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- Dr Kajji A. (INRA-Meknès)
- Pr El Ghadraoui L. (FST-Fès)
- Dr Razouk R. (INRA-Meknès)
Soutenu le : 06/06/2018
Devant le jury composé de :
Manal Zouhar
Remerciements
Je ne saurai commencer ce rapport sans remercier ALLAH, le tout puissant, le tout
miséricordieux, qui m’a donné Grâce et bénédiction pour mener à terme ce travail.
Je remercie également Monsieur Razouk Rachid pour ses disponibilités et ses conseils durant
ce stage.
Je souhaite aussi remercier Madame Benjelloun Meryem professeur à la faculté des sciences
et technique de Fès, qui me fait l’honneur de juger ce travail.
Ce travail n’aurait pas eu lieu sans l’aide inestimable de la doctorante Mlle Soufana Safih.
Je la remercie vivement pour le temps précieux qu’elle a bien voulu m’accorder, pour son
accueil au laboratoire de Biotechnologie, son aide sans limites et sa bonté.
Enfin, je remercie chaleureusement tout le personnel de l’INRA Meknès ainsi que mes
collègues pour leur esprit coopératif et leur aide.
ملخص
حى حمُُى يذي لذرة انبزلىق صُف أَجُهُُى يٍ خالل ححهُم ثالثت عىايم كًُُائُت لابهت نهخغُُز .أجزَج انخجزبت فٍ بسخاٌ
انبزلىق فٍ يُطمت عٍُ حىجذاث انخجزَبُت يع حطبُك َظايٍُ نهًُاِ :انُظاو االول ( ٪011يٍ انكًُت اإلجًانُت نهخبخز)
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عهً أشجار انبزلىق صُف أَجُهُُى .فٍ حٍُ نى َؤثز َمص يُاِ انزٌ عهً حزاكى انسكزَاث انمابهت نهذوباٌ فٍ انفاكهت .يٍ
َاحُت أخزي ،نىحع فٍ انُظاو انثاٍَ سَادة طفُفت فٍ يحخىي األحًاض األيُُُت وانبىنُفُُىل .وفًُا َخعهك بخكثُز شجزة
انجىس بىاسطت انبزعى انثاَىٌ ) ،(in vitroاباَج انذراست بأٌ انىسط DKWهى األكثز يالءيت نخكثُز انجىس باسخعًال
هذِ انطزَمت.
Résumé
Mots clés : Prunier, déficit hydrique, noyer, culture in vitro, bourgeons axillaires.
Abstract
Située au centre nord du Maroc, intégrant en partie la plaine de Saïss et côtoyant les chaînes
montagneuses du Rif et du Moyen Atlas, la région de Fès-Meknès présente des atouts majeurs
pour le développement de l’arboriculture fruitière.
Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et
Forêts accorde d’ailleurs, une attention particulière à ces cultures, notamment via une série de
mesures incluses dans le Plan régional "Maroc Vert".
Toutefois, la croissance et le développement des rosacées fruitières, entre autre le prunier,
exige un apport en eau régulier et suffisant notamment pendant la période estivale. Cependant,
la productivité reste très modeste, en raison de diverses contraintes, dont la réduction des
disponibilités en eau, qui constitue un défi majeur.
Pour satisfaire aux exigences d’une agriculture durable, l’arboriculture fruitière doit donc
mieux gérer ses besoins en intrants et faire d’importantes économies en eau, en réduisant les
apports via l’irrigation, en particulier en milieu méditerranéen.
Des techniques de gestion de l’efficience d’eau ont été mises en place à l’Institut national de
la recherche agronomique de Meknès notamment l’effet de l’irrigation déficitaire raisonnée
sur rosacées fruitières.
Les résultats obtenus ont montrés que l’eau d’irrigation peut être économisée pendant les
périodes de ralentissement de la croissance des fruits, sans qu’il y ait d’effets négatifs majeurs
sur la production et la croissance végétative des arbres.
Le présent projet de stage de fin d’étude a été effectué au sein de l’Unité Agronomie et
Physiologie Végétale relevant du Centre Régional de la Recherche Agronomique Meknès
(CRRA Meknès) est subdivisé en deux parties :
- Multiplication végétative du noyer, par culture in vitro du bourgeon axillaire.
- Analyse de quelques paramètres biochimiques des fruits de prunier soumis à l’irrigation
déficitaire.
Pour ce faire, nous avons dans un premier temps mené une recherche bibliographique sur le
noyer et le prunier, en précisant la classification, description botanique et quelques
particularités de chacun. Dans un second temps, nous avons donné notre méthodologie de
travail avec une description du matériel végétal et les conditions de culture suivis d’une
discussion des résultats obtenus. Et finalement, une conclusion générale résumant les
principaux acquis de cette étude.
1
STRUCTURE D’ACCUEIL : INRA
C’est un établissement public, sous la tutelle du ministère Marocain de l'agriculture et de la
pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts. Il s'agit d'une institution de
recherche agricole et comprend des laboratoires de recherche et des stations expérimentales
réparties à travers tout le royaume.
Le CRRA Meknès, une institution à profond ancrage historique, développe une stratégie de
recherche actualisée pour la production agricole, connaissances et méthodes qui répondent
aux besoins de sa zone d’action qui couvre nombreuses Directions Provinciales d’Agriculture
(DPA) à savoir Boulemane, El Hajeb, Fès, Ifrane, Khénifra, Meknès, Taounate, Taza et
Sefrou.
1) Missions et zones d’action du CRRA Meknès
Le centre régional de recherche agronomique s’inscrit dans l’un des dix centres de l’Institut
National de Recherche Agronomique crée en 1989. C’est un institut visant à développer
l’agriculture durable, de par une meilleure connaissance du milieu et le développement des
technologies performantes. Pour cela les recherches du centre accompagnent la mise en œuvre
des plans régionaux adoptés dans le cadre du Plan " Maroc Vert" . Ainsi le centre intègre une
recherche ciblée sur le développement durable ;
2
Figure 1 : Zone d’action du Centre Régional de la
Recherche Agronomique de Meknès
2) Localisation et financement
Le centre de recherche dont le présent projet a été réalisé, se situe à Meknès, une des quatre
villes impériales du Maroc, qui se situe au Nord du Maroc.
3
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Embranchement : Phanérogames
S/embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Ordre : Juglandales
Famille : Juglandacées
Genre : Juglans
Espèce : Juglans regia L.
Le noyer commun, Juglans regia L., est la seule espèce classée dans la section des
Dioscaryons (Germain et al., 1999). Son système radiculaire pivotant avec un chevelu
abondant et ramifié, recouvert de mycorhizes. Le tronc est puissant, atteignant 4 à 5 m de
hauteur pour 6 à 8 m de circonférence et plus. Les branches à port érigé durant les 30 ou 40
premières années, prenant un aspect pleureur dans les années qui suivent (Bretaudeau et
Fauré, 1990).
4
Ses feuilles sont constituées par un petit nombre de folioles (7 à 9) qui sont peu ou pas
dentées et glabres. Ses noix ont une coque non lacuneuse, avec des cloisons primaires et
secondaire minces (figure 3).
1.3 Origine
Le noyer commun, Juglans regia L. est originaire d’Asie Centrale, plus précisément des
régions montagneuses de l’ouest de l’Himalaya constituées par le Cachemire, le Tadjikistan et
le Kirghizstan (Germain et al., 1999).
L’aire de culture du noyer couvre la plupart des continents, avec une prédilection pour
l’hémisphère nord (figure 4). En tête des pays producteurs viennent la Chine, les Etats-Unis,
l'Iran, la Turquie, le Mexique et l'Ukraine. Parmi ces pays producteurs, seuls les Etats-Unis
sont largement exportateurs. La France, avec une production de près de 38 000 tonnes/an ces
dernières années, se place au 2ème rang mondial, derrière les Etats-Unis pour les exportations
de noix coques, suivie de près, par la Chine, le Mexique, le Chili et l'Ukraine.
5
Figure 4 : Répartition du noyer commun (Juglans regia L.) dans
le monde (Monographie Noyer Ctifl)
La culture du noyer commun (Juglans regia L.) couvre au Maroc une superficie d’environ
4500 ha avec une production estimée à 7000 t de noix non décortiquées. Les plantations
existantes sont des populations situées dans les vallées montagneuses ayant des altitudes
situées entre 1200 m et 1700 m comme celles d'Azilal, Amezmiz, Ourika, Rif, Midelt et Rich
(Oukabli et Mamouni, 2006).
1.6.1 Climat
Le noyer est très sensible à l’excès d’humidité atmosphérique et est assez exigeant en chaleur,
au cours de la saison de végétation. On estime qu’il lui faut une température supérieure à
10°C, pendant au moins 6 mois. La majorité des variétés de noyer ont besoin d’une moyenne
de 800 heures de froid (inférieur à 7°C) pour assurer une production normale.
Juglans regia L. est une espèce qui peut supporter les grands froids, mais elle redoute
particulièrement les gelées printanières et les vents violents. La pluviométrie souhaitable pour
cette espèce est de 650 à 700 mm, bien répartis (Serrar, 2014).
1.6.2 Sol
Le noyer pousse dans tous les types de sols, bien que redoutant l'argile ou les terrains
compacts, ainsi que l'eau stagnante. Par contre, il s'accommode fort bien du calcaire.
6
D’autres types du sol, tels que les sols d'alluvions, silico-argileux, argilo-calcaires, les
plateaux calcaires, les sols siliceux, pierreux ou caillouteux, lui sont également favorables.
1.7 Multiplication
La multiplication du Noyer peut se faire, soit par reproduction sexuée à partir de la graine,
donc, d’un semis de noix, soit par multiplication végétative, ou asexuée par greffage ou
micropropagation.
1.7.2.2 Micropropagation
La micropropagation est un mode de reproduction asexuée artificielle, elle comprend un
ensemble de méthodes faisant intervenir, d’une part des éléments d’asepsie, et d’autre part la
mise en place d’un environnement parfaitement contrôlé : milieux définis pour chaque espèce
végétale, conditions optimales de température, photopériode et d’humidité. La prolifération in
vitro est une alternative efficace par rapport aux autres méthodes de multiplication, comme le
greffage, qui est rapide et permettant une stabilité génétique.
7
a) Facteurs de régénération et de croissance
Parmi les facteurs influant sur la régénération in-vitro, on en distingue :
Effet de l'explant
Age physiologique et ontogénique de l'organe
Généralement, dans les cultures in vitro, les explants les plus jeunes (embryons immatures,
jeunes feuilles, méristèmes, etc.) sont les plus privilégiés. Leur état juvénile favorise plus de
possibilités de régénération (Vidalis et al., 1989). Souvent, ce sont les tissus provenant
d'embryons qui expriment le plus souvent, d'une manière nette et reproductible, l'aptitude à la
régénération, suivis de loin par les cotylédons (Saadi et Hamdani, 2007).
Epoque du prélèvement
Ce problème se pose surtout, pour les espèces vivaces, on peut distinguer un stade de vie
active et un stade de vie ralentie de la plante, ce qui conduit les explants à développer des
réactions différentes, en culture in-vitro. Cette différence peut être expliquée par la
modification des équilibres internes des régulateurs de croissance (auxines, cytokinines,
gibbérelline) lors des différentes saisons (Vidalis et al., 1989).
Effet du milieu de culture
Avec le développement des cultures de tissus, divers milieux de base comprenant des sels
inorganiques, des composés organiques (sucres, vitamines et régulateurs de croissance) ont
été progressivement utilisés. Les milieux de culture sélectionnés doivent être adaptés aux
besoins nutritifs de la plante soumise à l'étude, afin de laisser s'exprimer pleinement son
potentiel génétique. Les principaux constituants d'un milieu de culture sont généralement,
représentés par : les macro et les microéléments, les sources carbonée et azotée, les vitamines
et régulateurs de croissance (Vidalis et al., 1989).
b) Facteurs d’incubation
Photopériode
La lumière est un facteur déterminant pour la culture in vitro des plantes. De façon générale,
le début de croissance nécessite une faible intensité lumineuse (500 à 1000 lux) avec 12 à 16
heures de photopériode (Bommineni et Jauhar, 2003). Pour la rhizogenèse, l’auxine endogène
produite par les plantes, pourrait être plus active lorsque ces plantes séjournent à l’obscurité.
L’obscurité limite l’oxydation des composés phénoliques et optimise l’expression des
phytohormones. Ceci impliquerait que l’obscurité réduirait la dominance apicale de la pousse
primaire et favoriserait par conséquent la prolifération du tissu méristèmatique (Kone et al.,
2010).
8
Température
Globalement, la température des chambres de culture est de l’ordre de 22° à 25°C (Kone et
al., 2010). Il a été souligné que l’incubation des vitroplants à des températures non régulières
incite la non régularité de l’évapotranspiration du plant, et par conséquent une diminution de
sa croissance (Tchetche, 2008).
2. PRUNIER
9
variabilité climatique et au phénomène de l’alternance assez fréquent chez le prunier (Oukabli
et Mamouni, 2005).
10
2.4 Effet de l’irrigation déficitaire sur le prunier
11
MATERIEL ET METHODES
1. MATERIEL VEGETAL
Le matériel végétal utilisé dans le présent travail, appartient à l’espèce Juglans regia L. Il est
composé de rameaux de noyers issus de semis et contenant des bourgeons axillaires.
2. STERILISATION DU MATERIEL
Toutes les manipulations ont été réalisées dans des conditions d’asepsie absolue, les milieux
de culture, les tubes à essai et le papier filtre ont été stérilisés par autoclavage à une
température de 120°C et à une pression de 1 bar pendant 20 minutes. Les pinces et les scalpels
sont stérilisés à sec, dans une étuve à une température de 200°C, pendant 2 heures.
Les parois de la hotte à flux laminaires sont aussi désinfectées à l’éthanol 70%, ainsi que tout
le matériel et les instruments inclus dans la hotte.
La désinfection consiste en une immersion dans l’éthanol à 70%, pendant 3 min, puis dans
une solution de bichlorure de mercure HgCl2 2g/l pendant 10 min.
12
Après immersion, trois rinçages à l’eau distillée stérile, pendant 10 min chacun, ont été
effectués.
4. MISE EN CULTURE
Les explants de bourgeons axillaires ont été introduits dans deux milieux nutritifs d’initiation
différents : Driver and Kuniyuki walnut (DKW) et l’eau gélosée (EG).
Les cultures ont été ensuite placées pendant 22 jours dans une chambre à culture à une
température de 25°C et une photopériode de 16 heures d’éclairement.
Après 3 semaines de l’introduction, les explants sains ont été transféré dans deux milieux de
développement; MS et DKW.
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Figure 6 : Culture in vitro des explants de Juglans regia L.
Pour cette partie d’étude, nous avons introduit 94 explants par essais ; 20 dans le milieu DKW
et 74 dans l’EG. Dans le premier repiquage, c’est-à-dire environ trois semaines après
l’introduction, nous avons déterminé le nombre d’explants ayant démarré, parmi lesquels
nous avons distingué ceux qui sont sains de ceux qui sont contaminés par des champignons ou
des bactéries. Nous avons ainsi, comptabilisé également, le nombre d’explants non démarrés
de la même façon, et nous avons dénombré également, ceux qui ont été nécrosés par le
bichlorure de mercure. Et finalement, à partir du nombre d’explants sains et ayant démarrés,
en sachant que nous avons démarré du nombre initial des explants, nous avons pu déterminer
le taux de multiplication de chaque milieu. Celui-ci est déterminé de la façon suivante :
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 =
De la même façon, nous avons déterminé le taux de multiplication dans les deux milieux de
développement ; DKW et MS.
14
B) PARAMETRES BIOCHIMIQUES DU PRUNIER
1. SITE EXPERIMENTAL
La parcelle d’essai est située au Domaine Expérimental de l'Institut National de la Recherche
Agronomique (INRA) d’Aïn Taoujdate. Elle est localisée à 40 km au nord de la ville de
Meknès, dont les coordonnées sont : 33° 56' E, 5 ° 13' N, 499 m.
2. MATERIEL VEGETAL
La variété de prunier "Angeleno" a fait l’objet de deux traitements hydriques appliqués à
partir de la nouaison jusqu’à l’entrée en dormance. La dose d’irrigation a été calculée, en se
basant sur l’évapotranspiration potentielle (ET0) et le coefficient cultural (Kc) (Allen et al.,
1998), selon la formule suivante : ETc = ET0 x Kc
Le dispositif expérimental est en "criss-cross ", les deux traitements hydriques sont :
- Irrigation à la demande avec une dose de 100% ETc ;
- Irrigation déficitaire avec une restriction de 75% ETc.
Le suivi a porté sur fruits de dix pruniers de cette variété. Les paramètres biochimiques
analysés sont les sucres totaux, les acides aminés totaux et les polyphénols totaux.
Les dix extraits obtenus sont centrifugés pendant 40 min, sous 4°C à 2000 tr/min et les
surnageants de la centrifugation recueillis sont ensuite, conservés à froid en attente du dosage.
Le dosage des sucres solubles totaux a été réalisé suivant la méthode de Dubois et ses
collaborateurs (1956).
4.1 Principe
Le principe repose sur la réaction qui se déroule comme suit: l’acide sulfurique concentré
provoque, à chaud, le départ de plusieurs molécules d’eau à partir des oses. Cette
déshydratation s’accompagne par la formation d’un hydroxy-méthylfurfural (HMF) dans le
cas d’hexose et d’un furfural dans le cas d’un pentose. Ces composés se condensent avec le
phénol pour donner des complexes colorés (jaune-orangé). L’intensité de la coloration est
proportionnelle à la concentration des oses. La densité optique est mesurée à 490 nm à l’aide
d’un spectrophotomètre.
4.2 Protocole
Nous avons mis 50 μl des dix extraits dans des tubes à essai avec 0,5 ml de phénol auxquels
est ajouté 1,5 ml de H₂SO4 concentré suivi d’une agitation immédiatement. Une coloration
jaune-orangée se développe alors et reste stable pendant plusieurs heures.
Les tubes sont ensuite placés dans un bain-marie à 100°C, pendant 5 min. Après
refroidissement, la densité optique est mesurée à 490 nm, contre un blanc dans lequel, 50 μl
d’éthanol 80% a remplacé l’extrait.
Les teneurs sont déterminées en référence à une gamme étalon de glucose (Annexe 1).
16
Figure 9 : Dosage des sucres totaux par la méthode au phénol-sulfurique
6.1 Principe
L'ensemble des composés phénoliques de l’extrait est oxydé par le réactif de Folin Ciocalteu.
Ce dernier est constitué par un mélange d'acide phosphotungstique (H3PW12O40) et d'acide
phosphomolybdique (H3PMo12O40) qui est réduit, lors de l'oxydation des phénols, en mélange
d'oxydes bleus de tungstène (W8O23) et de molybdène (Mo8O23). La coloration bleue produite
possède une absorption maximum aux environs de 760 nm. Elle est proportionnelle au taux de
composés phénoliques.
17
6.2 Protocole
Le dosage des polyphénols totaux a été réalisé suivant la méthode utilisant le réactif de Folin-
Ciocalteu décrite par Singleton et Rossi (1965). Ainsi, de chaque extrait, un volume de 40 µl
est pipeté, auquel 3,16 ml d’eau ultra-pure et 0,25 ml du réactif Folin-Ciocalteu sont ajoutés.
Après 8 min, 600 µl de la solution de carbonate de sodium (20%) est ajouté, puis le mélange
est agité vigoureusement (vortex). Après 30 min d’incubation à 40 °C à l’obscurité,
l’absorbance est déterminée pour chaque solution à 765 nm contre l’ébauche (solution "0 ml")
et à température ambiante (25°C). L’absorbance étant proportionnelle à la concentration
(annexe 3).
18
RESULTATS ET DISCUSSION
1. INFECTION
Les résultats obtenus après trois semaines de culture montrent que l’introduction in vitro de
Juglans regia L. à partir d’un matériel végétal mature est très délicate. En plus du problème
de contaminations par champignons (figure 11), les composés phénoliques ont inhibé
considérablement la réactivité des explants introduits in vitro (figure 12).
DKW 20 Champignons : 10 50 35
Bactéries : 5
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Le taux de débourrement varie entre 35 et 47,3 %, obtenus respectivement sur le milieu DKW
et l’EG. Par contre, ces débourrements ne se sont pas tous manifestés de la même façon. Les
explants ont redémarré plus rapidement sur le milieu DKW par rapport au milieu EG (figures
13 et 14). Par contre, des taux de nécroses élevés ont été enregistrés sur le milieu DKW. Ceci
pourrait être expliqué par la présence d'une ou plusieurs substances exogènes dans ce milieu
de culture qui pourrait être la cause de la nécrose.
20
Figure 15 : Entrée en croissance du Figure 16 : Entrée en croissance
bourgeon axillaire après une du bourgeon axillaire après une
semaine dans le milieu DKW semaine dans le milieu MS
Pour la variété étudiée, le déficit hydrique n’a pas affecté significativement l’accumulation
des sucres solubles dans les fruits (figure 17). Ce résultat obtenu est en accord avec celui
obtenu par Dbara et ses collaborateurs (2016) sur deux variétés du poirier ("Meski arteb" et
"Jules Guyot").
21
Figure 17: Variation de la teneur en sucres
solubles totaux des fruits de prunier ("Angeleno")
sous deux régimes hydriques différents (irrigation
à la demande et irrigation déficitaire)
22
Figure 18: Variation de la teneur en acides
aminés totaux des fruits de prunier ("Angeleno")
sous deux régimes hydriques différents
(irrigation à la demande et irrigation déficitaire)
Etant donné le faible taux de réussite de la multiplication végétative par greffage du noyer,
nous avons testé la culture in vitro du bourgeon axillaire dans l’objectif d’augmenter ce taux.
Pour ce faire, trois milieux ont été utilisés : DKW, EG et MS. Le milieu DKW s’est révélé le
milieu le plus adapté pour la multiplication in vitro du noyer. En effet, le maximum de
bourgeons axillaires a été observé pour ce milieu de culture.
Les analyses biochimiques sur les fruits du prunier obtenues selon deux régimes hydriques
(100% ETc et 75% ETc) ont montré l’efficacité des paramètres biochimiques étudiés pour
l’appréciation des effets du stress hydrique sur prunier. Chez la variété "Angeleno", la
contrainte hydrique n’a pas affecté l’accumulation des sucres solubles dans les fruits. Par
contre, une augmentation de la teneur en acides aminés et en polyphénols a été observée au
niveau de l’irrigation déficitaire.
24
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26
Annexe 1
27
Annexe 2
28
Annexe 3
0,0156 0,158
0,0187 0,33
0,0312 0,452
0,0375 0,622
0,0625 0,85
0,1 1,0353
0,125 1,2
29