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Sommaire des circulaires et notes fiscales de la loi de finances pour 2021

Article de Article
Référence Objet de la circulaire Page
L.F du code
CIRCULAIRE N°22 18, 151 bis
05, 16 et Institution d’une nouvelle obligation déclarative/Etat
MF/DGI/DRV/SDCF et 192 bis 4
21 Récapitulatif Annuel (ERA).
du 21/03/2021 du CIDTA
6,7, 8, 12,
CIRCULAIRE N°473 15,84 et 42,42.bis,
85/2021 54, 68,104 Réaménagement de l'article 104 du code des impôts
MF/DGI/DLRF et 150 8
directs et taxes assimilées.
du 11/04/2021 47/2009
du CIDTA
34/2010
-Affranchissement de l'IRG/salaires, des indemnités
liées aux conditions particulières de résidence et
CIRCULAIRE N°390 d'isolement ;
68 et 104
MF/DGI/DLRF 8 et 12 - Relèvement du seuil de revenu des handicapés 12
du CIDTA
du 03/03/2021 moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-muets et
les retraités du régime général, bénéficiant d'un
abattement supplémentaire en matière d'IRG.
CIRCULAIRE N° 112
MF/DGI/DCX 104 du
09 Restitution de l'IRG/Traitements et salaires. 11
du 16/02/2021 CIDTA.

CIRCULAIRE N°472
144-l
MF/DGI/DLRF 13 Traitement fiscal des subventions d'équipement. 18
du CIDTA
du 11/04/2021
CIRCULAIRE N°313
263 ter Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM)
MF/DGI/DOFR/ 25 21
du CIDTA - Tarifs applicables
du 14/02/2021
CIRCULAIRE N°420 Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM)
MF/DGI/DOFR / / - Tarifs applicable - Erratum 23
du 15 /02/2021
CIRCULAIRE N° 310 Imputation et remboursement des excédents de
355 du
MF/DGI/DCX/ 28 versement des acomptes provisionnels en matière 24
CIDTA
du 11/04/2021 d'IRG.
402 du
CIRCULAIRE N°265 30, 67,
CIDTA 144
68, 69, 71
MF/DGI/DOFR et 75
bis, 152 et Mesures traitant du recouvrement. 28
du 14/02/2021 152bis
51 LF 2012
du CPF ;
CIRCULAIRE N°313
112
MF/DGI/DOFR 31 Solidarité de paiement des droits d'enregistrement. 34
du CE
du 14/02/2021
CIRCULAIRE N°315
257 Paiement du un cinquième (1/5) du prix de la vente
MF/DGI/DOFR 32 33
du CE auprès du notaire.
du 14/02/2021
128, 136,
CIRCULAIRE N° 319
33, 34, 35 136 bis,
MF/DGI/DLRF
137 et 144 Mesures relatives aux droits de timbre. 33
et 36
du 08/03/2021
du CT
CIRCULAIRE N°474
13 Exonération de la TVA, lest opérations d’exportation
MF/DGI/DLRF 39 42
du CTCA de bijoux traditionnels en argent.
du 11/04/2021
CIRCULAIRE N°320 - Réaménagement des tarifs de la taxe intérieure de
25
MF/DGI/DLRF 41 consommation(TIC), applicables aux bières, tabacs 44
du CTCA et produits tabagiques ;
du 08/03/2021

2
- Soumission de l'auro-cyanure à la taxe intérieure de
consommation (TIC).

CIRCULAIRE N° 378
Etablissement des états fournisseurs et modalités de
MF/DGI/DOFR 42 / 41
leurs exploitations.
du 1/02/2021
CIRCULAIRE N° 321 50bis et
MF/DGI/DOFR/ Remboursement des crédits de TVA/Régime des
44 et 45 103 du 51
acomptes provisionnels en matière de TVA
du 15/02/2021 CTCA
CIRCULAIRE N°21 Encadrement des procédures de vérification de
50, 51 et 20,20bis et comptabilité (VC), de vérification ponctuelle de
MF/DGI/DRV/SDCF 53
52 21 du CPF comptabilité (VPC) et de vérification approfondie de
du 21/03/2021 la situation fiscale d'ensemble (VASFE).
CIRCULAIRE N°23 38 bis B
et 38 Procédure de contrôle des évaluations en cas
MF/DGI/DRV/SDCF 54 et 55 59
quater du d'insuffisance de prix ou d'évaluations.
du 03/2021 CPF
CIRCULAIRE N°20 39 bis, La computation du délai de prescription fiscale
58,63 et 106 et 110
MF/DGI/DRV/SDCF dans le cas de recours à l'assistance administrative 73
64
du 21/03/2021 du CPF internationale.

-Contentieux. Contrôle d'insuffisance de prix et


d'évaluations.
CIRCULAIRE N°200
70 - Exclusion de la phase du recours préalable des
MF/DGI/DCX/ 59 78
du CPF réclamations, portant contestation des droits
du 18/03/2021
d’enregistrement et taxe de publicité foncière, issus
d'un contrôle d'insuffisance de prix et d'évaluations.

CIRCULAIRE N° 145
79 et 172 Nouveaux seuils de compétence en matière
MF/DGI/DCX/ 60 et 72 80
du CPF contentieuse.
du 25/02/2021
-Possibilité accordée au contribuable, en cas
d’absence de réponse de l'administration fiscale
CIRCULAIRE N°198 après expiration des délais de traitement, de saisir le
82 tribunal administratif sans aucun délai.
MF/DGI/DCX/ 61 82
du CPF -Recours juridictionnel contre la décision du DIW
du 18/03/2021
portant avis de la commission de conciliation.
-Mesure d'ordre.
CIRCULAIRE N°204 -L'alignement du décompte du début de la
142-bis prescription quadriennale lorsque le contrôle fiscal
MF/DGI/DCX 66 86
du CPF opéré porte sur des impôts et taxes de nature
du 22/03/2021 différente.
CIRCULAIRE N° 206 -Contentieux du Recouvrement.
154
MF/DGI/DCX 70 -Modification des dispositions traitant de la 90
du CPF
du 22/03/2021 revendication d'objets saisis.
CIRCULAIRE N°74
/
MF/DGI/DOFR 77 et 88 Formalité de radiation du registre de commerce. 98
du 14/02/2021
INSTRUCTION N°341
Avantages fiscaux- Entreprises disposant du label
MF/DGI/DG DU 87 et 88 / 101
«start-up» ou du label «incubateur»
12/05/2021

3
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية األحباث و التدقيقات‬
‫املديرية الفرعية للرقابة اجلبائية‬
Alger, le 21 mars 2021
CIRCULAIRE N°22/MF/DGI/DRV/SDCF/LF21
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
En communication a:
MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
MESSIEURS LES INSPECTEURS REGIONAUX DES SERVICES FISCAUX
MESSIEURS LES CHEFS DES SERVICES REGIONAUX DES RECHERCHES ET
VERIFICATIONS

Objet :
-Institution d’une nouvelle obligation déclarative/Etat Récapitulatif Annuel (ERA).
Références :
- Articles 05, 16 et 21 de la loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au
31/12/2020, portant loi de finances pour 2021.
- Articles 18, 151 bis et 192 bis du Code des Impôts Directs et des Taxes Assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
dispositions des articles 05, 16 et 21 de la Loi de Finances pour 2021, ayant modifié et complété
l'article 18 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA) et créé les articles 151 bis et
192 bis du même code.
I. ECONOMIE DE LA MESURE :
- L'article 05 de la Loi de Finances pour 2021, a modifié et complété les dispositions de l'article 18
du code des impôts directs et taxes assimilées, à l'effet d'instituer, au titre des bénéfices
professionnels réalisés par les personnes physiques, imposées d'après le régime du bénéfice réel,
une obligation déclarative sans paiement, par voie de télédéclaration.
- L'article 16 de la Loi de Finances pour 2021, a créé au sein du code des impôts directs et taxes
assimilées, un article 151 bis, qui vise à instituer, au même titre que pour les personnes physiques,
la même obligation déclarative prévue à l'article 05 ci-dessus, à l'encontre des personnes morales
visées à l'article 136 du CIDTA.
- L'article 21 de la Loi de Finances pour 2021, a créé l'article 192 bis du code des impôts directs et
taxes assimilées, à l'effet de prévoir des sanctions à appliquer en cas, d‘une part, de défaut de
déclaration ou de déclaration tardive de l’ERA ; et d'autre part, en cas de déclaration d’un ERA
comportant des informations non conformes à celles reprises dans la liasse fiscale jointe à la
déclaration annuelle G n°04 ou G n°11, ou dans les états annexes.

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II. ETAT RECAPITULATIF ANNUEL (ERA)
L'institution de cette nouvelle obligation déclarative, par voie de télédéclaration, dénommée
«Etat Récapitulatif Annuel », a pour objet de collecter certaines informations comptables puisées
de la liasse fiscale, jointe, selon le cas, à la déclaration annuelle G.N°04 ou G. N° 11, pour leur
exploitation dans le cadre d'un outil d'aide à la programmation en contrôle fiscal externe,
implémenté au niveau du système d'information de la Direction Générale des Impôts
«JIBAYATIC».
La conception de cet outil a pour but d'aboutir, autant que faire se peut, à une programmation plus
objective en matière de contrôle fiscal externe, ce qui est susceptible, d'une part, de permettre une
meilleure efficacité et rentabilité du contrôle fiscal ; et d’autre part, de susciter plus d'adhésion de
la part des contribuables vérifiés.
L'Etat Récapitulatif Annuel (ERA) est un tableau implémenté dans le système d’information de la
Direction Générale des Impôts « JIBAYATIC », composé de vingt-deux (22) rubriques à
renseigner, correspondant à des données comptables figurant sur la liasse fiscale et des états
annexes.
Ces données, qui seront télé-déclarées par les personnes physiques et morales concernées par
cette nouvelle obligation et qui feront l’objet d'actualisation ultérieurement, serviront pour le calcul
de dix-huit (18) risques, côtés et pondérés, ce qui permettra de générer une liste brute de
contribuables potentiellement vérifiables.
Ces risques seront périodiquement mis à jour par l'administration fiscale, à l'effet de tenir compte
des résultats des analyses effectuées en termes de corrélation et de rapprochement entre, d'une
part, les motifs de programmation retenus, et d'autre part, les chefs de redressements notifiés.
Liste des 22 champs à télédéclarer dans le cadre de l'Etat Récapitulatif Annuel (ERA):

Numéro du Désignation du champ


champ
1. Chiffre d'affaires net des Rabais, remises, ristournes
2. Solde clients
3. Provisions clients
4. Provisions Stocks
5. Stocks
6. Capitaux propres
7. Résultat net de l'exercice
8. Dividendes distribués
9. Chiffre d'affaire (C.A)
10. Résultat opérationnel
11. Sous-traitance générale
12. Consommations de l'exercice
13. Autres consommations
14. Autres services
15. Eléments extraordinaires (Charges)
16. Résultat ordinaire

5
17. Produits financiers
18. Immobilisations financières
19. Perte comptable
20. Résultat fiscal
21. Charges de personnel
22. Rémunérations dirigeants

La télédéclaration de cet état qui, faut-il le rappeler, n’est pas de nature à générer une obligation
de paiement, sera possible à travers le portail « télédéclaration » de la DGI, accessible à l'adresse
électronique : www.jibayatic.mfdgi.gov.dz.
En sus du guide de télédéclaration, téléchargeable sur le site web de la DGI (www.mfdgi.gov.dz),
une notice de renseignements sera également diffusée et disponible en ligne, sur le site web de la
DGI.
III- Délais de souscription:
Aux termes des dispositions des articles 18 et 151 bis du CIDTA, le délai prévu pour la déclaration
de l'Etat Récapitulatif Annuel, par voie électronique, est fixé, au plus tard, pour le vingt (20) Mai de
chaque année.
IV. Ban ctions fiscales applicables :
Suivant les dispositions de l'article 21 de la Loi de Finances 2021, ayant créé l’article 192 bis du
CIDTA, des amendes fiscales seront appliquées, lorsqu'il est relevé un défaut de déclaration ou
une déclaration tardive de l'Etat Récapitulatif Annuel; ou lorsque cet état est déclaré, en y intégrant
toutefois des données non conformes à celles figurant sur la liasse fiscale ou les états annexes.
1. Cas de défaut de déclaration ou de déclaration tardive :
Dans le cas où le contribuable n'a pas souscrit cette déclaration dans le délai légal, c'est-à-dire au
plus tard le vingt (20) Mai de l’année, une amende de 1.000.000,00 DA est appliquée.
Cette amende fiscale de 1.000.000 DA est majorée de 100%, lorsque le contribuable défaillant ne
souscrit pas sa déclaration, à l'expiration d'un délai de trente (30) jours à compter de la date de
réception d’une mise en demeure qui lui sera adressée, l'invitant à souscrire sa déclaration (ERA).
2. Cas de déclaration de données erronées :
Dans le cas où le contribuable a souscrit un état, comportant néanmoins des données erronées et
non conformes à celles figurant sur la liasse fiscale ou les états annexes, une amende fiscale de
10.000,00 DA est appliquée pour chaque champ saisi non conforme.
Toutefois, le cumul des amendes fiscales appliquées, au titre de tous les champs saisis non
conformes, ne doit pas dépasser 100.000,00 DA.
Important :
Lorsqu'il y'a survenance à la fois des deux cas précités, l'amende fiscale appliquée en cas
de défaut de déclaration (1.000.000 DA), ou déclaration tardive (portée à 2.000.000 DA), de
l'ERA, est cumulée avec l'amende fiscale applicable en cas de déclaration de données
erronées (Au plus 100.000 DA).

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V. DATE D'EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2021. Toutefois, en raison du
fait que l'implémentation du module « Contrôle » au niveau de JIBAYATIC n'est pas achevée, la
télédéclaration de l'Etat Récapitulatif Annuel est reportée jusqu’à la souscription des déclarations
annuelles G n°04 et G n°11 de l'exercice 2022/2021.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente, veiller à son application et
rendre destinataire l'administration centrale, de toutes difficultés éventuellement
rencontrées.

Directeur des recherches et vérifications


M.GHENOU

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 11 avril2021
CIRCULAIRE N° 473/MF/DGI/DLRF/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts ;
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux ;
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications.

OBJET:
- Réaménagement de l'article 104 du code des impôts directs et taxes assimilées.

REF. :
- Articles 6,7, 8, 12, 15, 84 et 85 de la loi n° 20-16 du 31 décembre 2020, portant loi de finances
pour 2021 ;
- Articles 42,42.bis, 54, 68,104 et 150 du code des impôts directs et taxes assimilées;
- Article 47 de la loi n° 08-21de la loi de finances pour 2009;
- Article 34 de la loi de finances pour 2010, modifié et complété.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services.


 Les modifications apportées par les articles 6,7,8,12 et 15 de la loi de finances pour 2021,aux
dispositions des articles 42, 42 bis, 54, 68, 104 et 150 du code des impôts directs et taxes
assimilées;
 Les dispositions des articles 84 et 85 de la loi de finance pour 2021, ayant consécutivement
abrogé les articles 47 de la loi de finances pour 2009 et 34 de la loi de finances pour 2010.
I. OBJET DES MESURES :
L'article 12 de la loi de finances pour 2021 a modifié et complété les dispositions de l'article 104 du
code des impôts directs et taxes assimilées(CIDTA), dont la teneur a porté sur la restructuration de
son contenu.
A travers cette restructuration, il a été prévu expressément, en sus du barème progressif,
l’intégration et le regroupement au sein de l'article 104 susvisé, l'ensemble des dispositions
relatives aux taux de l’IRG applicables aux :
 Différentes catégories de revenus qui étaient éparpillés dans plusieurs articles du même code
ou prévus en vertu de dispositions non codifiées ;
 Revenus réalisés par les personnes physiques n'ayant pas leur domicile fiscal en Algérie;
Cette restructuration a également pour objet, de prévoir le taux d'imposition applicable aux
bénéfices distribués au profit des personnes morales non résidentes, au niveau de l'article 150 du
CIDTA, au lieu de l'article 104 du même code.

8
II. Nouvelle rédaction de l'article 104 du CIDTA:
Les dispositions de l'article 104 du CIDTA sont modifiées par les dispositions de l'article 12 de la
loi de finances pour 2021 et rédigées de manière à prévoir les taux d'imposition applicables en
matière d'IRG, selon les catégories de revenus, étant signalé que le premier paragraphe,
prévoyant le barème progressif de I'IRG, n'a pas subi de modification, lequel demeure applicable
aux catégories des bénéficies professionnels, des revenus des exploitations agricoles et des
traitements et salaires mensuels.
Ainsi, les taux proportionnels applicables en matière d'IRG, sont repris comme suit :
1- Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties:
Les revenus provenant de la location, à titre civil, de biens immeubles à usage d'habitation et
professionnel, visés à l'article 42 du CIDTA, sont soumis à l'impôt sur le revenu global au taux de:
- 7%, libératoire d’impôt aculé sur le montant des loyers bruts, pour les revenus provenant de la
location des habitations à usage collectif ;
- 10%, libératoire d’impôt, calculé sur le montant des loyers bruts, pour les revenus provenant de
la location des habitations à usage individuel;
- 15%, libératoire d'impôt, calculé sur le montant des loyers bruts, pour les revenus provenant de
la location de locaux à usage commercial ou professionnel. Ce taux est également applicable
aux contrats conclus avec les sociétés;
- 15%, libératoire d’impôt calculé sur le montant des loyers bruts des propriétés non bâties. Ce
taux est ramené à10% pour les locations à usage agricole.
2- Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères :
a. Pour les revenus d'une périodicité autre que mensuelle:
Les rémunérations, indemnités, primes et allocations visées au paragraphe 4 de l'article 67 du
CIDTA, ainsi que les rappels y afférents, sont considérés comme une mensualité distincte et
soumise à la retenue à la source de l’impôt sur le revenu global au taux de l0%.
b. Pour les revenus tirés des activités occasionnelles à caractère intellectuel:
Les activités de recherche et d'enseignement, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire,
prévues par l'article 67-5 du CIDTA, donnent lieu à une retenue à la source au taux de 10%
libératoire d'impôt.
Pour les rémunérations provenant de toutes autres activités occasionnelles à caractère
intellectuel, le taux de la retenue est fixé à 15% libératoire d'impôt.
3- Les revenus des capitaux mobiliers :
a. Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés :
Le taux de la retenue à la source applicable aux produits des actions ou parts sociales et revenus
assimilés, visés aux articles 45 à 48 du CIDTA, est fixé à 15%, libératoire d'impôt.
b. Les revenus des créances, dépôts et cautionnements :
Le taux de la retenue à la source est fixé à 10 %, pour les revenus des créances, dépôts et
cautionnements. La retenue y relative constitue un crédit d'impôt qui s'impute sur l'imposition
définitive.
Ce taux est fixé à 50%, libératoire d'impôt, pour les produits des titres anonymes ou au porteur.

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Pour les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livrets ou comptes d'épargne des
particuliers, le taux de la retenue à la source est fixé à :
- 1%, libératoire d'impôt, pour la fraction des intérêts inférieure ou égale à 50.000 DA ;
- 10 %, pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000 DA ;
La retenue afférente à cette fraction de revenu constitue un crédit d'impôt qui s'impute sur
l’imposition définitive.
4- Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des
droits réels immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d'actions, de parts sociales
ou de titres assimilés:
a. Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels
immobiliers visées à l'article77 du CIDTA, sont soumises à l'impôt sur le revenu global au taux de
15%, libératoire d'impôt.
b. Les plus-values de cession d'actions, de parts sociales et titres assimilés, visées à l'article 77
bis du CIDTA, donnent lieu à une imposition au taux de 15%, libératoire d'impôt sur le revenu
global.
Un taux réduit de 5% est applicable en cas de réinvestissement du montant de la plus-value.
Par réinvestissement, il est entendu la souscription des sommes équivalentes aux plus-values
générées par la cession d'actions, de parts sociales et titres assimilés, au capital d'une ou
plusieurs entreprises et se traduisant par l'acquisition d'actions, de parts sociales et titres
assimilés.
5- Les revenus réalisés par les personnes physiques n'ayant pas leur domicile fiscal en
Algérie:
Les revenus réalisés par les personnes physiques n'ayant pas leur domicile fiscal en Algérie,
donnent lieu au paiement d'une retenue à la source, en matière d'impôt sur le revenu global, dont
les taux sont fixés comme suit :
- 24%, pour les revenus énumérés à l'article 33 du CIDTA, versés par des débiteurs établis en
Algérie.
- 15%, pour les produits des actions ou parts sociales, ainsi que les revenus assimilés, visés aux
articles 45 à 48 du CIDTA.
- 20%, pour les plus-values de cession d'actions, de parts sociales ou titres assimilés.
- 15%, pour les sommes versées sous forme de cachets ou droits d'auteur, aux artistes ayant leur
domicile fiscal hors d’Algérie.
- L'article 34 de loi de finances pour 2010, modifié et complété, ayant soumis à I'IRG au taux de 15
% libératoire d'impôt, les sommes versées sous forme de cachets ou droits d'auteur aux artistes
ayant leur domicile fiscal hors d'Algérie et ce, à la faveur du transfert de ses dispositions au
niveau de l'article 104 (abrogé par l'article 85 de la loi de finances pour 2021).

10
I. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur de la Législation et de la Réglementation

S. CHEBILA

11
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬

Alger, le 23 mars /2021


CIRCULAIRE N° 390/MF/DGI/DLRF/LF 21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet:
-Affranchissement de l'IRG/salaires, des indemnités liées aux conditions particulières de résidence
et d'isolement ;
- Relèvement du seuil de revenu des handicapés moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-
muets et les retraités du régime général, bénéficiant d'un abattement supplémentaire en matière
d'IRG.
Référence :
- Articles 8 et 12 de la loi n° 20-16 du 31 décembre 2020, portant loi de finances pour 2021
- Articles 68 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites par les articles 8 et 12 de la loi de finances pour 2021, au niveau des dispositions des
articles 68 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), à l'effet :
- D'affranchir de I'IRG/salaires, les indemnités liées aux conditions particulières de résidence et
d'isolement, dans la limite de 70% du salaire de base;
- De relever à 42.500 DA, le seuil maximal du revenu des travailleurs handicapés moteurs,
mentaux, non-voyants ou sourds-muets, ainsi que les travailleurs retraités du régime général, pour
le bénéfice de l'abattement supplémentaire en matière d'IRG.
I. AFFRANCHISSEMENT DE L’IRG/ SALAIRES, DES INDEMNITES LIEES AUX CONDITIONS
PARTICULIERES DE RESIDENCE ET D’ISOLEMENT :
L'article 08 de la loi de finances pour 2021 a créé un nouvel alinéa «n» au niveau de l’article 68 du
CIDTA, prévoyant l'affranchissement de l’IRG/ salaire des indemnités liées aux conditions
particulières de résidence et d'isolement et ce, à hauteur de 70% du salaire de base.

12
Ainsi, pour les besoins de calcul de cet affranchissement, il est tenu compte, d'une part, du
montant du salaire de base et d'autre part, du montant de l'indemnité liée aux conditions
particulières de résidence et d'isolement, servi.
 Salaire de base:
Il est entendu par salaire de base, le montant qui n'inclut aucune prime ou indemnité tel qu'énoncé
par la législation relative aux relations de travail. Cette notion sert de référence pour le calcul du
plafond d'exonération des indemnités liées aux conditions particulières de résidence et
d'isolement.
Il est rappelé, à ce titre, que le montant du salaire de base résulte de la classification
professionnelle prévue par l'employeur ou fixé par la convention collective dans le cadre de la
législation et la règlementation régissant les relations de travail.
 Indemnités liées aux conditions particulières de résidence et d'isolement:
Aux termes des dispositions de l'article 2 du décret exécutif n°96-208 du 5 juin 1996, fixant les
modalités d'application des dispositions de l'article 1er de l'ordonnance n°95-01 du 21 janvier 1995
fixant l'assiette des cotisations et des prestations de sécurité sociale, par indemnités liées aux
conditions particulières de résidence et d'isolement, il est entendu, les primes versées à des
travailleurs soumis à deux, au moins, des contraintes suivantes :
 Logement en cabine mobile, tente, campement itinérant ou base de vie.
 Système de travail par relèves, nécessitant un cycle continu de plusieurs semaines de travail
effectif, suivies d'une période de repos pendant laquelle, l'indemnité n'est pas servie au
travailleur.
 Lieu de travail éloigné de tout centre urbain et difficile d'accès.
Remarque : Les indemnités ne remplissant pas au moins deux (02) des conditions reprises ci-
dessus, se trouvent exclues du droit au bénéfice de l'affranchissement suscité.
Modalités de calcul de l'affranchissement:
Le montant des indemnités liées aux conditions particulières de résidence et d'isolement affranchi
de l'IRG/salaires ne peut dépasser le seuil de 70% du salaire de base.
A cet effet, dans le cas où le montant de ces indemnités ne dépasse pas ce seuil, celui-ci bénéficie
de l'affranchissement total de l'IRG/salaires.
Cependant, si le montant de ces indemnités dépasse le seuil en question, seule la fraction
correspondant à 70% du salaire de base est admise en affranchissement.
Exemple: Soit un employé qui perçoit un salaire de base mensuel de 38.000 DA. Celui-ci
bénéficie également d'une indemnité liée aux conditions particulières de résidence et d'isolement.
1er cas: Le montant de l’indemnité liée aux conditions particulières de résidence et d'isolement est
égal à 26.500 DA.
Pour déterminer la base imposable à l’IRG/ salaires de cet employé, il y a lieu de calculer dans un
premier temps, le seuil de 70% du salaire de base admis en affranchissement. Ainsi, la part de
l’indemnité affranchie de l’impôt est égale à 38.000 X 70%= 26.600 DA.
Le montant de 26.500 DA correspondant à l'indemnité perçue par l'employé, étant inférieur à70%
du salaire de base (26.600 DA), la totalité de cette indemnité est alors affranchie de cet impôt. Par
conséquent, l'intégralité du montant de ladite indemnité se trouve exclu de la base imposable a
l’IRG/salaires.
2e cas: Le montant de l'indemnité liée aux conditions particulières de résidence et d'isolement est
égal à 50.000 DA.
La part de l'indemnité affranchie de l'impôt est égale à 38.000 X 70% = 26.600 DA.

13
A ce titre, étant donné que l'indemnité perçue par l'employé est supérieure à la part affranchie, il v
a lieu de réintégrer à la base soumise à l'IRG/salaires, la différence entre le montant de l'indemnité
perçue et la part affranchie à savoir : 50.000-26.600 = 23.400 DA.
Il en résulte, que seul le montant de 26.600 DA se trouve exclu de la base imposable à
l'IRG/salaires.
 Différence entre les indemnités liées aux conditions particulières de résidence et
d'isolement et les indemnités de zone géographique :
Les indemnités liées aux conditions particulières de résidence et d'isolement, en tant
qu'indemnités allouées aux travailleurs remplissant les conditions suscitées ne doivent pas être
assimilées aux indemnités de zone géographique prévues par les dispositions de l'article 68-f du
CIDTA.
A cet égard, il est précisé que les indemnités de zone géographique sont accordées aux employés
remplissant les conditions de leur octroi tel que prévu par la législation relative aux relations de
travail, sont affranchies dans leur totalité de l'IRG/salaires.
Cependant, contrairement aux indemnités de zone géographique, les indemnités liées aux
conditions particulières de résidence et d'isolement obéissent à des conditions qui leur sont
spécifiques, ne sont affranchies de l'IRG/salaires, qu'à hauteur de 70% du salaire de base.
Il s'ensuit qu'un employé peut bénéficier, si la convention ou le contrat le liant à son employeur le
prévoit, des deux indemnités à la fois. Dans ce cas, et sur le plan fiscal, l'indemnité de zone
géographique est totalement affranchie, par contre celle liée aux conditions particulières de
résidence et d'isolement est limitée à 70% du salaire de base.
II. RELEVEMENT DU SEUIL MAXIMAL DU REVENU DES TRAVAILLEURS HANDICAPES
MOTEURS, MENTAUX, NON-VOYANTS OU SOURDS-MUETS, AINSI QUE LES
TRAVAILLEURS RETRAITES DU REGIME GENERAL, POUR LE BENEFICE DE
L'ABATTEMENT SUPPLEMENTAIRE EN MATIERE D'IRG :
A titre de rappel, les dispositions de l'article 104 du CIDTA, en vigueur au 31 décembre 2020,
prévoyaient que les travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-muets, ainsi
que les travailleurs retraités du régime général dont le revenu est compris entre 30.000 et 40.000
DA par mois, bénéficiaient d'un abattement supplémentaire en matière d'IRG, selon la formule
suivante :
IRG = IRG (selon le premier abattement) * (5/3) - (12500/3).
L'article 12 de la loi de finances pour 2021 a modifié les dispositions de l'article 104 susvisé à
l'effet, de relever à 42.500 DA, le seuil de revenu maximal bénéficiant d'un abattement
supplémentaire au titre de l'IRG applicable à la catégorie des revenus perçus par les personnes
sus-évoquées.
NB: Il demeure bien entendu que cet abattement supplémentaire s'applique en sus de
l'abattement initial fixé à 40% (dans la limite de 1.000 et 1.500 DA mensuellement), sans qu’il soit
cumulable avec le deuxième abattement prévu par l'article 104 du CIDTA (voir circulaire
N°01/MF/DGI/DLRF/LFC 2020 du 14 juillet 2020).
Exemple: Pour un revenu mensuel de 42.000 DA perçu par un travailleur retraité du régime
général, l'IRG du est calculé comme suit:

14
Avant la promulgation de la LF 2021 :
1er étape : Le montant de l'IRG après application du barème mensualisé est de: 7.600DA.
2éme étape : Détermination du montant de l'IRG, par application du barème progressif et de
l'abattement de 40% mensualisé (dans la limite de 1.000DA et 1.500 DA).
- Le montant de l'abattement = 40% x 7.600DA= 3.040DA, (le montant de l'abattement à retenir
est limité à 1.500 DA).
- L'IRG après abattement = 7.600DA -1.500D A = 6.100D A.
Salaire net = 42.000 - 6.100= 35.900DA.
1. Après la promulgation de la LF 2021:
er
1 étape : Le montant de l'IRG après application du barème est de : 7.600D A ;
2éme étape : Détermination du montant de l'IRG, calculé en appliquant à l'IRG obtenu par
application du barème, l'abattement de 40% mensualisé (dans la limite de 1.000DA et 1.500 DA).
- Le montant de l'abattement = 40% x 7.600DA = 3.040DA, (le montant de l'abattement à retenir
est limité à 1.500 DA).
- L'IRG après abattement =7.600DA - 1.500DA = 6.100DA.
3éme étape : Le montant de l'IRG dû après application du nouvel abattement supplémentaire:
IRG dû = IRG (selon le premier abattement) * (5/3) - (12. 500/3)= 6.100x (5 / 3)-(12.500/3) = 6.000DA.
Salaire net = 42.000 - 6.000= 36.000 DA.
III- DATE D'EFFET:
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur de la Législation et de la Réglementation


S. CHEBILA

15
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية املنازعات‬
Alger, le 16 avril 2021
CIRCULAIRE N°112MF/DGI/DCX/LF21
A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôt
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Ob jet :
- Restitution de l'IRG/Traitements et salaires.
Référence:
- Article 09 de la loi de finances complémentaire pour 2020, ayant modifié et complété les
dispositions de l'article 104 du CIDTA.

La présente note a pour objet d'expliciter aux services fiscaux la démarche qu'il convient de retenir
pour le traitement des recours contentieux introduits par des contribuables, relevant de leur
circonscription territoriale, dont la teneur porte sur le remboursement des trop-versés en matière
d'IRG, liquide sur les traitements et salaires versés, au titre du mois de juin 2020, et ce, sans tenir
compte des abattements ou de l'exonération, prévus par les dispositions de l'article 9 de la loi de
finances complémentaire pour 2020, ayant modifié et complété les dispositions de l'article 104 du
CIDTA .

En effet, et dans le mesure où la loi de finances complémentaire pour 2020 a été promulguée le
04 juin 2020 les employeurs et organismes ayant versé, selon le cas, des salaires ou des
pensions, au tire du mois de juin 2020, n'ont pas appliqué l'abattement ou l'exonération prévus en
son article 9, ayant modifié l'article 104 du CIDTA, ce qui a donné lieu à des retenues/IRG,
irrégulièrement opérées dont les salariés et retraités réclament le remboursement. Cette situation
a créé des contentieux se traduisant par un flux très important de réclamations, ayant pour objet la
restitution de ces trop versés et pour lesquelles les services contentieux éprouvent d'énormes
difficultés pour les prendre en charge.

Afin de remédier à cette situation, les services fiscaux sont instruits à l'effet d'appliquer les
prescriptions reprises dans l'instruction générale sur les procédures contentieuses
n°04/MF/DGI/DCTX du 06/06/2012, qui précise dans sa section 2 -sous-section 3, traitant de la
signature et mandat, que certaines personnes, eu égard à leur statut juridique ou à leur position vis
à vis des impositions contestées, peuvent agir au nom et pour le compte des contribuables
requérants, sans toutefois, produire de mandat.

16
Ainsi, les employeurs et organismes en leur qualité de redevables légaux, chargés d'opérer les
retenues/IRG, selon le cas sur les salaires ou pensions versées à leurs employés, retraités,
travailleurs handicapés, ont la possibilité d'introduire, sans produire de mandat, une réclamation
tendant à obtenir le remboursement de ces trop-versés, au nom et pour le compte de ces
derniers.

Par conséquent, les services fiscaux sont tenus d'inviter les employeurs et organismes concernés
à formuler une réclamation contentieuse, au nom et pour le compte des contribuables en question,
à l'effet de solliciter la restitution des droits- IRG/traitements et salaires, indûment prélevés,
demande à laquelle ils doivent impérativement joindre un listing reprenant les noms et prénoms,
selon le cas, de chaque employé, retraité ou handicapé, ainsi que les montants des retenues/IRG
y correspondants, opérés et reversés à tort.

Dès lors que les décisions sont prononcées et que les droits IRG s'y rapportant, sont remboursés
les employeurs et organismes de rattachement, devront obligatoirement procéder, sous leur
responsabilité à la restitution des montants en cause à leurs employés, salariés ou travailleurs
handicapés ou retraités.

Directeur du Contentieux

Zemouri. T

17
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬

Alger, le 11 avril 2021


CIRCULAIRE N° 472/MF/DGI/DLRF/ LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet :
- Traitement fiscal des subventions d'équipement.
Référence :
- Article 13 de la loi n°20-16 du 31 décembre 2020, portant loi de finances pour 2021 ;
- Article 144-l du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites par l'article 13 de la loi de finances pour 2021, à l'article 144-1 du CIDTA, prévoyant le
mode de rattachement au résultat fiscal, des subventions d'équipement, accordées par l'Etat ou
les collectivités territoriales.
II. OBJET DE LA MESURE:
Les dispositions de l'article 13 de la loi de finances pour 2021 ont modifié les dispositions de
l'article 144-1 du CIDTA à l'effet, de réaménager le mode de rattachement des subventions
d'équipement (biens amortissables et biens non amortissables) au résultat fiscal, devant servir de
base pour le calcul de l'IBS ou de l'IRG dans la catégorie des bénéfices professionnels.
 Pour les subventions destinées à l'acquisition de biens amortissables :
Les subventions accordées par l'Etat ou les collectivités territoriales, destinées à l'acquisition de
biens amortissables, sont rattachées au résultat imposable en fonction de la période
d’amortissement, fiscalement admise, des biens acquis.
Il est précisé, à cet égard, que le rattachement au résultat fiscal des subventions d’équipement,
coïncide avec la constatation de la charge d'amortissement.
 Pour les subventions destinées à l'acquisition de biens non amortissables:
Les subventions accordées par l'Etat ou les collectivités territoriales, destinées à l'acquisition de
biens non amortissables, sont rattachées au résultat imposable, sur une durée de cinq (05) ans,
par fractions égales et ce, à compter de l'exercice de leur versement.

18
II. CESSION DES IMMOBILISATIONS ACQUISES AU MOYEN DE SUBVENTIONS:
Les dispositions de l'article 13 de la loi de finances pour 2021, prévoient également le traitement
fiscal devant être réservé dans le cas où les immobilisations acquises au moyen de subventions
accordées par l'Etat ou les collectivités territoriales, ont fait l'objet de cession.
A ce titre, et pour les besoins de détermination de la plus-value ou de la moins-value de cession, la
fraction de la subvention non encore rapportée aux bases de l’impôt, est retranchée, selon le cas :
- de la valeur nette comptable, pour les biens amortissables ;
- du prix d'acquisition des immobilisations pour les biens non amortissables.
III. EXEMPLE D'APPLICATION:
1. Rattachement des subventions d'équipement :
1.1. Pour les biens amortissables :
Soit une entreprise qui a perçu le 10 janvier N, une subvention de 1.000.000 DA, accordée par
l'Etat, pour 1'acquisition d'une machine d'une valeur de 3.000.000 DA.
La durée d'amortissement de la machine est de 5 ans.
L'entreprise amortie ses immobilisations selon le mode linéaire (annuités constantes).

Charge d’amortissement Fractions de la subvention à


Exercices
comptabilisée rapporter au résultat fiscal
N 3.000.000 * 20 % = 600.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 DA
N+1 3.000.000 * 20 % = 600.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 DA

N+2 3.000.000 * 20 % = 600.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 DA


N+3 3.000.000 * 20 % = 600.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 DA
N+4 3.000.000 * 20 % = 600.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 DA

1.2. Pour les biens non amortissables :

Exercices Fractions de la subvention à rapporter au résultat fiscal


N 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA
N+1 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA
N+2 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA
N+3 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA
N+4 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA

Une entreprise a perçu en janvier N, une subvention de 5.000.000 DA, pour l'acquisition d'un bien
non amortissable d'une valeur de 30.000.000 DA, acquis le 10 février N.
IV. CAS DE CESSION D'UNE IMMOBILISATION ACQUISE AU MOYEN D'UNE SUBVENTION :
2.1. Pour les immobilisations non amortissables :
Une entreprise a perçu une subvention de 5.000.000 DA en janvier N, pour l’acquisition d’un bien
non amortissable d'une valeur de 30.000.000 DA, acquis le 10 février N.
Le 31 juin N+3, ce bien a fait l'objet de cession au prix de 40.000.000 DA.

19
Fractions de la subvention à
Exercices Cumul
rapporter au résultat fiscal
N 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA 1.000.000
N+1 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA 2.000.000
N+2 5.000.000 * 20 % = 1.000.000 DA 3.000.000

La fraction de la subvention non encore rapportée au résultat est :


5.000.000 - 3.000.000 (soit: 2.000.000 DA).
 Calcul de la plus ou moins-value de cession :
Plus-value = prix de cession - (prix d'acquisition - fraction de la subvention non
rapportée).
La plus-value = 40.000.000 - (30.000.000 - 2.000.000) = 12.000.000D A.
1.2 Pour les immobilisations amortissables :
Suivant les données reprises au niveau du premier exemple, la machine a fait l’objet de cession
le 20 décembre N+3, avec un prix cession de 2.500.000 DA.
Cumul de la
Exercice Amortissements Cumul Fractions de la subvention subvention
s pratiqués d’amortissement à rapporter aux résultats rattaché au
résultat
N 3.000.000 * 20 % = 600.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 200.000 DA
600.000
N+1 3.000.000 * 20 % = 1.200.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 400.000 DA
600.000
N+2 3.000.000 * 20 % = 1.800.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 600.000 DA
600.000
N+3 3.000.000 * 20 % = 2.400.000 DA 1.000.000 * 20 % = 200.000 800.000 DA
600.000

La fraction de la subvention non encore rapportée au résultat est de :


(1.00.0 - 800.000), soit: 200.000 DA.
 Calcul de la plus ou moins-value de cession :
Value nette comptable (VNC) = 3.000.000 – 2.400.000 = 600.000 DA.
Plus-value = 2.500.000 – (600.000 – 200.000) = 2.100.000 DA.
V. DATE D'EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur de la Législation et de la Réglementation


S. CHEBILA

20
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية العمليات اجلبائية والتحصيل‬

Alger, le 15 février 2021


CIRCULAIRE N° 319/MF/DGI/DOFR/LF21
A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Madame Et Messieurs Chefs des Centres Régionaux
d’Information et de Documentation (crid)
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôt
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet:
- Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) - Tarifs applicables
Référence:
- Article 25 de la Loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre 2 020
portant loi de finances pour 2021.

La présente note a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les modifications
introduites au niveau de l'article 263 ter du CIDTA, par l'article 25 de la loi de finances pour 2021,
relative à la taxe d'enlèvement des ordures ménagères.
I. ECONOMIE DE LA MESURE

Les dispositions de l'article 263 ter du CIDTA prévoient clairement que la taxe d'enlèvement des
ordures ménagères est établie annuellement par les services fiscaux, en application des tarifs
déterminés par communes, dans les limites fixées dans ledit article, par arrêté du Président de
l'Assemblée Populaire Communale (P/APC).
Toutefois, il a été constaté que certains présidents d'assemblées populaires communales ne
communiquent pas lesdits tarifs, faute de délibération.
A cet effet, et dans le souci de préserver les intérêts financiers des collectivités locales et afin
d'éviter la prescription quadriennale de ladite taxe, l'article 25 de la loi de finance pour l'année
2021, a apporté des modifications aux dispositions de l'article 263 ter du CIDTA, permettant à
l’administration fiscale, en absence de délibération sur les tarifs applicables à ladite taxe, de
reconduire tacitement les derniers tarifs communiqués par les P/APC.
II. MODALITE DE MISE EN ŒUVRE :
Le service de la fiscalité immobilière au niveau des CPI ou des inspections des impôts, selon le
cas, procède au renseignement du volet réservé à ladite taxe au niveau de la pré-matrice
(TF/TEOM), en y portant les derniers tarifs communiqués par le (P/APC).

21
Lesdites pré-matrices sont transmises au CRID de rattachement, en vue d'éditer la matrice et les
avertissements fiscaux.

III. DATE D'EFFET :


Les présentes prescriptions prennent effet à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veillez à son
application et me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement


K. LASOUAG

22
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديريــة العمليـات اجلبائيـــة و التحصـــيل‬
‫املديرية الفرعية للتقييـمات اجلبائية‬
Alger, le 24 février 2021

NOTE N°420//MF/DGI/DOFR/SDTF/ LF21


A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Madame Et Messieurs Chefs des Centres Régionaux
d’Information et de Documentation (CRID)
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôt
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet :
-Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) - Tarifs applicable - Erratum
Référence :
-Not: n° 319/DGI/DOFR/SDEF du 15/02/2021

Additionnellement à la note citée en référence, j'ai l'honneur d'attirer votre attention sur une erreur
qui a été commise, par inadvertance, au niveau du point N°II intitulé: «Les modalités de mise en
œuvre de cette mesure », de la note visée en référence.
À titre de correction, il convient d'indiquer qu'il incombe au CRID, et non pas aux services
d'assiette, de renseigner les tarifs de la TEOM, sur la matrice dédiée à cette taxe.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement


K. LASOUAG

23
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية املنازعات‬
Alger, le 11 avril 2021
CIRCULAIRE N°310 MF/DGI/DCX/ LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
En communication à:
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet:
-Imputation et remboursement des excédents de versement des acomptes provisionnels en
matière d'IRG.
Référencés :
- Article 28 de la loi de finances pour 2021.
- Article 355 du CIDTA.

La présente circulaire a pour objet de commenter les modalités d'application des modifications
apportées par l'article 28 de la loi de finances pour 2021, aux dispositions de l'article 355 du code
des impôts directs et des taxes assimilées ayant pour objet d'instituer la possibilité d'imputation et
de remboursement de l'excédent de versement des acomptes provisionnels en matière d'IRG.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

Les anciennes dispositions de l'article 355 du CIDTA n'ont pas prévu d'une manière expresse la
possibilité d'imputation ou de remboursement de l'excédent de versement d'acomptes
provisionnels en matière d’IRG, constaté lors du calcul du solde de liquidation d’un exercice
donné. Cette omission a créé une certaine hésitation de la part des services fiscaux quant au
mode de traitement des excédents de versement d'acomptes provisionnels, enregistrés par les
contribuables concernés.

II. CONTENU DE LA MESURE :

Dans le but de remédier à cette omission et de lever toute ambiguïté quant au traitement
devant être réservé aux excédents de versement d'acomptes provisionnels-IRG, les
dispositions de l'article 355 du CIDTA ont été modifiées et complétées en conséquence
par l'article 28 de la loi de finances pour 2021.

24
A. possibilité d'imputation de l'excédent de versement d'acomptes provisionnels-IRG:

Lorsque, au cours d'un exercice, le montant des acomptes versés par les personnes physiques,
soumises au régime des acomptes provisionnels, excède le montant de l’impôt dû de cet exercice,
aucun solde de liquidation n'est bien entendu à verser ; cette situation dégage, au contraire, un
excédent de versement. En application des nouvelles dispositions de l'article 355-1 du CIDTA, cet
excédent de versement constaté est imputable sur les acomptes de l'exercice qui suit :
B. Possibilité de remboursement de l'excédent de versement d'acomptes provisionnels-IRG:

Lorsque l'excédent de versement d'acomptes provisionnels n'a pas pu être totalement ou


partiellement imputé sur les acomptes de l'exercice qui suit, les contribuables se trouvant dans
cette situation ont le droit, en vertu des nouvelles dispositions de l'article 355-1 du CIDTA, de
demander le remboursement de l'excédent de versement persistant.

Il importe de rappeler aux services fiscaux que le remboursement de l'excédent de versement ne


peut être admis que lorsque l'imputation totale ou partielle de ce dernier a été impossible à opérer.
Par ailleurs le contribuable n’est plus autorisé à imputer, sur les acomptes et/ou les résultats des
exercices suivants, le montant de l'EV/AP sollicité en remboursement.

Soit une entreprise individuelle effectuant des opérations commerciales, soumise à I'IRG/BP,
ayant réalisé des résultats fiscaux, donnant lieu à un IRG dû d'un montant de 70.000.000 D A,
pour l'exercice 2018 et de 80.000.000 DA, pour l'exercice 2019.

Calcul des acomptes provisionnels pour l'exercice 2020 :

- 1er acompte du 20 Février au 20 Mars : 70.000.000 DA x 30% = 21.000.000 DA.


- 2ème acompte du 20 Mai au 20 Juin:
- 80.000.000DA x 30%=24.000.000DA+ 3.000.000DA= 27.000.00DA.

Le total des acomptes versés en 20220 est de 48.000.000DA.

Il importe de préciser que le 1er acompte est calculé sur la base du résultat de l’exercice clos de
2018 étant donné que la date d'expiration du délai de déclaration du résultat de l'exercice 2019 est

le 30 avril 2020. Le montant du 1"'acompte a été régularisé sur la base du résultat du dernier
exercice d'imposition, lors du paiement du 2ème acompte

Calcul du solde de liquidation pour l'exercice 2020 :

Lors du dépôt de sa déclaration, il a été constaté que l'entreprise a réalisé au titre de l'exercice
2020 un résultat fiscal dégageant un IRG dû de 44.000.000 DA. Aussi, cette dernière enregistre un
trop versé d'un montant de 4.000.000 DA. Cet excédent de versement est imputable sur les
acomptes provisionnels de l'exercice qui suit.
Calcul des acomptes provisionnels de l'exercice 2021 (imputation de l’'EV/AP-2020 de
004440444DA
- 1er acompte du 20 Février du 20 Mars: 80.000.000 D A x 30%=24.000.000DA.
- 2ème acompte du 20 Mai au 20 Juin:

25
44.000.000D A x 30 %=13.200.000DA-10.800.000DA - 4.000.000D A= (-) 1.600.000DA
(pas de paiement du 2ème acompte).

Total des acomptes considérés versés au titre de l'exercice 2021 est de 26.400.000DA.

Il appartient de préciser que le montant du 1er acompte a été régularisé sur la base du résultat du
dernier exercice d'imposition, lors du calcul du montant à payer pour le 2ème acompte.

L'EV / AP enregistré au titre de l'exercice 2020 d'un montant de 4.000.000D A, a été partiellement
imputé. Le montant de 1.600.000DA n'ayant pas pu être absorbé ouvre droit au remboursement.

D-Forme et contenu de la demande de remboursement :

La demande de remboursement des EV/AP revêt le caractère d'un recours contentieux et par voie
de conséquence sa forme et son contenu obéissent aux règles édictées par les dispositions de
l'article 73 du CPF.

E- Délais d'introduction de la demande de remboursement:

Pour être recevable, la demande de remboursement de I'EV/AP doit être présentée sous le strict
respect des conditions de délai prévues par les dispositions de l’article 72-1, du CPF.

Aussi, en vertu de cet article les contribuables désirant obtenir le remboursement de l'excédent de
versement d'acomptes-IRG, doivent, sous peine d'irrecevabilité, introduire leurs réclamations
portant remboursement de cet EV/AP avant le 31 décembre de la deuxième année suivant celle de
la réalisation de l'évènement qui les motive. Le décompte du délai de recevabilité commence,
ainsi, à courir à partir de l'année de constatation de l'excédent sollicité en remboursement.

Compte tenu de la qualification de la demande de remboursement des EV/AP de recours


contentieux, Il appartient aux services fiscaux, lors de l'instruction de la réclamation, d'examiner
outre les conditions de forme et de fond, en appréciant notamment le fondement et les
justifications des paiements des acomptes provisionnels à l'origine de l'excédent de versement
objet de la réclamation et de rechercher, éventuellement les insuffisances d’imposition susceptible
de faire l’objet de compensation tel que prévu à l'article 96 du CPF.

Exemple:

Soit une entreprise individuelle qui active dans le secteur industriel, ayant réalisé un résultat fiscal,
donnant lieu à un IRG/BP dû, d'un montant de 100.000.000 DA pour l'exercice 2017. Les
acomptes provisionnels-IRG acquittés, au titre du même exercice sont de l'ordre de 120.000.000
DA. Lors du dépôt de sa déclaration annuelle (courant de l'année 2018), il a été constaté que
l'entreprise a dégagé un EV/AP de 20.000.000 DA, imputable sur le deuxième acompte de
l'exercice 2018 et remboursable en cas d'impossibilité d'imputation totale ou partielle.

 1er cas-introduction de la demande de restitution dans le délai légal :

Le contribuable, n'ayant pas pu imputer la totalité de IIEV/AP dégagé par son entreprise, a
introduit une demande de restitution du solde-EV / AP non-imputé, en date du 13/06/2020.
La demande de

remboursement étant déposée le 13/06/2020, elle est recevable au regard des délais. Toutefois, il
convient de vérifier au préalable, que le montant sollicité en restitution n'a pas fait l'objet
d'imputation.

26
 s2ème cas -introduction de la demande de restitution hors du délai légal:
La demande de remboursement de I'EV/AP étant introduite hors du délai prévu par l’article 72-7du
CPF, soit en date du D/a3/2021, elle est entachée d'un vice de forme qui la rend irrecevable.
Par conséquent, le montant de l'excédent de versement objet de la demande ne peut être admis
au remboursement. Toutefois, le solde-EV/AP objet de cette demande, demeure imputable sur les
acomptes et/ou les résultats des exercices suivants.
III. DATE D’EFFET :
Les nouvelles dispositions de l'article 355 du CIDTA prennent effet à compter du 1"'Janvier 2021.
Elles s'appliquent aux excédents de versement constatés sur I'IRG dû, au titre de l'exercice 2020
et suivants. Elles sont également applicables aux soldes des EV/AP, des exercices antérieurs à
2020, mais dans la limite du délai prévu à l’article 72-1 du CPF.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre compte, en temps opportun des difficultés éventuellement
rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Directeur du Contentieux
Zemouri. T

27
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية العمليات اجلبائية والتحصيل‬
‫املديرية الفرعية للتحصيل‬
Alger, le 14 avril 2021
CIRCULAIRE N° 265/MF/DGI/DOFR/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux
Objet :
- Loi de finances pour 2021-mesures traitant du recouvrement.
Référence:
- Loi n° 20-16 du16 Djoumada El Oula 112 correspondant au 31 décembre 2020, portant loi de
finances pour 2021:
- Article 30 modifiant et complétant l'article 402 du CIDTA ;
- Article 67. abrogeant l'article 144 bis du CPF ;
- Article 68. modifiant et complétant l'article 152 du CPF ;
- Article 69. instaurant un nouvel article n°152bis du CPE ;
- Article 71. modifiant et complétant l'article 156 du CPF ;
- Article 75. modifiant et complétant l'article 51 LF 2012.

La présente circulaire a pour objet de préciser aux services fiscaux, les modalités d'application des
aménagements introduits par La loi de finances pour 2021, en matière de recouvrement, qui sont
précisées comme suit:

I. APPLICATION DES PENALITES DE RECOUVREMENT ARTICLE (30 LF 2021):

L'objet de cette mesure vise à supprimer la référence aux articles ayant fait l'objet d'abrogation
antérieurement, De même, elle tend à unifier les taux de pénalités applicables en cas de retard de
paiement des droits et taxes payables au comptant ou par voie de retenue à La source.

Dès lors il sera fait application, en cas de retard de paiement pour les cas d'espèce, d'une
majoration de 10%. De même, une astreinte de 3% par mois ou fraction de mois de retard est
applicable à compter du premier jour du mois qui suit la date limite pour le paiement des droits
correspondants sans que cette astreinte, cumulée avec la pénalité fiscale de 10% précitée,
n'excède 25%.

28
II. ABROGATION DE LA LETTRE DE RAPPEL (ARTICLE 67 LF 2021) :

Les dispositions de l'article 7 de La loi de finances pour 2021 ont abrogé l’article 144 bis du code
des procédures fiscales, institué par l'article 55 de la loi de finances pour 2017, qui prévoyait
l'obligation de notification par le receveur, lorsqu'un impôt ou une taxe n'a pas été acquitté à la
date Limite de paiement et à défaut d'une réclamation assortie d'une demande de sursis légal de
paiement prévu aux articles 74 et 80-2 du code des procédures fiscales, d'une lettre de rappel
prévoyant un délai de quinze (15) jours avant la notification du premier acte de poursuite, dont les
modalités d'application ont été explicitées par la circulaire N°172/MF/DGI/ DOFR/ 2017 du
12/02/2017.
A ce titre, les receveurs des impôts sont instruits à effet de ne plus transmettre aux redevables la
lettre de rappel en question. Par conséquent, les contribuables qui ne s'acquittent pas des dettes
fiscales à leur charge, dans les délais aux, sont poursuivis à l'issue de la date d'exigibilité suivant
les règles édictées en la matière
III. VENTE DE GRE A GRE DES BIENS SAISIS ( ARTICLE 68 LF 2021:
Les dispositions de l'article 152-2 du coude des procédures fiscales sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit:
- Art. 152-2: Si, pour des mêmes meubles, les offres faites au cours de deux séances de vente
publique aux enchères n'atteignent pas le montant de la mise à prix, le receveur des impôts
poursuivant peut procéder, après autorisation du directeur chargé des grandes entreprises, du
directeur régional des impôts ou du directeur des impôts de wilaya, suivant les règles de
compétence fixées par décision du directeur général des impôts, à la vente de gré à gré au plus
offrant au cours de la deuxième séance ».
Dès lors, les receveurs poursuivants peuvent recourir, en cas d'infructuosité des deux premières
adjudications successives et après autorisation, suivant le cas, du DGE, du DRI ou du DIW, à la
vente de té à gré des biens saisis au plus offrant quel que soit le montant de l'offre et ce
contrairement à ce qu'était prévu antérieurement où la réalisation de la cession selon la formule de
à gré était subordonnée à la condition que le prix proposé soit égal ou supérieur au montant de la
mise à prix: contrainte qui ne permettait pus la concrétisation de certaines opérations de saisie.
IV. CONTRAINTE EXTERIEURE (ARTICLE 69 LF 2021):
Il est créé un nouvel article 152 bis au sein du coude des procédures fiscales, codifiant et précisant
la procédure de la contrainte extérieure, lequel est rédigé comme suit:
« Les receveurs des impôts peuvent engager des poursuites à l'encontre des contribuables
endettés hors de leur ressort territorial, par voie de contrainte extérieure.
La contrainte extérieure donne La possibilité au receveur détenteur du titre de recette, de
poursuivre le recouvrement de la créance du trésor dans une autre circonscription fiscale, par
l'attribution de mandat à un autre receveur qui prendra en charge le recouvrement du titre de
recette comme prévu par Les lois et règlements en vigueur ».

29
1. Economie de 1a mesure :
I1s’agit d'un instrument de poursuite existant en pratique permettant au receveur d'engager les
actions du recouvrement de la créance à la charge du contribuable défaillant à l’endroit duquel les
actions de poursuites n'ont pas abouti. Etant précisé qu’il s’agit de contribuables qui ne sont plus
dans le ressort du receveur poursuivant.
Dans ce cadre, le receveur des impôts assignataire (détenteur des rôles et autres titre de
perception), mandate à travers la procédure de la contrainte extérieure, le comptable du domicile
ou de la résidence du redevable ou de la situation de ses biens, à l'effet d'engager les actions de
poursuites pour son compte.
2. La procédure de la contrainte extérieure:
a. envoi de la contrainte extérieure:
Le receveur émetteur procède à l'envoi de la contrainte extérieure en utilisant l'imprimé prévu à cet
effet (série Rn°11) accompagné de deux (02) extraits de rôles, deux (02) bordereaux d'envoi des
contraintes extérieures (Série Rn°15) et d'un commandement à payer, à la DGE ou la DIW, selon
le cas, aux fins de transmission au receveur du nouveau domicile du contribuable pour prise en
charge.
Par ailleurs, il convient de préciser que lorsque la recette « réceptrice » ne relève pas de la même
DIW, la contrainte extérieure dans ce cas de figure, sera adressée à 1a DIW de rattachement dont
les services concernés se chargeront de sa transmission au receveur assignataire. Ce dernier doit
renvoyer une copie du bordereau d'envoi au receveur émetteur de la contrainte selon le même
circuit, tout en l'enregistrant à son niveau sur le carnet d'inscription des contraintes et commissions
extérieures reçues (Série Rn° 14).
b. Suivi de la contrainte extérieure:
Le receveur destinataire de la contrainte engage, selon le cas qui se présente, les poursuites
appropriées. L'ensemble des actes et procédures d'exécution accomplis antérieurement par le
receveur émetteur de la contrainte, demeurent valables: l'exécution par le receveur destinataire est
reprise au dernier acte.
La contrainte extérieure reste valable jusqu'à l'extinction de la dette pour laquelle elle a été établie
ou à l’obtention d'une main levée établie par celui qui l'a émise. En revanche, pour procéder à
l'apurement périodique de ces commissions, il est fait obligation aux comptables émetteurs de
notifier leur mains levée à l'issue le neuf (09) mois, sauf pour les opérations de saisie en cours
d'exécution dont les délais peuvent être étendus en fonction de leur niveau d'avancement.
Par ailleurs, et aux termes des dispositions de l'article 57 de la loi de finances pour 2017, modifiant
et complétant celles de l'article 153-1 du CPF, les contestations au titre du recours préalable,
relatives au recouvrement des impôts et taxes établis par l'administration fiscale, doivent être
adressées, à l'ordonnateur dont dépend le receveur ayant exercé les poursuites.
c. Prise en charge des recouvrements et frais accessoires :
L'exécution de la contrainte extérieure peut donner lieu à trois (03) cas de figure :
 recouvrement total,
 recouvrement partiel,
 aucun recouvrement.

30
 Cas de Recouvrement total de la dette:
Dans ce cas de figure, le receveur récepteur renvoi la contrainte en l'appui d'une déclaration de
poursuivant justifiant son recouvrement, faisant apparaitre le montant principal, les pénalités de
recouvrement et les frais de poursuites, le cas échéant. Il procède au transfert du montant principal
recouvré après apurement des frais de poursuites engagés. Pour les pénalités et indemnités de
retard, celles-ci restent acquises pour la recette ayant engagé les poursuites.
S'agissant du receveur émetteur, il doit émarger, dès réception du compte rendu, le titre du
montant en principal et annoter, pour mémoire, le montant des pénalités de retard et des frais
accessoires.
 Cas de recouvrement partiel de la dette:
Dans le cas de l'espèce, le receveur poursuivant doit transférer le montant des droits en principal
recouvrés après apurement des frais de poursuites.
Le receveur émetteur est tenu d'émarger le titre du montant encaissé et des frais accessoires
engagés, pour mémoire.
 Cas de non recouvrement de la dette:
Le receveur récepteur renvoi la contrainte appuyée d'un compte rendu précisant les actions
entreprises ainsi que les motifs de l'absence de résultats des opérations engagées dans ce cadre.
En cas d'engagement de frais accessoires irrécouvrables, figurant aux avances, ils seront
régularisés par transfert de dépenses au receveur émetteur de la contrainte. Celle-ci doit faire
l'objet de renvoi à la recette émettrice dûment annotée des justificatifs d'irrécouvrablité.
V. ECHEANCIER DE PAIEMENT ( ARTICLE 70 LF 2021):
Antérieurement aux aménagements intervenus à la faveur de la loi de finances pour 2021, les
dispositions de l'article 156 du code de procédures fiscales, traitant des modalités d'octroi de
l'échéancier de paiement, prévoyaient que ce dernier est accordé pour un délai maximum de
trente-six (36) mois avec un versement initial minimum fixé à 10% du montant de la dette fiscale
(principal et pénalités de recouvrement).
Les modifications introduites par l'article 7l de la loi de finances pour 2021,modifiant et complétant
l'article 156 du code des procédures fiscales, ont étendu la période du calendrier de paiement à
soixante (60) mois au lieu de trente-six (36) mois, antérieurement.
Il importe, à ce titre, de préciser que les prescriptions de la note n°138/MF/DGI/DOFR/2017 du
05/12/2017, portant sur les modalités de souscription et d'octroi de l'échéancier de paiement, sont
modifiées en conséquence, en ce qui concerne la durée maximum de ce dernier.
Par ailleurs et s'agissant d'une mesure de facilitation en direction des contribuables qui rencontrent
des difficultés financières, résultant notamment de la conjugaison de facteurs exceptionnels
(conséquences économiques liées à la pandémie du COVID-19, baisse de l'activité économique,
réduction des dépenses publiques, etc...) les échéanciers octroyés antérieurement à 2021, ouvrent
valablement droit à un éventuel réajustement en conséquence pour les contribuables qui en font
demande à l'effet d'étendre la durée du calendrier au-delà de la durée de 36 mois en vigueur lors
de son établissement.

31
Remarque
Il importe de souligner que les receveurs des impôts disposent de toute la latitude pour fixer
la durée de l'échéancier de paiement en fonction, notamment, de la nature des contraintes
invoquées par les contribuables (créances vis-à-vis du trésor à titre d'exemple), de
l'ancienneté de la dette, de ses capacités financières ainsi que de la moralité et des
antécédents des contribuables qui en font la demande.

Concernant plus particulièrement les dettes fiscales des micro-entreprises, créées dans Le cadre
du dispositif de l’ex –ANSEJ, et pour accompagner la relance des activités de celles rencontrant
des difficultés financières, pour des considérations multiples, il convient de répondre
favorablement aux demandes introduits par ces dernières en leur accordant la durée maximale
prévue en la matière.
VI. RECOUVREMENT DE DELLE FISCALES (ARTICLE 75 LF 2021) :
L'article 75 de la loi de finances pour 2021, modifiant et complétant l'article 51 de la loi de finances
pour 2012, relatif au dispositif d'assainissement des dettes fiscales exigibles sans pénalités de
recouvrement, a apporté des aménagements en ce qui concerne la portée de cette mesure
lesquelles sont détaillés ci-après:
- Elargissement du champ d'application de ce dispositif à l'ensemble des dettes fiscales,
parafiscales, amendes et condamnations pécuniaires, dont le recouvrement est du ressort des
receveurs des impôts, alors qu'antérieurement aux aménagements intervenus, le bénéfice de
ce dispositif était réservé aux seuls rôles d'imposition établis par les services fiscaux excluant
ainsi les autres types de dettes.
- Application de ce dispositif aux dettes précités, exigibles au 31 décembre 2020, et non pas
seulement celle dont l'ancienneté dépasse les quatre années.
- Dès lors, l'ensemble des dettes exigibles avant le 1 janvier 2021 sont susceptibles de bénéficier
de ce dispositif en cas de demande sans condition particulière à l'exception des. Contribuables
inscrits au fichier national des auteurs d’infractions frauduleuses ;
- Fixation d'une date limite pour le bénéfice des avantages prévus par ce dispositif, soit au plus
tard le 31 décembre 2020.

À ce titre, les contribuables qui procéderont, au plus tard le 31 décembre 2021, au paiement en un
seul versement, de l'intégralité du principal de leurs dettes fiscales sont dispensés du paiement
des pénalités de recouvrement, et ce selon les modalités prévues dans l'instruction n°01
/MF/DGI/DG/2016 du 13 juillet 2016.

32
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à sa
vulgarisation en direction des services et des contribuables par tous les moyens de
communication disponibles et d'assurer sa correcte application.

Vous voudrez bien, également, me rendre compte, de toute difficulté éventuellement


rencontrée lors de sa mise en œuvre.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement


K. LASOUAG

33
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬

‫املديرية العامة للضرائب‬


‫مديرية العمليات اجلبائية والتحصيل‬
‫املديرية الفرعية للضمان واالنظمة اجلبائية احلاصة‬
Alger, le 14 février 2021
CIRCULAIRE N° 313/MF/DGI/DOFR/LF21
A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux

Objet:
- Solidarité de paiement des droits d'enregistrement.
Référence:
- Article 31 de la loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre 2020,
portant loi de finances pour 2021.

La présente note a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les modifications
introduites, par l'article 31 de la loi de Finances pour 2021, inhérentes à la procédure de la
réévaluation, plus particulièrement en ce qui concerne la solidarité de paiement des droits
d'enregistrement et pénalités résultant du prix déclaré.
I. CONOMIE DE LA MESURE :
Les dispositions de l'article 112 du code de l'enregistrement, prévoyaient que les droits, taxes et
pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d'évaluation relevées sur les mutations à titre
onéreux d'immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre onéreux de fonds de
commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les parties à l'acte.
Aussi, et dans un souci d'assurer le recouvrement des droits et taxes dus, susceptibles d'être
établis à l'issue d'une opération de réévaluation des actions, de parts sociales ou de titres
assimilés, les dispositions de l'article 112 du code de l'enregistrement ont été aménagées à l'effet
de prévoir la solidarité pour le paiement du complément des droits d'enregistrement et des
pénalités y afférentes/ pouvant résulter de la réévaluation des valeurs déclarées lors de ces
mutations.

34
Ainsi, les droits d'enregistrement et les pénalités sont dus, conjointement et solidairement, par les
parties à l'acte pour les cessions des actions, parts sociales ou titres assimilés, à l'instar
des mutations à titre onéreux d'immeubles ou droits immobiliers et des mutations à titre onéreux
de fonds de commerce et de clientèle.

II. LA SOLIDARITE A L’OCCASION DE L’ETABLISSEMENT DE LA FORMALITE DE


L’ENREGISTREMENT :

Pour les actes portant mutation à titre onéreux de biens immeubles, droits immobiliers, fonds de
commerce ou cession d'actions ou de parts sociales, la formalité de l'enregistrement est accomplie
sur la base du prix exprimé dans l'acte qui constate la cession, augmenté de toutes les charges en
capital, ainsi que toutes les indemnités stipulées, au profit du vendeur ou du cédant, à quelque titre
et pour quelque cause que ce soit.

A cet égard, les droits y résultant sont supportés solidairement par les parties à l'acte, auxquelles,
il appartient de faire une juste et équitable répartition (article 91 du code de l'enregistrement).

A l'occasion de la réévaluation du prix des valeurs déclarées, les parties intervenantes à l'acte sont
conjointement solidaires responsables pour le paiement des droits d'enregistrement et des
sanctions fiscales pour insuffisance du prix de la cession d'un bien immeuble, fonds de commerce
ou action ou part sociale, titre assimilée.

En effet, le principe de la solidarité de paiement, au titre des rehaussements des droits, signifie
que le service en charge du contrôle peut poursuivre l'une des parties pour la totalité des droits
dus et des sanctions y afférentes.

En conséquence les parties sont solidaires vis - à-vis du Trésor Public, non seulement pour les
droits d'enregistrement, pouvant être omis et des pénalités dus au retard ou défaut
d'enregistrement mais également pour les suppléments des droit rehaussés, et des éventuelles
pénalités déterminées ultérieurement suite à une réévaluation du prix du bien immeuble, ou droits
réels de la valeur des actions ou des parts ayant servie de base pour le calcul et à la perception
des droits payés.

Néanmoins, pour préserver les intérêts du Trésor, le service évaluateur procède, en premier lieu, à
l'établissement d'un seul rôle individuel, portant complément des droits et taxes dus, au nom de
l'acquéreur, eu égard à la garantie qu'il offre, par la détention des parts ou des titres, en cas de
poursuite des droits rappelés.

Pour permettre le recouvrement des droits et pénalités dus, le rôle individuel doit être appuyé de
toutes les informations concernant les personnes à l'endroit desquels la solidarité est requise (nom
prénom du(s) vendeur(s), nom des héritiers, adresse...etc.), reprises dans l'acte de mutation et
considérées comme essentielles pour garantir le recouvrement de la dette.

35
La solidarité, pour le paiement des droits, étant prévue par la loi, par conséquent, le receveur a la
faculté d'enclencher les actes de poursuites à l'égard de toute Personne concernée sur la base du
rôle individuel appuyé des indications précitées sans qu'il y ait nécessité d'établir un autre
document ou titre de perception.

Par ailleurs, dans le cas où les informations en possession du receveur, font apparaitre que, les
parties à l'acte relèvent du ressort d'une ou de plusieurs autres recettes des impôts, ce dernier est
tenu d'adresser une contrainte extérieure au receveur des impôts territorialement compètent, par

référence aux dispositions de l'article 152 bis du CPF ,et ce, à l'effet de procéder à la poursuite de
la dette fiscale pour son compte .Le receveur émetteur de la contrainte est tenu de joindre les
informations suscitées à l'appui de cette demande (voir à ce sujet les prescriptions de la note
n°265 /MF/DGI /DOFR/SDR du 04 février 2021).

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et rendre l'administration centrale destinataire, des difficultés éventuellement
rencontrées.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement

K. LASOUAG

36
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية العمليات اجلبائية والتحصيل‬
‫املديرية الفرعية للضمان واالنظمة اجلبائية احلاصة‬
Alger, le 14 février 2021

CIRCULAIRE N° 315 /MF/DGI/DOFR/LF21


A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux

Objet:
- Paiement du un cinquième (1/5) du prix de la vente auprès du notaire.
Référence:
- Articles 32 de la Loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31décembre 2020,
portant Loi de Finances pour 2021.

La présente note a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les modifications
introduites, par l'article 32 de la Loi de Finances pour 2021, en ce qui concerne les aménagements
apportés à l'article 257 du code de l'enregistrement, inhérentes aux exceptions au paiement du un
cinquième (1/5) du prix de la mutation, à la vue et entre les mains du notaire rédacteur de l'acte.
I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Les dispositions de l'article 257 du code de l'enregistrement, prévoyaient que pour l'enregistrement
des actes portant transfert de propriété, seuls les acquéreurs de logements vendus par les
organismes publics d'habitat, selon la procédure de la location-vente, ou selon la procédure de
l'épargne-logements étaient dispensés du paiement, à la vue et entre les moins des notaires
chargés de rédiger l'acte portant transfert des propriétés.
Par ailleurs, à l'occasion de ventes réalisées au titre de la promotion immobilière, les acquéreurs
étaient tenus de verser, à la vue et entre les mains du notaire, uniquement le solde du prix de
vente préalablement fixé dans le contrat de réservation et/ou dans le cahier des charges ou dans
le contrat de vente à condition de la production, par le promoteur immobilier, d’un extrait de rôle
apuré, daté de moins d'un mois.
Aussi, et dans un souci d'alléger les procédures encadrant, au plan fiscal, les transactions
immobilières portant acquisition de logements réalisés dans le cadre de la construction
d'habitations avec le concours financier de l'Etat, les dispositions de cet article ont été modifiées,
en vertu de l'article 32 de la Loi de Finances pour 2021, à l'effet de dispenser du dépôt du un (1/5)
à la vue et entre les mains du notaire, les opérations de ventes de logements dont il s'agit.

37
Par ailleurs, la durée de validité de l'extrait de rôle apuré, exigé pour le bénéfice de l'exception
prévue aux promoteurs immobiliers, a été_ étendue à une durée de trois (03) mois au lieu d'un
mois tout en incluant aussi la possibilité de présenter un calendrier de paiement au lieu et place
d'un extrait de rôle apuré.
II. RAPPEL DES CAS DE DISPENSE DU DEPOT DU 1/5 DU PRIX A LA VUE ET ENTRE LES
MAINS DU NOTAIRE (256 ET 257 CE):
L'attention du service est rappelée sur les cas d'acquisitions ci-après dispensés du paiement, à la
vue et entre les mains du notaire rédacteur de l'acte, de l'obligation du dépôt du 1/5 du prix.
 L'ensemble des opérations qui ne donnent pas lieu à des flux financiers tels que les opérations
d'échange pur et simple.
 Les acquisitions effectuées auprès des organismes publics de l'habitat, selon la procédure de la
location-vente, ainsi que celles réalisées selon la procédure de l'épargne-logement, sous
réserve de la production d'une attestation établie par la caisse nationale de l'épargne et de
prévoyance certifiant avoir en dépôt du montant du logement dont la vente est envisagée.
 les actes d'achat de logements réalisés dans le cadre de la construction de logements avec le
concours financier de l'Etat.
III. VENTES AVEC ECHEANCIER DE PAIEMENT OU A TERME (ART 256 ET257CE) :
Il est à préciser que pour le paiement à terme de la totalité ou de la portion du prix d'un bien
acquis, l'acquéreur est tenu d'effectuer le paiement à chaque échéance entre les mains du notaire
rédacteur de l'acte jusqu’à ce que le un cinquième (1/5) du prix de la mutation soit entièrement
libéré.
S'agissant des acquéreurs de logements réalisés dans le cadre de la promotion immobilière, ces
derniers libèrent à la vue et entre les mains du notaire, seulement, le solde du prix déterminé dans
le contrat de réservation et /ou dans le cahier des charges ou dans le contrat de vente sur plan.
Pour bénéficier de cette facilité, le promoteur immobilier doit présenter, à l'avenir, un extrait de rôle
apuré daté de moins de trois mois ou le cas échéant un extrait de rôle annoté de la mention «
échéancier de paiement ».

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, assurer sa correcte
application et rendre l'administration centrale destinataire, des difficultés éventuellement
rencontrées.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement


K. LASOUAG

38
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 08 mars 2021

CIRCULAIRE N°319 /MF/DGI/DLRF/LF21


A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
En communication à:
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet:
- Mesures relatives aux droits de timbre.
Référence. :
- Articles 33, 34, 35 et 36 de la loi n° 20-16 du 31 décembre 2020, portant loi de finances pour
2021;
- Articles 128, 136,136 bis ,137 et 144 du code du timbre.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites par les dispositions des articles 33, 34, 35 et 36 de la loi de finances pour 2021, aux
dispositions des articles 128, 136, 136 bis, 137 et 144 du code du timbre.

I. DISPENSE AU TITRE DE L'ACQUITTEMENT DE LA TAXE SUR LES TITRES DE


TRANSPORTS INDIVIDUELS OU COLLECTIFS DELIVRES AUX RESIDENTS POUR UN
PARCOURS INTERNATIONAL.

A titre de rappel, les dispositions de l'article 128 du code du timbre, dispensent les nationaux
titulaires de la carte de frontalier, lorsqu'ils-se rendent dans les pays limitrophes, de l'acquittement
de la taxe sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux résidents pour un
parcours international. Cette taxe est fixée forfaitairement à 1.000 DA, pour chaque voyageur muni
d'un passeport et se rendant à l'étranger par la voie routière ou ferroviaire.

L'article 33 de la loi de finances pour 2021, a modifié les dispositions de l'article 128 susvisé, à
l'effet de remplacer l'intitulé de la « carte de frontalier » par le «certificat de résidence dans les
communes frontalières ».

Désormais, pour l'octroi de la dispense de l'acquittement de la taxe en question, il est exigé, le


certificat de résidence dans les communes frontalières.

39
II. DROITS DE TIMBRE SUR LES PASSEPORTS:

L'article 34 de la loi de finances pour 2021 a réaménagé les dispositions des articles 136 et 136
bis du code du timbre, ayant trait au timbre sur le passeport.
Ce réaménagement a consacré une nouvelle rédaction des articles 136 (relatif au timbre sur le
passeport délivré en Algérie) et 136 bis (relatif au timbre sur le passeport délivré au profit des
membres de la communauté algérienne établie à l'étranger.
Désormais, les dispositions de ces articles sont rédigées selon, notamment:
- Le type du passeport (28 pages et 48 pages), en fonction de la procédure de délivrance (normal
ou accéléré) et la délivrance d'un nouveau passeport en cas de perte;
- Le type du passeport (28 pages et 48 pages) à délivrer aux mineurs, en fonction de la procédure
de délivrance (normal ou accéléré) et la délivrance d'un nouveau passeport en cas de perte.

Il est à préciser, que les tarifs du droit de timbre sur le passeport, demeurent inchangés.

III. DROIT DE TIMBRE SUR LES VISAS:

L'article 35 de la loi de finances pour 2021 a modifié les dispositions de l'article 137 du code du
timbre, à l'effet, de réaménager le droit de timbre sur les visas de régularisation, de transit et de
prolongation, avec le relèvement des tarifs correspondant. Désormais, ces tarifs sont fixés comme
suit:
- 10.000 DA, pour le visa de régularisation valable d'un (01) jour à sept (07) jours;
- 12.000 DA, pour le visa de régularisation valable de huit (08) jour à dix (10) jours;
- 14.000 DA, pour le visa de régularisation valable de onze (11) jour à quinze (15) jours;
- 1.000 DA pour le visa de transit valable d'un (01) jour à sept (07) jours;
- 4.000 DA pour le visa de prolongation valable d'un (01) jour à quinze (15) jours;
- 1.000 DA pour le visa de prolongation valable de seize (16) jours à trente (30) jours;
- 8.000 DA pour le visa de prolongation valable de trente-et-un (31) jours à quarante-cinq (45
jours);
- 10.000 DA pour le visa de prolongation valable de quarante-six (46) jours à quatre-vingt-dix
(90 jours).
Pour le visa de sortie définitive, ainsi que le visa de sortie et de retour, le tarif du droit de timbre
correspondant demeure inchangé.
Par ailleurs, il est rappelé, que le paiement du droit de timbre sur les visas en question, s'effectue
auprès du receveur des impôts et donne lieu à la délivrance d'une quittance.
IV. DROIT DE TIMBRE SUR LE PERMIS DE CONDUIRE ET FORMALITES ADMINISTRATIVE :
L'article 36 de la loi de finances pour 2021 a modifié les dispositions de l'article 144 du code du
timbre, à l'effet, de réviser les tarifs du droit relatif à la conduite des véhicules automobiles et aux
formalités administratives y afférentes. Désormais, les nouveaux tarifs sont fixés comme suit:

40
- 300 DA, pour le droit d'examen pour l'obtention d'un permis de conduire des véhicules
automobiles, des motocyclettes et tous autres véhicules à moteur ;
- 1.000 DA, pour le droit de timbre perçu lors de la délivrance d'un permis de conduire des
véhicules automobiles, des motocyclettes et tous autres véhicules à moteur ;
- 100 DA, pour la taxe due à la délivrance de la licence de conduite de cyclomoteurs;
Par ailleurs et conformément aux modifications apportées par l'article 36 susvisé, la délivrance du
duplicata de la licence et du permis de conduire, visés ci-dessus, donne lieu à la perception, au
profit du Trésor, de la taxe prévue pour chaque type de document, acquittée à la diligence du
demandeur à la recette des impôts.

V. DATE D’EFFET :
Les présentes dispositions entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2021

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des éventuelles difficultés rencontrées0

Directeur de la Législation et de la Réglementation

S. CHEBILA

41
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬

Alger, le 11 avril 2021

CIRCULAIRE N° 474/MF/DGI/DLRF/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.
En communication à :
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux.
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications.

OBJET:
- Exonération de la TVA, lest opérations d’exportation de bijoux traditionnels en argent.
Référence :
- Article 39 de la loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31
décembre 2020 portant loi de finance pour 2021;
- Article 13 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites au niveau des dispositions de l'article 13-III du code des taxes sur le chiffre d’affaires
(CTCA), par l’article 39 de la loi de finances pour 2021.
I. RAPPEL DU CONTENU DES DISPOSITIONS DE L'ARTICLE 13- III DU CTCA :

Avant la promulgation de la loi de finances pour 2021 et aux termes des dispositions de l’article
13-III du CTCA, les bijoux en argent destinés à l'exportation étaient soumis à la TVA, au même
titre que les pierres gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la
bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux précieux.
II. NOUVEAUTE INTRODUITE PAR LA LOI DE FINANCES POUR 2021 :

L’article 39 de la loi de finance pour 2021 a modifié les dispositions de l’article 13-III du
CTCA à l’effet d’exonérer en matière de TVA, les opérations d’exportation des bijoux
traditionnel en argent.
Par bijoux traditionnels en argent, il est entendu, notamment :
- l'ouvrage fabriqué de métal précieux « argent », mis en valeur par l'artisan qui fabrique ces bijoux
(bijoutier), pour être porté sur le corps ou sur le vêtement … etc.
- la fabrication de bijoux en argent, ouvrages sertis, ciselés, bracelets, chaînes, chaînettes,
bagues, pendulettes, boucles d'oreilles, broches, colliers, ceintures … etc.

42
Remarque :
Les pierres gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la bijouterie, la
joaillerie, l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux précieux, demeurent soumis à la TVA en
cas d'exportation.

III. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales

S. CHEBILA

43
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 08 mars 2021
CIRCULAIRE N° 320/MF/DGI/DLRF/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts;
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux;
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet:
- Réaménagement des tarifs de la taxe intérieure de consommation(TIC), applicables aux bières,
tabacs et produits tabagiques ;
- Soumission de l'auro-cyanure à la taxe intérieure de consommation (TIC).
REF. :
- Article 41 de la loi n°20-16 du 31 décembre 2020, portant loi de finances pour 2021;
- Article 25 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
apportées par l'article 41 de la loi de finances pour 2021, aux dispositions de l'article 25 du code
des taxes sur le chiffre d'affaires (CTCA), relatives à la taxe intérieure de consommation (TIC), à
l'effet:

- D'une part, de réaménager les tarifs de la TIC, applicables aux bières, tabacs et produits
tabagiques;

- Et d'autre part, d'étendre l'application de la TIC, au produit chimique dit « auro-cyanure ».

I. REAMENAGEMENT DES TARIFS DE LA TIC, APPLICABLES AUX BIERES, TABACS ET


PRODUITS TABAGIQUES:

L’article 41 de la loi de finances pour 2021, à modifié les dispositions de l'article 25 du CTCA pour
réaménager les tarifs et les taux de la TIC, applicables aux bières, tabacs et produits tabagiques.

a) Les bières :

Désormais, en ce qui concerne les bières, les tarifs applicables, au titre de la TIC, sont fixés en
fonction, le leur teneur en alcool, comme suit :

- 4.368 DA/ HL, pour les bières, dont la teneur en alcool est intérieur ou égal à 5°;

- 5.560 DA/HL, pour les bières, dont la teneur en alcool est supérieure à 5°.

44
b) Le tabac et les produits tabagiques :

Aux termes de l'article 25 du CTCA en vigueur au 31 décembre 2020, les cigarettes et cigares
étaient imposés, en ce qui concerne le taux proportionnel, à 10%.
L'article 41, de la loi de finances pour 2021, a modifié l'article 25 susvisé, à l'effet, de relever la
partie de la taxe assise sur le taux proportionnel de 10% à 15% applicable sur la valeur du produit.
Toutefois, il est à préciser que les tarifs de la partie assise sur la part fixe, demeurent inchangés.
Consécutivement à ces modifications, les nouveaux tarifs applicables aux produits susmentionnés,
sont repris dans le tableau ci-dessus, comme suit:
Produits Tarifs
II. Bières :
- Inférieurs ou égal à 5° 4.368 DA/ HL
- Supérieures à 5° 5.560 DA/HL
III. Produits tabagiques et Taux proportionnel (sur
Part fixe (DA/KG)
allumettes la valeur du produit)
1. Cigarettes :
a) de tabacs bruns ... (sans changement) … 15%
b) de tabacs blancs ... (sans changement) … 15%
2. Cigares ... (sans changement) .... 15%
3. …..(le reste sans changement) …. ... (sans changement)…. .. (sans changement)…
4. …..(le reste sans changement) …. ... (sans changement)…. .. (sans changement)…
5. …..(le reste sans changement) …. ... (sans changement) ……..

II. SOUMISSION DU PRODUIT CHIMIQUE « AURO-CYANURE » A LA TIC:


L'article 41 de la loi de finances pour 2021, a également complété les dispositions de l'article 25 du
CTCA, à l'effet, de soumettre à la TIC, au taux de 60%, le produit chimique dit « auro-cyanure »,
relevant des sous positions tarifaires, ci-après :
- 28.43.30.10.00 : Auro-cyanure de potassium;
- 28.43.30.90.00 : Autres composés d'or.
III. SITUATION DES STOCKS:
Les services sont tenus de veiller au respect de l'obligation de déclaration, par les redevables
soumis à cette taxe, de la situation des stocks des produits concernés par le relèvement des taux
ou des tarifs de la TIC, arrêtée au 1er janvier 2021 à zéro (00) heure (voir télex sous envoi n° 979
MF/DGI/DLRF du 31/12/2020).

IV. DATE D'EFFET:


Les présentes dispositions entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des éventuelles difficultés rencontrées.

Directeur de la Législation et de la Réglementation

S. CHEBILA

45
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديريــة الـعمليـات اجلبائيــة و التحصــــيل‬
‫املديرية الفرعية للتقييمات اجلبائية‬
Alger, le 17 février 2021
NOTE N°378//MF/DGI/DOFR/SDTF/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Madame et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux

Objet :
-Etablissement des états fournisseurs et modalités de leurs exploitations.
Référence:
- Article 42 de la Loi de Finances pour 2021.
Pièce jointe : Une (01).

Dans le cadre de l'amélioration de la gestion de de la TVA, à travers l'élargissement de la collecte


de l'information fiscale, l’article 42 de la Loi des Finances pour 2021, modifiant et complétant
l'article 29 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires, a réinstitué l'obligation faite à l'endroit des
redevables de cette taxe, à l'effet de produire, à l'appui de leur déclaration série G n°50, un état
fournisseurs.

Aussi, la présente note a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modalités de la mise en œuvre de cette obligation, en précisant, notamment, son étendu, sa
périodicité et le format de cet état ainsi que les modalités de son exploitation et de son contrôle.

I. PORTEE DE L'OBLIGATION:

L'état détaillé des fournisseurs doit indiquer, pour chaque fournisseur, les informations ci-après.

1. Nom et prénom (s) ou raison sociale;


2. Adresse;
3. Numéro d’Identifiant Fiscal (NIF) ;
4. Numéro d'inscription au Registre de Commerce ;
5. Date et référence de la facture, ou autres documents en tenant lieu;
6. Montant des achats effectués, des prestations et des travaux ;
7. Montant de la taxe sur la valeur ajoutée déduite.

46
Ainsi, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée visé au point (7), est celui correspondant au
montant des factures et de tout autre document en tenant lieu, effectivement déduite durant la
période considérée, au titre des acquisitions réalisées localement ou à l'importation, et ce, quelle
que soient leurs natures (biens ou servies).
En outre, il importe de préciser que les acquisitions effectuées auprès des fournisseurs exerçant
des activités ou des professions non astreintes à inscription au registre de commerce, doivent être
également portés sur cet état, sans que le point (4) ne soit renseigné.
S'agissant des redevables partiels, le montant de la facture doit être repris globalement nonobstant
l'application du prorata en la matière.
II. AUTHENTIFICATION DES NIF ET DES RC DES FOURNISSEURS :
Les contribuables sont tenus, préalablement à l'établissement de cet état, de s'assurer de
l'existence des fournisseurs y figurant, dans les bases de données de l'administration fiscale et du
centre national du registre de commerce.
Dès lors, l'’authentification des Numéros d’Identification Fiscale (NIF) et des numéros du Registre
du Commerce (RC) des fournisseurs, s'opère, une seule fois par fournisseur, via les sites web
dédiés à cet effet, en l'occurrence :
- nifenligne.mfdgi.gov.dz, pour le NIF;
- sidjilcom.cnrc.dz, pour Le registre de commerce.
En cas d'incertitude sur l'authenticité du NIF et/ou du RC d’un fournisseur donné, les services
fiscaux peuvent procéder, eux-mêmes, à la vérification de l’authenticité des données des
fournisseurs concernés en consultant les sites web suscités,
Toutefois, il y a lieu d'indiquer que les fournisseurs non encore identifiés dans la base de données
de la DGI, ne doivent pas être systématiquement considérés comme des contribuables en
infraction au regard de leurs obligations fiscales. Dans ce cas de figure, les services fiscaux
peuvent demander au contribuable ayant déposé l’état des fournisseurs, de lui fournir une copie de
tout document attestant de l'identification par les services fiscaux de l’existence du fournisseur en
question.
III. PERIODICITE DE PRODUCTION DE L’ETAT FOURNISSEURS :
Aux termes des dispositions de l’article 29 du CTCA, l’état fournisseurs doit être déposé à l'appui
de la déclaration série G50, soit mensuellement pour les contribuables souscrivant cette
déclaration suivant cette périodicité ou trimestriellement pout les autres contribuables.
Toutefois, et tenant compte des difficultés pratiques susceptibles d’être rencontrées, d'une part,
par certains contribuables, notamment les grands comptes, pour l'établissement de cet état en
raison du nombre extrêmement important de leurs transactions commerciales et d'autre part, par
les services fiscaux au titre de leur consolidation et exploitation, la production de cet état peut se
faire trimestriellement pour l’ensemble des contribuables, étant donné qu'il s’agit d’une prescription
légale ayant pour finalité de permettre aux services fiscaux la collecte d'informations à caractère
fiscal nécessaires à l'appréciation de la situation fiscale de ces fournisseurs.

47
S'agissant des sociétés ayant opté pour le régime fiscal des groupes prévu par les dispositions de
l'article 138 bis du CIDTA, consolidant leur TVA, en application des dispositions de l’article 31 bis
du CTCA, cet état doit être repris par filiale et consolidé au niveau de la société mère. Cette
dernière est tenue de déposer cet état ainsi consolidé à niveau du service gestionnaire dont elle
relève.
Par ailleurs, en cas de difficultés à produire cet état, dans les délais précités, et plus
particulièrement pour les contribuables relevant de la DGE, compte tenu de la volumétrie des
données concernées, et des contraintes liées au reporting, les services fiscaux peuvent leur
accorder des délais supplémentaires raisonnables au profit des demandeurs.
IV. FORMAT DE L’ETAT FOURNISSEURS
Cet état doit être établi sur support papier et sur support dématérialisé, suivant le canevas joint en
annexe, lesquels doivent être présentés à l'appui d'un bordereau qui servira d'accusé de réception.
S'agissant du support dématérialisé, il doit être établi sous format Excel.
Cependant, il importe de préciser que pour les contribuables relevant de la DGE, et des CDI dotés
du SI-JIBAYATIC, cet état ne doit être déposé que sous format dématérialisé, et ce, en raison de
la dématérialisation des obligations de déclaration et de paiement incombant à cette catégorie de
contribuables.
En outre, il convient d'indiquer que dès la mise en service de la fonctionnalité permettant aux
contribuables de procéder au téléchargement de cet état, laquelle assure la traçabilité de cette
opération dans le système SI-JIBAYATIC, les contribuables concernés, ne seront plus tenus de
déposer la version dématérialisée de cet état.
V. EXPLOITATION DES ETATS FOURNISSEURS PAR LES SERVICES FISCAUX
Il est précisé ci-après, les tâches incombant aux différents services intervenants dans le processus
du traitement de ces états :
a. Au niveau des services d’assiette dépositaires de ces états (DGE-CDI ou inspection) :
 Rapprochement entre TVA déduite/G50 et TVA portée sur l'état fournisseurs :
Dès réception des déclarations fiscales appuyées de ces pièces annexes transmises par les
services de la recette, les services d’assiette (DGE-CDI-inspection) doivent procéder au
rapprochement formel entre le montant total de la TVA déduite, porté sur les déclarations G50
correspondantes, et celui renseigné, par le contribuable, sur l’état fournisseurs, à l'effet de
s'assurer de leur concordance.
Dans le cas contraire, les contribuables concernés sont invités à corriger les éventuelles
discordances ainsi relevées.
 Transmission des états fournisseurs à la DIW

Dès réception des états fournisseurs, il est procédé à l'établissement d’un état récapitulatif
(bordereau d'envoi) reprenant la liste nominative des contribuables ayant déposé les états en
question, le nombre des supports et leur nature (papier et CD), y compris ceux relevant de leur
compétence. Ces documents sont à transmettre à la DIW de rattachement trimestriellement
suivant les échéances ci- après :

48
Période considérée Echéance
1er trimestre Fin mai
2ème trimestre Fin août
3ème trimestre Fin novembre

 la TVA déduite est inférieure à la TVA portée sur l'état fournisseurs, en raison de
l'omission de la prise en charge de certaines factures : dans ce cas, aucun rappel ne doit être
opéré, tout en précisant que le contribuable dispose légalement de la faculté de corriger la TVA
omise (au plus tard le 20 décembre de l’année qui suit celle de l’omission).
 la TVA déduite est supérieure à tort comparativement à la TVA portée sur l'état
fournisseur : dans ce cas de figure, il y a lieu de procéder au rappel du surplus de la TVA déduite
ou à la correction de son précompte éventuel.
 la TVA déduite est supérieure à la TVA portée sur l’état fournisseur, lequel ne reprend
pas l'intégralité des fournisseurs : dans ce cas de figure, il convient, en premier lieu, d'inviter le
contribuable à compléter son état. Dans le cas contraire, les services doivent procéder au rappel
de la TVA correspondante ou à la correction du précompte éventuel.

Enfin, il est rappelé aux services la nécessité d'archiver correctement les états fournisseurs (papier
ou support dématérialisé) dans les dossiers fiscaux des contribuables concernés et sur support
dématérialisé (DVD, disque dur) à l'instar des autres documents ou informations reçus.

VI. DATE D'EFFET DE LA MESURE :

La présente disposition prend effet à compter du 1e janvier 2021. Elle s'applique aux déclarations
G 50 à déposer à compter du mois de février 2021.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note, veiller à son application
et rendre l'administration centrale destinataire, des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement

K. LASOUAG

49
50
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية العمليات اجلبائية والتحصيل‬
‫املديرية الفرعية للتقييمات اجلبائية‬
Alger, le 15 février 2021
NOTE N°321/MF/DGI/DOFR/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Madame et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux

Objet :
- Remboursement des crédits de TVA/Régime des acomptes provisionnels en matière de TVA.
Références:
- Articles 44 et 45 de la loi de finances pour l'année 2021.
- Articles 50 bis et 103 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires.

La présente note a pour objet de commenter les dispositions des articles 44 et 45 de la loi de
finances pour 2021, modifiant les articles 50 bis et 103 du Code des Taxes sur le Chiffre
d'Affaires, traitant les respectivement du remboursement des crédits de TVA et du régime des
acomptes provisionnels en matière de ladite taxe.
I. REMBOURSEMET DES CR'EDITS DE TVA :
a. Contenu de la mesure :
Aux termes des dispositions de l'article 50 bis du Code des Taxes sur le Chiffre d' Affaires (CTCA),
antérieures à la loi de finances pour l'année 2021, le montant du crédit de TVA sollicité en
remboursement par les redevables ayant cessé leurs activités, dont les demandes de
remboursement sont déposées trimestriellement, doit être au moins égal ou supérieur à
1.000.000DA.
La modification introduite par l’article 44 de la loi de finances pour l’année 2021, au sein des
dispositions de l'article 50 bis du CTCA, a pour objet de dispenser cette catégorie de redevables
de cette condition.
b. Date d'effet :
Cette mesure prend effet à compter du 01/01/2021. Elle s'applique également sur les demandes
introduites antérieurement à l'année 2021 qui n'ont pas encore fait l'objet de décision.

51
II. REGIME DES ACOMPTES PROVISIONNELS TVA :
a. Contenu de la mesure :
La loi de finances pour 2021, dans son article 45, a modifié les dispositions de l’article 103 du
Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires, traitant du régime des acomptes provisionnels en matière
de TVA, à l'effet de ramener au 20 février au lieu du 20 avril, le délai du dépôt de la déclaration du
chiffre d'affaires (série G n°50) de l'année précédente et le paiement du supplément de TVA
résultant éventuellement de la différence entre la taxe effectivement due et celle correspondant
aux acomptes versés.
Cette mesure a pour objet de simplifier les procédures fiscales, en harmonisant les délais de
déclaration et de paiement de la TVA et de la TAP, par les redevables et contribuables ayant opté
pour le régime des acomptes provisionnels, au titre de ces deux taxes.
b. Date d'effet :
Les prescriptions de la présente note prennent effet à compter du 1er janvier 2021.
Ainsi, les redevables de la TVA, déclarant et s’acquittant de cette taxe suivant le régime des
acomptes provisionnels, au titre de l’exercice 2020, sont tenus de déposer leur déclaration du
chiffre d’affaires effectivement réalisé au cours de l'exercice 2020 et de s'acquitter du supplément
de TVA éventuel, au plus tard le 20 février 2021.

Important :
La teneur de la présente note doit faire l’objet d'affichage au niveau de l’ensemble des services,
pour informer les redevables de la TVA du changement de la date de déclaration et de paiement
du solde de liquidation de la TVA.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note, veiller à son application
et rendre l'administration centrale, destinataire, des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement


K. LASOUAG

52
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية األحباث و التدقيقات‬
‫املديرية الفرعية للرقابة اجلبائية‬
Alger, le 21 mars 2021
CIRCULAIRE N°21/MF/DGI/DRV/SDCF/LF21
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
En communication a:
MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
MESSIEURS LES INSPECTEURS REGIONAUX DES SERVICES FISCAUX
MESSIEURS LES CHEFS DES SERVICES REGIONAUX DES RECHERCHES ET
VERIFICATIONS

Objet:
-Encadrement des procédures de vérification de comptabilité (VC), de vérification ponctuelle de
comptabilité (VPC) et de vérification approfondie de la situation fiscale d'ensemble (VASFE).
Référence :
- Articles 50, 51 et 52 de la loi no 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31
décembre 2020, portant loi de finances pour 2021.
- Articles 20, 20 bis et 21, du code des procédures fiscales.
P. jointes:
-Deux (02) modèles d'imprimés.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
dispositions des articles 50, 51 et 52 de la Loi de Finances pour 2021, ayant modifié et complété
les articles 20,20 bis et 21, du Code des Procédures Fiscales (CPF).
I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Les modifications des articles 20,20 bis et 21 du CPF, par les dispositions des articles 50, 5l et 52
de La LF 2021, portent essentiellement sur les points ci-dessous :
 la prorogation de la durée de la vérification sur place, en matière de Vérification de
comptabilité (VC), Vérification Ponctuelle de Comptabilité (VPC) et Vérification Approfondie de
la Situation Fiscale d'Ensemble (VASFE);
 la correction du renvoi à l’article 141 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées
(CIDTA), prévu au niveau des articles 20 et 20 bis du CPF ;
 le ré-encadrement de la procédure d'arbitrage prévue aux articles 20 et 21 du CPF.
II- DISPOSITIONS APPLICABLES ANTERIEUREMENT A LA LF POUR 2021:
Antérieurement à la Loi de Finances pour 2021, la prorogation des délais de vérifications sur place
cités ci-dessus, ainsi que la procédure d'arbitrage, étaient encadrés comme ci-après :

53
1. La prorogation du délai de la vérification sur place:
Les délais de vérifications sur place, en matière de VC, VPC et VASFE, sont fixés, par les
dispositions des articles 20, 20 bis et 21, comme suit :
 Vérification de comptabilité : Ce délai est limité à trois (08), six (06) ou neuf (09) mois, en
fonction de la nature de l’activité contrôlée et du chiffre d'affaires annuel (Cf. art 20-5 du CPF).
 Ces durées ne sont pas applicables, lorsqu'il est relevé des cas de manœuvres frauduleuses,
dûment établies, ou lorsque le contribuable vérifié a fourni des renseignements incomplets ou
inexacts durant la vérification ou n'a pas répondu dans les délais aux demandes
d'éclaircissements ou de justification prévues à l'article 19 du CPF.
 Vérification ponctuelle de comptabilité : Ce délai est limité à deux (02) mois (Cf. art 20 bis-
4 du CPF);
 Vérification approfondie de situation fiscale d'ensemble : Ce délai est fixé à douze (12)
mois (Cf. art 21-4 du CPF). Contrairement à la VC et à la VP, les travaux de vérifications
relatifs à la VASFE sont effectués dans les bureaux de l'administration fiscale et de ce fait, ce
délai d'une (01) année, en matière de VASFE, concerne la période à décompter entre la date
de réception ou de remise de l'avis de vérification et celle de la notification des résultats.
Conformément aux dispositions des articles 20-5, 20 bis-4 et 21-4 du CPF, ces durées étaient
susceptibles d’être prorogées dans les cas ci-après :
Cas de Vérification de Comptabilité (V.C) et la Vérification Ponctuelle de Comptabilité
(V.P.C) :
Les durées de vérifications sur place de 03 mois, 06 mois ou 09 mois, peuvent être prorogées, du
délai accordé au contribuable vérifié, pour répondre à la demande d'éclaircissements ou de
justifications, lorsqu'il y a transfert indirect de bénéfices au sens des dispositions de l'article 141 du
CIDTA. Ce délai, peut être prorogé de six (06) mois, en cas de demandes d'assistance formulées
à des autorités fiscales étrangères.
Cas de Vérification Approfondie de la Situation Fiscale d'Ensemble (V.A.S.F.E) :
Conformément aux dispositions de l’article 21-4 du CPF, cette durée d’une (01) année, est
prorogée:
 du délai accordé au contribuable, pour répondre aux demandes d'éclaircissements ou de
justifications des avoirs et revenus d’avoirs à l'étranger ;
 de la durée, minimum de trente (30) jours, prévue à l’article 19 du CPF, et des délais
nécessaires à l'administration pour obtenir les relevés de compte lorsque le contribuable n’a
pas usé de sa faculté de les produire dans le délai de trente (30) jours à compter de la
demande de l'administration ou pour recevoir les renseignements demandés aux autorités
étrangères, lorsque le contribuable a pu disposer de revenus à l'étranger ou en provenance de
l'étranger.
Les cas cités ci-dessus, pouvant autoriser l'administration fiscale à proroger la durée de
vérification sur place, dans le cas d'un contrôle fiscal externe, sont cités donc à titre limitatif, ce qui
n'a pas permis à l'administration fiscale, la prise en charge de certaines situations pouvant être
qualifiées de cas de force majeure, à l'exemple de la crise sanitaire actuelle (Covid-19), marquée
par des constats de fermetures temporaires des sièges de plusieurs sociétés, pour cause de
contamination des employés ou par mesures préventives.

54
Aussi, en matière de contrôle des transferts indirects de bénéfices, prévus à l'article 141 bis du
CIDTA, le délai de six (06) mois, par lequel l'administration fiscale est autorisée à proroger la
durée de vérification sur place, dans le cas de demandes d'assistance administratives à des
autorités fiscales étrangères, était insuffisant, puisque les réponses à ces demandes sont reçues
par la Direction Générale des Impôts au-delà de ce délai.
2. Le renvoi à l'article 141 bis du CIDTA pour la définition des transferts indirects de
bénéfices :
Il était prévu dans l'ancienne rédaction des articles 20-5 et 20 bis-4 du CPF, que la durée de
vérification sur place est prorogée du délai accordé au contribuable vérifié, en vertu des
dispositions de l'article 20 ter du CPF, pour répondre aux demandes d'éclaircissement ou de
justifications lorsqu'il y a transfert indirect de bénéfices.
Toutefois, pour la définition des transferts indirects de bénéfices, il a été fait renvoi à l'article 141
du CIDTA, au lieu de l'article 141 bis du même code. Cette erreur est susceptible de fragiliser la
motivation en droit, dans le cas du recours à la prorogation citée ci-dessus.
3. La procédure d'arbitrage :
Les articles 20-6 et 21-5 du CPF, prévoyaient, en matière de VC, VPC et VASFE, l'obligation
d'informer le contribuable vérifié, dans le cadre de la notification de redressements, de la
possibilité de solliciter l'arbitrage, pour des questions de fait ou de droit, selon le cas, du DGE, du
DIW, du chef de CDI ou du chef du SRRV.
Aussi, pour la mise en œuvre de cette procédure, lesdits articles prévoyaient également l'envoi
d’une convocation écrite au contribuable vérifié, précisant la date et l'heure, pour l'inviter à cette
réunion clôturant le débat contradictoire, avec la possibilité de se faire assister d'un conseil de son
choix.
L'ancienne rédaction desdits articles prêtait à confusion et ce dans la mesure où elle a donné lieu
à l'organisation par les services vérificateurs, préalablement à l'arbitrage, de réunions de clôture du
débat contradictoire, sanctionnées par des procès-verbaux ; alors que ces dernières, n'étaient pas
prévues du point de vue procédural.
Aussi, cette procédure, telle que mise en œuvre auparavant, a donné lieu à des applications
divergentes d'un service à un autre, et a suscité de multiples contestations de la part des
contribuables vérifiés, lesquels ont estimé que cette procédure ne leur offrait pas suffisamment de
garanties sur le plan légal Il est cité à cet effet:
- la convocation adressée par le service de contrôle, généralement reçue après la date de la
séance d'arbitrage ;
- la convocation du contribuable verbalement ;
- le défaut d'établissement des procès-verbaux et de délivrance de copies aux contribuables
vérifiés;
III. Les nouvelles dispositions de la LF pour 2021:
A l'effet de remédier aux insuffisances citées ci-dessus, il a té opté donc, à travers les dispositions
des articles 50, 51 et 52 de la LF pour 2021, au réaménagement des dispositions fiscales y
afférentes.
1. Prorogation de la durée de vérification sur place :

55
1.1. Introduction de la force majeure comme cas de prorogation de la durée de vérification
sur place :
Les dispositions des articles 50, 51 et 52 de la loi de finances pour 2021, ayant modifié et
complété les dispositions des articles 20, 20 bis et 21 du C.P.F, ont introduit la notion de cas de
force majeure, dûment constatée, par référence au code civil, en tant que situation pouvant
permettre, à l'administration fiscale, de déroger aux délais normaux de vérifications sur place, et
de proroger en conséquence ces derniers.
Toutefois, afin que ce cas de force majeure puisse entrainer cette prorogation, il est nécessaire
que la qualification de l'évènement rencontré, soit basée cumulativement sur les trois critères
fondamentaux, tels que consacrés par les dispositions de du code civil : Extériorité, imprévisibilité
et irrésistibilité.
a) Prononciation du cas de force majeure :
Le service vérificateur est tenu, avant d'invoquer le cas de force majeure pour la prorogation de la
durée de la vérification sur place, de s'entourer de toutes les précautions nécessaires, en
s'assurant que l'événement en question remplit l'ensemble des conditions, pour qu'il soit qualifié de
cas de force majeure.
S'agissant de situations exceptionnelles, qui permettent de déroger aux délais normaux de
vérification sur place, il est important de mettre en place, dans un premier temps, une validation de
ces cas par l'administration centrale.
AA ce titre, lorsque le service vérificateur est confronté à un cas de force majeure, dûment établie,
et qu'il est estimé que la durée de vérification sur place doit être prorogée, un compte rendu
circonstancié doit être adressé à la Direction des Recherches et Vérifications, afin de solliciter un
avis favorable, préalablement à la prorogation de la durée en question.
Ce compte rendu doit faire apparaitre clairement les éléments ci-après :
- L'événement ayant suscité l'invocation de la force majeure ;
-L'appréciation de l'évènement invoqué comme cas de force majeure par rapport à la
concrétisation des trois conditions citées supra ;
- la durée de la prorogation proposée et le motif sous-jacent à sa détermination.
b) Conséquences de la prononciation du cas de force majeure :
Une fois le cas de force majeure validé par la Direction des Recherches et Vérifications, suivant
l'événement et les circonstances décrits dans le compte rendu, la durée normale de vérification sur
place, prévue aux articles 20, 20 bis et 21 du CPF, est prorogée du délai, pendant lequel les
agents de l'administration fiscale ne peuvent pas opérer leur contrôle sur place.
A l'effet d'éviter un abus et/ou un détournement de l'objet de cette disposition, qui va autoriser
l'administration fiscale à déroger aux durées normales de vérification sur place, le délai à proposer
En d’autres termes, ce délai doit correspondre à la durée réelle, pendant laquelle les agents de
l'administration fiscale ne peuvent opérer leur contrôle sur place. Il ne doit pas être confondu avec
la durée du cas de force majeure.

56
1e exemple :
- Durée de vérification sur place limitée à neuf (09) mois, d'après les critères énoncés par le CPF.
- Un évènement (cas de force majeure) intervient à l'expiration du 3ème mois et donc à cette date,
un délai restant de vérification sur place de six (06) mois.
- Eu égard au cas de force majeure, les vérificateurs n'ont pas pu poursuivre les travaux de
vérifications sur place pendant une durée de deux (02) mois.
A l'extinction du cas de force majeure, les vérificateurs continueront à consommer la durée légale
de vérification sur place, c'est-à-dire pendant quatre (04) mois, jusqu'à l'expiration du 9ème mois,
et prorogeront cette durée de deux (02) mois supplémentaires, après avoir informé en
conséquence le contribuable vérifié.
2ème exemple : (Mêmes données, sauf que le cas de force majeure dure 07 mois)
Dans ce cas, puisque les vérificateurs n'ont pas pu reprendre la vérification sur place pendant
les neuf (09) mois, ils doivent proroger la durée de vérification sur place, d’un délai de six (06)
mois, juste après l'extinction du cas de force majeure. Le contribuable vérifié est informé
également de cette prorogation.
c) Information du contribuable vérifié :
Dans le cas où le cas de force majeure est retenu, après validation par la Direction des
Recherches et Vérifications, ce qui aura pour conséquence la prorogation de la durée normale de
vérification
sur place, le contribuable vérifié doit être informé par écrit de cette situation et de l'évènement
ayant prévalu à ce cas de force majeure, ainsi que de la durée envisagée pour ladite prorogation.
1.2 Modification du délai pour la prorogation de la durée de vérification sur place, dans le
cas du recours à l'assistance administrative internationale (Prix de transferts) :
Conformément aux dispositions des articles 20-5 et 20 bis-4 du CPF, en matière de contrôle des
transferts indirects de bénéfices (CF. art 141 bis du CIDTA), l'administration fiscale est autorisée à
proroger la durée de vérification sur place, en matière de VC et de VP, du délai accordé au
contribuable vérifié, pour répondre à la demande d'éclaircissements ou de justifications, à savoir
un délai d'au moins trente (30) jours.
Toutefois, dans le cas du recours par l’administration fiscale à des demandes dans le cadre de
l'assistance administrative internationale, ce délai peut être prorogé d'une (01) année, au lieu de
06 mois.
2. La correction du renvoi à l’article 141 prévu aux articles 20 et 20 bis:
Les dispositions des articles 50 et 51 de loi de finances pour 2021 ont également apportées des
modifications au niveau des dispositions des articles 20-5 et 20 bis-4 du CPF.
Ces modifications consistent à apporter des corrections à des erreurs survenues dans l'ancienne
rédaction, à savoir un renvoi à l'article 141 du CIDTA au lieu de l’article 141 bis du même code, ce
qui permettra de sécuriser la procédure, en terme de motivation en droit, lorsqu'un tel cas est
rencontré par les vérificateurs de comptabilité.
3. Le ré-encadrement de la procédure d'arbitrage :
Eu égard aux insuffisances et manquements relevées dans la mise en œuvre de cette procédure,
les articles 50 et 52 de la loi de finances pour 2021, ont modifié et complété les dispositions des
articles 20 et 21 du Code des Procédures Fiscales, comme développé ci-dessous :

57
- La correction de la rédaction des paragraphes repris au niveau des articles 20-6 et 20-5 du
CPF, introduits par les dispositions des articles 31 et 83 de la Loi de Finances pour 2012,
ayant
- modifié et complété les articles 20 et 21 du CPF, pour l'introduction de la procédure
d'arbitrage.
- En effet, l'ancienne rédaction de ces paragraphes prêtait à confusion et ce dans la mesure où
- il y était prévu, qu'une convocation est adressée au contribuable vérifié, l'invitant à une séance
débat contradictoire pour clôturer le débat contradictoire, ce qui a poussé les services
vérificateurs à l’organisation systématique de réunion « de clôture du débat contradictoire » ;
alors que, d’une part, ces réunions n'étaient pas prévues du point de vue procédural, et
d'autre part, le débat contradictoire est maintenue jusqu’à l'achèvement du dossier et ne peut
pas être clôturé.
- L'institution de l'obligation d'adresser au contribuable vérifié, une convocation pour l'inviter à
une réunion d'arbitrage, laquelle doit être remise en mains propres, ou par envoi
- recommandé, en mains propres. Aussi, un envoi par voie électronique peut être envisagé par
le vérificateur.
- Un modèle d'imprimé de convocation, est joint à la présente circulaire.
- L'octroi au contribuable vérifié, à partir de la date de réception de la convocation, d’un délai de
préparation d'au moins dix (10) jours, pour se présenter à la réunion d'arbitrage. Il s'agit là
d'une garantie légale de plus, accordée au contribuable vérifié.
- L'institution de l'obligation d'établissement, à l'issue de la réunion d'arbitrage, d’un procès-
verbal, qui doit reprendre, de façon claire et précise, les conclusions retenues à l'issue de
cette réunion, par, le Directeur des Grandes Entreprises, le Directeur des Impôts de Wilaya, le
Chef du Service Régional des Recherche et Vérifications ou le Chef du Centre des Impôts.
Le contribuable vérifié doit être invité à signer le Procès-Verbal en question et mention est
faite de son refus éventuel de signature. Un modèle d'imprimé inhérent au procès-verbal
d'arbitrage est ci-joint.
- Institution de l'obligation de remise d’une copie du Procès-Verbal au contribuable vérifié.

Important :
Dans le cas où il n’est pas possible, à l'issue de la réunion d'arbitrage, de se prononcer sur
un des points de divergence entre le service vérificateur et le contribuable vérifié, ce qui
nécessite un examen supplémentaire, une autre réunion d'arbitrage doit être organisée
dans les mêmes conditions que celles édictées supra.

IV. DATE D'EFFET :


Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à sa stricte
application et me rendre compte, éventuellement, de toutes difficultés rencontrées dans
son application.
Directeur des recherches et vérifications
M.GHENOU

58
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية األحباث والتدقيقات‬
‫املديرية الفرعية للرقابة اجلبائية‬
Alger, mars 2021
CIRCULAIRE N°23/MF/DGI/DRV/SDCF
A
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
En communication à :
MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
MESSIEURS LES INSPECTEURS REGIONAUX DES SERVICES FISCAUX

Objet :
-Procédure de contrôle des évaluations en cas d'insuffisance de prix ou d'évaluations.
Références:
- Articles 54 et 55 de la loi n° 20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre
2020 portant loi de finances pour 2021.
- Articles 38 bis B et 38 quater du Code des Procédures Fiscales.
P. jointes :
-Quatre (04) modèles d'imprimés.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
dispositions des articles 54 et 55 de la Loi de Finances pour 2021, ayant respectivement :

- Créé l'article 38 bis B au niveau du Code des Procédures Fiscales (CPF) ;

- modifié et complété les dispositions de l’article 38 quater du CPF, relatives à la procédure de


contrôle des évaluations, en cas d'insuffisance de prix ou d'évaluations.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

Les dispositions des articles 54 et 55 de la loi de finances pour 2021, visent, respectivement, à:

1. Prévoir à l’article 38 bis du CPF, qu’en cas de cession d’actions, de parts sociales ou de titres
assimilés, la preuve de la mutation est clairement établie par l'acte constatant la cession réalisée,
contre le nouveau possesseur, notamment, pour la réclamation et la poursuite des droits, taxes et
pénalités rappelés en matière d'enregistrement ;

2. Remplacé, au niveau des dispositions de l’article 38 quater du CPF, le terme « valeur - vénale
réelle » par celui de «valeur vénale», afin d'éviter toute confusion ;

59
3. Précisé que le champ d'application de ladite procédure, codifiée à l'article 38 quater du CPF,
comprend également, en sus des actes et déclarations expressément citées au niveau de cet
article, ceux portant cession d'actions, de parts sociales ou de titres assimilés ;
4. Définir, clairement, la procédure de contrôle des évaluations prévue à l’article 38 quater du CPF,
à mettre en œuvre par les services de contrôles habilités, et instituer des droits et des garanties
supplémentaires au profit des contribuables contrôlés.
II. DISPOSITIONS APPLICABLES ANTERIEUREMENT A LA LF POUR 2021 :
Antérieurement à la Loi de Finances pour 2021, l’article 38 bis. A du CPF, qui prévoit que la
preuve de la mutation de propriété ou de jouissance des fonds de commerce ou de clientèles, est
suffisamment établie, pour la demande et la poursuite du paiement des droits, taxes et amendes
d'enregistrement, contre le nouveau possesseur ou le preneur, par des actes ou écrits, n’a pas
mentionné expressément le cas des actes portant cession d'actions, de parts sociales ou titres
assimilés.
Par ailleurs, en matière de champ d'application de la procédure de contrôle des évaluations,
prévue à l'article 38 quater du CPF, les actes portant cession d'actions, de parts sociales et de
titres assimilés, n'étaient pas expressément cités dans ce champ, ce qui pouvait donner lieu à
confusion.
En effet, étaient ciblés au niveau dudit champ, uniquement les actes ou déclarations constatant la
transmission ou l'énonciation :
 De la propriété, de l'usufruit ou de la jouissance de biens immeubles, de fonds de commerce,
de clientèle, de navires ou de bateaux ;
 d'un droit à un bail ou du bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un
immeuble.
Aussi, cette procédure de contrôle des évaluations, en cas d'insuffisance de prix ou d'évaluations,
n'était pas détaillée, ce qui a favorisé, en matière d'exercice du droit de contrôle et des garanties
légales devant être offertes aux contribuables vérifiés, l'existence de pratiques divergentes d’une
Direction des Impôts de Wilaya à une autre. Il est cité, à titre illustratif et non exhaustif, les points
ci-après :
 L'information des contribuables (convocations adressées très souvent par voie postale, sans
accusés de réception);
 les délais accordés (Aucun délai accordé pour se présenter au service et des délais de huit (08)
ou trente (30) jours accordés pour répondre à la soumission);
 la visite sur place (Non encadrée) ;
 la notification des résultats (Soumissions non motivées et divers imprimés utilisés) ;
 le traitement des cas de refus de « soumissionner » ;
 les dossiers soumis d'office à la commission de conciliation.
Eu égard aux manquements et insuffisances constatés, il était opportun, voire inéluctable, de
réaménager le dispositif existant.

60
III. REAMENAGEMENT DU DISPOSITIF
Afin de remédier aux manquements et insuffisances, cités ci-dessus, d'assurer la mise en œuvre
d'une procédure uniforme et harmonisée et d'améliorer la relation de l'administration fiscale avec
les contribuables contrôlés, les articles 54 et 55 de la Loi de Finances pour 2021, ont
respectivement, créé l'article 38 bis. B du CPF et modifié et complété les dispositions de l’article 38
quater du même code.
1. Article 38 bis. B du CPF:
Au même titre que la mutation de propriété ou de jouissance des fonds de commerce ou de
clientèles, il a été précisé au niveau de l’article 38 bis. B du CPF, qu’en matière de cession
d'actions, de parts sociales ou de titres assimilés, la preuve de la mutation est suffisamment
établie également, pour la demande et la poursuite du paiement des droits et taxes (y compris les
amendes), par l'acte constatant la cession.
2. Article 38 quater du CPF :
Le champ d'application de la procédure de contrôle des évaluations a été complété, en y intégrant,
les actes portant transmission d'actions, de parts sociales ou de titres assimilés.
Aussi, afin d'éviter toute confusion dans la terminologie utilisée, le terme « valeur vénale réelle » a
été remplacé par celui de « valeur vénale » et ce eu égard au fait que cette valeur vénale est une
valeur théorique, qui tend à se rapprocher, autant que faire se peut, de la réalité du marché.
En d’autres termes, cette valeur vénale peut ne pas correspondre à la réalité de la transaction et
ce dans la mesure où elle est retenue uniquement pour la détermination de l'assiette fiscale
imposable aux droits d'enregistrement et à la taxe de publicité foncière.
Par ailleurs, cette procédure, à l'instar des procédures de contrôle fiscal externe, a été détaillée, à
l'effet, d’une part, de permettre à l'administration fiscale d'exercer son droit de contrôle d’une
manière explicite et transparente ; et d'autre part, d'accorder aux contribuables contrôlés, face à ce
droit, des garanties légales suffisantes.
Cette démarche vise à instaurer un équilibre entre l’action de l'administration fiscale et les droits
offerts aux contribuables vérifiés.
a) Grade minimum de l'agent évaluateur :
Le contrôle des évaluations ne peut, sous peine de nullité de la procédure, être entrepris que par
des agents de l'administration fiscale ayant au moins le grade d'inspecteur (Cf. Art. 38 quater-2 du
CPF).
b) L'information préalable du contribuable (Avis d'évaluation) :
Avant d'entreprendre les travaux d'évaluation ou de réévaluation, l’évaluateur doit au
préalable, et sous peine de nullité de la procédure, informer le contribuable contrôlé, par
l'envoi ou la remise, contre accusé de réception, d’un avis d'évaluation dûment renseigné
(Cf. Art. 38 quater.-2 du CPF).
Sur le plan de forme, l'avis d'évaluation doit contenir les informations ci-dessous :
 Les noms, prénoms et grades des agents évaluateurs ;
 l'acte ou la déclaration objet du contrôle, ainsi que leurs références;
 le délai minimum de dix (10) jours accordé au contribuable à compter de la date de réception de
l'avis.

61
 la date et l'heure, auxquelles le contribuable contrôlé est invité à se présenter au bureau du
contrôle des évaluations, muni d’une copie de l'acte ou de la déclaration objet du contrôle;
- la mention « que le contribuable a la faculté de se faire assister d’un conseil de son choix
pendant le contrôle ».
Lorsque le contribuable contrôlé ne se présente pas au service à la date et à l'heure, indiqués sur
l'avis d'évaluation, ou avant l'expiration du délai de dix (10) jours octroyé en vertu d’une mise en
demeure, il est procédé, sauf cas de force majeure dûment justifiée, à l'application des dispositions
de l’article 44-1 du CPF, qui traite des taxations d'office.
Il est entendu dans ce cadre par cas de force majeure, tout élément imprévisible, irrésistible et
insurmontable, ne relevant pas d’une volonté délibérée du contribuable, l'ayant empêché de se
présenter au service à la date indiquée sur l'avis d'évaluation, ou avant l'expiration du délai de dix
(10) jours accordé en vertu de la mise en demeure.
c) Changement d’évaluateur :
Lorsque le contrôle de l'acte ou de la déclaration, pour quel que motif que ce soit, est attribué à un
autre évaluateur, le contribuable contrôlé doit être informé par lettre écrite, remise, de préférence,
en mains propres contre accusé de réception, ou transmise par voie postale contre accusé de
réception également (Cf. Art. 38 quater.-2) du CPF).
d) Visite sur place :
Dans le cas où le contribuable contrôlé se présente au service après réception de l’avis de
l'évaluation, ou avant l'expiration du délai de dix (10) jours accordé après réception de la mise en
demeure, l'agent évaluateur est tenu d'organiser, en concertation avec le contribuable concerné,
une visite sur place à l'effet d'effectuer certaines constatations au titre des biens cédés, ne pouvant
être cernées de la seule lecture des termes des actes s’y rapportant (Cf. Art. 38 quater.-3) du
CPF).
Ces informations sont de nature à permettre d'approcher au mieux la valeur vénale à retenir,
sachant que les fourchettes de prix disponibles sur le Fichier des Termes de Références (FTR)
correspondent aux cas généralement observés et ne tiennent pas compte de certains cas
particuliers.

Lorsque les agents évaluateurs sont en possession de suffisamment d'éléments, indiquant le


caractère exagéré ou minoré des valeurs (Maximum et minimum) contenues dans le Fichier des
Termes de Références, ils peuvent écarter ces valeurs, à condition de requérir, au préalable, l'avis
favorable du chef de brigade, du chef de bureau et du sous-directeur du contrôle fiscal.
Dans le cas du recours à la procédure de taxation d'office, lorsque le contribuable contrôlé ne se
présente pas au service avant l'expiration du délai de dix (10) jours accordé en vertu d’une mise
en demeure, l'agent évaluateur peut s'abstenir d'effectuer cette visite sur place. Toutefois, lorsque
le contribuable contrôlé sollicite cette visite, dans sa réponse à la notification d'évaluation, elle doit
être effectuée.
La visite sur place, une fois effectuée, doit donner lieu à l'établissement d’un procès-verbal, dont le
contribuable concerné est invité à signer et mention est faite de son éventuel refus de signature.
e) Notification des résultats et droit de réponse (Cf. Art. 38 quater.-4 du CPF):

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- Notification d'évaluation :
Sous peine de nullité de la procédure, le contribuable contrôlé, après achèvement des travaux de
réévaluation ou d'évaluation, doit être informé des résultats dégagés dans le cadre d’une
notification d'évaluation et ce même en cas de recours à la procédure de taxation d'office (Cf.
Article 44-1 du CPF).
Conformément aux dispositions de l’article 121 bis du code des procédures fiscales, la notification
d'évaluation est un acte interruptif de la prescription quadriennale.
Elle doit être envoyée au contribuable vérifié par lettre recommandé, ou remise en mains propres,
contre accusé de réception. Toutefois, compte tenu des retards généralement observés dans
l’acheminement du courrier et le retour des accusés de réception, ce qui ne permet pas de
s'assurer de la réception du courrier par les contribuables contrôlés, il est fortement recommandé
de privilégier une remise en mains propres du courrier, contre accusé de réception.
Le contribuable contrôlé doit être informé, dans le cadre de cette notification d'évaluation, qu'il
dispose d'un délai de réponse de trente (30) jours pour faire parvenir ses observations ou son
acceptation, ainsi que de la faculté de se faire assister d’un conseil de son choix.
Aussi, afin de permettre au contribuable vérifié de formuler ses observations ou son acceptation
dans le cadre de l'exercice de son droit de réponse, la notification d'évaluation doit être
suffisamment motivée et détaillée. A ce titre, l'agent évaluateur doit donner toutes les précisions
utiles et nécessaires sur la valeur vénale retenue.
- Droit de réponse du contribuable vérifié :
Une fois la notification d'évaluation établie et transmise au contribuable contrôlé, ce dernier
dispose d’un droit de réponse, qui doit intervenir dans le délai légal de trente (30) jours, à compter
de la date de réception de cette notification.
Pendant ce délai, l'agent évaluateur doit fournir toutes les explications verbales utiles au
contribuable contrôlé, dans le cas où ce dernier en fait la demande.
- Notification des résultats définitifs :
Après expiration du délai légal de réponse de trente (30) jours, une notification définitive
d'évaluation est établie, lorsqu'il y'a :
— Acceptation expresse des résultats initialement notifiés ;
— refus d’une partie, ou de la totalité des résultats notifiés ;
— acceptation tacite (défaut de réponse, sauf cas de force majeure dûment justifié).
 Cas de l'acceptation expresse des résultats initialement notifiés :
Les rehaussements et droits initialement notifiés, sont reconduits dans le cadre d’une notification
définitive d'évaluation et ne peuvent plus être remis en cause ultérieurement, ni par le contribuable
contrôlé par voie contentieuse (devant le tribunal administratif), ni par l'administration fiscale (sauf
cas de manœuvre frauduleuse prévus à l’article 119 du Code de l'Enregistrement).
Aussi, l'acceptation expresse formulée par le contribuable contrôlé est un acte qui clos le débat
contradictoire engagé et qui exclut ce dernier, de fait, de la possibilité de solliciter l'avis de la
commission de conciliation.
 Cas du refus des résultats initialement notifiés :
Les éléments de réponses fournis par le contribuable contrôlé, à l'effet de manifester son
désaccord, doivent être traités et la position de l'agent évaluateur vis-à-vis de ces derniers doit être
motivée sur la notification définitive d’évaluation.

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Il est utile de préciser dans ce cadre que, pour les besoins de traitement des éléments de
réponses fournis, l'agent évaluateur peut effectuer une deuxième visite sur place, devant faire
l’objet également de l'établissement d’un PV.
 Cas de l'acceptation tacite des résultats initialement notifiés :
Le défaut de réponse dans le délai légal de trente (30) jours, sauf cas de force majeure dûment
justifiée, est considéré comme étant une acceptation tacite des résultats notifiés, lesquels sont
reconduits au niveau de la notification définitive d'évaluation.
Il est entendu dans ce cadre par cas de force majeure, les éléments extérieurs mentionnés supra,
empêchant le contribuable de produire sa réponse dans le délai précité de trente (30) jours.
Dans la pratique, ce cas de force majeure doit être porté à la connaissance de l'administration
fiscale, par le contribuable contrôlé, en temps opportun, soit avant l'envoi ou la remise de la
notification définitive d'évaluation et l'établissement du rôle individuel, ce qui permettrait d'accorder
un délai supplémentaire de réponse.
De ce qui précède, il faut retenir que, quelle que soit la position adoptée par le contribuable
contrôlé à l'égard de la notification d'évaluation (Acceptation tacite ou expresse/refus), la
notification définitive d'évaluation doit être établie et remise au contribuable contrôlé, en mains
propres, ou envoyée par voie postale, contre accusé de réception.
Le contribuable contrôlé doit être informé dans le cadre de cette notification définitive d'évaluation,
qu'il dispose de la possibilité de solliciter, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date
de réception de cette notification, l'avis de la commission de conciliation de
wilaya, prévue à l'article 38 quater A du CPF, sauf cas d'acceptation expresse des résultats
notifiés.
Pour la notification des résultats définitifs, il est précisé qu’il est préférable de remettre en mains
propres, contre accusé de réception, la notification définitive d'évaluation, ce qui permettra de
réduire considérablement les délais et ce compte tenu des problèmes rencontrées dans
l’acheminement du courrier.
f) Saisine de la commission de conciliation :
Comparativement à la procédure en vigueur antérieurement à la LF pour 2021, et conformément à
l'article 38 quater A du CPF, ne seront éligibles pour traitement par la commission de conciliation,
que les dossiers, au titre desquels des demandes ont été formulées pour saisir cette dernière,
dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de réception de la notification définitive
d'évaluation.
Toutefois, il est précisé que les dossiers ayant donné lieu à une acceptation expresse des résultats
initialement notifiés, et donc à un accord entre les deux parties, ne sont pas éligibles pour
traitement par la commission de conciliation.
Tous les aspects relatifs à la saisine de la commission de conciliation sont traités dans le cadre
d'une circulaire émanant de la Direction du Contentieux.
h) Emission du rôle de régularisation :
Le complément des droits et des pénalités dus, à l’occasion de la mise en œuvre de la procédure
de réévaluation suite à une insuffisance de prix ou d'évaluations, donnent lieu à l'établissement
d’un rôle individuel au nom du contribuable contrôlé, à savoir le nouveau possesseur, lorsque ce
dernier :

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— a formulé une réponse, comportant une acceptation expresse des résultats contenus dans la
notification d'évaluation ;
— n'a pas formulé, dans le délai de trente (30) jours à compte de la date de réception de la
notification définitive d'évaluation, une demande pour solliciter l'avis de la commission de
conciliation;
— n’a pas bénéficié, suivant avis rendu par la commission, d’un abandon total des droits et
pénalités notifiés.
Dans ce dernier cas, il est précisé que, conformément aux dispositions de l’article 38 quater D-1
du CPF, le rôle d'imposition doit être notifié au contribuable contrôlé dans un délai de trois (03)
mois à compter du prononcé de l'avis de la commission de conciliation.
Toutefois, afin d'éviter un chevauchement dans les dates, il est mieux indiqué que la décision
portant avis rendu par la commission de conciliation, ainsi que le rôle d'imposition, soient notifiés le
même jour.
— a informé le Directeur des Impôts de Wilaya de sa décision de saisir le tribunal administratif,
après expiration du délai de quatre (4) mois accordé à la commission de conciliation pour statuer
sur sa demande.
Le projet de rôle individuel, comportant le rappel des droits et pénalités dus, doit être enregistré au
préalable au niveau de l'inspection de l'enregistrement, qui se chargera par la suite de sa
transmission au Directeur des Impôts de Wilaya pour homologation et notification au contribuable
concerné.
h) Renouvellement du contrôle :
Conformément aux dispositions de l’article 38 quater-5 du CPF, une fois le contrôle achevé, l'acte
ou la déclaration objet du contrôle, ne peut plus faire l'objet d'un nouveau contrôle, sauf dans le
cas où l'administration fiscale est en possession de preuves matérielles indiquant une éventuelle
dissimulation ou fraude.
IV. PLUS-VALUES DE CESSION :
Conformément aux dispositions des articles 78 et 79 bis du code des impôts directs et taxes
assimilées, les plus-values réalisées à l’occasion des cessions, à titre onéreux, d‘immeubles bâtis
ou non bâtis, des droits réels immobiliers, des actions, parts sociales ou titres assimilés, sont
déterminées, selon le cas, en tenant compte de la valeur vénale ou de la juste valeur, à l’occasion
de la réévaluation des prix déclarés, en cas d'insuffisance des prix ou d'évaluations.
Dès lors, il est important à ce que les valeurs vénales définitives, retenues par le service de
contrôle des évaluations, soient communiquées aux services fiscaux en charge des plus-values,
afin de tirer les conséquences fiscales qui s’imposeraient, selon le cas, en matière d'IRG ou d'IBS,
au titre des situations fiscales des personnes physiques ou morales, ayant la qualité de vendeur
au niveau de l'acte.
Ces régularisations doivent être opérées dans le strict respect de la procédure de contrôle prévue
à l’article 19 du CPF.
Pour la mise en œuvre de cette mesure, le bureau du contrôle des évaluations doit établir, une fois
le contrôle des évaluations achevé, une fiche navette, comportant la valeur vénale retenue, ou la
juste valeur, laquelle doit faire l’objet de transmission au service gestionnaire en charge de
l'imposition de la plus-value réalisée, accompagnée d’une copie du rapport d'évaluation. Cette
transmission doit intervenir immédiatement après l'achèvement du contrôle.

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Enfin, afin d'éviter l'existence d’une dualité de valeurs vénales obtenues suite à une réévaluation,
lesquelles sont souvent divergentes et ce malgré l’utilisation du même Fichier des Termes de
Références, il est mieux indiqué à ce que cette réévaluation soit opérée exclusivement par le
service en charge du contrôle des évaluations.
Dès lors, les services gestionnaires en charge des plus-values de cessions, lorsqu'il y'a
présomption de minoration de la plus-value déclarée, doivent prendre attache avec le bureau de
contrôle des
évaluations. Cet aspect sera traité dans le cadre d’une note qui sera diffusée, ultérieurement, par
la Direction des Recherches et Vérifications.
V. IMPRIMES A UTILISER :
Il est joint à la présente, quatre (04) modèles d'imprimés, à utiliser pour les besoins de la mise en
œuvre de la nouvelle procédure de contrôle des évaluations, lesquels seront disponibles
incessamment en version PDF dynamique. Il s’agit de :
— L'avis d'évaluation ;
— la notification d'évaluation ;
— la notification définitive d'évaluation (1) (Cas de formulation d'observations ou d'acceptation
tacite)
— la notification définitive d'évaluation (2) (Cas d'acceptation expresse)
Ces imprimés doivent être utilisés lors des contrôles à engager au titre de l’exécution du
programme de contrôle des évaluations de l’année 2021.
En d’autres termes, les contrôles engagés avant le 01/01/2021, continueront à être concernés par
la procédure et les imprimés en vigueur avant cette date.
VI. DATE D’EFFET :
Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 01 janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et rendre destinataire l’administration centrale, de toutes difficultés
éventuellement rencontrées.

Directeur des recherches et vérifications


M.GHENOU

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية األحباث و التدقيقات‬
‫املديرية الفرعية للرقابة اجلبائية‬
Alger, le 21 mars 2021
CIRCULAIRE N°20/MF/DGI/DRV/SDCF/LF21
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
En communication a:

MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS


MESSIEURS LES INSPECTEURS REGIONAUX DES SERVICES FISCAUX
MESSIEURS LES CHEFS DES SERVICES REGIONAUX DES RECHERCHES ET
VERIFICATIONS

Objet:
- La computation du délai de prescription fiscale dans le cas de recours à l'assistance
administrative internationale.
Références :
-Articles 58,63 et 64 de la loi n° 20-16 du 16 Joumada ElOula 1442 correspondant au 31,
décembre 2A20 portant loi de finances pour 2021 ;
-Article 39 bis, 106 et 110 du Code des Procédures Fiscales.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
dispositions des articles 58, 63 et 64 de la Loi de Finances pour 2021., portant création de
l'article 39 bis du code des procédures fiscales et modification des articles 106 et 110 du
même code.
I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Les dispositions des articles 58, 63 et 64 de la Loi de Finances pour 2021, visent à garantir
un meilleur encadrement des dispositions du Code des Procédures Fiscales, relatives à la
computation du délai de prescription, à travers :
- La création d'un nouvel article 39 bis au niveau du TITRE II, Chapitre I du Code des
procédures Fiscales, relatif à la prorogation du délai général de reprise prévu à l'article 39 du
même code, l’administration fiscale adresse, dans le cadre de l'assistance administrative
internationale, des demandes de renseignements à des autorités fiscales étrangères;
- la modification des dispositions des articles 106 et 110 du Code des Procédures Fiscales,
relatives à la prorogation du délai de reprise afin de tenir compte du cas prévu à l'article 39
bis du même code, lorsque l’administration fiscale adresse, dans le cadre de l'assistance
administrative internationale, des demandes de renseignements à des autorités fiscales
étrangères.

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II. RAPPEL DES DISPOSITIONS ANTERIEURES:
Le délai général par lequel se prescrit l'action de l’administration fiscale pour asseoir et
recouvrer les impôts et taxes, pour Procéder aux contrôles et pour réprimer les infractions
aux lois et règlements à caractère fiscal est fixé à quatre (04) ans.
Ce délai général de prescription peut être prorogé de deux (02) années, lorsque
l'administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des manouvres frauduleuses,
a engagé une action judiciaire à son encontre.
La mise en œuvre de ces dispositions a engendré des difficultés d'application, lorsque
l’administration fiscale adresse des demandes d’assistance administratives à des autorités
fiscales étrangères, notamment, lorsque ces dernières enregistrent un retard, plus au moins
long, pour formuler leur réponse, soit, dans certains cas, après l'expiration du délai général
de reprise.
III. DISPOSITIONS INTRODUITES PAR LA LOI DE FINANCES POUR 2021 :
1. Prorogation du délai général de prescription en cas de recours à l‘assistance
administrative internationale:
Les dispositions de l’article 58 de la loi de finances pour 2021, ont créé un nouvel article
39 bis,au sein du code des Procédures Fiscales, à l'effet de prévoir la possibilife de
prorogation du délai général de reprise fixé pat l'article 39 du même code, de deux (02)
années, soit jusqu'au 31 décernbre de la deuxième année qui suit celle au cours de
laquelle, ladministration fiscale a adressé,lors d,un contrôle, une demande de renseignement
à une autorité fiscale d'un autre Etat,dans le cadre de l’assistance administrative
internationale en matière fiscale.
La prorogation de ce délai s'applique nonobstant,l'écoulement du délai initial de reprise.
Aussi, les dispositions des articles 63 et 64 de la loi de finances pour 2021 ont étendu
l’application des dispositions de l’article 39 bis du code des Procédures Fiscales aux articles
106 et 110 du même code, régissant les modalités de computation du délai de prescription
respectivement, en matière d’impôts directs et taxes assimilées et en matère de taxes sur le
chiffre daffaires, pour qu'il soit également prorogé du même délai et dans les mêmes
conditions.
Au regard de ces nouvelles dispositions, le délai de prescription est systématiquement
prorogé jusqu’au 31 décembre de la deuxième année suivant celle au cours de laquelle,
l’administration fiscale a adressé une demande de renseignements à une autorité fiscale
étrangère, sous réserve du respect des conditions prévues en li matière, étant précisé que
le recours à l’assistance administrative internationale peut se faire durant toutes les phases
du contrôle, même après l’expiration de la durée de vérification sur place.
A titre d’exemple, I ‘envoi au contribuable objet de l'action de contrôle, de la première
notification de propositions de redressements concernant le premier exercice menacé de
prescription est étalé dans ce cas, du délai précité et ce, nonobstant, l’écoulement du délai
initial de prescription.
2. Condition de mise en œuvre:
Est requise pour la mise en œuvre de ces dispositions, l’obligation pour l'administration
fiscale d’informer le contribuable concerné, par écrit contre accusé de réception' de
l’existence de la demande de renseignements adressée à l’autorité fiscale étrangère et ce,
dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de son envoi.

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L'application de ces dispositions permet à l’administration fiscale de disposer d'un délai
supplémentaire lui permettant de rectifier l’ensemble des omissions et des insuffisances
relevées lors du contrôle exercé, en s'appuyant, sur les informations
obtenues à la suite de l'envoi de demande d’assistance administrative internationale à des
autorités fiscales des autres Etat.
Exemple:
Soit un contribuable qui fait I' objet d’une action de contrôle (vérification générale de
comptabilité) au titre du programme de contrôle fiscal externe de l'année 202L, qui couvre la
période s'étalant du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2020.
L'avis de vérification de comptabilité lui a été signifié le 1er février 2021 dans le respect des
conditions et des garanties légales prévues en la matière.
Les travaux de vérification sur place ont débuté immédiatement après l'expiration du délai
minimum de préparation de dix (10) jours, offert au contribuable en vertu de l'article 20-4
du Code des Procédures Fiscales.
Pour l’appréciation du délai de prescription qui s'applique à ce contrôle, deux cas de figure
peuvent être envisagés :
1er cas : Absence d'envoi d'une demande de renseignements à une autorité fiscale
étrangère :
Dans ce cas, le délai de prescription du premier exercice vérifié (2017) expire le 31
décembre 2021.
Dès lors, les redressements retenus pour cet exercice doivent impérativement être notifiés
au contribuable avant cette date, faute de quoi, ils deviennent nuls et sans effets.
Pour ce qui concerne, les exercices 2018, 2019 et 2020, l'envoi des notifications de
propositions de redressements les concernant, doit s'effectuer, respectivement, avant le 31
décembre 2022, 2023 et 2024.
2ème cas : Envoi d'une demande de renseignements à une autorité fiscale étrangère :
La demande de renseignements a été adressée à l'autorité fiscale étrangère le 01 Mars
2021.
Dans ce cas, la prorogation du délai de prescription est conditionnée par I ‘information du
contribuable le vérifié, par courrier avec accusé de réception, de l’existence de cette
demande d’assistance
administrative international dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date d'envoi
de cette demande.
Il convient à cet effet, de distinguer deux situations différentes :
1- Le contribuable est informé de l'envoi de cette demande d'assistance administrative
internationale par courrier avec accusé de réception, daté du 20 mars 2021 ,soit, avant
l’expiration du délai de soixante (60) jours: le délai de prescription de l'année 2017 est
systématiquement prorogé jusqu’au 31 décembre 2023 et ce, en dépit, de l'écoulement du délai
initial de prescription fixé au 31 décembre 2021.
Pour ce qui concerne les exercices 2018,2019 et 2020, le délai de prescription est prorogé
respectivement au 31 décembre 2024, 2025 et 2026.
2- Le contribuable n'a pas été informé de l'existence de cette demande ou, a été informé après
l'expiration du délai de soixante (60) jours prévu à cet effet :

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Dans ce cas, aucune prorogation du délai de prescription ne peut être envisagée et opposée
au contribuable vérifié dès-lors ,qu’il n’a pas été rendu destinataire d’un courrier avec accusé
de réception, l'informant de l’existence de la demande de renseignements adressée à
l’autorité fiscale étrangère ou a été informer après l’expiration du délai de soixante (60) jours.
Par voie de conséquence, le délai initial de prescription s'appliquée systématiquement.
Important :
L’inttention des sevices est attirée à l’effet de ne pas confondre ces dispositions ,qui traitent de la
prorogation du délai général de reprise avec celles prévues aux articles 20-5,20 bis-4 et 21-4 du
code des procédures fiscales ,relatives à la prorogation de la durée de vérifications sur place.

Toutefois , dans le cas d’une demande d’assistane administrative internationle pour les besoins de
contrôle des transferts indirects des bénifices prévu à l’article 141 bis du Code des Impôts Directs
et Taxes Assimilées ,l’effet de droit se présentecomme suite :
- Prorogation du délai général de reprise conformément aux présentes mesures ;
- Prorogation de la durée de vérification sur place conformément aux dispositions des articles 20-
5, 20 bis -4 et 21-4 du Code des Procedures fiscales.

IV. DATE D'EFFET:


Ces dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et rendre l’administration centrale destinataire des difficultés éventuellement
rencontrées.

Directeur des recherches et vérifications


M.GHENOU

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية املنازعات‬
Alger, le 18 mars 2021
CIRCULAIRE N°200 MF/DGI/DCX/LF21
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
En communication à:
MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
MESSIEURS LES INSPECTEURS REGIONAUX DES SERVICES FISCAUX
MESSIEURSL LES CHEFS DES SERVICES DES RECHERCHES ET VERIFICATIONS

Objet:
-Contentieux. Contrôle d'insuffisance de prix et d'évaluations.
- Exclusion de la phase du recours préalable des réclamations, portant contestation des droits
d’enregistrement et taxe de publicité foncière, issus d'un contrôle d'insuffisance de prix et
d'évaluations.
Référence:
- Article 59 de la loi de finances pour 2021, modifiant et complétant l'article 70 du CPF.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, l'amendement


apporté à l'article 70 du CPF, introduit à la faveur des dispositions de l'article 59 de la loi de
finances pour 2021.
I. ECONOMIE DE LA MESURE:
En vertu des aniciennes dispositions de l'article 70 du CPF, combinées avec celles de l'article 71
du même code, tous les impôts, droits et taxes établis par les services fiscaux, sont susceptibles
de contestation devant l'administration fiscale.
Pour exercer leur droit de réclamer, les contribuables doivent obligatoirement enclencher la
procédure contentieuse, par la présentation d'une réclamation administrative préalable, auprès des
services de rattachement, selon les formes et délais prescrits par les dispositions du CPF.
Ainsi, pour contester les impositions rappelées par l'administration fiscale, dans le cadre de
l'exercice du droit de contrôle conféré, en matière d'insuffisance de prix et d'évaluation, la
formulation par le pétitionnaire d’un recours préalable, auprès des services fiscaux, constituait la
première étape de la procédure contentieuse avant de pouvoir prétendre à la saisine des autres
vole de recours.
Néanmoins eu égard aux modifications apportées à l’article 38 quater D du CPF, à la lumière des
dispositions introduites s par l’article 36 de la loi de finances pour 2021, le DIW est tenu d'exécuter
l'avis rendu par la Commission de Conciliation de Wilaya. De ce fait, adresser un recours préalable
au DIW par le contribuable réclamant, après saisine de cette instance, n'est pas opportun. D'où la
nécessité d'instituer l'obligation pour les contribuables contestant les droits proportionnels ou

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progressifs, découlant de la procédure de redressement susvisée, d'introduire leur recours
directement devant le tribunal administratif territorialement compétent, sans formuler, au préalable,
une réclamation auprès de l'administration fiscale.
II. CONTENU DE LA MESURE :
En application des dispositions de l'article 71 du CPF, lequel renvoi à l'article 70 du même code,
au demeurant modifié et complété par les dispositions de l'article 59 de la loi de finances, les
réclamations portant sur les droits d'enregistrements et taxe de publicité foncière, issus de la
procédure de contrôle des insuffisances de prix ou d'évaluations, ne peuvent plus être traitées, au
titre du recours administratif préalable.
A cet égard, les contribuables qui entendent contester les quotités des sommes rappelées, dans le
cadre de l'opération de contrôle indiquée ci-dessus, doivent au regard des dispositions des articles
38 quater D-2" et 82 du CPF, modifiées et complétées respectivement par celles des articles 56 et
61 de la loi de finances pour 2021, introduire leurs requêtes, auprès du tribunal administratif
territorialement compétent, dans un délai de quatre (04) mois à compter de la date de mise en
recouvrement du rôle d'imposition.
Il demeure entendu que les jugements prononcés par le tribunal administratif peuvent être
attaqués devant le Conseil d'Etat, dans les conditions et suivant les procédures prévues par le
Code des procédures civiles et administratives (CPCA).
Remarque :
1- A l'issue de l'expiration du délai de traitement de quatre (04) mois imparti à la commission de
conciliation de Wilaya (cf. article 38 quater À du CPF), le contribuable à la faculté de saisir le
tribunal administratif compétent, et ce, après avoir informé le DIW de rattachement, à l'effet de
procéder, d'une part à l'émission du rôle d'imposition et, d'autre part, au classement du dossier
formulé auprès de la commission de conciliation de wilaya (CCW).
Dans ce cas le requérant doit, sous peine de forclusion, porter sa contestation devant le juge
administratif, dans un délai de quatre (04) mois, à partir de la date de mise en recouvrement du
rôle de régularisation en question.
2- Lorsque le contribuable, lors de la procédure de contrôle d'évaluation, accepte expressément
les impositions définitivement notifiées à son égard, il perd le droit de les contester et devant la
CCW et auprès des instances judicaires compétente en la matière.
Par contre dans le cas d'une acceptation tacite des bases arrêtées, le contribuable perd la faculté
de saisir la CCW, mais pas le droit de contester les droits rappelés, devant le tribunal administratif
et, cas échéant, devant le conseil d'Etat.
III. DATE D'EFFET:
La présente circulaire prend effet à compter du 1er janvier 2021. Elle concerne les demandes
formulées, en contestation des rehaussements en matière de droits d’enregistrement et de taxe de
publicité foncière, issus de contrôles d’insuffisance de prix ou d'évaluations effectués, à compter
de cette date.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre comptes sous le présent timbre, des difficultés éventuellement rencontrées lors
de sa mise en œuvre.
Directeur du Contentieux
Zemouri. T

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية املنازعات‬
Alger, le 25 février 2021
CIRCULAIRE N°145/MF/DGI/DCX/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôt
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet:
- Nouveaux seuils de compétence en matière contentieuse.
Référence :
- Articles 60 et 72 de la loi de finances pour 2021, modifiant les articles 79 et 172 du CPF.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
modifications apportées par les articlés 60 et 72 de la loi de finances pour 2021 respectivement
aux dispositions des articles 79 et 172 du CPF portant relèvement des seuils de compétence en
matière contentieuse au-delà desquels la direction des grandes entreprises et les directions des
impôts de wilaya doivent requérir l'avis conforme de l'administration centrale
Suivant les anciennes dispositions des articles 79 et 172 du CPF, les seuils de compétence en
matière contentieuse étaient fixés comme suit :
- Le directeur des grandes entreprises était compétent pour le traitement des recours contentieux
dont le montant des droits et pénalités d’assiette, est inférieur ou égal à 300.000.000 DA.
- Le directeur des impôts de wilaya était compétent pour le contentieux dont le montant des droits
et pénalités d’assiette est inférieur ou égal à 150.000.000 DA.
- L’avis conforme de l’administration était obligatoirement requis pour les affaires contentieuses
dont le montant des droits et pénalités d’assiette excédait les seuils cités ci-dessus :
- CONTENU DE LA MESURE:
Dans le cadre de la poursuite du processus de déconcentration des décisions contentieuses,
visant à renforcer le pouvoir décisionnel du directeur des grandes entreprises et des directeurs des
impôts de wilaya leur permettant de statuer sur les recours contentieux sans requérir l'avis
conforme de l'administration centrale, la loi de finances pour 2021, en vertu de ses articles 60 et
72, a modifié respectivement les articles 79 et 172 du CPF, à l'effet de relever les seuils de
compétence de ces deux autorités fiscales comme suit :
- AFFAIRES RELEVANT DE LA DGE :
Le directeur des grandes entreprises est compétent pour statuer sur les affaires contentieuses
dont le montant des droits et pénalités d'assiette, est inférieur ou égal à 400.000.000 DA.

80
- AFFAIRES RELEVANT DES DIW:
Le directeur des impôts de wilaya est compétent pour se prononcer sur les affaires contentieuses
dont le montant des droits et pénalités d'assiette, est inférieur ou égal à 200.000.000 DA.
- L'AVIS CONFORME DE L'ADMINISTRATION CENTRALE :
Consécutivement à cette modification, le directeur des grandes entreprises et les directeurs des
impôts de wilaya sont tenus de requérir l’avis conforme de l'administration centrale pour les
réclamations contentieuses dont le montant des droits et pénalités d'assiette excède :
- 400.000.000 DA pour les contentieux relevant de la direction des grandes entreprises.
- 200.000.000 DA pour les contentieux relevant des directions des impôts de wilaya.
Par ailleurs, il est important de rappeler aux services fiscaux que les réclamations contentieuses
dont le montant dépasse le seuil de compétence, selon le cas, des directions des impôts de Wilaya
et de la DGE et qui sont susceptibles d'être rejetées pour un vice de forme, doivent également
requérir l'avis conforme de l'administration centrale.
- DATE D'EFFET:
Les dispositions des articles 60 et 72 dd la loi de finances pour 2021, sont applicables à compter
du 1er janvier 2021.
Les affaires contentieuses n’atteignant pas les nouveaux seuils de compétence de l'administration
centrale et dont le traitement demeure en instance au 31 décembre 2020, relèveront, selon le cas,
de la compétence de la DGE et des DIW.

Directeur du Contentieux
Zemouri. T

81
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية املنازعات‬
Alger, le 18 mars 2021
CIRCULAIRE N°198 MF/DGI/DCX/ DULF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
En communication à:
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet:
- Possibilité accordée au contribuable, en cas d’absence de réponse de l'administration fiscale
après expiration des délais de traitement, de saisir le tribunal administratif sans aucun délai.
- Recours juridictionnel contre la décision du DIW portant avis de la commission de conciliation.
- Mesure d'ordre.
Référence :
- Article 61 de la loi de finances 2021 modifiant et complétant l’article 82 du CPF.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
modifications apportées par l'article 61 de la loi de finances pour 2021 aux dispositions de l'article
82 du CPF.
I. ECONOMIE DES MESURES INTRODUITES :
Suivant l'ancienne rédaction de l'article 82-2° du CPF, le contribuable n'ayant pas reçu de réponse
à sa réclamation dans les délais de traitement prévus à l’article 76 du CPF, était dans l'obligation
de saisir le tribunal administratif dans un délai de quatre (4) mois à compter de la date d’expiration
de ces délais. Ce qui signifie, que lorsque le délai de saisine du tribunal administratif de quatre
mois est dépassé, le contribuable était contraint, pour porter son recours auprès de cette instance
judicaire, d'attendre jusqu'à ce que l'administration fiscale statue sur sa réclamation et lui notifie
une décision expresse. Dans ce cas, le délai de quatre mois commençait à courir à partir de la
date de la réception de cette décision.
Ainsi, pour pouvoir saisir le tribunal administratif, le réclamant qui n’a pas reçu de réponse de la
part de l'administration fiscale dans le délai de quatre(04) mois à compter de l'expiration des délais
de traitement, se trouvait souvent forcé de subir les lenteurs de l'administration fiscale, qui
retardent sur une longue durée la notification de la décision explicite.
Par ailleurs, dans l'ancienne rédaction de l’article 82 du CPF, à l’exception du 1er paragraphe, il a
été omis de citer d'une manière expresse le chef de centre des impôts et le chef de centre de
proximité des impôts, qui en tant qu'autorité compétente à statuer sur les recours contentieux,
ouvre le droit au contribuable n'ayant pas reçu de décision dans les délais de traitement de
contester devant le tribunal administratif la décision rendue par ces deux structures locales.

82
IV. CONTENU DES MESURES :
Les modifications apportées par l'article 61 de la loi de finances pour 2021 à l’article 82 du CPF,
ont pour objet, d'une part, de permettre au contribuable dans le cadre du recours préalable, en cas
d'absence de réponse de l'administration fiscale à sa réclamation, après expiration des délais de
traitement impartis à cette dernière de saisir, à tout moment, le tribunal administratif
territorialement compétent, tant qu'une décision expresse ne lui a pas été régulièrement notifiée.
D'autre part, elles visent à permettre au contribuable contestant les rappels des droits
d'enregistrement issus d'un contrôle d'insuffisance de prix ou d’évaluation, d’attaquer directement
devant le tribunal administratif, la décision rendue par le directeur des impôts de wilaya, en
exécution de l’avis de la commission de conciliation, dans un délai de quatre (04) mois à compter
de la date de mise en recouvrement du rôle d’imposition.
1. Possibilité accordée au contribuable, en cas d’absence de réponse de l'administration
fiscale après expiration des délais de traitement, de saisir le tribunal administratif, à tout
moment, sans aucun délai :
La modification apportée par l'article 61 de la loi de finances pour 2021,àl, article 82-2° du à
octroyer au contribuable la faculté en cas d'absence de réponse de la part de l'administration
fiscale à sa réclamation, après la date d'expiration des délais de traitement dévolus à cette
dernière, conformément au 2ème paragraphe de l’article 76 du CPF, de saisir tribunal administratif,
à tout moment, sans aucun délai.
En effet, il y a lieu de préciser, à titre de rappel, qu'en vertu des dispositions de l’article 76-2ème du
CPF, l’administration fiscale est tenue de traiter et de notifier les décisions délais ci-après:
- quatre(04) mois, pour les contentieux relevant des CDI et CPI;
- six (06) mois, lorsque la réclamation relève de la compétence du directeur des impôts de wilaya
et du directeur des grandes entreprises;
-huit (08) mois, pour les affaires contentieuses qui requièrent l’avis conforme de l’administration
centrale.
Désormais, au sens de l’article 82-2ème du CPF, modifié et complété par l’article 61 de la loi de
finances 2021, le silence de l’administration fiscale, après l’expiration des délais de traitement
susvisés, étant assimilé à un rejet implicite, ouvre le droit au réclamant de saisir le tribunal
administratif au-delà du délai de recours de quatre mois prévu à l'article 82 du CPF, du fait que ce
délai ne s'applique qu'en cas d'une décision de rejet explicite régulièrement notifiée.
Toutefois, il importe de souligner que le silence de l'administration fiscale après les délais de
traitement, ne donne pas droit au contribuable de saisir les commissions de recours.
Par ailleurs, il convient de préciser que l’expiration des délais de traitement repris ci-dessus, ne
dispense pas pour autant l'administration fiscale de son obligation de statuer et de notifier sa
décision au contribuable, et ce, tant que ce dernier n'a pas saisi les instances judiciaires.
Il demeure entendu que, dans le cas où une décision explicite intervient après l'expiration du délai
de traitement et que celle-ci ne donne pas entière satisfaction au contribuable concerné, celui-ci
peut la contester dans les conditions et délais prévus à l'article 82 du CPF.

83
A ce titre, le réclamant dispose d'un délai de quatre (04) mois à compter de la date de la décision
régulièrement notifiée par l'administration fiscale, au titre du recours préalable, pour saisir soit:
- la commission de recours compétente et, le cas échéant les instances judicaires territorialement
compétente (tribunal administratif et Conseil d'Etat) ;
- directement le tribunat administratif et, le cas échéant, le Conseil d'Etat.
Exemples:
1-Cas d'une décision explicite intervenue après l'expiration du délai de traitement imparti à
l'administration fiscale :
Soit un contribuable ayant introduit, en date du 05.01.2020, une réclamation préalable relevant de
la compétence de l'administration centrale. (Le délai de réponse imparti à l'administration est de
huit (08) mois, à compter de la date de réception de la réclamation).
L’administration fiscale lui a notifié la décision de rejet en date du 25 mars 2021, soit au-delà des
délais de traitement qui lui sont impartis.
S'agissant d'une décision explicite de rejet, le réclamant dispose d'un délai de quatre (04) mois à
compter de la date de la notification de la décision soit le 25 mars 2021 pour saisir soit:
- la commission de recours compétente et, le cas échéant, les instances judicaires territorialement
compétente (tribunal administratif et Conseil d'Etat) ;
- directement le tribunal administratif, et le cas échéant le Conseil d’Etat.
2- Cas d’absence de l’administration fiscale après les délais de traitement :
Soit un contribuable ayant introduit, en date du 05.01.2020, une réclamation préalable relevant de
la compétence de la direction des impôts de wilaya. (Le délai de réponse imparti à l’administration
est de six (06) mois, à compter de la date de réception de la réclamation).
Le contribuable n’ayant pas reçu de décision expresse de la part de la direction des impôts dont il
relève, à la date d’expiration du délai de traitement de 6 mois soit, le 05/07/2020, il peut saisir
directement le tribunal administratif à tout moment, sans aucun délai, tant qu’une décision explicite
ne lui a pas été régulièrement notifiée. Par contre, il n’a pas le droit de saisir la commission de
recours.
2.Recours juridictionnel contre la décision rendue par le directeur des impôts de wilaya en
exécution de l'avis de la commission de conciliation en matière de contrôle des
évaluations:
Il convient de rappeler aux services que consécutivement à la modification apportée par l'article 59
de la loi de finances pour 2021, aux dispositions de l'article 70 du CPF, les contestations portant
sur les rappels de droits d'enregistrement et de la taxe de publicité foncière opérés à l’issue d'un
contrôle d'insuffisance de prix ou d'évaluation, ont été exclues de la procédure du recours
préalable. D'autre part, les amendements apportés à l'article 38 quater D du CPF, par les
dispositions de l'article 56 de cette même loi de finances, ont consacré le caractère exécutoire de
l'avis de la commission de conciliation.

84
Il en résulte de ces nouvelles mesures, que le contribuable qui entend contester la décision rendue
par le directeur des impôts de wilaya, après avis de la commission de conciliation, doit porter le
litige, en premier lieu, devant le tribunal administratif et, le cas échéant devant le Conseil d'Etat qui
intervient en tant que juge d'appel.
En effet, l’insertion par l'article 61de la loi de finances pour 2021 d'un 3ème alinéa au 1er paragraphe
de l’article 82 du CPF, a pour objet de permettre au contribuable non satisfait de la décision du
directeur des impôts de wilaya, portant avis de la commission de conciliation,
de contester cette décision auprès du tribunal administratif dans un délai de quatre (04) mois à
compter de la date de mise en recouvrement du rôle d'imposition.
Par ailleurs, il est important de souligner que la mesure relative à l'absence de réponse de
l'administration fiscale, après l'expiration des délais de traitement qui lui sont impartis, prévue au
4ème alinéa du 1er paragraphe de l'article 82 du CPF, ne concerne que les contestations relevant du
recours préalable.
Par conséquent, les rappels de droits d'enregistrement et de la taxe de publicité foncière, opérés à
l’issue d'un contrôle d'insuffisance de prix ou d'évaluation, étant exclus du recours préalable, ne
sont pas concernés par cette mesure.
V. MESURE D'ORDRE :
Les dispositions de l'article 61 de la loi de finances pour 2021, ont corrigé l'omission relevée dans
l'ancienne rédaction du 1er paragraphe de l’article 82 du CPF, en mentionnant de manière
expresse le chef de centre des impôts et le chef de proximité des impôts, qui en tant qu'autorité
compétente à statuer sur les recours contentieux, ouvre au contribuable le droit de contester,
devant le tribunal administratif, dans un délai de quatre (4) mois, la décision notifiée, selon le cas,
par ces deux structures locales.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre compte, en temps opportun, des difficultés éventuellement
rencontrées, lors de sa mise en œuvre.
Directeur du Contentieux
Zemouri. T

85
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية املنازعات‬
Alger, le 22 mars 2021
CIRCULAIRE N°204/MF/DGI/DCX/ LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
En communication à:
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet:
- L'alignement du décompte du début de la prescription quadriennale lorsque le contrôle fiscal
opéré porte sur des impôts et taxes de nature différente.
Référence :
- Article 66 de la loi de finances 2021 créant l’article 142-bis du CPF.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les modalités
d’application de l'article 142_bis du CPF, créé à la faveur des dispositions de l’article 66 de la loi
de finances pour 2021.
I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Le délai de reprise représente la période pendant laquelle l'administration fiscale est en droit, dans
le cadre de l'exercice de son pouvoir de contrôle, de réparer les omissions où les insuffisances
constatées dans l'assiette ou le recouvrement des différents impôts, droits et taxes. À l'expiration
de ce délai, les impositions sont prescrites et l'Administration Fiscale ne pourra plus les rectifier.
Cette limitation de délai constitue une restriction à son pouvoir de contrôle et présente une
garantie pour les contribuables.
Aux termes des dispositions actuelles des articles régissant les règles de prescription d'assiette en
matière fiscale, le décompte du délai de reprise accordé à l'Administration Fiscale tel que repris ci-
après, s'apprécie distinctement pour chaque type d'impôt.
Nature des
Délai de Dispositions
droits impôts Le décompte du délai de reprise
reprise légales
et taxes
Quatre (04) A compter du dernier jour de l’année au
IBS
ans cours de laquelle est intervenue la clôture
Article 106-1° du CPF
Quatre (04) de la période dont les revenus sont soumis
IRG
ans à taxation
Quatre (04) A compter du 1er janvier de l’année, au
TAP Article 106-2° du CPF
ans titre de laquelle est établie l'imposition

86
Le délai de prescription est décompté en
Taxe sur le année civile, à partir du 1e janvier de
Quatre (04)
Chiffre d’affaires l’année au cours de laquelle sont réalisées Article 111 du CPF
ans
(TVA, TPP, TIC) les opérations taxables

A compter du jour de l'enregistrement d’un


Quatre (04)
acte ou autres documents ou de la
ans
déclaration.
- À compter du jour de l'enregistrement de
Droits la déclaration de succession, s'il s'agit
Article 118 du CPF
d'enregistrement d’une omission de biens dans une
Dix (10) ans déclaration de succession.
- À compter du jour d'ouverture de la
succession pour les successions non
déclarées.
A compter du jour de l'exigibilité des droits
Quatre (04)
Droits de timbre sous réserve des dispositions prévues à Article 128 du CPF
ans
l'alinéa 2°)
A compter du jour de l'exigibilité des droits
Quatre (04)
Impôts indirects (sous réserve des dispositions prévues à Article 139 du CPF
ans
l'alinéa 2°)

Cependant, dans la pratique, il a été constaté que les services chargés du contrôle fiscal ont
étendu les modalités d'application (décompte) du délai de reprise de quatre (04) ans, prévu en
matière d'IBS et d'IRG (article 106-1° du CPF) à l'ensemble des impôts et taxes, quelle que soit
leur nature.
A cet effet, cette pratique a engendré beaucoup de contentieux, portant sur la prescription des
droits rappelés, au titre des impôts et taxes, dont le décompte du délai de reprise diffère de celui
énoncé par l’article 106 du CPF.
Afin de remédier à cette situation, et dans la mesure où la majorité des redressements s‘opèrent,
au titre de quatre (04) exercices, il a été jugé opportun de réaménager les dispositions relatives à
la prescription fiscale, à l'effet d’aligner le décompte du début de la prescription quadriennale,
lorsque le contrôle opéré porte sur des impôts et taxés de nature différente.
II. CONTENU DE LA MESURE :
Les dispositions de l’article 66 de la loi de finances pour 2021, ont institué l’article 142 bis du Code
des Procédures Fiscales (CPF), dont la teneur porte sur l'alignement du décompte du début de la
―Prescription quadriennale, lorsque le contrôle opéré porte sur des impôts et taxes de nature
différente, soit à partir du dernier jour de l’année, au cours de laquelle est intervenue la clôture de
la période.
Toutefois, dès lors qu’un contrôle fiscal touche un seul impôt ou taxe, les règles de prescription
fiscale, régissant l'assiette des différents impôts et taxes prévues par la législation et la
réglementation fiscale en vigueur, demeurent applicables. Le décompte du délai de reprise, dans
ce cas, doit s’apprécier distinctement pour chaque catégorie d'impôt, tel qu’indiqué dans le tableau
ci-dessus.

87
Remarque :
La prescription en matière de recouvrement est régie par les dispositions de l'article 159 du CPF.
Exemples :
Exemple 01:
Soit un contrôle fiscal opéré au courant de l’année 2021, au titre des exercices 2020, 2019, 2018,
2017, en matière d’IBS, IRG, TAP et TVA.
Au titre de l’exercice 2017, la prescription quadriennale, concernant les impositions citées ci-
dessus (toute nature confondue) est, en vertu des dispositions de l’article 142 bis du CPF,
décomptée comme suit :
 31/12/2017 au 31/12/2018 : 1ère année.
 31/12/2018 au 31/12/2019 : 2ème année.
 31/12/2019 au 31/12/2020 : 3ème année.
 31/12/2020 au 31/12/2021 : 4ème année.
La notification de la proposition de redressement doit intervenir, au cours de l’année 2021.
Exemples 02 :
Soit un contrôle fiscal effectué en matière de TAP et de TVA, durant l’année 2021.
Les impositions envisagées en la matière, au titre de l'exercice 2017, ne sont pas, au regard des
dispositions de l’article 142-bis du CPF, touchées par la prescription quadriennale.
Dans ce cas, le délai de prescription est décompté comme suit :
 31/12/2017 au 31/12/2018 : 1ère année.
 31/12/2018 au 31/12/2019 : 2ère année.
 31/12/2019 au 31/12/2020 : 3ème année.
 31/12/2020 au 31/12/2021 : 4ème année.
La notification de redressement initiale doit intervenir, au cours de l’année 2021.
Exemple 03 :
Soit un contrôle fiscal engagé, en matière de TVA durant l’année 2021.
Le service taxateur peut, jusqu’au 31.12.2021, exercer le droit de reprise à l'égard des opérations
réalisées et taxables, au cours de l’année 2018.
A ce titre, convient-il de le rappeler qu'aucun redressement ne peut être opéré, au titre de
l'exercice 2017, dans la mesure où le délai de prescription, dans ce cas, est décompté comme suit
:
 01/01/2018 au 31/12/2018 : 1ère année.
 01/01/2019 au 31/12/2019 : 2ème année.
 01/01/2020 au 31/12/2020 : 3ème année.
 01/01/2021 au 31/12/2021 : 4ème année.
Exemple 04:
En matière de droits de timbre, le délai de prescription des droits de timbre
20/02/2020, expire le 20/02/2024.

88
Le délai général de la prescription quadriennale peut être prorogé de deux (02) années dans le cas
où l’Administration Fiscale :
 a prouvé que le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses et a intenté contre ce dernier
une action en justice.
 a adressé, dans le cadre de l'assistance administrative internationale, des demandes de
renseignements à des autorités fiscales étrangères, lors d’un contrôle fiscal.
Par ailleurs, il est rappelé que l'Administration Fiscale dispose de la faculté de réparer les
insuffisances d’impositions, à la suite d’un contrôle fiscal, une année après l'expiration de celle de
la notification de la proposition de rehaussement pour l'exercice venant à prescription (cf. article 40
du CPF).
II. DATE D’EFFET :
La présente circulaire prend effet à compter du 1: janvier 2021. Elle concerne les contrôles fiscaux
opérés à partir de cette date.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre compte, sous le présent timbre, des difficultés éventuellement rencontrées lors
de sa mise en œuvre.

Directeur du Contentieux
Zemouri. T

89
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديرية املنازعات‬
Alger, le 22 mars 2021
CIRCULAIRE N°206 MF/DGI/DCX/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
En communication à:
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des services fiscaux
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet :
- Contentieux du Recouvrement.
- Modification des dispositions traitant de la revendication d'objets saisis.
Références :
- Article 70 de la loi de finances pour2021.
- Article 154 du CPF.
P.J: une (01) annexe.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les amendements
apportés à l'article 154 du CPF, par les dispositions de f article 70 de la loi de finances pour 2021.
I. ECONOMIE DES MESURES INTRODUITES:

Les dispositions de l’article 154 du CPF, ayant trait à la revendication des objets saisis, telles que
rédigées avant l’intervention de la loi de finances pour 2021.farsaient obligation aux requérants
d’adresser exclusivement leurs demandes introduites, en matière de revendication d'objets saisis,
au directeur des grandes entreprises ou au directeur des impôts de wilaya. Aussi, il a été relevé
que cet article comportait deux expressions, l'une erronée (impôts, droits et taxes poursuivis) et
l'autre inappropriée (dans leur domaine de compétence respectif).
Par ailleurs, aucune précision se rapportant à l’objet de la demande et aux modalités de sa
présentation n’a été prévue.
En outre, les anciennes dispositions de l'article 154 du CPE, stipulent que:
- le délai de réclamation imparti au contribuable, dans le cadre de l'introduction d’une demande de
revendication d'objets saisis, est fixé à un (01) mois, à compter de la date où le revendicateur a eu
connaissance de la saisie. Ce délai très court demeure fortement contraignant, en raison des
difficultés rencontrées par les revendiquants pour la constitution de leurs dossiers de réclamation
et la préparation de leurs moyens de défense, qui nécessitent un temps plus important pour leur
accomplissement.

90
- L'échéance impartie, selon le cas, au DIW ou au DGE, pour se prononcer sur ses demandes est
fixée à un (01) mois. Dans la pratique ce délai s'avère extrêmement court.
- Le délai accordé au contribuable pour la saisine du tribunal administratif est fixé à un (01) mois.
- Le juge est tenu de statuer qu'au vu des pièces justificatives, préalablement, soumises au
directeur des impôts de Wilaya, saisi de la demande, ce qui implique que le revendiquant n’est
autorisé ni à lui fournir de nouvelles pièces justificatives autres que celles déjà produites à l'appui
de sa demande, formulée au titre du recours préalable, ni à lui soumettre des circonstances de fait
autres que celles déjà exposées.
Aussi, il a été constaté que certains aspects relevant de la procédure contentieuse, n’ont pas été
repris au sein de cet article, il s’agit de :
- L'interjection de l'appel devant le conseil d'Etat.
- La prise en charge des biens saisis, en attendant la décision définitive.
Compte tenu des différentes insuffisances relevées dans l'ancienne rédaction des dispositions de
l'article 154 du CPF, d'une part, et considérant, d'autre part, les modifications déjà apportées aux
articles (153, 153 bis et 153 ter du CPF), traitant du contentieux du recouvrement il a été jugé
opportun de lui apporter les aménagements législatifs qui s'imposent, de manière à :
- clarifier, à simplifier et à aligner la procédure à suivre en cas de revendication d'objets saisis, à
celle déjà adoptée en matière d'opposition à l'acte de poursuites ou au recouvrement forcé ;
- renforcer davantage les garanties accordées au contribuable revendiquant.
II. CONTENU DES MESURES :
Les modifications introduites à l'article 154 du CPF, par les dispositions de l’article 70 de la loi de
finances pour 2021, portent sur les Points développées ci-dessous.
1. Substituer l'expression «impôts, droits et taxes poursuivis» par l'expression «impôts,
droits et taxes objet de poursuites» :
A ce titre, il est précisé que l'ancienne rédaction est entachée d’une erreur. En effet, une
imposition ne peut pas être poursuivie en elle-même, mais elle fait plutôt l'objet de poursuites.
2. Remplacer l'expression «dans leur domaine de compétence respectif» par celle «exerçant
le débiteur poursuivi» :
Cette correction est intervenue à l'effet, de distinguer, d’une part le contentieux du recouvrement
de celui de l'assiette et d'éviter toute confusion en matière de compétence conférée aux structures
concernées, dans la mesure où le contentieux du recouvrement, n'est soumis à aucun seuil de
compétence, comme elle permettra, d'autre part, au revendiquant de connaitre l'instance
administrative compétente à recevoir et à instruire son recours.
3. Autorité compétente à recevoir la demande :
Dans le cadre de la déconcentration du traitement du contentieux du recouvrement, et en vue
d'harmoniser et de simplifier les procédures y relatives, d'une part, et de réduire le nombre des
intervenants dans le circuit de traitement de ce type de recours, d'autre part, à travers la prise en
charge rapide de ces dossiers de recours, la loi de finances pour 2021, a apporté en son article 70,
des aménagements à l’article 154 du CPF, en attribuant au chef de centre des impôts et au chef
de centre de proximité des impôts, à l'instar du directeur des grandes entreprises et du directeur
des impôts de wilaya, des prérogatives propres, en matière de réception et de traitement des
demandes introduites en matière de revendication d'objets saisis.

91
Désormais, par l'amendement de article cité supra, lorsque le redevable poursuivi relève d'un
centre des impôts ou d’un centre de proximité des impôts, le pétitionnaire revendiquant la propriété
des objets saisis par le receveur des impôts poursuivant, doit déposer sa demande, auprès du
chef de centre dont dépend le débiteur poursuivi.
4. Délai d'introduction de la demande :
Par l'intervention des nouvelles dispositions de l’article 70 de la loi de finances pour 2021,
modifiant et complétant celles de l'article 154 du CPF, le délai légal de présentation des demandes
a été prolongé d’un mois supplémentaire, pour être étendu à deux (02) mois, conférant ainsi aux
revendicateurs plus de garanties, en leur permettant de réunir tous les éléments constitutifs de
leurs dossiers contentieux.
5. Forme et contenu de la demande:
A l'exception de la formulation d’une demande écrite, les dispositions de l'article 154 du CPF,
n'imposent pas de forme particulière à la réclamation introduite. Néanmoins, ces dernières
prescrivent de joindre à la demande formulée toutes les pièces justificatives aptes à même de
permettre à l'administration d'apprécier le bien-fondé de celle-ci.
Aussi, eu égard à la spécificité de ces demandes, des précisions ont été apportées à l'objet de la
demande de revendication des biens saisis, en indiquant, d’une part, que celle-ci porte sur la
propriété d'une partie ou de la totalité des objets saisis, et que, d'autre part, seul le tiers étranger à
la saisie est légalement habilité à se prétendre propriétaire des biens saisis et peut, par voie de
conséquence, en demander la restitution, tout en signalant que le revendicateur peut, pour
introduire sa demande, recourir à un mandataire, dans les conditions prévues par l'article 75 du
CPF.
6. Examen de la demande :
Les modalités d'examen en la forme et au fond, par les différents intervenants, des demandes de
revendication d'objets saisis, sont définies par l'instruction générale n°02 MF/DGI/DCIX du
25/04/2012, relative au contentieux du recouvrement de l'impôt, à laquelle il convient de se référer.
7. Délai d'instruction de la demande:
Afin d'assurer une meilleure qualité d'instruction de ces recours, le délai d’un (01) mois initialement
prévu, a été étendu d’un (01) mois supplémentaire.
À cet égard, selon le cas, le DGE, le DIW ou le Chef de Centre dispose désormais, à la faveur des
dispositions de l'article 70 de la loi de finances pour 2021, modifiant et complétant l'article 154 du
CPF, d'un délai deux (02) mois pour se prononcer, à compter de la date d'introduction de la
demande.
À ce titre, le délai commence à courir pour les demandes déposées en mains propres à compter
de la date du dépôt au service. Dans le cas d'envoi de la requête par voie postale le délai
commence à compter de la date apposée par les services de la poste.
8. Autorité compétente pour statuer :
Les modifications introduites dans l’article 154 du CPF, à la faveur des dispositions de l’article 70
de la loi de finances pour 2021, ont étendu au chef/CDI et au chef/CPI, au même titre, que le
directeur des grandes entreprises et le directeur des impôts de wilaya, la faculté de statuer sur les
recours préalables, portant sur les revendications d'objets saisis.

92
L'objectif ainsi recherché est le traitement efficace et rapide des contentieux d'espèce, en
prévoyant la déconcentration de la prise en charge de ses demandes, par l'octroi au Chef de
Centre des Impôts et au Chef de Proximité des Impôts, des prérogatives décisionnelles, pour se
prononcer sur l'admission totale ou partielle ou sur le rejet total de la réclamation examinée.
9. Obligation de motivation de la décision prononcée :
Avant sa modification, l’article 154 ter du CPF, ne comportait aucune obligation de motiver les
décisions prononcées par l'administration fiscale sur les recours préalables, portant sur les
revendications d'objets saisis par le receveur des impôts poursuivant.
Les nouvelles dispositions introduites à l’article susvisé, exigent désormais de l’autorité habilitée à
statuer (DIW, DGE, Chef de Centre), de motiver et d'argumenter toutes les décisions rendues, et
ce, quel que soit leur sens, en indiquant les motifs de droit et de fait sur lesquels elle s’est fondée.
10. Notification des décisions rendues :
Les anciennes dispositions de l’article 154 du CPF, ne précisaient pas les modalités de notification
aux revendiquant, des décisions prononcées par l'autorité compétente.
Pour remédier à cette situation, il a été institué l'obligation assignée à l'administration fiscale de
notifier au requérant, la décision prononcée (imprimé joint en annexe), qui doit être transmise par
lettre recommandée contre accusé de réception. Ainsi, cette mesure permettra au revendicateur
de décompter, à partir de la date de réception de la décision notifiée, le délai légal dont il dispose
pour saisir le tribunal administratif,
Il va sans dire que l’administration fiscale dispose de la faculté de remise en mains propres, au
contribuable réclamant, de la décision rendue.
Par ailleurs, est-il utile de rappeler que la décision notifiée doit, en cas de rejet total ou partiel de la
demande, préciser au contribuable réclamant, la juridiction compétente à connaître son recours
juridictionnel éventuel, ainsi que le délai légal de sa saisine.
11. Prolongation du délai accordé au revendicateur pour la saisine du tribunal administratif:
À ce titre, la modification de l’article 154 du CPF, consiste en l'extension à deux (02) mois du délai
consenti au contribuable pour la saisine des juridictions compétentes. Cet aménagement vise à
renforcer davantage les garanties de la partie réclamante, pour disposer ainsi d’une échéance
suffisamment confortable pour la préparation de sa défense.
Le revendicateur peut saisir le tribunal administratif dans un délai de deux (02) mois, à compter:
- soit de l'expiration du délai de (02) mois dévolu, selon le cas, au DGE au DIW ou Chef de Centre
pour, se prononcer sur la demande.
- soit de la notification de la décision par la structure habilitée.
12. L'appel devant le Conseil d'Etat :
Les anciennes dispositions de l’article 154 du CPF, ne reprenaient pas toutes les voies de recours
dont dispose le pétitionnaire, pour la saisine des instances judiciaires compétentes en la matière.
A ce titre il est relevé l'absence de la mention de la faculté accordée au revendicateur, d’interjeter
un appel contre la décision prononcée par le juge administratif.
L'avènement des dispositions de l'article 70 de la loi de finances pour 2021, ayant modifié et
complété l'article cité supra, ont apportées les précisions suivantes :

93
- Les jugements rendus par les tribunaux administratifs sur les revendications d'objets saisis
sont susceptibles d'appel devant le Conseil d'Etat.
- Les règles de procédure à suivre devant le tribunal administratif et, le cas échéant, devant
le Conseil d'Etat, sont régies par les règles de droit commun édictées par les dispositions
du Code de Procédures Civile et Administrative (CPCA).

13. La présentation au juge administratif de nouvelles pièces non produites au titre du


recours préalable :
Avant l'intervention des modifications introduites par l'article 70 de la loi de finances pour 2021,
l'article 154 du CPF, prévoyait que le juge saisi par le revendiquant, était dans l'obligation de
statuer uniquement sur la base des justifications, préalablement, soumises au directeur des impôts
de Wilaya, saisi de la demande, interdisant de ce fait, au contribuable réclamant de fournir de
nouvelles pièces justificatives autres que celles déjà produites à l'appui de sa demande, formulée
au titre du recours préalable.
À l'effet de renforcer les droits et les garanties conférés au revendiquant, lors de la saisine du
tribunal administratif compétent, le paragraphe reprenant cette prescription a été supprimé.
Dorénavant, le juge a toute la latitude d'apprécier les pièces fournies par le revendiquant, même si
celles-ci n'ont pas été présentées, lors de l'introduction de son recours, devant l'administration
fiscale.
14. La suspension de la vente des biens saisis dont la propriété est revendiquée:
Dans un souci de renforcement des droits du contribuable, accordés en matière de contentieux du
recouvrement, l'article 70 de la loi de finances pour 2021 a modifié et complété l'article 154 du
CPF, en instituant l'obligation au receveur chargé du recouvrement de surseoir à la vente des
biens saisis, dont la propriété est contestée, jusqu'à ce qu'il soit statué définitivement sur la
demande de revendication.
Cette disposition permet de se conformer aux dispositions édictées en la matière par le CPCA,
notamment en son article 716 qui prévoit, qu'en cas de demande formulée par un tiers, il est
procédé à la suspension de la vente des biens saisis, dont la propriété est revendiquée.
III. DATE D'EFFET :
Les nouvelles mesures entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2021.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre compte, sous le présent timbre, des difficultés éventuellement rencontrées lors
de sa mise en œuvre.

Directeur du Contentieux
Zemouri. T

94
Série I n°72
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS Contentieux du recouvrement
STRUCTURE.........................................
AVIS
Affaire suivie par -Rejet, Admission Totale ou partielle-
…………………… (Articles 153ter et 154 du code des Procédures Fiscales)
……………………
…………………… A ………………………, le ………………..

Requérant (e) :……………………………………………………….


Décision
NF: I_I_I_I_I_I_I_I_I_I_I_I_I_I_I_I_I
N°:...……………… Activité :…………………………………………………………….
D :………………… Adresse :……………………………………………………………
……………………………………………………………

Identification du mandataire :
Nom et prénoms :………………………………..……….
Référence
d'enregistrement de la Activité :…………………………………………………….
Réclamation : Adresse :…………………………….……………..………
N° : ………………………..

Nature de l'acte de J'ai l'honneur de vous informer de la suite donnée à votre réclamation
poursuites: ………….. contentieuse, dont les références figurent ci-contre et introduite au titre
……………………….. du recours préalable (2):
N° : ………………….
Du : ………………….
Rejet total
Désignation de(ou des) Admission totale
la créance(s)fiscale(s)
objet de poursuites
(1) Admission partielle
N° : …… du : ….……
N° : …… du : ….……
N° : …… du : ….…… Les motifs qui m’ont conduit à cette décision sont mentionnés au verso du
N° : …… du : ….…… présent avis.

Si vous souhaitez contester la décision rendue à l’égard de votre recours,


Montant global de (ou je vous informe que vous avez la possibilité de saisir les instances
des) la créance(s)
judiciaires dans un délai de deux (02) mois, en formulant une demande
adressée au greffe du Tribunal Administratif de .....,....... suivant les
fiscale(s) (droits en
conditions de forme prévues ,respectivement aux articles153 ter et 154
principal plus pénalités
du CPF.
d'assiette, recouvrement
Veuillez agréer, M --------------------------------------, l’assurance de ma
et autres. majorations) parfaite considération.
…………………………..
………………………….
Signature

(1) Mentionner les références et dates des avertissements te rôle généraux, rôles individuels et titres de perception objet de poursuites.
(2) Cocher la case correspondante.

95
. Motif de la décision prononcée:

…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………….……………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………….………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………….……………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………….………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………….……………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
……….…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………….……………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
……………………….…………………………………………………………………
………………………………………………………………………………

96
Détail de montants admis en restitution

Numéro du
Année rôle, Pénalités et Montant total
Exercice(s) Nature des Droits en
d'établissement avertissement autres des décharges
imposé(s) impositions principal
des impositions ou du titre de majorations ou réductions
perception

Total général

Soit le montant total en lettres des sommes admises en restitution : ……….…...………………….


………………………………………………………………………………………………………………………

Cachet humide

97
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫مديريــة العمليـات اجلبائيـــة و التحصـــيل‬
‫املديرية الفرعية للتقييـمات اجلبائية‬
Alger, le 14 avril 2021
CIRCULAIRE N°74/MF/DGI/DOFR/SDTF/LF21
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôt
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet:
-Formalité de radiation du registre de commerce.
Références :
- Articles 77 et 88 de la Loi n°20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre
2020, portant Loi de Finances pour 2021.
Pièce jointe : Une (01).

La présente note a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les modifications
introduites, par les articles 77 et 88 de la Loi de Finances pour 2021, inhérentes à la procédure
relative à la radiation du registre de commerce, notamment en ce qui concerne les documents
exigés lors de l'accomplissement de cette formalité.
I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Aux termes des dispositions de l'article 39 de la Loi de Finances Complémentaire pour 2009, la
radiation du registre de commerce était subordonnée à la présentation d'une attestation de
situation fiscale, délivrée par les services fiscaux de rattachement, sur demande des contribuables
concernés.
Aussi, et dans un souci de facilitation des procédures inhérentes à la formalité de radiation du
registre du commerce, les dispositions de cet article ont été abrogées en vertu de l'article 77 de la
Loi de Finances pour 2021, et par conséquent, la présentation de ladite attestation n'est plus
exigée, lors de l'accomplissement de cette formalité.

98
Toutefois, et aux fins de suivi par les services fiscaux des conséquences liées à cette radiation,
notamment en termes d'assainissement du fichier des contribuables actifs, il est requis, désormais,
conformément aux dispositions de l'article 88 de la Loi de Finances pour 2021, de fournir à l'appui
des demandes de radiation du registre de commerce, un document, attestant du dépôt du bilan de
cessation d'activité pour les contribuables relevant du régime d'imposition d'après le bénéfice réel,
ou de la déclaration de cessation en ce qui concerne les contribuables relevant du régime de I'IFU.
II. Contribuables, relevant du régime d’imposition d'après le bénéfice réel :
Pour l'accomplissement de la formalité de radiation du registre de commerce, les contribuables
relevant de ce régime fiscal, sont tenus, au préalable, de procéder à la souscription du bilan de
cessation, auprès des services d'assiette dont ils relèvent, correspondant à une demande
d'établissement d'attestation pour cessation d'activité.
Dès réception du bilan précité, les services d'assiette, devront remettre à l’intéressé un certificat
série C n°20, reprenant la mention « Le contribuable a procédé au dépôt du bilan de cessation
d'activité, aux fins de radiation du registre du commerce » .
III. CONTRIBUABLES SOUMIS AU REGIME DE L'IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE :
S'agissant des contribuables relevant du régime de l'IFU, il leur appartient de joindre à la
déclaration de cessation d'activité, dont le modèle est joint en annexe, copie de la déclaration
définitive, série G n°12 bis, déposée au niveau de la Recette des Impôts, laquelle doit faire
apparaitre le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles réalisés.
Les services d'assiette procéderont, également, dès réception de ces déclarations (déclaration de
cessation et déclaration définitive), à la délivrance aux contribuables concernés, d'un certificat
série C n°20, mentionnant que « Le contribuable a souscrit la déclaration définitive série G n°12
bis, aux fins de radiation du registre du commerce ».
Remarque:
Il importe de préciser que, dans tous les cas de figure, la délivrance du certificat série C n°20,
attestant du dépôt du bilan de cessation ou de la déclaration définitive relative au régime de I'IFU,
ne requiert aucun contrôle préalable de la situation fiscale du contribuable concerné, étant
rappelé que les services disposent du droit de reprise tel que prévu par les dispositions de l'article
39 et suivants du Code des Procédures Fiscales.
Il convient également de souligner qu'il n'est procédé à la clôture du dossier fiscal des
contribuables en question, qu'après présentation d'une attestation de radiation du registre de
commerce.

IV. DATE D'EFFET :


Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1er janvier 2021, elles
s'appliquent aux demandes de radiation du registre de commerce introduites à compter de cette
date.

99
Important:
La teneur de la présente note doit faire objet d'affichage au niveau de l'ensemble des services,
pour informer les contribuables des nouvelles modalités, au plan fiscal, liées à la procédure de la
radiation du registre de commerce.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et rendre l'administration centra le destinataire, des difficultés éventuellement
rencontrées.

Directeur des Opérations Fiscales et du Recouvrement


K. LASOUAG

100
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫املديرة العامة‬

Alger, le 12 mai 2021


INSTRUCTION N°341/MF/DGI/DG/LF21
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
Pour diffusion a :
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA

Objet :
- Avantages fiscaux- Entreprises disposant du label «start-up» ou du label «incubateur».
Références:
- Article 86 et 87 de la Loi de Finances pour l'année 2021 ;
- Décret exécutif n° 21-170 du 28 avril 2021, fixant les conditions et les modalités d'octroi des
avantages fiscaux accordés aux entreprises disposant du label « start-up» ou du label
«incubateur».
Pièce jointe : Deux (02).

Les dispositions de l’article 86 et 87 de la Loi de Finances (LF) pour 2021, ayant modifié l'article 69
de la LF 2020, ont prévu des mesures d'encouragement pour la création et le développement des
startups et des incubateurs, en instituant des avantages fiscaux au profit des entreprises
labellisées.
A ce titre, il convient de préciser que les labels « start-up » et « incubateur» sont accordés aux
entreprises par un comité national de labellisation dont les missions, la composition et le
fonctionnement sont prévus par le décret exécutif n° 20-254 du 15 septembre 2020.
La présente instruction a pour objet de préciser les modalités pratiques d'octroi des avantages
fiscaux prévus en la matière.
I. EXONERATION EN MATIERE DE TVA:
Les entreprises labellisées «Start-up » et «Incubateur» bénéficient d’une exonération en matière
de l’exécutif visé en référence.
Aussi, une liste des investissements éligibles à l'acquisition en franchise de TVA est portée sur la
décision d'éligibilité aux avantages fiscaux, dont le modèle est joint en annexe.

101
Dès lors, les services gestionnaires doivent procéder à la délivrance d’une autorisation
d'acquisition en franchise de TVA (série F n°20) et ce, dès réception de la demande introduite par
l'entreprise concernée appuyée des documents ci-après :
 Original de la décision d'éligibilité ainsi que la liste des biens éligibles à l'acquisition en
franchise de TVA ;
 Copie de factures ou factures pro-forma des biens objet d'acquisition.
Il importe de préciser que la délivrance de l'autorisation d’acquisition en franchise de TVA n'est pas
subordonnée à un contrôle préalable, en dehors de la complétude du dossier devant être déposé
par l'intéressé à l'appui de sa demande.
S'agissant des acquisitions de biens à l'importation, les services sont instruits à l'effet de ne pas
renseigner la partie liée à la contrevaleur en dinar, et ce, afin d'éviter l'établissement de nouvelles
attestations en raison de la fluctuation du taux de change, lors des opérations de dédouanement.
La contrevaleur en Dinar est à renseigner par le contribuable au moment de la présentation de son
dossier de dédouanement.
II. EXONERATION EN MATIERE DE TAP:
En vertu des dispositions des articles 86 et 87 précités, les entreprises labellisées bénéficient, de
droit, de l'exonération en matière de la TAP, selon le cas, pour une période de quatre (04) ans
pour les Startups et de deux (02) ans pour les incubateurs, étant précisé que cette période
d’exonération est décomptée de date à date comme suit :
 soit une entreprise labellisée « Start-up » durant le mois de mai 2021 : l'exonération de la TAP
est accordée sur la période allant du mois de mai 2021 (G 50 à souscrire au mois de juin) à avril
2025 (G 50 à souscrire au mois de mai).
 soit une entreprise labellisée « Incubateur » durant le mois de juillet 2021 : l'exonération de la
TAP est accordée sur la période allant du mois de juillet 2021 (G 50 à souscrire au mois d'août) à
juin 2023 (G 50 à souscrire au mois de juillet).
Par ailleurs, l'exonération accordée pour les Startups est susceptible d’être prorogée d’une période
d'une année (01) supplémentaire, sous réserve du renouvellement du label par le comité de
labellisation à travers l’établissement d’une décision correspondante.
III. EXONERATION EN MATIERE D’IRG OU D’IBS :
Les entreprises précitées bénéficient, également, de l'exonération en matière d’IRG ou d'IBS,
selon qu'il s'agisse, respectivement, de personne physique ou morale, et ce, pour une période
 de quatre (04) ans, extensible d’une (01) année sous réserve de la décision du renouvellement
du label, pour les startups ;
 de deux (02) ans, sans aucune extension, pour les incubateurs.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que l'exonération en matière d’IRG ou d'IBS est accordée au
prorata temporis.
Le prorata d'exonération devra être déterminé, tenant compte de la date d’octroi du label.
Ainsi, pour la première année de création, il y a lieu de retenir ce qui suit :

102
 le numérateur devra correspondre au nombre de mois allant de la labellisation jusqu’au 31/12
de l'année ;
 le dénominateur correspond au nombre de mois allant de la souscription de la déclaration
d'existence jusqu’au 31/12 de la même année.
Pour le décompte des mois, le nombre de jours du premier au 15è* jour est décompté pour un
mois et le nombre de jours allant du 16tr au dernier jour du mois n’est pas pris en considération.
Exemple :
Soit une entreprise ayant souscrit la déclaration d’existence au mois de mars 2021 et qui a obtenu
son label le mois d'octobre 2021. Le prorata d'exonération à appliquer sur le revenu ou bénéfice,
est calculé comme suit :
 Pour l’année 2021: soit dix (10) mois d'existence, mais trois (03) mois de labellisation durant
l'année 2021. Le prorata d'exonération est égal à 3/10 ;
 Pour la période 2022 à 2024 : exonération totale de l'IBS ou de l'IRG ;
 Pour l’année 2025 : soit neuf (09) mois d'exonération. Le prorata est égal à 9/12.
L’attention des services est attirée sur la nécessité d'accorder toute la diligence nécessaire pour le
traitement rapide des demandes d'autorisation d'acquisition en franchise de TVA formulées par
cette catégorie de contribuables.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente, instruire les services placés
sous votre autorité à l'effet d'en assurer une stricte application et me rendre destinataire
des éventuelles difficultés rencontrées.

LA DIRECTRICE GENERALE

A. ABEDELLATIF

103

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