Intercession The Power and Pas James Goll

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James (Jim) W. Goll est le cofondateur de Encounters Network
(anciennement Ministry to the Nations) avec son épouse Michal Ann.
Ils sont membres de l’ équipe apostolique de Harvest International
Ministries et rédacteurs collaborateurs du magazine Kairos et
d’autres périodiques. James et Michal Ann ont quatre
merveilleux enfants et vivent dans les magnifiques collines de
Franklin, Tennessee.
James a produit plusieurs guides d'étude sur des sujets tels que
« S'équiper pour le prophétique », « Plans de prière » et
« Habiliter le ministère », tous disponibles via le Centre de ressources
Encounters.
Autres livres de Jim W. et Michal Ann Goll Le feu

sur l'autel L'art
perdu de l'intercession
S'agenouiller sur les
promesses
gaspillées
sur Jésus Le cri de
l'exode La révolution d'Élie La révolution
prophétique à venir Les femmes en première ligne :
un appel au courage Un
appel au lieu secret Le Guide du débutant
pour
entendre Dieu Le
voyant rencontre Dieu en priant pour le destin d'Israël
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Box 1653 Franklin,
TN 37075 Téléphone du
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INTERCESSION
LE POUVOIR ET LA PASSION DE FAÇONNER L'HISTOIRE
JIM W. GOLL
© Copyright 2003—Jim W. Goll Tous droits

réservés. Ce livre est protégé par les lois sur le droit d'auteur des ÉtatsUnis d'Amérique. Ce livre ne
peut pas être copié ou réimprimé à des fins commerciales ou lucratives. L'utilisation de courtes citations ou
de copies occasionnelles de pages à des fins d'étude personnelle ou de groupe est autorisée et
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d'édition Zondervan. Tous droits réservés. Veuillez noter que le style de publication de Destiny
Image met en majuscule certains pronoms dans les Écritures qui font référence au Père, au Fils et au
SaintEsprit, et peut différer du style de certains éditeurs de la Bible.
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reconnaître, même au point de violer les règles grammaticales.
Destiny Image® Éditeurs, Inc.

Boîte postale 310
Shippensburg, Pennsylvanie 172570310
« Parler des desseins de Dieu pour cette génération et pour les générations à venir.
Viens"
ISBN0768421845
Pour une distribution mondiale Imprimé

aux ÉtatsUnis
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Ce livre et tous les autres livres Destiny Image, Revival Press, MercyPlace, Fresh Bread, Destiny
Image Fiction et Treasure House sont disponibles dans les librairies et distributeurs chrétiens
du monde entier.
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Ou contacteznous sur Internet : www.destinyimage.com

DÉVOUEMENT ET REMERCIEMENT
Du fond de mon cœur, je désire dédier ce livre à la personne qui a

influencé ma vie chrétienne et mon ministère plus que tout autre
individu : le professeur de Bible de renommée internationale Derek
Prince. Son excellent enseignement et son exemple de prière ont eu un
impact immense sur ma vie. Merci, Seigneur, d'avoir permis à l'ombre
de Derek Prince de se projeter sur ma vie.
Je suis également reconnaissant au Seigneur pour ma chère

famille, qui me soutient dans tout ce que je fais ; à notre personnel de
service et à notre équipe du Ministère auprès des Nations ; à notre
Bouclier de Prière d'intercession ; et à tous ceux qui sont aux côtés de
Michal Ann et moi. Enfin, je tiens à remercier l'équipe appelée Destiny
Image Publishers. Merci de m'avoir adopté dans votre cœur.
Bénédictions à chacun d’entre vous !
Puisse ce livre être un autre outil encourageant pour aider le
mouvement mondial de prière à continuer à avancer pour l’amour de
JésusChrist.
Passionné d'intercession,
Jim(James) W. Goll
APPROBATIONS
Des descriptions savantes, bien documentées, faciles à comprendre

et conviviales sont toutes des descriptions précises d’ Intercession. Je
me rends compte que certaines de ces descriptions semblent
contradictoires, mais croyezmoi, dans ce casci, elles ne le sont pas.
Vous grandirez dans votre compréhension ; vous serez interpellé dans
votre cœur (et non condamné). Vous connaîtrez mieux les voies de
Dieu et vous serez plus efficace dans votre « style de vie » de prière
après avoir lu ce livre. Et pasteurs, vous prêcherez à partir de là !
Ce livre est nécessaire de toute urgence car il n’y a pas de
problème plus important auquel l’Église est confrontée que celui abordé
par Jim Goll dans Intercession : la confession identification et
l’intercession. Aucun problème n’aura plus d’impact sur la récolte à
venir que celuici. Je vous exhorte à vous plonger dans cet excellent
livre et à le laisser changer votre vie, puis le monde, alors qu'ensemble
nous embrassons ces vérités.
Merci pour votre contribution à la récolte mondiale !
—Feuilles de néerlandais du pasteur
Auteur, Prière d'intercession
Jim Goll capture le cœur de Dieu et l'histoire apostolique de l'Église,

puis nous prépare à la victoire et à la transformation futures, le tout
dans ce seul livre. Non seulement l’intercession nous apporte une
révélation personnelle, mais elle nous apporte également des
informations clés sur la façon dont nous avons la responsabilité de
reconnaître et d’éradiquer le péché collectivement et territorialement.
Lorsque vous lirez ce livre, vous verrez l'ampleur collective du péché et son effet
le pays dans lequel vous vivez. Cependant, Jim construit au sein de votre
système de croyances la foi et l’autorité dont vous avez besoin pour faire face
aux problèmes auxquels vous êtes confronté. Je crois que c'était la tentative et
la méthode de communication du Seigneur. L'intercession capture le cœur et
l'esprit de la mission de notre Sauveur.
Puisse l’Intercession faire en sorte que la gloire des derniers jours
enregistrée dans le Livre d’Aggée devienne une réalité dans votre vie. Lisez,
libérez le pardon et regardez la transformation commencer !
—Chuck D. Pierce
Directeur exécutif du World Prayer Center Viceprésident de Global Harvest

Ministries Utilisant des mots comme des balles et des phrases comme des
lances, JimGoll écrit un manuel classique sur la façon dont l'histoire est façonnée.
Ce livre est une feuille de route pour restaurer le pouvoir et la passion de
l’intercession. Comment aton pu le négliger si longtemps ?
—Tommy Tenney
Directeur, GodChasers Network Auteur, GodChaser
L'intercession est un livre crucial pour notre époque. Dieu a donné à Jim
Goll de nouvelles idées stratégiques qui amèneront le Corps du Christ à de
nouveaux niveaux d'efficacité dans l'avancement du Royaume de Dieu ici sur
terre. Je l'ai fortement recommandé !
—C. Peter Wagner
Chancelier du Wagner Leadership Institute J'ai lu ce livre avec des cris de
joie et un immense sentiment de soulagement. Après un long travail, une
naissance d'une grande importance a eu lieu. Nous avons maintenant une
aventure lisible qui saisit le cœur de ce qui se passe dans les mouvements
de prière d'aujourd'hui, une compréhension renouvelée de la
médiation sacerdotale. C'est clair, audacieux
un enseignement qui dissipe la confusion et équipe la génération émergente

pour le ministère auprès des nations.
—John Dawson
Le fondateur de la Coalition internationale pour la réconciliation,

JeanBaptiste, a déclaré qu'avec l'apparition du Christ, « la cognée est mise
à la racine des arbres » (Mt. 3 : 10a KJV). L'expression efficace par l'Église
de la vertu rédemptrice et du ministère du Christ a souvent été souillée,
confuse et restreinte par de nombreuses transgressions « racines »
historiques. Qui aime être frappé avec une hache ? Personne. Mais vous
serez spirituellement libéré des préjugés hérités si vous osez lire
cette présentation passionnée avec un cœur ouvert.
—Gary Bergel
Président, Intercessors for America L'intercession est pleine d'idées
puissantes sur les nombreuses facettes de la prière et de la
proclamation. C'est un appel passionné au peuple de Dieu pour qu'il
mette de côté les notions religieuses et culturelles et qu'il se
consacre à sa plus grande
—Jack Taylor
Fondateur, Dimension Ministries JimGoll's Intercession est un livre
intrigant et magistralement écrit. Il a rendu un grand service au Corps du
Christ en distillant les nombreux enseignements sur le pouvoir d'intercession.
Ce livre contribuera certainement à libérer le destin des nations. C'est à lire
absolument!
—Cindy Jacobs
Cofondatrice de Generals of Intercession Le dernier livre de JimGoll,
Intercession, fait partie du corpus croissant d'écrits qui montrent la voie
du réveil. Le livre arrive à point nommé car, si le
Les paroles prononcées concernant le réveil s'accompliront, les leçons

de ce livre doivent certainement d'abord être appliquées.
—Dan Juster
Directeur, Tikkon Ministries Il s'agit d'un livre richement oint qui
exprime clairement et magnifiquement le cœur du Père. Cela nous
appelle à abandonner notre concentration égocentrique sur la
réalisation des glorieuses promesses de Dieu et à donner notre vie
avec obéissance, en nous donnant entièrement pour le suivre et la
ligne de ses priorités, qui mènent à une éventuelle gloire qui
couvre la terre et touche tout le monde. Avec une étude précise de
la revue historique, c'est un livre qui convainc, défie et encourage
spécifiquement l'Église en même temps. C'est un « must » pour cette
génération !
—Jean et Paula
Sandford Cofondateurs d'Elijah House, Inc.
Mêlant enseignement biblique, recherche responsable et passion

pour la prière, Jim W. Goll a apporté une contribution significative dans
son dernier livre, Intercession. Les obstacles à la renaissance sont
identifiés et la manière de les supprimer est expliquée avec force par
des étapes pratiques. Les intercesseurs engagés dans le réveil
bénéficieront de la lecture de ce livre.
—Mike Bickle
Directeur de la Maison Internationale de Prière, JimGoll écoute le
Seigneur. Il écoute quand il lit les Écritures. Il reçoit de nouvelles idées
et est capable de les transmettre. Si nous écoutons ce que le Seigneur
dit à travers Jimand et y participons, nous connaîtrons une plus
grande effusion de la grâce et de la plénitude du Seigneur pour
notre époque.
—Don Finto
Directeur, société Caleb
CONTENU
Section
Sois prêt! Notre objectif d’intercession
Un
Chapitre 1 L'histoire appartient aux intercesseurs !

Chapitre 2 Le passé s'écrit au crayon !
Chapitre 3 Enlever les décombres : proclamer la promesse
Section
Avoir comme but! Nos cibles d’intercession
Deux
Chapitre 4 Combler la séparation entre « clergé » et « laïcs »

Chapitre 5 Combler l'écart entre les sexes
Chapitre 6 Se repentir du génocide des Juifs
Chapitre 7 Guérir les blessures des peuples des Premières Nations
Chapitre 8 : Délivrance du racisme
Chapitre 9 Nettoyer la maison de l'avidité et de l'idolâtrie
Section
Trois Feu! Atteindre notre marque d'intercession
Chapitre 10 Consolider la victoire du Calvaire

Chapitre 11 : Bombes intelligentes de louange et de prière
Chapitre 12 Le coup final

Section un
SOIS PRÊT! NOTRE OBJECTIF INTERCESSOIRE

Chapitre 1
L'HISTOIRE APPARTIENT AUX INTERCESSEURS !
Je veux devenir un créateur d'histoire ! C'est le but de ma vie. En fait,

je veux que vous vous leviez vers votre destinée sacerdotale et
prophétique et que vous m’aidiez, ainsi que des milliers d’autres, à
façonner l’histoire devant le trône de Dieu ToutPuissant ! Estu prêt à faire la différe
La recette d’un changement durable est simple. Cela s’écrit Intercession.
Oui, la prière change les choses !
Assez avec ce christianisme passif et stérilisé qui a envahi le Corps
du Christ ! Levonsnous et poursuivons le programme original de Dieu
consistant à étendre le bâton de l'autorité de son Royaume dans toutes
les sphères de la vie. Libéronsnous des influences de cette attitude
léthargique omniprésente du « ce qui sera sera » et prenons notre position
légitime : assis avec JésusChrist dans les lieux célestes, regardant de
haut les affaires des hommes ! En fait, changeons ces ténèbres actuelles
en provoquant de brillantes démonstrations de la grande présence de
Dieu. Prêt à le faire ? Alors faisons le grand saut ensemble dans
l’intercession.
QUELLE EST LA GRANDEUR DE VOTRE CŒUR ?
John Wesley a dit un jour : « Le monde est ma paroisse. » Rien de

moins qu'une vision globale n'aurait pu contenir l'appel divin sur sa vie ou
le feu spirituel dans ses os. Dans quelle mesure le Créateur de l’univers
estil disponible pour vous ? Votre cœur peutil recevoir celui de Dieu
l'amour pour Ses desseins et ses projets pour votre génération ? Quelle
quantité de feu de sa présence pouvezvous prendre pour vousmême et pour
les autres ? Quelle est la taille de ton cœur ?
Lorsque vous vous présentez devant Dieu en tant qu’intercesseur
sacerdotal, qui représentezvous ? Au nom de qui défendezvous votre position
lorsque vous vous présentez devant le Roi de la création ? L'apôtre Pierre a
dit que nous, le Corps du Christ, sommes « une race élue, un sacerdoce royal,
une nation sainte, un peuple en possession de Dieu » (1 Pierre 2 :9a). Nous
sommes prêtres de Dieu – chacun d’entre nous – et l’une des choses qu’un
prêtre fait est de représenter les autres devant Dieu.
Lorsque les prêtres de l’Ancien Testament exerçaient leurs fonctions et
devoirs sacerdotaux, ils ne représentaient pas euxmêmes seuls, mais tout
leur peuple. Les vêtements du souverain sacrificateur comprenaient un éphod
et un pectoral, sur lesquels étaient tous deux montés des pierres précieuses
représentant les 12 tribus d'Israël (Ex.
28 :929). Chaque fois que le souverain sacrificateur entrait devant le Seigneur,
il portait sur son cœur et sur ses épaules les rappels qu'il se présentait devant
Dieu pour toute la nation.
En tant que croyants, nous sommes appelés en tant que prêtres à nous
tenir au lieu de confession du péché, puis à nous retourner après avoir été
devant le Roi, en tant que prophètes à faire une proclamation en sa faveur.
Lorsque vous vous présentez devant Sa présence, quelles pierres vivantes
portezvous sur votre cœur ?
Du côté de mon père, les Goll, sont issus d'une longue tradition ancestrale
allemande. Les parents de ma mère sont les Burns, qui faisaient partie du clan
Campbell d'Écosse.
Mélangez un peu d'anglais, d'amérindien, une touche du cœur de Dieu pour
Israël et vous obtenez mon mélange hybride. Je suis né dans l'État « Show
Me » du Missouri et je suis maintenant un
résident de l’État « Volontaire » du Tennessee. Alors que je m'approche

de la présence de notre Majesté, le Seigneur JésusChrist, mon cœur
palpite au rythme de la prière pour que la destinée de Dieu se déverse
sur chacun de ces peuples et sur d'autres.
CINQ IMAGES DISTINCTES

La vie commence dans l'intimité. La prière est la chambre du Saint
Esprit. Mais l’intercession est bien plus qu’un simple mot pour désigner
la prière. L'intercession est « l'acte de plaider par celui qui, aux yeux de
Dieu, a le droit de le faire afin d'obtenir miséricorde pour celui qui est
dans le besoin ». Peutêtre qu’une petite étude de mots nous aidera à
mieux comprendre ce concept.
Le mot hébreu de base pour intercession est paga, que l’on retrouve
44 fois dans l’Ancien Testament. Bien qu’il ne soit traduit par
« intercession » que quelques fois, paga, lorsque l’on considère toutes
ses variations et nuances de sens, nous donne une merveilleuse
compréhension de ce que signifie intercéder.
1. Paga signifie « rencontrer », comme rencontrer Dieu dans un but
de réconciliation. « Tu rencontres celui qui se réjouit et pratique la
justice » (Ésaïe 64 : 5a KJV). L'intercession crée une rencontre
entre deux parties.
2. Paga signifie « éclairer ». « Et il [Jacob] arriva à un certain endroit
et y resta toute la nuit » (Genèse 28 : 11a KJV). Cette nuitlà, ce lieu
devint un lieu de visite divine pour Jacob. Par l'œuvre de grâce de
Dieu, notre divin Aide, le SaintEsprit, se tient à nos côtés, prêt à
nous aider dans notre intercession (voir Rom. 8 : 26), nous faisant
passer du naturel au surnaturel et d'une capacité finie à une capacité
infinie, prenant tenir des situations avec nous pour accomplir la
volonté de
Dieu.
3. Paga signifie « tomber sur, attaquer, abattre, abattre ». « Et David
appela l’un des jeunes gens et lui dit : Approchetoi et tombe sur lui.
Et il l'a frappé jusqu'à ce qu'il soit mort"
(2 Sam. 1:15 KJV). L'intercession est la volonté d'un soldat de tomber
sur ou d'attaquer l'ennemi sur ordre de son seigneur, en le frappant
et en le coupant !
4. Paga signifie « frapper la cible ». « Il couvre ses mains de foudre
et lui ordonne de frapper le but » (Job 36 :32). L’intercession libère
donc la gloire de Dieu pour qu’elle éclate dans une situation souhaitée
et « frappe la cible » par sa présence brillante.
5. Paga signifie « s'appuyer sur ». L'intercession a atteint son

expression la plus complète et la plus profonde lorsque nos péchés
ont été « imputés » à Jésus : « le Seigneur a fait retomber sur lui
l'iniquité de nous tous » (Ésaïe 53 :6b KJV) ; « et Il a porté les péchés
de beaucoup et a intercédé en faveur des transgresseurs » (Ésaïe 53 : 12d KJV
Jésus s’est pleinement identifié à nous lorsque la totalité de tous nos
péchés des générations passées, présentes et futures lui ont été
imputées. Puis, comme bouc émissaire, Il les a emportés au loin (Lév.
16 : 810, 2022).
Dans « l'intercession qui porte le fardeau », nous entrons dans une
forme de cette activité alors que nous « participons au nom de son corps…
en comblant ce qui manque dans les afflictions du Christ » (Col. 1 : 24b).
Nous prenons les fardeaux des autres, nous les déposons devant le trône
de la miséricorde pour obtenir de l'aide en cas de besoin. Cependant,
nous ne gardons pas ces fardeaux ; nous les remettons à notre Père
gracieux et aimant.
QUAND LE SEIGNEUR A CHANGÉ D' AVIS

L’une des vérités les plus étonnantes de la Bible est que nos prières
peuvent faire changer d’avis Dieu. Oui, tu m'as bien entendu!
En tant qu’intercesseurs, nous avons le privilège de façonner l’histoire devant
le trône de Dieu. Je veux illustrer cela en regardant une prière prononcée par
l’un des plus grands intercesseurs de tous : Moïse. Dans sa prière enregistrée
dans Exode 32 :914, les saints arguments de Moïse avec Dieu ont prévalu,
permettant à Dieu d'agir avec miséricorde au lieu de jugement.
Au moment de cette conversation, Moïse était encore sur la montagne où

il avait reçu les Dix Commandements. Les Israélites de la vallée venaient de
commettre leur grand péché avec le veau d’or. Dieu a informé Moïse de son
intention de détruire le peuple pécheur et de recommencer avec Moïse pour
construire une nation. Examinons la prière de Moïse pour voir comment il a
changé l'avis de Dieu.
1. Moïse a argumenté à partir de l'histoire des actes rédempteurs de Dieu.

Il a dit à Dieu que cela ne correspondrait pas à ses grands actes de miséricorde
(voir Ex. 32 : 11) si, après avoir conduit les Israélites hors d’Égypte dans le
triomphe et la gloire, il les détruisait maintenant.
Moïse a intercédé pour les actes rédempteurs de Dieu, afin qu'ils s'alignent sur
son caractère.
2. Moïse a plaidé pour la gloire du nom de Dieu. En effet, Moïse dit à
Dieu : « Ne donne pas aux Égyptiens une raison de te calomnier parce que tu
n’as pas réussi à subvenir aux besoins de ton peuple. »
Moïse était soucieux de justifier la sainteté du grand nom de Dieu sur la terre
(voir Ex. 32 : 12).
3. Moïse a argumenté sur la fidélité de Dieu envers ses serviteurs. Il
a rappelé à Dieu la vie d'Abraham, d'Isaac et d'Israël (Jacob) et

des promesses qu'il leur avait données précédemment (voir Ex.
32 : 13). Moïse a hardiment cité à Dieu la promesse que Dieu avait
faite et a tenu Dieu responsable envers sa propre Parole !
Grâce à l’intercession audacieuse de Moïse, Dieu a changé
d’avis ! C'est vraiment génial ! Dieu a écouté la voix d'un homme
et a changé d'avis ! Pourquoi Dieu permettraitil que sa pensée
soit changée par la voix des hommes ? Parce qu’il nous a invités
à nous associer à lui pour façonner l’histoire.
En tant que prêtres de Dieu par JésusChrist, nous avons le
droit et le privilège de « nous tenir dans l'écart » entre les justes
jugements de Dieu qui sont dus et le besoin de miséricorde de
l'humanité. Nous nous tenons devant Dieu au nom du peuple,
plaidant sur la base de la réputation de Dieu sur la terre, de sa
fidélité à sa parole d'alliance qu'il a précédemment déclarée, et
pour le bien de sa gloire révélée et établie. C'est le pouvoir et la
passion de l'intercession au travail.
PARDONNÉ SELON TA PAROLE

Regardons une autre prière d'intercession de Moïse.
Nombres 14 : 110 décrit comment les Israélites se sont rebellés
contre Dieu en tenant compte du mauvais rapport de dix des
espions envoyés pour inspecter le pays de Canaan, et en méprisant
le bon rapport donné par les deux autres espions, Josué et Caleb.
Dieu déclare qu'Il détruira le peuple et recommencera avec Moïse.
Une fois de plus, Moïse intervient pour intercéder en faveur du peuple.
Moïse fait appel à Dieu sur la base de sa grande réputation sur la
terre, rappelle à Dieu les promesses de son alliance et répond à
Dieu par ses propres paroles concernant sa bonté et sa bonté.
le pardon. Finalement Moïse atteint le point focal de son

prière.
« 'Pardonne, je te prie, l'iniquité de ce peuple selon la grandeur de ta
bonté, tout comme tu as aussi pardonné à ce peuple, depuis l'Égypte jusqu'à
maintenant.' Alors le Seigneur dit : « Je leur ai pardonné selon ta parole ; mais
en vérité, aussi longtemps que je vivrai, toute la terre sera remplie de la gloire
du Seigneur » » (Nombres 14 : 1921).
Moïse demande à Dieu de pardonner au peuple en se basant sur sa

réputation, ses promesses et sa nature miséricordieuse, aimante et indulgente.
Regardez la déclaration incroyable du Seigneur : « Je leur ai pardonné selon ta
parole. » Dieu a pardonné au peuple selon la parole de Moïse ! C'est la prière
d'intercession de Moïse qui a touché le cœur de Dieu et qui a changé sa
pensée. (Parlez de façonner l’histoire !)
La déclaration suivante est également phénoménale : « Tant que je vivrai,

toute la terre sera remplie de la gloire du Seigneur. » Nous citons souvent ce
verset sans tenir compte de son contexte. Cette grande promesse prophétique
de Dieu selon laquelle toute la terre sera remplie de sa gloire fait suite à une
intercession pleine de miséricorde, lorsque Moïse se présente face à Dieu et
rappelle à Dieu sa sainte réputation sur la terre, sa fidélité, sa nature d'alliance. ,
Sa miséricorde et sa bonté, et ses promesses. Un intercesseur audacieux se
tenait devant Dieu pour son peuple, et Dieu écouta la voix d’un homme.
Dieu a établi une base pour que nous tous, en tant que croyants et
intercesseurs, puissions venir avec audace et « lui faire face ». Avezvous déjà
eu envie de donner une parole à Dieu ? Ne soyez pas timide. N'oubliez pas que
le Seigneur recherche des personnes qui « se tiendront dans la brèche ».
(Ézéchiel 22 :30) devant Lui pour le pays. Sortons de notre passivité,

prenons possession de notre héritage en tant qu'enfants de Dieu et,
avec une humble ténacité, « affrontons Dieu ».
COMME LES EAUX COUVRENT LA MER
Dieu a clairement décrit dans Sa Parole Son désir et son intention

d’apporter le réveil à Son peuple et l’éveil spirituel sur terre. Sa
promesse est simple : Car la terre sera remplie
de la connaissance de la gloire du Seigneur, comme les eaux
couvrent la mer (Habacuc 2 : 14 LSG).
Un jour vient où la connaissance de la gloire du Seigneur remplira

la terre. Durant cette période de la fin des temps, tous les hommes le
verront et, volontairement ou non, reconnaîtront sa présence et sa
gloire. Le Christ sera magnifié et glorifié dans son Église ; et Son nom
sera exalté audessus de tout autre nom, de sorte que tout genou
fléchira et que toute langue confessera qu'Il est Seigneur, à la gloire de
Dieu le Père (voir Phil. 2 :911). Toutes choses seront soumises sous
les pieds du Christ, qui se soumettra alors au Père, afin que « Dieu soit
tout en tous » (voir 1 Cor. 15 : 2728).
Existetil des clés pour déverrouiller la gloire de Dieu ? Oui le

Les Écritures en sont pleines. Considérez le passage suivant : Tu
me feras un autel de terre, et tu sacrifieras dessus ton
holocauste et ta paix d'erings, tes brebis et tes bœufs ; partout
où je ferai rappeler mon nom, je viendrai à toi et je te bénirai
(Exode 20 :24).
Où le nom de Dieu seratil « rappelé » ? Partout un

l'autel est construit. Construisezvous un autel d’adoration, de louange,

de prière et d’intercession ? En fait, la terre entière doit être offerte
comme un autel où le feu doit rester allumé et
2
ne sors jamais ! (voir Lév. 6:913.)
En réfléchissant à ces promesses, j’ai demandé une fois au
Seigneur : « Comment remplirastu la terre de ta gloire ? La voix de
Son SaintEsprit répondit : « Un pot en terre cuite à la fois. »
QUAND L' ÉCHELLE DESCEND
Lorsque les croyants sur terre s’accordent dans la prière avec le

plan et le dessein de Dieu, la terre et le ciel s’accordent et une
« échelle » peut descendre du ciel. Le chapitre 28 de Genèse raconte
comment Jacob, fuyant la colère de son frère Ésaü, « tomba sur [Héb.
paga] un certain endroit, et il y resta toute la nuit » (Gen. 28 : 11a KJV),
utilisant une pierre comme oreiller. (Avezvous déjà eu l’impression
d’être dans un désert et « entre le marteau et l’enclume » ? C’est ce
que Jacob a ressenti !) À cet endroit même, cependant, Jacob a eu un
rêve dans lequel il a vu une échelle entre la terre et Le ciel avec les
anges de Dieu qui y montent et y descendent. Audessus de l'échelle
se tenait le Seigneur. Il parla à Jacob et renouvela la promesse qu'il
avait faite à Abraham et Isaac de donner à leurs descendants le pays
même sur lequel reposait Jacob. Alors le Seigneur dit : « Voici, je suis
avec toi, je te garderai partout où tu iras et je te ramènerai dans ce
pays ; car je ne te quitterai pas avant d'avoir fait ce que je t'ai promis.
Alors Jacob se réveilla de son sommeil et dit : « Certainement, le
Seigneur est dans ce lieu, et je ne le savais pas. » Il a eu peur et a dit :
« Comme cet endroit est génial ! Ce n'est autre que la maison de Dieu,
et
c'est ici la porte du ciel' » (Genèse 28 : 1517). Jacob prit la pierre qu'il
avait utilisée comme oreiller, la dressa comme pilier et l'oignit d'huile
comme monument à Dieu. Il nomma alors le lieu Béthel (maison de
Dieu).
Lorsque Jacob était arrivé la nuit précédente, il n’avait rien vu de
spécial à cet endroit. Il était effrayé, fatigué et peutêtre affamé. Il n'a
probablement pas perdu de temps pour essayer de dormir.
Pendant la nuit, cependant, Dieu a changé le lieu de repos de Jacob
d'un lieu désert en un lieu de visite divine. Lorsque Jacob se réveilla le
matin, il avait une perspective totalement différente de son
environnement. Ce qu’il avait d’abord vu comme un endroit désolé, il le
considérait maintenant comme la « porte du ciel ».
Qu’estce qui a changé la vision de Jacob ? Sa vision de l'échelle
du Ciel a mis sa perspective terrestre en accord avec la réalité du Ciel,
et la gloire de Dieu est descendue. La Terre est entrée en accord avec
le Ciel. Lorsque la terre s'accorde avec la perspective de Dieu et s'aligne
sur ses lois et ses principes, une échelle peut descendre et la présence
surnaturelle de Dieu peut s'effondrer !
Vingt ans plus tard, Jacob retourna au pays de Canaan, où il reçut

une autre visite divine. « Alors que Jacob continuait son chemin, les
anges de Dieu le rencontrèrent. Jacob dit en les voyant : « C'est le camp
de Dieu. » Il nomma donc cet endroit Mahanaïm. »
(Genèse 32 : 12). Après avoir vécu avec son oncle Laban pendant 20
ans, épousé Léa et Rachel, les filles de Laban, et accumulé de grands
troupeaux de moutons, Jacob s'est enfui à cause des mauvais
traitements incessants que Laban lui infligeait. Les deux hommes
étaient en conflit depuis des années.
Cependant, juste avant sa seconde rencontre divine,
Jacob et Laban s'étaient réconciliés puis séparés en paix (voir Gen. 31).
Du ministère de la réconciliation était née la purification. En conséquence,
un ciel ouvert s’est produit et la prochaine chose que Jacob a su, c’est
qu’il était tombé sur tout un camp d’anges. La réconciliation entre les
hommes a précédé la visite divine. Cela l’a toujours été, et cela le sera
toujours !
PLUS GRANDE LUMIÈRE ; PLUS

D'OBSCURITÉ L'une des preuves authentiques que Dieu est
apparu sur la scène est la suivante : plus sa lumière brille, plus elle
expose les ténèbres en nous. J'ai découvert dans ma propre expérience
que plus je me rapproche de Dieu, plus je vois d'obscurité en moi et
plus je me sens éloigné de Lui au départ. De nouveaux niveaux de
lumière révèlent d’anciens niveaux d’obscurité. Estce que ça veut dire que tout d
devenir pire que moi ? Non. Cela signifie simplement que je peux me voir
plus clairement tel que je suis réellement, tel que Dieu me voit (et m’aime
de toute façon !). Le péché est déjà là ; la lumière de Dieu le met
simplement en évidence. Psaume 36 : 9b KJV le dit ainsi : « Dans ta
lumière, nous verrons la lumière. »
Alors que j'assistais à une conférence dans une certaine ville, j'ai vécu
une expérience visionnaire qui m'a d'autant plus éclairée. Dans cette
vision, j'ai vu monter au Ciel un escalier couvert de nuages blancs et d'une
brume de la présence du Seigneur. J'ai été invité à gravir cet escalier vers
sa présence accrue.
À chaque pas que je montais les escaliers, je rencontrais des degrés

plus élevés de Sa lumière brillante, blanche et perçante. Finalement, je
suis arrivé en haut des escaliers et je me suis tenu sur ce qui semblait être un
plateforme. Rien d’autre qu’une lumière aimante mais convaincante ne

brillait sur cette plateforme. Cela semblait me traverser, à la fois de la tête
aux pieds et d’un côté à l’autre. C'était beau; cela m'a semblé être un
échantillon de la « majesté transcendante » du Christ. J'ai pleuré. J'ai
sangloté. J'ai crié fort : « Tu es belle !
Tu es belle!" J'ai été submergé par la beauté de la présence de Jésus.
Une fois cette expérience électrisante terminée, deux choses me

restaient : 1) une plus grande connaissance de son amour et de sa
présence ; et 2) une plus grande conscience de la façon dont les ténèbres
nous maintiennent séparés de Lui ! Vous voyez, plus la lumière est grande,
plus vous voyez l’obscurité !
Pourtant, le dessein de Dieu est rédempteur ! Il nous aime malgré notre
péché et il nous aime trop pour nous laisser dans notre péché.
Par conséquent, Dieu révèle le péché dans nos vies parce qu’Il veut
Faites avec. Il veut que nous le confessions afin qu'Il puisse nous pardonner
et nous purifier. C'était l'expérience d'Isaïe. Une fois qu'il eut confessé son
péché de lèvres impures, l'un des séraphins présents toucha ses lèvres
avec un charbon de l'autel et dit : « Voici, ceci a touché vos lèvres ; et ton
iniquité est ôtée et ton péché est pardonné » (Ésaïe 6 : 7).
La confession de nos péchés personnels est fondamentale si nous

voulons réaliser le dessein et la puissance de Dieu dans nos vies et voir sa
gloire remplir notre temple. Il existe cependant un élément plus profond.
Notez que la confession d'Isaïe comportait deux parties. Il y avait d’abord
une dimension personnelle : « Je suis un homme aux lèvres impures » ; et
deuxièmement, il y avait une dimension collective : « Je vis parmi un peuple
aux lèvres impures » (Ésaïe 6 : 5). Avouer ses propres péchés ne suffisait
pas ; Isaïe fut poussé à confesser les péchés de son
personnes.
Nous avons chacun la responsabilité de confesser continuellement nos péchés

personnels à Dieu lors de nos moments de prière dévotionnelle avec Lui, mais Il
veut nous amener plus loin. Dieu veut nous libérer dans un nouveau domaine
d’intercession plus élevé à travers une confession et une proclamation d’identification

qui vont audelà de nousmêmes et de nos familles pour embrasser nos
congrégations, nos villes, nos États, notre nation et notre monde. Je suis
personnellement convaincu que « confesser les péchés de notre peuple » – la
repentance identification – est un facteur clé pour éliminer les obstacles qui retardent
un réveil mondial.
VOULEZVOUS QUE VOTRE VIE SOIT UNE PORTE DU CIEL ?
Je ne me contente pas de lire sur l'histoire. Je veux le vivre ! Je ne me contente

pas de lire sur les « cieux ouverts » dans les grands réveils d'hier. Je veux un « ciel
ouvert » aujourd’hui, ici et maintenant !
Voulezvous que votre vie fasse une différence ? Alors rejoignezmoi et des
foules d’autres qui « gaspillent leur vie » pour Jésus !
N’oubliez pas que le temps passé avec Dieu n’est pas du temps perdu, c’est du
temps gagné !
Voici mon objectif : par la passion et la puissance de l’intercession, je veux être
un bélier pour le Seigneur capable de briser les portes qui ont été fermées et d’ouvrir
grand les plafonds bas des limitations.
Considère ceci. Je vous exhorte à être tellement saturé par la présence de

Jésus que vous porterez un « ciel ouvert » audessus de votre tête. Alors, où que
vous alliez, vous créerez un changement atmosphérique en devenant une « porte
du ciel » pour
autres.
Une tâche difficile, ditesvous ? Pas si vous connaissez et pratiquez
la passion et le pouvoir de l’intercession ! Vous voulez façonner l’histoire ?
Alors suivez avec moi le chemin bien parcouru par les pèlerins d'autrefois,
et ébranlons cette génération !
QUESTIONS DE
RÉFLEXION 1. Que signifie le mot paga et quels sont les mots images
pour décrire cette activité ?
2. Quels étaient les trois arguments de prière que Moïse a utilisés dans
son intercession ?
3. Comment pouvezvous être une « porte du ciel » pour les autres ?
LECTURE RECOMMANDÉE
L'art perdu de l'intercession par Jim W. Goll (Revival Press,

1997)
Prière d'intercession par Dutch Sheets (Regal Books, 1996)
Pourquoi le réveil tarde par Leonard Ravenhill (Bethany House
Editeurs, 1982)
NOTES DE FIN
1. PJ Mahoney, « Intercession », The New Catholic Encyclopedia

(New York : McGrawHill Book Company, 1967), 566, cité dans C. Peter
Wagner, Prayer Shield (Ventura, CA : Regal Books, sd), 27. .
2. Pour plus de discussions sur ce sujet, lisez le premier livre de

l'auteur, The Lost Art of Intercession (Shippensburg, PA : Revival Press,
1997).
Chapitre 2
LE PASSÉ S'ÉPELLE AU CRAYON !
Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons effacer son aiguillon
afin que les échecs d’hier n’imprègnent pas notre réponse et notre réaction pour
aujourd’hui et pour l’avenir. Nous ne sommes pas condamnés à répéter les erreurs
d’hier. Au bout de chaque crayon se trouve un instrument pratique en rouge. Tournez
simplement cet instrument en bois à 180 degrés et effacez ces marques à travers la
pointe rouge à l’autre extrémité. Oui, les échecs d'hier ne sont qu'une tache temporaire
attendant d'être enlevée par la croix de bois et le sang de Jésus.
En septembre 1991, ma femme et moi prêchions dans le Queens, à New York.

Tôt un matin, dans notre chambre, j'ai senti la présence du SaintEsprit venir se poser
sur moi. Sa voix m'a dit clairement ces mots : « Je publierai de nouvelles
compréhensions de l'identification dans l'intercession par lesquelles la base juridique
des droits de séjour des puissances démoniaques de l'air sera supprimée. » Cette
déclaration m’a ouvert ce matinlà des volumes de compréhension que je mâche
depuis.
Que signifie « identification dans l’intercession » ? Qu’estce que cela a à voir
avec des décrets démoniaques qui nous privent de tout pouvoir ? Je suis convaincu
que c’est l’un des aspects les plus élevés, mais aussi l’un des plus négligés, de la
véritable intercession. C’est véritablement un « art perdu », mais il
est en train d'être rétabli dans l'arsenal de prière de l'Église en cette heure.
Permettezmoi de prendre un moment pour dépoussiérer cette terminologie
apparemment obscure.
DÉFINIR NOS CONDITIONS
« L'identification dans l'intercession » est une forme de confession

des péchés générationnels, qu'ils soient dans un arbre généalogique
ancestral ou dans ceux concernant les nations. Une autre façon de décrire
cette activité de prière est la « repentance représentationnelle ». Vous
représentez ou vous identifiez à un peuple qui a commis des torts
historiques et vous vous repentez auprès du Seigneur – et parfois aussi
auprès d’un représentant d’une culture ou d’un milieu conflictuel – et demandez pard
Croyezmoi, le SaintEsprit agit souvent de manière profonde sur ces
ambassadeurs intercesseurs alors qu'ils sont utilisés pour enlever la tache
d'offense sur le trône du ToutPuissant.
La repentance identificationnelle est une forme d’intercession compatissante
portant un fardeau.
Grâce au SaintEsprit, nous apprenons à ressentir la douleur et les
rêves non réalisés des autres et à pleurer avec leurs chagrins. Nos cœurs
souffrent de contrition et de désespoir en battant les souffrances des
autres comme si c'était les nôtres. Lorsque nous recevons le cœur du Père
par l'Esprit de révélation, ces blessures deviennent les nôtres dans un
sens très réel. Nous nous identifions aux jugements justes de Dieu mais
brûlons de son désir de miséricorde. Nous ressentons le poids écrasant de
leur péché et l’éloignement terrifiant de Dieu qu’il provoque. Alors, en
choisissant de nous identifier à eux et en abandonnant notre propre
position, nos cœurs sont chargés par l’Esprit de Dieu. Un cri déchirant de
confession de péché, de honte, d'échec et d'humiliation jaillit de nos cœurs.
le Seigneur. Une telle prière ne se limite pas à changer la terminologie

linguistique de « leur fardeau, leurs désirs, leur cœur et leurs besoins »
à un déchirant « c'est à nous » !
Une autre façon de comprendre « l’identification dans l’intercession »
est de la considérer comme un mariage de l’esprit de révélation (voir
Éph. 1 : 1718) et de l’esprit de conviction (voir Jean 16 : 78). L’esprit
de révélation confère « la sagesse et la perspicacité » (voir Eph. 1 : 8)
concernant la nature, le degré et la profondeur du péché national et
même générationnel, tandis que l’esprit de conviction éveille en nous
un profond fardeau d’identification pour ces péchés devant Dieu. – avec
un désir désespéré de confession, de repentance et de pardon. De ces
noces de révélation et de conviction naît un cri du cœur pour la
suppression des obstacles du péché qui entravent la plénitude de l’éveil
spirituel sur terre.
Lorsque le Seigneur trouve un peuple qui intercède devant Lui par
rupture, humilité et identification par la confession de ses péchés, les
obstacles peuvent être levés. On peut alors confier à ce groupe
d’intercesseurs l’investissement de son autorité et, à partir de ce lieu
spécial, un don de foi peut être donné et une parole divine prononcée.
La base légale permettant aux pouvoirs démoniaques de l’air de
subsister peut être supprimée, les cieux peuvent être ouverts et la
gloire et les bénédictions de Dieu peuvent commencer à inonder la
terre.
Cette forme d’intercession est un art perdu dans notre société
moderne, matérialiste et axée sur la réussite. Je suis cependant
convaincu que le Seigneur veut le restaurer. Le cœur de Dieu pour les
nations est la miséricorde et non le jugement. Il cherche des
intercesseurs qui « se tiendront devant [Lui] pour le pays » (Ézéch.
22h30). Prions pour Son action plus profonde dans nos vies, afin que
nous pouvons être partenaires de Dieu de nos jours en tant que

vases à travers lesquels Il peut déverser sur toutes les nations Sa
compassion, sa miséricorde, son pardon et sa réconciliation.
CINQ EXIGENCES ESSENTIELLES

Il y a cinq conditions essentielles pour ce type d’intercession
identificationnelle. Jetons un coup d'œil à chacun de ces ingrédients.
1. Les gens qui sont prêts à regarder les yeux ouverts.

Nous devons voir la condition pécheresse passée et présente
de notre société. Jésus a dit : « Levez les yeux et regardez les
champs : ils sont blancs pour la moisson » (Jean 4 :35b). Lorsque
nous levons réellement les yeux pour regarder, ils seront remplis de
l'horrible condition de la situation actuelle des gens. La « récolte »,
à première vue, n’est pas un joli spectacle. Mais lorsque la
compassion du Christ est communiquée dans nos propres cœurs et
que nous savons ce que signifie voir et ressentir avec Son cœur,
alors la scène commence à changer. Cela nous fera sortir des
quatre murs de l’église pour voir des choses que nous n’aimons pas
voir. Cela nous réveillera à notre propre impuissance et impuissance,
et de ce lieu de dépendance brisée, nous regarderons vers Jésus,
qui seul peut guérir et aider.
2. Les gens prêts à donner leur vie.
Jésus a dit : « Il n’y a pas de plus grand amour que celui de
donner sa vie pour ses amis » (Jean 15 : 13). Christ s'est identifié à
notre condition pécheresse jusqu'à la mort, et maintenant il intercède
toujours pour nous à la droite du Père (voir Rom. 8 : 34).
De même, nous devons être prêts à donner notre vie en intercession
pour la condition pécheresse des autres : nos familles, nos
groupe de personnes, notre nation et notre monde. Cela ne peut pas se

faire avec deux minutes ici et deux minutes là ; cela demande un réel
sacrifice de temps, d’efforts et d’énergie.
3. Un cœur brisé et contrit.
Le roi David, le psalmiste, a écrit : « Les sacrifices de Dieu sont un
esprit brisé ; un cœur brisé et contrit, ô Dieu, tu ne le mépriseras pas »
(Ps. 51 : 17). La clé du pardon est la confession et le repentir d’un cœur
brisé à cause du péché. Lorsque nous entrons dans l’identification par
l’intercession, nos cœurs sont brisés à cause des péchés de ceux que
nous portons dans nos cœurs. Dieu répond aux cœurs brisés et contrits ;
alors les décombres du péché sont déblayés et le chemin est ouvert pour
la guérison et la restauration.
4. La grâce de porter les fardeaux des autres.
L’apôtre Paul a demandé aux Galates de « porter les fardeaux les
uns des autres, et ainsi d’accomplir la loi du Christ » (Gal.
6:2). « Porter le fardeau » fait partie intégrante de la vie chrétienne, et ce
n’est que par la grâce de Dieu que nous pouvons le faire. Hébreux 4 : 16
dit que nous pouvons nous approcher du trône de Dieu avec confiance
pour recevoir la miséricorde et la grâce dont nous avons besoin. Ce
verset apparaît dans le contexte d'une discussion sur le rôle d'intercession
des grands prêtres en général et de Jésus, le grand Souverain
Sacrificateur, en particulier. Chaque fois que nous intercédons, nous
pouvons le faire avec la certitude que la grâce de Dieu est présente pour
nous donner la force de porter les fardeaux de ceux pour qui nous
intercédons. Tout est question de grâce.
5. Des gens désespérés prêts à répondre aux prières.
Lorsque le prophète Isaïe a eu sa vision de Dieu dans le temple, il a
répondu en confessant à la fois ses propres péchés et
ceux de son peuple. Après avoir reçu la purification, Isaïe entendit l'appel
de Dieu : « 'Qui enverraije, et qui ira pour nous ?' Puis j'ai dit : « Me voici.
Envoyezmoi ! » (Ésaïe 6 : 8b) Isaïe avait prié pour son peuple et maintenant
il était prêt à être l'instrument de Dieu en répondant à ces prières. À mesure
que nous intercédons pour les autres et devenons plus conscients du
caractère désespéré de leur condition, nous pouvons ressentir le fardeau
de faire partie de la réponse de Dieu au problème. Il y a une certaine qualité
dans l'intercession portant le fardeau qui nous amène à abandonner ce que
nous prions.
Dieu s’empare de nos cœurs et nous y retournons pour obtenir la grâce
nécessaire pour prier et agir dans un esprit opposé.
CONFESSION DANS L' INTERCESSION
L’un des éléments les plus importants dans le processus d’identification

dans l’intercession est la confession. Le péché est un blocage qui doit être
levé, et la confession est la première étape.
Rappelezvous que dans ce type de prière, nous ne traitons pas de nos
propres péchés individuels ; ceuxci devraient être pris en charge pendant
nos moments de dévotion privés. Ici, nous nous concentrons sur la condition
pécheresse des autres – d’une ville, d’une race ou peutêtre même d’une
nation entière.
John Dawson, dans son livre puissant Healing America's Wounds,

explique l'importance de la confession identificatoire et de l'intercession.
Si nous avons rompu nos alliances avec Dieu et violé nos relations
les uns avec les autres, le chemin vers la réconciliation doit
commencer par l’acte de confession.
Les plus grandes blessures de l'histoire de l'humanité, les plus
grandes injustices, ne sont pas le résultat des actes de certains
auteur individuel, plutôt à travers les institutions, les systèmes,

les philosophies, les cultures, les religions et les gouvernements
de l’humanité. Pour cette raison, nous, en tant qu’individus,
sommes tentés de nous absoudre de toute responsabilité
individuelle. À moins que quelqu’un ne s’identifie à des entités
corporatives, telles que la nation dont nous sommes citoyens
ou la sousculture de nos ancêtres, l’acte de confession
honnête n’aura jamais lieu. Cela nous laisse dans un monde
de blessures et d’offenses dans lequel aucun péché collectif
n’est jamais reconnu, où la réconciliation ne commence jamais
et où les vieilles haines s’approfondissent.
Les disciples de Jésus doivent entrer dans cette impasse en
tant qu’agents de guérison. Dans nos rangs se trouvent des
représentants de toutes les catégories de l’humanité. Tremblant
en présence de notre Père céleste, nous voyons clairement les
péchés de l’humanité et n’avons aucune envie de les dissimuler.
Ainsi, nous sommes appelés à vivre la pratique biblique de la
repentance identificationnelle, une vérité négligée qui ouvre
les vannes du réveil et apporte la guérison aux
1 nation.
L'auteure et cofondatrice de Generals of Intercession, Cindy
Jacobs, nous apporte une compréhension supplémentaire de ce
domaine négligé de l'enseignement. Elle déclare : « La remise des
péchés n’est pas quelque chose qui a été largement enseigné ni
compris dans le passé, mais que nous commençons maintenant à
comprendre comme une partie vitale du combat spirituel. Jésus a
modelé ce principe sur la croix lorsqu'il a dit : « Père, pardonneleur,
2
car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23 :34).
L'enseignant biblique international Derek Prince a identifié sept domaines ou

points de confession et d'intercession que nous devons soulever au nom de
l'Église occidentale. Ces points clarifient où nous, en tant que Corps du Christ,
avons péché.
1. Nous n’avons pas donné à Jésus la direction et la prééminence qui lui
sont dues (voir Eph. 1 :2223 ; Col. 1 :18).
2. Nous avons méprisé et attristé le SaintEsprit (voir Eph. 4 :30).
3. Nous ne nous sommes pas aimés les uns les autres (voir Jean 13 : 3435).
4. Nous n'avons pas rempli la Grande Commission (voir Mt.
28 : 1820 ; Marc. 16h1516).
5. Nous ne nous sommes pas souciés des faibles et des impuissants (voir
Rom. 15 :1 ; Jacques 1 :27).
6. Nous avons méprisé et maltraité le peuple juif (voir Rom. 11 : 1531).
7. Nous avons fait des compromis et avons été souillés par le

3
l'esprit de ce monde (voir Jacques 4 :4 ; 1 Jean 2 :1517).
C'est un truc convaincant ! Aujourd’hui, l’Église occidentale souffre sous le
poids pressant des péchés passés qui se sont multipliés au fil des décennies, des
générations et, dans certains cas, même des siècles de désobéissance et de
négligence. Église, nos mains ne sont pas propres !
Mais nous pouvons nous laver les mains et purifier notre cœur grâce au remède
séculaire du sang de Jésus !
LA COURBE D'APPRENTISSAGE
Certes, nous avons besoin de sagesse pour savoir comment marcher dans
ce genre d’intercession. L'identification ne se résume pas à simplement changer
les pronoms de « eux » à « nous ». Il s’agit de quelque chose de beaucoup plus
profond. L'identification est un acte délibéré de la volonté
nous joindre cœur et âme au sort des autres.

John Dawson définit l’identification comme « l’acte de s’inclure consciemment
dans une catégorie identifiable d’êtres humains ». les mots dans nos bouches.
4
C'est une question de cœur, pas seulement d'esprit et de
Je crois à la prière de processus. Par exemple, Dieu nous confie un

fardeau concernant un problème particulier, comme l’avortement, et lorsque
nous commençons à prier, Il nous conduit vers des niveaux plus profonds de
compréhension et d’identification personnelle. Nous commençons à poser des
questions telles que : « Père, qu'estce qui a conduit à ce péché ? Qu’estce
qui a conduit à cette horrible condition de multiplication à ce point à travers
notre pays ? » Alors que nous continuons à prier et à attendre le Seigneur,
l’esprit de conviction allié à l’esprit de révélation nous amène à traiter
personnellement de problèmes connexes tels que l’avidité, l’immoralité, le viol,
l’orgueil et la luxure. Avant que la confession puisse être tournée vers l'extérieur,
elle doit être tournée vers l'intérieur en laissant le doigt du SaintEsprit nous
toucher partout où il peut y avoir une trace de l'un de ces péchés dans notre vie.
nous.
Par la confession vient la purification. Après avoir été purifiés par le sang
de JésusChrist, nous devenons des vases sanctifiés, humiliés par notre propre
péché et capables, grâce à notre expérience personnelle, de nous identifier
avec compassion aux autres qui sont pris dans le péché. Ce n’est qu’après
que nous soyons nousmêmes brisés que Dieu peut venir investir son autorité
en nous.
SUR LES TRACES DES AUTRES

L'un des privilèges les plus impressionnants que nous puissions avoir en
tant qu'enfants de Dieu est la possibilité de nous présenter devant Dieu avec un
un cœur brisé et contrit à cause des péchés des autres, puis de marcher dans
ce brisé, permettant au cœur de Dieu de s'exprimer à travers nous. Même si
une telle marche peut être temporairement douloureuse, elle n’en reste pas
moins un glorieux privilège. C’est aussi une responsabilité qui donne à réfléchir.
Parce que ce genre de confession et de prière est un « art perdu » dans une
grande partie de l’Église aujourd’hui, je crois que nous pouvons apprendre
beaucoup de l’exemple d’autres personnes qui ont confessé les péchés
générationnels de leur peuple. Jetons un rapide coup d'œil à la vie de prière
de Daniel.
Alors que Daniel recherchait le Seigneur, il commença à confesser les

péchés générationnels de son peuple qui l’avaient conduit à la captivité,
même s’ils s’étaient produits avant sa naissance. (Voir Daniel 9 :419 pour la
prière complète de Daniel.) Daniel n'a pas répondu avec présomption ; il
cherchait plutôt le remède de l'Esprit afin que la promesse puisse s'accomplir.
Mettant de côté tout sentiment d'autojustification, avec humilité et brisement,
Daniel a confessé le péché de son peuple comme le sien. Plus que simplement
changer quelques pronoms dans sa prière, Daniel s’est profondément identifié
à son peuple et à l’horrible condition de son péché. Grâce à « l'esprit de
révélation » allié à « l'esprit de conviction », il a compris la promesse de Dieu,
ainsi que les conditions qui devaient être remplies pour que la promesse
s'accomplisse. Le cœur brisé, Daniel a plaidé pour la miséricorde de Dieu et
pour l'accomplissement de la promesse prophétique.
O Seigneur, selon toutes tes actions justes, que maintenant ta colère

et ton courroux se détournent de ta ville Jérusalem, ta montagne
sainte ; car à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères,
Jérusalem et
Ton peuple est devenu un opprobre pour tous ceux qui nous entourent…
Ô Seigneur, écoute ! Ô Seigneur, pardonne ! Ô Seigneur, écoute et
passe à l'action ! Pour l’amour de Toi, ô mon Dieu, ne tarde pas, car Ta
ville et Ton peuple portent Ton nom (Daniel 9 : 16,19).
Dieu a entendu l'appel de Daniel et la promesse de Dieu s'est accomplie !
LEÇONS DE REES HOWELLS
Rees Howells, un puissant intercesseur britannique pendant la Seconde

Guerre mondiale, a découvert trois éléments essentiels de l'intercession qui ont
été illustrés dans la vie et le ministère du Christ.
1. Identification. Howells a dit que c'était la loi numéro un pour tout intercesseur
et que Christ était l'exemple suprême. Jésus a été compté parmi les transgresseurs
(voir Is. 53:12) et est devenu notre Souverain Sacrificateur, intercédant en notre
faveur (voir Héb. 2:17). Né dans une crèche, le Fils de Dieu a dressé sa tente dans
notre camp, se faisant frère de tous les hommes. Il a souffert de la souffrance et a
parcouru les routes rocailleuses que nous, les mortels, parcourons.
Jésus était l’incarnation de l’amour durable, et sa vie définissait l’intercesseur

comme celui qui s’identifie aux autres.
2. Agonie. « Si nous voulons être un intercesseur », a déclaré Howells, « nous

devons être pleinement semblables au Maître. » Jésus « offrait des prières et des
supplications avec de grands cris et des larmes » (Hébreux 5 : 7b). Gethsémani
était la profondeur la plus profonde de l'océan d'agonie du Christ. Là, son cœur fut
brisé comme personne ne l’avait connu.
L'exemple du Christ enseigne que l'une des fonctions essentielles d'un intercesseur
est de souffrir pour les âmes.
3. Autorité. Howells a déclaré : « Si l'intercesseur doit connaître l'identification
et l'agonie, il connaît également l'autorité. Il se déplace
Dieu, cet intercesseur. Il le fait même changer d’avis. Rees Howells affirmait que
lorsqu'il obtenait une place d'intercession pour un besoin et qu'il croyait que c'était
la volonté de Dieu, il remportait toujours une victoire.
5
LE CHRIST, NOTRE MODÈLE SACERDOTIF
L’expression la plus complète et la plus profonde de l’intercession s’est

produite dans la vie et le ministère de JésusChrist. Il s’est pleinement identifié à
nous car notre condition pécheresse lui a été confiée, et en tant que « bouc
émissaire » (voir Lév. 16 : 10), il a emporté loin de nous nos transgressions
« autant l’orient est éloigné de l’occident » (Ps. 103 : 12a).
Comment Jésus atil accompli cela ?
1. Il s’est humilié par des moyens extrêmes.
Jésus « s’est vidé luimême, prenant la forme d’un esclave et étant rendu
semblable aux hommes. Étant apparu en tant qu'homme, il s'est humilié en
devenant obéissant jusqu'à la mort, jusqu'à la mort sur la croix » (Phil. 2 : 78).
2. Il a pris les péchés de l’humanité.

« Celui qui n'a pas connu le péché, Il l'a fait devenir péché pour nous, afin
que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5 : 21).
3. Il a soulevé et emporté nos transgressions.

« Certes, il a porté luimême nos chagrins, et il a porté nos chagrins… Il s'est
livré luimême à la mort et a été compté parmi les transgresseurs ; pourtant, il a lui
même porté les péchés de beaucoup et a intercédé pour les transgresseurs »
(Ésaïe 53 : 4a, 12b).
Jésus, notre grand Souverain Sacrificateur, nous a donné un modèle à suivre.
Tout comme Jésus a porté nos péchés et nos chagrins, de même

nous devons porter les fardeaux des autres en tant que prêtres devant
Dieu. « Or, nous qui sommes forts, devons supporter les faiblesses
de ceux qui sont sans force et ne pas nous contenter de nous
mêmes » (Rom. 15 : 1). « Portez les fardeaux les uns des autres, et
accomplissez ainsi la loi du Christ » (Galates 6 : 2). Le mot grec
traduit par « ours » dans ces deux versets est bastazo, qui signifie
« soulever » ou « porter » avec l’idée d’emporter ou d’enlever. C'est
le même mot utilisé en référence au Christ dans Matthieu 8 :17 :
« Ceci devait accomplir ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : 'Il a
luimême pris nos infirmités et a emporté [bastazo] nos maladies.' »
UNE INVITATION
PROLONGÉE Une invitation à la participation divine est lancée.
Nous ne pouvons en aucun cas ajouter quoi que ce soit à ce que
Christ a fait, mais nous pouvons modéliser ce qu’Il a fait. Nous
pouvons prendre sur nous les fardeaux et les faiblesses des autres à
des fins d'intercession et les porter jusqu'au trône de grâce de Dieu.
Là, le SaintEsprit peut alors s'approprier les bienfaits de la croix, et
nous pouvons reconnaître et recevoir comme complètement suffisantes
la grâce de notre Seigneur et la puissance de son sang versé.
N'oubliez pas que la tache du passé s'écrit au crayon et peut être
enlevée en appliquant la pointe rouge de l'instrument en bois.
Une invitation est actuellement lancée. C’est comme si vous étiez
la reine Esther et que vous étiez entrée dans le Royaume de Dieu
pour une période comme celleci. Le Roi a personnellement baissé
son sceptre vers vous, et le droit de s'approcher de son trône a été
étendu. Vous demandez : « Que doisje dire devant ce Roi de
l’univers ? » Peutêtre que cette prière de clôture vous aidera
exprimez votre désir devant Sa Majesté le Roi.

SaintPère, accordenous Ton cœur et Ta grâce pour ce
travail d'approfondissement d'identification dans l'intercession.
Ouvre nos yeux pour voir les besoins et accordenous Ton
cœur brisé. Aidenous à donner notre vie, accordenous la
grâce d'accepter le péché et la condition de ton peuple, et
aidenous à porter ses fardeaux. Fais de nous de véritables
intercesseurs, disposés à être la réponse à leurs prières.
Aidenous, Jésus, à modeler ta vie. Pour l’amour de Ton
Royaume et de Ta gloire, amen.
QUESTIONS DE RÉFLEXION 1.
Que signifie l'expression « identification dans l'intercession »

pour vous?
2. Avezvous déjà expérimenté le « fardeau du Seigneur » pendant un certain temps ?

des gens différents de vous ?
3. Demandez au Père maintenant de vous donner son cœur de compassion
et son esprit de prière pour être un acteur de changement dans votre
génération.
Rees Howells, intercesseur par Norman Grubb (Christian

Croisade littéraire, 1987)
John Hyde par Francis McGaw (Bethany House Publishers,
1970)
A genoux sur les promesses de Jim W. Goll (Chosen Books,
1999)
NOTES DE FIN
1. John Dawson, Guérir les blessures de l'Amérique (Ventura, Californie :

Regal Books, 1994), p. 30.
2. Cindy Jacobs, « Identificational Repentance Through Biblical Remitting
of Sins », cité dans Stephen Mansfield, Releasing Destiny (Nashville,
Tennessee : Daniel 1 School of Leadership, 1993), p. 51.
3. Derek Prince, tiré de la bande audio « Intercession et Confession »,

prêchée à Fort Lauderdale, en Floride (Charlotte,
NC : Derek Prince Ministries, sd).

4. Dawson, Guérir les blessures de l'Amérique, p. 31.
5. Dick Eastman, No Easy Road (Grand Rapids, Michigan : Baker Book
House, 1971).
chapitre 3
ENLEVER LES DÉCOMBRES — PROCLAMER LES

PROMESSE
En 1991, quelques amis et moi étions à Prague, la belle

capitale de ce qui était alors la Tchécoslovaquie. J'étais l'orateur principal
d'une conférence qui s'est tenue dans ce qui était autrefois la plus grande
salle du Parti communiste de la ville. J'étais là, un petit garçon de la
campagne de Cowgill, Missouri, 259 habitants, me tenant devant une
foule d'environ 2 000 Tchèques et Slovaques et essayant de les exhorter
sur le prophétique et la nécessité de l'identification dans l'intercession.
La Tchécoslovaquie a connu une histoire mouvementée de conquête

et d’oppression – de la part des Russes, des Allemands et de nombreux
autres groupes – qui a laissé un héritage de crimes et d’atrocités, de
chagrin, d’angoisse, de chagrin, d’amertume et de haine. Alors que je
regardais cette foule de gens, le Seigneur m'a soudainement réveillé
intérieurement et m'a rappelé mon propre héritage allemand. Je me suis
approché du micro et j'ai dit à cette assemblée de Tchèques et de
Slovaques : « Vous devez comprendre quelque chose. Goll est un nom
allemand. Je suis allemand d'ascendance. Je suis le premier Goll à
retourner dans mon pays natal et à me tenir parmi vous aujourd'hui. Je
vous demande de nous pardonner, à nous les Allemands, ce que nous
avons fait à votre beau pays pendant la Seconde Guerre mondiale.»
Un filet de larmes commença. Puis le barrage s'est rompu. Partout
Les gens de la pièce ont commencé à pleurer de chagrin et la

purification a commencé à se produire. Puis je me suis rendu compte
que l’un de mes amis était juif. J'ai demandé à David Dreiling, mon
compagnon de voyage, de venir expliquer à la foule qui il était. Ensuite,
je me suis tourné vers David et, en tant qu'Allemand, je lui ai avoué les
péchés du peuple allemand contre les Juifs et lui ai demandé pardon.
À ce momentlà, la réunion a pris son envol et des choses

merveilleuses ont commencé à se produire. Un fort esprit de pardon et
de réconciliation a rempli la salle. Partout dans la salle, des gens sont
venus avouer leur rivalité ethnique et leur haine les uns envers les
autres. Les Slovaques ont avoué aux Tchèques, et les Tchèques ont
avoué aux Slovaques.
Je louais Dieu parce que j'étais venu à cette conférence avec une
seule mission. Le Seigneur avait placé sur mon cœur un fardeau
comme je n’en avais jamais ressenti auparavant ; c'était un fardeau
pour deux peuples dans un même pays. Le communisme était tombé
et la Tchécoslovaquie était sur le point de se diviser en deux. Les gens
devaient choisir s’ils resteraient ensemble comme une seule nation ou
se diviseraient en deux. S’ils se divisaient, ils devaient choisir s’ils le
feraient de manière pacifique ou haineuse. Mon fardeau de la part de
Dieu était que ces deux groupes différents se réconcilient.
Il s’est avéré que le pays s’est effectivement divisé en Républiques

tchèque et slovaque, mais la séparation s’est produite de manière très
pacifique.
SUPPRIMER, RÉPARER ET RESTAURER
La réunion de ce jour à Prague est une bonne illustration de

à la fois la pratique et le pouvoir de confesser les péchés générationnels.

Même si je n’ai personnellement jamais été impliqué dans les péchés
du peuple allemand contre les Tchèques, les Slovaques ou les Juifs,
j’avais le devoir divin de m’identifier à mon héritage allemand et de
reconnaître les péchés des générations précédentes d’Allemands. Le
Seigneur a utilisé une humble tentative d’identification et de confession
ouverte pour ouvrir la voie à la réconciliation et à la guérison. Sous la
direction de l’Esprit, une confession sincère et une demande de pardon
simple et sincère peuvent littéralement faire des merveilles dans le
cœur de personnes éloignées les unes des autres par l’hostilité,
l’amertume, le ressentiment et la haine historique, nationale, raciale ou
religieuse.
Ce concept n’a rien de nouveau ; au contraire, il est plus ancien
que les Écritures et est né dans le cœur de Dieu luimême.
C'est pourquoi j'appelle cela « suivre les sentiers anciens ». La
confession du péché générationnel, bien qu’elle soit une pratique
négligée chez de nombreux chrétiens, est un élément clé du processus
visant à éliminer l’obstacle du péché, à réparer les brèches causées
par le péché et à restaurer les relations perturbées par le péché. Ésaïe
57 :14b dit : « Éliminez tout obstacle du chemin de mon peuple. » Dans
le chapitre suivant, nous lisons : « Ceux d’entre vous reconstruiront les
ruines antiques ; vous relèverez les fondations séculaires ; et tu seras
appelé réparateur des brèches, restaurateur des rues où habiter » (Is.
58, 12).
En 1989, des pioches, des marteauxpiqueurs et des bulldozers
ont fait tomber le mur de Berlin, symbole détesté de séparation entre
les Allemands de l’Est et de l’Ouest. Les murs sociaux et idéologiques
qui les séparaient ne furent cependant pas détruits aussi facilement.
De la même manière, les obstacles du péché individuel et collectif ne peuvent
être supprimé par les artifices des hommes. Dieu n’a prescrit qu’un seul
moyen – la confession – pour effacer les péchés qui se dressent entre nous
individuellement et collectivement et entre Lui et les familles, les villes et les
nations de la terre. Si nous voulons assister à un réveil mondial de nos
jours, il y a des péchés individuels, collectifs, générationnels et même
nationaux qui doivent être éliminés. La seule façon de retirer les décombres
est de les avouer honnêtement.
LA CONFESSION COMMENCE À LA MAISON
La véritable confession naît d’un cœur convaincu.

La conviction est « l’état dans lequel on est convaincu d’une erreur ou obligé
d’admettre la vérité ; une forte persuasion ou croyance ; l’état d’être
convaincu. Le verbe condamner signifie « trouver ou prouver qu'il est
1 La
coupable ; pour convaincre de l’erreur ou du péché.
confession va donc bien audelà de la simple verbalisation ou de l’aveu
d’un tort ; c'est une profonde reconnaissance de culpabilité, une profession
de responsabilité venant d'un cœur convaincu, qui est un cœur absolument
convaincu de la réalité et de l'horreur du péché. Je crois qu’il s’agit d’un
acte révélateur qui ne se produit que grâce à l’œuvre du SaintEsprit.
Avant que chacun d’entre nous puisse entreprendre un ministère

efficace d’intercession ou même de confession des péchés générationnels,
nous devons nous assurer que nos propres mains sont propres. Chacun de
nous doit d’abord trouver le lieu de sa purification personnelle. 1 Pierre
4 : 17 dit que le jugement commence par la maison de Dieu. La confession
commence toujours à la maison, alors que chacun de nous se retrouve seul
avec Dieu et reconnaît sa culpabilité et son péché devant Lui. Nous devons
nous décharger de nos propres fardeaux de péché avant de pouvoir assumer ceux de
autres. Cela devrait être une pratique constante, effectuée quotidiennement ou

aussi souvent que nécessaire. Ce n’est qu’avec des mains propres et un cœur
pur que nous pouvons intercéder correctement pour les autres, à tous les niveaux.
Audelà de notre purification personnelle, nous devons réaliser, en tant que
membres du Corps du Christ, que collectivement nos mains ne sont pas propres.
Dans notre péché et notre rébellion, nous avons permis aux murs doctrinaux, aux
barrières théologiques, à la suspicion et à l’incompréhension sectaires de nous

diviser en tant que chrétiens, en violation flagrante de la parole et de l’esprit de
l’Écriture.
L'auteur et pasteur Joseph Garlington dans son livre Right or Reconciled ? a
nommé 12 distinctions qui divisent souvent l’Église aujourd’hui. Ces distinctions
sont raciales, culturelles, nationales, liées au genre, économiques, de classe (ou

sociales), religieuses, liées au « célibat », liées au divorce, liées au SIDA, politiques,
2 et pédagogique. De plus, ajoutetil, Paul

nous a dit sous l'autorité divine qu'il n'y a aucune distinction entre nous
aux yeux de Dieu. La seule raison pour laquelle nous pouvons nous tenir
devant lui est parce que son Fils, JésusChrist, a personnellement payé
le prix de notre liberté et nous a lavés dans son sang. Période. Tout ce
qui se trouve audelà appartient à la « foutue poubelle » de Dieu, où
vous trouverez la lignée raciale impeccable de Paul et sa formation
théologique sophistiquée, ainsi que celle de Pierre.
3
tempérament et préjugés raciaux.
LA LOI DE LA PURIFICATION
Une autre clé essentielle pour une intercession réussie et un combat spirituel
est de comprendre et d’observer la « Loi de
Purification."
Alors le prêtre Éléazar dit aux hommes de guerre qui étaient
partis au combat : « Voici la loi de la loi que l'Éternel a prescrite
à Moïse : seulement l'or et l'argent, l'airain, le fer, l'étain et le
plomb, tout ce qui résiste au feu, vous le passerez par le feu,
et il sera pur, mais il sera purifié avec de l'eau pour les
impuretés. Mais tout ce qui ne supporte pas le feu, vous
passerez par l'eau. Et tu laveras tes vêtements le septième jour
et tu seras pur, et après tu pourras entrer dans le camp »
(Nombres 31 : 2124).
Ce concept est aussi parfois appelé « loi de la bataille ».
Chaque arme, chaque vêtement, chaque pièce d’armure ou autre
équipement de combat doit passer par le feu et l’eau de purification – à
la fois avant le combat, pour la préparation, et après le combat, pour la
purification. La même chose est vraie pour nous. Comme l'écrit Terry
Crist : « Si vous et moi voulons être des guerriers spirituels, nous
4
payer le prix pour nous séparer par la purification. doivent être devons
purifiés dans le feu du SaintEsprit, puis lavés avec l’eau de la Parole
– la Bible et la vérité contenue dans ses pages.
Comme dans tous les autres domaines de notre vie, JésusChrist

luimême est notre plus grand exemple de purification et de ne
permettre aucun terrain d’entente avec l’ennemi. La nuit précédant sa
mort, Jésus a dit à ses disciples : « Je ne vous parlerai plus beaucoup,
car le prince du monde vient, et il n'a rien en moi. »
(Jean 14:30). Que voulaitil dire par l'expression « il n'a rien en
Moi"? Je pense que la Bible Amplifiée le dit un peu plus clairement : « Je

ne vous parlerai plus beaucoup, car le prince [mauvais génie, souverain]
du monde vient. Et il n’a aucun droit sur Moi. [Il n'a rien de commun avec
Moi ; il n’y a rien en Moi qui lui appartient, et il n’a aucun pouvoir sur Moi.] »
Satan n’avait aucun pouvoir sur Jésus parce qu’ils n’avaient aucun
terrain d’entente. Il n’y avait rien en Jésus qui puisse donner au diable un
pied ou une quelconque prétention sur Lui. Le Fils de Dieu sans péché
était totalement séparé de l’auteur du péché et du père du mensonge.
Encore une fois, Terry Crist l'explique avec justesse de cette façon :
La raison pour laquelle Jésus pouvait exercer un tel pouvoir et
une telle autorité et traiter si efficacement le méchant oppresseur
des nations était qu’il n’existait aucun terrain d’entente entre lui et
son adversaire. Lorsque le diable a frappé Jésus, il n’y avait rien
en Lui pour recevoir le « coup ». Lorsque Satan l’a examiné, il
n’avait rien à trouver. Jésus et Satan n’avaient aucune relation
l’un avec l’autre, aucun terrain d’entente.
Il n’y avait rien en Jésus qui témoignait des œuvres des ténèbres !
L’une des raisons pour lesquelles tant de ministres et
d’intercesseurs ont été spirituellement « touchés » par les flèches
enflammées de l’ennemi est qu’ils n’ont pas répondu à la loi de
5
purification.
Et toi? Êtesvous prêt pour le combat ? Marchezvous dans l’obéissance
au Seigneur ? Gardezvous votre cœur et votre esprit propres et purs ?
Avezvous traversé le feu purificateur de l’Esprit et l’eau purificatrice de la
Parole de Dieu ? Estu prêt?
OSEZ ÊTRE UN DANIEL

Daniel, Néhémie, Esther et Esdras étaient tous des porteurs de
fardeaux efficaces pour leur peuple. Dans chaque cas, Dieu a
entendu et répondu, la restauration est arrivée et le peuple a connu
un renouveau. Leurs exemples démontrent clairement la vérité
scripturaire selon laquelle « la prière efficace d’un juste peut
accomplir beaucoup » (Jacques 5 : 16b).
Un jour, Daniel méditait sur les écrits du prophète Jérémie, en
particulier Jérémie 29 : 1014, qui prophétisait que les enfants
d’Israël iraient en captivité à Babylone pendant 70 ans, puis seraient
restaurés dans leur pays. La parole de Dieu a éclairé la
compréhension de Daniel et a profondément convaincu son cœur. Il
a commencé à chercher sérieusement le Seigneur afin de savoir
quels blocages du péché existaient qui pourraient entraver ou
empêcher l’accomplissement de la promesse. (Voir Daniel 9 : 23.)
Daniel ne pensait pas simplement que tout allait bien. Il

comprenait que la réalisation de ces promesses dépendait de
l’obéissance du peuple. Il voulait s’assurer que rien ne fasse
obstacle. Il tourna donc son attention vers le Seigneur Dieu pour le
chercher par la prière et les supplications, avec le jeûne, le sac et la
cendre. Il « a prié le Seigneur… et a confessé et dit : « Hélas, ô
Seigneur, le Dieu grand et redoutable, qui garde son alliance et sa
bonté pour ceux qui l'aiment et gardent ses commandements, nous
avons péché, commis l'iniquité, agi méchamment et se sont rebellés,
se détournant même de tes commandements et de tes ordonnances »
(Daniel 9 : 45).
Notre Père a un plan. Il s'agit d'une approche à deux volets. Il
va susciter encore plus de Daniel, plus de Néhémie, plus d'Esther,
et Ezras plus moderne – des gens qui se tiendront dans la brèche pour
leur peuple, leurs villes et leurs nations. Que donc révélation et contrition
s’embrassent et que de leur union surgisse une nouvelle génération de
prêtres et de prophètes qui confesseront leur péché et proclameront leur
promesse.
La plupart d’entre nous, chrétiens, comprenons la nécessité de
confesser individuellement nos fautes, échecs et péchés personnels à
Dieu et de demander pardon et purification par le sang de JésusChrist.
Mais alors nous sommes appelés à nous tenir dans la brèche et à lancer
un plaidoyer d'intercession pour nos fautes, nos échecs et nos péchés
collectifs, y compris les frontières plus larges de notre famille, de notre
ville et de notre nation, à la fois de la communauté laïque dont nous
faisons partie et le Corps du Christ.
Il en va de même pour les prières de bénédiction. En tant que
croyants en Jésus, nous devons nous identifier à nos nombreuses
sphères de responsabilité et d’autorité et nous tenir devant Dieu pour
l’élimination des décombres du péché et des niveaux correspondants
d’obscurité démoniaque. Mais il ne s'arrête pas là! Nous devons alors
proclamer la promesse d’espoir, de provisions et de bienêtre (voir
Jérémie 29 : 11). Il est temps que les sentinelles prennent leur place et
crient la bonne nouvelle sur les toits !
PURIFIÉ POUR PROCLAMER

Il ne suffit pas de retirer nos déchets personnels. Nous devons
avancer dans les desseins de Dieu et invoquer la bénédiction céleste.
Cela se fait grâce au pouvoir de proclamer la « parole du Seigneur ».
Nous déclarons les vérités de la Parole de Dieu et de son cœur sur nos
vies, nos familles, nos congrégations, nos villes et nos nations. Nous
devons proclamer la volonté
du Seigneur. Nous devons déclarer ce qui n’existe pas actuellement

comme si cela existait déjà ! Lorsqu’elle est dynamisée par le Saint
Esprit, la puissance de la proclamation peut être utilisée pour changer
le climat spirituel d’un lit de négativité à un lit de productivité !
Un jour, alors que j'attendais le Seigneur, la voix du SaintEsprit

m'est venue très clairement. Sa voix a résonné dans mon être, disant :
« Il est temps d’avoir un impact mondial en appelant les veilleurs au
pouvoir prophétique de la proclamation. »
Le mot proclamation signifie proclamer, annoncer, déclarer, attribuer,
appeler, crier, inviter, prêcher, prononcer, publier, lire et annoncer. Le
moment est venu pour nous de libérer le pouvoir de la bénédiction qui
est capable de briser les puissances démoniaques des ténèbres qui
tentent d’étouffer la foi, le but et le destin.
Le pouvoir de la bénédiction est plus grand que le pouvoir de la
malédiction ! Proclamez la bonté de Dieu.
Jérémie 31 :7 nous donne un aperçu de ce principe : « Chantez à
haute voix de joie pour Jacob, et criez parmi les chefs des nations ;
proclame, loue et dis : « Ô Seigneur, sauve ton peuple, le reste
d'Israël. » » Nous avons ici une exhortation à
nous réjouir, à crier fort et à déclarer que la volonté du Père est
d'apporter le salut à son peuple Israël.
Deutéronome 32 :34 NIV ajoute : « Je proclamerai le nom du
Seigneur. Oh, louez la grandeur de notre Dieu ! Il est le Rocher, Ses
œuvres sont parfaites et toutes Ses voies sont justes. Il est un Dieu
fidèle qui ne fait pas de mal, droit et juste. Commencez par déclarer les
noms de Dieu sur votre famille et votre ville.
Prononcez que votre ville sera un « centre de guérison » en invoquant
le nom de Jéhovah Rapha : je suis le Seigneur qui
te guérit. Déclarez que le shalom (paix) de Dieu règnera sur votre vie et votre famille !
Job 22 : 2128 nous apporte beaucoup de compréhension.

Cédezvous maintenant et soyez en paix avec Lui ; ainsi le bien vous
parviendra. S’il vous plaît, recevez les instructions de Sa bouche et
établissez Ses paroles dans votre cœur. Si vous revenez au ToutPuissant,
vous serez restauré ; Si vous éloignez l'injustice de votre tente, et si vous
mettez votre or dans la poussière, et l'or d'Ophir parmi les pierres des
ruisseaux, alors le ToutPuissant sera pour vous votre or et votre argent
de choix. Car alors vous vous réjouirez du ToutPuissant et vous lèverez
votre face vers Dieu.
Vous le prierez et il vous entendra ; et tu paieras tes vœux. Toi aussi tu

décrèteras une chose, et elle sera établie pour toi ; et la lumière brillera
sur vos chemins.
Ces versets nous donnent les dix étapes progressives suivantes : 1.

Supprimer les obstacles par la confession du péché ; 2.
Établissez la Parole de Dieu dans votre cœur ; 3. Cultivez
un cœur de soumission ; 4. Recevoir des
instructions ; 5. Repentez
vous et revenez au Seigneur ; 6. Recevez
la révélation que Dieu est votre tout ; 7. Suppression de
tous les autres dieux ; 8. Faites de
Dieu votre plaisir ; 9. Priez ; 6 10.
Décréter
(proclamer) les choses qui arriveront.
Ça me semble bien ! Ce que je veux dire simplement, c'est que nous devenons
des vases purifiés et purifiés pour déclarer la parole du Seigneur, qui est
puissante pour créer un changement dans les lieux célestes, entraînant à
son tour un changement sur la terre. Après nous être agenouillés sur les
promesses par l’adoration, la confession et la contrition, nous nous tenons
alors debout sur les promesses et déclarons : « Que ton Royaume vienne
sur terre ! » (voir Mt. 6, 10) « Ce que je vous murmure à l'oreille, proclamez
le du haut du toit » (voir Mt. 10, 27). Il faut enlever les décombres et ensuite
proclamer la promesse !
VISER CLAIREMENT _ _
Dans de nombreuses régions, l’obscurité spirituelle a enveloppé les
yeux des masses pendant des générations, des siècles, voire des millénaires.
Il existe de nombreux bastions d’activité et d’autorité démoniaques qui
dominent des groupes humains entiers parce que les malédictions, l’idolâtrie,
l’immoralité, l’avidité, la perversion, la haine et bien d’autres péchés ont
établi une base légale pour que ces puissances démoniaques subsistent et
opèrent. Ces droits légaux doivent être supprimés si nous voulons un jour
voir une véritable évangélisation et un véritable réveil mondial. Nous devons
clairement viser nos armes évangéliques pour être efficaces.
La deuxième section de ce livre, « Take Aim », se concentre en détail

sur certaines de ces cibles d’intercession. Considérez, par exemple, le
traitement que les Juifs et les Musulmans ont reçu de la part des
« Chrétiens » ; comment l'Église a traité les femmes, non seulement sur le
plan social et domestique, mais aussi en ce qui concerne les rôles
ministériels en particulier ; comment la grande majorité des croyants ont été
marginalisés par la prétendue « séparation » entre le clergé et les laïcs ;
comment l'Église en Amérique a toléré et, dans de nombreux cas, participé
au déplacement des Amérindiens et des
l'esclavage des AfroAméricains ; et comment l'Église a, à bien des

égards, fait des compromis et fait la paix avec un monde caractérisé
par l'avidité, l'immoralité et l'idolâtrie.
Ces péchés de l’Église ont laissé un héritage – parfois vieux de
plusieurs siècles – de haine, de peur, de suspicion, de colère,
d’amertume et d’éloignement ; et ces péchés ont contribué à établir le
droit légal des esprits démoniaques d’entrer et d’exercer leur influence.
Encore une fois, ces droits légaux doivent être supprimés si nous
espérons assister à un réveil mondial. Nous devons être prêts, par
l'intercession d'identification, à accepter la responsabilité de ces péchés
générationnels, à les confesser devant Dieu et à rechercher Son
pardon ainsi que le pardon des personnes et des groupes qui ont été
lésés par les attitudes et les actions pécheresses de nos
ancêtres.
Suivre ces étapes peut supprimer la base légale permettant aux
puissances démoniaques de rester et peut ouvrir la voie à la purification,
à la guérison et à l'effusion de l'Esprit de Dieu. Nous retournons ensuite
au cœur de Papa Dieu et proclamons ses promesses, qui attendent de
s'accomplir. De toute évidence, nos mains n’ont pas été propres ! Mais
ils ne sont pas obligés de rester ainsi. Secouons la poussière de
l'immobilité et obtenons le point de vue de Dieu !
Pour vous aider à modéliser ces principes, à la fin de chaque
chapitre de la deuxième section, je vais vous guider dans des prières
de repentance représentatives suivies de proclamations de la volonté,
de la destinée et du dessein de Dieu. Chargeons les munitions
appropriées de la vérité du royaume dans notre arsenal et façonnons
l’histoire grâce à la passion et au pouvoir d’une intercession efficace.
Quels sont les péchés générationnels dans votre région que vous
pensezvous qu’il faut y remédier sérieusement ?
2. Quels domaines avezvous en commun avec l'ennemi qui
tu veux être purifié dans le sang de Jésus ?
3. Quelles promesses pouvezvous proclamer pour votre congrégation ?
Ville? Nation?
Daniel par le Dr Paul Yonggi Cho (Creation House, 1990)

Quand un pape demande pardon de Luigi Accattoli (Pauline
Livres et médias, 1998)
Les péchés des pères de Brian Mills et Roger Mitchell
(Monde souverain, 1999)
NOTES DE FIN
1. Dictionnaire collégial MerriamWebster, dixième édition

(Springfield, MA : MerriamWebster, Inc., 1996), 253.
2. Joseph Garlington, juste ou réconcilié ? (Shippensbourg,
PA : Destiny Image Publishers, 1998), 126.
3. Garlington, Juste ou réconcilié ?, 126.
4. Terry Crist, Intercéder contre les pouvoirs des ténèbres (Tulsa, OK :
Terry Crist Ministries, 1990), 19.
5. Crist, Intercédant, 18.
6. Intercession prophétique compatissante (Franklin, TN : Ministry to the
Nations, 2000), 65.
Deuxième partie
AVOIR COMME BUT! NOS CIBLES D'INTERCESSOIRE

Chapitre 4
COMBLER LA SÉPARATION DU « CLERGÉ » ET

"LAÏCS"
Tôt un matin d'avril 1994, le Seigneur m'a donné un

parole prophétique dans laquelle Il a dit : « Je viens faire la guerre à
l’esprit de contrôle et à tout obstacle qui tient mon Église à l’écart de la
présence et de la puissance de Mon Esprit. »
L’« esprit de contrôle » trouve son origine dans le cœur de Satan,

qui aspirait à placer le Ciel tout entier sous son règne personnel.
Égoïste au fond, un tel esprit s’efforce de dominer les gens et de les
soumettre à la volonté et à l’autorité d’autrui. Il ose même essayer de
s’emparer des choses de Dieu et de les soumettre à la réglementation
et au contrôle des humains. Ce modèle pécheur a tourmenté notre race
depuis qu'Adam et Ève ont essayé de s'emparer des bons dons de
Dieu en Éden et de les transformer à leur propre avantage égoïste.
Tout au long de l'histoire, cette propension de la nature déchue de
l'homme, alimentée par les forces démoniaques des ténèbres, a été
responsable de guerres, d'oppression, d'assujettissement et
d'asservissement de nations entières sous des dirigeants et des
régimes répressifs ; "nettoyage ethnique"; et le génocide de millions de
personnes. Ce désir destructeur de contrôler, dominer et manipuler les
autres fait partie innée de notre nature pécheresse et est l’antithèse
complète de la vie dans le Royaume de Dieu. Notre Seigneur a établi
Son Église devait être une communauté qui vivrait dans le monde mais
fonctionnerait selon des principes célestes. Malheureusement, l’esprit
de contrôle est un problème dans l’Église comme dans le monde.
DÉLIVRE NOUS DU MAL!

Il y a quelques années, une chose étonnante m'est arrivée : j'ai fait
huit rêves en une nuit, tous sur le même sujet : l'esprit de contrôle.
Dans le dernier rêve, on m’a remis un morceau de papier sur lequel je
pouvais lire les gribouillages. Il déclare : « Il y a deux racines à l’esprit
de contrôle : la peur et l’incrédulité. » Ce rêve m'a stupéfié lorsque j'en
ai été réveillé. Depuis lors, j'ai cherché que le Seigneur m'apporte une
purification personnelle et j'ai poussé un cri au nom du Corps du Christ :
« Délivreznous de la peur et de l'incrédulité !
L’un des résultats les plus tragiques de cette influence démoniaque,

ainsi que l’un des plus coûteux dans ses conséquences, est la
séparation vieille de plusieurs siècles entre le « clergé » et les « laïcs ».
Cette fausse distinction a marginalisé la majorité des chrétiens à
presque toutes les générations, laissant de vastes ressources d’énergie
humaine et de dévotion pratiquement inexploitées par crainte de confier
les dons, le message et le ministère de l’Église aux masses « non
qualifiées ». Pire encore, non seulement ces masses n'ont eu que peu
d'opportunités de développer et d'utiliser leurs dons dans le ministère,
mais la plupart d'entre elles ont également vécu toute leur vie dans
l'ignorance de leur place et de leur position en Christ en tant qu'héritiers
de Dieu ainsi que du dessein de Dieu pour en tant que membres
pleinement fonctionnels du Corps du Christ.
Dès le début, la volonté et le dessein du Christ pour Son Église
étaient que chaque croyant soit un prêtre doté d'une vision prophétique.
esprit sur sa vie (1 Pierre 2:9). Le but des cinq dons ministériels d’Éphésiens
4 : 1113 était (et est toujours) d’équiper tous les saints (chaque croyant –
chaque jour) pour l’œuvre du ministère et d’édifier l’Église vers la pleine
maturité en Christ.
Malheureusement, pendant la majeure partie de son histoire, l’Église n’a pas
pleinement marché dans ces vérités. En conséquence, le témoignage de
l'Église envers le monde a été faible et divisé, et l'accomplissement du
commandement du Christ d'évangéliser le monde a été entravé. Pour l’amour
de Jésus, que cela change !
Comment estce arrivé? Comment une Église fondée sur la liberté en
Christ et la liberté dans l’Esprit s’estelle retrouvée enchaînée aux chaînes
d’un esprit de contrôle qui a sévèrement restreint la participation active de la
plupart de ses membres ? Un bref aperçu de l’histoire de l’Église apportera
un éclairage nécessaire.
NAISSANCE ET LED PAR L' ESPRIT

Depuis le jour de la Pentecôte jusqu’à ses premières générations,
l’Église de JésusChrist avait un caractère contagieux et spontané et se
caractérisait par une croissance explosive dans toutes les régions de l’Empire
romain. Cela était dû à la présence vivante indéniable du Christ dans son
Corps par le SaintEsprit. Dans son excellent livre, Floods Upon the Dry
Ground, Charles P. Schmitt écrit :
Les caractéristiques les plus marquantes de l’Église ont toujours

été la présence manifeste et l’activité dynamique de JésusChrist
en son sein… Et au premier siècle, le Christ était manifestement
présent dans son peuple !
Le jour de la Pentecôte, il revint vers eux de sa gloire ascendante
dans la puissance de son effusion.
Esprit. Par cet Esprit, il était actif en eux, continuant spontanément

à faire ses œuvres et continuant à déployer ses enseignements à
travers eux comme son corps.… Le Christ ressuscité, par la
puissance de son SaintEsprit, était simplement libre d'être luimême
dans son Église !
Dans Son Corps, Il vivait et se déplaçait librement et possédait Son
1er être.
Simon Pierre a écrit à propos de l'Église : « Vous êtes une race élue, un
sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple en possession de Dieu… » (1
Pierre 2 : 9). Le mot « vous » englobe tout, faisant référence à chaque
croyant, et pas seulement à une poignée d’élites dirigeantes sélectionnées.
Dans le Royaume de Dieu, nous sommes tous prêtres.
Les caractéristiques les plus distinctives de l’Église du Nouveau
Testament étaient peutêtre l’amour et l’unité uniques qui unissaient les
croyants entre eux. Dans l'Église, tous les croyants étaient égaux dans leur
héritage ; ils étaient « un en JésusChrist » (Galates 3 : 28c).
Quelle que soit leur origine, les croyants étaient liés par « un seul Seigneur,
une seule foi, un seul baptême » (Éph. 4 : 5) dans « l’unité de l’Esprit dans le
lien de la paix » (Éph. 4 : 3b). Ils opéraient sous la puissance de l'Esprit,
exerçant les dons spirituels distribués à chacun d'eux par l'Esprit comme Il le
voulait (voir 1 Cor. 12:111) et travaillant ensemble autant de membres d'un
seul Corps (voir 1 Cor. 12:12). 31).
PRÊTRES ET MINISTRES
L’Église primitive ne comprenait aucune distinction entre « clergé » et
« laïcs ». La position ou la fonction de tout croyant était déterminée par les
dons spirituels qui se manifestaient dans sa vie. Puisque tout croyant était
prêtre,
chaque croyant avait un accès direct au trône de Dieu, pouvait

interpréter la Parole de Dieu selon la compréhension que l’Esprit lui
donnait et était directement responsable devant Dieu de sa vie et de
son comportement. Un prêtre sert Dieu et les autres au nom de Dieu.
Le sacerdoce du croyant signifie que chaque croyant est un ministre.
En termes simples, quiconque est en Christ est appelé au ministère !
Je crois que l'Église était censée permettre à chaque membre de

fonctionner comme prêtre et ministre. C’est l’un des principaux objectifs
des cinq dons du ministère : équiper chaque croyant pour qu’il puisse
accomplir son appel et accomplir les œuvres de JésusChrist. Mais
avec le décès de la première génération de chrétiens, un changement
progressif s’est produit dans l’attitude, l’organisation et la structure
gouvernementale de l’Église.
Il y avait deux raisons principales à ce changement : le déclin de la
présence manifeste de l’Esprit dans la vie des croyants et la montée
d’enseignements hérétiques dangereux qui menaçaient l’Église. À
propos du premier, l'historien luthérien Lars P. Qualben écrit :
« L'élément prophétique enthousiaste de la vie chrétienne primitive
était progressivement remplacé par un formalisme croissant dans
l'enseignement et dans le culte.… Les « doués » devenaient moins
nombreux.… Au lieu des dons immédiats. de l'Esprit, les chrétiens comptaient pl
2
organisations et autorité religieuse extérieure.
L'effort pour combattre l'hérésie et les faux enseignements fut la
deuxième raison de l'abandon progressif du sacerdoce de chaque
croyant vers la séparation du clergé et des laïcs. L'hérésie était un
problème précoce et persistant dans l'Église, et sa présence a amené
les dirigeants de l'Église à reconnaître
l'importance de clarifier et d'établir un enseignement doctrinal correct

afin que les congrégations puissent faire la distinction entre le vrai
évangile et le faux. C’était et c’est bien sûr une question importante.
Mais lorsque la « peur de l’erreur » constitue la principale motivation de
notre raisonnement, nous nous tromperons. Peu à peu, les Églises ont
développé l’attitude selon laquelle un tel enseignement pourrait être
mieux accompli si une seule personne était l’autorité reconnue dans
chaque Église. De là, il n'y avait qu'un petit pas pour doter ces individus
d'un statut officiel de clergé (les élus) distinct des laïcs (les masses).
DES CHANGEMENTS SUBTILS MAIS SIGNIFICATIFS
Les congrégations du Nouveau Testament étaient dirigées par un

conseil ou un collège d'anciens nommés par un apôtre, une équipe
apostolique ou quelqu'un agissant au nom d'un apôtre (voir Actes
14 :23 ; Tit. 1 :5). Le modèle du Nouveau Testament était le ministère
d’équipe. Alors restez avec moi pendant que nous exposons et
aplanissons certaines des rides de l’histoire de l’Église.
Clément de Rome (vers 30100 après J.C.) fut le premier des
écrivains postapostoliques et le premier à suggérer une distinction
entre le clergé et les laïcs. Disciple de Pierre et probablement
collaborateur de Paul (voir Phil. 4 : 3), Clément est finalement devenu
le chef de l’Église de Rome. Il était si apprécié dans l’Église primitive
que sa lettre aux Corinthiens, qui fut lue à haute voix dans de
nombreuses assemblées, fut même incluse dans un premier recueil du
canon de l’Écriture. Clément comprenait encore qu'une église était
gouvernée par un collège d'anciens, et il ne reconnaissait que deux
offices dans une église : les évêques (synonymes d'anciens) et les
diacres. Il a cependant identifié
ces dirigeants d'église en tant que « prêtres », devenant ainsi « l'un des
premiers à faire la distinction entre « clergé » et « laïcs », ce qui s'écarte
clairement de la compréhension apostolique du sacerdoce 3 de toute
l'Église.
Polycarpe, un autre dirigeant postapostolique et disciple personnel
de l'apôtre Jean, devint le chef de l'église de Smyrne et mourut en
martyr vers le milieu du deuxième siècle. Dans une lettre qu’il a écrite
à l’Église philippienne, il fait référence aux prêtres et aux diacres
comme étant les seuls officiers de l’Église. Comme Clément, il qualifie
également les prêtres de « prêtres », faisant ainsi une subtile distinction
entre clergé et laïcs.
4
Ignace (30107 après J.C.), « l'évêque » d'Antioche, alors qu'il

était en route vers la mort en martyr à Rome, écrivit sept lettres à
diverses églises dans lesquelles il prit la mesure distinctive de faire
appel à une personne spécifique dans chaque église qu'il considéré
comme l' évêque de cette église, et exhortait les membres des
congrégations à se soumettre à leur évêque et aux anciens sous ses
ordres. Ignace les encourage à considérer leur évêque comme ils le
5 et cela
feraient pour le Christ luimême,
6
l'évêque présidait à la place de Dieu.
Ces trois exemples illustrent le subtil changement de pratique qui
commençait à s’opérer avant même la fin du premier siècle. Cette
évolution du contrôle s'est poursuivie au cours des deux siècles
suivants jusqu'à ce que l'autorité dans les églises soit confiée à une
seule personne, « l'évêque », sans laquelle aucun acte officiel ou valide
de la congrégation ne pourrait être accompli. Ceci est devenu le modèle
« normal » pour la structure de l’église et
autorité, qui dans de nombreux secteurs du Corps du Christ est restée à

peu près la même jusqu'à nos jours.
J'espère qu'il est désormais clair que la séparation entre le clergé et
les laïcs n'était pas une pratique de l'Église du Nouveau Testament mais
un développement ultérieur dans une Église qui connaissait un déclin
spirituel. L’histoire ultérieure de l’Église est remplie de preuves des effets
dévastateurs qu’un tel esprit de contrôle a eu non seulement sur l’Église
ellemême, mais aussi sur les peuples et les nations que l’Église a
cherché à atteindre avec l’Évangile.
Si rien n’est fait, un esprit de contrôle peut paralyser et même

détruire une église. Alors, comment pouvonsnous y faire face ? Comment
pouvonsnous l’empêcher de prendre le dessus ? Il s'agit avant tout d'un
problème cardiaque. La clé est d’apprendre à se libérer plutôt qu’à
s’accrocher ; comment rendre à Dieu ce qu'Il nous a donné. C'est une
question de foi et de confiance et d'avoir une révélation de grâce et de
miséricorde. Ces petites clés ouvriront la porte de la prison qui a tenu et
continue de maintenir des centaines de milliers de personnes du peuple
de Dieu à distance de la présence et de la puissance de Son Esprit.
Prenons un exemple tiré du Nouveau Testament.
LES AFFAIRES DE MON PÈRE
Il est probable qu'aucun autre peuple ayant jamais parcouru la

surface de la terre n'ait subi une plus grande épreuve de l'esprit de
contrôle que Marie et Joseph, les parents terrestres de Jésus. Chargés
de prendre soin et d’élever le Fils de Dieu pendant son enfance, ils ont
ensuite dû le libérer pour accomplir le dessein de son Père céleste. Ils le
nourrissèrent, l'habillèrent, lui enseignèrent les Écritures et l'emmenèrent
à la synagogue ; Joseph même
Il l'a formé comme charpentier. Puis, lorsque le moment fut venu, ceux
qui avaient élevé Jésus comme un fils durent le reconnaître comme le
Sauveur. Imaginez ce test ! Je pense que la plupart d’entre nous auraient
raté celuilà.
La première véritable épreuve a eu lieu lorsque Jésus avait 12 ans.
C'était la fête de Pâque, et Jésus et ses parents avaient fait leur
pèlerinage habituel à Jérusalem. Une fois la fête terminée, Marie et
Joseph entreprirent le voyage de retour à Nazareth, sans savoir que
Jésus était resté à Jérusalem.
Découvrant après une journée de voyage que Jésus n'était pas avec
eux, Marie et Joseph se précipitèrent vers Jérusalem (voir Luc 2 : 4145).
Après trois jours de recherche, ils trouvèrent Jésus dans le temple,
« assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant » (Lc 2,
46b). Même s'ils étaient sans aucun doute soulagés, je peux imaginer
que la voix de Marie était plus qu'un peu exaspérée lorsqu'elle dit à
Jésus : « Mon fils, pourquoi nous astu traités de cette façon ? Voici, ton
père et moi te cherchions avec inquiétude » (Luc 2 : 48b).
La réponse de Jésus était un indicateur que les choses commençaient

à changer dans sa relation avec eux. « Et il leur dit : Comment se faitil
que vous m’ayez cherché ? Ne savezvous pas que je dois m'occuper
des affaires de mon Père ? (Luc 2:49 LSG) N'imaginezvous pas qu'en
tant que père, Joseph a été touché au cœur par ces paroles ? Certes,
Joseph aimait Dieu et savait que Jésus était le Fils de Dieu avec une
mission divine à accomplir, mais il a quand même dû ressentir un
tiraillement douloureux au plus profond de son être. Je suis sûr que Mary
a dû aussi avoir profondément mal à l'intérieur. Après tout, pendant 12
ans, Jésus avait été « son » fils, et maintenant elle se souvenait
douloureusement de ce qu'elle avait toujours su : il était le Fils de Dieu.
et avait un appel plus élevé et une allégeance antérieure. Même si Jésus

retourna à Nazareth avec eux et leur resta soumis jusqu’à sa majorité, la
première épreuve était arrivée. Marie et Joseph ont dû commencer à
abandonner les contrôles et à libérer Jésus pour accomplir le dessein de
son Père.
L'épreuve ultime pour Marie a eu lieu à la croix lorsqu'elle a relevé le
défi dans son cœur de rendre à Dieu ce que le plus grand événement de
toute l'histoire lui avait donné. En tant que mère, elle aurait peutêtre voulu
s'accrocher à son bébé – le bébé de Dieu – mais elle a dû le laisser partir
et le remettre au Père.
Trois jours plus tard, un événement encore plus grand pour l’histoire a eu
lieu lorsque Jésus est ressuscité des morts, tuant la mort ellemême et
gagnant pour toujours le pardon et la vie éternelle pour tous ceux qui se
repentiraient et croiraient, y compris Marie ellemême.
LIBÉREZ L' ÉGLISE ET LAISSEZ LA PARTIR !

En tant que chrétiens au début du troisième millénaire depuis le Christ,
nous luttons contre un héritage presque aussi ancien selon lequel les dons,
les ministères et le service de l'Église sont réservés uniquement au
« clergé » – les élus, l'élite, les formés, les « ordonnés » – peu importe
comment vous voulez les appeler. Pendant des années, nous avons trop
insisté sur le concept de « se mettre au service chrétien à plein temps »
(par opposition à « servir le Christ » à temps partiel ?!), comme si les seules
personnes qui servent réellement le Seigneur étaient celles qui consacrer
tout leur temps au ministère « professionnel ». C’est un concept
complètement faux et totalement étranger au Nouveau Testament.
Franchement, je veux voir disparaître cet état d’esprit qui fige les gens
dans la passivité et l’inactivité.
Le fait est que tous les chrétiens sont appelés au service chrétien « à
plein temps », mais cela ne signifie pas nécessairement une vocation à plein
temps dans un ministère professionnel. Cela signifie que Christ nous a
appelés à le servir à tout moment, dans tous les domaines de la vie, chaque
jour, partout où nous allons et dans tout ce que nous faisons.
Il n’y a pas de citoyens de seconde zone dans le Royaume de Dieu !
Bibliquement, il n’y a pas de hiérarchie dans l’Église par laquelle il faut
passer pour communier avec Papa Dieu. Nous avons chacun un destin à
accomplir !
L’un des principaux obstacles au réveil est que nous avons réglementé,
restreint, contrôlé et limité qui peut faire quoi dans l’Église plutôt que de
laisser les gens fonctionner dans les dons, les ministères et le service
auxquels Christ les a appelés. Par peur, par incrédulité et par désir de garder
les choses « sous contrôle », nous avons oublié l'esprit (sinon les paroles)
des commandements de Jésus : « Allez [littéralement, 'après être allé'] dans
le monde entier et prêchez la bonne nouvelle. Évangile à toute la création…
Ces signes accompagneront ceux qui auront cru » (Marc 16 : 15,17a) ; et
« Allez donc [littéralement « allez donc » ou « pendant que vous allez »] et
faites de toutes les nations des disciples » (Mt. 28 : 19a).
Les dons du « quintuple ministère » d’apôtre, de prophète, d’évangéliste,

de pasteur et d’enseignant ont été donnés « pour équiper les saints en vue
de l’œuvre de service, pour l’édification du corps de Christ » (Éph. 4 : 12). Il
y a ici deux dimensions : une dimension interne consistant à se servir et à se
construire mutuellement en tant que membres du Corps du Christ, et une
dimension externe consistant à servir les autres au nom du Christ et à
construire Son Corps en amenant les personnes perdues dans Son Royaume.
Le succès dans l'une ou l'autre dimension exige que tous les croyants soient
équipés et opérationnels dans le ministère, et non
juste l’élite « quelques élus ».

J'ai une idée nouvelle : responsabilisons tous les croyants et
encourageonsles à faire ces choses. Lançons les dés et allonsy pour
l'amour de Jésus !
DE NOUVEAUX PARADIGMES POUR UN NOUVEAU MILLÉNAIRE
Maintenant, touchons un instant une autre « vache sacrée ». Il

existe une mentalité de longue date dans une grande partie de l’Église
qui dit qu’à moins d’être un « membre du clergé ordonné », vous ne
pouvez pas ou ne pouvez pas fonctionner dans les quintuples dons du
ministère, ou que vous devez être quelqu’un de « spécial » pour opérer
dans l’Esprit. Franchement, c'est de la foutaise religieuse ! Je suis
convaincu que le Seigneur veut briser cette mentalité et bouleverser
notre compréhension à ce sujet ! Nulle part la Parole de Dieu ne dit que
vous ne pouvez pas bénéficier des dons de guérison et travailler dans
une banque, une épicerie ou être PDG d’une entreprise ! Nulle part la
Bible n’enseigne que seuls les « bien instruits » et les « ordonnés »
peuvent prophétiser ou prêcher l’Évangile !
Le monde ne sera jamais gagné pour Christ tant que l’onction
restera entre les quatre murs de l’église.
Dieu veut abattre ces murs et déverser une grande « onction de
marché ». Il veut libérer une puissante armée pour porter la présence
du Christ dans les écoles, les usines et la place publique ; Il veut une
armée de charpentiers, de chefs et de chauffeurs de bus oints ;
professeurs, mécaniciens et secrétaires ; médecins, avocats et
ingénieurs. De nouveaux paradigmes commerciaux du Royaume de
Dieu émergent alors que nous entamons ce nouveau millénaire.
Il est temps que la mentalité du « clergé et des laïcs » abandonne le

contrôle et libère tous les saints (croyants ordinaires et quotidiens) du

Seigneur dans les lieux de ministère et de service que Dieu leur a donnés.
Pendant de nombreux siècles, des membres du clergé et d’autres
membres de la hiérarchie du gouvernement de l’Église ont injustement
réprimé et empêché des millions de croyants de revendiquer la place qui
leur revenait dans l’œuvre du Royaume. En tant que membre représentatif
du « clergé », je dis : « Nous avons péché ! Ô Dieu, pardonnenous !
À vous tous, les « gens du marché » et les disciples de Jésus – ceux

qui essaient d'être « réels » pour Christ dans le monde « réel », « je vous
demande de nous pardonner, nous le « clergé », pour ce grand péché
contre vous ! Pardonneznous de vous avoir retenu, de ne pas vous avoir
fait confiance avec l'onction de l'Esprit, de craindre que votre impact
puisse être plus grand que le nôtre et de ne pas vous avoir permis
d'atteindre la plénitude de votre vie en Christ ! Nous nous repentons de
la séparation du « clergé et des laïcs » au nom de Jésus.
Seigneur, pardonnenous ! Corps du Christ, pardonnenous !
UNE TEMPS DE CHANGEMENT
Il y a cinq cents ans, à grands frais, le Corps du Christ a subi une

réforme radicale dans l’Église qui a restauré la compréhension du
« sacerdoce de chaque croyant ». Dans cette génération, nous vivons le
début d'une « révolution prophétique » dans l'Église dans laquelle Dieu
vient envahir nos zones de confort impies avec la présence et la puissance
de Son Esprit.
Il vient avec sa gloire manifeste pour transformer l’Église.
Nettoyons les débris générationnels par des actes d'intercession de
repentance représentationnelle. Mais passons à autre chose et passons
à la dimension suivante de notre position d’intercession. Lèvetoi dans
foi et maintenant déclarez avec moi que des jours de « nouveaux

départs » arriveront ! Nous sommes d'accord avec notre Père qu'il est
temps de « faire la guerre » contre l'esprit de contrôle et contre tout
obstacle qui maintient le peuple de Dieu à l'écart de la présence et de
la puissance du SaintEsprit.
Au nom de Jésus, nous déclarons que le SaintEsprit sera
répandu sur tous, partout dans le monde ! La puissance, la
présence et les dons de l'Esprit circuleront librement à travers
chaque membre du Corps du Christ. Des ponts seront construits
entre l’authentique quintuple autorité spirituelle et les membres
de chaque congrégation. L'Église nucléaire et l'Église élargie
fonctionneront
ensemble en coopération ! Nous déclarons que le plus grand
réveil de tous les temps est juste sur nous pour la gloire de
Dieu le Père. Amen!
QUESTIONS DE RÉFLEXION
1. Que signifie pour vous le terme esprit de contrôle ?
2. Quel est l'un des obstacles de la part des dirigeants de l'Église qui
les empêche de donner aux laïcs les moyens de faire « le travail du
ministère » ?
3. Quelle est l'une des barrières de la part des croyants ordinaires qui
les empêche de prendre leur position dans le monde d'être sel et
lumière dans la société ?
Floods Upon the Dry Ground de Charles Schmitt (Revival Press, 1998)
Lundi aimant par John D. Beckett (InterVarsity Press, 1998)

Oint pour les affaires par Ed Silvosa (Regal Books, 2001)
NOTES DE FIN
1. Charles P. Schmitt, Floods Upon the Dry Ground (Shippensburg,

Pennsylvanie : Revival Press, 1998), 5, 8.
2. Lars P. Qualben, A History of the Christian Church (New York :
Thomas Nelson and Sons, 1933), 86, 96, cité dans Schmitt, Floods
Upon the Dry Ground, 16.
3. Schmitt, Inondations sur le sol sec, 23.
4. Schmitt, Inondations sur le sol sec, 24.
5. Ignace, « L'épître d'Ignace aux Éphésiens », Les Pères Ante
Nicene, Vol. 1. Bibliothèque éthérée des classiques chrétiens. 16 août
1999. www.ccel.org/fathers2/ANF01/anf01
16.htm#P1106_207779.
6. Ignace, « L'épître d'Ignace aux Magnésiens »,
Les Pères AnteNicène, Vol. 1. Bibliothèque éthérée des classiques
chrétiens. 16 août 1999. www.ccel.org/fathers2/ANF01/anf01
htm#P1394_249090 .
Chapitre 5
COMBLER L'ÉCART ENTRE LES SEXES
Quel général, en partant en guerre, ordonnerait 60 pour cent de
son armée pour rester chez elle ? En fait, c’est exactement ce qui arrive si souvent
dans la vie de l’Église. Il y a quelques années, j'ai lu que 60 pour cent de tous les
membres d'église sont des femmes et que 80 pour cent de tous les intercesseurs
sont des femmes. N'estil pas alors logique que nous reconnaissions et libérions la
plus grande partie de l'armée de Dieu pour mener la guerre en son nom et servir
un monde perdu en son nom ?
J’ai la conviction que, historiquement, les femmes constituent le groupe humain

le plus opprimé sur la planète. Même si nous reconnaissons que cela est
certainement vrai dans les cultures musulmane, hindoue et dans de nombreuses
autres cultures non chrétiennes, la tragique réalité est que cela est également vrai
dans l’histoire de l’Église. Une grande partie de la domination et de l’assujettissement
des femmes dans la culture occidentale à travers les âges a été réalisé au nom du
Christ !
Un grand mal a été causé à l’Église et à la cause du Royaume de Dieu sur
terre parce que les femmes chrétiennes ont traditionnellement été reléguées à un
statut de seconde classe dans le Corps du Christ. Selon le Dr Fuchsia Pickett,
célèbre prédicateur, enseignant et auteur,
Il est difficile d'évaluer les dommages causés au Corps du Christ à cause

des préjugés contre
genre. Quels dons, ministères, consolations et vertus ont été par

inadvertance volés à l'Église en raison d'une forte discrimination
préjudiciable à l'égard du sexe féminin. Et quel mal manifeste a été
perpétré contre l'Église à cause des réactions dures des femmes
contre les limitations qui leur étaient imposées et qui ont empêché
l'expression des dons de l'Église.
1 Dieu dans leur vie.
DIEU PEUT IL UTILISER UNE FEMME ?
C'est une excellente question! N’estil donc pas possible que Dieu puisse
utiliser une femme ? Après tout, si nous sommes honnêtes, nous sommes
tous une bande de « pots fêlés » !
Plus sérieusement, le Nouveau Testament montre clairement que les
femmes ont été à l'avantgarde de la naissance et de la croissance de l'Église.
Considérez ces statistiques bibliques :
• Une Samaritaine fut l'une des premières à annoncer l'Évangile lorsqu'elle

parla de Jésus aux gens de son village (voir Jn. 4:2529,39). • Ce sont
les femmes qui
descendirent les dernières de la croix (les disciples de Jésus se
dispersèrent lors de son arrestation). C'étaient aussi eux qui surveillaient
pour voir où Jésus était enterré (voir Marc 15 : 4041,47). • Ce sont des
femmes qui furent
les premières à venir au tombeau de Jésus
le troisième jour (voir Mt. 28 :1 ; Marc 16 :12 ; Luc 23 :5524 :1). • Ce
sont des femmes qui ont été les premières à déclarer que le Christ était
ressuscité (voir Mt. 28,510 ; Marc 16,910 ; Luc 24,510 ; Jn. 20,18).
• Les femmes faisaient partie du groupe de la Cénacle qui « se livrait
continuellement à la prière » (Actes
1:14) en préparation à l’effusion du SaintEsprit le jour de la Pentecôte. •

C'est une femme, Lydia,
qui fut la première à répondre à l'Évangile en Europe (voir Actes 16 :14).
Poursuivons notre recherche en examinant quelques exemples clairs tirés à

la fois des Écritures et de l'histoire de l'Église de femmes occupant des rôles
2
ministériels et de direction.
FEMMES DE FOI DANS L' ANCIEN TESTAMENT
Débora (Juges 4 :15 :31). Appelée à la fois prophétesse et juge, Déborah a

3
vécu vers 1200 avant JC au début de la période comprise entre l'entrée d'Israël
dans la Terre promise sous Josué
et l'établissement de la monarchie sous Saül. « Or Débora, une prophétesse,

femme de Lappidoth, jugeait Israël en ce tempslà… et les fils d'Israël montèrent
vers elle pour être jugés » (Juges 4 : 45). Cela signifie qu'elle a entendu et
tranché les cas qui lui ont été soumis par le peuple d'Israël. « Déborah est décrite
dans Juges 5 :7 comme « une mère en Israël » à cause de
4
rôle dans la délivrance du peuple de Dieu. Cette femme remarquable était
véritablement une servante ointe de Dieu qui dirigeait son peuple avec courage
et foi.
Houldah (2 Rois 22 :1420 ; 2 Chroniques 34 :2228). Josias, un roi pieux de
Juda, était en train de mettre en œuvre de vastes réformes spirituelles dans toute
la nation (2 Chron. 34 : 17).
Lors du nettoyage du temple en vue de sa réparation, une copie de la loi de Moïse
fut découverte (2 Chron. 34 : 815).
Quand cela fut lu à Josias, il déchira ses vêtements dans le chagrin et le repentir
de la manière dont le peuple avait désobéi à Dieu (2 Chron.
34 : 1619). Il ordonna ensuite à certains de ses conseillers et serviteurs

de « consulter l'Éternel pour moi et pour ceux qui restent en Israël et en
Juda » (2 Chron. 34 : 21a).
Pour cette mission importante, les serviteurs du roi recherchèrent
une prophétesse nommée Hulda. Aussi bref que soit cette référence,
l'exemple de Houldah est une preuve claire que la parole du Seigneur
a été donnée aux femmes aussi bien qu'aux hommes et que leur parole
prophétique a été respectée, même dans une société patriarcale
comme Israël.
Esther (Le Livre d'Esther). L'histoire d'Esther date de l'époque de
l'exil et de la captivité d'Israël. Esther était une orpheline juive qui a été
élevée par son cousin Mardochée, et qui a ensuite été choisie pour
être reine d'Assuérus, roi de Perse. Au moment de son couronnement,
Assuérus ne savait pas qu'Esther était juive.
Haman, le premier ministre, a fomenté un plan visant à tuer tout le

peuple juif. Apprenant le complot, Mardochée en parla à Esther et la
pressa d'en parler au roi. « Si vous gardez le silence en ce moment, le
soulagement et la délivrance viendront d'un autre endroit pour les Juifs
et vous et la maison de votre père périrez. Et qui sait si vous n’êtes pas
parvenu à la royauté depuis une telle époque ?
(Esther 4:14) Ce verset est le point central du livre d’Esther. Après trois
jours de jeûne, Esther s'approcha du roi sans être convoquée, risquant
ainsi la mort. Les tables furent renversées contre Haman et il fut pendu
à sa propre potence, tandis que les Juifs étaient sauvés.
Dans une période de grande crise, Dieu a suscité une femme

comme instrument de délivrance. Grâce à son audace courageuse et
altruiste, le peuple de Dieu a trouvé refuge.
FEMMES DE FOI DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Priscille (Actes 18 :2,18,26 ; Rom. 16 :3 ; 1 Cor. 16 :19 ; 2 Tim.
4h19). Priscilla et son mari, Aquila, étaient des chrétiens juifs qui ont fui vers
Corinthe lorsque l'empereur Claude a expulsé tous les Juifs de Rome. Là, ils
rencontrèrent Paul et travaillèrent avec lui dans leur métier commun de
fabrication de tentes. Priscilla et Aquila étaient tous deux des professeurs
talentueux, instruisant même à un moment donné l'éloquent et persuasif
Apollos ; ils « lui expliquèrent avec plus de précision la voie de Dieu » (Actes
18 :26b). Paul les appelait « ses collaborateurs » en JésusChrist (voir Rom.
16 : 3), un terme qu’il applique également aux hommes et aux femmes tout
au long de ses lettres.
Priscille et Aquilas étaient actifs dans la proclamation de l'Évangile et dans
l'implantation d'églises, en dirigeant même une chez eux (1 Cor.
16h19). Dans quatre des six occurrences de leurs noms, Priscilla apparaît
en premier, ce qui est une indication possible de son importance particulière.
Lydie (Actes 16 : 1415,40). Première européenne convertie au Christ,

Lydia était originaire de Thyatire et vivait à Philippes. Sa maison est devenue
le noyau de l’église que Paul a établie dans la ville lors de son deuxième
voyage missionnaire.
Puisque toutes les églises à cette époque étaient des églises de maison,
Lydia exerçait sans aucun doute une certaine direction dans cette congrégation.
Le fait qu’elle était une « vendeuse de pourpre » indique qu’elle était
probablement riche.
Nymphe (Col. 4:15). Paul envoie ses salutations à « Nympha et à l’église
qui est dans sa maison ». L'église de maison de Nympha était probablement
située à Laodicée, et la formulation des paroles de Paul suggère qu'elle était
une dirigeante de cette église, avec très probablement des responsabilités
de type pastoral.
Les quatre filles de Philippe l'évangéliste (Actes 21 :89).

Les filles de Philippe sont appelées « prophétesses » et ont
apparemment exercé un ministère auprès de l'église de Césarée. Que
les filles de la pureté et du prophétique émergent à nouveau ce jour !
Et puissent des épouses sûres comme l’épouse anonyme de Phillip
s’investir dans les desseins de Dieu pour la prochaine génération. À
votre avis, qui a nourri ce don prophétique chez ces quatre filles ?
Évodie et Syntyché (Phil. 4 : 23). Ces deux femmes ont servi
l'église de Philippes, peutêtre en tant que diacres ou en tant que
dirigeantes d'églises de maison qui se réunissaient dans leurs maisons
respectives. Paul les a félicités comme collaborateurs de lui dans l’Évangile.
Leur influence dans l’Église était telle que leurs désaccords
préoccupaient Paul, au point qu’il les exhortait à « vivre en harmonie
dans le Seigneur ».
Junie (Rom. 16 : 7). Certaines traductions épellent le nom
« Junias ». Quoi qu’il en soit, le nom est de forme féminine. Paul
appelle Andronicus et Junias ses « parents » et ses « compagnons de
captivité, qui se distinguent parmi les apôtres ». Les premiers dirigeants
et écrivains chrétiens étaient unanimes dans la conviction que Junias
était une femme. Jean Crysostome (347407) et Jérôme (343420) la
5
désignent tous deux comme une apôtre. Elle était peutêtre l'épouse
d'Andronicus. Quoi qu’il en soit, le fait que Paul la qualifie d’apôtre est
certainement significatif.
Phoebé (Rom. 16 : 12). Paul recommande à l'Église de Rome
cette femme qu'il appelle « une aide pour beaucoup, et pour moimême
aussi ». Il la décrit comme une « servante » (NAS, NIV) de l'église de
Cenchrea. Le mot grec de base utilisé ici est diakonos, qui signifie
« serviteur, ministre ou diacre ». Dans
Romains 16 : 1, en référence à Phoebe, le mot apparaît sous une forme

masculine, diakonon, « suggérant fortement que c'est le
6 terme technique de la fonction de diacre. Selon une source ancienne,
Phoebe était bien connue dans tout l'Empire des Grecs, des Romains et des
barbares, voyageant beaucoup et Phoebe était évidemment une dirigeante
7
prêcher l'Évangile dans les pays étrangers. très respectée dans
l'Église primitive.
FEMMES DE FOI DANS L’ ÉGLISE MÉDIÉVALE (1001400 après JC)

Marcella (325410). Enseignant important dans l’Église primitive,
Marcella s’est engagée activement dans le dialogue avec les hérétiques
et a amené beaucoup de gens à une meilleure compréhension de la vérité
chrétienne. Elle était très appréciée par Jérôme, le traducteur de la
Vulgate. Un jour, alors qu'un différend surgit à Rome sur le sens de
8 Né
certaines Écritures, Jérôme demanda à Marcella de le régler.
devenue une noble famille romaine, Marcella a transformé sa somptueuse
demeure en un lieu de retraite pour l'étude de la Bible, l'enseignement et
les activités chrétiennes, utilisant sa richesse et son énergie pour un travail bienveilla
9
enseigner les Écritures à d'autres femmes romaines.
Paule (347404). Paula est née dans une famille aristocratique romaine.
L'une des femmes les plus riches de son époque, elle a néanmoins tout
abandonné après la mort de son mari et s'est consacrée à une vie de plein
service de Dieu. Elle s'est fait connaître pour sa simplicité, sa pauvreté et
son humilité. Dotée d'une solide compréhension de la Bible, elle a souvent
défié Jérôme avec des questions scripturaires et a fourni de nouveaux
aperçus sur la signification de
dix
Passages bibliques. Paula et sa fille Eustochium directement
aidé Jérôme dans sa traduction de la Bible en latin,
réviser et corriger ses traductions et faire de nouvelles traductions latines à

partir des textes hébreux et grecs. Au cours de sa vie, Paula fonda trois
couvents et un monastère à Bethléem, où étaient copiés des manuscrits
11
bibliques.
Théodora (508548). Femme d'une grande érudition et d'une grande
intelligence, Théodora était l'épouse de l'empereur chrétien Justinien et était
largement connue comme une réformatrice morale. Justinien était
essentiellement le chef humain de l’Église de son époque et, en tant
qu’impératrice, Théodora partageait ses pouvoirs. Leur règne ensemble
12
"a été décrit comme le plus brillant de l'Empire byzantin."
Hildegarde de Bingen (10981179). Connue dans toute l’Europe, cette
abbesse, mystique et écrivaine allemande était une musicienne et
théologienne accomplie. Elle était également compétente en médecine, en
politique et dans de nombreuses autres disciplines. Hildegarde a
courageusement contesté le caractère pécheur des grands hommes de son
époque, tant dans l’Église que dans l’État. On lui attribuait de nombreux
13
miracles au cours de sa vie.
FEMMES DE FOI DE LA RÉFORME À NOS PRÉSENTS

(15001900)
Anne Hutchinson (15911643). Élevée dans une famille puritaine en
Angleterre, Anne a appris très tôt à lire et à réfléchir par ellemême à la
Bible. En 1634 elle et elle
Son mari, William, suivit John Cotton, leur pasteur, dans la colonie de la
baie du Massachusetts, où ils s'installèrent à Boston.
Peu de temps après, Anne a commencé à ouvrir sa maison à des réunions
hebdomadaires de femmes pour discuter du texte et des points de Cotton.
14
prédications. Ces réunions ont rapidement pris de l'ampleur, pour finalement
y compris même certains hommes. En plus d'être une enseignante compétente,

Anne fut la première femme prédicateur de la NouvelleAngleterre ; elle fut
probablement la première dans les colonies américaines.
Cependant, son succès et sa conduite « peu féminine » suscitèrent l’opposition
du clergé masculin établi dans la colonie. En 1638 , elle fut bannie.
Pendant tout cela, le mari d'Anne est resté

favorable à elle et à ses activités.
Margaret Fell (16141702). Considérée comme la « mère du quakerisme »,
Margaret Fell a ouvert sa maison anglaise, Swarthmoor Hall, comme refuge et
lieu de renouveau pour les Quakers persécutés pendant près de 50 ans. À un
moment donné, elle a été arrêtée pour avoir organisé des réunions Quaker à
son domicile et a passé quatre ans en prison. Après sa libération, elle et ses
filles se sont lancées dans un ministère de prédication itinérant. Quelques
années après la mort de son premier mari, le juge Thomas Fell, Margaret
épousa George Fox. Il est devenu l’un des dirigeants les plus éminents des
premiers quakers et il a pleinement soutenu son ministère de prédication .
Phoebe Worrall Palmer (18071874). Phoebe Palmer a commencé son

ministère en 1835 avec le lancement de ses « réunions du mardi pour la
promotion de la sainteté », qui se sont poursuivies jusqu'à sa mort 39 ans plus
tard. Ces réunions sont devenues le centre du mouvement grandissant de la
« sainteté » en Amérique, qui enseignait et recherchait la perfection chrétienne
à travers une « seconde bénédiction » de la grâce de Dieu dans la sanctification.
Chaque année, au cours des années 1850, Phoebe et son mari médecin
parcouraient la partie orientale des ÉtatsUnis et du Canada, visitant le camp
méthodiste 17 réunions et dirigeant leurs propres réveils de la sainteté.
Dans le
À l'automne 1857, les Palmer se rendirent à Hamilton, en Ontario, où

une réunion de prière prévue l'aprèsmidi se transforma en une réunion
de réveil de dix jours, avec quatre cents personnes converties au Christ.
Des succès similaires ont caractérisé leurs réunions à New York et en
Angleterre, où ils ont prêché et travaillé pendant quatre ans. Au total,
on estime que Phoebe Palmer a amené plus de 25 000 personnes au
18
Christ au cours de sa vie. a jeté les bases de l’effusion Son ministère
pentecôtiste du début du XXe siècle.
Catherine Booth (18291890). Cofondatrice de l'Armée du Salut

avec son mari William, Catherine Booth est devenue l'une des
prédicatrices les plus célèbres et les plus influentes de son époque,
prononçant son dernier sermon devant un public de 50 000 personnes.
19
Les Booth croyaient fermement à l’égalité des femmes dans
toutes les sphères de la vie. Même leur mariage était basé sur ce
principe. Catherine était une défenseure très éloquente du droit des
femmes à prêcher : « Si elle a les dons nécessaires et se sent appelée
par l'Esprit à prêcher, il n'y a pas un seul mot dans tout le livre de Dieu
pour la retenir, mais plusieurs , très nombreuses, pour la presser et
l'encourager. Dieu dit qu'elle le fera, et Paul a prescrit la manière dont
elle le fera, et Phoebe, Junia, les quatre filles de Philippe et beaucoup
d'autres femmes,
20
en fait, ils prêchaient et parlaient dans les églises primitives.
William et Catherine Booth ont déclaré le « droit des femmes à prêcher
l'Évangile » et je dis « oui et amen ! »
Maria B. WoodworthEtter (18441924). Comme Carrie Judd
Montgomery, le ministère de Maria WoodworthEtter a débuté dans le
mouvement de la sainteté au XIXe siècle et s'est même élevé jusqu'à
une plus grande importance au début du réveil pentecôtiste. Autorisée à

prêcher en 1884 par les Églises de Dieu, ses réunions ont commencé à
attirer l'attention nationale presque immédiatement. Des manifestations
inhabituelles de la puissance de Dieu assistaient à ses réunions, notamment
de nombreuses guérisons et un grand nombre de conversions. Au début du
pentecôtisme, elle était constamment sollicitée comme conférencière. En
1918, elle fonda le WoodworthEtter Tabernacle à Indianapolis, dont elle fut
le pasteur jusqu'à sa mort en 1924.
Carrie Judd Montgomery (18581946). Après avoir ellemême reçu une

guérison physique miraculeuse, Carrie Montgomery est devenue une
éminente évangéliste guérisseuse. Son ministère est né du mouvement de
la sainteté du XIXe siècle, mais il englobait bien plus encore. En 1887, elle
devient cofondatrice, avec AB Simpson, de la Christian and Missionary
Alliance. Carrie a eu une influence significative lors du réveil pentecôtiste du
début des années 1900 et elle a été ordonnée ministre par les Assemblées
de Dieu en 1917. Son ministère actif s'est poursuivi jusqu'à
22 sa mort en 1946.
Kathryn Kuhlman (19071976). Considérée comme l'une des plus

grandes évangélistes guérisseuses au monde, Kathryn Kuhlman a commencé
son ministère en 1923 en tant que ministre ordonnée de l'Alliance de l'Église
évangélique. Au milieu des années 1940, elle prospérait en tant que
prédicatrice et radioévangéliste en Pennsylvanie. Le puissant aspect de
guérison de son ministère a pris son essor en 1947 et s'est poursuivi
23 jusqu'à sa mort en 1976.
Sur une note personnelle, je me souviens avoir vu la dernière émission
télévisée de cette femme de Dieu hors du commun. Elle a déclaré que Dieu
avait d'abord offert son cadeau à un homme, mais que celuici avait refusé.
Puis elle a ajouté : « Alors Dieu est venu vers moi, une femme, quelqu'un
de laid, de méprisé et de rousse en plus ! Et j'ai dit oui. La disponibilité est
toujours la plus grande capacité.
ALORS ET LA FEMME ?
Cette enquête n'est que la pointe de l'iceberg en ce qui concerne le
rôle et la place des femmes dans l'Église, mais même ce petit fragment
suffit à montrer que depuis le tout début, le plan de Dieu a été que les
femmes soient pleinement impliquées dans tous les aspects de l'Église.
vie du Corps du Christ.
Une simple vérité de l’histoire est qu’à l’époque du réveil, les femmes
sont entrées plus pleinement dans la vie et le ministère de l’Église dans
tous les domaines, y compris la prédication ; alors que pendant les périodes
de déclin spirituel, la liberté et le rôle des femmes dans le ministère sont
devenus plus restreints. En d’autres termes, le degré auquel les femmes
sont libérées dans le plein ministère de l’Église est le reflet direct du degré
auquel l’Église est en renaissance ou en déclin.
Les traditions séculaires et les mentalités bien ancrées ne sont pas

faciles à changer, mais le Christ est toujours le Seigneur de son Église. Il
apporte de nos jours une nouvelle libération des femmes chrétiennes dans
la plénitude de leur vie en tant que membres du Corps du Christ. Les
anciens murs s'effondrent ; les chaînes rouillées tombent ; les anciennes
restrictions sont supprimées.
UN CHANGEMENT DE
PARADIGME GÉANT Eh bien, sachez que je n'ai pas toujours eu cette

vision, cette compréhension ou cette application. Plus tôt dans notre mariage, ma femme
m'a demandé la permission de faire ou de dire presque tout. Elle s'est

même couverte la tête juste pour se joindre à moi pour prier pour
quelqu'un ! Mais ensuite, Dieu est venu avec Sa présence manifestée et
a oint un petit paquet de cinq pieds et trois pouces et en a fait un volcan
sacré pour Dieu ! Je suis maintenant marié à une femme prédicatrice
ordonnée. Je comprends donc dans une certaine mesure de nombreux
angles différents ici. Mais quant à moi et à ma maison, j'ai décidé de bénir
ce que je voyais faire le Père.
Ce n’est pas seulement quelque chose qui s’est produit dans nos
vies et dans notre ministère. Comme j’ai le privilège de voyager à travers
les nations, je vois certaines tendances générales sur lesquelles le Saint
Esprit semble mettre l’accent. L’une d’elles consiste à « rendre honneur
aux femmes ».
Alors que j'étais au Brésil à l'automne 1999, j'ai eu la chance de servir
à la Conférence nationale des dirigeants de l'Église du Christ à Pires Do
Rio, au Brésil. Ce fut une grande bénédiction d’être là et de voir ce qui
ressemble au début d’un authentique renouveau pour cette nation. Lors
de la dernière réunion du rassemblement des dirigeants de deux mille
personnes, le pasteur principal Ulyssess a convoqué toutes les épouses
de pasteurs. Puis il a demandé aux femmes de pardonner aux hommes,
et aux dirigeants de l’Église en particulier, de ne pas les avoir reçus
comme collaborateurs en Christ. C'était une période très émouvante ;
des pleurs éclatèrent parmi le peuple, et la purification et la guérison
commencèrent à affluer. L'époque a culminé alors lorsque tous les
pasteurs de ce mouvement national ont imposé la main à toutes les
épouses de pasteurs et les ont publiquement ordonnées copasteurs
avec leurs maris dans le travail du ministère. C’était vraiment un moment
formidable, sacré et historique.
Alors maintenant, avec conviction et l'expérience d'avoir
subi ce « changement de paradigme », je fais les déclarations suivantes :

Femmes
d’Église, vous avez assez longtemps été enchaînées ! En tant qu'homme
de l'Église, je veux vous avouer que nous, les hommes du Corps du Christ,
vous avons craint et nous sommes fermement accrochés à nos droits, à nos
positions et à nos fonctions. Dans notre propre insécurité et notre manque
de révélation, nous n’avons pas voulu reconnaître pleinement vos dons,
votre appel et votre onction de l’Esprit ou vous accepter comme des égaux
à part entière dans la vie et le ministère de l’Église.
C'est pourquoi je vous demande, à vous les femmes, de nous pardonner

de vous avoir retenus, de ne pas être des pompom girls pour vous, de ne
pas vous aider à vous équiper davantage. Pardonneznous de ne pas
valoriser vos dons, vos appels et vos onctions. Pardonneznous de vous
traiter comme des citoyens de seconde zone du Royaume.
O Seigneur, nous avons péché et agi méchamment ! Nous avons
injustement lié nos sœurs, Vos filles, et les avons empêchées de
participer pleinement à la vie de l’Église. Libérez la lumière de la
révélation et que des changements surviennent dans votre corps.
O Seigneur, libère Tes filles ! J’évoque une ère des plus grandes
femmes prédicateurs que l’Église ait jamais connues. Que la
destinée de Dieu vienne sur chaque femme pieuse, au nom de
Jésus !
Quant à moi et à ma maison, que des femmes humbles mais

audacieuses, soumises mais puissantes, douées mais éthiques en première
ligne émergent à nouveau !
Quelles sont certaines des raisons pour lesquelles les femmes ont été si opprimées et
empêchées de jouer un rôle plus important dans le ministère chrétien ?
2. À votre avis, quelles mesures peuvent être prises pour mettre un terme au genre
écart?
3. Arrêtezvous maintenant et commencez à confesser devant le Père le péché
historique de l'Église des hommes craignant les femmes et des femmes
réagissant contre les hommes.
Les femmes en première ligne par Michal Ann Goll (Destiny Image,
1999)
Femmes du destin de Cindy Jacobs (Regal, 1998)
Women of Awakenings : La contribution historique des femmes aux mouvements
de renaissance par Lewis et Betty Drummond
(Publications Kregel, 1997)
NOTES DE FIN
1. Dr Fuchsia Pickett, extrait de l'avantpropos de la « Deuxième partie :

Genre » dans Kelley Varner, The Three Prejudices (Shippensburg, PA : Destiny
Image Publishers, 1997), 31.
2. Pour une inspiration supplémentaire de la vie des femmes chrétiennes à
travers l'histoire, permettezmoi de vous recommander le livre de ma femme, Michal
Ann, Women on the Front Lines (Shippensburg, PA : Destiny Image Publishers,
1999).
3. Pamela J. Scalise, « Deborah », Holman Bible Dictionary, 1991.

QuickVerse 4.0 Deluxe Bible Reference Collection. CD ROM.
Technologie Parsons, 19921996.
4. Scalise, « Deborah », Holman Bible Dictionary.
5. Scalise, « Deborah », Holman Bible Dictionary.
6. Richard M. Riss, « Qui est qui parmi les femmes de la Parole »,
Répandez le feu. Vol. 3, n° 5 (octobre 1997). 8 décembre 1999.
www.tacf.org/stf/35/feature3.html.
7. Stanley Grenz et Denise Kjesbo, Women in the Church: A
Biblical Theology of Women in Ministry (Downers Grove, Illinois : Inter
Varsity Press, 1995), 88ff, cité dans Glenn M. Miller, « Women's Roles
in the Early Church », The Christian Thinktank, 20 août 1999.
www.webcom.com/~ctt/fem08.htm.
8. Riss, « Qui est qui parmi les femmes de la Parole », Répandez
le feu.
9. Miller, « Les rôles des femmes dans l'Église primitive », The
Groupe de réflexion chrétien.
10. Miller, « Les rôles des femmes dans l'Église primitive », The
Groupe de réflexion chrétien.
11. Riss, « Qui est qui parmi les femmes de la Parole »,

Répandez le feu.
12. Mary L. Hammack, A Dictionary of Women in Church History
(Chicago, Illinois : Moody Press, 1984), p. 145.
Répandez le feu.
14. Extrait de Barbara J. MacHaffie, Her Story: Women in Christian
Tradition (Philadelphie, Pennsylvanie : Fortress Press, 1986).
Répandez le feu.
Répandez le feu.
17. Extrait de MacHaffie, Son histoire : les femmes dans
Tradition chrétienne.
Répandez le feu.
19. Riss, « Qui est qui parmi les femmes de la Parole »
Répandez le feu.
20. Extrait de MacHaffie, Son histoire : les femmes dans la
tradition chrétienne.
Répandez le feu.
Répandez le feu.
Répandez le feu.
Chapitre 6
SE REPENTIR POUR LE GÉNOCIDE DES JUIFS
L'un des plus grands défauts des vêtements des

L'Épouse du Christ est notre histoire de jalousie, de haine, de
persécution et de meurtre envers le peuple juif. Les blessures étaient
profondes ; la tache rouge sang est sombre et large. Historiquement,
les attitudes et les actions de l’Église envers les Juifs ont déshonoré le
saint nom du Christ, déformé le véritable Évangile et pratiquement
détruit tout témoignage efficace du Christ, laissant à la place un héritage
séculaire d’amertume, de suspicion et de haine sur les Juifs. des deux
côtés. Église, réveilletoi ! Avonsnous oublié que notre Messie est juif ?
Ce fossé d’orgueil entre chrétiens et juifs doit être supprimé pour

plusieurs raisons principales. Premièrement, le déshonneur que l’Église
a apporté au nom de Jésus, ainsi que la fausse représentation de son
caractère et de sa grâce, doivent être rectifiés. Deuxièmement, le destin
de l’Église est lié au destin d’Israël. Dieu n’en a pas fini avec le peuple
juif, et l’Église n’a pas remplacé Israël dans le plan et le dessein de
Dieu.
Chacun des domaines que j’aborde spécifiquement dans ce livre

porte un poids et un fardeau sur mon cœur. Peutêtre que celuici bat
le plus fort en moi à ce stade de ma vie. Je veux voir l'intercession
surgir avec passion et puissance pour façonner le
histoire entre les Juifs et les Gentils.
UNE REVUE DES JOURS

SOMBRE L' un des chapitres les plus sombres de toute l'histoire
de l'Église fut la période des croisades du XIe au XIIIe siècle. Ces
campagnes armées visant à « libérer » la Terre Sainte des « infidèles »
ont servi de véhicule à de grandes atrocités perpétrées contre les juifs,
les musulmans et les chrétiens orthodoxes. De telles cruautés terribles
se sont produites non seulement en Terre Sainte, mais aussi à travers
l’Europe et l’Asie Mineure, dans tous les pays par lesquels les croisés
sont passés pour se rendre à Jérusalem. La cruauté et la brutalité
sauvages et barbares de ceux qui ont agi au « nom » du Christ ont
semé des graines de peur, de ressentiment et de méfiance envers les
« chrétiens » de la part des juifs et des musulmans, qui continuent de
porter des fruits amers aujourd’hui.
L’histoire des nations qui occupent la péninsule balkanique, au

sud de l’Europe, en est un exemple tragique. Les différents groupes
ethniques de cette région – les Croates, les Serbes, les Bosniaques et
d’autres – ont enduré des troubles politiques et religieux pendant des
siècles. La haine ethnique et les préjugés religieux ont été des sources
constantes de tensions et de troubles, et de nombreuses guerres ont
eu lieu sur ce sol.
Je suis allé sur ces terres. J'ai parcouru leurs rues en prière et j'ai
ouvert mes yeux naturels et spirituels pour jeter un regard honnête.
Accompagnezmoi maintenant dans un petit voyage historique.
À l'été 1914, les assassinats de l'archiduc
François Ferdinand, héritier du trône d'AutricheHongrie, et son épouse
par un nationaliste serbe dans la ville de Sarajevo ont été
l'étincelle qui a déclenché la Première Guerre mondiale, qui a coûté la vie à

dix millions de personnes. En tant que royaume des Serbes, Croates et
Slovènes de 1918 à 1945, la région a terriblement souffert pendant la
Seconde Guerre mondiale. De 1945 aux années 1980, elle a existé en tant
que nation communiste de Yougoslavie. Depuis l'éclatement de la
Yougoslavie, les nations de Slovénie, de Croatie, de BosnieHerzégovine et
de Macédoine ont déclaré leur indépendance ; tandis que la Serbie, le
Monténégro et la Voïvodine font toujours partie de la Yougoslavie. Ajoutez
maintenant le Kosovo à la liste. Les années 1980 et 1990 ont vu se succéder
les conflits dans ces régions. En conséquence, une nouvelle expression
inquiétante – « nettoyage ethnique » – a été ajoutée au vocabulaire mondial.
Aux côtés de mon cher ami et évangéliste Mahesh Chavda, je me suis

trouvé à l'endroit même où l'archiduc Ferdinand a été assassiné. J'ai pleuré
dans un repentir d'identification jusqu'à ce que mon être n'ait plus rien en
moi.
Le conflit séculaire entre ces peuples est essentiellement de nature
religieuse. La plupart des graines ont été plantées à l’époque des croisades.
Je suis convaincu que le comportement non chrétien des croisés a contribué
à la
création d’une atmosphère qui a donné aux puissances démoniaques et aux
esprits territoriaux une base légale pour agir. Pour cette raison, je crois qu’il
n’y aura pas de fin définitive aux conflits ethniques et religieux dans cette
région tant que l’Église ne se lèvera pas dans une intercession représentative
sincère et ne se repentira pas des atrocités des croisades.
LA MARCHE DE RÉCONCILIATION
Mais une nouvelle histoire par la prière est en train de s’écrire ! En juillet
Le 15 décembre 1999, les habitants de Jérusalem ont assisté au point

culminant de la « Marche de réconciliation », un événement de quatre
ans au cours duquel des groupes de chrétiens ordinaires ont retracé
à pied les itinéraires empruntés par les premiers croisés, discutant
avec des juifs, des musulmans et des chrétiens orthodoxes. le chemin
et s'excusant pour l'inhumanité des croisades. La date était
significative : cela faisait neuf cents ans jour pour jour que la ville de
Jérusalem était tombée aux mains des croisés. Les participants à la
marche ont rencontré les dirigeants des communautés musulmane,
juive et orthodoxe orientale de Jérusalem et ont présenté leurs excuses.
La marche de réconciliation représente l’identification dans
l’intercession et la confession du péché générationnel en action. Le
but de la marche était de « mettre les chrétiens face à face avec les
musulmans et les juifs avec un simple message de regret et une
confession ».
Tout dans la marche était programmé pour coïncider avec le
neuvième centième anniversaire de la première croisade. La Marche
a officiellement débuté le 27 novembre 1995, par une journée de
prière à ClermontFerrand en France. Au même endroit et le même
jour, neuf cents ans plus tôt, le pape Urbain II avait lancé le deuxième
appel initial qui lançait la première croisade.
« Puis, au printemps 1996, quelques petits groupes de marcheurs
ont commencé à voyager depuis l'Allemagne et la France, remontant
le Rhin et descendant le Danube, d'autres passant par l'Italie et les
Balkans, retraçant ainsi les traces des premiers croisés.…
Ils… se concentraient sur la demande de pardon aux citoyens juifs
restants et priaient dans des villes comme Cologne, Mayence et
Worms, où se trouvaient tant de Juifs.
3
massacré lors de la première croisade.
La marche de réconciliation est un exemple étonnant de véritable
« identification dans l’intercession ». Chaque marcheur était équipé
d'une déclaration, écrite dans la langue locale de la région dans laquelle
il se trouvait, s'excusant de la façon dont les « chrétiens » ont déformé
le Christ pendant les croisades. La déclaration se lisait comme suit :
Il y a neuf cents ans, nos ancêtres portaient le nom de Jésus
Christ lors des batailles au MoyenOrient.
Alimentés par la peur, l’avidité et la haine, ils ont trahi le nom du
Christ en se comportant d’une manière contraire à ses souhaits
et à son caractère. Les croisés ont élevé la bannière de la croix
audessus de votre peuple. Par cet acte, ils ont corrompu son
véritable sens de réconciliation, de pardon et d’amour
désintéressé.
À l'occasion de l'anniversaire de la première croisade, nous
portons également le nom du Christ. Nous souhaitons retracer
les traces des croisés en guise d'excuses pour leurs actes et en
démonstration du vrai sens de la Croix. Nous regrettons
profondément les atrocités commises au nom du Christ par nos
prédécesseurs. Nous renonçons à l’avidité, à la haine et à la
peur, et condamnons toute violence commise au nom de Jésus
Christ.
Là où ils étaient motivés par la haine et les préjugés, nous leur
offrons l’amour et la fraternité. Jésus le Messie est venu pour
donner la vie. Pardonneznous d’avoir permis que son nom soit
associé à la mort. Veuillez accepter à nouveau le vrai sens des
paroles du Messie : « L'Esprit du
Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer la
bonne nouvelle aux pauvres. Il a
m'a envoyé pour proclamer aux captifs la libération et aux aveugles

le recouvrement de la vue, pour libérer les opprimés, pour proclamer
4
l'année de la faveur du Seigneur.
LES RACINES DE L'ANTISÉMITISME DANS L' ÉGLISE
Quelle est la gravité du problème ? En tant que chrétiens, avonsnous vraiment

besoin de prendre une mesure aussi radicale que celle démontrée lors de la marche
de réconciliation ? Comment une Église fondée sur l’amour, la joie, la paix, la grâce
et la miséricorde s’estelle retrouvée avec un tel héritage d’amertume, de peur et de
haine ?
Au tout début, l’Église était exclusivement juive : Jésus était juif et tous
ses disciples l’étaient aussi. Tous les croyants présents dans la Cénacle le
jour de la Pentecôte étaient juifs, et pendant près de dix ans après la
Pentecôte, l'Évangile fut prêché exclusivement aux Juifs. Le culte
paléochrétien a emprunté son style et ses pratiques de culte à ceux de la
synagogue. En fait, la Bible que nous avons aujourd’hui – à la fois l’Ancien et
le Nouveau Testament – a été écrite par des Juifs ! Nos origines sont juives.
Il n'y a « tout simplement aucun moyen de contourner » celuilà.

Peu à peu, cependant, l’Évangile commença à se répandre parmi les
nonJuifs. Philippe a prêché aux Samaritains et a gagné de nombreux
convertis ; puis il parla à un fonctionnaire du gouvernement éthiopien, qui
croyait également (Actes 8 :513 ; 2639). Pierre a prêché Christ dans la
maison de Corneille, un centurion romain, dont toute la maison croyait avec
lui (Actes 10). Paul, avec ses compagnons Barnabas et plus tard Silas,
proclama le Christ partout dans l’Empire romain, amenant les Gentils au
Christ par milliers.
Ainsi, avant même la fin du premier siècle, il existait

plus de Gentils que de Juifs dans l’Église. Parce que les croyants païens
n’étaient pas tenus d’observer la loi et les pratiques juives, l’Église dans son
ensemble commença à perdre sa saveur juive. Cette « gentilisation » de
l’Église, ainsi qu’un nombre décroissant de croyants juifs ainsi qu’une
opposition et une hostilité de plus en plus implacables à l’égard de l’Évangile
de la part du peuple juif dans son ensemble, ont contribué à semer les
graines d’un sentiment antijuif dans le cœur de nombreux croyants.
L’Église chrétienne, désormais d’identité païenne, est devenue moins

tolérante à l’égard de tout ce qui concernait ses racines juives. Au cours du
deuxième siècle, les dirigeants de l’Église ont commencé à adopter une
position intransigeante contre tout ce qui était juif. En conséquence, ils ont
commencé à interpréter les Écritures d’une manière nouvelle, particulièrement
en ce qui concerne Israël :
• Les promesses de bénédiction faites à Israël dans les Écritures

hébraïques étaient désormais considérées comme la propriété exclusive
de
l'Église. • Dieu avait maudit et rejeté Israël, et l'Église était désormais le
« vrai » ou le « nouveau » Israël. •
Les Juifs ont tué Jésus ; par conséquent, tous les Juifs, partout dans le
5
monde, furent à jamais responsables de sa mort.
FRUIT AMER D'UNE RACINE AMER

Les germes amers de l’antisémitisme sont évidents dans certains des
écrits des premiers Pères de l'Église. Dans l’ensemble, ces hommes étaient
admirables par leur piété et leur dévotion au Christ ; il est donc d’autant plus
douloureux aujourd’hui de lire leurs diatribes énergiques contre les Juifs.
Origène (185254), un bibliste brillant et réputé et

théologien, a écrit,
A cause de leur incrédulité et des autres insultes que
ils ont infligé à Jésus, les Juifs non seulement souffriront plus que
les autres lors du jugement… mais ils auront même déjà enduré
de telles souffrances… Et les calamités qu'ils ont subies parce
qu'ils étaient une nation des plus méchantes, qui bien que coupable
de beaucoup d'autres péchés, mais il n’a été puni aussi sévèrement
que pour ceux qui ont été commis contre notre Jésus.
6
Grégoire de Nysse (331396) décrit les Juifs comme tels : tueurs

du Seigneur, meurtriers des prophètes, adversaires de Dieu,
hommes qui méprisent la loi, ennemis de la grâce, ennemis de la
foi de leurs pères, partisans de la Diable, engeance de vipères,
calomniateurs, moqueurs, hommes dont l'esprit est dans les
ténèbres, levain des pharisiens, assemblée de démons, pécheurs,
méchants
7
des hommes, des drogués et des ennemis de la justice.
Jean Chrysostome (347407), patriarche de Constantinople, dont le
nom signifie « à la bouche d'or », était connu comme une personne brillante,
douce et sensible, mais il était pourtant un prédicateur éloquent et puissant.
Il a traversé l’histoire avec la réputation d’être l’un des plus grands Pères
de l’Église, mais lui aussi avait un horrible angle mort en ce qui concerne
les Juifs :
La synagogue est pire qu'un bordel… c'est le repaire des canailles
et la réparation des bêtes sauvages… le temple des démons
consacré aux cultes idolâtres… le refuge des brigands et des
débauchés, et la caverne des diables. [C’est] une assemblée
criminelle de Juifs… un lieu de rencontre pour
les assassins du Christ… une maison pire qu'un débit de

boissons… un repaire de voleurs ; une maison de mauvaise
renommée, une demeure d'iniquité, un refuge des démons, un
gouffre et un abîme de perdition… Je dirais la même chose des
âmes [des Juifs].… Quant à moi, je déteste la synagogue.… Je
déteste les 8 Juifs pour la même raison.
Ouf! Avec des paroles au vitriol comme cellesci venant de la
bouche et de la plume des dirigeants, n’estil pas étonnant que l’Église
dans son ensemble ait appris à craindre, haïr et mépriser le peuple juif ?
NOS MAINS tachées de sang
À l’époque des Croisades, l’antisémitisme était ancré dans les

croyances et les attitudes de l’Église. Au milieu du XIe siècle, l’Empire
byzantin était la plus grande base de pouvoir chrétien au monde.
Pendant ce temps, cependant, sa capitale, Constantinople (siège de
l'Église orthodoxe orientale) était menacée par les Turcs seldjoukides,
une race nomade de bergers d'Asie centrale qui s'étaient convertis à
l'islam lors de leur migration vers l'ouest. La défaite de l’armée byzantine
face aux Turcs en 1071 met la ville de Constantinople en grand danger.
De plus, les Turcs tendaient une embuscade aux pèlerins chrétiens en
route vers Jérusalem. L'empereur et patriarche de Constantinople a fait
appel au pape Urbain II à Rome pour obtenir de l'aide.
Le 27 novembre 1095, le pape Urbain appelle l’Église d’Occident

aux armes pour la libération de la Terre Sainte. Pour tous ceux qui se
sont engagés dans la croisade, le Pape a promis le pardon de leurs
péchés et un passage direct au Ciel (non
Purgatoire). La Première Croisade ne consistait pas en une armée

disciplinée de soldats entraînés, mais plutôt en une émeute mobile de
milliers de paysans… dominés par les superstitions, facilement
manipulables et désespérés de faire quelque chose qui faciliterait la
route vers le paradis.
Les première et deuxième vagues de croisés ont assassiné,
violé et pillé leur chemin le long du Rhin et le long du Danube
alors qu'ils se dirigeaient vers Jérusalem. Ils ciblaient
particulièrement les communautés juives, que les croisés
considéraient comme les infidèles parmi elles ; des milliers de
Juifs ont été exterminés en Europe. De nombreux érudits juifs
9
qualifient ces événements de premier holocauste.
Près de quatre ans plus tard, en juin 1099, les croisés atteignirent
Jérusalem. Ils ont pris la ville le 15 juillet, massacrant sans discernement
hommes, femmes et enfants, jour et nuit. Le lendemain matin, les
« chrétiens » découvrirent six mille Juifs qui s'étaient enfuis vers la
synagogue pour se mettre en sécurité.
Les croisés incendièrent la synagogue et les brûlèrent vifs. Pendant ce
temps, les musulmans qui avaient survécu ont fui vers la mosquée d'Al
Aqsa, dans le quartier sudest de la ville. Les croisés ont enfoncé les
portes et massacré environ
dix
trente mille musulmans.
Périodiquement tout au long du Moyen Âge, les Juifs des nations
« chrétiennes » d’Europe étaient confrontés à trois choix : la conversion
(baptême forcé), l’expulsion ou la mort. La plupart des Juifs ont choisi
soit d'être expulsés, soit de mourir plutôt que de se convertir (les
martyrs ne se trouvent pas seulement dans l'Église !). En outre, les
Juifs du Moyen Âge furent victimes de bien d’autres cruautés et
calomnies perpétrées par l’Occident « chrétien ». Considérez ces

exemples :
• Blood Libel, un mythe qui a commencé en Angleterre en 1144,
prétendait que les Juifs assassinaient régulièrement des enfants
chrétiens à la Pâque et utilisaient leur sang pour préparer le pain sans
levain
(matzoh). • La peste noire, une peste bubonique endémique du XIVe
siècle qui a décimé un quart de la population européenne, a été
imputée à tort aux Juifs d'Europe et d'Asie. • L'Inquisition, conçue au
XIIIe siècle pour
réprimer l'hérésie, est devenue un outil de persécution contre les
Juifs. L'Inquisition espagnole (fondée en 1478) cherchait à découvrir
et à punir les juifs et les musulmans convertis qui montraient des
signes de retour à leurs anciennes religions et pratiques. Les Juifs
furent poussés à se convertir ; s'ils refusaient, ils étaient brutalement
tués.
Face à une telle brutalité hideuse, à des atrocités et à des mensonges

vicieux et scandaleux de la part des membres de « l’Église », n’estil pas
étonnant que les juifs et les musulmans aient appris à haïr et à mépriser
les chrétiens ?
MARTIN LUTHER ET LES JUIFS

L'une des véritables lumières de l'histoire chrétienne fut le moine
augustin Martin Luther (14831546), dont la position courageuse en faveur
de la doctrine de la justification par la foi en Christ seul a défié l'Église
catholique romaine et a donné naissance à la Réforme protestante en
Allemagne et à travers le monde. Europe du Nord. Très tôt, Luther a fait
preuve de gentillesse envers les Juifs,
en espérant qu'ils seraient attirés par une foi chrétienne libérée de l'esclavage
et des erreurs de l'Église catholique. Luther avait peu de respect pour les
dirigeants de l’Église de son époque, les traitant d’« imbéciles » et de
« grossiers imbéciles ».
Concernant leur traitement envers les Juifs, Luther écrivait en 1523 : « … si
j'avais été juif et que j'avais vu de tels idiots et imbéciles diriger et enseigner
la religion chrétienne, j'aurais préféré être une truie plutôt qu'un chrétien. Car
ils ont traité les Juifs comme s’ils étaient des chiens et non des êtres humains.
11
Les Juifs allemands ne se sont toutefois pas montrés plus disposés à se

convertir au « type » du christianisme de Luther qu'au catholicisme, ce qui a
créé une frustration croissante chez l'exmoine fougueux. En outre, il a été
indigné par certains écrits antichrétiens blasphématoires écrits par des Juifs.
Ces facteurs, associés à l'âge et à la maladie, ont provoqué un changement
d'attitude tragique dans l'attitude de Luther vers la fin de sa vie, et il s'en est
pris aux Juifs avec certaines des paroles les plus empoisonnées qui aient été
écrites jusqu'à présent.
Que feronsnous, chrétiens, de cette race juive damnée et rejetée ?…

Premièrement, leurs synagogues devraient être incendiées.…
Deuxièmement, leurs maisons devraient également être démolies et
détruites.… Troisièmement, ils devraient être privés de leurs livres
de prières. et Talmuds.… Quatrièmement, il faut interdire à leurs
rabbins, sous peine de mort, d'enseigner davantage.…
Cinquièmement, les passeports et les privilèges de voyage devraient
être absolument interdits aux Juifs.
…
Sixièmement, il faut les empêcher de recourir à l’usure [percevoir
des intérêts sur les prêts].… Septièmement, que les jeunes et les jeunes
que les juifs et les juives forts reçoivent le fléau, la hache, la houe,
la bêche, la quenouille et le fuseau, et qu'ils gagnent leur pain à la
sueur de leur nez.… Nous devons chasser les os coquins et
paresseux de notre système. .…
Alors éloignezles.…En résumé, chers princes et nobles qui ont des
Juifs dans vos domaines, si mon conseil ne vous convient pas,
alors trouvezen un meilleur afin que vous et nous soyons tous
libérés de cet insupportable.
12 fardeau diabolique : les Juifs.
Malheureusement, ces sentiments ont depuis lors influencé les attitudes
« chrétiennes » envers les Juifs. Au cours des années 1930 et 1940, le
« conseil » de Luther fut pris à cœur et suivi par le gouvernement nazi
d’Allemagne, qui trouva une « meilleure » façon de se libérer du « fardeau
diabolique insupportable » des Juifs. Lorsque tout fut terminé, en mai 1945,
une grande partie de l’Europe était en ruines ; et six millions d’hommes, de
femmes et d’enfants juifs – soit un tiers de la population juive d’Europe –
sont morts.
Église, nous avons du sang juif sur nos mains ! Dieu, aie pitié de nous !
L' AVENIR D' ISRAËL ET DE L' ÉGLISE

Si nous voulons voir la plénitude de la gloire et du dessein de Dieu venir
sur terre, alors la plaie et la tache de l'antisémitisme doivent être retirées de
l'âme de l'Église. Dieu a encore
plans pour la nation d’Israël et le peuple juif. Ces dernières années, plus
d’un million de Juifs russophones ont quitté la « terre du Nord » et sont
retournés en terre d’Israël. Les anciennes prophéties bibliques commencent
à se réaliser. Un mouvement messianique indigène commence en Israël et
dans les nations du
cette génération.
Dieu atil un plan ? Oui, les destins d’Israël et des chrétiens
authentiques sont indissociables ! Dieu a choisi les Juifs pour être le
peuple par lequel viendrait le Messie et le Sauveur du monde. Même si
la majorité des Juifs ont rejeté Jésus lors de son apparition, les
promesses de l'alliance de Dieu s'appliquent toujours. Rappelezvous
toujours que lorsque l’homme est infidèle, Dieu reste fidèle. N'estu pas
content de ça ?
Dans 2 Corinthiens 3 : 15, Paul parle d’un « voile » sur le cœur des
Juifs qui les aveugle à la vérité de l’Évangile.
Dans Romains, il dit qu’« Israël s’est partiellement endurci jusqu’à ce
que la plénitude des Gentils soit entrée ; et ainsi tout Israël sera sauvé »
(Rom. 11 : 25b26a). Le jour vient où ceux de la nation d’Israël qui ont
rejeté Yeshua, leur Messie, seront amenés. Le voile sera levé de leurs
cœurs et ils croiront. Zacharie 12 : 10 nous dit que l’esprit de grâce et
de supplication sera répandu sur la maison de David et sur les habitants
de Jérusalem.
Le plan rédempteur de Dieu pour tous – Juifs et Gentils – est

centré sur JésusChrist, Son Fils unique. Cela a toujours été le cas.
Tout dans la loi et l'alliance – les sacrifices, les fonctions sacerdotales,
le culte du tabernacle et du temple, les fêtes – pointe vers JésusChrist,
dont la mort et la résurrection les ont menés à leur achèvement. Simon
Pierre, rempli du SaintEsprit, dit de Jésus : « Et il n'y a de salut en
personne d'autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi
les hommes par lequel nous devons être sauvés » (Actes 4 :12).
RESTAURATION NATURELLE ET SPIRITUELLE

La restauration d'Israël, tant au niveau national que spirituel, fait

partie du plan de Dieu pour la fin des temps pour les âges, tel que nous
le révèle Ézéchiel 36 : 2426 et diverses autres Écritures.
La restauration nationale a eu lieu ; en 1998, Israël a célébré son
jubilé – 50 ans – d’existence parmi les nations de la terre. La restauration
spirituelle – le retour des Juifs à la foi en leur Messie, Yeshua (Jésus) –
aura également lieu. Cela a également commencé. Grâce aux festivals
internationaux de culte et de danse juifs, j’ai vu de mes propres yeux
jusqu’à 50 000 Juifs placer leur foi en Jésus comme leur Messie dans
l’exUnion soviétique.
Ces dernières années, des actes de repentance représentative sont

survenus dans différents secteurs du Corps du Christ. De tels
rassemblements historiques ont eu lieu à Ottawa, au Canada, et dans le
comté de Broward, en Floride, où les chrétiens se sont repentis auprès
des survivants juifs du navire Saint Louis qui, en 1939, a été refoulé de
ce territoire et de celui d'autres pays, chargé de neuf cents Juifs cherchant
refuge. En effet, puisse une authentique intercession compatissante
surgir.
Je suis convaincu que l’une des principales raisons du voile historique
d’aveuglement spirituel sur le cœur des Juifs réside dans les préjugés
antisémites de l’Église. Nous devons nous repentir des péchés et des
crimes de « l’Église » contre le peuple juif. Ce n’est que par une humble
confession et un repentir de ces péchés générationnels que nous
pourrons briser et supprimer la base légale des forces démoniaques
derrière l’aveuglement spirituel des Juifs et la séparation entre Juifs et
Chrétiens.
En tant que disciple du Christ et membre de son Corps, l'Église,
j'avoue maintenant ouvertement à mes amis juifs que nous
j'ai péché contre toi ! S'il vous plaît, pardonneznous nos actions,
nos attitudes, nos traditions, nos peurs, nos soupçons, notre haine
et nos interprétations théologiques erronées qui vous ont causé tant
d'agonie et d'angoisse et vous ont empêché d'avancer vers votre
destinée. Je te le demande au nom de Yeshua, s'il te plaît, pardonne
nous !
Dieu notre Père, pardonnenous nos préjugés et notre haine
envers les Juifs, tes élus qui sont la « prunelle » de tes yeux
(Zach. 2 : 8). Pardonneznous les Croisades et l'Inquisition,
les pogroms et les calomnies. Pardonneznous l’Holocauste,
en particulier notre silence et notre inaction. Purifienous,
Seigneur, d’entretenir ces attitudes et actions orgueilleuses
jusqu’à ce jour. Purifie nos cœurs, ô Dieu.
Donnenous ton cœur pour le peuple juif. Retirez le voile de

leur cœur afin que leurs yeux puissent s'ouvrir pour voir et
embrasser Yeshua, leur Messie ! Déverse ton SaintEsprit.
Je déclare que le plus grand mouvement de Dieu est à nos
portes pour le peuple juif.
Fais revivre ton peuple pour l'honneur de ton grand nom sur
toute la terre !
QUESTIONS DE RÉFLEXION
1. Récitez l’une des tristes déclarations historiques d’un éminent
Chef de l'Église contre le peuple juif.
2. Quand l’homme est infidèle, Dieu restetil fidèle ? Donne un
base scripturaire pour votre réponse et expliquez.
3. Quelles sont les promesses bibliques faites au peuple juif qui sont encore
restetil à remplir ?
Nos mains sont tachées de sang par Michael L. Brown

(Image du destin, 1992)
Votre peuple sera mon peuple par Don Finto (Regal Books,
2001)
Cri d'Exode par JimW. Goll (Livres royaux, 2001)
NOTES DE FIN
1. Cité sur le site officiel de Reconciliation Walk. 24

Août 1999. www.reconciliationwalk.org/walk/htm.
2. Marche de réconciliation. 24 août 1999.
www.reconciliationwalk.org/walk/htm.
3. Réconciliation Marcher. 24 août 1999.
5. Gary M. Grobman, « Antisémitisme classique et chrétien »,
1990. 11 Février 1999.
www.remember.org/History.root.classical.html.
6. Origène, « Contre Celsus », cité dans Sandra S.
Williams, « Les origines de l’antisémitisme chrétien », 1993.11
Février 1999. www.ddi.digital.net/~billw/ANTI/antisemitism.html.
Nous soulignons.
7. Comme cité dans Williams, « Les origines de l’antisémitisme chrétien ».
8. Comme cité dans Michael L. Brown, Our Hands Are Stained

Avec du sang (Shippensburg, Pennsylvanie : Destiny Image Publishers,
1992), 10.
www.reconciliationwalk.org/crusades.htm. Nous soulignons.
dix. Réconciliation Marcher. 24 août 1999.
www.reconciliationwalk.org/crusades.htm.
11. Martin Luther, « Que JésusChrist est né juif », comme
cité dans Michael L. Brown, Our Hands Are Stained With
Sang, 14.
12. Martin Luther, « À propos des Juifs et de leurs mensonges », comme
cité dans Brown, Our Hands Are Stained With Blood, 1415.
Chapitre 7
GUÉRIR LES BLESSURES DES PREMIÈRES NATIONS

PERSONNES
Le matin du 6 février 1992, une réunion historique...

le premier du genre dans ce pays, a eu lieu à Kansas City, Missouri.
Les dirigeants de 50 confessions différentes de la ville ont rencontré
les chefs des cinq tribus amérindiennes qui habitaient autrefois la terre.
Pour les dirigeants de l'Église, le but de la réunion était simple :
demander pardon à Dieu et aux cinq tribus pour les péchés et les torts
commis contre elles au cours des années passées par les habitants de
la région métropolitaine de Kansas City.
1
Parrainé par un ministère de prière appelé Ministères du Nouveau

Vie, cet événement marquant, « Un jour de repentance et
Réconciliation », était le point culminant de deux années de recherche
2
et la Ma famille et moi vivions à Kansas City à
planification. à l'époque, et j'ai eu le privilège non seulement d'assister
à cet événement, mais aussi d'être l'un des nombreux croyants
participant au mouvement de prière à l'échelle de la ville qui l'a
précédé. Plus de deux cents personnes ont assisté à l'événement.
Pendant la réunion ellemême, les intercesseurs3 priaient dans toute la ville.
Suite de la musique de la chorale de Haskell Indian Junior
College, un représentant d'un groupe appelé Réconciliation
Les ministères ont récité une liste de péchés commis par l'homme
blanc contre les Amérindiens de la région :
traités rompus… pillage impitoyable des terres tribales… 13
millions de buffles abattus pour forcer les Amérindiens, affamés,
à quitter le Kansas et le Missouri… déterrer leurs proches. et
en vendant des articles enterrés avec eux… suscitant des
querelles entre les tribus… sillonnant les tribus découragées
avec du whisky pour leur soutirer le peu d'argent dont elles
disposaient… finalement leur prenant toutes les terres qui leur
avaient été promises à perpétuité et les conduisant à
4 Oklahoma.
De brèves histoires de chacune des tribus ont été partagées, après
quoi les chefs présents ont prononcé des discours au nom de leurs
tribus : les Delaware, les Kansa, les Osage, les Shawnee et les
Wyandotte. Suite à cela, des prières de repentance ont été offertes par
trois pasteurs représentant les branches évangélique, liturgique et
charismatique de l'Église. En réponse à ces prières, le chef Charles O.
Tillman de l'Osage, représentant tous les chefs présents, a répondu :
Je veux juste dire que c’est un nouveau départ et que nous ne

devons pas regarder en arrière. J'ai lu une écriture qui dit que
lorsque le Seigneur pardonne, il l'oublie. Ce sont des mots
puissants. Et en cela, nous vous pardonnons, et vous nous
pardonnez. C'est double, tout ce qui s'est passé dans le passé,
5
on le sait.
A la fin de la réunion, un pasteur local a prononcé une bénédiction
sur les dirigeants amérindiens et leurs nations, et
l'un des chefs a rendu la pareille en bénissant l'assemblée au nom des nations
indiennes. Tout le monde s'est ensuite joint au chant du Notre Père tandis
qu'une jeune femme de la tribu Wyandotte 6 interprétait en langue des signes
indienne. Ce fut en effet un
privilège d'être présent et d'être témoin d'un événement aussi historique.
RENVERSER LE PASSÉ
Ce rassemblement est un excellent exemple du type d’identification, de
confession et de repentance du péché générationnel qui est si essentiel
aujourd’hui pour guérir les offenses, les injustices et les abus du passé. Bien
qu’un tel rassemblement ne puisse à lui seul défaire le passé ou résoudre tous
les problèmes, il s’agit d’un premier pas vital.
Une confession honnête, un repentir sincère et un cri sincère au pardon
peuvent grandement contribuer à adoucir la colère, à soulager le ressentiment
et à ouvrir la voie à la réconciliation. Purifier l’air par une humble confession et
un repentir aide à éliminer les bases de l’éloignement et à établir de bonnes
bases pour travailler ensemble.
Ce rassemblement de prière était également important pour d’autres

raisons. La région de Kansas City doit surmonter deux héritages
particulièrement tragiques de son passé. L’un concerne le traitement que les
Amérindiens ont reçu de la part des « Blancs », et l’autre concerne l’esclavage.
Au cours de la décennie précédant immédiatement la guerre civile, des

violences ont éclaté le long de la frontière entre le Missouri et le Kansas entre
factions proesclavagistes et antiesclavagistes. Le Missouri était un État
esclavagiste et les partisans de l'esclavage voulaient que le Kansas entre
également dans l'Union en tant qu'État esclavagiste. Les opposants à
l’esclavage s’y sont battus vigoureusement. Finalement, le Kansas fut admis comme Éta
1861, mais la violence, les meurtres, les effusions de sang et l'anarchie des
combats frontaliers ont valu à la région le sinistre surnom de « Kansas
sanglant ».
Toutes ces choses ont apporté sur le pays des malédictions de division,
de calomnie, de haine et de meurtre qui, à leur tour, ont donné aux
puissances démoniaques la base légale pour opérer. La véritable unité et la
réconciliation ne sont possibles que si l’on se confesse et se repent des
atrocités et de la violence du passé.
Des événements tels que le rassemblement de prière de 1992 servent
à amorcer le processus de guérison et de réconciliation. Des rassemblements
similaires ont eu lieu dans d’autres villes et régions où des repentirs et des
excuses ont été présentés aux Amérindiens – les peuples des Premières
Nations – pour le traitement qu’ils ont réservé aux immigrants européens
américains.
APPELÉS À ÊTRE RÉCONCILIATEURS
Selon 2 Corinthiens 5 : 1819, nous, chrétiens, sommes appelés à être

des réconciliateurs. Tout comme Dieu cherche à réconcilier le monde avec
luimême à travers le Christ, nous devrions exhorter les personnes perdues
à se réconcilier avec Dieu.
Mais pour être efficaces, nous devons nousmêmes être en règle avec
Dieu, ce qui signifie que nous devons également être en règle avec les autres.
L’apôtre Paul a écrit : « Si possible, dans la mesure où cela dépend de vous,
soyez en paix avec tous les hommes » (Rom. 12 : 18). Jésus dit : « C'est
pourquoi, si vous présentez votre offrande à l'autel, et que là vous vous
souveniez que votre frère a quelque chose contre vous, laissez là votre
offrande devant l'autel et partez ; réconciliezvous d’abord avec votre frère,
puis venez présenter votre offrande » (Mt 5, 2324).
Si nous voulons voir une véritable réconciliation de nos jours, nous

devons être prêts à faire le premier pas. Nous ne pouvons ignorer les
péchés et les injustices du passé. C’est cela l’intercession passionnée
et la confession du péché générationnel.
Si les Amérindiens avaient un « cri de guerre » pour commémorer
leurs expériences avec l’Amérique « européenne », ce serait : « Souviens
toi de Sand Creek ! » Pour de nombreux Amérindiens, il n'y a pas de
plus grande source d'offense et d'amertume que cette action dans le
Colorado, le 29 novembre 1864, menée par des éléments de l'armée
américaine sous le commandement d'un ancien ministre méthodiste
contre un village d'Indiens Cheyenne et Arapaho, dont beaucoup étaient
des femmes et des enfants.
PRÉLUDE À LA TRAGÉDIE
Après plusieurs années de tensions croissantes, à l'automne 1864,
un état de guerre pratique existait dans le Colorado entre les Indiens et
les colons blancs. Les Indiens étaient de plus en plus préoccupés et
frustrés par le fait que les Blancs s'emparaient des terrains de chasse
traditionnels, labouraient la terre et élevaient du bétail dans les prairies
nécessaires aux buffles. Les Blancs, en revanche, étaient en colère et
inquiets face au nombre croissant de raids menés par de petites bandes
d'Indiens qui pillaient les fermes et volaient le bétail, les chevaux et la
nourriture. Les meurtres d'un éleveur et de sa famille par des Indiens en
juin 1864 avaient poussé la colère, la peur et la panique à leur paroxysme.
Malheureusement, des malentendus entre Indiens et soldats ont

envenimé la situation jusqu'à ce que d'importants raids menés par les
Indiens sur des wagons et des ranchs fassent jusqu'à deux cents morts
blancs. Colonel John M. Chivington, commandant du
District militaire du Colorado et ancien ministre méthodiste, a reçu l'ordre du

général Samuel Curtis de livrer les « mauvais »
Indiens et veiller à ce que le stock volé soit restauré et
otages sécurisés. Chivington ne devait pas faire la paix avec le
7 Indiens sans ordres de Curtis.
À peu près au même moment, Chivington et le gouverneur Evans
rencontrèrent Black Kettle, White Antelope et plusieurs autres chefs près
de Denver. Chivington a informé les chefs que la paix exigeait qu'ils
déposent les armes et se soumettent à l'autorité militaire.
Le major Wynkoop, commandant du fort Lyon, avait promis plus tôt à Black
Kettle que tous les Indiens qui se présenteraient à Fort Lyon pour vouloir la
paix seraient protégés et à l'abri des attaques.
Début novembre, une bande de 650 à 700 Cheyennes et Arapahos

dirigée par les chefs Black Kettle, White Antelope, Left Hand et War Bonnet
campa à côté de Sand Creek, sous la direction du major Anthony, le
nouveau commandant du Fort Lyon.
Ces Indiens voulaient la paix avec les Blancs et se croyaient sous protection
militaire. Cependant, le major Anthony n'était pas aussi sympathique envers
les Indiens que le major Wynkoop.
était.
À l'aube du 29 novembre 1864, Chivington et son commandement

arrivèrent sur la crête audessus du village de CheyenneArapaho sur Sand
Creek. Les derniers ordres de Chivington du général Curtis étaient :
« Poursuivez partout et châtiez les Cheyennes et les Arapaho ; ne faites
pas attention aux lignes de district. Aucun cadeau ne doit être fait et aucune
paix conclue sans mon consentement.
Chivington luimême, bien qu'il soit un farouche opposant à l'esclavage,
n'était pas un amoureux des Indiens. Chivington aurait déclaré :

La nation Cheyenne mène une guerre sanglante contre les Blancs…
Black Kettle est leur principal chef.
Ils se sont rendus coupables d'incendies criminels, de meurtres, de
viols et de tortures diaboliques, n'épargnant même pas les femmes
et les jeunes enfants. Je crois qu'il est juste et honorable d'utiliser
tous les moyens au monde pour tuer les Indiens qui tuent et
torturer des femmes et des enfants. Au diable tout homme qui
8
sympathise avec eux.
Le commandement de Chivington était composé de 750 volontaires,
pour la plupart des hommes brutaux, indisciplinés et indépendants d'esprit
des camps miniers du Colorado qui s'étaient enrôlés pendant 100 jours.
Jusqu’à présent, ils n’ont vu aucune action. Leurs enrôlements étaient
presque terminés, ils avaient donc hâte de se battre.
LA BATAILLE DE SAND CREEK
Chivington a attaqué vers 6 heures du matin, juste après l'aube. La

bataille a fait rage presque toute la journée, se terminant vers 16 heures. Au
milieu d'accusations de massacre et de mutilation, des demandes ont été
faites pour qu'une enquête soit menée sur les actions militaires à Sand Creek.
Une enquête de l'armée n'a pas été concluante. Deux audiences du Congrès
ont dépeint Chivington et ses hommes comme des méchants qui ont attaqué
un paisible village d'Indiens qui pensaient être sous la protection militaire,
massacrant sans discernement des hommes, des femmes et des enfants,
scalpant et mutilant leurs corps.
Les témoignages oculaires apportent un éclairage sur ce qui s'est passé
ce froid matin de novembre.
J'ai… vu que Black Kettle avait un grand drapeau américain attaché
au bout d'un long mât de loge, et se tenait devant sa loge, tenant le

mât, le drapeau flottant dans la lumière grise de l'aube hivernale. Je
l'ai entendu appeler le peuple à ne pas avoir peur, à ce que les
soldats ne leur fassent pas de mal ; Ensuite, les troupes ont ouvert
le feu depuis les deux côtés du camp.
Je pense qu'il y avait trentecinq braves et quelques vieillards, une

soixantaine en tout… après la fusillade, les guerriers rassemblèrent
les squaws et les enfants et les encerclèrent pour les protéger. J'ai
vu cinq squaws sous un talus pour s'abriter. Lorsque les troupes se
sont approchées d'eux, ils sont sortis en courant… et ont demandé
grâce, mais les soldats les ont tous abattus… Il semblait y avoir eu
un massacre aveugle d'hommes, de femmes et d'enfants. Il y avait
une trentaine ou une quarantaine de squaws rassemblées dans un
trou pour se protéger ; ils ont envoyé une petite fille d'environ six ans
avec un drapeau blanc sur un bâton. Elle… a été abattue. Toutes les
squaws dans ce trou ont ensuite été tuées.…Tous ceux que j'ai vu
morts ont été scalpés.…J'ai vu un certain nombre d'enfants en armes,
tués.
10 avec leurs mères.
En parcourant le champ de bataille le lendemain, je n'ai vu aucun
corps d'homme, de femme ou d'enfant mais j'ai été scalpé et dans de
nombreux cas, leurs corps ont été mutilés de la manière la plus extrême.
11 manières horribles.
Parce que les Cheyennes emportaient leurs blessés et nombre de leurs

morts, il n'a jamais été vraiment clair combien d'Indiens sont morts à Sand
Creek. Le colonel Chivington, dans son premier rapport au général Curtis,
qualifiait Sand Creek de « l'un des
Les batailles indiennes les plus sanglantes jamais livrées dans ces plaines.
Quoi qu’il soit arrivé ce jourlà, « il ne fait aucun doute que Sand Creek s’est
produit à cause des incursions blanches, de la mauvaise gestion du
gouvernement, des traités rompus et du fait qu’il y avait non seulement de
12
« mauvais » hommes blancs, mais aussi de « mauvais » Indiens ».
Bien qu'il y ait de nombreuses versions à chaque histoire, la plupart
des récits de la bataille de Sand Creek s'accordent sur le fait que pas moins
de deux cents Cheyennes et Arapaho, dont les deux tiers étaient des
femmes et des enfants, ont été brutalement tués et que de nombreux corps
ont été sauvagement mutilés.
SE REPENTIR POUR SAND CREEK
L’incident de Sand Creek est toujours (avec le massacre de 250 Indiens

à Wounded Knee, dans le Dakota du Sud, le 29 décembre 1890), l’un des
événements les plus tristement célèbres et les plus honteux de l’histoire des
relations entre les Américains blancs et les Amérindiens. Immédiatement
après Sand Creek, les Indiens enragés se sont mis sur le sentier de la
guerre, et la nouvelle des meurtres et des mutilations a choqué les
Américains blancs dans tout le pays. Aucune excuse officielle n’a jamais
été présentée. Cela aurait dû être fait depuis longtemps.
Le 22 avril 1996, l’Église Méthodiste Unie, reconnaissant son lien avec
la tragédie de Sand Creek à travers le « Parson combattant », le prédicateur
laïc méthodiste John Chivington, a franchi une étape importante vers la
réconciliation. Réunie à Denver, la Conférence Générale Méthodiste Unie a
adopté une résolution présentant des excuses pour le massacre de Sand
Creek et proposant un service de guérison et de réconciliation. Le révérend
Alvin Deer a déclaré : « La délégation de l'Église Méthodiste Unie a reconnu
qu'il s'agissait d'une tragédie dans l'histoire des ÉtatsUnis qui devait être
abordée. Avec la réunion de la Conférence générale à Denver, c'était

le moment le plus approprié pour faire face à cette tragédie.
John Dawson, fondateur de la Coalition pour la réconciliation
internationale, a participé à un rassemblement de réconciliation parrainé
par la Coalition sur le site du massacre de Sand Creek, dans le
Colorado, le 14 janvier 1993. Tous les participants étaient des croyants
et des intercesseurs mûrs. Il a décrit ce qui s'est passé :
J'ai suggéré que nous nous confessions et demandions pardon
en présence du Seigneur et de nos frères amérindiens. Il y a
eu beaucoup de larmes. Les prières étaient sincères et
profondément honnêtes.
Une femme s'étendit dans le sable, touchant les pieds d'un
pasteur indien ; profondément honteuse, elle a pleuré pour la
génération perdue qui a été retranchée dans cet endroit. Le
sentiment de perte était sur nous tous ; la beauté de ce qui
aurait pu être si ces deux peuples avaient marché ensemble
dans l'intégrité ; les générations d’alcoolisme, de suicide et de
désespoir qui auraient pu être évitées si une culture ayant
l’Évangile dans ses racines avait illustré plutôt que diffamé
14
Jésus auprès d’un peuple spirituellement affamé.
QUATRE DOMAINES DE CONFESSION
Des aveux soigneusement préparés détaillent les injustices

commises. Il couvrait quatre catégories (paraphrasées cidessous) et
chacune se terminait par une demande de pardon spécifique :
• Gouvernement/militaire.
Confession d'actions malhonnêtes de la part d'agents
gouvernementaux et d'intérêts commerciaux qui ont trompé les Indiens
des terres et des biens légitimes ; l'incapacité du gouvernement à

faire appliquer plus de trois cents traités ; l’incapacité du gouvernement
à résoudre le massacre de Sand Creek. "Pour le
pour les torts commis, pour les trahisons de votre confiance qui en
découlent et pour les atrocités de Sand Creek, nous vous présentons
nos excuses et demandons pardon. •
Injustices/préjugés sociaux.
Retrait des enfants indiens de leurs foyers, souvent pour toujours,
pour les rendre « blancs » ; la soumission des Indiens à des préjugés
flagrants et à des positions serviles dans la société ; violation de
tombes indiennes et vente d'artefacts. « Nous nous excusons pour
ces torts et injustices et demandons pardon. » • Les péchés de ceux
qui portent le
nom de Christ.
Attitudes fréquentes de supériorité de la part des missionnaires
chrétiens ; l'imposition de la culture occidentale avec l'Évangile ;
exploitation économique des enfants indiens; Les actions insensibles
de John Chivington envers les Indiens de Sand Creek. « Pour le
caractère destructeur du zèle sans sagesse et pour la manière
malavisée et insensible avec laquelle l’Église vous a traité, nous vous
demandons pardon. » • Violation de l'intendance de la terre.
Les Indiens, qui possédaient la terre en vertu du premier droit

d'occupation, ont perdu le droit sur de grandes parties de leurs terres
en raison de la cupidité et de la malhonnêteté des hommes d'affaires
blancs, des mineurs et des spéculateurs fonciers, au mépris direct
des droits issus des traités ; destruction gratuite des troupeaux de
buffles, principale source de nourriture, de vêtements et d'abris pour les plaines
Indiens qui, à cause de la famine, les ont contraints à s'installer

dans des réserves. « Pour les torts commis lors de l'appropriation
illégale de terres, pour le refus du gouvernement de faire respecter
les droits légaux issus de traités et pour les centaines de vies
indiennes perdues pour défendre ces droits issus de traités, nous
15
demandons pardon.
La résolution de cette question est cruciale pour l'avenir du
Église américaine.
La réconciliation avec les Amérindiens, en particulier, est

fondamentale. Il y aura un obstacle à la bénédiction de Dieu sur
cette nation tant que cette blessure ne sera pas cicatrisée.
Sans l’étreinte et la bénédiction du peuple « hôte », les Américains
ne parviendront pas à appréhender à la fois leur identité et leur
destin… Si l’Église américaine veut un jour atteindre son plein
potentiel, la réconciliation entre les Américains d’origine européenne
et les Amérindiens n’est pas possible.
16
négociable.
L' APPEL MACÉDONIEN
La colonie de la baie du Massachusetts, fondée par les puritains en

1630, a adopté un sceau représentant un dicton amérindien : « Venez nous
aider », une référence directe à « l'appel macédonien » de Paul dans Actes
16 : 910. La conversion des Amérindiens au Christ était un objectif
spécifique inscrit dans les chartes des premières colonies de la Nouvelle
Angleterre. Les conflits culturels, les attitudes omniprésentes de
« supériorité » de la part des Européens et la résistance générale à la
conversion de la part des Indiens ont causé des problèmes dès le début. Il
en avait certains
des lumières vives, cependant.

John Eliot (16041690), ministre puritain formé en Angleterre à
l'Université de Cambridge, arriva à Boston en 1631.
Avec sa famille et ses amis d'Angleterre, il organisa la première église
de Roxbury, dans le Massachusetts, en 1632, dont il fut le pasteur
pendant 58 ans. Deux ans après avoir exercé ce ministère, Eliot a
commencé à travailler parmi les Indiens algonquins. Ses nombreuses
années de travail acharné et diligent pour les atteindre pour Christ lui
ont valu le titre d’« Apôtre des Indiens ». Il a même appris leur langue
pour pouvoir leur prêcher le Christ sans interprète. En conséquence, de
nombreux Indiens sont venus au Christ et Eliot les a aidés à établir des
villages où plus d’un millier d’« Indiens en prière » ont vécu et ont appris
à connaître le Seigneur. Il a publié une série de « Traités indiens
d'Eliot » pour aider les Indiens à grandir dans la foi. La contribution la
plus significative d'Eliot, cependant, fut ses efforts de huit années pour
traduire la Bible en algonquin. Lorsqu’elle parut en 1663, c’était la
première Bible complète, quelle qu’elle soit, publiée dans le Nouveau
Monde .
Bien que frêle et malade pendant la majeure partie de sa courte vie,
David Brainerd (17181747) fut une lumière brillante pour le Christ parmi
les Indiens de New York, du New Jersey et de l’est de la Pennsylvanie.
Converti au Christ alors qu'il était étudiant à l'Université de Yale, Brainerd
commença son ministère parmi les Indiens en avril 1743. En quatre ans
et demi de travail missionnaire avant que la tuberculose ne lui ôte la vie
à l'âge de 29 ans, Brainerd chercha à maîtriser la langue et la culture
des Indiens. et parcouru des centaines de kilomètres à travers les forêts
et les montagnes à cheval et à pied pour leur prêcher et les servir. Il
passait littéralement des heures, jour après jour, à prier pour les Indiens,
souvent debout ou à genoux.
la neige. On pense qu’à la fin de son bref ministère, jusqu’à un sixième de la

population indienne relevant de son influence avait été gagnée au Christ.
Un numéro de 1833 du Christian Advocate and Journal raconte l'histoire

de quatre Indiens de l'ouest des montagnes Rocheuses qui ont parcouru
trois mille milles jusqu'à SaintLouis. Pourquoi? Ils avaient entendu dire que
les Blancs connaissaient la bonne manière d’adorer le Grand Esprit et qu’ils
possédaient un livre contenant des instructions. Deux des Indiens tombèrent
morts de maladie et d'épuisement dès leur arrivée dans la ville, mais les deux
autres furent bien reçus et traités avec grand style. A la fin de leur visite, un
des Indiens, nommé TaWisSisSimNim, prononça ces mots :
Mon peuple m'a envoyé chercher le Livre du Ciel de l'homme blanc.

Vous m'avez emmené là où vous permettez à vos femmes de
danser, comme nous ne le faisons pas chez nous, et le Livre n'était pas là.
Vous m'avez montré des images du Grand Esprit et des images de
la Bonne Terre audelà, mais le Livre n'était pas parmi elles pour me
montrer le chemin. Je reprends le long chemin vers mon peuple
dans le pays obscur. Vous alourdissez mes pieds de cadeaux, et
mes mocassins vieilliront en les portant, et pourtant le Livre n'en fait
pas partie. Quand je dirai à mes pauvres aveugles, après une
nouvelle neige, au grand conseil, que je n'ai pas apporté le Livre,
aucun mot ne sera prononcé par nos vieillards ni par nos jeunes
braves. Un à un, ils se lèveront et sortiront en silence. Mon peuple
mourra dans les ténèbres et parcourra un long chemin vers d'autres
terrains de chasse. Aucun homme blanc ne les accompagnera, et
aucun livre de l'homme blanc ne leur facilitera la voie. J'ai
18 plus de mots.
Tu parles d’un « appel macédonien » ! Quelle merveilleuse opportunité !
Quel échec tragique ! L'apparition de ces paroles convainquit de nombreux
membres du peuple de Dieu, et environ une centaine de missionnaires
répondirent à l'appel pour apporter l'Évangile aux Indiens. Puissionsnous tirer
les leçons du passé pour saisir humblement cette opportunité.
UNE Humble CONFESSION

En tant que chrétien américain blanc d’origine européenne, je demande
aux peuples des Premières Nations – les frères et sœurs amérindiens – de
nous pardonner notre colonialisation, notre entrée fière, notre arrogance
culturelle ! Pardonneznous l'exploitation, les mensonges, la trahison, le
meurtre, le vol de vos terres, la destruction de votre mode de vie et le mépris
de votre dignité ! Pardonneznous de vous montrer un christianisme sans
amour, une « forme de piété » mais sans sa puissance ; pour parler du chemin,
mais pas pour vous le montrer. Nous avons péché !
Père, lève le fardeau et la tache de l'injustice que nous portons pour

nos péchés contre nos frères amérindiens.
Pardonneznous notre peur, nos préjugés et notre fierté. Aidenous
ensemble à guérir les blessures, à construire des ponts et à avancer
comme un seul peuple vers le destin que nous partageons en tant
que Tes enfants !
O Seigneur, ressuscite dans cette génération tes John Eliots et David
Brainerd ! Suscitez parmi eux des ambassadeurs fidèles pour le Christ
qui leur appartient. Je délivre une véritable onction apostolique et
prophétique sur
les peuples des Premières Nations.

Quelle est l'une des grandes blessures historiques de l'Amérique ?

historique contre les peuples des Premières Nations ?
2. Quels péchés commis contre les Indiens d'Amérique du Nord pensezvous que
vous pourriez commencer à confesser devant le Père au nom de notre (votre)
nation ?
3. Si vous vous teniez maintenant devant un membre des Premières Nations,
qu'auriezvous à dire en tant que chrétien ?
Guérir les blessures de l'Amérique par John Dawson (Regal, 1994)

Pouvezvous sentir les montagnes trembler ? Un manuel de guérison de la terre
par le Dr Suugiina (Inuit Ministries International, 1999)
Une Église, de nombreuses tribus par Richard Twiss (Regal Books,

2000)
NOTES DE FIN
1. Albert Rountree, « Pourquoi nous, chrétiens, devrionsnous nous repentir

des péchés commis par d'autres au cours des années passées ? » Bulletin New
Life (Ministries of New Life, sd), 5.
2. Bette Armstrong, « A Day of Repentance and Reconciliation », bulletin New
Life (Ministries of New Life, sd), 1.
3. Armstrong, « Une journée de repentance et de réconciliation »

Bulletin Nouvelle Vie , 1.

6. Armstrong, « Un jour de repentance et de réconciliation »,
7. J. Jay Myers, « Le combat notoire à Sand Creek »,
WildWest, décembre 1998. 2 Février 1999.
www.thehistorynet.com/WildWest/articles/1998/1298_text.htm.
8. Myers, « Le combat notoire à Sand Creek », WildWest.
9. George Bent à George E. Hyde, 14 avril 1906 (Coe
Collection, Yale University), cité dans John Dawson,
Guérir les blessures de l'Amérique (Ventura, Californie : Regal Books, 1994),
146.
10. Robert Bent, 39e 2e session du Congrès américain, Sénat

Rapport 156, pages 73, 96, cité dans Dawson, Healing
Les blessures de l'Amérique, 146147.
11. Lieutenant James Conner, 39e 2e Congrès américain

session, Rapport du Sénat 156, page 53, cité dans Dawson,
Guérir les blessures de l'Amérique, 147.
12. Myers, « Le combat notoire à Sand Creek », WildWest.
13. « Les délégués s'excusent pour le massacre de Sand Creek en 1864, mené
par un prédicateur laïc méthodiste », United Methodist Daily News,
22 avril, septembre 1999. 1996. 1
www.umc.org/gencon/news/massacre.html.
15. Dawson, Guérir les blessures de l'Amérique, 151154.
16. John Dawson, « Happy Trails ou Trail of Tears ?
Mercredi de la réconciliation, un forum hebdomadaire sur les questions d'actualité,

12 juin 1996. 8 février 1999. www.execpc.com/logos/eliot.htm.
17. «La Bible indienne Eliot», Logos Christian Resource
Pages. 2 septembre 1999. www.execpc.com/logos/eliot.htm.
18. « Un appel aux missionnaires », tiré de A Voice in the
Désert, mars 1998. 2 Septembre 1999.
www.worldmissions.org/clipper/Missions/ACallForMissionaries.html
Chapitre 8
DÉLIVRANCE DU RACISME
Le Christ veut que Son Église marche dans la même unité qu'Il
jouit avec le Père. L'harmonie parfaite existe au sein de la Divinité ; il
existe une unité complète entre le Père, le Fils et le SaintEsprit. Pas
de concurrence, de jalousie ou de pression pour un poste làbas ! Et
c’est ainsi que la Divinité veut que nous marchions les uns avec les
autres. Il est temps de regarder sous nos tapis et de voir ce que nous
essayons de cacher depuis des années. Sous le tapis de la grande
expérience américaine, vous trouverez les débris du racisme, de
l’orgueil et des préjugés.
Il est clair que l’unité de tous les croyants est à la fois le désir
ardent et l’exigence de notre Seigneur. Pourtant, aujourd’hui, nous
avons laissé beaucoup de choses nous diviser en différents camps.
Dès le début, Satan a suivi une stratégie de « diviser pour régner »
pour paralyser l’Église. Son intention a été de nous faire trébucher et
de nous amener à nous battre entre nous au lieu de nous concentrer
sur la mission que Christ nous a confiée de faire de toutes les nations
des disciples. Nous sommes divisés sur la théologie, la doctrine et les
perspectives confessionnelles, ainsi que sur la méthodologie du
baptême, la communion et les dons spirituels. Pire encore, nous
sommes divisés selon des critères raciaux.
Excusezmoi, le dimanche est toujours le jour le plus ségrégué en
Amérique !
LE RACISME : UNE MALADIE MORTELLE
Le racisme est probablement le mal le plus virulent qui infecte la société

américaine aujourd’hui, l’antagonisme entre noirs et blancs en étant la forme la
plus puissante. Depuis 1619, lorsque les 20 premiers esclaves africains ont été
vendus à Jamestown, en Virginie, jusqu'à la fin de la guerre civile près de 250
ans plus tard, le spectre hideux de l'esclavage a jeté une ombre sinistre sur notre
terre. Bien que la proclamation d'émancipation du président Abraham Lincoln
en 1863, la victoire de l'Union en 1865 et l'adoption du treizième amendement à
la Constitution en décembre 1865 aient assuré la liberté physique des esclaves,
les lois « JimCrow » adoptées et appliquées par la majorité blanche ont
effectivement maintenu les noirs. Les Américains se sont liés politiquement,
socialement et économiquement pour un autre siècle. Le mouvement des droits
civiques des années 1950 et 1960 a mis fin à la domination de « Jim Crow »,
mais plus de 30 ans plus tard, de nombreux rêves et objectifs des AfroAméricains
en faveur d’une égalité complète restent terriblement insatisfaits.
Le péché et l’injustice du racisme entre blancs et noirs en général, et de

l’esclavage en particulier, ont eu des effets dévastateurs des deux côtés.
Pour de nombreux Noirs, cela a créé un héritage d’amertume, de colère, de
désespoir et de désespoir. Cela se voit le plus clairement dans les cycles de
pauvreté, de criminalité et de foyers brisés dans les centresvilles de nos
principales zones urbaines. Écrivant du point de vue afroaméricain, le pasteur
et auteur Michael Goings déclare :
Nous luttons contre un complexe d’infériorité ethnique développé au
cours de plusieurs centaines d’années d’esclavage déshumanisant,
suivi de racisme, de ségrégation et de discrimination. En conséquence,
la plupart des AfroAméricains sont confrontés à une bataille formidable
pour parvenir à l’égalité dans leur propre esprit – un combat que beaucoup
perdre avant d'atteindre le marché ou le chantier. 1
D’un autre côté, de nombreux Blancs luttent contre des sentiments de

culpabilité, qu’ils se soient euxmêmes infligés ou non. Parfois, il s'agit d'une
culpabilité par association : « Je suis coupable parce que je suis blanc », ce qui
conduit souvent à des attitudes de défensive, de ressentiment et d'autoprotection.
Dans leur forme extrême, ces attitudes se reflètent dans la véhémence des
groupes suprémacistes blancs et dans la montée des « crimes haineux » entre
blancs et noirs.
La mauvaise graine du racisme porte des fruits amers. Comme l'écrit Michael
Goings, le racisme
est la mère du sectarisme, de la discrimination, du « Jim Crowism »
(discrimination contre les AfroAméricains par des moyens ou des
sanctions « légaux »), du nazisme, du mouvement de « suprématie
blanche », de l'antisémitisme, de l'apartheid et de la communauté noire.
Mouvement musulman. Tous ces systèmes de croyance et idéologies
naissent d’une attitude de supériorité sur les autres qui sont différents…
Cette même croyance perverse et profondément enracinée est encore
enracinée dans l’esprit de nombreux Blancs en Amérique et en Afrique

du Sud, perpétuant respectivement la discrimination et l’apartheid dans
ces pays.
2 nations.
Le racisme est basé sur l'ignorance. L’ignorance engendre la peur, qui donne
naissance à la haine. Tout cela – l’ignorance, la peur et la haine – est contraire à
la volonté et à l’Esprit de Dieu. Comme l’écrit le pasteur et auteur Kelley Varner :
Dieu déteste le racisme sous toutes ses formes : c'est un péché. Le

racisme trouve ses racines dans la dégénérescence, l’orgueil, les
attitudes supérieures, l’ignorance et la peur. La chair adamique non régénérée est la
terre d’où surgit le racisme. Sont inclus ici la fierté de place (statut
social), la fierté de visage (attributs physiques), la fierté de grâce
(traditions religieuses ou confessionnelles) et la fierté de race (basée
sur la couleur de la peau ou l'origine ethnique).
3
Michael Goings définit le racisme comme « des attitudes raciales, des

croyances et de faux concepts de supériorité ethnique » et a identifié
4
trois formes de racisme selon leurs sources : 1. Le racisme
héréditaire.
Des attitudes racistes se transmettent de parent en enfant, d'une
génération à l'autre, souvent sous couvert d'instruction religieuse.
2. Racisme environnemental.
Attitudes racistes causées par l'influence écrasante de l'environnement
et de l'association (comme les groupes haineux et les organisations
racistes).
3. Racisme réactionnaire/inversé.
Attitudes racistes déclenchées au sein d'une minorité opprimée par
des mauvais traitements et des actes de racisme infligés par des
membres d'autres groupes dominants.
Le caractère de division et destructeur du racisme dans notre pays devrait
toucher le cœur de tout Américain sensible et raisonnable, quelle que soit sa
race. En tant que croyants, nous sommes en grande partie responsables de ces
atrocités, car tout au long de l'histoire de notre pays, de nombreux segments de
l'Église américaine ont contribué à l'existence et à la perpétuation du racisme
dans notre pays. Mais nous avons reçu le ministère de la réconciliation. C’est
pourquoi, à mes frères et sœurs blancs, je dis : « Nos mains ne sont pas
faire le ménage! Puissionsnous changer nos habitudes !
L'ESCLAVAGE : LA HONTE NATIONALE

DE L'AMÉRIQUE Depuis 1619, lorsque les premiers esclaves se
trouvaient dans les quartiers de Jamestown, en Virginie, jusqu'en 1807,
lorsque les ÉtatsUnis ont interdit l'importation d'esclaves, plus de trois
millions d'hommes, de femmes et d'enfants africains ont été amenés dans
ces quartiers. contre leur gré et vendus pour vivre dans une servitude permanente.
Dérobés à leurs foyers et à leurs familles, ces captifs étaient entassés à bord
de navires spécialement aménagés pour transporter le plus grand nombre
d'esclaves possible. A plat sur le dos, enchaînés aux mains et aux pieds sans
espace entre eux et incapables de bouger, les esclaves étaient souvent
contraints de rester allongés dans leurs propres excréments pendant des jours
entiers au cours d'un voyage de plusieurs semaines. Dans la chaleur, l’air vicié
et la saleté accumulée, des centaines de milliers de personnes n’ont pas
survécu au voyage. Ceux qui sont morts ont été simplement et sans cérémonie
jetés sur le bord comme du bois flotté.
Ces esclaves qui ont vécu pour être mis aux enchères ont été confrontés
un avenir sombre avec peu d'espoir. Terrifiés et incapables de parler la langue
de leurs ravisseurs, ils n’avaient aucun droit, aucun recours légal et personne
pour les défendre. Même les liens familiaux ne signifiaient rien ; d'innombrables
fois, les familles ont été déchirées alors qu'elles étaient enfants, et même les
maris et les femmes ont été vendus à différents propriétaires, pour ne plus
jamais se revoir. Tous les enfants nés d’esclaves étaient automatiquement
considérés comme des esclaves. À moins qu’ils ne s’échappent, ne puissent
acheter leur liberté ou ne soient libérés par leurs maîtres, les esclaves étaient
esclaves à vie. Parce qu’ils étaient des « propriétés », les esclaves pouvaient
être légués aux générations successives de propriétaires.
La vie des esclaves était dure, particulièrement dans les pays du Sud.
plantations. La majorité des esclaves étaient des ouvriers des champs qui
travaillaient du lever au coucher du soleil six jours par semaine et parfois sept.
Les sanctions pour les infractions étaient souvent sévères et terriblement brutales.
Les esclaves en fuite qui étaient repris étaient généralement confrontés à au
moins une sévère flagellation. Parfois, ils étaient mutilés de telle manière qu’il leur
était difficile de s’enfuir à nouveau.
Une autre punition consistait à être « vendu en aval » – vendu à un autre
propriétaire – ce qui signifiait généralement une situation encore pire pour l'esclave.
Bien qu’au début l’esclavage existait dans les États du Nord et du Sud, un
fort sentiment abolitionniste est apparu, en particulier dans le Nord. Même si les
États situés au nord de la ligne MasonDixon ont progressivement aboli l'esclavage,
les lois fédérales ont continué à soutenir cette institution jusqu'à la guerre civile.
Une loi sur les esclaves fugitifs, adoptée en 1793, prévoyait le retour des esclaves
en fuite à leurs propriétaires depuis tout État dans lequel ils avaient fui, même si
cet État était un État libre. Le compromis du Missouri de 1820 a admis mon État
d'origine, le Missouri, dans l'Union en tant qu'État esclavagiste, le Maine en tant
qu'État libre, et a interdit l'esclavage dans tous les États ou territoires (à l'exception
du Missouri) au nord de 36° 30' de latitude.
Alors que les États du Nord abolissaient finalement complètement l’esclavage,

ils assouplirent également l’application de la loi de 1793 sur les esclaves fugitifs.
Le chemin de fer clandestin a également fait beaucoup pour annuler les effets de
la loi. Le compromis de 1850 a admis la Californie comme État esclavagiste et
aboli l'esclavage dans le district de Columbia. Il a également renforcé la loi sur les
esclaves fugitifs de 1793 en déclarant que, puisque les esclaves étaient
officiellement une propriété et que la propriété de la propriété s'étendait audelà
des frontières de l'État, les propriétaires d'esclaves étaient dans les limites de l'État.
leurs droits de traverser les frontières de l'État afin de récupérer leurs

esclaves en fuite. L’une des conséquences de cette loi fut qu’il devint
beaucoup plus facile de capturer des Noirs, anciens esclaves ou non, et de
les expédier enchaînés vers le sud. De cette manière, de nombreux Noirs
« libres » furent accusés de fugue et réduits en esclavage. La Cour suprême
des ÉtatsUnis a confirmé cette tendance dans son arrêt Dred Scott de 1857,
statuant que les esclaves étaient une propriété, même s'ils vivaient dans un
État libre, et que le Congrès n'avait pas le pouvoir d'interdire la possession
d'esclaves. L’ensemble de la question de l’esclavage a été résolu
définitivement quelques années plus tard dans le chaudron enflammé de la
guerre civile, au prix total de 562 130 morts et 418 206 blessés.
LA CÉCITÉ DE L’ ÉGLISE BLANCHE AMÉRICAINE

Maintenant, accrochezvous à votre chapeau, car je m'apprête à faire
des déclarations importantes. L’esclavage des AfroAméricains pendant près
de 250 ans, et leur privation de droits sociaux, politiques et économiques qui
en a résulté, restent l’un des plus grands « péchés générationnels » de
l’Amérique. La confession et le repentir sur cette question sont doublement
importants pour nous, chrétiens américains d’origine caucasienne, car, dans
une large mesure, l’Église blanche d’Amérique a été très coopérative,
d’abord dans la légitimation de l’esclavage et ensuite dans la perpétuation
des stéréotypes raciaux et de la ségrégation. Nous sommes coupables !
L’une des raisons pour lesquelles tant d’Américains blancs ont accepté
l’esclavage pendant si longtemps est que de nombreuses églises l’ont
soutenu dans leur enseignement. Il y a bien sûr eu des exceptions notables.
Par exemple, les Quakers étaient catégoriquement opposés à l'esclavage
pour des raisons spirituelles et morales, tout comme les Mennonites et de nombreux
d'autres groupes et individus. En général, les habitants et les églises

du nord des ÉtatsUnis, plus industrialisé, étaient moins enclins à
soutenir l’esclavage que ceux du sud.
L’économie agricole des États du Sud dépendait fortement du travail
des esclaves. L’esclavage était intégré au cadre social, économique et
religieux même de la culture du Sud.
Les Églises du Sud ont reconnu la « nécessité » de cette « institution
particulière ». Les prédicateurs du Sud soutenaient l’esclavage sur la
base de prétendues bases scripturaires. Voici quelques exemples
typiques de leurs
arguments « bibliques » : • L'esclavage était une réalité
acceptée dans la Bible, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau
Testament. Jésus, Paul, Pierre, Jean et d’autres dirigeants
bibliques, enseignants et écrivains ont eu amplement l’occasion
de dénoncer l’esclavage, même s’il était si mauvais, mais ils
ne l’ont pas fait. C’est donc une pratique acceptable. • Les
Africains étaient intrinsèquement inférieurs, créés par Dieu
spécifiquement comme une « race servante ». Entre autres
choses, cela était basé sur la prétendue « malédiction de
Cham », l'un
des fils de Noé, par qui descend la « race » noire. • Parce qu'ils
étaient « inférieurs », la race noire avait besoin, pour son
propre bien, de la régulation, du contrôle et de l'orientation des Blancs « sup
De nombreux SudAméricains considéraient l’esclavage non
seulement comme acceptable et nécessaire pour leur société, mais
aussi comme une institution établie et sanctionnée par Dieu. Lors de
son discours inaugural en tant que président provisoire des États
confédérés d'Amérique, Jefferson Davis a déclaré :
[L’esclavage] a été établi par décret de Dieu ToutPuissant…
il est sanctionné dans la Bible, dans les deux Testaments, de la

Genèse à l'Apocalypse… il a existé à toutes les époques, a été
trouvé parmi les peuples de la plus haute civilisation et dans les
nations les plus compétentes en matière de
5 les arts.
Le révérend Alexander Campbell a déclaré : « Il n’y a pas un seul verset
dans la Bible qui interdit l’esclavage, mais plusieurs le réglementent. Ce n’est
donc pas immoral , concluonsnous. Le révérend R. Furman, baptiste
de Caroline du Sud, a déclaré : « Le droit de détenir des esclaves est
clairement établi dans les Saintes Écritures, à la fois par des préceptes et par
7
des exemples. »
Ces citations sont typiques de ce que croyaient la plupart des Sud
Américains, y compris de très nombreux chrétiens. Oui, souvent nos « lentilles
culturelles » entachent la façon dont nous lisons le manuel d'instructions de
Dieu. L’esclavage était profondément ancré dans la société et la culture du
Sud. Les influences racistes héréditaires et environnementales les ont rendus
aveugles (je dois maintenant le dire à nous, car je réside maintenant dans un
État du Sud) à l'immoralité flagrante et à l'injustice de l'esclavage ainsi qu'à
l'incohérence d'une position proesclavagiste avec le véritable message de
l'esclavage. le gospel.
Dans les années qui ont suivi la fin de la guerre civile, de nombreux
segments de l’Église blanche en Amérique ont perpétué des stéréotypes
raciaux et encouragé la séparation raciale, même au sein de l’Église.
Le Dr Martin Luther King, Jr., a dit un jour que l'heure la plus ségréguée en
Amérique était 11 heures le dimanche matin. Bien que de nombreux progrès
aient été réalisés, après 30 ans, la déclaration du Dr King est tout aussi vraie,
à bien des égards, qu'elle l'était lorsqu'il l'a formulée pour la première fois.
En apparence, le paysage racial américain actuel semble
très différent de ce qu’il était il y a 50 ans. La déségrégation et l’égalité

des chances sont les lois du pays en matière d’éducation, de logement,
d’emploi, d’équipements publics et pratiquement dans tous les autres
domaines de la vie, mais les tensions raciales entre les noirs et les
blancs demeurent. Des églises afroaméricaines ont été entièrement
incendiées. Le problème semble effectivement s’aggraver.
Pourquoi? L’une des raisons est que l’« intégration » ne s’attaque qu’à
la surface, ou à l’apparence, du problème racial. La véritable harmonie
raciale ne peut être réalisée par aucune loi ou législation. L’harmonie
raciale exige la réconciliation des différences qui nous divisent, et la
réconciliation est une question de cœur. C'est aussi le ministère de la
véritable Église. La réponse au racisme se trouve uniquement dans
l’Évangile libérateur de JésusChrist.
UN CHEMIN DIFFICILE VERS LA RÉCONCILIATION
Le chemin vers la réconciliation ne sera pas, n’est pas et n’a jamais

été facile. Il y a beaucoup de bagages à gérer des deux côtés. Les
chrétiens blancs américains ont l’héritage d’une Église qui, à bien des
égards et pendant de nombreuses années, a constitué un obstacle sur
le chemin des Noirs, à la fois en soutenant l’esclavage et en entravant
le plein développement spirituel, social et économique des Noirs.
Dans les premières années de l’esclavage, il existait une pratique

générale qui décourageait l’évangélisation des esclaves, croyant qu’un
esclave païen serait un meilleur esclave – un esclave plus contrôlable
– qu’un esclave chrétien. Certains pensaient même que les noirs étaient
des soushumains et qu’ils n’avaient pas d’âme à sauver ! Il y avait
aussi le dilemme moral d’un propriétaire d’esclave chrétien gardant un
compagnon chrétien en esclavage. Comme souci des « âmes » des esclaves
grandit, leur évangélisation devint plus acceptée, mais des lois furent votées
stipulant expressément que la conversion d'un esclave au Christ n'était pas
automatiquement un motif pour sa libération. Pour beaucoup, cela éliminait à
la fois le dilemme moral et le risque économique lié à l’amener des esclaves
au Christ.
Au fil des années, de nombreux AfroAméricains, esclaves ou libres, sont
devenus d’authentiques chrétiens. Ils ont été touchés par Dieu lors de
plusieurs des mêmes réveils qui ont balayé l’Amérique blanche : le premier
grand réveil des années 1730 et 1740, le deuxième grand réveil des années
1790 et du début des années 1800, et les mouvements ultérieurs. Les
esclaves croyants ont développé une foi dynamique avec un style de culte et
d’expression qui leur est propre, et l’Évangile s’est répandu facilement dans
de nombreuses communautés d’esclaves.
Cependant, par crainte d'insurrections d'esclaves, dans la plupart des

endroits, il était interdit aux esclaves de se rassembler en grand nombre,
même pour le culte. Souvent, les esclaves étaient emmenés à l'église de leur
maître où ils étaient assis ensemble, enchaînés sur des bancs spécialement
désignés. Cependant, de nombreux esclaves défiaient les règles et risquaient
de sévères sanctions s'ils se faufilaient dans les bois pour assister à des
réunions de prière secrètes et à des services de culte avec d'autres esclaves.
Imaginez, cela fait partie de notre « histoire américaine » !
D'un autre côté, de nombreux esclaves rejetaient la « religion de l'homme
blanc » parce qu'ils voyaient clairement l'hypocrisie entre ce qu'enseignait le
christianisme et les modes de vie et les pratiques des chrétiens blancs qu'ils
connaissaient.
À mesure que le nombre de chrétiens afroaméricains augmentait, de
nombreuses confessions traditionnellement « blanches », en particulier les
méthodistes et les baptistes, furent inondées de membres noirs.
Les dirigeants blancs de ces confessions ont cherché à limiter la

participation des membres noirs en leur interdisant d'occuper des
postes de direction ou d'autorité de quelque nature que ce soit. Cela
a contribué à précipiter non seulement la séparation des églises noires
et blanches dans les mêmes confessions, mais aussi la formation de
confessions entièrement indépendantes et entièrement noires,
élargissant ainsi le fossé entre les chrétiens noirs et blancs. Ce fossé
persiste encore aujourd’hui, et il commence tout juste à se combler.
Mais c'est une rue à double sens. La réconciliation est également
difficile à cause de la souffrance et de la colère accumulées parmi les
Noirs dues à des générations de sectarisme et d’injustice (sans parler
de la culpabilité réactionnaire et de l’attitude défensive de nombreux
Blancs). Dans Healing America's Wounds, John Dawson propose une
excellente discussion à ce sujet.
Lorsqu’un peuple a été opprimé et blessé et que le joug est
levé, lorsque les circonstances changent enfin, l’émancipation
de son âme n’est pas immédiate. La première génération,
celle qui est libre mais qui porte le souvenir de la souffrance,
est souvent trop engourdie pour être en colère.… Le passé
est littéralement indescriptible, et… ils hésitent à en parler.…
Cela signifie que la deuxième génération… est souvent

relativement ignorante des souffrances qui éclipsent le passé
récent. C'est souvent la troisième génération qui tombe sur
l'horrible vérité dans sa recherche de
compréhension de l’identité : l’indicible est évoqué et la colère
et l’amertume font surface dans le domaine public. Cela
signifie également que les petitsenfants de l'oppresseur sont
souvent confrontés à la plus grande hostilité et
le rejet de certains éléments du groupe offensé, les laissant perplexes

et luttant pour une réponse appropriée.
8
BRISER LES LIENS DU RACISME
L’une des clés de la réconciliation raciale est de comprendre la fausse

prémisse qui se cache derrière le racisme : selon laquelle les « races » sont
génétiquement distinctes et spécifiques et que certaines « races » sont
intrinsèquement supérieures à d’autres. Il s’agit d’une fiction complète et totale
dont les racines remontent à une époque bien antérieure à la connaissance de
la biologie moderne, soutenue par des générations de personnes qui avaient
besoin de justifier leur asservissement et la persécution de personnes
superficiellement différentes d’elles. Encore une fois, John Dawson le dit bien :
biologiquement,
il n'y a pas de races. Les caractéristiques dites raciales varient tellement
d’un individu à l’autre que toutes les tentatives visant à établir des
unités biologiques distinctes méritant d’être classées sont arbitraires.
Chaque personne possède des dizaines de milliers de gènes différents.

Au niveau génétique, les êtres humains sont incroyablement diversifiés,
au point de transcender la dispersion géographique.
Par conséquent, ce que nous appelons une race est une classification
de la culture, ayant plus à voir avec l’appartenance tribale ou la
citoyenneté nationale qu’avec une véritable distinction génétique.
Pour une raison quelconque, la couleur de la peau est la caractéristique
déterminante des relations interculturelles. Aucune caractéristique
physique personnelle, à l'exception du sexe, n'a eu un tel impact sur le
destin des individus et des groupes de personnes, mais la pigmentation
est un facteur relativement superficiel.
9
chose.
S’il y a un problème qui empêche l’Église américaine d’atteindre son
plus grand potentiel, c’est bien le racisme. Tant que nous n’aurons pas
résolu ce problème au niveau du cœur, nous ne verrons pas la plénitude
de Dieu parmi nous et dans notre ministère. Comme le dit Dawson : « Si
le racisme est ce qui, plus que tout autre, révèle la pauvreté spirituelle de
l’Église américaine, considérons cette question comme le premier ordre
de la confession publique. » Je donne un chaleureux « Amen !
La réconciliation raciale exige non seulement la confession des péchés, mais aussi
le courage et la volonté d’engager un dialogue les uns avec les autres audelà de la
surface. Nous devons apprendre à nous parler honnêtement et ouvertement de la
souffrance et de la colère, de la peur et du ressentiment, de l’amertume et de
l’incompréhension qui nous divisent.
UN NOUVEAU JOUR SE lève
Des efforts sont en cours dans de nombreuses régions du pays. Les groupes
Promise Keepers ont fait de grands progrès dans cette direction grâce à leurs
réunions ethniques diverses dans tout le pays. Dans certains cas, la responsabilité a
été reconnue par les confessions. Par exemple, la Southern Baptist Convention, la
plus grande confession protestante d'Amérique (elle s'est séparée des baptistes du
Nord en 1845 sur la question de l'esclavage), a adopté ces dernières années plusieurs
résolutions lors de ses réunions annuelles exprimant ses regrets et ses excuses pour
les politiques et pratiques racistes de le passé.
Aujourd’hui, je vis à Franklin, dans le Tennessee, lieu de l’une des batailles les plus
sanglantes de la « guerre incivile ». Rédempteur, un ministère
appelé Empty Hands Fellowship fait un excellent travail de réconciliation dans

cette communauté pittoresque. La direction est composée d’un pasteur afro
américain et d’un pasteur européoaméricain qui s’aiment vraiment. Quelle
joie ce fut en septembre 2002 d'assister, sur la place publique de Franklin, à
un rassemblement public de louange, de prière et de témoignage de
dirigeants noirs et blancs s'embrassant les uns les autres en Christ.
Je crois qu’une œuvre de grâce étonnante a lieu dans notre nation

aujourd’hui. Dans de nombreuses villes métropolitaines, les congrégations
afroaméricaines qui connaissent la croissance la plus rapide et les plus
grandes. Je crois que c’est l’œuvre d’un Dieu juste, qui connaît la douleur
des années et qui rend dignité et honneur à ces personnes auparavant
réduites en esclavage. Oui, un nouveau jour est à nos portes.
Nous pourrions arracher d’autres pages de l’histoire et examiner des
questions concernant les nationalités chinoise, irlandaise, polonaise,
japonaise et bien d’autres. Mais pour panser les blessures de l’Amérique,
nous devons commencer par l’un de nos plus grands péchés et taches
historiques : la peur, les préjugés et la fierté entre chrétiens blancs et noirs.
L’ombre hideuse de l’esclavage et son héritage d’hostilité et de violence
raciales doivent être bannis du pays.
UNE CONFESSION
HONNÊTE En tant que chrétien européen blanc, je demande à
mes frères et sœurs afroaméricains de nous pardonner de vous avoir
refusé l'amour du Christ que nous avons revendiqué pour nousmêmes
et partagé entre nous. Pardonnenous notre aveuglement, nos préjugés
et notre arrogance spirituelle. Nous confessons notre mépris de votre
culture, de votre identité et de votre personnalité. Pardonneznous de
nier si souvent votre valeur essentielle aux yeux de Dieu et des hommes.
Pardonneznous, mes amis ! Nous avons besoin de toi!
Nous avons péché, Dieu. Pardonneznous, vos enfants

caucasiens, pour notre sectarisme et notre injustice envers nos
frères et sœurs d’ascendance africaine – des personnes créées
à votre image et ressemblance et précieuses à vos yeux.
Purifienous de notre arrogance et de notre fierté de place,
notre fierté de visage, notre fierté de grâce et notre fierté de
race. Nettoyez nos cœurs de toute trace de préjugés et
renouvelez en nous un esprit juste.
Puisse un nouveau départ émerger des cendres du racisme.
Seigneur, conduisnous avec audace vers la réconciliation et
l’unité avec tous les croyants, afin que nous puissions, en tant
que Ton Épouse, être préparés pour Ta venue – purs et
impeccables, saints et innocents, et indivis dans notre amour.
Je proclame que la communauté afroaméricaine connaîtra un
mouvement de renaissance qui dépassera l’époque de William
Seymour et de l’Azuza Street Revival. Qu'il en soit toujours
ainsi !
Qu'estce qui a motivé les colons européens en Amérique du Nord à asservir les peuples
africains ?
2. Que signifie pour vous le mot préjugé et qu’estce qui l’alimente, selon
vous ?
3. Quelle a été l'une des grandes atrocités historiques commises aux États
Unis que vous pourriez confesser devant le trône au nom de Jésus ?
Les Trois Préjugés de Kelley Varner (Destiny Image, 1997)
Juste ou réconcilié ? par Joseph Garlington (Destiny Image,
1998)
Enfin libre? La réalité du racisme dans l'Église par Michael
Allées (Treasure House, 1995)
NOTES DE FIN
1. Michael E. Parti, enfin libre ? La réalité du racisme

dans l'Église (Shippensburg, Pennsylvanie : Treasure House, 1995), 10.
2. Départs, enfin libres ?, 5.
3. Kelley Varner, Les Trois Préjugés (Shippensburg, Pennsylvanie :
Destiny Image Publishers, 1997), 110111.
4. Partir, enfin libre ?, 610.
5. Cité dans « Ce que dit la Bible à propos de l’esclavage ». 10
septembre 1999. www.religiustolerance.org/sla_bibl.htm>.
6. Cité dans « Ce que dit la Bible à propos de l’esclavage ».
7. Cité dans « Ce que dit la Bible à propos de l’esclavage ».

8. John Dawson, Guérir les blessures de l'Amérique (Ventura, Californie :
Livres royaux, 1994), 184185.
10. Dawson, Guérir les blessures de l'Amérique, 209.
Chapitre 9
NETTOYER LA MAISON DE LA CUPIDITÉ ET DE L'IDOLATRIE
Jésus vient purifier la maison de son Père ! Attention

de nombreuses tables pourraient être retournées au cours du processus.
L’une des toutes premières paroles prophétiques que j’ai entendues sortir
de ma bouche il y a environ 30 ans disait que c’était exactement ce qu’Il
avait l’intention de faire. « Comme ce fut le cas lors de la dernière semaine
du ministère terrestre de Jésus dans la chair, ainsi en seratil lors de la
dernière semaine des « derniers jours » de son ministère par l'Esprit sur la
terre : il viendra purifier la maison de son Père. » Je suis personnellement
convaincu que le SaintEsprit fera table rase des péchés d’avidité et
d’idolâtrie dans le cadre de ce grand mouvement de Dieu de la fin des temps.
Cette œuvre de sanctification frappera l’Église dans la nation mais ne
s’arrêtera pas tant que la réforme et la restauration ne seront pas apportées
à la nation ellemême. Dieu a un grand projet en réserve. Le SaintEsprit se
manifestera comme la « tornade blanche de Dieu », créant un tourbillon
d’activité qui ne laisse rien intact à ses yeux. Attention, monde : le voici !
REGARDER SOUS LA SURFACE

Il ne fait aucun doute que les ÉtatsUnis d’Amérique sont l’une des
nations les plus bénies de toute l’histoire. Il est certain que la main de Dieu
a été à l'origine de la création d'une nation qui a démontré devant le monde
un niveau d'engagement personnel, national,
et une liberté religieuse jamais atteinte auparavant. Depuis plus de 200 ans, ce
pays est véritablement un phare de liberté qui brille aux yeux des peuples
opprimés du monde entier. Des millions de personnes dans le monde qui
désirent une vie meilleure pour euxmêmes et leurs enfants ont cherché à venir
sur ces côtes pour réaliser leurs rêves. Le zèle missionnaire et la soif de liberté
religieuse ont enflammé le cœur de bon nombre des premiers colons de ce
pays.
Historiquement, nous sommes la nation la plus prospère de tous les temps.

En surface, tout semble bien. Mais tout comme certaines personnes nettoient
leur maison – en balayant rapidement la saleté sous le tapis pour que les
choses paraissent bien en surface – les choses ne sont pas toujours ce qu’elles
paraissent. Tout ne va pas bien après tout. Un examen plus attentif révèle des
fissures dans le vernis poli de notre bienêtre.
Juste sous la surface se cache une société en proie à l’avidité rapace, à un

égoïsme dévorant, à un matérialisme superficiel, à un humanisme vide et, pour
beaucoup, à une pauvreté écrasante.
Des millions d’Américains observent un « athéisme pratique » – ne rendant à
Dieu que du bout des lèvres. Le respect du caractère sacré de la vie a cédé la
place à des débats sur la « qualité » de la vie tandis que la valeur perçue des
personnes âgées et infirmes, des déficients mentaux et des enfants à naître a
été dégradée. Même au vu du 11 septembre 2001 et de l’effondrement des Twin
Towers, notre nation s’est seulement tournée « vers » Dieu mais en réalité pas
« vers » Dieu. De toute évidence, quelque chose ne va vraiment pas.
Qu’estil arrivé à l’honneur, à l’honnêteté, à l’intégrité, à la moralité, à
l’éthique et au caractère ? Ils ont été sacrifiés sur l’autel de l’ambition, de la
cupidité, de la luxure, de l’indulgence, de l’hédonisme, de l’opportunisme
politique et de la convenance personnelle. Franchement, l'Amérique
a une histoire d'amour avec Mammon. Nous adorons son autel,

consacrons notre vie à la poursuite de ses valeurs et cherchons à
construire notre société et notre culture selon ses normes. En tant que
nation, nous avons vendu nos âmes à cet esprit hédoniste.
AUCUN HOMME NE PEUT SERVIR DEUX MAÎTRES
À en juger par les quatre Évangiles, nous déduisons que durant son
ministère terrestre, Jésus avait plus à dire sur l’argent, notre utilisation et
notre attitude à son égard que sur tout autre sujet. L’attention que Jésus
a accordée à ce sujet indique à la fois la puissance de son attrait pour la
conscience humaine et le danger potentiel de cet attrait. Cela ne se voit
nulle part plus clairement que dans la rencontre de Jésus avec le jeune
dirigeant riche (voir Mt. 19 : 1622).
Ce que Jésus dit ici, c’est que nous ne pouvons pas avoir des
loyautés divisées. Soit nous servons Dieu, soit nous servons Mammon ;
nous ne pouvons pas faire les deux. Nous avons tendance à considérer
le mot Mammon comme simplement synonyme de richesse ou d’argent.
En réalité, la vérité est bien plus profonde. Mammon est un mot d’origine
1 En d'autre
chaldéenne qui signifie « richesse personnifiée » ou
« avarice divinisée ». En d’autres termes, Mammon est l’avidité ou la
convoitise élevée au rang de dieu. Il ne s’agit cependant pas simplement
d’un concept abstrait ; il y a une principauté impliquée ici. Comme l’écrit
le Dr C. Peter
Wagner, la convoitise est une allégeance à un faux dieu nommé
Mammon. Mamona est un terme araméen désignant la richesse.
Les rabbins du premier siècle considéraient Mamona comme
un être démoniaque et un rival de Dieu. C'est pourquoi la NIV a
traduit les paroles de Jésus dans Luc 16 :13 : « Vous ne pouvez pas servir à l
Dieu et l'argent [Mammon]. Il est correct de mettre « Money » ou

« Mammon » en majuscule car c'est un nom propre.
Mammon est une personne, pas une chose, ni une envie, ni une
attitude.…Quand Jésus a mentionné Mammon, c'était dans le contexte
de l'incapacité de servir deux maîtres.
Servir n’importe quel maître surnaturel du monde démoniaque, comme
Mammon, est une idolâtrie inconditionnelle.
Une idolâtrie pure et dure ? En Amérique? C'est la tragique vérité. Notre
obsession nationale pour Mammon : l’accumulation de richesses
et la recherche du plaisir et de l’abondance, en tant que force motrice de nos
vies, révèle que l’idolâtrie est profondément ancrée dans notre société.
L’accusation accablante à laquelle nous devons faire face est la suivante : les
ÉtatsUnis d’Amérique sont une nation idolâtre !
PAS D'AUTRES DIEUX ?
Tout au long de Sa Parole, Dieu a exprimé clairement ses sentiments à

l’égard de l’idolâtrie : Il la déteste ! Les deux premiers commandements traitent
spécifiquement du sujet, et leur placement en tête de liste indique qu’ils sont
fondamentaux – ils sont à la base de tout ce qui suit.
Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi. Tu ne te feras pas d'idole,

ni aucune image de ce qui est au ciel en haut, ou sur la terre en bas,
ou dans l'eau.
sous la terre. Vous ne les adorerez ni ne les servirez ; car moi, l'Éternel
votre Dieu, je suis un Dieu jaloux….
(Exode 20 : 35).
Dieu n'aura pas de rivaux. Son interdiction de l’idolâtrie est simple ; il ne
doit y avoir aucune image sculptée d'objets célestes
corps ou êtres surnaturels (le ciel audessus), créatures terrestres (la terre
en dessous) ou créatures marines (l'eau sous la terre). Cela couvre
l’ensemble du domaine créé, à la fois naturel et surnaturel. Dieu seul doit
être adoré et servi.
D’un point de vue biblique, l’idolâtrie fait référence à l’adoration réelle
de quelqu’un ou de quelque chose d’autre que Dieu. Dans son excellent
livret HardCore Idolatry, le Dr C. Peter Wagner écrit :
L'idolâtrie consiste à adorer, servir, prêter allégeance, accomplir
des actes d'obéissance, rendre hommage, former des alliances
avec, conclure des alliances avec, rechercher le pouvoir ou exalter
de toute autre manière tout être surnaturel autre que Dieu. Les
êtres surnaturels font référence aux anges, aux chérubins, aux
séraphins, à Satan, aux principautés, aux puissances, aux divinités,
aux esprits territoriaux, aux déesses et aux êtres démoniaques à
3
tout autre niveau.
Le Dr Wagner ajoute en
outre : [L'idolâtrie] consiste à adorer des êtres dans le monde
invisible, ce qui conduit souvent à une reconnaissance particulière
des objets tangibles (« images sculptées » ou idoles) dans le
monde visible. Ce que vous voyez dans le monde visible, c'est une
personne se prosternant ou faisant un sacrifice ou brûlant de
l'encens soit devant une image quelconque, soit devant un élément
de la création comme le soleil, une montagne, un rocher ou une rivière.
Ce qui se passe réellement dans les coulisses est une transaction
spirituelle avec un ou plusieurs êtres spirituels dans le monde
invisible. C’est ce que j’appelle de l’idolâtrie inconditionnelle.
4
De nombreux croyants s’empresseraient de souligner qu’il n’y a pas de

puissance dans une image inerte de bois ou de pierre. C'est assez vrai.
Alors quel est le danger ? Le danger ne réside pas dans l’image ou l’idole
ellemême, mais dans l’esprit démoniaque qu’elle représente.
Selon Paul, l’idolâtrie consiste donc à adorer, à sacrifier ou à servir un
être démoniaque. L’allégeance de l’Amérique à Mammon entre certainement
dans cette catégorie. Prenons une société dans laquelle un adolescent tue
un autre adolescent pour sa paire de baskets à deux cents dollars ; ou là où
les faibles et les impuissants sont régulièrement piétinés, maltraités et
dépossédés par les plus fortunés dans leur quête sans fin pour toujours plus,
plus.
UN « DIEU » SANGANGANT
Le culte de Mammon n’est pas la seule forme d’idolâtrie dans le pays. Il
y en a un autre encore plus hideux ; c'est une nouvelle manifestation moderne
d'un culte du sang séculaire. L'idolâtrie implique le culte des démons.
L'Ancien Testament regorge de références à l'idolâtrie, mais il ne contient
que quatre références claires aux démons.
Chacun de ces quatre fait référence à des
pratiques idolâtres en Israël et se produit dans le contexte de sacrifices aux
démons, ce qui implique l'effusion du sang innocent. C’est l’effusion du sang
qui donne du pouvoir aux forces démoniaques derrière les idoles. Dans
certains cas, les enfants étaient innocents
victimes :
[Ils] ont servi leurs idoles, ce qui est devenu un piège pour elles. Ils
sacrifièrent même leurs fils et leurs filles aux démons, et versèrent
le sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles, qu'ils
sacrifièrent aux idoles de Canaan ; et la terre était
pollué par le sang (Psaume 106 : 3638).

L'Ancien Testament contient également huit références à Molech, une
fausse divinité (démon) identifiée comme le « dieu » du pays. Il était une
6 Ammonites. principauté sinistre et sanguinaire dont les rituels de culte
impliquaient apparemment des sacrifices humains, en particulier d'enfants. 1
Rois 11 :7b décrit Molech comme « l’idole détestable des fils d’Ammon ».
Apparemment, il y en avait au sein de la nation d’Israël qui servaient Molech.
« Ils ont bâti les hauts lieux de Baal qui sont dans la vallée de BenHinnom pour
faire passer leurs fils et leurs filles par le feu jusqu'à Molech, ce que je ne leur
avais pas ordonné et il ne m'était pas venu à l'esprit qu'ils devraient faire cette
abomination. , pour faire pécher Juda » (Jér. 32 : 35).
« Passer par le feu » fait référence au sacrifice humain fait à Molech, bien
que le processus exact ne soit pas clair.
Selon certains auteurs rabbiniques, une statue en bronze en forme d'homme
mais avec une tête de bœuf aurait été utilisée. Les enfants étaient
placé à l'intérieur de la statue, qui était ensuite chauffée par le bas.
Des tambours bruyants et retentissants couvraient les cris et les cris des enfants.
Il n’est pas étonnant qu’une pratique de « culte » aussi tordue
soit une « abomination » pour Dieu ! Des milliers d’enfants innocents ont été
horriblement sacrifiés pour assouvir la soif de sang d’un « dieu » démoniaque.
L’« esprit de Molech » assoiffé de sang a été vivant à toutes les époques,
y compris la nôtre, sous diverses formes adaptées. Dans le monde occidental
« civilisé » d’aujourd’hui, c’est le moteur de l’industrie florissante de l’avortement.
À cause des ÉtatsUnis
Décision de la Cour suprême dans l'affaire Roe c. Wade en 1973, les ÉtatsUnis
Les États disposent désormais des lois sur l’avortement les plus libérales de tous les
pays du monde. Depuis cette décision tristement célèbre il y a 30 ans, on estime que
40 millions d'enfants à naître ont été tués dans le
utérus. Cela équivaut à 4 000 avortements par jour, soit un tous les 24 ans. Ces
8 secondes ! chiffres ne concernent que les ÉtatsUnis ; ils
n’incluent pas les avortements pratiqués dans d’autres pays.

Selon des études statistiques sur l’avortement datant de 1995, il existe d’autres
nouvelles surprenantes. Le taux d’avortement est pratiquement le même parmi les
jeunes femmes protestantes aux ÉtatsUnis que parmi les femmes non pratiquantes.
9
Quelque chose ne va
vraiment pas ici ! Le péché est aussi grand dans l’Église que dans le monde ! Père,
aie pitié de nous, ton peuple !
Ces 40 millions d’avortements étaientils « médicalement nécessaires » ?

À peine. À écouter les prochoix, on pourrait penser que l’avortement est un « droit »
absolument essentiel à la santé physique des femmes. L'avortement est « justifié »
pour préserver la vie de la mère, pour éviter un enfant « défectueux », ou encore en
cas de viol ou d'inceste. Selon le Dr C. Everett Koop, ancien chirurgien général des
ÉtatsUnis, cet argument est fallacieux. « Même si ces raisons étaient valables, elles
ne représenteraient que 2 % de tous les avortements.
98 pour cent des avortements ont lieu pour des raisons de commodité
dix
et l’économie.
« Commodité et économie » ? Qu'estce qui ne va pas chez nous ?
Depuis 1973, 40 millions de bébés à naître ont été sacrifiés sur l'autel sanglant de
Molech pour des raisons inspirées par l'esprit de Mammon ! Il s’agit d’un « holocauste »
qui, rien qu’en chiffres, éclipse celui du génocide nazi des Juifs et autres
« indésirables » dans les années 1930 et 1940. Il n'y a aucun moyen sous le soleil
de justifier
une telle cessation délibérée de la vie humaine à quelque niveau que ce

soit, et encore moins l'ampleur presque incompréhensible qui se produit
dans notre pays. Le Dr James Dobson de Focus on the Family l'a bien
exprimé lorsqu'il a écrit :
Aucune rationalisation ne peut justifier de détacher un petit être
humain en bonne santé de son lieu de sécurité et de le laisser
étouffer sur une table en porcelaine. Aucune considération sociale
ou financière ne peut apaiser notre culpabilité collective d’avoir
détruit des vies façonnées à l’image de Dieu luimême. Tout au
long des Évangiles, Jésus a révélé sa tendresse envers les
garçons et les filles (« Laissez venir à moi les petits enfants »), et
certains de ses avertissements les plus effrayants étaient adressés
à ceux qui voulaient leur faire du mal. Comment peutIl nous tenir
innocents de nos féticides et infanticides gratuits ? Comme le
Seigneur l'a dit à Caïn, qui avait tué Abel : « Le sang de ton frère
m'appelle depuis la terre ! » (Genèse 4:10)
11
En tant que nation, nos péchés sont grands. Pourtant, je crois que l’un
des plus grands destins de l’Amérique nous attend. Mais nous devons
lever les blocages pour que la promesse puisse se réaliser. Nous avons
péché en tant qu'Église ! Nous avons péché en tant que nation !
RELIGION PURE ET NON SALÉE

Au cœur d’une foi qui plaît à Dieu se trouvent le souci et la compassion
pour les pauvres et les opprimés. Ce n'est pas parce qu'une telle
préoccupation mérite la faveur de Dieu, mais parce qu'elle reflète le cœur
de Dieu, et seuls ceux qui connaissent Dieu peuvent refléter Son cœur. La
compassion pour les pauvres est une conséquence naturelle de la « foi
salvatrice », le fruit d’une vie rachetée. Jacques, le frère
de notre Seigneur, l’a exprimé ainsi : « La religion pure et sans souillure, devant
notre Dieu et Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leur
détresse, et à se préserver des souillures du monde » (Jacques 1 : 27). .
Les « orphelins et veuves » représentaient les couches les plus basses de la

société, les plus pauvres parmi les pauvres. Ils sont sans pouvoir ni influence,
sans personne pour défendre leur cause et n’ont généralement que peu de
possibilités d’améliorer leur situation. Le peuple de Dieu est appelé à prendre soin
de ceuxlà. Nous recevons nos ordres de marche du Christ, qui « m'a oint pour
annoncer la bonne nouvelle aux pauvres » (Luc 4 : 18a NIV). Tout au long de son
ministère, Jésus s’est identifié aux pauvres et aux dépossédés de la société. Son
identification était si complète qu'Il a dit que pourvoir ou renier « le plus petit d'entre
eux » revenait à pourvoir ou à Le renier (Mt. 25 : 40,45).
S’il y a quelque chose que la Bible exprime clairement, c’est bien le cœur de
Dieu pour les pauvres.
• Dieu prend soin des pauvres.
« S’il y a avec toi un pauvre, un de tes frères… tu n’endurciras pas ton
cœur, ni ne fermeras ta main à ton pauvre frère ; mais tu lui ouvriras
librement la main, et tu lui prêteras généreusement de quoi subvenir à
ses besoins dans tout ce qui lui manquera » (Deut. 15 : 78). • Dieu
défend les pauvres.
« Qui exécute la justice pour les opprimés ; qui donne à manger à ceux
qui ont faim. Le Seigneur libère les prisonniers.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles ; le Seigneur relève ceux qui
sont courbés ; le Seigneur aime les justes ; le Seigneur protège les
étrangers ; Il soutient
l’orphelin et la veuve, mais il contrarie la voie des méchants » (Ps.

146 : 79). • Dieu aime les
pauvres.
« Celui qui opprime les pauvres raille son Créateur, mais celui qui
fait grâce aux nécessiteux l'honore » (Prov. 14 : 31). • Dieu juge
ceux qui ferment leur cœur et leurs oreilles aux pauvres.
« C'est pourquoi, parce que vous imposez de lourds loyers aux

pauvres et que vous leur imposez un tribut en blé, même si vous
avez construit des maisons en pierre bien taillée, vous n'y habiterez
pas ; tu as planté de belles vignes, et tu ne boiras pas leur vin. Car
je sais que vos transgressions sont nombreuses et que vos péchés
sont grands, vous qui affligez les justes, qui acceptez des présents
et qui repoussez les pauvres à la porte » (Amos 5 : 1112).
CULTIVER LE CŒUR DE DIEU POUR LES PAUVRES
Avant que l'Église américaine puisse être vraiment efficace pour lutter
contre l'idolâtrie dans notre pays et cultiver le cœur de Dieu pour les
pauvres, nous devons reconnaître et confesser que nous avons fait partie
du problème. L'idolâtrie dans l'Église ? Oui! Notre tendance en Amérique
du Nord est de modeler une sorte d’« évangile » exigeant et égocentrique
qui n’est rien d’autre que l’esprit de Mammon ayant pris pied dans l’Église.
Bon nombre des problèmes majeurs des ÉtatsUnis peuvent être liés
au fait qu’en tant que nation, nous avons généralement négligé et maltraité
nos pauvres. Dans notre convoitise et notre cupidité, dans notre quête du
confort et de la commodité personnels, dans notre lutte quotidienne pour
« obtenir le nôtre » et pour « veiller au numéro un », nous n’avons aucun pouvoir.
place dans nos cœurs pour les pauvres. Ils sont un inconvénient, un rappel
embarrassant que tout ne va pas bien au cœur du pays. Nous n'avons ni les
yeux ni le cœur de Dieu pour les pauvres. O Seigneur, enlève les œillères de
nos cœurs et de nos esprits, pour l'amour de Jésus, je
prier.
Dans son livre Liberating the Church, Howard Snyder aborde le défi auquel
l’Église est confrontée lorsqu’elle s’adresse aux pauvres. Il affirme que l’Église
doit à la fois travailler pour les pauvres et être des pauvres, dans le sens de
faire des pauvres sa « préoccupation particulière dans l’évangélisation, les
ministères de justice et le mode de vie ».
Snyder identifie ensuite quatre choses que l'Église doit faire
13
pour atteindre les
pauvres : • L'Église doit s'identifier avec les pauvres et apprendre d'eux.
Cela implique d'apprendre à voir la vie du point de vue des pauvres,
d'apprendre à s'identifier au point de vue de Dieu à l'égard des pauvres et
d'apprendre à gérer nos préjugés à l'égard des pauvres.
pauvre.
• L'Église doit défendre la cause des pauvres.

Nous pouvons le faire de deux manières. Premièrement, nous pouvons
œuvrer pour apporter une aide aux pauvres et les aider à améliorer leur propre
vie ; deuxièmement, nous pouvons examiner nos propres modes de vie afin
d'être plus responsables dans notre
façon de vivre. • L'Église doit offrir le Christ aux pauvres.
Les pauvres ont besoin de l’Évangile autant que quiconque, et « offrir le
Christ aux pauvres ne peut être fait avec intégrité que par ceux qui prennent le
parti des pauvres et apprennent d’eux ».
• L'Église doit être une communauté réconciliée et réconciliatrice de et
avec les pauvres.
Alors que l’Église s’identifie et travaille parmi les pauvres, défendant

leur cause et leur présentant le Christ, les bases de la révolution chrétienne
sont posées. Nous ne devons pas être l'Église
des pauvres contre les riches et la classe moyenne, mais l'Église de tous
les peuples se tient aux côtés des opprimés.
DÉTRUISER NOS IDOLES

Au cours des six derniers chapitres, j'ai parlé de péchés générationnels
et historiques spécifiques auxquels nous, chrétiens, devons nous attaquer
dans notre pays : la séparation clergélaïcs ; l'écart entre les sexes; la
nécessité d'une réconciliation avec les Juifs, les peuples des Premières
Nations (Amérindiens) et les AfroAméricains ; et les problèmes de cupidité
et d’idolâtrie. Il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive des obstacles
et des barrières qui s’opposent à l’éveil spirituel et au renouveau dans
notre pays ; ils ne représentent que les problèmes majeurs que le Saint
Esprit m’a mis à cœur de résoudre.
Parmi les six questions abordées, j’ai placé le problème de l’avidité et de

l’idolâtrie en dernier parce qu’il est le plus subtil et le plus critique. Tant que nous ne
prendrons pas au sérieux le problème de l’idolâtrie en Amérique et que nous ne le
traiterons pas d’une manière biblique, nous ne verrons pas un véritable réveil ni un
véritable réveil. De nombreuses connaissances ont été acquises ces dernières
années et de nombreuses guerres spirituelles stratégiques de haut niveau ont eu lieu
dans le but de récupérer les villes de notre pays pour Dieu. Cependant, à moins que
nous ne résolvions le problème de l’idolâtrie, nous ne verrons pas grandchose de véritablement

succès.
Le Dr C. Peter Wagner le dit très clairement :

Les meilleurs de nos dirigeants peuvent appliquer avec
compétence toutes les excellentes idées que Dieu nous a données pour la ville.
transformation au cours des dernières années aux plus hauts niveaux

de nos villes, mais si nous ne portons pas simultanément un coup
significatif à l’idolâtrie, nous ne verrons pas notre rêve de
14
transformation des villes se réaliser.
Mes frères et sœurs, la journée est presque terminée. Il est temps de
prendre position ! Le Seigneur cherche ceux qui se tiendront dans la brèche
devant lui pour le pays, afin qu'il ne le détruise pas (voir Ézéchiel 22 :30).
Nous devons d’abord purifier nos propres cœurs, puis nous tenir à la hauteur
de nos familles, de nos amis, de nos voisins, de nos écoles, de nos villes et
de notre nation. Prenons position ensemble pour que la lumière de Dieu brille
en confessant nos péchés historiques. C'est seulement alors que nous
supprimerons la base légale de Satan pour nous aveugler.
Cher Seigneur, pardonnenous ! Pardonneznous l’avidité, la
convoitise qui sévit dans notre pays ! Pardonnenous, en tant que
nation, d’avoir dilapidé Tes bénédictions et de nous être détournés
de Ton appel élevé pour servir l’esprit de Mammon ! Pardonnenous
pour notre monstrueux holocauste d’enfants à naître – créés à ton
image et précieux à tes yeux – sacrifiés dans l’esprit de Molech par
cupidité et par commodité ! Pardonneznous de négliger les pauvres
et les nécessiteux qui nous entourent, de mépriser leur dignité et de
rabaisser leur valeur.
Pardonnenous de ne pas montrer ton cœur aux pauvres.

Seigneur, aidenous à éliminer les idoles de notre cœur et de notre
conscience nationale. Donnenous ton cœur pour les pauvres, un
cœur d'amour, de compassion et de miséricorde.
Au lieu de l’avortement sur demande, puisse commencer le plus
grand renouveau de la jeunesse de toute l’histoire. Au lieu de l’avidité
des consommateurs, puisse un puissant mouvement missionnaire surgir
soudainement. Je proclame la restauration de nos centresvilles

et la sécurité de chaque enfant dans le ventre de sa mère. Père,
que ta gloire remplisse notre terre ! Que le meilleur soit à venir.
Donnez une définition de « l’idolâtrie inconditionnelle ».
2. Comment voyezvous les péchés d’idolâtrie et d’avidité ?

connecté?
3. Quels sont les esprits démoniaques derrière l’industrie de l’avortement dans

Amérique?
Idolâtrie dure par C. Peter Wagner (Wagner Leadership

Institut, 1999)
Quand vous avez été formé en secret par Gary Bergel (brochure de
Intercesseurs pour l'Amérique, 1980, 1998)
NOTES DE FIN
1. James Strong, Strong's Exhaustive Concordance of the Bible (Peabody,

MA : Hendrickson Publishers, sd), mammon,
#G3126.
2. C. Peter Wagner, HardCore Idolatry : Facing the Facts (Colorado

Springs, Colorado : Wagner Leadership Institute, 1998), 17.
3. Wagner, Idolâtrie dure, 1112.
5. Ce sont Lévitique 17 : 7 ; Deutéronome 32 : 17 ; Deuxième Chroniques
11 : 15 ; et Psaume 106 : 3638. Bien sûr, cela n'inclut pas les références à
satan dans le Livre de Job ou à Lucifer dans Ésaïe 14 : 12 (LSG uniquement).
6. Ce sont Lévitique 18 :21 ; 20 : 25 ; Premiers Rois 11 : 7 ;

Deuxième Rois 23:10 ; et Jérémie 32:35.

7. Paul E. Robertson, « Molech », Holman Bible Dictionary
(Nashville, Tennessee : Holman Bible Publishers, 1991). Collection de
références bibliques de luxe QuickVerse 4.0. CD ROM. Technologie
Parsons, 19921996.
8. Gary Bergel, L'avortement en Amérique (Leesburg, VA :
Intercessors for America, 1998), II4.
9. Ces informations statistiques ont été publiées par Intercessors for America
à partir de l'enquête originale Henshaw/Kost auprès des patientes ayant subi un
avortement réalisée en 19941995.
10. C. Everett Koop, « … à la croisée des chemins », dans Bergel,
Abortion in America, II7.
11. James C. Dobson, « L'avortement et l'avenir… » dans Bergel,
Abortion in America, II7.
12. Snyder, Libérer l'Église, 240.
13. Snyder, Libérer l'Église, 241245.
Section trois
FEU! ATTEINDRE NOTRE MARQUE D'INTERCESSOIRE

Chapitre 10
FORCER LA VICTOIRE DU CALVAIRE
Vous êtes déjà allé à la chasse ? Il y a trois étapes de base : À vos
marques, visez, tirez ! Vous devrez peutêtre nettoyer votre arme avant de
tenter à nouveau de tirer. Après avoir nettoyé et huilé votre arme, vous
visez ensuite. C’est là que vous jetez votre dévolu avec un regard attentif,
approprié et constant. Votre concentration doit être claire et votre objectif
constant vers la cible souhaitée. Puis enfin, après avoir préparé votre arme
et visé, vous appuyez sur la gâchette et tirez !
Dans la première section de ce livre, nous avons mis l’accent sur « se
préparer » en posant les bases appropriées d’une repentance représentative
et du pouvoir de proclamation. Dans la partie centrale, nous fixons notre
« objectif » de prière sur des objectifs historiques de changement social et
spirituel. Cette dernière section mettra en lumière le « tir » de cette arme de
guerre spirituelle appelée intercession. Alors, prenons le tournant et
réfléchissons maintenant à la manière dont nous pouvons « imposer » avec
ferveur et efficacité la victoire qui est déjà la nôtre.
LE PLUS GRAND ÉVÉNEMENT DE L'HISTOIRE
Le plus grand événement de toute l’histoire a commencé dans les

circonstances les plus humbles, totalement insignifiantes aux yeux des hommes.
Un petit garçon est né d'une simple paysanne, âgée peutêtre de 14 ou 15
ans maximum, qui s'était réfugiée avec son mari charpentier dans une grotte
utilisée pour garder et nourrir.
bétail. L'enfant grandit dans l'obscurité et, à l'âge de 30 ans, entame une
brève carrière de trois ans en tant que prédicateur et enseignant itinérant.
Durant toute sa vie, il n’a jamais voyagé à plus de trois cents kilomètres de
son lieu de naissance. Il a attiré un petit groupe de disciples, a enseigné le
Royaume de Dieu, a guéri les gens et a chassé les démons. Cependant, son
style peu orthodoxe s'est rapidement heurté aux autorités religieuses et il a
finalement été trahi par l'un de ses propres disciples.
Qualifié d'hérétique et de blasphémateur, il est mort d'une mort humiliante

et atrocement douloureuse, étant cloué sur une croix grossière et rude en
tant qu'ennemi de l'État. Après sa mort, il fut enterré dans un tombeau
emprunté et son petit groupe de disciples
dispersés dans la peur et le chagrin. C'était fini. Ainsi se termina la vie brève
et apparemment tragiquement ratée de Jésus, le charpentier de Nazareth,
désormais jeté dans les poubelles de l’histoire. Il n'a laissé aucune statue ni
monument à sa mémoire ; aucune trace écrite de sa vie, de ses actes ou de
ses enseignements sur lesquels vivre après lui ; et pas d'enfants pour
perpétuer Son nom. C'est du moins ce qu'il semblait.
Selon les normes humaines du monde, la vie de Jésus a été un échec
total. Mais du point de vue de Dieu, la vie de Jésus était parfaitement
accomplie et glorieusement victorieuse. Ses monuments sont la croix et le
tombeau vide. Le récit de sa vie, de ses actes et de ses enseignements est
le Nouveau Testament, rédigé par ses disciples inspirés par le SaintEsprit.
La mort et la résurrection de JésusChrist ont été les plus grands

événements de l'histoire. Rien d’autre n’a autant affecté le destin et l’avenir
de l’humanité. Selon Jean 1 : 18b, Jésus est « le Dieu unique, qui est dans
le sein du Père ».
Cela signifie que Jésus était le cœur même de Dieu luimême.
Il y a eu un moment dans l’histoire où le Père, dans l’éternité, a mis sa

main dans son sein et a jeté son Fils dans le monde du temps et de
l’espace, déclarant : « Voici le meilleur que je puisse donner : l’amour de
mon propre cœur. »
Cet amour, la Parole même du Père, a été crucifié entre deux voleurs.
Là, il a plu à Dieu de rejeter sur son Fils tous les péchés, la méchanceté
et la corruption de chaque génération, race et nation de l’humanité –
passée, présente et future. JésusChrist était « l'Agneau de Dieu qui enlève
le péché du monde » (Jean 1 : 29b). Celui qui était sans péché est devenu
péché pour nous, et le châtiment de notre jugement est tombé sur lui. Son
sang a lavé nos péchés et sa justice nous a été imputée. La barrière du
péché qui nous séparait de Dieu a été supprimée grâce à l’acte d’amour le
plus démonstratif et extravagant de toute l’histoire.
Au moment le plus sombre de tous, alors qu’il semblait que tout était
perdu, Jésus s’est écrié en triomphe : « Tout est accompli ! » (Jean 19:30)
Jésus est mort d'une mort horrible. Mais ensuite, il est ressuscité des morts
trois jours plus tard, tandis que le péché et la mort restaient dans la tombe,
vaincus pour toujours. La résurrection de Jésus a scellé la victoire
remportée à la croix.
L’acte le plus grand de l’histoire est aussi la plus grande promesse de
l’Écriture : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle »
(Jean 3 : 16). .
L' IMPORTANCE DU SANG VERSÉ

C'est le sang versé de Jésus qui fait l'expiation de nos péchés.
Pourquoi le sang estil si important ? Le sang représente la vie
force de toute chair. C’est essentiel à la vie. Selon les Écritures, la vie
est dans le sang (voir Lév. 17 : 11).
Le sang est également essentiel au pardon des péchés. « Et selon
la Loi, on pourrait presque dire, toutes choses sont purifiées avec du
sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon » (Hébreux 9 :22).
La pénalité pour le péché est la mort.
L'expiation, ou le pardon des péchés, nécessite le sang d'un innocent
dont la mort est acceptée à la place de celle du coupable. C’est ce qui
était symbolisé dans la nation d’Israël par les sacrifices d’agneaux
effectués quotidiennement. Ces sacrifices indiquaient le sacrifice ultime
de l'Agneau de Dieu, JésusChrist.
Les prêtres juifs offraient quotidiennement les sacrifices dans le
tabernacle extérieur. Une fois par an seulement, le jour des Expiations,
le grand prêtre – et lui seul – entrait dans le Saint des Saints pour faire
l'expiation pour luimême et pour le peuple. Il n’est jamais entré dans le
Saint des Saints, le Lieu Très Saint, sans le sang du sacrifice. Agir
autrement signifierait sa mort. Le Saint des Saints représentait la
présence même de Dieu luimême. Il n’y avait pas d’accès à la Présence
sans effusion de sang sacrificiel.
Selon la loi, après avoir servi ce jourlà à l'autel des parfums, le

grand prêtre devait franchir le voile et entrer dans le lieu très saint. Là, il
prenait d'abord le sang du taureau, puis celui du bouc, et il l'aspergeait
avec son doigt sur le propitiatoire et devant le propitiatoire, sept fois
chacun. Puis, sortant du voile, il aspergea de sang les cornes de l'autel,
encore sept fois (voir Lév. 16 : 1119).
Pourquoi sept fois ? Un examen plus approfondi de ces versets dans

Le Lévitique révèle des choses très intéressantes. Le sang a été aspergé à

trois endroits distincts sept fois chacun. Certains biblistes ont indiqué que le
chiffre trois représente la Trinité, ou la plénitude de la Divinité, et que le
chiffre sept est le chiffre de l’accomplissement et de la perfection. L’aspersion
du sang sept fois en trois endroits est donc une image de ce qui devait
arriver en JésusChrist.
Lorsque Jésus, notre Souverain Sacrificateur, a versé son sang, il a

accompli une œuvre complète et parfaite ! C'était fini. L’œuvre d’expiation a
été parfaitement accomplie grâce au sang de cet homme unique : le deuxième
Adam, l’Agneau de Dieu, JésusChrist le Seigneur !
Sept façons dont le sang du Christ a été versé
Il existe une autre manière dont le sang de Jésus est parallèle à

l’aspersion du sang sept fois par le souverain sacrificateur. Nous pouvons
identifier dans les Écritures sept manières spécifiques par lesquelles le sang
de Jésus a été versé.
1. « Et étant à l'agonie, il priait avec beaucoup de ferveur ; et sa sueur
devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre » (Luc 22 :44).
Jésus priait à Gethsémani la nuit avant sa mort.

Dans l'intensité du moment et à cause de l'angoisse de son âme alors qu'il
choisissait la coupe de son Père et non la sienne, alors qu'il voulait s'identifier
aux péchés du monde, le sang commença à couler de ses pores avec sa
sueur. À ce momentlà, Jésus se trouvait dans un lieu de lutte puissante et
de travail de l'âme.
La croix dans nos vies est le lieu où se croisent la volonté de Dieu et
notre volonté. En fait, suivre Dieu est souvent plus facile que de faire
la décision à suivre en premier lieu. C'est là que Jésus a lutté ; Il savait ce

qui l’attendait. En s'abandonnant ici à son Père, Jésus a gagné la bataille
d'avance. Il quitta Gethsémani et affronta la croix avec calme, confiance
et paix. Le sang a été « aspergé » – une fois.
2. « Alors ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de

poing ; et d'autres le giflèrent et dirent : « Prophétisenous, toi Christ ! qui
est celui qui t'a frappé ?' » (Mt 26, 6768)
Jésus se tenait devant le grand prêtre et le Sanhédrin, le grand
conseil juif. En réponse à la question directe du grand prêtre, Jésus a
reconnu qu'il était le Fils de Dieu. Enragés par ce « blasphème », les
prêtres et les membres du conseil ont exprimé à coups de poing leur
haine envers le Saint de Dieu. Le prophète Michée rapporte un passage
comparable : « Avec une verge, ils frapperont le juge d’Israël sur la joue »
(Michée 5:1b). Le sang résultant de ces coups a commencé à couler sur

le visage de Jésus. Le sang a été « aspergé » deux fois.
3. « J'ai rendu mon dos à ceux qui me frappent, et mes joues à ceux
qui m'arrachent la barbe ; Je n’ai pas couvert mon visage de l’humiliation
et des crachats » (Ésaïe 50 : 6).
Bien que l'arrachage de la barbe ne soit pas spécifiquement enregistré
dans les récits évangéliques de la souffrance de Jésus, cela fait partie de
la description prophétique d'Isaïe du travail du Messie.
Imaginez un instant la douleur atroce de se faire littéralement arracher les
cheveux du visage ! En tant qu’homme, je ne peux pas commencer à
imaginer l’agonie et la douleur de quelqu’un qui m’arrache la barbe avec
force ! Il ne fait aucun doute que lorsque cela a été fait à Jésus, des
morceaux de chair ont également été arrachés. Maintenant il y avait plus que du san
suintant de ses pores et ruisselant des contusions et
des entailles sur son visage ; il coulait librement des blessures ouvertes
de la chair crue. Le sang a été « aspergé » trois fois.
4. « Alors il leur relâcha Barabbas ; mais après avoir fait flageller
Jésus, il le livra pour être crucifié » (Mt 27, 26).
Même s’il savait que Jésus était innocent de tout acte répréhensible,
Pilate a cédé à la pression des dirigeants juifs et a ordonné que Jésus
soit flagellé. Psaume 129 :3 donne une bonne description : « Les
laboureurs labouraient mon dos ; ils ont allongé leurs sillons. Le fléau
romain était un fouet doté de plusieurs bandes de cuir, chacune munie
de boules de métal et de morceaux d'os pointus conçus pour arracher la
chair du corps à chaque coup de fouet. Comme une charrue ouvre des
sillons dans un champ, la flagellation a ouvert le dos de Jésus,
probablement jusqu'aux os crus par endroits. Le sang a été « aspergé »
quatre fois.
5. « Et après avoir torsadé une couronne d'épines, ils la mirent sur
sa tête, et un roseau dans sa main droite ; et ils s'agenouillèrent devant
lui et se moquèrent de lui, disant : « Salut, roi des Juifs ! » (Mt 27, 29)
Il ne s’agissait pas simplement de petites épines courtes comme

celles d’un rosier épineux. Ils mesuraient probablement plusieurs
centimètres de long et étaient enfoncés avec force sur la tête de Jésus.
Certains chercheurs pensent que le mot couronne peut ici faire référence
à une sorte de « casquette ». Si cela est vrai, alors les épines couvraient
la tête de Jésus, et chacune d’elles faisait couler du sang. Le sang a été
« aspergé » cinq fois.
6. « Et après l’avoir crucifié, ils se partagèrent son
vêtements entre eux en tirant au sort » (Mt 27, 35).
Des clous ont été enfoncés dans les mains et les pieds de Jésus
dans la croix en bois brut. Il pendait avec ses bras à un tel angle que
cela lui coupait la respiration et lui disloquait presque les épaules. La
seule façon pour lui de respirer était de se pousser debout contre les
clous. Du sang coulait de ses blessures aux ongles.
Ainsi, le sang fut « aspergé » six fois.
7. « Un des soldats lui transperça le côté avec une lance, et
aussitôt du sang et de l'eau en sortirent » (Jean 19, 34).
Jésus avait déjà été crucifié et était maintenant complètement mort.
Dans une dernière indignité, un soldat romain a planté sa lance dans le
côté de Jésus, et du sang et de l'eau ont coulé. Le sang avait
maintenant été « aspergé » – pour la septième et dernière fois.
SEPT FAÇONS POUR NOUS LE SANG DU CHRIST
L’une des façons dont nous pouvons vaincre en tant que croyants
est de déclarer ce que le sang de Jésus a fait pour nous. « Et ils [les
croyants] l’ont vaincu [l’accusateur des frères] à cause du sang de
l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas
aimé leur vie, même face à la mort »
(Apocalypse 12 : 11). Qu’estce que le sang de Jésus a fait exactement pour nous ?
Comment son sang nous atil été utile ? Les Écritures révèlent au
moins sept bienfaits que le sang versé du Christ nous procure.
J'ai brièvement abordé cette question importante dans le livre que
ma femme et moi avons coécrit, Encounters With a Supernatural God.
Laissezmoi vous donner ces sept grandes balles à tirer dans votre
1
arsenal de guerre spirituelle.
1. Vous avez été pardonné grâce au sang de Jésus (voir Héb.
9 :22).
2. Le sang de Jésus vous a purifié de tout péché (voir 1 Jean 1 : 7).
3. Vous avez été racheté par le sang de l'Agneau (voir Eph. 1:7).
4. Par Son sang, vous êtes justifiés [« comme si »] vous n’aviez jamais
péché (voir Rom. 5 : 9).
5. Vous avez été sanctifié [mis à part] par le sang de Jésus pour un saint
appel (voir Héb. 13 : 12).
6. La paix a été faite pour vous par le sang de la croix (voir Col. 1:20).
7. Vous avez maintenant la confiance nécessaire pour entrer dans le Lieu

Très Saint par le sang de Jésus (voir Héb. 10 : 19).
Le sang du Christ intercède pour nous ! Christ luimême est toujours devant
le Père comme notre médiateur. « Le Christ Jésus est Celui qui est mort, ou
plutôt celui qui est ressuscité, qui est à la droite de Dieu, qui intercède aussi pour
nous » (Rom. 8 : 34b). La plus haute et la plus grande intercession de toutes est
le sang de Jésus qui parle devant le trône du Père !
Oui, le sang du Christ nous a donné la vie ! Par le sang du Christ, nous
recevons la vie éternelle. Le souffle de vie que Dieu a insufflé au premier Adam
a été restitué aux enfants déchus d'Adam par le sang du deuxième Adam, Jésus
Christ (voir 1 Cor. 15 :45). Nous avons maintenant le souffle de Dieu, la vie de
Dieu, dans nos poumons. Inspirezle et expirezle sur les autres !
PLAIDIER LE SANG
Louez Dieu ! Nous qui sommes nés de nouveau, croyants au Seigneur
JésusChrist, avons été couverts par le sang de l’Agneau ! Pour certains d'entre
vous, cela peut ressembler à un jargon religieux,
mais ce n'est pas. Nous avons été rachetés par le sang précieux de Jésus,
le Messie, le Fils de Dieu, notre Seigneur. Avec joie, nous pouvons proclamer
avec les armées du ciel : « Tu es digne… car tu as été immolé et tu as
racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue,
de tout peuple et de toute nation » (Apocalypse 5 : 9b).
Celui qui nous a rachetés avec son sang nous possède désormais et a
tous les droits sur nous. Il a également promis de nous protéger et de
prendre soin de nous. Tout comme le sang de l'agneau sur les linteaux et les
montants des portes des Hébreux en Égypte les protégeait du fléau de l'ange
de la mort, de même le sang de Jésus nous protège. Mais comment pouvons
nous appliquer le sang aujourd’hui pour que le jugement, la colère, la peste
et la maladie passent sur nous ? Nous le faisons en plaidant pour le sang.
Il n’y a pas de plus grand argument, pas de plus grand argument à
présenter devant Dieu que la souffrance et la mort expiatoire de son Fils.
Dans son livre puissant Mighty Prevailing Prayer, l’auteur Wesley Duewel a
écrit : Plaidez pour le sang.
Priez jusqu'à ce que vous ayez l'assurance de la volonté de Dieu.
Priez jusqu'à ce que l'Esprit vous ait donné une vision de ce que
Dieu aspire à faire, doit faire, attend de faire. Priez jusqu'à ce que
vous soyez saisi par l'autorité du nom de Jésus. Alors plaidez le
sang de Jésus. Le nom de Jésus et le sang de Jésus – glorifiezles,
misez tout sur eux et utilisezles pour la gloire de Dieu et la déroute
de Satan.
Portez devant le Père les plaies de Jésus ; rappeler au Père l'agonie

de Gethsémani ; rappelez au Père les cris forts du Fils de Dieu
alors qu'il prévalait pour notre monde et pour notre salut. Rappelez
au Père l'heure la plus sombre de la terre au Calvaire, alors que
Mon fils a triomphé seul pour toi et moi. Criez à nouveau au ciel
l'appel triomphal du Christ : « Tout est accompli ! » Plaidez la croix.
Plaidez le sang. Plaidezles encore et encore
encore.2
Voilà comment prévaloir dans une intercession efficace !
Le grand prédicateur anglais du XIXe siècle, Charles Spurgeon, a écrit
que le sang de Jésus « déverrouille le trésor du ciel. De nombreuses clés
conviennent à de nombreuses serrures, mais le passepartout est le sang et le
nom de Celui qui est mort et ressuscité, et qui vit toujours au ciel pour sauver
jusqu'au bout.
UNE GOUTTE DU SANG DE JÉSUS

Lorsque mon ami Mahesh Chavda exerçait son ministère dans la nation
africaine du Zaïre, il se retrouva devant plus de cent mille personnes. Le Saint
Esprit lui a dit d'organiser un service de délivrance de masse le lendemain.
Mahesh dit à Dieu : « Seigneur, je suis ici seul. Où sont mes aides ? Le
Seigneur répondit : « Je suis ton aide. Rappelezvous, une goutte du sang de
Mon Fils Jésus est plus puissante que tout le royaume des ténèbres !
Si nous voulons voir les malédictions générationnelles levées et les péchés

pardonnés ; si nous voulons voir un véritable réveil arriver dans le pays ; si
nous voulons prévaloir dans l'intercession et voir la gloire de Dieu remplir la
terre, alors nous devons plaider le sang. Nous devons témoigner de ce que le
sang de Jésus a accompli pour nous. Plaidez pour le sang de notre glorieux
Seigneur et Roi qui est mort et ressuscité ! Plaidez, proclamez, récitez, déclarez
et placez votre confiance dans l’œuvre de son sang versé. C’est la manière
biblique de « consolider la victoire de
Calvaire!" Rien ne vaut le sang de Jésus ! Le vieil hymne évangélique le dit si

bien :
Seriezvous libre de
votre fardeau de péché ?
Il y a du pouvoir dans le sang, du
pouvoir dans le sang ;
Souhaitezvous remporter la victoire?
Il y a un pouvoir merveilleux dans le sang.
Seriezvous plus blanc,

Beaucoup plus blanc que la neige ?
Il y a du pouvoir dans le sang, du
pouvoir dans le sang ;
Les taches du péché
se perdent dans son flux
vivifiant ; Il y a un pouvoir merveilleux dans le sang.
Il y a une puissance, une

puissance, une puissance
miraculeuse, Dans le sang de
l'Agneau ; Il y a une
puissance, une puissance, une
5
puissance miraculeuse, dans le sang précieux de l'Agneau.
APPLIQUER LE SANG : UNE PRIÈRE DE NETTOYAGE
Puisque nous avons parlé de plaider et d'appliquer le sang de Jésus, je veux

terminer par une prière pour vous aider personnellement à imposer la victoire de
la croix du Christ dans votre propre pays.
vie.
Père, nous nettoyons nos mains avec le sang de Jésus.

Nous appliquons le sang de Jésus sur nos yeux, Seigneur, afin que
nous puissions voir clairement et avec clarté le monde spirituel. Nous
appliquons le sang de Jésus sur nos oreilles, pour nettoyer nos
oreilles de toute souillure, méchanceté, ordure, commérage ou
calomnie qui ont été déversées dans nos oreilles, afin que nous
puissions entendre clairement ce que Tu nous dis. Nous appliquons
le sang de Jésus sur nos lèvres et sur notre langue, afin que Tu
puisses nous purifier de toutes ces choses dont nous avons parlé et
qui ne viennent pas du tout de Toi. Père, nous appliquons le sang de
Jésus sur notre cœur et notre esprit. Alors Père, nous Te demandons
de mettre le sang de Jésus sur nos cœurs, nos pensées et nos
émotions et de purifier nos esprits des œuvres mortes afin que nous
puissions servir le Dieu vivant.
Père, nous appliquons le sang de Jésus sur nos pieds. Purifienous

de la corruption de ce monde et de la poussière du monde. Père,
purifienous de ces endroits dans lesquels nous sommes entrés et qui
n'ont vraiment pas été ordonnés par Toi. Seigneur, nous recevons les
paroles de la Bible qui disent : « Les pas du juste sont ordonnés par
le Seigneur. » Nous aurons des pas saints, marchant sur cette route
de la sainteté. Loué soistu, Seigneur ! Et nous Te demandons de
nous purifier du haut de notre tête jusqu’à l’âme de nos pieds. Merci
Seigneur!
Comment pouvonsnous imposer la victoire du Calvaire ? Qu'estce que le

le pouvoir de briser le péché générationnel ? D’où vient le pouvoir de briser

les ténèbres démoniaques ? Oh, du plus grand acte de l'histoire – de
l'œuvre achevée de la croix de JésusChrist notre Seigneur et en étant
d'accord avec les paroles de Jésus sur la croix : « Tout est accompli !
Maintenant, allons témoigner (voir Apocalypse 12 :11) de ce que le

sang de Jésus a accompli pour nous ! Sois prêt; avoir comme but;
maintenant, feu !
Quel est le plus grand acte de toute l'histoire ? Décrivezle, s'il vous plaît.
2. Comment le sang de Jésus atil été versé ? Combien de fois?
3. Quels sont les bienfaits bibliques du sang versé de Jésus ?
Qu'estce que cela signifie pour toi?
Le sang de la croix d'Andrew Murray (Whitaker House,

1981)
Le pouvoir dans le sang de Charles Spurgeon (Whitaker House,
1996)
La Croix du Christ par Andrew Murray (Maréchal Pickering,
1989)
NOTES DE FIN
1. Jim et Michal Ann Goll, Rencontres avec un Dieu surnaturel

(Shippensburg, Pennsylvanie : Destiny Image, 1998), 98.
2. Wesley Duewel, Puissant pouvoir dominant (Grand

Rapids, Michigan : Maison d'édition Zondervan, 1990), 308.
3. Charles Spurgeon, Douze sermons sur la prière, cité
dans Duewel, Puissante prière prédominante, 308.
4. Cette citation vient d'un témoignage personnel que j'ai entendu au
cours de ma relation avec l'évangéliste guérisseur Mahesh Chavda, résidant
maintenant à Charlotte, en Caroline du Nord, concernant un de ses voyages
ministériels au Zaïre, en Afrique.
"
5. Le wis E. J ones, Il y a du pouvoir dans le sang. Publique
fais ma in.
Chapitre 11
Des bombes intelligentes de louange et de prière
Lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, les aviateurs avaient
larguer jusqu'à neuf mille bombes pour atteindre une cible spécifique.
Ces missions nécessitaient un grand nombre de vols, chaque avion déployé ne
pouvant emporter qu'un petit nombre de bombes. Malheureusement, cela a créé un
facteur de « risque élevé » mettant en danger la vie de milliers d’aviateurs. Bien qu'ils
tentaient d'atteindre une cible désignée, les bombardiers étaient seulement assurés
qu'ils pourraient diriger un coup dans un rayon d'un quart de mile.
En revanche, les « bombes intelligentes » d'aujourd'hui peuvent cibler un objet

mesurant trois pieds carrés à une longue distance. Avec la nouvelle technologie de
haut niveau à guidage laser d'aujourd'hui, il suffit d'une bombe, d'un avion, d'un
pilote. Les systèmes de guidage sont précis et les coups souvent dévastateurs pour
l'ennemi.
En corrélation, le Seigneur veut réarmer ses guerriers spirituels avec des

« bombes intelligentes de louange et de prière » guidées avec précision, discernement
et sagesse pour faire des ravages sur le territoire ennemi. C'est un jour de
connaissance accrue, de grande transmission d'enseignement et de mentors pieux
et vétérans qui sont qualifiés pour diriger le mouvement mondial de prière et de
louange là où il n'est jamais allé auparavant. Cultivons la bonne atmosphère spirituelle
à travers d'authentiques engagements « harpe et bol » et dissipons ainsi les
puissances des ténèbres en libérant l'éclat de Son
belle présence !
LE CENTRE ET L'ACTIVITÉ
Bien que l’appel de l’Église soit de faire des disciples, l’activité
centrale de l’Église est la prière et l’adoration. L'une des principales
stratégies de Satan est de distraire l'Église, de nous détourner de notre
objectif central. La prière est le canal par lequel sont transmises à la
fois la sagesse nécessaire pour connaître la volonté et les voies de Dieu
et la puissance nécessaire pour accomplir l’œuvre de Dieu.
Le grand poète anglais du XIXe siècle Tennyson a écrit un jour :
« La prière accomplit plus de choses que ce monde dont je rêve. »
Comme il avait raison. La prière est la clé, le secret de
toute avancée du Royaume de Dieu sur terre.
Chaque grand réveil de l’Église, chaque percée de l’Évangile dans de
nouvelles régions ou groupes de personnes, chaque défaite d’une
forteresse démoniaque a été précédée par une longue saison de prière
de la part de croyants ordinaires et engagés.
L'une des caractéristiques les plus passionnantes et les plus
significatives de l'action actuelle de Dieu est qu'Il redonne à l'Église une
compréhension de la centralité de la prière dans tout ce que nous
faisons. Dans notre zèle pour l'œuvre de notre Seigneur, nous
négligeons parfois la prière, nuisant ainsi à notre ministère et à notre
efficacité dans le processus. John Wesley a dit un jour : « Dieu fait tout
par la prière, et rien sans elle. » Dans son livre dynamique Le pouvoir
caché de la prière et du jeûne, mon cher ami Mahesh Chavda, qui a
certainement une expérience dans les deux, écrit :
Le Seigneur nous ouvre les yeux sur la simple vérité selon
laquelle la prière est le point où tout commence et se termine
dans le royaume de l’Esprit. C'est ici que tout s'accomplit.
La prière est le véritable code génétique de l'Église. Nous avons reçu

d'autres gènes mutants qui nous ont amenés à nous éloigner du véritable
dessein de Dieu pour Son Corps.
Rien de ce que Dieu fera n’arrivera sans
2 prière.
En réajustant l'attention de l'Église sur la « prière à la bombe intelligente »,
le Seigneur restaure d'anciennes méthodes et révèle de nouvelles applications,
tant individuelles que collectives. L’une des caractéristiques significatives de cette
pratique est la pratique de « prier avec perspicacité ».
PERSPECTIVE, DISCERNEMENT ET
SAGESSE Que signifie « prier avec perspicacité » ? Cela signifie
prier dans la perspective de la connaissance ou de la compréhension
des circonstances de la personne ou de la situation à laquelle vous
êtes affecté. La perspicacité est le pouvoir de voir sous la surface
d’une situation, de discerner la nature intérieure ou la vérité de quelque
chose qui n’est pas immédiatement apparent. Prier avec perspicacité
combine être informé avec connaissance et par révélation prophétique.
Le discernement, la capacité de comprendre ce qui est obscur, de distinguer
ou de discriminer (au sens positif) entre le bien et le mal, le vrai et le faux, le bien
et le mal, en particulier là où (au moins en surface), est similaire à la perspicacité
de la source et du sens. ) les différences sont très subtiles. « Et je prie pour que
votre amour abonde toujours davantage en connaissance réelle et en tout
discernement, afin que vous puissiez approuver les choses excellentes » (Phil.
1 :910a).
La sagesse est une qualité liée à la perspicacité et au discernement et

constitue le début de la crainte du Seigneur. C'est la capacité de
discerner les qualités et les relations intérieures et mettre en pratique

l’expérience, les connaissances et les informations. L’une de mes prières
depuis mon enfance était : « Donnemoi la sagesse audelà de mes
années. » J'ai prié Jacques 1 : 5 autant que n'importe quelle Écriture de la
Bible : « Mais si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la
demande à Dieu, qui donne à tous généreusement et sans reproche, et
elle lui sera donnée. »
La perspicacité, le discernement, la sagesse : toutes sont des qualités
essentielles pour une prière efficace. Dieu donne un aperçu parce que
chaque fois qu’Il se prépare à bouger, Il révèle Ses plans à ceux qui Le
cherchent. « Alors vous verrez cela, et votre cœur se réjouira, et vos os
fleuriront comme l'herbe nouvelle ; et la main du Seigneur se fera connaître
à ses serviteurs, mais il s'indignera envers ses ennemis » (Ésaïe 66 : 14) ;
« Certes, le Seigneur Dieu ne fait rien s’il ne révèle son conseil secret à
ses serviteurs les prophètes » (Amos 3 : 7).
Prier avec perspicacité est une stratégie clé que le Seigneur rétablit
dans son Église ces joursci. Mais tout comme il existe différents types
d'armes militaires, il existe de nombreuses formes de prière dans le coffre
de Dieu, comme la prière sur place, la marche de prière, les veillées de
prière, la prière et le jeûne, le rappel à Dieu de sa Parole, etc.
PRIER SUR PLACE

La prière sur place est une nouvelle application d'une pratique ancienne
que le SaintEsprit fait revivre dans notre génération. La prière sur place
est une intercession dirigée et ciblée, généralement pendant une période
de temps prédéfinie, menée aux endroits mêmes où nous attendons que
nos prières soient exaucées. C'est une prière perspicace, avec des recherches
et l'identification géographique combinée à la dépendance à l'égard de la direction du

SaintEsprit pour déterminer les besoins et les problèmes spécifiques. En d’autres
termes, il s’agit d’un aperçu réactif, recherché et révélé.
Prier sur place n’est pas un exercice réservé à « l’élite » spirituelle (si une telle
chose existe) ; c'est un mouvement parmi les croyants ordinaires. Les styles et les
approches sont aussi uniques et variés que les personnes impliquées, allant de
stratégies soigneusement planifiées aux incitations spontanées données par l'Esprit ;
des appels nobles aux pétitions précises ; d'une concentration marquée sur la famille
et le quartier à une intercession plus large pour l'ensemble d'un campus, d'une ville ou
d'une nation.
Chaque jour, les croyants prient maison par maison dans leur quartier, répandant
l'amour de Dieu en étant des phares de prière. Les étudiants marchent dans une prière
silencieuse dans leurs lycées et campus universitaires. Prenons par exemple les
rassemblements annuels « Rendezvous au pôle ». Ce qui a commencé avec un
groupe de jeunes au Texas s’est développé pour inclure des milliers d’étudiants
chrétiens sur des centaines de campus d’écoles publiques à travers le pays. Ensemble,
ils se rassemblent autour des mâts de leurs écoles pour prier les uns pour les autres,
pour leurs camarades étudiants, pour leurs enseignants et administrateurs, et pour
leurs écoles.
L'intercession sur place est une expression de prière rafraîchissante et créative

qui devrait compléter mais jamais remplacer les réunions de prière régulières. En tant
que rafraîchissement, il présente plusieurs avantages importants :
1. Il fait fondre la glace.
2. Cela nous aide à surmonter la peur.
3. Cela nous aide à nous identifier à notre environnement.

4. Cela nous aide à gagner le cœur de Dieu.
5. Cela nous aide à confesser nos péchés.
6. Cela nous aide à proclamer les promesses de Dieu.
7. Cela nous aide à adorer Dieu.
MARCHE DE PRIÈRE
Très semblable à la prière sur place, la marche de prière est une autre nouvelle expression
d'intercession qui se produit de plus en plus fréquemment au sein du Corps du Christ. Cela peut
être aussi simple que de sortir de chez vous et de parcourir les rues de votre quartier, en priant
pour les personnes que vous rencontrez ainsi que pour celles que vous ne pouvez pas voir
derrière les portes fermées de leur maison. D’un autre côté, il pourrait s’agir d’une campagne
soigneusement planifiée visant à couvrir une ville entière par des intercesseurs ambulants qui
élèvent vers Dieu des cris de repentance ou la puissance de déclarations prophétiques pendant
leur marche.
À une échelle encore plus grande se trouve le mouvement international de la Marche pour
Jésus, un événement annuel qui met l'accent sur le pouvoir de la louange dans les rues. Ces
dernières années, plus de soixante mille personnes ont participé en Europe à des louanges et à
des prières stratégiques.
Partant de Londres, en Angleterre, ils ont traversé le continent et parcouru des centaines de
kilomètres à pied, pour finir à Berlin, en Allemagne. Ce fut une grande manifestation publique et
une proclamation de louange au Seigneur. Ces dernières années, plus de deux millions de
marcheurs pour Jésus se sont rassemblés dans la capitale du Brésil. Le
La marche de réconciliation mentionnée au chapitre 6 est un autre excellent exemple de marche
de prière.
MONTRES DE PRIÈRE
Une veille de prière est une veillée de prière soutenue sur une période
prolongée. Veiller sur le Seigneur est un principe tout à fait biblique. « Mais
moi, je veillerai dans l’attente du Seigneur ; J'attendrai le Dieu de mon salut.
Mon Dieu m’écoutera » (Michée 7 : 7).
Une partie du fait de veiller sur le Seigneur consiste à apprendre à

s’attendre au Seigneur. « Attendez le Seigneur ; sois fort et laisse ton cœur
reprendre courage ; oui, attendez le Seigneur » (Ps. 27, 14) ; « Attendez
l'Éternel et suivez sa voie, et il vous élèvera pour hériter du pays ; quand les
méchants seront retranchés, vous le verrez » (Ps. 37 :34). Voilà une promesse
puissante et encourageante pour les croyants qui veulent reprendre la terre à
l'ennemi !
Je crois que l'exemple définitif d'une veille de prière devrait être celui des
Moraves, que j'ai mentionnés plus tôt. Dans le premier chapitre de mon livre
L’art perdu de l’intercession, j’ai traité assez longuement des Moraves. À
propos de leur veille de prière, j'ai écrit : Les Moraves, au cours de leur veillée
de prière de 100
ans et de leurs exploits missionnaires mondiaux, ont marqué l'un des

mouvements les plus purs de l'Esprit dans l'histoire de l'Église et ont
radicalement changé l'expression du christianisme à leur époque. De
nombreux dirigeants estiment aujourd'hui que pratiquement tous les
grands efforts missionnaires des XVIIIe et XIXe siècles – quelle que
soit leur affiliation confessionnelle – faisaient, dans un sens très réel,
partie du fruit du service sacrificiel et de la prière d'intercession
prophétique des Moraves. Leur influence continue de se faire sentir
même de nos jours.
3
L'un des meilleurs exemples contemporains que je connaisse d'une prière

watch est la « Watch of the Lord » établie par Mahesh et Bonnie Chavda à l’église
All Nations à Charlotte, en Caroline du Nord. Mahesh décrit comment cela s'est
produit :
La Garde du Seigneur™ a commencé en janvier 1995 lorsque le

Seigneur nous a dit : « Veillez avec moi ». En réponse, nous avons
invité environ 20 personnes à passer du vendredi 22h00 au samedi
6h00 du matin à faire la « veille de nuit », c'estàdire sans dormir pour
des raisons spirituelles.
les raisons.
Nous avons attendu Dieu dans l'adoration et la prière, et avons partagé

la communion à travers le corps et le sang de Jésus représentés dans
la Cène du Seigneur. Depuis, tous les vendredis, nous faisons la même
chose. Nous avons célébré la montre en présence de milliers de
veilleurs. Des groupes de surveillance ont désormais vu le jour aux
ÉtatsUnis et dans le monde entier. Nous nous trouvons au milieu d'une
visite renouvelée qui manifeste la gloire du 4ème Seigneur !
Je mange, je vis et je suis dans cette arène de prière. J'ai la joie d'organiser
diverses « veilles de prière » hebdomadaires dans notre Maison de David au
Tennessee. Voulezvous vous joindre à Mahesh, à moimême et à d’autres pour
sacrifier du temps à des fins spirituelles ?
Alors « veillez et priez » avec moi pendant un moment !
PRIÈRE ET JEÛNE
Le jeûne est une autre pratique de prière puissante qui connaît un grand
renouveau ces joursci. À l'exception de brèves périodes éparses ou d'individus
extraordinaires, une grande partie de l'histoire du jeûne de l'Église a été cachée
dans le placard du
des modes dépassées de vêtements spirituels. Cependant, ces dernières années, de

plus en plus de personnes ont commencé à le sortir des boules à naphtaline, à le lisser
et à le dépoussiérer. Beaucoup de ces âmes audacieuses découvrent que le jeûne
combiné à la prière est un coup de poing puissant, capable de porter un double coup de
grâce à l'ennemi. Cela ouvre également le canal pour une plus grande effusion de la
gloire, de la puissance et de la présence de Dieu.
Le jeûne est la discipline consistant à se priver de nourriture pendant certaines

périodes spécifiées pour des raisons spirituelles. La durée et le type de jeûne varient en
fonction de l'individu et de la situation.
Pourquoi devrionsnous jeûner, de toute façon ? Mahesh Chavda dans son livre
5
Le pouvoir caché de la prière et du jeûne donne neuf raisons :
1. Nous jeûnons en obéissance à la Parole de Dieu.
2. Nous jeûnons pour nous humilier devant Dieu et obtenir sa grâce et sa puissance.
3. Nous jeûnons pour vaincre les tentations dans les domaines qui nous empêchent
d'accéder à la puissance de Dieu.
4. Nous jeûnons pour être purifiés du péché (et pour aider les autres à se purifier
également).
5. Nous jeûnons pour devenir faibles devant Dieu afin que la puissance de Dieu
puisse être forte.
6. Nous jeûnons pour obtenir le soutien de Dieu afin d'accomplir sa volonté.
7. Nous jeûnons en temps de crise.
8. Nous jeûnons lorsque nous cherchons la direction de Dieu.
9. Nous jeûnons pour la compréhension et la révélation divine.

Audelà des raisons du jeûne se trouvent les avantages du jeûne.
6 Mahesh en énumère sept. Il dit que lorsque nous jeûnons, 1.

Nous nous humilions.
2. Nous voyons plus clairement les priorités de la vie.

3. Nous constatons un retour à l’équilibre dans les domaines de notre vie où il existe
un déséquilibre.
4. Notre ambition égoïste et notre fierté commencent à être emportées.

5. Nous devenons plus sensibles à l'Esprit de Dieu et les neuf dons du SaintEsprit
agissent plus efficacement dans nos vies.
6. Nos zones cachées de faiblesse ou de susceptibilité remontent à la surface afin
que Dieu puisse s'en occuper.
7. Dieu nous rend plus altruistes.
Voyons maintenant quels dégâts nous pouvons causer au camp ennemi en étudiant
la puissance et la passion des « bombes de louange ».
LES BOMBES DE LOUANGE : L' ARME DE DÉLIVRANCE

Vous êtesvous déjà demandé quelle était « l'adresse » de Dieu ? C'est un éloge
écrit ! C'est assez simple. Il habite les louanges de son peuple. Dieu réside dans notre
louange ! « Pourtant tu es saint, ô toi qui trônes sur les louanges d’Israël » (Ps. 22 : 3). Dieu
est saint et ne peut pas habiter dans un lieu impie. La louange sanctifie l'atmosphère. Le
Saint trône sur les louanges de son peuple. Chaque fois que Dieu semble lointain, rappelez
vous qu’Il est vraiment proche. En fait, nous pourrions dire que le Seigneur est aussi proche
que la louange sur nos lèvres ! Voilà, c'est l'intimité !
Puisque la présence et la puissance mêmes de Dieu « trônent » sur nos louanges, il

est facile de voir à quel point la louange est une arme spirituelle très puissante. C’est
d’abord un moyen de délivrance. « Celui qui sacrifie des actions de grâces m'honore, et il
prépare le chemin pour que je lui montre le salut de Dieu » (Ps. 50 : 23).
VNI). Lorsque nous louons Dieu au milieu d’une situation terrible, le salut et la
délivrance entrent en jeu.
La louange est aussi une arme qui peut faire taire le diable. « De la
bouche des enfants et des nourrissons tu as ordonné la louange à cause de
tes ennemis, pour faire taire l'ennemi et le vengeur » (Ps. 8 : 2 NIV). Dieu a
ordonné la louange afin que nous puissions faire taire Satan. Si nous portons
« les louanges de Dieu dans nos bouches » (voir Ps. 149 : 6), satan n’aura
aucun pied dans nos vies et aucune base sur laquelle nous accuser. Satan
n’a aucune réponse, aucune défense contre la louange à Dieu.
HAUTES LOUANGES : LE LIEU DE LA DEMEURE DE DIEU
Bien sûr, notre louange ne rend pas Dieu plus grand qu'il ne l'est déjà,
même s'il nous semble plus grand lorsque nous le louons.
D’une manière ou d’une autre, la louange enflamme notre foi et élargit notre
vision et notre compréhension de Dieu. C’est peutêtre parce que la louange
fournit une demeure à Dieu.
La louange façonne l’attitude de notre cœur. Nous pouvons nousmêmes

vouloir faire des éloges, même si nous n'en avons pas envie. L’Écriture nous
commande simplement de louer. Peu importe que nous passions une bonne
ou une mauvaise journée ; si nous sommes malades ou en bonne santé ; ou
si nous avons ou non toutes nos déclarations de revenus prêtes pour le 15 avril.
La louange est un choix. La Bible dit simplement : « Que tout ce qui respire
loue le Seigneur. Louez le Seigneur ! (Ps. 150:6) La louange est contagieuse.
Une fois que nous commençons à louer le Seigneur avec notre bouche, cela
se propage rapidement à notre esprit et à notre cœur.
Tout comme l’action de grâce exprime sa gratitude envers Dieu pour ce
qu’il fait, la louange reconnaît Dieu pour qui il est. Si l'adoration concerne la
sainteté de Dieu et l'action de grâces envers la bonté de Dieu,
alors la louange se rapporte à la grandeur de Dieu. « Le Seigneur est

grand et grandement loué dans la ville de notre Dieu, sa montagne
sainte » (Ps. 48 : 1) ; « Le Seigneur est grand et hautement digne de
louange ; et sa grandeur est insondable » (Ps. 145 : 3).
Peu importe où nous sommes, peu importe combien nous sommes
nombreux ou peu nombreux, chaque fois que nous louons le Seigneur,
nous construisons un trône où il peut venir s'asseoir parmi nous dans sa
présence manifestée et nous parler avec autorité et intimité. Lorsque
nous intronisons Christ dans sa gloire sur nos louanges, il peut nous
libérer son autorité et sa puissance ; et nous pouvons avancer avec force
et confiance pour accomplir sa volonté.
UNE CLÉ POUR IMPACTER UNE VILLE
Vous voulez avoir un impact sur votre ville ? Alors réalisez que
l’entrée dans la cité de Dieu se fait par la porte de la louange (voir Ps. 100 : 4).
Parlant prophétiquement de Jérusalem, Isaïe dit : « Mais vous appellerez
vos murs salut, et vos portes louange » (Ésaïe 60 : 18b).
Jésus entra dans sa ville, la ville sainte, sous les louanges du peuple. Ils
jetèrent leurs vêtements et jetèrent des branches de palmier sur son
chemin en criant : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mt
21:9b)
C’est la louange qui a accueilli Jésus et l’a introduit dans la dernière
semaine de son ministère terrestre, et ce sera la louange qui l’a introduit
dans son ministère de la fin des temps sur terre à travers son Corps,
l’Église. Une fois de plus, la louange ouvrira la voie et construira une
route pour notre Dieu. Alors le Seigneur descendra du ciel avec un
rugissement de triomphe et inaugurera son règne éternel.
Je crois que l'une des meilleures choses que l'Église d'une ville
puisse faire aujourd'hui à cet égard est de jeûner de manière prolongée.
sans critiquer aucune autre partie du Corps du Christ. Cela enlèverait

un pouvoir énorme à l’ennemi si nous nous engageions à ne pas
rivaliser, comparer, parler contre ou calomnier d’autres églises ou
dénominations, mais à ne parler que de bénédictions, d’encouragements
et d’édifications. Cela ferait dérailler l’une des principales stratégies de
satan et l’arrêterait net dans son élan. Cela révolutionnerait l’Église et
transformerait le monde !
Oui, des applications pratiques de la prière et de la louange se

développent dans diverses villes où la prière unie des « gardiens sur
les murs » est soumise aux « gardiens des villes » (chefs pastoraux et
apostoliques). Aujourd'hui, à Nashville, Tennessee, j'ai le privilège de
marcher avec d'autres « intercesseurs de la ville » qui se réunissent
une fois par mois pour crier au Seigneur au nom de Music City USA
afin qu'il soit transformé en « Ville d'adoration pour le monde ». Oui, il
est temps que les « gardiens et gardiens » aient ensemble un impact
sur nos villes.
LA POUTRE D' ÉQUILIBRE
La louange et l’adoration maintiennent notre centre d’équilibre dans

l’exercice du combat spirituel. Jack Hayford a dit un jour : « L’adoration
est la clé la plus importante pour maintenir une vie équilibrée. Je n’ai
jamais vu un fidèle devenir déséquilibré. Une bonne compréhension du
rôle de l’adoration nous aidera à maintenir un équilibre dans notre
expression du combat spirituel.
Le meilleur endroit pour chercher une image d’équilibre dans la
guerre est la croix. La croix était la bataille ultime. En triomphe, le Christ
tonna : « C'est fini ! » et a scellé à jamais le diable
destin. Oui, notre accord, notre adoration, nos louanges et nos remerciements
au Père pour l’œuvre de la croix du Christ sont une poutre sur laquelle nous
devons marcher.
Ainsi, lorsqu’il s’agit de maintenir notre équilibre dans le combat
spirituel, le fil à plomb doit tomber là où la plus grande bataille a été livrée
et gagnée, et c’est la croix. Qu’estce qui nous maintient le visage tourné
vers la croix ? Louange, prière, adoration et intercession !
LA VICTOIRE EST À NOUS !
En tant qu'arme spirituelle, la louange est le moyen de déclencher la

victoire du Christ. Louons le Seigneur par tous les moyens à notre
disposition. Les « hautes louanges de Dieu dans nos bouches » libèrent Sa
puissance au maximum dans nos vies et nos églises. Il y a quelque chose
d’irremplaçable dans le fait d’apprendre à louer Dieu pour nousmêmes. La
louange est l’une des expressions les plus élevées du combat spirituel. Il
peut enchaîner des principautés démoniaques (voir Ps.
149 :69). En guise de louange, nous déclarons simplement ce qui est déjà
écrit dans la Parole de Dieu : « Tout est accompli ».
L’issue de la grande guerre entre le Christ et Satan, entre le bien et le
mal, a déjà été décidée à la croix.
Par la mort et la résurrection de JésusChrist, Dieu a désarmé toutes les
forces sataniques. Par nos louanges, nous renforçons et prolongeons la
victoire que Christ a déjà remportée au Calvaire. C’est un honneur donné à
tous ses saints ! Parce que la victoire lui appartient, la victoire est désormais
la nôtre ! Louez le Seigneur !
Que signifie prier avec perspicacité ?
2. Qu’estce que la « marche de prière » et quelle est sa valeur ?

3. Quels sont certains des avantages bibliques d’offrir le
des louanges de Dieu ?
Marche de prière par Steve Hathorne et Graham Kendrick

(Maison de la Création, 1993)
Le pouvoir caché de la prière et du jeûne par Mahesh
Chavada (Éditeurs Destiny Image, 1998)
Culte : le modèle des choses au ciel par Joseph
Garlington (Image du destin, 1997)
NOTES DE FIN
1. Cité dans John Bartlett, Bartlett's Familiar Quotations, 16e éd.,

Justin Kaplan, éd. (New York : Little, Brown and Company, 1992),
459 : 27.
2. Mahesh Chavda, Le pouvoir caché de la prière et du jeûne
(Shippensburg, PA : Destiny Image Publishers, 1998), 132. Souligné
dans l'original.
3. Jim W. Goll, L'art perdu de l'intercession (Shippensburg,
Pennsylvanie : Revival Press, 1997), 4.
4. Chavda, Le pouvoir caché de la prière et du jeûne, 148, note 2.
5. Chavda, Le pouvoir caché de la prière et du jeûne, 37

49.
6. Chavda, Le pouvoir caché de la prière et du jeûne, 118120.
Chapitre 12
LE COUP FINAL
A ce momentlà, beaucoup d'entre vous qui sont restés avec moi jusqu'à présent
peutêtre demander : « D'accord, Jim, quelle est la prochaine étape ? Que gardezvous
pour le plan final ? Qu'estce que tu gardes pour le coup de grâce ? Quelles munitions
attendezvous de charger dans nos canons évangéliques pour tirer ? »
Peutêtre que l’Esprit de Dieu a suscité en vous, à travers ces pages, une prise de
conscience du besoin criant d’une confession collective et d’une repentance représentative
pour la levée des péchés et des malédictions générationnels de nos vies, de notre terre et
de nos nations. Peutêtre que vous pénétrez maintenant plus profondément dans le cœur
de Dieu, prêt à déclarer ses promesses et à briser avec elles les puissances des ténèbres.
Même si nous avons été confrontés à de nombreuses vérités qui donnent à réfléchir
et qui sont convaincantes dans ces pages, je tiens à vous assurer qu'en Christ, vous êtes
du côté des vainqueurs ! Je veux vous dévoiler l'une des caractéristiques uniques de la
nature de notre Dieu Père : notre Dieu est un puissant guerrier.
NÉ POUR LA BATAILLE
En tant qu'enfants de Dieu, nous sommes nés au milieu d'une guerre et nous
sommes nés pour la guerre. En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes des agents de
lumière derrière les lignes ennemies dans un monde piégé dans les ténèbres. Nous ne pouvons pas
éviter le conflit. La question n’est pas de savoir si nous combattons, mais

comment nous combattons. En ce qui me concerne, une intercession efficace
implique d’être une « hache de bataille pour Jésus ! »
Depuis le début des temps, les puissances sataniques des ténèbres se
sont battues sauvagement contre Dieu et contre tout ce qu’il représente.
Maintenant, réalisez que tout véritable combat spirituel est centré sur le
placement du Fils de Dieu. La collision du Ciel et de la terre est le champ de
bataille ; l’enjeu est la destinée spirituelle éternelle de l’humanité. C’est un
conflit aux proportions cosmiques ; c’est une guerre totale à mort, où le
vainqueur rafle tout, sans quartier pour le perdant.
Chacun d’entre nous qui est né de nouveau par l’Esprit de Dieu par la
mort et la résurrection de JésusChrist est né dans un Royaume préparé pour
la guerre. En tant que citoyens de ce Royaume et membres de la famille
royale, nous sommes préparés au combat depuis le premier jour. Notre Père,
le Roi, a fourni toutes les ressources dont nous avons besoin – formation,
vêtements et armes – et attend de nous que nous allions sur le terrain pour
combattre en son nom, sous son autorité et avec sa puissance. La victoire est
assurée ; l’ennemi, en fait, a déjà été vaincu. Christ a remporté la victoire sur
la croix. Le jour vient où Christ reviendra dans la gloire et tous ses ennemis
seront mis sous ses pieds (voir Mt. 16 :27 ; 22 :44). Mais jusqu’à ce jour, la
guerre fait rage et nous sommes appelés à faire notre part.
Quand le Messie est venu, il a écrasé la tête du serpent, détruisant ainsi

le droit de Satan de régner sur nous. Par sa mort et sa résurrection, le Christ
a écrasé le centre névralgique de satan : ses stratégies et sa puissance.
Rappelezvous ce qui se passe lorsque vous écrasez ou coupez la tête d’un
serpent ? Le corps se débat
sauvagement pendant un petit moment. Lorsque Christ a écrasé la tête du serpent,

Satan, réalisant que son temps était court, s'est lancé dans une aventure folle, se
débattant violemment pour essayer de mordre, de faire couler le sang et de répandre
le venin partout et à qui il pouvait.
Même si le pouvoir et l'autorité de Satan sur nous ont été détruits, sa destruction
finale se situe dans le futur. « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos
pieds » (Rom. 16 : 20a).
Le jour à venir de l’écrasement final de satan est décrit dans le livre de l’Apocalypse :
« Et le diable qui les séduisait fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où se trouvent
aussi la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles
des siècles » (Apocalypse 20 : 10).
NOTRE SEIGNEUR EST UN HOMME DE GUERRE
Selon Exode 15 :3, le Seigneur est un guerrier ; Romains 16 :20 dit qu’il est
« le Dieu de paix ». Il est les deux. La paix vient de la guerre. Sur la scène mondiale,
les traités résultent de la résolution de conflits, et les parties impliquées ont la
responsabilité d'observer et de faire respecter les termes du traité. Dans le domaine
spirituel, Christ a vaincu Satan et a assuré la victoire du Royaume des Cieux.
L'application de la victoire de Christ sur terre se réalise à travers nous lorsque nous
suivons dans l'obéissance et marchons dans le caractère de
Christ. C'est l'une des raisons pour lesquelles je crois que nous avons un rôle à
jouer dans la détermination de la durée de la « dernière aventure » de Satan. Quoi
qu'il en soit, nous sommes des soldats dans l'armée de Dieu et sommes appelés à
la mêlée. Le Dieu de paix écrasera satan sous nos pieds, et le seul endroit où cela
peut se produire est sur le champ de bataille.
Si nous, en tant qu'enfants de Dieu, sommes nés au milieu d'une grande guerre
et sont appelés à la guerre, alors il doit y avoir une partie de la nature et du

caractère de notre Père dans laquelle il est luimême un guerrier. Les
Écritures soutiennent cette vision de Dieu. Lorsque Moïse préparait Josué
à conduire la nation d’Israël vers la Terre promise, il dit à Josué concernant
les nations qu’ils rencontreraient de l’autre côté du Jourdain : « Ne les
crains pas, car l’Éternel, ton Dieu, combat pour toi » ( Deut. 3:22).
Lorsqu’Ésaïe prophétisa le jugement contre Babylone, il parla « d’un bruit
de tumulte sur les montagnes, comme celui de plusieurs peuples ! Un bruit
de tumulte de royaumes, de nations rassemblées ! L’Éternel des armées
rassemble l’armée pour le combat » (Ésaïe 13 : 4).
Notre Seigneur est un guerrier et il rassemble son armée pour

combattre les forces des ténèbres. Nous n’avons pas à craindre de marcher
sous sa bannière car il ne sera pas vaincu.
«Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous conduit toujours en triomphe
en Christ» (2 Cor. 2:14a). La clé ici est de suivre où Dieu mène. Partout où
Dieu nous mène, si nous le suivons, nous faisons l’expérience du triomphe.
Une partie de l’élaboration d’une stratégie consiste à comprendre la
nature du conflit. Une guerre totale exige un engagement total de la part
des guerriers. Ce n’est que par une allégeance totale au Christ et un
abandon absolu à Sa Seigneurie que nous connaîtrons la victoire dans le
combat spirituel.
LA NATURE DE L' ENNEMI

Il est également important de comprendre la nature de l’ennemi.
Paul a écrit dans Éphésiens : « Car notre lutte n'est pas contre la chair et le
sang, mais contre les dominateurs, contre les puissances, contre les forces
du monde de ces ténèbres, contre les forces spirituelles de méchanceté
dans les lieux célestes » (Éph. 6 : 12). ). Satan ne le fait pas
combattons comme nous le faisons. Nous avons été convoqués pour un

combat de lutte, pour un combat rapproché, au corps à corps. De toutes
les « armures de Dieu » que Paul décrit dans Éphésiens 6 : 1317 : la
ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice, les souliers de l’évangile de
paix, le bouclier de la foi, le casque du salut et l’épée. de l'Esprit tous,
sauf l'épée, sont principalement de nature défensive. Ils sont conçus pour
protéger des attaques à portée de main. L'épée sert à attaquer l'ennemi,
mais seulement lorsqu'il est à portée de main.
Satan, quant à lui, préfère combattre à distance.

Éphésiens 6 : 16 dit que nous pouvons utiliser le bouclier de la foi « pour
éteindre toutes les flèches enflammées du mal ». Au lieu de s’approcher,
satan préfère nous tirer des flèches enflammées depuis l’ombre. Je crois
que c'est parce qu'il nous craint.
Satan sait qu’il est vaincu et que nous avons un allié invincible. Il sait qu'il
ne peut pas gagner, alors il essaie plutôt de susciter en nous une peur
excessive à son égard.
Maintenant, nous devons certainement respecter les capacités

limitées de Satan. Il est toujours puissant – trop puissant pour que chacun
d’entre nous puisse l’assumer par ses propres forces. Cependant, il
semble parfois que Satan comprenne mieux que nous le pouvoir dont nous disposo
Il ne veut pas que nous nous rapprochions suffisamment pour lutter avec
lui parce qu'il sait que si nous le faisons, nous pourrions bien le saisir et,
dans la puissance de Dieu, le renverser pour le compte.
Maîtriser l' homme fort

Ces forteresses peuvent être brisées. Un jour, lorsque les pharisiens
accusèrent Jésus de chasser les démons par une puissance démoniaque,
il répondit en disant qu'une maison divisée contre
luimême tomberait, puis il se demanda comment le royaume de satan pourrait tenir

s'il était divisé contre luimême (voir Luc 11 : 1519). L’absurdité de leur argument était
évidente. Alors Jésus continua :
Mais si je chasse les démons par le doigt de Dieu, alors le royaume de Dieu
est venu sur vous. Lorsqu’un homme fort et entièrement armé garde sa
propre maison, ses biens ne sont pas perturbés. Mais quand quelqu'un plus
fort que lui l'attaque et le domine, il lui enlève toutes ses armures sur
lesquelles il comptait et distribue son butin (Luc 11 : 2022).
C. Peter Wagner identifie « l'homme fort » comme faisant spécifiquement

référence à Belzébuth, une principauté démoniaque de haut rang et probablement un
esprit territorial. Le terme peut également s'appliquer à n'importe quelle principauté
démoniaque. Les « biens » de l'homme fort sont des personnes non sauvées qu'il
s'efforce de maintenir dans cet état. Tant que l'homme fort est « entièrement armé »,
ses « biens » sont libres. S'il est maîtrisé, cependant, ses « biens » peuvent être
1 « non dérangé ». libérés. Lorsque l’autorité démoniaque est supprimée, ceux
qu’il tient en esclavage peuvent être libérés dans la liberté du Christ.
Qui est alors « quelqu’un de plus fort » qui domine l’homme fort ? La plupart des
gens répondraient immédiatement : « Jésus ».
Jésus est certainement plus fort que n'importe quelle principauté démoniaque, mais C.
Peter Wagner dit que Jésus ne faisait pas spécifiquement référence à luimême, mais
plutôt au SaintEsprit. La clé pour comprendre cela se trouve dans l'expression « le
doigt de Dieu » au verset 20. Dans le récit parallèle de Matthieu, Jésus dit : « Mais si
je chasse les démons par l'Esprit de Dieu… » (Mt. 12 :28). "Le 'doigt de
2
Dieu est donc synonyme du SaintEsprit. par la puissance C'était
du SaintEsprit, Jésus a chassé les démons.
OÙ CELA NOUS MÈNETIL ?
Comment pouvonsnous voir disparaître l’autorité démoniaque

qui lie nos villes, nos nations et notre monde ? Comment pouvons
nous abattre les murs de l’éloignement que des siècles de péché
générationnel ont érigés ? Nous devons le faire de la même manière
que Jésus : avec la puissance du SaintEsprit. Encore une fois,
voici C. Peter Wagner : Seul le SaintEsprit peut vaincre les
esprits territoriaux, détruire leurs armures et libérer les captifs
sous leur méchant contrôle. Où est le SaintEsprit
aujourd’hui ? Il est en nous qui sommes nés de nouveau et
qui avons demandé à Dieu de nous remplir du SaintEsprit.
Les dernières paroles de Jésus adressées directement à ses
disciples furent : « Mais vous recevrez une puissance lorsque
le SaintEsprit sera descendu sur vous ; et vous serez mes
témoins » (Actes 1 : 8). Nous trouvons ici la puissance
spirituelle directement liée à l’évangélisation. Jésus a assuré
à ses disciples que le même pouvoir qu’il a utilisé sur terre
leur serait pleinement accessible. Et c'était à eux de déménager et de faire
3
évangélisme."
Le même pouvoir que Jésus a utilisé est à notre disposition !
C'est vraiment une pensée géniale ! Le « doigt de Dieu » irrésistible
et pénétrant peut déraciner et chasser toutes les puissances et
principautés démoniaques, quelle que soit leur force… et apporter la
guérison aux nations. Ce « doigt » est en chacun de nous comme
croyants, et grâce à la puissance de l’Esprit, nous pouvons voir l’autorité

démoniaque territoriale sur nos villes et nos nations supprimée. Il y a
beaucoup à confesser et à pardonner, et il y a beaucoup de restitutions
à faire.
Le doigt de Dieu est à l’œuvre dans notre monde comme jamais
auparavant, et je dis : « Laissezle venir ! » Je lance cependant cet
appel : prions pour que le doigt de Dieu vienne d'abord vers nous
intérieurement et apporte la purification. Nous pouvons alors nous lever
avec la force du Seigneur et, « après avoir tout fait, tenir ferme » (Éph.
6 : 13b) contre les puissances des ténèbres au grand nom de Jésus !
Signalez simplement le péché, Seigneur, et nous mènerons la guerre
par la repentance personnelle et identificatoire. Nous pouvons supprimer
la base juridique qui permet aux forces démoniaques de l’air de rester
en laissant le doigt du SaintEsprit pointer et transpercer nos cœurs et
supprimer le terrain d’entente que nous avons détenu avec l’ennemi –
personnellement et générationnellement.
LA BASE JURIDIQUE DE L'ACTIVITÉ DÉMONIQUE
Comme je l'ai mentionné au chapitre 2, le Seigneur m'a donné une

parole à New York en 1991 dans laquelle il a dit : « Je publierai de
nouvelles compréhensions de l'identification dans l'intercession par
lesquelles la base juridique des droits des puissances démoniaques de
l'air à rester sera rétablie. être retiré." Nous devons jeter un bref regard sur
deuxième partie de cette déclaration : la base juridique de l’activité
démoniaque.
Des conditions existent partout dans notre monde qui donnent aux
puissances démoniaques de l'air une « autorité légale » pour rester et
agir contre le dessein de Dieu et le bien de l'humanité. Je suis convaincu
qu'un véritable réveil mondial ne pourra pas avoir lieu avant cette
l’autorité légale est supprimée. La seule façon de l’éliminer est par la

confession des péchés collectifs et générationnels qui ont établi l’autorité
en premier lieu, et leur pardon par la foi en Christ et la puissance
purificatrice de son sang. Ensuite, nous nous tournons et affirmons la
victoire du Calvaire par le pouvoir de la proclamation, en chassant les
ténèbres par un combat de louanges et en accomplissant les œuvres de
Christ.
Les esprits démoniaques n’ont aucune véritable autorité pour
influencer une zone sans autorisation. Certaines conditions leur donnent
des points d’accès, ou de l’autorité, pour établir une base d’opérations à
partir de laquelle ils exercent leur oppression. Quelles sont certaines de
ces conditions ?
1. Idolâtrie.
En termes simples, l’idolâtrie est l’adoration de quelque chose ou de
quelqu’un d’autre que Dieu. Notre Seigneur est un Dieu jaloux, et Il veut
éradiquer et purifier tout ce qui reçoit un culte autre que Lui. Vous voyez,
nous devenons esclaves de quiconque ou de quoi que ce soit que nous
adorons. Les idoles représentent de mauvais esprits (voir 1 Cor.
10 : 1920), et là où les idoles existent, il existe également le droit légal
pour les esprits démoniaques qu’elles représentent d’exercer une
influence.
2. Temples des religions païennes.
Cela concerne non seulement la construction de « hauts lieux » de
culte démoniaque et occulte (voir 2 Rois 17 :11 ; Ps. 78 :58 ; Jér. 19 :5 ;
32 :35), mais aussi des formes plus subtiles et destructrices. comme les
loges maçonniques et autres choses de cette nature qui sont de fondation
luciférienne. Aie pitié, mon Dieu ! Supprimez les hauts lieux de cette
génération.
3. Meurtre et effusion de sang innocent.

« Tu ne tueras pas » (Ex. 20 : 13). « Ainsi, vous ne polluerez pas le
pays dans lequel vous êtes ; car le sang souille le pays et aucune
expiation ne peut être faite pour le pays pour le sang qui y est versé, sauf
par le sang de celui qui l'a versé » (Nombres 35 : 33). Aujourd’hui, bien
sûr, nous sommes confrontés non seulement à des guerres extérieures
accompagnées d’effusions de sang, mais aussi à des guerres internes
dans lesquelles le sang d’enfants tués légalement alors qu’ils étaient
cachés dans le sanctuaire soidisant sûr du ventre de leur mère. « Que
Dieu ait pitié », c'est tout ce que nous pouvons dire !
4. Sorcellerie.
« Il ne se trouvera parmi vous personne qui fasse passer son fils ou
sa fille par le feu, ni celui qui pratique la divination, ni celui qui pratique la
sorcellerie, ni celui qui interprète les présages, ni celui qui enchante, ni
celui qui jette des sorts, ou celui qui jette un sort. médium, ou spirite, ou
celui qui invoque les morts. Car quiconque fait ces choses est en horreur
à l’Éternel » (Deut. 18 : 1012a). Aux ÉtatsUnis, tout ce que vous avez à
faire est d'allumer presque n'importe quel téléviseur et vous pouvez être
exposé aux praticiens de la sorcellerie sous couvert de vous donner
« votre parole du jour » et être foudroyé par la tromperie de satan.
« Délivreznous », doit être notre cri !
5. La suppression de la prière et de la lecture de la Bible dans nos

écoles.
Le début de la détérioration morale et spirituelle actuelle de la société
américaine coïncide avec le jour où la prière et la lecture de la Bible ont
été déclarées illégales dans le système éducatif public des ÉtatsUnis.
Quand Dieu a été « expulsé »,
le dieu de l’humanisme laïc a comblé le vide. Chaque fois que nous

assumons la position de Dieu et prenons sur nous de résoudre des
problèmes que seule la Divinité peut résoudre, nous nous faisons passer
pour des dieux. Cette détérioration progressive de notre société a été
mise en évidence de manière choquante par les récentes fusillades et
meurtres dans nos diverses institutions scolaires publiques.
6. Adultère, sodomie, perversion et tous autres péchés sexuels.
Tout cela représente la torsion et la déformation d’une pulsion
donnée par Dieu afin de satisfaire les désirs pécheurs et les imaginations
lubriques de l’homme. Historiquement, une grande partie du culte des
idoles a été associée à des pratiques sexuelles immorales et perverses.
(Voir Lévitique 18 et 20 ; Deutéronome 23 :17 et Romains 1 :2428.) Cette
seule catégorie suffit à vous faire pleurer devant Dieu pour le reste de la
journée. Comme nous sommes tombés de notre premier amour ! Ce n’est
pas seulement le péché du monde ; c’est le péché d’une Église mondaine
moderne ! Pardonneznous!
7. Abus de substances – alcool, drogues, etc. Ce n’est rien d’autre
que de la sorcellerie sous un déguisement trompeusement « amusant »,
et en tant que tel, cela permet aux puissances démoniaques d’avoir une
base légale pour gouverner. Apocalypse 21 :8 et 22 :15 mentionnent le
mot sorciers, qui en grec signifie pharmakeus. Il est dérivé de pharmakon,
qui signifie un médicament ou une potion magique. La consommation de
drogues est donc liée à la sorcellerie, ou aux « arts magiques ». Repentons
nous de nos actes de sorcellerie et de sorcellerie et fermons ce point
d'accès légal aux manigances flagrantes du diable.
8. Combats, colère, haine, malédictions et manque de pardon.
Ce sont toutes des attitudes et des mentalités dangereuses qui
peuvent ouvrir la porte à des activités démoniaques. « Celui qui rend le mal pour
le bien et le mal ne quitteront pas sa maison » (Prov. 17 : 13). 1 Pierre 3 : 9

dit que nous ne devons pas rendre le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte,
mais plutôt donner une bénédiction. À tout cela s'ajoute l'importance du pardon
(voir Mt. 18 :2135), d'avoir un cœur pur alors que nous nous approchons de
la table du Seigneur (voir 1 Cor. 11 :2730) et d'être en bonne relation avec
ceux qui nous entourent. en autorité (voir Ex.
20h12 ; ROM. 13 : 12).
Ce ne sont là que huit catégories qui donnent à l’ennemi une base
juridique pour ses opérations. Je suis sûr qu'il y en a d'autres. Mais ne soyez
pas déprimé maintenant ; chercher! Il y a une promesse pour chaque problème.
RELEVER LE DÉFI
Dans son livre Warfare Prayer, C. Peter Wagner écrit :
Supposons que des forteresses démoniaques existent réellement
dans une nation ou une ville, affectant la société en général et la
résistance à l'Évangile en particulier. Que peuton y faire ?
Tout comme dans le cas des individus diabolisés, si le péché est
présent, le repentir est nécessaire, si les malédictions sont en
vigueur, elles doivent être brisées et si les cicatrices émotionnelles
causent de la douleur, une guérison intérieure est nécessaire. Nous
savons grâce à l’Ancien Testament que les nations peuvent être
coupables de péchés collectifs. Cela n’était pas seulement vrai pour
les nations païennes, mais aussi pour Israël. Néhémie et Daniel nous
donnent tous deux des exemples de personnes pieuses qui ont
ressenti le fardeau des péchés de leur nation.
Il est important de noter que Néhémie et Daniel, alors qu’ils se
tenaient devant Dieu au nom de leur nation entière, ont confessé non
seulement les péchés collectifs de leur peuple, mais aussi leurs
péchés individuels. Ceux qui
La remise des péchés des nations ne doit pas manquer de s'identifier

personnellement aux péchés qui ont été ou sont commis, même si
elles ne sont pas personnellement aussi coupables de ces péchés
3
que d'autres péchés.
Dieu recherche des personnes prêtes et disposées à se tenir à la brèche
pour leurs familles, leurs villes et leurs nations. Il recherche des personnes
qui, par une intercession ciblée, assumeront le fardeau du péché collectif et
générationnel et ne se contenteront pas de les porter et de s'alourdir, mais
de les emporter comme le bouc émissaire dans le désert. Ensuite, j’ai la
conviction que la base légale permettant le maintien des pouvoirs de l’air
sera supprimée et que la bénédiction, la guérison et la restauration du
Seigneur pourront potentiellement tomber.
Serezvous à la hauteur du défi ? Veuxtu entrer dans ce lieu

d’identification et de confession et crier à Dieu avec moi ? Alors retournons
nous et proclamons que « Celui qui est avec nous est plus grand que Celui
qui est dans le monde ».
SI NOUS LE VOULONS, IL LE FERA
Si nous faisons ce que Dieu nous a dit de faire – intercéder – alors

Il fera ce qu’il a dit : nous purifier et nous guérir.
Si mon peuple, qui est appelé par mon nom, s'humilie, prie, cherche
ma face et se détourne de ses mauvaises voies ; alors j'entendrai
du ciel, je pardonnerai leurs péchés et je guérirai leur pays (2
Chroniques 7 :14 LSG).
Je suis prêt à entreprendre ce voyage pour retenir les ténèbres et faire

jaillir la lumière de la miséricorde de notre Père. Estu? Mais attendez
— J'ai une promesse pour toi. Savezvous quelle promesse suit la

prière « Père, pardonnenous ! » ? C’est : « Ne nous induis pas en
tentation, mais délivrenous du mal » (Mt 6 : 13a). Devinez quoi?
La délivrance suit la confession !
La résurrection des morts aura lieu !
La vie va surgir !
Si nous le faisons, Il le fera !
Notre plus grande destinée dans l’Église et dans nos nations

pourrait être sous nos yeux. Car quand nous crions : « Papa, pardonne
nous ! Il accourt à notre aide. Alors ne soyez pas consterné, criez
simplement au Seigneur !
L'intercession efficace embrasse les deux côtés de la nature de
Dieu : elle combat par la confession et elle impose la victoire par le
pouvoir passionné de la proclamation. Que l’intercession qui façonne
l’histoire se lève à travers le monde afin que JésusChrist puisse
recevoir les récompenses de ses souffrances !
Passionné d'intercession,
Jim(James) W. Goll
Récitez trois passages décrivant Dieu comme un homme de guerre.
2. Quelles sont certaines des bases juridiques de l’activité démoniaque ?

3. Une intercession efficace implique le rapprochement de deux opposés : quels
sontils ?
Engaging the Enemy de C. Peter Wagner (Regal Books, 1991)

Débarrasser votre maison des ténèbres spirituelles par Chuck Pierce et Rebecca
Wagner Systema (Wagner Leadership Institute, 1999)
NOTES DE FIN
1. C. Peter Wagner, Confronter les pouvoirs : Comment l'Église du Nouveau

Testament a expérimenté le pouvoir de la guerre spirituelle au niveau stratégique
(Ventura, CA : Regal Books, 1996), 149150.
2. C. Peter Wagner, Confronter les puissances, 149150.
3. C. Peter Wagner, Confronter les puissances, 149.
4. C. Peter Wagner, Warfare Prayer (Ventura, Californie : Regal Books,
1992), 130131.
Jim et Michal Ann Goll
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Du fond de mon cœur, je désire dédier ce livre à la personne qui a

Je suis également reconnaissant au Seigneur pour ma chère

Des descriptions savantes, bien documentées, faciles à comprendre

Auteur, Prière d'intercession

Jim Goll capture le cœur de Dieu et l'histoire apostolique de l'Église,

Directeur exécutif du World Prayer Center Vice­président de Global Harvest

un enseignement qui dissipe la confusion et équipe la génération émergente

Le fondateur de la Coalition internationale pour la réconciliation,

Les paroles prononcées concernant le réveil s'accompliront, les leçons

Mêlant enseignement biblique, recherche responsable et passion

Chapitre 1 L'histoire appartient aux intercesseurs !

Chapitre 4 Combler la séparation entre « clergé » et « laïcs »

Chapitre 10 Consolider la victoire du Calvaire

Chapitre 12 Le coup final

SOIS PRÊT! NOTRE OBJECTIF INTERCESSOIRE

L'HISTOIRE APPARTIENT AUX INTERCESSEURS !

Je veux devenir un créateur d'histoire ! C'est le but de ma vie. En fait,

QUELLE EST LA GRANDEUR DE VOTRE CŒUR ?

John Wesley a dit un jour : « Le monde est ma paroisse. » Rien de

résident de l’État « Volontaire » du Tennessee. Alors que je m'approche

CINQ IMAGES DISTINCTES

5. Paga signifie « s'appuyer sur ». L'intercession a atteint son

QUAND LE SEIGNEUR A CHANGÉ D' AVIS

Au moment de cette conversation, Moïse était encore sur la montagne où

1. Moïse a argumenté à partir de l'histoire des actes rédempteurs de Dieu.

a rappelé à Dieu la vie d'Abraham, d'Isaac et d'Israël (Jacob) et

PARDONNÉ SELON TA PAROLE

le pardon. Finalement Moïse atteint le point focal de son

Moïse demande à Dieu de pardonner au peuple en se basant sur sa

La déclaration suivante est également phénoménale : « Tant que je vivrai,

(Ézéchiel 22 :30) devant Lui pour le pays. Sortons de notre passivité,

COMME LES EAUX COUVRENT LA MER

Dieu a clairement décrit dans Sa Parole Son désir et son intention

Un jour vient où la connaissance de la gloire du Seigneur remplira

Existe­t­il des clés pour déverrouiller la gloire de Dieu ? Oui le

Où le nom de Dieu sera­t­il « rappelé » ? Partout un

l'autel est construit. Construisez­vous un autel d’adoration, de louange,

QUAND L' ÉCHELLE DESCEND

Lorsque les croyants sur terre s’accordent dans la prière avec le

Vingt ans plus tard, Jacob retourna au pays de Canaan, où il reçut

PLUS GRANDE LUMIÈRE ; PLUS

À chaque pas que je montais les escaliers, je rencontrais des degrés

plate­forme. Rien d’autre qu’une lumière aimante mais convaincante ne

Une fois cette expérience électrisante terminée, deux choses me

La confession de nos péchés personnels est fondamentale si nous

Nous avons chacun la responsabilité de confesser continuellement nos péchés

d’intercession plus élevé à travers une confession et une proclamation d’identification

VOULEZ­VOUS QUE VOTRE VIE SOIT UNE PORTE DU CIEL ?

Je ne me contente pas de lire sur l'histoire. Je veux le vivre ! Je ne me contente

Considère ceci. Je vous exhorte à être tellement saturé par la présence de

L'art perdu de l'intercession par Jim W. Goll (Revival Press,

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Directeur exécutif du World Prayer Center Viceprésident de Global Harvest

Existetil des clés pour déverrouiller la gloire de Dieu ? Oui le

Où le nom de Dieu seratil « rappelé » ? Partout un

l'autel est construit. Construisezvous un autel d’adoration, de louange,

plateforme. Rien d’autre qu’une lumière aimante mais convaincante ne

VOULEZVOUS QUE VOTRE VIE SOIT UNE PORTE DU CIEL ?

Que signifie « identification dans l’intercession » ? Qu’estce que cela a à voir

2. Avezvous déjà expérimenté le « fardeau du Seigneur » pendant un certain temps ?

À ce momentlà, la réunion a pris son envol et des choses

2 et pédagogique. De plus, ajoutetil, Paul

Comme dans tous les autres domaines de notre vie, JésusChrist

Un jour, alors que j'attendais le Seigneur, la voix du SaintEsprit

Job 22 : 2128 nous apporte beaucoup de compréhension.

l'esclavage des AfroAméricains ; et comment l'Église a, à bien des

1. Dictionnaire collégial MerriamWebster, dixième édition