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Université A.

Mira de Béjaia 1ère année MI

Faculté des Sciences Exactes Année universitaire

Département de Mathématiques 2022/2023

CORRIGÉ DE LA SÉRIE N 1 D’ANALYSE I - NOMBRES RÉELS

+ Les efforts que vous devrez fournir sont importants : tout d’abord comprendre le cours, ensuite connaître
par coeur les définitions, les théorèmes, les propositions... sans oublier de travailler les exemples et les démons-
trations, qui permettent de bien assimiler les notions nouvelles et les mécanismes de raisonnement. Enfin, vous
devrez passer autant de temps à pratiquer les mathématiques : il est indispensable de résoudre activement par
vous-même des exercices, sans regarder les solutions !. Alors n’hésitez plus : manipulez, calculez, raisonnez, et
dessinez, à vous de jouer !

Solution 1. 1) Montrons qu’il n’existe aucun nombre rationnel qui vérifie l’équation x2 = 2. On raisonne
p
par l’absurde, supposons qu’il existe un nombre rationnel x ∈ Q qui vérifie x2 = 2. Posons x = , p ∈
q
Z, q ∈ Z∗ . De plus nous pouvons supposer que la fraction est irréductible (p et q sont premiers entre eux
c’est à dire p gcd (p, q) = 1).
p2
x2 = 2 ⇐⇒ 2 = 2 ⇐⇒ p2 = 2q 2 .
q
2
p est un nombre pair, cela implique que p est un nombre pair (si vous n’êtes pas convaincu écrivez la
contraposée p impair =⇒ p2 impair), donc il existe un k ∈ Z, p = 2k. On remplace p par 2k dans p2 = 2q 2 ,
on obtient
(2k)2 = 2q 2 ⇐⇒ 2k 2 = q 2 .
q 2 est un nombre pair, cela implique que q est un nombre pair.
}
p est un nombre pair
=⇒ p gcd (p, q) > 2,
q est un nombre pair
ce qui contredit avec p et q sont premiers entre eux.
{ √ √ }
2) Montrons que sup X ∈ / Q. On a X = {r ∈ Q/ r2 < 2} = r ∈ Q/ − 2 < r < 2 .

On raisonne par l’absurde, supposons que sup X ∈ Q, donc sup X ̸= 2.

√ √ √
sup X ̸= 2 ⇐⇒ sup X < 2 ou 2 < sup X.

Premier cas : sup X < 2.

√ √
sup X < 2 =⇒ ∃r0 ∈ Q, sup X < r0 < 2 (car Q dense dans R),


r0 ∈ Q et sup X < r0 < 2, donc r0 ∈ X.

r0 ∈ X, donc r0 ≤ sup X, ce qui contredit avec sup X < r0 .


Date: Mardi le 11 Octobre 2022.

1
2 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS


Deuxième cas : 2 < sup X.
√ √
2 < sup X =⇒ ∃r1 ∈ Q, 2 < r1 < sup X.
On remarque que r1 est un majorant de X plus petit que sa borne supérieure ce qui contredit avec l’unicité
de la borne supérieure.

Solution 2. A ̸= ∅, A minorée, donc inf A existe.


EA l’ensemble des minorants de A, donc
∀x ∈ EA , ∀y ∈ A, x 6 y.
EA ̸= ∅ (car inf A ∈ EA ), majorée (majorée par tous les éléments de A), donc sup EA existe.
Montrons que
sup EA = inf A.
+ Idée : Montrons que inf A 6 sup EA et sup EA 6 inf A.
On a
∀x ∈ EA , x 6 sup EA (sup EA est un majorant de EA ).
Comme inf A ∈ EA , donc
inf A 6 sup EA .
Reste à montrer que
sup EA 6 inf A.
On a
∀x ∈ EA , ∀y ∈ A, x 6 y.
Chaque élément de A est un majorant de EA . Comme sup EA est le plus petit des majorants de EA , donc
inf A 6 y, ∀y ∈ A,
il en résulte que sup EA est un minorant de A. Comme inf A est le plus grand des minorants de A, donc
inf A > sup EA ⇐⇒ sup EA 6 inf A.
D’où
sup EA = inf A.

Solution 3. Soient A et B deux parties bornées non vides de R.


1) Montrons que
min A existe =⇒ inf A = min A.
A ̸= ∅, A minorée (bornée), donc inf A existe.
Montrons maintenant que inf A = min A. On a
∀x ∈ A, x > inf A, (inf A minorant de A) .
Comme min A ∈ A, donc
min A > inf A ⇐⇒ inf A 6 min A. (1)
Reste à montrer que
min A 6 inf A.
On a
∀x ∈ A, x > min A, (min A minorant de A) .
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 3

Comme inf A est le plus grand des minorants de l’ensemble A, donc

inf A > min A ⇐⇒ min A 6 inf A (2)

De (1) et (2), on a, alors


inf A = min A.
La réciproque est fausse.

Exemple. Soit A = ]0, 1[ , inf A = 0, mais min A n’existe pas.

2-a) Montrons que


A ⊆ B =⇒ sup A 6 sup B.
A = B =⇒ sup A = sup B (évidente) .
Montrons que
A ⊂ B =⇒ sup A 6 sup B.
Soit x ∈ A, donc x ∈ B (car A ⊂ B), x ∈ B =⇒ x 6 sup B. D’où

∀x ∈ A, x 6 sup B.

sup B est un majorant de A. Comme sup A est le plus petit des majorants de l’ensemble A, donc

sup A 6 sup B.

2-b) Montrons que


A ⊆ B =⇒ inf A > inf B.
A = B =⇒ inf A = inf B (évidente) .
Montrons que
A ⊂ B =⇒ inf A > inf B.
Soit x ∈ A, donc x ∈ B (car A ⊂ B), x ∈ B =⇒ x > inf B. D’où

∀x ∈ A, x > inf B.

inf B est un minorant de A. Comme inf A est le plus grand des minorants de l’ensemble A, donc

inf A > inf B.

3) On désigne par −A = {−x, x ∈ A} .


3-a) Montrons que
inf (−A) = − sup A.
A ̸= ∅, A majorée (bornée), donc sup A existe.
(−A) ̸= ∅ (car A ̸= ∅ (∃x0 ∈ A) , donc (−x0 ) ∈ (−A)) et (−A) est bornée (car A l’est), donc inf (−A)
existe. On a
∀x ∈ A, x 6 sup A.

 x ∈ A ⇐⇒ (−x) ∈ (−A) ,



x 6 sup A ⇐⇒ −x > − sup A,
donc
∀ (−x) ∈ (−A) , −x > − sup A.
4 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS

− sup A est un minorant de (−A). Comme inf (−A) est le plus grand des minorants de l’ensemble (−A),
donc
inf (−A) > − sup A ⇐⇒ − sup A 6 inf (−A) .
Reste à montrer que
inf (−A) 6 − sup A.
On a
∀ (−x) ∈ (−A) , −x > inf (−A) .

 (−x) ∈ (−A) ⇐⇒ x ∈ A,



−x > inf (−A) ⇐⇒ x 6 − inf (−A) ,
donc
∀x ∈ A, x 6 − inf (−A) .
− inf (−A) est un majorant de l’ensemble A. Comme sup A est le plus petit des majorants de l’ensemble
A, donc
sup A 6 − inf (−A) .
sup A 6 − inf (−A) ⇐⇒ − sup A > inf (−A) ⇐⇒ inf (−A) 6 − sup A.

− sup A 6 inf (−A) 

et =⇒ inf (−A) = − sup A.


inf (−A) 6 − sup A
3-b) Montrons que
sup (−A) = − inf A.
On remplace A par (−A) dans
inf (−A) = − sup A (déjà démontré),
on obtient
inf A = − sup (−A) .
D’où
sup (−A) = − inf A.
4-a) Montrons que
sup (A ∪ B) = max (sup A, sup B) .
A et B deux parties majorées (bornées) non vides, alors sup A et sup B existent.
(A ∪ B) non vide (car A et B sont non vides) et bornée (car A et B sont bornées), donc sup (A ∪ B) existe.
Montrons maintenant que
sup (A ∪ B) = max (sup A, sup B) .
Comme R est totalement ordonné, on a
sup A 6 sup B ou sup B 6 sup A.
Supposons que sup A 6 sup B. Alors
max (sup A, sup B) = sup B,
et on doit montrer que
sup (A ∪ B) = sup B.
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 5

Comme B ⊂ A ∪ B, on déduit de la question n◦ 2 que


sup B 6 sup (A ∪ B) . (3)
Reste à montrer que
sup (A ∪ B) 6 sup B,
Soit x ∈ (A ∪ B), donc x ∈ A ou x ∈ B,

 x ∈ A =⇒ x 6 sup A 6 sup B,



x ∈ B =⇒ x 6 sup B.
Donc
∀x ∈ (A ∪ B) , x 6 sup B.
sup B est un majorant de (A ∪ B). Comme sup (A ∪ B) est le plus petit des majorants de l’ensemble (A ∪ B),
donc
sup (A ∪ B) 6 sup B. (4)
Ainsi, d’après (3) et (4) on a
sup (A ∪ B) = sup B.
On montre de la même manière que si sup B 6 sup A, alors
sup (A ∪ B) = sup A.

4-b) De la même façons, on montre que


inf (A ∪ B) = min (inf A, inf B) .

Solution 4. Soient A et B deux partites de R non vides et bornées. Montrer que si


A + B = {x + y, x ∈ A et y ∈ B} ,
alors
sup (A + B) = sup A + sup B.
Première méthode

Comme A et B deux parties bornées non vides de R, sup A et sup B existent.


}
∀x ∈ A, x 6 sup A
=⇒ ∀x ∈ A, ∀y ∈ B, x + y 6 sup A + sup B.
∀y ∈ B, y 6 sup B
Donc sup A + sup B est un majorant de A + B et comme sup (A + B) est le plus petit des majorants de
(A + B) , alors
sup (A + B) 6 sup A + sup B.
Montrons maintenant que sup A + sup B est le plus petit des majorants de (A + B) (en utilisant la carac-
térisation de la borne supérieure)
On a
ε
∀ε > 0, ∃x0 ∈ A, sup A − < x0 6 sup A,
2
ε
∃y0 ∈ B, sup B − < y0 6 sup B.
2
6 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS

Avec l’addition on obtient

∀ε > 0, ∃x0 ∈ A, ∃y0 ∈ B, sup A + sup B − ε < x0 + y0 6 sup A + sup B,

donc sup A + sup B est le plus petit des majorants de l’ensemble (A + B). D’où

sup (A + B) = sup A+ sup B.


Deuxième méthode

On a
∀x ∈ A, x 6 sup A, ∀y ∈ B, y 6 sup B.
D’où
∀x ∈ A, ∀y ∈ B, x + y 6 sup A+ sup B.
Ainsi sup A+ sup B est un majorant de A + B.
Montrons que sup A+ sup B est le plus petit des majorants de A + B. On raisonne par l’absurde. Posons

M = sup A+ sup B.

Soit M ′ < M, supposons que M ′ est un majorant de A + B. On a M ′ − M < 0 et d’après le critère de la


borne supérieure
∀ε > 0, ∃x0 ∈ A, sup A − ε < x0 ,
∃y0 ∈ B, sup B − ε < y0 .
M −M ′
Prenons ε = 2
, en additionnant les deux inégalités on obtient

sup A+ sup B−M + M ′ < x0 + y0 =⇒ M ′ < x0 + y0 .


Ce qui contredit l’hypothèse : M ′ un majorant de (A + B).

Solution 5. Déterminer la borne supérieure, la borne inférieure, le maximum et le minimum, s’ils existent
{ }
2 1 ∗
A1 = [0, 2[ , A2 = ]−1, 0] ∪ {3, 5} , A3 = + , n, m ∈ N ,
m n
{ } { }
1 n 1 n 2nπ
A4 = + , − , n ∈ N , A5 = sin , n∈Z ,
2 2n + 1 2 2n + 1 5

A6 = {−x2 + 2x, x ∈ ]1, 2[} .

A1 = [0, 2[ .
A1 ̸= ∅ (car 0 ∈ A1 ) et ∀x ∈ A1 , 0 6 x < 2,
A1 ̸= ∅ et A1 est borné, sup A1 et inf A1 existent. On remarque que 0 est un minorant de A1 et 0 ∈ A1 ,
donc
min A1 = inf A1 = 0.
Montrons que
sup A1 = 2.
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 7

En utilisant la caractérisation de la borne supérieure.



 1) 2 est un majorant de A1 ,

sup A1 = 2 ⇐⇒


2) ∀ε > 0, ∃x0 ∈ A1 , 2 − ε < x0 < 2.

Il reste à montrer que


∀ε > 0, ∃x0 ∈ A1 , 2 − ε < x0 < 2.
Soit ε > 0, on cherche un x0 ∈ A1 qui vérifie 2 − ε < x0 < 2.
Premier cas : Si 2 − ε ≥ 0. On a
]2 − ε, 2[ ⊂ A1 .
2 − ε < 2 =⇒ ∃x0 ∈ Q, 2 − ε < x0 < 2 (car Q dense dans R). Comme ]2 − ε, 2[ ⊂ A1 , donc x0 ∈ A1 .
Deuxième cas : Si 2 − ε < 0. On a

2 − ε < 0 < 2 et 0 ∈ A1 ,

donc il suffit de prendre x0 = 0. D’où


sup A1 = 2.
max A1 n’existe pas, car sup A1 = 2 et 2 ∈
/ A1 .

A2 = ]−1, 0] ∪ {3, 5} .

Première méthode

A2 ̸= ∅ (car 0 ∈ A2 ) et ∀x ∈ A2 , −1 < x 6 5,
A2 ̸= ∅ et A2 est borné, donc sup A2 et inf A2 existent.
On remarque que 5 est un majorant de A2 et 5 ∈ A2 , donc

max A2 = sup A2 = 5.

Montrons que
inf A2 = −1.
En utilisant la caractérisation de la borne inférieure.

 1) − 1 est un minorant de A2 ,

inf A2 = −1 ⇐⇒


2) ∀ε > 0, ∃x0 ∈ A2 , −1 < x0 < −1 + ε.
Il reste à montrer que
∀ε > 0, ∃x0 ∈ A2 , −1 < x0 < −1 + ε
Soit ε > 0, on cherche un x0 ∈ A2 qui vérifie −1 < x0 < −1 + ε.
Premier cas : Si −1 + ε 6 0. On a
]−1, −1 + ε[ ⊂ A2 .
8 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS

−1 < −1 + ε =⇒ ∃x0 ∈ Q, −1 < x0 < −1 + ε (car Q dense dans R). Comme ]−1, −1 + ε[ ⊂ A2 , donc
x0 ∈ A2 .
Deuxième cas : Si −1 + ε > 0. On a

−1 < 0 < −1 + ε et 0 ∈ A2 ,

donc il suffit de prendre x0 = 0. D’où


inf A2 = −1.
min A2 n’existe pas car inf A2 = −1 et (−1) ∈
/ A2 .
Deuxième méthode

Posons
A = ]−1, 0] et B = {3, 5} .
On a
sup (A∪B) = max (sup A, sup B) ,
donc
sup A2 = sup (A∪B) = max (0, 5) = 5.
Comme sup A2 = 5 et 5 ∈ A2 , donc
max A2 = 5.
On a
inf (A∪B) = min (inf A, inf B)

inf A2 = inf (A∪B) = min (−1, 3) = −1.


Comme inf A2 = −1 et (−1) ∈
/ A2 , donc min A2 n’existe pas.

{ }
2 1 ∗
A3 = + , n, m ∈ N .
m n
Première méthode

A3 ̸= ∅ (pour n = m = 1, 3 ∈ A3 ) . On a
2 1
∀m ∈ N∗ , 0 < 6 2 et ∀n ∈ N∗ , 0 < 6 1,
m n
donc
2 1
∀m, n ∈ N∗ , 0 < + 6 3.
m n
A3 ̸= ∅ et A3 est borné, donc sup A3 et inf A3 existent.
On remarque que 3 est un majorant de A3 et 3 ∈ A3 , donc

max A3 = sup A3 = 3.

Montrons que
inf A3 = 0.
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 9

En utilisant la caractérisation de la borne inférieure.




 1) 0 est un minorant de A3 ,

inf A3 = 0 ⇐⇒


 2) ∀ε > 0, ∃m0 , n0 ∈ N∗ , 0 < 2 + 1 < ε.
m0 n 0
Il reste à montrer que
1 1
∀ε > 0, ∃m0 , n0 ∈ N∗ , 0 < + < ε.
2m0 n0
Soit ε > 0, on cherche un x0 ∈ A3 qui vérifie 0 < x0 < ε, prenons m0 = n0 . On a
2 1 3 3
+ < ε ⇐⇒ < ε ⇐⇒ n0 > .
m0 n 0 n0 ε
Or
3 3
∀ε > 0, ∈ R, ∃ n0 ∈ N∗ , n0 > (car R est Archimédien).
ε ε
donc
2 1
∀ε > 0, ∃ n0 ∈ N∗ , 0 < + < ε.
n0 n0
D’où
inf A3 = 0.

Montrons que 0 ∈
/ A3 . On raisonne par l’absurde, on suppose que 0 ∈ A3 .
2 1
0 ∈ A3 ⇐⇒ ∃m0 , n0 ∈ N∗ , tel que + = 0.
m0 n 0

2 1 2 1
+ = 0 ⇐⇒ =− (impossible).
m0 n 0 m0 n0
Donc
0∈
/ A3 .

min A3 n’existe pas (car inf A3 = 0 et 0 ∈


/ A3 ).
Deuxième méthode

Posons { } { }
2 1
A= , m ∈ N∗ et B = ∗
, n∈N .
m n
On a
sup A3 = sup (A + B) = sup A + sup B = 2 + 1 = 3.

Comme sup A3 = 3 et 3 ∈ A3 , donc


max A3 = sup A3 = 3.

On a
inf A3 = inf (A + B) = inf A + inf B = 0.

min A3 n’existe pas (car inf A3 = 0 et 0 ∈


/ A3 ).
10 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS

{ }
1 n 1 n
A4 = + , − , n∈N .
2 2n + 1 2 2n + 1
( )
1 1 n 1 n
A4 ̸= ∅ pour n = 0, ∈ A4 et ∀n ∈ N, 0 < − < + < 1.
2 2 2n + 1 2 2n + 1
A4 ̸= ∅ et A4 est borné, donc sup A4 et inf A4 existent. Montrons que

inf A4 = 0.

En utilisant la caractérisation de la borne inférieure.



 1) 0 est un minorant de A4 ,

inf A4 = 0 ⇐⇒


2) ∀ε > 0, ∃x0 ∈ A4 , tel que 0 < x0 < ε.
Cherchons x0 sous la forme
1 n0
x0 = − .
2 2n0 + 1
On a
1 n
∀n ∈ N, 0 < − .
2 2n + 1
D’autre part,
1 n0 n0 1 − 2ε 1 − 2ε
− < ε ⇐⇒ > ⇐⇒ 4n0 ε > (1 − 2ε) ⇐⇒ n0 > .
2 2n0 + 1 2n0 + 1 2 4ε
1 − 2ε 1 − 2ε
Ainsi soit ε > 0, ∈ R, donc ∃n0 ∈ N, n0 > (car R est Archimédien ). Donc
4ε 4ε
1 n0
∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, tel que 0 < − < ε.
2 2n0 + 1
De même, on montre que sup A4 = 1.

 1) 1 est un majorant de A4 ,

sup A4 = 1 ⇐⇒


2) ∀ε > 0, ∃x1 ∈ A4 , tel que 1 − ε < x1 < 1.
d’une manière analogue, en considérant cette fois-ci
1 n0
x1 = + .
2 2n0 + 1
On a
1 n
∀n ∈ N, + < 1.
2 2n + 1
D’autre part,
1 n0 1 − 2ε n0 1 − 2ε
1−ε< + ⇐⇒ < ⇐⇒ (1 − 2ε) (2n0 + 1) = −4εn0 < 2ε − 1 ⇐⇒ n0 > .
2 2n0 + 1 2 2n0 + 1 4ε
1 − 2ε 1 − 2ε
Ainsi soit ε > 0, ∈ R, donc ∃n0 ∈ N, n0 > (car R est Archimédien ).
4ε 4ε
1 n0
∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, tel que 1 − ε < + < 1.
2 2n0 + 1
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 11

1 n0
Montrons que 0 ∈
/ A4 . On raisonne par l’absurde, on suppose que 0 ∈ A4 , donc ∃n0 ∈ N, − = 0.
2 2n0 + 1
1 n0 n0 1
− = 0 ⇐⇒ = ⇐⇒ 2n0 = 2n0 + 1 ⇐⇒ 1 = 0.
2 2n0 + 1 2n0 + 1 2
Ceci n’est pas possible, donc 0 ∈
/ A4 .
min A4 n’existe pas (car inf A4 = 0 et 0 ∈
/ A4 ). On montre également que sup A4 ∈
/ A4 .
max A4 n’existe pas (car sup A4 = 1 et 1 ∈/ A4 ).

{ }
2nπ
A5 = sin , n∈Z
5
A5 ̸= ∅ (pour n = 0, 0 ∈ A5 ) . On a
2nπ
∀n ∈ Z, −1 6 sin 6 1.
5
2xπ
A5 ̸= ∅ et A5 est borné, donc sup A5 et inf A5 existent. La fonction f : x 7→ sin est périodique et 5 est
5
une période de f. On en déduit que l’ensemble A5 est fini.
{ }
2π 4π 6π 8π
A5 = 0, sin , sin , sin , sin .
5 5 5 5
On remarque que ( )
6π (10 − 4) π 4π 4π
sin = sin = sin 2π − = − sin .
5 5 5 5
( )
8π (10 − 2) π 2π 2π
sin = sin = sin 2π − = − sin .
5 5 5 5
Donc { }
2π 4π 2π 4π
A5 = 0, sin , sin , − sin , − sin , .
5 5 5 5
donc
2π 2π
max A5 = sup A5 = sin et min A5 = inf A5 = − sin .
5 5

{ }
A6 = −x2 + 2x, x ∈ ]1, 2[
On a la fonction x 7→ −x2 + 2x est décroissante sur [1, +∞[ , donc sur ]1, 2[ , il en résulte
∀x ∈ ]1, 2[ , 0 < −x2 + 2x < 1.
Montrons que sup A6 = 1. En utilisant la caractérisation de la borne supérieure Montrons que
∀ε > 0, ∃x0 ∈ ]1, 2[ , 1 − ε < −x2 + 2x < 1.
On a par ailleurs

∀ε > 0, 1 < x < 1 + ε =⇒ 1 − ε < −x2 + 2x < 1.
Donc
∀ε > 0, ∃x0 ∈ ]1, 2[ , 1 − ε < −x2 + 2x < 1.
D’où
sup A6 = 1.
12 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS

De même on montre que inf A5 = 0.


Montrons que sup A6 ∈
/ A5 . On raisonne par l’absurde, on suppose que 1 ∈ A5 , donc ∃ x0 ∈ ]1, 2[, tel que
−x20 + 2x0 = 1.

−x20 + 2x0 = 1 ⇐⇒ −x20 + 2x0 − 1 = 0 ⇐⇒ x0 = 1 (solution double).


Contradiction avec x0 ∈ ]1, 2[ . D’où max A5 n’existe pas (car sup A6 = 1 et 1 ∈
/ A6 ).
Montrons que inf A6 ∈
/ A6 . On raisonne par l’absurde, on suppose que 0 ∈ A6 , donc, ∃ x1 ∈ ]1, 2[, tel que
−x21 + 2x1 = 0.

−x21 + 2x1 = 0 ⇐⇒ x1 (−x1 + 2) = 0 ⇐⇒ x1 = 0 ou x1 = 2


Contradiction avec x1 ∈ ]1, 2[ . D’où min A6 n’existe pas (car inf A6 = 0 et 0 ∈
/ A6 ).

Solution 6.
1-a) Montons que
∀x, y ∈ R, |x + y| 6 |x| + |y|
Il s’agit de montrer que
∀x, y ∈ R, − |x| − |y| 6 x + y 6 |x| + |y| .
On a
|x| > x et |x| > −x, ∀x ∈ R,
donc
− |x| 6 x 6 |x| , ∀x ∈ R, (5)
même chose pour |y|, c’est à dire,
− |y| 6 y 6 |y| , ∀y ∈ R, (6)
Avec l’addition entre (5) et (6) on obtient
− (|x| + |y|) 6 x + y 6 (|x| + |y|) .
D’où
∀x, y ∈ R, |x + y| 6 |x| + |y| .
1-b) Montrons que
∀x, y ∈ R, ||x| − |y|| 6 |x − y| .
Il s’agit de montrer que

∀x, y ∈ R, − |x − y| 6 |x| − |y| 6 |x − y| .


On a
|x| = |x − y + y| 6 |x − y| + |y| =⇒ |x| − |y| 6| x − y | (7)
|y| = |y − x + x| 6 |y − x| + |x| =⇒ |y| − |x| 6 |x − y| =⇒ − |x − y| 6 |x| − |y| (8)
(7) et (8) , on obtient
− |x − y| 6 |x| − |y| |6 |x − y| .
D’où
∀x, y ∈ R, ||x| − |y|| 6 |x − y| .
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 13

1-c) Montrons que


|x| 6 ε, ∀ε > 0 =⇒ x = 0.
|x|
On raisonne par l’absurde on suppose que |x| 6 ε, ∀ε > 0 et x ̸= 0. Prenons ε = .
2
|x| 1
|x| 6 ε ⇔ |x| 6 ⇔ 1 6 (impossible).
2 2
D’où
|x| 6 ε, ∀ε > 0 =⇒ x = 0.

2) Montrons que
∀n ∈ N∗ , ∀ (x1 , ..., xn ) ∈ Rn , |x1 + ... + xn | 6 |x1 | + ... + |xn | .
On raisonne par récurrence.
Pour n = 1
|x1 | = |x1 | =⇒ |x1 | 6 |x1 | .
Pour n = 2
|x1 + x2 | 6 |x1 | + |x2 | (voir le cours),
on suppose que
|x1 + ... + xn | 6 |x1 | + ... + |xn | ,
et on montre que
|x1 + ... + xn + xn+1 | 6 |x1 | + ... + |xn | + |xn+1 | .
On a
|x1 + ... + xn + xn+1 | = |(x1 + ... + xn ) + xn+1 |
6 |x1 + ... + xn | + |xn+1 | , (car |x + y| 6 |x| + |y| )
6 |x1 | + ... + |xn | + |xn+1 | (d’après l’hypothèse).
D’où
∀n ∈ N∗ , ∀ (x1 , ..., xn ) ∈ Rn , |x1 + ... + xn | 6 |x1 | + ... + |xn | .

Solution 7.
(√ )
a) Donner E (−9, 2) , E (−2022) , E 2 , E (−4π) . On a

−10 6 −9, 2 < −9, donc E (−10, 2) = −10.


−2022 6 −2022 < −2021, donc E (−2022) = −2022.
√ (√ )
1 6 2 < 2, donc E 2 = 1.
−13 6 −4π < −12, donc E (−4π) = −13.
b-1) Montrons que
∀x, y ∈ R, x 6 y =⇒ E (x) 6 E (y) .
Soient x, y ∈ R,
x 6 y =⇒ E (x) 6 x 6 y < E (y) + 1 (car E (x) 6 x et y < E (y) + 1).
=⇒ E (x) < E (y) + 1
=⇒ E (x) 6 E (y) .
14 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS

b-2) Montrons que


∀x, y ∈ R, E (x + y) − E (x) − E (y) ∈ {0, 1} .
On a
∀x, y ∈ R, x + y − 1 < E (x + y) 6 x + y. (9)
∀x ∈ R, −x 6 −E (x) < 1 − x. (10)
∀y ∈ R, −y 6 −E (y) < 1 − y. (11)
En sommant (9), (10) et (11) on obtient
∀x, y ∈ R, −1 < E (x + y) − E (x) − E (y) < 2,
donc
∀x, y ∈ R, 0 6 E (x + y) − E (x) − E (y) 6 1.
Comme (E (x + y) − E (x) − E (y)) ∈ Z et (E (x + y) − E (x) − E (y)) ∈ [0, 1]. D’où
(E (x + y) − E (x) − E (y)) ∈ {0, 1} .
b-3) Montrons que ( )
E (nx)
E = E (x) , ∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗ .
n
On a ( )
∗ E (nx) E (nx)
∀x ∈ R, ∀n ∈ N , E (nx) 6 nx =⇒ 6 x =⇒ E 6 E (x) . (12)
n n

∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗ , E (x) 6 x =⇒ n. E (x) 6 n.x

=⇒ E (n. E (x)) 6 E (n.x)

=⇒ n. E (x) 6 E (n.x)
(13)
E (n.x)
=⇒ E (x) 6
n
( )
E (n.x)
=⇒ E (E (x)) 6 E ,
n
donc ( )
E (n.x)
E (x) 6 E . (14)
n
De (12) et (14), on a, alors
( )
∗ E (nx)
∀x ∈ R, ∀n ∈ N , E = E (x) .
n

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