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Norme suisse
Norma svizzera
Remplace, conjointement avec la norme SIA 267, les recommandations SIA V191, édition 1995; SIA V192, édition 1996;
la prénorme SIA 191/1, édition 2001 et le cahier technique SIA 2009, édition 1996
267/1
Éditeur
Société suisse des ingénieurs et des architectes
Case postale, CH-8039 Zurich
Page
Avant-propos .............................................. 4
0 Domaine d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.1 Délimitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.2 Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.3 Dérogations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1 Terminologie ................................... 6
2 Répertoire de normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.1 Normes de structures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Normes pour la reconnaissance, la
description et les essais du terrain de
fondation, des sols et des roches . . . . . . . . 8
2.3 Normes pour l’exécution de travaux de
terrassement, de travaux de fondation
et de travaux spéciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
La norme SIA 267/1 complète la norme SIA 267 Géotechnique. Elle renvoie aux normes suisses et européennes
valables en la matière pour tout ce qui concerne les propriétés des terrains de fondation et les essais correspondants,
qu’il s’agisse de sols ou de roches, ainsi que l’exécution des travaux de fondation et des travaux spéciaux. La norme
SIA 267/1 réglemente en plus des procédés d’essai dans certains domaines des travaux spéciaux.
Contrairement à la norme SIA 267, qui devrait conserver sa validité sur une longue période, la norme SIA 267/1 devra
être révisée assez fréquemment du fait des travaux de normalisation en cours au niveau européen.
0.1 Délimitation
La présente norme est valable conjointement avec la norme SIA 267 Géotechnique.
0.2 Références
0.2.1 La présente norme donne une vue d’ensemble des principales normes nationales et européennes régis-
sant les travaux de terrassement, de fondation et les travaux spéciaux. Ces dernières sont applicables en
totalité, en partie ou ont une valeur informative en la matière.
0.2.2 Les normes existantes sous forme de prénormes ou de projets de norme ne seront valables qu’après leur
entrée en vigueur.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles, si elles sont suffisamment justifiées par des théories
ou par des essais, ou si de nouveaux développements ou de nouvelles connaissances dans le domaine en
question permettent une telle démarche.
0.3.2 Lors de situations non traitées dans cette norme, la procédure à suivre doit être convenue entre les proje-
teurs et les maîtres d’ouvrage, ainsi qu’avec les éventuelles instances d’approbation compétentes. La pro-
cédure choisie sera décrite dans la convention d’utilisation et dans la base du projet, en étant adaptée aux
divers échelons concernés.
1.1 La plupart des termes techniques et des notations utilisés dans la présente norme sont définis dans les
normes SIA 260 et SIA 267.
1.2 Les notations non définies dans les normes SIA 260 et SIA 267 sont par la suite directement définies à
l’endroit où elles se présentent.
VSS Volume 13 Thèmes partiels: essais sur les sols, sur les dans la mesure où la
géosynthétiques, sur les granulats minéraux, géotechnique est concernée
sur les matériaux de construction secondaires
SIA 118/267 (12.2002) Conditions générales pour les travaux Dispositions contractuelles
géotechniques spécifiques aux normes,
projet
SIA 118/267 (12.2002) Conditions générales pour les travaux Prescriptions d’exécution,
géotechniques, annexes A1 à A8 projet
Terminologie géologique des terrains meubles 670 009; VSS vol. 12 SIA 199
Dénomination et description des sols 670 005, VSS vol. 12 prEN ISO 14688-1
Identification des sols; méthode de terrain 670 005, VSS vol. 12 prEN ISO 14688-2
Identification des sols; méthode de laboratoire 670 008, VSS vol. 12 prEN ISO 14688-2
3.1.1 La description des sols par appréciation visuelle faite sur le terrain se fera selon la norme VSS 670 005.
L’identification peut se faire selon la norme VSS 670 008 sous réserve d’un nombre d’essais en laboratoire
suffisant.
3.1.2 La norme VSS 670 140 Gel décrit le phénomène du gel, classe les sols selon leur sensibilité au gel et donne
des indications pour la détermination de la profondeur de pénétration du gel.
Tableau 5: Détermination des propriétés du terrain de fondation, des sols et des roches
Terrain meuble, sondages au pénétromètre 670 417, VSS vol. 13 Projet EN ISO 22476-2
3.4.1 La norme VSS 640 312 Ébranlements donne des critères pour l’appréciation de l’effet des ébranlements
sur les constructions et fournit des valeurs indicatives limitant le domaine à l’intérieur duquel les ouvrages
ne subissent normalement pas de dégâts.
3.4.2 La norme VSS 670 305 Auscultation des ouvrages implantés en terrain instable traite de la surveillance
de constructions et de leur fondation. Elle donne des indications sur l’instrumentation et sur la précision des
mesures.
Examen initial de tirants Office fédéral des routes (OFROU): «Leitfaden für erstmalige Prüfung von
en terrain meuble et Boden- und Felsankersystemen» du 23.4.2002 (n’existe qu’en allemand)
en rocher
Pieux battus (Pieux avec refoulement de sol) SIA 118-267, annexe A1 EN 12699
La norme VSS 640 383 Ouvrages de soutènement donne des recommandations relatives à la conception,
au projet et à la réalisation d’ouvrages de soutènement et contient des indications concernant les détails de
construction. En cas de contradictions entre les normes SIA 267 et VSS 640 383, la norme SIA 267 fait foi.
4.2.1 Il est possible de renoncer au remplissage complet des capots démontables au moyen d’une masse anti-
corrosion, tel que demandé par l’EN 1537, tableau 3, chiffre 4, sous réserve que la tête du tirant soit en-
duite soigneusement d’une masse anticorrosion et que les têtes soient régulièrement contrôlées au cours
de l’utilisation de l’ancrage.
4.2.2 L’efficacité de la protection poussée contre la corrosion des tirants de contrôle doit pouvoir être vérifiée
durant toute la période d’utilisation.
Il existe des nuances entre la terminologie des normes EN 1536, EN 12699, EN 12794, EN 14199 et celle
de la SIA 267. Elles sont toutefois sans importance pour la compréhension du texte.
5.2.1.1 Généralités
5.2.1.1.1 Les spécifications qui suivent concernent le cas d’une mise en compression verticale du pieu. Elles seront
appliquées par analogie à des essais de traction ou de cisaillement.
5.2.1.1.2 Les conditions suivantes seront généralement remplies lors de la planification d’essais de chargement:
– le terrain choisi pour les essais aura fait l’objet d’une reconnaissance géotechnique
– le temps nécessaire à l’exécution des essais sera programmé et effectivement mis à disposition
– leur nombre sera fixé conformément à la norme SIA 267.
5.2.1.1.3 On établira pour chaque essai un diagramme force-tassement et pour chaque palier de chargement un dia-
gramme temps-tassement.
5.2.1.1.4 L’instrumentation sera adaptée au comportement prévisible du pieu, suivant que la transmission des efforts
est attendue par frottement latéral, en pointe ou de façon combinée. De manière générale, il est judicieux
de déterminer séparément le frottement latéral et la résistance en pointe.
5.2.1.1.5 L’essai de chargement fera l’objet d’un programme de mesure, qui précisera:
– le but à atteindre
– la durée de l’essai
– les types de mesure (forces, déplacements, déformations, etc.)
– le niveau et la durée des paliers de chargement
– la fréquence des mesures
– l’ordonnance des points de mesure (mesures ponctuelles ou mesures sur une ligne)
– la position des points ou des lignes de mesure (tête du pieu, base du pieu, paroi du pieu, cage d’arma-
tures, etc.)
– les instruments prévus (cellules dynamométriques, niveaux à lunette, jauge de déformation, extenso-
mètres, inclinomètres, micromètres de forage, etc.) y compris les appareils de saisie des données.
5.2.1.1.6 On choisira les instruments également en fonction des contrôles de qualité prévues au chiffre 5.2.3.
5.2.1.2.1 Les essais de chargement statiques auront lieu par paliers selon la norme EN 1536. La charge d’essai sera
au moins égale à la charge de dimensionnement des pieux.
5.2.1.2.2 La charge sera appliquée au pieu d’essai au moyen de vérins hydrauliques. Lorsqu’on utilise comme contre-
butée un dispositif de lestage, on veillera à ce que les appuis au sol influencent le moins possible le com-
portement du pieu d’essai. L’espacement entre les appuis et le pieu d’essai sera d’au moins 2,5 fois le dia-
mètre du pieu, mais au minimum de 2,5 m.
5.2.1.2.3 Si les efforts de chargement sont repris au moyen de pieux en traction ou au moyen de tirants, on sera
attentif au fait qu’il n’y a pas de chargement réel du sol dans ce cas. Dans le cas de pieux flottants, les
résultats peuvent faire apparaître des tassements trop faibles et donc un comportement trop favorable. Une
disposition inclinée des pieux en traction ou des tirants est généralement susceptible de réduire cette
influence défavorable.
5.2.1.2.5 L’effort doit s’exercer dans l’axe du pieu. Si cette condition ne peut pas être remplie, on mesurera égale-
ment les déplacements horizontaux de la tête du pieu et on établira un diagramme correspondant.
5.2.1.3.1 Les mesures seront faites de manière à ce que l’enfoncement effectif de la tête du pieu puisse être ob-
servé de façon suivie. On utilisera deux points de mesure symétriques par rapport à l’axe. La mesure de
l’enfoncement et du soulèvement des pieux et des ancrages de réaction peut fournir des informations sup-
plémentaires.
Le taux de fluage k donne la valeur de l’augmentation du déplacement du pieu en fonction du temps, sous
une force d’ancrage constante. Il est défini par la loi de fluage:
k = (∆s 2 – ∆s 1) / log(t 2 /t 1)
Les grandeurs à mesurer lors de l’essai de chargement sont la force appliquée F, les déplacements ∆s de
la tête du pieu, verticalement et éventuellement aussi horizontalement, ainsi que les déplacements d’éven-
tuels pieux en traction ou de tirants.
Les déplacements seront mesurés par rapport à un point fixe. Les mesures seront confirmées par un
second système indépendant du premier (par ex. un niveau à lunette) avec une précision d’au moins
0,5 mm.
Il faut tenir compte des déformations du dispositif de mise en tension, ainsi que de l’influence de la tempé-
rature. On évitera une insolation directe des appareils.
Les déplacements et les forces seront mesurés avec les degrés de précision suivants:
– Détermination des courbes effort-déformation
- déplacement ± 0,20 mm (erreur moyenne)
- force ± 2% de Fp v (erreur moyenne)
– Détermination du comportement au fluage à chaque palier
- déplacement ± 0,05 mm (erreur moyenne)
- force ± 0,5% de Fp v (erreur moyenne).
La précision de lecture des équipements de mesure sera de 0,01 mm pour les déplacements et 1 kN pour
les forces.
On fixera la valeur de la force d’essai Fp v de façon à atteindre la résistance ultime externe (poinçonnement
du sol). Si ce point n’est pas atteint, on procédera conformément à la norme SIA 267.
5.2.1.5.1 Le délai entre l’installation du pieu et le début des essais sera fixé de manière à atteindre une résistance
adéquate du matériau constituant le pieu et une reconsolidation suffisante du terrain.
5.2.1.5.2 Dans des sols cohérents et saturés, l’essai de chargement débutera au plus tôt 10 jours après l’installation
du pieu.
5.2.1.6.1 La force F sera maintenue constante à chaque palier de chargement et les déplacements (enfoncements,
soulèvements) seront observés suffisamment longtemps selon le chiffre 5.2.1.6.5.
Au fur et à mesure de l’accroissement de la force, on choisira des intervalles de plus en plus petits, en par-
ticulier lorsque d’importantes déformations sont observées (figure 1).
5.2.1.6.4 À chaque palier, la force sera maintenue constante dans les limites de la précision de mesure et la position
de la tête du pieu sera mesurée en principe toutes les 10 minutes (t i = 0, 10, 20, 30, 40 minutes, etc.). Au
moment de la mesure, la force sera réglée avec une précision de ± 1 kN.
5.2.1.6.5 Les résultats des mesures seront reportés dans un diagramme de fluage selon la figure 2. À chaque palier, le
temps d’observation sera d’au moins 1,5 heures. Si la pente de la courbe temps-déplacement du diagramme
de fluage ne diminue pas, le temps d’observation sera prolongé jusqu’à ce que les points de 4 mesures
successives s’alignent clairement sur une droite. Le temps d’observation peut être considéré comme suffisant
dès que la pente de cette droite n’est pas supérieure à celle de la droite de référence correspondant au taux
de fluage k = 1 mm.
Si la droite est plus raide que la droite de référence correspondant au taux de fluage k = 1 mm, les mesures
seront poursuivies jusqu’à ce que le taux de fluage puisse être déterminé avec exactitude sur la base de
8 intervalles de mesure ou que la pente de la courbe de fluage tende nettement à diminuer ou enfin jusqu’à
ce que le taux de fluage dépasse nettement la valeur de k krit = 2 mm.
0 Fa F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 force F
[kN]
déplacement (abaissement, soulèvement) s [mm]
s4
s5
s6
s7
5.2.1.6.6 Pour autant que Fp v n’ait pas encore été atteint, l’essai peut être poursuivi au palier suivant si le taux de
fluage reste inférieur à 2 mm et si les tassements du pieu ne dépassent pas 0,1 D. Dans le cas contraire,
la résistance ultime Ra est atteinte ou dépassée et le pieu d’essai ne doit pas être chargé davantage.
5.2.1.6.7 Si le taux de fluage dépasse 2 mm et si les tassements dépassent 0,1 D, la résistance ultime Ra est atteinte
ou dépassée et le pieu d’essai ne doit pas être chargé davantage.
1 2 5 10 15 20 30 40 50 60 90 200
augmentation du déplacement: ∆s ( i minutes) – ∆s (1 minute) [mm] 0,0
0,2
F1
0,4
F2
0,6
0,8
t1 F3
1,0
1,8
t2
2,0
k=
1,0
2,2 mm
2,4
F5
2,6
k
=
2,
0
2,8
m
3,0 m
1 2 5 10 15 20 30 40 50 60 90 200
Dans le cas de pieux travaillant principalement par frottement latéral, l’essai de chargement d’un pieu isolé
donne des résultats qui ne peuvent être qu’indicatifs pour le comportement d’un groupe de pieux.
5.2.1.8 Documentation
5.2.1.8.1 Chaque essai de chargement fera l’objet d’un rapport portant sur les points suivants:
– descriptif du chantier
– conditions géotechniques et hydrogéologiques
– données météorologiques
– type de pieux
– procès-verbal d’exécution du pieu et de contrôle des matériaux
– description des dispositifs de mise en charge et de mesure, avec données sur leur degré de précision
– données sur le calibrage des dynamomètres, vérins et instruments de mesure
– documentation photographique des lieux et des dispositifs d’essai
– tableaux des résultats
– diagramme de fluage pour chaque palier de chargement
– diagramme force-déplacement
– appréciation et interprétation des résultats d’essai
– justification de tout écart par rapport à la norme
– description des difficultés rencontrées.
5.2.2.1 Généralités
5.2.2.1.1 L’exploitation des résultats d’essais dynamiques et leur interprétation exigent de l’expérience et des
connaissances particulières.
5.2.2.1.2 Les emplacements d’essais de chargement dynamiques seront choisis à proximité de points de reconnais-
sance géotechnique
5.2.2.1.3 Le nombre des essais sera fixé conformément à la norme SIA 267.
5.2.2.1.4 Par une modélisation adéquate du comportement du sol, l’essai de chargement dynamique peut livrer la
répartition du frottement le long du fût, la résistance en pointe et un diagramme force-déplacement.
5.2.2.1.5 Pour permettre l’exécution de l’essai, le terrain avoisinant devrait être plan et garantir une portance suffi-
sante.
5.2.2.2.1 La tête du pieu doit être dégagée sur une hauteur correspondant au moins au diamètre du pieu, mais de
préférence égale au double de son diamètre. L’espace libre latéralement sera d’au moins 60 cm.
5.2.2.2.2 Les pieux moulés dans le sol doivent être spécialement préparés pour les essais. Ils seront surélevés par
le bétonnage d’une rallonge ou dégagés latéralement pour permettre la pose des capteurs et l’exécution de
l’essai.
Le béton de la rallonge doit être de qualité élevée, au moins égale à celle du pieu, et être confiné par une
gaine en acier.
5.2.2.2.3 La bonne transmission des forces dynamiques exige que l’arasée de la tête du pieu soit plane et perpendi-
culaire à l’axe du pieu.
5.2.2.3.1 Le déplacement effectif de la tête du pieu sera mesuré de manière fiable après chaque coup.
5.2.2.3.2 Le déplacement de la tête du pieu doit pouvoir être vérifié au moyen d’un second système de mesure indé-
pendant.
5.2.2.4 Mouton
5.2.2.4.1 La masse utilisée doit être suffisante pour vaincre la résistance du sol. L’énergie de frappe nécessaire peut
être produite au moyen d’un équipement usuel de battage ou par un engin spécialement conçu.
5.2.2.4.2 Le poids du mouton dépend de la résistance ultime extérieure du pieu ou de la charge d’essai à vérifier.
5.2.2.5.1 Le temps d’attente entre la mise en place du pieu et l’essai sera fixé de manière à atteindre la résistance
du pieu requise et une reconsolidation suffisante du terrain.
5.2.2.5.2 Dans le cas de pieux moulés dans le sol, de pieux battus et de pieux foncés dans des sols fins et saturés,
l’essai de chargement débutera au plus tôt 10 jours après l’installation du pieu.
5.2.2.5.3 Pour les pieux moulés dans le sol avec rallonge, le béton de cette dernière sera âgé d’au moins 7 jours au
moment de l’essai.
5.2.2.6.1 L’exécution de l’essai de chargement dynamique aura lieu selon les prescriptions particulières du procédé
utilisé.
L’essai se déroule en augmentant successivement l’énergie dynamique de frappe jusqu’à ce que la charge
d’essai maximale soit atteinte. Suivant l’enfoncement permanent mesuré, l’essai fournit soit la résistance
ultime externe du pieu, soit la résistance maximale mobilisée dans le terrain de fondation.
5.2.2.6.2 La portance du pieu peut être estimée en cours d’essai au moyen d’une méthode simplifiée.
Chaque essai de chargement fera l’objet d’un rapport portant sur les points suivants:
– descriptif du chantier
– conditions géotechniques et hydrogéologiques
– type de pieu
– procès-verbal d’exécution du pieu et de contrôle des matériaux
– description des dispositifs de mise en charge et de mesure
– résultats des essais sous forme de tableaux
– comportement force-déplacement
– description des difficultés rencontrées.
5.2.3.1.2 L’exploitation des résultats d’essais et leur interprétation exigent de l’expérience et des connaissances par-
ticulières.
5.2.3.1.3 Le nombre des vérifications d’intégrité sera fixé conformément à la norme SIA 267.
5.2.3.2.1 Généralités
L’émission continue d’ultrasons perpendiculairement à l’axe du pieu permet une vérification de l’intégrité du
pieu. La méthode exige la mise en place dans le pieu de tubes de mesure spéciaux.
5.2.3.2.2 Installation
L’installation doit correspondre aux exigences particulières des mesures aux ultrasons. Les tubes de me-
sure seront métalliques, leur diamètre minimal sera fixé en fonction des sondes utilisées. Dans le cas de
pieux armés, les tubes sont soudés à la cage d’armature. En l’absence d’armatures, une construction
légère garantira un espacement constant des tubes. Les tubes, même accouplés, auront un diamètre inté-
rieur constant. Ils seront munis aux deux extrémités d’un couvercle de fermeture et seront étanches.
Le nombre des tubes à installer dépend du diamètre du pieu. Les recommandations suivantes sont valables:
– pieu: D ≤ 600 mm 2 tubes
– pieu: 600 mm ≤ D ≤ 1000 mm 3 tubes
– pieu: D ≥ 1000 mm 4 tubes.
Les tubes seront répartis uniformément sur le pourtour ou diamétralement opposés dans le cas de 2 tubes
seulement.
Les essais peuvent être réalisés au plus tôt 5 jours après bétonnage.
L’exécution des contrôles par mesure aux ultrasons aura lieu selon les prescriptions particulières du pro-
cédé utilisé. Les mesures seront faites au moins tous les 10 cm le long de l’axe du pieu. Si les mesures
révèlent des défauts de bétonnage, des mesures supplémentaires permettant de mieux cerner la zone in-
criminée peuvent être faites au moyen de capteurs introduits verticalement.
Une vérification complète du pieu comprend des mesures par ultrasons pour toutes les combinaisons de
tubes.
Chaque vérification d’intégrité par mesure aux ultrasons fera l’objet d’un rapport portant sur les points
suivants:
– données sur le chantier, sur le moment des mesures et sur les appareils de mesure utilisés
– croquis de la situation du pieu et des tubes de mesure
– espacement des paires de tubes
– diagramme des temps de passage ou des vitesses de propagation en fonction de la profondeur du pieu
– éventuellement: diagramme de l’énergie des signaux ou des amplitudes en fonction de la profondeur du
pieu
– exploitation des diagrammes de mesure et appréciation de la qualité du pieu.
Chaque diagramme se référera à la paire de tubes correspondante et précisera la cote de référence des
profondeurs.
5.2.3.3.1 Généralités
Par les méthodes de mesure par réflexion ou par impédance, consistant à produire et à enregistrer une
onde de choc, il est possible de contrôler l’intégrité du pieu ou de localiser des défauts du matériau qui le
constitue. Ce type de mesure n’est toutefois pas toujours apte à déceler tous les défauts.
Une onde de choc, produite en frappant la tête du pieu avec un marteau, se propage axialement le long du
pieu et est réfléchie, soit à la base de ce dernier, soit au niveau d’une imperfection.
5.2.3.3.2 Installation
La méthode de mesure par réflexion ou par impédance peut être appliquée au contrôle d’intégrité de pieux
forés, de pieux battus moulés dans le sol, de pieux en bois et de pieux préfabriqués en béton. De façon géné-
rale, la méthode n’est pas applicable aux pieux en acier.
L’application de la méthode de mesure par réflexion ou par impédance est soumise aux conditions préalables
suivantes:
– le rapport du diamètre à la longueur de fiche dans le sol doit se situer entre 1:30 et 1:5. Des rapports
différents rendent l’interprétation plus difficile
– de façon générale, la méthode par réflexion ne doit être appliquée qu’à des pieux de diamètre D ≤ 1000 mm
(au plus 1200 mm)
– les têtes de pieux doivent être recépées pour atteindre le béton sain, propres et si possible sèches. Elles
ne doivent pas présenter de longues armatures en attente
– les têtes de pieux doivent être libres, donc franches de liaison avec un sommier, une dalle ou d’autres
pieux
– des pieux préfabriqués installés en éléments ne peuvent être vérifiés que jusqu’au joint entre le premier
et le second élément
– la nature du terrain dans lequel le pieu est fiché doit être connue. Des alternances de sols mous et com-
pacts peuvent influencer les mesures de réflexion
– l’obtention de résultats fiables présuppose que la vérification est étendue à plusieurs pieux du même
site.
Les pieux peuvent être vérifiés peu après leur réalisation. Pour les pieux moulés dans le sol, il faut toute-
fois attendre 5 jours après le bétonnage.
5.2.3.3.4 Exécution des mesures par réflexion ou par impédance
L’exécution des mesures par réflexion ou par impédance aura lieu selon les prescriptions particulières du
procédé utilisé.
Les données saisies seront visualisées sur place à titre de contrôle et soumises immédiatement à une
exploitation provisoire.
Les mesures seront répétées en plusieurs points de la tête du pieu jusqu’à l’obtention de trois signaux de
mesure semblables.
La méthode de mesure par réflexion ou par impédance est susceptible de fournir les résultats suivants:
– pour des pieux en terrain homogène avec faible frottement le long du fût (par ex. sable):
la longueur du pieu avec une exactitude de 10%
– pour des profondeurs de plus de 1,50 m à partir de la tête du pieu:
la position dans le fût du pieu d’imperfections d’une grandeur de plus de 20% de la section.
– des imperfections dans le béton de la tête du pieu (profondeur < 1,50 m) ne peuvent que rarement être
décelées avec certitude. La vérification de la qualité de la tête du pieu exige l’exécution de plusieurs
mesures au moyen de différents marteaux et à différents endroits de l’arasée
– des imperfections situées à proximité immédiate de la base du pieu ne peuvent pas être décelées, parce
qu’elles se signalent comme une longueur réduite du pieu
– la méthode par réflexion ne peut déceler que la première zone d’imperfection, mais pas les suivantes.
5.2.3.3.6 Documentation
Chaque contrôle d’intégrité par réflexion et par impédance fera l’objet d’un rapport portant sur les points sui-
vants:
– données sur le site, sur le moment des mesures et sur l’appareillage utilisé
– croquis de la situation du pieu
– diagramme de mesure pour chaque pieu
– détermination éventuelle des variations d’impédance ou de la forme des pieux
– exploitation des diagrammes de mesure et appréciation de la qualité du pieu.
Inclinomètre (slope indicator) Déplacements relatifs dans les directions x et y le long d’une ligne
de mesure
Mesures par fibres optiques Répartition des déformations spécifiques le long d’une ligne de
mesure matérialisée par le conducteur optique au moyen de capteurs
d’ondes lumineuses
Les essais sur les matériaux constituant le pieu auront lieu conformément aux normes SIA 262/1 à 265/1.
Certains termes techniques de la norme EN 1537 sont synonymes de ceux de la norme SIA 267:
– essai de réception épreuve de mise en tension
– essai préalable essai de traction
– fluage limite taux critique de fluage
– longueur libre équivalente longueur libre effective
– longueur libre longueur libre théorique
– résistance externe résistance ultime externe
– résistance interne résistance ultime interne
– tête d’ancrage tête du tirant
– traction de blocage force de blocage
– traction d’épreuve force d’épreuve.
6.1.2 Notations
Certaines notations de la norme EN 1537 sont synonymes de celles de la norme SIA 267:
– Lt b lv longueur de scellement
– Lt f lf r longueur libre théorique
– L ap p lf longueur libre effective
– At Ap section de l’armature.
6.2.1 Généralités
6.2.1.1 Les essais et contrôles seront conduits conformément aux dispositions de la norme EN 1537, chapitres 9
et 10, en complément à celles de la norme SIA 267.
6.2.1.2 Une comparaison des contraintes dans l’acier et des forces d’ancrage est donnée à la figure 12.
6.2.2.1 Généralités
6.2.2.1.1 Les essais de traction exécutés préalablement sont identiques aux essais préalables de la norme EN 1537.
Des essais de traction exécutés au début des travaux ou durant ceux-ci correspondent aux essais de
contrôle de la même norme.
6.2.2.1.2 Les essais de traction seront conduits selon la méthode d’essai 1 de la norme EN 1537, chiffre 9.4.
6.2.2.1.3 Le but et le nombre d’essais de traction à effectuer sont précisés par la norme SIA 267.
6.2.2.1.4 Principes
Durant l’essai de traction, le tirant est mis en tension par paliers, avec enregistrement simultané de la
courbe caractéristique force-déformation. À chaque palier, l’évolution du fluage du corps d’ancrage est
observée. Entre les paliers, le tirant est détendu au niveau de la force initiale pour obtenir les valeurs des
déformations permanentes et élastiques.
Les tirants d’essai doivent comporter une armature renforcée, de manière à pouvoir être mis en tension jus-
qu’à la valeur:
Dans les cas où le renforcement de l’armature est exclu, il est possible, à titre exceptionnel, de prévoir des
tirants d’essai avec une longueur de scellement réduite. Les épreuves auront alors lieu sur au moins deux
tirants présentant des longueurs de scellement différentes. La différence de longueur sera d’au moins 1 m.
De plus, lors de la détermination de la capacité des tirants d’ouvrage avec une longueur de scellement supé-
rieure à celle des tirants d’essai, on tiendra compte du fait qu’il n’y a pas a priori de proportionnalité entre la
longueur de scellement et la capacité de l’ancrage.
Au droit de la longueur libre, l’espace annulaire entre le tirant et le terrain sera débarrassé de tout reste de
coulis d’injection par rinçage, ceci au moins jusqu’à 2 m de la zone de scellement, afin d’éviter un report
des forces du corps d’ancrage sur le massif d’appui et de garantir ainsi que l’introduction des forces dans
le terrain a effectivement lieu dans la zone de scellement. Pour ce rinçage, on utilisera des fluides qui ne
risquent pas de se solidifier, tels que de l’eau ou une suspension de bentonite.
k = (v 2 – v1) / log (t 2 / t 1)
Les déplacements v du corps d’ancrage sont assimilés approximativement aux déplacements ∆l mesurés
à la tête du tirant.
Il faut tenir compte des déformations du dispositif de mise en tension, ainsi que de l’influence de la tempé-
rature. On évitera une insolation directe.
Les déplacements et les forces seront mesurés avec les degrés de précision suivants:
– Détermination des courbes effort-déformation
- déplacement ± 0,20 mm (erreur moyenne)
- force ± 2% de Pp v (erreur moyenne)
– Détermination du comportement au fluage à chaque palier
- déplacement ± 0,05 mm (erreur moyenne)
- force ± 0,5% de Pp v (erreur moyenne).
La précision de lecture des équipements de mesure sera de 0,01 mm pour les déplacements et 1 kN pour
les forces.
Dans le cas où la mise en place d’un trépied fixe n’est pas possible, comme par exemple sur un échafau-
dage, on pourra mesurer les déplacements de la tête du tirant par rapport à la plaque d’appui du tirant. Il
faudra alors suivre simultanément les déplacements de l’appui au moyen de mesures géodésiques à partir
d’une station fixe. Dans ces conditions, il faudra s’accommoder d’une précision moins élevée des mesures.
La mesure de référence des déplacements sera faite au niveau de la force initiale Pa.
À chaque palier, la force sera maintenue constante dans les limites de la précision relative (chiffre 6.2.2.1.6)
et la position de la tête du tirant sera mesurée (en principe) aux temps t i = 0, 1, 2, 5, 10, 15, 20, 25, 30
minutes, etc., c’est-à-dire avec des intervalles de 5 minutes. Au moment de la mesure, la force sera réglée
avec une précision de ± 1 kN. Les déplacements de la plaque d’appui seront mesurés simultanément.
Les résultats des mesures seront reportés dans un diagramme de fluage selon la figure 4. À chaque palier,
le temps d’observation sera d’au moins 15 minutes. Cette durée sera maintenue aussi longtemps que l’aug-
mentation des déplacements mesurés à chaque palier entre 5 et 15 minutes est inférieure ou égale à
0,20 mm. Si cette valeur est dépassée à un palier donné ou si une augmentation de déplacement supé-
rieure à 0,20 mm se produit déjà entre 2 et 5 minutes, la suite de l’essai sera fixée sur la base du diagramme
de fluage. Si la pente de la courbe temps-déplacement du diagramme de fluage tend nettement à diminuer
avec le logarithme du temps, le temps d’observation pourra encore être maintenu à 15 minutes. Dans le cas
contraire, les observations seront poursuivies jusqu’à ce que les points de 4 mesures successives s’alignent
clairement sur une droite (ou que la pente de la courbe de fluage tende nettement à diminuer). Si la pente
de la droite n’est pas supérieure à la droite de référence correspondant au taux de fluage k = 1 mm, les
observations pourront être interrompues à ce niveau (figure 4).
Si la droite est plus raide que la droite de référence, les mesures seront poursuivies jusqu’à ce que la valeur
maximale du taux de fluage puisse être déterminée avec exactitude sur la base de 8 intervalles, ou que la
pente de la courbe de fluage tende nettement à diminuer.
Au voisinage du niveau envisagé pour la force de blocage P0r , le temps d’observation sera porté à
30 minutes au moins indépendamment des critères énoncés ci-dessus. Pour l’interprétation du diagramme
de fluage et la suite de l’épreuve, on se référera, par analogie, au déroulement prévu précédemment pour
les autres paliers de force.
Si après 60 minutes, la courbe de fluage ne présente pas encore de tendance évidente, ou si la pente aug-
mente avec le logarithme du temps, les observations seront poursuivies jusqu’à ce que le taux de fluage
puisse être déterminé avec certitude, ou jusqu’à ce que la pente tende nettement à diminuer, ou, au
contraire, augmente pour atteindre ou dépasser celle qui correspond au taux de fluage k krit = 2 mm. Dans
ce dernier cas, la résistance ultime Ra est égale ou inférieure à la force d’épreuve Pp v (déroulement
schématique donné à la figure 8).
Après chaque palier de mise en tension la force sera réduite à la valeur Pa et l’on mesurera ∆lbl , afin de
faire la différence entre les déplacements permanents et élastiques.
Lors de chaque remise en tension et avant de passer au palier suivant, on notera, sans interrompre le pro-
cessus, la valeur du déplacement ∆l au palier précédent.
P [kN ]
Ppv – Pa
∆lth = · lfr
Ep · Ap
Ppv
∆l lors de la remise en
tension au niveau P6
P6 augmentation des déplacements
durant le temps d’observation
P5
eu
iq
t é du
st
en )
la
P4 m que
r te ori
∆P
po é
m (th
Pa
0 ∆l [mm]
∆lbI (Ppv) ∆leI (Ppv)
1 2 5 10 15 20 30 40 50 100 200
0,0
P1
P2
augmentation du déplacement: ∆s (i minutes) – ∆s (1 minute) [mm]
0,2
P3
0,4 P4
0,6
0,8
P5
t1
1,0
∆l2 – ∆l1 = k · log (t2/t1)
1,2
P6
1,4
log (t2 / t1)
1,6
1,8
Ppv t2
2,0
k=
1,0
2,2 mm
2,4
2,6
k
=
2,
0
2,8
m
m
3,0
1 2 5 10 15 20 30 40 50 100 200
En plus des diagrammes décrits au chiffre 6.2.2.2 (figures 3 et 4), il sera établi, pour chaque essai de trac-
tion, un diagramme des déplacements permanents et élastiques (figure 5).
En outre, il peut être utile, pour déterminer la résistance ultime Ra, d’établir un diagramme du taux de fluage
en fonction des paliers de mise en tension (figure 6). Les taux de fluage seront repris des tronçons rec-
tilignes des courbes temps-déplacement de la figure 4. Une extrapolation de la courbe au-delà d’une valeur
excédent 10% la force d’épreuve n’est admise que si la valeur extrapolée obtenue pour la résistance ultime
Ra (k krit = 2 mm) est confirmée par d’autres épreuves.
P0 ≤ 0,6 Ra
on prendra en considération le résultat d’essai le plus bas, c’est-à-dire la plus petite des valeurs obtenues
durant les essais pour la résistance ultime Ra. Si l’on s’écarte de cette règle en ne prenant pas la valeur
la plus basse, on précisera les raisons qui permettent de dire qu’elle n’est pas représentative. En principe,
l’argumentation sera étayée par les résultats d’épreuves supplémentaires.
∆lel est repris de la courbe de décharge consécutive à l’épreuve au palier Pi ≥ Ra ou au niveau de la force
d’épreuve Pp v (figure 3). Si la limite supérieure admissible est dépassée, il y aura lieu d’augmenter en
conséquence la longueur de scellement lv des tirants d’ouvrage ou de réduire, dans la mesure nécessaire,
la valeur de la résistance ultime utilisée pour la détermination de la force de blocage admissible.
Si la limite inférieure admissible n’est pas atteinte, la raison en est un frottement ou une adhérence trop
importants sur la longueur libre du tirant. Dans ce cas, on pourra tenter de vaincre ce frottement ou cette
adhérence par une série de cycles de charge et de décharge Pa - Pp v - Pa. Si cette opération échoue, l’en-
trepreneur prendra, lors de l’exécution des tirants suivants, toutes mesures utiles pour éviter ce phénomène,
telles que l’adoption d’un diamètre de forage plus grand ou des modifications de la méthode d’injection. Il
apportera la preuve de l’efficacité de ces mesures par des essais supplémentaires. Si les résultats sont
encore négatifs, il y aura lieu de réduire la force de service théorique de la valeur du dépassement des
forces de frottement et d’adhérence. La réduction ∆P sera calculée selon la formule suivante:
lf (Ra)
∆P = (Ra – Pa) 1 –
0,95 lf r
La valeur admissible de la force de frottement Radm à utiliser pour la construction de la droite limite inférieure
de la figure 5 sera tirée de la «Documentation technique» du type de tirant utilisé.
Les conditions auxquelles doit satisfaire la longueur libre ne sont valables que pour les tirants accrochés
par scellement, pour lesquels l’introduction des forces d’ancrage dans le terrain se fait par l’intermédiaire
d’un corps d’ancrage sur la longueur de scellement lv .
Il peut arriver que l’allure du diagramme de fluage ait un caractère atypique. Dans ce cas, on procédera à
une analyse approfondie basée sur l’ensemble des résultats d’essai, en particulier sur les valeurs des défor-
mations permanentes et sur l’évolution de la longueur libre effective. On en tirera les enseignements néces-
saires en vue des épreuves sur les tirants d’ouvrage, ainsi que de l’interprétation de celles-ci. Une allure
atypique du diagramme de fluage peut être due par exemple:
– à un frottement ou à une adhérence trop importants sur la longueur libre du tirant
– à un fort décollement entre l’armature et le coulis d’injection sur la longueur de scellement
– à l’hétérogénéité ou à la forte fissuration du rocher au droit du corps d’ancrage
– à l’application d’injections répétées.
lig mp
co
ne or
P
(th tem
éo en
Ppv – Pa
riq t é
· 0,95 lfr
ue la
Ep · Ap Ppv
) d sti
u que
P7
Pp – Pa
Ppv – Pa · 0,9 lfr
· (lfr + 0,5 lv ) Ep · Ap Pp ≈ P6
Ep · Ap
P5
Indications:
Pp – Pa
lig mite
li
ne in
· (lfr + 0,3 lv ) P4 – Pp = force d’épreuve lors de l’épreuve de mise
Ep · Ap
de fér
en tension, en principe env. 0,75 Ppv
s v ieu
– effort de frottement admissible Radm selon la
ale res
P3 «Documentation technique» du modèle de tirant
ur
lig mite
s-
li
ne s
de upé
P2
s rie
va u
le re
ur s
s-
P1
la ligne des déplacements élastiques ∆lel doit se
trouver entre les lignes des valeurs-limite
supérieures et inférieures. Pa R Radm
∆lel ∆lbl
k [mm]
P0 ≤ 0,6 · Ra = 780 kN
kadm ≈ 0,9 mm
0
0 P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P [kN]
300 450 600 750 900 1050 1200 1300
Pp
975
temps d’observation
15'
diagramme de fluage à
échelle semi-logarithmique
la pente de la
courbe diminue
la pente de la courbe
ne diminue pas
prolonger le temps
d’observation jusqu’à ce que
la pente de la
courbe diminue
la pente de la droite
courbe augmente k > 1 mm
si p droite
os
sib k ≤ 1 mm
le
prolonger le temps
d’observation d’au
moins 4 x 5 minutes
supplémentaires
jusqu’à ce que
la pente de la la pente de la
courbe augmente courbe diminue
k ≥ 2 mm
droite
1 mm < k < 2 mm
(8 intervalles)
résistance ultime Ra
atteinte ou
dépassée
détendre au niveau
détendre au niveau Pa, mesurer ∆lbl et
Pa, mesurer ∆lbl et mettre en tension au
mettre fin à l’épreuve palier suivant Pi + ∆P
temps d’observation
60'
diagramme de fluage à
échelle semi-logarithmique
la pente de la
courbe diminue
prolonger le temps
d’observation
jusqu’à ce que
la pente de la la pente de la
courbe augmente courbe diminue
k ≥ 2 mm
droite
k < 2 mm
résistance ultime Ra
atteinte ou
dépassée
6.2.2.4 Détermination des valeurs représentatives permettant d’apprécier les épreuves de mise en tension
De la valeur obtenue pour la résistance ultime, on tirera celle de la force de blocage P0 maximale admis-
sible, selon les indications du chiffre 6.2.2.3, ainsi que celle de la force d’épreuve 1,25 P0max ≤ Pp ≤ 0,75 Pp k
pour les essais de mise en tension des tirants d’ouvrage.
Pour cette valeur Pp , on déterminera, à partir du diagramme de fluage (figure 4) et de la courbe du taux de
fluage (figure 6), la valeur maximale admissible du taux de fluage au niveau Pp , la durée d’observation mini-
male exigée et les critères de fluage dont il faudra tenir compte pour l’épreuve de mise en tension.
On déterminera tout d’abord la valeur maximale admissible k adm du taux de fluage. Si elle n’est pas dépas-
sée au niveau Pp , cette valeur permet d’assurer que le tirant possède encore une réserve de capacité
Ra – Pp suffisante. La valeur de k adm (Pp ) se situe, suivant les terrains, entre 0,3 et 0,8 mm, exceptionnel-
lement jusqu’à 0,95 mm.
On déterminera enfin, pour les trois intervalles d’observation, les valeurs supérieures critiques des dépla-
cements différentiels qui permettent d’identifier à temps un tirant de capacité manifestement insuffisante,
afin qu’il puisse encore être remis en état.
La figure 11 fournit, à titre d’illustration de ce qui précède, un exemple de déroulement d’une épreuve de
mise en tension qui donne des résultats probants dans le temps minimal d’observation.
De plus, le diagramme des déplacements de caractère permanent (figure 5) sera utilisé pour déterminer le
déplacement permanent admissible ∆lbl lors de l’épreuve de mise en tension au niveau de la force Pp . On
tiendra compte du fait que des frottements initiaux importants peuvent avoir une influence considérable sur
la valeur des déplacements permanents ∆lbl .
6.2.2.5 Documentation
Un rapport technique sera établi sur les résultats de l’essai de traction et sur les conclusions à en tirer pour
la vérification et l’appréciation des tirants d’ouvrage.
6.2.3.1 Généralités
6.2.3.1.1 Le but et le nombre des épreuves de mise en tension sont donnés par la norme SIA 267.
6.2.3.1.2 L’épreuve poussée de mise en tension comprend 3 paliers de charge et de décharge. Le comportement du
tirant est observé à chaque palier de charge, après les décharges et au niveau de la force d’épreuve Pp .
6.2.3.1.3 L’épreuve simple de mise en tension comprend également 3 paliers de charge, mais sans décharge inter-
médiaire. Après observation de son comportement au fluage au niveau de la force d’épreuve Pp , le tirant
est détendu au niveau de la force initiale et la déformation permanente mesurée.
6.2.3.1.4 La force d’épreuve est généralement de Pp = 0,75 Pp k, tant pour l’épreuve simple de mise en tension que
pour l’épreuve poussée; elle doit atteindre au moins Pp = 1,25 P0.
6.2.3.1.5 Les épreuves de mise en tension sont identiques aux essais de réception de la norme EN 1537, chiffre 9.1,
et seront conduites selon la méthode d’essai 1 de la norme EN 1537, chiffre 9.4
6.2.3.1.6 Les exigences de précision pour les épreuves de mise en tension sont les mêmes que celles prévues pour
les essais de traction (chiffre 6.2.2.1.6).
6.2.3.1.7 Les valeurs mesurées durant les épreuves de mise en tension seront consignées dans des procès-verbaux
de mise en tension. Ces procès-verbaux seront exploités sans délai sur le chantier même et mis à disposi-
tion de la direction des travaux dans leur forme originale.
On choisira une force initiale Pa ≈ (0,1 …0,2) Pp . La plage des forces comprises entre Pa et Pp sera divisée
en 3 intervalles égaux ∆P. La mesure de référence des déplacements sera faite au niveau de la force ini-
tiale Pa. Le tirant sera ensuite mis en tension successivement aux paliers
P1 = Pa + ∆P1 P2 = Pa + 2 ∆P et Pp = Pa + 3 ∆P.
À chaque palier, la force sera maintenue constante dans les limites de la précision relative (chiffre 6.2.2.1.6)
et la position de la tête du tirant sera mesurée (en principe) aux temps t i = 0, 1, 2, 5, 10, 15, 20, 25, 30
minutes, etc., c’est-à-dire avec des intervalles de 5 minutes. Au moment de la mesure, la force sera réglée
avec une précision de ± 1 kN. Les déplacements de la plaque d’appui seront mesurés simultanément.
e
P [kN]
u
tiq
té u
en e) d
las
tem qu
Pp ≤ 0,75 Ppk force d’épreuve Pp
or ori
mp thé
co ne (
lig
P2
∆P Pp – Pa
∆P =
3
P1
Pa
0
∆lbl (P2) ∆lel (P2) ∆l [mm]
Le temps d’observation sera en principe d’au moins 15 minutes aux paliers intermédiaires et d’au moins
30 minutes au niveau de la force d’épreuve. Il sera possible d’adopter des durées plus courtes si les essais
de traction et les deux premières épreuves poussées de mise en tension ont prouvé que l’on pouvait obtenir
des résultats probants quant à la capacité des tirants dans un temps plus bref.
Si le tirant se comporte selon les critères de fluage fixés pour la durée minimale d’observation, il sera déten-
du au niveau Pa, le déplacement permanent ∆lbl sera mesuré, puis le tirant sera mis en tension au palier
supérieur suivant. Lors de la remise en tension, on notera, sans interrompre le processus, la valeur du
déplacement ∆l au palier précédent. Si le tirant se comporte également au niveau de la force Pp selon les
critères de fluage fixés, il sera détendu au niveau Pa. Après mesure du déplacement permanent il peut être
complètement détendu ou – pour autant qu’il remplisse toutes les autres conditions – mis en tension à la
force P0 et bloqué à ce niveau (chiffre 10.5.3.5).
Si le tirant ne se comporte pas selon les critères de fluage fixés pour la durée minimale d’observation, sans
toutefois dépasser la valeur supérieure critique des déplacements différentiels, les observations seront
poursuivies, au palier donné, soit jusqu’à ce que le critère inférieur de fluage soit satisfait, soit jusqu’à ce
que la valeur supérieure critique soit dépassée. Si les valeurs des déplacements continuent, après
30 minutes, à se trouver entre ces deux limites, on les reportera dans un diagramme à échelle semi-loga-
rithmique (chiffre 6.2.2.2 et figure 4), tout en poursuivant les mesures jusqu’à ce que l’allure de la courbe
donnée par au moins 4 mesures successives corresponde clairement à l’un des cas suivants:
– Le taux de fluage est inférieur à la valeur maximale admissible ou la courbe temps-déplacement se
redresse avec le logarithme du temps.
– Le taux de fluage dépasse la valeur maximale admissible.
Dans les deux cas, le tirant sera ensuite détendu au niveau Pa et le déplacement permanent ∆lbl sera
mesuré.
Dans le premier cas, le tirant satisfait au critère de fluage. L’épreuve de mise en tension pourra être pour-
suivie, ou considérée comme terminée, si les essais ont atteint le niveau Pp. Le tirant sera finalement mis
en tension à la force P0, comme décrit précédemment, ou complètement détendu.
Dans le deuxième cas, le tirant ne satisfait pas au critère de fluage. L’épreuve sera interrompue et le tirant
complètement détendu. Le tirant sera si possible réinjecté et soumis à une nouvelle épreuve poussée de
mise en tension 8 à 10 jours plus tard.
La manière de procéder décrite ci-dessus est illustrée par le déroulement schématique donné à la figure 11.
Il y a toutefois lieu de fixer, dans chaque cas, les critères de fluage, les durées d’observation minimales et
les déplacements permanents admissibles selon le chiffre 6.2.2.3 et les données ci-dessus.
Les résultats de l’épreuve poussée de mise en tension doivent permettre de répondre aux questions suivantes:
a) Les résultats correspondent-ils à ce que l’on pouvait en attendre sur la base des essais de traction? Si
les résultats sont plus défavorables, il faudra procéder à des essais de traction supplémentaires.
b) Peut-on attendre des épreuves simples de mise en tension des résultats probants dans le cadre fixé pour
les critères du fluage et les durées minimales d’observation? Si ce n’est pas le cas, on adaptera les cri-
tères de fluage et les durées minimales d’observation. Si nécessaire, on prévoira pour tous les tirants
des épreuves de mise en tension à plusieurs paliers.
L’épreuve simple de mise en tension se déroulera selon la figure 10, pour autant que les résultats des
essais de traction et des épreuves poussées de mise en tension permettent d’autoriser une épreuve à un
seul palier.
La force initiale Pa, les paliers intermédiaires P1 et P2 ainsi que la force d’épreuve Pp seront définis comme
pour l’épreuve poussée de mise en tension. La mesure de référence des déplacements sera faite au niveau
Pa. Le tirant sera ensuite mis en tension jusqu’au niveau de Pp , les déplacements ∆l aux paliers inter-
médiaires P1 et P2 étant mesurés au passage, sans interruption du processus. Au niveau Pp , la force sera
maintenue constante dans le cadre de la précision relative, et la position de la tête du tirant sera mesurée
en principe aux temps t i = 0, 1, 2, 5, 10, 15, 20, 25, 30 minutes, puis ensuite, au choix, toutes les 5, 10 ou
15 minutes. Au moment de la mesure, la force sera réglée avec une précision de ± 1 kN. Les déplacements
∆s de la plaque d’appui seront mesurés simultanément, pour autant que ∆s ait dépassé la valeur de 15 mm
lors des épreuves poussées de mise en tension.
Le temps minimal d’observation au niveau P0 sera de 5 minutes, pour autant que les résultats des essais
de traction et des épreuves poussées de mise en tension n’incitent pas à le prolonger. La suite de l’épreuve
correspond au déroulement de l’épreuve poussée de mise en tension au niveau de la force Pp (chiffre
6.2.3.2) et au schéma donné à la figure 11.
P2
∆P Pp – Pa
∆P =
3
P1
Pa
0
∆lbl (Pp) ∆lel (Pp) ∆l [mm]
Après l’épreuve de mise en tension le tirant peut être tendu et bloqué au niveau P0, pour autant qu’il rem-
plisse les conditions suivantes:
1. k ≤ k adm
2. ∆lbl (Pp ) ≤ ∆lbl adm
3. 0,9 lf r ≤ lf (Pp ) ≤ lf r + 0,3 lv
4. la protection contre la corrosion correspond aux critères de qualité de la norme SIA 267, chiffre 10.6.3,
et du chiffre 6.2.4 ci-après.
Si l’une ou l’autre de ces conditions n’est pas remplie, il appartient à l’auteur du projet de décider de la
marche à suivre.
Le déroulement de la vérification ainsi que les conditions à remplir par les mesures de résistance I et II sont
donnés par la norme EN 1537, annexe A.
Dans les roches fissurées, la perte d’eau dans la zone de scellement sera mesurée sous une pression mini-
male de 1 bar. Si la pression peut être atteinte par remplissage du forage, on pourra se contenter d’un essai
d’abaissement. Sinon il y aura lieu d’exécuter un véritable essai de perméabilité sous pression.
6.3 Conservation
6.3.1 Surveillance
Pour la surveillance, la norme EN 1537 est applicable, en complément à la norme SIA 267, chapitre 6.
Les valeurs numériques et les temps minimaux d’observation doivent être déterminés dans
chaque cas particulier sur la base des essais de traction. Dans cet exemple, le temps minimal
d’observation est de 5 minutes.
condition de fluage
condition de fluage remplie
non remplie (interruption
de l’épreuve)
limites valeurs limites des relations entre les forces d’ancrage mise en tension
d’écoulement contraintes selon essai de traction (armature renforcée)
(résistance ultime, force de blocage, force d’épreuve
de l’acier norme SIA 262 force en service)
fp 0,1 k (torons)
1
90%
M
xγ
0,95 fp 0,1 k Ppk · 0,75
fp 0,1 k (barres)
1)
R R
σ p
80% = 1,35 N.B. Rd ≈ Pp max Ppmax ≤ 0,75 · Ppk
M
Rd = γ
0,95 fp 0,1 k 2) Pmax
σ p0
70%
P0 max · 1,25
P0max
60%
50%
plage de P
plage de la force (période de service)
de blocage P0
40%
P0mi Pmin
SIA 262 30%
1) σ p ≤ 0,75 fpk au cours de la
mise en tension 20%
2) σ p 0 ≤ 0,70 fpk immédiatement
après la mise en plage de la force initiale Pa
tension 10%
0%
37
7 ESSAIS SUR TIRANTS D’ANCRAGE PASSIFS (CLOUS) À ADHÉRENCE
TOTALE
7.1.1.1 Généralités
Avant la pose du tirant, on s’assurera que le forage est bien conforme au projet; cette vérification portera
sur la position, la direction, la longueur et le diamètre du forage, dans la mesure où ces points revêtent de
l’importance.
7.1.2.1 Généralités
Le but et le nombre d’essais d’arrachement à effectuer sont précisés par la norme SIA 267.
7.1.2.2 Principes
Durant l’essai d’arrachement le tirant est mis en tension par paliers, avec enregistrement simultané de la
courbe caractéristique force-déformation. A chaque palier, l’évolution du fluage du corps d’ancrage est
observée. Entre les paliers, le tirant est détendu au niveau de la force initiale pour obtenir les valeurs des
déformations permanentes et élastiques.
Les tirants d’essai seront conçus de manière à ce que la transmission des efforts du tirant au sol encais-
sant ait lieu sur la longueur d’ancrage et qu’elle soit donc limitée à la zone située au-delà de la discontinuité
ou de la surface de glissement la plus profonde.
Les tirants d’essai doivent comporter une armature renforcée, de manière à pouvoir être mis en tension jus-
qu’à
Pour l’essai, l’acier peut être sollicité jusqu’à 0,90 f s k ou f t k. Le renforcement mis à part, les tirants d’essai
seront identiques en tous points aux tirants d’ouvrage. Ceci est en particulier valable pour les diamètres du
forage et pour le coulis d’injection.
Le temps d’attente entre l’enrobage et l’essai correspondra aux conditions auxquelles sont soumis les
tirants d’ouvrage.
Dans le cas où le renforcement de l’armature est exclu, il est possible de raccourcir la longueur d’ancrage
jusqu’à une valeur minimale de 3 m et de déterminer la résistance ultime externe au moyen d’une extra-
polation prudente. On tiendra compte du fait qu’il n’y a pas a priori de proportionnalité entre la longueur
d’ancrage et la capacité du tirant.
Le taux de fluage k donne la valeur du déplacement du corps d’ancrage en fonction du temps, sous une
force d’ancrage constante. Il est défini par la loi de fluage:
k = (v 2 – v1) / log (t 2 / t 1)
Les déplacements v du corps d’ancrage sont assimilés, par approximation aux déplacements ∆l mesurés
à la tête du tirant.
Les exigences de précision pour les épreuves de mise en tension sont les mêmes que celles prévues pour
les essais de traction (chiffre 6.2.2.1.6).
On choisira une force initiale Fa ≈ 0,1 Fp v. La plage des forces comprises entre Fa et Fp v sera divisée en un
nombre n = 3 à 6 intervalles égaux ∆F. La mesure de référence des déplacements sera faite au niveau de
la force initiale Fa.
Le tirant sera ensuite mis en tension successivement aux différents paliers de charge:
A chaque palier, la force sera maintenue constante dans les limites de la précision des mesures (chiffre
6.2.2.1.6). La position de la tête du tirant sera mesurée (en principe) aux temps t i = 0, 1, 2, 5, 10, 15, 20,
25, 30 minutes, etc., c’est-à-dire avec des intervalles de 5 minutes. Au moment de la mesure, la force sera
réglée avec une précision de ± 1 kN.
Les résultats des mesures seront reportés dans un diagramme de fluage selon la figure 14. À chaque palier,
le temps d’observation sera d’au moins 15 minutes. Cette durée sera maintenue aussi longtemps que
l’augmentation des déplacements mesurés à chaque palier entre 5 et 15 minutes reste inférieure ou égale
à 0,20 mm. Si cette valeur est dépassée à un palier donné ou si une augmentation de déplacement supé-
rieure à 0,20 mm se produit déjà entre 2 et 5 minutes, la suite des opérations sera fixée sur la base du
diagramme de fluage. Si la pente de la courbe temps-déplacement du diagramme de fluage tend nettement
à diminuer avec le logarithme du temps, le temps d’observation pourra être maintenu à 15 minutes. Dans
le cas contraire, les observations seront poursuivies jusqu’à ce que les points de 4 mesures successives
s’alignent clairement sur une droite (ou que la pente de la courbe de fluage tende nettement à diminuer).
Si la pente de la droite n’est pas supérieure à la droite de référence correspondant au taux de fluage
k = 1 mm, les observations pourront être interrompues à ce niveau.
Si la droite est plus inclinée que la droite de référence, les mesures seront poursuivies jusqu’à ce que la
valeur du taux de fluage puisse être déterminée avec exactitude, sur la base de 8 intervalles de mesure, ou
jusqu’à ce que la pente de la courbe de fluage tende nettement à diminuer.
Après chaque palier de mise en tension, la force sera réduite à la valeur Fa et l’on mesurera ∆lbl afin de faire
la différence entre les déplacements permanents et élastiques.
Lors de chaque remise en tension et avant de passer au palier suivant, on notera, sans interrompre le pro-
cessus, la valeur du déplacement ∆l au palier précédent.
L’essai d’arrachement se déroule de façon analogue à l’essai de traction de tirants précontraints décrit au
chiffre 6.2.2.2.
La valeur déterminante pour le dimensionnement de l’ancrage sera en principe la valeur d’essai la plus
défavorable, c’est-à-dire la plus petite des valeurs obtenues durant les essais pour la résistance ultime. Si
l’on s’écarte de cette règle en ne prenant pas la valeur la plus basse, on précisera les raisons qui permet-
tent de dire qu’elle n’est pas représentative. En règle générale, l’argumentation sera étayée par les résul-
tats d’épreuves supplémentaires.
augmentation des
F [kN] déplacements au palier F2
eu
tiq
té u
en e) d
las
Fpv force d’épreuve Fpv
tem qu
or ori
mp thé
co ne (
lig
F2
∆F Fpv – Fa
∆F = ,n=3à6
n
F1
Fa
0
∆lbl (F2) ∆lel (F2) ∆l [mm]
F1
0,2
0,4
F2
0,6
0,8
t1
1,0
∆l2 – ∆l1 = k · log (t2 / t1)
1,2
1,4
log (t2 / t1)
1,6
1,8
Fpv t2
2,0
k=
1,0
2,2 mm
2,4
2,6
k
=
2,
0
2,8
m
m
3,0
1 2 5 10 15 20 30 40 50 100 200
7.1.3.1 Généralités
7.1.3.1.1 Dans le cas où les tirants sont également sollicités par des efforts tranchants, il est possible d’optimaliser
le dimensionnement en complétant les essais d’arrachement par des essais de cisaillement.
7.1.3.1.2 Les essais de cisaillement doivent permettre de déterminer la résistance ultime de surfaces de cisaillement
ancrées et le diagramme des déplacements en fonction des efforts.
7.1.3.1.3 De façon générale, des essais de cisaillement n’ont lieu que pour d’importants ancrages en rocher.
7.1.3.2.1 Des essais de cisaillement peuvent avoir lieu en laboratoire ou in situ. Dans le cas d’essais en laboratoire
on apportera la preuve que les résultats sont valables pour les tirants d’ouvrage.
7.1.3.2.2 Le déroulement de l’essai sera fixé par l’auteur du projet en fonction du problème posé.
7.1.3.2.3 Pour le déroulement de l’essai on pourra s’inspirer des recommandations de la Société internationale de
Mécanique des Roches ou des indications de la norme DIN 21 521, 2e partie.
7.1.4.1 Généralités
7.1.4.1.1 Le but et le nombre d’essais à effectuer sont précisés par la norme SIA 267.
7.1.4.1.2 Les tests de traction auront lieu sur des tirants d’ouvrage choisis, dont l’enrobage sera éliminé sur une lon-
gueur lf r > 0,5 m à partir de la tête du tirant afin d’empêcher toute transmission d’effort entre la partie scel-
lée du tirant et la structure d’appui ou le béton projeté.
7.1.4.1.3 Les résultats des tests de traction seront consignés dans un document adéquat.
Les exigences de précision sont les mêmes que celles prévues pour les essais de traction (chiffre
6.2.2.1.6).
La force d’épreuve Fp sera au moins égale à la valeur de calcul de la résistance ultime Rd du tirant.
On choisira une force initiale Fa ≈ 0,1 Fp . La plage des forces comprises entre Fa et Fp sera divisée en
3 intervalles égaux ∆F. La mesure de référence des déplacements sera faite au niveau de la force initiale
Fa.
Le tirant sera ensuite mis en traction au niveau Fp , le déplacement ∆l étant mesuré en passant aux niveaux
intermédiaires F1 et F2, sans interruption du processus. Au niveau Fp , la force sera maintenue constante
dans les limites de la précision relative et les déplacements de la tête d’ancrage seront mesurés aux temps
t i = 0, 1, 2, 5, 10, 15 minutes. Au moment de la mesure, la force sera réglée avec une précision de ± 1 kN.
Le tirant sera ensuite détendu au niveau Fa et le déplacement permanent ∆lbl sera mesuré.
ue
t é du
tiq
las
en ue)
tem iq
Fp Force d’épreuve Fp
or éor
mp (th
co ne
Lig
F2
∆F Fp – Fa
∆F =
3
F1
Fa
0
∆lbl (Fp) ∆lel (Fp) ∆l [mm]
L’appréciation des résultats du test de traction sera faite par les responsables du projet ou de la direction
des travaux en fonction des données spécifiques de l’ouvrage et en tenant compte des résultats des essais
d’arrachement.
Si elles sont respectées, les valeurs d’orientation qui suivent donnent un cadre dans lequel il est générale-
ment permis d’admettre que le scellement entre le tirant et le sol est correctement exécuté.
Peter Marti, prof. dr ing. dipl. EPF, Zurich Ulrich Vollenweider, dr ing. dipl. EPF, Zurich
Ulrich Vollenweider, dr ing. dipl. EPF, Zurich Olivier Fontana, ing. dipl. EPF, Lausanne
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zurich Anita Lutz, ing. dipl. EPF, Zurich
Viktor Sigrist, prof. dr ing. dipl. EPF, Hambourg
Représentant de
La Commission centrale des normes et règlements a adopté la présente norme SIA 267/1 Géotechnique – spécifica-
tions complémentaires le 1er octobre 2002.
Elle remplace, conjointement avec la norme SIA 267, les recommandations SIA V 191 Tirants d’ancrage précontraints,
édition 1995, et SIA V 192 Pieux, édition 1996, la prénorme SIA 191/1 Tirants d’ancrage passifs (clous) à adhérence
totale, édition 2001, et le cahier technique SIA 2009 Dimensionnement des ouvrages ancrés, édition 1996.
Dispositions transitoires
Les recommandations SIA V 191, édition 1995, et SIA V 192, édition 1996, ainsi que la prénorme SIA 191/1, édition
2001, peuvent être employées jusqu’au 30 juin 2004, mais uniquement avec les normes de structures porteuses aux-
quelles elles s’y réfèrent.
Tous les droits de reproduction, même partielle, de copie intégrale ou partielle (photocopie, microcopie, CD-ROM, etc.),
d’enregistrement sur ordinateur et de traduction sont réservés.
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