avec le même lot de béton que
les essais d’aptitude à l’emploi correspondants.
(6) Pour les options 1, 3 et 5 (différentes valeurs caractéristiques pour C20/25 et C50/60), les essais de référence correspondants doivent
être conduits avec une largeur de fissure de 0,3 mm. Le facteur  requis doit être ≥ 0,8. Pour les options 2, 4 et 6, les essais de référence
(pour la ligne 3) ne seront pas nécessaires, car pour ces options, la résistance caractéristique est indépendante de la résistance du béton ;
en conséquence, les résultats des essais d’aptitude à l’emploi seront comparés à ceux des essais de référence conduits dans du béton de faible
résistance (Δw = 0,3 mm, ligne 2) ; le facteur  requis doit être ≥ 1,0
(7) Les essais de référence correspondants pour les essais de traction après les essais avec variation d’ouverture des fissures sont requis
seulement pour les chevilles de petite, moyenne et grande dimension. Ils doivent être effectués avec Δw = 0,3 mm. Les résultats des essais
de référence pour les dimensions intermédiaires doivent être déduits des résultats des essais de référence avec les autres diamètres
en utilisant la contrainte d’adhérence moyenne des tailles voisines.
(8) Pour  2 = 1,2. Pour d’autres coefficients partiels de sécurité, se reporter au tableau 6.1, § 6.1.2.2.2.

e-Cahiers du CSTB - 81 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

Tableau 5.2 - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles à scellement pour béton non fissuré seulement

Nombre minimal
d’essais
par taille Critères
Largeur de cheville Procédure Observa-
Re- tions
de d’essais
But de l’essai Béton (1) mar-
fissure d’aptitude Essai
ques
Δw (mm) s i m i l charge/  requis à l’emploi réf. R (5)
comport. (2)
déplace-
ment
1 Sécurité de mise 5 - 5 - 5
≥ 0,8(8) (3) 5.1.2.1 (a) C20/25
en œuvre - R - R - R
(a) béton sec 5 - 5 - 5
≥ 0,75(8) (3) 5.1.2.1 (b) C20/25
(b) béton humide R - R - R
C 20/25 0
(c) mise en œuvre dans 5 - 5 - 5
trou inondé 6.1.1.1 ≥ 0,75(8) (3) 5.1.2.1 (c) C20/25
R - R - R
(d) technique de mélange (a) à (c)
- - 5 - -
≥ 0,8(8) (3) 5.1.2.1 (d) C20/25
- - R - -
4 Fonctionnement dans (3)
5 - 5 - 5
du béton de haute C 50/60 0 ≥ 1,0 5.1.2.2 -
- - - - - (4)
résistance
5 Fonctionnement sous 6.1.1.1 et
- - 5 - -
charges pulsatoires C 20/25 0 Partie 1 ≥ 1,0 (3) 5.1.2.4 C20/25
- - R - -
6.1.1.2 (b)
6 Fonctionnement sous - - 5 - - 6.1.1.1(a)
C 20/25 0 ≥ 0,9 (3) 5.1.2.5 C20/25
charges de longue durée - - R - - à (c), (e)
7 Couple de serrage Partie 1,
C 50/60 0 5 5 5 5 5 - 5.1.2.6 -
maximal 6.1.1.2 (d)
8 Fonctionnement sous - - 5 - - 6.1.1.1(a)
C 20/25 0 ≥ 0,9 (3) 5.1.2.7 C20/25
conditions de gel/dégel - - R - - à (c), (f)
9 Effets des directions - - 5 - - 6.1.1.1
C 20/25 0 ≥ 0,9 (3) 5.1.2.8 C20/25
de mise en œuvre - - R - - (a) à (c)

Notes du tableau 5.2 :


(1) Dimension des chevilles : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; l = grande ; m = M12 ou taille la plus petite si elle est supérieure à M12.
(2) Voir section 6.1.1.1 (d).
(3) Ces essais d’aptitude à l’emploi doivent être effectués comme des essais confinés.
(4) Les essais d’aptitude à l’emploi pour fonctionnement dans du béton non fissuré de haute résistance (ligne 3) ne seront requis que pour
les options 8, 10 et 12. Pour ces options, la résistance caractéristique est indépendante de la résistance du béton ; c’est pourquoi les résultats des essais
d’aptitude à l’emploi dans du béton de haute résistance doivent être comparés à ceux des essais de référence dans du béton de faible résistance. Le fac-
teur  requis doit être ≥ 1,0. Pour les options 7, 9 et 11, des essais d’aptitude à l’emploi dans du béton de haute résistance ne sont pas nécessaires car le
comportement de la cheville dans du béton de haute résistance est vérifié lors des essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles.
(5) R : les essais de référence doivent être effectués avec le même diamètre de cheville et sur la même dalle ou avec le même lot de béton que les essais
d’aptitude à l’emploi correspondants.
(8) Pour 2 = 1,2. Pour d’autres coefficients partiels de sécurité, se reporter au tableau 6.1, § 6.1.2.2.2.

5.1.2.1 Essais de sécurité de mise en œuvre 5.1.2.1 (a) Effets des techniques de nettoyage
Essais de traction confinés dans du béton non fissuré sur les supports secs
C 20/25. Essais dans du béton sec
Les conditions d’essai qui suivent sont définies dans le Forer verticalement jusqu’à la profondeur prescrite par le
cas de forage du trou au moyen d’un marteau-perforateur fabricant.
électrique. D’une manière générale, ces conditions sont
également valables pour d’autres techniques de forage. Nettoyer le trou avec la pompe manuelle et la brosse
Certaines modifications des essais de sécurité de mise fournies par le fabricant en pratiquant deux opérations de
en œuvre pourraient toutefois s’avérer nécessaires ; soufflage et une opération de brossage dans l’ordre prescrit
elles doivent faire l’objet d’un accord avec les Organismes dans les instructions de mise en œuvre du fabricant. Cette
d’Agrément. procédure d’essai n’est valable que si les instructions de
mise en œuvre du fabricant spécifient le nettoyage du trou
en procédant à au moins quatre opérations de soufflage et
deux opérations de brossage. Si ces instructions spécifient

e-Cahiers du CSTB - 82 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

un nombre moindre, les exigences ci-dessus (2 opérations capsule ou d’injecter du matériau de scellement n’élimine
de soufflage + 1 opération de brossage) doivent alors être pas correctement l’eau, et une procédure correcte doit être
réduites proportionnellement et le nombre d’opérations décrite pour éliminer l’eau complètement.
de soufflage/brossage doit être ramené au nombre entier
directement inférieur. En conséquence, lorsque les 5.1.2.1 (d) Effets de la technique de mélange
instructions d’installations du fabricant recommandent Il n’est exigé de procéder à des essais que pour les types
deux opérations de soufflage et une opération de bros- de chevilles dont la technique de mélange est contrôlée par
sage, les essais d’aptitude à l’emploi doivent être effectués l’installateur ; de telles techniques comprennent :
sans l’opération de brossage.
a) le mélange des composants jusqu’à ce que le matériau
Si les instructions de mise en œuvre du fabricant ne dans son ensemble change de couleur ;
comportent pas d’instructions précises pour le nettoyage
des trous, les essais doivent alors être conduits sans b) le mélange avec les équipements recommandés pendant
nettoyage du trou. une durée prescrite ;

Poser la partie ancrée conformément aux instructions c) le mélange répété autant de fois que spécifié.
d’installation du fabricant. Des essais doivent être effectués sur des mélanges incom-
plets ; on réduira alors la procédure spécifiée de 25 %.
5.1.2.1 (b) Effets des techniques de nettoyage du trou
sur les supports mouillés Par exemple, dans le cas de a), les essais sont effectués
après un mélange pendant 75 % de la durée nécessaire pour
Les opérations de nettoyage du trou et d’installation doivent obtenir une couleur homogène de l’ensemble du matériau.
être conformes au § 5.1.2.1 (a). Toutefois, le béton dans la
zone d’ancrage doit être saturé en eau lorsque l’on fore le Ces essais ne sont pas requis pour les chevilles à
trou et il doit être nettoyé avant de mettre en œuvre la partie scellement de type « capsule » car les effets du mélange
ancrée. sur le comportement de la cheville sont déjà couverts
par les autres essais d’aptitude à l’emploi.
La procédure suivante peut être appliquée pour assurer la
saturation en eau du béton dans la zone d’ancrage : 5.1.2.1 (e) Effets des tolérances de forage
1. un trou ayant un diamètre approximatif de 0,5 × d0 D’après l’expérience, les tolérances des forets pour le
(d0 = diamètre du trou de forage de la cheville testée) forage de trous cylindriques n’affectent pas de manière
est foré dans le support en béton à la profondeur défavorable les performances des chevilles à scellement ;
recommandée ; en conséquence, ces essais ne sont pas exigés.
2. le trou est rempli d’eau et reste inondé pendant huit
jours jusqu’à ce que l’eau s’infiltre dans le béton sur une 5.1.2.1 (f) Effets de la variation de volume
distance compirse entre 1,5d et 2d de l’axe du trou ; du matériau de scellement
3. l’eau est chassée du trou ; Aucun essai requis.
4. le trou définitif est foré au diamètre recommandé d0.
5.1.2.2 Fonctionnement dans du béton à faible
Nettoyer le trou comme il est indiqué pour le béton sec (C20/25) ou à haute résistance (C50/60)
(5.1.2.1(a)) et installer la partie ancrée conformément aux
instructions de mise en œuvre du fabricant. En principe, les essais doivent être effectués conformément
à l’Annexe A, mais comme des essais confinés.
Si l’on utilise des méthodes autres que celles décrites
ci-dessus, il faut montrer par des méthodes appropriées
5.1.2.3 Fonctionnement avec variation d’ouverture
que le béton dans la zone d’ancrage est saturé en eau.
des fissures.
5.1.2.1 (c) Effets des techniques de nettoyage du trou Les essais doivent être effectués conformément à l’Annexe A,
sur un trou inondé § 5.5, toutefois, la charge de traction constante Np doit être
Les essais sont effectués dans du béton qui est saturé en calculée à partir de l’équation (5.4).
eau dans la zone d’ancrage. Pour obtenir du béton saturé 0.9  NRk,p 1 1 1
en eau dans la zone d’ancrage, il faut appliquer la procédure   
Np = GMc A2 A3 A4 (5.4)
du § 5.1.2.1(b). Après avoir nettoyé le trou conformément
au § 5.1.2.1(a), remplir celui-ci d’eau. Sans retirer l’eau du NRk,p = résistance caractéristique en cas de rupture par
trou, mettre en place le matériau de scellement et insérer extraction donnée dans l’ATE pour du béton
la partie ancrée comme il est décrit dans les instructions de fissuré C20/25
mise en œuvre du fabricant.
Mc = coefficient partiel de sécurité donné dans l’ATE
Ces essais ne sont pas requis pour des chevilles pour
lesquelles les instructions de mise en œuvre du fabricant 2 = rapport selon l’équation (6.15), essais à la tempé-
indiquent que l’eau doit être complètement éliminée avant rature maximale à long terme ≤ 1,0
la pose de la cheville. Les instructions de mise en œuvre 3 = rapport selon l’équation (6.16), essais à la tempé-
doivent préciser clairement que le simple fait d’insérer une rature maximale à court terme ≤ 1,0

e-Cahiers du CSTB - 83 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

4 = rapport selon l’équation (6.22), essais de vérifica- l’effet du jour, de la nuit et des saisons mais la température
tion de la durabilité de l’adhésif ≤ 1,0 ambiante requise pour l’essai doit être une moyenne
pendant la période d’essai. La fréquence de surveillance
L’essai de traction après variation d’ouverture des fissures
des déplacements doit être choisie afin de démontrer les
doit être réalisé sous forme d’essai confiné.
caractéristiques de la cheville. Les déplacements étant
plus importants lors des premiers stades, la fréquence doit
5.1.2.4 Fonctionnement sous charges pulsatoires
être élevée initialement, puis réduite avec le temps. À titre
Les essais doivent être effectués dans du béton non fissuré d’exemple, le régime suivant est acceptable :
C 20/25 conformément à l’Annexe A, § 5.6, mais sous forme
- pendant la première heure : toutes les 10 minutes ;
d’essais confinés. La charge maximale Nmax sur la cheville
doit être calculée au moyen de l’équation (5.5). - pendant les six heures suivantes : toutes les heures ;

1.1  NRk,p 1 1 1 - pendant les dix jours suivants : tous les jours ;
Nmax =    (5.5)
GMc A2 A3 A4 - puis : tous les 5 à 10 jours.
NRk,p = résistance caractéristique en cas de rupture par Pour vérifier la capacité de charge résiduelle après l’essai
extraction donnée dans l’ATE pour du béton non sous charges de longue durée, supprimer la charge imposée
fissuré C20/25 à la cheville et effectuer un essai de traction confiné.
Mc = coefficient partiel de sécurité donné dans l’ATE (b) Essais à la température maximale à long terme
2 = rapport selon l’équation (6.15), essais à la tempé- Ces essais ne sont pas nécessaires pour la plage de tempé-
rature maximale à long terme ≤ 1,0 rature (a), voir le § 4.1.1.2 (- 40 °C à + 40 °C), car l’effet de
3 = rapport selon l’équation (6.16), essais à la tempé- la température maximale à long terme (+ 24 °C) est vérifié
rature maximale à court terme ≤ 1,0 pour une température ambiante normale.

4 = rapport selon l’équation (6.22), essais de vérifica- Il est recommandé d’effectuer les essais sur des éléments
tion de la durabilité de l’adhésif ≤ 1,0 en béton provenant du même lot que ceux utilisés pour les
essais selon le § 5.1.3.1(a).
5.1.2.5 Fonctionnement sous charges Poser les chevilles à la température ambiante normale.
de longue durée Imposer aux chevilles une charge Nsust selon l’équation
(5.6b):
Les essais doivent être effectués dans du béton non fissuré
C 20/25, à la température ambiante normale et à la tempéra- 1.1  NRk,p 1 1
Nsust =   (5.6b)
ture maximale à long terme. GMc A3 A4
(a) Essais à la température ambiante normale
NRk,p = résistance caractéristique pour rupture par extrac-
Mettre en place les chevilles à la température ambiante tion donnée dans l’ATE pour du béton non fissuré
normale. C20/25
Imposer aux chevilles une charge Nsust selon l’équation
 Mc = coefficient partiel de sécurité donné dans l’ATE
(5.6a) :
1.1  NRk,p 1 1 1 3 = rapport selon l’équation (6.16), essais à la tempé-
   rature maximale à court terme ≤ 1,0
Nsust = GMc A2 A3 A4 (5.6a)
4 = rapport selon l’équation (6.22), essais de vérifica-
NRk,p = résistance caractéristique en cas de rupture par tion de la durabilité de l’adhésif ≤ 1,0
extraction donnée dans l’ATE pour du béton non
Augmenter la température de la chambre d’essai jusqu’à
fissuré C20/25
obtention de la température maximale à long terme à la
Mc = coefficient de sécurité partiel donné dans l’ATE cadence d’environ 20 °C par heure.
2 = rapport selon l’équation (6.15), essais à la tempé- Maintenir la charge Nsust et maintenir la température
rature maximale à long terme ≤ 1,0 maximale à long terme. Pendant la durée des essais, la
variation autorisée de la température de la chambre d’essai
3 = rapport selon l’équation (6.16), essais à la tempé-
et la fréquence de surveillance des déplacements 5.1.2.5(a)
rature maximale à court terme ≤ 1,0
s’appliquent.
4 = rapport selon l’équation (6.22), essais de vérifica-
Pour vérifier la capacité de charge résiduelle après l’essai
tion de la durabilité de l’adhésif ≤ 1,0
sous charges de longue durée, annuler la charge imposée
Maintenir la charge à Nsust et la température à la tempéra- aux chevilles et effectuer un essai de traction confiné à la
ture ambiante normale, puis mesurer les déplacements température maximale à long terme.
jusqu’à ce qu’ils apparaissent comme stabilisés, mais au
moins pendant trois mois (dans des cas particuliers justifiés, 5.1.2.6 Essais de couple de serrage maximal
l’Organisme d’Agrément peut autoriser une durée plus Essais conformes à l’Annexe A, 5.10.
courte pour l’essai sous charges de longue durée). Les
températures de la pièce peuvent varier de ± 3K sous

e-Cahiers du CSTB - 84 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

5.1.2.7 Fonctionnement sous conditions de gel/dégel L’expérience courante en matière de chevilles à scellement
est valable uniquement pour les chevilles ayant une profon-
Les essais sont effectués dans du béton non fissuré C 50/60 deur d’ancrage comprise entre 8 d ≤ hef ≤ 12 d.
résistant aux cycles de gel/dégel conformément à la norme
ENV 206. Généralement, en utilisant comme élément Les essais doivent être effectués à la profondeur precrite
d’essai un cube de côté compris entre 200 mm et 300 mm par le fabricant. Si le fabricant fait une demande pour des
ou entre 15d et 25d, le fendage du béton devrait être évité. chevilles à scellement avec plusieurs profondeurs d’ancrage
comprises entre 8 d ≤ hef ≤ 12 d, les essais de détermination
Couvrir la surface supérieure de l’élément d’essai par une des conditions d’emploi admissibles doivent être effectués
couche d’eau « du robinet » de 12 mm, les autres surfaces avec la profondeur d’ancrage requise minimale.
exposées doivent être étanchéifiées pour empêcher
l’évaporation de l’eau. Pour tous les essais de détermination des conditions
d’emploi admissibles portant sur la résistance à la
Imposer aux chevilles une charge de Nsust selon traction, les essais de traction de référence (R) doivent
l’équation (5.7) : être effectués sur la même dalle ou avec le même lot
(voir § 5.1.1), avec une cheville de dimension moyenne
NRk,p
Nsust = (5.7) (voir note 1 tableaux 5.1 et 5.2). Les essais de référence
(GMc  Gf) dans du béton fissuré doivent être effectués avec une
largeur de fissure de 0,3 mm.
NRk,p = résistance caractéristique en cas de rupture par
extraction donnée dans l’ATE pour du béton non 5.1.3.1 Influence de la température
fissuré C50/60
sur les résistances caractéristiques
 Mc = coefficient partiel de sécurité donné dans l’ATE
Les essais, conformément aux § 5.1.3.1(a) à 5.1.3.1(c)
f = coefficient partiel de sécurité pour actions = 1.4 devraient être effectués dans du béton provenant du même lot.

Effectuer 50 cycles de gel/dégel comme suit : a) Effets de l’augmentation de la température


- augmenter la température de la chambre à (+ 20 ± 2) °C Les essais doivent être effectués dans du béton non fissuré
dans un délai d’une heure, maintenir la température de la C 20/25 aux températures suivantes pour les différentes
chambre à (+ 20 ± 2) °C pendant 7 heures ; plages de température indiquées au § 4.1.1.2 :
- abaisser la température de la chambre à (- 20 ± 2) °C Plage de température
dans un délai de 2 heures, maintenir la température de
la chambre à (- 20 ± 2) °C pendant 14 heures (16 heures a) Température maximale à court terme jusqu’à + 40 °C :
au total). Les essais sont effectués à la température maximale à court
Si les essais sont interrompus, les échantillons doivent terme à + 40 °C. La température maximale à long terme,
toujours être stockés à la température de (- 20 ± 2) °C entre à environ + 24 °C, est vérifiée par les essais effectués à
les cycles. température ambiante normale.

Les déplacements doivent être mesurés pendant les cycles Plage de température
de température. b) Température maximale à court terme jusqu’à + 80 °C :
Au terme de 50 cycles, effectuer un essai de traction confiné Les essais sont effectués à la température maximale à court
à la température ambiante normale. terme à + 80 °C et à la température maximale à long terme
à environ + 50 °C.
5.1.2.8 Effets des directions de mise en œuvre
Plage de température
Les effets des directions de mise en œuvre devraient être
mis en évidence par des essais ou des recherches appro- c) À la demande du fabricant.
priés. Si les conditions du § 6.1.1.2(g) sont satisfaites, il Les essais sont effectués à la température maximale à court
n’est pas utile d’effectuer d’autres essais. Toutefois, pour terme et à la température maximale à long terme spéci-
des mises en œuvre aériennes critiques, il est nécessaire fiées par le fabricant dans les limites de 0,6 fois à 1,0 fois la
d’effectuer des essais de traction sauf si les instructions température maximale à court terme et à une température
d’installation du fabricant excluent l’emploi aérien. comprise entre ± 21 °C et la température maximale à court
terme avec un incrément inférieur ou égal à 20 K.
5.1.3 Essais de détermination des conditions Les essais sont effectués dans du béton non fissuré
d’emploi admissibles C 20/25. Ils peuvent être effectués sur des dalles ou,
lorsque le volume de la chambre de chauffage est restreint,
Les conditions d’essais sont données dans la partie 1, au
dans des cubes. Le fendage du béton devrait être évité
§ 5.1.3 et dans l’Annexe B. Elles sont récapitulées dans
par le confinement (dimensions, armatures ou pression
le tableau 5.4 de la partie 1. Le tableau 5.4 s’applique aux
transversale).
chevilles pour béton fissuré et non fissuré conformément à
l’option 1. En plus de la partie 1, § 5.1.3 et de l’Annexe B, des Dimension de la cheville : M12 (ou la plus petite dimension
essais doivent être effectués conformément aux § 5.1.3.1, dans la gamme si la plus petite dimension est supérieure
5.1.3.2 et 5.1.4. à M12).

e-Cahiers du CSTB - 85 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

Méthode d’essai 5.1.4 Essais de vérification de la durabilité


Mettre en place les chevilles à la température ambiante Le § 5.1.4 de la partie 1 est applicable. De plus, la durabilité
normale conformément aux instructions d’installation du du matériau de scellement doit être vérifiée au moyen
fabricant. Augmenter la température de l’élément d’essai d’essais sur tranches. Avec ces essais, la sensibilité des
jusqu’à la température d’essai requise à une cadence chevilles mises en place suivant différentes expositions
d’environ 20 K/heure. Maintenir l’élément d’essai à cette environnementales peut être démontrée.
température pendant 24 heures.
Éprouvette
Tout en maintenant la température de l’élément d’essai
dans la zone de la partie ancrée à une distance de 1d de La classe de résistance à la rupture en compression du
la surface du béton à ± 2K, de la valeur requise, effectuer béton doit être : C20/25. Le diamètre ou la longueur du
l’essai de traction confiné. côté de l’éprouvette en béton doit être égal ou supérieur à
150 mm. L’éprouvette peut être fabriquée à partir de cubes
Note : La vérification du respect de l’exigence relative à la ou de cylindres ou peut être découpée dans une dalle plus
température de l’élément d’essai devrait être effectuée une grande. Elle peut être être coulée. Il est également autorisé
fois. Ensuite, la procédure d’essai devrait rester inchangée. de découper au diamant des carottes de béton à partir de
dalles.
Nombre d’essais : ≥ 5 essais par température.
Une cheville (dimension moyenne M12 ou la dimension la
b) Effets des basses températures de mise en œuvre
plus petite si cette dernière est supérieure à M12) doit être
Les essais sont effectués dans du béton non fissuré mise en œuvre par cylindre ou par cube sur l’axe central
C 20/25. Voir le § 5.1.3.1a) pour les dimensions de l’élément dans du béton sec ; le diamètre du foret doit être de dcut,m,
d’essai. selon les instructions de mise en œuvre du fabricant.
La partie ancrée doit être fabriquée en acier inoxydable.
Dimension de la cheville : M12 (ou la plus petite dimension
dans la gamme si la plus petite dimension est supérieure à Après prise de l’adhésif conformément aux instructions du
M12). fabricant, les cylindres ou les cubes de béton sont sciés
avec soin en tranches de 30 mm d’épaisseur au moyen
Méthode d’essai
d’une scie à lame diamantée. La tranche supérieure doit être
Forer et nettoyer le trou conformément aux instructions de mise au rebut.
mise en œuvre du fabricant, puis refroidir l’élément d’essai
Pour que les essais sur tranches fournissent suffisamment
à la température ambiante de mise en œuvre la plus basse
d’informations, il faut au moins trente tranches (dix tranches
spécifiée par le fabricant et refroidir le matériau d’essai et
pour chaque essai d’exposition environnementale et dix
la pièce ancrée à la température d’installation du compo-
tranches pour les essais comparatifs dans des conditions
sant la plus faible comme spécifiée par le fabricant. Mettre
climatiques normales).
en place la cheville, maintenir la température de l’élément
d’essai à la température ambiante de mise en œuvre la plus Stockage des éprouvettes aux conditions environnementales
faible pendant la durée de prise indiquée par le fabricant à
Les tranches avec chevilles à scellement sont exposées à de
cette température.
l’eau fortement alcaline et à de l’eau condensée contenant
Effectuer l’essai de traction confiné à la fin du temps de de l’atmosphère sulfureuse. Pour les essais comparatifs, il
prise tout en maintenant la température de l’élément d’essai y a lieu d’utiliser des tranches stockées dans des conditions
dans la zone de la partie ancrée à une distance de 1d de climatiques normales (conditions sèches : + 21 °C ± 3 °C /
la surface du béton à la température d’installation la plus humidité relative : 50 ± 5 %) pendant 2 000 heures.
basse spécifiée ± 2K.
Alcalinité élevée
Note : La note relative à la méthode d’essai du § 5.1.3.1a)
Les tranches sont stockées dans des conditions climati-
est applicable.
ques standard, dans un récipient rempli d’un fluide alcalin
Nombre d’essais : ≥ 5 essais (pH = 13,2). Toutes les tranches doivent être complètement
recouvertes pendant 2 000 heures. On obtient le fluide alcalin
c) Temps minimal de prise à la température ambiante
en mélangeant de l’eau et de la poudre ou des tablettes de
normale
KOH (hydroxyde de potassium) jusqu’à ce que la valeur du
Effectuer des essais de traction confinés à la température pH atteigne 13,2. L’alcalinité (pH = 13,2) doit être main-
ambiante normale au bout du temps de prise minimal tenue aussi proche que possible de cette valeur pendant le
correspondant spécifié par les fabricants. stockage et ne doit pas tomber à une valeur inférieure à
13,0. La valeur du pH doit donc être vérifiée et contrôlée
Note : On peut procéder à une série d’essais de référence
à intervalles réguliers (au moins une fois par jour).
selon le § 5.1.3 au bout du temps de prise minimal.
Nombre d’essais : ≥ 5 essais Atmosphère sulfureuse
Les essais en atmosphère sulfureuse doivent être effectués
5.1.3.2 Durée de conservation conformément à la norme EN ISO 6988:1994 - Metallic and
Le fabricant doit fournir des preuves relatives à la durée other non-organic coatings – Sulfur dioxide test with general
de conservation, en tenant compte des conditions condensation of moisture. Les tranches sont placées
de stockage. dans la chambre d’essai mais, contrairement à la norme

e-Cahiers du CSTB - 86 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

EN ISO 6988, la concentration théorique d’anhydride Sur la base de ces informations, il pourrait être établi un
sulfureux doit être de 0,67 % en début de cycle. Cette protocole d’évaluation du produit, en ce qui concerne cette
concentration théorique correspond à 2 dm3 de SO2 pour substance, à la demande d’un fabricant, avec la participation
une chambre d’essai de 300 dm3. Il faut effectuer au moins de l’Organisme d’Agrément qui a soulevé le problème.
80 cycles.

Essais sur tranches


Au terme de la durée de stockage, on mesure l’épaisseur
des tranches et on éjecte de celles-ci les segments
6 Évaluation et jugement de
métalliques des chevilles à scellement. La tranche est placée l’aptitude à l’emploi des chevilles
dans l’axe du trou de la plaque en acier. Si les tranches ne
sont pas renforcées, on peut, par confinement, empêcher
qu’elles se fendent. Il faut prendre les mesures nécessaires 6.0(b) Conversion des charges ultimes
pour que le poinçon de charge agisse au centre de la tige
de la cheville. pour tenir compte de la résistance
du béton et de l’acier
Les résultats d’au moins 10 essais doivent être considérés
pour chaque exposition à l’environnement et pour les La partie 1, § 6.0(b), s’applique. Toutefois, pour la rupture par
comparaisons ; on ne doit pas tenir compte des résultats en extraction (y compris la rupture par extraction de chevilles
cas de fendage. isolées avec un cône creux type à l’extrémité chargée),
on peut, pour des raisons de simplification, partir de
l’hypothèse d’une relation linéaire entre les charges de
5.3 Méthodes relatives au § 4.3 rupture dans le béton de faible résistance et dans le béton
(hygiène, santé et environnement) de résistance élevée.

5.3.1 Dégagement de substances dangereuses 6.1 Évaluation et jugement relatifs


5.3.1.1 Présence de substances dangereuses au § 4.1 (résistance mécanique
dans le produit et stabilité)
Le demandeur doit soumettre une déclaration écrite précisant
si oui ou non le produit/kit contient des substances dange- 6.1.1 Aptitude à l’emploi
reuses conformément aux réglementations européennes et
nationales, quand elles s’appliquent, dans les États membres 6.1.1.1 Critères valables pour tous les essais
de destination et il doit dresser la liste de telles substances. Les critères suivants doivent être satisfaits pour tous les
essais selon les lignes 1 à 6 et 8 et 9 des tableaux 5.1 et
5.3.1.2 Conformité avec les réglementations 5.2.
applicables (a) Au lieu de considérer l’exigence relative aux courbes de
Si le produit/kit contient des substances dangereuses charge-déplacement du § 6.1.1.1 (a) de la partie 1 en ce qui
comme indiqué ci-dessus, l’ATE fournira la ou les méthodes concerne le glissement non contrôlé, l’évaluation suivante
qui ont été utilisées pour démontrer la conformité avec doit être faite :
les réglementations applicables des États membres - Avec les chevilles à scellement, le glissement non contrôlé
de destination selon la base de données UE actualisée se produit lorsque le mortier, avec la partie ancrée, est
(méthode(s) relative(s) au contenu ou au dégagement, extrait du trou foré (car, le comportement relatif au dépla-
comme nécessaire). cement de la charge dépend alors de manière significative
des irrégularités du trou foré). La charge correspondante,
5.3.1.3 Application du principe de précaution lorsque le glissement non contrôlé commence, est
dénommée «charge à la perte d’adhérence Nu,adh» ;
Un membre de l’EOTA a la possibilité de fournir aux autres
membres, via le Secrétaire Général, des avertissements - Nu,adh doit être évaluée pour chaque essai à partir de la
concernant des substances qui, selon les autorités sanitaires courbe de charge-déplacement mesurée. D’une manière
de son pays, sont considérées comme dangereuses sur la générale, la charge à la perte d’adhérence est caractérisée
base des preuves scientifiques, mais qui ne font pas encore par un changement important de rigidité (voir figure 6.1a).
l’objet de réglementations. Des références complètes sur Si le changement de rigidité pour une charge définie n’est
ces preuves seront fournies. pas apparent, – par exemple la rigidité diminue douce-
ment – alors, la charge à la perte d’adhérence doit être
Lorsque ces informations ont fait l’objet d’un accord, elles évaluée de la façon suivante.
doivent être conservées dans une base de données de l’EOTA 1) Calculer la tangente par rapport à la courbe de char-
et être communiquées aux services de la Commission. ge-déplacement pour une charge de 0,3 Nu (Nu = pic
Les informations contenues dans cette base de données de de charge lors de l’essai). D’une manière générale,
l’EOTA seront également communiquées à tout demandeur la rigidité de la tangente peut être prise comme la
d’ATE. rigidité de la sécante entre les points 0/0 et 0,3 Nu/0,3
(0,3 = déplacement à N = 0,3 Nu).

e-Cahiers du CSTB - 87 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

2) Diviser la rigidité de la tangente par un coefficient de Nu,adh = charge à la perte d’adhérence comme définie
1,5. ci-dessus
3) Tracer une ligne traversant le point 0/0 avec la NRk,p = résistance caractéristique pour la rupture par
rigidité calculée au point 2) ci-dessus. extraction donnée dans l’ATE pour la classe
4) Le point d’intersection de cette ligne et de la courbe de résistance du béton et pour l’état du béton
de charge-déplacement mesurée donne la charge (fissuré, non fissuré) correspondant à l’essai
Nu,adh où se produit la perte d’adhérence ; voir la d’aptitude évalué
figure 6.1b).
4 = 1,3
En cas de pic sur la courbe de charge-déplacement vers la
Mc = coefficient partiel de sécurité donné dans l’ATE.
gauche de cette ligne supérieur à la charge à l’intersection,
la valeur Nu,adh est alors prise comme pic de charge ; voir La valeur minimale de 1 pour tous les essais d’aptitude à
la figure 6.1c). l’emploi est décisive. Si elle est inférieure à 1,0, la résistance
caractéristique NRk,p doit alors être réduite conformément au
Si l’on obtient une courbe de charge-déplacement très
§ 6.1.2.2.1(b).
rigide au début (0,3 ≤ 0,05 mm), le tracé de la ligne pour le
calcul peut alors être déplacé jusqu’au point (0,3 Nu/0,3) ; Il n’est pas nécessaire d’évaluer la charge à la perte
voir la figure 6.1d). d’adhérence lorsque la rupture se produit entre le mortier
et la partie ancrée sur toute la profondeur d’ancrage
Pour tous les essais d’aptitude à l’emploi, le facteur 1 doit
(voir définition du glissement non contrôlé). Dans ce cas,
être calculé selon l’équation (6.12) :
le coefficient 1 doit être pris égal à 1,0.
Nu,adh GMc
1 =  (6.12)
NRk,p G4

a) Charge à la perte d’adhérence se traduisant b) Évaluation de la charge à la perte d’adhérence


par un changement important de rigidité

c) Évaluation de la charge à la perte d’adhérence d) Évaluation de la charge à la perte d’adhérence

Figure 6.1 - Exemples de courbes de charge-déplacement

e-Cahiers du CSTB - 88 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

(b) Les critères de dispersion des courbes de (g) Effets des directions de mise en œuvre
charge-déplacement donnés dans le § 6.1.1.1 (b) de la
Lorsque la mise en œuvre est faite conformément aux
partie 1 sont applicables.
instructions de mise en œuvre du fabricant pour la direction
(c) Dans chaque série d’essai, le coefficient de variation des concernée, l’intervalle entre la cheville et la paroi du trou
charges ultimes doit être inférieur à v = 30 %. doit être complètement rempli de mortier et il ne doit pas
y avoir de perte de matériau de scellement du trou après
(d) Au lieu de l’équation (6.2) du § 6.1.1.1(d) de la partie 1, on
réglage de la cheville et nettoyage de la surface. La partie
doit utiliser l’équation suivante pour calculer la valeur  :
ancrée ne devrait pas se déplacer de manière significative
pendant la prise.
Tt,iu,m Tt,iu,5%
;
  = min Tr,iu,m Tr,iu,5% (6.13) Pour les essais en vue d’une installation aérienne, les condi-
tions des § 6.1.1.1a) à 6.1.1.1c) et 6.1.1.1d) avec  = 0,9
r,iu,m ; (t,iu,5%  = moyenne (fractile 5 %) de la contrainte doivent être satisfaites.
d’adhérence lors des essais d’aptitude
effectués sur la dalle i
6.1.2 Conditions d’emploi admissibles
r,iu,m ; (r,iu,5%  = moyenne (fractile 5 %) de la contrainte
d’adhérence lors de l’essai de 6.1.2.1 Critères
référence correspondant effectué sur
la même dalle i ou sur le même lot Critères valables pour tous les essais de traction

Pour chaque essai, l’adhérence est calculée selon (a) Au lieu de considérer les exigences relatives aux courbes
l’équation (6.17). de charge/déplacement du § 6.1.2.1(a) de la partie 1 par
rapport au glissement non contrôlé, le facteur 1 doit être
Il n’est pas nécessaire de comparer les valeurs caractéristi- calculé selon l’équation (6.12). La valeur minimale de 1
ques de l’équation (6.13) si les conditions spécifiées dans le de tous les essais est décisive.
§ 6.1.1.1(d) de la partie 1 sont satisfaites ou si le coefficient Si la valeur 1 est inférieure à 1,0, la résistance caracté-
de variation des valeurs de résistance ultime du scellement ristique NRk,p doit être diminuée selon le § 6.1.2.2.1(b).
est < 15 % dans les deux séries d’essais.
(b) Les critères relatifs au comportement charge/déplace-
Note : Les résultats des essais de fonctionnement sous ment du § 6.1.2.1(b) de la partie 1 sont applicables.
charge de longue durée à la température maximale à long
terme conformément au § 5.1.2.5(b) doivent être comparés (c) Dans chaque série d’essais, le coefficient de variation
à ceux de l’essai correspondant à la température maximale à des charges ultimes doit être inférieur à v = 20 %.
long terme selon le § 5.1.3.1 a). Critères supplémentaires valables pour des essais
spécifiques
6.1.1.2 Critères supplémentaires valables
(d) Essais à température maximale à long terme
pour des essais spécifiques
À partir des charges de rupture mesurées lors des essais
(e) Essais sous charge de longue durée
effectués à la température maximale à long terme, le facteur
Les déplacements mesurés lors des essais doivent être 2 doit être calculé selon l’équation (6.15).
extrapolés selon l’équation (6.14) (méthode de Findley)
jusqu’à 50 ans (essais à température ambiante normale) Nmlt Nmlt
 2 = min u,m
; u,5% (6.15)
ou 10 ans (essais à température maximale à long terme) Nu,m Nru,5%
r

respectivement. Les déplacements extrapolés doivent


être inférieurs à la valeur moyenne des déplacements su,adh
u,m ; (Nu,5%)
Nmlt mlt = moyenne (fractile 5 %) des charges de
des essais de référence correspondants effectués à rupture lors des essais à la température
température ambiante normale ou à température maximale maximale à long terme
à long terme respectivement. La valeur su,adh exprime le
déplacement à Nu,adh (perte d’adhérence).
u,m ; (N u,5% )
Nmlt mlt = moyenne (fractile 5 %) des charges de
s(t) = so + a t b
(6.14)
rupture des essais de référence corres-
pondants effectués à la température
so = déplacement initial sous charge de longue durée ambiante normale.
à t = 0 (mesuré directement après application de
Il n’est pas nécessaire de comparer la fractile 5 % des
la charge à long terme)
charges de rupture de l’équation (6.15) si les conditions du
a, b = constantes (facteurs de calibration), évaluées par § 6.1.1.1(d) de la partie 1 sont satisfaites ou si le coefficient
une régression sur les déformations mesurées de variation des charges de rupture est < 15 % dans les
pendant les essais sous charge de longue durée deux séries d’essais.
(f) Essais de gel/dégel Si la valeur 2 est inférieure à 1,0, la résistance caractéris-
tique NRk,p doit être diminuée selon le § 6.1.2.2.1(b).
Le taux d’augmentation du déplacement doit diminuer avec
le nombre croissant de cycles de gel/dégel jusqu’à une
valeur pratiquement égale à zéro.

e-Cahiers du CSTB - 89 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

(e) Essais à température maximale à court terme avec une longue durée de prise lors des essais pour les condi-
tions d’emploi admissibles. La « longue durée de prise »
À partir des charges de rupture mesurées lors des essais
est la durée de prise maximale normalement utilisée lors
effectués à température maximale à court terme, le facteur
des essais de conditions d’emploi admissibles (24 heures
3 doit être calculé selon l’équation (6.16).
pour les résines, 14 jours pour les mortiers cimentaires).
Nmst ; Nmst Il est inutile de comparer la fractile 5 % des charges de
 3 = min
u,m u,5%
(6.16) rupture si les conditions du § 6.1.1.1(d) de la partie 1 sont
0,8  Nmlt
u,m 0,8  Nmlt
u,5% satisfaites ou si le coefficient de variation des charges de
rupture est < 15 % dans les deux séries d’essais.
u,m ; (N u,5%)
Nmst = moyenne (fractile 5 %) des charges de
mst
Si cette condition n’est pas satisfaite, la durée de prise
rupture des essais effectués à tempéra- minimale à température ambiante normale doit être alors
ture maximale à court terme augmentée et les essais correspondants doivent être
répétés ou alors, la résistance caractéristique donnée dans
u,m ; (N u,5% )
Nmlt mlt
= moyenne (fractile 5 %) des charges de l’ATE pour une rupture par extraction est réduite comme
rupture des essais effectués à tempé- indiqué au § 6.1.2.2.1(b).
rature maximale à long terme. Pour
la plage de température a), selon le 6.1.2.2 Évaluation des conditions d’emploi
§ 4.1.1.2, on peut prendre les résultats admissibles
des essais effectués à température
ambiante normale. 6.1.2.2.1 Résistance caractéristique d’une cheville isolée
Il n’est pas nécessaire de comparer la fractile 5 % des (a) Généralités
charges de rupture de l’équation (6.16) si les conditions du
§ 6.1.1.1(d) de la partie 1 sont remplies ou si le coefficient de Le § 6.1.2.2.1(a) de la partie 1 s’applique. En outre, pour
variation des charges de rupture est < 15 % dans les deux évaluer la résistance caractéristique en traction NRk en cas
séries d’essais. de rupture du cône de béton et de rupture par extraction
(NRk,c = NRk,p), les dispositions suivantes sont applicables :
Si la valeur 3 est inférieure à 1,0, la résistance caractéris-
tique NRk,p doit alors être diminuée selon le § 6.1.2.2.1(b). - à partir des résultats des essais de traction pour les
conditions d’emploi admissibles la contrainte d’adhérence
(f) Essais à température minimale de mise en œuvre pour chaque essai est calculée selon l’équation (6.17) :
Les charges de rupture moyennes et le fractile 5 % des Niu (C20/25)
charges de rupture mesurées dans les essais effectués à  iRu = (6.17)
d . hef
la température minimale de mise en œuvre avec la durée
de prise minimale correspondante doivent être au moins Ri u = contrainte d’adhérence d’un essai de
égales aux valeurs correspondantes mesurées lors des traction avec un diamètre d dans la dalle i
essais effectués à température ambiante normale et avec ou le lot i
la durée de prise minimale correspondante. Ces exigences
Niu (C20/25) = pic de charge d’un essai de traction avec un
s’appliquent également aux essais pour d’autres tempé-
diamètre d dans la dalle i ou le lot i converti
ratures de mise en œuvre et pour les durées de prise
pour du béton C20/25 selon le § 6.0(b).
minimales correspondantes.
d = diamètre de la partie ancrée
Il n’est pas nécessaire de comparer la fractile 5 % des
charges de rupture si les conditions du § 6.1.1.1(d) de la hef = profondeur ancrage
partie 1 sont satisfaites ou si le coefficient de variation
- Pour tenir compte de l’influence des différents paramètres
des charges de rupture est < 15 % dans les deux séries
du béton sur la charge de rupture, les valeurs d’adhérence
d’essais.
iRu selon l’équation (6.17) doivent être converties par
Si ces conditions ne sont pas satisfaites, il faut alors l’équation (6.18) en utilisant les résultats des essais de
augmenter la durée de prise minimale à la température référence :
minimale de mise en œuvre et les essais à la température
de mise en œuvre minimale doivent être répétés jusqu’à ce min trRu,m,øm
 Ru = iRu  (6.18)
que ces conditions soient satisfaites. Cela s’applique égale-  r,iRu,m,øm
ment aux essais effectués sous d’autres températures de
mise en œuvre et pour d’autres durées de prise minimales. Ru = contrainte d’adhérence à la température
ambiante normale
(g) Essais à température ambiante normale et avec la
Ri u = contrainte d’adhérence selon l’équation (6.17)
durée de prise minimale correspondante
min  r
Ru,m,øm
= valeur minimale des contraintes d’adhé-
Les charges de rupture moyennes et le fractile 5 % des rences moyennes de toutes les séries
charges de rupture mesurés lors des essais effectués à d’essais de référence (essais d’aptitude à
température ambiante normale et avec la durée de prise l’emploi et essais de conditions d’emploi
minimale correspondante doivent être au moins égales à admissibles avec une cheville de diamètre
0,9 fois les valeurs mesurées lors des essais de référence moyen)

e-Cahiers du CSTB - 90 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

r,iRu,m,øm = contrainte d’adhérence moyenne de l’essai NRk,p = NRk,c de tous les diamètres de cheville doit alors
de référence avec une cheville de diamètre être réduite dans les mêmes proportions.
moyen effectué dans la même dalle i ou le
(3) Charge ultime pour les essais d’aptitude à l’emploi
même lot i que ceux utilisés pour les essais
de traction pour les conditions d’emploi Si la valeur  de la charge ultime des essais d’aptitude
admissibles ; (voir § 6.1.1.1(d), équation (6.13)) pour les essais selon le
tableau 5.1, lignes 1 à 6 et 8 et 9 ou tableau 5.2, lignes 1
- à partir des valeurs de Ru selon l’équation (6.18), à 6 et 8 et 9 respectivement, est inférieure à la valeur 
la contrainte d’adhérence caractéristique Rk doit être requise selon le tableau 5.1 ou 5.2 respectivement dans
évaluée selon le § 6.1.2.2.1 de la partie 1. D’une manière une série d’essais, la résistance de traction caractéristique
générale, on doit supposer une valeur constante Rk NRk,p = NRk,c doit alors être réduite selon l’équation
valable pour tous les diamètres de chevilles. Si les (6.20).
données des essais montrent que les contraintes
d’adhérences varient de manière définissable réguliè- (4) Charge ultime lors des essais à température augmentée
rement (et non pas aléatoire) par rapport au diamètre Si les exigences relatives aux charges ultimes dans
de la cheville, les valeurs de Rk peuvent alors être éva- l’essai à température augmentée (voir § 6.1.2.1(d) et
luées en tant que fonctions continues du diamètre de 6.1.2.1(e)) ne sont pas satisfaites, la résistance de traction
la cheville. De plus, une fonction ayant au plus un caractéristique pour NRk,p = NRk,c doit être réduite selon
extremum est possible si tous les résultats démontrent l’équation (6.20).
le comportement de ce produit ; La méthode ci-dessus part de l’hypothèse qu’une
- la résistance caractéristique en traction pour la rupture résistance caractéristique constante NRk est utilisée
par cône de béton et la rupture par extraction est calculée jusqu’à la température à long terme maximale. A la
selon l’équation (6.19) en utilisant la contrainte demande du fabricant, l’influence de la température sur
d’adhérence caractéristique Rk décrite ci-dessus : NRk peut être donnée dans l’ATE. Toutefois, le programme

NRk,0 = Rk πdh ef


(6.19)
d’essais requis et l’évaluation des résultats d’essais
doivent cependant faire l’objet d’un accord de la part
des Organismes d’agrément.
(b) Réduction de la résistance caractéristique en traction
(5) Charge ultime lors des essais de durabilité
Si certaines des exigences ne sont pas satisfaites,
Si les exigences relatives aux charges ultimes lors des
la résistance caractéristique en traction doit être diminuée
essais effectués selon le § 5.1.4 ne sont pas satisfaites
comme indiqué ci-après.
(voir 6.1.3, équation (6.22)), la résistance de traction
(1) Comportement charge/déplacement, charge de traction caractéristique NRk,p = NRk,c doit alors être réduite selon
Si la valeur de 1 calculée selon l’équation (6.12) pour les l’équation (6.20).
essais d’aptitude à l’emploi (6.1.1.1(a)) et pour les essais de A A1
conditions d’emploi admissibles (6.1.2.1(a)) est inférieure NRk = NRk,0  min (min ; min ) A2  A3  A4 (6.20)
req. A req. A
à 1,0, la résistance caractéristique NRk,p = NRk,c doit alors
être réduite selon l’équation (6.20). NRk = résistance caractéristique comme indiquée
dans l’ATE
(2) Essais avec variation d’ouverture des fissures, essais
sous charges pulsatoires, essais sous charges de lon- NRk,0 = résistance caractéristique selon l’équation
gue durée et essais de gel/dégel (6.19)
Si lors des essais avec variation d’ouverture des fissures,
A
des essais sous charges pulsatoires et de longue durée min = rapport minimal de tous les essais d’aptitude
req. A
et des essais de gel/dégel, les exigences relatives au com- à l’emploi ≤ 1,0
portement charge/déplacement ne sont pas satisfaites
A1
(voir § 6.1.1.1 et 6.1.1.2, partie 1), la résistance caracté- min = rapport minimal de tous les essais d’aptitude
req. A
ristique doit alors être réduite et les essais doivent être et de conditions d’emploi admissibles ≤ 1.0
répétés jusqu’à ce que les exigences soient satisfaites.
La valeur minimale des résistances caractéristiques  = valeur selon l’équation (6.13) (critères pour
évaluées à partir des essais ci-dessus est décisive. essais d’aptitude à l’emploi)
Si pour une dimension de cheville, la résistance req.  = valeur requise de  d’après le tableau 5.1 ou
caractéristique calculée à partir des résultats des essais 5.2
avec variation d’ouverture des fissures selon l’équation
1 = valeur selon l’équation (6.12) (critères selon
(5.4) est inférieure à la valeur évaluée au § 6.1.2.2.1,
les § 6.1.1.1 (a) et 6.1.2.1 (a) ;
cette valeur de NRk est alors décisive pour le diamètre en
comportement charge/déplacement)
question.
Si la résistance caractéristique calculée à partir des 2 = valeur selon l’équation (6.15)
résultats des essais sous charges pulsatoires, des es- (essais à la température maximale à long
sais sous charges de longue durée et des essais de gel/ terme) ≤ 1,0
dégel selon les équations (5.5), (5.6) ou (5.7) est infé- 3 = valeur selon l’équation (6.16)
rieure à la valeur évaluée selon le § 6.1.2.2.1 pour le dia- (essais à la température maximale à court
mètre de cheville moyen, la résistance caractéristique terme) ≤ 1,0

e-Cahiers du CSTB - 91 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

4 = valeur selon l’équation (6.22) min um(stored) = contrainte d’adhérence moyenne minimale
(essais de vérification de la durabilité de des tranches stockées dans différents
l’adhésif) ≤ 1,0 milieux
um,dry = contrainte d’adhérence moyenne des essais
6.1.2.2.2 Coefficient partiel de sécurité 2 et 3
comparatifs sur des tranches stockées dans
Le coefficient partiel de sécurité 2 est évalué à partir des des conditions normales
résultats des essais d’aptitude à l’emploi selon la ligne 1 du
Si la valeur  4 est inférieure à 1,0, la résistance caractéris-
tableau 5.1 ou du tableau 5.2 respectivement et selon le
tique NRk,p doit alors être diminuée selon le § 6.1.2.2.1(b).
tableau 6.1.
Tableau 6.1 – Valeurs de  requis dans les essais de sécurité de mise en
La contrainte d’adhérence mesurée lors des essais sur
œuvre pour les chevilles à scellement tranches doit être calculée selon l’équation (6.23)

α requis pour les essais selon Nu


Coefficient partiel le tableau 5.1 ou 5.2 respectivement u = (6.23)
de sécurité 2 P dv hsl
v

lignes 1(a) et 1(d) lignes 1(b) et 1(c)


Nu = charge maximale mesurée
1,0 ≥ 0,95 ≥ 0,9
1,2 ≥ 0,8 ≥ 0,75 d = diamètre de la partie ancrée
1,4 ≥ 0,7 ≥ 0,65 hsl = épaisseur de la tranche, valeurs mesurées
Pour un coefficient de variation des charges ultimes lors
des essais d’aptitude, 20 % ≤ v ≤ 30 %, un coefficient
de sécurité supplémentaire 3 doit être donné dans l’ATE.
6.3 Évaluation et jugements relatifs
3 = 1 + (v(%) - 20)  0,03 (6.21a)
au § 4.3 (hygiène, santé et
environnement)
Pour un coefficient de variation des charges ultimes lors des
essais de traction pour les conditions d’emploi admissibles,
15 % ≤ v ≤ 20 %, un coefficient de sécurité supplémentaire 6.3.1 Dégagement de substances dangereuses
3 doit être indiqué dans l’ATE. Le produit/kit doit être conforme à toutes les dispositions
3 = 1 + (v(%) - 15)  0,03 (6.21b) en vigueur, européennes et nationales, applicables aux
emplois pour lesquels il est mis sur le marché. L’attention du
La valeur maximale  3 des équations (6.21a) et (6.21b) est demandeur devrait être attirée sur le fait que, pour d’autres
décisive. emplois ou pour d’autres États membres de destination, il
se peut qu’il faille respecter d’autres exigences. Pour des
6.1.2.2.8 Comportement au déplacement
substances dangereuses contenues dans le produit mais
Généralement, les déplacements sont évalués selon le qui ne sont pas couvertes par l’ATE, l’option NPD (aucune
§ 6.1.2.2.8 de la partie 1 ; seuls les déplacements sous performance déterminée) est applicable.
charge à court terme et à long terme (NO et VO) dans du
béton non fissuré sont évalués à partir des essais sous
charge de longue durée. 6.7 Identification des chevilles
Tous les composants des matériaux doivent être décrits
6.1.3 Évaluation de la durabilité sans aucune ambiguïté quant à leur nature chimique
et doivent être identifiés au moyen d’essais standard
En ce qui concerne la corrosion, le § 6.1.3 de la partie 1 (par exemple, essais d’empreintes digitales). Toutes
est applicable aux pièces métalliques des chevilles à les quantités de composants doivent être spécifiées et
scellement. exprimées en poids, volume ou pourcentage, avec
Lorsque l’on vérifie la durabilité pour les conditions b) et indication des tolérances appropriées.
c) (voir § 2.2.2), toute exposition des pièces ancrées par Outre les essais mentionnés dans la partie 1, les
rapport à la face de l’élément en béton opposée à celle de caractéristiques suivantes doivent être spécifiées s’il y
mise en œuvre de la cheville doit être prise en compte. a lieu conformément aux normes ISO, européennes ou
Dans les essais sur tranches, selon le § 5.1.4, il doit être nationales, ou à toute autre norme le cas échéant.
montré que la contrainte d’adhérence des tranches stockées 1 Agents de scellement organiques
dans un liquide alcalin et dans une atmosphère sulfureuse Les résines, les durcisseurs et les adjuvants doivent être
est au moins aussi élevée que celle obtenue lors des essais identifiés au moyen des essais suivants :
comparatifs sur des tranches stockées dans des conditions,
- densité ;
normales. Pour montrer la conformité avec cette exigence,
le facteur 4 doit être calculé selon l’équation (6.22). - viscosité ;
- perte au feu et teneur en cendres ;
min um(stored)
4 = (6.22) - extrait sec classique ;
um,dry
- analyse de granulométrie ;

e-Cahiers du CSTB - 92 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

- résistance à la traction ;
7 Hypothèses selon lesquelles doit
- résistance à la flexion ;
- résistance à la compression ; être évaluée l’aptitude à l’emploi
- temps ouvert ;
- réactivité (gel ou temps de prise) (la réactivité peut 7.1 Méthodes de conception des ancrages
être testée avec une formule normalisée ; pas
nécessairement celle spécifiée pour la cheville à Pour la méthode de conception des ancrages faisant appel
scellement). à des chevilles à scellement, la méthode de conception
En outre, les essais suivants sont nécessaires. A, B ou C de l’Annexe C, selon l’option choisie, peut être
utilisée.
Résines et durcisseurs traités par mécanisme de
polyaddition. L’expérience actuelle en matière de chevilles à scellement
est valable uniquement pour les chevilles dont la profondeur
Résine époxydes : d’ancrage hef est comprise entre 8 d et 12 d dans du béton
- indice époxyde (équivalent) ; non fissuré. Pour les chevilles qui n’entrent pas dans cette
- équivalent amine. catégorie, selon l’Annexe B, le programme d’essai complet
doit être effectué.
Polyuréthanes :
L’expérience actuelle en matière de distances entre axes et
- équivalent hydroxyle ; aux bords libres pour assurer la résistance caractéristique
- équivalent isocyanate. aux charges de traction d’une cheville à scellement est la
Résines et durcisseurs traités par polymérisation suivante :
Polyester non saturé, vinylester (époxyméthacrylates) scr,N ≥ 2 hef
et vinylesteruréthanes (uréthaneméthacrylates) :
ccr,N ≥ 1 hef
- teneur du durcisseur (catalyseur) en péroxyde.
h ≥ 2 hef
Méthylméthacrylates (MMA) :
- teneur du durcisseur en péroxyde. Pour une épaisseur d’élément de béton h ≥ 2 hef, la rupture
par fendage ne se produira pas et il n’est pas nécessaire de
Produit de charge : procéder à un contrôle à cet effet.
- spécification du matériau de charge (par exemple,
Si l’épaisseur minimale de l’élément est inférieure à 2 hef,
testé par densité) y compris le type ;
la résistance caractéristique de la cheville doit être évaluée
- spécification de la forme du produit de charge (par à partir des essais sur des chevilles isolées en angle et
exemple, fibres, billes, etc.) ; pour l’épaisseur choisie de l’élément (Partie 1, tableau 5.4,
- analyse de granulométrie. ligne 14). Cette résistance caractéristique est valable pour
une épaisseur h de l’élément en béton comprise entre hmin
2 Agents de scellement inorganiques et 2 hef.
- spécification des matériaux par analyse chimique ; Les modifications suivantes figurant dans le § 5.2.2 de
- préparation du liant actif ; l’Annexe C pour la résistance aux charges de traction
devraient être prises en compte :
- analyse de granulométrie ;
- densité ; - au lieu d’utiliser l’équation (5.2a) de l’Annexe C donnant la
résistance caractéristique en cas de rupture par cône de
- extrait sec ;
béton N0Rk, NRk doit être déterminé à partir de l’équation
- temps de prise ; 6.20 (§ 6.1.2.2.1(b)). ;
- essais de retrait et de gonflement ;
- le facteur ucr,N (Annexe C, § 5.2.2.4 f) doit être établi à
- résistance au cintrage et à la compression à 7 et partir des essais correspondants. Sinon, cette valeur est
28 jours ; prise comme ucr,N = 1,0 et différentes valeurs de NRk pour
- perte au feu et teneur en cendres. du béton fissuré et non fissuré sont utilisées pour N0Rk,c.

Produits de charge, adjuvants La résistance caractéristique de la charge en compression


est prise égale à NRk,p.
- spécification des matériaux de charge et des adjuvants ;
- spécification de la forme des matériaux de charge.

e-Cahiers du CSTB - 93 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

7.2 Recommandations relatives Si des tableaux sont utilisés pour indiquer des plages de
températures et de temps, elles doivent être complètes de
au conditionnement, au transport façon à ce que les temps soient indiqués précisément pour
et au stockage toutes les températures dans la plage appropriée. En voici
Toute condition particulière de transport devrait être énoncée un exemple :
dans les documents d’accompagnement.
Température ambiante
Temps de prise (minutes)
Toute condition particulière de stockage doit être énoncée de mise en œuvre en °C
sur le conditionnement, y compris : 5 - 15 120 min
- plage de température de stockage ; 16 - 25 60 min

- restrictions telles que stockage à l’écart de la chaleur et


En revanche, l’exemple suivant n’est pas acceptable :
de la lumière directe du soleil ;
- date d’expiration. Température ambiante
Temps de prise (minutes)
de mise en œuvre en °C
5 120 min
7.3 Mise en œuvre des chevilles 15 60 min
Les exigences suivantes s’ajoutent à celles exposées dans
la partie 1. Lorsque les temps de prise sont indiqués, il doit être précisé
Lorsque des pictogrammes sont utilisés, leur signification qu’il s’agit du moment le plus tôt à partir duquel la cheville
doit être précise et sans ambiguïté. Si nécessaire, le texte peut être vissée ou chargée. Un temps d’attente plus long
dans la langue appropriée doit être ajouté pour préciser la peut être recommandé pour pratiquer des essais de charge
signification. ultime sur site ; dans ce cas, cela doit être indiqué.

Terminologie Lorsque des chevilles sont mises en œuvre au moyen


d’adaptateurs fixés à la tige ou à la douille de la cheville, le
Le sens précis de tous les termes, comme la température moment précis où de tels adaptateurs peuvent être retirés
ambiante de mise en œuvre, la température de mise en doit être indiqué.
œuvre du matériau de scellement, le temps d’ouverture,
le temps de prise, etc. doivent être précis pour tous les Instructions relatives au mélange
utilisateurs. Pour les composants en vrac mélangés par l’opérateur, il
Condition du matériau de base doit être précisé que le mélange partiel n’est pas autorisé
et que tous les composants doivent être mélangés dans les
Toute limitation relative au matériau support doit être quantités fournies.
indiquée, par exemple, si les chevilles ne peuvent pas être
mises en œuvre dans du béton fissuré ou dans des trous Le matériel de mélange, sa maintenance et les procédures
remplis d’eau. de mélange doivent être décrits très précisément pour
assurer un mélange intime comme requis. Le stade auquel
Nettoyage des trous le mélange est terminé doit être clairement indiqué soit par
la durée de mélange, soit par la considération d’une carac-
Les instructions relatives au nettoyage des trous doivent
téristique du mélange telle que l’homogénéité de la couleur
préciser le type de matériel de nettoyage à utiliser, par
d’ensemble.
exemple, le volume de la pompe de soufflage, le diamètre et
le matériau des brosses, ainsi que les procédures précises Mise en œuvre du matériau de scellement contrôlée par
de nettoyage, y compris le nombre et la séquence des l’installateur
opérations de soufflage/brossage.
Pour les systèmes où le volume du matériau est contrôlé par
Limites de températures l’installateur, par exemple, systèmes par injection et en vrac,
des instructions doivent préciser à l’utilisateur comment
Les limites de températures suivantes doivent être spécifiées :
introduire le volume correct et s’assurer que l’orifice est
- plage de température ambiante de mise en œuvre ; complètement rempli.
- plage de température de mise en œuvre du matériau de Les instructions de mise en œuvre devraient décrire la
scellement. méthode permettant de vérifier que de l’air n’est pas piégé
pendant la mise en œuvre de la résine ou pendant l’insertion
Limites des durées opérationnelles
de la tige.
La durée d’ouverture et le temps de prise doivent être indi-
qués en fonction des plages de température, par exemple :
- temps d’ouverture par rapport à la température de mise
en œuvre du matériau de scellement ;
- temps de prise par rapport à la température ambiante de
mise en œuvre.

e-Cahiers du CSTB - 94 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles à scellement Partie 5

9 Contenu de l’ATE
Outre les exigences du § 9.1.3 de la partie 1 :
9.1.3 De plus, les différents emplois prévus en fonction
des conditions de mise en œuvre et (ou) de service
doivent être donnés dans l’ATE.

9.2(b) Caractéristiques de la cheville


en matière d’hygiène, de santé
et d’environnement
Dans la section II.2 « Caractéristiques des produits et
méthodes de vérification », l’ATE doit inclure la note suivante :
« Outre les clauses spécifiques se rapportant aux subs-
tances dangereuses, contenues dans le présent Agrément
Technique Européen, il se peut que d’autres exigences
soient applicables aux produits couverts par le domaine
d’application de l’ATE (par exemple, législation européenne
et législations nationales transposées, réglementations
et dispositions administratives). Pour être conformes aux
dispositions de la Directive Produits de Construction de
l’UE, ces exigences doivent également être satisfaites là et
où elles s’appliquent.»

e-Cahiers du CSTB - 95 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide d'agrément technique européen relatif aux

CHEVILLES MÉTALLIQUES POUR BÉTON

PARTIE 5-1 : RAPPORT TECHNIQUE 4.2.2.1 Distribution des charges de cisaillement .... 106
4.2.2.2 Distribution des charges de cisaillement .... 108
POUR LA CONCEPTION DES CHEVILLES
4.2.2.3 Charges de cisaillement sans effet
À SCELLEMENT de levier ...............................................................110
4.2.2.4 Charges de cisaillement avec effet
de levier ...............................................................110
Introduction ................................................................ 99
5 État limite ultime ...............................................112
1 Domaine d’application ........................................ 99
5.1 Généralités ..........................................................112
1.1 Type de chevilles, groupes de chevilles
et nombre de chevilles ........................................ 99 5.2 Méthode de conception......................................112
1.2 Support en béton ............................................... 100 5.2.1 Généralités ........................................................112
1.3 Type et direction de l’effort ............................... 100 5.2.2 Résistance aux charges de traction .................112
1.4 Classification des conséquences 5.2.2.1 Preuves demandées ......................................112
d’une rupture...................................................... 100 5.2.2.2 Rupture de l’acier...........................................112
2 Terminologie et Symboles ................................ 100 5.2.2.3 Rupture combinée par extraction /
glissement et cône de béton ..............................112
2.1 Indices ................................................................. 100
5.2.2.5 Rupture par fendage due à la mise
2.2 Actions et résistances .........................................101
en place de la cheville ........................................113
2.3 Béton et acier ......................................................101
5.2.2.6 Rupture par fendage au chargement
2.4 Valeurs caractéristiques des chevilles de la cheville .......................................................113
(voir Figure 2.1) ...................................................101
5.2.3 Résistance aux charges de cisaillement .........114
3 Principes de conception-calcul 5.2.3.1 Preuves demandées ......................................114
et de sécurité ...................................................... 102
5.2.3.2 Rupture de l’acier...........................................114
3.1 Généralités ......................................................... 102
5.2.3.3 Rupture du béton par effet de levier ...........114
3.2 État limite ultime ................................................ 103
5.2.3.4 Rupture du béton en bord de dalle ..............114
3.2.1 Résistance de calcul ........................................ 103
5.2.4 Résistance à des charges combinées
3.2.2 Coefficients partiels de sécurité de traction et de cisaillement ............................ 120
pour les résistances ........................................... 103
6 État limite de service ........................................ 121
3.2.2.1 Rupture par cône de béton, rupture
par fendage, rupture par extraction / 6.1 Déplacements..................................................... 121
glissement, rupture par effet de levier 6.2 Charge de cisaillement avec changement
et rupture béton en bord de dalle..................... 103 de signe .............................................................. 121
3.2.2.2 Rupture de l’acier.......................................... 103
7 Autres preuves pour garantir la résistance
3.3 État limite de service ......................................... 103 caractéristique de l’élément en béton ............ 121
4 Analyse statique ................................................ 103 7.1 Généralités ......................................................... 121
4.1 Béton non fissuré et béton fissuré ................... 103 7.2 Résistance au cisaillement des supports
en béton .............................................................. 121
4.2 Charges agissant sur les chevilles..................... 104
7.3 Résistance aux forces de fendage ................... 122
4.2.1 Charges de traction ......................................... 104
4.2.2 Charges de cisaillement .................................. 106

e-Cahiers du CSTB - 97 - Cahier 3617 - Mai 2009


Traduction assurée par le CSTB.
La version originale adoptée par les États membres est consultable sur le site de l’EOTA
Section 1 Introduction

Introduction 1 Domaine d’application


La méthode de conception spécifiée dans les ATE appropriés
est basée sur l’expérience d’une résistance à l’adhérence 1.1 Type de chevilles, groupes
jusqu’à 15 N/mm2 et une profondeur d’implantation de 8 à
12 diamètre de cheville. Dans le même temps, il existe sur
de chevilles et nombre de chevilles
le marché des chevilles avec une résistance à l’adhérence La méthode de conception s’applique aux ancrages dans le
supérieure de manière significative. De plus, l’avantage béton réalisés au moyen de chevilles à scellement (selon
des chevilles à scellement, de pouvoir avoir une profondeur parties 1 et 5) approuvées qui satisfont aux exigences du
d’implantation variable, nécessite un concept de dimension- présent Guide. Les valeurs caractéristiques de ces chevilles
nement modifié. Ce concept est spécifié dans le présent sont données dans l’ATE correspondant.
Rapport Technique. Il couvre des profondeurs d’implanta-
Ces méthodes de conception s’appliquent aux chevilles
tion de hef min à 20 d. La profondeur d’implantation minimal
isolées et aux groupes de chevilles. Dans le cas d’un groupe
est donnée dans l’ATE, sans pouvoir être inférieure à 4d et
de chevilles, les charges sont appliquées à chaque cheville
40mm. Des restrictions sur la profondeur d’implantation
du groupe au moyen d’un élément rigide. Dans un groupe
peuvent être données dans l’ATE.
de chevilles, on ne doit utiliser que des chevilles de même
Par ailleurs, l’évaluation et certains essais de la partie 5 type, de même taille et de même longueur.
nécessitent des modifications, car il peut s’avérer difficile
Les méthodes de conception couvrent les chevilles isolées
d’évaluer l’adhérence caractéristique. En suivant les prin-
et les groupes de chevilles conformément aux figures 1.1
cipes de la partie 5, pour les implantations faibles et élevées,
et 1.2. D’autres dispositions de chevilles, par exemple en
on obtient principalement des ruptures acier et ruptures par
triangle ou en cercle sont également autorisées ; toutefois,
cônes de béton. Ces résultats sont d’importance mineure.
les dispositions de la présente méthode de conception
La méthode de conception donnée dans le présent Rapport devraient être appliquées sous jugement d’expert.
Technique est basée sur l’annexe C avec les modifica-
De manière générale, cette méthode de conception n’est
tions nécessaires. Elle est utilisable avec des Agréments
Techniques Européens (ATE) selon la nouvelle approche valide que si le trou de passage dans la pièce à fi xer df n’ex-
avec adhérence caractéristique (Rk) et elle est basée sur cède pas les valeurs données dans le tableau 4.1.
l’hypothèse que les essais requis pour évaluer les condi- Exceptions :
tions de service admissibles données dans les Partie 1 et
Partie 5 avec les modifications de ce rapport technique ont - Pour les ancrages soumis uniquement à une charge de
été effectués. L’utilisation d’autres méthodes de conception traction, un diamètre du trou de passage plus impor-
nécessiterait une étude des essais nécessaires. tant est acceptable si une rondelle correspondante est
utilisée.
Les ATE pour les chevilles ne donnent les valeurs carac-
téristiques que pour les différentes chevilles qualifiées. La - Pour les ancrages soumis à une charge de cisaillement
conception des ancrages, par exemple arrangement de ou une combinaison et traction et cisaillement si l’espace
chevilles en groupe, effets de bords ou de coins de béton entre le trou et la pièce à fixer est rempli avec du mortier
sur la résistance caractéristique doit être effectuée selon de résistance à la compression suffisante ou éliminé par
les méthodes décrites dans les chapitres 3 à 5 en tenant tout autre moyen approprié.
compte des valeurs caractéristiques correspondantes des
chevilles.
Le chapitre 7 donne des preuves complémentaires pour
évaluer les résistances caractéristiques du béton.
La méthode de conception est valable pour tous les types
de chevilles à scellement à l’exception des chevilles à scel-
lement à verrouillage de forme, chevilles à scellement à
couple contrôlé et scellement de fers à béton. Si des valeurs
de résistance caractéristique, entraxe, distance au bord ou
coefficient partiel de sécurité diffèrent entre la méthode de
conception et l’ATE, on retiendra les valeurs données dans
l’ATE. En l’absence de réglementation nationale, les coeffi -
cients partiels de sécurité spécifiés ci-après peuvent être
utilisés.

e-Cahiers du CSTB - 99 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Figure 1.1 Ancrages couverts par les méthodes de conception


- toutes directions de charges, si les chevilles sont situées loin des bords (c > 10 hef et > 60 d)
- charge de traction uniquement, si les chevilles sont situées près d’un bord (c < 10 hef et < 60 d)

Figure 1.2 Ancrages couverts par les méthodes de conception calcul


- charge de cisaillement, si les chevilles sont situées près d’un bord (c < 10 hef et < 60 d)

1.2 Support en béton 1.4 Classification des conséquences


Le support en béton doit être réalisé avec un béton de d’une rupture
masse volumique courante, appartenant au moins à la classe Les ancrages réalisés conformément aux présentes
de résistance C20/25 et au plus à la classe de résistance méthodes de conception sont considérés comme apparte-
C50/60 selon la norme ENV 206 [8] ; il ne doit être soumis nant à la catégorie des ancrages dont la rupture constituerait
qu’à des charges essentiellement statiques. Le béton peut un danger pour les personnes et/ou engendrerait d’impor-
être fissuré ou non fissuré. D’une manière générale, pour tantes conséquences économiques.
des raisons de simplification, on part de l’hypothèse que le
béton est fissuré ; sinon, il faut prouver que le béton n’est
pas fissuré (voir § 4.1).
2 Terminologie et Symboles
1.3 Type et direction de l’effort Les notations et les symboles les plus fréquemment utilisés
dans les méthodes de conception sont indiqués ci-dessous.
Les présentes méthodes de conception s’appliquent à D’autres notations sont données dans le corps du texte.
des chevilles soumises à des charges statiques ou quasi
statiques et non à des chevilles soumises à des forces de
compression, de choc ou sismiques. 2.1 Indices
S = action
R = résistance

e-Cahiers du CSTB - 100 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

M = matériau fyk = limite élastique caractéristique de l’acier


(valeur nominale)
k = valeur caractéristique
fuk = résistance caractéristique ultime en trac-
d = valeur nominale
tion de l’acier (valeur nominale)
s = acier
As = section résistante de l’acier
c = béton
Wel = module de rigidité élastique calculé
d’après la section résistante de l’acier ( πd pour
3
cp = rupture du béton par effet de levier
32
p = extraction / glissement section circulaire de diamètre d)

sp = fendage
2.4 Valeurs caractéristiques des
u = ultime
chevilles (voir Figure 2.1)
y = limite élastique
a = distance entre axes de chevilles exté-
rieures de groupes adjacents ou entre chevilles
2.2 Actions et résistances isolées
F = force en général (force résultante) a1 = distance entre axes de chevilles extérieures
de groupes adjacents ou entre chevilles isolées
N = force normale (positive : force de traction, dans la direction 1
négative : force de compression)
a2 = distance entre axes de chevilles extérieures
V = force de cisaillement de groupes adjacents ou entre chevilles isolées
M = couple dans la direction 2
b = largeur du support en béton
 = adhérence
c = distance aux bords libres
FSk (N Sk ; VSk ; MSk ; MT,Sk) = valeur caractéristique d’ac-
tions agissant respectivement sur c1 = distance aux bords libres dans la direction 1 ;
une cheville isolée ou sur la pièce en présence d’ancrages proches d’un bord subis-
à fixer par un groupe de chevilles sant une charge de cisaillement, c1 est la distance
(effort normal, effort de cisaille- aux bords libres dans la direction de la charge de
ment, effort de flexion, couple de cisaillement (voir Figure 2.1b et Figure 5.7)
torsion) c2 = distance aux bords libres dans la direction 2 ;
FSd (N Sd ; VSd ; MSd , MT,Sd) = valeur de calcul des actions la direction 2 est perpendiculaire à la direction 1
ccr,Np = distance à un bord libre garantissant la trans-
NhSd ( h
VSd ) = valeur de calcul de l’effort
de traction (effort de cisaillement) mission de la résistance à la traction caractéristique
agissant sur la cheville la plus solli- d’une cheville isolée, sans effet de distance entre
citée d’un groupe de chevilles, axes et à un bord libre en cas de rupture par
calculée d’après l’équation (4.2) extraction / glissement

g g ccr,N = distance à un bord libre garantissant la trans-


NSd ( VSd ) = valeur de calcul de la somme mission de la résistance à la traction caractéristique
(résultante) des efforts de trac- d’une cheville isolée, sans effet de distance entre
tion (cisaillement) agissant sur les axes et à un bord libre en cas de rupture par cône
chevilles subissant des contraintes de béton
de traction (cisaillement) d’un groupe,
calculée d’après l’équation 4. ccr,sp = distance à un bord libre garantissant la trans-
mission de la résistance à la traction caractéristique
FRk (N Rk ; VRk) = valeur caractéristique de la d’une cheville isolée, sans effet de distance entre
résistance d’une cheville isolée ou axes et au bord libre en cas de rupture par fendage
d’un groupe de chevilles, respec-
tivement (effort normal, effort de cmin = distance à un bord libre minimale admissible
cisaillement) d = diamètre du boulon de la cheville ou diamètre
FRd (NRd ; VRd) = valeur de calcul des résistances du filetage
d0 = diamètre du trou foré
2.3 Béton et acier h = épaisseur du support en béton
fck,cube = résistance caractéristique du béton à la hef = profondeur d’ancrage effective
compression, mesurée sur des cubes de 150 mm
d’arête (valeur pour la classe de résistance de béton hmin = épaisseur minimale du support en béton
selon la norme ENV 206 [8]) s = distance entre axes de chevilles dans un groupe

e-Cahiers du CSTB - 101 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

s1 = distance entre axes de chevilles dans un


groupe dans la direction 1
s2 = distance entre axes de chevilles dans un
groupe dans la direction 2
scr,Np = distance entre axes de chevilles garantissant
la transmission de la résistance à la traction caracté-
ristique unitaire d’une cheville isolée sans influence
de distance entre axes et à un bord libre, en cas de
rupture par extraction / glissement
scr,N = distance entre axes de chevilles garantissant
la transmission de la résistance à la traction caracté-
ristique unitaire d’une cheville isolée sans influence
de distance entre axes et à un bord libre, en cas de
rupture par cône de béton
scr,sp = distance entre axes de chevilles garantissant
la transmission de la résistance à la traction caracté-
ristique unitaire d’une cheville isolée sans influence
de distance entre axes et à un bord libre en cas de
rupture par fendage
smin = distance entre axes minimale admissibles

Les directions 1 et 2 dépendent de la


direction de l’effort de cisaillement

Pour les efforts de cisaillement non


perpendiculaires au bord, voir Eq. 5.8g

Direction 1 et 2

a) chevilles soumises à une charge de b) chevilles soumises à une charge de cisaillement en


traction cas d’ancrage proche d’un bord libre

Figure 2.1 Support en béton, distance entre axes de chevilles et distance aux bords libres

Sd = valeur de calcul de l‘action


3 Principes de conception-calcul et Rd = valeur de calcul de la résistance
de sécurité Les actions de calcul à prendre en compte dans la conception
peuvent être obtenues à partir de réglementation nationale
ou à défaut des parties appropriées de l’EN 1991.
3.1 Généralités
Les coefficients partiels de sécurité pour les actions peuvent
La conception des ancrages doit être conformes aux règles être pris dans la réglementation nationale ou à défaut dans
générales données dans l’EN 1990. Il doit être démontré l’EN 1990.
que la valeur de calcul des actions Sd ne dépasse pas la
valeur de calcul de la résistance Rd. La valeur de calcul de la résistance est calculée par l’équa-
tion suivante :
S d < Rd (3.1)

e-Cahiers du CSTB - 102 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Rd = Rk /M (3.2) Pour les chevilles selon l’expérience actuelle, les coeffi -
cients partiels de sécurité Ms sont déterminés en fonction
Rk = résistance caractéristique d’une cheville
du type de charge à partir de :
isolée ou un groupe de cheville
Charge de traction :
M = coefficient partiel de sécurité pour les
matériaux 1,2
γ Ms = ≥ 1,4 (3.3a)
fyk /fuk

3.2 État limite ultime Charge de cisaillement de la cheville avec et sans effet
de levier :

3.2.1 Résistance de calcul γ Ms =


1,0
≥ 1,25 fuk N/mm2 (3.3b)
fyk /fuk
La résistance de calcul est donnée par l’équation (3.2). Et f yk /fuk 
Ms = 1,5 fuk N/mm2 (3.3c)
3.2.2 Coefficients partiels de sécurité pour
les résistances ou f yk /fuk 

À défaut de réglementation nationale, on peut utiliser les


coefficients partiels de sécurité suivants. 3.3 État limite de service
3.2.2.1 Rupture par cône de béton, rupture par À l’état limite de service, il doit être montré que les dépla-
fendage, rupture par extraction / glissement, cements qui se produisent sous les actions caractéristiques
rupture par effet de levier et rupture béton ne sont pas plus importants que le déplacement admissible.
Se reporter au Chapitre 6 pour ce qui est des déplacements
en bord de dalle
caractéristiques. Le déplacement admissible dépend de
Les coefficients partiels de sécurité pour la rupture par cône l’application en question et devrait être évalué par le bureau
de béton, la rupture par fendage et la rupture béton en bord d’étude.
de dalle (Mc), la rupture par fendage (Msp ) et la rupture par
Dans le cadre de cette vérification, on peut supposer que
extraction/glissement (Mp ) sont donnés dans l’ATE corres-
les coefficients partiels de sécurité sur les actions et sur les
pondant.
résistances sont égaux à 1,0.
Pour les chevilles selon l’expérience actuelle, le coefficient
partiel de sécurité Mc est déterminé à partir de :
Mc = c . 2
4 Analyse statique
c = coefficient partiel de sécurité pour le béton = 1,5
2 = coefficient partiel de sécurité tenant compte de la 4.1 Béton non fissuré et béton fissuré
sécurité de mise en œuvre d’un système d’ancrage Si la condition précisée dans l’équation (4.1) n’est pas
Le coefficient partiel de sécurité 2 est évalué à partir des remplie ou n’est pas vérifiée, on supposera qu’il s’agit alors
résultats des essais de sécurité de mise en œuvre, voir de béton fissuré.
Partie 1, § 6.1.2.2.2. On peut, dans des cas particuliers, partir de l’hypothèse
Charge de traction d’un béton non fissuré si, dans chaque cas, on prouve
que dans les conditions d’utilisation, la cheville, sur toute
2 = 1,0 pour les systèmes à haute sécurité de mise en la profondeur de son ancrage, est mise en place dans du
œuvre béton non fissuré. A défaut d’autres directives, les disposi-
= 1,2 pour les systèmes à sécurité de mise en œuvre tions suivantes peuvent être prises.
normale Pour des ancrages soumis à une charge résultante
= 1,4 pour les systèmes à sécurité de mise en œuvre FSk ≤ 60kN, on peut partir de l‘hypothèse d‘un béton non
faible mais cependant acceptable fissuré si l‘équation (4.1) est vérifiée :

Charge de cisaillement (rupture par effet de levier et rupture L + R 0 (4.1)


béton en bord de dalle) L = sollicitations dans le béton induites par des charges
2 = 1,0 externes, y compris les charges des chevilles

Pour les coefficients partiels de sécurité Msp et Mp on peut R = sollicitations dans le béton dues à des blocages
prendre la valeur retenue pour Mc . de déformation intrinsèques imposées (par exemple,
retrait du béton) ou de déformation extrinsèques impo-
3.2.2.2 Rupture de l’acier sées (par exemple, dues à un déplacement du support
On trouvera dans l’ATE correspondant les coefficients ou à des variations de température). À défaut d‘ana-
partiels de sécurité Ms pour la rupture de l’acier. lyse détaillée, on devrait alors prendre l’hypothèse
R = 3N/mm2, conformément à l‘Eurocode EC 2 [1]

e-Cahiers du CSTB - 103 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Les sollicitations L et R sont calculées en supposant que


le béton n‘est pas fissuré (état 1). Pour des supports plans
en béton qui transmettent des charges dans deux directions
(par exemple, dalles, murs), l‘équation (4.1) doit être satis-
faite pour les deux directions.

4.2 Charges agissant sur les chevilles


Dans l’analyse statique, les charges et les couples agissant
sur l’élément à fixer sont donnés. Pour la conception de
l’ancrage, il faut calculer les charges qui agissent sur chaque
cheville en prenant en compte les coefficients partiels de
sécurité pour les actions conformément au § 3.1 à l’état
limite ultime et conformément au § 3.3 à l’état limite de
service.
Dans le cas de chevilles isolées, les charges agissant sur la
cheville sont normalement égales aux charges agissant sur
l’élément à fixer. Dans le cas de groupes de chevilles, les
charges, les couples de flexion et de torsion agissant sur
l’élément à fixer sont distribués en forces de traction et de
cisaillement agissant sur chaque cheville du groupe. Cette
distribution doit être calculée conformément à la théorie de
l’élasticité.

4.2.1 Charges de traction


En général, on doit calculer suivant la théorie de l’élasticité
les charges de traction agissant sur chaque cheville, qui sont
dues aux charges et aux couples de flexion agissant sur
l’élément à fixer, sur la base des hypothèses suivantes :
a) La platine d‘ancrage ne se déforme pas sous les actions
de calcul. Pour garantir la validité de cette hypothèse, la
platine d‘ancrage doit être suffisamment rigide.
b) Toutes les chevilles présentent la même rigidité et cette
rigidité correspond au module d‘élasticité de l‘acier. À titre
de simplification, on peut considérer que Ec = 30000 N/mm2.
c) Dans la zone de compression sous l‘élément à fixer, les
chevilles ne contribuent pas à la transmission des forces
normales (cf. figure 4.1b).
Si dans certains cas, la platine d’ancrage n’est pas suffisam-
ment rigide, il y a lieu de tenir compte de la flexibilité de
cette platine d’ancrage lors du calcul des charges agissant
sur les chevilles.
Dans le cas de groupes de chevilles présentant des niveaux
différents de forces de traction Nsi agissant sur chaque
cheville d‘un groupe, on peut calculer l‘excentricité eN de la
force de traction NgS du groupe (cf. figure 4.1), pour obtenir
une évaluation plus précise de la résistance du groupe de
chevilles.
Si les chevilles en traction ne forment pas un schéma rectan-
gulaire, on peut, pour des raisons de simplicité, ramener le
groupe de chevilles en traction à un groupe de forme rectan-
gulaire (ce qui signifie que le centre de gravité des chevilles
en traction peut être confondu, par hypothèse, avec le centre
des axes de la figure 4.1c).

e-Cahiers du CSTB - 104 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

a) Excentricité dans une seule direction, toutes les chevilles sont soumises à un effort de traction

Zone
comprimée

b) Excentricité dans une seule direction, seule une partie des chevilles du groupe sont soumises à un effort de traction

Axe neutre

c) Excentricité dans deux directions, seule une partie des chevilles du groupe sont soumises à un effort de traction

Chevilles soumises à des tractions

Centre de gravité des chevilles soumises


à des tractions

Point de la force de traction résultante des


chevilles soumises à des tractions

Figure 4.1 – Exemple d’ancrages soumis à une charge de traction excentrique Ng


S

e-Cahiers du CSTB - 105 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

4.2.2 Charges de cisaillement


4.2.2.1 Distribution des charges de cisaillement
La répartition des charges de cisaillement dépend du mode
de ruine :
a) Rupture acier et rupture par effet de levier
Toutes les chevilles d’un groupe reprennent des charges
de cisaillement si le diamètre du trou de passage df n‘est
pas supérieur à la valeur donnée dans le tableau 4.1
(voir figures 4.2 et 4.6).
b) Rupture béton en bord de dalle
Seules les chevilles les plus défavorables absorbent des
charges de cisaillement si les charges de cisaillement
sont perpendiculaires au bord libre (voir figures 4.3 et 4.7).
Toutes les chevilles reprennent les charges de cisaille-
ment agissant parallèlement au bord libre.
Des trous oblongs dans le sens de la charge de cisaillement
empêchent les chevilles d’absorber ces charges. Cette
disposition peut être intéressante dans le cas d’ancrages
proches d’un bord (voir figure 4.4).
Si le diamètre df du trou de passage est supérieur aux valeurs
données dans le tableau 4.1, la méthode de conception n’est
valable que si l’espace annulaire entre le boulon et la pièce à
fixer est remplie avec du mortier de résistance à la compres-
sion suffisante ou éliminé et par tout autre moyen.
Tableau 4.1 – Diamètre du trou de passage dans l’élément à fixer

Diamètre extérieur d1) ou dnom2) (mm) 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 27 30

Diamètre df du trou de passage


(mm) 7 9 12 14 16 18 20 22 24 26 30 33
dans l’élément à fixer
1)
si le boulon est en contact avec l’élément à fixer
2)
si le manchon est en contact avec l’élément à fixer

Figure 4.2 – Exemples de répartition des charges quand toutes les chevilles reprennent des charges de cisaillement

e-Cahiers du CSTB - 106 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Figure 4.3 – Exemples de répartition des charges quand seules les chevilles les plus défavorables reprennent
des charges de cisaillement

Figure 4.4 – Exemples de répartition des charges pour un ancrage avec trou oblongs

Dans le cas de groupes de chevilles présentant des niveaux


différents de forces de cisaillement Vsi agissant sur chaque
cheville du groupe, on peut calculer l‘excentricité eV de la
force de cisaillement VSg du groupe (cf. figure 4.6) pour
obtenir une évaluation plus précise de la résistance du
groupe de chevilles.

Centre de gravité des chevilles

Point de la force de cisaillement résultante des chevilles


soumises à des charges de cisaillement

Figure 4.5 – Exemple d’ancrage soumis à une charge de cisaillement excentrée

e-Cahiers du CSTB - 107 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

4.2.2.2 Distribution des charges de cisaillement


La distribution des charges de cisaillement des chevilles
dans un groupe résultant de charges de cisaillement et de
couples de torsion est calculée selon la théorie de l’élasticité
en partant de l’hypothèse que toutes les chevilles du groupe
présentent la même rigidité. L’équilibre doit être atteint. Des
exemples sont donnés dans les figures 4.6 et 4.7.

e-Cahiers du CSTB - 108 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

V Sd
V Sd / 3

a) Groupe de 3 chevilles sous charge de cisaillement

V Sd / 4

V Sd

V Sd / 4

b) Groupe de 4 chevilles sous charge de cisaillement


V Sd,v /4 V Sd,v /4
V Sd,v V Sd

V Sd,h /4 V Sd,h /4

V Sd,v /4 V Sd,v /4
V Sd,h

V Sd,h /4 V Sd,h /4

c) Groupe de 4 chevilles sous charges de cisaillement inclinée

V anchor

V anchor
s1
T Sd

V anchor

s2
V anchor

Vanchor =
TSd
Ip
[
⋅ ( s1 / 2) 2 + ( s2 / 2) 2 ] 0 .5
avec: I p = moment radial d’inertie (ici: Ip = s1 + s2 )
2 2

d) Groupe de 4 chevilles sous moments de torsion

Figure 4.6 – Distribution des charges de cisaillement quand toutes les chevilles reprennent les charges de cisaillement
(rupture acier et effet de levier)

e-Cahiers du CSTB - 109 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Charges à ne pas considérer


V Sd Charges à considérer

V Sd /2
Bord
a) Groupe de 2 chevilles avec cisaillement parallèle au bord

V V = VSd ⋅ cos αV
V Sd

αV
V V /2
Charges à ne pas considérer

V H = VSd ⋅ sin αV Charges à considérer

V H/4
Bord
b) Groupe de 4 chevilles avec cisaillement incliné

Figure 4.7 – Distribution des charges de cisaillement quand seules les chevilles les plus défavorables reprennent
les charges de cisaillement (rupture béton en bord de dalle)

Dans le cas de rupture béton en bord de dalle quand seules a) L’élément à fixer doit être en métal et, dans la zone
les chevilles les plus défavorables reprennent des charges de l’ancrage, il doit être fixé directement dans le béton
de cisaillement, la partie de la charge agissant perpendicu- sans couche intermédiaire ou avec une couche de ragréage
lairement au bord est reprise que par les chevilles les plus (résistance à la compression  30 N/mm2) d’une
défavorables (chevilles près des bords) alors que les parties épaisseur ≤ d/2.
de la charge agissant parallèlement au bord sont, pour des
b) L’élément à fixer doit être en contact avec la cheville sur
raisons d’équilibre, également distribuées sur toutes les
toute son épaisseur.
chevilles du groupe.
4.2.2.3 Charges de cisaillement sans effet de levier 4.2.2.4 Charges de cisaillement avec effet de levier
Si les conditions a) et b) du § 4.2.2.3 ne sont pas satis-
On peut supposer que des charges de cisaillement agissant
faites, on calcule l’effet de levier d’après l’équation (4.2)
sur des chevilles n’induisent pas un effet de levier si les
(voir figure 4.8)
deux conditions suivantes sont satisfaites :

e-Cahiers du CSTB - 110 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

l = a3 + e1 (4.2)
avec
e1 = distance entre la charge de cisaillement et la
surface du béton
a3 = 0,5 d
a3 = 0 si une rondelle et un écrou sont directement fixés
à la surface du béton (voir figure 4.8b)
d = diamètre nominal du goujon ou diamètre du
filetage (voir figure 4.8a)

Figure 4.8 – Définition du bras de levier

Le moment de calcul agissant sur la cheville est calculé


selon l’équation (4.3)
l
MSd = VSd . (4.3)
αM
La valeur M dépend du degré d‘encastrement de la cheville
sur le côté de l‘élément à fixer de l‘application en question,
et doit être jugée d‘après les règles de l‘art de l‘ingénieur.
On supposera qu‘il n‘y a pas d‘encastrement (M = 1,0) si
l‘élément à fixer peut tourner librement (voir figure 4.9a).
Cette hypothèse va toujours dans le sens de la sécurité.
On peut supposer qu’il y a un encastrement (M = 2,0)
uniquement si l‘élément à fixer ne peut pas tourner (voir
figure 4.9b) et si le trou de passage de l’élément à fixer
est plus petit que les valeurs indiquées au tableau 4.1 ou
si la cheville est bloquée sur l’élément par un écrou et une
rondelle (voir figure 4.8). Si, par hypothèse, il y a encastre-
ment de la cheville, l’élément à fixer doit pouvoir absorber le
moment d’encastrement.

Figure 4.9 – Élément à fixer sans (a) et avec (b) encastrement

e-Cahiers du CSTB - 111 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

5 État limite ultime 0


NRk, cp = NRk, p∗
A p,N
0
∗ Ψs,Np ∗ Ψg,Np ∗ Ψec,Np ∗ Ψre,Np (5.2)
A p,N
Les différents facteurs de l’équation (5.2) pour des chevilles
5.1 Généralités conformes à l’expérience actuelle sont indiqués ci-après :

D’après l’équation (3.1), il y a lieu de montrer que la valeur de a) On obtient la valeur initiale de la résistance caractéristique
calcul de l’action est égale ou inférieure à la valeur de calcul en cas de rupture combinée par extraction / glissement et
de la résistance. Les valeurs caractéristiques de la cheville cône de béton par application de la formule suivante :
à utiliser pour le calcul de la résistance à l’état limite ultime
p = π × d × hef × τ Rk
0 [N] (5.2a)
NRk,
sont données dans l’ATE correspondant.
Rk [N/mm2]; hef et d [mm]
La distance entre axes, la distance à un bord libre, ainsi que
l’épaisseur du support en béton ne doivent pas rester en Rk, adhérence caractéristique, fonction de la classe de
deçà des valeurs minimales indiquées. béton, valeur pour les applications en béton fissuré (Rk,cr) et
pour les applications en béton non fissuré (Rk,ucr ) dans l‘ATE
La distance entre axes de chevilles extérieures de groupes
correspondant.
adjacents ou la distance à des chevilles isolées doit être
respectivement a > scr,N. b) L‘effet géométrique de la distance entre axes et de la dis-
tance à un bord libre sur la résistance caractéristique est

5.2 Méthode de conception prise en compte par la valeur A p,N / A 0cpN , où


0
A p,N = base d’influence à la surface du béton
5.2.1 Généralités d’une cheville unitaire en cas de grande distance
Il faut démontrer que l’équation (3.1) est résolue pour toutes entre axes et grande distance à un bord libre, en
les directions de charge (traction, cisaillement), ainsi que schématisant le cône de béton sous la forme d’une
pour tous les modes de ruine (rupture de l’acier, rupture pyramide dont la longueur de base égale à scr,Np
combinée par extraction / glissement et cône de béton, (voir figure 5.1)
rupture par cône de béton, rupture par fendage, rupture = scr,Np . scr,Np (5.2b)
du béton en bord de dalle et rupture du béton par effet de
levier). Ap,N = base réelle d’influence à la surface du
béton du cône de béton de l’ancrage. Elle est limitée
Dans le cas d’une charge combinée de traction et de cisaille- par un recouvrement des bases de cônes de béton
ment (charge oblique), la condition d’interaction selon le de chevilles adjacentes (s ≤ scr,Np ), ainsi que par les
paragraphe 5.2.4 doit être respectée. bords du support en béton (c ≤ ccr,Np ). La figure 5.2
donne des exemples de calcul de la valeur A p,N.
5.2.2 Résistance aux charges de traction
5.2.2.1 Preuves demandées
Cheville isolée Groupe de chevilles

Rupture de l’acier NSd NRk,s/YMs NhSd ≤ NRk, s /γ Ms

Rupture combinée par extraction /


NSd NRk,p/YMp
g
NSd ≤ NRk,p /γ Mp
glissement et cône de béton

Rupture par cône de béton NSd NRk,c/YMc NgSd ≤ NRk, c /γ Mc

Rupture par fendage NSd NRk,sp/YMsp NgSd ≤ NRk, sp /γ Msp

5.2.2.2 Rupture de l’acier


La résistance caractéristique d’une cheville en cas de rupture
de l’acier, NRk,s est donnée dans l‘ATE correspondant.
On calcule la valeur de NRk,s à partir de l‘équation (5.1)
NRk,s = As . fuk [N] (5.1)
5.2.2.3 Rupture combinée par extraction /
glissement et cône de béton
La résistance caractéristique NRk,p en cas de rupture
combinée par extraction / glissement et cône de béton est
la suivante :

e-Cahiers du CSTB - 112 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Avec
0.5
s cr,Np = 20 ⋅ d ⋅ (τ 7,5 )
Rk, ucr
≤ 3 ⋅ h ef [mm] (5.2c)
avec Rk,ucr pour C20/25 [N/mm²]; d [mm]
scr,Np
c cr,Np = [mm] (5.2d)
2
Note : Les valeurs selon les équations (5.2c) et (5.2d)
sont valables pour béton fissure et non fissuré.

0
Figure 5.1 – Cône de béton théorique et base A p,N du cône de béton d’une cheville isolée

e-Cahiers du CSTB - 113 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

a)a)Cheville
individual anchor
isolée at d’un
au bord the edge of en
support concrete
béton member

b)Groupe
b) group of
de two anchors
2 chevilles en at the
rive edge
d’un of concrete
support en bétonmember

Figure 5.2 – Exemples de bases réelles Ap,N de cônes de béton schématisés pour différentes configurations de chevilles
dans le cas d’une charge de traction axiale

c) Le coefficient s,Np tient compte de la perturbation de la faut introduire la plus petite distance à un bord libre, c,
distribution des sollicitations dans le béton due aux bords dans l’équation (5.2e).
du support en béton. Pour des ancrages avec plusieurs
distances aux bords libres (par exemple, ancrage dans un c
Ψs,Np = 0,7 + 0,3 ≤1 (5.2e)
angle du support en béton ou dans un support étroit), il c cr,Np

e-Cahiers du CSTB - 114 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

d) Le coefficient, g,Np , tient compte de l’effet de rupture de g) Cas particuliers


surface pour les groupes de chevilles
Pour des ancrages comportant trois côtés ou plus,
avec une distance maximale aux bords cmax ≤ ccr,Np
0,5 (cmax = plus grande distance au bord libre) (voir
s .
ψg,Np = ψ0g,Np −
(
scr,Np ) (ψ0g,Np −1) ≥ 1,0 (5.2f) figure 5.3), les calculs selon l’équation 5.2 abou-
tissent à des résultats qui sont du côté de la sécurité.
On obtient des résultats plus précis si pour hef, la valeur
s = entraxe, dans le cas d’un groupe avec s1 ≠ s2
prendre la moyenne des deux
c max smax
h'ef = ×h ef ou h'ef = × hef
avec c cr,Np scr,Np
1,5
d ⋅ τ Rk
ψ0g,Np = n − ( n −1) ⋅(k ⋅ hef ⋅ fck,cube ) ≥ 1,0 (5.2g)
est introduite dans l‘équation (5.2a) et (5.2i) et pour la déter-
0
mination de A p, N et A p,N, conformément aux figures 5.1 et
n = nombre de chevilles dans le groupe 5.2, ainsi que dans les équations (5.2b) à (5.2h) les valeurs
c max
Rk et fck,cube [N/mm2]; hef et d [mm] s'cr,Np = . scr,Np
c cr,Np
Rk adhérence caractéristique, fonction de la classe de résis-
tance du béton, donné dans l’ATE correspondant : c 'cr,Np = 0,5 s'cr,Np
sont introduites pour scr,Np ou ccr,Np respectivement.
k = 2,3 pour le béton fissuré
k = 3,2 pour le béton non fissuré
e) Le facteur ec,Np tient compte d‘un effet de groupe lorsque
différentes charges de traction agissent sur les chevilles
unitaires d‘un groupe.

1
Ψec,Np = ≤1 (5.2h)
1 + 2eN /scr,Np

eN = excentricité de la charge de traction résul-


tante agissant sur les chevilles soumises à traction (cf. 4.2.1).
En présence d’une excentricité dans les deux directions, le
facteur ec,Np doit être déterminé séparément pour chaque
direction et le produit des deux facteurs doit être introduit
dans l‘équation (5.2).
f) Le facteur d’écaillement de surface, re,Np, tient compte
de l’effet d’une armature.

hef
Ψre,Np = 0.5 + ≤1 (5.2i)
200

hef [mm]
Si la zone de l‘ancrage comporte des armatures espacées
d’au moins 150 mm (diamètre quelconque) ou des arma-
tures de diamètre ≤ 10 mm espacées d’au moins 100 mm,
on peut appliquer un coefficient d‘écaillement de surface
re,Np = 1,0 quelle que soit la profondeur de l’ancrage.

e-Cahiers du CSTB - 115 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Figure 5.3 – Exemples d‘ancrages dans des éléments en béton où h’ef, s’cr,Np et c’cr,Np peuvent être utilisés

5.2.2.4 Rupture par cône de béton


La résistance caractéristique d’une cheville ou d’un groupe
de chevilles, respectivement, en cas de rupture par cône de
béton est la suivante :

0 A c,N
NRk, c = NRk, c ∗ ∗ Ψs,N ∗ Ψre,N ∗ Ψec,N [N] (5.3)
A 0c,N
Les différents facteurs de l’équation (5.3) pour des chevilles
conformes à l’expérience actuelle sont indiqués ci-après :
a) On obtient la valeur initiale de la résistance caractéristique
d’une cheville mise en place dans du béton fissuré ou non
fissuré par application de la formule suivante :
0 1.5
NRk, c = k1 . fck,cube . h ef [N] (5.3a)
2
fck,cube [N/mm ]; hef [mm]
k1 = 7,2 pour les applications en béton fissuré
k1 = 10,1 pour les applications en béton non fissuré
b) L’effet géométrique de la distance entre axes et de la dis-
tance à un bord libre sur la résistance caractéristique est
prise en compte par la valeur A c,N / A 0c,N , où

A 0c,N = base d’influence à la surface du béton


d’une cheville unitaire en cas de grande distance entre
axes et grande distance à un bord libre, en schématisant
le cône de béton sous la forme d’une pyramide dont la
hauteur est égale à hef et la longueur de base égale à scr,N
(voir figure 5.4a)
= scr,N.scr,N avec scr,N = 3hef (5.3b)
Ac,N = base réelle d’influence à la surface du
béton du cône de béton de l’ancrage. Elle est limitée par
un recouvrement des bases de cônes de béton de chevilles
adjacentes (s ≤ scr,N), ainsi que par les bords du support en
béton (c ≤ ccr,N). La figure 5.4b donne des exemples de calcul
de la valeurAc,N.

e-Cahiers du CSTB - 116 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Figure 5.4a – Cône de béton théorique et base A 0c,N du cône de béton d’une cheville isolée

e-Cahiers du CSTB - 117 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

a) Cheville isolée au bord d’un support en béton

b) Groupe de 2 chevilles en rive d’un support en béton

c) Groupe de 4 chevilles dans un angle du support en béton

Figure 5.4b – Exemples de bases réelles Ac,N de cônes de béton schématisés pour différentes configurations de chevilles
dans le cas d’une charge de traction axiale

e-Cahiers du CSTB - 118 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

c) Le coefficient s,N tient compte de la perturbation de la 5.2.2.6 Rupture par fendage au chargement de la
distribution des sollicitations dans le béton due aux bords cheville
du support en béton. Pour des ancrages avec plusieurs
distances aux bords libres (par exemple, ancrage dans un Pour la rupture par fendage, les valeurs de scr,sp et ccr,sp sont
angle du support en béton ou dans un support étroit), il données dans l’ATE correspondant en fonction de la profon-
faut introduire la plus petite distance à un bord libre, c, deur d’ancrage.
dans l’équation (5.3c). a) On peut admettre que la rupture par fendage ne se pro-
c duira pas si la distance aux bords libres dans toutes les
Ψs,N = 0,7 + 0,3 ≤1 (5.3c) directions vérifie c 1,2 ccr,sp et si la hauteur du support
c cr,N vérifie h 2 hmin.
d) Le facteur d‘écaillement de surface, re,N, tient compte de
l’effet d’une armature. b) On peut ignorer le calcul de la résistance de fendage carac-
téristique lorsque l‘on utilise des chevilles pour béton fis-
hef suré si les deux conditions suivantes sont satisfaites :
Ψre,N = 0.5 + ≤1 (5.3d)
200 - présence d‘une armature qui limite la largeur de la fis-
hef [mm] sure à wk ~ 0,3 mm, compte tenu des forces de fen-
Si la zone de l‘ancrage comporte des armatures espacées dage selon 7.3 ;
d’au moins 150 mm (diamètre quelconque) ou des arma- - la résistance caractéristique à la rupture par cône de
tures de diamètre ≤ 10 mm espacées d’au moins 100 mm, béton et à la rupture par extraction-glissement est cal-
on peut appliquer un coefficient d‘écaillement de surface culée pour du béton fissuré.
re,N = 1,0 quelle que soit la profondeur de l’ancrage.
Si les conditions a) ou b) ne sont pas satisfaites, la résis-
e) Le facteur ec,N = 1,0 tient compte d‘un effet de groupe tance caractéristique d’une cheville isolée ou d’un groupe
lorsque différentes charges de traction agissent sur les de chevilles, en cas de rupture par fendage, devrait être
chevilles unitaires d‘un groupe. calculée selon l’équation (5.4).
1 0 A c,N
Ψec,N = ≤1 (5.3e) NRk, sp = NRk, c∗ ∗ Ψs,N ∗ Ψre,N ∗ Ψec,N ∗ Ψh,sp [N] (5.4)
1 + 2eN /s cr,N A 0c,N
eN = excentricité de la charge de traction résul- 0
avec NRk, c , s,N, re,N, ec,N selon les équations (5.3a)
tante agissant sur les chevilles soumises à traction (cf. 4.2.1).
En présence d’une excentricité dans les deux directions, le à (5.3e) et A c,N A 0c,N comme définies dans le
facteur ec,N doit être déterminé séparément pour chaque paragraphe 5.2.2.4 b) ; les valeurs ccr,N et scr,N
direction et le produit des deux facteurs doit être introduit devraient toutefois être remplacées par ccr,sp et
dans l‘équation (5.2). scr,sp.

f) Cas particuliers h,sp = coefficient utilisé pour tenir compte de l’in-


fluence de la hauteur réelle du support h, sur
Pour des ancrages comportant trois côtés ou plus, la résistance de fendage pour des chevilles
avec une distance maximale aux bords cmax ≤ ccr,N conformes à l’expérience
(cmax = plus grande distance au bord libre) (voir
figure 5.3), les calculs selon l’équation 5.3 abou-
tissent à des résultats qui sont du côté de la sécurité. 2/3
h
On obtient des résultats plus précis si pour hef, la valeur = (h ) min
(5.4a)

c s Avec
h'ef = max × hef ou h'ef = max × hef
c cr,N scr,N 2/3
est introduite dans l‘équation (5.3a) et (5.3d) et pour la déter- 1 ≤ Ψh,sp ≤
2 hef
hmin
( ) (5.4b)
mination de A 0c,N
et Ac,N, conformément aux figures 5.3 et Si la distance à un bord libre d’une cheville est inférieure à
5.4, ainsi que dans les équations (5.3b), (5.3c) et (5.3e), les la valeur ccr,sp, il faudrait alors prévoir une armature longitudi-
valeurs nale le long du bord du support.
s’cr,N = 3 h’ef
c’cr,N = 0,5 s’cr,N
sont introduites pour scr,N ou ccr,N
5.2.2.5 Rupture par fendage due à la mise en place
de la cheville
On évite la rupture par fendage pendant la mise en place de
la cheville en respectant les valeurs minimales de distance
à un bord libre cmin, de distance entre axes smin , d‘épaisseur
du support hmin et d‘armatures telles qu‘elles sont données
dans l‘ATE correspondant.

e-Cahiers du CSTB - 119 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

5.2.3 Résistance aux charges de cisaillement


5.2.3.1 Preuves demandées
Cheville isolée Groupe de chevilles
Rupture de l’acier, charge de h
cisaillement sans bras de levier VSd ≤ VRk,s/YMs VSd ≤ VRk, s /γ Ms

Rupture de l’acier, charge de h


cisaillement avec bras de levier VSd ≤ VRk,s/YMs VSd ≤ VRk, s /γ Ms

Rupture du béton par effet de g


levier VSd ≤ VRk,cp/YMc VSd ≤ VRk, cp /γ Mc

Rupture du béton en bord de g


dalle VSd ≤ VRk,c/YMc VSd ≤ VRk, c /γ Msc

5.2.3.2 Rupture de l’acier


a) Charge de cisaillement sans effet de levier
La résistance caractéristique d’une cheville en cas de rupture
de l’acier, VRk,s, est donnée dans l‘ATE correspondant.
La valeur VRk,s pour des chevilles selon l‘expérience actuelle
est calculée selon l‘équation (5.5)
VRk,s = 0,5 . As . fuk [N] (5.5)
Dans le cas de groupes de chevilles, la résistance de cisaille-
ment caractéristique donnée dans l’ATE correspondant doit
être multipliée par un facteur de 0,8, si la cheville est fabri-
quée dans un acier présentant une ductilité relativement
basse (allongement à la rupture A5 ≤ 8%).
b) Charge de cisaillement avec effet de levier
La résistance caractéristique d’une cheville, VRk,s, est donnée
par l’équation (5.6).

α M ⋅ MRk, s
VRk ,s = [N] (5.6)
l
où : M = voir paragraphe 4.2.2.4
 = bras de levier selon l‘équation (4.2)
0
MRk,s = MRk, s (1 - NSd/NRd,s) [Nm] (5.6a)
NRd,s = NRk,s /Ms
NRk,s ;Ms à prendre dans l’ATE correspondant
0
MRk, s = résistance en flexion caractéristique
d’une cheville isolée
0
La résistance en flexion caractéristique MRk, s est donnée
dans l’ATE correspondant.
0
La valeur de MRk, s pour des chevilles conformes à l’expé-
rience actuelle est calculée selon l’équation (5.6b).
0
MRk, s = 1,2. Wel . fuk [Nm] (5.6b)
5.2.3.3 Rupture du béton par effet de levier
Les ancrages réalisés avec des chevilles courtes et rigides
peuvent périr par rupture du béton engendrée du côté
oppose à la direction de la charge par effet de levier de la
cheville (voir figure 5.5). La résistance caractéristique corres-
pondante VRk,cp peut être calculée selon l‘équation (5.7).

e-Cahiers du CSTB - 120 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

VRk,cp = k . NRK,p (5.7)


VRk,cp = k . NRK,c (5.7a)
où k = coefficient à prendre dans l’ATE correspondant
NRK,p et NRK,c selon les paragraphes 5.2.2.3 et 5.2.2.4 déter-
miné pour les chevilles soumises à un cisaillement.
Pour les ancrages conformes à l’expérience actuelle qui
périssent en traction par rupture d’un cône de béton, les
valeurs suivantes sont du côté de la sécurité :
k = 1 hef < 60mm (5.7b)
k = 2 hef  60mm (5.7c)

Figure 5.4 – Rupture du béton par effet de levier du côté opposé à la direction de la charge

Dans le cas où un groupe de cheville est chargé en cisaille-


ment et/ou avec des moments, les forces de cisaillement
individuelles peuvent se neutraliser. La figure 5.5a le montre
pour un groupe de deux chevilles avec un moment.
Il n’est pas besoin d’expliquer que les équations (5.7) et
(5 7a) ne sont pas adaptées à cette application. Les charges
de cisaillement agissant sur les chevilles individuelles se
neutralisent et la charge de cisaillement agissant sur le
groupe est VSd = 0.

V1 =T / s V 2 = -T / s

Figure 5.5a – Groupe de chevilles chargées avec un moment ; les charges de cisaillement agissant
sur chaque cheville individuelles se neutralisent

Dans les cas où les composantes horizontale ou verticale Lors du calcul de la résistance de la cheville la plus défavo-
des charges de cisaillement sur les chevilles n’ont pas la rable, les influences des distances au bord ainsi que celles
même direction dans le groupe, la vérification de la rupture des entraxes doivent être considérées. Un exemple de calcul
par effet de levier pour le groupe est remplacée par la vérifi - de A c,N est donné en figure 5.5b.
cation de la rupture par effet de levier pour la cheville la plus
défavorable du groupe.

e-Cahiers du CSTB - 121 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Groupe de 4 chevilles sans influence de bord

Groupe de 2 chevilles dans un coin du support béton

Figure 5.5b – Exemples de calcul de bases réelles Ac,N de cônes de béton schématisés

5.2.3.4 Rupture du béton en bord de dalle dnom;/ f;c1 [mm]; fck,cube [N/mm2]

La rupture du béton en bord de dalle ne doit pas être véri- où


fiée pour les groupes de pas plus de 4 chevilles lorsque k1 = 1,7 pour les applications en béton fissuré
la distance au bord dans toutes les directions respecte
c > 10 hef et c > 60 d. k1 = 2.4 pour les applications en béton non fissuré

La résistance caractéristique d’une cheville ou d’un groupe 0.5


lf
de chevilles dans le cas d’une rupture par cône de béton sur
les bords correspond à :
α = 0 .1 ⋅ ( )
c1
(5.8b)
0.2
d nom
0 A c,V β = 0 .1 ⋅ (5.8c)
VRk, c = VRk, c∗ ∗ Ψs,V ∗ Ψα,V ∗ Ψh,V ∗ Ψec,V ∗ Ψre,V [N] (5.8) c1
A 0c,V
b) L’effet géométrique de l’espacement, ainsi que autres dis-
Les différents facteurs de l’équation (5.8) pour des chevilles tances aux bords libres et l’effet de l’épaisseur du support
selon l’expérience actuelle sont indiqués ci-après : en béton sur la charge caractéristique est pris en compte
a) La valeur initiale de la résistance caractéristique d’une par le rapport Ac,V / A 0c, V où :
cheville posée dans du béton fissuré et chargée perpendi-
culairement au bord correspond à : A 0c, V
= base du cône de béton d’une cheville
isolée sur la surface latérale du béton non affectée par des
0 α β 1.5
bords parallèles à la direction supposée de la charge, ni par
VRk, (5.8a)
c = k1 × d × hef × fck,cube × c1 l’épaisseur du support en béton, ni par les chevilles adja-
centes, en supposant que la forme de la zone de fracture

e-Cahiers du CSTB - 122 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

est une demi-pyramide dont la hauteur est égale à c1 et la


longueur de base égale à 1,5c1 et 3c1 (voir figure 5.6).

= 4,5 c 12 (5.8d)
A c,V = zone réelle du cône de béton de l’ancrage
sur la surface latérale du béton. Elle est limitée par un recou-
vrement de cônes de béton de chevilles adjacentes (s ≤ 3c1)
ainsi que par les bords parallèles à la direction supposée de
la charge (c2 ≤ 1,5c1) et par l’épaisseur du support en béton
(h ≤ 1,5c1). La figure 5.7 donne des exemples de calcul de
A c,V.
0
Pour le calcul de A c, V et A c,V, hypothèse est faite que les
charges de cisaillement sont perpendiculaires au bord de
béton.

Figure 5.6 – Cône de béton schématisé et base A 0c, V du cône de béton pour une cheville isolée

e-Cahiers du CSTB - 123 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Cheville isolée dans un coin du support béton

Groupe de cheville en rive d’un support mince en béton

Groupe de chevilles dans un angle d’un support mince de béton

Figure 5.7 – Exemples de bases réelles de cônes de béton schématisés pour différentes dispositions de chevilles
sous charges de cisaillement

e-Cahiers du CSTB - 124 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

c) Le facteur s,V tient compte des perturbations de la dis-


tribution des sollicitations dans le béton dues à d’autres
bords du support en béton, sur la résistance de cisaille-
ment. Pour des ancrages dont deux bords sont parallèles
à la direction supposée de la charge (par exemple, dans un
support en béton étroit), c’est la distance au bord la plus
petite qui doit être introduite dans l‘équation (5.8e).
c2
Ψs, V = 0,7 + 0,3 ≤1 (5.8e)
1,5c1
d) Le facteur h,V tient compte du fait que la résistance au
cisaillement ne décroît pas proportionnellement à l‘épais-
seur du support en béton comme le suppose le rapport
Ac,V / A 0c, V .

1/ 2
Ψ h, V = ( 1,5c
h
)1 ≥1 (5.8f)
e) Le facteur ,V tient compte de l’angle V entre la charge
appliquée, VSd, et la direction perpendiculaire au bord libre
du support en béton (voir figure 4.7c).
1
Ψα , V = 2
≥1
sin α V
2
(cos α ,V ) + ( 2,5 ) (5.8g)
La valeur maximale V à insérer dans l’équation (5.8g) est
limitée à 90°.
Dans le cas où V > 90°, hypothèse est faite que seule la
composante de la force de cisaillement agissant parallèle-
ment au bord agit sur la cheville. La composante agissant
dans la direction contraire peut être négligée pour la vérifica-
tion de la rupture du béton en bord de dalle. Des exemples
de groupes de chevilles chargés par MTd, VSd ou les deux
sont donnés en figure 5.8 et figure 5.9.

e-Cahiers du CSTB - 125 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Pas de vérification de la rupture en bord de dalle,


cisaillement directement opposé au bord

a) Groupe de cheville au bord avec un cisaillement VSd avec un angle α V = 180°

Action

Composantes négligeables, car


Charge sur
directement opposées au bord
chaque cheville

C
Charge sur le
groupe pour le
calcul

b) Groupe de chevilles au bord avec un cisaillement VSd avec un angle 90 < α V < 180°

Action

Charge sur Composantes négligeables, car


chaque cheville directement opposées au bord

eV
Charge sur le
groupe pour le
calcul

c) Groupe de chevilles au bord avec un moment de torsion MTd

Figure 5.8 – Exemples de groupes de chevilles au bord avec une force de cisaillement ou un moment de torsion

e-Cahiers du CSTB - 126 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Action

Charge sur Négligées, car la somme est


chaque cheville directement opposée au bord

Charge sur le
groupe pour le
calcul

VSd eV

Charge sur le
groupe pour le
calcul

a) Composante de cisaillement due au moment de torsion supérieure à la charge de cisaillement


vers le bord

Action

Prises en compte, car la


Charge sur somme est directement vers le
chaque cheville bord

Charge sur le groupe


pour le calcul

VSd eV
Charge sur le
groupe pour le
calcul

b) Composante de cisaillement due au moment de torsion inférieure à la charge de cisaillement


vers le bord

Figure 5.9 – Exemples de groupes de chevilles au bord avec une force de cisaillement ou un moment de torsion

e-Cahiers du CSTB - 127 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

f) Le facteur ec,V tient compte d’un effet de groupe lorsque 5.2.4 Résistance à des charges combinées de
différentes charges de cisaillement agissent sur chaque traction et de cisaillement
cheville d’un groupe.
Les équations suivantes (voir figure 5.11) doivent être
1 satisfaites pour des charges combinées de traction et de
Ψ ec, V = ≤1
1+(2e V
3c 1) (5.8h) cisaillement :
N < 1 (5.9a)
eV = excentricité de la charge de cisaillement
résultante agissant sur les chevilles (cf. 4.2.2). V < 1 (5.9b)
g) Le facteur re,V tient compte du type de renforcement uti- N + V < 1,2 (5.9c)
lisé dans du béton fissuré.
où N (V ) est le rapport entre l’action de calcul et la résis-
re,V = 1,0 Pour ancrages dans du béton non fissuré tance de calcul pour une charge de traction (cisaillement).
ou fissuré sans renforcement de bord
Dans l’équation (5.9), on doit retenir la valeur la plus impor-
re,V = 1,2 Pour ancrages dans du béton fissuré avec tante de N et V pour les différents modes de ruine (voir
armatures de bord rectilignes (Ø ≥ 12 mm) paragraphes 5.2.2.1 et 5.2.3.1).
re,V = 1,4 Pour ancrages dans du béton
fissuré avec armatures de bord et étriers rapprochés
(a  100 mm)
h) Pour les ancrages placés dans un coin, les résistances
des deux côtés doivent être calculées, la plus petite étant
décisive.
i) Cas particuliers
Pour des ancrages mis en place dans un support étroit et
mince en béton avec c2,max  1,5 c1 (c2,max = la plus grande des
deux distances aux bords libres parallèles à la direction de la
charge) et h  1,5 c1 (voir figure 5.10) le calcul selon l’équa-
tion (5.8) conduit à des résultats du côté de la sécurité.
On obtient des résultats plus précis si dans les équations
(5.8a) à (5.8f ), ainsi que dans la détermination des bases
A 0c, V et A c,V selon les figures 5.6 et 5.7, la distance aux
bords libres c1 est remplacée par la valeur de c’1, cette
dernière étant la plus grande des deux valeurs c2,max /1,5 et
h/1,5 respectivement, ou s2,max /3 dans le cas d’un groupe de Figure 5.12 – Diagramme d‘interaction pour des charges com-
binées de traction et de cisaillement
chevilles.
D’une manière générale, les équations (5.9a) à (5.9c)
donnent des résultats conservatoires. L’équation (5.10)
donne des résultats plus précis.
(N)  + (V )  < 1 (5.10)
où :
N, V voir équations (5.9)
a = 2,0 si NRd et VRd sont déterminés par la rupture de
l’acier
a = 1,5 pour tous les autres modes de ruine.

Figure 5.10 – Exemple d‘ancrage dans un support mince et


étroit en béton où l‘on peut utiliser la valeur c’1

e-Cahiers du CSTB - 128 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

6 État limite de service Si la distance à un bord libre d’une cheville est inférieure à la
distance caractéristique à un bord libre ccr,N, respectivement,
il faut prévoir une armature longitudinale d’un diamètre au
moins égal à 6Ø sur le bord de l’élément, dans la zone de
6.1 Déplacements profondeur d’ancrage.
On relèvera dans l’ATE le déplacement caractéristique de En cas de dalles et de poutres constituées d’éléments
la cheville soumise à des charges définies de traction et de préfabriqués et de béton de remplissage coulé sur place, les
cisaillement. On peut supposer que les déplacements sont charges des chevilles peuvent être transmises dans le béton
une fonction linéaire de la charge appliquée. En cas de charge préfabriqué uniquement si le béton préfabriqué est raccordé
combinée de traction et de cisaillement, il faudrait ajouter, au béton coulé sur place par une armature de couture. Si
géométriquement, les déplacements pour les composantes cette armature de couture entre le béton préfabriqué et le
traction et cisaillement de la charge résultante. béton coulé sur place est absente, les chevilles doivent être
En cas de charges de cisaillement, l’influence du trou de ancrées sur une profondeur hef dans le béton de remplis-
passage dans l’élément à fixer sur le déplacement escompté sage. Sinon, seules les charges de plafonds suspendus ou
de l’ensemble de l’ancrage doit être pris en compte. d’ouvrages similaires avec une charge pouvant atteindre
1,0 kN/m2 peuvent être ancrées dans le béton préfabriqué.

6.2 Charge de cisaillement avec chan-


gement de signe 7.2 Résistance au cisaillement des
supports en béton
Si les charges de cisaillement agissant sur la cheville chan-
gent de signe plusieurs fois, il faut prendre des mesures D’une manière générale, les forces de cisaillement VSd,a
appropriées pour éviter une rupture par fatigue de la cheville engendrées par des charges de chevilles ne devraient pas
en acier (par exemple, la charge de cisaillement devrait dépasser :
être transférée par frottement entre l’élément à fixer et le VSd,a = 0,4 VRd1 (7.1)
béton par exemple, sous l’effet d’une force de précontrainte
permanente suffisamment élevée). Où VRd1 = résistance au cisaillement selon Eurocode N° 2 [1]
Les charges de cisaillement avec changement de signe Lorsque l’on calcule VSd,a , les charges de chevilles doivent
peuvent se produire sous l’effet de variations de tempéra- être prises comme charges ponctuelles avec une largeur
ture dans l’élément fixé (par exemple éléments de façade). d‘application de charge de t1 = st1 + 2hef et t2 = st2 + 2hef, où
En conséquence, soit ces éléments sont ancrés de façon st1 (st2) est l‘espacement entre les chevilles extérieures d‘un
qu’aucune charge de cisaillement importante due à l’empê- groupe dans la direction 1 (2). La largeur utile sur laquelle
chement de déformations imposées à l’élément attaché ne la force de cisaillement est transmise devrait être calculée
se produise dans la cheville, soit, dans une charge de cisaille- conformément à la théorie de l‘élasticité.
ment avec effet de levier (installation avec montage déporté), On peut ignorer l‘équation (7.1), si l’une des conditions
les contraintes dues à la flexion sur la cheville la plus sollicitée suivantes est satisfaite :
 = max - min dans l'état limite de service causé par des
variations de température devraient être limitées à 100 N/mm2. a) La force de cisaillement VSd induite dans le support par
les actions de conception-calcul, y compris les charges
transmises par les chevilles, est égale à :
7 Autres preuves pour garantir la VSd < 0,8 VRd1 (7.2)
résistance caractéristique de b) Sous les actions caractéristiques, la force de traction ré-
sultante, NSk, des fixations soumises à des tensions est
l’élément en béton NSk < 30kN et l‘espacement, a, entre les chevilles les plus
à l‘extérieur de groupes adjacents ou entre les chevilles
extérieures d‘un groupe et des chevilles isolées satisfait
7.1 Généralités l‘équation (7.3).
La preuve de la transmission locale des charges des a ≥ 200. NSk a [mm]; N [kN] (7.3)
chevilles dans le support en béton est fournie par l’utilisation Sk

des méthodes de conception-calcul décrites dans le présent Les charges des chevilles sont équilibrées par une armature
document. en boucle enserrant l’armature traction et ancrée du côté
opposé du support en béton. Sa distance à une cheville
La transmission des charges des chevilles aux supports de
isolée ou aux chevilles les plus à l’extérieur d’un groupe
l’élément en béton doit être démontrée pour l’état limite
devrait être inférieure à hef.
ultime et pour l’état limite de service. À cet effet, il faut
procéder aux vérifications normales en prenant bien en Si sous les actions caractéristiques, la force de traction résul-
compte les actions introduites par les chevilles. Pour ces tante, NSk, des fixations soumises à des tractions est égale à
vérifications, il conviendrait de prendre en compte les indi- NSk > 60kN, soit la profondeur d‘ancrage des chevilles devrait
cations supplémentaires données dans les paragraphes 7.2 alors être de hef > 0,8h, soit une armature en boucle selon le
et 7.3. paragraphe c) ci-dessus devrait être prévue.

e-Cahiers du CSTB - 129 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1

Le tableau 7.1 récapitule les vérifications nécessaires pour


garantir la résistance au cisaillement requise pour les supports
en béton.

Tableau 7.1 – Vérifications nécessaires pour garantir la résistan-


ce au cisaillement requise pour les supports en béton

Valeur calculée de la force Justification par calcul de la force


Espacement entre chevilles individuelles NSk
de cisaillement de l’élément en béton, de cisaillement provenant des charges
et groupes de chevilles [kN]
compte tenu des charges d’ancrage de chevilles
VSd < 0.8 . VRd1 a > scr,N1) (scr)2) < 60 Non obligatoire
1) 2)
a>s (scr)
cr,N
et < 30 Non obligatoire
a > 200  NSk
obligatoire :
VSd > 0.8 . VRd1 VSd,a < 0,4 . VRd1
< 60
Ou armature en boucle
a > scr,N1) (scr)2) Ou hef > 0,8 h
Pas obligatoire, mais acier de suspente
> 60
ou hef > 0,8 h
1)
Méthode de conception A
2)
Méthodes de conception B et C

7.3 Résistance aux forces de fendage


D’une manière générale, les forces de fendage provoquées
par des chevilles devraient être prises en compte lors de la
conception des supports en béton. Cette précaution peut
être jugée comme superflue si l’une des conditions suivantes
est satisfaite :
a) La zone de transfert de charge se trouve dans la zone de
compression du support en béton.
b) La composante de traction NSk des charges caractéristi-
ques agissant sur l‘ancrage (cheville isolée ou groupe de
chevilles) est inférieure à 10 kN.
c) La composante de traction NSk n‘est pas supérieure à 30 kN.
En outre, pour la fixation dans des dalles et des murs, un
renforcement d’armature dans les deux directions est en
place dans la zone d’ancrage. La section des armatures
transversales devrait être égale à au moins 60 % de la sec-
tion des armatures longitudinales requise pour les actions
dues aux charges sur les chevilles.
Si la charge de traction caractéristique agissant sur l’ancrage
est NSk > 30kN et si les chevilles se trouvent dans la zone de
traction du support en béton, les forces de fendage doivent
être équilibrées par une armature. À titre de première indica-
tion pour les chevilles conformes à l‘expérience actuelle, le
rapport entre la force de fendage, FSp,k et la charge de traction
caractéristique NSk ou NRd (chevilles à déformation contrôlée),
respectivement, peut être considéré comme :
FSp,k = 0,5NSk chevilles à scellement

e-Cahiers du CSTB - 130 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide d'agrément technique européen relatif aux

CHEVILLES MÉTALLIQUES POUR BÉTON


SOMMAIRE

PARTIE 5-1-2 : RAPPORT TECHNIQUE 3.2.3 Installation à la profondeur d’encastrement


maximale ................................................................. 138
RELATIF AUX SCELLEMENTS 3.2.4 Injection correcte .................................................. 138
D’ARMATURES RAPPORTÉES 3.3 Évaluation ................................................................ 138
Introduction ...................................................................133 3.3.1 Calcul de la contrainte d’adhérence .................... 138
3.3.2 Évaluation de la contrainte d’adhérence ............ 139
1 Domaine d’application ...........................................133
3.3.3 Vérification de la durabilité du mortier ............... 142
1.1 Généralités ..............................................................133
3.3.3.1 Mortier contenant de la résine
1.2 Usage prévu ............................................................133
(y compris systèmes hybrides) .............................. 142
1.3 Catégories................................................................134
3.3.3.2 Mortier contenant du ciment
2 Méthode de vérification .........................................135 (mortier à basé du ciment seulement) .................. 142
2.1 Principes ..................................................................135 3.3.4 Résistance à la corrosion
des barres d’armatures .......................................... 142
2.2 Essais de détermination de la contrainte
d’adhérence dans du béton C 20/25 ......................136 3.3.4.1 Généralités ......................................................... 142
2.3 Essais de détermination de la contrainte 3.3.4.2 Essais .................................................................. 142
d’adhérence dans du béton C 50/60 ......................136 3.3.4.3 Exigences ........................................................... 143
2.4 Essais de sécurité de mise en œuvre dans
4 Hypothèses selon lesquelles doit être
du béton sec ............................................................136
évaluée l’aptitude à l’emploi ................................. 143
2.5 Essais de sécurité de mise en œuvre dans
4.1 Méthode de conception pour les scellements
le béton humide ......................................................136
d’armatures rapportées ......................................... 143
2.6 Fonctionnement sous charges de longue durée
4.2 Dispositions complémentaires .............................. 143
et influence de la température ...............................136
4.3 Recommandations pour l’emballage,
2.7 Fonctionnement sous conditions
le transport et le stockage ...................................... 144
de gel/dégel .............................................................136
4.4 Préparations des surfaces de joints ...................... 144
2.8 Effet des directions de mise en œuvre ..................137
4.5 Installation des barres montées
2.9 Installation à la profondeur
ultérieurement......................................................... 144
d’ancrage maximale ...............................................137
2.10 Injection correcte ...................................................137 5 Contenu de l’ATE ..................................................... 144
2.11 Vérification de la durabilité du mortier
(mortier avec résine ; y compris les systèmes
hybrides) ..................................................................137
3 Évaluation et jugement de l’aptitude
à l’emploi d’un ancrage .........................................137
3.1 Généralités ..............................................................137
3.2 Critères valables pour tous les essais ...................138
3.2.1 Généralités ............................................................138
3.2.1 Fonctionnement sous charges de longue
durée et influence de la température ....................138
3.2.2 Fonctionnement sous conditions
de gel/dégel .............................................................138

e-Cahiers du CSTB - 131 - Cahier 3617 - Mai 2008


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Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent
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caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - art. L 122-4 et
L 122-5 et Code Pénal art. 425).
© CSTB 2009
Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

Introduction en place selon (EC2), par exemple pour les applications


suivantes :
• Recouvrement d’armatures avec les armatures existantes
Ce rapport technique couvre uniquement les scellements dans un ouvrage, voir figures 1.1 et 1.2 en annexe 2.
d’armatures conçus selon EN 1992-1-1 : Octobre 2005 • Ancrage direct d’armatures en extrémité de dalles ou
(Eurocode 2). Le principe général de cette application se poutres, simplement appuyé, voir figure 1.3 en annexe 2.
retrouve dans ETAG 001, parties 1 et 5. Le rapport tech-
• Ancrage direct d’armatures pour élément principalement
nique traite des conditions préalables, hypothèses, essais
en compression, voir figure 1.4 en annexe 2.
et contrôles requis pour les scellements d’armatures rappor-
tées. • Ancrage direct d’armatures pour reprendre les efforts de
Comme l’application est limitée aux scellements d’armatures traction, voir figure 1.5 en annexe 2.
rapportées conçus selon EC2, de nombreux essais requis
pour les chevilles à scellements (ETAG 001, Partie 5) ne sont
pas nécessaires en raison des points suivants :
• Les essais démontreront seulement que les scellements
d’armatures rapportées ont un comportement comparable
à des armatures coulées en place (transfert de charge
comparable, avec un comportement charge / déplace-
ment comparable) sous différentes sollicitations.
• Seules des charges en traction peuvent être transférées,
car pour les armatures coulées en place, selon EC2, les
charges de cisaillement sur les armatures ne sont pas
prises en considération.
• Seules les ruptures par glissement ou par fendage
peuvent se produire, les ruptures par cône de béton étant
évitées par les efforts de compression et/ou une grande
profondeur d’ancrage.
• Les essais dans du béton fissuré ne sont pas nécessaires.
Néanmoins, l’influence des fissures sur le comportement
« scellements d’armatures rapportées » est prise en
compte dans les exigences et pour l’évaluation des résul-
tats d’essais.
• Des essais pour valider la méthode de calcul selon l’an-
nexe C ne sont pas nécessaires, car seul le concept selon
EC2 est utilisé.

1 Domaine d’application

1.1 Généralités
Ce rapport technique s’applique aux scellements d’arma-
tures rapportées dans du béton non carbonaté à la condi-
tion expresse que la méthode de calcul des scellements
d’armatures rapportées soit conforme à EC2. Le système de
scellement d’armatures rapportées comprend un matériau
liant et une barre d’armatures droite scellée possédant des
propriétés selon l’annexe C de EC2 ; pour les barres d’arma-
tures, les classes B et C sont recommandées. Le matériau
liant peut être fait à partir de mortier synthétique, de mortier
au ciment ou un mélange des deux comprenant des addi-
tions et/ou des aditifs.
La résistance au feu des scellements d’armatures rappor-
tées n’est pas traitée dans ce rapport technique.
La fatigue, le chargement dynamique ou sismique sur des
scellements d’armatures rapportées n’est pas traité dans ce
rapport technique.

1.2 Usage prévu


Le rapport technique s’applique seulement aux applica-
tions dans du béton C 12/15 à C 50/60 (EN 206-1), qui sont
également autorisées avec des barres d’armatures coulées

e-Cahiers du CSTB - 133 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

lv
l0

lv = lb,d (l1)

≥ 10 ds

Figure 1.4 – Ancrage direct d’armatures pour élément


principalement en compression. Les armatures subissent une
contrainte en compression.

al
Figure 1.1 – Recouvrement d’armatures pour la liaison force de traction
de dalles et poutres
lv enveloppe de Med/z + Ned

≥ lb,min
N,M,V As,L ; ds,L

Figure 1.5 – Ancrage direct d’armatures pour reprendre


les efforts de traction
lv
l0

Remarque pour les figures 1.1 à 1.5


Le renforcement transversal n’est pas indiqué dans les
figures . Le renforcement transversal requis par EC 2 doit
être présent.
Le transfert de cisaillement entre ancien et nouveau béton
doit être conçu selon EC 2.

Figure 1.2 – Recouvrement d’armatures pour la liaison 1.3 Catégories


d’un poteau ou d’un mur sur une fondation avec armatures en Selon EN 206-1 la quantité autorisée de chlorure dans
traction du béton est limitée à 0.20 % (Cl 0,20) ou à 0.40 %
(Cl 0,40) de la quantité de ciment. Pour ces classes, les
catégories d’utilisation suivantes sont établies.
Catégorie d’utilisation 1 : scellements d’armatures rappor-
lb,d tées dans du béton CI 0.20
As Catégorie d’utilisation 2 : scellements d’armatures rappor-
tées dans du béton CI 0,40
As,F
2
/3 lb,d

Figure 1.3 – Ancrage direct d’armatures en extrémité


de dalles ou poutres, simplement appuyé

e-Cahiers du CSTB - 134 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

2 Méthode de vérification

2.1 Principes
Le programme d’essais requis pour les scellements d’arma-
tures rapportées est décrit dans le tableau 2.1.
Tous les essais des lignes 1 à 7 doivent être effectués
comme des essais de traction confinés (voir ETAG 001 Partie
5, figure 5.2). Les dimensions des corps d’épreuve doivent
être choisies de manière à éviter la rupture par fendage du
béton.
Les essais sont réalisés dans du béton non fissuré C 20/25
et C 50/60, avec des barres d’armatures possédant des
propriétés selon l’annexe C de EC2, avec fyk ≥ 500 N/mm2 et
une hauteur de verrou fR entre 0,05 et 0,10.
Pour tous les essais, les trous sont forés avec un diamètre
dcut,m, selon les spécifications du fabricant. En principe, les
trous sont nettoyés selon les instructions de pose du fabri-
cant, avec le dispositif de nettoyage spécifié par le fabri-
cant. À l’exception des essais d’aptitude à l’emploi selon les
lignes 3 et 4. Le matériau liant et les barres d’armatures sont
installés selon les instructions de pose du fabricant, avec
l’équipement fourni par le fabricant.
L’installation dans un trou inondé n’est pas traitée dans ce
rapport technique.
Les essais doivent être effectués en utilisant chaque
méthode de forage préconisée par le fabricant. Toutefois, si
les essais sont faits en utilisant un perforateur à percussion
électrique, les résultats des essais peuvent également être
utilisés pour un perforateur pneumatique.

Table 2.1 – Essais pour scellements d’armatures rapportées

Barre d’armatures (2) Critères


Béton Nombre minimal Procédure
But de l’essai diam. long.
(1)
(9)
d’essais req.  (3) d’essais

12mm 10ds 5
Contrainte d’adhérence dans du béton
1 C20/25 25mm 10ds 5 (4) voir 3.3.2 2.2
C20/25
dmax 10ds 5
Contrainte d’adhérence dans du béton
2 C50/60 dmax 7ds 5 voir 3.3.2 2.3
C50/60
Sécurité de mise en œuvre : dmax ≥ 0,8
3 C20/25 10ds 5 2.4
béton sec (5) (6)
Sécurité de mise en œuvre : dmax ≥ 0,75
4 C20/25 10ds 5 2.5
béton humide (5) (6)
Fonctionnement sous
5 C20/25 12mm 10ds 5 ≥ 0,9 2.6
charges de longue durée
Fonctionnement sous C50/60
6 12mm 7ds 5 ≥ 0.,9 2.7
conditions de gel/dégel (7)
7 Effet des directions de mise en œuvre C20/25 dmax 10ds 5 ≥ 0,9 2.8

Installation à la profondeur
8 C20/25 dmax lv max 5 voir 3.2.3 2.9
d’ancrage maximale
9 Injection correcte dmax lv max 5 voir 3.2.4 2.10

10 Vérification de la durabilité du mortier (8) C20/25 12mm 10ds 3 x 10 voir 3.3.3 2.11
Résistance à la corrosion des barres
11 C20/25 12mm 70mm 3 voir 3.3.4.3 3.3.4.2
d’armatures (10)

e-Cahiers du CSTB - 135 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

Remarques pour le tableau 2.1 Nettoyez le trou avec dispositif de nettoyage fourni par le
(1) Tous les essais sont réalisés dans du béton non fabricant, en effectuant deux opérations de soufflage, à la
fissuré pompe manuelle ou l’air comprimé, et une opération de
brossage. Le type de soufflage et l’ordre dans lequel est
(2) diam. : diamètre de la barre d’armatures; dmax : diamètre effectué le brossage/soufflage doivent être ceux prescrits
maximal de la barre d’armatures spécifié par le fabri- dans les instructions de pose du fabricant. Cette procé-
cant ; long. : longueur d’ancrage de la barre d’arma- dure d’essai est uniquement valable si les instructions de
tures dans le béton pose du fabricant spécifient que le nettoyage du trou doit
(3) voir 3.3.1 être effectué avec au moins quatre opérations de souf-
flage et deux de brossage. Si les instructions spécifient
(4) Les essais ne sont nécessaires que si les des exigences moindres, alors les opérations ci-dessus (2
essais selon les lignes 3 et 4 sont réalisés avec soufflages + 1 brossage) doivent être diminuées en propor-
ds = 25 mm < dmax tion et le nombre de soufflages/brossages doit être réduit à
(5) Les essais doivent être réalisés avec ds = 25mm si des l’entier inférieur. Si les instructions de montage du fabricant
essais de comparaison selon la ligne 1 sont effectués recommandent deux opérations de soufflage et une opéra-
avec ds = 25 mm au lieu de dmax tion de brossage, les essais de sécurité de mise en œuvre
doivent être réalisés sans brossage et avec seulement une
(6) La valeur de  requis ne doit pas être modifiée, car la
opération de soufflage.
notion de coefficient partiel de sécurité 2 n’existe pas
dans EC2 Si les instructions de pose du fabricant ne fournissent aucune
précision pour le nettoyage du trou, les essais peuvent être
(7) Les résultats des essais doivent être normalisés à un réalisés sans nettoyer le trou.
béton C20/25 en utilisant un coefficient, reflétant l’in-
fluence de la résistance du béton ou de la contrainte Placez le liant et la barre d’armature en suivant les instructions
d’adhérence, établi sur la base des essais selon les de pose du fabricant avec l’équipement fourni par celui-ci.
lignes 1 et 2
(8) Ces essais ne sont pas nécessaires pour des mortiers 2.5 Essais de sécurité de mise en
à base ciment uniquement
œuvre dans le béton humide
(9) 10 ds et 7 ds doivent être réduits en cas de rupture de Les essais doivent être réalisés dans du béton C 20/25 avec
l’acier. L’objectif de ces essais est de déterminer la une longueur d’ancrage de la barre de 10ds ; le diamètre de
contrainte d’adhérence la barre doit être choisi en conformité avec les notes 4 et 5
(10) La résistance à la corrosion n’a pas être démontrée du tableau 2.1.
si l’on utilise des barres d’armatures rapportées dans Le nettoyage du trou et l’installation doit être réalisé selon
des ouvrages situé dans un environnement sec, selon 2.4. Toutefois, le béton dans la zone d’ancrage doit être
les classes d’exposition X0 et XC1 de EC2. De même, saturé d’eau lorsque le trou est foré, nettoyé et la barre
aucune preuve n’est nécessaire si seules des barres installée (voir ETAG 001 Partie 5, 5.1.2.1 (b)).
d’armatures résistantes à la corrosion sont spécifiées
pour toutes les applications; voir 3.3.4.1
2.6 Fonctionnement sous charges de
2.2 Essais de détermination de la longue durée et influence de la
contrainte d’adhérence dans du température
La performance des scellements d’armatures rapportées
béton C 20/25 ne doit pas être affectée négativement par des variations
Les essais doivent être réalisés dans des conditions de températures, de courtes durées dans les limites des
normales, dans du béton C 20/25 avec une longueur d’an- températures de service ou par des variations de tempé-
crage de la barre de 10ds. rature de longues durées à la température maximale à long
terme. Pour les scellements d’armatures rapportées, la
plage de température de service, (a) ou (b) selon section 5,
2.3 Essais de détermination de la 4.1.1.2, est spécifiée par le fabricant.
contrainte d’adhérence dans du Plage (a) : Tmax = 40 °C  Essais à la
béton C 50/60 température maximale à long terme (T = 20 °C)
Les essais doivent être réalisés dans des conditions Plage (b) : Tmax = 80 °C  Essais à la
normales, dans du béton C 50/60 avec une longueur d’an- température maximale à court terme (T = 50 °C)
crage de la barre de 7ds. Cette procédure d’essais est issue de l’ETAG 001
Partie 5, 5.1.2.5 ; avec une longueur d’ancrage de barre de
10ds et un diamètre de barre de 12 mm.
2.4 Essais de sécurité de mise en Installez la barre d’ancrage à la température ambiante.
œuvre dans du béton sec Pour les deux options, la charge de longue durée Nsust
Les essais doivent être réalisés dans du béton C 20/25 avec doit être
t
une longueur d’ancrage de la barre de 10ds; le diamètre de Nsust. = 0.55 • f bm,( line1) • π • d • lv • (fc,test/fck)0,5 (2.1)
la barre doit être choisi en conformité avec les notes 4 et
5 du tableau 2.1. La procédure suivante de nettoyage du
trou (voir ETAG 001 Partie 5, 5.1.2.1 (a)) doit être appliquée
pendant les essais.

e-Cahiers du CSTB - 136 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

t
f bm 2.9 Installation à la profondeur
,( line1) = contrainte d’adhérence moyenne dans du
béton C20/25 selon l’équation (3.3) d’ancrage maximale
≤ 10 N/mm2 Ce test permet de vérifier si une barre d’armatures avec
la profondeur d’ancrage maximale peut être installée
fc,test = résistance à la compression du béton du corps correctement avec les outils d’installation préconisés dans
d’épreuve les instructions de pose. Les essais sont réalisés avec
fck = résistance à la compression caractéristique du béton le diamètre de barre maximal et la profondeur d’ancrage
C20/25 maximale demandée par le fabricant. Si d’importants
Pour la plage de température (a), maintenir la charge à Nsust efforts de fendage sont produits pendant l’installation
et la température à la température ambiante normale (T = (p. ex. avec les systèmes de type capsule où la barre d’an-
20 °C), puis mesurez les déplacements jusqu’à ce qu’ils crage est enfoncée au marteau), les essais doivent être
apparaissent comme stabilisés, mais au moins pendant réalisés avec un enrobage de béton minimal. Le béton, la
trois mois. Les modalités d’essais sont issues de l’ETAG 001 barre et le mortier sont maintenus à la température ambiante
Partie 5, 5.1.2.5. maximale d’installation spécifiée par le fabricant. La barre
Pour la plage de température (b), augmentez la tempéra- d’ancrage est installée suivant les instructions du fabricant.
ture de la chambre d’essai à 50 °C à la cadence d’environ Les essais doivent être effectués pour chaque outil d’injec-
20 °C par heure. Maintenir la charge à Nsust et maintenir la tion spécifié par le fabricant.
température à 50 °C puis mesurez les déplacements jusqu’à
ce qu’ils apparaissent comme stabilisés, mais au moins 2.10 Injection correcte
pendant trois mois. Les modalités d’essais sont issues de
l’ETAG 001 Partie 5, 5.1.2.5. Ce test permet de vérifier si l’injection du mortier peut être
réalisée proprement sans bullage. Les essais d’injection
Pour vérifier la capacité de charge résiduelle après l’essai sont effectués à la température d’installation la plus basse,
sous charge de longue durée, annuler la charge sur la barre dans des tubes acryliques d’un diamètre intérieur proche du
d’ancrage et effectuez un essai de traction confiné à la diamètre de forage. Les essais sont réalisés avec le diamètre
température maximale à long terme. de barre maximal et la profondeur d’ancrage maximale
demandée par le fabricant. Pendant l’injection du mortier, le
2.7 Fonctionnement sous conditions de tube doit être recouvert de manière à ce que l’opérateur ne
voie pas le flux de mortier injecté. Après injection du tube à
gel/dégel la profondeur requise, la barre est installée.
Les essais sont effectués dans du béton non fissuré C 50/60
résistant aux cycles de gel/dégel, conformément à l’ETAG
001 Partie 5, 5.1.2.7, avec une longueur d’ancrage de la 2.11 Vérification de la durabilité du
barre de 7ds et un diamètre de barre de 12 mm. mortier (mortier avec résine ;
La charge constante Nsust pour cet essai doit être déterminée y compris les systèmes hybrides)
conformément à l’équation suivante (2.2).
t Pour vérifier la résistance chimique du mortier (mortier conte-
Nsust. = 0.4 • f bm,( line2) • π • d • lv • (fc,test/fck)0,5 nant de la résine) pour scellements d’armatures rapportées,
(2.2) il est nécessaire d’effectuer des essais dits « essais de tran-
t
f bm ,( line2) = contrainte d’adhérence moyenne dans du ches » selon l’ETAG 001 Partie 5, 5.1.4 pour les mortiers
béton C50/60 selon l’équation (3.3) contenant de la résine.
≤ 18 N/mm2 Les essais sont réalisés avec des barres de diamètre 12
fc,test = résistance à la compression du béton du corps mm et une profondeur d’encastrement de 10 ds; les essais
d’épreuve peuvent aussi se faire avec une tige filetée.
fck = résistance à la compression caractéristique du béton Au moins 10 essais doivent être réalisés pour chaque expo-
pour C50/60 sition environnementale et pour les échantillons témoins ; les
résultats où l’on obtient une rupture par fendage doivent être
Pour vérifier la capacité de charge résiduelle après l’essai
supprimés.
sous conditions de gel/dégel, annulez la charge sur la barre
d’ancrage et effectuez un essai de traction confiné à la
température ambiante normale.
3 Évaluation et jugement de
2.8 Effet des directions de mise l’aptitude à l’emploi d’un ancrage
en œuvre
Si les instructions de pose du fabricant autorisent toutes
les directions d’installation, alors les essais de traction sont 3.1 Généralités
nécessaires avec l’ancrage installé verticalement vers le D’une manière générale, il doit être prouvé par les essais
haut. Si le fabricant autorise seulement les directions hori- indiqués dans le tableau 2.1 que les scellements d’arma-
zontales et verticales vers le bas, les essais d’installation tures rapportées peuvent atteindre les mêmes valeurs de
doivent être réalisés avec l’ancrage installé horizontale- contrainte ultime d’adhérence, avec le même facteur de
ment. sécurité, que les barres d’armatures coulées en place selon
Les essais doivent être réalisés avec le diamètre de barre EC 2. EC 2 n’impose aucun test mais les valeurs pour fbd
maximal, avec une longueur d’ancrage de 10ds. sont définies. Elles sont données dans le tableau 3.1. Ces
valeurs sont valables pour les conditions extrêmes ; un
enrobage de béton minimal, un espacement minimal et un

e-Cahiers du CSTB - 137 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

renforcement transversal minimal. Les essais sont effectués 3.2.2 Fonctionnement sous conditions
avec une barre d’armatures seule, avec un enrobage de de gel/dégel
béton important, car l’influence du confinement du béton sur
la contrainte d’adhérence est presque la même que ce soit Pendant les essais de gel/dégel, le taux d’augmentation
pour les barres coulées en place et celles rapportées. du déplacement doit diminuer avec le nombre croissant de
cycle de gel/dégel, jusqu’à une valeur pratiquement égale
Le tableau 3.1 donne la comparaison suivante : quelle à zéro.
req
contrainte d’adhérence f bm obtenue dans les essais
selon le tableau 2.1 et évaluée selon ce chapitre, doit être Dans les essais de traction, après les conditions de gel/
obtenue pour montrer l’équivalence avec les valeurs dégel, la contrainte d’adhérence moyenne doit être déter-
req minée et la valeur de req. prise en compte selon 3.3.
fbd. f bm est basé sur grand nombre d’essais avec des
armatures coulées en place selon la procédure d’essais du
tableau 2.1, ligne 1 et 2, et en utilisant une composition de 3.2.3 Installation à la profondeur
béton selon l’ETAG 001, Partie 1, Annexe A. d’encastrement maximale
La barre d’armature doit pouvoir être installée correctement
Tableau 3.1 – Contrainte d’adhérence requise (la profondeur d’ancrage est atteinte et le mortier ressort du
trou).
Béton Valeurs de calcul pour la contrainte
Classe de contrainte ultime d’adhérence requise
résistance d’adhérence, selon EC2, pour scellements 3.2.4 Injection correcte
(1) lorsque les conditions d’armatures rapportées Le mortier doit remplir complètement l’espace entre la barre
d’adhérence sont bonnes req d’armature et le tube sur toute la longueur d’ancrage. De
fbd (N/mm2) (2) f bm (N/mm2) petites bulles sont généralement inévitables ; toutefois, la
C12/15 1,6 7,1 dimension et le nombre de ces bulles doivent être tels qu’ils
n’affectent pas négativement le durcissement et la contrainte
C16/20 2,0 8,6 d’adhérence du mortier ainsi que la résistance à la corro-
C20/25 2,3 10,0 sion. L’enfoncement de la barre d’armature dans le mortier
frais, immédiatement après sa mise en place, et l’ajustement
C25/30 2,7 11,6
de sa position doivent être vérifiés ; un enfoncement signifi-
C30/37 3,0 13,1 catif de la barre d’armature ne doit pas arriver.
C35/45 3,4 14,5
C40/50 3,7 15,9 3.3 Évaluation
C45/55 4,0 17,2
C50/60 4,3 18,4 3.3.1 Calcul de la contrainte d’adhérence
Remarques pour le tableau 3.1 a) À partir des résultats des essais de traction (tableau 2.1,
(1) Les écarts possibles entre fbd et les classes de résistance du lignes 1 à 7) la contrainte d’adhérence moyenne est
béton sont décrits dans 3.3.2. calculée selon l’équation (3.1).
(2) fbd = 2.251 2 fctd (selon EC2) 0,4
avec fctd = ct fctk,0,05 / c t N 0,08
f bm 
u,m
= (3.1)
ct = 1   d  lv fR
c = 1.5
1 = 1,0 (conditions d’adhérence bonnes) avec :
t
2 = 1,0 (pour  ≤ 32 mm) f bm = contrainte d’adhérence moyenne dans la série
d’essai
Nu,m = valeur moyenne des charges de rupture Nu(fc) dans
3.2 Critères valables pour tous la série d’essai
les essais d = diamètre de la barre d’armature
lv = longueur d’ancrage de la barre dans le béton
3.2.1 Généralités fR = hauteur des verrous des armatures testées
Le coefficient de variation des charges ultimes dans les Nu(fc) = charge de rupture (pic de charge) d’un essai indi-
essais selon au tableau 2.1, ligne 1 à 7, doit être ≤ 15 %. viduel converti pour du béton C20/25 (essais tableau 2.1,
ligne 1, 3, 4, 5, 6, 7) ou C50/60 (essais tableau 2.1, ligne 2)
3.2.1 Fonctionnement sous charges selon ETAG 001, Partie 1, équation (6.0a). Pour les essais
selon tableau 2.1 ligne 6 voir remarque (7) du tableau 2.1.
de longue durée et influence
de la température Remarque :
Pendant les essais sous charges de longue durée, l’aug- Si le pic de charge est atteint pour un déplacement  ≤1, on
mentation des déplacements doit se stabiliser et le critère utilise le pic de charge comme charge de rupture.
pour les essais sous charges de longue durée selon l’ETAG Si le pic de charge est atteint pour un déplacement  >1,
001 Partie 5, 6.1.1.2 doit être rempli. on utilise la charge à 1 T comme charge de rupture.
Pour les essais de traction, après la mise sous charge de
longue durée, la contrainte d’adhérence moyenne doit être
déterminée et la valeur de req. prise en compte selon 3.3.

e-Cahiers du CSTB - 138 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

Calcul de 1 (10 N/mm2 pour C20/25 et 18,4 N/mm2 pour C50/60) alors le
scellement d’armature rapporté peut être conçu en utilisant
ds (mm) 1 (mm)
les différentes valeurs des valeurs de calcul de la contrainte
< 25 1,5 ultime d’adhérence, fbd pour les barres d’armatures selon
25 à 40 2,0 EC2, pour toutes les classes de résistance de béton. Un
exemple est illustré à la figure 3.1.
> 40 3,0
Si la contrainte d’adhérence requise pour du béton C20/25
b) La valeur  des essais du tableau 2.1, lignes 3 à 7 doit et/ou C50/80 n’est pas atteinte, alors il est nécessaire de
être calculée de la manière suivante : prendre en considération les limites suivantes, (b), pour l’uti-
lisation des valeurs de calcul de la contrainte ultime d’ad-
t t
α = f bm ,(line3, 4,5,6, 7 ) / f bm, (line1) hérence :
 (3.2)
avec :
t
f bm ,(line3, 4,5,6, 7 ) = contrainte d’adhérence dans les séries
d’essais correspondantes du tableau 2.1, ligne 3,4,5,6 ou 7
calculée selon l’équation (3.1)
t
f bm , (line1) = contrainte d’adhérence dans la série d’essais
correspondant au tableau 2.1, ligne 1 calculée selon l’équa-
tion (3.1)
Le calcul de  selon l’équation (3.2) doit être effectué avec
les résultats des essais effectués avec le même diamètre.
c) La contrainte d’adhérence pour l’évaluation des scelle-
ments d’armatures rapportées doit être calculée selon
l’équation (3.3 et 3.4).

C 20 / 25 t α α4
f bm = f bm ,(line1) • min • min (3.3)
reqα reqα 4

C 50 / 60 t α α4
f bm = f bm ,(line2) • min • min (3.4)
reqα reqα 4
avec :

C 20 / 25 C 50 / 60
f bm ; f bm = contrainte d’adhérence moyenne pour
l’évaluation de la contrainte d’adhérence de calcul des scel-
lements d’armatures rapportées dans du béton C20/25 et
C50/60

t t
f bm , (line1) ; f bm ,(line 2) = contrainte d’adhérence moyenne
dans les séries d’essais correspondantes du tableau 2.1,
ligne 1 ou 2 calculée selon l’équation (3.1)

α
min = ratio minimum obtenu lors des essais du
reqα tableau 2.1, lignes 3 à 7
= ≤ 1,0
 = valeur selon l’équation (3.2)
req = valeur requise de  selon tableau 2.1

α4
min = ratio minimal obtenu lors des essais pour
reqα 4 vérifier la durabilité, voir 3.3.3.1
= ≤ 1,0

3.3.2 Évaluation de la contrainte d’adhérence


Ce rapport technique couvre uniquement les scellements
d’armatures rapportées ayant une contrainte d’adhérence
C 50 / 60 ≥ 7,1 N/mm2.
moyenne f C 20 / 25 et /ou f bm
bm
(a) Conception selon EC2 pour toutes les classes de résis-
tance de béton
C 20 / 25
Si la contrainte d’adhérence moyenne f bm calculée
selon l’équation (3.3) et la contrainte d’adhérence moyenne
C 50 / 60
f bm calculée selon l’équation (3.4) atteignent au
req
minimum la contrainte d’adhérence requise f bm

e-Cahiers du CSTB - 139 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

Figure 3.1 – Conception selon EC2 sans limitations

(b) Conception avec écarts par rapport à EC2 Exemple B, voir figure 3.3
Si la contrainte d’adhérence requise pour du béton C20/25 L’exemple B montre la détermination de la valeur de calcul
et/ou C50/60 n’est pas atteinte, alors il est nécessaire de de la contrainte ultime d’adhérence pour un scellement d’ar-
suivre la procédure suivante : mature rapporté où les contraintes d’adhérence moyennes
C 20 / 25 C 50 / 60 n’atteignent pas la contrainte requise
f bm et f bm
• Tirez une ligne droite entre les contraintes d’adhérence pour le béton C20/25 et C50/60.
moyennes f C 20 / 25 et f C 50 / 60
bm bm
• Dessinez une courbe en escalier sous cette ligne avec les
valeurs de EC2 pour les différentes classes de béton, de
manière à ce que cette courbe ne dépasse pas la ligne
droite.
• Les valeurs de la courbe en escalier donnent les valeurs
de calcul de la contrainte ultime d’adhérence pour les
scellements d’armatures rapportées pour les différentes
classes de béton. Ces valeurs calculées doivent être indi-
quées dans l’ATE correspondant, dans un tableau corres-
pondant aux différentes classes de béton.
Pour détermination de la courbe en escalier il est également
possible d’utiliser une ligne bi ou tri-linéaire au lieu d’une
C 20 / 25 et C 50 / 60
ligne droite entre f bm f bm s’il y a d’autres résul-
tats d’essais de détermination de la contrainte d’adhérence,
évalués de la même manière que f bm C 20 / 25 avec des classes
de béton intermédiaires.
Exemple A, voir figure 3.2
L’exemple A montre la détermination de la valeur de calcul
de la contrainte ultime d’adhérence pour un scellement
d’armature rapporté où la contrainte d’adhérence moyenne
C 50 / 60
f bm n’atteint pas la contrainte d’adhérence requise
pour le béton C50/60.

e-Cahiers du CSTB - 140 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

Figure 3.2 – Exemple A ; Méthode de détermination lorsque la contrainte d’adhérence n’atteint pas
la contrainte d’adhérence requise pour le béton C50/60

Figure 3.3 – Exemple B ; Méthode de détermination lorsque les contraintes d’adhérence n’atteignent pas
les contraintes d’adhérence requises pour les bétons C20/25 et C50/60

e-Cahiers du CSTB - 141 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

3.3.3 Vérification de la durabilité du mortier même résistance à la corrosion que les barres coulées
en place.
3.3.3.1 Mortier contenant de la résine
(y compris systèmes hybrides) 3.3.4.2 Essais
Les essais sur tranches de béton permettent de vérifier Le corps d’épreuve est réalisé en béton C20/25. La compo-
que les contraintes d’adhérence obtenues sur des tranches sition et la conservation sont réalisés conformément à l’ETAG
de béton conservées dans un milieu alcalin et un milieu 001, Annexe A, avec les modifications suivantes.
atmosphérique sulfureux sont au moins équivalentes à la – Le rapport eau/ciment est limité à 0.60.
contrainte d’adhérence obtenues sur des tranches de béton
conservées dans des conditions normales. Pour vérifier – Des chlorures sont ajoutés La composition du béton
de manière à ce que le taux de chlorure dans le béton
cette condition, le facteur 4 doit être calculé selon l’équa-
(exprimé en proportion massique d’ions de chlorure dans
tion (3.5), voir ETAG 001 Partie 5, 6.1.3.
le ciment) soit 0,20 % pour la catégorie 1 et 0.40 % pour
Le facteur 4 doit être égal à 1.0 pour les essais dans un la catégorie 2
milieu alcalin, et être égal à 0.9 pour les essais en atmos-
phère sulfureuse. Si la valeur 4 est inférieure aux valeurs Les dimensions des corps d’épreuve sont soit des cubes
requises, les contraintes d’adhérence doivent être réduite de 150 mm x 150 mm x 150 mm soit des prismes ayant
selon 3.3.1, équation (3.3 et 3.4). une section transversale de 150 x 150 mm et une longueur
arbitraire. L’âge du prisme en béton lors du scellement des
 um ( stored) armatures rapportées doit être d’au moins 21 jours. Les
4 = ≥ req4 (3.5) surfaces carbonatées doivent être éliminées. Un minimum
 um ,dry de 3 barres d’armature ayant un diamètre nominal de
12 mm doit être utilisé. Elles doivent être nettoyées de manière
req4 = 1,0 essais en milieu alcalin à assurer qu’il n’y ait aucune contamination des armatures
= 0,9 essais en atmosphère sulfureuse par d’autres matériaux. Une méthode recommandée est de
um(stored) = contrainte d’adhérence moyenne les dégraisser avec de l’éthanol. Elles doivent être débar-
obtenue dans des tranches de béton rassées des copeaux d’usinage ou autres contaminants en
conservées dans un milieu alcalin utilisant les méthodes de nettoyage recommandées par le
ou une atmosphère sulfureuse fabricant des barres d’armature.
um,dry = contrainte d’adhérence moyenne Le montage des barres d’armature dans le béton est
obtenue dans des tranches de béton fait suivant les instructions de pose du fabricant pour
de référence conservées dans des ce diamètre. La profondeur d’ancrage est de 70 mm
conditions normales (± 3 mm) et la distance aux bords libres est de 75 mm. Dans
le cas des prismes, l’espacement entre les barres doit être
La contrainte d’adhérence dans les tranches de béton doit d’au moins 50 mm. La barre est positionnée de telle manière
être calculée selon l’équation (3.6) qu’elle repose sur le fond du trou foré. La partie supérieure
du corps d’épreuve en béton, dans la zone de l’armature
Nu rapportée, est recouvert d’une résine époxy afin d’empê-
τu = (3.6)
π ⋅ d ⋅ h sl cher la carbonatation.
Lorsque le mortier a fait prise, le corps d’épreuve en béton
Nu = charge maximale mesurée
est immergé dans un bac contenant de l’eau du robinet arti-
d = diamètre de la barre scellée ficielle (200 mg de sulfate de sodium et 200 mg de bicarbo-
hsl = épaisseur de la tranche, valeurs mesurées nate de sodium dissous dans 1 litre d’eau distillée). À l’aide
de cales en plastique, le corps d’épreuve en béton est main-
3.3.3.2 Mortier contenant du ciment tenu à au moins 1 cm au-dessus du fond du bac. Le niveau
(mortier à basé du ciment seulement) d’eau doit être 10 mm au-dessus de l’extrémité inférieure de
La durabilité du liant hydraulique doit être démontrée. la barre d’armature mise en place. Pour un corps d’épreuve
en béton de 150 mm de côté, le niveau d’eau doit donc être
90 mm au-dessus de la face inférieur de corps d’épreuve
3.3.4 Résistance à la corrosion des barres d’ar- en béton. Chaque armature est reliée à une cathode de
matures résistance de 100 ohms (classe de précision ± 1 %). Les
cathodes ont une forme en L et sont en acier inoxydable (EN
3.3.4.1 Généralités 10088 1.4404, 1.4435 ou 1.4539). Elles sont positionnées
Les barres d’armatures coulées en place dans du béton non directement sur le fond du bac. La surface des cathodes
carbonaté avec un taux de chlorure limité selon EN 206-1 en contact avec l’eau doit être d’au moins 100 cm2. Préa-
sont protégées par l’alcalinité du béton, qui développe une lablement à l’essai, les cathodes sont dégraissées avec de
couche passive sur la surface de l’acier, tout au long de l’éthanol et nettoyées en les exposant pendant 10 minutes
l’enrobage en béton. dans une solution d’acide nitrique à 5% et en les rinçant
ensuite à l’eau distillée. Les cathodes doivent être conser-
La résistance à la corrosion n’a pas à être démontrée si l’on
vées dans de l’eau du robinet artificielle pendant au moins
utilise des barres d’armatures installées ultérieurement dans
2 semaines avant d’effectuer les essais. Le courant entre la
des ouvrages exposés à un environnement sec, selon les
barre d’armature et la cathode est déterminé en mesurant la
classes d’exposition X0 et XC1 de EC2. De même, aucune
chute de tension dans la résistance avec un microvoltmètre
justification n’est nécessaire si seules des barres d’arma-
ayant une résolution de 100 nV et une résistance d’entrée
tures résistantes à la corrosion sont spécifiées pour toutes
d’au moins 10 Mohms (p.ex. Keithley M2001).
les applications.
De plus, le potentiel de corrosion de chaque armature est
– Dans tous les autres cas, il faut démontrer, par les essais
mesuré à l’aide d’un voltmètre ayant une résistance d’entrée
suivants, que les scellements d’armature rapportée ont la

e-Cahiers du CSTB - 142 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

d’au moins 10 Mohms et une résolution de 0.1 mV (p.ex.


Keithley M2001), par rapport à une électrode de référence
4 Hypothèses selon lesquelles doit
placée dans le bac. Idéalement on utilise une électrode de
référence. Par exemple, on peut utiliser un fil d’argent revêtu
être évaluée l’aptitude à l’emploi
d’AgCl, que l’on immerge dans un bac rempli d’une solution
diluée de chlorure (200 mg de sulfate de sodium, 200 mg
de bicarbonate de sodium et 58 mg de chlorure de sodium 4.1 Méthode de conception pour
dissous dans un litre d’eau distillée) avec une ouverture les scellements d’armatures
bouchée par un diaphragme.
Une autre possibilité consiste à utiliser un pont électrolytique
rapportées
pour éviter une pollution importante de l’électrolyte avec Les scellements d’armatures rapportées évalués selon ce
des ions cuivre ou chlorures. Le potentiel de l’électrode de rapport technique doivent être conçus comme des barres
référence doit être contrôlé chaque semaine avec une élec- droites coulées en place selon EC2 en utilisant les valeurs
trode Cu/CuSO4 saturée (CSE). La mesure du courant et du de calcul de la contrainte ultime d’adhérence pour des
potentiel doit se faire continuellement avec des intervalles barres d’armatures fbd selon 3.3.2. La définition de la zone
de mesures inférieurs à une heure. d’ancrage dans EC2 est valable également pour les scel-
lements d’armatures rapportées. Les conditions dans EC2
La durée des essais doit être d’au moins 3 mois. Le courant
concernant les détails (par exemple, enrobage de béton en
et le potentiel mesurés sont tracés en fonction du temps.
fonction de la contrainte d’adhérence et de la résistance à
la corrosion, l’espacement entre les armatures, le renforce-
ment transversal) doivent être respectées. Des dispositions
complémentaires sont données dans 4.2.
Le transfert des forces de cisaillement entre nouveau et
ancien béton doit être calculé selon EC2.

4.2 Dispositions complémentaires


Pour éviter d’endommager le béton pendant le forage, les
conditions suivantes doivent être remplies :
• enrobage de béton minimal :
cmin = 30 + 0,06 lv ≥ 2ds (mm)
pour des trous forés avec perceuse à percussion
cmin = 50 + 0,08 lv ≥ 2ds (mm)
pour des trous forés avec perceuse pneumatique
Les facteurs 0,06 et 0,08 prennent en considération les
déviations possibles pendant le forage. Cette valeur peut
être diminuée si des guides de perçage sont utilisés.
• Espacement minimal entre deux scellements d’armatures
rapportées a = 40 mm ≥ 4ds
Figure 3.4 – Exemple de dispositif d’essais dans
des cubes de béton Pour prendre en considération le comportement potentiel-
lement différent des scellements d’armatures rapportées et
des barres coulées en place dans du béton fissuré,
3.3.4.3 Exigences
• en principe, la longueur d’ancrage minimale lb,min et lo,min,
(a) Pendant le dernier tiers de la période d’essais, la valeur donnée dans EC2 pour des ancrages directs et des
moyenne journalière du courant ne doit pas dépasser recouvrements de joint, doit être augmentée d’un facteur
0,28μA et le potentiel ne doit pas être inférieur à 1,5. Cet augmentation peut être négligée si l’on peut
–0,2V CSE pour tous les échantillons. démontrer que la contrainte d’adhérence des scellements
(b) L’exigence sur le potentiel peut être omise si le critère d’armatures rapportées et des barres coulées en place
sur le courant de 0,28μA est atteint pour tous les échan- dans du béton fissuré (w = 0,3 mm) est similaire. Dans ce
tillons et que l’inspection visuelle de la barre nervurée cas, l’influence de l’ouverture des fissures (essais avec
après le test ne montre aucun élément de corrosion. variation d’ouverture des fissures) peut être négligée car
les scellements d’armatures rapportées utilisent plusieurs
Si la condition (a) ou (b) est réalisée, la résistance à la
barres d’armature (usage multiple) et toutes ne sont pas
corrosion des scellements d’armatures rapportées peut être
situées dans une fissure longitudinale.
estimée comparable à la résistance à la corrosion de barres
d’armatures coulées en place. Remarque : Selon les résultats d’essais, la contrainte d’ad-
hérence des barres d’armature coulées en place dans du
béton fissuré est d’environ 75 % de la valeur dans du béton
non fissuré. Pour les scellements d’armatures rapportées, on
admet que la contrainte d’adhérence dans du béton fissuré
est d’environ 50 % de la valeur dans du béton non fissuré.
Toutefois, pour certains systèmes de scellements d’arma-
tures rapportées, l’influence des fissures sur la contrainte
d’adhérence peut être plus faible. De ce fait, l’augmenta-
tion de la longueur d’ancrage minimale pour des ancrages

e-Cahiers du CSTB - 143 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles métalliques pour béton Partie 5-1-2

directs ou des recouvrements de joint peut être négligée si rité de EC2. La probabilité d’imprécisions dans l’installation
les conditions suivantes peuvent être démontrées : est sensiblement réduite avec un installateur bien formé et
a) Une plus grande résistance des scellements d’armatures une surveillance sur site. Pour cette raison on admet qu’un
rapportées dans du béton non fissuré que celle requise meilleur niveau de formation de l’installateur et une meilleure
dans 3.3 par exemple, fbm > 15 N/mm2 dans C20/25. surveillance sur site, que ceux prévus dans la Partie 5, sont
nécessaires pour s’assurer que les instructions de pose du
b) Une plus faible influence des fissures sur la contrainte fabricant soient parfaitement observées. Les critères indi-
d’adhérence des scellements d’armatures rapportées quant qu’un installateur peut être considéré comme suffi-
que celle admise plus haut, p.ex. un facteur de réduc- samment formé et les conditions pour la surveillance sur site
tion dans du béton fissuré de 0,75 au lieu de 0,5. dépendent des états membres dans lesquels l’installation
c) une combinaison des deux a) et b) par exemple une est réalisée.
contrainte d’adhérence de 13 N/mm2 avec un facteur de
réduction de 0,6
Les valeurs données dans ces exemples sont utilisées pour 5 Contenu de l’ATE
justifier l’usage de la longueur d’ancrage minimale. Si ces
valeurs ne sont pas atteintes, la longueur d’ancrage mini- En principe l’ETAG 001, Partie 1 et Partie 5, 7.3 s’appliquent.
male doit être augmentée d’un facteur qui peut être inter- De plus, il convient d’indiquer les points suivants dans ATE
polé linéairement entre 1,0 et 1,5, par incréments de 0,1. :
• Usage prévu (voir les figures 1.1 à 1.5)
4.3 Recommandations pour • Tableau des valeurs de calcul de la contrainte ultime d’ad-
hérence pour les différentes classes de béton
l’emballage, le transport
• Toutes restrictions par rapport à EC2 (voir 4.2)
et le stockage
• Préparations des surfaces de joints
Les recommandations pour l’emballage, le transport
et le stockage doivent être prises dans l’ETAG 001, • Recommandations pour l’emballage, le transport et le
Partie 5, 7.2. stockage
• Plage de température pendant la durée de vie
4.4 Préparations des surfaces a) jusqu’à 40 °C
de joints b) jusqu’à 80 °C
La surface du joint entre le nouveau béton et le béton exis- • Diamètres minimaux et maximaux des barres d’armatures
tant doit être préparée (rugosité, adhérence) selon l’usage • Instructions de pose :
prévu conformément à L’EC2.
Dans le cas d’une jonction réalisée entre un nouveau béton - Technique de forage et équipement
et un béton existant pour lequel la surface est carbonatée, la - Technique de nettoyage et équipement
couche supérieure doit être enlevée dans la zone du scelle- - Technique de mélange et équipement
ment d’armatures rapportées (diamètre ds + 60mm) avant le
scellement de la nouvelle armature. - Équipement d’injection avec profondeur d’ancrage
maximale correspondante
- Instructions de pose complètes et directions de mise
4.5 Installation des barres montées ulté- en œuvre
rieurement - Température minimale et maximale du béton et du
L’installation des scellements d’armatures rapportées doit mortier pendant l’installation et le temps de prise
se faire selon les instructions de pose du fabricant. correspondant (habituellement de 0 °C à +40 °C)
L’installation des scellements d’armatures rapportées doit • Exigences concernant la formation des installateurs et les
se faire par un installateur formé et sous surveillance sur conditions de surveillance sur site.
site. Les critères indiquant qu’un installateur peut être consi-
déré comme suffisamment formé et les conditions pour la Il est de la responsabilité du fabricant de s’assurer que les
surveillance sur site dépendent des états membres dans informations concernant ces conditions particulières soient
lesquels l’installation est réalisée. accessibles aux personnes qui en ont besoin.
Le forage, le nettoyage du trou et le montage doivent se
faire uniquement avec l’équipement spécifié par le fabri-
cant. Il faut s’assurer que cet équipement est disponible sur
site et utilisé.
Remarque : Dans les essais de sécurité de mise en œuvre,
la sensibilité des scellements d’armatures rapportées aux
imprécisions de montage est vérifiée. Une réduction de
la contrainte d’adhérence jusqu’à 25 % est autorisée, en
comparaison à une installation faite selon les instructions
de pose du fabricant. Pour les chevilles à scellement, cette
réduction est prise en compte par un coefficient partiel de
sécurité supplémentaire 2. Cette augmentation du coeffi-
cient de sécurité n’est pas conforme au concept de sécu-

e-Cahiers du CSTB - 144 - Cahier 3617 - Mai 2009


Guide d'agrément technique européen relatif aux

CHEVILLES POUR USAGE MULTIPLE,


POUR APPLICATIONS NON STRUCTURALES

Remarques préliminaires...........................147 7 Hypothèses selon lesquelles doit


être évaluée l’aptitude à l’emploi ......154
7.1 Méthodes de conception-calcul
PARTIE 6 : CHEVILLES des ancrages .................................154
POUR USAGE MULTIPLE, POUR 7.2 Recommendations relatives à
APPLICATIONS NON STRUCTURALES .. 145 l’emballage, au transport et
au stockage ...................................154
7.3 Mise en place des chevilles ...........154
2 Domaine d’application........................149
2.0 Généralités .....................................149 8 Attestation de conformité ..................154
2.1 Chevilles .........................................149 8.1 Décision de la Commission
2.2 Béton ..............................................149 européenne ...................................154
2.3 Actions............................................149 9 Contenu de l’ATE ...............................155
2.4 Catégories ......................................149
2.6 Définition de l’usage de chevilles ANNEXE 1 (Informative) ..........................156
de fixation multiples ........................150

4 Exigences relatives aux ouvrages ...150


4.3 Hygiène, santé et environnement ..150

5 Méthodes de vérification ....................150


5.3 Méthodes relatives au § 4.3
(hygiène, santé et environnement) .153

6 Évaluation et jugement de l’aptitude à


l’emploi des chevilles ........................153
6.1 Évaluation et jugement relatifs
au § 4.1 (résistance mécanique
et stabilité) ......................................153
6.3 Évaluation et jugement relatifs au § 4.3
(hygiène, santé et environnement) .154

e-Cahiers du CSTB - 145 - Cahier 3617 - Mai 2009


Remarques préliminaires

Cette partie définit un certain nombre d’exigences, de critères et de données d’essais pour chevilles
métalliques pour usage multiple dans le béton, pour applications non structurales. La numérotation
des paragraphes est la même que dans la 1re partie. Lorsqu’un paragraphe donné n’y est pas mentionné, il y a lieu
d’appliquer, sans modification, le texte correspondant de la 1re partie.

e-Cahiers du CSTB - 147 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

2 Domaine d’application

2.0 Généralités
Le présent Guide traite de l’évaluation de chevilles
métalliques rapportées pour usage multiple dans du béton
de masse volumique courante, pour applications non
structurales.
Pour l’utilisation de ces chevilles de fixation, les exigences
relatives à la sécurité d’utilisation telles qu’identifiées dans
l’Exigence essentielle N° 4 (ER 4) de la DPC doivent être
satisfaites. Une défaillance de l’élément à fixer mettrait Figure 2.3 - Exemple de dalles alvéolées précontraintes
immédiatement en danger la vie humaine.
Ces chevilles doivent être utilisées pour fixations multiples, 2.2 Béton
voir 2.6.
2.2.1 Matériaux
2.1 Chevilles Le présent Guide s’applique à l’utilisation de chevilles de
fixation dans du béton de masse volumique courante dont la
2.1.1 Types et principes de fonctionnement classe de résistance est comprise entre C 12/15 et C 50/60
inclus, conformément à l’EN 206-1:2000-12 (8).
Le présent Guide s’applique aux chevilles métalliques
placées dans des trous préforés selon les principes de Le présent Guide ne s’applique pas aux ancrages réalisés
fonctionnement suivants : dans des chapes ou dalles dont les caractéristiques peuvent
ne pas correspondre à celles du béton et/ou présenter une
- chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé ; résistance très faible.
- chevilles à expansion par déformation contrôlée ;
- chevilles à verrouillage de forme ; 2.2.2 Éléments en béton

- chevilles à scellement ; Le présent Guide s’applique aux ancrages réalisés dans


des corps en béton dont l’épaisseur minimale est h ≥ 2 hef
- chevilles à expansion à charge contrôlée ; avec h ≥ 80 mm au moins. Pour ce qui est des chevilles
à scellement, voir la partie 5. Quant aux dalles alvéolées
- autres principes de fonctionnement pour dalles alvéolées.
précontraintes, l’épaisseur de la paroi devrait être ≥ 17 mm.
Des exemples de différents types de chevilles de fixation
sont donnés dans la 1re partie, Figure 2.2.
2.3 Actions
2.1.2 Matériaux La partie 1, 2.3 s’applique. De plus, les charges appliquées
sur les chevilles de fixation doivent provenir de systèmes
La 1re partie, § 2.1.2 s’applique. De plus, le présent Guide multiples.
s’applique aux chevilles de fixation réalisées à partir de
métaux autres que l’acier ; toutefois, pour ces chevilles,
d’autres essais sont nécessaires pour évaluer la durabilité, 2.4 Catégories
la corrosion, etc.
Le présent Guide s’applique à des ancrages eu égard aux :
a) Catégories d’utilisation :
2.1.3 Dimensions
- utilisation dans du béton fissuré et non fissuré (usage
Le présent Guide s’applique aux chevilles de fixation dont la multiple) ;
dimension minimale de filetage (M5) ou le diamètre minimal
du trou foré est de 5 mm. b) Catégories de durabilité :
- utilisation dans des structures soumises à une ambian-
La profondeur d’ancrage effective min hef doit être d’au
ce intérieure sèche,
moins 30 mm ; dans certains cas particuliers (exposition
à des environnements intérieurs uniquement), min hef - utilisation dans des structures sujettes à d’autres
peut être réduite à 25 mm. Dans le cas de dalles alvéolées conditions d’environnement.
précontraintes, les chevilles peuvent être fixées dans une
paroi dont l’épaisseur minimale est de 17 mm (voir Figure 2.3).

e-Cahiers du CSTB - 149 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

2.6 Définition de l’usage de chevilles 4.1.2.1 Mise en œuvre correcte


de fixation multiples La partie 1, 4.1.2.1 s’applique. Pour les chevilles à
scellement, la partie 5, 4.1.2.1 s’applique.
Par usage de chevilles de fixation multiples, on émet
l’hypothèse qu’en cas de glissement excessif ou de rupture
d’une cheville de fixation, la charge peut être transmise aux 4.3 Hygiène, santé et environnement
chevilles avoisinantes sans enfreindre sensiblement les
exigences relatives à la fixation à l’état limite de service et Pour les chevilles à scellement, la partie 5, 4.3 s’applique.
l’état limite ultime, voir 7.1.
La définition de l’usage de chevilles de fixation multiples est
donnée par les États membres en Annexe 1.
5 Méthodes de vérification

5.1.2 Essais d’aptitude à l’emploi


4 Exigences relatives aux ouvrages
Les types d’essais, les conditions d’essais, le nombre
d’essais requis et les critères appliqués aux résultats sont
4.1.1.2 Température donnés aux tableaux 5.1a à 5.1e pour les différents types de
chevilles. En général, tous les essais doivent être effectués
La partie 1, 4.1.1.2 s’applique. Pour les chevilles à avec des chevilles unitaires sans influence de la distance
scellement, la partie 5, 4.1.1.2 s’applique. à un bord et de la distance entre axes, sous charges
de traction.

Tableau 5.1a - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles à expansion par vissage à couple contrôlé pour usage multiple

1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre minimum
d’essais par dimen- Critères
Largeur Méthode
sion de cheville (1)
de d’essai
fissure s i m i l comporte- charge à Remar-
But des essais Béton Foret décrite à
ment sous la rupture ques
Δw l’Annexe
charge/ req. α (2) A
(mm)
déplace-
ment
1 Sécurité de mise en
oeuvre – intensité C 50/60 0.2 dcut,m 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (3) (4) 5.2.1
d’ancrage
3 Fonctionnement dans
du béton de faible C 20/25(5) 0.35 dcut,max 5 5 5 5 5 6.1.1.1 ≥ 0.75 5.2.1
résistance
4 Fonctionnement dans
du béton de haute C 50/60 0.35 dcut,min 5 5 5 5 5 ≥ 0.75 5.2.1
résistance
6 6.1.1.1 et
Fonctionnement sous
C 20/25(5) 0 dcut,m - - 3 - - Partie 1 ≥ 1.0 (6) 5.6
charges pulsatoires
6.1.1.2(b)
Notes relatives au Tableau 5.1a :
(1) Dimension des chevilles: s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande
(2) Pour , voir partie 1, équation (6.2).
(3) Valable pour 2 = 1,2 ; pour d’autres valeurs de 2, voir partie 1, 6.1.2.2.2.
(4) Mise en place de la cheville avec couple de serrage Tinst = 0,5 req. Tinst conformément à la partie 2, tableau 5.1.
(5) S’il y a une application pour ancrage en béton C 12/15, des essais sont requis dans du béton de résistance à la compression fcm ≤ 20 MPa (mesurée sur des
cylindres) ou fcm ≤ 25 MPa (mesurée sur des cubes).
(6) Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, du frottement entre le cône et le manchon et du frottement entre le manchon et le béton, il faut
également essayer d’autres dimensions.

e-Cahiers du CSTB - 150 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

Tableau 5.1b - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles à expansion par déformation contrôlée pour usage multiple

1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre minimum
d’essais par dimen- Critères
Largeur Méthode
sion de cheville (1)
de d’essai
fissure s i m i l comporte- charge à Remar-
But des essais Béton Foret décrite à
ment sous la rupture ques
Δw l’Annexe
charge/ req. α (2) A
(mm)
déplace-
ment
0 Essai de pose C 50/60 0 dcut,m 5 5 5 5 5 (3)
1 Sécurité de mise en
oeuvre – intensité C 20/25(4) 0.2 dcut,m 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (5) (6) 5.2.1
d’ancrage
3 Fonctionnement dans
du béton de faible C 20/25(4) 0.35 dcut,max 5 5 5 5 5 6.1.1.1 ≥ 0.75 (7) 5.2.1
résistance
4 Fonctionneemnt dans
du béton de haute C 50/60 0.35 dcut,min 5 5 5 5 5 ≥ 0.75 (7) 5.2.1
résistance
6 6.1.1.1 et
Fonctionnement sous
C 20/25(4) 0 dcut,m - - 3 - - Partie 1 ≥ 1.0 (7), (8) 5.6
charges pulsatoires
6.1.1.2(b)
(1) Dimension des chevilles: s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande
(2) Pour , voir partie 1, équation (6.2).
(3) Essais de pose conformément à la partie 4, tableau 5.0.
(4) S’il y a une application pour ancrage en béton C 12/15, des essais sont requis dans du béton de résistance à la compression fcm ≤ 20 MPa
(mesurée sur des cylindres) ou fcm ≤ 25 MPa (mesurée sur des cubes).
(5) Valable pour 2 = 1.2 ; pour d’autres valeurs de 2, voir partie 1, 6.1.2.2.2.
(6) Essais effectués avec l’expansion de mise en œuvre déterminée par les essais de pose.
(7) Essais effectués avec l’expansion de référence déterminée par les essais de pose.
(8) Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, il faut également essayer d’autres dimensions.

Tableau 5.1c - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles à verrouillage de forme pour usage multiple

1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre minimum
d’essais par dimen- Critères
Largeur Méthode
sion de cheville (1)
de d’essai
fissure s i m i l comporte- charge à Remar-
But des essais Béton Foret décrite à
ment sous la rupture ques
Δw l’Annexe
charge/ req. α (2) A
(mm)
déplace-
ment
1 Sécurité de mise en
oeuvre – intensité C 20/25(3) 0.2 (4) 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (5) (4) 5.2.1
d’ancrage
3 Fonctionnement dans
du béton de faible C 20/25(3) 0.35 dcut,max 5 5 5 5 5 6.1.1.1 ≥ 0.75 5.2.1
résistance
4 Fonctionneemnt dans
du béton de haute C 50/60 0.35 dcut,min 5 5 5 5 5 ≥ 0.75 5.2.1
résistance
6 6.1.1.1 et
Fonctionnement sous
C 20/25(3) 0 dcut,m - - 3 - - Partie 1 ≥ 1.0 (6) 5.6
charges pulsatoires
6.1.1.2(b)
Notes relatives au Tableau 5.1c :
(1) Dimension des chevilles: s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande
(2) Pour , voir partie 1, équation (6.2).
(3) S’il y a une application pour ancrage en C 12/15, des essais sont requis dans du béton de résistance à la compression fcm ≤ 20 MPa
(mesurée sur des cylindres) ou fcm ≤ 25 MPa (mesurée sur des cubes).
(4) Conditions d’essais conformément à la partie 3, 5.1.2 b.
(5) Valable pour 2 = 1.2 ; pour d’autres valeurs de 2, voir partie 1, 6.1.2.2.2.
(6) Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, il faut également essayer d’autres dimensions.

e-Cahiers du CSTB - 151 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

Tableau 5.1d - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles à scellement pour usage multiple

1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre minimum
d’essais par dimen- Critères
Largeur Méthode
sion de cheville (1)
de d’essai
fissure s i m i l comporte- charge à Remar-
But des essais Béton Foret décrite
ment sous la rupture ques
Δw dans la
charge/ req. α (2) Partie 5
(mm)
déplace-
ment
1 Sécurité de mise en 5.1.2.1
C 20/25(3) 0 dcut,m 5 - 5 - 5 ≥ 0.8 (4) (5)
oeuvre (5) (a) à (d)
3 Fonctionnement dans
du béton de faible C 20/25(3) 0.35 dcut,m 5 - 5 - 5 6.1.1.1 ≥ 0.75 5.1.2.2
résistance
4 Fonctionnement dans
du béton de haute C 50/60 0.35 dcut,m 5 - 5 - 5 ≥ 0.75 5.1.2.2
résistance
6 6.1.1.1 et
Fonctionnement sous
C 20/25(3) 0 dcut,m - - 5 - - Partie 1 ≥ 1.0 5.1.2.4
charges pulsatoires
6.1.1.2(b)
7 Fonctionnement sous 6.1.1.1 et
charges de longue C 20/25(3) 0 dcut,m - - 5 - - Partie 5 ≥ 0.9 5.1.2.5
durée 6.1.1.1(e)
8 Fonctionnement 6.1.1.1 et
sous conditions C 20/25(3) 0 dcut,m - - 5 - - Partie 5 ≥ 0.9 5.1.2.7
de gel/dégel 6.1.1.1(f)
9 6.1.1.1 et
Effets des directions
C 20/25(3) 0 dcut,m - - 5 - - Partie 5 ≥ 0.9 5.1.2.8
de mise en oeuvre
6.1.1.1(g)
Notes relatives au Tableau 5.1d :
(1) Dimension des chevilles: s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande
(2) Pour , voir partie 5, équation (6.13).
(3) S’il y a une application pour ancrage en C 12/15, des essais sont requis dans du béton de résistance à la compression fcm ≤ 20 MPa
(mesurée sur des cylindres) ou fcm ≤ 25 MPa (mesurée sur des cubes).
(4) Valable pour 2 = 1,2 ; pour d’autres valeurs de 2, voir partie 5, 6.1.2.2.2, tableau 6.1.
(5) Essais conformément à la partie 5, tableau 5.1 pour les différentes applications.

e-Cahiers du CSTB - 152 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

Tableau 5.1e - Essais d’aptitude à l’emploi des chevilles à expansion à charge contrôlée

1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre minimum
d’essais par dimen- Critères
Largeur Méthode
sion de cheville (1)
de d’essai
fissure s i m i l comporte- charge à Remar-
But des essais Béton Foret décrite à
ment sous la rupture ques
Δw l’Annexe
charge/ req. α (2) A
(mm)
déplace-
ment
Sécurité de mise en
1 œuvre – intensité C 50/60 0.2 dcut,m 5 5 5 5 5 ≥ 0.8 (3) (4) 5.2.1
d’ancrage
Fonctionnement dans
3 du béton de faible C 20/25(5) 0.35 dcut,max 5 5 5 5 5 6.1.1.1 ≥ 0.75 5.2.1
résistance
Fonctionnement dans
4 du béton de haute C 50/60 0.35 dcut,min 5 5 5 5 5 ≥ 0.75 5.2.1
résistance
6.1.1.1 et
Fonctionnement sous
6 C 20/25(5) 0 dcut,m - - 3 - - Partie 1 ≥ 1.0 (6) 5.6
charges pulsatoires
6.1.1.2(b)
Notes relatives au Tableau 5.1e :
(1) Dimension des chevilles: s = la plus petite, i = intermédiaire, m = moyenne, l = la plus grande
(2) Pour , voir partie 1, équation (6.2).
(3) Valable pour 2 = 1,2 ; pour d’autres valeurs de 2, voir partie 1, 6.1.2.2.2.
(4) Mise en place de la cheville avec 50 % de la charge donnée dans les instructions de pose du fabricant.
(5) S’il y a une application pour ancrage en C 12/15, des essais sont requis dans du béton de résistance à la compression fcm ≤ 20 MPa
(mesurée sur des cylindres) ou fcm ≤ 25 MPa (mesurée sur des cubes).
(6) Si les chevilles diffèrent du point de vue de leur géométrie, du frottement entre le cône et le manchon et du frottement entre le manchon et le béton,
il faut également essayer d’autres dimensions.

5.1.3 Essais de détermination des conditions 5.3 Méthodes relatives au § 4.3


admissibles d’emploi (hygiène, santé et environnement)
Les conditions d’essais sont données dans la partie 1, 5.1.3 Pour les chevilles à scellement, la partie 5, 5.3 s’applique.
et à l’annexe B. La méthode d’essai est décrite à l’annexe A.
Pour tous les essais réalisés dans du béton fissuré, la largeur
de fissure Δw doit être ≥ 0.2 mm.
Pour des applications dans du béton C12/15, des essais 6 Évaluation et jugement de l’aptitude
supplémentaires ne sont pas nécessaires.
Les essais supplémentaires pour les chevilles à scellement, à l’emploi des chevilles
destinés à étudier les effets de l’augmentation de la tempé-
rature, des basses températures de mise en œuvre, du
temps minimal de prise et de la durabilité conformément à 6.1 Évaluation et jugement relatifs
la partie 5, 5.1.3.1 et 5.1.4, doivent être effectués. au § 4.1 (résistance mécanique
Si la méthode de conception-calcul C est utilisée, les essais et stabilité)
de détermination des distances à un bord et des distances
entre axes requises peuvent ne pas être effectués si les Pour les critères des différents essais, la partie 1, 6.1
valeurs suivantes sont respectées : s’applique en tenant compte des modifications suivantes.
Pour les chevilles à scellement, les critères précisés dans
Chevilles
à expansion Toutes les autres la partie 5, 6.1 doivent être respectés.
par déformation chevilles
contrôlée 6.1.1 Aptitude à l’emploi
Distance entre ≥ 200 mm et ≥ 4 hef ≥ 200 mm et ≥ 4 hef
axes scr 6.1.1.1 Critères valables pour tous les essais
Distance à un bord ≥ 150 mm et ≥ 3 hef ≥ 100 mm et ≥ 3 hef (a) L’exigence relative aux courbes de charge-déplacement de
libre ccr la partie 1, 6.1.1.1 (a) s’applique. Cependant, une réduction
de charge et/ou de partie horizontale ou quasi horizontale
Épaisseur de ≥ 80 mm et ≥ 2 hef ≥ 80 mm et ≥ 2 hef
l’élément en béton de la courbe provoquée par un glissement non contrôlé
de la cheville n’est pas acceptable jusqu’à une charge de :
Si la méthode de conception A ou B est utilisée, les parties 1 N1 = 0,4 NRu au lieu de 0,7 NRu selon l’équation (6.1a).
à 5 et l’Annexe B sont déterminantes.
e-Cahiers du CSTB - 153 - Cahier 3617 - Mai 2009
Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

(b) Il n’y a pas d’exigences relatives à la dispersion des cour- de fixation à une valeur ≤ n3 (kN) jusqu’à laquelle la résistance
bes de charge/déplacement. et la rigidité de l’élément à fixer sont remplies, on s’assure
que le transfert de charge, en cas de glissement excessif ou
(c) et (d) La partie 1, 6.1.1.1 (c) et (d) s’applique.
de rupture d’une cheville de fixation, n’a pas besoin d’être
pris en compte dans la conception de la pièce à fixer.
6.1.2 Conditions d’emploi admissibles Cette définition est donnée par les États membres selon
6.1.2.1 Critères l’annexe 1.
La partie 1, 7.1 s’applique. Pour les chevilles à scellement,
(a) L’exigence relative aux courbes de charge-déplacement la partie 5, 7.1 s’applique.
de la partie 1, 6.1.1.1 (a) s’applique. Cependant, une
réduction de charge et/ou de partie horizontale ou quasi
horizontale de la courbe provoquée par un glissement 7.2 Recommendations relatives
non contrôlé de la cheville n’est pas acceptable jusqu’à à l’emballage, au transport
une charge de :
N1 = 0,4 NRu au lieu de 0,7 NRu selon l’équation (6.1a) et au stockage
La partie 1, 7.2 s’applique. Pour les chevilles à scellement,
(b) Il n’y a pas d’exigences relatives à la dispersion des la partie 5, 7.2 s’applique.
courbes de charge/déplacement.

(c) La partie 1, 6.1.2.1 (c) s’applique. 7.3 Mise en place des chevilles
6.1.2.2.1 Résistance caractéristique d’une cheville isolée La partie 1, 7.3 s’applique. Pour les chevilles à scellement,
la partie 5, 7.3 s’applique.
La partie 1, 6.1.2.2.1 s’applique.
De plus, les chevilles de fixation ne doivent pas être mises
Pour les applications dans du béton C12/15, les résistances en place dans des éléments précontraints sans tenir compte
caractéristiques doivent être dérivées des essais de du risque éventuel de dommage au niveau de la structure,
conditions d’emploi admissibles dans du béton C20/25 dû à leur mise en place, particulièrement dans des zones où
en tenant compte de la relation habituelle de √w. sont appliquées des forces de précontraintes.
Les résistances caractéristiques arrondies données dans En l’absence de réglementation nationale, il est recom-
la partie 1, paragraphe (a), Généralités sont complétées mandé que la distance entre le côté du trou foré et la partie
comme suit : FRk [kN] = 0,75 / 0,9 / 1,2 / 1,5 / 2,0 / 2,5. extérieure de l’armature précontrainte soit au minimum de
Tous les autres points des paragraphes (a) et (b) restent 50 mm ; il convient d’utiliser un appareil approprié (tel qu’un
valides. détecteur d’armature) pour déterminer l’emplacement de
l’armature précontrainte dans la structure.

6.3 Évaluation et jugement relatifs


au § 4.3 (hygiène, santé
et environnement) 8 Attestation de conformité
Pour les chevilles à scellement, la partie 5, 6.3 s’applique.
8.1 Décision de la Commission
européenne
Le système d’attestation de conformité spécifié par la
7 Hypothèses selon lesquelles doit Commission européenne, tel que précisé dans le mandat
Construct 96/195, annexe 3, correspond au système 2+
être évaluée l’aptitude à l’emploi décrit dans la Directive du Conseil (89/106/CEE), annexe III
2.(ii), comme suit :
(a) Tâches du fabricant
7.1 Méthodes de conception-calcul
(1) essai de type initial du produit ;
des ancrages
(2) contrôle de production en usine (cf. Partie 1, 8.2.3) ;
L’élément à fixer est conçu de telle manière qu’en cas de (3) essais supplémentaires sur des échantillons prélevés
glissement excessif ou de rupture d’une cheville de fixation, en usine par le fabricant conformément à un plan
la charge puisse être transmise aux chevilles avoisinantes d’essai prescrit (cf. Partie 1, 8.2.2).
sans enfreindre sensiblement les exigences relatives à la
fixation à l’état limite de service et l’état limite ultime. (b) Tâches de l’organisme notifié
Par exemple, la conception de l’élément à fixer peut (4) certification du contrôle de production en usine sur la
préciser le nombre n1 de points de fixation pour fixer la pièce base de :
et le nombre n2 de chevilles par point de fixation. De plus, - inspection initiale de l’usine et du contrôle de
en spécifiant la valeur de calcul des actions NSd sur un point production en usine (cf. Partie 1, 8.2.4) ;

e-Cahiers du CSTB - 154 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

- surveillance continue, évaluation et approbation du


contrôle de production en usine (cf. Partie 1, 8.2.4).

Note relative à (1) :


Des essais de type initiaux seront disponibles dans
le cadre des travaux nécessaires à l’évaluation des produits
pour l’ATE.
Ces essais auront été conduits par l’organisme d’agrément
ou sous sa responsabilité (ce qui comprend une part conduite
par un laboratoire agréé ou par le fabricant), conformément
au chapitre 5 du présent Guide ATE. L’organisme d’agré-
ment aura évalué les résultats de ces essais conformément
au chapitre 6 du Guide ATE, dans le cadre de la procédure
de délivrance des ATE.
Cette évaluation doit être utilisée, le cas échéant, par
l’organisme notifié, en vue du Certificat de Conformité.

9 Contenu de l’ATE
L’ATE doit comprendre une déclaration selon laquelle la
cheville de fixation ne peut être utilisée que si, dans les
spécifications relatives à la conception et à la mise en place
de l’élément à fixer, le glissement excessif ou la rupture
d’une cheville de fixation n’aura pas pour conséquence
d’enfreindre sensiblement les exigences relatives à la
fixation à l’état limite de service et l’état limite ultime.
En plus de la partie 1, 9 et de la partie 5, 9, il convient
de faire figurer la définition d’usage multiple au sein
des États membres à l’annexe informative de l’ATE.
La version actuelle de l’annexe informative est disponible
sur le site Web de l’EOTA : http://www.eota.be/.

e-Cahiers du CSTB - 155 - Cahier 3617 - Mai 2009


Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

ANNEXE 1 (Informative) La valeur n3 peut être augmentée si, au niveau de la


conception, il est montré que les exigences relatives à la
résistance et à la rigidité de l’élément à fixer à l’état limite
La définition d’usage multiple selon les États membres est
de service et l’état limilte ultime après rupture d’une cheville
précisée dans le tableau suivant.
sont remplies.
En l’absence de définition par un État membre, les valeurs
par défaut suivantes peuvent être prises (comparer avec
2.6) :
n1 ≥ 4 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 3.0 kN ou
n1 ≥ 3 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 2.0 kN.

États membres Définition d’usage multiple


Autriche
Belgique
n1 ≥ 4 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 3.0 kN ou
Danemark
n1 ≥ 3 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 2.0 kN
Finlande
France n1 ≥ 3 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 4.5 kN
n1 ≥ 4 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 3.0 kN ou
Allemagne
n1 ≥ 3 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 2.0 kN
Grèce
Islande
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Norvège
n1 ≥ 4 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 3.0 kN ou
Portugal
n1 ≥ 3 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 2.0 kN
Espagne
n1 ≥ 4 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 3.0 kN
Suède si la corrélation entre la capacité de charge des chevilles est nulle ou quasi nulle et
si le coefficient de variation de la capacité de charge des chevilles est ≥ 0.25

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Chevilles pour usage multiple, pour applications non structurales Partie 6

États membres Définition d’usage multiple

Royaume-Uni L’usage de chevilles de fixation multiple peut être assuré par des exigences relatives au nombre n1
de points de fixation pour fixer la pièce et au nombre n2 de chevilles par point de fixation. De plus,
en limitant l’action FSd sur un point de fixation à une valeur ≤ n3 (kN), les exigences de résistance et
de rigidité de l’élément à fixer sont respectées et le transfert de charge en cas de glissement excessif
ou de rupture d’une cheville de fixation n’a pas besoin d’être pris en compte dans la conception
de la pièce à fixer.
Soit : A n1 ≥ 4 ; n2 ≥ 1 et n3 ≤ 10.0 kN
soit : B n1 ≥ 1 ; n2 ≥ 4 et n3 ≤ 40.0 kN.
Exemples :

Les exemples types comprennent : la tuyauterie, les canalisations et les chemins de câbles. Cet
usage peut être considéré comme approprié pour des applications telles que : rayonnages, rampes et
balustrades. Cette définition couvre également des applications pour lesquelles les points de fixation
sont disposés au-dessus d’une superficie telle que plafonds suspendus et façades légères. Cet usage n’est
pas prévu pour des panneaux de bardage lourds tels que bardage préfabriqué ou en pierre naturelle.

Définition A – Exemple Définition B – Exemple


n1 – Au minimum 4 points de fixation n1 – Au minimum 1 point de fixation
n2 – Au minimum 1 cheville par point de fixation n2 – Au minimum 4 chevilles par point de fixation
n3 – Fsd = jusqu’à 10 kN par point de fixation, dans n’importe quel sens. n3 – Fsd = jusqu’à 40 kN par point de fixation, dans n’importe quel sens.
Charge Charge

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Précisions sur les essais Annexe A

ANNEXE A
Précisions sur les essais

ANNEXE A : PRÉCISIONS 5 Méthode d’essai .................................... 166

SUR LES ESSAIS ........................................ 159 5.1 Généralités .................................... 166


5.2 Essai de traction ........................... 167
5.3 Essai de cisaillement ................... 167
1 Échantillons d’essai ............................ 161
5.4 Essai de traction
2 Corps d’épreuve ................................... 161 et de cisaillement combinés ........ 168
2.1 Granulats .......................................... 161 5.5 Essai avec variation d’ouverture
des fissures ................................... 168
2.2 Ciment ............................................... 161
5.6 Essai avec charges pulsatoires .. 169
2.3 Rapport eau/ciment
et dosage en ciment ........................ 161 5.7 Essai sous charge
de longue durée ............................ 169
2.4 Résistance du béton ....................... 161
5.8 Essai avec cheville en contact
2.5 Dimensions des corps d’épreuve ... 162
avec l’armature ............................. 169
2.6 Coulage et cure des corps
5.9 Essai de détermination
d’épreuve et des éprouvettes ........ 162
des distances minimales
3 Mise en place des chevilles ............... 163 entre axes et aux bords libres .... 169
5.10 Essai de couple ............................ 169
4 Appareillage d’essai ............................ 163
6 Rapport d’essai ..................................... 170

e-Cahiers du CSTB - 159 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

1 Échantillons d’essai 2.2 Ciment


Le béton doit être réalisé à partir de ciment Portland du type
Les échantillons prélevés doivent être représentatifs CEM I 32.5 ou CEM I 42.5 (voir EN 197-1 [10]).
de la production courante telle que fournie par le fabricant,
y compris les vis, écrous et rondelles. 2.3 Rapport eau/ciment
Les chevilles dotées de filets intérieurs peuvent être et dosage en ciment
fournies sans éléments de fixation tels que vis ou écrous,
mais le fabricant de chevilles doit spécifier les vis ou écrous Le rapport eau/ciment ne devrait pas dépasser 0,75 et le
à utiliser. Si d’après la méthode de conception choisie, dosage en ciment devrait être au minimum de 240 kg/m3.
la résistance caractéristique pour la rupture du béton est Aucune addition susceptible de modifier les caractéristiques
demandée, il peut s’avérer nécessaire d’utiliser des vis ou du béton (par exemple, cendres volantes ou fumées de
des boulons de résistance plus élevée que celles spécifiées, silice, fines calcaires ou autres fines) ne doit être incorporée
afin d’obtenir une rupture du béton au cours des essais ; dans le mélange.
si l’on utilise des vis ou boulons de résistance supérieure,
le fonctionnement des chevilles ne doit pas en être affecté
de quelque manière que ce soit. 2.4 Résistance du béton
Il arrive parfois que les essais soient réalisés avec des Les essais sont exécutés en utilisant du béton de
échantillons spécialement produits à cette fin avant la deux résistances différentes : faible résistance (classe
délivrance de l’ATE. Dans ce cas, il faut s’assurer que les de résistance C 20/25) et haute résistance (classe de
chevilles fabriquées ultérieurement correspondent, à tous résistance C 50/60).
points de vue, en particulier quant à leur aptitude à l’emploi Les résistances à la compression moyennes suivantes, lors
et leur comportement sous charge, aux chevilles essayées. des essais de chevilles, doivent être obtenues pour les deux
classes :
C 20/25 : fcm = 20-30 MPa (cylindre : diamètre de 150 mm,
hauteur de 300 mm)
2 Corps d’épreuve
= 25-35 MPa (cube de 150 x 150 x150 mm)
Les corps d’épreuve doivent être réalisés en conformité C 50/60 : fcm = 50-60 MPa (cylindre : diamètre de 150 mm,
avec la norme ENV 206 [8] et respecter les caractéristiques hauteur de 300 mm)
suivantes.
= 60-70 MPa (cube de 150 x 150 x 150 mm)
Il est recommandé de mesurer la résistance à la compression
2.1 Granulats du béton soit sur des cylindres de 150 mm de diamètre et
300 mm de haut, soit sur des cubes de 150 mm.
granulats passant à travers le tam

100
Si ce n’est pas fait dans certains cas, la résistance à la
90
80 compression du béton peut être convertie comme suit :
76
70
1 f
60 C 20/25 : fcyl = (2.1a)
56 60 1,25 cube 150
50
fuseau admissible 42 1
40 C 50/60 : fcyl = f (2.1b)
32 36 1,20 cube 150
30
(% masse)

20 21 Facteurs de conversion pour cubes de dimensions


20
8 12 différentes :
10
0 3 8
0 0,125 0,25 0,5 1 2 4 8 16 fcube100 = 1 f (2.1c)
cube 150
(20) 0,95
dimension du tamis (mm) [ouverture carrée] 1
fcube150 =  fcube 200 (2.1d)
0,95
Figure 2.1 - Fuseau admissible pour la courbe granulométrique
Pour chaque opération de bétonnage, il y a lieu de préparer
des éprouvettes (cylindre, cube) ayant les dimensions
conventionnelles en usage dans le pays membre, ces
Les granulats doivent être de dureté moyenne et présenter
éprouvettes devant être fabriquées et traitées de la même
une courbe granulométrique se situant dans les limites
manière que les corps d’épreuve.
données à la Figure 2.1. La grosseur maximale des granulats
devrait être de 16 mm ou 20 mm. La masse volumique En général, les éprouvettes témoins en béton doivent être
des granulats doit être comprise entre 2,0 et 3,0 t/m3 testées le même jour que les chevilles auxquelles elles se
(voir ENV 206 [8] et ISO 6783 [9]). rapportent. En cas de série d’essais s’étalant sur plusieurs

e-Cahiers du CSTB - 161 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

jours, il y a lieu de tester les éprouvettes à un moment Pour les essais avec chevilles en contact avec l’armature
offrant la meilleure représentativité de la résistance du béton (cf. § 5.8), l’éprouvette doit être armée de ronds lisses
au moment des essais de chevilles, par exemple en général (diamètre de rond = 25 mm, écartement ≥ 150 mm).
au début et à la fin des essais. Le recouvrement de béton doit correspondre à la valeur
hef - ø/2 (c’est-à-dire que la profondeur d’ancrage effective
La résistance du béton, à un âge précis, doit être mesurée
est au même niveau de profondeur que l’axe du rond).
sur 3 éprouvettes au minimum ; la valeur moyenne est
déterminante. b) Essais dans du béton non fissuré
Si, lors du dépouillement des résultats d’essais, il existe un En général, les essais sont réalisés sur corps d’épreuve non
doute quant à la représentativité des éprouvettes, il y a lieu armés. Uniquement pour les essais réalisés conformément
de procéder au prélèvement d’au moins trois carottes d’un au paragraphe 5.9, on peut doter le corps d’épreuve d’une
diamètre de 100 mm ou 150 mm dans les corps d’épreuve, armature de rive. L’armature de rive utilisée pour les essais
à l’extérieur des zones où le béton est détérioré au cours des doit être spécifiée dans l’ATE en tant qu’exigence minimale.
essais, et de les soumettre à des essais de compression. Les aciers doivent être droits et être disposés avec un
Les carottes doivent être découpées à une hauteur équiva- recouvrement de béton de 15 mm de chaque côté.
lente à leur diamètre, et les surfaces d’application des efforts
Dans le cas où le corps d’épreuve comporte une armature
de compression doivent être rectifiées. La résistance à la
en vue de faciliter sa manutention ou pour la répartition des
compression mesurée sur ces carottes peut être convertie
charges transmises par le dispositif d’essai, cette armature
en résistance des cubes par l’équation (2.1e) :
doit être placée de manière à ne pas influencer la capacité
fc,cube 200 = 0,95 fc,cube 150 = fc,carotte 100 = fc,carotte150 (2.1e) de charge des chevilles essayées. Cette exigence est
remplie si l’armature se situe en dehors de la zone des
cônes de béton d’angle au sommet 120°.
2.5 Dimensions des corps d’épreuve
Pour les essais avec chevilles en contact avec l’armature, les
Les corps d’épreuve doivent être conformes aux spécifica- exigences relatives aux corps d’épreuve définies à l’alinéa
tions et dimensions suivantes. (a) ci-dessus sont applicables.
a) Essais dans du béton fissuré L’épaisseur des corps d’épreuve doit, en général,
Les essais sont réalisés sur des corps d’épreuve avec correspondre à l’épaisseur minimale de l’élément appliquée
fissures unidirectionnelles ; la largeur de la fissure doit être à par le fabricant qui sera spécifiée dans l’ATE (généralement
peu près constante sur toute l’épaisseur du corps d’épreuve. h = 2 hef, mais au moins de 100 mm). Pour ce qui est des
Celle-ci doit être de h ≥ 2 hef, mais au moins de 100 mm. chevilles à scellement, se reporter au chapitre 5, et pour les
Pour ce qui est des chevilles à scellement, voir le chapitre 5, chevilles pour systèmes légers, se référer au chapitre 6.
et se référer au chapitre 6 pour ce qui est des chevilles
L’épaisseur de l’élément ne peut être supérieure que pour
pour systèmes légers. Pour contrôler la fissuration, on
les essais de traction, de cisaillement et essais combinés
peut incorporer au corps d’épreuve ce que l’on appelle des
traction et cisaillement sur chevilles isolées sans effets de
« générateurs de fissures », à condition que ceux-ci ne soient
distances entre axes et aux bords, les essais de traction
pas situés à proximité de la zone d’ancrage. On trouve, en
sur groupes de quatre chevilles, les essais de cisaillement
Figure 2.2, un exemple de corps d’épreuve.
destinés à mesurer la charge de rupture par effet de bras de
levier et les essais de cisaillement sur chevilles isolées et
groupes de chevilles en rive (options 1, 2, 7 et 8 seulement,
cf. 1re partie, tableau 5.4, lignes 16 à 19).

2.6 Coulage et cure des corps


d’épreuve et des éprouvettes
En général, les corps d’épreuve doivent être coulés horizon-
talement. Ils peuvent également être coulés verticalement
si la hauteur maximale est de 1,5 m et si l’on assure
Figure 2.2 - Exemple de corps d’épreuve pour essai de chevilles correctement le compactage.
dans du béton fissuré
On doit procéder à la cure et au stockage des corps d’épreuve
Avec un corps d’épreuve conforme à la Figure 2.2, le pour- et des éprouvettes de béton (cylindres, cubes) pendant
centage d’armatures et/ou la hauteur du corps d’épreuve sept jours à l’intérieur. Ensuite, ils peuvent être stockés à
doivent être suffisamment élevés pour ne permettre l’extérieur, à condition qu’ils soient protégés de manière que
qu’un faible accroissement de la largeur de la fissure le gel, la pluie et l’ensoleillement direct ne provoquent pas
pendant l’application de la charge sur la cheville (cf. § 5.1). de détérioration de la résistance du béton en compression
Dans l’essai avec variation d’ouverture des fissures et en traction. Lors de l’essai des chevilles, le béton doit
(cf. § 5.5), le pourcentage d’armatures (armature supérieure avoir 21 jours au moins.
et inférieure) doit être égal à  = As/(b . h) ˜ 0,01 et
l’espacement des aciers ≤ 250 mm.

e-Cahiers du CSTB - 162 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

3 Mise en place des chevilles


En général, les chevilles testées doivent être mises en place
sur la face coffrée du corps d’épreuve. Pour les exceptions,
voir le paragraphe 5.9.
Généralement, la mise en place des chevilles doit être
effectuée conformément aux instructions fournies par le
fabricant. Les couples de serrage, le cas échéant, doivent
être appliqués à la cheville à l’aide d’une clé dynamométrique
calibrée. L’erreur de mesure ne doit pas dépasser 5 %
du couple de serrage appliqué sur la totalité de l’étendue
de mesure.
En général, après 10 minutes environ d’application aux
chevilles du couple de serrage Tinst requis par le fabricant,
on doit réduire le couple à 0,5 Tinst pour tenir compte de
l’affaiblissement de la force de précontrainte avec le temps.
Figure 3.1 - Diamètre coupant de forets pour marteaux en métal dur
En ce qui concerne les chevilles qui ne demandent pas
l’application de couple de serrage précis pour leur aptitude Pour tous les essais de détermination des conditions
à l’emploi (chevilles à expansion par déformation contrôlée, d’emploi admissibles, le trou cylindrique est percé avec un
de nombreux types de chevilles à verrouillage de forme et foret de diamètre moyen (dcut,m).
à scellement), aucun couple ne doit être appliqué avant les
Le diamètre du foret doit être contrôlé tous les 10 forages
essais.
afin d’en vérifier la conformité.
Quant aux chevilles qui nécessitent l’application d’un couple
S’il est exigé des forets spéciaux tels que forets à butée ou
de serrage, les résultats d’essais peuvent être influencés par
couronnes diamantées, il n’existe en général pas de norme de
la rugosité de la pièce de fixation. C’est pourquoi la rondelle
spécification portant sur ces produits, auquel cas le fabricant
ne doit pas tourner sur la pièce de fixation. Afin d’assurer
de chevilles doit préciser les dimensions et tolérances des
des conditions d’essais précises, un matériau abrasif double
forets, et les essais doivent être réalisés avec des forets
face, par exemple, peut être inséré entre la rondelle et
conformes aux spécifications. La définition d’un diamètre
l’élément de fixation (voir Figure 4.4).
moyen (dcut,m) doit être spécifiée par l’organisme d’essais.
Pour les essais de sécurité de mise en œuvre seulement,
des conditions spéciales convenant aux types de chevilles
en question figurent dans le présent guide, aux parties
concernées.
4 Appareillage d’essai
Pour les essais avec béton fissuré, les chevilles sont placées
au milieu de microfissures. S’il est certain que les fissures
Les essais doivent être exécutés en utilisant des appareils
passeront au travers de l’axe des chevilles, l’ancrage initial
de mesure étalonnés. Les dispositifs d’application des
peut être effectué dans un béton non encore fissuré.
charges doivent être conçus de manière à éviter toute
Les trous de forage destinés aux chevilles doivent être percés augmentation brusque de l’effort, surtout en début d’essai.
perpendiculairement à la surface du corps d’épreuve. L’erreur de mesure de l’effort ne doit pas dépasser 2 % sur
la totalité de l’étendue de mesure.
Au cours des essais, les outils de forage pour chevilles
spécifiés par le fabricant doivent être utilisés. Les déplacements doivent être enregistrés en continu (par
exemple à l’aide de capteurs de déplacement électriques)
Si des forets pour marteaux perforateurs en métal dur
dont l’erreur de mesure ne dépasse pas 0,02 mm.
sont demandés, ces forets doivent répondre aux exigences
définies dans les normes DIN 8035 [11] ou NF E 66-079 [12] En général, les dispositifs d’essai doivent permettre la
(une norme CEN correspondante est en préparation) en formation d’un cône d’arrachement non limité. Pour cette
ce qui concerne la précision dimensionnelle, la symétrie, raison, la distance libre entre tout point d’application d’une
la symétrie de la pointe de la plaquette, la hauteur de la réaction d’appui et une cheville (cheville isolée) ou une
plaquette et la tolérance sur la concentricité. cheville extérieure (groupe de chevilles), selon le cas, doit
être au minimum de 2 hef, (essai de traction) ou 2 c1 (essai de
Le diamètre des arêtes coupantes par rapport au diamètre
cisaillement au bord avec charge appliquée en di-rection du
nominal des forets est indiqué à la Figure 3.1.
bord libre) (c1 = distance au bord dans la direction de l’effort).
En ce qui concerne les essais d’aptitude à l’emploi, le Cette distance ne peut être inférieure à 2 c1 que dans les
diamètre coupant de la plaquette des forets doit respecter essais de cisaillement sans influence des bords, où l’on
les exigences indiquées aux tableaux 5.1 et 5.2 des parties prévoit une rupture de l’acier.
suivantes.

e-Cahiers du CSTB - 163 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

Pour tous les essais, l’effort doit être appliqué à la cheville Les Figures 4.3a et 4.3b représentent un exemple de
par un élément à fixer représentatif des conditions dispositif pour essai de cisaillement. Étant donné la présence
rencontrées dans la pratique. d’un bras de levier entre la charge appliquée et la réac-
Dans les essais relatifs aux chevilles isolées sans influence tion d’appui, le corps d’épreuve est soumis à un moment
des distances aux bords et entre axes, la distance entre de flexion qu’il faut équilibrer par des forces de réaction
axes et les distances aux bords libres doivent être suffisam- supplémentaires placées suffisamment loin de la cheville.
ment grandes pour ne pas entraver la formation d’un cône Dans les essais de traction et de cisaillement combinés
d’arrachement dans le béton d’angle au sommet 120°. (cf. § 5.4), l’axe de l’effort doit passer par le point
Pendant les essais de traction (cf. § 5.2), l’effort doit être d’intersection de l’axe de la cheville avec la surface du
appliqué axialement sur la cheville. À cette fin, il y a lieu béton. La direction de l’effort doit rester constante pendant
d’insérer des rotules entre le dispositif d’application de toute la durée de l’essai. De tous les autres points de vue,
l’effort et la cheville. Le diamètre du trou de passage dans la il y a lieu d’observer les conditions données pour les essais
pièce de fixation doit correspondre aux valeurs données au de traction et de cisaillement.
tableau 4.1. Ces valeurs correspondent approximativement Dans les essais de longue durée (cf. § 5.7), l’effort permanent
aux trous « moyens » selon l’ISO 273 [13] et l’Eurocode n° 3 peut être appliqué par un vérin hydraulique, par des ressorts
[14]. On trouve, en Figure 4.1, un exemple de dispositif pour ou par un poids mort appliqué, par exemple, à l’aide d’un
essai de traction. bras de levier.
Dans les essais de cisaillement (cf. § 5.3), l’effort doit être
appliqué parallèlement à la surface du béton. Pour l’essai Tableau 4.1 - Diamètre des trous de passage dans la pièce de fixation
des différentes dimensions de chevilles, on peut se servir
Diamètre
d’une éclisse avec des bagues interchangeables (cf. fig. 4.2). extérieur
Les bagues doivent être en acier trempé et leurs arêtes 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 27 30
d ou dnom
arrondies (0,4 mm) à l’endroit où elles entrent en contact (mm)
avec la cheville. En général, la hauteur des bagues doit
Diamètre
être approximativement égale au diamètre extérieur de la df du trou
cheville. Le diamètre intérieur de la bague doit correspondre de passage
aux dimensions données au tableau 4.1. Afin de diminuer le dans la 7 9 12 14 16 18 20 22 24 26 30 33
frottement, des feuilles de glissement lisses (par exemple pièce
en PTFE) d’une épaisseur maximale de 2 mm doivent être de fixation
placées entre l’éclisse avec bague et le corps d’épreuve. (mm)

Figure 4.1 - Exemple de dispositif pour essai de traction

e-Cahiers du CSTB - 164 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

Figure 4.2 - Exemples de douilles pour essai de cisaillement

Figure 4.3 a - Exemple de dispositif pour essai de cisaillement

e-Cahiers du CSTB - 165 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

Figure 4.3 b - Exemple de dispositif pour essai de cisaillement

Dans les essais de couple (cf. § 5.10), on mesure le rapport


entre le couple de serrage appliqué et l’effort de traction
5 Méthode d’essai
dans la cheville. À cette fin, on se sert, comme pièce de
fixation, d’un dynamomètre calibré dont l’erreur de mesure
sur l’intégralité de l’étendue de mesure ne doit pas dépasser 5.1 Généralités
3 % (fig. 4.4). La cheville doit être mise en place dans un En général, les chevilles doivent être mises en place confor-
béton non fissuré appartenant à la classe de résistance mément aux consignes fournies par le fabricant, sauf
C50/60 (fig. 4.4). lorsque des conditions particulières sont spécifiées dans
les essais.
Généralement, les essais dans du béton fissuré sont
réalisés dans des fissures unidirectionnelles (voir les notes
d’introduction). La largeur de la fissure w est donnée
dans la 1re partie, tableau 5.1 (essais d’aptitude à l’emploi)
et tableau 5.4 (essais de détermination des conditions
d’emploi admissibles). w est la différence entre la largeur
de la fissure lorsque la cheville est soumise à un effort et
la largeur de la fissure lors de sa pose. Une fois la cheville
mise en place (voir chapitre 3), on élargit la fissure jusqu’à
une largeur de fissure appropriée tandis que la cheville
n’est soumise à aucune charge. La largeur de fissure initiale
doit être établie à ± 10 % de la valeur spécifiée. Toutefois,
la valeur moyenne d’une série doit refléter la valeur spécifiée.
Figure 4.4 - Exemple de dispositif pour essai de couple (schéma)
(Il y a lieu d’éviter toute rotation de la partie sphérique
de la pièce de fixation)

e-Cahiers du CSTB - 166 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

Puis, la cheville est soumise à un effort, la largeur de fissure 5.2.2 Groupe de quatre chevilles
étant :
Les essais sont réalisés dans du béton non fissuré.
a) soit maintenue à une largeur constante, par exemple Les chevilles d’un groupe de quatre chevilles doivent être
au moyen d’un servomécanisme ; liées par un élément rigide. L’effort de traction doit être
appliqué au centre de l’élément. Le raccordement entre la
b) soit limitée à une largeur proche de sa valeur initiale,
pièce de fixation et le vérin de chargement doit être articulé
au moyen d’une armature et d’une cale d’épaisseur
pour permettre un déplacement différentiel de la cheville.
appropriées.
La valeur moyenne des déplacements du groupe de
Dans les deux cas, la largeur de fissure sur la face opposée
chevilles par rapport à la surface du béton à une distance
à celle au travers de laquelle passe la cheville doit rester
supérieure ou égale à 1,5 hef des chevilles d’extrémité doit
proche de la valeur spécifiée.
être mesurée, par exemple à l’aide de capteurs mesurant le
L’effort doit croître de manière que la charge maximale se déplacement des angles de la platine.
produise après 1 à 3 minutes d’essai. Il y a lieu d’enregistrer
l’effort et le déplacement, soit de façon continue,
5.2.3 Groupe de deux chevilles
soit à raison d’environ 100 points de mesure au moins.
Les essais peuvent être réalisés avec un contrôle en charge Dans certains cas, des essais de traction sur groupes
ou en déplacement. En cas de contrôle en déplacement, de deux chevilles proches d’un bord sont nécessaires
l’essai doit être poursuivi jusqu’au moins 75 % de la charge (voir 2e partie, paragraphe 5.1.3). Les essais sont réalisés
maximale à mesurer (pour permettre la chute de la courbe dans du béton non fissuré. Les deux chevilles sont
effort/déplacement). implantées parallèlement au bord du corps d’épreuve à une
distance entre axes s = smin et une distance à un bord libre
c = cmin. La procédure d’essai est celle indiquée au
5.2 Essai de traction paragraphe 5.2.2.

5.2.1 Cheville isolée


5.3 Essai de cisaillement
Une fois mise en place, la cheville est raccordée au dispositif
d’essai et chargée jusqu’à rupture. Les déplacements de la
5.3.1 Cheville isolée
cheville par rapport à la surface du béton à une distance de
la cheville supérieure ou égale à 1,5ef, doivent être mesurés Une fois mise en place, la cheville est raccordée au dispositif
à l’aide soit d’un capteur de déplacement disposé sur la tête d’essai sans jeu entre la cheville et la bague interchangeable
de cheville, soit d’au moins deux capteurs de déplacement dans la plaque de chargement ; elle est ensuite chargée
de part et d’autre ; la valeur moyenne doit être enregistrée jusqu’à rupture. Les déplacements de la cheville par rapport
dans ce dernier cas. au béton doivent être mesurés dans la direction de l’effort
appliqué, à l’aide, par exemple, d’un capteur de déplacement
Dans l’essai de chevilles implantées en angle d’un corps
implanté sur le béton à l’arrière de la cheville (vue du côté de
d’épreuve non fissuré, le dispositif d’essai doit être placé
la direction de l’effort appliqué) (voir figure 4.3a).
de manière à ne pas entraver une rupture du béton en
direction de l’angle (voir Figure 5.1). Il peut s’avérer nécessaire En cas d’essai de chevilles implantées dans un angle,
d’appuyer le dispositif d’essai à l’extérieur du corps le dispositif d’essai doit être conçu de manière à ne pas
d’épreuve. entraver une rupture d’angle dans le béton.
Au cours de l’essai dans du béton fissuré, la fissure doit être Pour les essais dans le béton fissuré, on observe les
mesurée régulièrement des deux côtés de la cheville, à une prescriptions du paragraphe 5.1. Mais les largeurs de fissure
distance d’environ 1,0 hef et au moins sur la face du corps doivent être mesurées à une distance d’environ hef, à l’arrière
d’épreuve dans laquelle sont implantées les chevilles. de la cheville. L’effort doit être appliqué dans la direction de
la fissure vers le bord.

5.3.2 Groupe de deux chevilles


L’essai est réalisé dans un béton non fissuré. Les deux
chevilles doivent être implantées parallèlement au bord
et raccordées par un élément rigide ; l’effort de cisaille-
ment doit être appliqué au centre. Le dispositif d’essai doit
être conçu de manière à simuler un raccordement articulé,
afin que les deux chevilles soient soumises à un effort
égal.
On mesure la charge totale sur le groupe de chevilles, ainsi
que la valeur moyenne des déplacements de l’élément
rigide par rapport au béton en dehors du cône de rupture
Figure 5.1 - Exemple de dispositif pour essais de traction (cf. paragraphe 5.3.1).
sur chevilles implantées en angle

e-Cahiers du CSTB - 167 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

5.3.3 Groupe de quatre chevilles 5.5 Essai avec variation d’ouverture


Une fois mises en place, les 4 chevilles doivent être des fissures
raccordées par un élément rigide dont la dimension est
indiquée à la Figure 5.2. Une fois la cheville mise en place, il y a lieu de déter-
miner les efforts maximaux (max Ns) et minimaux (min Ns)
Une feuille de PTFE (par exemple du téflon) dont l’épaisseur
appliqués au corps d’épreuve, afin que la largeur de fissure
ne doit pas dépasser 2 mm, doit être mise en place sous
sous max Ns soit de w1 = 0,3 mm et sous min Ns de
la pièce de fixation. Le dispositif d’essai doit être conçu
w2 = 0,1 mm. Afin de stabiliser la formation des fissures,
de manière à simuler un raccordement articulé, afin que
on peut appliquer jusqu’à 10 cycles de chargement variant
les 4 chevilles soient soumises à un effort égal. L’effort de
entre max Ns et min Ns. Un effort de traction Np [équation
cisaillement peut être appliqué à l’avant ou à l’arrière de la
(5.1)] est alors appliqué à la cheville après ouverture de
pièce de fixation.
la fissure à w1 = 0,3 mm.
On doit mesurer la charge exercée sur le groupe de chevilles
Np = 0,75 NRk / Mc (5.1)
et la valeur moyenne des déplacements de la pièce de fixation
en cisaillement par rapport au béton en dehors du cône de où :
rupture (cf. paragraphe 5.3.1).
NRk = résistance caractéristique à la traction dans un
béton fissuré C20/25, évalué conformément à la
1re partie, paragraphe 6.1.2.2 suite aux essais
stipulés au paragraphe 5.1.3 de la 1re partie.
 Mc = d’après l’annexe C (≥ 1,5).
La valeur Np doit rester constante pendant toute la durée de
l’essai (variation ± 5 %). La fissure est alors ouverte et fermée
1 000 fois (fréquence d’environ 0,2 Hz). Pendant l’ouverture
des fissures, la largeur de fissure w1, est maintenue
approximativement constante (cf. Fig. 5.3) ; à cette fin,
il peut s’avérer nécessaire de réduire l’effort max Ns appliqué
au corps d’épreuve. L’effort min Ns est maintenu constant.
C’est pourquoi la largeur de fissure w2 peut augmenter au
cours de l’essai (cf. Fig. 5.3). L’écart de largeur de fissure
w1 - w2 doit, cependant, être ≥ 0,1 mm pendant les
1 000 ouvertures de fissure. S’il n’est pas possible de remplir
cette condition avec
w1 = 0,3 mm, il faut soit réduire min Ns, soit augmenter
w1, selon le cas.
Il faut mesurer la courbe effort/déplacement jusqu’à
Figure 5.2 - Dimensions de la pièce de fixation la charge Np. Après cela, sous Np, les déplacements de
la cheville et les largeurs de fissure w1 et w2 doivent
être mesurés, soit de façon continue, soit au minimum
5.4 Essai de traction après 1, 2, 5, 10, 20, 50, 100, 200, 500 et 1000 variations
d’ouverture de fissure.
et de cisaillement combinés
Après achèvement de l’essai avec variation d’ouverture des
Dans un essai de traction et de cisaillement combinés fissures, on doit annuler la charge sur la cheville, mesurer le
(traction oblique), l’effort peut être appliqué soit à l’aide déplacement et réaliser un essai de traction jusqu’à rupture
d’un vérin agissant suivant l’angle spécifié par rapport à l’axe conformément au paragraphe 5.2.1 avec w = 0,3 mm.
de la cheville, soit à l’aide de deux vérins asservis appliquant
un effort axial de traction et un cisaillement, respectivement.
Pendant l’essai, l’angle prévu d’application de l’effort doit
être maintenu constant avec une tolérance de ± 2 degrés.
Les déplacements de cheville peuvent être mesurés soit
dans la direction de l’effort, soit dans les deux directions
principales (cf. paragraphes 5.2.1 et 5.3.1).
Pour les essais dans du béton fissuré, on observe les
prescriptions des paragraphes 5.2.1 et 5.3.1.

Figure 5.3 - Variations d’ouverture de fissures admises


pendant l’essai correspondant

e-Cahiers du CSTB - 168 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

5.6 Essai avec charges pulsatoires


L’essai est réalisé dans un béton non fissuré. La cheville
est soumise à 10 5 cycles de charge avec une fréquence
maximale d’environ 6 Hz. Durant chaque cycle, la charge doit
varier de façon sinusoïdale entre max N et min N, suivant les
équations (5.2) et (5.3), respectivement. Les déplacements
doivent être mesurés pendant le premier chargement
jusqu’à max N, puis soit de façon continue, soit au minimum
après 1, 10, 102, 10 3, 10 4 et 10 5 cycles de charge.
max N = valeur la plus faible de 0,6 NRk et 0,8 . As . fyk (5.2)
min N = valeur la plus élevée de 0,25 NRk et As. s) (5.3)
où :
NRk = charge de ruine caractéristique de la cheville en
traction dans un béton non fissuré pour la résis- Figure 5.4 - Position de la cheville lors de son essai
tance du corps d’épreuve en béton. La valeur en contact avec l’armature
NRk est calculée conformément à l’annexe B si
la cheville est conforme à l’expérience actuelle,
ou à partir des résultats des essais de trac-
5.9 Essai de détermination
tion définis au paragraphe 5.1.3 de la 1re partie, des distances minimales
sur chevilles isolées sans influence des distances entre axes et aux bords libres
aux bords et entre axes.
As = section résistante de cheville sous contrainte Les essais sont réalisés avec des groupes de deux chevilles
dont la distance entre axes est s = smin et la distance aux
s = 120 N/mm2 bords libres c = cmin. Les groupes de deux chevilles sont
Après achèvement des cycles de charge, on doit annuler placés sur une face non moulée d’un corps d’épreuve
la charge sur la cheville, mesurer le déplacement et réaliser en béton (voir 1re partie, tableau 5.4), avec une distance
un essai de traction jusqu’à rupture conformément au a ≥ 3 hef entre les groupes voisins. Le diamètre df des trous
paragraphe 5.2.1. de passage dans la pièce de fixation doit correspondre aux
valeurs données par le tableau 4.1. Les dimensions de la
pièce de fixation doivent être les suivantes : largeur = 3 df,
longueur = smin + 3 df et épaisseur ≈ df.
5.7 Essai sous charge de longue durée
Un couple de serrage doit être appliqué aux chevilles alter-
L’essai doit être effectué dans un béton non fissuré. nativement, par incréments de 0,2 Tinst. Après chaque
La cheville est soumise à une charge correspondant à incrément, il y a lieu d’inspecter la surface du béton pour
l’équation (5.2), maintenue constante (variation ± 5 %). y détecter les fissures éventuelles. L’essai s’arrête lorsqu’il
La durée de l’essai sera en général de six mois, à moins n’est plus possible d’accroître le couple de serrage.
qu’une stabilisation des déplacements n’apparaisse plus tôt.
On doit mesurer le nombre de tours par incrément pour
La durée minimale de l’essai est de trois mois.
les deux chevilles. En outre, on doit enregistrer la valeur du
Après achèvement de l’essai de longue durée, on doit couple de serrage à la formation de la première microfissure
annuler la charge sur la cheville, mesurer le déplacement et sur l’une ou les deux chevilles, ainsi que le couple maximal
réaliser un essai de traction jusqu’à rupture conformément applicable aux deux chevilles.
au paragraphe 5.2.1.

5.10 Essai de couple


5.8 Essai avec cheville en contact
avec l’armature Le diamètre du trou de passage dans l’élément à fixer doit
correspondre aux valeurs données par le tableau 4.1.
Pour le forage du trou cylindrique, l’outil de forage doit Le couple de serrage est appliqué à l’aide d’une clé dynamo-
être monté sur un bâti et positionné de façon à permettre métrique calibrée jusqu’à ce qu’il ne puisse plus être accru,
un découpage net de l’acier d’armature. La profondeur de ou au moins jusqu’à 1,3 Tinst, selon le cas.
l’entaille doit être en moyenne d’environ 1 mm. À part le fait
qu’elle soit en contact avec l’armature, la cheville doit être Il y a lieu de mesurer l’effort de traction dans le boulon ou la
correctement mise en place. On réalise ensuite un essai de vis en fonction du couple de serrage appliqué.
traction conformément au paragraphe 5.2.1.
La Figure 5.4 illustre une cheville après sa mise en place,
en contact avec l’armature.

e-Cahiers du CSTB - 169 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

6 Rapport d’essai − Largeur de fissure lors de la mise en place de la cheville


(le cas échéant).
− Profondeur d’ancrage.
Le rapport d’essai doit comporter au moins les informations
suivantes : − Couple de serrage ou autres paramètres de contrôle
de la pose, par exemple profondeur d’enfoncement
Informations générales de l’élément d’expansion des chevilles à expansion par
− Description et type de cheville. déformation contrôlée.
− Identification de la cheville (dimensions, matériaux, − Déplacement de la cheville au couple de serrage appliqué
revêtement, technique de fabrication). (si mesuré).
− Nom et adresse du fabricant. − Qualité et type des vis et écrous utilisés.
− Nom et adresse du laboratoire d’essais. − Longueur de filetage engagée (le cas échéant).
− Date des essais.
Valeurs mesurées
− Nom du responsable de l’essai.
− Caractéristiques de l’application de la charge (par exemple,
− Type d’essai (par exemple, traction, cisaillement, traction vitesse d’augmentation de la charge, valeur du pas
oblique, essai de courte durée ou essai pulsatoire). d’accroissement de la charge, etc.).
− Nombre d’essais. − Déplacements mesurés en fonction de la charge appliquée.
− Dispositifs d’essai, illustrés par des croquis ou des photos. − Toutes observations particulières relatives à l’application
de la charge.
− Précisions concernant l’appui du dispositif d’essai sur le
corps d’épreuve. − Largeur de fissure pendant l’application de la charge sur la
cheville (le cas échéant).
Corps d’épreuve
− Charge de rupture.
− Composition du béton. Propriétés du béton frais − Cause(s) de rupture ou de ruine.
(consistance, masse volumique).
− Rayon (rayon maximal, rayon minimal) et hauteur d’un
− Date de fabrication. cône de béton qui viendrait à se produire au cours de
− Dimensions des éprouvettes, et/ou carottes (le cas l’essai (le cas échéant).
échéant), valeur mesurée de la résistance à la compression − Précisions concernant les essais avec variation d’ouverture
au moment des essais (résultats individuels et valeur des fissures :
moyenne).
- charge de longue durée sur la cheville et méthode
− Dimensions du corps d’épreuve. d’application de la charge ;
− Nature et emplacement des armatures éventuelles. - fréquence des ouvertures de fissure ;
− Préciser si le corps d’épreuve est coulé horizontalement - déplacements de la cheville et largeur de fissure w1,
ou verticalement. w2, en fonction du nombre d’ouvertures de fissu-
res.
Mise en place des chevilles − Précisions concernant les essais avec charge pulsatoire :
− Indications concernant la position des chevilles (par exem- - charges minimale et maximale ;
ple, placées sur la face coffrée ou la face non coffrée du - fréquence des cycles ;
corps d’épreuve).
- nombre de cycles ;
− Distances aux bords du corps d’épreuve et entre chevilles - déplacements en fonction du nombre de cycles.
voisines.
− Précisions concernant les essais de longue durée :
− Outillage utilisé pour la mise en place des chevilles :
- charge de longue durée sur la cheville et méthode
perceuse à percussion, marteau perforateur, autre
d’application de la charge ;
équipement, par exemple clé dynamométrique, etc.
- déplacements de la cheville en fonction de la durée
− Type de foret, marque de fabrique et dimensions mesu- d’application de la charge.
rées, en particulier valeur effective du diamètre dcut de la
plaquette en métal dur. − Précisions concernant les essais sur groupes de chevilles :
− Indications concernant la direction du forage. - toutes observations particulières, par exemple, rup-
ture d’une cheville et redistribution de la charge aux
− Indications concernant le nettoyage du trou. autres chevilles ;
− Profondeur du trou de forage. - fissuration éventuelle entre chevilles.

e-Cahiers du CSTB - 170 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais Annexe A

− Précisions concernant les essais avec cheville en contact


avec l’armature :
- position de la cheville par rapport aux aciers d’armature ;
- dimensions de l’entaille.
− Précisions concernant l’essai de détermination des
distances minimales entre axes et aux bords :
- valeur des pas d’accroissement du couple de serrage ;
- nombre de tours ;
- valeur du couple de serrage à la formation d’une
microfissure à chaque cheville ;
- couple de serrage maximal appliqué à chaque
cheville.
− Précisions concernant l’essai de couple :
- valeur des pas d’accroissement du couple de serrage ;
- effort de traction en fonction du couple de serrage
appliqué.

Les mesures ci-dessus doivent être enregistrées pour


chaque essai.
− Précisions concernant les essais d’identification
- dimensions des éléments de la cheville et des outils
de forage et de pose ;
- propriétés (par exemple résistance à la traction, limite
élastique, allongement à la rupture, dureté et état de
surface du cône et du manchon de la cheville, le cas
échéant).

e-Cahiers du CSTB - 171 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles Annexe B

ANNEXE B
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi ad-
missibles

ANNEXE B : PRÉCISIONS SUR LES ESSAIS


RELATIFS AUX CONDITIONS D’EMPLOI
ADMISSIBLES .............................................. 173

1 Introduction ........................................... 175

2 Étendue de l’expérience actuelle ..... 175


2.0 Généralités ....................................... 175
2.1 Liste des notations .......................... 175
2.2 Charge de traction ........................... 175
2.3 Charge de cisaillement ................... 176
2.4 Charge combinée de traction
et de cisaillement ............................. 176

3 Programme d’essais ............................ 177


3.1 Programme d’essais complet ........ 177
3.2 Programme d’essais réduit ............ 177
3.3 Précisions sur les différentes
options .............................................. 177

Options 1 à 12 ............................................ 181

e-Cahiers du CSTB - 173 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles Annexe B

ANNEXE B
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi ad-
missibles

1 Introduction 2.2 Charge de traction


2.2.1 Rupture de l’acier
La présente annexe définit les essais qui seront requis pour
la détermination des conditions d’emploi admissibles. Le La charge de rupture moyenne est donnée par l’équation (2.2)
nombre d’essais dépend des facteurs suivants : et s’applique au béton fissuré et non fissuré C20/25 à C50/60.

− l’option retenue par le fabricant ; NRu,m = As . fu,test (2.2)

− l’expérience actuelle concernant le comporte-ment sous La charge de rupture caractéristique peut se calculer en se
charge des chevilles ; référant à fuk au lieu de fu,test dans l’équation (2.2).

et 2.2.2 Rupture par arrachement


− la validité ou non du recours à cette expérience. d’un cône de béton
La charge de rupture moyenne dans du béton non fissuré
C20/25 à C50/60 est donnée par l’équation (2.3).
NRu,m = 13,5  h1,5  f0,5 (2.3)
2 Étendue de l’expérience actuelle ef c,test

La charge de rupture moyenne dans du béton fissuré C20/25


à C50/60 est donnée par l’équation (2.4).
2.0 Généralités NRu,m = 9,5  h1,5 0,5
ef  fc,test (2.4)
En général, les équations ci-dessous relatives aux charges La distance entre axes nécessaire au transfert d’une charge
de rupture s’appliquent aux chevilles isolées. Elles sont selon l’équation (2.3) ou (2.4) dans du béton fissuré ou non
basées sur l’expérience actuelle en matière d’essais et fissuré C20/25 à C50/60 peut être considérée comme étant :
sont utilisées pour la détermination des charges de rupture
moyennes et des fractiles 5 % dans certains cas appro- scr,N = 3.hef (2.5)
priés. Lorsque l’expérience actuelle est insuffisante pour La distance à un bord nécessaire au transfert d’une charge
permettre une approche théorique, une note est incluse à selon l’équation (2.3) ou (2.4) dans du béton fissuré ou non
cet effet. fissuré C20/25 à C50/60 peut être considérée comme étant :
L’expérience actuelle s’applique aux chevilles à expansion Ccr,N = 1,5.hef (2.6)
et aux chevilles à verrouillage de forme telles que définies
dans la 1re partie, figure 2.2 a b c. Les équations relatives aux
chevilles à scellement sont données dans la partie 5. 2.2.3 Rupture par extraction-glissement
de la cheville
Les équations suivantes pour le calcul des charges de rupture
du béton sont basées sur la résistance à la compression des Il n’existe pas, à l’heure actuelle, d’expérience généra-
éléments d’essai en béton, fc,test, mesurée sur des cubes lement valable, car la charge de rupture dépend de la
dont l’arête est de 200 mm. Si la résistance à la compression conception spécifique de chaque cheville. C’est pourquoi il
est mesurée sur des cubes dont l’arête est différente ou sur est nécessaire de déterminer la charge caractéristique par
des cylindres, elle peut être convertie à l’aide des équations des essais.
de conversion (2.1) de l’annexe A. Les distances entre axes et à un bord libre nécessaires au
transfert de la charge de rupture par extraction peuvent être
Si les charges de rupture moyennes FRu,m et le coefficient de
exprimées, de manière conservatoire, selon les équations
variation v sont donnés, la charge de rupture caractéristique
(2.5) et (2.6).
FRk, peut être calculée à l’aide de l’équation (2.1) :
FRk = FRu,m . (1 –1,645 . v) (2.1) 2.2.4 Rupture par fendage
Il n’existe pas, à l’heure actuelle, d’expérience généralement
2.1 Liste des notations valable pour le calcul de la charge de rupture dans du béton
On utilise les mêmes notations que celles figurant dans les non fissuré C20/25 à C50/60 pour ce mode de rupture.
listes de notations de la 1re partie et de l’annexe C. À titre indicatif, les distances aux bords libres suivantes
utilisées pour s’assurer que la charge de rupture selon
l’équation (2.3) n’est pas réduite, peuvent être adoptées :

e-Cahiers du CSTB - 175 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles Annexe B

Ccr,sp = 2,0.hef pour chevilles à verrouillage de forme (2.7a) La charge de rupture moyenne dans du béton fissuré
C20/25 à C50/60 est donnée par l’équation (2.15). En raison
Ccr,sp = 3,0.hef pour chevilles à expansion par vissage (2.7b)
de l’expérience limitée, on prend en compte un facteur de
Scr,sp = 2 . Ccr,sp (2.8) réduction de 0,7 par rapport à l’équation (2.14), en calculant
NRu,m selon l’équation (2.4).
Dans le béton fissuré, on admet que le fendage du béton
n’est pas le mode de rupture déterminant si l’épaisseur de VRu,m = k . NRu,m v = 15 % (2.15)
la fissure est limitée par l’armature à Wk ≈ 0,3 mm. où :
k = 1,0 pour hef < 60 mm
2.3 Charge de cisaillement
k = 2,0 pour hef ≥ 60 mm
2.3.1 Rupture de l’acier NRu,m voir l’équation (2.4)
La charge de rupture moyenne est donnée par l’équation Les distances entre axes et à un bord libre données au
(2.9a) et s’applique au béton fissuré et non fissuré C20/25 paragraphe 2.2.2 sont applicables. Si de plus petites
à C50/60. distances entre axes et aux bords libres sont choisies pour
VRu,m = 0,6 . As . fu,test (2.9a) l’essai, les facteurs d’influence Ac,N / A0c,N et s,N sur NRu,m
doivent être pris en compte conformément à la méthode de
La charge de rupture caractéristique peut se calculer par conception A de l’Annexe C, paragraphe 5.2.2.3(b) et (c).
l’équation (2.9b).
VRk = 0,5 . As . fu,test (2.9b) 2.4 Charge combinée de traction
et de cisaillement
2.3.2 Rupture du béton en bord de dalle
La charge de rupture moyenne dans du béton non fissuré 2.4.1 Rupture de l’acier
C20/25 à C50/60 est donnée par l’équation (2.10).
La charge de rupture moyenne est donnée par l’équation
VRu,m = 0,90  d0,5  0,2  0,5  1,5 V = 17 % (2.10) (2.16) applicable au béton fissuré et non fissuré C20/25 à
nom (lf / dnom) fc,test c 1
C50/60.
La charge de rupture moyenne dans du béton fissuré C20/25
à C50/60 est donnée par l’équation (2.11). En raison de (Ns / NRu,m)2,0 + (Vs / VRu,m)2,0 ≥ 1,0 (2.16)
l’expérience limitée, on prend un facteur de réduction de
où :
0,7 par rapport à l’équation (2.10).
 0,2  0,5  1,5 Ns = composante de traction de la charge appliquée
VRu,m = 0,63  d0,5
nom (lf / dnom) fc,test c 1 V = 17 % (2.11)
Vs = composante de cisaillement de la charge appliquée
Les équations (2.10) et (2.11) sont valables pour une hauteur
de support en béton h ≥ 1,5 c1. NRu,m selon l’équation (2.2)
La distance entre axes nécessaire au transfert d’une charge VRu,m selon l’équation (2.9)
selon l’équation (2.10) ou (2.11) dans du béton fissuré ou non
fissuré C20/25 à C50/60 peut être considérée comme étant :
2.4.2 Autres modes de rupture
Scr,V = 3 . c1 (2.12)
La charge de rupture moyenne est donnée par l’équation
La distance à un bord perpendiculaire à la direction de (2.17) applicable au béton fissuré et non fissuré C20/25 à
la charge nécessaire au transfert d’une charge selon C50/60.
l’équation (2.10) ou (2.11), dans du béton fissuré ou non
(Ns / NRu,m)1,5 + (Vs / VRu,m)1,5 ≥ 1,0 (2.17)
fissuré C20/25 à C50/60 peut être considérée comme étant :
où :
Ccr,V = 1,5 . c1 (2.13)
Ns = composante de traction de la charge appliquée
Les distances entre axes s et aux bords libres c1 et c2 ne
devraient pas être inférieures à la valeur minimale afin Vs = composante de cisaillement de la charge appliquée
d’éviter le fendage du support en béton lors de la mise en
NRu,m, VRu,m valeur minimale des charges de rupture
place de la cheville.
moyennes pour les différents modes de rupture
sous charges de traction ou de cisaillement
2.3.3 Rupture du béton par effet de levier
L’approche simplifiée suivante peut également être utilisée
La charge de rupture moyenne dans du béton non fissuré pour calculer la charge de rupture moyenne sous charge
C20/25 à C50/60 est donnée par l’équation (2.14) : combinée de traction et de cisaillement dans du béton
fissuré et non fissuré C20/25 à C50/60 (l’équation n’est
VRu,m = k . NRu,m v = 15 % (2.14)
pas valable pour des charges purement de traction ou de
où : cisaillement).
k = 1,0 pour hef ≤ 60 mm (Ns / NRu,m) + (Vs / VRu,m) ≥ 1,2 (2.18)
k = 2,0 pour hef ≥ 60 mm
NRu,m voir l’équation (2.3)

e-Cahiers du CSTB - 176 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles Annexe B

où : hypothèse nécessitera une évaluation statistique appropriée


des données d’essai pour un niveau de confiance (intervalle
Ns = composante de traction de la charge appliquée
bilatéral) de P = 90 %.
Vs = composante de cisaillement de la charge appliquée
b) Pour comparer les valeurs moyennes, le test t soit utilisé.
NRu,m, VRu,m valeur minimale des charges de rupture Toutefois, le coefficient de variation d’une série d’essais
moyennes pour les différents modes de rupture ne devrait pas être directement comparé au coefficient
sous charges de traction ou de cisaillement de variation de l’expérience actuelle donné au chapitre 2.
Cela est dû au fait que les équations utilisées pour calculer
les charges de rupture moyennes ont été obtenues à l’aide
des résultats d’un grand nombre de séries d’essais, dans
3 Programme d’essais différents supports en béton. C’est pourquoi les coefficients
de variation en question tiennent compte de l’influence
des diverses compositions de béton et des différentes
Le programme d’essais est établi conjointement par conditions de conservation. Le coefficient de variation d’une
l’organisme d’agrément et le demandeur. En général, série d’essais effectués dans un support en béton peut
on dispose de résultats d’essais obtenus par le fabricant. être considérablement plus petit que les valeurs données
Si le compte-rendu d’essais correspondant comporte toutes au chapitre 2. Dans ce cas, un test F normal ne convient
les informations nécessaires (voir Annexe A, chapitre 6), pas, et il doit être démontré, par jugement d’expert, que
des résultats d’essais proposés par le fabricant peuvent le coefficient de variation de la série d’essais s’inscrit dans
être pris en compte. Mais les résultats d’essais fournis par le champ de l’expérience actuelle.
le fabricant ne seront pris en compte que s’ils ne
c) Si la capacité résistante des chevilles est supérieure
diffèrent pas sensiblement des résultats d’essais de
à la valeur calculée par les équations et si le coefficient
l’Institut d’essais ou de l’expérience.
de variation ne sort pas du champ de l’expérience actuelle,
le fabricant ne demande pas de valeurs améliorées, mais
3.1 Programme d’essais complet se contente de l’expérience actuelle.

Les tableaux qui suivent définissent le programme d’essais En ce qui concerne la réduction du nombre d’essais,
requis pour déterminer les conditions admissibles d’emploi, les pourcentages sont indiqués dans les notas 1 à 5 et 7 à 10
pour les options 1 à 12, dans les cas où il n’existe pas des tableaux d’options n° 1 à 12 donnés ci-après.
d’information s’y rapportant, ce qui ne permet pas une Les Tableaux présentés en fin de document définissent
réduction du nombre d’essais. le programme d’essais réduit requis pour déterminer les
C’est au demandeur de décider de l’option choisie. conditions admissibles d’emploi, pour les options 1 à 12, si
le modèle de conception-calcul de l’annexe C est utilisé.
Les tableaux s’appliquent en particulier aux cas suivants :
– nouvelles chevilles qui, d’après leur fabricant, offrent un
comportement sensiblement meilleur que les chevilles
3.3 Précisions sur les différentes options
auxquelles s’applique l’expérience actuelle ; en particu- Le nombre d’essais requis pour les différentes options est
lier si, pour la rupture du béton, on vise des charges de donné dans les tableaux d’option ci-après. Les options 1 à
rupture plus élevées que celles dérivées des équations 6 portent sur les chevilles pour béton fissuré et non fissuré,
s’y rapportant, alors, il faut également déterminer les va- les options 7 à 12 sur les chevilles pour béton non fissuré
leurs correspondantes pour la distance à un bord libre ccr seulement. Par conséquent, le programme d’essais relatif
et la distance entre axes scr ; aux options 1 à 6 comprend un certain nombre d’essais
supplémentaires dans du béton fissuré.
– la rupture des chevilles se produit suivant un mode
de ruine pour lequel il n’existe qu’une expérience limitée L’option 12 constitue le programme d’essais le plus court,
(par exemple, rupture par extraction-glissement). Dans ce l’option 1 le programme le plus important. Ainsi, on trouvera
cas, on peut réduire les valeurs de ccr et scr par rapport en premier lieu des précisions sur les options 12 à 7, puis sur
aux valeurs indiquées aux paragraphes 2.2 et 2.3, pour les options 6 à 1.
les options 3 à 6 et 9 à 12.
Les Tableaux présentés en fin de document définissent
le programme d’essais réduit pour les options 1 à 12, si le
3.2 Programme d’essais réduit modèle de conception-calcul de l’Annexe C est utilisé.

Sur demande du fabricant et en accord avec l’organisme ■ Option 12


d’agrément, un programme d’essais réduit pour chevilles
peut être réalisé en se fondant sur l’hypothèse que sa réalisa- Objectif
tion correspond à l’expérience actuelle, sous réserve que :
Détermination d’une seule charge caractéristique valable
a) Un programme d’essais minimal soit utilisé, permettant pour toutes les directions d’application de l’effort et toutes
de vérifier si le comportement de la cheville, apprécié en les classes de résistance, dans du béton non fissuré. Cette
tenant compte de tous les paramètres définis au chapitre 2, charge caractéristique est valable pour une distance entre
correspond à l’expérience actuelle. La vérification de cette axes s ≥ scr et une distance aux bords libres c ≥ ccr.

e-Cahiers du CSTB - 177 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles Annexe B

Choix du demandeur cmin = distance à un bord libre minimale permettant d’éviter


le mode de ruine par « fendage » ; réduction de FRk
scr , ccr
selon la méthode de conception B, Annexe C.
Évaluation
Choix du demandeur
La charge caractéristique est la valeur la plus faible dérivée
des résultats des essais indiqués aux rangées 1 à 4. Pour scr et ccr, smin et cmin
les groupes de chevilles, la résistance caractéristique
du groupe doit être divisée par le nombre de chevilles du Évaluation
groupe. L’évaluation doit être effectuée conformément à la Calcul de la charge caractéristique à partir des résultats
1re partie, chapitre 6. La distance entre axes et la distance de l’essai indiqué à la ligne 1, prenant en compte le
aux bords libres doivent être choisies de façon à satisfaire paragraphe 6.1.2.2.1 de la 1re partie. Pour l’essai de traction
aux exigences de la 1re partie, paragraphe 6.1.2.2.3 pour selon les lignes 2 et 3, la distance entre axes caractéris-
les charges de traction, et aux exigences de la 1re partie, tique scr et la distance à un bord libre caractéristique ccr sont
paragraphe 6.1.2.2.4 pour les charges de cisaillement. évaluées selon le paragraphe 6.1.2.2.3 de la 1re partie.
Le coefficient partiel de sécurité 2 doit être évalué selon
le paragraphe 6.1.2.2.2 de la 1re partie. La distance à un bord libre c1, dans les essais de cisaillement
indiqués à la ligne 4, doit être choisie de telle manière que
Les applications avec distance entre axes s < scr et distance la charge de rupture caractéristique pour une cheville soit au
aux bords libres c < ccr ne sont pas permises. moins aussi élevée que la valeur susmentionnée calculée à
partir des essais indiqués à la ligne 1.
Conception
Les résultats de l’essai indiqué à la ligne 5 doivent répondre
Les chevilles doivent être calculées selon la méthode C de aux conditions énoncées au paragraphe 6.1.2.2.5 de
l’Annexe C. la 1re partie.
Le coefficient partiel de sécurité 2 doit être évalué selon le
■ Option 11 paragraphe 6.1.2.2.2 de la 1re partie.
Objectif Il y a lieu de préciser que la distance caractéristique à
un bord libre ccr = 0,5 scr peut s’avérer plus grande pour
Détermination d’une seule charge caractéristique valable
l’effort de cisaillement que pour l’effort de traction, si la
pour toutes les directions d’application de l’effort pour les
charge caractéristique est calculée à partir des essais de
classes de résistance C20/25 à C50/60, dans du béton non
traction. Par conséquent, si pour une distance caractéristique
fissuré.
à un bord libre ccr et une distance caractéristique entre
Choix du demandeur, évaluation et conception axes scr, les valeurs applicables à l’effort de traction sont
retenues, la charge caractéristique peut alors être réduite
voir l’option 12. par rapport à la valeur possible pour l’effort de traction.
La distance entre axes scr et la distance à un bord libre ccr
évaluées pour C20/25 sont valables pour toutes les classes Conception
de résistance C20/25 à C50/60. Les chevilles essayées selon cette option doivent être
calculées suivant la méthode B, Annexe C.
■ Option 10
Objectif ■ Option 9

Détermination d’une seule charge caractéristique valable Objectif


pour toutes les directions d’application de l’effort et toutes Détermination d’une seule charge caractéristique valable
les classes de résistance du béton, dans du béton non pour toutes les directions d’application de l’effort pour les
fissuré. La charge caractéristique est valable pour la distance classes de résistance C20/25 à C50/60, dans du béton non
entre axes s ≥ scr et la distance à un bord libre c ≥ ccr. fissuré.
Détermination de smin et cmin pour une charge caractéristique
Choix du demandeur, évaluation et conception
réduite.
voir l’option 10.
scr = distance entre axes requise pour la transmission de
Les distances entre axes scr, smin et les distances à un bord
la charge caractéristique FRk sous effort de traction, de
libre ccr et cmin évaluées pour C20/25 sont valables pour toutes
cisaillement ou effort combiné traction et cisaillement.
les classes de résistance du béton C20/25 à C50/60.
smin = distance entre axes minimale permettant d’éviter
le mode de ruine par « fendage » ; réduction de FRk
selon la méthode de conception B, Annexe C. ■ Option 8

ccr = distance à un bord libre requise pour la transmis- Objectif


sion de la charge caractéristique FRk sous effort de Détermination de différentes charges caractéristiques pour
traction, de cisaillement ou effort combiné traction différentes directions d’application de l’effort et différents
et cisaillement. modes de ruine, valables pour toutes les classes de

e-Cahiers du CSTB - 178 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles Annexe B

résistance du béton, dans du béton non fissuré. La distance Choix du demandeur, évaluation et conception
entre axes scr,N et la distance à un bord libre ccr,N sont voir l’option 8
applicables aux résistances caractéristiques de la cheville
sous effort de traction, ainsi que sous effort de cisaillement Les distances entre axes scr, smin et les distances à un bord
avec rupture par effet de levier. La résistance caractéristique libre ccr et cmin évaluées pour C20/25 sont valables pour toutes
au cisaillement pour les chevilles proches d’un bord les classes de résistance du béton C20/25 à C50/60.
est évaluée en fonction de la distance à un bord libre c1.
La distance entre axes scr,V et la distance à un ■ Options 6 à 1
bord libre c2cr,V pour l’effort de cisaillement et le mode
de rupture du béton sont déterminées par des essais. Les options offertes pour les chevilles destinées au béton
non fissuré seulement sont également disponibles pour les
smin et cmin sont également déterminés pour tous les modes chevilles destinées au béton fissuré et non fissuré. Dans ce
de rupture et pour une charge caractéristique réduite. dernier cas, des essais supplémentaires sont nécessaires
avec chevilles isolées sous effort de traction, de cisaillement
Choix du demandeur et effort combiné traction et cisaillement, pour déduire la
scr,N et ccr,N pour la charge de traction, scr,V et ccr,V pour la charge de rupture caractéristique correspondante dans le
charge de cisaillement, smin et cmin béton fissuré.
Les essais effectués dans un béton fissuré sous effort
Évaluation combiné de traction et de cisaillement doivent être réalisés
sous des angles de 30° et 60° pour justifier le diagramme
Calcul de la résistance caractéristique pour toutes les
d’interaction.
directions d’application de l’effort, à partir des résultats
de l’essai indiqué à la ligne 1, paragraphe 6.1.2.2.1 de la Les distances entre axes et à un bord libre évaluées pour le
1re partie. La distance entre axes scr,N et la distance à un béton non fissuré s’appliquent également au béton fissuré.
bord libre ccr,N sont évaluées selon le paragraphe 6.1.2.2.3
Les notas suivants sont utilisés dans les tableaux.
de la 1re partie. La résistance caractéristique pour effort
de cisaillement près d’un bord c1 et la distance entre axes Nota 1
scr,V et distance à un bord libre ccr,V sont évaluées selon le
On peut ne pas effectuer ces essais, à condition d’apporter
paragraphe 6.1.2.2.4 de la 1re partie. Les résultats de
la justification que l’exigence définie au paragraphe 6.1.2.2.5
l’essai indiqué à la ligne 5 doivent répondre aux conditions
de la 1re partie est satisfaite.
énoncées au paragraphe 6.1.2.2.5 de la 1re partie. De même,
les équations d’interaction doivent être évaluées. Nota 2
Le coefficient partiel de sécurité 2 doit être évalué selon le Le nombre d’essais peut être réduit de moitié si le compor-
paragraphe 6.1.2.2.2 de la 1re partie. tement de la cheville correspond à l’expérience actuelle
(cf. chapitre 3.2).
Conception
Nota 3
Les chevilles essayées selon cette option doivent être
calculées suivant la méthode A, Annexe C. Le nombre d’essais peut être réduit de moitié si les charges
de rupture par arrachement d’un cône de béton correspon-
dent à l’expérience actuelle relative aux chevilles isolées
■ Option 7 sans effets de distances entre axes et à un bord libre, et si
Objectif la distance à un bord libre choisie correspond à celle donnée
par l’équation (2.6).
Détermination de différentes charges caractéristiques pour
différentes directions d’application de l’effort et différents Nota 4
modes de ruine valables pour les classes de résistance Si les charges de rupture par arrachement d’un cône
C20/25 à C50/60, dans du béton non fissuré. de béton pour des chevilles isolées sans effets de
La distance entre axes scr,N et la distance à un bord libre distances entre axes et à un bord libre correspondent à
ccr,N sont applicables aux résistances caractéristiques de l’expérience actuelle, et si l’espacement caractéristique choisi
la cheville sous effort de traction, ainsi que sous effort de correspond à la valeur donnée par l’équation (2.5), seuls les
cisaillement avec rupture par effet de levier. La résistance essais sur la dimension « s » sont alors exigés.
caractéristique au cisaillement pour les chevilles proches Nota 5
d’un bord est évaluée en fonction de la distance à un bord
libre c1. La distance entre axes scr,V et la distance à un bord On peut ne pas effectuer ces essais à condition d’apporter
libre ccr,V pour effort de cisaillement et mode de rupture par la justification que les charges de rupture sont égales ou
béton sont déterminées par des essais. supérieures à celles obtenues sous d’autres directions de
chargement.
smin et cmin sont également déterminés pour tous les modes
de rupture et pour une charge caractéristique réduite. Nota 6
La valeur de c1 doit être choisie de façon que la ruine soit
provoquée par la rupture du béton.

e-Cahiers du CSTB - 179 - Cahier 3617 - Mai 2009


Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles Annexe B

Nota 7
On peut ne pas effectuer ces essais, si les essais avec
chevilles isolées près d’un bord avec effort de cisaillement
dans la direction du bord montrent que la charge de rupture
de la cheville peut être prévue en utilisant l’équation (2.10),
compte tenu, le cas échéant, de certains facteurs d’influence
supplémentaires (par exemple, l’épaisseur de l’élément en
béton selon la méthode de conception A, de l’Annexe C,
paragraphe 5.2.3.3).
Les valeurs pour les distances entre axes scr,V et ccr,V doivent
être tirées des équations (2.12) et (2.13).Nota 8
On peut ne pas effectuer ces essais si, lors des essais dans
des supports en béton C20/25, la ruine est causée par la
rupture de l’acier.

Nota 9
On peut ne pas effectuer ces essais si les résultats d’essai
avec chevilles isolées implantées dans un béton non fissuré
sont prévisibles selon l’équation (2.10), compte tenu, le
cas échéant, de l’influence de l’épaisseur de l’élément en
béton selon la méthode de conception A de l’Annexe C,
paragraphe 5.2.3.3. Un facteur de réduction de 0,7 peut être
admis comme allant dans le sens de la sécurité pour la prise
en compte de la fissuration du béton.
Nota 10
Si l’expérience actuelle est acceptée (voir paragraphe 2.3.3),
seuls des essais sur une seule dimension de cheville sont
nécessaires. La profondeur d’ancrage de cette dimension
de cheville devrait s’approcher de 60 mm au minimum.
Si différents types de chevilles d’une seule dimension
sont disponibles, la cheville la plus rigide ayant la plus haute
résistance d’acier doit être choisie.
L’espacement doit être égal à s = scr,N. Toutefois, s’il se
produit une rupture de l’acier, l’espacement peut alors
être réduit à la valeur la plus grande qui assure une rupture
du béton par effet de levier. Dans ce cas, l’influence de
l’espacement sur la charge de rupture peut être calculée à
l’aide du facteur Ac,N / A0c,N selon la méthode de conception A
de l’Annexe C.
Nota 11
L’épaisseur du support doit être égale à la valeur minimale
indiquée dans l’ATE.
Nota 12
L’épaisseur du support peut être supérieure à la valeur
minimale indiquée dans l’ATE.
Nota 13
Cette série d’essais comportant un minimum de 5 essais
par dimension n’est exigée que si la cheville a une section
considérablement réduite dans le sens de sa longueur, ou le
manchon d’une cheville de type manchon doit être pris en
considération, ou dans le cas de pièces à filetage intérieur.
Nota 14
5 essais par dimension suffisent si un modèle est prévu
pour la rupture par fendage pour toutes les dimensions de
cheville utilisée.

e-Cahiers du CSTB - 180 - Cahier 3617 - Mai 2009


Option 1 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60

e-Cahiers du CSTB
pression du béton
Notes 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12
s 6 10 10 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
Dimension i 6 10 10 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
1
de la cheville m 6 10 10 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5

i 6 10 10 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5

l 6 10 10 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5

Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr,N
Notes 4,12 10,12
s 5 5
Dimension i 5 5
2
de la cheville m 5 5
i 5 5
l - -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V

- 181 -
Notes 3,11 2, 6, 12 2,6,8,12 2,6,9,12
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

s 8 8 8 8
Dimension i 8 8 8 8
3
de la cheville m 8 8 8 8
i 8 8 8 8
l 8 8 8 8
Distance entre axes et distance à un bord libre, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, c1, c2 = ccr,V, s = 2 ccr,V
Notes 6,7,12
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
Annexe B

l 10

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 2 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,12 2,12 2,12 2,12 2,12 2,12
s 6 10 10 10 10 5 5
Dimension i 6 10 10 10 10 5 5
1
de la cheville m 6 10 10 10 10 5 5
i 6 10 10 10 10 5 5
l 6 10 10 10 10 5 5
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr,N
Notes 4,12 10,12
s 5 5
Dimension i 5 5
2
de la cheville m 5 5
i 5 5
l - -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V
Notes 3,11 2, 6, 12 2,6,9,12

- 182 -
s 8 8 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8 8 8
3
de la cheville m 8 8 8
i 8 8 8
l 8 8 8
Spacing and edge distance, tests with double fastenings parallel to the edge, c1, c2 = ccr,V, s = 2 ccr,V
Notes 6,7,12
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


l 10
Option 3 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 5,12 5,8,12 5,12 5,8,12 5,12 5,8,12 5,12 5,8,12
s 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
Dimension i 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
1
de la cheville m 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
i 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
l 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr

- 183 -
Notes 3,11
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

s 8
Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes et distance à un bord libre, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, c1 = c2 = ccr, s = scr
Notes 2,11 2,5,8,11
s 8 8
Dimension i 8 8
4
de la cheville m 8 8
i 8 8
l 8 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


l 10
Option 4 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,12 5,12 5,12 5,12 5,12
s 6 10 10 10 5 5
Dimension i 6 10 10 10 5 5
1
de la cheville m 6 10 10 10 5 5
i 6 10 10 10 5 5
l 6 10 10 10 5 5
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr
Notes 3,11

- 184 -
s 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Spacing and edge distance, tests with double fastenings parallel to the edge, c1 = c2 = ccr, s = ccr
Notes 2,11
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
Annexe B

l 10

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 5 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 5,12 5,8,12 5,12 5,8,12 5,12 5,8,12 5,12 5,8,12
s 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
Dimension i 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
1
de la cheville m 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
i 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
l 6 10 10 10 10 10 10 10 5 5 5 5
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr
Notes 3,11

- 185 -
s 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes et distance à un bord libre, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, c1 = c2 = ccr, s = scr
Notes 2,11 2,5,8,11
s 8 8
Dimension i 8 8
4
de la cheville m 8 8
i 8 8
l 8 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 1,11
s 10
Dimension i 10
5 10
de la cheville m
i 10
10
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 6 - Programme d’essai sincluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré

e-Cahiers du CSTB
Classe de résistance à la com-
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,12 5,12 5,12 5,12 5,12
s 6 10 10 10 5 5
Dimension i 6 10 10 10 5 5
1
de la cheville m 6 10 10 10 5 5
i 6 10 10 10 5 5
l 6 10 10 10 5 5
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr
Notes 3,11

- 186 -
s 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Spacing and edge distance, tests with double fastenings parallel to the edge, c1 = c2=ccr, s = scr
Notes 2,11
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 1,11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
l 10
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 7 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12 2,12 2,8,12
s 6 10 10 10 10 10
Dimension i 6 10 10 10 10 10
1
de la cheville m 6 10 10 10 10 10
i 6 10 10 10 10 10
l 6 10 10 10 10 10
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr,N
Notes 4,12 10,12
s 5 5
Dimension i 5 5
2
de la cheville m 5 5
i 5 5
l - -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V
Notes 3,11 2,6,12 2,6,8,12

- 187 -
s 8 8 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8 8 8
3
de la cheville m 8 8 8
i 8 8 8
l 8 8 8
Distance entre axes et distance à un bord libre, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, c1, c2 = ccr,V, s = 2 ccr,V
Notes 6,7,12
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
l 10
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 8 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré

e-Cahiers du CSTB
Classe de résistance à la com-
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,12 2,12
s 6 10 10
Dimension i 6 10 10
1
de la cheville m 6 10 10
i 6 10 10
l 6 10 10
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr,N
Notes 4,12 10,12
s 5 5
Dimension i 5 5
2
de la cheville m 5 5
i 5 5
l - -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V

- 188 -
Notes 3,11 2,6,12
s 8 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8 8
3
de la cheville m 8 8
i 8 8
l 8 8
Spacing and edge distance, tests with double fastenings parallel to the edge, c1, c2 = ccr,V, s = 2 ccr;V
Notes 6,7,12
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
Annexe B

l 10

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 9 - Programme d’essai sincluant le nombre d’essais requis

Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré

e-Cahiers du CSTB
Classe de résistance à la com-
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 2,8,12 5,12 5,8,12
s 6 10 10 10
Dimension i 6 10 10 10
1
de la cheville m 6 10 10 10
i 6 10 10 10
l 6 10 10 10
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr

- 189 -
Notes 3,11
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

s 8
Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes et distance à un bord libre, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, c1 = c2 = ccr, s = scr
Notes 2,11 2,5,8,11
s 8 8
Dimension i 8 8
4
de la cheville m 8 8
i 8 8
l 8 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
Annexe B

l 10

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 10 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré

e-Cahiers du CSTB
Classe de résistance à la com-
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 2,12 5,12
s 6 10
Dimension i 6 10
1
de la cheville m 6 10
i 6 10
l 6 10
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr

- 190 -
Notes 3,11
s 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Spacing and edge distance, tests with double fastenings parallel to the edge, c1 = c2 =ccr, s = scr
Notes 2,11
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
l
Annexe B

10

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 11 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré
Classe de résistance à la

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
compression du béton
Notes 2,12 2,8,12 5,12 5,8,12
s 6 10 10 10
Dimension i 6 10 10 10
1
de la cheville m 6 10 10 10
i 6 10 10 10
l 6 10 10 10
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr
Notes 3,11

- 191 -
s 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes et distance à un bord libre, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, c1 = c2 = ccr, s = scr
Notes 2,11 2,5,8,11
s 8 8
Dimension i 8 8
4
de la cheville m 8 8
i 8 8
l 8 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = scr, c1 = ccr dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 1,11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
l
Annexe B

10

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 12 - Programme d’essais incluant le nombre d’essais requis
Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres
Effort combiné traction et cisaillement
Direction de l’effort Traction Cisaillement
45° 30° 60°
État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré Fissuré

e-Cahiers du CSTB
Classe de résistance à la
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
compression du béton
Notes 2,12 5,12
s 6 10
Dimension i 6 10
1
de la cheville m 6 10
i 6 10
l 6 10
Distance entre axes, essais avec groupe de quatre chevilles sans effets de bords, s1 = s2 = scr
Notes 4,12
s 5
Dimension i 5
2
de la cheville m 5
i 5
l -
Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr

- 192 -
Notes 3,11
s 8
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Dimension i 8
3
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes et distance à un bord libre, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, c1 = c2 = ccr, s = scr
Notes 2,11
s 8
Dimension i 8
4
de la cheville m 8
i 8
l 8
Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essai avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = scr, c1 = ccr dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande
Notes 1,11
s 10
Dimension i 10
5
de la cheville m 10
i 10
Annexe B

l 10

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 1, 3 et 5 - Programme d’essais réduit si la méthode de calcul de l’annexe C est utilisée

Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres

Direction de l’effort Traction Cisaillement


État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 12 8,12 12 12 12,13
s 5 5 5 5 5
Dimension i 5 5 5 5 5
1
de la cheville m 5 5 5 5 5

i 5 5 5 5 5

l 5 5 5 5 5

Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V

Notes 11
s 4
Dimension i 4
3
de la cheville m 4

i 4

l 4

- 193 -
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essais avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande

Notes 11,14
s 5
Dimension i 5
5
de la cheville m 5

i 5

l 5
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 2, 4 et 6 - Programme d’essais réduit si la méthode de calcul de l’annexe C est utilisée

Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres

Direction de l’effort Traction Cisaillement


État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 12 12 12,13
s 5 5 5
Dimension i 5 5 5
1
de la cheville m 5 5 5

i 5 5 5

l 5 5 5

Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V

Notes 11
s 4
Dimension i 4
3
de la cheville m 4

i 4

- 194 -
l
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essais avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande

Notes 11,14
s 5
Dimension i 5
5
de la cheville m 5

i 5

l 5
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 7, 9 et 11 - Programme d’essais réduit si la méthode de calcul de l’annexe C est utilisée

Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres

Direction de l’effort Traction Cisaillement


État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 12 8,12 12,13
s 5 5 5
Dimension i 5 5 5
1
de la cheville m 5 5 5

i 5 5 5

l 5 5 5

Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V

Notes 11
s 4
Dimension i 4
3
de la cheville m 4

i 4

l 4

- 195 -
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essais avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande

Notes 11,14
s 5
Dimension i 5
5
de la cheville m 5

i 5

l 5
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


Option 8, 10 et 12 - Programme d’essais réduit si la méthode de calcul de l’annexe C est utilisée

Charge de rupture de chevilles isolées, sans influence des distances entre axes et aux bords libres

Direction de l’effort Traction Cisaillement


État de l’élement en béton Non fissuré Fissuré Non fissuré Fissuré
Classe de résistance à la com-

e-Cahiers du CSTB
C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60 C 20/25 C 50/60
pression du béton
Notes 12 12,13
s 5 5
Dimension i 5 5
1
de la cheville m 5 5

i 5 5

l 5 5

Distance à un bord libre, essais avec chevilles isolées sans effets des distances entre axes, essais de traction avec c1 = c2 = ccr,N, essais de cisaillement avec c1, c2 ≥ ccr,V

Notes 11
s 4
Dimension i 4
3
de la cheville m 4

i 4

- 196 -
l
Précisions sur les essais relatifs aux conditions d’emploi admissibles

Distance entre axes minimale et distance à un bord libre minimale, essais avec groupe de deux chevilles parallèles au bord, s = smin, c1 = cmin dans C20/25 (en général,
application de la charge par couple de serrage). Dimension de la cheville : s = petite ; i = intermédiaire ; m = moyenne ; i = intermédiaire ; l = grande

Notes 11,14
s 5
Dimension i 5
5
de la cheville m 5

i 5

l 5
Annexe B

Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

ANNEXE C
Méthodes de conception-calcul des ancrages
Amendé en octobre 2001
2e amendement novembre 2006
3e amendement février 2008
Introduction .................................................. 199 6 État limite de service .........................217
6.1 Déplacements ................................217
6.2 Charge de cisaillement
ANNEXE C : MÉTHODES avec changement de signe ............217
DE CONCEPTION-CALCUL
7 Autres preuves pour garantir
DES ANCRAGES ......................................... 197
la résistance caractéristique
de l’élément en béton ........................217
1 Domaine d’application........................201 7.1 Généralités .....................................217
1.1 Type de chevilles, groupes 7.2 Résistance au cisaillement
de chevilles et nombre des supports en béton ....................218
de chevilles.....................................201 7.3 Résistance aux forces
1.2 Support en béton ............................202 de fendage ....................................219
1.3 Type et direction de l’effort .............202
1.4 Classification des conséquences
d’une rupture ..................................202

2 Terminologie et Symboles .................202


2.1 Indices ............................................202
2.2 Actions et résistances ....................202
2.3 Béton et acier .................................203
2.4 Valeurs caractéristiques
des chevilles (voir figure 2.1).........203

3 Principes de conception-calcul
et de sécurité .......................................204
3.1 Généralités .....................................204
3.2 État limite ultime .............................204
3.3 État limite de service ......................205

4 Analyse statique .................................205


4.1 Béton non fissuré et béton fissuré ..205
4.2 Charges agissant sur les chevilles .205

5 État limite ultime ................................213


5.1 Généralités .....................................213
5.2 Méthode de conception-calcul A.....214
5.3 Méthode de conception-calcul B ...216
5.4 Méthode de conception-calcul C ....217

e-Cahiers du CSTB - 197 - Cahier 3617 - Mai 2009


Introduction

Les présentes méthodes ont été établies pour être utilisées pour la conception et le calcul d’ancrages, compte
dûment tenu des principes de sécurité et de conception dans le domaine d’application des Agréments Techniques
Européens (ATE) pour chevilles de fixation.

Les méthodes de conception-calcul présentées en annexe C se fondent sur l’hypothèse que les essais requis
pour l’appréciation des conditions d’emploi admissibles précisées dans la Partie 1 et dans les parties suivantes ont
été réalisés. C’est pourquoi l’annexe C est une condition préalable à l’évaluation et au jugement des chevilles. La
référence à d’autres méthodes de conception-calcul nécessitera un réexamen des essais requis.

Les ATE ne donnent les valeurs caractéristiques que pour les différentes chevilles approuvées. La conception-
calcul des ancrages (par exemple, disposition des chevilles dans un groupe de chevilles, effets des bords ou des
angles du support en béton sur la résistance caractéristique) doit se faire conformément aux méthodes décrites
dans les chapitres 3 à 5, en tenant compte des valeurs caractéristiques correspondantes des chevilles.

Le chapitre 7 fournit des preuves supplémentaires pour s’assurer de la résistance caractéristique du support en
béton, qui sont valables pour tous les systèmes de chevilles.

Les méthodes de conception-calcul sont valables pour tous les types de chevilles. Toutefois, les équations qui
figurent dans les paragraphes suivants ne sont valables que pour des chevilles conformes à l’expérience actuelle
(voir annexe B). Si les valeurs de résistance caractéristique, de distances entre axes, de distances à un bord libre
et les coefficients partiels de sécurité diffèrent entre les méthodes de conception et l’ATE, c’est la valeur indiquée
dans l’ATE qui est à retenir. À défaut d’un règlement national, on peut utiliser les coefficients partiels de sécurité
donnés dans le présent document.

e-Cahiers du CSTB - 199 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

1 Domaine d’application Exceptions:


Pour les ancrages soumis uniquement à une charge de
traction, un diamètre du trou de passage plus important est
1.1 Type de chevilles, groupes de che- acceptable si une rondelle correspondante est utilisée.
villes et nombre de chevilles Pour les ancrages soumis à une charge de cisaillement ou
une combinaison et traction et cisaillement si l’espace entre
Les méthodes de conception s’appliquent aux ancrages
le trou et la pièce à fixer est rempli avec du mortier de résis-
dans le béton réalisés au moyen de chevilles approuvées
tance à la compression suffisante ou éliminé par tout autre
qui satisfont aux exigences du présent Guide. Les valeurs
moyen approprié.
caractéristiques de ces chevilles sont données dans l’ATE
correspondant.
Ces méthodes de conception s’appliquent aux chevilles
isolées et aux groupes de chevilles. Dans le cas d’un groupe
de chevilles, les charges sont appliquées à chaque cheville
du groupe au moyen d’un élément rigide. Dans un groupe
de chevilles, on ne doit utiliser que des chevilles de même
type, de même taille et de même longueur.
Les méthodes de conception couv rent les chevilles isolées
et les groupes de chevilles conformément aux figures 1.1
et 1.2. D’autres dispositions de chevilles, par exemple en
triangle ou en cercle sont également autorisées ; toutefois,
les dispositions de la présente méthode de conception
devraient être appliquées sous jugement d’expert.
De manière générale, cette méthode de conception n’est
valide que si le trou de passage dans la pièce à fixer df n’ex-
cède pas les valeurs données dans le tableau 4.1.

Figure 1.1 – Ancrages couverts par les méthodes de conception

- toutes directions de charges, si les chevilles sont situées loin des bords (c ≥ 10 hef et ≥ 60 d)
- charge de traction uniquement, si les chevilles sont situées près d’un bord (c < 10 hef et < 60 d)

e-Cahiers du CSTB - 201 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Figure 1.2 – Ancrages couverts par les méthodes de conception calcul

- charge de cisaillement, si les chevilles sont situées près d’un bord (c < 10 hef et < 60 d)

1.2 Support en béton 2 Terminologie et Symboles


Le support en béton doit être réalisé avec un béton de
masse volumique courante, appartenant au moins à la classe Les notations et les symboles les plus fréquemment utilisés
de résistance C20/25 et au plus à la classe de résistance dans les méthodes de conception sont indiqués ci-dessous.
C50/60 selon la norme ENV 206 [8] ; il ne doit être soumis D’autres notations sont données dans le corps du texte.
qu’à des charges essentiellement statiques. Le béton peut
être fissuré ou non fissuré. D’une manière générale, pour
2.1 Indices
des raisons de simplification, on part de l’hypothèse que le
béton est fissuré ; sinon, il faut prouver que le béton n’est S = action
pas fissuré (voir § 4.1).
R = résistance
M = matériau
1.3 Type et direction de l’effort
k = valeur caractéristique
Les présentes méthodes de conception s’appliquent à
des chevilles soumises à des charges statiques ou quasi d = valeur nominale
statiques et non à des chevilles soumises à des forces de s = acier
compression, de choc ou sismiques.
c = béton

1.4 Classification des conséquences cp = rupture du béton par effet de levier


d’une rupture p = extraction / glissement
Les ancrages réalisés conformément aux présentes sp = fendage
méthodes de conception sont considérés comme apparte-
u = ultime
nant à la catégorie des ancrages dont la rupture constituerait
un danger pour les personnes et/ou engendrerait d’impor- y = limite élastique
tantes conséquences économiques.

2.2 Actions et résistances


F = force en général (force résultante)
N = force normale (positive : force de traction, négative :
force de compression)
V = force de cisaillement
M = couple
FSk (NSk ; VSk ; MSk ; MT,Sk) = valeur caractéristique d’actions
agissant respectivement sur une cheville isolée ou sur la
pièce à fixer par un groupe de chevilles (effort normal, ef-
fort de cisaillement, effort de flexion, couple de torsion)

e-Cahiers du CSTB - 202 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

FSd (NSd ; VSd ; MSd , MT,Sd) = valeur de calcul des actions isolée, sans effet de distance entre axes et à un bord libre
en cas de rupture par cône de béton (méthode de concep-
NhSd (VSd
h
) = valeur de calcul de l’effort de traction (effort tion A)
de cisaillement) agissant sur la cheville la plus sollicitée
d’un groupe de chevilles, calculée d’après l’équation (4.2) ccr,sp = distance à un bord libre garantissant la transmission
de la résistance à la traction caractéristique d’une cheville
isolée, sans effet de distance entre axes et au bord libre
g g
NSd (VSd ) = valeur de calcul de la somme (résultante) des en cas de rupture par fendage (méthode de conception A)
efforts de traction (cisaillement) agissant sur les chevilles cmin = distance à un bord libre minimale admissible
subissant des contraintes de traction (cisaillement) d’un
groupe, calculée d’après l’équation 4. d = diamètre du boulon de la cheville ou diamètre du filetage

FRk (NRk ; VRk) = valeur caractéristique de la résistance d’une dnom = diamètre extérieur de la cheville
cheville isolée ou d’un groupe de chevilles, respective- d0 = diamètre du trou foré
ment (effort normal, effort de cisaillement.
h = épaisseur du support en béton
FRd (NRd ; VRd) = valeur de calcul des résistances
hef = profondeur d’ancrage effective

2.3 Béton et acier hmin = épaisseur minimale du support en béton

fck,cube = résistance caractéristique du béton à la compres- lf = longueur effective de la cheville sous charge de cisaille-
sion, mesurée sur des cubes de 150 mm d’arête (valeur ment. Pour des chevilles de section transversale uniforme
pour la classe de résistance de béton selon la norme sur leur longueur, la valeur de hef doit être utilisée com-
ENV 206 [8]) me profondeur d’ancrage effective ; pour des chevilles
ayant plusieurs manchons et qui présentent des gorges
fyk = limite élastique caractéristique de l’acier (valeur nomi- de rétrécissement, par exemple, seule la longueur de la
nale) surface du béton au rétrécissement correspondant est
fuk = résistance caractéristique ultime en traction de l’acier déterminante.
(valeur nominale) s = distance entre axes de chevilles dans un groupe
As = section résistante de l’acier s1 = distance entre axes de chevilles dans un groupe dans
Wel = module de rigidité élastique calculé d’après la section la direction 1

résistante de l’acier (
πd3pour section circulaire de dia-
s2 = distance entre axes de chevilles dans un groupe dans
la direction 2
mètre d) 32
scr = distance entre axes de chevilles garantissant la trans-
mission de la résistance caractéristique unitaire de cha-
2.4 Valeurs caractéristiques des che- cune des chevilles (méthodes de conception B et C)
villes (voir figure 2.1) scr,N = distance entre axes de chevilles garantissant la trans-
a = distance entre axes de chevilles extérieures de groupes mission de la résistance à la traction caractéristique uni-
adjacents ou entre chevilles isolées taire d’une cheville isolée sans influence de distance en-
tre axes et à un bord libre, en cas de rupture par cône de
a1 = distance entre axes de chevilles extérieures de groupes béton (méthode de conception A)
adjacents ou entre chevilles isolées dans la direction 1
scr,sp = distance entre axes de chevilles garantissant la trans-
a2 = distance entre axes de chevilles extérieures de groupes mission de la résistance à la traction caractéristique uni-
adjacents ou entre chevilles isolées dans la direction 2 taire d’une cheville isolée sans influence de distance en-
b = largeur du support en béton tre axes et à un bord libre en cas de rupture par fendage
(méthode de conception A)
c = distance aux bords libres
smin = distance entre axes minimale admissible
c1 = distance aux bords libres dans la direction 1 ; en pré-
sence d’ancrages proches d’un bord subissant une charge
de cisaillement, c1 est la distance aux bords libres dans
la direction de la charge de cisaillement (voir figure 2.1b
et figure 5.7)
c2 = distance aux bords libres dans la direction 2 ; la direc-
tion 2 est perpendiculaire à la direction 1
ccr = distance à un bord libre garantissant la transmission de
la résistance caractéristique (méthodes de conception B
et C)
ccr,N = distance à un bord libre garantissant la transmission
de la résistance à la traction caractéristique d’une cheville

e-Cahiers du CSTB - 203 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Les directions 1 et 2 dépendent de la


direction de l’effort de cisaillement

Pour les efforts de cisaillement non


perpendiculaires au bord, voir figure 5.7
c2 < 10 hef and < 60 d

Direction 1 et 2

a) Chevilles soumises à une charge de b) Chevilles soumises à une charge de cisaillement en


traction cas d’ancrage proche d’un bord libre

Figure 2.1 - Support en béton, distance entre axes de chevilles et distance aux bords libres

3 Principes de conception-calcul et 3.2 État limite ultime


de sécurité 3.2.1 Résistance de calcul
La résistance de calcul est donnée par l’équation (3.2). Dans
3.1 Généralités la méthode de conception A, la résistance caractéristique
est calculée pour chacune des directions de charge et pour
La conception des ancrages doit être conformes aux règles chacun des modes de ruine.
générales données dans l’EN 1990. Il doit être démontré
que la valeur de calcul des actions Sd ne dépasse pas la Dans les méthodes de conception B et C, il n’est donné
valeur de calcul de la résistance Rd. qu’une seule résistance caractéristique pour toutes les
directions de charge et pour tous les modes de ruine.
Sd < Rd (3.1)
Sd = valeur de calcul de l‘action 3.2.2 Coefficients partiels de sécurité pour les
Rd= valeur de calcul de la résistance résistances
Les actions de calcul à prendre en compte dans la conception À défaut de règlementation nationale, on peut utiliser les
peuvent être obtenues à partir de réglementation nationale coefficients partiels de sécurité suivants. On ne peut toute-
ou à défaut des parties appropriées de l’EN 1991. fois pas modifier la valeur de 2 car elle représente une
caractéristique des chevilles.
Les coefficients partiels de sécurité pour les actions peuvent
être pris dans la réglementation nationale ou à défaut dans 3.2.2.1 Rupture par cône de béton, rupture par
l’EN 1990. fendage, rupture par extraction/glissement,
rupture par effet de levier et rupture béton
La valeur de calcul de la résistance est calculée par l’équa-
tion suivante : en bord de dalle

Rd = Rk / M (3.2) Les coefficients partiels de sécurité pour la rupture par cône


de béton, la rupture par fendage et la rupture béton en bord
Rk = résistance caractéristique d’une cheville isolée ou un de dalle (Mc), la rupture par fendage (Msp) et la rupture par
groupe de cheville extraction/glissement (Mp) sont donnés dans l’ATE corres-
pondant.
M = coefficient partiel de sécurité pour les matériaux
Pour les chevilles selon l’expérience actuelle, le coefficient
partiel de sécurité Mc est déterminé à partir de :
Mc = c 2

e-Cahiers du CSTB - 204 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

c = coefficient partiel de sécurité pour le béton = 1,5


4 Analyse statique
2 = coefficient partiel de sécurité tenant compte de la sécu-
rité de mise en œuvre d’un système d’ancrage
Le coefficient partiel de sécurité 2 est évalué à partir des 4.1 Béton non fissuré et béton fissuré
résultats des essais de sécurité de mise en œuvre, voir Si la condition précisée dans l’équation (4.1) n’est pas
Partie 1, § 6.1.2.2.2. remplie ou n’est pas vérifiée, on supposera qu’il s’agit alors
Charge de traction de béton fissuré.

2 = 1,0 pour les systèmes à haute sécurité de mise en œu- On peut, dans des cas particuliers, partir de l’hypothèse
vre d’un béton non fissuré si, dans chaque cas, on prouve
que dans les conditions d’utilisation, la cheville, sur toute
= 1,2 pour les systèmes à sécurité de mise en œuvre nor- la profondeur de son ancrage, est mise en place dans du
male béton non fissuré. À défaut d’autres directives, les disposi-
tions suivantes peuvent être prises.
= 1,4 pour les systèmes à sécurité de mise en œuvre fai-
ble mais cependant acceptable Pour des ancrages soumis à une charge résultante Fsk  60 kN, on
peut partir de l‘hypothèse d‘un béton non fissuré si l‘équa-
Charge de cisaillement (rupture par effet de levier et rupture
tion (4.1) est vérifiée :
béton en bord de dalle)
L + R  (4.1)
2 = 1,0
L = sollicitations dans le béton induites par des charges ex-
Pour les coefficients partiels de sécurité Msp et Mp on peut
ternes, y compris les charges des chevilles
prendre la valeur retenue pour Mc
R = sollicitations dans le béton dues à des blocages de
3.2.2.2 Rupture de l’acier déformation intrinsèques imposées (par exemple, retrait
On trouvera dans l’ATE correspondent les coefficients du béton) ou de déformation extrinsèques imposées (par
partiels de sécurité Ms pour la rupture de l’acier. exemple, dues à un déplacement du support ou à des va-
riations de température). À défaut d‘analyse détaillée, on
Pour les chevilles selon l’expérience actuelle, les coeffi - devrait alors prendre l‘hypothèse R = 3N/mm2, conformé-
cients partiels de sécurité Ms sont déterminés en fonction ment à l‘Eurocode EC 2 [1]
du type de charge à partir de :
Les sollicitations L et R sont calculées en supposant que
Charge de traction : le béton n‘est pas fissuré (état 1). Pour des supports plans
1,2 en béton qui transmettent des charges dans deux directions
 Ms   1,4 (par exemple, dalles, murs), l‘équation (4.1) doit être satis-
fyk /f uk
(3.3a) faite pour les deux directions.
Charge de cisaillement de la cheville avec et sans effet de
levier : 4.2 Charges agissant sur les chevilles
1,0 Dans l’analyse statique, les charges et les couples agissant
 Ms   1,25 sur l’élément à fixer sont donnés. Pour la conception de l’an-
f yk /fuk
fuk800 N/mm (3.3b) crage, il faut calculer les charges qui agissent sur chaque
Et cheville en prenant en compte les coefficients partiels de
sécurité pour les actions conformément au § 3.1 à l’état
fyk / fuk limite ultime et conformément au § 3.3 à l’état limite de
Ms = 1,5 fuk800 N/mm (3.3c) service.

ou Dans le cas de chevilles isolées, les charges agissant sur la


cheville sont normalement égales aux charges agissant sur
fyk / fuk l’élément à fixer. Dans le cas de groupes de chevilles, les
charges, les couples de flexion et de torsion agissant sur
l’élément à fixer sont distribués en forces de traction et de
3.3 État limite de service cisaillement agissant sur chaque cheville du groupe. Cette
À l’état limite de service, il doit être montré que les dépla- distribution doit être calculée conformément à la théorie de
cements qui se produisent sous les actions caractéristiques l’élasticité.
ne sont pas plus importants que le déplacement admissible.
Se reporter au chapitre 6 pour ce qui est des déplacements 4.2.1 Charges de traction
caractéristiques. Le déplacement admissible dépend de
l’application en question et devrait être évalué par le bureau En général, on doit calculer suivant la théorie de l’élasticité
d’études. les charges de traction agissant sur chaque cheville, qui sont
dues aux charges et aux couples de flexion agissant sur
Dans le cadre de cette vérification, on peut supposer que l’élément à fixer, sur la base des hypothèses suivantes :
les coefficients partiels de sécurité sur les actions et sur les
résistances sont égaux à 1,0.

e-Cahiers du CSTB - 205 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

a) La platine d‘ancrage ne se déforme pas sous les actions de calcul. Pour garantir la validité de cette hypothèse, la platine
d‘ancrage doit être suffisamment rigide.
b) Toutes les chevilles présentent la même rigidité et cette rigidité correspond au module d‘élasticité de l‘acier. Le module d‘élas-
ticité du béton est donné dans la référence [1]. À titre de simplification, on peut considérer que : Ec = 30 000 N/mm2.
c) Dans la zone de compression sous l‘élément à fixer, les chevilles ne contribuent pas à la transmission des forces normales
(cf. figure 4.1b).
Si dans certains cas, la platine d’ancrage n’est pas suffisamment rigide, il y a lieu de tenir compte de la flexibilité de cette
platine d’ancrage lors du calcul des charges agissant sur les chevilles.
Dans le cas de groupes de chevilles présentant des niveaux différents de forces de traction Nsi agissant sur chaque cheville
g
d‘un groupe, on peut calculer l‘excentricité eN de la force de traction NS du groupe (cf. figure 4.1), pour obtenir une évaluation
plus précise de la résistance du groupe de chevilles.

a) Excentricité dans une seule direction, toutes les chevilles sont soumises à un effort de traction

Zone
comprimée

b) Excentricité dans une seule direction, seule une partie des chevilles du groupe sont soumises à un effort de traction

Axe neutre

c) Excentricité dans deux directions, seule une partie des chevilles du groupe sont soumises à un effort de traction

Chevilles soumises à des tractions

Centre de gravité des chevilles soumises


à des tractions

Point de la force de traction résultante des


chevilles soumises à des tractions

g
Figure 4.1 – Exemple d’ancrages soumis à une charge de traction excentrique NS

e-Cahiers du CSTB - 206 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Si les chevilles en traction ne forment pas un schéma rectan-


gulaire, on peut, pour des raisons de simplicité, ramener le
groupe de chevilles en traction à un groupe de forme rectan-
gulaire (ce qui signifie que le centre de gravité des chevilles
en traction peut être confondu, par hypothèse, avec le centre
des axes de la figure 4.1c).

4.2.2 Charges de cisaillement


4.2.2.1 Distribution des charges de cisaillement
La répartition des charges de cisaillement dépend du mode
de ruine :
a) Rupture acier et rupture par effet de levier
Toutes les chevilles d’un groupe reprennent des charges
de cisaillement si le diamètre du trou de passage df n‘est
pas supérieur à la valeur donnée dans le tableau 4.1 (voir
figures 4.2 et 4.6)
b) Rupture béton en bord de dalle
Seules les chevilles les plus défavorables absorbent des
charges de cisaillement si les charges de cisaillement sont
perpendiculaires au bord libre (voir figures 4.3 et 4.7). Tou-
tes les chevilles reprennent les charges de cisaillement
agissant parallèlement au bord libre.
Des trous oblongs dans le sens de la charge de cisaillement
empêchent les chevilles d’absorber ces charges. Cette
disposition peut être intéressante dans le cas d’ancrages
proches d’un bord (voir figure 4.4).
Si le diamètre df du trou de passage est supérieur aux
valeurs données dans le tableau 4.1, la méthode de concep-
tion n’est valable que si l’espace annulaire entre le boulon et
la pièce à fixer est remplie avec du mortier de résistance à la
compression suffisante ou éliminé par tout autre moyen.

Figure 4.2 – Exemples de répartition des charges quand toutes les chevilles reprennent
des charges de cisaillement

e-Cahiers du CSTB - 207 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Figure 4.3 – Exemples de répartition des charges quand seules les chevilles les plus défavorables reprennent des charges de cisaillement

Figure 4.4 – Exemples de répartition des charges pour un ancrage avec trous oblongs

Tableau 4.1 – Diamètre du trou de passage dans l’élément à fixer

Diamètre extérieur dc1) ou dnomc2) (mm) 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 27 30


diamètre df du trou de passage
(mm) 7 9 12 14 16 18 20 22 24 26 30 33
dans l’élément à fixer

1. si le boulon est en contact avec l’élément à fixer


2. si le manchon est en contact avec l’élément à fixer
Dans le cas de groupes de chevilles présentant des niveaux
différents de forces de cisaillement Vsi agissant sur chaque
cheville du groupe, on peut calculer l‘excentricité eV de la
g
force de cisaillement VS du groupe (cf. figure 4.6) pour
obtenir une évaluation plus précise de la résistance du
groupe de chevilles.

e-Cahiers du CSTB - 208 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Centre de gravité des chevilles

Point de la force de cisaillement résultante des chevilles


soumises à des charges de cisaillement

Figure 4.5 – Exemple d’ancrage soumis à une charge de cisaillement excentrée

4.2.2.2 Distribution des charges de cisaillement


La distribution des charges de cisaillement des chevilles
dans un groupe résultant de charges de cisaillement et de
couples de torsion est calculée selon la théorie de l’élasticité
en partant de l’hypothèse que toutes les chevilles du groupe
présentent la même rigidité. L’équilibre doit être atteint. Des
exemples sont donnés dans les figures 4.6 et 4.7.

e-Cahiers du CSTB - 209 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

VSd
VSd / 3

a) Groupe de 3 chevilles sous charge de cisaillement

VSd / 4

VSd

VSd / 4

b) Groupe de 4 chevilles sous charge de cisaillement


VSd,v /4 VSd,v /4
VSd,v VSd

VSd,h /4 VSd,h /4

VSd,v /4 VSd,v /4
VSd,h

VSd,h /4 VSd,h /4

c) Groupe de 4 chevilles sous charges de cisaillement inclinée

Vanchor

Vanchor
s1
TSd

Vanchor

s2
Vanchor

Vanchor 
TSd
Ip

 (s1 / 2)2  (s2 / 2)2  0 ,5
avec: Ip = moment radial d’inertie (ici: Ip = s1 + s2 )
2 2

d) Groupe de 4 chevilles sous moments de torsion

Figure 4.6 – Distribution des charges de cisaillement quand toutes les chevilles reprennent les charges de cisaillement (rupture acier et effet de levier)

e-Cahiers du CSTB - 210 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Charges à ne pas considérer


VSd Charges à considérer

VSd/2
Bord
a) Groupe de 2 chevilles avec cisaillement parallèle au bord

VV = VSd ⋅ cos αV
VSd

αV
VV/2
Charges à ne pas considérer

VH = VSd ⋅ sin αV Charges à considérer

VH/4
Bord
b) Groupe de 4 chevilles avec cisaillement incliné

Figure 4.7 – Distribution des charges de cisaillement quand seules les chevilles les plus défavorables reprennent les charges de cisaillement
(rupture béton en bord de dalle)

Dans le cas de rupture béton en bord de dalle quand seules 4.2.2.3 Charges de cisaillement sans effet de levier
les chevilles les plus défavorables reprennent des charges
de cisaillement, la partie de la charge agissant perpendicu- On peut supposer que des charges de cisaillement agissant
lairement au bord est reprise que par les chevilles les plus sur des chevilles n’induisent pas un effet de levier si les
défavorables (chevilles près des bords) alors que les parties deux conditions suivantes sont satisfaites :
de la charge agissant parallèlement au bord sont, pour des a) L’élément à fixer doit être en métal et, dans la zone de
raisons d’équilibre, également distribuées sur toutes les l’ancrage, il doit être fixé directement dans le béton sans
chevilles du groupe. couche intermédiaire ou avec une couche de ragréage (ré-
sistance à la compression ≥ 30 N/mm2) d’une épaisseur ≤ d/2.

e-Cahiers du CSTB - 211 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

b) L’élément à fixer doit être en contact avec la cheville sur Le moment de calcul agissant sur la cheville est calculé
toute son épaisseur. selon l’équation (4.3)
4.2.2.4 Charges de cisaillement avec effet de levier MSd = VSd .
l
αM
Si les conditions a) et b) du § 4.2.2.3 ne sont pas satisfaites, (4.3)
on calcule l’effet de levier d’après l’équation (4.2) (voir
La valeur M dépend du degré d‘encastrement de la cheville
figure 4.8).
sur le côté de l‘élément à fixer de l‘application en question,
   = a3 + e1 (4.2) et doit être jugée d‘après les règles de l‘art de l‘ingénieur.

avec On supposera qu‘il n‘y a pas d‘encastrement (M = 1,0) si


l‘élément à fixer peut tourner librement (voir figure 4.9a).
e1 = distance entre la charge de cisaillement et la surface Cette hypothèse va toujours dans le sens de la sécurité.
du béton
On peut supposer qu’il y a un encastrement (M = 2,0)
a3 = 0,5 d uniquement si l‘élément à fixer ne peut tourner (voir
figure 4.9b) et si le trou de passage de l’élément à fixer
a3 = 0 si une rondelle et un écrou sont directement fixés à la
est plus petit que les valeurs indiquées au tableau 4.1 ou
surface du béton (voir figure 4.8b)
si la cheville est bloquée sur l’élément par un écrou et une
d = diamètre nominal du goujon ou diamètre du filetage (voir rondelle (voir figure 4.8). Si, par hypothèse, il y a encastre-
figure 4.8a) ment de la cheville, l’élément à fixer doit pouvoir absorber le
moment d’encastrement.

Figure 4.8 - Définition du bras de levier

e-Cahiers du CSTB - 212 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Figure 4.9 – Élément à fixer sans (a) et avec (b) encastrement

5 État limite ultime

5.1 Généralités
On dispose de trois méthodes différentes de conception
d’ancrages à l’état limite ultime. Le tableau 5.1 présente la
correspondance entre les trois méthodes de conception et
les essais à exécuter pour des conditions admissibles d’em-
ploi. La méthode de conception A est décrite au paragraphe 5.2,
les méthodes simplifiées B et C sont traitées dans les para-
graphes 5.3 et 5.4. La méthode de conception à appliquer
est donnée dans l’ATE correspondant.
D’après l’équation (3.1), il y a lieu de montrer que la valeur de
calcul de l’action est égale ou inférieure à la valeur de calcul
de la résistance. Les valeurs caractéristiques de la cheville
à utiliser pour le calcul de la résistance à l’état limite ultime
sont données dans l’ATE correspondant.
La distance entre axes, la distance à un bord libre, ainsi que
l’épaisseur du support en béton ne doivent pas rester en
deçà des valeurs minimales indiquées.
La distance entre axes de chevilles extérieures de groupes
adjacents ou la distance à des chevilles isolées doit être
respectivement a > scr,N (méthode de conception A) ou scr
(méthodes de conception B et C).

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Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Tableau 5.1 – Correspondance entre les méthodes de conception et les


essais requis pour les conditions admissibles d’emploi

Méthode de Béton fissuré Béton non fissuré Résistance caractéristique pour Essais selon l’Annexe
conception et non fissuré uniquement B option
C20/25 seulement C20/25 à C50/60

A x x 1
x x 2
x x 7
x x 8
B x x 3
x x 4
x x 9
x x 10
C x x 5
x x 6
x x 11
x x 12

5.2 Méthode de conception-calcul A

5.2.1 Généralités
Dans la méthode de conception A, il faut démontrer que
l’équation (3.1) est résolue pour toutes les directions de
charge (traction, cisaillement), ainsi que pour tous les modes
de ruine (rupture de l’acier, rupture par extraction/glis-
sement, rupture par cône de béton, rupture par fendage,
rupture du béton en bord de dalle et rupture du béton par
effet de levier).
Dans le cas d’une charge combinée de traction et de cisaille-
ment (charge oblique), la condition d’interaction selon le
paragraphe 5.2.4 doit être respectée.
Pour les options 2 et 8 (voir partie 1 du tableau 5.3),
fck,cube = 25 N/mm2 doit être introduite dans les équations
(5.2a) et (5.7a).

5.2.2 Résistance aux charges de traction


5.2.2.1 Preuves demandées
Cheville Groupe de chevilles
isolée
Rupture de NSd ≤ NRk,s/YMs
l’acier NhSd ≤ NRk, s /γ Ms

Rupture par NSd ≤ NRk,p/YMp


extraction / NhSd ≤ NRk, p /γ Mp
glissement
Rupture par NSd ≤ NRk,c/YMc
cône de béton NgSd ≤ NRk, c /γ Mc

Rupture par NSd ≤ NRk,sp/YMsp


fendage NgSd ≤ NRk, sp /γ Msp

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Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

5.2.2.2 Rupture de l’acier


La résistance caractéristique d’une cheville en cas de rupture
de l’acier, NRK,s est donnée dans l‘ATE correspondant.
On calcule la valeur de NRK,s à partir de l‘équation (5.1)
NRK,s = As . fuk [N] (5.1)
5.2.2.3 Rupture par extraction/glissement
La résistance caractéristique d’une cheville en cas de
rupture par extraction/glissement, NRK,p est donnée dans
l‘ATE correspondant.
5.2.2.4 Rupture par cône de béton
La résistance caractéristique d’une cheville ou d’un groupe
de chevilles, respectivement, en cas de rupture par cône de
béton est la suivante :

A c,N 0
0
NRk,c = NRk, c ∗ ∗ Ψs,N ∗ Ψre,N ∗ Ψec,N [N] Figure 5.1 – Cône de béton théorique et base A c,N du cône de béton
A 0c,N d’une cheville isolée
(5.2)
Les différents facteurs de l’équation (5.2) pour des chevilles
conformes à l’expérience actuelle sont indiqués ci-après :
a) On obtient la valeur initiale de la résistance caractéristique
d’une cheville mise en place dans du béton fissuré ou non
fissuré par application de la formule suivante :
0 1.5
NRk, c = k 1 . fck,cube . h ef
(5.2a)
2
fck,cube [N/mm ] ; hef [mm]
k1 = 7,2 pour les applications en béton fissuré
k1 = 10,1 pour les applications en béton non fissuré
b) L’effet géométrique de la distance entre axes et de la dis-
tance à un bord libre sur la résistance caractéristique est
prise en compte par la valeur A c,N / A 0c,N , où

A 0c,N = base d’influence à la surface du béton d’une che-


ville unitaire en cas de grande distance entre axes et gran-
de distance à un bord libre, en schématisant le cône de
béton sous la forme d’une pyramide dont la hauteur est éga-
le à hef et la longueur de base égale à scr,N (voir figure 5.1)
= scr,N . scr,N (5.2b)
Ac,N = base réelle d’influence à la surface du béton du cône
de béton de l’ancrage. Elle est limitée par un recouvre-
ment des bases de cônes de béton de chevilles adjacen-
tes (s scr,N), ainsi que par les bords du support en béton
(c ccr,N). La figure 5.2 donne des exemples de calcul de
la valeur Ac,N.
Les valeurs de scr,N et ccr,N sont données dans l’ATE corres-
pondant.
Pour les chevilles selon l’expérience actuelle, on prendra
scr,N = 2 ccr,N = 3 hef

e-Cahiers du CSTB - 215 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

a) Cheville isolée au bord d’un support en béton

b) Groupe de 2 chevilles en rive d’un support en béton

c) Groupe de 4 chevilles dans un angle du support en béton

Figure 5.2 – Exemples de bases réelles Ac,N de cônes de béton schématisés pour différentes configurations de chevilles dans le cas
d’une charge de traction axiale

e-Cahiers du CSTB - 216 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

c) Le coefficient s,N tient compte de la perturbation de la c’cr,N = 0,5 s’cr,N


distribution des sollicitations dans le béton due aux bords
sont introduites pour scr,N ou ccr,N respectivement.
du support en béton. Pour des ancrages avec plusieurs
distances aux bords libres (par exemple, ancrage dans un
angle du support en béton ou dans un support étroit), il
faut introduire la plus petite distance à un bord libre, c,
dans l’équation (5.2c).

c
Ψs,N  0,7  0,3 1
c cr,N
(5.2c)
d) Le facteur d‘écaillement de surface, re,N , tient compte de Figure 5.3 – Exemples d’ancrages dans des éléments en béton où h’ef ,
l’effet d’une armature. s’cr,N et c’cr,N peuvent être utilisés
hef 5.2.2.5 Rupture par fendage due à la mise en place
Ψre,N  0,5  1
200 de la cheville
(5.2d)
hef [mm] On évite la rupture par fendage pendant la mise en place de
la cheville en respectant les valeurs minimales de distance
Si la zone de l‘ancrage comporte des armatures espacées à un bord libre cmin, de distance entre axes smin, d‘épaisseur
d’au moins 150 mm (diamètre quelconque) ou des arma- du support hmin et d‘armatures telles qu‘elles sont données
tures de diamètre ≤ 10 mm espacées d’au moins 100 mm, dans l‘ATE correspondant.
on peut appliquer un coefficient d‘écaillement de surface
re,N = 1,0 quelle que soit la profondeur de l’ancrage. 5.2.2.6 Rupture par fendage au chargement de la
cheville
e) Le facteur ec,N tient compte d‘un effet de groupe lorsque
différentes charges de traction agissent sur les chevilles Pour la rupture par fendage, les valeurs de scr,sp et ccr,sp sont
unitaires d‘un groupe. données dans l’ATE correspondant.

1 a) On peut admettre que la rupture par fendage ne se pro-


Ψec,N = ≤1 duira pas si la distance aux bords libres dans toutes les
1 + 2eN /s cr,N
(5.2e) directions vérifie c ≥ 1,2 ccr,sp et si la hauteur du support
vérifie h ≥ 2hef.
eN = excentricité de la charge de traction résultante agissant
sur les chevilles soumises à traction (cf. 4.2.1). En présence b) On peut ignorer le calcul de la résistance de fendage ca-
d’une excentricité dans les deux directions, le facteur ec,N doit ractéristique lorsque l‘on utilise des chevilles pour béton
être déterminé séparément pour chaque direction et le produit fissuré si les deux conditions suivantes sont satisfaites :
des deux facteurs doit être introduit dans l‘équation (5.2).
- présence d‘une armature qui limite la largeur de la fissure à
Par mesure de simplification, on peut prendre pour hypo- wk ~ 0,3 mm, compte tenu des forces de fendage selon 7.3 ;
thèse ec,N = 1,0, si la cheville la plus sollicitée est vérifiée
h
- la résistance caractéristique à la rupture par cône de béton
selon l‘équation (3.1) (NSd ≤ NRk,c /γ Mc) et la résistance de et à la rupture par extraction/glissement est calculée pour
cette cheville est prise pour : du béton fissuré.
h
c = NRk,c / n
NRk, Si les conditions a) ou b) ne sont pas satisfaites, la résis-
(5.2f) tance caractéristique d’une cheville isolée ou d’un groupe
où n = nombre de chevilles en traction. de chevilles, en cas de rupture par fendage, devrait être
calculée selon l’équation (5.3).
f) Cas particuliers
0 A c,N
NRk,sp = NRk,c∗ ∗ Ψs,N ∗ Ψre,N ∗ Ψec,N ∗ Ψh,sp [N]
Pour des ancrages comportant trois côtés ou plus, A 0c,N (5.3)
avec une distance maximale aux bords cmax≤ccr,N 0
(cmax = plus grande distance au bord libre) (voir
avec NRk, c , s,N , re,N , ec,N selon les équations (5.2a) à (5.2g)
figure 5.3), les calculs selon l’équation 5.2 aboutis- et Ac,N A 0c,N (0 comme définies dans le paragraphe 5.2.2.4b) ;
sent à des résultats qui sont du côté de la sécurité. les valeurs ccr,N et scr,N devraient toutefois être remplacées
On obtient des résultats plus précis si pour hef, la valeur par ccr,sp et scr,sp.

c s h,sp = coefficient utilisé pour tenir compte de l’influence de


h'ef = max × hef h'ef = max × hef la hauteur réelle du support h, sur la résistance de fendage
c cr,N scr,N
ou pour des chevilles conformes à l’expérience
est introduite dans l‘équation (5.2a) et si pour la détermi- 2/3
nation de Ac,N 0 et Ac,N, conformément aux figures 5.1 et
5.2, ainsi que dans les équations (5.2b), (5.2c) et (5.2e), les
= Ψh, sp = (h h )
min
≤ 1,5 (5.3a)

valeurs
s’cr,N = 3 h’ef

e-Cahiers du CSTB - 217 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

où :
h = épaisseur réelle du support en béton
hmin = épaisseur du support pour laquelle ccr,sp a été
évaluée;
≤ 2hef
Si la distance à un bord libre d’une cheville est inférieure à la
valeur ccr,sp , il faudrait alors prévoir une armature longitudi-
nale le long du bord du support.

5.2.3 Résistance aux charges de cisaillement


5.2.3.1 Preuves demandées
Cheville isolée Groupe de chevilles
Rupture de l’acier, charge de cisaille- VSd ≤ VRk,s/YMs
ment sans bras de levier h
VSd ≤ VRk,s /γ Ms
Rupture de l’acier, charge de cisaille- VSd ≤ VRk,s/YMs h
ment avec bras de levier VSd ≤ VRk,s /γ Ms

Rupture du béton par effet de levier VSd ≤ VRk,cp/YMc g


VSd ≤ VRk,cp /γ Mc

Rupture du béton en bord de dalle VSd ≤ VRk,c/YMc g


VSd ≤ VRk,c /γ Msc

5.2.3.2 Rupture de l’acier


a) Charge de cisaillement sans effet de levier
La résistance caractéristique d’une cheville en cas de rupture
0
de l’acier, VRk,s , est donnée dans l‘ATE correspondant. MRk, s = résistance en flexion caractéristique d’une cheville
La valeur VRk,s pour des chevilles selon l‘expérience actuelle isolée
est calculée selon l‘équation (5.4) 0
La résistance en flexion caractéristique MRk, s est donnée
VRk,s = 0,5 . As . fuk [N] (5.4) dans l’ATE correspondant.
L’équation (5.4) n’est pas valable pour les chevilles présen- 0
La valeur de MRk,s pour des chevilles conformes à l’expé-
tant une section nettement réduite le long du goujon (par
rience actuelle est calculée selon l’équation (5.5b).
exemple, dans le cas de chevilles à expansion de type
goujon). 0
MRk, s = 1,2 . Wel . fuk [Nm] (5.5b)
Dans le cas de groupes de chevilles, la résistance de cisaille-
L’équation (5.5b) ne peut être utilisée que si la cheville
ment caractéristique donnée dans l’ATE correspondant doit
ne présente pas une section nettement réduite le long du
être multipliée par un facteur de 0,8, si la cheville est fabri-
goujon.
quée dans un acier présentant une ductilité relativement
basse (allongement à la rupture A5 ≤ 8%). 5.2.3.3 Rupture du béton par effet de levier
b) Charge de cisaillement avec effet de levier Les ancrages réalisés avec des chevilles courtes et rigides
La résistance caractéristique d’une cheville VRk,s , est donnée peuvent périr par rupture du béton engendrée du côté
par l’équation (5.5). oppose à la direction de la charge par effet de levier de la
cheville (voir figure 5.4). La résistance caractéristique corres-
α M ⋅ MRk, s pondante VRk,cp peut être calculée selon l‘équation (5.6).
VRk ,s = [N] (5.5)
l VRk,cp = k . NRk,p (5.6a)
où : M = voir paragraphe 4.2.2.4
VRk,cp = k . NRk,c (5.6b)
 = bras de levier selon l‘équation (4.2) où k = coefficient à prendre dans l’ATE correspondant

( )
NRk,p et NRk,c selon les paragraphes 5.2.2.3 et 5.2.2.4 4 déter-
0
MRk,s = MRk, s 1 − NSd / NRd, s [Nm] (5.5a) minés pour les chevilles soumises à un cisaillement.
NRd,s = NRk,s /Ms
NRd,s = NRk,s ;Ms à prendre dans l’ATE correspondant

e-Cahiers du CSTB - 218 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Pour les ancrages conformes à l’expérience actuelle qui


périssent en traction par rupture d’un cône de béton, les
valeurs suivantes sont du côté de la sécurité :
k=1 hef < 60 mm (5.6c)
k=2 hef > 60 mm (5.6d)

Figure 5.4 – Rupture du béton par effet de levier du côté opposé à la


direction de la charge

Dans le cas où un groupe de cheville est chargé en cisaille-


ment et/ou avec des moments, les forces de cisaillement
individuelles peuvent se neutraliser. La figure 5.5 le montre
pour un groupe de deux chevilles avec un moment.
Il n’est pas besoin d’expliquer que l’équation (5.6) n’est pas
adaptée à cette application. Les charges de cisaillement
agissant sur les chevilles individuelles se neutralisent et la
charge de cisaillement agissant sur le groupe est VSd = 0.
Dans les cas où les composantes horizontale ou verticale
des charges de cisaillement sur les chevilles n’ont pas la
même direction dans le groupe, la vérification de la rupture
par effet de levier pour le groupe est remplacée par la vérifi -
cation de la rupture par effet de levier pour la cheville la plus
défavorable du groupe.
Lors du calcul de la résistance de la cheville la plus défavo-
rable, les influences des distances au bord ainsi que celles
des entraxes doivent être considérées. Un exemple de calcul
de Ac,N est donné en figure 5.6.

e-Cahiers du CSTB - 219 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

V1 = T / s V2 = -T / s

Figure 5.5 – Groupe de chevilles chargés avec un moment ; les charges de cisaillement agissant sur chaque cheville individuelles se neutralisent

Groupe de 4 chevilles sans influence de bord

, ,

Groupe de 2 chevilles dans un coin du support béton

, ,
,

Figure 5.6 – Exemples de calcul de bases réelles Ac,N de cônes de béton schématisés

e-Cahiers du CSTB - 220 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

5.2.3.4 Rupture du béton en bord de dalle


La rupture du béton en bord de dalle ne doit pas être vérifiée
pour les groupes de pas plus de 4 chevilles lorsque la distance
au bord dans toutes les directions respecte c > 10 hef et
c1 V
c > 60 d. 1,5c1
1,5c1
La résistance caractéristique d’une cheville ou d’un groupe 1,5c1
de chevilles dans le cas d’une rupture par cône de béton sur
les bords correspond à :
0 A c,V
VRk,c = VRk,c∗ ∗ Ψs,V ∗ Ψα,V ∗ Ψh,V ∗ Ψec,V ∗ Ψre,V [N] (5.7)
A 0c,V
Les différents facteurs de l’équation (5.7) pour des chevilles A 0c,V = (2 . 1,5c1) . 1,5c1
selon l’expérience actuelle sont indiqués ci-après : = 4,5 . c1 . c1
a) La valeur initiale de la résistance caractéristique d’une
cheville posée dans du béton fissuré et chargée perpendi-
culairement au bord correspond à : 0
Figure 5.7 – Cône de béton schématisé et base A c, V du cône de béton
pour une cheville isolée
0 α β 1,5
VRk,c  k1  d  hef  fck,cube  c1 (5.7a)
2
dnom;/ f;c1 [mm]; fck,cube [N/mm ]

k1 = 1,7 pour les applications en béton fissuré
k1 = 2,4 pour les applications en béton non fissuré
0.5
  0 ,1   
f
c1 (5.7b)

  0 ,1   
0.2
d nom
(5.7c)
c 1
b) L’effet géométrique de l’espacement, ainsi que autres dis-
tances aux bords libres et l’effet de l’épaisseur du support
en béton sur la charge caractéristique est pris en compte
par le rapport Ac,V/ A 0c, V où :

A 0c, V = base du cône de béton d’une cheville isolée sur la


surface latérale du béton non affectée par des bords paral-
lèles à la direction supposée de la charge, ni par l’épaisseur
du support en béton, ni par les chevilles adjacentes, en
supposant que la forme de la zone de fracture est une demi-
pyramide dont la hauteur est égale à c1 et la longueur de
base égale à 1,5 c1 et 3 c1 (voir figure 5.7).

= 4,5 c 12 (5.7d)
Ac,V = zone réelle du cône de béton de l’ancrage sur la
surface latérale du béton. Elle est limitée par un recouvre-
ment de cônes de béton de chevilles adjacentes (s ≤ 3c1)
ainsi que par les bords parallèles à la direction supposée de
la charge (c2 ≤ 1,5c1) et par l’épaisseur du support en béton
(h ≤ 1,5c1). La figure 5.6 donne des exemples de calcul de
Ac,V.
0
Pour le calcul de A c, V et Ac,V , hypothèse est faite que les
charges de cisaillement sont perpendiculaires au bord de
béton.

e-Cahiers du CSTB - 221 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

A c,V = 1,5c1 (1,5c1 + c2)


V h > 1,5c1
c2 ≤ 1,5c1
c1

1,5c1 A c,V

c2 1,5c1

A c,V = (2 . 1,5c1 + s2) . h


h ≤ 1,5c1
V s2 ≤ 3c1
c1

h A c,V

1,5c1 s2 1,5c1

A c,V = (1,5c1 + s2 + c2) . h


V h ≤ 1,5c1
s2 ≤ 3c1
c2 ≤ 1,5c1
c1

h A c,V

1,5c1 s2 c2

Figure 5.8 – Exemples de bases réelles de cônes de béton schématisés pour différentes dispositions de chevilles sous charges de cisaillement

e-Cahiers du CSTB - 222 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

c) Le facteur s,V tient compte des perturbations de la dis-


tribution des sollicitations dans le béton dues à d’autres
bords du support en béton, sur la résistance de cisaille-
ment. Pour des ancrages dont deux bords sont parallèles
à la direction supposée de la charge (par exemple, dans un
support en béton étroit), c’est la distance au bord la plus
petite qui doit être introduite dans l‘équation (5.7e).
c2
Ψ s, V = 0,7 + 0,3 ≤1 (5.7e)
1,5c1
d) Le facteur h,V tient compte du fait que la résistance au
cisaillement ne décroît pas proportionnellement à l‘épais-
seur du support en béton comme le suppose le rapport
Ac,V/ A 0
c, V

 
1/2
1,5c1
 h, V  1 (5.7f)
h
e) Le facteur ,V tient compte de l’angle V entre la charge
appliquée, VSd, et la direction perpendiculaire au bord libre
du support en béton (voir figure 5.7b).
1
Ψα , V = ≥1

( )
2
sin α V
(cos α ,V ) + 2
(5.7g)
2,5
La valeur maximale V à insérer dans l’équation (5.7g) est
limitée à 90°.
Dans le cas où V > 90°, hypothèse est faite que seule la
composante de la force de cisaillement agissant parallèle-
ment au bord agit sur la cheville. La composante agissant
dans la direction contraire peut être négligée pour la vérifica-
tion de la rupture du béton en bord de dalle. Des exemples
de groupes de chevilles chargés par MTd , VSd ou les deux
sont donnés en figure 5.9 et figure 5.10.

e-Cahiers du CSTB - 223 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Action

Charge sur Négligées, car la somme est


chaque cheville directement opposée au bord

Charge sur le
groupe pour le
calcul

VSd eV
Charge sur le
groupe pour le
calcul

a) Composante de cisaillement due au moment de torsion supérieure à la charge de cisaillement


vers le bord

Action

Prises en compte, car la


Charge sur somme est directement vers le
chaque cheville bord

Charge sur le groupe


pour le calcul

VSd eV
Charge sur le
groupe pour le
calcul

b) Composante de cisaillement due au moment de torsion inférieure à la charge de cisaillement


vers le bord

Figure 5.9 – Exemples de groupes de chevillles au bord avec une force de cisaillement ou un moment de torsion

e-Cahiers du CSTB - 224 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Action

Charge sur Négligées, car la somme est


chaque cheville directement opposée au bord

Charge sur le
groupe pour le
calcul

VSd eV
Charge sur le
groupe pour le
calcul

a) Composante de cisaillement due au moment de torsion supérieure à la charge de cisaillement


vers le bord

Action

Prises en compte, car la


Charge sur somme est directement vers le
chaque cheville bord

Charge sur le groupe


pour le calcul

VSd eV
Charge sur le
groupe pour le
calcul

b) Composante de cisaillement due au moment de torsion inférieure à la charge de cisaillement


vers le bord

Figure 5.10 – Exemples de groupes de chevillles au bord avec une force de cisaillement ou un moment de torsion

e-Cahiers du CSTB - 225 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

f) Le facteur ec,V tient compte d’un effet de groupe lorsque 5.2.4 Résistance à des charges combinées de
différentes charges de cisaillement agissent sur chaque traction et de cisaillement
cheville d’un groupe.
Les équations suivantes (voir figure 5.12) doivent être
1 satisfaites pour des charges combinées de traction et de
Ψ ec, V = ≤1
2e cisaillement :
1+ V
3c 1
(5.7h) N ≤ 1 (5.8a)
eV = excentricité de la charge de cisaillement résultante agis- V ≤ 1 (5.8b)
sant sur les chevilles (cf. 4.2.2).
N + V ≤ 1,2 (5.8c)
g) Le facteur re,V tient compte du type de renforcement uti-
lise dans du béton fissuré. où N (V ) est le rapport entre l’action de calcul et la résis-
tance de calcul pour une charge de traction (cisaillement).
re,V = 1,0 Pour ancrages dans du béton non fissuré ou
fissuré sans renforcement de bord Dans l’équation (5.8), on doit retenir la valeur la plus impor-
tante de N et V pour les différents modes de ruine (voir
re,V = 1,2 Pour ancrages dans du béton fissuré avec arma- paragraphes 5.2.2.1 et 5.2.3.1).
tures de bord rectilignes (Ø ≥ 12mm)
re,V = 1,4 Pour ancrages dans du béton fissuré
avec armatures de bord et étriers rapprochés
(a ≤ 100 mm)
h) Pour les ancrages placés dans un coin, les résistances
des deux côtés doivent être calculés, la plus petite étant
décisive.
i) Cas particuliers
Pour des ancrages mis en place dans un support
étroit et mince en béton avec c2,max ≤ 1.5c1
(c2,max = la plus grande des deux distances aux
bords libres parallèles à la direction de la charge) et
h ≤ 1.5 c1 (voir figure 5.11) le calcul selon l’équation (5.7)
conduit à des résultats du côté de la sécurité.
On obtient des résultats plus précis si dans les équations
(5.7a) à (5.7f ), ainsi que dans la détermination des bases
Figure 5.12 – Diagramme d’interaction pour des charges combinées de
A 0c, V et Ac,V selon les figures 5.7 et 5.8, la distance aux
traction et de cisaillement
bords libres c1 est remplacée par la valeur de c’1, cette
dernière étant la plus grande des deux valeurs c2,max /1,5 et D’une manière générale, les équations (5.8a) à (5.8c)
h/1,5 respectivement, ou s2,max /3 dans le cas d’un groupe de donnent des résultats conservatoires. L’équation (5.9)
cheville. donne des résultats plus précis.
(N)  + (V )  ≤ 1 (5.9)
où :
c2,2

V if c2,1 et c2,2 N, V voir équations (5.8)

< 1,5c1 a = 2,0 si NRd et VRd sont déterminés par la rupture de


c2,1

l’acier
a = 1,5 pour tous les autres modes de ruine.
c1
et
5.3 Méthode de conception-calcul B
V La méthode de conception B repose sur une approche
h < 1,5c1 simplifiée selon laquelle la valeur de calcul de la résistance
h

caractéristique est considérée comme étant indépendante


de la direction de la charge et du mode de ruine.
Dans le cas de groupes de chevilles, il faut démontrer que
Figure 5.11 – Exemple d’ancrage dans un support mince et étroit en béton l’équation (3.1) est satisfaite pour la cheville la plus solli-
où l’on peut utiliser la valeur c’1 citée.
0
La résistance de calcul FRd peut être utilisée sans modifi -
cation si la distance entre axes scr et la distance à un bord

e-Cahiers du CSTB - 226 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

0 traction et cisaillement de la charge résultante.


libre ccr sont respectées. Les valeurs FRd , scr et ccr sont indi-
quées dans l’ATE. En cas de charges de cisaillement, l’influence du trou de
passage dans l’élément à fixer sur le déplacement escompté
La résistance de calcul doit être déterminée selon l’équation
de l’ensemble de l’ancrage doit être pris en compte.
(5.10) si les valeurs réelles de la distance entre axes et de
la distance à un bord libre sont inférieures aux valeurs scr et
ccr et supérieures ou égales aux valeurs smin et cmin indiquées 6.2 Charge de cisaillement avec chan-
dans l’ATE. gement de signe
1 Ac 0 Si les charges de cisaillement agissant sur la cheville chan-
FRd = . . Ψs . Ψre . FRd [N]
n A 0c gent de signe plusieurs fois, il faut prendre des mesures
(5.10) appropriées pour éviter une rupture par fatigue de la cheville
où en acier (par exemple, la charge de cisaillement devrait
être transférée par frottement entre l’élément à fixer et le
n = nombre de chevilles chargées béton par exemple, sous l’effet d’une force de précontrainte
0 permanente suffisamment élevée).
FRd = résistance de calcul donnée dans l’ATE
pour le béton fissuré et non fissuré Les charges de cisaillement avec changement de signe
peuvent se produire sous l’effet de variations de tempéra-
L’effet des entraxes et des distances aux bords est pris en
ture dans l’élément fixé (par exemple éléments de façade).
compte dans les facteurs A c / A 0c et s. Le facteur A c / A 0c En conséquence, soit ces éléments sont ancrés de façon
est calculé selon le paragraphe 5.2.2.4b) et le facteur s est qu’aucune charge de cisaillement importante due à l’empê-
calculé selon le paragraphe 5.2.2.4c) en remplaçant scr,N et chement de déformations imposées à l’élément attaché ne
ccr,N par scr et ccr. L’effet du renforcement ou du béton non se produise dans la cheville, soit, dans une charge de cisaille-
fissuré est pris en compte par le facteur re. Le facteur re ment avec effet de levier (installation avec montage déporté),
est calculé selon le paragraphe 5.2.2.4 d). les contraintes dues à la flexion sur la cheville la plus sollicitée
Dans le cas d’une charge de cisaillement avec effet de Δ = max - min dans l'état limite de service causé par
levier, la résistance caractéristique de la cheville doit être des variations de température devraient être limitées à 100
0 N/mm2.
calculée selon l’équation (5.5), en remplaçant NRd,s par FRd
dans l’équation (5.5a).
La plus petite des valeurs FRd selon l’équation (5.10) ou 7 Autres preuves pour garantir la
VRk,s/YMs selon l‘équation (5.5) est déterminante.
résistance caractéristique de
5.4 Méthode de conception-calcul C l’élément en béton
La méthode de conception C repose sur une approche
simplifiée dans laquelle une seule valeur est donnée pour la
résistance de calcul FRd , indépendamment de la direction de
7.1 Généralités
la charge et du mode de ruine. Les distances réelles entre La preuve de la transmission locale des charges des
axes et à un bord libre doivent être égales ou supérieures chevilles dans le support en béton est fournie par l’utilisation
aux valeurs de scr et ccr. On trouvera dans l’ATE correspon- des méthodes de conception-calcul décrites dans le présent
dant les valeurs FRd , scr et ccr . document.
En cas de charge de cisaillement avec effet de levier, la résis- La transmission des charges des chevilles aux supports de
tance caractéristique de la cheville doit être calculée selon l’élément en béton doit être démontrée pour l’état limite
l’équation (5.5), en remplaçant NRd,s par FRd dans l’équation ultime et pour l’état limite de service. À cet effet, il faut
(5.5a). procéder aux vérifications normales en prenant bien en
compte les actions introduites par les chevilles. Pour ces
La valeur la plus petite de FRd ou VRk,s/YMs selon l‘équation
vérifications, il conviendrait de prendre en compte les indi-
(5.5) est déterminante.
cations supplémentaires données dans les paragraphes 7.2
et 7.3.
6 État limite de service Si la distance à un bord libre d’une cheville est inférieure
à la distance caractéristique à un bord libre ccr,N (méthode
de conception A) ou ccr (méthodes de conception B et C),
6.1 Déplacements respectivement, il faut prévoir une armature longitudinale
d’un diamètre au moins égal à 6 sur le bord de l’élément,
On relèvera dans l’ATE le déplacement caractéristique de dans la zone de profondeur d’ancrage.
la cheville soumise à des charges définies de traction et de
cisaillement. On peut supposer que les déplacements sont En cas de dalles et de poutres constituées d’éléments
une fonction linéaire de la charge appliquée. En cas de charge préfabriqués et de béton de remplissage coulé sur place, les
combinée de traction et de cisaillement, il faudrait ajouter, charges des chevilles peuvent être transmises dans le béton
géométriquement, les déplacements pour les composantes préfabriqué uniquement si le béton préfabriqué est raccordé

e-Cahiers du CSTB - 227 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

au béton coulé sur place par une armature de couture. Si


cette armature de couture entre le béton préfabriqué et le
béton coulé sur place est absente, les chevilles doivent être
ancrées sur une profondeur hef dans le béton de remplis-
sage. Sinon, seules les charges de plafonds suspendus ou
d’ouvrages similaires avec une charge pouvant atteindre
1,0 kN/m2 peuvent être ancrées dans le béton préfabriqué.

7.2 Résistance au cisaillement des sup-


ports en béton
D’une manière générale, les forces de cisaillement VSd,a
engendrées par des charges de chevilles ne devraient pas
dépasser :
VSd,a = 0,4VRd1 (7.1)
Où VRd1 = résistance au cisaillement selon [Eurocode
n° 2] [1]
Lorsque l’on calcule VSd,a , les charges de chevilles doivent
être prises comme charges ponctuelles avec une largeur
d‘application de charge de t1 = st1 + 2hef et t2 = st2 + 2hef , où
st1 (st2) est l‘espacement entre les chevilles extérieures d‘un
groupe dans la direction 1 (2). La largeur utile sur laquelle
la force de cisaillement est transmise devrait être calculée
conformément à la théorie de l‘élasticité.
On peut ignorer l‘équation (7.1), si l’une des conditions
suivantes est satisfaite :
a) La force de cisaillement VSd induite dans le support par les
actions de conception-calcul, y compris les charges trans-
mises par les chevilles, est égale à :
VSd < 0,8Vrd1 (7.2)
b) Sous les actions caractéristiques, la force de traction ré-
sultante, NSk, des fixations soumises à des tensions est
NSk ≤ 30 kN et l‘espacement, a, entre les chevilles les plus
à l‘extérieur de groupes adjacents ou entre les chevilles
extérieures d‘un groupe et des chevilles isolées satisfait
l‘équation (7.3).

a ≥ 200. NSk a [mm]; NSk [kN]


(7.3)
Les charges des chevilles sont équilibrées par une armature
en boucle enserrant l’armature traction et ancrée du côté
opposé du support en béton. Sa distance à une cheville
isolée ou aux chevilles les plus à l’extérieur d’un groupe
devrait être inférieure à hef.
Si sous les actions caractéristiques, la force de traction résul-
tante, NSk, des fixations soumises à des tractions est égale
à NSk ≥ 60 kN, soit la profondeur d‘ancrage des chevilles
devrait alors être de hef ≥ 0,8 h, soit une armature en boucle
selon le paragraphe c) ci-dessus devrait être prévue.
Le tableau 7.1 récapitule les vérifications nécessaires
pour garantir la résistance au cisaillement requise pour les
supports en béton.

e-Cahiers du CSTB - 228 - Cahier 3617 - Mai 2009


Méthodes de conception-calcul des ancrages Annexe C

Tableau 7.1 – Vérifications nécessaires pour garantir la résistance au


cisaillement requise pour les supports en béton

Valeur calculée de la force de Espacement entre chevilles indi- NSκ Justification par calcul de la force
cisaillement de l’élément en béton, viduelles et groupes de chevilles de cisaillement provenant des
compte tenu des charges d’ancrage [kN] charges de chevilles

VSd ≤ 0,8 . VRd1 a ≥ scr,N(1) (scr)(2) ≤ 60 Non obligatoire

a ≥ scr,N(1) (scr)(2)
≤ 30 Non obligatoire
et

a ≥ 200. NSk

≤ 60 Obligatoire:

VSd > 0,8 . VRd1 VSd,a ≤ 0,4 . VRd1


Ou armature en boucle
a≥s cr,N
(1) (2)
(scr) Ou hef ≥ 0,8 h

> 60 Pas obligatoire, mais acier de sus-


pente ou hef ≥ 0,8 h

1. Méthode de conception A
2. Méthodes de conception B et C

7.3 Résistance aux forces de fendage FSp,k = 1,5 NSk chevilles à expansion par vissage à couple
contrôlé (partie 2)
D’une manière générale, les forces de fendage provoquées
par des chevilles devraient être prises en compte lors de = 1,0 NSk chevilles à verrouillage de forme (partie 3)
la conception des supports en béton. Cette précaution
peut être jugée comme superflue si l’une des conditions = 2,0 NSk chevilles à déformation contrôlée (partie 4)
suivantes est satisfaite :
a) La zone de transfert de charge se trouve dans la zone de
compression du support en béton.
b) La composante de traction NSk des charges caractéristi-
ques agissant sur l‘ancrage (cheville isolée ou groupe de
chevilles) est inférieure à 10 kN.
c) La composante de traction NSk n‘est pas supérieure à
30 kN. En outre, pour la fixation dans des dalles et des
murs, un renforcement d’armature dans les deux direc-
tions est en place dans la zone d’ancrage. La section des
armatures transversales devrait être égale à au moins
60 % de la section des armatures longitudinales requise
pour les actions dues aux charges sur les chevilles.
Si la charge de traction caractéristique agissant sur l’ancrage
est NSk ≥ 30 kN et si les chevilles se trouvent dans la zone de
traction du support en béton, les forces de fendage doivent
être équilibrées par une armature. À titre de première indi-
cation pour les chevilles conformes à l‘expérience actuelle,
le rapport entre la force de fendage, FSp,k et la charge de
traction caractéristique NSk ou NRd (chevilles à déformation
contrôlée), respectivement, peut être considéré comme :

e-Cahiers du CSTB - 229 - Cahier 3617 - Mai 2009

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