Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cette action est cofinancée par l’Union européenne dans le cadre du Fonds Européen Agricole pour le
Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.
Contact
Guillaume BENOIT
06.19.47.37.27
Louise BENOIT
06.43.40.34.85
Porteurs du projet
ressourcerie.issoire@gmail.com
http://ressourcerie-issoire.jimdo.com
http://facebook.com/ressourceriepaysdissoire
Damien LANGLOIS
Administrateur de JeRecycleParc
09.51.73.24.83
www.jerecycleparc.org
jerecycleparc@gmail.com
Introduction............................................................................................................................................. 4
Conclusion ............................................................................................................................................. 47
Annexes ................................................................................................................................................. 48
Une analyse des formes juridiques envisageables permet de trancher sur la forme la plus pertinente à
adopter.
L’étude financière établit le budget initial de la structure et ses projections à cinq ans.
A partir de ces éléments de budget et des préconisations techniques sur la taille du futur local, des
visites de locaux ont été menées. La piste la plus sérieuse est décrite accompagnée des
préconisations d’une architecte sur la mise aux normes pour l’accueil de public dans ce bâtiment.
Enfin, une dernière partie résume les actions réalisées au cours des derniers mois, notamment des
ateliers proposés au public au mois d’août, la méthodologie d’une enquête menée auprès des
habitants du pays d’Issoire, et des rencontres complémentaires effectuées à la suite de la première
réunion du comité de pilotage.
1. Présentation de la démarche
Nous avons suivi le 29 juin 2016 la formation « Diagnostiquer le potentiel de réemploi » mise au
point par le Réseau des Ressourceries. Fruit d’une expertise de quinze ans d’accompagnement de
créations de ressourceries sur le territoire français, cette formation se compose d’une demi-journée
théorique et une demi-journée pratique en déchetterie afin d’acquérir la méthodologie de
caractérisation des flux de déchets encombrants réutilisables.
La caractérisation des déchets en déchetterie est une étape indispensable dans l’établissement de
notre étude de faisabilité : s’il est connu qu’une part importante des déchets déposés dans les
bennes des déchetteries pourrait faire l’objet d’une valorisation, il était nécessaire de quantifier
cette part en déterminant précisément la typologie des objets réemployables et en évaluant leur
niveau de réparabilité.
Objectifs de la caractérisation
- Identifier les objets réutilisables sur la base de préconisations techniques et juridiques.
- Classer ces objets par catégories en respectant notamment les processus de traçabilité des
filières à Responsabilité Élargie du Producteur (REP).
- Calibrer la ressourcerie à partir d’une évaluation précise et actualisée du potentiel de
réutilisation des entrants dans les déchetteries.
Protocole
Un ou deux observateurs se sont rendus dans les déchetteries d’Ardes-sur-Couze, Brassac-les-Mines,
Issoire et Sauxillanges, à raison de trois demi-journées par site. Cette présence sur plusieurs jours
permet d’étaler dans le temps les observations et ainsi de s’adapter au comportement des usagers
(apport matin ou après-midi, en semaine ou pendant le week-end). Le calendrier d’observation a été
préalablement établi suite à des échanges avec les services techniques des structures de collecte.
Identifiables par des gilets jaunes portant l’inscription « Enquête Ressourcerie Pays d’Issoire », les
observateurs ont recensé les objets en questionnant les usagers sur la raison de l’apport en
déchetterie lorsqu’une constatation visuelle ne permettait pas d’évaluer l’état de l’objet.
Au total, 13 sessions de caractérisation ont été effectuées sur les 4 déchetteries, soit 42 heures de
caractérisation, entre le 29 juin et le 16 juillet 2016 : 14 heures sur la déchetterie d’Issoire, 8 heures
de caractérisation sur la déchetterie d’Ardes, 8 heures sur la déchetterie de Sauxillanges, 12 heures
sur la déchetterie de Brassac-les-Mines.
- L’état de l’objet :
o Réutilisable en l’état (N1)
o Réutilisable après réparation (N2)
o Détournable : utilisable pour un usage différent de sa destination première (N3)
o Non conforme pour le réemploi (NC).
Pour chaque objet, une équivalence en poids est relevée par les observateurs, d’après des chiffres
issus du retour d’expérience du Réseau des Ressourceries.
Les données obtenues ont été traitées par un technicien du Réseau des Ressourceries afin de
produire une analyse quantitative et une synthèse de la caractérisation.
651 objets ont été identifiés comme potentiellement réemployables (soit réemployable en l’état N1,
soit après réparation N2, soit après détournement N3), pour un poids total de 5,841 tonnes.
9%
N1 . Réemployable en l'état
24%
N2 . Réemployable après réparation
67%
N3 . Réemployable après détournement
Une majorité des objets identifiés ne nécessite pas de réparation, mais seulement un tri et un
nettoyage : un faible niveau de qualification est donc requis.
Déchets d’Éléments
Unités Poids (kg)
d’Ameublement (DEA)
Assises 60 888
Couchage 11 260
Plan de travail 15 470
Rangement 33 460
Total 119 2078
Les DEA (Déchets d’Éléments d’Ameublement) représentent 119 objets, pour un poids total de 2,078
tonnes.
Textile, Linge de
maison, Chaussures Unités Poids (kg)
(TLC)
Textile 5 40
Linge de maison 11 132
Chaussures 17 85
Total 33 257
Les TLC (Textile, Linge de maison, Chaussures) représentent 33 unités, pour un poids total de 257 kg.
Vaisselle et bibelots
Jouets 4%
4%
Culture
Sanitaire Mobilier
2%
5% 30%
Sport
TLC
2%
6%
Outils
Jardin et loisirs 1%
6%
DEEE Bricolage
19% 21%
La répartition du potentiel réemployable par famille d’objets (à partir des résultats réels des
caractérisations) montre la part importante de mobilier (30%), d’objets de la catégorie bricolage
(21%) et d’équipements électriques et électroniques (19%). Ces résultats sont calculés à partir des
résultats de caractérisation, les extrapolations seront différentes du fait de la prise en compte du
nombre d’heures d’ouverture des déchetteries.
Nombre Total
N1 . En N2 . Après N3 . Après Non Taux Taux
d'objets à Poids à
l'état réparation détournement conforme Poids unités
collecter collecter
Total Mobilier 93 43 39 11 63 1764 30% 14%
Total Sanitaire 30 27 2 1 11 310 5% 5%
Total Jardin Et Loisirs 32 16 16 0 28 380 6% 5%
Total Sport 13 4 6 3 5 98 2% 2%
Total Outils 26 21 5 0 6 53 1% 4%
Total Bricolage 88 65 0 23 12 1252 21% 14%
Total Vaisselle Bibelots 186 152 25 9 18 214 4% 29%
Total Jouets 49 35 13 1 9 216 4% 8%
Total TLC 37 31 2 4 11 337 6% 6%
Total Culture 9 8 0 1 3 120 2% 1%
Total DEEE 88 32 49 7 126 1097 19% 14%
TOTAL Général 651 434 157 60 292 5841 100% 100%
Sur les 943 objets déposés (y compris ceux non conformes au réemploi), 69% d’entre eux (651) ont
été identifiés comme pouvant être réemployés (N1, N2 ou N3).
A cette donnée brute (1 254 tonnes) sont appliqués les différents taux de valorisation observés dans
les ressourceries. Ces taux ont été obtenus à partir des données collectées auprès des ressourceries
dans le cadre de l’Observatoire national des Ressourceries édition 2015 :
A partir des 1 254 tonnes identifiées (potentiel de collecte annuel), 641 tonnes pourraient être
destinées au réemploi et à la réutilisation (en appliquant les taux de valorisation des ressourceries en
activité). Ce calcul permet d’affiner et ainsi d’être au plus près du potentiel de valorisation réel, en
prenant en compte les expériences des ressourceries en activité. Cette nouvelle répartition des
tonnages par famille d’objets (différente de la précédente puisqu’il y a eu une prise en compte des
tonnages en fonction du nombre d’heures d’ouverture des déchetteries) est désormais la suivante :
Vaisselle/bibelots
Jouets 4%
4% DEA Culture
Sanitaire 35% 3%
7%
TLC
Jardin/loisirs 2%
8%
Sport
2%
D3E
12% Outillage
Bricolage 1%
22%
Ainsi, de manière globale, la répartition des familles d’objets selon le poids et selon le nombre
d’unités est la suivante :
28%
19%
18%
15%
14% 13%
% unités
8% % tonnages
6% 7%
5% 6% 5%
4% 4% 4% 4%
2% 2%
1% 1% 2%
Le mobilier (DEA) représente beaucoup en poids (32%) mais peu en nombre d’unités (15%), au
contraire des bibelots ou de la vaisselle qui représentent peu en poids (4%) mais beaucoup en unités
(28%).
Les catégories des filières à REP (Responsabilité Elargie des Producteurs) - DEA, D3E et TLC -
représentent 33% du gisement en nombre d’unités et 56% en tonnages. Le Réseau des Ressourceries
a développé des conventions de partenariat avec les éco-organismes Eco-Mobilier, Valdelia, Ecologic
et Recyclivre afin de permettre aux ressourceries de faciliter leur activité dans ce cadre là (mise à
disposition de bennes et de contenants pour les déchets, financement des tonnages réutilisés et/ou
destinées à la filière, soutien sur des actions de communication, etc.).
A partir du potentiel de collecte annuel et des retours d’expériences des ressourceries, il est
également possible d’estimer un chiffre d’affaires de référence, la surface de bâtiment ainsi que les
ressources humaines nécessaires afin de traiter au mieux le gisement identifié. Ces données sont
présentées dans le chapitre 3 de ce document.
Bon accueil du projet par les usagers de la déchetterie : la plupart comprennent la démarche et
partagent les objectifs de réemploi.
Intérêt des gardiens de déchetterie pour l’enquête : déjà sensibilisés à la diminution des déchets,
ils ont beaucoup échangé avec les observateurs sur le fonctionnement d’une ressourcerie.
Une récupération informelle a été observée dans chacune des déchetteries étudiées. Le faible
volume récupéré et la typologie des objets concernés est tout à fait compatible avec les projets
de réemploi de la ressourcerie.
Le principal tonnage d’objets se situe à la déchetterie d’Issoire, qui devrait constituer le principal
point d’approvisionnement de la ressourcerie.
La valorisation de textile est rare : seule la déchetterie d’Issoire comporte une benne pour ce
type d’objet, qui est souvent plein. A défaut, le textile est jeté dans les bennes tout-venant.
Propositions d’actions :
Mise en place d’espace réemploi en déchetterie, selon des modalités à définir avec les syndicats
de collecte (container maritime, « chalet », etc.) sur le modèle mis en place par d’autres
ressourceries, notamment Récup’Dore solidaire à Saint-Amant-Roche-Savine (en vigueur) et la
ressourcerie des Combrailles de Saint-Maurice-près-Pionsat (en projet). Ce type de recueil
d’objets considérés comme des déchets sera effectué en complément des apports en
ressourcerie et des collectes en porte-à-porte. Le choix d’implantation de ces espaces réemploi,
et leur ordre de déploiement sera effectué en concertation avec le syndicat de collecte. Le site
d’Issoire semble prioritaire compte tenu du tonnage observé et de la proximité avec le lieu
d’implantation de la boutique.
Organisation d’une formation à destination des gardiens de déchetterie pour garantir le bon
fonctionnement de ces espaces réemploi et leur bonne appropriation par les usagers.
Une convention de partenariat pourra être mise en place entre la ressourcerie et le syndicat de
collecte. Outre le fonctionnement des espaces de réemploi et les modalités financières, ce
partenariat veillera à lister des actions de communication nécessaires au bon fonctionnement de la
collecte en déchetterie.
Les travaux prochains de mise aux normes des déchetteries d’Ardes-sur-Couze, Brassac-les-Mines et
Sauxillanges pourront être l’occasion de déterminer les emplacements des espaces réemploi.
Les associations et coopératives sont présumées satisfaire ces conditions automatiquement. Les
sociétés commerciales classiques peuvent se réclamer de l'ESS dès lors qu'elles appliquent ces
conditions en les inscrivant dans leurs statuts.
Sur ce critère, on voit donc qu'aucune forme n'est à écarter, même si certaines semblent porter plus
naturellement ces valeurs.
Statut juridique et structuration sociale des adhérents au Réseau des Ressourceries, Observatoire 2015
Les trois ressourceries du Puy-de-Dôme ont choisi la forme associative. Les ressourceries de
Clermont-Ferrand et Saint-Maurice-près-Pionsat sont des structures d’emplois pérennes, et la
ressourcerie de Saint-Amant-Roche-Savine porte un atelier chantier d’insertion.
1
Choisir la forme juridique adaptée à son projet, octobre 2015
La ressourcerie sera à but non lucratif, la totalité de ses bénéfices seront réinvestis pour
développer et pérenniser le projet environnemental et social de la structure.
Toutes les formes juridiques permettent un tel fonctionnement, les sociétés commerciales classiques
pouvant inscrire dans leurs statuts ce principe de limitation de la lucrativité.
En termes de lisibilité et de communication, il est plus facile de mettre cet aspect en avant lorsque
l'on prend la forme d'une association ou d'une coopérative.
Aucun statut juridique n'empêche d’exercer une activité commerciale. Cependant, c'est lui qui
détermine le régime fiscal auquel sera soumise la ressourcerie. Nous comparons ici les différents
statuts en supposant que l'activité exercée est celle d'une ressourcerie.
Contribution
économique Non si au moins 50 % du
territoriale Oui capital appartient aux Oui
(ex taxe associés salariés
professionnelle)
Oui avec un
Taxe sur les abattement
Non Non Non
salaires de 20283 €
Lorsque leurs activités sont non-lucratives, les associations ne sont pas, en principe, soumises aux
impôts dus par les structures exerçant une activité commerciale (la TVA, l'impôt sur les sociétés et la
taxe professionnelle). A l'inverse, les associations exerçant des activités lucratives doivent être
soumises à ces impôts commerciaux afin de garantir le respect du principe d'égalité devant les
charges publiques et d'éviter les distorsions de concurrence. La démonstration du caractère lucratif
des activités de l'association incombe aux services fiscaux.
- si elle se livre à une activité concurrentielle, elle doit exercer cette activité dans des
conditions différentes de celles des entreprises commerciales,
- elle ne doit pas avoir pour activité de rendre des services à des entreprises qui en tirent un
avantage concurrentiel.
La plupart des ressourceries adhérentes au réseau national sont considérées comme exerçant des
activités non-lucratives car elles respectent certaines règles (s’abstenir de recourir à des méthodes
commerciales trop agressives, notamment au niveau publicitaire, pratiquer des prix inférieurs d'au
moins 30 % aux prix du marché, ...), c'est donc l'hypothèse que nous adoptons pour nos
comparaisons de statuts.
Étant dispensée de reverser la TVA à l’État sur les biens vendus, l'association doit payer en
contrepartie une taxe sur les salaires. Les associations loi 1901 bénéficient d'un abattement spécial
sur le montant de cette taxe de 20 283 € (pour l'année 2016).
Tous les statuts juridiques permettent d'employer des salariés. Concernant l'implication de
bénévoles, elle n'est pas interdite par la loi au sein d'entreprises commerciales classiques ou de
coopératives, mais reste exceptionnelle car le risque de requalification du bénévolat en contrat de
travail est fort.
La SCIC est un cas particulier car la loi mentionne explicitement la possibilité d'associer des bénévoles
au sociétariat. Concernant la possibilité pour ces bénévoles de participer à l'activité de la SCIC, la
Confédération générale des Sociétés coopératives et participatives considère que la prudence est de
mise même si cela reste possible.
- la gratuité (le travail est effectué de façon désintéressée, à la fois sans rémunération en
termes d'argent, mais également sans avantage de quelque façon que ce soit),
- l'absence de lien de subordination,
- un travail effectué dans le cadre d'un but non lucratif.
Ce dernier point peut poser problème aux sociétés, même coopératives, car si la lucrativité est
limitée, elle n'est pas toujours inexistante (une partie des revenus de la SCIC peut être reversée aux
sociétaires sous forme de dividende, même si cette part est limitée). Cependant plusieurs SCIC
fonctionnent aujourd'hui en associant des bénévoles à leur activité sans que cela soit considéré
comme du travail déguisé. Nos échanges avec l’URSCOP Auvergne et la SCIC Biau Jardin, qui opère
dans le département du Puy de Dôme, ont confirmé la possibilité d’associer des bénévoles à l’activité
d'une SCIC, sur des fonctions « non productives ».
Les SCOP et SCIC ont une organisation semblable à leur forme commerciale : SA, SARL ou SAS. Dans
une société commerciale classique de type SA ou SARL, le pouvoir décisionnel est lié aux parts de
capital détenues, ce qui ne correspond pas aux orientations choisies pour la gouvernance de la
ressourcerie. En revanche dans une société commerciale de type SAS il est possible de dissocier la
part de capital investie et le pouvoir décisionnel, les règles de gestion devant être définies clairement
dans les statuts de la société.
Le fonctionnement d'une SCOP donne beaucoup de pouvoir aux salariés associés, qui possèdent au
moins 65 % du droit de vote. Cela ne correspond pas exactement au projet de la ressourcerie qui
veut pouvoir associer également ses membres bénévoles.
La SCIC permet à une très grande variété d'acteur de prendre part aux décisions : collectivités locales,
entreprises partenaires, salariés, bénévoles, … C'est une des particularités intéressantes de ce
modèle.
La ressourcerie mettra en place des partenariats avec d'autres structures (associations, entreprises,
acteurs publics, ...)
En théorie des partenariats sont possibles entre tous types de structures. Cependant, certains
acteurs publics ayant une obligation de neutralité, il peut leur être difficile d'avoir des échanges
privilégiés avec une société commerciale. C'est notamment ce qui est ressorti de notre entretien
avec la responsable du centre social de la CAF d'Issoire.
Pour les partenariats avec certaines institutions publiques, la forme associative semble alors la plus
adaptée. La forme SCIC est intéressante également car le fait d'avoir une collectivité impliquée dans
le sociétariat peut faciliter des partenariats avec d'autres acteurs publics.
Autres données concernant les fonds permettant le démarrage de l'activité (capital social,
subventions publiques ou privées, prêt bancaire, dons, ...)
Pour l'association loi 1901, la notion de capital sociale n'existe pas, il n'est donc pas légalement exigé
d'apport financier lors de sa création. Néanmoins, la ressourcerie devra se constituer des fonds
associatifs pour répondre à ses besoins au démarrage et faire face aux imprévus en attendant le plein
développement de ses activités.
Concernant les donations, l'association est la forme la plus adaptée pour recevoir des dons,
notamment si elle est reconnue d'intérêt général, ce qui est le cas de la plupart des ressourceries.
Enfin, l'attribution d'un prêt sera plus facile pour une société commerciale que pour une association.
Tableau récapitulatif
Aucune structure juridique ne répond parfaitement à toutes les caractéristiques d'un projet de
ressourcerie, mais certaines sont nettement plus adaptées que d'autres. Les sociétés commerciales
classiques présentent beaucoup de freins, ainsi que la SCOP qui est fortement tournée vers ses
salariés, ce qui n'est pas complètement adapté au projet, ces formes juridiques sont donc écartées
pour le projet.
La forme associative semble particulièrement adaptée pour pouvoir impliquer des bénévoles, et
facilite par ailleurs certains types de partenariats avec des acteurs publics. Cependant, avec le
développement de l'activité commerciale, la SCIC est une forme intéressante à étudier car elle
permet d'impliquer beaucoup d'acteurs autour du projet : collectivité locale, salariés, entreprises
partenaires, … Nous allons étudier plus précisément dans le chapitre suivant ces deux formes.
Nous choisissons de comparer la forme associative avec la forme SCIC basée sur une société de type
SARL ou SA. Les possibilités pour créer une SCIC sont de choisir la forme SA, SARL ou SAS. La forme
SAS est écartée car elle permet une très grande flexibilité mais donne de ce fait une complexité
supplémentaire au montage juridique de la SCIC, ce qui n'est pas nécessaire dans notre cas (avis
recueilli auprès de l'URSCOP Auvergne).
Les SCIC sont par définition des organismes à la lucrativité limitée, mais il peut être décidé d'aller plus
loin dans les statuts :
« Un choix peut être opéré statutairement : versement ou non d’intérêts aux parts sociales. Certaines
Scic souhaitent faire valoir leur dimension « d'organisme à but non lucratif » (c'est-à-dire sans
distribution des bénéfices aux porteurs de parts sociales du capital). Dans ce cas, les statuts
prévoiront l'affectation de 100% du résultat aux réserves impartageables. »
Source : Trame d'étude des statuts Scic, Inter-réseaux Scic, novembre 2004
La loi établit que le fait d’être un organisme à but non lucratif peut notamment permettre :
Cependant, selon les textes de lois que l'on considère, certains de ces avantages sont clairement
réservés à des associations à but non lucratif, avec exclusion de pouvoir appliquer les mêmes
avantages à des sociétés commerciales à but non lucratif (l'intitulé même de « société commercial à
but non lucratif » paraît contradictoire, on vient pourtant de voir que ce principe pouvait être inscrit
dans les statuts de la SCIC). En voici trois exemples.
Dans l'instruction fiscale 4-H-5-98 du 15 septembre 1998, complétée par l'instruction 4-H-5-06 du 18
décembre 2006, qui concerne le régime fiscal des associations, il est clairement précisé quels
organismes à but non lucratif sont concernés par le texte : « associations régies par la loi du 1er
juillet 1901, congrégations religieuses, associations régies par la loi locale maintenue en vigueur dans
les départements de la Moselle du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, fondations reconnues d’utilité publique
et fondations d’entreprise ».
Cela signifie que les avantages fiscaux mentionnés dans ce texte ne concernent pas les SCIC, ce qui
fait une réelle différence principalement au niveau de la TVA : là où une ressourcerie sous forme
associative ne reversera aucune TVA à l’État, une ressourcerie sous forme SCIC devra reverser la TVA
correspondant à chaque article vendu, c'est-à-dire 20 % (excepté pour les biens culturels comme par
exemple les livres qui ne seront taxés qu'à 5,5%).
La délivrance d'un reçu fiscal en échange d'un don n'est possible que pour certains organismes
reconnus « d’intérêt général ». Les critères sont définis aux articles 200 et 238 bis du code général
des impôts, mais les sociétés commerciales ne sont jamais mentionnées dans ce texte (ni pour
interdire, ni pour autoriser leur reconnaissance comme organisme d’intérêt général).
« La question qui se pose est de savoir sous quelle forme une personne morale peut valablement
délivrer des reçus fiscaux en application des articles 200-1 et 238 bis-1 du Code général des impôts
précédemment présentés. La défiscalisation des dons ne dépend pas de la nature juridique du
donateur ou du récipiendaire, mais de la reconnaissance par l’administration fiscale d’une activité
relevant de l’intérêt général.
Seule l’administration fiscale reste décisionnaire au vu des éléments qui lui seront soumis pour
autoriser un organisme à émettre des reçus fiscaux, uniquement après l’attribution du rescrit fiscal au
sens de l’article L80C du Livre des Procédures Fiscales, qui statue au cas par cas, sur l’éligibilité d’une
structure au dispositif du mécénat. Cette reconnaissance permet au donateur de défiscaliser le don
effectué auprès de la structure ayant obtenu ce rescrit fiscal.
Une Scic estimant remplir les conditions requises peut, en se faisant accompagner par des
spécialistes, entamer la procédure de rescrit fiscal. Si le Centre des impôts répond positivement, la
Scic pourra alors délivrer à ses donateurs des reçus conformes qui ouvrent droit à réduction d'impôts
selon les règles en vigueur. »
On voit qu'il existe ici un flou juridique et que l'interprétation du texte est laissée à chaque
administration fiscale.
Dans cet extrait de l’article R5132-27 du code du travail, est autorisé à porter un atelier chantier
d'insertion : « un organisme de droit privé à but non lucratif ayant pour objet l'embauche de
personnes mentionnées à l'article L. 5132-1 afin de faciliter leur insertion sociale et professionnelle
en développant des activités ayant principalement un caractère d'utilité sociale ».
On peut se demander s'il ne serait pas possible pour une SCIC de porter un chantier d'insertion,
puisque qu'elle pourrait correspondre à la définition « organisme de droit privé à but non lucratif ».
Dans les faits, c'est le département, qui arrête la liste des structures qui peuvent porter un chantier
d'insertion. Selon le site Internet de la DIRECCTE Auvergne-Rhône-Alpes : « Les ateliers chantiers
d’insertion sont souvent portés par une association mais peuvent aussi être créés et portés par une
commune, une communauté de communes, un CCAS, un CIAS, un SIVOM… ».
Les SCIC ne sont absolument pas mentionnées, mais la liste n'est pas forcément exhaustive.
Si la question venait à se poser un jour pour notre structure, il faudrait contacter la DIRECCTE pour
avoir confirmation de leur position concernant ce cas de figure.
A la lecture de ces exemples, on note que la SCIC n'est pas systématiquement reconnue comme
« organisme à but non lucratif » selon les textes de loi, et que cela n’entraîne donc pas les mêmes
avantages que lorsque l'on exerce la même activité en étant une association.
La SCIC permet l'implication d'un grand nombre d'acteurs, d'origines variées. C'est un point qui
correspond à la philosophie du projet : associer à la gouvernance salariés et bénévoles, ainsi que les
partenaires intéressés par le projet.
Après les rencontres effectuées pendant la première partie de l'étude de faisabilité, on note un
potentiel de partenariat important, que ce soit avec des structures privées ou publiques.
Cependant, aussi en amont du projet, il n'est pas forcément évident pour chaque acteur de se
projeter sur son intérêt à participer à la gouvernance et au capital social d'une ressourcerie sous
forme de SCIC. De même, il est difficile pour la ressourcerie d'identifier son intérêt à fonctionner
selon une telle gouvernance (par rapport à une association où des personnes morales pourraient
être représentées en Assemblée Générale au Conseil d'Administration).
C'est la position de la ressourcerie des Combrailles dans son étude de faisabilité de mars 2015 :
« [L'organisation en SCIC] demande un temps de relations partenariales suffisamment long et une
lisibilité pour une viabilité économique de la structure sur du long terme. »
La forme associative peut permettre à chacun d’être représenté mais limite la place des salariés et
des partenaires, au profit des bénévoles. On peut y voir un frein, mais également une certaine
garantie du maintien des valeurs de la structure et du projet environnemental et social qu'elle porte.
C'est un modèle qui a déjà été testé et validé par d'autres ressourceries du réseau. Elle est
intéressante sur le plan fiscal grâce à la reconnaissance du caractère non concurrentiel des activités
de la ressourcerie (qui implique le non-versement de la TVA sur les ventes, contrairement au cas
d'une SCIC où la ressourcerie devrait augmenter de près de 20 % le prix des objets vendus pour
atteindre un chiffre d’affaires similaire).
La forme associative permet d'impliquer des bénévoles, des salariés et des partenaires même si la
répartition des pouvoirs est moins modulable que dans une SCIC.
Une évolution de la loi sur les activités des ressourceries par exemple, qui les feraient entrer dans le
champ concurrentiel, serait une raison de remise en cause de la forme juridique choisie.
- une simple transformation de l'association en SCIC (disposition qui doit être prévue et
autorisée par les statuts de l'association)
- la coexistence d'une association et d'une SCIC.
Sur le territoire du Puy-de-Dôme, un café associatif a choisi d'adopter une forme commerciale pour
sa partie « café - bar », et de garder la forme d'une association pour tous les éléments concernant les
événements culturels et manifestations organisées dans les locaux.
L'association parisienne Ludomonde est un autre exemple de forme hybride, cette association a
choisi d'évoluer vers une entité double, avec une partie SCIC pour gérer les prestations payantes, et
une partie associative pour ses prestations gratuites.
Ce choix doit résulter d'un réel intérêt pour la structure concernée, et non d'une échappatoire pour
éviter de choisir entre deux modèles, car la gestion de deux entités distinctes implique une lourdeur
supplémentaire dans l'organisation.
1. Les locaux
A partir du potentiel de collecte annuel et des retours d’expérience des ressourceries, il est possible
d’estimer la surface de bâtiment nécessaire pour l’exploitation du potentiel de collecte mesuré.
- La zone de déchargement où les apports (volontaires, issus des collectes sur rendez-vous et
sur déchetteries) sont déposés
- La zone de pré-tri où les objets sont classés en différentes catégories (mobilier, électronique,
textile, non valorisable, etc.)
- La zone de stockage avant ateliers
- Les ateliers (mobilier, électro, textile, autres objets)
- La zone de stockage après ateliers
- Le magasin
- Les espaces administratifs (bureaux, vestiaire, salle de formation ou de réunion, salle de
pause pour les salariés, etc.)
Ce calcul de surface ne comprend pas les espaces extérieurs qui, idéalement, comprennent un
parking voitures (avec places réservées pour les personnes en situation de handicap) et vélos, un
espace pour les bennes destinées aux collectes des éco-organismes, un espace nécessaire pour la
rotation des bennes et la circulation des véhicules de collecte.
La surface nécessaire pour le bâtiment de ressourcerie est ainsi estimée à 1 409 m², si l’intégralité du
gisement potentiel est réellement traitée par la ressourcerie. Un tel local est difficile à trouver et
coûterait trop cher au démarrage de l'activité, aussi bien à l'achat qu'à la location.
Une seconde visite, avec une architecte, nous a permis de faire le point sur toutes les démarches à
entreprendre pour ouvrir un ERP (établissement recevant du public) de classe 5 dans ces locaux, tant
au niveau des documents administratifs que des normes de sécurité incendie et accessibilité.
Une partie de l’espace bureau pourrait être mutualisé avec une association de sensibilisation à
l’environnement qui s’est montrée intéressée par cette possibilité.
Ancien monte-charge
- un véhicule fourgon d’un volume de 20 mètres cube avec hayon pour les collectes
- un transpalette peseur
- de l’équipement pour aménager les ateliers et le magasin (étagères, chariots, caisses,
extincteurs, etc.)
- de l’outillage manuel
- de l’équipement personnel de sécurité
- deux postes informatiques
- un logiciel de gestion
Nature des
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
investissements
Aménagement
18 000 € 2 000 € 0€ 18 000 € 18 000 €
ateliers
Matériel
1 000 € 0€ 0€ 1 000 € 0€
informatique
Véhicule
29 000 € 0€ 29 000 € 0€ 0€
utilitaire
Peseur 3 000 € 0€ 0€ 3 000 € 0€
Outils 10 000 € 2 000 € 0€ 5 000 € 10 000 €
Communication
5 000 € 0€ 0€ 0€ 0€
lancement
Total 66 000 € 4 000 € 29 000 € 27 000 € 28 000 €
Les aménagements des ateliers et les besoin en outils sont détaillés ci-dessous.
Aménagement ateliers : rayonnages, racks palettier, plan de travail, chariot élévateur, plateaux
roulant, portants, compresseur, machines de découpe, meubles de rangement, extincteurs, caisse
enregistreuse, casiers, caisses emboitables, roulettes, enseigne, équipement coin cuisine, divers.
Outils : perceuse, trousse à outils, ponceuse, machine de découpe, fer à souder, sableuse, divers
(l’équipement de sécurité, renouvelable annuellement, est budgété dans l’étude financière).
Les montants fixés sont établis sur l’hypothèse d’achat d’équipements neufs. Toutefois, des achats
d’occasion ou des dons de matériel en bon état de fonctionnement permettent de réduire les
sommes.
Par retour d’expérience, il a été mesuré le temps de traitement d’un gisement en fonction de
l’activité réalisée (collecte, pré-tri, valorisation niveau 1 -tri, nettoyage, valorisation niveau 2 - petite
réparation, valorisation niveau 3 - grosse réparation).
Aussi, afin de traiter le gisement identifié, les ressources humaines nécessaires seraient de l’ordre de
37 salariés pour un ACI et 28 pour une structure d’emplois pérennes (la variation s’explique par les
temps de travail hebdomadaires qui varient selon le type de contrat). Ces chiffres représentent les
capacités d'embauche à terme de la ressourcerie, pour le traitement de la totalité du gisement.
Les postes ouverts au démarrage seront moins nombreux, et il est prévu une montée en puissance
des emplois, avec une pérennisation progressive suivant le développement de l'activité.
Les chiffres concernant l'évolution de l'équipe salariée sur les premières années de fonctionnement
de la ressourcerie sont présentés dans la partie financière au chapitre 4.
1. Introduction
La viabilité économique compte parmi les enjeux majeurs d’une ressourcerie, notamment dans ses
premières années d’exercice. L’étude financière suivante présente des projections sur les cinq
premières années d’activité. Deux scénarios sont présentés : une structure d’emploi pérenne (SEP) et
un Atelier Chantier d’Insertion (ACI). Le scénario d’une Entreprise d’Insertion (EI), qui représente
seulement 5% des ressourceries en activité en 2015, n’a pas été retenu pour un lancement, sur le
conseil des différents interlocuteurs rencontrés.
2. Les produits
On distingue les budgets de fonctionnement des ressourceries selon leur structuration : structures
classiques dites « structures d’emploi pérennes » (SEP) ou ateliers chantiers d’insertion (ACI). Les ACI
ont la particularité d’avoir un plafond d’autofinancement limité à 30% (50% sous dérogation).
Le coût de la tonne de déchets évitée à la collectivité peut faire l’objet d’un transfert de charges à
travers une subvention ou une rémunération selon des objectifs fixés dans une convention.
Le Réseau des Ressourcerie a signé des conventions nationales avec Eco-Mobilier sur les DEA
ménagers, Valdélia sur les DEA professionnels, Ecologic sur les D3E et Recyclivre pour les livres. La
ressourcerie pourra bénéficier de ces conventions une fois l’activité démarrée, qui lui donneront
accès à un exutoire et une prise en charge financière selon le type de déchets et le mode de collecte.
Un partenariat avec un ferrailleur local pourra également être mis en place.
La première hypothèse retenue est la mise en place d’une collecte en déchetterie, via la mise en
place d’espace réemploi dans plusieurs déchetterie du territoire, selon une implantation et une
rémunération à la tonne détournée concertée avec le SICTOM Issoire Brioude.
Dans le cadre de l’étude, nous avons retenu une prise en charge par le syndicat de collecte des
espaces réemploi, et la formation des gardiens de déchetterie par l’équipe de la ressourcerie.
La proposition d’une collecte sur rendez-vous est également à l’étude. Ce type de collecte est
aujourd’hui réservé aux personnes à mobilité réduite ou âgées. La ressourcerie peut s’engager à
réaliser au minimum 160 collectes sur rendez‐vous la première année, en faisant l’hypothèse d’une
rémunération de la part du SICTOM de 30 € par rendez-vous selon un périmètre à définir.
Un débarras est l’action de vider totalement un appartement ou une maison. Cette prestation ne
nécessite a priori pas d’intervention de la collectivité, il s’agit d’un accord direct entre l’usager et la
ressourcerie. Selon le volume, le temps passé, la qualité des objets, la ressourcerie facture ce service.
L’hypothèse est de démarrer avec 15 débarras pour la première année à 250 € l’unité, auxquels
s’ajoute une indemnité kilométrique.
Une prestation de livraison est également prise en compte, sur la base de deux livraisons chaque
semaine facturées 10 €.
Troisième année :
- Deux agents polyvalents en CUI-CAE à partir du mois de mars, leurs contrats seront pérennisés
après 2 ans.
Quatrième année :
- Un agent polyvalent en CUI-CAE à partir du mois de mars, son contrat sera pérennisé après 2 ans.
- Un responsable détournement artistique en contrat classique à mi-temps.
Les aides aux CUI-CAE représentent 75% ou 85% du SMIC pendant 2 ans pour un contrat de 26h,
selon la situation de l’employé. Les aides aux emplois d’avenir représentent 75% du SMIC pendant 3
ans, pour un travail à temps complet. L’aide à l’embauche PME représente 4 000 € par salarié.
Quatrième année :
- Un agent polyvalent en CUI-CAE à partir du mois de mars, son contrat sera pérennisé après 2 ans.
- Huit nouveaux salariés en insertion répartis sur 6 ETP.
- Un second encadrant technique.
- Un responsable détournement artistique en contrat classique à mi-temps.
Les aides aux CUI-CAE représentent 75% ou 85% du SMIC pendant 2 ans pour un contrat de 26h,
selon la situation de l’employé. Les aides aux emplois d’avenir représentent 75% du SMIC pendant 3
ans, pour un travail à temps complet. L’aide à l’embauche PME représente 4 000 € par salarié.
Une hypothèse d’évolution du SMIC de 1,1 % par an est retenue pour ces deux scénarios.
Subventions d’investissements
2
Détail de calcul : 15 centimes par kilomètre, 50 km par jour de semaine pendant 47 semaines
Une association de type ressourcerie est à but non lucratif et elle porte une activité d’utilité sociale,
elle n’est ainsi pas soumise aux impôts commerciaux.
Valorisation du bénévolat
Au taux horaire de 15,65 €, on peut valoriser dans le compte de résultat l’apport des bénévoles à la
ressourcerie.
Autofinancement
Charges d'exploitation
60 - Achats
Investissements 78 000 € 6 000 € 31 000 € 39 000 € 40 000 €
Frais généraux 45 370 € 41 473 € 46 992 € 76 391 € 78 127 €
Total consommations intermédiaires 123 370 € 47 473 € 77 992 € 115 391 € 118 127 €
64 - Charges de personnel 81 504 € 96 523 € 150 924 € 188 597 € 191 309 €
66 - Charges financières
Frais financiers : sur emprunts 187 € 187 € 187 €
67 - Charges exceptionnelles 0€ 0€ 0€ 0€ 0€
68 - Dotation aux amortissements 7 633 € 8 033 € 10 933 € 14 167 € 16 967 €
Résultat avant impôt -15 839 € 15 165 € 4 231 € -1 717 € 32 654 €
63 - Impôts, taxes et versements assimilés
Participation des employeurs à la formation
334 € 372 € 597 € 737 € 747 €
professionnelle continue
Taux de l'impôt sur les bénéfices 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
69 - Impôt sur les bénéfices 0€ 0€ 0€ 0€ 0€
Résultat après impôt -16 173 € 14 793 € 3 633 € -2 454 € 31 906 €
Bénévolat valorisé 22 067 € 44 133 € 66 200 € 72 819 € 77 233 €
Charges d'exploitation
60 - Achats
Investissements 78 000 € 6 000 € 31 000 € 39 000 € 40 000 €
Frais généraux 48 846 € 44 154 € 47 647 € 77 911 € 78 160 €
Total consommations intermédiaires 126 846 € 50 154 € 78 647 € 116 911 € 118 160 €
64 - Charges de personnel 228 774 € 247 616 € 266 094 € 464 770 € 471 223 €
66 - Charges financières
Frais financiers : sur emprunts 187 € 187 € 187 €
67 - Charges exceptionnelles 0€ 0€ 0€ 0€ 0€
68 - Dotation aux amortissements 7 633 € 8 033 € 10 933 € 14 167 € 16 967 €
Résultat avant impôt -9 365 € 10 678 € 18 921 € 16 069 € 71 243 €
63 - Impôts, taxes et versements assimilés
Participation des employeurs à la formation
384 € 423 € 496 € 718 € 731 €
professionnelle continue
Taux de l'impôt sur les bénéfices 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
69 - Impôt sur les bénéfices 0€ 0€ 0€ 0€ 0€
Résultat après impôt -9 749 € 10 255 € 18 425 € 15 351 € 70 512 €
Bénévolat valorisé 22 067 € 44 133 € 66 200 € 72 819 € 77 233 €
1. Objectifs
L’enquête a pour objectif d’analyser l’intérêt des habitants à devenir usagers de la ressourcerie et
mesurer leurs attentes.
L’étude vise à recueillir 200 réponses répartis sur les différentes communes du Pays d’Issoire.
2. Méthodologie
- Affichage sur les panneaux réservés aux associations des villes du Pays d’Issoire
Durant l'été, différentes actions ont été menées dans le but de faire connaître l'existence du projet
de ressourcerie et commencer à fédérer les personnes intéressées.
Ces ateliers à l’espace de travail partagé Hél’Yss Cowork ont été l'occasion de réunir des personnes
intéressées par le projet et de commencer également les actions de sensibilisation sur la réduction
des déchets. Ils ont fait l'objet d'un article dans le journal La Montagne (en annexe).
Cinq thèmes autour du bricolage à partir de déchets et de découverte de savoir-faire ont été choisis :
Ces ateliers de sensibilisation ont permis de réunir personnes intéressés par le projet de ressourcerie,
sympathisants, futurs bénévoles voire futurs salariés. Ils ont contribué à faire connaître le projet de
ressourcerie auprès des connaissances des participants, notamment auprès d’autres associations du
Pays d’Issoire.
La richesse des échanges entre les participants pendant les ateliers et pendant les repas partagés qui
ont suivi constitue le premier impact social de la création de la ressourcerie.
L'étude technique, juridique et financière de cette seconde phase de l'étude de faisabilité a permis
de confirmer le potentiel du projet de ressourcerie :
- des habitants intéressés par le projet, que ce soit pour donner, acheter ou être bénévoles.
Le projet comporte une réelle plus value pour le territoire avec la création d'emplois et le
détournement de plusieurs tonnes de déchets par an pour la collectivité.
- la levée de fonds pour permettre le démarrage de l'activité avant la fin de l'année 2016,
Une réunion finale du comité de pilotage permettra de faire le bilan de ces éléments et de clôturer la
phase d’étude.
Praxy Centre
Luc Ducourneau – Directeur Général
André Arkhipoff – Directeur d'exploitation
Rencontre du 30 juin 2016
Résumé de la rencontre :
Cette rencontre a été l'occasion de mieux comprendre le travail de cette entreprise et les points sur
lesquels des partenariats pourraient être mis en place avec la ressourcerie.
Praxy est une PME indépendante organisée en réseau : 15 sociétés en France, indépendantes des
grands groupes, le but étant d'avoir un maillage sur le territoire, pour diminuer le nombre de
kilomètre faits par les déchets.
Les trois activités principales sont : le levage (grues), le transport matière (au niveau national et
international) et le recyclage (Praxy Centre, 50 personnes).
- les industriels : gestion des déchets cartons, ferrailles, … en valorisant tout ce qui peut l’être,
- les petits commerces et la grande distribution,
- les collectivités locales (par exemple tri des poubelles jaunes pour le Sictom Issoire Brioude),
- les éco-organismes (Ecologic, Eco-systèmes) avec la gestion du GEM (Gros Électro Ménager) hors
froid, environ 7000 tonnes par an, qui arrivent de différents départements.
Différentes activités sont développées : gestion d'une plateforme de broyage de déchets verts,
broyage et découpe de métaux, partenariat avec Constellium pour le recyclage de métaux,…
Pistes de partenariats :
Pistes de partenariats :
URSCOP Auvergne
(Union Régionale des Scop et Scic d'Auvergne)
Arnoult Boissau - Directeur
Emilie Duval – Chargée de développement
Rencontres des 3 août et 2 septembre 2016
Résumé de la rencontre :
L'URSCOP Auvergne est une structure d'accompagnement des SCOP et SCIC du territoire. Lors de ces
rencontres, les différents dispositifs d'accompagnement nous ont été présentés : juridique,
financier, aide à la rédaction des statuts, aide à l'organisation de l'AG constitutive et à la mise en
place de la gouvernance, etc.
Emilie Duval et Arnoult Boissau ont pu répondre à nos nombreuses questions concernant le statut
SCIC et nous donner des pistes d'autres interlocuteurs qu'il serait pertinent de rencontrer pour en
apprendre davantage sur ce modèle juridique.
Pistes de partenariats :
- Si le statut SCIC est adopté par la suite par la ressourcerie, une convention
d’accompagnement sera mise en place avec l'URSCOP pour accompagner la transformation.
Résumé de la rencontre :
Lors de cette rencontre, Frédéric Maury nous a présenté l'historique de création de la ressourcerie
de Saint-Amant-Roche-Savine, créée à l'initiative du SIVOM d'Ambert, ainsi que les différentes
étapes de réalisation du projet.
Son retour d'expérience était particulièrement intéressant pour nous à plusieurs niveaux :
Pistes de partenariats :
CREEA
Géraldine Couteau – Coordinatrice CREE Auvergne
Rencontre du 5 juillet 2016
Résumé de la rencontre :
Parmi les groupes de travail mis en place par le CREEA, la thématique déchets est particulièrement
fédératrice. Un travail de partenariat est mis en œuvre avec le VALTOM à travers le programme
« Établissements témoins » dont fait partie l’école d’Ardes-sur-Couze. D'autres projets ont eu lieu
sur le territoire du Pays d'Issoire, dont un programme sur un coin nature dans une école maternelle
d'Issoire.
Le CREEA porte les projets de ses adhérents dont la dimension dépasse le cadre local. Il propose à
ses adhérents des outils et des formations, notamment des fiches pédagogiques du réseau École et
Nature et une malle pédagogique à destination des enfants.
Pistes de partenariats
Suite à la visite du local situé 5 route de Parentignat, l'architecte Chloé Mariey nous a remis un
dossier de 8 pages présentant les préconisations techniques pour la mise aux normes incendie et
accessibilité du local en vue d'y installer la ressourcerie. Voici un résumé de ces préconisations.
Réglementation urbaine
La transformation des locaux situés 5 route de Parentignat à Issoire, en ressourcerie est autorisée par
la Plan Local d’Urbanisme de la commune. Selon la nature des travaux, la transformation des locaux
en Ressourcerie devra faire l’objet d’une déclaration préalable de travaux ou d’un permis de
construire. Afin d’être conforme au Plan Local d’Urbanisme, la ressourcerie devra obligatoirement
être liée à une activité de vente sur place. Selon le calcul de la surface de Plancher mobilisée pour
l’activité, la ressourcerie devra compter 24 places de parking. Le parking avant ainsi que le parking
arrière existant semblent offrir suffisamment de superficie pour accueillir le nombre de places de
stationnements réglementaires.
- Installation d’un dispositif d’éclairage extérieur d’au moins 20 lux pour le cheminement extérieur
accessible ainsi que les parcs de stationnement extérieurs et leurs circulations piétonnes accessibles.
- Création d’au moins 1 place PMR située à proximité de l’entrée principale.
- Procéder à la vérification de la position des poignées de porte.
- Création d’une banque d’accueil utilisable par une personne en position « debout » comme en
position « assis ».
- Installation d’un dispositif d’éclairage extérieur d’au moins 200 lux au droit des postes d’accueil.
- La conception des rayonnages devra prendre en compte les largeurs d’allées et espaces de
manœuvres nécessaires pour le passage de fauteuils roulants.
- Le dessous de l’escalier menant à l’étage devra être repérable et protégé afin d’éviter les chocs.
- Installation d’un dispositif d’éclairage extérieur d’au moins 100 lux pour les circulations intérieures
horizontales.
- Les éléments d’information et de signalisation sont visibles et lisibles par tous les usagers. Seules les
informations fournies de façon permanente aux usagers sont concernées.
Une ressourcerie réduit les déchets que nous produisons en donnant une seconde vie aux objets.
Pour nous aider à mettre en place une ressourcerie en Pays d'Issoire, nous vous proposons de
prendre 5 minutes pour répondre à ces questions. N'oubliez pas de valider le questionnaire rempli.
Merci pour votre participation !
2. Avez-vous des objets en bon état et dont vous n’avez plus l’utilité ? (plusieurs réponses possibles
Aucun - Vêtements- Livres- Meubles – Bibelots – Vaisselle - Jeux et jouets - Appareils électriques et
électroniques - DVD et K7 vidéo - Vélos - CD - Ferrailles - Outils - Autre : ………..
4. Si vous allez en déchetterie, dans quelle ville vous rendez-vous ? (plusieurs choix possibles)
6. Une ressourcerie peut collecter les objets inutilisés et les remettre en état pour les vendre
d’occasion à bas prix. Accepteriez-vous de donner ces objets inutilisés à la ressourcerie ? Oui-Non-Ne
sait pas
7. Si non, pourquoi ?
8. Pensez-vous que l'organisation d'une collecte à domicile soit : Indispensable - Utile - Inutile - Ne
sait pas
10. Si une ressourcerie est créée, quel temps de trajet seriez-vous prêt à faire pour vous y rendre ?
11. Participez-vous déjà à des actions sur la protection de l’environnement (par exemple autour du
développement durable ou sur le tri des déchets) ? Oui-Non
13. Seriez-vous intéressé pour participer à des ateliers de réparation et valorisation ? Oui-Non
14. Quels thèmes d'ateliers (bricolage, initiation au maniement d'outils, ...) souhaitez-vous que la
ressourcerie organise ?
16. Si vous avez déjà acheté des produits de seconde main, où avez-vous effectué ces achats ?
(plusieurs réponses possibles) : Via des petites annonces - Dans des magasins d’occasion - Sur des
sites Internet
17. Une ressourcerie porte un projet social, environnemental, économique et solidaire. Êtes-vous
favorable à la création d’une telle structure en Pays d'Issoire ? Oui-Non
Composition du foyer : Célibataire - Couple sans enfant - Coupe avec enfant - Famille monoparentale
Si vous souhaitez recevoir des informations sur la ressourcerie, vous pouvez renseigner vos
coordonnées :