Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
THESE
Présentée par
Intitulée :
Remerciement 2
Introduction 4
0.1 Objectif principal de la thèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.2 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
0.3 Outils et méthodes de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.4 Description des sections et résultats principaux . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.5 Perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1 Rappels 13
1.1 Opérateurs linéaires fermés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2 Les semi-groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3 Les espaces d’interpolation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3.1 Propriété fondamentale d’interpolation . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.4 Calcul et intégrale de Dunford . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.4.1 Formule de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.4.2 Intégrale de Dunford-Riesz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.4.3 Propriété de l’intégrale de Dunford . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.5 Puissances fractionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.6 La théorie des sommes d’opérateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.6.1 La théorie des sommes d’opérateur de Da Prato et Grisvard . . . . . 23
1.6.2 La théorie des sommes d’opérateurs de Dore et Venni . . . . . . . . . 24
1.7 Théorème de traces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.8 Les espaces de Hölder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.9 Lemmes techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1
TABLE DES MATIÈRES 2
Bibliographie 87
Remerciements
3
TABLE DES MATIÈRES 4
C’est avec mon plus vif enthousiasme que je souhaite rendre mérite aujourd’hui aux
personnes qui de prés ou de loin et à leur manière, m’ont aidé à mener à bien ce travail.
A toutes celles et ceux qui m’ont témoigné de la sympathie et de l’intérêt, qu’ils reçoivent
aujourd’hui le témoignage de ma profonde gratitude et l’assurance de mon estime.
Je présente plus particulièrement mes sincères remerciements :
A monsieur Rabah LABBAS Professeur à l’université du Havre qui m’a initié à l’analyse
fonctionnelle et particulièrement à l’étude des équations di¤érentielles abstraites. Son intérêt
pour ce travail, ses orientations et ses conseils mathématiques m’ont été trés précieux.
5
0.1. OBJECTIF PRINCIPAL DE LA THÈSE 6
Dans tout ce travail, A est un opérateur linéaire fermé de domaine D(A) non nécessaire-
ment dense dans X satisfaisant l’hypothèse d’éllipticité suivante
1 C
[0; +1[ (A) et 9C > 0 : (A I) L(X)
(3)
1+
Ici d0 et n1 sont des éléments donnés dans X.
L’étude sera développée dans les deux cas suivants
1. f 2 Lp (0; 1; X); 1 < p < 1,
On montre alors qu’il existe une unique solution stricte u de (1)-(2), autrement dit,
une fonction u telle que
et véri…ant (1)-(2).
D’un autre côté, on donne les conditions nécéssaires et su¢ santes pour avoir une solu-
tion stricte ayant la propriété de régularité maximale suivante
l’équation abstraite (1) devient celle du Laplacien avec des conditions aux limites de
type mêlé 8
>
> u = f;
>
>
< u (0; y) = u0 (y) ;
>
@u
(1; y) = u1 (y) ;
>
> @x
>
> u (x; 0) = 0;
>
:
u (x; 1) = 0:
0.2. HISTORIQUE 7
où
f 2 Lp (0; 1; Lq (0; 1))
on dit que f est dans un espace anisotropique.Dans le cas où p = q on obtient
et véri…ant (1)-(2), est obtenue. De plus on donne les conditions nécéssaires et su¢ -
santes pour avoir la propriété de régularité maximale :
0.2 Historique
Pendant les dernières decenies, plusieurs chercheurs se sont interessés à la résolution du
problème (1) dans les deux cas décrits précédement :
Plusieurs d’entre eux ont étudié (1) comme un problème abstrait de type elliptique, i.e.
sous l’hypothèse (3), avec di¤érentes conditions aux limites dans les deux cas f holdérienne
ou f dans Lp (0; 1; X) en utilisant les puissances fractionnaires d’opérateurs ou le calcul
fonctionnel de Dunford. Nous citons en premier la théorie des sommes d’opérateurs de Da
Prato et P.Grisvard [8] qui traite comme application notre problème avec d0 = n1 = 0 mais,
en imposant une condition non naturelle au second membre du type f (0) = f (1) = 0.
0.2. HISTORIQUE 8
On trouve aussi une étude complète de (1) sous les conditions aux limites de Dirichlet
dans le cas d’opérateurs à coe¢ cients variables, see Labbas [23]. Cet auteur a utilisé les
techniques du noyau de Green .
Récemment, une nouvelle approche, basée sur les techniques des semigroupes et les puis-
sances fractionnaires d’opérateurs, a été développée par Favini, Labbas,Tanabe et Yagi [15],
[17] concernant l’équation complète
sous les conditions aux limites de Dirichlet. Notre travail s’inspire de cette dernière référence.
On cite par exemple, le premier travail remarquable de S. G. Krein en p 1967 (voir [22] p.
249) qui utilise une réduction de l’ordre et les propriétés de la racine carrée A (le domaine
de A est supposé dense dans X). Le même Problème a été étudié comme un exemple d’une
situation plus générale (cadre de sommes d’opérateurs) par G. Da Prato et P. Grisvard en
1975 (voir [10]). Ici les outils utilisées sont basés sur le calcul fonctionnel de Dunford et les
espaces d’interpolation. Cependant, de part le cadre général qu’il traitent, ces auteurs ont
imposé une condition non naturelle au second membre du type : f (0) = f (1) = 0.
Il est à noter que, dans les exemples concrets régis par des EDP, les espaces d’inter-
polation sont souvent plus faciles à expliciter que les domaines de puissances fractionnaires
d’opérateurs. Le travail de R. Labbas en 1986 (voir [23]) clari…e complètement cette situation
en donnant des conditions nécessaires et su¢ santes sur les données ( avec les conditions aux
limites de Dirichlet) pour avoir une solution classique ayant de plus une régularité optimale,
voir aussi Rabah Labbas [23].
Le même problème mais avec les conditions aux limites de Dirichlet-Neumann a été étudié
par F. Z. Mezeghrani [31] avec des hypothèses de di¤érentiabilité de la résolvantes dans le
cas où A est variable, en utilisant le calcul fonctionnel de Dunford.
Dans le cas où B = 0 et A variable, l’équation non autonome
a été traitée dans le travail sur les sommes d’opérateurs de Da Prato-Grisvard (cadre non
commutatif), avec les conditions aux limites de type
a0 u(0) b0 u0 (0) = d0
a1 u(1) + b1 u0 (1) = d1
avec ai ; bi > 0 et ai + bi > 0 (i = 0; 1):, où, pour chaque x 2 [0; 1]; ( A (x)) est supposé
véri…ant l’hypothèse d’ellipticité dite de Krein (voir [22], (2.2), p. 249) et des hypothèses de
di¤érentiabilité sur la résolvante de type Tanabe et Yagi (voir Da Prato et Grisvard [10],
p. 373 et 375). Il est à noter qu’ici les domaines peuvent " beaucoup varier" mais que les
actions des opérateurs sont " régulières" (c’est-à-dire que les coe¢ cients correspondants aux
actions des opérateurs sont réguliers).
Le travail de R. Labbas en 1986 (voir [23]) étudie et clari…e ce cas mais avec une autre
hypothèse sur les opérateurs elliptiques ( A (x)), sans supposer la di¤érentiabilité des résol-
vantes ni la densité des domaines. Cette hypothèse s’inspire sur les travaux de P. Acquista-
pace et B. Terreni pour l’étude du problème de Cauchy abstrait, (voir [3]). Concrètement,
cette hypothèse traduit que les domaines des opérateurs varient " d’une manière höldé-
rienne" mais que les coe¢ cients des actions de ces opérateurs peuvent être peu régulières.
0.3. OUTILS ET MÉTHODES DE TRAVAIL 9
Cette situation a été considérée et étudiée dans un cadre plus général d’une somme d’opé-
rateurs par R. Labbas et B. Terreni, (voir [25]). On peut dire que les deux approches sont
complémentaires l’une de l’autre.
et X a la proporiété géométrique dite U M D.il est partagé en deux parties, dans la première,
on fait une approche de notre problème en utilisant les résultats de Dore-Venni aprés avoir
donné quelques lemmes techniques nécéssaires pour la représentation de la solution. on sup-
pose que A est un opérateur Bip et on utilise les résultats du chapitre 1 pour montrer que
(1) admet une unique solution stricte, sous certaines hypothèses naturelles d’ellipticité de
l’opérateur et de régularité sur les données, on donne alors, une représentation explicite de
la solution stricte.
Plus précisément on démontre le Théorème suivant :
Théorème 0.1 Soit f 2 Lp (0; 1; X) ; 1 < p < +1, on suppose (3), (4) et (5). Alors les
propositions suivantes sont équivalentes :
1. Le problème (1)-(2) admet une unique solution stricte u, telle que
et véri…ant (1)-(2).
2. d0 2 (D(A); X) 1 ;p et n1 2 (D(A); X) 1 + 1 ;p .
2p 2 2p
0.4. DESCRIPTION DES SECTIONS ET RÉSULTATS PRINCIPAUX 10
Proposition 0.1 Soit f 2 Lp (0; 1; X) ; 1 < p < +1, on suppose (3), (4), (5),
d0 2 (D(A); X) 1 ;p et n1 2 (D(A); X) 1 + 1 ;p . Alors 9C > 0 tel que :
2p 2 2p
ku00 kLp (X) + kAukLp (X) C kf kLp (X) + kd0 k(D(A);X) 1 + kn1 k(D(A);X) 1 1
2p ;p 2 + 2p ;p
La formule de représentation de la solution est donnée dans le chapitre 2 par deux mé-
thodes, la première se base sur le calcul fonctionnel de Dunford et la deuxième sur la méthode
de Krein[22], l’unicité de la représentation est démontrée dans ce chapitre.
Dans la deuxième partie du chapitre 2, on fait une deuxième approche du problème en
utilisant le théorème de Mikhlin. Dans cette partie on utilise les techniques des multipli-
cateurs de Fourier et la théorie de Mikhlin pour majorer les puissances imaginaires pures
d’opérateurs.
La dernière section du deuxième chapitre illustre notre théorie abstraite par quelques
exemples concrets d’applications en EDP dans le cas des espaces Lp , en particulier on montre
que l’application I dé…nie par :
1 1
1 2
W 2;p (0; 1; Lq (R)) \ Lp (0; 1; W 2;q (R)) ! Bq;p p (R) Bq;p p (R)
u 7 ! (u (0) ; u0 (1))
véri…ant les équations (1)-(2). Cette solution stricte aura la propriété de régularité maxi-
male si elle véri…e de plus
u00 ; Au 2 C ([0; 1] ; X):
Les résultats dans ce chapitre sont les suivants :
Théorème 0.2 Soit f 2 C ([0; 1] ; X) ; 0 < < 1, et supposons (3). Alors les assertions
suivantes sont équivalentes.
1. Le problème (1)-(2) admet une unique solution stricte u, telle que
et véri…ant (1)-(2).
2. d0 2 D(A); Ad0 f (0) 2 D(A); u est donné par (2.12),
p p
n1 2 D( A) et An1 2 D(A):
0.4. DESCRIPTION DES SECTIONS ET RÉSULTATS PRINCIPAUX 11
Alors 9C > 0 :
et
On termine le troisième chapitre par des applications concrètes dans le cas holdérien.
Comme exemple, on montre que l’application
M : G !N ;
u 7 ! (u (0) ; u0 (1))
Cette dernière hypothèse intervient assez naturellement dans la résolution d’une équation
intégrale qui est formellement équivalente à l’équation di¤érentielle :
obtenue à l’aide du calcul opérationnel de Dunford. Elle a été utilisée pour la première fois
par Acquistapace-Terreni [3] pour l’étude de l’équation parabolique du premier ordre avec
condition de Cauchy non homogène et ensuite dans Labbas-Terreni [25] dans l’étude des
sommes d’opérateurs de type parabolique ou elliptique.
Dans ce chapitre, on obtient un résultat essentiel d’existence, d’unicité et de régularité
optimale holdérienne de la solution.
Le mémoire se termine par une bibliographie relative à l’ensemble des travaux présentés
ici.
0.5. PERSPECTIVES 13
0.5 Perspectives
Les perspectives de recherche dans le domaine traité ici dans cette thèse sont nombreuses,
nous citons quelques unes :
1. Considérer l’équation complète :
Rappels
14
1.1. OPÉRATEURS LINÉAIRES FERMÉS 15
xn ! 0
=) y = 0:
Axn ! y
Lorsque la famille (G(t)) est donnée pour t 2 R et que la deuxième propriété est véri…ée
pour tous t et s de R on dira qu’on a un groupe.
Dé…nition 1.2 On dit qu’un semi-groupe (G(t))t 0 est fortement continu si et seulement si
pour tout x 2 X, l’application t ! G(t)x de R+ dans X est continue c’est à dire
Proposition 1.1 Si (G(t))t 0 est un semi-groupe fortement continu alors il existe deux
constantes M > 1 et ! > 0 telles que
8
> G(t)x x
< D( ) = x 2 X : lim+ existe dans X
t !0 t
>
: 8x 2 D( ); G(t)x x
x = lim+ :
t !0 t
Proposition 1.2 Si est générateur in…nitésimal d’un C0 semi-groupe(G(t))t 0 , alors
1. est linéaire fermé de domaine D( ) dense dans X;
2. L’ensemble résolvant ( ) contient le demi-plan
P! = f 2 C : jRe( )j > !g
et 8 2 P! ; 8n > 1
M
( I) n
6
L(E) (Re !)n
3. La résolvante de est donnée par la transformation de Laplace :
Z1
8 2 P! ; ( I) 1 x = e t
G (t) xdt
0
( ) f 2 C : jRe( )j > !g
= ( I) 1 ; > !:
1.2. LES SEMI-GROUPES 17
et si de plus x 2 D( )
Z t Z t
G(s)xds = G(s) xds = G(t)x x:
0 0
Semi-groupes di¤érentiables
Dé…nition 1.5 On dit qu’un C0 semi-groupe (T (t))t 0 est di¤érentiable si pour tout x de
X, la fonction t 7! T (t)x est di¤érentiable de ]0; +1[ dans X.
Proposition 1.5 Soit (T (t))t 0 un C0 semi-groupe di¤érentiable de générateur in…nitésimal
. Alors, pour n 2 N et x 2 X, on a :
1. 8t 2]0; +1[, T (t)x 2 D( n ).
2. t 7! T (t)x est n fois di¤érentiable sur ]0; +1[ et
8t 2]0; +1[; T (n) (t)x = n
T (t)x:
3. 8t 2]0; +1[, T (n) (t) 2 L(X):
4. t 7! T (n) (t) est di¤érentiable (donc continu) de ]0; +1[ dans L(X).
1.2. LES SEMI-GROUPES 18
Semi-groupe analytique
Dans toute la suite arg désigne la détermination principale de la fonction argument
caractérisée par :
S = fz 2 C : jarg(z)j < g
et à valeurs dans L(X) telle que :
1. z ! G(z) est analytique sur S :
2. G(0) = I et 8x 2 X, lim kG(z)x xkX = 0:
z!0
z2S
où ! 2 R et 2 0; 2 .
Dans ce cas exQ x 0 n’est pas supposé un semi-groupe fortement continu (voir E. Sines-
trari [41], A. Lunardi [29]).
Dé…nition 1.8 Soient (X0 ; k:k0 ) et (X1 ; k:k1 ) deux espaces de Banach s’injectant continû-
ment dans un espace topologique séparé E.
Pour p 2 [1; +1] et 2 ]0; 1[, on dit que x 2 (X0 ; X1 ) ;p si et seulement si
Proposition 1.6
et 8
>
< kxk = inf t u0 + t1 u1
;p
ui :R+ !Xi ; i=0;1: Lp (R+ ;X0 ) Lp (R+ ;X1 )
Et de plus
X0 \ X1 (X0 ; X1 ) ;p X0 + X1 ;
avec injections continues.
Notons que
(E0 ; E1 ) ;p = (E1 ; E0 )1 ;p
Théorème 1.4 On suppose que les restrictions de T aux espaces Xi à valeurs dans Yi avec
i = 1; 2 sont linéaires continues, alors pour tous 2 ]0; 1[ et p 2 [1; 1], l’opérateur T est
linéaire continu de (X0 ; X1 ) ;p dans (Y0 ; Y1 ) ;p et
D(A) X;
DA ( ; p) = (D(A); X)1 ;p ;
alors
1
DA ( ; p) = x 2 X : t A (A tI) x 2 Lp (R+ ; X) : (1.4)
et
DA ( ; +1) = x 2 X : sup t A (A tI) 1
x E
6 C < +1
t>0
et
kxkDA( ;+1)
= kxkX + sup t A(A t) 1 x X
t>0
DA ( ; p) = x 2 X : t1 AetA x 2 Lp (R+ ; X) :
Au + Bu = g; (1.6)
Evidemment, une solution stricte de (1.6) est une solution forte de (1.6). La notion de
solution forte est donc plus faible (mais le terme de solution faible ne sera pas utilisé ici, il
est en général réservé aux solutions variationnelles, la notion de solution forte correspond
plutôt à une solution distribution).
Notons que si L est fermé les deux notions de solution stricte et forte sont équivalentes,
mais la somme de deux opérateurs fermés n’est pas nécessairement fermée.
1.6. LA THÉORIE DES SOMMES D’OPÉRATEURS 24
D’autre part si l’on suppose que L est fermable et si on note L sa fermeture (i.e. L est la
plus petite extension fermée de L) alors (1.8) équivaut à
u 2 D(L) et Lu = g:
En…n dans le cas où L est fermable, les propositions suivantes sont équivalentes :
1. Pour tout g de X, il existe une solution forte de (1.6).
2. 0 2 (L).
Et si L est fermé les propositions suivantes sont équivalentes :
1. pour tout g de X, il existe une solution stricte de (1.6).
2. 0 2 (L).
Dans ce contexte, on comprend l’importance de trouver des conditions raisonnables sur
les opérateurs A et B, qui assurent que L est fermable (voire fermé) et que 0 2 (L):
Les deux théorèmes de G. Da Prato et P. Grisvard, énoncés plus loin, répondent positi-
vement à ce problème sur les sommes d’opérateurs sous des conditions adéquates.
8 2 ( A); 8 2 ( B)
(DP:2)
(A + I) 1 (B + I) 1 = (B + I) 1 (A + I) 1
et
(DP:3) (A) \ ( B) = ;
où (A) (resp ( B) ) désigne le spectre de A (resp de ( B) ) et (A), ( B) leurs
ensembles résolvants.
La première hypothèse est dite d’ellipticité-parabolicité, la deuxième indique le cadre
commutatif.
1.6. LA THÉORIE DES SOMMES D’OPÉRATEURS 25
Sv 2 D (L) et L (Sv) = v
1
4. L est fermable et L = S (L est la fermeture de A + B), de plus :
Théorème 1.8 Sous les hypothèses (DP 1) (DP 3) et pour 2]0; 1[; p 2 [1; +1], on a :
1. Si g 2 DB ( ; q) alors u 2 D(L) et Au; Bu 2 DB ( ; p):
2. Si g 2 DA ( ; q) alors u 2 D(L) et Au; Bu 2 DA ( ; p):
par Z
p 1 f (x s)
8f 2 L (R; X) ; (H" f ) (x) = ds; p. p. x2 R,
"<jsj<1=" s
et si pour un élément f 2 Lp (R; X) donné lim+ H" f existe dans Lp (R; X), cette limite est
" !0
notée Hf et appelée la transformée de Hilbert de f sur Lp (R; X).
1.6. LA THÉORIE DES SOMMES D’OPÉRATEURS 26
Dé…nition 1.12 X est appelé espace UMD s’il existe p 2]1; +1[ tel que
est, d’après le théorème de Banach Steinhaus, un élément de L (Lp (R; X)), appelé la trans-
formée de Hilbert sur Lp (R; X).
Notons que si X est un espace UMD alors (1.9) est vraie pour tout p 2]1; +1[.
Il est bon d’avoir aussi une caractérisation géométrique des espaces UMD, à cette …n on
introduit la notion de -convexité.
:X X ! R;
Théorème de Dore-Venni
Position du problème Il s’agit, comme dans la théorie des sommes de G. Da Prato
et P. Grisvard de résoudre l’équation
Au + Bu = g;
Les hypothèses sur A et B On suppose cette fois-ci que les opérateurs A et B véri…ent
8
>
> i) (A) ] 1; 0] et 9MA > 0 :
>
>
< 8 > 0; (A + )
1
> L(E)
MA = (1 + ) ;
(DV:1) ii) (B) ] 1; 0] et 9MB > 0 :
>
>
>
> 8 > 0; (B + ) 1 L(E) MB = (1 + ) ;
>
:
D(A) = D(B) = X;
8 2 ( A) ; 8 2 ( B)
(DV:2)
(A + ) 1 (B + ) 1 (B + ) 1 (A + ) 1 = 0
8
>
> i)8s 2 R; Ais 2 L (E) et 9K > 0; A > 0 :
>
> is jsj
< 8s 2 R; kA kL(E) Ke A ;
(DV:3) ii)8s 2 R; B is 2 L (E) et 9K > 0; B > 0 :
>
>
>
> 8s 2 R; kB is kL(E) Kejsj B ;
:
iii) A + B < :
On note par Bip (E; ) (Bounded imaginary power), l’ensemble des opérateurs sectoriels
sur E; véri…ant (DV:1) et (DV:3). On a alors le Théorème remarquable suivant dû à Dore
et Venni.
Théorème 1.10 Si X est un espace UMD et sous les hypothèses (DV:1); (DV:2) et (DV:3)
l’opérateur
L = A + B;
est fermé et
1
L 2 L (X) :
fz 2 C : 0 < Re z < 1g
i
et orientée de 1e 2 vers 1ei 2 :
kf (t) f (s)kX
C ([0; 1] ; X) = f 2 C ([0; 1] ; X) = sup < +1
t s6=0 jt sj
muni de la norme
kf (t) f (s)kX
kf kC ([0;1];X) = kf kC([0;1];X) + sup :
t s6=0 jt sj
Z
9b > 0 = 8x1 2 1 ; jK (x1 ; x2 )j dx2 6 b
2
alors l’opérateur Z
F (f )(x2 ) = K (x1 ; x2 ) f (x1 )dx1
1
véri…e :
F 2 L (Lp ( 1) ; L
p
( 2 )) :
1.9. LEMMES TECHNIQUES 29
Lemme 1.2 Si A est un opérateur fermable (resp. fermé) et B est un opérateur borné avec
D(A) D(B) alors l’opérateur A + B est un opérateur fermable (resp. fermé).
lim un = 0 et lim (A + B) un = y;
n!+1 n!+1
montrons que y = 0:
on a : (
lim Aun = z
n!+1
=) z = 0;
lim un = 0
n!+1
et
lim un = 0 =) lim Bun = 0;
n!+1 n!+1
car
kBun k 6 K kun k ;
donc
Lemme 1.3 Si A est un opérateur fermable et B est un opérateur borné avec D(Im B)
D(A) alors l’opérateur A B est un opérateur fermable.
lim un = 0 et lim (A B) un = y;
n!+1 n!+1
montrons que y = 0:
Puisque B est un opérateur borné on a :
d’où 8
lim ABun = lim A (Bun ) = lim Avn = y
< n!+1 n!+1 n!+1
=) y = 0
: lim un = lim vn = 0
n!+1 n!+1
Chapitre 2
30
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 31
Dans ce chapitre, A est un opérateur linéaire fermé de domaine D(A) non nécéssairement
dense dans X satisfaisant l’hypothèse d’éllipticité suivante
C 1
[0; +1[ (A) et 9C > 0 : (A I) : L(X)
(2.3)
1+
Ici d0 et n1 sont des éléments donnés dans X, f appartient à Lp (0; 1; X) avec 1 < p < 1; et
(on dit que A 2 Bip ( ; X), voir, pour plus de details Prüss-Sohr [39]).
On rappelle qu’un espace de Banach X est UMD si et seulement s’il existe p > 1 (et alors
pour tout p), tel que la transformée de Hilbert est continue de Lp (R; X) dans lui-même (voir
Bourgain [5], Burkholder [6] ).
Le résultat principal dans cette section, a¢ rme que sous les hypothèses (2.3), (2.4) et
(2.5), le problème (2.1)-(2.2) admet une unique solution stricte dans Lp (0; 1; X) si et seule-
ment si d0 2 (DA ; X) 1 ;p et n1 2 (DA ; X) 1 + 1 ;p :
2p 2 2p
Notons que si u 2 W 2;p (0; 1; X) alors d’après le théorème de traces de J. L. Lions,
u 2 C 1 ([0; 1]; X)
d’où
u(0) et u0 (1)
sont bien dé…nis.
Remarque 2.1 1. L’hypothèse (2.4) implique que X est ré‡exif, et alors D(A) est dense
dans X ( voir Haase [20], Proposition 1.1, p. 18 ).
p
2. L’hypothèse (2.3) implique que l’opérateur A est le générateur in…nitésimal d’un
p
Ax
semi groupe analytique noté e sur X ,voir Balakrishnan [4].
x>0
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 32
2. Z 1
(s x)B
x 7 ! L (1 x; f (1 )) = B e f (s)ds 2 Lp (0; 1; X); (2.7)
x
3. Z 1
(x+s)B
x 7 ! L(x; f ) = B e f (s)ds 2 Lp (0; 1; X): (2.8)
0
Preuve.
– Pour la première assertion on va pouvoir appliquer le théorème de Dore et Venni [12],
à l’étude du Problème
u0 (x) Bu(x) = f (x); x 2 (0; 1)
(2.9)
u(0) = 0;
alors, puisque X est un espace UMD et B est un opérateur linéaire fermé dans X satis-
faisant aux hypothèses du théorème de Dore et Venni alors, pour tout f 2 Lp (0; 1; X)
le Problème 2.9 admet une unique solution stricte u telle que
avec Z x
(x s)B
u (x) = e f (s)ds
0
et donc Z x
(x s)B
x7 !B e f (s)ds 2 Lp (0; 1; X);
0
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 33
B
2. Be ' 2 Lp (0; 1; X) si et seulement si ' 2 (D (A) ; X) 1 + 1 ;p :
2p 2
2 (D(C m ); X) 1
;p ;
mp
si et seulement si
C m e C 2 Lp (0; 1; X);
en fait
Z 1 Z 1
1 p dx
xm(1 ) C m exC
p
m xC
C e X
dx 6 (1 mp
)
0 0 X x
6 K k k(D(C m );X) 1
;
mp ;p
De la même manière
B
Be ' 2 Lp (0; 1; X)
si et seulement si
' 2 (D (B) ; X) 1 ;p :
p
= (X; D (B))1 1
;p
p
= (D (B) ; X) 1 ;p :
p
On pose
2B
Z=e :
Proposition 2.1 Sous l’hypothèse (2.3), l’opérateur I Z admet un inverse borné et
Z
1 1 e2z
(I Z) = 2z
(zI + B) 1 dz + I;
2 i #1 e
où # est une courbe appropriée dans le plan complexe (une courbe sectorielle de Jordan
entourant le spectre de B).
Preuve. On peut adapter la démonstration complète de Lunardi [29] page 59, en choisissant
une courbe # qui tient compte du fait que B génère un semi groupe analytique.
Corollaire 2.1 Sous l’hpothèse (2.3), l’opérateur (I + Z) admet un inverse borné.
Preuve. On a
2B 2B 4B
I e I +e =I e
alors
2B 2B 1 4B
I +e = I e I e :
En conséquence
2B 1 4B 1 2B
I +e = I e I e :
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 35
où
1 B
0 = (I Z) d0 u1 e
0 1
Z1 Z1
1
+ (I Z) 1 B 1 @ e sB
f (s)ds e (2 s)B
f (s)dsA
2
0 0
1 B
1 = (I Z) e
d0 + u1
0 1 1
Z Z1
1 1@
+ (I 1
Z) B e (1 s)B
f (s)ds e (1+s)B
f (s)dsA ;
2
0 0
voir [15].
On déduit que
n1 = u0 (1) = Be Z)B
(I 1
d0 e B
u1
0 1 1
Z Z1
1 1@
e B
(I Z) e sB
f (s)ds e (2 s)B
f (s)dsA
2
0 0
1 B
+B(I Z) e d0 + u1
0 1 1
Z Z1
1 1@
+ (I Z) e (1 s)B f (s)ds e (1+s)B
f (s)dsA
2
0 0
Z1
1 (1 s)B
e f (s)ds
2
0
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 36
= 2(I Z) 1 Be B
d0 + (I Z) 1 (I + Z) Bu1
2 1 3
Z Z1
1
e B
(I Z) 1 4 e sB f (s)ds e (2 s)B f (s)ds5
2
0 0
2 3
Z1 Z1
1 4
+ (I Z) 1
e (1+s)B
f (s)ds + Z e (1 s)B
f (s)ds5
2
0 0
Alors
1 B
u1 = (I + Z) 2e
d0 + (I Z)B 1 n1
0 1 1
Z Z1
1@
1
+(I + Z) B e (1 s)B
f (s)ds + e (1+s)B
f (s)dsA : (2.11)
0 0
Théorème 2.1 Soit f 2 Lp (0; 1; X) ; 1 < p < +1, on suppose (2.3), (2.4) et (2.5). Alors
les propositions suivantes sont équivalentes
1. Le problème (2.1)-(2.2) admet une unique solution stricte u, telle que
et véri…ant (2.1)-(2.2).
2. d0 2 (D(A); X) 1 ;p and n1 2 (D(A); X) 1 + 1 ;p .
2p 2 2p
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 37
1
J2 = (I + Z) 1 B 1 e (3 x)B u0 (1) e (2 x)B u0 (0)
2
1
+ (I + Z) 1 e (3 x)B u(1) e (2 x)B u(0)
2 Z 1
1 1
+ (I + Z) Be (2 x+s)B u(s)ds;
2 0
1
J3 = (I + Z) 1 B 1 e (1+x)B u0 (1) e (2+x)B u0 (0)
2
1
(I + Z) 1 e (1+x)B u(1) e (2+x)B u(0)
2 Z 1
1 1
+ (I + Z) Be (2+x s)B u(s)ds;
2 0
1
J4 = (I + Z) 1 B 1 e (1 x)B u0 (1) e (2 x)B u0 (0)
2
1
+ (I + Z) 1 e (1 x)B u(1) e (2 x)B u(0)
2 Z 1
1 1
(I + Z) Be (2 x s)B u(s)ds;
2 0
1 1 0 xB 0 1 xB
J5 = B u (x) e u (0) + u(x) e u(0)
2Z 2
1 x
Be (x s)B
u(s)ds
2 0
et
1 1 (1 x) 0 1
J6 = B e u (1) u0 (x) e (1 x)
u(1) u(x)
2Z 2
1 1 (s x)B
Be u(s)ds;
2 x
On obtient alors :
X
6 X
6
Hi + Ji
i=1 i=1
1 xB (2 x)B
= (I + Z) e +e d0
1 (1 x) (1+x)B
(I + Z) e e B 1 n1
+u(x);
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 39
B 2 u(x) = (I + Z) 1 B 2 e xB
+e (2 x)B
d0
+(I + Z) 1 B 2 e (1 x)B e (1+x)B B 1 n1
Z 1
1 1
+ (I + Z) B e (x+s)B f (s)ds
2
Z0 1
1
+ (I + Z) 1 B e (2 x+s)B f (s)ds (2.13)
2
Z0 1
1
+ (I + Z) 1 B e (2+x s)B f (s)ds
2
Z0 1
1
(I + Z) 1 B e (2 x s)B f (s)ds
2 0
Z x Z 1
1 (x s)B 1
B e f (s)ds B e (s x))B f (s)ds
2 0 2 x
= Au(x):
Alors gràce à (2.3), (2.4), (2.5), les lemmes 2.2 et 2.1, Au 2 Lp (0; 1; X):
Comme f 2 Lp (0; 1; X) on a u00 2 Lp (0; 1; X), d’où l’on déduit que
Inversement, soit
u 2 W 2;p (0; 1; X) \ Lp (0; 1; D(A))
alors
Au(:) 2 Lp (0; 1; X); pour tout x 2 (0; 1)
Utilisant la formule (2.13) on obtient
B2e xB
d0 2 Lp (0; 1; X) et Be xB
n1 2 Lp (0; 1; X)
d0 2 (D (A) ; X) 1 ;p et n1 2 (D(A); X) 1 + 1 ;p :
2p 2 2p
2.1.5 Estimation-A-Priori
Proposition 2.2 Soit f 2 Lp (0; 1; X) ; 1 < p < +1, on suppose (2.3), (2.4), (2.5),
ku00 kLp (X) + kAukLp (X) C kf kLp (X) + kd0 k(D(A);X) 1 + kn1 k(D(A);X) 1 1
(2.14)
2p ;p 2 + 2p ;p
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 40
Preuve. Soit u la solution stricte du problème (2.1)-(2.2), alors u est donnée par (2.12). En
dérivant deux fois on obtient :
u00 (x) = (I + Z) 1 A e xB
+e (2 x)B
d0
1 (1 x)B (1+x)B
(I + Z) B e e n1
Z 1
1
+ (I + Z) 1 B e (x+s)B f (s)ds
2
Z0 1
1
+ (I + Z) 1 B e (2 x+s)B f (s)ds
2
Z0 1
1
+ (I + Z) 1 B e (2+x s)B f (s)ds
2
Z0 1
1
(I + Z) 1 B e (2 x s)B f (s)ds
2 0
Z x Z 1
1 (x s)B 1
B e f (s)ds B e (s x))B
f (s)ds
2 0 2 x
+f (x);
Z1 Z1
p 1 p
ku00 (x)kX dx (I + Z) I +e 2(1 x)B
Ae xB
d0 X
dx
0 0
Z1
1 2xB (1 x)B p
+ (I + Z) I e Be n1 X
dx
0
Z1 Z 1 p
1
+ (I + Z) 1 B e (x+s)B
f (s)ds dx
2 0 X
0
Z1 Z 1 p
1
+ (I + Z) 1 B e (2 x+s)B
f (s)ds dx
2 0 X
0
Z1 Z 1 p
1
+ (I + Z) 1 B e (2+x s)B
f (s)ds dx
2 0 X
0
Z1 Z 1 p
1
+ (I + Z) 1 B e (2 x s)B
f (s)ds dx
2 0 X
0
Z1 Z x p
1 (x s)B
+ B e f (s)ds dx
2 0 X
0
2.1. APPROCHE UTILISANT LES RÉSULTATS DE DORE-VENNI 41
Z1 Z 1 p
1 (s x))B
+ B e f (s)ds dx
2 x X
0
Z1
+ kf (x)kpX dx
0
X
9
= Ij :
j=1
Z1
1 2(1 x)B p
I1 = (I + Z) I +e B2e xB
d0 X
dx
0
Z1
1 p dx
C x2 2p B 2 e xB
d0
X x
0
6 C kd0 k(D(B 2 );X) 1
2p ;p
6 C kd0 k(D(A);X) 1 :
2p ;p
Z1
1 2xB (1 x)B p
I2 = (I + Z) I e Be n1 X
dx
0
Z1
tB p dt
C t Be n1 X t
0
Z1
1
tB
p dt
C t p Be n1
X t
0
C kn1 k(D(B);X)
1
p ;p
C kn1 k(D(A);X) :
1 + 1 ;p
2 2p
Z1 Z 1 p
1
I3 = (I + Z) 1 B e (x+s)B
f (s)ds dx
2 0 X
0
Z1 Z x p
1 1 (x s)B 2sB
= (I + Z) Be e f (s)ds dx
2 0 X
0
Z1 Z 1 p
1
+ (I + Z) 1 e 2xB
Be (s x)B
f (s)ds dx
2 x X
0
2.2. APPROCHE UTILISANT LE THÉORÈME DE MIKHLIN 42
Z1
(1+x)B p
C e xB
e X
kf (x)kpX dx
0
Z1
(1 x)B p
+C I e X
kf (x)kpX dx
0
Z1
C kf (x)kpX dx:
0
d’où le résultat.
Su = Bu + Au = f
u 2 D (A) \ D (B)
2.2. APPROCHE UTILISANT LE THÉORÈME DE MIKHLIN 43
Z 1 Z t
p p
cosh (1 t) sinh s
jK (t; s)j ds = p p ds
0 0 cosh
Z 1 p p
sinh t cosh (1 s)
+ p p ds
t cosh
p Z
cosh Re (1 t) t p
6 p p sinh Re sds
Re cosh Re 0
p Z 1
sinh Re t p
+ p p cosh Re (1 s) ds
Re cosh Re t
p
cosh Re (1 t) p
6 p 2 p cosh Re t 1
Re cosh Re
p
sinh Re t p
+ p 2 p sinh Re (1 t)
Re cosh Re
p p
cosh Re cosh Re (1 t)
6 p 2 p p 2 p
Re cosh Re Re cosh Re
p
1 cosh Re (1 t)
6 p 2 p 2 p
Re Re cosh Re
1
6 p 2
Re
1
6 ;8 > 0
s , si 0 6 s 6 t
K0 (t; s) =
t , si t 6 s 6 1
Z 1 1=p
1 p
B g Lp (0;1;X)
= B 1 g (t) X
dt
0
2.2. APPROCHE UTILISANT LE THÉORÈME DE MIKHLIN 45
Z 1
1 p p
B g Lp (0;1;X)
= (B 1 g)(t) X dt
0
Z 1 Z 1 p
= K0 (t; s) g(s)ds dt
0 0 X
Soit t 2 [0; 1] ,
Z 1
t2
jK0 (t; s)j ds = t 6t61
0 2
et soit s 2 [0; 1] ,
Z 1
s2
jK0 (t; s)j dt = s 6s61
0 2
d’aprés le lemme de Schur, on déduit que :
Z 1
jK0 (t; s)g(s)j ds 6 kgkX
0
d’où :
p
B 1g Lp (0;1;X)
6 kgkpX
z
( B) g (t)
Z 1
1 z
= ( ) ( B + ) 1 g (t)d
(1 z) (z) 0
Z 1 Z t p p
1 z sinh s cosh (1 t)
= p p g(s)ds d
(1 z) (z) 0 0 cosh
Z 1 Z 1 p p
1 z sinh t cosh (1 s)
+ p p g(s)ds d
(1 z) (z) 0 t cosh
= I1 + I2 :
On a
Z 1 Z t
p p
1 z sinh s cosh (1 t)
I1 = ( ) p p g(s)ds d
(1 z) (z) 0 0 cosh
et comme
2.2. APPROCHE UTILISANT LE THÉORÈME DE MIKHLIN 46
p p
sinh s cosh (1 t)
p
cosh
p " p p p p #
(t s) 2 (1 t) 2 s 2 (1 t+s) 2
e e e e e
= 1+ p
2 1+e 2
alors :
X
5
I1 = Ji
i=1
où :
Z Z p !
1 t (t s)
1 z e
J1 = ( ) p g(s)ds d
2 (1 z) (z) 0 0
Z Z p !
t 1 (t s)
1 z e
= ( ) p d g(s)ds:
2 (1 z) (z) 0 0
p
En posant : = (t s) on a :
Z t Z 1
1 2z 1 2z
J1 = (t s) e d g(s)ds
2 (1 z) (z) 0 0
Z t
(1 2z)
= (t s)2z 1 g(s)ds
(1 z) (z) 0
(1 2z)
= ( z G) (t);
(1 z) (z)
avec :
F( z) ( ) = (2z) [2i + 0] 2z
= (2z) j2 j 2z h( )ei z
+ h( )e i z
tel que :
1 si >0
h( ) =
0 si 6 0:
On pose :
2.2. APPROCHE UTILISANT LE THÉORÈME DE MIKHLIN 47
(1 2z)
mz ( ) = F( z) ( )
(1 z) (z)
(1 2z) (2z) 2z
= j2 j h( )ei z
+ h( )e i z
;
(1 z) (z)
1 1
sup jmz ( )j 6 : e jIm zj
2R cos z (2 )2z
et
1 1
sup j m0z ( )j 6 j2zj : 2z
e jIm zj
2R cos z (2 )
d’où l’on déduit par application du théorème de Mikhlin et du même travail pour les autres
termes Ji , aprés les avoir mis sous forme de produit de convolution, l’existence d’une
constante K , positive telle que :
1
( B) z
L(Lp (0;1;X))
6 K (1 + jzj) e jIm zj
:
jcos zj
En posant : z = is , et en passant à la limite quand ! 0;on obtient :
1
( B) is
6 K (1 + jsj) e jsj
L(Lp (0;1;X)) ch jsj
6 Ke 1 jsj :
Par ailleurs les deux opérateurs A et B commutent au sens des résolvantes donc A et B sont
Bip et on peut appliquer le résultat suivant :
et leurs résolvantes commutent alors il existe " > 0 tel que la somme
Preuve. Ce théorème est démontré dans Dore-Venni [11]:On signale par ailleurs un résultat
amélioré dans Pruss-Sohr [39] avec = max( A + B ):
Le problème (2.15)-(2.16) admet alors une unique solution stricte .
2.2. APPROCHE UTILISANT LE THÉORÈME DE MIKHLIN 48
Z p
1 cosh (1 x)
u(x) = + p (A ) 1 d0 d
2i cosh
Z p
1 sinh x
+ p p (A ) 1 n1 d
2i cosh
Z Z 1
1
K (x; s) (A ) 1 f (s) dsd
2i 0
Le théorème précédent implique que J3 est dans Lp (0; 1; DA ); montrons maintenant que J1
et J2 appartiennent à Lp (0; 1; DA ) sous les conditions
On a Z p
1 sinh x 1
J1 = p p A (A ) n1 d
2i cosh
alors
Z1 Z1 Z p p
1 sinh x
kJ1 kpX dx = p p A (A ) 1
n1 d dx
2i cosh X
0 0
Z1 Z p !p
cosh Re x 1
C 1 p A (A ) n1 X
jd j dx
0
j j 2 cosh
Z1 Z p p !p
1
eRe x
+e Re x
1
C 1 p p A (A ) n1 X
dj j dx
0
0 j j 2 eRe 1+e 2 Re
Z1 Z !p
1
1 1
C 0 1 A (A ) n1 X
dj j dx
0
0 j j 2
Z1 Z !p
1
1
C 0 1 1 1
+ 2p
dj j kn1 kp(D(A);X) 1 1
dx
0 j j j j 2 2 2 + 2p ;p
0
Z1
C 0 kn1 kp(D(A);X) 1 1
dx
2 + 2p ;p
0
C 0 kn1 kp(D(A);X) 1 1
+ 2 2p ;p
G : Fp ! Vp
(u(0); u0 (1)) 7 ! u
Il est facile de véri…er que G est linéaire. En utilisant le résultat principal de la première
section du deuxième chapitre, on a
si et seulement si :
d0 2 (DA ; X) 1 ;p et n1 2 (DA ; X) 1 + 1 ;p :
2p 2 2p
Cette équivalence implique que G est bien dé…nie et bijective. De plus, l’estimation-a-priori
(2.14) démontrée au deuxième chapitre prouve que G est continue. Cette proposition implique
le résultat suivant :
T : Vp ! Fp
u 7 ! (u(0); u0 (1))
D (A) = H 2 (R)
Au = u00 :
Comme X est un espace de Hilbert, D(A) est dense dans X, de plus ( A) est un opérateur
auto-adjoint, alors :
p
D( A) = (DA ; X) 1 ;2 = (H 2 (R); L2 (R)) 1 ;2 = H 1 (R)
2 2
voir [28]. En utilisant la transformation de Fourier sur L2 (R), on prouve que A véri…e (2.3)
et (2.5).
voir [28]. En utilisant la transformation de Fourier sur L2 (R), on prouve que A véri…e (2.3)
et (2.5).
Considérons l’application I dé…nie par :
Ep;q ! (W 2;q (R); Lq (R)) 1 ;p (W 2;q (R); Lq (R)) 1 + 1 ;p
2p 2p 2
u 7 ! (u (0) ; u0 (1))
où :
Ep;q = W 2;p (0; 1; Lq (R)) \ Lp (0; 1; W 2;q (R)):
Aprés application du corollaire 2.2 on obtient le résultat suivant :
Proposition 2.6 L’application I est linéaire, continue et bijective.
Notons que les espaces d”interpolation
W 2;q (R); Lq (R) 1
;p
; W 2;q (R); Lq (R) 1
+ 12 ;p
2p 2p
Proposition 2.7 Le problème (2.18) admet une unique solution stricte u, telle que :
si et seulement si :
8 1
< d0 2 (W 2;p (R); Lp (R)) 1 1 = W 1 p
;p
(R)
+ ;p
2p 2
1
: u1 2 (W 2;p (R); Lp (R)) 1 ;p = W 2 p
;p
(R):
2p
Chapitre 3
53
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 54
Ici d0 et n1 sont des éléments donnés dans X; f 2 C ([0; 1]; X); 0 < < 1 et A est
un opérateur linéaire fermé de domaine D(A) non nécéssairement dense dans X véri…ant
l’hypothèse d’ellipticité suivante :
C
8 0; 9 (A I) 1
2 L(X) : (A I)
: 1
L(X)
6
(3.3)
1+
Dans cette section on étudie le problème (3.1)-(3.2) sous l’unique hypothèse (3.3). On
cherche les conditions nécéssaires et su¢ santes sur les données pour avoir une solution stricte
du problème (3.1)-(3.2) telle que
donc
DA D( A)1=2 :
et Z
1=2 1 1=2 1
xn = ( A) yn = z (A z) yn dz
2i
1=2
alors xn = ( A) yn 2 DA vu que l’intégrale existe et dont les éléments à l’intérieur sont
dans DA :
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 55
D’où :
x = lim xn 2 DA :
n!+1
]0; 1] ! X
p
x 7 ! D0 (x; A)d0
où p p p
D0 (x; A)d0 = (I + Z) 1 (I + e 2 A(1 x)
)e Ax
d0 :
On a le résultat suivant
Lemme 3.2 On a :
1. p
D0 ( ; A)d0 2 C 1 (]0; 1] ; D(Ak )); k 2 N;
2. p p
8x 2 ]0; 1] ; D000 (x; A)d0 + AD0 (x; A)d0 = 0;
3. p
9C > 0; 8x 2 ]0; 1] ; D0 (x; A)d0 C kd0 kX :
X
(I Z) 1 e Bx
=e Bx
(I Z) 1 ;
alors
Bx 2B(1 x)
D0 (x; B)d0 = e (I + e )(I + Z) 1 d0 ;
d’où l’on déduit la première assertion en virtue de Sinestrari [41], Proposition 1.1, (ii), page
20.
On a, pour x 2 ]0; 1],
1
D00 (x; B)d0 = (I + Z) 2Be 2B(1 x)
e Bx
d0
1 2B(1 x) Bx
(I + Z) I +e Be d0
1
D000 (x; B)d0 = (I + Z) 4( A)e 2B(1 x)
e Bx
d0
1 2B(1 x) Bx
(I + Z) 2Be Be d0
1 2B(1 x) Bx
(I + Z) 2Be Be d0
1 2B(1 x) Bx
(I + Z) I +e Ae d0
1 2B(1 x) Bx
= (I + Z) I +e Ae d0
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 56
On sait qu’il existe une constante M > 0 telle que pour tout x > 0, d0 2 X, on a
Bx
e d0 X
M kd0 kX
[0; 1[ ! X
p
x 7 ! N1 (x; A)n1
où
Lemme 3.4 On a :
p
1. N1 ( ; A)n1 2 C 1 ([0; 1[ ; D(Ak )); k 2 N;
p p
2. 8x 2 [0; 1[ ; N100 (x; A)n1 + AN1 (x; A)n1 = 0;
p
3. 9C > 0; 8x 2 [0; 1[ ; N1 (x; A)n1 X C kn1 kX :
Preuve. Il n’est pas di¢ cile de montrer ce lemme, il su¢ t de remplacer x par 1 x:
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 57
Proposition 3.1
1. Soit ' 2 X. Alors les deux assertions suivantes sont équivalentes
(a) e Q ' 2 C([0; 1]; X):
(b) ' 2 D(Q):
2. Soit 2 ]0; 1[ ; g 2 C ([0; 1]; X); ' 2 X. Posons
Z x
xQ
v(x; '; g; Q) = e ' + e(x s)Q g(s)ds; x 2 [0; 1] :
0
Théorème 3.1
1. Soit 2 ]0; 1[. Alors les deux assertions suivantes sont équivalentes
(a) e Q ' 2 C ([0; 1]; X):
(b) ' 2 (D(Q); X)1 ;1 :
2. Soit ' 2 X, 2 ]0; 1[ et g 2 C ([0; 1]; X). Posons
Z x
v(x) = e(x s)Q [g(s) g(0)] ds; x 2 [0; 1] ;
0
alors
v 2 C 1; ([0; 1]; X) \ C ([0; 1]; D(Q)):
3. Soit g 2 C([0; 1]; X) et ' 2 X. Posons
Z x
xQ
w(x) = e ' + e(x s)Q
g(s)ds; x 2 [0; 1] ;
0
Preuve. La deuxième assertion est obtenue en utilisant la théorie des sommes de Da Prato-
Grisvard [8]. L’assertion 3. découle immédiatement de la l’assertion 2. grâce à E. Sinestrari
[41], voir aussi G. Da Prato [7].
Notation 3.1 Soient g et h deux fonctions dé…nies sur [0; 1] à valeurs dans X et 2 ]0; 1[.
Nous écrivons
g ' h;
si
g h 2 C ([0; 1]; X):
alors
Qw( ) ' e Q (Q' + h(0)) :
Preuve. On a
Z x Z x
xQ (x s)Q
Qw(x) = Qe ' + Q e [h(s) h (0)] ds + Q e(x s)Q
h (0) ds
0 0
Z x
xQ
= Qe ' + Q e(x s)Q
[h(s) h (0)] ds h(0) exQ h (0)
0
Z x
xQ
= e (Q' + h(0)) + Q e(x s)Q
[h(s) h (0)] ds h (0) :
0
En utilisant le Théorème (3.1) et la proposition 1.2, assertion (ii) dans Sinestrari [41] on
obtient le résultat.
Théorème 3.2 Soit f 2 C ([0; 1] ; X) ; 0 < < 1, et supposons (3.3). Alors les assertions
suivantes sont équivalentes.
1. Le problème (3.1)-(3.2) admet une unique solution stricte u, telle que
et véri…ant (3.1)-(3.2).
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 59
alors
B 1 n1 = u(1) 2(I + Z) 1 e B d0
+ (I + Z) 1 e 2B B 1 n1 (3.4)
Z 1
1 B
(I + Z) e B 1 e sB f (s)ds
Z 1 0
+(I + Z) 1 B 1 e (1 s)B f (s)ds;
0
= u(1)
2e B (I + Z) 1 d0
+e 2B (I + Z) 1 B 1 n1
Z 1
B 1
e (I + Z) B 1 e sB f (s)ds
Z 1 0
+(I + Z) 1 B 1 e (1 s)B f (s)ds
0
X
5
= ai
i=1
Au(1) f (1)
= 2(I + Z) 1 e B Ad0 (I + Z) 1 (I Z)Bn1
Z 1
1 B
(I + Z) e Be sB f (s)ds
Z 1 0
+(I + Z) 1 Be (1 s)B (f (s) f (1))ds
0
1 B
+(I + Z) (I e )f (1) (I + Z) 1 (I + Z)f (1)
1
= 2(I + Z) 1 e B
Ad0 (I + Z) (I + Z 2Z)Bn1
Z 1
(I + Z) 1 e B Be sB f (s)ds
Z 1 0
+(I + Z) 1 Be (1 s)B (f (s) f (1))ds
0
1 B 2B
(I + Z) (e +e )f (1)
alors
Bn1 2 D (A):
d0 2 D (A) ; n1 2 D (B) ;
Ad0 f (0) 2 D (A) et Bn1 2 D (A)
alors
1 2(1 x)B xB
= (I + Z) I +e e Ad0
1 2xB (1 x)B
+ (I + Z) I e e Bn1
Z 1
1 1 (x+s)B
+ (I + Z) B e f (s)ds
2 0
Z 1
1 1 (2 x+s)B
+ (I + Z) B e f (s)ds
2 0
Z 1
1 1 (2+x s)B
+ (I + Z) B e f (s)ds
2 0
Z 1
1 1 (2 x s)B
(I + Z) B e f (s)ds
2 0
Z x Z 1
1 (x s)B 1 (s x))B
B e f (s)ds B e f (s)ds
2 0 2 x
+f (x)
On écrit
u00 (x) = (I + Z) 1 e xB (Ad0 f (0)) (I + Z) 1 e (2 x)B Ad0
(I + Z) 1 e xB f (0)
+(I + Z) 1 e (1 x)B Bn1 (I + Z) 1 e (1+x)B Bn1
Z 1
1 1 xB
+ (I + Z) e Be sB (f (s) f (0))ds
2 0
1 1
(I + Z) 1 e (1+x)B f (0) + (I + Z) 1 e xB f (0)
2 Z 1 2
1
+ (I + Z) 1 e (2 x)B Be sB f (s)ds
2 0
Z 1
1 1 (1+x)B
+ (I + Z) e Be (1 s)B f (s)ds
2
Z0 1
1
(I + Z) 1 e (1 x)B Be (1 s)B (f (s) f (1))ds
2 0
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 63
1 1
(I + Z) 1 e (1 x)B f (1) + (I + Z) 1 e (2 x)B f (1)
2Z 2
1 x (x s)B 1
Be (f (s) f (x))ds + f (x)
2 0 2
1 xB 1 xB
e (f (x) f (0)) (I + Z) 1 e f (0)
2 2
1 xB
(I + Z) 1 Ze f (0)
2Z
1 1
Be (s x))B (f (s) f (x))ds
2 x
1 1
+ e (1 x))B (f (x) f (1)) f (x)
2 2
1 1
+ (I + Z) 1 e (1 x))B f (1) + (I + Z) 1 Ze (1 x))B f (1)
2 2
+f (x):
d’où on a
Théorème 3.3 Soit f 2 C ([0; 1] ; X) ; 0 < < 1, on suppose (3.3). Alors les assertions
suivantes sont équivalentes.
1. L’unique solution stricte u du problème (3.1)-(3.2) a la propriété de régularité maxi-
male :
u00 ; Au 2 C ([0; 1] ; X)
2. p
d0 2 D(A); n1 2 D( A); Ad0 f (0) 2 (D (A) ; X)1 ;+1
p 2
et An1 2 (D (A) ; X)1 ;+1 :
2
Preuve. Supposons qu’il existe une solution stricte u du problème (3.1)-(3.2) ayant la pro-
priété de régularité maximale. Du théorème précédent, on a
d0 2 D(A); n1 2 D(B)
Aussi le premier et le second termes dans la formule (3.5) sont dans C ([0; 1]; X) alors
Alors l’unique solution stricte u du problème (3.1)-(3.2) avec la proprièté de régularité maxi-
male :
u00 ; Au 2 C ([0; 1] ; X)
a aussi la régularité croisée
Au(x) f (x)
= (I + Z) 1 e xB (Ad0 f (0)) + (I + Z) 1 e (1 x)B Bn1
+(I + Z) 1 e (2 x)B Ad0 (I + Z) 1 e (1+x)B Bn1
Z 1
1 1 xB
(I + Z) e Be sB (f (s) f (0))ds
2 0
1 1 (1+x)B 1
+ (I + Z) e f (0) (I + Z) 1 e (2+x)B f (0)
2 Z 1 2
1
(I + Z) 1 e (2 x)B Be sB f (s)ds
2
Z0 1
1
(I + Z) 1 e (1+x)B Be (1 s)B f (s)ds
2
Z0 1
1
+ (I + Z) 1 e (1 x)B Be (1 s)B (f (s) f (1))ds
2 0
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 66
1 1
(I + Z) 1 e (2 x)B f (1) + (I + Z) 1 Ze (1 x))B
f (1)
2Z 2
1 x (x s)B
+ Be (f (s) f (x))ds
2 0
1 xB
e (f (x) f (0))
2Z
1 1
+ Be (s x))B (f (s) f (x))ds
2 x
1 (1 x))B
e (f (x) f (1))
2
X
16
= ki (x):
i=1
Notons que :
(D(A); X)1 ;+1 = (D(B); X)1 ;+1
2
alors pour montrer que [Au(x) f (x)] 2 (D(A); X)1 ;+1 il su¢ t que
2
tB
sup t (e I)[Au(x) f (x)] X
K
t>0
p
Comme Ad0 f (0) 2 (D (A) ; X)1 ;+1 et An1 2 (D (A) ; X)1 ;+1 alors k1 (x) et k2 (x)
2 2
sont dans (D(A); X)1 ;+1 .
2
Il est clair que ki (x), pour i = 3; 4; 6; 7; 8; 9; 11 et 12, sont dans D(B) et alors dans
(D(B); X)1 ;+1 . Concernant k13 ;
Z
1 x
k13 (x) = Be (x s)B (f (s) f (x))ds:
2 0
On a :
tB
e
k13 (x) k13 (x)
Z x
tB 1
= e Be (x s)B (f (s) f (x))ds
2 0
Z
1 x
Be (x s)B (f (s) f (x))ds
2 0
Z
1 x
= Be (x+t s)B Be (x s)B (f (s) f (x))ds
2 0
Z Z
1 x x+t s 2 B
= B e (f (s) f (x))d ds
2 0 x s
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 67
Z x Z x+t s
tB 2
e k13 (x) k13 (x) C kf (s) f (x)kX d ds
0 x s
Z x Z x+t s
2
C (x s) kf kC (X) d ds
0 x s
Z x Z y+t
2
C y kf kC (X) d dy
0 y
Z x
1 1
C y kf kC (X) dy
0 y y+t
Z x=t
1 1
C (ut) kf kC (X) tdu
0 ut t(u + 1)
Z x=t
1 1
C ut kf kC (X) du
0 u u+1
Ct kf kC (X)
Pour k14 on a :
tB
e k14 (x) k14 (x)
1 tB xB 1 xB
= e e (f (x) f (0)) + e (f (x) f (0))
2Z 2
1 x+t
= Be B (f (x) f (0))d
2 x
Z x+t
tB 1
e k14 (x) k14 (x) C kf (x) f (0)kX d
x
Z x+t
1
C x kf kC (X) d
x
Z x+t
1
C kf kC (X) d
x
Ct kf kC (X) :
alors tous les termes sont dans (D(B); X)1 ;+1 ce qui complète la démonstration.
Alors 9C > 0 :
et
alors
X
17
00 00
u (x) u (t) = (hi (x) hi (t))
i=1
1 xB tB
h1 (x) h1 (t) = (I + Z) e e (Ad0 f (0))
1 xB (t x)B
= (I + Z) e (I e )(Ad0 f (0))
et
xB (t x)B
kh1 (x) h1 (t)kX e (I e )(Ad0 f (0)) X
C jt xj kAd0 f (0)k(D(A);X) :
1 2 ;+1
on a aussi
1 (1 x)B (1 t)B
h2 (x) h2 (t) = (I + Z) e e Bn1
1 (1 x)B (x t)B
= (I + Z) e I e Bn1
il suit que
kh2 (x) h2 (t)k C jt xj kBn1 k(D(A);X) :
1 2 ;+1
3.1. APPROCHE UTILISANT LA RACINE CARRÉE DE A 69
h3 (x)
1 (2 x)B
= (I + Z) e Ad0
1 (2 x)B 1 (2 x)B
= (I + Z) e (Ad0 f (0)) (I + Z) e f (0)
Comme précédement, le premier terme est dans C ([0; 1] ; X), le second est évidement dans
le même espace. Concernant h13 on a
De plus on a
p
+ An1
(D(A);X)1 =2;+1
où
8 p p
>
> sinh zs cosh z (1 x)
< p p si 0 6 s 6 x
Kz (x; s) = p z coshp z
>
> sinh zx cosh z (1 s)
: p p si x 6 s 6 1
z cosh z
Soit une courbe simple joignant +1e i à 1ei ( 2 ]0; 0 [) telle que p (A) R+ :
La racine carrée de z est la détermination analytique dé…nie sur C par Re z > 0:
3.2. APPROCHE UTILISANT L’INTÉGRALE DE DUNFORD 71
Z p
1 cosh z(1 x)
u(x) = p (A z) 1 d0 dz (3.6)
2i cosh z
Z p
1 sinh zx
+ p p (A z) 1 n1 dz
2i z cosh z
Z Z 1
1
Kz (x; s) (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0
X
3
= Ii :
i=1
Il est facile de voir que toutes ces intégrales sont absolument convergentes pour tout x 2 ]0; 1[
grâce aux majorations suivantes
8 p
>
> cosh z(1 x) 1
jzj 2 cos 2 x
>
> p K( )e
>
> cosh z
>
>
>
>
< sinh p z(1 x)
>
K( ) 1
jzj 2 cos 2 x
p p 1 e
>
> z cosh z jzj 2
>
>
>
>
>
> R1
>
> K( )
> 1
: 0 Kz (x; s) (A z) f (s) ds X kf kX :
jzj2
Il est fondamental pour la suite de donner toutes les propriétés de la fonction L( ; A)n1 :
Lemme 3.6
1. 9K ne dépendant que de tel que
2. Soit n1 2 X
Z
1 2
u(1) = p (A z) 1 d0 dz
2i cosh z
Z p
1 sinh z
+ p p (A z) 1 n1 dz
2i z cosh z
Z Z 1 p
1 sinh zs
p p (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z cosh z
Z
1 2
= p p (A z) 1 d0 dz
2i e z +e z
Z p p
1 e z e z
+ p p p (A z) 1 n1 dz
2i z e z +e z
p p
Z Z 1 e zs
e zs
1
p p p (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z e z +e z
3.2. APPROCHE UTILISANT L’INTÉGRALE DE DUNFORD 73
Z z
p
1 2e
= p (A z) 1 d0 dz
2i 1+e 2 z
Z p
1 1 e 2 z 1
+ p p (A z) n1 dz
2i z 1+e 2 z
p p
Z Z 1 e zs
e zs
1
p p p (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z e z +e z
X
3
= Ii
i=1
on écrit
Z 2
p
z 2
p
z
1 1+e 2e 1
I2 = p p (A z) n1 dz
2i z 1+e 2 z
Z Z p
1 1 1 1 2e 2 z
1
= p (A z) n1 dz p p (A z) n1 dz
2i z 2i z 1+e 2 z
on obtient
Z z
p
1 2e
u(1) = p (A z) 1 d0 dz
2i 1+e 2 z
Z Z 2
p
z
1 1 1 2e
+ p (A z) 1 n1 dz p p (A z) 1
n1 dz(3.7)
2i z 2i z 1+e 2 z
Z Z 1 p p
1 e zs e zs
p p p (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z e z +e z
d’où
Z Z p
z
1 1 1 1 2e 1
p (A z) n1 dz = u(1) p (A z) d0 dz
2i z 2i 1+e 2 z
Z p
1 2e 2 z
+ p p (A z) 1 n1 dz
2i z 1+e 2 z
Z Z 1 p z(1 s) p
z(1+s)
1 e e
+ p p (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z 1+e 2 z
Z p
z
1 1 2e 1
( A) 2 n1 = u(1) p (A z) d0 dz (3.8)
2i 1+e 2 z
Z p
1 2e 2 z
+ p p (A z) 1 n1 dz
2i z 1+e 2 z
Z Z 1 p
z(1+s)
1 e
p p (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z 1+e 2 z
Z Z 1 p
z(1 s)
1 e
+ p p (A z) 1 f (s) dsdz:
2i 0 z 1+e 2 z
3.2. APPROCHE UTILISANT L’INTÉGRALE DE DUNFORD 74
Les quatre premiers termes sont dans D(A), pour le dernier terme on écrit
Z Z 1 z(1
p
s)
1 e
p p (A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z 1+e 2 z
Z Z 1 z(1
p
s)
1 e 1
= p p (A z) (f (s) f (1)) dsdz
2i 0 z 1+e 2 z
Z Z 1 p
z(1 s)
1 e
+ p p (A z) 1 f (1) dsdz
2i 0 z 1+e 2 z
Z Z 1 1 p
z(1 s)
1 ( A) 2 e
= p (A z) 1 (f (s) f (1)) dsdz
2i 0 1 + e 2 z
p
Z ( A) 21 1 e z
1
+ p p (A z) 1 f (1) dsdz
2i z 1+e 2 z
Z Z 1 p p
1 A 1 Ae z(1 s)
= p (A z) 1 (f (s) f (1)) dsdz
2i 0 1+e 2 z
Z A 1p A 1 e
p
z
1
p p (A z) 1 f (1) dsdz
2i z 1+e 2 z
1 p
( A) 2 n1 2 D(A) donc n1 2 D A : De (3.8) on a aussi
Z p
p 1 2e z
1
An1 = Au(1) f (1) p (A z) Ad0 dz
2i 1+e 2 z
Z p
1 2e 2 z
+ p p A (A z) 1 n1 dz
2i z 1+e 2 z
Z Z 1 p
z(1+s)
1 e
p p A(A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z 1+e 2 z
Z Z 1 p
z(1 s)
1 e
+ p p A(A z) 1 f (s) dsdz + f (1)
2i 0 z 1+e 2 z
3.3. COMPARAISON DES DEUX APPROCHES 75
Z p
p 1 2e z
1
An1 = Au(1) f (1) p (A z) Ad0 dz
2i 1+e 2 z
Z p
1 2e 2 z
+ p p A (A z) 1 n1 dz
2i z 1+e 2 z
Z Z 1 p
z(1+s)
1 e
p p A(A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z 1+e 2 z
Z Z 1p p
z(1 s)
1 Ae
p (A z) 1 (f (s) f (1)) dsdz
2i 0 1+e 2 z
Z p p
z
1 A 1 e
p p (A z) 1 f (1) dsdz + f (1)
2i z 1+e 2 z
Z p
p 1 2e z
1
An1 = Au(1) p (A z) Ad0 dz
2i 1+e 2 z
Z p
1 2e 2 z
+ p p A (A z) 1 n1 dz
2i z 1+e 2 z
Z Z 1 p
z(1+s)
1 e
p p A(A z) 1 f (s) dsdz
2i 0 z 1 + e 2 z
Z Z 1p p
z(1 s)
1 Ae
p (A z) 1 (f (s) f (1)) dsdz
2i 0 1 + e 2 z
Z p p
z
1 A 1 e
p p (A z) 1 f (1) dsdz:
2i z 1+e 2 z
Par exemple :
Z p
1 sinh zx 1
I2 = p p (A z) n1 dz
2i z cosh z
Z p p
1 1 e zx e zx
1
= ( z) 2 p p (A z) n1 dz
2i e z +e z
Z p
z(1 x)
p
z(1+x)
1 1 e e 1
= ( z) 2 p (A z) n1 dz
2i 1+e 2 z
Z p p p
1 1 1
1
= ( z) 2 1 + e 2 z e z(1 x)
e z(1+x)
(A z) n1 dz
2i
Z
1 p
= g (z) (A z) 1 n1 dz
2i
où
1 2u 1 u(1 ) u(1+ )
g(u) = u 1+e e e
et comme g est une fonction à variable complexe analytique dans un ensemble fermé conte-
nant (A), A est sectoriel, et
1 + e 2u c
alors d’aprés les propriétés de l’intégrale de Dunford, on a
p 1 p n p p o
2 A 1
I2 = g (A) = ( A) (I + e
2 ) e (1 x) A
e (1+x) A
n1
voir Haase [20]. Ce qui veut dire qu’on peut passer d’une représentation à l’autre sans aucune
di¢ culté.
où : n p o
Dp A( + 1; +1) = 2 Dp A : A 2 (D(A); X)1 ;+1 :
2
J : E !T
u 7 ! (u (0) ; u0 (1))
u00 ; Au 2 C ([0; 1] ; X)
d’où 8 00
< u (x) + Au(x) = u00 (x) + Au(x) := g(x)
u(0) = d0 in D(A)
: 0
u (1) = n1 in X;
de plus
u 2 C 2+ ([0; 1] ; X) \ C ([0; 1] ; D(A)) :
Du théorème 3.3, on obtient que
p
d0 2 D(A); n1 2 D( A)
et p
Ad0 g(0) 2 (D(A); X)1 ;+1 ; An1 2 (D(A); X)1 ;+1 ;
2 2
d’où (d0 ; n1 ) 2 T : Montrons maintenant que J est bijective, soit (d0 ; n1 ) 2 T . Alors le
problème (3.1)-(3.2) admet une unique solution stricte u véri…ant
telle que
u00 (0) = Ad0 + g(0) 2 (D(A); X)1 ;+1
2
d’où 9!u 2 E telle que J(u) = (d0 ; n1 ); alors J est bijective. Soit (d0 ; n1 ) 2 T , alors
n o
kJ(u)kT = k(d0 ; n1 )kD(A) Dp ( +1;+1) = sup kd0 kD(A) ; kn1 kDp ( +1;+1)
A A
( )
p
sup kd0 kD(A) ; An1 :
(D(A);X)1
2 ;+1
On a d’une part
c kukE :
3.4. APPLICATIONS DANS LE CAS OÙ F EST DANS C ([0; 1] ; X) 78
Z1
1
p (1+s)
p
A
+ (I Z) A e g(s)ds
0 (D(A);X)1
2 ;+1
Z1
1
p (1 s)
p
A
+ (I Z) A e g(s)ds
0
1
(I Z) (I + Z) Au(1)
(D(A);X)
1 2 ;+1
p
1 A
+ 2 (I Z) e Ad0 + c kgkC ([0;1];X)
(D(A);X)
1 2 ;+1
" #
c kAu(1)k + kAd0 k
(D(A);X) (D(A);X)
1 2 ;+1 1 2 ;+1
h i
+c kAukC ([0;1];X) + ku00 kC ([0;1];X)
"
c kAu(1)k + kAd0 + u00 (0) u00 (0)k
(D(A);X) (D(A);X)
1 2 ;+1 1 2 ;+1
i
+ kAukC ([0;1];X) + ku00 kC ([0;1];X) :
Alors
kn1 kDp ( +1;+1)
A
p p
x A x A
c sup x (e 1)Au(1) + sup x (e 1)(Ad0 + u00 (0))
x>0 X x>0 X
#
+ ku00 (0)k + kAukC ([0;1];X) + ku00 kC ([0;1];X)
(D(A);X)
1 2 ;+1
c kukE :
Finalement on déduit que 9c > 0=8u 2 E ; kJ(u)kT c kukE :
3.4. APPLICATIONS DANS LE CAS OÙ F EST DANS C ([0; 1] ; X) 79
Preuve. La preuve de ce corollaire est une conséquence directe des propositions (3.3) et
(3.5).
M : G !N ;
u 7 ! (u (0) ; u0 (1))
où
8 0 1 9
> x+y >
> >
< B u(x) + u(y) 2u
2 C =
1
C ([0; 1]) = u 2 C([0; 1] : sup B C<1 :
> @ jx yj A >
>
: x;y;
x+y
2[0;1] >
;
2
3.4. APPLICATIONS DANS LE CAS OÙ F EST DANS C ([0; 1] ; X) 80
Notons que
N : C !T
u 7 ! (u (0) ; u0 (1))
81
4.1. POSITION DU PROBLÈME ET HYPOTHÈSES
82
On considère le problème
8 00
< u (x) + A(x)u(x) x = f (x); > 0; x 2 [0; 1]
u(0) = d0 (4.1)
: 0
u (1) = n1
Remarque 4.1
1. Les hypothèses
P (4.2) et (4.3) restent encore valables dans un petit secteur du plan
complexe = fz 2 C : jarg zj :g :
2. Les hypothèses (4.2) et (4.3) ont été utilisées dans Labbas-Terreni [25] pour une équa-
tion de type Dirichlet mais avec des restrictions u(0) = 0 et f (0) = f (1) = 0.
Notre but est d’étudier l’existence, l’unicité et la régularité optimale du problème (4.1)
lorsque f est assez régulière et d0 ; n1 ; f (0) et f (1) véri…ent certanes conditions de com-
patibilité liées à l’équation di¤érentielle. On utilisera essentiellement le calcul classique de
Dunford.
p p
cosh z(1 x) sinh zx
v(x) = p d0 + p p n1
cosh z z cosh z
Z 1
Kz (x; s) f (s) ds
0
= L(d0 ; n1 ; f )(x):
En écrivant que
il vient
calculons l’intégrale
Z 1
J1 = Kz (x; s) u00 (s)ds
Z0 x p p
sinh zs cosh z (1 x) 00
= p p u (s)ds
0 z cosh z
Z 1 p p
sinh zx cosh z (1 s) 00
p p u (s)ds
x z cosh z
p Z
cosh z (1 x) x p
= p p sinh zs u00 (s)ds
z cosh z 0
p Z 1
sinh zx p
p p cosh z (1 s) u00 (s)ds
z cosh z x
p p
cosh z (1 x) sinh zx
= p p I1 p p I2 :
z cosh z z cosh z
On fait une double intégration par parties pour chacune des intégrales et on obtient
Z x
p p
I1 = sinh zs u00 (s)ds = sinh zx u0 (s)
0
p p p
z cosh zx u(x) + zu(0)
Z x
p
z sinh zs u(s)ds
0
4.2. CONSTRUCTION DE LA SOLUTION 84
Z 1 p
I2 = cosh z (1 s) u00 (s)ds = u0 (1)
x
p
cosh z (1 x) u0 (x)
p p
z sinh z (1 x) u(x)
Z 1
p
z cosh z (1 s) u(s)ds
x
d’où
p
cosh z (1 x) p p p
J1 = p p sinh zx u0 (s) z cosh zx u(x)
z cosh z
p Z x
cosh z (1 x) p p
p p zu(0) z sinh zs u(s)ds
z cosh z 0
p
sinh zx p
p p u0 (1) cosh z (1 x) u0 (x)
z cosh z
p
sinh zx p p
+p p z sinh z (1 x) u(x)
z cosh z
p Z 1
sinh zx p
+p p z cosh z (1 s) u(s)ds
z cosh z x
Z 1 p
cosh z (1 x)
= u(x) + z Kz (x; s) u (s) ds p u(0)
0 cosh z
p
sinh zx
p p u0 (1)
z cosh z
Z
1 1
= (Q(x) z) u(x)dz
2i
Z Z 1
1 1
+ Kz (x; s) (Q(x) z) (z Q(x)) u (s) dsdz
2i 0
Z Z 1
1 1
+ Kz (x; s) (Q(x) z) (Q(x) Q(s)) u (s) dsdz
2i 0
= H1 + H2 + H3:
En utilisant l’identité de la résolvante
1 y 1 Q(x)y
(Q(x) z) y= + (Q(x) z)
z z
on obtient
Z
1 1
H1 = (Q(x) z) u(x)dz
2i
Z Z 1
1 u(x) 1 (Q(x) z)
= dz + Q(x)u(x)dz
2i z 2i z
= K1 + K2
K1 et H2 sont nulles en intégrant à gauche de :
Z
1 1 1
K2 = Q(x) (Q(x) z) u(x)dz
2i z
= Q(x)Q(x) 1 u(x) = u(x)
Z Z 1
1 1
H3 = Kz (x; s) (Q(x) z) (Q(x) Q(s)) u (s) dsdz
2i 0
Z Z 1
1 1 1
= Kz (x; s) Q(x) (Q(x) z) (Q(x) z) Q(s) u (s) dsdz
2i 0
4.2. CONSTRUCTION DE LA SOLUTION 86
H3
Z Z 1
1
= Kz (x; s) Q(x) (Q(x) z) 1 Q(s) 1 Q(x) 1 Q(s)u (s) u (s) dsdz
2i 0
Z Z 1
1
= Kz (x; s) (Q(x) z + z) (Q(x) z) 1 Q(s) 1 Q(x) 1 Q(s)u (s) u (s) dsdz
2i 0
Z Z 1
1
= Kz (x; s) z (Q(x) z) 1 Q(s) 1 Q(x) 1 Q(s)u (s) u (s) dsdz
2i 0
et de (4.4) on obtient
Z Z 1
1
u(x) + Kz (x; s) z (Q(x) z) 1 Q(s) 1
Q(x) 1
Q(s)u (s) u (s) dsdz
2i 0
Z p
1 cosh z(1 x)
= p (Q(x) z) 1 d0 dz (4.5)
2i cosh z
Z p
1 sinh zx
+ p p (Q(x) z) 1 n1 dz
2i z cosh z
Z Z 1
1
Kz (x; s) (Q(x) z) 1 f (s)dsdz
2i 0
w + P w = F (d0 ; n1 ; f ) (4.6)
Tout revient alors à inverser l’équation (4.6) dans un espace adéquat où on peut rendre
la norme de P assez petite.
4.2. CONSTRUCTION DE LA SOLUTION 87
kP w(x)kX
Z Z 1
1
= Kz (x; s) zQ(x) (Q(x) z) 1 Q(s) 1 Q(x) 1
w (s) dsdz
2i 0 X
Z Z 1
jdzj
c jzj sup jKz (x; s)j jx sj ds kwkC(X)
x2[0;1] 0 jz + j
Z
jzj
c 1+ 2
jdzj kwkC(X)
jzj jz + j
c
+ 1
kwkC(X) :
2
On en déduit la proposition :
Proposition 4.1 On suppose que F (d0 ; n1 ; f ) 2 C ([0; 1] ; X) et que les hypothèses (4.2) et
(4.3) sont véri…ées alors :
1
9 > 0 tel que : 8 ; kP kL(C(X)) :
2
L’équation (4.6) admet donc une unique solution w = Q(:)u(:) pour et donc
[1] S. Agmon, A. Douglis et L. Nirenberg. : Estimates near the boundary for solutions
of elliptic partial di¤erential equations satisfying general boundary conditions. II, Comm.
Pure Appl. Math.17 (1964), 35-92.
[2] I. V. Aliev. et F. G. Maksudov. : Di¤erential Operator of Second Order with Non-
regular Boundary Conditions. Soviet Math. Dokl., 44 (1992), 482-485.
[3] P. Acquistapace. et B. Terreni. : A uni…ed approach to abstract linear non autonom
parabolic equations, C.R.A.S Paris 301 (1985), 107-110.
[4] A. V. Balakrishnan. : Fractional powers of closed operators and the semigroups ge-
nerated by them, Pacif. J. Math. 10, (1960), pp 419-437.
[5] J. Bourgain. : Some remarks on Banach spaces in which martingale di¤erence se-
quences are unconditional, Ark. Mat., 21 (1983), 163-168.
[6] D. L. Burkholder. : A geometrical characterisation of Banach spaces in which mar-
tingale di¤erence sequences are unconditional, Ann. Probab., 9 (1981), 997-1011.
[7] G. Da Prato. : Abstract Di¤erential Equations, Maximal Regularity, and Lineariza-
tion, Proceedings of Symposia in Pure Mathematics, Vol. 45 (1986), Part 1.
[8] G. Da Prato and P.Grisvard. : Sommes d’opérateurs linéaires et équations di¤éren-
tielles opérationnelles. J. Math. Pures Appl. IX Ser. 54, (1975), pp 305-387.
[9] G. Da Prato. : Abstract Di¤erential Equations, Maximal Regularity and Linearization,
Proceed. Symposia. Pura Math., 45 (1986), Part I, 359–370.
[10] G. Da Prato et P. Grisvard. :Sommes d’Opérateurs Linéaires et Equations Di¤é-
rentielles Opérationnelles, J. Math. Pures Appl. IX Ser.54 (1975), 305-387.
[11] G. Dore et A. Venni. : On the Closedness of the Sum of two Closed Operators,
Mathematicsche Zeitschrift, 196 (1987), 124-136.
[12] G.Dore and A. Venni. : Some Results about Complex Powers of Closed Operators,
J.Math. Anal. Appl., 149 (1990), 124-136.
[13] N. Dunford et J.Schwartz. : Linear Operators, Part I, New York, Interscience 1958.
[14] A. Favini, R. Labbas, H. Tanabe et A. Yagi. : On the Solvability of Complete
Abstract Di¤erential Equations of Elliptic Type, Funkc. Ekv., 47 (2004), 205-224.
[15] A. Favini, R. Labbas, S. Maingot, H. Tanabe and A. Yagi. : On the Solvability
and the Maximal Regularity of Complete Abstract Di¤erential Equations of Elliptic Type,
Funkcial.Ekvacioj, 47 (2004), 423-452.
[16] A. Favini, R. Labbas, S.Maingot, H. Tanabe et A. Yagi. : Etude uni…ée de
problèmes elliptiques dans le cadre höldérien, C.R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 341 (2005)
485-490.
88
BIBLIOGRAPHIE 89
Résumé :
Ce travail est consacré à l’étude de l’équation abstraite du second ordre de type mêlé :
où A est un opérateur linéaire fermé dans un espace de Banach complexe X. Ici, f est une
fonction de (0; 1) à valeurs dans X et d0 , n1 sont des éléments donnés dans X.
On s’intéresse à l’existence, l’unicité et la régularité maximale de solutions de ce problème
lorsque le second membre f appartient à l’une des deux classes d’espaces de Banach de
géométrie di¤érente Lp (0; 1; X) et C ([0; 1]; X) avec 1 < p < 1, 0 < < 1.
– Dans le premier cadre fonctionnel Lp (0; 1; X), lorsque l’espace de Banach X possède la
propriété U M D et sous certaines hypothèses sur l’opérateur on démontrera l’existence,
l’unicité et la régularité maximale de la soluion stricte si et seulement si les données
d0 , n1 sont dans un espace d’interpolation bien précis. Les techniques utilisées reposent
sur la classe dite BIP des opérateurs et essentiellement sur le célèbre Théorème de
Dore et Venni.
– Dans le deuxième cadre (compte tenu de la régularité höldérienne du second membre
f ), où l’espace de Banach X est quelconque et le domaine D(A) n’est pas dense dans
X, on prouvera aussi, sous les mêmes hypothèses que le cadre précédent, des résultats
d’existence et de régularité maximale si et seulement si les données d0 , n1 sont dans un
certain espace d’interpolation . Ici, les techniques utilisées reposent sur la théorie des
semi-groupes analytiques, sur la célèbre théorie des sommes d’opérateurs de Da Prato
et Grisvard et principalement sur le travail de Sinestrari.
Mots clés :
Théorie des sommes d’opérateurs linéaires, semi-groupes, espaces d’interpolation, les es-
paces UMD, les espaces de Hölder, solution stricte, régularité optimal, équation elliptique,
problème de Sturm-Liouville, puissances fractionnaires, puissances imaginaires bornés.