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La Croyance de deux Razis / Extrait de la
compilation d’épitres et de livres intitulée :
.الدليل الرشيد إلى متون العقيدة و التوحيد
Cher lecteur,
il ne t'est pas étranger que la croyance est la base sur laquelle se fonde
l'entièreté de la religion. Les pieux prédécesseurs lui ont accordé une
place prépondérante et ont sans cesse eu à cœur de la propager ainsi que
de la défendre contre toutes les hérésies apparues au fil des années après
la mort du prophète صلى الله عليه وسلم. Si la croyance authentique est
parvenue intacte jusqu'à nous, c'est en tout premier lieu par la grâce de
notre Seigneur عز وجلpuis par la cause des salafs salih avec les
compagnons رضي الله عنهمà leur tête, qui siècle après siècle l'ont
enseignée, consignée et défendue, payant pour ça le prix cher, parfois
même au prix de leur vie.
Qu'Allah عز وجلleur accorde leur pleine rétribution ainsi que les plus
hauts degrés du paradis.
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La croyance de deux razi
Parmi ces imams de la guidée qui ont fourni cet effort et dont les paroles sont parvenues
par transmission sûre et authentique jusqu'à notre époque, les deux grands imams :
1) Abou Hatim, Muhammad ibn Idriss ar Razi
Né en 195 H, qui fut notamment l'un des contemporains de l'imam al Bukhari, Al
Lalakaï comptera d'ailleurs Abou Hatim parmi les shouyoukhs d'al Bukhari.
Les mashaykhs dont il rapporta les narrations sont très nombreux au point
d'atteindre un nombre d'environ trois mille.
Al Khalili dira de lui : " Abou Hatim était savant au sujet des divergences d'avis des
compagnons, de la compréhension des tabi'ines ainsi que ceux venus après eux. J'ai
entendu mon grand père ainsi qu'un groupe d'érudits dire avoir entendu 'Ali ibn Ibrahim
al Qattan dire : "je n'ai pas vu d'hommes semblables à Abi Hatim."
Son ouvrage le plus connu et de référence est "al jarh wa t ta'dil", encyclopédie
notoire dans la science de la critique et l'éloge des narrateurs.
Al Hafidh Abou Hatim est décédé en l'an 277H رحمه الله
Né peu après l'an 200H, il était également un grand imam et grand mémorisateur
de narrations. Il compte lui aussi énormément de shouyoukhs de qui il a rapporté.
Il s'est notamment assis auprès de l'imam des gens de la Sunnah à Baghdad :
l'illustre Ahmed ibn Hanbal.
Abou l 'Abbas, Muhammad ibn Ja'far ibn Hamkaway rapporte qu'Abou
Zour'a ar Razi aurait dit :
"Je connais par cœur deux cent mille hadith de la même manière que l'individu connaît
par cœur " Dis il est Allah l'Unique" (en référence à la sourate al Ikhlas)."
Ibn Abi Shayba dira de lui :
"Je n'ai pas vu plus mémorisateur que lui."
Ibn Abi Hatim dira quant à lui :
"J'ai interrogé mon père à propos d'Abou Zour'a, il me répondit : c'est un imam."
Ou encore :
"J'ai entendu Yunus ibn 'Abdil l A'la dire :
Je n'ai pas vu d'homme plus humble qu'Abou Zour'a. Lui et Abou Hatim sont les deux
imams du Khurassan."
Le Hafidh Abou Zour'a est décédé quant à lui en l'an 264H رحمه الله
“J’ai interrogé mon père ainsi qu’Abou Zour’a concernant la voie des gens de la
sounnah au sujet des fondements de la religion et ce sur quoi ils ont trouvé les
savants de toutes contrées et quelle était leur croyance à tous les deux à ce propos.
Ils ont dit aussi : “Et le destin bon ou mauvais provient du décret d’Allah
"عز و جل
Le meilleur de cette communauté après son prophète est Abou Bakr As Siddiq puis
‘Umar ibn l Khattab, puis ‘Uthman ibn ‘Affan, puis ‘Ali ibn Abi Talib رضي الله عنهم
qui représentent à eux tous les califes droits et bien guidés. Et au sujet des 10 que
le messager d’Allah ﷺa nommé en attestant en leur faveur qu’ils étaient du
nombre de ceux au paradis, alors nous attestons de ce qu’a attesté le prophète ﷺ
pour eux et sa parole est vérité.
→ Et Allah تبارك و تعالىsera vu dans l’au delà, le verront les gens du paradis de
leurs propres yeux et entendront ses paroles de la manière et de la façon qu’il le
veut.
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La croyance de deux razi
→ Le paradis et l’enfer sont une vérité, ils sont tout deux crées et seront éternels,
le paradis sera la récompense de ses alliés, et le feu, le châtiment pour les
désobéissants à l’exception de ceux à qui il fera miséricorde.
→ Le pont sirat est une vérité ainsi que la balance qui dispose de deux plateaux
pour peser les œuvres des serviteurs, les bonnes comme les mauvaises.
→ Et le bassin par lequel fut honoré notre prophète est également une vérité et
une réalité.
→ De même que l’intercession en est une et que des gens parmi les partisans du
Tawhid sortiront du feu grâce à celle ci, ceci est une vérité.
→ Le châtiment de la tombe est vérité, Mounkir et Nakir sont une vérité. Les
nobles scribes eux aussi.
→ Les gens étant tombés dans les péchés capitaux ( )الكبائرdépendront de la volonté
d’Allah عز و جلet que nous ne rendons pas mécréants les pécheurs parmi les gens
de la qibla en raison de leurs péchés, et nous laissons à Allah le soin de juger de ce
que contiennent leurs cœurs.
→ De même que nous ne voyons pas qu’il soit permis de se rebeller contre les
dirigeants ni de participer aux combats lors des troubles et nous voyons l’écoute et
l’obéissance indispensable à ceux à qui Allah a donné le pouvoir de nous gouverner,
et de ne pas sortir ne serait-ce que d’un empan de l’obéissance qui leur est due.
→ Nous considérons aussi l’obligation pour les gens aisés de verser l’aumône légale
aux détenteurs de l’autorité parmi les dirigeants musulmans.
→ Et nous suivons la Sunnah ainsi que le consensus, nous nous écartons des avis
isolés, de la division et des divergences.
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La croyance de deux razi
→ Les gens sont considérés croyants pour ce qui est du ressort des jugements
légaux ainsi que les affaires d’héritages et nous ne savons pas quel est leur statut
auprès d’Allah.
Et celui qui dit : “Je suis considéré comme croyant auprès d’Allah ” , celui ci fait
partie des menteurs.
→ Les mourji’as sont des innovateurs égarés très loin dans l’égarement de même
que les qadariya. Les Jahmites quant à eux sont mécréants. Les rawafidhs eux ont
rejeté et refusé l’islam et les khawarij en sont sortis.
→ Et celui qui prétend que le qur’an est crée est mécréant en Allah l’immense,
d’une mécréance le faisant sortir de la religion. Quant à celui qui doute à propos de
sa mécréance parmi ceux qui ont la capacité de comprendre alors cette personne est
également mécréante.
“Et j’ai entendu mon père (Abi Hatim) dire que le signe par lequel on reconnaît les
gens de l’innovation est leur médisance envers les gens du athar, que ce qui
caractérise les impies est de nommer les gens de la Sunnah “les rebuts”
(= déchets) voulant par là annihiler les athars.
Et ce qui caractérise les jahmites c’est qu’ils qualifient les gens de la Sunnah
d’anthropomorphistes.
Pour ce qui est de reconnaître les qadariya, c’est le fait qu’ils disent des gens de la
sounnah qu’ils sont des gens contraignants (ndt : par affirmation que eux ainsi que
leurs actes sont crées par Allah).
Concernant le signe reconnaissable chez les mourji’as, le fait de qualifier les gens de
la Sunnah comme déviants et chez qui il y a des manquements.
Enfin le signe permettant de cerner les rafidas (shiites extremistes) est qu’ils
qualifient les gens de la Sunnah de naassiba (ndt : un terme qu’ils utilisent pour
affirmer à leur sujet qu’ils ont institué une animosité et une inimitié envers Ahlou l
Bayt, les membres de la famille prophétique).
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La croyance de deux razi
“J’ai entendu mon père (Abi Hatim Ar Razi) ainsi qu’Abou Zour’a intimer l’ordre
de boycotter les gens de l’innovation et de l’égarement et faire preuve d’une grande
rudesse à ce propos. De même qu’ils réprouvaient les livres où sont exposés les
opinions et avis juridiques sans qu’ils ne contiennent de athars. Ils interdisaient
formellement de s’asseoir en compagnie des gens du kalam (scolastique / logique
spéculative) et de parcourir les livres des adeptes de la logique spéculative
(moutakalimin) et ils disaient : “Jamais ne connaîtra de succès un adepte du
kalam”.
Qu’Allah nous accorde à nous ainsi qu’à tout croyant d’agir et de parler en fonction
de ce qu’il agrée et que les éloges d’Allah et la paix soient sur Muhammed et sa
famille.
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Al Wassatiya