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2022

Mathématiques 1
CPGE M.P. Meknès
Résumé 1
Suites numériques convergentes
1. Si A possède un maximum alors sup( A) = max( A).
2. Si A possède un minimum alors inf( A) = min( A).
Borne supérieure et borne inférieure Prop.

Déf. Majorant / minorant Soit A une partie non vide de R, M et m deux réels.
(i) M = sup( A) ⇐⇒ M est un majorant de
On dit qu’une partie non vide A de R est : A et ∀ε > 0, ∃ x ∈ A : M − ε < x 6 M.
◦ majorée si : ∃ M ∈ R a 6 M, ∀ a ∈ A. M est appelé
(ii) m = inf( A) ⇐⇒ m est un minorant de
alors un majorant de A ;
A et ∀ε > 0, ∃ x ∈ A : m 6 x < m + ε.
◦ minorée si : ∃m ∈ R / m 6 a, ∀ a ∈ A. m est appelé
alors un minorant de A.
◦ bornée lorsque elle est, à la fois, majorée et minorée. Prop. Caractérisation séquentielle
Soit A une partie non vide de R et M et m deux réels.
(i) M = sup( A) ⇐⇒ M est un majorant de A et M
La partie A est bornée si et seulement s’il existe k > 0 tel que : est limite d’une suite d’éléments de A .
∀ x ∈ A : | x| < k. (ii) m = inf( A) ⇐⇒ m est un minorant de A et m
est limite d’une suite d’éléments de A .
Déf. Maximum / minimum
On dit qu’une partie A de R admet un :
◦ maximum ou plus grand élément lorsqu’il existe Prop. Axiome de la borne supérieure/inférieure
M ∈ A tel que : ∀ a ∈ A , a 6 M. M est alors appelé
le maximum de A et on note M = max( A) ; (i) Toute partie non vide de R majorée (dans R) ad-
◦ minimum ou plus petit élément lorsqu’il existe met une borne supérieure.
m ∈ A tel que : ∀ a ∈ A , m 6 a. m est alors ap- (ii) Toute partie non vide de R minorée (dans R)
pelé le minimum de A et on note m = min( A). admet une borne inférieure.

(
M est un majorant de A
M = max A ⇐⇒
M∈A
( Convergence et ordre
m est un minorant de A
m = min A ⇐⇒
m∈A Déf. Propriété vraie à partir d’un certain rang
Soit u = (un )n , une suite réelle. On dit que la suite
Prop. A retenir par ♥
u vérifie une propriété P(n) à partir d’un certain rang
(entre nous APCR) s’il existe un rang n0 à partir du-
(i) Toute partie non vide de Z majorée admet un
quel la propriété P(n) est toujours vérifiée.
maximum.
(ii) Toute partie non vide de Z minorée admet un
minimum.
Déf. Voisinages dans R
On appelle voisinage de a ∈ R toute partie de R
Déf. Borne supérieure / inférieure
contenant un intervalle de la forme :
On dit qu’une partie A de R admet une : • ] a − ε, a + ε[ ,ou de la forme ] a − ε, a[∪] a, a +
◦ borne supérieure lorsque l’ensemble des majorants ε[ ,si a ∈ R avec ε > 0.
de A admet un minimum S. • ]α, +∞[ si a = +∞ avec α > 0 .
On note alors S = sup( A) ;
• ]−∞, −α [ si a = −∞ avec α > 0 .
◦ borne inférieure lorsque l’ensemble des minorants
de A admet un maximum S.
On note alors S = inf( A). Dans la suite V ( a) désigne l’ensemble des voisinages de a
ou un voisinage de a.
M.P Résumé 1 - Suites numériques 2

Prop. Résultat très courant Thm. Suite croissante


Soit (un )n une suite réelle croissante.
1. Toute suite réelle convergente est bornée. La réci-
• Si la suite (un )n est majorée alors elle conver-
proque est en général fausse.
gente et lim un = sup un .
2. Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles et ` ∈ R. n→+∞ n ∈N
→ Si |un − `| 6 vn A.P.C.R et lim vn = 0 alors • Sinon elle diverge vers +∞
n→+∞
lim un = `.
n→+∞
→ Si (un )n est bornée A.P.C.R et lim vn = 0 alors Thm. Suite décroissante
n→+∞
lim un .vn = 0. Soit (un )n une suite réelle décroissante.
n→+∞
• Si la suite (un )n est minorée alors elle conver-
gente et lim un = inf un .
n→+∞ n ∈N
• Sinon elle diverge vers −∞
L’inégalité large de la condition "|un − `| 6 vn A.P.C.R" peut
être remplacée par l’inégalité stricte |un − `| < vn A.P.C.R.
Toute suite monotone possède une limite dans R

Prop. Convergence et relation d’ordre Prop. Convergence des suites adjacentes


Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles convergentes Soit (un )n une suite croissante et (vn )n une suite
et m, M ∈ R décroissante telle que lim (un − vn ) = 0 (on dit
n→+∞
→ Si un < M A.P.C.R alors lim un 6 M qu’elles sont adjacentes). Alors :
n→+∞
→ Si un > m A.P.C.R alors lim un > m → ∀n ∈ N , un 6 vn .
n→+∞
→ (un )n et (vn )n sont convergentes et de même li-
→ Si un < vn A.P.C.R alors lim un 6 lim vn mite `.
n→+∞ n→+∞
→ Si lim un < M alors un < M A.P.C.R → ∀ p, q ∈ N , u p 6 ` 6 vq .
n→+∞
→ Si lim un > m alors un > m A.P.C.R
n→+∞
→ Si lim un < lim vn alors un < vn A.P.C.R
n→+∞ n→+∞

Suites extraites. Suites de Cauchy


Thm. Théorème d’encadrement Déf. Suites extraites
Soient (un ), (vn ) et (wn ) trois suites réelles. On sup- Soit (un )n une suite réelle. On dit qu’une suite (vn )n
pose que : est une suite extraite de (un )n s’il existe une appli-
(i) vn < un < wn A.P.C.R. cation ϕ : N → N strictement croissante telle que :
(ii) (vn ) et (wn ) convergent vers la même limite ∀n ∈ N : vn = uϕ(n) .
` ∈ R.
Alors (un ) est convergente et de limite `.
1. (un )n ∈ RN , Les suites (vn )n = (u2n )n et (wn )n =
(u2n+1 )n sont deux suites extraites de (un )n .
√ p
Les inégalités strictes de la condition " vn < un < 2. un = n et vn = 2n + n2 .
wn A.P.C.R." peuvent être remplacés par des inégalités Prop. Convergence et suite extraite
larges.
Soit (un )n ∈ RN et ` ∈ R. On a équivalence entre :
(i) lim un = `.
n→+∞
Thm. Théorème de minoration/majoration
(ii) Toute suite extraite de (un )n admet ` comme li-
Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles. On suppose mite.
que : un < vn A.P.C.R (iii) Les deux suites extraites (u2n )n et (u2n+1 )n ont
• Si lim un = +∞ alors lim vn = +∞ ` pour limites.
n→+∞ n→+∞
• Si lim vn = −∞ alors lim un = −∞
n→+∞ n→+∞
Thm. Théorème de Bolzano-Weierstrass
De toute suite bornée on peut extraire une suite
Les inégalités strictes de la condition " un < vn A.P.C.R." convergente.
peuvent être remplacés par des inégalités larges.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


3 Résumé 1 - Suites numériques M.P

Déf. Suites de Cauchy Comparaison des suites numériques


Une suite réelle (un )n est dite de Cauchy (ou vérifie
Déf. Les relations ”O” ”o” ” ∼ ”
la condition de Cauchy) si :
∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀n > N, |un+ p − un | < ε, ∀ p ∈ N. Soient (un )n ,(vn )n et (εn )n trois suites à termes dans
K telles que : un = vn .εn A.P.C.R. On dit que :
◦ (un )n est dominée par (vn )n lorsque la suite (εn )n
est bornée. Notation : un = O(vn ).
Une suite (un )n est de Cauchy si et seulement si ◦ (un )n est négligeable devant (vn )n lorsque (εn )n
tend vers 0 . Notation : un = o(vn ).
∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀n, m > N, |um − un | < ε. ◦ (un )n est équivalente à (vn )n lorsque (εn )n tend vers
1 . Notation : un ∼ vn .

Prop.
Prop. En Pratique
Soit (un )n une suite réelle.
→ Si (un )n est de Cauchy alors elle est bornée. Soit (un )n>0 et (vn )n>0 deux suites non-nulles à par-
→ (un )n est de Cauchy si et seulement si elle est tir d’un certain rang. On obtient, pour ces suites, les
convergente. caractérisations suivantes
 :
un
• un = O(vn ) ⇐⇒ est une suite bornée .
v n n>0
un
• un = o(vn ) ⇐⇒ lim = 0.
n→+∞ vn
un
• un ∼ vn ⇐⇒ lim = 1.
n→+∞ vn
Suites récurrentes
Thm. Caractérisation séquentielle de la limite ◦ un = O(1) signifie exactement (un )n est une suite bornée .
Soient f une fonction de D ⊆ R dans R , b ∈ D ◦ un = o(1) signifie exactement (un )n est une suite conver-
, ` ∈ R et (bn )n une suite d’éléments de D : gente vers 0.
• lim bn = b et lim f ( x) = ` =⇒ lim f (bn ) = `. ◦ un = O(vn ) ⇐⇒ un = vn O(1).
n→+∞ x→b n→+∞
◦ un = o(vn ) ⇐⇒ un = vn o(1).
• lim f ( x) = ` ssi pour toute suite ( xn )n d’éléments
x→b ◦ Une suite convergente (vers 0 ou 1 par exemple) étant né-
de D , si lim xn = b alors lim f ( xn ) = `. cessairement bornée, on a :
n→+∞ n→+∞
• On suppose que b ∈ D, alors f est continue en b si
(un = o(vn ) ou un ∼ vn ) =⇒ (un = O(vn ))
et seulement si pour toute suite ( xn )n d’éléments de
D , si lim xn = b alors lim f ( xn ) = f (b).
n→+∞ n→+∞ Prop. Exemples de référence

◦ Soit α, β ∈ R. Alors α < β ⇐⇒ nα = o(nβ ).


◦ Soit a, b ∈ R∗+ . Alors a < b ⇐⇒ an = o(bn ).
Thm. Suites récurrentes ◦ Soit α, β ∈ R avec β > 0. Alors (ln n)α = o(nβ ).
Soit D une partie de R et f une fonction de D ◦ Soit a, α ∈ R avec a > 1. Alors nα = o( an ).
dans D (on dit que D est une partie stable par f . ) On ◦ Soit a ∈ R. Alors an = o(n!).
considère la suite réelle (un )n définie par : u0 ∈ D et
un+1 = f (un ), n > 0.
• Si f est croissante sur D, alors (un )n est monotone ; Résultats importants : Soit (un ) et (vn ) deux suites non-
plus précisément : nulles à partir d’un certain rang . On a :
– Si u1 > u0 alors (un )n est croissante. • un ∼ vn ⇐⇒ un − vn = o(vn ) ⇐⇒ vn − un = o(un ).
– Si u1 6 u0 alors (un )n est décroissante. • lim un = ` ∈ K∗ ⇐⇒ un ∼ `.
n→+∞
• Si f est décroissante sur D, alors (un )n est telle que • Si un ∼ vn et lim un = ` ∈ R alors lim vn = `
les deux suites extraites (u2n )n et (u2n+1 )n sont mo- n→+∞ n→+∞
notones de sens contraires. • Si un ∼ vn alors un et vn ont le même signe à partir d’un
• Si (un )n est convergente de limite ` et est f continue certain rang.
en ` alors ` est un point fixe de f (c-à-d f (`) = ` ). un an
• Si un ∼ an et vn ∼ bn alors un × vn ∼ an × bn et ∼ .
vn bn
• Si un ∼ vn et α est une constante réelle alors uαn ∼ vαn
(sous réserve d’existence des puissances).
Attention ! !

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


M.P Résumé 1 - Suites numériques 4

 Ce dernier résultat est faux si α 6= constante : • On appelle suite à termes complexes toute application
1 1 u : I ⊆ N → C. On prend I = N (sans perte de généra-
Par exemple, 1 + ∼ 1, mais pas (1 + )n ∼ 1n = 1 car
n n lité), u = (un ).
1 n
lim(1 + ) = e 6= 1. • Soit (un )n ∈ CN . On pose : un = xn + iyn , avec xn , yn ∈ R.
n
 Il est interdit de sommer des équivalents ou de les compo- • xn = Re(un ) ; ( xn )n la partie réelle de (un )n .
ser par une fonction : • yn = Im(un ) ; ( yn )n la partie imaginaire de (un )n .
On a : (n2 + n) ∼ n2 et −n2 ∼ −n2 + 1, mais il est faux
• un = xn − iyn ,(un )n suite conjuguée de (un )n .
que (n2 + n − n2 = n) ∼ (1 = n2 − n2 + 1) et faux que q
2 2
en +n ∼ en . • |un | = x2n + y2n , (|un |)n suite module de (un )n .
 La seule règle applicable pour la somme d’équivalents est : • (un )n ∈ CN est bornée si et seulement si (|un |)n est bornée
Si un ∼ αan et vn ∼ βan avec α + β 6= 0 ( constantes) alors si et seulement si
(un + vn ) ∼ (α + β) an . ∃ M > 0, ∀n ∈ N, |un | 6 M.
Equivalents usuels : Si u = (un )n∈N est une suite de limite → Les notions : suite minorée/majorée/monotone n’ont au-
nulle , alors : cun sens dans le cas complexe.
 sin(un ) ∼ un et sinh(un ) ∼ un → Les notions : suite extraite,périodique, vraie A.P.C.R,
 tan(un ) ∼ un et tanh(un ) ∼ un suites arithmétiques, géométriques, arithmético-
u2n géométriques..... sont les mêmes que dans le cas réel.
 cos(un ) ∼ 1 et (cos(un ) − 1) ∼ −
2
u2 Déf. Convergence
 cosh(un ) ∼ 1 et (cosh(un ) − 1) ∼ + n
2
 arcsin(un ) ∼ un et Argsh(un ) ∼ un On dit qu’une suite complexe (un )n converge vers
 arctan(un ) ∼ un et Argth(un ) ∼ un ` ∈ C Si lim |un − `| = 0 . Dans ce cas ` est unique
n→+∞
 eun ∼ 1 et (eun − 1) ∼ un appelée limite de (un )n . On note : ` = lim un ou
 ln(1 + un ) ∼ un n→+∞
√ √ un un −→ `
 1 + un ∼ 1 et ( 1 + un − 1) ∼
2
 (1 + un )α ∼ 1 et [(1 + un )α − 1] ∼ αun si α = Cte

Thm. Théorème de Césaro et lemme de l’escalier On ne peut définir ici la notion de limite infinie.

1. Si (un )n est une suite convergente de limite `, alors Prop.


u + u1 + · · · + un
la suite (vn )n , définie par vn = 0 ,
n+1 La suite (un )n ∈ CN est convergente si et seulement
est également une suite convergente de limite `. si (Re(un ))n et (Im(un ))n le sont.
La réciproque est, en général, fausse en étudiant le Dans ce cas on a : lim un = lim Re(un ) +
cas un = (−1)n . n→+∞ n→+∞
i lim Im(un ).
2. Si (wn )n est une suite vérifiant n→+∞
wn
lim (wn+1 − wn ) = ` alors lim = `.
n→+∞ n→+∞ n

→ Les théorèmes suivants : convergence entraîne bor-


née,définition et condition de Cauchy, suite extraite,
Bolzano-Weierstrass,comparaison, les opérations algé-
briques sont maintenus.
Suites complexes → Les théorèmes : ordre,gendarmes,limite mono-
tone,adjacentes n’ont pas de sens ici.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès

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