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PROF : ELMOUSSAOUY ELHOUSSINE

2022/2023

Les Probabilités
I- Principe général du dénombrement
1- Introduction
Considérons les chiffres : 3 et 4 et 5. On cherche le nombre des nombres qu’on peut
composer de deux chiffres distincts parmi ces chiffres.
❖ 1ere Méthode : (spontanée)
On trouve les nombres suivants : 43 - 53 – 34 – 54 – 35 – 45 donc : 6 nombres.
❖ 2eme Méthode :
On a tout nombre est de forme 𝒂𝒃 avec 𝒂 le chiffre d’unité et 𝒃 le chiffre de
dizaine.
➢ Le premier choix : pour choisir le nombre d’unité 𝒂 on trouve 3 possibilités
(manières)
➢ Le deuxième choix : pour choisir le nombre de dizaine 𝒃 , il reste 2 possibilités.
Le nombre des possibilités est donc : 2 × 3 = 6
On peut représenter ses possibilités sous forme d’un arbre des cas.

Arbre des cas

5 4 3 Chiffre d’unites

4 3 5 3 5 4 Chiffre de dizaines

45 35 54 34 53 43 Les nombres obtenues


2- le principe :
Considérons une expérience contenante 𝑝 choix : 𝐶1 , 𝐶2 , 𝐶3 ,…, 𝐶𝑝
▪ Le choix 𝐶1 se fait par 𝑛1 manières différentes
▪ Le choix 𝐶2 se fait par 𝑛2 manières différentes
▪ …
▪ …
▪ …
▪ Le choix 𝐶𝑛 se fait par 𝑛𝑛 manières différentes
Alors le nombre des manières dans cette expérience est : 𝑛1 × 𝑛2 × 𝑛3 × … × 𝑛𝑝

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Exemple :
1. On lance un dé ( qui a 6 faces contenant les chiffres : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ) deux fois
successivement.
Tout résultat obtenu est appelé une possibilité
• Déterminer le nombre de possibilités obtenues :
La première lance : on a ………possibilités
La deuxième lance : on a ………possibilités
Alors le nombre des possibilités est : ……………………….
• Combien de résultats possibles si on veut obtenir un nombre pair dans le premier jet.
La première lance : on a ………possibilités ( les nombres pairs seulement 2 ; 4 ; 6)
La deuxième lance : on a ………possibilités
Alors le nombre des possibilités est : ……………………….
2. On lance une pièce d’argent ( qui a deux faces : PILE (P) et FACE (F)) 3 fois
successivement.
• Déterminer le nombre de possibilités obtenues :
La première lance : on a ………possibilités
La deuxième lance : on a ………possibilités
Alors le nombre des possibilités est : ……………………….
II- Les arrangements:
1- Introduction
Considérons l’ensemble : 𝐸 = {𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑, 𝑒}.
• Combien de triplet ( . ; . ; . ) qu’on peut composer en utilisant les éléments de E ?
Le choix de l’abscisse : …………possibilités
Le choix de l’ordonné : …………possibilités
Le choix de la cote : …………possibilités
Alors le nombre des triplets est : ……………………….
➢ Chaque triplet s’appelle un arrangement avec répétition de 3 éléments de E parmi 5
éléments.
• Combien de triplet ( . ; . ; . ) qu’on peut composer en utilisant les éléments de
E sachant que les éléments du triplet sont deux a deux distinct ?
• Le choix de l’abscisse : …………possibilités
• Le choix de l’ordonné : …………possibilités
• Le choix de la cote : …………possibilités
Alors le nombre des triplets est : ……………………….
➢ Chaque triplet s’appelle un arrangement sans répétition de 3 éléments de E parmi 5
éléments.

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2- Définitions et propriété :
Soient 𝐸 un ensemble contenant 𝑛 éléments, et 𝑝 un entier naturel tel que 1 ≤ 𝑝 ≤ 𝑛.
Le nombre d’arrangement avec répétition de 𝑝 élément parmi 𝑛 élément noté par : 𝑛𝑝
𝑝
Le nombre d’arrangement sans répétition de 𝑝 élément parmi 𝑛 élément noté par : 𝐴𝑛
𝑝
tel que : 𝐴𝑛 = 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2) … (𝑛 − 𝑝 + 1)

Exemples :
1/ 𝐴23 = ⋯
2/ 𝐴36 = ⋯
3/ Un sac contient six boules portant les nombres : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6. On tire au hasard 3
boules successivement et avec remise. Combien de tirages sont possibles ?
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….
4/ Un sac contient 5 boules rouge et 2 boules vert. On tire au hasard 2 boules
successivement et sans remise.
a- Combien de tirages sont possibles ?
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….
b- Combien de tirages sont possibles sachant que les deux boules tirées soient
rouges ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………...........
c- Combien de tirages sont possibles sachant que la première boule soit rouge et
deuxième soit verte ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………...........

Remarques
o Si le tirage de 𝑝 élément parmi 𝑛 élément se fait successivement et avec remise, alors le
nombre de tirages sont possibles est : 𝑛𝑝
o Si le tirage de 𝑝 élément parmi 𝑛 élément se fait successivement et sans remise, alors le
𝑝
nombre de tirages sont possibles est : 𝐴𝑛
o 𝐴1𝑛 = 𝑛 et 𝐴0𝑛 = 1.
III- Les permutations :
1- Introduction
Cinq personnes veulent s’asseoir sur des chaises numérotées de 1 à 5 afin que chaque chaise
ne puisse accueillir qu’une seule personne. Combien de possibilités ?

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Chaque possibilité est un arrangement sans répétition de 5 éléments parmi 5 éléments


Le nombre des possibilités est : …………………………………………..
On appelle chaque arrangement sans répétition de 5 éléments parmi 5 éléments une
permutation de 5 éléments.
2- Définition :
Soit 𝑛 ∈ ℕ
Tout arrangement sans répétition de 𝑛 éléments parmi 𝑛 éléments est une permutation de 𝑛
éléments et le nombre de ces permutations est : 𝐴𝑛𝑛 = 𝑛(𝑛 − 1)(𝑛 − 2) … … × 3 × 2 × 1
Le nombre 𝐴𝑛𝑛 est noté par : 𝑛! et se lit 𝒏 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒐𝒓𝒊𝒆𝒍.
Exemples :
Un sac contient 3 boules rouge et 4 boules vert et 2 boules bleu. On tire au hasard 3
boules successivement et sans remise.
1/ Combien de tirages sont possibles ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
2/ Combien de tirages sont possibles si les 3 boules ont des couleurs différents deux
a deux ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………

Remarques
▪ 1 ! = 1 et 2 ! = 2 × 1 = 2
▪ on admet que 0! = 1
𝑝 𝑛!
▪ 𝐴𝑛 = (𝑛−𝑝)!
IV- Les combinaisons
1- Introduction
Considérons l’ensemble : 𝐸 = {𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑}. On cherche le nombre des parties de E
comportant 2 éléments.
Les parties sont : {𝑎, 𝑏} ; {𝑎, 𝑐} ; {𝑎, 𝑑} ; {𝑏, 𝑐} ; {𝑏, 𝑑} ; {𝑐, 𝑑}. Donc : 6 parties.
Chaque partie s’appelle une combinaison de 2 éléments parmi 4 éléments.
Puisque {𝑎, 𝑏}={𝑏, 𝑎} alors l’ordre n’est pas important pour les combinaisons.
2- Définition
Soient 𝐸 un ensemble contenant 𝑛 éléments, et 𝑝 un entier naturel tel que 𝑝 ≤ 𝑛.
Toute partie de E comportant 𝑝 éléments s’appelle une combinaison de 𝑝 éléments parmi
𝑛 éléments.
𝑝 𝑛!
Le nombre de ces combinaisons est : 𝐶𝑛 =
𝑝!(𝑛−𝑝)!

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3- Propriétés
𝑝 𝐴𝑃
▪ 𝐶𝑛 = 𝑛
▪ 𝐶𝑛𝑛 = 1 ▪ 𝐶𝑛𝑛−1 = 𝑛
𝑝!
▪ 𝐶𝑛0 = 1 ▪ 𝐶𝑛1 = 𝑛
Exemples :
Un sac contient 3 boules rouge et 4 boules vert et 2 boules bleu. On tire simultanément 3
boules.
1/ Combien de tirages sont possibles ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
2/ Combien de tirages sont possibles sachant que les 3 boules soient vertes ?
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
3/ Combien de tirages sont possibles si les 3 boules ont des couleurs différents deux
a deux ?
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
V- Les probabilités
1- Généralités
▪ Lors du lancer d’un dé ou une pièce de monnaie (par exemple), on connait tous les
résultats possibles, sans savoir, avant l’expérience, le résultat que l’on va obtenir. Le
résultat est une expérience aléatoire.
▪ Chaque résultat d’une expérience aléatoire est dit éventualité.
▪ L’ensemble de tous les éventualités est dite l’univers des éventualités et il est noté
généralement par 𝛺 (le lancer d’une piece de monnaie, on a 𝛺 = {𝑃; 𝐹}).
▪ Chaque sous-ensemble de l’univers 𝛺 (formé d’une ou plusieurs éventualités) est
appelé un évènement (obtenir le coté 𝑃 est un évènement, on écrit 𝐴 = {𝑃}).
▪ Le nombre des éléments de 𝛺 est noté 𝒄𝒂𝒓𝒅(𝜴) (le nombre des cas possibles) et le
nombre des éléments de 𝐴 est noté 𝒄𝒂𝒓𝒅(𝑨) (le nombre des cas favorables).
▪ L’évènement qui ne contient qu’un seul élément est appelé évènement élémentaire.
▪ Deux évènements 𝐴 et 𝐵 sont dite incompatibles s’ils ne peuvent pas se réaliser au
même temps donc : 𝐴 ∩ 𝐵 = 𝜙
▪ Deux évènements 𝐴 et 𝐵 sont dite indépendantes s’il un se réalise indépendamment
de l’autre.
▪ L’événement contraire de l’événement A est
l’événement noté 𝑨 ̅ formé de tous les éléments
de 𝛺 n’appartenant pas à A.

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▪ Si 𝛺 = {e1 ; e2 ; . . . . en } et si à chaque éventualité 𝑒𝑖 on associe un nombre 𝑝(𝑒𝑖 ) tel


que : 1 ≤ 𝑝(𝑒𝑖 ) ≤ 1 et 𝑝(𝑒1 ) + 𝑝(𝑒2 ) +…+ 𝑝(𝑒𝑛 ) =1, On dit que l’on a défini une
loi de probabilité sur 𝛺 .
▪ La probabilité d’un événement est la somme des probabilités des événements
élémentaires qui le constituent.

2- La probabilité d’un évènement :


Définition :
Lorsqu’on effectue un très grand nombre de fois une expérience aléatoire, la fréquence de
réalisation d’un événement se rapproche d’une fréquence théorique appelé probabilité.
𝑛
La probabilité de réalisation d’un événement A se note p(A) et on a : p(A) = avec n l’effectif
𝑁
donné et N l’effectif totale.
On remarque que : 0 ≤ 𝑝(𝐴) ≤ 1
Propriété :
Soit A un événement et p une probabilité sur 𝛺
la probabilité de réalisation d’événement A est la somme des probabilités des événement
élémentaires constituant A
Exemple :
On lance un dé (qui a 6 face contenant les chiffres :1 ;2 ;3 ;4 ;5 ;6) une fois.
On a : 𝛺 = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 } et les événements élémentaires sont :
{1} ; {2}; {3}; {4}; {5}; {6}
Si on a 𝑝(1) = 0.1 ; 𝑝(2) = 0.2 ; 𝑝(3) = 0.1 ; 𝑝(4) = 0.2
𝑝({5}) = 0.1 ; 𝑝({6}) = 0.3
Soit l’événement A ‘’obtenir un nombre pair’’
Donc 𝐴 = {2; 4; 6}
On a : 𝑃(𝐴) = 𝑝({2}) + 𝑝({4}) + 𝑝({6}) = 0.2 + 0.2 + 0.3 = 0.7
3- Propriétés :
Soit p une probabilité sur 𝛺.
• 0≤ 𝑝(𝐴) ≤ 1 ; (∀ 𝐴 ∈ 𝛺)
• 𝑃(∅) = 0 et 𝑝(𝛺) = 1
• Soient 𝐴 et 𝐵 deux événement incompatibles (𝐴 ∩ 𝐵 = ∅) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 :
𝑝(𝐴 ∪ 𝐵 = 𝑝(𝐴) + 𝑝(𝐵)
• Soient 𝐴 et 𝐵 deux événement, en générale :
𝑝(𝐴 ∪ 𝐵) = 𝑝(𝐴) + 𝑝(𝐵) − 𝑝(𝐴 ∩ 𝐵)
• 𝑷(𝑨 ̅ ) = 𝟏 − 𝒑(𝑨)
𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑′𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠
• Pour une loi équirépartie : 𝑝(𝐴) = =
𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑;𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝛺 𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠

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4- Variable aléatoire
Définition :
Une variable aléatoire 𝑋 définie sur un univers 𝛺 est une fonction qui à chaque éventualité
associe un réel 𝑥𝑖 . La probabilité pour que 𝑋 prenne la valeur 𝑥𝑖 est alors notée 𝑝(𝑋 = 𝑥𝑖 ) ou
𝑝𝑖 .
Définir la loi de probabilité de X , c’est donner (sous forme d’un tableau) la probabilité de
chacun des événements "𝑋 = 𝑥𝑖 "
𝑥𝑖 𝑥1 𝑥2 ... 𝑥𝑖
𝑝(𝑋 = 𝑥𝑖 ) 𝑝1 𝑝2 ... 𝑝𝑖

• Espérance mathématique de X :
𝑖=𝑛

E(X) = ∑ 𝑝𝑖 𝑥𝑙̇
𝑖=1
• Variance de X :
𝑖=𝑛
2
𝑉(𝑥) = ∑ 𝑝𝑖 𝑥𝑖2 − (𝐸 (𝑥))
𝑖=1
• Ecart-type de X :
𝜎(𝑥) = √𝑉(𝑥)
Exemple :
On lance 3 fois de suite un dé. Le joueur gagne 6 dirhams s’il n’obtient aucun 1 et
Aucun 2 et il perd 3 dirhams dans le cas contraire.
La variable aléatoire X égale au gain du joueur, ne peut prendre que les valeurs −3 et 6.
43 8 8 19
On a : 𝑝(𝑋 = 6) = = et 𝑝(𝑋 = −3) = 1 − 𝑝(𝑋 = 6) = 1 − =
63 27 27 27

𝑥𝑖 6 -3 Total
𝑝(𝑋 = 𝑥𝑖 ) 8 19 1
27 27
8 19 1
• 𝐸(𝑋) = 6 × −3× =−
27 27 3
8 19 1 2 152
• 𝑉(𝑋) = 62 × + (−3)2 × − (− ) =
27 27 3 9
152 √38
• 𝜎(𝑥) = √𝑉(𝑥) = √ =2
9 3
VI- Probabilités conditionnelles
1- Définition:
Etant donné deux événements A et B ( 𝐵 ≠ ∅ ) d’un univers 𝛺 . On appelle probabilité

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𝑝(𝐴∩𝐵)
de B sachant A, le réel noté 𝑝(𝐵) (ou 𝑝(𝐵 ∖ 𝐴)) tel que : 𝑝𝐴 (𝐵) =
𝑝(𝐴)

Alors : 𝑝(𝐴 ∩ 𝐵) = 𝑝(𝐴) × 𝑝𝐴 (𝐵) = 𝑝(𝐵) × 𝑝𝐵 (𝐴)

Application :
Les élèves d’une classe sont répartis comme suit :
Garçons Filles Total
Nouveaux 11 8 19
Redoublants 3 2 5
Total 14 10 24
Nous choisissons un élève au hasard de cette classe :
▪ Quelle est la probabilité de choisir un élève parmi les garçons ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
▪ Quelle est la probabilité de choisir un élève parmi les nouveaux ?
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
▪ Sachant que « l’élève est un garçon » qu’elle est la probabilité pour qu’il soit
« nouveau » ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
2- Formule des probabilités totales
Si 𝐴1 ; 𝐴2 ; . . . ; 𝐴𝑛 forment une partition de 𝛺 (2 à 2 incompatibles et leur union forme 𝛺),
Alors pour tout événement 𝐵, on a :
𝑝(𝐵) = 𝑝(𝐴1 ∩ 𝐵) + 𝑝(𝐴2 ∩ 𝐵) + ⋯ + 𝑝(𝐴𝑛 ∩ 𝐵)
= 𝑝(𝐴1 ) × 𝑝𝐴1 (𝐵) + 𝑝(𝐴2 )𝑝𝐴2 (𝐵)+. . . +𝑝(𝐴𝑛 )𝑝𝐴𝑛 (𝐵)

3- Représentation par un arbre pondéré


Le cas le plus fréquent correspond à la partition la plus
simple (𝐴 𝑒𝑡 𝐴̅ ). Si on connaît les probabilités
de 𝐵 𝑒𝑡 𝐵̅ par l’intermédiaire de 𝐴 𝑒𝑡 𝐴̅, on a l’arbre suivant :
▪ Le produit des probabilités inscrites sur chaque branche

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d’un chemin donne la probabilité de l’intersection des événements placés sur ce chemin.
𝑝(𝐴 ∩ 𝐵) = 𝑝(𝐴) × 𝑝𝐴 (𝐵)
La somme des probabilités inscrites sur les branches issues d’un même nœud est égale à 1
(loi des nœuds).
𝑝𝐴 (𝐵) + 𝑝𝐴 (𝐵̅) =1
La probabilité d’un événement E est la somme des probabilités des chemins qui aboutissent à
E.
̅ )𝑝A̅ (𝐵)
𝑝(B) = 𝑝(A) × 𝑝A (𝐵) + 𝑝(A

Exemple :
On dispose de trois urnes A, B et C la première contient 1 boule rouge et 5 boules vertes, la
deuxième contient 3 boules rouges et une boule verte, et la troisième contient 1 boule rouge
et 2 boules vertes.
On choisit l'une des urnes au hasard et on tire une boule de cette urne. Quelle est la
probabilité de tirer une boule rouge ? Soient A, B et C les événements correspondants au
1
choix de l'urne. Ils forment une partition de l'univers et on a : 𝑝(A) = 𝑝(B) = 𝑝(C) = .
3

Soit R l’événement « tirer une boule rouge ».


La formule des probabilités totales nous donne :
𝑝(𝑅) = 𝑝(𝐴 ∩ 𝑅) + 𝑝(𝐵 ∩ 𝑅) + 𝑝(𝐶 ∩ 𝑅)
donc : 𝑝(𝑅) = 𝑝(𝐴) × 𝑝𝐴 (𝑅) + 𝑝(𝐵) × 𝑝𝐵 (𝑅) + 𝑝(𝐶) × 𝑝𝐶 (𝑅)
1 3 1
or 𝑝𝐴 (𝑅) = ; 𝑝B (𝑅) = ; 𝑝C (𝑅) =
6 4 3
1 1 1 3 1 1 5
on a donc : 𝑝(𝑅) = × + × + × =
3 6 3 4 3 3 12

4. Indépendance de deux événements


Deux événements A et B sont indépendants si et seulement si :
𝑝𝐴 (B) = 𝑝(𝐵) ⇔ 𝑝(𝐴 ∩ B) = 𝑝(𝐴) × 𝑝(𝐵)

Exemple :
Une association de 96 membres propose différentes activités à ses adhérents, dont
l’athlétisme et le basketball.
Douze membres s’inscrivent pour l’athlétisme, Trente-deux pour le basketball dont quatre
pour les deux.
On prend au hasard la fiche d’un adhérent. On note A et B les événements :
• A « l’adhérent est inscrit pour l’athlétisme ».

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• B « l’adhérent est inscrit pour le basketball ».


Les événements A et B sont-ils indépendants ? En est-il de même pour A et B ?
On peut représenter les événements dans un tableau double entrée ci-contre
On calcule les probabilités suivantes : 𝑝(𝐴 ∩ B) et 𝑝(𝐴) × 𝑝(𝐵)
A 𝐴̅ Total
B 4 28 32
𝐵̅ 8 56 64
Total 12 84 96
VII- Loi binomiale
❖ On appelle épreuve de Bernoulli toute expérience aléatoire ne présentant que
deux issues possibles (contraire l’une de l’autre)
❖ On appelle schéma de Bernoulli toute répétition d’épreuves de Bernoulli
Identiques et indépendantes.
Étant donné une épreuve de Bernoulli où la probabilité d’obtenir un succès S est p .
Le schéma de Bernoulli consistant à répéter 𝑛 fois de manière indépendante cette épreuve.
Si on note X la variable aléatoire qui à chaque issue possible du schéma de Bernoulli associe
le nombre de fois où est apparu un succès S, la loi de probabilité de X est appelée loi
binomiale de paramètres n et p et est notée B(n ;p).
▪ Probabilité d’obtenir k succès : 𝑝(𝑋 = 𝑘) = 𝐶𝑛𝑘 𝑝𝑘 (1 − 𝑝)𝑛−𝑘
▪ Espérance de X : 𝐸(𝑋) = 𝑋̅ = 𝑛𝑝
▪ Variance et écart-type de X : 𝑉(𝑋) = 𝑛𝑝(1 − 𝑝) ; 𝜎(𝑋) = √𝑛𝑝(1 − 𝑝)
Exercice :
Un sac contient 6 boules blanches et 4 boules noires. On prélève au hasard et simultanément
3 boules de ce sac et on considère la variable aléatoire X associée au nombre de boules
blanches tirées.
1. Déterminer X (W) (les valeurs 𝑥𝑖 que peut prendre la variable X.
2. Déterminer la loi de probabilité de la variable aléatoire X.
3. Calculer l'espérance mathématique E(X ) et la variance V (X ).
4. On considère l'événement A : "les 3 boules sont blanches" et on répète cette
expérience exactement cinq fois.
Soit Y la variable aléatoire associée au nombre de fois l'apparition de l'évènement A
a) Donner la loi de probabilité de Y.
b) Calculer l'espérance, la variance et l'écart-type de Y.

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