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P
Cours :
T
Calcul Dynamique et Sismique
des Structures
EH
Troisième Année Génie Civil
A.U. : 2017/18
T P
EH
P
1.1 Caractérisation des séismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Eets sismiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.1 Tassement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.2 Liquéfaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 Tsunami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
T
1.3 Eets de site . . . . . . . . . . . . . . .
Oscillateurs simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . .
.
.
12
14
15
2.3 Oscillateur libre non amorti (régime conservatif) . . . . . . . . 16
EH
2.4 Oscillateur libre amorti (régime dissipatif) . . . . . . . . . . . 17
2.4.1 Amortissement critique : ξ=1 . . . . . . . . . . . 18
2.4.2 Amortissement sur-critique : ξ>1 . . . . . . . . . 18
2.4.3 Amortissement sous-critique : ξ<1 . . . . . . . . 19
2.5 Oscillateur forcé harmonique non amorti . . . . . . . . . . . . 20
2.6 Oscillateur forcé harmonique amorti . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.7 Oscillateur forcé quelconque (réponse à un chargement arbitraire
quelconque) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4 Réponse à un séisme 42
4.1 Excitation par déplacement d'appui d'un oscillateur simple . . 42
4.2 Principe d'établissement d'un spectre de réponse . . . . . . . . 44
4.3 Spectres de réponse des codes parasismiques . . . . . . . . . . 46
4.4 Spectre de calcul pour l'analyse élastique . . . . . . . . . . . . 48
4.4.1 Du spectre de réponse élastique au spectre de calcul . . 48
4.4.2 Importance de la construction . . . . . . . . . . . . . . 48
4.4.3 Séisme proche, séisme lointain . . . . . . . . . . . . . . 49
P
4.4.4 Sols et sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4.4.5 Ductilité de la structure . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
T
EH
TP
globalité notamment les causes de ce phénomène, de comprendre les eets
particuliers sur les structures de génie civil en vu de développer le calcul
sismique des structures.
Le rôle de l'ingénieur civil étant de dimensionner les structures, notamment
les bâtiments, tout en justiant et en prenant les dispositions nécessaires
pour protéger ces structures contre les eets sismiques.
EH
TP
Les séismes majeurs sont liés à l'existence de mouvements tectoniques
globaux continuellement en action qui soulèvent des chaînes de montagnes et
creusent des tranchées océaniques à la surface de la terre. Ces mouvements
aectent une quinzaine de "plaques" et engendrent des contraintes sur les
lignes de contact des plaques. Lorsque ces contraintes deviennent trop éle-
vées et supérieures à la "résistance au frottement", une rupture brutale se
produit : c'est un tremblement de terre (séisme), à la suite duquel un nouvel
état provisoire de stabilité est réalisé.
EH
Il résulte de cette description qu'il existe des régions du monde à plus ou
moins haut risque sismique, suivant qu'elles sont plus ou moins proches des
zones de jonctions des "plaques" (gure 1.1).
Les zones de jonction inter - plaques ne sont pas les seules où se passent
des décrochages de failles. Des phénomènes similaires, d'amplitude moindre,
ont lieu dans des failles intérieures aux plaques mentionnées. On parle alors
de séismes " intra - plaques ".
TP
Figure 1.1 Carte des plaques tectoniques
EH
TP
Figure 1.5 Coulissage horizontal à cause d'un séisme
EH
TP
La magnitude M (échelle de RICHTER) est une évaluation de l'éner-
gie libérée au foyer du tremblement de terre. Comme telle, cette quantité n'est
pas utilisable par l'ingénieur des constructions qui s'intéresse à un mouve-
ment en surface et dans une zone géographique donnée. Le foyer peut se
trouver à plusieurs kilomètres sous la surface et à plusieurs centaines de ki-
lomètres de la zone donnée.
Un autre paramètre utile pour l'évaluation des eets des séismes à un en-
droit donné est le déplacement maximal dg du sol, qui donne une idée de
TP
EH
Des sables secs soumis à vibration peuvent subir des tassements impor-
tants, qui peuvent être estimés par des mesures des vides du sable. Ces tas-
TP
sements peuvent atteindre quelques dizaines de cm. Diérentiels ou non, ils
peuvent être susants pour rendre une construction inutilisable.
1.2.2 Liquéfaction
Les sables ns saturés en eau peuvent être le siège d'un phénomène encore
plus spécique au contexte sismique : la liquéfaction des sols.
avec :
φ : angle de frottement interne du sol ;
(σ − u) : pression eective ;
σ : pression non déjaugée ;
u : pression interstitielle de l'eau contenue dans le sol.
une couche non liquéable située au dessus d'une couche liquéée peut
glisser sur celle-ci, si des pentes existent. Des déplacements de sol de
TP
Figure 1.8 Dégâts causés par des liquéfactions de sols
dans les sites dont la surface est horizontale, on a observé des phé-
nomènes d'inclinaison, voire de renversement des structures. seul le
respect de la condition de stabilité des bateaux (centre de gravité plus
bas que le centre de carène) empêcherait ce renversement . . .
EH
Les facteurs favorables à l'apparition du phénomène de liquéfaction sont :
1.2.3 Tsunami
TP
Figure 1.9 Schéma explicatif du phénomène de liquéfaction causé par un
mouvement sismique
EH
de l'eau (vague) ; cette vague se propage depuis la zone épicentrale sur des
centaines de km ; sa hauteur peut atteindre des dizaines de mètres pour des
séismes majeurs. Le "tsunami" est l'eet du déferlement de cette vague sur
la côte : destruction de constructions, entraînement de bateaux à l'intérieur
des terres, etc . . .
TP
EH
masse m : kg
accélération a : m/s2
force F : N (souvenir : F = m.a)
longueur : m
temps : s
Si on omet ces règles, on s'expose à des erreurs quantitatives graves :
ainsi, si on exprime les masses en kN et qu'on applique F = m.a, la force
trouvée est 10 fois trop grande, soit une erreur de 1000%, erreur classique de
débutant . . .
TP
2.2 Oscillateurs simples
Un oscillateur simple est constitué d'une masse m concentrée reliée à un
point xe par un ressort (Figure 2.1). On considère qu'il ne peut se déplacer
que dans une seule direction et le mouvement est, dans le cas général, amorti.
EH
ou
c k 1
ü(t) + u̇(t) + u(t) = p(t) (2.2)
m m m
TP
Pour un oscillateur libre, on a :
Pour un amortissement nul :
On appelle pulsation
ω=
c=0
=
p(t) = 0
ü(t) +
2π
k
m
u(t) = 0
(2.4)
EH
m T
Figure
amorti
TP
2.2 Mouvement sinusoïdal permanent d'un oscillateur libre non
ξ = 1 : amortissement critique,
ξ > 1 : amortissement sur-critique,
ξ < 1 : amortissement sous-critique (cas réels des structures).
s2 + 2ξωs + ω 2 = 0 (2.10)
d'où :
2.4.1
TP
s = −ξω ±
p
p
(ξω)2 − ω 2 = −ξω ± ω
= ω(−ξ ± ξ 2 − 1)
Amortissement critique :
s = −ξω ± ω
p
ξ 2 − 1 = −ω
La solution de l'équation du mouvement est :
ξ=1
p
ξ2 − 1 (2.11)
(2.12)
(2.13)
EH
u(t) = (A + Bt)e−ωt (2.14)
2.4.3
TP
Amortissement sous-critique : ξ<1
Comme mentionné auparavant, il s'agit du cas qui correspond aux cas
réels des structures. En fait, toutes les structures ont toujours un amortis-
sement inférieur à l'amortissement critique. L'ordre de grandeur de ξ est de
1% pour les constructions en acier et 2% pour les constructions en béton.
Toutefois, dans le contexte sismique, il existe des facteurs additionnels d'amor-
tissement, tels que des ssurations, des déplacements avec frottement dans
les assemblage, des frottements entre cloisons et structures. Pour cette raison,
on admet une valeur unique de ξ = 0, 05, soit 5% de l'amortissement critique.
EH
La pseudo-pulsation est :
p
ωD = ω 1 − ξ 2
et la solution de l'équation du mouvement est de la forme :
u(t) = (A sin ωD t + B cos ωD t)e−ξωt (2.17)
Le mouvement est pseudo-périodique, l'amplitude des extrema décroît avec
le temps à cause de l'amortissement.
Elle peut donc en pratique être confondue avec la période de l'oscillateur libre.
TP
Figure 2.4 Oscillateur pseudo-périodique
TP
Figure 2.5 Justication du phénomène de la résonance
EH
on constate que pour α = ω , on a un déplacement inni du système.
C'est le phénomène de la résonance.
C1 =
P0
TP
la solution globale est :
| {z
up (t) = C1 sin αt + C2 cos αt
la solution particulière up (t) doit vérier l'équation du mouvement, d'où :
1 − β2
k (1 − β 2 )2 + (2ξβ)2
régime transitoire
et
}
C2 =
P0 −2ξβ
k (1 − β )2 + (2ξβ)2
2
(2.33)
(2.34)
EH
ou aussi :
u(t) = ρ sin(αt − θ) (2.36)
avec :
P0 1
ρ= p (2.37)
k (1 − β )2 + (2ξβ)2
2
C2 2ξβ
et θ = arctan = arctan (2.38)
C1 1 − β2
Le facteur d'amplication dynamique λ est déni par le rapport entre
la déformation maximale (amplitude) et la déformation statique :
avec :
TP
β=
On note que :
Texcit = 2π
α
α
ω
λ=
ρ
P0
k
=p
1
(1 − β 2 )2 + (2ξβ)2
(2.39)
TP
2.7 Oscillateur forcé quelconque
Figure 2.7 aa
T P
EH
Figure 2.8 aa
(3.1)
P
{fI } + {fD } + {fS } = {p(t)}
2 Exemple d'application :
Écrire l'équation de mouvement du bâtiment simplié de la gure (3.2).
Il s'agit d'un mouvement horizontal dû à un séisme.
EH
/ Solution :
T P
Figure 3.3 Représentation des déplacements et eorts appliqués aux plan-
chers
EH
Les équations d'équilibre des planchers sont (voir gure 3.3) :
fI1 + fS1 = p1 (t)
fI + fS2 = p2 (t) (3.3)
2
fI3 + fS3 = p3 (t)
avec :
fS1 = fSi 1 + fSs1 = k1 u1 + k2 (u1 − u2 )
i
fS = fS2 + fS2 s
= k2 (u2 − u1 ) + k3 (u2 − u3 ) (3.4)
2
fS3 = k3 (u3 − u2 )
Les forces d'inertie associées aux masses m1 , m2 et m3 subissent respec-
tivement les accélérations ü1 , ü2 et ü3 . On a donc :
fI1 = m1 ü1
fI = m2 ü2 (3.5)
2
fI3 = m3 ü3
d'où le système d'équations dynamiques :
m1 ü1 + k1 u1 + k2 (u1 − u2 ) = p1 (t)
m2 ü2 + k2 (u2 − u1 ) + k3 (u2 − u3 ) = p2 (t) (3.6)
m3 ü3 + k3 (u3 − u2 ) = p3 (t)
P
3.2 Fréquences et modes propres
TNous supposons que :
{p(t)} = 0 régime libre
(3.9)
[C] = 0 amortissement nul
l'équation du mouvement dynamique devient :
tions
P
l'équation de mouvement devient :
−ω 2 [M ]{û} sin(ωt + θ) + [K]{û} sin(ωt + θ) = {0} (3.16)
Ü − ω 2 [M ]{û} + [K]{û} = {0} (3.17)
il s'agit de l'équation aux valeurs propres.
T
En multipliant l'équation par [M ]−1 , on obtient :
[M ]−1 [K]{û} = ω 2 {û} (3.18)
Ü [E]{û} = ω 2 {û} (3.19)
EH
où [E] = [M ]−1 [K] représente la matrice dynamique du système.
Dans le cas d'un seul DDL, on a :
k
[M ]−1 [K] = = ω2 (3.20)
m
L'équation (3.19) est équivalente à :
[E] − ω 2 [I] {û} = {0} (3.21)
Les vecteurs propres associés à ces fréquences sont les modes propres.
2 Exemple :
Calculer les fréquences propres de la structure de la gure (3.4).
T
/ Solution :
P
Figure 3.4 Exemple d'un bâtiment à masses concentrées
λ3 − 5, 5λ2 + 7, 5λ − 2 = 0 (3.28)
P
22
λ3 = 3, 54 ω3 = 2124
14, 5
Ü {ω} = 31, 1 (3.30)
46, 1
T
les fréquences propres sont à classer dans le sens croissant.
On a démontré que :
EH
[E] − ω 2 [I] {û} = {0} (3.31)
2 Exemple :
Calculer les amplitudes de vibration de l'exemple précédent.
/ Solution :
on a :
1 −1 0 2
− 2 2 − 4 − ωi [I] {ûi } = {0}
Ü 3 3
(3.34)
600
0 −1 52
on a trouvé que :
ω12
λ1 = = 0, 35 ou ω12 = 210 (3.35)
600
1 − 0, 35 −1 0 1 0
Ü −32
2 − 0, 35 −3 4 û21 = 0 (3.36)
5
0 −1 − 0, 35 û31 0
2
1
Ü {û1 } = 0, 644 (3.37)
0, 3
P
$ Fin de l'exemple ,
Il est plus commode d'exprimer les vecteurs des modes sous forme non
dimensionnelle (sans dimensions) en divisant les composantes de chaque vec-
teur propre par la composante de référence qui est en général la composante
φ11 φ12 . . . φ1n
φ21 φ22 . . . φ2n
. . . φn = .. .. . . . .. (3.40)
[φ] = φ1 φ2
. . .
P
φn1 φn2 . . . φnn
Si on prend ωi 6= ωj , alors :
{φi }T [M ]{φj } = 0
(3.46)
{φi }T [K]{φj } = 0
P
T T T
{φn } [M ]{φ1 } {φn } [M ]{φ2 } . . . {φn } [M ]{φn }
(3.47)
où [φ] = [ φ1 φ2 . . . φn ] est la matrice des modes de vibration.
Tous les termes hors diagonale sont nuls et tous les termes diagonaux sont
T
positifs, on peut écrire alors :
m̂1 0
0 m̂2
[φ]T [M ][φ] = .. ..
...
...
0
0
(3.48)
. . . .. = [M̂ ]
. . .
EH
0 0 . . . m̂n
P
[φ]T [M ][φ] = [I]
Les vecteurs modes de vibration sont dits orthonormaux par rapport
à [M ].
si on pose :
{ûi } = {φi }Yi (3.56)
où {φi } est le vecteur modal et Yi est l'amplitude modale.
on trouve alors en remplaçant :
{u} = {φ1 }Y1 + {φ2 }Y2 + . . . + {φn }Yn (3.57)
Y1
Y2
= [ φ1 φ2 . . . φn ] .. (3.58)
.
Y
n
= [φ]{Y } (3.59)
{u} est le vecteur des coordonnées géométriques (déplacement réel).
{Y } est le vecteur des coordonnées généralisées.
{φi }T [M ]{u}
Ü Yi = (3.64)
{φi }T [M ]{φi }
Yi représente la coordonnée modale relative au mode de vibration i.
P
3.4.1 Équations découplées du mouvement non amorti
P
Ü . .. ..
..
. .
P n (t)
2
Ÿn + ωn Yn =
Mn
P i (t)
Ü Ÿi + 2ξi ωi Ẏi + ωi2 Yi = (3.84)
Mi
avec :
Mi = {φi }T [M ]{φi }
Ki = {φi }T [K]{φi } = ωi2 M i
(3.85)
Ci = {φi }T [C]{φi } = 2ξi ωi M i
P i (t) = {φi }T {p(t)}
Comme il a été indiqué précédemment, il est plus facile et plus logique
de dénir le rapport d'amortissement ξi pour chaque mode que de dénir les
coecients cij .
P
3.4.3 Analyse modale de la réponse - Méthode de su-
Cette méthode est utilisée pour calculer la réponse de tout système struc-
tural linéaire à cause du principe de superposition. Les étapes à suivre sont
T
les suivantes :
P
sin ωDi t + Yi (0) cos ωDi t
ωDi
avec :
{φi }T [M ]{u(0)}
Yi (0) = (3.92)
Mi
T Ẏi (0) =
{φi }T [M ]{u̇(0)}
(3.94)
n
EH
(3.95)
X
= {φi }Yi (t)
i=1
T P
EH
Toscillateur simple
P
4.1 Excitation par déplacement d'appui d'un
EH
P
(4.2) Ü mü(t) + cu̇(t) + ku(t) = −md¨g (t) (4.5)
L'équation (4.5) est similaire à celle d'un oscillateur simple forcé amorti,
si on note p(t) = −md¨g (t).
TL'étude de l'oscillateur simple soumis à un déplacement imposé du monde
extérieur auquel il est xé est un problème mathématique identique à celui de
l'oscillateur simple considéré dans le repère relatif mobile xé à sa liaison au
monde extérieur et soumis à une force ctive p(t) = −mdg(t)
¨ proportionnelle
à l'accélération absolue dg(t) de sa liaison au sol.
¨
EH
Lorsque u(t) est calculé, on trouve :
EI
F1 (t) = −ku(t) = − u(t) (4.6)
H3
Les eorts internes dans la console se déduisent de la force élastique de rappel
F1 (t).
On dispose ainsi d'une méthode d'étude de toute l'histoire des eorts internes
en fonction du temps dans l'oscillateur simple dont le déplacement d'appui
suit une loi d'accélération a(t) = dg(t)
¨ . Une telle étude est dite "time-history"
ou analyse chronologique
q (linéaire ici). Compte tenu de la dénition de la
pulsation ω = m , on peut écrire la relation précédente sous la forme :
k
P
H d'une poutre console d'inertie I et de module d'élasticité E . La constante
de rappel k de la console "ressort" est égale à : k = 3 H
EI
3.
T1 = 2π
r
k
mH 3
3EI
(4.9)
(4.10)
En résolvant l'équation (4.5), on établit la valeur du déplacement relatif
EH
d = u(t) de la masse m par rapport à l'encastrement A de sa console support
et de la pseudo accélération β(t) = ω 2 u(t) à chaque instant. L'amplitude du
déplacement d de la masse par rapport à la base est inuencée par l'amortis-
sement du système ; on attribue à ce dernier pour la plupart des applications
une valeur standard égale à 5% de l'amortissement critique.
T P
EH
P
"moyenne" de tous ces spectres (voir gure 1.8).
T
EH
Figure 4.3 Dénition d'un spectre "moyen" Se (T ) des codes parasis-
miques
T P
EH
Figure 4.4 Spectre de réponse élastique de l'Eurocode 8
sur le substratum, S = 1). ceci est logique logique car une structure
inniment raide suit exactement les mouvements du sol, sans avoir de
déformée propre ;
la réponse dynamique des structures modérément exibles (T com-
pris entre TB et TC , ordre de grandeur 0, 25 s et 0, 8 s) entraîne à une
amplication des accélérations par rapport à l'accélération du sol. La
pseudo accélération Se (T ) est de l'ordre de 2, 5 fois l'accélération maxi-
male Sag = S d¨g (t) du sol. Le contenu fréquentiel des accélérogrammes
qui est plus important dans cette gamme de périodes, favorise un as-
pect "résonance" dans la réponse de la structure ;
les structures très exibles sont les moins sollicitées en terme de force,
P
car elles échissent de telle sorte que u(t) ≈ dg (t) et "ne voient pas
passer" le séisme.
On conclut que les eets d'un tremblement de terre sur une structure
dépendent de sa rigidité : une structure plus rigide (période propre T faible)
T
subit des forces plus élevées qu'une structure exible.
cul
P
On donne au Tableau (4.1) les valeurs de γI recommandées dans l'Euro-
code 8 pour diérentes catégories d'importance de bâtiments.
Une accélération de pointe agR donnée à un endroit donné peut être en-
gendrée par diérents types de séisme : un fort séisme dont l'épicentre est
éloigné ou un séisme plus faible dont l'épicentre est proche.
Le séisme réel aectant une zone est fonction de la géologie, proche et loin-
taine. Mais les spectres de réponse correspondant aux deux types de séismes
mentionnés sont diérents, parce que des ondes propagées de loin ou de près
produisent des eets diérents.
P
Le type 2 est à considerer si des tremblements de terre de magnitude
(MS < 5, 5) constituent le facteur prépondérant de risque.
P
Séisme de type 1 Séisme de type 2
Sol et site S TB TC TD S TB TC TD
A : Rocher ou autre formation géologique 1,0 0,15 0,4 2,0 1,0 0,05 0,25 1,2
de ce type comportant une couche super-
cielle d'au plus 5 m de matériau moins ré-
sistant
T
B : Dépôts raides de sable, de gravier
ou d'argile sur-consolidée, d'au moins plu-
sieurs dizaines de mètres d'épaisseur, ca-
ractérisés par une augmentation progres-
sive des propriétés mécaniques avec la pro-
1,2 0,15 0,5 2,0 1,35 0,05 0,25 1,2
fondeur
EH
C : Dépôts profonds de sable de densité 1,15 0,20 0,6 2,0 1,5 0,10 0,25 1,2
moyenne, de gravier ou d'argile moyen-
nement raide, ayant des épaisseurs de
quelques dizaines à plusieurs centaines de
mètres
D : Dépôts de sol sans cohésion de densité 1,35 0,20 0,8 2,0 1,8 0,10 0,30 1,2
faible à moyenne (avec ou sans couches co-
hérentes molles) ou comprenant une majo-
rité de sols cohérents mous à fermes
E : Prol de sol comprenant une couche su- 1,4 0,15 0,5 2,0 1,6 0,05 0,25 1,2
percielle d'alluvions avec des valeurs de νs
de classe C ou D et une épaisseur comprise
entre 5 m environ et 20 m, reposant sur un
matériau plus raide avec νs > 800 m/s
P
Figure 4.5 Spectres de calcul Se (T ) de l'Eurocode 8 pour les tremblements
de terre des types 1 et 2 et pour diérentes conditions des sols et des sites
T
4.4.5 Ductilité de la structure