Vous êtes sur la page 1sur 50

République Algérienne Démocratique Et Populaire

Ministère De L’enseignement Supérieur Et De La Recherche

Scientifique

Université L’arbi Ben M’hidi-Oum El Bouaghi

Faculté des Sciences Exactes et de la Nature et de la Vie

Département de Mathématiques et Informatique

Mémoire de fin d’étude


Présenté pour l’obtention du diplôme de master en mathématiques
Option : mathématiques appliquées

Etude de Certaines Théorèmes du Point Fixe

-Exemples et Applications-

Présenté par : Boulacheb Nacira

Sous la direction de : Dr. Taieb Hamaizia

Membres de jury :

- Prof. Zehrour Okba Université Larbi Ben M’hidi Président

- Dr. Hamaizia Taieb Université Larbi Ben M’hidi Rapporteur

- Dr. Dehilis Sofiane Université Larbi Ben M’hidi Examinateur

- Dr. Maklouf Seddik Université Larbi Ben M’hidi Examinateur

Soutenu le : juin 2019

Année universitaire : 2018-2019


Avant tout je remercie DIEU le tout puissant pour le courage et la
patience qui nous a donner durant tout ses années d’étude, et surtout la période
de réalisation de ce projet et je remercie beaucoup, aussi tous ceux qui nous
ont aider de prêt ou de loin, en particulier notre encadreur Dr : HAMAIZIA
TAIEB, pour sa volonté, sa patience et ses encouragements durant toute la
période d’encadrement, sans oubliée de remercier nos chers professeurs qui
nous ont assurés une bonne formation.

Je tiens aussi à remercier mes parents et mes frères et mes sœurs grâce à
leurs tendres encouragements et leurs grands sacrifices, ils ont pu créer le
climat affectueux et propice à la poursuite de mes études.

A toute ma famille à tous mes amis et mes collègues de leurs soutiens et


leurs encouragements.
Résumé

Dans ce mémoire, on a étudier certaines théorèmes du point fixe de Banach,


Brouwer, Kannan et Chatterjea et quelques-unes de leurs applications. On
suppose f et une application f:X→X, on s'intéresse à donner des conditions qui
donne l'existence d'un point fixe de f sur X. Ces résultats théoriques nous
permettent de résoudre certains problèmes numériques comme par exemple
trouver les racines d’une fonction.

Mots clés :

Point fixe, espace métrique, contraction, théorème de Banach.

Abstract
In this memory, we study some theorems of the fixed point of Banach,
Brouwer, Kannan and Chatterjea and some of their applications. We assume that
f and an application f:X→X, we are interested in giving conditions that gives the
existence of a fixed point of f on X. These theoretical results allow us to solve
some numerical problems like the roots of a function.

Key words :

Fixed point, metric space, contraction, Banach’s theorem.

‫ملخص‬

، Kannan ، Brouwer ‫ و‬Banach ‫ ندرس بعض نظرايت النقطة الثابتة مثل‬،‫يف هذه املذكرة‬

‫ كما هنتم إبعطاء بعض الشروط اليت توفر وجود نقطة اثبتة لدالة على جمموعة من الفضاء‬.Chatterjea
.‫ هذه النتائج النظرية تسمح لنا حبل بعض املشاكل العددية مثل جذور دالة‬.‫احلقيقي‬

:‫الكلمات المفتاحية‬
.‫ نظرية بناخ‬،‫ ااٍلنكماش‬،‫ فضاء متري‬،‫النقطة الثابتة‬
Table des matières

Introduction 2

1 Préliminaires 5
1.1 Espace métrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Convergence des suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Espace de Banach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4 Continuité, Compacité et Convexité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4.1 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4.2 Compacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4.3 Convexité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5 Point …xe et application contractante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 Quelques types du point …xe 19


2.1 Théorème du point …xe de Banach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2 Théorème du point …xe de Brouwer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3 Théorème du point …xe de Schauder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4 Théorème du point …xe de Kannan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5 Théorème du point …xe de Chatterjea . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.6 Comparaison entre les di¤érents type des théorèmes du point …xe . . . . . . . . . 30

1
3 Applications 32
3.1 Zéros d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.1.1 Méthode de point …xe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 Application en Matlab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Conclusion 42

Annexe 43

Bibliographie 45

2
Introduction générale

La théorie de point …xe a provoqué de grands e¤ets sur développement de nombreuses dis-
ciplines mathématiques. Associés à des problèmes fondamentaux d’analyse fonctionnelle, Cette
théorie joue un rôle capital aussi bien en analyse linéaire qu’en analyse non linéaire à cause de
leurs applications importantes en théorie des jeux, en économie, en analyse numérique, en biolo-
gie, etc...Les théorèmes du point …xe trouvent leurs origines au XIXe siècle dans les travaux des
grandes mathématiciens. Citons à titre d’exemple : Banach, Brouwer, Schauder,...Par suite, un
‡ot de travaux a en chaîne des centaines de théorèmes.
En 1922, S. Banach a établi le théorème du point …xe qui porte son nom ou connu sous
le nom du principe de contraction de Banach qui est un outil important en théorie des espaces
métriques et en analyse en général, il garantit l’existence et l’unicité de points …xes pour certaines
applications qui diminuent les distances et donne une méthode constructive pour trouver ces
points.
Etant donnés un ensemble X et une application T : X ! X, on intéresse à donner des
conditions su¢ santes sur T et X pour que X ait un point …xe, le principe de l’application
contractante est l’un des rares théorèmes constructifs de l’analyse mathématique. Il constitue
un outil de grande importance vue l’étendue de son champs d’applications à priori, dans l’étude
des équations non linéaires qui jouent un rôle crucial aussi bien en mathématiques qu’en sciences
appliquées. Le principe est le théorème du point …xe de Banach qui assure l’existence d’un unique
point …xe pour une application contractante d’un espace métrique complet dans lui-même. Le
point …xe est la limite d’un procédé itératif dé…ni à partir d’une répètition d’image par cette

3
Table des matières

application contractante d’un point intiale arbitraire dans cet espace. Ce concept a été dévelppé
par plusieurs mathématiciens dont nous citons Brouwer et Schauder.
Le théorème du point …xe de Brouwer est un résultat de topologie algebrique, sous sa forme
la plus simple, Ce théorème exige uniquement la continuité de l’application d’un intervalle fermé
borné dans lui même. Et de façon plus générale, l’application continue doit être dé…nie dans un
convexe compact d’un espace euclidien dans lui-même.
Le théorème du point …xe de Schauder établi en 1930, qui est au fait, une extension de celui
de Brouwer en dimension in…nie est plus topologique que celui de Banach et a¢ rme qu’une
application continue sur un convexe compact admet un point …xe, qui n’est pas nécessairement
unique. Il n’est donc pas nécessaire d’établir des majorations sur la fonction mais simplement sa
continuté.
On a structure ce mémoire en trois chapitres comme suit :
Dans le premier chapitre nous allons rappeler quelques aspect mathématiques en analyse et
quelques notions topologiques importants de l’analyse fonctionnelles : la compacité, la convexité,
la complétude, la continuité...
Le deuxième chapitre contient des théorèmes de point …xe, on s’intéresse dans ce chapitre sur
les théorèmes principaux et les plus utilisés comme Brower, Kannan et Chatterjea
Le troisième chapitre, est consacré aux théorèmes de point …xe de Banach et ces applications.
L’importance de ce chapitre, l’application de la théorie de point …xe pour résoudre quelques
problèmes de zéro d’une fonction.
Ce mémoire est clôturée par une bibliographie.

4
Chapitre 1

Préliminaires

Dans ce chapitre, on rappelle quelques dé…nitions et notions mathématiques de base néces-


saires qui seront utilisé dans la suite du travail.

1.1 Espace métrique


Dé…nition 1.1 (Distance) Soit X un ensemble non vide. On appelle distance sur X, toute
application d : X X ! R+ qui satisfait les propriétés suivantes :

1: d(x; y) = 0 () x = y 8x; y 2 X

2: d(x; y) = d(y; x) 8x; y 2 X

3: d(x; z) d(x; y) + d(y; z) 8x; y; z 2 X:

Dé…nition 1.2 Un espace métrique est un couple (X; d) où X est un ensemble et d est une
distance.

Exemple 1.1 L’ensemble des nombre réels R muni de la distance usuelle d(x; y) = jx yj,
8x; y 2 R est un espace métrique.

5
Chapitre 1. Préliminaires

En e¤et :

d (x; y) = 0 () jx yj = 0 () x y = 0 () x = y; 8x; y 2 R:

d (x; y) = jx yj = j (y x)j = jy xj = d (y; x) ; 8x; y 2 R:

Alors,

d (x; y) = jx yj = jx z+z yj jx zj + jz yj ; 8x; y; z 2 R:

Exemple 1.2 Sur l’espace |n (| = R ou C) on dé…nit pour x = (x1 ; :::; xn ) ; y = (y1 ; :::; yn ) 2 Rn
les distances suivantes :

X
n
d1 (x; y) = jxi yi j ;
i=1
v
u n
uX
d2 (x; y) = t (xi yi )2 ;
i=1
! p1
X
n
dp (x; y) = jxi yi jp ; p 1;
i=1
d1 (x; y) = max fjxi yi jg :
1 i n

Exemple 1.3 Soient X est un ensemble quelconque non vide et si pour x et y éléments de X,
on pose 8
< 0 si x=y
d (x; y) =
: 1 si x 6= y.

On dit que d est la distance discrète sur X. En e¤et, soient x; y et z trois éléments de
X, on a d (x; y) = 0 si et seulement si x = y et d (x; y) = d (y; x) : En…n, on véri…e que
d (x; z) d (x; y) + d (y; z) : Si on pose d (x; z) = 0; l’inégalité est évidente. Finalement, si
d (x; z) = 1 l’inégalité sera vraie si et seulement si on n’a pas d (x; y) = d (y; z) = 0: Or, si on
a d (x; y) = d (y; z) = 0; on obtient que x = y et y = z, ce qui montre que z = x, et donc
d (x; z) = 0 et contredit l’hypothése d (x; z) = 1: On a bien montré que la distance discrète est
une distance sur X.

6
Chapitre 1. Préliminaires

Dé…nition 1.3 (Boule) Soit (X; d) un espace métrique, un point a 2 X et r > 0 on dé…nit la
boule (fermé) de centre a et de rayon r par :

Bf (a; r) = fx 2 X : d (a; x) rg :

Dé…nition 1.4 (Ouverts, Fermés) Soient (X; d) un espace métrique et U; F X: On dit que :
U est ouvert dans X, si pour tout x dans U il existe un r > 0 tel que B (x; r) U:
F est fermé dans X, si son complément X F; est ouvert dans X.

Dé…nition 1.5 Soit (X; d) un espace métrique. On appelle diamètre d’une partie non vide A de
X la quantité suivante :
diam (A) = sup fd (x; y) : x; y 2 Ag :

1.2 Convergence des suites


Dé…nition 1.6 (Suite convergente) Une suite fxn gn2N d’éléments d’un espace métrique (X; d)
converge ou tend vers un point a 2 X lorsque n ! 1 ssi lim d (xn ; a) = 0: C’est-à-dire 8" > 0;
n!1
9N" 2 N; 8n N" : d (xn ; a) < ": On dit aussi que a et la limite de fxn gn2N et on note xn ! a
ou lim xn = a :
n!1
Remarquons que cette limite existe, alors elle est unique. En e¤et, si ona a et b dans X tel
que :8" > 0; 9N" tel que n > N" =) d (xn ; a) < " et 8" > 0; 9N"0 tel que n > N"0 =) d (xn ; b) < "
alors, pour n sup fN" ; N"0 g on a d (a; b) d (a; xn )+d (xn ; b) 2"; et donc d (a; b) 2"; 8" > 0:
D’où d (a; b) = 0; ce qui donne a = b:

Théorème 1.1 Soit (X; d) un espace métrique, et F X, a 2 X;

h i
F est fermé () 8 fxn gn2N F; lim xn = a =) a 2 F:
n !1

Dé…nition 1.7 (Suite de Cauchy) On dit qu’une suite fxn gn2N d’un espace métrique (X; d)
est de Cauchy si pour tout " > 0; il existe N" 2 N tel que pour tous m; n N" on ait d (xm ; xn )
": C’est-à-dire si dans R; on a lim d (xm ; xn ) = 0:
m;n!1

7
Chapitre 1. Préliminaires

Remarque 1.1 On peut écrire 8" > 0; 9N" 2 N; 8n N" ; 8p 2 N : d (xn+p ; xn ) ":

Proposition 1.1 Une suite fxn gn2N d’un espace métrique (X; d) est de Cauchy si et seulement
si :
lim diam (Sp ) = 0 où Sp = fxn nn pg :
p!1

Exemple 1.4 Dans R; la suite de terme général xn = ( 1)n n’est pas de Cauchy. En e¤et, pour
tout p 2 N; on a Sp = f 1; 1g d’où diam (Sp ) = 2:

Dé…nition 1.8 (Suite extraire) On appelle suite extraite (ou sous suite) de fxn gn2N une suite
de la forme x'(n) n2N
où ' : N ! N est une application strictement croissante.

Lemme 1.1 Soit ' : N ! N une application strictement croissante. Alors pour tout n 2 N,
on a ' (n) n:

Preuve On montre ce résultat par récurrence :


(i) Pour n = 0; ' (0) 0 est vraie car ' (0) 2 N = f0; 1; 2; :::g :
(ii) Supposons que pour certain n 0; on a “' (n) n”. Comme ' est strictement croissante,
alors on a ' (n + 1) > ' (n) n: Or ' (n + 1) 2 N; d’où ' (n + 1) n + 1: Donc par
conséquent, pour tout n 2 N; on a ' (n) n:

Exemple 1.5 .
1. Prenons la suite dé…nie par xn = ( 1)n : L’application ' : n ! 2n donne la sous-suite
x'(n) = ( 1)2n = 1: Cette sous suite est une constant. De même ' : n ! 2n + 1 donne
la sous suite x2n+1 = ( 1)2n+1 = 1: Cette sous suite est aussi une suite constant.
2. La suite dé…nie par xn = cos n 2 ; x2n = cos (n ) = ( 1)n est une sous-suite de fxn gn2N :

Proposition 1.2 Soit (X; d) un espace métrique et fxn gn2N X tel que fxn gn2N tend vers a si
et seulement si toute sous suite x'(n) n2N
de fxn gn2N tend vers a.

Preuve :
Supposons que fxn gn2N tend vers a c-à-d 8" > 0 …xé; 9N" 1 tel que 8n N" :
d (xn ; a) < ": On a 1 ' (1) < ' (2) < ::: < ' (n) < ' (n + 1) et d’aprés le lemme (1:1)

8
Chapitre 1. Préliminaires

on a ' (n) n: Alors 8n N" ; ' (n) n N" ; donc d x'(n) ; a < ": D’où montrons
que x'(n) n2N
tend vers a. Réciproquement, c’est evident puisque la sous suite x'(n) n2N

obtenue en prenant pour ' l’identité de N c-à-d

':N !N
n ! ' (n) = n;

est la suite fxn gn2N elle même donc fxn gn2N converge vers a.

Dé…nition 1.9 Soit (X; d) un espace métrique.

1. Une partie A de X est bornée s’il existe a 2 X et r > 0 tels que

d (a; x) r; 8x 2 A:

2. Une suite fxn gn2N X est bornée s’il existe a 2 X et r > 0 tels que

d (a; xn ) r; 8n 2 N:

Théorème 1.2 [3] (Bolzano-Weiertrass) Tout suite bornée de nombres réels on peut extraire
une sous suite convergente.

Proposition 1.3 Dans un espace métrique (X; d) on a :


1. Toute suite convergente est de Cauchy.
2. Toute suite de Cauchy est bornée.
3. Toute suite extraire d’une suite de Cauchy est de Cauchy.
4. Toute suite de Cauchy admettant une sous suite convergente est converge.

Preuve .
1. Soit fxn gn2N une suite convergente vers a. Alors,

"
8" > 0; 9N" 2 N tel que 8n 2 N; 8n N" =) d (xn ; a) :
2

9
Chapitre 1. Préliminaires

En particulier,

" "
8 (m; n) 2 N2 ; 8m; n N" =) d (xm ; xn ) d (xm ; a) + d (a; xn ) + = ";
2 2

ce qui montre que la suite fxn gn2N est une suite de Cauchy.
2. Soit fxn gn2N une suite de Cauchy dans (X; d) : Choisissons " = 1 tel que

8m; n N; d (xm ; xn ) < 1:

En particulier,
8m N; d (xN ; xn ) < 1;

ce qui montre que la suite est bornée.


3. Soit fxn gn2N une suite de Cauchy et x'(n) n2N
une suite extraire avec ' : N ! N une
application strictement croissante. On sait que, pour tout n 2 N; on a ' (n) n:
En particulier, si (xn )n2N est de Cauchy, on a :

8" > 0; 9N" 2 N; 8 (m; n) 2 N2 ; 8m; n N" =) d (xm ; xn ) ";

on obtient

8" > 0; 9N" 2 N; 8 (m; n) 2 N2 ; 8m; n N" =) d x'(m) ; x'(n) ";

ce qui montrer x'(n) n2N


est de Cauchy.
4. Soit fxn gn2N une suite de Cauchy et soit x'(n) n2N
la suite extraire qui converge vers a.
Soit " > 0; 9N" 2 N; tel que :

"
8n 2 N; n N" =) d x'(n) ; a ;
2

comme fxn gn2N est de Cauchy, il existe un rang N"0 tel que :

8 (m; n) 2 N2 ; (m N"0 ) et (n N"0 ) =) d (xm ; xn ) ";

10
Chapitre 1. Préliminaires

en particulier, si n max (N" ; N"0 ) ; on en déduit que :

" "
d (xn ; a) d xn ; x'(n) + d x'(n) ; a + = ";
2 2

ce qui prouve la convergence de la suite fxn gn2N vers a.

Remarque 1.2 La réciproque de la relation (1) de la proposition précédente n’est pas vraie en
général, par exemple dans l’espace métrique X = ]0; +1[ muni de la distance induite par la dis-
1
tance usuelle d (x; y) = jx yj de R; la suite de terme générale xn = n
est de Cauchy puisqu’elle
converge vers 0 dans R, mais 0 2
= X: L’unicité de la limite entraîne que fxn gn2N ne converge
pas dans X.

Remarque 1.3 La réciproque de la relation (2) de la proposition précédente est fausse. En e¤et,
dans R la suite de terme générale xn = ( 1)n est bornée mais pas de Cauchy.

Dé…nition 1.10 (Espace complet) Un espace métrique (X; d) est dit complet si toute suite de
Cauchy fxn gn2N dans X converge dans X.

Exemple 1.6 .
1. L’espace R muni de la distance usuelle est complet.
2. L’espace C ([ 1; 1] ; R) muni de la distance d1 n’est pas complet. En e¤et, la suite de fonction
continue.
Z1
d1 (f; g) = jf (x) g (x)j dx
1
8
>
> 1 pour x 2 1; 1
>
< n

fn (x) = 1 1
nx pour x 2 ;
>
> n n
>
: 1
1 pour x 2 n
;1 :

C’est une suite de Cauchy pour la distance d1 : En e¤et, pour tout n 2 N et tout x 2 [ 1; 1] ;
on a j fn (x) j 1: Il s’ensuit, pour tous n; m 2 N :

jfm (x) fn (x)j jfm (x)j + jfn (x)j 2; 8x 2 [ 1; 1] ;

11
Chapitre 1. Préliminaires

d’où pour m n:

1 1
Z1 Zn Zn
4
d1 (fm ; fn ) = jfm (x) fn (x)j dx = jfm (x) fn (x)j dx 2 dx = ;
n
1 1 1
n n

par suite
lim d1 (fm ; fn ) = 0;
m;n !1

ce qui signi…e que (fn )n est de Cauchy dans (C ([ 1; 1] ; R) ; d1 ) :


Montrons que la suite (fn )n n’est pas convergente dans (C ([ 1; 1] ; R) ; d1 ) : Il est clair que la
suite (fn )n possédé une limite pour d1 ; dé…nie par :
8
>
> 1; x 2 [ 1; 0[
>
<
f (x) = 0; x=0
>
>
>
: 1; x 2 ]0; 1] :

En e¤et, on a :

1
Zn Z0
d1 (fn ; f ) = jfn (x) f (x)j dx + jfn (x) f (x)j dx
1 1
n
1
Zn Z1
+ jfn (x) f (x)j dx + jfn (x) f (x)j dx
0 1
n
1
Z0 Zn
= 0+ jnx + 1j dx + jnx 1j dx + 0
1 0
n
1
Z0 Zn
= (nx + 1) dx + (1 nx) dx
1 0
n
hn i0 h n 2 i n1 1
= x2 + x + x x = ;
2 1
n
2 0 n

d’où d1 (fn ; f ) ! 0 c’est-à-dire fn ! f; mais f 2


= C ([ 1; 1] ; R) car f n’est pas continue

12
Chapitre 1. Préliminaires

au point 0. Ainsi, (fn )n n’est pas convergente dans C ([ 1; 1] ; R; d1 ) ce qui signi…e que ce
dernier n’est pas complet.
3. Q muni de la distance usuelle dans R n’est pas complet, car il existe dans Q une suite
p
fxn gn2N dé…nie par xn = E 2n 2 1 =2n est de Cauchy, mais ne converge pas.
p p p
En e¤et, on a 2n 2 1 < xn 2; d’où xn ! 2 dans R. Donc fxn gn2N est une suite
p
de Cauchy. Par ailleurs, 2 2= Q: L’unicité de la limite implique que fxn gn2N ne converge
pas dans Q:

Proposition 1.4 Soit (X; d) un espace métrique et A X


Si (A; d) est complet, alors A est un fermé de X.
Si (X; d) est complet et A est un fermé de X, alors (A; d) est complet.

Preuve .
Si A X est complet et fxn gn2N A est une suite qui converge vers a 2 X, alors
fxn gn2N est une suite de Cauchy (puisque dans X elle converge) ; alors elle doit converge
dans A vers un point b 2 A: D’après l’unicité de la limite (dans X) on a a = b 2 A donc
A est fermé.
Si X est complet, et A fermé dans X, toute suite de Cauchy fxn gn2N A doit converger
dans X vers un point a 2 X; puisque celui-ci est complet et A fermé, cette limite doit
appartenir à A, ce qui prouve que A est complet.

1.3 Espace de Banach


Les espaces vectoriels normés, font partie des espaces métriques de première importance.
Voir([6]; [13]) :

Dé…nition 1.11 (Espace vectoriel normé) Soit E un espace vectoriel sur | (| = R ou C).
Une norme sur E est une application de E dans R+ notée x ! kxk qui véri…ée les axiomes
suivants :
1:8x 2 E kxk = 0 () x = 0
2:8 2 |; 8x 2 E k xk = j j kxk
3:8x; y 2 E kx + yk kxk + kyk :

13
Chapitre 1. Préliminaires

L’espace (E; k:kE ) s’appelle espace vectoriel normé (e.v.n) dans E sur |:

Proposition 1.5 [6]


1.Tout espace normé est un espace métrique.
2.Tout espace vectoriel normé de dimension …ni est complet.

Dé…nition 1.12 Un espace (E; k:kE ) est dit espace de Banach s’il est complet c-à-d toute suite
de Cauchy convergente vers un élément de E.

Exemple 1.7 (R; j:j) est un espace de Banach. En e¤et soit fxn gn2N une suite de Cauchy dans
R; donc elle est bornée et d’après le théorème de Bolzano-Weierstrass donc fxn gn2N admet une
sous suite convergente mais la proposition (1:3) donne la convergence de (xn )n2N :

Exemple 1.8 Rn est un espace de Banach pour chacune des normes suivantes :

1
kxkp = (jx1 jp + jx2 jp + ::: + jxn jp ) p ; 1 p 1;

kxk1 = max fjx1 j ; :::; jxn jg :

Cette dernière norme s’appelle la norme de la convergence uniforme dans Rn :

1.4 Continuité, Compacité et Convexité

1.4.1 Continuité

Dé…nition 1.13 (Application continue) Soit (X; d) et (Y; d0 ) deux espaces métriques et soit
a 2 X.On dit qu’une application f : X ! Y est continue au point a si :

lim f (x) = f (a) ;


x!a

c’est à dire :
8" > 0; 9 > 0; 8x 2 X d (a; x) < =) d0 (f (a) ; f (x)) < ":

14
Chapitre 1. Préliminaires

Dé…nition 1.14 (Continuité sur un ensemble) On dira que f : (X; d) ! (Y; d0 ) est conti-
nue sur (X; d) si elle est continue en tout point de X.

Dé…nition 1.15 Une application f : (X; d) ! (Y; d0 ) est dite uniformément continue sur X si
elle véri…ée :

8" > 0; 9 > 0; 8x; x0 2 X : d (x; x0 ) =) d0 (f (x) ; f (x0 )) "

1.4.2 Compacité

La compacité est une notion d’une importance capitale en analyse. Elle permet de s’assurer
de l’existence de certains objets mathématiques. (plus de détait, voir ([?]; [14])) :

Dé…nition 1.16 (Recouvrement) Soit (X; d) un espace métrique. Une famille d’ensemble (Ui )i2I
est un recouvrement de X si :
[
Ui = X:
i2I

Dé…nition 1.17 (Ensemble compact) Soit (X; d) un espace métrique, K X est dit compact
si pour tout recouvrement ouvert (Ui )i2I de X, on peut extraire une sous recouvrement …ni. C’est-
à-dire !
[ [
X= Ui =) 9J I; J …ni; X = Ui :
i2I i2J

Proposition 1.6 Pour une partie K d’un espace métrique (X; d), les deux assertions suivantes
sont équivalentes

1. K compacte.

2. Toute suite fxn gn2N d’élément de K, on peut extraire une sous suite convergente dans K.

Proposition 1.7 Tout espace métrique compact est complet.

Preuve .
Soit (X; d) un espace métrique compact et considérons une suite de Cauchy fxn gn2N d’élément
de X alors, d’après la proposition précedent, la suite fxn gn2N admet une sous suite convergente

15
Chapitre 1. Préliminaires

dans X. Or tout suite de Cauchy possédant une sous suite convergente est convergeet donc X
est complet.

Théorème 1.3 [19]Soit (X; d) un espace métrique et A X;


(i) Si (A; d) est compact, alors A fermé dans X.
(ii) Si (X; d) est compact et A fermé alors (A; d) est compact.

1.4.3 Convexité

Dé…nition 1.18 (Ensemble convexe) On dit que C X est un ensemble convexe si :

8 2 [0; 1] ; 8 (x; y) 2 C 2 : f x + (1 ) yg 2 C:

A convexe B non convexe

A est un ensemble convexe car tous B n’est pas convexe car il existe au moins
les segments [x; y] sont inclus dans A. un segment [x; y] qui n’est pas inclus dans B.

Dé…nition 1.19 (Fonction convexe) Soit C X un ensemble convexe et f : X ! R une


fonction convexe sur C si :

f ( y + (1 ) x) f (y) + (1 ) f (x) ; 8x; y 2 C; 8 2 [0; 1] :

1.5 Point …xe et application contractante


Soient (X; d) un espace métrique. On s’intéresse dans cette partie à une application

16
Chapitre 1. Préliminaires

f : X ! X:

Dé…nition 1.20 (Point …xe) On appelle point …xe de f tout point x 2 X tel que f (x) = x

Dé…nition 1.21 (Application lipschitizienne) On dit que f est lipschitizienne s’il existe une
constante k 0 tel que :

d (f (x) ; f (y)) kd (x; y) pour tout x; y 2 X:

La plus petite constante k qui véri…e l’inégalité ci-dessus est dit constant de lipschitz.
Si k 1, l’application f est appelée non expansive.
Si k < 1; l’application f est appelée contraction.

Proposition 1.8 f lipschitzienne =) f uniformément continue =) f continue, et les deux


réciproques sont fausses.

Preuve .
Pour la première implication, prendre = k" ; pour x; y 2 X tel que d (x; y) <
on a d (f (x) ; f (y)) kd (x; y) < k = ": La seconde implication est évidente.

Exemple 1.9 Sur R muni de la distance usuelle, la fonction arctan est lipschitzienne (de rapport 1)
et donc uniformément continue. En e¤et,

1
jarctan x arctan x0 j = jx x0 j jx x0 j ;
1 + c2
17
Chapitre 1. Préliminaires

où c 2 [x; x0 ] est donné par le théorème des accroissements …nis. D’une façon générale, une
fonction continue dérivable de dérivée bornée est lipschitzienne et donc uniformément continue.

Exemple 1.10 .
p
1. Sur [0; 1], x ! x est un uniformément continue mais pas lipschitzienne.

2. La fonction R ! R; x ! x2 est continue sur R, mais elle n’est pas uniformément conti-
nue.

Dé…nition 1.22 (Application contractante) On dit que f : X ! X est une application


contractante si :
9k 2 [0; 1[ tq 8 x; y 2 X d (f (x) ; f (y)) kd (x; y) :

1.6 Conclusion
On a étudier dans ce chapitre quelques notions mathématiques de base et certaines propriétés
de l’analyse fonctionnelle : espace métrique, espace complet, espace de Banach, la convergence
des suites, la compacité,...Ces propriétés et ces informations sont des outils principaux pour la
suite.

18
Chapitre 2

Quelques types du point …xe

Le but de ce chapitre est l’étude de quelques théorèmes du point …xe. On commence par la
plus connu d’entre eux : le théorème du point …xe de Banach pour les application contractantes.
On verra ensuite le théorème du point …xe de Schauder et Kannan. En…n, nous abordons le
théorème du point …xe de Chatterjea.

2.1 Théorème du point …xe de Banach


Ce théorème est dite principe de l’application contractante, il est la base de la théorie du point
…xe. Ce principe garantit l’existence d’un unique point …xe pour toute application contractante
d’un espace métrique complet dans lui-même. Ce théorème prouvé en 1922 par Stefan Banach
est basé essentiellement sur les notions d’application contractante([19]; [17]; [15]) :

Théorème 2.1 (Principe de contraction de Banach, 1922) Soit (X; d) un espace métrique
complet et f : X ! X une application contractante de constant k. Alors, il existe un point
unique x 2 X tel que f (x) = x: De plus, pour tout point initial x0 2 X; la suite itérée fxn gn2N
donnée par 8
< x 2X
0
: x
n+1 = f (xn ) ; n 2 N;

converge vers x.

19
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

avec
kn
d (x; xn ) d (x0 ; f (x0 )) :
1 k

Preuve .
(a) Existence : Soit x0 un point intial quelconque et fxn gn2N la suite dé…nie par :
8
< x 2X
0
: x
n+1 = f (xn ) ; n 2 N:

Nous allons établir que fxn gn2N est une suite de Cauchy. Pour tout n 2 N; puisque f est
contractante, on a

d (xn ; xn+1 ) = d (f (xn 1 ) ; f (xn )) kd (xn 1 ; xn ) ::: k n d (x0 ; x1 )

Ainsi, pour m > n; où n 0; on a

d (xn ; xm ) d (xn ; xn+1 ) + d (xn+1 ; xn+2 ) + ::: + d (xm 1 ; xm )

k n d (x1 ; x0 ) + k n+1 d (x1 ; x0 ) + ::: + k m 1 d (x0 ; x1 )

k n 1 + k + k 2 + ::: + k m n 1 d (x0 ; x1 )
1 km n
kn d (x0 ; x1 ) puisque 1 k m n < 1 on obtient
1 k
kn
d (x0 ; f (x0 )) ! 0 quand n ! 1 car k 2 [0; 1] :
1 k

Ceci montre que fxn gn2N est une suite de Cauchy et comme X est espace complet, alors
il existe x 2 X tel que xn ! x:
Par ailleurs puisque f est continue, on a :

x = lim xn+1 = lim f (xn ) = f lim xn = f (x) :


n !1 n !1 n !1

Donc x est un point …xe de f .


(b) Unicité : Supposons qu’il existe de points x; y 2 X tel que x 6= y; x = f (x) et y = f (y) :

20
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

Alors, on a
d (f (x) ; f (y)) = d (x; y) ;

donc
d (f (x) ; f (y))
= 1:
d (x; y)
D’autre part, f est contractante donc

d (f (x) ; f (y))
k < 1:
d (x; y)

Ce qui est contradictoire, d’où l’unicité.

Exemple 2.1 Soit X = R et l’application f : R ! R dé…nie par :

1
f (x) = x + 1:
2

Alors f est contractante et admet un unique point …xe x = 2.

Remarque 2.1 Les exemples suivants montrent que chacune des hypothéses du théorème du
point …xe de Banach sont essentiells, si nous en négligeons seulement une , alors le point …xe
n’existe pas.
p
1. X n’est pas stable par f : f (x) = x2 + 1 sur X = [0; 1] :
Or X férmé dans R, et complet car R est complet. De plus,
0
f (x) = p x< 1 =) sup jf 0 (x)j < 1 =) f est contractante. Mais f n’ademt pas de point
x2 +1
px2X
…xe car f ([0; 1]) = 1; 2 c/ [0; 1] ; i.e X n’est pas stable par f:
p
2. f n’est pas contractante : f (x) = x2 + 1 sur X = [0; +1[ :

21
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

Or f : X ! X, et X est un fermé de R. R est complet donc X est complet. Mais f n’admet


pas de point …xe car sup jf 0 (x)j = 1 donc f n’est pas contractante.
x2X
3. X n’est pas complet :f (x) = sin(x)
2
sur X = 0; 4
:
i p i
Or f 0; 4 = 0; 42 0; 4 ; et sup jf 0 (x)j = 1
2
< 1; donc, f est contractante. Mais X
x2X
n’ademt pas de point …xe car X n’pas fermé dans R donc X n’est pas complet.

Théorème 2.2 Soit (X; d) un espace métrique compact avec f : X ! X satisfaisant

d (f (x) ; f (y)) < d (x; y) pour x; y 2 X; x 6= y:

Alors f admet un point …xe unique dans X.

La version locale du théorème de Banach


Dans ce qui suite, on présente la version locale du théorème de Banach ([15]) :

Théorème 2.3 Soit (X; d) un espace métrique complet et soit

B (x0 ; r) = fx 2 X : d (x; x0 ) < rg ou x0 2 X et r > 0:

Supposons que f : B (x0 ; r) ! X est une contraction de constante k, avec

d (f (x0 ) ; x0 ) < (1 k) r:

Alors f admet un unique point …xe dans B (x0 ; r) :

Preuve .
Comme d (f (x0 ) ; x0 ) < (1 k) r; alors il existe r0 tel que 0 r0 < r avec

d (f (x0 ) ; x0 ) (1 k) r0 ;

22
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

On montre que f : B (x0 ; r0 ) ! B (x0 ; r0 ): Soit x 2 B (x0 ; r0 ) alors,

d (f (x) ; x0 ) d (f (x) ; f (x0 )) + d (f (x0 ) ; x0 )

kd (x; x0 ) + (1 k) r0

kr0 + (1 k) r0

r0 :

Donc l’application f : B (x0 ; r0 ) ! B (x0 ; r0 ) est contractante avec B (x0 ; r0 ) est un espace
complet. Par suite, l’application du théoréme de Banach à f assure qu’elle
admet un unique point …xe dans B (x0 ; r) :

2.2 Théorème du point …xe de Brouwer


Le théorème du point …xe de Brouwer est un résultat de topologique algébrique. Il fait partie
de la grande famille des théorème du point …xe ([2]; [4]; [7]) :

Théorème 2.4 Soit K X partie non vide, compacte et convexe de Rn et f : K ! K une


fonction continue. Il existe alors x 2 X tel que f (x) = x:

Les parties compactes et convexes de R sont les segments. Le théorème de Brouwer prends
donc dans le cas n = 1 la forme particulière suivante :

Théorème 2.5 Si f : [a; b] ! [a; b] est continue, alors il existe x 2 [a; b] tel que f (x) = x:

De même dans le plan, les parties compactes et convexes sont les disques fermées ou bien les
boules fermées, le théorème de Brouwer prend la forme particulière suivante :

Théorème 2.6 Toute application f continue du disque fermé dans lui même admet au moins
un point …xe.

Preuve .voir [4]


Il est possible de généraliser en toute dimension …nie. Donc dans un espace euclidien, on
retrouve

23
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

Théorème 2.7 Tout application f continue de la boule unité fermée de Rn dans lui–même admet
un point …xe. Ce point n’est pas forcément unique.

Preuve . Voir [2]


Schauder a généralisé le résultat de Brouwer en dimension in…nie.

2.3 Théorème du point …xe de Schauder


Ce théorème prolonge le résultat du théorème de Brower pour montrer l’existence d’un point
…xe pour une fonction continue sur un convexe compact dans un espace de Banach.
Le théorème du point …xe de Schauder [4] est plus topologique et a¢ rme qu’une application
continue sur un convexe compact admet un point …xe, qui n’est pas nécessairement unique.

Théorème 2.8 Soit K un sous-ensemble non vide, compact convexe dans un espace de Banach
X et supposons T : K ! K une application continue. Alors T admet un point …xe.

Preuve . Soit K un sous ensemble compact convexe d’un espace de Banach E, et soit
T : K ! K une application continue. Comme K est compact, T est uniformément continue
alors, si on …xe " > 0; il existe > 0 tel que, pour tout x; y 2 K; on a

kx yk =) kT (x) T (y)k ";

de plus, on peut recouvrir K par un nombre …ni de boules ouvertes de rayon et de centres
xj ; i.e
S
K B (xj ; ) :
1 j p

Soit L = vec (T (xj ))1 j p alors L est de dimension …nie, et K = K \ L est compact convexe
de dimension …nie. Pour 1 j p; on dé…nit les fonctions continues j : X ! R par :
8
< 0 si kx x k
j
j =
: 1 kx xj k sinon,

il est clair que j est strictement positive sur B (xj ; ) et nulle ailleurs. Ona donc, pour tout

24
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

x 2 K;
p
X
j (x) > 0:
j=1

Ainsi, on peut dé…nir sur K les fonctions continues positives 'j par :

j (x)
'j (x) = ;
P
p
k
k=1

P
p
Pour les quelles, on a 'j (x) = 1; pour tout x 2 K:
j=1
Posant, pour x 2 K
p
X
g (x) = 'j (x) T (xj ) :
j=1

La fonction g est continue (car elle est la somme des fonctions continues) et prend ses valeurs
dans K (car g (x) est un barycentre des T (xj )) :
D’aprés le théorème de Brouwer la restriction g=K : K ! K posséde un point …xe y 2 K :
De plus

T (y) y = T (y) g (y)


p p
X X
= 'j (y) T (y) 'j (x) T (xj )
j=1 j=1
p
X
= 'j (y) [T (y) T (xj )] :
j=1

Or, si 'j (y) 6= 0 alors ky xj k < ; et par suite kT (y) T (xj )k < ": Par conséquent
pour tout j on a :

p
X
kT (y) yk 'j (y) kT (y) T (xj )k
j=1
p
X
'j (y) " = ":
j=1

25
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

Donc, pour tout entier m, en peut trouver un point ym 2 K tel que

m
kT (ym ) ym k < 2 :

Et puisque K est compact, on peut extraire une sous suite fymk g de la suite fym gm2Z et qui
converge vers un point y 2 K:
Alors T étant continue, la suite fT (ymk )g converge vers T (y ) ; et on conclut par la suite que
T (y ) = y ; i.e y est un point …xe de T sur K.

2.4 Théorème du point …xe de Kannan


Il fût le premier résultat en littérature qui garantit l’existence et l’unicité de points …xes pour
les applications non continues ([5]; [12]; [16]) :

Théorème 2.9 (R. Kannan 1968) Soit (X; d) un espace métrique complet et T : X !X
une application. Supposons qu’il existe 2 0; 12 tel que pour tous x; y 2 X; on a :

d (T (x) ; T (y)) [d (x; T (x)) + d (y; T (y))] : (2.1)

Alors T admet un point …xe unique dans X.

Preuve .
Existence : Soit x0 2 X arbitraire, on dé…nit la suite fxn gn2N par xn = T (xn 1 ) ; n = 1; 2; :::;
en utilisant la condition (2:1), on obtient :

d (xn ; xn+1 ) = d (T (xn 1 ) ; T (xn ))

[d (xn 1 ; T (xn )) + d (xn ; T (xn+1 ))]

= [d (xn 1 ; xn ) + d (xn ; xn+1 )] ;

ce qui implique :
n
d (xn ; xn+1 ) d (x0 ; x1 ) :
1

26
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

On pose h = 1
: Si n; p sont deux entiers naturels, alors :

d (xn ; xn+p ) d (xn ; xn+1 ) + d (xn+1 ; xn+2 ) + ::: + d (xn+p 1 ; xn+p )

hn + hn+1 + ::: + hn+p 1


d (x0 ; x1 )
hn
d (x0 ; x1 ) :
1 h

Comme 2 0; 21 ; on a h 2 [0; 1[ et donc d (xn ; xn+p ) ! 0 lorsque n ! 1:


La suite fxn gn2N est alors de Cauchy. Comme X est complet, il existe x 2 X:
x est un point …xe de X car

d (x; T (x)) d (x; xn ) + d (xn ; T (x))

d (x; xn ) + [d (xn 1 ; xn ) + d (x; T (x))] ;

et donc
1
d (x; T (x)) d (x; xn ) + d (xn 1 ; xn ) :
1 1
Soit " > 0 un réel arbitraire, comme fxn gn2N converge vers x, il existe un entier naturel
N = N (") tel que

1 1
n N 1 =) d (x; xn ) " et d (xn 1 ; xn ) " :
1+ 1+

Il en résulte que
" "
d (x; T (x)) + = ":
1+ 1+
Comme " est arbitraire, on déduit que T (x) = x:
Unicité : Supposons que y est un autre point …xe de T , alors :

d (x; y) = d (T (x) ; T (y)) (2.2)

[d (x; T (x)) + d (y; T (y))] :

27
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

Á partir l’inégalité (2:2) ; on obtient :

d (x; y) 2 d (x; y) :

Donc x = y, d’où l’unicité.

Exemple 2.2 Soit X = R et T : R ! R une application dé…nie par :


8
< 0 si x 2
T (x) =
: 1
si x > 2:
2

Alors

1. T n’est pas continue,


1
2. T satisfait la condition (2:1) avec = 5
et par conséquent, d’après le théorème de Kannan,
T admet un point …xe unique x = 0 dans X.

2.5 Théorème du point …xe de Chatterjea


En 1971 Chatterjea ([18]) a obtenu la variante du théorème de point …xe de Kannan suivant :

Théorème 2.10 Soit (X; d) un espace métrique complet et T : X ! X une application.


Supposons qu’il existe 2 0; 12 tellque pour tous x; y 2 X; on a

d (T (x) ; T (y)) [d (x; T (y)) + d (y; T (x))] : (2.3)

Alors T admet un point …xe unique dans X.

Preuve .
Existence : Soit x0 2 X arbitraire, on dé…nit la suite fxn gn2N par xn = T (xn 1 ) = T n x0 ;

28
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

n = 1; 2; :::, en utilisant la condition (2:3), on obtient :

d (xn ; xn+1 ) = d (T (xn 1 ) ; T (xn ))

[d (xn 1 ; T (xn )) + d (xn ; T (xn 1 ))]

= [d (xn 1 ; xn+1 ) + d (xn ; xn )]

[d (xn 1 ; xn ) + d (xn ; xn+1 )] ;

ce qui implique :
n
d (xn ; xn+1 ) d (x0 ; x1 ) :
1
On pose h = 1
: Si n; p sont deux entiers naturels, alors :

d (xn ; xn+p ) d (xn ; xn+1 ) + d (xn+1 ; xn+2 ) + ::: + d (xn+p 1 ; xn+p )

hn + hn+1 + ::: + hn+p 1


d (x0 ; x1 )
hn
d (x0 ; x1 ) :
1 h

Comme 2 0; 21 ; on a h 2 [0; 1[ et donc d (xn ; xn+p ) ! 0 lorsque n ! 1:


La suite fxn gn2N est alors de Cauchy. Comme X est complet, il existe x 2 X:
x est un point …xe de X car

d (x; T (x)) d (x; xn ) + d (xn ; T (x))

d (x; xn ) + [d (xn 1 ; xn ) + d (x; T (x))] ;

et donc
1
d (x; T (x)) d (x; xn ) + d (xn 1 ; xn ) :
1 1
Soit " > 0 un réel arbitraire, comme fxn gn2N converge vers x, il existe un entier naturel
N = N (") tel que

1 1
n N 1 =) d (x; xn ) " et d (xn 1 ; xn ) " :
1+ 1+

29
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

Il en résulte que
" "
d (x; T (x)) + = ":
1+ 1+
Comme " est arbitraire, on déduit que T (x) = x:
Unicité : Supposons que y est un autre point …xe de T. En suite, nous avoir T y = y et

d (x; y) = d (T x; T y) (2.4)

[d (x; T y) + d (y; T x)] :

Ápartir l’inégalité (2:4), on obtient :

d (x; y) 2 d (x; y) :

Donc x = y, d’où l’unicité.

Remarque 2.2 Dans un espace métrique (X; d) ; la contraction de type Banach, le type de Kan-
nan la contraction de type Chatterjea sont indépendantes et di¤érentes les unes des autres. Par
exemple, soit X = [ 1; 1] avec la métrique d (x; y) = jx yj pour x; y 2 X, et dé…nissez une
correspondance T : X ! X par

1
Tx = x; pour tout x 2 X:
2

Alors, T n’est pas seulement une contraction de type Banach, mais également une contraction
de type Kannan. Cependant, T n’est pas un contraction de type Chatterjea. On trouver a plus
d’exemplees de la di¤érence entre les trois contraction dans [20]:

2.6 Comparaison entre les di¤érents type des théorèmes


du point …xe
Les théorèmes du point …xe sont des résultat qui permet d’a¢ rmer qu’une fonction f admet
un point …xe sous certaines hypothéses, ces théorèmes révèlent être des outils très importantes en

30
Chapitre 2. Quelques types du point …xe

mathématiques, principalement dans le domaine mathématique. De nombreux théorèmes d’exis-


tence sont obtenus à partir des théorèmes de Banach et Schauder, en transformant le problème
d’existence en un problème de point …xe. Mais celui de Brouwer est particulièrement célèbre.
Le théorème du point …xe de Banach ne s’appuie pas sur les propriétés topologiques du
domaine de dé…nition mais sur le fait que la fonction étudiée soit contractante. Ainsi, le théorème
du point …xe de Brouwer garantit l’existence d’un point …xe d’une fonction continue dé…nie de
la boule unité fermée euclidienne sur elle même et le théorème du …xe de Schauder prolonge le
résultat du théorème de Brouwer en dimension in…nie pour montrer l’existence d’un point …xe
pour une fonction continue sur un convexe compact dans un espace de Banach, et contrairement
au théorème de Banach, les démonstrations de ces deux derniers résultats ne sont pas contractives.
Le théorème du point …xe de Kannan garantit l’existence et l’unicité d’un point …xe pour les
applications n’est pas nécessairement continue dans un espace métrique complet.

31
Chapitre 3

Applications

Ce chapitre présente des applications du théorème du point …xe.

3.1 Zéros d’une fonction


Un zéro d’une fonction est une valeur dont la quelle cette fonction s’annule. Pour trouver ces
zéro on détermine à quelles abscisses cette fonction coupe l’axe des x (points rouge dans l’image ci-dessous) :
Cela revient à résoudre l’équation f (x) = 0:

32
Chapitre 3. Applications

Il existe en générale plusieurs méthodes pour approximer un zéro d’une fonction, par exemple :
Méthode de dichotomie
Méthode de Newton
Méthode de point …xe.
Dans cet chapitre on intéressant à la méthode de point …xe ([8]; [11]) pour résoudre l’équation

f (x) = 0: (3.1)

Théorème 3.1 [8](Théorème des valeurs intermédiaires) Soit f une fonction continue sur
[a; b] et y un nombre réel strictement compris entre f (a) et f (b) (c-à-d f (a) < y < f (b) ou f (b) < y < f (a)) ;
alors il existe (au moins) un c 2 [a; b] tel que

f (c) = y:

Théorème 3.2 [8](Bolzano) Soit f est continue sur [a; b] et si f (a) :f (b) < 0; alors il existe
c 2 ]a; b[ tel que f (c) = 0:

Corollaire 3.1 Soit f une fonction continue sur [a; b] et strictement montone tel que f (a) :f (b) <
0 c-à-d que f (a) et f (b) sont non nuls et de singnes opposés. Alors il existe un unique c 2 ]a; b[
tel que f (c) = 0:

3.1.1 Méthode de point …xe

Principe : Le principe de cette méthode consiste à transformer l’équation f (x) = 0 en une


équation équivalante g (x) = x où g est une fonction auxiliaire bien choisie
Alors les zéros de la fonction f (x) sont les points …xe de la fonction g (x) : Le choix de la
fonction g est motive par les exigences du théorème de point …xe. En e¤et :

Théorème 3.3 (Théorème du point …xe) Soient I un intervalle fermé non vide de R et
g : I ! I une application contractante c-à-d qu’il existe une constante 0 < k < 1 tel que

8 (x; y) 2 I 2 jg (x) g (y)j k jx yj :

33
Chapitre 3. Applications

Alors il existe un unique …xe 2 I tel que g ( ) = la suite dé…nie par :


8
< x0 2 I
: x
n+1 = g (xn ) ;

convergente est sa limite est le point …xe . De plus, ona la majoration d’erreur

kn
jxn j jx1 x0 j ; 8n 2 N:
1 k

Remarque 3.1 I peut être de la forme I = R; I = ] 1; a] ; I = [a; +1[ ou I = [a; b] :


Preuve .
Existence : On pose I = [a; b] : Puisque g (a) et g (b) sont dans I; on a g (a) a et g (b) b;
on a donc g (a) a 0; g (b) b 0; et f (x) = g (x) x continue puisque g est contractante.
On applique alors le théorème des valeurs intermédiaires à f (x) = g (x) x; alors

9 2 [a; b] tel que f ( ) = 0 =) g ( ) = :

Unicité : Supposons qu’il existe deux points …xes et tel que g ( ) = et g ( ) = on a :

jg ( ) g ( )j = j j kj j;

ce qui imposible avec k < 1 sauf si = 0; d’où l’unicité.


Montrons que fxn g convergente : Puisque g est contractante on a,

jg (xn ) g (xn 1 )j = jxn+1 xn j k jxn xn 1 j ::: k n jx1 x0 j ;

et on a,

jxn+2 xn j = jxn+2 xn+1 + xn+1 xn j

jxn+2 xn+1 j + jxn+1 xn j

k n+1 + k n jx1 x0 j ;

34
Chapitre 3. Applications

donc

jxm xn j k n+m 1 + ::: + k n jx1 x0 j


kn
jx1 x0 j ; pour m > n:
1 k

On déduit que jxm xn j (avec m > n) tend vers 0 quand n tend vers l’in…ni. Une suite qui
véri…e cette propriété est dite “de Cauchy” donc convergente est sa limite le point …xe :
Puisque g est continue, en passant à la limite dans l’égalité xn+1 = g (xn ) ; on obtient :

g( ) = :

kn
On …xe n et on fait tender m vers l’in…ni dans jxm xn j 1 k
jx1 x0 j ; on obtient la
majoration :
kn
lim j xn j jx1 x0 j :
n!1 1 k

Corollaire 3.2 [11] Soit g une fonction de classe C1 au voissinage de . Si g ( ) = et


max jg 0 (x)j < 1; alors il existe " > 0 tel que 8x0 2 ] "; + "[ tel que la suite donnée par
xn+1 = g (xn ) converge vers lorsque n tend vers l’in…ni.

Remarque 3.2 :

1. Si jg 0 ( )j > 1 alors la suite fxn gn2N ne peut pas converge vers :

2. Si jg 0 ( )j = 1 la suite fxn gn2N peut converge et peut diverge.

L’ordre de convergence :
jen+1 j
On dit que la convergence de fxn gn2N vers est d’ordre p si lim p = c; où p et c sont
n!!1 jen j
des réel positifs, où en = xn :
Algorithme du point …xe
L’algorithme du point …xe consiste à …xer d’abord x0 2 I puis à considerer la suite recurente

35
Chapitre 3. Applications

fxn gn2N dé…nie par : 8


< pour n = 0; 1; 2; :::
: x
n+1 = g (xn ) :

Critère d’arrêt : Comme nous avons expliqué, la suite fxn gn2N converge vers un réel
véri…ant g ( ) = : En …xant la tolérance " on estime qu’on attient la précision " dès qu’il existe
n0 2 N tel que :
jxn0 +1 xn0 j < ":

3.1.2 Applications

Dans cette première application, nous allons avoir comment utiliser le principe de l’application
contractante pour déduire l’existence des solutions de l’équation (3; 1) :

Proposition 3.1 Soit [a; b] un intervalle non vide de R et g une fonction de classe C1 ; dé…nie
de [a; b] dans lui- même, véri…ant : 8x 2 [a; b] ; jg 0 (x)j k < 1: Alors, g est une application
contractante sur [a; b] :

Preuve . D’après le théorème des accroissements …nis, pour tous x et y contenus dans l’in-
tervalle [a; b] et distincts, on sait qu’il existe un réel c strictement compris entre x et y tel
que :
jg (x) g (y)j = jg 0 (c)j jx yj ;

d’où le résultat.

Exemple 3.1 Considérons une fonction f (x) = x cos (x) tel que x 2 [0; 1] : On cherche alors à
résoudre l’équation f (x) = 0 sur l’intervalle [0; 1] (pour aide,0 < sin (1) < 1 et 0 < cos (1) < 1) :
Remarquons tout d’abord que f (0) = 1 < 0 et f (1) = 1 cos (1) > 0; alors en utilisant le
théorème des valeurs intermédires ona que f admet au moins un zéro de f dans [0; 1] : D’autre
part, f 0 (x) = 1 + sin (x) > 0 donc f est strictement croissant (monotone) ; alors f admet un seul
zéro sur [0; 1] :
Dans une 1eme étape, montrons l’équation sous la forme x = g (x) ; c’est à dire
f (x) = 0 () x = cos (x) donc on prende g (x) = cos (x) :

36
Chapitre 3. Applications

Pour la 2eme étape, montrons que g est véri…ée les conditions du théorème de point …xe de
Banach.
Montrons g est contractante
on a g (x) = cos (x) est une fonction continue et dérivable sur [0; 1] et g 0 (x) = sin (x)
est une fonction continue sur [0; 1], g 0 admet donc un maximum sur [0; 1] et comme elle est
strictement croissante sur [0; 1]

pour tout x 2 [0; 1] 0 g 0 (x) g 0 (1) < 1;

donc par passage au maximum

max jg 0 (x)j = max jsin (x)j = sin 1 < 1:


x2[0;1] x2[0;1]

Donc d’après la proposition (3:1) g est contractante alors il existe un point unique 2 [0; 1]
tel que g ( ) = :
Si l’on prend comme point de départ x0 = 1: On a alors la suite dé…nie par :
8
< …xe x0 = 1
avec g (x) = cos (x) pour x 2 [0; 1] ;
: x
n+1 = g (xn ) : n 2 N;

est convergente et sa limite est le point …xe de g: On obtient les valeurs suivantes des itérés

37
Chapitre 3. Applications

de point …xe :
l’itération xi
1 0:5403
2 0:8576
3 0:6543
. .
. .
. .
23 0:7390
24 0:7391
25 0:7391:

Donc la suite fxn gn2N dé…nie ci-dessus converge vers = 0:7391 l’unique racine de f (x) sur
[0; 1] :

3.2 Application en Matlab


Application en Matlab (problème de Dione Guder)
Dans cette partie d’application on a traiter des problèmes de résolution de racines sous Matlab,
pour des bon résultat et un temps d’exécution léger, on dispose d’un ordinateur et d’un logiciel
mathématiques de calcul numérique avec des moyens graphiques (ex. Matlab, Fortran, Scilab, Python),
est de commencer par faire un graphe de la fonction. On ensuite on étudier cette fonction par
les moyens analytiques classiques pour localiser son (ses) zéro(s) :
On commence par les règles générales d’un programme pour une fonction quelconque

x = a : p : b On construit x à un pas p de a juisqu’a b


y = f (x) Ecrire la fonction f (x)
plot (x; f ) La commande de la répresentation de f en fonction de x
grid on On place une grille sur le graphe
zoom on Faire un zoom

38
Chapitre 3. Applications

Problème de Dione Guader :


Prendre [a; b] = [ 1; 1] ; p = 0:001 et f (x) = x 0:2 sin (x) 0:5; on obtient :

x= 1 : 0:001 : 1
f =x 0:2 sin (x) 0:5
plot (x; f )
grid on
zoom on

La répresentation graphique :

D’après le shéma la fonction f admet un racine au voissinage de 0:6:


La résolution de l’équation f (x) = x 0:2 sin (x) 0:5 = 0 est donné par la procedure
suivante :
On remplace l’équation donnée par une équation équivalante en écrivant par exemple,
x = g (x) avec g (x) = 0:2 sin (x) + 0:5:

x= 1 : 0:001 : 1
g = 0:2 sin (x) + 0:5
y=x
plot (x; g; y)
grid on

Illustration graphique

39
Chapitre 3. Applications

D’après le schéma la fonction g admet un point …xe au voissinage de 0:6:


Voici le programme qui donne les résultats numériques (les approximations successives)
On se donne alors une valeur x0

x0 = 0:6
for n = 1 : 20
x (n) = 0:2 sin (x) + 0:5;
x0 = x (n) ;
end
forma long

L’exécution de ce programme donne les résultats suivants :

40
Chapitre 3. Applications

l’itération xi jxi xi 1 j = (Compute evaluate) [W5.5] erreur


2
1 0:61292849467901 1:2928 10 +
3
2 0:61505306701027 2:1246 10 +
4
3 0:61540037303958 3:4731 10 +
5
4 0:61545709802029 5:6725 10 +
6
5 0:61546636150471 9:2635 10 +
6
6 0:61546787424461 1:5127 10 +
7
7 0:61546812127620 2:4703 10 +
8
8 0:61546816161663 4:034 10 +
9
9 0:61546816820424 6:5876 10 +
9
10 0:61546816928001 1:0758 10 +
10
11 0:61546816945568 1:7567 10 +
11
12 0:61546816948437 2:869 10 +
12
13 0:61546816948905 4:68 10 +
13
14 0:61546816948982 7:7 10 +
13
15 0:61546816948994 1:200 10 +
14
16 0:61546816948996 2:0 10 +
Dans l’itération 20 nous obtenons une suite de valeurs qui semble converge.

41
Conclusion
Dans ce travail nous avons donné un étude simple pour théorème du point …xe de Banach
pour les applications contractantes, et les théorèmes du point …xe de Brouwer, Schauder, Kannan
et Chatterjea. Puis nous avons appliqué le théorème du point …xe pour résoudre un problème de
zéro d’une fonction et montrant l’existence et l’unicité des solutions.

42
Annexe

Stefane Banach : est un mathématicien Polonais, ses travaux ont surtout prote sur l’ana-
lyse fonctionnelle dont il est l’un des fondateurs. Il est né le 30 mars 1892 à Cracovie, Galicie
(Autriche-Hongrie). Autodidacte, il est découvert fortuitement par Hugo Steinhaus et obtient
son doctorat en 1920. Il e¤ectue l’essentiel de sa carrière à Lwòw, où il enseigne à l’université
et à l’école polytechnique. Ses publications, au nombre d’une soiscantaine, font de lui l’un des
mathématiciens les plus in‡uents du XXe siècle. Il est l’un des membres fondateurs de la société
mathématique de pologne dont il devient vice président en 1932 et président en 1939. Son nom
reste associé un certain nombre de théorèmes et a été donné entre autres aux espaces de Banach
et aux algèbres de Banach et aux point …xe de Banach. Il meurt d’un cancer de 31 août 1945
(à 53 ans) :

43
Luitzen Egbertns Jan Brouwer (1881 1966) : Est un grand mathématicien hollandais
qui de 1909-1913 découvre la majeure partie des théorèmes aux quels son nom est rattaché où
on peut citer le théorème de point …xe. Brouwer est le père de la topologie moderne. Après la
guerre, il consacrera le reste de sa carrière aux mathématiques intuitionnistes et défendant le rôle
de l’intuition pour éviter les antinomies que peuvent faire naître le développement de la science.

44
Juliusz Schauder : Est un mathématicien polonais, connu pour ses travaux dans les do-
maines de l’analyse fonctionnelle, les équations aux dérivées partielles et la physique mathéma-
tique. Il est né en 1899 à Lemberg, ils est entré à l’université de Lwów en 1919 et a passé son
doctorat en 1923. Il a continué ses recherches tout en travaillant comme enseignant dans une
école secondaire, mais grâce à ses résultats remarqués, il a obtenu une bourse d’étude en 1932
qui lui permis de passer plusieurs années d’abord à Leipzig et ensuite à Paris. Vers 1953 Schauder
a obtenu un poste de maître assistant à l’université de Lwów.
Schauder est surtout connu pour le théorème de Banach-Schauder, le théorème du point
…xe de Schauder qui est un outil majeur pour prouver l’existence de solutions dans di¤érents
problèmes. Schauder était juif. Il a été exécuté par gestapo, probablement en octobre 1943.

45
Bibliographie

[1] A. Malceski, K.Anevska, Extention of Kannan and Chatterjea Fixed point theorems on
complete Metric spaces, J.Math. 17(1) : 1 10; 2016:

[2] A. Monier, Théorème du point …xe de Brouwer, j. des éléve, ENS Lyon, vol 1, 1998, no. 4,
p 202-206.

[3] C. W. Schal, Topologie et Analyse fonctionnell, Hermann Éditeur, 6 Rue de la Sorbonne,


75005 Paris, 2012..

[4] E. Zeidler, Nonlineair analysis and its application Fixed point theorem, Springer Verlage,
New York Berlin Heiderberg, Tokyo 1985.

[5] J. Córnicki, Fixed Point Theorem for Kannan type mappings. J.Fixed Point Theory, App.
19, 2145-2152(2017) :

[6] J. J. Louis, Espace métrique, 25030 Besançon, 16 Rue de Gray, octobre 2009.

[7] J. Nachbar, Fixed point theorems. Econ 511(2010); 1 16.

[8] J. P. Demailly, Analyse numèrique et équation di¤érentialles. Presses Universitaires de Gre-


noble, 1996.

[9] K. Zennir, Théorèmes du point …xe et ses applications, mémoire doctorat, Université Siences
et Technologie Annab, 2010.

[10] K. Taibi, La théorie de point …xe et leurs applications, mémoire master 2017, Université
Oum El Bouaghi.

[11] M. Pierre et A. Henrot, Analyse numèrique, Campus Artem, 54045, Nancy, 2013-2014.

46
Bibliographie

[12] N.Redjel, Quelques résultat de points …xes et applications, mèmoire doctorat Université
Mentouri Constantine 1, 2016.

[13] N. El-Hage Hassan, Topologie générale et espaces normés, Z.I des hauts, no. édition 54692,
Rue fond des Fourches 21, juillet 2011.

[14] P. Mironescu, Cours de topologie métrique, 2005.

[15] Q.H.Ansari, Metric Spaces Including Fixed Point Theory and Set valued Maps. Norosa
publisling House, New Delhi (2010).

[16] R. Kannan, Somme results on …xed points Bull. Calcutta. Math. Soc., 60(1968) ; 71 76:

[17] S. Banach, Sur les opérations dans les ensembles abstraits et leur application au équation
intégrales, Fund. Math, 3(1922) ; 133-181.

[18] S. Chatterjea, Fixed Point Theorem, C.R.Acad. Bulgare. Sci., 25(1972) ; 727-730.

[19] S. Willard, General topology, Adison wesley(1970) :

[20] W. S. Rassais, T. M. Simultaneous, generalisations of know …xed point theorems with ap-
plication. Int. J.Nonlineiar Anal. App. in press.

47

Vous aimerez peut-être aussi