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OFFICE NATIONAL DES CHEMINS DE FER

INSTRUCTION IN 0512/ MIF RELATIVE A LA


PROTECTION DES EQUIPES TRAVAILLANT SUR LA VOIE

SOMMAIRE

1. OBJET................................................................................................................................ 3
2. CONSISTANCE.................................................................................................................3
3. DOMAINE D’APPLICATION........................................................................................ 3
4. ENTITES CONCERNEES............................................................................................... 3
5. DOCUMENTS................................................................................................................... 3
6. LEXIQUE........................................................................................................................... 4
7. DESCRIPTION DE L’ACTIVITE.................................................................................. 4
8. FONCTIONS INTERVENANTS DANS L’ ACTIVITE............................................. 18
9. LISTE DES DOCUMENTS A ETABLIR..................................................................... 18
10. CLASSEMENT ET ARCHIVAGE................................................................................18
11. LOGIGRAMME.............................................................................................................. 18
12. NON-CONFORMITE..................................................................................................... 18
13. ANNEXES........................................................................................................................ 19
ANNEXE 1...............................................................................................................................20
ANNEXE 2...............................................................................................................................21

N° révision Date Objet de la révision

00 06/03/18 Version initiale

1.

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OBJET

La présente instruction a pour objet de définir les mesures à prendre pour la protection des
équipes de Maintenance (voie ,caténaire ,signalisation et télécommunication ) travaillant sur
la voie.

2. CONSISTANCE

La présente instruction :

 Précise le système de protection ;


 Définie les conditions pour assurer la protection des équipes ;
 Assure la mise en place et vérification de la protection des équipes.

3. DOMAINE D’APPLICATION

Pour les travaux entrepris sur la voie ou ses abords.

4. ENTITES CONCERNEES

 Direction Maintenance de l’Infrastructure ;


 Directions Régionales et Directions Maîtrise d’ Œuvre ;
 Département Politique et Contrôle de la Maintenance ;
 Département Règlements et Méthodes ;
 Arrondissement Maintenance et Arrondissement MOE ;
 Section Maintenance ;
 Service Planification de la Maintenance et Contrôle des Directions
Régionales et Directions Maîtrise d’ Œuvre;
 Districts Maintenance;
 Districts MOE ;
 Unités de production

5. DOCUMENTS

5.1 DOCUMENTS DE RFERENCE

 Règlement S9A , CG S9A N°1, S9B ; CGS9BN°1, CGS9BN°4;


 Règlement S2B ;
 Règlement SNCB ;
 Règlement SNCF.

5.2 DOCUMENTS ABROGES

 Chapitres I , II et IX ; Articles 7,7 bis , 16 bis ,16 ter de la Notice de sécurité ;


 Articles 8, 9,9bis du Règlement des cantonniers.

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6. LEXIQUE

DCIC Direction Centrale Infrastructure & Circulation.


DCA Direction Centrale Activités
OLTV Ordre de limitation temporaire de vitesse .
VUT Voie unique temporaire

7. DESCRIPTION DE L’ACTIVITE

7.1 DEFINITIONS

LIBELLE DEFINITION
Brigade voie tout rassemblement de personnel comptant au moins 2
collaborateurs occupés dans les voies ou aux abords immédiats de
celle ci.
Collaborateur sécurité Collaborateur ayant les qualités et les connaissances requises pour
assurer ou faire assurer la fonction sécurité, selon les cas il est :
 chef d’ unité de production ;
 chef d’ unité de production confirmé ;
 technicien ;
 dirigeant travaux spécialement désigné a cette
fonction ;
 surveillant travaux ;
 un collaborateur désigné .

Chef de chantier Sur les chantiers importants comportant plusieurs brigades ou


engins , le chef de chantier désigné dans la consigne locale est
responsable de l’application des mesures de sécurité prévues dans
la consigne. IL doit éventuellement coordonner les mesures
indiquées en faveur des différentes brigades ou engins.
IL doit disposer de la documentation nécessaire et en particulier
de toute la réglementation à laquelle la consigne locale fait
référence.
Dispositif de sécurité C'est l'ensemble des moyens et mesures les mieux appropriés,
tenant compte des nécessités d'exploitation, mis en oeuvre pour
permettre d'assurer la sécurité du personnel vis-à-vis des risques du
chantier notamment des risques ferroviaires et ceux provenant des
installations de traction électrique.
Cet ensemble est arrêté en fonction des conditions de circulation,
d'exécution des travaux et d'environnement.
Zone dangereuse Par zone dangereuse, il faut entendre la zone dans laquelle un
collaborateur est soumis au risque d’ être accidenté par un véhicule
ferroviaire ou d’ être renversé par l’ effet de souffle provoqué par
le passage d’ un véhicule ferroviaire .
Cette zone peut comprendre une ou plusieurs voies. Elle s'étend
latéralement, le long de chaque voie, jusqu'à une distance de 1,50
m mesurée perpendiculairement depuis le bord extérieur de
chaque rail de la voie concernée .

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Emplacement de Un emplacement de garage est un lieu où le personnel peut se
garage garer en dehors de toute zone dangereuse, lors du passage d'une
circulation. Sa largeur minimale est normalement
de 0,70 m.
Cet endroit peut être :
Un accotement, une niche ou un refuge d'ouvrage d'art ;
Une entrevoie large ; dans ce cas les limites des zones d'entrevoie
permettant le garage peuvent être repérées sur le terrain.
 Une voie interdite à la circulation, repérée par jalon ou
drapeau rouge ;
 Les emplacements de garage sont à préciser sur une
Consigne et repérés sur le terrain s'ils ne sont pas
nettement perceptibles.
Délai de dégagement : C’ est le temps nécessaire pour :
Dd  assurer l’état de la voie compatible avec la vitesse
maximum autorisée ;
 dégager les voies en service de tout objet tel que matériel,
outillage , matériaux, etc., pouvant créer une entrave pour
le train ;
 Se retirer ensuite de la zone dangereuse vers l’
emplacement de dégagement désigné ;
 Disposer d’une marge de sécurité exprimée en secondes
dépendant du genre d’ activité , de l’ outillage utilisé , de
l’ endroit ou sont occupés les collaborateurs dans la voie et
de la facilité d’ atteindre l’ emplacement de dégagement
prévu. Cette marge de sécurité tient compte des incidents
éventuels pouvant survenir au cours du dégagement des
voies .
Point de détection : Dp C’est l’emplacement visible par le premier collaborateur de
protection qui doit donner l’alerte et que le train qui s’approche de
la zone de travail ne peut avoir dépassé avant que cet collaborateur
ait donné l’alerte.
Délai de perception : Dp c’est le temps nécessaire au protecteur, lorsqu’il assure seul la
protection, pour regarder alternativement dans toutes les directions
d’où peuvent arriver les trains.

Délai de transmission : c’est le temps qui s’écoule entre le moment où le premier


Dt collaborateur de protection à distance (guetteur) donne l’alerte et le
moment où le dernier collaborateur de protection à proximité de
l’équipe (protecteur) donne l’alarme.

Délai d’annonce :Da le délai dont on dispose pour faire évacuer la zone dangereuse, à
partir du moment où un train a atteint le point de détection.
Le délai d’ annonce est calculé comme suit :
 Dispositif à un seul agent de protection :
le délai d’ annonce est supérieur au délai de perception ajouté au Délai de
dégagement et au Délai de sécurité ;
 Dispositifs à plusieurs agents de protection :
le délai d’annonce est supérieur au Délai de transmission ajouté au Délai de
dégagement et au Délai de sécurité .

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Délai de sécurité Délai fixé à 20 secondes pour les vitesses ≤ 120Km/h et
30secondes pour V> 120Km/h

Distance d’annonce C’est la distance à respecter entre le point de détection et le


premier collaborateur occupé dans la zone dangereuse.
Alerte C’est l’annonce d’un train, transmise par un collaborateur de
protection à un autre collaborateur de protection.
alarme C’est l’ordre donné aux collaborateurs par le protecteur, à l’aide
d’un signal acoustique et visuel de quitter immédiatement la zone
dangereuse.
Distance d’audition C’est la distance maximale à laquelle le son du signal acoustique
donné par le collaborateur de protection voisin, compte tenu de
toute les circonstances qui peuvent nuire à la perception du son, ;
par exemple : disposition des lieux, conditions atmosphériques,
bruits d’usines ou de champs d’aviation ou d’outillage
mécanique… etc. Cette distance se détermine au moyen de cornes
réglementaire.

7.2 SECURITE DU PERSONNEL CIRCULANT A PIEDS DANS LES


EMPRISES DU CHEMEN DE FER

7.2.1 PRESCRIPTIONS GENERALES

 Il est interdit à tout collaborateur de circuler sur les voies lorsqu'il n'est pas en service ;
 Le collaborateur circulant seul sur les voies est tenu de redoubler de vigilance.

7.2.2 DISTANCE DU RAIL LE PLUS PROCHE

Le collaborateur circulant à pied dans les emprises du chemin de fer doit toujours, sauf
impossibilité ou nécessité de service (tournées), se tenir en dehors des voies, à une distance
d'au moins 1,50m du rail le plus proche.

7.2.3 CIRCULATION SUR LES VOIES

Lorsqu'un collaborateur est amené à circuler sur une voie ou sur la zone dangereuse, il doit :
 Porter une tenu réglementaire ne présentant pas d’objets traînants ;

 Avant de s’engager sur cette voie, regarder attentivement dans les 2 directions, sans
oublier qu'en double voie un train ou une circulation qui vient de passer peut
cacher un autre train ou circulation venant en sens contraire ;

 En cas de visibilité réduite du fait du tracé, tranchées, courbes, etc... et de conditions


atmosphériques défavorables (pluie, grand vent, etc...), redoubler de vigilance et
regarder très fréquemment derrière soi ;

 Sur une ligne à voie unique, redoubler d'attention pour ne pas se laisser surprendre par
les trains qui circulent dans l'un ou l'autre sens. Prendre la précaution de tourner
immédiatement la tête toutes les fois que se font entendre le sifflet d'une machine, le
bruit d'un train ;

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 Dans un tunnel ou sur un ouvrage d'art redoubler d'attention et régler sa marche de
façon à atteindre soit l'extrémité de l'ouvrage, soit une niche ou un refuge avant
l'arrivée d'un train. Un collaborateur surpris par un train ne doit pas hésiter à se jeter à
plat ventre le long du piédroit d'un ouvrage en ayant soin de ramener ses vêtements
près du corps ;

 Sur les lignes à double voie, dès l'approche d'un train, dégager immédiatement la zone
dangereuse quelle que soit la voie sur laquelle circule ce train sans oublier qu’un train
ou une circulation qui vient de passer peut cacher un autre train ou une circulation
venant en sens contraire ;

 Ne pas perdre de vue qu’à un moment quelconque, la circulation des trains peut
exceptionnellement se faire à contre-voie, et qu’inversement, après une période de
circulation en voie unique, la circulation normale des trains sur les deux voies peut
être rétablie inopinément. En conséquence, il faut toujours se préoccuper des trains qui
peuvent venir dans l’une ou l’autre direction et prendre la précaution de tourner
immédiatement la tête, toutes les fois qu’on entend, derrière soi, un coup de sifflet de
machine ou le bruit d’un train en marche ;

 Dans les gares où sont effectuées des manœuvres au lancer, redoubler de vigilance et
sauf nécessité absolue, circuler dans les entrevoies ;

 Lorsqu’un collaborateur doit faire à un train des signaux d’arrêt, il se place, autant que
possible, en dehors des voies et de la zone dangereuse. Le collaborateur qui s’aperçoit
trop tard de l’arrivée d’un train, ne doit pas essayer de traverser les voies ;

 Dans tous les cas, tout collaborateur- sécurité chargé de veiller à la sécurité d’un
groupe de collaborateurs réunis sur la voie ou amené à se déplacer le long ou à
proximité de la voie, doit avoir la même préoccupation et prendre la même
précaution ;

7.3 SECURITE DU PERSONNEL TRAVAILLANT SUR LES VOIES

Toutes les fois que plusieurs collaborateurs sont réunis pour un travail susceptible d’engager
des voies parcourues par des trains et exécuté en régie ou à l’entreprise ; ils doivent être
placés sous la surveillance d'un collaborateur sécurité de l’Office qui doit sous sa
responsabilité, veiller à la sécurité des hommes et commander ou faire commander le
dégagement de la zone dangereuse à l’approche des trains des deux directions. Ce
collaborateur sécurité doit, obligatoirement s'aider de protecteurs et s'il y a lieu de guetteurs
munis de corne d'appel , de trompe à grande puissance et de drapeau blanc qu’il poste aux
points voulus.
7.3.1 METHODE DE PROTECTION

La sécurité du personnel appelé à effectuer des travaux dans une zone dangereuse est assurée
par les deux dispositifs suivants :

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 Par un dispositif d’interdiction : c’ est à dire par un ensemble de moyens matériels
qui écartent tout danger, c’ est le cas lorsque la voie sur laquelle le personnel travaille
est interdite à la circulation conformément au règlement S9A .

 Par un dispositif d’ annonce : par lequel le danger imminent que constitue un


mouvement qui approche est signalé suffisamment tôt pour permettre successivement
aux collaborateurs au travail :

o De rendre circulable la voie traitée ou la voie occupée à la vitesse


maximale autorisée ;
o D’ en retirer l’ outillage , le matériel et les matières ;
o De dégager la zone dangereuse.

Ce dispositif de protection est applicable pour l’exécution des travaux de jour.

7.3.1.1 CALCUL DE LA DISTANCE D’ANNONCE

La distance d’annonce est le produit du délai d’ annonce et de la vitesse limite voie


autorisée dans la zone comprise entre le point de détection et les premiers agents occupés
dans la zone dangereuse .
Les limitations temporaires de vitesses ne sont pas prise en considération .
Les distances sont exprimées en mètres (m), les délais en secondes(s) et les vitesses en mètres
par seconde(m/s).
Si une voie contiguë parcourue à une vitesse plus élevée , est concernée soit par la sécurité du
travail, soit par le dégagement du personnel, soit qu’elle est située à moins de 4,50 m, c’est la
vitesse limite voie sur cette voie qui est prise en considération.

Distance d’annonce(m) = Délai d’ annonce(s)  vitesse limite voie(m/s)

7.3.2 DISPOSITIF DE PROTECTION

7.3.2.1 ROLE DES COLLABORATEURS DE PROTECTION

7.3.2.1.1 MISSION DES COLLABORATEURS DE


PROTECTION

Les collaborateurs de protection doivent savoir qu’ils tiennent en main la vie des personnes et
que toute inattention ou toute négligence de leur part peut être la cause d’accidents
extrêmement graves. Ils doivent en conséquence , garder leur attention constamment en éveil
et ne se laisser distraire sous aucun prétexte. En cas de doute, ils doivent faire dégager la voie
et la zone dangereuse.
Les collaborateurs de protection ne doivent en aucun cas participer au travail. Ils ont
pour mission de tout mettre en œuvre pour faire arrêter le train si un incident survient
lors de la transmission de l’ alerte ou lors de la libération de la zone dangereuse .

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7.3.2.1.2 CHOIX DES COLLABORATEURS DE
PROTECTION

Le Chef de l’Unité de Production choisit les collaborateurs de protection parmi les


collaborateurs expérimentés, éveillés et attentifs, ayant la vue et l’ouie bonnes, ainsi que de
bons réflexes. IL ne peut distraire les intéressés de leur fonction de collaborateurs de
protection sans les avoir remplacés au préalable ; lui seul est habilité à le faire. S’il estime
leur tâche particulièrement assujettissante, il peut les remplacer périodiquement au cours de la
journée.

7.3.2.1.3 VIGILANCE

Sous aucun prétexte , un collaborateur de protection ne peut quitter son poste sans y avoir été
autorisé et sans être préalablement remplacé. IL ne peut se laisser distraire ni engager la
conversation avec des collaborateurs ou des personnes étrangères au service.
Les collaborateurs de protection doivent veiller à leur propre sécurité.
Leur rôle ne se limite pas seulement à faire attention aux trains annoncés et attendus mais
consiste surtout à rester constamment sur le qui vive de manière à alerter immédiatement
l'équipe dont ils assurent la protection dès qu'une circulation est en vue, un train pouvant
survenir à tout moment de n'importe quelle direction. L'annonce des circulations est faite par
des coups de trompe prolongés avec présentation du drapeau blanc déployé. Ces directives
sont à rappeler périodiquement par les collaborateurs sécurité aux collaborateurs protecteurs
et guetteurs avant leur mise en place

7.3.2.2 DISPOSITIF A UN SEUL COLLABORATEUR DE


PROTECTION

Dans le cas d’un seul collaborateur de protection ( il a une visibilité suffisante dans tous les
sens), celui ci doit regarder dans toutes les directions d’où les trains peuvent arriver sans
s’attarder à regarder trop longtemps dans la même direction.
Dès qu’il s’aperçoit qu’un mouvement va atteindre le point de détection, il donne l’alarme et
s’assure de la libération de la zone dangereuse.

7.3.2.3 DISPOSITIF A PLUSIEURS DISPOSITIFS DE


PROTECTION

DESIGNATION MISSION
Collaborateur de protection à Guetter l’arrivée des trains se dirigeant vers la zone
distance( guetteur) dangereuse et donner l’alerte aussitôt qu’un train a atteint le
point de détection ;
S’assurer que l’alerte a bien été reçu selon le cas soit par :
 le collaborateur de protection voisin en aval ;
 tous les collaborateurs de protection du chantier.
Collaborateur de protection  Guetter et être à l’écoute des signaux d’alerte et les
intermédiaire de proximité transmettre promptement ;
 Donner l’alarme dès réception de l’alerte ;
 S’assurer de la libération de la zone dangereuse ;
 le cas échéant s’assurer que le collaborateur de
protection suivant retransmet bien le signal d’alerte.

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NOTA :
Lorsque le passage ou la présence d’un convoi ou lorsque tout autre motif réduit
momentanément la visibilité (exemple : brouillard) au point d’empêcher le collaborateur de
protection d’apercevoir les mouvements à la distance réglementaire, ce collaborateur de
protection doit donner le signal d’alerte pour que la voie soit dégagée.
IL est de même lorsqu’un collaborateur de protection perd, ou risque de perdre le contact
visuel ou acoustique avec le collaborateur de protection qui le précède ou qui le suit, ou avec
les collaborateurs de la brigade selon le cas.

7.3.2.4 MISE EN PLACE DES COLLABORATEURS DE


PROTECTION

La mise en place des collaborateurs de protection est du ressort exclusif du collaborateur


sécurité ou du chef d’unité de protection et ce, avant le début de chaque séance de travail.
Un protecteur est posté obligatoirement près de l’équipe , il est suffisant lorsqu’il est à même
d’apercevoir à la distance d’annonce, les trains arrivant dans chaque sens et qu’il voit tous les
collaborateurs de l’équipe à protéger et peut être vu par chacun d’eux.
Dans le cas où il ne peut pas apercevoir les trains à la distance d’annonce ou tous les
collaborateur à protéger ou être vu par chacun d’eux, le collaborateur- de sécurité place un ou
plusieurs guetteurs.

Les collaborateurs de protection sont placés sur la piste, l’accotement ou un autre endroit d’où
ils peuvent présenter facilement le signal et intervenir utilement.
Ils sont en principe le long de toutes les voies sur lesquelles les trains peuvent circuler en se
dirigeant vers le chantier .
Pour assurer une bonne protection il faut que :
 Le guetteur le plus éloigné du chantier, dans chaque sens d’arrivée des trains (ou le
protecteur posté auprès du chantier dans le cas ou la visibilité est assuré pour lui sans
guetteur ), puisse apercevoir ceux –ci au plus tard lorsqu’ils se trouvent à une distance
du chantier égale à la distance d’annonce calculée pour tous les cas à considérer ;
 La distance entre deux collaborateurs de protection successifs ou entre un
collaborateur de protection et les collaborateurs à protéger soit au plus, égale à la
distance d’audition satisfaisante ;
Il est à noter que la distance d’audition peut varier d’un moment à l’autre ( bruits extérieurs,
déplacement des machines , etc., ).
 Deux collaborateurs de protection voisins puissent s’apercevoir entre eux ou le
collaborateur de protection le plus proche des collaborateurs à protéger puissent se
voir nettement. A ce propos, il ne doit pas être perdu de vue que la visibilité peut
varier d’un moment à l’autre et les dispositions nécessaires doivent être prises en
conséquence ( éclairement, passage des trains sur la voie voisine, progression du
travail ) ;
La position des guetteurs doit être déterminée de manière que ces guetteurs se voient et que le
plus proche de l'équipe soit vu et entendu du collaborateur- sécurité.
Dans le cas de brouillard, de vent de sable, etc. ... ou, dans le cas où l'effectif ne permet

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pas de mettre en place les guetteurs nécessaires, le collaborateur sécurité ne doit
autoriser aucun travail sur la voie et doit occuper le personnel à des travaux hors voies
hors la zone dangereuse.

7.3.2.5 ANNONCE D’UNE CIRCULATION PAR LES


COLLABORATEURS DE PROTECTION

Un signale sonore allongé, éventuellement répété, doit être donné par le premier
collaborateur de protection au plus tard lorsque le train est arrivé à la distance d’annonce .
Les autres collaborateurs de protection répètent ce signal immédiatement à l’aide d’un
drapeau blanc déployé.
La nuit et dans les tunnels le signal sonore est accompagné de l’agitation du feu blanc.
Si un collaborateur de protection ayant donné le signal d’avertissement constate que le
collaborateur de protection aval n’en tient pas compte ou si le dernier collaborateur de
protection posté le plus près de la brigade constate que les collaborateurs n’obtempèrent pas à
l’ordre ou réoccupent la voie avant le passage du train, ils doivent en conclure que le signal
acoustique n’a pas été perçu ou que des circonstances spéciales empêchent d’en tenir compte.
Dans ce cas , ils se déplacent le plus rapidement possible à la rencontre du train et présentent
les signaux mobiles d’arrêt dont ils disposent pour provoquer le freinage d’urgence ( drapeau
blanc agité , main levée , ……..).
Les collaborateurs de protection ne doivent pas être en possession d’un tableau indiquant les
heures de passage des trains réguliers et facultatifs sur la zone de travail.

7.3.2.6 EQUIPEMENT DE SIGNALISATION DES


COLLABORATEURS DE PROTECTION

Chaque collaborateur de protection doit :

 Etre muni d’au moins une corne d’appel ou une trompe à grande puissance. Avant le
travail, il s’assure que le son des cornets est satisfaisant. Toutefois, lorsqu’il y fait
usage d’engins mécanique ou de moteurs à explosion générant beaucoup de bruit ( par
exemple : bourreuses individuelles , tirefonneuses, meuleuses, …. ) le collaborateur ou
les collaborateurs de protection voisins des engins donnent l’alerte avec un moyen
d’alarme acoustique puissant. IL en est de même à l’occasion des travaux en tunnel ou
lorsque la brigade travaille dans des zones bruyantes dont le bruit est susceptible de
couvrir accidentellement le son de la corne d’appel.

 Tenir en main, le jour , un drapeau blanc , la nuit d’une lanterne à feu blanc.
L’annonce des circulation est faite par des coups de trompe allongés avec présentation
du drapeau blanc déployé.

 Pour les grands travaux ( RVB, RCB, renouvellement appareils de voie ou des rails,
etc. ) , il y a lieu de doter le collaborateur de protection de proximité, sur les lignes à
double voie :
o D’une torche à flamme rouge après avoir s’assurer de sa date de
validité ;

o Un poste radio sol train pour déclencher l’alerte radio ou l’appel


d’urgence et ce, selon le type de radio utilisée(type SECRE ou

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NOKIA), en cas de nécessité absolue. L’alerte radio ou l’appel
d’urgence ne doit être supprimer qu’une fois qu’il ait pris une ou
d’autres mesures de première urgence pour arrêter les trains ou avoir
constaté l’arrêt des trains .

7.3.3 OBLIGATIONS DES COLLABORATEURS DE LA BRIGADE

7.3.3.1 MESURE A PRENDRE PAR LE COLLABORATEUR


SECURITE

Le collaborateur sécurité est responsable de la sécurité des agents .Il lui appartient de prendre
les mesures nécessaires pour prévenir les accidents .
Il doit former et faire entraîner son équipe pour améliorer d’avantage les conditions de
sécurité.

Avant le début d’une séance de travaux, il doit veiller :

 Qu’aucune activité ne peut être exercée dans la zone dangereuse sans que chacun des
collaborateurs ne soit parfaitement au courant :

o De l’activité à exercer ;
o Des méthodes utilisées ;
o Des risques liés à la circulation ferroviaire, aux circonstances dans
lesquelles l’activité est exercée et aux conditions locales ;
o De l’étendue de la zone dangereuse ;
o Des emplacements de dégagement et des possibilités d’accès ;
o De la méthode de protection exercée ;
o De la manière de quitter les lieux en toute sécurité à la fin de l’activité.

IL en résulte que :

 Ces renseignements doivent être communiqués aux collaborateurs avant le


début de l’ activité ;
 Au cours de l’activité les collaborateurs sont informés de l’évolution des
circonstances dans lesquelles l’activité est exercée (par exemple une
adaptation du système de protection ).

Le collaborateur sécurité doit avoir la certitude du bon fonctionnement du système de sécurité


moyennant des essais, de dégagement, préalablement effectués.
Ces essais sont obligatoires chaque fois que :

 Qu’il y a un changement dans l’équipe de travail ;


 Qu’il y a un changement dans la nature de travail ;
 Qu’il y a un changement de parcours de travail ;
 Qu’il y a utilisation de nouveaux outillages ;
 Qu’il y a modification du trafic de la ligne : vitesse, densité des circulations…etc.

Avant le début des travaux il choisit et place les collaborateurs de protection selon les essais

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prescrits, IL leur communiquent les voies sur lesquelles les trains se dirigeant vers le chantier
doivent être annoncés. IL s’assurent qu’ils sont correctement équipés, qu’ils sont vigilants, à
la hauteur de leur mission. IL rappelle aux agents de l’équipe leurs obligations et veille au
respect de celles-ci.

A. Annonce des trains :

Dès qu’il est alerté par le collaborateur de protection le plus proche ou dès qu’il aperçoit un
train à la distance d’annonce, le collaborateur responsable de la sécurité veille:

 A la réalisation des raccords techniques ;


 Au dégagement de la voie et de la zone dangereuse de tout obstacle ;
 Au dégagement des collaborateurs de la brigade en les empêchant de traverser
sans nécessité les voies adjacentes ;
 Se retire lui-même.

IL n’ autorise les collaborateurs à revenir sur les voies qu’après s’être assuré auprès des
collaborateurs de protection qu’aucun train ne survient.

B. Graphique de marche des trains :

La sécurité d’une brigade opérant dans une voie principale dépend dans une large mesure du
trafic et de la manière dont le travail est organisé en fonction du temps disponible. C’est
pourquoi, le chef de la brigade tiendra compte des possibilités qui lui sont offertes entre les
passages des trains.
Pour cela, il dispose d’un tableau indiquant les heures de passage sur le chantier des trains
réguliers et facultatifs. Chaque fois que possible, il s’informera des particularités du service
des trains de la journée envisagée pour compléter ou corriger les données du tableau qui ne
sont qu’indicatives. IL ne permettra à aucun moment le relâchement de l’attention des
collaborateurs de protection et du personnel.
Le chef de la brigade doit s’assurer régulièrement que tous les collaborateurs de protection
sont parfaitement au courant des consignes qu’ils doivent respecter . IL veillera également à
l’existence et au bon état des équipements de sécurité des collaborateurs de protection ( corne
d’appel, drapeaux…. ) et de la brigade ( lanterne à 4 feux , moyens d’alarme acoustiques :
trompe à grande puissance).
Indépendamment des mesures prescrites ci-avant, le chef de la brigade prend dans chaque cas
particulier, les mesures complémentaires de sécurité justifiées par des circonstances locales
exceptionnelles.

C. Garage du personnel :

Dans les têtes de faisceaux des grandes gares et autres endroits dangereux ou d’accès difficile,
le collaborateur - sécurité, avant d’entamer le travail, détermine l’emplacement dans lequel
les collaborateurs doivent se retirer lorsqu’ils dégagent les voies à l’approche d’un train. Il
détermine également l’itinéraire à suivre pour y parvenir et donne connaissance à haute voix
à tout le personnel. Lorsqu’il peut y avoir doute, ces emplacements sont matérialisés par des
moyens appropriés.

Toutefois, dans le cas de plus de deux voies, les conditions dans lesquelles devront se garer
les ouvriers pourront être, s’il y a lieu, différentes et dans ce cas, le collaborateur- sécurité
devra préciser aux collaborateurs les endroits où ils devront se garer.
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Les collaborateurs doivent regarder du côté d'où vient le train afin d'éviter d'être heurtés par
des cordages, bâches ou chargements défectueux. La réoccupation des voies ne peut se faire
que sur ordre du collaborateur - sécurité.

D. Travaux exécuté dans le tunnel ou un ouvrage de grande longueur :

Lorsque le travail est exécuté dans un souterrain ou sur un viaduc de grande longueur, le
collaborateur -sécurité doit redoubler de prudence et ne pas hésiter à désigner un protecteur
pour chaque groupe d'équipe appelé à travailler isolément.
La protection doit être prévue de façon telle que les collaborateurs , après avoir réaliser les
travaux de remise en état de la voie et dégager le matériel et outillage , aient le temps de
rejoindre les niches ou refuges sans précipitation.
Si les refuges et niches sont insuffisants, le personnel doit dégager complètement l'ouvrage..
Les collaborateurs ne doivent s'engager à nouveau sur la voie que si l'ordre de reprise du
travail est donné.
Il est interdit de réduire la capacité de garage des niches ou refuges par des dépôts de toute
nature.
Pour le tunnel, l’unité de production doit disposer d'un éclairage de chantier convenable. Les
niches les plus proches du chantier doivent être éclairées.

E. Suppression de la protection :

Le responsable de la sécurité ( collaborateur -sécurité) ne peut supprimé la protection de la


zone de travail avant de s’être assuré que la voie est entièrement dégagée de tout obstacle et
qu’elle est dans un état que la circulation des trains puisse être assurée sans danger .
Les collaborateurs de protection restent à leur poste jusqu’à ce qu’ils aient été rappelés par le
collaborateur - sécurité à l’aide d’un signal convenu à l’avance.
Ce signal convenu peut être suivant le cas une communication orale, un signal optique ou un
autre moyen de communication.

F. Absence du collaborateur sécurité :

Si le collaborateur - sécurité doit s’absenter ou si , pour une raison quelconque, il se trouve


dans l’incapacité d’assurer cette fonction, un autre collaborateur est désigné pour le
remplacer.

7.3.3.2 MESURES A PRENDRE PAR LES COLLABORATEURS


DE LA BRIGADE

Dès l’annonce d’un train et après avoir réaliser les raccords et remise en état de la voie pour
permettre le passage du train à la vitesse autorisée sur le chantier ; les collaborateurs ONCF
ou Entreprise doivent se garer sur l'accotement le plus proche en dehors de la zone
dangereuse et ne plus traverser la voie devant le train arrivant.

Les agents doivent interrompre le travail quelque que soit la voie sur laquelle ils se trouvent
et dégager immédiatement la voie et la zone dangereuse des voies de tout outillage ou

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matériau risquant d’engager le gabarit obstacle ou susceptibles d’être déplacés par le
mouvement d’air provoqué par la circulation.
La sécurité d’une équipe travaillant sur les voies peut cesser d’être assurée pour une cause
soudaine et impérative : intempérie ( pluie, neige, tempête, nappe de brouillard ) , rabattement
de fumée, passage ou stationnement de trains, absence ou malaise ou départ de l’un des
collaborateurs de protection, etc,. Dans ce cas tout collaborateur quelque soit son grade qui
constate que l’un des collaborateurs de protection ne remplit pas sa mission partiellement ou
totalement, doit commander sans délai le dégagement de la voie comme si une circulation
survenait.

Lorsque le collaborateur sécurité a désigné les endroits où les collaborateurs doivent se


retirer, c’est à ces endroits qu’il leur appartient de se rendre en suivant l’itinéraire fixé.
Au passage du mouvement , les collaborateurs observent le convoi pour s’assurer qu’aucun
objet traînant ne puisse les atteindre.
La voie ne peut être occupée à nouveau que sur ordre de celui qui, sur place est responsable
de la brigade (collaborateur sécurité) . Si cet ordre ne peut être perçu pour n’importe quelle
raison, cette réoccupation ne peut se faire pour autant que les intéressés aient la certitude que
tout danger est écarté.

7.3.3.3 TRAVAUX DE NUIT

Les conditions de visibilité pendant la nuit ne permettent pas au protecteur ou guetteur de


distinguer la distance d’annonce avec certitude des trains se dirigeant vers le chantier, Les
travaux de nuit doivent être exécuté sous le régime de l’interception ; si des travaux doivent
être exécutées sur des voies en exploitation ; il y a lieu d’ instaurer une limitation temporaire
de vitesse de 30 km/h sur la zone concernée par les travaux .

7.3.3.4 DEGAGEMENT DES VOIES

Sur les lignes à double voie ou en cas de deux autres voies parallèles, avec entrevoie de moins
de 4,50 m , les deux voies doivent être dégagées quelle que soit celle sur laquelle le train
circule.
En double voie, les collaborateurs ne reviennent sur la voie qu'après ordre du collaborateur-
sécurité qui doit s'assurer auparavant qu’aucune circulation n'approche en sens inverse.

7.3.3.5 OPTIMISATION DE LA PROTECTION

La protection des équipes travaillant sur la voie demande parfois la mise en place d’un
effectif important. Cette effectif augmente avec la vitesse des trains. Pour bien optimiser la
protection des équipes , il est donc nécessaire de :

 Soit regrouper les travaux en organisant des équipes travaillant en même temps l’une à
côté de l’autre bénéficiant de la même équipe de protection ;
 Soit réaliser les activités et opérations demandant un nombre important d’agent de
protection sous l’organisation de l’interception.

Lorsque le distance d’annonce dépasse 2700m, Il est plus commode de travailler sous le
régime de l’interception ( zone surlignée en jaune du tableau objet de l’annexe 1).

7.3.3.6 AGRES DE SECURITE


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Chaque brigade doit être en possession à tout moment, sur le chantier, des agrès ci-après :
 2 drapeaux rouges sur jalon ferré ;
 2 drapeaux rouges à main ;
 Drapeaux blancs ;
 Une torche à flamme rouge ;
 Un poste radio sol train (type SECRE ou NOKIA selon la ligne)
 2 lampes portatives,
 2 boites de pétards complètement garnies ;
 Cornes d'appel ou trompes Gérard.

Indépendamment des outils nécessaires à son travail, chaque collaborateur en tournée doit être
porteur :

 D'un drapeau roulé rouge et d'un drapeau rouge sur jalon ferré ;
 De boites de pétards complètement garnies avec 12 pétards au moins et 18 dans le cas
d’une double voie ;
 Et s'il y a lieu, d'une lampe portative , notamment la nuit et dans les tunnels.

7.3.4 MISE EN VOIE DES ENGINS

7.3.4.1 MISE EN VOIE DES ENGINS A MOTEURS

La mise en voie des engins à moteurs (tirefonneuses, groupe de meulage, groupe de bourrage)
n'est conditionnée que par la mise en place d'un nombre suffisant d'agents pour retirer les
engins de la voie compte tenu de la visibilité reconnue comme nécessaire.

Pour tenir compte de certaines particularités du tracé ou rétrécissement des abords de la voie
les dispositions suivants sont à appliquer :
L'organisation de l'interception de voie et la mise en place de la couverture réglementaire sont
obligatoires dans tous les cas où des obstacles peuvent ralentir la mise hors voies des
engins notamment (liste non limitative):

 Tunnels
 Tranchées étroites
 Ouvrage d'art de grande longueur
 Cas de mauvaise visibilité (tranchées en courbe, abords de Tunnels etc..).

Avant toute utilisation d'engins, les conditions de visibilité sont à vérifier par le Chef de
District qui doit remettre des directives précises au dirigeant et collaborateur de sécurité après
avoir fait des essais de dégagement de voie.

Une consigne Etablissement de visibilité, dont un exemple est illustré en annexe, définira les
zones où il est nécessaire d'assurer la protection du personnel par l'organisation d'une
interception de voie en fonction du travail à exécuter.

7.3.4.2 CAS DES CHANTIERS DE RVB

Pour renforcer la sécurité des collaborateurs travaillant avec les engins à moteur sur les
parcours à double voie, un protecteur supplémentaire est "collé" à l'engin ou assis sur la plate-

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forme avec en main la commande de l’avertisseur de l’engin « klaxon ». Il aura pour seule
mission de surveiller sans arrêt l'arrivée des circulations sur la voie contiguë et de prévenir les
agents en actionnant la commane de l’avertisseur de l’engin.

Pour ce faire, la vérification du bon fonctionnement de la commande du klaxon destinée à la


protection est à faire chaque jour avant le début des travaux sur les parcours à double voie.

7.3.5 CAS PARTICULIERS

7.3.5.1 TRAVAUX PARTICULIEREMENT BRUYANTS

Si le bruit émis par les machines utilisées ( bourreuses à main, groupe électrogène ou de
soudure, meuleuses, etc., ) ou les engins mécaniques motorisés ( bourreuses, régaleuses,
dégarnisseuses, etc. ) ou le bruit ambiant est de nature à pouvoir diminuer la perception des
signaux acoustiques provenant du collaborateur de protection au point que les collaborateurs
utilisateurs ne les entendent plus avec netteté, les mesures de sécurité spéciales ci-après sont à
prendre en complément des mesures normales :

 Le collaborateur de protection qui annonce les trains, prend place à une vingtaine de
mètres de la ou les machines de manière à ne pas être gêné par leur bruit et un aide
collaborateur de protection est posté à proximité immédiate du collaborateur ou des
collaborateurs utilisateurs. LE COLLABORATEUR AIDE AU COLLABORATEUR de
protection peut être le dirigeant si rien ne s’y oppose ;

 La position de l’aide au collaborateur de protection est choisie de manière à ce que la


visibilité réciproque entre le collaborateur de protection qui annonce les trains et lui
même reste bonne d’une manière permanente ;

 Le collaborateur de protection annonce les trains à l’aide d’un signal acoustique


puissant et complète son avertissement à l’aide d’un signal optique la nuit. Le feu est
rendu clignotant en tournant la lampe à plusieurs reprises dans les deux directions ou
par un mouvement de va-et-vient.

 L’aide au collaborateur de protection est équipé de dispositifs acoustiques corne et


moyen d’alarme plus puissant en plus d’un signal optique la nuit, celui ci accuse
réception en montrant le même signal optique la nuit utilisé par l’agent de protection.

 Si le personnel ne donne pas immédiatement suite à l’avertissement de l’aide au


collaborateur de protection , ce dernier à pour mission d’inciter les intéressés à
obtempérer à l’ordre de dégagement de la zone dangereuse au besoin par la contrainte
en les tirant par les bras pour les faire évacuer de la voie.

L’aide au collaborateur de protection ne peut en aucun cas participer au travail. IL peut


également, si nécessaire, intervenir lors du dégagement des voies après avoir donné son
avertissement et s’être assuré qu’il a été suivi.
Pour une petite brigade travaillant groupée et pour autant qu’un seul collaborateur de
protection suffit, ce collaborateur de protection peut aussi exercer le rôle d’aide au
collaborateur de protection. IL doit dès lors se trouver à une distance suffisamment courte
pour pouvoir intervenir efficacement si son signal acoustique n’ait pas été perçu
immédiatement.

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S’il n’est pas possible d’instaurer le système de sécurité comme il est exposé ci-dessus, il y a
lieu de mettre la voie hors de service par l’organisation de l’interception ou imposé une
limitation de vitesse de 30 km/h notamment la nuit .

7.3.5.2 MANUTENTIONS DES PIECES LOURDES

Lorsque des collaborateurs d’une équipe doivent transporter des pièces lourdes ou
encombrantes ( celles qui ne peuvent être manipulées que par plus de 2 collaborateurs ) pour
traverser une voie ou la longer en engageant le gabarit obstacle ou la zone dangereuse, la
sécurité des collaborateurs est obtenue par l’interdiction de la circulation sur la voie
considérée .

7.3.5.3 ENGAGEMENT DU GABARIT EN CAS DE DOUBLE


VOIE

Le collaborateur sécurité doit s’ assurer que le gabarit de la voie contiguë reste dégagé
avant, pendant et à la fin des travaux ( vérifier le matériel roulant avant son engagement sur
la voie interceptée , procéder au verrouillage des portes côté entrevoie).

la mise en place d’un dispositif de protection pour annoncer les circulations sur les voies
contiguës est obligatoire.

8. FONCTIONS INTERVENANTS DANS L’ ACTIVITE

Ensemble des collaborateurs DCIC.

9. LISTE DES DOCUMENTS A ETABLIR

Sans objet.

10. CLASSEMENT ET ARCHIVAGE

Sans objet.

11. LOGIGRAMME

Sans objet.

12. NON-CONFORMITE

Sans objet.

13. ANNEXES

 Annexe N° 1 : Distance d’annonce exprimée en mètre pour les travaux de jour ;


 Annexe N°2 : Exemple de calcul de la distance d’annonce.

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ANNEXE 1

Distance d’annonce exprimée en mètre pour les travaux de jour


(distance d’annonce = délai d’ annonce  vitesse limite voie)

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Vitesse Délai d’annonce en seconde y compris marge
Limite de sécurité
voie en 30 40 50 60 70 80 90
Km/h
30 300 400 500 0,500 600 700 800
40 400 500 600 700 800 900 1000
50 500 600 700 900 1000 1200 1300
60 500 700 900 1000 1200 1400 1500
65 600 800 1000 1100 1300 1500 1700
70 600 800 1000 1200 1400 1600 1800
75 700 900 1100 1300 1500 1700 1900
80 700 900 1200 1400 1600 1800 2000
85 800 1000 1200 1500 1700 1900 2200
90 800 1000 1300 1500 1800 2000 2300
95 800 1100 1400 1600 1900 2200 2400
100 900 1200 1400 1700 2000 2300 2500
105 1000 1200 1500 1800 2100 2400 2700
110 1000 1300 1600 1900 2200 2500 2800
115 1000 1300 1600 2000 2300 2600 2900
120 1000 1400 1700 2000 2350 2700 3000
125 1100 1400 1800 2100 2500 2800 3200
130 1100 1500 1900 2200 2400 2900 3300
135 1200 1500 1900 2300 2700 3000 3400
140 1200 1600 2000 2400 2800 3200 3500
145 1300 1700 2100 2500 2900 3300 3700
150 1300 1700 2100 2500 3000 3400 3800
155 1300 1800 2200 2600 3100 3500 3900
160 1400 1800 2300 2700 3200 3600 4000

LORSQUE LE DISTANCE D’ANNONCE DEPASSE 2700M, IL EST


PLUS COMMODE DE TRAVAILLER SOUS LE REGIME DE
L’INTERCEPTION

ANNEXE 2

Exemple de calcul de la distance d’annonce

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DISTANCE D’ANNONCE = DÉLAI D’ ANNONCE  VITESSE LIMITE VOIE

Sur une ligne à double voie le Chef de district a programmé un chantier sur voie 1 comportant
deux opérations, le nivellement par bourrage Groupe Geismar et le contrôle du désaxement et
hauteur caténaire de la caténaire par une règle .

Le délai de dégagement chronométré sur le chantier de nivellement est de 29 secondes ; pour


celui la géométrie caténaire ,il est de 10 secondes.

la vitesse limite voie sur voie 1 est de 120 km/h, celle de la voie 2 est de 140 km/h.

Pour le calcul de la distance d’ annonce ; je dois déterminer :

le délai d’ annonce = délai de dégagement + délai de sécurité ;

Le délai de dégagement de 29 secondes est arrondi au décimale supérieur soit, 30 secondes


ceci en prenant en compte l’opération dont le délai est plus grand ;

Le délai de sécurité à prendre en considération est de 30 secondes car les collaborateurs


doivent dégager la voie si un train survient sur la voie contiguë.

le délai d’ annonce = 30 secondes + 30 secondes


le délai d’ annonce = 60 secondes

distance d’annonce = délai d’ annonce  vitesse limite voie

distance d’annonce = 60 secondes  140 km/h

distance d’annonce = ( 60 / 3600) x140 000

distance d’annonce = 2333m arrondie à 2400 mètres voir Annexe n° 1

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