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+ Les efforts que vous devrez fournir sont importants : tout d’abord comprendre le cours, ensuite connaître
par coeur les définitions, les théorèmes, les propositions... sans oublier de travailler les exemples et les démons-
trations, qui permettent de bien assimiler les notions nouvelles et les mécanismes de raisonnement. Enfin, vous
devrez passer autant de temps à pratiquer les mathématiques : il est indispensable de résoudre activement par
vous-même des exercices, sans regarder les solutions !. Alors n’hésitez plus : manipulez, calculez, raisonnez, et
dessinez, à vous de jouer !
Solution 1. 1) Montrons qu’il n’existe aucun nombre rationnel qui vérifie l’équation x2 = 2. On raisonne
p
par l’absurde, supposons qu’il existe un nombre rationnel x ∈ Q qui vérifie x2 = 2. Posons x = , p ∈
q
Z, q ∈ Z∗ . De plus nous pouvons supposer que la fraction est irréductible (p et q sont premiers entre eux
c’est à dire p gcd (p, q) = 1).
p2
x2 = 2 ⇐⇒ 2 = 2 ⇐⇒ p2 = 2q 2 .
q
2
p est un nombre pair, cela implique que p est un nombre pair (si vous n’êtes pas convaincu écrivez la
contraposée p impair =⇒ p2 impair), donc il existe un k ∈ Z, p = 2k. On remplace p par 2k dans p2 = 2q 2 ,
on obtient
(2k)2 = 2q 2 ⇐⇒ 2k 2 = q 2 .
q 2 est un nombre pair, cela implique que q est un nombre pair.
}
p est un nombre pair
=⇒ p gcd (p, q) > 2,
q est un nombre pair
ce qui contredit avec p et q sont premiers entre eux.
{ √ √ }
2) Montrons que sup X ∈ / Q. On a X = {r ∈ Q/ r2 < 2} = r ∈ Q/ − 2 < r < 2 .
√
On raisonne par l’absurde, supposons que sup X ∈ Q, donc sup X ̸= 2.
√ √ √
sup X ̸= 2 ⇐⇒ sup X < 2 ou 2 < sup X.
√
Premier cas : sup X < 2.
√ √
sup X < 2 =⇒ ∃r0 ∈ Q, sup X < r0 < 2 (car Q dense dans R),
√
r0 ∈ Q et sup X < r0 < 2, donc r0 ∈ X.
1
2 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS
√
Deuxième cas : 2 < sup X.
√ √
2 < sup X =⇒ ∃r1 ∈ Q, 2 < r1 < sup X.
On remarque que r1 est un majorant de X plus petit que sa borne supérieure ce qui contredit avec l’unicité
de la borne supérieure.
∀x ∈ A, x 6 sup B.
sup B est un majorant de A. Comme sup A est le plus petit des majorants de l’ensemble A, donc
sup A 6 sup B.
∀x ∈ A, x > inf B.
inf B est un minorant de A. Comme inf A est le plus grand des minorants de l’ensemble A, donc
x 6 sup A ⇐⇒ −x > − sup A,
donc
∀ (−x) ∈ (−A) , −x > − sup A.
4 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS
− sup A est un minorant de (−A). Comme inf (−A) est le plus grand des minorants de l’ensemble (−A),
donc
inf (−A) > − sup A ⇐⇒ − sup A 6 inf (−A) .
Reste à montrer que
inf (−A) 6 − sup A.
On a
∀ (−x) ∈ (−A) , −x > inf (−A) .
(−x) ∈ (−A) ⇐⇒ x ∈ A,
−x > inf (−A) ⇐⇒ x 6 − inf (−A) ,
donc
∀x ∈ A, x 6 − inf (−A) .
− inf (−A) est un majorant de l’ensemble A. Comme sup A est le plus petit des majorants de l’ensemble
A, donc
sup A 6 − inf (−A) .
sup A 6 − inf (−A) ⇐⇒ − sup A > inf (−A) ⇐⇒ inf (−A) 6 − sup A.
− sup A 6 inf (−A)
et =⇒ inf (−A) = − sup A.
inf (−A) 6 − sup A
3-b) Montrons que
sup (−A) = − inf A.
On remplace A par (−A) dans
inf (−A) = − sup A (déjà démontré),
on obtient
inf A = − sup (−A) .
D’où
sup (−A) = − inf A.
4-a) Montrons que
sup (A ∪ B) = max (sup A, sup B) .
A et B deux parties majorées (bornées) non vides, alors sup A et sup B existent.
(A ∪ B) non vide (car A et B sont non vides) et bornée (car A et B sont bornées), donc sup (A ∪ B) existe.
Montrons maintenant que
sup (A ∪ B) = max (sup A, sup B) .
Comme R est totalement ordonné, on a
sup A 6 sup B ou sup B 6 sup A.
Supposons que sup A 6 sup B. Alors
max (sup A, sup B) = sup B,
et on doit montrer que
sup (A ∪ B) = sup B.
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 5
x ∈ B =⇒ x 6 sup B.
Donc
∀x ∈ (A ∪ B) , x 6 sup B.
sup B est un majorant de (A ∪ B). Comme sup (A ∪ B) est le plus petit des majorants de l’ensemble (A ∪ B),
donc
sup (A ∪ B) 6 sup B. (4)
Ainsi, d’après (3) et (4) on a
sup (A ∪ B) = sup B.
On montre de la même manière que si sup B 6 sup A, alors
sup (A ∪ B) = sup A.
donc sup A + sup B est le plus petit des majorants de l’ensemble (A + B). D’où
On a
∀x ∈ A, x 6 sup A, ∀y ∈ B, y 6 sup B.
D’où
∀x ∈ A, ∀y ∈ B, x + y 6 sup A+ sup B.
Ainsi sup A+ sup B est un majorant de A + B.
Montrons que sup A+ sup B est le plus petit des majorants de A + B. On raisonne par l’absurde. Posons
M = sup A+ sup B.
Solution 5. Déterminer la borne supérieure, la borne inférieure, le maximum et le minimum, s’ils existent
{ }
2 1 ∗
A1 = [0, 2[ , A2 = ]−1, 0] ∪ {3, 5} , A3 = + , n, m ∈ N ,
m n
{ } { }
1 n 1 n 2nπ
A4 = + , − , n ∈ N , A5 = sin , n∈Z ,
2 2n + 1 2 2n + 1 5
A1 = [0, 2[ .
A1 ̸= ∅ (car 0 ∈ A1 ) et ∀x ∈ A1 , 0 6 x < 2,
A1 ̸= ∅ et A1 est borné, sup A1 et inf A1 existent. On remarque que 0 est un minorant de A1 et 0 ∈ A1 ,
donc
min A1 = inf A1 = 0.
Montrons que
sup A1 = 2.
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 7
2 − ε < 0 < 2 et 0 ∈ A1 ,
A2 = ]−1, 0] ∪ {3, 5} .
Première méthode
A2 ̸= ∅ (car 0 ∈ A2 ) et ∀x ∈ A2 , −1 < x 6 5,
A2 ̸= ∅ et A2 est borné, donc sup A2 et inf A2 existent.
On remarque que 5 est un majorant de A2 et 5 ∈ A2 , donc
max A2 = sup A2 = 5.
Montrons que
inf A2 = −1.
En utilisant la caractérisation de la borne inférieure.
1) − 1 est un minorant de A2 ,
inf A2 = −1 ⇐⇒
2) ∀ε > 0, ∃x0 ∈ A2 , −1 < x0 < −1 + ε.
Il reste à montrer que
∀ε > 0, ∃x0 ∈ A2 , −1 < x0 < −1 + ε
Soit ε > 0, on cherche un x0 ∈ A2 qui vérifie −1 < x0 < −1 + ε.
Premier cas : Si −1 + ε 6 0. On a
]−1, −1 + ε[ ⊂ A2 .
8 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS
−1 < −1 + ε =⇒ ∃x0 ∈ Q, −1 < x0 < −1 + ε (car Q dense dans R). Comme ]−1, −1 + ε[ ⊂ A2 , donc
x0 ∈ A2 .
Deuxième cas : Si −1 + ε > 0. On a
−1 < 0 < −1 + ε et 0 ∈ A2 ,
Posons
A = ]−1, 0] et B = {3, 5} .
On a
sup (A∪B) = max (sup A, sup B) ,
donc
sup A2 = sup (A∪B) = max (0, 5) = 5.
Comme sup A2 = 5 et 5 ∈ A2 , donc
max A2 = 5.
On a
inf (A∪B) = min (inf A, inf B)
{ }
2 1 ∗
A3 = + , n, m ∈ N .
m n
Première méthode
A3 ̸= ∅ (pour n = m = 1, 3 ∈ A3 ) . On a
2 1
∀m ∈ N∗ , 0 < 6 2 et ∀n ∈ N∗ , 0 < 6 1,
m n
donc
2 1
∀m, n ∈ N∗ , 0 < + 6 3.
m n
A3 ̸= ∅ et A3 est borné, donc sup A3 et inf A3 existent.
On remarque que 3 est un majorant de A3 et 3 ∈ A3 , donc
max A3 = sup A3 = 3.
Montrons que
inf A3 = 0.
KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS 9
Montrons que 0 ∈
/ A3 . On raisonne par l’absurde, on suppose que 0 ∈ A3 .
2 1
0 ∈ A3 ⇐⇒ ∃m0 , n0 ∈ N∗ , tel que + = 0.
m0 n 0
2 1 2 1
+ = 0 ⇐⇒ =− (impossible).
m0 n 0 m0 n0
Donc
0∈
/ A3 .
Posons { } { }
2 1
A= , m ∈ N∗ et B = ∗
, n∈N .
m n
On a
sup A3 = sup (A + B) = sup A + sup B = 2 + 1 = 3.
On a
inf A3 = inf (A + B) = inf A + inf B = 0.
{ }
1 n 1 n
A4 = + , − , n∈N .
2 2n + 1 2 2n + 1
( )
1 1 n 1 n
A4 ̸= ∅ pour n = 0, ∈ A4 et ∀n ∈ N, 0 < − < + < 1.
2 2 2n + 1 2 2n + 1
A4 ̸= ∅ et A4 est borné, donc sup A4 et inf A4 existent. Montrons que
inf A4 = 0.
1 n0
Montrons que 0 ∈
/ A4 . On raisonne par l’absurde, on suppose que 0 ∈ A4 , donc ∃n0 ∈ N, − = 0.
2 2n0 + 1
1 n0 n0 1
− = 0 ⇐⇒ = ⇐⇒ 2n0 = 2n0 + 1 ⇐⇒ 1 = 0.
2 2n0 + 1 2n0 + 1 2
Ceci n’est pas possible, donc 0 ∈
/ A4 .
min A4 n’existe pas (car inf A4 = 0 et 0 ∈
/ A4 ). On montre également que sup A4 ∈
/ A4 .
max A4 n’existe pas (car sup A4 = 1 et 1 ∈/ A4 ).
{ }
2nπ
A5 = sin , n∈Z
5
A5 ̸= ∅ (pour n = 0, 0 ∈ A5 ) . On a
2nπ
∀n ∈ Z, −1 6 sin 6 1.
5
2xπ
A5 ̸= ∅ et A5 est borné, donc sup A5 et inf A5 existent. La fonction f : x 7→ sin est périodique et 5 est
5
une période de f. On en déduit que l’ensemble A5 est fini.
{ }
2π 4π 6π 8π
A5 = 0, sin , sin , sin , sin .
5 5 5 5
On remarque que ( )
6π (10 − 4) π 4π 4π
sin = sin = sin 2π − = − sin .
5 5 5 5
( )
8π (10 − 2) π 2π 2π
sin = sin = sin 2π − = − sin .
5 5 5 5
Donc { }
2π 4π 2π 4π
A5 = 0, sin , sin , − sin , − sin , .
5 5 5 5
donc
2π 2π
max A5 = sup A5 = sin et min A5 = inf A5 = − sin .
5 5
{ }
A6 = −x2 + 2x, x ∈ ]1, 2[
On a la fonction x 7→ −x2 + 2x est décroissante sur [1, +∞[ , donc sur ]1, 2[ , il en résulte
∀x ∈ ]1, 2[ , 0 < −x2 + 2x < 1.
Montrons que sup A6 = 1. En utilisant la caractérisation de la borne supérieure Montrons que
∀ε > 0, ∃x0 ∈ ]1, 2[ , 1 − ε < −x2 + 2x < 1.
On a par ailleurs
√
∀ε > 0, 1 < x < 1 + ε =⇒ 1 − ε < −x2 + 2x < 1.
Donc
∀ε > 0, ∃x0 ∈ ]1, 2[ , 1 − ε < −x2 + 2x < 1.
D’où
sup A6 = 1.
12 KERAI BOUDJEMAA - NOMBRES RÉELS
Solution 6.
1-a) Montons que
∀x, y ∈ R, |x + y| 6 |x| + |y|
Il s’agit de montrer que
∀x, y ∈ R, − |x| − |y| 6 x + y 6 |x| + |y| .
On a
|x| > x et |x| > −x, ∀x ∈ R,
donc
− |x| 6 x 6 |x| , ∀x ∈ R, (5)
même chose pour |y|, c’est à dire,
− |y| 6 y 6 |y| , ∀y ∈ R, (6)
Avec l’addition entre (5) et (6) on obtient
− (|x| + |y|) 6 x + y 6 (|x| + |y|) .
D’où
∀x, y ∈ R, |x + y| 6 |x| + |y| .
1-b) Montrons que
∀x, y ∈ R, ||x| − |y|| 6 |x − y| .
Il s’agit de montrer que
2) Montrons que
∀n ∈ N∗ , ∀ (x1 , ..., xn ) ∈ Rn , |x1 + ... + xn | 6 |x1 | + ... + |xn | .
On raisonne par récurrence.
Pour n = 1
|x1 | = |x1 | =⇒ |x1 | 6 |x1 | .
Pour n = 2
|x1 + x2 | 6 |x1 | + |x2 | (voir le cours),
on suppose que
|x1 + ... + xn | 6 |x1 | + ... + |xn | ,
et on montre que
|x1 + ... + xn + xn+1 | 6 |x1 | + ... + |xn | + |xn+1 | .
On a
|x1 + ... + xn + xn+1 | = |(x1 + ... + xn ) + xn+1 |
6 |x1 + ... + xn | + |xn+1 | , (car |x + y| 6 |x| + |y| )
6 |x1 | + ... + |xn | + |xn+1 | (d’après l’hypothèse).
D’où
∀n ∈ N∗ , ∀ (x1 , ..., xn ) ∈ Rn , |x1 + ... + xn | 6 |x1 | + ... + |xn | .
Solution 7.
(√ )
a) Donner E (−9, 2) , E (−2022) , E 2 , E (−4π) . On a
=⇒ n. E (x) 6 E (n.x)
(13)
E (n.x)
=⇒ E (x) 6
n
( )
E (n.x)
=⇒ E (E (x)) 6 E ,
n
donc ( )
E (n.x)
E (x) 6 E . (14)
n
De (12) et (14), on a, alors
( )
∗ E (nx)
∀x ∈ R, ∀n ∈ N , E = E (x) .
n