Section problèmes Les prismes

Vérifier que la formule d’Euler et la loi de

Mathématiques du cœur
Modélisation du débit
sanguin (collégial)
On modélise souvent le débit sanguin par une
fonction constante par morceaux, c’est-à-dire
nulle pendant la diastole et égale à une même
constante positive pendant la systole. On peut
alors montrer que la solution pour la pression
est une fonction exponentielle par morceaux.
Faites-en la vérification numérique en simulant,
avec C = 4, R = 1, P(t0) = 4 et dt = 1, la
pression que génère le débit Q(t) décrit
par le tableau ci-contre. Vous devriez obtenir
une fonction périodique dont la première
période se définit :
Vol. 2 • été – automne 2007
Descartes s’appliquent aux prismes suivants
dont les sections perpendiculaires aux côtés
latéraux sont des polygones réguliers :
a) b) c)
d) En vous inspirant des résultats obtenus en
a, b et c, vérifier que la formule d’Euler
et la loi de Descartes s’appliquent à un
prisme n-angulaire.
Les polyèdres (collégial)
Soit des polyèdres dont chacun des som-
mets appartient à trois polygones. Soit Fn le
nombre de faces à n arêtes d’un tel polyèdre.
Montrer que :
a)

P1(t) = A1e–t/RC, si 0 ≤ t < 4 b) Dans le cas particulier où le polyèdre a

P2(t) = A2e–t/RC + 5R, si 4 ≤ t < 9 seulement des faces carrées ou hexago-
a) À partir du graphique généré par la simu- nales, en déduire que le nombre de faces
lation, estimer la valeur des paramètres A1 carrées est exactement 6.
et A2.
Les solides troués
b) Montrer (en dérivant) qu’à l’intérieur de (secondaire)
l’intervalle où elles sont définies, les fonctions
Calculer S –A + F pour les solides suivants.
P1(t) et P2(t) satisfont bien l’équation du
modèle Windkessel. a) b)
c) Pour que la fonction pression soit une
fonction continue et périodique, il faut que :
32
P1(4) = P2(4) et P1(0) = P2(9)
Les nombres complexes
Corps réguliers Résoudre ce système pour trouver les
(secondaire)
de Platon valeurs exactes de A1 et A2. Votre estima- Les nombres complexes sont définis par :
tion en a) s’en approchait-elle? Les graphiques
des solutions analytique et numérique Dans les opérations, les nombres complexes se
Corps réguliers pour la fonction pression coïncident-ils?
de Platon comportent comme des binômes (a + bx), à la
Tétraèdre Polyèdres (secondaire) différence que i 2 = –1. Une opération est complétée
lorsque le résultat est donné sous la forme a + bi.
Formule d’Euler Effectuer les opérations suivantes :
Pour tout polyèdre, la relation entre S, le
a) (2 – 3i) + (-5 + 2i) b) (2 – 3i) × (-5 + 2i)
Tétraèdre nombre de sommets, A, le nombre d’arêtes,
Hexaèdre
et F, le nombre de faces, est : c) d)
S – A + F = 2.
e) Un nombre complexe a + bi est représenté
Dans l’article Fullerènes et polyèdres, nous
graphiquement par un vecteur. Montrer
Hexaèdre avons vérifié cette formule dans le cas du
qu’en le multipliant par i, ce vecteur subit
Octaèdre cube (hexaèdre).
une rotation de π/2 rad.
Vérifier cette formule pour les autres corps
f) Dans le système d’axes
réguliers de Platon représentés ci-contre.
de la figure suivante sont i
représentés les nombres 1
Octaèdre Loi de Descartes
Dodécaèdre Pour tout polyèdre, la somme des manques à 1 et i. Représenter les
chaque sommet est 4π. nombres i 2, i 3, i 4, ...
Dans l’article Fullerènes et polyèdres, nous avons
vérifié cette loi de Descartes pour le cube.
Dodécaèdre
Vérifier que la loi de Descartes s’applique aux
Icosaèdre
polyèdres réguliers donnés dans l’exercice précédent.
 été-automne 2007
Solutions
Modélisation du débit sanguin
a) Le graphique généré par la simulation sur Excel est le suivant :
Vol. 2 • été – automne 2007

On peut inférer que A1 ≈ 4 et A2 ≈ –10. c) P1(4) = P2(4), d’où A1e–4/RC = A2e–4/RC + 5R (1)
b) Pour 0 ≤ t < 4, on a P(t) = P1(t) = A1e–t/RC et P1(0) = P2(9), d’où A1 = A2e–9/RC + 5R (2)
Q(t) = 0. En divisant (1) par e–4/RC :
A1 = A2 + 5R e4/RC (3)
En soustrayant (2) de (3) :

0 = A2(1 – e–9/RC ) + 5R(e4/RC – 1)
Et donc :
Pour 4 ≤ t < 9, on a P(t) = P2(t) = A2e–t/RC + 5R et
Q(t) = 5.

Qu’on peut substituer dans (2) :

A1 = A2e–9/RC + 5R ≈ 3,988
On peut ensuite comparer la solution
numérique P(t) à la solution analytique P1-2(t).
E7 fx =$F$3*EXP(-B7/($B$3*$B$2))
A B C D E F G H I J K L M N
1
2 C: 4,0 A2 = -9,603623625
3 R: 1,0 A1 = 3,987785517
4 dt: 1,0 6

5 5

6 t Q(t) P(t) dP(t) P1-2(t) Erreur 4

Q(t)
7 0 0 4 -1 3,987785517 0% 3 P(t)
8 1 0 3 -0,75 3,105690483 3% 2 dP(t)
9 2 0 2,25 -0,5625 2,41871418 7% P1-2(t)
10 3 0 1,6875 -0,421875 1,883696498 10% 1
11 4 5 1,265625 0,9335937 1,467024307 14% 0
12 5 5 2,19921875 0,70019531 2,248515764 2% 0 5 10 15 20 25 30 35
13 6 5 2,89941406 0,52514648 2,857141922 1% –1
14 7 5 3,42456054 0,39385986 3,331140451 3% –2
15 8 5 3,81842041 0,29539489 3,700290877 3%
16 9 0 4,11381530 -1,02845382 3,987785517 3%
17 10 0 3,08536148 -0,77134037 3,105690483 1%
Formule d’Euler
a) Le tétraèdre régulier a quatre faces triangulaires.

Chaque face a trois arêtes et deux faces
voisines se partagent une arête. Le nombre
total d’arêtes est donc :
.
 haque face a trois sommets et trois faces
C
voisines se rejoignent en un sommet. Le
nombre total de sommets est donc :
. 3× 8
E n substituant dans la formule d’Euler, on
obtient :
S – A + F = 4 – 6 + 4 = 2.
Le tétraèdre satisfait donc la loi d’Euler.
b) L e dodécaèdre régulier a douze faces pen-
tagonales.
Chaque face a cinq arêtes et deux faces
voisines se partagent une arête. Le nom-
bre total d’arêtes est donc :
.
 haque face a cinq sommets et trois faces
C voisines se rejoignent en un sommet. Le
voisines se rejoignent en un sommet. Le
nombre total de sommets est donc :
. 5
E n substituant dans la formule d’Euler, on
obtient :
S – A + F = 20 – 30 + 12 = 2.
Le dodécaèdre satisfait donc la loi d’Euler.
c) L’octaèdre régulier a huit faces triangulaires.

 haque face a trois arêtes et deux faces
C
voisines se partagent une arête. Le nom-
bre total d’arêtes est donc :
.
Chaque face a trois sommets et quatre
Vol. 2 • été – automne 2007
faces voisines se rejoignent en un sommet.
Le nombre total de sommets est donc :
S= =6 .
4
En substituant dans la formule d’Euler, on
obtient :
S – A + F = 6– 12 + 8 = 2.
L’octaèdre satisfait donc la loi d’Euler.
d) L’icosaèdre régulier a vingt faces triangulaires.

II

Icosaèdre
 haque face a trois arêtes et deux faces
C
voisines se partagent une arête. Le nom-
bre total d’arêtes est donc :
.
Chaque face a trois sommets et cinq faces
nombre total de sommets est donc :
3 × 20
S= =12 .
En substituant dans la formule d’Euler, on
obtient :
S – A + F = 12 – 30 + 20 = 2.
L’icosaèdre satisfait donc la loi d’Euler.
 été-automne 2007
Solutions
Loi de Descartes
L a somme de ces quatre angles est de
4π/3 rad. Le manque en un sommet est
donc 2π – 4π/3 = 2π/3 rad. Puisqu’il y a
1. a) À
 chaque sommet du tétraèdre régulier six sommets, la somme des manques est :
se rencontrent trois triangles équilaté-
raux faisant chacun un angle de π/3 rad.
 L ’octaèdre régulier satisfait donc la loi
de Descartes.
d) À
 chaque sommet de l’icosaèdre régulier
se rencontrent cinq triangles équilaté-
L a somme de ces trois angles est de π raux faisant chacun un angle de π/3 rad.
rad. Le manque en un sommet est donc

Vol. 2 • été – automne 2007

2π – π = π rad. Puisqu’il y a quatre

sommets, la somme des manques est :
4 × π = 4π rad.
L e tétraèdre régulier satisfait donc la loi
de Descartes. L a somme de ces trois angles est de 5π/3
rad. Le manque en un sommet est donc
b) À
 chaque sommet du dodécaèdre régulier
2π – 5π/3 = π/3 rad. Puisqu’il y a douze
se rencontrent trois faces pentagonales
sommets, la somme des manques est :
faisant chacun un angle de 3π/5 rad.

III
L ’icosaèdre régulier satisfait donc la loi
de Descartes.
Les prismes
L a somme de ces trois angles est de 9π/5 a) Le prisme triangulaire a deux faces trian-
rad. Le manque en un sommet est donc gulaires et trois faces rectangulaires.
2π – 9π/5 = π/5 rad. Puisqu’il y a vingt
sommets, la somme des manques est :

L e dodécaèdre régulier satisfait donc la Chaque face triangulaire a trois arêtes, ce

loi de Descartes. qui donne 2 × 3 = 6 arêtes. Chaque face
c) À
 chaque sommet de l’octaèdre régulier rectangulaire a quatre arêtes, ce qui donne
se rencontrent quatre triangles équilaté- 3 × 4 = 12 arêtes. Deux faces voisines
raux faisant chacun un angle de π/3 rad. se partagent une arête, le nombre total
d’arêtes est donc :
 .

 haque face triangulaire a trois sommets.

C
Chaque face rectangulaire a quatre som-
mets. Trois faces voisines se rejoignent en
un sommet. Le nombre total de sommets
est donc :
.
 En substituant dans la formule d’Euler, on  chaque sommet du prisme quadrangulaire
À
obtient : se rencontrent un carré et deux rectangles.
S – A + F = 6 – 9 + 5 = 2.
Le prisme triangulaire satisfait donc la loi
d’Euler.
 chaque sommet du prisme triangulaire
À
se rencontrent un triangle équilatéral et
L a somme des angles de ces polygones est de
deux rectangles.
3π/2 rad. Le manque en un sommet est donc
2π – 3π/2 = π/2 rad. Puisqu’il y a huit
sommets, la somme des manques est :

Le prisme quadrangulaire satisfait donc la

Vol. 2 • été – automne 2007

La somme des angles de ces polygones est de loi de Descartes.
4π/3 rad. Le manque en un sommet est donc
c) Le prisme pentangulaire a deux faces
2π – 4π/3 = 2π/3 rad. Puisqu’il y a six
pentagonales et cinq faces rectangulaires.
sommets, la somme des manques est :

Le prisme triangulaire satisfait donc la loi

de Descartes.
b) L e prisme quadrangulaire a deux faces
carrées et quatre faces rectangulaires.
Chaque face carrée a quatre arêtes, ce
qui donne 2 × 4 = 8 arêtes. Chaque face
rectangulaire a également quatre arêtes,
ce qui donne 4 × 4 = 16 arêtes. Deux
faces voisines se partagent une arête, le
nombre total d’arêtes est donc :
. .
Chaque face carrée et chaque face
rectangulaire a quatre sommets et trois
faces voisines se rejoignent en un sommet.
Le nombre total de sommets est donc :
. loi d’Euler.
 haque face pentagonale a cinq arêtes, ce
C
qui donne 2 × 5 = 10 arêtes. Chaque face
rectangulaire a quatre arêtes, ce qui donne IV
4 × 5 = 20 arêtes. Deux faces voisines
se partagent une arête, le nombre total
d’arêtes est donc :
.
Chaque face pentagonale a cinq sommets,
chaque face rectangulaire a quatre som-
mets et trois faces voisines se rejoignent
en un sommet. Le nombre total de som-
mets est donc :
E n substituant dans la formule d’Euler, on
obtient :
S – A + F = 10 – 15 + 7 = 2.
L e prisme pentangulaire satisfait donc la

E n substituant dans la formule d’Euler,

on obtient :
S – A + F = 8 – 12 + 6 = 2.
L e prisme quadrangulaire satisfait donc la
loi d’Euler.
 été-automne 2007
Solutions
 chaque sommet du prisme pentangu-
À
À chaque sommet du prisme n-angulaire se
rencontrent un n-agone et deux rectangles.
laire se rencontrent un pentagone et deux La somme des angles de ces polygones est de
rectangles. (2n–2)π/n rad. Le manque en un sommet
est donc
.

P uisqu’il y a 2n sommets, la somme des

manques est :

.
L a somme des angles de ces polygones est de
Vol. 2 • été – automne 2007

8π/5 rad. Le manque en un sommet est donc L e prisme n-angulaire satisfait donc la loi
2π – 8π/5 = 2π/5 rad. Puisqu’il y a dix de Descartes.
sommets, la somme des manques est :
Les polyèdres (collégial)
a) Le nombre de faces est .

L e prisme pentagulaire satisfait donc la loi P uisque Fn faces ont chacune n arêtes et
de Descartes. que chaque arête est partagée par deux
d) L e prisme n-angulaire a deux faces n-agonales faces, le nombre total d’arêtes est :
et n faces rectangulaires.
 haque face n-agonale a n arêtes, ce qui
C .

donne 2 × n = 2n arêtes. Chaque face P uisque chaque sommet appartient à trois
rectangulaire a quatre arêtes, ce qui donne faces, le nombre total de sommets est :
4 × n = 4n arêtes. Deux faces voisines
se partagent une arête, le nombre total
d’arêtes est donc : .
. En substituant dans S – A + F = 2, on a :
Chaque face n-agonale a n sommets, 
chaque face rectangulaire a quatre som- .
mets et trois faces voisines se rejoignent
en un sommet. Le nombre total de sommets D’où et
est donc :
. .
E n substituant dans la formule d’Euler, on
obtient : b) F n = 0 si n ≠ 4 et n ≠ 6. Pour n = 4, la
S – A + F = 2n – 3n + (n + 2) = 2. formule obtenue en a permet d’écrire :
Le prisme n-angulaire satisfait donc la loi F4(6 – 4) + F6(6 – 6) = 12,
d’Euler. qui donne F4 = 6.
Les solides troués Les nombres complexes
a) L e solide a six faces rectangulaires et six a) (2 – 3i) + (-5 + 2i) = –3 – i
faces trapézoïdales. b) (2 – 3i) × (-5 + 2i) = –10 +15i + 4i – 6i 2
= –10 +19i + 6 = –4 + 19i

c)

Chaque face rectangulaire a quatre arêtes,

ce qui donne 4 × 6 = 24 arêtes. Chaque face
trapézoïdale a quatre arêtes, ce qui donne
4 × 6 = 24 arêtes. Deux faces voisines d)
se partagent une arête, le nombre total
d’arêtes est donc :
.

Vol. 2 • été – automne 2007

e) S oit a + bi, un nombre complexe. Il est
 haque face rectangulaire a quatre som-
C représenté par un vecteur dont la pente
mets, chaque face trapézoïdale également de la droite support est b/a.
et quatre faces voisines se rejoignent en En multipliant par i, on obtient :
un sommet. Le nombre total de sommets
(a + bi)i = ai + bi 2 = –b + ai.
est donc :
 e nombre complexe est représenté par
C
.
un vecteur dont la pente de la droite
On a donc : support est –a/b.
S – A + F = 12 – 24 + 12 = 0. P uisque le produit des pentes est –1, les
b) L e solide a huit faces rectangulaires et droites support sont perpendiculaires et
les vecteurs également. Le vecteur a donc VI
huit faces trapézoïdales.
subit une rotation de π/2 rad.
f) Puisque i2 = –1, on a i3 = i × i2 = –1 × i = –i.
 e même i 4 = i 2 × i 2 = –1 × –1 = 1, ainsi
D
 haque face rectangulaire a quatre arêtes,
C de suite.
ce qui donne 4 × 8 = 32 arêtes. Chaque face
trapézoïdale a quatre arêtes, ce qui donne
i
4 × 8 = 32 arêtes. Deux faces voisines 1
se partagent une arête, le nombre total i2= –1 i4= 1
d’arêtes est donc :
i 3 = –i
.

 haque face rectangulaire a quatre som-

C
mets, chaque face trapézoïdale également
et quatre faces voisines se rejoignent en
un sommet. Le nombre total de sommets
est donc :
.

On a donc :
S – A + F = 16 – 32 + 16 = 0.