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centre d'études
techniques
maritimes
les outils
et fluviales

Signalisation maritime
Documentation technique
Exploitation du balisage

Aménagement des parcs


et ateliers de balisage
JANVIER 2002

Ministère
de l’Equipement
des Transports
du Logement
du tourisme
et de la mer
SOMMAIRE

1. INTRODUCTION

2. TYPES DE SUBDIVISIONS ET IMPLANTATION

3. CONCEPTION D’ENSEMBLE
A. CHOIX DU TERRAIN

B. VIABILITE

4. EQUIPEMENT DES PARCS ET ATELIERS


A. ZONE DE QUAIS

B. AIRES DE STOCKAGE
B.1. Bouées
B.2. Chaînes
B.3. Corps-morts

C. AMENAGEMENT DES ATELIERS


C.1. Règles générales de sécurité à appliquer dans les ateliers
C.1.1. Electricité
C.1.2. Prévention des pollutions
C.1.3. Déchets
C.1.4. Bruit
C.1.5. Prévention des risques d’incendie

C.2. Ateliers soumis à la réglementation ICPE


C.2.1. Atelier mécanique et soudure
C.2.2. Atelier de décapage
C.2.3. Atelier de peinture – métallisation
C.2.4. Local de charge d’accumulateurs
C.2.5. Atelier de menuiserie
C.2.6. Installations de compression

C.3. Autres ateliers


C.3.1. Atelier d’électricité – radio
C.3.2. Centre d’Exploitation et d’Intervention (CEI)

D. EQUIPEMENTS AUTRES
D.1. Moyens de manutention
D.2. Magasin principal
D.3. Voies d’accès et de circulation
D.4. Bureaux, garages et logements

5. CONSIGNES DE SECURITE
A. CONSIGNES DE SECURITE

B. CONSIGNES D’EXPLOITATION

6. DOCUMENTS A CONSULTER
AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

1. INTRODUCTION
RÔLE DES SERVICES DE BALISAGE

Au service de la sécurité maritime


La sécurité de la navigation le long d’une côte ou à l’entrée d’un port, est
étroitement liée à la qualité du service rendu par la signalisation maritime. De ce
fait, il est indispensable d’assurer en permanence le bon fonctionnement des
établissements de signalisation maritime (ESM) existants, et il s’avère souvent
nécessaire d’adapter rapidement cette signalisation à la grande variété d’incidents
pouvant survenir.

Implantations des services locaux des phares et balises

Des plate-formes de maintenance et d’exploitation le long des côtes de


France
Le caractère de service public de la signalisation maritime, l’isolement des
établissements et leur dispersion, les conditions très particulières de certaines
interventions en mer font que l’Administration doit généralement créer et
exploiter elle-même ses propres bases.

La base de balisage assume ces missions de maintenance et d’exploitation (même


si dans certains cas, il peut y avoir lieu de s’interroger sur l’intérêt technique ou
économique, de confier à l’extérieur certaines missions spécifiques).
Elle a la charge des interventions sur les établissements de signalisation maritime
fixes et flottants, et à ce titre elle doit disposer :
- de moyens d’intervention sur site appropriés,
- sur le parc et dans les ateliers de la base, d’un personnel
qualifié, et d’équipements à niveau

Ce document constitue un outil de référence pour les services chargés


de la modernisation ou de la refonte des bases de balisage (le plus
souvent les subdivisions des Phares et Balises, associées aux cellules
Constructions Publiques de leur DDE).

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

2. TYPES DE SUBDIVISIONS ET IMPLANTATION


Deux types de subdivisions

Les engins navals utilisés par le service des Phares et Balises se caractérisent par :
- Leurs dimensions et leurs équipements,
- Leur rayon d’action,
- Leur délai d’intervention depuis leur port d’attache.

Ils conduisent à définir deux types de subdivisions :


- Les subdivisions disposant d’une grande unité (baliseur),
- Les subdivisions accueillant des petites unités (bateaux de travaux ou vedettes
de ravitaillement).

Il est indispensable de faire dépendre des subdivisions disposant d’un baliseur le


nombre maximal de bouées compatibles avec le rayon d’action, le délai
d’intervention, la disponibilité de ce navire. A celui-ci seront confiées en priorité
les missions qu’il est seul capable de remplir afin d’en assurer une pleine
Vedette de travaux utilisation spécifique. Les autres subdivisions feront donc appel à l’aide du
de Guadeloupe baliseur pour le relevage ou le mouillage des grosses bouées dépendant de leur
secteur et ces opérations seront alors effectuées sous la responsabilité du baliseur.

Baliseur Le Roi Gradlon, Lorient

Choix d’implantation en fonction des zones d’intervention


L’implantation des petites base tiendra compte de la nécessité d’intervention
rapide sur le balisage fixe ou flottant ; actuellement, à titre d’exemple le rayon
d’action limite d’une vedette est de trente milles marins environ (sept heures de
trajet aller-retour pour une vitesse de neuf nœuds) ; à terre, le rayon d’action
limite des moyens habituels de locomotion est d’environ 200 kilomètres.

La zone d’intervention de la subdivision disposant du baliseur dépendra du


nombre et de la localisation des établissements flottants pour lesquels le recours à
ce navire est obligatoire.

La personne en charge du projet tiendra donc compte des subdivisions


avoisinantes et de leurs moyens.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

3. CONCEPTION D’ENSEMBLE
Compte tenu du poids et de l’encombrement des bouées (assemblées ou en pièces
détachées), l’agencement et l’organisation matérielle de la grande base devront
permettre de réduire, autant que possible, les transports à l’intérieur de la base,
notamment à l’occasion des opérations de remise en état. Il faudra également
tenir compte du cheminement nécessaire au montage et au démontage des
bouées :

BATIMENTS - ATELIERS

Stockage pièces séparées


Stockage pièces séparées
Démontage final

DEMONTAGE
Prémontage

MONTAGE
Stockage pièces prédémontées
Stockage pièces prémontées
Prédémontage
Montage final
Stockage bouée entière
Embarquement
Débarquement

QUAI - BALISEUR

Voir le schéma synoptique du fonctionnement d’une base de balisage en annexe.

L’équipement des parcs et ateliers (engins de manutention, outillages) est


fonction du nombre et des caractéristiques des ESM à gérer. On devra éviter un
suréquipement dont les possibilités ne seraient pas suffisamment utilisées, quitte à
ponctuellement faire appel à une entreprise extérieure pour compléter le potentiel
d’intervention de la base (intervention exceptionnelle de grosse grue,…).

A. CHOIX DU TERRAIN

Un accès direct au plan d’eau


Le parc et les ateliers doivent de préférence se situer en bordure d’un plan d’eau,
relié à la mer par une voie navigable et comporter un quai bien abrité, permettant
l’accostage, à toute heure de la marée, du baliseur ou des navires de travaux
(tirant d’eau) ; d’autre part, il est préférable que l’accès des navires à la mer ne
soit pas obstrué par des ouvrages mobiles (ponts, écluses) ou des voies de
communication, pouvant rallonger le délai d’intervention en cas d’urgence.

Lorsque le parc et les ateliers ne peuvent être implantés directement en bordure


de quai, une voie d’accès, bien dégagée pour permettre le transport et la
manutention du matériel, devra pouvoir être réservée, pour son utilisation
exclusive, en cas de besoin (traitement des bouées en atelier pour rénovation,…).

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

CONCEPTION D’ENSEMBLE

Vue aérienne du centre de balisage du Havre

Un plan masse fonction des ESM dont la base a la charge

La superficie du parc et des ateliers est fonction du nombre et du type des


ESM à la charge de la subdivision.
L’expérience accumulée dans ce domaine indique que la forme de terre-
plein la mieux adaptée est un rectangle, dont le côté bordant le quai sera de
longueur suffisante pour permettre l’accostage de l’ensemble des moyens navals.

Le nombre de bouées à la charge de la subdivision est dimensionnant


surtout lorsque celle-ci dispose d’un baliseur ; dans le cas contraire, ceci est
moins flagrant car les bouées les plus encombrantes (celles qui nécessitent
l’intervention du baliseur), sont souvent prises en charge par le baliseur voisin.

B. VIABILITE

Le site sélectionné doit au minimum offrir les facilités suivantes :

- Amenée du courant électrique,


- Branchement sur le réseau public d’eau potable,
- Raccordement aux réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales,
- Protection contre l’incendie,
- Conditions de stationnement, de circulation et de manœuvres des
différents véhicules,
- Accès et parking du personnel.

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4. EQUIPEMENT D’UNE BASE

Indépendamment de ses moyens navals (baliseur et vedettes), les parcs


et ateliers disposeront des postes fonctionnels suivants :

- Un quai d’accostage accessible à toute heure de marée,


- Une aire de stockage des bouées (entières ou démontées),
- Une aire de stockage des chaînes et corps morts,
- Un atelier de mécanique
- Un atelier de soudure acier
- Un atelier de soudure aluminium
- Un atelier « matériaux composites »
- Un atelier d’électricité et de radioélectricité,
- Un Centre d’Exploitation et d’Intervention (CEI),
- Un atelier de décapage
- Un local de préparation des peintures
- Un atelier de peinture,
- Un atelier de stockage et de recharge des accumulateurs,
- Un atelier de menuiserie,
- Un magasin pour le matériel en réserve et les pièces de
rechange,
- Un local de stockage des peintures,
- Une aire de stockage des déchets,
- Des moyens de manutention mobile (chariot, chariot
élévateur, grue,…),
- Des aires de circulation,
- Un garage pour véhicules de service et un parking,
- Des véhicules de service (voitures, fourgonnette,
camion…),
- Des bureaux.

Leur dimensionnement doit être adapté à la nature des tâches


(présence ou non de grosses bouées) : notamment en ce qui concerne
les moyens de manutention, les différentes aires de stockage, et les
ateliers de peinture et décapage.
Il est préférable de prévoir à proximité l’accès d’un baliseur de
classe A, même pour une subdivision dotée d’une petite unité.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

A. ZONE DE QUAIS

Une subdivision doit disposer à tout moment d’un engin naval en mesure
d’accéder aux zones d’intervention :

- Pour rétablir une signalisation défaillante,


- Pour mettre en place dans les délais les plus rapides un balisage
provisoire de sauvegarde dans le cas de l’apparition d’un danger
menaçant la sécurité de navigation, ou pour déplacer un balisage existant,
dans le cas d’une modification subite de chenaux,
- Pour assurer parfois des missions plus spécifiques, comme le
Baliseur Charles Babin,
déploiement des barrages flottants dans le cadre des plans POLMAR par
Saint-Nazaire
exemple.

Un emplacement adapté

Pour assurer ces missions dans de bonnes conditions, l’emplacement choisi devra
permettre une utilisation optimale des navires de la subdivision :
- La profondeur d’eau doit donc être suffisante à toute heure de la marée
(idéalement située en bassin à marée)
- Favoriser lorsque cela est possible l’accès direct à la mer (éviter les
écluses et autres ouvrages mobiles)

Des aménagements spécifiques

Au delà des règles d’aménagement communes à tous les types de quais (défenses,
bollards,…), les équipements suivants seront intégrés au projet :

- L’éclairage de la portion de quai où est amarré le matériel naval,


- L’arrivée à quai du courant électrique, et de lignes téléphoniques et
informatiques, pour le fonctionnement en réseau du baliseur
- Une prise d’eau potable pour l’approvisionnement des réserves des
Déchargement de bouée bateaux,
- Un poste de nettoyeur haute pression pour le retour de mer des bouées,
- Une aire de stockage aux normes avec citernes pour fluides pollués,
- L’infrastructure nécessaire aux travaux de soudage à quai, et leurs
dispositifs de protection contre les courants vagabonds,
- Les moyens de manutention pour le chargement et le déchargement des
navires de balisage.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

B. AIRES DE STOCKAGE

B.1. Bouées

L’organisation de l’aire de stockage des bouées est déterminée en fonction :

- du nombre de bouées rattachés à la subdivision (surface nécessaire),


- des moyens de manutention de la subdivision (organisation du stockage).

Surfaces nécessaires au stockage des bouées


Pour déterminer le nombre d’éléments de bouées à stocker, une subdivision
disposant d’un baliseur doit prendre en compte le nombre total de bouées dont
elle assure la mise en place (pour son propre compte, et éventuellement pour le
Aire de stockage des bouées, compte d’une subdivision voisine).
Le Verdon Ensuite, les surfaces de stockage correspondantes sont calculées à partir des
dimensions au sol des bouées.

Différentes zones de stockage

! Stockage des bouées montées : à proximité du quai, en vue des


embarquements et des débarquements du baliseur.

! Aire de montage et de démontage des bouées : placée non loin de la


précédente, elle devra comporter l’équipement nécessaire à la
réalisation de ces opérations (air comprimé, eau à fort débit,
électricité,…)

Zone de stockage, ! Stockage des éléments de bouées : sur une aire clôturée, ou dans un
Marseille bâtiment. Selon la dimension et la forme de ces pièces, le stockage peut
être envisagé sur plusieurs niveaux (gerbées ou sur étagères).

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

B.2. Chaînes

Approvisionnement
Les chaînes peuvent être fournies par le Centre d’Etude Technique Maritime Et
Fluviale par maillon de 6 m, 10 m, 15 m, 25 m ou 50 m. Elles sont parfois
stockées en maillons de 100 mètres (chaînes au pas de 4D notamment).

Organisation du stockage

! Leur rangement se fait par lots de même calibre et de même longueur


de maillon. Chaque maillon comporte, à une extrémité qu’on laisse
Stockage de chaînes,
apparente, une étiquette sur laquelle auront été indiqués le calibre et la
Le Havre longueur exacte du maillon, ainsi que sa date de mise en réserve,. Il est
recommandé de procéder de la même façon avec les portions de chaînes
récupérées après enlèvement des parties usées.

! Les chaînes peuvent avantageusement être stockées par paquet, pour en


faciliter la pose ou l’enlèvement, par les moyens de levage de la base,
tout en économisant de la place au sol.

! Les accessoires de mouillage (manilles, émerillons,…), doivent de


préférence être placés dans une zone abritée, pour éviter la rouille en
cas de stockage prolongé.

Conception de l’aire de stockage des chaînes

! Construction :
- L’aire de stockage des chaînes est constituée d’un bassin à galets,
limité par une bordure en béton.
- Elle offre une résistance de deux tonnes au mètre carré.
- Elle permet un écoulement rapide des eaux pluviales, pour éviter
que les chaînes n’y baignent de façon prolongée.

! Surface nécessaire estimée :


- 80 m² pour une grande base,
- 30 m² pour une petite base.

B.3. Corps-morts :

Le plus souvent en béton additionné à des chaînes usagées, fabriqués sur place et
d’un poids variant de 2,5 à 5 tonnes, selon les types de bouées, ils seront
confectionnés et disposés à proximité du quai afin de réduire les manutentions
inutiles. Le stock en sera réduit. Leurs caractéristiques géométriques
(évidemment « ventouse » sous le corps-mort) permettent un gerbage, qui limite
l’encombrement au sol de ces matériels en phase de stockage.

Corps mort
Chapitre « Lignes de mouillage » - Documentation Technique des Phares
et Balises

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C. AMENAGEMENT DES ATELIERS

C.1. Règles générales de sécurité à appliquer dans les ateliers

C.1.1. Electricité

Les installations électriques doivent être réalisées conformément au décret no 88-


1056 du 14 novembre 1988 relatif à la réglementation du travail.
Les équipements métalliques (réservoirs, cuves, canalisations) doivent être mis à
la terre conformément aux règlements et aux normes applicables, compte tenu
notamment de la nature explosive ou inflammable des produits.

Toutes les installations électriques doivent être entretenues en bon état et doivent
être contrôlées, après leur installation ou leur modification, par une personne
qualifiée. La périodicité, l'objet et l'étendue des vérifications des installations
électriques ainsi que le contenu des rapports relatifs aux dites vérifications sont
fixés par l'arrêté du 20 décembre 1988 relatif à la réglementation du travail.

C.1.2. Prévention des pollutions

Rétention des aires et locaux de travail


Le sol des aires et des locaux de stockage, ou de manipulation des produits
dangereux pour l'homme, ou susceptibles de créer une pollution de l'eau ou du
sol, doit être étanche, incombustible et équipé de façon à pouvoir recueillir les
eaux de lavage et les produits répandus accidentellement ; pour cela, un seuil
surélevé par rapport au niveau du sol, ou tout autre dispositif équivalent, les
sépare de l'extérieur ou d'autres aires ou locaux. Les produits recueillis sont de
préférence récupérés et recyclés.

Cuvettes de rétention
Tout stockage de produits liquides susceptibles de créer une pollution de l'eau ou
du sol doit être associé à une capacité de rétention.
Les réservoirs fixes sont munis de jauges de niveau et, pour les stockages
enterrés, de limiteurs de remplissage. Le stockage sous le niveau du sol n'est
autorisé que dans des réservoirs en fosse maçonnée ou assimilés. L'étanchéité des
réservoirs doit être contrôlable.
La capacité de rétention doit être étanche aux produits qu'elle pourrait contenir et
résister à l'action physique et chimique des fluides. Il en est de même pour le
dispositif d'obturation qui doit être maintenu fermé en conditions normales.

Des réservoirs ou récipients contenant des produits susceptibles de réagir


dangereusement ensemble ne doivent pas être associés à la même cuvette de
rétention.

Connaissance des produits, étiquetage


Les documents permettant de connaître la nature et les risques des produits
Cuvette de rétention
dangereux présents dans l'installation, en particulier les fiches de données de
sécurité prévues par l'article R. 231-53 du Code du travail doivent se trouver à
disposition dans la subdivision.

Les fûts, réservoirs et autres emballages doivent porter, en caractères très lisibles,
le nom des produits et, s'il y a lieu, les symboles de danger conformément à la

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

réglementation relative à l'étiquetage des substances et préparations chimiques


dangereuses.
C.1.3. Déchets

Récupération, recyclage
Toutes les dispositions doivent être prises pour limiter la production de déchets,
notamment en effectuant toutes les opérations de valorisation possibles. Les
diverses catégories de déchets doivent être collectées séparément, puis valorisées
ou éliminées dans des installations appropriées.

Stockage des déchets


Les déchets produits par l'installation seront stockés dans des conditions
prévenant les risques de pollution (prévention des envols, des infiltrations dans le
sol, des odeurs).
La quantité de déchets stockés sur le site ne doit pas dépasser la capacité
mensuelle produite ou un lot normal d'expédition vers l'installation d'élimination.

Déchets banals
Les déchets banals (bois, papier, verre, textile, plastique, caoutchouc, etc.) et non
souillés par des produits toxiques ou polluants peuvent être récupérés, valorisés
ou éliminés dans les mêmes conditions que les ordures ménagères.

Déchets industriels spéciaux


Les déchets industriels spéciaux doivent être éliminés dans des installations
autorisées à recevoir ces déchets. C’est le cas notamment des peintures et
solvants, des batteries et des résidus de décapage.

Brûlage
Le brûlage des déchets à l'air libre est interdit.

C.1.4. Bruit

On appelle :

- émergence : la différence entre les niveaux de pression continus équivalents


pondérés A du bruit ambiant (subdivision en fonctionnement) et du bruit résiduel
(en l'absence du bruit généré par la subdivision) ;

- zones à émergence réglementée :


- l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existant à la
date de la déclaration, et leurs parties extérieures éventuelles les plus
proches (cour, jardin, terrasse) ;

- les zones constructibles définies par des documents d'urbanisme


opposables aux tiers et publiés à la date de la déclaration ;

- l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été
implantés après la date de la déclaration dans les zones constructibles
définies ci-dessus, et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches
(cour, jardin, terrasse), à l'exclusion de celles des immeubles implantés
dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou
industrielles.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

La subdivision est construite, équipée et exploitée de telle façon que son


fonctionnement ne puisse être à l'origine de bruits transmis par voie aérienne ou
solidienne susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou
de constituer une nuisance pour celui-ci.

Les émissions sonores émises par la subdivision ne doivent pas être à l'origine,
dans les zones à émergence réglementée, d'une émergence supérieure aux valeurs
admissibles définies dans le tableau suivant :

Niveau de bruit
ambiant existant
Émergence admissible Émergence admissible
dans les zones à
pour la période allant de pour la période allant de
émergence
7h à 22 h, sauf dimanches 22 h à 7 h, ainsi que les
réglementée (incluant
et jours fériés dimanches et jours fériés
le bruit de la
subdivision)

> 35 et < 45 dB (A) 6 dB (A) 4 dB (A)

> 45 dB (A) 5 dB (A) 3 dB (A)

De plus, le niveau de bruit en limite de propriété de la base de balisage ne devra


pas dépasser, lorsqu'elle est en fonctionnement, 70 dB (A) pour la période de jour
et 60 dB (A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période
considérée est supérieur à cette limite.

Dans le cas où le bruit particulier de la base est à tonalité marquée au sens du


point 1.9 de l'annexe de l'arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits
émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de
l'environnement, de manière établie ou cyclique, sa durée d'apparition ne peut
excéder 30 % de la durée de fonctionnement de la base dans chacune des périodes
diurne ou nocturne définies dans le tableau ci-dessus.
Lorsque plusieurs installations classées, soumises à déclaration au titre de
rubriques différentes, sont situées au sein d'une même base, le niveau de bruit
global émis par ces installations devra respecter les valeurs limites ci-dessus.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.1.5. Prévention des risques d’incendie

Interdiction des feux :


Dans les parties de la subdivision présentant des risques d'incendie ou
d'explosion, il est interdit d'apporter du feu sous une forme quelconque, sauf pour
la réalisation de travaux ayant fait l'objet d'un «permis de feu». Cette interdiction
doit être affichée en caractères apparents.

« Permis de travail » et/ou « permis de feu » :


Le «permis de travail» et éventuellement le «permis de feu» et la consigne
particulière doivent être établis et visés par le subdivisionnaire ou par la personne
qu'il aura nommément désignée. Après la fin des travaux et avant la reprise de
l'activité, une vérification des installations doit être effectuée par le
subdivisionnaire ou son représentant.

Protection individuelle :
Sans préjudice des dispositions du Code du travail, des matériels de protection
individuelle, adaptés aux risques présentés par la subdivision et permettant
l'intervention en cas de sinistre, doivent être conservés à proximité des parties de
la subdivision présentant des risques d'incendie ou d'explosion.

Ces matériels doivent être entretenus en bon état et vérifiés périodiquement. Le


personnel doit être formé à l'emploi de ces matériels.

Moyens de secours contre l'incendie


La base de balisage doit être dotée de moyens de secours contre l'incendie
appropriés aux risques et conformes aux normes en vigueur, notamment :

- d'un ou de plusieurs appareils d'incendie publics ou privés (bouches,


poteaux), dont un implanté à 200 mètres au plus du risque, ou des points
d'eau, bassins, citernes, etc., d'une capacité en rapport avec le risque à
défendre ;
- d'extincteurs répartis à l'intérieur des locaux, sur les aires extérieures et
les lieux présentant des risques spécifiques, à proximité des dégagements,
bien visibles et facilement accessibles. Les agents d'extinction doivent
être appropriés aux risques à combattre et compatibles avec les produits
stockés ;
- d'un moyen permettant d'alerter les services d'incendie et de secours ;
- de plans des locaux facilitant l'intervention des services d'incendie et de
secours ;
- de pelles et d'une réserve de sable meuble et sec, en quantité adaptée au
risque (au minimum 100 litres).

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2. Ateliers soumis à la réglementation ICPE

Ce paragraphe apporte, pour les principales activités


exercées sur les parcs et dans les ateliers des bases de balisage,
plusieurs types de renseignements :

a. Il indique les conditions de classement, au regard de la


législation des installations classées pour la protection de
l’environnement (ICPE) : si un seuil indiqué est dépassé,
l’activité est alors soumise soit à Déclaration soit à
Autorisation, directement auprès de la Préfecture ou de la
Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de
l’Environnement (DRIRE).

b. Il présente une synthèse des principales dispositions citées


dans les arrêtés-types de la réglementation ICPE ; si les
seuils ne sont pas dépassés, ces mesures ne présentent pas
de caractère obligatoire, mais elles permettent néanmoins
d’améliorer les conditions de travail dans les ateliers, du
point de vue de la sécurité et de l’environnement.

c. Il fournit, à titre de conseil, une série de règles


d’implantation, concernant les surfaces des ateliers et
leurs équipements (outillages, branchements,…) ; ces
données ont été recueillies lors de visites effectuées dans
une partie des bases de balisage de métropole, dans le
cadre de la préparation de cet ouvrage.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2.1. Atelier mécanique et soudure

Ces deux activités peuvent être exercées dans des ateliers distincts ;
dans ce chapitre, elles sont traitées conjointement car elles sont
soumises à la même rubrique de la réglementation ICPE.
D’autre part, pour les grands centres de balisages, il peut s’avérer
nécessaire de séparer l’atelier « acier » de l’atelier « aluminium ».

a. Conditions de classement

Numéro Désignation de la rubrique Classement


2560 Travail mécanique des métaux et alliages
La puissance installée de l’ensemble des machines
fixes concourant au fonctionnement de l’installation
étant :
1. supérieure à 500 kW Autorisation
2. supérieure à 50 kW, mais inférieure ou égale à 500 Déclaration
kW

b. Dispositions particulières pouvant être respectées dans un atelier


de mécanique et soudure

! L'installation de mécanique-soudures ne doit pas être surmontée de


locaux occupés par des tiers ou à usage d'habitation.

! Les locaux abritant l'installation doivent présenter les caractéristiques


de réaction et de résistance au feu minimales suivantes :
- murs et planchers hauts coupe-feu de degré deux heures ;
- couverture incombustible ;
- porte donnant vers l'extérieur pare flamme, de degré une demi-heure.

! Les locaux doivent être équipés en partie haute de dispositifs


permettant l'évacuation des fumées et gaz de combustion dégagés en cas
d'incendie (lanterneaux en toiture, ouvrants en façade ou tout autre
dispositif équivalent). Les commandes d'ouverture manuelle sont
placées à proximité des accès. Le système de désenfumage doit être
adapté aux risques particuliers de l'installation.
Travaux de soudage,
Dunkerque
! L'installation doit être accessible pour permettre l'intervention des
services d'incendie et de secours. Elle est desservie, sur au moins une
face, par une voie-engin. En cas de local fermé, une des façades est
équipée d'ouvrant permettant le passage de sauveteurs équipés.

! Sans préjudice des dispositions du Code du travail, les locaux doivent


être convenablement ventilés pour éviter tout risque d'atmosphère
explosible. Le débouché à l'atmosphère de la ventilation doit être placé
aussi loin que possible des habitations voisines.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

! L'atelier sera convenablement clôturé sur l'extérieur pour éviter la


propagation de bruits gênants, même accidentels (machinerie,
manutention, chute de pièces en cours de travail, etc.).

! Il sera, de préférence, éclairé et ventilé uniquement par la partie


supérieure, par des baies aménagées de façon qu'il n'en résulte aucune
diffusion de bruit gênant pour le voisinage.
! Si la situation l'exige, ces baies devront être munies de chicanes
appropriées formant écran au bruit.

! Les portes et fenêtres ordinaires de l'atelier seront maintenues fermées


pendant l'exécution des travaux bruyants.

! Les travaux particulièrement bruyants tels que le meulage, sciage,


ébardage, etc., seront effectués, si c'est reconnu nécessaire, dans des
locaux spéciaux bien clos et efficacement insonorisés.

! Les poussières provenant du meulage ou du polissage seront captées et


traitées de façon efficace de manière à ne pas gêner ni le personnel ni le
voisinage par leur dispersion.

Atelier mécanique, ! Les fumées provenant des travaux de soudure seront captées et traitées
Saint-Nazaire avant rejet.

c. Règles d’implantation d’un atelier de mécanique et soudure

! La surface de cet atelier recommandée est de 400 m² pour les grandes


bases et de 250 m² pour les petites bases.

! Cet atelier est généralement équipé de l’appareillage suivant :

- 2 à 3 postes de soudure
- 1 cisaille
- 1 presse plieuse
- 2 perceuses sur colonne
- 2 jeux de chalumeaux à découper
- 1 touret d’affûtage
- 1 compresseur d’air

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2.2. Atelier de décapage

Ces prescriptions concernent le décapage mécanique ; le décapage


chimique ne peut pas être pratiqué dans une base de balisage, en raison
des contraintes réglementaires sévères et des coûts trop élevés d’une
telle installation, qui seraient disproportionnés avec le volume traité
chaque année dans une base.

a. Conditions de classement

Numéro Désignation de la rubrique Classement


2575 Emploi de matières abrasives telles que sables,
corindon, grenailles métalliques, etc., sur un matériau
quelconque pour gravure, dépolissage, décapage,
grainage.
La puissance installée des machines fixes concourant
au fonctionnement de l’installation étant supérieure à Déclaration
20 kW.

b. Dispositions particulières pouvant être respectées dans un atelier


de décapage

! L'installation ne doit pas être surmontée de locaux occupés par des


tiers ou à usage d'habitation.

! Les locaux doivent être équipés en partie haute de dispositifs


permettant l'évacuation des fumées et gaz de combustion dégagés en cas
d'incendie (lanterneaux en toiture, ouvrants en façade ou tout autre
dispositif équivalent). Les commandes d'ouverture manuelle sont
placées à proximité des accès. Le système de désenfumage doit être
adapté aux risques particuliers de l'installation.

! L'installation doit être accessible pour permettre l'intervention des


services d'incendie et de secours. Elle est desservie, sur au moins une
face, par une voie-engin. En cas de local fermé, une des façades est
équipée d'ouvrants permettant le passage de sauveteurs équipés.
Travaux de décapage, ! Captage et épuration des rejets à l'atmosphère : les installations
Dunkerque
susceptibles de dégager des fumées, gaz, poussières ou odeurs doivent
être munies de dispositifs permettant de collecter et canaliser autant que
possible les émissions. Ces dispositifs, après épuration des gaz collectés
en tant que de besoin, sont munis d'orifices obturables et accessibles
aux fins d'analyse.

! L'emploi des matières abrasives se fera dans un local s'opposant à la


dispersion des poussières.

! L'air de l'atelier sera aspiré par un ventilateur et ne pourra être rejeté à


l'extérieur qu'après avoir été débarrassé de ses poussières au moyen d'un
dispositif efficace, maintenu en bon état de fonctionnement.

Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales 17


AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

! En toute circonstance, des dispositions devront être prises pour éviter


la dispersion des poussières et la cheminée d'évacuation de l'atelier sera
disposée de façon à éviter toute incommodité pour le voisinage.

c. Règles d’implantation d’un atelier de décapage

60 m² semble être une surface suffisante pour cette activité, qui nécessite
principalement une cabine de grenaillage-sablage.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2.3. Atelier de peinture – métallisation

Ces 2 activités pratiquées aujourd’hui sur les parcs de balisage ne sont


pas soumises au même règlement ; en effet, quelque soit le volume
traité, l’activité de métallisation est soumise à autorisation, ce qui
concrètement signifie que pour exercer cette activité, même de façon
limitée et ponctuelle, les ateliers seront contraints de respecter un
ensemble de règles extrêmement sévères, pensées pour des volumes
industriels.

a. Conditions de classement

Numéro Désignation de la rubrique Classement


2567 Galvanisation, étamage de métaux ou revêtement
métallique d’un matériau quelconque par immersion
ou par pulvérisation de métal fondu Autorisation
2940 Vernis, peinture, apprêt, colle, enduit, etc.
(application, cuisson, séchage de) sur support
quelconque (métal, bois, plastique, cuir, papier,
textile…) :
1. Lorsque les produits mis en œuvre sont à base de
liquides et lorsque l’application est faite par
procédé « au trempé ». Si la quantité maximale de
produits susceptibles d’être présente dans
l’installation est :
a) supérieure à 1 000 l Autorisation
b) supérieure à 100 l, mais inférieure ou égale à Déclaration
1000 l
2 . Lorsque l’application est faite par tout procédé
autre que le trempé (pulvérisation, enduction, ...). Si la
quantité maximale de produits susceptibles d’être
mise en oeuvre est :
a) supérieure à 100 kg/j Autorisation
b) supérieure à 10 kg/j, mais inférieure à 100 kg/j Déclaration
3 . Lorsque les produits mis en œuvre sont des
poudres à base de résines organiques. Si la quantité
maximale de produits susceptibles d’être mise en
oeuvre est :
a) supérieure à 200 kg/j Autorisation
b) supérieure à 20 kg/j, mais inférieure ou égale à
200 kg/j Déclaration

b. Dispositions particulières pouvant être respectées dans un atelier


de peinture

! Si l'application est faite mécaniquement, par pulvérisation ou en


continu sur machine quelconque, l'emplacement de la pulvérisation ou
la machine d'application seront munis de hottes ou d'autres dispositifs
convenables d'aspiration ; les vapeurs seront aspirées mécaniquement,
de préférence de haut en bas et rejetées à l'extérieur, de sorte qu'elles ne

Peinture sur bouées,


Dunkerque
Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales 19
AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

se répandent pas dans l'atelier, mais sans qu'il puisse en résulter


toutefois d'incommodité ou d'insalubrité pour le voisinage.
Dans tous les cas, la ventilation mécanique sera suffisante pour que les
vapeurs ne puissent pas se répandre dans l'atelier ; ces dernières seront
refoulées au-dehors par une cheminée de hauteur telle qu'il n'en résulte
ni incommodité ni insalubrité pour le voisinage.

! Si l'emplacement de l'atelier et ses conditions d'exploitation constituent


cependant une gêne pour le voisinage, un dispositif efficace de
captation ou de neutralisation des vapeurs ou des poussières (tel que
colonne de lavage, appareil d'absorption, etc.) pourra être installé. En
aucun cas, les liquides récupérés ne devront être rejetés à l'égout.

! Si l'application est faite manuellement, au pinceau ou au trempé, par


exemple, toutes dispositions seront prises également pour éviter la
diffusion des vapeurs dans l'atelier. Celui-ci sera largement ventilé,
mais sans qu'il puisse en résulter toutefois d'incommodité ou
d'insalubrité pour le voisinage.

Application manuelle c. Règles d’implantation d’un atelier de peinture-métallisation :

Une cabine de peinture de 60 m² suffit généralement pour exercer cette activité

Chapitre « Peinture des bouées à terre » - Documentation Technique des


Phares et Balises

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2.4. Local de charge d’accumulateurs

a. Conditions de classement

Numéro Désignation de la rubrique Classement


2925 Ateliers de charge d’accumulateurs. La puissance
maximum de courant continu utilisable pour cette
opération étant supérieure à 10 kW. Déclaration

b. Dispositions particulières pouvant être respectées dans un atelier


de charge d’accumulateurs

! L'atelier sera construit en matériaux incombustibles, couvert d'une


toiture légère et non surmonté d'étage. Il ne commandera aucun
dégagement. La porte d'accès s'ouvrira en dehors et sera normalement
fermée.

! L'atelier sera convenablement clos sur le voisinage, de manière à éviter


la diffusion de bruits gênants.

! L'atelier sera très largement ventilé par la partie supérieure de manière


à éviter toute accumulation de mélange gazeux détonant dans le local. Il
ne pourra donc être installé dans un sous-sol. La ventilation se fera de
façon que le voisinage ne soit pas gêné ou incommodé par les
émanations.

! Le sol de l'atelier sera imperméable et présentera une pente convenable


pour l'écoulement des eaux de manière à éviter toute stagnation. Les
murs seront recouverts d'un enduit étanche sur une hauteur d'un mètre
au moins à partir du sol.

! Le chauffage du local ne pourra se faire que par fluide chauffant (air,


Local de charge batteries
eau, vapeur d'eau), la température de la paroi extérieure chauffante
n'excédant pas 150 °C.

! La chaudière sera dans un local extérieur à l'atelier ; si ce local est


contigu à l'atelier ; il en sera séparé par une cloison pleine,
incombustible et coupe-feu de degré 2 heures, sans baie de
communication. Tout autre procédé de chauffage pourra être admis
dans chaque cas particulier s'il présente des garanties de sécurité
équivalentes.

! L'éclairage artificiel se fera par lampes extérieures sous verre dormant


ou, à l'intérieur, par lampes électriques à incandescence sous enveloppe
protectrice en verre ou par tout procédé présentant des garanties
équivalentes. Il est interdit d'utiliser des lampes suspendues à bout de fil
conducteur et des lampes dites «baladeuses».

! Les conducteurs seront établis suivant les normes en vigueur et de


façon à éviter tout court-circuit.

Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales 21


AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

! Les commutateurs, les coupe-circuits, les fusibles seront placés à


l'extérieur, à moins qu'ils ne soient d'un type non susceptible de donner
lieu à des étincelles, tels que « appareillage étanche aux gaz,
appareillages à contacts baignant dans l'huile », etc. dans ce cas, une
justification que ces appareils ont été installés et maintenus
conformément à un tel type pourra être demandée par l'inspecteur à
l'exploitant ; celui-ci devra faire établir cette attestation par la société
qui lui fournit le courant ou par tout organisme officiellement qualifié.

! Il ne faut pas pénétrer dans l'atelier avec une flamme ou y fumer. Cette
interdiction sera affichée en caractères très apparents dans le local et sur
les portes d'entrée.

! Une douche et un rince-œil seront disposés à proximité du local de


charge d’accumulateur, en cas de projection d’acide.

c. Règles d’implantation d’un local de charge d’accumulateur :

La surface estimée suffire pour cet atelier est 12 m².


Une attention toute particulière doit être portée à l’installation électrique
de ce local.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2.5. Atelier de menuiserie

a. Conditions de classement

Numéro Désignation de la rubrique Classement


1530 Dépôts de bois, papiers, cartons ou matériaux
analogues
La quantité stockée étant :
1. supérieure à 20 000 m3 Autorisation
2. supérieure à 1 000 m3 mais inférieure ou égale à
20000 m3 Déclaration
2410 Ateliers où l’on travaille le bois et matériaux
combustibles analogues. La puissance installée pour
alimenter l’ensemble des machines étant :
1. supérieure à 200 kW Autorisation
2. supérieure à 50 kW, mais inférieure ou égale à 200 Déclaration
kW

b. Dispositions particulières pouvant être respectées dans un dépôt de


bois et dans un atelier où l’on travaille le bois

! Si les magasins ou hangars sont situés à moins de 8 mètres de


constructions occupées par des tiers, leurs éléments de construction
présenteront les caractéristiques de résistance et de réaction au feu
suivantes :
- parois coupe-feu de degré 2 heures.
- couverture MO ou plancher haut coupe-feu de degré 1 heure ;
- portes pare-flammes de degré une demi-heure.

! Les issues de l'établissement seront maintenues libres de tout


encombrement.

! Les stocks de bois seront disposés de manière à permettre la rapide


mise en oeuvre des moyens de secours contre l'incendie. On ménagera
des passages suffisants, judicieusement répartis.
Local menuiserie
! L'éclairage artificiel pourra être effectué par lampes électriques à
incandescence ou à fluorescence, à l'exclusion de tout dispositif
d'éclairage à feu nu. Si l'éclairage de l'atelier est assuré par lampes
électriques à incandescence ou à fluorescence, ces lampes seront
installées à poste fixe ; les lampes ne devront pas être suspendues
directement à bout de fils conducteurs ; l'emploi de lampes dites «
baladeuses » est interdit.

! Il existera un interrupteur général multipolaire pour couper le courant


force et un interrupteur général pour l'extinction des lumières. Ces
interrupteurs seront placés en dehors de l'atelier, sous la surveillance
d'un préposé responsable qui interrompra le courant pendant les heures
de repos et tous les soirs après le travail.

Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales 23


AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

! Les générateurs de vapeur et tous moteurs thermiques seront placés


dans un local spécial construit en matériaux MO et coupe-feu de degré
deux heures.

! Ils seront sans communication directe avec les ateliers ou magasins de


l'établissement. Lorsqu'une communication sera inévitable, elle se fera
par un sas de trois mètres carrés de surface minimale dont les portes,
distantes de deux mètres au moins en position fermée, seront pare-
flammes de degré une heure et munies d'un système de fermeture
automatique.

! Les appareils de chauffage à foyer et leurs conduits de fumée seront


placés à distance convenable de toute matière combustible et de
manière à prévenir tout danger d'incendie.

! En conséquence, des dispositions seront prises pour éloigner des poêles


les déchets de bois, copeaux, sciures et les machines produisant en
abondance de tels déchets. Les poêles seront convenablement protégés
(double enveloppe, grillages, tambours en tôle, etc.).

! Les mesures seront prises pour éviter toute accumulation dans l'atelier
et les locaux annexes, de copeaux, de déchets de sciures ou poussières,
de manière à prévenir tout danger d'incendie ; en conséquence, l'atelier
sera balayé à la fin du travail de la journée et il sera procédé, aussi
fréquemment qu'il sera nécessaire, à l'enlèvement des poussières qui se
seront accumulées sur les charpentes, ces poussières étant susceptibles
de propager un incendie.

! Il ne faut pas fumer dans les ateliers et magasins ou dans les abords
immédiats; cette consigne sera affichée en caractères très apparents sur
la porte d'entrée et à l'intérieur des locaux.

! L'atelier des machines sera éclairé et ventilé de façon suffisante par des
châssis s'ouvrant sur le dehors, de préférence par la partie supérieure, et
disposés de telle sorte qu'il n'en résulte pas de diffusion de bruit gênant
pour le voisinage.

! Pendant les travaux bruyants, les baies s'ouvrant directement sur des
tiers seront maintenues fermées.

c. Règles d’implantation d’un atelier de menuiserie

! La surface à réserver pour cette activité est d’environ 100 m².

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2.6. Installations de compression

a. Conditions de classement

Numéro Désignation de la rubrique Classement


2920 Installations de compression, fonctionnant à des
pressions effectives supérieure à 105 Pa, la puissance
absorbée étant :
1. supérieure à 500 kW Autorisation
2. supérieure à 50 kW, mais inférieure ou égale à 500 Déclaration
kW

b. Dispositions particulières pouvant être respectées dans une


installation de compression

! Les locaux où fonctionnent les appareils contenant des gaz comprimés


ou liquéfiés seront disposés de façon qu'en cas de fuite accidentelle des
gaz, ceux-ci soient évacués au-dehors sans qu'il en résulte
d'incommodité pour le voisinage.

! La ventilation sera assurée, si nécessaire, par un dispositif mécanique


de façon à éviter à l'intérieur des locaux toute stagnation de poches de
gaz et de sorte qu'en aucun cas une fuite accidentelle ne puisse donner
naissance à une atmosphère toxique ou explosive.

Local compresseur ! Les locaux seront munis de portes s'ouvrant vers l'extérieur en nombre
suffisant pour permettre en cas d'accident l'évacuation rapide du
personnel.

! La base sera muni de masques de secours efficaces en nombre


suffisant, maintenus toujours en bon état et dans un endroit d'accès
facile. Le personnel sera entraîné et familiarisé avec l'emploi et le port
de ces masques.

! Si les locaux sont en sous-sol, un conduit d'au moins 16 décimètres


carrés de section les desservira.

! Le conduit débouchera au niveau du sol pour permettre la mise en


oeuvre, en cas de fuite, des groupes électro-ventilateurs des sapeurs-
pompiers. Ce conduit pourra être constitué par les gaines de ventilation
normale des locaux, à condition qu'elles soient de section suffisante et
qu'elles puissent être raccordées au niveau du sol au matériel des
sapeurs-pompiers.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

C.2.7. Ateliers de réparation et d’entretien de véhicules et engins à


moteur

a. Conditions de classement

Numéro Désignation de la rubrique Classement


2930 Atelier de réparation et d’entretien de véhicules et
engins à moteur, y compris les activités de carrosserie
et de tôlerie.
1. Réparation et entretien de véhicules et engins à
moteur :
a) La surface de l’atelier étant supérieure à 5000
mètres carrés, Autorisation
b) La surface de l’atelier étant supérieure à 500
mètres carrés, mais inférieure ou égale à
5000mètres carrés Déclaration
2. Vernis, peinture, apprêt (application, cuisson,
séchage de) sur véhicules et engins à moteur :
a) Si la quantité maximale de produits
susceptible d’être utilisée est supérieure à 100
kilogrammes / jour Autorisation
b) Si la quantité maximale de produits
susceptible d’être utilisée est supérieure à 10
kilogrammes / jour ou si la quantité annuelle
de solvants contenus dans les produits
susceptible d’être utilisée est supérieure à 0,5
tonnes, sans que la quantité maximale de
produits susceptible d’être utilisée dépasse
100 kilogrammes / jour. Déclaration

b. Dispositions particulières pouvant être respectées dans un atelier


de réparation et d’entretien de véhicules et engins à moteur

! Si l’atelier est contigu ou situé à moins de 8 mètres d’un local occupé


ou habité par des tiers, les éléments de construction séparatifs doivent
être en matériaux MO du point de vue de leur réaction au feu et
coupe-feu de degré 2 heures.
Les éléments de structures non mitoyens doivent être stables au feu
de degré 2 heures.
Le sol doit être en matériaux imperméables et MO du point de vue de
sa réaction au feu et, de plus, doit avoir une pente suffisante pour que
toutes les eaux et tout liquide accidentellement répandus s’écoulent
facilement en direction du dispositif de séparation des eaux.
Aucune ouverture ou baie vitrée ne doit être située à moins de 8
mètres des éléments de construction du voisinage. Les verrières et
baies vitrées doivent en outre être soit en verre armé, soit doublées
d’un grillage résistant et à mailles fines.

! L’atelier ne doit pas avoir de communication directe avec les locaux


habités ou occupés par des tiers.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

! L’atelier doit être convenablement ventilé de telle sorte que le


voisinage ne soit pas gêné par l’émission de gaz odorants ou nocifs.
! L’atelier doit être divisé soit en postes de travail spécialisés, soit en
postes de travail multifonctions. Chaque poste de travail doit être
aménagé pour ne recevoir qu’un seul véhicule à la fois.
Les distances entre postes de travail doivent être suffisantes pour
assurer un isolement des véhicules propre à prévenir la propagation
d’un incendie d’un véhicule à un autre.
Les opérations de soudage ne doivent avoir lieu que sur des postes de
travail aménagés à cet effet et dans des conditions définies par des
consignes internes.

! Les feux nus sont interdits dans les zones où peuvent apparaître des
atmosphères explosives. Ces zones doivent être limitées et
l’interdiction de feux nus doit être clairement affichée.

! Des dispositions doivent être prises pour que tout commencement


d’incendie puisse être rapidement combattu. En particulier, on
répartira dans tout le local, en des endroits facilement accessibles et
bien mis en évidence :
- des seaux et caisses de sable meuble avec pelle de projection,
- des extincteurs portatifs de type normalisé adaptés aux risques,
- au moins une bouche ou poteau d’incendie de 100millimètres de
diamètre branché sur une canalisation d’un diamètre au moins égal,
avec un débit normalisé, et implanté à proximité de l’accès principal
de l’atelier.
Ce matériel doit être maintenu en bon état d’utilisation.

! Les eaux résiduaires de l’atelier, y compris les eaux de lavage des


véhicules et engins à moteur, ne pourront être évacuées dans les
égouts publics qu’après avoir traversé au préalable un dispositif de
séparation capable de traiter la totalité des liquides inflammables
éventuellement répandus.
Ce dispositif doit être muni d’un regard placé avant la sortie et
permettant de vérifier que l’eau évacuée n’entraîne pas de liquides
inflammables, huiles, solvants usés, etc.
Cet ensemble doit être fréquemment visité, il doit être toujours
maintenu en bon état de fonctionnement et débarrassé aussi souvent
qu’il est nécessaire de boues et des liquides contenus qui doivent être
éliminés conformément à la réglementation.
La capacité utile de traitement doit être en rapport avec l’importance
des effluents, avec un minimum de 1 mètre cube.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

! C.3. Autres ateliers

C.3.1. Atelier d’électricité – radio

! L’atelier d’électricité – radio sera adjacent à un local à usage de bureau


réservé aux électroniciens et séparé de celui-ci par une paroi vitrée. Il
sera situé le plus près possible du magasin.

! L’atelier sera équipé d’armoires pour le rangement des appareils de


mesure. Il comportera des tables-établis desservies électriquement en
tensions et natures de courant nécessaires à l’alimentation des appareils
en réparation et en essai.

! L’atelier d’électricité–radio sera implanté suffisamment loin de


l’atelier de mécanique–soudure pour obtenir une meilleure protection
contre les parasites.

! Le sol de l’atelier pourra être recouvert d’un revêtement lisse faisant


isolation électrique.

! La surface recommandée de cet atelier est de 50 m².

C.3.2. Centre d’Entretien et d’Intervention

! Le CEI doit être implanté de préférence à proximité de l’atelier


électricité-radio.

! Cet atelier doit pouvoir accueillir au moins :


- 1 ordinateur pour le module « Exploitation » du logiciel
SIGMAR,
- 1 ou 2 ordinateurs pour le télécontrôle et le DGPS (en cas de
besoin),
- les imprimantes qui s’y raccordent,
- le PC radio pour contacter les agents sur toute la zone de la
subdivision par VHF,
- 1 deuxième liaison radio pour le télécontrôle,
- 1 ligne téléphonique,
- 1 deuxième ligne téléphonique pour le télécontrôle (accès
direct).

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

D. EQUIPEMENTS AUTRES

D.1. Moyens de manutention

Les principales tâches de manutention sont les suivantes :


- embarquement ou débarquement des bouées,
- mouvements du matériel sur la base, liés aux travaux de révision et
de remise en état (passage d’un atelier à un autre),
- réceptions ou expéditions de gros matériels.

Les moyens de manutention, permettant généralement d’exécuter la plupart de


ces opérations (en fonction de la limite de leur force de levage), diffèrent selon la
taille de la subdivision :

Engin de manutention ! Subdivision disposant d’un baliseur


- 1 grue de portance 6T minimum (poids de la plus grosse des
bouées nouvelle génération),
- 1 chariot élévateur,
- 1 pont roulant dans les ateliers de mécanique, grenaillage et
peinture,
- 1 ou 2 chariots pour les déplacements de bouées.

! Subdivision disposant d’une vedette de travaux


- 1 chariot élévateur,
- 1 chèvre,
- 1 transpalette ou 1 chariot.

Dans certains cas, faute de moyens suffisants, les grosses bouées devront être
partiellement démontées au débarquement, avant de pouvoir être déplacées vers
les lieux de stockage ou de travaux.

D.2. Magasin principal

Rôle du magasin
Pour garantir un taux de disponibilité satisfaisant, le délai d’intervention sur les
ESM doit être réduit d’autant que possible. Les équipes des baliseurs et des CEI
doivent donc disposer sur place de matériel de rechange (lampes, pièces
mécaniques, électriques et électroniques), leur permettant de faire face à la
plupart des pannes (interventions curatives).
D’autre part, pour des raisons d’économie, certains matériels ne sont fournis
qu’en grande quantité.

Situation dans la subdivision


On prévoira pour le magasin principal une large entrée donnant sur les voies
d’accès du parc, et desservant l’aire de réception – expédition. Une autre entrée
peut être prévue ouvrant sur les voies internes de circulation du parc, en fonction
de la disposition des lieux.
Magasin radio
Plan masse
Le magasin principal comportera trois parties :
- une aire de réception – expédition,
- le magasin général,
- un magasin radio destiné à recevoir le matériel électrique et radio-électrique.

Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales 29


AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

En moyenne, la surface utile du magasin principal avoisine les 300 m², sur
l’ensemble des subdivisions visitées.

Stockage dans le magasin principal


Selon la nature des marchandises, le stockage se fera à même le sol, ou au moyen
de casiers et d’étagères :
- un stockage au sol pour les produits lourds. Les aires correspondantes devront
pouvoir être aisément desservies par des palans ou des chariots élévateurs.
Elles seront délimitées par des traits de peinture au sol.

- un stockage en casiers ou tiroirs pour les pièces petites ou fragiles. Le nombre


de niveaux de rangements dépendra des dimensions et des quantités de
chaque article à stocker ainsi que de son conditionnement (vrac ou en boîtes
par exemple). La nature et la quantité des pièces à stocker pouvant évoluer, il
est préférable de prévoir des casiers aux dimensions modulables.

- un stockage en étagères pour toutes les autres pièces. Ces étagères seront
également modulables. Sur les étagères les plus hautes il est conseillé de
prévoir le rangement des pièces volumineuses et légères.

Stockage en dehors du magasin principal


- le matériel qui peut être entreposé sur des aires de stockage en plein air
(bouées montées, chaînes, corps-morts …) voir le chapitre 4.2.

- les matériaux de construction (sable, graviers, ciment, chaux, bois) qui seront
groupés sur une aire couverte dont le sol sera bétonné,

- les produits dangereux (peinture, produits inflammables …) qui seront


stockés dans un local spécial et isolé.

D.3. Voies d’accès et de circulation

Plan masse
Une large voie d’accès au parc doit être prévue, permettant :
- la réception (ou l’expédition) du matériel par la route
- la manœuvre des véhicules de fort tonnage.
- un point d’entrée pour le personnel.

Parc de balisage de Lorient

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

Cette voie d’accès conduira :


- aux voies de desserte des aires de stockage en plein air (bouées, corps-
morts, chaînes)
- à la voie de circulation desservant le magasin et les ateliers
- au quai.
- aux zones de parking extérieur et aux garages.

Parc de balisage de Saint-Nazaire

Dimensionnement et choix des revêtements


Le dimensionnement des chaussées doit intégrer la masse des engins de levage et
de manutention, susceptibles d’intervenir sur le parc et dans les ateliers.
Les aires de manœuvre doivent être prévues suffisamment importantes pour que
toutes les opérations de manutention puissent se dérouler sans gêne.
Le revêtement utilisé sur les aires de stockage ne devra être trop abrasif, ni
comporter d’éléments poinçonnant qui pourraient endommager les bouées en
polyéthylène.

Assainissement
On assurera sur ces voies un écoulement rapide des eaux pluviales qui seront
rejetées dans le réseau local, après passage par un débourbeur-déshuileur.

D.4. Bureaux, garages, logements

Les bureaux, garages et parkings, sanitaires, locaux sociaux et logements de


gardiens seront conçus conformément aux règles de la Construction Publique.

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AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

5. CONSIGNES DE SECURITE
Les principales dispositions à prendre, pour assurer la sécurité des agents
d’exploitation de la base de balisage, sont les suivantes :
! La prévention des accidents de circulation dans la base sera obtenue en
signalant les obstacles dangereux (anneaux, boucles, mains de fer,
bordures de quai, etc…) en les recouvrant d’une peinture de couleur
voyante (jaune, rouge …).
! La prévention des accidents de manutention sera entreprise par la mise
au point et la diffusion de consignes de sécurité générales ou
spécifiques à certains travaux dangereux exécutés dans la base.
! Une armoire à pharmacie conçue selon les règles en vigueur sera mise
à la disposition du personnel.
! Les numéros de téléphone des pompiers, ambulances, etc. seront placés
en évidence.

A. CONSIGNES DE SECURITE

Des consignes, tenues à jour et affichées dans les lieux fréquentés par le
personnel, doivent notamment indiquer :

! l'interdiction d'apporter du feu sous une forme quelconque, dans les


parties de l'installation visées aux points « incendie » et « atmosphères
explosives » ;
! l'obligation du « permis de travail » pour les parties de l'installation
visées au point 4.3 ;
! les procédures d'arrêt d'urgence et de mise en sécurité de l'installation
(électricité, réseaux de fluides) ;
! les mesures à prendre en cas de fuite sur un récipient ou une
canalisation contenant des substances dangereuses ;
! les moyens d'extinction à utiliser en cas d'incendie ;
! la procédure d'alerte avec les numéros de téléphone du responsable
d'intervention de l'établissement, des services d'incendie et de secours,
etc.

B. CONSIGNES D’EXPLOITATION

Les opérations comportant des manipulations dangereuses et la conduite des


installations (démarrage et arrêt, fonctionnement normal, entretien, etc.) doivent
faire l'objet de consignes d'exploitation écrites. Ces consignes précisent
notamment :

- les modes opératoires ;


- la fréquence de contrôle des dispositifs de sécurité et de traitement des
pollutions et nuisances générées ;
- les instructions de maintenance et de nettoyage ;
- le maintien dans l'atelier de fabrication de la quantité de matières
nécessaire au fonctionnement de l'installation.

Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales 32


AMENAGEMENT DES PARCS ET ATELIERS DE BALISAGE

6. DOCUMENTS A CONSULTER
Pour obtenir davantage de renseignements, les services de la Préfecture : Service
Départemental d’Incendie et de Secours, Direction Régionale de l’Industrie, de la
Recherche et de l’Environnement, Inspection du Travail, etc. peuvent être
consultés.

Service Thèmes
Classement des activités
Préfecture
Procédures de Déclaration et d’Autorisation
Classement des activités
DRIRE
Procédures de Déclaration et d’Autorisation
Règles de la construction publique
DDE
Permis de construire
Règles de sécurité du travail
Inspection du Travail
Règles en cas d’accidents

Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales 33

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