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Norme suisse
Norma svizzera
Remplace, avec la norme SIA 266/1, la recommandation SIA V177, édition 1995
Mauerwerk
Costruzioni di muratura
Masonry structures
Construction en maçonnerie
266
Éditeur
Société suisse des ingénieurs et des architectes
Case postale, CH-8039 Zurich
La présente norme SIA 266 s’adresse aux projeteurs. Elle concerne également les maîtres d’ouvrage, la direction des
travaux ainsi que les entrepreneurs.
La norme SIA 266 fait partie des normes des structures porteuses de la SIA. Elle s’appuie sur la prénorme européenne
Dimensionnement et construction d’ouvrages en maçonnerie ENV 1996 et intègre les principes de la recomman-
dation SIA 177 (1995).
Les normes des structures porteuses de la SIA comprennent les normes suivantes:
– SIA 260 Bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses
– SIA 261 Actions sur les structures porteuses
– SIA 262 Construction en béton
– SIA 263 Construction en acier
– SIA 264 Construction mixte acier–béton
– SIA 265 Construction en bois
– SIA 266 Construction en maçonnerie
– SIA 267 Géotechnique.
Il est prévu de compléter les normes des structures porteuses de la SIA par une norme Conservation des structures
porteuses.
La norme SIA 266 introduit les nouvelles notions «maçonnerie standard», «maçonnerie spécifiée» et «maçonnerie
ductile». Pour la vérification de la sécurité structurale et de l’aptitude au service, des abaques simplifiés sont donnés
dans les figures 3, 6 et 9.
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 266 est applicable pour l’élaboration des projets de structures porteuses en maçonnerie non
armée, armée et précontrainte.
0.1.2 La présente norme est valable conjointement avec les normes suivantes:
– Norme SIA 260 Bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses
– Norme SIA 261 Actions sur les structures porteuses
– Norme SIA 261/1 Actions sur les structures porteuses – Spécifications complémentaires
– Norme SIA 266/1 Construction en maçonnerie – Spécifications complémentaires.
0.1.3 La fabrication et les essais concernant les composants, respectivement les éléments incorporés de la
maçonnerie ne sont traités que dans la mesure où celà est nécessaire pour fixer les exigences de qualité.
0.1.4 Les dispositions techniques ainsi que l’exécution sont également traitées de manière à garantir la commu-
nication entre les différents intervenants dans la réalisation de l’ouvrage, respectivement à ce que les condi-
tions fixées lors de l’élaboration du projet puissent être remplies.
0.1.5 Les dispositions de la présente norme seront adaptées à l’importance de la structure porteuse et au degré
de difficulté du problème posé.
0.1.6 Les exigences de qualité et les dispositions concernant l’exécution doivent en règle générale être considé-
rées comme des données minimales à respecter.
0.2 Références
Le texte de cette norme renvoie aux règlements, aux normes et aux recommandations énumérés ci-après.
Ces textes s’appliquent, selon les cas, en tout ou en partie seulement.
– Recommandation SIA 178 Maçonnerie de pierre
– Recommandation SIA 179 Les fixations dans le béton et dans la maçonnerie
– Norme SIA 180 Isolation thermique et protection contre l’humidité dans les bâtiments
– Norme SIA 181 Protection contre le bruit dans le bâtiment
– Norme SIA 262 Construction en béton
– Norme SIA 262/1 Construction en béton – Spécifications complémentaires
– Norme AEAI Protection incendie.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations aux prescriptions techniques de la présente norme ne sont admises que si elles sont jus-
tifiées par la théorie ou par des essais, respectivement si de nouveaux développements dans le domaine
en question permettent une telle démarche.
0.3.2 Lors de situations non traitées dans cette norme, la procédure à suivre doit être convenue entre les proje-
teurs et les maîtres d’ouvrage, ainsi qu’avec les éventuelles instances d’approbation compétentes. La
procédure choisie sera décrite dans la convention d’utilisation et dans la base du projet, en étant adaptée
aux divers échelons concernés.
La présente norme utilise les termes techniques spécifiques définis ci-après. Les termes généraux sont
donnés dans les normes SIA 260 et SIA 261. D’autres termes spécifiques sont définis dans la norme
SIA 262.
absorption d’eau par capillarité Absortion d’eau spécifique d’une brique ou d’un aggloméré
Kapillare Wasseraufnahme dont une face est plongée dans l’eau selon un essai normalisé.
assorbimento d’acqua per capillarità
rate of water absorption
aggloméré de béton cellulaire Parpaing léger rendu poreux à l’aide d’agents moussants et lié
Po renbetonstein par procédé hydrothermique.
mattone in calcestruzzo poroso
autoclaved aerated concrete block
aggloméré de béton cellulaire léger Parpaing léger de faible masse volumique, rendu poreux à
Po renbetonleichtstein l’aide d’agents moussants et lié par procédé hydrothermique.
mattone leggero in calcestruzzo poroso
lightweight autoclaved aerated
concrete block
âme extérieure Matériau situé entre les alvéoles et la surface extérieure d’une
Aussensteg brique ou d’un aggloméré.
anima esterna
exterior web
ancrage pour maçonnerie Élément incorporé assurant la liaison entre une maçonnerie de
Maueranker doublage et un mur ou une ossature porteuse.
staffa
wall tie
armature des joints d’assise Armature préassemblée dans les joints d’assise.
Lagerfugenbewehrung
armatura della fuga orizzontale
bed joint reinfo rcement
brique de terre cuite Élément de maçonnerie obtenu par cuisson (en terre cuite).
Backstein
mattone di terracotta
clay brick
brique de terre cuite légère Élément de maçonnerie obtenu par cuisson, de faible masse
Leichtbackstein volumique (brique creuse).
mattone leggero di terracotta
lightweight clay brick
composants de la maçonnerie Parpaings hourdés au mortier avec, le cas échéant, des arma-
Mauerwerkskomponenten tures passives, précontraintes avec ou sans du béton de rem-
componenti della mu ratura plissage.
masonry components
durée d’ouvrabilité Durée après malaxage, pendant laquelle le mortier frais peut
Verarbeitbarkeitszeit être mis en œuvre.
tempo di lavo razione
duration of wo rkability
hauteur d’assise Hauteur d’un élément de maçonnerie, plus celle d’un joint
Schichthöhe d’assise.
altezza di un corso di mu ratura
layer height
hourdage à joints pleins Jointoyage des joints d’assise et des joints verticaux, exécuté
Vollfugig vermauern selon les règles de l’art, avec deux bandes de mortier. Selon le
mu ratura con fughe verticali piene type de brique ou d’aggloméré et selon l’épaisseur du mur, le
filled joint construction
joint peut comporter une ou plusieurs bandes de mortier.
hourdage à joints verticaux à sec Hourdage dans lequel seuls les joints d’assise sont réalisés,
Knirs ch vermauern les joints verticaux restant non remplis de mortier (surfaces
mu ratura con fughe verticali a secco frontales des éléments directement en contact entre elles).
d ry head joint construction
maçonnerie armée Maçonnerie renforcée par des barres d’armature ou des treillis,
Bewehrtes Mauerwerk insérés dans le mortier ou le béton de remplissage de manière
mu ratura armata à ce que tous les composants du mur collaborent à la reprise
reinfo rced masonry
des efforts agissant sur la structure.
maçonnerie non armée Maçonnerie sans armature, ou avec une armature non prise en
Unbewehrtes Mauerwerk considération dans les vérifications de la sécurité structurale et
mu ratura non armata de l’aptitude au service.
unreinfo rced masonry
mortier de chantier Mortier obtenu après dosage et malaxage des composants sur
Baustellenmörtel le chantier.
malta prodotta in cantiere
site-mixed mortar
mortier frais d’usine Mortier dosé et malaxé en usine puis livré sur le chantier.
Werkfrischmörtel
malta fresca preconfezionata
ready-mixed mortar
mortier sec d’usine Mortier dosé en usine et malaxé sur le chantier après addition
Werktro ckenmörtel conforme de l’eau de gâchage.
malta premiscelata
d ry ready-mixed mortar
mur à double paroi Maçonnerie où l’une des parois assure la fonction porteuse et
Zweischalenmauerwerk l’autre la fonction de protection. Les murs sont espacés régu-
mu ratura doppia lièrement et peuvent être configurés différemment.
double-leaf cavity wall
mur de séparation Mur exposé au feu sur un côté, empêchant la propagation des
Raumabschliessende Wand flammes ou des gaz brûlants, ou limitant l’élévation de tempé-
parete taglia fuoco rature sur le côté opposé.
partition wall
mur soumis au cisaillement Mur sollicité dans son plan par des forces agissant horizon-
Schubwand talement.
parete resistente al taglio
shear wall
plan d’assises Plan d’exécution dans lequel la disposition exacte ainsi que les
Schichtenplan principales propriétés des composants de la maçonnerie et des
piano della mu ratura éléments incorporés sont fixés.
masonry plan
résistance à la compression des Résistance déterminée par des essais de compression réali-
briques et agglomérés sés sur des éléments de maçonnerie isolés.
Steindru ck festigkeit
resistenza del mattone a compressione
compressive strength of masonry unit
résistance à la compression du mortier Résistance à la compression déterminée par des essais nor-
Mörteldru ck festigkeit malisés sur des prismes de mortier durci.
resistenza della malta a compressione
compressive strength of mortar
résistance à la traction par flexion Résistance de la maçonnerie déterminée par des essais de
de la maçonnerie flexion nomalisés.
Mauerwerksbiegezugfestigkeit
resistenza della mu ratura a trazione
per flessione
modulus of rupture of masonry
C aggloméré de béton
D maçonnerie spécifiée
Exd valeur de calcul du module d’élasticité d’une maçonnerie sollicitée perpendiculairement à son assise
K brique silico-calcaire
Mz1 moment de flexion appliqué à la partie supérieure du mur perpendiculaire à son plan
Mz 2d valeur de calcul de Mz 2
Nx effort normal centré agissant dans le plan du mur perpendiculairement à l’assise (fig.1)
R résistance ultime, classe de résistance au feu (les chiffres indiqués se rapportent à la durée
de résistance au feu exprimée en minutes, sous les conditions normalisées d’incendie)
Vd valeur de calcul de V
Détail
Joint vertical
Dalle en
béton armé Joint d’assise
Dalle en
béton armé
Détail
α T coefficient de dilatation
γ M facteur partiel tenant compte de l’approximation du modèle de résistance, ainsi que des écarts
des propriétés du matériau par rapport à leurs valeurs caractéristiques
η facteur de conversion
ϑ d valeur de calcul de ϑ
{…} fonction des valeurs de calcul indiquées dans la parenthèse. Selon l’analyse faite, une ou plusieurs
de ces valeurs peuvent ne pas être prises en considération.
14 SIA 266, Copyright © 2003 by SIA Zurich
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 Les bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses sont fixées dans la norme SIA 260.
2.1.2 La norme SIA 261 définit les actions agissant sur les structures porteuses.
2.1.3 En plus des conditions cadres du projet indiquées dans la norme SIA 260, d’autres aspects sont à prendre
en considération, par exemple:
– les exigences portant sur l’aspect des surfaces visibles de la maçonnerie
– l’exposition de la maçonnerie aux intempéries
– les exigences relatives à la résistance au feu
– les exigences relatives à l’isolation thermique
– les exigences relatives à la protection contre le bruit.
2.2 Matériaux
2.2.1 Le choix des matériaux doit être adapté aux conditions de projet. Les propriétés exigées seront fixées dans
la base du projet.
2.2.2 Les essais concernant la maçonnerie, ses composants et les éléments incorporés sont décrits dans la
norme SIA 266/1.
2.3.1 Généralités
On procédera à l’analyse structurale et au dimensionnement selon les indications de la norme SIA 260.
2.3.3.1 Les limites de service pour les ouvertures des fissures, les déplacements relatifs des murs sur la hauteur
de l’étage considéré et pour les allongements spécifiques des bords tendus doivent être fixés dans la base
du projet.
2.3.3.2 Les fissures ne doivent pas provoquer des dégâts. Pour évaluer les dégâts potentiels, on tiendra compte du
degré d’exposition aux intempéries et de la qualité de surface des éléments de maçonnerie.
3.1 Maçonnerie
3.1.1.1 Les types de maçonnerie se différencient par le genre de briques ou d’agglomérés utilisés:
– briques en terre cuite (B)
– briques en terre cuite légères (B L)
– agglomérés de béton (C)
– agglomérés de béton léger (CL)
– briques silico-calcaires (K)
– agglomérés de béton cellulaire (P)
– agglomérés de béton cellulaire léger (PL).
3.1.1.2 D’autres types de maçonnerie sont admissibles, pour autant qu’ils respectent les exigences minimales
données au chiffre 3.1.3.1.
3.1.1.3 La recommandation SIA 178 traite de la maçonnerie réalisée avec des pierres naturelles.
3.1.2 Désignation
3.1.2.2 La définition des propriétés mécaniques n’est pas indiquée pour la maçonnerie standard. La maçonnerie
spécifiée est désignée par la lettre d.
3.1.2.3 Lorsqu’il s’agit de la maçonnerie de parpaings réalisée sur le chantier, le genre d’exécution n’est pas men-
tionné. La maçonnerie de boutisses et panneresses sera désignée comme telle.
3.1.3.1 Pour la maçonnerie spécifiée, les valeurs minimales suivantes doivent être respectées:
– f x k ≥ 1,8 N/mm2
– Ex k ≥ 1,8 kN/mm2.
3.1.3.2 Les valeurs suivantes doivent être indiquées pour la maçonnerie spécifiée et être justifiées par des essais
appropriés:
– f fxk
– Ex k
– fx k
– f yk .
3.1.3.3 Pour la maçonnerie standard, on vérifiera que les valeurs minimales du tableau 1 soient respectées.
3.1.3.4 Les exigences concernant la maçonnerie spéciale doivent être fixées selon les indications du tableau 2. De
plus, les exigences indiquées dans les tableaux 5 et 8 seront également prises en considération.
résistance au feu convenue norme AEAI Protection incendie ainsi que 5.2.6
et 6.2.6
3.1.4.1 Pour le calcul des déformations, on utilisera le module d’élasticité Ex k et le module de cisaillement
Gk = 0,4 Ex k (2)
3.1.4.2 Des valeurs indicatives du coefficient de fluage final ϕ , du retrait final ε s et du coefficient de dilatation α T
sont données dans le tableau 3.
éléments liés par procédé hydrothermique 1,5 (1,0...2,5) –0,2 (–0,4…+0,2) 9 (7…11)
3.2.3 Dans le cas de la maçonnerie spécifiée, les valeurs suivantes doivent également être définies:
– fb k
– f b qk .
3.2.4 Selon l’utilisation, des propriétés complémentaires doivent être spécifiées, par exemple:
– pour la maçonnerie apparente extérieure: tolérances dimensionnelles, résistance au gel, teneur en sels
solubles
– pour la maçonnerie apparente intérieure: tolérances dimensionnelles
– pour la maçonnerie isolante thermiquement et insonore: coefficient de transmission de chaleur, masse
volumique à sec.
3.2.5 Pour les parpaings utilisés dans la maçonnerie standard, il faut vérifier que les valeurs minimales du tableau 4
soient garanties.
Tableau 4: Exigences minimales relatives aux parpaings utilisés dans la maçonnerie standard.
Type de parpaings B BL C CL K P PL
3.2.6 Les exigences concernant les parpaings utilisés dans la maçonnerie spéciale seront fixées en tenant compte
des indications du tableau 5.
3.3 Mortier
3.3.3 Dans le cas de la maçonnerie spécifiée, les valeurs complémentaires suivantes doivent être définies:
– fm k
– fx k
– f f xk .
3.3.4 Selon l’utilisation, des propriétés complémentaires doivent être spécifiées, par exemple:
– pour la maçonnerie apparente extérieure: résistance au gel
– pour la maçonnerie isolante thermiquement et insonore: masse volumique à sec.
3.3.5 On vérifiera que le mortier utilisé dans la maçonnerie standard remplisse les exigences minimales du
tableau 6. La maçonnerie MP et MPL sera hourdée avec du mortier-colle.
Tableau 7: Exigences relatives aux parpaings de référence, pour l’essai de conformité du mortier utilisé
dans une maçonnerie standard.
Parpaings de référence B BL C CL K P PL
3.3.7 Les exigences relatives au mortier utilisé dans la maçonnerie spéciale seront fixées selon les indications du
tableau 8.
préfabriquée –
3.4.1 La classification, la désignation ainsi que les exigences et les essais relatifs au béton sont fixés dans les
normes SIA 262 et SIA 262/1.
3.4.2 Si le béton de remplissage supporte une charge notablement supérieure à celle agissant sur la maçonne-
rie, la résistance de cette dernière doit être négligée. On appliquera alors la norme SIA 262.
3.5.1 La classification, la désignation ainsi que les exigences et les essais relatifs à l’acier d’armature, l’acier de
précontrainte et les systèmes de précontrainte sont fixés dans les normes SIA 262 et SIA 262/1.
3.5.2 Les armatures des joints d’assise répondront aux exigences de la norme SIA 266/1.
3.5.3 La conformité des systèmes d’armature sera vérifiée selon la norme SIA 266/1.
3.6.1 Les éléments incorporés doivent avoir une durabilité adaptée à la durée d’utilisation du projet et aux
influences effectives des intempéries.
3.6.2 Les principes énoncés dans la recommandation SIA 179 et les exigences de la norme SIA 266/1 sont appli-
cables aux tirants et aux ancrages.
3.6.3 Les linteaux satisferont aux exigences de la norme SIA 266/1. La compatibilité au système des linteaux pré-
fabriqués sera vérifiée et les valeurs caractéristiques déterminantes spécifiées.
3.6.4 La résistance à la compression de la maçonnerie dotée d’éléments porteurs thermiquement isolants sera
spécifiée. La valeur minimale selon le chiffre 3.1.3.1 sera respectée.
4.1 Généralités
4.1.1 Par principe, on effectuera la vérification de la sécurité structurale et celle de l’aptitude au service.
4.1.2 On peut renoncer à l’une ou l’autre de ces vérifications, s’il est évident qu’elle n’est pas déterminante.
4.1.3 Chaque vérification présuppose un état d’équilibre entre les efforts extérieurs et internes.
4.1.4 L’effet de la cohésion dans les joints d’assise ainsi que la résistance à la traction de la maçonnerie seront
négligés. Les éventuels efforts de traction seront repris par des armatures correctement ancrées.
4.1.5 Les vérifications pour la maçonnerie non armée seront faites selon les chiffres 4.3 et 4.4, en utilisant les
valeurs de calcul fixées au chiffre 4.2.
4.1.6 Les murs en maçonnerie non armée doivent être stabilisés transversalement à leur plan.
4.1.8 Pour les situations de projet Incendie et Séisme, on appliquera les chiffres 4.6 et 4.7.
γ M = 2,0.
4.2.1.2 La valeur de calcul de la résistance à la compression de la maçonnerie perpendiculaire aux joints verticaux
est donnée par
fy k
f yd = η 1η (4)
3
γ M
γ M = 2,0.
4.2.1.3 Les facteurs de conversion contenus dans les relations (3) et (4) ont les valeurs suivantes:
– η 1 = 1,0 pour la maçonnerie de parpaings
– η 1 = 0,85 pour la maçonnerie de boutisses et panneresses
– η 2 = 1,0 en général
– η 2 = 0,5 1+ A 1/A 0 ≤ 1,5 pour la sollicitation centrée d’une surface partielle, selon figure 2
– η 3 = 1,0 en général
– η 3 = 1,5 pour un hourdage à joints verticaux totalement remplis.
4.2.1.4 Pour la maçonnerie traditionnelle, la valeur de calcul du coefficient de frottement interne dans les joints
d’assise est généralement de µ d = 0,6.
4.2.1.5 La valeur de calcul du module d’élasticité pour le cas de sollicitations perpendiculaires à l’assise est
Ex k
Exd = (5)
γ M
γ M = 2,0.
4.2.2.1 Pour les actions à long terme, les déformations calculées avec Ex k et Gk doivent être majorées par
le facteur (1 + ϕ ).
4.2.2.2 Des valeurs indicatives pour l’aptitude au service sont indiquées dans le tableau 9.
Allongement maximal
du bord4) ε x max ≤ 1,0 ‰ ε x max ≤ 0,1‰
1)
Des exigences usuelles sont posées si, simultanément:
– la maçonnerie est bien protégée des intempéries et
les fissures ne provoquent pas de dégâts
– les fissures sont tolérables du point de vue de l’esthétique.
2)
Des exigences élevées sont posées lorsque:
– la maçonnerie est exposée à de fortes intempéries ou
– les fissures peuvent entraîner des dégâts ultérieurs ou
– une limitation de la fissuration est nécessaire pour des raisons esthétiques.
3)
L’ouvrage peut présenter des fissures dont les ouvertures s’écartent sensiblement des ouvertures
calculées. Cet état ne doit pas provoquer de dégâts.
4)
Déformations calculées dues à des cas de charge quasi permanents.
4.3.1.1 La sécurité structurale doit être vérifiée selon la théorie du 2e ordre, en tenant compte du comportement
non linéaire entre le moment et la courbure de la maçonnerie. Les éventuelles rotations imposées au mur
par la dalle seront prises en considération. La condition ci-après doit être remplie en tout point:
tw Nxd
ez ≤ 1– (6)
2 lw t w f xd
Avec ez ≥ 0,375 t w , on peut admettre que la capacité de déformation du mur n’est pas restreinte; il faut
s’attendre à une rupture fragile lorsque ez < 0,375 t w .
Nxd ≤ k N lw t w f xd (7)
4.3.1.3 Pour des dalles partiellement encastrées, le système mur–dalle peut être traité sans examen approfondi
selon la figure 4. En plus de l’expression (7), on vérifie que:
Nxd ≤ a lw f xd (9)
4.3.2.1 On se base en général sur un état de contrainte admissible. La sécurité structurale est vérifiée lorsque la
résistance à la compression selon la figure 5 n’est dépassée en aucun point. Jusqu’à la valeur f α d , les
contraintes de compression obliques peuvent être superposées aux contraintes de compression f xd – f α d
perpendiculaires à l’assise.
4.3.2.2 Pour les murs simples soumis au cisaillement, la sécurité structurale est vérifiée si la condition suivante est
remplie:
Vd ≤ k V l1 t w f yd (10)
4.3.3.1 La sécurité structurale est considérée comme assurée, lorsque les conditions suivantes sont remplies:
Nxd ≤ k N l2 t w f xd (11)
lw – 2 Mz2d
l2 =
Nxd
Exd l2 t w3
h Ed = π
12 Nxd
et
Vd ≤ k V l1 t n om f yd (12)
lw – 2 Mz1d
l1 =
Nxd
Pour l’épaisseur réduite du mur selon la figure 7, on peut admettre par simplification que t nom = 0,25 t w .
4.3.3.2 Dans le cas de dalles partiellement encastrées, la valeur t nom selon la figure 7 est déterminée à l’extrémité
supérieure du mur, puis admise constante sur la hauteur de celui-ci. De plus, t nom ≤ a.
constant
h w ≤ 15 t w (13)
et
wd ≤ 0,002 hc r (14)
sont remplies, les effets du 2e ordre sur la résistance ultime peuvent être négligés. La flèche w d sera
calculée avec les valeurs de calcul selon la théorie de l’élasticité du 1er ordre.
4.3.4.2 Dans la maçonnerie non armée, on admettra des états de contraintes similaires à ceux des voûtes compri-
mées, selon la figure 8.
4.3.4.3 Si l’on s’attend à la formation de voûtes transversalement aux joints verticaux de la maçonnerie, ceux-ci
doivent être entièrement remplis.
4.3.4.4 La sécurité structurale est assurée si la résistance à la compression selon le chiffre 4.3.2.1 n’est pas dépas-
sée dans les voûtes comprimées.
4.3.4.5 La transmission des efforts sollicitant les voûtes aux éléments de construction contigus doit être garantie.
4.3.4.6 Si la résistance transversale à la flexion de la maçonnerie non armée est insuffisante, des mesures techni-
ques appropriées seront prises ou une armature déterminée par le calcul sera introduite. Le dimensionne-
ment des murs pignons et d’ouvrages semblables en construction peut être réalisé à l’aide de la valeur de
calcul de la résistance à la traction par flexion:
f fxk
f f xd = (15)
γ M
γ M = 2,0.
4.4.1.1 L’ouverture des fissures r sera calculée pour les cas de charge quasi permanents et vérifiée selon le chiffre
2.3.3.1 et le tableau 9.
4.4.1.2 Dans le calcul de l’ouverture des fissures, on tiendra compte du comportement non linéaire de la maçon-
nerie, ainsi que des éventuelles rotations imposées au mur par les dalles.
4.4.1.3 L’ouverture des fissures peut être définie par le calcul de l’allongement spécifique du bord tendu sous l’effet
de la courbure maximale résultant de l’excentricité de l’effort normal intégré sur la hauteur d’assise h0. On
admettra une répartition élastique linéaire des contraintes de compression.
4.4.1.4 L’ouverture calculée des fissures peut être obtenue à l’aide des coefficients k r tirés de la figure 9:
Nx h 0
r = kr (16)
Exk lw t w
Exk lw t w3
hE = π
12 Nx
4.4.2.1 Le déplacement relatif sur une hauteur d’étage v et l’allongement du bord tendu ε x max seront calculés pour
les cas de charge quasi permanents et vérifiés selon le chiffre 2.3.3.1 et le tableau 9.
6 (Mz1 + V h w ) Nx
ε x max = – (18)
Exk lw2 t w Exk lw t w
Figure 10: Notations pour la vérification de l’aptitude au service sous sollicitation au cisaillement.
εx max
4.4.2.3 Dans le cas de déformations imposées, on déterminera les valeurs v et ε x max directement à partir de la
géométrie.
On peut admettre que l’aptitude au service est assurée lorsque les conditions données en 4.4.1 et 4.4.2
sont respectées.
L’ouverture des fissures sera calculée selon le chiffre 4.4.1.3. A cet effet, on pourra déterminer la courbure
maximale par la théorie de l’élasticité du 1er ordre.
4.5.1 Généralités
4.5.1.1 Les méthodes de dimensionnement des ouvrages en béton décrites dans la norme SIA 262 peuvent être
appliquées par analogie à la maçonnerie armée et précontrainte.
4.5.1.2 Les câbles précontraints placés dans les alvéoles de la maçonnerie seront disposés de telle sorte qu’ils ne
puissent se déplacer transversalement. Si cette condition ne peut être remplie, on tiendra compte du dépla-
cement relatif des câbles dans la section après déformation du mur par un calcul du 2e ordre.
4.5.2.1 Pour le calcul, la hauteur statique sera réduite de 10 mm par rapport à la hauteur théorique.
4.5.2.2 Pour les murs uniquement sollicités à la flexion transversale, l’épaisseur de la zone comprimée sera limitée
à 0,25 t w , ceci afin d’assurer une capacité suffisante de déformation du mur.
4.5.2.3 Les spécificités de la maçonnerie – le mortier n’étant pas vibré et, en règle générale, l’enrobage de l’arma-
ture étant réduit – doivent être prises en considération dans le calcul des ancrages et des recouvrements
d’armatures.
4.6.1 Généralités
4.6.1.1 Les exigences relatives à la résistance au feu et la formation de compartiments doivent être fixées dans la
base du projet.
4.6.1.2 Les éléments de construction servant d’appui ou de raidissement doivent présenter au moins la même
résistance au feu que la maçonnerie elle-même.
4.6.1.3 On distinguera:
– les piliers et les murs porteurs dans un espace non compartimenté
– les murs porteurs de séparation
– les murs non porteurs de séparation.
4.6.2.1 La vérification peut être faite au moyen de méthodes d’essai spécifiques ou à l’aide du tableau 10:
tw ≥ tF (19)
4.6.2.2 Les données du tableau 10 concernant les éléments d’ouvrage porteurs sont valables pour un coefficient
d’utilisation Ed /Rd < 0,6. Lorsque le coefficient d’utilisation est plus grand, l’épaisseur de paroi sera soit
celle de la classe de résistance au feu directement supérieure, soit majorée de 25 mm.
4.6.2.4 Les valeurs du tableau 10 concernant les murs crépis admettent un crépi minéral d’au moins 10 mm
d’épaisseur appliqué sur les deux faces du mur.
4.6.2.5 Les piliers porteurs de largeur b < 1 m doivent satisfaire d’une part la condition (19) et d’autre part les condi-
tions:
b ≥ 2,5 t F (20)
et
b tw ≥ bF tF (21)
4.6.2.6 Dans le cas d’une maçonnerie à double paroi dont l’une a une fonction porteuse, il faut établir si le feu
sollicite la paroi porteuse, la paroi non porteuse ou les deux parois ensemble. Si les deux parois sont soit
porteuses sous une sollicitation pratiquement identique, soit non porteuses, la résistance au feu sera
admise égale à celle d’un mur dont l’épaisseur est la somme des épaisseurs des deux parois.
4.7.1 Généralités
4.7.1.1 Les efforts intérieurs et les déformations doivent être déterminés par calcul élastique linéaire à l’aide de
valeurs de rigidité moyennes.
4.7.1.3 Les conditions suivantes seront respectées pour les murs soumis au cisaillement et pris en compte dans la
vérification de la sécurité structurale:
– t w ≥ 150 mm
– h w ≥ 17 t w .
4.7.1.4 Les coefficients de comportement selon la norme SIA 261 sont les suivants:
– q = 1,5 en général
– q = 2,5 pour une maçonnerie ductile.
4.7.2.1 La maçonnerie ductile doit être renforcée par une armature croisée agissant solidairement selon la figure 11
et ancrée en fonction des efforts.
4.7.2.2 En règle générale, les taux d’armature sont donnés par la relation:
ρ x +ρ y ≥ 0,2%
où
ρ x ≥ 0,05% et ρ y ≥ 0,05%.
4.7.2.3 Parallèlement aux bords du mur et des ouvertures, on mettra en place une armature avec un taux de
ρ ≥ 0,3%
La largeur de la zone de bord concernée correspond à 10% de la distance au bord voisin, mais au mini-
mum à 250 mm. Les armatures des zones à bords horizontaux peuvent être placées dans les dalles.
4.7.2.4 Les armatures seront ancrées dans les éléments d’ouvrage adjacents.
Zone de bord
5.1 Généralités
5.1.1.1 Les éléments de maçonnerie doivent être liés entre eux par du mortier, au besoin par du béton de remplis-
sage, par des armatures et des éléments incorporés, de manière à ce que l’ouvrage pris dans son
ensemble remplisse sa fonction.
5.1.1.2 Longitudinalement, les parpaings doivent se chevaucher sur au moins un cinquième de leur longueur. Le
chevauchement ne doit cependant pas être inférieur à 60 mm.
5.1.1.3 Dans la maçonnerie de boutisses et panneresses, le chevauchement transversal est d’au moins 40 mm.
5.1.1.4 À la jonction de deux murs, la transmission des efforts sera assurée par un appareil approprié, par un
ancrage ou par une armature.
5.1.2.2 Le mortier, le béton de remplissage, les armatures et les éléments incorporés seront choisis en fonction du
type de briques ou d’agglomérés utilisés, respectivement en fonction des exigences fixées à la maçonnerie.
5.1.2.3 On tiendra compte des conditions climatiques locales et des intempéries pour le choix des matériaux et
pour la réalisation de l’ouvrage.
5.1.2.4 Les valeurs de résistance déterminantes de la maçonnerie spécifiée seront définies dans les plans d’exé-
cution. On procédera à la vérification des propriétés spécifiées avant le début de la construction.
5.1.3.1 L’épaisseur des murs porteurs sera au moins 1/25 de la hauteur d’étage, sans toutefois être inférieure à
115 mm.
5.1.3.2 Les dimensions minimales de la section des piliers de maçonnerie sont limitées par les dimensions des
briques ou des agglomérés entiers.
5.1.3.3 Les murs seront stabilisés par des dalles ou des toitures, de telle sorte que la transmission des efforts ver-
ticaux et horizontaux soit assurée.
5.1.3.4 Les dalles seront complètement encastrées dans les murs extérieurs d’épaisseur inférieure ou égale à
150 mm. Lorsque les épaisseurs dépassent 150 mm et que les dalles sont partiellement encastrées, la pro-
fondeur d’encastrement ne sera généralement pas inférieure à 120 mm. Il faut noter que de trop grandes
profondeurs d’encastrement influencent négativement l’aptitude au service de l’ouvrage.
5.1.3.5 La sécurité structurale d’une maçonnerie libre doit être assurée par des armatures ou par des dispositifs
techniques appropriés.
5.1.3.6 Les ouvertures et les saignées seront prises en considération dans le dimensionnement des murs et men-
tionnées dans les plans d’exécution. On placera les installations techniques dans des zones de faible
sollicitation de la maçonnerie. Elles peuvent aussi être groupées dans des gaines à l’intérieur de puits. Les
saignées horizontales seront évitées dans les éléments de maçonnerie sollicités au cisaillement.
5.1.3.8 Les couches imperméables à l’humidité devront permettre la transmission des efforts verticaux et horizontaux.
5.1.4.1 Les déformations de la maçonnerie dues aux charges, au fluage, au retrait et aux variations de tempéra-
ture, ainsi que celles résultant des déformations empêchées d’éléments d’ouvrage contigus et de déplace-
ments d’appuis seront prises en considération dans les dispositions techniques.
5.1.4.2 On tiendra également compte de la déformabilité propre des divers matériaux utilisés.
5.1.4.3 Des mesures appropriées seront prises pour éviter les fissures qui diminuent la durabilité de l’ouvrage. Ceci
concerne particulièrement la maçonnerie soumise à une faible sollicitation à l’effort normal ainsi que les
murs reposant sur des dalles ou des sommiers élancés; parmi ces mesures on peut citer:
– la mise en place de joints de dilatation et de retrait
– la pose d’armatures
– le choix d’une maçonnerie avec résistance accrue à la traction par flexion.
5.1.4.4 Lors de la détermination des dispositifs techniques concernant les joints de dilatation et de retrait, on
tiendra compte des déformations probables des murs ainsi que des propriétés du matériau de jointoyage
utilisé.
5.1.4.5 Des mesures techniques adéquates seront prises pour protéger la maçonnerie contre les intempéries et les
remontées capillaires.
5.1.4.6 Les maçonneries enterrées seront protégées contre l’humidité et les dommages causés par le terrain.
5.2.1.1 La formation de fissures dues aux variations de température et à l’action du vent présente un danger par-
ticulier pour la maçonnerie de parement. En plus des indications du chiffre 5.1.4.3, les mesures suivantes
permettent de combattre la fissuration:
– le choix d’une épaisseur suffisante du doublage (au moins 115 mm)
– la mise en place d’ancrages.
5.2.1.2 La transmission des efforts entre le parement et le mur porteur doit être assurée.
5.2.1.3 Les bords libres du parement seront tenus par des ancrages.
5.2.1.4 Les mesures techniques seront consignées dans les plans et les spécifications techniques.
5.2.2.1 L’armature sera disposée de manière à ce qu’une bonne adhérence avec la maçonnerie soit garantie. Le
mortier, respectivement le béton de remplissage doit être exempt de cavités, enrober entièrement les arma-
tures et pouvoir être compacté.
5.2.2.2 Pour l’armature des joints d’assise, le recouvrement minimal de mortier entre l’acier et la brique (ou l’ag-
gloméré) sera de 2 mm. L’épaisseur totale des armatures préassemblées des joints est fixée par la norme
SIA 266/1. L’enrobage de mortier entre l’armature et la surface de la maçonnerie sera d’au moins 15 mm.
5.2.2.3 L’acier d’armature doit être résistant à la corrosion ou être suffisamment protégé contre la corrosion.
L’enrobage de mortier entre l’armature et le nu de la maçonnerie brute sera d’au moins 20 mm. Dans le cas
de doublage extérieur en maçonnerie apparente, l’armature utilisée sera en acier inoxydable.
5.2.2.4 Les longueurs d’ancrage devront être suffisantes pour que les efforts sollicitant l’armature soient transmis
à la maçonnerie par l’intermédiaire du mortier ou du béton de remplissage, ceci sans que des fissures longi-
tudinales ou des éclatements se produisent. En l’absence d’essais spécifiques, la longueur d’ancrage sera
de 85 fois le diamètre de la barre, pour les barres d’armatures rectilignes en acier nervuré non protégé,
pour une maçonnerie standard MB, MC et MK, ainsi que pour un mortier conforme aux chiffres 3.3.5 et
3.3.6.
5.2.2.6 Les barres d’armature sollicitées à la compression seront stabilisées latéralement pour empêcher un
flambage local.
Une attention particulière sera vouée au transport, à la mise en place sur le chantier et aux détails des
fixations des panneaux de maçonnerie préfabriqués.
5.2.5.1 La maçonnerie apparente fera l’objet de plans d’assise dans lesquels seront indiquées les dimensions et la
porosité des briques et agglomérés, la disposition et la mise en place des éléments incorporés.
5.2.5.2 Les doublages extérieurs étanches à la vapeur ou perméables à l’eau doivent être ventilés. A cet effet, on
tiendra compte des indications du chiffre 5.2.7.2.
5.2.5.3 Dans le cas de parement, on apportera un soin particulier au choix des matériaux et à celui du mode d’exé-
cution. La surface des joints subira un traitement ultérieur approprié. De plus, un système d’évacuation vers
l’extérieur de l’eau infiltrée derrière le doublage sera prévu. Le chiffre 5.2.1 est à prendre en considération.
5.2.5.4 Lors du traitement de finition des joints, on tiendra compte de la sécurité structurale ainsi que de l’aspect
du mur. Les propriétés du mortier utilisé à cet effet devront correspondre à celles du mortier de maçonne-
rie, spécialement en ce qui concerne le comportement à la déformation.
5.2.6.1 La stabilité des murs de la maçonnerie avec résistance au feu convenue doit aussi être assurée en cas
d’incendie par des raccords et des ancrages appropriés.
5.2.6.2 Les joints aménagés entre les murs, respectivement dans les murs, doivent montrer une résistance au feu
égale à celle des murs.
5.2.6.3 Les couches isolantes placées dans les joints de dilatation et de retrait seront réalisées avec des fibres
minérales possédant un point de fusion d’au moins 1000 °C. On obturera les cavités. La conformité des
autres matériaux sera vérifiée par des essais adéquats.
5.2.7.1 Les mesures techniques concernant la maçonnerie isolante thermiquement tiendront spécialement compte
des aspects suivants:
– la disposition des parpaings en plan, dans les angles et aux raccords avec les éléments d’ouvrage
contigus
– le choix du mortier et la configuration des joints
– l’utilisation, respectivement la fabrication d’éléments partiels de parpaings
– l’appui ou l’encastrement des dalles
– le raccord ou l’encastrement des cloisons.
Les mesures techniques concernant la maçonnerie insonore tiendront compte des lois physiques de trans-
mission des sons. Les mesures requises seront consignées dans les plans et les spécifications techniques.
5.2.9.1 Les mesures techniques concernant la maçonnerie ductile seront établies sur la base des exigences fixées
aux chiffres 4.7.1.2 et 6.2.9, ainsi que dans les tableaux 5 et 8.
5.2.9.2 La maçonnerie ductile exige une liaison adéquate entre les murs et les dalles. L’utilisation d’ancrages
spéciaux ou de chaînages en béton armé est nécessaire dans le cas de systèmes de dalles sous-tendues.
5.3.2 Les appuis, consoles, tirants et leurs ancrages respectifs doivent être à même de reprendre les efforts qui
les sollicitent et de les transmettre à la structure porteuse.
5.3.3 Les dispositions techniques concernant les appuis des linteaux tiendront compte du fait que ceux-ci sont
encastrés dans la maçonnerie.
5.3.4 Dans le cas de linteaux composés où la maçonnerie est intégrée à la structure porteuse, un hourdage à
joints verticaux remplis est généralement exigé.
5.3.5 Les éléments d’isolation thermique porteurs placés dans la maçonnerie doivent être à même de reprendre
les efforts qui les sollicitent et de les transmettre.
6.1 Généralités
6.1.1.1 La maçonnerie sera mise en œuvre par du personnel qualifié sur la base des plans et des spécifications
techniques.
6.1.1.2 Une surveillance sera assurée au sein de l’entreprise par des professionnels expérimentés.
6.1.1.3 Une instance externe sera chargée d’effectuer une surveillance selon le programme de contrôle.
6.1.2 Matériaux
6.1.2.1 Les matériaux seront choisis et mis en œuvre conformément aux plans et aux spécifications techniques.
6.1.2.2 On prendra en considération les directives émises par les fabricants des matériaux utilisés ou par les
soumissionnaires.
6.1.2.4 La manutention et l’entreposage des matériaux doivent garantir que ceux-ci ne soient ni endommagés ni
rendus impropres à leur utilisation selon les règles de l’art. On protègera les matériaux en particulier contre
les intempéries et les substances nocives.
6.1.2.5 Les propriétés du mortier et du béton de remplissage seront conformes aux exigences de 5.1.2.2.
6.1.2.6 Le rapport des composants intervenant dans le mortier de chantier et le temps de malaxage prescrits seront
respectés.
6.1.2.7 Le mortier frais, et le mortier sec d’usine seront traités selon les directives des fournisseurs. Ceci concerne
spécialement le type de mélangeur, le temps de mélange et la durée d’ouvrabilité.
6.1.2.8 Par des contrôles réguliers de la production, on vérifiera la consistance, la masse volumique, la teneur en
air et la rétention d’eau du mortier frais.
6.1.3.1 Sauf indications contraires dans les plans ou dans les spécifications techniques, la maçonnerie sera érigée
d’aplomb avec des assises horizontales. Dans les constructions spéciales, telles que des voûtes, on pré-
voira, dans la mesure du possible, des joints entre claveaux perpendiculaires aux trajectoires des
contraintes principales de compression.
6.1.3.2 La maçonnerie de boutisses et panneresses sera mise en œuvre selon les plans et les spécifications
techniques. Les exigences formulées sous 5.1.1 doivent être respectées.
6.1.3.3 En règle générale, les joints des assises auront une épaisseur de 8 à 12 mm. On pourra descendre jusqu’à
2 à 3 mm pour la maçonnerie d’agglomérés hourdés au mortier-colle. Si d’autres épaisseurs de joints sont
prévues, on vérifiera que les exigences du chiffre 3.1.3 relatives à la maçonnerie soient satisfaites.
6.1.3.4 En cas de hourdage à joints verticaux non remplis, les surfaces frontales des briques ou des agglomérés
seront jointives.
6.1.3.5 Sauf indications spéciales données dans les plans et les spécifications techniques, les tolérances dimen-
sionnelles du tableau 11 sont valables.
Écart d’horizontalité
4 ±8 ± 12 ± 12
des joints d’assise
1 4 4 6
Planéité de la surface1) 2 6 6 8
4 8 8 12
Écarts de longueur et de
hauteur par rapport aux 4 ± 12 ± 16 ± 16
dimensions fixées dans 10 ± 16 ± 20 ± 20
les plans
1)
La planéité est contrôlée verticalement et horizontalement à l’aide d’une latte de mesure. Pour les
surfaces concaves, on mesurera l’écart maximal entre celles-ci et la latte. Pour les surfaces
convexes, on placera la latte de manière à ce que les écarts maximaux à ses extrémités aient envi-
ron la même valeur. La moyenne des deux écarts est déterminante.
Les évidements et les saignées qui ne seraient pas indiqués dans les plans et les spécifications techniques
ne peuvent être réalisés qu’avec un accord préalable.
6.1.5.2 Si la température extérieure est inférieure à + 5 °C, on ne procédera pas au montage de la maçonnerie sans
précautions spéciales.
6.1.5.3 Des mesures appropriées doivent être prises pour éviter des dégâts dus au gel à la maçonnerie fraîche-
ment construite.
6.1.5.4 Si les températures et les conditions de vent ambiantes laissent craindre une dessication prématurée du
mortier pendant sa prise, on prévoira des mesures de protection adéquates (p. ex. couverture, arrosage de
la maçonnerie).
6.1.5.5 La maçonnerie apparente, la maçonnerie isolante thermiquement et les couches d’isolation thermique
nécessitent une protection particulière contre la pénétration de l’eau et l’encrassement.
6.1.5.6 En cours de chantier, on assurera la sécurité structurale des pans de murs libres. Les murs fraîchement
construits ne doivent pas être sollicités par des charges transversales dues au vent, des impacts ou des
vibrations excessives.
6.1.5.7 La maçonnerie ne devra pas être sollicitée avant que la prise du mortier soit terminée et que celui-ci ait
atteint une résistance de 0,7 f m k.
6.1.5.8 Les doublages en façade ou en tête de dalles ne seront pas utilisés comme coffrage de bord de dalles.
6.1.5.9 Dans le cas de dalles partiellement encastrées, la liberté de déformation de la dalle sera assurée par une
exécution adéquate du bord de dalle.
6.2.1.2 Le hourdage à joints verticaux non remplis n’est admis que si des mesures spéciales sont prises et qu’il est
prouvé que la résistance à la traction par flexion perpendiculaire aux joints verticaux requise est atteinte.
6.2.2.1 La nature de la surface des armatures sera examinée avant leur mise en place. Cette surface doit être libre
de toute substance nocive.
6.2.2.2 L’armature des joints d’assise sera posée selon les directives des fournisseurs et enrobée de mortier. On
prévoira une longueur de recouvrement suffisante dans les joints des barres et aux changements de direc-
tion.
6.2.2.3 Les barres d’armature, y compris les joints, seront fixés dans leur position avant le coulage du mortier. Le
coulage a lieu par étapes de telle sorte que les cavités soient entièrement remplies, sans ségrégation du
mortier ou du béton de remplissage.
6.2.3.1 Les tolérances fixées dans les plans et les spécifications techniques seront respectées lors de la pose des
aciers de précontrainte. On utilisera les matériaux prescrits pour le coulage et les injections.
Le montage des panneaux préfabriqués se fera selon les directives des fabricants.
6.2.5.1 La maçonnerie apparente sera réalisée sur la base des plans d’assises.
6.2.5.2 Les joints d’assise et les joints verticaux doivent être pleins; la surface des joints sera traitée ultérieurement
de manière appropriée.
6.2.5.3 Les éléments partiels de briques ou d’agglomérés peuvent être soit directement fabriqués et livrés, soit
sciés sur place.
Pour la maçonnerie à résistance au feu convenue, seules les exécutions suivantes des joints verticaux sont
admissibles:
– hourdage à joints pleins
– avec poches de mortier remplies
– avec surfaces frontales rainurées (maçonnerie crépie).
Les exigences relatives à l’isolation thermique ne seront satisfaites que si l’exécution est conforme aux
directives du fabricant.
Les mesures fixées dans les plans et les spécifications techniques seront prises en considération pour évi-
ter tout pont phonique entre des parties d’ouvrage contiguës.
6.3.1 Les éléments incorporés seront mis en œuvre sur la base des plans et des spécifications techniques.
6.3.2 On tiendra compte des directives émises par les fabricants des éléments incorporés.
6.3.3 On protégera les éléments incorporés contre les actions mécaniques ou chimiques susceptibles d’altérer
leur aptitude au fonctionnement ou leur résistance à la corrosion.
6.3.4 On encastrera les linteaux dans la maçonnerie. Le chiffre 5.3.4 est applicable pour les linteaux composés.
6.3.6 Les joints de dilatation seront réalisés avec les matériaux prescrits.
6.3.7 Les couches de protection contre l’humidité doivent être étanches à la vapeur.
Peter Marti, prof. dr ing. dipl. EPF, Zurich Nebojša Mojsilović, dr ing. civ. dipl. TU, Zurich
Ulrich Vollenweider, dr ing. dipl. EPF, Zurich Thierry Berset, ing. dipl. EPF, Zurich
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zurich Hannes Gubler, ing. dipl. EPF, Zurich
Viktor Sigrist, prof. dr ing. dipl. EPF, Hambourg Joseph Schwartz, dr ing. dipl. EPF, Lucerne
Elle remplace, avec la norme SIA 266/1, la recommandation SIA V177, Maçonnerie, édition 1995.
Dispositions transitoires
L’édition de 1995 de la recommandation SIA V177 peut être employée jusqu’au 30 juin 2004 mais uniquement avec les
normes des structures porteuses qui s’y réfèrent.
Tous les droits de reproduction, même partielle, de copie intégrale ou partielle (photocopie, microcopie, CD-ROM, etc.),
d’enregistrement sur ordinateur et de traduction sont réservés.
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