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CERAMIQUES

TRADITIONNELLES

Par Mme Latifa SAADI

Professeur d’Enseignement Supérieur


À la Faculté des Science &Techniques
Guéliz - Marrakech

Troisième Semaine de la Science Université Cadi Ayyad - Marrakech


L. SAADI FSTG-Marrakech

Introduction

Les matériaux sont constitués à Les matériaux sont produits à partir


partir de matière première naturelles de matières synthétiques
argile, sable, gypse, kaolin, …. alumine, zircone, Titane,…

Céramiques traditionnelles Céramiques Techniques

Même procédé de fabrication

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Procédé de fabrication des matériaux
céramiques
Matière première (poudre)

Pâte céramique à cru

Mise en forme

Séchage

Cuisson

Produit fini
Sources des matières premières naturelles

Les matières premières naturelles sont disponibles sous forme de dépôts


minéraux et de gisements. Ceux-ci sont extraits et traités de diverses
manières pour produire les matériaux destinés à la fabrication de
céramiques.
- La plupart des minerais ne sont pas suffisamment purs pour être
directement utilisés et subissent divers traitements mécaniques et de
séparation pour produire des minéraux purifiés.

- Par exemple, lors de la production de feldspaths de haute qualité, le


concassage le broyage est suivi de trois étapes de flottation pour
éliminer le mica, les minéraux ferreux et le quartz.

- Quelques dépôts minéraux sont particulièrement purs et présentent


une taille de particule suffisamment petite pour être utilisés directement
ou après une simple calcination et une étape de broyage. On les
appelle matériaux bruts. Ces matériaux bruts sont utilisés pour la
production de briques, de carrelages, de poteries et de réfractaires.
Granulometrie du sol

-classification des particules solides d'un sol


L'indice de plasticité mesure l'étendue de la plage de teneur en eau dans laquelle le sol
se trouve à l'état plastique.

Classification des sols fins : Diagramme de plasticité (selon L.C.P.C).


Echantillon Wl Wp Ip
Boukhrass 25.9 18.99 6.61
Bouanfir 33.7 21.56 12.14
Tableau 1: Valeurs des limites d'Atterbergue
Tassaout 30 23.1 6.9
de certains sols
Brikiyine 35.8 28 7.8
Oued zat 30.3 14.52 15.78
Oued ghighaya 27.2 17.64 9.56
Oued Nfis 41 27.5 13.5
Tensift 40 23.2 16.8

Représentation des échantillons sur le diagramme de Casagrande

Diagramme de casagrande
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Classification des matières premières


utilisées en céramiques
matières premières

Matières plastiques Matières non plastiques


Matières réfractaires

Plasticité Réduisent la plasticité des argiles


Cohésion à cru Réduisent le retrait de séchage

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Classification des matières premières


utilisées en céramiques

Matières plastiques

Argile et Kaolin

Plasticité Aptitude de ces matières à absorber de


l’eau et donner une pâte malléable,
déformable sous l’action d’une force

Cohésion à cru

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Classification des matières premières


utilisées en céramiques
Matières non plastiques

Matières dégraissantes Matières fondantes

Réduisent la plasticité des argiles forment un verre au


Réduisent le retrait de séchage cours de la cuisson

La silice(quartz)
La pegmatite, la craie, les feldspaths,
Les sables, les galets calcinés,
le talc et les sable fusibles, les alcalins
les chamottes

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C’est quoi l’argile ?

~ Abondants dans les sols


Argile (Terre glaise) ~ Déterminent certaines
propriétés des sols (agrégats etc...)
~ Pièges à hydrocarbures
~ Indicateurs des conditions
d’altération (nature dépend du
sens granulométrique C’est une roche climat)
particules de taille < 2µm ~ Rétention de polluants
~ Utilisation économique
(céramique, construction, forage)

Origine
Minéraux argileux : aluminosilicates
Produit naturel de nombreux hydratées
processus géologiques Impuretés : minéraux associés
des débris rocheux Carbonate,
feldspaths,…

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C’est quoi l’argile ?

Propriétés des roches argileuses

Grande plasticité Frittage


Couleur

Propriétés d’absorption de Cuisson et consolidation


l’eau par les minéraux argileux Une fois cuite elle devient
Possibilité de la modeler solide, très dure
Conservation de la forme qu’on Conséquence d’une série de
lui donne une fois séchée transformation chimique avec
la température

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Cristallographie des minéraux argileux


des aluminosilicates plus ou moins hydratés
Phylliteux, mal cristallisés

_
Radical silicate : le symbole (Sim-x Alx On) 2n+x-4m

Empilement de feuillets

Unités structurales
9-
octaédriques AlO 6
Unités structurales tetraédriques
- L’Aluminium est souvent
SiO4- (Silicium est tétra coordonné
hexa coordonné dans l’ion AlO69-
dans l’ionSiO4-)
- L’Aluminium peut être
5-
tétra coordonné dans l’ion AlO4

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Cristallographie des minéraux argileux

Eléments structuraux

Les silicates constituent le modèle de base. Ils sont formés par un agencement
de tétraèdres de SiO4- dans lesquels un atome de Si est entouré de 4 atomes d’O
(Fig. 2). Les tétraèdres s’agencent en se partageant les oxygènes en maille
hexagonales (Fig. 2). Les hexagones s’agencent et forment une double chaîne.
Dans les phyllosilicates, les tétraèdres forment des feuillets composés de 6
tétraèdres. Les O non partagés pointent tous dans la même direction. La formule
de base est Si4O10 4-. La charge négative est compensée par accommodation de
cations de petite taille Si, Al et rarement Fe3+ (Fig. 2).

Figure 2: Eléments structuraux : les


tétraèdres dans les silicates
(Eslinger & Peaver, 1988).
Cristallographie des minéraux argileux

Les tétraèdres s’associent à des feuillets octaédriques composés d’un cation


central et 6 OH- (Fig. 3 ). Cette configuration permet d’accommoder des cations
plus larges Al3+, Fe3+, Mg2+, Fe2+ mais pas Ca2+, Na+, K+ (trop larges).
- Le feuillet octaédrique est constitué de 2 plans d’OH ou O, il est couché sur
une de ses faces. Il peut exister seul. Dans la brucite (Fig. 3e), Mg(OH)6, toutes
les positions cationiques sont occupées (3/3 = “minéral trioctaédrique ”). Dans la
gibbsite , Al2(OH)6, par contre 2 positions sur 3 sont occupées (i.e., “ minéral
dioctaédrique ”).

Figure 3 : Eléments structuraux : les octaèdres dans les aluminosilicates


(Eslinger & Peaver, 1988).
Cristallographie des minéraux argileux

Les tétraèdres s’agencent avec les octaèdres pour constituer


des couches (Fig. 4 et 5). Les couches peuvent être neutres ou
chargées négativement, compensées par des cations qui se
logent dans l’espace entre les couches (espace interfoliaire). La
charge de la couche dépend des substitutions de cations dans
les feuillets T ou O.

Fig. 4 : Agencements des tétraèdres et des octaèdres


(Moore & Reynolds, 1989).
Cristallographie des minéraux argileux

Figure 5 : Agencements des tétraèdres et des octaèdres Figure 6 : structure en feuillet des
en feuillets 1/1 argiles(argiles, talc, mica, etc.). .
(Eslinger& Peaver, 1988 ; Weaver, 1989).
Cristallographie des minéraux argileux
Minéraux argileux ; Silicates hydratés en feuillets
- phyllosilicates

- constituants des roches argileuses (argilites/lutites) et des


roches carbonatées

Phyllosilicates -
OH
T T
Al+
ou
Mg2+ O O
T
T T
O
O
T
T

O T
O
ex : chlorites O
ex : kaolinite ex : smectites
Cristalographie des minéraux argileux

O
Unité structurale Espace interfoliaire

Couche
T tétraédrique e=3Å

O Couche
octaédrique e=4Å

Entre deux feuillets ⇒ espace interfoliaire :


~ vide si feuillet électriquement neutre
~ cations, cations hydratés ou hydroxyles octaédriques si besoin de
neutraliser de la charge négative des argiles

L’épaisseur de l’unité structurale varie entre 7 et 18 Å


Cristallographie des minéraux argileux

Espace interfoliaire
Unité structurale

Couche tétraédrique

Couche octaédrique

e Entre deux feuillets ⇒ espace interfoliaire :


~ vide si feuillet électriquement neutre
~ cations, cations hydratés ou hydroxyles octaédriques si besoin de
neutraliser de la charge négative des argiles

L’épaisseur de l’unité structurale varie entre 7 et 18 Å


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Cristallographie des minéraux argileux

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Classification des minéraux argileux

les minéraux de type 1:1 (ou T-O) : groupe de la kaolinite

une couche d'octaèdres et une couche de tétraèdres.


L'équidistance est d'environ 7,1Å.

les minéraux de type 2:1 (ou T-O-T) : groupes du talc, des


smectites, des vermiculites et celui des micas

une couche d'octaèdres encadrée par deux couches tétraédriques.


L'équidistance varie de 9,4 à 15 Å selon le contenu de l'inter feuillet.

les minéraux de type 2:1:1(ou T-O-T-O) :groupe de la chlorite.


une couche d'octaèdres encadrée par deux couches tétraédriques,
et un inter feuillet constitué par une couche d'octaèdres ;
l'équidistance caractéristique est alors d'environ 14 Å

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Morphologie de certains minérauxargileux

Kaolinite Ill Illite

Smectite
Cristallographie des minéraux argileux
Spectres infrarouge des minéraux argileus
Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayonsX


Kaolinite Sépiolite Attapulgite Illite Vermiculite Chlorite

Å I Å I Å I Å I Å I Å I

7.16 100 12.05 100 10.44 100 9.9 ** 14.34 100 14-15 80
4.46 40 4.498 25 6.36 13 4.9 * 7.18 10 7.05 100
4.36 50 4.306 40 5.395 9 4.45 *** 4.776 15 4.72 60
4.18 50 3.75 30 4.466 20 3.87 * 4.604 40 4.01 5
3.845 40 3.366 30 4.262 22 3.35 *** 3.582 30 3.54 100
3.573 100 3.196 35 3.679 15 2.85 * 2.866 40 2.83 40
3.372 40 2.691 20 3.348 7 2.56 *** 2.649 18 2.54 80
2.558 60 2.617 30 3.179 12 2.39 * 2.592 30
2.526 40 2.586 ? 3.096 16 2.14 * 2.552 30
2.491 80 2.56 55 2.679 8 1.988 * 2.392 50
2.379 60 2.449 25 2.589 10 1.497 ** 2.205 10
2.338 90 2.263 30 2.567 12 2.075 15
2.288 80 2.069 20 2.539 20 2.015 15

- Pics de diffraction à des angles bien précis selon


~ les paramètres de maille
~ le groupe d’espace interfoliaire
- Intensité relative des pics de diffraction selon
~ la nature des atomes et leur position

En théorie : une structure cristalline ⇔ un diagramme de RX


Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayonsX

- Problème : Interférences entre phyllosilicates en DRX


Coups

K
Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayons X

Problème de différenciation aux RX des


minéraux argileux qui ont des écarts
interfoliaires proches

Pics de diffraction voisins

Traitement Éthyl-Glycol
Chauffage à 500°C - 2h
Augmentation espace
Destruction de certaines
interfoliaire de certaines argiles
argiles ⇒ Disparition de pics de
⇒ Modification de pics de
diffraction
diffraction
Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayonsX

Chauffage ⇒ Déshydratation
Smectites, vermiculites
Smectites, vermiculites

Environ 10 Å
14,4 -15,6 Å

H 2O

Reamrque
- Pas d’effet sur les chlorites car feuillet hydroxylé dans l’espace
interfoliaire
- T > 490°C ⇒ disparition de la kaolinite
Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayonsX

Ethylène-glycol ⇒ Substitution de
l’eau
Smectites
Smectites

Environ 18 Å
14,4 -15,6 Å

H2O Ethylène
glycol

Remarque
- Pas d’effets sur les vermiculites car la charge plus importante
et molécules d’eau plus difficilement échangeables
Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayonsX

Nom Structure d (Å) Ethyl-Glycol Chauffage


550°C
Kaolinite T-O 7 7 0

Illite T-O-T 10 10 10

Vermiculite T-O-T 14 14 10

Smectite T-O-T 14 18 10

Chlorite T-O-T-O 14 14 14
Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayonsX

15,0 Å -- Air (Air Dry)


~ pic à 15 Å⇒ smectites, vermiculites, chlorites
17,0 Å

- Ethylène Glycol (EG)


10,0 Å 3,53 Å
7,1 Å 5,0 Å 3,34 Å ~ pic à 17 A
AD
~ présence d’argiles gonflantes ⇒
8,6 Å 5,6 Å smectites
EG

300°C
- Chauffage à 300°C
550°C ~ apparition d’un pic à 10 Å ⇒ smectites
20
~ pic à 15 Å ⇒ présence de chlorites
0 5 10 15 25 30 35 40
2θ (deg)
- Chauffage à 500°C
~ pic à 7.1 Å disparaît ⇒ présence de kaolinite
?
Identification des minéraux argileux

Diffraction des rayons X

1. Indexation des pics de diffraction


7.283
10.187 12.1
8.7 3.603
3.359
24.7
Intensité A°

26.54
5.041
17.6
14.99
5.9

2q °
2. Identification des minérauxargileux

7.283
10.187
3.603
3.359

5.041
14.99

⇒ Analyse des pics les plus intenses :


d=7.283 Å d=10.19 Å d=3.603 Å d=3.359 Å
↓ ↓ ↓ ↓
Kaolinite/Chlorite ? Attapulgite/Illite ? Kaolinite/Chlorite ? Illite ?
Identification des minérauxargileux

⇒ Analyse des pics secondaires :

Conclusion : Échantillon contient Kaolinite, Illite et Chlorite


LES MINEREAUX ASSOCIES (NON ARGILEUX)

LES COMPOSÉS À BASE DE LA SILICE : LES PHELDSPATHS, QUARTZ ET


CARBONATES

QUARTZ

LA SILICE AMORPHE
LES CARBONATES,
LES PHELDSPATHS,

LES CARBONATES,
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Composition chimique des produits


céramiques
les compositions chimiques de toutes les pâtes contiennent en

général les mêmes éléments, seule leurs proportions varient

la silice : SiO2
l’alumine : Al2O3
l’oxyde de titane : TiO2
l’oxyde de fer : Fe2O3
la chaux : CaO
la magnésie : MgO
la potasse : K2O
la soude Na2O

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Composition chimiques de certains minéraux argileux purs
- Composition chimique et minéralogique des certaines matières premères des ceramiques
traditionnelles

Composition minéralogiques

Composition chimique
REFRACTORIES TRADITIONAL CERAMICS

alumina–silica system alumina–magnisia - system

alumina–magnisia -silica system


alumina–calcium -silica system Mullite
Cordierite
Anortithe
o Sample preparation

wet sieving centrifugation

Ghassoul dried then milled


46
o Analysis techniques

Particle size
Chemical analysis
analysis

thermogravimetric Mineralogical
analysis analysis

dilatometric tests mechanical test

47
Chemical analysis

Constituant SiO Fe2 Na2


Al2O3 MgO CaO K2O TiO2 P2O5
s 2 O3 O

%
54 2,7 21 1,2 4 0,6 0,5 0,1 0,5
(massique)

 SiO2 (54%) and the MgO (21%) present the main constituents of
Ghassoul
 A considerable ratio of CaO and Fe2O3
 A low amount of K2O, P2O5, Na2O and TiO2

48
Particle size analysis

GH45a GH45c
6 8

100 100
7
5
6
80 80
4
5

60 60
3 4

Q ( %)

Q ( %)
q (%)

q (%)
3
40 40
2
2

1 20 20
1

0
0 0 0

-1
0,1 1 10 100 0,1 1 10 100
Diamètre Diamètre

GH45a GH45b
Interval %/
Pmax %/ volume Interval (µm) Pmax
(µm) volume
fraction 1 [0,15 ; 1,5] 0,4 5 [0,11 ; 2] 0,3 17
fraction 2 [1,5 ; 233] 17 47 [2 ; 100] 26,6 70
49
Résultats de l’analyse granulometrique d’une sable

Série de tamis
thermogravimetric analysis

GH45
15

-8
10

Exo 5
-10
Endothermic peak with a
0
maximum at 160 ° C with a

HeatFlow(/v)
-5 weight loss of about 4.5%
TG (/mg)

-12

-10

-14
-15

-20
-16
-25

-18 -30
100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800 850 900 950 1000

Température (/°C)
51
Mineralogical analysis

160 Quartz (SiO2)


D

1020
Dolomite (CaMg(CO)3)
100

140 1,0
Stévensite
90
(Ca0,2Mg Si4O10(OH)24H2O)
°22,9
d060

470
120 80
0,8

100 70

Absorbance
intensité

Q 60
Q 0,6
80 D

Intensité
S 50 Q
60
Q D 0,4
S 40 D Q

1400
3600
S

3400
40
D

870
680
650
S

1600
30
0,2
20
20

0 10 0,0

-20 0
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
60,0 60,5 61,0 61,5 62,0
10 20 30 40 50 60 70
nombre d'onde
2 théta 2

[3600–3000 cm-1] : stretching vibration of


hydroxyl groups.
[3000–1400 cm-1] : characteristic bands of
carbonate
[1400 cm-1] : the presence of the silica signature

52
Comportement thermique des certains minéraux présents dans le sol

Phyllosilicates
Kaolinite Pic endothermique très marqué entre 450-550°C; pic exothermique intense
vers 950°C

Montmorillonites Pic endothermique entre 100-200°C : si cations très hydratés, dédoublement


du pic sinon un seul pic non accentué
Pic endothermique entre 500-900°C : pour la Montmorillonite, large pic vers
550- 600°C, la beidellite alumineuse a un pic étroit vers 700°C, la saponite
magnésienne 800-900°C Allures variables au-delà de 900°C.

Vermiculite Deux pics endothermiques à 150-250°C (cation Mg) ; si autre cation


modification de la réaction. Entre 500 et 800°C, pas de pic net, sauf un faible
à 800°C ; Pic exothermique entre 800 et 850°C.

Illites Pic endothermique entre 100-150°C - Pic endothermique vers 900°C -


Réaction exothermique entre 900-1000°C

Chlorites Pas de réaction endothermique à basse température si bien cristallisé sinon


un pic endothermique vers 100-150°C.
Deux pics endothermiques très marqués, l’un entre 600 et 700°C, le second
plusfaible vers 800°C. Pic exothermique entre 800 et 900°C

Sépiolite Pic endothermique large entre 100 et 200°C. Série de pics endothermiques,
très peu nets, entre 200 et 700°C variables. Pic endothermique vers 800°C
immédiatement suivi d’un pic exothermique très accentué
Palygorskite Trois pics endothermiques : entre 100- 150°C, entre 225-350°C et entre 400
et 700°C
Hudroxydes
Gibbsite Pic endotermique à 300°C
Goethite Pic endothermique à 300°C
Brucite Pic endothermique à 400°C
Carbonates
Calcite Pic endotermique à 850°C
Dolomite Pics endotermique à 760°C et à 840°C
Comportement thermique des minéraux présents dans le sol

Analyse thermique différentielle


d’un mélange Kaolinite/quartz

Analyse thermique différentielle d’une montmorillonite

Décomposition thermique des hydroxydes et oxyhydroxydes d’alumine


Courbe granulométrique du sol
Figure 3-2 : Diagramme de plasticité de Casagrande
Plasticité
Les limites d'Atterberg ont été déterminées Les résultats sont représentés sur l’abaque de plasticité de Casagrande
qui donne des renseignements pertinents sur l'argilosité. En effet les sols argileux se placent en général de
façon structurée dans un diagramme « limite de liquidité wL - Indice de plasticité IP». Les dénominations des sols
dépendent de leur position dans le diagramme par rapport à une droite appelée ligne A d'équation Ip = 0,73 (wL-20)
(ISO 1996) pour wl > 30. On a des argiles au dessus de la ligne A, des limons en dessous.
On a des sols peu plastiques si wL <50 et très plastiques si wL >50. Les argiles gonflantes se placeraient de façon
presque parallèle au-dessus de la ligne A et en dessous d’une ligne U définie par IP=0,9(wL-8) (Vijayvergiya et
Ghazzaly 1973).
Les minéraux associés

Les principaux minéraux associés qui se retrouvent dans les sols fins sableux et argileux sont :
• Les oxydes
• les oxy-hydroxydes de fer Les minéraux de fer les plus courants dans les argiles sont : l’hématite (Fe2O3), la magnétite
(Fe3O4), la goethite (FeOOH). Leur densité étant élevée, ils contribuent au renforcement des propriétés mécaniques des
argiles.
• * Les feldspaths Ce sont des tectosilicates avec remplacement partiel des ions Si4+ par Al3+ dans les tétraèdres. Ceci
aentraîne un déficit de charge qui est compensé par l’insertion dans leur structure des ions K + , Na+ et Ca2+. On assiste
donc à la formation des feldspaths de type potassique (Si3AlO8)K, sodique (Si3AlO8)Na et calcique (Si2Al2O8)Ca.
• Les carbonates existent sous plusieurs types dont les plus connus sont : la calcite (CaCO3), la magnésite (MgCO3),
la dolomite (Ca,Mg)(CO3)2. La calcite et la dolomite sont les plus fréquemment rencontrées dans les argiles.
• * La matière organiques : Dans les sols, le terme de matière organique regroupe tous les produits constitués de
molécules carbonées. Cette matière organique peut avoir deux origines : une origine récente liée au développement
d’un sol pédologique ou une origine ancienne dont la formation est associée à la genèse de la roche. Elle se trouve en
général sous forme d’acides humiques qui forment de grandes chaînes avec de nombreux groupements fonctionnels
tels que benzénique (cycle à 6 C), carboxyle (COOH), et carbonyle (C=O). Lorsque la matière organique «vieillit»,
sa structure tend en général vers une simplification des chaînes carbonées correspondant à une diminution de leur
taille et de leur complexité. La matière organique influence la dispersion des argiles; sa présence retarde la réaction
pouzzolanique car elle enveloppe la surface de l’argile et gêne ainsi la réaction chaux/argile.
(Al2O3, 2SiO2, 2 H2O) + 2 Al2O3  (3Al2O3.2SiO2) + 2 H2O

(Al2O3, 2SiO2) + 2 Al2O3 (3Al2O3.2SiO2)


Phase cristalline Chemical Formula Raies caractéristiques
(dhklA°/Intensité)
Quartz Si O2 4,26 A°/35 3,34 A°/100
Muscoite ( K , Na ) ( Al , Mg , Fe )2 ( Si3.1 Al0.9 ) 14,43 A°/100 2,39 A°/50
O10 ( O H )2
Illite ( K , H3 O ) Al2 Si3 Al O10 ( O H )2 9,9 A°/50 4 à 4,5 A°/100
Géothite Fe2 O3 ! H2 O 4,46 A°/1001 954 A°/80
Kaolinite Al2 Si2 O5 ( O H )4 7,16 A°/100 3,573A°/100
Smectite SixAlyO10Al2OH)2Naz 15, 3 A°/100 4,50 A°/80

Sépiolite 12 ; 05 A°/100 2,449 A°/55


attapulgite 1O,44 A°/100 4.466 A°/20
chlorite (Mg,Fe)10Al2(Si,Al)8 O20(OH)16 14-15 A°/80 7,05 A°/100

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