Vous êtes sur la page 1sur 6

Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux le Plus Miséricordieux

Le hadith concernant les dix compagnons promis au paradis.

J'ai entendu dire que les chiites stipulent que Abou Bakr As-Siddiq et Omar
ibn Al-Khattab ont usurpé le droit à l'imamat de notre maître Ali (que la paix
soit sur lui) ainsi que d'autres choses qui les placent parmi les gens égarés.
Comment concilier cette affirmation des chiites, si elle est vraie, avec le fait
qu’on leur a promis le paradis ?

Tout d’abord, ce hadith des dix personnes promises au paradis concerne les
personnes suivantes : Abou bakr, Omar Ibn Khatab, Ousmane, Ali, Talha,
Zubayr, Abrahhmane Ibn Awf, Sa'sad Ibn Abi waqas, Abou oubayd Ibn Al
diarad, Sa'id ibn Zeyd.

Selon nos convictions et les preuves que nous apporterons, ce hadith des dix
personnes promises au paradis fait partie des sujets fabriqués sous l’ère
Omeyyade et mis sur les lèvres de certains compagnons.

Ce qui prouve l’invalidité du hadith concernant les dix personnes promises au


Paradis, est ce qui fut rapporté par les deux cheikhs et Al-Nasa’i sous l’autorité
de Saad bin Abi Waqqas, qui a dit : « Je n’ai jamais entendu le Prophète (que
les prières et la paix de Dieu soient sur lui et sur sa famille) dire à quiconque
marchant sur la surface de la terre qu’il fait partie des gens du Paradis, à
l’exception d’Abdullah bin Salam. »
Ce Saad, qui a témoigné, est l’un des dix mentionnés dans le hadith des dix
promis au paradis.

De plus, nous savons que cette affirmation est inexacte dans l’absolu, car de
nombreux rapports selon lesquels un groupe des meilleurs compagnons
auraient reçu la bonne nouvelle du Paradis existent. Ce qui est certain dans
ces paroles, est que la bonne nouvelle, de la manière dont elle est rapportée
pour ces dix, n’a pas été déclarée par le Prophète (pslf).

Néanmoins, nous sommes certains que cela est arrivé à certains, à un autre
endroit. Tel fut le cas du Prophète (pslf) donnant la bonne nouvelle au
Commandeur des Croyants, Ali (as) et son honorable famille du Paradis, et
l'informant qu'il est le serveur du bassin, et qu'Al-Hassan et Al-Hussein (as)
sont les maîtres de la jeunesse du Paradis, et ainsi de suite…

Il s'avère que le hadith concernant les dix personnes promises au Paradis


n'était connu d'aucun des dix.

Parmi ce qui prouve l'invalidité de ce hadith, nous citons les affirmations


suivantes :

Premièrement : l'évidence de la raison empêche la certitude du Paradis et de


la protection contre l'Enfer pour celui à qui il est permis de se livrer à des actes
laids, et pour celui qui n'est pas infaillible contre les erreurs et les égarements.
Il n’est pas possible que Dieu Tout-Puissant informe une personne que sa fin
sera le Paradis, car cela inciterait à faire le mal, et il ne fait aucun doute que
les neuf n’étaient pas infaillibles face aux péchés. Certains d'entre eux, selon
certains savants de l'école sunnite, ont commis des péchés majeurs même
s'ils prétendent s'en être repentis. Ce fait suffit pour prouver que le hadith est
faux et fabriqué.

Deuxièmement : ce qui montre la fausseté du rapport est le fait que Abou


Bakr ne l'a pas utilisé comme preuve pour lui-même, dans certaines
situations, comme lorsqu'il fut assiégé et menacé de mort s'il ne démissionne
pas. Il ne leur a pas rappelé qu'il faisait partie des dix promis au paradis afin
de les faire réfléchir, mais a préféré se défendre par d’autres moyens.
Si ce hadith s’avérait être authentique ou que cette narration existait à
l'époque d' Ousmane, elle aurait été utilisée comme preuve contre ses
assiégeants qui considéraient la licéité de son assassinat, car il fut rapporté
et prouvé dans la charia que le sang des gens du Paradis est interdit (Al-Ifshah
: 73, Talkhis As-Shafi 3/241).

Par ailleurs, qu’est ce qui empêcha le narrateur de ce hadith, Sa'id ibn Zeyd et
le reste des compagnons qui faisait partie des dix promis au paradis de venir
en aide à Ousmane Ibn Afan en les dissuadant de tuer une personne qui est
parmi les promis au paradis?!
Pour quelle raison ont-ils abandonné Ibn Affan après sa mort durant trois
jours, jeté au dépôt d'ordure jusqu'à ce que certains membres de sa famille
le conduise jusqu'à un mur de la ville appelé : « Hash Kawkab », où Les Juifs
enterraient leurs morts?!
Les musulmans ont interdit de prier sur lui, ainsi que d'autres choses écrites
dans les biographies et histoires concernant l'histoire de son meurtre. [Tarikh
al-Tabari 5/143-144, Al-Isti’ab biographie de Othmân]

Il est plutôt rapporté par Ibn Abd Rabbuh Al-Andalusi (dans Al-Aqd Al-Farid
3/84) de Al-Utbi, qui a dit : « Un homme de Banu Sulaym a dit : « Je suis venu
à Médine et j'ai rencontré Saad bin Abi Waqqas et j'ai dit : Ô Abu Ishaq, qui a
tué Ousmane ?
Il répondit : « L'épée d'Aisha l'a tué, Talha l'a aiguisée et Ali l'a empoisonnée. »
Alors, j'ai dit : « et Zubair dans tout ça ?"
Il répondit par un geste de la main et resta silencieux.
Si une chose concernant la prédication du Paradis au sujet de Ousmane avait
été prouvée par les Compagnons, ils n'auraient pas convoquer les gens pour
le combattre, et lui, n’aurait pas hésité à leur rappeler qu'il fait partie des gens
promis au paradis.

Toute personne impartiale qui réfléchit à cela affirmerait que ce hadith


n'existait pas à cette époque, mais fut plutôt fabriqué sous le gouvernement
des Omeyyades.

Troisièmement : Les justes et les immoraux, les croyants et les incroyants, ont
connaissance des actes commis par la plupart des personnes citées dans ce
hadith, comme les violations envers Imam Ali (as). Ainsi, Talha et Az-Zubayr,
ont combattu l'imam Ali (as) alors qu'il était Calife.
La question est la suivante : s’ils sont tous promis au paradis et qu'ils
s'entretuent, alors qui est sur la bonne voie ?! [Al-Ifshah : 73-74, Al-Taraif fi
Ma'rifat al-Tawa'if : 522]

Il est rapporté : “La vérité est avec Ali là où il se trouve”. [Volume 2. p. 122-
126 du livre Fada’il Al-Khamsa mine Sahih as-sita]. Vous y trouverez le hadith
avec une formulation différente.

Quatrièmement : Si le hadith était authentique, Abu Bakr, Omar et Ousmane


auraient été à l'abri du châtiment de Dieu. En effet, ils n'auraient pas eu peur
de rencontrer Dieu Tout-Puissant à l’approche de leur mort et ne se seraient
pas inquiétés de leurs actions malgré leur conviction envers le seigneur.
Al-Mufid (que Dieu Tout-Puissant lui fasse miséricorde), a dit (dans Al-Ifshah,
p. 73) : « Le rapport connu est que Abou Bakr se lamentait et appelait la
malédiction et malheur sur lui au moment de sa mort et Omar aurait souhaité
être poussière à sa mort et que sa mère ne lui ait jamais donné naissance afin
qu'il n'ait pas à rendre compte de ses actes. Ousmane ibn Affan fut effrayé
lorsque le peuple l'a assiégé, avec une certitude de sa mort… » [As-sab atou
minas-Salaf de Sihah As-Sittah 16, 43, 114].

Ceci prouve que les gens n’avaient pas connaissance de ce hadith du


Messager de Dieu (pslf) concernant leur mérite du Paradis. Ils ne se sentaient
pas non plus à l'abri du châtiment de Dieu Tout-Puissant à cause des actes
horribles qu'ils ont commis, contrairement à l'imam Ali (as) qui, au moment
de sa mort, a exprimé sa joie face à la rencontre imminente avec le Messager
de Dieu (pslf) et sa joie de retourner vers son seigneur, Dieu Tout-Puissant,
en raison de la connaissance de sa demeure et de son lieu de résidence et sa
récompense.

Pour terminer, nous citerons ce récit rapporté par Ibn Taymiyyah dans Minhaj
al-Sunnah (vol. 6, p. 5) : « Sur son lit de mort, Omar ibn al-Khattab a dit : « Oh,
j'aimerais être un bélier pour mon peuple et non un humain, afin d’être
engraissé autant que souhaité, pour ensuite être égorgé pour un invité de
marque et faire de moi une moitié rôtie et une moitié séchée, et me manger
afin que je me transforme en déchets.... » tandis que Ali (as) a dit au moment
de son martyre : “J'ai triomphé par le Seigneur de la Kaaba”.

Dans Al-Bukhari n° 3416, Omar a dit lors de sa mort : «Si j'avais le pollen de la
terre en or, je m'en rachèterais du châtiment de Dieu !!! »
Pour l'amour de Dieu, est-ce que celui qui dit de tels propos fait partie des
gens promis au paradis ?

Malgré l’existence d'autres hadiths qui invalident ce fameux hadith fabriqué


de toute pièce, nous nous limiterons à ceux cités.

Vous aimerez peut-être aussi