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Sommaire des circulaires fiscales de la loi de finances 2023

Article Article
Références Objet Page
de LF du code

267, 271,
26, 27 Exercice de l’activité de collecte, de traitement et de
CIRCULAIRE N °01 289, 290,
et 28 distribution de tabacs en feuilles par les entreprises de droit
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 du 292, 294 et 04
LF 2023 commercial.
23 /03/ 2023 295
du CII
CIRCULAIRE N °02
138 du Exonération des coopératives de pêches et d’aquaculture de
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 7 LF 2023 19
CIDTA l'IBS.
du 29 /03/ 2023
CIRCULAIRE N °03 104
5 LF 2023 IRG/Revenus de location des propriétés bâties et non bâties.
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 du CIDTA 21
du 29 /03/ 2023
47 LF
CIRCULAIRE N °04
2023 DFC Extension de l'exonération de la taxe sur la consommation
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 du 23
81 LF des carburants.
03 /04/ 2023
2021
48
CIRCULAIRE N °05
LF2023
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 / Taxe annuelle sur les véhicules des sociétés 25
26 LF
du 03 /04/ 2023
2010
CIRCULAIRE N °06 48
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 LF 2023 DFC Taxe annuelle sur les véhicules des sociétés. 28
du 03 /04/ 2023
CIRCULAIRE N °07 16 et 51 282sexies
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 LF 2023 du CIDTA Régime fiscal préférentiel de l’auto-entrepreneur. 31
du 04 /04/ 2023
Exclusion du bénéfice de l'exemption du droit de mutation à
titre onéreux de 5%, des actes de vente de locaux à usage
CIRCULAIRE N °08
17 258 -V commercial et professionnel, se rattachant aux immeubles
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 34
LF 2023 du CE ou fractions d'immeubles à usage principal d'habitation,
du 09/04/ 2023
réalisés dans le cadre des opérations de promotion
immobilière
CIRCULAIRE N °09 18
100-I Rehaussement du seuil applicable au droit de timbre de
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 du LF 2023 37
du CT quittance.
09/04/ 2023
25 et 50 - Relèvement du tarif du droit de circulation sur les alcools et
CIRCULAIRE N °10
LF 2023 47 et 176 les vins ;
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 du 40
48 du CII - Suppression de la taxe additionnelle du droit de circulation
09/04/ 2023
LF 2012 sur les alcools et les vins.
30, 31 523, 524,
CIRCULAIRE N °11
et 32 526, 527, Révision des amendes fixes, proportionnelles et particulières
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 43
LF 2023 537 et 538 applicables en matière d'impôts indirects.
du 09/04/ 2023
du CII
CIRCULAIRE N °12 Réaménagement du dispositif d'acquisition des véhicules
20 9 alinéa 6 touristiques tout terrain (4x4), en exonération de la TVA, par
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 46
LF 2023 du CTCA les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération
du 10/04/ 2023
nationale.
CIRCULAIRE N °13
23 30 du Déduction de la TVA / factures d'achats réglées en espèces.
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 50
LF 2023 CTCA Relèvement de seuil.
du 10/04/ 2023
CIRCULAIRE N °14 TVA - Activités de promotion immobilière et des travaux
19 et 21 2 et 14 du
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 52
LF 2023 CTCA immobiliers-Champ d'application et fait générateur.
du 18/04/ 2023
CIRCULAIRE N °15
22 25 du Soumission de la cigarette électronique à la Taxe Intérieure
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 55
LF 2023 CTCA de Consommation (TIC).
du 14/05/ 2023
Recours juridictionnel :
Adaptation et harmonisation des voies de recours
82, 89 bis, juridictionnels, en matière de contentieux fiscal, avec les
CIRCULAIRE N °16 39, 40, 41
90, 91, 153 dispositions du Code de Procédure Civile et Administrative
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 et 43 56
ter et 154 (CPCA).
du 23/05/ 2023 LF 2023
du CPF Insertion des procédures suivie devant les nouveaux
Tribunaux Administratifs d'Appel (TAA) au sein du Code des
Procédures Fiscales (CPF).

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CIRCULAIRE N °17 46 LF
81 bis
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 2023 Contentieux - Mesures relatives aux commissions de recours 62
du CPF
du 29/05/ 2023
CIRCULAIRE N °18
45 LF Révision à la baisse de la quote-part exigée pour le bénéfice
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 74 du CPF 65
2023 du Sursis Légal de Paiement (SLP).
du 29/05/ 2023
252, 256,
257, 261-b,
261-d, 26If ,
13 et 62
261-f bis, Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties et Non Bâties (TFPB
CIRCULAIRE N °19 LF 2023
261,-f ter, et TFPNB)
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 60 à 66 69
26 261-p ter
du 31/05/ 2023 LF 2022
261-r, 261-
s, 261-t et
262 ter du
CIDTA
13 et 62 263, 263bis
CIRCULAIRE N °20
LF 2023 263 ter et Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM).
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 91
67 et 68 263quater
du 31/05/ 2023
LF 2022 du CIDTA
CIRCULAIRE N °21 Exonération de I'IBS, des dépôts en compte
7 LF 138-II du
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 d'investissement, effectués dans le cadre des opérations de 104
2023 CIDTA
du 13 /06/ 2023 banque relevant de la finance islamique.
CIRCULAIRE N °22 Imposition à la marge au titre de l'IFU/commercialisation des
282 quater
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 15 produits de large consommation aux prix ou marges 106
du CIDTA
du 13/06/ 2023 plafonnés prévus par voie réglementaire.
CIRCULAIRE N °23 266septies
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23 14 et 266qcties Taxe de séjour 108
du 13/06/ 2023 du CIDTA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 23 mars 2023

CIRCULAIRE N° 01/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Exercice de l’activité de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles


par les entreprises de droit commercial.
Références :
-Articles 26, 27 et 28 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant au 25
décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Articles 267, 271, 289, 290, 292, 294 et 295 du Code des Impôts Indirects (CII).

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les dispositions des
articles 26, 27 et 28 de la loi de finances pour 2023, modifiant et complétant, respectivement,
les articles 267, 271, 289, 290, 292, 294 et 295 du Code des Impôts Indirects(CII), prévoyant
la faculté accordée aux entreprises régulièrement inscrites au Registre du Commerce, pour
l'exercice de l'activité de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles
destinés à la fabrication de tabac à fumer et à priser et/ou à mâcher, après autorisation
délivrée par les services habilités de l'administration fiscale.
À ce titre, il sera traité dans la présente circulaire les conditions d’exercice de cette activité,
les modalités de délivrance de l'autorisation, ainsi que les règles qui lui sont applicables,
suivant le plan repris ci-après :

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EXERCICE DE L'ACTIVITÉ DE COLLECTE, DE TRAITEMENT ET DE DISTRIBUTION DE
TABACS EN FEUILLES PAR LES ENTREPRISES DE DROIT COMMERCIAL

I. ECONOMIE DE LA MESURE

II ACTIVITE DE COLLECTE, DE TRAITEMENT ET DE DISTRIBUTION DE TABACS EN


FEUILLES - MODALITÉS D'AUTORISATION ET RÈGLES APPLICABLES

II.1. Personnes autorisées

II .2. Conditions d'octroi de l'autorisation

II.3. Modalités d'octroi de l'autorisation

III. REGLES APPLICABLES A L'EXERCICE DE L'ACTIVITE DE COLLECTE DE


TRAITEMENT ET DE DISTRIBUTION DE TABACS EN FEUILLES

III.1. Autorisation de détention de tabacs en feuilles

IIL2. Circulation de tabacs en feuilles

III.3. Emballage de tabacs en feuilles

III.4. Commercialisation de tabacs en feuilles

III.5. Intervention des agents de l'administration fiscale

III.6. Tenue d’une comptabilité matières

III.7. Déduction des charges accordée sur les déchets de magasins des tabacs

III.8. Régime fiscal applicable à l'activité

IV. RETRAIT DE L'AUTORISATION

IV.1. Retrait de l'autorisation à l'initiative de l'administration fiscale

IV2. Retrait de l'autorisation suite à une décision émanant d’une autre administration

IV.3. Retrait de l'autorisation suite à une décision de justice

V. DATE D'EFFET

I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Au préalable, il convient de souligner que sous l'empire de la législation des impôts indirects
en vigueur au 31 décembre 2022, seules les coopératives de planteurs légalement
constituées et agréées, étaient autorisées à exercer l’activité de collecte, de traitement et de
distribution (vente) des feuilles de tabacs, ainsi que les fabricants des produits tabagiques
qui avaient la faculté de s’approvisionner directement auprès des planteurs de tabacs, pour
les besoins exclusifs de leur production.
Cependant, le développement du marché du tabac manufacturé et l'augmentation des
besoins en matières premières, sans cesse croissants des sociétés de fabrication des
produits tabagiques, nécessitent l'intervention d'entreprises commerciales plus outillées,

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spécialisées dans la collecte, le traitement et la distribution des feuilles de tabacs, à l'effet
d'assurer un approvisionnement fluide et régulier, en ces matières, de ces manufactures.
A cet égard, l'extension de cette activité au profit de ces entreprises, permettra la mise en
place d'un réseau national de distribution, couvrant l’ensemble des périmètres territoriaux de
culture de feuilles de tabacs, à même de satisfaire la demande locale des fabricants de
tabacs et par extension, encourager la production nationale de cette matière première,
source de création de richesses et de limitation de recours à l'importation de tabacs bruts.
Dans cette optique, des aménagements législatifs requis, au sein du CII, ont été introduits,
dans le cadre de la loi de finances pour 2023, à l'effet :
- d'autoriser, d’une part, les entreprises commerciales à exercer l’activité de collecte, de
traitement et de distribution de tabacs en feuilles ;
- et d'étendre, d'autre part, à ces entreprises les règles de comptabilité matières, de
détention et de circulation applicables aux coopératives des planteurs.
II. ACTIVITE DE COLLECTE, DE TRAITEMENT ET DE DISTRIBUTION DE TABACS EN
FEUILLES - MODALITÉS D'AUTORISATION ET RÈGLES APPLICABLES :
II.1.Personnes autorisées :
L'activité de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles, peut être exercée
par toute personne physique ou morale préalablement inscrite, ès-qualités, au registre du
commerce et autorisée par l'administration fiscale.
II.2. Conditions d'octroi de l’autorisation :
Conformément aux dispositions de l’article 26 de la loi de finances pour 2023, modifiant et
complétant celles de l’article 290 du CII, l'exercice de l’activité de collecte, de traitement et
de distribution de tabacs en feuilles, par toute entreprise commerciale, est subordonné après
son inscription au registre du commerce, à l'obtention d’une autorisation établie par les
services fiscaux territorialement compétents, suivant le modèle joint en ANNEXE III.
Toutefois, l'octroi de cette autorisation est soumis à la satisfaction préalable des conditions
suivantes :

A. Inscription au registre du commerce :

L'entreprise doit être inscrite au registre du commerce pour l'exercice de l’activité de collecte,
de traitement et de distribution de tabacs en feuilles.

B. Détention d’un ou plusieurs dépôts de stockage de tabacs en feuilles :

L'entreprise doit détenir en propriété ou en location, dûment justifié par un acte, un ou


plusieurs hangars aménagés pour stockage de tabacs en feuilles, lesquels doivent répondre
aux conditions suivantes :

- Toute communication intérieure entre les entrepôts et les autres locaux non destinés à
l'entreposage des autres produits ou à l'exercice d’une autre activité, est interdite ;

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- Les jours et fenêtres donnant directement sur la voie publique ou sur les propriétés
voisines, doivent être pourvus de fermetures appropriées, de manière à éviter toutes formes
de soustraction;
- Le site du lieu d'implantation des hangars doit avoir une seule entrée ;
- L'entreprise ne peut détenir, dans les entrepôts, que les feuilles de tabacs et
éventuellement les produits nécessaires à leur traitement et conditionnement ;
- La facilitation aux agents de l'administration fiscale, l'accès aux entrepôts de stockage des
feuilles de tabacs ;
- La mise à la disposition des agents de l'administration fiscale, les moyens humains et
matériels nécessaires pour faciliter la reconnaissance et les pesages et mesurages des
tabacs bruts ;
- L'aménagement des locaux professionnels, selon les règles sécuritaires et
environnementales réglementairement requises.

Observation :

Étant donné que les entreprises de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en


feuilles, commercialisent un produit (tabacs en feuilles) non assujetti à l'impôt indirect, ces
dernières ne sont pas soumises au régime suspensif de droits et sont, par voie de
conséquence, dispensées de l'obligation de souscription de la caution prévue à l’article 10.1-
a du CII.

II.3.Modalités d'octroi de l'autorisation :

La délivrance de l'autorisation est subordonnée à la fourniture d’un dossier soumis pour


examen des services fiscaux compétents, avant l'établissement de l’autorisation sollicités ou
la prononciation d’une décision de rejet, à l’égard du dossier de demande déposé.

A. Pièces constitutives du dossier de demande :

Le dossier de demande est composé des pièces suivantes :

- Une demande d'octroi de l'autorisation d'exercice de l’activité de collecte, de traitement


et de distribution de tabacs en feuilles, établie suivant le modèle joint en ANNEXE I;

- Une copie d'extrait du registre du commerce ;

- Une copie des statuts, si l'opérateur postulant est une société commerciale ;

- Une copie de la carte du Numéro d’Identification Fiscale (NIF) ;

- Un certificat délivré par le Chef d'inspection ou le Chef de Centre Des Impôts (CDI),
attestant de l'ouverture d’un dossier fiscal, par l’entreprise postulante, lorsque le siège
de l'entreprise et l’entrepôt dépendent de deux services d’assiette où de deux (02) DIW
différents ;

- Une copie de l’acte de propriété de/des entrepôts ou du bail (ou de baux) de location ;

- Une copie du document justifiant la représentation légale de l'entreprise ;


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- Une copie de la pièce d'identité du gérant de la société ;

- Une copie de la pièce d'identité du propriétaire de l'entreprise individuelle.

- Lieu de dépôt du dossier de demande :

Celui-ci est déposé auprès de l'inspection des impôts ou du CDI du lieu d'implantation
de/des dépôts de l'entreprise. Un accusé de réception est remis à l’intéressée, par
l’apposition du cachet de service et de la date à laquelle le dossier a été reçu, sur la copie de
la demande d'autorisation de l’entreprise demanderesse.

B. Délai de traitement de dossier de demande d'autorisation :

Les services de l'inspection ou du CDI sont tenus de traiter le dossier de demande


d'autorisation et de le transmettre à la DIW, dans un délai de sept (07) jours, à compter de sa
date de dépôt.

C. Prise en charge de la demande d'autorisation :

Après réception du dossier de demande, le chef d'inspection ou du CDI, diligente une


enquête sur place, sanctionnée par l'établissement d’un Procès-Verbal de constat
d’habilitation, établi selon le modèle joint en ANNEXE II.

Dans le cas où des réserves ont été consignées sur ce PV, au regard des conditions d'octroi
d'autorisation ci-avant reprises (Cf. Titre II.2. Conditions d'octroi de l'autorisation / Point B.

Détention d'un ou plusieurs dépôts de stockage de tabacs en feuilles, page 4), il est accordé
un délai de trente (30) jours à l’intéressée, pour régulariser sa situation, qui doit donner lieu à
l'établissement d’un deuxième PV dressé sur les lieux.

Ensuite, le dossier accompagné du PV de constat d'habilitation est transmis à la Di rection


des Impôts de Wilaya (DIW) - Sous-Direction des Opérations Fiscales-, pour vérification de
sa complétude, ponctuée par son inscription sur un registre ad hoc, intitulé «Registre des
autorisations », coté et paraphé par le Directeur des Impôts de Wilaya (DIW), à l'effet
d'assurer un meilleur suivi de ces dossiers.

Ce registre retraçant les différentes étapes de la procédure de délivrance et de retrait de ces


autorisations, doit comporter les renseignements énumérés ci-dessous :
Dans sa partie relative à l'octroi des autorisations, ce registre est constitué des rubriques
suivantes:
- N° d'ordre interne de la demande d'autorisation ;
- Date de dépôt du dossier de demande d'autorisation ;
- Dénomination de l’entreprise ;
- NIF de l’entreprise ;
-Date et référence de l'autorisation délivrée par le DIW;
- Date de remise de l'autorisation ;

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-Emargement (signature et apposition du cachet humide) du représentant légal de la
société ayant retiré l'autorisation.
Pour la partie afférente aux décisions de retrait des autorisations, celle-ci est composée
des rubriques suivantes :
- Date et référence de la décision de retrait de l'autorisation ;
- Motif de retrait ;
- Date de remise de la décision de retrait à l’entreprise concernée ;
- Emargement (signature et apposition du cachet humide) du représentant légal de
l'entreprise ayant retiré la décision de retrait.
- Examen du dossier de demande de l'autorisation par la SDOF :
À la réception du dossier émanant du service d’assiette, il est procédé à son examen par
l'exploitation des résultats de l'intervention opérée sur les lieux, qui donnera lieu soit à
l'établissement d’un projet de décision de délivrance de l'autorisation d'exercice de l’activité
sollicitée, soit d'un projet de décision de rejet dûment motivé, qui sera soumis pour signature
du Directeur des Impôts de Wilaya.
- Décision du Directeur des Impôts de Wilaya :
À l'issue de l'examen du dossier de demande, le DIW procède, dans le cas de la recevabilité
de ce dernier, à la signature de l'autorisation d'exercice de l'activité sollicitée, établie selon le
modèle joint en ANNEXE III. A défaut, il est notifié une décision de rejet (Cf. Modèle
d’imprimé joint en ANNEXE IV).
- Remise de la décision :
Dès la signature de la décision par le DIW, il est adressé à l’entreprise concernée, par les
services de la SDOF, une convocation l'invitant à retirer la décision établie. Dès sa remise, il
est procédé au renseignement et à l’émargement en conséquence du registre des
autorisations.
Une copie de l'autorisation ou de la décision de rejet est transmise aux services d’assiette de
rattachement de l’entreprise, ainsi qu'à la DIW dont relève l'établissement principal de
l'entreprise ou du siège social de l’entreprise, si celui-ci est différent du lieu de situation de
l'entrepôt.

- Délai de traitement du dossier par la DIW:

Les services de la Direction disposent d’un délai maximal de sept (07) jours, décompté à
partir de la date de retour du dossier du service d’assiette, pour l'examen du dossier et la
délivrance de la décision appropriée.

D. Cas d'exploitation de plusieurs entrepôts :

Certaines entreprises peuvent disposer de plusieurs entrepôts, situés dans des localités
différentes. Dans cette situation, deux cas de figure peuvent se présenter :

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- Premier cas de figure : entrepôts situés dans le périmètre de compétence territoriale
d'une même DIW, mais dépendant de plusieurs inspections des impôts ou CDI :

Dans ce cas, l’entreprise concernée doit déposer un dossier de demande, constitué des
pièces ci-avant citées, auprès de chaque inspection des impôts où CDI (pour les DIW ayant
deux CDI) de rattachement de chaque entrepôt.

Cette demande sera instruite, selon la procédure décrite ci-dessus.

Cependant, il n’est délivré par le DIW à l'entreprise qu'une seule autorisation, dans laquelle il
sera repris l'ensemble des entrepôts de tabacs bruts exploités par cette dernière.

- Deuxième cas de figure : entrepôts situés dans le périmètre de compétence


territoriale de DIW différentes :

Dans ce cas, l’entreprise concernée est tenue de déposer un dossier de demande


d'autorisation, auprès de chaque service d’assiette du lieu de situation de l’entrepôt, examiné
selon la procédure décrite ci-dessus. Chaque DIW délivrera une autorisation d'exercice de
l'activité en question, au titre des entrepôts situés dans le périmètre de sa compétence
territoriale.

E. Recours contre la décision de rejet :

Aux termes de l’article 829 du code de procédure civile et administrative, le contribuable


dispose, dans le cas de rejet de son dossier de demande, de la faculté de saisir le tribunal
administratif dans un délai de quatre (04) mois, à compter de la date de notification de la
décision susmentionnée.

Toutefois, le contribuable peut, au cours du délai de quatre (04) mois suscité, adresser une
réclamation à l'autorité administrative qui a prononcé la décision à savoir la Direction des
Impôts de Wilaya, conformément aux dispositions de l’article 830 du même code.

L'absence de réponse de l'administration dans un délai de deux (02) mois, décompté à partir
de la date de notification de la réclamation, vaut rejet de celle-ci. Dans ce cas, l'intéressé
dispose d’un délai de deux (02) mois à compter du jour de l'expiration du délai de deux (02)
mois susmentionné, pour saisir l'instance juridictionnelle compétente.

Si, par contre, l'administration a répondu au recours de l'intéressé, par une décision de rejet,
dans le délai de deux (02) mois qui lui est imparti, ce dernier dispose d'un délai de deux (02)
mois, pour saisir le tribunal administratif, décompté à partir de la date de notification de la
décision suscitée.

En tout état de cause, le contribuable concerné dispose d’un délai de quatre (04) mois, à
compter de la date de notification par la DIW de la première décision de rejet, pour saisir la
juridiction administrative compétente et il lui appartient au cours de ce délai de saisir
l'administration en contestation de la décision de rejet notifiée.

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Une fois l'échéance de quatre (04) mois est dépassée, le requérant ne peut saisir le tribunal
administratif, pour forclusion de délai.

III. REGLES APPLICABLES À L’EXERCICE DE L'ACTIVITE DE COLLECTE DE


TRAITEMENT ET DE DISTRIBUTION DE TABACS EN FEUILLES :

Les articles 26 et 28 de la loi de finances pour 2023 ont complété les dispositions des
articles 267, 271, 289, 290, 292, 294 et 295 du CII, à l'effet d'étendre aux entreprises de
collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles, les règles d'exercice de cette
activité, prévues par ce code, applicables aux coopératives des planteurs.

Ces règles se rapportent notamment à l'autorisation de détention de tabacs en feuilles, à leur


conditionnement, circulation, commercialisation et contrôle, ainsi qu'à la tenue d’une
comptabilité matières relatives aux produits ci-avant cités.
III. 1. Autorisation de détention de tabacs en feuilles :
Conformément aux dispositions de l’article 267 du CII modifiées et complétées par l’article
26 de la loi de finances pour 2023, les entreprises de collecte, de traitement et de distribution
de tabacs en feuilles sont autorisées, à l'instar des planteurs et des fabricants de tabacs, de
détenir du tabac en feuilles.
III. 2.Circulation de tabacs en feuilles :
A- Transfert des matières du séchoir aux entrepôts des entreprises :
Aux termes de l’article 271 du CII, les tabacs en feuilles ne peuvent circuler qu’accompagnés
d’acquit-à-caution.
À cet égard, et nonobstant les dispositions de l’article cité supra, le transfert de tabacs en
feuilles de la plantation vers les magasins des entreprises chargées de leur collecte,
traitement et distribution, doit s’effectuer sous couvert d’un acquit-à-caution à l’effet d’assurer
la traçabilité de ces matières et d'éviter toute tentative de leur détournement pour un usage
frauduleux.
B-Circulation de tabacs en feuilles entre les entrepôts d’une même entreprise ou à
l’occasion de leur livraison aux fabricants de tabacs :
En application des dispositions de l'article 272 du CII, le déplacement du tabac en feuilles
d'un entrepôt à un autre, appartenant à la même entreprise ou lors de leur livraison en vente
à une manufacture de tabacs ou à un autre distributeur, est obligatoirement soumis à
l'obtention préalable d'un acquit-à-caution délivré par le service d’assiette territorialement
compétent, selon la procédure en vigueur. Cette procédure est également requise pour les
produits d'espèces destinés à l'exportation, à l’occasion de leur transfert des lieux de
stockage vers le port d'embarquement.
III. 3. Emballage de tabacs en feuilles :
En vertu des dispositions de l’article 26 de la loi de finances 2023, ayant modifié l’article 289
du CII, les entreprises de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles sont

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tenues, sauf autorisation spéciale de l'administration fiscale, d’emballer les tabacs existants
dans leurs magasins au plus tard le 1er avril de l’année.
En outre, ces entreprises sont astreintes au respect des règles d'emballage, d'indication, de
numération, de la désignation du poids brut de la tare et du poids net du tabac en feuilles
conditionné, édictées par les dispositions de l’article cité ci-dessus.
III. 4. Commercialisation de tabacs en feuilles :
Les planteurs étaient tenus, sous l'égide des anciennes dispositions de l’article 290 du CII, à
vendre leurs produits (feuilles de tabacs à fumer, à priser et/ou à mâcher) aux seules
sociétés, coopératives de planteurs légalement constituées et agréées, ainsi qu'aux sociétés
de fabrication de produits tabagiques.
Désormais, l’article 26 de la loi de finances pour 2023 a apporté un aménagement à l’article
290 suscité, en prévoyant l'autorisation accordée aux planteurs, de vendre leurs récoltes, au
profit des entreprises de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles.
III. 5. Intervention des agents de l’administration fiscale :
Aux termes de la modification apportée à l’article 292 du CII, par les dispositions de l’article
26 de la loi de finances pour 2023, il est désormais permis aux agents des impôts de requérir
le concours des agents communaux, pour opérer des contrôles dans les entrepôts et/ou les
magasins des entreprises de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles.
III. .6. Tenue d'une comptabilité matières :
Conformément aux dispositions de l’article 294 du CII, modifiées et complétées par l’article
28 de la loi de finances pour 2023, les entreprises de collecte, de traitement et de distribution
de tabacs en feuilles sont comptables envers l'administration fiscale des tabacs qu’elles
détiennent, au même titre que les sociétés coopératives des planteurs. Elles doivent tenir un
compte de mouvements d'entrée et de sortie de tabacs qu’elles détiennent en stocks, de
manière distincte entre le tabac à fumer et le tabac à priser et/ou à mâcher, porté sur un
registre coté et paraphé par le chef d'inspection des impôts ou du CDI.
Ce compte est chargé :
1) Des quantités reconnues lors du premier inventaire ou restant à la précédente clôture et
formant la reprise ;
2) De celles reçues ;
3) Des excédents constatés lors des inventaires.
Il est déchargé :
1) Des quantités expédiées ;
2) De celles admises en décharge dans les conditions prévues à l'article 31 du présent
code ;
3) Des manquants constatés lors des inventaires.
- Ce compte est définitivement clos, balancé et réglé tous les ans du 1er au 31 juillet.

12
- En ce qui concerne les quantités présentées à la destruction, elles doivent avoir été
débarrassées des poussières, par un tamisage au tamis à mailles carrées d’un millimètre au
moins de côté et leur poids est ramené à l'humidité normale de 17%.
III. 7. Déduction des charges accordées sur les déchets de magasins des tabacs :
En sus des sociétés coopératives des planteurs, il est accordé aux entreprises de collecte,
de traitement et de distribution de tabacs en feuilles, en vertu des dispositions de l’article 295
du CII, modifiées et complétées par celles de l’article 28 de la loi de finances pour 2023, le
bénéfice de deux (02) taux de déduction des déchets des magasins des tabacs, fixé chacun
à 5% comme suit :
* Pour les tabacs en feuilles: 5 % par an. Cette déduction est calculée proportionnellement
à la durée de séjour des tabacs dans les magasins ;
* Une déduction complémentaire forfaitaire de 5 %, sur les tabacs en feuilles provenant
de la dernière récolte.
Les manquants de tabacs en feuilles constatés après défalcation des déductions citées ci-
dessus, feront l’objet d'une sanction par l'application d’une pénalité égale à leur valeur,
conformément aux dispositions de l’article 296 du CII.
Lorsque les excédents constatés au même compte dépassent 5 % des quantités ayant
séjourné en magasin, depuis le précédent inventaire, seul le surplus est saisissable, la
totalité étant ajoutée aux entrées.
III. 8. Régime fiscal applicable à l’activité :

En leur qualité de marchands en gros de tabacs en feuilles, ces entreprises sont soumises
au régime fiscal du bénéfice réel et sont, par voie de conséquence, assujetties à la TAP et à
la TVA, au titre de leurs chiffres d’affaires, ainsi qu'à l’IBS ou à l'IRG/BIC sur les bénéfices
réalisés.

Il demeure entendu que les ventes de feuilles de tabacs réalisées par les planteurs
(cultivateurs) et les coopératives des planteurs, avec les entreprises de collecte, de
traitement et de distribution et de distribution de tabacs en feuilles sont exclues de toute
imposition à la TAP, TVA ou aux droits indirects.
IV.RETRAIT DE L’AUTORISATION :
Le retrait de l'autorisation d'exercice de l’activité susvisée, peut s'effectuer à l'initiative de
l'administration fiscale (IV.1), suite à une décision émanant d’une autre administration (IV2)
ou conséquemment à une décision de justice (IV.3).

IV. 1. Retrait de l'autorisation à l'initiative de l’administration fiscale :


Les services de l'administration fiscale peuvent procéder au retrait de l'autorisation de
l'exercice de l’activité de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles, s’il est
dûment relevé que l’entreprise a commis des infractions graves, telles que l'usage de
manœuvres frauduleuses tendant à la commercialisation de ces produits, en soustraction de
paiement des droits et taxes dus.

13
Le PV d'infraction établi par les services fiscaux habilités, accompagné des pièces
justificatives correspondantes, est transmis aux services de la DIW- Sous-Direction des
Opérations Fiscales, pour l'établissement du projet de décision de retrait selon le modèle
joint en ANNEXE V.
Une fois la décision signée par le DIW, celle-ci est remise à l'intéressée ou transmise par
voie recommandée contre accusé de réception. La partie du registre des autorisations
dédiée au retrait de ces dernières est renseignée en conséquence.
Une copie de cette décision est transmise aux services d’assiette de rattachement de
l'entreprise concernée, ainsi qu'à la Direction des Impôts du lieu de situation de
l'établissement principal de l’entreprise où du siège social de la société, si celui-ci est
différent du lieu d'implantation.
IV. 2.Retrait de l'autorisation suite à une décision émanant d’une autre administration :
Les entreprises exerçant dans ce segment d'activité peuvent faire l'objet de décisions de
fermeture définitive de leurs établissements, rendues par d'autres administrations pour
constatation d’infractions graves aux règles de commercialisation de ces produits, à leur
conservation (risque sanitaire)….etc.
À la réception de cette décision par la DIW, celle-ci est prise en charge, selon les modalités
de retrait reprises dans le sous-titre, ci-dessus «IV.1.Retrait de l'autorisation à l'initiative de
l'administration fiscale » par l'établissement d’un projet de décision par la SDOF, pour être
soumis après pour signature du DIW, suivie de sa notification à l’entreprise concernée.
IV. 3.Retrait de l'autorisation suite à une décision de justice :
La prononciation d'une décision de justice interdisant à l’entreprise d'exercer l’activité de
collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles, entraine le retrait d'autorisation
d'exercice de cette activité.
Dès réception de cette décision, cette dernière est traitée par les services de la DIW (SDOF)
et la décision de retrait de l'autorisation est prononcée et notifiée, selon la procédure décrit
dans le sous-titre «IV.1.Retrait de l'autorisation à l'initiative de l'administration fiscale ».
Observation : Dans les trois cas traités ci-dessus, une copie de la décision de retrait doit être
communiquée aux services de l'assiette de rattachement de l'entrepôt, ainsi qu’à la Direction
des Impôts du lieu de situation de l'établissement principal de l'entreprise ou du siège social
de la société, si celui-ci est différent du lieu d'implantation de l’entrepôt de stockage.
IV. 4. Recours contre la décision de retrait de l'autorisation :
La décision de retrait prononcée par l'administration fiscale, peut faire l'objet de recours tant
auprès de la Direction des Impôts l'ayant rendue, qu'auprès des instances judiciaires
administratives compétentes. La procédure de recours hiérarchique ou d'appel, doit
s'effectuer dans les conditions et les délais édictés par le code de procédure civile et
administrative, tels qu’explicités dans le point « E. Recours contre la décision de rejet,
pages 7 et 8».

14
Par ailleurs, est-il important de souligner qu’une décision de retrait prononcée par une
administration tierce, doit faire l'objet de recours hiérarchique, auprès des services
administratifs à l’origine de cette décision. La décision de retrait de l'autorisation notifiée
dans ce cas, par l'administration fiscale, en application de la décision initiale de retrait, ne
peut être contestée par l'entreprise concernée auprès des services de la DIW.

Il va sans dire que l'interdiction d'exercice de l’activité en question, prononcée par les
instances judiciaires, sont susceptibles d'appel dans les conditions et délais applicables aux
décisions de justice.

V. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de son application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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IMPRIMES ANNEXES

Désignation Intitulé de l’imprimé

Annexe I Demande d'autorisation d'exercice de l’activité de collecte, de traitement et de


distribution de tabacs en feuilles

Annexe II Procès-Verbal (PV) de constat d’habilitation

Annexe III Autorisation d'exercice de l’activité de collecte, de traitement et de distribution


de tabacs en feuilles

Annexe IV Décision de rejet du dossier de demande d’autorisation d'exercice de l’activité


de collecte, de traitement et de distribution de tabacs en feuilles

Annexe V Décision de retrait d'autorisation d'exercice de l’activité de collecte, de


traitement et de distribution de tabacs en feuilles.

16
17
18
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 29 mars 2023
CIRCULAIRE N° 02/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Exonération des coopératives de pêches et d’aquaculture de l'IBS.

Références : - Article 7 de loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant au


25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Article 138 du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les dispositions

introduites par l’article 07 de loi de finances pour 2023 au niveau des dispositions de l’article
138-I du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), relatives aux exonérations
permanentes en matière de l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS).

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

L'article 7 de la loi de finances pour 2023 a modifié et complété les dispositions de l’article
138-I du CIDTA, par un alinéa 8, à l'effet d'accorder une exonération permanente en matière
d'IBS, au profit des coopératives de la pêche et de l'aquaculture ainsi que leurs unions,
agréées par habilités du ministère chargé de la pêche et de l'aquaculture.

II. DEFINITIONDE LA COOPERATIVE DE LA PECHE ET/OU DE L'AQUACULTURE :

La coopérative de la pêche et/ou de l'aquaculture est régie par les dispositions de la loi n°
01-11 du 3 juillet 2001, modifiée et complétée, relative à la pêche et à l'aquaculture.

19
Aussi, la coopérative est un groupement doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière, à but non lucratif, créée par des personnes physiques ou morales, exerçant une
activité professionnelle dans le domaine de la pêche et/ou de l'aquaculture.

III. PORTEE DE L’EXONERATION ACCORDEE AUX COOPERATIVES DE LA PECHE


ET/OU DE L'AQUACULTURE

L'exonération prévue en vertu des nouvelles dispositions de l’article 138-1-8 du CIDTA,


s'applique aux coopératives de la pêche et/ou de l’aquaculture citées supra, ainsi que leurs
unions, dont les modalités de création et de gestion sont définies par voie réglementaire.

L'exonération IBS est accordée, au titre des opérations réalisées exclusivement avec les
sociétaires de ces coopératives.

Par contre, cette exonération ne trouve pas à s'appliquer aux opérations réalisées avec des
personnes physiques ou morales non sociétaires, lesquelles sont, par voie de conséquence,
soumises à l’IBS.

III. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

20
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 29 mars 2023
CIRCULAIRE N° 03/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions

Objet : IRG/Revenus de location des propriétés bâties et non bâties.

Références : - Article 5 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant au


25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les


modifications introduites par l’article 5 de la loi de finances pour 2023 aux dispositions de
l’article 104-II-2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), ayant trait à
l'imposition des revenus de location des propriétés bâties et non bâties.

I.ECONOMIE DE LA MESURE :

Aux termes de la législation fiscale en vigueur avant le 31 décembre 2022, les revenus issus
de la location, à titre civil, de biens immeubles bâtis à usage d'habitation ou professionnel ou
de biens immeubles non bâtis, étaient soumis à imposition, au titre de l'IRG, suivant deux
(02) modes d'imposition, à savoir :

— L'imposition libératoire, lorsque le montant des loyers bruts annuels est inférieur ou égal à
600.000 DA ;

— L'imposition provisoire, lorsque le montant des loyers bruts annuels dépasse le seuil de
600.000 DA, suivie d’une imposition définitive au niveau du domicile fiscal.

21
II.RELEVEMENT DU SEUIL D’IMPOSITIO PROVISOIRE :

L'article 5 de la loi de finances pour 2023 a modifié les dispositions de l’article 104-II-2 du
CIDTA, à l'effet de relever le seuil de l'imposition provisoire des revenus tirés de la location
des propriétés bâties et non bâties, de 600.000 DA à 1.800.000 DA.

Ces revenus, sont ainsi soumis à imposition :

a- Soit, libératoire lorsque le montant des loyers bruts annuels est inférieur ou égal à
1.800.000DA.

b- Soit, provisoire lorsque le montant des loyers bruts annuels dépasse le seuil de 1.800.000
DA, suivie d’une imposition définitive au niveau du domicile fiscal.

Il est à préciser, que ce nouveau seuil d'imposition provisoire, s'applique aux revenus des
loyers annuels bruts disponibles, au titre de l’année 2023 et suivants.

L’IRG dû dans les deux cas (a et b) ci-avant cités, est payable auprès de la recette des
impôts du lieu de situation du bien loué.

III. MODE DE DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE :

Pour les besoins de la détermination du revenu soumis à imposition au titre de l'IRG/revenus


de location des propriétés bâties et non bâties, il convient de se référer à la circulaire
N°08/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22 du 30 mars 2022 et l'instruction n° 03 MF/DGI 2023 du
19 février 2023. :

IV. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la


Règlementation Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 03 avril 2023
CIRCULAIRE N° 04/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Extension de l'exonération de la taxe sur la consommation des carburants.

Référence : Article 47 de la Loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant au


25 décembre 2022 , portant loi de finances pour 2023, modifiant l'article 81 de
la loi n°20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre
2020, portant loi de finances pour 2021.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par l'article 47 de la loi de finances pour 2023, aux dispositions de
l'article 81 de la loi de finances pour 2021, relatives à la taxe sur la consommation des
carburants.

I. RAPPEL DES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE 81 DE LA LOI DE FINANCES POUR 2021


AYANT INSTITUE SUR LA CONSOMMATION DES CARBURANTS :

Les dispositions de l'article 81 de la loi de finances pour 2021, ont institué au profit du budget
de l'Etat, une taxe sur la consommation des carburants des véhicules de tourisme/utilitaires
et des camions ainsi que des bus, à chaque sortie des frontières du pays, pour la
compensation entre le prix administré et le prix international des carburants (essence,
gasoil). :

Les tarifs de cette taxe sont fixés comme suit :

- 500 DA, pour les véhicules de tourisme ;

23
- 8.500 DA, pour les véhicules utilitaires et camions moins de dix (10) tonnes ;

- 12.000 DA, pour les camions plus de dix (10) tonnes et bus.

Les dispositions de l'article 81 cité ci-haut, ont exonéré de cette taxe les véhicules
appartenant aux administrations et établissements publics.

II. EXTENTION DE L’EXONERATION DE LA TAXE SUR LA CONSOMMATION DES


CARBURANTS :

En vertu de l'article 47 de la loi de finances pour 2023, l'exonération de la taxe sur la


consommation des carburants accordée aux véhicules appartenant aux administrations et
établissements publics, prévue par les dispositions de l'article 81 de la loi de finances pour
2021, a été étendue aux véhicules et camions appartenant à une société, à un organisme ou
à un établissement établi en Algérie, lorsqu'ils se rendent, par voie terrestre, aux chantiers
de réalisation de ses projets implantés dans les pays limitrophes.

III. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 03 avril 2023
CIRCULAIRE N° 05/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Taxe annuelle sur les véhicules des sociétés.


Références : - Article 48 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant
au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023;
-Article 26 de la loi de finances complémentaire pour 2010, modifié et
complété.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par l'article 48 de la loi de finances pour 2023, aux dispositions de
l'article 26 de la loi de finances complémentaire pour 2010, modifiées et complétées, ayant
institué la taxe annuelle applicable sur les véhicules, figurant dans les bilans des sociétés
établies en Algérie.
I.ECONOMIE DE LA MESURE :
Les dispositions de l'article 48 précité ont réaménagé les dispositions de l'article 26 de la loi
de finances complémentaire pour 2010, modifiées et complétées, relative à la taxe sur les
véhicules des sociétés, à l'effet d'exclure de son champ d'application, les véhicules de neuf
(09) places, immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP).
II. CHAMP D’APPLICATION DE LA TAXE ANNUELLE SUR LES VEHICULES DES
SOCIETES :

Aux termes des dispositions de l'article 26 de la loi de finances complémentaire pour 2010,
modifiées et complétées, en vigueur au 31 décembre 2022, la taxe annuelle sur les

25
véhicules des sociétés était applicable à tous les véhicules immatriculés dans la
catégorie des voitures particulières (VP), ne dépassant pas cinq (05) années d'âge et
figurant dans le bilan des sociétés établies en Algérie, ainsi qu’à ceux loués par ces
dernières, quel que soit leur régime d'imposition.

En effet, il est rappelé qu’antérieurement au 1er janvier 2023, n'étaient pas concernés par la
taxe en question:

- Les véhicules destinés exclusivement à la vente;

-Les véhicules destinés exclusivement à la location;

- Les véhicules destinés exclusivement à l'exécution d'un service de transport à la disposition


du public, lorsque ces opérations correspondent à l'activité normale de la société
propriétaire;

-Les véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP), dont l’âge est
égal ou supérieur à cinq (05) années, figurant dans le bilan des sociétés établies en Algérie,
et ce, quel que soit le nombre de leurs places.

I. REDEFINITION DU CHAMP D’APPLICATION DE LA TAXE ANNUELLE SUR LES


VEHICULES DES SOCIETES :

La nouveauté apportée par les dispositions de l'article 48 de la loi de finances pour 2023,
ayant modifié les dispositions de l'article 26 de la loi de finances complémentaire pour 2010,
modifiées et complétées, a eu pour effet de réaménager le champ d'application de la taxe
annuelle sur les véhicules des sociétés, afin de l'appliquer uniquement aux voitures
particulières de moins de cinq )50) années d'âge, dont le nombre de places est inférieur à
neuf (09) places.

Ainsi, sont désormais exclus du champ d'application de la taxe annuelle sur les véhicules de
sociétés, les véhicules de neuf (09) places, immatriculés dans la catégorie des voitures
particulières (VP).

Il va sans dire que, la société établie en Algérie demeure redevable de ladite taxe, pour les
voitures particulières (VP), de moins de cinq (05) années d'âge, dont le nombre de places
est inférieur à neuf )50( places, et figurant dans son bilan, à titre d'acquisition ou de location.

NB : Il importe de signaler que les modalités de liquidation et de déclaration de la taxe


annuelle sur les véhicules de sociétés, ainsi que de son paiement, sont celles précisées par
les prescriptions de la circulaire n° 06/MF/DGI/DLRF/LF18 du 08 février 2018.

II.DATE D’EFFET :

Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

26
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre compte, en temps opportun, des difficultés éventuellement
rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation

Fiscales et des Affaires Juridiques

N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 04 avril 2023
CIRCULAIRE N° 06/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Régime fiscal préférentiel de l’auto-entrepreneur.


Références : - Articles 16 et 51 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444
correspondant au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023;
- Loi n° 22-23 du 24 Joumada El Oula 1444 correspondant au 18 décembre
2022 portant statut de l’auto-entrepreneur;
- Article 282sexies du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
dispositions des articles 16 et 51 de la loi de finances pour 2023, traitant du régime fiscal
applicable aux activités exercées sous le statut de l’auto-entrepreneur.

I.ECONOMIE DES MESURES :

Les dispositions des articles 16 et 51 de la loi de finances pour 2023, ont respectivement:

- Modifié les dispositions de l’article 282sexies du CIDTA, à l'effet de soumettre à l'Impôt


Forfaitaire Unique (IFU), les activités exercées sous le statut d’auto-entrepreneur;

- Fixé à 5.000.000 DA, le seuil d'éligibilité au statut de l’auto-entrepreneur.

En effet, ces dispositions ont pour objet de mettre en œuvre le régime préférentiel prévu par
la loi n°22-23 du 18 décembre 2022 portant statut de l’auto-entrepreneur.

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II. INSTITUTION D’UN REGIME FISCAL PREFERENTIEL AU PROFIT DE L’AUTO-
ENTREPRENEUR :

Consécutivement à la promulgation de la loi n° 22-23 du 18 décembre 2022 portant statut


de l'auto-entrepreneur, ayant prévu un régime fiscal préférentiel pour cette catégorie de
contribuables, l’article 16 de la loi de finances pour 2023 a modifié et complété les
dispositions de l'article 282sexies sus cité, à l'effet de soumettre les activités exercées sous
le statut de l’auto-entrepreneur à l'IFU, au taux de 5%.

Il est entendu par auto-entrepreneur, au sens des dispositions de la loi n° 22-23 sus visée,
toute personne physique exerçant, à titre individuel, une activité lucrative figurant dans la
liste des activités éligibles au statut de l’auto-entrepreneur.

III.. CHAMP D'APPLICATION :

En vertu des dispositions combinées de l’article 2 de la loi n° 22-23 sus visée et de l'article
51 de la loi de finances pour 2023, sont éligibles au statut de l’auto-entrepreneur, les
personnes citées supra, réalisant un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas cinq millions de
dinars algériens (5.000.000 DA).

Une liste des activités éligibles au statut de l’auto-entrepreneur sera fixée par voie
réglementaire. Sont toutefois exclues de ce statut, les fonctions libérales, les professions et
les activités réglementées et artisanales, conformément aux dispositions du dernier
paragraphe de l'article 2 cité ci-dessus.

IV. CONDITIONS D4ELIGIBILITE AU STATUT DE L’AUTO-ENTREPRENEUR :

En vertu des dispositions des articles 2 et 3 de la loi 22-23 sus visée, est éligible au statut de
l’auto- entrepreneur, toute personne physique remplissant les conditions suivantes :

- Atteindre l’âge légal de travail ;

- Être de nationalité algérienne et résidant en Algérie ou étranger résidant, conformément à


la législation et à la réglementation en vigueur ;

- Exercer une activité figurant dans la liste des activités éligibles au statut de l’auto-
entrepreneur ;

- Réaliser un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas le seuil d'éligibilité, fixé à cinq millions
de dinars algériens (5.000.000 DA).

V. TAUX D’IMPOSITION A L’IFU :

Les personnes physiques exerçant sous le statut de l’auto-entrepreneur, sont soumis à l'IFU
au taux de 5%. Ce taux s'applique quelle que soit la nature de l'activité exercée, de
production ou de prestation de services … etc, dès lors qu'elles remplissent les conditions
sus évoquées.

Le chiffre d’affaires imposable est déterminé en Toutes Taxes Comprises (TTC).

29
VI. OBLIGATIONS FISCALES DE L’AUTO-ENTREPRENEUR :

En application de la législation fiscale en vigueur, l’auto-entrepreneur est tenu au respect des


obligations de déclaration et de paiement prévues en matière d'IFU, à savoir :

- L'ouverture d’un dossier fiscal, contenant une copie de la carte de l’auto-entrepreneur,


prévue à l’article 6 la loi 22-23 sus visée ;

- L’obtention d’un numéro d'identification fiscale (NIF) ;

- La souscription de la déclaration d'existence édictée par les dispositions de l’article 183 du


CIDTA,

- La souscription de la déclaration définitive G n° 12 bis prévue à l’article 3 bis du CPF au


plus tard, le 20 janvier de l’année qui suit celle du début de leur activité, dans la mesure où il
s’agit de nouveaux contribuables dispensés de la souscription de la déclaration
prévisionnelle. Le dépôt de la déclaration définitive est assorti de l’acquittement de la totalité
du montant IFU dû sur le chiffre d’affaires réalisé, au titre du premier exercice clos d'activité.

Pour les autres années d'activité, ces contribuables sont soumis à la souscription de la
déclaration prévisionnelle prévue à l’article 1er du CPF, suivie du paiement, selon leur volonté
du montant total de l'IFU correspondant au chiffre d'affaires prévisionnel déclaré,
conformément aux dispositions de l’article 365 du CIDTA ;

Toutefois, l’auto-entrepreneur peut recourir au paiement fractionné de l'impôt. Dans ce cas, il


doit s'acquitter, lors du dépôt de ladite déclaration prévisionnelle, de 50% du montant de
l'IFU.

Pour les 50% restant, leur paiement s'effectue en deux versements égaux, du 1 er au 15
septembre et du 1er au 15 décembre, et ce, tel que prévu par l’article 365 sus cité du CIDTA.

Enfin, est-il important de souligner que le montant de l'impôt dû par l'auto-entrepreneur, au


titre de l'IFU, ne peut être inférieur au minimum d'imposition de 10.000 DA, pour l'exercice,
au titre duquel le chiffre d’affaires réalisé donne lieu à l’acquittement d’un montant IFU
inférieur à ce montant (10.000 DA) (Cf. Article 365 bis du CIDTA).

VII. CAS DE DEPASSEMENT DU SEUIL DE 5.000.000 DA :

Concernant cette question, il convient de préciser que les dispositions de l’article 13 de la loi
n° 22-23 sus visée, fait obligation à l’auto-entrepreneur ayant réalisé un chiffre d’affaires
annuel dépassant le seuil de 5.000.000 DA, durant trois (03) années de suite, de s'inscrire
au registre du commerce, s'il souhaite poursuivre l'exercice de son activité. Dans ce cas, il
sera soumis au régime fiscal approprié conformément à la législation fiscale en vigueur.

30
VIII. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023. Elles seront mises
en œuvre dès la publication du texte réglementaire, définissant la liste des activités éligibles
au statut de l’auto- entrepreneur.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

31
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 04 avril 2023
CIRCULAIRE N° 07/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Objet : Nouveaux seuils de compétence pour le traitement des affaires contentieuses.

Références : - Articles 37, 38 et 44 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444


correspondant au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2033 ;

- Articles 77, 79 et 172 du Code des Procédures Fiscales (CPF).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par les dispositions des articles 37, 38 et 44 de la loi de finances
pour 2023, respectivement aux articles 77, 79 et 172 du CPF, portant relèvement des seuils
de compétence, en matière contentieuse des Centre de Proximité des Impôts (CPI), des
Centre Des Impôts (CDI), des Directions des Impôts de Wilayas (DIW), de la Direction des
Grandes Entreprises (DGE), ainsi que celui conféré à l'Administration Centrale.

I.ECONOMIE DES MESURES :

Antérieurement à l'avènement de la loi de finances pour 2023, les seuils de compétence en


matière contentieuse, prévus par les dispositions des articles 77-2 et 3, 79 et 172-5 du CPF,
étaient établis comme suit :

- Les Chefs des CPI et CDI, étaient habilités à se Prononcer sur les réclamations
contentieuses portant sur des montants de droits et pénalités inférieurs ou égaux,
respectivement à 20.000.000 DA et à 50.000.000 DA.

32
- Le directeur des impôts de wilaya était compétent pour le traitement des contentieux
portant sur des montants de droits et pénalités inférieurs ou égaux à 200.000.000 DA.

- Le directeur des grandes entreprises était compétent pour le traitement des recours
contentieux portant sur des montants de droits et pénalités inférieurs ou égaux à
400.000.000 DA.
La loi de finances pour 2023 en ses articles 38 et 44, a modifié et complété les articles 79 et
172 du CPF, à l'effet de relever le seuil de compétence, à partir duquel l'Administration
Centrale se prononce, par avis conforme, sur les recours contentieux.
Aussi, consécutivement au relèvement du seuil de compétence de la direction des impôts de
Wilaya, il a été procédé également au relèvement du seuil de compétence des CDI et CPI.
Conformément aux dispositions des articles 77-2 et 3, 79 et 172-5 du CPF, modifiés et
complétés respectivement par les articles 37, 38 et 44 de la loi de finances pour 2023, les
nouveaux seuils de compétence, en matière contentieuse, sont fixés comme suit:

II. NOUVEAUX SEUILS DE COMPETENCE INTRODUITS PAR LA LOI DE FINANCES


POUR 2023 :
II.1. Affaires relevant des Directions des Impôts de Wilayas:

Autorité compétente Seuils de Compétence


(Droits, amendes et pénalités d’assiette comprises)
Le Chef du Centre de Proximité des < 30.000.000 DA
Impôts (CPI)
Le Chef du Centre des Impôts (CDI) < 70.000.000 DA
- Affaires CPI.
-Supérieure à 30.000.000 DA et inférieure ou égale à 055.555.555DA
-Réclamations portant sur des VASFE < 300.000.000DA)*(
-Affaires CDI:
Le Directeur des Impôts de Wilaya -Supérieure à 70.000.000DA et inférieure ou égale à 300.000.000DA.
(DIW) - Affaires inspection:
Inférieure ou égale à 300.000.000 DA
- Affaires SDCF, SRV:
Inférieure ou égale à 300.000.000 DA

Les VASFE étant opérées par les services de la DIW ou par le SRV, le traitement du
contentieux qui en découle relève de la compétence exclusive de la DIW, et ce, quel que soit
le montant des droits rappelés.
II.2. Affaires relevant des Directions des grandes entreprises :
Le directeur des grandes entreprises est désormais compétent pour se prononcer sur les
affaires contentieuses dont le montant des droits et pénalités est inférieur ou égal à
600.000.000DA.
II.3. Avis conforme de l'Administration Centrale requis:
Aux termes des dispositions des articles 79 et 172-5 du CPF, modifiés respectivement par
les articles 03 et 44 de la loi finances pour 2023, l'avis conforme de l'Administration Centrale
est requis lorsque les montants des affaires contentieuses excédent:
33
- 055.555.555,55DA pour les recours préalables formulés par les contribuables relevant de
la direction des grandes entreprises.
- 300.000.000,00 DA Pour les contentieux issus des vérifications opérées par les services
de recherches et vérifications.
- 300.000.000,00 DA pour les réclamations portant contestation d'une décision prononcée
sur une demande de remboursement de crédits de TVA.
- 300.000.000,00 DA pour les affaires dont les impositions contestées découlent de
régularisations, opérées par les services d’assiette et de contrôle, relevant des Directions
des impôts de wilayas, à savoir : le CDI le CPI, les inspections des impôts et la sous-
direction du contrôle fiscal.
III. MODALITES DE PRISE EN CHARGE DES DOSSIERS CONTENTIEUX EN INSTANCE
DE TRAITEMENT AU 31/12/2022 :
III.1. Cas des dossiers contentieux pendants au niveau de la DGE ou des DIW :
Les affaires contentieuses en instance de traitement au 31 décembre 2022, dont les
montants contestés n’atteignent pas les nouveaux seuils de compétence de l'Administration
Centrale, énoncés par la présente circulaire, dont la date d’effet est le 01 janvier 2023,
seront, désormais, traitées par les structures concernées. |
III.2. Cas des dossiers contentieux en cours de traitement au niveau des CDI ou des CPI:
- Les recours en instance de traitement au niveau des CDI, au 31 décembre 2022, dont le
montant global contesté est égal ou inférieur à 70 millions de DA relèveront, dorénavant, des
attributions desdits centres des impôts.
- Les réclamations en cours de traitement au niveau des CPI, au 31 décembre 2022, dont le
montant global contesté est égal ou inférieur à 30 millions de DA, relèveront des
prérogatives desdits centres de proximité.
IV.3. Cas des dossiers contentieux en instance de traitement au niveau de
l'Administration Centrale (Direction du Contentieux Fiscal) :
Suite au réaménagement des seuils de compétence, les dossiers contentieux transmis à la
Direction du Contentieux Fiscal et qui, désormais, ne requièrent plus l'avis conforme de
l'Administration Centrale, seront retransférés, selon le cas, à la DGE ou aux différentes
Directions des Impôts de Wilayas habilitées, pour examen et prise en charge.
IV. DATE D’EFFET :
Les dispositions des articles 37, 38 et 44 de la loi de finances pour 2023, objet de la
présente circulaire prennent effet, à compter du 1er janvier 2023.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

34
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 09 avril 2023
CIRCULAIRE N° 08/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Exclusion du bénéfice de l'exemption du droit de mutation à titre onéreux de 5%, des
actes de vente de locaux à usage commercial et professionnel, se rattachant aux
immeubles ou fractions d'immeubles à usage principal d'habitation, réalisés dans le
cadre des opérations de promotion immobilière

Références :- Article 17 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant


au 25 Décembre 2022 portant loi de finances pour 2023.
- Article 258 -V du Code de l'Enregistrement (CE).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées, par l'article 17 de la loi de finances pour 2023, au niveau des
dispositions de l'article 258-V du Code de l’Enregistrement.

I. ECONMIE DE LA MESURE :

Afin de cerner l'assiette des droits de mutation dus, à l’occasion de l'enregistrement des
actes portant vente de locaux à usage commercial ou professionnel cédés, par des
promoteurs immobiliers dans le cadre de projets portant réalisation de constructions à
usage principal d'habitation, les dispositions de l’article 258-V précitées, ont été aménagées
par l'article 17 de la loi de finances pour 2023 à l’effet de prévoir leur exclusion du bénéfice
de l'exonération des droits de mutation.

35
II. EXCLUSION DU BENEFICE DE L’EXONERATION LES LOCAUX A USAGE
PROFESSIONNEL OU COMMERCIAL

1. Rappel des anciennes dispositions :

Antérieurement au 1er janvier 2023, les dispositions de l’article 258-V du Code de


l'Enregistrement, prévoyaient l'exonération des actes portant vente d'immeubles ou de
fractions d'immeubles à usage principal d'habitation, réalisés par des promoteurs
immobiliers, sans en exclure de manière expresse, les locaux à usage commercial ou
professionnel.

2. Nouveaux aménagements apportés par la loi de finances pour 2023 :

Aux termes de l'article 17 de la loi de finances pour 2023, il a été procédé à la modification
des Dispositions de l'article 258-V du CE, à l'effet d'éviter tout équivoque et d'exclure,
expressément, du bénéfice de l’exemption du droit de mutation, les actes de vente de locaux
à usage commercial et professionnel, réalisés dans le cadre des opérations de promotion
immobilière.

Par conséquent, les actes portant sur des ventes de locaux commerciaux et professionnels,
réalisés par des promoteurs immobiliers, dans le cadre de la construction des immeubles à
usage d'habitation, demeurent soumis au droit de mutation prévu par les dispositions de
l’article 252 du CE, déterminé sur la base du prix de vente fixé dans l'acte.

De ce qui précède, il convient de préciser que l'exonération en question, ne s'applique


qu'aux actes se rapportant à la vente d'immeubles ou fractions d'immeubles à usage
principal d'habitation, réalisés dans le cadre de la promotion immobilière.

III. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre compte, en temps opportun, des difficultés éventuellement
rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

36
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 09 avril 2023
CIRCULAIRE N° 09/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Rehaussement du seuil applicable au droit de timbre de quittance.


Références: -Article 18 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant au
25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023.
- Article 100-I du Code du Timbre (CT).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par l’article 18 de la loi de finances pour 2023, aux dispositions de
l'article 100-I du code du timbre, relatives à la perception du droit de timbre de quittance dû
sur les titres.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

Les dispositions de l'article 100-I du code du timbre, en vigueur au 31 décembre 2022,


relatives au droit de timbre de quittance, prévoyaient, en ce qui concerne l’établissement des
titres, de quelle que nature qu'ils soient, signés ou non signés, faits sous signature privées,
qui comportent libération ou qui constatent des paiements ou des versements de sommes, le
paiement d'un droit de timbre, sans que celui-ci n’excède le plafond de 2.500 DA.

Les dispositions de l'article 18 de la loi de finances pour 2023 ont modifié l'article 100-I,
susmentionné, à l'effet de relever le seuil du montant du droit de timbre de quittance devant
être acquitté, à l’occasion de l'établissement des titres précités.

37
II. APPLICATION DU DROIT DE TIMBRE DE QUITTANCE SUR LES TITRES
COMPORTANT LIBERATION OU CONSTATANT LE PAIEMENT DE SOMMES :

1. Tarif du droit de timbre de quittance :

Les titres, de quelle que nature qu'ils soient, signés ou non signés, faits sous signature
privées, comportant libération ou constatant un paiement ou un versement de sommes ( en
espèces) , sont assujettis à un droit de timbre fixé à raison d’un (01) Dinar par tranche de
cent (100) dinars ou fraction de tranches de 100 Dinars.

2. Champ d'application du droit de timbre de quittance :

Ce droit est dû à l’occasion de l'émission des titres comportant la libération ou constatant le


paiement ou le versement d'une somme (en espèces), dont le montant excède les 20 DA, et
ce, quelle que soit la nature du titre concerné.

III.RELEVEMENT DU SEUIL DU MONTANT DU DROIT DE TIMBRE DE QUITTANCE DU


SUR LES TITRES COMPORTANT LIBERATION OU CONSTATANT LE PAIEMENT OU
UN VERSEMENT DE SOMMES :

L'article 18 de la loi de finances pour 2023 a modifié les dispositions de l'article 100 -I du
Code du Timbre, à l'effet de réviser à la hausse, le seuil limite du droit de timbre de quittance
sus indiqué, pour relever le montant maximal de sa perception, de 2.500 DA à 10.000 DA.

Cependant, le montant y résultant ne peut pas être inférieur à 05 DA ou supérieur à


10.000DA.

Exemple pratique :

Soit une quittance de 2.500.000 DA, réglée en espèces.

Détermination du montant du droit de timbre:

Conformément à la nouvelle disposition instituée par l'article 18 de la loi de finances pour


2023, le montant du droit de timbre à acquitter est déterminé comme suit :

- 2.500. 000 DA + 100 = 25 000 tranches de 100 DA.

- Le nombre des tranches x 01 DA :

- 25 000 tranches de 100 DA x 01 DA = 25 000 DA.

Le montant maximal de perception étant fixé à 10 000 DA, le contribuable n’est redevable
que de la somme de 10.000 DA.

38
IV.DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 09 avril 2023
CIRCULAIRE N° 10/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - Relèvement du tarif du droit de circulation sur les alcools et les vins ;
- Suppression de la taxe additionnelle du droit de circulation sur les alcools et les
vins.
Références: - Articles 25 et 50 de la loi n° 22-24 du Aoucl Joumada Ethania 1444
correspondant au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Articles 47 et 176 du Code des Impôts Indirects (CII) ;
- Article 48 de la loi de finances pour 2012, modifié et complété.

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les modifications
introduites par les dispositions de l’article 25 de la loi de finances pour 2023 modifiant et
complétant les articles 47 et 176 du Code des Impôts Indirects (CII), ainsi que les
dispositions de l’article 50 de la loi de finances pour 2023, dont la teneur a porté sur
l'abrogation de l’article 48 de la loi de finances pour 2012.
A ce titre, il sera traité dans la présente circulaire les points suivants :
I. ECONOMIE DES MESURES
II. AUGMENTATION DES TARIFS DU DROIT DE CIRCULATION SUR LES ALCOOLS
III. AUGMENTATION DU TARIF DE DROIT DE CIRCULATION SUR LES VINS
IV. SUPPRESSION DE LA TAXE ADDITIONNELLE DU DROIT DE CIRCULATION SUR
LES ALCOOLS ET LES VINS
V. DATE D'EFFET.

I. ECONOMIE DES MESURES


Les dispositions de l’article 25 de la loi de finances pour l’année 2023 ont modifié celles
Des articles 47 et 176 du CII, à l'effet de revoir à la hausse :
40
- Les tarifs du droit de circulation sur les alcools prévu à l’article 47 du CII ;
- Et le tarif du droit de circulation sur les vins prévu à l’article 176 du même code.
Cette augmentation a été opérée, suite à la suppression de la taxe additionnelle du droit de
circulation sur les alcools et les vins, prévue par les dispositions de l’article 48 de la loi de
finances pour 2012, modifiées et complétées par l’article 69 de la loi de finances pour 2018.
Elle a pour objet de compenser la baisse des recettes découlant de la suppression de cette
taxe.
En effet, la suppression de la taxe additionnelle du droit de circulation sur les alcools et les
vins, prévue par les dispositions de l’article 50 de la loi de finances pour 2023, ayant abrogé
l'article 48 de la loi de finances pour 2012, modifié et complété, a été motivée par ce qui suit :
- La taxe additionnelle est assise sur les droits de circulation sur les alcools et les vins, ce qui
va à l'encontre des principes juridiques régissant l'assiette de l'impôt. En effet, le montant
d’une taxe due ne peut servir d’assiette pour le calcul d’une autre taxe ;
- La multiplicité des taxes applicables à un même produit pèche par sa lourdeur dans sa
gestion par les services fiscaux, tout en pénalisant les redevables concernés, dans la
mesure où ils seront appelé à gérer plusieurs taxes à la fois ;
- La compensation de la moins-value fiscale, induite par la suppression de la taxe
additionnelle suscitée.
II. AUGMENTATION DES:TARIFS DU DROIT DE CI \ALCOOLS (DCA)
Les dispositions de l’article 25 de la loi de finances pour 2023 ont modifié celles de l’article
47 du CII, à l'effet de revoir à la hausse les tarifs du droit de circulation applicable aux
alcools.
Ainsi, les nouveaux tarifs applicables en matière de droit de circulation sur les alcools sont
repris dans le tableau ci-après. Ce tableau comprend, également, à titre indicatif, les anciens
tarifs applicables au 31 décembre 2022, ainsi que le montant de l'augmentation et sa
variation pour chaque produit concerné.
Le tarif
Le nouveau tarif
DA/Hectolitre DA/Hectolitre
DESIGNATION DES PRODUITS Variation
applicable au
(art.25 LF 2023)
31/12/2022

1) Produits à base d'alcool ayant un caractère exclusivement


médicamenteux et impropres à la consommation de bouche, 60 DA 50 DA +10 DA
figurant sur liste établie par voie règlementaire.
2) produits de parfumerie et de toilette 1.200 DA . 1.000 DA +200 DA
3) Alcools utilisés à la préparation de vins mousseux et de + 3.240
5.000 DA 1.760 DA
vins doux naturels bénéficiant du régime fiscal des vins DA
4) Apéritifs à base de vins, vermouths, vins de liqueur et
assimilés, vins doux naturels soumis au régime fiscal de
+ 73.000
l'alcool, des vins de liqueur d'origine étrangère bénéficiant 150.000 DA 77.000 DA |
DA
d'une appellation d’origine ou contrôlée ou règlementée et
crème de cassis
5) Whiskies et apéritifs à base d’alcools tels que bitters, +190.000
300.000 DA 110.000 DA
amers, goudrons, anis DA
6) Rhumes et produits autres que ceux visés aux 150.000 DA +73.000
150.000 DA 77.000 DA
numéros 1) à 5) ci-dessus. DR LÉ DA

41
III. AUGMENTATION DU TARIF DE DROIT DE CIRCULATION SUR LES VINS :
Les dispositions de l’article 25 de la loi de finances pour 2023 ont modifié également celles
de l'article 176 du CII, à l'effet de revoir à la hausse le tarif du droit de circulation applicable
aux vins.
Conformément aux dispositions de cet article, les vins sont soumis à un droit de circulation
fixé à cinquante mille dinars (50.000 DA) l’hectolitre.
A titre de rappel, le tarif du droit de circulation sur les vins était fixé, au 31 décembre 2022, à
huit mille huit cents dinars (8.800 DA) l’hectolitre. Ces tarifs ainsi que la variation enregistrée,
sont repris dans le tableau ci-après :

Le nouveau tarif Le tarif applicable au


Libellé DA/Hectolitre 31/12/2022 Variation
(art.25 LF 2023) DA/Hectolitre

Les vins 50.000 DA 8.800 DA + 41.200 DA

IV. SUPPRESSION DE LA TAXE ADDITIONNELLE DU DROIT DE CIRCULATION SUR


LES ALCOOLS ET LES VINS
Les dispositions de l’article 50 de la loi de finances pour 2023 ont abrogé l’article 48 de la loi
de finances pour 2012, modifié et complété par l'article 69 de la loi de finances pour 2018, à
l'effet de supprimer a taxe additionnelle du droit de circulation sur les alcools et les vins.
Rappel :
La taxe additionnelle du droit de circulation sur les alcools, fixée au taux-de 5%, a été
instituée par les dispositions de l’article 48 de la loi de finances pour 2012. Elle était
applicable aux Produits désignés aux points 3,4, 5 et 6 du tableau prévu à l'article 47 du CII
(Cf.P3 de la présente circulaire) et calculée sur la base du montant du droit de circulation sur
les alcools.
En 2018, le champ d'application de cette taxe a été étendu aux droits de circulation: sur les
vins, par les dispositions de l'article 69 de la loi-de finances pour 2018, ayant modifié et
complété celles de l’article 48 ci-avant cité.
IV. DATE D'EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de son application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 09 avril 2023
CIRCULAIRE N° 11/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Révision des amendes fixes, proportionnelles et particulières applicables en matière


d'impôts indirects.
Références: - Articles 30, 31 et 32 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444
correspondant au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Articles 523, 524, 526, 527, 537 et 538 du Code des Impôts Indirects (CII).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
aménagements apportés par les articles 30, 31 et 32 de la loi de finances pour 2023
modifiant, respectivement, les dispositions des articles 523, 524, 526, 527, 537 et 538 du
Code des Impôts Indirects (CII), fixant les seuils inférieurs et supérieurs des amendes prévus
par les articles précités.
À cet égard, il sera traité dans la présente circulaire les points suivants :

I. ECONOMIE DES MESURES .


II. REVISION DES SEUILS DES AMENDES FISCALES.
1. Amende fixe applicable pour inobservation de dispositions légales ou règlementaires.
2. Amendes proportionnelles applicables pour droits éludés et manœuvres frauduleuses.
III REVISION DES SEUILS DES AMENDES PARTICULIERES.
1. Amende applicable en cas de détention illégale d’un appareil ou d’une partie d'appareil
distillatoire.
2. Amende applicable en cas de culture irrégulière de tabac.
IV. REHAUSSEMENT DU MONTANT DES AMENDES APPLICABLES POUR
EMPECHEMENT AU CONTROLE FISCAL ET AU REFUS DE COMMUNICATION.
1. Amende applicable en cas d’empêchement au contrôle fiscal.
2. Amende et astreinte applicables en cas de refus de communication.
V. DATE D'EFFET.
43
I. ÉCONOMIE DES MESURES :

Les dispositions des articles 30, 31 et 32 de la loi de finances pour 2023 ont modifié,
respectivement, les dispositions des articles 523, 524, 526, 527, 537 et 538 du Code des
Impôts Indirects (CII), à l'effet de revoir à la hausse les seuils inférieurs et supérieurs des
amendes fixes, proportionnelles et particulières, applicables en matière d'impôts indirects,
prévus par les articles ci-avant cités.

L'objectif de cette révision est :

- D'une part, de relever les montants des amendes prévues, en matière d'impôts indirects,
ainsi que le renforcement de leur caractère dissuasif ;

- Et d’autre part, de tenir compte des effets de l'inflation de la monnaie, étant rappelé que la
dernière révision des montants des amendes fixes et proportionnelles remonte à la loi de
finances pour 2003.

II. REVISION DES SEUILS DES AMENDES FISCALES

1.Amende fixe applicable pour inobservation de dispositions légales ou


réglementaires :

Aux termes des dispositions de l’article 30 de la loi de finances pour 2023, modifiant l’article
523 du CII, les nouveaux seuils de l’amende applicable en toutes infractions aux
dispositions légales ou réglementaires relatives aux impôts indirects, sont portés de
10.000 à 30.000 DA en lieu et place de 5.000 à 25.000 DA.

En cas d’infractions commises en matière d’alcools dénaturés, énoncées à l’article 530-2° du


CII, cette amende est portée au seuil maximum de 30.000 DA.

2. Amendes proportionnelles applicables pour droits éludés et manœuvres


frauduleuses :

En vertu des dispositions de l’article 30 de la loi de finances pour 2023, modifiant l’article 524
A-1 et A-2 du CII, il a été procédé à la révision des montants des amendes proportionnelles,
pour être fixés comme suit :

- 30.000 DA au minimum en lieu et place du seuil minimum de 25.000 DA, pour les cas de
droits éludés ;

A ce titre, est-il important de souligner que la commission de toutes infractions aux


dispositions légales ou réglementaires prévues en matière d'impôts indirects, prévues à
l’article 523 du CII, assortie de la dissimulation de droits, entraine l'application d’une amende
égale au montant de l'impôt non acquitté ou de la taxe dont la perception a été compromise,
sans que ce montant ne puisse être inférieur à 30.000 DA.

- 70.000 DA au minimum en lieu et place de 50.000 DA, pour le cas de manœuvres


frauduleuses.

44
Par ailleurs, est-il utile de rappeler que la constatation de manœuvres frauduleuses ou de
l'infraction prévue à l'article 530-2° du CII ( alcools dénaturés ), l'amende édictée par les
dispositions de l'alinéa A-1° de l’article 524 du même code, pour inobservation des règles
juridiques (loi et règlement) régissant les impôts indirects, est fixée au double des droits,
sans pour autant qu’elle soit inférieure au montant minimal de 70.000 DA.

III. REVISION DES SEUILS DES AMENDES PARTICULIERES :

Les dispositions de l’article 31 de la loi de finances pour 2023 ont modifié respectivement les
articles 526-1 et 527-1 du CII, fixant les amendes applicables aux cas repris ci-après :

- La détention illégale d’un appareil ou d’une partie d'appareil distillatoire ;

- La culture de tabac non conforme aux dispositions du code des impôts indirects.

1. Amende applicable en cas de détention illégale d’un appareil ou d’une partie d'appareil
distillatoire :

Le montant de l'amende fiscale applicable en cas de détention d’un appareil ou d’une partie
d'appareil distillatoire en contravention avec les dispositions du CII, est porté à 500.000 DA,
en lieu et place de 10.000 DA.

2.Amende applicable en cas de culture irrégulière de tabac :

Le montant de l'amende applicable, en cas de plantation de tabac non conforme aux


dispositions du CII, est porté à 10 DA en lieu et place de 0,5 DA, par pied planté
irrégulièrement, sans que cette amende ne puisse être inférieure au seuil minimum de
10.000 DA, en lieu et place de 5.000 DA.

IV. REHAUSSEMENT DU MONTANT DES AMENDES APPLICABLES POUR


EMPECHEMENT AU CONTROLE FISCAL ET AU REFUS DE COMMUNICATION :

Dans le cadre de la répression de la fraude, les dispositions de l’article 32 de la loi de


finances pour 2023, prévoient le rehaussement des seuils, inférieurs et supérieurs, des
amendes fiscales mentionnées aux articles 537 et 538 du CII infligées, respectivement :

- pour empêchement au contrôle fiscal ;

- pour refus de communication de documents, ainsi que le rehaussement du montant


minimum de l’astreinte prévue en cas de retard dans la remise des pièces demandées.

1. Amende applicable en cas d’empêchement au contrôle fiscal :

En cas de constatation par les agents de l'administration fiscale, d’infractions empêchant par
quiconque, l’accomplissement de leurs fonctions, dans le cadre du contrôle fiscal, le montant
de l'amende fiscale applicable, est porté de 50.000 à 200.000 DA, en lieu et place de 10.000
à 100.000 DA.

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2. Amende et astreinte applicables en cas de refus de communication :

Le montant de l'amende fiscale applicable à l’encontre de toute personne ou société, en cas


de refus de communication des documents, auxquelles elle est tenue par la législation ou qui
procède à la destruction de ces documents, avant l'expiration des délais fixés pour leur
conservation, est porté de 10.000 à 100.000 DA, en lieu et place de 1.000 à 10.000 DA.
En outre, il importe de signaler que cette infraction donnait lieu à l'application d’une astreinte
de 50 DA, au minimum, par jour de retard qui commence à courir de la date d'établissement
du PV de constat de refus de communication.
Désormais, le montant minimum de cette astreinte journalière est relevé à 500 DA.
En résumé, les nouveaux seuils des amendes applicables en matière d'impôts indirects
prévus par les dispositions des articles 30, 31 et 32 de la loi de finances pour 2023, sont
illustrés dans le tableau ci-après :
Types de l’amende Anciens montants Nouveaux montants
Amende fixe (Art 523 du CII) 5.000 à 25.000DA 10.000 à 30.000DA
Amendes proportionnelles
(art 524 du CII) : 25.000 DA au minimum 30.000 DA au minimum
- En cas de droit éludés
- En cas de manœuvres 50.000 DA au minimum
frauduleuses 70.000 DA au minimum

Amendes particulières :
- En cas de détention illégale d’un 10.000 DA
500.000 DA
appareil ou partie d'appareil
distillatoire (Art 526 du CII)
10 DA par pied planté
0.5 DA par pied planté
-En cas de plantation de tabac irrégulièrement, sans que
irrégulièrement, sans que cette
cette amende ne puisse
(Art 527 du CII) amende ne puisse être inférieure
être inférieure au montant
au montant de 5.000 DA
minimum de 10.000 DA
Amende en cas d’empêchement 10.000 à 100.000 DA 50.000 à 200.000 DA
au contrôle fiscal (Art 537 du CII)
Amende en cas de-refus de 1.000 à 10.000 DA 10.000 à 100.000 DA
communication (Art 538 du CII)
- Astreinte en cas de retard 50 DA au minimum 500 DA au minimum

V. DATE D'EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de son application.
Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation
Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 10 avril 2023
CIRCULAIRE N° 12/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Réaménagement du dispositif d'acquisition des véhicules touristiques tout terrain


(4x4), en exonération de la TVA, par les moudjahidine et les invalides de la guerre
de libération nationale.
Références: - Article 20 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant
au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Article 9 alinéa 6 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (CTCA).

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les dispositions de
l’article 20 de la loi de finances pour 2023, ayant apporté des réaménagements au dispositif
d'exonération de la TVA, des véhicules touristiques tout terrain (4x4), acquis par les
moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale, résidant dans les Wilayas
du grand sud, dont le taux d'invalidité est égal ou supérieur à soixante pour cent (60%),
prévu par les dispositions de l’article 9 alinéa 6 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires
(CTCA).
I.ECONOMIE DE LA MESURE :
Aux termes de l'alinéa 6 de l’article 9 du CTCA, en vigueur au 31 décembre 2022,
l'acquisition en exemption de la TVA, des véhicules touristiques tout terrain (4X4), par les
moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale, résidant dans les Wilayas
du grand sud dont le taux d'invalidité est égal ou supérieur à soixante pour cent (60%), était
accordée aux véhicules dont la cylindrée n'excède pas 2000 cm3, que ce soit pour les
véhicules essence ou diesel.

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Cependant, les dispositions de l’article 112 de la loi de finances pour 2020, prévoient l'octroi
de l'exonération des droits et taxes, au profit, entre autres, des moudjahidine et des invalides
de la guerre de libération nationale, pour l'importation de véhicules touristiques tous types
confondus, dont la cylindrée est fixée comme suit :
- inférieure ou égale à 1800 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston alternatif,
à allumage par étincelles (essence) ;
- Inférieure ou égale à 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston alternatif,
à allumage par compression (diesel).
A cet égard, il convient de conclure qu'aux termes de l'article cité ci-dessus, l'importation des
véhicules touristiques tout terrain (4X4), en exonération des droits et taxes, par la frange de
personnes bénéficiaires citées ci-dessus, doit obéir à l’une des cylindrées, ci-avant,
mentionnées, étant précisé que cette disposition ne fait pas de distinction entre les véhicules
touristiques tout terrain (4X4) et les autres véhicules légers ( touristiques) importés.
Par contre, les dispositions de l’article 9 alinéa 6 du CTCA fixaient la cylindrée des véhicules
touristiques tout terrain (4X4), autorisés à l'acquisition en exonération de la TVA, par les
moudijahidine et les invalides de la guerre de libération nationale, résidant dans les Wilayas
du grand sud et dont le taux d'invalidité est égal ou supérieur à soixante pour cent (60%), au
seuil plafond de 2000 cm 3, sans faire la distinction entre les véhicules d'espèces à
motorisation essence de ceux à motorisation diesel.
De ce qui précède, une harmonisation, en matière de cylindrée, de ces deux mesures
s'impose.
II.NOUVEAUX AMENAGEMENTS APPORTES PAR LES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE
20 DE LA LOI DE FINANCES POUR 2023 :
Dans le cadre de l'harmonisation des dispositions de l’article 9-6 du CTCA avec celles de
l’article 112 de la loi de finances pour 2020, modifié et complété, il a été procédé à la faveur
de l’article 20 de la loi de finances pour 2023, à la modification de l’article 9-6 suscité, en
alignant les seuils plafonds de la cylindrée des véhicules touristiques tout terrain (4X4),
acquis par les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale, résidant
dans les Wilayas du grand sud et dont le taux d'invalidité est égal ou supérieur à soixante
pour cent (60%), sur celles fixées par l’article 112 de la loi de finances pour 2020 précité.
Par ailleurs, cette harmonisation a été étendue aux véhicules hybrides relevant de la même
catégorie de véhicules touristiques (tout terrain 4X4).
Désormais, la cylindrée des véhicules autorisés à l'acquisition, en exonération de TVA, par
les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale résidant dans les
Wilayas du grand sud, ayant un taux d'invalidité égal ou supérieur à soixante pour cent
(60%), est fixée comme suit :
- inférieure ou égale à 1800 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston alternatif,
à allumage par étincelles (essence) ou hybrides (essence, électrique);

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- inférieure ou égale à 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston alternatif,
à allumage par compression (diesel) ou hybrides (diesel, électrique).
Il va sans dire que les dispositions de l’article 112 de la loi de finances pour 2020, ont été
également modifiées et complétées par celles de l’article 59 de la loi de finances pour 2023,
à l'effet d’autoriser l'importation, en exonération des droits et taxes, des véhicules à
motorisation hybrides (essence ou diesel, électrique) répondant aux seuils des cylindrées
mentionnés supra.
III.DATE D4EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de son application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 10 avril 2023
CIRCULAIRE N°13/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Déduction de la TVA / factures d'achats réglées en espèces. Relèvement de seuil.


Références: - Article 23 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada El Ethania 1444 correspondant
au 25 décembre 2022 portant la loi de finances pour 2023 ;
- Article 30 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (CTCA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites au niveau des dispositions de l’article 30 du Code des Taxes sur le
Chiffre d'Affaires (CTCA) par celles de l’article 23 de la loi de finances pour 2023, traitant du
droit à déduction de la TVA ayant grevé les factures d'achats réglées en espèces.
I.ECONOMIE DE LA MESURE :
L'article 23 de la loi de finances pour 2023 a modifié les dispositions de l’article 30 du CTCA,
à l'effet de :
- Revoir à la hausse le seuil du montant de la facture d'acquisition de biens, matières et
services réglée en espèces, pour laquelle la TVA correspondante acquittée est admise en
déduction ;
- Admettre en déduction la TVA ayant grevé la facture d'achat, de matières, biens et celle
afférente au paiement de service, abstraction faite de son montant (quel que soit son
montant) dont le règlement est effectué par versement en espèces, dans le compte
bancaire ou postal du fournisseur ou prestataire.
En effet, la modification de cette mesure a pour objectifs :
- D'une part, d’harmoniser le seuil de déductibilité des charges payées en espèces, prévu
par les dispositions de l’article 169 du code des impôts directs et taxes assimilées, avec
celles de l’article 30 du CTCA, modifiées et complétées ;

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- Et d'autre part, d'admettre la déduction des factures d'achats, dont le paiement est
effectué par versement en espèces, dans un compte bancaire ou postal du fournisseur ou
du prestataire, ce qui encouragera l'inclusion financière, la prévention des risques
d'utilisation de faux billets, la traçabilité des flux financiers et la lutte contre le blanchiment
d'argent.
II. NOUVEAUX AMENAGEMENTS DU SEUIL D’EDUCTIBILITE DE LATVA :
1. Ancien seuil de la facture réglée en espèces dont la TVA est admise en déduction -
rappel:
Il importe de rappeler que le seuil de déductibilité de la TVA, acquittée en amont sur chaque
opération d'achat de biens, matières et services, dont la facture y relative a été réglée en
espèces, était anciennement fixé à un montant ne devant pas excéder cent mille dinars en
Toutes Taxes Comprises (100.000 DA/TTC) par facture.
2. Nouveau seuil de la facture réglée en espèces dont la TVA est admise en déduction:
L'article 23 de la loi de finances pour 2023 a modifié les dispositions de l’article 30 du CTCA,
en prévoyant un nouveau seuil d'admission en déduction de la TVA payée sur chaque
opération d'acquisition de biens, matières ou services, pour laquelle la facture
correspondante a été réglée en espèces.
Désormais, la TVA acquittée sur chaque facture payée en espèces, dont le montant
n'excède pas un million de dinars en Toutes Taxes Comprises (1.000.000 DA/TTC), est
admise en déduction sur la TVA due sur ventes réalisées.
3. Admission en déduction de la TVA ayant grevé les factures d'achats payées par
Versement d'espèces dans un compte bancaire ou postal :
Lorsque la facture d'acquisition d’un bien, matière ou service est réglée, au moyen d’un
versement en espèces, dans le compte bancaire ou postal du fournisseur ou du prestataire,
la TVA correspondante acquittée est admise en déduction, quel que soit le montant de cette
facture.
Observation :
Il est important de rappeler que l'éligibilité à la déduction de la TVA sur achats, est subordonnée au
respect des autres règles édictées par les dispositions des articles 29, 31 à 41 du CTCA.

III.DATE D4EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de son application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA
51
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

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‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 18 avril 2023
CIRCULAIRE N° 14/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: TVA - Activités de promotion immobilière et des travaux immobiliers. Champ


d'application et fait générateur.
Références : - Articles 19 et 21 de la Loi n° 22-24 du Aouel Joumada El Ethania 1444
correspondant au 25 décembre 2022 portant la loi de finances pour 2023 ;
- Articles 2 et 14 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires (CTCA).

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services fiscaux, les
modifications apportées par les articles 19 et 21 de la loi de finances pour 2023, aux
dispositions respectives des articles 2 et 14 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires
(CTCA).
I.ECONOMIE DE LA MESURE :
Les dispositions des articles 19 et 21 de la loi de finances pour 2023 ont modifié,
respectivement, les dispositions des articles 2 et 14 du Code des Taxes sur le Chiffre
d’Affaires, à l’effet de prévoir :
- La distinction, en matière de champ d’application de la TVA, entre les opérations de
construction de celles relatives à l’activité de promotion immobilière, régies par les
dispositions de l’article 2 du CTCA, pour se conformer à la loi n°11-04 du 17 février
2011, fixant les règles régissant l’activité de promotion immobilière.
- Le fait générateur, au titre de la TVA, des opérations de promotion immobilière, d’une
manière distincte de celui applicable aux travaux immobiliers, par la modification en
conséquence de l’article 14-a et b du CTCA.
52
III. REAMENAGEMENT APPORTE AU CHAMP D’APPLICATION AU FAIT GENERATEUR
DE LA TVA POUR L’ACTIVITE DE PROMOTION IMMOBILIERE

Aux termes des dispositions de l’article 16 de la loi n°11-04 du 17 février 2011 sus citée, il
est prévu que toute personne physique ou morale initiant un projet immobilier, conçu pour la
vente ou la location, est tenue de recourir aux services d’un entrepreneur dûment qualifié,
selon l’importance du projet immobilier.

A la suite de cette obligation, il a été procédé, d’une part, à la révision du champ


d’application de la TVA, en faisant la distinction entre les opérations de promotion
immobilière de celles afférentes aux travaux immobiliers et, d’autre part, à la détermination
de manière séparée, du fait générateur applicable à chacune de ces deux activités.

1. Champ d’application :

En premier lieu, il convient de rappeler que les anciennes dispositions de l’article 2-7 alinéa
« d » du CTCA, en vigueur au 31 décembre 2022, ne faisaient pas de distinction, en
matière du champ d’application de la TVA, entre les opérations de construction
immobilière (travaux de bâtiment) et celles relatives à la vente d’immeubles à usage
d’habitation ou professionnel, réalisés dans le cadre de la promotion immobilière.

Aussi, l’article 19 de la loi de finances pour 2023, est intervenu pour modifier les dispositions
de l’article 2 alinéa 7- « d » du CTCA, en vue de se conformer à la loi n°11-04 du 17 février
2011, fixant les règles régissant l’activité de promotion immobilière, notamment son article
16, laquelle faut-il le préciser fait la distinction entre les opérations de construction (travaux
immobiliers) de celles relatives à l’activité de promotion immobilière.

En effet, les nouvelles dispositions de l’article 2-7- « d » du CTCA, ne reprennent, plus en


leur sein, les travaux immobiliers.

Désormais, l’alinéa « d » ne traitera, au titre du champ d’application de la TVA, que des


opérations suivantes :

- Les opérations de vente d’immeubles à usage d'habitation ou destinés à abriter une


activité professionnelle ou commerciale, réalisées dans le cadre de l'activité de promotion
immobilière, telle que définie par la législation en vigueur (cf. loi n°11-04 du 17 février
2011 citée ci-dessus) ;

- Les opérations relatives à la vente de locaux à usage industriel.

S’agissant des travaux immobiliers, ces derniers sont régis par les dispositions de l’alinéa 2
de l’article 2 du CTCA, lequel faut-il le souligner, n’a pas connu de modification, dans le cadre
de la loi de finances pour 2023.

2. Fait générateur :

L'article 21 de la loi de finances pour 2023 a modifié les dispositions de l’article 14 du CTCA,
par le rajout dans son alinéa « a », d’un paragraphe traitant exclusivement du fait générateur

53
de la TVA, applicable aux opérations de vente d’immeubles à usage d’habitation,
commercial ou matérielle réalisés par les promoteurs immobiliers, dans le cadre de leur
activité ou celles relatives à la vente de locaux à usage industriel, lequel fait générateur, est
constitué par la livraison juridique ou matérielle du bien au bénéficiaire.

Pour ce qui est des travaux immobiliers, ces opérations continueront à être régies, en
matière été rait générateur de la TVA, par les dispositions de l’alinéa «b» de l’article 14 cité
supra, qui au demeurant n’a subi aucune modification.

III. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors Ile son application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

54
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‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 15 mai 2023
CIRCULAIRE N° 15/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
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- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Soumission de la cigarette électronique à la Taxe Intérieure de Consommation (TIC).


Références : - Article 22 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant
au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Article 25 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (CTCA).

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les dispositions de
l’article 22 de la loi de finances pour 2023, ayant modifié et complété les dispositions de
l’article 25 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (CTCA), à l'effet d'étendre le champ
d'application de la Taxe Intérieure de Consommation (TIC), à un produit tabagique émergent,
à savoir la cigarette électronique.
I. ECONOMIE DE LA MESURE
Aux termes de l'article 25 du CTCA, en vigueur au 31 décembre 2022, la Taxe Intérieure de
Consommation était applicable aux seuls produits tabagiques repris ci-après :
 Cigarette (tabacs bruns et tabacs blonds) ;
 Cigares ;
 Tabacs à fumer (y compris le narguilé) ;
 Tabacs à priser et à mâcher.
Cependant, il a été constaté le non assujettissement à la TIC de la cigarette électronique ;
alors qu'il s'agit d’un produit tabagique, au même titre que les autres tabacs manufacturés
dont la consommation nationale prend de l’ampleur au fil des années. D'où la nécessité de la
soumission à la TIC, laquelle est intervenue dans le cadre de la loi de finances pour l’année
2023.
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II. AMENAGEMENT APPORTE PAR LA LOI DE FINANCES POUR L'ANNEE 2023

Les dispositions de l'article 22 de la loi de finances pour l'année 2023 ont modifié et
complété l'article 25 suscité, à l'effet d'élargir la liste des produits tabagiques assujettis à la
Taxe Intérieure de Consommation.

Il.1. Nouveaux produits tabagiques assujettis à la TIC:

Sont assujettis à la TIC, les produits ci-après :

- les liquides pour charger ou recharger des appareils électroniques dits «cigarettes
électroniques» ;

- les appareils similaires.

11.2. Taux de la TIC applicable à la cigarette électronique :

Les produits ci-avant cités, sont soumis à la TIC aux taux de 40%,

113. Assiette et fait générateur de la TIC applicables à la cigarette électronique :

En vertu des dispositions des articles 25 et 26 du CTCA, la TIC due sur les recharges
liquides d'appareils électroniques dits « cigarettes électroniques et appareils similaires », est
assise sur :

- le prix de vente hors taxes sortie usine ;

- la valeur en douane à l'importation, augmentée des droits et taxes applicables en douane, à


l'exception de la TVA.

Par ailleurs, convient-il de rappeler que la Taxe Intérieure de Consommation constitue, en


vertu des dispositions de l'article 27 du CTCA, un élément de l'assiette taxable à la Taxe sur
la Valeur Ajoutée (TVA).

II.4. Redevables légaux de la TIC due sur la cigarette électronique :

La déclaration et le paiement de la TIC sur les produits repris supra, sont mis à la charge,
selon le cas, du fabricant ou de l'importateur.

III. DECLARATION DE STOCKS :

Les importateurs et distributeurs détenant les produits imposables susvisés, sont tenus de
souscrire une déclaration de leurs stocks détenus au 31 décembre 2022 à zéro (00) heure.

IV. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de son application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation

Fiscales et des Affaires Juridiques


N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 23 mai 2023
CIRCULAIRE N° 16/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Recours juridictionnel :


- Adaptation et harmonisation des voies de recours juridictionnels, en matière
de contentieux fiscal, avec les dispositions du Code de Procédure Civile et
Administrative (CPCA).
-Insertion des procédures suivie devant les nouveaux Tribunaux Administratifs
d'Appel (TAA) au sein du Code des Procédures Fiscales (CPF).
Références : -Articles 39, 40, 41 et 43 de la loi n° 22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444
correspondant au 25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023.
- Articles 82, 89 bis, 90, 91, 153 ter et 154 du Code des Procédures Fiscales
(CPF).
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites dans les articles 82, 90, 91, 153 ter et 154 du CPF, par les
dispositions des articles 39, 41 et 43 de la loi de finances pour 2023, et l'institution de l’article
89 bis au sein du CPF, par les dispositions de l'article 40 de la loi de finances pour 2023.

Ainsi la présente circulaire sera traitée suivant le plan ci-après :


I. ECONOMIE DES MESURES
II. CONTENU DES MESURES
II.1. en matière de contentieux de l’assiette
A. les mesures introduites par l'article 39 de la loi de finances pour 2023
B. les mesures introduites par l'article 40 de la loi de finances pour 2023
C. les mesures introduites par l'article 41 de la loi de finances pour 2023
C.1.Concernant l'article 90 du code des procédures fiscales
C.2.Concernant l'article 91 du code des procédures fiscales
II.2 En matière de contentieux de recouvrement
III. DATE D’EFFET

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I. ECONOMIE DES MESURES :
Les mesures introduites au sein du CPF par la loi de finances pour 2023, en matière de
recours juridictionnel, s'inscrivent dans le cadre de l’application des dispositions de
l’article 179 de la Constitution, relatives aux Tribunaux Administratifs d'Appel et des
dispositions de l’article 08 de la loi n° 22-07 du 5 mai 2022, portant découpage
judiciaire, qui prévoient l’institution de six (06) Tribunaux Administratifs d'Appel ayant
leur siège à Alger, Oran, Constantine, Ouargla, Tamenghest et Béchar, ainsi que les
dispositions du décret exécutif n°22-435 du 11 décembre 2022, fixant la compétence
territoriale des Tribunaux Administratifs d’Appel et des Tribunaux Administratifs.

Ces mesures ont pour objet d’harmoniser et d'adapter les dispositions des articles
du Code des Procédures Fiscales à celles prévues par la loi n° 22-13 du 12 juillet
2022, modifiant et complétant la loi n° 08-09 du 25 février 2008, portant Code de
Procédure Civile et Administrative (CPCA), et ce, en vertu de l’application de la loi
organique n°22-10 du 9 juin 2022, relative à l'organisation judiciaire, instituant un
nouveau système judiciaire administratif, par la création des Tribunaux Administratifs
d'Appel, afin de garantir le principe du double degré de juridiction et d'assurer la
sécurité judiciaire des justiciables, leurs permettant, ainsi, de contester le jugement
rendu en première instance devant ces nouvelles juridictions administratives, pour
reconsidérer l'ensemble du litige et vérifier le fondement du jugement attaqué.

La loi n° 22-13 du 12 juillet 2022 a réaménagé la compétence des juridictions


administratives, en matière d’appel et de cassation, en définissant la compétence
des Tribunaux Administratifs d'Appel, en vertu de l'article 900 bis, introduit an
sein du CPCA, d’une part, et en modifiant la compétence du Conseil d'Etat,
conformément â l'article 901 du CPCA modifié, d'autre part, et ce, afin de statuer
en matière de pourvois en cassation, contre les jugements et arrêts définitifs
rendus par les juridictions administratives, en tant que juridiction de cassation,
afin d’examiner et d’évaluer le fondement de la décision attaquée, quant à la
borne application de la loi et au respect des formes et des règles de procédures
sans apprécier les faits, à l’instar de la Cour Suprême dans l’ordre judiciaire
ordinaire.

II.CONTENU DES MESURES :


Dans le cadre des anciennes dispositions fixant les voies de recours juridictionnels, au
sein du CPF. les juridictions administratives compétentes pour statuer sur le contentieux
fiscal étaient limitées aux Tribunaux Administratifs en première instance et au Conseil
d'Etat comme instance d’appel.

Toutefois, la réorganisation des voies et des instances juridictionnelles, en matière de


contentieux administratif, par la loi n° 22-13 du 12 juillet 2022, citée supra, a requis la

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modification des dispositions des articles du CPF, régissant les procédures de recours
juridictionnels, afin de s’aligner avec les modifications apportées au Code de
Procédure Civile et Administrative.

Ainsi, les modifications apportées par les articles 39, 40, 41 et 43 de la loi de finances
pour l'année 2023, aux dispositions du Code des Procédures Fiscales, portent sur :
II. 1. En matière de contentieux de l’assiette :
A. Les mesures introduites par l'article 39 de la loi de finances pour 2023 :
L'article 39 de la loi de finances 2023 a modifié les dispositions de l’article 82 du CPF, à
travers :
 La suppression du renvoi à l’article 836 du CPCA, repris dans l'avant-dernier alinéa
de l’article 82 du CPF, dans la mesure où cet article a été abrogé par l'article 14 de la loi
n° 22- 13 du 12 juillet 2022, citée supra.
 Le remplacement de l’expression « Conseil d'Etat » contenue dans le dernier
alinéa de l’article 82 du CPF, par l’expression «Tribunal Administratif d’Appel», dans la
mesure où ce dernier s’approprie, désormais, la compétence en matière d’appel, en lieu
et place du Conseil d'Etat, érigé en instance de pourvoi en cassation.
B. Les mesures introduites par l’article 40 de la loi de finances pour 2023 :
L’article 40 de la loi de finances 2023, a créé l’article 89 bis au sein du CPF, dont les
dispositions portent principalement sur les points suivants :
 Possibilité d’interjeter appel contre les ordonnances et jugements rendus en premier
ressort, par les Tribunaux Administratifs, devant les Tribunaux Administratifs d'Appel,
considérés comme une juridiction de second degré, compétente pour statuer sur les
actions en appel, conformément à l’article 900 bis du CPCA.
 Soumission du recours en appel formé devant les Tribunaux Administratifs d'Appel
aux conditions et modalités prévues par les dispositions du Code de Procédure
Civile et administrative, notamment les dispositions des articles de 900 bis 1 à
900 bis 9, relatives aux procédures suivies devant les Tribunaux Administratifs
d'Appel et des articles de 949 à 952 du même code, concernant les dispositions
fixant les formalités et le délai de recours en appel.
 Introduction d’une précision aux termes de laquelle il est souligné que l’appel produit
un effet dévolutif et suspensif de l’exécution de la décision attaquée, étant donné que,
d’une part, le Tribunal Administratif d'Appel réexamine le litige en faits et en droit et,
d’autre part, l’exécution de la décision attaquée est suspendue pendant le
déroulement de l’appel.
 Indication du délai d’appel imparti pour saisir le Tribunal Administratif d'Appel qui
court, pour l’administration fiscale, à compter du jour de la signification faite au
service concerné, selon le cas, le directeur des grandes entreprises ou le directeur
des impôts de wilaya.

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L'article 950 du CPCA modifié, a fixé le délai d’appel devant les tribunaux
Administratifs d'Appel à un (1) mois, après qu'il était auparavant fixé à deux (2) mois devant
le Conseil d'Etat.

C.Les mesures introduites par l'article 41 de la loi de finances 2023 :

L'article 41 de la loi de finances 2023, a modifié les dispositions des articles 90 et 91 du


CPF, dans le but d'insérer les règles de pourvoi en cassation devant le Conseil d'État. Les
amendements apportés portent principalement sur les points suivants :

C.1. Concernant l’article 90 du code des procédures fiscales :

 Précisant que les arrêts définitifs rendus par les Tribunaux Administratifs d'Appel, sont
susceptibles de cassation devant le Conseil d'Etat, conformément aux dispositions de
l'article 2 de la loi organique n°22-11, du 9 juin 2022, modifiant et complétant la loi
organique n° 98-01 du 30 mai 1998 relative à l'organisation, au fonctionnement et aux
attributions du Conseil d'Etat, et conformément aux dispositions de l'article 901 du CPF.

 Soumettre le pourvoi en cassation, en matière de contentieux fiscal, aux conditions et


modalités prévues par le dispositif légal prévu par le CPCA, relatives au pourvoi en
cassation, notamment:

* l'article 956 du même code fixant le délai du pourvoi en cassation et la date à partir de
laquelle celui-ci commence à courir;

* l'article 959 de ce code qui renvoie aux articles organisant le pourvoi en cassation, au
sein de l'ordre judiciaire ordinaire, pour appliquer ses dispositions au pourvoi en cassation
devant le Conseil d'Etat.

 Précisant que le pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat n'est pas suspensif,
conformément à l'article 909 du CPCA, étant donné que l'arrêt rendu par les tribunaux
administratifs d'appel en dernier ressort objet du pourvoi en cassation, est définitif.

C.2. Concernant l'article 91 du code des procédures fiscales :

 Accorder aux services fiscaux compétents, directeur des grandes entreprises ou les
directeurs des impôts de wilayas, dans leur domaine de compétence respectif, la faculté
d'introduire un pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat contre les arrêts définitifs
rendus par le Tribunal Administratif d'Appel en matière fiscale.

Précisant que le délai d'appel imparti pour saisir le Conseil d'Etat court, pour
l'administration fiscale, à compter du jour de la signification faite au service concerné
(DGE ou DIW, selon le cas). L'article 956 du CPCA, fixe le délai du pourvoi en cassation
devant le Conseil d’Etat à deux (2) mois.

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II.2 En matière de contentieux de recouvrement

Les mesures introduites par l'article 43 de la loi de finances 2023 :

L'article 43 de la loi de finances pour l'année 2023, a prévu la modification des articles 153
ter et 154 du CPF, en y incluant les mêmes mesures, représentées comme suit :

 Le remplacement de l'expression « Conseil d'Etat » par l'expression « Tribunal


Administratif d'Appel ».
 Le remplacement de l'expression « prévues par la loi n°08-09 du 25 février, portant code
de procédure civile et administrative », par l'expression «prévues par le code de
procédures civile et administrative ».
 Soumettre le recours en appel introduit devant les Tribunaux Administratifs d'Appel aux
conditions et procédures prévues par les articles du CPCA, relatives aux dispositions
fixant les formalités, au délai d'appel et aux procédures suivies devant les tribunaux
administratifs d'appel.
 L'insertion d'un nouveau paragraphe, stipulant que les décisions rendues en dernier
ressort par les Tribunaux Administratifs d'Appel, sont susceptibles de cassation devant le
Conseil d'Etat, conformément aux dispositions de l'article 901 du CPCA.
 Soumettre le pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat, en matière fiscale, au même
délai, règles et formalités prévues par les dispositions du code de procédure civile et
administrative, pour le pourvoi en cassation.
III. DATE D’EFFET :
Les mesures introduites par la loi de finances pour 2023, mentionnées dans la présente
circulaire, prennent effet à compter du 1er janvier 2023.
Toutefois, il convient de prendre en considération les dispositions de l'article 13 de la loi
n°22-13 du 12 juillet 2022, modifiant et complétant la loi no 08-09 du 25 février 2008, portant
code de procédure civile et administrative, qui énonce que les règles de compétence
matérielle et territoriale relatives aux juridictions administratives, entrent en vigueur, à
compter de la date d'installation des nouvelles juridictions.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

61
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 29 mai 2023
CIRCULAIRE N°17/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Contentieux - Mesures relatives aux commissions de recours.


Référence: - Article 46 de la loi n°22-24 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant au
25 Décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Article 81 bis du Code des Procédures Fiscales.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par l’article 46 de la loi de finances pour 2023, aux dispositions de
l’article 81 bis du Code des Procédures Fiscales (CPF), traitant de la composition et du
fonctionnement des différentes commissions de recours des impôts directs, des taxes
assimilées et des taxes sur le chiffre d’affaires.
I.ECONOMIE DES MESURES :
Dans le cadre de sa stratégie d'amélioration de sa performance dans la gestion de la
fonction contentieuse, la Direction Générale des Impôts (DGI) avait procédé, à la faveur des
dispositions des articles 26 et 27 de la loi de finances pour 2016, modifiant, respectivement,
les articles 81 et 81 bis du CPF, à la refonte du dispositif des commissions de recours.
Les changements apportés par ces dispositions s’articulaient, principalement, autour de
l'institution de nouvelles commissions de recours et de la redéfinition de leur domaine de
compétence.
Ces changements portaient, également, sur la modification de la composition de ces
commissions, en introduisant le critère de professionnalisation, par la désignation de
membres présentant des qualifications dans les différents domaines, notamment comptable,
commercial et fiscal.

62
Ainsi, l’article 81 bis du CPF, prévoit, en son alinéa 1, la désignation d’un commissaire aux
comptes, proposé par le Président de la Chambre Nationale des Commissaires aux
Comptes, en qualité de Président de la Commission de Recours de Wilaya (CRW).
Cet alinéa prévoit également un représentant de cette chambre, en tant que membre de la
CRW.
Par ailleurs, est-il noté qu’en vertu des dispositions de l'alinéa 2 du même article, la
Commission de Recours Régionale (CRR) est présidée par un expert-comptable, désigné
par le Président de l'Ordre National des Experts Comptables.
La composition de cette commission comprend également un représentant de cet ordre, en
qualité de membre.
Cependant, les dispositions de l’article 81 bis du CPF, en vigueur au 31-12-2022, ne
prévoyaient pas la démarche à suivre, en cas de conflit d'intérêts, résultant de l'examen, par
les CRW ou les CRR, de dossiers de recours introduits par des contribuables clients des
commissaires aux comptes ou des experts-comptables, siégeant au sein de ces
commissions.
En ce qui concerne la Commission Centrale de Recours (CCR), celle-ci est confrontée, dans
le cadre du traitement des dossiers contentieux qui lui sont soumis, notamment ceux issus
de procédures de vérifications de comptabilité, à l'examen de chefs de contestation
soulevant d'importantes interrogations au plan comptable.
Toutefois, l’ancienne rédaction de l'alinéa 3 de l’article 81 bis du CPF, régissant la
composition de cette commission, ne prévoyait pas de membres de la CCR, présentant des
qualifications d'ordre pratique en matière de comptabilité.
En outre, l'obligation d’observance du secret professionnel, à laquelle sont tenus les
membres des commissions locales de recours (CRW et CRR), prévue en vertu des
dispositions des alinéas 1 et 2 de l’article 81 bis du CPF, n’était pas prévue en ce qui
concerne les membres de la CCR.
Aussi, afin de pallier les insuffisances reprises supra, l’article 46 de la loi de finances pour
2023, a modifié et complété l’article 81 bis du CPF, à travers les mesures développées ci-
après.
II. CONTENU DES MESURES :
1. Retrait des commissaires aux comptes ou des experts comptables, ayant la qualité
de membre ou de président des CRW, CRR, ou de la CCR :
L'article 46 de la loi de finances pour 2023, a modifié les alinéas 1 et 2 de l’article 81 bis du
CPF, à l'effet d’instituer l'obligation de retrait des débats et délibérations, des commissaires
aux comptes ou des experts comptables siégeant-au sein des CRW ou des CRR, lorsqu'il
est constaté un conflit d'intérêts, constitué de l’un des deux cas de figure repris ci-après :
Cas de dossiers de recours dont les exercices objet de contentieux étaient suivis, au plan
comptable, par les experts comptables ou les commissaires aux comptes, siégeant au
sein de ces commissions de recours ;

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 Cas de dossiers de recours dont les contribuables requérants sont clients, à la date de
l'examen de ces dossiers, de l’un des experts comptables ou des commissaires aux
comptes siégeant au sein de ces commissions de recours.
A ce titre, le secrétaire-rapporteur de la CRW ou de la CRR procédera, au début de chaque
réunion à l'énonciation des dossiers de recours programmés à l'examen.
Aussi, le président de la commission doit déclarer sur l'honneur, à haute voix et à main
levée, ne pas suivre, présentement, la comptabilité des contribuables réclamants, ni l'avoir
suivie au titre des exercices objet de contentieux.
Par la suite, le président est appelé à poser, aux commissaires aux comptes ou aux experts
comptables, la question reprenant les deux cas de figure ci-avant cités, en les invitant à
déclarer sur l'honneur également, à leur tour, à haute voix et à main levée, que les
contribuables requérants ne sont pas et n’ont pas été leurs clients.
Par contre, s’il est constaté un conflit d'intérêts, le président ou le membre concerné de la
commission, devra se récuser et se retirer des débats et délibérations, lors de l’examen du
dossier de recours de son client ou ex-client, afin de garantir l’impartialité de cette dernière.
Les deux questions relatives aux cas de figure repris ci-dessus, ainsi que les réponses des
membres concernés (commissaires aux comptes ou experts comptables), doivent être
obligatoirement portées au début de chaque Procès-Verbal (PV) de réunion dressé, en
mentionnant particulièrement les dossiers de recours, pour lesquels il y a retrait de ces
membres.
En cas de retrait de l’un des membres, mention est également faite sur l’extrait du PV relatif
au recours concerné par ce retrait,
En outre, l'obligation de retrait des débats et délibérations, prévue en cas de conflit d'intérêts,
résultant de l'examen de dossiers de recours de clients des commissaires aux comptes ou
des experts comptables, membres des CRW ou des CRR, est également applicable à la
CCR.
Ainsi, le secrétaire de la CCR devra, au début de chaque réunion, énoncer la liste des
dossiers de recours inscrits à l’ordre du jour.
Le président de la commission adoptera ensuite la même démarche, décrite ci-dessus, à
l'égard de l'expert-comptable membre de la CCR.
Mention est faite, sur le PV sanctionnant chaque réunion de la CCR, en soulignant que
l’expert-comptable membre de la commission a affirmé que les contribuables requérants ne
font pas et n'ont pas fait partie de sa clientèle, au titre des services objet de contentieux.
Dans le cas contraire (en cas de conflit d'intérêts), l’expert-comptable membre de la CCR
devra se récuser et se retirer des débats et délibérations, lors de l'examen du dossier de
recours de son client.
Dans cette situation, mention est faite également de ce retrait, sur le PV de réunion rédigé et
sur l'extrait du PV afférent au recours en question.

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2. Désignation, par vote à la majorité des voix, du membre devant assurer la
présidence de la commission (CRW ou CRR), dans le cas où le retrait des débats et
des délibérations concerne le président :
Lorsque le président de la CRW ou de la CRR, constate que le contribuable requérant est
l'un de ses clients ou l’a été au titre des exercices, objet de contentieux, il est tenu de quitter
la salle et de se retirer des débats et délibérations relatifs au dossier de recours dudit
contribuable.
Dans ce cas, la présidence de la commission est conférée, pour l'examen du dossier de
recours concerné, à l’un de ses membres choisi par vote à la majorité des membres
présents, conformément aux dispositions de l'article 46 de la loi de finances pour 2023.
Par ailleurs, est-t-il important de souligner que le retrait et la désignation d’un président,
doivent être consignés sur le PV de réunion, en mentionnant le ou les dossiers de recours
concernés par le retrait.
Le PV de réunion sera signé par le président de la commission.
L'avis de la commission (extrait de PV), inhérent à chaque affaire, sera, quant à lui, signé par
le membre de la CRW ou de la CRR ayant assuré la présidence, lors du traitement du
recours en question.
Sur cet avis, sera apposé le cachet de la commission concernée, accompagné du nom et de
la qualité du membre signataire.
3. Renforcement de la composition de la Commission Centrale de Recours par un
représentant de l'ordre national des experts- comptables :
Dans un souci d'amélioration de la qualité des avis émis par la CCR, la composition de cette
dernière, régie par l’article 81 bis alinéa 3 du CPF, a été renforcée, à la faveur de l’article 46
de la loi de finances pour 2023, par l'institution d’un nouveau membre, représentant l'Ordre
National des Experts Comptables.
4. Extension de l'obligation du secret professionnel aux membres de la de la
Commission Centrale de Recours :
L'article 81 bis alinéa 3 du CPF a également été modifié, à l'effet d'étendre l'obligation du
secret professionnel, prévue à l’article 65 du même code et à laquelle sont tenus les
membres des commissions locales de recours (CRW et CRR), aux membres de la CCR.
IV.DATE D’EFFET :
Les dispositions de l’article 46 de loi de finances pour 2023 sont applicables à compter du
1er Janvier 2023.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
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- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
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- Messieurs les Chefs de Divisions
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- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Révision à la baisse de la quote-part exigée pour le bénéfice du Sursis Légal de


Paiement (SLP).
Références : - Article 45 de la loin"22-44 du Aouel Joumada Ethania 1444 correspondant au
25 décembre 2022, portant loi de Finances pour 2023 ;
-Article 74 du Code des Procédures Fiscales (CPF)

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par les dispositions de l'article 45 de la loi de finances pour 2023,
aux dispositions de l'article 74 du CPF traitant des modalités d'octroi du sursis légal de
paiement.

I. ECONOMIE DE LA MESURE

Antérieurement à l'avènement de la loi de finances pour 2023,le bénéfice du sursis légal de


paiement prévu à l'article 74 du CPF, au titre du contentieux préalable, était subordonné au
paiement de 30 % du montant des impositions contestées ou à la présentation, au receveur
des impôts de rattachement, des garanties propres à assurer le recouvrement des impôts en
litige.
II. RÉDUCTTON DE 20 % DE LA QUOTE-PART EXIGÉE POUR LE BÉNÉFICE DU SLP :
L'article 45 de la loi de finances pour 2023 a modifié les dispositions de l'article 74 du CPF, à
l'effet de ramener de 30% à 20%, la proportion du montant devant être acquitté sur les
impositions contestées, en phase de recours préalable, pour bénéficier du sursis légal de
paiement.
66
Il demeure entendu que le SLP peut également être accordé, dans la mesure où le
contribuable concerné présente des garanties de nature à couvrir le montant global de la
dette fiscale, objet de contestation.

Cas particuliers:

Les situations particulières, ci-dessous, sont susceptibles d'être rencontrées par les
services du contentieux traitant des demandes de sursis légal de paiement SLP.

Cas de figure Attitude à adopter


Cas n° 1 : -Dans la mesure où le contribuable peut
introduire sa demande de SLP distinctement
Contribuable ayant introduit une réclamation
de sa réclamation préalable (cf. Instruction
préalable en 2022, sans solliciter le bénéfice
générale sur les procédures contentieuses
du SLP.
2022), la demande de sursis légal est
En 2023, il introduit une demande de SLP. recevable, tant que les délais de recours
1. Quelle est l'attitude à adopter ? préalable sont toujours ouverts.

2. Quel est le taux à appliquer ? -La demande pour le bénéfice du SLP ayant
été introduite en 2023, il convient d'appliquer
le taux prévu par la LF 2023, soit 20%,
abstraction faite de la date d'introduction de
sa réclamation préalable.
Cas n°2: - La demande du SLP est recevable, dans la
mesure où les délais d'introduction de la
Contribuable ayant introduit une réclamation
réclamation sont toujours ouverts.
préalable en 2022, après avoir payé 30% du
montant des impositions contestées, il - Cette demande ne peut donner lieu,
introduit sa demande de SLP en2023, en toutefois, à la restitution de la différence
annexant la quittance de paiement des 30%. entre les 30% payés en 2022 et les 20 %
dus à compter de 2023.

Remarque:
Le sursis légal de paiement suspend les mesures de recouvrement forcé, mais n’interrompt
pas les pénalités de retard qui continuent à courir, jusqu'à atteindre le taux plein de 25%.

Exemple pratique:

Une société introduit une réclamation contentieuse, par laquelle elle conteste les impositions, mises à sa
charge, suite à un contrôle sur pièces, détaillées comme suit :

Droits simples Pénalités d’assiette

Impositions contestées 8.000,000 DA 2,000.000 DA

Total 10.000.000 DA

67
Pour le bénéfice du SLP, au titre de la phase de recours préalable, la société requérante doit
s'acquitter, auprès de la recette des impôts compétente de la quote-part de 20% des droits
en principal contestés (droits simples et pénalités d'assiette), assortie, le cas échéant, des
pénalités de recouvrement encourue.

Ainsi, le décompte du montant total à acquitter est déterminé comme suit :

 Calcul de la quote-part des droits contestés : 10.000.000 x 20% = 2.000.000 DA.

 Pénalité de recouvrement encourue pour un retard de paiement d'un mois :


2.000.000x10%= 200.000DA.

 Montant total à payer : 2.000.000 + 200.000 = 2.200.000 DA.

V.DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

68
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 31 mai 2023
CIRCULAIRE N°19/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties et Non Bâties (TFPB et TFPNB)

Références. :-Articles 13 et 62 de la loi de finances pour 2023 ;


-Articles 60 à 66 de la loi de finances pour 2022 ;
-Articles 252, 256, 257, 261-b, 261-d, 26If , 261-f bis, 261,-f ter, 26 261-p ter
261-r, 261-s, 261-t et 262 ter du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées
(CIDTA);
-Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10
novembre 2022, fixant les coefficients, les zones et sous zones servant pour
le calcul de l'assiette de la taxe foncière sur les propriétés bâties et celles non
bâties et de l’assiette de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
-Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10
novembre 2022 fixant les modalités d'application du taux majoré de la taxe
foncière sur les propriétés secondaires bâties à usage d'habitation, non
occupées.
Documents annexes ; Deux (02) copies des arrêtés interministériels sus référencés.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, d'une
part, les modifications apportées aux articles 252, 256, 257, 261-b, 261-d, 261-f, 261-f bis,
261-f ter, 261-p ter, 261-r, 261-s, 261-t et 262 ter du code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), par les dispositions des articles 60 à 66 de la loi de finances pour 2022,
ainsi que les modifications apportées aux articles 261-f bis, 261-1, 261-s et 263 du même
code, par les dispositions de l’article 13 de la loi de finances pour 2023, portant sur la taxe
foncière sur tes propriétés bâties non bâties.

69
Et d'autre part, de commenter les dispositions introduites par l’article 62 de la loi de finances
pour 2023.
Aussi, le traitement de la taxe foncière s'effectuera dans le cadre de la présente circulaire
suivant le plan repris ci-après :

TAXE FONCIÈRE SUR LES PROPRÉTÉS BÂTIES ET NON BÂTIES (TFPB)

I. ECONOMIE DES MESURES


II. AMÉNAGEMENTS OPÉRÉS EN MATIÈTTE DE TAXE SUR LES PROPRÉTÉS BÂTIES
(TFPB)
1. Exonération au profit des jeunes promoteurs d'investissement
2. Modalités de détermination du montant de la TFPB
2.1. Institution des coefficients multiplicateurs par zones et sous zones
2.2. Réaménagement des montants de la valeur locative fiscale
2.3. Révision du taux majoré applicable aux propriétés secondaire à usage d’habitation
non occupées
3. Le réaménagement du mode de calcul de la TFPB
4. Exemples d'application
III. AMÉNAGEMENTS OPÉRÉS EN MATIÈRE DE TAXE FONCIERE SUR LES
PROPRÉTÉS NON BÂTIES (TFINB)
1. Modalités de détermination du montant de la TFPNB
1.1. Institution des coefficients multiplicateurs par zones et sous
1.2. Réaménagement des montants de la valeur locative fiscale
2. Exemples d'application
IV. DISPOSITIONS COMMUNES RÉGISSANT LA TAXE FONCIERE SUR LES
PROPRÉTÉS BÂTIES ET NON BÂTIES
1. Dispositions relatives à la déclaration
2. Dispositions relatives à l’exigibilité
3. Dispositions relatives au recouvrement
4. Lieu de paiement
5. Sanctions fiscales applicables
5.1. En matière d'assiette
5.2. En matière de recouvrement
6. Affectation du produit de la TFPB et de la TFPNB
V. DATE D'EFFET
Documents Annexes:
- une (01) copie de l'arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10
novembre 2022,fixant les coefficients, les zones et sous zones servant pour le calcul de
l’assiette de la taxe foncière sur les propriétés bâties et celles non bâties et de l'assiette de
la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
- Une (01) copie de l'arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au
10 novembre 2022 fixant les modalités d'application du taux majoré de la taxe foncière
sur propriétés secondaires bâties à usage d’habitation non occupées.

70
II. ECONOMIE DES MESURES :
Dans le cadre de la révision du dispositif législatif relatif à la taxe sur les propriétés bâties et
non bâties, il a été procédé au titre des lois de finances pour 2022 et 2023, à une série
d'aménagements ayant porté principalement sur :
- la révision de son mode de calcul;
- l'introduction d'un système de coefficients applicable sur la valeur locative fiscale et ce, en
fonction des zones et sous-zones, fixés par un arrêté interministériel ;
- le réaménagement des montants de la valeur locative fiscale;
- la révision à la baisse du taux majoré applicable aux propriétés secondaires bâties à usage
d'habitation non données en location ;
- le transfert des prérogatives de recouvrement des trésoriers vers les receveurs des impôts;
- l'aménagement des amendes applicables, en cas de non déclaration des propriétés
imposables.
II. AMÉNAGEMENTS OPÉRÉS EN MATIÈRE DE TAXE FONCIÈRE SUR LES
PROPRIÉTÉS BÂTIES (TFPB)
1. Exonération au profit des jeunes promoteurs d'investissement:
Les dispositions de l’article 60 de la loi de finances pour 2022, ayant modifié celles de
l'article 252 du CIDTA, ont prévu la limitation des exonérations accordées au titre de la TFPB
concernant les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par
les jeunes promoteurs d'investissements agréés dans le cadre de l'Agence Nationale d'Appui
et de Développement de l'Entreprenariat (ANADE), du Fonds National de Gestion du Micro-
Crédit et de la Caisse Nationale d'Assurance Chômage (CNAC), à :
- trois (03) ans, à compter de la date de réalisation ;
- six (06) ans, à compter de la date de réalisation, lorsque celles-ci sont installées dans des
zones à promouvoir.
Il est à noter que ces nouvelles limitations sont applicables pour les décisions d'avantages
accordées dans le cadre des dispositifs sus visés, à compter du 1er janvier 2022 et suivant.
2. Modalités de détermination du montant de la TFPB :
Conformément aux dispositions de l'article 254 du CIDTA, la base imposable à la TFPB est
le résultat du produit de la valeur locative fiscale, au mètre carré, de la propriété bâtie,
multiplié par la superficie imposable.
Aussi, il est rappelé que la base d'imposition est déterminée après, application d'un taux
d'abattement égal à 2 % l'an, pour tenir compte de la vétusté des immeubles à usage
d'habitation, et ce, dans la limite de 25%.
Les lois de finances pour 2022 et 2023 ont apporté des réaménagements au mode de calcul
de la TFPB lesquels ont consisté en ce qui suit :
2.1 Institution des coefficients multiplicateurs par zones et sous-zones :
Les dispositions de l’article 60 de la loi de finances pour 2022, ont modifié l'article 256 du
CIDTA, en instituant des coefficients multiplicateurs par zones et sous-zones, servant au
calcul de la taxe foncière sur les propriétés bâties.

71
A cet effet, les communes du territoire national sont réparties en trois (3) zones, comme suit :
 Zone du Nord;
 Zone des Haut-Plateau et steppes ;
 Zone du Sud;
lesquelles sont reprises à l'annexe 1 de l'arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444,
correspondant au 10 novembre 2022, fixant les coefficients, les zones et sous zones servant
pour le calcul de l'assiette de la taxe foncière sur les propriétés bâties et celles non bâties et
de l'assiette de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, annexé à la présente.
Aussi, il est à noter que chaque zone est subdivisée en trois (3) sous-zones, et ce
conformément aux dispositions de l'article 2 de l'arrêté interministériel cité ci-dessus, comme
suit :
— sous-zone 1 : la commune chef-lieu de wilaya ;
— sous-zone 2 : la commune chef-lieu de daïra ;
— sous-zone 3 : les autres communes,
Les coefficients applicables pour la détermination de l'assiette de calcul de la taxe foncière
sont fixés à l'annexe 2 du même arrêté.
2.2. Réaménagement des montants de la valeur locative fiscale :
Les dispositions de l'article 61 de la loi de finances pour 2022, ont modifié celles de l’article
257 du CIDTA, à l'effet de fixer la valeur locative fiscale, comme suit :
Désignation Valeur
Immeubles ou parties d'immeubles à usage d'habitation 520 DA
Locaux commerciaux et industriels 1038 DA
Terrains constituant la dépendance des propriétés bâties situées dans
14 DA
des secteurs urbanisés
Terrains constituant la dépendance des propriétés bâties situées dans
12 DA
des secteurs urbanisables

2.3. Révision du taux majoré applicable aux propriétés secondaires bâties à usage
d'habitation, non occupées :
Les aménagements apportés par les dispositions de l'article 63 de la loi de finances pour
2022, aux dispositions de l'article 261-b du CIDTA, ont consisté en la révision à la baisse du
taux majoré applicable aux propriétés secondaires bâties à usage d'habitation non données
en location, en le fixant à 7% au lieu de 10% retenu auparavant.
En effet, en vertu des dispositions de l'article 2 de l'arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani
1444, correspondant au 10 novembre 2022, fixant les modalités d'application du taux majoré
de la taxe foncière sur les propriétés secondaires bâties à usage d'habitation non occupées,
il est entendu par propriété secondaire bâtie : la propriété à usage d'habitation dont est
propriétaire une personne physique en dehors de la propriété principale.

72
 Modalités d'application du taux majoré :
Conformément aux dispositions de l'article 3 de l'arrêté interministériel précédemment cité, le
taux majoré de la taxe foncière de sept pourcent 7% est applicable sur toutes les propriétés
secondaires bâties à usage d'habitation, dont est propriétaire une personne physique, non
occupées par une location.
Ce taux majoré est applicable sur les propriétés dont la location s'étend sur une période
continue, d'une durée inférieure à douze (12) mois, couverte par un contrat unique ou par
des contrats successifs.
Pour la location ayant fait l'objet de contrats de location successifs, si la durée entre les
contrats locatifs est inférieure ou égale à quinze (15) jours, la fraction restante du mois est
considérée comme étant un mois entier.
La période de location est évaluée par rapport à l'année civile, où toute location s'étendant
sur une période de douze (12) mois, qui s'étale sur deux (2) années, est considérée comme
n'ayant pas satisfait à la condition de durée de location de douze (12) mois et entraîne
l'application du taux majoré.
3. Réaménagement du mode de calcul de la TFPB :
A titre de rappel, la TFPB est calculée en appliquant à la base imposable, les taux ci-
dessous :
- Concernant les propriétés bâties proprement dites : 3 %
- Concernant les terrains constituant une dépendance des propriétés bâties :
 5 %, lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m°;
 7%, lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1.000 m2;
 10%, lorsque leur surface est supérieure à 1.000 m2.
Conséquemment à ces aménagements, le calcul du montant de la taxe foncière est opéré
selon la formule suivante :
Montant de la TEPB = superficie du bien x valeur locative fiscale x coefficient
multiplicateur x (100% - Taux d'abattement) x taux d'imposition applicable
4. Exemples d'application :
4.1. Local à usage d’habitation :
Soit une propriété bâtie à usage d'habitation, d’une superficie de 100 m2, située dans la zone
Nord, sous-zone 3 et bénéficiant d’un taux d’abattement de 10 % (soit 05 années de
vétusté).
La taxe foncière est calculée comme suit :
Valeur locative fiscale : 520 DA
Valeur locative fiscale totale = 520 x 100 m2 = 52 000 DA
Valeur locative fiscale totale pondérée = 52 000 x 1,71 = 88 920 DA
Taux d'abattement = 10 % (2 % x 5 ans de vétusté) est appliqué en totalité et ce, compte
tenu du non franchissement de la limite maximale d’abattement (25 %).
Base imposable = 88 920 x 90 % = 80 028 DA
Taux d'imposition = 3 %
73
Montant de la taxe à payer = 80 028x3% = 2 400,84 DA.
4.2.Local à usage commercial :
Soit une propriété bâtie à usage commercial, d'une superficie de 90 m2 située dans la zone
Sud, sous-zone 2.
La taxe foncière est calculée comme suit :
Valeur locative fiscale : 1038 DA
Valeur locative fiscale totale = 1038x90 m2 = 93 420 DA
Valeur locative fiscale totale pondérée = 93 420x 1,14 = 106 498,8 DA
Base imposable = 106 498,8
Taux d'imposition = 3%
Montant de la taxe à payer = 106 498,8 x 3% = 3 194,964 DA.
III. AMÉNAGEMENTS OPÉRÉS EN MATIÈRE DE TAXE FONCIÈRE SUR LES
PROPRIÉTÉS NON BÂTIES (TFPNB)
1. Modalités de détermination du montant de la TFPNB :
Au sens des dispositions de l'article 261-f du CIDTA, la base imposable à la taxe foncière est
le résultat du produit de la valeur locative fiscale des propriétés non bâties au mètre carré ou
à l'hectare, selon le cas, multiplié par la superficie imposable.
Toutefois, les lois de finances pour 2022 et 2023 ont apporté des modifications quant aux
modalités de calcul du montant de cette taxe, les quelles modifications ont porté sur:
1.1.Institution de coefficients multiplicateurs par zone et sous-zone :
A la lumière des dispositions de l'article 65 de la loi de finances pour 2022, modifiées et
complétées par celles de l'article 13 de la loi de finances pour 2023, ayant respectivement
créé et modifié les dispositions de l'article 261-f bis du CIDTA, il a été institué des
coefficients multiplicateurs par zone et sous-zone, servant au calcul de la taxe foncière sur
les propriétés non bâties, lesquels sont prévus au niveau de l'annexe n° 2 de l'arrêté
interministériel fixant les coefficients, les zones et sous zones servant pour le calcul de
l'assiette de la taxe foncière sur les propriétés bâties, et de l'assiette de la taxe d'enlèvement
des ordures ménagères, joint à la présente.
1.2. Réaménagement de la valeur locative fiscale :
Les dispositions de l’article 65 de la loi de finances pour 2022 ont institué les dispositions de
l’article 261-f ter du CIDTA, qui ont fixé les valeurs locatives fiscales comme suit :
Désignation Valeur locative
100 DA, pour les terrains à bâtir
Terrains situés dans des secteurs
18 DA, pour les autres terrains servant de parcs de loisir, jardins de
urbanisés
jeux ne constituant pas des dépendances des propriétés bâties
Terrains situés dans des secteurs à
34 DA pour les terrains à bâtir
urbaniser à moyen terme et secteur
14 DA, pour les autres terrains servant de parcs de loisir, jardins de
d'urbanisation future
jeux ne constituant pas des dépendances des propriétés bâties
Carrières, sablières, mines à ciel
34 DA
ouvert, salines et marais salants
994 DA/Hectare pour les terrains en sec
Terres agricoles
5962 DA/ Hectare pour les terrains agricoles

74
2. Réaménagement du mode de calcul de la TFPNB:
La TFPNB est calculée en appliquant à la base imposable un taux de :
 5 %, pour les propriétés non bâties situées dans les secteurs non urbanisés.
En ce qui concerne les terrains urbanisés, le taux de la taxe est fixé comme suit :
 5%, lorsque la superficie des terrains est inférieure ou égale à 50 m2;
 7¨%, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à
1.000 m2 ;
 10%, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 1.000 m2 ;
 3%, pour les terres agricoles.
Toutefois, pour les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser qui n'ont pas
fait l'objet d'un début de construction, depuis trois (03) ans, à compter de la date d'obtention
du permis de construire ou de l'établissement du certificat de morcellement, les droits dus au
titre de la taxe foncière sont quadruplés.
Eu égard aux réaménagements ci-dessus évoqués, le montant de cette taxe est calculé
comme suit :
Montant de la TFPNB = superficie du bien non Bâti X valeur locative fiscale x
coefficient multiplicateur x taux d'imposition applicable.
Il convient de préciser que pour le calcul de la taxe foncière pour les terrains situés dans les
communes, pour lesquelles est approuvé un Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme
(PDAU), il est fait application des valeurs fiscales locatives correspondantes aux types des
terrains.
Cependant, dans le cas contraire, il est procédé à la classification suivante :
- Pour les terrains sis dans les communes chefs-lieux de wilayas et chefs-lieux de daïra, ils
sont classés comme étant des terrains urbanisés ;
- Pour les terrains sis dans les autres communes, ils sont classés comme étant des terrains
situés dans des secteurs à urbaniser ou des terrains situés dans des secteurs à urbaniser
à moyen terme et secteur d'urbanisation future, et ce, conformément aux dispositions de
l'article 4 de l'arrêté interministériel cité ci-dessus.
Pour les besoins de calcul de la taxe foncière relative aux terrains agricoles, il est fait
application des valeurs locatives fiscales, en tenant compte de leur classification par la
commission de wilaya instituée à cet effet, et ce, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
Pour les wilayas ne disposant pas de décision de classification des terrains agricoles, il est
fait application du tarif appliqué sur les terrains irrigués.
3. Exemples d'application :
3.1. Terrain à bâtir situé dans un secteur urbanisé:
Soit un terrain à bâtir situé dans un secteur urbanisé, d'une superficie de 120 m2, situé dans
la zone des hauts plateaux, sous-zone 2.
La taxe foncière est calculée comme suit :
Valeur locative fiscale : 100 DA

75
Valeur locative fiscale totale = 100x120= 12 000DA.
Valeur locative fiscale totale pondérée = 12 000 x 1,80 = 21 600 DA
Base imposable = 21 600
Taux d'imposition = 5 %
Montant de la taxe à payer = 1080 DA.
3.2. Terrain à bâtir situé dans un secteur à urbaniser à moyen terme et secteur
d'urbanisation future :
Soit un terrain à bâtir, situé dans un secteur à urbanisation future, d'une superficie de 600m2,
situé dans la zone Nord, sous zone 3 (terrain situé dans une commune dont le PDAU n'est
pas encore approuvé).
La taxe foncière est calculée comme suit :
Valeur locative fiscale : 34 DA
Valeur locative fiscale totale = 34 x600 = 20 400 DA
Valeur locative fiscale totale pondérée = 20 400 x1,59 = 32 436 DA
Base imposable = 32 436 DA
Taux d'imposition = 5%
Montant de la taxe à payer = 1 621,8 DA.
3.3 Terrain à usage agricole :
Soit un terrain en sec, situé dans un secteur agricole, d'une superficie de 20 hectares (soit
200.000 m2), situé dans la zone des Hauts plateaux, sous-zone 1.
La taxe foncière est calculée comme suit :
Valeur locative fiscale : 994 DA
Valeur locative fiscale totale = 994 x20 = 19 880DA
Valeur locative fiscale totale pondérée = 19 880x1,89 = 37 573,2 DA
Base imposable = 37 573,2 DA
Taux d'imposition = 3%
Montant de la taxe à payer = 1 127,196 DA.
IV. DISPOSITIONS COMMUNES RÉGISSANT LA TAXE FONCIÈRE SUR LES
PROPRIÉTÉS BÂTIES ET NON BÂTIES
1. Dispositions relatives à la déclaration :
Les dispositions de l'article 261-r du CIDTA ont été réaménagées par celles de l'article 66 de
la loi de finances pour 2022 à l'effet de clarifier davantage que quel que soit la qualité du
propriétaire (personne physique ou morale), celui-ci doit déclarer toutes les constructions et
ce, quel que soit leur usages (habitation, commercial ou industriel), au service des impôts
territorialement compétent dans les deux (2) mois de leur achèvement. S'il y a occupation
partielle pendant la construction, la déclaration doit être faite dans les deux (2) mois suivant
l'occupation, sur la portion occupée.
A ce titre, il convient de rappeler qu'au sens des dispositions de l’article 261-i du CIDTA, la
taxe foncière est établie pour l'année entière, sur la superficie imposable existante au

76
premier janvier de l'année, par le titulaire du droit de propriété, ou d'un droit équivalent, bâtie
ou non bâtie à cette date.
Toutefois, en l'absence d'un quelconque droit de propriété ou d’un droit équivalent,
l'occupant des lieux est recherché pour le paiement de la taxe foncière.
2. Dispositions relatives à l'exigibilité :
Au sens des dispositions de l’article 354 du CIDTA, la taxe est exigible le premier jour du
troisièmes mois suivant celui de la mise en recouvrement du rôle.
3. Dispositions relatives au recouvrement :
S'agissant du recouvrement de cette taxe, les dispositions de l'article 13 de la loi de finances
pour 2023, ont modifié celles de l'article 261-1 du CIDTA, en vue de transférer les
prérogatives de recouvrement de la taxe foncière, des trésoriers communaux vers les
receveurs des impôts du lieu de situation du bien.
En outre, il est précisé que dans le cadre des dispositions de l’article 62 de la loi de finances
pour 2023, le recouvrement de la taxe foncière constatée, au titre des quatre exercices
antérieurs à l’année 2023, incombe au receveur des impôts du lieu de situation du bien.
4. Lieu de paiement :
Conséquemment aux changements apportés par les dispositions de l'article 13 de la loi de
finances pour 2022, ci-dessus évoqués, il est rappelé aux contribuables recherchés en
matière de taxe foncière, que son paiement s'effectue désormais, selon le cas, auprès des
recettes des impôts ou des Centres de Proximité des Impôts (CPI) du lieu de situation du
bien.
5. Sanctions fiscales applicables :
5.1. En matière d'assiette :
Les dispositions de l'article 261- du CIDTA ont été réaménagées par celles de l'article 66 de
la loi de finances pour 2022, à l'effet de réviser les montant des amendes appliquées à
l'encontre des contribuables, n'ayant pas souscrit les déclarations prévues aux articles 261-r
et 261-s.
A ce titre, le défaut de souscription desdites déclarations est sanctionné par les amendes
fixées ci- après:
- Pour les locaux à usage d'habitation : il est fait application d’une amende de 10.000 DA
pour les locaux sis dans des immeubles collectifs et de 20.000 DA pour les maisons
individuelles, y compris leurs dépendances ;
- Pour les locaux à usage commercial et industriel : l'amende est égale au double de la
valeur locative fiscale calculée, par mètre carré, sans que le minimum ne soit inférieur à
20.000 DA, où supérieur à 100.000 DA ;
- Pour les terrains : l'amende est égale au double de la valeur locative fiscale, calculée
selon le cas, par mètre carré ou à l'hectare.
5.2. En matière de recouvrement :
Au regard des dispositions de l'article 402-1 du CIDTA, le retard constaté dans le paiement
des impôts et taxes perçus par voie de rôles, entraine de plein droit l'application d'une
pénalité de 10%, lorsque le paiement intervient après la date d'exigibilité.
77
Aussi, il y a lieu de préciser que lors que le paiement n'est pas opéré dans les trente (30)
jours suivant la date d'exigibilité, il est fait application d'une astreinte de 3% par mois ou
fraction de mois de retard, sans que cette astreinte, cumulée avec la pénalité de 10%,
n'excède 25%.
Est-il opportun de rappeler qu'au sens des dispositions de l'article 354 du CIDTA la taxe est
exigible le premier jour du troisième mois, suivant celui de la mise en recouvrement du rôle.
6. Affectation du produit de la TFPB et de la TFPNB :
Les dispositions de l'article 197-2 du CIDTA prévoient que le produit de la taxe foncière est
exclusivement affecté au budget de la commune du lieu de situation du bien.

V. DATE D'EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

78
ANNEXE I

Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10 novembre 2022, fixant


les coefficients, les zones et sous zones servant pour le calcul de l'assiette de la taxe
foncière sur les propriétés bâties et celles non bâties et de l’assiette de la taxe d’enlèvement
des ordures ménagères.

79
Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10 novembre 2022, fixant les coefficients,
les zones et sous zones servant pour le calcul de l'assiette de la taxe foncière sur les propriétés bâties
et celles non bâties et de l’assiette de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Le ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, et


Le ministre des finances,

Vu l’ordonnance n° 76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts
directs et taxes assimilées, notamment ses articles 256, 261-f-bis et 263 ter;

Vu la loi n° 11-10 du 20 Rajab 1432 correspondant au 22 juin 2011, modifiée et complétée, relative à la
commune ;

Vu la loi n° 12-07 du 28 Rabie El Aouel 1433 correspondant au 21 février 2012 relative à la wilaya ;

Vu le décret n° 85-20 du 2 février 1985 instituant le répertoire des collectivités territoriales: wilayas -
communes ;

Vu le décret présidentiel n° 22-305 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 portant


nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995 fixant les
attributions du ministre des finances ;

Vu le décret exécutif n° 18-331 du 14 Rabie Ethani 1440 correspondant au 22 décembre 2018 fixant les
attributions du ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire ;

Arrêtent :

Article 1er. — En application des dispositions des articles 256, 261-f-bis et 263 ter de l’ordonnance n°
76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts directs et taxes
assimilées, le présent arrêté a pour objet de fixer les coefficients, les zones et sous-zones servant pour
le calcul de l’assiette de :
— la taxe foncière sur les propriétés bâties et celles non bâties ;
— la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Art. 2. — Les communes du territoire national sont réparties en trois (3) zones : zone du Nord, zone
des Haut-Plateaux et steppes et zone du Sud, conformément à l’annexe 1 du présent arrêté. Chaque
zone est subdivisée en trois (3) sous-zones comme suit :
— sous-zone 1 : la commune chef-lieu de wilaya ;
— sous-zone 2 : la commune chef-lieu de daïra ;
— sous-zone 3 : les autres communes.

Art. 3. — Les coefficients servant à la détermination de l’assiette de la taxe foncière sont fixés à
l’annexe 2 du présent arrêté.

80
Art. 4. — Pour les besoins de calcul de la taxe foncière, les terrains situés dans les communes pour
lesquelles est approuvé un plan directeur d’aménagement et d’urbanisme, il est fait application des
valeurs fiscales locatives correspondantes aux types des terrains. Dans le cas contraire, il est procédé
à la classification suivante :

— les terrains situés dans les communes chefs-lieux de wilayas et chefs-lieux de daïras, sont classés
comme étant des terrains urbanisés ;

— les terrains situés dans les autres communes, sont classés comme étant des terrains situés dans
des secteurs à urbaniser ou des terrains situés dans des secteurs à urbaniser à moyen terme et
secteurs d’urbanisation future.

Pour les besoins de calcul de la taxe foncière relative aux terrains agricoles, il est fait application des
valeurs locatives fiscales, en tenant compte de leur classification par la commission de wilaya instituée
à cet effet, et ce, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Pour les wilayas ne disposant pas de décision de classification des terrains agricoles, il est fait
application du tarif appliqué sur les terrains irrigués.

Art. 5. — Les coefficients servant à la détermination de l’assiette de la taxe d’enlèvement des ordures
ménagères, sont fixés à l’annexe 3 du présent arrêté.

Art. 6. — Pour l’application du tarif fixé au quatrième tiret de l’article 263 ter de l’ordonnance n° 76-101
du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, susvisée, les locaux à usage industriel, commercial,
artisanal ou assimilé concernés, sont ceux dont la superficie est égale ou supérieure à 500 mètres
carrés.

Art 7. — Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire. Fait à Alger, le 15 Rabie Ethani 1444 correspondant au 10 novembre 2022.

Le ministre de l’intérieur, des collectivités Le ministre des finances


locales et de l’aménagement du territoire

Brahim MERAD Brahim Djamel KASSALI

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87
ANNEXE II

Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10 novembre 2022 fixant


les modalités d'application du taux majoré de la taxe foncière sur les propriétés secondaires
bâties à usage d'habitation, non occupées.

88
Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444 correspondant au 10 novembre 2022 fixant les modalités
d’application du taux majoré de la taxe foncière sur les propriétés secondaires bâties à usage d’habitation, non
occupées.

Le ministre de l'intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, et


Le ministre des finances,

Vu l'ordonnance n° 76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts directs et
taxes assimilées, notamment son article 261-b ;
Vu la loi n° 11-10 du 20 Rajab 1432 correspondant au 22 juin 2011, modifiée et complétée, relative à la
commune ;
Vu la loi n° 12-07 du 28 Rabie El Aouel 1433 correspondant au 21 février 2012 relative à la wilaya ;
Vu le décret n° 85-20 du 2 février 1985 instituant le répertoire des collectivités territoriales : wilayas-communes
;
Vu le décret présidentiel n° 22-305 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995 fixant les attributions
du ministre des finances ;
Vu le décret exécutif n° 18-331 du 14 Rabie Ethani 1440 correspondant au 22 décembre 2018 fixant les
attributions du ministre de l'intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire ;

Arrêtent :

Article 1er. — En application des dispositions de l'article 261-b de l'ordonnance n° 76-101 du 9 décembre
1976, modifiée et complétée, portant code des impôts directs et taxes assimilées, le présent arrêté a pour
objet de déterminer les modalités d'application du taux majoré de la taxe foncière sur les propriétés
secondaires bâties à usage d'habitation non occupées.
Art. 2. — Au sens du présent arrêté, il est entendu par :
— propriété principale bâtie : la propriété à usage d'habitation déclarée par le propriétaire et qui constitue son
lieu principal de résidence. Tout propriétaire ne peut déclarer qu'une seule propriété principale ;
— propriété secondaire bâtie : la propriété à usage d'habitation dont est propriétaire une personne physique
en dehors de la propriété principale.
Art. 3. — Le taux majoré de la taxe foncière de sept pour cent 7% est applicable sur toutes les propriétés
secondaires bâties à usage d'habitation, dont est propriétaire une personne physique, non occupées par une
location.
Ce taux majoré est applicable sur les propriétés dont la location s'étend sur une période continue, d'une durée
inférieure à douze (12) mois couverte par un contrat unique ou par des contrats successifs.
Pour la location ayant fait l'objet de contrats de location successifs, si la durée entre les contrats locatifs est
inférieure ou égale à quinze (15) jours, la fraction restante du mois est considérée comme étant un mois
entier.
La période de location est évaluée par rapport à l'année civile, où toute location s'étendant sur une période de
douze (12) mois, qui s'étale sur deux (2) années, est considérée
comme n'ayant pas satisfait à la condition de durée de location de douze (12) mois et entraîne l'application du
taux majoré.

89
Art. 4. — Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Fait à Alger, le 15 Rabie Ethani 1444 correspondant au 10 novembre 2022.

Le ministre de l'intérieur, des collectivités Le ministre des finances


locales et de l'aménagement du territoire

Brahim MERAD Brahim Djamel KASSALI

90
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 31 mai 2023
CIRCULAIRE N°20/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM).

Références : -Articles 13 et 62 de la loi de finances pour 2023;


-Articles 67 et 68 de la loi de finances pour 2022 ;
-Articles 263, 263 bis, 263 ter et 263 quater du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilées (CIDTA).
-Arrêté interministériel du 10 novembre 2022, fixant les coefficients, les zones
et sous zones servant pour le calcul de l'assiette de la taxe foncière sur les
propriétés bâties et celles non bâties et de l'assiette de la taxe d'enlèvement
des ordures ménagères,

P.J : Une (01) copie de l'arrêté interministériel du 10 novembre 2022, cité supra.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
réaménagements apportées, en matière de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères
(TEOM), par les dispositions de l'article 67 de la loi de finances pour 2022, au niveau des
articles 263 bis, 263 ter du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), et
l'abrogation de l'article 263 quater du même code par l'article 68 de cette loi de finances,
ainsi que les réaménagements apportées par les dispositions de l'article 13 de la loi de
finances pour 2023, au niveau de l'article 263 du même code.
I. ECONOMIE DES MESURES :
Dans de le cadre de la révision du dispositif régissant la TEOM, il a été procédé à la faveur
des dispositions des articles 67 et 68 de la loi de finances pour 2022, à la modification
respective des articles 263 bis et 263 ter du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées
(CIDTA), et l'abrogation des dispositions de l’article 263 quater du même code, à l'effet :

91
- d'étendre les exceptions en matière de paiement de la taxe foncière, prévues par les
dispositions de l'article 261-i du CIDTA, à la TEOM ;
- de réviser les tarifs applicables à la TEOM ;
- d'instituer des coefficients de pondération par zones et sous-zones, applicables à ces tarifs.

Par ailleurs, les dispositions de l’article 13 de la loi de finances pour 2023 ont modifié les
dispositions de l’article 263 du CIDTA, à l'effet de transférer les prérogatives de
recouvrement de la TEOM, aux receveurs des impôts du lieu de situation du bien, et ce, en
lieu et place des trésoriers communaux.

II. EXTENSION DES DISPOSITIONS DE L'ARTICLE 261-i DU CIDTA TRAITANT DE LA


TAXE FONCIÈRE, À LA TAXE D'ENLÈVEMENT DES ORDURES MÉNAGÈRES

Aux termes des dispositions des articles 263 et 263 bis du CIDTA, la TEOM est établie
annuellement au nom des propriétaires ou usufruitiers, au profit des communes où
fonctionne un service d'enlèvement des ordures ménagères sur toutes les propriétés bâties.

Toutefois, les dispositions de l'article 263 bis ont été modifiées par celles de l'article 67 de la
loi de finances pour 2022, à l'effet d'étendre les exceptions en matière de paiement de la
taxe foncière, prévues par les dispositions de l'article 261-i du CIDTA, à la TEOM.

Par conséquent, la TEOM est due, selon le cas, par :

— le bénéficiaire de l'autorisation d'occuper le domaine public de l'Etat ou de concession


dudit domaine ;

— le bénéficiaire d'un logement acquis suivant la formule de la location-vente ;

— le locataire d’un logement public locatif appartenant au secteur public;

— le crédit-preneur, lorsqu'il s’agit d'un contrat de leasing financier.

Par ailleurs, est-il opportun de préciser que lorsqu'il s’agit d’un cas autre que ceux ci-dessus
prévus, la taxe est à la charge du locataire, qui peut être recherché conjointement et
solidairement avec le propriétaire pour son paiement.

III. RÉVISION DES TARIFS APPLICABLES À LA TEOM ET INSTITUTION DES


COEFFICIENTS DE PONDÉRATION :

L'article 67 de la loi de finances pour 2022, a également modifié les dispositions de l'article
263 ter du CIDTA.

1.Réaménagement des tarifs de la TEOM:

- 2.000 DA par local à usage d'habitation (au lieu de 1.500 DA à 2.000 DA) ;

- 10.000 DA par local à usage professionnel, commercial, artisanal ou assimilé (au lieu de
4.000 DA à 14.000 DA) ;

- 18.000 DA par terrain aménagé pour camping et caravanes (au lieu de 10.000 DA à
25.000DA;

92
- 80.000 DA par local, à usage industriel, commercial, artisanal ou assimilé produisant des
quantités de déchets supérieures à celles des catégories ci-dessus (au lieu de 22.000 DA à

132.000 DA).
2. Institution des coefficients de pondération, par zone et sous-zone, applicables à ces
tarifs :
Les dispositions de l’article 67 de la loi de finances pour 2022, ont également institué des
coefficients multiplicateurs par zone et sous-zone, servant au calcul de la taxe d'enlèvement
des ordures ménagères, lesquels sont prévus au niveau de l'annexe n° 3 de l'arrêté visé en
objet, annexé à la présente.
Aussi, convient-il de préciser qu'il est prévu dans le cadre des dispositions de l'article 6 dudit
arrêté interministériel, l'application du tarif de la taxe fixé au niveau l'alinéa 4 de l'article 263
ter, relatif aux locaux à usage industriel, commercial, artisanal ou assimilé, produisant des
quantités de déchets supérieures à celles des autres catégories prévues par le même article,
aux locaux dont la superficie est égale ou supérieure à 500 m2.
Eu égard à ce qui précède, le montant de cette TEOM est déterminé comme suit :

Montant de la TEOM = Tarif applicable x coefficient de pondération

IV. EXEMPLES D'APPLICATION


1. Local à usage d'habitation :
Soit un local à usage d'habitation, situé dans la zone Sud, sous-zone 2.
La taxe d'enlèvement des ordures ménagères est calculée comme suit :
Montant de la taxe à payer = 2000 x 0,75 = 1500 DA.
2. Local à usage professionnel d’une superficie égale à 400 m2 :
Soit un local à usage professionnel, situé dans la zone Nord, sous-zone 3.
La taxe d'enlèvement des ordures ménagères est calculée comme suit :
Montant de la taxe à payer = 10.000 DA x 0,80 = 8000 DA.
3. Local à usage professionnel d'une superficie égale à 1500 m2 :
Soit un local à usage professionnel, situé dans la zone Nord, sous-zone 1.
La taxe d'enlèvement des ordures ménagères est calculée comme suit :
Montant de la taxe à payer = 80 000 DA x 1,65 = 132 000 DA.

Remarque :
Dans ce dernier cas, il est fait application du tarif de 80 000 DA, réservé aux locaux
professionnels à déchets importants, et ce, en raison de la superficie du local
dépassant les 500 m2 prévus dans le cadre de l’article 6 dudit arrêté.

93
V.TRANSFERT DES PRÉROGATIVES DE RECOUVREMENT DE LA TEOM, DES
RECEVEURS COMMUNAUX AUX RECEVEURS DES IMPÔTS :

Les réaménagements apportés par les dispositions de l'article 13 de la loi de finances pour
2023 à l'article 263 du CIDTA, ont pour objet de transférer les prérogatives de recouvrement
de la TEOM, aux receveurs des impôts du lieu de situation du bien, et ce, en lieu et place
des trésoriers communaux.

Aussi, est-il rappelé que dans le cadre des dispositions de l'article 62 de la loi de finances
pour 2023, il est prévu la prise en charge du recouvrement de la TEOM, constatée au titre
des quatre (04) années antérieures à l'année 2023, par les receveurs des impôts du lieu de
situation du bien.

VI. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

94
ANNEXE I

Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10 novembre 2022, fixant


les coefficients, les zones et sous zones servant pour le calcul de l'assiette de la taxe
foncière sur les propriétés bâties et celles non bâties et de l’assiette de la taxe d’enlèvement
des ordures ménagères.

95
Arrêté interministériel du 15 Rabie Ethani 1444, correspondant au 10 novembre 2022, fixant les
coefficients, les zones et sous zones servant pour le calcul de l'assiette de la taxe foncière sur les
propriétés bâties et celles non bâties et de l’assiette de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Le ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, et


Le ministre des finances,

Vu l’ordonnance n° 76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts
directs et taxes assimilées, notamment ses articles 256, 261-f-bis et 263 ter;

Vu la loi n° 11-10 du 20 Rajab 1432 correspondant au 22 juin 2011, modifiée et complétée, relative à la
commune ;

Vu la loi n° 12-07 du 28 Rabie El Aouel 1433 correspondant au 21 février 2012 relative à la wilaya ;

Vu le décret n° 85-20 du 2 février 1985 instituant le répertoire des collectivités territoriales: wilayas -
communes ;

Vu le décret présidentiel n° 22-305 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 portant


nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995 fixant les
attributions du ministre des finances ;

Vu le décret exécutif n° 18-331 du 14 Rabie Ethani 1440 correspondant au 22 décembre 2018 fixant les
attributions du ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire ;

Arrêtent :

Article 1er. — En application des dispositions des articles 256, 261-f-bis et 263 ter de l’ordonnance n°
76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts directs et taxes
assimilées, le présent arrêté a pour objet de fixer les coefficients, les zones et sous-zones servant pour
le calcul de l’assiette de :
— la taxe foncière sur les propriétés bâties et celles non bâties ;
— la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Art. 2. — Les communes du territoire national sont réparties en trois (3) zones : zone du Nord, zone
des Haut-Plateaux et steppes et zone du Sud, conformément à l’annexe 1 du présent arrêté. Chaque
zone est subdivisée en trois (3) sous-zones comme suit :
— sous-zone 1 : la commune chef-lieu de wilaya ;
— sous-zone 2 : la commune chef-lieu de daïra ;
— sous-zone 3 : les autres communes.

Art. 3. — Les coefficients servant à la détermination de l’assiette de la taxe foncière sont fixés à
l’annexe 2 du présent arrêté.

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Art. 4. — Pour les besoins de calcul de la taxe foncière, les terrains situés dans les communes pour
lesquelles est approuvé un plan directeur d’aménagement et d’urbanisme, il est fait application des
valeurs fiscales locatives correspondantes aux types des terrains. Dans le cas contraire, il est procédé
à la classification suivante :

— les terrains situés dans les communes chefs-lieux de wilayas et chefs-lieux de daïras, sont classés
comme étant des terrains urbanisés ;

— les terrains situés dans les autres communes, sont classés comme étant des terrains situés dans
des secteurs à urbaniser ou des terrains situés dans des secteurs à urbaniser à moyen terme et
secteurs d’urbanisation future.

Pour les besoins de calcul de la taxe foncière relative aux terrains agricoles, il est fait application des
valeurs locatives fiscales, en tenant compte de leur classification par la commission de wilaya instituée
à cet effet, et ce, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Pour les wilayas ne disposant pas de décision de classification des terrains agricoles, il est fait
application du tarif appliqué sur les terrains irrigués.

Art. 5. — Les coefficients servant à la détermination de l’assiette de la taxe d’enlèvement des ordures
ménagères, sont fixés à l’annexe 3 du présent arrêté.

Art. 6. — Pour l’application du tarif fixé au quatrième tiret de l’article 263 ter de l’ordonnance n° 76-101
du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, susvisée, les locaux à usage industriel, commercial,
artisanal ou assimilé concernés, sont ceux dont la superficie est égale ou supérieure à 500 mètres
carrés.

Art 7. — Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire. Fait à Alger, le 15 Rabie Ethani 1444 correspondant au 10 novembre 2022.

Le ministre de l’intérieur, des collectivités Le ministre des finances


locales et de l’aménagement du territoire

Brahim MERAD Brahim Djamel KASSALI

97
98
99
100
101
102
103
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 13 juin 2023
CIRCULAIRE N°21/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Exonération de I'IBS, des dépôts en compte d'investissement, effectués dans le


cadre des opérations de banque relevant de la finance islamique.
Références:- Article 7 de la loi no 22-24 du Aouel ]oumada Ethania 1444 correspondant au
25 décembre 2022 portant loi de finances pour 2023 ;
- Article 138-II du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
dispositions de l'article 7 de la loi de finances pour 2023, ayant modifié et complété celles de
l'article 138-II du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), relatives aux
exonérations temporaires en matière d'Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS).

I. ÉCONOMIE DE LA MESURES :

Consécutivement à l'intégration par la loi de finances pour 2022, des revenus dépôts en
comptes d'investissement effectués dans le cadre des opérations de banque relevant de la
finance islamique, dans la catégorie des revenus des créances, dépôts et cautionnements,
l'article 7 de la loi de finances pour 2023 a modifié l'article 138 du CIDTA, par la création d’un
alinéa 4 traitant de l’exonération à titre temporaire en matière d'IBS, des bénéfices issus
desdits dépôts, pour une période de de cinq (05) années.

II. DEFINITION DES DEPOTS EN COMPTES D'INVESTISSEMENT :


Par dépôts en comptes d'investissement, effectués dans le cadre de la finance islamique, il
est entendu les opérations de placement à terme laissés à la disposition de la banque, par le
104
déposant dans le but d’être investis dans des financements islamiques et d'en générer des
profits, tels que prévus par le règlement n°2020-02 du 15 mars 2020 définissant les
opérations de banque relevant de la finance islamique et les conditions de leur exercice par
les banques et établissements financiers.

III. EXONERATION DE L'IBS DES DÉPOTS EN COMPTES D'INVESTISSEMENT :

L’exonération temporaire en matière d’IBS, d’une durée de cinq (05) années, objet de la
présente, s'applique aux revenus générés par les dépôts en comptes d'investissement,
distribués et/ou versés par la banque, au profit du déposant (la personne morale) à compter
du 1er janvier 2023, même si les contrats relatifs à ces dépôts ont été conclus avant cette
date.

IV. CAS DES DEPOTS EN COMPTES ANONYMES :

L'exonération accordée au profit des dépôts en comptes d’investissement sus visés, ne


trouve pas à s'appliquer aux dépôts en comptes anonymes (au porteur) et sont, par voie de
conséquence, assujettis à l'IBS.

V. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de son
application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميرقرايةة العبيةة‬

‫وزارة املالةة‬
‫املديرية البامة للضرائب‬
‫قسم التعريع والتنظةم اجليائةني والعؤون الرقانونةة‬
‫مديرية التعريع والتنظةم اجليائةني‬
Alger, le 13 juin 2023
CIRCULAIRE N°22/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Imposition à la marge au titre de l'IFU/commercialisation des produits de large


consommation aux prix ou marges plafonnés prévus par voie réglementaire.
Références : - Article 15 de la loi n° 22-24 du Aouel Djoumada Ethania 1444 correspondant
au 25 décembre 2022, portant loi de finances pour 2023 ;
- Article 282 quater du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites par l’article 15 de la loi de finances pour 2023, au niveau des
dispositions de l’article 282 quater du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA),
relative à l'imposition à la marge en matière d'IFU.

I. ÉCONOMIE DE LA MESURE :

Les dispositions de l’article 15 de la loi de finances pour 2023, ont modifié celles de l’article
282 quater du CIDTA, à l'effet d'appliquer l'imposition à la marge au titre de l'IFU, à
l’ensemble des contribuables commercialisant des produits de large consommation, dont les
prix ou les marges sont plafonnés par voie réglementaire.

II. CHAMP D'APPLICATION DE L'IMPOSITION A LA MARGE EN MATIERE D'IFU :

Aux termes des dispositions de l'article 282 quater du CIDTA en vigueur au 31/12/2022 les
contribuables relevant de l'IFU commercialisant des produits, dont la marge bénéficiaire

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réglementée est inférieure au taux de cet impôt, à savoir le taux de 5%, étaient soumis à
l'imposition à la marge en matière d'IFU, en retenant comme base d'imposition ladite marge.

Néanmoins, l'article 15 de la loi de finances pour 2023, a apporté des modifications aux
dispositions de l'article 282 quater sus cité, aux termes desquelles le mode d'imposition à la
marge en matière d'IFU, a été étendu à l'ensemble des contribuables commercialisant des
produits de large consommation, dont les prix ou les marges sont plafonnés par voie
réglementaire.

Il ressort de ces nouvelles dispositions que le mode d'imposition à la marge s'applique pour
ces contribuables, quel que soit le niveau de la marge commerciale règlementaire appliquée.

En vertu des nouvelles dispositions de l'article 282 quater du CIDTA, l'imposition à la marge
n'est applicable qu'aux personnes physiques soumises à l'IFU, réalisant à titre exclusif ou
non, des opérations de ventes de produits de large consommation, dont le prix ou la marge
sont plafonnés par voie réglementaire.

IV. PRODUITS CONCERNES PAR L'IMPOSITION A LA MARGE :

Les produits cités supra, s'entendent des biens de large consommation, dont les prix ou les
marges sont plafonnés par voie réglementaire, à titre permanent ou temporaire, en vue de
stabiliser les niveaux de prix de ces biens et de préserver le pouvoir d'achat du
consommateur.

La liste desdits produits, lorsqu'ils sont commercialisés par un contribuable relevant de l'IFU,
concernent, notamment :

 L'huile alimentaire raffinée ordinaire et le sucre blanc (Décret exécutif n° 11-108 du 6


mars 2011 modifié et complété, fixant le prix plafond à consommateur ainsi que les
marges plafonds à la production, à l'importation et à la distribution, aux stades de gros et
de détail de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc) ;

 La semoule de blé dur (Décret exécutif n° 07-402 du 25 décembre 2007, modifié et


complété, fixant les prix à la production et aux différents stades de la distribution des
semoules de blé dur);

 Le lait pasteurisé conditionné en sachet (Décret exécutif n° 01-50 du 12 février 2001,


modifié et complété, portant fixation des prix à la production et aux différents stades de
la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet) ;

 La farine de panification et pains (Décret exécutif n° 96-132 du 13 avril 1996, modifié


et complété, portant fixation des prix aux différents stades de la distribution des farines
et des pains);

 Butane conditionné destiné au consommateur (Décret exécutif n° 07-60 du 11 février


2007 portant fixation du prix de cession du pétrole brut entrée-raffinerie, des prix sortie-

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raffinerie, des marges de distribution et des prix de vente des produits pétroliers
destinés à la consommation sur le marché national).

V. MODALITES DE DÉCLARATION :

Les contribuables commercialisant concomitamment des produits de large consommation,


dont les prix ou les marges sont plafonnés par voie réglementaire, ainsi que les autres
produits dont les prix sont libres, doivent procéder à la souscription de leurs déclarations
prévisionnelles (série G n° 12 ) et définitives (série G n° 12 bis), tout en distinguant entre le
chiffre d'affaires afférent aux produits dont le prix ou la mare sont plafonnés par voie
réglementaire, de celui afférent aux autres produits commercialisés à prix libres.

Exemple illustratif :

Soit un contribuable soumis à l'IFU, exerçant l'activité d'épicerie (commerce de détail en


alimentation générale), dont le chiffre d'affaires global prévisionnel déclaré, au titre de
l'exercice 2023, est de l'ordre de 6.500.000 DA, réparti comme suit :

- Vente de l'huile alimentaire raffinée ordinaire (bidons de 5 litres et bouteilles de 1 et 2


litres): 2.000.000 DA (avec une marge réglementée de 10%) ;

- Vente de sucre blanc de 1 KG : 1.500.000 DA (avec une marge réglementée de 10%) ;

- Divers produits : 3.000.000 DA

Calcul de V'IFU dû :

1. Imposition à la marge du chiffre d'affaires issu de la vente de l'huile alimentaire


raffinée ordinaire et du sucre blanc :

Détermination de la marge imposable : (2.000.000 + 1.500.000) x 10% = 350.000 DA

IFU dû sur la marge commerciale appliquée : 350.000 x 5% = 17.500 DA.

2. Imposition à l'IFU du chiffre d'affaires issu de la vente des autres produits :

Chiffre d’affaires soumis à l'IFU : 3.000.000 x 5% = 150.000 DA.

3. Montant de l'IFU dû : 17.500 + 150.000 = 167.000 DA

VI. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA
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Alger, le 27 juin 2023

CIRCULAIRE N°23/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF23
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Taxe de séjour.


Références: - Article 14 de la loi de finances pour 2023 ;
- Articles 266septies et 266 octies du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA) ;
- Circulaire n° 05 MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22 du 10 mars 2022.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées, en matière de taxe de séjour, par les dispositions de l’article 14 de
la loi de finances pour 2023, au niveau des articles 266septies et 266 octies du CIDTA,
institués par les dispositions de l'article 69 de la loi de finances pour 2022.

Dans le cadre de la simplification des obligations déclaratives, en matière de taxe de séjour,


les dispositions des articles 266septies et 266 octies du CIDTA, ont été réaménagées, à
l'effet :

- de préciser que la taxe de séjour collectée, est reversée mensuellement au moyen d’un
bordereau-avis de versement ;

- de supprimer l'obligation faite aux établissements disposant de plusieurs hôtels, de


souscrire une déclaration spéciale du montant de la taxe collectée, au niveau de chaque
commune, ainsi que l’abrogation du deuxième paragraphe de l’article 266 octies
susmentionné, édictant l’application des sanctions prévues à l’article 192 du CIDTA, à
l'encontre de ces établissements, pour dépôt tardif ou absence de souscription de ladite
déclaration ;

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- d’étendre l’application des sanctions prévues par les dispositions de l’article 193-2 du
CIDTA aux cas de manœuvres frauduleuses, constatées au titre de la taxe de séjour.

Il. MODALITÉS ET DÉLAI DE PAIEMENT :

Les dispositions de l'article 266septies du CIDTA, antérieures à la loi de finances pour 2023,
prévoyaient l'obligation faite aux établissements hôteliers de déclarer et de reverser
mensuellement la taxe de séjour collectée, auprès de la recette des impôts dont ils relèvent,
sans préciser les modalités de paiement de cette taxe.

L'article 14 de la loi de finances pour 2023 a modifié les dispositions de l’article 266septies
sus cité, à l'effet de prévoir que la taxe de séjour collectée, est reversée mensuellement par
les établissements hôteliers, au moyen d'un bordereau-avis de versement (déclaration série
G n° 50), auprès de la recette des impôts dont ils relèvent, au plus tard le vingt (20) du mois
qui suit celui de sa collecte.

III. REAMENAGEMENT DU DISPOSITIF DE SOUSCRIPTION DE LA DECLARATION


SPECIALE POUR LES ETABLISSEMENTS DISPOSANT DE PLUSIEURS HOTELS :

Avant la modification introduite par la loi de finances pour 2023, au niveau des dispositions
de l'article 266septies du CIDTA, les établissements qui disposaient de plusieurs hôtels
étaient tenus de souscrire une déclaration spéciale du montant de la taxe de séjour
collectée, au niveau de la commune du lieu de situation de chaque hôtel, établie selon le
modèle d’imprimé fourni par les services de l'administration fiscale.

Les dispositions de l’article 14 de la loi de finances pour 2023 ont modifié celles de l’article
266septies sus cité, à l'effet :

- d’une part, de supprimer l'obligation faite aux établissements disposant de plusieurs hôtels
de souscrire la déclaration spéciale sus citée, auprès des services fiscaux de rattachement
de chaque hôtel ;

- et d’autre part, de prévoir l'obligation assignée aux sociétés ou entreprises individuelles,


exploitant un ou plusieurs établissements hôteliers de souscrire, au plus tard le 30 avril de
chaque année, au même temps que la déclaration annuelle de résultats prévue, selon le cas,
aux articles 18 et 151 du CIDTA, une seule déclaration spéciale établie selon le modèle
fourni par l'administration fiscale, qu’il convient de déposer auprès des services fiscaux du
lieu de situation du siège social de la société ou du principal établissement.

Désormais, ces établissements ne sont tenus qu’au dépôt, au titre de cette taxe, qu’une
seule et unique déclaration annuelle. Toutefois, la non souscription de cette déclaration ou
son dépôt tardif ne peut donner lieu à l’application des majorations prévues à l’article 192 du
CIDTA, suite à l’abrogation du paragraphe deuxième de l'article 266 octies du même code
(Cf. Article 14 de la loi de finances pour 2023).

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IV. EXTENTION A LA TAXE DE SÉJOUR DE L'APPLICATION DES PÉNALITÉS
D’ASSIETTE POUR FRAUDE FISCALE :

Les dispositions de l’article 266 octies du CIDTA ont été modifiées par celles de l’article 14
de la loi de finances pour 2023, en vue de prévoir, en matière de taxe de séjour, l'application
des sanctions prévues par les dispositions de l’article 193-2 de ce code, dans le cas de
constatation de manœuvres frauduleuses.

V. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2023.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son


application et me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés
éventuellement rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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