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Comprendre le

système fiscal
Algérien
Année 2023

1
Comprendre le système fiscal Algérien
Année 2022
Sommaire
Préambule
1)- La Base d'imposition
2)- Le conseil fiscal
3)- La définition et caractéristique de l’impôt
4)- Organisation de l’administration fiscale
5)- Les sources du droit fiscal
5 bis)- Cours de Droit fiscal
6)- L’assiette de l’ impôt

I
Impot forfaitaire unique
IFU
A)- Champ d'application
B)- Modalités de déclaration
C)- Option pour le régime du réel
D)- Modalités de paiement
E)- Avantages fiscaux accordés
F)- Obligations comptables
G)- Sanctions fiscales
H)- Régularisations au titre de l'IFU
I)- Activités exclues du régime de l’IFU
J)- Cas pratiques
K)- Questions

II
Taxe sur l’activité professionnelle
TAP
1- Champ d’application.
2- Exonérations (permanentes, temporaires).
3- Fait générateur (livraison juridique ou matérielle, encaissement partiel ou total…).
4- Base imposable (éléments inclus, éléments exclus, réfactions).
5- Taux d’imposition (producteurs, travaux immobiliers et autres).
6- Réductions sur impôts (abattements de 70%, 50%, 25% et abattements du Sud).
7- Obligations (comptables, fiscales).
8- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).
9)- Cas pratiques
10)- Questions

III
Impot sur les bénéfices des sociétés
IBS
1- Champ d’application (sociétés obligatoirement soumises, sociétés soumises par option).
2- Exonérations (permanentes, temporaires).
3- NOTION DE TERRITORIALITE DE L’IBS

2
4- NOTION DE PERIODES D’IMPOSITION
5- Détermination du bénéfice imposable (principe de la déductibilité des charges, limitation à déduction, charges
non déductibles).
6- Taux d’imposition (producteurs, travaux immobiliers et tourisme, autres activités, minimum d’imposition).
7)- PAIEMENT DE L’IBS
8- Obligations des contribuables (comptables, fiscales et particuliers).
9- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).
10)- Cas pratiques
11)- Questions

IV
IRG
Bénéfices Industriels et Commerciaux
1)- Les bénéfices imposables?
2)- Les revenus exonérés
3)- Le mode d’imposition
4)- Détermination de bénéfice imposable
5)- Le taux applicable
6)- Les modalités de paiement de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux
7)- Les obligations fiscales des contribuables réalisant des BIC ?

V
Taxe sur la valeur ajoutée
TVA
- Opérations imposables (obligatoirement, par option).
- Exonérations (filiales groupe de sociétés…).
- Fait générateur (ventes dans le cadre de marchés publics…).
- Base imposable.
- Taux d’imposition (taux réduit, taux normal).
- Déductions (principe de déductibilité, règle du butoir, règle du prorata, exclusion du droit à déduction, règle
spécifique applicables aux biens d’investissement).
- Achats en franchise (Dispositifs ANDI, loi minière…).
- Remboursement précompte TVA (cas de remboursement, conditions de remboursement, cas spécifiques des
redevables partiels…).
- Obligations du redevables (comptables, fiscales et particulières).
- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).

VI
Enregistrement
DE
I)- Les ventes
II)- Les mutations de jouissance
III)- Les mutations à titre gratuit
IV)- Délais, Lieu d'enregistrement et paiement des droits.
V)- Actes passés durant l'existence de la société
VI)- Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés
VII)- Délais d'enregistrement des actes et paiement des droits :
VIII)- Les pouvoirs de l'administration et les voies de recours accordées aux contribuables.
IX)- La taxe de publicité foncière.

3
X)- Prescription

YII
Timbre
DT
1- Définition du droit de timbre (timbre de quittances)
2- Sur quelle base est calculé le droit de timbre (timbre de quittances) dans une facture ?
3-Qui est concerné par le droit de timbre ?
4- Comment reverser le droit de timbre (timbre de quittances) en Algérie récolté auprès d'un client ?
5- Le versement bancaire réalisé par le client pour le compte de son fournisseur est-il assujetti au droit de
timbre (timbre de quittances) ?

VIII
Droits indirects
DT
- Champ d’application.
- Exonérations (permanentes, temporaires).
- Fait générateur
- Base imposable (éléments inclus, éléments exclus, réfactions).
- Taux d’imposition (producteurs, travaux immobiliers et autres).
- Réductions sur impôts - Obligations (comptables, fiscales).
- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).

IX
Autres droits et taxes
Taux de la contribution pour la promotion touristique
Réservation de 1% des postes de travail pour les personnes handicapées
Taxe sur l'activité professionnelle (TAP)
La taxe de séjour T.D.S
La taxe de publicité
La taxe de la formation professionnelle continue et d'apprentissage
L'impôt sur la fortune (ISF)
Taxe foncière sur les propriétés bâties
Taxe foncière sur les propriétés non bâties
Taxe d’assainissement
La taxe sur la valeur ajoutée TVA
Fiscalité d’hydrocarbure
Du régime fiscal applicable aux activités amont
La Redevance d’extraction
La Taxe supérficiaire
Fiscalité d’hydrocarbure Droit de transfert applicable aux activités amont
La taxe spécifique sur le torchage du gaz applicable aux activités d’hydrocarbures
La redevance hydraulique applicable aux activités d’hydrocarbures
La redevance forfaitaire sur la production anticipée
L’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger
L’impôt sur le résultat
Le revenu des hydrocarbures
Taxe sur chaque kilogramme de poissons et crustacés importé
Taxe sur les activités polluantes ou dangereuses pour l‘environnement.

4
Taxe forfaitaire libératoire, au taux de 5 %, au titre des opérations de vente des produits abagiques.
Précompte au taux de 2 % applicable sur les importations de marchandises destinées exclusivement à la
revente en l‘état.
Taxe annuelle d‘habitation
Taxe d‘incitation au déstockage des déchets issus des soins médicaux etvétérinaires
Taxe sur les ventes des produits énergétiques aux établissements du tertiaire, aux industriels, ainsi que
sur les autoconsommations du secteur énergétique.
Contribution de solidarité sur les opérations d‘importation de marchandises mises à la consommation en
Algérie
Taxe sur les sacs en plastique importés et/ou produits localement
Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes
Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d‘origine industrielle
Taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques
Taxe d‘incitation au déstockage de déchets industriels spéciaux et/ou dangereux.
IRG provenant de l‘organisation des fêtes foraines et des cirques
Taxe sur les pneus neufs importés
Taxe sur l‘activité des distributeurs en gros des recharges électroniques
Taxe sur les ventes des produits énergétiques aux industriels
Taxe à la charge de tout bénéficiaire de terrain viabilisé à vocation industrielle situé en zones
industrielles ou en zones d'activités
Taxe spécifique exigible à l‘occasion de l‘octroi et du renouvellement par les services compétents du
ministère de la justice
Prélèvement de 2 %, à la source, sur les sommes perçues par les entreprises étrangères
Taxe applicable aux chargements prépayés.
Taxe forfaitaire libératoire sur les opérationsde vente des produits tabagiques réalisées par les
revendeurs en détail de tabac.
Taxe sur les sacs en plastique importés et/ouproduits localement.
Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique
Taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques
Taxe annuelle sur les véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP)
Taxe de réciprocité
Taxe spécifique sur les contrats de production ainsi que la diffusion de publicité
Pénalité à la charge de tout bénéficiaire par voie de cession de terrain à vocation industrielle
Le défaut de facturation
Taxe de contrôle technique des véhicules
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)
TAXE SUR LES PRODUITS PETROLIERS (T.P.P)
Txe intérieure de consommation
TAXE INTERIEURE DE CONSOMMATION. (T.I.C)
Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes (T. HUILE)
Taxe sur les pneus neufs (TPNEU)
Taxe sur les sacs en plastique (TSP)
Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde (DAPS)
Taxe d’Efficacité Énergétique (T.E.E)

5
La taxe de séjour T.D.S
La taxe parafiscale
Taxe sur les autorisations d‘exploitation des nouveaux établissements classés de première (1ère)
Taxe d‘incitation au déstockage des déchets provenant des soins médicaux et vétérinaires et/ou de la
recherche associée à un taux de référence de 24.000 DA/t.
Taxe de domiciliation bancaire
Droit d’Enregistrement (D E)
Enregistrement Des droits fixes
Timbre de quittances
Taxe sur les titres de transports individuels ou collectifsdélivrés aux résidents pour un parcours
international
Droit de timbre sur les Titres et documents de navigation délivrés par l’administration maritime
Timbre des passeports
TIMBRE DES PERMIS DE CHASSE
Timbre des cartes d’identité et de séjour
Timbre des actes consulaires
Droit relatif à la conduite des véhicules Automobiles et aux formalités administratives
Taxe sur les transactions de véhicules automobiles et enginsroulants
Taxe annuelle pour la possession de yachts ou bateaux de plaisance
Droit de timbre gradué sur les attestations d’assurances automobiles
Droit de timbre applicable au registre de commerce
Vignette sur les véhicules automobiles
Taxe sur chaque contrôle et expertise de lot de produit pharmaceutique
Il est institué une redevance
Droit dû sur chaque demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique
L’octroi de l’agrément du mandataire en propriété industrielle soit lors de sadélivrance ou de son
Les agents diplomatiques et consulaires et assimilés ainsi que ceux des représentations des entreprises
Certificat d’agrément des ingénieurs intervenant dans les secteurs du BTPH
Taxe, sous forme de droit de timbre
Taxe sur les autorisations d’exportation des déchets spéciaux dangereux.
Taxe sur les agréments des bureaux d’études exerçant dans les domaines de l’environnement,
Taxe sur les autorisations d’exploitation des nouveaux établissements classés
Droit du sur chaque demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique
Taxe spéciale sur les actes d’urbanisme et tout autre permis ou certificat y afférent.
Taxe spéciale sur les affiches et plaques professionnelles.
La délivrance ou l’annulation des certificats et permis officiel
Redevancepour l’utilisation des ressources en eau
Redevance pour les importateurs et les producteurs d’appareils de reprographie
Taxe spécifique applicable à l’achat des yachts et bateaux de plaisance
Taxe sur les certificats d’agrément des agents immobiliers
Taxe pour ladélivrance de l’agrément de pilote maritime.
Taxe, sous forme de droit de timbre, applicable sur les certificats de qualification et de classification
professionnelles
Taxe annuelle applicable aux véhicules
Droit de circulation sur les alcools
Taxe sur les sucres et glucoses utilisés à la fabrication d’apéritif

6
Droits de garantie sur les matières d’or, d’argent et de platine
Droit d’essai sur les matières d’or, d’argent et de platine
Taxe sanitaire sur les viandes
Taxe pour usage des appareils récepteurs de radiodiffusionet de télévision
Taxe additionnelle une taxe additionnelle sur les produits tabagiquesmis à la consommation
Taxe forfaitaire libératoire sur les opérationsde vente des produits tabagiques réalisées par les
revendeurs en détail de tabac.
Taxe sur le chiffre d’affaire des entreprises de production et d’importation de boissons gazeuses

X
Traitements, salaires, pensions et rentes viagère
I)- Les revenus imposables au titre de l’IRG/Salaires
II)- Les revenus exonérés de l’IRG/Salaires
III)- Les éléments constituant le revenu imposable à l’IRG/Salaires ?
IV)- Détermination de revenu imposable à l’IRG/Salaires
VI)- Les modalités de paiement de l’IRG/Salaires ?
VII)- Les obligations fiscales incombant les employeurs ou débirentiers de revenus

XI
Régime simplifié des professions non commerciales.
1)- Préambule
2)- BENEFICES SOUMIS A L’IRG DANS LA CATEGORIE DES BENEFICES DES PROFESSIONS NON
COMMERCIALES
3)- EXONERATIONS :
4)- REGIME FISCAL APPLICABLE AUX PROFESSIONS NON COMMERCIALES
5)- OBLIGATIONS FISCALES DES TITULAIRES PROFESSIONS NON COMMERCIALES
6)- OBLIGATIONS COMPTABLES DES TITULAIRES DES PROFESSIONS NON COMMERCIALES
7)- STRUCTURES CHARGEES DE LA GESTION DES DOSSIERS FISCAUX DES PROFESSIONS NON
COMMERCIALES
8)- Pr@cison

XII
Catégorie des revenus agricoles
(BA)
I)- REVENUS AGRICOLES
A)- DEFINITION DES REVENUS AGRICOLES :
B)- EXONERATIONS:
C)- DETERMINATION DU REVENU AGRICOLE :
D)- Procédure de fixation des revenus agricoles
E)- Composition et Fonctionnement de la Commission ».
F)- D@clqration
G)- Exemple d’application
H)- Actualisation LF et LFC 2022

XIII
Revenus fonciers provenant des propriétés bâties et non bâties louées (RFPBETNB)

XIV
Taxe sur le chiffre d’affaire des entreprises de production et d’importation de boissons gazeuse

7
XV
Revenus des capitaux mobiliers
(RCM)
1)- Les revenus imposables
2)- Détermination de revenu imposable
3)-Exonérations
4)-Plus values de cession des valeurs mobilières :
5)-Les obligations
6)-Revenus des créances, dépôts et cautionnements

XVI
Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers, ainsi
que celles résultant de la cession d‘actions, de parts sociales ou de titres assimilés.

XVII
Contrôle fiscal
- Aspect conceptuel et juridique
1- Les différentes formes de contrôle
2- Les pouvoirs de l’administration fiscale
3- les obligations et les garanties du contribuable
4- Techniques et procédures de vérification comptable et fiscal

XVIII
Contentieux
Préambule
I- Le contentieuse de l’assiette de l’impôt
II- Conditions de recevabilité et traitement des réclamationss relevant de la juridiction contentieuse.
III)- DÉCISION DE L'ADMINISTRATION
IV)- Dégrèvements - Compensation
VI- Dégrèvements d'office
VII- Le recoure gracieux
VIII- Le recoure devant les commissions
IX- Le recoure devant la justice
X)- Contentieux, questions et réponses

XIX
Initiation à la rédaction d’écrits professionnels
1- Lettres d’options
2- Engagements de réinvestir
3- Recours
4- Demandes d’octroi d’avantages fiscaux,

XX
Souscription des déclarations
- Souscription G n°50
- Souscription G n°1
- Souscription G n°11
- Souscription G n°4

8
XXI
Fiscalité des Assurances
Introduction
1)- L’impôt sur le bénéfice des sociétés (I.B.S)
2)- La Taxe sur L’Activité Professionnelle (T.A.P)
3)- La Taxe sur la Valeur Ajoutée (T.V.A)
4)- Les Droits de timbre
5)- L’IRG retenu à la source
6) Parafiscalité d’Assurance

XXII
Impôts et taxes se rapportant aux activités minières exercées sur la base des titres miniers
1)- Champ d’application
2)- Des termes généraux
3)- DEFINITION DES ACTIVITES D’INFRASTRUCTURE GEOLOGIQUE, DE RECHERCHE ET
D’EXPLOITATION MINIERES
4)- CADRE INSTITUTIONNEL DES ACTIVITES MINIERES
5)- DES PERMIS MINIERS ET DE L.EXERCICE DES ACTIVITES MINIERES
6)- DES DROITS ET OBLIGATIONS
7)- DES OBLIGATIONS DES TITULAIRES DE PERMIS MINIERS
8)- DISPOSITIONS FISCALES ET FINANCIERES
8.1)- Taxe superficiaire
8.2)- La redevance
8.3)- la création, l’extension de capacités, la réhabilitation ou la restructuration
8.4)- constitution des provisions réglementées
9)- Dispositions financières
10)- INFRACTIONS ET SANCTIONS
11)- BAREME DU DROIT D.ETABLISSEMENT D.ACTE
12)- BAREME DE BASE DE LA TAXE SUPERFICIAIRE
13)- TAUX DE LA REDEVANCE EXIGIBLE AU TITRE DE L.EXPLOITATION
DES SUBSTANCES MINERALES OU FOSSILES
14)- CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI MINIERE
15)- Résumé

XXIII
La fiscalité des lotisseurs

XXIV
La Base d'imposition
I)- POUR LES VENTES
II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES
III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISES
IV)- POUR LES TRAVAUX IMMOBILIERS
V)- POUR LES PRESTATION DE SERVICES
VI - POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME
VII- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D'OPÉRATIONS DIFFÉRENTES

9
XXV
Bijouterie

XXVI
Régime fiscal applicable aux stations-services.

XXVII
La fiscalité locale en AlgérieNécessité d'une réforme en profondeur
Préambule
I)- Le pouvoir fiscal des communes :
II)- Répartition des impôts et taxes entre l'Etat et les collectivités locales
III)- L’octroi de manière anarchique des exonérations fiscales
IV)- Solidarité et péréquation:
V)- Conclusion

XXVIII
L'activité d'ambulancier

XXIX
Fiscalité de secteur de tourisme

XXX
TVA applicable aux travaux de sous-traitance réalisées dans le cadre de la construction de locaux à usage
d'habitation

XXXI
Régime fiscal applicable à la production et la vente de lait
I)- production et vente de lait enrichi en vitamine dans des boites ou sachet
II)- production et vente de lait pasteurisé en sachet subventionné par l’état
III)- production et vente de lait UHT, lait stérilisé par ultra haute température
IV) production et vente de lait cru sans transformation et sans additif en sachet

XXXII
Le consultant

XXXIII
CHARTE DU CONTRIBUABLE VERIFIE
A)- LA VERIFICATION DE COMPTABILITE
B)- LA VERIFICATION APPROFONDIE DE SITUATION FISCALE D’ENSEMBLE
PORTEE DE LA VASFE
C)- DE QUELS RECOURS DISPOSEZ-VOUS ?

XXXIV
‫النظام الضريبي المطبق على محطات البنزين‬

XXXV
Régime fiscal applicable aux stations-services.

XXXVI

10
Le leasing (ou crédit-bail)
I)- Le leasing (ou crédit-bail)
A)- Parti I Traitement comptable du leasing
B)- Partie II : Régime fiscal du leasing
II)- Société de leasing
III)- Les sociétés de leasing
IV)- Mesures relatives au leasing

XXXVII
RÉGIME FISCAL DES GROUPES DE SOCIETES

XXXVIII
LA FISCALITÉ DES ACTIVITES DE PECHE
I)- LES ENJEUX ECONOMIQUES, FINANCIERS ET FISCAUX
II)- LA FISCALITE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE
III)- LA FISCALITE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE:
IV)- LES GRANDS AXESD’UNE REFORMEDE LA FISCALITEDE LA PECHE ETDE L’AQUACULTURE
V)- Les aspects juridiques des activités de pêche et d’aquaculture
VI)- Démarches à suivre pour la détermination, par un patron pêcheur, de l’assiette des cotisations CNAS

XXXVIX
Régime fiscal /apiculture

XXXX
La préscription
1)- Circulaire n° 204 du 22/03/2021
2)- Préscription en matière de la TAP
3)- Régularisations fiscales ; délais de prescription
4)- Prescription en matière de l’IBS et de l’IRG

XXXXI
Notifications de redressements
Procédure de rectification des déclarations par les services d’assiette : actualisation des imprimés de notification
de redressement C n°4, C n°4 bis et C n°4 ter)
I)- Contenu de la notification de proposition de redressement (série C n°4)
II)- Contenu de la notification définitive de redressement (série C n°4 bis)
III)- Procédures de rectification et d'imposition
A)- Agents compétents pour proposer les rectifications
B)- Formes et modalités de la notification d'une proposition de rectification
C)- Indication de l’origine, des éléments de faits et des motifs du redressement
D)- Indication de la base légale du redressement
E)- Calcul de redressement et motivation des sanctions fiscales appliquées
F)- Structure de la réponse du contribuable
G)- Modalités de la notification
H)- Destinataire de la proposition de rectification et adresse à retenir
I)- Conséquence de l'imposition par foyer en matière d'impôt sur le revenu
J)- Adresses à retenir
K)- Contenu de la notification définitive de redressement (série C n°4 bis)
XXXXI)- Notifications de redressements

11
Procédure de rectification des déclarations par les services d’assiette : actualisation des imprimés de notification
de redressement C n°4, C n°4 bis et C n°4 ter)
I)- Contenu de la notification de proposition de redressement (série C n°4)
II)- Contenu de la notification définitive de redressement (série C n°4 bis)
IV)- Contentieux - Procédure contradictoire de rectification des déclarations.

XXXXII
Société Civile Professionnelle (SCP)
1)- Régime fiscal des dirigeants d’une SCP
2)- Une Société Civile Professionnelle (SCP) c'est quoi ?
A)- Qui peut créer une société civile professionnelle (SCP) ?
B)- Quelles sont les caractéristiques d’une société civile professionnelle (SCP) ?
C)- Comment fonctionne la société civile professionnelle (SCP) ?
D)- Quel est la fiscalité d’une société civile professionnelle (SCP) ?
E)- Quelle sont les formalités pour la création d’une société civile professionnelle (SCP) ?

XXXXIII)- CASNOS ASSIETTE DE COTISATION

XXXXVI
Loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement.
1- Loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement.
2- La composition et le fonctionnement de la Haute commission nationale des recours liés à l’investissement.
3- La composition et le fonctionnement du Conseil national de l'investissement
4- L’organisation et le fonctionnement de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement.
5- Les modalités d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le
montant et les modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d’investissement.
6- Les listes des activités, des biens et services non éligibles aux avantages ainsi que les seuils minima de
financement pour le bénéfice de la garantie de transfert.
7- La liste des localités relevant des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier en matière
d’investissement.
8- Les critères de qualification des investissements structurants, les modalités de bénéfice des avantages
d’exploitation et les grilles d’évaluation.
9- Suivi des investissements et aux mesures à prendre en cas de non-respect des obligations et engagements
souscrits.

XXXXVI
Loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures.
1- TITRE I DES DISPOSITIONS GENERALES
Chapitre 1er Du champ d’application et des définitions
Chapitre 2 Des principes
Chapitre 3 De l’occupation des terrains
Chapitre 4 Du régime des données
2- TITRE II DU CADRE INSTITUTIONNEL
Chapitre 1er Du ministre
Section 1 ALNAFT
Section 2 ARH

12
3- TITRE III DES ACTIVITES AMONT
Chapitre 1er De la prospection
Chapitre 3 De la concession amont
Chapitre 4 Des dispositions propres aux contrats d’hydrocarbures
Section 1 Des formes de contrats d’hydrocarbures
Sous-section 1 Du contrat de participation
Sous-section 2 Du contrat de partage de production
Sous-section 3 Du contrat de services à risque
Section 2 De la conclusion des contrats d’hydrocarbures
Section 3 De la participation au contrat d’hydrocarbures
Section 4 Des transferts au titre des contrats d’hydrocarbures
Chapitre 5 Des accords d’unitisation
Chapitre 6 De la découverte et de la mise en production
Chapitre 7 De la production anticipée
Chapitre 8 Du transfert de la propriété des biens utilisés pour les opérations amont
Chapitre 9 De l’abandon et de la remise en état des sites
Chapitre 10 Des limitations de production d’hydrocarbures
Chapitre 11 De la contribution aux besoins du marché national
Chapitre 12 Du contenu local
4- TITRE IV DES ACTIVITES AVAL
Chapitre 1er Dispositions générales applicables aux activités aval
Chapitre 2 Du transport par canalisation
Chapitre 3 Du raffinage et de la transformation
Chapitre 4 Du stockage et de la distribution des produits pétroliers
Chapitre 5 De l’abandon et de la remise en état des sites au titre d’une concession de transport par canalisation
Chapitre 6 De la détermination du prix de vente du gaz naturel et des produits pétroliers pour le marché
national
5- TITRE V DES DISPOSITIONS COMMUNES AUX ACTIVITES D’HYDROCARBURES
Chapitre 1er Des obligations en matière de santé, de sécurité et d’environnement
Chapitre 2 Du régime d’autorisation d’exploitation spécifique aux installations des activités d’hydrocarbures
Chapitre 3 Du torchage et de la mise à l’évent
6- TITRE VI DES DISPOSITIONS FISCALES ET DES PRIX DE BASE
Chapitre 1er Du régime fiscal applicable aux activités amont
Section 1 De la taxe superficiaire
Section 2 De la redevance hydrocarbures
Section 3 De l’impôt sur le revenu des hydrocarbures
Section 4 De l’impôt sur le résultat
Section 5 De l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger
Section 6 De la redevance forfaitaire sur la production anticipée
Section 7 De l’application de taux réduits
Section 8 Du droit de transfert applicable aux activités amont
Section 9 Des prix de base
Chapitre 2 Du régime fiscal applicable aux activités aval

13
Chapitre 3 Autres droits et taxes applicables aux activités d’hydrocarbures
Section 1 De la taxe spécifique sur le torchage du gaz applicable aux activités d’hydrocarbures
Section 2 De la redevance hydraulique applicable aux activités d’hydrocarbures
Chapitre 4 Des exemptions fiscales, parafiscales et douanières pour les activités d’hydrocarbures
Chapitre 5 Des règles de financement des activités amont
7- TITRE VII DES INFRACTIONS, DES SANCTIONS ET DES RECOURS
Chapitre 1er Du contrôle des activités d’hydrocarbures
Chapitre 2 Des sanctions relatives aux activités d’hydrocarbures
Chapitre 3 Des recours
8- TITRE VIII DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
9- Les modalités d’octroi des taux réduits de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des
hydrocarbures.
10- Les prescriptions techniques relatives au comptage des hydrocarbures pour les activités de transport par
canalisation des hydrocarbures.
11- Les taux d’amortissement des investissements applicables pour les besoins de calcul de l’impôt sur le résultat.
12- Taux d’amortissement des investissements applicables pour les besoins de calcul de l’impôt sur le résultat

Mot de la fin

14
Préambule
C’est une mission difficile car le dispositif fiscal est compliqué, en constante évolution et les dispositions fiscales
souvent complexes à maîtriser.
C'est ça notre objectifs, vous aider mieux maîtriser la réglementation
- Connaître l’organisation du système fiscal algérien.
- Maîtriser les différents impôts et taxes:
- l’Impôt sur le Revenu Global (IRG),
- l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS),
- la Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP),
- la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),
- La fiscalité locale, (TF, TTEOM)
- Autres impôts et taxes non codifiés
- Contrôle fiscal et procédure contentieuse.
- Contrôler, Auditer les différentes déclarations fiscales.
- Maîtriser l’environnement fiscal de l’entreprise.
- Mettre l’entreprise hors risque sur le plan fiscal.
- Savoir faire face à un contrôle fiscal.
La constitution
Les citoyens sont égaux devant l’impôt.
Chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa capacité contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu’en vertu de la loi.
Nul impôt, contribution, taxe ou droit d’aucune sorte, ne peut être institué avec effet rétroactif.
Toute action visant à contourner l’égalité des citoyens et des personnes morales devant l’impôt constitue une
atteinte aux intérêts de la communauté nationale.
Elle est réprimée par la loi.
La loi sanctionne l’évasion fiscale et la fuite de capitaux.
Aujourd’hui, je partage des articles pour vous expliquer quelque chose de très simple
Mon but n’est autre que de vous aider à comprendre la fiscalité, de vous expliquer le fonctionnement du système fiscal
algérien.
Ainsi, pour cela, j’apprends chaque jour que ce soit par la lecture de livre, mais également via le suivi hebdomadaire
que je fais avec chacun de nos groupes et forums et qui m’aide à comprendre, à voir les différences de réaction entre
chaque intervenant.
Je ne dis jamais une chose ou un conseil en l’air, mais essaie de vous expliquer au mieux ce que vous devez faire,
proprement.
Si je donne mon avis sur une loi, ce qu’elle permet de faire ou pas, comprenez bien qu’il ne s’agit pas de mon avis
personnel, mais d’un retour d’expérience sur plus 27 ans.
Je suis donc en contact permanent avec la progression de système fiscale
C’est donc entre mes connaissances théoriques acquises par mes lectures et mes connaissances pratiques que j’en sais
aujourd’hui autant et que je n’ai pas fini d’apprendre, de progresser.
A l’heure d’aujourd’hui, beaucoup restent campés sur des connaissances théoriques dépassées, répète ce que l’on leur a
appris sans réfléchir, bêtement sans comprendre et vous font ainsi perdre du temps, car vous ne savez plus où donner de
la tête, qui a raison ou pas.
Ce petit journal hebdomadaire est conçu de façon à vous faire comprendre les dessous et dessus de système fiscal
Algérien.
Il contient des lois, circulaires, instructions, décrets, arrêtés, notes et communiqués, en plus des cours et des exemples
traitant la fiscalité en générale.
Pour l’accomplissement de cette tache, nous allons mettre à votre disposition un outil de travail, pour les
techniciens de la fiscalité et d’aider d’autres pour l’assimilation d’un système complexe.
- Un bon système fiscal est un système conceptuellement équitable.
- Un bon système fiscal doit tendre vers la simplicité et la stabilité.

15
- Le respect du système fiscal doit être généralisé.
- Le système fiscal doit intégrer la raison économique.
- Le système fiscal doit être internationalement comparatif.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement.
- Le système doit favoriser l'émergence d'un bon environnement fiscal.
L'équité fiscale
L'équité est la pierre angulaire de tout l'édifice fiscal si nécessaire à toute société moderne et démocratique.
Aussi bien le législateur que l'autorité administrative doivent-ils privilégier de façon constante le principe majeur
d'équité fiscale élevé au rang d'un principe constitutionnel.
Simplicité et stabilité du système fiscal
Un bon système fiscal est un système qui doit éviter autant que faire se peut la complexité et offrir une certaine stabilité
le rendant accessible aux utilisateurs et facilement gérable.
Le non respect de la loi fiscale entraîne des conséquences économiques et sociales néfastes :
- Il est une source d'iniquité fiscale.
- Il fragilise les finances publiques, source d’inflation et cause de l’inefficacité de l’appareil d’Etat.
- Il provoque une concurrence déloyale qui fragilise, à son tour, les entreprises transparentes.
- Il amplifie et enracine la contestation sociale.
- La fiscalité doit entériner la prééminence de la raison économique sur toutes les autres considérations Rien ne justifie
une fiscalité qui ne soit pas adaptée à la réalité économique des entreprises et des individus.
- Une assiette non économique ne favorise pas le développement des bons comportements et défavorise une économie
par rapport à ses concurrents étrangers.
- Une fiscalité ne tenant pas compte des impératifs de l’économie, ressemble à celui qui, à force de traire sa vache,
l’affaiblit.
- En revanche, rien n’est plus heureux pour un système fiscal que des entreprises prospères.
- La fiscalité doit veiller à la préservation de l’outil de production avant toute autre considération.
- La fiscalité doit être internationalement comparative
- La mise en compétition d’une économie avec les autres économies du monde contraint le législateur fiscal à tenir de
plus en plus compte des systèmes appliqués dans le reste du monde.
- Une économie à fiscalité trop lourde ou injuste par rapport à la fiscalité internationale est une économie qui offre des
atouts à ses concurrents pour la battre.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement considérant l’équilibre des finances publiques comme une condition de
croissance durable et le coût de la collecte des impôts aussi bien pour l’État que pour les contribuables, comme un coût
caché de l’impôt qu’il convient de prendre en compte, le rendement de chacun des impôts composant le système fiscal
constitue une qualité caractéristique du système dans son ensemble.
- Un impôt à faible rendement pose la question de l’opportunité de son maintien. En effet, faire supporter l’effet
inhibitoire, attaché à tout impôt, à l’activité économique ne saurait se justifier lorsque l’impôt ne produit pas un
rendement satisfaisant.
- La qualité de l'environnement fiscal L'environnement fiscal est une composante essentielle de la qualité d'un système
fiscal.
- Il ne se limite pas aux seuls éléments du système d'imposition au sens fiscal, mais il englobe aussi le cadre législatif et
réglementaire de tous les prélèvements obligatoires, l'appareil administratif fiscal, le juge fiscal et plus généralement les
garanties de nature à sécuriser le contribuable contre tout arbitraire ou tout traitement individuel fiscalement
discriminatoire.
- L’environnement fiscal favorable suppose, en plus de la vigilance continue pour procéder à l'étalonnage et à la
comparaison du poids des prélèvements supportés par l'entreprise avec les pratiques d'autres pays, une législation
fiscale relativement simple et relativement stable.
- Il suppose aussi une administration soumise au droit et particulièrement soucieuse des droits du contribuable qui doit
être considéré, notamment lors du contrôle fiscal, comme un partenaire et non comme un «fraudeur présumé».
- Il suppose enfin l'existence d'une justice réellement indépendante et réellement compétente pour trancher, en toute
impartialité, les litigesfiscaux et empêcher ainsi l'administration, forte de ses prérogatives de puissance publique (et
surtout de son privilège d'exécution préalable), de faire elle-même justice ou d'imposer des solutions»

16
Conclusion
En effet, une fiscalité d’application générale permet de dégager un bon rendement, ce qui favorise l'amélioration de
l'équité fiscale et permet de respecter d’avantage la prééminence de l’économie et d’instituer une meilleure fiscalité que
celle des pays concurrents.
De même qu’une fiscalité simple et stable et qui intègre la réalité économique favorise l’adhésion des contribuables et
le respect spontané des lois et améliore le rendement fiscal.
Mais, bien que tout effort de hiérarchisation reste délicat, le critère d’une application généralisée paraît, néanmoins,
commander les autres critères.
Enfin, l'analyse des différentes lacunes du système fiscal algérien a démontré que ce système a été réalisé en l'absence
d'une conception globale, claire et cohérente de la politique fiscale.
Cela fait que la fiscalité algérienne à la veille de la réforme de 1991 est une fiscalité « tous azimuts » qui frappe au «
hasard » sous la pression des besoins budgétaires du moment répondant plus à des préoccupations financières à court
terme, d'ordre conjoncturel qu'à des objectifs économiques et sociaux à moyen et long terme.
Cela s'est traduit par un nombre important de dispositions fiscales, revues et corrigées, donnant l'image d'une législation
fiscale débridée et décousue.

17
(1)
La Base d'imposition
I)- POUR LES VENTES
Le chiffre d'affaire est constitué par le montant des ventes;
c'est à dire le montant des sommes versées par l'acquéreur des biens.
A cette base imposable, il y a lieu d'ajouter certains éléments et d'en déduire d'autres.
Les éléments à inclure dans la base imposable sont :
- les frais de transport, s'ils sont à la charge du vendeur.
- les frais d'emballage dont la valeur constitue un élément du prix de vente de lamarchandise dans le cas d'une
marchandise vendue en emballage perdu ;
- les droits de taxes appliquées aux produits ou marchandise à la date de leur mise à la consommation ou dédouanement
et calculés sur la valeur coût assurance-fret (C.A.F) desmarchandises importées;
- les frais constituant une charge d'exploitation, tels que notamment :
- la rémunération des intermédiaires ayant contribue à la vente, lorsque cetterémunération est à la charge du vendeur.
- les commissions, courtages, primes d'assurances et tous les frais payés par levendeur et facturés au client.
- les suppléments de pris constitués par les intérêts pour vente à terme et autresmajorations.
- les recettes accessoires résultant de:
- la vente de déchets neufs d'industrie,
- la vente d'emballages reçus perdus,
- toutes autres prestations diverses rendues à titre accessoire.
Les éléments exclus de la base imposable sont:
- les rabais, remises, ristournes accordées et escompte de caisse
- les droits des timbres fiscaux
- le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contreremboursement de cette
consignation,
- les débours correspondant au transport effectue par le redevable lui même pour lalivraison.
Remarque
Pour les opérations de vente portant sur les produits pétroliers, le chiffre d'affaires imposables est constitué
comme suit:
- au stade de la production par le prix de vente à la sortie des usines exercées;
- au stade de la distribution et exclusivement dans les conditions de vente en gros, sur la marge de gros.
II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES
Ces ventes sont celles faites par :
- une société filiale d'une société assujettie à la TVA.
- une société dont le commerçant assujetti a la TVA possède une partie du capitaldirectement ou par personnes
imposées
- un commerçant possédant directement ou personnes imposées , une partie du capitald'une société redevable de la
TVA.
Pour ces ventes, la base imposable est constituée non pas par le prix de vente de la société oudu commerçant redevable
à la société ou entreprise acheteuse , mais par le prix appliqué par cette dernière.
III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISES
La base imposable est constituée par la valeur des biens ou marchandises livrés en contrepartiede ceux reçus, c'est à
dire le prix qui aurait été facturé à un client à la même date et pour les mêmes biens ou marchandises ou, à défaut, celui
facturé par un concurrent.
Si l'échange se fait avec soulte, la valeur normale du bien échangé doit être majoré de la soultede celui qui le reçoit.
IV)- POUR LES TRAVAUX IMMOBILIERS
Le chiffre d'affaires imposable est constitué par le montant des marchés, mémoires ou facturesainsi que les
recettes et indemnités accessoires s'y rapportant, telles que :
- les indemnités pour interruption de travaux versées à l'entrepreneur,

18
- les compléments de prix.
V)- POUR LES PRESTATION DE SERVICES
La base imposable comprend, en principe, la totalité des sommes constituant la contre partiedu service rendu.
Toutefois , pou certains assujettis le chiffre d'affaire imposable est déterminé comme suit:
- commissionnaires de transport et transitaires.
- commissionnaires et adjudicataires de droits communaux.
- lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
1)- Commissionnaires de transport et transitaires
la base imposable est constituée par la totalité des sommes encaissées par eux.Néanmoins , peuvent être
soustraits du chiffre d'affaire imposable :
- les frais de transport , lorsque c'est un tiers qui effectue le transport:
- les frais de chargement et de déchargement des marchandises,
- les frais de manutention.
- les droits et taxe payes à l'importation
2)- commissionnaires et adjudicataires de droits communaux.
lorsque les droits sont perçus pour leur propre compte, la base imposable de la TVA estconstituée par le montant des
recettes diminué du montant de l'adjudication versée à lacommune.
Lorsque les droits sont perçus pour le compte de la commune, la base imposable à la TVA estconstituée par leur
rémunération fixe ou proportionnelle convenue avec la commune.
3)- lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
Le chiffre d'affaires est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d'achat majoré des frais , droits
et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA elle-même.
VI - POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME
Livraison à soi-même de biens meubles:
La base imposable est constituée par le prix de vente en gros des produits similaires àl'exclusion de la TVA elle-même.
Livraisons à soi-même de biens immobiliers:
La base imposable est constituée par le prix de revient de l'ouvrage.
Ce prix comprend:
- le prix des études et des plans.
- les honoraires des architectes, géomètres, métreurs etc.
- le prix d'achat des matériaux,
- les frais financiers engagés pour la construction etc.
VII- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D'OPÉRATIONS DIFFÉRENTES
Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs catégories (ventes, travaux
immobiliers, livraisons à soi-même), leurs chiffres d'affaires estdéterminé en appliquant à chacune des opérations les
règles qui lui sont propres.
REMARQUE:
La base imposable à la TVA à l'importation et/ou à l'exportation de produits taxables est constituée par la valeur des
marchandises en douanes ou à l'exportation majorée de tous lesdroits et taxes de douanes à l'exclusion de la TVA elle-
même.

19
(2)
Le conseil fiscal
I)- Comment peut-ondéfinir unfiscaliste:
Le présentdécretdonne unaperçu surleconseil fiscal,misà jourau 31/12/2020
Ordonnance n° 71-81 du 29/12/1971 fixant les conditions d’exercice de la profession de conseil fiscal et assimilé
Au non du peuple
Le chef du gouvernement, président du conseil de ministre
Vus les ordonnances n° 65-182 du 10 juillet 1965 et 70-53 du 18 djoumada 1 1390 correspondant au 21 juillet 1970
pourtant constitution du gouvernement
Vu ordonnance n°70-93 du 31 décembre 1970 portant loi de finance pour 1971.
Ordonne
Article 1ér
Nulle personne physique ou morale ne peut, sous quelque dénomination que ce soit, exercé la profession de conseil
fiscal et assimilé, si elle n’a été au préalable expressément autorisé dans les conditions définies aux articles ci après par
le ministre des finances.
Article 2
Par conseil fiscal, il faut entendre celui qui, à titre personnel et d’une manière générale, donne des conseils ou des
consultations ou encore effectue tous travaux d’ordre fiscale pour le compte de son client.
Il peut notamment être appelé à établir des déclarations fiscales, à vérifier les avertissements, à rédiger et à présenter en
qualité de mandataire, des réclamations auprès des administrations fiscales.
Article 3
Les sociétés des conseils fiscaux et assimilés ne peuvent être constituées que sous formes de sociétés civiles.
Dans ce cas, les travaux de conseils fiscaux et assimilés, sont effectués sous leurs noms propres et sous leur
responsabilité personnelle.
Article 4
Pour être autorisé à exercer la profession de conseil fiscal et assimilé, il faut remplir les conditions suivantes:
- être de nationalité algérienne;
- jouir de ses droits civiques;
- n'avoir jamais subi de condamnation à une peine afflictive et infamante;
- avoir exercé pendant cinq (5) années au moins une fonction supérieure ou occupé un poste supérieur auprès d'un
service relevant de l'Administration fiscale;
- justifier de la possession d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou d'un titre équivalent.
Article 5
Sont autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant-au moins le grade d'inspecteur
central admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
Article 6
Sont également autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant cessé leur fonction
dans la mesure où ils réunissent les conditions ci-après:
- avoir exercé auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale pendant au moins vingt ans;
- être titulaire du grade d'inspecteur central depuis au moins dix (10) ans;
- justifier d'un arrêté de démission.
Article 7
Les années de service au delà du grade d'inspecteur central, sont décomptées de la même manière.
Article 8
Les conseils fiscaux peuvent collaborer à des tâches d'enseignement ou de recherche dans les établissements scolaires
ou universitaires.
Article 9

20
Les conseils fiscaux et assemblés qui exercent en société constituée, sous la forme prévue à l’article 3 ci-dessus
doivent satisfaire simultanément aux conditions suivantes :
- les associées doivent êtres autorisés individuellement à exercer la profession
- la société ainsi constituée doit elle-même être autorisée à exercer la profession
Article 10
Le retrait définitif de l’autorisation d’exercer la profession, est prononcé à l’encontre du conseil fiscal et assimilé qui,
dans l’exercice de cses fonctions, aide sciemment à l’établissement ou à l’utilisation de documents ou renseignements
de toutes nature reconnus inexacts.
Article 11
L’exercice illégal de la profession de conseil fiscal rend son auteur passible d’une peine d’emprisonnement de 3 mois à
trois ans de prison et une amende de 5 000.00 à 50 000.00 ou une de ses deux peines seulement
Exerce illégalement la profession, le conseil fiscal non autorisé ou dont l’autorisation à été retirer
Est également assimilé à l’exercice illégal de la profession de conseil fiscal, l’usage abusif de ce titre.
Article 12
Les procès verbaux de constatation du délai sont établis par les contrôleurs ou inspecteurs des régies financières ou du
trésor et transmis au ministre des finances (agence judiciaire du trésor) qui, s’il le juge opportun saisit la justice.
A défaut de poursuite judiciaire, le ministre des finances (direction des impôts) peut infliger des amendes
administratives aux personnes qui exercent la profession en violation de l’une des dispositions de la présente
ordonnance.
Ces amendes varient entre 1 000.00 et 5 000.00.
Article12 bis.
Les conseillers fiscaux sont organisés en Conseil de l’ordre.
Le Ministre des finances peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives énoncées par la présente ordonnance.
L’organisation et la gestion du conseil de l’ordre ainsi que les modalités d’application du présent article sont fixées par
voie réglementaire.
Article 13
Les modalités d’applications de la présente ordonnance seront précisées en tant que de besoin, par des textes ultérieurs.
Article 14
Sont abrogés toutes dispositions contraires à la présente ordonnance.
Article 15
La présente ordonnance sera publiée au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger le 29/12/1971 (actualisé suite aux différents textes modifiés par la loi)
2)- Le profild’unfiscaliste :
Un fiscaliste doit avoir les compétences suivantes :
- Esprit d’analyse et de synthèse
- Capacités d’expression orale et écrite
- Rigueur et méthode
- Sens de la négociation
- des aptitudes à la réflexion
- des qualités rédactionnelles
- des qualités d’expression orale
- le sens de la communication et du contact
- le sens de l’organisation
- un esprit de synthèse et d’analyse
- une capacité d’adaptation confirmée
- le sens de l’écoute
- de parfaites connaissances juridiques et fiscales
- de la résistance au travail sous pression
3)- Lesmissionsd’unfiscaliste:
- s’assure que les entreprises respectent les normes fiscales, nationales ou internationales.
- il prodigue conseil et assistance aux entreprises

21
- il sait jouer avec les textes en vigueur pour permettre aux sociétés de réduire leurs taxes.
- Intervenir lors des grandes mutations d’une entreprise : fusion ou acquisition
- Veiller à l’application des normes fiscales
- Proposer des solutions fiscales pour la gestion et la réduction des impôts
- Conseiller sur les questions de droit
- Défendre les intérêts d’une entreprise en cas de contentieux
- Assurer la formation, en fiscalité, de contribuable
- Aider à optimiser le bilan comptable et votre déclaration d’impôts.
- Aider a connaître les dispositions, aussi bien nouvelles qu’anciennes en matière de fiscalité
- Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui participe a l’animation de la
vie fiscale
4)- Son rôle
Il est l’interlocuteur de l’administration fiscale, pour le compte de l’entreprise.
Ainsi, lors d’un contrôle, il sait trouver les arguments pour limiter les contentieux ou les redressements.
Il se doit de connaître sur le bout des doigts les dernières dispositions en vigueur et les utiliser au mieux.
En faite ces deux fonctions se complètent pour permettre le bon fonctionnement de l’entreprise.
Conclusion
Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui participe a l’animation de la
vie fiscale.
Nota benne

12 ans déjà et rien n’est fait, et on patauge dans l’informel, ac


Qui profite de cette situation ?
Et pourquoi
Article 54 LF 2010
L‘ordonnance n° 71-81 du 29 décembre 1971 fixant les conditions d‘exercice de la profession de conseil fiscal et
assimilés, modifiée et complétée par l‘article 155 de l‘ordonnance n° 95-27 du 30 décembre 1995 portant loi de
finances pour 1996 est complétée par l‘article 12 bis rédigé comme suit:
Article 12 bis
Les conseillers fiscaux sont organisés en Conseil de l‘ordre.
Le ministre des finances peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives énoncées par la présente ordonnance.
L‘organisation et la gestion du conseil de l‘ordre ainsi que les modalités d‘application du présent article sont fixées par
voie réglementaire.
Précision
Article 155 Ordonnance n° 95-27 du 30 décembre 1995 portant loi de finances pour 1996
Les articles 4 à 8 de l‘ordonnance n°71-81 du 29 décembre 1971 fixant les conditions
d‘exercice de la profession de conseil fiscal et assimilé sont modifiés et rédigés ainsi qu‘il suit :
Article 4
Pour être autorisé à exercer la profession de conseil fiscal et assimilé, il faut remplir les conditions suivantes :
- être de nationalité algérienne;
- jouir de ses droits civiques ;
- n'avoir jamais subi de condamnation à une peine afflictive et infamante;
- voir exercé pendant cinq (5) années au moins une fonction supérieure ou occupé un poste supérieur auprès d'un
service relevant de l'Administration fiscale;
justifier de la possession d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou d'un titre équivalent.
Article 5
Sont autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant-au moins le grade d'inspecteur
principal admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
Article 6
Sont également autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant cessé leur fonction dans
la mesure où ils réunissent les conditions ci-après :

22
avoir exercé auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale pendant au moins vingt ans ; être titulaire du grade
d'inspecteur principal depuis au moins dix (10) ans :
justifier d'un arrêté de démission.
Article 7
Les années de service au-delà du grade d'inspecteur principal, sont décomptées de la même manière.
Article 8
Les conseils fiscaux peuvent collaborer à des tâches d'enseignement ou de recherche dans les établissements scolaires
ou universitaires.

(3)
La définition et caractéristique de l’impôt
Définition :
L’impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité à titre définitif et sans contrepartie en
vue de la couverture des charges publiques
Cette définition est critiquable, car elle focalise la notion de contribuable autour des personnes physiques, c’est-à-dire,
des particuliers.
Elle identifie le destinataire de l’impôt sans mettre l’accent sur la légalité.
D’où la définition suivante qui à priori nous paraît plus complète.
L’impôt est un prélèvement en espèces effectué à titre obligatoire et définitif sans contrepartie déterminé sur des bases
légales, sur la fortune des personnes pour être mis à la disposition de la puissance publique pour faire face aux charges
publiques».
Les citoyens sont égaux devant l’impôt, chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa
capacité contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu'en vertu de la loi ; la loi fiscale n’est pas rétroactive. » (Art 64 de la constitution)
D’où les caractéristiques suivantes :
L’impôt est un prélèvement :
Ce prélèvement est pécuniaire c’est-à- dire en argent (en monnaie nationale), et définitif.
Il s’oppose en cela aux prélèvements en nature de l’ancien régime (ex : blé), et aussi à l’emprunt qui, constitue un autre
moyen de couverture des dépenses publiques.
Il est à signaler que les pouvoirs publics ont fait appel plusieurs fois ces dernières années à l’emprunt en particulier par
le biais du trésor public.
Sur le plan économique, le prélèvement fiscal joue un rôle important dans l’intervention et la régulation économiques
puisqu’il joue aussi bien sur !e revenu disponible des ménages que sur le budget de l’Etat.
L’impôt est obligatoire :
Ce caractère est lié à la légitimité de la puissance publique et au principe du consentement à l’impôt.
Les contribuables sont tenus à l’obligation de s’acquitter de l’impôt sous peine des sanctions prévues en cas de fraude
fiscale.
L’impôt ne comporte pas de contrepartie :
Cela le distingue
- des redevances, qui sont réclamées en contrepartie d’un service public rendu proportionnellement au montant de ce
service.
Exemple :
redevances téléphoniques, électrique, eau, audiovisuel .,
- des taxes qui en principe, rémunèrent également un service mais saris lien de proportionnalité avec le service rendu.
Elles sont également obligatoires et définies par le législateur (la loi) :
Exemple :
Taxe sur les bières et les alcools, taxe sur les métaux précieux  (or et argent).
La légalité de l’impôt :

23
Aucun impôt ne peut être réclamé au contribuable s’il n’a pas été approuvé par le législateur, c’est-à-dire les
représentants du peuple au niveau de l’Assemble Populaire Nationale (APN).
Les impôts et taxes et leur taux sont prévus par la loi de finance.
L’impôt frappe les revenus des personnes :
La puissance publique (Etat) réclame les impôts pour l’ensemble des personnes physiques ou morales publiques ou
privées (c’est-à-dire société commerciale étatique ou privée) en fonction de la capacité contributive de chaque personne
qu’elle soit de nationalité algérienne ou étrangère (si elle travaille ou réalise des revenus en Algérie) en vertu du
principe de la territorialité de l’impôt, en vue de .concrétiser le principe de justice fiscale.
Pour la couverture des charges publiques :
les recettes fiscales sont destinées pour la couverture des dépenses publiques essentiellement d’intérêt général subdivisé
en dépenses d’équipement et de fonctionnement dans le cadre du budget de l’Etat.
La classification des impôts et taxes :
Plusieurs classifications peuvent être envisagées vue la complexité des systèmes fiscaux en fonction des différentes
stratégies économiques et fiscales des gouvernements en fonction des objectifs qu’ils poursuivent.
La classification économique :
Cette classification est fondée sur ta distinction entre l’origine de la richesse qui se traduit :
- soit par la possession ou la transmission d’un capital ou d’un patrimoine ;
- soit par la perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété.
Et ses emplois par la dépense soit du revenu, soit du capital lui même.
Elle permet de définir l’élément économique sur lequel la contribution est assise, c'est-à-dire la matière imposable.
L’imposition du revenu
Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par une personne pendant une année.
Il provient soit :
- du travail, exemple le salaire,
- du capital, exemple loyers et revenus fonciers,
- du bénéfice net réalisé dans une entreprise commerciale individuelle.
A ce titre, la réforme fiscale introduite en 1991 a institué un impôt sur le revenu global IRG, il est annuel suivant un
barème progressif, il est considéré comme un instrument de justice.
L’imposition de la dépense
Cette forme d’imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation au moment de la consommation des biens et
services.
Il s’agit essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est un impôt général sur la dépense et des différents
droits indirects (tabacs, alcools, produits pétroliers, métaux précieux, etc.)
L’imposition du capital
Il peut être permanent, exemple impôt foncier (impôt local perçu annuellement sur la propriété foncière), c’est-à-dire
propriétés bâties et non bâties.
- L’impôt sur la fortune ou le patrimoine ;
- Imposition dès plus values suite à une vente d’immeuble ;
- imposition des mutations et des successions (droits d’enregistrement)
La classification impôts directs, impôts indirects :
Cette classification administrative repose sur la spécialisation des services fiscaux.
Le critère essentiel est économique et concerne l’incidence de l’impôt :
L’impôt direct est supporté à titre définitif par le contribuable, alors que l’impôt indirect est répercuté par
l’intermédiaire des prix sur d’autres contribuables.
Sur le plan technique, l’impôt direct est permanent tandis que l’impôt indirect est intermittent puisqu’il est fondé sur
des événements économiques qui relèvent de l’activité et de l’initiative des contribuables.
D’un point de vue juridique :
L’impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif (document établi par l’administration au nom de chaque
contribuable), l’impôt indirect est perçu sans rôle.
Cette classification a perdu de son intérêt vue l’institution de l’inspection unique introduite par la réforme fiscale.
Les autres classifications

24
Impôts réels / impôts personnels :
L’impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur
Exemple
TVA).
Par contre l’impôt personnel prend en considération l’ensemble de la situation économique, financière et sociale du
contribuable
Exemple :
IRG).
Impôt de répartition et impôt de quotité :
I ’impôt de quotité s’applique à toute la base imposable et comporte un tarif déterminé à l’avance, le produit de l’impôt
n’est pas connu à l’avance, il dépend des conditions économiques.
Exemples :
IRG, TVA, IBS.
L’impôt de répartition concerne essentiellement les impôts locaux (taxe sur l’activité professionnelle, taxe foncière,
taxe d’assainissement et de déversement à l’égout) dont le produit est réparti sur l’ensemble des collectivités locales
(APC), (APW) pour alimenter leur budget.

(4)
Organisation de l’administration fiscale
Toute activité économique est localisée dans un espace en fonction des circonscriptions administratives.
A l’instar des autres administrations, le ministère des finances adopte une organisation administrative et territorile en
fonction des exigences de son fonctionnement et des contraintes territoriales imposées par l’immensité de l’Algérie :
On y trouve une organisation territoriale régionalisée comme suit :
A l’é chelle centrale
La DGI (direction générale des impôts) dépendant du ministère des finances exécute la politique fiscale du
gouvernement ; elle est dirigée par un directeur général.
A l’é chelle régionale
Il existe 09 directions régionales à travers le territoire national ; la wilaya de Tizi-Ouzou dépend de la DRI (direction
régionale des impôts) de Blida.
A l’é chelle Wilaya :
Il existe au niveau de chaque wilaya, une DIW (Direction des Impôts de Wilaya) chargée d’appliquer la législation
fiscale sur son territoire.
La DIW est dirigée par un directeur de Wilaya.
A l’é chelle locale :
Il existe au niveau de chaque Daïra, deux structures fiscales :
a)-Inspection des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Réception des déclarations fiscales,
Contrôle de ces déclarations,
Etablissement des impôts et taxes,
Recensement des personnes et biens imposables.
Cette structure est dirigée par un chef d’inspection
b)-Recette des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Recouvrement des impôts et taxes
Poursuites à l’encontre des commerçants défaillants
Cette structure est dirigée par un receveur des impôts.

25
Une nouvelle organisation de l’administration fiscale est en cours ; il est prévu en effet la création des structures
fiscales suivantes :
Direction des grandes entreprises (DGE) :
Elle regroupe toutes les entreprises (individuelles et sociétés) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 100.000.000,00 ;
elle est également chargée du suivi des sociétés étrangères ; cette structure implantée à Alger est opérationnelle depuis
2006.
Centre des impôts (CDI) :
Cette structure prendra en charge les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le régime du réel (Structure
opérationnelle).
Centre de proximité des impôts (CPI) :
Cette structure se chargera de suivre les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le régime du forfait (petits
commerçants et artisans) ainsi que de la taxe foncière et d’assainissement (Structure partiellement opérationnelle).

(5)
Les sources du droit fiscal
Sont au nombre de quatre.
La loi :
Seule véritable source du droit fiscal, elle est consacrée comme telle par la constitution
Les textes réglementaires :
Constituent une source puisqu'ils précisent les modalités d'application des dispositions législatives ; Dans leur
commentaire dans la rubrique des dispositions légales, ils abordent souvent des points non-traités par la loi.
La jurisprudence :
Dans le règlement du contentieux fiscal, le juge est amené à interpréter la loi fiscale. Ces interprétations en tant que
telles font jurisprudence et sont source du droit fiscal.
En effet l'administration fiscale prend en compte le plus souvent au niveau de ses textes les interprétations données par
le juge.
La doctrine fiscale:
C’est l’ensemble des opinions formulées, des commentaires, des directives, ou prise de position individuelles par les
auteurs et commentateurs à propos des textes législatifs ou réglementaires et des décisions jurisprudentielles de ce fait
elle constitue une source du droit fiscal en ce qu'elle influence l'orientation du législateur ou l'interprétation de
l'administration fiscale et du juge.
Législation fiscale algérienne
Loi fiscale :
Les lois fiscales sont prises à l'initiative de l'exécutif sous forme de projet de loi ou des députés sous forme de
proposition de loi ;
Dans les faits, l'initiative appartient au gouvernement, en raison de la complexité de la matière ;
Les lois fiscales sont prises sous forme de codes ; elles sont promulguées par le Chef de l'Etat et publiées au Journal
Officiel.
Application de la loi fiscale dans le temps :
- les lois fiscales s'appliquent immédiatement :
- Elles ne sont pas rétroactives ;
Application de la loi fiscale dans l'espace.
Elle soulève le :
- problème de la double imposition ;
- problème de l'évasion fiscale internationale (paradis fiscaux) ;
Loi de finance :
Elles sont prévues par l'article 2 de la loi n° 84-17 du 07 Juillet 1984 relative aux lois de finances.
la loi de finances de l'année (initiale) :

26
Le projet de loi de finances est élaboré par l'administration fiscale ;
- elle constitue le moyen juridique utilisé pour procéder à des modifications aux différents codes fiscaux ou instituer de
nouveaux impôts et taxes au sein et en dehors des codes fiscaux ;
- le dépôt du projet de loi de finances par le Gouvernement auprès de l'APN doit intervenir au plus tard le 30
septembre de l'année précédent l'exercice en cause.
La loi de finances complémentaire :
Il est fait recours à ce support juridique généralement pour procéder à des réajustements budgétaires ou pour prendre
des mesures urgentes.
Décrets / arrêtés / instructions interministérielles :
A cet égard on distingue le "décret", acte pris par le Président de la République et l'"arrêté" qui est pris par les ministres,
les Préfets, les sous-préfets et par les maires en fonction des attributions que leur confèrent la Constitution et les Lois
Circulaires et instructions du ministre des finances
Règles d’un bon système fiscal
Règle de la justice :
Selon cette règle la contribution de chaque sujet doit être proportionnelle à ses facultés contributives ;
Ce principe doit être complété par le principe de l'universalité qui tend à éliminer les privilèges de certaines personnes
et classes ;
Ce principe d'égalité doit être complété également par le principe d'uniformité de l'impôt qui implique une contribution
uniforme, les citoyens étant égaux devant les charges publiques.
Règle de la fixité et de la certitude :
La taxe imposée à chaque citoyen doit être certaine et non arbitraire ;
- le temps du paiement ;
- le mode du paiement ;
- la quotité à payer.
Cette règle vise à éviter l'arbitraire de l'administration ;
Elle tend également, à sauvegarder les intérêts du Trésor, en stabilisant les recettes fiscales ;
Elle a aussi pour objet d'éviter les changements fréquents de la législation pour ne pas perturber l'administration fiscale
et le contribuable.
Règle de commodité :
Toute contribution doit être levée à l'époque et suivant le mode qui paraissent les plus convenables pour le contribuable
et assurer au Trésor des rentrées tout en évitant au contribuable des charges et sacrifices démesurés.
Règle d’économie
Toute contribution doit être établie de manière à faire sortir des bourses du peuple le moins possible au delà de ce
qu'elle fait entrer dans le trésor de l'Etat ;
L'administration fiscale doit adopter un système fiscal qui n'occasionne pas des dépenses supérieures à ce qu'il procure
à l'Etat ;
Limitation des frais de perception de l'impôt et de contrôle.
Prélèvements obligatoires
Impôts :
Prestation pécuniaire requise des contribuables d’après leurs facultés contributives par voie d’autorité de manière
définitive et sans contrepartie directe, en vue de la réalisation des objectifs de la puissance publique.
C’est un acte de puissance publique;
Il opère un prélèvement sur la propriété;
Il est perçu dans un but d’intérêt général.
Taxes :
Prestation pécuniaire due dés lors que le service est mis à la disposition du redevable, son montant n’est pas
proportionnel à la valeur du service rendu (droits d’inscriptions dans les universités).
Taxes parafiscales :
Prestation pécuniaire perçu dans un intérêt économique ou social au profit d ’une personne morale publique autre que
l’État. (cotisation à la chambre de commerce)
Droits de douanes :

27
Contribution pécuniaire sur une marchandise lors de son passage à la frontière.
Redevances :
Prestation pécuniaire en contre partie d’une prestation de service fournie, son produit est affecté au service prestataire,
elle n’est due que par les usagers effectifs, et que le service bénéficie exclusivement aux redevables du prélèvement
obligatoire exigé.
Cotisations sociales :
Les apports des personnes protégées ou de leurs employeurs à des institutions octroyant des prestations sociales, en
vue d’acquérir et de maintenir le droit à ces prestations.
Les fonctions de l’impôt
La fonction financière :
d’un point de vue historique c’est la première fonction de l’impôt.
Ce dernier a été créé afin de couvrir les charges publiques.
Pour ce faire il doit être :
Productif :
Être payé par le plus grand nombre de contribuables.
Etre stable :
Ce qui permet aux contribuables l’acceptation de le payer.
Etre élastique :
Il doit pouvoir être augmenté sans susciter de trop vives réactions.
La fonction économique :
L’impôt dans le domaine économique peut être utilisé pour divers actions dans le cadre de la politique fiscale :
La régulation conjoncturelle :
En période d’inflation l’impôt peut permettre une action anti-inflationniste en épongeant l’excédent du pouvoir d’achat
qui fait augmenter les prix.
Par l’incitation à l’épargne et l’incitation à l’investissement en capitaux mobiliers.
L’action structurelle :
Incitations fiscale favorisant l’implantation d’entreprises dans certaines régions ….
Les interventions fiscales sectorielles :
Exemple dans le secteur agricole.
La fonction sociale :
Le capitalisme a engendré des inégalités qu’il convient de corriger, le premier objectif social étant la redistribution des
revenus, c’est la théorie du réformisme fiscal.
Cette théorie repose sur deux techniques :
La progressivité de l’impôt :
Permet de frapper moins lourdement les plus démunis.
La personnalisation de l’impôt :
Va permettre de tenir compte de la situation du contribuable notamment de ses charges familiales.
La redistribution des revenus se matérialise à travers les subventions, la couverture sociale, construction de logements
sociaux,….
Les classifications de l’impôt
La classification administrative
Les impôts de l ’État = budget de l’Etat
Les impôts locaux; = budget des collectivités locales
La classification économique :
L’impôt sur le revenu, frappe la richesse en voie d’acquisition ;
L’impôt sur la dépense, frappe la consommation;
L’impôt sur le capital, frappe la richesse acquise (ou patrimoine).
Les classifications techniques
Impôt direct et impôt indirect;
Les impôts directs sont payés et supportés par la même personne, le redevable.
Les impôts indirects sont payés par le redevable mais supportés par le contribuable.

28
Impôt spécifique et impôt ad-valorem
Impôt spécifique: un poids, un volume, une surface de matière imposable multiplié par une somme forfaitaire.
Impôt ad-valorem: application d’un pourcentage (%) à la base imposable.
Impôt analytique et impôt synthétique;
Impôt analytique:
Assis sur les éléments d’un patrimoine ou sur une opération isolée ou sur une catégorie unique de revenu;
Impôt synthétique:
Consiste à appréhender un ensemble d’opérations ou de revenus et à taxer cet ensemble.
Impôt de répartition et impôt de quotité;
Impôt de répartition:
Le montant est fixé à l’avance par le législateur puis réparti ensuite entre les contribuables, le taux de l’impôt se dégage
après la répartition (fiscalité locale).
Impôt de quotité:
Définir initialement un taux d’impôt qui sera ensuite appliqué à la matière imposable, le montant par contribuable et le
montant global ne sont connus qu’à la fin de l’année.
Impôt progressif et impôt proportionnel.
L’impôt proportionnel :
Est celui dont le taux demeure constant quelle que soit la quantité de la matière imposable ;
L’impôt progressif :
est celui dont le tarif s'élève à mesure que croit la quantité de la matière imposable, il y 'a deux progressivité :
La classification sociale
L’impôt personnel
Est un impôt organisé de manière à tenir compte de la situation particulière (familiale,…) du contribuable.
C'est un impôt subjectif.
L’impôt réel
Frappe les choses et ne s'intéresse qu'à la matière imposable.
C'est un impôt objectif ;

5 bis
Cours de Droit fiscal
INTRODUCTION GENERALE
Personne ne peut nier le poids de la fiscalité dans les économies modernes. Son importance est liée au poids des
prélèvements obligatoires.
Ces derniers correspondent à la part du revenu national qui transite par un processus de perception et d’affectation
collective et obligatoire, dont l’impôt constitue la part laplus importante.
Malgré les tentatives de réduction du poids des impôts, on constate que ces derniers n’ont pas diminué. Ce constat
largement partagé par les spécialistes laisse entendre que le phénomène fiscal qui caractérise les économies modernes
est loin de trouver des solutions immédiates au point que certains auteurs préfèrent utiliser le terme de « sociétés
fiscalisées ».
La fiscalité est acceptée commeune nécessité, un devoir.
G. Jèze soulignait qu’il existe entre l’impôt et les dépenses, « une relation tellement étroite que l’on peut dire que la
dépense d’intérêt général est le fondement et la mesure de l’impôt moderne ».
Il existe donc un lien étroit entre l’étude des finances publiques et la fiscalité qui constitue un passage obligé à la
compréhension de l’organisation financière de l’Etat.
Pour le financement des charges publiques, l’Etat a besoin de ressources, il tire l’essentiel de ses ressources de la
fiscalité.
Le moyen de financement le plus sûr et le plus stable.
Mais l’opération d’imposition est une opération délicate car elle touchele patrimoine du contribuable.

29
Le droit fiscal est né et s’est développé autour de la définition et de l’organisation de l’opération d’imposition.
C’est un droit qui s’oriente vers la définition des droits et obligations des contribuables.
Il se caractérise par son autonomie par rapport aux autres branches de droit public.
On considère qu’une branche du droit est autonome lorsqu’elle est régie par des règles propres.
A cet effet, il se distingue du droit administratif et du droit constitutionnel, bien qu’il contienne un certain dosage des
deux disciplines.
C’est la place du droit financier au sein du droit public qui a donné au droit fiscal sa particularité.
Le droit financier (droit budgétaire, comptabilité publique, droit fiscal) est considéré, depuis longtemps, comme une
discipline «carrefour » où se rencontrent les différentes branches dudroit public.

CHAPITRE
PREMIER DOMAINE DU DROIT FISCAL
Techniquement, le droit fiscal a pour objet l’organisation du régime juridiquede la dette d’impôt et toutes les règles
qui la définissent ; les opérations qu’elle implique pour la faire naître et l’exécuter. Il a donc pour objet essentiel, la
définition des règles régissant la fiscalité dans son ensemble.
Il est devenu par certains de ses aspects une véritable police de comportement des personnes physiques et morales
formant la masse des contribuables.
Comme toute branche du droit, le droit fiscal contient des subdivisions internes :
La légalité fiscale – le système fiscal – la procédure fiscale – le contentieux fiscal. Chacune de ces subdivisions est
traitée à part. Nous présenterons dans ce qui suit le contenu des différentes subdivisions.

1.1)- LA LEGALITE FISCALE


Le consentement de l’impôt suppose que soit explicitement acceptée la levée du prélèvement par les contribuables ou
par leurs représentants. Le principe de légalité fiscale est une expression juridique et politique du consentement de
l’impôt. La problématique générale de l’impôt trouve ses réponses dans le droit fiscal.
Ce dernier se caractérise par ses sources : les dispositions constitutionnelles, les conventions internationales conclues
avec les Etats étrangers pour éviter les doublesimpositions et faciliter une aide fiscale réciproque (autorité supérieure à
la loi interne) ; la loi (codes des impôts) ;
Les règlements, la doctrine administrative, la jurisprudence.
A différence du droit administratif (importance des sources réglementaires et jurisprudentielles), le droit fiscal
s’attache plus aux sources législatives.
Tiré du principe du consentement de l’impôt, la matière fiscale dépend de la loi, ce qui pose inévitablement le
problème de l’application et de la loi fiscale et de l’égalité devant la loi fiscale.
1.1.1)- Application de la loi fiscale
L’application de la loi fiscale fait intervenir dès son commencement les règlesde territorialité et de l’annualité.

A)- Application territoriale de la loi fiscale :


Territorialité de l’impôt :
La loi fiscale est exécutoire sur tout le territoire national :
Elle oblige tous ceux qui habitent le territoire, et s’applique pour tous les biens meubles et immeubles, qui se trouvent
surce territoire.
Mais il existe des dispositions particulières qui s’appliquent spécialementdans certaines régions notamment en matière
d’aménagement du territoire, des zones franches et à l’encontre des immunités diplomatiques sans exclure les
problèmes du droit fiscal international.

a)- Zones franches :


Article 25 du décret législatif n° 93-12 du 05 octobre 1993 relatif à la promotion de l’investissement ; décret exécutif
n° 94-320 du 17 octobre 1994 relatif aux zones franches).
Bien que faisant partie du territoire fiscal, les activités implantées dans les zones franches bénéficient d’un régime
dérogatoire.

30
b)- Immunités diplomatiques :
La pratique internationale admet à titre de réciprocitéque l’existence des résidences diplomatiques doit entraîner
l’exonération fiscale.

c)- Les solutions du droit fiscal international :


Les conventions fiscales internationales sont élaborées pour solutionner les problèmes de la double imposition et de
l’évasion fiscale.
Ces conventions (bilatérales ou multilatérales) ne limitent pas la souveraineté fiscale de l’Etat mais contribuent à régler
un problème defond, à savoir dans quelle mesure la souveraineté de l’Etat s’étend à la matièrefiscale quand
celle-ci n’est plus définie seulement par rapport aux nationaux et à des facultés contributives relevant directement de la
souveraineté territoriale.

B)- Application de la loi fiscale dans le temps :


a)- Annualité de l’impôt :
Elle soulève deux questions :
La date d’entrée en vigueur de la loi fiscale et la rétroactivité de la loifiscale.

b)- Entrée en vigueur de la loi fiscale :


Le code civil en tant que droit commun, précise en son article (4) que les lois promulguées sont exécutoires sur le
territoire national à partir de leur publication au journal officiel. Le principe est qu’une loifiscale est immédiatement
applicable sauf si une autre date est fixée par la loi ou si letexte législatif laisse au pouvoir réglementaire le soin de
fixer cette date. Parfois, la loi subordonne son entrée en vigueur à l’intervention d’un décret d’application, s’il n’est pas
pris la loi ne peut pas s’appliquer (sous réserve qu’il n’existe pas des décrets d’application de la loi ancienne
compatibles avec la nouvelle loi).
Notons à cette occasion que la loi fiscale à l’instar des autres lois a uncaractère permanent.
Une loi portant création d’un impôt est réputée permanente et conserve sa valeur dans le temps tant qu’elle n’a pas
été abrogée.
L’annualité nedoit pas être confondue avec le caractère permanent d’une disposition fiscale.
Ainsi, l’annualité signifie que la loi doit être mise en application chaque année fiscale, c’est-à-dire, qu’elle doit régir
toutes les opérations fiscales y afférentes durant toute l’année.

c)- Rétroactivité de la loi fiscale :


La loi fiscale ne peut pas avoir un effet rétroactif.
Suivant la constitution « nul impôt, contribution, taxe ou droit d’aucune sorte ne peut être institué avec effet rétroactif ».
Dans le même sens l’article (2) du code civil précise ce qui suit : « la loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a point
d’effet rétroactif ».
1.1.2)- L’égalité devant la loi fiscale
Qui signifie que la loi fiscale s’applique de la même façon à tous.
Aspect fondamental du principe d’égalité devant la loi, les citoyens sont égaux devant l’impôt, la contribution fiscale
est élaborée suivant la capacité contributive de chacun.
L’égalité peut être conçue non pas devant tel ou tel impôt mais devant le système fiscal dans son ensemble.

1.2)- SYSTEME FISCAL


Un impôt n’est jamais isolé, il est conçu pour être inséré harmonieusement dans ce qu’on appelle un «système fiscal ».
Le système fiscal est l’ensemble des impôts appliqués dans un pays à un moment donné.
L’étude du système fiscal n’est qu’un volet parmi d’autres auxquels s’intéresse le droit fiscal.
Il s’agit dans ce voletde présenter la structure de système propre à chaque pays.

1.3)- PROCEDURE D’IMPOSITION :


La perception de l’impôt institué par la loi n’est pas laissée à la libre appréciation de l’administration fiscale.

31
Celle-ci est tenue par les lois et règlementsde respecter un certain nombre de règles qui encadrent l’opération fiscale,
l’apurement de la créance fiscale et le contrôle fiscal.

1.3.1)- L’opération fiscale :


L’opération fiscale est confiée à deux grandes catégoriesde services fiscaux :
Les services d’assiette (inspections) et les services de recouvrement (recettes).
Les services d’assiette :
Ces services sont chargés d’établir et de contrôler l’impôt dû ou versé par chaque contribuable ou redevable.
Leur rôle est de rechercher et de déterminer le fait générateur, c’est à dire l’avènement, l’opération ou la situation qui
fait naître la créance fiscale. Il s’agit ensuite d’évaluer la matière imposable en utilisant des méthodes diverses (forfait –
réel).
Les services de recouvrement :
Dirigés par des comptables publics (receveurs des impôts) dépendant de la Direction générale des Impôts. Leur place
dans l’opération fiscale varie selon qu’il s’agit d’une perception en vertu des droits constatés ou d’une perception au
comptant.

1.3.2)- L’apurement de la créance fiscale :


L’administration fiscale ne peut pas exiger le paiement après un certain temps (prescription).

1.3.3)- Le contrôle fiscal :


Permet de s’assurer de la réalité et de la sincérité des déclarations fiscales.
Ces contrôles peuvent déboucher sur des redressements (rehaussement d’impôts).
Ces redressements sont eux-mêmes accompagnées desanctions fiscales.

D)- LE CONTENTIEUX FISCAL


Le développement de la législation fiscale et sa complexité soulèvent desérieuses difficultés d’application de la loi
d’impôt.
L’étude du contentieux fiscal présente un intérêt évident pour les professionnels de la fiscalité (conseils fiscaux,
avocats, juges).
Les litiges fiscaux obéissent à des règles particulières qui distinguent le contentieux de l’assiette du contentieux du
recouvrement.

CHAPITRE II
ASPECTS DE LA FISCALITE
Le droit fiscal a pour objet essentiel la définition des règles régissant lafiscalité dans son ensemble.
Son importance découle directement de l’importance duniveau de la fiscalité dans les sociétés modernes.
La fiscalité englobe beaucoup d’éléments qui ont tendance à être confondus.
Il y a bien sûr l’impôt, contribution obligatoire aux charges publiques.
Il y a aussi la taxe, justifiée par un service rendu.
Il y a également la redevance, versée en contrepartie d’un avantage individuel.
Il y a enfin la parafiscalité qui présente toutes les apparences de l’impôt alors qu’elle n’alimente pas les budgets de
l’Etat et des collectivités locales.

2.1)- Définition de l’impôt :


Selon une définition donnée par G. JEZE, l’impôt «est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie
d’autorité, à titre définitif et sans contre partie, en vue de la couverture des charges publiques ».
Pour P. M. GAUDEMET, l’impôt est « un prélèvement opéré par voie decontrainte par la puissance publique, et ayant
pour objectif essentiel de couvrir les charges publiques et de les répartir en fonction des facultés contributives des
citoyens ».
Cette définition a introduit un élément important, à savoir la diversification des finalités de l’impôt.

32
La couverture des charges publiques n’est qu’une finalité parmi d’autres de l’impôt.
Enfin, chez P. BELTRAME, « l’impôt est une prestation pécuniaire requise descontribuables d’après leurs facultés
contributives et qui opère, par voie d’autorité, un transfert patrimonial définitif et sans contrepartie déterminée, en vue
de la réalisation des objectifs fixés par la puissance publique ».
Cette dernière définition a également introduit un élément aussi important que celui apporté par P. M. GAUDEMET, à
savoir le transfert patrimonial au profit du Trésor public.
A partir de ces définitions doctrinales, trois éléments essentiels caractérisent l’impôt :
- c’est un acte de puissance publique, qui est perçu par voie d’autorité ;
- c’est un prélèvement opéré sur la propriété ;
- il est perçu dans un but d’intérêt général.
L’impôt acte de puissance publique :
L’impôt est une manifestation de la souveraineté de l’Etat. D’abord, le pouvoir d’imposer est une compétence
exclusive de l’autorité souveraine de l’Etat, le droit de lever l’impôt faisait partie des droits régaliens au même titre que
le droit de battre monnaie ou de rendre justice.
A cet effet, seul le législateur peut créer, modifier ou supprimer un impôt.
Il s’agit d’un principe universel consacré dans la plupart des constitutions des Etats contemporains.
En plus, l’impôt est établi d’une manière unilatérale et levée en utilisant la contrainte.
Cette tâche revient à une administration publique spécialisée qui constitue un organe essentiel de l’Etat.
La mise en œuvre de l’impôt est accompagné de tout un appareil de contrainte qui se déclencherait contre le
contribuable pour l’obligeait à payer, s’il ne s’acquitte pas volontairement de sa dette fiscale.
Suivant un principe constitutionnel, l’impôt doit être consenti, c’est-à-dire qu’il doit être consenti par le parlement,
représentant de la nation et non pas par les contribuables individuellement.
Une telle définition du consentement de l’impôt écartetoute contradiction entre son caractère obligatoire et la nécessite
du consentement populaire.
L’impôt est un prélèvement sur la propriété :
quelque soit la nature du prélèvement fiscal, ce dernier demeure un prélèvement patrimonial, car il diminue de façon
considérable la richesse globale de son débiteur.
Ce transfert patrimonial s’effectue des patrimoines privés vers le patrimoine de la collectivité publique qui bénéficie de
l’imposition.
Cependant, la détermination du niveau du prélèvement repose sur la faculté contributive de chacun.
Cette idée a été dégagée à partir de la définition de la notion de la répartition des charges publiques.
Comme les citoyens profitent en bloc des services publics, il apparaît normal qu’ils s’en répartissent les charges et que
chacun en supporte sa part en fonction de ses facultés et non d’après les avantages reçus.
Comme la souligné fort justement P. M. GAUDEMET, « cette thèse a non seulement l’avantage sur la procédure de
serrer la réalité de plus près, mais elle a le mérite d’éclairer par ses conséquences la solution des grands problèmes
posés par la fiscalité et de pouvoir servir de fil directeur à une théorie générale de l’impôt ».
L’impôt est un prélèvement à finalité collective :
L’impôt a pour objectif essentiel la couverture des dépenses publiques.
C’est la ressource des personnes publiques destinée à but d’intérêt général.
Cette élément de définition nous renvoi à discuterles finalités de l’impôt.
En effet, si l’impôt assure en premier lieu la couverture des charges publiques, il est peut également jouer d’autres rôles
qui ne sont pas forcément liés au rôle financier de l’impôt.
Nous examinerons ces fonctions dans la section suivantes.

2.2)- Fonctions de l’impôt


Il est largement admis aujourd’hui par la doctrine fiscale, que la couverture des dépenses publiques n’est pas
l’objectif unique de l’impôt.
La conception classique de l’impôt avait en effet limiter le rôle de l’impôt à l’alimentation des caissespubliques en lui
donnant une fonction purement financière.
La conception moderne par contre reconnaît à l’impôt d’autres fonctions à côté bien sûr de la fonctionfinancière.
La fonction financière de l’impôt :

33
Les collectivités publiques ont besoin de ressources financières pour financer leurs actions.
L’impôt reste la source financière la plus importante qui alimente régulièrement les caisses publiques. Cette conception
du rôle de l’impôt est toujours valable dans les économies modernes malgré le caractère interventionniste des actions
des pouvoirs publiques.
Pour vérifier cette réalité, l’observateur n’a qu’à revenir aux exposés des motifs accompagnant généralement les
propositions de création des nouveaux impôts ou l’augmentation des impôts déjà existants pour comprendre
l’importance qu’accorde les pouvoirs publics au rôle financier des impôts. Néanmoins, ce rôle n’est jamais présenté de
manière directe, il souvent associé aux autres fonctions, notamment les fonctions économiques et sociales.
La fonction redistributive de l’impôt :
La fonction redistributive de l’Etat est généralement exercé par quatre moyens : la fiscalité, la politique budgétaire, les
tarifs publics et la politique salariale.
Pour ce qui est de la fiscalité, elle est l’instrument privilégié pour mener une action sur les structures sociales en
opérantun nivellement social au moyen d’impôts progressifs sur les revenus et sur les concessions et de détaxation des
produits de première nécessité afin de protéger lescatégories sociales défavorisées.
Donc une action sociale peut être menée directement par le choix de ma matière imposable et une progressivité de
l’impôt.
Une autre technique est également utilisée et qui consiste à transférer une partie desimpôts collectés au profit de
certaines catégories sociales sous forme desubventions, allocations sociales, aides diverses, ….
La fonction économique de l’impôt :
La fiscalité a connu un tournant décisif, une foison lui a confié un rôle économique direct.
L’outil fiscal a définitivement intégrél’analyse économique comme un instrument essentiel dans toute action
économique globale ou sélective.
Comme exemple d’action économique globale, la lutte contre l’inflation est souvent évoqué pour désigner une politique
destinée à éponger le pouvoir d’achat excédentaire.
Parmi les exemples donnés en matière d’une action économique sélective, les avantages accordés aux constructeurs de
logements pour remédier à la crise de logement.

2.3)- L’impôt et les autres prélèvements


Il existe plusieurs moyens d’assurer le financement des charges publiques soit, on a recours à l’impôt, on fait donc
supporter le poids de la dépense à l’ensemble des contribuables, soit on fait recours à des prélèvements qui pèsent sur
les seuls usagers du service.
La particularité de l’impôt par rapport aux autresressources publiques, c’est qu’il n’est pas accompagné d’une
contrepartie directe.
L’impôt est donc perçu sans donner lieu à une contrepartie directe, il est destiné à assurer, en premier lieu, la
couverture des charges publiques.
ien qu’il remplit des finalités multiples, l’impôt est perçu pour assurer essentiellement le fonctionnement des services
publics, c’est le moyen de financement qui présente deux caractéristiques: c’est un prélèvement obligatoire mais qui
n’a pas une contrepartie directe, mais il n’est pas l’unique prélèvement obligatoire.
D’autres prélèvements ont le caractère obligatoire comme l’impôt mais ils sont accompagnée d’une contrepartie qui se
matérialise par un service rendu au profit du redevable.
Les prélèvements obligatoires, selon une définition donnée par P. Loïc, correspondent à la part du revenu national qui
transite par un processus de perception et d’affectation collective et obligatoire.
Ce sont des ressources qui sont prélevées par voie d’autorité, en vertu d’un privilège dont dispose la puissancepublique.
Cette catégorie englobe bien entendu, l’ensemble des impôts et taxes, les taxes parafiscales et certaines redevances à
caractère obligatoire.
Certainement, le critère d’absence de contrepartie est ici plus significatif.
En effet, comme le précisait P. Beltrame,8 chaque fois, qu’il existe une corrélationpréalablement définie, et dûment
calculée, entre la prestation du redevable et la valeur des services ou avantages que lui offrent les institutions publiques,
on n’est pas en présence d’un impôt au sens strict du terme mais d’une taxe administrativeou d’une redevance.
Il n’est guère besoin de longues explications pour s’apercevoir que trois prélèvements sont perçus pour le financement
des services publics, il s’agit bien entendu, des taxes fiscales, des taxes parafiscales et des redevances pour service

34
rendu.
Toutefois, la difficulté persiste quant à la définition des caractéristiques de chaque prélèvement.

2.3.1)- Taxe fiscale et redevance pour service rendu


La taxe est une contribution fiscale, perçue au profit de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics
administratifs, en raison du fonctionnement d’un service public sans que son montant soit en corrélation avec le coût
du service.
A différence de l’impôt qui est perçu sans donner lieu à aucune contrepartie directe,la taxe par contre donne droit à
celui qui la supporte à une contrepartie, « c’est un prélèvement opéré sur l’usager d’un service public, à l’occasion de
l’utilisation de ce service, mais sans que ce prélèvement ait une corrélation avec le coût du service quilui est rendu ».9
Ainsi définie, la taxe se caractérise par sa perception à l’occasion d’un service public, même si son redevable ne
bénéficie ou n’utilise pas le servicemis à sa disposition, et dans tous les cas la somme payée n’est pas équivalente au
coût du service rendu.
Dés lors son caractère obligatoire lui confère le même régime que l’impôt.
Sa création et la fixation de son régime relèvent de la compétence du législateur. Enfin, elle ne peut être perçue que par
une personne publique.
Si nous nous référons à la doctrine en France, les taxes fiscales et les redevances pour service rendu bénéficient de
définitions voisines, qu’il est trèsdifficile de les dissocier.
De ce fait, la contribution de la doctrine a permis de dégager quelques critères de distinction qui détermine les
conditions de perception des deux prélèvements.
Comme les deux prélèvements sont perçus à l’occasion d’un service rendu, une idée s’est dégagée en considérant que
la taxe fiscale ne s’applique qu’à des services publics administratifs, alors qu’une redevance pour service rendu peut
être demandée tant en contrepartie de l’usage d’un service public industriel et commercial, qu’administratif.
De plus la taxe fiscale présente un caractère obligatoire, elle est perçue indépendamment de l’utilisation particulière de
tout service.
En ce qui concerne la redevance, au contraire la nécessité est portée sur l’existence d’un service rendu. Mais il faut
ajouter encore une autre différence qui réside dans l’absence de corrélation entre le montant de la taxe et le service
rendu etla proportionnalité exigée en matière de redevance.
Il en résulte de ce bref aperçu que les deux points qui peuvent servir de critères de distinctions se rattachent,
principalement, à la nature du service et à l’existence ou non d’une corrélation entre le service rendu et le montant du
droit perçu.
Comme la taxe et la redevance pour service rendu bénéficient de définitions voisines, la doctrine en France avait
considéré pendant longtemps que la taxe fiscaleconcernait les services publics administratifs, alors que la redevance
pour service rendu s’appliquait aux services publics industriels et commerciaux.
C’est un critère qui paraît soutenable dans la mesure où la taxe revêt un caractère obligatoire indépendamment de
l’utilisation du service.
Elle correspond à des services qui se caractérisent par une certaine forme d’obligation implicite d’utilisation du
service, comme c’est le cas pour la taxe d’assainissement ou la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, qui sont
perçues à l’occasion de deux services publics administratifs.
La présence de cette obligation implicite est plus envisageable dans le cas d’un service public administratif que dans un
serviceindustriel et commercial dont l’utilisation effective du service est une condition pour exiger un quelconque
versement.
Néanmoins, l’institution de la taxe ne se rattache pas forcément à une obligation d’utiliser le service.
Il existe, en plus, des services administratifs qui sont financés par des redevances, comme les droits d’inscription dans
les centres de formation professionnelle par correspondance, ou à l’avenir les péages autoroutiers.
Alors qu’il est constant que les autoroutes constituent desservices publics administratifs mais qui sont financés par des
redevances.
Donc, cette acceptation s’est avérée dépassée, puisque il existe des services publics administratifs financés par le biais
de redevances, comme c’est le cas des redevances téléphoniques.
De plus un même service peut être financé à la fois par des redevances et taxes qui composent le tarif supporté par

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l’usager. Plusieurs critères ont été proposés afin de définir la redevance, c’est finalement le critère de l’équivalence
entre le montant du prélèvement et le service rendu qui a été retenupar le Conseil d’Etat français, dans un arrêt du
21 novembre 1958.12
Le critère d’équivalence signifie l’existence d’une corrélation entre le service rendu et le prix payé par les usagers.
Cette définition comporte deux critères, d’une part, l’existence effective d’un service rendu, et d’autre part,
l’équivalence entre le service rendu et le montant demandé à l’usager.
Le Conseil d’Etat français dans l’arrêt du 13 novembre 198713 avait considéré que la redevance pour atténuation des
nuisances phoniques sur les aérodromes d’Orly et de Roissy est entachée d’illégalité, car les prélèvements mis à la
charge des transporteurs aériens bénéficiaient à des personnes autres que les redevables; ils avaient essentiellement
pour objet de financer des travaux destinés à la protection des populations riverains.
Donc, pour que le prélèvement soit considéré comme une redevance pour service rendu, il faut que le redevable soit le
bénéficiaire d’une manière directe et immédiatedes prestations assurées par le service.
L’autre aspect du critère d’équivalence est cette corrélation entre le prix demandé et le service rendu, ce qui distingue la
taxe dela redevance.
À partir des critères de distinction entre la taxe fiscale et la redevance pour service rendu, des conditions de perception
sont formulées tant par la doctrine que lajurisprudence en France, pour permettre en fin de compte à la distinction
d’être suffisamment claire.
Il s’agit de deux principales conditions: l’existence d’un service rendu au redevable et l’existence d’une corrélation
entre le montant du prélèvement et le service rendu.
En effet, il existe une différence entre l’existence du service public et l’existence du service rendu à l’usager.
Alors que l’existence du service en état de fonctionnement est une condition pour la perception de la taxe, cette
condition n’est plus suffisante pour la perception de la redevance.
L’institution d’une taxe fiscale relève du domaine de la loi. L’administration n’est pas compétente pour créer une taxe
fiscale.
Le pouvoir reconnu aux collectivités locales, en matière de délibérations relatives aux taxes, ne concerne queles taxes,
préalablement, instituées par le législateur et dans les limites fixées par le texte de création.
L’existence d’un service public en état de fonctionnement est généralement une condition exigée par le législateur pour
les taxes instituées au profit des collectivités locales.
La commune est tenue de se conformer à cette condition pour laperception de la taxe. Le service doit être crée avant la
perception de la taxe.
L’absence d’un service rendu à l’usager, n’ouvre pas le droit à l’administration d’exiger un prélèvement au titre d’une
redevance pour service rendu, le prélèvement opéré, dans ce cas est de nature fiscale.
Ce service rendu doit se matérialiser par unavantage tiré par l’usager.

2,3,2)- Taxes parafiscales


Les taxes parafiscales comportent des points communs avec les impôts et les rémunérations pour service rendu.
Qualifiées comme une catégorie « hybride », les taxes parafiscales sont comme l’impôt opérées à titre obligatoire, elles
sont comme la rémunération pour service rendu perçues au profit d’un service public particulier enrémunérant une
certaine contrepartie fournie par le service.
Donc, à côté des taxes fiscales et des redevances ordinaires existent des taxes et redevances parafiscales perçus
aux profit d’une personne morale autre que l’État, les wilayas et les communes, et figurant sur un état spécial
annexé à la loi de finance :
- Une taxe parafiscale ne peut être perçue au profit de l’État ou des collectivités locales.
Elle est instituée et perçue en vertu d’une disposition de la loi de finance,
- La taxe parafiscale est affectée à un organisme déterminé, à savoir une personne morale.
Donc, la taxe parafiscale peut être affectée à un établissement public industriel et commercial ou à un établissement
public administratif, comme ellepeut être affectée à des organismes techniques ou professionnels (chambres
d’agriculture). Les cotisations sociales figurent parmi la liste des taxes parafiscales dressée chaque année dans l’état
spécial annexé à la loi de finances.
- En dernier lieu, la taxe parafiscale est affectée à un objet, généralement, pour atteindre un objectif à caractère

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économique ou social d’intérêt général.
La prise en charge de certaines sujétions de service public par un financementparafiscal faciliterait la réalisation des
objectifs assignés aux organismes bénéficiaires, sans le passage obligé par les étapes d’acheminement des recettes
fiscales à travers les différents circuits du Trésor, comme il permet une répartition et une affectation rationnelles des
ressources publiques.
Mais, l’existence de la parafiscalité est conditionnée par la fourniture de prestations aux concernés par ces
prélèvements.
Les taxes parafiscales sont perçues dans un but qui n’est pas forcement celui de l’impôt.
Les prélèvements parafiscaux frappent les bénéficiaires des prestations des organismes qui sont chargés d’une mission
d’intérêt général.
Le fait générateur de la taxe parafiscale est la prestation fournie par l’organisme percepteur. Ainsi, unecompagnie
aérienne qui bénéficie des services aéroportuaires se voit redevable dela taxe d’atterrissage pour le compte de
l’entreprise de la gestion des infrastructures aéroportuaires concernée et non pour le compte d’un autre organisme,
duquel il ne reçoit pas de prestation.
Ce lien entre la prestation et le paiement de la taxe parafiscale permet au service concerné de s’autofinancer sans
recours à l’aide totale de l’État.
Par ailleurs, un prélèvement affecté est bien supporté par le cotisant ou l’usager qu’un produit fiscal non affecté.
A cet effet, un système de financement parafiscal permet un autofinancement du service public et une couverture de
certaines dépenses sociales, mais il peut jouer d’autres rôles, comme l’organisation de la solidarité professionnelle, la
régulation des marchés,...etc.
Les taxes parafiscales sont des recettes du service bénéficiaire, elles sont destinées à couvrir les dépenses du service.
En cas d’insuffisance de leur produit, la différence est compensée par des subventions budgétaires.
Tout en préservant son autonomie budgétaire, l’organisme bénéficiaire se voit affecté des ressources publiques qui lui
permettent d’équilibrer son budget.
Le recours à un mode definancement relativement stable, comme la parafiscalité, garantit la continuité du service
public et protège le service bénéficiaire des risques économiques liés au marché.
Les ressources des organismes de sécurité sociale sont inclues dans le domaine de la parafiscalité.
Elles constituent la part dominante de la parafiscalité au sens large du terme.
Le produit des cotisations sociales contribue au financement des dépenses de santé.
Mais les cotisations sociales différent quelque peu de la parafiscalité générale, puisque elles ne sont pas liées
directement aux prestations; elles consistent à un remboursement en monnaie pour les prestations fournies par d’autres
organismes (hôpitaux publics et cabinets privés).
Le caractère de prestation pécuniaire contribue à créer une fosse entre la cotisation et la fourniture de prestation.
À cet effet, le régime de la sécurité sociale doit être analysé différemment de la parafiscalité générale qui se
caractérise par une rupture relative du lien de causalité entre la prestation fournie et la somme demandée, mais
préservant un liendirect avec le bénéficiaire.
L’assimilation des cotisations sociales à la parafiscalité générale présente l’avantage d’être soumises à un contrôle
parlementaire régulier.
Toutefois, elle présente le risque de traiter de la même manière les cotisations sociales comme les autres ressources
parafiscales de moindre importance.
Le caractère particulier des cotisations sociales nécessite un traitement avec plus d’attention.

CHAPITRE III
CLASSIFICATION DE L’IMPOT

3.1)- Impôt direct et impôt indirectA- Fondements de la distinction


La distinction entre impôts directs et impôts indirects et la plus ancienne et la plus communément employée.
Cette opposition se trouve dans toutes les législationsfiscales de tous les pays et depuis bien longtemps.
En effet, pour asseoir l’impôtdeux techniques sont concevables :
- ou bien s’attacher aux facultés contributives du contribuable ; décelées directement en s’attachant à sa situation
(revenu, fortune, etc) : c’est la technique de l’impôt direct qui recouvre dans une large mesure la notion économique

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d’impôt sur le revenu et d’impôt sur le capital ;
- ou bien appréhender les facultés contributives du contribuable par l’intermédiaire d’actes, de faits ou d’opérations qui
seront révélateurs de l’existence de certains éléments de richesse chez ceux qui les accomplissent, c’est la technique de
l’impôt indirect qui est utilisé généralement en matière d’impôt sur la dépense.

B)- Critères de distinction :


Bien qu’elle soit commode et très courante, la distinction de l’impôt direct et del’impôt indirect n’a pas une valeur
scientifique certaine du fait de la multiplicité des critères de distinction.
Plusieurs critères ont été proposés pour les distinguer, on trouve à côté du critère administratif et du critère économique,
un critère fiscal.
a)- Le critère administratif
D’après ce critère, l’impôt qui est perçu par voie de rôle est un impôt direct. Le rôle désigne la liste sur laquelle
figurent les bases d’imposition ainsi que les montants dûs par chaque contribuable.
Donc, c’est à partir de ce document, qui constitue un titre exécutoire que les comptables chargés de la perception
procèdent au recouvrement de l’impôt.
C’est en fonction de l’existence ou non du rôle que les impôts sont classés dans la catégorie des impôts directs ou des
impôts indirects.
Quand l’imposition est liée à des actes de production ou de consommation irréguliers, il n’est pas possible d’établir un
rôle, on utilise la qualification d’impôts indirects. L’impôt direct est lié au rôle, tout simplement parce que les situations
sont connues et arrêtées au bout d’un certain temps égal en général à une année.
L’impôtindirect vise au contraire des événements, comme en matière d’enregistrement, des transactions commerciales,
en matière des taxes sur le chiffre d’affaires, ou la mise en circulation d’un produit soumis à divers impôts indirects.
Cette distinction suivant le critère administratif tient une grande place dans beaucoup de pays, notamment pour
désigner l’administration compétente pour l’assiette et le recouvrement de l’impôt. Enfin, ce critère est utilisé en
matière de partage du contentieux entre la juridiction administrative et la juridiction judiciaire.
b)- Le critère économique
Le critère économique repose sur le phénomène de l’incidence. Il faut distinguer celui qui paie l’impôt et celui qui le
supporte finalement.
Il s’agit donc de déterminer si l’impôt est bien supporté par celui qui est assujetti ou si celui-ci en fait reposer la charge
sur les tiers.
Le commerçant qui paye l’impôt sur la dépense a la possibilité de le répercuter sur le consommateur.
La répercussion ainsi définie est utilisée pour distinguer l’impôt direct de l’impôt indirect.
Ainsi, on distingue leredevable légal (le commerçant) du redevable réel (le consommateur).
Cependant, cette distinction n’est pas toujours valable, car dans certaines situations l’impôt direct est répercuté, compte
tenu des données économiques structurelles ou conjoncturelles.
Dans des situations de crise ou de mévente, le redevable légal peut ne pas pouvoir répercuter l’impôt et le supporte
alors lui-même.
Ainsi suivant les aléas de la conjoncture économique, le même impôt sera tantôt qualifié de direct, tantôt d’indirect.
L’exemple souvent cité, c’est le cas de l’impôt sur les sociétés qui est classé parmi les impôts directs, alors qu’il est, le
plus souvent, répercuté dans les prix.
En présence de l’incertitude du critère économique, certains auteurs ont proposé de l’améliorer, en proposant de
substituer à l’incidence de fait, celle de l’incidence de droit, sans se préoccuper de savoir si la répercussion est effective
ou non.
Suivant ce courant doctrinal, il faudrait s’attacher uniquement à la volonté du législateur pour savoir s’il y a possibilité
de répercussion légale ou non.
c)- Le critère fiscal
Le critère fiscal s’attache à la stabilité de la matière imposable.
D’après ce critère, l’impôt direct est celui qui atteint un élément de richesse ayant un certain caractère durable.
Par contre, l’impôt indirect, serait celui qui frappe des faits intermittents, accidentels, transitoires.

C)- Avantages et inconvénients des impôts directs et des impôts indirects

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Les impôts indirects présentent des avantages et des inconvénients inverses de ceux de la fiscalité directe.
a)- Rendement des deux impôts
Il est largement admis que le rendement de l’impôt direct est stable, il n’estpas compromis dans les périodes de
crise économique.
Les impôts directs présentent l’avantage d’avoir un rendement stable et de ne pas faiblir dans les périodes de récession
économique.
Cette idée a perdue une partie de son audience puisque on a constaté que les impôts directs ne suivent pas
l’accroissement de la fortune des contribuables avec autant de souplesse qu’on aurait le croire.
Par contre, les impôts indirects ont le mérite d’être plus souples ou plus élastiques, car ils suivent de manière plus
élastique le développement de la richesse.Il s’agit ici de l’élasticité économique dont bénéficie la fiscalité indirecte.
En effet, le produit de la fiscalité indirecte s’élève au fur et à mesure que l’activité économiquese développe.
Ce phénomène est naturel : la fiscalité indirecte frappe des actes juridiques et des opérations matérielles qui constituent
en quelque sorte l’activité économique elle-même.
Cette corrélation entre le rendement de la fiscalité indirecte et la conjoncture économique est un avantage dans les
périodes de prospérité et d’expansion économique.
C’est aussi un avantage dans les périodes de hausse des prix et d’inflation où le produit des taxes sur le chiffre
d’affaires enfle avec les prix eux-mêmes.
b)- Perception des deux impôts
L’impôt direct est un impôt qui en principe est économique à percevoir.
Il satisfait à une des règles d’Adam Smith, à savoir la règle de l’économie.
Frappant une matière imposable qui présente une certaine stabilité, il n’exige pas de nombreuses vérifications et, de ce
fait, n’entraîne pas de gros frais de perception.
Cela est relativement exact quand il s’agit d’éléments facilement contrôlables, qui pouvait être relevé une fois pour
toutes sous réserves des mutations ou modifications ultérieures.
Aujourd’hui les choses ont changé, les techniques d’évaluation de la matière imposable se sont modifiées : le fisc
entend évaluer le revenu exact du contribuable, il se livre à des vérifications de plus en plus complexesqui exigent une
intervention plus large de l’administration fiscale.
L’économie de perception dont bénéficiait naguère la fiscalité directe tend à disparaître.
c)- La justice des deux impositions
La fiscalité directe conduit à la personnalisation de l’impôt. Il est donc possible d’adapter la charge fiscale aux facultés
contributives individuelles de chaque contribuable.
La prise en considération des charges de famille dans le calcul de l’impôt, ainsi que l’application des tarifs progressifs
et de déductions à la base, c’estlà d’ailleurs une façon de rendre plus juste, autant que possible l’impôt.
Paul – Marie Gaudemet, avait remarqué que cet avantage est aujourd’hui moins réel que par la passé.
Il ajoutait : pour que la fiscalité directe soit équitable, il faut qu’elle ne soit pas faussée par la fraude.
En effet, la fraude détruit l’équité de la fiscalité directe la plus perfectionnée.
La charge fiscale se trouve ainsi conditionnée par l’ampleur de la fraude.17
A l’inverse des impôts directs, la fiscalité indirecte qui frappe les produits de consommation de manière aveugle, sans
considérations de la capacité contributive des contribuables peut apparaître comme particulièrement injuste dès lors
qu’à revenu inégal, la charge est la même.
Par ailleurs, les familles nombreuses à faibles revenus se trouvent particulièrement pénalisées par ce type d’imposition,
du fait de leur consommation plus importante de produits courants.
Cependant, cette injustice de la fiscalité indirecte est atténuée en partie aujourd’hui.
En effet, certains biens ou produits sont fortement taxés.
Il s’agit plus particulièrement des produit de luxe, ainsi que les droits d’enregistrement.
D’un autre côté les produits de première nécessité sont soit exonérés soit faiblement taxés.

3.2)- Impôt réel et impôt personnel


Les impôts réels sont ceux qui frappent les biens d’un contribuable sans considération de sa situation personnelle.
Il en est ainsi par exemple des impôts fonciers locaux ainsi que les droits d’enregistrement. Les impôts personnels sont
desimpôts qui tiennent compte de la situation familiale ou de la fortune du contribuable, ainsi l’impôt sur le revenu ou

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les droits de succession sont des impôts personnels.
La personnalisation de l’impôt a tendance à se développer dans la fiscalité moderne.
Dans l’ensemble la personnalisation paraît bien admise que dans le passé.
D’une manière générale, la polémique autour de la personnalisation de l’impôt porte maintenant sur les aménagements
techniques que sur le principe lui-même.
Plusieurs techniques de personnalisation sont utilisés, comme l’imposition par foyer.
C’est ainsi que le contribuable est imposé en tant que chef de famille sur ses propres revenus, sur ceux de son épouse
et de ses enfants vivant sous son toit.
Ceci, comme la fort justement remarqué
A. SADOUDI, renforce le caractère personnel de l’impôt général sur le revenu.
En France, par exemple, on applique le quotient familial pour permettre la réduction de l’impôt lorsque le nombre
d’enfants à charge est plus important.
Par ailleurs, on notera, la tendance de certaines législations à personnaliser même les impôts qui par nature sont des
impôts réels. Ainsi, un impôt de consommation comme la TVA est personnalisé par l’adoption d’un tarif échelonné qui
va de l’exonération des produits de première nécessité à la surtaxation des produits de luxe.
Mais cette approche n’emporte pas suppression du caractère d’impôts réels conféré aux impôts de consommation.
Du point de vue de la simplicité, il paraît évident que l’impôt réel est plussimple à mettre en œuvre que l’impôt
personnel, pour lequel la recherche de la matière imposable est toujours plus délicate.

3.3)- Impôts analytiques et impôts synthétiques


L’impôt synthétique est un impôt qui frappe l’ensemble des revenus ou des gains du contribuable.
Cette technique d’imposition permet de saisir l’ensemble de la situation du contribuable.
L’impôt analytique, par contre frappe les diverses catégories de revenus.
Ainsi, l’impôt cédulaire sur le revenu est un impôt analytique qui n’atteint qu’une catégorie de revenu, alors que
l’impôt général sur le revenu estun impôt synthétique, puisqu’il porte sur le revenu global d’un contribuable, toutes
sources de revenus confondus.
L’impôt synthétique facilite la personnalisation de l’impôt par l’application de la progressivité, puisqu’il vise une
situation économique d’ensemble.
En plus, la faculté contributive est mieux appréciée par la mise en œuvre de cette technique d’imposition.

3.4)- Impôts de quotité et impôts de répartition


L’impôt de répartition est celui dont le produit total attendu est fixé à l’avance puis réparti ensuite entre les
contribuables.
Dans ce système, c’est donc la somme totale à recevoir (appelé contingent) qui est déterminée à priori, non le taux
d’imposition qui ne se dégage qu’après répartition.
Par contre, l’impôt de quotité procède de manière inverse ; il consiste à définir initialement un taux d’imposition qui
sera ensuite appliqué à la matière imposable.
Ce dernier est celui qui est maintenant en vigueur dans tous les systèmes fiscaux modernes.
La distinction entre l’impôt de quotité et l’impôt de répartition n’a qu’un intérêt historique.
Donc, dans l’impôt de quotité le montant global et les montants par contribuable ne sont pas connus à l’avance.
Les montants inscrits au budget sontdes montants prévisionnels.
Pour ce qui est de la certitude du rendement, l’impôt de répartition est plus rentable, puisque le législateur fixe le
contingent national, il est certain que cecontingent sera atteint, car chaque commune paiera son contingent communal
en établissant un taux aussi élevé qu’il le faudra pour que ce contingent soit atteint.
Néanmoins, il présente des défauts manifestes, car il prive l’impôt de toute élasticité.
Il entraîne également une inégalité dans les taux qu’il entraîne entre des contribuables se trouvant dans des communes
différentes.
L’impôt de quotité est donc plus juste et surtout plus rentable que l’impôt de répartition.

3.5)- Impôt proportionnel et impôt progressif


L’impôt proportionnel est l’impôt dont le taux est constant quel que soit le volume de la matière imposable.

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L’impôt progressif est un impôt dont le taux s’élève avec la quantité de matière imposable.
La progressivité ne peut pas s’appliquer à n’importe quelle matière imposable : elle ne se conçoit qu’à condition que la
matière imposable ne soit pas susceptible d’être morcelée.
A cet effet, il est pratiquement impossible d’appliquer la progressivité à un impôt de consommation, puisque le
consommateur peut procéder à des achats fragmentaires pour échapper à la progressivité.
Par contre, la progressivité peut s’appliquer aisément lorsque la matière imposable présente un caractère global.
C’est le cas en matière d’impôt surle revenu ou l’impôt sur les successions.

3.5.1)- Modalités de la progressivité


A)- La progressivité directe
C’est un système où le taux d’impôt s’élève d’une manière continue avec la matière imposable jusqu’à une limite fixée
par la loi.
En effet, la progressivité abesoin d’une limite pour ne pas atteindre 100%.
Mais ce système rend le calcul de l’impôt trop compliqué, puisqu’il faut que taux suit de manière continue la
progressionde la matière imposable.
Il présente également l’inconvénient de ne pas suivre la matière imposable une fois le taux maximum est atteint.
Pour éviter cesinconvénients une autre modalités a été conçue, à savoir la progressivité par classe.

B)- La progressivité par classes


Dans ce système, la matière imposable est répartie en classes ; des taux de plus en plus élevés sont appliqués aux
classes renfermant les matières imposables de plus en plus importantes.
Chaque taux correspond à une classe et qui s’appliqueà la totalité de la classe.
Exemple :
De 0 à 100.000 = 10 %
De 100.001 à 200.000 = 20 %
De 200.0001 à 500.000 = 30 %
Ce système présente un inconvénient majeur, la progressivité n’est pas continue ; lorsqu’on passe d’une classe à une
autre, l’impôt s’élève brutalement par suite du changement du taux, même si l’augmentation de la matière imposable
est minime par rapport à la classe inférieure.

C)- La progressivité par tranches


Dans ce système la matière imposable est décomposée en tranches à chacune desquelles s’applique un taux de plus
en plus élevé au fur et à mesurequ’on atteint les tranches supérieures.
Seule la proportion de la matière imposablequi est comprise dans la tranche supérieure est frappée au taux plus élevé.
Les éléments des tranches inférieures restent soumis à des taux moins élevés.
Ce système est largement utilisé par les systèmes fiscaux, notamment en matière de l’impôt sur le revenu et l’impôt sur
les successions.

D)- La progressivité par abattement à la base


L’abattement à la base est une technique qui permet l’exemption d’un minimum de revenu.
Ainsi, le calcul de l’impôt est déterminé après la déduction d’unecertaine somme.
Les motifs de l’adoption de cette technique sont d’ordre social ; le minimum fixé est considéré comme le revenu
indispensable à la vie dans unesociété.
Exemple :
Deux contribuables, le premier a un revenu de 200.000 DA, le second un revenu de 300.000 DA.
Si l’abattement à la base est de 200.000 DA ; le contribuable ayant 200.000 DA de matière imposable ne paiera pas
d’impôt puisque ces 200.000 DA bénéficient de l’abattement à la base.
Donc, pour lui le taux réel de l’impôt est de 0%.
Pour le second, il ne sera taxé que sur les 100.000 DA.
Si le taux est de 10%, il ne paiera que 10.000 DA d’impôt.

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3.5.2)- La valeur de la progressivité
Au plan du rendement :
Traditionnellement on considère que l’impôt progressif était plus rentable que l’impôt proportionnel. L’application des
taux plus élevés pour les gros contribuables contribue à l’accroissement des recettes fiscales.
Toutefois, cetteappréciation de la valeur de la progressivité s’est avérée incertaine dans la mesure où les recettes
réalisées à partir des taux élevés sur les gros contribuables ne compense pas justement les exonérations et les taux
moins élevés appliqués aux petits contribuables.
Donc, le rendement de l’impôt progressif dépend de deux facteurs :
- la structure même de la progressivité et la conception des tranches et des taux ;
- la manière de la répartition de la richesse dans un pays.
Si l’essentiel de la richessese trouve aux mains de contribuables très fortunés, il est certain que la progressivité sera
avantageuse pour le rendement de l’impôt, par contre, si les petits est moyens revenus représentent le plus grand
nombre des contribuables et détiennent la plus majeure partie de la matière imposable, il n’est pas certain que la
progressivité procure au trésor public une augmentation du rendement de l’impôt.
Au plan de la justice :
La recherche de la justice sociale par le biais de la fiscalité a donné lieu à des discussions très chaudes entre
adversaires et partisans de la progressivité.
Toutefois, en dehors de tout débat idéologique, la progressivité fondée sur le lien existant entre la capacité contributive
et les besoins de vie dans une société est plus acceptable, dans la mesure où elle est destinée à réduire lesinégalités
sociales.
Pour bien asseoir la progressivité, certains auteurs pensent que cette dernièreest une exigence de la justice fiscale elle-
même.
Ils considèrent que l’égalité fiscale doit être mesurée à partir du sacrifice fiscal réclamé à chacun.
La progressivité est dans ce cas la seule technique qui peut réaliser cette justice.
Cette thèse a été surtout renforcée à partir des analyses des économistes marginalistes qui ont montréqu’un contribuable
plus qu’il est riche, moins l’unité monétaire a pour lui de valeur.
Ilsconsidèrent qu’il est plus juste de réclamer un pourcentage de prélèvement plus important au riche qu’au pauvre.
La justice fiscale est pour cette partie de la doctrine est mieux satisfaite par des impôts progressifs que par des impôts
proportionnels.
Cependant, si on assiste aujourd’hui a une acception plus au moins générale de la progressivité, le débat a été vite
orienté vers les modalités d’application decette progressivité et surtout la conception même des tranches.
Au plan de l’incidence économique :
La progressivité comme technique d’impositionentraîne inévitablement des conséquences économiques. En premier
lieu, la progressivité évite la concentration de la fortune dans les mains d’une partie de la population.
En effet, dans une société capitaliste, la richesse a tendance à se concentrer chez les contribuables les plus riches qui
deviennent de plus en plus riches.
Justement la progressivité constitue un instrument efficace pour une juste répartition de la richesse nationale par le biais
d’une pression fiscale qui suit la progression de la fortune.
Cet avantage que présente la progressivité est souvent mal reçu, à cause de l’effet négatif de la progressivité sur la
constitution de l’épargne de groscontribuables.
La diminution de l’épargne chez cette catégorie de contribuablesn’aide pas à l’augmentation de l’investissement privé.

CHAPITRE VI
CLASSIFICATION ECONOMIQUE DE L’IMPOT
Suivant la définition de l’impôt donnée au début de ce cours, l’impôt est un prélèvement sur la richesse. Cependant,
cette richesse n’a pas toujours la même nature économique.
La classification économique de l’impôt 20 a donc pour objet de définir à quel moment de la formation de la richesse le
prélèvement fiscal intervient ?
La fiscalité touche la fortune individuelle à divers moments : soit le prélèvement intervient au moment où la richesse
intègre le patrimoine de l’individu, c’est l’impôtsur le revenu.
L’impôt sur le capital, par contre, touche la richesse au moment de sa consolidation dans le patrimoine du contribuable.

42
Enfin, la technique de l’impôt sur la dépense touche la richesse du contribuable au moment de sa sortie du patrimoine
dece dernier.
Il en résulte de ce bref aperçu que le prélèvement fiscal touche la richesse sous ces trois aspects économiques : le
revenu, le capital et la dépense.
Le législateur a donc devant lui une option économique qui se résume dans le choix entre ces trois impôts, ou bien,
c’est généralement le cas, établir un dosage entreces trois types de matière imposable en fonction d’un certain
nombre de paramètres économiques.

4.1)- L’impôt sur le revenu


Le revenu suivant d’une définition générale est le fruit d’une source durable, plus exactement c’est « une somme
d’argent provenant d’une source permanente d’une manière périodique ».
Cette définition adoptée par les auteurs du droit civils’est avérée insuffisante pour le droit fiscal.
En effet, le droit civil avait adopté cette définition pour ces propres besoins notamment pour distinguer le revenu du
capital.
Or, le droit fiscal a besoin d’une définition plus large du revenu qui permet d’intégrer dans la notion du revenu tous les
gains exceptionnels même s’ils ne proviennent pas d’une source durable.
Ainsi, le revenu a été définit comme « l’enrichissement net du sujet économique au cours d’une période donnée ».
L’adoption d’une définition propre concrétise l’autonomie du droit fiscal par rapport au droit privé.
Il ressort clairement de cette définition que le revenu est une richesse qui revient généralement, ce qui fait que le
prélèvement fiscal au titre de cet impôt ne détruit pas la matière imposable et ne l’empêche pas de réapparaître dans
l’avenir.
Cette justification de l’impôt sur le revenu avait conduit à taxer des revenus même s’ils n’ont pas le caractère de
périodicité, au motif qu’il y a une augmentation du patrimoine, c’est le cas par exemple, des plus-values immobilières.
Le second problème quant à la définition du revenu imposable concerne la base même d’imposition, à savoir le revenu
brut ou le revenu net.
Le revenu brut ne constitue pas la base d’imposition, car il faut déduire les charges liées à l’activité. Ainsi le revenu
net est la différence entre le revenu brut et les charges liées àl’activité ; ce dernier constitue la base d’imposition
du revenu.
Toutefois, les problèmes de la définition du revenu imposable ne sont pas totalement réglés.
En effet, une fois choisi le revenu comme matière imposable, ilfaut opérer un autre choix entre un impôt unitaire
(synthétique) sur le revenu ou des impôts cédulaires (analytiques).
Remarque
Il ne faut pas confondre entre la classification économique de l’impôt et son rôle économique.
Le rôle économique est une orientation de l’impôt vers la réalisation des objectifs de la politique économique.
La classification économique est toute autre, car elle analyse l’impôt suivant une option économique et non juridique
ou administrative.

4.2)- L’impôt sur la dépense


L’impôt sur la dépense touche les éléments de richesse à l’occasion de l’emploi des ressources financières par un
individu ou une entreprise pour se procurer des biens ou des services.
Le contribuable est frappé par cet impôt au moment où il utilise sa richesse sous forme d’une dépense, c’est-à-dire à la
consommation.
La dépense est ainsi jugée comme un élément révélateur de la capacité contributive d’un individu ou d’une entreprise.
Toutefois, l’impôt sur la dépense conserve une particularité, c’est-à-dire celui qui supporte l’imposition n’est frappé
qu’indirectement ; ce n’est pas la personne qui effectue la dépense qui paie légalement l’impôt.
L’impôt est incorporé au prix du produit ou du service.
Sans aller trop loin dans la présentation de l’évolution des impôts sur la dépense, il est du moins nécessaire de présenter
trois grands types de taxes sur le chiffre d’affaires : les taxes cumulatives, la taxe unique et la Taxe sur la Valeur
Ajoutée qui n’est que la combinaison des deux premiers types.
Les taxes cumulatives
Dites « à cascade « , frappent chaque transaction sur la valeur globale de celle-ci.

43
La technique des taxes cumulatives permet d’obtenir des recettes élevées avec un taux relativement bas. Dans cette
technique l’impôt a un caractère multiple puisqu’il est perçu à chaque transactions.
Malgré un taux relativement faible, les taxes cumulatives présentent des inconvénients, en particulier la pénalisation
des circuits longs de production quidonne lieu à de multiples transactions notamment dans les économies
industriellesoù la division du travail est très poussée.
La neutralité économique de ces taxes est absente, ce a conduit les différents pays à les abandonner.
La taxe unique :
Contrairement aux taxes cumulatives, la taxe unique est perçue une seule fois, à un stade déterminé, sur la valeur du
produit à ce stade.
La taxe est donc incorporée aux et sera supportée finalement au moment de la dépense d’achat effectuée par le
consommateur.
L’impôt ne frappe qu’une seule fois la denrée.
C’est le caractère global de la taxe, bien que le paiement est fractionnée (le cas de la TUGP appliquée en Algérie avant
la réforme d e1991).
La Taxe sur la valeur Ajoutée :
La généralisation de la taxe unique à paiement fractionné a permis de ne taxer, lors de chaque transaction, que la
différence entre lavaleur du produit livré et son coût total de production.
Cette dernière évolution a contribué à l’apparition de la TVA.
La TVA est une taxe sur le chiffre d’affaires, appliquée à chaque stade du circuit économique et qui, par le jeu du
mécanisme des paiements fractionnés et des déductions, ne porte en définitive que sur la valeur ajoutée par le
redevable, du faitde son intervention, aux biens ou services qui font l’objet de son activité.
La TVA est donc un impôt synthétique sur la dépense permettant d’atteindre plusieurs avantages, notamment :
- La neutralité fiscale : contrairement aux anciennes techniques, la TVA ne pénalise pas les circuits longs, elle est
neutre par rapport aux circuits économiques.
Toutetaxe payée en amont doit faire l’objet d’une déduction de la taxe payée en aval.
La taxation d’un même produit, même vendu successivement en plusieurs étapes, ne sefait qu’une seule fois et sur la
valeur ajoutée.
- L’incitation à l’investissement : en permettant les déductions afférentes aux immobilisations, elle évite la double
imposition des dépenses d’investissements.
Par ailleurs, l’impôt sur la dépense peut prendre la forme d’un impôt analytique sur des dépenses particulières de
consommation ou accises.
Les droits indirects de consommation tirent leur dénomination de leur fait générateur qui est en principe la mise à la
consommation ou la mise en circulation du produit imposable.
Ainsi, l’impôt de consommation peut frapper des objets et des denrées de toute nature (alcools, tabacs, pétrole et ses
dérives).
Ces droits sont spécifiques et sont fixés proportionnellement à la quantité mise en circulation (poids, volume).
Les droits indirects ont le mérite d’être générateurs de ressources importantes et alimentent les budgets publics de façon
considérable.
Il faut ajouter que les droits indirects constituent des instruments efficaces pour les politiques économiques comme
l’énergie, ou pour les politiques sociales comme la lutte contre l’alcoolismeou le tabagisme.
Enfin, en matière des impôts sur la dépense, les droits de douanes constituentà côté des TCA et des droits indirects une
autre forme d’imposer la dépense.
Les droits de douanes sont des impôts particuliers sur la dépense qui frappent généralement les marchandises importées.
Le tarif douanier élaboré par chaque Etatunilatéralement ou par convention est la clef de voûte de l’activité douanière.
Les droits sont perçus sur la base du tarif douanier correspondant à chaque produit.
Ils sont perçus en général en même temps que la TVA.

4.3)- Les impôts sur le capital


Le capital, suivant une définition générale, est la richesse consolidée dans le patrimoine du contribuable ; c’est un
élément présentant une certaine stabilité.
Toutefois, le terme capital englobe une notion relativement vague (fortune, patrimoine, richesse).

44
Au plan fiscal, la notion du capital reste floue et obscure du faitde la difficulté d’une nette distinction entre le capital, le
revenu et la dépense.
Abstraction faite des cas où la notion du capital reste floue, le capital peut être taxé suivant plusieurs modalités.
Il y a d’abord les droits d’enregistrement qui touchent le capital à l’occasion de sa transmission à titre onéreux ou à titre
gratuit.
Ensuite, il y a l’impôt sur la fortune qui est un impôt annuel déterminé en fonction d’une fortune acquise et accumulée
chez le contribuable.
Enfin, l’impôt peut prendre la forme de taxes immobilières locales comme la taxe foncière.
Les discussions sur l’impôt sur le capital portent essentiellement sur la pression fiscale sur le capital. Chez une bonne
partie de la doctrine, l’imposition du capital ne doit pas diminuer la consistance de ce dernier jusqu’à le faire disparaître
avec le temps.
Ainsi, ils considèrent que seuls les plus-values peuvent être taxées. Les plus-values correspondent à l’augmentation du
capital, suite à un gain exceptionnel, sinon les gains répétitifs sont déjà inclus dans l’impôt sur le revenu ou payés sur le
revenu.

(6)
L’assiette de l’ impôt
Asseoir l’impôt consiste a déterminer les bases d’imposition (exemple : salaire de pose constitue l’assiette pour
déterminer le montant de l’impôt sur les salaires IRG, le résultat fiscal permet le calcul du montant de l’impôt a payer
en matière de l’IBS.
La liquidation fiscale :
Liquider un impôt consiste a déterminer le montant a payer par le contribuable.
Exemple au moment du dépôt du bilan fiscal, une société doit au préalable procéder a la liquidation fiscale, cela
signifie ainsi :
- Détermination du montant de l’impôt IBS exigible
- Soustraire les acomptes verses par la société en matière d’IBS
- La liquidation est l’acte de régulariser le montant restant a payer (montant de l’IBS exigible - montant des acomptes
verses) le solde est a déclarer par voie de G50 et dont copie sera jointe en même temps que le dépôt du bilan fiscal.
La procédure d’imposition
La détermination de l’assiette de l’impôt :
- L’assiette de l’impôt désigne la somme retenue pour définir la base de calcul d’un impôt ou d’une taxe.
En d’autres termes c’est sur qui repose l’impôt elle est déterminée par la recherche de la matière imposable et
l’évaluation de cette matière.
- La matière imposable est l’élément économique sur lequel l’impôt prend sa source cet élément peut être un
bien, un produit, un revenu, un capital ou une personne.
C’est le champ d’application de l’impôt.
Deux méthodes pour déterminer la matière imposable :
La déclaration d’existence ou le recensement.
La liquidation :
C’est l’opération qui conduit à déterminer l’impôt exigible.
Elle consiste à appliquer à la base imposable ou assiette, le taux ou le tarif de l’impôt pour en déterminer le
montant.
La liquidation peut se faire par trois parties :
Par l’administration fiscale :
Après le dépôt de la déclaration par le contribuable l'administration procède à la liquidation (le calcul de
l’impôt)

45
Par le contribuable :
C'est généralement en matière de taxes sur le chiffre d'affaires (TAP) que la liquidation de l'impôt est confiée
au contribuable lui même.
Par un tiers :
Elle est prévue par la loi sous forme de retenue à la source. L'impôt est ensuite reversé au Trésor. Exemple la
TVA.
Le recouvrement :
Est l’opération de perception de l’impôt, la collecte des prélèvements obligatoires peut se faire à l’amiable
(payement dans les délais) ou de force (redressement,…).
Si vous êtes une personne physique, morale, particulier ou professionnel vous êtes soumis à l’un ou plusieurs de
ces impôts et taxes :
1°)-Impôt sur le Revenue Global (IRG)
2°)-Impôt sur le Bénéfice des Sociétés (IBS)
3°)-Impôt Forfaitaire Unique (IFU)
4°)-Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP)
5°)-Taxe sur Valeur Ajoutée (TVA)
6°)-Taxe Foncière (TFPB et TFPNB)
7°)-Taxe d’Assainissement (TA.H TA.LC)
8°)-Droit d’Enregistrement (D E)
9°)-Droits de Timbre (D T)
10°)-Droits de Douane (D D)
11°)-Taxe sur les Produits Pétrolier (TPP)
12°)-Taxe Intérieure de Consommation (TIC)
13°)-La TIC prend la forme d’un droit ad valorem
14°)-Droit de Circulation (D C)
15°)- Droit de Garantie (D G)
16°)-Taxe d’Abattage (T A)
17°)-IMPOT SUR LA FORTUNE
18°)- Etc...........................

46
(I)
Impôt forfaitaire unique
(IFU)
Sommaire
A)- Champ d'application
B)- Modalités de déclaration
C)- Option pour le régime du réel
D)- Modalités de paiement
E)- Avantages fiscaux accordés
F)- Obligations comptables
G)- Sanctions fiscales
H)- Régularisations au titre de l'IFU
I)- Activités exclues du régime de l’IFU
J)- Cas pratiques
K)- Questions
L Mise à jour au titre de la LF et LFC 2022

A)- Champ d'application


Le régime de l’Impôt forfaitaire unique (IFU) concerne les personnes physiques exerçant une activité industrielle,
commerciale, artisanale dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas huit millions de dinars (8.000.000 DA) (art 282
ter du CIDTA)
Le régime de l'IFU a été étendu pour les promoteurs d'investissement exerçant des activités ou projets, éligibles à "
l’ANAD" ou à "l’ANGEM" ou à "la CNAC" dès lors que leurs chiffres d’affaires n’excèdent pas 8 000 000DA.

B)- Modalités de déclaration


Les contribuables soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique sont tenus de souscrire et de faire parvenir à
l’inspecteur des impôts du lieu d’implantation de l’activité, une déclaration prévisionnelle dont le modèle est fixé par
l’administration fiscale.
Cette déclaration doit être souscrite, au plus tard, le 30 juin de chaque année.
En application des nouvelles dispositions de l'article 282 quater du CIDTA, les contribuables relevant du régime de
l’IFU, doivent faire parvenir la déclaration définitive Série G n°12 bis , à la recette des impôts territorialement
compétente, au plus tard le 20 Janvier de l'année suivant celle de la réalisation des chiffres d'affaires ou des recettes
professionnelles imposables (année N+1).
Les nouveaux contribuables sont tenus de souscrire la déclaration définitive prévue à l’article 282 quater du code des
impôts directs et taxes assimilées et de s’acquitter spontanément du montant de l’impôt forfaitaire unique dû.
Cette déclaration doit être souscrite, au plus tard, le 20 janvier de l‘année qui suit celle du début de leur activité.

C)- Option pour le régime du réel


Les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique peuvent opter pour l’imposition d’après le régime du
bénéfice réel.
L’option est notifiée à l’administration fiscale avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les
contribuables désirent appliquer le régime du bénéfice réel.
L’option au régime du réel est irrévocable.

D)- Modalités de paiement


MODALITES DE PAIEMENT DE L'IFU (Art 17 er Art 18 - LFC/2020)

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Conformément aux dispositions de l'article 356 du CIDTA, modifiées et complétées par l'article 17 de la LFC/2020, les
contribuables peuvent, lors de la souscription de la déclaration prévisionnelle, procéder au paiement de l'IFU dû,
suivant deux modalités de paiement, à savoir le paiement intégral ou l'option pour le paiement fractionné.
1)- Paiement intégral :
Les droits dus, au titre de l’IFU, peuvent être acquittés en totalité, lors de la souscription de la déclaration
prévisionnelle, au plus tard le 30 juin de chaque année.
2)- Paiement fractionné :
Les contribuables, optant pour le paiement fractionné, s'acquittent de l’IFU, suivant les échéances ci-après :
- 50 % du montant déterminé, lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle, au plus tard le 30 juin de l'année
considérée.
- 25 % du montant dû, au plus tard le 15 septembre de l'année concernée, au moyen de la
déclaration prévisionnelle série G n° 12, tenant lieu de bordereau avis de versement.
- 25 % restant, au plus tard le 15 décembre de l'année concernée, à l'appui de la déclaration prévisionnelle série G
No12.
Remarque :
L'imprimé série G no 50 bis, tenant lieu de bordereau-avis de versement, créé initialement pour le paiement de la
deuxième et troisième tranche IFU (25 % et 25 %) est supprimé à compter de l'exercice 2020.
Minimum d'imposition (Art 18 – LFC/2020)
Au sens des dispositions de l'article 365 bis du CIDTA, institué par l'article 18 de la LFC/2020, le montant de l'IFU, ne
peut être inférieur à 10.000 DA, pour chaque exercice, et ce, quel que soit le chiffre d'affaires ou les recettes
professionnelles réalisés.
Ce minimum d'imposition doit être acquitté intégralement, sans possibilité de fractionnement, lors de la souscription de
la déclaration prévisionnelle.
Il est à souligner, qu'en vertu des dispositions de l'article 14 de la LFC/2020, les contribuables bénéficiaires des
exonérations prévues à l'article 282 octies du CIDTA, sont également assujettis au paiement du minimum d'imposition.
De plus, les contribuables n'ayant pas exercé durant toute la période de l'exercice, demeurent assujettis au paiement du
minimum d'imposition.

E)- Avantages fiscaux accordés


1)- Exonérations permanentes :
i)- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les structures qui en dépendent;
ii)- Les troupes théâtrales au titre des recettes réalisées ;
iii)- Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art régis par l'ordonnance n°96-01 du 10
Janvier 1996 fixant les règles régissant l'artisanat et les métiers (Cf. JORADP n°3 du 14 janvier 1996, pages 3 à 9),
ayant souscrit à un cahier des charges prévu par le décret exécutif no 09-428 du 30 décembre 2009, portant
détermination des prescriptions du cahier des charges à souscrire par les artisans traditionnels ainsi que par ceux
exerçant une activité d'artisanat d'art(Cf. JORADP n°77 du 30 décembre 2009, pages 5 et 6),
2)- Exonérations temporaires :
i)- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissement :
Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissements d'activités ou de projets, éligibles à l'aide du « Fonds
National de Soutien à l'Emploi des Jeunes » ou du « Fonds National de Soutien au Micro-Crédit» ou de la« Caisse
Nationale d'Assurance-Chômage», bénéficient d'une exonération de l'Impôt Forfaitaire Unique, pendant une période de
trois (03) ans, à compter de la date de sa mise en exploitation
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la
période de l'exonération est portée à six (06) années, à compter de la date de la mise en exploitation du projet
d'investissement agréé.
Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d'investissements s'engagent à recruter au moins
trois (03) employés à durée indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d'emplois créés entraîne le retrait de l'agrément et le rappel des droits
IFU non acquittés.

48
F)- Obligations comptables
Aux termes de l'article 1er du CPF, les registres à tenir par les contribuables relevant du régime de l'IFU, diffèrent selon
la nature de l'activité exercée :
1)- Contribuables exerçant une activité de production et/ou d'achat-revente:
Les contribuables soumis au régime de l’IFU, exerçant l'activité d'achat-revente, doivent tenir et présenter à toute
réquisition de l'administration fiscale :
- un registre des achats, côté et paraphé par le Chef d'Inspection des impôts ou le Chef de
Service Principal de Gestion, récapitulé par année, contenant le détail des achats effectués appuyés des factures et de
tout autre document en tenant lieu.
- un autre registre, côté et paraphé par le gestionnaire compétent, reprenant le détail des ventes réalisées.
2)- Contribuable exerçant une activité de prestations de services :
Les contribuables soumis au régime de l’IFU exerçant l'activité de prestation de services sont tenus de tenir un livre
journal suivi au jour le jour et représentant le détail des recettes professionnelles.

G)- Sanctions fiscales


Le non-respect des obligations fiscales, développées supra, expose les contribuables contrevenants, aux sanctions
fiscales prévues aux articles 282 nonies, 282 duodecies et 402 du CIDTA.
1)- Sanctions fiscales pour dépôt tardif des déclarations prévisionnelle et définitive (Art 15 -LFC/2020)
L'article 10 de la Loi de Finances pour 2020 a introduit une nouvelle mesure au sein du CIDTA, à travers les
dispositions de l'article 282 nonies, portant sur l'institution de majorations pour dépôt tardif des déclarations
prévisionnelle et définitive, lequel article a connu des réaménagements par la LFC/2020, tels que repris comme suit :
Majoration pour dépôt tardif d'une déclaration prévisionnelle « G No12 » et d'une déclarationdéfinitive «G
N°12 bis » donnant lieu à un paiement:
En vertu des dispositions de l'article 15 de la LFC/2020, modifiant et complétant l'article 282 nonies du CIDTA, les
contribuables qui n'accomplissent pas leurs obligations déclaratives, dans les délais impartis, sont passibles des
majorations suivantes :
Majoration Observation
Cette majoration s’applique sur les droits dus au titre des déclarations
prévisionnelles souscrites entre le 1er et 31 juillet de l’année considérés (année
N)
10 % si le retard Elle s’applique également sur l’IFU due (complément IFU) au titre des
n’excède pas un déclarations définitives déposées entre le 21 janvier et le 19 février de l’année
(1) mois N+1.
Pour les nouveaux contribuables, cette majoration s’applique sur les
déclarations définitives souscrites entre le 1er et le 31 janvier de l’année N+1.
Elle est applicable sur les droits due lorsque la déclaration prévisionnelle est
souscrite après le 31 juillet de l’année considérée
20 % si le retard La majoration s’applique sur l’IFU due (complément IFU) au titres des
excède pas un (1) déclarations définitives souscrites après le 19 février de l’année N+1.
mois Cette majoration concerne également, les déclarations définitives des
nouveaux contribuables, déposées après le 31 janvier de l’année N +1.
Exemple 1:
Soit un contribuable soumis à l’IFU, exerçant l'activité de prestation de services, qui a souscrit une déclaration
prévisionnelle, au titre de l'exercice 2021, laquelle fera ressortir le chiffre d'affaires et les droits IFU suivants :

Exercice Chiffre d’affaires IFIU


Taux Montant
2021 6 000 000 DA 12 % 720 000 DA

49
Dans le cas d'un dépôt tardif de cette déclaration, il y a lieu d'appliquer, selon le cas, l'une des majorations
suivantes :
Période de la souscription de la GN°12 Droits IFFU Taux de la Montant de la
majoration majoration
Entre le 1 et le 31 juillet 2021
er
720 000 DA 10 % 72 000 DA
Après le 31 juillet 2021 720 000 DA 20 % 144 000 DA
Exemple 2 :
Soit un contribuable soumis à l'IFU, exerçant l'activité d'achat-revente en l'état, qui souscrira, au titre de l'exercice 2021,
une déclaration définitive reprenant un chiffre d'affaires effectivement réalisé s'élevant à 10 400 000 DA, alors que le
chiffre d'affaires prévisionnel est 8 000 000 DA.
Modalités de calcul de l’IFU complémentaire de l'année 2021
CA déclaré au titre de la déclaration prévisionnelle : 8 000 000 DA
CA arrêté au titre de l'exercice 2021.................... : 10 400 000 DA
CA complémentaire dégagé (10 400 000 -8 000 000)..... 2 400 000 DA
IFU complémentaire dû : 120 000 DA (2 400 000 DA X 5%)
Aussi, le dépôt tardif de ladite déclaration, donnera lieu à l'application de majorations dont le taux diffère selon
le cas :
Période de souscription de la Droits IFU dus Taux de la Montant de la
déclaration définitive majoration majoration
Entre le 21 janvier et le 19 février 120 000 DA 10 % 12 000 DA
2022
A compter du 20 février 2022 120 000 DA 20 % 24 000 DA
Majoration pour dépôt tardif de la déclaration définitive ne donnant pas lieu à un paiement :
Au sens des dispositions de l'article 282 nonies du CIDTA, le dépôt tardif de la déclaration définitive, lorsqu'elle ne
donne pas lieu à un paiement, entraine l'application d'une amende de
- 2.500 DA, lorsque le retard n'excède pas un (1) mois ;
- 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un (1) mois et n'excède pas deux (2) mois;
- 10.000 DA, lorsque le retard excède deux (2) mois.
2)- Sanctions fiscales pour paiement tardif de l'IFU :
En vertu des dispositions de l'article 402-1 du CIDTA, les contribuables qui s'acquittent tardivement de l'IFU dû,
suivant déclarations prévisionnelle (paiement fractionné ou intégral) et définitive, sont passibles d'une pénalité de retard
fixée comme suit :
- 10 % applicable à compter du 1er jour qui suit la date limite pour le paiement de l'impôt ; - Dans le cas de non-
paiement dans un délai d'un mois, il est fait application d'une astreinte de 3%, au titre de chaque mois ou fraction de
mois de retard, et ce dans la limite de 25 %.
Exemple:
Exercice Chiffre d’affaires IFIU
Taux Montant
2021 6 000 000 DA 5% 300 000 DA

1er cas : Paiement intégral

Date de Du 1er au 31 Du 1er au Du 1er au 30 Du 1er au 31 Du 1er au 30 Du 1er au 31


souscription de la juillet 2021 31 aout septembre octobre novembre 2021 décembre 2021
déclaration 2021 2021 2021
prévisionnelle
IFU due 300 000 DA 300 000 300 000 DA 300 000 DA 300 000 DA 300 000 DA
DA

50
Taux de la 10 % (10% + 13%+3% 16%+3% 19%+3% 22 % 22%+3% 25 %
pénalité 3% 16 % 19 %
13 %
Montant de la 30 000DA 39 000 DA 48 000DA 57 000DA 66 000DA 75 000DA
pénalité de retard

2ème cas : Paiement fractionné


Dans le cas où ce contribuable a opté pour le paiement fractionné de l'IFU, celui-ci est tenu de s'acquitter des droits dus
suivant les échéances ci-après :
- 150.000 DA (50 %), lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle, au plus tard le 30/06/2021.
- 75.000 DA (25%) du montant dû, au plus tard le 15/09/2021.
- 75.000 DA (25%, au plus tard le 15/12/2021.
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 20/07/2021 :
Le retard de paiement n'excédant pas un mois, une pénalité de retard de 10% est appliquée sur les 50 % du montant de
l'IFU dû, calculée comme suit :
150.000 X 10 % = 15.000 DA
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 10/08/2021:
Le retard de paiement ayant dépassé un mois, une pénalité de retard de 13 % (10 +3 %) est appliquée sur la première
fraction de 50 % de l'IFU dû (150.000 DA), déterminée comme suit
150.000 X 13 %= 19.500 DA
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 03/12/2021:
- Une pénalité de 25% (10+3 % par mois et fraction de mois) doit être appliquée sur la première fraction de 50 %
(150.000 DA);
- Une pénalité de 19% (10+3% par mois et fraction de mois) doit être appliquée sur la deuxième tranche de 25%
(75.000 DA);
- Le montant de l'IFU correspondant à la troisième et dernière tranche (25 %) soit 75.000 Da, ne subira aucune pénalité,
s'il est acquitté avant le 16/12/2021.
Le montant de la pénalité est calculé comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Fractions Pénalité
Taux Montant de ffraction DA Taux Montant DA
50 % 150 000 225 % 37 500
25 % 75 000 19 % 14 250
25 % 75 000 0% 0
Total pénalité 51 750
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 03/01/2021 pour souscrire sa déclaration prévisionnelle et
s'acquitter des droits dus :
Le contribuable étant défaillant et les échéances légales non-respectées, ce dernier perd, par voie de conséquence, la
faculté de fractionner le paiement des droits dus.
A ce titre, ce contribuable est tenu de s'acquitter de la totalité des droits dus avec application d'une pénalité de 25%
(10+3% par fraction), soit :
300.000 + (300.000 X 25 %) = 375.000 DA
Remarque :
Il importe de souligner que les majorations pour dépôt tardif se cumulent avec les pénalités de recouvrement et doivent
être appliquées par le receveur des impôts.
3)- Sanctions fiscales pour dépôt tardif de la déclaration série G N°50 ter et paiement tardif del'IRG/Salaires :
Conformément aux dispositions de l'article 134-2 du CIDTA, le dépôt tardif de la déclaration tenant lieu de bordereau-
avis de versement série G N°50 ter, donne lieu à l'application d'une pénalité de 10 %.
Cette pénalité est portée à 25 % après que l'administration ait mis en demeure le redevable par lettre recommandée avec
avis de réception, de régulariser sa situation dans un délai d'un mois.

51
Le retard dans le paiement des retenues y afférentes, entraine l'application des pénalités de retard prévues à l'article
402-2 du CIDTA.
4)- Sanctions fiscales pour la non-tenue des registres (Art 10 - LF/2020)
En vertu des dispositions de l'article 282 duodecies du CIDTA, institué par l'article 10 de la loi de finances pour 2020,
les contribuables qui ne détiennent pas les registres prévus ci-dessus sont passibles d'une amende forfaitaire de 10.000
DA.

H)- Régularisations au titre de l'IFU


i)- La déclaration est produite dans le délai de trente (30) jours, après mise en demeure:
Ce cas de figure est assimilé à un dépôt tardif de la déclaration prévisionnelle.
Cette déclaration doit être déposée auprès du receveur des impôts compétent avec application de la majoration de 20 %
sur les droits dus.
ii)- La déclaration n'est pas produite dans le délai de trente (30) jours :
Dans ce cas, le service de gestion procède à l'imposition d'office, sous le strict respect de la procédure contradictoire
prévue à l'article 19 du CPF, assortie d'une majoration de 25% des droits dus, au titre de l’IFU.
iii)- Cas d'insuffisances de déclaration ou de manœuvres frauduleuses
Les opérations de redressements ne peuvent être enclenchées, en matière d'IFU, qu'après expiration du délai légal de
souscription de la déclaration définitive. En d'autres termes, ces opérations ne peuvent porter que sur un exercice clos.
En outre, convient-il de mentionner que les redressements opérés ne peuvent être établis qu'au titre exclusif de l’IFU,
même si le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles annuelles reconstituées dépassent le seuil d'éligibilité à
l’IFU.
Lorsque les services sont en possession d'éléments décelant des insuffisances de déclaration (exemple : recoupements
d'achats), dont l'exploitation a abouti à un rehaussement des chiffres d'affaires déclarés, il est procédé à la régularisation
de sa situation fiscale, dans le respect de la procédure contradictoire édictée aux articles 19 et suivants du CPF, étant
précisé que les rappels ainsi opérés, sont assortis des majorations prévues à l'article 193-1 du CIDTA.
En cas de manœuvres frauduleuses, il est fait application des pénalités édictées par les dispositions de l'article 193-2 du
même code, ponctuées par l'enclenchement à son encontre de poursuites pénales auprès des instances judiciaires
compétentes, suivant la procédure prévue à l'article 104 du CPF.
iv)- Dans le cas où le contrôle opéré donne lieu à la reconstitution d'un chiffre d'affaires ou de recettes
professionnelles dépassant le seuil de l'IFU, le service taxateur procèdera :
-au rappel des droits IFU correspondant à la totalité du différentiel non-déclaré ;
- à la dénonciation du régime de l’IFU par le versement du contribuable au régime du réel, conformément aux
dispositions de l'article 13 du CPF, modifiées et complétées par l'article 29 de la LFC 2020.
Le nouveau régime d'imposition prendra effet à compter du 1er janvier de l'année qui suit celle au cours de laquelle la
régularisation est opérée.
La dénonciation en question doit être portée à la connaissance du contribuable suivant le modèle d'imprimé concu à cet
tache.
Cas de constatation de facturation de la TVA:
En application des dispositions de l'article 64 du CTCA, les contribuables relevant du régime de l’IFU ne peuvent
mentionner la TVA sur leurs factures, sous peines de se voir appliquer les sanctions prévues par l'article 114 du même
code.
Aussi, les contribuables soumis au régime de l’IFU qui établissent des factures en y mentionnent la taxe sur la valeur
ajoutée, doivent être recherchés pour le paiement de la TVA collectée à tort avec l'application des pénalités prévus à
l'article 114 cité ci-dessus.

I)- Activités exclues du régime de l’IFU


En application des nouvelles dispositions de l'article 282 ter du CIDTA, modifiées et complétées, les activités
citées ci-après, sont exclues du régime de l'IFU, abstraction faite du chiffre d'affaires réalisé :
1)- les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
2)- les activités d‘importation de biens et marchandises destinés à la revente en l‘état ;

52
3)- les activités d‘achat-revente en l‘état exercées dans les conditions de gros, conformément aux dispositions prévues à
l‘article 224 du présent code ;
4)- les activités exercées par les concessionnaires ;
5)- les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé, ainsi que les laboratoires d‘analyses
médicales ;
6)- les activités de restauration et d‘hôtellerie classées ;
7)- les affineurs et les recycleurs des métaux précieux, les fabricants et les marchands d‘ouvrages d‘or et de platine ;
8)- les travaux publics, hydrauliques et de bâtiments.

J)- Cas pratiques


Exemple 1
1 balle = 400 pains
1 balle = 2000 croissant
Un contribuable exerçant une activité de boulangerie, chiffre d’affaires au titre de 2020 = 7 000 000.00
Le service reçoit un bulletin d’achat farine ‘un montant de 6 000 000.00.
Le service classe le bulletin, de moment qu’il ne dépasse pas les 7 000 000.00 !
Nous allons voir que ce bulletin est exploitable
1)- achats 6 000 000.00 farine
2)- Prix kg de farine 25.00 réglementé
3)- Détermination de nombre de Kilo
600 000.00 / 25 = 240 000
3)- Détermination de nombre de balle
240 000/100 = 2 400
4)- détermination de chiffre d’affaires
2 400 X 400 (pain) X 10.00 (prix) = 9 600 0000.00
6)- Régularisation
Chiffre d’affaires de nouveau = 96 00 000.00
Chiffre d’affaires déclaré = 7 000 000.00
Différence = 2 600 000.00
Droit à 5 % = 130 000.00
Pénalité 15 % = 19 500.00
Total = 149 400.00
Exemple 2
IMPÔT FORFAITAIRE UNIQUEB Au titre de 2022
Les treize (13) règles à connaître
1°)- Revoir à la baisse le seuil actuel d‘éligibilité à l‘impôt forfaitaire unique en le fixant à 8.000.000 DA.
1)- Une déclaration prévisionnelle a déposée au plus tard le 30 juin de l’année.
Article 1 du CPF
Les contribuables soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique sont tenus de souscrire et de faire parvenir à
l’inspecteur des impôts du lieu d’implantation de l’activité, une déclaration prévisionnelle dont le modèle est fixé par
l’administration fiscale.
Cette déclaration doit être souscrite, au plus tard, le 30 juin de chaque année.
2)- Une déclaration définitive obligatoire a déposée au plus tard le 20 janvier de l’année.
Article 282 quater du CIDTA
Délai et lieu de souscription de la déclaration définitive « Série G n°12 bis » :
En application des nouvelles dispositions de l'article 282 quater du CIDTA, les contribuables relevant du régime de
l’IFU, doivent faire parvenir la déclaration définitive, à la recette des impôts territorialement compétente, au plus tard le
20 Janvier de l'année suivant celle de la réalisation des chiffres d'affaires ou des recettes professionnelles imposables
(année N+1).
3)- Les nouveaux contribuables doivent souscrire la déclaration définitive au plus le 20 janvier de l‘année qui suit
celle du début de leur activité.

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Article 3 bis du CPF
Les nouveaux contribuables sont tenus de souscrire la déclaration définitive prévue à l’article 282 quater du code des
impôts directs et taxes assimilées et de s’acquitter spontanément du montant de l’impôt forfaitaire unique dû.
Cette déclaration doit être souscrite, au plus tard, le 20 janvier de l‘année qui suit celle du début de leur activité.
Les nouveaux contribuables peuvent opter pour l’imposition d’après le régime du bénéfice réel, lors de la souscription
de la déclaration d’existence, prévue à l’article 183 du code des impôts directs et taxes assimilées.
4)- L’option est notifiée à l’administration fiscale avant le 1er février de la première année, l’option au régime du réel
est irrévocable
Article 3 du CPF
Les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique peuvent opter pour l’imposition d’après le régime du
bénéfice réel.
L’option est notifiée à l’administration fiscale avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les
contribuables désirent appliquer le régime du bénéfice réel.
L’option au régime du réel est irrévocable.
5)- Le minimum d’imposition (10 000 DA) doit être acquitté intégralement lors de la souscription de la déclaration
prévisionnelle prévue à l’article premier code des procédures fiscales, c'est-à-dire au plus tard le 30 juin.
6)- Le dépôt tardif de la déclaration définitive prévue à l’article 282 quater lorsqu’elle ne donne pas lieu à un
paiement, entraine l’application d’une amende de :
- 2.500 DA, lorsque le retard n’excède pas un (01) mois ;
- 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un (01) mois et n’excède pas deux (02) mois ;
10.000 DA, lorsque le retard excède deux (02) mois. ».
7)- Les nouveaux contribuables peuvent opter pour l’imposition d’après le régime du bénéfice réel, lors de la
souscription de la déclaration d’existence, prévue à l’article 183 du code des impôts directs et taxes assimilées.
8)- Les contribuables commercialisant, exclusivement, des produits dont la marge bénéficiaire réglementée est
inférieure au taux de l‘IFU, la base imposable à retenir pour cet impôt, est constituée par la marge bénéficiaire globale
relative à ces produits.
9)- L’exclusion définitive de ce régime de l’IFU
i)- les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
ii)- les activités d’importation de biens et marchandises destinés à la revente en l’état ;
iii)- les activités d’achat-revente en l’état exercées dans les conditions de gros, conformément aux dispositions prévues
à l’article 224 du présent code ;
iv)- les activités exercées par les concessionnaires ;
v)- les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé, ainsi que, les laboratoires d’analyses
médicales ;
vi)- les activités de restauration et d’hôtellerie classées ;
vii)- les affineurs et les recycleurs des métaux précieux, les fabricants et les marchands d’ouvrages d’or et de platine ;
viii)- les travaux publics, hydrauliques et de bâtiments.
Ix)- les professions non commerciales.
10)- Majoration pour dépôt tardif
i)- 10 % si le retard n’excède pas un (1) mois
a)- Cette majoration s’applique sur les droits dus au titre des déclarations prévisionnelles souscrites entre le 1er et 31
juillet de l’année considérés (année N)
b)- Elle s’applique également sur l’IFU due (complément IFU) au titre des déclarations définitives déposées entre le 21
janvier et le 19 février de l’année N+1.
c)- Pour les nouveaux contribuables, cette majoration s’applique sur les déclarations définitives souscrites entre le 1er et
le 31 janvier de l’année N+1.
ii)- 20 % si le retard excède pas un (1) mois
a)- Elle est applicable sur les droits due lorsque la déclaration prévisionnelle est souscrite après le 31 juillet de l’année
considérée
b)- La majoration s’applique sur l’IFU due (complément IFU) au titres des déclarations définitives souscrites après le
19 février de l’année N+1

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c)- Cette majoration concerne également, les déclarations définitives des nouveaux contribuables, déposées après le 31
janvier de l’année N +1.
11)- Lorsqu’un contribuable exploite simultanément, dans une même localité ou dans des localités différentes, plusieurs
établissements, boutiques, magasins, ateliers, chacun d‗entre eux est considéré comme une entreprise en exploitation
distincte, faisant l’objet d’une imposition séparée, dès lors que la somme de leurs chiffres d‘affaires ne dépasse pas le
seuil de 8.000.000 DA.
Dans le cas où la somme de ces chiffres d‘affaires dépasse ledit seuil, le contribuable concerné sera versé au régime
d‘imposition d‘après le bénéfice du réel, au titre de chacune de ses activités, à compter de l‘année qui suit celle du
dépassement.
12)- Pour l'appréciation du seuil en question, il est pris en considération les chiffres d'affaires ou les recettes
professionnelles réalisées au titre des deux derniers exercices clos.
Aussi, pour l'année 2021, l'appréciation du seuil d'éligibilité à l’IFU, est déterminée en fonction des montants du chiffre
d'affaires ou des recettes professionnelles réalisés au titre successivement, des années 2019 et 2020.
En vertu des dispositions de l'article 282 duodecies du CIDTA, institué par l'article 10 de la loi de finances pour 2020,
les contribuables qui ne détiennent pas les registres prévus ci-dessus sont passibles d'une amende forfaitaire de 10.000
DA.
i)- La déclaration est produite dans le délai de trente (30) jours, après mise en demeure:
Ce cas de figure est assimilé à un dépôt tardif de la déclaration prévisionnelle.
Cette déclaration doit être déposée auprès du receveur des impôts compétent avec application de la majoration de 20%
sur les droits dus.
ii)- La déclaration n'est pas produite dans le délai de trente (30) jours :
Dans ce cas, le service de gestion procède à l'imposition d'office, sous le strict respect de la procédure contradictoire
prévue à l'article 19 du CPF, assortie d'une majoration de 25% des droits dus, au titre de l’IFU.
iii)- Cas d'insuffisances de déclaration ou de manœuvres frauduleuses
Les opérations de redressements ne peuvent être enclenchées, en matière d'IFU, qu'après expiration du délai légal de
souscription de la déclaration définitive. En d'autres termes, ces opérations ne peuvent porter que sur un exercice clos.
En outre, convient-il de mentionner que les redressements opérés ne peuvent être établis qu'au titre exclusif de l’IFU,
même si le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles annuelles reconstituées dépassent le seuil d'éligibilité à
l’IFU.
Lorsque les services sont en possession d'éléments décelant des insuffisances de déclaration (exemple : recoupements
d'achats), dont l'exploitation a abouti à un rehaussement des chiffres d'affaires déclarés, il est procédé à la régularisation
de sa situation fiscale, dans le respect de la procédure contradictoire édictée aux articles 19 et suivants du CPF, étant
précisé que les rappels ainsi opérés, sont assortis des majorations prévues à l'article 193-1 du CIDTA.
En cas de manœuvres frauduleuses, il est fait application des pénalités édictées par les dispositions de l'article 193-2 du
même code, ponctuées par l'enclenchement à son encontre de poursuites pénales auprès des instances judiciaires
compétentes, suivant la procédure prévue à l'article 104 du CPF.
iv)- Dans le cas où le contrôle opéré donne lieu à la reconstitution d'un chiffre d'affaires ou de recettes
professionnelles dépassant le seuil de l'IFU, le service taxateur procèdera :
- au rappel des droits IFU correspondant à la totalité du différentiel non-déclaré ;
- à la dénonciation du régime de l’IFU par le versement du contribuable au régime du réel, conformément aux
dispositions de l'article 13 du CPF, modifiées et complétées par l'article 29 de la LFC 2020.
Le nouveau régime d'imposition prendra effet à compter du 1er janvier de l'année qui suit celle au cours de laquelle la
régularisation est opérée.
La dénonciation en question doit être portée à la connaissance du contribuable suivant le modèle d'imprimé concu à cet
tache.
15)- Cas de constatation de facturation de la TVA:
En application des dispositions de l'article 64 du CTCA, les contribuables relevant du régime de l’IFU ne peuvent
mentionner la TVA sur leurs factures, sous peines de se voir appliquer les sanctions prévues par l'article 114 du même
code.

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Aussi, les contribuables soumis au régime de l’IFU qui établissent des factures en y mentionnent la taxe sur la valeur
ajoutée, doivent être recherchés pour le paiement de la TVA collectée à tort avec l'application des pénalités prévus à
l'article 114 cité ci-dessus.
Exemple 3
Calendrier fiscal et parafiscal du régime forfaitaire unique IFU
Les contribuables soumis au régime forfaitaire unique IFU en Algérie sont soumis à une multitude de déclarations
fiscales et parafiscale.
Voici la liste et les dates de toutes les déclarations :
Recette & inspection des impôts :
I)- Déclaration prévisionnelle et paiement de l’IFU auprès de la recette des impôts à travers le dépôt du
formulaire « série G N°12 » au plus tard le 30 juin de chaque année.
Les contribuables qui ont opté pour un paiement fractionné doivent :
- Payer 50 % du montant de l’IFU, lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle au plus tard le 30 juin de l’année N
- Payer 25 % du montant de l’IFU, entre le 1er septembre et le 15 septembre de l’année N, en présentant le document :
avis de versement fractionné appelé « G N°50 Bis ».
- Payer 25 % du montant de l’IFU restant, entre le 1er décembre et 15 décembre de l’année N, en présentant le
document : avis de versement fractionné appelé « G N°50 Bis »
II)- Déclaration définitive à travers le dépôt du formulaire « série G N°12 BIS » au plus tard le 20 janvier de l’année
suivante (n+1)
III)- Les nouveaux contribuables relevant du régime de l’IFU, procéderont uniquement au dépôt de la déclaration
définitive « série G N°12 ter ».
Cette dernière sera souscrite au plus tard le 20 janvier l’année suivante (N+1) du début de leurs activités selon l'article
48 de la Loi de finances 2021 qui modifie l'article 3 Bis du Code de procédures fiscales.
Les droits dus doivent être acquittés intégralement lors de la souscription de cette déclaration.
IV)- Au plus tard le 30 avril de chaque année : le versement forfaitaire des IRG salaires à travers le formulaire « Série
G N°29 ».
V)- Déclaration et paiement de la taxe de la formation professionnelle continue (si le nombre d’employés est supérieur
ou égal à 20) et d’apprentissage (si le nombre d’employés est supérieur ou égal à 1) qui est de l’ordre de 2 % (1 % pour
la formation et 1 % pour l’apprentissage) pour les employeurs qui n’ont pas consacré 1 % de la masse salariale à la
formation et 1% de la masse salariale pour l’apprentissage.
Cette taxe est payée semestriellement (chaque 6 mois) selon le calendrier suivant :
- Au plus tard le 20 août de l’année N
- Au plus tard le 20 février de l’année N+1
Attention
1)- En Algérie, les nouveaux contribuables relevant du régime de l’IFU, procéderont uniquement au dépôt de la
déclaration définitive « série G N°12 ter ».
Cette dernière sera souscrite au plus tard le 20 janvier de l’année suivante (N+1) du début de leurs activités selon
l'article 48 de la Loi de finances 2021 qui modifie l'article 3 Bis du Code de procédures fiscales.
Les droits dus doivent être acquittés intégralement lors de la souscription de cette déclaration.
2)- Si le contribuable emploi des salariés, il est dans l’obligation de déposer l’avis de versement de l’IRG des salaires
appelé « série G N°50 ter » (Télécharger le modèle) selon les échéances suivantes :
3)- Entre le 1er et le 20 avril de l’année N : déclarer l’IRG salaire du 1er trimestre (janvier, février, mars)
4)- Entre le 1er et le 20 juillet de l’année N : déclarer l’IRG salaire du 2ème trimestre (avril, mai, juin)
5)- Entre le 1er et le 20 octobre de l’année N : déclarer l’IRG salaire du 3ème trimestre (juillet, août, septembre)
Entre le 1er et le 20 janvier de l’année N+1 : déclarer l’IRG salaire du 4ème trimestre (octobre, novembre, décembre)
6)- CNAS :
- Déclaration d’assiette de cotisation (DAC) dans les 30 jours suivant les échéances suivantes :
- De chaque trimestre, s’il occupe moins de dix (10) salariés
- De chaque mois, s’il occupe plus de neuf (09) salariés
- Déclaration annuelle des salaires et des salariés avant le 31 janvier de chaque année

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7)- CASNOS :
- Déclaration d'assiette de cotisation au plus tard le 31 janvier de l'année suivante (n+1).
Déclaration et paiement des cotisations CASNOS entre le 01 janvier et le 30 juin de chaque année.
8)- Informations
- La cotisation minimum est de 32.400 DA et le maximum est de 648.000 DA
- La cotisation est de 32.400 DA minimum pour la première année d’activité (les nouveaux cotisants)
- Il se peut que la CASNOS exige au cotisant de payer 64.800 DA au lieu de 36.000 DA (qui est censé être le
minimum), dans ce cas nous vous conseillons de vous rapprocher auprès du contrôleur de la CASNOS
Exemple 4
Déclaration de l'impôt forfaitaire unique IFU
Voici l'ensemble des déclarations obligatoires :
1)- Déclaration prévisionnelle appelée « série G N°12 ».
Cette déclaration mentionnera le chiffre d’affaires (prévisionnel) ou les recettes professionnelles que compte réaliser
le contribuable durant l’année et le montant de l’IFU à payer, selon les taux suivants :
- 5 % Pour les activités de production et de vente de biens
- 12 % Pour les autres activités
Elle doit être déposée au plus tard le 30 Juin de chaque année (année N).
Exemple :
Une entreprise versée dans la prestation de services informatique qui compte réaliser un chiffre d’affaires
prévisionnel de 1.000.000 DA
Doit payer un IFU de 1.000.000 x 12% = 120.000 DA.
En Algérie, les contribuables ont les possibilités de payer l’IFU selon l’une des modalités suivantes :
Paiement intégral de l’IFU, au moment du dépôt de la déclaration prévisionnelle, c'est-à-dire entre le 01 juin et le 30
juin de chaque année.
Paiement fractionné suivant les échéances ci-après :
- 50 % du montant de l’IFU, lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle au plus tard le 30 juin de l’année N
- 25 % du montant de l’IFU, entre le 1er septembre et le 15 septembre de l’année N
- 25 % du montant de l’IFU restant, entre le 1er décembre et 15 décembre de l’année N
Exemple :
Une entreprise versée dans la prestation de services informatique qui compte réaliser un chiffre d’affaires
prévisionnel de 1.000.000 DA
Doit payer un IFU de 1.000.000 x 12% = 120.000 DA.
Si Paiement intégral de l’IFU : 120.000 DA à payer entre le 01 juin et le 30 juin
Si Paiement fractionné :
50 % du montant de l’IFU : 60.000 DA à payer entre le 1er janvier et le 30 juin
25 % du montant de l’IFU : 30.000 DA à payer entre le 1er septembre le 15 septembre
25 % du montant de l’IFU : 30.000 DA à payer entre le 1er décembre et 15 décembre
Attention
En Algérie, quel que soit le chiffre d’affaires réalisé, le montant de l’IFU ne peut être inférieur à 10.000 DA.
Ce dernier doit être payé intégralement (le contribuable n’a pas la possibilité de fractionner les paiements) lors du
dépôt de la déclaration prévisionnelle prévu par l’article 1 du CPF (code de procédures fiscales) au plus tard le 30
juin de chaque année
La déclaration des paiements fractionnés se fait le formulaire de la déclaration prévisionnelle série G N°12
Les montants de l’IFU dépassant les 100.000 DA doivent être payés par chèque (arrêté ministériel n°57 du 29
décembre 2013)
L'administration fiscale peut rectifier les bases déclarées, en cas de constatation d'insuffisance de déclaration (Article
282 quater du code des impôts directs et des taxes assimilées CIDTA)
Les activités de petits commerces nouvellement installés dans les sites aménagés par les collectivités locales ne
bénéficient plus d’exonérations en matière d’IFU selon l’article 89 de la loi de finance 2021
2)- Déclaration définitive appelée « série G N°12 BIS ». Télécharger le modèle

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Après avoir déposé la déclaration prévisionnelle et payé l’IFU, les contribuables algériens sont dans l’obligation de
déposer cette déclaration au plus tard le 20 janvier l’année suivante (N+1).
Elle mentionnera le chiffre d’affaires (CA) effectivement réalisés.
Trois cas peuvent se présenter :
Si le CA réalisé est supérieur au CA prévisionnel,
Dans ce cas, le contribuable en Algérie doit payer un IFU complémentaire qui est calculé comme suit : (CA réalisé
durant l’année N – CA prévisionnel de l’année N) x taux IFU
Exemple :
Une entreprise versée dans la prestation de services informatique qui compte réaliser un chiffre d’affaires
prévisionnel de 1.000.000 DA
Doit payer un IFU de 1.000.000 x 12% = 120.000 DA. (au plus tard le 30 juin).
A la clôture de l’exercice, c’est-à-dire au 31 décembre de l’année N, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de
1.200.000 DA (soit 200.000 DA de plus que prévu).
Au moment du dépôt de la déclaration définitive entre le 1er et le 20 janvier de l’année N+1, l’entreprise doit payer
un IFU complémentaire qui est égale à :
(1.200.000 – 1.000.000 DA) x 12% = 24.000 DA
Pour résumer, l’entreprise a dû payer un IFU de : 120.000 DA (déclaration prévisionnel) + 24.000 DA (déclaration
définitive) = 144.000 DA
Si le CA réalisé est inférieur au CA prévisionnel :
Dans ce cas, le contribuable doit se présenter aux services de l’impôt, muni de sa déclaration dé¦nitive et demander un
remboursement à travers un avoir. Autrement dit, c’est un montant que le contribuable va soustraire au moment de la
prochaine déclaration prévisionnelle de l’année N+1
Si le CA réalisé est égal au CA prévisionnel :
Dans ce cas, le contribuable en Algérie doit juste se présenter aux services des impôts muni de sa déclaration définitive.
Aucun montant supplémentaire ne doit être payé ni remboursé
Attention
Si le contribuable emploi des salariés, il est dans l’obligation de déposer l’avis de versement de l’IRG des salaires
appelé « série G N°50 ter » (Télécharger le modèle) selon les échéances suivantes :
- Entre le 1er et le 20 avril de l’année N : déclarer l’IRG salaire du 1 er trimestre (janvier, février, mars)
- Entre le 1er et le 20 juillet de l’année N : déclarer l’IRG salaire du 2ème trimestre (avril, mai, juin)
- Entre le 1er et le 20 octobre de l’année N : déclarer l’IRG salaire du 3ème trimestre (juillet, août, septembre)
- Entre le 1er et le 20 janvier de l’année N+1 : déclarer l’IRG salaire du 4ème trimestre (octobre, novembre,
décembre)
Les contribuables qui n’ont pas déposé leurs déclarations prévisionnelles et définitives, dans les délais impartis,
sont passibles des majorations suivantes :
- 10 % calculé sur l’impôt à payer, si le retard n’excède pas un mois
- 20 % calculé sur l’impôt à payer, si le retard excède un mois et n’excédant pas deux mois
- 25 % calculé sur l’impôt à payer, si le retard excède deux mois
Le dépôt tardif de la déclaration définitive, lorsqu’il ne donne pas lieu à un paiement entraîne l’application
d’une amende de :
- 2.500 DA lorsque le retard n’excède pas un mois
- 5.000 DA lorsque le retard est supérieur à un mois et n’excède pas deux mois
- 10.000 DA lorsque le retard excède deux mois
3)- Qu'est-ce que l’imposition à la marge bénéficiaire ?
Les dispositions régissant le régime de l'impôt forfaitaire unique IFU, prévoyaient une imposition de l’intégralité du
chiffre d’affaires ou des recettes professionnelles réalisées, quelle que soit la nature de l’activité exercée.
Ce mécanisme d’imposition, ne tenant compte d’aucun autre élément pour la détermination de la base imposable, induit
dans certains cas, une surcharge fiscale, dans la mesure où les droits dus au titre de l'impôt forfaitaire unique IFU
peuvent excéder parfois, les marges brutes réalisées, mettant ainsi en péril, la pérennité des activités en question.
Ainsi, dans un souci d’équité fiscale, la loi de finance 2021 a introduit à travers l’article 27 l’imposition à la
marge bénéficiaire sous réserves des conditions suivantes :

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Le contribuable doit exercer une activité de commercialisation de produits dont la marge ou les prix sont réglementées
et dont le taux marge ¦xée est inférieur au taux de l’impôt
forfaitaire unique IFU correspondant
L’activité exercée consiste exclusivement en la commercialisation desdits produits
Dès lors, lorsque les conditions ci-haut sont remplies, il y a lieu de retenir comme base imposable à l’IFU, la globalité
de la marge bénéficiaire réalisée, au titre de la vente de ces produits.
Les contribuables concernés, devront alors, déclarer et autoliquidée les droits dus, en renseignant le volet prévu à cet
effet, sur les déclarations série G N°12 et série G N°12 BIS.
Bien que l’imposition soit établie sur la base de la marge bénéficiaire, il n’en demeure pas moins que les conditions
d’éligibilité au régime de l’IFU, sont appréciés au regard du chiffre d’affaires réalisé.
Par conséquent, les contribuables concernés devront aussi déclarer le chiffre d’affaires réalisé, au titre de leur activité,
et ce, en renseignant le champ prévu sur le formulaire de déclaration.
4)- Que doivent déclarer les nouveaux contribuables ?
Les nouveaux contribuables relevant du régime de l'impôt forfaitaire unique IFU, procéderont uniquement au dépôt
de la déclaration définitive « série G N°12 BIS » (le formulaire G 12 TER
a été supprimé).
Cette dernière devra être souscrite au plus tard le 20 janvier l’année suivante (N+1) du début de leurs activités selon
l'article 48 de la Loi de finances 2021 qui modifie l'article 3 Bis du Code des procédures fiscales.
Les droits dus doivent être acquittés intégralement lors de la souscription de cette déclaration

59
Exemple 6
Abattements accordés en matière d'IFU, TAP, IRG et IBS
J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que les dispositions de l'article 89 de la loi de finances pour 2021 ont
abrogé les articles 12 et 13 de la loi des finances complémentaire pour 2011, lesquels prévoyaient respectivement :
- une exonération de l’IFU au profit des activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés
par les collectivités locales, pour les deux premières années d'activité, avec application des abattements au titre des trois
(03) premières années d'imposition, s'élevant respectivement à 70 %, 50 % et 25 %;
- des abattements en matière de TAP, IRG ou IBS, selon le cas, au profit des activités exercées par les jeunes
promoteurs d'investissement éligibles à l’ANSEJ, CNAC et ANGEM, et ce, pendant les trois (03) premières années
d'imposition, s'élevant respectivement à 70 %, 50 % et 25 %.
En outre, il est constaté que les décisions délivrées par ces organismes, antérieurement à l'année 2021, prévoyaient des
abattements au titre de l'IFU de l'ordre de 70 %, 50 % et 25 %, pendant les trois (03) premières années d'imposition,
contrairement à la législation fiscale en vigueur
Par conséquent, il vous est demandé d'instruire vos services, à l'effet de procéder au rappel des abattements accordés en
matière de l'IFU à des promoteurs autres que ceux exerçant leurs activités dans les sites aménagés par les collectivités
locales, sans application des pénalités.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente, veiller à son application et rendre l'administration centrale
destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

K)- Questions
1 Quelles sont les personnes soumises au régime de l’Impôt forfaitaire unique (IFU) ?
Le régime de l’Impôt forfaitaire unique (IFU) concerne les personnes physiques exerçant une activité
industrielle ,commerciale, artisanale ou non commerciale dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas trente
millions de dinars(15.000.000 DA) (art 282 ter du CIDTA)
Les promoteurs d’investissement éligibles à « l’ANDI » peuvent –ils être soumis à l’IFU ?
Le régime de l'IFU a été étendu pour les promoteurs d'investissement exerçant des activités ou projets, éligibles à "
l’ANSEJ" ou à "l’ANGEM" ou à "la CNAC" dès lors que leurs chiffres d’affaires n’excèdent pas 30 000 000DA.
Ainsi, Les promoteurs d’investissement qui sont éligibles à « l’ANDI » demeurent soumis au régime du réel (art 282
ter du CIDTA).

2 Quelle est la déclaration fiscale devant être souscrite par les personnes soumises à l’IFU ?
Les contribuables soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique (IFU) sont tenus de souscrire et de faire parvenir à
l’inspecteur des impôts du lieu d’implantation de l’activité, une déclaration prévisionnelle dont le modèle est fixé par
l’administration fiscale.
Cette déclaration doit être souscrite entre le 1er et le 30 juin de chaque année (art 1er du CPF).
Aussi, ces contribuables peuvent souscrire leur déclaration prévisionnelle pour l’exercice 2017 et procéder au paiement
intégral des droits dus au cours de la période allant du 1er janvier au 30 juin 2017.

3 Comment doivent procéder les personnes soumises à l’IFU, au cas où le chiffre d’affaires déclaré sur
l’imprimé initiale (série G12) est différent de celui réalisé réellement ?
Pour cette situation, deux cas de figure peuvent se présenter :
- Lorsque le CA réalisé par le contribuable est inférieur au CA prévisionnel et que cette situation résulte d'événement
exceptionnels tels que:
L’incapacité d’exercer ou une conjoncture défavorable, le service de gestion sur présentation du contribuable de
justifications probantes prendra en considération la baisse des CA sur les droits IFU déjà acquittés .La différence
constitue un crédit d'impôt qui s'impute sur l'IFU prévisionnel de l'exercice suivant ;
- Lorsque le CA réalisé est supérieur au CA prévisionnel déclaré au titre de l’année N, les personnes soumises à l’IFU
doivent déposer une déclaration complémentaire (série G12 ter), à titre de régularisation, entre le 20 janvier et le 15
février de l’année N+1, à ce titre :
- Si le chiffre d'affaires réalisé en N est supérieur à celui porté sur la déclaration
Prévisionnelle, l’écart est soumis à l'IFU avec paiement spontané des droits ;

60
- Si le chiffre d'affaires réalisé en N dépasse le seuil de l'IFU, l'écart est soumis à l'IFU avec paiement spontané des
droits et reversement du contribuable au régime du réel à compter de l'année concernée tout en informant le
contribuable de la dénonciation du régime du forfait.

4 Quelles sont les modalités de déclaration et de paiement applicables aux nouveaux contribuables ?
Les nouveaux contribuables sont tenus de souscrire la déclaration prévisionnelle (Série G12 bis) et de s'acquitter
spontanément du montant intégral de I'IFU dû avant le 31décembre de l’année du début de leur activité.
Le non-respect du délai de déclaration et de versement de l’FU entraine l'application des majorations (pénalités
d'assiette + pénalités de recouvrement) prévues par la législation fiscale en vigueur.

5 Quelle est la procédure à suivre, en cas où l’administration fiscale constate des insuffisances de déclarations
après le dépôt d’une déclaration complémentaire ?
Lorsque l'administration fiscale constate, postérieurement à la souscription de la déclaration complémentaire, des
insuffisances de déclaration sur la base d'éléments ou d'informations en sa possession (recoupements - PV de
constat….).
Cette dernière procède à la rectification de la base initialement déclarée par le contribuable.
Cette régularisation doit s'opérer dans le cadre du respect de la procédure contradictoire prévue par les dispositions de
l'article 19 du CPF ( envoi notification initiale- respect du délai de 30 jours accordés au contribuable pour formuler ses
observations- notification définitive- émission de rôle de régularisation).
Les redressements sont établis en matière d'IFU, assortis des sanctions fiscales pour insuffisance de déclaration
prévues à l'article 193 du CIDTA.

6 Les contribuables soumis à l’IFU peuvent t-ils opter pour le régime du réel ?
Les contribuables soumis à l’IFU peuvent opter pour le régime du réel sur demande à déposer au niveau du service
gestionnaire compétent .Cette demande est (art 3 du CPF):
- A déposer avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les contribuables désirent appliquer le régime
du bénéfice réel.
- Valable et irrévocable pour une durée de 3 ans (la dite année et les deux années suivantes) ;
- Reconduite tacitement par période de trois ans.
Les contribuables qui désirent renoncer à l’option doivent notifier leur choix à l’administration fiscale avant le
1er février de l’année suivant la période au cours de laquelle ladite option a été exercée ou reconduite tacitement.

7 Quelles sont les différentes modalités de paiement de l’IFU ? et les imprimés devant être utilisés par les
contribuables ?
La législation fiscale en vigueur prévoit deux modalités de versement du montant de l’IFU, selon le choix des
contribuables concernés : un paiement intégral et un paiement fractionné (article 365 du CIDTA).
Paiement intégral:
L’IFU est payé dans sa totalité lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle (série G12) qui sert également de
bordereau avis de versement de cet impôt ;
Paiement fractionné:
Si le contribuable opte pour le paiement fractionné, il doit s’acquitter de 50% du montant total annuel de l’IFU, à la
date du dépôt de la déclaration prévisionnelle (série G12) au moyen de celle-ci qui sert également de bordereau de
versement de cet impôt.
Les 50% restant sont acquittés suivant deux versements égaux respectivement du 01er au 15 septembre, et du 1er au
15 décembre de l’année au moyen du bordereau avis de versement fractionné de l’IFU (série G50 bis) .
Le tableau ci après reprend les différentes déclarations fiscales devant être souscrites par les contribuables IFU:

Déclarations Série Délais Objet


- indication des CA
Déclaration des G12 Entre le 01 et le 30 juin de prévisionnels.

61
CA prévisionnels l'année. indication des salaires
versés au titre de l'année N -1.
*Paiement spontané du montant
intégral ou 50% de l'lFU en cas
d'option pour le paiement
fractionné.
Si CA réalisé > CA
Déclaration des G12 bis le 20 janvier de l'année N +1 prévisionnel :
CA définitif *Indication des CA réalisés.
*paiement spontané du montant
intégral de l'IFU
complémentaire.
bordereau avis de G 50 bis
versement fractionné *1ère tranche du 01 au 15 Les 50% de l'IFU restant sont
de l’IFU septembre de l'année fractionnés et payés en deux
*2éme tranche du 01 au parts égales (25% chacune)
15 décembre
bordereau avis de G 50 ter Au plus tard le 20 du *indication du montant total des
versement de l’IRG mois qui suit le trimestre salaires versés.
/salaire civil considéré *indication des retenues
lRG/salaires opérées.
8 Les contribuables soumis à l’IFU bénéficiant des dispositifs d’aide à l’emploi sont – ils dispensés des
obligations déclaratives ?
Les contribuables bénéficiant des dispositifs d’aide à l'emploi (ANSEJ – CNAC -ANGEM) exonérés de l'IFU, ne sont
pas dispensés des obligations déclaratives. En effet, ces derniers sont tenus de produire :
- une déclaration prévisionnelle (série G12) sans paiement des droits correspondants ;
- une déclaration complémentaire (série G12 ter) lorsque leur chiffre d'affaires excède le montant indiqué dans leur
déclaration prévisionnelle.
Cet écart déclaré ne donne lieu à aucun paiement de droit.
- une déclaration (série G 50 ter) bordereau avis de versement de l’IRG /salaire, d’opérer et de reverser les retenues
IRG/Salaires, si ces contribuables bénéficiant de l'exonération IFU emploient des salariés.
Ils sont, par contre, soumis à un minimum d'imposition de 5.000 DA conformément aux dispositions de l'article 282
octiés du CIDTA (à savoir 50% du minimum d'imposition prévu pour les autres contribuables soumis à l’IFU).

9 Quel sont les avantages fiscaux prévus en matière d’IFU ?


Les exonérations prévues par la législation fiscale en vigueur, en matière de l’IFU, sont celles énoncées ci après :
Des exonérations permanentes, au profit des:
- Entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les structures qui en dépendent;
-Artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d’artisanat d’art, ayant souscrit à un cahier des charges dont
les prescriptions sont fixées par voie réglementaire ;
- les troupes théâtrales au titre des montants des recettes réalisées.
Des exonérations temporaires, au profit des :
- promoteurs éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi« Fonds National de Soutien à l’Emploi des Jeunes », « Fonds
National de Soutien au Micro Crédit », « Caisse Nationale d’assurance Chômage », pendant une période de trois (3) ans,
à compter de la date de la mise en exploitation.
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la
période d’exonération est portée à six (6) années à compter de la mise en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au moins
trois (3) employés à durée indéterminée. Le non respect des engagements lies au nombre d’emplois créés entraine le
retrait de l’agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés.

62
-Activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés et des activités de collecte du papier
usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables, au titre des deux premières années d’activités.
Des abattements temporaires:
A l’issue de la période d’exonération, ces activités bénéficient d’un abattement sur l’IFU dû et ce, pendant les trois
premières années d’imposition.
Cet abattement se présente comme suit :
-1ère année d’imposition : un abattement de 70% ;
- 2ème année d’imposition : un abattement de 50% ;
- 3ème année d’imposition : un abattement de 25%.
Toutefois, les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique demeurent assujettis au paiement d’un
minimum d’imposition de 10.000 DA prévu par la législation en vigueur. Ce montant est ramené à 5.000 DA pour les
promoteurs éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi : ANSEJ, CNAC et ANGEM.

10 Quels sont les obligations comptables devant être remplies par les personnes soumises à l’IFU ?
Il est fait obligation aux contribuables soumis à l’IFU de tenir, et de présenter à toute réquisition, un registre côté et
paraphé par l’inspecteur récapitulant par année le détail des achats, appuyé des factures et de toutes pièces justificatives.
Ils doivent tenir dans les mêmes conditions un registre des ventes.
Pour ceux qui exercent une activité de prestation de services, ils sont tenus d’avoir un livre journal côté et paraphé
présentant le détail de leurs recettes professionnelles (recettes et dépenses).

11 Le chiffre d’affaires prévisionnelle et complémentaire doivent –t-ils être justifiés comptablement ?


Dans le cas où le chiffre d’affaires de la déclaration prévisionnelle et celui de la déclaration complémentaire n'est pas
justifié par la tenue des registres obligatoires des livres comptables ou que ces documents ne sont pas régulièrement
tenus, le service d'assiette considère, en conséquence, que les éléments déclarés comme non probants et procède à la
régularisation qui s'impose.

12 Est-il permit aux contribuables soumis à l’IFU de facturer la TVA ?


En vertu de la législation fiscale en vigueur, les contribuables placés sous le régime de l’IFU ne peuvent pas
mentionner la TVA sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l’article 114 du CTCA.

13 Quelle est la sanction prévue dans le cas où la déclaration prévisionnelle est souscrite tardivement ?
Dans le cas où la déclaration prévisionnelle est souscrite tardivement, les pénalités d’assiette indiquées par les
dispositions de l’article 192 du CIDTA sont applicables.

14 Quelle est la sanction prévue en cas de défaut de souscription de la déclaration prévisionnelle dans le délai
réglementaire?
Dans le cas où le contribuable ne souscrit pas sa déclaration prévisionnelle dans le délai imparti (entre le 20 janvier et
le 15 février de l'année N +1), le service d'assiette adresse une mise en demeure au contribuable défaillant pour
régulariser sa situation fiscale, à ce titre deux situations peuvent se présenter :
- Le contribuable souscrit sa déclaration prévisionnelle, dans ce cas les services procèdent à l'application des pénalités
pour dépôt tardif de la déclaration (art 402 du CIDTA) ;
- Le contribuable ne répond pas à la mise en demeure qui lui a été signifiée, dans ce cas les services procèdent à une
taxation d'office en respectant la procédure contradictoire prévue par l'article 19 du CPF (envoi notification initiale -
respect du délai de 30 jours accordé au contribuable pour formuler ses observations- notification définitive – émission
de rôle de régularisation) avec application des pénalités d’assiette prévues par les dispositions de l'article 192 du
CIDTA.

15 Quelle est la sanction prévue en cas de souscription de la déclaration prévisionnelle dans le délai
réglementaire sans verser les droits dus ?

63
Dans le cas où le contribuable IFU souscrit sa déclaration dans le délai imparti sans procéder spontanément au
paiement des droits dus, le receveur des impôts procède à l'enclenchement de l'action en recouvrement des droits dus
avec application des seules pénalités de retard.

16 Quelle est la sanction prévue en cas de non respect de l’engagement à recruter au moins trois employés à
durée indéterminée par des contribuables soumis à l’IFU bénéficiant des dispositifs d’aide à l’emploi ?
En application de l'article 282 octiès du CIDTA, le non-respect de l’engagement des contribuables IFU exonérés
consistant à recruter au moins trois employés à durée indéterminée (pour bénéficier de 2 ans de plus d’exonération)
entraine le rappel des droits qui auraient dû être acquittés et cela après retrait de l’agrément.

17 Quelles sont les personnes soumises au régime de l’Impôt forfaitaire unique (IFU)?
Le régime de l’Impôt forfaitaire unique (IFU) concerne les personnes physiques exerçant une activité
industrielle ,commerciale, artisanale ou non commerciale dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas trente
millions de dinars (15.000.000 DA) (art 2852 ter du CIDTA)

18 Les promoteurs d’investissement éligibles à « l’ANDI » peuvent –ils être soumis à l’IFU ?
le régime de l'IFU a été étendu pour les promoteurs d'investissement exerçant des activités ou projets, éligibles à "
l’ANSEJ" ou à "l’ANGEM" ou à "la CNAC" dès lors que leurs chiffres d’affaires n’excèdent pas 15 000 000DA.
Ainsi, Les promoteurs d’investissement qui sont éligibles à « l’ANDI » demeurent soumis au régime du réel (art 282
ter du CIDTA).

19 Quelle est la déclaration fiscale devant être souscrite par les personnes soumises à l’IFU ?
Les contribuables soumises au régime de l’IFU sont tenues de souscrire la déclaration série G12, fournie par
l’administration, avant le 1er Février de chaque année conformément aux dispositions de l’article 1 du CPF.A titre tout à
fait exceptionnel et pour l’année 2016, le délai de dépôt de cette déclaration est prorogé jusqu’au 31 mars 2016.

20 Comment doivent procéder les personnes soumises à l’IFU, au cas où le chiffre d’affaires déclaré sur
l’imprimé initiale (série G12) est différent de celui réalisé réellement ?
Pour cette situation, deux cas de figure peuvent se présenter :
- En cas de réalisation d’un chiffre d’affaires inférieur à celui déclaré initialement, le contribuable est invité à introduire
une requête contentieuse en justifiant l’écart déclaré.
- En cas de réalisation d’un chiffre d’affaires dépassant celui déclaré au titre de l’année N , les personnes soumises à
l’IFU doivent déposer une déclaration complémentaire série G12 ,à titre de régularisation, entre le 15 et le 30 janvier de
l’année N+1 et de payer l’impôt y afférent en seul versement , sans application de pénalités. Si aucune régularisation
n’a été opérée par le contribuable, l'administration fiscale se réserve le droit de rectifier le chiffre d’affaires déclaré
initialement en possession d’éléments constatant l’insuffisance des bases déclarées. Ainsi, la nouvelle base sera retenue
pour la rectification de celle déclarée par le contribuable avec application des pénalités réglementaires.

21 Les contribuables soumis à l’IFU peuvent t-ils opter pour le régime du réel ?
Les contribuables soumis à l’IFU peuvent opter pour le régime du réel sur demande à déposer au niveau du
service gestionnaire .Cette demande est :
- A déposer avant le 1er février de l'année ;
- valable et irrévocable pour un seul exercice ;
- A renouveler d’une manière expresse.
Dans le cas où, pendant la période d’imposition au régime du réel, le contribuable n’a pas atteint le chiffre d’affaires de
30.000.000 DA, il est automatiquement reversé au régime de l’impôt forfaitaire unique.

22 Quelles sont les modalités de paiement de l’IFU ?


La législation fiscale en vigueur prévoit deux modalités de versement du montant de l’IFU, selon le choix des
contribuables concernés : un paiement trimestriel et un paiement annuel (article 365 du CIDTA).

64
- Paiement trimestriel : L’IFU est payé par un quart (1/4) tous les trois (03) mois, au plus tard le dernier jour de chaque
trimestre civil, sous peine d’application des pénalités prévues. Lorsque le trimestre expire un jour légal, le paiement est
reporté au premier jour ouvrable qui suit ;
- Paiement annuel : Si le contribuable opte pour un paiement annuel, il doit s’acquitter du montant total annuel de l’IFU,
jusqu’au 30 septembre, sans avertissement préalable. Le défaut de paiement de la totalité du montant total annuel dans
ces délais est considéré comme maintien du régime de paiement trimestriel et rend immédiatement les parts exigibles
échues majorées des pénalités réglementaires.
Les paiements trimestriels ou annuels s’effectuent par voie d’un avis de versement joint à la déclaration G12.

23 Le paiement de la première échéance de l’IFU est t-il maintenu pour le 30 mars ?


Pour les contribuables qui ont opté pour le paiement trimestriel, le paiement de la première échéance de l’IFU
s’effectue du 1er au 15 avril 2016 (au lieu du 30 mars 2016) sans application de pénalités et cela du fait de la
prorogation du dépôt de la déclaration G12 pour 2016, à titre exceptionnel.
Pour les exercices ultérieurs, les échéances de l’IFU doivent être acquittées en respectant les dispositions de l’article
365 du CIDTA, à savoir un quart (1/4) tous les trois (03) mois, au plus tard le dernier jour de chaque trimestre civil.

24 Que doivent payer les nouveaux contribuables soumis à l’IFU ?


Les nouveaux contribuables doivent dès le trimestre du début de l’activité procéder au paiement de l’IFU suivant l’avis
de versement (intercalaire G12) au taux de l’IFU y relatif et dans les délais prévus à l’article 365 du CIDTA

25 Quel sont les avantages fiscaux prévus en matière d’IFU ?


Les exonérations prévues par la législation fiscale en vigueur, en matière de l’IFU, sont celles énoncées ci après :
a)- Des exonérations permanentes, au profit des:
- Entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les structures qui en dépendent;
- Artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d’artisanat d’art, ayant souscrit à un cahier des charges dont
les prescriptions sont fixées par voie réglementaire ;
- les troupes théâtrales au titre des montants des recettes réalisées.
b)- Des exonérations temporaires, au profit des :
- promoteurs éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi« Fonds National de Soutien à l’Emploi des Jeunes », « Fonds
National de Soutien au Micro Crédit », « Caisse Nationale d’assurance Chômage », pendant une période de trois (3) ans,
à compter de la date de la mise en exploitation.
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la
période d’exonération est portée à six (6) années à compter de la mise en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au moins
trois (3) employés à durée indéterminée. Le non respect des engagements lies au nombre d’emplois créés entraine le
retrait de l’agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
- Activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés et des activités de collecte du papier
usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables, au titre des deux premières années d’activités.
c)- Des abattements temporaires: A l’issue de la période d’exonération, ces activités bénéficient d’un abattement
sur l’IFU dû et ce, pendant les trois premières années d’imposition.
Cet abattement se présente comme suit :
- 1ère année d’imposition : un abattement de 70% ;
- 2ème année d’imposition : un abattement de 50% ;
- 3ème année d’imposition : un abattement de 25%.
Toutefois, les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique demeurent assujettis au paiement d’un
minimum d’imposition de 10.000 DA prévu par la législation en vigueur.
Ce montant est ramené à 5.000 DA pour les promoteurs éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi : ANSEJ, CNAN et
ANGEM.

26 Quels sont les obligations comptables devant être remplies par les personnes soumises à l’IFU ?

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Il est fait obligation aux contribuables soumis à l’IFU de tenir, et de présenter à toute réquisition, un registre côté et
paraphé par l’inspecteur récapitulant par année le détail des achats, appuyé des factures et de toutes pièces
justificatives .Ils doivent tenir dans les mêmes conditions un registre des ventes.
Pour ceux qui exercent une activité de prestation de services, ils sont tenus d’avoir un livre journal côté et paraphé
présentant le détail de leurs recettes professionnelles (recettes et dépenses).

27 Est –il permit aux contribuables soumis à l’IFU de facturer la TVA ?


En vertu de la législation fiscale en vigueur, les contribuables placés sous le régime de l’IFU ne peuvent pas
mentionner la TVA sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l’article 114 du CTCA.

28 Champ d’application de l’IFU au titre de 2020 ?


A la faveur des dispositions de l'article 8 de la Loi de Finances pour 2020 et de celles de l'article 14 de la Loi de
Finances Complémentaire pour 2020, des réaménagements substantiels ont été introduits aux dispositions de l'article
282 ter du CIDTA, traitant du champ d'application de l’IFU, lequel est désormais, défini au regard des critères
d'éligibilité développés ci-dessous :
1)- Personnes éligibles au régime de l'IFU (Art 14 - LFC/2020)
a)- En vertu des nouvelles dispositions de l'article 282 ter du CIDTA, le régime de l'IFU n'est applicable qu'aux
personnes physiques exerçant une activité industrielle, commerciale, non commerciale, artisanale ainsi qu'aux
coopératives d'artisanat d'art et traditionnelles dont le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles annuels
n'excèdent pas quinze millions de dinars (15.000.000 DA), à l'exception de celles ayant opté pour le régime
d'imposition d'après le bénéfice réel.
b)- Sont également éligibles à l’IFU, les sociétés civiles à caractère professionnel, dont les recettes annuelles n'excèdent
pas le seuil d'éligibilité à l’IFU.
c)- Par conséquent, à l'exception des personnes morales sus visées, tout autre société, établissement, coopérative cités à
l'article 136 du CIDTA, est exclu de ce régime d'imposition et relève du régime d'imposition d'après le bénéfice réel.
2)- Seuil d'éligibilité à l'IFU (Art 8 LF/2020)
a)- La Loi de Finances pour l'année 2020 a modifié, les dispositions de l'article 282 ter du Code des Impôts Directs et
des Taxes Assimilées (CIDTA) en fixant le seuil d'éligibilité de l’IFU à 15.000.000 DA, au lieu de 30.000.000 DA.
b)- Par conséquent, les personnes physiques réalisant un chiffre d'affaires ou des recettes professionnelles n'excédant
pas 15.000.000 DA, sont soumises au régime de l’IFU, exclusion faite des personnes ayant opté pour le régime
d'imposition d'après le bénéfice réel.
c)- Il est à préciser, à cet égard, que pour l'appréciation du seuil en question, il est pris en considération les chiffres
d'affaires ou les recettes professionnelles réalisés au titre des deux derniers exercices clos.
Aussi, pour l'année 2020, l'appréciation du seuil d'éligibilité à l’IFU, est déterminée en fonction des montants du chiffre
d'affaires ou des recettes professionnelles réalisés au titre successivement, des années 2018 et 2019.
En d'autres termes, demeurent soumis au régime de l'IFU, les contribuables ayant réalisé des chiffres d'affaires ou des
recettes professionnelles n'excédant pas 15.000.000 DA pour chaque exercice.
En effet, dans le cas où le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles de l'un des deux exercices considérés est
supérieur à 15.000.000 DA, alors que l'autre exercice est inférieur à ce seuil, le contribuable demeure soumis au régime
de l’IFU.
Exemple:
Soit un contribuable souscrivant respectivement, au titre des exercices 2019 et 2020, des déclarations complémentaire
et définitive, faisant ressortir des chiffres d'affaires s'élevant respectivement à 14.000.000 DA et 18.000.000 DA.
N'ayant pas réalisé des chiffres d'affaires excédant le seuil de 15.000.000 DA pour deux exercices consécutifs, ce
contribuable doit être maintenu au régime de l’IFU pour l'exercice 2021.
Remarque :
Par exercice, il y a lieu d'entendre, pour le régime de l’IFU, une période d'activité inférieure ou égale à douze
(12) mois.

29 Cas des contribuables exerçant plusieurs activités

66
Les anciennes dispositions de l'article 282 quinqiues du CIDTA prévoyaient que les contribuables exploitant
simultanément dans une même localité ou dans des localités différentes plusieurs établissements, boutiques, magasins,
ateliers étaient soumis, selon le cas, à deux régime différents :
- Si le chiffre d'affaires annuel de chacun des établissements exploités d'une part, et la totalité des chiffres d'affaires de
ces établissements, d'autre part, ne dépassent pas le seuil d'éligibilité à l’IFU, chaque activité est imposée séparément à
l’IFU.
- Si le chiffre d'affaire annuel de l'un des établissements dépasse le seuil de l'éligibilité l’IFU ou lorsque la totalité des
chiffres d'affaires de ces établissements excède ledit seuil, le contribuable concerné est suivi au régime du réel pour
l'ensemble de ces activités.
- Néanmoins, l'article 8 de la Loi de Finances pour 2020 a apporté des modifications aux dispositions de l'article cité
supra, aux termes desquelles il est prévu que lorsqu'un contribuable exploite simultanément, dans une même localité ou
dans des localités différentes, plusieurs établissements, boutiques, magasins, ateliers, chacun d'entre eux est considéré
comme une entreprise en exploitation distincte faisant dans tous les cas l'objet d'une imposition séparée quand bien
même le chiffre d'affaires global de ces activités dépasse 15.000.000 DA.
Il ressort des nouvelles dispositions de cet article que chacun des établissements, boutiques et ateliers exploités par un
contribuable doit être considéré comme un sujet fiscal distinct devant être imposé à l’IFU, dès lors que le chiffre
d'affaires de chaque activité ne dépasse pas le seuil d'éligibilité à ce régime.
Exemple 1:
Soit un contribuable exerçant dans trois (3) établissements A, B et C, dont les chiffres d'affaires réalisés sont repris
comme suit :

Etablissement Chiffre d’affaires réalisés (DA


A 5.000.000
B 6.000.000
C 5.000.000

Dans ce cas de figure, chacun de ces établissements fera l'objet d'une imposition distincte au titre de l’IFU, et ce, quand
bien même le chiffre d'affaires total réalisé (16.000.000 DA) excède le seuil d'éligibilité au régime de l'IFU.
Exemple 2 :
Soit un contribuable exerçant dans trois (3) établissements A, B et C, dont les chiffres d'affaires réalisés sont repris
comme suit :

Etablissement Chiffre d’affaires réalisés (DA


A 17.000.000
B 6.000.000
C 5.000.000

Dans ce cas, les établissements B et C relèveront du régime de l’IFU et seront imposées séparément.
En revanche, ce contribuable sera suivi au régime du réel, au titre de l'établissement A.

30 Quelles sont les activités exclues du régime de l’IFU ?


En application des nouvelles dispositions de l'article 282 ter du CIDTA, modifiées et complétées, les activités citées ci-
après, sont exclues du régime de l'IFU, abstraction faite du chiffre d'affaires réalisé :
- Les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
- Les activités d'importation de biens et marchandises destinés à la revente en l'état;
- Les activités d'achat-revente en l'état exercées dans les conditions de gros, conformément aux dispositions prévues à
l'article 224 du CIDTA;
- Les activités exercées par les concessionnaires ;
- Les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé, ainsi que les laboratoires d'analyses
médicales;

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- Les activités de restauration et d'hôtellerie classées ;
- Les activités d'affinage et de recyclage des métaux précieux (or, argent, platine);
- Les activités exercées par les fabricants ou marchands (achat-revente en l'état) d'ouvrages d'or et de platine;
- Les activités de travaux publics, hydrauliques et de bâtiment, soumises à inscription au registre de commerce.
Aussi, les contribuables exerçant ces activités relèvent, obligatoirement, du régime d'imposition du bénéfice réel quel
que soit le montant du chiffre d'affaires annuel réalisé.

31 Quelles ssoont les éxonérations en matière de l’IFU ?


Conformément aux dispositions de l'article 282 octies du CIDTA, deux types d'exonérations sont prévus, en
matière de l'IFU:
1)- Exonérations permanentes :
i)- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les structures qui en dépendent;
ii)- Les troupes théâtrales au titre des recettes réalisées ;
iii)- Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art régis par l'ordonnance n°96-01 du 10
Janvier 1996 fixant les règles régissant l'artisanat et les métiers (Cf. JORADP n°3 du 14 janvier 1996, pages 3 à 9),
ayant souscrit à un cahier des charges prévu par le décret exécutif no 09-428 du 30 décembre 2009, portant
détermination des prescriptions du cahier des charges à souscrire par les artisans traditionnels ainsi que par ceux
exerçant une activité d'artisanat d'art(Cf. JORADP n°77 du 30 décembre 2009, pages 5 et 6),
2)- Exonérations temporaires :
i)- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissement :
Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissements d'activités ou de projets, éligibles à l'aide du « Fonds
National de Soutien à l'Emploi des Jeunes » ou du « Fonds National de Soutien au Micro-Crédit» ou de la« Caisse
Nationale d'Assurance-Chômage», bénéficient d'une exonération de l'Impôt Forfaitaire Unique, pendant une période de
trois (03) ans, à compter de la date de sa mise en exploitation
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la
période de l'exonération est portée à six (06) années, à compter de la date de la mise en exploitation du projet
d'investissement agréé.
Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d'investissements s'engagent à recruter au moins
trois (03) employés à durée indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d'emplois créés entraîne le retrait de l'agrément et le rappel des droits
IFU non acquittés.
ii)- Les activités de petits commerces nouvellement installés dans les sites aménagés par lescollectivités locales :
En application des dispositions de l'article 12 de la Loi de Finances Complémentaire pour 2011, les activités de petits
commerces nouvellement installés dans les sites aménagés par les collectivités locales, bénéficient, à titre transitoire,
d'une exonération en matière d'IFU, au titre des deux premières années d'activité.
A l'issue de cette période d'exonération, ces activités bénéficient d'un abattement au titre dudit impôt pendant les trois
premières années d'imposition.
Ces abattements sont repris dans le tableau ci-après :

Année d’imposition Abattement


A 70 %
B 50 %
C 25 %

32 Quelles sont les oblligations des contribuables releevant de l’IFU ?


1)- Souscription de la déclaration prévisionnelle « Série G n°12 » (Art 26 - LFC2020)
Suite à la réintroduction du mode déclaratif de l'IFU à la faveur des dispositions de l'article 26 de la LFC/2020,
modifiant et complétant l'article 1er du CPF, les contribuables relevant de ce régime sont tenus de souscrire auprès du
receveur des impôts dont ils relèvent, une déclaration prévisionnelle (série G n°12), dont le modèle est joint en annexe
n°1, téléchargeable sur le site web de la DGI.

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Il convient de préciser que les contribuables bénéficiant des exonérations prévues par les dispositions de l'article
282 octies du CIDTA, sont également tenus de souscrire cette déclaration.
La déclaration prévisionnelle est souscrite en double exemplaire, au plus tard le 30 juin de chaque année : l'un sera
remis au service de perception et l'autre conservé par le contribuable, après visa de la recette attestant du ou des
paiements effectués.
Cette déclaration doit reprendre le montant annuel prévisionnel du chiffre d'affaires ou des recettes professionnelles que
le contribuable envisage de réaliser au titre de l'exercice objet de déclaration.
Pour 2020 et à titre exceptionnel, le délai du dépôt de la déclaration prévisionnelle est prorogé jusqu'au 15 juillet
2020.
Exemple:
Pour l'exercice 2020, la déclaration prévisionnelle « série G n°12 » reprendra le chiffre d'affaires ou les recettes
professionnelles prévisionnelles de la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2020.
Cas des nouveaux contribuables :
Les nouveaux contribuables sont dispensés de l'obligation de souscription de la déclaration prévisionnelle citée ci-
dessus.
2)- Souscription de la déclaration définitive « Série G n°12 bis » (Art 14 - LFC/2020)
En vertu des dispositions de l'article 14 de la LFC/2020, des réaménagements ont été introduits à l'article 282 quater du
CIDTA.
Il s'agit notamment, de l'institution de la déclaration définitive, laquelle reprendra le chiffre d'affaires ou les recettes
professionnelles effectivement réalisés à la clôture de l'exercice.
Le modèle d'imprimé relative à cette déclaration vous sera transmis au moment opportun.
Cette déclaration est souscrite en double exemplaire, au plus tard le 20 janvier de l'année N+1 :
L’un sera remis au service de perception et l'autre conservé par le contribuable, dûment visée par les services de la
recette.
Caractère obligatoire du dépôt de la déclaration définitive:
L'ensemble contribuables relevant du régime de l’IFU, y compris ceux bénéficiant des exonérations rappelées ci-
dessus, sont obligatoirement tenus de souscrire la déclaration définitive, et ce, quel que soit le chiffre d'affaires
ou les recettes professionnelles effectivement réalisés.
Ainsi, trois (03) situations peuvent se présenter, telles que reprises dans le tableau ci-après :
Désignation de la situation Conséquences fiscales
CA ou recettes professionnelles Souscription de la déclaration définitive
prévisionnels égaux au CA ou recettes uniquement.
professionnelles définitifs.
CA ou recettes professionnelles Souscription de la déclaration définitive avec
prévisionnels inférieure au CA ou paiement de droits supplémentaires.
recettes professionnelles définitifs.
CA ou recettes professionnelles S Souscription de la déclaration définitive et le
prévisionnels supérieur au CA ou différentiel y résultant pourra donner lieu à
recettes professionnelles définitifs. restitution, par voie contentieuse.
Délai et lieu de souscription de la déclaration définitive « Série G n°12 bis » :
En application des nouvelles dispositions de l'article 282 quater du CIDTA, les contribuables relevant du régime de
l’IFU, doivent faire parvenir la déclaration définitive, à la recette des impôts territorialement compétente, au plus tard le
20 Janvier de l'année suivant celle de la réalisation des chiffres d'affaires ou des recettes professionnelles imposables
(année N+1).
Cas des nouveaux contribuables (Art 28 – LFC/2020)
Cette catégorie de contribuables, n'est tenue qu'à la souscription de la déclaration définitive citée ci-haut, laquelle doit
être déposée auprès du receveur des impôts territorialement compétent, au plus tard le 31 décembre de l'année du début
d'activité, au moyen de la déclaration série G n°12 ter.
Le modèle d'imprimé relatif à cette déclaration vous sera transmis ultérieurement.
3)- Souscription de la déclaration tenant lieu de bordereau - avis de versement - IRG/Salaires (sérieG n°50 Ter):

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En vertu des dispositions de l'article 129-1 du CIDTA, les contribuables relevant de l’IFU qui versent des salaires, sont
tenus de procéder aux retenues et au reversement de l'IRG correspondant, au moyen de la déclaration tenant lieu de
bordereau-avis de versement série G No 50 ter, que les contribuables sont tenus de déposer, auprès de la recette des
impôts de rattachement du contribuable.
Le reversement des sommes dues, au titre de l’IRG/Salaires, doit s'effectuer dans les 20 premiers jours du mois suivant
le trimestre civil, au cours duquel les retenues ont été effectuées.

33 Quelles sont les modalités de paiement de l’IFU?


Conformément aux dispositions de l'article 356 du CIDTA, modifiées et complétées par l'article 17 de la LFC/2020, les
contribuables peuvent, lors de la souscription de la déclaration prévisionnelle, procéder au paiement de l'IFU dû,
suivant deux modalités de paiement, à savoir le paiement intégral ou l'option pour le paiement fractionné.
1)- Paiement intégral :
Les droits dus, au titre de l’IFU, peuvent être acquittés en totalité, lors de la souscription de la déclaration
prévisionnelle, au plus tard le 30 juin de chaque année.
2)- Paiement fractionné :
Les contribuables, optant pour le paiement fractionné, s'acquittent de l’IFU, suivant les échéances ci-après :
- 50 % du montant déterminé, lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle, au plus tard le
30 juin de l'année considérée.
- 25 % du montant dû, au plus tard le 15 septembre de l'année concernée, au moyen de la
déclaration prévisionnelle série G n° 12, tenant lieu de bordereau avis de versement.
- 25 % restant, au plus tard le 15 décembre de l'année concernée, à l'appui de la déclaration prévisionnelle série G
No12.
Remarque :
L'imprimé série G no 50 bis, tenant lieu de bordereau-avis de versement, créé initialement pour le paiement de la
deuxième et troisième tranche IFU (25 % et 25 %) est supprimé à compter de l'exercice 2020.

34 Le minimum d'imposition à l’IFU ?


Au sens des dispositions de l'article 365 bis du CIDTA, institué par l'article 18 de la LFC/2020, le montant de l'IFU, ne
peut être inférieur à 10.000 DA, pour chaque exercice, et ce, quel que soit le chiffre d'affaires ou les recettes
professionnelles réalisés.
Ce minimum d'imposition doit être acquitté intégralement, sans possibilité de fractionnement, lors de la souscription de
la déclaration prévisionnelle.
Il est à souligner, qu'en vertu des dispositions de l'article 14 de la LFC/2020, les contribuables bénéficiaires des
exonérations prévues à l'article 282 octies du CIDTA, sont également assujettis au paiement du minimum d'imposition.
De plus, les contribuables n'ayant pas exercé durant toute la période de l'exercice, demeurent assujettis au paiement du
minimum d'imposition.

35 Quels sont les regitres obligatoires à l’IFU?


Aux termes de l'article 1er du CPF, les registres à tenir par les contribuables relevant du régime de l'IFU, diffèrent selon
la nature de l'activité exercée :
1)- Contribuables exerçant une activité de production et/ou d'achat-revente:
Les contribuables soumis au régime de l’IFU, exerçant l'activité d'achat-revente, doivent tenir et présenter à toute
réquisition de l'administration fiscale :
- un registre des achats, côté et paraphé par le Chef d'Inspection des impôts ou le Chef de
Service Principal de Gestion, récapitulé par année, contenant le détail des achats effectués appuyés des factures et de
tout autre document en tenant lieu.
- un autre registre, côté et paraphé par le gestionnaire compétent, reprenant le détail des ventes réalisées.
2)- Contribuable exerçant une activité de prestations de services :
Les contribuables soumis au régime de l’IFU exerçant l'activité de prestation de services sont tenus de tenir un livre
journal suivi au jour le jour et représentant le détail des recettes professionnelles.

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36 Quelles sont les sanctions fiscaales prévues à l’IFU?
SANCTIONS FISCALES (Art 10 - LF/2020 et Art 15 - LFC/2020)
Le non-respect des obligations fiscales, développées supra, expose les contribuables contrevenants, aux sanctions
fiscales prévues aux articles 282 nonies, 282 duodecies et 402 du CIDTA.
1)- Sanctions fiscales pour dépôt tardif des déclarations prévisionnelle et définitive (Art 15 -LFC/2020)
L'article 10 de la Loi de Finances pour 2020 a introduit une nouvelle mesure au sein du CIDTA, à travers les
dispositions de l'article 282 nonies, portant sur l'institution de majorations pour dépôt tardif des déclarations
prévisionnelle et définitive, lequel article a connu des réaménagements par la LFC/2020, tels que repris comme suit :
Majoration pour dépôt tardif d'une déclaration prévisionnelle « G No12 » et d'une déclarationdéfinitive «G
N°12 bis » donnant lieu à un paiement:
En vertu des dispositions de l'article 15 de la LFC/2020, modifiant et complétant l'article 282 nonies du CIDTA, les
contribuables qui n'accomplissent pas leurs obligations déclaratives, dans les délais impartis, sont passibles des
majorations suivantes :
Majoration Observation
Cette majoration s’applique sur les droits dus au titre des déclarations
prévisionnelles souscrites entre le 1er et 31 juillet de l’année considérés
(année N)
10 % si le retard Elle s’applique également sur l’IFU due (complément IFU) au titre des
n’excède pas un (1) mois déclarations définitives déposées entre le 21 janvier et le 19 février de
l’année N+1.
Pour les nouveaux contribuables, cette majoration s’applique sur les
déclarations définitives souscrites entre le 1er et le 31 janvier de l’année
N+1.
Elle est applicable sur les droits due lorsque la déclaration prévisionnelle
est souscrite après le 31 juillet de l’année considérée
20 % si le retard excède La majoration s’applique sur l’IFU due (complément IFU) au titres des
pas un (1) déclarations définitives souscrites après le 19 février de l’année N+1.
mois Cette majoration concerne également, les déclarations définitives des
nouveaux contribuables, déposées après le 31 janvier de l’année N +1.
Exemple 1:
Soit un contribuable soumis à l’IFU, exerçant l'activité de prestation de services, qui a souscrit une déclaration
prévisionnelle, au titre de l'exercice 2021, laquelle fera ressortir le chiffre d'affaires et les droits IFU suivants :
Exercice Chiffre d’affaires IFIU
Taux Montant
2021 6 000 000 DA 12 % 720 000 DA
Dans le cas d'un dépôt tardif de cette déclaration, il y a lieu d'appliquer, selon le cas, l'une des majorations
suivantes :
Période de la souscription de la Droits IFFU Taux de la Montant de la
GN°12 majoration majoration
Entre le 1er et le 31 juillet 2021 720 000 DA 10 % 72 000 DA
Après le 31 juillet 2021 720 000 DA 20 % 144 000 DA
Exemple 2 :
Soit un contribuable soumis à l'IFU, exerçant l'activité d'achat-revente en l'état, qui souscrira, au titre de l'exercice 2021,
une déclaration définitive reprenant un chiffre d'affaires effectivement réalisé s'élevant à 10 400 000 DA, alors que le
chiffre d'affaires prévisionnel est 8 000 000 DA.
Modalités de calcul de l’IFU complémentaire de l'année 2021
CA déclaré au titre de la déclaration prévisionnelle : 8 000 000 DA
CA arrêté au titre de l'exercice 2021.................... : 10 400 000 DA
CA complémentaire dégagé (10 400 000 -8 000 000)..... 2 400 000 DA

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IFU complémentaire dû : 120 000 DA (2 400 000 DA X 5%)
Aussi, le dépôt tardif de ladite déclaration, donnera lieu à l'application de majorations dont le taux diffère selon
le cas :
Période de souscription de la Droits IFU dus Taux de la Montant de la
déclaration définitive majoration majoration
Entre le 21 janvier et le 19 120 000 DA 10 % 12 000 DA
février 2022
A compter du 20 février 2022 120 000 DA 20 % 24 000 DA
Majoration pour dépôt tardif de la déclaration définitive ne donnant pas lieu à un paiement :
Au sens des dispositions de l'article 282 nonies du CIDTA, le dépôt tardif de la déclaration définitive, lorsqu'elle ne
donne pas lieu à un paiement, entraine l'application d'une amende de
- 2.500 DA, lorsque le retard n'excède pas un (1) mois ;
- 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un (1) mois et n'excède pas deux (2) mois;
- 10.000 DA, lorsque le retard excède deux (2) mois.
2)- Sanctions fiscales pour paiement tardif de l'IFU :
En vertu des dispositions de l'article 402-1 du CIDTA, les contribuables qui s'acquittent tardivement de l'IFU dû,
suivant déclarations prévisionnelle (paiement fractionné ou intégral) et définitive, sont passibles d'une pénalité de retard
fixée comme suit :
- 10 % applicable à compter du 1er jour qui suit la date limite pour le paiement de l'impôt ; - Dans le cas de non-
paiement dans un délai d'un mois, il est fait application d'une astreinte de 3%, au titre de chaque mois ou fraction de
mois de retard, et ce dans la limite de 25 %.
Exemple:
Exercice Chiffre d’affaires IFIU
Taux Montant
2021 6 000 000 DA 5% 300 000 DA
1er cas : Paiement intégral
Date de Du 1er au Du 1er au 31 Du 1er au Du 1er au Du 1er au 30 Du 1er au 31
souscription de 31 juillet aout 2021 30 31 novembre décembre
la déclaration 2021 septembre octobre 2021 2021
prévisionnelle 2021 2021
IFU due 300 000 300 000 DA 300 000 300 000 300 000 DA 300 000 DA
DA DA DA
Taux de la 10 % (10% + 3% 13%+3% 16%+3% 19%+3% 22%+3%
pénalité 13 % 16 % 19 % 22 % 25 %
Montant de la 30 000DA 39 000 DA 48 000DA 57 000DA 66 000DA 75 000 DA
pénalité de
retard
2ème cas : Paiement fractionné
Dans le cas où ce contribuable a opté pour le paiement fractionné de l'IFU, celui-ci est tenu de s'acquitter des droits dus
suivant les échéances ci-après :
- 150.000 DA (50 %), lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle, au plus tard le 30/06/2021.
- 75.000 DA (25%) du montant dû, au plus tard le 15/09/2021.
- 75.000 DA (25%, au plus tard le 15/12/2021.
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 20/07/2021 :
Le retard de paiement n'excédant pas un mois, une pénalité de retard de 10% est appliquée sur les 50 % du montant de
l'IFU dû, calculée comme suit :
150.000 X 10 % = 15.000 DA
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 10/08/2021:

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Le retard de paiement ayant dépassé un mois, une pénalité de retard de 13 % (10 +3 %) est appliquée sur la première
fraction de 50 % de l'IFU dû (150.000 DA), déterminée comme suit
150.000 X 13 %= 19.500 DA
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 03/12/2021:
- Une pénalité de 25% (10+3 % par mois et fraction de mois) doit être appliquée sur la première fraction de 50 %
(150.000 DA);
- Une pénalité de 19% (10+3% par mois et fraction de mois) doit être appliquée sur la deuxième tranche de 25%
(75.000 DA);
- Le montant de l'IFU correspondant à la troisième et dernière tranche (25 %) soit 75.000 Da, ne subira aucune pénalité,
s'il est acquitté avant le 16/12/2021.
Le montant de la pénalité est calculé comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Fractions Pénalité
Taux Montant de ffraction DA Taux Montant DA
50 % 150 000 225 % 37 500
25 % 75 000 19 % 14 250
25 % 75 000 0% 0
Total pénalité 51 750
Le contribuable se présente à la recette des impôts, le 03/01/2021 pour souscrire sa déclaration prévisionnelle et
s'acquitter des droits dus :
Le contribuable étant défaillant et les échéances légales non-respectées, ce dernier perd, par voie de conséquence, la
faculté de fractionner le paiement des droits dus.
A ce titre, ce contribuable est tenu de s'acquitter de la totalité des droits dus avec application d'une pénalité de 25%
(10+3% par fraction), soit :
300.000 + (300.000 X 25 %) = 375.000 DA
Remarque :
Il importe de souligner que les majorations pour dépôt tardif se cumulent avec les pénalités de recouvrement et doivent
être appliquées par le receveur des impôts.
3)- Sanctions fiscales pour dépôt tardif de la déclaration série G N°50 ter et paiement tardif del'IRG/Salaires :
Conformément aux dispositions de l'article 134-2 du CIDTA, le dépôt tardif de la déclaration tenant lieu de bordereau-
avis de versement série G N°50 ter, donne lieu à l'application d'une pénalité de 10 %.
Cette pénalité est portée à 25 % après que l'administration ait mis en demeure le redevable par lettre recommandée avec
avis de réception, de régulariser sa situation dans un délai d'un mois.
Le retard dans le paiement des retenues y afférentes, entraine l'application des pénalités de retard prévues à l'article
402-2 du CIDTA.
4)- Sanctions fiscales pour la non-tenue des registres (Art 10 - LF/2020)
En vertu des dispositions de l'article 282 duodecies du CIDTA, institué par l'article 10 de la loi de finances pour
2020, les contribuables qui ne détiennent pas les registres prévus ci-dessus sont passibles d'une amende
forfaitaire de 10.000 DA.

37 Option au régime du réel ?


1)- Option au régime du réel (Art 27 - LFC/2020)
En application des dispositions de l'article 27 de la LFC/2020, modifiant et complétant l'article 3 du CPF, les
contribuables relevant du régime de l’IFU, ont la faculté d'opter pour le régime du bénéfice réel.
Cette option est irrévocable. L'option à ce régime d'imposition doit faire l'objet, de la part du contribuable, d'une
demande adressée par pli simple, à l'administration fiscale, avant le 1er février de l'année au titre de laquelle il désire
opter pour ce régime.
Après examen de la demande du contribuable, l'administration fiscale notifie à ce dernier, une réponse suivant modèle
d'imprimé joint en annexe n°2, l'informant des suites réservées à sa demande.
Le défaut de réponse de la part des services, équivaut à une acceptation tacite de l'option.
Cas des nouveaux contribuables (Art 28 - LFC/2020)

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En vertu des dispositions de l'article 28 de la LFC/2020, portant institution de l'article 3 bis du CPF, les nouveaux
contribuables peuvent désormais, opter pour le régime du réel lors de la souscription de la déclaration d'existence,
prévue à l'article 183 du CIDTA.
Le contribuable optant pour le régime du réel, dès le début de son activité, est tenu d'accomplir la procédure d'ouverture
de son dossier fiscal auprès du CDI, si sa circonscription de rattachement est dotée de cette structure. La demande
d'option rédigée sur papier libre, est jointe à la déclaration d'existence souscrite.
2)- Versement au régime du réel (Art 14 - LFC/2020)
Le contribuable ayant réalisé un montant annuel des chiffres d'affaires ou des recettes professionnelles dépassant le
seuil limite du régime de l'IFU, ne peut être versé par l'administration au régime du réel que lorsque le dépassement
porte sur deux exercices consécutifs.
Exemple :
Soit un contribuable ayant souscrit, en date du 10 janvier 2021, sa déclaration définitive, au titre de l'année 2020,
faisant ressortir un chiffre d'affaires s'élevant à 18.000.000 DA.
Si ce contribuable déclare au titre de l'année 2021, suivant sa déclaration définitive, à déposer au plus tard le 20 janvier
2022, un chiffre d'affaires dépassant 15.000.000 DA, ce dernier sera versé au régime du réel à compter du 1er janvier
2022.
En revanche, si la déclaration définitive de l'exercice 2021, reprend un chiffre d'affaires égal ou inférieur 15.000.000
DA, ce contribuable demeurera soumis à l'IFU au titre de l'année 2022.

Les régularisations au titre de l'IFU ?


Les contribuables suivis au régime de l'IFU sont susceptibles de faire l'objet de régularisations soit au titre de l'IFU (1),
de l'IRG/Salaires (2) ou de reversement de la TVA indûment facturée (03).
1)- Régularisations au titre de l'IFU (Art 16 - LFG2020)
Taxation d'office pour défaut de souscription de déclarations :
Conformément aux dispositions de l'article 282 decies du CIDTA, modifié et complété par l'article 16 de la LFC/2020,
les contribuables qui n'ont pas souscrit leurs déclarations prévisionnelles, à l'expiration d'un délai d'un (01) mois à
compter de la date limite pour son dépôt, sont mis en demeure, par lettre recommandée avec accusé de réception, à
l'effet de la produire dans un délai de trente (30) jours.
Deux cas peuvent se présenter :
La déclaration est produite dans le délai de trente (30) jours, après mise en demeure:
Ce cas de figure est assimilé à un dépôt tardif de la déclaration prévisionnelle.
Cette déclaration doit être déposée auprès du receveur des impôts compétent avec application de la majoration de 20%
sur les droits dus.
La déclaration n'est pas produite dans le délai de trente (30) jours :
Dans ce cas, le service de gestion procède à l'imposition d'office, sous le strict respect de la procédure contradictoire
prévue à l'article 19 du CPF, assortie d'une majoration de 25% des droits dus, au titre de l’IFU.
Cas d'insuffisances de déclaration ou de manœuvres frauduleuses (Art 10 - LF/2020)
Les opérations de redressements ne peuvent être enclenchées, en matière d'IFU, qu'après expiration du délai légal de
souscription de la déclaration définitive. En d'autres termes, ces opérations ne peuvent porter que sur un exercice clos.
En outre, convient-il de mentionner que les redressements opérés ne peuvent être établis qu'au titre exclusif de l’IFU,
même si le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles annuelles reconstituées dépassent le seuil d'éligibilité à
l’IFU.
Lorsque les services sont en possession d'éléments décelant des insuffisances de déclaration (exemple : recoupements
d'achats), dont l'exploitation a abouti à un rehaussement des chiffres d'affaires déclarés, il est procédé à la régularisation
de sa situation fiscale, dans le respect de la procédure contradictoire édictée aux articles 19 et suivants du CPF, étant
précisé que les rappels ainsi opérés, sont assortis des majorations prévues à l'article 193-1 du CIDTA.
En cas de manœuvres frauduleuses, il est fait application des pénalités édictées par les dispositions de l'article 193-2 du
même code, ponctuées par l'enclenchement à son encontre de poursuites pénales auprès des instances judiciaires
compétentes, suivant la procédure prévue à l'article 104 du CPF.
Dénonciation du régime de l’IFU suite à un contrôle (Art 29 - LFC2020)

74
Dans le cas où le contrôle opéré donne lieu à la reconstitution d'un chiffre d'affaires ou de recettes professionnelles
dépassant le seuil de l'IFU, le service taxateur procèdera :
- au rappel des droits IFU correspondant à la totalité du différentiel non-déclaré ;
- à la dénonciation du régime de l’IFU par le versement du contribuable au régime du réel, conformément aux
dispositions de l'article 13 du CPF, modifiées et complétées par l'article 29 de la LFC 2020.
Le nouveau régime d'imposition prendra effet à compter du 1er janvier de l'année qui suit celle au cours de laquelle la
régularisation est opérée.
La dénonciation en question doit être portée à la connaissance du contribuable suivant le modèle d'imprimé joint en
annexe n°3.
Exemple:
Au cours de l'année 2020, l'administration fiscale a procédé au contrôle de la déclaration complémentaire, souscrite par
un contribuable au titre de l'exercice 2019, ayant donné lieu à une reconstitution du chiffre d'affaires annuel s'élevant à
35.000.000 DA, alors que le chiffre d'affaires définitif déclaré par ce contribuable s'élève à 3.000.000 DA.
Dans ce cas, le rehaussement net dégagé d'un montant de 32.000.000 DA (35.000.000 DA – 3.000.000 DA) fera l'objet
de rappel de droits IFU, assortis des pénalités d'assiette.
La dénonciation du régime de l'IFU sera notifiée à l'intéressé à la clôture de la procédure contradictoire et le nouveau
régime prendra effet à compter du 1er janvier 2021.
2)- Régularisations au titre de l'IRG/Salaires :
Toute régularisation, en matière d'IRG/Salaires doit être opérée sous le strict respect de la procédure contradictoire
écrite éditée à l'article 19 du CPF.
Insuffisances de déclaration ou manœuvres frauduleuses :
L'exploitation de déclarations souscrites, à l'appui éventuel de renseignements parvenus aux services, ayant donné lieu
à la constatation de :
- retenues sur IRG/Salaires insuffisamment opérées ;
- paiement de salaires non soumis en totalité à imposition au titre de l'IRG/Salaires (maind'œuvre non déclarée);
Doivent faire l'objet de redressements assortis, en vertu des dispositions de l'article 134-2 du CIDTA, de l'application
d'une pénalité de 25%, et ce, quel que soit le montant des droits rappelés. Si des manœuvres frauduleuses ont été
relevées, il est appliqué au contrevenant, en vertu des dispositions de l'article 134-2 du CIDTA, les pénalités d'assiette
prévues à l'article 193-2 du même code, assorties de l'enclenchement de la procédure de dépôt de plainte, auprès des
instances judiciaires compétentes, selon les règles édictées à l'article 104 du CPF.
Défaut de souscription de déclarations :
Toute régularisation au titre de l'IRG/Salaires, pour défaut de souscription de déclaration, est soumise au préalable, à
l'envoi d'une mise en demeure aux termes de laquelle le contribuable est invité à produire sa déclaration dans un délai
d'un mois décompté à partir de la date de réception de la mise en demeure.
Passé le délai imparti, le contribuable défaillant est imposé d'office et les droits rappelés majorés d'une pénalité de 25%,
conformément aux dispositions de l'article 130 du CIDTA.
3)- Cas de constatation de facturation de la TVA:
En application des dispositions de l'article 64 du CTCA, les contribuables relevant du régime de l’IFU ne peuvent
mentionner la TVA sur leurs factures, sous peines de se voir appliquer les sanctions prévues par l'article 114 du même
code.
Aussi, les contribuables soumis au régime de l’IFU qui établissent des factures en y mentionnent la taxe sur la valeur
ajoutée, doivent être recherchés pour le paiement de la TVA collectée à tort avec l'application des pénalités prévus à
l'article 114 cité ci-dessus.

La Mise à jour au titre de la LF et LFC 2022


La répartition de la population fiscale suivant les régimes d‘imposition actuellement en vigueur est caractérisée par la
prépondérance des contribuables soumis à l‘impôt forfaitaire unique comparativement au nombre de contribuables
suivis au régime du réel, soit plus de 70% de la population fiscale globale dont la part des recettes fiscales représentent
1,22 % du total de la fiscalité ordinaire.
Cette situation s‘explique notamment, par l‘importance du seuil d‘éligibilité à cet impôt qui est passé de 3.000.000 DA
durant l‘année de son institution (2007) puis 30.000.000DA en 2017 et enfin à 15.000.000 DA actuellement, générant

75
ainsi des manques à gagner importants en terme de recettes fiscales, notamment, en matière de TVA, vu que les
contribuables concernés sont hors champ d‘application de cette taxe.
A ce titre, il est proposé de revoir à la baisse le seuil actuel d‘éligibilité à l‘impôt forfaitaire unique en le fixant à
8.000.000 DA, ce qui permettra de soumettre au régime du réel les contribuables dont le chiffre d‘affaires est supérieur
à cette limite et d‘élargir en conséquence l‘assiette de la TVA et les autres impôts dus au titre du régime du réel.
Article 73 LF 2022
Les dispositions de l’article 282 ter du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Champ d’application de l’impôt
Article 282 ter CIDTA
Sont soumis au régime de l‘impôt forfaitaire unique, les personnes physiques exerçant une activité industrielle,
commerciale, artisanale ainsi que les coopératives d‘artisanat d‘art et traditionnelles, dont le chiffre d‘affaires annuel
n‘excède pas huit millions de dinars (8.000.000 DA), à l‘exception de celles ayant opté pour le régime d‘imposition
d‘après le bénéfice réel.
Sont exclus de ce régime d‘imposition :
1)- les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
2)- les activités d‘importation de biens et marchandises destinés à la revente en l‘état ;
3)- les activités d‘achat-revente en l‘état exercées dans les conditions de gros, conformément aux dispositions prévues à
l‘article 224 du présent code ;
4)- les activités exercées par les concessionnaires ;
5)- les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé, ainsi que les laboratoires d‘analyses
médicales ;
6)- les activités de restauration et d‘hôtellerie classées ;
7)- les affineurs et les recycleurs des métaux précieux, les fabricants et les marchands d‘ouvrages d‘or et de platine ;
8)- les travaux publics, hydrauliques et de bâtiments.
9)- les professions non commerciales.
Le régime de l‘impôt forfaitaire unique demeure applicable pour l‘établissement de l‘imposition due au titre de la
première année au cours de laquelle le chiffre d‘affaires limite, prévu pour ce régime, est dépassé.
Cette imposition est établie compte tenu de ces dépassements.
Ce régime demeure également applicable pour l‘année suivante.
Il est rappelé que toutes les activités non commerciales seront exclues du champ d‘application de l‘IFU, nonobstant le
montant des recettes professionnelles réalisées, celles-ci, seront soumises systématiquement à l‘IRG catégorie des
bénéfices des professions non commerciales.
Ces modifications auront pour incidence l‘élargissement de l‘assiette de l‘IRG et TVA et par voie de conséquence,
générées des recettes supplémentaires, permettant d‘atténuer la moins-value induite par la révision du barème de l‘IRG.
Article 74 LF 2022
Les dispositions de l’article 282 quater du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Détermination de l’impôt forfaitaire unique
Article 282 quater CIDTA
Les contribuables soumis à l‘impôt forfaitaire unique, ayant souscrit la déclaration prévue à l‘article premier du code
des procédures fiscales, doivent procéder au calcul de l‘impôt dû et le reverser à l‘administration fiscale suivant la
périodicité prévue à l‘article 365 du présent code.
S‘agissant des contribuables commercialisant, exclusivement, des produits dont la marge bénéficiaire réglementée est
inférieure au taux de l‘IFU, la base imposable à retenir pour cet impôt, est constituée par la marge bénéficiaire globale
relative à ces produits.
Les contribuables soumis à l‘IFU sont, également tenus de souscrire, au plus tard, le 20 janvier de l‘année N+1, une
déclaration définitive, reprenant le chiffre d‘affaires effectivement réalisé.
Dans le cas où le chiffre d‘affaires réalisé dépasse celui déclaré au titre de la déclaration prévisionnelle, le contribuable
doit payer l‘impôt complémentaire y relatif, au moment de la souscription de la déclaration définitive.

76
Lorsque le chiffre d‘affaires réalisé excède le seuil de huit millions de dinars (8.000.000 DA), la différence entre le
chiffre d‘affaires réalisé et celui déclaré est soumise à l‘impôt forfaitaire unique (IFU) au taux correspondant.
Lorsque l‘administration fiscale est en possession d‘éléments décelant des insuffisances de déclaration, elle rectifie les
bases déclarées suivant la procédure prévue par l‘article 19 du code des procédures fiscales. Les redressements opérés
au titre de l‘impôt forfaitaire unique (IFU) sont établis par voie de rôle avec application des sanctions fiscales pour
insuffisance de déclaration prévues par l‘article 282undeciès du code des impôts directs et taxes assimilées.
Cette rectification ne peut être opérée qu‘après l‘expiration du délai de souscription de la déclaration définitive.
Les contribuables ayant réalisé un chiffre d‘affaires excédant le seuil d‘imposition à l‘impôt forfaitaire unique,à la
clôture de l‘année suivant celle du dépassement du seuil cité ci-dessus, sont versés au régime du bénéfice du réel.
Les contribuables versés au régime du bénéfice réel doivent être maintenus dans ce régime d‘imposition et ce, quel que
soit le montant du chiffre d‘affaires annuel réalisé au titre des exercices ultérieurs.
Champ d’application de l’impôt
Article 282 ter LFC 2022
Créé par l‘article 2/LF 2007 et modifié par les articles 9 et 12/LFC 2008, 14/LF 2010 ,16/LF 2011, 3/LFC 2011,
13/LF 2015, 8/LF 2020, 14/LFC 2020, 26/LF 2021 et 73/LF 2022 et modifié par l’article 25 de la LFC pour 2022.
Sont soumis au régime de l‘impôt forfaitaire unique, les personnes physiques exerçant une activité industrielle,
commerciale, artisanale ainsi que les coopératives d‘artisanat d‘artet traditionnelles, dont le chiffre d‘affaires annuel
n‘excède pas huit millions de dinars (8.000.000 DA), à l‘exception de celles ayant opté pour le régime d‘imposition
d‘après le bénéfice réel.
Sont exclus de ce régime d‘imposition :
1)- les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
2)- les activités d‘importation de biens et marchandises destinés à la revente en l‘état ;
3)- les activités d‘achat-revente en l‘état exercées dans les conditions de gros, conformément aux dispositions
prévues à l‘article 224 du présent code ;
4)- les activités exercées par les concessionnaires ;
5)- les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé, ainsi que leslaboratoires d‘analyses
médicales ;
6)- les activités de restauration et d‘hôtellerie classées ;
7)- les affineurs et les recycleurs des métaux précieux, les fabricants et les marchands d‘ouvragesd‘or et de platine ;
8)- les travaux publics, hydrauliques et de bâtiments.9-les professions non commerciales.
9)- abrogé par l’article 25 de la LFC pour 2022.
Abrogé.
Le régime de l‘impôt forfaitaire unique demeure applicable pour l‘établissement de l‘imposition due au titre de la
première année au cours de laquelle le chiffre d‘affaires limite, prévu pour ce régime, est dépassé.
Cette imposition est établie compte tenu de ces dépassements.
Ce régime demeure également applicable pour l‘année suivante.
Remarque
La répartition de la population fiscale suivant les régimes d‘imposition actuellement en vigueur est caractérisée par la
prépondérance des contribuables soumis à l‘impôt forfaitaire unique comparativement au nombre de contribuables
suivis au régime du réel, soit plus de 70% de la population fiscale globale dont la part des recettes fiscales représentent
1,22 % du total de la fiscalité ordinaire.
Cette situation s‘explique notamment, par l‘importance du seuil d‘éligibilité à cet impôt qui est passé de 3.000.000 DA
durant l‘année de son institution (2007) puis 30.000.000DA en 2017 et enfin à 15.000.000 DA actuellement, générant
ainsi des manques à gagner importants en terme de recettes fiscales, notamment, en matière de TVA, vu que les
contribuables concernés sont hors champ d‘application de cette taxe.
A ce titre, il est proposé de revoir à la baisse le seuil actuel d‘éligibilité à l‘impôt forfaitaire unique en le fixant à
8.000.000 DA, ce qui permettra de soumettre au régime du réel les contribuables dont le chiffre d‘affaires est supérieur
à cette limite et d‘élargir en conséquence l‘assiette de la TVA et les autres impôts dus au titre du régime du réel.
Bon à savoir
Vous avez adressé une requête à l'intention de Monsieur le Ministre des Finances, par laquelle vous considérez que
l'imposition à la TVA des encaissements réalisés par les opérateurs économiques, à compter de l'année 2020, au titre

77
des marchés publics conclus avant que les prestations de travaux publics ne soit exclus par la loi de finances pour 2020
au régime de l'Impôt Forfaitaire Unique (IFU), est contraire au principe de la non-rétroactivité de la loi, consacré par
l'article 82 de la Constitution
En réponse, j'ai l'honneur de vous faire connaitre qu'en application des dispositions de l'article 14 du Code des Taxes
sur le Chiffre d'Affaires (CTCA), le fait générateur de la TVA applicable aux contrats conclus par des opérateurs
économiques dans le cadre des marchés publics, intervient non pas à la date de conclusion du contrat, mais à la date
d'encaissement total ou partiel de la situation de travaux réalisés.
Ainsi. la soumission à la TVA des encaissements réalisés à compter de la promulgation de la Loi de Final-25 pour 2020,
n'est pas contraire au principe de la non-rétroactivité de la loi, consacré par l'article 82 de la constitution, dans la
mesure où ces encaissements sont soumis à la législation en vigueur au moment de leur réalisation.
Par ailleurs, il importe de vous préciser qu'en application des dispositions de l'article 36 du CTCA, votre entreprise peut
bénéficier, à la diale de son assujettissement à la TVA, d'un crédit de départ correspondant au montant de la TVA ayant
grevé le prix de matières premières, emballages et produits en stock, ouvrant droit à déduction, ainsi que le prix
d'acquisition biens nerfs amortissables qui n'ont pas encore été utilisés à cette date, sous réserve que cette TVA soit
justifiée par des factures ou tout autre document tenant lieu.

78
II
Taxe sur l’activité professionnelle
(TAP)
Sommaire
I)- Préambule
1)- Champ d’application.
2)- Exonérations (permanentes, temporaires).
3)- Éléments exclus du chiffre d’affaires des entreprises :
4)- Fait générateur (livraison juridique ou matérielle, encaissement partiel ou total…).
5)- Base imposable (éléments inclus, éléments exclus, réfactions).
6)- Taux d’imposition (producteurs, travaux immobiliers et autres).
7)- Réductions sur impôts (abattements de 70%, 50%, 25% et abattements du Sud).
8)- Obligations (comptables, fiscales).
9)- Régime optionnel de déclaration : Régime des acomptes provisionnels
10)- Lieu de paiement de la TAP
11)- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).
I2)- Exemple
III)- Questions
L Mise à jour au titre de la LF et LFC 2022

I)- Préambule
La taxe sur l'activité professionnelle (TAP)
La taxe est due à raison du chiffre d’affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les
profits relèvent de l‘impôt sur le revenu global, dans la catégorie dans la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux ou de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.
Toutefois, sont exclus du champ d‘application de la taxe, les revenus des personnes physiques provenant de
l‘exploitation de personnes morales ou sociétés, elles−mêmes soumises en vertu du présent article, à la taxe.
Base d’imposition
Bénéficient d’une réfaction de 25 % :
- le montant des recettes provenant des activités du bâtiment, de travaux publics et hydrauliques.
Bénéficient d‘une réfaction de 30 % :
- le montant des opérations de vente en gros ;
-le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50 % de droits indirects ;
Bénéficient d‘une réfaction de 50 % :
- le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50 % de droits indirects ;
- le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double condition:
- d’être classé bien stratégique conformément à la législation et la réglementation en vigueur;
- et que la marge de vente au détail soit située entre 10 et 30 %.
Bénéficie d‘une réfaction de 75 % :
- Le montant des opérations de vente au détail de l‘essence super, normal, sans plomb, gasoil,
GPL/C et GNC.
- Le chiffre d‘affaires réalisé au titre de l‘installation de Kits GPL/C. 1
Le bénéfice des réfactions prévues ci- dessus n‘est pas cumulable.

79
Une réduction de 30 % du chiffre d‘affaires imposable est accordée aux commerçants détaillants ayant la qualité de
membre de l‘Armée de Libération Nationale ou de l‘Organisation Civile du Front de Libération National et les veuves
de chouhada.
Toutefois, cette réduction applicable seulement pour les deux premières (02) années d‘activité ne peut bénéficier aux
contribuables soumis au régime d‘imposition d‘après le bénéfice réel.
Pour les opérations bénéficiant du régime de la marge, la base d'imposition à la taxe sur l‘activité professionnelle est
constituée par la différence, ramenée en hors taxe, entre le prix de vente du bien toutes taxes comprises (TTC) et le prix
d'achat.
Voici le barème du taux d'imposition :
- la taxe sur l'activité professionnelle est de 1,5 % ;
- le taux de la TAP est de 3 % pour le chiffre d'affaires provenant d'activités de transport des hydrocarbures par
canalisation.
N‘est pas compris dans le chiffre d‘affaires servant de base à la taxe :
1°) Le montant des opérations de vente réalisées par les producteurs;
2°) Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus
par le budget de l‘État ou bénéficiant de la compensation.
3°) Le montant des opérations de vente, de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou
marchandises destinés directement à l‘exportation, y compris toutes les opérations de processing
ainsi que les opérations de traitement pour la fabrication de produits pétroliers destinés directement
à l‘exportation.
4°) Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques conformément à la législation et la
réglementation en vigueur, lorsque la marge de détail n‘excède pas 10 % ;
5°) La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat decrédit-bail
financier.
6°) Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d‘un même groupe tel que défini
par l‘article 138 du code des impôts directs et taxes assimilées.
7°) Le montant réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de
restauration classée et de voyagistes.
8°) Le montant des pénalités de retard et les autres produits non conformes à la chari‘a, perçus par
les banques et les établissements financiers dans le cadre des contrats portant sur les produits de
la finance islamique, lorsque les montants y afférents sont destinés à être dépensés dans des
actes de bienfaisance, sous le contrôle de l‘Autorité Charaïque Nationale de la Fatwa pour
l‘Industrie de la Finance Islamique.
9°)- activité des professions libérales.
TAP
Quelles sont les sociétés concernées par la taxe d’activité professionnelle ?
C’est à travers la loi de finances de l’année 1996 que le législateur vient instituer une nouvelle taxe sur les
activités professionnelles.
Elle a ensuite été consacrée au Code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA) et au Code des taxes
sur le chiffre d’affaires (CTCA).
Qu’est-ce que la TAP ?
La taxe sur les activités professionnelles telle que définie dans le CIDTA est due à raison du chiffre
d’affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent de
l’impôt sur le revenu global (IRG), dans la catégorie des bénéfices professionnels ou de l’impôt sur les
bénéfices des sociétés (IBS).
Quelles sont les sociétés concernées ?
En vertu de la définition précédente, les sociétés concernées sont celles soumises au régime réel.
En conséquence, sont exclues du champ d’application de la TAP les sociétés soumises à l’Impôt Forfaitaire
Unique (IFU).
Par ailleurs, la dénomination de cette taxe peut prêter à confusion qu’il convient d’éclairer. Dans ce
contexte, le législateur entend par « activité professionnelle » les bénéfices générés par les activités de

80
commerce soit les ventes de bien et fourniture de prestations de services. Il en résulte que les salariés,
même s’ils exercent une activité professionnelle au profit de l’exploitation d’une société, ne sont pas
concernés par la TAP sur les revenus qu’ils perçoivent.
TAP : taux, réfactions et exonérations
Taux applicables
Dès son institution, le taux de la TAP est fixé à 2 % applicable au chiffre d’affaires, hors TVA, réalisé
durant l’année par la société.
Le secteur de production de biens quant à lui bénéficie d’un taux de 1 % au titre de la TAP.
Le secteur des hydrocarbures, plus précisément, l’activité de transport par canalisations des hydrocarbures,
est soumise à la TAP à hauteur de 3 %.
Toutefois Pour les activités du bâtiment, de travaux publicset hydrauliques, le taux de la taxe est fixé à deux pour cent
(2 %), avec une réfaction de 25 %
Base imposable de la TAP
La base imposable représente les recettes professionnelles réalisées sur toutes les opérations de vente, de
service ou autres entrant dans le cadre de l’activité exercée
Les réfactions applicables à la base d’imposition
Bénéficient d’une réfaction de 30 % :
- le montant des opérations de vente en gros ;
- le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail
comporte plus de 50 % de droits indirects.
Bénéficient d’une réfaction de 50 % :
- le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail
comporte plus de 50 % de droits indirects ;
- le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double condition :
- d’être classé bien stratégique tel que défini par le décret exécutif n° 96-31 du 15 janvier 1996 ;
- et que la marge de vente au détail soit située entre 10 et 30 %.
Bénéficient d’une réfaction de 75 % :
- Le montant des opérations de vente au détail de l’essence super, normale et le gas-oil.
- Le chiffre d‘affaires réalisé au titre de l‘installation de Kits GPL/C.
Fait générateur
Le fait générateur de la taxe sur l‘activité professionnelle (TAP) est constitué :
A)- Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
Toutefois, en ce qui concerne la vente de l‘eau potable par les organismes distributeurs, le fait générateur est constitué
par l‘encaissement partiel ou total du prix.
Le fait générateur est constitué par l‘encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre de
marchés publics. A défaut d‘encaissement, la TAP devient exigible au-delà du délai d‘un (1) an à compter de la date de
livraison juridique ou matérielle de la marchandise.
B)- Pour les travaux immobiliers et les prestations de services, par l‘encaissement total ou partiel du prix.
Concernant les travaux immobiliers réalisés par les promoteurs immobiliers dans le cadre exclusif de leur activité, le
fait générateur est constitué par la livraison juridique ou matérielle du bien au bénéficiaire.
Toutefois, en ce qui concerne les entreprises étrangères et pour le montant de la taxe encore exigible à l‘achèvement
des travaux, après celle payée à chaque encaissement, le fait générateur est constitué par la réception définitive de
l‘ouvrage réalisé.
En ce qui concerne les spectacles, jeux et divertissements de toute nature, le fait générateur est constitué, à défaut
d‘encaissement, par la délivrance du billet.
Toutefois, les entrepreneurs de travaux et les prestataires de services peuvent être autorisés à reverser la TAP d‘après
les débits, auquel cas, le fait générateur est constitué par le débit lui même.

1)- Champ d’application.


Article 217 du CIDTA, modifié par les articles 24 de la LF 2003 et 11 et 12 de la LF 2017 dispose que :

81
La taxe est due à raison du chiffre d‗affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les
profits relèvent de l‘impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices professionnels ou de l‘impôt sur les
bénéfices des sociétés.
Toutefois, sont exclus du champ d‘application de la taxe, les revenus des personnes physiques provenant de
l‘exploitation de personnes morales ou sociétés, elles-mêmes soumises en vertu du présent article, à la taxe.
Le chiffre d‘affaires s‘entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de service ou autres
entrant dans le cadre de l‘activité précitée. Toutefois, lesdites opérations réalisées
entre les unités d‘une même entreprise sont exclues du champ d‘application de la taxe visée dans le présent article.
Pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d‘affaires est constitué par le montant des
encaissements de l‘exercice.
Une régularisation des droits dus sur l‘ensemble des travaux doit intervenir au plus tard à la date de la réception
provisoire, à l‘exception des créances auprès des administrations publiques et des collectivités locales.
Les dispositions du paragraphe précédent ne sont pas applicables dans le cas des entreprises de travaux effectuant
conjointement les opérations de promotion immobilière.
Des opérations bénéficiant du régime de la marge réalisées par les marchands de biens meubles et assimilés visés à
l‘article 83 bis du code des taxes sur le chiffre d‘affaires.
Selon cet article, la taxe est due à raison :
1)- Des recettes réalisées par les contribuables qui, ayant en Algérie une installation professionnelle permanente,
exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices non
commerciaux
2)- Du chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent de
l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices
des sociétés
3)- Les domaines d'application de la TAP d'une part, et de l'IBS et IRG (catégorie des bénéfices commerciaux et non
commerciaux) d'autres part, sont à première vue identiques.
4)- Cependant, le rapport entre ces différents impôts n'est pas absolu en raison notamment des régimes respectifs
d'exonération qui bien qu'étant convergents sur certains points, divergent par contre sur d'autres.

2)- Exonérations (permanentes, temporaires).


Est exonéré de la TAP pendant une période de trois (03) ans, le montant du chiffre d’affaires réalisé par les
activités exercées par :
- les jeunes promoteurs d’investissements éligibles à l’aide du «Fonds National de Soutien à l’Emploi des Jeunes» ;
- les chômeurs - promoteurs éligibles au régime de soutien à la création d’activités de production régi par la CNAC ;
- les promoteurs d’activités ou de projets éligibles au dispositif ANGEM.
La durée d’exonération est portée à six (06) ans, lorsque l’activité est exercée dans une zone à promouvoir.
Ces périodes sont prorogées de deux (02) ans, lorsque les promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au moins
trois (03) employés à durée indéterminée.
Le non respect des engagements liés au nombre d’emploi créés entraine le retrait de l’agrément et le rappel des droits et
taxes qui auraient dus être acquittés.
Lorsque les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements, éligibles à l’aide du « Fonds national de
soutien à l’emploi des jeunes » ou de la « Caisse nationale d’assurance-chômage » ou du « Fonds national de soutien au
microcrédit »,sont implantées dans une zone bénéficiant de l’aide du « Fonds spécial de développement des régions du
Sud », la période de l’exonération de l’impôt sur le revenu global est portée à dix (10) années à compter de la mise en
exploitation. (Art. 2 LF 2014)
- Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d’artisanat d’art ;
- A compter de la date de promulgation de la LFC 2009 et jusqu’au 31 décembre 2012, les sociétés interbancaires de
gestion d’actifs et les sociétés de recouvrement de créances bénéficient d’une exonération de la TAP, pendant une
période de trois (03) ans à compter de la date du début de l’exercice de l’activité.

3)- Éléments exclus du chiffre d’affaires des entreprises :

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N’est pas compris dans le chiffre d’affaires servant de base à la TAP :
Le chiffre d’affaires n’excédant pas quatre vingt mille dinars (80.000 DA), s’il s’agit de contribuables dont l’activité
principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou
cinquante mille dinars (50.000 DA), s’il s’agit d’autres contribuables prestataires de services.
Les personnes physiques doivent pour bénéficier de cet avantage travailler seules et n’utiliser le concours d’aucune
autre personne ;
- Le montant des opérations de vente portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l’État ou
bénéficiant de la compensation ;
- Le montant des opérations de vente, de livraison ou de courtage qui portent sur de objets ou marchandises destinés
directement à l’exportation.
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les
biens stratégiques dont la marge de détail n’excède pas 10%.
- La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat d'un crédit-bail financier.
- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d’un même groupe tel que défini par l’article 138 bis du
CIDTA.
- Le chiffre d’affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et
de voyagistes.
- Le chiffre d’affaires des activités portant sur les moyens majeurs et les ouvrages de défense.
- Le montant des pénalités de retard et les autres produits non conformes à la chari’a, perçus par les banques et les
établissements financiers dans le cadre des contrats portant sur les produits de la finance islamique, lorsque les
montants y afférents sont destinés à être dépensés dans des actes de bienfaisance, sous le contrôle de l’Autorité
Charaïque Nationale de la Fatwa pour l’Industrie de la Finance Islamique

4)- Fait générateur (livraison juridique ou matérielle, encaissement partiel ou total…).


Le fait générateur de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) est constitué :
- Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
Toutefois, en ce qui concerne la vente de l’eau potable par les organismes distributeurs, le fait générateur est constitué
par l’encaissement partiel ou total du prix.
Le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre de
marchés publics. A défaut d’encaissement, la TAP devient exigible au-delà du délai d’un (1) an, à compter de la date de
livraison juridique ou matérielle de la marchandise.
- Pour les travaux immobiliers et les prestations de services, par l’encaissement total ou partiel du prix.
Concernant les travaux immobiliers réalisés par les promoteurs immobiliers dans le cadre exclusif de leur activité, le
fait générateur est constitué par la livraison juridique ou matérielle du bien au bénéficiaire.
Toutefois, en ce qui concerne les entreprises étrangères et pour le montant de la taxe encore exigible à l’achèvement
des travaux, après celle payée à chaque encaissement, le fait générateur est constitué par la réception définitive de
l’ouvrage réalisé.
En ce qui concerne les spectacles, jeux et divertissements de toute nature, le fait générateur est constitué, à défaut
d’encaissement, par la délivrance du billet.
Toutefois, les entrepreneurs de travaux et les prestataires de services peuvent être autorisés à reverser la TAP d’après
les débits, auquel cas, le fait générateur est constitué par le débit lui-même

5)- Base imposable (éléments inclus, éléments exclus, réfactions).


La base imposable à la TAP est constituée par le montant total des recettes professionnelles brutes ou le chiffre
d’affaires hors TVA, lorsqu’il s’agit de redevables soumis à cette taxe, réalisés pendant l’année.
- Pour les entreprises relevant de l’IBS /ou de l’IRG exerçant une activité industrielle ou commerciale : Le chiffre
d’affaires s’entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de service ou autres entrant dans le
cadre de l’activité exercée. Toutefois, les dites opérations réalisées entre les unités d’une même entreprise sont exclues
du champ d’application de la TAP.
- Pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d’affaires est constitué par le montant des

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encaissements de l’exercice. Une régularisation des droits dus sur l’ensemble des travaux doit intervenir au plus tard à
la réception provisoire à l’exception des créances auprès des administrations et des collectivités publiques.

6)- Taux d’imposition


Le taux de la taxe sur l'activité professionnelle est fixé à 1,5 %.
Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé à 1,5 %, avec une
réfaction de 25 %.
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3 % en ce qui concerne le chiffre d'affaires issu de l'activité de transport par
canalisation des hydrocarbures.

7)- Réductions sur impôts (abattements de 70%, 50%, 25%, 25 % et abattements du Sud).
-Une réduction de 30 % du chiffre d’affaires imposable est accordée aux commerçants détaillants ayant la qualité de
membre de l’Armée de Libération Nationale ou de l’Organisation Civile du Front de Libération Nationale et les Veuves
de Chouhada.
Le chiffre d’affaires taxable est déterminé compte tenu :
D’une réfaction de 25 % :
Le montant des recettes provenant des activités du bâtiment, de travaux publics et hydrauliques.
D’une réfaction de 30% pour :
- le montant des opérations de ventes en gros ;
- le montant des opérations de vente au détail portant sur les
produits dont le prix de vente comporte plus de 50% de droits indirects;
D’une réfaction de 50% pour :
- le montant des opérations de ventes en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50% des droits indirects.
Pour l’application de cette réfaction, sont considérées comme opérations de vente en gros :
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu’elles soient réalisées en gros ou en détail ;
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers ;
- les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l’importance des quantités livrées.
- le montant des opérations de vente au détail portant sur le médicament à la double condition :
- d’être classé bien stratégique tel que défini par le décret exécutif n°96-31 du 15 Janvier 1996 et que,
- la marge de vente au détail soit située entre 10% et 30%.
D’une réfaction de 75% pour :
- Le montant des opérations de vente au détail de l’essence super, normal, sans plomb, gasoil, GPL/C et GNC.
- Le chiffre d’affaires réalisé au titre de l’installation de Kits GPL/C.
Remarque :
- Les réfactions visées, ci-dessus, ne sont accordées que sur le chiffre d’affaires non réalisé en espèces. (Article 17 de la
loi de finances 2009)
- L’établissement de fausses factures ou de factures de complaisance entraine le rappel des montants de la taxe qui
aurait due être acquittée et qui correspondent à la réfaction opérée.

8)- Obligations (comptables, fiscales).


Déclarations:
Les contribuables passibles de la TAP sont tenus de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année, auprès de
l'inspection des impôts du lieu d'imposition, une déclaration du montant du chiffre d'affaires ou des recettes brutes,
selon le cas, de la période soumise à taxation.
Pour les contribuables relevant de la DGE, la déclaration de la taxe sur l’activité professionnelle doit être centralisée
pour l’ensemble des unités, établissements ou chantiers quel qu’en soit leur lieu d’implantation, souscrite et payée
mensuellement auprès des services de la structure chargée des grandes entreprises pour l’ensemble de ces entités.
L’entreprise est tenue de joindre à l’occasion de chaque déclaration un état mentionnant pour chaque entité :
1 Le NIF des entités ;

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2 La désignation ;
3 L’adresse, la commune et la Wilaya d’implantation ;
4 Le chiffre d’affaires imposable du mois et les droits y résultant ;
5 Le total des rubriques précédentes.
Outre le procédé de déclaration et de paiement par le biais de la déclaration série G no 50, la TAP peut être déclarée
et acquittée par voie électronique dans des délais et conditions qui sont fixés par voie réglementaire (art.166 du CPF).
Les imprimés à utiliser
- Série G n°11 régime du réel, catégorie bénéfices professionnels;
- Série G n°04 contribuables soumis à l'IBS.
Les documents à joindre?
- Etat client
- Déclaration par établissement ou unité exploitée dans chacune des communes du lieu de leur installation.
Remarque:
Les contribuables soumis à la TAP sont tenus de présenter, à toutes réquisitions de l’administration fiscale, l’ensemble
des pièces et documents devant être versés aux dossiers de leurs clients ainsi que les justifications se rapportant aux
modalités de paiement y utilisées et les pages de tous registres comptables sur lesquelles ont été enregistrés ces
opérations. (Art.12 LF 2018)
Les modalités de paiement de la TAP:
Régime général:
Déclaration mensuelle:
Le paiement de la TAP s’effectue pour les contribuables soumis au régime d’imposition du bénéfice réel suivant le
régime des versements spontanés selon une périodicité mensuelle. Ces mêmes contribuables sont tenus de s’acquitter
de la TAP à la caisse du receveur des impôts du lieu d’imposition durant les vingt (20) premiers jours du mois suivant
celui au cours duquel le chiffre d’affaires ou les recette professionnelles ont été réalisés.
Remarque:
Dans le cadre de la mise en œuvre du système d’information « jibaya’tic » ainsi que la concrétisation du principe de
l’interlocuteur fiscal unique, les dispositions de l’article 56 de la loi de finances pour 2018 ont étendu la procédure de la
centralisation de la TAP en faveur des contribuables éligibles aux CDI.
La base de calcul de chaque versement:
Le montant de chaque versement est calculé sur la fraction du chiffre d’affaires ou recettes professionnelles brutes
taxables avec application du taux correspondant.

9)- Régime optionnel de déclaration : Régime des acomptes provisionnels


Option :
Les entreprises, ayant exercé depuis au moins une année, peuvent être autorisées sur leur demande, à déclarer et de
s’acquitter de la TAP
d’après le régime des acomptes prévisionnels.
La demande doit être adressée au chef de service principal gestion du CDI avant le 1er avril de l’année considérée.
L’option pour ce régime est valable pour l’année entière. Elle, est sauf cession ou cessation, renouvelée par tacite
reconduction.
Déclaration et paiement de la TAP :
Chaque versement mensuel égal selon le cas, au 1/12 ou au 1/4 du chiffre d’affaires imposable de l’année précédente.
Le versement se fait au moyen d’un bordereau-avis de versement sur lequel est portée la mention « option pour le
régime des acomptes provisionnels»
Une régularisation de la taxe est opérée par le versement d’un solde sous déduction des acomptes déjà réglés, au plus le
20 du mois de février
Cas particuliers:
- Unités des entreprises du bâtiment et travaux publics et unités des entreprises de transport :
Les unités des entreprises du bâtiment et des travaux publics et les unités des entreprises de transport sont autorisées,
quel que soit le montant de leur chiffre d’affaire, à effectuer les versements dus avant le 21 du mois qui suit le trimestre
civil au cours duquel le chiffre d’affaires a été encaissé ou réalisé.

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Activités de transport, des banques et des assurances:
Pour les activités de transport, des banques et des assurances, la taxe est liquidée dans les vingt (20) premiers jours qui
suivent le délai de souscription de la déclaration annuelle, à savoir au plus tard le 30 avril de chaque année.

10)- Lieu de paiement de la TAP


Vous devez payer la TAP à la caisse du receveur des impôts du lieu d’imposition à savoir:
- au niveau de chacune des communes du lieu d’installation des établissements ou unités de chaque entreprise ;
- au niveau de la commune du lieu du siège social ou du principal établissement, sur décision du directeur des impôts
de Wilaya, pour les entreprises qui ne peuvent déterminer le chiffre d’affaires de chacun de leurs établissements ou
unités.
- Au niveau de la Direction des Grandes entreprises, pour les contribuables relevant de son champ de compétence.
Remarque:
Dans le cadre de la mise en œuvre du système d’information « jibaya’tic » ainsi que la concrétisation du principe de
l’interlocuteur fiscal unique, les dispositions de l’article 56 de la loi de finances pour 2018 ont étendu la procédure de la
centralisation de la TAP en faveur des contribuables éligibles aux CDI

11)- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).


Les sanctions susceptibles de frapper les contribuables défaillants sont très diversifiées et varient en fonction de la
nature et de la gravité de l'infraction commise.
a)- Pénalités Pour Absence De Déclaration
b)- Pénalités Pour Déclaration Tardive
c)- Pénalités Pour Déclaration Incomplète
d)- Pénalités Pour Déclaration Inexacte
e)- Infractions Et Sanctions
f)- Défaut Ou Retard De Versement
a)- Pénalités pour absence de déclaration articles 226 et 192 du CID
Les contribuables qui se sont abstenus de produire leur déclaration annuelle TAP sont taxés d'office, les sanctions
applicables sont celles qui résultent des dispositions prévues aux paragraphes 1 et 2 de l‘article 192.
Le contribuable qui n‘a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‘impôt sur le revenu, soit à l‘impôt sur
les bénéfices des sociétés est imposé d‘office et sa cotisation est majorée de 25 %
Toutefois, ces deux sanctions ne peuvent s'appliquer que pour les contribuables qui, mis en demeure par
l'administration de fournir cette déclaration, ne se sont pas exécutés dans le délai de 30 jours qui doit leur être accordé à
cet effet.
b)- Pénalités pour retard de production de la déclaration annuelle articles 226, 192 et 322 du CIDTA
La taxation d'office est applicable dans les même conditions que dans le cas précédent; mais le taux de la
majoration varie en fonction de la durée du retard; la majoration est de :
- 10% si le retard n'excède pas un mois;
- 20% si le retard est compris entre un et deux mois;
- 25 % si le retard dépasse les deux mois.
c)- Pénalités pour déclaration incomplète article 192-2 du CIDTA
Lorsque le contribuable n'a pas appuyé sa déclaration de l'ensemble des renseignements et documents exigés, il est
passible d'une amende fiscale de 1000 DA autant de fois qu'il y a de documents non produits ou parvenus tardivement à
l'inspection.
En outre, ce redevable peut faire l'objet d'une taxation d'office avec application d'une pénalité de 25 %, s'il ne produit
pas les documents manquants dans un délai de 30 jours après avoir été mis en demeure par l'administration fiscale.
d)- Pénalités pour déclaration inexact articles 227 et 193 du CIDTA
Lorsqu'un contribuable, déclare ou fait apparaître une T.A.P insuffisante ou inexacte, le montant des droits éludés est
majoré de :
- 10 % lorsque le montant des droits éludés est inférieur ou égal à 50 000 DA;
- 15 % lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 50 000 DA et inférieur ou égal à 200 000 DA;
- 25 % lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 200 000 DA.

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Les pénalités ci-dessus appliquées pour insuffisance de déclaration se cumulent le cas échéant avec celles appliquées
pour défaut ou déclaration tardive, ou pour renseignements incomplets.
En cas de manœuvres frauduleuses, une majoration correspondant au taux de dissimulation observé par le contribuable,
est applicable.
Ce taux correspond à la proportion des droits dissimulés par rapport aux droits dus au titre du même exercice.
Cette majoration ne saurait être inférieure à 50 %.
Lorsqu‘aucun droit n‘a été versé, le taux applicable est arrêté à 100%.
Le taux de 100 % est également appliqué lorsque les droits éludés concernent des droits devant être collectés par voie
de retenue à la source.
Sont notamment considérées comme manœuvres frauduleuses:
- La dissimulation ou la tentative de dissimulation par toute personne, des sommes ou produits auxquels s‘appliquent la
taxe sur la valeur ajoutée dont elle est redevable et, plus particulièrement, les ventes sans facture;
- La production de pièces fausses ou inexactes à l‘appui de demandes tendant à obtenir, soit le dégrèvement, la remise,
la décharge ou la restitution de la taxe sur la valeur ajoutée, soit le bénéfice d‘avantages fiscaux en faveur de certaines
catégories de redevables.
- Le fait d‘avoir sciemment omis de passer ou de faire passer des écritures ou d‘avoir passé ou fait passer des écritures
inexactes ou fictives, au livres journal et au livre d‘inventaire prévus par les articles 9 et 10 du code de commerce ou
dans les documents qui en tiennent lieu.
Cette disposition n‘est applicable que pour les irrégularités concernant des exercices dont les écritures ont été arrêtées;
- Le fait pour un contribuable d‘organiser son insolvabilité ou de mettre obstacle par d‘autres manœuvres au
recouvrement de tout impôt ou taxe dont il est redevable;
- Tout acte, manœuvre ou comportement impliquant l‘intention manifeste d‘éluder ou de retarder le paiement de tout ou
partie du montant des impôts et taxes tel qu‘il ressort des déclarations déposées.
- Le fait de se livrer à une activité informelle, est définie comme telle, toute activité non enregistrée et /ou dépourvue de
comptabilité formelle écrite, exercée à titre d‘emploi principal ou secondaire.
e)- Infractions et sanctions relatives à l'état détaillé des clients articles 227 et 228 du CIDTA
Le défaut de production de l'état détaillé des clients, les omissions ou inexactitudes dans le dit état sont sanctionnés de
la manière suivante :
Perte de la réfaction :
En ce qui concerne les contribuables effectuant des opérations de gros, le défaut de production de l'état détaillé des
clients, ou les inexactitudes susceptibles de l'entacher, entraînent la perte de la réfaction.
Application pratique :
1er cas :
État produit dans le délai légal : la perte de la réfaction est limitée :
- au seul montant des opérations réalisées avec le ou les clients pour lequel ou lesquels il est relevé des insuffisances ou
des inexactitudes;
- l'adresse des clients ne doit pas être considérée comme incomplète lorsque la seule désignation de la localité est
suffisante pour permettre leur identification précise (notamment les clients situés dans les petites communes ou
agglomérations).
2ème cas :
État produit hors délai : en application de l'article 228-3 du CIDTA
La non production dans les délais de cet état, entraîne l'application des sanctions prévues aux articles 192 et 193 du
CIDTA.
C’est à dire la taxation d'office et les pénalités prévues ci-dessus pour déclaration tardive ou pour insuffisances de
déclaration.
3ème cas :
État non produit (malgré la demande du service) :
Perte de la réfaction avec application des pénalités de retard sur les droits non payés.
f)- Amende fiscale article 228-1 du CID

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Outre la perte du bénéfice de la réfaction, les erreurs, omissions ou inexactitudes dans les renseignements figurant sur
l'état détaillé des clients, peuvent donner lieu à l'application d'une amende fiscale de 1 000 à 10 000 DA encourue
autant de fois qu'il est relevé d'erreurs, d'omissions ou d'inexactitudes dans les renseignements exigés.
La quotité de l'amende doit être fonction :
- de la gravité de chaque omission ou inexactitude constatée;
- ainsi que de la fréquence dans la répétition des erreurs ou omissions.
Ces amendes ne pouvant s'appliquer qu'aux contribuables ayant produit un état (dans le délai ou hors délai), il convient,
le cas échéant, de déterminer le montant de ces amendes de façon à ce que le montant total des sanctions (perte partielle
de la réfaction + amendes) n'excède pas le montant des droits supplémentaires qui auraient résulté d'une perte totale de
la réfaction, faute de quoi, un redevable produisant un état incomplet pourrait être pénalisé plus sévèrement que celui
qui se serait abstenu totalement de le produire.
g)- Amende fiscale et peines correctionnelles pour manœuvres frauduleuses article 228-3 du CIDTA
En outre, une amende fiscale de 1000 DA à 10000 DA est applicable aux contribuables qui ont sciemment :
- fait figurer parmi les opérations de gros des ventes effectivement réalisées dans des conditions de détail (soit en
majorant le montant des livraisons à certains clients détaillants, soit en faisant état de clients fictifs);
- ou été complices de la fraude consistant à favoriser la minoration par un tiers de son chiffre d'affaires, et, par voie de
conséquence, de son bénéfice, en réduisant le chiffre d'achats de ce dernier.
L'application de cette amende peut s'accompagner, en vertu de l'article 303 du CID, de la mise en oeuvre de
poursuites correctionnelles exercées par le directeur des impôts de wilaya et pouvant aboutir :
- à une amende pénale de 50.000 DA à 100.000 DA
- et à un emprisonnement de 1 à 5 ans, ou de l'une de ces deux peines seulement.
La mise en œuvre de ces poursuites doit être de règle dans le cas de manœuvres frauduleuses caractérisées.
h)- Défaut ou retard de versement articles 360 et 361 du CIDTA
a)- Déclaration et paiement de la seule TAP
L'absence de dépôt du bordereau de versement, ainsi que le défaut de versement ou le retard de versement :
- des versements mensuels ou trimestriels de la T.A.P;
- d'acomptes provisionnels dont le contribuable s'est dispensé à tort;
- du solde de liquidation annuel;
- ou du solde de liquidation en cas de cession ou cessation d'activité.
Est sanctionné d'une pénalité de 10%.
Cette pénalité est portée à 25% si le contribuable ne s'exécute pas après que l'administration l'ait mis en demeure par
lettre recommandée avec avis de réception, de régulariser sa situation dans un délai d'un mois.
Le défaut de production dans les délais prescrits du bordereau-avis peut donner lieu à l'application d'une pénalité de
500 DA.
Néanmoins, si ce bordereau-avis n'est toujours pas déposé après la mise en demeure de l'administration d'avoir à le
produire dans un délai de 30 jours, il est procédé à la taxation d'office des bases d'imposition.
La taxation d'office donne lieu, à l'émission d'un rôle immédiatement exigible comportant outre les droits en principal,
une pénalité de 25%.
b)- Déclaration et paiement de l'ensemble des impôts et taxes payables au comptant ou par voie de retenue à la
source article 402-2 du CIDTA
Les pénalités prévues dans le paragraphe a qui précède ne sont applicables que lorsque la TAP fait l'objet d'une
déclaration et d'un paiement séparés.
Ceci peut être le cas lorsque l'entreprise dispose d'une ou de plusieurs unités situées dans une commune différente de
celle du siège social.
Par contre, lorsque le contribuable déclare par voie d'imprimé modèle G 50 ou G 50A simultanément plusieurs impôts
ou taxes payables au comptant ou par voie de retenue à la source, (tels que la TVA et l'IRG sur salaires, la retenue à la
source sur les dividendes, et les revenus des entreprises étrangères n'ayant pas d'installation permanente en Algérie,
etc...) la pénalité qui sera appliquée pour l'ensemble de ces impôts (y compris la TAP) est celle prévue à l'article 402-2
du CIDTA.
En application de cet article, le retard dans le paiement de ces impôts entraîne l'application d'une majoration de 10 %.

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En outre, une astreinte de 3 % par mois ou fraction de mois de retard est applicable à partir du premier jour du mois qui
suit la date limite de dépôt des bordereaux-avis de versement, sans toutefois, que cette astreinte, cumulée avec la
pénalité fiscale de 10 % ci- dessus, n'excède 25%.
Lorsque la pénalité de recouvrement de 10 % se cumule avec la pénalité pour dépôt tardif de la déclaration, le montant
total des deux pénalités est ramené à 15 % à condition que le dépôt de la déclaration et le paiement interviennent au
plus tard le dernier jour du mois de l'exigibilité.
L'article 18 de la LF 2000 dispose que lorsque le paiement des impôts et taxes intervient à partir de l'année suivant celle
au cours de laquelle la pénalité de 25 % est devenue exigible
i)- Dispositions spéciales en cas de cession ou de cessation article 229 du CIDTA
Dans les mêmes conditions qu'en matière d'I.R.G, la cession ou cessation totale ou partielle, entraîne :
- déclaration dans un délai spécial de 10 jours (ou de 6 mois en cas de décès);
- responsabilité du cessionnaire ou du successeur du contribuable;
- imposition immédiate;
- exigibilité immédiate de l'impôt.
Les chiffres d'affaires ou les recettes qui n'ont pas été taxés, y compris le créances acquises et non recouvrées
(notamment pour les entreprises de travaux et les titulaires des professions libérales) sont immédiatement imposés.
Conformément aux dispositions de l'article 364-1 du CIDTA, les contribuables ayant opté pour le régime des acomptes
provisionnels doivent, le cas échéant, procéder au versement du solde de liquidation de l'exercice en cours dans le
même délai de 10 jours que celui prévu pour le dépôt de déclaration de cession ou de cessation.

I2)- Exemple
La déclaration mensuelle (Série G50) doit être souscrite par les entreprises dont les bénéfices, sont déterminés
suivant le régime du réel d’imposition.
La G50 et compose de six tableaux et un tableau récapitulatif
- Tableaux 1 la taxe sur l'activité professionnelle TAP
- Tableaux 2 l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS)
- Tableaux 3 revenus soumis à une retenue à la source I.R.G. ou I.B.S.
- Tableaux 4 droit de timbre sur état
- Tableaux 5 impôt et taxes non repris ci-dessus
- Tableaux 6 taxe sur la valeur ajoutée
Dans cette article en va parler de la modalité de calcule et déclaration de la TAP
Tableaux 1 La taxe sur l'activité professionnelle TAP
La taxe sur l’activité professionnelle (TAP) a été mise en application en 1996.
Elle est calculée sur le chiffre d’affaires hors taxeou par les contribuables qui relèvent de la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés IBS.
Les activités exclues du champ d’application de la taxe sur l’activité professionnelle TAP
- Les activités non commerciales (Professions libérales…) (Article 57 de la loi de finances 2022)
- Les entreprises de production sont exonérées de la TAP. (Article 59 de la loi de finances 2022)
- Les opérations d’exportation de biens et de services sont exonérées de la taxe sur l'activité professionnelle TAP.
Le taux de la taxe sur l'activité professionnelle TAP
La TAP est payée mensuellement et elle est fixée à 1,5 % (Article 59 de la loi de finances 2022)
Toutefois, ce taux est porté à 3 % en ce qui concerne le chiffre d'affaires issu de l'activité de transport par canalisation
des hydrocarbures.
Les réfactions (réductions sur les 1,5%) sont applicables sur les opérations suivantes :
Réfaction de 25 % sur :
Les recettes provenant des activités du bâtiment, de travaux publics et Hydrauliques
Réfaction de 30 % sur :
- Les opérations de vente en gros
- les opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus
de 50 % de droits indirects
Réfaction de 50 % sur :

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- Les opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte
plus de 50 % de droits indirects
- Les opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double condition : d’être classé
bien stratégique tel que défini la réglementation en vigueur ; et que la marge de vente au détail soit
située entre 10 et 30 %
Réfaction de 75 % sur :
Les opérations de vente au détail de l’essence sans plomb, le gas-oil, GPL/C et GNC
Les réfactions reprises plus haut ne sont accordées que sur le chiffre d'affaires non réalisé en espèces.
donc les ventes réalisées en espèces font perdre le droit de réfaction
Voilà les formules de calcul de la TAP
- Affaires bénéficiant d'une réfaction de 50% (CA x 50 %) * taux de la TAP
- Affaires bénéficiant d'une réfaction de 30% (CA x 70 %) * taux de la TAP
- Affaires sans réfaction de (CA) x taux de la TAP
- Affaires exonérées Néant
- Recette professionnelles (Professions libérales) (CA) x taux de la TAP
Le fait générateur de la TAP est constitué :
a)- pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise
b)- pour les travaux immobiliers et les prestations de services, par l’encaissement total ou partiel du prix.

TAP Non défalqué dans cette notification, des erreurs fatales commises à la réglementation !
Suite aux renseignements parvenus au service, suivant les encaissements non déclarés au titre des années 2017,
2018, 2019 et 2020, se décomptent comme suit :
Encaissement 2017 = 150 000 DA
Encaissement 2018 = 3 543 000 DA
Encaissement 2019 = 14 180 100 DA
Encaissement 2020 = 12 411 666 DA
En comparaison avec vos déclarations 2017, 2018, 2019 et 2020, non déposées à nos services, a cet effet, les bases
sont arrêtées conformément aux articles 19, 40 et 44 du CPF, 1, 2 et 193 du CIDTA, 2 et 116 du CTCA comme suit :
Année 2017
Encaissements 2017 = 150 000 DA
Chiffre d’affaires = 150 000 DA
TAP = 150 000 DA X 2 % = 3 000 DA
TVA = 150 000 DA X 19 % = 28 500 DA
Bénéfice net = 150 00 DA X 15 % = 22 500 DA
Année 2018
Encaissements 2018 = 3 543 000 DA
Chiffre d’affaires = 3 543 000 DA
TAP = 3 543 000 DA X 2 % = 70 860 DA
TVA = 3 543 000 DA X 19 % = 673 170 DA
Bénéfice net = 3 543 000 DA X 15 % = 531 450 DA
Année 2019
Encaissements 2018 = 14 180 100 DA
Chiffre d’affaires = 14 180 100 DA
TAP = 14 180 100 DA X 2 % = 283 602 DA
TVA = 14 180 100 DA X 19 % = 2 694 219 DA
Bénéfice net = 14 180 100 DA X 15 % = 2 127 015 DA
Année 2020
Encaissements 2018 = 12 411 666 DA
Chiffre d’affaires = 12 411 666 DA
TAP = 12 411 666 DA X 2 % = 249 233 DA
TVA = 12 411 666 DA X 19 % = 2 367 716 DA

90
Bénéfice net = 12 411 666 DA X 15 % = 1 869 350 DA

Modalités d'application des taux de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP).


Précisions quant aux modalités d'application des dispositions de l'article 59 de la loi de finances pour 2022, modifiant
et complétant, les dispositions de l'article 222 du code des impôts directs et taxes assimilées, relatives aux taux de la
taxe sur l'activité professionnelle (TAP).
1)- Taux de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP):
Consécutivement à la modification introduite par l'article 59 de la loi de finances pour 2022 précité, les taux de
la TAP sont fixés comme suit :
- Le taux de la TAP passe de 2 % à 1,5 %
Nota benne
Les activités de promotion immobilières, les activités minières et les activités des laboratoires et cliniques relèvent de
taux de 1,5 % sans abattement.
- 3 %: pour le chiffre d'affaires issu des activités de transport par canalisation des hydrocarbures;
Nota benne
Les dispositions de l’article 5 de la loi n°05-07 du 28 avril 2005, modifiée, relative aux hydrocarbures donnent une
définition de ce qu’il y’a lieu d’entendre par l’expression « Transport par canalisation des hydrocarbures
En effet, au sens des dispositions de cet article, sont exclus du réseau de transport par canalisation des hydrocarbures,
les réseaux de gaz desservant exclusivement le marché national.
De ce fait, le transport par canalisation du gaz naturel assuré par la filiale -SPA Sonelgaz transport du gaz, en ce qu’il
se limite uniquement au marché national, n’est pas concerné par le taux de 3% en matière de TAP.
Toutefois, qu’étant éligible au régime fiscal des groupes de sociétés, la filiale spa Sonelgaz transport du gaz bénéficie
de l’exonération de TAP pour les opérations réalisées avec les filiales distributrices membres du groupe.
Par contre, le chiffre d’affaires réalisé avec les autres clients hors groupe demeure soumis à la TAP au taux de 1,5 %.
S’agissant de la répartition du produit de la TAP afférente au transport par canalisation de gaz naturel assuré par la
filiale Sonelgaz transport du gaz , entre les différentes communes traversées par la canalisation , il importe de signaler
qu’elle doit s’effectuer entre ces différentes communes, au prorata du kilométrage revenant à chaque commune.
- 1.5 %, avec une réfaction de 25 %, pour le chiffre d'affaires issu des activités de bâtiments et de travaux publics et
hydrauliques.
- Les autres activités sont soumises à la TAP au taux de 1,5 % sur le total de chiffre d'affaires, hors TVA, lorsqu'il
s'agit de contribuables soumis à cette taxe ou le chiffre d'affaires TTC pour les contribuables non assujetties à la TVA
et ce, après application des réfactions réglementaires autorisées.
2)- Le taux applicable en cas d'exercice mixte de plusieurs activités :
Dans le cas de l'exercice mixte de plusieurs activités par une seule personne morale, le chiffre d'affaires réalisé au titre
de chaque activité doit être soumis au taux de la TAP approprié.
A ce titre, il convient de se référer aux différents codes d'activités attribués à la personne morale dans son registre de
commerce, pour apprécier l’exercice de plusieurs activités
Dans ce cas, l'application de plusieurs taux de la TAP est conditionnée par la facturation séparée du chiffre d'affaires
correspondant à chaque activité, et du respect des règles régissant l'assiette et le fait générateur de cette taxe.
Nota benne
- Les recettes réalisées par les personnes exerçants une profession non commerciale se trouvent désormais hors champ
d’application de la TAP ;
- Les opérations de vente réalisées par les producteurs ne sont pas comprises dans le chiffre d’affaires imposable à la
TAP

III)- Questions

Quel sont les éléments exclus du chiffre d'affaires des entreprises à la TAP ?
N'est pas compris dans le chiffre d'affaires servant de base à la TAP :

91
- Le chiffre d'affaires n'excédant pas quatre vingt mille dinars (80.000 DA), s'il s'agit de contribuables dont l'activité
principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou
cinquante mille dinars (50.000 DA), s'il s'agit d'autres contribuables prestataires de services.
Les personnes physiques doivent pour bénéficier de cet avantage travaillé seules et n'utiliser le concours d'aucune autre
personne.
- Le montant des opérations de vente portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l'État ou
bénéficiant de la compensation.
- Le montant des opérations de vente, de livraison ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés
directement à l'exportation.
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques dont la marge de détail n'excède pas
10 %.
- La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat de crédit-bail financier.
- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d’un même groupe tel que défini par l’article 138 bis du
CIDTA.
- Le montant du chiffre d’affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration
classée et de voyagistes.

Quels sont les produits et les matières premières classés comme produits de large consommation, concernés par
l’exemption en matière de TAP ?
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant droit à
l’exemption en matière de TAP, selon les termes de l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d’un litre de 25 DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.

La revente du lait en boite est-elle exonérée de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP)?
L’exonération en matière de taxe sur l’activité professionnelle (TAP) est accordée uniquement pour le lait pasteurisé
conditionné en sachet dont le prix est réglementé (25 DA actuellement) (CF : décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001
portant fixation des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en
sachet- journal officiel n° 11 du 12/02/2001).
En d’autres termes, le lait vendu sous une autre forme et dont le prix n’est pas réglementé, n’est pas concerné par cette
exonération.

Reconstitution de chiffre d’affaires quel sont les clés de la défense ?


Les clés de la défense
En cas de vérification de comptabilité, puis de constat par l'administration fiscale de l'existence d'une comptabilité non
probante, le vérificateur pourra être amené à reconstituer le bénéfice réel imposable du contribuable.
Dans ces conditions, ce dernier devrait réexaminer l'ensemble des travaux de reconstitution du chiffre d'affaires,
réalisés par l'administration.
En effet, dans la plupart des cas, le contribuable averti pourra déceler des erreurs de calculs et de méthode nombreuses.
I)- Sur les erreurs de calculs et de méthode :
Les exemples en la matière sont particulièrement nombreux.
Dans le cadre d'une reconstitution de chiffre d'affaires d'un bar ou d'une discothèque par exemple, le vérificateur
s'attachera le plus souvent à reconstituer le nombre de boissons achetées puis revendues aux clients, sur un exercice
fiscal.
Il devra donc au préalable s'attacher à déterminer les stocks d'entrée ainsi que le volume des achats de boissons,
revendues à la clientèle, à partir des factures d'achat.

92
Il n'est alors pas rare que l'administration retienne un volume de boissons achetées différent de celui mentionné sur les
factures (exemples : 100 bouteilles d'alcool achetées au lieu de 10, de 2 litre de volumes retenus alors que les factures
n'en mentionnent que 1,5, etc.).
L'utilisation de taux de marge par les services fiscaux offre également son lot d’erreur telle que des inexactitudes sur les
prix d'achat qui influent sensiblement sur les redressements notifiés.
De telles erreurs vont majorer artificiellement le chiffre d'affaires reconstitué.
Bien entendu, celles-ci seront décelées dans toute reconstitution de chiffre d'affaires complexe, peu importe le secteur
d'activité concerné.
C'est ainsi que dans le cas d'un exploitant de fonds de commerce de boulangerie par exemple, il conviendra d'analyser
précisément la reconstitution du nombre de produits générés puis revendus, au travers des achats de farine.
Une balle donne en générale 500 pains, mais l’administration peut reconstituer le chiffre d’affaires sur la base de 400
pains x prix 10.00.
Par ailleurs, le contribuable devra faire valoir les usages de son secteur d'activité (c'est-à-dire les conditions concrètes
d'exploitation) et notamment le taux de casses, pertes, vols, sur et sous-dosages, sous peine de voir sa note s'alourdir de
manière artificielle.
Enfin, il sera opportun pour le contribuable de faire valoir, preuve à l'appui, tout élément permettant de minorer les
chiffres retenus par l'administration en matière de chiffre d'affaires (par exemple, un sinistre ayant détruit une partie des
stocks influe nécessairement sur le travail de reconstitution du chiffre d'affaires : courriers d'assurance et photos
notamment seront alors nécessaires).
En résumé, c'est un travail long et fastidieux que de critiquer une reconstitution de chiffre d'affaires opérée par
l'administration fiscale, mais les résultats obtenus rentabilisent largement, dans la plupart des cas, le travail effectué.
II)- Reconstitution considérée comme radicalement viciée ou excessivement sommaire :
La jurisprudence a dégagé des principes relatifs aux méthodes de reconstitution de chiffre d'affaires réalisées par
l'administration fiscale.
Celles-ci peuvent dans certains cas être considérées comme radicalement viciées, ou excessivement sommaires.
La DGI a ainsi décidé que doit être considérée comme radicalement viciée une reconstitution de chiffre d'affaires
particulièrement imprécise, ce qui implique la décharge des impositions en découlant.
Autre exemple, constitue une reconstitution radicalement viciée celle d'après laquelle sont extrapolés sur plusieurs
exercices les résultats d'une étude de coefficients de bénéfice brut concernant seulement une partie de la première année
vérifiée.
A ce titre, il est indiqué qu'il appartient au contribuable de démontrer le caractère radicalement vicié de la méthode de
reconstitution utilisée à son encontre.
Dans ce cas, il sera tout de même particulièrement opportun de proposer une nouvelle reconstitution de chiffre
d'affaires plus précise.
Par ailleurs, la DGI pourra sanctionner, selon les cas, une reconstitution de chiffre d'affaires excessivement sommaire.
La DGI a ainsi rappelé en substance que, l'administration n'étant en mesure de produire les calculs ayant servi au
vérificateur à évaluer le coefficient de marge brute d'une briqueterie que pour une partie des produits vendus, le
contribuable n'a pas été mis en mesure de contester utilement la reconstitution des recettes de restauration.
Conclusion :
En pratique, on constate qu'une reconstitution de chiffre d'affaires opérée par les services fiscaux ne reflète pas toujours
la réalité.
Dans ces circonstances, il conviendra de critiquer de manière précise et justifiée le travail de l'administration fiscale.

Je travaille dans une entreprise industrielle, nous avons réalisée une vente avec une mosquée
ma question: cette vente est considéré comme vente en gros ou détail ?
L'article 224 du CIDTA stipule que:
Sont considérées comme vente en gros :
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu’elles soient réalisées en gros ou au détail ;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu’elle que soit l’importance des quantités livrées.

93
Donc dans votre cas elle est considérée comme vente en gros et bénéficie de la réfaction de 30%.

La TAP d’une centrale à béton est elle constaté chaque fin du mois d’après le chiffre d'affaires facturé ou
encaissé ?
a)- Concernant la composition du dossier nécessaire à votre recensement auprès de l'administration fiscale, celle-ci
diffère selon qu'il s'agisse d'une personne physique ou morale (société).
En principe, les documents qui vous seront exigés sont les suivants :
- demande manuscrite adressée au chef d'inspection du lieu d'installation de la centrale à béton
- imprimé de déclaration d'existence à remplir série G n°8
- copie des statuts de la société et de son registre de commerce
- Si cette centrale est installée de manière permanente, vous devez vous faire délivrer un registre de commerce
secondaire ;
- copie de l'extrait de naissance du gérant.
- Éventuellement copie du contrat de location.
- une copie de la carte fiscale du siège
b)- Le fait générateur de la TAP sur les ventes réalisées par une centrale à béton est représenté par la facturation.
Si vous facturé pour une entreprise public, la le fait générateur est l’encaissement,
Le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre de
marchés publics.
La déclaration doit être effectuée mensuellement au niveau de la recette des impôts du lieu d'implantation de cette
centrale sauf si vous relevé de la DGE.
Pour la TVA, elle est centralisée de faite

Quelles est le seuil de soumission au paiement de la T.A.P ?


Il y a soumission au paiement de la TAP :
Lorsque le chiffre d'affaires excède 30 000 000 DA pour les activités de production et d'achat / revente ;
Lorsque le chiffre d'affaire excède 30 000 000 DA pour les prestations de service
Lorsque les recettes professionnelles brutes excèdent 30 000 000 DA pour les professions libérales.
Ou s’il y’a option au régime du réel

Quelle est le délai de versement de la T.A.P ?


Le versement spontané est effectué mensuellement
La TAP est acquittée avant le 21 du mois suivant celui au cours duquel le chiffre d'affaires (ou recettes professionnelles
brutes) a été réalisé.
Il est signalé que la législation fiscale en vigueur autorise les unités des entreprises du bâtiment et travaux publics et
entreprises de transport quel que soit le montant de leur chiffre d'affaires, à effectuer leurs versements avant le 21 du
mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le chiffre d'affaires a été encaissé ou réalisé.

Quelle est le lieu de paiement de la TAP et les personnes imposables ?


Le lieu de paiement de
La TAP est acquittée à la caisse du receveur des contributions diverses du lieu d'imposition qui est situé :
Au niveau de chacune des communes du lieu d'installation des établissements ou unités de chaque entreprise ;
Au niveau de la commune du lieu du siège social ou du principal établissement, sur décision du Directeur des Impôts
de Wilaya, pour les entreprises qui ne peuvent déterminer le chiffre d'affaires de chacun de leurs établissements ou
unités.
Au niveau de la DGE pour les entreprises qui relève de cette structure.
Personnes imposables :
La taxe est établie :
Au nom des bénéficiaires des recettes imposables, au lieu de l'exercice de la profession ou le cas échéant du principal
établissement ;

94
Au nom de chaque entreprise, à raison du chiffre d'affaires réalisé par chacun de ses établissements ou unités dans
chacune des communes du lieu de leur installation.
Dans les sociétés, quelle que soit leur forme, comme dans les associations en participation, la taxe est établie au nom de
la société ou de l'association.

Quelles sont les réfactions applicables à la TAP ?


Bénéficient d’une réfaction de 30% :
Le montant des opérations de ventes en gros ;
Le montant des opérations de ventes au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50% de droits indirects.
Le montant des opérations réalisées par les commerçants détaillants ayant la qualité de membre de l'A L N ou de l'O C
F L N et les veuves de chouhada.
Bénéficient d’une réfaction de 50% :
Le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50% de droits indirect ;.
Le montant des opérations réalisées entre les sociétés membres du même groupe.
Les opérations de vente en gros s'entendent des opérations de vente réalisées par les producteurs ou les commerçants en
gros ou les opérations réalisées dans les mêmes conditions de quantité et de prix avec les entreprises publiques ou
privées, les investisseurs, les collectivités locales et les administrations publiques.
Le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double condition d'être classé bien
stratégique et que la marge de vente au détail soit située entre 10 et 30%
Il est précisé que cette réfaction de 50% applicable à ce dernier montant se cumule avec les autres réfactions.
Bénéficient d’une réfaction de 75%:
Le montant des opérations de vente au détail de l'essence super, normale et le gas-oil.
Remarque
La LFC 2015 à introduit une réfaction de 25% réservé aux activités du bâtiment et de travaux publics et d’hydrauliques.
Pour les activités du bâtiment et de travaux publics et d’hydrauliques le taux de la taxe est fixé à 2% avec réfaction de
25%.

Quelles sont les taux de la T.A.P ?


Le taux de la taxe sur l’activité professionnelle est fixé à 2%
Le taux de la taxe est ramené à 1% sans bénéfice des réfactions pour les activités de production de biens.
Pour les activités du bâtiment et de travaux publics et d’hydrauliques le taux de la taxe est fixé à 2% avec
réfaction de 25%.
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d’affaires issu de l'activité de transport par
canalisation des hydrocarbures.
Ces taux s'appliquent sur le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles.
Le fait générateur de la TAP est constitué par la livraison matérialisée en pratique par la facturation et par
l'encaissement pour les travaux publics, le bâtiment et les professions libérales.

Quelle est les champs d’application et la base imposable de la TAP


La TAP s'applique sur:
Les recettes brutes réalisées par les contribuables qui, ayant en Algérie une installation professionnelle permanente,
exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices non
commerciaux à l'exclusion des revenus des personnes physiques provenant de l'exploitation de personnes morales ou
sociétés, elles-mêmes soumises en vertu du présent article à la taxe
Le chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt
sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés.
Le chiffre d'affaires s’entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de service ou autres
entrant dans le cadre de l'activité précitée.

95
Toutefois, les opérations réalisées entre les unités d'une même entreprise sont exclues du champ d'application de la taxe.

Pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des
encaissements de l'exercice.
Une régularisation des droits dus sur l'ensemble des travaux doit intervenir au plus tard à la réception provisoire, à
l'exception des créances auprès des administrations publiques et des collectivités locales.
Il est précisé que les opérations réalisées entre les unités d'une même entreprise sont exclues du champ d'application de
la TVA
Il est noté, également, que pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d'affaires est
constitué par le montant des encaissements de l'exercice.
La régularisation des droits dus sur l'ensemble des travaux intervient au plus tard à la réception provisoire, à l'exception
des créances auprès des administrations publiques et des collectivités locales.
Il est à signaler que pour les entreprises de travaux effectuant conjointement les opérations de promotion immobilière la
taxe reste due.
LA BASE IMPOSABLE
La TAP est établie sur le montant total du chiffre d'affaires et des recettes professionnelles, hors TVA, pour les
entreprises et les professions assujetties à cette taxe réalisés pendant l'année.
Il est signalé que le chiffre d'affaires s'entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de
service ou autres entrant dans le cadre de l'activité précitée.
Toutefois, des réfactions sont accordées sur certaines opérations.

Est-ce que la TAP est une charge déductible ?


Les charges fiscales suivantes sont déductibles pour la détermination du résultat imposable :
La TAP et ce conformément à l’article 319 du CIDTA
En cas de vérification simultanée des taxes sur le chiffre d‘affaires et taxes assimilées et de l‘impôt sur le revenu ou de
l‘impôt sur les bénéfices des sociétés, selon le cas, les droits simples résultants de la vérification sont admis, sans
demande préalable du contribuable, en déduction des rehaussements apportés aux bases d‘imposition.
Cette imputation sera effectuée suivant les modalités ci-après :
1)- Le supplément de taxes sur le chiffre d‘affaires et taxes assimilées afférent aux opérations effectuées au cours d‘un
exercice donné est, pour l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global ou de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés,
déductible des résultats du même exercice.

Doit-on payer la TAP issu d'un chiffre d'affaire d'une opération d'exportation ?
Article 220 du CIDTA
Sont exemptées de la taxe les opérations suivantes :
- le chiffre d'affaires n'excédant pas les limites ci-après:
80000 DA s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et
denrées à emporter ou à consommer sur place, 50000 DA lorsqu'il s'agit de prestataires de services.
Pour bénéficier de cet avantage, les personnes physiques doivent travailler seules et n'utiliser le concours d'aucune
personne.
- Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l'état ou
bénéficiant de la compensation.
Remarque
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant
droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d’un litre de 25 DA ;

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- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.
- Le montant des opérations de vente de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés
directement à l'exportation.
Remarque
Ce qui est valable même pour l'exportation de service, voir note ci après

Article 219 du CIDTA


- le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte
plus de 50 % de droits indirects -
C’est quoi les droits indirects ?
Le code des impôts indirects comporte l’ensemble des dispositions légales relatives aux produits perçus au profit de
l’État ou des collectivités locales et compris sous le terme générique d’impôts indirects.
Outre la taxe sur la valeur ajoutée :
- les alcools, les vins et autres boissons assimilées supportent, un droit de circulation ;
- les ouvrages d’or, d’argent et de platine supportent un droit de garantie.
Ces droits sont perçus au profit du budget de l’État, selon les règles fixées par le présent code.
Les ouvrages d’or d’argent et de platine supportent, au profit du budget de l’État et selon les règles fixées par le présent
code, un droit spécifique unique intitule ≪droit de garantie≫.

Quelle est le champ d'application de la TAP ?


Selon l'article 217 du CID, la taxe est due à raison :
Des recettes réalisées par les contribuables qui, ayant en Algérie une installation professionnelle permanente, exercent
une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices non commerciaux;
Du chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt
sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (article 21 loi de finances pour 1996).
Les domaines d'application de la T.A.P d'une part, et de l'I.B.S et I.R.G (catégorie des bénéfices commerciaux et non
commerciaux) d'autres part, sont à première vue identiques.
Cependant, le rapport entre ces différents impôts n'est pas absolu en raison notamment des régimes respectifs
d'exonération qui bien qu'étant convergents sur certains points, divergent par contre sur d'autres.

Quelle sont les exonérations accordées en matière de TAP


Les exonérations de la T.A.P sont énoncées par les articles 218, 220, 13 et 138 du code des impôts directs.
Ces exemptions sont quelques fois spécifiques à la T.A.P.
Elles peuvent être communes à cette taxe et à l'I.B.S, d'une part, ou à l'I.R.G, d'autre part.
Enfin, cette exonération peut être conjointe à ces trois impôts.
Il y a lieu de préciser que les exemptions en matière de T.A.P pour les contribuables relevant de l'I.R.G-catégorie des
revenus non commerciaux, sont très limitées.
La seule qui soit citée par le code des impôts directs (article 357-1) concerne les contribuables dont les recettes
professionnelles de l'exercice précédent éventuellement ramenées à l'année, n'excède pas 15000 DA, qui sont
dispensées de s'acquitter de cette taxe.
Les personnes relevant de ce régime peuvent néanmoins, bénéficier de l'exemption de cette taxe s'ils sont éligibles au
"Fonds National De Soutien A l'Emploi Des Jeunes" ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » ou de la «
Caisse nationale d’assurance-chômage ».
Exonérations spécifiques à la T.A.P
Exonérations communes à la T.A.P, l'I.B.S et l'I.R.G
Exonérations communes à la T.A.P et à l'I.B.S
Exonération communes à la T.A.P et à l'I.R.G/BIC
Exonération spécifiques à la T.A.P
Article 220 du CIDTA
Sont exemptées de la taxe les opérations suivantes :

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- le chiffre d'affaires n'excédant pas les limites ci-après:
80000 DA s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et
denrées à emporter ou à consommer sur place, 50000 DA lorsqu'il s'agit de prestataires de services.
Pour bénéficier de cet avantage, les personnes physiques doivent travailler seules et n'utiliser le concours d'aucune
personne.
- Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l'état ou
bénéficiant de la compensation.
Remarque
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant
droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de l’article 220-2 du CIDTA, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d’un litre de 25 DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.
- Le montant des opérations de vente de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés
directement à l'exportation.
Cette exemption a également été étendue aux opérations de processing, ainsi que les opérations de traitement
pour la fabrication de produits pétroliers destinés directement à l'exportation (article 13 LF 2000).
- Le processing représente un système spécifique de traitement de matériels destinés directement à l'exportation.
- Par objets et marchandises exportés, il y a lieu d'entendre les marchandises, matière, objets achetés ou produits sur le
marché local et exportés sur les marchés extérieurs.
- Les opérations de courtage portant sur les biens consommables, visent les opérations d'entremise d'une personne (ou
bureau) entre vendeurs et acheteurs en vue de la cession de marchandises par une coordination des offres, des
demandes et des acceptations.
- Pour bénéficier de cette exonération, ces opérations doivent être effectivement réalisées et appuyées de pièces et
documents justificatifs.
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques tels que visés par le décret exécutif
n°96-31 du 15 janvier 1996 portant modalités de fixation des prix de certains services stratégiques lorsque la marge
détail n'excède pas 10%.
En l'état actuel de la réglementation, bénéficient notamment de cette exonération
- Les ventes au détail :
- Le pain et les farines panifiables;
- Le lait pasteurisé (liquide) en sachet, bouteille ou pure-back;
- Et les produits pharmaceutiques vitaux (ces produits sont fixés par voie réglementaire conformément au décret n° 96-
41 du 15/01/1996 modifié et complété par décret n° 96-237 du 02/07/1996).
Il y a lieu de préciser que cette exemption ne concerne que les ventes au détail de ces produits.
Par conséquent leurs ventes "dans des conditions de gros" en sont exclues.
- Enfin, les activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisation des hydrocarbures
prévues par la loi n° 86-14 du 19/08/1986, sont également exonérées de la T.A.P
Exonération communes
À la TAP, l'IBS et l'IRG
Exonérations prévues par les articles 218-13 et 138-1 du CIDTA
- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissement éligibles à l'aide du
"Fonds National De Soutien A l'Emploi Des Jeunes" ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » ou de la «
Caisse nationale d’assurance-chômage » bénéficient d'une exonération de la T.A.P de 03 ans à compter de la date de
mise en exploitation.
Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la
période de l'exonération est portée à 06 ans.

98
Ne sont concernées par cet avantage que les activités de production de biens et services.
Celles portant sur les activités d'achats - reventes en l'état en sont exclues.
Ces exemptions sont par ailleurs, subordonnées aux conditions suivantes :
Avoir été éligible au Fonds National De Soutien à l'Emploi Des Jeunes (FNSEJ); ou du « Fonds national de soutien au
microcrédit » (ANJEM) ou de la « Caisse nationale d’assurance-chômage » (CNAC) avoir bénéficié d'une participation
financière réelle du FNSEJ; FCNAC ; FANJEM avoir précisé le détail des investissements sur l'étude socio-
économique du projet et sur une liste délivrée par l'ANSEJ, CNAC ou ANJEM de tous les équipements exigés par
l'activité dont l'acquisition est projetée.
Avoir réalisé effectivement l'investissement projeté.
Cette opération sera constatée par l'antenne locale de l'ANSEJ, CNAC ou ANJEM qui remettra une copie du constat
aux services fiscaux.
Le mode d'autofinancement intégral (100%) des investissements fait perdre le bénéfice de ce régime privilégié.
Les avantages fiscaux liés à l'exploitation prennent effet à compter du début de l'activité.
La durée est décomptée par exercice.
Cas des professions libérales :
Ce sont des activités agréées dont l'élément intellectuel est prépondérant, exemples les cabinets médicaux, d'avocats, de
comptabilité, d'offices notariales, etc...
Bien que les codes fiscaux ne prévoient pas d'exonérations fiscales dans ce domaine, ils peuvent néanmoins ouvrir droit
à ces avantages à la condition que les titulaires de ces professions ne soient pas encore installés.
Les personnes qui ont obtenu leur éligibilité postérieurement à leur installation ne peuvent y prétendre.
- Investissements réalisés dans le cadre du décret législatif n° 93-12 du 05/10/1993 relatif à la promotion des
investissements
Les opérateurs économiques, personnes physiques et morales, qui ont bénéficié d'une décision d'octroi des
avantages délivrée par l'ANDI, bénéficient des exonérations suivantes :
Exonération totale et permanente de la T.A.P si leur activité est implantée dans une zone franche.
Ces zones franches sont placées sous surveillance douanière et leurs activités tournées vers l'exportation.
Exonération d'une durée comprise entre 05 et 10 ans de la T.A.P si leurs projets sont implantés dans des zones
spécifiques, et ce, à compter de la date de mise en exploitation.
Exonération pendant une durée comprise entre 02 et 05 ans dans le cas du régime général.
- Les bénéfices réalisés par les associations de personnes handicapées agrées ainsi que les structures qui en dépendent;
- Les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales.
Exonérations communes
À la TAP et à l'IBS
Article 218 et 138 du CIDTA
En application des dispositions combinées des articles 218 et 138 du Code des Impôts Directs, les personnes et
opérations ci-après bénéficient d'une exonération de la TAP.
Exemptions permanentes
- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics.
- Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banque et d'assurances réalisées exclusivement avec leurs
sociétaires.
- Les organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) constitues et agrées dans les formes et
conditions prévues par la législation et réglementation en vigueur (article 11 LF 96) art 136 CIDTA (les OPCVM sont
en fait exclus du champ d'application de l'IBS).
- Les coopératives agricoles d'approvisionnement et d'achat, ainsi que leurs unions bénéficiant d'un agrément délivré
par les services habilités du Ministère de l'Agriculture et fonctionnant conformément aux dispositions légales et
réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations réalisées avec des usagers non sociétaires;
- Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente de produits agricoles et leurs unions
agrées dans les mêmes conditions que celles visées ci-dessus et fonctionnant conformément aux dispositions légales ou
réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations désignées ci-après :

99
- Ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal; --opérations de transformation
portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l'alimentation de l'homme et des animaux ou
pouvant être utilisés à titre de matières premières dans l'agriculture ou l'industrie;
- opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont autorisées ou astreintes à accepter.
- Cette exonération est applicable aux opérations effectuées par les coopératives de céréales et leurs unions avec l'office
algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) relativement à l'achat, la vente, la transformation ou le transport de
céréales; il en est de mêmes pour les opérations effectuées par les coopératives de céréales avec d'autres coopératives
de céréales dans le cadre de programmes élaborés par l'office ou avec son autorisation. (article 12 LF 1997)
Par note n° 1126 MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 05/12/1998, l'administration fiscale assimile les ventes faites par les
CCLS aux ERIAD de produits sur la base des prix réglementés, à des opérations réalisées par les CCLS avec leurs
adhérents, et par conséquent bénéficiant de l'exonération de l'I.B.S et partant de la TAP.
Exemptions temporaires
Bénéficient d'une exonération de 10 ans :
- Les entreprises touristiques crées par les promoteurs nationaux et étrangers, à l'exception des agences de voyage ainsi
que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme.
- Exonérations sur les opérations destinées à l'exportation (article 12 LF 1996)
Bénéficient d'une exonération de 5 ans à compter de l'exercice 97/96 les opérations de vente et les services destinées à
l'exportation, à l'exception du transport terrestre, maritime et aérien, les réassurances et les banques.
- Ce privilège n'est accordé qu'aux entreprises qui s'engagent à réinvestir les bénéfices réalisés au titre de ces opérations,
et ce dans les mêmes conditions et délais que ceux prévus par l'article 142 du CID.
Exonérations communes
À la TAP et à l'IRG/BP
L'article 12 de la Loi de Finances 2000 a exonéré de la TAP les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une
activité d'artisanat traditionnel.
Il est à préciser que ces mêmes redevables bénéficient d'une exonération temporaire (10 ans) de l'I.R.G.

Quelle sont les réfactions accordées en matière de la TAP ?


En application de l'article 219 de CIDTA, certaines affaires imposables ne sont retenues dans la base de calcul de la
taxe que pour une partie de leur montant: on dit qu'elles bénéficient d'une réfaction.
Cette réfaction est fixée à 25%, 30%, 50% et 75%.
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 25%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 30%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 50%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 75%
Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 25%
Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques
Opérations bénéficiant de la réfaction de 30%
Les ventes en gros
Définition : selon les dispositions de l'article 219 du CID, sont considérées comme ventes en gros, les ventes faites par
les producteurs ou les commerçants grossistes soit à des commerçants en vue de la revente, soit dans les mêmes
conditions de prix et de quantité à des entreprises publiques et privées, exploitations ou collectivités territoriales ou
administrations publiques".
De ce qui précède, on peut déduire que les ventes en gros sont représentées par :
- Les ventes faîtes par les producteurs et les grossistes à d'autres commerçants en vue de la revente : les ventes faîtes à
des commerçants revendeurs pour leur propre consommation ne sont pas concernées par la réfaction;
- les ventes aux mêmes conditions de prix et de quantité aux entreprises, et aux institutions publiques.
Dans ce dernier cas, la destination de la marchandise (revente ou besoin de fonctionnement) n'est pas prise en
considération.
Une vente est réputée en gros dès qu'elle est faîte dans les conditions de "gros", c'est à dire d'une part,
- A un prix facturé sur la base du prix de détail diminué d'une ristourne à peu près égale à la marge bénéficiaire
habituellement accordée aux revendeurs, et

100
- D'autre part, dans des quantités à apprécier, dans chaque particulier, eu égard à la nature du produit, aux usages et aux
besoins de l'acheteur.
C'est ainsi que par note n° 508 ME/DGI/DELF/LG.B2.1 du 06/04/1993, l'administration fiscale assimile à des
opérations de gros, les ventes de véhicules industriels quelles que soient les quantités livrées.
Par véhicule industriel, il faut entendre :
- Non seulement les véhicules agencés en vue d'une utilisation professionnelle tels que
camions-bennes, camions-citernes, autocars, etc...
- Mais encore tous les véhicules utilisés pour le transport des personnes ou des marchandises d'une charge utile
supérieure à deux (02) tonnent.
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50% de droits indirects.
Sont notamment concernées par ces dispositions, les ventes au détail de tabacs et allumettes.
- Personnes ayant participé à la révolution
Cette réfaction de 30% sur le chiffre d'affaires est accordée aux commerçants détaillants ayant la qualité de membre de
l'Armée de Libération Nationale (ALN) ou de l'Organisation Civile du Front de Libération Nationale (OCFLN) et les
veuves de Chouhadas.
Cette réduction est limitée seulement aux contribuables exerçant selon le régime du forfait pendant les deux (02)
premières années de leur activité.
De ce qui précède, on peut déduire que cet avantage est soumis notamment aux conditions suivantes
- Le contribuable doit faire exclusivement des opérations de détail; il doit agir pour son compte personnel et non en tant
que membre d'une société; la réfaction est accordée uniquement pour les deux première années de l'activité;
- les contribuables soumis au régime d'imposition du réel en sont exclus.
Affaires bénéficiant d'une réfaction de 50%
- Le montant des opérations de ventes en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50 % de droits indirects:
Il s'agit, notamment, des ventes en gros de tabacs et allumettes, de carburant, etc...
Le montant des opérations de vente au détail portant sur le médicament à la double condition:
- D’être classé bien stratégique tel que défini par le décret exécutif n°96-31 du 15/01/1996 et que,
- La marge de vente au détail soit située entre 10% et 30%.
Il y a lieu de rappeler que les produits pharmaceutiques dont la marge est inférieure à 10% sont exonérés de la TAP.
Par contre, lorsque la marge prélevée est supérieure à 30 %; ils perdent le bénéfice de cet avantage.
- Enfin, la réfaction de 50 % n'est accordée que dans la mesure où ces produits sont considérés comme étant
stratégiques en application du décret 96-31 susvisé.
Dés qu'ils viendraient à perdre cette qualité, ils seront imposés dans les conditions de droit commun.
- Le montant du chiffre d'affaires réalisées entre les sociétés membres du groupe telles que définies à l'article 138 bis du
CIDTA (article 219 bis du CID)
Pour prétendre à cet avantage, les sociétés concernées doivent remplir toutes les conditions énoncées à l'article 138 ci-
dessus.
Affaires bénéficiant d'une réfaction de 75%
Bénéficient de cet avantage, le montant des opérations de vente au détail de l'essence super, normal et le gas-oil.

Quelle sont les personnes Imposables à la TAP ?


La taxe est due par les personnes physiques et morales; elle est établie au nom de chaque exploitant.
Dans les sociétés, quelque soit leur forme, comme dans les associations en participation, la taxe est établie au nom de la
société ou de l'association.

Quel est le Lieu d'imposition de la TAP ?


- Pour ce qui concerne les contribuables relevant de l'I.B.S ou de l'IRG-catégorie des bénéfices PROFFETIONNEL, la
TAP est établie pour chacun de leurs établissements ou unités dans chacune des communes du lieu de leur installation.
- Pour les personnes physiques et assimilées qui exercent une profession dont les profits relève de l'impôt sur le revenu
global, dans la catégorie des bénéfices des professions non commerciales, en cas de pluralité d'établissements, la taxe

101
est établie au lieu d'implantation du principal établissement, et non pas dans chacun des établissements (article 224-4
CIDTA).

Comment est Calculer La Taxe ?


Arrondissement
Avant toute taxation, le chiffre d'affaires imposable dans chaque commune est arrondi à la dizaine de dinars inférieure.
Taux
Le taux de la taxe sur l’activité professionnelle est fixé comme suit :
Taux général 1.5 %
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d’affaires issu de l’activité de transport par
canalisation des hydrocarbures.
Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé à deux pour cent (1.5 %),
avec une réfaction de 25%.

Quelles sont les obligations des Contribuables soumis à la TAP ?


Tenue d'une comptabilité
Les contribuables passibles de la T.A.P sont astreints à la tenue d'une comptabilité réglementaire telle qu'exigée par le
Code de Commerce et le SCF ou une comptabilité
Contribuables relevant du régime réel
Les principales obligations qui leur imparties sont les suivantes :
- Tenue d'un livre journal enregistrant jour par jour les opérations de l'entreprise ou récapitulant au moins
mensuellement les résultats de ces opérations à condition de conserver, dans ce cas, tous les documents permettant de
vérifier ces opérations jour par jour (article 9 du Code de Commerce);
- Tenue d'un livre d'inventaire sur lequel sont copiés, le bilan et le compte de résultats selon le PCN (article 10 du C.C).
L'entreprise doit également faire tous les ans un inventaire des documents actifs et passifs de son entreprise et arrêter
tous ses comptes en vue d'établir son bilan et ses comptes de résultats.
- Le livre journal et le livre d'inventaire sont tenus chronologiquement sans blanc, ni altération d'aucune sorte ni
transport en marge.
Ils sont cotés et paraphés par un juge du tribunal dans la forme ordinaire.
Les livres et documents doivent être conservés pendant une durée de 10 ans (article 12 du CID)
Déclaration annuelle
Articles 224 et 323 du CID GN°11, GN4, GN°22.
Les personnes physiques et morales passibles de la T.A.P sont tenues de souscrire et de déposer chaque année une
déclaration du montant du chiffre d'affaires ou des recettes professionnelles brutes, selon le cas, de la période soumise à
taxation.
En application de l'article 323 du CID, cette déclaration doit être rédigée sur un imprimé établi et fourni par
l'administration.
Elle doit être signée par le contribuable ou par les personnes dûment habilités à le faire.
Il en est accusé réception au contribuable sur un récépissé du modèle réglementaire qu'il annexera à sa déclaration après
y avoir indiqué son nom, prénoms et adresse exacts.
Ce récépissé lui sera renvoyé après apposition du cachet de l'administration.
Délais de dépôt des déclarations
Pour les redevables soumis au régime d'imposition selon le régime du réel
- la déclaration doit être déposée avant le 1er mai de l'année suivante;
Lieu du dépôt des déclarations
Une déclaration doit être déposée auprès de l'inspecteur des impôts du lieu d'imposition selon les modalités ci-
après :
Pour les entreprises relevant de l'I.B.S et l'I.R.G.
- Une seule déclaration s'il n'existe qu'un seul établissement (en pratique, la déclaration se confond alors avec la
déclaration professionnelle);

102
- Autant de déclarations qu'il existe d'établissements ou d'unités à déposer dans chacune des communes du lieu de leur
installation.
Contenu de la déclaration
Pour la généralité des contribuables
- LDans ce cas, seule la déclaration afférente au lieu du siège social ou du principal établissement peut se confondre
avec la déclaration professionnelle.
a déclaration doit mentionner le chiffre d'affaires et faire apparaître distinctement la fraction du chiffre d'affaires
exonéré ou qui est susceptible de subir une réfaction.
- Pour les grossistes
En ce qui concerne les opérations faites dans des conditions de gros, la déclaration annuelle doit être
obligatoirement accompagnée d'un état comportant pour chaque client, les informations suivantes :
- numéro de l'identifiant fiscal;
- numéro de l'article d'imposition;
- nom et prénom(s) ou dénomination sociale;
- adresse;
- montant des opérations de vente effectuées;
- numéro d'inscription au registre de commerce.
Par ailleurs, et en application de l'article 228-3 du CID, les entreprises visées aux articles 13 et 138 du même code, sont
tenues de souscrire en même temps que la déclaration annuelle relative à la taxe, l'état détaillé des clients pour chacune
de leurs unités ou établissements.
Ainsi, les contribuables suivants, bien qu'étant exonérés de la T.A.P, sont astreints à déposer l'état détaillé de
leurs clients en même temps que leur déclaration annuelle :
- Les entreprises éligibles au Fonds National de Soutien à l'Emploi des Jeunes;
- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics
- lorsqu'elles font des opérations de vente en gros;
- les entreprises relevant des associations de personnes handicapées;
- les caisses de mutualité agricole;
- les coopératives agricoles d'approvisionnement et d'achats ainsi que leurs unions;
- les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de produits agricoles et leurs unions;
- les opérations faites à l'exportation; etc...
Il est évident que ces entreprises ne sont astreintes à la production de l'état détaillé des clients que si elles procèdent à
des opérations de vente en gros.
Versement périodique de la T.A.P
Les contribuables dont le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles annuels excèdent certaines limites sont
astreints au versement spontané de la T.A.P; celle-ci doit être versée périodiquement (selon le cas, mensuellement ou
trimestriellement) à la caisse du receveur des impôts territorialement compétent.
Antérieurement au 1erjanvier 1995, cette taxe était exigible annuellement et perçue par voie de rôle.
La T.A.P est désormais, depuis cette date, un droit payable au comptant par voie de G n°50 ou de G n°50A.
Contribuables soumis aux versements spontanés
Les contribuables anciens relevant de l'I.B.S ou de l'I.R.G catégorie des BIC dont le chiffre d'affaires annuel imposable
de l'exercice précédant éventuellement ramené à l'année excède 50000 DA pour les prestataires de services et 80000
DA pour les autres catégories de redevables;
Sont également astreints à ces versements, les contribuables exerçant une profession relevant de l'I.R.G catégorie des
BNC lorsque le montant de leurs recettes professionnelles dépasse 15000 DA.
- Les contribuables nouveaux qui opte des le départ au régime du réel et dont le chiffre d'affaires ou les recettes
professionnelles du premier exercice viennent à dépasser au courant de cette année les limites respectives ci-dessus.
Périodicité des versements
- Le paiement est mensuel
Cas des entreprises de bâtiment et de travaux publics, et des entreprises de transports

103
- Les unités des entreprises de bâtiment et de travaux publics et les unités des entreprises de transports sont autorisées,
quelque soit le montant de leur chiffre d'affaires, à effectuer les versements dus, durant les vingt (20) premiers jour du
mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le chiffre d'affaires a été encaissé ou réalisé.
Art 357
Lieu de versement (article 359-1 du CID)
Les droits doivent être acquittés à la caisse du receveur des impôts du lieu d'imposition.
Cette règle reçoit la même application pratique que celle afférente au dépôt des déclarations annuelles.
Donc, selon le cas, la même entreprise ne fera qu'un versement (mensuel ou trimestriel) unique, ou sera astreinte à
plusieurs versements si elles disposent de deux ou plusieurs unités imposables.
Calcul des sommes à payer
Deux (02) régimes sont prévus par le code des impôts directs
Le régime général article 357 à 361 du CID
Le montant de chaque versement est calculé :
En appliquant les taux de la T.A.P en vigueur;
Le taux de la taxe sur l’activité professionnelle est fixé comme suit :
Taux général 2%
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d’affaires issu de l’activité de transport par
canalisation des hydrocarbures 3%, le taux de la taxe est ramené à un pour cent (1%), sans bénéfice des réfactions pour
les activités de production de biens 1%, pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de
la taxe est fixé à deux pour cent (2%), avec une réfaction de 25% au chiffre d'affaires imposable effectivement réalisé
ou aux recettes professionnelles pendant la période de référence.

Que signifie le régime des acomptes provisionnels à la TAP ?


Articles 362 à 365 CID
Le régime des acomptes provisionnels s'applique aux contribuables qui exercent depuis au moins un an au 1erjour de
l'exercice considéré et qui ont opté expressément pour ce régime et reçu l'accord du chef de l'inspection des impôts.
Ce régime concerne exclusivement les contribuables relevant de l'I.B.S et ceux exerçant une activité dont les profits
relèvent de l'I.R.G dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Par conséquent, ceux qui exercent une
activité relevant de l'I.R.G- catégorie des bénéfices non commerciaux- ne sont pas admis à ce régime.
L'option doit être écrite et adressée au service local des impôts de chaque lieu d'imposition avant le 1er février de
l'année considérée ou lorsque l'exercice ne coïncide pas avec l'année civile, avant la fin du mois de l'ouverture de cet
exercice.
L'option est alors valable pour l'exercice entier (sauf cession ou cessation d'activité) et est renouvelée par tacite
reconduction (sauf dénonciation expresse formulée dans les mêmes conditions et les mêmes délais que l'option).
Montant des acomptes provisionnels article 363 du CID
Principe théorique : le montant de chaque acompte est égal au douzième (si le chiffre d'affaires imposable de l'exercice
précédent ramené le cas échéant à l'année a excédé
240000 DA ou au quart (dans le cas contraire) du montant de la T.A.P calculée au taux en vigueur, sur le chiffre
d'affaires imposable (éventuellement ramené à l'année) du dernier exercice pour lequel le délai du dépôt légal de la
déclaration annuelle est expiré.
Exemple : exercice comptable coïncidant avec l'année civil :
C.A imposable habituellement supérieur à 240000 DA.
Les versements afférents à chacun des mois de janvier, février et mars de l'année "n" seront fixé sur la base de la T.A.P
calculée à raison de l'activité de l'année "n-2";ceux afférents à chacun des mois d'avril de l'année "n" à mars de l'année
"n+1" seront déterminés sur la base de la T.A.P calculée à raison de l'activité de l'année "n-1"; et ainsi de suite...
Il y a lieu de préciser que ce procédé n'est utilisé que dans la mesure où les contribuables sont dans l'impossibilité de
déterminer avec précision le chiffre d'affaires des périodes en cause.
Application pratique (article 363-2 du CID) : chaque année, l'inspecteur des impôts notifie aux contribuables ayant
sollicité l'option le montant des versements mensuels ou trimestriels à effectuer jusqu'à la notification suivante.

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Cependant, en début de période d'option, le contribuable doit déterminer lui-même le montant des acomptes, tant qu'il
n'a pas reçu la notification du service, en fonction du chiffre d'affaires imposable réalisé au cours du dernier exercice
clos, éventuellement ramené à l'année.
Régularisation d'acomptes article 363-4 du CID
En cours d'exercice : le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au cours d'un exercice est égal
ou supérieur au montant de la taxe dont il sera définitivement redevable pour le dit exercice, peut se dispenser
d'effectuer de nouveaux versements, en remettant respectivement à l'inspecteur et au receveur des impôts
territorialement compétent, avant la date d'exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration dans ce sens
datée et signée.
Si par la suite, cette déclaration est reconnue inférieure de plus du dixième des acomptes réellement dus, les pénalités
de retard de versement sont appliquées aux sommes non versées aux échéances prévues.
En fin d'exercice (article 364-1 du CID) :
1er cas : le montant total des acomptes versés au titre de l'exercice est inférieur au montant total de la T.A.P due pour
l'exercice : le contribuable, dans ce cas, doit verser le complément de sa propre initiative dans le mois qui suit la clôture
de l'exercice (c'est à dire dans les 20 premiers jours du mois de janvier selon la note n°137/MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du
01 février 1999).
2ème cas : le montant total des acomptes versés au titre de l'exercice est supérieur au montant total de la T.A.P due pour
l'exercice : dans cette hypothèse, l'excédent constaté est, soit imputé par le contribuable sur les versements à venir, soit
remboursé sur réclamation adressée au directeur des impôts de la wilaya.

En cas d’erreur d’omission ou d’inexactitude commise dans le renseignement de l’état clients, quelles sont les
conséquences en matière fiscale ?
Toute erreur, omission ou inexactitude commise dans le renseignement de l’état clients prévu à l’article 224 du CIDTA,
entrainera, en vertu des dispositions de l’article 228 du CIDTA, outre la perte de la réfaction, l’application d’amendes
fiscales, voire dans certains cas (article 228-2°) de peines correctionnelles.
Article 228
Modifié par l’article 8 de la loi de finances 2002.
1)- Outre la perte du bénéfice de la réfaction prévue à l’article 219, les erreurs omissions ou inexactitudes dans les
renseignements figurants sur l’état des clients prévus à l’article 224 du CIDTA peuvent donner lieu à l’application
d’une amende fiscale de 1000 à 10.000 DA, encourue autant de fois qu’il est relevé d’erreurs, d’omissions ou
d’inexactitudes dans les renseignements exigés.
2)- Sans préjudice des peines correctionnelles prévues à l’article 303 de ce code, quiconque par le moyen de
renseignements inexacts portés dans l’état détaillé des clients, se sera rendu coupable de manœuvres destinées à le
soustraire à l’assiette ou à la liquidation de l’impôt, est passible d’une amende fiscale de 5.000 à 50.000 DA.
La même amende est applicable, lorsque le relevé des opérations réalisées dans les conditions de gros, tel qu’il figure
sur l’état détaillé des clients, comporte des inexactitudes qui portent préjudice au contrôle des déclarations fiscales
souscrites par ses clients.
3)- Les entreprises visées aux articles 13−1 et 138 sont tenues de souscrire en même temps que la déclaration annuelle
relative à la taxe, l’état détaillé des clients prévu par l’article 224 pour chacune de leurs unités ou établissements.
Outre les amendes prévues au paragraphe 1 et 2, la non-production dans les délais prescrits de cet état, entraîne
l’application des sanctions édictées par les articles 226 et 227.
Majorations et amendes fiscales
Article 226
Le contribuable qui n’a pas souscrit sa déclaration dans le délai prescrit à l’article 224 ou qui n’a pas fourni à l’appui de
sa déclaration les documents, renseignements ou justifications
visés audit article, est imposé d’office et les sanctions applicables sont celles qui résultent des dispositions prévues aux
paragraphes 1 et 2 de l’article 192.
Article 227
Les majorations prévues à l’article 193, s’appliquent aux contribuables soumis à la taxe sur l’activité professionnelle
dans les mêmes conditions et suivant les mêmes modalités.

105
En outre, sans préjudice des amendes prévues à l’article ci-après, le défaut de production de l’état visé au troisième
alinéa du paragraphe 1 de l’article 224, entraîne la perte de la réfaction prévue par l’article 219.

Les abattements en matière de TAP, au profit des activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissement
éligibles à l’ANSEJ, CNAC et ANGEM, et ce, pendant les trois (03) premières années d'imposition, qui s'élevant
respectivement à 70 %, 50 % et 25 %., sont-ils toujours en court ?
La loi de finances pour 2021vient d’arogée les abattements dégressif en matière de TAP, et ce pour les activités
exercées par les jeunes promoteurs d'investissement éligibles à l’ANSEJ, CNAC et ANGEM, et aussi pour ceux
exerçant leurs activités dans les sites aménagés par les collectivités locales

Quelles sont les nouveautés de la loi de finances pour 2021 en matière de la TAP ?
I)- Pour encourager les opérateurs économiques à investir dans la commercialisation des carburants propres tels
que le GPLC et GNC, il est proposé de faire bénéficier, également, la vente de ces deux produits de la réfaction
de 75 %.
L‘article 21 de la loi n° 98-12 du 31 décembre 1998 portant loi de finances pour 1999 a modifié l‘article 219 du code
des impôts direct et taxes assimilées, en accordant une réfaction de 75 % sur la vente de l‘essence super, normale et le
gas-oil.
Cet article a exclu du bénéfice de la réfaction l‘essence sans plomb dont les prix n‘étaient pas repris dans le décret de
1998. Son prix n‘a été plafonné qu‘en vertu du décret de 2005. Par conséquent, sa vente au détail devrait bénéficier de
cette réfaction.
Aussi, pour encourager les opérateurs économiques à investir dans la commercialisation des carburants propres tels que
le GPLC et GNC, il est proposé de faire bénéficier, également, la vente de ces deux produits de la réfaction de 75%. (cf,
Article 22 LF 2021, Article 219 du CIDTA)
II)- Afin de parer à ces difficultés, il est proposé de modifier les dispositions de l‘article 221 bis du CIDTA à
l‘effet d‘aligner, pour tous les cas, le fait générateur de la TAP sur celui de la TVA.
En l‘état actuel de la législation fiscale, le fait générateur de la TAP et de la TVA coïncident pour la majorité des
opérations. Ainsi, l‘encaissement est retenu comme fait générateur pour les activités de prestation de services et les
travaux immobiliers et la livraison juridique ou matérielle est applicable, comme fait générateur, pour les activités de
livraison de biens.
Cependant, il est constaté que les dispositions de l‘article 14 du Code des Taxes sur le Chiffre d‘Affaires prévoient
certaines exceptions en matière de fait générateur de la TVA qui ne sont, cependant, pas reprises au niveau de l‘article
221 bis du Code des Impôt Directs et Taxes Assimilées, traitant du fait générateur de la TAP.
A titre d‘exemple, pour les opérations réalisées par les promoteurs immobiliers, le fait générateur en matière de TVA
est constitué par la livraison juridique ou matérielle au lieu de l‘encaissement total ou partiel du prix, alors que la
rédaction actuelle de l‘article 221 bis du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, traitant du fait générateur de la
TAP, fait référence à l‘encaissement total ou partiel du prix.
Cette situation a engendré des difficultés pour les entreprises en matière de respect de leurs obligations fiscales et de la
liquidation des montants de la TAP et de la TVA dus, compte tenu de l‘hétérogénéité des faits générateurs de ces deux
taxes.
Afin de parer à ces difficultés, il est proposé de modifier les dispositions de l‘article 221 bis du CIDTA à l‘effet
d‘aligner, pour tous les cas, le fait générateur de la TAP sur celui de la TVA.
III)- Instituer la faculté de souscription des états clients prévues à l‘article 224 du CIDTA par voie de télé
déclaration.
i)-Prévoit, l‘enrichissement des données de l‘état des clients par le rajout d‘une information relative à la désignation des
services fiscaux de rattachement des clients déclarés. Cette donnée facilitera la localisation des clients et
l‘acheminement des informations le concernant directement vers le service gestionnaire par voie de messagerie interne
de l‘administration fiscale.
ii)- La télé déclaration des états clients s‘inscrit également dans une logique de renforcement des capacités de la DGI en
matière de la lutte contre la fraude fiscale dès lors que ce mode opératoire lui permettra d‘assurer un traitement et
exploitation rapide des données.

106
La présente mesure a pour objet d‘instituer la faculté de souscription des états clients prévues à l‘article 224 du CIDTA
par voie de télé déclaration.
Cette proposition s‘inscrit dans le cadre du programme de numérisation de l‘administration fiscale dont le processus de
télé déclaration, déjà mis en place au niveau de la Direction des Grandes Entreprises sera étendu, également, aux
Centres Des Impôts (CDI).
La télé déclaration des états clients, à travers le site web de la DGI, permettra, d‘une part, aux contribuables d‘y accéder
et de souscrire leurs états clients sous format dématérialisé et suivant la forme et le canevas qui peut être téléchargé
directement par internet, et d‘autre part, à l‘administration fiscale de disposer de l‘information sous le format convenu,
de les consolider dans une seule base de données et de les traiter et restituer rapidement aux services fiscaux de
rattachement des contribuables, pour exploitation.
La modification proposée a prévu, également, l‘enrichissement des données de l‘état des clients par le rajout d‘une
information relative à la désignation des services fiscaux de rattachement des clients déclarés.
Cette donnée facilitera la localisation des clients et l‘acheminement des informations le concernant directement vers le
service gestionnaire par voie de messagerie interne de l‘administration fiscale.
La télé déclaration des états clients s‘inscrit également dans une logique de renforcement des capacités de la DGI en
matière de la lutte contre la fraude fiscale dès lors que ce mode opératoire lui permettra d‘assurer un traitement et
exploitation rapide des données.
IV)- Modifier l‘échéance pour l‘acquittement de cet impôt en l‘alignant sur celle du paiement du solde de
liquidation de la TAP, à savoir au plus tard le 20 du mois de février de l‘année suivante ; étant précisé, que la
liquidation de la TVA se fait sur la même base que celle de la TAP.
La rédaction actuelle des dispositions de l‘article 103-3 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires, prévoit que les
contribuables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels en matière de TVA, doivent déposer au plus tard le
20 du mois d‘avril de chaque année une déclaration indiquant le chiffre d‘affaires de l‘année précédente et de
s‘acquitter, s‘il ya lieu, du complément de la taxe due.
En effet, en application de ces dispositions, le solde de liquidation des acomptes de TVA doit se faire au plus tard le 20
avril de chaque année, ce qui risque de générer des problèmes pratiques pour le calcul et la régularisation des acomptes
devant être versés durant le 1er trimestre de l‘année qui suit.
Aussi, et dans le souci d‘harmoniser les délais, il est préconisé de modifier l‘échéance pour l‘acquittement de cet impôt
en l‘alignant sur celle du paiement du solde de liquidation de la TAP, à savoir au plus tard le 20 du mois de février de
l‘année suivante ;étant précisé, que la liquidation de la TVA se fait sur la même base que celle de la TAP.
V)- Les entreprises disposant du label « start-up » sont exonérées de la taxe sur l‘activité professionnelle (TAP)
et de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) pour une durée de deux (2) années et exonérés de la TVA et
soumis à 5 % des droits de douane
Cette mesure a pour objet de permettre à la start-up Algérienne de consacrer la totalité de ses ressources financières,
ainsi que toute l‘attention de son management aux activités liées à son démarrage et son développement rapide, afin de
lui garantir une croissance exponentielle, et un déploiement sur le marché national, comme ça se fait dans tous les
écosystèmes « start-up » à travers le monde.
La batterie d‘exonérations introduite dans cette mesure assure aussi à la start-up les meilleures conditions
concurrentielles pour s‘étendre à l‘international.
Ce qui renforcerait l‘économie nationale par la création de postes de travail destinés aux diplômés des universités et des
rentrées en devise au Trésor public.
Actuellement, en vertu du décret 20-254 du 15Septembre 2020, portant création du « Comité National de Labélisation
des « start-up », projet innovant et Incubateur», ce comité interministériel est habilité à octroyer à toute entreprise le
label « start-up » sous certaines conditions universelles ; ce qui rendrait de ces labels, le garde-fou contre les idées
farfelues et sans lendemain, et donnerait des garanties à l‘efficacité de l‘aide de l‘Etat et rassurerait le capital
investissement.
VI)- L‘extension des avantages accordés aux start-up labélisées au profit des incubateurs labélises, du fait du
lien ombilical qui les relient.
En effet, les start-up ne peuvent exister et se développer sans le soutien et l‘accompagnement des incubateurs.

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L‘objectif de cet article est l‘extension des avantages accordés aux start-up labélisées au profit des incubateurs labélises,
du fait du lien ombilical qui les relient. En effet, les start-up ne peuvent exister et se développer sans le soutien et
l‘accompagnement des incubateurs.
Le droit algérien en vertu du décret 20-254 du 15 Septembre 2020, portant création du « Comité National de
Labélisation des start-up, projet innovant et Incubateur», a mis en place un comité interministériel habilité à octroyer à
toute entreprise le label « Incubateur » sous certaines conditions universelles.
Cela permet de s‘assurer de la qualité des prestations fournies par ce type de structures d‘accompagnement des start-up,
et donnerait plus de garanties à l‘efficacité de l‘aide de l‘Etat et rassurerait le capital investissement.
Il est attendu aussi de cette mesure, la création d‘un nombre conséquent d‘incubateur et de start-up, ce qui enrichirait
l‘écosystème de l‘innovation par des acteurs dynamiques et porteurs d‘idées nouvelles, renforcerait le tissu
socioéconomique du pays et soutiendra sa croissance.
VII)- Les dispositions des articles 12 et 13 de la loi n° 11-11 du 16 Chaâbane 1432 correspondant au 18 juillet
2011 portant loi de finances complémentaire pour 2011, sont abrogées.
Pour mémoire
Exonération de l’IFU au profit des activités de petits commerces nouvellement installées dans des sites aménagés
pour une durée de deux (02) ans et institution d’abattements en leur faveur pendant les trois (03) premières
années d’imposition : (Art 12 LFC 2011) :
Dans le cadre de la politique des pouvoirs publics tendant à encourager les jeunes commerçants à intégrer le marché
formel, la loi de finances complémentaire pour 2011 a accordé un ensemble d’incitations fiscales en faveur des activités
de petits commerces nouvellement installées dans des sites aménagés par les collectivités locales.
Ces activités bénéficient, à titre transitoire, d’une exonération de l’IFU au titre des deux (02) premières années
d’activité.
A l’issue de la période d’exonération, ces activités bénéficient d’un abattement sur l’IFU et ce, pendant les trois
(03) premières années d’imposition, comme suit :
- 1ère année d’imposition : un abattement de 70% ;
- 2éme année d’imposition : un abattement de 50% ;
- 3éme année d’imposition : un abattement de 25%.
Institution d’abattements au profit des bénéficiaires des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM : (art. 13 LFC
2011)
Dans la continuité des mesures prises par le gouvernement visant la création d’emplois et la résorption du
chômage, la loi de finances complémentaire pour 2011 a institué en faveur des activités créées par les jeunes
promoteurs d’investissement dans le cadre des dispositifs ANSEJ,CNAC et ANGEM, des abattements sur l’IRG
ou l’IBS, et la TAP , après la période d’exonération, comme suit :
- 70 % d’abattement pour la 1ère année d’imposition,
- 50 % d’abattement pour la 2ème année d’imposition,
- 25 % d’abattement pour la 3ème année d’imposition.
Bénéficient également de ces abattements pour la période restant à courir, les activités susmentionnées ayant bénéficié
de l’exonération et dont la période de l’abattement demeure en cours, sans pour autant réclamer la restitution de ce qui
été versé.

Application d'une réfaction de 25 % en matière de TAP, aux activités de bâtiment ?


Les dispositions de l'article 222 du CIDTA, ont été modifiées et complétées par l'article 12 de la loi de finances
complémentaire pour 2020, à l'effet de :
- Préciser expressément que les activités du bâtiment, de travaux publics et hydrauliques sont soumises à la TAP au
taux 2 %, étant précisé que ce taux n'a subi aucune modification par rapport à la législation antérieure à l'entrée en
vigueur des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2020 ;
- Prévoir, pour le calcul de cette taxe, l’application d’une réfaction de 25 % sur les encaissements se rapportant aux
activités citées ci-dessus.

Demande d'éclaircissement/Exonération du lait de vache ?

108
Eclaircissements concernant l'application des dispositions de l'article 220 du Code des impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), relatives à l'exonération de la TAP sur les ventes des produits de large consommation soutenus
par le budget de l'Etat, aux chiffres d'affaires issus des opérations de vente du lait de vache pasteurisé.
D'autre part, vous posez la question de savoir si les revenus tirés de la commercialisation dudit produit peuvent
bénéficier des exemptions en matière d'IRG et d'IBS prévues par les dispositions respectives des articles 13 et 138 du
même code.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que conformément aux dispositions de l'article 220 du CIDTA
et aux prescriptions de la note n° 345/MF/DGI/DLRF/EF du 17/06/2008, les exemptions en matière de TAP concernent
uniquement le chiffre d'affaires issu des opérations portant sur le lait pasteurise conditionné en sachet dont le prix est
fixé par le décret exécutif N° 01-50 du 12/02/2001.
S'agissant des exonérations au titre de l'IRG et de l'IBS, celles-ci profitent exclusivement aux revenus tirés des activités
portant sur le lait cru, n'ayant pas subi de transformation et sans aucun additif, destiné à la consommation en l'état. Par
conséquent, lesdits revenus demeurent imposables à l'IRG et l'IBS.

Délai de paiement de solde de liquidation de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP)


Avant l’intervention de la loi de finances pour 2018, le contribuable, ayant exercé l'option pour le régime des acomptes
provisionnels en matière de la taxe sur l'activité professionnelle, devait procéder au paiement du solde de liquidation de
cette taxe, sans avertissement préalable, au plus tard dans le mois qui suit ]a c1ôfure de l'exercice, à savoir dans le mois
de janvier de l'année N+1.
L'article 15 de la loi de finances pour 2018 a modifié les dispositions de I'article 364-1 du CIDTA, à l'effet de fixer le
délai de règlement de ce solde de liquidation, au plus tard le
20 février (au lieu du mois de janvier de l'année N+1).
A ce titre, il est précisé que les contribuables en question doivent, à l'avenir, liquider et verser le solde de liquidation de
l'exercice N, au plus tard le 20 février de l’année N+l,

Quels sont les produits et les matières premières classés comme produits de large consommation, concernés par
l’exemption en matière de TAP ?
Réponse:
Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant
droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants :
- Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ;
- Lait pasteurisé conditionné en sachet ;
- Semoule de blé dur.
Les matières premières concernées :
- Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ;
- Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d’un litre de 25 DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule
Remarque
N°345 MF/DGI/DLRF/EF du 17 juin 2008
Objet : Exonération en matière de la TAP des produits de large consommation.
L’administration centrale a été saisie, tant par les services de base que par les contribuables, de la question tendant à la
clarification du régime d’imposition applicable en matière de TAP aux chiffres d’affaires, réalisés au titre des
opérations de ventes des produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la
compensation.
A cet égard, j’ai l’honneur de préciser à l’ensemble des services que conformément aux dispositions de l’article 220-2°
du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, les chiffres d’affaires dont il s’agit ne sont pas soumis à la TAP.
En effet, aux termes de la législation et de la réglementation en vigueur, l’exemption de la TAP bénéficie aux
opérations de ventes portant sur les produits suivants :
1)- Pain et farine courante en vrac ou conditionnée, utilisée pour la fabrication de ce pain (décret exécutif n° 96-132 de
la 13/04/96 portante fixation des prix aux différents stades de la distribution des farines et des pains - journal officiel
n°23 du 14/04/1996).

109
2)- Lait pasteurisé conditionné en sachet (décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001 portant fixation des prix à la
production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet – journal officiel n°11 du
12/02/2001).
3)- Semoule de blé dur (décret exécutif N°07-402 du 25/12/2007, fixant les prix à la production et aux différents stades
de la distribution des semoules de blé dur – journal officiel n° 80 du 26/12/2007)
A ce titre, il convient de préciser que le soutien de l’Etat s’effectue au moyen de dotations budgétaires pour la
compensation du différentiel entre le prix à l’importation et celui fixé par voie réglementaire.
Cette compensation concerne les matières premières suivantes :
- Blé tendre destiné à la farine panifiable (utilisée à la fabrication du pain) ;
- Poudre de lait destinée à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d’un litre de 25 DA
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.
Aussi est il utile de signaler que l’avantage en question s’applique à tous les stades de commercialisation des produits y
ouvrant droit (production, vente en gros, vente au détail).
Pour les opérations de vente au détail réalisées par des contribuables relevant du régime du forfait, les services fiscaux
sont instruits à l’effet de prendre en considération les présentes prescriptions lors de la détermination des chiffres
d’affaires soumis à L’IFU.
Dans ce cadre, il convient de se référer aux termes des notes n°227 MF/DGI/DOF/SDOF/07 du 07/02/2007 et n°1074
MF/DGI/DOF/SDOF/07 du 03/04/2007, pour l’application des abattements accordés en la matière.
Les contribuables soumis au régime du réel simplifié et du réel sont, quant à eux, tenus en vue de bénéficier de
l’avantage suscité, de faire apparaître distinctement dans leurs déclarations les chiffres d’affaires réalisés au titre des
produits exonérés de la TAP.
J’attire l’attention des services que l’octroi de l’exonération de la TAP est subordonné au respect, par les contribuables
bénéficiaires des conditions de prix et de marges tels que fixés par les textes réglementaires relatifs aux produits
concernés.
Lorsqu’il est constaté l’application de prix et de marge différents de ceux fixés par voie réglementaire, l’avantage en
question ne peut être accordé.
Dans ce cas, les services sont tenus d’opérer les régularisations qui s’imposent.
Enfin, il est précisé que ces mesures s’appliqueront également aux produits qui deviennent à l’avenir éligibles au
soutien ou à la compensation du budget de l’Etat.
Les services seront informés, en temps opportuns, de ces nouveaux produits.
Vous voudrez bien assurez la diffusion de la présente circulaire et veiller à son application

Exclusion de la base imposable à la TAP de la partie correspondant au remboursement du montant du crédit-


bail
L’article 5 de la loi de finances complémentaire pour 2001 a complété l’article 220 du code des impôts directs et taxes
assimilées par un paragraphe 5 dont les dispositions excluent de la base imposable à la TAP la partie du loyer
correspondant au remboursement du montant du crédit-bail.
A cet égard, il est précisé que le loyer du crédit bail se compose :
- d’une première partie représentant le remboursement du capital investi ;
- et d’une deuxième partie qui rémunère l’investissement du bailleur ainsi que les services fournis par celui-ci.
C’est cette deuxième partie qui constitue pour le bailleur un produit imposable.
Il résulte de ce qui précède que seule cette deuxième partie du loyer intègre la base imposable à la TAP.

Réfaction de 50%. Produits pharmaceutiques.


Des doléances des pharmaciens quant à l’application de la réfaction de 50 % édictée par l’article 219 du CIDTA
relative aux ventes du détail des médicaments.
Un nombre important d’officines appliquent la réfaction de 50 % sur l’ensemble de leur chiffre d’affaires sans
distinction de marge et proposent son application à un pourcentage moyen calculé par rapport au CA des produits
pharmaceutiques dont la marge est supérieure à 20 %.

110
Il est précisé, qu’en vertu de l’article 219 du CIDTA, seuls les produits pharmaceutiques classés biens stratégiques par
le décret exécutif N°96-31 du 15.01.1996 et dont la marge de vente au détail est située entre 10 et 30 % ouvrent droit à
réfaction sur les ventes au détail.
Il s’ensuit que les produits pharmaceutiques excédant 30 % sont exclus de cet avantage.
Aussi, l’application de cette réfaction à un pourcentage moyen du CA proposée par les pharmaciens ne peut être
accordée.

Dégrèvements sur impôts déductibles.(TAP)


Si par exemple une société obtient en 2020 un dégrèvement de 100.000 DA de TAP de l'année 2018, cette somme doit
être rajoutée aux résultats de l'exercice 2020 imposables en 2021.
A titre indicatif, un dégrèvement ordonnancé au cours de l’année 2003 repris dans les écritures comptables de 2003 doit
figurer dans le bilan fiscal 2004.
A ce titre, il est signalé que la prescription quadriennale ne commence à courir qu'à compter de la date de
l'ordonnancement du dégrèvement.
Ainsi, pour une TAP afférente à l'année 2007 dégrevée en 2020, non comptabilisée au titre du même exercice, le
service d'assiette pourra exercer son droit de reprise jusqu'au 31.12.2023.

Réfaction – TAP
La réfaction – TAP prévue à l’article 219 du CIDTA n’est accordée que sur les opérations de ventes déclarées selon les
règles fixées par l’article 224 du même code.
Ainsi, toute erreur, omission ou inexactitude commise dans le renseignement de l’état clients prévu à l’article 224 cité
ci-dessus, entraînera, en vertu des dispositions de l’article 228 du
CIDTA, outre la perte de la réfaction, l’application d’amendes fiscales, voire dans certains cas (article 228-2°) de
peines correctionnelles.
Ainsi, il demeure entendu que les CA dissimulés sont exclus dans tous les cas de figure du bénéfice de la réfaction –
TAP, que ce soit en phase de redressement ou de contentieux.

Exonération en matière de la TAP des produits de large consommation.


L’administration centrale a été saisie, tant par les services de base que par les contribuables, de la question tendant à la
clarification du régime d’imposition applicable en matière de TAP aux chiffres d’affaires, réalisés au titre des
opérations de ventes des produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la
compensation.
A cet égard, j’ai l’honneur de préciser à l’ensemble des services que conformément aux dispositions de l’article 220-2°
du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, les chiffres d’affaires dont il s’agit ne sont pas soumis à la TAP.
En effet, aux termes de la législation et de la réglementation en vigueur, l’exemption de la TAP bénéficie aux
opérations de ventes portant sur les produits suivants :
1)- Pain et farine courante en vrac ou conditionnée, utilisée pour la fabrication de ce pain (décret exécutif n° 96-132 de
la 13/04/96 portante fixation des prix aux différents stades de la distribution des farines et des pains - journal officiel
n°23 du 14/04/1996).
2)- Lait pasteurisé conditionné en sachet (décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001 portant fixation des prix à la
production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet – journal officiel n°11 du
12/02/2001).
3)- Semoule de blé dur (décret exécutif N°07-402 du 25/12/2007, fixant les prix à la production et aux différents stades
de la distribution des semoules de blé dur – journal officiel n° 80 du 26/12/2007)
A ce titre, il convient de préciser que le soutien de l’Etat s’effectue au moyen de dotations budgétaires pour la
compensation du différentiel entre le prix à l’importation et celui fixé par voie réglementaire.
Cette compensation concerne les matières premières suivantes :
- Blé tendre destiné à la farine panifiable (utilisée à la fabrication du pain) ;
- Poudre de lait destinée à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d’un litre de 25 DA ;
- Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.

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Aussi est il utile de signaler que l’avantage en question s’applique à tous les stades de commercialisation des produits y
ouvrant droit (production, vente en gros, vente au détail).
Pour les opérations de vente au détail réalisées par des contribuables relevant du régime du forfait, les services fiscaux
sont instruits à l’effet de prendre en considération les présentes prescriptions lors de la détermination des chiffres
d’affaires soumis à L’IFU.
Dans ce cadre, il convient de se référer aux termes des notes n°227 MF/DGI/DOF/SDOF/07 du 07/02/2007 et n°1074
MF/DGI/DOF/SDOF/07 du 03/04/2007, pour l’application des abattements accordés en la matière.
Les contribuables soumis au régime du réel simplifié et du réel sont, quant à eux, tenus en vue de bénéficier de
l’avantage suscité, de faire apparaître distinctement dans leurs déclarations les chiffres d’affaires réalisés au titre des
produits exonérés de la TAP.
J’attire l’attention des services que l’octroi de l’exonération de la TAP est subordonné au respect, par les contribuables
bénéficiaires des conditions de prix et de marges tels que fixés par les textes réglementaires relatifs aux produits
concernés. Lorsqu’il est constaté l’application de prix et de marge différents de ceux fixés par voie réglementaire,
l’avantage en question ne peut être accordé.
Dans ce cas, les services sont tenus d’opérer les régularisations qui s’imposent.
Enfin, il est précisé que ces mesures s’appliqueront également aux produits qui deviennent à l’avenir éligibles au
soutien ou à la compensation du budget de l’Etat.
Les services seront informés, en temps opportuns, de ces nouveaux produits.

TAP applicable à l’activité de transport par canalisation des hydrocarbures.


Lactivité de transport par canalisation du gaz naturel, réalisés par la société Sonelgaz transport du gaz (GRTG) filiale
de Sonelgaz est soumise à la TAP au taux de 3% conformément aux dispositions de l’article 8 de la loi de finances
complémentaires pour 2008.
A cet égard, vous rappelez que le groupe SONELGAZ bénéficie des avantages fiscaux du régime des groupes de
sociétés dans les conditions prévues par l’article 138 bis du code des impôts directs.
En réponse, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que les dispositions de l’article 5 de la loi n°05-07 du 28 avril
2005, modifiée, relative aux hydrocarbures donnent une définition de ce qu’il y ’a lieu d’entendre par l’expression «
Transport par canalisation des hydrocarbures
En effet, au sens des dispositions de cet article, sont exclus du réseau de transport par canalisation des hydrocarbures,
les réseaux de gaz desservant exclusivement le marché national.
De ce fait, le transport par canalisation du gaz naturel assuré par la filiale -SPA Sonelgaz transport du gaz, en ce qu’il
se limite uniquement au marché national, n’est pas concerné par le taux de 3% en matière de TAP.
Je vous précise, toutefois, qu’étant éligible au régime fiscal des groupes de sociétés, la filiale spa Sonelgaz transport du
gaz bénéficie de l’exonération de TAP pour les opérations réalisées avec les filiales distributrices membres du groupe.
Par contre, le chiffre d’affaires réalisé avec les autres clients hors groupe demeure soumis à la TAP au taux de 2%.
S’agissant de la répartition du produit de la TAP afférente au transport par canalisation de gaz naturel assuré par la
filiale Sonelgaz transport du gaz , entre les différentes communes traversées par la canalisation , il importe de signaler
qu’elle doit s’effectuer entre ces différentes communes, au prorata du kilométrage revenant à chaque commune.

Restitution de la TAP relative aux opérations de vente portant sur les produits de large consommation
La DIW de Relizane a soulevé la question de bien fondé des avis émis par les commissions de recours des impôts
directs et de la TVA accordant la restitution de la TAP sur les opérations de ventes des produits de large consommation
soutenus par le budget de l’Etat ou bébéficiant de la compensation.
Il est fait état, à ce titre, de décisions prononcées en faveur des contribuables, exploitant de minoteries entrainant le
remboursement de la TAP acquittée par ces derniers et ce, en se fondant sur les prescription de la note n°
345/MF/DGI/DLRF/EF du 17 juin 2008 commentant les dispositions de l’article 220-20 du CIDTA,
Assi, il est demandé a savoir s’il convient d’exécuter lesdits avis prononcés par ces commissions, sans tenir compte de
la note n° 1128/MF/DGI/DCTX/IR du 18 octobre 2009, ou faire appel auprès des instances judiciaires.
Pour rappel, la direction de contentieux avait retenu, dans le cadre du traitement des demandes en question, formulées
lors de la phase de recours préalable, le principe par lequel il ne peut être admis de restitution de la TAP dans la mesure
ou les contribuables concernés avaient déduit cette taxe des résultats imposables, à l’IBS ou à l’IRG, selon le cas.

112
Après consultation de la direction de la législation, et de la réglementation fiscale, structure habilitée en matière
d’interprétation des dispositions fiscales, il a été décidé que la TAP indument acquittée par les contribuables
réalisant des opérations de vente se rapportant auxdits produits exonérés doit faire l’objet de restitution dans la
mesure où l’exonération en cause concerne tout les stades de la commercialisation des produits de large consommation
bénéficiant de la compensation (production, vente en gros, ventes dans les conditions de détail).
Compte tenu de ce qui précède, la démarche à adopter pour le traitement et l’assainissement des situations contentieuse
se rapportant à la restitution de la TAP relative auxdits produits exonérés est définie comme suit :
Avis émis par les commissionnaire de recours :
Les avis prononcés par les commissions de recours compétentes, accordant la restitution de la TAP acquittée indûment
par les requérants par la vente de ces produits exonérés, doivent êtres exécutés.
Cependant, pour le calcul de montant a restituer, il devra être procédé à une compensation entre le remboursement
justifié de la TAP et constaté en matière d’IBS résultant de la déduction, de cette taxe, du bénéfice imposable.
Par ailleurs, le receveur devra vérifier si le requérant n’est pas redevable envers le trésor.
Aussi, s’il est constaté une dette fiscale non apurée par le contribuable, le receveur devra procéder à une retenu sur le
montant de la TAP devant lui être restitué.
Demandes de restitution de la TAP sollicitée en phase de recours préalable
Les demandes de restitution de la TAP en instance de traitement doivent êtres satisfaites en accordant aux intéressés la
restitution dont ils bonifient.
S’agissant des demandes ayant fait l’objet de décisions de rejet, celles-ci doivent êtres reconsidérées par voie de
dégrèvement d’office conformément à l’article 95 du CPF commenté par l’instruction n° 530 MF/DGI/DCTX/ du
05/05/2010.
Pour le calcul de montant à resituer, il devra être procédé, également, à une compensation entre le remboursement
justifié de la TAP et l’insuffisance constatée en matière d’IBS résultant de la déduction, de cette taxe, du bénéfice
imposable.
L’exemple ci-après, présente, à titre indicatif, le mode de calcul de la TAP à restituer selon la situation fiscale de
l’entreprise concernée
Soit un contribuable ayant réalisé des opérations de vente de semoule, sollicite la restitution de la TAP acquittée sur ces
ventes durant la période allant de 2005 à 2008, dont le montant sont repris ci-après :
2005 120 000 DA
2006 250 000 DA
2007 535 200 DA
2008 475 000 DA
Total 1 380 200 DA
Lors de l’instruction de ce recours, il a été constaté, suite a la compulsion des bilans fiscaux de la période concernée,
que la TAP a été constatée en charge et déduite, par voie de conséquence, pour la détermination du résultat de chaque
exercice.
Ces bilans font ressortir les situations suivantes
2005 2006 2007 2008
Résultat comptable 1 356 000 DA 2 650 000 DA - 780 000 DA 895 000 DA
Déficit à déduire / / / - 780 000 DA
Résultat fiscal 1 356 000 DA 2 650 000 DA - 780 000 DA 115 000 DA
IBS……….(1) 406 800 DA 795 000 DA / 28 750 DA
Ainsi, pour la détermination de montant de la TAP à déduire, l’agent instructeur devra opérer une compensation entre
la TAP comptabilisée et acquittée et le différentiel d’IBS qui aurait due être constaté si la TAP n’avait pas été déduite
pour la détermination du résultat de l’exercice et ce, comme suit :
2005 2006 2007 2008
Résultat comptable 1 356 000 DA 2 650 000 DA - 780 000 DA 895 000 DA
déclaré
Réintégration de la 120 000 DA 250 000 DA 535 200 DA 475 000 DA

113
TAP
Déficit à déduire / / / - 244 800 DA
Résultat fiscal 1 476 000 DA 2 900 000 DA - 244 800 DA 1 125 200 DA
(reconstitué)
IBS…..(2) 442 800 DA 870 000 DA / 281 300 DA
Différentiel IBS ….(2)- 36 000 DA 75 000 DA / 252 550 DA
(1) = (3)
TAP acquittée (4) 120 000 DA 250 000 DA 535 200 DA 475 000 DA
TAP à restituer 84 000 DA 175 000 DA 535 200 DA 222 450 DA
(4)- (3)
Total de la TAP à 1 016 650 DA
restituer
Taux IBS :
2005 et 2006 : 30 %
2007 et 2008 : 25 %
Pour l’exécution de la décision de restitution notifiée par le DIW, le receveur a constaté une dette fiscale au nom de
requérant, en matière de TVA. Au titre de l’exercice 2010 d’un montant de 795 000 DA.
Il devra, à ce titre, procéder a une retenue sur le montant de la TAP devant lui être restitué (1 016 650 – 795 000 = 221
650 DA)
Aussi, seul le montant 221 650 DAfera l’objet de restitution.

Activités de promotion immobilière et de bâtiment.


Activité de construction:
En ce qui concerne cette activité, connue plus précisément sous le l'intitulé « travaux de bâtiment », la TAP est due au
tour de 2 % sur l’encaissement total ou partiel avec application d'une réfaction de 25 % (Cf.art 222 du code des impôts
directs et taxes assimilées)
Activité de promotion immobilière:
Pour l'activité de promotion immobilière, la TAP est dues à la livraison delogements,respectivement aux taux de 2 %

IV)- Mise à jour au titre de la LF et LFC 2022


LF 2022 Taxe sur l »activité professionnelle T.A.P
Cette mesure vise à exclure du champ d‘application de la Taxe sur l‘activité professionnelle les professions non
commerciales.
Article 57 APLF 2022
Les dispositions de l’article 217 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Champ d’application
Article 217 CDTA
La taxe est due à raison du chiffre d’affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les
profits relèvent de l‘impôt sur le revenu global, dans la catégorie dans la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux ou de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.
Toutefois, sont exclus du champ d‘application de la taxe, les revenus des personnes physiques provenant de
l‘exploitation de personnes morales ou sociétés, elles−mêmes soumises en vertu du présent article, à la taxe.
Le chiffre d‘affaires s‘entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de service ou autres
entrant dans le cadre de l‘activité précitée. Toutefois, lesdites opérations réalisées entre les unités d‘une même
entreprise sont exclues du champ d‘application de la taxe visée dans le présent article.
Pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d‘affaires est constitué par le montant des
encaissements de l‘exercice.

114
Une régularisation des droits dus sur l‘ensemble des travaux doit intervenir au plus tard à la date de la réception
provisoire, à l‘exception des créances auprès des administrations publiques et des collectivités locales.
Les dispositions du paragraphe précédent ne sont pas applicables dans le cas des entreprises de travaux effectuant
conjointement les opérations de promotion immobilière.
Des opérations bénéficiant du régime de la marge réalisées par les marchands de biens meubles et assimilés visés à
l‘article 83 bis du code des taxes sur le chiffre d‘affaires.
Pour les opérations bancaires portant commercialisation du produit de la finance islamique Mourabaha, l‘assiette de la
taxe sur l‘activité professionnelle est constituée par la marge bénéficiaire convenue d‘avance dans le contrat
La présente mesure d‘ordre vise la modification des renvois aux articles 13, 13bis -1 et 2 au lieu de 13-1 et 2
traitant de l‘exonération de la taxe sur l‘activité professionnelle pour les jeunes promoteurs d‘investissement
ainsi qu‘en faveur des artisans.
Article 58 APLF 2022
Les dispositions de l’article 218 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées sont modifiées et rédigés comme
suit :
Article 218 CIDTA
Les dispositions des articles 13, 13bis −1, 13bis-2 et 138 du présent code sont applicables pour l‘assiette de cette taxe.
Durant les deux dernières décennies, les pouvoirs publics ont concrétisé plusieurs actions tendant à renforcer les
capacités financières des collectivités locales et celles de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités
locales (CSGCL).
Les présentes mesures tendent à soutenir ces actions par l‘introduction d‘une réforme de certaines taxes
affectées entièrement aux communes, aux wilayas et à la CSGCL dont la mise en œuvre, au plan pratique, a
induit certains dysfonctionnements méritant d‘être pris en charge et ce, afin d‘améliorer leur rendement, tout en
assurant un meilleur recouvrement.
Article 59 APLF 2022
Les dispositions de l’article 219, 220 et 222 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées et
rédigées comme suit :
Base d’imposition
Article 219 CIDTA
Sous réserve des dispositions des articles 13, 138 - 1 et 221, la taxe est établie sur le total du montant des recettes
professionnelles globales ou le chiffre d‘affaires, hors T.V.A., lorsqu‘il s‘agit de redevables soumis à cette taxe, réalisés
pendant l‘année.
Bénéficient d’une réfaction de 25 % :
- le montant des recettes provenant des activités du bâtiment, de travaux publics et hydrauliques.
Bénéficient d‘une réfaction de 30 % :
- le montant des opérations de vente en gros ;
-le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50 % de droits indirects ;
Bénéficient d‘une réfaction de 50 % :
- le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de
50 % de droits indirects ;
- le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double condition:
- d’être classé bien stratégique conformément à la législation et la réglementation en vigueur;
- et que la marge de vente au détail soit située entre 10 et 30 %.
Bénéficie d‘une réfaction de 75 % :
- Le montant des opérations de vente au détail de l‘essence super, normal, sans plomb, gasoil,
GPL/C et GNC.
- Le chiffre d‘affaires réalisé au titre de l‘installation de Kits GPL/C.
Le bénéfice des réfactions prévues ci- dessus n‘est pas cumulable.
Une réduction de 30 % du chiffre d‘affaires imposable est accordée aux commerçants détaillants ayant la qualité de
membre de l‘Armée de Libération Nationale ou de l‘Organisation Civile du Front de Libération National et les veuves
de chouhada.

115
Toutefois, cette réduction applicable seulement pour les deux premières (02) années d‘activité ne peut bénéficier aux
contribuables soumis au régime d‘imposition d‘après le bénéfice réel.
Pour les opérations bénéficiant du régime de la marge, la base d'imposition à la taxe sur l‘activité professionnelle est
constituée par la différence, ramenée en hors taxe, entre le prix de vente du bien toutes taxes comprises (TTC) et le prix
d'achat.
Les charges et frais engagés pour la remise en état par l'assujetti-revendeur lors de l'acquisition des biens d‘occasion ne
sont pas inclus dans le prix d'achat et ne peuvent venir en déduction de la base d‘imposition.
Les commerçants de biens d‘occasion imposés selon le régime de la marge ne peuvent déduire la taxe sur l‘activité
professionnelle (TAP) acquittée de la base d‘imposition soumise à l‘impôt sur le revenu global ou l‘impôt sur les
bénéfices des sociétés.
Article 220 CIDTA
N‘est pas compris dans le chiffre d‘affaires servant de base à la taxe :
1°)- Le montant des opérations de vente réalisées par les producteurs;
2°)- Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de
l‘Etat ou bénéficiant de la compensation.
3°)- Le montant des opérations de vente, de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises
destinés directement à l‘exportation, y compris toutes les opérations de processing ainsi que les opérations de
traitement pour la fabrication de produits pétroliers destinés directement à l‘exportation.
4°)- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques conformément à la législation et la
réglementation en vigueur, lorsque la marge de détail n‘excède pas 10 % ;
5°)- La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat decrédit-bail financier.
6°)- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d‘un même groupe tel que défini par l‘article 138 du
code des impôts directs et taxes assimilées.
7°)- Le montant réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et de
voyagistes.
8)- Le montant des pénalités de retard et les autres produits non conformes à la chari‘a, perçus par les banques et les
établissements financiers dans le cadre des contrats portant sur les produits de la finance islamique, lorsque les
montants y afférents sont destinés à être dépensés dans des actes de bienfaisance, sous le contrôle de l‘Autorité
Charaïque Nationale de la Fatwa pour l‘Industrie de la Finance Islamique.
Les mesures proposées pour répondre à ces préoccupations concernent les taxes locales suivantes :
1)- la taxe sur les activités professionnelles :
La TAP est une taxe applicable sur les chiffres d‘affaires des entreprises.
Elle est due à des taux variables (1, 2 et 3 %) en fonction de la nature des activités exercées.
Dans un but d‘allègement des charges fiscales des entreprises, il est proposé de :
- supprimer l‘application de cette taxe pour les entreprises de production ;
- réduire le taux de cette taxe de 25% pour les autres activités, exception faite de l‘activité de transport par
canalisation des hydrocarbures. Ainsi, le taux de 2 % passerait à 1,5%.
Calcul de la taxe
Article 222 CIDTA
Le taux de la taxe sur l‘activité professionnelle est fixé à 1,5 %.
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3 % en ce qui concerne le chiffre d‘affaires issu de l‘activité de transport par
canalisation des hydrocarbures.
Le produit de la taxe sur l'activité professionnelle est réparti comme suit :
- part de la commune : ................................................................................... 66 %;
- part de la wilaya : ......................................................................................... 29 %;
- part de la caisse de garantie de solidarité des collectivités locales :.............. 5 %.
La présente mesure vise à préciser que l‘ensemble des obligations prévues par les dispositions de l‘article 224 du code
des impôts directs et taxes assimilées, doivent être également accomplies par les contribuables exonérés de la taxe sur
l‘activité professionnelle.

116
Cette mesure fait suite à la proposition d‘exonération de cette taxe sur l‘activité professionnelle, des contribuables
exerçant une activité de production, lesquels sont en l‘état actuel, soumis au taux de 1% de cette taxe, applicable sur
leurs chiffres d‘affaires réalisés.
A ce titre, cette catégorie de contribuables demeure soumise aux obligations suivantes ;
- La souscription d‘une déclaration du montant du chiffre d‗affaires de la période considérée ;
- La production, à l‘appui de cette déclaration d‘un état client dans les conditions prévues par l‘article 224 cité ci-dessus;
- L‗authentification, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits et marchandises dans les
conditions de gros, des numéros de registres de commerce et des numéros d‗identification fiscale, via les portails
électronique, respectivement du CNRC et de la DGI ;
- La présentation, à toute réquisition de l’administration fiscale, l‗ensemble des pièces et documents devant être
versés dans les dossiers clients.
Les modifications proposées au sein de cet article, ont également pour objet :
- de remplacer l‘expression« inspecteur des impôts » par celle de « service fiscal» et de l‘expression « inspecteur des
impôts » par celle de « administration fiscale » ;
- de supprimer l‘expression « recettes professionnelles », dès lors qu‘il est proposé dans le cadre de ce projet de loi,
d‘exclure les professions non commerciales, du champ d‘application de la taxe sur l‘activité professionnelle.
Article 70 APLF 2022
Les dispositions de l’article 224 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Déclarations
Article 224 CIDTA
1)- Toute personne physique ou morale passible de la taxe est tenue de souscrire chaque année auprès du service fiscal
dont dépend le lieu d‘imposition, en même temps que les déclarations prévues aux articles 11, 18 et 151 du code des
impôts directs et taxes assimilées, une déclaration du montant du chiffre d’affaires de la période soumise à taxation.
La déclaration doit faire apparaître distinctement la fraction du chiffre d‘affaires qui, par application des dispositions de
l‘article 219, est susceptible de subir une réfaction.
En ce qui concerne les opérations effectuées dans les conditions de gros, telles que définies ci dessous, la
déclaration doit être appuyée d‘un état, y compris sur support dématérialisé ou par voie de télé-déclaration,
comportant pour chaque client, les informations suivantes :
- numéro de l‘identification fiscale
- numéro de l‘article d‘imposition ;
- nom et prénom (s) ou dénomination sociale ;
- adresse précise du client ;
- montant des opérations de vente effectuées au cours de l‘année civile ;
- numéro d‘inscription au registre du commerce.
- le montant de la taxe sur la valeur ajoutée facturée.
- désignation du service fiscal gestionnaire. 1
Sont considérées comme vente en gros :
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu‘elles soient réalisées en gros ou au détail;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu‘elle que soit l‘importance des quantités livrées.
Le défaut de production de l‘état prévu par les dispositions du présent paragraphe est passible de la pénalité prévue à
l‘article 194-6 du présent code.
2)- Les contribuables sont tenus de produire une déclaration par établissement ou unité qu‘ils exploitent dans chacune
des communes du lieu de leur installation.
3)- Les contribuables sont tenus de présenter, à toute réquisition de l‘administration fiscale, les documents comptables
et justifications nécessaires à la vérification de leurs déclarations.
Aussi, les contribuables soumis à la taxe sur l‗activité professionnelle ou exonérés, sont tenus, sous peine de
l’application de l’amende prévue à l’article 194-4 du présent code :
Aussi, les contribuables soumis à la taxe sur l‘activité professionnelle, sont tenus, sous peine de

117
l‘application de l‘amende prévue à l‘article 194-4 du présent code :
- de procéder, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits et marchandises dans les
conditions de gros, à l‘authentification des numéros de registres de commerce de leurs partenaires clients via le site
internet du centre national du registre de commerce, ainsi que leur numéro d‘identification fiscale via le site
d‘immatriculation fiscale de la direction générale des impôts ;
- de présenter, à toute réquisition de l‘administration fiscale, l‘ensemble des pièces et documents devant être versés aux
dossiers de leurs clients conformément à la législation en vigueur.
En outre, doivent y être également présentées, les justifications se rapportant aux modalités de paiement y utilisées
ainsi que les pages de tous registres comptables sur lesquelles ont été enregistrés ces opérations.
4)- Les entreprises soumises à l‘obligation de production de l‘état de leurs clients conformément aux dispositions de cet
article, peuvent en cas d‘erreurs apparentes commises lors de la confection de cet état, fourni en marge des déclarations
prévues aux articles 11, 18 et 151 de ce même code, présenter un état clients rectificatif dans la limite du délai fixé à
l‘article 151-1, régissant les modalités de souscription de la déclaration fiscale rectificative.
L‘état client rectificatif doit être d‘une part, présenté dans les mêmes conditions que l‘état initial y compris sous format
dématérialisé et d‘autre part, appuyé impérativement par des justifications utiles à la vérification des modifications
apportées.
5)- Les contribuables exonérés de la taxe sur l‘activité professionnelle sont également soumis aux obligations prévues
par les dispositions des paragraphes 1, 2, 3 et 4 du présent article. »
LFC 2022 Taxe sur l »activité professionnelle T.A.P
Déclarations
Article 224
Modifié par les articles 21 et 22/LF 1996, 3 et 8/LF 2002, 12/LF 2005, 19/LF 2007, 18/LF 2009, 16/LF 2017,
12/LF 2018, 9/LF 2019, 4/LF 2020, 4/LFC 2020, 24/LF 2021 et 70/LF 2022.
1)- Toute personne physique ou morale passible de la taxe est tenue de souscrire, chaque année auprès du service
fiscal dont dépend le lieu d‘imposition, en même temps que les déclarations prévues aux articles 18 et 151 du code des
impôts directs et taxes assimilées, une déclaration du montant du chiffre d‘affaires de la période soumise à taxation.
La déclaration doit faire apparaître distinctement la fraction du chiffre d‘affaires qui, par application des dispositions de
l‘article 219, est susceptible de subir une réfaction.
En ce qui concerne les opérations effectuées dans les conditions de gros, telles que définies ci- dessous, la
déclaration doit être appuyée d‘un état, y compris sur support dématérialisé ou par voie de télé-déclaration,
comportant pour chaque client, les informations suivantes :
- numéro de l‘identification fiscale
- numéro de l‘article d‘imposition ;
- nom et prénom (s) ou dénomination sociale ;
- adresse précise du client ;
- montant des opérations de vente effectuées au cours de l‘année civile ;
- numéro d‘inscription au registre du commerce.
- le montant de la taxe sur la valeur ajoutée facturée.-
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pasusuellement utilisés
par de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu‘elles soient réalisées en gros ou au détail;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu‘elle que soit l‘importance des quantités livrées. Le défaut de
production de l‘état cité ci-dessus, est passible de la pénalité prévue à l‘article 194-6 du présent code. 1
2)- Les contribuables sont tenus de produire une déclaration par établissement ou unité qu‘ilsexploitent dans chacune
des communes du lieu de leur installation.
3)- Les contribuables sont tenus de présenter, à toute réquisition de l‘administration fiscale, lesdocuments
comptables et justifications nécessaires à la vérification de leurs déclarations.
Aussi, les contribuables soumis à la taxe sur l‘activité professionnelle ou exonérés, sont tenus, souspeine de
l‘application de l‘amende prévue à l‘article 194-4 du présent code :
- de procéder, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits et marchandises dans les
conditions de gros, à l‘authentification des numéros de registres de commerce de leurs partenaires clients via le site

118
internet du centre national du registre de commerce, ainsi que leur numéro d‘identification fiscale via le site
d‘immatriculation fiscale de la direction générale des impôts ;
- de présenter, à toute réquisition de l‘administration fiscale, l‘ensemble des pièces et documents devant être versés
aux dossiers de leurs clients conformément à la législation en vigueur.
En outre, doivent y être également présentées, les justifications se rapportant aux modalités de paiement y utilisées
ainsi que les pages de tous registres comptables sur lesquelles ont été enregistrés ces opérations.
4)- Les entreprises soumises à l‘obligation de production de l‘état de leurs clients conformément aux dispositions de cet
article, peuvent en cas d‘erreurs apparentes commises lors de la confection de cet état, fourni en marge des déclarations
prévues aux articles 11, 18 et 151 de ce même code, présenter un état clients rectificatif dans la limite du délai fixé à
l‘article 151-1, régissant les modalités de souscription de la déclaration fiscale rectificative.
L‘état client rectificatif doit être d‘une part, présenté dans les mêmes conditions que l‘état initial y compris sous format
dématérialisé et d‘autre part, appuyé impérativement par des justificationsutiles à la vérification des modifications
apportées.
5)- Les contribuables exonérés de la taxe sur l‘activité professionnelle sont, également, soumis aux obligations prévues
par les dispositions des alinéas 1, 2, 3 et 4 du présent article.
Remarque
La présente mesure vise à préciser que l‘ensemble des obligations prévues par les dispositions de l‘article 224 du code
des impôts directs et taxes assimilées, doivent être également accomplies par les contribuables exonérés de la taxe sur
l‘activité professionnelle.
Cette mesure fait suite à la proposition d‘exonération de cette taxe sur l‘activité professionnelle, des contribuables
exerçant une activité de production, lesquels sont en l‘état actuel, soumis au taux de 1% de cette taxe, applicable sur
leurs chiffres d‘affaires réalisés.
A ce titre, cette catégorie de contribuables demeure soumise aux obligations suivantes ;
- La souscription d‘une déclaration du montant du chiffre d‗affaires de la période considérée ;
- La production, à l‘appui de cette déclaration d‘un état client dans les conditions prévues par l‘article 224 cité ci-dessus;
- L’authentification, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits et marchandises dans les
conditions de gros, des numéros de registres de commerce et des numéros d’identification fiscale, via les portails
électronique, respectivement du CNRC et de la DGI ;
- La présentation, à toute réquisition de l’administration fiscale, l’ensemble des pièces et documents devant être versés
dans les dossiers clients.
Les modifications proposées au sein de cet article, ont également pour objet :
- de remplacer l‘expression« inspecteur des impôts » par celle de « service fiscal» et de l‘expression « inspecteur des
impôts » par celle de « administration fiscale » ;
- de supprimer l‘expression « recettes professionnelles », dès lors qu‘il est proposé dans le cadre de ce projet de loi,
d‘exclure les professions non commerciales, du champ d‘application de la taxe sur l‘activité professionnelle.
Les contribuables exerçant des opérations de vente en gros ont la faculté de souscrire les états clients (état
104), prévues à l'article 224 du CIDTA, par voie de télédéclaration.
Par contre, l’identification du service fiscal gestionnaire du dossier du client est obligatoire

119
III
Impot sur le bénéfice des sociétés
(IBS)
Sommaire
1- Champ d’application (sociétés obligatoirement soumises, sociétés soumises par option).
2- Exonérations (permanentes, temporaires).
3- NOTION DE TERRITORIALITE DE L’IBS
4- NOTION DE PERIODES D’IMPOSITION
5- Détermination du bénéfice imposable (principe de la déductibilité des charges, limitation à déduction, charges
non déductibles).
6- Taux d’imposition (producteurs, travaux immobiliers et tourisme, autres activités, minimum d’imposition).
7)- PAIEMENT DE L’IBS
8- Obligations des contribuables (comptables, fiscales et particuliers).
9- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).
10)- Cas pratiques
11)- Questions

1)- CHAMP D’APPLICATION


Les sociétés ci-après citées, sont éligibles au régime du réel et soumises en occurrence à l’impôt sur les bénéfices des
sociétés, quelque soit le chiffre d’affaires réalisé au titre d’une année d’exercice.
Les sociétés obligatoirement imposables à l’IBS sont:
- Les sociétés par actions (SPA) ;
- Les sociétés en commandite par actions ;
- Les sociétés à responsabilité limitée (SARL, EURL) ;
- Les entreprises publiques économiques (EPE) ;
- Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) ;
- Sociétés par actions simplifiées
- Société par actions simplifiée unipersonnelle
Les sociétés imposables par option sont :
- Les sociétés en nom collectif ;
- Les sociétés en commandité simple ;
- Les sociétés en participation ;
- Les sociétés civiles ;
La demande d’option doit être annexée à la déclaration de l’IBS. Elle est irrévocable pour toute la durée de vie de la
société.
Activités réputées commerciales :
Les bénéfices de certaines opérations qui ne présentent pas un caractère commercial sur le plan juridique, sont
assimilés à des bénéfices industriels et commerciaux, ainsi les sociétés qui réalisent ces opérations sont passibles
de l’impôt sur les bénéfices, il s’agit des :
- Bénéfices des marchands de biens et assimilés et des lotisseurs ;
- Bénéfices réalisés par des personnes qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du
mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation ;
- Bénéfices réalisés par les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux;
-Bénéfices tirés par les activités avicoles et cuniculicoles lorsqu'elles ont un caractère industriel;
- Bénéfices provenant de l'exploitation de salins, lacs salé ou marais salants. ;
- Bénéfices des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploiteurs de petits métiers ;

120
- Les gains nets en capital réalisés à l‘occasion de la cession à titre onéreux de valeurs mobilières et de droits sociaux.
(art 3 LF 2015)
Sont également passibles du dit impôt les sociétés coopératives et leurs unions, à l'exception de celles exonérées par la
loi fiscale.

2)- Exonérations (permanentes, temporaires).


Les exonérations permanentes accordées en matière d’IBS :
1°)- Le secteur agricole :
- Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banques et d'assurances réalisées exclusivement avec leurs
sociétaires.
- Les coopératives agricoles d'approvisionnement et d'achat ainsi que leurs unions, bénéficiant d'un agrément délivré
par les services habilités, sauf pour les opérations réalisées avec des usagers non sociétaires.
- Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de produits agricoles et leurs
unions agréées, sauf pour les opérations suivantes:
- Ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal.
- Opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l'alimentation de
l'homme et des animaux ou pouvant être utilisés à titre de matière première de l'agriculture ou de l'industrie.
- opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont été autorisées ou astreintes à accepter.
- opérations effectuées par les coopératives de céréales et leurs unions avec l'Office Algérien Interprofessionnel des
Céréales (OAIC ) relativement à l'achat, la vente, la transformation ou le transport de céréales; il en est de même pour
les opérations effectuées par les coopératives de céréales avec d'autres coopératives de céréales dans le cadre de
programmes élaborés par l'office ou avec son autorisation.
- Revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état.
2°)- Le secteur social :
- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics.
- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les structures qui en dépendent.
3°)- Les opérations génératrices de devises :
Bénéficient d'une exonération permanente les opérations génératrices de devises, notamment:
- les opérations de ventes destinées à l'exportation;
- les prestations de services destinées à l'exportation.
Ne peuvent bénéficier de cette exonération, les transports terrestres, maritimes, aériens, les réassurances et les banques.
L'exonération est octroyée au prorata du chiffre d'affaires réalisé en devises.
Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la présentation, par l’intéressé, aux services fiscaux compétents, d’un
document attestant du versement de ces recettes auprès d’une banque domiciliée en Algérie.
4°)- le secteur culturel :
Le montant de recettes réalisées par les troupes et les organismes exerçant une activité théâtrale
5°)- les sociétés de groupe :
Les dividendes perçus par les sociétés au titre de leur participation dans le capital d'autres sociétés du même groupe.
6)- les ouvrages de défense
- Les activités portant sur les moyens majeurs et les ouvrages de défense sont exemptées de l’IBS (art 48 LF2010).
Les exonérations temporaires accordées en matière d’IBS :
1)- Les investissements régis par le dispositif ANDI : (art 74 lf 2015)
- Les investissements régis par le régime général énoncé aux termes de l’ordonnance 06-08 du 15 juillet 2006 modifiant
et complétant l’ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l’investissement, bénéficient au
titre de la phase d’exploitation de l’exonération de l’IBS, pour une période de trois (03) ans après constat de l’entrée en
activité établi par les services fiscaux à la diligence de l’investisseur pour les investissements créant jusqu’à cent (100)
emplois. Cette période est portée à cinq (05) ans pour les investissements créant plus de 100 emplois au démarrage de
l'activité.
Ces dispositions s’appliquent également aux investissements déclarés auprès de l’ANDI à compter du 26 juillet 2009.
Les investissements implantés dans les localités éligibles au Fonds Spécial du Sud et des Hauts Plateaux de la condition
de création d’emplois sont dispensés de la condition de création d’emplois.

121
Les investissements dans les filières stratégiques dont la liste est fixée par le conseil national de l’investissement,
bénéficient de l’exonération de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pendant une durée de cinq ans sans condition
de création d’emploi.
- Les investissements régis par le régime dérogatoire énoncé aux termes de l’ordonnance 06-08 du 15 juillet 2006
modifiant et complétant l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l’investissement,
bénéficient au titre de la phase d’exploitation de l’exonération de l’IBS, pour une période de dix (10) ans, après constat
de l’entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l’investisseur.
- Les investissements réalisés dans certaines activités relevant des filières industrielles énumérées ci-dessous,
bénéficient d’une exonération temporaire pour une période de cinq (05) ans, de l’impôt sur les bénéfices des sociétés
(IBS).
Les filières industrielles ouvrant droit au bénéfice des dispositions précédentes sont :
- sidérurgie et métallurgiques ;
- liants hydrauliques ;
- électriques et électroménagers ;
- chimie industrielle ;
- mécanique et automobile ;
- pharmaceutiques ;
- aéronautique ;
- construction et réparation navales ;
- technologies avancées ;
-industrie agroalimentaire ;
- textiles et habillement,
- cuirs et produits dérivés ;
- bois et industrie du meuble.
Les activités liées à ces filières sont définies par le Conseil National de l’Investissement.(art 75 LF 2015)
2)- Les activités éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi : ANSEJ, CNAC et ANGEM
- Les activités créées par les jeunes promoteurs d’investissement dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAC et
ANGEM, bénéficient d'une exonération totale de l'impôt sur les bénéfices de sociétés pendant une période de trois (03)
années à compter de la date de mise en exploitation.
Si ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir la période d'exonération est portée à six (06) années à
compter de la date de mise en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au
moins trois (03) employés à durée indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d’emplois créés entraîne le retrait de l’agrément et le rappel des droits
et taxes qui auraient dû être acquittés.
Si les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements, éligibles à l’aide du « Fonds national de soutien à
l’emploi des jeunes » ou de la « caisse nationale d’assurance-chômage » ou du « Fonds national de soutien au micro-
crédit », sont implantées dans une zone bénéficiant de l’aide du « Fonds spécial de développement des régions du Sud »,
la période de l’exonération est portée à dix (10) années à compter de la mise en exploitation.
3)- Marché boursier :
- Exonération des produits et les plus-values de cession des actions et titres assimilés réalisés dans le cadre d’une
opération d’introduction à la bourse
- Exonération des produits et plus values de cession des actions et titres assimilés cotés en bourse ainsi que les produits
et les plus values de cession des actions ou parts d’organismes de placement collectifs en valeurs mobilières pour une
période de cinq (05) ans, à compter du 1er janvier 2013.(art 73 LF 2015)
Cette exonération est accordée également aux produits et plus de cession des obligations, titres assimilés et obligations
assimilées du trésor cotés en bourse ou négocié sur un marché organisé.
- Les sociétés dont les actions ordinaires sont cotées en Bourse bénéficient d’une réduction de l‘impôt sur le bénéfice
des sociétés (IBS) égale au taux d‘ouverture de son capital social en bourse pour une période de trois (3) ans, à compter
du premier janvier 2021.
4)- Secteur touristique :

122
- Les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, bénéficient d'une exonération de dix (10)
ans, à l'exception des agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur
du tourisme.
- les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers, bénéficient d'une exonération pendant une
période de trois (03) années à compter du début d'exercice de l'activité, sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises.
5)- Les sociétés de capital à risque :
- Les sociétés de capital à risque bénéficient de l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés pour une période
de cinq (05) années, à compter du début de leur activité.
6)- Clubs professionnels de football:
- Exonération des bénéfices réalisés par les clubs professionnels de football constitués en sociétés par actions, à
compter du 1erjanvier 2015 et jusqu'au 31 décembre 2020 ;
- les produits et les plus-values de cession des actions des clubs professionnels de football constitués en sociétés Sont
exemptés de l’IBS, à compter de la date de publication de cette loi au Journal officiel et jusqu’au 31 décembre 2020.
Sociétés exclues du champ d’application de l’IBS :
- Les sociétés de personnes et les sociétés en participation n’ayant pas opté pour l’imposition à l’IBS.
- Les sociétés civiles qui ne sont pas constituées sous la forme de sociétés par actions (SPA).
- Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM).
- Le fonds de soutien à l’investissement pour l’emploi (FSIE).
- Les sociétés et coopératives soumises à l’impôt forfaitaire unique (art 11 LF2015)

3- NOTION DE TERRITORIALITE DE L’IBS


Pour être assujettis à l’IBS, les bénéfices ou revenus imposables doivent avoir été réalisés en Algérie.
Ces bénéfices doivent provenir, en outre, de l’exercice d’une activité imposable de manière habituelle.
Sont notamment considérés comme bénéfices réalisés en Algérie :
1°)- les bénéfices provenant de l’exercice habituel d’une activité à caractère industriel, commercial ou agricole même
en absence d’un établissement stable.
Exemple :
Une compagnie aérienne ayant son siège social à l’étranger et qui, ne possédant ni local spécial ni préposé en Algérie,
vend par l’intermédiaire d’autres agences des billets de voyage ou de transport ;
2°)- les bénéfices d’entreprises utilisant en Algérie le concours de représentants n’ayant pas une personnalité
professionnelle distincte de ces entreprises, dans ce cas , la société est réputée effectuer elle-même les opérations à
partir de son principal établissement.
Par contre, si le représentant est doté d’une personnalité professionnelle indépendante, comme par exemple le courtier
ou le commissionnaire, la société est considérée comme n’ayant pas effectué personnellement les opérations .
Elle ne serait donc pas imposable.
3)- les bénéfices d’entreprises qui, sans posséder en Algérie d’établissement ou représentant désigné y pratiquent
néanmoins, directement ou indirectement, une activité se traduisant par un cycle complet d’opérations commerciales
(ex : opérations d’achat -revente).
Dans cette situation, l’administration fiscale invite les sociétés concernées à désigner un représentant en Algérie pour
accomplir en leur lieu et place les formalités nécessaires : domiciliation, déclaration, paiement de l’impôt etc.
Cas particulier :
Entreprise exerçant une activité à la fois en Algérie et à l’étranger.
Sauf preuves contraires résultant de comptabilités distinctes, le bénéfice est présumé réaliser en Algérie au prorata des
opérations de production, ou, à défaut, des ventes réalisées dans ce pays.
Sont également imposables à l’impôt sur les bénéfices des sociétés, les bénéfices dont l’imposition est attribuée à
l’Algérie par une convention internationale tendant à éviter les doubles impositions.

4- NOTION DE PERIODES D’IMPOSITION


L'IBS est un impôt annuel, établi sur l'ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et autres personnes
morales, au titre de l'exercice précédent.
La période dont les résultats servent de base à l'impôt est constituée en principe, par l'exercice comptable de l'entreprise.

123
Dans la pratique, les cas suivants peuvent se présenter:
1er CAS: l'exercice comptable coïncide avec l'année civile :
Exemple: du 1er Janvier 2021 au 31 Décembre 2021.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2022.
2ème CAS: l'exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année Civile :
1er exemple :
Un bilan est arrêté au 31 juillet de l'année 2021, le contribuable est imposé en 2022 au titre de 2021 à raison des
résultats de la période allant du 1er août 2020 au 31 Juillet 2021.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2022.
2ème exemple :
L’exercice comptable est inférieur ou supérieur à 12 mois.
Exercice supérieur à 12 mois:
- du 1er août 2020 au 31 Décembre 2021.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2022.
Exercice inférieur à 12 mois:
- du 01 Juillet 2021 au 31 Décembre 2021.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2022.
Ces deux dernières hypothèses permettent le passage d'un exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année civile à
l'exercice correspondant à l'année civile.
3ème CAS: aucun bilan n'a été dressé au cours de l'année (Cas d'une entreprise nouvelle).
Début d'activité le 01 Octobre 2020;
Bilan du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2022.
Cependant, le résultat de ce bilan sera réduit de celui ayant fait l'objet d'une imposition provisoire au titre de l'année
2021/2020, c'est à dire pour la période de trois mois.
4ème CAS: deux ou plusieurs bilans ont été dressés
L’impôt est assis sur la somme algébrique des résultats accusés par ces bilans.
Les entreprises qui veulent clore leur exercice à une date autre que le 31 Décembre, doivent solliciter une dérogation
qui est accordée par le Ministre des Finances après avis du conseil supérieur de Comptabilité.

5- Détermination du bénéfice imposable (principe de la déductibilité des charges, limitation à déduction, charges
non déductibles).
Le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus par l’entreprise et les charges
supportées par elle.
Le bénéfice net est déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations de toute nature effectuées par l’entreprise,
y compris les cessions d’éléments quelconque de l’actif, soit en cours, soit en fin d’exploitation. Les opérations
réalisées peuvent concerner l’objet même de l’entreprise ou n’avoir aucun lien direct avec son activité.
Elles peuvent être exercées à titre principal ou accessoire.
Il est également défini comme étant constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt, diminuée des suppléments d’apports et
augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par l’exploitant ou par les associés.
Il s’ensuit que le bénéfice ne résulte pas seulement des profits et des pertes – en revenu ou en capital- engendrés par des
opérations effectuées par l’entreprise mais aussi de la comparaison des valeurs actives et passives inventoriées suivant
le code de commerce.
Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de services ou d’un ensemble
de biens ou services dont l’exécution s’étend au moins sur deux (2) périodes comptables ou exercices est acquis
exclusivement suivant la méthode comptable à l’avancement indépendamment de la méthode adoptée par l’entreprise
en la matière, et ce, quel que soit le type de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie.
Est requise, à ce titre, l’existence d’outils de gestion, de système de calcul de coûts et de contrôle interne permettant de
valider le pourcentage d’avancement et de réviser, au fur et à mesure de l’avancement, des estimations de charges de
produits et de résultats.

124
Le bénéfice des entreprises de promotion immobilière est dégagé suivant la méthode de comptabilisation des charges et
produits des opérations à l’avancement
Dans la pratique le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable corrigé des réintégrations et des
déductions fiscales.
Comment est déterminé votre bénéfice imposable ?
Le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable de l’entreprise.
Mais, pour l’assiette de l’impôt, il convient d’apporter au résultat comptable des corrections extra- comptables pour
tenir compte des règles fiscales spécifiques, le résultat comptable est affecté de réintégrations (corrections positives) et
de déductions (corrections négatives).
Ces corrections apparaissent dans le tableau de « détermination du résultat fiscal » qui doit être joint à la déclaration
annuelle des résultats. Elles peuvent être positives ou négatives.
Résultat comptable = Produits comptabilisées – charges comptabilisées.
Résultat fiscal = produits imposables - charges déductibles.
Le résultat fiscal constitue la base du calcul de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
En cas de déficit fiscal, la société n’est pas imposée, le déficit est imputable (sous certaines conditions) sur d’autres
bénéfices fiscaux (futurs ou passés).
LES CHARGES :
Les conditions générales de déduction :
Pour être admis en déduction, les frais et les charges doivent satisfaire aux conditions suivantes :
1- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de l'entreprise;
2- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes;
3- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise;
4- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés.
Les charges fiscalement déductibles :
I)-de toute nature, ceux-là comprennent notamment :
1- les achats de matière et de marchandises :
Sont comptabilisés pour leur coût réel, augmenté des frais accessoires d'achats tels que frais de transports, assurances,
droits de douane et éventuellement diminué des remises consenties par les fournisseurs.
2- les charges du personnel :
Rémunération de toute nature directe ou indirecte, y compris les indemnités, allocations, avantages en nature et
remboursements forfaitaires de frais d'emploi.
Le salaire du conjoint de l'exploitant d'une entreprise individuelle, d'un associé ou de tout détenteur de parts sociales
dans une société, servi au titre de sa participation effective et exclusive à l’exercice de la profession, n'est déductible du
bénéfice imposable qu'à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle
ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations
familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
3- les charges sociales :
Les cotisations aux divers régimes de prévoyance sociales (assurances, maladie, chômage, accident du travail,
allocations familiales) sont déductibles du bénéfice imposable.
4- les charges financières :
Intérêt, agios, honoraires, frais d'assistance technique, frais de siège, redevances pour brevets, licences de marque de
fabrique et autres frais financiers relatifs à des emprunts contractés hors d'Algérie.
Pour les intérêts, agios et autres frais financiers, relatifs à des emprunts contractés hors d’Algérie ainsi que pour les
redevances exigibles pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d’assistance technique et les honoraires
payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur déductibilité est pour les entreprises qui en effectuent le
paiement, subordonnée à l'agrément de transfert délivré par les autorités financières compétentes.
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles dans les limites de 1% du chiffre d’affaires au cours de
l’exercice correspondant à leur engagement.
5-loyers et charges locatives :

125
La déduction des loyers des locaux professionnels et matériel, est effectuée au titre de l’exercice au cours duquel les
loyers sont échus ou courus sans considération de leur date de paiement ; la déductibilité des loyers s’applique
également pour les contrats de crédit bail (leasing).
6- primes d’assurances :
Sont déductibles lorsqu’elles garantissent les actifs de l’entreprise ou des pertes d’exploitation.
7- mission, frais de transports et déplacement;
8- frais d'entretien et de réparation;
9- frais divers de gestion : frais de bureau, PTT, publicité ;
10 - les dépenses de parrainage, patronage et de sponsoring, engagées dans le cadre des activités sportives et de la
promotion des initiatives des jeunes ainsi que les activités à vocation culturelle sont admises en déduction sous réserve
d'être dûment justifiées à hauteur de 10 % du chiffre d'affaires de l'exercice des personnes morales et/ou physiques et
dans la limite d'un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
11- Les frais préliminaires inscrits en comptabilité, antérieurement à l’entrée en vigueur du système comptable
financier, sont déductibles du résultat fiscal suivant le plan de résorption initial.
12- Charges relatives à la recherche scientifique :
Sont:
- Les dépenses de fonctionnement des opérations de recherches scientifiques ou techniques.
- les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de l’entreprise sont déductibles du
bénéfice imposable jusqu’à concurrence de dix pour cent (10%) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite
d’un plafond de cent million de dinars (100.000.000 DA), à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti
dans le cadre de cette recherche.
Les provisions :
Les provisions sont des déductions opérées sur les résultats d'un exercice en vue de faire face ultérieurement charges et
des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers nettement précisé et dont la réalisation, incertaine, apparaît
probable en raison d'événements survenus au cours de l'exercice et qui existent toujours à la clôture dudit exercice.
La déduction d'une provision ne présente qu'un caractère provisoire et son sort définitif est lié à la réalisation de la perte
ou de la charge qu'elle est destinée à couvrir.
Les amortissements:
Les amortissements représentent la constatation de la dépréciation des investissements permettant de reconstituer les
fonds investis.
La déduction de ces amortissements obéit aux conditions suivantes :
Les amortissements doivent porter sur les éléments de l'actif immobilisé soumis à dépréciation du fait de l'usage du
temps, du changement technique et de toute autre cause ;
Les amortissements doivent correspondre en principe à la dépréciation effective subie par les éléments à amortir
(écritures comptables) ;
Les amortissements sont calculés chaque année de telle sorte que leur montant cumulé permette de reconstituer le prix
de revient de l'immobilisation amortissable à l'expiration de la durée normale l'utilisation.
Remarque :
La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est limitée à une valeur
d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ;
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise.
- Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme
charge déductible de l’exercice de leur attachement ;
- Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
Impôts et taxes
Les impôts, droits ou taxes supportés par l'entreprise, ouvre droit à la déduction, à l'exception de l'impôt sur les
bénéfices de sociétés.
Ces impôts doivent être déduits des résultats de l'exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement ou sont
devenus exigibles (taxe foncière, TAP, versement forfaitaire, taxe d'assainissement).
Report déficitaire

126
Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé
pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit
l'exercice déficitaire, au- delà, il est perdu.
Exemple :
Un déficit subit au cours de l’exercice 2018 pourra être reporté sur l’exercice 2019 et en tant que de besoin, sur les
exercices 2019, 2020, 2021, 2022.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report
s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des déficits, afin de faire apparaître les
déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.
Sont également admis en déduction :
- les bonis provenant des opérations faites avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de
chacun d'eux en ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation ;
*la part des bénéfices nets qui est distribuée aux travailleurs dans les conditions prévues par la réglementation en
vigueur, en ce qui concerne les sociétés coopératives ouvrières de production ;
- les sommes versées en remboursement des avances de l'Etat, en ce qui concerne les banques.
Les charges non déductibles :
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice net fiscal, les charges suivantes :
- Les dépenses, charges et loyers de toute nature, afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à
l'exploitation ;
- Les cadeaux de toute autre nature à l'exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur unitaire ne
dépasse pas 1000 DA ;
- Les subventions, les libéralités et les dons à l'exception de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant annuel de deux millions de
dinar 4.000.000 DA ;(art 11 LFC 2020)
- Les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d'hôtel et de spectacle à l'exception de ceux dont les montants
engagés sont dûment justifiés et liés directement à l'exploitation de l'entreprise.
- Les transactions, amendes, confiscation et pénalités de toute nature.
5-LES PRODUITS IMPOSABLES « produits d’exploitation »
Les produits à retenir pour le calcul des bénéfices imposables comprennent principalement:
- Les ventes ou les recettes provenant des travaux ou prestations de services.
- Les subventions.
- Produits divers.
Travaux, ventes et prestations de services:
Ils sont constitués par le prix des marchandises vendues, des travaux effectués ou des services fournis par l'entreprise.
Le fait générateur de la créance acquise est la livraison pour les ventes, l'achèvement des prestations pour les
fournitures de services.
Les produits à retenir à ce titre pour chaque période d'imposition sont ceux qui se rapportent aux opérations ayant
donné naissance au cours de la période, à une créance acquise.
Remarque:
Lorsque les ventes réalisées par des grossistes et concessionnaires sont faites en devises, les factures doivent être
libellées en devises avec mention de la contre valeur en dinars déterminée par l'application du taux de change en
vigueur au moment de la facturation.
Les subventions :
Les subventions reçues entraînent une augmentation de l'actif net, elles constituent un élément du bénéfice imposable.
Les subventions d'exploitation:
Consistent en une aide financière, accordée par l'Etat, les collectivités publiques ou des tiers, qui sont soit
définitivement acquises soit susceptibles d'être remboursées, sont en principe imposables au titre de l'exercice au cours
duquel leur octroi est certain.
Les subventions d'équipements :

127
Accordées par l'Etat ou les collectivités territoriales au profit des entreprises en vue d'acquérir ou de créer des valeurs
immobilisées, sont comprises dans les résultats de l’exercice en cours à la date de leur versement.
Elles sont rapportées aux bénéfices imposables des exercices suivants proportionnellement à leur exploitation, le
montant restant des subventions est rapporté aux bénéfices imposables, à compter du cinquième exercice au plus.
Cependant, les subventions destinées à l’acquisition des biens amortissables, sur une durée de cinq (5) années, sont
rapportées, conformément aux conditions fixées ci-dessus, aux annuités d’amortissements.
En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, la fraction de la subvention non encore
rapportée aux bases de l.impôt est retranchée de la valeur comptable de ces immobilisations pour la détermination de la
plus-value imposable ou de la moins-value à déduire.
Les subventions d’exploitation et d’équilibre font partie du résultat de l’exercice de leur encaissement.
Produits divers :
Parmi les produits imposables, il y a lieu de citer, notamment :
- Les remises de dettes consenties par les créanciers de l'entreprise.
- Les dégrèvements accordés au titre d'impôt antérieurement admis dans les charges déductibles et dont le montant doit
être compris dans les recettes de l'exercice au cours duquel le bénéficiaire est avisé de leur ordonnancement.
- Les bénéfices de change traduit par les écarts de conversion des devises, et qui sont déterminés à la clôture de chaque
exercice en fonction du dernier cours de change.
- Les indemnités diverses telles que les indemnités d'assurance allouées à la suite d'un vol de tout ou partie d'un stock
de marchandises.
Toutefois ne constitue pas une recette imposable l'indemnité d'assurance perçue par une entreprise à titre de
compensation d'une partie ou d'une charge qui n'est pas par nature déductible, telle que les pénalités d'assiettes.
PLUS VALUES PROFESSIONNELLES « PRODUITS EXCEPTIONNELS » :
Les plus-values provenant de la cession de biens faisant partie de l'actif immobilisé sont imposées différemment selon
qu'elles sont à cours terme ou à long terme.
Les plus-values à court terme proviennent de la cession d'éléments acquis ou créés depuis trois (03) ans ou moins.
Les plus-values à long terme sont celles qui proviennent de la cession d'éléments acquis ou créés depuis plus de trois
(03) ans.
Sont également assimilées à des immobilisations, les acquisitions d'actions ou de parts ayant pour effet d'assurer à
l'exploitant la pleine propriété de 10% au moins du capital d'une tierce entreprise.
Sont considérées comme faisant partie de l'actif immobilisé les valeurs constituant le portefeuille des entrées dans le
patrimoine de l'entreprise depuis deux (02) ans au moins avant la date de la cession.
Détermination du montant de la plus value:
Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l'actif immobilisé dans le cadre
d'une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans l'exercice d'une activité professionnelle,
à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l'article
précédent :
- s'il s'agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %;
- s'il s'agit de plus-values à long terme, leur montant est compté pour 35 %.
Les plus-values provenant de la cession en cours d'exploitation des éléments de l'actif immobilisé, ne sont pas
comprises dans le bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable prend
l'engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l'expiration d'un délai de trois (03) ans, à partir
de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments
cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l'exercice au cours duquel les plus-values
ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont
considérées comme affectées à l'amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de
revient pour le calcul des amortissements et des plus-values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel a expiré le délai ci-
dessus.
Ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt :

128
1- l'article 138 bis du CIDTA, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt.
2- Les plus values réalisées lors de la cession d'un élément d'actif par le crédit preneur au crédit bailleur dans son
contrat de crédit-bail de type lease Back, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt.
3- Les plus values réalisées lors de la rétrocession d'un élément d'actif par le crédit bailleur au profit du crédit preneur
au titre du transfert de propriété à ce dernier ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt.

6)-Taux d’imposition (producteurs, travaux immobiliers et tourisme, autres activités, minimum d’imposition).
LE CALCUL ET LE PAIEMENT DE L'IBS
Les taux applicables:
1- Droit commun:
Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à trois niveaux:
- 19 % pour les activités de production de biens ;
- 23 % pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d’hydraulique ainsi que les activités touristiques et
thermales à l’exclusion des agences de voyages ;
- 26 % pour les autres activités.
En cas de l‘exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux, les bénéfices imposables au titre de
chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part des chiffres d‘affaires déclarés ou imposés pour chaque activité.
Nonobstant les dispositions de l‘article 4 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires, les activités de production de biens
s‘entendent de celles qui consistent en l‘extraction, la fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à
l‘exclusion des activités de conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente.
L‘expression « activités de production » utilisée dans le présent article ne comprend pas également les activités
minières et d‘hydrocarbures.
Par activités de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques éligibles au taux de 23 %, il y a lieu d‘entendre les
activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au paiement des cotisations sociales
spécifiques au secteur.
Les bénéfices réinvestis, suivant les conditions fixées à l‘article 142 bis du présent code, sont soumis à l‘IBS au taux
réduit de 10 %.
Il est signalé que les activités de production de biens s’entendent de celles qui consistent en l’extraction, la fabrication,
le façonnage ou la transformation de produits à l’exclusion des activités de conditionnement ou de présentation
commerciale en vue de la revente.
Les activités minières et d’hydrocarbures ne sont pas concernés, également, par l’application du taux de 19%.
Pour ce qui est des activités de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques éligibles au taux de 23%, il y a lieu
d’entendre les activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au paiement des
cotisations sociales spécifiques au secteur.
Les bénéfices réalisés par les sociétés exerçant dans toutes les autres activités (commerce et prestation de services) sont
soumis à l’IBS au taux de 26%.
Régimes spécifiques :
Les taux des retenues à la source de l'impôt sur les bénéfices des sociétés sont fixés comme suit :
- 10 % pour les revenus des créances, dépôts et cautionnements. La retenue y relative constitue un crédit d'impôt qui
s'impute sur l'imposition définitive.
- 40 %pour les revenus provenant des titres anonymes ou au porteur. Cette retenue revêt un caractère libératoire.
- 30 % pour :
- Les sommes perçues par les entreprises étrangères n'ayant pas en Algérie d'installations professionnelles permanentes
qui interviennent dans le cadre de marché de prestations de service;
- les sommes payées en rémunération de prestation de toute nature fournies ou utilisées en Algérie ;
- les produits versés à des inventeurs situés à l'étranger au titre, soit de la concession de licence de l'exploitation de
leurs brevets, soit de la cession ou concession de marque de fabrique, procédé ou formule de fabrication .
- 10 % pour les sommes perçues par les sociétés étrangères de transport maritime, lorsque leur pays d'origine imposent
les entreprises algériennes de transport maritime.
Toutefois, dés lors que lesdits pays appliquent un taux supérieur ou inférieur, la règle de réciprocité sera appliquée.

129
- 15 %, libératoires d’impôt, pour les produits des actions ou parts sociales ainsi que les revenus assimilés, visés aux
articles 45 à 48 du présent code, réalisés par les personnes morales n’ayant pas d’installation professionnelle
permanente en Algérie.
- 20 %, les plus-values de cession d’actions, de parts sociales ou titres assimilés réalisées par les sociétés n’ayant pas
d’installation professionnelle permanente en Algérie.
- 5 %, libératoire d‘impôts, pour les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘impôt sur
les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés.1
- Les plus-values de cession d‘actions, de parts sociales ou titres assimilés réalisées par les per- sonnes visées à l‘article
149 bis du présent code sont soumises à un taux de 20 %.
Remarque :
Les contribuables qui bénéficient d’exonérations ou de réductions d’impôt sur les bénéfices des sociétés , accordées
dans la phase d’exploitation dans le cadre des dispositifs de soutien à l’investissement sont tenus de réinvestir 30 % la
part des bénéfices correspondant à ces exonérations ou réductions dans un délai de quatre ans à compter de la date de la
clôture de l’exercice dont les résultats ont été soumis au régime préférentiel.(art 2 et 51 LF 2016)
L’impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés applicable aux sociétés de fabrication de tabacs :
Il est institué un impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés applicable aux sociétés de fabrication de tabacs.
L’assiette d’imposition de cet impôt est celle soumise à l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le taux de cet impôt est fixé à 10 %.
L’impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés de tabacs est recouvré dans les mêmes conditions que l’impôt
sur les bénéfices des sociétés

7)- PAIEMENT DE L’IBS


Le paiement de l’IBS s'effectue selon deux modalités:
Système des paiements spontanés (acomptes provisionnels) :
Ce mode constitue l'outil principal de paiement de l’IBS.
Selon ce système l’IBS doit être calculé par le contribuable lui même et versé spontanément à la caisse du receveur des
impôts sans émission préalable d'un rôle par les services des impôts.
Système des retenues à la source :
Ce système concerne un certain nombre de revenus relevant de l’IBS, à savoir:
- Les revenus réalisés par des entreprises étrangères ;
- Les revenus de capitaux mobiliers ;
- Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires, meeting, de salles ou aires ainsi
que l'organisation de fêtes foraines.
1- Le paiement spontané :
Le système des paiements spontanés comporte trois acomptes provisionnels qui doivent être versés au cours de
l'exercice lui - même et un solde de liquidation à verser après la clôture de l’exercice.
Les acomptes :
Sont versés dans les délais suivants:
- 1er acompte : du 20 février au 20 mars;
- 2ème acompte : du 20 mai au 20 juin;
- 3ème acompte : du 20 octobre au 20 novembre ;
- Le solde de liquidation : au plus tard, le 20 du mois qui suit la date limite de dépôt de la déclaration annuelle.
Le calcul des acomptes :
Les acomptes provisionnels sont calculés et versés à la caisse du receveur des impôts du lieu d'imposition dont relève la
société sans avertissement préalable.
Les acomptes doivent être calculés sur la base du bénéfice imposable au taux normal de l'exercice précédent (celui- ci
est appelé "exercice de référence»).
L'exercice de référence peut être constitué par :
- le bénéfice du dernier exercice clos à la date de son échéance.
- le bénéfice de la dernière période d'imposition lorsque, aucun exercice n'a été clos au cours d'une année.
- le bénéfice rapporté à une période de 12 mois, en cas d'exercice d'une durée inférieure ou supérieure à un (01) an.

130
Le montant de chaque acompte est égal à 30% de l'impôt afférent au bénéfice de référence
Le premier acompte exigible au titre d'un exercice est calculé sur la base du bénéfice imposable au taux normal de
l'avant dernier exercice clos, le montant de cet acompte est régularisé lors du versement du prochain acompte.
En ce qui concerne les entreprises nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30% de l'impôt calculé sur le produit
évalué à 5% du capital social appelé.
En cas de changement du lieu d'imposition après l'échéance du premier acompte, les acomptes suivants doivent être
versés à la caisse du receveur des impôts habilité à percevoir le premier acompte.
Le solde de liquidation :
Le contribuable procède spontanément à la liquidation et au versement de son solde sans avertissement préalable par
voie de déclaration G50 . (art 6 LF 2016)
Le solde de liquidation résulte de la différence entre :
Le montant de l'impôt calculé sur la base du bénéfice de l'exercice considéré ;
Et,
Le montant des acomptes provisionnels versés ;
Cette déduction fait apparaître :
- Soit un complément d'impôt à acquitter;
- Soit un excèdent de versement qui peut être imputé sur les prochains acomptes ou sollicité, le cas échéant, en
remboursement.
Le paiement du solde se fait au moyen de la déclaration annuelle dont le verso tient lieu de bordereau /avis de
versement.
Lorsque l’entreprise a bénéficié d’une prorogation de délai de dépôt de la déclaration, le délai de règlement du solde de
liquidation est reporté d’autant.
L’imposition résultant de la déclaration annuelle fait l’objet d’un rôle de régularisation mentionnant, le montant total de
l’impôt éludé y compris les pénalités éventuelles pour absence de paiement de tout ou partie d’un acompte, de
production tardive de la déclaration, pour insuffisance de déclaration, ainsi que la majoration de 10% encourue pour
non-paiement des sommes dues.
La retenue à la source :
Retenue opérée sur les revenus des entreprises étrangères :
L'IBS est retenu par l'opérateur économique Algérien au moment de chaque paiement effectué au profit de la société
étrangère.
Cette retenue doit être acquittée avant le 21 du mois suivant celui du paiement, à la caisse du receveur des impôts du
lieu de réalisation de l'opération, du bureau de représentation ou du principal établissement de la société étrangère en
Algérie.
Remarque :
Conformément aux dispositions de l’article 31 de la loi de finances complémentaire pour 2009, les impôts, droits et
taxes dus dans le cadre de l’exécution d’un contrat et légalement incombant au partenaire étranger, ne peuvent être pris
en charge par les institutions, organismes publics et entreprises de droit algérien.
Ces dispositions s’appliquent aux contrats conclus à compter de la date de promulgation de la loi de finances
complémentaire pour 2009. Les avenants aux contrats initiaux sont considérés comme nouveaux contrats pour
l’application des présentes prescriptions.
Retenue applicable aux revenus des capitaux mobiliers:
Revenus des valeurs mobilières:
Les débiteurs qui distribuent des revenus des valeurs mobilières doivent opérer, au titre de l’IBS, une retenue sur
chaque paiement effectué et la verser à la caisse du receveur des impôts dont ils relèvent dans les vingt premiers jours
du mois suivant celui du paiement.
En cas de transfert de fonds au profit de bénéficiaires de revenus de valeurs mobilières dont le siège social est situé
hors d'Algérie, les établissements bancaires doivent s'assurer préalablement que les obligations fiscales incombant au
débiteur ont été remplies.
Ils sont tenus, notamment, de joindre au dossier de transfert, une attestation délivrée par le receveur des impôts
territorialement compétent qui justifie le versement de la retenue à la source.
Revenus des créances, dépôts et cautionnement :

131
Les banques, sociétés de crédit et autres débiteurs qui paient des intérêts doivent effectuer au titre de l' IBS, une retenue
à la source sur le total des sommes payées pendant chaque mois et la verser dans les vingt (20) premiers jours du mois
suivant, à la recette des impôts dont relève leur siège.
Les locations de salles ou aires :
Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires, meetings, de salles ou aires ainsi
que l'organisation de fêtes foraines (10% crédit d'impôt).
Cet acompte est calculé sur le montant brut des recettes réalisées au courant du mois et doit être versé à la recette des
impôts du lieu de situation de la salle ou de l'aire, dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui au courant
duquel ont été réalisées les recettes.
Remarque :
Le montant de l’impôt dû par les sociétés au titre de l’IBS ne peut être inférieur pour chaque exercice, et quel que soit
le résultat réalisé à 10.000 DA.

8- Obligations des contribuables (comptables, fiscales et particuliers).


1- OBLIGATIONS FISCALES
Si vous êtes un contribuable assujetti à l’IBS, vous êtes tenu de souscrire les déclarations suivantes :
Obligations déclaratives :
Déclaration d'existence :
Vous êtes tenu de souscrire dans les trente (30) jours du début de votre activité une déclaration d'existence dont le
modèle est fourni par l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être déposée auprès de l'inspection des impôts dont relève le lieu d'exercice de votre activité ;
Dans le cas ou vous possédez en même temps que votre établissement principal une ou plusieurs unités, vous êtes tenus
de souscrire une déclaration d'existence globale au niveau de l'inspection des impôts dont dépend l'établissement
principal.
Déclaration mensuelle:
La déclaration série (G n°50) est une déclaration unique tenant lieu de bordereau avis de versement. Elle doit être
déposée auprès du receveur des impôts de votre circonscription dans les vingt premiers jours du mois qui suit le mois
au titre duquel les droits sont dus ou au cours duquel les retenues à la source ont été opérées et de payer simultanément
les montants correspondants.
Déclaration Annuelle des résultats :
Vous êtes tenus de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se
rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de
l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas
de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts.
Les entreprises dotées d’une assemblée devant statuer sur les comptes, peuvent, au plus tard dans les vingt et un (21)
jours qui suivent l’expiration du délai légal prévu par le code du commerce pour la tenue de cette assemblée, souscrire
une déclaration rectificative.
Sous peine d’irrecevabilité de la déclaration, doivent être joints, dans le même délai, les documents, en leur forme
réglementaire, qui fondent la rectification, notamment le procès-verbal de l’assemblée et le rapport du commissaire aux
comptes.
Vous êtes tenus de fournir, en annexe à votre déclaration, les imprimés mis à votre disposition par
l'administration:
- Les extraits de comptes des opérations comptables : copie de bilan, relevé par nature des frais généraux, les
prélèvements au titre des amortissements et provisions;
- Un état des résultats permettant de déterminer le bénéfice imposable;
- Le cas échéant, l'engagement de réinvestir prévu à l'article 173-2 du CID ;
- Un relevé des versements en matière de taxe sur l'activité professionnelle;
- Un relevé des acomptes versés au titre de l'IBS.
- Autres documents et renseignements doivent être également joints à la déclaration. Il s'agit notamment de :

132
- Un état comportant l'indication de l'affectation de chacune des voitures de tourisme ayant figuré à votre actif ou dont
vous assumé les frais au cours de cet exercice;
- Un relevé mentionnant la nature et la valeur des avantages en nature accordés à votre personnel.
2-Obligations comptables
Tenue de la comptabilité:
Vous êtes dans l'obligation de tenir une comptabilité conforme aux lois et règlements en vigueur et notamment au
système comptable financier (SCF) conformément à l’article 6 de la loi de finances complémentaire pour 2009 a
institué une obligation pour les entreprises de respecter les définitions édictées par le système comptable financier, sous
réserve que celles-ci ne soient pas incompatibles avec les règles fiscales applicables pour l’assiette de l’impôt.
Dans le cas ou cette comptabilité est tenue en langue étrangère admise, une traduction certifiée par un traducteur agrée
doit être présentée à toute réquisition de l'inspecteur.
En outre, vous êtes tenus d'indiquer dans votre déclaration annuelle le montant du chiffre d'affaires, le numéro
d'inscription au registre de commerce ainsi que le nom et l'adresse du ou des comptables ou experts chargés de tenir
votre comptabilité ou d'en déterminer ou d'en contrôler les résultats généraux, en précisant si ces techniciens font ou
non partie du personnel salarié de votre entreprise.
Vous devez aussi, joindre à votre déclaration, les observations essentielles et les conclusions signées qui ont pu être
remises par les experts comptables ou les comptables agréés chargés par vous, dans les limites de leur compétence
d'établir, de contrôler ou apprécier votre bilan et vos comptes de résultats d'exploitation.
Présentation des documents comptables:
Vous êtes tenus de présenter à toute réquisition de l'inspecteur, tous documents comptables, inventaires, copies de
lettres, pièces de recettes et de dépenses, de nature à justifier l'exactitude des résultats indiqués dans la déclaration.
Conservation des documents comptables:
Vous devez conserver les livres, les documents comptables ainsi que les pièces justificatives, notamment les factures
d'achats, sur lesquels s'exerce le droit de contrôle et d'enquête pendant un délai de dix (10) ans.
Ce délai commence à courir, en ce qui concerne les livres, de la date de la dernière écriture et pour les pièces
justificatives, de la date à laquelle elles ont été établies.

9- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).


Les sanctions prévues en la matière sont représentées, d'une part, par des amendes fiscales ou pénalités à la charge de
l'entreprise étrangère et l'indemnité de retard à la charge de la partie versante d'autre part.
D'après l'article 163, 167 alinéa du CIDTA, lorsque la déclaration annuelle n'a pas été faite dans le délai réglementaire,
l'entreprise étrangère est passible d'une pénalité de 25 % appliquée sur le montant des droits dûs.
Le deuxième alinéa du même article prévoit l'application d'une majoration, égale à 40 % si l'état détaillé des sommes
versées à des tiers n'est pas parvenu à l'administration dans un délai de trente (30) jours à partir de la notification, par
pli recommandé, d'une mise en demeure d'avoir à la produire dans ce délai.
Lorsqu'il est constaté des omissions ou inexactitudes dans les documents et renseignements écrits fournis à l'appui de la
déclaration visée à l'article 162, il est appliqué une amende fiscale de 10 à 100 DA encourue autant de fois qu'il y a
d'omissions ou d'inexactitudes (C.I.D., art. 164).
L'article 165 du CIDTA précise, d'autre part, qu'en cas de défaut de versement, de versement tardif ou d'insuffisance de
versement dans le délai fixé à l'article 159 du code des impôts directs, les personnes physiques ou morales chargées du
payement de l'impôt sont passibles d'une indemnité de retard de 3 pour cent par mois ou fraction de mois de retard.
Cette indemnité ne doit pas, en tout état de cause, excéder 25 pour cent des droits dûs et ce, en application de l'article
134-2 du CIDTA.
De même, toute insuffisance relevée dans le chiffre d'affaires brut déclaré est passible desdites sanctions.
Il est fait remarquer que les retenues dûes et non payées peuvent être poursuivies auprès de l'entreprise étrangère, qui,
en vertu du 3e alinéa de l'article 165 est reconnue conjointement et solidairement responsable avec l'entreprise ou
l'organisme, maître de l'ouvrage.
Quant en matière de recouvrement, il est précisé que le recouvrement des droits omis, des amendes fiscales et
indemnités de retard s'effectue par voie de rôle et en est poursuivi comme en matière d'impôts directs.

10)- Cas pratiques

133
Régime des acomptes provisionnels
Article 356 du CIDTA
1)- L’impôt sur les bénéfices des sociétés applicable aux sociétés par actions et assimilées ainsi qu’aux sociétés de
personnes ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux est recouvré dans les conditions prévues au présent
article, à l’exclusion des retenues à la source prévues par les dispositions du présent code.
2)- L’impôt sur les bénéfices des sociétés donne lieu par dérogation aux dispositions de l’article 354, à trois (03)
versements d’acomptes, devant être acquitté respectivement, au plus tard, le 20 mars, le 20 juin et le 20 novembre de
l’année suivant celle au cours de laquelle sont réalisés les bénéfices, servant de base au calcul de l’impôt précité.
Exemple
- Au plus tard, le 20 mars c’est-à-dire sur la déclaration de mois de février
- Au plus tard, le 20 Juin c’est-à-dire sur la déclaration de mois de mai
- Au plus tard, le 20 novembre c’est-à-dire sur la déclaration de mois de d’octobre
Les acomptes provisionnels sont calculés et versés au receveur des impôts compétent, par les contribuables relevant de
l’impôt sur le bénéfice des sociétés sans avertissement préalable.
Remarque
C’est-à-dire par G N°50
3)- Lorsqu’un contribuable modifie le lieu de son établissement après l’échéance du premier acompte afférent à un
exercice déterminé, les acomptes subséquents doivent être versés à la caisse du receveur des impôts du lieu
d’imposition correspondant à la nouvelle situation.
Exemple
Une SARL a réglé le premier acompte à mBoufarique et le mois d’avril elle a changé de siège “Koléa” pour le
deuxième et troixième acompte il doivent etres versés à Koléa nouveau siège de la SARL.
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % de l’impôt afférent au bénéfice du dernier exercice clos à la date de son
échéance, ou lorsqu’aucun exercice n’a été clos au cours d’une année, au bénéfice de la dernière période d’imposition.
Exemple
Les dates limites pour le paiement des acomptes sont : 20/03/2022, 20/06/2022 et 20/11/2022.
Pour le 1er acompte 2022, si le montant de l'IBS de l'exercice 2021, est connu au moment de son paiement, vous le
calculez directement sur ce montant.
C'est-à-dire que vous avez déposé votre bilan avant le 20/03/2022
Cela donne:
IBS de l'exercice 2021 = 5 000 000 DA
Droit = 5 000 000.00 X 26 = 1 300 000.00
1 acompte = 1 300 000.00 x 30 % = 390 000.00
2 acompte = 1 300 000.00 x 30 % = 390 000.00
3 acompte = 1 300 000.00 x 30 % = 390 000.00
Dans le cas contraire, vous le calculez sur la base de l'exercice 2020 et vous régularisez lors du prochain acompte.
Cela donne:
IBS de l'exercice 2020 (1 000 000.00 X 26 %)
Droit = (1 000 000.00 X 26 %) = 260 000.00
IBS de l'exercice 2021 = 5 000 000 DA
Droit = 5 000 000.00 X 26 = 1 300 000.00
1èr acompte = 260 000.00 X 30 % = 78 000.00
2ème acompte = (1 300 000.00 X 30 % X 2 – 78 000.00 = 702 000.00
3 ème acompte = 390 000.00
Toutefois, en cas d’exercice d’une durée inférieure ou supérieure à un an, les acomptes sont calculés sur la base des
bénéfices rapportés à une période de douze (12) mois.
Par dérogation au deuxième alinéa ci-dessus, l’acompte dont l’échéance est comprise entre la date de clôture d’un
exercice ou la fin d’une période d’imposition et l’expiration d’un délai de déclaration fixé à l’article 151 est calculée
s’il y a lieu, sur les bénéfices afférents à l’exercice ou à la période d’imposition précédente et dont le délai de
déclaration est expiré.

134
Le montant de cet acompte est régularisé sur la base des résultats du dernier exercice ou de la dernière période
d’imposition lors du versement du plus prochain acompte.
Le montant des acomptes est arrondi au dinar inférieur.
Exemple
IBS de l'exercice 2020 (1 000 000.00 X 26 %)
Droit = (1 000 000.00 X 26 %) = 260 000.00
IBS de l'exercice 2021 = 5 000 000 DA
Droit = 5 000 000.00 X 26 = 1 300 000.00
1èr acompte = 260 000.00 X 30 % = 78 000.00
2ème acompte = (1 300 000.00 X 30 % X 2 – 78 000.00 = 702 000.00
3 ème acompte = 390 000.00
4)- En ce qui concerne les entreprises précitées nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30 % de l’impôt calculé
sur le produit évalué à 5 % du capital social appelé.
Exemple 1
Capital social appelé = 100 000 DA
Calcuk des acomptes
5 % du capital = 100 000 DA x 5 % = 5 000 DA
Acompte = 5 000 DA x 30 % = 1 500 DA
Mais en sachant que le minimum d’impot en matière d’IBS est de 10 000 DA, les acomptes seront calculé sur ce
minimum comme suit:
1èr acompte = 10 000 DA x 30 % = 3 000 DA
2ème acompte = 10 000 DA x 30 % = 3 000 DA
3ème acompte = 10 000 DA x 30 % = 3 000 DA
Exemple 2
Capital social appelé = 400 000 DA
Calcuk des acomptes
5 % du capital = 400 000 DA x 5 % = 20 000 DA
Acompte = 20 000 DA x 30 % = 6 000 DA
1èr acompte = 20 000 DA x 30 % = 6 000 DA
2ème acompte = 20 000 DA x 30 % = 6 000 DA
3ème acompte = 20 000 DA x 30 % = 6 000 DA
Exemple 3
Début d’activité avril 2022
Capital social appelé = 400 000 DA
Calcuk des acomptes
5 % du capital = 400 000 DA x 5 % = 20 000 DA
Acompte = 20 000 DA x 30 % = 6 000 DA
Donc vous réglé le deuxième et le troisième acompte comme suit:
2ème acompte = 20 000 DA x 30 % = 6 000 DA
3ème acompte = 20 000 DA x 30 % = 6 000 DA
5)- Lorsque le dernier exercice clos est présumé non imposable, alors que l’exercice précédent avait donné lieu à
imposition, le contribuable peut demander au receveur des contributions diverses à être dispensé du versement du
premier acompte calculé sur les résultats de l’avant dernier exercice.
Exemple
IBS de l'exercice 2020 (1 000 000.00 X 26 %)
Droit = (1 000 000.00 X 26 %) = 260 000.00
IBS de l'exercice 2021 = Déficit
La il faut demander la dispense de paiement du premier acompte
Si le bénéfice de cette mesure n’a pas été sollicité, il pourra ultérieurement obtenir le remboursement de ce premier
acompte si, l’exercice servant de base au calcul des acomptes suivants, n’a donné lieu à aucune imposition.

135
En outre, le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d’un exercice est égal ou supérieur
à l’impôt dont il sera finalement redevable pour cet exercice peut se dispenser d’effectuer de nouveaux versements
d’acomptes en remettant au receveur des contributions diverses, quinze (15) jours avant la date d’exigibilité du
prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.
Exemple
IBS de l'exercice 2020 (1 000 000.00 X 26 %)
Droit = (1 000 000.00 X 26 %) = 260 000.00
1èr acompte = 260 000.00 X 30 % = 78 000.00
IBS de l'exercice 2021 = Déficit
Dans ce cas la il peut se dispenser d’effectuer de nouveaux versements d’acomptes en remettant au receveur des
contributions diverses, quinze (15) jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration
datée et signée.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte, les pénalités prévues à l’article 402 du présent code seront
appliquées aux sommes qui n’auront pas été versées aux échéances prévues.
Remarque
La majoration encouru de 10 % a été supprimée par la lf 2022, dans ce cas, la pénalité a appliquée est celle édictée par
l’article 402 du CIDTA à savoir :
Le retard dans le paiement des impôts et taxes perçus par voie de rôles, en vertu des dispositions prévues par les
différents codes fiscaux, entraîne, de plein droit, l’application d’une pénalité de 10 %, lorsque le paiement intervient
après la date d'exigibilité.
En cas de non-paiement dans les trente (30) jours qui suivent le délai visé à l’alinéa précédent, une astreinte de 3 % par
mois ou fraction de mois de retard est applicable sans que cette astreinte, cumulée avec la pénalité fiscale de 10 %
ci-dessus, n’excède pas 25 %.
6)- La liquidation du solde de liquidation est opérée par ces contribuables et le, montant arrondi au dinar inférieur, est
versé par eux-mêmes sans avertissement préalable également sous déduction des acomptes déjà versés par bordereau
avis de versement au plus tard le 20 du mois qui suit la date limite de dépôt de la déclaration prévue à l’article 151 du
codes des impôts directs et taxes assimilées.
Exemple
IBS de l'exercice 2021 = 5 000 000 DA
Droit = 5 000 000.00 X 26 = 1 300 000.00
TPF = 1 000 00
Acomptes versés = 900 000 DA
Solde IBS = 1 300 000 DA + 1 000 DA - 900 000 DA = 401 000 DA
Lorsque les acomptes payés sont supérieurs à l‘IBS dû de l‘exercice, la différence donne lieu à un excédent de
versement qui peut être imputé sur les prochains acomptes ou sollicité, le cas échéant, en remboursement.
Exemple
IBS de l'exercice 2021 = 5 000 000 DA
Droit = 5 000 000.00 X 26 = 1 300 000.00
TPF = 1 000 00
Acomptes versés =1 500 000 DA
Solde IBS = 1 300 000 DA + 1 000 DA - 1 500 000 DA = - 199 000 DA
Excédent 199 000 DA
Lorsque l’entreprise a bénéficié d’une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle, ci-dessus, prévue à
l’article 151-2, le délai de règlement du solde de liquidation est reporté d’autant.
Exemple
Au titre de l’exercice 2022/2021, le délai est reporté au 30/06/2022, à ce titre le solde de liquidation intérvient au
plus tard le 20 juillet 2022.
7)- A défaut de paiement volontaire, le recouvrement des acomptes exigibles est assuré et poursuivi dans les conditions
fixées par le présent code.
Remarque

136
Le défaut de paiement des acomptes, entraîne, de plein droit, l’application d’une pénalité de 10 %, lorsque le paiement
intervient après la date d'exigibilité.
En cas de non-paiement dans les trente (30) jours qui suivent le délai visé à l’alinéa précédent, une astreinte de 3 % par
mois ou fraction de mois de retard est applicable sans que cette astreinte, cumulée avec la pénalité fiscale de 10 %
ci-dessus, n’excède pas 25 %.
8)- Abrogé.
9)- Le montant de l’impôt dû par les personnes morales au titre de I’IBS, ne peut être inférieur, pour chaque exercice,
quel que soit le résultat réalisé, à 10.000 DA.
Ce minimum d’imposition doit être acquitté auprès du receveur des impôts compétent, dans les 20 premiers jours du
mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou
non.
Exemple 1
Exercice 2022/2021
Bénéfice = 35 000 DA
Acompte versé = 00 DA
Droit = 35 000 DA X 26 % = 9 100 DA
Minimum à réglé = 10 000 DA
TPF = 1 000 DA
Total due = 11 000 DA
Exemple 2
Exercice 2022/2021
Bénéfice = 100 000 DA
Acompte versé = 50 000 DA
Droit = 100 000 DA X 26 % = 26 000 D
+ TPF = 1 000 DA
- 50 000 DA
Total due = - 23 000 DA
Excédent
Exemple 3
Exercice 2022/2021
Bénéfice = 26 000 DA
Acompte versé = 9 000 DA
Droit = 33 000 DA X 26 % = 8 580 DA
+ TPF = 1 000 DA
- 9 000 DA
Total due = 580 DA que vous allez régler

Le boni
Le boni attribué lors de la liquidation d’une société aux titulaires de droits sociaux en sus de leur apport n’est compris
dans les bases de l’impôt sur le revenu global que jusqu’à concurrence de l’excédent du remboursement des droits
sociaux annulés sur le prix d’acquisition de ces droits dans le cas où ce dernier serait supérieur au montant de l’apport.
La même règle est applicable dans le cas où la société rachète au cours de son existence les droits de certains associés,
actionnaires ou porteurs de parts bénéficiaires.
Remarque 1
Sauf clause contraire des statuts, le partage des capitaux propres subsistant après remboursement des droits sociaux est
effectué entre les associés dans les mêmes proportions que leur participation au capital social.
Ce solde disponible est qualifié de boni de liquidation.
Les statuts peuvent par une clause expresse prévoir une répartition différente du boni de liquidation.
Une convention unanime des associés pourrait également prévoir une répartition différente de celle correspondant aux
droits des associés dans le capital : dans la mesure où elle interviendrait après la dissolution de la société elle ne
tomberait pas sous le coup des pactes léonins prohibés.

137
Par contre, la clause statutaire qui attribuerait à un associé la totalité du boni l’exclurait, ou serait nulle en tant que
clause léonine.
Le boni de liquidation comprend, outre les liquidités, les sommes mises en réserve et les plus-values constatées sur les
biens attribués aux associés.
Il représente les bénéfices accumulés (Traité de droit commercial,
Il s’agit en définitive du produit de la liquidation disponible après extinction du passif, du paiement des frais de
liquidation et le remboursement du capital.
La différence entre le produit net de liquidation et le montant des apports qui peuvent être repris en franchise d’impôt
constitue le boni de liquidation.
Toutes les attributions qui correspondent au boni de liquidation sont soumises à l’impôt au nom des associés en tant
que revenu distribué.
Toutefois, pour les associés personnes physiques qui ont acquis leurs droits sociaux en cours de société pour un
montant supérieur au montant des apports, l’imposition est limitée à la différence entre le montant réparti et le prix
d’acquisition des droits sociaux
Remarque 2
La cessation d’activité d’une société peut entraîner sa dissolution et sa liquidation ; ce qui occasionne des écritures
comptables particulières.
Comment comptabiliser les opérations de liquidation ?
Comment comptabiliser le partage des capitaux propres ?
Généralités sur la cessation d’activité et la liquidation d’une société
Une société peut cesser son activité (dans le jargon comptable, elle va effectuer un « dépôt de bilan« ) sous certaines
conditions.
La loi a prévu deux formes de liquidation :
La liquidation sur décision judiciaire (régime légal) et la liquidation amiable (régime conventionnel applicable
uniquement dans certains cas).
Le liquidateur de la société doit établir des documents comptables :
i)- Dans le régime conventionnel, la seule obligation comptable légale est de présenter les comptes établis à l’assemblée
appelée à statuer sur la clôture de la liquidation.
Pour le reste, le liquidateur doit se conformer aux dispositions prévues dans les statuts, et, à défaut, aux obligations
prévues dans le régime légal ;
ii)- Dans le régime légal, le liquidateur doit respecter un certain nombre d’obligations :
iii)- Procéder à un inventaire de la société (recensement des actifs et des passifs), rédiger un rapport et le présenter à
l’assemblée des associés,
iv)- Effectuer les opérations de liquidation :
Réaliser l’actif (vendre les immobilisations et les stocks, recouvrer les créances clients) et apurer le passif (rembourser
les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et sociales, les dettes financières, etc.),
v)- Établir des comptes annuels en retenant les valeurs de liquidation (cas de clôture d’un bilan),
vi)- Établir le compte définitif de liquidation, convoquer une assemblée afin de constater la clôture de la liquidation.
Dans les deux cas, une déclaration de résultat doit être produite à l’administration fiscale dans les 60 jours de la date
de clôture de la liquidation.
Nous allons maintenant aborder le traitement comptable des opérations de liquidation d’une société.
Écritures comptables de cessation d’activité dans le cadre d’une liquidation de société
Les écritures comptables générées par la cessation d’activité d’une société se déclinent en deux volets :
i)- La comptabilisation des écritures de liquidation aboutissant à la présentation du compte définitif de liquidation,
ii)- La comptabilisation des écritures de partage constatant la répartition des capitaux propres entre les associés.
Comptabilisation des écritures de liquidation d’une société
Les écritures de liquidation comprennent les enregistrements comptables constatant la réalisation des éléments
d’actif et l’apurement du passif.
A l’issue de ces opérations, un compte spécial « Résultat de liquidation » est créé par différence entre le compte 773 «
Résultat de liquidation – produits » et le compte 673 « Résultat de liquidation – charges ».

138
Le compte définition de liquidation est établi lorsque l’ensemble des opérations est achevé. En pratique, il s’agit d’un
bilan comptable ne comprenant que les comptes de trésorerie à l’actif et le capital, les réserves et le résultat de
liquidation au passif.
Exemple :
Voici le bilan d’une société en cours de liquidation :
Actif Passif
Immobilisations 150 000 Capital 100 000
Amortissements (50 000) Réserves 20 000
Stocks 10 000 Dettes 15 000
Créances 10 000
Disponibilités 15 000
Total 135 000 Total 235 000
Le liquidateur revend les immobilisations pour 110 000,00 et les stocks pour 5 000.00
Il rembourse l’intégralité des dettes.
Voici les écritures comptables de liquidation de la société :
Comptabilisation des cessions d’immobilisations
Débit du compte 28 « Amortissements » pour 50 000.00
Débit du compte 512 « Banque » pour 110 000.00
Crédit du compte 2 « Immobilisations » pour 150 000.00
Crédit du compte 773 « Résultat de liquidation – produits » pour 10 000.00
Comptabilisation de l’encaissement des créances clients
Débit du compte 512 « Banque » pour 10 000.00
Crédit du compte 411 « Clients » pour 10 000.00
Comptabilisation de la vente des stocks
Débit du compte 512 « Banque » pour 5 000.00
Débit du compte 673 « Résultat de liquidation – charges » pour 5 000.00
Crédit compte 3 « Stocks » pour 10 000.00
Comptabilisation du paiement des dettes fournisseurs
Débit du compte 401 « Fournisseurs » pour 15 000.00
Crédit du compte 512 « Banque » pour 15 000.00
Le résultat de liquidation s’établit à + 5 000.00 (10000-5000).
Le compte définitif de liquidation se décompose comme suit :
Actif Passif
Immobilisations 0 Capital 100 000
Amortissements 0 Réserves 20 000
Stocks 0 Résultat de liquidation 5 000
Créances 0 Dettes 0
Disponibilités 125 000
Total 125 000 Total 125 000
Fiscalement, les opérations de cession des immobilisations peuvent générer des régularisations de TVA à reverser.
Dans ce cas, il convient de débiter le compte 673 « Résultat de liquidation – Charges » et de créditer le compte 4455 «
TVA à décaisser ».
Les plus ou moins-values de cession sont traitées dans les conditions de droit commun.
Remarque :
Les écritures comptables diffèrent du traitement exposé ci-dessus lorsqu’il s’agit de la cessation d’activité d’une
entreprise individuelle.
Comptabilisation des écriture de partage des capitaux propres d’une société
Il convient de comptabiliser la répartition des capitaux propres subsistants entre les associés.

139
Le partage fait apparaître un bonis de liquidation ou un mali de liquidation.
Les règles de partage figurent dans les statuts.
A défaut, les capitaux propres sont répartis, après remboursement du nominal des titres, entre les associés en fonction
de leur participation au capital social.
Les associés dont la responsabilité est indéfinie et solidaire peuvent être contraints à payer les créanciers avec leurs
fonds personnels.
La comptabilisation des écriture de partage des capitaux propres s’effectue en trois temps :
Restitution des mises des associés :
Débit des comptes de capitaux propres par le crédit des comptes 4567 « Associés – capital à rembourser »
Répartition du résultat de liquidation :
Débit du compte 773 « Résultat de liquidation – Produits », crédit du compte 673 « Résultat de liquidation – Charges »
et débit ou crédit du compte 4567 « Associés – capital à rembourser » ;
Paiement des associés :
Débit du compte 4567 « Associés – capital à rembourser » et crédit du compte 512 « Banque ».
Reprise de l’exemple ci-dessous :
Voici les écritures de partage :
Comptabilisation de la restitution de leurs mises aux associés
Débit du compte 101 « Capital » pour 100 000.00,
Crédit du compte 4567 « Associés – capital à rembourser » pour 100 000.00,
Répartition du boni de liquidation
Débit du compte 773 « Résultat de liquidation – Produits » pour 10 000.00,
Débit du compte 106 « Réserves » pour 20 000 euros,
Crédit du compte 673 « Résultat de liquidation – Charges » pour 5 000.00
Crédit du compte 4567 « Associés – capital à rembourser » pour 25 000.00,
Mise en paiement du boni de liquidation
Débit du compte 4567 « Associés – capital à rembourser » pour 125 000.00,
Crédit du compte 512 « Banque » pour 125 000.00
Tous les comptes de la société se retrouvent ainsi soldé.
Fiscalement, le boni de liquidation génère une imposition particulière.
Conclusion :
les écritures comptables d’une cessation d’activité suivie d’une liquidation sont assez simples en pratique.
Elles traduisent en termes comptables les opérations de liquidation :
Vente de l’actif, apurement du passif, calcul du résultat de liquidation, remboursement du capital aux associés,
répartition du résultat de liquidation et paiement éventuel des associés.
Les dates limites pour le paiement des acomptes au titre de 2023
Les dates limites pour le paiement des acomptes sont : 20/03/2023, 20/06/2023 et 20/11/2023.
Pour le 1er acompte 2023, si le montant de l'IBS de l'exercice 2019, est connu au moment de son paiement, vous le
calculez directement sur ce montant.
C'est-à-dire que vous avez déposé votre bilan avant le 20/03/2023
Dans le cas contraire, vous le calculez sur la base de l'exercice 2021 et vous régularisez lors du prochain acompte.
Cela donne:
BASES
IBS de l'exercice 2021 (1 000 000.00 X 26 %) 260 000.00
IBS de l'exercice 2022 5 000 000.00 X 26 % 1 300 000.00
CALCUL
Acomptes Date Montant
limite
1 20.03 260 000.00 X 30 % 78 000.00
2 20.06 (1 300 000.00 X 30 % X 2 – 702 000.00
78 000.00

140
3 20.11 1 300 000.00 X 30 % 390 000.00
TOTAL (90 % de l'IBS N-1) 1 170 000.00
Une inspection qui fait son travail correctement, si elle remarque que vous avez réglé le 1èr acompte par exemple le
18/03 et que vous avez déposé votre bilan le 10/03, une majoration encourue de 10 % vous serez appliqué et suivant
l’exemple elle sera de :
390 000.00 – 78 000.00 = 312 000.00
Majoration 10 % = 31 200.00
Les bénéfices des entreprises de production sont soumis au taux réduit prévu à l‘article 150 du présent code, dans la
limite du bénéfice imposable déclaré, lorsqu‘ils sont destinés, au cours de l‘exercice de réalisation dudit bénéfice, à
l‘acquisition de biens d‘équipements de production en relation avec l‘activité exercée.
Cette disposition s‘applique également pour les bénéfices ayant concouru à l‘acquisition d‘actions, de parts sociales ou
de titres assimilés, permettant la participation à raison d‘au moins 90 % dans le capital d‘une autre société, sous réserve
de la libération de la totalité du montant réinvesti.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n‘ayant pas été soumis au taux réduit au titre de
l‘exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier de ces dispositions au titre des exercices suivants.
2)- Pour bénéficier du taux réduit de l‘IBS, les sociétés doivent, d‘une part, mentionner distinctement dans leur
déclaration annuelle de résultat, les bénéfices susceptibles d‘être taxés à ce taux ; et d‘autre part, joindre la liste
détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
Les investissements réalisés, pour un montant équivalent à la fraction du bénéfice taxé au taux réduit de l‘IBS, doivent
être conservés à l‘actif des sociétés pendant une durée d‘au moins cinq (05) années, à compter de la date de leur
inscription à l‘actif.
Le non-respect de l‘une des conditions édictées par le présent article entraîne le rappel de l‘IBS non acquitté, majoré
d‘une pénalité de 25 %.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n‘ayant pas été soumis au taux réduit au titre de
l‘exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier de ces dispositions au titre des exercices suivants.
Exemple
Une société de production à acquis un machine pour une somme de 1 500 000 DA au titre de 2022.
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle introduit la demande, et joint :
La liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
Réponse
1èr cas
Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux plein 1 500 000 DA X 19 % = 285 000 DA
Taux réduit 1 500 000 DA X 10 % = 150 000 DA
2ème cas
Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022

141
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux réduit 1 000 000 DA X 10 % = 100 000 DA
3)- en cas de déficit, il perd le bénéfice de cet avantage, il ne peut bénéficier de cette disposition au titre des exercices
suivants.
4)- en cas de cession de l’élément dans un délai inférieure à 5 ans, cela entraînera le rappel de l‘IBS non acquitté avec
application d‘une majoration de 25 %.
Exclusion de l’assiette de l‘IBS, les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à cet impôt ou
expressément exonérés, et ce, à la faveur de l‘intégration au sein de l‘article 150 du même code, dans le cadre de ce
projet de loi, d‘une disposition prévoyant l‘imposition desdits revenus, à un taux de retenue à la source libératoire de
5 %.
Exemple
Le bénéficiaire des dividendes est une personne morale
Soit une SARL relevant de l’IBS qui détient 5% des actions d’une société de capitaux.
Celle-ci lui à versé 100.000 DA de dividendes.
La SARL a réalisé un bénéfice s’élevant à 1.000.000 DA dans lequel est inclus le montant des dividendes perçus.
Base imposable :
Bénéfice réalisé : 1 .000.000
Dividendes distribués : 100.000
Bénéfice imposable :
1)- 100 000 DA X 5 % (libératoire ) = 5 000 DA
2)- 1.000.000- 100.000 = 900.000
IBS dû = 900.000 X 23 % = 207.000
Le bénéficiaire des dividendes est une personne physique.
Soit un contribuable résidant en Algérie, détenant 10 % des parts d’une SARL dont le bénéfice avant impôt s’élève à
1.000.000 DA.
Revenus de capitaux mobiliers:
- Bénéfice réalisé par la SARL 1.000.000 (1)
- IBS au taux de 23% (1.000.000 x 23%) : 230.000 (2)
- Bénéfice après IBS (à distribuer) (1)-(2): 770.000
- Part revenant au contribuable (770.000 x 10%) = 77.000
- Montant de la retenue à la source (libératoire de l’IRG):
(77.000 x 5 %) = 3 850 DA

11)- Questions
Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l’IBS ?
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état, bénéficient d’une exonération
permanente au titre de l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS).(Article 138-2-du CIDTA)

Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ?


Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui énoncent que les activités
d’infrastructure géologique, de prospection, d’exploration et d’exploitation des substances minérales ou fossiles sont
soumises aux droits et taxes suivants :
-un droit d'établissement d’acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et du renouvellement des
permis miniers dont le barème du droit d’établissement d’acte est fixé en annexe I de la dite loi ;
- une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d’exploration minière et de permis d’exploitation minière dont
le barème fixé en annexe II de la dite loi ;
- une redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de gisements terrestres
ou maritimes, les titulaires de permis d’exploitation de mines, de permis d’exploitation de carrières et de permis
d’exploitation minière artisanale

142
-Imposition au droit commun : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur l’Activité Professionnelle.(Article
130 de la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi minière)

Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’exonération prévue à l’article 138-3 du CIDTA au profit des
Entreprises touristiques ?
Pour bénéficier de l’exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l’article 138-3 du CIDTA, les entreprises
touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d’établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du
tourisme n’ouvrent pas droit à cette exonération.(Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les
conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.)

Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative
au développement de l’investissement, ouvrent droit à l’exonération de l’IBS prévue à l’article 138-3 du CIDTA ?
Après extinction de la période d’exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l’investissement
(ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de
l’exonération de dix (10) ans en matière d’IBS et prévue par les dispositions de l’article 138-3 du Code des Impôts
directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l’ANDI.

Quelles sont les modalités de déduction d’un déficit enregistré au cours d’un exercice d’activité ?
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé
pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit
l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report
s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des déficits, afin de faire apparaître les
déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.(Article 147 du CIDTA)

Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l’IBS?
Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ci-après :
- 1er acompte : Du 20 Février au 20 Mars ;
- 2ème acompte : Du 20 Mai au 20 Juin ;
- 3ème acompte : Du 20 Octobre au 20 Novembre ;
- Solde de liquidation : Au plus tard le 30 avril de l'année suivante.(Article 356-2 et 6 du CIDTA)

Quel est le traitement fiscal d’un excédent de versement en matière d’IBS ?


Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder à l’imputation de
l’excédent de versement lors de la liquidation du solde de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), sur les
versements ultérieurs d’acomptes provisionnels et ce jusqu'à résorption de l’excédent du versement (Article 356-6 du
CIDTA - Circulaire n°3 MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).

Quel est le montant du minimum forfaitaire d’imposition dû par les sociétés au titre de l’IBS ?
Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant » ou reprenant des résultats
déficitaires sont passibles d’un minimum forfaitaire d’imposition au titre de l’IBS. Le montant de ce forfait est fixé à
10.000 DA pour chaque exercice, et ce quel que soit le résultat réalisé.
Les contribuables doivent s’acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du mois qui suit la date légal du
dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour
2015).

Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d’une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle des
bénéfices?

143
La législation fiscale en vigueur prévoit l’obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année,
une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par
l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de
l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas
de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)

Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal?
Conformément aux dispositions de l’article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n’a pas fourni dans les délais prescrits
ou à l’appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et
153 du code sus cité, est passible d’une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu’il est relevé d’omission ou
d’inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n’ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en
demeure adressée à l’intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d’office et le
montant des droits est majoré de 25% (Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)

L’obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les sociétés ?
Conformément aux dispositions de l’article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises Unipersonnelles à
Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce
quelque soit le niveau de leurs chiffre d’affaires.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d’affaires excède les dix millions de dinars
(10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).

Quel est le taux applicable aux plus values de cession de parts sociales réalisées par des personnes non résidentes
en Algérie au profit de sociétés de droit algérien ?
Les plus values de cession des actions et de parts sociales réalisées par des personnes physiques ou morales non
résidentes en Algérie sont soumises à une retenue à la source au taux de 20% libératoire d’impôt.
Toutefois, dans le cas d’existence d’une convention fiscale de non double imposition avec le pays de résidence de la
société ayant cédé ses actions, l’imposition des plus values peut être laissée au profit du pays de la résidence de la
société étrangère (Article 47 Loi de Finances 2009, Note n°612 MF/DGI/DRLF /11 du 23/11/2011)

L’obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les sociétés ?
Conformément aux dispositions de l’article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises Unipersonnelles à
Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce
quelque soit le niveau de leurs chiffre d’affaires.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d’affaires excède les dix millions de dinars
(10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).

Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal?
Conformément aux dispositions de l’article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n’a pas fourni dans les délais prescrits
ou à l’appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et 153
du code sus cité, est passible d’une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu’il est relevé d’omission ou
d’inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n’ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en
demeure adressée à l’intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d’office et le
montant des droits est majoré de 25% (Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)
Remarque
Article 323 du CIDTA
Les déclarations prévues par les articles 99 G n°1, 151 G n°4 et 224 G n°11 doivent êtres produites dans les
délais fixés auxdits articles au plus tard le 30 avril.

144
Majorations pour défaut ou retard de déclaration
Article 192 CIDTA
Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2000, 38 de la loi de finances 2001, 22 de la loi de finances 2003, 11 de
la loi de finances 2006, 15 de la loi de finances 2007, 9 de la loi de finances 2009, 6 de la loi de finances
complémentaire 2010 et 2 de la loi de finances 2013.
1)- Le contribuable qui n’a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l’impôt sur le revenu, soit à l’impôt
sur les bénéfices des sociétés est imposé d’office et sa cotisation est majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10% ou 20% dans les conditions fixées par l’article 322.
Si la déclaration n’est pas parvenue à l’administration dans un délai de trente (30) jours à partir de la notification par pli
recommandé avec avis de réception d’avoir à la produire dans ce délai, une majoration de 35% est applicable.
2)- Le contribuable qui n’a pas fourni dans les délais prescrits ou à l’appui de sa déclaration, les documents et
renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes
assimilées est passible d’une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu’il est relevé d’omission ou d’inexactitude
dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n’ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en
demeure adressée à l’intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d’office et le
montant des droits est majoré de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 28, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents annexes, qui servent au
contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l’impôt sur le revenu global sont assimilées, pour l’application des
dispositions des alinéas 1 et 2 du présent paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l’impôt forfaitaire unique.
Amende
Article 322 CIDTA
Modifié par les articles 29 de la loi de finances 1996 et 13 de la loi de finances 2001.
Lorsque les déclarations visées aux articles 99, 151 et 224 ont été produites après l’expiration des délais fixés par
lesdits articles, mais dans les deux (2) mois suivant la date d’expiration de ces délais, le taux de la majoration de 25 %
pour défaut de déclaration prévue à l’article 192 est ramené à 10 %, si la durée de retard n’excède pas un (1) mois et à
20 %, dans le cas contraire.
Le dépôt tardif des déclarations portant la mention « néant» et celles souscrites par les contribuables bénéficiant d’une
exonération ou dont les résultats sont déficitaires entraîne l’application d’une amende de :
- 2.500 DA, lorsque le retard est égal à un mois ;
- 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un mois et inférieur à deux mois ;
- 10.000 DA, lorsque le retard est supérieur à deux mois.

Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d’une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle des
bénéfices?
La législation fiscale en vigueur prévoit l’obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année,
une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par
l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de
l'établissement principal;
Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par
décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)
Section 10
Obligations des sociétés
Article 151
Modifié par les articles 6 de la loi de finances complémentaire 2008, 14 de la loi de finances 2009 et 11 de la loi de
finances 2011.
2)- En cas de force majeure, le délai de production de la déclaration visée au paragraphe 1 peut être prorogé par
décision du directeur général des impôts.
Cette prorogation ne peut, toutefois, excéder trois (03) mois.

145
Quel est le montant du minimum forfaitaire d’imposition dû par les sociétés au titre de l’IBS ?
Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant » ou reprenant des résultats
déficitaires sont passibles d’un minimum forfaitaire d’imposition au titre de l’IBS.
Le montant de ce forfait est fixé à 10.000 DA pour chaque exercice, et ce quel que soit le résultat réalisé.
Les contribuables doivent s’acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du mois qui suit la date légal du
dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour
2015).
Article 52 de la LF pour 2015
Les dispositions de l’article 46 la loi n°05-16 du 29 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 31 décembre 2005
portant loi de finances pour 2006 sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 46
Le montant de I’impôt dû par les personnes physiques au titre de I’IRG, catégorie BIC et BNC, à l’exclusion de celles
relevant du régime du forfait, ainsi que les sociétés au titre de I’IBS, ne peut être inférieur, pour chaque exercice, et
quel que soit le résultat réalisé, à 10.000 DA.
Ce minimum forfaitaire doit être acquitté, au titre de l’IRG ou de l’IBS, dans les 20 premiers jours du mois qui suit
celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non.
Remarque 2
En matière d’IBS il y’a 3 taux applicable, donc le minimum de 10 000.00 ne doit pas concerner uniquement les
déclarations portant la mention néant ou déficit même les entreprise dégageant un bénéfice doivent êtres concernées
1)- taux de 26%
Bénéfice compris entre 0 et 38 461.00
2)- taux 23%
Bénéfice compris entre 0 et 43 478.00
3)- taux 19%
Bénéfice compris entre 0 et 52 631.00

Quel est le traitement fiscal d’un excédent de versement en matière d’IBS ?


Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder à l’imputation de
l’excédent de versement lors de la liquidation du solde de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), sur les
versements ultérieurs d’acomptes provisionnels et ce jusqu'à résorption de l’excédent du versement (Article 356-6 du
CIDTA et Circulaire n°3 MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).
Normalement
Excédent de versement IBS
Des sociétés accusant des déficits répétitifs engendrent des difficultés de trésoreries ont fait état de demandes de
restitutions des excédents de versement IBS formulées auprès des receveurs des impôts pour lesquelles les directeurs
ont émets un avis défavorables considérant que cet excédent non imputable ne peuvent faire l’objet de remboursement.
Le traitement des EV-IBS est défini par les dispositions de l’article 356 du CIDTA, aux termes du quelles il est précisé
que la liquidation de solde de l’IBS est opéré par le contribuable lui-même et que dans lequel celui-ci est supérieur à
l’impôt du, la différence donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains AC-IBS (alinéa
6).
D’autre part, les dispositions de l’alinéa 5 de cet article prévoient la dispense de versement des acomptes IBS lorsque le
résultat du dernier exercice clos est non imposable alors que l’exercice précédent à donné lieu à imposition.
Aussi, dans le cas ou le bénéfice de cet avantage n’a pas été sollicité, le contribuable peut obtenir le remboursement de
cet acompte.
La lecture combiné des dispositions des alinéas 5 et 6 de cet article fait ressortir deux possibilités de traitement des EV-
IBS, à savoir l’imputation sur les futures acomptes et le cas échéant la restitution des montants non imputables.
Toutes fois le traitement des demandes de remboursement des EV-IBS doit s’opérer par voix contentieuse, à l’effet de
valider le montant à restitué, lequel donnera lieu à l’établissement d’un certificat d’annulation et son emploi par le
receveur des impôts.

Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l’IBS?

146
Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ci-après :
1er acompte :
Du 20 Février au 20 Mars ;
2ème acompte :
Du 20 Mai au 20 Juin ;
3ème acompte :
Du 20 Octobre au 20 Novembre ;
Solde de liquidation :
Au plus tard le 30 avril de l'année suivante. (Article 356-2 et 6 du CIDTA)

Quelles sont les modalités de déduction d’un déficit enregistré au cours d’un exercice d’activité ?
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé
pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est
reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report
s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des déficits, afin de faire apparaître les
déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report. (Article 147 du CIDTA)

Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative
au développement de l’investissement, ouvrent droit à l’exonération de l’IBS prévue à l’article 138-3 du CIDTA ?
Après extinction de la période d’exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l’investissement
(ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de
l’exonération de dix (10) ans en matière d’IBS et prévue par les dispositions de l’article 138-3 du Code des Impôts
directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l’ANDI.
L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants:

Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’exonération prévue à l’article 138-3 du CIDTA au profit des
Entreprises touristiques ?
Pour bénéficier de l’exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l’article 138-3 du CIDTA, les entreprises
touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d’établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du
tourisme n’ouvrent pas droit à cette exonération. (Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les
conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.)

Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction acquis dans le
cadre d'une activité professionnelle.
Il est précisé que ces terrains cédés n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou
professionnelle.
Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une activité professionnelle et
inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l’entreprise, le régime fiscal qui s’applique est celui de la plus value
professionnelle qui se présente comme suit:
En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), la
plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG (selon qu’il s’agit d’une personne morale ou
physique), comme suit :
- Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus value est compté à hauteur
de 70%, dans le bénéfice imposable ;
- Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de
35 %, dans le bénéfice imposable.

147
Conformément aux dispositions de l’article 252 du Code de l’Enregistrement (CE), les actes portant la mutation en
question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), Article 252, CE)

Quels sont les conditions de déduction des charges à l’IBS ?


a)-Les conditions générales de déduction :
Pour être admis en déduction, les frais et les charges doivent satisfaire aux conditions suivantes :
1)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de l'entreprise;
2)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes;
3)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise;
4)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés.
5)- Elle ne doit pas être exclue du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi.
b)- Les charges fiscalement déductibles :
I) - Les frais généraux :
De toute nature, ceux-là comprennent notamment :
1)- les achats de matière et de marchandises :
Sont comptabilisés pour leur coût réel, augmenté des frais accessoires d'achats tels que frais de transports, assurances,
droits de douane et éventuellement diminué des remises consenties par les fournisseurs.
2)- les charges du personnel :
Rémunération de toute nature directe ou indirecte, y compris les indemnités, allocations, avantages en nature et
remboursements forfaitaires de frais d'emploi.
Le salaire du conjoint de l'exploitant d'une entreprise individuelle, d'un associé ou de tout détenteur de parts sociales
dans une société, servi au titre de sa participation effective et exclusive à l’exercice de la profession, n'est déductible du
bénéfice imposable qu'à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle
ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations
familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
3)- les charges sociales :
Les cotisations aux divers régimes de prévoyance sociales (assurances, maladie, chômage, accident du travail,
allocations familiales) sont déductibles du bénéfice imposable.
4)- les charges financières :
Intérêt, agios, honoraires, frais d'assistance technique, frais de siège, redevances pour brevets, licences de marque de
fabrique et autres frais financiers relatifs à des emprunts contractés hors d'Algérie.
Pour les intérêts, agios et autres frais financiers, relatifs à des emprunts contractés hors d’Algérie ainsi que pour les
redevances exigibles pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d’assistance technique et les honoraires
payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur déductibilité est pour les entreprises qui en effectuent le
paiement, subordonnée à l'agrément de transfert délivré par les autorités financières compétentes.
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles dans les limites de 1% du chiffre d’affaires au cours de
l’exercice correspondant à leur engagement.
5)- loyers et charges locatives :
La déduction des loyers des locaux professionnels et matériels, est effectuée au titre de l’exercice au cours duquel les
loyers sont échus ou courus sans considération de leur date de paiement ; la déductibilité des loyers s’applique
également pour les contrats de crédit bail (leasing).
6)- primes d’assurances :
Sont déductibles lorsqu’elles garantissent les actifs de l’entreprise ou des pertes d’exploitation.
7)- mission, frais de transports et déplacement;
8)- frais d'entretien et de réparation;
9)- frais divers de gestion :
Frais de bureau, PTT, publicité ;
10 )- les dépenses de parrainage, patronage et de sponsoring, engagées dans le cadre des activités sportives et de la
promotion des initiatives des jeunes ainsi que les activités à vocation culturelle sont admises en déduction sous réserve

148
d'être dûment justifiées à hauteur de 10 % du chiffre d'affaires de l'exercice des personnes morales et/ou physiques et
dans la limite d'un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
11)- Les frais préliminaires inscrits en comptabilité, antérieurement à l’entrée en vigueur du système comptable
financier, sont déductibles du résultat fiscal suivant le plan de résorption initial.
12)- Charges relatives à la recherche scientifique :
sont
- Les dépenses de fonctionnement des opérations de recherches scientifiques ou techniques.
- les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de l’entreprise sont déductibles du
bénéfice imposable jusqu’à concurrence de dix pour cent (10%) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite
d’un plafond de cent million de dinars (100.000.000 DA), à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti
dans le cadre de cette recherche.
c)- Les provisions :
Les provisions sont des déductions opérées sur les résultats d'un exercice en vue de faire face ultérieurement charges et
des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers nettement précisé et dont la réalisation, incertaine, apparaît
probable en raison d'événements survenus au cours de l'exercice et qui existent toujours à la clôture dudit exercice.
La déduction d'une provision ne présente qu'un caractère provisoire et son sort définitif est lié à la réalisation de la perte
ou de la charge qu'elle est destinée à couvrir.
d)- Les amortissements:
Les amortissements représentent la constatation de la dépréciation des investissements permettant de reconstituer les
fonds investis.
La déduction de ces amortissements obéit aux conditions suivantes :
Les amortissements doivent porter sur les éléments de l'actif immobilisé soumis à dépréciation du fait de l'usage du
temps, du changement technique et de toute autre cause ;
Les amortissements doivent correspondre en principe à la dépréciation effective subie par les éléments à amortir
(écritures comptables) ;
Les amortissements sont calculés chaque année de telle sorte que leur montant cumulé permette de reconstituer le prix
de revient de l'immobilisation amortissable à l'expiration de la durée normale l'utilisation.
Remarque :
La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est limitée à une valeur
d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ;
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise.
- Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme
charge déductible de l’exercice de leur attachement ;
- Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
e)- Impôts et taxes
Les impôts, droits ou taxes supportés par l'entreprise, ouvre droit à la déduction, à l'exception de l'impôt sur les
bénéfices de sociétés.
Ces impôts doivent être déduits des résultats de l'exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement ou sont
devenus exigibles (taxe foncière, TAP, versement forfaitaire, taxe d'assainissement).
f)- Report déficitaire
Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé
pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est
reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire, au-
delà, il est perdu.
Exemple :
Un déficit subit au cours de l’exercice 2015 pourra être reporté sur l’exercice 2016 et en tant que de besoin, sur les
exercices 2016, 2017, 2018, 2019.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report
s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des déficits, afin de faire apparaître les
déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.

149
Sont également admis en déduction :
- les bonis provenant des opérations faites avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de
chacun d'eux en ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation ;
- la part des bénéfices nets qui est distribuée aux travailleurs dans les conditions prévues par la réglementation en
vigueur, en ce qui concerne les sociétés coopératives ouvrières de production ;
- les sommes versées en remboursement des avances de l'Etat, en ce qui concerne les banques.

Quel sont Les charges non déductibles ?


Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice net fiscal, les charges suivantes :
- Les dépenses, charges et loyers de toute nature, afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à
l'exploitation ;
- Les cadeaux de toute autre nature à l'exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur unitaire ne
dépasse pas 500 DA ;
- Les subventions, les libéralités et les dons à l'exception de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant annuel d’un million de
dinar 1.000.000 DA ;(art 9 LF 2014)
- Les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d'hôtel et de spectacle à l'exception de ceux dont les montants
engagés sont dûment justifiés et liés directement à l'exploitation de l'entreprise.
- Les transactions, amendes, confiscation et pénalités de toute nature.
Remarque
Impôts et taxes
Article 141-6 du CIDTA
Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants
aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à l’impôt.
Remarque
L’art 141 du CID exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature
que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales.
Il en sera ainsi notamment pour :
Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d’office, insuffisance de déclaration, défaut de
paiement, paiement tardif, etc.) ;
- Les amendes et transactions douanières ;
- Les amendes pour infraction au code de la route, etc.…
- Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par reprises dans les autres
rubriques.
Remarque
Les pénalités contractuelles
Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne sanctionne pas des manquements
à des obligations légales.
A l’exception de l’IBS lui-même, en principe, tous les impôts et taxes à la charge de l’entreprise, mis en recouvrement
au cours de l'exercice, sont déductibles dans la mesure où ils satisfont aux règles générales de déduction.
Ainsi, la taxe foncière relative aux propriétés affectées à l’exploitation est déductible, par contre, celle qui concerne les
logements de fonction, est exclue.
Certaines taxes ont été exclues de cette déductibilité par les textes qui les ont instituées.
Il est en ainsi des taxes suivantes :
- Taxe de formation et taxe d’apprentissage (instituées par l’article 54 modifié et complété de la loi de finances 1990) ;
- Taxe sur les véhicules de luxe (instituée par l’article 26 LFC 2010) : 300.000 DA & 500.000 DA.
PROVISIONS
Article 141-5 du CIDTA
Les provisions constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers
nettement précisées et que des événements en cours rendent probables, à condition qu’elles aient été effectivement
constatées dans les écritures de l’exercice et figurent au relevé des provisions prévu à l’article 152.

150
Les établissements de banque ou de crédit effectuant des prêts à moyen ou à long terme, ainsi que les sociétés
autorisées à faire des opérations de crédit foncier sont admis à constituer, en franchise d’impôt sur les bénéfices des
sociétés, une provision destinée à faire face aux risques particuliers afférents à ces prêts ou opérations et dont la
dotation annuelle ne peut excéder 5% du montant des crédits à moyen ou à long terme utilisés.
Les entreprises consentant des crédits à moyen terme pour le règlement des ventes ou des travaux qu’elles effectuent à
l’étranger, sont admises à constituer, en franchise d’impôt sur les bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire
face aux risques particuliers afférents à ces crédits et dont la dotation annuelle, pour chaque exercice, ne peut excéder
2% du montant des crédits à moyen terme figurant au bilan de clôture de l’exercice considéré et afférents à des
opérations effectuées à l’étranger dont les résultats entrent dans les bases de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet au
cours de l’exercice suivant celui de leur constitution, sont rapportées aux résultats dudit exercice.
Lorsque le rapport n’a pas été effectué par l’entreprise elle même, l’administration procède aux redressements
nécessaires.
Dans le cas de transformation d’une société par actions ou à responsabilité limitée en une société de personnes, les
sommes antérieurement admises en franchise d’impôt sous forme de provisions sont, lorsqu’elles n’ont pas reçu un
emploi conforme à leur destination, réintégrées dans le bénéfice de l’exercice au cours duquel s’est produite la
transformation de la société.
Remarque
La distinction faite dans le nouveau SCF entre provisions et pertes de valeurs n’a pas été suivie, au plan fiscal, d’une
refonte des règles applicables.
Par conséquent, celles définies pour les provisions pour continuent à s’appliquer aux pertes de valeurs.
Il est rappelé que pour être déductibles, les provisions et pertes de valeur doivent obéir aux conditions suivantes :
1)- Etre nettement précisées ;
2)- Porter sur d/pertes ou charges probables ;
3)- La dépréciation doit résulter d’événements survenus à la clôture de l’exercice ;
4)- Se rapporter à une charge elle-même déductible ;
5)- Etre effectivement comptabilisées ;
6)- Figurer sur l’état à joindre à la déclaration annuelle.
Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit, sociétés autorisées à faire
des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits pour le règlement des ventes ou de travaux qu'elles
effectuent à l'étranger).
Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit, sociétés autorisées à faire
des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits pour le règlement des ventes ou de travaux qu'elles
effectuent à l'étranger).
AMORTISSEMENTS (CID – Art. 141-2)
Article 141-3 du CIDTA
Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis d’après les usages de
chaque nature d’industrie, de commerce ou d’exploitation prévus par voie réglementaire, et conformément aux
dispositions de l’article 174.
- Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme charge
déductible de l’exercice de leur attachement.
Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
- Toutefois, la base de calcul des annuités d’amortissement déductibles est limitée pour ce qui est des véhicules de
tourisme à une valeur d’acquisition unitaire de 1.000.000 DA.
Ce plafond de 1.000.000 DA ne s’applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l’outil principal de l’activité de
l’entreprise.
- La base d’amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et servant à une activité admise à
la T.V.A est calculée sur le prix d’achat ou de revient hors T.V.A.
- Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A est calculée T.V.A comprise.
L’amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire.

151
Toutefois, les contribuables peuvent, dans les conditions fixées par l’article 174 paragraphes 2 et 3, pratiquer
l’amortissement dégressif ou l’amortissement progressif.
Dans le cadre de contrat de crédit-bail, l’amortissement est calculé sur une période égale à la durée du contrat de crédit-
bail.
Remarque
La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est limitée à une valeur
d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ;
Exemple
Comptabilisation d’une dotation d’amortissement de 240.000,00 pour un véhicule de tourisme acquis en date du 07
Janvier 2015 pour le prix de 1.200.000.00 amortissable en cinq (05) années selon le système linéaire.
Calcule
Déduction faite 240 000.00
Prix d’acquisition 1 200 000.00
Amortissement autorisé sur 1 000 000.00
Montant 1 000 000.00 X 20% = 200 000.00
Réintégration 240 000.00 – 200 000.00 = 40 000.00
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise.
Remarque
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme charge
déductible de l’exercice de leur attachement ;
Exemple
Acquisition d’une photocopieuse pour 28 000.00
1)- Vous pouvez l’amortir
2)- Ou constaté comme charge
-Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
Par ailleurs, il est rappelé qu’au plan fiscal, les dispositions de l’article 174 du CID fixent des conditions pour le
recours aux méthodes d’amortissement autres que le système linéaire.
Dans la mesure où ces conditions ne sont pas respectées, la dotation admise en déduction est égale à celle obtenue
suivant ce système.
L’excédent d’amortissement qui a été comptabilisé est réintégré et l’insuffisance est déduite.
Le montant de cette régularisation est déterminé dans le tableau n°5 de la liasse.
SALAIRES DU CONJOINT
Article 168 du CIDTA
Le salaire du conjoint de l’exploitant d’une entreprise individuelle, d’un associé ou de tout détenteur de parts sociales
dans une société, servi au titre de sa participation effective et exclusive à l’exercice de la profession, n’est déductible du
bénéfice imposable qu’à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle
ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations
familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
En tout état de cause, l’abattement précité ne saurait être inférieur au salaire national minimum garanti.
Remarque
Le salaire du conjoint de l’exploitant servi au titre de sa participation effective au travail, n’est déductible du bénéfice
imposable qu’à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle ou
occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations et autres prélèvements sociaux en
vigueur.
Exemple
Le salaire du conjoint de l’exploitant servi au titre de sa participation effective au travail est de 100 000.00 par mois,
Le salaire d’un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail est de
60 000.00 par mois
La partie non déductible est de 100 000.00 - 60 000.00 = 40 000.00
A réintégré au bénéfice = 40 000.00 X 12 = 480 000.00
Charges des immeubles non affectés à l’exploitation

152
Article 169 du CIDTA
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1996, 18 de la loi de finances 1997, 13 de la loi de finances 1998, 3 de
la loi de finances 2004,13, 16 de la loi de finances 2007, 8 de la loi de finances complémentaire 2009, 11 de la loi de
finances 2010 et 9 de la loi de finances 2014.
1)- Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à
l’exploitation;
Remarque
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en règlement d’une dette de
crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des charges locatives et donc admises en déduction pour la
détermination de l’assiette de l’IBS (article 53 de la loi de finances 2014).
Sont concernées, les charges de toutes natures afférentes aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à
l'exploitation.
Il est précisé que les logements de fonction, à l’exception des logements d’astreinte, ne sont pas considérés comme
affectés directement à l'exploitation.
Par conséquent, les charges y afférentes doivent être réintégrées, sauf si elles ont été soumises à l’IRG salaires au titre
des avantages en nature conformément aux dispositions des articles 69 à 72 du CIDTA.
Exemple
Un contribuable a loué, durant l'année 2015, son appartement pour usage d'habitation à une SARL pour un montant
annuel de 1 080.000.00, soit 90.000.00 le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 080 000.00.
IRG/revenu foncier dû 1 080 000.00 X 15% = 162 000.00 (caractère professionnel faite a des commerçants, sociétés
etc.)
La SARL réglerait l’IRG dans la catégorie des salaires suivant barème sur le montant
90 000.00. (Avantage en nature)
Droit = 90 000.00 (barème) = 20 500.00
Année = 20 500.00 X 12 = 246 000.00
Est ainsi déduite au titre des avantages en nature
CADEAUX (CID - art. 169-1)
Article 169-1- 2éme paragraphe du CIDTA
- les cadeaux de toute autre nature, à l’exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur unitaire ne
dépasse pas 500 DA, les subventions et les dons à l’exception de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire, lorsqu’ils ne dépassent pas un montant annuel d’un million de
dinar
Remarque
Les cadeaux sont admis en déduction uniquement lorsqu’ils ont un caractère publicitaire et dans la limite d’une valeur
unitaire ne dépassant pas 500 DA.
Exemple,
Il a été distribué 400 agendas d’une valeur unitaire de 800 DA,
400 X 800.00 = 320 000.00 (1)
Déduction autorisé
400 X 500.00 = 200 000.00 (2)
Il conviendra de réintégrer
(1) – (2) = 320 000.00 – 200 000.00 = 120 000.00
Frais de réception
Article 169-1 3éme paragraphe du CIDTA
les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d’hôtel et de spectacle, à l’exception de ceux dont les montants
engagés sont dûment justifiés et liés directement à l’exploitation de l’entreprise.
Remarque
i)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de l'entreprise;

153
ii)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes;
iii)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise;
iv)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés.
Remarque
Une ETB qui réalise un chiffre d’affaires de 18 000 000.00, présente une facture des frais de restauration hôtel
Sheraton pour 1 000 000.00, il s’agit la d’une charge exagéré ne peut être admise en déduction car n’est pas exposé
dans l’intérêt de gestion normale de l’entreprise.
SPONSORING & PARRAINAGE
Article 169-2 du CIDTA
2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités sportives et de la promotion
des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d’être
dûment justifiées à hauteur de 10% du chiffre d’affaires de l’exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la
limite d’un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Remarque
Sont déductibles uniquement les charges de sponsoring, patronage et parrainage consacrées aux activités sportives et
de promotion des initiatives de jeunes, dans la limite de 10% du chiffre d'affaires de l'exercice et d'un plafond annuel
de 30.000.000 DA.
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de l’IBS, a réalisé au titre de
l’exercice 2015, un chiffre d’affaires de 50.200.000,00 DA et un bénéfice de 1.600.000,00 DA.
Comptabilisation d’un montant de 30.000.000,00 représentant les frais de sponsoring d’une équipe sportive.
Chiffre d’affaires = 50.200.000,00 DA
Les 10% = 5 020 000.00
A réintégré 30 000 000.00 – 5 020 000.00 = 24 980 000.00
Cotisations & Dons (art.169-1 du CID)
Article 169-1 du CIDTA
Les cotisations personnelles aux dirigeants et aux associés doivent être réintégrées.
Il en est de même des subventions, et des dons à l’exception de ceux consentis au profit des établissements et
associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant annuel de 1.000.000 DA.
Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant pour objet
Article 169-2 -2éme paragraphe
- la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise en valeur des monuments et
sites historiques classés;
- la restauration et la conservation des objets et collections de musées ;
- la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se rapporte au patrimoine historique
matériel et immatériel ;
- la revivification des fêtes traditionnelles locales.
- les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la mise en valeur du patrimoine
culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des langues nationales.
FRAIS RECHERCHE/DEVELOPPEMENT: (art. 171- du CID)
Modifié par l’article 9 de la loi de finances complémentaire 2009, et modifié par l’article 4 de la loi de finance pour
2016
Sont déductibles du revenu ou du bénéfice imposable, jusqu’à concurrence de dix pour cent (10%) du montant de ce
revenu ou bénéfice, dans la limite d’un plafond de cent millions de dinars (100.000.000 DA), les dépenses engagées
dans le cadre de la recherche développement au sein de l’entreprise, à condition que le montant admis en déduction soit
réinvesti dans le cadre de la recherche scientifique.
Les montants réinvestis doivent être déclarés à l’administration fiscale et également à l’institution nationale chargée du
contrôle de la recherche scientifique.
Les activités de recherche développement en entreprise sont définies par un arrêté conjoint du ministre chargé des
finances, du ministre chargé de la recherche scientifique.
Remarque

154
Sont déductibles à concurrence de 10% du bénéfice et dans la limite d’un plafond de 100.000.000 DA. En outre, le
montant admis en déduction doit être réinvesti dans la recherche.
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de l’IBS, a réalisé au titre de
l’exercice 2015, un chiffre d’affaires de 1 250.200.000,00 DA et un bénéfice de 221.600.000,00 DA.
Comptabilisation d’un montant de 50.000.000,00 représentant les frais de recherche et développement.
Bénéfice = 221 600 000.00
Les 10% = 22 160 000.00
A réintégré 50 000 000.00 – 22 160 000.00 = 27 840 000.00
IMPOT SUR LES BENEFICES DE STES IBS:
Le point de départ pour le calcul du résultat fiscal est le résultat net de l’exercice qui tient compte de l’impôt sur les
bénéfices.
Celui-ci n’étant pas déductible conformément aux dispositions de l’article 141-4 du CID, il y a lieu, pour la
détermination du résultat fiscal, de le réintégrer.
Bien entendu, il en est de même pour l’impôt différé, si la variation correspond à un solde créditeur, son montant sera
porté en moins.
AMORTISSEMENT DES BIENS EN CREDIT BAIL (LEASING) :
(ART 53 LF 2014)
Dans ces opérations, le crédit bailleur est réputé fiscalement propriétaire du bien loué.
Il est tenu de l'inscrire en tant qu'immobilisation et pratiquer l’amortissement fiscal sur la base de l'amortissement
financier du crédit-bail.
Les loyers perçus sont constatés en tant que produits.
Le crédit-preneur est réputé fiscalement locataire du bien loué.
Les loyers qu’il paie sont constatés en tant que charges.
AUTRES REINTEGRATIONS:
Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par reprises dans les autres
rubriques.
C’est le cas notamment des éléments suivants :
- Les droits aux congés payés acquis à la date de clôture puisque l’Administration considère que les charges
correspondantes sont déductibles dans l’exercice au cours duquel le salarié est censé prendre son congé;
- La plus value résultant de la réévaluation d’immobilisations, à la date d’entrée du nouveau système comptable
financier, sera rapportée au résultat fiscal dans un délai maximum de cinq (5) ans;
- Le supplément des dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation sera rapporté au résultat de
l’année.
PLUS VALUES S / CESSIONS ELEMENTS D’ACTIF IMMOBILISÈ
Article 173 du CIDTA
1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l’actif immobilisé dans le
cadre d’une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans l’exercice d’une activité professionnelle, à
rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l’article
précédent :
- s’il s’agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %;
- s’il s’agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
2)- Par dérogation aux dispositions de l’article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d’exploitation
des éléments de l’actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel
elles ont été réalisées, si le contribuable prend l’engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant
l’expiration d’un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-
values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l’exercice au cours duquel les plus-values
ont été réalisées.

155
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont
considérées comme affectées à l’amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de
revient pour le calcul des amortissements et des plus-values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel a expiré le délai ci-
dessus.
3)- crée par l’article 19 de la loi de finances 1997.
Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d’un même groupe, telles que définies à l’article 138 bis, ne sont
pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.96
4)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit preneur au crédit bailleur dans un contrat
de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
5)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit bailleur au profit du crédit-preneur au
titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
Remarque
les modalités d’imposition des PV sur cessions d’éléments d’actif immobilisé dépendent de la nature des plus -
values:
- S'il s'agit de plus-values à court terme, proviennent de la cession d'éléments acquis ou créés depuis 3 ans, maximum,
leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70% ; donc abattement de 30%
- S'il s'agit de plus-values à long terme, qui proviennent de la cession d'éléments acquis on créés depuis plus de 3 ans,
leur montant est compté pour 35%, donc abattement de 65%
Produits et PV de cession d’actions et titres assimilés
Selon l’art 46 de la LF 2009, sont exonérés de l’IRG et de l’IBS, pour une période de 5 ans à compter du 01/01/2009,
les produits et les PV de cession des actions et titres assimilés cotés en bourse ainsi que ceux des actions ou parts
d'organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVP).
Cette disposition est reconduite pour une nouvelle période de 5 années à compter du 01/01/2014.
Revenus provenant de distributions de bénéfices soumis à l’IBS
Article 147 bis
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1999 et 19 de la loi de finances pour 2003
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l’impôt sur les bénéfices des sociétés ou
expressément exonérés ne sont pas compris dans l’assiette de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le bénéfice de ces dispositions n’est accordé que dans le cas des revenus régulièrement déclarés.
Remarque
Pour éviter les impositions successives, en application des dispositions de l’art 147 bis-CID, les revenus provenant de
la distribution de bénéfices ayant été soumis à l’IBS ou expressément exonérés, ne sont pas compris dans l’assiette de
l’IBS.
AMORTISSEMENTS LIES AUX OPERAT. CREDIT (Bailleur)
Dans les opérations de crédit-bail, au plan fiscal, le bailleur est réputé disposer de la propriété des biens en location et à
ce titre, il a le droit de déduire les amortissements correspondant aux biens en location (article 53 de la loi de finances
2014).
Remarque
Il s’agit d’une infraction par rapport au SCF
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en règlement d’une dette de
crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des charges locatives et donc admises en déduction pour la
détermination de l’assiette de l’IBS (article 53 de la loi de finances 2014).
IMPUTATION DES DEFICITS ANTERIEURS
Article 147 du CIDTA
Modifié par l’article 10 de la loi de finances 2010.
En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme charge de l’exercice suivant et déduit du
bénéfice réalisé pendant ledit exercice.

156
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l’excédent du déficit est
reporté successivement sur les exercices suivants jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Remarque
Un déficit subit au cours de l’exercice 2014 pourra être reporté sur l’exercice 2016 et en tant que de besoin, sur les
exercices 2016, 2017, 2018 et 200119
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report
s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des déficits, afin de faire apparaître les
déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.
Après avoir ajouté au résultat comptable les réintégrations et opéré les déductions on obtient le résultat fiscal. Si ce
résultat est bénéficiaire, pour obtenir le montant de la base imposable, il convient d’imputer éventuellement les déficits
antérieurs et ce, en application des dispositions de l’article 147 du CID.
Le déficit d’un exercice est considéré comme charge de l’exercice suivant.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour absorber le déficit, le solde est reporté successivement sur les exercices suivants
jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Ainsi, pour l’exercice 2015, il est possible d’imputer les déficits des exercices 2011 à 2014.

Quelles sont les méthodes de paiement de l’IBS ?


Le paiement de l’IBS s'effectue selon deux modalités:
Système des paiements spontanés (acomptes provisionnels) :
Ce mode constitue l'outil principal de paiement de l’IBS. Selon ce système l’IBS doit être calculé par le contribuable lui
même et versé spontanément à la caisse du receveur des impôts sans émission préalable d'un rôle par les services des
impôts.
Système des retenues à la source :
Ce système concerne un certain nombre de revenus relevant de l’IBS, à savoir:
-Les revenus réalisés par des entreprises étrangères ;
-Les revenus de capitaux mobiliers ;
-Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires, meeting, de salles ou aires ainsi
que l'organisation de fêtes foraines.
i)- Le paiement spontané :
Le système des paiements spontanés comporte trois acomptes provisionnels qui doivent être versés au cours de
l'exercice lui - même et un solde de liquidation à verser après la clôture de l’exercice.
Les acomptes :
Sont versés dans les délais suivants:
- 1er acompte : du 20 février au 20 mars;
- 2ème acompte : du 20 mai au 20 juin;
- 3ème acompte : du 20 octobre au 20 novembre ;
- Le solde de liquidation : au plus tard le 30 avril de l'année suivante.
Le calcul des acomptes :
Les acomptes provisionnels sont calculés et versés à la caisse du receveur des impôts du lieu d'imposition dont relève la
société sans avertissement préalable.
Les acomptes doivent être calculés sur la base du bénéfice imposable au taux normal de l'exercice précédent (celui- ci
est appelé "exercice de référence»).
L'exercice de référence peut être constitué par :
- le bénéfice du dernier exercice clos à la date de son échéance.
- le bénéfice de la dernière période d'imposition lorsque, aucun exercice n'a été clos au cours d'une année.
- le bénéfice rapporté à une période de 12 mois, en cas d'exercice d'une durée inférieure ou supérieure à un (01) an.
Le montant de chaque acompte est égal à 30% de l'impôt afférent au bénéfice de référence
Le premier acompte exigible au titre d'un exercice est calculé sur la base du bénéfice imposable au taux normal de
l'avant dernier exercice clos, le montant de cet acompte est régularisé lors du versement du prochain acompte.
En ce qui concerne les entreprises nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30% de l'impôt calculé sur le produit
évalué à 5% du capital social appelé.

157
En cas de changement du lieu d'imposition après l'échéance du premier acompte, les acomptes suivants doivent être
versés à la caisse du receveur des impôts habilité à percevoir le premier acompte.
Remarque
COMMENT CALCULER LES ACOMPTES AU TITRE D’UNE ANNEE
Si vous n’avez pas arrête votre bilan 2015 vous permettant de connaitre le résultat, il y a lieu de prendre comme
1er acompte provisionnel 2016, le montant arrondi éventuellement du 3eme acompte 2014 que nous fixons par exemple
à 5 542 000.00 et vous devez réajuster le montant lors du paiement du 2eme acompte
2015.
EXEMPLE
1) -Paiement du 1er AP 2016
3° AP 2014 = 5 542 300 DA (c’est ce montant que vous êtes censé déclarer comme 1er AP 2016)
Résultat fiscal net 2015 (selon tableau n° 09 de la liasse) = 80 000 000.00
IBS = 80 000 000.00 x 23% = 18 400 000.00
Montant de chacun des acomptes en 2015
18 400 000 X 30% = 5 520 000 DA
2- paiement du 2° AP 2016 avec réajustement du 1° AP 2016
a)-Différence de réajustement
Soit 5 520 000.00 - 5 542 300.00 = - 22 300.00
b)- Paiement du 2° AP 2015 avec la différence de réajustement
Soit : 5 520 000.00 - 22 300.00 = 5 497 700.00
3- paiement du 3° AP 2015
= 5 520 000.00
4- Vérification des paiements effectuent des 03 AP 2015
1° AP = 5 542 300.00 AP
2° AP = 5 497 700.00 AP
3° AP = 5 520 000.00 AP
Total = 16 560 000.00
Ou encor 5 520 000.00 X 3 = 16 560 000.00 DA
Le solde de liquidation :
Le contribuable procède spontanément à la liquidation et au versement de son solde sans avertissement préalable au
plus tard le jour de la remise de la déclaration annuelle.
Le solde de liquidation résulte de la différence entre :
Le montant de l'impôt calculé sur la base du bénéfice de l'exercice considéré ;
Et,
Le montant des acomptes provisionnels versés ;
Cette déduction fait apparaître :
- Soit un complément d'impôt à acquitter;
- Soit un excèdent de versement qui est reporté sur le prochain versement.
Le paiement du solde se fait au moyen de la déclaration G n°50
Lorsque l’entreprise a bénéficié d’une prorogation de délai de dépôt de la déclaration, le délai de règlement du solde de
liquidation est reporté d’autant.
L’imposition résultant de la déclaration annuelle fait l’objet d’un rôle de régularisation mentionnant, le montant total de
l’impôt éludé y compris les pénalités éventuelles pour absence de paiement de tout ou partie d’un acompte, de
production tardive de la déclaration, pour insuffisance de déclaration, ainsi que la majoration de 10% encourue pour
non-paiement des sommes dues.
ii)- La retenue à la source :
Retenue opérée sur les revenus des entreprises étrangères :
L'IBS est retenu par l'opérateur économique Algérien au moment de chaque paiement effectué au profit de la société
étrangère.

158
Cette retenue doit être acquittée avant le 21 du mois suivant celui du paiement, à la caisse du receveur des impôts du
lieu de réalisation de l'opération, du bureau de représentation ou du principal établissement de la société étrangère en
Algérie.
Remarque :
Conformément aux dispositions de l’article 31 de la loi de finances complémentaire pour 2009, les impôts, droits et
taxes dus dans le cadre de l’exécution d’un contrat et légalement incombant au partenaire étranger, ne peuvent être pris
en charge par les institutions, organismes publics et entreprises de droit algérien.
Ces dispositions s’appliquent aux contrats conclus à compter de la date de promulgation de la loi de finances
complémentaire pour 2009.
Les avenants aux contrats initiaux sont considérés comme nouveaux contrats pour l’application des présentes
prescriptions.
Retenue applicable aux revenus des capitaux mobiliers:
Revenus des valeurs mobilières:
Les débiteurs qui distribuent des revenus des valeurs mobilières doivent opérer, au titre de l’IBS, une retenue sur
chaque paiement effectué et la verser à la caisse du receveur des impôts dont ils relèvent dans les vingt premiers jours
du mois suivant celui du paiement.
En cas de transfert de fonds au profit de bénéficiaires de revenus de valeurs mobilières dont le siège social est situé
hors d'Algérie, les établissements bancaires doivent s'assurer préalablement que les obligations fiscales incombant au
débiteur ont été remplies.
Ils sont tenus, notamment, de joindre au dossier de transfert, une attestation délivrée par le receveur des impôts
territorialement compétent qui justifie le versement de la retenue à la source.
Revenus des créances, dépôts et cautionnement :
Les banques, sociétés de crédit et autres débiteurs qui paient des intérêts doivent effectuer au titre de l’IBS, une retenue
à la source sur le total des sommes payées pendant chaque mois et la verser dans les vingt (20) premiers jours du mois
suivant, à la recette des impôts dont relève leur siège.
Les locations de salles ou aires :
Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires, meetings, de salles ou aires ainsi
que l'organisation de fêtes foraines (10% crédit d'impôt).
Cet acompte est calculé sur le montant brut des recettes réalisées au courant du mois et doit être versé à la recette des
impôts du lieu de situation de la salle ou de l'aire, dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui au courant
duquel ont été réalisées les recettes.
Remarque :
Le montant de l’impôt dû par les sociétés au titre de l’IBS ne peut être inférieur pour chaque exercice, et quel que soit
le résultat réalisé à 10.000 DA.

Pouvez-vous énumérer les produits divers imposables à l’IBS ?


Parmi les produits imposables, il y a lieu de citer, notamment :
- Les remises de dettes consenties par les créanciers de l'entreprise.
- Les dégrèvements accordés au titre d'impôt antérieurement admis dans les charges déductibles et dont le montant doit
être compris dans les recettes de l'exercice au cours duquel le bénéficiaire est avisé de leur ordonnancement.
- Les bénéfices de change traduit par les écarts de conversion des devises, et qui sont déterminés à la clôture de chaque
exercice en fonction du dernier cours de change.
- Les indemnités diverses telles que les indemnités d'assurance allouées à la suite d'un vol de tout ou partie d'un stock
de marchandises.
Toutefois ne constitue pas une recette imposable l'indemnité d'assurance perçue par une entreprise à titre de
compensation d'une partie ou d'une charge qui n'est pas par nature déductible, telle que les pénalités d'assiettes.
N°843 /MF/DGI/DCTX/SDCTX/ IR du 16 Juin 2001
Objet : Contentieux -Dégrèvements sur impôts déductibles.
En application des dispositions de l'article 141.4 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA), les impôts et
taxes qui se rapportent à l'exploitation des entreprises soumises au régime du réel constituent des charges déductibles
pour le calcul de leur résultat fiscal.

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Tel est le cas notamment du la TAP et de la taxe foncière relative aux immeubles figurant au bilan.
Lorsque ces entreprises obtiennent des restitutions ou réductions au titre de ces impôts (droits en principal)
antérieurement déduits de leurs résultats, les dégrèvements ainsi obtenus constituent des produits imposables à rattacher
à l'exercice au cours duquel ils ont été ordonnancés et c’est conformément aux dispositions de l'article susvisé.
Si par exemple une société obtient en 2003 un dégrèvement de 100.000 DA de TAP de l'année 2001, cette somme doit
être rajoutée aux résultats de l'exercice 2003 imposables en 2004.
En revanche, si l'impôt n'est pas déductible, un dégrèvement ultérieur ne sera pas imposable. Tel est le cas, lorsqu'un
contribuable obtient un dégrèvement en matière d'IBS ou IRG puisque ces impôts ne sont pas déductibles.
Le traitement fiscal précisé ci -dessus s'applique également aux remises ou modérations accordées à titre gracieux sur
les droits en principal relatifs aux impôts en cause.
En pratique, il a été relevé que certains contribuables, bénéficiant de dégrèvements , de remises ou modérations de
droits en principal au titre de ces impôts, ne procèdent pas à la passation des écritures comptables devant constater le
produit réalisé, par son enregistrement au crédit du compte 798 « produits exceptionnels ».
Cette écriture comptable corrigeant à la hausse le montant de l'assiette IBS/IRG initialement déclarée, a pour effet de
rétablir la situation fiscale de l'entreprise au regard de ces impôts.
Aux fins de s'assurer du respect de l'obligation comptable décrite ci-dessus, il y a lieu d'inviter les gestionnaires à
effectuer systématiquement un rapprochement entre les dégrèvements accordés et les bilans fiscaux souscrits
postérieurement à l’année de l’ordonnancement de ces décharges.
A titre indicatif, un dégrèvement ordonnancé au cours de l’année 2003 repris dans les écritures comptables de 2003 doit
figurer dans le bilan fiscal 2004.
A ce titre, il est signalé que la prescription quadriennale ne commence à courir qu'à compter de la date de
l'ordonnancement du dégrèvement.
Ainsi, pour une TAP afférente à l'année 1997 dégrevée en 2003, non comptabilisée au titre du même exercice, le
service d'assiette pourra exercer son droit de reprise jusqu'au 31.12.2007.
Dans le cas où les montants des dégrèvements s'avèrent non enregistrés en comptabilité, il conviendra de procéder,'
dans le cadre de la procédure contradictoire, aux régularisations qui s'imposeraient lesquelles devront entraîner des
rappels de droits IBS/IRG assortis des pénalités correspondantes.
Pour ce faire, la Direction des Impôts dressera, par inspection et pour chaque exercice, un état établi selon le modèle ci-
joint, faisant ressortir les dégrèvements/remises ou modérations accordées à chaque contribuable en matière d'impôts
professionnels, pour l'ensemble de la période non touchée par la prescription décomptée - faut il le rappeler - à partir de
la date de l'ordonnancement de ces décharges .
Cet état parvenu à l'inspection compétente fera l'objet d'exploitation ponctuée, le cas échéant, par les rappels de droits
IBS/IRG correspondants à porter sur ledit état qui doit être retourné, à la Direction, à l'issue de l'opération de contrôle.
Enfin, il est précisé que cette opération doit concerner également les professions libérales relevant du régime de la
déclaration contrôlée.
Vous voudrez bien, veiller à l'application des instructions qui précèdent et me faire part, en temps opportun, des
difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution.

Un EURL qui à déposée sa déclaration d’existante le 09/02/2016, notre capital sociale est 15 000 000.00, doit on
réglé le premier acompte 2016, et sur quelle bases ?
La réponse à votre question est régie par l’article 356-4 du CIDTA qui rédigé comme suit :
Article 356
Modifié par les articles 24 de la loi de finances 1999, 17 de la loi de finances pour 2000, 14 de la loi de finances
2002, 31 de la loi de finances 2003, 20 de la loi de finances 2009, 18 de la loi de finances 2011 et 4 de la loi de
finances 2013.
4)- En ce qui concerne les entreprises précitées nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30 % de l’impôt
calculé sur le produit évalué à 5 % du capital social appelé.
La base de calcule est déterminé comme ci après :
Capital social = 15 000 000.00 X 5 % = 750 000.00
1èr acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00
2ème acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00

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3ème acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00
Remarque
Vous avez quatre possibilités
1)- réglé le montant des acomptes, en cas de réalisation d’un bénéfice supérieur à (750 000.00/26 %) = 2 884 615.00,
vous aurez un solde à régler au plut tard le 30/04/2017 et ce conformément à l’article 256-6 du CIDTA (La
liquidation du solde de l’impôt est opérée par ces contribuables et le montant arrondi au dinar inférieur est
versé par eux - mêmes sans avertissement préalable également, sous déduction des acomptes déjà réglés, au plus
tard le jour de la remise de la déclaration prévue à l’article 151 du code des impôts directs et taxes assimilées.)
2)- réglé le montant des acomptes, en cas de réalisation d’un bénéfice inferieur à (750 000.00/26 %) = 2 884 615.00,
vous aurez un solde négatif qui vous permis de régler les acomptes de 2017 et ce conformément à l’article 256-6 3ème
paragraphe (si les acomptes payés sont supérieurs à l’IBS dû de l’exercice, la différence donne lieu à un excédent
de versement qui peut être imputé sur les prochains versements en matière d’acomptes.)
3)- réglé le 1èr acompte et conformément à l’article 356-5 3ème paragraphe (en outre, le contribuable qui estime que
le montant des acomptes déjà versés au titre d’un exercice est égal ou supérieur à l’impôt dont il sera finalement
redevable pour cet exercice peut se dispenser d’effectuer de nouveaux versements d’acomptes en remettant au
receveur des contributions diverses, quinze (15) jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à
effectuer, une déclaration datée et signée.), demander la dispense d’effectuer le 2ème et 3ème acompte
4)- ne pas réglé le montant des acomptes et subir la majoration encourue de 10 %, est égale à (750 000.00 X 10 %) =
75 000.00, et ce conformément à l’article 256-8 du CIDTA (ainsi que la majoration de 10 % encourue pour non-
paiement des sommes dues)
A vous de choisir et bonne chance

Quelle est la notion de territorialité de l’IBS, existe-t-ils des exceptions qui déroge à cette règle ?
Pour être assujettis à l’IBS, les bénéfices ou revenus imposables doivent avoir été réalisés en Algérie.
Ces bénéfices doivent provenir, en outre, de l’exercice d’une activité imposable de manière habituelle.
Sont notamment considérés comme bénéfices réalisés en Algérie :
i)- Les bénéfices provenant de l’exercice habituel d’une activité à caractère industriel, commercial ou agricole même en
absence d’un établissement stable.
ii)- Les bénéfices d’entreprises utilisant en Algérie le concours de représentants n’ayant pas une personnalité
professionnelle distincte de ces entreprises, dans ce cas, la société est réputée effectuer elle-même les opérations à partir
de son principal établissement.
Par contre, si le représentant est doté d’une personnalité professionnelle indépendante, comme par exemple le courtier
ou le commissionnaire, la société est considérée comme n’ayant pas effectué personnellement les opérations.
Elle ne serait donc pas imposable.
iii)- Les bénéfices d’entreprises qui, sans posséder en Algérie d’établissement ou représentant désigné y pratiquent
néanmoins, directement ou indirectement, une activité se traduisant par un cycle complet d’opérations commerciales
(ex : opérations d’achat -revente).
Dans cette situation, l’administration fiscale invite les sociétés concernées à désigner un représentant en Algérie pour
accomplir en leur lieu et place les formalités nécessaires : domiciliation, déclaration, paiement de l’impôt etc.

Qu’entendons-nous par notion de période d’imposition ?


L'IBS est un impôt annuel, établi sur l'ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et autres personnes
morales, au titre de l'exercice précédent.
La période dont les résultats servent de base à l'impôt est constituée en principe, par l'exercice comptable de l'entreprise.
Dans la pratique, les cas suivants peuvent se présenter:
1er CAS:
L’exercice comptable coïncide avec l'année civile :
Exemple:
Du 1er Janvier 2015 au 31 Décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2015.
2ème CAS:

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L’exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année Civile :
1er exemple :
Un bilan est arrêté au 31 juillet de l'année 2015, le contribuable est imposé en 2016 au titre de 2015 à raison des
résultats de la période allant du 1er août 2014 au 31 Juillet 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
2ème exemple :
L’exercice comptable est inférieur ou supérieur à 12 mois.
Exercice supérieur à 12 mois:
Du 1er août 2014 au 31 Décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
Exercice inférieur à 12 mois:
Du 01 Juillet 2015 au 31 Décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
Ces deux dernières hypothèses permettent le passage d'un exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année civile à
l'exercice correspondant à l'année civile.
3ème CAS:
Aucun bilan n'a été dressé au cours de l'année (Cas d'une entreprise nouvelle).
Début d'activité le 01 Octobre 2014;
Bilan du 1er octobre 2014 au 31 décembre 2015.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016.
Cependant, le résultat de ce bilan sera réduit de celui ayant fait l'objet d'une imposition provisoire au titre de l'année
2012/2014, c'est à dire pour la période de trois mois.
4ème CAS: deux ou plusieurs bilans ont été dressés
L’impôt est assis sur la somme algébrique des résultats accusés par ces bilans.
Les entreprises qui veulent clore leur exercice à une date autre que le 31 Décembre, doivent solliciter une dérogation
qui est accordée par le Ministre des Finances après avis du conseil supérieur de Comptabilité.

Les impôts différés sont il prit en considération dans le calcul du résultat fiscal ?
Non un impôt différé correspond à un montant d'impôt sur les bénéfices payables (impôt différé passif) ou recouvrables
(impôt différé actif) au cours d'exercices futurs.
Remarque
INITIATION AUX IMPOTS DIFFERES
Si les impôts différés constituent une notion comptable familière dans l’environnement anglo-saxon, ils sont encore
souvent perçus comme un sujet très technique, abstrait voire anxiogène dans la mesure où leur introduction est plus
récente.
Il n’en demeure pas moins que leur compréhension est primordiale pour obtenir une lecture pertinente des états
financiers consolidés ou des reportings ; qu’ils soient établis en IFRS, selon le référentiel algérien.
Cette initiation aux impôts différés vise donc à les rendre plus accessibles en ne perdant jamais de vue qu’il ne s’agit «
que » de provisions pour impôts/économies d’impôts futurs.
1)- L’utilité des impôts différés
Alors que le référentiel comptable relatif aux comptes individuels ne reconnaît que l’impôt exigible (l’IS déterminé à
partir du bénéfice fiscal), les référentiels internationaux et le référentiel applicable aux comptes consolidés adoptent une
approche de l’impôt qui s’appuie sur le principe du rattachement des charges et des produits.
Ainsi tout produit taxable donnera lieu à constatation d’un impôt tandis que toute charge déductible donnera lieu à
constatation d’une économie d’impôt indépendamment des distorsions entre la comptabilité et la fiscalité
(déductions/réintégrations extracomptables) qui entraînent des décalages dans le temps entre le traitement comptable et
le traitement fiscal.
En résumé, l’impôt exigible correspond à l’impôt calculé sur la base du résultat fiscal, tandis que l’impôt différé qui
s’appuie sur le résultat comptable
vient corriger les distorsions nées des différences dans le temps entre ces deux résultats.
Par conséquent, la charge d’impôt est constituée :

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- de l’impôt exigible
- de l’impôt différé
L’impôt exigible
Pour l’exercice N, il s'agit de l'impôt relatif au bénéfice fiscal de l’exercice N déterminé en Algérie à partir du tableau
09 de la liasse fiscale.
Exemple :
En N une entreprise dégage un résultat comptable avant impôt de 100.000.00 qui comprend une dotation aux provisions
pour risques de 20.000.00 qui est réintégrée fiscalement.
- Le résultat fiscal est alors de 120.000 (120.000 + 20.000)
- Compte tenu d'un taux d'impôt sur les bénéfices de 23%, l'impôt exigible s'élève à 27 600.00 (montant versé à l'Etat
au titre de l'exercice N).
- Dans la mesure où, la provision pour risques sera déductible ultérieurement, au plan économique, l’impôt de
l’exercice N est de 100.000 x 23% = 23 000.00
L'impôt exigible est en contradiction avec le principe de rattachement des charges aux produits qui supposerait que la
dotation aux provisions pour risques de 20.000 génère dès l’exercice N une économie d’impôt de 20.000 x 23% quand
bien même son effet fiscal ne portera que sur un exercice ultérieur, lors de sa reprise au plan comptable qui entraînera
sa déduction fiscale..
A l'exception de quelques cas particuliers, les comptes individuels ne comprennent que les impôts exigibles.
L’impôt différé
L'impôt différé permet de constater un impôt correspondant au résultat économique de l'exercice au titre des opérations
de l'entreprise qui sont amenées à générer dans le futur un impôt ou une économie d'impôt non reconnu par la méthode
de l'impôt exigible.
Des impôts différés sont ainsi calculés sur :
- Les décalages temporaires entre le résultat comptable et le résultat fiscal.
Exemple :
Constatation d'un impôt différé sur la provision pour risque de 20.000 pour tenir compte de l'économie d'impôt qui sera
générée lors de la reprise de la provision.
- Les écritures enregistrées uniquement dans les comptes consolidés ou le reporting (retraitements de consolidation,
éliminations d'opérations internes).
Exemple :
Une provision pour indemnités de départ en retraite est enregistrée dans les comptes consolidés pour 45.000.00.
Cette écriture donne lieu dans les comptes consolidés à constatation d'un impôt différé correspondant à l'économie
future d'impôt qui sera réalisée lorsque les indemnités de départ en retraite seront versées.
- Les pertes fiscales reportables.
Dans les comptes individuels, les pertes fiscales subies au cours d'un exercice sont renseignées dans le tableau 09 de la
liasse fiscale mais ne font l'objet d'aucune constatation d'économie future d'impôt.
En revanche, dans les comptes consolidés, sous réserve de pouvoir justifier de leur imputation sur des bénéfices futurs,
les déficits reportables donnent lieu à constatation d'un impôt différé correspondant à l'économie future.
Exemple :
L’exercice N se solde par une perte fiscale de 300.000.00
Dans la mesure où cette perte provient d'éléments non récurrents et que les exercices ultérieurs devraient être
bénéficiaires compte tenu d'un taux d'impôt de 23%, un impôt différé de 69.000 est constaté dans les comptes
consolidés.
- Les différences entre valeur comptable d'un actif ou d'un passif et la valeur qui lui est attribuée par l'administration
fiscale.
Exemple :
Suite à l'acquisition de la société F, le bilan consolidé du groupe M comprend un actif dont la juste valeur est de 60.000
tandis que sa valeur dans les comptes individuels de S s'élève à 36.000.00
Il convient ici de constater un impôt différé passif de 24.000 x 23% dans les comptes consolidés pour tenir compte du
fait que les déductions futures soit sous forme d’amortissements soit par le biais de la VNC lors de la cession seront
inférieures de 24.000 par rapport à ce qui est initialement traduit dans les comptes consolidés.

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Les impôts différés ont longtemps été traités selon l’approche « compte de résultat » jusqu’à ce que les normes
internationales IFRS, retiennent l’approche « bilancielle ».
Cette dernière qui permet d’obtenir une identification exhaustive des impôts différés a cependant l’inconvénient d’être
plus conceptuelle et moins intuitive.
S’agissant d’une initiation aux impôts différés, nous avons pris le parti d’aborder les impôts différés selon l’approche
résultat.
L’approche bilancielle telle que définie par la norme IAS12 sera quant à elle exposée en fin de dossier dans une section
spécifique.
Un cas pratique permettra de vérifier la cohérence entre ces deux approches.
2)- Identifier, comptabiliser et présenter les impôts différés
Identifier les impôts différés
L'identification des bases consiste à analyser les différences entre le résultat fiscal et le résultat consolidé de l'exercice,
en procédant ainsi :
1)- Classer les distorsions entre le résultat comptable et le résultat fiscal: réintégrations/déductions figurant dans le
tableau 09
-A de la liasse fiscale) en 2 catégories :
Les différences permanentes :
Il s'agit de produits/charges qui ne donneront jamais lieu à impôt/économie d'impôt dans les exercices ultérieurs : TVA,
amendes et pénalités, dividendes nets de la quote-part de frais
- Les différences temporaires qui représentent des décalages dans le temps et constituent donc des bases d'impôt différé
- Base d'impôt différé actif dans le cas d'économie future d'impôt (ex : Participation qui ne sera déductible qu'en N+1)
- Base d'impôt différé passif dans le cas d'imposition future (produits comptabilisés qui seront taxés ultérieurement)
2)- Identifier l'ensemble des retraitements et des éliminations de consolidation qui constituent des bases d'impôts
différés à l'exception des différences temporaires liées aux titres de participation d'entreprises consolidées et aux écarts
d'acquisition (goodwills) qui ne donnent jamais lieu à constatation d'impôts différés sauf dans certains cas particuliers
qui seront abordés en fin de dossier
3)- En cas de perte fiscale reportable, s'assurer qu'elle pourra être imputée sur des exercices futurs afin d'être en
mesure de constater un impôt différé actif (créance d'impôt liée à l'économie future en raison de l'imputation). Dans le
cas contraire, aucun impôt différé ne sera constaté.
Le caractère imputable de la perte fiscale sur les exercices ultérieurs devra être documenté afin que l'actif d'impôt
différé ne soit pas remis en cause par les commissaires aux comptes. La documentation pourra être constituée de
business plans ou le cas échéant d'éléments permettant de démontrer le caractère non récurrent de la perte enregistrée
sur l'exercice.
Comptabiliser les impôts différés
Les actifs et passifs d’impôts différés doivent être évalués au taux d’impôt attendu sur l’exercice au cours duquel l’actif
sera réalisé ou le passif sera réglé (i.e. : le taux en vigueur lors du retournement de la différence temporelle).
Leur évaluation est effectuée selon la méthode du report variable, ce qui signifie que toute variation du taux d’impôt
attendu entraînera un ajustement de l’impôt différé. L’effet des variations de taux d’impôt affecte le compte de résultat,
sauf s’il se rapporte à des éléments précédemment enregistrés dans les capitaux propres.
Selon IAS 12, les actifs et passifs d’impôts différés ne doivent pas être actualisés.
La valeur comptable d'un actif d'impôt différé doit être revue à chaque date de clôture. Une entreprise doit réduire la
valeur comptable d'un actif d'impôt différé dans la mesure où il n'est plus probable qu'un bénéfice imposable suffisant
sera disponible pour permettre d'utiliser l'avantage de tout ou partie de cet actif d'impôt différé.
Une telle réduction doit être reprise dans la mesure où il devient probable que des bénéfices imposables suffisants
seront disponibles.
L'impôt différé doit être comptabilisé en produit ou en charge et compris dans le résultat de la période, sauf dans la
mesure où l'impôt est généré :
- par une transaction ou un événement qui est comptabilisé directement en capitaux propres, dans la même période ou
une période différente ;
- par un regroupement d'entreprises.

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L'impôt différé doit être directement débité ou crédité dans les capitaux propres si l'impôt concerne des éléments qui
ont été crédités ou débités directement dans les capitaux propres, lors de la même période ou d'une période différente.
Présenter les impôts différés dans les états financiers
Les actifs, passifs et charges d’impôts différés doivent être présentés distinctement des actifs, passifs et charges
d’impôts exigibles soit au bilan et au compte de résultat, soit dans l’annexe
En principes IFRS, les actifs et passifs d’impôts différés doivent faire l’objet de la distinction courant/non courant.
En IFRS, l’information à fournir en annexe comprend notamment :
- les principales composantes de la charge (produit) d'impôt présentées distinctement
- le total de l'impôt exigible et différé relatif aux éléments débités ou crédités dans les capitaux propres
- une preuve d’impôt (en valeur ou en taux)
- Le montant et, (si elle existe, la date d'expiration) des différences temporelles déductibles, pertes fiscales et crédits
d'impôt non utilisés pour lesquels aucun actif d'impôt différé n'a été comptabilisé au bilan.
Une entité doit compenser les actifs et passifs d'impôt différés si, et seulement si :
- les actifs et passifs d'impôts différés concernent des impôts sur le résultat prélevés par la même autorité fiscale :
- soit sur la même entité imposable ;
- soit sur des entités imposables différentes qui ont l'intention, soit de régler les passifs et actifs d'impôt exigible sur la
base de leur montant net, soit de réaliser les actifs et de régler les passifs simultanément, lors de chaque période future
au cours de laquelle on s'attend à ce que des montants importants d'actifs ou de passifs d'impôt différés soient réglés ou
récupérés. Il s’agit par exemple en France des entités comprises dans un même périmètre d’intégration fiscale.
Les contrôles à effectuer
Le contrôle consiste à rapprocher la charge d’impôt de l’exercice théorique à celle réellement calculée et
comptabilisée.
Les différences entre l’impôt théorique (résultat avant impôt x taux d’impôt en vigueur) et l’impôt réel sont
essentiellement :
a)- Les différences permanentes
b)- Les différences de taux d’imposition (au niveau consolidé en présence d’entités étrangères)
c)- Les impôts différés actif sur déficit reportable non reconnus
d)- Les utilisations de reports déficitaires n’ayant pas donné lieu à reconnaissance d’un IDA
e)- Les crédits d’impôt
f)- Au niveau consolidé, l’existence de résultats de sociétés mises en équivalence qui apparaissent au compte de résultat
nets d’impôts sur les sociétés
La preuve d’impôt pour l’exemple ci-dessus se présente comme suit :
Pour en savoir plus :
l’approche bilancielle
Selon cette approche, l’impôt différé est généré par :
- les différences temporelles entre la valeur comptable et la valeur fiscale d’un actif ou d’un passif Les différences
temporelles imposables donneront lieu à constatation d’un impôt différé passif (IDP) et les différences temporelles
déductibles donneront lieu à constatation d’un impôt différé actif (IDA) Au plan économique un IDP correspond à une
« provision pour impôt futur » tandis qu’un IDA constate une créance liée à une économie d’impôt futur
- le report en avant de déficits fiscaux non utilisés
- le report en avant de crédits d’impôts non utilisés
S’agissant des deux derniers cas, un IDA sera constaté dans la mesure où il est probable que l’entité générera sur les
exercices suivants de bénéfices fiscaux permettant d’imputer ces déficits fiscaux et ces crédits d’impôts. Ainsi une
entité dont le business plan n’entrevoit pas de bénéfices fiscaux suffisants pour utiliser ces déficits reportables ne
constatera aucun IDA.
Différences temporelles imposables
Un passif d'impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles imposables, sauf dans la mesure
où le passif d'impôt différé est généré par :
- la comptabilisation initiale du goodwill ; ou
- la comptabilisation initiale d'un actif ou d'un passif dans une transaction qui :
- n'est pas un regroupement d'entreprises ; et

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- au moment de la transaction, n'affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice imposable (perte fiscale).
Exemple :
Un véhicule de tourisme acquis pour 2 000 000.00 a une base amortissable au plan fiscal limitée à 1 000 000.00
Valeur comptable : 2 000 000.00
Valeur fiscale : 1 000 000.00
Il existe bien une différence temporelle de 1 000 000.00 générant un IDP de 1 000 000 x 23% Cet IDP ne sera pas
constaté car la comptabilisation de l’acquisition du véhicule de tourisme n’impacte ni le résultat comptable ni le résultat
fiscal
Point d’attention :
IDP sur les titres de participation
Les différences temporelles entre la valeur comptable et la valeur fiscale des titres de participation ont pour origine :
- L’existence de bénéfices non distribués par la filiale, l’entreprise associée ou la co-entreprise
- Des variations de taux de change lorsque la fille est situé dans un pays différent de celui de la mère
- Une réduction à sa valeur recouvrable de la valeur comptable d’une participation dans une entreprise associée.
Ces différences temporelles doivent donner lieu à constatation d’un IDP sauf si les deux conditions suivantes sont
satisfaites :
- Les actionnaires sont en mesure de contrôler la date à laquelle la différence temporelle s’inversera et
- Il est probable que la différence temporelle ne s’inversera pas dans un avenir prévisible
Exemple :
M détient 80% de F dont le capital est de 200 000.00
Au 31/12/N, les capitaux propres de F sont de 380 000.00
La valeur fiscale des titres de participation est de 160 000.00.
La valeur comptable est de 380 000.00 x 80% = 304 000.00
Il en résulte une différence temporelle de 144 000.00 générant un IDP de 33 120.00
Cependant, si M contrôle la politique de distribution de sa filiale et ne souhaite pas faire distribuer des dividendes par F,
aucun IDP ne sera constaté.
Différences temporelles déductibles
Un actif d'impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles déductibles dans la mesure où il
est probable qu'un bénéfice imposable, sur lequel ces différences temporelles déductibles pourront être imputées, sera
disponible, à moins que l'actif d'impôt différé ne soit généré par la comptabilisation initiale d'un actif ou d'un passif
dans une transaction qui :
- n'est pas un regroupement d'entreprises ; et
- au moment de la transaction, n'affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice imposable (perte fiscale).
Selon l’approche bilancielle, toute différence entre la valeur comptable et la valeur fiscale d’un actif ou d’un passif
constitue une différence temporelle.
Si la valeur comptable d’un actif ou d’un passif n’appelle pas de commentaire particulier, il convient cependant de
préciser la notion de valeur fiscale d’un actif et d’un passif.
Valeur fiscale d’un actif :
il s’agit du montant qui sera fiscalement déductible de tout avantage économique imposable qui ira à l’entité lorsqu’elle
recouvrera la valeur comptable de cet actif. Si ces avantages économiques ne sont pas imposables, la valeur fiscale de
l’actif est égale à sa valeur comptable.
Exemple 1 :
la valeur fiscale d’une immobilisation amortissable correspond au montant qui pourra être déduit soit par le biais des
amortissements futurs soit par la déduction de la VNC lors de sa vente.
Exemple 2 :
Des créances clients ont une valeur comptable de 100 000.00
La vente correspondante a été déjà été imposée.
Le montant déductible des avantages économiques qui iront à l’entité est de 100 000.00 afin de tenir compte du fait que
la vente a déjà été imposée.
La valeur fiscale est donc égale à 100 000.00
En l’absence de différence temporelle, aucun impôt différé n’est à constater.

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Exemple 3 :
Des intérêts à recevoir ont une valeur comptable de 100 000.00
Les produits financiers correspondants seront imposables lors de l’encaissement.
Le montant déductible des avantages économiques qui iront à l’entité est de 0 afin de tenir compte du fait que les
produits financiers doivent être imposés.
La valeur fiscale est donc égale à 0.
La différence temporelle de 100 000.00 générera un impôt différé passif de 23%
Exemple 4 :
Dividendes à recevoir qui ne seraient pas imposables (en faisant abstraction de la quote-part de frais et charges).
Lors de l’encaissement d’un dividende de 1.000, ce dernier sera déduit du résultat fiscal. Sa valeur fiscale sera de 1.000
comme sa valeur comptable. En l’absence de différence temporelle, aucun impôt différé ne sera constaté.
Valeur fiscale d’un passif :
Il s’agit de sa valeur comptable, diminuée de tout montant qui pourra être fiscalement déductible au cours des périodes
futures.
La base fiscale d’un produit perçu d’avance correspond à sa valeur comptable, diminuée de toute portion du produit qui
ne sera pas imposable au cours des périodes futures.
Exemple 1
Au 31/12/N, le bilan comporte des factures non parvenues pour 12.500
Valeur comptable = 12.500
Valeur fiscale = 12.500 – 0 (aucune déduction future car la charge a déjà été déduite) = 12.500
Aucune différence temporelle => pas d’impôt différé
Exemple 2
Au 31/12/N, le bilan comporte une provision pour risques et charges de 5.000 qui est considérée comme non déductible
au plan fiscal.
Valeur comptable = 5.000
Valeur fiscale = 5.000 – 5.000 (déduction qui interviendra lors de la reprise de provision) = 0
Différence temporelle de 5.000 qui entraînera la constatation d’un IDA de 5.000 x 19 % de 950.00
Lorsqu’il n’existe ni actif ni passif comptable au titre d’une transaction, sa valeur fiscale correspond au montant qui
sera déduit ou imposé sur les exercices futurs.

Les dividendes tirés dans d’autres sociétés sont elles exonérés de l’IBS chez la société bénéficiaire ?
Oui et ce conformément à l’article 13 LF 97.
Sont également exonérés de l'IBS les dividendes perçus par les sociétés au titre de leur participation dans le capital
d'autres sociétés du même groupe.

Est ce que seules les filiales détenues à 90 % ou plus peuvent être consolidées fiscalement ?
Oui et ce conformément à l’article 138 bis du CIDTA
Les groupes de sociétés tels que définis dans le présent article et à l‘exclusion des sociétés pétrolières peuvent opter
pour le régime du bilan consolidé.
La consolidation s‘entend de celle de l‘ensemble des comptes du bilan.
L‘option est faite par la société mère et acceptée par l‘ensemble des sociétés membres.
Elle est irrévocable pour une durée de quatre (04) ans.
Dans le cas où les activités exercées par les sociétés membres du groupe relèvent de taux différents de l‘IBS, le
bénéfice résultant de la consolidation est soumis à l‘impôt au taux de 23%, dans le cas où le chiffre d‘affaires relevant
de ce taux est prépondérant.
Dans le cas contraire, la consolidation des bénéfices est autorisée par catégorie de chiffre d‘affaires.

En matière de consolidation fiscale, est ce que les filiales ayant enregistré deux déficits consécutifs sont laissées
en dehors du périmètre de consolidation ?
Non
Consolidation des bénéfices

167
Les sociétés éligibles au régime des groupes de sociétés peuvent opter pour le régime du bilan consolidé.
La consolidation consiste en la production d‘un seul bilan pour l‘ensemble des sociétés du groupe et la tenue de
comptes uniques représentatifs de l‘activité et de la situation d‘ensemble des sociétés constituant le groupe.
- Le régime de la consolidation des bénéfices n‘est accordé qu‘en cas d‘option par la société mère ;
- l‘option pour le régime de consolidation doit être acceptée par chacune des sociétés filiales ;
- l‘option pour le régime de consolidation est irrévocable pour une période de 4 ans sauf extinction de l‘éligibilité.

Lorsque la déduction d’une charge est différée fiscalement faut il la déduire en extracomptable du résultat fiscal
de l’exercice et la réintégrer au cours de l’exercice suivant.
Oui
Lorsque la déduction d’une charge est différée fiscalement il faut la déduire en extracomptable du résultat fiscal de
l’exercice et la réintégrer au cours de l’exercice suivant.
Comptabilité comportant des erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées :
Parmi les cas de rejet de comptabilité, celui-ci pose un problème d‘appréciation quant à la nature de l‘erreur, l‘omission
ou l‘inexactitude et leur caractère grave et répété.
Ces notions sont définies comme suit :
La notion d'erreur :
Il y a lieu à cet égard de distinguer entre l‘erreur et la décision de gestion.
- l‘erreur se définit comme étant une irrégularité résultant d‘une appréciation de faits matériels ou d‘une interprétation
erronée de textes réglementaires. Mais, dans tous les cas elle constitue une infraction au droit passible de redressement
dans les limites de la prescription
Exemple
Erreur dans l‘imputation des comptes, recettes minorées, déduction de charges non déductibles fiscalement, etc…);
Il y‘a aussi erreur comptable dès lors qu‘une prescription de nature comptable obligatoire n‘a pas été respectée ; ça peut
être par exemple l‘omission d‘une charge ou d‘un produit, une erreur dans la comptabilisation d‘une immobilisation ou
dans l'évaluation des stocks, etc…
- En revanche, la décision de gestion relève d‘un choix entre plusieurs solutions légales qui se présentent pour le
contribuable
Exemple
Méthode d‘évaluation des stocks à retenir, système d'amortissement à retenir, etc…).
Lorsque la réglementation fiscale offre la possibilité de choix, l‘option effectuée constitue une décision de gestion
opposable à l‘administration qui ne pourra à cet effet la remettre en cause pour procéder à un redressement.
La notion d‘omission :
L‘omission peut être volontaire comme elle peut être involontaire.
Il revient au vérificateur, dans le cadre du débat oral organisé avec le contribuable de s‘assurer de cet état de fait pour
pouvoir évaluer la gravite de l‘omission.
Exemples d‘omissions :
Omission en comptabilité de frais déductibles, comptabilisation d‘un élément d‘actif ou de passif pour une valeur
inexacte.

Les subventions d’exploitation et d’équilibre font ils partie du résultat de l’exercice au cours duquel elles sont
encaissées ?
Les subventions d’exploitation et d’équilibre font partie du résultat de l’exercice au cours duquel elles sont encaissées
et ce conformément à l’article 144 du CIDTA
En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, la fraction de la subvention non encore
rapportée aux bases de l‘impôt est retranchée de la valeur comptable de ces immobilisations pour la détermination de la
plus-value imposable ou de la moins-value à déduire.
Les subventions d‘exploitation et d‘équilibre font partie du résultat de l‘exercice de leur encaissement.

Est-ce que les produits occasionnels réalisés par une société ne sont pas soumis à l’IBS ?

168
Non, comme par exemple, les plus-values provenant de la cession de biens faisant partie de l‘actif immobilisé sont
imposées différemment, selon qu‘elles sont à cours terme ou à long terme en application de l‘article 173 du CIDTA
1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l’actif immobilisé dans le
cadre d’une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans l’exercice d’une activité professionnelle, à
rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l’article
précédent :
- s’il s’agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %;
- s’il s’agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
2)- Par dérogation aux dispositions de l’article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d’exploitation
des éléments de l’actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel
elles ont été réalisées, si le contribuable prend l’engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant
l’expiration d’un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-
values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l’exercice au cours duquel les plus-values
ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont
considérées comme affectées à l’amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de
revient pour le calcul des amortissements et des plus-values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel a expiré le délai ci-
dessus.
3)- crée par l’article 19 de la loi de finances 1997.
Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d’un même groupe, telles que définies à l’article 138 bis, ne sont
pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.96
4)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit preneur au crédit bailleur dans un contrat
de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
5)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit bailleur au profit du crédit-preneur au
titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.

La subvention d’équipement est elle rapportée au résultat fiscal au fur et à mesure de l’amortissement de
l’équipement ?
La subvention d’équipement est rapportée au résultat fiscal au fur et à mesure de l’amortissement de l’équipement et ce
conformément à l’article 144 de CIDTA
Les subventions d‘équipement accordées aux entreprises par l‘Etat ou les collectivités territoriales sont comprises dans
les résultats de l‘exercice en cours au moment de leur versement.
Elles sont rapportées aux bénéfices imposables des exercices suivants proportionnellement à leur exploitation, le
montant restant des subventions est rapporté aux bénéfices imposables, à compter du cinquième exercice au plus.
Cependant, les subventions destinées à l‘acquisition des biens amortissables, sur une durée de cinq (05) années, sont
rapportées, conformément aux conditions fixées ci-dessus, aux annuités d‘amortissements.
En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, la fraction de la subvention non encore
rapportée aux bases de l‘impôt est retranchée de la valeur comptable de ces immobilisations pour la détermination de la
plus-value imposable ou de la moins-value à déduire.
Les subventions d‘exploitation et d‘équilibre font partie du résultat de l‘exercice de leur encaissement.

Dans quel cas la plus-value de cession d’une immobilisation est elle réintégrée au résultat fiscal ?
La plus-value de cession d’une immobilisation est réintégrée au résultat fiscal en cas de non respect de l’engagement de
réinvestir la plus-value et de respect partiel de l’engagement de réinvestir la plus-value et ce conformément à l’article
173-2 du CIDTA
Par dérogation aux dispositions de l‘article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d‘exploitation des
éléments de l‘actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l‘exercice au cours duquel elles

169
ont été réalisées, si le contribuable prend l‘engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant
l‘expiration d‘un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-
values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l‘exercice au cours duquel les plus-values
ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont
considérées comme affectées à l‘amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de
revient pour le calcul des amortissements et des plus-values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l‘exercice au cours duquel a expiré le délai ci-
dessus.

Dans quel cas la plus-value de cession d’immobilisation est elle exonérée de l’impôt IBS
Pour que la plus-value de cession d’immobilisation soit exonérée de l’impôt IBS, il faut réinvestir le prix de cession de
l’immobilisation cédée majorée de la plus-value de cession et la somme des amortissements pratiqués, majorée du prix
de cession de l’immobilisation et ce conformément à l’article 173-2 du CIDTA
Par dérogation aux dispositions de l‘article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d‘exploitation des
éléments de l‘actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l‘exercice au cours duquel elles
ont été réalisées, si le contribuable prend l‘engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant
l‘expiration d‘un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égal le au montant de ces
plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l‘exercice au cours duquel les plus-values
ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont
considérées comme affectées à l‘amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de
revient pour le calcul des amortissements et des plus-values réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l‘exercice au cours duquel a expiré le délai ci-
dessus.

Est-ce que les plus-values de cession d’immobilisations sont Imposables en totalité ?


Les plus-values de cession d’immobilisations sont Imposables partiellement et ce conformément à l’article 173-1 du
CIDTA
Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l‘actif immobilisé dans le cadre
d‘une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans l‘exercice d‘une activité professionnelle, à
rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l‘article
précédent :
- s‘il s‘agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %;
- s‘il s‘agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.

Les amendes et pénalités sont ils déductibles du résultat fiscal ?


Non et ce conformément à l’article 141-6 du CIDTA
Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants
aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à l‘impôt.
L’art 141 du CID exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature
que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales.
Il en sera ainsi notamment pour :
Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d’office, insuffisance de déclaration, défaut de
paiement, paiement tardif, etc.) ;
- Les amendes et transactions douanières ;
- Les amendes pour infraction au code de la route, etc.…
- Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par reprises dans les autres
rubriques.

170
Remarque
Les pénalités contractuelles
Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne sanctionne pas des manquements
à des obligations légales.

Les provisions suivantes sont ils déductibles pour la détermination du résultat fiscal ?
Provisions pour créances litigieuses Provisions pour dépréciation des stocks
Oui et ce conformément à l’article 141-5 du CIDTA
Définit la provision comme un «prélèvement sur les résultats de l'exercice en vue de faire face à des pertes ou des
charges nettement précisées et que des événements en cours rendent probables à la fin de l'exercice».
La perte ou la charge doit être précise quant à son objet, probable quant à sa réalisation, incertaine quant au montant.
Comparativement aux amortissements, les provisions ont un domaine d'application moins restrictif, en ce sens qu'elles
sont constituées en prévision d'une charge ou d'une dépréciation brutale d'un élément de l'actif. Les amortissements,
eux constatent une dépréciation précise et latente due à l'usage et au vieillissement d'un élément de l'actif immobilisé ou
à l'obsolescence.
C'est ainsi que, les dépréciations exceptionnelles rendues probables par certains événements en cours et concernant
certains éléments de l'actif immobilisé, non susceptible d'être amortis (terrains, fond de commerce, stocks, etc..), ne
peuvent être constatés que par des provisions.
Les provisions, comme les amortissements, obéissent à des règles précises que la législation fiscale à fixé dans le but
d'éviter certaines pratiques irrégulières.
Ainsi certaines entreprises pourraient soit retarder le paiement d'impôt en constituant des provisions fictives, ou en
provisions constituées irrégulièrement.
Comme les amortissements, les provisions doivent être contrôlées et surveillées.
Pour être déductibles du bénéfice imposable une dotation aux provisions doit remplir simultanément six conditions,
soit : quatre conditions de fond et deux conditions de forme.
Les Règles de fond Régissant les Provisions
- La provision doit avoir un objet bien précisé
- La perte ou la charge pour laquelle il est constitué une provision doit être probable et non éventuelle, car l'éventualité
de la perte ou de la charge résulte d'un risque à caractère général.
- La perte ou la charge doit avoir son origine dans l'exercice au plus tard à la clôture de l'exercice comptable.
Toute provision formée à la suite d'un événement ayant pris naissance après cette date doit être rejetée.
La perte ou la charge pour laquelle elle é été, à tort, crée, devra être supportée par l'exercice suivant.
- Les règles auxquelles doivent obéir les provisions interdisent aux entreprises de supporter par conséquent des charges
qui ont un caractère normal et régulier.
Ainsi ne sont pas admises comme provisions déductibles, les provisions pour congés payés, les provisions pour impôts,
les provisions pour frais de publicité, pour risque général d'irréprochabilité des créances, etc..
- La charge pour laquelle une provision est constituée doit être déductible
Ainsi, une provision pour impôt IBS est à rejeter, car cet impôt n'est pas une charge déductible. Il en est de même pour
toute provision constituée en vue de faire face à des charges se rapportant à un immeuble de l'entreprise non affecté
directement à l'exploitation.
Les conditions de Forme :
- La provision doit être constatée dans les écritures comptables (ART 141-5 du CID)
C'est le même principe que celui des amortissements, lesquels ne sont autorisés que s'ils sont.
Cette opération doit avoir lieu avant l'expiration de délai de déclaration fiscale des résultats.
- La provision doit figurer sur un relevé détaillé (ART 141-5) qui fait partie des documents annexés à la déclaration
annuelle des résultats.
Sort des provisions
La provision est utilisée conformément à son objet lorsque la perte ou la charge pour laquelle a été constituée se réalise
par la suite.
La déduction de la provision devient dans ce cas définitive, et ce, dans la limite du montant de la perte ou de la charge,
si ce dernier montant est inférieur à celui de la provision.

171
Le surplus est considéré comme étant sans objet, doit être rapporté aux résultats de l'exercice en cause.
L'article 141-5, dernier alinéa dispose à cet effet:
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination, ou deviennent sans objet au
cours de l'exercice suivant celui de leur constitution sont rapportées aux recettes dudit exercice.
Lorsque le rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle même, l'administration procède aux redressements nécessaire
».
Régime Fiscal des Plus ou moins Values sur Cessions d'Éléments d'Actifs
On appelle moins value l'excèdent de la valeur nette comptable d'un élément d'actif sur sa valeur de cession.
La valeur nette comptable = Valeur d'acquisition (ou PR) ou de création déduction faite des amortissements pu
provisions éventuelles.

Il est demandé de savoir si dans le cadre d'une opération de fusion, la société absorbante peut se subroger à la
société absorbée pour l'engagement de réinvestissement du produit global de cession d'un bien immeuble inscrit
à l'actif immobilisé.
Dans le cadre d'une opération de fusion-absorption, la société absorbante est considérée comme la continuatrice de la
société absorbée.
Dans le cas d'espèce, la société absorbante a l'obligation de reprendre les engagements pris par la société absorbée.
Elle est de ce fait, tenue de réinvestir le produit global de la cession du bien immeuble immobilisé
Par ailleurs, il convient de préciser que pour les sociétés civiles immobilières, seuls les biens immeubles inscrits à
l'actif immobilisé et destinés à leur propre exploitation ou à la location sont éligibles au bénéfice de l'exonération totale
du produit de cession suite à engagement écrit pris.
Par contre, les cessions des biens immeubles inscrits en compte de stocks ne sont pas éligibles au bénéfice de
l’exonération totale.

Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l’IBS ?
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état, bénéficient d’une exonération
permanente au titre de l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS). (Article 138-2-du CIDTA)
Remarque
Exemptions et régimes particuliers
138-2 dernier alinéa
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiner à la consommation en l’état.

Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l’IBS ?
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état, bénéficient d’une exonération
permanente au titre de l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS).(Article 138-2-du CIDTA)

Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ?


Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui énoncent que les activités
d’infrastructure géologique, de prospection, d’exploration et d’exploitation des substances minérales ou fossiles sont
soumises aux droits et taxes suivants :
-un droit d'établissement d’acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et du renouvellement des
permis miniers dont le barème du droit d’établissement d’acte est fixé en annexe I de la dite loi ;
- une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d’exploration minière et de permis d’exploitation minière dont
le barème fixé en annexe II de la dite loi ;
- une redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de gisements terrestres
ou maritimes, les titulaires de permis d’exploitation de mines, de permis d’exploitation de carrières et de permis
d’exploitation minière artisanale
- Imposition au droit commun : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur l’Activité Professionnelle.(Article
130 de la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi minière)

172
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’exonération prévue à l’article 138-3 du CIDTA au profit des
Entreprises touristiques ?
Pour bénéficier de l’exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l’article 138-3 du CIDTA, les entreprises
touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d’établissements classés.
Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du
tourisme n’ouvrent pas droit à cette exonération.(Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les
conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.)

Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative
au développement de l’investissement, ouvrent droit à l’exonération de l’IBS prévue à l’article 138-3 du CIDTA ?
Après extinction de la période d’exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l’investissement
(ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de
l’exonération de dix (10) ans en matière d’IBS et prévue par les dispositions de l’article 138-3 du Code des Impôts
directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l’ANDI.

Quelles sont les modalités de déduction d’un déficit enregistré au cours d’un exercice d’activité ?
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé
pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit
l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report
s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des déficits, afin de faire apparaître les
déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.(Article 147 du CIDTA)

Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l’IBS?
Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ci-après :
- 1er acompte : Du 20 Février au 20 Mars ;
- 2ème acompte : Du 20 Mai au 20 Juin ;
- 3ème acompte : Du 20 Octobre au 20 Novembre ;
- Solde de liquidation : Au plus tard le 30 avril de l'année suivante.(Article 356-2 et 6 du CIDTA)

Quel est le traitement fiscal d’un excédent de versement en matière d’IBS ?


Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder à l’imputation de
l’excédent de versement lors de la liquidation du solde de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), sur les
versements ultérieurs d’acomptes provisionnels et ce jusqu'à résorption de l’excédent du versement (Article 356-6 du
CIDTA - Circulaire n°3 MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).

Quel est le montant du minimum forfaitaire d’imposition dû par les sociétés au titre de l’IBS ?
Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant » ou reprenant des résultats
déficitaires sont passibles d’un minimum forfaitaire d’imposition au titre de l’IBS. Le montant de ce forfait est fixé à
10.000 D
A pour chaque exercice, et ce quel que soit le résultat réalisé.
Les contribuables doivent s’acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du mois qui suit la date légal du
dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour
2015).

Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d’une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle des
bénéfices?

173
La législation fiscale en vigueur prévoit l’obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année,
une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par
l'administration fiscale.
Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de
l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas
de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)

Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal?
Conformément aux dispositions de l’article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n’a pas fourni dans les délais prescrits
ou à l’appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et
153 du code sus cité, est passible d’une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu’il est relevé d’omission ou
d’inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n’ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en
demeure adressée à l’intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d’office et le
montant des droits est majoré de 25% (Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)

L’obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les sociétés ?
Conformément aux dispositions de l’article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises Unipersonnelles à
Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce
quelque soit le niveau de leurs chiffre d’affaires.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d’affaires excède les dix millions de dinars
(10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).

Quel est le taux applicable aux plus values de cession de parts sociales réalisées par des personnes non résidentes
en Algérie au profit de sociétés de droit algérien ?
Les plus values de cession des actions et de parts sociales réalisées par des personnes physiques ou morales non
résidentes en Algérie sont soumises à une retenue à la source au taux de 20% libératoire d’impôt.
Toutefois, dans le cas d’existence d’une convention fiscale de non double imposition avec le pays de résidence de la
société ayant cédé ses actions, l’imposition des plus values peut être laissée au profit du pays de la résidence de la
société étrangère (Article 47 Loi de Finances 2009, Note n°612 MF/DGI/DRLF /11 du 23/11/2011)

Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier des dispositions d’une convention fiscale de non double
imposition ?
Le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est subordonné à :
- L’accord préalable de l’administration fiscale de l’Etat de non résidence de la société étrangère. Pour pouvoir en
bénéficier, la société étrangère doit adresser une demande à la Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales ;
- La production par la société étrangère d’une attestation de résidence fiscale délivrée par les services compétents de
l’Etat de résidence de la société.(Note n° 81 MF/DGI/DLRF du 30 janvier 2014)

Est-ce que les entreprises étrangères n’ayant pas d’installation professionnelle permanente en Algérie, ayant
conclu des contrats de prestations de services, comprenant une clause d’application de la retenue à la source de
30 %, peuvent solliciter ultérieurement le bénéfice des dispositions de convention fiscale de non double
imposition ?
Les entreprises étrangères ayant convenu dans les contrats l’application de la retenue à la source de 30 %, ne peuvent
solliciter ultérieurement à la signature et à la mise en exécution de ces contrats l’application des dispositions fiscales
prévues par les conventions de non double imposition conclues entre l’Algérie et les pays de résidence.
Ainsi, le régime fiscal, conclu dans ces conditions, ne peut en aucun cas être reconsidéré pour donner lieu à un
traitement plus favorable en faveur de l’entreprise étrangère et de ce fait, le régime de la retenue à la source est
maintenu.

174
Quel est le régime fiscal applicable aux sommes perçues par les entreprises étrangères de transport maritime ?
Conformément aux dispositions de l’article 150 du CIDTA, les sommes perçues par les entreprises étrangères de
transport maritime sont soumises à une retenue à la source au taux de 10%.
Toutefois, l’application de cette retenue est conditionnée par l’existence d’une réciprocité de taxation soit équivalente
ou de même nature des entreprises nationales de transport maritime (cf.art 175 du CIDTA) .

Vous demandez à connaitre la possibilité de consolider les bilans fiscaux de vos deux activités, à savoir, la
promotion immobilière comme activité principale et l'entreprise de travaux de bâtiments comme activité
secondaire
La consolidation des bilans n'est autorisée par la loi en vigueur que pour une société mère constituée en société par
action (SPA) et ses filiales, dans le respect des dispositions de l'article 138 bis du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA) régissant les conditions de l'option à cette démarche.
Toutefois, si votre préoccupation porte sur la centralisation de vos bilans, il vous est indiqué que toute personne
physique soumise au régime du réel et exerçant plusieurs activités est dans l'obligation de tenir une seule comptabilité,
au niveau de l'établissement de l'activité principale.
Aussi, suite à l'examen des registres de commerce, joints à votre demande, il s'avère que vous exercez l'activité de
promotion immobilière parallèlement a celle d'entreprise de travaux de bâtiments, ce qui est en contradiction avec les
dispositions de l'article 16 de la loi n° 11-04 du 17 février 2011 n° 14/2011) fixant les règles régissant l'activité de
promotion immobilière, lesquels prévoient que toute personne physique ou morale initiant un projet immobilier pour la
vente ou la location est tenue de recourir aux services d'un entrepreneur dûment qualifié selon l'importance du projet
immobilier, dans le cadre d'un contrat d'entreprise conclu entre les deux parties après l'obtention des actes d'urbanisme
requis à cette activité
En conséquence, les opérations comptables de l'activité de promotion immobilière ne peuvent faire l'objet de la
centralisation avec celles de l'activité de travaux de bâtiments.

12)- Précision actualisation suite LF 2022 et LFC 2022

Article 35 LF2022
L’intitulé de la section 4 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées est modifié et rédigé comme
suit : « Exonérations
Précision
Reformuler la rédaction actuelle de l‘article 138 du code des impôts directs et taxes assimilées, prévoyant les
exonérations en matière d‘impôt sur les bénéfices de sociétés, afin de le rendre structuré et lisible en réorganisant son
contenu en deux titres, le premier est consacré aux exonérations permanentes, tandis que le second est réservé aux
exonérations temporaires.

Article 36 2022
Les dispositions de l’article 138 du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 138 CIDTA
Sont exonérées de l‘Impôts sur les bénéfices des sociétés :
I)- A titre permanent :
1)- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics ;
2)- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les structures qui en
dépendent ;
3)- Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banques et d‘assurances réalisées exclusivement avec
leurs sociétaires ;
4)- Les coopératives agricoles d‘approvisionnement et d‘achat ainsi que leurs unions bénéficiant d‘un agrément délivré
par les services habilités du Ministère chargé de l‘Agriculture et fonctionnant conformément aux dispositions légales et
réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations réalisées avec des usagers non sociétaires ;

175
5)- Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de produits agricoles et leurs unions
agréées dans les mêmes conditions que celles visées ci-dessus et fonctionnant conformément aux dispositions légales
ou réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations désignées ci-après :
a)- ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal;
b)- opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l‘alimentation
humaine et animale ou pouvant être utilisés à titre de matière première dans l‘agriculture ou l‘industrie ;
c)- opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont été autorisées ou astreintes à
accepter.
Cette exonération est applicable aux opérations effectuées par les coopératives de céréales et leurs unions avec l‘Office
Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) relativement à l‘achat, la vente, la transformation, ou le transport de
céréales ; il en est de même pour les opérations effectuées par les coopératives de céréales avec d‘autre coopératives de
céréales dans le cadre de programmes élaborés par l‘office ou avec son autorisation.
6)- Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‘état.
7)- Les opérations d‗exportation de biens et de services à l‘exception de celles réalisées par les entreprises de transports
terrestres, maritimes, aériens, les réassurances, les banques, ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile, les titulaires
d‘autorisation d‘établissement et d‘exploitation de service de transfert de la voix sur IP (internet) et les entreprises
intervenant en amont ou en aval dans le domaine minier par rapport aux opérations d‘exportation des produits miniers
en l‘état brut ou après transformation.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d‘affaires réalisés en devises.
Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par la société aux services fiscaux
compétents, d‘un document attestant du versement de ces recettes auprès d‘une banque domiciliée en Algérie dans les
conditions et les délais fixés par la réglementation en vigueur.
II)- A titre temporaires
Bénéficient d‘une exonération temporaire au titre de l‘impôt sur le bénéfice des sociétés :
1)− Les activités exercées par les jeunes promoteurs d‘investissements éligibles à l‘aide de « l‘Agence Nationale
d‘Appui et de Développement de l‘entreprenariat » ou du « Fonds national de soutien au micro-crédit » ou de la «
Caisse nationale d‘assurance-chômage », bénéficient d‘une exonération totale de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés
pendant une période de trois (3) années, à compter de leur mise en exploitation.
Si les activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d‘exonération est portée à six (6) années et ce, à
partir de la date de mise en exploitation.
Cette période d‘exonération est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d‘investissements s‘engagent à
recruter au moins trois (3) employés à durée indéterminée.
Le non-respect de l‘engagement relatif au nombre de postes d‘emploi créés entraîne le retrait de l‘agrément et le rappel
des droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
Lorsqu‘une entreprise dont l‘activité est déployée par ces jeunes promoteurs, exerce concurremment une activité dans
les zones à promouvoir, dont la liste est fixée par voie réglementaire et en dehors de ces zones, le bénéfice exonéré
résulte du rapport entre le chiffre d‘affaires réalisé dans les zones à promouvoir et le chiffre d‘affaires global.
Si les activités exercées par les jeunes promoteurs d‘investissements, éligibles à l‘aide de « l‘Agence Nationale
d‘Appui et de Développement de l‘entreprenariat », de la « Caisse Nationale d‘Assurance-chômage » ou du « Fonds
National de Soutien au Micro-crédit », sont implantées dans une zone du sud bénéficiant de l‘aide du « Fonds de
gestion des opérations d‘investissements publics inscrites au titre du budget d‘équipements de l‘État et de
développement des régions du Sud et des Hauts-Plateaux », la période de l‘exonération est portée à dix (10) années à
compter de la mise en exploitation.
2)- Les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l‘exception des agences de tourisme
et de voyage bénéficient d‘une exonération totale pendant une période de dix (10) ans.
3)- Les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers bénéficient d’une exonération pendant
une période de trois (03) années à compter du début d‗exercice de l’activité.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d‘affaires réalisés en devises.
Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par la société aux services fiscaux
compétents, d‘un document attestant du versement de ces recettes auprès d‘une banque domiciliée en Algérie dans les
conditions et les délais fixés par la réglementation en vigueur.

176
Précision
Il est proposé par la même mesure, de supprimer l‘alinéa 3 dudit article, prévoyant l‘exonération de cinq (05) années,
au titre des bénéfices réalisés par les sociétés capital risque, au motif que cet alinéa fait double emploi avec les
dispositions de l‘article 27 de la loi n 06-11 du 24 Juin 2006, modifiée et complétée, relative à la société de capital
investissement, qui prévoient la même exonération.

Article 37 LF 2022
L’intitulé de la section 5 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes
Assimilées est modifié et rédigé comme suit : « Régime particulier des groupes de sociétés »

Article 38 LF 2022
Les dispositions de l’article 138 bis du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 138 bis CIDTA
1)- Le groupe de sociétés s‘entend de toute entité économique de deux ou plusieurs sociétés par actions juridiquement
indépendantes dont l‘une appelée « société - mère» tient les autres appelées « membres » sous sa dépendance par la
détention directe de 90% ou plus du capital social et dont le capital ne peut être détenu en totalité ou en partie par ces
sociétés ou à raison de 90 % ou plus par une société tierce éligible en tant que société mère.
Les relations entre sociétés membres du groupe au sens fiscal doivent être régies exclusivement par les dispositions du
code du commerce.
Les sociétés qui cessent de remplir les conditions sus-indiquées sont exclues d‘office du groupe au sens fiscal.
2)- Les groupes de sociétés tels que définis dans le présent article et à l‘exclusion des sociétés pétrolières peuvent opter
pour le régime du bilan consolidé.
La consolidation s‘entend de celle de l‘ensemble des comptes du bilan.
L‘option est faite par la société mère et acceptée par l‘ensemble des sociétés membres.
Elle est irrévocable pour une durée de quatre (04) ans.
En cas de l‘exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux, les bénéfices résultant de la
consolidation sont imposables au titre de chaque taux, suivant la quote-part des chiffres d‘affaires déclarés pour chaque
segment d‘activité.
Précision
La présente mesure qui s‘inscrit dans le cadre de l‘harmonisation et de la simplification du système fiscal a pour objet
de restructurer les dispositions relatives au régime fiscal applicable aux groupes de sociétés.
Cette restructuration vise :
- d‘une part, à modifier l‘intitulé de la section 5 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées comme
suit : « Régime particulier des groupes de sociétés » ;
- et d‘autre part, à réorganiser les alinéas de l‘article 138 bis du code des impôts directs et taxes assimilées, traitant des
groupes de sociétés.

Article 39 LF 2022
Les dispositions de l’article 138 ter du code des impôts directs et des taxes assimilées sont abrogées.
Remarque
pour mémoire
Article 138 ter CIDTA
Bénéficient de l‘exonération de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés, pour une période de cinq (05) ans, à compter du
début de leur activité, les sociétés de capital-risque.
Précision
La présente mesure vise à proposer l‘abrogation de l‘article 138 ter, relatif à l‘exonération des bénéfices des sociétés à
capital risque, au motif que cet alinéa fait double emploi avec les dispositions de l‘article 27 de la loi n° 06-11 du 24
juin 2006, modifiée et complétée, relative à la société de capital investissement, qui prévoient la même exonération.

Article 40 LF 2022

177
L’intitulé de la section 6 du titre II du code des Impôts directs et des Taxes Assimilées est modifié et rédigé
comme suit : « Détermination du résultat fiscal »

Article 41 LF 2022
Les dispositions de l’article 140 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Article 140 CIDTA
1)- Le résultat fiscal est déterminé d‘après le résultat comptable des opérations de toute nature effectuées par chacun
des établissements, unités ou exploitations dépendant d‘une même entreprise y compris, notamment les cessions
d‘éléments de l‘actif soit en cours soit en fin d‘exploitation, retraité conformément à la législation et à la
réglementation fiscales en vigueur.
2)- Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l‘actif net à la clôture et à l‘ouverture de la
période dont les résultats doivent servir de base à l‘impôt diminué des suppléments d‘apport et augmenté des
prélèvements effectués au cours de cette période par l‘exploitant ou par les associés.
L‘actif net s‘entend de l‘excédent des valeurs d‘actifs sur le total formé au passif par les créances des tiers, les
amortissements et les provisions justifiés.
3)- Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de services ou d‘un
ensemble de biens ou services dont l‘exécution s‘étend au moins sur deux (2) périodes comptables ou exercices est
acquis exclusivement suivant la méthode comptable à l‘avancement indépendamment de la méthode adoptée par
l‘entreprise en la matière, et ce, quel que soit le type de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie.
Est requise, à ce titre, l‘existence d‘outils de gestion, de système de calcul de coûts et de contrôle interne permettant de
valider le pourcentage d‘avancement et de réviser, au fur et à mesure de l‘avancement, des estimations de charges de
produits et de résultats.
4)- La valorisation des produits et charges libellés en monnaies étrangères est effectuée sur la base du taux de change
en vigueur à la date de leur réalisation.
Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont évaluées à la clôture de chaque exercice, sur la base du
dernier taux de change.
Les gains et les pertes de change qui en découlent ne rentrent pas dans la détermination du résultat fiscal de l‘exercice
de leur constatation.
Ces derniers sont rapportés au résultat fiscal de l‘exercice de leur réalisation.
Précision
La présente mesure a pour objet de consacrer la définition de la notion de « résultat fiscal », en mettant l‘accent sur les
modalités pratiques de sa détermination, en tenant compte des retraitements devant être opérées en extracomptable.
En effet, eu égard aux divergences existantes entre le droit comptable et le droit fiscal, les entreprises sont appelées à
réajuster leur résultat comptable sur la base des dispositions fiscales applicables.
Aussi, ladite disposition précise le traitement fiscal à retenir en matière de valorisation des opérations libellées en
monnaies étrangères, lors de la détermination du résultat fiscal imposable. Ainsi, il est prévu que les produits et les
charges libellés en monnaies étrangères sont valorisés par application du taux de change en vigueur à la date de leur
réalisation.
S‘agissant des créances et des dettes libellées en monnaies étrangères, celles-ci sont évaluées à la clôture de chaque
exercice sur la base du dernier taux de change de l‘année et les gains ou les pertes de change qui en résultent sont
rattachés au résultat de l‘exercice de leur apurement.

Article 42 LF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et des taxes assimilées, l’article 140 bis rédigé comme suit :
Article 140 bis
Pour la détermination du résultat fiscal, et sous réserve des autres conditions particulières prévues par le
présent code, la déductibilité des charges de toutes natures est subordonnée au respect des conditions ci-après :
- la charge doit être exposée dans l‘intérêt direct de l‘exploitation et se rattacher à la gestion normale de l‘entreprise ;
- la charge doit être effective et appuyée de pièces justificatives dûment établies ;
- la charge doit se traduire par la diminution de l‘actif net ;

178
- la charge doit être comptabilisée et comprise dans le résultat de l‘exercice de son engagement.
Remarque
Charges déductibles ou non du résultat fiscal d'une entreprise
Certaines charges peuvent être déduites du résultat fiscal par l'entreprise.
Au contraire, d'autres dépenses doivent y être intégrées et sont imposables.
Considérer certains frais comme étant des dépenses professionnelles permet de réduire le résultat fiscal de l'entreprise
et de récupérer la TVA perçue sur ces dépenses.
Règles de déductibilité des charges
Pour être déductibles du résultat imposable d'une entreprise ou du revenu du professionnel, les charges doivent
être :
1)- engagées dans l'intérêt direct de l'exploitation, en lien avec l'objet social de l'entreprise et dans l'objectif de
développer son chiffre d'affaires, ce qui exclut les dépenses d'ordre personnel ;
2)- se rattacher à une gestion normale de l'entreprise (ne pas être excessives ni fictives) ;
3)- être comptabilisées en charge au cours de l'exercice auquel elles se rapportent ;
4)- ne pas être la contrepartie d'une immobilisation :
Les petits matériels industriels et les matériels de bureau et logiciel peuvent être, par tolérance fiscale, comptabilisés en
charges si leur montant reste inférieur ou égal à 30 000.00 HT ;
5)- être effectivement acquittées et s'appuyer sur des pièces justificatives, notamment des factures ;
6)- ne pas être exclues du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi (dépenses somptuaires qui doivent être
réintégrées extra-comptablement, par exemple).
Exemples de dépenses déductibles
- achat de matières premières pour une activité de production ;
- achat de produits en vue de leur revente, pour une activité commerciale ;
- intérêts rémunérant les avances en comptes courants des associés, actionnaires ou dirigeants de la société ;
- frais de repas;
- frais de déplacement;
- dépenses professionnelles : fournitures de bureau, frais d'encaissement de notes d'honoraires sur factures, frais
d'envois postaux, de téléphone, de télécopie, frais de documentation (prix d'achat d'ouvrages professionnels,
abonnement à des publications professionnelles) ;
- frais d'actes et de contentieux ;
- frais de publicité ;
- cotisations versées à des ordres ou syndicats professionnels ;
- frais de formation professionnelle : frais d'études, cours ou stages de perfectionnement, frais de préparation et
d'impression d'une thèse de doctorat, etc. ;
- télétransmission des feuilles de soins par les professions médicales ;
- dépenses vestimentaires, rendues nécessaires par l'exercice de la profession (robe d'un avocat ou blouse d'un médecin
par exemple), ce qui exclut les vêtements portés dans la vie courante.
Modalités de déduction
En principe, les dépenses sont déduites pour leur montant réel.
Par exception, certains frais peuvent être évalués forfaitairement, notamment les frais correspondant aux dépenses de
véhicules.
Par ailleurs, certaines professions bénéficient de régimes spécifiques leur permettant d'évaluer forfaitairement certains
frais.
Les amortissements sont effectués selon les règles applicables aux BIC et doivent être mentionnés sur le registre des
immobilisations et des amortissements que les exploitants soumis au régime de la déclaration contrôlée sont dans
l'obligation de tenir.
Certaines charges ne peuvent pas être déduites du résultat fiscal :
- certaines provisions (les provisions pour engagement de retraite ou pour licenciement économique par exemple) ;
- coût d'acquisition de la clientèle ou de la charge (seuls les intérêts d'un éventuel emprunt destiné à financer cet achat
peuvent être comptabilisés en charges et déduits) ;

179
- redevance de crédit-bail, location de véhicules de tourisme et homologué N1, ou amortissement des véhicules de
tourisme pour la fraction de leur prix d'acquisition TTC excédant 1 000 000 DA
Dépense considérée comme somptuaire :
Chasse de loisirs, pêche non professionnelle, achat ou location de résidence de plaisance, de yacht et de bateau de
plaisance ;
- sommes versées à titre de droits d'entrée ou pas-de-porte si, additionnées aux loyers, elles présentent un total excédant
le loyer normal du local (dans ce cas, elles sont assimilées au prix d'un élément incorporel du fonds de commerce, ni
déductible ni amortissable) ;
- avantage en nature lié à l'utilisation privative de tout ou partie d'un immeuble inscrit à l'actif de l'entreprise par
l'exploitant individuel à titre gratuit ;
- primes d'assurance relatives à des contrats portant sur des personnes qui ne répondent pas à la définition de contrats
d'assurance « homme clé » et primes relatives à certains contrats d'assurance-vie ;
Certains impôts et taxes :
- taxe foncière afférente à un immeuble non inscrit au bilan ;
- impôt sur le revenu (IRG) et sur les sociétés (IBS) ;
- taxe sur les véhicules de société (TVS);
- rémunération de l'exploitant non salarié et des associés de sociétés de personnes (à contrario la rémunération de
l'époux(se) ou partenaire de Pacs de l'exploitant individuel, sous la forme d'un salaire soumis à cotisations et
contributions sociales;
- allocations forfaitaires pour frais de représentation et frais de déplacement, si elles ne sont pas additionnées aux
salaires et entraînent une rémunération excessive en comparaison avec les salaires pratiqués dans la même branche
d'activité.
Certaines dépenses, par principe déductibles du résultat fiscal, peuvent ne plus l'être si elles sont considérées comme
excessives, c'est-à-dire dépassant certains seuils ou ne remplissant pas certaines conditions.
Il peut s'agir de :
- cadeaux d'affaires (vins, chocolat, livres, places de concert, stylos, etc.) offerts par l'entreprise à ses clients, prospects
ou fournisseurs, dans le cadre de leurs relations d'affaires :
Si leur valeur d'acquisition est jugée disproportionnée par rapport à la réalité de la relation commerciale ou l'usage de la
profession, elle ne pourra pas être déduite et devra être réintégrée dans le résultat de l'entreprise.
Ces dépenses doivent figurer sur le relevé de frais généraux, si leur montant total est supérieur à 500.00;
- dépenses de parrainage (engagées à l'occasion de manifestations culturelles, sportives ou artistiques) si le nom ou le
sigle de l'entreprise n'apparaissent pas et/ou que les dépenses sont excessives au regard du CA ;
- frais de personnel et charges sociales, s'ils sont d'un montant exagéré eu égard au travail effectivement fourni ;
- participation des salariés aux résultats et primes d'intéressement, si les accords de participation ou d'intéressement ne
remplissent pas les conditions légales (caractère collectif et aléatoire) et/ou s'ils ne sont pas déposés auprès de la
direction départementale du travail ;
- jetons de présence s'ils dépassent un plafond de 1 %.
- intérêts sur emprunts et agios sur découverts, si le compte de l'exploitant est débiteur ;
- intérêts des comptes courants d'associés (intérêts versés en contrepartie des sommes mises temporairement à la
disposition de la société par les associés), si le capital n'est pas entièrement libéré;
- pénalités et amendes infligées par une autorité administrative;
- dons versés à des partis politiques ou dépenses de mécénat au profit de certaines œuvres, car ils bénéficient
d'une déduction fiscale;
- rappels d'impôts qui concernent des impôts non déductibles ;
- abandons de créance à caractère commercial, s'ils ne répondent pas à l'intérêt de l'exploitation
La présente mesure a pour objet de préciser les conditions de forme et de fond devant être respectées pour la
déductibilité, au plan fiscal, des charges de toutes natures.
Ces conditions, non consacrées dans loi auparavant, prévoient que la charge doit:
- être exposée dans l‘intérêt direct de l‘exploitation et se rattacher à la gestion normale de l‘entreprise ;
- être effective et appuyée de pièces justificatives dûment établies ;
- se traduire par la diminution de l‘actif net ;

180
- être comptabilisée et comprise dans le résultat de l‘exercice de son engagement.
Ainsi, toute charge ne remplissant pas lesdites conditions doit être rapportée au résultat fiscal imposable de l‘exercice
considéré.

Article 43 LF 2022
Les dispositions de l’article 141 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Détermination du bénéfice net
Article 141 CIDTA
Le bénéfice net est établi sous déduction de toutes charges, celles-ci comprenant notamment :
1)- Les frais généraux de toute nature, le loyer des immeubles dont l‘entreprise est locataire, les dépenses de personnel
et de main d‘œuvre, sous réserve des dispositions de l‘article 169.
Les sommes destinées à rémunérer les services rendus, à titre de frais d‘assistance technique, financière ou comptable,
par une entreprise installée à l‘étranger, ne sont admises en déduction du bénéfice imposable que dans la limite de :
- 20 % des frais généraux de l‘entreprise débitrice et 5% du chiffre d‘affaires ;
- 7% du chiffre d‘affaires pour les bureaux d‘études et d‘ingénieurs-conseils.
Cette limitation ne s‘applique pas aux frais d‘assistance technique et d‘études relatives aux installations lourdes dans le
cadre d‘une activité industrielle, notamment le montage d‘usines.
Les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu'ils laissent ou mettent à la disposition de la société en sus de
leurs parts de capital, quelle que soit la forme de la société, sont déductibles dans la limite des taux d‘intérêts effectifs
moyens communiqués par la Banque d‘Algérie.
Toutefois, cette déduction est subordonnée à la double condition que le capital ait été entièrement libéré et que les
sommes mises à la disposition de la société, n‘excèdent pas 50% du capital.
Pour l‘établissement de l‘impôt, les sommes mises à la disposition des associés, par la société, sont réputées distribuées
conformément à l‘article 46-4.
Les intérêts des prêts consentis entre entreprises apparentées sont admis en déduction dans la limite des taux d‘intérêts
effectifs moyens communiqués par la Banque d‘Algérie.
Pour l‘établissement de l‘impôt sur le bénéfice des sociétés, le produit des prêts consentis entre entreprises sans intérêts
ou à intérêts minorés, est déterminé par application, aux sommes prêtées, de taux d‘intérêts effectifs moyens
communiqués par la Banque d‘Algérie.
Pour les intérêts, agios et autres frais financiers, relatifs à des emprunts contractés hors d‘Algérie, ainsi que pour les
redevances exigibles pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d‘assistance technique et les honoraires
payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur déductibilité est, pour les entreprises qui en effectuent le
paiement, subordonnée à l‘agrément de transfert, délivré par les autorités financières compétentes.
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles dans les limites de 1% du chiffre d‘affaires au cours de
l‘exercice correspondant à leur engagement.
S‘agissant des autres contribuables, la déductibilité des frais susvisés ainsi que les frais de siège, est subordonnée à leur
paiement effectif au cours de l‘exercice.
2)- La valeur des biens d‘équipement, pièces de rechange et matières importées sans paiement, en dispense des
formalités de contrôle de commerce extérieur et des changes d‘une part, et d‘autre part, la valeur des produits importés
sans paiement, dans les conditions précitées, destinés à des activités autorisées par le Conseil de la Monnaie et du
Crédit et exercées par des grossistes ou des concessionnaires, peuvent être enregistrées en comptabilité pour la
détermination du bénéfice soumis à l‘impôt.
Les importations visées à l‘alinéa premier du présent paragraphe sont déclarées par l‘importateur pour leur contre-
valeur réelle en dinars.
Les pièces justificatives y afférentes doivent être représentées à toute réquisition des services fiscaux et conservées
dans les documents comptables de l‘importateur pour une durée de dix (10) ans, conformément aux dispositions du
code de commerce.
3)- Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis d‘après les usages de
chaque nature d‘industrie, de commerce ou d‘exploitation prévus par voie réglementaire, et conformément aux
dispositions de l‘article 174.

181
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‘excède pas 60.000 DA peuvent être constatés comme charge
déductible de l‘exercice de leur rattachement.
Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‘actif pour leur valeur vénale.
Toutefois, la base de calcul des annuités d‘amortissement déductibles est limitée, pour ce qui est des véhicules de
tourisme, à une valeur d‘acquisition unitaire de 3.000.000 DA.
Ce plafond de 3.000.000 DA ne s‘applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l‘outil principal de l‘activité
de l‘entreprise.
La base d‘amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et servant à une activité admise à
la T.V.A est calculée sur le prix d‘achat ou de revient hors T.V.A.
Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A est calculée T.V.A comprise.
L‘amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire. Toutefois, les contribuables peuvent, dans
les conditions fixées par l‘article 174 paragraphes 2 et 3, pratiquer l‘amortissement dégressif ou l‘amortissement
progressif.
Dans le cadre de contrat de crédit-bail et du contrat d‘Ijara, l‘amortissement est calculé sur une période égale à la durée
du contrat de crédit-bail et du contrat d‘Ijara.
4)- Les impôts à la charge de l‘entreprise mis en recouvrement au cours de l‘exercice, à l‘exception de l‘impôt sur les
bénéfices des sociétés lui-même.
Si des dégrèvements sont ultérieurement accordés sur ces impôts, leur montant entre dans les recettes de l‘exercice au
cours duquel l‘entreprise est avisée de leur ordonnancement.
5)- Les provisions constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers
nettement précisées et que des événements en cours rendent probables, à condition qu‘elles aient été effectivement
constatées dans les écritures de l‘exercice et figurent au relevé des provisions prévu à l‘article 152.
Les établissements de banque ou de crédit effectuant des prêts à moyen ou à long terme, ainsi que les sociétés
autorisées à faire des opérations de crédit foncier sont admis à constituer, en franchise d‘impôt sur les bénéfices des
sociétés, une provision destinée à faire face aux risques particuliers
afférents à ces prêts ou opérations et dont la dotation annuelle ne peut excéder 5% du montant des crédits à moyen ou à
long terme utilisés.
Les entreprises consentant des crédits à moyen terme pour le règlement des ventes ou des travaux qu‘elles effectuent à
l‘étranger, sont admises à constituer, en franchise d‘impôt sur les bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire
face aux risques particuliers afférents à ces crédits et dont la dotation annuelle, pour chaque exercice, ne peut excéder
2 % du montant des crédits à moyen terme figurant au bilan de clôture de l‘exercice considéré et afférents à des
opérations effectuées à l‘étranger dont les résultats entrent dans les bases de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet au
cours de l‘exercice suivant celui de leur constitution, sont rapportées aux résultats dudit exercice. Lorsque le rapport
n‘a pas été effectué par l‘entreprise elle-même, l‘administration procède aux redressements nécessaires.
Dans le cas de transformation d‘une société par actions ou à responsabilité limitée en une société de personnes, les
sommes antérieurement admises en franchise d‘impôt sous forme de provisions sont, lorsqu‘elles n‘ont pas reçu un
emploi conforme à leur destination, réintégrées dans le bénéfice de l‘exercice au cours duquel s‘est produite la
transformation de la société.
Les provisions destinées à faire face aux risques particuliers afférents aux opérations de crédit à moyen ou à long terme
ne sont pas cumulables avec les autres formes de provisions.
6)- abrogé.
7)- abrogé.
Remarque
La présente mesure a pour objet de modifier les dispositions de l‘article 141 du code des impôts directs et des taxes
assimilées, en vue de réviser les seuils de déduction de certaines charges, dans le but de tenir compte de la réalité
économique et permettre ainsi aux entreprises d‘augmenter leurs capacités d‘autofinancement.
Cette révision concerne les seuils :
- des éléments de faible valeur dont le seuil déductible est porté 60.000 DA au lieu de 30.000 DA ;
- du plafond servant de base pour le calcul des annuités d‘amortissement des véhicules de tourisme, lequel est porté de
1.000.000 DA à 3.000.000 DA.

182
Par ailleurs, pour plus de clarté dans la lecture des dispositions de l‘article susvisé, il a été procédé à l‘abrogation des
alinéas 6 et 7 de cet article, lesquels sont transférés à l‘article 169 du même code.
Mise au point
La comptabilisation des petits équipements et du matériel de faible valeur
En comptabilité, les biens qui sont destinés à être conservés durablement par une entreprise doivent être enregistrés
dans des comptes d’immobilisations.
Il existe toutefois une exception à ce principe qui permet à toute entreprise, sous certaines conditions, de comptabiliser
des biens de faible valeur en compte de charges alors même qu’ils devraient être comptabilisés en immobilisations
corporelles.
Cette faculté est prévue par le SCFA.
Matériels et petits équipements pouvant être comptabilisés en charges
Le SCFA indique que certains éléments d’actifs non significatifs sont considérés comme consommés dans l’exercice de
leur mise en service et donc comptabilisés immédiatement en charges.
Il ne donne cependant pas plus de précisions.
Dans la pratique, il est d’usage de se référer à la tolérance fiscale :
Fiscalement, les entreprises peuvent comptabiliser en charges les matériels et mobiliers suivants, dont la valeur unitaire
hors taxes n’excède pas 30 000.00 (et sous réserve que le bien en question en constitue pas l’objet même de l’activité
de l’entreprise) :
- matériels industriels et outillages industriels,
- matériels informatiques et mobiliers de bureau.
Les matériels et outillages industriels pouvant être comptabilisés en charges
Ce sont l’ensemble des biens qui peuvent être comptabilisés dans les comptes 2154 « Matériel industriel » et 2155
« Outillage industriel ».
Il s’agit donc de machines et d’objet qui permettent d’extraire, de transformer et de façonner des matériaux et
fournitures ou encore de fournir des services.
Précision :
La limite de 60 000.00 hors taxes s’apprécie par rapport au prix unitaire de chaque élément pris séparément.
Les matériels et mobiliers de bureau pouvant être comptabilisés en charges
Il s’agit qui des biens susceptibles de figurer dans les comptes 2183 « Matériel de bureau et matériel informatique » et
2184 « Mobilier ».
Citons, par exemple, des corbeilles à papier, des agrafeuses, des pèse-lettres ou des petits ordinateurs portables.
Attention toutefois, la tolérance s’agissant du mobilier ne concerne que le renouvellement courant de meubles meublant
de bureau et de mobilier de magasins commerciaux dont les achats sont limités à un petit nombre d’unités.
Elle ne s’applique pas au mobilier initial, ni au renouvellement complet de ce mobilier, même si la valeur unitaire de
chaque meuble est inférieur à 60 000.00 hors taxes.
De plus, lorsque le matériel ou le mobilier de bureau se compose de plusieurs éléments qui peuvent être achetés
séparément, la limite de 60 000.00 hors taxes s’apprécie par rapport au prix global (et non par rapport à la valeur
unitaire de chaque élément).
S’agissant du matériel informatique, et plus particulièrement du renouvellement d’un parc informatique, il convient de
procéder à l’immobilisation des postes (quand bien même leur valeur unitaire est inférieure à la somme de 60 000.00
hors taxes).
La dépense doit être analysée comme un réseau informatique dans son ensemble.
Exemple :
Une entreprise achète un ordinateur fixe composé d’une tour (45 000.00 HT) et d’un écran (20 000.00 HT).
Bien que la valeur de chaque élément, pris séparément, soit inférieure à 60 000.00 HT, l’ensemble excède 60 000.00
HT.
L’entreprise est donc dans l’obligation de porter à l’actif ce bien (en immobilisations corporelles) et de procéder,
chaque année, à un amortissement comptable.
Comptes à utiliser pour enregistrer les matériels et petits équipements
Un sous-compte du compte 606 « Achats non stockés de matériels et fournitures » peut être utilisé.
Dans la pratique, sont utilisés :

183
Le compte 6063 « fournitures d’entretien et de petit équipement »,
Ou le compte 6068 « Autres matières et fournitures ».
Conclusion :
Cette mesure de simplification comptable est calquée sur une tolérance fiscale.
Pourtant simple et claire, elle est souvent déformée et mal utilisée en pratique.
En effet, seul les biens exposés ci-dessus peuvent échapper au principe de comptabilisation à l’actif et bénéficier d’une
comptabilisation en charges.
Tous les autres biens (matériel de transport, travaux, aménagements, agencements) doivent obligatoirement être
immobilisés, quel que soit leur montant.
Question:
SVP, dans quel compte enregistrer les immobilisations de faible valeur ?
J'hésite entre les comptes 605 et 607.
Réponse :
Le compte 605 « Achats de matériels, équipements et travaux » est destiné à l'enregistrement des travaux et
d'équipement qui s'intègrent directement dans le cycle de production de l'entreprise.
Exemple : l'achat de caméras destinées à être incorporées dans le système de surveillance à livrer à un client sera
comptabilisé dans ce compte.
Le compte 607 « Achats non stockés de matières et fournitures » est quant à lui réservé pour l'achat de matières et
fournitures non stockées (fournitures de bureau) ou non stockables (Eau, énergie).
Ce compte est accessoirement utilisé pour recevoir les immobilisations qui répondent aux conditions d'activation mais
dont la faible valeur leur confère le caractère de charges.
Le compte 605 n'est pas indiqué dans la mesure où les éléments de faible valeur sont destinés à une utilisation en
interne et non pas à être intégrés dans le processus de production.
Référence: $ 121-4 de l'arrêté comptable du 26 juillet 2008.
Article 44 LF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et des taxes assimilées, l’article 142 bis rédigé comme suit :
Article 142 bis CIDTA
1)- Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 du présent article, les bénéfices des entreprises de production sont
soumis au taux réduit prévu à l‘article 150 du présent code, dans la limite du bénéfice imposable déclaré, lorsqu‘ils sont
destinés, au cours de l‘exercice de réalisation dudit bénéfice, à l‘acquisition de biens d‘équipements de production en
relation avec l‘activité exercée.
Cette disposition s‘applique également pour les bénéfices ayant concouru à l‘acquisition d‘actions, de parts sociales ou
de titres assimilés, permettant la participation à raison d‘au moins 90 % dans le capital d‘une autre société, sous réserve
de la libération de la totalité du montant réinvesti.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n‘ayant pas été soumis au taux réduit au titre de
l‘exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier de ces dispositions au titre des exercices suivants.
2)- Pour bénéficier du taux réduit de l‘IBS, les sociétés doivent, d‘une part, mentionner distinctement dans leur
déclaration annuelle de résultat, les bénéfices susceptibles d‘être taxés à ce taux ; et d‘autre part, joindre la liste
détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
Les investissements réalisés, pour un montant équivalent à la fraction du bénéfice taxé au taux réduit de l‘IBS, doivent
être conservés à l‘actif des sociétés pendant une durée d‘au moins cinq (05) années, à compter de la date de leur
inscription à l‘actif.
Le non-respect de l‘une des conditions édictées par le présent article entraîne le rappel de l‘IBS non acquitté, majoré
d‘une pénalité de 25 %.
Précision

184
La présente mesure a pour objet, la création d'un article instituant un dispositif permettant aux sociétés de production de
bénéficier du taux réduit en matière d' IBS, en cas de réinvestissement opéré dans le respect de certaines conditions.
Les dispositions de cette mesure s'inscrivent dans le cadre d‘une politique économique orientée vers la création
d‘entreprises nouvelles, la promotion des entreprises de production existantes et l‘extension de l‘investissement direct
constituant la voie privilégiée de mise en place d‘un tissu économique productif, performant et créateur d‘emplois.
Au sens de cette disposition, les entreprises de production qui procèdent, au cours de l‘exercice de réalisation du
bénéfice, à l‘acquisition d‘équipements de production en relation avec l‘activité exercée, bénéficient d‘un taux d‘IBS
préférentiel de 10 %, fixé à l‘article 150 du présent code.
Ce dispositif est également applicable lorsque le réinvestissement se traduit par l‘acquisition d‘actions, de parts sociales
ou de titres assimilés, à hauteur d‘au moins 90% dans le capital d‘une autre société, sous condition de la libération
de la totalité du montant investi.
Aussi, pour prétendre à ce dispositif, l‘entreprise doit satisfaire aux conditions ci-après :
- Mentionner distinctement dans sa déclaration annuelle de résultat, le bénéfice susceptible d‘être taxé à ce taux ;
- Joindre à cette déclaration, la liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-
après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
- Conserver à l‘actif les investissements réalisés, pendant une durée d‘au moins cinq (05) ans à compter de la date de
leur inscription.
Le défaut de respect d‘au moins une de ces conditions, entrainera le rappel de l‘IBS non acquitté avec application d‘une
majoration de 25 %.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n‘ayant pas été soumis au taux réduit au titre de
l‘exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier de ces dispositions au titre des exercices suivants.
Exemple
Une société de production à acquis un machine pour une somme de 1 500 000 DA au titre de 2022.
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle introduit la demande, et joint :
La liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
Réponse
1èr cas
Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux plein 1 500 000 DA X 19 % = 285 000 DA
Taux réduit 1 500 000 DA X 10 % = 150 000 DA
2ème cas
Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux réduit 1 000 000 DA X 10 % = 100 000 DA

185
3)- en cas de déficit, il perd le bénéfice de cet avantage, il ne peut bénéficier de cette disposition au titre des exercices
suivants.
4)- en cas de cession de l’élément dans un délai inférieure à 5 ans, cela entraînera le rappel de l‘IBS non acquitté avec
application d‘une majoration de 25 %.
Pour mémoire
Article 142 – (Modifié par l'article 2 de la loi de finances 2004)
1) Sous réserve des dispositions du paragraphe 2, les bénéfices des entreprises sont soumis au taux réduit prévu à
l'article 150 lorsqu'ils ont été, au cours de l'exercice de réalisation, affectés à des investissements immobiliers et
mobiliers réalisés par lesdites entreprises dans ou en dehors de leur secteur d'activité.
Sont également soumis au taux réduit, les bénéfices pour lesquels les entrepris es souscrivent à l'appui de leur
déclaration l'engagement de les réinvestir, dans les mêmes conditions, au cours de l'exercice suivant leur réalisation.
Le taux réduit s'applique en outre aux bénéfices concourant à l'acquisition d'actions ou de parts sociales et autres
valeurs mobilières permettant la participation à raison de 90 %, dans le capital d'autres sociétés du même groupe.
2) Pour bénéficier de la taxation réduite, les entreprises doivent tenir une comptabilité régulière.
En outre, elles doivent mentionner distinctement dans la déclaration annuelle des résultats, les bénéfices susceptibles
d'être taxés au taux réduit et joindre la liste des investissements réalisés avec indication de leur nature, de la date de leur
entrée dans l'actif et de leur prix de revient.
Les biens donnant lieu à la taxation au taux réduit doivent demeurer cinq (5) ans au moins dans le patrimoine de
l'entreprise.
En cas de cession ou de mise hors service intervenant dans ce délai et non suivi d'un réinvestissement immédiat, la
somme taxée au taux réduit est imposée au taux plein sous déduction du montant de la taxation réduite dont elle a fait
l'objet, les droits supplémentaires ainsi exigibles sont majorés de 5 %.
Une imposition complémentaire est également établie dans les mêmes conditions en cas de non respect de l'engagement
visé au paragraphe 1 avec une majoration de 25 %.
3) La liste des biens immobiliers et mobiliers ouvrant droit au bénéfice du taux réduit est fixée par voie réglementaire.

Article 45 LF 2022
Les dispositions de l’article 147 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées sont abrogées.
Remarque
Pour mémoire
Article 147 bis CIDTA
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘impôt sur les bénéfices des sociétés ou
expressément exonérés ne sont pas compris dans l‘assiette de cet impôt.
Le bénéfice de ces dispositions n‘est accordé que dans le cas où ces revenus sont régulièrement déclarés.
Précision
La présente mesure a pour objet, d‘abroger l‘article 147 bis du code des impôts directs et taxes assimilées, qui exclut de
l’assiette de l‘IBS, les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à cet impôt ou expressément
exonérés, et ce, à la faveur de l‘intégration au sein de l‘article 150 du même code, dans le cadre de ce projet de loi,
d‘une disposition prévoyant l‘imposition desdits revenus, à un taux de retenue à la source libératoire de 5 %.
Exemple
Le bénéficiaire des dividendes est une personne morale
Soit une SARL relevant de l’IBS qui détient 5% des actions d’une société de capitaux.
Celle-ci lui à versé 100.000 DA de dividendes.
La SARL a réalisé un bénéfice s’élevant à 1.000.000 DA dans lequel est inclus le montant des dividendes perçus.
Base imposable :
Bénéfice réalisé : 1 .000.000
Dividendes distribués : 100.000
Bénéfice imposable :
1)- 100 000 DA X 5 % (libératoire ) = 5 000 DA
2)- 1.000.000- 100.000 = 900.000
IBS dû = 900.000 X 23 % = 207.000

186
Le bénéficiaire des dividendes est une personne physique.
Soit un contribuable résidant en Algérie, détenant 10 % des parts d’une SARL dont le bénéfice avant impôt s’élève à
1.000.000 DA.
Revenus de capitaux mobiliers:
- Bénéfice réalisé par la SARL 1.000.000 (1)
- IBS au taux de 23% (1.000.000 x 23%) : 230.000 (2)
- Bénéfice après IBS (à distribuer) (1)-(2): 770.000
- Part revenant au contribuable (770.000 x 10%) = 77.000
- Montant de la retenue à la source (libératoire de l’IRG):
(77.000 x 5 %) = 3 850 DA

Article 46 LF 2022
Les dispositions de l’article 150 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Calcul de l’impôt
Article 150 CIDTA
1)- Le taux de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à :
- 19%, pour les activités de production de biens ;
- 23%, pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d‘hydraulique ainsi que les activités touristiques et
thermales à l‘exclusion des agences de voyages ;
- 26%, pour les autres activités.
En cas de l‘exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux, les bénéfices imposables au titre de
chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part des chiffres d‘affaires déclarés ou imposés pour chaque activité.
Nonobstant les dispositions de l‘article 4 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires, les activités de production de biens
s‘entendent de celles qui consistent en l‘extraction, la fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à
l‘exclusion des activités de conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente.
L‘expression « activités de production » utilisée dans le présent article ne comprend pas également
les activités minières et d‘hydrocarbures.
Par activités de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques éligibles au taux de 23%, il y a lieu
d‘entendre les activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au
paiement des cotisations sociales spécifiques au secteur.
Les bénéfices réinvestis, suivant les conditions fixées à l‘article 142 bis du présent code, sont soumis à l‘IBS au
taux réduit de 10%.
Ce taux s‘applique aux résultats des exercices 2022 et suivants.
2)- Les taux des retenues à la source de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés sont fixés comme
suit:
- 10 %, pour les revenus des créances, dépôts, et cautionnements. La retenue y relative constitue un crédit d‘impôt qui
s‘impute sur l‘imposition définitive.
- 40 %, pour les revenus provenant des titres anonymes ou au porteur.
Cette retenue revêt un caractère libératoire.
- 20 %, pour les sommes perçues par les entreprises dans le cadre d‘un contrat de management dont l‘imposition est
opérée par voie de retenue à la source. La retenue revêt un caractère
libératoire.
- 30 %, pour :
* les sommes perçues par les entreprises étrangères n‘ayant pas en Algérie d‘installation professionnelle permanente
dans le cadre de marchés de prestations de service ;
* les sommes payées en rémunération de prestations de toute nature fournies ou utilisées en Algérie ;
* les produits versés à des inventeurs situés à l‘étranger au titre, soit de la concession de licence de l‘exploitation de
leurs brevets, soit de la cession ou concession de marque de fabrique, procédé ou formule de fabrication.
- 10 %, pour les sommes perçues par les sociétés étrangères de transport maritime, lorsque leur pays d‘origine
imposent les entreprises Algériennes de transport maritime.

187
Toutefois, dès lors que lesdits pays appliquent un taux supérieur ou inférieur, la règle de réciprocité sera appliquée.
- 15 %, libératoires d‘impôt, pour les produits des actions ou parts sociales ainsi que les revenus assimilés, visés aux
articles 45 à 48 du présent code, réalisés par les personnes morales n‘ayant pas d‘installation professionnelle
permanente en Algérie.
- 5 %, libératoire d‘impôts, pour les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘impôt sur
les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés.
3) - Les plus-values de cession d‘actions, de parts sociales ou titres assimilés réalisées par les personnes visées à
l‘article 149 bis du présent code sont soumises à un taux de 20 %.
Précision
La présente mesure a pour objet de :
- Simplifier les modalités de détermination des bénéfices taxables, dans le cas de l‘exercice concomitant d‘activités
relevant de plusieurs taux d‘IBS.
A ce titre, il est prévu que les bénéfices imposables au titre de chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part des
chiffres d‘affaires déclarés ou imposés pour chaque activité.
- Fixer à 10 %, le taux réduit de l‘IBS, applicable sur les bénéfices réinvestis suivant les conditions prévues à l‘article
142 bis du présent code.
- Soumettre à un taux de retenue à la source de 5 %, en matière d‘IBS, libératoire d‘impôts, pour les revenus provenant
de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘impôt sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés.
Exemple
Une société de production à acquis un machine pour une somme de 1 500 000 DA au titre de 2022.
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle introduit la demande, et joint :
La liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
Réponse
1)- Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux plein 1 500 000 DA X 19 % = 285 000 DA
Taux réduit 1 500 000 DA X 10 % = 150 000 DA
2)- Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux réduit 1 000 000 DA X 10 % = 100 000 DA
3)- en cas de déficit, il perd le bénéfice de cet avantage, il ne peut bénéficier de cette disposition au titre des exercices
suivants.
4)- en cas de cession de l’élément dans un délai inférieure à 5 ans, cela entraînera le rappel de l‘IBS non acquitté avec
application d‘une majoration de 25 %.

Article 47 LF 2022
Il est créé au sein du code des impôts directs et des taxes assimilées, l’article 153 bis, rédigé comme suit :
Article 153 bis CIDTA
Les sociétés membres d‘un groupement, constitué conformément aux dispositions du code de commerce, sont
tenues de déposer au niveau des services fiscaux de rattachement de leur siège :

188
- une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de constitution du
groupement.
En cas de résiliation du contrat, les services fiscaux sont informés dans les mêmes conditions ;
- les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à ces contrats, conclus par le
groupement, dans les trente (30) jours qui suivent la date de leur signature.
Tout manquement à ces obligations, entraîne l‘application de la sanction prévue à l‘article 194-5 du présent code
Précision
Dans le cadre de la prise en charge, au plan législatif, des aspects liés aux groupements de sociétés, il est proposé des
dispositions fiscales prévoyant le traitement fiscal à réserver à ce type d‘entité, y compris les obligations qui leurs
incombent.
A ce titre, la présente mesure, vise à prévoir les obligations fiscales des sociétés membres d‘un groupement.
Il s‘agit de l‘obligation de fournir aux services fiscaux territorialement compétents, les documents suivants :
- une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de constitution du
groupement.
En cas de résiliation, les services fiscaux sont informés dans les mêmes conditions ;
- les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à ces contrats, conclus par le
groupement, dans les trente (30) jours qui suivent la date de leur signature.
- travers cette disposition, il est proposé également de prévoir la sanction en cas de manquement à cette obligation et ce,
par l‘application de l‘amende fiscale prévue à l‘article 194-5 du code des impôts directs et taxes assimilées.

Article 48 LF 2022
Les dispositions de l’article 161 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Article 161 CIDTA
Les entreprises étrangères sont tenues :
1)- d‘adresser, par lettre recommandée, avec accusé de réception, au service fiscal gestionnaire, dont dépend le lieu
d‘imposition, dans le mois qui suit celui de leur installation en Algérie, un exemplaire du contrat conclu.
Tout avenant ou modification au contrat principal doit être porté à la connaissance du service fiscal gestionnaire dans
les dix (10) jours de son établissement.
Dans les quinze (15) jours qui suivent la réception de ces documents, le service fiscal gestionnaire signifie aux
entreprises étrangères contractantes les obligations qui leur incombent.
Tout manquement à ces obligations, entraîne l‘application de la sanction prévue à l‘article 194-5 du présent code.
2) - de tenir un livre aux pages cotées et paraphées par le service, sur lequel il sera porté, par ordre chronologique, sans
blanc ni rature le montant des achats et acquisitions, des recettes, des traitements et salaires, des rémunérations,
commissions et honoraires, des locations de toute nature.
Précision
Il est proposé à travers la présente mesure d‘instaurer une sanction, non prévue auparavant, applicable en cas de
manquements aux obligations de dépôt des contrats et des avenants incombant aux entreprises étrangères n‘ayant pas
d‘installation professionnelle en Algérie.
En effet, il s‘agit d‘appliquer une amende fiscale telle que proposé ci-dessous (article 194-5 du code des impôts directs
et taxes assimilées).
Cette mesure vise également à remplacer l‘expression « Inspecteur des impôts directs » par celle de « Service fiscal
gestionnaire », laquelle est plus adaptée à l‘organisation actuelle de l‘administration fiscale.

Article 49 LF 2022
Les dispositions de l’article 162 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées
et rédigées comme suit :
Article 162 bis CIDTA
Les entreprises n‘ayant pas d‘installation professionnelle permanente en Algérie qui réalisent, à partir de l‘étranger, des
opérations taxables en Algérie d‘après le régime de la retenue à la source prévu à l‘article 156, ainsi que celles relevant
du même régime dont l‘intervention est limitée à la présence en Algérie d‘experts dont le séjour n‘excède pas 183 jours

189
dans une période quelconque de douze mois, sont dispensées des obligations prévues aux articles 161-2, 162 et 183 du
présent code.
Précision
Les dispositions actuelles de l‘article 162 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées dispensent les
entreprises n‘ayant pas d‘installation professionnelle permanente en Algérie qui réalisent, à partir de l‘étranger, des
opérations taxables en Algérie d‘après le régime de la retenue à la source prévu à l‘article 156, ainsi que celles relevant
du même régime dont l‘intervention est limitée à la présence en Algérie d‘experts dont le séjour n‘excède pas 183 jours
dans une période quelconque de douze mois, de l‘ensemble des obligations prévues aux articles 161, 162 et 183 du
code des impôts directs et taxes assimilées, à savoir :
1)- la souscription d‘une déclaration d‘existence ;
2)- le dépôt d‘un exemplaire du contrat et de tout avenant à celui-ci ;
3)- la tenue d‘un livre aux pages cotées et paraphées par le service, des achats et acquisitions, des recettes, des
traitements et salaires, des rémunérations, commissions et honoraires, des locations de toute nature.
4)- la souscription d‘une déclaration dont le modèle est fourni par l‘administration, au plus tard le 30 Avril de chaque
année.
Ainsi, la présente mesure a pour objet la modification de l‘article 162 bis en question à l‘effet de soumettre les
entreprises étrangères concernées par cet article à une seule obligation consistant en le dépôt d‘une copie du contrat
et/ou des avenants s‘y rattachant.

Article 50 LF 2022
Les dispositions de l’article 169 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Article 169 CIDTA
1)- Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à
l‘exploitation ;
- les cadeaux de toute autre nature, à l‘exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur unitaire ne
dépasse pas 1.000 DA, dans la limite d‘un montant global de cinq cent mille dinars (500.000 DA) ;
- les subventions et les dons à l‘exception de ceux consentis au profit des établissements et associations à vocation
humanitaire, lorsqu‘ils ne dépassent pas un montant annuel de quatre millions de dinars (4.000.000 DA) ;
- les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d‘hôtel et de spectacle, à l‘exception de ceux dont les montants
engagés sont dûment justifiés et liés directement à l‘exploitation de l‘entreprise.
- Les charges, remplissant les conditions de déductibilité, dont le paiement est effectué en espèce lorsque le montant de
la facture excède trois cent mille dinars (300.000 DA) en TTC ;
- les frais pris en charge par une entreprise à la place d‘une tierce personne sans lien avec l‘activité exercée.
2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités sportives et de la promotion
des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d‘être
dûment justifiées à hauteur de 10% du chiffre d‘affaires de l‘exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la
limite d‘un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant pour objet :
- la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise en valeur des monuments et
sites historiques classés ;
- la restauration et la conservation des objets et collections de musées ;
- la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se rapporte au patrimoine historique
matériel et immatériel ;
- la revivification des fêtes traditionnelles locales.
- les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la mise en valeur du patrimoine
culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des langues nationales.
Les modalités d‘application de la dernière disposition sont fixées par voie réglementaire.
3)- Abrogé.

190
4)- Les dépenses liées à la promotion médicale des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques, ne sont
déductibles au plan fiscal, qu‘à concurrence de 1 % du chiffre d‘affaires annuel.
Rentrent notamment, dans la catégorie des dépenses de la promotion médicale, celles liées à la publicité sous toutes ses
formes et les frais de lancement des produits.
5)- Ne sont pas admises en déduction :
- Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelle que nature que ce soit, mises à la charge des
contrevenants aux dispositions légales, ainsi que les pénalités contractuelles lorsqu‘elles sont versées à des personnes
non imposables en Algérie;
- La fraction des loyers des véhicules de tourisme supérieure à 200.000 DA par année, ainsi que celle des dépenses
d‘entretien et de réparation des véhicules de tourisme ne constituant pas l‘outil principal de l‘activité, supérieure à
20.000 DA par véhicule.
- La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d‘apprentissage.
Précision
La présente mesure a pour objet de proposer la modification des seuils de déduction de certaines charges supportées par
les entreprises pour la détermination de leur résultat fiscal, à savoir la révision à la hausse du seuil de déduction:
- des charges relatives aux cadeaux publicitaires, lequel est porté à 1 000 DA l‘unité au lieu et place de 500 DA dans la
limite d‘un montant global de cinq cent mille dinars (500.000 DA) ;
- des subventions et des dons effectués au profit des établissements et associations à vocation humanitaire, porté à
4.000.000 DA au lieu et place de 2.000.000 DA.
Par ailleurs, il est suggéré de compléter cet article, par l‘alinéa 5 consécutivement à la proposition d‘abrogation
des alinéas 6 et 7 de l‘article 141 du code des impôts directs et taxes assimilées, traitant respectivement :
1)- de l‘exclusion du droit à déduction des transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelle que nature que ce
soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales, étant précisé qu‘il est proposé, l‘intégration parmi ces
charges, des pénalités contractuelles lorsqu‘elles sont versées à des personnes non imposables en Algérie.
2)- des charges de loyer et aux frais d‘entretien et de réparation des véhicules de tourisme, tout en prévoyant, de
nouveaux seuils de déduction desdites charges, jusque-là non admises en déduction, lesquels, sont fixé comme
suit:
- 200.000 DA au titre des loyers ;
- 20.000 DA par véhicule, au titre des frais d‘entretien et de réparation.
D‘autre part, il est proposé également de créer au niveau de cet article un 7e alinéa afin de consacrer la non
déductibilité sur le plan fiscal de la taxe de formation professionnelle continue et la taxe d‘apprentissage.

La présente mesure a pour objet de préciser que, dans le cas où le contribuable procède au changement du siège de la
direction de son entreprise ou exploitation, le lieu de son principal établissement ou de l‘exercice de sa profession, son
domicile ou sa résidence principale, les nouvelles impositions sont établies au niveau du service fiscal de rattachement
de sa nouvelle adresse, tant pour l‘exercice au cours duquel s‘est produit le changement que pour les exercices
antérieurs non atteints par la prescription.
Article 51 LF 2022
Les dispositions de l’article 184 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Article 184 CIDTA
Lorsqu‘un contribuable a transféré, soit le siège de la direction de son entreprise ou exploitation, soit le lieu de son
principal établissement ou de l‘exercice de sa profession, soit son domicile ou sa résidence principale, l‘établissement
des cotisations dont il est redevable au titre de l‘impôt sur le revenu global, de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés ou
de l‘impôt forfaitaire unique, tant pour l‘exercice au cours duquel s‘est produit le changement que pour les exercices
antérieurs non atteints par la prescription, relève de la compétence du service fiscal du lieu d‘imposition qui correspond
à la nouvelle situation. »

La présente mesure a pour objet de proposer l‘abrogation de l‘article 185 du Code des Impôts Directs et des Taxes
Assimilées, dès lors que cette disposition est devenue obsolète du fait que le délai de cinq (05) années, prévue en

191
matière d‘étalement de l‘écart de réévaluation opérée au moment du passage du plan comptable national (PCN) vers le
système comptable financier (SCF), a expiré le 31/12/2014.
Article 52 LF 2022
Les dispositions de l’article 185 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont abrogées.
Remarque
Pour mémoire
Article 185 CIDTA
La plus-value résultant de la réévaluation d‘immobilisations, à la date d‘entrée du nouveau système comptable financier,
sera rapportée au résultat fiscal dans un délai maximum de cinq (05) ans.

La présente mesure a pour objet d‘étendre, au niveau de l‘article 190 bis du présent code, le traitement fiscal des cas
d‘absence ou d‘insuffisance de déclaration, de contribuables bénéficiant d‘avantages fiscaux, à ceux ayant bénéficié
d‘impositions préférentielles conformément à des dispositions fiscales conventionnelles.
A ce titre, il est prévu que, lorsqu‘il est déterminé dans le cadre d‘un contrôle fiscal, des cas d‘absence ou
d‘insuffisance de déclaration, dont la partie déclarée a été taxée aux taux préférentiels ou exonérée en application d‘une
disposition conventionnelle, les écarts qui se rapportent à cette insuffisance de déclaration, sont taxés dans les
conditions de droit commun.
Article 53 LF 2022
Les dispositions de l’article 190 bis du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées
et rédigées comme suit :
Article 190 bis CIDTA
Toute insuffisance de déclaration constatée lors d‘un contrôle fiscal de contribuables bénéficiant d‘avantages fiscaux ou
de l‘application de régimes préférentiels, conformément à des dispositions fiscales conventionnelles, donne lieu à un
rappel de droits et taxes dans les conditions de droit commun et ce, nonobstant l‘exonération accordée tant par le
régime de droit commun que par les dispositions fiscales conventionnelles appliquées.

La proposition de modification de cet article vise à prévoir le montant de l‘amende fiscale , fixée à 500.000 DA,
applicable en cas de manquement aux obligations prévues aux articles 153 bis et 161 du code des impôts directs et
taxes assimilées, relatives, respectivement aux groupements de sociétés et aux sociétés étrangères, lesquelles sont
astreintes au dépôt, auprès du service fiscal de rattachement :
Pour les groupements de sociétés :
- une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de constitution du
groupement.
En cas de résiliation, les services fiscaux sont informés dans les mêmes conditions.
- les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à ces contrats, conclus par le
groupement, dans les trente (30) jours qui suivent la date de leur signature
Pour les sociétés étrangères :
- une copie du contrat et/ou des avenants s‘y rattachant.
Il est proposé également, à travers cette mesure, d‘instaurer une sanction applicable à l‘encontre des contribuables qui
ne fournissent pas à l‘appui de leur déclaration annuelle de résultat, l‘état clients prévu à l‘article 224-1 du code des
impôts directs et taxes assimilées, tout en signalant qu‘en l‘état actuel de la législation, aucune sanction n‘est prévue en
la matière.
La sanction proposée, consiste en l‘application d‘une pénalité fiscale, fixée à 2 % du chiffre d‘affaires annuel de
l‘exercice concerné.
Article 54 LF 2022
Les dispositions de l’article 194 du code des impôts directs et des taxes assimilées sont modifiées, complétées et
rédigées comme suit :
Amendes fiscales
Article 194 CIDTA

192
1)- Le contribuable qui n‘a pas souscrit dans les délais requis, la déclaration d‘existence, prévue à l‘article 183 du
présent code, est passible d‘une amende fiscale dont le montant est fixé à 30.000 DA, sans préjudice des sanctions
prévues audit code.
2)- Les sociétés et autres personnes morales passibles de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés qui, directement ou par
l‘entremise de tiers, versent à des personnes dont elles ne révèlent pas l‘identité dans les conditions prévues à l‘article
176, les sommes visées audit article sont soumises à une pénalité fiscale calculée en appliquant au montant des sommes
versées ou distribuées le double du taux maximum de l‘impôt sur le revenu global.
3)- Abrogé.
4)- Sont passibles d‘une amende fiscale de 50% du montant de chaque opération déclarée en vertu des articles 176 et
224 du code des impôts directs et taxes assimilées :
- les contribuables qui ne procèdent pas, préalablement à la réalisation de ces opérations, à l‘authentification des
numéros de registres de commerce et des numéros d‘identification fiscale de leurs partenaires commerciaux ;
- les contribuables qui ne présentent pas à toute réquisition de l‘inspecteur des impôts, les documents comptables et les
justifications prévus aux niveaux de ces mêmes articles.
5)- Sont passibles d‘une amende fiscale d‘un montant de 500.000 DA, les manquements aux obligations prévues aux
articles 153 bis et 161 du présent code.
6)- les contribuables qui ne fournissent pas à l‘appui de leur déclaration annuelle de résultat, l‘état prévu à l‘article 224-
1 du présent code, sont passibles d‘une pénalité fiscale fixée à 2% du chiffre d‘affaires annuel de l‘exercice concerné.».

Cette mesure d‘ordre est dictée par la modification du seuil de l‘impôt forfaitaire unique au niveau de l‘article 282
quater du code des impôts directs et taxes assimilées.
Article 55 LF 2022
Les dispositions de l’article 194ter du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées
comme suit :
Article 194 ter du CIDTA
En cas de constat de flagrance dont la procédure est prévue par les dispositions de l‘article 20 quater du code des
procédures fiscales, il est fait application par l‘administration fiscale, au titre des contribuables verbalisés, d‘une
amende de 600.000 DA et ce, quel que soit le régime d‘imposition.
Ce montant est porté à 1.200.000 DA, si, à la date d‘établissement du procès-verbal de flagrance fiscale, le chiffre
d‘affaires excède la limite de 8.000.000 DA prévue en matière de régime de l‘impôt forfaitaire unique par l‘article 282
ter du code des impôts directs et taxes assimilées.
Outre les sanctions prévues précédemment, le délit de flagrance fiscale soustrait le contribuable du bénéfice des
garanties prévues aux articles 19, 156 et 158 du code des procédures fiscales.
Si le contribuable encourt, au titre de la même période, des sanctions pour d‘autres motifs, celles-ci se rapportent à des
infractions distinctes de celles constitutives de la flagrance fiscale.
Le contribuable encourt alors une pénalité pour chaque infraction et les sanctions s‘appliquent indépendamment de
l‘amende prévue par le présent article.

Article 56 LF 2022
Il est créé au sein de la première partie du code des impôts directs et taxes assimilées un titre IV dénommé «
Taxe de formation professionnelle et taxe d’apprentissage » composé de huit sections et des articles 196 bis à 196
octiès, rédigés comme suit :
Titre IV : Taxe de formation professionnelle et taxe d’apprentissage
Section 1 :
Champ d’application
Article 196 bis CIDTA
Sont soumis à la taxe de formation professionnelle et à la taxe d‘apprentissage, les employeurs établis ou domiciliés en
Algérie, à l‘exception des institutions et administrations publiques.
Section 2 :
Exonérations
Art 196 ter CIDTA

193
Bénéficient de l‘exonération de la taxe de formation professionnelle, les employeurs ayant moins de vingt (20)
employés.
Section 3 :
Détermination de l’assiette de la taxe
Article 196 quater CIDTA
Les employeurs cités à l‘article 196 bis, sont tenus de consacrer un montant minimum égal à 1% de la masse salariale
annuelle, aux actions de formation professionnelle continue de leur personnel et un montant minimum égal à 1 % de la
masse salariale annuelle aux actions de formation en apprentissage.
L‘assiette de chaque taxe correspond à 1% de la masse salariale annuelle.
Par masse salariale, il est entendu les rémunérations brutes versées aux employés avant déduction des cotisations
sociales et de retraites ainsi que de l‘IRG/salaires.
Section 4 :
Modalités de détermination du taux d’imposition
Article 196 quinquiès CIDTA
Le taux de chacune de ces deux taxes, est égal à la différence entre :
- D‘une part, 1% de la masse salariale annuelle ;
- Et d‘autre part, le ratio résultant des dépenses de formation ou d‘apprentissage effectivement réalisées par rapport à la
masse salariale annuelle.
Il est entendu :
- par dépenses de formation professionnelle celles relatives notamment, à la formation, au transport, à l‘hébergement, à
la restauration et à l‘assurance, supportées par l‘employeur.
- par dépenses d‘apprentissage celles engagées notamment, dans l‘apprentissage, les primes accordées aux maîtres de
stages, les présalaires accordés aux apprentis, le coût des fournitures, des vêtements professionnels et des outils utilisés
par les apprentis ainsi que toutes les dépenses entrant directement ou indirectement dans le cadre des actions
d‘apprentissage.
Lorsque le taux de 1% de la masse salariale annuelle devant être consacré aux actions de formation en apprentissage
n‘est pas atteint, pour des motifs dûment justifiés, le différentiel dégagé peut être affecté aux actions de formation
professionnelle.
Section 5 :
Modalités de déclaration et de paiement
Article 196 sexiès CIDTA
Les employeurs sont tenus de souscrire une déclaration spéciale, fournie par l‘administration fiscale ou téléchargeable
via son site web, tenant lieu de bordereau avis de versement et de s‘acquitter du montant des taxes exigibles, au titre de
l‘exercice clos, auprès de la recette des impôts de rattachement, au plus tard le 20 février de l‘année suivant celle au
titre de laquelle les taxes sont dues.
La déclaration prévue au paragraphe précédent doit également être souscrite par les employeurs même en l‘absence de
taxes exigibles.
Section 6 :
Sanctions applicables
Article 196 septiès
En cas d‘insuffisance dans la déclaration, il est fait application des dispositions de l‘article 193 du présent code.
L‘employeur qui n’a pas souscrit la déclaration spéciale citée ci-haut, après expiration du délai imparti, il est fait
application des sanctions prévues à l‘article 192 du présent code.
Section 7 :
Dispositions particulières
Article 196 octiès CIDTA
Les modalités d‘application de ces deux taxes sont déterminées par un arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances
et du Ministre chargé de la Formation Professionnelle et d‘Apprentissage.
Exposé des motifs :
La taxe de formation professionnelle et la taxe d‘apprentissage sont applicables aux employeurs qui ne réalisent pas des
actions de formation et d‘apprentissage.

194
Ces taxes sont assises sur la masse salariale annuelle à raison de 1 % pour chacune des deux taxes.
Le montant dû est égal à la différence entre le budget consacré à la formation ou à l‘apprentissage et le taux de 1% de la
masse salariale annuelle.
Les deux taxes suscitées sont destinées au compte d‘affectation spécial n° 302-091qui sera clôturé au 31 décembre
2021.
Le produit de cette taxe sera, donc, reversé intégralement au budget de l‘État.
La modification proposée vise à simplifier le mode d‘établissement de ces taxes et les procédures de leur mise en
œuvre.
Ainsi, il est proposé les mesures ci-après :
- codifier les dispositions de ces deux taxes au sein du code des impôts directs et taxes assimilées ;
- définir le champ d‘application de ces taxes ;
- préciser les charges qui rentrent dans l‘évaluation de l‘effort de formation ;
- préciser les modalités de contrôle et de contentieux de ces taxes ;
- définir la notion de masse salariale annuelle;
- préciser que les entreprises disposent de la possibilité de moduler les taux de deux taxes suscités mais que le taux de
2 % devrait être respecté ;
- prévoir les modalités de déclaration et de paiement des taxes suscitées ;
Compte tenu de ces modifications proposées il est prévu la suppression des dispositions des articles 54 de la loi de
finances pour 1991 modifiées et complétées et celles de l‘article 56 de la loi de finances pour 1998, modifiées et
complétées, régissant actuellement ces taxes.

Les anciennes dispositions du présent article prévoyaient, en son alinéa 5, l‘application d‘une majoration de 10%, sur
les sommes qui auraient dû être acquittées au titre des acomptes, aux échéances prévues, lorsque la déclaration portant
suspension de paiement est reconnue inexacte.
D‘autre part, l‘alinéa 8 de ce même article prévoit également l‘application de sanctions pour absence de paiement
d‘acomptes, production tardive ou insuffisance de déclaration sans prévoir les taux y afférents.
A ce titre, il convient de préciser que les versements non effectués au titre des acomptes peuvent être considérés comme
étant des paiements tardifs, devant être sanctionnés conformément aux dispositions de l‘article 402 du CIDTA, qui ont
été modifiées à la lumière des dispositions de la Loi de Finances pour 2021, et ce, à l‘effet d‘élargir son application à
tous les droits et taxes payables par voie de bordereaux avis de versement.
Aussi, afin d‘harmoniser les dispositions traitant des sanctions, il est proposé d‘amender le présent article, d‘une part,
en insérant à l‘alinéa 5, un renvoi à l‘article 402 du CIDTA, et d‘autre part, en abrogeant l‘alinéa 8, lequel, faut-il le
souligner, est inapplicable en l‘état actuelle de la législation.
Par ailleurs, et en vue de faire concorder les échéances prévues par les dispositions du présent article avec celles
prévues à l‘article 164 du CPF, il est proposé de modifier l‘alinéa 2, et ce, à l‘effet de prévoir uniquement, une date
butoir.
Enfin, Il est proposé de codifier les dispositions de l‘article 46 de la loi de finances pour 2006, modifié et complété,
proposé à l‘abrogation dans le cadre de cet avant projet, ayant prévu un minimum d‘imposition de 10.000 DA, au titre
de l‘IBS.
Article 77 LF 2022
Les dispositions de l’article 356 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées sont modifiées et complétées
comme suit :
Article 356 CIDTA
1)- L‘impôt sur les bénéfices des sociétés applicable aux sociétés par actions et assimilées ainsi qu‘aux sociétés de
personnes ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux est recouvré dans les conditions prévues au présent
article, à des retenues à la source prévues par les dispositions du présent code.
2)- L‘impôt sur les bénéfices des sociétés donne lieu par dérogation aux dispositions de l‘article 354, à trois (03)
versements d‘acomptes, devant être acquitté respectivement, au plus tard le 20 mars, le 20 juin et le 20
novembre de l’année au cours de laquelle sont réalisés les bénéfices, servant de base au calcul de l‘impôt précité.
Les acomptes provisionnels sont calculés et versés au receveur des impôts compétent, par les contribuables relevant de
l‘impôt sur le bénéfice des sociétés sans avertissement préalable.

195
3)- Lorsqu‘un contribuable modifie le lieu de son établissement après l‘échéance du premier acompte afférent à un
exercice déterminé, les acomptes subséquents doivent être versés à la caisse du receveur des impôts du lieu
d‘imposition correspondant à la nouvelle situation.
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % de l‘impôt afférent au bénéfice du dernier exercice clos à la date de son
échéance, ou lorsqu‘aucun exercice n‘a été clos au cours d‘une année, au bénéfice de la dernière période d‘imposition.
Toutefois, en cas d‘exercice d‘une durée inférieure ou supérieure à un an, les acomptes sont calculés sur la base des
bénéfices rapportés à une période de douze (12) mois.
Par dérogation au deuxième alinéa ci-dessus, l‘acompte dont l‘échéance est comprise entre la date de clôture d‘un
exercice ou la fin d‘une période d‘imposition et l‘expiration d‘un délai de déclaration fixé à l‘article 151 est calculée
s‘il y a lieu, sur les bénéfices afférents à l‘exercice ou à la période d‘imposition précédente et dont le délai de
déclaration est expiré.
Le montant de cet acompte est régularisé sur la base des résultats du dernier exercice ou de la dernière période
d‘imposition lors du versement du plus prochain acompte.
Le montant des acomptes est arrondi au dinar inférieur.
4)- En ce qui concerne les entreprises précitées nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30 % de l‘impôt calculé
sur le produit évalué à 5 % du capital social appelé.
5)- Lorsque le dernier exercice clos est présumé non imposable, alors que l‘exercice précédent avait donné lieu à
imposition, le contribuable peut demander au receveur des contributions diverses à être dispensé du versement du
premier acompte calculé sur les résultats de l‘avant dernier exercice datée et signée.
Si le bénéfice de cette mesure n‘a pas été sollicité, il pourra ultérieurement obtenir le remboursement de ce premier
acompte si, l‘exercice servant de base au calcul des acomptes suivants, n‘a donné lieu à aucune imposition.
En outre, le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d‘un exercice est égal ou supérieur
à l‘impôt dont il sera finalement redevable pour cet exercice peut se dispenser d‘effectuer de nouveaux versements
d‘acomptes en remettant au receveur des contributions diverses, quinze (15) jours avant la date d‘exigibilité du
prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte, la majoration de 10 % visée à l‘article 355
sera appliquée aux sommes qui n‘auront pas été versées aux échéances prévues.
6)- La liquidation du solde de liquidation est opérée par ces contribuables et le, montant arrondi au dinar inférieur,est
versé par eux-mêmes sans avertissement préalable également sous déduction des acomptes déjà versés par bordereau
avis de versement au plus tard le 20 du mois qui suit la date limite de dépôt de la déclaration prévue à l‘article 151 du
codes des impôts directs et taxes assimilées.
Lorsque les acomptes payés sont supérieurs à l’IBS dû de l’exercice, la différence donne lieu à un excédent de
versement qui peut être imputé sur les prochains acomptes ou sollicité, le cas échéant, en remboursement.
Lorsque l‘entreprise a bénéficié d‘une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle, ci dessus, prévue à
l‘article 151-2, le délai de règlement du solde de liquidation est reporté d‘autant.
7)- A défaut de paiement volontaire, le recouvrement des acomptes exigibles est assuré et poursuivi dans les conditions
fixées par le présent code.
8)- Abrogé.
9)- Le montant de l‘impôt dû par les personnes morales au titre de I‘IBS, ne peut être inférieur, pour chaque exercice,
quel que soit le résultat réalisé, à 10.000 DA.
Ce minimum d‘imposition doit être acquitté auprès du receveur des impôts compétent, dans les 20 premiers jours du
mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou
non.

Instruction relative aux modalités de déclaration préalable, auprès des services fiscaux, des transferts de fonds à
l'étranger.
L'article 10 de la loi de finances pour 2009 a créé l'article 182 ter du CIDTA, instituant l'obligation de déclaration
préalable, auprès des services fiscaux territorialement compétents, des transferts de fonds vers l'étranger au profit de
personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie.
Aux termes des dispositions de l'article 10 suscité, cette obligation concernait les transferts de fonds, à quelque titre que
ce soit, à l'étranger, dont les modèles de déclaration et d'attestation de transfert, ainsi que les modalités d'application,

196
ont été définis par l'arrêté du 1er octobre 2009, relatif à la souscription de la déclaration et à la délivrance de
l'attestation de transfert de fonds vers l'étranger, joint à l'annexe I de la présente instruction.
Afin de remédier aux difficultés d'application de l'article 182 ter du CIDTA, afférentes notamment, à la
définition des sommes devant faire l'objet de demande de transfert à l'étranger, les dispositions de l'article 23 de
la loi de finances pour 2020 et celles de l'article 19 de la loi de finances pour 2021, ont modifié l'article 182 ter du
CIDTA pour préciser ce qui suit :
Seules les sommes soumises à imposition ou bénéficiant d'une exonération ou réduction, au regard des dispositions
fiscales conventionnelles et de la législation fiscale algérienne, sont concernées par l'obligation de déclaration préalable
des transferts de fonds; les sommes versées en rémunération d'opérations d'importation de biens ou de marchandises,
sont dispensées de la souscription de la déclaration de transfert de fonds vers l'étranger; l'attestation de situation fiscale
délivrée par les services fiscaux ne constitue pas un quitus fiscal, et ce, dans la mesure où sa délivrance n'exclut pas les
sommes objet de demande de transfert à l'étranger du contrôle, et ce, conformément à la législation et à la
réglementation fiscales en vigueur.
II)- ASPECTS LEGISLATIFS DE L'OBLIGATION DE DECLARATION DE FONDS:
Les nouvelles dispositions de l'article 182 ter du CIDTA, ont limité le champ d'application de l'obligation de
déclaration de transfert de fonds, auprès des services fiscaux, aux sommes soumises à imposition ou bénéficiant d'une
exonération ou réduction, et ce, conformément aux dispositions fiscales conventionnelles ou de la législation fiscale
interne.
Ainsi, sont définies, ci-dessous :
- Les sommes concernées par l'obligation de déclaration de transfert de fonds.
- Les sommes exclues de l'obligation de déclaration de transfert de fonds.
A)- Les sommes concernées par l'obligation de déclaration de transfert de fonds:
En vertu des modifications introduites, au niveau de l'article 182 ter du CIDTA, ne sont concernées par cette obligation
déclarative que les sommes définies ci-dessous :
1. Les sommes soumises à imposition :
Par sommes soumises à imposition, concernées par l'obligation de déclaration des transferts de fonds vers
l'étranger, il y a lieu d'entendre, notamment :
- les revenus réalisés par les entreprises étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie, qui
y déploient temporairement unel activité dans le cadre de contrats de travaux et/ou de prestations de services;
- les sommes payées en rémunération de prestations de toute nature, fournies ou utilisées en Algérie; les produits versés
à des personnes physiques ou morales situées à l'étranger au titre, soit de la concession de licences d'exploitation de
leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique, de procédés ou de formules de fabrication;
- les sommes dues au titre des opérations liées au transport à l'international (maritime, aérien et routier);
- les bénéfices répartis au profit des personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie (les dividendes et les
revenus assimilés à des bénéfices distribués);
- les plus-values de cession d'actions ou de parts sociales réalisées par les personnes physiques et les personnes morales
non résidentes; les produits de désinvestissement, c'est-à-dire, ceux issus d'opérations de cession de l'actif de
l'entreprise.
Il peut s'agir d'un matériel, de terrains, de bâtiments, d'actions, de filiales ou d'une activité et des actifs qui lui
correspondent;
Les produits de liquidation issus de la réalisation des actifs de la société, à la suite d'opérations de liquidation; - -
les salaires :
Il s'agit de toutes les rémunérations perçues par les travailleurs étrangers (salaires, primes, indemnités ou autres),
exerçant en Algérie, une activité salariale conformément à la législation et la réglementation, relatives aux conditions
de recrutement et d'emploi des étrangers en Algérie;
Les revenus tirés des activités des artistes et sportifs :
Il s'agit de toutes les rémunérations perçues par les artistes et les sportifs non-résidents (les sommes versées, sous quelle
que forme que ce soit, aux entraineurs, aux joueurs, aux managers, aux staffs techniques et médicaux); les intérêts et les
redevances : pour la définition du terme « redevances », il y a lieu de se référer aux dispositions de l'article relatif aux
redevances, prévu dans les conventions fiscales signées par l'Algérie (article 12).

197
Dans son acception générale, et sous réserve de la définition consacrée par les conventions de non double
imposition, signée par l'Algérie, ce terme désigne « les rémunérations de toute nature payées pour l'usage ou la
concession de l'usage d'un droit d'auteur sur une æuvre littéraire, artistique ou scientifique, y compris les films
cinématographiques, ou les films ou bandes utilisés pour les émissions radiophoniques ou télévisées, d'un brevet,
d'une marque de fabrique ou de commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une formule ou d'un
procédé secret, ainsi que pour l'usage ou la concession de l'usage d'un équipement industriel, commercial ou
scientifique et pour des informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel,
commercial ou scientifique ».
Au regard de cette définition, sont qualifiées de redevances :
- les rémunérations versées en contrepartie de l'octroi du droit d'utiliser une oeuvre de l'esprit, protégée par un droit
d'auteur, une propriété intellectuelle, un secret commercial ou industriel ;
- les rémunérations payées pour des informations, ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel,
commercial ou scientifique, qui fait référence à la notion de savoir-faire (know-how).
Ces informations sont protégées et couvertes par la confidentialité ; les rémunérations versées en contrepartie de l'usage
ou la concession de l'usage: d'un équipement industriel, commercial ou scientifique.
Nota benne
Il est porté à la connaissance des services que la distinction entre les redevances et les prestations de services, revêt une
grande importance, pour la détermination du régime fiscal des rémunérations versées, en contrepartie des prestations
fournies. La notion de redevance se fonde sur les critères, généralement admis, fixés ci-dessus.
2)- Les sommes bénéficiant d'une exonération:
Sont également concernées par l'obligation de déclaration des transferts de fonds vers l'étranger, les sommes
bénéficiant d'une exonération accordée en vertu :
- des dispositions des conventions fiscales de non double imposition, lorsque le droit d'imposition est attribué
exclusivement à l'Etat de résidence du bénéficiaire des sommes, objet de la demande de transfert vers l'étranger; des
accords spécifiques conclus par l'Algérie, comportant des dispositions fiscales dérogatoires;
- de la législation fiscale interne.
3)- Les sommes bénéficiant d'abattement ou de réduction d'imposition :
Il s'agit de:
3.1)- Sommes bénéficiant d'une réduction en application des dispositions des conventions de non double
imposition :
Ce sont, principalement, les revenus dits passifs à savoir, les dividendes, les intérêts et les redevances, qui sont soumis,
en application des conventions de non double imposition, à des taux d'imposition réduits.
3.2)- Sommes bénéficiant d'une réduction ou d'un abattement, prévu par la législation fiscale interne :
Les sommes payées à titre de loyers, en vertu d'un contrat de crédit-bail international, à des personnes non établies en
Algérie (abattement de 60 %, cf. Art 156 du CIDTA);
- le montant des redevances dans le cadre des contrats portant sur l'utilisation de logiciels informatiques (abattement de
30 %, cf. Art 156 du CIDTA).
B)- Les sommes exclues de l'obligation de déclaration des transferts de fonds :
Sans être exhaustif, sont exclues de l'obligation de déclaration de transfert de fonds, les sommes reprises, ci-
après :
1)- les sommes versées en rémunération d'opérations d'importation de biens ou de marchandises :
En application des dispositions combinées de l'article 182 ter du CIDTA et de l'article 9 de l'arrêté cité en référence, ne
sont pas concernées par l'obligation de souscription de la déclaration de transfert de fonds à l'étranger, les sommes
payées en contrepartie d'une importation de biens ou de marchandises, qu'ils soient destinés à le revente en l'état ou
pour les propres besoins de l'opérateur.
2)- Les frais de déplacements à l'étranger:
Sont, généralement, compris sous cette rubrique, les sommes suivantes :
- les frais de mission;
- les allocations de voyages;
- les frais des soins à l'étranger versés par les organismes chargés de la sécurité sociale;
- les frais de scolarité pris en charge par les établissements d'éducation et d'enseignement supérieurs agréés;

198
- les bourses pour formation à l'étranger pris en charge par les établissements d'éducation et d'enseignement supérieurs
agréés ;
- les frais de la Omra et du pèlerinage.
3)- Les opérations courantes :
Ce sont certaines opérations courantes, prévues par les règlements de la Banque d'Algérie.
Il s'agit notamment de ;
- frais afférents à la participation à des concours, droits d'inscription dans des établissements d'enseignement supérieur
à l'étranger effectués par les particuliers; cotisations d'affiliation à des organisations scientifiques et professionnelles ;
- frais de justice; frais de participation à des congrès, séminaires et colloques ; droits d'adhésion aux organismes
internationaux;
- recettes consulaires des représentations diplomatiques et consulaires étrangères en Algérie;
- frais de participation à des appels d'offre internationaux ;
- droits d'enregistrement à l'étranger de brevets d'invention, de procédés de fabrication et marques de fabrique ; - - frais
liés aux locations de stands et aires d'exposition, lors des foires et manifestations économiques à l'étranger.
4)- Cas particulier du rapatriement des soldes créditeurs des comptes d'escale de navire en tramping:
Un compte d'escale de navire en tramping, correspond à une escale occasionnelle d'un navire appartenant à un armateur
n'entretenant pas avec l'Algérie de relations régulières (cf. Décret exécutif no 21-423 du 4 novembre 2021, fixant les
modalités d'ouverture des comptes d'escale ou comptes courants d'escale, leur fonctionnement et leur contrôle, ainsi que
les conditions d'affrètement des navires étrangers).
Le rapatriement des soldes créditeurs de ces comptes à l'étranger, est dispensé de la formalité de déclaration de
transferts, étant précisé que le crédit de ces comptes (escale de navires en tramping) est constitué exclusivement d'une
provision obligatoire, transférée en monnaie étrangère, à partir de l'étranger, par l'armateur étranger, et ce,
préalablement à la prise en charge de l'escale du navire.
Toutefois, pour les transferts des soldes créditeurs des comptes courants d'escale (escale de navire en ligne régulière),
les agents maritimes ou consignataires, sont tenus produire l'attestation de situation fiscale, préalablement au transfert
de fonds à l'étranger.
III)- ASPECTS OPERATIONNELS DE L'OBLIGATION DE DECLARATION DE FONDS:
A)- Personnes habilitées à introduire la déclaration de transfert :
Conformément aux dispositions de l'article 4 de l'arrêté cité en référence, la déclaration de transfert de fonds doit être
souscrite, auprès des services fiscaux dont ces personnes relèvent, à l'occasion de chaque opération de transfert de
fonds par :
Le contractant algérien (entité ordonnatrice):
Lorsque l'imposition des personnes morales ou physiques non résidentes en Algérie relève du régime de la retenue à la
source ou du régime de l'auto liquidation de la TVA;
Le cocontractant étranger :
Lorsqu'il s'agit de personnes morales ou physiques n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie, et
qui y exercent dans le cadre d'un contrat de prestations de services (cas d'option pour le régime du bénéfice réel, cf. Art
156-bis du CIDTA), ou de travaux immobiliers, accompagnés ou non de fournitures ou d'équipements dont le régime
d'imposition relève du droit commun ;
La personne morale ou physique :
Qui envisage de rapatrier les revenus de capitaux ou de transférer des produits de cession, de désinvestissement ou de
liquidation, ainsi que des redevances, des intérêts ou des dividendes;
Les employeurs :
Au titre des salaires et traitements versés au personnel étranger.
Les déclarations dont il s'agit, doivent être introduites, selon le cas, auprès de la Direction des Grandes Entreprises
(DGE) ou auprès de la Direction des Impôts de Wilaya.
B)- Réception et traitement de la déclaration de transfert de fonds vers l'étranger :
1)- Structures chargées de la réception, de l'examen de la déclaration et de la délivrance de l'attestation de
situation fiscale :
Au niveau de la DGE :

199
La réception et l'examen des demandes sont effectués soit, par la sous-direction chargée des hydrocarbures, en ce qui
concerne les déclarations souscrites par les contribuables qui opèrent dans les secteurs pétrolier et parapétrolier, ou par
la sous-direction chargée de la gestion, pour les déclarations souscrites par les autres contribuables.
Au niveau de la Direction des Impôts de Wilaya :
La réception et l'examen des demandes sont effectués par la sous-direction des opérations fiscales.
Suite à la souscription de la déclaration préalable de transfert de fonds, une copie de la demande, dûment visée, est
remise, à titre d'accusé de réception, à la personne physique ou morale, ayant introduit la demande de transfert de fonds.
Aussi, le service gestionnaire doit tenir un registre ad hoc, retraçant l'ensemble des demandes de transfert de fonds,
reçues et les attestations de situations fiscales y afférentes.
2)- Traitement de la déclaration de transfert de fonds :
Préalablement à l'établissement des attestations de situation fiscale, les services sont tenus d'opérer un contrôle en la
forme et au fond.
2.1)- Contrôle du dossier de déclaration de transfert de fonds :
La prise en charge des dossiers de déclaration de transfert de fonds, doit aboutir à un contrôle, d'une part, de la
complétude dudit dossier (contrôle en la forme) et d'autre part, de l'accomplissement des obligations fiscales incombant
au bénéficiaire des fonds (contrôle en le fond).
Contrôle en la forme :
Il s'agit de s'assurer que l'ensemble des pièces constitutives du dossier de transfert de fonds, énumérées à l'annexe, ci-
jointe, ont été fournies par le déclarant, en tenant compte de la nature de l'opération (contrat de travaux, contrat de
prestations de services, transfert de dividendes, intérêts ou de tantièmes, etc.).
Contrôle au fond :
Ce contrôle portera sur les points ci-après
Vérification de l'application correcte de la législation et de la réglementation fiscales aux sommes objet de transfert;
vérification de la situation globale du contribuable; paiement effectif des droits dus.
2.1.1)- Vérification de l'application correcte de la législation et de la réglementation fiscales aux sommes objet de
transfert :
Dans le cadre de l'examen approfondi de la demande, les services gestionnaires doivent s'assurer de la correcte
fiscalisation des sommes, objet de transfert de fonds à l'étranger, au regard des dispositions conventionnelles, des autres
accords internationaux conclus par l'Algérie, et enfin, du droit fiscal interne, selon le cas.
Au regard du droit fiscal interne :
En l'absence d'une convention fiscale de non double imposition ou d'un accord spécifique, comportant des dispositions
fiscales dérogatoires, les sommes objet de transfert au profit des personnes physiques ou morales non résidentes, sont
soumises aux différents impôts et taxes prévus par la législation fiscale interne, en tenant compte des taux et des
régimes d'imposition, applicables pour chaque type de revenu.
Au regard des conventions de non double imposition :
Lorsque le bénéficiaire des sommes objet de transfert de fonds est un résident d'un pays avec lequel l'Algérie a conclu
une convention de non double imposition, le respect des obligations fiscales, doit être examiné au regard des
dispositions de ladite convention et ce, en application du principe constitutionnel, consacrant la supériorité des traités
ratifiés sur la loi interne.
En effet, il y a lieu de tenir compte, dans ce cas, des exonérations induites par l'attribution de l'imposition exclusive à
l'un des deux Etats contractants, et/ou des réductions d'imposition résultant d'un partage du droit d'imposition entre ces
deux Etats.
Il est rappelé aux services que le bénéfice des dispositions conventionnelles est subordonné à la production de
l'attestation de résidence fiscale, délivrée par les services fiscaux du pays de résidence du partenaire étranger et à la
formulation d'une demande suivant le formulaire, en libre téléchargement, sur le site de la Direction Générale des
Impôts (www.mfdgi.gov.dz).
Dès lors, le service gestionnaire doit, en premier lieu, s'assurer non seulement de la 313, signature de la convention
mais surtout de son entrée en vigueur.
Nota benne
Les services gestionnaires peuvent se référer à la notice explicative, destinée aux services fiscaux, qui définit les
modalités de renseignement de l'attestation de résidence fiscale à l'étranger - imprimé C30 (cf. Envoi n°

200
259/MF/DGI/DLRF/SD1/2016 du 4 avril 2016). Cette note explicative est accessible, en libre téléchargement dans la
rubrique formulaires, aux contribuables sur le site de la DGI (www.mfdgi.gov.dz).
Au regard des autres accords internationaux conclus par l'Algérie :
Outre les conventions fiscales, l'Algérie est signataire de nombreux accords internationaux comportant,
accessoirement, des dispositions fiscales tels que :
- Les accords cadre de coopération conclus par l'Algérie;
- Les accords relatifs au transport aérien et maritime.
En effet, au cas où lesdits accords prévoient des exonérations ou l'application de taux réduits d'imposition, les services
fiscaux doivent les prendre en considération, lors de l'établissement des attestations de situation fiscale.
2.1.2)- Vérification de la situation globale du contribuable:
Lors du traitement de la demande, la situation fiscale globale du bénéficiaire des fonds, doit faire l'objet d'un examen,
en vue de s'assurer du respect de ses obligations déclaratives et de paiement.
Il s'agit de vérifier la satisfaction intégrale, à la date du dépôt de la demande de l'attestation de situation fiscale, de
l'ensemble de ses obligations fiscales déclaratives, mensuelles et/ ou annuelles.
Ces obligations sont prévues par les dispositions des articles 149, 161,162, 162 bis et 183 du CIDTA, à savoir:
- la souscription d'une déclaration d'existence dans les trente (30) jours du début d'activité (art. 183 du CIDTA);
accréditation d'un représentant domicilié en Algérie dûment qualifié pour s'engager à remplir les formalités et payer
l'impôt (art. 149 du CIDTA);
- la transmission aux services gestionnaires, par lettre recommandée avec accusé de réception, d'un exemplaire du
contrat dans le mois qui suit celui de l'installation en Algérie.
Tout avenant ou aménagement apporté au contrat initial doit, également, être porté à la connaissance des services dans
les dix (10) jours de son établissement (art. 161 du CIDTA); la souscription d'une déclaration annuelle avant le 30 avril
de chaque année. Cette déclaration doit être appuyée d'un état détaillé des sommes versées par l'entreprise à des tiers à
titre de travaux sous traités, d'études, de location de matériel ou de personnel, de loyers de toute nature et d'assistance
techniques (art. 162 du CIDTA);
- la tenue d'un livre coté et paraphé par le service sur lequel il sera porté, par ordre chronologique, sans blanc ni rature,
le montant des achats et acquisitions, des recettes, des traitements et salaires, des rémunérations et honoraires, des
locations de toute nature (art. 161-2 du CIDTA).
2.1.3)- Le paiement effectif des droits dus :
Lors du contrôle du respect des obligations de paiement, les services sont tenus de s'assurer du paiement effectif des
droits dus, au titre de toute opération faisant l'objet de demande de transfert de fonds, en exigeant la production des
justificatifs de paiement, 303
Par ailleurs, la situation fiscale du contribuable doit être examinée, en faisant des rapprochements entre les montants,
pour lesquels des attestations de situation fiscales ont été délivrées et ceux repris dans les déclarations mensuelles y
afférentes.
En cas de constatation de discordances injustifiées ou si le contrôle révèle des manquements antérieurs aux obligations
fiscales, les services peuvent recourir à l'exercice du droit de communication, en sollicitant:
le maître de l'ouvrage, pour obtenir les données relatives aux montants facturés et ceux effectivement payés ; et/ou la
banque domiciliataire pour solliciter un point de situation sur les montants transférés.
2.2)- Etablissement de l'attestation de situation fiscale :
Lors de l'examen du dossier, le service gestionnaire doit suivre les démarches, ci-après, en fonction de la
situation du dossier introduit:
Non complétude du dossier de transfert de fonds :
Dans ce cas, le service doit inviter le contribuable à fournir les pièces manquantes.
Complétude du dossier de transfert de fonds et non-respect des obligations fiscales :
Dans ce cas, il est notifié, au contribuable concerné, une décision de rejet dûment motivée, l'invitant à régulariser sa
situation fiscale.
La délivrance de l'attestation de situation fiscale est, dès lors, conditionnée par la régularisation de sa situation fiscale.
Complétude du dossier de transfert de fonds et respect des obligations fiscales :
Dans ce cas, l'attestation de situation fiscale doit être remise au déclarant, contre accusé de réception, dans un délai ne
pouvant excéder sept (07) jours, tel que prévu par les dispositions de l'article 182 ter du CIDTA.

201
2.3)- Délivrance de l'attestation de situation fiscale et délégation de signature :
En vertu de l'arrêté du 3 avril 2021, susvisé, notamment, sa partie annexe II (modèle d'imprimé de l'attestation de
situation fiscale), le pouvoir de signature desdites attestations est attribué, selon le cas, au Directeur des Grandes
Entreprises et aux Directeurs des Impôts de Wilaya.
L'acte de délivrance de l'attestation de situation fiscale est un acte de gestion, entrant dans l'exercice des activités
récurrentes des services fiscaux.
Dès lors, afin de fluidifier la procédure de délivrance de ce document, ce pouvoir peut, conformément aux dispositions
de la loi 90-21 du 15 août 1990, relative à la comptabilité publique, notamment son article 29, être délégué, selon le cas,
aux sous-directeurs chargés respectivement, de la gestion et des hydrocarbures (DGE) ou aux sous directeurs des
opérations fiscales (DIW).
Les modèles de décisions portant délégation de signature, sont prévus aux annexes III et IV de la présente instruction.
C)- Liste des documents à fournir à l'appui de la déclaration de transfert de fonds à l'étranger :
La liste des documents à fournir, à l'appui de la demande de transfert de fonds, est prévue à l'annexe II de la présente
instruction.
Cette liste a été remaniée et allégée, avec la suppression de certains documents redondants. Les pièces à fournir,
constitutives du dossier, dépendent de la nature des sommes objet de la demande de transfert.
D)- Délivrance d'attestations fiscales en cas d'existence d'un contrôle fiscal ou d'un contentieux fiscal:
Des situations singulières peuvent se présenter, pour les services gestionnaires, lors de l'examen des demandes de
transfert de fonds.
Il s'agit, fréquemment, de cas où, la déclaration de transfert de fonds coïncide avec un contrôle fiscal ou un contentieux
fiscal, en cours.
1)- En cas d'existence d'un contrôle fiscal :
Dans le cas où, une personne physique ou personne morale de droit algérien ou étranger, intervenant en Algérie, fait
l'objet d'un contrôle fiscal (Vérification Approfondie de la Situation Fiscale d'Ensemble,
Vérification de Comptabilité ou Vérification Ponctuelle de comptabilité), ledit contrôle ne peut être invoqué par les
services, en charge de la délivrance de l'attestation de situation fiscale, comme motif de refus de délivrance de ladite
attestation, lorsque la situation patrimoniale de cette entreprise (chantiers, direction administrative du projet, actifs,
etc.), constitue une garantie suffisante pour le recouvrement des dettes fiscales.
Il demeure entendu que si les services gestionnaires disposent de renseignements, attestant que les transferts de fonds
participent à l'organisation de l'insolvabilité de l'entreprise ou sont susceptibles de compromettre les redressements,
pouvant découler du contrôle, il convient dans ce cas, de surseoir à la délivrance de l'attestation de situation fiscale
demandée, jusqu'à ce que l'entreprise concernée procède à la régularisation de sa situation fiscale.
2)- En cas de recours contentieux couverts par un Sursis Légal de Paiement (SLP):
Lorsque la société étrangère destinataire d'un transfert de fonds, bénéficie d'un Sursis Légal de Paiement, dont
l'exigibilité des droits contestés est suspendue, jusqu'à l'intervention de la décision contentieuse, cette situation ne
devrait pas constituer un motif pour le rejet de la demande d'attestation de situation fiscale.
A ce titre, il y a lieu de rappeler que les dispositions de l'article 406 du CIDTA habilitent le receveur des impôts à
dénoncer tout sursis légal, dûment accordé à une entreprise étrangère n'ayant pas d'installation professionnelle
permanente en Algérie et dont la dette, objet de sursis, se rapporte à un contrat en fin d'exécution.
Dans ce cas de figure, l'attestation de situation fiscale, après dénonciation du SLP par le receveur, ne peut être délivrée
qu'après paiement intégral de la dette ou présentation des garanties bancaires ou autres, à même de sécuriser le
recouvrement ultérieur de ladite dette.
E)- Traitement à réserver aux demandes d'attestation de transfert de fonds, introduites dans certaines situations
particulières :
1)- En cas d'existence de dettes fiscales couvertes par un calendrier de paiement :
Les demandes de transfert de fonds, introduites par des contribuables bénéficiant d'un calendrier de paiement, ainsi que
ceux ayant souscrit à l'un des dispositifs de facilitation de paiement des dettes fiscales, prévus par la législation et la
réglementation fiscales, en vigueur, tels que les dispositifs de remise conditionnelle ou celui prévu à l'article 51 de la loi
de finances pour 2015, représentent des situations singulières, qui ne peuvent être invoquées comme motif de rejet ou
de report du traitement de ces demandes.
2)- En cas de non-sollicitation formelle du bénéfice des dispositions conventionnelles :

202
Il est rappelé que le bénéfice des dispositions conventionnelles n'est pas accordé systématiquement.
Il relève de la diligence et de la responsabilité du contribuable, qui doit accomplir les formalités le rendant
éligible au bénéfice des dispositions conventionnelles, à savoir :
- la production de l'attestation de résidence fiscale, délivrée par les services fiscaux du pays de résidence du partenaire
étranger et, l'introduction d'une demande sur le formulaire (C 30), en libre téléchargement, sur le site de la Direction
Générale des Impôts (www.mfdgi.gov.dz).
Par ailleurs, il est porté à la connaissance des services que la liste des pays ayant conclu une convention de non double
imposition avec l'Algérie est publiée et mise à jour, sur le site internet de la Direction Générale des Impôts
(www.mfdgi.gov.dz).
A cet effet, les services sont informés, qu'en cas de non satisfaction aux conditions concomitantes susmentionnées, c'est
le régime de droit commun qui demeure applicable, d'une manière irrévocable, pour le contrat concerné, et ce, quand
bien même, il existe une convention fiscale avec le pays de résidence du partenaire étranger.
L'application, dans ce cas, du droit interne en dépit de la présence d'une convention fiscale, ne saurait être considérée
comme une erreur dans les modalités d'imposition de la société concernée. Dès lors, les services ne doivent pas, rejeter
ou retarder le traitement des demandes d'attestation de situation fiscale, en invoquant un tel motif.
F)- Elaboration d'une situation statistique des attestations délivrées par les services fiscaux :
Outre l'obligation de transmission des informations, relatives au transfert de fonds à l'étranger, dont sont tenus les
établissements bancaires, dans le cadre du droit de communication, prévu à l'article 60 du Code des Procédures Fiscales,
les services gestionnaires demeurent, également, tenus de transmettre à l'administration centrale - Direction des
Relations Fiscales Internationales (DRFI), y compris sous format électronique, une situation statistique trimestrielle des
attestations de situations fiscales.
L'état statistique doit comporter les informations suivantes :
- le numéro et la date de délivrance de l'attestation de situation fiscale ;
- l'identité du demandeur de transfert;
- l'identité du bénéficiaire des sommes objet de la demande de transfert; le pays de résidence fiscale du bénéficiaire;
- le montant objet de transfert ;
- la nature des sommes objet de transfert; le régime fiscal réservé aux sommes objet de transfert (régime général
d'imposition, application d'une retenue à la source ou exonération avec référence légale).
IV)- PORTEE JURIDIQUE DE L'ATTESTATION DE SITUATION FISCALE, DELIVREE PAR
LES SERVICES FISCAUX :
L'attestation délivrée par les services fiscaux, suite à la déclaration des transferts de fonds, ne vaut pas autorisation de
transfert de ces fonds à l'étranger.
En d'autres termes, cette attestation n'est pas un ordre de transfert donné aux banques par les services fiscaux, qui ne
sont pas désignés légalement comme autorité disposant de la compétence de statuer sur le caractère transférable ou non
des sommes objet de transfert.
En effet, cette mission relève du domaine de compétence de la Banque d'Algérie.
Cependant, il demeure entendu que conformément aux dispositions de l'article 182-ter du CIDTA, la délivrance de
l'attestation n'exclut pas les sommes, objet de demande de transfert à l'étranger, du contrôle fiscal.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et me rendre compte de
toute difficulté rencontrée.

Modalités de souscription de la déclaration préalable au transfert de fonds vers l'étranger au profit de personnes
physiques ou morales non résidentes en Algérie, ainsi qu'à la délivrance de l'attestation de situation fiscale y
relative
Arrêté du 20 Chaâbane 1442 correspondant au 3 avril 2021 relatif aux modalités de souscription de la
déclaration préalable au transfert de fonds vers l'étranger au profit de personnes physiques ou morales non
résidentes en Algérie, ainsi qu'à la délivrance de l'attestation de situation fiscale y relative.
Le Ministre des Finances,
- Vu l'ordonnance n°76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts directs et taxes
assimilées, notamment son article 182 ter;

203
- Vu la loi n°20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre 2020 portant loi de finances
pour 2021, notamment son article 19;
- Vu le décret présidentiel n° 21-78 du 9 Rajab 1442 correspondant au 21 février 2021portant nomination des
membres du gouvernement;
- Vu le décret exécutif n°95-54 du 15 Ramadhan 1415, correspondant au 15 février 1995, fixant les attributions
du ministre des finances;
Vu l'arrêté du 12 Chaoual 1430 correspondant au 1er octobre 2009, relatif à la souscription de la déclaration et
à la délivrance de l'attestation pour les transferts de fonds vers l'étranger.
Arrête :
Article 1er
En application des dispositions de l'article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées, le présent arrêté a
pour objet de définir les modalités de souscription de la déclaration préalable au transfert de fonds vers l'étranger, au
profit de personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie, ainsi qu'à la délivrance de l'attestation de situation
fiscale y relative.
Article 2
Au sens du présent arrêté, par transferts de fonds au profit de personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie,
il y a lieu d'entendre les sommes objet de demande de transfert à l'étranger, devant être soumises à imposition ou
bénéficiant d'une exonération ou réduction en application de la législation fiscale algérienne ou des dispositions fiscales
conventionnelles.
Article 3
Les transferts de fonds doivent faire l'objet d'une déclaration préalable, auprès des services fiscaux territorialement
compétents, sur un imprimé fourni par l'administration fiscale, dont le modèle est joint en annexe I du présent arrêté.
Article 4
La déclaration de transfert de fonds est souscrite auprès des services fiscaux territorialement compétents à
l'occasion de chaque opération de transfert de fonds, prévue à l'article 2 ci-dessus, selon le cas, soit par :
- le contractant algérien (entité ordonnatrice), lorsque l'imposition des personnes morales ou physiques non résidentes
en Algérie relève du régime de la retenue à la source ou du régime de l'auto liquidation de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée ;
- le cocontractant étranger, lorsqu'il s'agit de personnes morales ou physiques non résidentes en Algérie, et qui y exerce
dans le cadre d'un contrat de prestation de services ou de travaux immobiliers, accompagnés ou non de fournitures
d'équipements dont le régime d'impostion relève du droit commun;
- la personne morale ou physique qui envisage de rapatrier les revenus de capitaux ou de transférer des produits de
cession, de désinvestissement ou de liquidation, ainsi que des redevances, des intérêts ou des dividendes et revenus
assimilés; - les employeurs au titre des salaires et traitements du personnel étranger.
Article 5
La déclaration de transfert visée à l'article 3 ci-dessus, doit être accompagnée, selon le cas, notamment des
documents, ci-dessous, énumérés :
- une copie de la facture domiciliée à la banque ou tout autre document justifiant l'objet du transfert ;
- une copie de l'ordre de transfert émis par le contractant algérien;
- une copie du procès-verbal de l'assemblée générale et du rapport du commissaire aux comptes, justifiant la
distribution de dividendes et revenus assimilés.
Article 6
Une attestation de situation fiscale des sommes objet de la demande de transfert vers l'étranger, établie selon le modèle
figurant en annexe II du présent arrêté, est remise au déclarant par les services fiscaux territorialement compétents,
dans le délai de sept (7) jours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de transfert.
Ce délai n'est pas applicable en cas de non-respect des obligations fiscales par l'opérateur étranger intervenant en
Algérie ou par ses sous-traitants non établis en Algérie. Dans ce cas, l'attestation ne peut être délivrée qu'après
régularisation de la situation fiscale du bénéficiaire des sommes à transférer.
Article 7

204
Conformément aux dispositions de l'alinéa 5 de l'article 182 ter susvisé, la délivrance de l'attestation n'exclut pas les
sommes objet de la demande de transfert vers l'étranger, du contrôle prévu par la législation et la réglementation
fiscales en vigueur,
Article 8
Conformément aux dispositions de l'alinéa 6 de l'article 182 ter susvisé, les établissements bancaires doivent exiger, à
l'appui de la demande de transfert de fonds, l'attestation prévue à l'article 6, ci-dessus.
Article 9
Conformément aux dispositions de l'alinéa 7 de l'article 182 ter susvisé, les sommes versées par les opérateurs, en
rémunération d'opérations d'importation de biens ou de marchandises, sont dispensées de l'obligation de souscription de
la déclaration de transfert de fonds à l'étranger.
Article 10
Les dispositions de l'arrêté du 12 Chaoual 1430 correspondant au 1er octobre 2009 relatif à la souscription de la
déclaration et à la délivrance de l'attestation pour les transferts de fonds vers l'étranger, sont abrogées.
Article 11
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 20 Chaâbane 1442 correspondant au 3 avril 2021

ANNEXE II
DOCUMENTS A FOURNIR A L'APPUI DE LA DECLARATION DE TRANSFERT DE
FONDS VERS L'ETRANGER
Transfert au titre des contrats de travaux :
Formulaire de déclaration de transfert de fonds, téléchargeable sur le site de la DGI, dûment renseigné et visé par le
bénéficiaire des fonds ou le maitre de l'ouvrage, selon le cas;
- Copie des factures ou des situations domiciliées à la banque ou tout autre document en tenant lieu justifiant l'objet du
transfert;
- Copie de l'ordre de virement ou mandat de trésor, selon le cas, établie par le maître de l'ouvrage.
Transferts au titre des contrats de prestations de services:
Formulaire de déclaration de transfert de fonds, téléchargeable sur le site de la DGI, dûment renseigné et visé par le
bénéficiaire des fonds ou le maître de l'ouvrage, selon le cas;
- Copie des factures domiciliées à la banque ou tout autre document en tenant lieu justifiant l'objet du transfert; Copie
de l'ordre de virement ou mandat de trésor, selon le cas, établi par le maître de l'ouvrage.
Transferts au titre des dividendes :
- Formulaire de déclaration de transfert de fonds, téléchargeable sur le site de la DGI, dûment renseigné et visé par
l'entité distributrice;
- Une copie du procès-verbal de l'Assemblée Générale des actionnaires ou des associés dûment signé par les organes
habilités, ayant statué sur l'affectation des résultats de l'exercice;
- Justificatif de paiement de l'impôt sur les dividendes, sous réserves des dispositions conventionnelles qui peuvent
prévoir des taux réduits ou des exonérations en la matière.
Transferts au titre des jetons de présence et tantièmes :
- Formulaire de déclaration de transfert de fonds, téléchargeable sur le site de la DGI, dûment renseigné et visé par
l'entité distributrice;
- Copie conforme du procès-verbal de l'Assemblée Générale fixant les montants des jetons de présence et tantièmes ;
- Tableau de répartition, par administrateur, des montants de jetons de présence et des tantièmes ;
- Justificatif de paiement de l'IRG y relatif,
Transfert au titre des produits de cession, de cessation ou de liquidation de la société :
- Formulaire de déclaration de transfert de fonds téléchargeable sur le site de la DGI, dûment renseigné et visé par le
représentant légal;
- Copie du procès-verbal de l'Assemblée Générale des actionnaires ou des associés, dûment signé par les organes
habilités, ayant statué sur la cession, la cessation ou la liquidation partielle ou totale de l'entreprise ;
Lo copie de l'acte de cession, de cessation ou de liquidation de l'entreprise ;
- Le bilan de clôture définitive en cas de liquidation totale de l'entreprise ;

205
- Justificatif de paiement des droits d'enregistrement.
- la personne morale ou physique qui envisage de rapatrier les revenus de capitaux ou de transférer des produits de
cession, de désinvestissement ou de liquidation, ainsi que des redevances, des intérêts ou des dividendes et revenus
assimilés; - les employeurs au titre des salaires et traitements du personnel étranger.
ANNEXES

ANNEXE I:
ARRETE DU 20 CHAABANE 1442 CORRESPONDANT AU 3 AVRIL 2021 RELATIF AUX MODALITES DE
SOUSCRIPTION DE LA DECLARATION PREALABLE AU TRANSFERT DE FONDS VERS
L'ETRANGER AU PROFIT DE PERSONNES PHYSIQUES OU MORALES NON RESIDENTES EN
ALGERIE, AINSI QU'A LA DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE LA SITUATION FISCALE Y
RELATIVE
ANNEXE II :
DOCUMENTS A FOURNIR A L'APPUI DE LA DECLARATION DE TRANSFERT DE FONDS VERS
L'ETRANGER
ANNEXE III:
MODELE DE DECISION PORTANT OCTROI DE DELEGATION DE SIGNATURE AU TITRE DE LA
DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE SITUATION FISCALE RELATIVE A LA DECLARATION
PREALABLE DE TRANSFERT DE FONDS VERS L'ETRANGER /DGE
ANNEXE IV:
MODELE DE DECISION PORTANT OCTROI DE DELEGATION DE SIGNATURE AU TITRE DE LA
DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE SITUATION FISCALE RELATIVE A LA DECLARATION
PREALABLE DE TRANSFERT DE FONDS VERS L'ETRANGER/DIW

206
IV
Impot sur le Revenu Global
(IRG)
Bénéfices Industriels et Commerciaux
Sommaire
1)- Les bénéfices imposables?
2)- Les revenus exonérés
3)- Le mode d’imposition
4)- Détermination de bénéfice imposable
5)- Le taux applicable
6)- Les modalités de paiement de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux
7)- Les obligations fiscales des contribuables réalisant des BIC ?

1)- Les bénéfices imposables?


Les revenus imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux sont :
- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l’exercice d’une activité commerciale, industrielle
ou artisanale, ainsi que ceux réalisés au titre des activités minières ou en résultant ;
Les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui:
i)- se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des fonds de commerce ou qui,
habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre;
Précision
Pour les opérations de l’espèce, il y a lieu de mentionner que les ventes facturées aux clients doivent être assises sur des
prix entiers, sans réduction possible des commissions versées à vos agents.
La TVA y afférente acquittée par la clientèle, est fixée au taux normal de 19 % avec droit aux déductions, dont la
déclaration et le reversement à la recette des impôts compétent incombent à votre société.
S’agissant des commissions perçues par vos intermédiaires, celles-ci sont également passibles de la TVA au taux sus-
indiqué, collectée et reversée par ces derniers.
Elle est calculée sur une base hors taxes.
Le montant des droits correspondants qui vous sera facturé, est déductible de vos opérations taxables.
En effet, ces agents relevant de la catégorie e commerce de détail véhicules et régie par le code d’activité N°503.518 du
registre de commerce, ne peuvent être assimilés à des commissionnaires et courtiers, lesquels ont un statut
professionnel ès qualité et sont commercialement classés dans la catégorie des activités de services.
Aussi, l’application du taux de 9% prévu 23-14 ° du code des taxes sur le chiffre d’affaires est intimement liée à la
détention du statut professionnel ci-dessus cité (commissionnaires ou courtiers) ce qui n’est pas le cas des agents
revendeurs de véhicules.
Réparation de véhicules sous garantie :
Ces prestations rémunérées par votre société et assurées par le biais de vos concessionnaires, gratuitement au profit de
propriétaires e véhicules se trouvant encore sous garantie, sont passibles de la dite taxe au taux normal de 19 %.
Les droits découlant des services accomplis (réparation et/ou entretien) seront déclarés et reversés, auprès des recettes
des impôts de rattachement respectives, par chacun de vos agents intermédiaires concernés.
La TVA y afférente facturée à votre établissement, est à son tour imputable sur celle due sur vos opérations imposables.
Pour ce qui est de la taxe grevant la pièce de rechange servie à titre gratuit sa déclaration et son paiement incombent à
votre société.
Vente de pièces détachées :
Les opérations de ventes de ces produits réalisées par vos agents intermédiaires, sont soumises à la TVA au taux repris
ci-dessus, avec droit aux déductions.

207
Il en est également de même pour les réparations de véhicules non concernés par la garantie, lesquelles opérations
demeurent taxables au taux de TVA de 19 %.
ii)- étant bénéficiaires d'une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble, cèdent à leur diligence lors de la
vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette promesse de vente aux acquéreurs de chaque
fraction ou lot;
Remarque
Qualification juridique des transactions immobilières réalisées par des particuliers.
L'attention de l'administration centrale a été attirée sur la qualification juridique des transactions réalisées par des
particuliers au titre de cessions de biens immobiliers à usage d'habitation ou commercial.
En effet, il a été constate que des particuliers propriétaires de terrains et détenteurs de permis de construire réalisent des
biens immobiliers qu'ils proposent à la vente en assimilant ces opérations à un acte civil, pour lesquelles les droits
d'enregistrement, la taxe de publicité foncière et l'IRG/ plus value de cession (opérations réalisées en 2017) ont été
régulièrement acquittés.
L'analyse des opérations réalisées par ces particuliers pour leur propre compte fait ressortir ce qui suit:
Ces particuliers agissent à titre habituel
La répétition de ces opérations de ventes de biens immobiliers atteste du comportement professionnel de ces
particuliers.
En effet, il a été relevé que ces derniers réalisent plusieurs opérations, lesquelles sont périodiques ou échelonnées sur
une longue période.
D'autre part, la réalisation de ces opérations se caractérise par la mise en oeuvre de méthodes et moyens analogues à
ceux d'un professionnel.
Aussi, les éléments précisés ci-dessus, permettent de conclure à l'exercice par ces particuliers d'une activité
professionnelle.
Ces particuliers poursuivent un but lucratif
Le caractère lucratif de ces opérations est apprécié en fonction des circonstances et des conditions de réalisation de
celles-ci.
Ces particuliers sont animés d'une intention spéculative dans la mesure où les biens qu'ils réalisent sont vendus avec
application de marges importantes découlant des prix pratiques sur le marché immobilier.
Sont également considérées comme poursuivant un but lucratif, les personnes réalisant un seul proiet donnant
lieu à la vente de plusieurs biens immobiliers.
Aussi, le maintien de cette catégorie de contribuables, qui agissent dans un cadre juridique non conforme à la nature
des opérations qu'ils réalisent constituerait, sur le plan économique, une forme de concurrence déloyale à l'encontre des
promoteurs immobiliers
Compte tenu de ce qui précède, ces opérations réalisées par ces particuliers, dans les conditions précisées ci-
dessus, doivent être assimilées à des opérations commerciales, conformément aux dispositions des articles 2 et 3
du code de commerce.
Par conséquent, ces opérations de ventes de biens immobiliers qui ne revêtent pas un caractère civil, relèvent au plan
fiscal du régime applicable aux activités commerciales.
Les particuliers réalisant ces opérations doivent être assujettis au regard de la législation fiscale applicable en la matière,
à savoir la TVA et la TAP au titre du chiffre d'affaires réalisé et l'IRG, catégorie revenu professionnel, au titre des
bénéfices réalisés
Par ailleurs, il est à préciser que ces particuliers ne doivent pas être recherchés pour leur imposition en matière d'IRG
plus-value de cession, dans la mesure où leurs opérations de vente de biens immobiliers ne sont pas qualifiées d'actes
civils.
Il appartient aux services d'assiette de procéder aux régularisations fiscales qui s'imposent au titre de ces opérations
commerciales pour les exercices non prescrits, étant précisé que le fichier de l'enregistrement constitue une source
d'informations susceptibles de révéler et d'identifier les opérations de ventes de biens immobiliers en cause et les
personnes imposables.
D'autre part, dans le cas où les personnes régularisées ont deja fait l'objet d'imposition au titre de l'IRG plus-value de
cession, cette imposition doit être prise en considération lors de la détermination de l'IRG revenu professionnel dû.

208
Les régularisations envisagées par les services gestionnaires, doivent être notifiées aux contribuables concernés suivant
la procédure contradictoire prévues par les dispositions de l'article 19 du code des procédures fiscales (CPF), lesquelles
doivent être motivées en fait et en droit en s'inspirant des prescriptions de la présente note et en s'appuyant sur:
- les dispositions des articles 2 et 3 du code de commerce qui confèrent à ces opérations le caractère commercial;
- l'article 1 du CTCA qui assujettit les opérations commerciales à la TVA
- l'article 11 du CIDTA qui considère comme revenus professionnels, pour leur imposition à l'IRG, les revenus des
personnes physiques résultant de l'exercice d'une profession commerciale;
- l'article 217 du CIDTA qui soumet à la TAP les chiffre d'affaires réalisés par les contribuables dont les bénéfices
relèvent de l'IRG/ revenus professionnels.
Toutefois, est-il signalé que les régularisations susceptibles d'être engagées ne doivent en aucun cas concerner les
opérations de ventes de biens immobiliers qui ont et réalisées par des particuliers dans le cadre de la gestion de leur
matrimoine privé satisfaire des besoins personnels et familiaux au profit des personnes des 1er et 2ème degrés de
parenté, et ce, en raison de l'absence du caractère spéculatif desdites opérations
iii)- Donnent en location :
- un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la
location comprenne ou non, tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie;
Pr@cision LF 2022
Cas d'un local à usage commercial dont le loyer brut annuel est inférieur ou égal à 600 000 DA
Cas n°3
Un contribuable a loué, durant l'année 2022 à compter du 1èr juin, deux locales à usage commercial pour un montant
annuel de 40.000 DA le mois et 30 000 DA le mois dans deux localités différentes.
Année 2022
Localité un
Base = 40 000 DA x 7 = 280 000 DA
IRG dû 280 000 x 7 % = 19 600 DA. (CI)
A régler au lieu de situation du bien
Localité deux
Base = 30 000 DA x 7 = 210 000 DA
IRG dû 210 000 x 7 % = 14 700 DA. (CI)
A régler au lieu de situation du bien
Nota benne
Il faut ramené à l’année le montant brute c’est-à-dire :
Base = 40 000 + 30 000 DA = 70 000 DA x 12 = 840 000 DA
Qui dépasse largement les 600 000 DA préconisé
Et a ce titre il doit déposé la déclaration G N°1 au lieu de son domicile et l’imposition est établié comme suit:
Base imposable = 70 000 DA x 7 = 490 000 DA
Droits suivant barème (article 104 du CIDTA) = 57 900 DA
Droit à réglé = 57 900 DA - (19 600 DA + 14 700 DA) == 23 600 DA
- des salles pour la célébration des fêtes ou l’organisation de rencontres, séminaires et meetings.
iv)- Exercent l'activité d'adjudicataire, c oncessionnaire, fermier de droits communaux;
Précision
Contribution à la charge des concessionnaires de véhicule auto
Il est institué au profit du « Fonds spécial pour le développement des transports publics », une contribution à la charge
des concessionnaires des véhicules automobiles.
Le taux de cette contribution est fixé à 1 % du chiffre d’affaires.
La contribution est acquittée au titre de chaque mois auprès de la recette des impôts territorialement compétente dans
les vingt premiers jours du mois suivant.
Différences entre transitaire et commissionnaire
Un transitaire (TVA 19 %) est un organisateur de transport international qui se charge pour le compte de ses clients,
là où il est installé, de l'ensemble des opérations relatives à leurs marchandises : manutention, stockage, formalités
administratives diverses.

209
Un commissionnaire (TVA 9 %) est de la même façon un organisateur de transport international chargé de
l'accomplissement des formalités douanières en son nom ou pour le compte des opérateurs auprès des bureaux de
dédouanement.
La différence majeure entre un transitaire et un commissionnaire repose sur la responsabilité juridique.
Le commissionnaire est soumis à une obligation de résultat dans la mesure où il est responsable, en son nom, de la
mission confiée par le client.
Comme il est l'intermédiaire, qui va gérer de façon autonome pour le compte du client le choix des sous-traitants, il en
est responsable aussi en cas de faute.
A la différence du transitaire qui n'accomplit pas la prestation de service en son nom mais en celui du client.
Comme il est un simple exécutant des ordres de son mandant, il n'a pas toujours le choix des sous-traitants.
En cas de défaillance de ces derniers, il ne pourra donc être tenu responsable.
Il est ainsi soumis à une simple obligation de moyens.
On parlera de transitaire mandataire s'il est lié par à un contrat de mandat ou de transitaire commissionnaire s'il s'agit
d'un contrat de commission.
v)- Réalisent des produits provenant de l'exploitation de salins, lacs salés ou marais salants ;
vi)- Exercent l’activité de marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petits métiers.
Précision
Le secteur de la pêche, à quelques exceptions près, marginales, est soumis au régime de droit commun.
Les revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petits métiers sont soumis à l’IRG
(Impôt sur le Revenu Global) alors que ce secteur est exploité de manière artisanale.
A ce titre, il y aurait lieu de particulariser la fiscalité des petits métiers par rapport à celle des grands métiers.

2)- Les revenus exonérés


1)- Bénéficient d'une exonération permanente:
1°- Les revenus réalisés par les entreprises relevant des associations de personnes à besoins spécifiques agréées ainsi
que les structures qui en dépendent;
2°- Les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales;
3°- Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état ;
4°- Les revenus issus des opérations d’exportation de biens et de services.
Le revenu exonéré est déterminé sur la base des chiffres d’affaires réalisés en devises.
Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la présentation par le contribuable aux services fiscaux compétents,
d’un document attestant du versement de ces recettes auprès d’une banque domiciliée en Algérie dans les conditions et
les délais fixés par la réglementation en vigueur.
Précision
Bénéficient de l‘exonération permanente au titre de l‘impôt sur le revenu global :
Les revenus issus des opérations d‘exportation de biens et de services.
Le revenu exonéré est déterminé sur la base des chiffres d‘affaires réalisés en devises.
Le bénéfice des dispositions du présent alinéa, est subordonné à la présentation par le contribuable aux services fiscaux
compétents, d‘un document attestant du versement de ces recettes auprès d‘une banque domiciliée en en Algérie dans
les conditions et les délais fixés par la règlementation en vigueur
Exemple
Soit un chiffre d’affaire à l’exportation de 2 000 000.00 par rapport à un chiffre d’affaires de 10 000 000.00.
Bénéfice imposable = 960 000 DA
Calcule de prorata
2 000 000.00 / 10 000 000.00 X 100 = 20 %
L’exonération n’est donc accordée qu’a concurrence de 20 % de l’assiette de chaque impôt.
Ainsi si l’assiette de l’IRG est égale à 960 000.00, la base taxable est égale à :
960 000.00 – (960 000.00 x 20 %) = 768 000 DA
5°- Les revenus ayant servi au cours de l’année de leur réalisation, à la prise de participation dans le capital des sociétés
de production de biens, de travaux ou de services.

210
L’octroi de cette exonération est subordonné à la libération totale du montant correspondant au revenu ayant servi à
cette prise de participation.
Les titres acquis doivent être conservés pour une période d’au moins, cinq (5) ans, décomptée à partir de l’exercice
suivant celui de leur acquisition.
Le non-respect de cette obligation entraîne le rappel de l’avantage fiscal accordé, avec application d’une majoration de
25 %.
2)- Bénéficient d'une exonération temporaire :
1°- Les activités créées par les jeunes promoteurs d’investissement d’activités ou de projets, éligibles aux dispositifs
d’aide à l’emploi régis par «l’agence nationale d’appui et de développement de l’entreprenariat»,«la caisse nationale
d’assurance chômage » ou «l’agence nationale de gestion du microcrédit », pour une période de trois (03) ans, à
compter de la date de leur mise en exploitation.
- Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la
période de l’exonération est portée à six (6) années, à compter de la mise en exploitation.
- Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au
moins trois (03) employés à durée indéterminée.
- Le non-respect de l’engagement lié au nombre d’emplois créés entraîne le retrait de l'agrément et le rappel des droits
et taxes qui auraient dû être acquittés.
- Lorsque ces activités sont implantées dans une zone du Sud bénéficiant de l’aide du «Fonds de gestion des opérations
d’investissements publics inscrites au titre du budget d’équipement de l’Etat et de développement des régions du Sud et
des Hauts-Plateaux », la période de l’exonération de l’impôt sur le revenu global est portée à dix (10) années, à
compter de la mise en exploitation.
2°- Les artisans traditionnels et les artisans d'art, pour une période de dix (10) ans ;
3°- Les entreprises disposant du label «start-up», pour une période de quatre (04) ans, à compter de la date
d’obtention du label «start-up», avec une (1) année supplémentaire, en cas de renouvellement ;
4°- Les entreprises disposant du label «incubateur» pour une période de deux (02) ans, à compter de la date
d’obtention du label «incubateur».

3)- Le mode d’imposition


Les contribuables réalisant des bénéfices industriels et commerciaux relèvent du régime du réel, qui s'applique :
A)- Obligatoirement, aux contribuables dont le chiffre d'affaires annuel excède huit millions de dinars (8.000.000 DA).
B)- Sur demande d’option au régime du réel, pour les contribuables relevant du régime de l’Impôt Forfaitaire Unique
(IFU).
La demande doit être notifiée au service des impôts avant le 1er février de la première année au titre de laquelle le
contribuable désire l’application le régime du réel.
L’option au régime du réel est irrévocable.
C)- Sur demande d’option au régime du réel, pour les nouveaux contribuables relevant de l’Impôt Forfaitaire Unique
(IFU), lors de la souscription de la déclaration d’existence.

4)- Détermination de bénéfice imposable


Le résultat fiscal est déterminé d’après le résultat comptable des opérations de toute nature, tenant compte de la
législation et de la réglementation fiscales en vigueur, y compris, notamment les cessions d’éléments de l’actif soit en
cours soit en fin d’exploitation.
Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à l’ouverture de la période
dont les résultats doivent servir de base à l’impôt diminué des suppléments d’apport et augmenté des prélèvements
effectués au cours de cette période par l’exploitant ou par les associés.
L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actifs sur le total formé au passif par les créances des tiers, les
amortissements et les provisions justifiés.
Ainsi, le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus et les charges supportées
par le contribuable.
Le traitement fiscal des opérations libellées en monnaies étrangères, lors de la détermination du résultat fiscal
imposable est fixé comme suit:

211
- La valorisation des produits et des charges sur la base du taux de change en vigueur à la date de leur réalisation ;
- L’évaluation des créances et des dettes à la clôture de chaque exercice sur la base du dernier taux de change ;
- Le rattachement des gains et des pertes de change afférents aux créances et aux dettes, au résultat fiscal de l’exercice
de leur réalisation.
1)- Les charges déductibles pour la détermination du bénéfice imposable:
Pour la détermination du résultat fiscal, la déductibilité des charges de toutes natures est subordonnée au
respect des conditions ci-après :
- La charge doit être exposée dans l’intérêt direct de l’exploitation et se rattacher à la gestion normale de l’entreprise;
- La charge doit être effective et appuyée de pièces justificatives dûment établies ;
- La charge doit se traduire par la diminution de l’actif net ;
- La charge doit être comptabilisée et comprise dans le résultat de l’exercice de son engagement.
Précision
pour qu’un frais engendré par une entreprise soit déductible du revenu généré par l’activité de cette dernière, il
doit être :
- Engagé dans l’intérêt direct de l’exploitation et en lien avec l’objet social de l’entreprise,
- Se rattacher à une gestion normale de l’entreprise. C’est-à-dire que les frais doivent être engagés dans des
conditions normales de marché (prix cohérent avec la prestation fournie),
- Être comptabilisé en charge au cours de l’exercice auquel il se rapporte,
- Ne pas être la contrepartie d’une immobilisation. A noter que les petits matériels peuvent être enregistrés en
charges si leur montant reste inférieur à 60 000 DA H.T,
- Etre effectivement acquitté et s’appuyer sur des pièces justificatives (factures),
- Ne pas être exclue du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi.
Le résultat fiscal est établi sous déduction de toutes charges qui comprenant notamment :
a)- Les frais généraux de toute nature :
Ils concernent de manière générale :
- Les achats de matière et de marchandises, comptabilisé pour leur coût réel, augmenté des frais accessoires d'achats
tels que frais de transports, assurances, droits de douane et éventuellement diminué des remises consenties par les
fournisseurs.
- Les frais d’entretien, de chauffage, d’éclairage de locaux professionnels, les frais de réparation et d’entretien du
matériel et du mobilier commercial et industriel ;
- Les loyers des locaux et du matériel dont le contribuable est locataire ;
- Les dépenses du personnel: les rémunérations, salaires, indemnités, les charges sociales, etc...
Note :
Le salaire du conjoint de l'exploitant d'une entreprise individuelle, d'un associé ou de tout détenteur de parts sociales
dans une entreprise individuelle , servi au titre de sa participation effective et exclusive à l’exercice de la profession,
n'est déductible du bénéfice imposable qu'à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même
qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations
prévues pour les allocations familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
Ce salaire ne peut être inférieur au salaire national minimum garanti.
Précision
Par exemple, sont déductibles :
- Les frais d’achat de matières premières (matières + port éventuel) pour une activité industrielle,
- Les frais d’achat de produits finis en vue de leur revente, pour une activité commerciale,
- Les frais de repas et de déplacements professionnels,
- Les dépenses professionnelles de type fourniture de bureau, frais de téléphone, d’électricité, de documentation, etc…
- Les frais d’actes et de contentieux (frais liés à des litiges clients/fournisseurs),
- Les frais de dépenses vestimentaires rendus nécessaires par l’exercice de la profession (blouse, bleu de travail ou
équipement de sécurité).
En ce qui concerne les modalités de déduction de ces frais, ils sont, en principe, déduits pour leur montant réel.
C’est le cas, notamment de(s) :
- Certaines provisions, comme les provisions de retraite ou de licenciement économique,

212
- Redevances de crédit-bail, location et amortissement de véhicule de tourisme (pour une part),
- Toute dépense considérée comme non professionnelle : achat ou location de résidence de plaisance, par exemple.
- Certains impôts et taxes : taxe foncière afférente à un immeuble non inscrit à l’actif du bilan, impôt sur le revenu
global (IRG) ou sur les bénéfices des sociétés (IBS), …
-Rémunérations de l’exploitant non salarié et des associés de sociétés de personnes.
De plus, notons que certains frais ne peuvent pas être déduits du résultat fiscal d’une entreprise en raison de leur
montant jugé excessif.
- Cadeaux d’affaires : il s’agit de cadeaux offerts à tout prospect, client ou fournisseur dans le cadre de leurs relations
commerciales.
Si la valeur est jugée disproportionnée par rapport à la nature de la relation commerciale, ces frais ne pourront pas être
déduits du résultat imposable.
- Frais de personnel et charges sociales : s’ils sont jugés trop importants au regard du travail effectivement fourni.
- Participation des salariés aux résultats et primes d’intéressement : si les accords ne remplissent pas les conditions
légales
Certaines charges financières et exceptionnelles ne sont pas déductibles, comme :
- Les intérêts sur emprunts et agios sur découverts si le compte de l’exploitant est débiteur.
- Les pénalités et amendes infligées par une autorité administrative.
- Les dons versés à des partis politiques ou dépenses de mécénat au profit de certaines œuvres.
- Les abandons de créance à caractère commercial, s’il ne répondent pas à l’intérêt de l’exploitation.
b)- Les frais financiers :
Les redevances pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d’assistance technique, les frais de siège, les
intérêts, les agios, ainsi que les honoraires.
Lorsqu’ils sont payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur déductibilité est, pour les entreprises qui en
effectuent le paiement, subordonnée à l’agrément de transfert (autorisation de transfert) délivré par les autorités
financières compétentes (Banque d’Algérie)
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles au cours de l’exercice correspondant à leur engagement.
Lorsque les redevances pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d’assistance technique, les frais de siège et
les honoraires, sont payables en monnaie nationale, leur déductibilité est subordonnée à leur paiement effectif au cours
de l’exercice.
Précision
En vertu du principe général d'imposition, tous les intérêts, quelle qu'en soit la nature, acquis par une entreprise
industrielle ou commerciale, constituent pour celle-ci des profits financiers qui doivent être compris dans les résultats
de l'exercice en cours et être imposés dans les conditions de droit commun. Il s'agit essentiellement d'intérêts de prêts,
créances, dépôts, cautionnements et comptes courants.
Les intérêts qui se rattachent à une créance commerciale doivent être compris dans les résultats de l'exercice au cours
duquel ils ont été acquis.
En raison de leur nature de fruits civils s'acquérant au jour le jour, les intérêts doivent donc être rattachés aux produits
bruts de l'exercice au cours duquel ils sont courus.
Opérations réalisées sur les marchés financiers à terme
Les profits dégagés sur les contrats à terme d'instruments financiers conclus et dénoués au cours du même exercice sont
retenus dans les résultats imposables au taux de droit commun, à leur dénouement, sans tenir compte de la finalité de
l'opération.
Les gains des organismes sans but lucratif ne sont pas imposables.
Les profits constatés sur les contrats en cours à la clôture de l'exercice doivent être retenus dans les résultats imposables
de cet exercice.
Ils sont déterminés d'après le cours constaté au jour de la clôture sur le marché sur lequel le contrat a été conclu.
Ces dispositions ne s'appliquent pas aux contrats d'instrument financier reçus dans le cadre d'une opération d'échange.
Toutefois, lorsque l'un de ces contrats en cours à la clôture de l'exercice a pour objet exclusif de compenser le risque
d'une opération de l'un des deux exercices suivants, traitée sur un marché de nature différente, le profit réalisé sur ce
contrat à la clôture de l'exercice est reporté au dénouement de celui-ci.
Le report d'imposition est soumis à des obligations déclaratives.

213
Le profit sur un contrat à terme portant sur des devises et ayant pour seul objet la couverture du risque de change d'une
opération future est imposé au titre du ou des mêmes exercices que l'opération couverte à la condition que cette
dernière soit identifiée dès l'origine par un acte ou un engagement précis et mesurable pris à l'égard d'un tiers.
Les profits concernés et l'opération couverte doivent être mentionnés sur un document annexé à la déclaration des
résultats de chaque exercice et établi conformément au modèle fixé par l'administration.
Les pertes dégagées sur les contrats à terme d'instruments financiers en cours à la clôture de l'exercice, à l'exception des
contrats conclus à l'occasion d'une opération d'échange d'actions, sont comprises dans les résultats imposables de cet
exercice.
Toutefois, lorsqu'une entreprise a pris des positions symétriques, c'est-à-dire des positions dont la valeur ou le
rendement varient de manière inversée ou corrélée, la perte sur une de ces positions n'est déductible des résultats
imposables que pour la partie qui excède les gains non encore imposés sur les positions prises en sens inverse, à
condition que l'ensemble de l'opération ait été déclarée par l'entreprise.
Les pertes réalisées par les organismes sans but lucratif ne sont pas déductibles.
En ce qui concerne le cas particulier des contrats d’option.
Pour plus de précisions sur les opérations réalisées sur les marchés financiers à terme.
c)- Les impôts et taxes:
Les impôts et taxes à caractère professionnel supportés à titre définitif par le contribuable à l'exception de l'impôt sur le
revenu global.
Ces impôts doivent être déduits des résultats de l'exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement ou sont
devenus exigibles (taxe foncière, TAP, taxe d'assainissement).
Précision
Impôts, taxes et pénalités
En principe sont déductibles - sauf disposition expresse d'un texte de loi - les impôts, droits ou taxes à la charge de
l'entreprise, mis en recouvrement au cours de l'exercice.
Les principaux impôts déductibles et non déductibles et le régime fiscal des amendes et pénalités supportées par
l'entreprise sont examinés ci-après.
I)- Impôts déductibles
Ce sont notamment :
- les taxes foncières ainsi que les taxes annexes afférentes aux immeubles non bâtis et bâtis figurant à l'actif;
- la contribution économique territoriale, les taxes annexes et additionnelles;
- la taxe sur les salaires;
- la taxe d'apprentissage et la cotisation complémentaire à cette taxe;
- la cotisation représentative de la participation des employeurs au développement de la formation professionnelle
continue;
- la cotisation de 2 % due par les employeurs qui n'ont pas réalisé l'investissement obligatoire dans la construction;
- le prélèvement relatif à la construction navale;
- les taxes sur le chiffre d'affaires et les taxes spéciales perçues comme les taxes sur le chiffre d'affaires;
- les droits de douane autres que ceux grevant les immobilisations ou dont il a déjà été tenu compte lors de la
comptabilisation des achats ;
- les contributions indirectes ;
- les droits d'enregistrement et la taxe de publicité foncière ;
- les droits de timbre;
- la taxe sur les véhicules des sociétés (TVS) acquittée par les sociétés non passibles de l'impôt sur les sociétés;
- la contribution sociale de solidarité et les contributions additionnelle et supplémentaire ainsi que la taxe d'aide au
commerce et à l'artisanat;
- le versement destiné aux transports en commun institué dans certaines agglomérations ;
- les redevances communale et départementale des mines;
- la taxe sur la diffusion en vidéo physique et en ligne de contenus audiovisuels.
Remarque :
Lorsque la contribution économique territoriale - y compris les taxes annexes ou additionnelles - a donné ou donne lieu
à plafonnement, elle n'est déductible que dans la limite du montant plafonné.

214
Il en est de même lorsque le redevable a réduit le solde de la cotisation foncière des entreprises du dégrèvement attendu
au titre dudit plafonnement.
II)- Impôts non déductibles
Ce sont :
- l'impôt sur le revenu global;
- la taxe sur les véhicules des sociétés (TVS) lorsqu'elle est due par une société passible de l'impôt sur les sociétés;
- l'impôt sur les bénéfices des sociétés;
Remarque :
Les sommes versées à ce titre constituent un élément du prix de revient du terrain sur lequel est édifiée la construction
et ne sont dès lors pas susceptibles de déduction ou d'amortissement.
- le montant du prélèvement spécial prévu à l'article 1605 sexies du CGI (cf. Livre TCA n° 5386) et de - le prélèvement
spécial relatif aux écarts de conversion sur les prêts en monnaie étrangère;
- la contribution exceptionnelle sur l'IBS
- la contribution additionnelle à l'IBS;
- la taxe sur les loyers élevés des logements de petite surface (« taxe apparu ») ;
- la taxe sur les excédents de provision des entreprises d'assurances de dommages;
- la taxe bancaire de risque systémique ;
- la taxe pour le financement du fonds de soutien aux collectivités territoriales;
- les cotisations versées au fonds de garantie des dépôts et de résolution pour financer les interventions au titre de sa
mission d'intervention auprès d'un établissement financier soumis à une procédure de résolution.
III)- Amendes et pénalités
Pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2007, le champ d'application de l'interdiction de déduction de
certaines sanctions et pénalités a été étendu ; ainsi, les sanctions pécuniaires et pénalités de toute nature mises à la
charge des contrevenants à des obligations légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à l'impôt. Il
en est de même du versement libératoire dû par les entreprises n'ayant pas respecté leurs obligations d'économie
d'énergie.
Ces dispositions visent ainsi toutes les sanctions pécuniaires et toutes les pénalités. Les sanctions pécuniaires
comprennent notamment les majorations, amendes, confiscations et astreintes.
Le terme « pénalités » vise en particulier les majorations et les intérêts de retard qui ne sont pas constitutifs de sanction.
Sont visées les sanctions pécuniaires et pénalités mises à la charge des contrevenants à des obligations légales quelle
que soit leur nature : qu'il s'agisse d'obligations légales en matière de législation fiscale, douanière, sociale, du travail,
de la concurrence et des prix.
Sont également non déductibles, sur le fondement, toutes les amendes pénales à la charge d'une entreprise.
En revanche, les pénalités contractuelles dues dans le cadre de relations commerciales, telles que les intérêts dus à un
fournisseur en cas de retard de paiement, demeurent déductibles dès lors qu'elles ne sanctionnent pas des manquements
à des obligations légales.
Sans que cette liste soit exhaustive, sont ainsi non déductibles les sanctions pécuniaires et les pénalités suivantes :
- les pénalités d'assiette et de recouvrement en matière fiscale, qui étaient déjà non déductibles en application des
dispositions antérieures, telles que :
- la sanction pour défaut ou retard de déclaration;
- les sanctions pour insuffisance de déclaration de 25 % en cas de manquement délibéré ou de 100 % en cas
de manœuvres frauduleuses;
- les majorations en cas de retard de paiement;
- l'amende de 5 % pour défaut de production ou inexactitude dans les documents suivants : tableau des provisions,
relevé des frais généraux, état des abandons de créances et subvention;
- les sanctions pécuniaires en matière douanière, y compris les confiscations et astreintes, doinière ;
- les sanctions pécuniaires et pénalités en matière de législation sociale (en matière de sécurité sociale ou de
réglementation du travail) en cas de travail dissimulé, la pénalité pour non-respect des obligations déclaratives en cas
de paiement tardif des cotisations de sécurité sociale ;
- les sanctions pécuniaires infligées par les autorités administratives indépendantes ;

215
- les sanctions ou pénalités infligées en cas de non-respect de la réglementation communautaire, notamment les
amendes ou astreintes infligées par la Commission européenne aux entreprises coupables d'un abus de position
dominante ou d'une entente illicite.
Demeurent également non déductibles le versement libératoire et la pénalité de programme fixant les orientations de la
politique énergétique.
En outre, la sanction pécuniaire, de programme fixant les orientations de la politique énergétique, qui peut être
prononcée par le ministre en charge de l'énergie en cas de manquements aux dispositions de ce même article ou aux
dispositions réglementaires prises pour son application.
Sont également exclues des charges déductibles dès lors qu'elles ne répondent pas aux conditions générales de
déduction :
- les amendes qui ont le caractère de peines personnelles, contraventions pour infractions au code de la route et autres
amendes pénales ;
- les amendes sanctionnant des infractions à une disposition d'ordre public.
d)- Les importations sans paiement :
La valeur des achats de biens d’équipement, pièces de rechange et de matière première importés sans paiement et en
dispense des formalités de contrôle de commerce extérieur et de change ainsi que la valeur des produits importés sans
paiement destinés à des activités autorisées par le Conseil de la monnaie et du crédit et exercées par les grossistes et
concessionnaires doivent être déclarées, en douane, par l’importateur pour leur contre valeur réelle en dinars.
e)- Les amortissements:
réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis d’après les usages de chaque nature d’industrie,
de commerce ou d’exploitation prévus par la législation et la réglementaire fiscales en vigueur.
Remarque :
- La base de calcul des annuités d’amortissement déductibles est limitée pour, ce qui est des véhicules de tourisme à
une valeur d’acquisition unitaire de 3.000.000 DA;
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise ;
- Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 60.000 DA peuvent être constatés comme
charge déductible de l’exercice de leur attachement ;
- Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
Précision
Amortissement dégressif
a)- Champ d'application de l'amortissement dégressif:
L'amortissement dégressif est applicable.
Conformément aux dispositions de l'article 174-2 du code des impôts directs et taxes assimilées d'une part, aux
immobilisations liées directement à la production et d'autre part, aux immobilisations des entreprises relevant du
secteur touristique.
b)- Les immobilisations concourant directement à la production:
Aux termes du paragraphe 2-a de l'article susvisé, le système d'amortissement dégressif est admis pour les équipements
qui concourent directement à la production.
Il est précisé toutefois, que les immeubles, les chantiers, les bâtiments et locaux servant à l'exercice de la profession se
trouvent exclus du champ d'application de ce mode d'amortissement exception faite pour les entreprises relevant du
secteur touristique.
c)- Entreprises du secteur touristique:
En vertu des dispositions de l'article 174-2 du CIDTA l'amortissement dégressif s'applique également aux entreprises
du secteur touristique pour les bâtiments et locaux servant à l'exercice de l'activité touristique.
A contrario, le bénéfice de l'amortissement dégressif ne peut s'appliquer aux bâtiments et locaux non destinés ou
affectés à l'exercice de l'activité touristique des entreprises concernées.
3)- Conditions d'application de l'amortissement dégressif:
Les entreprises qui désirent opter pour le système d'Amortisssement dégressif doivent réunir trois (03)
conditions:
1ère condition:
Elles doivent être soumises au régime d'imposition d'après le bénéfice réel.

216
2ème condition:
Elles sont tenues d'en faire mention sur simple lettre à l'Administration fiscale et ce, lors de la production de la
déclaration des résultats de l'exercice clos, en spécifiant la nature des immobilisations soumises à cet amortissement,
ainsi que la date de leur acquisition ou de création.
L'option une fois faite est irrévocable pour les investissements qu'elle concerne.
La mention ainsi exigée n'implique pas l'autorisation de l'administration fiscale.
3ème condition:
Pour ouvrir droit à l'amortissement dégressif, les biens susvisés doivent obligatoirement avoir une durée normale
d'utilisation au moins égale à trois (03) ans au moment de leur acquisition par l'entreprise.
Par voie de conséquence les biens ayant une durée d'utilisation inférieure à trois (03) ans sont exclus du bénéfice de cet
amortissement.
4)- Modalités de calcul de l'amortissement dégressif:
a)- Principe de l'amortissement dégressif:
Le principe de calcul de l'amortissement dégressif consiste à appliquer annuellement sur la valeur résiduelle du bien à
amortir un taux obtenu à partir du taux linéaire normalement applicable et d'un coefficient y relatif.
b)- Base de l'amortissement dégressif:
Le mécanisme de l'amortissement dégressif comporte l'application d'un taux d'amortissement d'abord sur la valeur
d'origine représentant, selon le cas, le prix d'achat ou de revient de l'immobilisation, puis, à partir du deuxième exercice,
sur la valeur résiduelle du bien, laquelle est constituée par la différence entre la valeur nette comptable en début
d'exercice et la dotation aux amortissements pratiquée y relative à l'exercice considéré.
A cet égard, lorsqu'il s'agit d'investissements neufs, l'article 174 2-e du CIDTA prévoit que pour les biens, figurant sur
la liste du texte réglementaire ci-dessous cité, l'amortissement dégressif est calculé sur la base du prix d'achat ou de
revient après application de la déduction à laquelle ils ont donné lieu au titre de la TVA. (Cf. Décret N° 90-43 du 30
janvier 1990 fixant la liste des équipements susceptibles de bénéficier de l'amortissement dégressif.
c)- Taux de l'amortissement dégressif:
Le taux d'amortissement dégressif est obtenu en multipliant le taux d'amortissement linéaire correspondant à la durée
normale d'utilisation de l'immobilisation par l'un des coefficients prévus à cet effet.
d)- Coefficient applicable aux taux de l'amortissement linéaire:
Aux termes du paragraphe 2-c de l'article 174 du CIDTA, le coefficient applicable au taux de l'amortissement linéaire
pour obtenir le taux de l'amortissement dégressif est pour chaque investissement y ouvrant droit, fixé comme suit:
- 1,5 lorsque la durée normale d'utilisation est de trois ou quatre ans,
- 2 lorsque la durée normale d'utilisation est de cinq de six ans,
- 2,5 lorsque cette durée est supérieure à six ans.
e)- Détermination du taux de l'amortissement dégressif:
Le taux de l'amortissement dégressif est égal au produit du taux de l'amortissement linéaire par le coefficient approprié.
C'est ainsi que pour un investissement dont la durée normale d'utilisation est de 10 ans, le taux d'amortissement
dégressif est obtenu en appliquant au taux d'amortissement linéaire, soit 100 :10 = 10 %, le coefficient correspondant à
cette même durée de 10 ans soit 2,5.
Le taux d'amortissement dégressif applicable au cas d'espèce est donc de 10 % X 2,5 = 25 %.
Pour les durées normales d'utilisation les taux d'amortissement dégressif sont repris dans le tableau ci-après:

Durée d'utilisation Taux d'amortissement Coefficient applicable Taux d'amortissement


(années) linéaire (%) dégressif

3 33 1/3 1.5 50
4 25 1.5 37.5
5 20 2 40
6 16.66 2 33.33
8 12.5 2.5 31.25
10 10 2.5 25

217
12 8.33 2.5 20.83
15 6.66 2.5 16.66
20 6 2.5 12.5

f)- Calcul de l'annuité d'amortissement


La détermination, dans le système dégressif, des annuités d'amortissement successives s'effectue selon les modalités
indiquées ci-après:
g)- Calcul de la première annuité:
Le calcul de la première annuité doit être effectué suivant des modalités différentes selon que l'acquisition ou la
fabrication du bien considéré est intervenue avant ou à compter de la date d'entrée en vigueur des dispositions de
l'article 174-2 du CIDTA.
h)- Biens acquis ou fabriqués avant le 01/01/1989 et partiellementamortis suivant le système linéaire:
Les entreprises optant pour le régime dégressif, détermineront le montant de la première annuité en ce qui concerne le
cas de l'espèce, en appliquant le taux défini ci-dessus à la valeur résiduelle restant à amortir de l'immobilisation, qui
servira de base à l'amortissement dégressif. (voir exemple ci-dessous).
j)- Bien acquis ou fabriqués à partir du 01/01/1989:
Pour ces biens, la première annuité d'amortissement est déterminée en appliquant le taux indiqué ci-dessus à la valeur à
amortir, et ce, quelle que soit la date d'acquisition ou de mise en service de l'immobilisation.
La règle ''prorata temporis' ne trouve pas à s'appliquer (voir exemple ci-dessous).
k)- Calcul des annuités dégressives suivantes:
A la clôture de chacun des exercices suivants, le montant de l'annuité d'amortissement est déterminé en appliquant le
taux utilisé pour le calcul de la première annuité, à la valeur résiduelle comptable de l'immobilisation dont il s'agit.
Toutefois, lorsque l'annuité dégressive d'amortissement calculée, selon la méthode définie plus haut devient, au titre
d'un exercice, inférieure au résultat obtenu en divisant la valeur résiduelle de l'immobilisation par le nombre d'années
restant à courir, l'entreprise aura la faculté de déduire des annuités constantes égales au dit résultat (annuités
aménagées).
Exemple d'application:
1er exemple:
Biens acquis ou créés à partir du 1er janvier 1989:
Soit un matériel acquis en janvier 1986 pour un prix hors taxe de 100.000 DA par une entreprise de production. Le bien
est amortissable selon le système dégressif et sa durée normale d'utilisation est de 5 ans.
- Le taux linéaire est égal à 100/5 = 20 %.
- Calcul du taux dégressif.
Le taux dégressif applicable audit matériel est égal au taux linéaire précédemment déterminé (20b%) affecté de son
coefficient correspondant (voir tableau ci-dessus) soit: 20 x 2 = 40%.
Détermination des annuités d'amortissement aux taux de 40% :
1ere année d'amortissement:
- La première annuité d'amortissement au 31.12.1989 sera égale à la valeur d'origine du bien, affecté du taux de 40 %.
Soit: 100.000 x 40 = 40.000 DA.
- La valeur résiduelle de l'investissement sera de: 100.000 - 40.000 = 60.000 DA.
2eme année d'amortissement:
- La deuxième annuité d'amortissement au 31.12.1990 sera égale à la valeur résiduelle précédemment déterminée,
affectée du taux d'amortissement dégressif soit: 60.000 x 40 % = 24.000DA.
- La valeur résiduelle au terme du second exercice sera égale à: 60.000 - 24.000 = 36.000 DA
3ème annuité d'amortissement:
- La troisième annuité d'amortissement au 31.12.1991 sera égale à la valeur résiduelle déterminée au titre de la
deuxième année d'amortissement affectée du taux correspondant soit:
36.000 x 40 % = 14.400 DA.
4e et 5e années d'amortissement:
- L'annuité d'amortissement dégressive correspondant au quatrième exercice est égale à: 21.600 DA x 40 % = 8.640 DA;
- La valeur résiduelle de l'immobilisation est de:

218
21.600 DA - 8.640 = 12.960 DA.
- L'annuité afférente au cinquième exercice est donc égale à 12.960 DA du fait que l'investissement doit être amorti sur
une période de cinq ans.
Toutefois, pour éviter que la dernière annuité soit plus élevée que la précédente, l'entreprise est admise à pratiquer des
annuités constantes égales à 21.600 DA : 2 = 10.800 DA pour chaque exercice.
L'ensemble des calculs précédents sont repris dans le tableau suivant:
2ème
ANNEES Valeurs Annuités Annuités Valeurs
comptables nettes d'amortissement Aménagées comptables nettes
au début de dégressives en fin d'exercice
l'exercice

1. 31/12/1989 100.000 40.000 - 60.000


2. 31/12/1990 60.000 24.000 - 36.000
3. 31/12/1991 36.000 14.400 - 21.600
4. 31/12/1992 21.600 8 640 10.800 10.800
5. 31/12/1993 10.800 2.960 10.800 -
exemple:
Immobilisations acquises ou créées avant le 1èr janvier 1989 ayant été déjà amorties partiellement suivant le système
d'amortissement linéaire.
Soit une entreprise qui a acquis, le 1er janvier 1984, un bien d'équipement dont le prix (valeur d'origine) s'élève à
600.000 DA et la durée normale d'utilisation est fixée à 10 ans.
L'entreprise a joint à sa déclaration annuelle de l'exercice clos en 1983 une lettre d'option pour le bénéfice de
l'amortissement dégressif.
Détermination des annuités d'amortissement et des valeurs nettes comptables suivant le régime linéaire au titre des
exercices 84-85-86 et 87.
- Le taux linéaire applicable est égale à: 100/10 = 10 %.

Années Valeur d'Origine Annuités Valeur nette comptable


d'Amortissement

1. 31/12/1984 600.000 60.000 540.000


2. 31/12/1985 600.000 60.000 480.000
3. 31/12/1986 600.000 60.000 420.000
4. 31/12/1987 600.000 60.000 360.000
- Amortissements cumulés = 240.000 DA.
Détermination des annuités d'amortissement restantes suivant le régime dégressif:
- Le taux dégressif sera égal au taux linéaire applicable à la durée d'utilisation à courir soit, 10.4 = 6 ans, affecté du
coefficient correspondant à la durée normale d'utilisation de l'immobilisation (10 ans).
100/6 x 2,5 = 41,66 %.
- La valeur résiduelle prise en compte pour le calcul du montant de l'annuité de l'exercice 88 est celle résultant au titre
de l'exercice 1988 suivant le régime linéaire à savoir: 360.000 DA

EXERCICE Valeurs résiduelles Annuités Valeurs résiduelles


comptables nettes au d'amortissement comptable en fin
début de l'exercice comptables nettes d'exercice

88 360.000 149.976 210.024


89 210.024 87.495 122.529

219
90 122.529 51.045 71.484
91 71.484 29.780 41.704
92 41.704 20.852 20.852
93 20.852 20.852 -

L'amortissement progressif
a)- Champ d'application:
Le système d'amortissement progressif ne fixe pas de liste quant aux investissements susceptibles d'y ouvrir droit.
Mais ce type d'amortissement offre des possibilités d'autofinancement réduites aux entreprises durant les premières
années de la période d'amortissement.
b)- Conditions d'application de l'amortissement progressif:
L'amortissement progressif est accordé aux entreprises qui ont formulé une demande d'option jointe à leur déclaration
annuelle des résultats. L'option une fois faite devient irrévocable pour les investissements qui y ouvrent droit.
La demande d'option n'implique pas d'autorisation de la part de l'Administration fiscale.
c)- Modalités de calcul de l'amortissement progressif:
Il résulte des dispositions du paragraphe 3 de l'article 174 du CIDTA que l'amortissement progressif est obtenu en
multipliant la base amortissable par une fraction admettant comme numérateur le nombre d'années correspondant à la
durée d'utilisation déjà courue et comme dénominateur n(n+1)/2, n étant le nombre d'années d'amortissement.
5)- Base d'amortissement:
La base à prendre en compte pour le calcul de l'amortissement progressif est déterminée comme suit :
a)- Investissements neufs:
2.1)- au titre de la première annuité:
Elle est constituée par le prix d'achat ou de revient des immobilisations diminuée, en ce qui concerne les biens visés au
décret sus-cité fixant la liste des équipements susceptibles de bénéficier de l'amortissement dégressif, de la déduction à
laquelle ils ont donné lieu au titre de la TVA.
b)- au titre des annuités ultérieures:
La base d'amortissement est constituée par la valeur résiduelle ou valeur nette comptable des immobilisations au début
de chaque exercice considéré.
b)- Investissements anciens et non entièrement amortis:
Le paragraphe 3 de l'article 174 du C.I.D. prévoit que pour les immobilisations figurant dans le patrimoine de
l'entreprise antérieurement au 1er janvier 1988, la base à retenir pour le calcul des annuités d'amortissements est
constituée par la valeur nette comptable desdites immobilisations.
6)- Taux d'amortissement:
Le taux à appliquer à la base d'amortissement est déterminé par référence aux deux termes de la fraction
admettant:
- comme numérateur le nombre d'années correspondant à la durée d'utilisation déjà courue,
- comme dénominateur n (n+1)/2, n étant le nombre d'années d'amortissement.
Il est précisé que la formule n (n+1)/2 représente le total des chiffres de la série numérique correspondant à la suite des
années pendant la durée d'utilisation.
A titre d'illustration, la période d'amortissement d'un investissement est de 10 ans.
Le taux d'amortissement sera déterminé, pour chaque exercice, comme suit:
Détermination du premier terme de la fraction qui est le numérateur:
ANNEE D'UTILISATION NUMÉRATEUR
1 1
2 2
3 3
4 4
5 5
6 6
7 7

220
8 8
9 9
10 10
- détermination du dénominateur, second terme de la fraction conformément à la formule n (n+1)/2, le dénominateur est
égal à: 10 (10+1)/2 = 55.
Le dénominateur peut être également trouvé en procédant comme suit :
- durée d'utilisation de l'investissement = 10 ans.
- chiffres de la série numérique correspondant à la suite des années pendant la durée d'utilisation:
1-2-3-4-5-6-7-8-9-10.
- total des chiffres de la 1+2+3+4 +5 +6 + 7 + 8 + 9 + 10 = 55.
Série numérique:
Taux applicable:
ANNÉE D'UTILISATION TAUX
1 1/55
2 2/55
3 3/55
4 4/55
5 5/55
6 6/55
7 7/55
8 8/55
9 9/55
10 10/55
7)- Exemple d'application:
Il convient d'envisager deux cas:
1er cas:
Investissement neuf:
Exemple:
Soit une machine acquise en début d'exercice par une entreprise, pour une somme de 600.000 DA dont la durée de vie
est de 10 ans.
Selon la formule n (n+1)/2 le deuxième terme de la fraction (dénominateur) correspondant au taux d'amortissement est
égal à:
10 X (10 + 1)/2 = 55.
Les annuités d'amortissement afférentes à cette immobilisation sont retracées dans le tableau ci-après:
EXERCICE BASE TAUX DOTATIONS VNC. EN FIN DE
AMORTISSABLE (EN DA) PÉRIODE
(EN DA)
1 600.000 1/55 10.909,09 589.090.91
2 600.000 2/55 21.818,18 567.272,73
3 600.000 3/55 32.727,27 534.545,46
4 600.000 4/55 13.636,36 490.909,10
5 600.000 5/55 54.545,45 136.363,65
6 600.000 6/55 65.454,54 370.909,11
7 600.000 7/55 76.363,63 294.545,48
8 600.000 8/55 87.272,72 207.272,78
9 600.000 9/55 98.181,81 109.090,95
10 600.000 10/55 109.090,95 0
600.000.00
REMARQUE:

221
La règle ''prorata temporis" ne trouve pas à s'appliquer dans l'amortissement progressif.
2ème cas:
Investissement déjà existant:
Exemple:
Soit une machine outil acquise par une entreprise au début du mois de janvier 2015, pour une somme de 1.100.000 DA
et amortissable sur une période de 10 ans.
Cet investissement a été amorti jusqu'au 31.12.2017 suivant le système d'amortissement linéaire.
L'entreprise concernée a sollicité, à compter du 1er janvier 1989, suivant les formes légales, le bénéfice de
l'amortissement progressif.
Valeur résiduelle de l'immobilisation au 01/01/1989.
- annuités d'amortissement déduites suivant le système linéaire:
Exercice 15/14
1.100.000 x 10 % = 110.000
Exercice 16/15
1.100.000 x 10 % = 110.000
Exercice 17/16
1.100.000 x 10% = 110.000
Amortissements cumulés
330.000
Valeur nette comptable :
1.100.000 – 330.000 = 770.000 DA.
Calcul des annuités d’amortissement suivant le système progressif :
- Nombre d'années restant à courir au titre de la durée d'utilisation: 10 - 3 = 7. 5
Détermination du dénominateur de la fraction constituant le taux d'amortissement à partir de la formule n (n+1) / 2 :
717 + 1)/2 = 56/2 = 28.
Il est signalé dans ce deuxième exemple que n représente le nombre d'années correspondant à la durée d'utilisation
restant à courir, c'est-à-dire 7 ans, et non pas, comme dans le premier exemple le nombre d'années correspondant à la
durée d'utilisation totale de l'investissement, soit 10 ans.
Annuités d'amortissement: elles sont retracées dans le tableau ci-dessous:
EXERCICE BASE TAUX DOTATIONS VNC EN FIN DE
AMORTISSABLES (EN DA) PÉRIODE
(EN DA)
18/17 770.000 1/28 27.500 742.500
19/18 770.000 2/28 55.000 687.500
20/19 770.000 3/28 82.500 605.000
21/20 770.000 4/28 110.000 495.000
22/21 770.000 5/28 137.500 357.500
23/22 770.000 6/28 105.000 192.500
24/23 770.000 7/28 192.500 0
770.000
8)- Cas de l'amortissement des voitures particulières:
La base de calcul des annuités d'amortissement déductibles est limitée, pour ce qui est des véhicules de tourisme à une
valeur d'acquisition unitaire de 300.000 DA.
La fraction non déductible de l'amortissement est déterminée en appliquant au montant de l'amortissement pratiqué le
rapport existant entre la fraction du prix d'acquisition qui dépasse le plafond et ce prix d'acquisition.
Exemple:
Voiture particulière achetée 150.000 DA TTC le premier jour de l'exercice, amortissement en cinq ans. Annuité
comptable d'amortissement (calculée sur une base TTC dès lors que la TVA. n'est pas récupérable): 150.000 x 20 % =
30.000 DA.
Somme à réintégrer chaque année:

222
30.000 x 150.000 - 80.000 = - 14 000 DA
150.000
Cette fraction non déductible est rapportée aux bénéfices imposables par voie extra-comptable, et doit être retenue
(même si elle n'a pas été comptabilisée) pour la détermination des plus-values résultant de la vente ultérieure de ce
véhicule.
Les services devront veiller à ce que les entreprises relevant du régime du bénéfice réel produisent, en même temps que
les documents obligatoires joints à la déclaration annuelle des résultats, un tableau détaillé des éléments amortissables
suivant le système dégressif ou progressif avec l'indication précise de leur date d'acquisition, de leur prix de revient, de
leur valeur résiduelle et des dotations aux amortissements pratiqués.
f)- Les provisions :
constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers nettement
précisées.
Précision
Définition
Une provision est une constatation comptable de la diminution de la valeur d’un élément qui n’est pas définitif ni
certaine, et pour la provision en doit :
a)- Préciser la nature de la provision.
b)- La réalisation est incertaine.
c)- La possibilité de prévoir l’événement.
La différence entre la dotation d’amortissement et la provision :
Pour les amortissements : la dépréciation de l’actif est certaine et irréversible.
Pour les provisions :
La dépréciation, la charge ou la perte est incertaine et probable.
Les reprises sur les provisions sont obligatoires si ces derniers sont sans objet.
Les catégories des provisions :
1)- Provision pour dépréciation :
C’est une constatation de la dépréciation et non définitive de la valeur des éléments de l’actifs.
Cette provision est obligatoire afin de donner une image réelle sur le patrimoine de l’entreprise
Les provisions et dépréciations peuvent concerner :
Les immobilisations non amortissables (par exemple : fonds de commerce, terrains...)
- Les stocks
- Les créances clients
- Les titres
2)- Provision pour risques et charges :
Les provisions pour risques et charges ont un caractère éventuel au titre de leur montant ou de leur échéance, ils sont
évaluées à l’arrêté des comptes et destinées à couvrir des risques et des charges probables.
3)- Provision réglementé :
Dont provisions pour amortissements dérogatoires
I)- Dépréciation des immobilisations
La dépréciation d’une immobilisation corporelle ou incorporelle est la constatation que la
Valeur Actuelle (VA) de l’immobilisation a perdu de la valeur, c’est à dire qu’elle est devenue
inférieure à la Valeur Nette Comptable (VNC).
IV)- Les provisions pour risques et charges
Définition :
Les provisions correspondent à des risques probables mais non certains, ou à des charges prévisibles mais dont le
montant et l’échéance ne sont pas connus à l’avance, qu’une entreprise doit supporter :
- Soit supérieur à un an et sont des provisions passifs non courants (compte 15)
- Soit inférieur à un an et sont des provisions passifs courants (compte 48)
Ces provisions concernent :
Provisions pour risque
✓ Provisions pour litiges avec les tiers (Clients, Fournisseurs, Personnels).

223
✓ Provisions pour garanties données aux clients.
✓ Provisions pour amendes, Pénalités.
✓ Provisions pour perte de changes.
✓ Autres provisions pour risque.
Provisions pour charges
✓ Provisions pour pensions et obligations similaires.
✓ Provisions pour impôts.
✓ Provisions pour renouvellement des immobilisations (concession).
✓ Autres provisions pour charges.
g)- Le report déficitaire:
Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé
pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est
reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire, au-
delà, il est perdu.
Précision
Report déficitaire
Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé
pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est
reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire, au-
delà, il est perdu.
Exemple :
Un déficit subit au cours de l’exercice 2017 pourra être reporté sur l’exercice 2018 et en tant que de besoin, sur les
exercices 2018 , 2019, 2020, 2021.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report
s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des déficits, afin de faire apparaître les
déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.
Remarque
Après avoir ajouté au résultat comptable les réintégrations et opéré les déductions on obtient le résultat fiscal.
Si ce résultat est bénéficiaire, pour obtenir le montant de la base imposable, il convient d’imputer éventuellement les
déficits antérieurs et ce, en application des dispositions de l’article 147 du CID.
Le déficit d’un exercice est considéré comme charge de l’exercice suivant.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour absorber le déficit, le solde est reporté successivement sur les exercices suivants
jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Ainsi, pour l’exercice 2022, il est possible d’imputer les déficits des exercices 2018 à 2021.
Sont également considérés comme charges déductibles :
- Les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités sportives et de la promotion des
initiatives des jeunes, sous réserve d’être dûment justifiées, à hauteur de 10 % du chiffre d’affaires de l’exercice de
l’activité et dans la limite d’un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA);
- Les activités à vocation culturelle définies par la législation fiscale en vigueur;
- Les dépenses liées à la promotion médicale des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques, à concurrence de
1 % du chiffre d’affaires annuel ainsi que les frais inhérents au lancement des produits.
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice net fiscal, les charges suivantes :
i)- Les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à
l’exploitation ;
Précision
Revenus des immeubles
Les loyers et autres revenus provenant notamment de la location totale ou partielle d'immeubles figurant, directement
ou par l'intermédiaire de parts d'une société immobilière « transparente », à l'actif du bilan doivent être compris dans les
résultats imposables.

224
Il en est de même de la quote-part de bénéfice revenant à une entreprise membre de sociétés immobilières non
soumises à l'impôt sur les sociétés, lorsque ces sociétés se livrent à la location en nu des immeubles sociaux.
Lorsqu'un immeuble figurant à l'actif d'une entreprise est affecté à l'habitation de l'exploitant (ou affecté gratuitement à
l'habitation d'un associé), le montant de cet avantage, estimé à la valeur locative réelle des locaux, doit être rattaché aux
résultats imposables.
Les revenus des immeubles affectés à l'exploitation, qu'ils soient ou non inscrits à l'actif, se trouvent normalement
compris dans le bénéfice commercial et aucune somme n'est à ajouter, de ce chef, aux résultats de l'entreprise.
Remarque :
Lorsqu'un immeuble donné à bail par une entreprise fait l'objet d'améliorations réalisées par le preneur à ses frais,
l'accroissement de valeur qui en résulte constitue un profit de l'exercice en cours à la date à laquelle l'entreprise
recouvre la disposition de son immeuble.
Ii)- Les cadeaux de toute autre nature, à l’exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur unitaire
ne dépasse pas 1.000 DA, dans la limite d’un montant global de cinq cent mille dinars (500.000 DA) ;
Iii)- Les subventions et les dons à l’exception de ceux consentis au profit des établissements et associations à vocation
humanitaire, lorsqu’ils ne dépassent pas un montant annuel de quatre millions de dinars (4.000.000 DA) ;
Iv)- Les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d’hôtel et de spectacle, à l’exception de ceux dont les
montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l’exploitation de l’entreprise ;
v)- Les charges, remplissant les conditions de déductibilité, dont le paiement est effectué en espèce lorsque le montant
de la facture excède trois cent mille dinars (300.000 DA) en TTC ;
Vi)- Les frais pris en charge par une entreprise à la place d’une tierce personne sans lien avec l’activité exercée.
Vii)- Les transactions, amendes, confiscations, pénalités d’assiette et de recouvrement, de quelle que nature que ce soit,
mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales, ainsi que les pénalités contractuelles lorsqu’elles sont
versées à des personnes non imposables en Algérie
Viii)- Fraction des loyers des véhicules de tourisme supérieure à 200.000 DA par année, ainsi que celle des dépenses
d’entretien et de réparation des véhicules de tourisme ne constituant pas l’outil principal de l’activité, supérieure à
20.000 DA par véhicule
Ix)- La taxe de formation professionnelle et la taxe d’apprentissage.
2)- Les produits retenus pour la détermination du bénéfice imposable :
Les produits à retenir pour le calcul des bénéfices imposables comprennent principalement:
a)- Les ventes ou les recettes provenant des travaux ou prestations de services:
Ils sont constitués par le prix des marchandises vendues, des travaux effectués ou des services fournis par l'entreprise.
Le fait générateur de la créance acquise est la livraison pour les ventes, l'achèvement des prestations pour les
fournitures de services.
Les produits à retenir à ce titre pour chaque période d'imposition sont ceux qui se rapportent aux opérations ayant
donné naissance au cours de la période, à une créance acquise.
Remarque:
Lorsque les ventes réalisées par des grossistes et concessionnaires sont faites en devises, les factures doivent être
libellées en devises avec mention de la contre valeur en dinars déterminée par l'application du taux de change en
vigueur au moment de la facturation.
b)- Les subventions:
- Les subventions reçues entraînent une augmentation de l'actif net, elles constituent un élément du bénéfice imposable.
- Le régime de rattachement de ces produits au bénéfice imposable diffère selon la nature des subventions:
- Les subventions d'exploitation et d'équilibre sont rattachées au résultat de l'exercice de leur encaissement.
Les subventions d'équipements :accordées aux entreprises par l'Etat ou les collectivités territoriales, sont
rattachées à leurs résultats :
- suivant la durée d’amortissement, pour celles destinées à l’acquisition de biens amortissables ;
- sur une durée de cinq (05) ans, par fractions égales, pour celles destinées à l’acquisition de biens non amortissables.
En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, et pour la détermination de la plus-
value ou de la moins-value, la fraction de la subvention non encore rapportée aux bases de l’impôt est
retranchée selon le cas :

225
- de la valeur comptable nette, pour les biens amortissables ;
- du prix d’acquisition des immobilisations pour les biens non amortissables
c)- Produits divers :
Parmi les produits imposables, il y a lieu de citer, notamment :
1°- Les remises de dettes consenties par les créanciers de l'entreprise.
2°- Les dégrèvements accordés au titre d'impôt antérieurement admis dans les charges déductibles et dont le montant
doit être compris dans les recettes de l'exercice au cours duquel le bénéficiaire est avisé de leur ordonnancement.
3°- Les bénéfices de change traduit par les écarts de conversion des devises, et qui sont déterminés à la clôture de
chaque exercice en fonction du dernier cours de change.
4°- Les indemnités diverses telles que les indemnités d'assurance allouées à la suite d'un vol de tout ou partie d'un stock
de marchandises.
Toutefois ne constitue pas une recette imposable l'indemnité d'assurance perçue par une entreprise à titre de
compensation d'une partie ou d'une charge qui n'est pas par nature déductible, telle que les pénalités d'assiettes.
3)- Les réductions :
1°- abattement de 35 % applicable aux bénéfices issus de l’activité exclusive de boulangerie ;
2°- abattement de 30 % applicable aux bénéfices réinvestis, sous réserve de certaines conditions législatives en vigueur.
3°- abattement d’impôt sur le revenu global accordé aux activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements
éligibles aux dispositifs l’aide à l’emploi régis par «l’Agence Nationale d’Appui et de Développement de
l’Entreprenariat », «la Caisse Nationale d’Assurance Chômage » ou « l’Agence Nationale de Gestion de Micro-crédit»,
applicable à l’issue de la période d’exonération prévue par la législation fiscale en vigueur.

5)- Le taux applicable


Les revenus issus des bénéfices industriels et commerciaux sont imposables suivant le barème ci-dessus, au lieu de
l’exercice de l’activité.
Cette imposition constitue un crédit d‘impôt qui s’impute sur l’imposition du revenu global, établie par les services
fiscaux dont dépend le domicile fiscal du contribuable.
Fraction du revenu imposable en dinars Taux d’imposition
N’excédant pas 240.000 DA 0%
de 240.001 DA à 480.000 DA 23%
de 480.001 DA à 960.000 DA 27%
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 30%
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 33%
Supérieure à 3.840.000 DA 35%

6)- Les modalités de paiement de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux
L’impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et commerciaux donne lieu au paiement par bordereau
avis de versement, au lieu d’activité, de deux (2) acomptes provisionnels et d’un solde de liquidation :
- 1er acompte : du 20 février au 20 mars
- 2ème acompte : du 20 mai au 20 juin,
- Solde de liquidation du solde de : au plus tard le vingt (20) du mois qui suit la date limite de dépôt des déclarations
spéciale (au plus tard le 30 avril).
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % des cotisations mises à la charge du contribuable concernant la dernière
année au titre de laquelle il a été imposé.
Les paiements effectués donnent lieu à un crédit d’impôt à imputer sur l’imposition définitive, établie par les services
fiscaux dont dépend le lieu de situation du domicile et ce conformément à l’article 31 de la présente loi de finances.
Les nouveaux contribuables doivent acquitter spontanément leurs acomptes provisionnels sur la base des cotisations qui
auraient été mises à leur charge, au cours de la dernière année d’imposition si elles avaient été imposées pour les
bénéfices identiques à ceux réalisés au cours de leur première année d’activité.
Si l’un des acomptes n’a pas été intégralement versé dans les délais fixés ci-dessus, une majoration de 10 % est
appliquée aux sommes non réglées et le cas échéant, prélevée d’office sur les versements effectués tardivement.

226
Lorsque les acomptes payés sont supérieurs au montant de l’impôt, la différence donne lieu à un excédent de versement
qui peut être imputé sur les prochains acomptes, ou, sollicité le cas échéant, en remboursement.
Le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d’une année est égal ou supérieur aux
cotisations dont il sera finalement redevable pourra se dispenser d’effectuer de nouveaux versements d’acomptes
prévus pour cette année en remettant au receveur des impôts du lieu d’imposition, quinze (15) jours avant la date
d’exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte, la majoration de 10 % sera appliquée aux sommes qui n’auront
pas été versées aux échéances prévues.
Le montant de l’impôt dû par les personnes physiques au titre de I’IRG/bénéfices industriels et commerciaux, ne peut
être inférieur, pour chaque exercice, et quel que soit le résultat réalisé, à 10.000 DA.
Ce minimum d’imposition doit être acquitté auprès du Receveur des impôts du lieu d’activité, dans les 20 premiers
jours du mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration spéciale.

Précision
Régime des acomptes provisionnels
Article 355
1)- L’impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices des professions non
commerciales, donne lieu au cours de l’année imposable au paiement par bordereau avis de versement, de deux (2)
acomptes, du 20 février au 20 mars et du 20 mai au 20 juin, au lieu d’activité.
La liquidation du solde de l’impôt est opérée par les contribuables et le montant y afférent est également versé par
bordereau avis de versement, au plus tard le vingt (20) du mois qui suit la date limite de dépôt des déclarations prévues
aux articles 18 et 31bis du présent code.
2)- L’impôt sur le revenu au titre des revenus agricoles, donne lieu au cours de l’année imposable au paiement par
bordereau avis de versement, d’un (1) seul acompte, du 20 septembre au 20 octobre, au lieu de situation de
l’exploitation.
Le solde de l’impôt sur le revenu, tel qu’il résulte de la liquidation opérée par le service des impôts, est recouvré par
voie de rôles dans les conditions fixées à l’article 354 du présent code.
3)- Le montant de chaque acompte est égal à 30 % des cotisations mises à la charge du contribuable concernant la
dernière année au titre de laquelle il a été imposé.
Les nouveaux contribuables doivent acquitter spontanément leurs acomptes provisionnels sur la base des cotisations qui
auraient été mises à leur charge, au cours de la dernière année d’imposition si elles avaient été imposées pour les
bénéfices et revenus, identiques à ceux réalisés au cours de leur première année d’activité.
Si l’un des acomptes n’a pas été intégralement versé dans les délais fixés ci-dessus, une majoration de 10 % est
appliquée aux sommes non réglées et le cas échéant, prélevée d’office sur les versements effectués tardivement.
Lorsque les acomptes payés sont supérieurs au montant de l’impôt, la différence donne lieu à un excédent de versement
qui peut être imputé sur les prochains acomptes, ou, sollicité le cas échéant, en remboursement.
4)- Le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d’une année est égal ou supérieur aux
cotisations dont il sera finalement redevable pourra se dispenser d’effectuer
de nouveaux versements d’acomptes prévus pour cette année en remettant au receveur des impôts du lieu d’imposition,
quinze (15) jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.
Si, par la suite, cette déclaration est reconnue inexacte, la majoration de 10 % sera appliquée aux sommes qui n’auront
pas été versées aux échéances prévues.
5)- Un arrêté du ministre chargé des finances modifiera, en tant que de besoin, les dates d’exigibilité et les périodes de
paiement des acomptes provisionnels.
6) Le montant de l’impôt dû par les personnes physiques au titre de I’IRG, catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux et des bénéfices des professions non commerciales, ne peut être inférieur, pour chaque exercice, et quel
que soit le résultat réalisé, à 10.000 DA.
Ce minimum d’imposition doit être acquitté auprès du Receveur des impôts du lieu d’activité, dans les 20 premiers
jours du mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration spéciale, que cette déclaration ait été
produite ou non.

227
Pour l’IRG catégorie revenus agricoles, ce minimum forfaitaire est recouvré par voie de rôles dans les conditions fixées
à l’article 354 du présent code.
Remarque
Les dispositions de l'article 76 de la loi de finances pour 2022 ont modifié les dispositions de l'article 355 du CIDTA à
l'effet de redéfinir les règles de liquidation et de paiement de l'IRG, au titre des bénéfices industriels et commerciaux
(BIC), des bénéfices non commerciaux (BNC) et du revenu agricole (RA).
Ces modifications portent notamment sur la refonte du système des acomptes provisionnels se rapportant à l'IRG dû au
titre des bénéfices professionnels, par l'introduction de la procédure d'auto liquidation au niveau du lieu d'activité et ce,
en remplacement de la procédure du droit constaté en vigueur à la date du 31/12/2021, dont la prise en charge était
assurée par les CRID, à travers les avis à payer adressés aux Recettes des Impôts du lieu de domicile des redevables
aux fins de notification à ces derniers des échéances à payer.
II)- Introduction de la procédure d'auto liquidation des acomptes provisionnels au niveau du lieu de l'exercice
de l'activité:
Les dispositions de l'article 355 du CIDTA, ont été modifiées et complétées par l'article 76 de la loi de finances pour
2022, à l'effet de prévoir l'acquittement des acomptes provisionnels par voie d'auto liquidation au cours de l'année de
réalisation du revenu, au niveau de la Recette des Impôts dont dépend le lieu de l'exercice de l'activité et ce, au lieu et
place de celle dont dépend le domicile du contribuable.
Ces nouvelles dispositions concernent, en effet, l'impôt sur le revenu global, du par les contribuables relevant
des catégories suivantes:
- Bénéfices industriels et commerciaux (BIC),
- Bénéfices non commerciaux (BNC),
- Revenus agricoles (RA).
1)- Bénéfices industriels et commerciaux et bénéfices non commerciaux :
Conformément aux dispositions de l'article 355 du CIDTA, les contribuables soumis à l'IRG dans la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices non commerciaux, doivent s'acquitter de l'impôt du, au cours de
l'année imposable, par le versement de deux (02) acomptes provisionnels, selon les échéances ci-dessous :
- 1er acompte : au plus tard le 20 mars;
- 2e acompte : au plus tard le 20 juin.
Les contribuables sus cités, doivent calculer, eux-mêmes les acomptes provisionnels et verser, de manière spontanée, le
montant correspondant, au receveur des impôts du lieu de situation de l’activité et ce, sans avertissement préalable.
Il est à noter que les versements dont il s'agit, doivent s'effectuer par voie de bordereau avis de versement (Série G n°
50), selon les échéances fixées ci-dessus.
Pour ce qui est du montant du solde de liquidation de impôt, ce dernier doit être acquitté également de manière
spontanée et sans avertissement préalable, auprès du receveur des impôts du lieu de situation de l’activité, par voie de
bordereau avis de versement (Série G n°50) au plus tard le vingt (20) du mois qui suit la date limite de dépôt de la
déclaration annuelle de résultat, à savoir le 20 du mois de mai de chaque année.
2)- Bénéfices agricoles :
Les dispositions de l'article 76 de la loi de finances pour 2022, ont modifié les dispositions de l'article
355 du CIDTA, à l’effet, de prévoir, pour les contribuables qui réalisent des bénéfices agricoles, le versement d'un (01)
seul acompte provisionnel.
Cet acompte doit être versé par l’exploitant lui-même, auprès de la recette des impôts du lieu de situation de
l’exploitation agricole par bordereau avis de versement (Série G n° 50) et ce, au plus tard le 20 octobre au cours de
l'année imposable (année au titre duquel les recettes ont été réalisées).
Concernant le solde de l’impôt sur le revenu pour la catégorie des bénéfices agricoles, il est payé à l’appui du rôle
envoyé par le Receveur, établi par le service de gestion du lieu de l'exploitation après le dépôt de la déclaration
annuelle tenant compte des délais et procédures en la matière.
III)- Détermination du montant desacomptes
Le mode de détermination du montant des acomptes provisionnels à acquitter au titre de I'IRG, tel que prévu par
l'article 355 du CIDTA, n'a pas subi de modification à la faveur de la loi de finances pour 2022, dont les dispositions
ont été étendues à toutes les catégories de revenus concernées, à savoir les bénéfices industriels et commerciaux, les
bénéfices non commerciaux et les bénéfices agricoles.

228
Ainsi, les contribuables qui passent du régime de I’IFU vers celui de l’imposition d'après les bénéfices réels et/ou vers
le régime simplifié des professions non commerciales, la base de calcul des AP sera de 30 % du montant global des
droits au titre de IIFU (5%,12% ou minimum d'imposition) de l’année N-1, en ce sens que, cette référence de calcul
s'apparente à celle constituée par les « cotisations » visées par l'article 355 du CIDTA, qui stipule que :
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % des cotisations mises à la charge du contribuable concernant la dernière
année au titre de laquelle il a été imposé ».
IV)- Minimum d’imposition
Les dispositions de l’article 46 de la loi de finances pour 2006, modifiées et complétées, prévoyaient l'acquittement
d’un minimum forfaitaire au titre de I'IRG, qui ne peut être inférieur pour chaque exercice, quel que soit le résultat
réalisé, à 10 000 DA.
En effet, les dispositions de l’article 112 de la loi de finances pour 2022 ont abrogé l'article 46 sus cité, dont les
dispositions ont été transférées au sein de l’article 355 du CIDTA.
IV)- Minimum d’imposition
Les dispositions de l’article 46 de la loi de finances pour 2006, modifiées et complétées, prévoyaient l'acquittement
d’un minimum forfaitaire au titre de I'IRG, qui ne peut être inférieur pour chaque exercice, quel que soit le résultat
réalisé, à 10 000 DA.
En effet, les dispositions de l’article 112 de la loi de finances pour 2022 ont abrogé l'article 46 sus cité, dont les
dispositions ont été transférées au sein de l’article 355 du CIDTA.
1)- Minimum d'imposition de I'IRG, BIC ou BNC :
Les dispositions de l'article 355 du CIDTA, ainsi modifiées et complétées, viennent consacrer l’obligation faite pour les
contribuables relevant des catégories des BIC et du BNC, de s'acquitter d’un minimum d'impôt égal à 10 000 DA au
titre de IIRG tel que cité ci-dessus auprès du receveur des impôts du lieu d'activité, dans les 20 premiers jours du mois
qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration spéciale, à savoir au plus tard le 20 du mois de mai.
Il est à noter que l'obligation du paiement d'un minimum d’impôt doit s'effectuer même si la déclaration spéciale n’a
pas été produite.
2)- Minimum d'imposition de l'IRG/revenu agricole (RA):
Suite à la modification des dispositions de l’article 355 du CIDTA, l’obligation du paiement d’un minimum d’impôt de
10 000 DA a été étendue aux exploitants (personnes physiques), réalisant des revenus agricoles soumis à l’IRG.
Ce minimum d'imposition est payé auprès de la Recette des impôts du lieu de situation de l’exploitation agricole par
voie de rôle dans les conditions fixées par l'article 354 du même code.
V)- Modalité de perception et de comptabilisation :
1)- Modalité de perception:
Les acomptes provisionnels sur I'IRG, acquittés par voie de déclaration série G n°50, sont soumis aux pénalités de
retard en cas de paiement tardif conformément aux dispositions de l’article 402 du CIDTA, modifiées et complétées,
soit une majoration de 10 % plus une astreinte de 3 % pour chaque mois ou fraction de mois de retard et ce, dans la
limite de 25 %.
Quant au paiement tardif des acomptes provisionnels établis par les CRID, sur avis à payer, celui-ci est soumis à la
majoration de 10 %, prévue par les dispositions de l’article 355 -alinéa 3- troisième paragraphe qui stipulent que « si
l'un des acomptes n'a pas été intégralement versé dans les délais fixés ci-dessus, une majoration de 10 % est applique
aux sommes non réglées et, Ie cas échéant, prélevée d'office sur les versements effectués tardivement
2)- Modalités de comptabilisation:
Acomptes payés par avis à payer:
Ces AP continueront d’être comptabilisés suivant les modalités habituelles, à savoir la consignation au compte 500 027
Ligne 1 et imputation définitive après émission du rôle général.
Acomptes payés par bordereau avis de versement (G 50) :
Ils sont imputés directement au compte budgétaire approprié; 201 001-101 Ligne 3 01 IRG droit au comptant
(acomptes et solde de liquidation).
Minimum d'imposition:
Il est imputé au compte 201001-101 Ligne 3 02 (IRG minimum d'imposition).
VI)- Disposition transitoires

229
L'attention des services est attirée sur le cas des contribuables ayant reçu des avis à payer au titre des acomptes
provisionnels en matière d'IRG domicile, au titre de l'exercice 2021.
Ces derniers procèdent à l'acquittement du montant dû, auprès de la Recette expéditrice, desdits avis.
Il est rappelé que ces échéances de paiement sont fixées au plus tard le 20 mars et le 20 juin 2022, et seront apurés au
plus tard fin décembre 2022 sur le rôle général émis consécutivement au dépôt de la déclaration annuelle (GN°1) au
30/04/2022.
Par ailleurs et à titre exceptionnel, les contribuables relevant dudit régime sont tenus de déclarer les deux (02) acomptes,
par bordereau avis de versement (déclaration série G n°50), auprès de la Recette du lieu de l'activité, et ce, au titre de
l’exercice 2022.
Ces déclarations doivent être portées dans le H61 aux fins de prise en charge dans les conditions habituelles.
Le paiement de ces acomptes doit être opéré au plus tard le 31/12/2022 sans application de pénalités de retard.
Aussi, pour permettre l’émission du rôle au titre de IIRG « domicile », un bulletin de liaison (série D n°03, réaménagé,
tenant compte des modifications - BIC, BNC, BA-, introduites par la LF 2022 vous sera communiqué ultérieurement),
doit être établi en double exemplaires par le gestionnaire de l’activité à destination du service dont dépend le domicile
fiscal du contribuable.
VII)- Disposition finale
Le rattachement des acomptes provisionnels IRG au niveau des sites de l'activité, se traduit automatiquement par le
retrait des o avis à payer établis par le « CRID » à compter de l'exercice 2022, dans la mesure où les cotisations en
question (acomptes et soldes de liquidation) seront calculées par les contribuables eux-mêmes, aux fins de souscription
auprès des services fiscaux (Recette et Inspection/Gestion) du lieu d'activité.
Toutefois, la matrice collective continue d'être communiquée aux inspections des impôts chargées de la gestion de
I'IRG /domicile et ce, pour les besoins de suivi, contrôle et apurement, en ce sens que, dispositions de l’article 104-1 du
CIDTA prévoient que les droits versés au titre de l’activité, constituent « un crédit d'impôt » qui s'impute sur
l’imposition du revenu global établie par les services fiscaux dont dépend le domicile fiscal du contribuable ».
La liquidation définitive de l’IRG au titre du revenu global opérée par le gestionnaire du dossier domicile, donne lieu à
une constatation collective intervenant après le dépôt des déclarations et l’exploitation des bulletins de liaison.
Exemple 1
IRG les bénéfices non commerciaux
Mr X qui exerce l’activité de dentiste, passe au régime simplifiè à compter du 01/01/2022, chiffre d’affaires déclaré au
titre de 2021 = 1 000 000 DA
Calcul des acomptes au titre de 2022
Recettes déclarées = 1 000 000 DA
Droit IFU = 1 000 000 DA x 12 % = 120 000 DA
1èr acomte au titre de 2022 = 120 000 DA x 30 % = 36 000 DA
A réglé au plus tard le 20 mars auprès du receveur des impôts du lieu de situation de l’activité
2ème acomte au titre de 2022 = 120 000 DA x 30 % = 36 000 DA
A réglé au plus tard le 20 juin auprès du receveur des impôts du lieu de situation de l’activité
auprès du receveur des impôts du lieu de situation de l’activité
Exemple 2
IRG bénéfices industriels et commerciaux
Mr X qui exerce l’activité d’alimentaion générale, passe au régime duréel à compter du 01/01/2022, chiffre d’affaires
déclaré au titre de 2021 = 1 000 000 DA
Calcul des acomptes au titre de 2022
Recettes déclarées = 1 000 000 DA
Droit IFU = 1 000 000 DA x 5 % = 50 000 DA
1èr acomte au titre de 2022 = 50 000 DA x 30 % = 15 000 DA
A réglé au plus tard le 20 mars auprès du receveur des impôts du lieu de situation de l’activité
2ème acomte au titre de 2022 = 50 000 DA x 30 % = 15 000 DA
A réglé au plus tard le 20 juin auprès du receveur des impôts du lieu de situation de l’activité.
Exemple 3
IRG bénéfices agricoles

230
Mr X qui exerce l’activité d’agriculteur;
Calcul des acomptes au titre de 2022
Bénéfice déclaré au titre de 2021 = 960 000 DA
Droit IRG suivant barème article 104 du CIDTA = 184 800 DA
Acomte au titre de 2022 = 184 800 DA x 30 % = 55 440 DA
A réglé au plus tard le 20 octobre à la recette des impôts du lieu de situation de l’exploitation agricol.
Exemple 4
Exèrcice 2021 = déficit = 50 000 DA
Droit IRG minimum = 10 000 DA
Acompte = 10 000 DA x 30 % = 3 000 DA
Exemple 5
IRG revenu foncier
Lovation d’un bien dont le montant est supérieur à 600 000 DA
Montant de la jocation = 960 000 DA
IRG due = 960 000 DA x 7 % = 67 200 DA
À réglé auprès de receveur de lieu de situation de bien
Les 67 200 DA c’est un crédit d’impots qui est à retrancher de l déclaration G N°1
Imposition définitive
Bénéfice déclaré au titre de 2021 = 960 000 DA
Droit IRG suivant barème article 104 du CIDTA = 184 800 DA
Credit d’impot = 67 200 DA
Droit à réglé = 184 800 DA - 67 200 DA = 117 600 DA
A régléà la recette des impôts du lieu de domicile.
Nota benne
N’est pas soumis à l’obligation de paiement des acomptes.
Exemple 6
IRG revenu foncier habitation
Lovation d’un bien dont le montant est supérieur à 600 000 DA
Montant de la jocation = 960 000 DA
IRG due = 960 000 DA x 7 % = 67 200 DA
À réglé auprès de receveur de lieu de situation de bien
Les 67 200 DA c’est un crédit d’impots qui est à retrancher de l déclaration G N°1
Imposition définitive
Bénéfice déclaré au titre de 2021 = 960 000 DA
Abattement de 25 %
960 000 DA x 25 % = 240 000 DA
Base taxable = 960 000 DA - 240 000 DA = 720 000 DA
Droit IRG suivant barème article 104 du CIDTA = 120 000 DA
Credit d’impot = 67 200 DA
Droit à réglé = 120 000 DA - 67 200 DA = 52 800 DA
A régléà la recette des impôts du lieu de domicile.
Nota benne
N’est pas soumis à l’obligation de paiement des acomptes.

7)- Les obligations fiscales des contribuables réalisant des BIC ?


Les contribuables réalisant des bénéfices industriels et commerciaux sont tenus de souscrire les déclarations
fiscales suivantes :
- La déclaration d’existence « Série G n°8», à faire parvenir au service des impôts (Centre ou inspection des impôts),
du lieu de l’exercice de leur l’activité, dans les trente (30) jours du début de leur activité.
L’imprimé est téléchargeable sur le site web de la DGI: https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G%208.pdf

231
- La déclaration spéciale «série G n°11» »,au titre du résultat de l'année ou de l’exercice précédent, à faire parvenir
au service des impôts (Centre ou inspection des impôts), du lieu de l’exercice de leur l’activité, au plus tard le 30
avril de chaque année.
L’imprimé est téléchargeable sur le site web de la DGI: https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G11_FR_.pdf
- L’Etat Récapitulatif Annuel (ERA) :les contribuables relevant des structures dotées du système d’information
JIBAYATIC, sont tenus de souscrire un état récapitulatif annuel comportant des informations devant être extraites de la
déclaration spéciale et des états annexes.
- La déclaration du revenu global «série G n° 1», à faire parvenir, au plus tard le 30 Avril de chaque année, à
l’inspecteur des impôts directs du lieu de leur domicile, une déclaration de leur revenu global dont l’imprimé est fourni
par l’administration fiscale.
L’imprimé est téléchargeable sur le site web de la DGI: https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G1_FR_.pdf
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit.
En outre, les contribuables relevant de régime du réel, doivent tenir une comptabilité régulière conformément aux lois
et règlements en vigueur.

232
(V)
Taxe sur la Valeure Ajoutée
(TVA)
Sommaire

I)- OPÉRATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES A LA TVA


II)- OPÉRATIONS EXONÉRÉES
III)- BASE D'IMPOSITION
IV)- TAUX DE LA TVA
V)- LE REMBOURSEMENT DE LA TVA1)
VI)- REGIME DES DEDUCTIONS
VII)- LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE
VIII)- LE RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TAXE:
IX)- OBLIGATIONS DES REDEVABLES
X)- TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE
PAR DES QUESTIONS ET RÉPONSES

I)- OPÉRATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES A LA TVA


La TVA s'applique aux opérations relevant d'une activité industrielle, commerciale ou artisanale effectuées par un
assujetti à titre habituel ou occasionnel.
Les opérations imposables à la TVA peuvent être classées en deux catégories :
1-Opérations obligatoirement soumises à la TVA;
2-Opérations normalement exclues du champ d'application de la TVA , mais qui peuvent devenir imposables sur option
de la personne qui les effectue ;
Les opérations obligatoirement soumises à la TVA sont :
1.1-Les opérations portant sur les biens meubles :
- les ventes et les livraisons faites par les producteurs,
- les opérations réalisées dans les conditions de gros par les commerçants importateurs,
- les ventes faites, par les commerçants grossistes,
- les activités de commerce multiple.
Par commerce multiple, il y a lieu d'entendre le commerce d'achats - reventes réalisés dans les conditions de détail
lorsque :
les articles mis en vente relèvent d'au moins quatre catégories de commerce différentes quelque soit le nombre d'articles
mis en vente,
1.2-Les opérations portant sur des biens immeubles telles que :
- les travaux immobiliers,
- les opérations de lotissement et de vente de terrains faites par les propriétaires de terrains,
- les ventes d'immeubles ou de fonds de commerce, effectuées par les personnes qui, habituellement ou
occasionnellement achètent ces biens en leur nom en vue de leur revente,
- les opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente de biens d'immeubles ou fonds de commerce,
- les opérations de construction, de viabilisation et de vente d'immeubles à usage d'habitation ou destinés à abriter une
activité professionnelle, industrielle ou commerciale réalisées dans le cadre de l'activité de promotion immobilière ainsi
que les opérations de viabilisation et de construction de logements sociaux.
1.3-Les livraisons à soi-même portant sur :
- les immobilisations ,
-Vles biens autres que des immobilisations lorsque ces biens ne concourent pas à la réalisation d'opérations soumises à
la TVA ou exonérées.

233
1.4-Les prestations de services :
Elles visent les opérations autres que la livraison de biens meubles corporels, telles que :
- les opérations de location de biens meubles ou immeubles, les prestations de services, les travaux d'études et de
recherche ainsi que toutes opérations autres que les ventes et les travaux immobiliers,
- les opérations de transport de personnes ou de marchandises,
- les ventes à consommer sur place de produits alimentaires ou de boissons (restaurants, pâtisseries, salons de thé,
débits de boisson,...)
- les travaux à façon,
- les opérations effectuées dans le cadre de l'exercice d'une profession libérale réalisées par les personnes physiques et
les sociétés, y compris les opérations à caractère médical, paramédical et vétérinaire,
- les prestations relatives à l'hébergement et à la restauration fournies par les établissements de soins autres que ceux
relevant de la santé publique,
- les spectacles, jeux et divertissements,
- les opérations de téléphone et de télex,
- les opérations réalisées par les banques et assurances,
- les prestations de formation fournies par les établissements de formation agrées par l'ÉTAT.
Les sommes perçues par les entreprises étrangères n’ayant pas d’installation professionnelle permanente en Algérie et
intervenant dans le cadre d’un contrat de prestations de services soumis à la retenue à la source de 30 % PM ou 24 %
PPH, lorsque l’assiette de calcul bénéficie de réduction du taux ou d’abattements.
QUELLES SONT LES OPÉRATIONS SOUMISES A LA TVA PAR OPTION ?
Les personnes physiques ou morales qui exercent certaines activités placées hors du champ d'application de la TVA
peuvent, sur leur option se soumettre volontairement à la TVA lorsqu'elles :
réalisent des opérations d'exportation, livrent :
- à des sociétés pétrolières,
- à d'autres redevables de la taxe,
- à des entreprises bénéficiant du régime des achats en franchise.
LES PERSONNES ASSUJETTIES A LA TVA
Sont assujettis à la TVA :
Les producteurs :
Par producteur, il faut entendre :
1)- Les personnes physiques ou morales qui, principalement ou accessoirement, extraient ou fabriquent les produits, les
façonnent ou les transforment à titre de confectionneurs ou d'entrepreneurs de manufacture en vue de leur donner leur
forme définitive ou la présentation commerciale sous laquelle ils seront livrés au consommateur pour être utilisés ou
consommés par ce dernier, que les opérations de façon ou de transformation comportent ou non l'emploi d'autres
matières.
2)- Les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant pour effectuer, soit dans ses usines, soit
même en dehors de ses usines, toutes opérations se rapportant à la fabrication ou à la présentation commerciale
définitive de produits telles la mise en paquetage ou en récipients, les expéditions ou dépôts desdits produits, que ceux-
ci soient ou non vendus sous la marque ou au nom de ceux qui font ces opérations
3)- les personnes ou sociétés qui font effectuer par des tiers les opérations visées aux alinéas 1 et 2 ci-dessus.
Les opérations de ventes en gros:
Il s'agit des opérations suivantes:
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques réalisées en gros ou en détail;
- les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l'importance des quantités livrées.
Par grossiste, on entend les commerçants qui vendent soit à d'autres commerçants en vue de la revente, soit dans les
mêmes conditions de prix et de quantités à des entreprises, exploitations ou collectivités publiques ou privées.
Les commerçants détaillants:
Par commerçants détaillants on entend les commerçants qui effectuent des opérations de ventes dans des conditions de
détail.

234
II)- OPÉRATIONS EXONÉRÉES
Un certain nombre d'exonérations sont pr2vues par la législation fiscale en vigueur ,tant dans le régime intérieur qu'a
l'importation et à l'exportation.
LES OPERATIONS EXONEREES DANS LE REGIME INTERIEUR
1)- Les exonérations édictées, en matière de TVA, dans le régime intérieur sont :
1.1)- Les opérations de vente portant sur le pain, les farines panifiables utilisées à la fabrication de ce pain et les
céréales utilisées à la fabrication de ces farines ainsi que celles portant sur les semoules;
A)- Les opérations de vente portant sur les :
- Lait et crème de lait, non concentrés ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (N° TDA 04-01)
- Lait et crème de lait, concentrés ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants, y compris les laits infantiles (N° 19-
01 du TDA);
B)- Les opérations de vente portant sur les produits pharmaceutiques figurant dans la nomenclature nationale du
médicament;
C)- Les opérations effectuées par les œuvres ayant pour but l'organisation de restaurants pour servir des repas gratuits
ou à bon marché réservés aux nécessiteux et aux étudiants à condition que l'exploitation de ces restaurants ne donne
lieu à aucun bénéfice;
D)- les opérations ayant pour objet exclusif la réalisation de monuments aux martyrs de la révolution de libération
nationale ou à la gloire de l'armée de libération nationale conclues avec une collectivité publique ou un groupe
régulièrement constitué;
E)- les voitures de tourisme neuves ou d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant pas 2000
cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les
véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel), ainsi que les véhicules utilitaires neufs ou
d'une ancienneté n'excédant pas trois (03) ans d'âge d'un poids en charge total inférieur ou égal à 3500 Kg, acquis tous
les cinq (05) ans par les invalides de la guerre de libération nationale dont le taux d'invalidité est supérieur ou égal à
soixante pour cent (60%), ainsi que les véhicules touristiques tout terrain (4x4) d'une cylindrée n'excédant pas 2.500
cm3 acquis par les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale résident dans les wilayas du grand
sud et dont le taux d'invalidité est égal ou supérieur à soixante pour cent (60%).
Les autres invalides dont le taux d'invalidité est inférieur à soixante pour cent (60 %) bénéficient d'un abattement des
taxes dûes égal à leur d'invalidité.
Les voitures de tourismes neuves ou usagées d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant
pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour
les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage à piston par compression (diesel), acquis tous les cinq (05) ans
par les handicapés atteints d'une maladie incurable, titulaires d'une pension.
Les véhicules susvisés peuvent être cédés, après reversement de l'avantage fiscal accordé à cette catégorie de
bénéficiaires, dans les conditions suivantes:
a) reversement de la totalité de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai ne dépassant pas
deux (02) ans à compter de sa date d'acquisition;
b) reversement de la moitié de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai supérieur à deux (02)
et inférieur ou égal à trois (03)ans;
c) aucun reversement n'est exigé après trois (03) ans.
Toutefois, en cas de décès du propriétaire pendant la période d'incessibilité conditionnelle précitée, les véhicules visés
ci-dessus peuvent être hérités ou cédés après héritage, sans paiement de taxes.
La condition de cinq (05) ans, visée par les dispositions du paragraphe 3 du présent article, n'est pas exigée lorsque la
réforme totale et définitive du véhicule est constatée, après accident ou toute autre cause, par les services techniques
compétents;
F)- Les véhicules de tourisme neufs adaptés à un handicap ,importés ou acquis en entrepôt sous douane, d’une
ancienneté de trois (03) ans maximum et d’une puissance n’excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à
moteur à piston alternatif à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à
piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les handicapés-moteurs titulaires du permis
de conduire de catégorie «F».

235
Toutefois, cette exonération ne s’applique pas pour les voitures excédant les cylindrées citées aux paragraphes ci-
dessus ;
Les véhicules spécialement aménagés, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum et d'une puissance n'excédant pas
2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les
véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel), acquis tous les cinq (05) ans par les
personnes atteintes à titre civil d'une paraplégie ou celles ayant subi l'amputation des deux membres inférieures ainsi
que par les enfants de chouhada, handicapés moteurs ou par les handicapés moteurs titulaires du permis de conduire de
la catégorie "F" quel que soit le ou les membre(s) handicapé(s);
G)- Le fauteuil roulant et véhicules similaires pour invalides mêmes avec moteur ou autres mécanismes de propulsion
(position N° 87-13 du TDA), les motocycles et vélocipèdes avec moteur auxiliaire spécialement aménagés pour
invalides (position N° 87-12-00-90 du TDA);
H)- Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation relative aux activités de
recherche et/ou d’exploitation, de transport par canalisation des hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de séparation
des gaz de pétrole liquéfiés et destinés à être affectés et utilisés exclusivement pour les activités susvisées, ainsi que les
biens, services et travaux destinés à la construction des infrastructures de raffinage acquises ou réalisées par l’entreprise
SONATRACH et celles acquises ou réalisées pour son compte ainsi que les sociétés pétrolières associées et ses
entrepreneurs sous-traitants ouvrant dans le secteur.
I)- Nonobstant toute disposition législative contraire, les opérations réalisées par la Banque d'Algérie et liées
directement à sa fonction d'émission de monnaie ainsi qu'à ses missions spécifiques. Ces opérations seront déterminées,
en tant que de besoin, par voie réglementaire;
J)- Les marchandises acquises localement ou expédiées, à titre de dons, au Croissant rouge algérien et aux associations
ou aux œuvres à caractère humanitaire, lorsqu’elles sont destinées à être distribuées gratuitement à des sinistrés, à des
nécessiteux ou autres catégories de personnes dignes d'être secourues, ou utilisées à des fins humanitaires, ainsi que les
dons adressés sous toutes les formes aux institutions publiques. Les modalités d'application de la présente mesure sont
fixées par voie réglementaire.
K)- Les manifestations sportives, culturelles ou artistiques et, d'une manière générale, tous les spectacles organisés dans
le cadre des mouvements nationaux ou internationaux d'entraide. L'exemption de la TVA est octroyée par décision du
directeur général des impôts.
L)- Sous réserve de la réciprocité :
- les opérations d’acquisition de terrains destinés à la construction par les Etats étrangers de sièges de leurs
représentations diplomatiques ou consulaires ;
- les opérations de travaux immobiliers, de prestations relatives aux télécommunications, à l’eau, au gaz et à
l’électricité et de location de locaux meublés ou non, réalisées pour le compte des missions diplomatiques ou
consulaires accréditées en Algérie ou de leurs agents diplomatiques ou consulaires, ainsi que les frais de réception et de
cérémonies engagés par ces missions à l’occasion de la célébration de leurs fêtes nationales ;
- les produits acquis localement par les missions diplomatiques ou consulaires ou leurs agents diplomatiques ou
consulaires.
Les modalités d’octroi de cette exemption ainsi que la détermination du seuil minimal du prix unitaire desdits produits,
sont fixées par un arrêté conjoint des ministres chargés respectivement des finances et des affaires étrangères.
M)- Les livraisons de biens destinés à l‘avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage international
et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne assurant des parcours internationaux.
N)- Les contrats d'assurances des personnes tels que définis par la législation relative aux assurances;
O)- Les opérations de crédits bancaires accordés aux ménages pour l'acquisition ou la construction de logements
individuels;
Les dispositions de ce cas s’appliquent également pour les opérations bancaires de la finance islamique « Mourabaha »,
« Istisna’a » et « l’Ijara Mountahia Bitamlik ;
P)- Les opérations de vente portant sur les poches pour stomisés de la sous-position tarifaire n° 90.21.90.00;
Q)- Les opérations de réassurance;
R)- Les contrats d'assurance relatifs aux risques de calamités naturelles;
S)- Les camélidés.

236
T)- Les intérêts moratoires résultant de l'exécution des marchés publics nantis au profit de la caisse de garantie des
marchés publics.
U)-Les opérations d'acquisition effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre des opérations
de crédit-bail et d’ Ijara Mountahia Bitamlik
V)- les moissonneuses batteuses fabriquées en Algérie.
W)- Le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l’impression du livre dont les caractéristiques sont définies
par arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du Ministre chargé de la Culture.
X)- Les activités de création, de production et d’édition nationale d’œuvres et de travaux sur supports numériques.
Y)- La partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre des contrats des crédits immobiliers à moyen et
à long termes y compris celle rattachée au crédit bail immobilier.
Ces dispositions s’appliquent également pour les opérations bancaires de la finance islamique « Mourabaha » et « Ijara
Mountahia Bitamlik.
Z)- Les biens et services acquis dans le cadre d’un marché conclu entre une entreprise étrangère n’ayant pas, aux
termes de la législation fiscale en vigueur, et nonobstant les dispositions des conventions fiscales internationales,
d’installation professionnelle permanente en Algérie et un cocontractant (article 42 bis du code des TCA).
Z1)- Les opérations de vente de l’orge et du maïs, relevant respectivement des positions tarifaires 10-03 et 10-05, ainsi
que des matières et produits relevant des positions tarifaires 23-02, 23-03 et 23-09, destinés à l’alimentation de bétails
et de volailles.
Sont aussi exonérés de la TVA:
- les cessions d'objets d'art, de collection ou d'antiquité, de manuscrits du patrimoine national, au profit des musées, des
bibliothèques publiques et des services manuscrits et d'archives.
- les équipements et des matériels sportifs produits en Algérie et acquis par les fédérations nationales des sports.
- les activités portant sur les moyens majeurs et les ouvrages de défense.
- les équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou importés,
pour les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine
de la recherche-développement lors de la création d’un département recherche développement.
Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.
- Les opérations d’acquisition de biens effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre des
crédits immobiliers à moyen et à long termes y compris celles rattachées au crédit bail immobilier.
- Les billets de transports aériens des voyageurs en provenance ou à destination du grandsud.
-Les billets de transports aériens des voyageurs en provenance ou à destination du grand sud.
LES OPERATIONS EXONEREES A L'IMPORTATION
A l'importation les opérations exonérées concernent :
1)- Les produits dont la vente à l'intérieur est exonérée de la TVA;
2)- Les marchandises placées sous des régimes suspensifs des droits de douanes ci-après : entrepôt, admission
temporaire, transit, transbordement, dépôt;
3)- Les marchandises faisant l'objet d'une admission exceptionnelle en franchise des droits de douanes dans les
conditions prévues par le code de douanes;
4)- Les aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne ;
5)- Les articles et produits bruts ou fabriqués devant être utilisés à la construction, au gréement, à l'armement, à la
réparation ou à la transformation des aéronefs, écoles d'aviation et centres d'entraînement agrées;
6)- Les radoubs, réparations et transformations de navires et aéronefs algérien à l'étranger;
7)- L'or à usage monétaire ainsi que la monnaie d'or;
8)- Les marchandises importées dans le cadre du troc;
9)- Les navires destinés aux compagnies nationales de navigation maritime figurant aux positions n°89-01, 89-02, 89-
04, 89-05, 89-06, 89-07 et 89-08 du tarif douanier
10)- L’importation, les produits et les équipements destinés à la réalisation de la Grande mosquée d’Alger
LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES A L'EXPORTATION
Les opérations exonérées de la TVA à l'exportation sont :
1°)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises exportées, cette exemption est accordée à
condition que :

237
le vendeur et/ou le façonnier inscrive les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre prévu à l'article 72 du code des
taxes sur le chiffre d'affaires par ordre de date, avec indication de la date d'inscription, du nombre, des marques et
numéros de colis, de l'espèce, de la valeur et de la destination des objets ou marchandises;
la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et numéros des colis, soient
portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros, etc....), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec
le nom de l'expéditeur sur la déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises
pour l'exportation;
l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements.
2°)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises d'origine nationale livrées aux magasins sous-
douane légalement institués.
REMARQUE :
Sont exclues de l'exonération de la TVA et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même taux et dans les mêmes
conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou
pour leur compte et portant sur les curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection ainsi que les
ventes portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou estampes, à
l'exception des ventes portant sur des collections d'histoire naturelle, les peintures aquarelles, dessins, cartes postales,
sculpteurs originales, gravures ou estampes émanant d'artistes vivants ou morts depuis moins de vingt ans.
Sont également exclues de l’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de vente portant sur les pierres
gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la bijouterie, la joaillerie, l’orfèvrerie et les autres
ouvrages en métaux précieux, à l’exception des bijoux traditionnels en argent, à moins que la loi n’en dispose
autrement

III)- BASE D'IMPOSITION


Le chiffre d'affaires imposable comprend le prix des marchandises, des travaux ou de services, tous frais, droits et taxes
inclus à l'exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même.
1)- POUR LES VENTES:
Le chiffre d'affaires est constitué par le montant total des ventes, c'est à dire le montant des sommes versées par
l'acquéreur des biens.
A cette base imposable, il y a lieu d'ajouter certains éléments et d'en déduire d'autres.
Les éléments à inclure dans la base imposable sont :
- les frais de transport, s'ils sont à la charge du vendeur;
- les frais d'emballage dont la valeur constitue un élément du prix de vente de la marchandise dans le cas d'une
marchandise vendue en emballage perdu;
- les droits et taxes appliqués ou produits ou marchandises à la date de leur mise à la consommation ou dédouanement
et calculés sur la valeur coût assurance-fret (C.A.F) des marchandises importées;
- les frais constituant une charge d'exploitation, tels que notamment :
- la rémunération des intermédiaires ayant contribué à la vente, lorsque cette rémunération est à la charge du vendeur,
- les commissions, courtages, primes d'assurances et tous les frais payés par le vendeur et facturés au client.
- les suppléments de prix constitués par les intérêts pour vente à terme et d'autres majorations;
- les recettes accessoires résultant de :
- la vente de déchets neufs d'industrie,-
- la vente d'emballages reçus perdus,
- toutes autres prestations diverses rendues à titre accessoire.
Les éléments exclus de la base imposable sont:
- les rabais, remises, ristournes accordés et escomptes de caisse,
- les droits de timbres fiscaux,
- le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contre remboursement de cette
consignation,
- les débours correspondant au transport effectué par le redevable lui-même pour la livraison.
REMARQUE :
Pour les opérations de vente portant sur les produits pétroliers, le chiffre d'affaires imposable est constitué comme suit :

238
au stade de la production par le prix de vente à la sortie des usines exercées;
au stade de la distribution et exclusivement dans les conditions de vente en gros, sur la marge de gros.
2)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES:
Ces ventes sont celles faites par :
- une société filiale d'une société assujettie à la TVA;
- une société dont un commerçant assujetti à la TVA possède une partie du capital directement ou par personnes
interposées;
- un commerçant possédant directement ou par personnes interposés, une partie du capital d'une société redevable de la
TVA.
Pour ces ventes, la base imposable est constituée non pas par le prix de vente de la société redevable à la société ou
entreprise acheteuse, mais par le prix appliqué par cette dernière qu'elle soit non assujettie ou exonérée de la taxe sur la
valeur ajoutée.
3)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISE:
La base imposable est constituée par la valeur des biens ou marchandises livrés en contrepartie de ceux reçus, c'est à
dire le prix qui aurait été facturé à un client à la même date et pour les mêmes biens ou marchandises ou, à défaut, celui
facturé par un concurrent.
Si l'échange se fait avec soulte, la valeur normale du bien échangé doit être majorée de la soulte chez celui qui la reçoit.
4)- POUR LES TRAVAUX IMMOBILIERS:
Le chiffre d'affaires imposable est constitué par le montant des marchés, mémoires ou factures ainsi que les recettes et
indemnités accessoires s'y rapportant, telles que :
- les indemnités pour interruption de travaux versées à l'entrepreneur,
- les compléments de prix.
5)- POUR LES PRESTATIONS DE SERVICES:
La base imposable comprend, en principe, la totalité des sommes constituant la contrepartie du service rendu.
Toutefois, pour certains assujettis le chiffre d'affaires imposable est déterminé comme suit :
Commissionnaires de transport et transitaires:
La base imposable est constituée par la totalité des sommes encaissées par eux. Néanmoins, peuvent être
soustraits du chiffre d'affaires imposable :
- les frais de transport, lorsque c'est un tiers qui effectue le transport;
- les frais de chargement et de déchargement des marchandises;
- les frais de manutention;
- les droits et taxes payés à l'importation.
Commissionnaires et adjudicataires de droits communaux
Lorsque les droits sont perçus pour leur propre compte, la base imposable de la TVA est constituée par le montant des
recettes diminué du montant de l'adjudication versée à la commune.
Lorsque les droits sont perçus pour le compte de la commune, la base imposable à la TVA est constituée par leur
rémunération fixe ou proportionnelle convenue avec la commune.
Lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
Le chiffre d'affaires est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d'achat majoré des frais, droits
et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA elle-même.
6)- POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME
Livraisons à soi-même de biens meubles :
La base imposable est constituée par le prix de vente en gros des produits similaires à l'exclusion de la TVA elle-même.
Livraisons à soi-même de biens immobiliers :
La base imposable est constituée par le prix de revient de l'ouvrage.
Ce prix comprend :
- le prix des études et des plans,
- les honoraires des architectes, géomètres, métreurs etc...,
- le prix d'achat des matériaux,
- les frais financiers engagés pour la construction etc...
7)- Pour les marchands de biens meubles et assimilés :

239
La base d’imposition à la TVA sur la marge est constituée par la différence entre le prix de vente TTC et le prix d’achat
(prix facturé à l’assujetti revendeur) .art 31 lf 2015
8)- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D’OPÉRATIONS DIFFÉRENTES:
Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs catégories (ventes, travaux
immobiliers, livraisons à soi-même), leur chiffre d'affaires est déterminé en appliquant à chacune des opérations les
règles qui lui sont propres.
9)- Pour les opérations bancaires portant commercialisation du produit de la finance islamique « Mourabaha »,
l’assiette de la taxe sur la valeur ajoutée est constituée par la marge bénéficiaire convenue d’avance dans le contrat.
10)- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D’OPÉRATIONS DIFFÉRENTES:
Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs catégories (ventes, travaux
immobiliers, livraisons à soi-même), leur chiffre d'affaires est déterminé en appliquant à chacune des opérations les
règles qui lui sont propres.
REMARQUE :
La base imposable à la TVA à l'importation et/ou à l'exportation de produits taxables est constituée par la valeur des
marchandises en douanes ou à l'exportation majorée de tous les droits et taxes de douanes à l'exclusion de la TVA elle-
même.

IV)- Taux de la TVA


OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX RÉDUIT DE 9%
MESURES CODIFIEES :
A)- Opérations, services et biens soumis au taux réduit de la TVA de 9% avec droit à déduction:
1)- Les opérations de vente portant sur les produits ou leurs dérivés désignés ci-après :
Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci–après :
Les opérations de vente portant sur les produits ou leurs dérivés désignés ci–après :
N° du tarif douanier Désignation des Produits

01-01 Chevaux, ânes, mulets et bardots vivants.

01-02 Animaux vivants de l’espèce bovine.

01-04 Animaux vivants des espèces ovine ou caprine.

06-02-20-10-00 Plants de vigne, greffés ou racinés

06 02-90-20-00 Jeunes plants forestiers.

07-01 Pommes de terre, à l’état frais ou réfrigéré

07-02 Tomates, à l’état frais ou réfrigéré

Oignons, échalotes, aulx, poireaux et autres légumes


07-03
alliacés à l’état frais ou réfrigéré.

Choux, choux- fleurs, choux frisés, choux raves et


07-04 produits comestibles similaires du genre brassica, à l’état
frais ou réfrigéré

Laitues (Lactuca sativa) et chicorées (Cichorium spp ) à


07-05
l’état frais ou réfrigéré.

240
Carottes, navets, betteraves à salade, salsifis, céleri
07-06 raves, radis et racines comestible similaires, à l’état frais
ou réfrigéré

07-07 Concombres et cornichons à l’état frais ou réfrigéré

Légumes à cosses, écossés ou non à l’état frais ou


07-08
réfrigéré

07-09 Autres légumes, à l’état frais ou réfrigéré,

Légumes à cosse, secs, écossés, même décortiqués ou


07-13
cassés.

08-04-10-50-00 ---Dattes fraîches, autres.

10-04 Avoine.

10-06 Riz.

10-07 Sorgho à grains.

Produits de la minoterie, malt, amidons et fécules ;


Chapitre 11
inuline, gluten de froment.

Matières végétales des espèces principalement utilisées


en vannerie ou en sparterie (bambous, rotins, roseaux,
14-01
joncs, osiers, raphia, pailles de céréales nettoyées,
blanchies ou teintes, écorces de tilleul, par exemple).

14-04-90-20-00 Alfa.

14-04-90-30-00 Sparte et diss.

Huile d’olive et ses fractions même raffinées mais non


15-09
chimiquement modifiées.

19-01-10-10-00 Farines lactées même sucrées contenant du cacao.

19-01-10-20-00 Farine lactée même sucrée ne contenant pas du cacao.

19-02-11-10-00 Spaghettis et nouilles.

19-02-11-20-00 Macaroni

19-02-11-90-00 Autres

19-02-19-10-00 Spaghettis et nouilles

241
19-02-19-20-00 Macaroni

19-02-19-90-00 Autres

19-02-30-10-00 Séchées

19-02-30-90-00 Autres

Couscous :

19-02-40-10-00 Non préparé

Couscous fait à main conditionnés dans des sacs


19-02-40-91-00
n’excédant pas 10 KGS

19-02-40-99-00 Autres

Levures (vivantes ou mortes) autres micro-organismes


21-02 monocellulaires morts (à l’exclusion des vaccins du n°
30-02) poudres à lever préparées.

22-01-90-90-00 Autres.

28-27-39-10-00 Chlorure de chaux.

Produits pharmaceutiques à usage vétérinaire définis par


Chapitre 30
voie réglementaire.

Insecticides, anti rongeurs, fongicides, herbicides


inhibiteurs de germination et régulateurs de croissance
pour plantes, désinfectants et produits similaires,
38-08 présentés dans des formes ou emballages de vente au
détail ou à l'état de préparations ou sous forme d'articles
tels que rubans, mèches et bougies soufrés et papier tue-
mouches à usage agricole.

44-06 Traverse en bois pour voies ferrées ou similaire.

48-01 Papier journal en rouleaux ou en feuilles.

Livres, brochures et imprimés similaires même sur


49-01
feuillets isolées.

Albums ou livres d’images et albums à dessiner ou à


49-03
colorier pour enfants.

Récipients pour gaz comprimés ou liquéfiés, en fonte,


73-11 fer ou acier comportant des dispositifs de commande, de
réglage ou de mesure destinés au GPL/carburant et gaz

242
naturel carburant.

84-09-91-91-00 Pour moteurs pour GPL/C

Turbines hydrauliques, roues hydrauliques et leurs


84-10
régulateurs.

Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines à


84-11
gaz.

84-13-11-10-00 Pour la distribution du GPL.

84 -34 Machines à traire et machines et appareils de laiterie.

Equipement de conversion au GPL/carburant et au gaz


84-81-10-30-00
naturel/ carburant

85-26-10-10-00 Pour aéronefs

85-26-10-20-00 Pour bateaux ou navires

85-26-10-31-00 Radars préventifs de vitesse.

85-26-10-32-00 Radars de contrôle routier

85-26-10-33-00 Radars de recul

85-26-10-39-00 Autres

85-26-10-90-00 Autres

85-26-91-10-00 Pour aéronefs

85-26-91-20-00 Pour bateaux ou navires

85-26-91-90-00 Autres

86-08-00-10-00 Matériel fixe de voies ferrées et similaires.

86-08-00-21-00 Des types utilisés pour les voies ferrées ou similaires

86-08-00-22-00 Des types utilisés pour les voies routières ou fluviales

86-08-00-23-00 Des types utilisés pour les aires ou parcs de


stationnement, installations portuaires ou aérodromes

87-04-21-91-20 Camions spécifiques au transport du GPL/C.

243
2)- Les opérations de vente portant sur la distribution d’électricité et du gaz naturel pour une consommation respective
inférieure à 250 kilowatt- heure (KWH) et 2500 thermies par trimestre;
3)- les opérations effectuées par les chantiers de construction maritime et aérienne ;
4)- les travaux d’impression réalisés par ou pour le compte des entreprises de presse, ainsi que les opérations de vente
portant sur les journaux, publications, périodiques et les déchets d’imprimerie;
5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d’habitation;
6)- les produits des activités artisanales traditionnelles dont la liste est fixée par voie réglementaire;
7)- abrogé;
8)- les loyers des logements sociaux perçus par les organismes chargés de leur gestion;
9)- les actes médicaux;
10)- les opérations de restauration des sites et monuments du patrimoine culturel;
11)- abrogé;
12)- les marchands de biens et assimilés;
13)- les adjudicataires de marchés;
14)- les commissionnaires et courtiers dont l’activité est fixée par voie réglementaire;
15)- les exploitants de taxis ;
16)- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et
divertissements de toute nature ;
17)- Le fuel-oil lourd, le butane, le propane et leur mélange consommé sous forme de gaz de pétrole liquéfié,
notamment comme carburant (GPL- C);
18)- abrogé;
19)- les prestations d’enseignement et d’éducation offertes par les entreprises agrées par l’Etat y compris les
établissements d’enseignement préscolaires ;
20)- les matelas anti escarres de la sous position tarifaire 90.19.10.12.00 ;
21)- les opérations de transports ferroviaires de voyageurs ;
22)- articles et appareils d'orthopédie, y compris les ceintures et bandages médico-chirurgicaux et les béquilles, attelles,
gouttières et autres articles et appareils pour fractures, articles et appareils de prothèse, appareils pour faciliter l'audition
aux sourds et autres appareils à tenir à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans l'organisme, afin de
compenser une déficience ou une infirmité (position tarifaire n° 90-21);
23)- les soins prodigués dans les stations de cure thermale et les stations de thalassothérapie;
24)- les opérations de prêt sur gage consenti aux ménages;
25)- les climatiseurs fonctionnant par absorption au gaz naturel et au propane (TDA n° 84.15.82.90.00).
26)- les sacs en plastiques produits en Algérie destinés au conditionnement du lait.
27)- les livres édités et diffusés en version numérique.
28)- le poulet de chair et les œufs de consommation produits localement.
Est créé un marché de céréales destiné à l’alimentation animale par l’Autorité de régulation.
L’organisation, le fonctionnement et les missions de cette instance sont fixés par voie règlementaire.
Dans l’attente de l’installation de cette instance, le ministre chargé de l’agriculture peut charger l’office national
interprofessionnel des céréales de réguler le marché des céréales destiné à l’alimentation animale.
Les modalités d’application de cette procédure sont fixées par voie réglementaire.
29)- Les opérations portant sur le BUPRO.
30)- le film plastique destiné au secteur agricole.
31)- Les opérations de ventes réalisées par voie électronique.
32)- Déchets valorisés (aluminium, fer, bois, verre, carton, plastique).

V)- LE REMBOURSEMENT DE LA TVA1)


LES CAS DE REMBOURSEMENT DE LA TVA :
Le crédit de TVA restant est remboursable dans sa totalité s'il résulte :
1° d'opérations exonérées ci-après:
- les opérations d'exportation,

244
- les opérations de commercialisation de marchandises, de biens, et services expressément exonérés de la TVA, ouvrant
droit à déduction (art 37 lf 2015)
- les opérations de livraison de marchandises de travaux, de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du
régime de l'autorisation d'achat en franchise de taxe.
2° de la cessation d'activité de la cessation d’activité, toutefois, le remboursement du crédit de la TVA est déterminé
après régularisation de la situation globale du contribuable, notamment en matière de reversement des déductions
initiales, conformément aux articles 38 et 58 du présent code.
3° de la différence de taux de la TVA, résultant de l’application du taux normal sur l’acquisition des matières,
marchandises, biens amortissables et services et du taux réduit sur les affaires taxables.
2)- LES CONDITIONS DE REMBOURSEMENT : (art 38 lf 2015)
L'octroi du remboursement est subordonné aux conditions ci-après:
- la tenue d’une comptabilité régulière en la forme ;
- la production d’un extrait de rôle ;
- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par le bénéficiaire ;
- Les demandes de remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée doivent être formulées, selon le cas, auprès
du directeur des grandes entreprises, du directeur des impôts de wilaya, ou du chef du centre des impôts compétent au
plus tard le 20 du mois qui suit le trimestre au titre duquel le remboursement est sollicité.
Pour les redevables partiels, les demandes de remboursement doivent être introduites, au plus tard, le 30 avril de
l’année qui suit celle de la constitution du crédit.
- le crédit de la TVA doit être constitué de la TVA/achats régulièrement déduits, notamment en application des
dispositions de l’article 30 du présent code ;
- le crédit de la taxe dont le remboursement a été demandé ne peut plus donner lieu à imputation, il doit être annulé par
le redevable dès le dépôt de sa demande de remboursement ;
- le montant du crédit de la taxe constaté au terme du trimestre civil et dont le remboursement est sollicité doit être égal
ou supérieur à 1.000.000 DA
- Concernant les contribuables ayant cessé leur activité et les redevables partiels dont les demandes de remboursement
sont annuelles, la condition relative au montant n’est pas exigée.
3)- LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT :
Avance de 30% en matière de remboursement des crédits de TVA accordée aux entreprises de bonne conduite et
moralité fiscales:
Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement du précompte de TVA, peuvent bénéficier, en vertu
des dispositions de l’article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances, d’une avance financière
après le dépôt de la demande et la vérification de la validité des documents et des pièces présentées.
- Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues en matière de
remboursement de TVA.
- Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues aux articles 50 et 50 bis
du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
L’avance financière est fixée au taux de 30 % calculé sur le montant du précompte confirmé formellement par le
service gestionnaire du dossier et sous sa responsabilité.
Cette avance doit être versée par le receveur, conformément aux sûretés qu’exige le principe de sauvegarde des intérêts
du Trésor, à l’issue du contrôle formel de la demande.
VI)- REGIME DES DEDUCTIONS
Le régime des déductions en matière de la TVA repose sur le principe suivant lequel la taxe qui a grevé les éléments du
prix de revient d'une opération imposable est déductible de la taxe applicable à cette opération.
Pour que cette taxe soit admise en déduction, le relevé du chiffre d’affaires (G n° 50), doit être appuyé d’un état,
y compris sur support informatique comportant, pour chaque fournisseur, les informations suivantes :
- numéro d’identifiant fiscal ;
- nom et prénom(s) ou raison sociale ;
- adresse ;
- numéro d’inscription au registre du commerce ;
- date et référence de la facture ;

245
- montant des achats effectués ou des prestations reçues ;
- montant de la taxe sur la valeur ajoutée déduite.
Le numéro d’identification fiscale et celui du registre du commerce doivent être authentifiés selon la procédure en
vigueur.
La déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été exigible. Elle ne peut être effectuée
lorsque le montant de la facture excédant cent mille dinars (100.000 DA), par opération taxable, est acquitté en espèce
La taxe dont la déduction a été omise, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu.au 31 décembre de
l’année qui suit celle de l’omission. Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période
courante objet de déclaration (Art.30 LF 2017).
LES OPÉRATIONS OUVRANT DROIT A DÉDUCTION
Les opérations ouvrant droit à déduction sont les ventes, les travaux immobiliers et les prestations de services soumises
à la TVA.
En d'autres termes, la TVA grevant les matières, produits, ou services n'est déductible que si ces derniers sont utilisés
dans une opération effectivement soumise à cette taxe.
LES OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES N’OUVRANT PAS DROIT A DÉDUCTION ?
N’ouvrent pas droit à la déduction de la TVA :
- Les opérations situées hors du champ d'application de la TVA,
- Les opérations exonérées,
- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancings,
- Les marchands de biens et assimilés, ainsi que les activités de commerce détail,
- les adjudicataires et marchés,
- les commissionnaires et courtiers,
- les exploitants de taxis,
- les réunions sportives de toutes natures,
- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et
divertissement de toute nature,
- biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l'exploitation d'une activité imposable à
cette taxe,
- véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal d'exploitation de l'entreprise
assujettie à la TVA,
- produits et services offerts à titre de dons et libéralités,
- les acquisitions de biens meubles ou immeubles effectuées par les banques et les établissements financiers, destinés à
être vendus dans le cadre du contrat Mourabaha

VII)- LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE


LES OPÉRATIONS BÉNÉFICIANT DU RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TVA
Le régime des achats en franchise s'applique :
Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation relative aux activités de recherche
et/ou d’exploitation, de transport par canalisation des hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de séparation des gaz de
pétrole liquéfiés acquis par les fournisseurs de sociétés et destinés à être affectés exclusivement aux activités susvisées,
ainsi que les biens, services et travaux acquis par les fournisseurs d’ouvrages de raffinage.
En cas de non utilisation exclusive desdits biens, services et travaux aux opérations entrant dans le cadre des activités
susvisées, il est fait application des dispositions de l’article 30 ou de l’article 39 du présent code, selon le cas ;
aux importations ou achats effectués par les exportateurs, destinés, soit à l'exportation ou à la réexportation en l'état,
soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le conditionnement ou l'emballage des produits destinés à
l'exportation, ainsi que les services liés directement à l'opération d'exportation ;
Toutefois, les acquisitions de biens, marchandises, matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre
chargé des finances n'ouvrant pas droit à la franchise de taxe. Ces acquisitions donnent lieu, après paiement et contrôle
de la destination, au remboursement de la taxe. Ces dispositions s'appliquent également dans le cas de franchise
accordée par les lois de finances ou par une loi spécifique.
LES PROCÉDURES RÉGISSANT LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE

246
Agrément:
L'octroi de l'agrément est subordonné :
- à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire;
- à la production d'extraits de rôles, certifiant l'acquittement de tous les impôts et taxes exigibles ou l'octroi de délais de
paiement par l'administration fiscale, à la date de dépôt de la demande d'agrément.
Cette dernière formalité est exigée annuellement lors de la délivrance de l'autorisation annuelle d'achat en franchise par
le Directeur des Impôts de Wilaya.
Procédure d'octroi de l'agrément:
Les demandes d’octroi de l’agrément sont introduites auprès du directeur des impôts de wilaya ou du chef de centre des
Impôts territorialement compétent.
Lorsque l’agrément est accordé, le directeur des impôts de wilaya ou le chef de centre des Impôts fait connaître au
bénéficiaire, le montant du contingent accordé.
Le contingent:
L'autorisation d'achat en franchise de la TVA, dont la durée de validité est d'une année civile, est délivrée par le
Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts pour les contribuables relevant des CDI, pour un
contingent annuel dont le montant ne peut excéder, soit la valeur de vente, taxe non comprise, des marchandises
normalement passibles de la TVA, livrées à la même destination par le bénéficiaire de l'autorisation au cours de
l'exercice précédent, soit le montant, taxe non comprise, des achats de produits de l'espèce au cours de l'année
précédente, majoré de 15 %.
Un contingent complémentaire peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts
sur simple présentation des pièces justifiant la nécessité de l'augmentation sollicitée.
Au début de l'année civile et avant le renouvellement de l'autorisation annuelle, un contingent provisoire fixé au quart
du quantum de l'année antérieure peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des
impôts.
Lorsque l'agrément est sollicité par une entreprise nouvellement installée un contingent provisoire d'une durée
trimestrielle est accordé. Il est ensuite révisé jusqu'à la fin de l'année civile.
Réalisation des achats en franchise:
Les achats en franchise TVA sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur (achats locaux) ou au service des
douanes (à l'importation) d'une attestation, visée par le service des impôts dont dépend ledit bénéficiaire, comportant
engagement de paiement de l'impôt ainsi que des pénalités éventuellement encourues au cas où les produits ne
recevraient pas la destination ayant motivé la franchise.
Les ventes ou opérations, réalisées en exonération ou en franchise du TVA doivent être justifiées par des attestations
obligatoirement extraites d'un carnet à souches délivré par l'administration fiscale.
Dépôt de l'état détaillé des stocks acquis en franchise:
Les bénéficiaires d'achats en franchise de la TVA doivent déposer en fin d'exercice et au plus tard le 15 janvier, au
bureau des impôts dont ils dépendent, un état détaillé par nature et valeur des stocks acquis en franchise de taxe.
L'état détaillé doit contenir les renseignements relatifs à la nature et à la valeur des stocks des produits, objets ou
marchandises acquis en franchise de taxe et détenus par le bénéficiaire le 1er janvier à zéro heure.
Lorsque ces produits, objets ou marchandises ne peuvent faire l'objet d'un inventaire détaillé par nature et valeur, il est
admis que le montant de ces stocks soit déterminé globalement par référence à la valeur d'achat des marchandises
exportées ou livrées conformément à leur destination pendant l'exercice écoulé.

VIII)- LE RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TAXE:


Ce régime s'applique aux :
- acquisitions de biens d’équipement et services entrant directement dans la réalisation de l’investissement de création
ou d’extension lorsqu’elles sont effectuées par des entreprises exerçant des activités réalisées par les promoteurs
soumis à cette taxe et éligibles au « Fonds national de soutien - à l’emploi des jeunes » ou au « Fonds national de
soutien au micro crédit » ou à la « Caisse nationale d’assurance chômage ». (art 36 lf 2014)
- Les véhicules de tourisme ne sont concernés par cette disposition que lorsqu'ils représentent l'outil principal de
l'activité;

247
- biens et services acquis dans le cadre d'un marché conclu entre une entreprise étrangère n'ayant pas l'installation
professionnelle permanente en Algérie et un co-contractant bénéficiant de l'exonération de la taxe;
- biens et services entrant directement dans la réalisation des investissements réalisés par des sociétés bénéficiaires de
décision d'octroi d'avantages délivrées par 'l'Agence Nationale du développement de l'investissement "(ANDI);
- acquisitions locales ou l'importation de biens d'équipements entrant dans la réalisation des projets d'investissement
publics d'importance nationale tel que défini par le décret exécutif n°93 270 du 10 Novembre 1993 définissant les
modalités d'application de l'article 91 de la loi de finance pour 1993.
équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou importés,
pour les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine
de la recherche-développement lors de la création d’un département recherche développement.
Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.
Pour les acquisitions des biens d'équipement effectuées en franchise de la TVA, les bénéficiaires sont simplement tenus
de remettre à leur fournisseur ou au service des douanes une attestation visée par le service des impôts dont ils relèvent
comportant engagement de paiement de l'impôt au cas ou les biens d'équipement ne recevraient pas la destination ayant
motivé la franchise.

IX)- OBLIGATIONS DES REDEVABLES :


Les redevables de la TVA sont soumis à des obligations en matière :
- de déclaration ;
- d'établissement de facture ;
- de paiement ;
- et de comptabilité.
VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DÉCLARATIVE ?
Déclaration d'existence:
Si vous exercez une activité nouvelle, vous devez, dans un délai de 30 jours à compter du commencement de votre
activité, souscrire auprès de l'inspection dont vous relevez, une déclaration d'existence dont le modèle est fourni par
l'administration fiscale.
Déclaration des opérations réalisées:
Vous devez produire, dans les 20 premiers jours de chaque mois, une déclaration conforme au modèle fourni par
l'administration et indiquant pour le mois précédant :
D’une part, le montant total des opérations que vous avez réalisées ;
D’autre part, le détail des opérations taxables.
Exemple :
Les opérations réalisées au mois de novembre doivent être déclarées dans les 20 premiers jours du mois de décembre.
Remarque :
A l'occasion de chaque déclaration souscrite par le redevable de la TVA, celui-ci est tenu de joindre à la déclaration un
état, y compris sur support informatique, comportant pour chaque fournisseur les informations suivantes :
- Numéro d'identifiant statistique ;
- Nom et prénom (s) ou raison sociale ;
- Adresse ;
- Numéro d'inspection au registre de commerce ;
- Date et référence de la facture ;
- Montant des achats effectués ou des prestations reçues ;
- Montant de la taxe sur la valeur ajoutée acquittée.
- Le relevé du chiffre d’affaires visé à l’article 76 du code des taxes sur le chiffre d’affaires doit être, aussi, remis sur
support informatique.
Déclaration de cessation:
Si vous cessez l'exercice de votre profession, cédez votre industrie ou votre commerce, vous êtes tenu, dans un délai de
10 jours qui suivent cette cessation ou cette cession de souscrire une déclaration auprès de l'inspection qui a reçu la
déclaration d'existence.
LES OBLIGATIONS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DES FACTURES

248
Vous êtes tenu, à l'occasion des livraisons de biens ou de services rendus à un autre redevable, de délivrer une Facture
ou un document en tenant lieu.
- La facture doit faire apparaître distinctement :
- L'identification du client ;
- Le prix hors TVA des biens livrés ou des services rendus ;
- Le taux de la TVA légalement applicable à chacun des biens ou services facturés ;
- Le montant de la TVA obtenu en appliquant au prix hors taxe, le taux légal de la TVA.
OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE PAIEMENT
Si vous relevez du réel:
A)- le régime général:
Vous êtes tenu de faire parvenir, dans les 20 premiers jours de chaque mois, au receveur des impôts du ressort duquel
est situé son siège ou son principal établissement, un relevé (série G n°50) indiquant le montant des affaires réalisées
par l’ensemble de ses opérations taxables
Le paiement de l'impôt exigible, devant être effectué dans les délais ci-dessus, peut ne pas être concomitant à la date
du dépôt de la déclaration. Dans le cas des paiements dépassant les délais requis, des pénalités de retard de paiement
prévues à l‘article 402 du code des impôts directs et taxes assimilées sont applicables, décomptées à compter de la date
à laquelle elles auraient dû être acquittées.
Toutefois, lorsque les paiements électroniques effectués dans les délais impartis, subissent un retard n’incombant ni au
contribuable ni à l’institution financière à condition que ce retard n’excède pas dix (10) jours à compter de la date du
paiement, les pénalités de retard ne sont pas exigibles. (Art.68 LF 2017).
b)- le régime des acomptes provisionnels:
Quel est le champ d'application de ce régime ?
Ce régime s'applique aux redevables qui possèdent une installation permanente et qui exercent leur activité, depuis six
mois au moins.
Quelles sont les conditions d'application de ce régime ?
L'application de ce régime est subordonnée à une autorisation préalable de l'administration. A cet effet, le redevable
doit présenter une demande à l'inspection dont il dépend, avant le 1er février.
L'option, renouvelable par tacite reconduction, est valable pour l'année entière sauf cession ou cessation.
Quelles sont les obligations des redevables optant pour ce régime?
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels doivent :
- déposer chaque mois, une déclaration faisant ressortir distinctement, pour chaque taux, un chiffre d'affaires imposable
égal au douzième (1/12) de celui réalisé l'année précédente ;
- acquitter les taxes correspondantes, déduction faite, compte tenu du décalage légal, des taxes déductibles figurant sur
les factures d'achats;
- déposer au plus tard le 20 du mois d’avril de chaque année une déclaration en double exemplaire qui indiquera leur
chiffre d’affaires de l’année précédente d’une part et de s’acquitter, s’il y a lieu, du complément d’impôt résultant de la
comparaison des droits effectivement dus et des acomptes versés conformément aux prescriptions ci-dessus.
En cas d’excédent, ce dernier est :
- soit imputé sur les acomptes exigibles ultérieurement,
- soit restitué si le redevable a cessé d'être assujetti à l'impôt.
- Révision du chiffre d'affaires à déclarer: Deux (02) cas sont à considérer
1)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre
d'affaires réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant le 1er semestre de
l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, peuvent obtenir, sur leur
demande, la révision du calcul des chiffres d'affaires déclarés ou à déclarer en prenant pour base le double du chiffre
d'affaires réalisé durant le 1er semestre.
Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du
chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant, le 1er semestre
de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, sont tenus, d'en faire la

249
déclaration dans les 20 premiers jours du mois de juillet. La révision des chiffres d'affaires déclarés est faite sur la base
du double du chiffre d'affaires réalisé pendent le 1er semestre.
Le régime de l’auto-liquidation :
Lorsque la livraison des biens ou la prestation de services est effectuée par un assujetti établi hors d’Algérie, la taxe est
auto-liquidée et acquittée par l’acquéreur ou le bénéficiaire de la prestation de services.
Les modalités de cette auto-liquidation seront définies, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre chargé des
finances ».
VOS OBLIGATIONS COMPTABLES ?
- Si vous êtes une personne morale
Vous devez tenir une comptabilité conforme au système comptable financier (SCF).
- Si vous êtes une personne physique réalisant un chiffre d'affaires annuel supérieur à 30.000.000 DA
Vous devez tenir une comptabilité conforme au système comptable financier.

250
(X)
TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR LA TAXE
SUR LA VALEUR AJOUTÉE
PAR DES QUESTIONS ET RÉPONSES
SOMMAIRE
Les sources de la TVA.
LA TVA EN ALGERIE

1) Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent-elles dans le champ d’application
de la TVA ?
2°) Les opérations faites par des personnes soumises à l’IFU peuvent-elles se situer dans le champ d’application
de la TVA ?
3°) Quel est le traitement comptable et fiscal de la TVA, demandée en remboursement et dont le montant n'a pas
été accordé par l'administration fiscale ?
3°°) Comment est déterminée l’assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des pneus,
lubrifiants et préparations lubrifiantes ?
4°) Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en TTC ?
5°) Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ?
6°) Quel est le taux de la TVA applicable pour l’activité d’agent immobilier ?
7°) Notre société se livre à l'achat de véhicules d'occasion auprés de particuliers et les revend aprés les avoir
rénovés. Quel est le traitement fiscal de ces opérations ?
7°°) Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?
8°) Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
9°) La TVA sur achat d’un véhicule de tourisme est –t-elle déductible ?
10°) L’exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?
11°) La TVA initialement déduite pourra telle faire l’objet de réintégration, donc remise en cause ?
12°) Que risque une entreprise qui détruit un stock avarié et reverse la TVA correspondante sans aviser
l'administration fiscale ?
12°°) Comment l’incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l’ANDI peut elle être levée et Comment
calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai réglementaire ?
13°) Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d’activité ?
14°) Quelle est la modalité d’octroi de l’exonération de la TVA sur l’acquisition des équipements au profit des
activités de recherches scientifiques?
15°) Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’exonération de la TVA des financements accordés dans le
cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ?
16°) Quels sont les biens d’équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-bail pouvant
bénéficier de l’exonération de la TVA sur les loyers versés ?
17°) Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?
18°) Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de
remboursement ?
19°) SVP, quel acte prendre en considération pour le paiement de la TAP et de la TVA pour un promoteur
immobilier, s'agit-il de l'acte de vente sur plan, du PV de remise des clefs ou de l'acte définitif?
19°°) La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de
versement bancaire peut-elle faire l’objet de remboursement ?
20) Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?

251
21) Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
22) La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de
versement bancaire peut-elle faire l’objet de remboursement ?
23) Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de
remboursement ?
24°) Est-ce que je dois reverser la TVA ayant grevé un lot de marchandises détruit par un incendie qui a touché
le magasin de notre entreprise ?
24°°) Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?
25) Quels sont les biens d’équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-bail pouvant
bénéficier de l’exonération de la TVA sur les loyers versés ?
26) Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’exonération de la TVA des financements accordés dans le
cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ?
27) Quelle est la modalité d’octroi de l’exonération de la TVA sur l’acquisition des équipements au profit des
activités de recherches scientifiques?
28°) Quelles sont les conséquences au plan fiscal de la constatation d'une créance irrécouvrable ?
28°°) Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d’activité ?
29) Comment l’incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l’ANDI peut elle être levée et Comment
calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai réglementaire ?
30) La TVA initialement déduite pourra telle faire l’objet de réintégration, donc remise en cause ?
31) L’exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?
32) La TVA sur achat d’un véhicule de tourisme est –t’elle déductible ?
33) Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
34) Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?
35) La TVA initialement déduite pourra telle faire l’objet de réintégration, donc remise en cause ?
36) Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ?
37) Quel est le taux de la TVA applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle des
constructions de logements sociaux ?
38) Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ?
39) Quelles sont les procédures de remboursement de la TVA ?
40) Quelles sont les bénéficiaires de l’avance forfaitaire de 50% en cas de demande de remboursement?
41) Quelles sont les raisons des exonérations accordées en matière de Taxe sur la valeur ajoutée avec ou sans
droit à déduction ?
42) Quel et le rôle de la Franchise de TVA sur le plan social et économique ?
43) Sachant que pour établir les rôles de régularisations en 2018, en matières d’impôts directe elle concerne
l’année 2014, est ce que l’année de prescription est la même en matière de la TVA ?
44) Disposant du note interdisant la déductibilité de la TVA relative aux frais d'hébergement (hôtel) ou de
restauration j'ai constaté en la postant sur le forum que certains membres (en même temps des professionnels de
la comptabilité) n'ont pas été convaincus par ce qui y est mentionné sur cette note.
45) Les fabricants sont-ils des grossistes concernés par l’article 41-14 du CTVA ?
46) Le fait générateur de la TAP et TVA en matière de promotion immobilière est-il constitué par le contrat de
vente sur plan, ou par l’établissement de l’acte notarié ?
47) Est-il juste de redresser un contribuable qui a déduit la TVA d’une facture d’un non assujetti ?
48) Si les travaux de sous traitance visant la réalisation d’habitations sont soumis au taux de la TVA de 9 % ou
19 %, sachant que l’activité principale de construction de ces immeubles relève du taux
49) La TVA à reverser est calculée par différence entre la TVA collectée sur les ventes et celle déductible sur les
charges et sur les immobilisations.
50) 1)-Est ce que la tva sur un achat destiné a l’exportation est récupérable si non je vous prie de me donnée
l’article
2)- quand est ce que il sont changer le fait générateur de la tap (facturation>>encaissement) pour les sociétés de
service est avec quelle article

252
3)-est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas réglé
4)-est ce que la charge d’une facture de honoraire non réglé est déductible si non pour quoi
51) Quand est ce que il sont changer le fait générateur de la tap (facturation>>encaissement) pour les sociétés de
service est avec quelle article
52) Est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas réglé
53) Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent –elles dans le champ d’application
de la TVA ?
54) Les opérations faites par des personnes soumises à l’IFU peuvent –elles se situer dans le champ d’application
de la TVA ?
55) Comment est déterminée l’assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des pneus,
lubrifiants et préparations lubrifiantes ?
56) Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en TTC ?
57) Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ?
58) Quel est le taux de la TVA applicable pour l’activité d’agent immobilier ?
59) Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?
60) Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
61) La TVA sur achat d’un véhicule de tourisme est-elle déductible ?
62) L’exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?
63) Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?
64) Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de
remboursement ?
65) La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de
versement bancaire peut-elle faire l’objet de remboursement ?
66) Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
67) Quelle est la modalité d’octroi de l’exonération de la TVA sur l’acquisition des équipements au profit des
activités de recherches scientifiques?
68) Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’exonération de la TVA des financements accordés dans le
cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ?
69) Quels sont les biens d’équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-bail pouvant
bénéficier de l’exonération de la TVA sur les loyers versés ?
70) Quel sort réserver lorsque la TVA déductible, dans les conditions visées a l’article 29 et suivant, ne peut être
entièrement imputée sur la TVA due ?
71) Quel est le mécanisme de la TVA ?
72) Comment calculer la TVA collectée et la TVA déductible ?
73) Comment fonctionne la TVA pour les entreprises ?
74) Pourquoi la TVA n'est pas une charge pour l'entreprise ?
75) Quelle est la différence entre un prix HT et un prix TTC ?
76) Comment se fait la déclaration de TVA ?
77) Comment enlever la TVA d'un prix ?
78) Qu'est-ce que la TVA déductible sur immobilisation ?
79) Qui doit payer la TVA ?
80) Quel est le mécanisme de la TVA ?
81) Qu'est-ce que l'Autoliquidation de la TVA ?
82) Quel taux de TVA appliquer pour une entreprise ?
83) Quelle est la portée de l’article 8-2 du CTCA ?
84) Quelle est le taux de TVA applicable aux travaux de la SONELGAZ pour alimenter une cité à usage
d’habitation ?
85) TVA-cas des fabricants d’emballages livrant à des producteurs de produits exonérés ?
86) Importation en franchise de taxe de matière grasse destinée a la production du lait ?

253
87) Quelle est le taux de la TVA applicable aux opérations de viabilisation ?
88) Est-ce que la TVA des prestations de restauration et d’hébergement est déductible ?
89) Est-ce que les ventes au détail des huiles par les stations services est passible de la TVA ?
90) Quelle est le taux de remboursement du précompte TVA en cas de cessation d’activité ?
91) OPÉRATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES A LA TVA
92) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OBLIGATOIREMENT SOUMISES A LA TVA ?
93) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS SOUMISES A LA TVA PAR OPTION ?
94) QUELLES SONT LES PERSONNES ASSUJETTIES A LA TVA?
95) QUELLES sont les opérations exonérées dans le régime intérieur ?
96) Quelles sont les opérations exonérées à l'importation ?
97) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES A L'EXPORTATION ?
98) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OUVRANT DROIT A DÉDUCTION ?
99) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES N' OUVRANT PAS DROIT A
DÉDUCTION ?
100) QUELLES SONT LES CONDITIONS D' EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?
101) QUELLES SONT LES MODALITÉS D'EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?
102) QUELS SONT LES ÉVÈNEMENTS SUSCEPTIBLES DE MOTIVER UNEbRÉGULARISATION DE LA
TVA INITIALEMENT DÉDUITE ?
103) QUELS SONT LES CAS DE NON REVERSEMENT DE LA TVA INITIALEMENT DÉDUITE ?
104) QU'ENTEND-ON PAR NOUVEAUX REDEVABLES?
105) COMMENT EST DÉTERMINÉ LE MONTANT DU DROIT A DÉDUCTION ?
106) QU'ENTEND-ON PAR REDEVABLES PARTIELS ?
107) Quel est le mode de calcul du PRORATA ?
108) Quelles sont les sommes à exclure pour le calcul du PRORATA ?
109) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS BÉNÉFICIANT DU RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TVA?
110) QUELLES SONT LES PROCÉDURES RÉGISSANT LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE ?
111) QUELS SONT LES CAS DE REMBOURSEMENT DE LA TVA ?
112) QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REMBOURSEMENT ?
113) QUELLES SONT LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT ?
114) QUELLES EST LA PROCÉDURE DE REMBOURSEMENT ?
115) QUELS SONT LES LES TAUX DE LA TVA
116) QUELS SONT LES OBLIGATIONS DES REDEVABLES ?
117) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DÉCLARATIVE ?
118) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DES FACTURES ?
119) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE PAIEMENT ?
120) Quelles sont les obligations des redevables optant pour ce régime?
121) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS COMPTABLES ?
122) QUEL EST LE CHAMP D'APPLICATION DU RÉGIME DU RÉEL ?
123) QUELLE EST LA PROCÉDURE D' ÉTABLISSEMENT DU RÉGIME DU RÉEL ?
124) Est-ce qu’il y a lieu d’accorder dans le cadre du contentieux, le bénéfice de la déduction des taxes sur achats
de biens, services ou matières, à un contribuable régularisé d’office ou, le cas contraire, lui notifier un crédit de
taxes imputable sur les déclarations à souscrire à l’avenir ?
Date le 04 octobre 1999.
125) Exclusion du champ d’application de la TVA des opérations de vente au détail réalisées par les
contribuables relevant du régime de l’IFU ?
126) Exonération de la TVA – justifications des achats exonérés prévus par les articles 8-9-10-11 et 67 Du Code
de la TVA.
127) Régime des achats en franchise de la TVA contingent
128) Régularisations fiscales ; délais de prescription

254
129) Achats en Franchise de TVA.
130) Obligation de communiquer le montant de la TVA facturée dans le cadre de l'état client.
130) Taux reduit de TVA
131) TVA applicable aux agents intermédiaires
132) TVA applicable aux agents intermédiaires
133) Exonération de la TVA et de la TDB - Article 90 de la Loi de Finances pour 2021.
134) Franchise de TVA - Importation pour compte
135) Eclaircissements concernant le taux de la TVA applicable à la vente d'appartements à usage d'habitation
avec espace de stationnement de véhicules (Parking), tout en précisant que ces biens, figurent dans la même
attestation de vente
136) La question de savoir si les ventes au détail des huiles (lubrifiants) effectuées par les stations services, sont
passibles ou non de la TVA ?
137) La question de savoir si les opérations de cession de locaux à usage habitation effectuées par l’OPGI au
profit des services du ministère de la défense nationale sont imposables à la TVA.
138) La question posé et de savoir si les redevables de la TVA en leur qualité de fournisseurs de biens, produits
ou services ayant fait l’objet de rappels de droits en matière de TVA, conséquemment à la remise en cause des
attestations présentées pour justifier leurs chiffres d’affaires réalisés en exonération de TVA.
139) Taxe sur la valeur ajoutée- Exemption et taux.
140) Modalités de détermination de chiffre d’affaires hors taxes ?
141) Remboursement de la TVA - Moralité fiscale.
142) La solution que compte adopter vos services pour le traitement de demandes de remboursement de la TVA
introduites par les fabricants bijoutiers.
143) La requête émanant du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme faisant état de l’application du taux de
9 % de la TVA aux opérations de viabilisation urbaine
144) L’interprétation exacte qu’il conviendrait de donner aux dispositions de l’article 07 de la LFC 2006 ,
modifiant l’article 30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires , et se rapportant à la déduction de la TVA .
145) Taxation à la TVA des activités mixtes suite rejet de comptabilité.
146) Création d'une école privée dont l'objet est la formation des élèves des primaires et prés- scolaires et pour
laquelle vous demandez à connaître le régime fiscal qui lui est applicable ?
147) Avantages fiscaux ANDI/LEASING (crédit-bail)« Cas des loyers versés par les crédits-preneurs.
148) En pratique nombre de redevables ont indûment recouru à des factures fictives pour d'une part, bénéficier
de la TVA sur achats dissimulés et d'autre part, obtenir, par voie de conséquence des réductions considérables
des montants des rappels de TVA opérés à leur encontre.
149) Le traitement contentieux à réserver aux réclamations et recours introduits par les requérants qui
contestant la réintégration de la TVA/Achats initialement déduite, opérée à leur encontre suite aux rejets des
factures établies par leurs fournisseurs qualifiés de fraudeurs ou de mauvaise moralité fiscale.
150) La remise en cause de la déduction de la TVA concernant les prestataires de services (transporteurs de
marchandises) placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique qui délivrent des factures à leurs clients avec
la mention distincte de la TVA et les droits correspondants.
151) Exonération de la TVA des opérations d’acquisition effectuées par les banques et les établissements
financiers dans le cadre des opérations de crédit bail.
152) Mesures relatives au leasing.
153) Remboursement des crédits de TVA : cas des redevables partiels.
153) L’examen des demandes de remboursement des crédits de TVA portant sur des exercices antérieurs à mis
en exergue les risques de fraudes qui sont favorisés par les difficultés auxquelles est confrontée l’administration
fiscale pour le suivi de l’évolution de la situation de crédit des entreprises.
154) EXONERATION DE LA TVA DES OPERATIONS DE VENTE PORTANT SUR LESLAITS ET CREMES
DE LAIT CONCENTRES OU ADDITIONNES DE SUCRE OU D’AUTRES EDULCORANTS
155) EXONERATION DE LA TVA DES FRAIS DE RECEPTION ET DE CEREMONIES ENGAGES PAR
LES MISSIONS DIPLOMATIQUES OU CONSULAIRES ACCREDITES EN ALGERIE PAR LES AGENTS

255
DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LEURS FETES
NATIONALES
156) EXONERATION DE LA TVA DES FRAIS DE RECEPTION ET DE CEREMONIES ENGAGES PAR
LES MISSIONS DIPLOMATIQUES OU CONSULAIRES ACCREDITES EN ALGERIE PAR LES AGENTS
DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LEURS FETES
NATIONALES :
157) ASSUJETTISSEMENT DES OPERATIONS DE VENTE PORTANT SUR LES MATELAS ANTI -
ESCARRES DE LA SOUS POSITION TARIFAIRE N° 90-19-10-00 DU TDA
158) Chiffre d’affaires ayant trait au taux de la TVA applicable aux opérations de viabilisation, de construction
et/ou de vente de locaux à usage d’habitation.
159) Précisions sur le taux de la TVA qu’il y a lieu d’appliquer aux opérations de vente portant sur les
documents techniques (procès verbaux, vignettes) fournies auprès de l’imprimerie officielle.
Votre organisme procède à la revente en l’état de ces documents aux agences de contrôle en appliquant le taux
normal de 19 % de la TVA alors qu’ils sont frappés du taux réduit de 9 % lors de leur acquisition auprès de
l’imprimerie officielle.
160) Par le biais de mon envoi n° 109/MF/DGI/DLRF du 18 février 2010, destiné à la Caisse Nationale du
logement, que le taux de la TVA applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle technique des
constructions est de 19 % de la TVA.
161) Les prestations de restauration et d’hébergement fournies à vos agents dans le cadre de leurs missions et
déplacements sur l’ensemble du territoire national, liées au suivi des réalisations des projets de construction
d’infrastructures électroniques et gazières sont déductibles de la TVA.
162) Exclusion du droit à déduction de la TVA des montants de la facture elle-même constant les paiements en
espèce supérieurs à 100.000 DA.
163) Le bénéfice de l’exonération de la TVA au titre de l’acquisition de biens d’équipement destinés à la
réalisation de projets d’infrastructures au profit des adhérents de votre mutuelle.
164) Eclaircissements sur les dispositions de l’article 44 de la loi de finances complémentaire pour 2009, qui
prévoient la taxation réduite des opérations portant sur l’importation des kits et modules destinés à l’assemblage
de micro-ordinateurs et des micro-portables.
165) Vos architectes rencontrent des difficultés quant à l’application du taux réduit de la TVA aux prestations
d’étude, de suivi et de contrôle des constructions de logements.
166) Les opérations de construction de logements d’astreinte et de fonction sont concernées par le taux réduit de
9 % de laTVA prévu par les dispositions de l’article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
167) Le taux de la TVA applicable aux travaux portant sur la modification d’un poteau aérien de moyenne
tension alimentant une citée à usage d’habitation dans le cadre d’un contrat conclu avec la Direction de
l’Urbanisme et de laConstruction de la wilaya d’Ain-Temouchent.
168) Le taux de la TVA applicable à la prestation de pose de meubles de cuisine.
Vous précisez à cet égard que votre société dont l’activité consiste en l’importation de meubles de cuisine, a
conclu un marché de fournitures avec une société de promotion immobilière pour la livraison et la pose desdits
meubles.
169) La question de savoir, d’une part, s’il est possible d’admettre en phase contentieuse des attestations
d’exonération présentées par des contribuables requérant portant sur des factures se apportant à des années
très anciennes et d’autre part, s’il convient à l’avenir à continuer de régulariser ces chiffres d’affaires déclarés
exonérés lorsqu’il s’agit de sociétés réalisant des contrats avec un secteur exonéré (SONATRACH).
170) Le traitement qu’il convient de réserver aux déductions de la TVA sur les marchandises, matières et
fournitures opérées, par les redevables de la TVA au titre des déclarations déposées après la clôture de l’année
de la facturation.
171) Régularisation de remboursement de TVA indûment perçu
172) Taux de laTVA applicable aux cabarets et dancings.

256
173) Les contribuables dont l'activité consiste en l'importation et en la vente de micro-ordinateurs et micro
portables au regard de la TVA, suite à leur interprétation erronée des dispositions de l'article 44 de la LFC pour
2009 qui modifient respectivement celles des articles 7 de la LFC pour 2007 et 24 de la LFC pour 2008.
174) Régime fiscal des associations Exonération en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
175) La création de l'école internationale américaine d'Alger, a prévu l'octroi d'un certain nombre
d'exonérations au profit de ladite école
176) Une possibilité aux contribuables de déposer leurs déclarations mensuelles des différents impôts et taxes
sans que le paiement des droits dus ne soit concomitant
177) Vous êtes une société exerçant l'activité de commercialisation des produits chimiques (produits d'hygiène et
de désinfection) destinés principalement aux éleveurs agriculteurs ne disposant que de la carte fellah comme
document administratif.
178) Une Organisation Non Gouvernementale (ONG) de droit français activant en partenariat avec des
institutions et des associations Algériennes depuis 1998
179) Rappel TVA, computations de la prescription
180) Taux applicable aux opérations portant sur le béton armé et aux prestations qui y sont liées.
181) L'exonération de 1a TVA aux seules opérations d'avitaillement des navires et aéronefs et d'exclure du
bénéfice de cette exonération, les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et
aéronefs et de leur cargaison.
182) Délai de déclaration et paiement du complément de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
183) De nombreux courriers émanant de certaines Administrations Publiques, au sujet du refus de certains
trésoriers et contrôleurs financiers, de comptabiliser les factures qui leur ont été établies, pour non-conformité
de facturation au regard de la TVA, dans le cadre de contrats de commandes, de prestations de services ou de
travaux immobiliers.
184) Les modalités d'application des dispositions de l'article 35 de la loi de finances 2018 modifiant l'article 39
du code des taxes sur le chiffre d'affaires portant sur les modalités de calcul du prorata de déduction en matière
de TVA.
185) Eclaircissements quant aux modalités pratiques relatives à la déclaration de la TVA dont la déduction a été
omise sur l'imprimé série G n°50 ainsi que sur la télé déclaration.
186) Certaines Administrations Publiques, au sujet du refus de certains trésoriers el contrôleurs financiers, de
comptabiliser les factures qui leur ont été établies, pour non-conformité de facturation au regard de la TVA,
dans le cadre de contrats de commandes, de prestations de services ou de travaux immobiliers.
187) Le Président Directeur Général de la société ...... me fait part du refus qui lui a été signifie par vos services
quant à ses demandes de remboursement de la TVA relative aux exercices 2009 à 2016, lesquels considèrent
qu'au regard des termes de la note citée en deuxième référence, les précomptes de TVA relatifs aux exercices
prescrit
188) Comment refacturer mes frais à mon client ?
189) Légalement, existe-t-il des délais maximums de paiement ?
190) Est-ce que je dois me soumettre aux téléprocédures pour la TVA ?
191) Quelle est la différence entre la TVA au régime simplifié et au réel ?
192) Qu’est-ce qu’un crédit de TVA ?
193) Quelle déclaration dois-je remplir pour demander un remboursement de TVA ?
194) Sous combien de temps reçoit-on un remboursement de crédit de TVA de la part des impôts ?
195) Quelles sont les deux différentes options pour l’exigibilité de la TVA sur les prestations d
196) Est-ce que le numéro de TVA doit apparaître sur la facture ?
197) Peut-on récupérer la TVA sur les frais de carburant ?
198) Qu’est-ce que la TVA sur marge ?
199) Doit-on inscrire le montant de la TVA sur toutes les factures ventes ?
200) Y-a-t-il de la TVA lors d’un import ?
201) Je réalise des prestations de conseil à l’étranger. Sont-elles soumises à TVA ?
202) A quel moment faut-il acquitter la TVA sur les ventes, à la facturation ou à l'encaissement de celle-ci ?

257
203) SVP, est-ce que je dois effectuer la retenue à la source de 30% sur le montant à transférer aux sociétés
étrangères au titre des prestations de services exécutées à partir de leurs pays ?
204) Une entreprise de BTP a construit pour elle-même des bureaux.
Comment doit-elle comptabiliser cette opération ?
Peut-elle déduire la TVA sur les matériaux de construction ?
205) Comment comptabiliser la facture de vente d'un billet d'avion d'Air Algérie par une agence de tourisme ?
206) SVP, est-ce que la retenue de garantie est calculée sur le montant hors-taxes ou toutes taxes comprises du
marché ?
Quelle est l'écriture comptable correspondante ?
207) Quelles sont les conséquences au plan fiscal du règlement des factures en espèces ?
208) Est-ce que je peux exiger de mon fournisseur qu'il mentionne la TVA sur une facture d'avance que je lui ai
versée pour la livraison d'un matériel ?
209) Qu'est-ce que la TVA auto-liquidée et dans quel cas s'applique t-elle ?
210) Es-ce que la TVA ayant grevé les frais de formation est récupérable ?
211) Es-ce que l'avance reçue par une entreprise de prestations de services de son client est soumise à la TVA?
212) Quel est le taux de TVA applicable aux sous-traitants des promoteurs immobiliers ?
213) Est-ce que les personnes suivies au régime de L'IFU peuvent récupérer la TVA ayant grevé l'acquisition
d'immobilisations ?
214) Quel est le délai de récupération du précompte de la TVA?
215) Est-ce que les frais de lavage, graissage et vidange des véhicules utilitaires est déductible pour la
détermination du résultat fiscal?
La TVA ayant grevé ces frais est-elle récupérable ?
216) Es-ce que la provision pour dépréciation des créances clients doit être comptabilisée pour son montant en
hors-taxes ou en toutes taxes comprises ?
217) L'inspection des impôts dont je dépends m'a exigé de reverser une TVA que j'ai déduite sur une facture qui
m'a été délivrée par un fournisseur qui s'est révélé au régime de L'IFU.
Cette régularisation est-elle fondée ?
218) Quelles sont les procédures à mettre en cuvre pour le passage du régime de L'IFU au réel d'une personne
physique au 1er janvier 2021 ?
219) Quelles sont les écritures comptables qu'on doit passer lors de la cession d'une immobilisation corporelle ?
220) Est-ce que la cession d'un matériel d'occasion par une société est imposable à la TVA?
221) Faut-il inviter les services fiscaux pour constater les déchets de production et reverser la TVA sur les stocks
y afférents ?
222) Comment régulariser la TAP et la TVA payées sur la G50 suite à une vente annulée ?
223) Contentieux TVA imputation de taxes sur achats.
TVA. - Exclusion du champ d’application de la TVA des opérations de vente au détail réalisées par les
contribuables relevant du régime du forfait.
225) Exonération de la TVA – justifications des achats exonérés prévus par les articles 8-9-10-11 et 67 Du Code
de la TVA.
226) Régime des achats en franchise de la TVA.
227) Achats en Franchise de TVA.
228) Abrogation des deux premiers alinéas du paragraphe 04 de l'article 15 du Code des Taxes sur le Chiffre
d'Affaires.
229) TVA : applicable aux opérations de vente des documents techniques.
230) TVA/Taux applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle technique.
231) Déductibilité de la TVA des prestations de restauration et d’hébergement.
232) Exclusion du droit à déduction de la TVA des montants de la facture elle-même constant les paiements en
espèce supérieurs à 100.000 DA.
233) Franchise TVA.

258
234) TVA : Taux de la TVA à appliquer aux micro-ordinateurs et portables.
235) TVA/Taux de la TVA à appliquer sur les micro-ordinateurs et portables.
236) Taux de la TVA applicable aux études, suivi et contrôle des constructions de logements sociaux.
237) Taux de la TVA applicable aux opérations de construction de logements d’astreinte et de fonction.
238) Taux de la TVA applicable aux travaux de la SONELGAZ.
239) Application Taux de TVA.
240) Rappelle de la TVA sur des opérations réalisées avec un secteur exonéré
241) Délai admis pour la déduction de la TVA
242) Régularisation de remboursement de TVA indûment perçu
242°) TVA: Taux applicable aux cabarets et dancings.
243) TVA: Taux applicable aux opérations de vente portant sur les micro- ordinateurs et micro portables
(Article 44 de la loi de finances complémentaire pour 2009).
244) TVA- Exonération
245) Modalités d'octroi des exonérations au profit de l'école internationale américaine
d'Alger, sise au 5 chemin Mackley, Ben Aknoun-16303-Alger.
246) LA DISSOCIATION DE L’ACTE DE DECLARATION A CELUI DU PAIEMENT D L’ IMPOT
247) Demande de permission de facturation aux éleveurs (Fellahs).
247) Demande d'exonération de TVA/achats.
249) Acquisition de la poule de ponte ou de reproduction
250) Allègement des procédures
251) Demande d'exonération en matière de TVA.
252) Note de synthèse relative au traitement de cas particuliers en matière d’avantages fiscaux
253) Note de synthèse relative au traitement de cas particuliers en matière d’avantages fiscaux
254) cessation d’activité TVA à reverser
255) Disparition de matériel acquis en franchise TVA
256) Franchise de TVA
257) Franchise de TVA
258) Avance forfaitaires
259) Procédure de gestion des demandes de remboursement des crédits de TVA.
260) Investissements agréés dans le cadre du dispositif ANDI : Modalités d'octroi des avantages fiscaux dans le
cadre de l'ANDI,
261) TVA/ Régime fiscal des opérations d'avitaillement des navires et aéronefs.
262) Délai de déclaration et paiement du complément de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
263) Facturation de la TVA.
264) Loi de finances pour 2018 : Calcul du prorata de déduction de la TVA.
263) Déductibilité de la TVA omise - Article 34 LF pour 2018
264) Facturation de la TVA
265) TVA/ Régime fiscal des opérations d'avitaillement des navires et aéronefs.
267)Avantages fiscaux : Suppression des avantages exceptionnels au profit des investissements présentant un
intérêt particulier pour l'économie nationale.
268) Recours concernant le traitement des dossiers de remboursement de de la TVA
270) Exonération de la TVA et de la TDB - Article 90 de la Loi de Finances pour 2021.
271) Franchise de TVA - Importation pour compte.
272) Remboursement des crédits de TVA/Régime des acomptes provisionnels en matière de TVA.
273) A partir de quel moment la TVA est-elle exigible en cas d’affacturage ?
274) Fait générateur
275) Exigibilité.
276) La TVA exigible
277) Définition de la TVA

259
278) La TVA Calcul, fait générateur, exigibilité, paiement…
279) La TVA s'applique aux opérations relevant d'une activité industrielle, commerciale ou artisanale effectuées
par un assujetti à titre habituel ou occasionnel.
280) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OBLIGATOIREMENT SOUMISES A LA TVA ?
281) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS SOUMISES A LA TVA PAR OPTION ?
282) QUELLES SONT LES PERSONNES ASSUJETTIES A LA TVA?
283) QUELLES sont les opérations exonérées dans le régime intérieur ?
284) Quelles sont les opérations exonérées à l'importation ?
285) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES A L'EXPORTATION ?
286) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OUVRANT DROIT A DÉDUCTION ?
287) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES N' OUVRANT PAS DROIT A
DÉDUCTION ?
288) QUELLES SONT LES CONDITIONS D' EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?
RÉGIME DES DÉDUCTIONS
289) QUELLES SONT LES MODALITÉS D'EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?
290) QUELS SONT LES ÉVÈNEMENTS SUSCEPTIBLES DE MOTIVER UNE RÉGULARISATION DE LA
TVA INITIALEMENT DÉDUITE ?
291) QUELS SONT LES CAS DE NON REVERSEMENT DE LA TVA INITIALEMENT DÉDUITE ?
292) QU'ENTEND-ON PAR NOUVEAUX REDEVABLES?
293) COMMENT EST DÉTERMINÉ LE MONTANT DU DROIT A DÉDUCTION ?
294) QU'ENTEND-ON PAR REDEVABLES PARTIELS ?
295) Quel est le mode de calcul du PRORATA ?
296) Quelles sont les sommes à exclure pour le calcul du PRORATA ?
297) QUELLES SONT LES OPÉRATIONS BÉNÉFICIANT DU RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TVA?
298) QUELLES SONT LES PROCÉDURES RÉGISSANT LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE ?
299) QUELS SONT LES CAS DE REMBOURSEMENT DE LA TVA ?
300) QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REMBOURSEMENT ?
301) QUELLES SONT LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT ?
302) QUELLES EST LA PROCÉDURE DE REMBOURSEMENT ?
303) QUELS SONT LES LES TAUX DE LA TVA
304) QUELS SONT LES OBLIGATIONS DES REDEVABLES ?
305) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DÉCLARATIVE ?
306) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DES FACTURES ?
307) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE PAIEMENT ?
307°) Quelles sont les conditions d'application de ce régime ?
308) Quelles sont les obligations des redevables optant pour ce régime?
309) QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS COMPTABLES ?
310) QUEL EST LE CHAMP D'APPLICATION DU RÉGIME DU RÉEL ?
311) QUELLE EST LA PROCÉDURE D' ÉTABLISSEMENT DU RÉGIME DU RÉEL ?
312) La comptabilisation des rectifications de TVA
313) La réintroduction de l'état fournisseur
314) La déclaration et le paiement de la TVA.
315) TVA applicable aux travaux de sous-traitance réalisées dans le cadre de la construction de locaux à usage
d'habitation
316) Facture tardive
317) Comment fonctionne l'Autoliquidation de TV

Les sources de la TVA.


L’Algérie à introduit la TVA, en Avril 1992.

260
le champ d’application de la TVA.
Envisager le champ d’application de la TVA suppose de préciser tout d’abord les opérations qui sont soumises à cet
impôt.
Mais cela suppose également de préciser les critères de territorialité de cet impôt.
les opérations imposables.
Règles Générales
opérations imposables par nature
Les opérations imposables à la TVA peuvent être classées en deux catégories.
Ceci conduit dès lors à distinguer les opérations imposables par nature de celles qui le sont en vertu de règles
spécifiques (par détermination de la loi).
Cependant, certaines opérations qui entrent normalement dans le champ de la TVA sont exonérées en vertu d’une
disposition expresse de la loi.
Enfin, certaines opérations sont normalement exonérées de TVA mais les intéressés peuvent s’ils le souhaitent renoncer
à cette exonération et exercer alors une option en faveur de la TVA.
Il recouvre ainsi l’ensemble des livraisons de biens corporels et des prestations de service effectués à titre onéreux par
un assujetti agissant en tant que tel étant précisé qu’il convient en outre qu’existe un lien direct entre le prix et l’objet
de l’opération.

LA TVA EN ALGERIE
Sont imposables à la TVA :
- Les opérations de vente, les travaux immobiliers et les prestations de services, autres que celles soumises aux taxes
spéciales, revêtant un caractère industriel et commercial et réalisées en
Algérie à titre habituel ;
- Les importations.
OPERATIONS IMPOSABLES
La loi fixe une liste d'opérations obligatoirement imposables et édicte un certain nombre de cas d'exonérations.
La TVA est due obligatoirement sur :
- les ventes et livraisons faites par les producteurs ;
- les travaux immobiliers ;
- les ventes et livraisons en l’état de produits ou marchandises
- importés réalisés par les commerçants importateurs ;
- les ventes faites par les commerçants grossistes ;
- les livraisons à soi-même ;
- les opérations de location et de prestations de services, les travaux d’études et de recherches ainsi que toutes les
opérations autres que
- les ventes et les travaux immobiliers ;
- les ventes d’immeubles ou de fonds de commerce effectuées par les personnes qui habituellement ou
occasionnellement achètent ces biens en leur nom en vue de leur revente ;
- le commerce des objets d’occasion, autres que les outils, composés en tout ou en partie de platine, or ou argent, de
pierres gemmes naturelles reprises sous le n° 71 01 et 71 02 du tarif douanier, ainsi
que des oeuvres d’art originales, objets d’antiquité et de collection repris au n° 99 06 et 99 07 du tarif douanier ;
- les opérations exercées dans le cadre d’une profession libérale réalisées par les personnes physiques ou morales ;
Les spectacles, jeux et divertissements de toute nature ;
- les prestations relatives au téléphone et télex rendu par les services des postes et télécommunications. - les opérations
de ventes effectuées par les grandes surfaces ;
- les opérations réalisées par les banques et les compagnies d’assurances ;
- le commerce multiple et le commerce de détail.
Assujettis
Les sociétés commerciales sont en principe assujetties à la TVA.
Territorialité
Une affaire est réalisée en Algérie :

261
- pour les ventes lorsqu'elle est réglée aux conditions de livraison de la marchandise en Algérie ;
- pour les prestations de service lorsque le service rendu, le droit cédé, l'objet loué ou les études effectuées sont rendues,
utilisées ou exploitées en Algérie.
Fait générateur
Il est constitué :
Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle ;
- pour les travaux immobiliers par l'encaissement partiel ou total du prix.
Toutefois, il y a deux exceptions :
- en ce qui concerne les entreprises étrangères et pour ce qui est du montant de la taxe encore exigible à l’achèvement
des travaux après celle payée à chaque encaissement, le fait générateur est constitué par la réception définitive de
l’ouvrage réalisé ;
- en ce qui concerne les travaux immobiliers réalisés par les promoteurs immobiliers dans le cadre exclusif de leur
activité, le fait générateur est constitué par la livraison juridique ou matérielle du bien au bénéficiaire ;
- pour les livraisons à soi-même par la livraison ;
par l’introduction de la marchandise en douane pour ce qui est des importations et par leur présentation en douane pour
ce qui est des exportations.
Le débiteur de la taxe est, dans ce cas précis, le déclarant en douane ;
- pour les prestations de service en général par l'encaissement partiel ou total du prix.
Toutefois, les entrepreneurs de travaux et les prestataires de services peuvent être autorisés à se libérer d’après les
débits, auquel cas le fait générateur de la TVA est constitué par le débit lui-même.
Assiette et taux
Pour déterminer le chiffre d’affaires imposable, il y a lieu d’ajouter à la valeur des marchandises, des travaux
ou des prestations :
- les frais de transport lorsqu’ils ne sont pas facturés séparément ;
- Les frais d’emballage dans le cas où les emballages ne sont pas restitués;
- les frais constituant une charge d’exploitation (rémunération d’intermédiaire, les commissions, courtages, primes
d’assurances et en général tous les frais payés par le vendeur et facturés au client) ;
- les droits et taxes en vigueur, à l’exclusion de la TVA ; les recettes accessoires.
Toutefois, peuvent être déduits de la base imposable, lorsqu’ils sont facturés aux clients:
- les rabais, remises, ristournes accordés ;
- les droits de timbres fiscaux ;
- les frais de transport sous certaines conditions ;
- les frais d’emballages consignés.
Il existe deux taux de TVA :
un taux normal de 19 % et un taux réduit de 9 %.
Ils s'appliquent aux prix hors taxes des produits, biens, services et opérations listés par la loi.
DEDUCTIONS
Principe de la déduction : Sous réserve des exclusions du droit à déduction, la TVA mentionnée sur les factures ou
documents d'importation ayant grevé les éléments de prix d'une opération imposable est déductible de la taxe
applicable à cette opération.
La taxe sur les opérations de banque est déductible dans les mêmes conditions pour les assujettis à la TVA.
La déduction de la TVA ayant grevé une opération ne peut être effectuée que sur la déclaration déposée par les
assujettis à la TVA au titre du chiffre d'affaires du mois suivant celui de l'établissement de la facture, du mémoire ou du
document d'importation.
Pour les éléments amortissables, la déduction peut être opérée au titre du mois de l'acquisition ou de la création de ces
biens.
Au cas où la taxe due au titre d'un mois serait inférieure à la taxe déductible, le crédit serait reporté le mois suivant et
ainsi de suite.
Le droit à la déduction de la taxe sur achat est subordonné à la production par le redevable de cette taxe d’un état
mensuel joint à sa déclaration mensuelle de chiffre d’affaires sur lequel il sera fait mention des numéro et date de la
facture ouvrant droit à la déduction, des nom , prénoms ou raison sociale et adresse du fournisseur du bien ou du

262
service, son numéro d’identification statistique, son numéro de registre de commerce, le montant TTC de la facture et
la TVA déductible.
La déduction ainsi pratiquée ne peut aboutir à un remboursement même partiel de la TVA, sauf et notamment
dans l'un des cas suivants:
- en cas d'exportation ou de livraison de biens et services dont l'acquisition ou l'importation en franchise de TVA
figurant sur la dernière déclaration de chiffre d'affaires ;
- en cas de différence de taux entre le taux de TVA applicable lors de l'acquisition de matières ou produits et le taux
applicable à la cession des produits ou à la réalisation d'opérations imposables, lorsque le solde créditeur porte sur une
période de 3 mois.
Si la TVA n'est pas à acquitter sur l'ensemble des affaires d'un redevable, le montant de la déduction est réduit par
application d'un prorata calculé de manière classique.
A la fin de chaque année civile, les redevables déterminent le pourcentage de déduction tel qu'il se dégage des
opérations réalisées au cours de l'année et l'adresse dans les 20 premiers jours du mois de mars au service des Taxes sur
le chiffre d'affaires (TCA).
Si ce pourcentage est supérieur de 5% du pourcentage initial, il y a lieu de procéder à une régularisation par
reversement ou déduction complémentaire dans les 20 premiers jours du mois de mars de l’exercice suivant.
Transfert du droit à déduction aux sociétés étrangères :
La législation algérienne accorde la possibilité aux sociétés étrangères liées par un contrat avec un partenaire algérien
de bénéficier de la déduction de la TVA qui a grevé l’ouvrage à condition :
- qu’il s’agisse de la réalisation d’un marché comportant fournitures et travaux ;
- que le maître de l’ouvrage importe ou achète localement en son nom tout ou partie des fournitures prévues dans le
contrat,
La demande d’autorisation de transfert du droit à déduction de la taxe est adressée au directeur des impôts de la wilaya
par le maître de l’ouvrage.
Exclusion du droit à déduction : Bien que le champ d’application des déductions en matière de TVA soit relativement
large, il n’en demeure pas moins qu’il existe des cas d’exclusion de ce droit à déduction.
Ainsi, n’ouvrent pas droit à déduction, en vertu de l’article 41 du code des taxes sur le chiffre d’affaires :
Les biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour
- les besoins de l’exploitation d’une activité passible de cette taxe ;
- les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l’outil principal d’exploitation de
l’entreprise assujettie à la TVA ;
- les biens et services livrés par les assujettis placés sous le régime du forfait ;
- les biens immobiliers acquis ou créés par les redevables suivis au régime du forfait ;
- les produits et services offerts à titre de dons et libéralités ;
- les services, pièces détachées et fournitures utilisés à la réparation de biens exclus du droit à déduction.
Déclaration-liquidation
Dans les 30 jours du commencement des opérations passibles de la TVA, toute personne doit souscrire une déclaration
d'existence.
Cette déclaration doit être appuyée d'un exemplaire certifié conforme des statuts et de la signature légalisée du gérant
ou du président.
Tout assujetti doit ensuite remettre avant le 20 du mois suivant au receveur des contributions diverses un relevé
indiquant d'une part les affaires réalisées au cours du mois précédant, d'autre part le détail des opérations taxables.
Le montant de la TVA exigible est acquitté en même temps que la déclaration mensuelle.
Les redevables qui exercent une activité depuis 6 mois au moins et qui possèdent une installation permanente en
Algérie peuvent être autorisés, sur demande, à payer l'impôt sous le régime des acomptes prévisionnels.
La demande doit être formulée avant le 1er février et l'option est renouvelable par tacite reconduction pour l'année
entière.
Exonérations
Certaines opérations faites à l’intérieur du pays et à l’importation demeurent exonérées de la TVA.
Ces opérations énumérées par la loi sont, notamment, exemptées de TVA :
- les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises exportées, dans la mesure où celles ci sont

263
conformes aux lois et règlements.
- la vente portant sur les pierres gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la bijouterie, la
joaillerie, l’orfèvrerie et les autres ouvrages de métaux précieux.
Autres taxes
Les bières et les produits tabagiques et allumettes sont soumis, en sus de leur imposition à la TVA, à une taxe intérieure
de consommation sur les quantités de produits imposables expédiés à la consommation.
Il en est de même pour les produits pétroliers ou assimilés, importés ou obtenus en Algérie, notamment en usine
exercée, qui sont soumis, quant à eux, en sus de la TVA, à une taxe sur les produits pétroliers sur les quantités de
produits imposables expédiés à la consommation.
La taxe sur les produits pétroliers à l’importation est perçue par l’administration des douanes, dans les mêmes
conditions et suivant les mêmes règles que les droits de douanes au vu d’une déclaration de mise à la consommation.
La taxe sur les produits pétroliers n’entre pas en compte dans l’assiette des droits et taxes de toute nature auxquels sont
soumis les produits en cause.
Par contre, elle est incorporée dans la base de calcul de la TVA.
Les produits pétroliers exportés sont exemptés de la taxe sur les produits pétroliers.
FRANCHISE ET RESTITUTION DE LA TVA
Les achats en franchise :
Peuvent bénéficier de la franchise de la TVA, conformément aux dispositions du code des taxes sur le chiffre
d’affaires :
- les biens et services prévus par la législation en vigueur acquis par les fournisseurs de sociétés pétrolières, destinés à
être affectés directement aux activités de prospection, de recherche,
d’exploitation et de transport par canalisations des hydrocarbures liquides et gazeux ;
- les achats ou importations de marchandises, réalisés par un exportateur, destinés soit à l’exportation ou à la
réexportation en l’état, soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le
conditionnement ou l’emballage des produits destinés à l’exportation, ainsi que les services liés directement à
l’opération d’exportation ;
- les achats de matières premières, de composants ou d’emballages spécifiques, servant à la production, au
conditionnement ou à la présentation commerciale des produits expressément exonérés de la TVA ou destinés à un
secteur exonéré de la taxe, sauf dispositions contraires prévues par le présent code ;
- les acquisitions de biens d’équipement à l’exclusion des véhicules de tourisme, destinés à la réalisation d’opérations
imposables à la TVA, lorsqu’elles sont effectuées par des entreprises ou unités
nouvellement créées et exerçant des activités réalisées par les jeunes promoteurs éligibles à l’aide du « Fonds national
de soutien à l’emploi des jeunes».
Pour bénéficier de la franchise de la TVA sur les biens, produits et services acquis, destinés aux secteurs sus-cité, les
entreprises doiven être dûment agréées par le directeur des impôts de wilaya qui les exerce.
L’octroi d’un agrément est conditionné par :
- une demande préalable ;
- la tenue d’une comptabilité régulière ;
- la production d’un extrait de rôles apuré ou faisant mention de facilités de paiement accordées.
Les achats en franchise sont effectués sur remise, par le bénéficiaire au vendeur ou au service des douanes, d’une
attestation visée par l’inspection des impôts compétente comportant l’engagement de l’entreprise de payer l’impôt
correspondant en cas de détournement de ces marchandises de leur destination privilégiée.
Ces attestations, tirées de carnets à souche, sont fournies par l’administration fiscale aux entreprises agréées.
Le remboursement de la TVA :
Conformément aux dispositions de l’article 50 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, les entreprises
redevables de TVA, qui ne peuvent pas imputer entièrement la TVA déductible sur la TVA due, peuvent
demander le remboursement du crédit de TVA constitué, uniquement dans les cas ci-après :
- lorsqu’il s’agit d’opérations d’exportation de marchandises, de travaux, de services ou de livraison de produits pour
lesquelles la franchise à l’achat est autorisée ;
- lorsqu’il résulte de l’exploitation de la déclaration obligatoire de stocks de marchandises détenus à la date de cessation
d’activité sur la dernière déclaration de chiffre d’affaires déposée par les personnes ou sociétés qui cessent d’exercer

264
l’activité qui les rend passibles de la taxe, compte tenu de la règle de décalage légal relatif au droit à la déclaration de
TVA ;
- lorsque le précompte fait suite à une différence entre le taux de la TVA applicable lors de l’acquisition de matières ou
produits et le taux applicable à la cession de produits ou à la réalisation d’opérations imposables.
Le remboursement de la TVA peut intervenir dès que le solde créditeur porte sur une période de plus de trois mois.
Le redevable qui désire obtenir le remboursement de la TVA doit faire parvenir au service fiscal qui l’exerce une
demande indiquant le motif de la restitution, le montant de la taxe à restituer pour chaque période d’imposition avec un
décompte précis, appuyé de pièces justificatives.
Pour être recevable, la demande doit être déposée dans la limite du délai de prescription de quatre années prévu par
l’article 153 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
Cette prescription ne commence à courir qu’après la naissance de l’opération entrant dans le champ d’application de la
restitution, ou plus précisément à partir du jour où le redevable se trouve en droit d’obtenir la restitution par voie de
déduction ou remboursement direct.
Sécurité fiscale :
En cas de changement de législation, l’article 84 de la loi de finances pour 1984 permet aux opérateurs étrangers (et
également nationaux) qui ont des opérations en cours de réalisation, d’opter pour le régime fiscal le plus favorable en
matière de taxe sur la valeur ajoutée et de droits de douane.
Cette possibilité est subordonnée à la réunion de deux conditions :
Les opérations d’investissement doivent avoir débuté avant le changement de la législation fiscale.
En effet, dans le cas où ces opérations n’auraient pas encore été entamées, les entreprises concernées seront soumises
obligatoirement à la nouvelle législation.
Il est à préciser que le début de réalisation des opérations d’investissement s’entend du commencement de la réalisation
matérielle de ces opérations et non des démarches administratives et juridiques entreprises à cet effet.
L’option est demandée par courrier simple adressé au directeur des impôts de wilaya et accompagné du dossier relatif à
l’activité exercée.
Durée de cette mesure : le bénéfice du régime fiscal le plus favorable ne peut excéder quatre ans.
Cette possibilité est subordonnée à la réunion de deux conditions :
Les opérations d’investissement doivent avoir débuté avant le changement de la législation fiscale.
En effet, dans le cas où ces opérations n’auraient pas encore été entamées, les entreprises concernées seront soumises
obligatoirement à la nouvelle législation.
Il est à préciser que le début de réalisation des opérations d’investissement s’entend du commencement de la réalisation
matérielle de ces opérations et non des démarches administratives et juridiques entreprises à cet effet.
L’option est demandée par courrier simple adressé au directeur des impôts de wilaya et accompagné du dossier relatif à
l’activité exercée.
Durée de cette mesure : le bénéfice du régime fiscal le plus favorable ne peut excéder quatre ans.
Les opérations d’investissement doivent avoir débuté avant le changement de la législation fiscale.
En effet, dans le cas où ces opérations n’auraient pas encore été entamées, les entreprises concernées seront soumises
obligatoirement à la nouvelle législation.
Il est à préciser que le début de réalisation des opérations d’investissement s’entend du commencement de la réalisation
matérielle de ces opérations et non des démarches administratives et juridiques entreprises à cet effet.
L’option est demandée par courrier simple adressé au directeur des impôts de wilaya et accompagné du dossier relatif à
l’activité exercée.
Durée de cette mesure : le bénéfice du régime fiscal le plus favorable ne peut excéder quatre ans.
En effet, dans le cas où ces opérations n’auraient pas encore été entamées, les entreprises concernées seront soumises
obligatoirement à la nouvelle législation.
Il est à préciser que le début de réalisation des opérations d’investissement s’entend du commencement de la réalisation
matérielle de ces opérations et non des démarches administratives et juridiques entreprises à cet effet.
L’option est demandée par courrier simple adressé au directeur des impôts de wilaya et accompagné du dossier relatif à
l’activité exercée.
Durée de cette mesure : le bénéfice du régime fiscal le plus favorable ne peut excéder quatre ans.

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En effet, dans le cas où ces opérations n’auraient pas encore été entamées, les entreprises concernées seront soumises
obligatoirement à la nouvelle législation.
Il est à préciser que le début de réalisation des opérations d’investissement s’entend du commencement de la réalisation
matérielle de ces opérations et non des démarches administratives et juridiques entreprises à cet effet.
L’option est demandée par courrier simple adressé au directeur des impôts de wilaya et accompagné du dossier relatif à
l’activité exercée.
Durée de cette mesure : le bénéfice du régime fiscal le plus favorable ne peut excéder quatre ans.

Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent-elles dans le champ d’application de
la TVA ?
Les commissions des œuvres sociales ne sont pas des redevables à la TVA dans la mesure où elles ne visent pas un but
lucratif. Toutefois, et pour ce qui est des acquisitions ou prestations qu'elles paient, elles sont considérées comme un
consommateur final quant au paiement de la taxe.
Pour ce qui est du montant à déclarer sur G 50 et en vertu des dispositions de l’article 76 du Code des Taxes sur le
Chiffre d’Affaires, toute personne effectuant des opérations passibles de la TVA est tenue de remettre cette déclaration
au receveur des impôts compétent, laquelle doit comprendre le montant des affaires réalisées pour l’ensemble de ses
opérations taxables et d’acquitter en même temps l’impôt exigible.
Assise juridique
Article 76 du CTCA
1)-modifie par les articles 62 de la loi de finances 1995, 83 de la loi de finances 1996 et 30 de la loi de finances
2001, et modifié par l’article 19 de la loi de finance pour 2016
Toute personne effectuant des opérations passibles de la taxe sur la valeur ajoutée est tenue de remettre ou faire
parvenir, dans les vingt jours qui suivent le mois civil au receveur des impôts du ressort duquel est situé son siège ou
son principal établissement, un relevé indiquant, d'une part, le montant des affaires réalisées pour l'ensemble de ses
opérations taxables (et d'acquitter en même temps l'impôt exigible d'après ce relevé.) supprimé
Le paiement de l’impôt exigible, devant être effectué dans les délais ci-dessus, peut ne pas être concomitant à la date de
dépôt de la déclaration.
Dans le cas des paiements dépassant les délais requis, des pénalités de retard de paiement prévus à l’article 402 du code
des impôts directs et taxes assimilées sont .applicables, décomptées à compter de la date à laquelle elles auraient du
êtres acquittées.
2)- Toutefois, les redevables ne disposant pas d'une gestion comptable centralisée sont autorisés à déposer un relevé de
chiffre d'affaires, pour chacune de leurs unités, auprès du receveur des contributions diverses territorialement
compétent et ce, selon les délais et les formes fixés au paragraphe 1 du présent article.
3)- modifie par l’article 47 de la loi de finances 2003.
Les redevables relevant de la gestion des centres des impôts sont tenus de remettre ou de faire parvenir dans les délais
requis, auprès du centre des impôts du ressort duquel est situé leur siège ou leur principal établissement, un relevé
indiquant le montant des affaires réalisées et d'acquitter en même temps la taxe exigible d'après ce relevé.
4)- Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l'échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit.
Nouveauté
Assouplissement de la procédure du paiement au comptant des impôts et taxes effectués mensuellement c'est-à-dire
dissocier l’acte de déclaration de celui du paiement dans le cadre de la déclaration mensuelle effectuée par le billet de
l’imprimé G 50.

Les opérations faites par des personnes soumises à l’IFU peuvent-elles se situer dans le champ d’application de
la TVA ?
En vertu des dispositions de l’article 8 du CTCA, toute personne dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas quinze
millions de dinars (15.000.000 DA) se situent hors du champ d’application de la TVA.
Toutefois, l’article 3 du CPF offre la possibilité à cette catégorie de contribuable d’opter pour le régime du réel.
Article 8 du CTCA

266
Modifie par les articles 71 de la loi de finances 96, 47 de la loi de finances 1997,21 de la loi de finances 2001, 39 de la
loi de finances 2003, 27 de la loi de finances 2007, 2 de la loi de finances complémentaire 2007,15 de la loi de finances
complémentaire 2009, 15 de la loi de finances 2014 et 30 de la loi de finances 2015, abrogé par la loi de finances pour
2020 et réintroduit par l’article 20 de la loi de finances complémentaire pour 2020.
Sont exclues du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée :
1)- les affaires de vente portant sur :
a)- les produits passibles de la taxe sanitaire sur les viandes à l’exception des
viandes rouges congelées ;
b)- les dépouilles provenant des animaux soumis à la taxe à l'abattage, mais seulement en se qui concerne la première
vente après l'abattage.
c)- Les ouvrages d’or, d’argent et de platine soumis au droit de garantie, à l’exclusion des bijoux de luxe tels que
définis à l’article 359 du code des impôts indirects.
2)- Les affaires faites par les personnes dont le chiffre d’affaires global est inférieur ou égal à 15.000.000 DA.
3)- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d’un même groupe tel que défini par l’article 138 bis
du code des impôts directs et taxes assimilées.
Article 3 du CTCA
Modifiépar l'article 39 de la LF 2007- Modifiépar l'article 22 de la LF 2008-modifié 2008 et 42 de la loi de
finances 2015 et l’article 41 de la loi de finances pour 2017
Les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique peuvent opter pour l’imposition d’après le régime du
bénéfice réel.
L’option est notifiée à l’administration fiscale avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les
contribuables désirent appliqués le régime du bénéfice réel.
L’option est valable pour ladite année et les deux années suivantes pendant lesquelles elle est irrévocable.
L’option est reconduite tacitement par période de trois ans.
Elle est irrévocable pendant cette période.
Les contribuables qui désirent renoncer à l’option doivent notifier leur choix à l’administration fiscale avant le 1er
février de l’année suivant la période au cours de laquelle ladite option a été exercée ou reconduite tacitement.

Quel est le traitement comptable et fiscal de la TVA, demandée en remboursement et dont le montant n'a pas été
accordé par l'administration fiscale ?
En fait, tout dépend du motif du rejet du montant demandé en remboursement :
1°TVA récupérable non remboursable :
Dans ce cas, la TVA, récupérable sera réinjectée dans la déclaration G50 pour demander son remboursement lorsque
les conditions seront réunies : Débit 44567 Crédit de TVA à reporter X
Crédit 44583 Remboursement de TVA demandé x
2°TVA non remboursable non récupérable:
Dans ce cas, le montant de TVA rejeté définitivement est imputé au compte de charges ou de l'immobilisation
concernée pour bénéficier de l'amortissement.
Débit 657/21X Charges except./Immo corporelles x
Crédit 44583 Remboursement de TVA demandé X

Comment est déterminée l’assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des pneus, lubrifiants
et préparations lubrifiantes ?
En application des dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de
reversement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement et le décret exécutif n° 07-118 du
21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations
lubrifiantes , importés ou produits fabriqués localement ,la taxe sur les pneus neufs et la taxe sur les lubrifiants et
préparations lubrifiantes n’entrent pas dans l’assiette imposable à la TVA pour les ventes effectuées par les fabricants
des produits imposables.
Il résulte que sur les factures établies par ces derniers, des produits imposables ,au profit de leurs clients ,le montant de
ces taxes doit figurer au dessous du montant exprimé en TTC d’une manière distincte.

267
La détermination de l’assiette imposable à la TVA pour les distributeurs et revendeurs des pneus, lubrifiants et
préparations lubrifiantes est identique à celle prévue pour les fabricants des dits produits.
Cependant les distributeurs et revendeurs des produits imposables n’ont aucune obligation en matière de reversement
des taxes sur les pneus neufs, les lubrifiants et préparations lubrifiantes et ce, eu égard au fait que ces derniers ne
procèdent qu’à la récupération du montant des taxes payées par eux aux fabricants.
Article 112 de la loi de finances pour 2017
Les dispositions de l’article 60 de la loi n° 05-16 du 29 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 31 décembre 2005
portant loi de finances pour 2006, modifiées et complétées, sont modifiées et complétées comme suit :
Article -60 :
Il est institué une taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement.
Le montant de cette taxe est fixé comme suit :
- 750 DA par pneu destiné aux véhicules lourds ;
- 450 DA par pneu destiné aux véhicules légers.
Les revenus de cette taxe sont affectés comme suit :
-35 % au profit des communes ;
-35% au profit du budget de l.Etat ;
-30% au profit du fonds spécial de solidarité nationale.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire ».
Remarque
Conscients du fait que les ressources mobilisables à partir du budget de l’Etat ne peuvent, à elles seules, financer les
différents chantiers nécessaires pour l’amélioration des conditions de sécurité routière, de nombreux pays, ont adopté
des méthodes novatrices pour garantir l’autofinancement de leurs politiques de sécurité routière, en diversifiant les
sources de financement sans pour autant recourir aux budgets de leurs Etats.
Dans ce cadre et en vue de donner un bref aperçu sur les investissements nécessaires pour une bonne redynamisation du
dispositif de prévention et de sécurité routières dans notre pays, , il y’a lieu de faire référence à :
- L’acquisition et le développement d’un système automatisé de sanctions, à travers la mise en place d’un parc de
radars de contrôle de vitesse fixes et de radars de franchissement de feux rouges.
Par ailleurs, il convient de souligner que ce système automatisé de sanctions ne doit pas être considéré comme un luxe,
du fait que l’infraction liée à l’excès de vitesse dans notre pays tient toujours le haut du tableau des causes d’accidents
corporels de la circulation routière, avec un taux moyen de près de 27% du nombre global des sinistres enregistrés.
Dans ce contexte, les efforts déployés par les services de sécurité en matière de multiplication des opérations de
contrôle n’ont pu aboutir à un inversement de la tendance, en raison de l’étendue du territoire et du manque de moyens
humains et matériels capables de garantir une surveillance, en continue, du réseau routier, d’où la nécessité de recourir
au déploiement de dispositifs de contrôle fixes sur les axes accidentogènes, ce qui permettra le redéploiement des
services de sécurité.
- La modernisation du système de formation et d’évaluation des candidats au permis de conduire, à travers
l’introduction du système multimédia qui évitera l’intervention humaine dans les résultats des examens théoriques et
élèvera ainsi le niveau de connaissances des postulants pour cette capacité.
- La modernisation du système d’information de la sécurité routière, englobant toutes les bases de données
automatisées de collecte des données (accidentalité, assurances, prise en charge sanitaire des victimes, etc.), situation
qui permettra une meilleure compréhension du phénomène et constituera un outil incontournable pour la proposition de
mesures capables d’infléchir les indicateurs de l’insécurité routière, en fonction des réalités du terrain.
- La multiplication et l’amélioration de la qualité des campagnes de prévention et de sécurité routières, dont l’incidence
financière liée à la réalisation de supports est très onéreuse, notamment si elles sont exécutées conformément aux
standards adoptés dans les pays développés (Spots télévisuels, radiophoniques, réseaux sociaux, affichage, etc.).
- Le financement des travaux de recherche dans le domaine de l’accidentalité, en recourant à l’expertise nationale et
étrangère.
Tous ces aspects, qui sont cités à titre indicatif uniquement, s’intègrent dans les projections du Ministère de l’Intérieur
et des Collectivités Locales, en vue de réduire la facture de l’insécurité routière qui, pour rappel, se solde annuellement
par une moyenne de 4.000 morts, des dizaines de milliers de blessés, dont une majorité aura besoin d’une prise en

268
charge à vie, ainsi que des pertes économiques se chiffrant à près 100 milliards de dinars, selon la dernière étude de
référence réalisée par le laboratoire «transport et logistique » de l’université de Batna.
La réalisation de ces chantiers sus-évoqués fera nécessairement appel à des dépenses difficilement supportables par le
trésor public mais qui au demeurant s’avèrent nécessaires pour endiguer le phénomène de l’insécurité routière.
Cette réalité a d’ailleurs été très vite appréhendée par les pouvoirs publics, en témoigne les conclusions de la réunion du
gouvernement du 11 mai 2016, notamment celles ayant sanctionné l’exposé de Monsieur le Ministre de l’Intérieur et
des Collectivités Locales, se rapportant au permis de conduire et à la carte d’immatriculation électroniques.
Cette instruction gouvernementale, du 11 mai 2016, constitue un ancrage pour la mise en œuvre de la proposition émise
par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, portant sur la l’affectation d’une quote-part 15% du produit
de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement au profit du Centre National de la Sécurité Routière.
Désormais, la répartition du produit de cette taxe sera comme suit :
. 35 % au profit des communes ;
. 35% au profit du budget de l.Etat ;
. 30% au profit du fonds spécial de solidarité nationale.

Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en TTC ?
Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont fixés par le décret exécutif n° 07-218 du 10/07/2007
(JO n° 46/2007 ) portant les conditions, les modalités de prise en charge et les tarifs de remboursement des frais de
transport sanitaire par les organismes de sécurité sociale.
Les tarifs dont il s’agit fixés sur la base de la catégorie du véhicule utilisé et de la distance parcourue comprennent
également le montant de la TVA.
Remarque
Décret exécutif n° 07-216 du 25 Joumada Ethania 1428 correspondants au 10 juillet 2007 Fonds de
compensation des frais de transport est complété par les articles 3 bis et 3 bis 15, rédigés comme suit :
Article 3 bis.
Les frais de transport, induits par l’approvisionnement inter-wilayas et la distribution intra-wilaya des produits de large
consommation au niveau des wilayas figurant en annexe I du présent décret, sont remboursés selon les modalités fixées
par les articles 3 bis 1 et 3 bis 15 ci-après.
Article 3 bis 1.
La liste des produits Eligibles au remboursement des frais de transport dans le cadre du présent dispositif est fixée par
arrêté conjoint des ministres chargés du commerce et des finances.
Article 3 bis 2.
Le remboursement des frais de transport des produits s’effectue au profit des opérateurs Economiques qui assurent la
fonction d’approvisionnement et/ou de distribution des industriels exerçant dans les domaines de la production et/ou de
la transformation au niveau des wilayas concernées.
Article 3 bis 3.
Les crédits nécessaires au remboursement des frais de transport des produits sont alloués par le ministre chargé du
commerce aux directions du commerce des wilayas concernées.
Article 3 bis 4.
Le remboursement des frais de transport est Etabli sur la base :
Du programme annuel de transport des produits au titre de l’approvisionnement de la wilaya et de la distribution intra
wilaya, Élaboré par le directeur de wilaya du commerce et approuvé par le wali territorialement compètent ;
Des besoins annuels de financement Evalués par le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent.
Les programmes des besoins annuels présentés conformément aux Etats joints en annexes II et III sont transmis au
ministre chargé du commerce aux fins de leur prise en charge par le fonds de compensation.
Un réajustement semestriel peut être effectué, en tant que de besoin, sur la base des demandes exprimées par les
wilayas concernées.
Article 3 bis 5.
La mise en ouvre du remboursement des frais de transport des produits est effectuée par le directeur de wilaya du
commerce territorialement compètent, après approbation des appels de fonds relatifs aux besoins annuels cités à
l’article 3 bis 4 ci-dessus.

269
Les appels de fonds cités ci-dessus relatifs aux besoins annuels sont Elaborés sur des imprimés dont le modèle est fixé
en annexe IV du présent décret.
La régularisation de ces appels de fonds s’effectue à la clôture du dernier trimestre de l’année en cours, après la
transmission au ministre chargé du commerce de l’État annuel des réalisations physiques et financières.
A défaut de transmission de ces documents dans les délais fixés par le présent article, les subventions sont suspendues.
Article 3 bis 6.
Le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent est chargé d’élaborer le bilan annuel des réalisations
physiques et financières au titre du remboursement des frais de transport des produits pour l’approvisionnement des
wilayas et la distribution intra-wilaya selon le modèle figurant en annexe V du présent décret.
Ce bilan est transmis au ministre chargé du commerce, au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année suivant
l’exercice concerné.
Article 3 bis 7.
Les services de la direction de wilaya du commerce et de la commune sont chargés de mettre à la disposition des
opérateurs Economiques assurant la fonction d’approvisionnement et/ou de distribution et des industriels concernés les
imprimés relatifs aux demandes de remboursement des frais de transport des produits pour l’approvisionnement des
wilayas et la distribution intra-wilaya, dont le modèle figure en annexe VI du présent décret.
Article 3 bis 8.
Le remboursement des frais de transport des produits, au titre de l’approvisionnement des wilayas du Sud et de
la distribution intra-wilaya, est effectué sur la base de la présentation par les opérateurs Économiques et les
industriels :
- Des imprimés de demande de remboursement remplis et signés par les opérateurs Economiques concernés et visés par
le directeur de wilaya du commerce ;
- Des factures des produits transportés Etablies conformément à la règlementation en vigueur ;
- Du procès-verbal de constat de réception des produits dont le modèle est joint en annexe VII du présent décret.
Les documents ci-dessus doivent Ítre présentés à l’occasion de tout contrôle conformément à la législation et à la
règlementation en vigueur.
Article 3 bis 9.
Le directeur de wilaya du commerce, les services des communes, de la gendarmerie nationale et de la sureté nationale
habilités à dresser les procès-verbaux de constat de réception des produits, après vérification de la régularité des
informations figurant sur les demandes de remboursement dament signées par les opérateurs Economiques concernés,
apposent leur visa attestant la réalisation de l’opération d’approvisionnement et/ou de distribution.
Art’cle 3 bis 10.
Sur la base de la demande de remboursement des frais de transport des produits, revêtue du visa prévu par I’article 3 bis
9 ci-dessus, le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent, procède au mandatement conformément à
la règlementation en vigueur.
Article 3 bis 11.
Les demandes de remboursement des frais de transport des produits liés à l’approvisionnement de la wilaya et à la
distribution intra-wilaya sont Etablies sur la base d’un barème fixé par arrêté conjoint des ministres chargés du
commerce et des transports.
Art. 3 bis 12.
Au titre du suivi et du contrôle des procédures prévues par les dispositions du présent décret, il est créé, au niveau de
chaque direction de wilaya du commerce concernée, des registres ou sont consignées les opérations de remboursement
des frais de transport des produits liés à l’approvisionnement des wilayas du Sud ainsi qu’à la distribution intra-wilaya.
Ces registres sont intitulés :
Registre inter-wilayas pour les opérations de remboursement des frais de transport des produits liés à
l’approvisionnement de la wilaya ;
Et ´
Registre intra-wilaya pour les opérations de remboursement des frais de transport des produits effectuées au titre de la
distribution intra-wilaya.
Article 3 bis 13.

270
Les registres cités ci-dessus sont cotés et paraphés par le ministre chargé du commerce et comportent les
Eléments d’information suivants :
- numéro d’ordre de l’opération ;
- nom et prénom ou raison sociale du bénéficiaire ;
- adresse ;
- numéro d’immatriculation au registre du commerce ;
- domiciliation bancaire (numéro de compte et agence) ;
- factures (numéros et dates) ;
- procès-verbal de constat des produits et marchandises (numéros et dates) ;
- montant à rembourser.
Article 3 bis 14.
Il est mis en place, au niveau de chaque wilaya du Sud concernée par le présent dispositif, un fichier reprenant
l’identification des opérateurs Economiques qui ont fait l’objet de condamnation pour fraude ou faux et usage de faux
et frappés d’interdiction d’Émarger au système de remboursement des frais de transport prévu par les dispositions du
présent décret.
Article 3 bis 15.
Sont chargés, chacun en ce qui le concerne et par ordre de priorité, du contrôle de la véracité des opérations de
remboursement des frais de transport des produits, les services :
- du contrôle Économique et de la répression des fraudes relevant du ministre chargé du commerce ;
- de la gendarmerie nationale ;
- de la sureté nationale ;
- des assemblées populaires communales.

Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ?


Le taux de la TVA applicable en matière de formation est de 19 %, sauf pour les prestations d'enseignement et
d'éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etat, y compris les établissements d'enseignement préscolaires,
lesquelles bénéficient du taux réduit de 9 % (article 23-19 CTCA)

Quel est le taux de la TVA applicable pour l’activité d’agent immobilier ?


Conformément aux dispositions de l’article 23-14 du CTCA et de la lecture du décret exécutif n° 09-18 du 20 janvier
2009 (JO n °06/2009) fixant la réglementation relative à l’exercice de la profession d’agent immobilier, le taux réduit
de la tva (9 %) sans droit à déduction ne s’applique qu’au titre des prestations liées au courtage immobilier. les autres
prestations qui ne rentrent pas dans ce cadre sont soumises au taux normal de 19 %.

Notre société se livre à l'achat de véhicules d'occasion auprés de particuliers et les revend aprés les avoir rénovés.
Quel est le traitement fiscal de ces opérations ?
Depuis l'introduction du régime de taxation des biens d'occasion par la loi de finances pour 2015 en matière de TVA
(Art. 83 bis CTCA) et depuis 2017 en matière de TAP (Art. 217/219 CID), la revente des véhicules d'occasion est
soumise à ces deux taxes sur la différence ramenée en hors-taxes entre le prix de vente en TTC et le prix d'acquisition
du véhicule.
Exemple: soit un véhicule acquis pour 1.000.000 DA et revendu pour 1.476.000 DA.
Marge en Hors-taxes : (1.476.000 - 1.000.000) / 1,19 = 400.000. TVA : 400.000 x 19% = 76.000 DA, TAP: 400.000 x
2% = 8.000 DA. N.B:
Les frais de rénovation ne sont pas pris en compte dans le calcul de la marge et la TAP n'est pas déductible pour le
calcul de la base imposable à L'IBS.

Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?


Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée régie par le décret exécutif n°
10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail, le taux de la TVA qui
s’applique sur les commissions perçues est de 9 % sans droit à déduction.(art 23-14 et 41-10 du CTCA).

271
Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des articles 29 et suivants
du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l’activité du client ;
-La déduction a pris naissance dès l’exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et
encaissement pour les prestations de services, autres cas d’exigibilité sont précisés à l’art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies,
conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05)

La TVA sur achat d’un véhicule de tourisme est –t-elle déductible ?


Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l’acquisition de véhicules de tourisme et de transport de
personnes, n’est accordé que lorsque ce dernier constitue l’outil principal de l’exploitation (achat revente à l’état neuf –
location de véhicules –transport public de voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (art 41 du CTCA)

L’exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?


La TVA dont la déduction a été omise, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu'au 31 décembre de
l’année qui suit celle de l’omission.
Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante objet de
déclaration(Art.30.LF.2017).

La TVA initialement déduite pourra telle faire l’objet de réintégration, donc remise en cause ?
La TVA initialement déduite peut faire l’objet de réintégration dans les cas ci –après : (art 37 et 38 du C.T.C.A)
- La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeure dûment établie résultant de circonstances présentant les
caractères d'extériorité, d'imprévisibilité et d’irrésistibilité ;
- Lorsque l’opération n’est pas effectivement soumise à la TVA ;
- Lorsque l’opération est définitivement considérée comme impayée ;
- Le défaut de conservation d’un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l’entreprise pendant une
durée de 5 (cinq) ans, ou l’abandon de la qualité de redevable de la TVA.
La déduction initialement opérée est également remise en cause lorsqu’il est constaté que la facture établie porte sur
une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.

Que risque une entreprise qui détruit un stock avarié et reverse la TVA correspondante sans aviser
l'administration fiscale ?
Dans la pratique, l'administration fiscale doit toujours être avisée préalablement à la destruction d'un stock avarié pour
admettre la déduction de la charge et le reversement de la TVA ayant grevé ce stock.
Aussi, une entreprise qui entreprend cette procédure sans inviter l'administration à dresser un proces verbal de constat
d'avaries risque, en cas de contrôle, la réintégration de la charge ainsi que le rehaussement du chiffre d'affaires déclaré.
Le rehaussement en question est reconstitué par application au lot non signalé d'un taux de marge brute en cas de
marchandises ou d'un coefficient de valeur ajoutée en cas de matières premières.
Les rappels de droits portent généralement sur la TAP, la TVA et L'IRG ou L'IBS selon le cas.

Comment l’incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l’ANDI peut elle être levée et Comment calculer
la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai réglementaire ?
L’incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l’ANDI n’est levée qu’après expiration du délai réglementaire de
cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date d’établissement de l’attestation d’autorisation d’achat en
franchise de TVA des biens en question.

272
Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l’expiration de ce délai, il doit produire
une attestation délivrée par l’Administration des Impôts certifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule et
portant la mention « destinée à la levée de l’incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Une attestation similaire est à délivrer par l’administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes
exigibles.
Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des dispositions de l’article 38 du Code
des Taxes sur le Chiffre d’Affaires (CTCA) qui prévoit que le défaut de conservation d’un bien amortissable ayant
ouvert droit à la déduction ou l’abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans
suivant la date d’acquisition ou de création , oblige l’entreprise de reverser la TVA proportionnellement au nombre
d’années restant à courir.

Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d’activité ?


Les personnes ou sociétés qui cessent d’être assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, sont tenues de joindre à leur
déclaration un état détaillé des stocks de marchandises qu’elles détiennent dans leurs usines, magasins ou dépôts.
Elles doivent reverser la taxe afférente aux marchandises en stock et dont l’imputation a déjà été réalisée. (Article 58 du
CTCA)

Quelle est la modalité d’octroi de l’exonération de la TVA sur l’acquisition des équipements au profit des
activités de recherches scientifiques?
L’exonération de la TVA sur les opérations d’acquisition d’équipements (sur le marché local ou importés) dans le cadre
des activités de recherches scientifique et de développement technologique concerne les centres, établissements et
autres entités de recherche habilitées et agréées.
Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services fiscaux territorialement
compétents d’un certificat de conformité dont le modèle est joint au décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011, afin
d’établir une attestation d’exonération de la TVA (F21) .
La liste des équipements ouvrant droits à l’exonération de la TVA est annexée à l’arrêté interministériel du 09/08/2012

Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’exonération de la TVA des financements accordés dans le cadre
des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ?
Les dispositions de l’article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires (CTCA) constituent le fondement légal de
l’exonération en matière de TVA accordée pour les dons octroyés aux institutions publiques, qui peuvent revêtir la
forme de biens ou de marchandises ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et
services .
Dans les deux cas, l’exonération est accordée dans la limite des montants de financements alloués par les accords et
conventions.
Toutefois, dans le cas où l’accord ou la convention cadre prévoit qu’une partie de financement de ces opérations
s’effectue sur la contribution financière de la partie algérienne, celles –ci demeurent soumises à la TVA.
L’octroi de l’exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et conventions cadre portant
programmes de coopérations.
Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .Les factures ainsi établies
doivent :
- être libellées au nom des bénéficiaires en l’occurrence les départements ministériels, les institutions et les organismes
publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de l’exécution des opérations entrant
Dans ce cadre ;
- être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou, le cas échéant, par le directeur du
programme ;
- porter les références de la convention de financement spécifique.

Quels sont les biens d’équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-bail pouvant
bénéficier de l’exonération de la TVA sur les loyers versés ?

273
L’exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les loyers versés dans le
cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et équipements produits en Algérie et utilisés
exclusivement dans les activités agricoles dont la liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012.
La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au crédit-bailleur de l'attestation
d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du contrat, délivrée à cet effet par les services
fiscaux. la délivrance de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation,
aux services de l'inspection des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document
certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par le crédit-bailleur (art 31
LFC 2008 modifié par l’article 24 LFC 2009)

Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?


En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à compter du premier (1er)
janvier de l’année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables.
Il est décompté en année civile.
Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable, le délai de 4 ans ne court qu’à compter du
jour où les agents de l’administration ont été mis en mesure de constater l’exigibilité des droits ou les infractions
(article 110 et 111 du CPF).
Nota benne
Nous parlons de la régularisation par les services fiscaux

Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de
remboursement ?
La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par les dispositions de l’article
37 de la loi de finances pour 2015 s’applique aux demandes de remboursement introduites à compter du 1erjanvier
2015 ,ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours .
Voir l’instruction relative aux mesures relatives au contentieux fiscal

SVP, quel acte prendre en considération pour le paiement de la TAP et de la TVA pour un promoteur
immobilier, s'agit-il de l'acte de vente sur plan, du PV de remise des clefs ou de l'acte définitif?
L'acte de vente sur plan est un contrat de réservation établi sous la forme notariée mais n'entraîne pas le transfert de
propriété tant que les travaux ne sont pas achevés et le bénéficiaire n'a pas réglé la somme totale convenue au
promoteur. Aussi, il ne convient pas de s'acquitter de ces deux taxes à la signature de cet acte (VSP).
Le proces verbal de remise des clefs est également établi par le notaire une fois le promoteur a obtenu la conformité et
l'acquéreur réglé le prix total du bien.
Il vaut acte définitif.
Il est inutile de s'acquitter de la TAP et de la TVA sur les encaissements reçus par le promoteur au titre des avances.
Cela greve inutilement la trésorerie de son entreprise.

La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de
versement bancaire peut-elle faire l’objet de remboursement ?
Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu’en espèces.
Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de paiement, la taxe est admise
au remboursement.

Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
En vertu des dispositions de l’article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires(CTCA), les factures établies par
des redevables placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée
sous peine de se voir appliquer les pénalités fiscales prévues à l’article 114 du même code.

Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?

274
En vertu des dispositions de l’article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires(CTCA), les factures établies par
des redevables placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée
sous peine de se voir appliquer les pénalités fiscales prévues à l’article 114 du même code.
Remarque
V) - FACTURATION DE LA TAXE
Modifie par l’article 32 de la loi de finances pour 2007.
Article 64
Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée qui livre des biens ou rend des services à un autre redevable doit lui
délivrer une facture ou un document en tenant lieu.
Les factures ou documents en tenant lieu établis par les assujettis doivent obligatoirement faire apparaître, d'une
manière distincte, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix.
Qu'elle ait ou non la qualité d'assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée, toute personne qui mentionne cette taxe,
lorsqu'elle n'est pas effectivement payée, en est réputée personnellement responsable.
Les redevables placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent pas mentionner la taxe sur la valeur
ajoutée sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions
NB : Facturation de la TVA
L’article 64 du code des Taxes sur le chiffre d’affaires fait obligation à tout redevable de la Taxe sur la Valeur Ajoutée
qui livre des biens ou des services à un autre redevable de délivrer à ce dernier une facture ou un document en tenant
lieu.
Les factures ou documents en tenant lieu, établis par les assujettis, doivent obligatoirement faire apparaître, d’une
manière distincte, le montant de la Taxe sur la Valeur Ajoutée réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix.
A cet égard et contrairement à l’ancien système des taxes sur le chiffre d’affaires (TUGP et TUGPS) qui reposait sur
une assiette toute taxe comprise (TTC), la TVA se calcule sur un prix hors taxe.
L’assujetti détermine donc un prix de vente hors taxe, ajoute la TVA calculée selon les taux applicables aux produits
commercialisés avant d’arrêter le prix à réclamer du client, (cf. exemple donné ci- après).
Il est entendu que seuls les assujettis à la TVA ont le droit de facturer à leurs clients la taxe.
A cet effet, sont assujettis à la TVA notamment:
• Les producteurs;
• Les entrepreneurs de travaux;
• Les importateurs livrant à des conditions de gros;
• Les grossistes;
• Les prestataires de services;
• Les exploitants de spectacles, jeux et divertissements de toute nature ;
• Les sociétés de capitaux réalisant des travaux d’études et de recherches ;
• L’administration des P et T pour les prestations relatives au téléphone et télex ;
• Les banques et assurances ;
• Les grandes surfaces ;
• Les professions libérales.
Cette liste ne revêtant pas un caractère exhaustif, il est demandé aux contribuables désireux de connaître leur statut
fiscal au regard de la TVA de prendre l’attache de l’inspection ou des centres des impôts dont ils relèvent.
Il leur est, par ailleurs, rappelé que l’article 64 précité dispose : «qu’elle ait ou non la qualité d’assujettie à la Taxe sur
la Valeur Ajoutée, toute personne qui mentionne cette taxe, lorsqu’elle n’est pas effectivement payée, en est réputée
personnellement responsable».
Enfin, les redevables placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent pas mentionner la taxe sur la valeur
ajoutée sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l’article 114 des Codes taxes sur le
chiffre d’affaires, à savoir :
• Une amende fiscale comprise entre 500 et 2.500 DA en cas d’infraction simple.
• et 1.000 à 5.000 DA en cas de manœuvres frauduleuses.
CONTENU ET FORME DE LA FACTURE QUE DOIT DÉLIVRER LE
REDEVABLE CÉDANT AU REDEVABLE ACQUÉREUR
Les mentions que doit contenir normalement la facture sont énoncées ci-dessous :

275
• La date de délivrance ;
• Le numéro d’ordre ;
• Les noms et prénoms (ou raison sociale) et adresse du fournisseur ou du prestataires des services ;
• éventuellement, son numéro d’entreprise attribué par les services fiscaux (NIF) et son numéro de registre de
commerce ;
• Les noms et prénoms (ou raison sociale) et adresse exacte du client ;
• La dénomination usuelle des biens et des services cédés ;
• La quantité des biens réellement livrés ou l’objet du service et plus général toutes les données permettant de
déterminer la nature de l’opération effectuée ;
• Le prix unitaire et le prix global hors taxe ;
• Les éventuels rabais, remises et ristournes attribués ;
• Les taux de TVA ;
• Le montant de la TVA. A ce sujet, et si les opérations facturées sont soumises à plusieurs taux, il faut mentionner :
- Le montant de la TVA par taux;
- Le montant total de la TVA ;
- Le cas échéant, le montant de la taxe intérieure de consommation (T.I.C).
Il est enfin souligné que la réglementation en matière de timbre assujettit toute délivrance de la facture à un droit de
timbre de quittance dont la quotité varie en fonction du montant de la facture (Art. 100 du Code du Timbre). Par
ailleurs, toute somme réglée par voie de chèque bancaire ou postal est exemptée du droit de timbre de quittance dans
les conditions édictées par la réglementation en vigueur (Art. 258 du même code).

La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de
versement bancaire peut-elle faire l’objet de remboursement ?
Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu’en espèces.
Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de paiement, la taxe est admise
au remboursement.
Remarque
N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF/ du 22 février 1998
Objet : Timbre de quittances.
Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué par l'article 69 de la loi de
finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il
y a lieu d'entendre par dépôts bancaires, tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en
soient le motif du versement ou la qualité de la partie versante.
A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour objet d'encourager
l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de transactions commerciales.
La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser l'usage du circuit
bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de l'impôt.
Il vous est demandé de veiller à l’application stricte de la présence note.
N°840 F/DGI/DOF/SDOF/ CRFP du 11octobre 1998
Objet : Timbre de quittance - Règlement de factures par versements bancaires.
Référence : Votre correspondance n° 290/D1W/SDOF/B2/93 du 25/05/1998.
Par correspondance visée en référence, vous demandez à savoir si les factures de ventes acquittées par les clients au
moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs sont assujetties au timbre de quittance.
Vous ajoutez, que certains comptables privés persistent soutenir que les versements du genre sont dispensés du droit de
timbre de quittance tout en faisant valoir le contenu d'une correspondance adressée à l'un de leurs confrères en date du
24/9/1997 sous le N°
1339/Mf/DGI/DOF/SDOF ainsi que la note n° 143/MF/DGI/DOF/SDOF du 22/2/1998, qui prescrivait de dispenser du
droit de timbre de quittance les versements de l'espèce conformément aux dispositions de l'art 258 BIS du code du
timbre.
En réponse, j'ai l'honneur ; de vous faire connaître que conformément à L'article 258 du code du timbre, seules Les
factures réglées par voie de chèque ou Virement bancaire ou

276
Postal sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le
versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur ceux ci sont dispensés du droit de timbre uniforme
de 5.00 DA
En effet, l'article 258 bis du code du timbre ne dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une
banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre prévu à l'article 100-II du présent code, Or,
l’art 100-II dont il s'agit traite du droit de timbre de quittance uniforme de 500 DA
A cet effet, je vous fais savoir que la correspondance N°1339/DGI/DOF/SDOF et la note N°143/DGI/DOF/SDOF,
interprétaient les dispositions de l'art 258 bis du code du timbre d'une façon erronée, par conséquent, il y a lieu de ne
plus s'y référer.
En conclusion, je porte à votre connaissance que les factures de ventes acquittées au moyen de versements en espèces
au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance conformément aux dispositions de l'article
100-I du code du timbre

Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de
remboursement ?
La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par les dispositions de l’article
37 de la loi de finances pour 2015 s’applique aux demandes de remboursement introduites à compter du 1er janvier
2015 ,ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours .
Remarque
SUPPRESSION DU COEFFICIENT DE REMBOURSEMENT :
Avant l’intervention de la loi de finances pour 2015, le calcul du remboursement s’effectuait sur la base d’un
coefficient mensuel de remboursement qui est égal, selon le cas, aux rapports suivants :
- Le chiffre d’affaires taxable au taux de 7% / Le chiffre d’affaires global.
- Le chiffre d’affaires en franchise de taxe / Le chiffre d’affaires global.
L’application de ce coefficient présentait l’inconvénient de limiter le remboursement, à l’occasion de chaque demande,
ce qui favorisait l’accumulation de crédits, lesquels sont générés, à chaque fois, par les reports de la fraction non
remboursable, résultant du calcul du coefficient de remboursement.
C’est ce qui explique que certaines entreprises, bien qu’elles aient obtenu plusieurs remboursements successifs,
demeurent toujours en situation de crédit.
Ainsi, en vue de simplifier les modalités de détermination du crédit à rembourser et d’accélérer le traitement des
demandes, le crédit enregistré sur la dernière déclaration de chiffre d’affaires du trimestre, au titre duquel le
remboursement a été demandé est désormais remboursé dans sa totalité, sous réserve que ce crédit remplisse les
conditions de remboursement fixées par les articles 50 et 50 bis du code des TCA et que la TVA ayant contribué à sa
formation soit conforme aux conditions générales de déduction, prévues par les articles 29 et suivants du même code .
Le remboursement du crédit constaté sur la dernière déclaration du chiffre d’affaires du dernier mois du trimestre n’est
pas subordonné à la réalisation d’opérations en hors TVA ou soumise au taux réduit durant les trois mois consécutifs du
trimestre, il suffit que le redevable réalise une seule opération de l’espèce, durant tout le trimestre, pour que le crédit
détenu au titre de ce trimestre soit admis au remboursement.
Dans le cas où le redevable ne réalise aucun chiffre d’affaires durant tout le trimestre, le crédit demandé en
remboursement est rejeté.
Il est considéré comme un crédit antérieur à reporter sur la prochaine demande de remboursement pour être intégré
dans le calcul de ce remboursement.

Est-ce que je dois reverser la TVA ayant grevé un lot de marchandises détruit par un incendie qui a touché le
magasin de notre entreprise ?
Jusqu'au 31 décembre 2020, l'article 37 du code des TCA qui traite des règles de reversement de la TVA faisait
référence à la de force majeure auxquels cas il n'y pas lieu de reverser la taxe mais ne définit pas la force majeure.
L'article 43 de la loi de finances pour 2020 renvoie désormais au code civil pour la définition de la force majeure,
laquelle repose sur trois critères : extériorité, imprévisibilité et irrésistibilité.

277
Au vu du premier critère, on peut avancer que si l'incendie s'est propagé de l'extérieur de l'entreprise, celui-ci constitue
un cas de force majeure. Ce qui n'est pas le cas s'il s'est déclaré dans l'enceinte de l'entreprise elle-même.
Nota Benne :
Consulter le projet de la LF 2021 pour plus de détails.

Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?


En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à compter du premier (1er)
janvier de l’année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables.
Il est décompté en année civile.
Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable, le délai de 4 ans ne court qu’à compter du
jour où les agents de l’administration ont été mis en mesure de constater l’exigibilité des droits ou les infractions
(article 110 et 111 du CPF) .
Remarque
Taxes sur le chiffre d'affaires
Action de l'administration
Article 110
Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration est fixé à quatre (04) ans :
1)- pour asseoir et recouvrer la taxe sur la valeur ajoutée ;
2)- pour réprimer les infractions aux lois et règlements qui régissent cette taxe.
Toutefois, lorsque le contrevenant est en état d’arrestation, l’assignation, devant le tribunal compétent, doit être donnée
dans le délai d’un mois à compter du jour de la clôture du procès verbal.
Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que l’administration, après avoir établi
que le contribuable se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre.
Article 111
Le délai de prescription décompté en année civile court à compter du 1er janvier de l’année au cours de laquelle sont
réalisées les opérations taxables.
Toutefois, en cas de manœuvres commises par un redevable et ayant eu pour effet de dissimuler l’exigibilité des droits
ou toute autre infraction, la prescription ne court qu’à compter du jour où les agents de l’administration ont été mis en
mesure de constater l’exigibilité des droits ou les infractions.
Remarque
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2018 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au
cours de l'année 2015 et non de 2014
Article 112
La prescription est interrompue par :
a)- les demandes signifiées ;
b)- le paiement d’acomptes ;
c)- les procès – verbaux établis selon les règles propres à chacune des administrations habilitées à verbaliser ;
d)- le dépôt d’une demande en remise de pénalités ;
e)- la notification des résultats d’une vérification de comptabilité prévue à l’article 20-6 du code des procédures fiscales.
La notification du titre de perception interrompt également la prescription courant contre l’administration et y substitue
la prescription de droit commun.
La prescription courant contre l’administration se trouve valablement interrompue à la date de la première présentation
d’une lettre recommandée ou du titre exécutoire, soit à la dernière adresse du redevable connue de l’administration, soit
au redevable lui même ou à son fondé de pouvoir.
Article 113
Les pénalités portées par les arrêts ou jugements rendus, se prescrivent par quatre (04) années révolues à compter de la
date de l’arrêt ou du jugement rendu en dernier ressort et, à l’égard des peines prononcées par les tribunaux statuant en
matière répressive, à compter du jour où elles ont acquis l’autorité de la chose jugée.
Action en restitution des droits
Article 114

278
L’action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d’une erreur des parties ou de
l’administration, est prescrite par un délai de quatre (04) ans à compter du jour du paiement.
Article 115
Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d’un événement postérieur à leur paiement, le point de départ de
la prescription prévue à l’article précédent est reporté au jour où s’est produit cet événement.
Article 116
Les demandes en restitution sont instruites et jugées suivant les formes propres à chaque impôt.
Article 117
La prescription est interrompue par des demandes signifiées après ouverture du droit au remboursement.
Elle est également interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au directeur des impôts de la
wilaya par lettre recommandée avec avis de réception.

Quels sont les biens d’équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-bail pouvant
bénéficier de l’exonération de la TVA sur les loyers versés ?
L’exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les loyers versés dans le
cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et équipements produits en Algérie et utilisés
exclusivement dans les activités agricoles dont la liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012.
La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au crédit-bailleur de l'attestation
d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du contrat, délivrée à cet effet par les services
fiscaux.
La délivrance de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation, aux
services de l'inspection des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document
certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par le crédit-bailleur (art 31
LFC 2008 modifié par l’article 24 LFC 2009)
Remarque
N° 1823/ MF/ DGI/DOF/SDOF/B2 du 17 juillet 2007
Objet : Précision – Avantages fiscaux ANDI/LEASING (crédit-bail)
« Cas des loyers versés par les crédits – preneurs ».
Référence : - Ordonnance 96-09 du 10/01/96 portant Crédit-bail.
- Articles 112 et 113 de l’Ordonnance 95-27 du 30/12/95 portant la Loi de Finances pour 1996.
- Articles 02-05 et 20 de la Loi N°01-12 du 19/07/2001 portant la Loi de Finances Complémentaires pour 2001.
- Articles 141 et 220 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilés (CIDTA).
- Circulaire N°01/MF/DGI/DLF/LFC/LF/2001 du 13/02/2001.
L’attention de l’Administration Centrale a été attirée sur les difficultés rencontrées par les services de base quant à la
prise en charge des échéances de loyers découlant des contrats de
Crédit-bail conclu par des promoteurs bénéficiaires des décisions ANDI avec des banques de leasing.
En effet, la question posée est de savoir si ces derniers peuvent être considérés comme services bancaires et, par
conséquent, bénéficier d’une autorisation de franchise de taxe.
En réponse, j’ai de vous préciser qu’en vertu des dispositions de l’article 20 de la Loi de Finances Complémentaire
pour 2001, les avantages fiscaux et douaniers relatifs à la promotion de l’investissement ont été étendus aux
équipements entrant directement dans le cadre de la réalisation de l’investissement acquis par un crédit-bailleur dans le
cadre de contrat de Crédit-bail financier conclu avec un promoteur.
Ainsi, le montant de la TVA grevant les services bancaires relatifs aux loyers versés par le crédit-preneur (promoteur)
au profit desdites Banques, peut bénéficier, en conséquence, du régime de la franchise de TVA au même titre que
l’équipement.
Toutefois, l’octroi des avantages suscités et subordonné aux deux conditions ci-après :
- Les acquisitions doivent s’opérer dans le cadre de l’investissement bénéficiant des avantages
ANDI.
- Elles doivent être effectuées dans le cadre d’un contrat de crédit-bail.
A ce titre, et compte tenu de l’importance des projets dont il s’agit, je vous demande de veiller de façon rigoureuse au
contrôle et au suivi des avantages suscités.

279
Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’exonération de la TVA des financements accordés dans le cadre
des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ?
Les dispositions de l’article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires (CTCA) constituent le fondement légal de
l’exonération en matière de TVA accordée pour les dons octroyés aux institutions publiques, qui peuvent revêtir la
forme de biens ou de marchandises ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et
services.
Dans les deux cas, l’exonération est accordée dans la limite des montants de financements alloués par les accords et
conventions.
Toutefois, dans le cas où l’accord ou la convention cadre prévoit qu’une partie de financement de ces opérations
s’effectue sur la contribution financière de la partie algérienne, celles-ci demeurent soumises à la TVA.
L’octroi de l’exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et conventions cadre portant
programmes de coopérations.
Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .
Les factures ainsi établies doivent :
Être libellées au nom des bénéficiaires en l’occurrence les départements ministériels, les institutions et les organismes
publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de l’exécution des opérations entrant dans ce cadre ;
Être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou, le cas échéant, par le directeur du
programme ;
Porter les références de la convention de financement spécifique.

Quelle est la modalité d’octroi de l’exonération de la TVA sur l’acquisition des équipements au profit des
activités de recherches scientifiques?
L’exonération de la TVA sur les opérations d’acquisition d’équipements (sur le marché local ou importés) dans le cadre
des activités de recherches scientifique et de développement technologique concerne les centres, établissements et
autres entités de recherche habilitées et agréées.
Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services fiscaux territorialement
compétents d’un certificat de conformité dont le modèle est joint au décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011), afin
d’établir une attestation d’exonération de la TVA (F21).
La liste des équipements ouvrant droits à l’exonération de la TVA est annexée à l’arrêté interministériel du 09/08/2012
Remarque
LES AVANTAGES FISCAUX ACCORDÉS AU DOMAINE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE :
Fixation à 10% du revenu ou du bénéfice imposable, dans la limite de cent millions de dinars (100.000.000 DA), du
montant à déduire, des dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de l’entreprise, sous
condition du réinvestissement du montant admis en déduction dans le cadre de cette recherche.
Les montants réinvestis doivent être déclarés à l’administration fiscale et également à l’institution nationale chargée du
contrôle de la recherche scientifique.
Les activités de recherche développement sont définies par un arrêté conjoint du ministre chargé des finances, du
ministre chargé de la recherche scientifique et du ministre sectoriellement compétent (Art. 171 du CIDTA).
Il à préciser que selon l’article 170 du même code, cette déduction est opérée au titre de l’exercice au cours duquel ces
dépenses ont été exposées.
Exonération permanente de la taxe foncière au profit des propriétés bâties appartenant aux établissements publics à
caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de l’enseignement, de la recherche scientifique. (Art.250
du CIDTA).
Exonération des droits de mutation par décès, les legs dont la valeur n'excède pas un million de dinars (1.000.000 DA)
opérés au bénéfice des institutions résidentes agréées de la recherche scientifique.
Ces legs doivent être déclarés à l'administration fiscale et à l'institution nationale chargée de contrôle de la recherche
scientifique (Art. 304bis du code de l’enregistrement).
Exonération de droits et taxes des équipements acquis sur le marché local ou importés destinés aux activités de la
recherche scientifique, au profit des centres, établissements et autres entités de recherche habilités et agréés.
La liste et les modalités de mise en œuvre seront fixées par voie réglementaire.

280
Décret exécutif n° 11-36 du 29.01.2011 (Article.72 de la LFC pour 2009).
LES AVANTAGES ACCORDES AUX INVESTISSEMENTS REALISES, PAR LES ENTREPRISES DU
SECTEUR INDUSTRIEL, DANS LE DOMAINE DE LA RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
Les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine de la recherche-développement
bénéficient, lors de la création d’un département recherche développement :
Pour les équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou importés, de l’exonération de
tout droit de douanes ou taxe d’effet équivalent et de toute autre imposition et de la franchise de TVA ;
Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.
LES AVANTAGES ACCORDES AUX INVESTISSEMENTS REALISES, PAR LES ENTREPRISES DU
SECTEUR INDUSTRIEL, DANS LE DOMAINE DE LA RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
Les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine de la recherche-développement
bénéficient, lors de la création d’un département recherche développement :
Pour les équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou importés, de l’exonération de
tout droit de douanes ou taxe d’effet équivalent et de toute autre imposition et de la franchise de TVA ;
Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.
LES AVANTAGES FISCAUX DESTINES AUX TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA
COMMUNICATION :
Bénéfice de l’application du taux réduit de 7 % de la taxe sur la valeur ajoutée pour les opérations d importations des
kits et modules destinés à l’assemblage des micro-ordinateurs en Algérie relevant des positions tarifaires n°
84.14.51.90 ,84.71.60.00, 84.71.70.00 , 84.71.90.00 , 84.73.30.00 , 85.18.21.00 , 85.28.41.00 , 85.28.51.00 , et
85.42.31.00 du TDA ( Art. 44 LFC2009).
Exonération de droits et taxes des équipements destinés au développement technologique, acquis sur le marché local ou
importés, au profit des centres, établissements et autres entités de recherche habilités et agréés.
La liste et les modalités de mise en œuvre seront fixées par voie réglementaire (Art.72LFC 2009).
Exonération de la TVA, des activités de création, de production et d’édition nationale d’œuvres et de travaux sur
supports numériques (Art.9 du CTCA).
Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, à compter de la date de promulgation de la loi de finances
complémentaire pour 2010 jusqu’au 31 décembre 2020, en faveur des :
- frais et redevances liés aux services d’accès fixe à internet ;
- frais liés à l’hébergement de serveurs web au niveau des centres de données (data centre) implantés en Algérie et en
DZ (point dz) ;
- frais liés à la conception et au développement de sites web ;
- frais liés maintenance et à l’assistance ayant trait aux activités d’accès et d’hébergement de sites web en Algérie (Art.
32 LFC 2010).

Quelles sont les conséquences au plan fiscal de la constatation d'une créance irrécouvrable ?
Lors qu'une créance douteuse ou litigieuse a fait l'objet d'une constatation régulière en perte de valeur et que celle-ci
s'avère définitivement irrécouvrable, les conséquences sur le plan fiscal sont les suivantes :
1. En matière d'impôt sur le résultat : Le montant inscrit au débit
du compte 654 « pertes sur créances irrécouvrables » est déductible du résultat imposable à L'IRG ou L'IBS de
l'exercice.
En matière de TVA :
Il conviendra de reverser la TVA ayant grevé l'achat ou la réalisation du produit dont la vente est définitivement
impayée en application de l'article 37 du code des TCA et de récupérer la TVA effectivement payée sur cette vente
impayée en application de l'article 18 du même code.

Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d’activité ?


Les personnes ou sociétés qui cessent d’être assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, sont tenues de joindre à leur
déclaration un état détaillé des stocks de marchandises qu’elles détiennent dans leurs usines, magasins ou dépôts.
Elles doivent reverser la taxe afférente aux marchandises en stock et dont l’imputation a déjà été réalisée. (art 58 du
CTCA)

281
Remarque1
Une régularisation de la déduction initiale doit être opérée dans le cas de la non conservation d’un bien amortissable
ouvrant droit à déduction pendant un délai de 05 ans.
En effet, lorsque l’évènement qui motive la régularisation (cession du bien, cessation d’activité, abandon de la qualité
de redevable) intervient pendant un délai de 05 ans, à compter de la date d’acquisition ou d’importation, le redevable
est tenu de reverser une somme égale au montant de la TVA initialement déduite diminuée d’un cinquième (1/5) par
année civile écoulée depuis le début de la période de régularisation.
Le reversement doit intervenir dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui au cours duquel s’est produit
l’acte qui le motive.
Toutefois, aucune régularisation n’est à opérer si le bien cesse définitivement d’être utilisé pour des cas
- De force majeure dûment établis
- Ainsi que les cessions de biens par les sociétés de crédit-bail en cas de levée d’option d’achat à terme par le crédit
preneur.
Exemple :
Soit un bien acquis en juin 2012 et qui a donné lors de son acquisition à une déduction de
TVA de 20.000.00.
- Si ce bien est cédé le 20 mai 2015 après son acquisition, le redevable doit procéder au reversement de la TVA calculée
comme suit :
TVA déduite en 2008 : 20.000.00
Délai de conservation du bien : 3 ans (2012-2013-2014-2015)
Taxe à reverser: 20.000 X 1/5 = 8.000.00
- Si ce bien est cédé en juillet 2016 (ou ultérieurement), pas de reversement.
La période de régularisation étant expirée.
Remarque importante
Au titre de 2016, vous allez recevoir certainement des lettres C n°2 ou C n°4, vous demandant soit de justifier ou une
proposition de redressement en matière de TAP, TVA et IBS ou IRG
De l’année 2012, année fiscalement qui arrive à prescription.
Sachez messieurs et mesdames que la prescription en matière de TAP et TVA droits réglés au comptant et IRG, IBS
dont le paiement est différé n’est pas le même.
En matière de l’IBS et de l’IRG, l’impôt au
Exemple2
Soit une entreprise ayant cessé son activité le 20.02.2015.
La déclaration dudit mois fait ressortir un crédit de TVA de 100.000 DA.
- Stocks de marchandises au 20.02.2015 - TVA déduite = 10.000 DA
Equipements amortissables :
- Machines acquises en Juillet 2014, soit deux ans d’utilisation - TVA déduite = 40.000
DA.
- Matériel de transport de marchandises acquis en Mars 2010, soit six ans d’utilisation.
TVA déduite = 25.000 DA
- Véhicule de tourisme : TVA déduite = 20.000 DA.
Calcul du remboursement :
- Crédit détenu : 100.000 DA
- TVA à régulariser : 54.000 DA
Stock : 10.000 DA
Equipement : 40.000 X 3/5 = 24.000 DA
Véhicule de tourisme : 20.000 DA
54.000 DA
Crédit à rembourser :
100.000 DA – 54.000 DA = 46.000 DA.
Exemple 2

282
Soit une entreprise ayant cessé son activité le 20.02.2015, la déclaration dudit mois fait apparaître un crédit de TVA de
50.000 DA.
- TVA sur marchandises détenues en stock au
20.02.2015 = 30.000 DA.
- Equipement figurant à l’actif.
- Machines acquises en Février 2013, soit trois ans d’utilisation
- TVA déduite:35.000 DA.
- La cession de cette machine a donné lieu à une plus value que le contribuable n’a pas déclaré.
- Véhicule de transport de personnel : TVA déduite : 15.000 DA.
Calcul du remboursement
- Crédit détenu : 50.000 DA
- TVA à régulariser : 59.000 DA
- Stock : 30.000 DA
- Equipement : 35.000 X 2/5 = 14.000 DA
- Véhicule de tourisme : 15.000 DA
59.000 DA
Crédit à rembourser : Néant
50.000 DA – 59.000 DA = -9.000 DA.
Le solde étant débiteur, le contribuable est tenu de verser cette somme au Trésor Public.
La plus value réalisée par le contribuable à l’occasion de la cession d’un élément de l’actif doit faire l’objet d’une
régularisation par voie de rôle suivant la procédure contradictoire.
Remarque :
Le montant du crédit demandé en remboursement ne peut être reporté sur la déclaration
G n°50 qui suit celle qui fait apparaître ledit crédit.
Dans le cas où cette obligation n’est pas respectée, l’Administration Fiscale procèdera elle-même à la suspension du
crédit demandé en remboursement.
Réglementation
- Les entreprises éligibles au remboursement:
Ne sont éligibles au remboursement de crédits de TVA que les entreprises qui se trouvent en situation de crédit de TVA
dont l’origine relève du champ d’application de l’article
50 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires, à savoir:
- Les exportations.
- Les opérations réalisées en hors taxes à destination des entreprises bénéficiaires de la franchise de taxes ou de
l’exonération de la TVA.
- La différence de taux de la TVA (taux réduit sur ventes, taux normal sur achats).
- Cessation d’activité.
Service destinataire de la demande:
Direction des Impôts de Wilaya.
Délais:
Avant le 20 du mois qui suit le trimestre au terme duquel le crédit est constaté.
Pièces à joindre à la demande :
- Copies des trois déclarations G50 du trimestre civil.
- Mandat, si le signataire n’est pas le redevable lui-même.
- Relevés de factures d’achats.
- Copies des factures d’achats.

Comment l’incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l’ANDI peut elle être levée et Comment calculer la
TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai réglementaire ?
L’incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l’ANDI n’est levée qu’après expiration du délai réglementaire de
cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date d’établissement de l’attestation d’autorisation d’achat en
franchise de TVA des biens en question.

283
Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l’expiration de ce délai, il doit produire
une attestation délivrée par l’Administration des Impôts certifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule et
portant la mention « destinée à la levée de l’incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ».
Une attestation similaire est à délivrer par l’administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes
exigibles.
Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des dispositions de l’article 38 du Code
des Taxes sur le Chiffre d’Affaires (CTCA) qui prévoit que le défaut de conservation d’un bien amortissable ayant
ouvert droit à la déduction ou l’abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans
suivant la date d’acquisition ou de création , oblige l’entreprise de reverser la TVA proportionnellement au nombre
d’années restant à courir
Remarque
N° 2374 MF/ DGI/DOF/SDOF/B2.du 07 décembre 2005
Objet : Acquisition de véhicules sous régime privilégié.
- Mention de l’incessibilité.
Référence : Instruction N°05/22 du 19/10/2005, émanant du Ministère de l’Intérieur et des collectivités Locales.
J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-joint, copie de l’instruction visée en référence par laquelle, le Ministère de
l’Intérieur et des Collectivités
Locales enjoint aux walis de s’abstenir d’immatriculer les véhicules acquis sous le régime privilégié dans le cadre du
développement de l’investissement (ANDI) en cas de cession.
A cet égard, je vous précise que les services fiscaux, à l’effet de mettre en oeuvre cette disposition, doivent apposer la
mention d’incessibilité telle que définie dans l’instruction sur les attestations de franchises TVA relatives aux
acquisitions de véhicules dans le cadre de l’ANDI.
Pour ce faire, les DIW doivent faire confectionner, dés réception de la présente note, des cachets portant la mention «
Incessibilité du véhicule dune durée de 05 ans » en langue nationale (cf. instruction version originale)
La levée de l’incessibilité s’effectue conformément à la législation en vigueur soit :
- Expiration du délai de 05ans.
- Reversement de la TVA au prorata du délai de détention.
Lorsque ces conditions sont réunies, l’inspection des impôts délivre aux concernés une attestation établie sur le modèle
« 930 » certifiant le reversement de la TVA et portant la mention « destinée à la levée de l’incessibilité par les services
de la wilaya –DRAG ».
Il vous est demandé de hâter la diffusion de la présente note et de l’instruction susvisée à vos services de base respectifs.
Remarque2
N° 05/22 /DGLPAJ/DECPB/SDECB/2005 du 19 octobre 2005
Objet : A/S Immatriculation de véhicules acquis dans le cadre de la réalisation de projets d’investissement.
Il a été porté à ma connaissance par l’Agence Nationale du Développement de l’Investissement, de la problématique
relative à la non inscription de la mention d’incessibilité lors de l’immatriculation des véhicules acquis dans le cadre du
développement de l’investissement au niveau des services concernés de la wilaya (Direction de la Réglementation et
des Affaires Générales).
En effet, l’article 09 de l’ordonnance 01/03 du 20 Août 2001 relative au développement de l’investissement fixe
l’application du taux réduit en matière de droits de douane pour les équipements importés et entrant directement dans la
réalisation de l’investissement.
En outre, l’article 11 alinéa 04 de l’ordonnance suscitée prévoit la franchise de la TVA pour les biens et services
entrant directement dans la réalisation de l’investissement (notamment pour les véhicules) qu’ils soient importés ou
acquis sur le marché local.
1)- LES MODALITES D’INSCRIPTION DE L’INCESSIBILITE :
L’inscription de la mention de l’incessibilité (du véhicule), lors de son immatriculation par les services concernés de la
wilaya (DRAG), est effectuée sur la base d’une décision émanant de l’administration des douanes et de l’administration
des impôts.
En sus des pièces constitutives du dossier de demande de l’immatriculation du véhicule, celui-ci comprend
également les pièces suivantes :

284
1)- Une copie de la décision d’octroi d’avantages délivrée par l’Agence Nationale du Développement de
l’Investissement.
2)- Dans le cas où le véhicule est importé, le demandeur doit présenter le modèle 846 délivré par l’administration des
douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d’une durée de 05 ans » et la date d’effet de la
mesure.
- dans le cas où le véhicule est acquis auprès d’un concessionnaire de véhicules agréé sur le Territoire National, il est
exigé du demandeur de présenter, selon le cas le certificat de vente délivré par le concessionnaire ou le modèle 846
délivré par l’Administration des Douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d’une durée de 05
ans » et la date d’effet de la mesure.
- dans le cas où le véhicule est acquis auprès d’un producteur implanté sur le Territoire National (usine de montage ou
de production automobile), il est exigé du demandeur de fournir une attestation de franchise de la TVA délivrée par
l’Administration des Impôts (inspection des impôts territorialement compétente), qui doit comporter la mention «
incessibilité du véhicule d’une durée de 05 ans » et la date d’effet de la mesure.
Sur la base de ce dossier, il appartient aux services concernés de la wilaya (DRAG) de prendre les mesures suivantes :
1)- Inscrire la mention d’incessibilité sur un registre spécial ouvert à cet effet, et qui sera dénommé « registre
d’incessibilité des véhicules acquis dans le cadre du développement de l’investissement ».
2)- Délivrer la carte grise en portant obligatoirement la mention « incessibilité pour une durée de 05 ans » et la date
d’effet de l’incessibilité et la date de la fin de l’incessibilité du véhicule.
Après l’accomplissement des formalités susvisées, les services concernés de la wilaya (DRAG) informent l’Agence
Nationale du Développement de l’Investissement (ANDI), l’Administration des Douanes (direction régionale
territorialement compétente) et l’Administration des Impôts (direction des Impôts de wilaya territorialement
compétente), de la confirmation de l’opération de l’inscription de l’incessibilité sur la carte grise de l’intéressé
bénéficiaire des avantages liés à l’investissements.
2)- LA LEVEE DE L’INCESSIBILITE :
L’incessibilité est levée par les services concernés de la wilaya (DRAG) après expiration du délai réglementaire inscrit
sur la carte grise et le registre susvisé.
Dans ce cas, ces services informent l’Agence Nationale du Développement de l’Investissement, l’Administration des
Douanes et l’Administration des Impôts.
Dans le cas où le bénéficiaire de l’incessibilité décide de procéder à la vente du véhicule avant le délai
réglementaire d’incessibilité fixé dans cette instruction, il doit produire :
1)- Une attestation délivrée par l’Administration des Impôts justifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule.
2)- Une attestation délivrée par l’Administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles.
Ces deux attestations doivent porter la mention « destinée à la levée de l’incessibilité par les services concernés de la
wilaya –DRAG-».
A cet effet, je vous demande de veiller à la mise en oeuvre stricte et le suivi des prescriptions de cette instruction, qui
sont liées étroitement au développement de l’investissement dans notre pays et m’informer de toutes difficultés
rencontrées dans ce domaine.

La TVA initialement déduite pourra telle faire l’objet de réintégration, donc remise en cause ?
La TVA initialement déduite peut faire l’objet de réintégration dans les cas ci –après :
(art 37 et 38 du C.T.C.A)
La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeure dûment établie résultant de circonstances présentant les
caractères d'extériorité, d'imprévisibilité et d’irrésistibilité ;
Lorsque l’opération n’est pas effectivement soumise à la TVA ;
Lorsque l’opération est définitivement considérée comme impayée ;
Le défaut de conservation d’un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l’entreprise pendant une
durée de 5 (cinq) ans, ou l’abandon de la qualité de redevable de la TVA.
La déduction initialement opérée est également remise en cause lorsqu’il est constaté que la facture établie porte sur
une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.
N°1281MF/DGI/DCTX/SDCTX.TVA/B1 du 4 septembre 2004
Objet : Attestations d’exonération et de franchise de TVA non conformes- Rappel de taxe.

285
Référence : - Articles 9 et 42 du CTCA.
- Circulaire N°26 MF/DGI/LF.98 du 31.03.1998.
L’attention de l’administration centrale a été attirée sur de nombreux recours contentieux formulés par des redevables
de la TVA en leur qualité de fournisseurs de biens, produits ou services ayant fait l’objet de rappels de droits en matière
de TVA, conséquemment à la remise en cause des attestations présentées pour justifier leurs chiffres d’affaires réalisés
en exonération de TVA.
Les attestations rejetées sont celles remises aux fournisseurs par leurs clients :
- Bénéficiaires de l’exonération de TVA au sens de l’article 9 du code des TCA dont les opérations d’achats de produits,
biens ou services doivent être couvertes par des attestations d’exonération y relatives ;
- Bénéficiaires de contingents d’achats en franchise de TVA visés à l’article 42-1.2 et 3 du code des TCA, ou du régime
de la franchise de taxe prévue dans le cadre de l’ANDI/ANSEJ.
Aussi, lors de divers contrôles effectués par les services, il a été relevé que des attestations régulièrement établies
présentées par les fournisseurs portaient sur des opérations n’ouvrant pas droit à ces avantages ;
Dans ce cas précis les services d’assiette ont procédé à des régularisations au titre de la TVA, lesquelles ont été opérées
à l’encontre des fournisseurs, alors que leurs clients, qui ont délivré ces documents, ne sont nullement inquiétés ou
poursuivis.
Pour le traitement des cas développés ci-dessus, il vous est prescrit nonobstant la qualité de redevable conférée à ces
fournisseurs de ne plus mettre à leur charge les rappels de TVA.
Seuls, les bénéficiaires de ces avantages, à savoir les clients, ayant délivré lesdites attestations, devront être recherchées
en paiement des droits rappelés.
Au plan contentieux, les rappels de TVA mis à la charge des fournisseurs requérants devront être abandonnés.
Pour ce faire, les gestionnaires des services d’assiette dont relèvent les fournisseurs détenteurs d’attestations non
conformes, sont tenus de transmettre à la DIW de tutelle, pour chacun des cas qui se présenterait, un rapport
circonstancié appuyé d’une copie de l’attestation non validée, lequel dossier devra être adressé aux fins de
régularisation à la DIW compétente dont relève le bénéficiaire de l’avantage.
Par ailleurs, il est signalé que les attestations falsifiées présentées par les fournisseurs ne sont pas concernées par les
prescriptions de cette note.
Les rappels de TVA correspondant mis leur charge, par le rejet des chiffres d’affaires déclarés en exonération, seront
maintenus jusqu’à intervention de la décision de justice.
Vous voudrez bien, veiller à l’application des instructions qui précèdent et me faire part en temps opportun, des
difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution.
Note n° 408/2016 du 03/01/2016
Objet : remise en cause de La TVA initialement déduite
Outre les cas de reversement de la taxe sur la valeur ajoutée déduite, prévues aux articles 37 et 38 du C.T.C.A, à
savoir :
- La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeur ;
- Lorsque l’opération n’est pas effectivement soumise à la TVA ;
- Lorsque l’opération est définitivement considérée comme impayée ;
- Le défaut de conservation d’un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l’entreprise pendant une
durée de 5 (cinq) ans, ou l’abondant de la qualité de redevable de la TVA.
La déduction opérée doit être également remise en cause lorsqu’il est constaté que la facture établie porte sur une
transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.
Par contre, un redevable client ne peut être recherché pour un rappel en la matière lorsqu’il a respecté les conditions
générales de déduction de la TVA (ci-après) :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l’activité du client ;
- La déduction a pris naissance dès l’exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et
encaissement pour les prestations de services, autres cas d’exigibilité sont précisés à l’art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies,
conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05).

286
L’exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?
L’exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite de la prescription quadriennale, la déduction de
la TVA non déclarée sur le relevé G 50
La taxe dont la déduction a été omise, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu’au 20 décembre de
l’année qui suit celle de l’omission.
Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante
Cette tolérance n’est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d’une erreur ou d’une omission
involontaire de la part du redevable relative à quelques factures seulement.
Ainsi, si l’absence de déclaration de la TVA est commise d’une manière répétitive sur un ou plusieurs exercices et
qu’elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considérée comme un acte volontaire qui justifie l’exclusion de
la déduction.

La TVA sur achat d’un véhicule de tourisme est –t’elle déductible ?


Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l’acquisition de véhicules de tourisme et de transport de
personnes, n’est accordé que lorsque ce dernier constitue l’outil principal de l’exploitation (achat revente à l’état neuf –
location de véhicules-transport public de voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (Art 41 du CTCA)
Remarque
Article 41
Modifie par les articles 23 de la loi de finances 2001, 14 de la loi de finances complémentaire 2001, 25 de la loi de
finances 2005 et 32 de la loi de finances pour 2007.
Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé :
2)- les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal d'exploitation de
l'entreprise assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée ;

Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?


Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des articles 29 et suivants
du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies :
Avoir la qualité de redevable ;
La déduction doit être opérée dans le cadre de l’activité du client ;
La déduction a pris naissance dès l’exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et
encaissement pour les prestations de services, autres cas d’exigibilité sont précisés à l’art 14 du C.T.C.A) ;
Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies, conformément
au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05)
Remarque1
La déduction de la TVA n’est pas admise dans le cas de factures acquittées en espèces et lorsque le montant de la
facture n’excède pas 100.000 DA par opération taxable libellée en espèces. (Art 32 LF 2011).
Il est limité aux seuls assujettis réalisant des opérations de livraison ou de prestations taxables.
Toutefois, ce droit est étendu aux personnes réalisant des opérations d’exportation exonérées ou de vente en franchise
de taxe.
Ce droit à déduction, dont ne bénéficient que les assujettis à la TVA, concerne aussi bien la taxe ayant grevé les
marchandises, matières premières, les frais généraux que les investissements meubles ou immeubles (installation de
magasin, d’entrepôt, véhicules, machines, matériels, etc.).
Néanmoins, il est essentiel que la TVA déduite se rapporte à des opérations concernant l’activité professionnelle de
l’assujetti.
Nonobstant les dispositions de l’article 31.bis du C.T.C.A, les redevables consolidant leurs comptes au niveau de la
société mère dans les conditions prévues à l’article 138 bis du C.I.D.T.A, peuvent déduire, dans les mêmes conditions,
la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les biens et services acquis par ou pour leurs diverses sociétés membres du
groupe (art 18 LFC 2009).

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L'article 29 du code des T.V.A autorise la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les éléments du prix
d'une opération passible de cette taxe.
La T.V.Ane peut être déduite que dans la mesure ou elle a été facturée par le fournisseur, le prestataire de services,
l'entrepreneur ou décomptée par le service des douanes. Il s'agit là principe fondamental qui ne saurait admettre aucune
exception
Remarque2
Le droit de la déduction n'est pas automatique, puisqu'en vertu de l'article 32 du code des T.C.A, la déduction de la taxe
n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits, objets ou services ayant supporté la taxe, sont
utilisés dans une opération effectivement soumise à la T.V.A
En d'autres termes, si les matières premières, produits, objets ou services acquis en T.V.A perçue ne sont pas utilisés,
soit en l'état, soit après transformation, dans une opération donnant lieu obligatoirement à une imposition à la T.V.A,
les redevables concernés ne doivent pas récupérer cette taxe.
Dans l'hypothèse ou il ont déjà pratiqué cette déduction, ils doivent la reverser à l'occasion de la prochaine déclaration
de chiffres d'affaires.
Remarque3
Cette disposition désignée sous le nom de «Règle du boutoir» trouve également sont application dans le cas prévu
l'article 34 du code des T.C.A, qui précise que: Sauf en cas d'exportation ou de livraison de bien et services dont
l'acquisition ou l'importation en franchise est autorisée, la déduction précitée ne peut aboutir à un remboursement,
même partiel de la taxe.
L'application de la règle du boutoir implique que, sauf en cas d'exportation ou de livraison de biens et services dont
l'acquisition ou l'importation en franchise est autorisée, les assujettis à la T.V.A ne peuvent ne jamais obtenir la
restitution de la taxe qu'ils n'ont pas la possibilité d'imputer.
Les cas de remboursement de la T.V.A, à savoir: Exportation, livraison en franchise et cessation d'activité, sont prévus
par les dispositions de l'article 50 du code des T.C.A
Par ailleurs, l'article 37 du code des T.C.A prévoit les cas au titre desquels la T.V.A déduite doit être réservée.
Remarque4
Entreprises liées par contrats pour la réalisation de marches:
Dans le cadre de marchés de travaux conclus entre deux entreprises, et lorsque le maître de l'ouvrage importe ou achète
localement, en son nom, tout ou une partie des fournitures prévues dans le contrat, la T.V.A réglée en douane ou au
fournisseur local, ouvre droit à déduction chez l'entreprise qui a réalisé l'ouvrage.
Ce transfert autorisé par l'article 35-I du code des T.C.A permet d'éviter la double imposition des fournisseurs
Pour une application pratique et en vue d'éviter les éventuelles fraudes, le maître de l'ouvrage devra soumettre, avant le
transfert, un dossier comportant l'ensemble des factures et documents justificatifs de la T.V.A réglée, à l'inspection des
impôts dans le ressort territorial duquel il est situé.
Le service concerné devra, après vérification, apposer sur chacun des documents présentés, un signe distinctif de
l'opération de transfert opéré.
Il délivrera, à l'issue de ces opérations, une attestation en double exemplaire justifiant du montant exact transférable,
l'une de ces attestations sera jointe au relevé T.V.A, la seconde sera classée comme pièce justificative de la
comptabilisation opérée opéré par le maître de l'ouvrage.
Cette attestation doit porter la mention suivante:
Je soussigné............Directeur Financier de l'Entreprise............
...............dont le siège est à ..........autorise le transfert de la
T.V.A d'un montant de ............., au profit de l'entreprise........
..............................................................................................
Date .. /.. /..
Signature et cachet
Remarque5
Fusion, scission, apport en société ou transformation de la forme juridique d'une entreprise:
L'article 35 II du CTVA permet le transfert du droit à déduction de la T.V.A ou du reliquat à T.V.A lorsqu'il s'agit de
fusion de deux entreprises, de la scission, c'est à dire l'éclatement d'une entreprise en deux ou plusieurs autres ,ou

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lorsqu'il y a apport à une société par une autre société ou, enfin lorsqu'il y a transformation de la forme juridique d'une
entreprise.
Ceci équivaut au transfert du droit à déduction, acquis par une entité déterminée, une autre entité distincte de la
première.
Il est à noter que ce transfert de droit à déduction trouve sa justification dans le fait que la continuité de l'activité
assujettie à la T.V.A est assurée, malgré l'extinction de l'entité juridique ancienne et l'apparition d'une nouvelle entité.
Il va de soi que la nouvelle entité doit s'engager à acquitter la T.V.A au fur et à mesure
Des opérations taxables qui seront réalisées.
Remarque6
Les entreprises qui prennent la qualité d'assujetties à la T.V.A soit obligatoirement soit par option, bénéficiant à la date
de leur assujettissement, d'un crédit départ sur les stocks des matières premières, emballages et produits ouvrant droit à
déduction, ainsi que sur les biens neufs amortissables et non encore utilisés à la date d'assujettissement, conformément
aux dispositions de l'Article 36 du code des T.C.A
Ce crédit de taxe doit être justifié par la production de factures ou de relevés de factures portant mention distincte de la
taxe effectivement acquittée, pour les achats locaux et pour les importations, outre les factures, un exemplaire de la
déclaration en douane ou à défaut la facture du transitaire.
Ce crédit est apuré par imputation sur le montant de la taxe due au titre de la première déclaration du chiffre d'affaires
souscrites ou à défaut reporté jusqu'a son apurement intégral.
Remarque7
Il permet la déductibilité de la T.V.A ayant grevé les biens amortissables acquis pour les besoins de l'exploitation.
Condition générales d'application de déduction:
Les biens donnant leu à l'amortissement doivent être acquis à l'état neuf ou rénové sous garantie.
Par état neuf il faut entendre tous les biens qui, sorties de leur cycle de production par suite d'une vente ou d'une
livraison à soi même réalisé par les producteurs, n'ont fait l'objet d'aucune utilisation ou de réemploi.
Par bien rénové, il y a lieu d'entendre les biens usagés remis à l'état neuf et dont le bon fonctionnement est garantie par
le rénovateur (producteur)ou le assujetti.
En ce qui concerne les biens rénové importés, la garantie du bon fonctionnement ne doit pas pose de problème
particulier puisque le document doit être présente obligatoirement par l'importateur au service des douanes lors de leur
dédouanement.
Pour les mêmes biens acquis localement, la garantie de rénovation doit être justifiée par le vendeur ou rénovateur
(producteur).
Tous les documents justificatifs se rapportant aux biens neufs ou rénovés doivent être conservé par l'assujetti dans le
délais légal et présenté a toute acquisition du service d'assiette, aux fins de contrôle à posteriori.
Condition de fonds:
Les biens amortissables ouvrant droit à déduction doivent être affectés à l’opération suivante:
Réalisation d'opérations soumise à la T.V.A
Production de biens destinés à l'exportation ou à une opération bénéficiant du régime de la franchise de taxe.
Il en découle qu'a l'exclusion des biens, services matières, immeubles et locaux visé a l'article 41 du code des T.C.A,
T.V.A ayant grevé tout les autres biens amortissables, ouvre droit à déduction dans les conditions définis à l'article 38
du même code.
Condition de forme:
Les biens en cause doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient, diminué de la taxe déduite.
Les dits biens doivent être conservés dans le patrimoine du redevable pendant une période de cinq (05) années révolue,
à compter de leur date d'acquisition.
En cas de cessation d'activité, de cession à titre onéreux ou gratuit du bien ou d'abandon de la qualité de redevable à la
T.V.A, L'assujetti est tenu de réserver la taxe initialement déduite et proportionnellement au nombre d'années restant à
courir.
1er exemple:
Un redevable qui aurait acquis un bien amortissable ouvrant droit à déduction en mois de mars 2000, pour lequel il
aurait payé une T.V.A d'un montant de 5000 DA.
Si le pourcentage de déduction était de 100%, il aurait déduit l'intégralité de cette taxe.

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Si ce bien est conserve dans son patrimoine pendant une période supérieur à cinq exercices,
la déduction opérée est définitive et ne donne lieu à aucune régularisation.
Par contre, si le redevable cède ce bien le 20 juin 2001, il doit procéder au reversement des 3/5 de la taxe initialement
déduite, étant entendu que ce versement est calculé en fonction du nombre d'annuités restant à courir sur cette période
de cinq (05) années (l'année d'acquisition et l'année de cession étant comptée chacune pour une année).
Taxe déduite en 2000 5 000 DA
Bien utilisé pendant 02 ans, soit 200-2001
5 000 x 3/5 DA
Calcul de la taxe à reverser 3 000 DA
2éme exemple:
Soit un bien acquis le 31 mai 2000, avec une T.V.A déductible de 20.000DA (pourcentage de déduction 100%) et
revendu le 15 avril 2001.
La cession ayant eu lieu le 15 avril 2001, le nombre d'année ou fractions d'année écoulées depuis la date d'acquisition
est de 02 années(de mai à décembre 2000 et de janvier à avril 2001).
L'entreprise doit reverser : 20 000 x 3/5 = 12.000 DA
Par ailleurs, il est à signaler qu'en cas de cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable, cette
régularisation doit être opérée le cas échéant par voie de titre de constatation délivré par le service.
En application de ce qui précède, les redevables concernés doivent aviser les services dont ils relèvent, de la cession de
tout bien amortissable sujet à régularisation, au moyen d'une déclaration comportant toutes les indications utiles quant à
la nature du biens cédé (date d'acquisition, date de cession, T.V.A payée sur l'achat, T.V.A déduite initialement et
décompte de la T.V.A à reverser).
Toutefois, en cas de cession (vente) d'un bien meuble amortissable avant toute utilisation, il est admis pour permettre le
transfert du droit à déduction que le cessionnaire facture la taxe au nouvelle acquéreurs sans pour autant être tenu à
reverser celle déjà déduite. De plus, si la déduction à porté seulement sur une partie de la taxe payée à l'achat (respect
de la règle du prorata), l’assujetti aura le droit d'effectuer une déduction complémentaire résultant de la différence entre
la taxe la taxe facturé et la taxe déduite.
Par ailleurs, lorsque pour des raisons de force majeur tels que le vol ou un sinistre par exemple, un bien donnant lieu à
amortissement devient inutilisable, aucune réintégration n'est opérée et la déduction est définitive.
Compte tenu de sa portée, la notion de force majeure gagne à être définie dan son sens exact.
Ainsi, un vol ou un incendie qui aurait pu être évité ne constitue pas un cas de force majeure, toutes les conditions de
preuve doivent être réunies
Remarque8
Calcul du prorata:
La déduction de la T.V.Aayant grevé les biens amortissables n'étant pas intégrale dans les cas, le législateur à fixe la
modalité de calcul dans l'hypothèse ou les redevables n'acquittent pas la T.V.A sur la totalité de leur affaires. Ainsi, le
montant de la taxe dans la déduction est autorisé est réduit selon le pourcentage appelé Prorata, résultant du rapport
entre:
Dune part, au numérateur:
Le chiffre d'affaires soumis à la T.V.Aen toutes taxe comprise
Le chiffre d'affaires afférent à l’exportation de produits passible de cette taxe.
Le chiffre d'affaires réalisé en franchise de la taxe.
Il est précisé à cet égard que les chiffres d'affaires ayant traits aux exportations et aux livraisons en franchise doivent
être majorés de la T.V.Adont le paiement n'est pas exigé.
Cette majoration ne doit intervenir que pour les seuls produits qui serait normalement taxables, s'ils n'étaient pas
exportés ou livrés en franchise.
D'autre part, au dénominateur:
Les sommes portées au numérateur, majorées du montant du chiffre d'affaire provenant d'affaire exonérées ou situées
hors du champ d'application de la T.V.A .
Le pourcentage, ainsi dégagé est arrondi à l'unité immédiatement supérieure. En autres termes, lorsque le résultat du
calcul donne par Exemple 99,12% ou 64,56% le pourcentage peut être arrêté respectivement à 100% ou 65%.
Remarque:

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Les sommes ne doivent pas figurer ni au numérateur, ni au dénominateur:
Les livraisons à soi même imposable à la T.V.A
Les cessions d'éléments d'actifs.
Les opérations n'ayant pas de caractère commercial.
Les remboursements de frais non imposable (frais de transport avancés pour le compte de l'acheteur).
Entreprises englobant des secteurs d'activité différents:
Pour chaque entreprise, les chiffres d'affaires retenus pour la détermination du pourcentage de déduction défini ci-
dessus, sont ceux réalisés par l'entreprise pour l'ensemble de ses activités.
Cependant, l'administration peut exceptionnellement, autoriser ou obliger les redevables englobant des secteurs
différents, à déterminer leur pourcentage de déduction distinctement pour chaque secteur d'activité.
Dans cette éventualité, chaque secteur d'activité est considérer comme une entreprise distinct.
D'une manière générale aucune dérogation au régime des droits commun (pourcentage unique) ne peut être envisagé,
lorsque pour l'entreprise considérer dans son ensemble, les divers opérations qu'elles effectuent, relève d'une même
fonction économique. L'expression
Fonction économique désigne la diverse activité exercée en faite par une même personne pour mettre un produit à la
disposition du consommateur ou deb l'utilisateur.
Ainsi ne peuvent être autorisés à opter:
Les industriels dont l'activités est limitées au traitements des produits agricoles et de la pêche (huilerie,
conserverie)quel que le régime fiscal de produits et sous produit obtenus.
Les industriels effectuant de l’opération taxable et des opération exonérées, des lors que ces opérations résultent d'une
même technique (même technique, même outillage, même procédé, etc).
En revanche, des dérogations aux droits communs peuvent être admises lorsqu'une même entreprise effectue deux ou
plusieurs fonctions économiques différentes, quelque soit le régime fiscal applicable à ces opérations.
Ainsi, les entreprises peuvent être autorisées à adopter plusieurs pourcentages qui:
-D'une part fabriquent ou extrait des produits ou effectuent des travaux immobiliers,
-D'autre part, revendent en état des produits même s'ils sont de même nature ou encore rendent des services sans lien
direct avec leur première activité.
Exemple:
1er secteur: extraction de matériaux de construction, travaux publics et location de matériels de travaux publics.
2éme secteur: Transport public de marchandise par camion et location de véhicules de transport public.
Modalité de fractionnement de l'activité:
Les entreprises adoptant un pourcentage distinct par secteur d'activité, doivent dans les 30 jours à compter de leur
décision, en faire par écrit la déclaration à l'inspection des impôts dont elles dépendent.
Cette déclaration est indépendante de celle concernant les pourcentages de déduction.
4. Régularisation dans le temps:
Aux termes de l'article 40 du code des T.C.A, les redevables sont tenu de communiquer chaque année, avant le 31 mars,
à l'inspection qui les exerce, le ou les pourcentages de déduction provisoire qu’ils appliquent pendant l'année en cours
et les éléments globaux utilisés pour leur détermination.
A la fin de chaque année civile, ils déterminent le pourcentage de déduction tel qu'il se dégage des opérations réalisées
au cours de la dites année, sur l'imprimé prévu à cet effet.
Si le pourcentage ainsi dégagé se révèle inférieur ou supérieur de plus de cinq centièmes aux pourcentages initiaux, une
régularisation doit intervenir, au plus tard le 20 mars de l'année suivante, en fonction du pourcentage réel.
Cette révision donne lieu d'un reversement au trésor, de l'excédent de la taxe déduite dans le cas ou le pourcentage est
inférieur de plus de 5 points aux pourcentages initial, ou ouvre droit à une déduction complémentaire, s'il est supérieur.
Exemple:
En l'an 2000, une entreprise achète des biens amortissables pour une valeur de 50.000 DA la T.V.A facturée s'élève à
5000 DA
Le pourcentage initial applicable à l'année 2000 étant de 80%, elle déduit:
5000 x 80%=4000 DA
Le pourcentage réel, déterminé d'après les opérations réalisées en l'an 2000 s'élevant à 92%, fait apparaître une
variation en hausse qui excède 5% et permet à l'entreprise d'obtenir une déduction complémentaire.

291
Sur la base du pourcentage réel de l'année 2000 la déduction globale aurait été de: 5000 x 92%=4600 DA
L'entreprise peut en conséquence, bénéficier d'une déduction complémentaire de:
4600-4000= 600 DA
Remarque9
Aux termes de l'article 40 du code des T.C.A, les redevables sont tenu de communiquer chaque année, avant le 31 mars,
à l'inspection qui les exerce, le ou les pourcentages de déduction provisoire qu'il appliquent pendant l'année en cours et
les éléments globaux utilisés pour leur détermination.
A la fin de chaque année civile, ils déterminent le pourcentage de déduction tel qu'il se dégage des opérations réalisées
au cours de la dites année, sur l'imprimé prévu à cet effet.
Si le pourcentage ainsi dégagé se révèle inférieur ou supérieur de plus de cinq centièmes aux pourcentages initiaux, une
régularisation doit intervenir, au plus tard le 20 mars de l'année suivante, en fonction du pourcentage réel.
Cette révision donne lieu d'un reversement au trésor, de l'excédent de la taxe déduite dans le cas ou le pourcentage est
inférieur de plus de 5 points au pourcentages initial, ou ouvre droit à une déduction complémentaire, s'il est supérieur.
Exemple:
En l'an 2000, une entreprise achète des biens amortissables pour une valeur de 50.000 DA la T.V.A facturée s'élève à
5000 DA
Le pourcentage initial applicable à l'année 2000 étant de 80%, elle déduit: 5000 x 80%=4000 DA
Le pourcentage réel, déterminé d'après les opérations réalisées en l'an 2000 s'élevant à 92%, fait apparaître une
variation en hausse qui excède 5% et permet à l'entreprise d'obtenir une déduction complémentaire.
Sur la base du pourcentage réel de l'année 2000 la déduction globale aurait été
de:5000x92%=4600 DA
L'entreprise peut en conséquence, bénéficier d'une déduction complémentaire de:4600-4000= 600 DA
NB : Mécanisme de déduction :
A chaque transaction, la taxe sur la valeur ajoutée, calculée sur le prix du bien ou du service au taux qui lui est propre,
est exigible, déduction faite de la TVA qui a grevé le coût des divers éléments constitutifs du prix.
Exemple 1:
Un bien a été fabriqué par un industriel «B» au moyen de matières premières qu’il a achetées à un autre fabricant «A»
pour le prix de 4000 DA hors TVA. La vente des matières premières est frappée d’un taux de TVA de 7%.
«B» a vendu le bien fabriqué au grossiste «C» pour 7000 DA hors TVA, et celui-ci le revend au détaillant «D» pour le
prix de 8000 DA hors TVA. La vente de ce bien est frappée d’un taux de TVA de 17%.
Le bien est vendu au détail par le commerçant «D» au consommateur pour le prix de 10.000 DA. «D» est un détaillant
assujetti à la TVA mais n’ouvrant pas droit à la déduction. A chacun des stades de circuits de production et de
commercialisation, la taxe due à l’État est calculée comme suit:
Vente de matières premières par A à B
La taxe s’élève à 4000 DA x 7% = 280 DA 280 DA
Vente du bien fabriqué par B à C
La taxe s’élève à 7000 DA x 17% = 1190 DA
Moins la taxe calculée sur 280 DA
les achats au premier stade 910 DA 910 DA
Vente du grossiste C au détaillant D
La taxe s’élève à 8000 DA x 17% = 1360 DA
Moins la taxe calculée sur 910 DA 450 DA
les achats précédents 450 DA
TOTAL : 1640 DA
Exemple 2 :
Une entreprise individuelle relevant de plein droit du régime réel d’imposition dépose mensuellement ses déclarations.
Son activité principale est l’achat revente.
Elle a réalisé au cours du mois de janvier 2010 les opérations suivantes :
• achat de matières premières : 50.000 x 7% = 3.500 DA
• achat d’un bien d’équipement : 100.000 x 17% = 17.000 DA
• frais de transport : 20.000 x 17% = 3.400DA

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• règlement d’une facture Sonelgaz : 10.000 x 7% = 700DA
• vente de produits : 70.0 0 0x1 7%=11 . 900DA
60.000 x 17% = 10.200DA
Au cours du mois de février 2010, l’entreprise a réalisé les opérations ci-après :
• achat d’un bien d’équipement : 60.000 x 17% = 10.200 DA
• vente de produits : 120.000 x 17% = 20.400 DA
Le calcul de la taxe due au titre des déclarations des mois de janvier et février s’effectue comme suit
- Déclaration du mois de janvier 2010 :
• le montant de la TVA collectée est égal à :
11.900 DA + 10.200 DA = 22.100 DA
• le montant de la TVA déductible est égal à :
3.500 DA + 17.000 DA +3.400 DA + 700 DA = 24.600 DA.
• le montant de la TVA à verser au Trésor :
22.100 - 24.600 = -2500 DA
- Déclaration du mois de février 2010 :
• le montant de la TVA collectée s’élève à :
20.400 DA (120.000 x 17%).
• le montant de la TVA déductible s’élève à : 10.200 (60.000 x 17%).
• le montant de la TVA à verser au Trésor :
20.400 - 10.200 = 10..200 DA.
• Report de la taxe déductible sur le mois suivant :
• 10.200 - 2.500 = 7.700
• Montant de la TVA à verser au trésor au titre du mois de février 2010 : 7.700 DA.
9-6 Les régularisations :
En principe, les déductions de TVA régulièrement opérées par un redevable présentent un caractère définitif.
Cependant, elles peuvent être remises en cause dans certains cas expressément et limitativement prévus par la loi et
donnent lieu au versement de la TVA déduite

Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?


Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée régie par le décret exécutif n°
10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail, le taux de la TVA qui
s’applique sur les commissions perçues est de 7% sans droit à déduction. (art 23-14 et 41-10 du CTCA).
Remarque
Article 23
Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9 %.
Il s'applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
NB : 9 % (taux réduit) pour les biens et services qui représentent un intérêt particulier sur le plan économique, social ou
culturel.
14)- les commissionnaires et courtiers dont l’activité est fixée par voie réglementaire ;
Article 41
Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé :
10)- les commissionnaires et courtiers ;

La TVA initialement déduite pourra telle faire l’objet de réintégration, donc remise en cause ?
Outre les cas de reversement de la taxe sur la valeur ajoutée déduite, prévues aux articles 37 et 38 du C.T.C.A, à
savoir :
- La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeur ;
- Lorsque l’opération n’est pas effectivement soumise à la TVA ;
- Lorsque l’opération est définitivement considérée comme impayée ;
- Le défaut de conservation d’un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l’entreprise pendant une
durée de 5 (cinq) ans, ou l’abondant de la qualité de redevable de la TVA.

293
La déduction opérée doit être également remise en cause lorsqu’il est constaté que la facture établie porte sur une
transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.
Par contre, un redevable client ne peut être recherché pour un rappel en la matière lorsqu’il a respecté les conditions
générales de déduction de la TVA (ci-après) :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l’activité du client ;
- La déduction a pris naissance dès l’exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et
encaissement pour les prestations de services, autres cas d’exigibilité sont précisés à l’art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies,
conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05).
Remarque
LA FACTURE
Toute vente de biens ou prestation de services effectuée entre les agents économiques doit faire l’objet d.une facture.
Le vendeur est tenu de délivrer la facture et l’acheteur de la réclamer.
Elle doit être délivrée dès la réalisation de la vente ou de la prestation de services.
Dans ses relations avec le consommateur, le vendeur doit obligatoirement délivrer la facture si celui-ci en fait la
demande.
La facture doit comporter les mentions, ci-après , se rapportant à l’agent économique :
1)-Mentions relatives au vendeur :
- Nom et prénom (s) de la personne physique ;
- Dénomination ou raison sociale de la personne morale ;
- Adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l’adresse électronique ;
- Forme juridique de l’agent économique et nature de l’activité ;
- Capital social, le cas échéant ;
-Numéro du registre du commerce ;
- Numéro d’identification statistique ;
- Mode de paiement et date de règlement de la facture ;
- Date d’établissement et numéro d’ordre de la facture ;
- Dénomination et quantité des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;
- Prix unitaire hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;
- Prix total hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;
- Nature et taux des taxes et/ou droits et/ou contributions dus, suivant la nature des biens vendus et/ou des prestations
de services réalisées.
- La taxe sur la valeur ajoutée n.est pas mentionnée si l’acheteur en est exonéré ;
- Prix total toutes taxes comprises, libellé en chiffres et en lettres.
2°) Mentions relatives à l’acheteur :
- Nom et prénom (s) de la personne physique ;
- Dénomination ou raison sociale de la personne morale ;
- Forme juridique et nature de l’activité ;
- Adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l’adresse électronique ;
- Numéro du registre du commerce ;
- Numéro d’identification statistique.
- Si l’acheteur est un consommateur, la facture doit mentionner son nom, prénom (s) et adresse.
La facture doit être revêtue du cachet humide et de la signature du vendeur, sauf lorsqu’elle est établie par voie
télématique tel que prévu par les dispositions de l’article 11 ci-dessous, étant entendu que ce dernier procédé ne peut
être utilisé lorsqu.il s’agit de règlement de dépenses publiques.
Toutefois, les agents économiques qui exercent des activités de service public et qui délivrent un nombre important de
factures les mettant dans l’impossibilité pratique de respecter l’obligation prévue à l’alinéa 1er du présent article, sont
autorisés à conserver la forme en usage de leur facture.

294
Le prix total, toutes taxes comprises, comprend, le cas échéant, tous rabais, remises ou ristournes accordés à l’acheteur
et dont les montants sont déterminés lors de la vente et/ou lors de la prestation de services, quelles que soient leurs
dates de règlement.
Il est entendu au sens des dispositions de l’article 5 ci-dessus par :
Remise :
Toute réduction de prix accordée par le vendeur en raison notamment de l’importance de la quantité des biens
commandés ou achetés et/ou de la qualité ou des spécificités de la profession de l’acheteur ou du prestataire de
services ;
Rabais :
Toute réduction de prix octroyée par le vendeur pour compenser un retard de livraison et/ou un défaut de qualité d’un
bien vendu ou la non-conformité d’une prestation de services ;
Ristourne :
Toute réduction commerciale accordée par le vendeur pour récompenser la fidélité d’un acheteur.
Elle se calcule sur le chiffre d’affaires hors taxes réalisé avec ce dernier au cours d.une période donnée.
Lorsque les frais de transport ne sont pas facturés séparément ou ne constituent pas un élément du prix unitaire, ils
doivent être énumérés expressément en marge de la facture.
Sont énumérés expressément sur la facture, les suppléments de prix et notamment les intérêts dus pour vente à terme et
les frais constituant une charge d’exploitation pour le vendeur tels que la rémunération d’intermédiaires, les
commissions, les courtages et les primes d’assurance lorsqu.ils sont payés par le vendeur et facturés à l’acheteur.
Les sommes perçues au titre de la consignation de l’emballage récupérable ainsi que les frais avancés pour le compte
d’un tiers doivent figurer sur la facture lorsqu’ils ne font pas l’objet d.une facture séparée.
La facture doit être lisible et ne comprendre aucune tâche, rature ou surcharge.
La facture est réputée régulière lorsqu’elle est extraite d’un carnet à souches dénommé facturier quelle que soit sa
forme ou établie sous la forme dématérialisée à travers le recours à un procédé informatique.
Le facturier est un carnet à souches comprenant une série ininterrompue et chronologique de factures sur lesquelles
devront figurer, lors de la réalisation de la transaction, les mentions définies au niveau des articles 3 et 4 ci-dessus.
Un facturier ne peut être entamé sans que le précédent ne soit totalement épuisé.
La facture régulièrement annulée doit faire l’objet d.une mention « facture annulée » inscrite clairement en diagonale.
Par dérogation aux dispositions du présent décret, il est permis l’établissement et la transmission de la facture par voie
télématique, qui constitue un système de télétransmission de factures comportant un ensemble de matériels et de
logiciels permettant à une ou plusieurs personnes d’échanger des factures à distance.
L’utilisation du procédé visé à l(alinéa précédent doit intervenir conformément aux modalités et procédures définies par
arrêté conjoint des ministres chargés du commerce, des finances et des télécommunications.
DU BON DE TRANSFERT
Lorsque l’agent économique procède au transfert de ses biens à destination de ses unités de stockage, de transformation,
de conditionnement et/ou de commercialisation sans qu.il y ait transaction commerciale, il est tenu de justifier le
mouvement de ses produits par un bon de transfert.
Le bon de transfert, daté et numéroté, doit accompagner les biens durant leur transfert et être présenté à la première
réquisition des officiers de police judiciaire et des agents de contrôle habilités.
Il doit comporter les mentions ci-après se rapportant à l’agent économique :
- Nom et prénom (s), dénomination ou raison sociale ;
- Adresse, numéros de téléphone, fax et, le cas échéant, l’adresse électronique ;
- Numéro du registre du commerce ;
- Nature et quantité des biens transférés ;
- Adresses du lieu d.expédition et du lieu de destination des biens transférés ;
- Signature et cachet humide de l.agent économique ;
- Nom, prénom (s) du livreur ou du transporteur et toute pièce justifiant sa qualité.
DU BON DE LIVRAISON ET DE LA FACTURE RECAPITULATIVE
Il est admis l’utilisation du bon de livraison en remplacement de la facture pour les transactions commerciales
répétitives et régulières portant sur la vente de biens à un même client.

295
Une facture récapitulative des transactions effectuées est établie conformément aux dispositions de l’article 17 ci-
dessous.
Le bon de livraison doit comporter, outre le numéro et la date de la décision autorisant l’utilisation du bon de livraison
visée à l’article 16 ci-dessous, le nom,
prénom (s), numéro de la carte d’identité du livreur ou du transporteur et les mentions visées aux articles 3 et 4, (alinéa
1er) ci-dessus.
Il obéit aux mêmes conditions de validité édictées par les dispositions de l’article 10 ci-dessus.
L’autorisation d’utilisation du bon de livraison est accordée expressément aux agents économiques par décision de
l’administration chargée du commerce.
La facture récapitulative visée à l’article 14, (alinéa 2) ci-dessus doit comporter les ventes réalisées par le vendeur avec
chaque client, durant une période d’un (1) mois et ayant fait l’objet de bons de livraison dans les conditions visées aux
articles 14 à 16 ci-dessus.
Elle est établie dès l’expiration de la période mensuelle précitée.
La facture récapitulative doit faire référence aux mentions obligatoires prévues par les articles 3 et 4 (alinéa 1er) ci-
dessus ainsi qu.aux numéros et dates des bons de livraison établis.
N° 1392 MF/DGI/DCTX/SDCTX-TVA du 02 novembre 2008
Objet : Contentieux fiscal : Remise en cause de la TVA initialement déduite.
La présente note a pour objet de préciser aux services fiscaux le traitement contentieux à réserver aux réclamations et
recours introduits par les requérants qui contestant la réintégration de la TVA/Achats initialement déduite, opérée à leur
encontre suite aux rejets des factures établies par leurs fournisseurs qualifiés de fraudeurs ou de mauvaise moralité
fiscale.
En effet, les services taxateurs ont considéré, sans se fonder sur une base légale, que la déduction de la TVA/Achats
opérée par ces redevables clients est irrégulière au motif que leur fournisseurs n’ont pas respecté leurs obligations
fiscales ou bien parce qu’ils sont inscrits sur le fichier des fraudeurs.
Il est à remarquer, à cet égard, que pour remettre en cause la déduction de la
TVA, les services taxateurs ont tendance à se focaliser beaucoup plus sur la situation fiscale des fournisseurs ayant
facturé la taxe et semblent se désintéresser totalement de celle du client.
En principe, le bien fondé de la déduction doit être recherché d’abord dans les conditions générales de déduction de la
TVA à l’effet de s’assurer que le redevable –client a bien respecté ces conditions, notamment celles relatives aux
limites et exclusions prévues par les articles 39 à 41 du Code des TCA.
Aussi, la démarche à retenir pour le règlement de ces affaires contentieuses doit s’inscrire dans le cadre des principes
fondamentaux régissant le droit à déduction de la TVA, lesquels dont rappelés ci-après :
1)- Rappel des principales conditions de déduction de la TVA :
L’affection du bien ou service à une opération taxable
Pour que la déduction soit valable, il ne suffit pas d’avoir la qualité de redevable.
Encore faut-il que la déduction soit opérée dans le cadre de l’exploitation. Aussi, les biens et services non utilisés pour
les besoins de l’exploitation d’une activité imposable sont-ils exclus du droit à déduction. En outre, la déduction n’est
admise que si, après ou sans transformation, les matières, produits ou services sont utilisés dans une opération
effectivement soumise à la taxe conformément aux dispositions de l’article 32 du C.TCA.
Respect de la règle du prorata pour les redevables partiels :
Les non redevables de la TVA tels que les personnes exerçant à titre exclusif une activité exonérée de TVA au sens de
l’article 9 du C.TCA, sont totalement exclus du droit à déduction. En revanche, les personnes qui réalisent
simultanément des opérations taxables et exonérées, bénéficient d’une déduction partielle déterminée en fonction d’un
prorata de déduction calculé suivant les conditions prévues par l’article 39 du C.TCA.
Justification de la TVA déductible :
Le redevable qui procède à la déduction de la taxe ayant grevé des biens et services doit être en mesure d’en justifier
par la mention de la taxe sur les factures d’achats.
Cette mention de la taxe est le moyen utilisé pour la transmission du droit à déduction, ce qui justifie l’obligation faite
aux redevables de faire apparaitre distinctement sur les factures qu’ils établissent le montant de la TVA ainsi que le
prix net des marchandises et des services. Il convient de préciser à cet effet, que la facture justifie simplement le droit à
déduction, mais ne peut en aucune façon créer ce droit.

296
De ce fait, la déduction n’est admise que si le fournisseur est légalement autorisé à faire figurer la taxe sur ce document.
C’est ainsi qu’une facture correspondant à des opérations fictives (facture par prête-nom par exemple) n’ouvre droit à
aucune déduction pour celui qui a reçu la facture.
Par ailleurs, ces factures ou autres documents en tenant lieu, ne peuvent être utilisés pour l’exercice du droit à
déduction que dans la mesure où ils comportent les renseignements identifiants à la fois le vendeur et l’acheteur en
application des conditions de facturation prévues par le décret exécutif N°05-468 du 10 Décembre 2005.
Exigibilité de la taxe chez le fournisseur et naissance du droit à déduction :
En vertu des dispositions de l’article 30 du C.TCA modifié par l’article 19 de la loi de finances pour 2008, le droit à
déduction prend son origine dans l’exigibilité de la taxe chez le fournisseur (livraison, encaissement – débit).
En effet, le droit à déduction (vente ou prestation de service) devient exigible chez le redevable de cette taxe, c’est-à-
dire chez le fournisseur des biens ou des services.
Le droit à déduction coïncide, avec la date d’exigibilité de la taxe « d’amont » correspondante, (exigibilité et déduction
vont désormais de pair).
Ainsi lorsqu’il s’agit d’un fournisseur de biens ou de marchandises, la taxe est exigible au moment où le client en prend
livraison. Et que par conséquent, prend naissance le droit à déduction.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’un fournisseur de travaux ou de prestataire de service, la taxe est exigible au moment de
l’encaissement du prix. Il en résulte que le client ne peut opérer la déduction de la taxe qu’à la date du paiement et non
pas celle de la facturation.
Aussi, d’autres cas particuliers peuvent se présenter en fonction des autres éléments entraînant l’exigibilité de la TVA
pour certaines opérations définies à l’article 14 du C.TCA.
Toutefois, compte tenu des aménagements apportés au principe du droit à déduction par la loi de finances
complémentaires 2006 et la loi de finances pour 2008, trois (03) situations peuvent se présenter, telles que reprises dans
le tableau ci-après :
DEDUCTION DE LA TVA ARTICLE 20 DU C.TCA
Avant intervention LFC 2006 LFC 2006 LF 2008
« la déduction ne peut être effectuée que sur la déclaration déposée par les assujettis à la TVA au titre du chiffres
d’affaires du mois suivant celui de l’établissement de la facture, mémoire ou document d’importation.
Toutefois, en ce qui concerne les biens soumis à amortissements la déduction peut être opérée au titre du mois de
l’acquisition ou de la création de ces biens.
- la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement acquittée.
- la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été exigible.
Exigibilité = droit que l’administrationpeut faire valoir pour réclamer auprèsdu redevable le paiement de la TVA.
En effet, c’est l’exigibilité qui détermine la période au titre de laquelle le montant des opérations imposables doit faire
l’objet d’une déclaration avec paiement de la TVA correspondante.
Le contribuable est en droit de prétendre à la déduction de la TVA dès l’établissement de la facture avec le respect de la
règle du décalage d’un mois pour les biens et les services.
Le droit à déduction est conditionné au paiement de la TVA supportée.
La déduction de la TVA est liée à l’exigibilité de cette taxe chez le fournisseur, ainsi qu’il est précisé supra.
2)- Remise en cause de la déduction :
Le bien fondé de la déduction opérée par le contribuable doit être recherché dans les conditions générales de déduction,
notamment celles inhérentes à la facturation et à l’exigibilité de la taxe commentées ci-dessus.
De ce fait, lorsque la déduction a été effectuée dans ces conditions elle ne peut être remise en cause, même s’il est
relevé que la moralité fiscale du fournisseur ayant facturé cette taxe est jugée incorrecte du fait qu’il ne respecte pas ces
obligations fiscales ou s’il est inscrit sue le fichier des fraudeurs.
En effet, il est considéré à ce titre, que lorsqu’il s’agit d’un fournisseur régulièrement suivi par les services fiscaux,
mais qui ne procède pas à la déclaration et au paiement de la taxe qu’il a facturée ou s’il est inscrit sur le fichier des
fraudeurs, il en est personnellement responsable et devrait être régularisé en conséquence. Quant à la déduction opérée
par le client, elle est régulière et ne devrait être en aucun cas remis en cause pour ce motif.
Aussi, est-il signalé que la commission centrale de recours a redu des décisions lors de l’examen d’affaires similaires
au titre des quelles il a été retenu que l’inscription sur la liste des fraudeurs de certaines fournisseurs ne peut être

297
considéré comme motif de rejet de la déduction de la TVA / achat, figurant sur des factures régulières, opérée par les
clients.
Cette position est confortée par l’arrêté N°07 / 116 redu par la Chambre Administrative de la Cour de CHLEF en date
du 03/07/2007 statuent en faveur d’un contribuable dont la demande de remboursement a fait l’objet d’un rejet par
l’administration fiscale au motif que l’un des fournisseurs de ce dernier est inscrit sur le fichier des fraudeurs.
En remettant en cause le fondement du rejet retenu par l’administration fiscale, la Chambre
Administrative de la Cour de CHLEF n’a fait que confirmer un principe fondamental de la TVA : le droit à déduction
ouvert à ce contribuable dans la mesure où la TVA est mentionnée sur ses factures régulièrement établies.
Toutefois, la déduction opérée doit être remise en cause lorsqu’il est constaté que la facture établie porte sur une
transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.
3)- Modalités de traitement des réclamations :
Compte tenu de ce qui précède, les services fiscaux sont appelées à procéder à l’abandon des rappels de TVA mis à la
charge de cette catégorie de contribuables lorsqu’il établi que les
fournisseurs dont la moralité fiscale est jugée incorrecte ( non respect des obligations fiscales actes frauduleux, etc.)
sont régulièrement suivis par les services fiscaux, tout en s’assurant du respect par les redevables clients des conditions
des déductibilité de cette taxe, lequel est apprécié en fonction des dispositions régissant le droit à la déduction
applicables à la date de réalisation de l’opération d’achat.
Par contre, s’il est constaté que la remise en cause de la déduction est due à une facture portant surune opération
fictiveou si le fournisseurn’est pas localiséles rappels de TVA opérés doivent être maintenus, car dans les deux cas il
s’agit de fausse facturation.
Il en est de même, pour les cas de contrats de sous-traitances, lorsqu’il est établi que l’entreprise de travaux n’est pas en
mesure de justifierle paiement effectif du prix du contratqui a été facturé par ses sous-traitants, et la comptabilisation
desdites opérations.
Par ailleurs, l’attention des services fiscaux est également attirée sur le fait que la situation fiscale des fournisseurs ne
peut constituer un motif de rejet des demandes de remboursement des crédits de TVA correspondant à des montants de
TVA déductible et régulièrement acquittée.
Les prescriptions de la présente note sont applicables à toutes les réclamations et recours dont les décisions n’ont pas
été rendues à ce jour.

Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ?


Les conditions de remboursement des crédits de la TVA sont celles édictées par l’article 50 bis du CTCA ; à
savoir :
- la tenue d’une comptabilité régulière en la forme
- la production d’un extrait de rôle ;
- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par le bénéficiaire
- le précompte de la TVA sollicité en remboursement doit porter sur des exercices non atteints de prescription
- les demandes de remboursements de crédits de la TVA doivent être introduites avant le vingt (20) du mois qui suit le
trimestre civil durant lequel le crédit a été constitué.
Cependant, pour les redevables partiels, ces demandes doivent être introduites avant le vingt (20) avril de l’année qui
suit la constitution du crédit
- le crédit de la TVA doit être constitué de la TVA/achats régulièrement déduits, notamment en application des
dispositions de l’article 30 du CTCA
- le crédit de la taxe dont le remboursement a été demandé ne peut plus donner lieu à imputation, il doit être annulé par
le redevable dès le dépôt de sa demande de remboursement
- le montant du crédit de la taxe constaté au terme du trimestre civil et dont le remboursement est sollicité doit être égal
ou supérieur à 1.000.000 DA.
Concernant les redevables partiels dont les demandes de remboursement sont annuelles, aucune condition relative au
montant n’est arrêtée.

Quel est le taux de la TVA applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle des constructions de
logements sociaux ?

298
Le taux de la TVA applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle des constructions de logements sociaux
est le taux normal de 19 %, conformément à la législation en vigueur, dans la mesure où ces prestations ne relèvent pas
de celles citées par l’article 23-5 du CTCA, à savoir, les opérations de viabilisation, de construction et de vente des
locaux à usage d’habitation qui elles relèvent du taux réduit de 9 %.
Remarque1
Article 23
Modifie par les articles 79 et 80 de la loi de finances pour 1996, 51 de la loi de finances pour 1997, 36 de la loi de
finances 1998, 38 de la loi de finances pour 1999, 42 de la loi de finances pour 2000, 21 de la loi de finances pour 2001,
42 de la loi de finances pour 2003, 18 de la loi de finances pour 2004, 25, 26 de la loi de finances 2006 , 28, 29 et 30 de
la loi de finances 2007, 18 de la loi de finances 2008 et 17 de la loi de finances complémentaire pour 2009, 30 de la loi
de finances 2011, 17 de la loi de finances 2014 et 32 de la loi de finances 2015 .
Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9 %.
Il s'applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d'habitation
Remarque2
N° 648 /MF/DGI/DLRF/SD3/2010du septembre 2010
Objet : Taux de la TVA applicable aux études, suivi et contrôle des constructions de logements sociaux.
Référence:Votre envoi du 27/06/2010.
Par envoi cité en référence, vous portez à ma connaissance que vos architectes rencontrent des difficultés quant à
l’application du taux réduit de la TVA aux prestations d’étude, de suivi et de contrôle des constructions de logements.
Aussi, demandez-vous à connaître le taux à appliquer à ce type de prestations, et les références des textes qui le
prévoient.
En réponse, j’ai l’honneur de vous confirmer les termes de ma correspondance N° 439
MF/DGI/DLRF/SD3/2010 du 22 Juin 2010 adressée à la délégation de Guelma et au titre de laquelle, il est précisé que
les dispositions de l’article 23-5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ne concernent que les opérations de
viabilisation, de construction et de vente des locaux à usage d’habitation.
Aussi, les prestations d’étude et de management des projets de construction ne faisant pas partie des opérations
suscitées, relèvent-elles par conséquent, du taux normal de 17% de la TVA.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.
N° 619 /MF/DGI/DLRF/SD3/2010 Du septembre 2010
Objet : Taux de la TVA applicable aux opérations de construction de logements d’astreinte et de fonction.
Référence : Votre envoi N° 829/W.T/SG/2010.
Par envoi cité en référence, vous posez la question de savoir si les opérations de construction de logements d’astreinte
et de fonction sont concernées par le taux réduit de 9% de la
TVA prévu par les dispositions de l’article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les dispositions de l’article en cause, s’appliquent à toutes les
opérations de vente et de construction de locaux à usage d’habitation et ce, quelque soit le type de logement réalisé.
Aussi, les constructions de logements d’astreinte et de fonction relèvent du taux réduit de
9 % de la TVA.
Pour ce qui est des études de management et de suivi des constructions, celles-ci sont assujetties au normal de 19 % de
la TVA.
Veuillez agréer, Monsieur le wali, l’expression de ma parfaite considération.

Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ?


Les conditions de remboursement des crédits de la TVA sont celles édictées par l’article 50 bis du
Le bénéfice du remboursement de la TVA est subordonné aux conditions ci-après :
- la tenue d’une comptabilité en la forme régulière par l’entreprise bénéficiaire ;
- la production d’un extrait de rôle apuré ou d’un échéancier de paiement ;
- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par l’entreprise;
- Le crédit de la TVA doit être constitué de la TVA/achats régulièrement déduits notamment en application des
dispositions de l’article 30 du CTCA ;

299
- les demandes de remboursement de crédit de TVA doivent être introduites dans un délai de douze (12) mois à
compter du dernier jour du trimestre au titre duquel s’est constitué ledit crédit.
Les demandes formulées hors délai seront définitivement irrecevables au titre du droit au remboursement, mais le crédit
en question ouvrira droit au report aux fins de déduction sur les opérations ultérieures.
Toutefois, lorsque le montant du crédit est égal ou supérieur à 5% du montant du chiffre d’affaires réalisé au titre du
mois civil, les demandes de remboursement peuvent êtres introduites dans les vingt premiers jours du mois qui suit
celui durant lequel le crédit a été constitué.
- Le crédit de taxe dont le remboursement a été demandé ne peut plus donner lieu à imputation, il doit être annulé par le
redevable dès le dépôt de sa demande de remboursement ;
- Le montant du crédit de taxe constaté au terme du trimestre civil et dont le remboursement est sollicité doit être égal
ou supérieur à un million de dinars (1.000.000,00)

Quelles sont les procédures de remboursement de la TVA ?


La procédure de remboursement de la TVA
Pour obtenir le remboursement de la TVA, le redevable doit, dans la limite du délai de prescription fixé à quatre ans,
déposer en même temps que la déclaration de son chiffre du mois, un dossier.
Le dossier doit comporter les documents suivants :
- une demande de remboursement en double exemplaire dont l’imprimé est fourni par l’administration fiscale en
indiquant le motif de la restitution, le montant de la taxe à restituer pour chaque période d’imposition avec un décompte
précis, appuyé de pièces justificatives (certificats douaniers, factures et toute autre document probant) ;
- les attestations fiscales justifiant du paiement de tous les impôts exigibles et de dépôt régulier des déclarations à
souscrire ;
- le relevé en double exemplaire des factures d’achat comportant sur trois colonnes, les noms et adresses des
fournisseurs, la date et le montant de chaque facture, le montant des taxes correspondantes ;
- la justification du montant des ventes réalisées à l’exportation ou en franchise de taxe par la présentation des
certificats d’exportation ou des attestations d’achats en franchise, qui seront visés par le service puis restitués.
Le dossier une fois instruit par le service d’assiette à l’échelon de wilaya, est transmis au directeur régional pour visa de
conformité puis à l’administration centrale (direction du contentieux) pour visa, avis et transmission au service
d’ordonnancement.
S’agissant du dernier cas de remboursement de la TVA (différence entre le taux de la TVA applicable lors de
l’acquisition de matières ou produits et le taux de la TVA applicable à la cession de produits), il y a lieu d’apporter les
précisions suivantes :
- d’abord, la demande de remboursement dont le modèle est joint en annexe doit être consécutive à l’existence d’un
précompte qui se répercute depuis au moins trois mois consécutifs.
- ensuite, le dossier de remboursement doit comporter outre les attestations de mise à jour requises, un état récapitulatif
mensuel retraçant:
- les achats ou importations effectués, justifiés par des factures ou documents douaniers mentionnant le montant effectif
de l’achat hors taxe ou le montant CAF soumis à la taxation à l’importation ainsi que le taux de TVA appliqué.
Enfin, la demande de remboursement doit être servie comme suit :
- utilisation de l’imprimé dont les caractéristiques sont définies dans le modèle joint en annexe ;
- signature de ladite demande par le redevable qui doit comporter également les visas de l’inspecteur chargé de la
vérification du dossier de remboursement, du directeur des impôts de wilaya et du directeur régional territorialement
compétent.
Une fois instruit, le dossier comportant les états et les pièces justificatives (en copies) doit être adressé selon les
errements habituels à l’administration centrale aux fins de mandatement.
Cas de restitution de la TVA concernant les BIENS WAKFS :
Le principe de restitution de la TVA ayant grevé les opérations de préservation et de construction de BIENS WAKFS
obéit à des règles spécifiques.
Ce principe est institué par l’article 37 de la LF 2002, dont les modalités et les conditions sont fixés par le décret
exécutif n° 03-257 du 22-07-2003.

300
Remarque
N° 270MF/DGI/DCTX/SDCTX-TVA dule 21 février 2007
Objet : Restitution de la TVA grevant les opérations de construction et de préservation des BIENS WAKFS.
Référence :- Article 37 de la loi de finances pour 2002.
- Décret exécutif N°03-257 du 22 juillet 2003 fixant les conditions et modalités de mise en oeuvre des dispositions
de l’article 37 de la Loi de finances pour 2002.
La présente circulaire a pour objet de commenter le décret exécutif N°03-257 du 22 juillet
2003 fixant les conditions et les modalités de mise en oeuvre des dispositions de l’article 37 de la loi de finances pour
2002.
I)- INSTITUTION DU PRINCIPE DE RESTITUTION DE LA TVA APPLICABLE AUX OPERATIONS DE
PRESERVATION ET DE CONSTRUCTION DE BIENS WAKFS :
Principe de la restitution :
Le principe de la restitution de la TVA ayant grevé les opérations de préservation et de construction de BIENS
WAKFS a été institué par les dispositions de l’article 37 de la loi de finances pour 2002 au profit des structures relevant
du Ministère des affaires Religieuses et des WAKFS et des Associations Religieuses.
Il est utile de remarquer à cet effet, que l’autorisation de la restitution de la TVA au profit de ces structures constitue
une dérogation aux règles de fonctionnement de la TVA en ce sens qu’en principe la charge de la TVA est supportée
par les dites structures en leur qualité de consommateur final.
Mais, pour des considérations d’ordre social et religieux, les pouvoirs publics ont eu pour objectif à travers cette
mesure d’encourager et de faciliter la construction de nouvelles mosquées et la réhabilitation de celles dont l’état est
défectueux.
Définition des BIENS WAKFS :
Sont qualifiés de BIENS WAKFS, les biens tels que définis par la loi N°91-10 du 27
Avril 1991 relative aux BIENS WAKFS (J.O. N° 21 du 8 Mai 1991).
Il s’agit particulièrement des lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où est dispensé l’enseignement du
CORAN, à savoir les mosquées et les écoles coraniques.
II)- CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI AUTORISANT LA RESTITUTION DE LA TVA RELATIVE
AUX BIENS WAKFS :
Sont situées dans le champ d’application de la loi sur la restitution de la TVA les opérations de construction et celles de
préservation qui consistent en le recensement et le maintien en bon état des BIENS WAKFS.
Les opérations de construction sont celles qui portent sur les travaux de réalisation de nouvelles bâtisses destinées à
abriter les lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où est dispensé l’enseignement du CORAN.
Quant aux opérations de préservation des BIENS WAKFS, elles concernent d’une part, les travaux d’entretien et de
réfection des immeubles et d’autre part, les opérations de recensement des BIENS WAKFS engagés par les services
habilités du Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS.
III)- MODALITES ET CONDITIONS DE REMBOURSEMENT :
a)- Modalités :
Le gestionnaire du BIEN WAKF qui désir obtenir la restitution de la TVA doit déposer, auprès de la Direction des
Impôts de Wilaya dont relève le lieu de situation du bien WAKF, une demande manuscrite indiquant la nature des
opérations réalisées et le montant de la taxe à restituer.
Par gestionnaire du BIEN WAKF il y a lieu d’entendre, soit les structures habilitées du
Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS lorsque les dépenses ont été engagées par ces structures, soit les
Associations ou les Comités Religieux lorsque les dépenses ont été engagées sur leurs propres fonds.
La demande formulée doit être accompagnée d’un dossier comprenant les pièces désignées ci-après
Formulaire de restitution de la TVA :
Le formulaire doit être renseigné dans toutes ses rubriques suivant le modèle joint en annexe.
Lorsque la demande de restitution est formulée par une association ou comité religieux, ce formulaire doit être visé par
les services habilités du Ministère des Affaires Religieuses
et des WAKFS certifiant que les opérations de préservation et de construction ont été effectivement réalisées et qu’elles
ont porté sur des BIENS WAKFS.
- Copie du devis estimatif des travaux certifié par un bureau d’études spécialisé ;

301
- Copie de l’agrément de l’association religieuse établi par les services habilités de la wilaya concernée ;
- Un chèque barré libellé au nom de la structure habilitée du Ministère des Affaires
Religieuses et des WAKFS ou de l’Association religieuse suivant le cas.
b) - Conditions de remboursement de la TVA :
Justification de la TVA facturée :
Pour l’obtention de la restitution de la TVA, le gestionnaire du bien wakf doit obligatoirement présenter les pièces
justificatives de la TVA facturée par l’entrepreneur de travaux, le fournisseur des matériaux de construction ou le
bureau d’études ayant réalisé la conception du projet.
La réalisation effective des travaux :
La restitution de la TVA n’est admise que lorsque les travaux de construction et d’entretien ont été effectivement
réalisés.
La réalisation effective des opérations est attestée par les services habilités du Ministère des
Affaires Religieuses et des WAKFS et la Direction des Impôts de Wilaya concernée en apposant leurs visas sur le
formulaire de restitution de la TVA.
Le cout estimatif des travaux :
Les travaux de construction et de préservation des BIENS WAKFS doivent faire l’objet d’un devis estimatif certifié par
un bureau d’études spécialisé.
L’agrément de l’association religieuse :
Pour solliciter la restitution de la TVA, l’association religieuse doit être dument agréée par les services habilités de la
wilaya dont elle relève.
Source de financement des dépenses :
Les demandes de restitution de la TVA formulées par des associations religieuses ne sont admises que si les opérations
de construction et de préservation des BIENS WAKFS ont été financées par leurs fonds propres.
Ce qui signifie que les opérations financées par une tierce personne n’ouvrent pas droit à la restitution de la TVA.
c) - Instruction du dossier :
L’instruction du dossier est effectuée par la Sous Direction du Contentieux au niveau de la
Direction des Impôts de Wilaya.
Dans le cadre de l’instruction, le service doit s’assurer que les opérations de construction et de préservation ont porté
sur des BIENS WAKFS tels que définis par la loi relative aux BIENS
WAKFS et que les travaux ont été effectivement réalisés. Il doit également authentifier les factures présentées et
déterminer le montant de la taxe à restituer.
Le dossier ainsi instruit est transmis directement à la Direction Centrale du Contentieux pour décision et mandatement
accompagné du compte rendu du Direction des Impôts de Wilaya.
Les dispositions de la présente circulaire doivent faire l’objet d’une large diffusion à l’ensemble des services concernés.
Les difficultés éventuellement rencontrées dans l’exécution des prescriptions qui précèdent doivent être portées à ma
connaissance sous le timbre de la présente.

Quelles sont les bénéficiaires de l’avance forfaitaire de 50% en cas de demande de remboursement?
Le bénéfice d’une avance financière:
Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte de TVA, peuvent bénéficier, en vertu
des dispositions de l’article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances, d.une avance financière
dès le dépôt de la demande.
Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues aux articles 50 et 50 bis du
code des taxes sur le chiffre d’affaires.
L’avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé formellement par le
service gestionnaire du dossier.
Cette avance doit être versée, par le receveur, conformément aux sûretés qu’exige-le principe de sauvegarde des
intérêts du Trésor, à l’issue du contrôle formel de la demande.
Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis au remboursement à
l’issue d’un contrôle approfondi de la demande.

302
Les modalités d’application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre des
finances
Remarque
Cette avance qui était réservée aux contribuables qui relèvent de la DGE à été élargie à tous les assujettis qui
ont fonds la demande à partir du 01/01/2015
Article 50 quater
Crée par l’article 8 de la loi de finances 2013 et modifie par l’article 39 de la loi de finances pour 2015.
Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte TVA, peuvent bénéficier, en vertu des
dispositions de l’article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances, d’une avance financière
après le dépôt de la demande et la vérification de la validité des documents et des pièces présentées.
Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues aux articles 50 et 50 bis du
code des taxes sur le chiffre d’affaires.
L’avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé formellement par le
service gestionnaire du dossier et sous saresponsabilité.
Cette avance doit être versée par le receveur, conformément aux sûretés qu’exige-le principe de sauvegarde des intérêts
du Trésor, à l’issue du contrôle formel de la demande.
Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis au remboursement à
l’issue d’un contrôle approfondi de la demande.
Les modalités d’application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre des
finances.

Quelles sont les raisons des exonérations accordées en matière de Taxe sur la valeur ajoutée avec ou sans droit à
déduction ?
Réponse
Exonération Avec ou sans Droit à déduction
Les raisons et les niveaux d’exonérations :
Les raisons de l’exonération
L’exonération est motivée par plusieurs raisons de nature différente à savoir :
Raisons d’ordre économique :
Le législateur cherche à l’aide de certaines exonérations d’encourager l’activité de certains secteurs de l’économie.
L’exportation, la pêche…
Raisons d’ordre social :
L’objectif d’aider les personnes démunies ou celles ayant des charges dépassant leur pouvoir d’achat a été retenu par la
loi organique de cet impôt en faisant bénéficier certains produits de grande importance d’une réduction sur le prix
d’achat obtenue par la suppression de la TVA sur l’opération.
Exemple:
Exonérer les produits de large consommation (lait, farine….)
Raisons d’ordre culturel :
Dans le but de développer l’action culturelle, l’Etat a exonéré les œuvres culturelles de la TVA.
Exemple :
C’est pour cette raison que les journaux, les publications, les livres, les travaux de composition, d’impression et de
livraison y afférents, la musique imprimée ainsi que les CD-ROM reproduisant les publications et les livres sont
exonérés.
En somme, la diversité des facteurs autorisant l’exonération est à la base de la variété des avantages accordés à chaque
type d’opérations.
Les niveaux d’exonérations :
La figure ci-dessous nous présente les trois niveaux d’exonération de la TVA selon l’accumulation des avantages.
C’est ainsi que plus qu’on monte dans la pyramide plus que les avantages deviennent plus conséquents.
Accumulation des avantages de l’exonération.
Opérations du premier niveau :
Opérations exonérées sans droit à la déduction

303
Ce type d’opérations regroupe les opérations exonérées sans droit à la déduction de la TVA grevant les inputs utilisés
pour obtenir le produit ou le service.
Pour mieux expliquer ce genre d’opérations, partons du premier exemple donné par le code des impôts à savoir la vente
du pain.
Cette dernière autre qu’à consommer sur place n’est pas soumise à la TVA mais le vendeur n’a pas droit de déduire
(récupérer) la TVA qu’elle a payé en amont sur le prix de revient.
C’est ainsi qu’il ne peut pas déduire la TVA sur les matières qu’il a utilisées dans la fabrication : matières premières,
fourniture, matériel, eau, électricité, téléphone……
De ce qui précède, nous pouvons remarquer que cette catégorie d’opérations bénéficie d’un seul avantage à savoir
qu’elle échappe à l’imposition de la TVA tout au long du processus de production et de commercialisation.
Cela signifie que ni la boulangerie ni le distributeur du pain ne peut appliquer la TVA.
En résumé, ces opérations sont exonérées à l’aval, c’est à dire au stade final et sans droit à déduction.
Opérations du deuxième niveau :
Opérations exonérées avec droit à la déduction
En plus du premier avantage cité ci-haut, ces opérations ouvrent droit à la personne assujettie de déduire la TVA en
amont. Pour illustrer ce principe, nous retenons l’exemple des ventes des engrais.
Cette opération profite d’une exonération de la TVA et de la possibilité de déduire la TVA grevant les matières et les
services entrant dans la fabrication de ces produits. Là il y a un double avantage (exonération et déduction).
Opérations du troisième niveau :
Opérations bénéficiant du régime suspensif
Cette catégorie a la chance d’accumuler trois avantages simultanément :
L’exonération à la vente.
La déduction de la TVA en amont
La possibilité d’achat des matières sans payer carrément la TVA, (suspension de la TVA).
Ce troisième avantage permet à l’assujetti de gagner du temps et de mieux gérer sa situation financière en général et
celle de la trésorerie en particulier.
En effet, l’assujetti peut acheter les biens dont-il a besoin pour son activité sans qu’il paie la TVA et attendre la
déduction ou le remboursement après.
L’exportation est le meilleur exemple d’illustration.
Cependant, l’exportateur ne facture pas la TVA à son client non résident et peut récupérer la TVA qu’il a payé à son
fournisseur ou bien choisir une autre voie sans passer par la deuxième en optant pour le régime suspensif qui lui offre
d’acquérir les biens en franchise de la TVA.
1)-exonérations sans droit à déduction ou exonérations simples :
Elles obligent l’assujetti à vendre en hors taxe et à acheter ses inputs avec TVA sans pouvoir pour autant la récupérer.
2)-exonérations avec droit à déduction :
Elles permettent à l’assujetti à vendre en hors taxe et à acheter ses inputs avec TVA qu’il pourra récupérer par le biais
de la déduction ou du remboursement

Quel et le rôle de la Franchise de TVA sur le plan social et économique ?


Comparatif entre une entreprise soumise à TVA et une autre bénéficiant de la franchise de base de TVA.
Hypothèses d'un achat de 100.00 HT d'un produit soumis à TVA 17% et revendu en l'état à un particulier (prix public)
à 300.00
A)- Entreprise classique soumise à TVA
Prix d'achat HT 100.00
TVA 17% (TVA récupérable)
Prix d'achat TTC 117.00
Prix de vente TTC 300.00
Dont TVA 51.00
Prix de vente HT 249.00
TVA due 51.00
TVA récupérable 17.00

304
TVA à payer 51.00 - 17.00 = 34.00
Marge nette = 300.00 – (117.00 + 34.00) = 149.00
Entreprise bénéficiant de la franchise de base de TVA
Deux option possibles :
Affecter cet avantage à une meilleure rentabilité (garder le même prix public de 300 DA)
Faire profiter le client de cet avantage en baissant le prix public et en gagnant des parts de marché.
Bien sûr toutes les solutions intermédiaires sont possibles
Option prix bas et accroissement de la part de marché
Prix d'achat HT 100.00
TVA 17% (TVA non récupérable)
Prix d'achat TTC 117.00
Marge nette à 149.00 (équivalente à une entreprise soumise à TVA)
Prix de vente public = 117.00 + 149.00 = 266.00 soit 11% de baisse de prix de vente
Option prix public identique au bénéfice d'une plus forte marge
Prix d'achat HT 100.00
TVA 17% (TVA non récupérable)
Prix d'achat TTC 117.00
Prix public 300.00
Marge nette 300-117.00 = 183.00 (+ 22% de marge).

Sachant que pour établir les rôles de régularisations en 2018, en matières d’impôts directe elle concerne l’année
2014, est ce que l’année de prescription est la même en matière de la TVA ?
Non en matière de la TVA, l’année 2014 est prescrite, les services peuvent établir les rôles au titre de 2013, et ce
conformément à la note ci après
N°3984 /MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 19 août 2000
Objet : Régularisations fiscales ; délais de prescription
Référence : V/E N°139/DRI/CH/SDOF/2000.
Par correspondance rappelée en référence, vous demandez à connaître si les dispositions de l’article 154 du CTCA,
peuvent être élargies à tous les droits payables au comptant ou par voie de retenue à la source (déclaration G.50).
En réponse, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le délai de prescription fixé
à quatre (04) ans, permettant aux services de réparer les omissions, insuffisances ou erreurs commises dans
l’établissement des impositions, s’apprécie distinctement pour chaque catégorie d’impôts :
Les impôts Directs (CIDTA art. 326-1° - 327) :
Le droit de reprise pour la mise en recouvrement des rôles pour l’ensemble des impôts directs et taxes assimilées «
droits simples et pénalités proportionnelles » court à compter du dernier jour de l’année au cours de laquelle est
intervenue la clôture de la période dont les revenus sont soumis à la taxation.
Par exemple :
Pour les revenus de l’année 2000 imposables au titre de cette même année (même déclarés en 2001), le délai de reprise
expire le 31.12.2004.
Par exemple
Pour les revenus de l’année 2012 imposables au titre de cette même année (même déclarés en 2013), le délai de
reprise expire le 31.12.2016.
Pour les pénalités fixées à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de l’année au cours de laquelle
a été commise l’infraction considérée.
Pour la mise en recouvrement des rôles supplémentaires établis en matière de taxes perçues au profit des collectivités
locales (TF. TA.) le délai de quatre ans court à compter du 1er Janvier de l’année au cours de laquelle est établie
l’imposition.
Les taxes sur le Chiffre d’affaires (CTCA art .154) :
En matière de TVA et taxes assimilées (TIC, TSA) le délai court à partir du 1er Janvier de l'année au cours de laquelle
sont réalisées les opérations taxables.
A titre d'exemple :

305
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2003 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au
cours de l'année 2000
A titre d'exemple :
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2016 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables
au cours de l'année 2013
Droits de Timbre : (CT. Art 27-27) :
L'action en reprise court à compter du jour de l'exigibilité des droits.
Exemple : pour les droits de timbre exigibles le 20.02.2000, le délai de prescription pour le recouvrement de ces droits
expire le 20.02.2004.
Droits d'Enregistrement (CE. Art. 197-198) :
La prescription de l'action en reprise court à compter du jour de l'enregistrement d'un acte ou autres documents ou de la
déclaration.
Est suivant l’ancrage juridique à savoir le CPF
Article 105
Les omissions totales ou partielles constatées dans l’assiette des droits, impôts et taxes, les insuffisances, les
inexactitudes ou les erreurs d’impositions, peuvent être réparées par l’administration des impôts, selon le cas, dans les
conditions et dans les délais prévus aux articles 106 et 107 ci-dessous.
I)- Impôts directs et taxes assimilées
Principe général
Article 106
1)- Sous réserve des dispositions particulières prévues à l’article 107 ci-dessous, le délai imparti à l’administration pour
la mise en recouvrement des rôles motivés par la réparation des omissions ou insuffisances constatées dans l’assiette
des impôts directs et taxes assimilées ou par l’application des sanctions fiscales auxquelles donne lieu l’établissement
des impôts en cause, est fixé à quatre (4) ans.
Pour l’assiette des droits simples et des pénalités proportionnelles à ces droits, le délai de prescription précité court à
compter du dernier jour de l’année au cours de laquelle est intervenue la clôture de la période dont les revenus sont
soumis à la taxation.
Pour l’assiette des pénalités fixes à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de l’année au cours de
laquelle a été commise l’infraction en cause.
Toutefois, ce délai ne peut en aucun cas, être inférieur au délai dont dispose l’Administration pour assurer
l’établissement des droits compromis par l’infraction en cause.
Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que l’administration, après avoir établi
que le contribuable se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre.
2)- le même délai est imparti à l’administration pour la mise en recouvrement des rôles supplémentaires établis en
matière de taxes perçues au profit des collectivités locales et de certains établissements.
Le point de départ de ce délai, étant toutefois fixé, dans ce cas, au 1er Janvier de l’année au titre de laquelle est
établie l’imposition.
Remarque
Pour les revenus de l’année 2011 imposables au titre de cette même année (même déclarés en 2012), le délai de
reprise expire le 31.12.2015.
Pour les pénalités fixées à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de l’année au cours de
laquelle a été commise l’infraction considérée.
Article 107
1)- Tout erreur commise soit sur la nature, soit sur le lieu d’imposition de l’un quelconque des impôts et taxes établis
par voie de rôles peut, sans préjudice du délai fixé à l’article précédent, être réparée jusqu'à l’expiration de la deuxième
année suivant celle de la décision qui a prononcé la décharge de l’impôt initial.
2)- Toute omission ou insuffisance d’imposition révélée, soit par une instance devant les tribunaux répressifs, soit à la
suite de l’ouverture de la succession d’un contribuable ou de celle de son conjoint, peut, sans préjudice du délai fixé à
l’article suscité être réparée jusqu'à l’expiration de la deuxième année qui suit celle de la décision qui a clos l’instance
ou celle de la déclaration de succession.
Les impositions établies après le décès du contribuable, en vertu du présent article, ainsi que toutes autres impositions

306
dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l’actif successoral pour la perception des
droits de mutation par décès.
Prescription et restitution en matière de revenus de capitaux mobiliers
Article 108
L’action du Trésor en recouvrement de la retenue à la source applicable aux revenus de capitaux mobiliers est soumise
à la prescription de quatre (04) ans prévue par l’article 159 ci-dessous, le délai a pour point de départ la date de
l’exigibilité des droits et amendes.
Article 109
L’action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d’une erreur des parties ou de
l’administration est prescrite par un délai de trois (3) ans à compter du jour du paiement.
Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d’un événement postérieur, le point de départ de la prescription
prévue précédemment est reporté au jour où s’est produit cet événement.
La prescription est interrompue par des demandes signifiées après ouverture du droit au remboursement.
Elle est également interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au directeur des impôts de
wilaya par lettre recommandée avec accusé de réception.
II)- Taxes sur le chiffre d'affaires
Action de l'administration
Article 110
Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration est fixé à quatre (04) ans :
1)- pour asseoir et recouvrer la taxe sur la valeur ajoutée ;
2)- pour réprimer les infractions aux lois et règlements qui régissent cette taxe.
Toutefois, lorsque le contrevenant est en état d’arrestation, l’assignation, devant le tribunal compétent, doit être donnée
dans le délai d’un mois à compter du jour de la clôture du procès verbal.
Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que l’administration, après avoir établi
que le contribuable se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre.
Article 111
Le délai de prescription décompté en année civile court à compter du 1er janvier de l’année au cours de laquelle
sont réalisées les opérations taxables.
Toutefois, en cas de manœuvres commises par un redevable et ayant eu pour effet de dissimuler l’exigibilité des droits
ou toute autre infraction, la prescription ne court qu’à compter du jour où les agents de l’administration ont été mis en
mesure de constater l’exigibilité des droits ou les infractions.
Remarque
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2015 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables
au cours de l'année 2012
Article 112
La prescription est interrompue par :
a)- les demandes signifiées ;
b)- le paiement d’acomptes ;
c)- les procès – verbaux établis selon les règles propres à chacune des administrations habilitées à verbaliser
d)- le dépôt d’une demande en remise de pénalités ;
e)- la notification des résultats d’une vérification de comptabilité prévue à l’article 20-6 du code des procédures fiscales.
La notification du titre de perception interrompt également la prescription courant contre l’administration et y substitue
la prescription de droit commun.
La prescription courant contre l’administration se trouve valablement interrompue à la date de la première présentation
d’une lettre recommandée ou du titre exécutoire, soit à la dernière adresse du redevable connue de l’administration, soit
au redevable lui même ou à son fondé de pouvoir.
Et ce qui prouve que l’année de prescription diffère c’est la note ci après
N° 07 /MF/DGI/DRV/SDNP/B1/RA/2002 du 2002
Objet : Computation du délai de prescription.
J’ai l’honneur de vous faire connaître que les services chargés du contrôle rencontrent des difficultés quant à
l’application des termes de la note N°3484/MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du

307
19.08.2000 traitants des modalités de computation du délai de prescription applicable en matière des impôts directs et
de TVA dont les contribuables, fortement soutenus par leurs conseillers fiscaux réclament la remise en cause des
régularisations antérieures et également des redressements en cours d’émission par les Directions des Impôts de Wilaya
et les Services des Recherches et Vérifications.
Dès lors, afin de préserver les intérêts du trésor , et en attendant d’unifier les règles régissant la prescription en matière
de vérification de comptabilité en aménageant en conséquence les dispositions légales concernées , il est suggéré de
compléter la note citée ci-dessus et de proroger la prescription en matière de TVA en se basant sur l’article 154 du code
des TCA qui prescrit qu’ « en cas de manœuvre commise par un redevable et ayant eu pour effet de dissimuler
l’exigibilité des droits ou toute autre infraction , la prescription ne court qu’à compter du jour où les agents de
l’administration ont été mis en mesure de constater l’exigibilité des droits ou les infractions ».
Par conséquent, je vous prie de bien vouloir me faire connaitre votre avis sur la présente interprétation afin d’informer
les services qui demeurent en attente pour la notification de l’année 1998.

Disposant du note interdisant la déductibilité de la TVA relative aux frais d'hébergement (hôtel) ou de
restauration j'ai constaté en la postant sur le forum que certains membres (en même temps des professionnels de
la comptabilité) n'ont pas été convaincus par ce qui y est mentionné sur cette note.
1)- Pour ce qui de la première interrogation, l’administration fiscale a toujours rejeté la récupération de la TVA
mentionnée sur les factures d’hébergement et de restauration.
En effet, elle considère que les prestations y afférentes n’ont pas été utilisées dans le cadre d’une opération imposable à
la TVA.
Le dernier consommateur des prestations de restauration et d’hébergement étant l’employé, cette taxe n’est pas
récupérable car elle ne remplit pas les conditions exigées pour sa récupération.

Les fabricants sont-ils des grossistes concernés par l’article 41-14 du CTVA ?
Précisons que l’article 41-14 du code des taxes sur le chiffre d’affaires exclut de la récupération de la TVA toutes les
ventes en gros pour lesquelles il n’est pas présenté l’état détaillé des clients prévu par l’article 224-1 du code des
impôts directs.
Les fabricants sont considérés comme des grossistes puisqu’ils revendent leurs produits soit à des grossistes, soit à des
revendeurs ;
La notion de « ventes en gros » a été définie par l’article 5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires dont voici le
contenu :
Article 5
Sont considérées comme vente en gros :
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers ;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, réalisées en gros ou au détail ;
- les livraisons de produits destinés à la revente qu’elle que soit l’importance des quantités livrées.

Le fait générateur de la TAP et TVA en matière de promotion immobilière est-il constitué par le contrat de
vente sur plan, ou par l’établissement de l’acte notarié ?
Posons- nous une question :
Le contrat de vente sur plan permet-il au souscripteur de vendre ses droits acquis au niveau de la construction ?
La réponse est évidemment non ?
En matière de bien immeuble, le transfert de propriété de manière définitive ne peut se faire que par acte notarié ;
Le contrat de vente sur plan est un acte qui engage les deux parties contractantes ; il peut être assimilé à une simple
promesse de vente comportant de nombreuses conditions suspensives.
Le droit à la propriété du bien peut être remis en cause à n'importe quel moment par les deux parties, le souscripteur ou
le promoteur.
Le promoteur peut remettre en cause le droit à la propriété du souscripteur si ce dernier ne se libère pas du prix au fur et
à mesure de l’avancement des travaux ;

308
Le souscripteur peut refuser de prendre possession du bien si le promoteur ne respecte pas les conditions techniques de
réalisation.
Le contrat peut également être rompu en cas d’accord amiable des deux parties.
En outre, la prise de possession du bien est subordonnée à la délivrance d’un certificat de conformité.
En matière civil, la promesse de vente comportant des conditions suspensives n’entraîne pas le transfert de propriété.
Ce dernier ne peut intervenir que lorsque toutes les conditions suspensives ont été levées.
Conclusion :
Le contrat de vente sur plan ne garantit pas un transfert définitif du droit de propriété et ne saurait par conséquent
constituer un fait générateur pour la TAP et la TVA.

Est-il juste de redresser un contribuable qui a déduit la TVA d’une facture d’un non assujetti ?
Cela dépend de quel côté on se place.
Si nous nous mettons à la place de l’entreprise qui a récupéré en toute bonne foi cette TVA qu’elle a payée, je dirais
que l’administration fiscale devrait se retourner contre le non assujetti, qui selon l’article 64 du CTVA est
personnellement responsable de la TVA qu’il a indûment facturée.
Plaçons -nous maintenant du côté de l’administration fiscale et posons-nous la question :
Le fisc peut-il cautionner une situation frauduleuse et autoriser la récupération d’une TVA irrégulièrement facturée ?
Dans l’affirmative, ce serait une porte ouverte à tous les abus.
Aussi, les entreprises avant de se faire délivrer toute facture, doivent s’assurer que le vendeur est habilité ou non à
facturer la TVA.

Si les travaux de sous traitance visant la réalisation d’habitations sont soumis au taux de la TVA de 9 % ou
19 %, sachant que l’activité principale de construction de ces immeubles relève du taux de 9 %.
Le problème que vous soulevez est effectivement d’actualité.
Plusieurs services fiscaux ont redressé des sous traitants participant à la réalisation d’immeubles destinés à usage
d’habitation qui ont facturé leurs prestations au taux de TVA de 9 %.
Le prétexte invoqué reposerait sur le fait que la loi accorde ce taux au seul entrepreneur principal et non pas aux sous
traitants.
Avant de répondre, reprenons l’énoncé de l’article 23-5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires
« Article 23 : Le taux réduit de la TVA est fixé à 9 %.
Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
5)- les opérations de viabilisation, construction et/ou ventes de locaux à usage d’habitation »
La lecture de cette disposition permet de relever que le seul critère d’assujettissement exigé par la loi est représenté par
le concept d’ « opérations » (de viabilisation, construction etc), et non celui de « personnes ».
Ce texte n’intègre pas dans ce champ d’application, ni le statut juridique des personnes intervenant dans ces opérations
(personnes physiques ou morales), ni la qualité de leur intervention (entreprise principale ou sous traitant).
En conséquence, les sous traitants qui interviennent directement dans la réalisation de locaux à usage d’habitation ne
sont nullement exclus du taux de 9 %, et peuvent y bénéficier dans la mesure où ils peuvent justifier que leurs travaux
rentrent dans le domaine d’application de l’article 23-5 du CTVA.
Les seules prestations qui ne peuvent bénéficier du taux de 9 % sont :
- les travaux d’installation d’ascenseurs,
- les prestations d’études et de management des travaux de réalisation de logements de fonction.

La TVA à reverser est calculée par différence entre la TVA collectée sur les ventes et celle déductible sur les
charges et sur les immobilisations.
Quand la TVA à déduire est supérieure à celle perçue sur ses ventes ou prestations de service, l'entreprise possède un
crédit de TVA.
S'il n'est pas utilisé ultérieurement, l'entreprise peut en demander le remboursement sous certaines conditions
Quelles sont les conditions pour obtenir un remboursement de crédit de TVA ?
Toute entreprise dont l'activité est soumise à la TVA est susceptible de demander un remboursement de crédit de TVA.

309
Toutefois, certaines conditions doivent être respectées.
L’octroi du remboursement de la TVA est subordonne aux conditions ci-après :
- la tenue d’une comptabilité régulière en la forme;
- la production d’un extrait de rôle;
- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par le bénéficiaire ;
- les demandes de remboursement de crédit de la TVA doivent être introduites dans un délai de douze (12) mois à
compter du dernier jour du trimestre au titre duquel s’est constitue le crédit de TVA.
Les demandes formulées hors délai seront définitivement irrecevables au titre du droit au remboursement, mais le crédit
en question ouvrira droit au report aux fins de déductions sur les opérations ultérieures.
Toutefois, lorsque le montant du crédit est égal ou supérieur a 5 % du montant du chiffre d’affaires réalise au titre du
mois civil, les demandes de remboursement peuvent être introduites dans les vingt premiers jours du mois qui suit celui
durant lequel le crédit a été constitue.
- le crédit de la TVA doit être constitue de la TVA/achats régulièrement déduits, notamment en application des
dispositions de l’article 30 du présent code.
- Le crédit de la taxe dont le remboursement a été demande ne peut plus donner lieu a imputation, il doit être annule par
le redevable des le dépôt de sa demande de remboursement.
- Le montant du crédit de la taxe constate au terme du trimestre civil et dont le remboursement est sollicite doit être
égal ou supérieur a un million de dinars (1.000.000 DA).
Concernant les redevables partiels dont les demandes de remboursement sont annuelles aucune condition relative au
montant n’est arrêtée. 07 juillet
Pour les redevables partiels, le remboursement des crédits de TVA non imputables est limité à la fraction de la TVA
qui est déductible selon les règles spéciales prévues à l'article 39 du code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires.
La fraction de la TVA non déductible est, dans ce cas, considérée comme une charge déductible pour la détermination
du bénéfice imposable.
Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte TVA, peuvent bénéficier, en vertu des
dispositions de l’article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances, d’une avance financière
après le dépôt de la demande et la vérification de la validité des documents et des pièces présentées.
Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues aux articles 50 et 50 bis du
code des taxes sur le chiffre d’affaires.
L’avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé formellement par le
service gestionnaire du dossier et sous saresponsabilité.
Cette avance doit être versée par le receveur, conformément aux sûretés qu’exige-le principe de sauvegarde des intérêts
du Trésor, à l’issue du contrôle formel de la demande.
Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis au remboursement à
l’issue d’un contrôle approfondi de la demande.
Les modalités d’application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre des
finances.

Est ce que la tva sur un achat destiné a l’exportation est récupérable si non je vous prie de me donnée l’article
quand est ce que il sont changer le fait générateur de la tap (facturation>>encaissement) pour les sociétés de
service est avec quelle article
est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas réglé
est ce que la charge d’une facture de honoraire non réglé est déductible si non pour quoi
1)-Est ce que la tva sur un achat destiné a l’exportation est récupérable si non je vous prie de me donnée l’article
Exemption de la TVA.
Suivant l’article 13 du CTCA qui précise
Sont exemptées de la taxe sur la valeur ajoutée :
I) - Les affaires de vente et de façon qui portent sur les marchandises exportées.
Cette exemption est accordée à condition que :

310
a)- le vendeur et ou le façonnier inscrivent les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre prévu à l'article 72 du
présent code par ordre de date, avec indication de la date de l'inscription, du nombre, des marques et numéros de colis,
de l'espèce, de la valeur et de la destination des objets ou marchandises;
b)- la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et numéros des colis, soient
portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros, etc.), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec
le nom de l'expéditeur sur la déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises
pour l'exportation;
c)- l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements.
Toutes vérifications utiles sont effectuées à la sortie des objets ou marchandises par le service des douanes et chez les
vendeurs, ou façonniers par les agents du service des contributions diverses auxquels doivent être présentés les registres
et pièces prescrites à l'alinéa ci-dessus, ainsi que les récépissés de transport, lettres de voitures, connaissements, traites,
comptes et autres documents susceptibles de venir à l'appui des énonciations des registres.
Pour les envois de marchandises effectués par la poste, les fonctionnaires des postes peuvent, au moment du dépôt des
plis, paquets où boites, appeler le service local des douanes ou des impôts à procéder à la vérification du contenu en
présence de l'intéressé ou de son représentant.
Les reçus de la poste doivent en toute hypothèse, être rattachés au livre d'expéditions tenu par le vendeur ou le
façonnier.
II) - Les affaires de vente et de façon qui porte sur des marchandises d'origine nationale livrées aux magasins sous
douane légalement institués.
III) – modifie par l’article 19 de la loi de finances complémentaire pour 2008.
Toutefois, sont exclues de cette exemption et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même taux et dans les mêmes
conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou
pour leur compte et portant sur les curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection, ainsi que
les ventes portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou estampes, à
l'exception des ventes portant sur les collections d'histoire naturelle, les peintures, aquarelles, dessins, cartes postales,
sculptures originales, gravures ou estampes à l’exception des ventes portant sur les collections d’histoire naturelle, les
peintures, aquarelles, dessins, cartes postales, sculptures originales, gravures, estampes émanant d'artistes vivants ou
morts depuis moins de vingt ans.
Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes portant sur les pierres
gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux
précieux à moins que la loi n'en dispose autrement.
Franchise de la TVA.
Suivant l’article 42-2 du CTCA qui précise
Les achats ou importations de marchandises, réalisés par un exportateur, destiné soit à l'exportation ou à la
réexportation en l'état, soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le conditionnement ou l'emballage des
produits destinés à l'exportation ainsi que les services liés directement à l'opération d’exportation.
Restitution de la TVA.
Suivant l’article 50-1 du CTCA qui précise
Les opérations de livraison de marchandises, de travaux, de biens et services a un secteur exonère ou bénéficiant du
régime de l’autorisation d’achat en franchise de taxe.
Article 32
Modifie par l’article 30 de la loi de finances pour 2017
La déduction n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits, objets ou services sont utilisés
dans une opération effectivement soumise à la taxe.
Toutefois, ouvrent droit à déduction :
- Les opérations d’exportation ;
- Les opérations de livraison de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du régime des achats en franchise
de taxe.
Les opérations de ventes de produits et de services exonérés dont les prix ou marges sont réglementés
Alignement du fait générateur de la TAP sur celui de la TVA (Article 11 de la loi de finances pour 2012)

311
Par mesure de simplification, la loi de finances pour 2012 a aligné le fait générateur de la
TAP sur celui en vigueur en matière de TVA.
A cet effet, le fait générateur de la TAP est constitué pour :
- Les ventes : par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise.
- Les travaux immobiliers : par l’encaissement total ou partiel du prix.
- Les prestations de services : par l’encaissement total ou partiel du prix.
CTCA
REGLES D'ASSIETTE ET TAUX
Section 1
Fait générateur
Article 14
Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué :
a)- modifie par l’article 6 de la loi de finances complémentaire pour 2006.
Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
Toutefois, en ce qui concerne la vente de l'eau potable par les organismes distributeurs, le fait générateur est constitué
par l'encaissement partiel ou total du prix ;
Le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre
de marchés publics.
A défaut d’encaissement, la TVA devient exigible au delà du délai d’un (1) an à compter de la date de livraison
juridique ou matérielle.
CIDTA
Section 2 bis
Fait générateur
Article 221 bis
Créée par l’article 11 de la loi de finances 2012
Le fait générateur de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) est constitué :
a)- Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
b)- Pour les travaux immobiliers et les prestations de services, par l’encaissement total ou partiel du prix.

Est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas réglé
Article.30
Modifie par les articles 7 de la loi de finances complémentaire pour 2006,19 de la loi de finances pour 2008, 24 de
la loi de finances 2009, 16 de la loi de finances complémentaire pour 2010, 32 de la loi de finances 2011 et 34 de la
loi de finances 2015 et l’article 30 de la loi de finances pour 2017 et modifié par l’article 34 de la loi de finances pour
2018
La déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été **exigible**.
Elle ne peut être effectuée lorsque le montant de la facture excédant cent mille dinars (100.000 DA), par opération
taxable, est acquitté en espèces.
La taxe qui n’a pas été déduite dans le délai fixé ci-dessus, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu’au
20 décembre de l’année qui suit celle de l’omission.
Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante objet de déclaration
Remarque
La présente mesure a pour objet de faire coïncider la date limite de l’imputation de la TVA sur achats omise d’être
portée sur la déclaration mensuelle correspondante, avec la date de souscription de la dernière déclaration G n° 50 à
déposer avant le 20 décembre de l’année qui suit celle de l’omission en question.
Pour lever l’équivoque soulevée par cette dernière condition, il convient de préciser qu’en l’absence de mention
expresse renvoyant au paiement ou au décaissement, il faut entendre par exigibilité la comptabilisation effective et dans
le mois de l’opération commerciale, aussi bien chez l’entreprise fournisseur que l’entreprise client
Cette comptabilisation rend la TVA exigible chez le fournisseur à partir du 1er du mois suivant l’opération
commerciale.

312
Il en découlera par conséquent, la naissance du droit à déduction chez le client, même si le montant correspondant n’a
pas été encore payé

Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent –elles dans le champ d’application de
la TVA ?
Les commissions des œuvres sociales ne sont pas des redevables à la TVA dans la mesure où elles ne visent pas un but
lucratif.
Toutefois, et pour ce qui est des acquisitions ou prestations qu'elles paient, elles sont considérées comme un
consommateur final quant au paiement de la taxe.
Pour ce qui est du montant à déclarer sur G50 et en vertu des dispositions de l’article 76 du Code des Taxes sur le
Chiffre d’Affaires, toute personne effectuant des opérations passibles de la TVA est tenue de remettre cette déclaration
au receveur des impôts compétent, laquelle doit comprendre le montant des affaires réalisées pour l’ensemble de ses
opérations taxables et d’acquitter en même temps l’impôt exigible.

Les opérations faites par des personnes soumises à l’IFU peuvent –elles se situer dans le champ d’application de
la TVA ?
En vertu des dispositions de l’article 8 du CTCA, toute personne dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas trente
millions de dinars (30.000.000 DA) se situent hors du champs d’application de la TVA .Toutefois, l’article 3 du CPF
offre la possibilité à cette catégorie de contribuable d’opter pour le régime du réel dont les précisions sont indiquée
dans la rubrique

Comment est déterminée l’assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des pneus, lubrifiants
et préparations lubrifiantes ?
En application des dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de
reversement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement et le décret exécutif n° 07-118 du
21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations
lubrifiantes , importés ou produits fabriqués localement ,la taxe sur les pneus neufs et la taxe sur les lubrifiants et
préparations lubrifiantes n’entrent pas dans l’assiette imposable à la TVA pour les ventes effectuées par les fabricants
des produits imposables .Il résulte que sur les factures établies par ces derniers ,des produits imposables ,au profit de
leurs clients ,le montant de ces taxes doit figurer au dessous du montant exprimé en TTC d’une manière distincte.
La détermination de l’assiette imposable à la TVA pour les distributeurs et revendeurs des pneus, lubrifiants et
préparations lubrifiantes est identique à celle prévue pour les fabricants des dits produits.
Cependant les distributeurs et revendeurs des produits imposables n’ont aucune obligation en matière de reversement
des taxes sur les pneus neufs ,les lubrifiants et préparations lubrifiantes et ce ,eu égard au fait que ces derniers ne
procèdent qu’à la récupération du montant des taxes payées par eux aux fabricants

Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en TTC ?
Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont fixés par le décret exécutif n° 07-218 du 10/07/2007
(JO n° 46/2007) portant les conditions, les modalités de prise en charge et les tarifs de remboursement des frais de
transport sanitaire par les organismes de sécurité sociale. Les tarifs dont il s’agit fixés sur la base de la catégorie du
véhicule utilisé et de la distance parcourue comprennent également le montant de la TVA.

Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ?


Le taux de la TVA applicable en matière de formation est de 17 %, sauf pour les prestations d'enseignement et
d'éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etat, y compris les établissements d'enseignement préscolaires,
lesquelles bénéficient du taux réduit de 9 % (art 23-19 CTCA)

Quel est le taux de la TVA applicable pour l’activité d’agent immobilier ?


Conformément aux dispositions de l’article 23-14 du CTCA et de la lecture du décret exécutif n° 09-18 du 20 janvier
2009 (JO n °06/2009) fixant la réglementation relative à l’exercice de la profession d’agent immobilier, le taux réduit

313
de la tva (9 %) sans droit à déduction ne s’applique qu’au titre des prestations liées au courtage immobilier. les autres
prestations qui ne rentrent pas dans ce cadre sont soumises au taux normal de 19 %.

Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes?


Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée régie par le décret exécutif n°
10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail, le taux de la TVA qui
s’applique sur les commissions perçues est de 7% sans droit à déduction.(art 23-14 et 41-10 du CTCA).
Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ?
Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des articles 29 et suivants
du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies :
- Avoir la qualité de redevable ;
- La déduction doit être opérée dans le cadre de l’activité du client ;
- La déduction a pris naissance dès l’exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et
encaissement pour les prestations de services, autres cas d’exigibilité sont précisés à l’art 14 du C.T.C.A) ;
- Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ;
- La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies,
conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05)

La TVA sur achat d’un véhicule de tourisme est-elle déductible ?


Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l’acquisition de véhicules de tourisme et de transport de
personnes, n’est accordé que lorsque ce dernier constitue l’outil principal de l’exploitation (achat revente à l’état neuf –
location de véhicules –transport public de voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (art 41 du CTCA)

L’exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ?


L’exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite de la prescription quadriennale, la déduction de
la TVA non déclarée sur le relevé G 50 peut être opérée dans les quatre années à compter de la date de facturation .
Cette tolérance n’est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d’une erreur ou d’une omission
involontaire de la part du redevable relative à quelques factures seulement.
Ainsi, si l’absence de déclaration de la TVA est commise d’une manière répétitive sur un ou plusieurs exercices et
qu’elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considérée comme un acte volontaire qui justifie l’exclusion de
la déduction.

Quel est le délai de prescription en matière de TVA ?


En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à compter du premier (1er)
janvier de l’année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables.
Il est décompté en année civile.
Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable ,le délai de 4 ans ne court qu’à compter du
jour où les agents de l’administration ont été mis en mesure de constater l’exigibilité des droits ou les infractions
(article 110 et 111 du CPF) .

Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de
remboursement ?
La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par les dispositions de l’article
37 de la loi de finances pour 2015 s’applique aux demandes de remboursement introduites à compter du 1er janvier
2015 ,ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours .

La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de
versement bancaire peut-elle faire l’objet de remboursement ?
Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu’en espèces.

314
Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de paiement, la taxe est admise
au remboursement.

Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
En vertu des dispositions de l’article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires(CTCA), les factures établies par
des redevables placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée
sous peine de se voir appliquer les pénalités fiscales prévues à l’article 114 du même code.

Quelle est la modalité d’octroi de l’exonération de la TVA sur l’acquisition des équipements au profit des
activités de recherches scientifiques?
L’exonération de la TVA sur les opérations d’acquisition d’équipements (sur le marché local ou importés) dans le cadre
des activités de recherches scientifique et de développement technologique concerne les centres ,établissements et
autres entités de recherche habilitées et agréées .
Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services fiscaux territorialement
compétents d’un certificat de conformité dont le modèle est joint au décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011 ,afin
d’établir une attestation d’exonération de la TVA (F21) .
La liste des équipements ouvrant droit à l’exonération de la TVA est annexée à l’arrêté interministériel du 09/08/2012

Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’exonération de la TVA des financements accordés dans le cadre
des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ?
Les dispositions de l’article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires (CTCA) constituent le fondement légal de
l’exonération en matière de TVA accordée pour les dons octroyés aux institutions publiques ,qui peuvent revêtir la
forme de biens ou de marchandises ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et
services .
Dans les deux cas, l’exonération est accordée dans la limite des montants de financements alloués par les accords et
conventions .
Toutefois ,dans le cas où l’accord ou la convention cadre prévoit qu’une partie de financement de ces opérations
s’effectue sur la contribution financière de la partie algérienne ,celles –ci demeurent soumises à la TVA.
L’octroi de l’exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et conventions cadre portant
programmes de coopérations .
Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .Les factures ainsi établies
doivent :
- être libellées au nom des bénéficiaires en l’occurrence les départements ministériels, les institutions et les organismes
publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de l’exécution des opérations entrant
- dans ce cadre ;
- être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou ,le cas échéant ,par le directeur du
programme ;
- porter les références de la convention de financement spécifique.

Quels sont les biens d’équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de crédit-bail pouvant
bénéficier de l’exonération de la TVA sur les loyers versés ?
L’exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les loyers versés dans le
cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et équipements produits en Algérie et utilisés
exclusivement dans les activités agricoles dont la liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012.
La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au crédit-bailleur de l'attestation
d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du contrat, délivrée à cet effet par les services
fiscaux. la délivrance de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation,
aux services de l'inspection des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document
certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par le crédit-bailleur (art 31
LFC 2008 modifié par l’article 24 LFC 2009)

315
Quel sort réserver lorsque la TVA déductible, dans les conditions visées a l’article 29 et suivant, ne peut être
entièrement imputée sur la TVA due ?
Le crédit de TVA restant est remboursable dans sa totalité, dans les cas ci-après:
1) - d’opérations exonérées ci-après :
- les opérations d’exportation;
- les opérations de commercialisation de marchandises, de biens et services expressément exonères de la TVA, ouvrant
droit a déduction;
- les opérations de livraison de marchandises, de travaux, de biens et services a un secteur exonère ou bénéficiant du
régime de l’autorisation d’achat en franchise de taxe.
2)- de la cessation d’activité, toutefois le remboursement du crédit de la TVA est détermine après régularisation de la
situation globale du contribuable, notamment en matière de reversement des déductions initiales, conformément aux
articles, 38 et 58 du présent code.
3)- de la différence de taux de la TVA résultant de l’application du taux normal sur l’acquisitiondes matières,
marchandises, biens amortissables et services et du taux réduit sur les affaires taxables. ».
Remarque
La présente mesure vise l’abandon du dispositif institué par les articles 42 et 50 de la loi de finances pour 2020,
qui prévoyaient respectivement :
- le remplacement des attestations d’exonération et de franchises de taxes par l’institution d’une TVA au taux de 0%,
applicable aux opérations d’acquisition de produits, biens et services bénéficiant de la franchise ou de l’exonération de
TVA ;
- l’introduction de nouveaux cas de remboursement de TVA liés à la différence de taux
(19%- 0% et 9%- 0%).
Il est signalé, à ce titre, que l’application du taux de 0% aux acquisitions de biens et services bénéficiant de
l’exonération ou de la franchise de TVA nécessitera la mise en place d’un dispositif de contrôle de la destination
desdits produits et services.
Or, en l’état actuel d’informatisation des administrations algériennes concernées (commerce, impôt et douanes), le
contrôle de la destination s’avère très difficile, ce qui risque de favoriser la fraude en matière de TVA.
Le manque de moyens informatiques est conjugué avec d’autres facteurs liés notamment, au manque de moyens
humain et matériel.
Enfin, ce dispositif est susceptible d’entrainer des cas fictifs de demandes de remboursement de TVA dans la mesure
où la cohérence des deux dispositifs (franchise-remboursement) est rompue.

Quel est le mécanisme de la TVA ?


Invention française datant de 19 54, la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt indirect qui pèse sur les dépenses
de consommation.
La TVA est payée par le consommateur final et est collectée par les entreprises qui la reversent à l'administration
fiscale.

Comment calculer la TVA collectée et la TVA déductible ?


La TVA déductible est utilisée pour calculer la somme que l'entreprise devra verser à l'Etat.
1)- TVA à payer = TVA collectée - TVA déductible.
2)- TVA déductible = prix d'achat HT x taux de TVA.
3)- Dans la majorité des cas, on applique le taux standard de TVA c'est-à-dire 19 %.

Comment fonctionne la TVA pour les entreprises ?


Le principe de calcul de la TVA est assez simple : il s'agit de la différence entre TVA collectée et TVA déductible.
La TVA collectée est la TVA que vous collectez sur vos ventes. ...
Attention :
Si le montant de TVA déductible est supérieur au montant de TVA collectée, il y a alors un crédit de TVA.

Pourquoi la TVA n'est pas une charge pour l'entreprise ?

316
Par ailleurs, rien ne permet de dire que la société n'a pas la propriété de ce qu'elle reçoit lors d'un échange volontaire.
La TVA n'est pas une charge pour l'entreprise mais une charge pour le consommateur final.
- Elle déduit la TVA lorsqu'elle achète les matières ou prestations.

Quelle est la différence entre un prix HT et un prix TTC ?


Hors-taxe (HT)
Hors-taxe fait référence au montant de taxe payé en proportion de la valeur avant taxe du montant soumis aux taxes ;
les taux de taxes sont généralement exprimés en termes hors-taxe.
Par exemple, supposons qu'un produit coûte 100 DA avant les taxes et que le montant de la taxe à la vente est de 19
DA.

Comment se fait la déclaration de TVA ?


Ainsi, la déclaration de TVA repose sur un principe simple :
1)- L'entreprise calcule l'ensemble de la TVA qu'elle a facturé ;
2)- Elle calcule l'ensemble de la TVA qu'elle a payée sur la même période (en achetant des biens ou services à d'autres
entreprises) ;
3)- Elle soustrait ce qu'elle a payé de ce qu'elle a facturé ;

Comment enlever la TVA d'un prix ?


Comment facilement calculer un prix TTC à partir d'un prix HT.
Si vous avez un prix HT et que vous voulez calculer rapidement le prix TTC, il vous suffit de multiplier le prix HT par
1,19 (pour une TVA à 19 %, ou par exemple multiplier par 1,09 pour une TVA à 9 %)

Qu'est-ce que la TVA déductible sur immobilisation ?


La TVA sur immobilisation :
Définition et comptabilisation.
La TVA sur immobilisation est une taxe appliqué à un actif immobilisé, elle ne se comptabilise pas de la même façon
que la TVA sur l'exploitation.
Dans certains cas, elle ne peut pas non plus être récupérée par l'entreprise

Qui doit payer la TVA ?


La TVA, ou Taxe sur la Valeur Ajoutée, est un impôt indirect sur la consommation dont le taux normal est de 19 %.
C'est le consommateur final qui paye la TVA lorsqu'il achète un bien ou service.
Les entreprises ne sont pas soumises à cette taxe mais servent d'intermédiaire entre l'État et le client.

Quel est le mécanisme de la TVA ?


Invention française datant de 1954, la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt indirect qui pèse sur les dépenses
de consommation.
La TVA est payée par le consommateur final et est collectée par les entreprises qui la reversent à l'administration
fiscale.

Qu'est-ce que l'Autoliquidation de la TVA ?


Habituellement, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est collectée auprès des clients par les vendeurs ou prestataires
pour être reversée au Trésor public.
Parfois, c'est le client lui-même qui reverse la TVA aux impôts :
C’est le principe de l'Autoliquidation.

Quel taux de TVA appliquer pour une entreprise ?


Le taux normal de la TVA est fixé à 19 % (article 21u CTCA), pour la majorité des ventes de biens et des prestations
de services : il s'applique à tous les produits ou services pour lesquels aucun autre taux n'est expressément prévu.

317
Le taux réduit de 9 % (article 23u CTCA).

Quelle est la portée de l’article 8-2 du CTCA ?


Les affaires faites par les personnes dont le chiffre d’affaires global est inférieur ou égal à 30.000.000 DA.
Un nouveau contribuable SARL, elle démarre son activité, suivant cet alinéa elle établie ces facture en TTC, de
moment qu’elle ne peut établir une première facture de 30 000 000 DA, de plus cet alinéa parle de chiffre d’affaire
global.
La suppression de paragraphe :
« « Pour l'application des dispositions du présent paragraphe, le chiffre d'affaires global, à considérer chaque année est
celui réalisé durant l'année précédente ; si l'intéressé n'a pas exercé son activité durant l'année entière, le montant
annuel de son chiffre d'affaires est déterminé proportionnellement au chiffre d'affaires réalisé durant la période
d'exploitation » ».
Veut dire que le contribuables soumis au régime du réel qui dépasseraient en cours d’année le seuil du chiffre
d’affaires de 30 000 000.00 seraient dans l’obligation de régulariser en annulant toutes les factures établies sans TVA
pour les remplacer par d’autres incluant la TVA à collecter auprès de leurs clients.
Il faut se poser la question
Chiffre d’affaire global par rapport à quelle période !?

Quelle est le taux de TVA applicable aux travaux de la SONELGAZ pour alimenter une cité à usage
d’habitation ?
Dans la mesure où les travaux dont il s’agit sont destinés à alimenter une cité à usage d’habitation, ils sont concernés
par le taux réduit de 9 % de la TVA, et ce, en application des dispositions de l’article 23-5 du code des

TVA-cas des fabricants d’emballages livrant à des producteurs de produits exonérés ?


A titre de solution exceptionnelle préconisez, au lieu et place du remboursement, d’étendre le régime de la franchise de
taxe à l’achat à cette catégorie de contribuables sous réserve que le chiffre d’affaires exonéré excède 60 % du chiffre
d’affaires global.

Importation en franchise de taxe de matière grasse destinée a la production du lait ?


L’importation de la matière grasse en franchise de TVA, et c’est en application de l’article 42-3 du code des taxes sur le
chiffre d’affaires.
Toute fois, la franchise n’est accordée qu’aux opérations d’importation de la matière grasse destinée exclusivement à la
production du lait.
Aussi, la matière première affectée aux autres produits laitiers n’ouvre pas droit à cet avantage.

Quelle est le taux de la TVA applicable aux opérations de viabilisation ?


Suite à la requête émanant du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme faisant état de l’application du taux de 9 % de la
TVA aux opérations de viabilisation urbaine, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que les dispositions de
l’article 23-5 du code des TCA prévoient que « les opérations de viabilisation, constructions et /ou de ventes de locaux
à usage d’habitation » sont soumises au taux réduit de 9 % de la TVA.
A notre sens, le taux de la TVA de 9 % s’applique exclusivement aux opérations de
viabilisation de terrains destinés à la construction de locaux à usage d’habitation, ainsi qu’aux opérations de
construction et de vente des locaux en question
Il en résulte que les autres opérations de viabilisation qui n’entrent pas dans ce cadre demeurent soumises au taux
normal de 19 % de la TVA.

Est-ce que la TVA des prestations de restauration et d’hébergement est déductible ?


Les prestations de restauration et d’hébergement fournies à vos agents dans le cadre de leurs missions et déplacements
sur l’ensemble du territoire national, liées au suivi des réalisations des projets de construction d’infrastructures
électroniques et gazières sont déductibles de la TVA.

318
Au regard des dispositions de l’article 41-1 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, les biens services, matières,
immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l’exploitation d’une activité imposable à la TVA sont exclus du
droit à déduction de cette taxe.
Il s’ensuit, que ces prestations ne peuvent ouvrir droit au bénéfice de la déduction de la
TVA.
Toutefois, il est signalé que celles-ci peuvent être déductibles du bénéfice imposable en tant que charges.

Est-ce que les ventes au détail des huiles par les stations services est passible de la TVA ?
Les opérations de commercialisation au détail de ces produits, réalisées par des redevables relevant du régime du réel,
sont passibles de ladite taxe, au taux normal de 19 %, car s’agissant de marchandises dont les prix ne sont plus
réglementés et soumis de surcroît à la libre concurrence.
A ce titre, il y a lieu de vous rappeler que seuls les produits dont les prix sont fixés par voie réglementaire (cf.
décret exécutif n°98-107 du 04/04/1998) à savoir :
- L’essence super,
- L’essence normale,
- Le gas-oil,
- Le fuel –oïl,
- Le GPL en vrac,
- Le GPL carburant,
- Le butane et le propane,
Demeurent exclus de la taxation à la TVA, lors de leurs ventes dans les conditions de détail.

Quelle est le taux de remboursement du précompte TVA en cas de cessation d’activité ?


Des allégements importants ont été apportés à la procédure de remboursement de la TVA afin de permettre un
traitement rapide et une réduction substantielle de la durée de l’instruction des dossiers dont il s’agit.
Par ailleurs, l’article 30 de la loi de finances pour 2005 modifiant les dispositions de l’article 50 du code des TCA a
étendu le droit au remboursement de la TVA à la totalité du précompte en cas de cessation d’activité et non pas
seulement au dernier mois précédant la cessation.
Dés lors, pour prévenir tout risque de remboursement irrégulier de TVA et d’utilisation frauduleuse de cette procédure,
j’ai l’honneur de vous demander, préalablement au traitement de ces dossiers, de contrôler la situation fiscale des
sociétés concernées en les inscrivant suivant le cas pour un contrôle sur pièces ou pour une vérification de comptabilité.
A l’effet de respecter le délai fixé durant lequel le traitement de ces demandes doit être effectué, il y a lieu de
transmettre à l’Administration centrale au besoin par FAX les propositions pour une vérification de comptabilité
accompagnées de la fiche AD HOC prévue à cet effet.

OPÉRATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES A LA TVA


La TVA s'applique aux opérations relevant d'une activité industrielle, commerciale ou artisanale effectuées par un
assujetti à titre habituel ou occasionnel.
Les opérations imposables à la TVA peuvent être classées en deux catégories :
1)- Opérations obligatoirement soumises à la TVA;
2)- Opérations normalement exclues du champ d'application de la TVA (ou exonérées) mais qui peuvent devenir
imposables sur option de la personne qui les effectue.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OBLIGATOIREMENT SOUMISES A LA TVA ?


Les opérations obligatoirement soumises à la TVA sont :
1)-Les opérations portant sur les biens meubles :
- les ventes et les livraisons faites par les producteurs,
- les opérations réalisées dans les conditions de gros par les commerçants importateurs,
- les ventes faites, par les commerçants grossistes,
- les activités de commerce multiple.

319
Par commerce multiple, il y a lieu d'entendre le commerce d'achats - reventes réalisés dans les conditions de
détail lorsque :
- les articles mis en vente relèvent d'au moins quatre catégories de commerce différentes quelque soit le nombre
d'articles mis en vente,
- le local est accessible en libre service.
- les opérations de vente portant sur les alcools, les vins et autres boissons assimilées soumises au droit de circulation,
- les opérations portant sur les biens meubles réalisées entre les unités ou établissements d'une même entreprise.
2)-Les opérations portant sur des biens immeubles telles que :
- les travaux immobiliers,
- les opérations de lotissement et de vente de terrains faites par les propriétaires de terrains,
- les ventes d'immeubles ou de fonds de commerce, effectuées par les personnes qui, habituellement ou
occasionnellement achètent ces biens en leur nom en vue de leur revente,
- les opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente de biens d'immeubles ou fonds de commerce,
- les opérations de construction, de viabilisation et de vente d'immeubles à usage d'habitation ou destinés à abriter une
activité professionnelle, industrielle ou commerciale réalisées dans le cadre de l'activité de promotion immobilière ainsi
que les opérations de viabilisation et de construction de logements sociaux,
- les opérations portant sur les biens immeubles réalisées entre les unités ou établissements d'une même entreprise.
3)-Les livraisons à soi-même portant sur :
- les immobilisations,
- les biens autres que des immobilisations lorsque ces biens ne concourent pas à la réalisation d'opérations soumises à la
TVA ou exonérées.
4)-Les prestations de services :
Elles visent les opérations autres que la livraison de biens meubles corporels, telles que notamment :
- les opérations de location de biens meubles ou immeubles, les prestations de services, les travaux d'études et de
recherche ainsi que toutes opérations autres que les ventes et les travaux immobiliers,
- les opérations de transport de personnes ou de marchandises,
- les ventes à consommer sur place de produits alimentaires ou de boissons(restaurants, pâtisseries, salons de thé, débits
de boisson,...)
- les travaux à façon,
- les opérations effectuées dans le cadre de l'exercice d'une profession libérale réalisées par les personnes physiques et
les sociétés, y compris les opérations à caractère médical, paramédical et vétérinaire,
- les prestations relatives à l'hébergement et à la restauration fournies par les établissements de soins autres que ceux
relevant de la santé publique,
- les spectacles, jeux et divertissements,
- les opérations de téléphone et de télex,
- les opérations réalisées par les banques et assurances,
- les prestations de formation fournies par les établissements de formation agrées par l'ÉTAT.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS SOUMISES A LA TVA PAR OPTION ?


Les personnes physiques ou morales qui exercent certaines activités placées hors du champ d'application de la TVA
peuvent, sur leur option se soumettre volontairement à la TVA lorsqu'elles :
- réalisent des opérations d'exportation,
- livrent :
- à des sociétés pétrolières,
- à d'autres redevables de la taxe,
- à des entreprises bénéficiant du régime des achats en franchise.

QUELLES SONT LES PERSONNES ASSUJETTIES A LA TVA?


Sont assujettis à la TVA :
Les producteurs :
Par producteur, il faut entendre :

320
1)- Les personnes physiques ou morales qui, principalement ou accessoirement, extraient ou fabriquent les produits, les
façonnent ou les transforment à titre de confectionneurs ou d'entrepreneurs de manufacture en vue de leur donner leur
forme définitive ou la présentation commerciale sous laquelle ils seront livrés au consommateur pour être utilisés ou
consommés par ce dernier, que les opérations de façon ou de transformation comportent ou non l'emploi d'autres
matières.
2)- Les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant pour effectuer, soit dans ses usines, soit
même en dehors de ses usines, toutes opérations se rapportant à la fabrication ou à la présentation commerciale
définitive de produits telles la mise en paquetage ou en récipients, les expéditions ou dépôts desdits produits, que ceux-
ci soient ou non vendus sous la marque ou au nom de ceux qui font ces opérations
3)- les personnes ou sociétés qui font effectuer par des tiers les opérations visées aux alinéas 1 et 2 ci-dessus.
Les opérations de ventes en gros:
Il s'agit des opérations suivantes:
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques réalisées en gros ou en détail;
- les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l'importance des quantités livrées.
Par grossiste, on entend les commerçants qui vendent soit à d'autres commerçants en vue de la revente, soit dans les
mêmes conditions de prix et de quantités à des entreprises, exploitations ou collectivités publiques ou privées.
Les commerçants détaillants relevant du régime du réel:
Par commerçants détaillants on entend les commerçants qui effectuent des opérations de ventes dans des conditions de
détail. Toutefois les commerçants détaillants relevant du régime du forfait sont exclus du champ d'application de la
TVA.
Les sociétés filiales :
Par société filiale, on entend toute société qui, assurant l'exploitation d'une ou de plusieurs succursales d'une autre
société, se trouve placée sous la dépendance ou la direction de celle-ci.

QUELLES sont les opérations exonérées dans le régime intérieur ?


OPÉRATIONS EXONÉRÉES
Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur qu'a l'importation et à
l'exportation.
Les exonérations édictées, en matière de TVA, dans le régime intérieur sont :
1)- Les opérations de vente portant sur le pain, les farines panifiables utilisées à la fabrication de ce pain et les céréales
utilisées à la fabrication de ces farines, ainsi que celles portant sur les semoules ;
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01 du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris les laits
infantiles (n°19-01 du TDA) ;
33)- les opérations de vente portant sur les produits pharmaceutiques figurant dans la nomenclature nationale du
médicament;
4)- Les opérations effectuées par les œuvres ayant pour but l'organisation de restaurants pour servir des repas gratuits
ou à bon marché réservés aux nécessiteux et aux étudiants à condition que l'exploitation de ces restaurants ne donne
lieu à aucun bénéfice.
5)- Les opérations ayant pour objet exclusif la réalisation de monuments aux martyrs de la
Révolution de libération nationale ou à la gloire de l'Armée de Libération Nationale, conclues avec une collectivité
publique ou un groupe régulièrement constitué.
6)-Les voitures de tourisme neuves , ou d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant pas
2000 cm3 pour les véhicules automobiles moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les
véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel), ainsi que les véhicules utilitaires neufs,
ou d'une ancienneté n'excédant pas trois (03) ans d'âge d'un poids en charge total inférieur ou égal à 3.500 kg, acquis
tous les cinq (05) ans par les invalides de la guerre de libération nationale dont le taux d'invalidité est supérieur ou égal
à soixante pour cent

321
(60%), ainsi que les véhicules touristiques tout terrain (4/4) d'une cylindrée n'excédant pas 2500 cm3 acquis par les
moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale résidant dans les Wilayas du grand sud et dont le taux
d’invalidité est égal ou supérieur à soixante pour cent (60%).
Les autres invalides dont le taux d'invalidité est inférieur à soixante pour cent (60%) bénéficient d'un abattement des
taxes dues égal à leur taux d'invalidité.
Les voitures de tourisme neuves ou usagées, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant
pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour
les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les
enfants de chouhada handicapés atteints d'une maladie incurable, titulaires d'une pension.
Toutefois, ces dispositions ne s’appliquent pas pour les voitures excédant les cylindrées citées aux paragraphes
ci-dessus ;
Les véhicules susvisés peuvent être cédés, après reversement de l'avantage fiscal accordé à cette catégorie de
bénéficiaires, dans les conditions suivantes :
a)- reversement de la totalité de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai ne dépassant pas
deux (02) ans à compter de sa date d'acquisition ;
b)- reversement de la moitié de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai supérieur à deux (02)
ans et inférieur ou égal à trois (03) ans ;
c)- aucun reversement n'est exigé après trois (03) ans.
Toutefois, en cas de décès du propriétaire pendant la période d'incessibilité conditionnelle précitée, les véhicules visés
ci-dessus peuvent être hérités ou cédés après héritage, sans paiement de taxes.
La condition de cinq (05) ans, visée par les dispositions des paragraphes 1 et 3 du présent article, n'est pas exigée
lorsque la réforme totale et définitive du véhicule est constatée, après accident ou toute autre cause, par les services
techniques compétents.
7)- Les véhicules spécialement aménagés, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum et d'une puissance n'excédant
pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour
les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les
personnes atteintes à titre civil d'une paraplégie ou celles ayant subi l'amputation des deux membres inférieurs, ainsi
que par les handicapés moteurs titulaires du permis de conduire de la catégorie «F» quel que soit le ou les membre (s)
handicapé (s).
8)- Les fauteuils-roulants et véhicules similaires pour invalides même avec moteur ou autres mécanismes de propulsion
(position n° 87-13 du TDA), les motocycles et vélocipèdes avec moteur auxiliaire spécialement aménagés pour
invalides (position n°87 12-00-90 du TDA).
9)-Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation relative aux activités de
recherche et/ou d’exploitation, de transport par canalisation des hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de séparation
des gaz de pétrole liquéfiés et destinés à être affectés et utilisés exclusivement pour les activités susvisées, ainsi que les
biens, services et travaux destinés à la construction des infrastructures de raffinage acquises ou réalisées par l’entreprise
SONATRACH et celles acquises ou réalisées pour son compte ainsi que les sociétés pétrolières associées et ses
entrepreneurs sous-traitants œuvrant dans le secteur.
10)- Nonobstant toute disposition législative contraire, les opérations réalisées par la
Banque d'Algérie et liées directement à sa fonction d'émission de monnaie, ainsi qu'à ses missions spécifiques.
Ces opérations seront déterminées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.
11)- Les marchandises expédiées, à titre de dons, au Croissant Rouge Algérien et aux associations ou œuvres à
caractère humanitaire, lorsqu'elles sont destinées à être distribuées gratuitement à des sinistrés, à des nécessiteux ou
autres catégories de personnes dignes d’être secourue, ou utilisés à des fins humanitaires ainsi que les dons adressés
sous toutes formes aux institutions publiques.
Les modalités d'application de la présente mesure seront fixées par voie réglementaire.
12)- Les manifestations sportives, culturelles ou artistiques et, d'une manière générale, tous les spectacles organisés
dans le cadre des mouvements nationaux ou internationaux d'entraide.
L'exemption de la T.V.A est octroyée par décision du Directeur Général des Impôts.
13)- Sous réserve de la réciprocité, les opérations de travaux immobiliers, de prestations relatives aux
télécommunications, à l'eau, au gaz et à l'électricité et de location de locaux meublés ou non, réalisées pour le comptes

322
des missions diplomatiques ou consulaires accréditées en Algérie ou de leurs agents diplomatiques ou consulaires, ainsi
que les frais de réception et de cérémonies engagés par ces missions à l'occasion de la célébration de leurs fêtes
nationales.
Bénéficient également de cette exemption et sous réserve de la réciprocité, les produits acquis localement par les
missions diplomatiques ou consulaires ou leurs agents diplomatiques ou consulaires.
Les modalités d'octroi de cette exemption ainsi que la détermination du seuil minimal du prix unitaire desdits produits
seront fixées, par un arrêté conjoint des ministres chargés respectivement des finances et des affaires étrangères.
14)- A titre de réciprocité :
a)- les livraisons de biens destinés à l'avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage international
et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne pour leurs prestations réalisées sur des parcours internationaux.
b)- Les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs ci- dessus cités et de leur
cargaison :
- prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et de leur cargaison : remorquage, pilotage,
amarrage, pilotines, fourniture d'eau, garbage, déballastage des navires, saisissage, mouillage, balayage quai, courtage,
consignation du navire, commission de recrutement de fret, téléphone à bord, expertise maritime et visites, redevances
portuaires, entretien du navire, transbordement des marchandises, utilisation des gares maritimes, embarquement et
débarquement, location de conteneurs, opérations de pompage, assurance avaries/ navires;
- prestations de services effectuées pour les besoins directs des aéronefs et des transports internationaux réalisés par
ceux-ci: atterrissage et décollage; prestations techniques liées à l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs;
réparation, nettoyage et entretien des aéronefs et des matériels et équipements de bord; utilisation des installations
aéroportuaires pour la réception des passagers et des marchandises; usage des installations destinées à l'avitaillement
des aéronefs; stationnement, amarrage et abri des aéronefs; embarquement et débarquement des passagers et leurs
bagages; chargement et déchargement des aéronefs.
15)- Les contrats d'assurances de personnes tels que définis par la législation relative aux assurances.
16)- Les opérations de crédits bancaires accordés aux ménages pour l'acquisition ou la construction de logements
individuels ;
17)- Les opérations de vente portant sur les poches pour stomisés, relevant de la sous position tarifaire n°90.21.90.00.
18)- Les opérations de réassurance.
19)- Les contrats d’assurances relatifs aux risques de calamités naturelles.
20)- Les camélidés.
21)- Les intérêts moratoires résultant de l’exécution des marchés publics nantis au profit de la caisse de garantie des
marchés publics.
22)- Les opérations d'acquisition effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre des opérations
de crédit – bail.
23)- Les moissonneuses batteuses fabriquées en Algérie.
24)- Le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l’impression du livre dont les caractéristiques sont définies
par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de la culture.
25)- La création, la production et l’édition nationale d’oeuvres et de travaux sur supports numériques.
26)- La partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre des contrats des crédits immobiliers à moyen
et à long termes, y compris celle rattachée au crédit bail immobilier.
27)- les opérations de vente de l’orge et du maïs, relevant respectivement des positions tarifaires 10-03 et 10-05, ainsi
que des matières et produits relevant des positions tarifaires 23-02, 23-03, 23-04 et 23-09, destinés à l’alimentations de
bétails.
Remarque
I)- Exclusion des véhicules excédant 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les invalides de la guerre de
libération nationale, du bénéfice de l’exonération de la TVA :
La présente mesure a pour objet de préciser que le bénéfice de l’exonération de la TVA est accordé uniquement pour
les voitures de tourisme neuves, ou d’une ancienneté de trois (03) ans maximum d’une cylindrée n’excédant pas 2000
cm3 pour les véhicules à moteur essence et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur diesel ainsi que pour les
véhicules tout terrain (4x4) d’une cylindrée n’excédant pas 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les invalides de

323
la guerre de libération nationale dont le taux d’invalidité est égal ou supérieur à 60%et pour les voitures acquises par les
enfants de Chouhada handicapés.
En effet, l’insertion d’un nouveau paragraphe devrait permettre dorénavant, d’éviter toute confusion dans la mise en
application des dispositions de l’article 9-6 suscité qui accordait le bénéfice de l’exonération au prorata du nombre de
cylindrée du véhicule et par conséquent, tous les véhicules de tourisme excédant 2000 cm3 pour les voitures (essence) et
2500 cm3 pour les véhicules (diesel) , acquis au titre de ce régime supporteront la TVA au taux normal de 19%.
II)- Exclusion de l’exonération de la TVA des prestations de services effectuées pour les besoins directs des
navires et aéronefs et de leur cargaison :
Les dispositions de l’article 9-14 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ont prévu l’exonération de la TVA, à
titre de réciprocité, aux opérations de :
1)- Livraisons de biens et marchandises destinées à l’avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage
international et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne assurant des liaisons sur des parcours
internationaux ;
2)- Prestations de services réalisées au profit des navires et aéronefs en cause, pour leur besoins directs ainsi que pour
les besoins de leur cargaison.
Or, il s’avère que les services des douanes et des impôts rencontrent des difficultés de gestion et de contrôle de la
régularité des opérations suscitées parfois douteuses, d’autant plus qu’il s’agit de dépenses faites dans les ports
algériens par des auxiliaires de transport pour le compte des armateurs/transporteurs étrangers et qui sont
remboursables en devises ou en dinars algériens à vocation transférable.
La mesure préconisée vise à supprimer l’exonération de la TVA des prestations de services réalisées au profit des
navires et aéronefs en cause, pour leur besoin directs ainsi que pour les besoins de leur cargaison et de maintenir
l’exonération pour les opérations d’avitaillement.
Etant une exonération qui était accordée à titre de réciprocité, les autres pays soumettront à leur tour, les navires et
aéronefs algériens à la TVA.
Quant aux opérations d’avitaillement des navires et aéronefs qui sont assimilées à de l’exportation et pour éviter de
recourir à chaque fois aux interprétations de l’article 07 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ayant trait aux règles
de territorialité, ces prestations doivent être exonérées de cette taxe.
III)- Exonération de la TVA des ventes portant sur l’orge, le maïs, ainsi que les matières et produits destinés à
l’alimentation du bétail :
La filiale de l’aliment de bétail est confrontée, les dernières années, à d’énormes difficultés se rapportant d’une part, à
la demande croissante des éleveurs sur l’aliment de bétail et d’autre part, à la cherté des prix de ce dernier.
Une telle situation a réduit considérablement l’accès des éleveurs aux aliments et détermine la tension qui prévaut dans
le secteur
Afin de faire face à ces difficultés, la présente mesure a pour objet d’exempter de la TVA les principaux produits et
matières entrant dans la fabrication des aliments de bétail pour assurer une relative stabilité des prix.
En pratique, elle permet d’une part de maintenir la dynamique de croissance de l’offre et d’autre part, d’encourager la
production nationale.

Quelles sont les opérations exonérées à l'importation ?


A l'importation les opérations exonérées concernent :
1)- Les marchandises placées sous des régimes suspensifs des droits de douanes ci-après : entrepôt, admission
temporaire, transit, transbordement, dépôt;
2)- Les marchandises faisant l'objet d'une admission exceptionnelle en franchise des droits de douanes dans les
conditions prévues par le code de douanes;
3)- Les aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne ;
4)- Les articles et produits bruts ou fabriqués devant être utilisés à la construction, au gréement, à l'armement, à la
réparation ou à la transformation des aéronefs, écoles d'aviation et centres d'entraînement agrées;
5)- Les radoubs, réparations et transformations de navires et aéronefs algérien à l'étranger.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES A L'EXPORTATION ?


Les opérations exonérées de la TVA à l'exportation sont :

324
1)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises exportées, cette exemption est accordée à
condition que :
- le vendeur et/ou le façonnier inscrive les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre prévu à l'article 72 du code
des taxes sur le chiffre d'affaires par ordre de date, avec indication de la date d'inscription, du nombre, des marques et
numéros de colis, de l'espèce, de la valeur et de la destination des objets ou marchandises;
- la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et numéros des colis, soient
portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros, etc....), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec
le nom de l'expéditeur sur la déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises
pour l'exportation;
- l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements.
2)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises d'origine nationale livrées aux magasins sous-
douane légalement institués.
REMARQUE :
Sont exclues de l'exonération de la TVA et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même taux et dans les mêmes
conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou
pour leur compte et portant sur les curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection ainsi que les
ventes portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou estampes
émanant d'artistes vivants ou morts depuis moins de vingt ans.
Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes portant sur les pierres
gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres
ouvrages en métaux précieux à moins que la loi n'en dispose autrement.
BASE D'IMPOSITION
Le chiffre d'affaires imposable comprend le prix des marchandises, des travaux ou de services, tous frais, droits et taxes
inclus à l'exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même.
I)- POUR LES VENTES:
Le chiffre d'affaires est constitué par le montant des ventes, c'est à dire le montant des sommes versées par l'acquéreur
des biens.
A cette base imposable, il y a lieu d'ajouter certains éléments et d'en déduire d'autres.
Les éléments à inclure dans la base imposable sont :
- les frais de transport, s'ils sont à la charge du vendeur;
- les frais d'emballage dont la valeur constitue un élément du prix de vente de la marchandise dans le cas d'une
marchandise vendue en emballage perdu;
- les droits et taxes appliqués ou produits ou marchandises à la date de leur mise à la consommation ou dédouanement
et calculés sur la valeur coût assurance-fret (C.A.F) des marchandises importées;
Les frais constituant une charge d'exploitation, tels que notamment :
- la rémunération des intermédiaires ayant contribué à la vente, lorsque cette rémunération est à la charge du vendeur,
- les commissions, courtages, primes d'assurances et tous les frais payés par le vendeur et facturés au client.
- les suppléments de prix constitués par les intérêts pour vente à terme et d'autres majorations;
- les recettes accessoires résultant de :
- la vente de déchets neufs d'industrie,
- la vente d'emballages reçus perdus,
- toutes autres prestations diverses rendues à titre accessoire.
Les éléments exclus de la base imposable sont :
- les rabais, remises, ristournes accordés et escomptes de caisse,
- les droits de timbres fiscaux,
- le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contre remboursement de cette
consignation,
- les débours correspondant au transport effectué par le redevable lui-même pour la livraison.
REMARQUE :
Pour les opérations de vente portant sur les produits pétroliers, le chiffre d'affaires imposable est constitué
comme suit :

325
- au stade de la production par le prix de vente à la sortie des usines exercées;
- au stade de la distribution et exclusivement dans les conditions de vente en gros, sur la marge de gros.
II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES:
Ces ventes sont celles faites par :
- une société filiale d'une société assujettie à la TVA;
- une société dont un commerçant assujetti à la TVA possède une partie du capital directement ou par personnes
interposées;
- un commerçant possédant directement ou par personnes interposés, une partie du capital d'une société redevable de la
TVA.
Pour ces ventes, la base imposable est constituée non pas par le prix de vente de la société ou du commerçant redevable
à la société ou entreprise acheteuse, mais par le prix de vente appliqué par cette dernière.
III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISE:
La base imposable est constituée par la valeur des biens ou marchandises livrés en contrepartie de ceux reçus, c'est à
dire le prix qui aurait été facturé à un client à la même date et pour les mêmes biens ou marchandises ou, à défaut, celui
facturé par un concurrent.
Si l'échange se fait avec soulte, la valeur normale du bien échangé doit être majorée de la soulte chez celui qui la reçoit.
IV)- Pour les travaux IMMOBILIERS:
Le chiffre d'affaires imposable est constitué par le montant des marchés, mémoires ou factures ainsi que les recettes et
indemnités accessoires s'y rapportant, telles que :
- les indemnités pour interruption de travaux versées à l'entrepreneur,
- les compléments de prix.
V)- POUR LES PRESTATIONS DE SERVICES:
La base imposable comprend, en principe, la totalité des sommes constituant la contrepartie du service rendu.
Toutefois, pour certains assujettis le chiffre d'affaires imposable est déterminé comme suit :
Commissionnaires de transport et transitaires
La base imposable est constituée par la totalité des sommes encaissées par eux. Néanmoins, peuvent être soustraits du
chiffre d'affaires imposable :
- les frais de transport, lorsque c'est un tiers qui effectue le transport;
- les frais de chargement et de déchargement des marchandises;
- les frais de manutention;
- les droits et taxes payés à l'importation.
Commissionnaires et adjudicataires de droits communaux
Lorsque les droits sont perçus pour leur propre compte, la base imposable de la TVA est constituée par le montant des
recettes diminué du montant de l'adjudication versée à la commune.
Lorsque les droits sont perçus pour le compte de la commune, la base imposable à la TVA est constituée par leur
rémunération fixe ou proportionnelle convenue avec la commune.
Lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
Le chiffre d'affaires est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d'achat majoré des frais, droits
et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA elle-même.
VI)- POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME
Livraisons à soi-même de biens meubles :
La base imposable est constituée par le prix de vente en gros des produits similaires à l'exclusion de la TVA elle-même.
Livraisons à soi-même de biens immobiliers :
La base imposable est constituée par le prix de revient de l'ouvrage.
Ce prix comprend :
- le prix des études et des plans,
- les honoraires des architectes, géomètres, métreurs etc...,
- le prix d'achat des matériaux,
- les frais financiers engagés pour la construction etc...
VII)- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D' OPÉRATIONS DIFFÉRENTES:

326
Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs catégories (ventes, travaux
immobiliers, livraisons à soimême), leurs chiffre d'affaires est déterminé en appliquant à chacune des opérations les
règles qui lui sont propres.
REMARQUE :
La base imposable à la TVA à l'importation et/ou à l'exportation de produits taxables est constituée par la valeur des
marchandises en douanes ou à l'exportation majorée de tous les droits et taxes de douanes à l'exclusion de la TVA elle-
même.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OUVRANT DROIT A DÉDUCTION ?


RÉGIME DES DÉDUCTIONS (CHAMP D'APPLICATION)
Le régime des déductions en matière de la TVA repose sur le principe suivant lequel la taxe qui a grevé les éléments du
prix de revient d'une opération imposable est déductible de la taxe applicable à cette opération.
Les opérations ouvrant droit à déduction sont les ventes, les travaux immobiliers et les prestations de services soumises
à la TVA.
En d'autres termes, la TVA grevant les matières, produits, ou services n'est déductible que si ces derniers sont utilisés
dans une opération effectivement soumise à cette taxe.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES N' OUVRANT PAS DROIT A DÉDUCTION ?
N' ouvrent pas droit à la déduction de la TVA :
- Les opérations situées hors du champ d'application de la TVA,
- Les opérations exonérées,
- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancings,
- Les marchands de biens et assimilés,
- les adjudicataires et marchés,
- les commissionnaires et courtiers,
- les exploitants de taxis,
- les réunions sportives de toutes natures,
- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et
divertissement de toute nature,
- biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l'exploitation d'une activité imposable à
cette taxe,
- véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal d'exploitation de l'entreprise
assujettie à la TVA,
- les biens et services livrés par les assujettis placés sous le régime du forfait,
- biens immeubles acquis ou créés par les redevables soumis au régime du forfait,
- produits et services offerts à titre de dons et libéralités,
- services, pièces détachées et fournitures utilisées à la réparation de biens exclus du droit à déduction.
Remarque:
Les objets, biens et produits revendus dans les conditions de gros pour lesquels l'état client prévu à l'article 224-1er du
code des Impôts Directs et Taxes Assimilées n'a pas été annexé à la déclaration annuelle des revenus sont exclus du
droit à déduction.

QUELLES SONT LES CONDITIONS D' EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?


Exercice du droit à déduction
La taxe sur la valeur ajoutée mentionnée sur les factures ayant grevé les éléments du prix d'une opération imposable, est
déductible de la taxe applicable à cette opération.
Cette déduction doit répondre à certaines conditions et être exercée suivant les modalités définies par la loi.
1)-Le droit à déduction est limité aux assujettis réalisant des opérations taxables:
Le droit à déduction est limité aux seuls assujettis qui réalisent des opérations de livraisons ou de prestations taxables.
Il concerne aussi bien la taxe ayant grevé les marchandises, matières premières, les frais généraux que les
investissements meubles ou immeubles (installations de magasins, d'entrepôts, véhicules, machines, matériels etc....).

327
Pour les biens amortissables, la TVA dont ils ont été grevés n'est déductible que si les conditions ci-après sont
remplies :
- les biens doivent être acquis par des assujettis suivis au régime du réel,
- ils doivent être acquis à l'état neuf ou rénovés sous garantie,
- ils doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ils ont
donné lieu,
- ils doivent être conservés, dans le patrimoine de l'entreprise, pendant une période de cinq (5) ans, à compter de leur
date d'acquisition ou de création.
2)-La TVA déductible doit se rapporter à des opérations concernant l'activité professionnelle de l'assujetti:
Pour que le bénéfice du droit à déduction puisse être mis en oeuvre, il faut que la TVA à déduire concerne l'activité
professionnelle de l'assujetti.
3)-La TVA doit être mentionnée sur les factures:
Qu'il s'agisse de biens ou de services, la TVA dont le redevable peut opérer la déduction est celle qui figure sur les
factures d'achats qui lui ont été délivrées par ses fournisseurs.
La déduction ne peut être opérée que si le redevable est en possession de la facture correspondante au moment où il
opère la déduction.
Lorsque la TVA a été perçue à l'importation, la déduction peut être opérée si le redevable est en possession des
documents douaniers qui le désignent comme destinataire réel des biens.
4)-La TVA déductible doit être mentionnée sur les déclarations:
Les redevables doivent mentionner le montant de la TVA déductible sur les déclarations qu'ils déposent pour le
paiement de la TVA.
5)-Date de la déduction:
La date de la déduction est définie par rapport au moment où le droit à la déduction a pris naissance.
Le droit à déduction prend naissance lorsque la taxe afférente à l'opération motivant la déduction (vente- prestation de
services), devient exigible chez le redevable de cette taxe, c'est à dire chez le fournisseur des biens ou des services.
La date de déduction diffère selon que la déduction concerne :
- Soit des biens soumis à amortissement,
- Soit d'autres biens et services.
La déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement éxigible et ce, quelque soit la nature des
biens ou des services.
Exemple:
Une entreprise industrielle achète un équipement de production soumis à amortissement dont la livraison par le
fournisseur intervient le 20 Novembre.
C'est à cette date que la taxe correspondante devient exigible chez le fournisseur et que, par conséquent, prend
naissance ledroit à déduction.
Chez l'entreprise (client) la déduction de cette date doit être opérée au titre du mois de novembre.

QUELLES SONT LES MODALITÉS D'EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?


La destination normale de la TVA déductible est de venir en diminution de la taxe brute collectée sur les clients. Cette
modalité est appelée l'imputation.
Mais si l'entreprise ne collecte pas suffisamment de taxe brute, l'excédent de taxe déductible après imputation constitue
un crédit.
1)-Imputation:
La récupération de la taxe déductible mentionnée sur les déclarations doit s'opérer par voie d'imputation.
Cette imputation s'effectue sur la TVA dont l'entreprise elle-même redevable.
Exemple :
Si la déclaration fait apparaître une taxe due de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 20.000 DA, le montant du
versement à effectuer au trésor, compte tenu de l'imputation sera de :
30.000 - 20.000 = 10.000 DA.

328
2)- Report de crédit:
Si le montant de la TVA déductible au titre d'une déclaration excède le montant de la taxe dûe (collectée) d'après les
éléments qui figurent sur cette déclaration, l'excèdent constitue un crédit qui doit être reporté jusqu'a épuisement sur la
ou les déclarations suivantes.
Exemple:
Si la taxe due étant toujours de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 35.000 DA, aucun versement n'aura à être fait
au titre de la période considérée.
L'excèdent de 5.000 DA (30.000 - 35.000) sera reporté sur la ou les déclarations suivantes.

QUELS SONT LES ÉVÈNEMENTS SUSCEPTIBLES DE MOTIVER UNE RÉGULARISATION DE LA TVA


INITIALEMENT DÉDUITE ?
Régularisation des Déductions Initiales
Les révisions des déductions initiales sont appelées "régularisation"et donnent lieu au reversement de la TVA déduite
au trésor dans certains cas expressément et limitativement prévus par la législation fiscale.
La régularisation de la TVA initialement déduite peut intervenir en raison :
- soit de la règle du butoir ;
- soit de la règle du prorata;
- soit d'une cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable de la TVA.
1)-- Régularisation du fait de la règle du butoir:
La règle du butoir constitue une limitation du droit à déduction.
En vertu de cette règle, la TVA ayant grevé les acquisitions de matières, produits, objets ou services qui ne sont pas
utilisés, soit en état, soit après transformation, dans une opération soumise à la TVA, ne peut donner lieu à récupération.
Dans le cas où la déduction a déjà été opérée, les redevables concernés doivent la reverser, par voie de régularisation,
au trésor.
Les cas de régularisation du fait de la règle du butoir concernent :
A)- la disparition de marchandises,
B)- les biens ou services utilisés pour une opération non soumis à la TVA,
C)- les opérations considérées comme définitivement impayées.
A)- Disparition des marchandises:
Les redevables sont tenus de procéder à un reversement des déductions antérieures, lorsque les marchandises ont
disparu avantbd'avoir reçu l'utilisation en vue de laquelle elles avaient été acquises.
Il en est ainsi en cas de vol, de destruction ou de perte des marchandises.
B)- Biens ou services utilisés pour une opération non soumise à la TVA:
La TVA ayant grevé soit des biens ou services, doit faire l'objet d'un reversement lorsque ces derniers sont utilisés pour
une opération qui n'est pas effectivement soumise à la TVA.
C'est notamment le cas des biens ou services utilisés :
- pour les besoins propre du chef d'entreprise (prélèvements personnels),
- pour la réalisation d'opérations exonérées.
C)- OPÉRATIONS CONSIDÉRÉES COMME DÉFINITIVEMENT IMPAYÉES
Lorsqu'une opération de vente, de travaux ou de services est considérée comme définitivement impayée, le
redevable est tenu d'imputer la différence entre :
- la taxe afférente au montant de l'opération de vente, de travaux ou se services,
- et la taxe ayant grevé l'achat du produit, les éléments constitutifs de l'ouvrage ou l'acquisition du service.
2)- Régularisation de la règle du prorata:
Une réglementation de la déduction initiale doit être opérée dans le cas du non conservation d'un bien amortissable
ouvrant droit à déduction pendant un délai de 05 ans.
Ainsi, la réglementation est exigée lorsque l'évènement qui la motive (cession du bien - cessation d'activité ou abandon
de la qualité de redevable) intervient pendant un délai de 5 ans, à compter de l'acquisition ou de l'importation des biens
amortissables ouvrant droit à déduction.
La somme à reverser est égale au montant de la TVA initialement déduite diminuée d'un cinquième (1/5) par année
civile ou fraction d'année civile écoulée, depuis le début de la période de régularisation.

329
Exemple:
Soit un matériel acquis en Avril 2012 et qui a donné lieu lors de son acquisition à une déduction de TVA de 200.000
DA.
Si ce bien cédé le 20 mai 2014 après son acquisition, le redevable doit procéder au versement de régularisation calculé
comme suit :
- TVA déduite en 2013 : 200.000
- délai de conservation : 3 ans
- TVA à reverser : 200.000 x 2/5 = 80 000 DA
Si ce bien est cédé en 2016 (ou ultérieurement) : pas de versement, la période de régularisation étant expirée.
3) - Régularisation du fait de la cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable:
En cas de cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable, l'assujetti est tenu de reverser la TVA afférente
aux marchandises en stocks et dont l'imputation a déjà été réalisée, déduction faite de celle ayant grevé

QUELS SONT LES CAS DE NON REVERSEMENT DE LA TVA INITIALEMENT DÉDUITE ?


Aucun reversement de la TVA initialement déduite n'est à opérer dans les cas suivants :
- ventes à perte,
- marchandises ou services exportés,
- marchandises livrées ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime des achats en franchise.
1)- Vente à perte:
Dans le cas où une vante est réalisée exceptionnellement "à perte", la TVA ayant grevé les achats correspondants est
admise en totalité en déduction.
2)- Marchandises ou services exportés:
Les marchandises ou services exportés étant exemptés de la TVA, la taxe acquittée au stade antérieur ne donne pas lieu
à reversement.
3)- Biens livrés ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime des achats en franchise:
Aucun reversement n'est à opérer au cas où les biens ou services sont livrés aux opérateurs économiques bénéficiant
des achats en franchise.
4)- La disparition de marchandises en cas de Force Majeure dûment établit:
Il n'est pas exigé le reversement de la TVA dans le cas où les marchandises ont disparues et que cette disparition est
indépendante de la volonté du redevable dans un cas de Force Majeure dûment établit.

QU'ENTEND-ON PAR NOUVEAUX REDEVABLES?


Nouveau Redevable) et (Redevables Partiels
1)-LES NOUVEAUX REDEVABLES:
Par nouveaux redevables, il faut entendre les entreprises qui commencent à réaliser les opérations soumises à la TVA.
Il s'agit des :
- entreprises nouvellement créées,
- entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA.

COMMENT EST DÉTERMINÉ LE MONTANT DU DROIT A DÉDUCTION ?


1)- Pour les entreprises nouvellement créées:
Les entreprises nouvellement crées sont tenues de déterminer un pourcentage de déduction provisoire sur la base de
leurs prévisions d'exploitation de l'année considérée.
Ce pourcentage doit s'appliquer jusqu'à la fin de l'année suivant celle de la création de l'entreprise.
Ledit pourcentage (prorata provisoire) est définitivement retenu pour la période écoulées, à la date de cette dernière, il
ne marque pas une variation de plus de 5 points par rapport au pourcentage définitif.
Dans le cas contraire, la situation est régularisée sur la base du pourcentage réel au plus tard dans les 20 premiers jours
du mois de mars de l'année suivante.
Exemple :
Une entreprise est créée le 1er juillet 2005 sur la base de ses prévisions d'exploitation, elle dégage un pourcentage
provisoire de déduction de 80%.

330
Ce pourcentage sera applicable à tous les biens acquis ou crées par l'entreprise du 1er juillet 2005 au 31 décembre 2006.
Au début de l'année 2005, elle est tenue de déterminer le pourcentage réel sur la base des opérations réalisées du 1er
juillet 2005 au 31 décembre 2006.
Durant cette période, l'entreprise a fait acquisition d'un bien d'équipement grevé d'une TVA déductible de 42.000 DA.
La fraction déductible de cette taxe : 42.000 x 80% = 33.600 DA.
a)- Si le pourcentage réel est de 80 %:
Dans ce cas, le pourcentage provisoire est définitivement retenu dans la mesure où la variation constatée par rapport au
pourcentage réel n'excède pas plus de 5 points.
b)- Si le pourcentage réel est de 70 %:
Dans ce cas, le pourcentage provisoire n'est pas retenu, dans la mesure où il marque une variation de plus de 5 points
par rapportvau pourcentage réel.
L'entreprise doit donc procéder à une régularisation, qui consiste en un reversement, calculée comme suit :
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata réel :
42.000 x 70 % = 29.400 DA.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire :
42.000 x 80 % = 33.600 DA.
Montant du reversement : 4.200 DA.
2)-Pour les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA:
Les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA bénéficient à la date de leur
assujettissement d'un crédit départ de la taxe déductible.
Le crédit départ est constitué de deux éléments :
a)- STOCKS:
Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les marchandises, matières premières,
emballages, et produits ouvrant droit à déduction qu'il détient en stock à la date à laquelle il devient redevable.
b)- IMMOBILISATIONS NEUVES:
Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les biens neufs amortissables, et qui n'ont pas
encore été utilisés à la date de l'assujettissement.

QU'ENTEND-ON PAR REDEVABLES PARTIELS ?


Par redevables partiels, il faut entendre ceux qui n'acquittent par la taxe sur la valeur ajoutée sur la totalité de leurs
affaires. En d’autres termes, il s'agit des redevables qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction.
Ces redevables sont soumis, pour le calcul de la TVA déductible à des dispositions spécifiques qui ont pour effet de
limiter la déduction à une fraction de la taxe collectée.
Montant du droit à déduction:
Les redevables partiels sont autorisés à déduire seulement une fraction de la taxe ayant grevé leurs biens d'équipement.
Cette fraction est égale au montant de ladite taxe affecté d'un pourcentage général de déduction appelé "PRORATA".

Quel est le mode de calcul du PRORATA ?


Le PRORATA est un rapport déterminé comme suit :
- d’une part, au numérateur,
- le chiffre d’affaires hors taxes soumis à la taxe sur la valeur ajoutée,
- celui afférent aux exportations de produits passibles de cette taxe,
- celui afférent aux livraisons faites en franchise du paiement de ladite taxe et
- celui afférent aux produits exonérés ouvrant droit à déduction ;
- d’autre part, au dénominateur, les
- sommes visées à l’alinéa ci-dessus,
- augmentées du chiffre d’affaires provenant d’affaires exonérées n’ouvrant pas droit à déduction et
- celui situé hors du champ d’application de la taxe sur la valeur ajoutée.

331
Quelles sont les sommes à exclure pour le calcul du PRORATA ?
Ne doivent figurer ni au numérateur, ni au dénominateur :
- les livraisons à soi-même soumises à la TVA,
- les cessions d'éléments d'actifs,
- les opérations ne revêtant pas un caractère commercial,
- les remboursements de frais non-imposables (débours).
Remarque :
Le pourcentage réel dégagé au cours d'une année considérée, outre le fait qu'il donne lieu à la régularisation déduite au
titre de la même année, sert également pour le calcul des droits à déduction ouverts à raison des biens d'équipement
acquis l'année suivante et devient définitif si le pourcentage de variation ne dépasse pas cinq (05) points.
Exemple :
Soit un matériel acquis en 2006 par un redevable "partiel" et grevé d'une TVA de 5.000 DA.
Le pourcentage initial (PRORATA) applicable à l'année 2005 est de 80 %.
La fraction déductible de cette taxe sera de : 5.000 x 80 % = 4.000 DA.
a) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est de : 92 %
Ce pourcentage (92 %) fait apparaître une variation en hausse qui excède 5 % et permet au redevable d'obtenir une
déduction complémentaire.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif:....5.000 x92 % = 4.600 DA.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire:..5.000 x 80 % = 4.000 DA.
Déduction complémentaire : ......................................................................600 DA.
b) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est de 70 % :
Ce pourcentage (70 %) fait apparaître une variation en baisse qui excède 5 % et donne lieu à un reversement.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif:
5.000 x 70 % = 3.500 DA
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire
5.000 x 80 % = 4.000 DA
Reversement : 500 DA

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS BÉNÉFICIANT DU RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TVA?


Le régime des achats en franchise s'applique :
- aux biens et services prévus par la législation en vigueur, acquis par les fournisseurs des sociétés pétrolières, destinés
à être affectés directement aux activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport, par canalisation,
des hydrocarbures liquides et gazeux, ainsi que la construction des ouvrages de raffinage et de transformation des
hydrocarbures;
- aux importations ou achats effectués par les exportateurs, destinés, soit à l'exportation ou à la réexportation en l'état,
soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le conditionnement ou l'emballage des produits destinés à
l'exportation, ainsi que les services liés directement à l'opération d'exportation ;
- aux achats de matières premières, de composants et d'emballages spécifiques servant à la production, au
conditionnement ou à la présentation commerciale des produits expressément exonérés de la TVA ou destinés à un
secteur exonéré.
Toutefois, les acquisitions de biens, marchandises, matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre
chargé des finances n'ouvrant pas droit à la franchise de taxe. Ces acquisitions donnent lieu, après paiement et contrôle
de la destination, au remboursement de la taxe.

QUELLES SONT LES PROCÉDURES RÉGISSANT LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE ?


1)- Agrément:
C'est l'autorisation d'achat en franchise accordée par le Directeur régional des Impôts territorialement compétent.
L'octroi de l'agrément est subordonné :
- à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire;
- à la production d'extraits de rôles, certifiant l'acquittement de tous les impôts et taxes exigibles ou l'octroi de délais de
paiement par l'administration fiscale, à la date de dépôt de la demande d'agrément.

332
Cette dernière formalité est exigée annuellement lors de la délivrance de l'autorisation annuelle d'achat en franchise par
le Directeur des Impôts de Wilaya.
2)- Procédure d'octroi de l'agrément:
Les demandes d'octroi de l'agrément sont introduites auprès du Directeur des Impôts de Wilaya territorialement
compétent.
Lorsque l'agrément est accordé, le Directeur des Impôts de Wilaya fait connaître au bénéficiaire, le montant du
contingent.
3)-Le contingent:
L'autorisation d'achat en franchise de la TVA, dont la durée de validité est d'une année civile, est délivrée par le
Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts pour les contribuables relevant des CDI, pour un
contingent annuel dont le montant ne peut excéder, soit la valeur de vente, taxe non comprise, des marchandises
normalement passibles de la TVA, livrées à la même destination par le bénéficiaire de l'autorisation au cours de
l'exercice précédent, soit le montant, taxe non comprise, des achats de produits de l'espèce au cours de l'année
précédente, majoré de 15%.
Un contingent complémentaire peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts
sur simple présentation des pièces justifiant la nécessité de l'augmentation sollicitée.
Au début de l'année civile et avant le renouvellement de l'autorisation annuelle, un contingent provisoire fixé au quart
du quantum de l'année antérieure peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des
impôts.
Lorsque l'agrément est sollicité par une entreprise nouvellement installée un contingent provisoire d'une durée
trimestrielle est accordé.
Il est ensuite révisé jusqu'à la fin de l'année civile.
4)-Réalisation des achats en franchise:
Les achats en franchise TVA sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur (achats locaux) ou au service des
douanes (à l'importation) d'une attestation, visée par le service des impôts dont dépend ledit bénéficiaire, comportant
engagement de paiement de l'impôt ainsi que des pénalités éventuellement encourues au cas où les produits ne
recevraient pas la destination ayant motivé la franchise.
Les ventes ou opérations, réalisées en exonération ou en franchise du TVA doivent être justifiées par des attestations
obligatoirement extraites d'un carnet à souches délivré par l'administration fiscale.
5)-Dépôt de l'état détaillé des stocks acquis en franchise:
Les bénéficiaires d'achats en franchise de la TVA doivent déposer en fin d'exercice et au plus tard le 15 janvier, au
bureau des impôts dont ils dépendent, un état détaillé par nature et valeur des stocks acquis en franchise de taxe.
L'état détaillé doit contenir les renseignements relatifs à la nature et à la valeur des stocks des produits, objets ou
marchandises acquis en franchise de taxe et détenus par le bénéficiaire le1er janvier à zéro heure.
Lorsque ces produits, objets ou marchandises ne peuvent faire l'objet d'un inventaire détaillé par nature et valeur, il est
admis que le montant de ces stocks soit déterminé globalement par référence à la valeur d'achat des marchandises
exportées ou livrées conformément à leur destination pendant l'exercice écoulé.
B)- LE RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TAXE:
Ce régime s'applique aux :
- acquisitions de biens d'équipements et services entrant directement dans la réalisation d'investissement de création et
d' extension lorsqu'elles sont effectuées par des entreprises exerçant des activités réalisées par les jeunes promoteurs
éligibles à l'aide du "Fond National de Soutien à l'emploi des Jeunes".
Les véhicules de tourisme ne sont concernés par cette disposition que lorsqu'ils représentent l'outil principal de l'activité;
- biens et services acquis dans le cadre d'un marché conclu entre une entreprise étrangère n'ayant pas l'installation
professionnelle permanente en Algérie et un co-contractant bénéficiant de l'exonération de la taxe;
- équipements et services entrant directement dans la réalisation de l'investissement réalisé par des personnes éligibles
au régime de soutien de création d'activités de production de biens et services régi par la "caisse nationale d'assurance
chômage" et destinés aux activités soumises à cette taxe;
- biens et services entrant directement dans la réalisation des investissements réalisés par des sociétés bénéficiaires de
décision d'octroi d'avantages délivrées par 'l'Agence Nationale du développement de l'investissement "(ANDI)*;

333
- acquisitions locales ou l'importation de biens d'équipements entrant dans la réalisation des projets d'investissement
publics d'importance nationale tel que défini par le décret exécutif n°93 270 du 10 Novembre 1993 définissant les
modalités d'application de l'article 91 de la loi de finance pour 1993.
Pour les acquisitions des biens d'équipement effectuées en franchise de la TVA, les bénéficiaires sont simplement tenus
de remettre à leur fournisseur ou au service des douanes une attestation visée par le service des impôts dont ils relèvent
comportant engagement de paiement de l'impôt au cas ou les biens d'équipement ne recevraient pas la destination ayant
motivé la franchise.
- Conformément aux dispositions de l'ordonnance 01-03 du 20 Août 2001 relative au développement de
l'investissement, les missions de l'APSI sont prises en charge par l'Agence Nationale du développement de
l'investissement (ANDI).

QUELS SONT LES CAS DE REMBOURSEMENT DE LA TVA ?


Le solde restant de la TVA due, peut être remboursé s'il résulte :
1)- d'opérations exonérées ci-après:
- les opérations d'exportation,
- les opérations de commercialisation de marchandises, de biens, et services expressément exonérés de la TVA,
- les opérations de livraison de marchandises de travaux, de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du
régime de l'autorisation d'achat en franchise de taxe.
2)- de la cessation d'activité;
3)- de la différence de taux de la TVA résultant entre l'application du taux sur l'acquisition des matières, marchandises,
biens amortissables etbservices et le taux applicable sur les affaires taxables lorsque le solde créditeur porte sur une
période de trois (03) mois consécutifs.
Remarque:
La loi de finances pour 2006 prévoit le remboursement de la TVA au titre des acquisitions de biens, marchandises ,
matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre des Finances n'ouvrant pas droit à la franchise de cette
taxe.

QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REMBOURSEMENT ?


L'octroi du remboursement est subordonné aux conditions ci-après:
- La tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire,
- La production d'un extrait de rôle apuré ou d'un échéancier de paiement,
- La mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par l'entreprise,
- Le précompte de TVA sollicité au remboursement doit porter sur des exercices non atteints par la prescription
quadriennale;
- Le montant de l'opération au titre de laquelle a été due doit être supérieur à 100.000 DA et par un mode de paiement
autre qu'en espèces.

QUELLES SONT LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT ?


1)-Calcul du montant de la taxe remboursable :
La somme à rembourser n'est pas obligatoirement le montant intégral du crédit de taxe, mais celui résultant d'un
décompte mensuel constituant un plafond de remboursement compte tenu des exportations du mois ou des affaires
livrées en francise.
Ainsi, le montant de la taxe remboursable doit être décompté pour chaque mois, même si la restitution demandée
couvre une longue période.
2)-Le crédit de taxe :
Le crédit de taxe est constitué par le total des taxes déductibles c'est-à-dire la TVA figurant sur les factures d'achat ou
documents d'importation des produits imposables et destinés soit à l'exportation, soit à la réalisation d'opérations
bénéficiant de la franchise.
Ce crédit de taxe s'impute sur la TVA exigible au titre des affaires taxables,
3)-Le plafond de remboursement :

334
Le plafond de remboursement est établi par le calcul de la taxe fictivement décomptée sur le chiffre d'affaires réalisé à
l'exportation ou en franchise au cours du mois considéré.
S'il y a un excédent, il doit être reporté sur le mois suivant.
Le remboursement pour une période mensuelle es plafonné au montant de la TVA qui aurait été perçue si les opérations
avaient été réalisées en régime intérieur.
La fraction non utilisée du plafond est reportable sur les demandes de remboursement ultérieures pour la détermination
du plafonnement de la nouvelle période.
Le crédit non remboursable par application d'un plafonnement est reportable sur la déclaration du mois suivant.

QUELLES EST LA PROCÉDURE DE REMBOURSEMENT ?


Pour obtenir le remboursement de la TVA vous devez adresser à l'inspection des impôts dont vous relevez un dossier
comportant les documents suivants :
- une demande de remboursement en double exemplaire dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale;
- les N° du tarif douanier Désignation des Produits

01-01 Chevaux, ânes, mulets et bardots vivants.


01-02 Animaux vivants de l’espèce bovine.
01-04 Animaux vivants de l’espèce ovine ou caprine.
0602.20.10.00 Plants de vigne, greffés ou racinés
0602.90.20.00 Jeunes plants forestiers
07-01 Pommes de terre, à l'état frais ou réfrigéré
attestations fiscales justifiant du paiement de tous les impôts exigibles et de dépôt régulier des déclarations à souscrire ;
- le relevé en double exemplaire des factures d'achat comportant sur trois colonnes, les noms et adresse des fournisseurs,
la date et le montant de chaque facture, le montant des taxes correspondantes ;
- la justification du montant des ventes réalisées à l'exportation ou en franchise de taxe par la présentation des
certificats d'exportation des attestations d'achats en franchise, qui seront visés par le service puis restitués.
Le dossier une fois instruit par le service d'assiette à l'échelon de Wilaya

QUELS SONT LES LES TAUX DE LA TVA ?


I)- OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX RÉDUIT DE 9 %
Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
1)- Les opérations de vente portant sur les produits ou leurs dérivés désignés ci-après :

N° du tarif douanier Désignation des Produits


01-01 Chevaux, ânes, mulets … … … (sans changement jusqu’à) … …
08-04-10-50-00 - - - Dattes fraîches, autres.
10-04 Avoine
10-06 Riz… … … (sans changement jusqu’à) … … …
22-01-90-90-00 Autres.
28-27-39-10-00 Chlorure de chaux… … … (le reste changement) … … …

2)- Les opérations de vente … … … (le reste sans changement) … … … ».


Remarque
La présente mesure a pour objet de supprimer de la liste des produits soumis au taux réduit en matière de TVA, l’orge,
le maïs, les matières et produits entrant dans la composition des aliments de bétail et ce, afin d’exonérer ces derniers de
cette taxe.

335
07-02 Tomates, à l'état frais ou réfrigéré
07-03 Oignons, échalotes, aulx, poireaux et autres légumes alliacés, à l'état frais
ou réfrigéré
07-04 Choux, choux-fleurs, choux frisés, choux-raves et produits comestibles
similaires du genre Brassica, à l'état frais ou réfrigéré
07-05 Laitues (Lactuca sativa) et chicorées (Cichorium spp.), à l'état frais ou
réfrigéré
07-06 Carottes, navets, betteraves à salade, salsifis, céleris-raves, radis et racines
comestibles similaires, à l'état frais ou réfrigéré
07-07 Concombres et cornichons à l’état frais ou réfrigéré
07-08 Légumes à cosse, écossés ou non, à l'état frais ou réfrigéré
07-09 Autres légumes, à l'état frais ou réfrigéré
07-13 Légumes à cosse, secs, écossés même décortiqués ou cassés
0804.10.10.00 - - - Dattes fraîches "deglet nour"
0804.10.50.00 - - - Dattes fraîches, autres
10-03 Orge
10-04 Avoine
10-05 Maïs
10-06 Riz
10-07 Sorgho à grains
Chapitre 11 Produit de la minoterie, malt, amidons et fécules ; inuline, gluten de
froment.
14-01 Matières végétales des espèces principalement utilisées en vannerie ou en
sparterie (bambous, rotins, roseaux, joncs, osiers, raphia, pailles de
céréales nettoyées, blanchies ou teintes, écorces de tilleul, par exemple).

1404.90.20.00 Alfa
1404.90.30.00 Sparte et diss
15-09 Huile d'olive et ses fractions, même raffinées, mais non chimiquement
modifiées.
1901.10.10.00 Farines lactées même sucrées, contenant de cacao
1901.10.20.00 Farines lactées même sucrées ne contenant pas de cacao
1902.11.10.00 Spaghettis et nouilles
1902.11.20.00 Macaroni
1902.11.90.00 Autres
1902.19.10.00 Spaghettis et nouilles
1902.19.20.00 -Macaroni
1902.19.90.00 Autres
1902.30.10.00 Séchées
1902.30.90.00 Autres
Couscous :
1902.40.10.00 Non préparé
1902.40.91.00 Couscous fait à main conditionnés dans des sacs n’excédant pas 10 KGS
1902.40.99.00 Autres
21.02 Levures (vivantes ou mortes) ; autres micro-organismes monocellulaires
morts (à l'exclusion des vaccins du n° 30.02) ; poudres à lever préparées.
2201.90.90.00 Autres à l’exclusion des eaux minérales gazéifiées ou non.
23.02 Sons, remoulages et autres résidus, même agglomérés sous forme de

336
pellets, du criblage, de la mouture ou d'autres traitements des céréales ou
des légumineuses.
2303.30.10.00 Destinés à l'alimentation des animaux
2304.00.11.00 Destinés à l'alimentation du bétail
2304.00.19.00 Autres
2304.00.91.00 Farine de fève de sojas déshuilés
2304.00.99.00 Autres
2309.90.40.00 Concentré minéral vitaminé et/ou azoté
2309.90.99.00 Autres
2827.39.10.00 Chlorure de chaux
Chapitre 30 Produits pharmaceutiques à usage vétérinaire définis par la voie
réglementaire.
38.08 Insecticides, anti rongeurs, fongicides, herbicides inhibiteurs de
germination et régulateurs de croissance pour plantes, désinfectants et
produits similaires, présentés dans des formes ou emballages de vente au
détail ou à l'état de préparations ou sous forme d'articles tels que rubans,
mèches et bougies soufrés et papier tue-mouches.
44.06 Traverses en bois pour voies ferrées ou similaires.
48.01 Papier journal, en rouleaux ou en feuilles.
49.01 Livres, brochures et imprimés similaires, même sur feuillets isolés.
49.03 Albums ou livres d'images et albums à dessiner ou à colorier, pour
enfants.
72.14 Barres en fer ou en aciers non alliés, simplement forgées, laminées ou
Et filées à chaud ainsi que celles ayant subi une torsion après laminage.
7215 Autres barres en fer ou en aciers non alliés

73.11 Récipients pour gaz comprimés ou liquéfiés, en fonte, fer ou acier


Comportant des dispositifs de commande, de réglage ou de mesure
destinés au GPL/ carburant et gaz naturel carburant.
8409.91.90 - - - - Pour moteurs pour GPL/C
84.10 Turbines hydrauliques, roues hydrauliques et leurs régulateurs.
84.11 Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines à gaz.
8413.11.10.00 Pour la distribution du GPL
8434 Machines à traire et machines et appareils de laiterie.
8481.10.30.00 Equipement de conversion au GPL/carburant et au gaz naturel/ carburant
8526.10.10.00 Pour aéronefs
8526.10.20.00 Pour bateaux ou navires
8526.10.31.00 Radars préventifs de vitesse
8526.10.32.00 Radars de contrôle routier
8526.10.33.00 Radars de recul
8526.10.39.00 Autres
8526.10.90.00 Autres
8526.91.10.00 Pour aéronefs
8526.91.20.00 Pour bateaux ou navires
8526.91.90.00 Autres
8608.00.10.00 Matériel fixe de voies ferrées et similaires
8608.00.21.00 Des types utilisés pour les voies ferrées ou similaires
8608.00.22.00 Des types utilisés pour les voies routières ou fluviales

337
2)- 8608.00.23.00 Des types utilisés pour les aires ou parcs de stationnement, installations Les
portuaires ou aérodromes
8704.21.91.20 Camions spécifiques au transport du GPL/C

opérations réalisées par l’entreprise d’électricité et du gaz portant sur le gaz naturel (TDA n°27.11.21.00) et l'énergie
électrique (TDA n°27.16.00.00) et ce pour une consommation d’électricité allant de 0 à 125 kilos watt heur KWH ;
3)- Les opérations effectuées par les chantiers de construction maritime et aérienne.
4)- les travaux d'impression réalisés par ou pour le compte des entreprises de presse, ainsi que les opérations de vente
portant sur les journaux, publications, périodiques et les déchets d'imprimerie ;
5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d'habitation
6)- les produits des activités artisanales traditionnelles dont la liste est fixée par voie réglementaire ;
7)- abrogé.
8)- les loyers des logements sociaux perçus par les organismes chargés de leur gestion;
9)- les actes médicaux ;
10)- les opérations de restauration des sites et monuments du patrimoine culturel ;
11)- les collections dites " CKD " et " SKD " destinées aux industries de montage de véhicules automobiles ;
12)- les marchands de biens et assimilés ;
13)- les adjudicataires de marchés ;
14)- les commissionnaires et courtiers dont l’activité est fixée par voie réglementaire ;
15)- les exploitants de taxis ;
16)- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et
divertissements de toute nature;
17)- Le fuel-oil lourd, le butane, le propane et leur mélange consommé sous forme de gaz de pétrole liquéfié,
notamment comme carburant (GPL- C).
18)- la fourniture d'accès à Internet ;
19)- les prestations d’enseignement et d’éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etats y compris les
établissements d’enseignement préscolaires ;
20)- les matelas anti-escarres de la position tarifaire 90.19.10.00.
21)- les opérations de transports ferroviaires de voyageurs.
22)- Les articles, les appareils d’orthopédie et les appareils pour faciliter l’audition aux sourds et autres appareils à tenir
à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans l’organisme afin de compenser une déficience ou une infirmité
(position tarifaire n° 90-21).
23)- Les soins prodigués dans les stations de cure thermale et les stations de thalassothérapie.
24)- Les opérations de prêt sur gage consenti aux ménages.
25)- Les climatiseurs fonctionnant par absorption au gaz naturel et au propane (TDA n°
84.15.82.90).
26)- Les sacs en plastique produits en Algérie destinés au conditionnement du lait.
27)- Les livres édités et diffusés en version numérique. (Art. 17 LF 2014)
28)- Le poulet de chair et les œufs de consommation produits localement. (Art. 32 LF 2015)
Est créé un marché de céréales destiné à l’alimentation animale par l’Autorité de régulation.
L’organisation, le fonctionnement et les missions de cette instance sont fixés par voie règlementaire.
Dans l’attente de l’installation de cette instance, le ministre chargé de l’agriculture peut charger l’office national
interprofessionnel des céréales de réguler le marché des céréales destiné à l’alimentation animale.
Les modalités d’application de cette procédure sont fixées par voie réglementaire.
29)- Les opérations portant sur le BUPRO.
II) BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX NORMAL DE 19 % :
A)- Produits, biens, opérations et services soumis au taux normal de 19 %, avec droit aux déductions :
Les produits, biens, services et opérations autres que ceux exonérés ou soumis à la TVA au taux réduit de 9 %, sont
taxés au taux normal de la TVA de 19 %.
B)-Opérations et services soumis au taux normal de 19% sans droit aux déductions :

338
1)- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancing et, de manière générale, les opérations
réalisées par les établissements de danse ou sont servies des consommations à tarifs élevés ;
2)- Les réunions sportives de toute nature.

QUELS SONT LES OBLIGATIONS DES REDEVABLES ?


Les redevables de la TVA sont soumis à des obligations en matière :
- de déclaration ;
- d'établissement de facture ;
- de paiement ;
- et de comptabilité.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DÉCLARATIVE ?


1)-Déclaration d'existence:
Si vous exercez une activité nouvelle, vous devez, dans un délai de 30 jours à compter du commencement de votre
activité, souscrire auprès de l'inspection dont vous relevez, une déclaration d'existence dont le modèle est fourni par
l'administration fiscale.
2)-Déclaration des opérations réalisées:
a)-déclaration mensuelle:
Vous devez produire, dans les 20 premiers jours de chaque mois, une déclaration conforme au modèle fourni par
l'administration et indiquant pour le mois précédant :
- d'une part, le montant total des opérations que vous avez réalisées ;
- d'autre part, le détail des opérations taxables.
Exemple :
Les opérations réalisées au mois de novembre doivent être déclarées dans les 20 premiers jours du mois de
décembre.
b)-déclaration trimestrielle:
En ce qui concerne les contribuables relevant des centres des impôts dont le montant des droits payés au cours de
l'année précédente estinférieur à 150.000DA sont tenus de souscrire pour l'année suivante leur déclaration et de
s'acquitter trimestriellement de la taxe exigible dans lesdix (2) premiers jours du mois qui suit le trimestre .
3)-Déclaration de cessation:
Si vous cessez l'exercice de votre profession, cédez votre industrie ou votre commerce, vous êtes tenu, dans un délai de
10 jours qui suivent cette cessation ou cette cession de souscrire une déclaration auprès de l'inspection qui a reçu la
déclaration d'existence.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DES FACTURES ?


Vous êtes tenu, à l'occasion des livraisons de biens ou de services rendus à un autre redevable, de délivrer une Facture
ou un document en tenant lieu.
La facture doit faire apparaître distinctement :
- L'identification du client ;
- Le prix hors TVA des biens livrés ou des services rendus ;
- Le taux de la TVA légalement applicable à chacun des biens ou services facturés ;
- Le montant de la TVA obtenu en appliquant au prix hors taxe le taux légal de la TVA.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE PAIEMENT ?


1)-Si vous relevez du réel:
a)- le régime général:
Vous êtes tenu d'acquitter la TVA au moment où vous déposez votre déclaration.
b)-le régime des acomptes provisionnels:
Quel est le champ d'application de ce régime ?
Ce régime s'applique aux redevables qui possèdent une installation permanente et qui exercent leur activité, depuis six
mois au moins.

339
Quelles sont les conditions d'application de ce régime ?
L'application de ce régime est subordonnée à une autorisation préalable de l'administration. A cet effet, le redevable
doit présenter une demande à l'inspection dont il dépend, avant le 1er février.
L'option, renouvelable par tacite reconduction, est valable pour l'année entière sauf cession ou cessation.

Quelles sont les obligations des redevables optant pour ce régime?


Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels doivent :
- déposer chaque mois, une déclaration faisant ressortir distinctement, pour chaque taux, un chiffre d'affaires imposable
égal au douzième (1/12) de celui réalisé l'année précédente ;
- acquitter les taxes correspondantes, déduction faite, compte tenu du décalage légal, des taxes déductibles figurant sur
les factures d'achats;
- déposer avant le 1er avril de chaque année, une déclaration en double exemplaire indiquant le chiffre d'affaires de
l'année précédente;
- acquitter, s'il y a lieu dans les 20 premiers jours du mois d'avril, le complément d'impôts résultant de la différence
entre :
- les droits effectivement dûs,
- et les acomptes déjà versés.
En cas d’excédent, ce dernier est :
- soit imputé sur les acomptes exigibles ultérieurement,
- soit restitué si le redevable a cessé d'être assujetti à l'impôt.
Révision du chiffre d'affaires à déclarer:
Deux (02) cas sont à considérer
1)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires
réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant le 1er semestre de
l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, peuvent obtenir, sur leur
demande, la révision du calcul des chiffres d'affaires déclarés ou à déclarer en prenant pour base le double du chiffre
d'affaires réalisé durant le 1er semestre.
2)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre
d'affaires réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant, le 1er semestre
de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, sont tenus, d'en faire la
déclaration dans les 20 premiers jours du mois de juillet.
La révision des chiffres d'affaires déclarés est faite sur la base du double du chiffre d'affaires réalisé pendent le 1er
semestre.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS COMPTABLES ?


1)- Si vous relevez du réel:
Vous devez tenir une comptabilité vous permettant de justifier les opérations imposables ou non effectuées.
Ces justifications concernant la nature des opérations réalisées et le montant des recettes encaissées.
2)- Si vous relevez d'un centre des impôts:
Le paiement de la TVA est effectué auprès du centre des impôts du ressort duquel est situé le siège ou le principal
établissement du redevable et ce, au moment du dépôt de la déclaration mensuelle, c'est à dire dans les vingt (20) jours
qui suivent le mois civil.
Toutefois, les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel de l'année précédente n'excède pas 150.000 DA doivent
souscrire et s'acquitter de la taxe exigible dans les 20) premiers jours du mois qui suit le trimestre.

QUEL EST LE CHAMP D'APPLICATION DU RÉGIME DU RÉEL ?


Le régime du réel est applicable de plein de droit:
- aux personnes morales relevant de l'IBS ;

340
- Les personnes physiques dont le commerce principal est la vente de marchandises et des objets, lorsque leur chiffre
d’affaires annuel excède pas 8.000.000DA ;
- Les personnes physiques exerçant les autres activités de prestation de services, lorsque leur chiffre d’affaires annuel
excède pas 8.000.000 DA ;
- Les personnes physiques qui exercent simultanément des activités relevant des deux catégories citées ci-dessus dans
la mesure où le chiffre d’affaires dépassent les 8 000 000

QUELLE EST LA PROCÉDURE D' ÉTABLISSEMENT DU RÉGIME DU RÉEL ?


Le chiffre d'affaires du redevable est celui résultant des déclarations souscrites mensuellement.

Est-ce qu’il y a lieu d’accorder dans le cadre du contentieux, le bénéfice de la déduction des taxes sur achats de
biens, services ou matières, à un contribuable régularisé d’office ou, le cas contraire, lui notifier un crédit de
taxes imputable sur les déclarations à souscrire à l’avenir ?
Date le 04 octobre 1999.
A cet égard, vous signalez que vos services refusent dans le cadre de l’instruction du contentieux, d’accorder le
bénéfice de la déduction des taxes de rapportant à une période déjà régularisée dans un souci de préserver le caractère
répressif de la taxation d’office.
Un crédit de taxes à consommer ultérieurement est toutefois au redevable pour pallier ce refus.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que le principe du droit à déduction étant reconnu à un redevable de
la TVA, qu’il soit régulièrement imposé ou régularisé d’office suivant la procédure de taxation d’office ou suite à une
vérification de comptabilité, il convient d’accorder dans le cadre du recours contentieux introduit par un redevable
régularisé d’office, la déduction des taxes inhérentes à la période de redressement ayant grevé les achats.
De plus, il y a lieu de préciser, que le caractère répressif de la régularisation d’office ne peut, en règle générale, être
altéré par la déduction des taxes sur achats, lors du traitement du recours contentieux, compte-tenu du fait que les bases
de redressement arrêtées sont supposées être nettement supérieures à celles déclarées par le redevable et ne peuvent pas
conséquent, générer un précompte.
Dès lors, il y a lieu d’abandonner la procédure de notification d’un crédit de taxes à consommer, imputable sur les
déclarations G50 à souscrire ultérieurement.

Exclusion du champ d’application de la TVA des opérations de vente au détail réalisées par les contribuables
relevant du régime de l’IFU ?
Les dispositions de l’article 10 de la loi de finances complémentaire pour 2021 ont modifié celles de l’article 2-12° du
code des TCA à l’effet d’exclure du champ d’application de la TVA les opérations de vente réalisées par les
commerçants détaillants relevant du régime du l’IFU.

Exonération de la TVA – justifications des achats exonérés prévus par les articles 8-9-10-11 et 67 Du Code de la
TVA.
L’exonération des droits et taxes, des importations des biens et services financés par un don octroyé par un État ou
institution étrangère ou par des organisations internationales au profit des personnes morales Algériennes de droit
public, conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
A cet égard, il est précisé que pour pouvoir se prévaloir de cet avantage fiscal et en obtenir l’octroi, les bénéficiaires, en
l’occurrence, les personnes morales algériennes de droit public sont tenues de justifier leurs qualités en produisant aux
services douaniers une attestation d’exonération couvrant les biens importés, et dont le modèle est joint en annexe.
Cette attestation doit être établie en triple exemplaires par le bénéficiaire et sera revêtue du visa du service.
Quant à l’utilisation de ce document, il est souligné, que le bénéficiaire devra en remettre l’original ainsi qu’une copie
aux services des douanes et conservera le troisième exemplaire à l’appui de ses documents comptables.
L’administration des douanes devra selon les errements déjà adoptés de telles circonstances, renvoyer l’original de
l’attestation remise par l’opérateur concerné à la Direction des Impôts de wilaya territorialement compétente, laquelle
en fera la transmission à l’Inspection chargée du suivi de cette opération ponctuelle.
Pour ce qui est de la copie de l’attestation en cause , celle-ci sera annexée au dossier de dédouanement.

341
Par ailleurs, en ce qui concerne les services (transport, installation, manutention etc…..) consécutifs à l’importation, et
indispensables à la mise en service des biens importés, il est souligné que le même modèle d’attestation doit être établi
et remis par le bénéficiaire aux prestataires locaux concernés, aux fins de justification de leur chiffre d’affaires déclaré
en exonération.

Régime des achats en franchise de la TVA contingent


I)- Octroi du régime des achats en franchise
L’article 43 du code de la TVA dispose que « : « les redevables susceptibles de bénéficier du régime des achats en
franchise tel que prévu par l’article 42 du même code doivent être agréés par décision du directeur Régional des Impôts
territorialement compétent : »
1)- Définition de l’agrément :
L’agrément doit être considéré comme étant l’habilitation permettant l’exercice du droit au régime des achats en
franchise, et à ce titre, il est assorti d’une durée « permanente » tant que le redevable bénéficiaire continue toujours à
déployer une activité consistant en la fourniture de biens ou de services en faveur d’un secteur exonéré, et à la
condition qu’il n’ait pas fait l’objet d’une décision de retrait par le directeur Régional qui l’a autorisé.
2)- Instruction des demandes d’agrément
L’autorisation d’achat en franchise subordonnée à l’agrément préalable du Directeur Régional des Impôts
répond à un double but :
- assurer le contrôle de l’administration fiscale sur les secteurs particulièrement sensibles de l’économie ;
- limiter le nombre des bénéficiaires de la franchise aux entreprises susceptibles d’en assurer le développement et c’est
dans le cadre des dispositions des articles 42 et suivants du code de la TVA ;
En bonne règle, c’est le Directeur des Impôts de wilaya qui est amené à recevoir la demande d’agrément,
A cet occasion, il est chargé de diligenter une enquête rapide devant porter sur :
- l’importance et la nature de l’activité exercée par le pétitionnaire ;
- la comptabilité qu’il tient afin de s’assurer de sa force probante ;
- l’importance du chiffre d’affaires avec le secteur exonéré par rapport au volume d’affaires global;
- et surtout sur sa moralité fiscale.
La demande assortie de l’avis du directeur des impôts de wilaya et accompagnée des pièces dont la production est
prévue par l’article 46 du code précité sera alors transmise pour décision au directeur Régional des impôts.
Il va sans dire que les dossiers de l’espèce devront être examinés le plus rapidement possible , et ce , dans un délai
raisonnable ne devant pas excéder 20 jours au niveau de chacun du directeur de wilaya et du directeur régional, soit en
tout et pour tout 40 jours.
3)- Contingent provisoire aux entreprises nouvellement créées
En attendant, la suite devant être donnée au dossier d’agrément soumis à la décision du Directeur Régional, le directeur
des impôts de wilaya est habilité, sur la base du compte rendu d’enquête d’usage, à accorder un contingent provisoire
d’échéance trimestrielle, lequel viendra en déduction du montant du quantum annuel accordé pour l’année civile.
La décision d’agrément déterminant ce dernier devra tenir compte du contingent provisoire ainsi octroyé.
II)- Autorisations d’achats en franchise et son renouvellement annuel
1)- Exécution de la procédure
Conformément aux dispositions de l’article 45 du code de la TVA, les autorisations d’achats en franchise sont établies
annuellement à la diligence du directeur des impôts de wilaya, consécutivement à une demande formulée par le
redevable remplissant les conditions requises prévues par l’article 42 du même code, et ayant fourni en fin d’exercice et
au plus tard le 15 janvier le relevé des stocks exigible suivant prescriptions de l’article 48 du code de la TVA.
L’autorisation d’achats en franchise et son renouvellement annuel délivrée par le
Directeur des Impôts de wilaya devra, néanmoins, faire référence à la décision d’agrément prise par le Directeur
Régional, et copie lui sera notifiée pour son information et classement au dossier déjà ouvert à son niveau.
2)- importance du contingent et évaluation
Les modalités de calcul du contingent sont suffisamment explicitées par les dispositions de l’article 44 du code de la
TVA lesquelles ont été commentées par la circulaire citée en référence.
Il importe seulement de retenir qu’en fin d’exercice et au plus tard le 15 janvier, les bénéficiaires d’autorisations
d’achats en franchise doivent déposer auprès des Inspections dont ils dépendent, un état détaillé par nature et valeur

342
des stocks des produits, marchandises etc …..Acquis en franchise et détenus par eux le 1er janvier par suite de leur non
utilisation.
En effet, il est évident que ces stocks non utilisés, constituant un apport de l’exercice ancien à l’exercice nouveau,
doivent être considérés comme acquis en franchise de la TVA au 1er janvier de l’année nouvelle : ils doivent en
conséquence, entrer en ligne de compte dans le montant des achats du nouvel exercice, comme il est démontré dans les
cas pratiques suivants :
1er exemple :
Un industriel autorisé au titre de l’année 1997 à acquérir en franchise de la TVA un contingent de 1.000 DA a
réellement acheté pour 1.000 DA et a déclaré, en fin d’année, un stock non utilisé de 200 DA.
Pour l’année 1998, le quantum devant lui être alloué sera de :
1.000 DA + 15% = 1.150 DA à déduire stock antérieur 200 DA
Quantum à accorder 950 DA
2ème exemple
En admettant que le même redevable qui a obtenu au titre de l’année 1997 un contingent de 1.000 DA a effectivement
acheté pour 800 DA et a déclaré en fin d’année un stock non utilisé de 100 DA
En 1998, le quantum auquel il peut prétendre sera de :
800 + 15 % = 920 DA à déduire stock 100 DA
Quantum accordé 820 DA

Régularisations fiscales ; délais de prescription


Les taxes sur le Chiffre d’affaires ( article 111 CPF :
En matière de TVA et taxes assimilées (TIC, TSA) le délai court à partir du 1er Janvier de l'année au cours de laquelle
sont réalisées les opérations taxables.
A titre d'exemple :
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2003 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au
cours de l'année 2000
A titre d'exemple :
Au titre de 2021
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2021 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables
au cours de l'année 2018

Achats en Franchise de TVA.


Il a été constaté, lors de l’examen des réclamations contentieuses en matière de TVA que plusieurs fabricants ont
obtenu des contingents d’achats en franchise de TVA de matières premières pour la fabrication d’emballages destinés à
être livrés aux fabricants de produits exonérés de TVA en application de l’article 42-3 du code des TCA.
Il est à signaler que l’article 42/3 du code des TCA prévoit la franchise aux seuls producteurs de produits exonérés et
non aux fabricants de matières premières , composants et emballages destinés à la production ou la présentation des ces
produits exonérés.
En effet, cette disposition vient en complément des dispositions de l’article 09 du même code qui prévoit l’exonération
de la TVA sur les ventes de certains produits tels que la semoule, la farine, le lait, l’orge, l’avoine …….etc.
La fabrication ou la présentation commerciale de ces produits nécessite l’emploi d’une matière première, des
composants ou des emballages.
Ces derniers, en application des dispositions de l’article 42/3 du code des TCA peuvent être acquis en franchise de
TVA.
De ce fait, les services sont instruits de ne plus accorder de contingents d’achats en franchise pour les activités de
production ou d’achat- revente de matières premières, de composants ou d’emballages destinés à être livrés à des
producteurs de produits exonérés.
De plus, dans la mesure où le contingent alloué n’a pas été entièrement consommé, il y a lieu de faire procéder
immédiatement à son annulation et suspendre par conséquent l’établissement des attestations de franchise se rapportant
aux contingents en question.

343
Obligation de communiquer le montant de la TVA facturée dans le cadre de l'état client.
Obligation de communiquer le montant de la TVA facturée dans le cadre de l'état client:
Aux termes de la législation fiscale applicable au 31 décembre 2001, l'état client exigé pour le bénéfice de la
réfaction accordée en matière de TAP et prévu par les dispositions de l'article 224-1 du code des impôts directs
et taxes assimilées doit comporter les renseignements suivants:
- le numéro d'identification statistique;
- le numéro de l'article d'imposition;
- le nom et prénom ou dénomination sociale;
- l'adresse précise du client;
- le montant des opérations de vente effectuées;
- le numéro d'inscription au registre de commerce.
Les dispositions de l'article 8 de la loi de finances pour 2002 ont complété celles de l'article 224-1 dudit code pour
rendre également obligatoire la communication dans l'état détaillé du montant de la TVA facturée aux contribuables.
Relèvement des amendes fiscales en cas d'erreurs, d'omissions ou d'inexactitudes dans les renseignements exigés
dans l'état client:
Les dispositions de l'article 8 de la loi de finances pour 2002 ont également modifié celles de l'article 228 paragraphes 1
et 2 à l'effet de relever le montant des amendes fiscales prévues en cas d'erreurs, d'omissions ou d'inexactitudes dans les
renseignements exigés dans l'état client.
Ainsi, l'amende fiscale prévue dans le paragraphe 1 dudit article est désormais fixée de 1.000 DA 0 10.000 DA au lieu
de 10 à 100 DA.
L'amende fiscale prévue dans le paragraphe 2 du même article est fixée, quant à elle, de 5.000 DA au lieu de 1.000 DA
à 10.000 DA.

Taux reduit de TVA


Application du taux réduit de 9 % aux biens et services ci- dessous:
L'article 28 de la loi de finances pour 2002 a complété les dispositions des l'article 23 du code des TCA par un:
- alinéa 19 qui assujetti les prestations de formation fournies par les établissements de formation agréés par l'État au
taux réduit de 9 % de la TVA au lieu du taux de 19%.
Par " établissements de formation agréé par l'État", il est entendu les établissements publics de formation créés à cet
effet par décrets exécutifs, lorsque leur activité relève du champ d'application de la TVA et les établissements privés de
formation agréés dans le cadre des dispositions du décret exécutif n° 01-419 du 20 décembre 2001 fixant les conditions
de création , d'ouverture et de contrôle des établissements privés de formation professionnelle.
- alinéa 20 qui soumet au taux réduit de 9 % de la TVA les matelas anti-escarres de la position tarifaire n° 34-26-90-00
au lieu du taux de 19 %.
Il est précisé que dans les deux cas le taux réduit de 7% s'applique avec droit à déduction.
En ce qui concerne les prestations de formation, il s'applique à tous les encaissements reçus à compter du 1er janvier
2002 même en vertu de contrats conclus antérieurement à cette date.
Pour ce qui est des opérations de vente de matelas anti-escarres visés par les dispositions de l'alinéa 20 précité, le taux
réduit de 9 %de la TVA s'applique également à compter de cette date.

TVA applicable aux agents intermédiaires


Ventes de véhicules :
Pour les opérations de l’espèce, il y a lieu de mentionner que les ventes facturées aux clients doivent être assises sur des
prix entiers, sans réduction possible des commissions versées à vos agents.
La TVA y afférente acquittée par la clientèle, est fixée au taux normal de 19 % avec droit aux déductions, dont la
déclaration et le reversement à la recette des impôts compétent incombent à votre société.
S’agissant des commissions perçues par vos intermédiaires, celles-ci sont également passibles de la TVA au taux sus-
indiqué, collectée et reversée par ces derniers.
Elle est calculée sur une base hors taxes.
Le montant des droits correspondants qui vous sera facturé, est déductible de vos opérations taxables.

344
En effet, ces agents relevant de la catégorie e commerce de détail véhicules et régie par le code d’activité N°503.518 du
registre de commerce, ne peuvent être assimilés à des commissionnaires et courtiers, lesquels ont un statut
professionnel ès qualité et sont commercialement classés dans la catégorie des activités de services.
Aussi, l’application du taux de 9 % prévu 23-14 ° du code des taxes sur le chiffre d’affaires est intimement liée à la
détention du statut professionnel ci-dessus cité (commissionnaires ou courtiers) ce qui n’est pas le cas des agents
revendeurs de véhicules.
Réparation de véhicules sous garantie :
Ces prestations rémunérées par votre société et assurées par le biais de vos concessionnaires, gratuitement au profit de
propriétaires e véhicules se trouvant encore sous garantie, sont passibles de la dite taxe au taux normal de 19 %.
Les droits découlant des services accomplis (réparation et/ou entretien) seront déclarés et reversés, auprès des recettes
des impôts de rattachement respectives, par chacun de vos agents intermédiaires concernés.
La TVA y afférente facturée à votre établissement, est à son tour imputable sur celle due sur vos opérations imposables.
Pour ce qui est de la taxe grevant la pièce de rechange servie à titre gratuit sa déclaration et son paiement incombent à
votre société.
Vente de pièces détachées :
Les opérations de ventes de ces produits réalisées par vos agents intermédiaires, sont soumises à la TVA au taux repris
ci-dessus, avec droit aux déductions.
Il en est également de même pour les réparations de véhicules non concernés par la garantie, lesquelles opérations
demeurent taxables au taux de TVA de 19 %.
Dans ces deux cas la taxe due est déclarée et reversée par ces agents.

Exonération de la TVA et de la TDB - Article 90 de la Loi de Finances pour 2021.


Les services visés à l'article 90 de la Loi de Finances pour 2021 réalisés au profit des institutions relevant du ministère
de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont exonérés de la TVA et de la TDB, et ce, quel que soit le
prestataire de services.

Franchise de TVA - Importation pour compte


Certains promoteurs d'investissements ANDI pour le bénéfice de la franchise de TVA, au titre des opérations
d'acquisition des biens, figurant sur la liste visée par le CGA, importés pour leur compte par des entreprises
d'importation.
A cet égard, les promoteurs en question indiquent que le dédouanement de ces biens, par l'importateur, est effectué à
l'appui de l'attestation de l'enregistrement d'investissement et de la liste des biens, qui leur sont délivrées par l’ANDI.
Cependant, les entreprises d'importation leur exigent une attestation de franchise de TVA, pour l'établissement de la
facture définitive, à l'effet de justifier la réalisation de leur chiffre d'affaires en exonération de TVA.
A ce titre, il importe de rappeler qu'en vertu des dispositions de l'article 29 du décret exécutif no 17102 du 05 mars
2017, fixant les modalités d'enregistrement des investissements, les investisseurs bénéficiant des avantages fiscaux sont
dispensés de la production d'une attestation de franchise de TVA à l'importation des biens figurant sur la liste citée
supra.
En outre, il demeure utile de souligner que les avantages fiscaux consentis par les pouvoir publics dans le cadre des
différents dispositifs d'incitation à l'investissement et d'aide à l'emploi, doivent profiter aux promoteurs agréés, en
permettant la réalisation de leurs projets en exonération des impôts et taxes, notamment l'acquisition des biens et
équipements en franchise de TVA.
Eu égard à ce qui précède, il est porté à votre connaissance que les opérations de cession des biens en question,
réalisées par les entreprises d'importation au profit des promoteurs concernés, dans le cadre de l'importation pour
compte, peut valablement prétendre au bénéfice de la franchise de TVA, sur la présentation d'une facture proforma
établie par l'importateur et la liste des biens et équipements délivrée par l'ANDI, attestant du dédouanement des biens
concernés.
A cet effet, je vous demande de vouloir bien instruire les chefs de Centres de Gestion des Avantages, à l'effet de
procéder à la délivrance des franchises de TVA au profit des promoteurs concernés.
Aussi, les prescriptions de la présente note s'appliquent également aux opérations d'importation pour compte réalisées
au profit des promoteurs agréés par l'ANADE (ex ANSEJ), la CNAC et l'ANGEM.

345
Eclaircissements concernant le taux de la TVA applicable à la vente d'appartements à usage d'habitation avec
espace de stationnement de véhicules (Parking), tout en précisant que ces biens, figurent dans la même
attestation de vente
Il est a préciser que les opérations de ventes de locaux à usage d'habitation sont soumises au taux réduit de la TVA
(9 %), et ce, conformément aux dispositions de l'article 23, alinéa 5 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires
(CTCA)'
S'agissant du taux applicable aux opérations de vente des espaces de stationnement (parking), il importe de vous
indiquer que celles-ci sont soumises aux taux normal de19 %, conformément aux dispositions de l'article 21du Code
des TCA.

La question de savoir si les ventes au détail des huiles (lubrifiants) effectuées par les stations services, sont
passibles ou non de la TVA ?
Les opérations de commercialisation au détail de ces produits, réalisées par des redevables relevant du régime du réel,
sont passibles de ladite taxe, au taux normal de 19 %, car s’agissant de marchandises dont les prix ne sont plus
réglementés et soumis de surcroît à la libre concurrence.
A ce titre, il y a lieu de vous rappeler que seuls les produits dont les prix sont fixés par voie réglementaire (cf. décret
exécutif n°98-107 du 04/04/1998) à savoir : l’essence super, l’essence normale, le gas-oil, le fuel –oïl, le GPL en vrac,
le GPL carburant, le butane et le propane, demeurent exclus de la taxation à la TVA, lors de leurs ventes dans les
conditions de détail.

La question de savoir si les opérations de cession de locaux à usage habitation effectuées par l’OPGI au profit
des services du ministère de la défense nationale sont imposables à la TVA.
Il faut savoir que l’exonération accordée au ministère de la défense nationale ne concerne que les moyens majeurs et les
ouvrages de défense et ce en vertu des dispositions de l’article 48 de la loi de finances pour 2001.
En conséquence, l’opération de cession dont il s’agit est normalement imposable à la TVA au taux réduit de 9 %.

La question posé et de savoir si les redevables de la TVA en leur qualité de fournisseurs de biens, produits ou
services ayant fait l’objet de rappels de droits en matière de TVA, conséquemment à la remise en cause des
attestations présentées pour justifier leurs chiffres d’affaires réalisés en exonération de TVA.
Les attestations rejetées sont celles remises aux fournisseurs par leurs clients :
- Bénéficiaires de l’exonération de TVA au sens de l’article 9 du code des TCA dont les opérations d’achats de produits,
biens ou services doivent être couvertes par des attestations d’exonération y relatives ;
- Bénéficiaires de contingents d’achats en franchise de TVA visés à l’article 42-1.2 et 3 du code des TCA, ou du régime
de la franchise de taxe prévue dans le cadre de l’ANDI/ANSEJ.
Aussi, lors de divers contrôles effectués par les services, il a été relevé que des attestations régulièrement établies
présentées par les fournisseurs portaient sur des opérations n’ouvrant pas droit à ces avantages ;
Dans ce cas précis les services d’assiette ont procédé à des régularisations au titre de la TVA, lesquelles ont été opérées
à l’encontre des fournisseurs, alors que leurs clients, qui ont délivré ces documents, ne sont nullement inquiétés ou
poursuivis.
Pour le traitement des cas développés ci-dessus, il vous est prescrit nonobstant la qualité de redevable conférée à ces
fournisseurs de ne plus mettre à leur charge les rappels de TVA.
Seuls, les bénéficiaires de ces avantages, à savoir les clients, ayant délivré lesdites attestations, devront être recherchées
en paiement des droits rappelés.
Au plan contentieux, les rappels de TVA mis à la charge des fournisseurs requérants devront être abandonnés.
Pour ce faire, les gestionnaires des services d’assiette dont relèvent les fournisseurs détenteurs d’attestations non
conformes, sont tenus de transmettre à la DIW de tutelle, pour chacun des cas qui se présenterait, un rapport
circonstancié appuyé d’une copie de l’attestation non validée, lequel dossier devra être adressé aux fins de
régularisation à la DIW compétente dont relève le bénéficiaire de l’avantage.
Par ailleurs, il est signalé que les attestations falsifiées présentées par les fournisseurs ne sont pas concernées par les
prescriptions de cette note.

346
Les rappels de TVA correspondant mis leur charge, par le rejet des chiffres d’affaires déclarés en exonération, seront
maintenus jusqu’à intervention de la décision de justice.

Taxe sur la valeur ajoutée- Exemption et taux.


Exemption :
L’Article 17 de la loi de finances pour 2004 a complété les dispositions de l’article 9 du code des taxes sur le chiffre
d’affaires par un paragraphe 20 à l’effet d’exempter de la taxe sur la valeur ajoutée les contrats d’assurances relatifs
aux risques de calamités naturelles.
II)- Taux réduit :
L’Article 18 de la loi de finances pour 2004 a réaménagé les dispositions de l’article 23 du code des taxes sur le
chiffre d’affaires en :
- modifiant le paragraphe 1 pour étendre l'application du taux réduit de 9 % de la TVA aux opérations de vente portant
sur les albums ou livres d’images et albums à dessiner ou à colorier pour enfants de la position tarifaire n°49-03,
précédemment soumis à cette taxe au taux de 19 %.
A ce titre, il est rappelé que l'ensemble des opérations portant sur le livre à savoir l’impression, l'édition et la vente sont
assujettis à la TVA au taux applicable au livre lui même;
- modifiant le paragraphe 2 pour substituer la dénomination « entreprise d’électricité et de gaz » à celle de « l'EPIC
SONELGAZ » .
- le complétant par un paragraphe 23 pour étendre l'application du taux réduit de 9 % de la TVA aux soins prodigués
dans les stations de cure thermale et les stations de thalassothérapie.
A noter que le taux de 9 % ne s'applique que pour les soins , les autres prestations fournies concernées restent soumises
à la TVA au taux correspondants;
- le complétant par un paragraphe 24 pour étendre l'application du taux réduit de 9 % de la TVA aux opérations de prêt
sur gage consentis aux ménages.
A noter que par prêt sur gage, il y a lieu d'entendre exclusivement les crédits consentis aux ménages actuellement par la
banque Algérienne de développement locale (BDL) proportionnellement aux bijoux mis en gage .

Modalités de détermination de chiffre d’affaires hors taxes ?


La méthode la plus appropriée devant permettre de reconstituer un CA HT, à partir d’un CA exprimé en TTC, pour les
activités d’achats – reventes en l’état.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que pour les activités d’espèces, la reconstitution des CA HT à partir
de CA TTC, sur la base de coefficients de conversion, est la méthode de la plus indiquée, dans la mesure au celle-ci
permet de déterminer de manière précise le CA HT en ne déduisant, grâce au coefficient correspondant appliqué, que la
TVA acquitté (facturée) sur ventes, procédé qui répond parfaitement à la notion de CA HT devant être soumis à la
TVA, contenue dans les dispositions de l’article 15 du CTCA qui stipulent que « le chiffre d’affaires imposables (hors
taxes) comprend le prix de marchandises, des travaux ou des services, tout frais, droits et taxes, inclus à l’exclusion de
la taxe sur la valeur ajoutée elle-même ».
Les coefficients de conversion
Les assujettis, anciens et nouveaux, notamment les grandes surfaces, les commerçants détaillants et les commerces
multiples réalisant des opérations de ventes ou de livraisons de produits imposables en valeur exprimée en toute taxe
comprise, et qui ne peuvent connaître le montant de leur recette hors taxe, ont la possibilité d’utiliser un taux de
conversion.
Ce taux de conversion leur permet de ramener le montant toute taxe comprise encaissée à un montant hors taxe, à
déclarer sur leur relevé de chiffres d’affaires et ce, selon la formule suivante :
100/ (100+taux)

Remboursement de la TVA - Moralité fiscale.


Dans le cadre des modalités de traitement des dossiers de remboursement, les directeurs des Impôts de Wilaya sont
instruits de faire apparaitre dans leur compte-rendu devant accompagné les dossiers de remboursement transmis à la

347
Direction du Contentieux pour mandatement, tous les renseignements sur la moralité de chaque contribuable sollicitant
le remboursement.
Ces renseignements doivent porter essentiellement sur l’usage par ces contribuables de manœuvres frauduleuses
tendant à dissimuler leurs déclarations fiscales.
Pour ce faire, il doit être notamment indiqué si le contribuable concerné figure ou non sur le fichier des fraudeurs.
Ils doivent également tendre à mettre en évidence, le respect par ces contribuables de leurs obligations déclaratives et
de paiement de tous les impôts et taxes mis à leur charge.
Compte tenu du fait qu’elle conditionne désormais l’octroi des décisions de remboursement, la question de la moralité
fiscale doit occuper une place primordiale dans le traitement des dossiers de remboursement.
En d‘autres termes, les services dont tenus de faire ressortir clairement la conduite des contribuables concernés
demandant le remboursement de la TVA.

La solution que compte adopter vos services pour le traitement de demandes de remboursement de la TVA
introduites par les fabricants bijoutiers.
Suite aux modifications apportées par l’article 39 de la loi de finances pour 2003 qui ont exclu cette catégorie de
contribuables du champ d’application de la TVA, ces derniers se trouvent dans l’impossibilité d’imputer la TVA
acquittée lors de leurs acquisitions de biens d’équipement effectuées pour les besoins d’exploitation.
Aussi à titre de solution préconisez – vous que ces cas soient traités par l’introduction d’une réclamation contentieuse
auprès de la Direction du Contentieux en vue d’obtenir la restitution de la TVA dans les conditions prévues par les
dispositions de l’article 157 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que la solution envisagée ne recueille pas l’approbation de mes
services.
En effet, la législation fiscale en vigueur, ne prévoit que la déductibilité de la TVA due sur les acquisitions de matières
premières (or et argent) sur les montants de droits de garantie.
La TVA due sur les autres acquisitions n’est ni déductible, ni remboursable.

La requête émanant du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme faisant état de l’application du taux de 9 % de


la TVA aux opérations de viabilisation urbaine
Il est a priciser que les dispositions de l’article 23-5 du code des TCA prévoient que « les opérations de viabilisation,
constructions et /ou de ventes de locaux à usage d’habitation » sont soumises au taux réduit de 9 % de la TVA.
A notre sens, le taux de la TVA de 9 % s’applique exclusivement aux opérations deviabilisation de terrains destinés à la
construction de locaux à usage d’habitation, ainsi qu’aux opérations de construction et de vente des locaux en question
Il en résulte que les autres opérations de viabilisation qui n’entrent pas dans ce cadre demeurent soumises au taux
normal de 19 % de la TVA.

L’interprétation exacte qu’il conviendrait de donner aux dispositions de l’article 07 de la LFC 2006 , modifiant
l’article 30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires , et se rapportant à la déduction de la TVA .
Les conditions essentielles à satisfaire par tout assujetti pour pouvoir prétendre à la récupération de la TVA :
1)- L’existence de la facture ou tout autre de même valeur constituant le document de base préalable à toute déduction
de TVA.
En effet, l’article 29 du code des taxes sur le chiffre d’affaires (CTCA) dispose que « la taxe sur la valeur ajoutée
mentionnée sur les factures, mémoires ou documents d’importation ayant grevé les éléments du prix d’une opération
imposable, est déductible de la taxe applicable à cette opération ».
2)- L’établissement de la facture dans le strict respect du décret exécutif N°05-468 du 10 décembre 2005 fixant les
conditions et les modalités d’établissement de la facture.
3)- L’annexion au relevé du chiffre d’affaires visé à l’article 76 du CTCA d’un état comportant les informations
propres à chaque fournisseur, ainsi que le montant de la TVA acquitté auprès de celui-ci en vertu des dispositions du
deuxième alinéa de l’article 29 du même code.
4)- La TVA doit être réellement acquittée pour pouvoir donner lieu à récupération en vertu de l’article 30 du CTCA.

348
Pour lever l’équivoque soulevée par cette dernière condition, il convient de préciser qu’en l’absence de mention
expresse renvoyant au paiement ou au décaissement, il faut entendre par acquittement la comptabilisation effective et
dans le mois de l’opération commerciale, aussi bien chez l’entreprise fournisseur que l’entreprise client
Cette comptabilisation rend la TVA exigible chez le fournisseur à partir du 1er du mois suivant l’opération
commerciale. il en découlera par conséquent, la naissance du droit à déduction chez le client, même si le montant
correspondant n’a pas été encore payé

Taxation à la TVA des activités mixtes suite rejet de comptabilité.


Au préalable, convient-il de définir la notion de redevable partiel à la TVA, laquelle consiste en
l'assujettissement d'une partie du CA réalisé à la TVA et l'autre demeurant exonérée de celle-ci, eu égard soit :
- à la nature du produit fabriqué ou commercialisé ;
- à la destination réservée aux produits usinés ou vendus ou à la prestation réalisée.
l)--cas de fabrication ou de commercialisation de produits soumis au régime mixte de la TVA :
La reconstitution extra comptable de CA, à la suite d'un rejet de comptabilité d'une entreprise fabricant ou vendant de
marchandises soumises partiellement à la TVA, à l'instar des manufactures de laits-et dérivés (fromage, yaourt...), de
céréales et dérivés (spaghetti, macaronis....) ou de fabricants ou négociants en produits pharmaceutiques et
parapharmaceutiques (produits esthétiques de beauté....etc.), doit, quant à leur assujettissement à cette taxe, s'opérer
selon le mode de reconstitution de CA arrêté.
- Si les vérificateurs ont opté pour la méthode du compte matière, en retenant des inputs (matières premières;
emballages) distincts pour chaque catégorie de produits commercialisée, à l'exemple de deux comptes matières basés
sur le conditionnement de lait et l'autre de yaourt, il appartient de rappeler la TVA que sur les produits qui y sont
passibles, sans recourir à la méthode du prorata.
Dans l'éventualité, ou les vérificateurs ont retenu des intrants communs à tous les produits vendus exemple : poudre de
lait pour les fabricants de lait et dérivés, en arrêtant un seul compte matière pour la reconstitution de CA global réalisé,
il est préconisé dans cette situation de procéder à une détermination du CA taxable par la méthode suggérée par vos
soins, à savoir :
- CA taxable déclaré
- CA total déclaré
Si, par ailleurs, le service taxateur a utilisé le compte financier, II y a lieu dans ce cas d'appliquer la méthode du prorata,
telle qu'explicitée ci-dessus.
2)- Cas de livraison de produits ou de services à des secteurs exonérés :
Il s'agit de redevables dont la totalité de l’activité exercée est soumise à la TVA, mais eu égard à la nature de leur
clientèle (Ministère de la Défense Nationale, sociétés pétrolières, investisseurs agrées par l'ANSEJ ou l'ANDI.... etc.)
réalisent avec ces derniers des CA en exonération de TVA qui varient en importance selon la nature des articles
fabriques ou vendus.
A ce titre et dans le cas d'une reconstitution de CA selon la méthode extra comptable de compte matière ou financier, le
rehaussement dégagé doit être soumis en totalité à la TVA, car l'exonération de CA dans le cas d'espèce est accordé par
destination réservée à l'opération et non par sa nature, avec l'observance d'un formalisme bien précis, a savoir la
présentation par le client d'attestations d'exemption y afférentes.

Création d'une école privée dont l'objet est la formation des élèves des primaires et prés- scolaires et pour
laquelle vous demandez à connaître le régime fiscal qui lui est applicable ?
L’école de formation est imposable dans les conditions de droit commun. à savoir :
1)- En ce qui concerne l'activité de formation l'école est soumise :
1-1)- En matière d'Impôts directs :
A l’IRG dans la catégorie des bénéfices non commerciaux, conformément au barème progressif prévu à l'article 104 du
code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA) si statut de votre école lui confère le caractère juridique d'une
personnalité physique où d'une société de personne.
A l’IBS au taux de 30 % conformément L'article 150-1 du CIDTA, si le statut juridique de l'école lui confère le statut
d'une société de Capitaux,

349
A la taxe sur l'activité professionnelle aux taux de 2 % sur le chiffre d'affaires réalisé hors TVA (Article 222 du
CIDTA).
A la taxe foncière sur les propriétés immobilières servant à l'activité de formation (article 261 du CIDTA.
1-2)- En matière de TVA :
- Les opérations effectuées par l'école de formation sont des prestations de services qui sont soumises à la TVA au taux
réduit de 9 % au lieu du taux de 19 % avec droit à déduction, conformément à l'article 28 de la loi de finances pour
2002 à complété les dispositions de l'article 23 du code des TCA par un alinéa 19 qui assujetti les prestations de
formation fournies par les établissements de formation agrée par l'état au taux réduit de 9 % par «établissement de
formation agrée par l'état».
Il est entendu que les établissements publics de formation crées à cet effet par décret exécutifs lorsque leur activité
relève du champ d'application de la TVA et les établissements privés de formation agrées dans le cadre des dispositions
du décret exécutif n°01-419 du 20 décembre 2001 fixant les conditions de création d'ouverture et de contrôle des
établissements privés de formation professionnelle.
2) En ce qui concerne le corps enseignant :
2-1)- Les enseignant exerçant à titre permanant. au sein de l'école :
Sont soumis à l’IRG dans la catégorie des traitements et salaires par voie de retenue à la source en fonction du barème
progressif fixé à l'article 104 du CIDTA.
- Cette retenue est effectuée par l'employeur (l’école de formation et doit être versée dans les
vingt (20) premiers jours du mois suivant à la recette des impôts d'où relève le débiteur (Article 110 du CIDTA.
2-2)- Les enseignants vacataires sont par contre soumis à l’RG dans la catégorie sus citée par voie de retenue à la
source au faux de 15 % sans
- Y application d'abattement conformément aux articles 67-5° et 104 du dit code.
- Cette retenue est effectuée aussi par l'employeur (école de formation) et doit être versée dans les vingt (20) premiers
jours du mois suivant, à la recette des impôts d'où relève le débiteur (Article 110 du CIDTA).

Avantages fiscaux ANDI/LEASING (crédit-bail)« Cas des loyers versés par les crédits-preneurs.
Le montant de la TVA grevant les services bancaires relatifs aux loyers versés par le crédit-preneur (promoteur) au
profit desdites Banques, peut bénéficier, en conséquence, du régime de la franchise de TVA au même titre que
l’équipement.
Toutefois, l’octroi des avantages suscités et subordonné aux deux conditions ci-après :
- Les acquisitions doivent s’opérer dans le cadre de l’investissement bénéficiant des avantages
ANDI.
- Elles doivent être effectuées dans le cadre d’un contrat de crédit-bail.

En pratique nombre de redevables ont indûment recouru à des factures fictives pour d'une part, bénéficier de la
TVA sur achats dissimulés et d'autre part, obtenir, par voie de conséquence des réductions considérables des
montants des rappels de TVA opérés à leur encontre.
Dans le même objectif, d'autres redevables qui se sont soustraits à l'obligation de déclarer leurs achats réalisés,
produisent lors de l'introduction de leur réclamation contentieuse des factures dûment établies.
Or, cette attitude heurte la rigueur introduite justement par les dispositions du code des taxes sur les chiffres
d'affairés notamment celles des articles 29 et 41-14 en matière de déductibilité de la TVA sur-achats en la
subordonnant respectivement :
- à la présentation à l'appui de la déclaration G50 d'un état reprenant les montants des achats effectués et prestations
reçues ;
- à fa production de l'état clients (104) devant être annexé à la déclaration annuelle des
revenus/résultats, sous peine d'exclusion du droit à déduction de la TVA relative aux opérations d'achats correspondant
aux ventes en gros d'objets, biens et produits non justifiées.
Eu égard à ce qui précède, et pour éviter les pratiques lésant les intérêts du Trésor Public, il n'est plus permis lors de la
phase contentieuse d'accorder la déduction de la TVA relative aux opérations d'achats ayant servi à la régularisation
opérée, que celle-ci découle d'une vérification de comptabilité, d'un contrôle sur pièces, de l'exploitation de
recoupements ou d'une taxation d'office.

350
Le traitement contentieux à réserver aux réclamations et recours introduits par les requérants qui contestant la
réintégration de la TVA/Achats initialement déduite, opérée à leur encontre suite aux rejets des factures établies
par leurs fournisseurs qualifiés de fraudeurs ou de mauvaise moralité fiscale.
En effet, les services taxateurs ont considéré, sans se fonder sur une base légale, que la déduction de la TVA/Achats
opérée par ces redevables clients est irrégulière au motif que leur fournisseurs n’ont pas respecté leurs obligations
fiscales ou bien parce qu’ils sont inscrits sur le fichier des fraudeurs. Il est à remarquer, à cet égard, que pour remettre
en cause la déduction de la
TVA, les services taxateurs ont tendance à se focaliser beaucoup plus sur la situation fiscale des fournisseurs ayant
facturé la taxe et semblent se désintéresser totalement de celle du client.
En principe, le bien fondé de la déduction doit être recherché d’abord dans les conditions générales de déduction de la
TVA à l’effet de s’assurer que le redevable –client a bien respecté ces conditions, notamment celles relatives aux
limites et exclusions prévues par les articles 39 à 41 du Code des TCA.
Aussi, la démarche à retenir pour le règlement de ces affaires contentieuses doit s’inscrire dans le cadre des principes
fondamentaux régissant le droit à déduction de la TVA, lesquels dont rappelés ci-après :
1)- Rappel des principales conditions de déduction de la TVA :
L’affection du bien ou service à une opération taxable
Pour que la déduction soit valable, il ne suffit pas d’avoir la qualité de redevable.
Encore faut-il que la déduction soit opérée dans le cadre de l’exploitation. Aussi, les biens et services non utilisés pour
les besoins de l’exploitation d’une activité imposable sont-ils exclus du droit à déduction. En outre, la déduction n’est
admise que si, après ou sans transformation, les matières, produits ou services sont utilisés dans une opération
effectivement soumise à la taxe conformément aux dispositions de l’article 32 du C.TCA.
Respect de la règle du prorata pour les redevables partiels :
Les non redevables de la TVA tels que les personnes exerçant à titre exclusif une activité exonérée de TVA au sens de
l’article 9 du C.TCA, sont totalement exclus du droit à déduction. En revanche, les personnes qui réalisent
simultanément des opérations taxables et exonérées, bénéficient d’une déduction partielle déterminée en fonction d’un
prorata de déduction calculé suivant les conditions prévues par l’article 39 du C.TCA.
Justification de la TVA déductible :
Le redevable qui procède à la déduction de la taxe ayant grevé des biens et services doit être en mesure d’en justifier
par la mention de la taxe sur les factures d’achats.
Cette mention de la taxe est le moyen utilisé pour la transmission du droit à déduction, ce qui justifie l’obligation faite
aux redevables de faire apparaitre distinctement sur les factures qu’ils établissent le montant de la TVA ainsi que le
prix net des marchandises et des services. Il convient de préciser à cet effet, que la facture justifie simplement le droit à
déduction, mais ne peut en aucune façon créer ce droit.
De ce fait, la déduction n’est admise que si le fournisseur est légalement autorisé à faire figurer la taxe sur ce document.
C’est ainsi qu’une facture correspondant à des opérations fictives (facture par prête-nom par exemple) n’ouvre droit à
aucune déduction pour celui qui a reçu la facture.
Par ailleurs, ces factures ou autres documents en tenant lieu, ne peuvent être utilisés pour l’exercice du droit à
déduction que dans la mesure où ils comportent les renseignements identifiants à la fois le vendeur et l’acheteur en
application des conditions de facturation prévues par le décret exécutif N°05-468 du 10 Décembre 2005.
Exigibilité de la taxe chez le fournisseur et naissance du droit à déduction :
En vertu des dispositions de l’article 30 du C.TCA modifié par l’article 19 de la loi de finances pour 2008, le droit à
déduction prend son origine dans l’exigibilité de la taxe chez le fournisseur (livraison, encaissement – débit).
En effet, le droit à déduction (vente ou prestation de service) devient exigible chez le redevable de cette taxe, c’est-à-
dire chez le fournisseur des biens ou des services.
Le droit à déduction coïncide, avec la date d’exigibilité de la taxe « d’amont » correspondante, (exigibilité et déduction
vont désormais de pair).
Ainsi lorsqu’il s’agit d’un fournisseur de biens ou de marchandises, la taxe est exigible au moment où le client en prend
livraison.
Et que par conséquent, prend naissance le droit à déduction.

351
Par contre, lorsqu’il s’agit d’un fournisseur de travaux ou de prestataire de service, la taxe est exigible au moment de
l’encaissement du prix.
Il en résulte que le client ne peut opérer la déduction de la taxe qu’à la date du paiement et non pas celle de la
facturation.
Aussi, d’autres cas particuliers peuvent se présenter en fonction des autres éléments entraînant l’exigibilité de la TVA
pour certaines opérations définies à l’article 14 du C.TCA.
Toutefois, compte tenu des aménagements apportés au principe du droit à déduction par la loi de finances
complémentaires 2006 et la loi de finances pour 2008, trois (03) situations peuvent se présenter, telles que reprises dans
le tableau ci-après :
DEDUCTION DE LA TVA ARTICLE 20 DU C.TCA
Avant intervention LFC 2006 LFC 2006 LF 2008
« la déduction ne peut être effectuée que sur la déclaration déposée par les assujettis à la TVA au titre du chiffres
d’affaires du mois suivant celui de l’établissement de la facture, mémoire ou document d’importation.
Toutefois, en ce qui concerne les biens soumis à amortissements la déduction peut être opérée au titre du mois de
l’acquisition ou de la création de ces biens ».
« la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement acquittée. »
« la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été exigible. »
Exigibilité = droit que l’administrationpeut faire valoir pour réclamer auprèsdu redevable le paiement de la
TVA.
En effet, c’est l’exigibilité qui détermine la période au titre de laquelle le montant des opérations imposables doit
faire l’objet d’une déclaration avec paiement de la TVA correspondante.
Le contribuable est en droit de prétendre à la déduction de la TVA dès l’établissement de la facture avec le respect de la
règle du décalage d’un mois pour les biens et les services.
Le droit à déduction est conditionné au paiement de la TVA supportée.
La déduction de la TVA est liée à l’exigibilité de cette taxe chez le fournisseur, ainsi qu’il est précisé supra.
2)- Remise en cause de la déduction :
Le bien fondé de la déduction opérée par le contribuable doit être recherché dans les conditions générales de déduction,
notamment celles inhérentes à la facturation et à l’exigibilité de la taxe commentées ci-dessus.
De ce fait, lorsque la déduction a été effectuée dans ces conditions elle ne peut être remise en cause, même s’il est
relevé que la moralité fiscale du fournisseur ayant facturé cette taxe est jugée incorrecte du fait qu’il ne respecte pas ces
obligations fiscales ou s’il est inscrit sue le fichier des fraudeurs.
En effet, il est considéré à ce titre, que lorsqu’il s’agit d’un fournisseur régulièrement suivi par les services fiscaux,
mais qui ne procède pas à la déclaration et au paiement de la taxe qu’il a facturée ou s’il est inscrit sur le fichier des
fraudeurs, il en est personnellement responsable et devrait être régularisé en conséquence.
Quant à la déduction opérée par le client, elle est régulière et ne devrait être en aucun cas remis en cause pour ce motif.
Aussi, est-il signalé que la commission centrale de recours a rendu des décisions lors de l’examen d’affaires similaires
au titre des quelles il a été retenu que l’inscription sur la liste des fraudeurs de certaines fournisseurs ne peut être
considéré comme motif de rejet de la déduction de la TVA / achat, figurant sur des factures régulières, opérée par les
clients.
Cette position est confortée par l’arrêté N°07 / 116 redu par la Chambre Administrative de la Cour de CHLEF
en date du 03/07/2007 statuent en faveur d’un contribuable dont la demande de remboursement a fait l’objet
d’un rejet par l’administration fiscale au motif que l’un des fournisseurs de ce dernier est inscrit sur le fichier
des fraudeurs.
En remettant en cause le fondement du rejet retenu par l’administration fiscale, la Chambre
Administrative de la Cour de CHLEF n’a fait que confirmer un principe fondamental de la TVA : le droit à déduction
ouvert à ce contribuable dans la mesure où la TVA est mentionnée sur ses factures régulièrement établies.
Toutefois, la déduction opérée doit être remise en cause lorsqu’il est constaté que la facture établie porte sur une
transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.
3)- Modalités de traitement des réclamations :
Compte tenu de ce qui précède, les services fiscaux sont appelées à procéder à l’abandon des rappels de TVA mis à la
charge de cette catégorie de contribuables lorsqu’il établi que les

352
fournisseurs dont la moralité fiscale est jugée incorrecte ( non respect des obligations fiscales actes frauduleux, etc.)
sont régulièrement suivis par les services fiscaux, tout en s’assurant du respect par les redevables clients des conditions
des déductibilité de cette taxe, lequel est apprécié en fonction des dispositions régissant le droit à la déduction
applicables à la date de réalisation de l’opération d’achat.
Par contre, s’il est constaté que la remise en cause de la déduction est due à une facture portant surune opération
fictiveou si le fournisseurn’est pas localiséles rappels de TVA opérés doivent être maintenus, car dans les deux cas il
s’agit de fausse facturation.
Il en est de même, pour les cas de contrats de sous-traitances, lorsqu’il est établi que l’entreprise de travaux n’est pas en
mesure de justifierle paiement effectif du prix du contratqui a été facturé par ses sous-traitants, et la comptabilisation
desdites opérations.
Par ailleurs, l’attention des services fiscaux est également attirée sur le fait que la situation fiscale des fournisseurs ne
peut constituer un motif de rejet des demandes de remboursement des crédits de TVA correspondant à des montants de
TVA déductible et régulièrement acquittée.

La remise en cause de la déduction de la TVA concernant les prestataires de services (transporteurs de


marchandises) placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique qui délivrent des factures à leurs clients avec
la mention distincte de la TVA et les droits correspondants.
Vous précisez qu’a ce titre et conformément aux dispositions de l’article 41-3° du C.TCA (il est à signaler que
cet alinéa a été abrogé par l’article 32 de la loi de finances 2007 et il ya lieu, à cet effet, de se référer à l’article 64
du C.TCA) , les redevables placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent mentionner la TVA
sur les factures établies à leurs clients et de ce fait
TVA mentionnée irrégulièrement est exclue du droit à déduction.
Ainsi, vous vous interroger sur la possibilité de remettre en cause les déductions opérées par les redevables à
partir des factures d’achats ou de services établies par des fournisseurs relevant du régime de l’impôt forfaitaire
unique ne peuvent en aucun cas mentionner la TVA sur leurs factures.
En vertu des dispositions de l’article 64 du C.TCA, modifié par l’article 32 de la loi de finances 2007, les redevables
placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne peuvent en aucun cas mentionner la TVA sur leurs factures.
A ce titre, dans le cas où ces redevables l’aurait mentionnée sur les factures établies par leur soin, elle est jugée
irrégulière et ces derniers seront passibles des sanctions prévues à l’article
114 du C.TCA et devraient, par conséquent, être régularisé.
Il en est de même pour la déduction opérée par leurs clients ; celle-ci devrait être réintégrée au motif que le fournisseur
n’est pas légalement autorisé pour la facturer.

Exonération de la TVA des opérations d’acquisition effectuées par les banques et les établissements financiers
dans le cadre des opérations de crédit bail.
Consécutivement à l’institution de l’exonération de la TVA par l’article 17 de la loi de finances pour 2008, en faveur
des acquisitions effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre des opérations du crédit bail.
i)- faire délivrer les attestations de franchise de TVA modèle « F21 » au profit des bénéficiaires autorisées à pratiquer
les opérations de crédit bail sur présentation de leur part :
ii)- de la facture pro forma ou du document d’importation
iii)- d’une attestation du crédit-bailleur justifiant de la destination du bien acquis (désignation ducrédit-preneur)
Les promoteurs titulaires de décisions d’octroi d’avantages délivrées par l’ANDI, comportant une exonération de TVA
des équipements continueront à bénéficier de la délivrance des attestations de franchise sur les équipements
Les attestations qui leurs sont délivrées dans ce cadre, sont alors produites aux établissements de crédit bail en vue du
bénéfice de la détaxe des loyers de la TVA.

Mesures relatives au leasing.


L’article 17 de la loi de finances pour 2008 a complété l’article 9 du code des taxes sur le chiffre d’affaires par un
paragraphe 23 dont les dispositions exonèrent de la TVA, les opérations d’acquisition effectuées par les banques et les
établissements financiers dans le cadre des opérations de crédit-bail.
Sont compris parmi les équipements dont l’acquisition en franchise de TVA est autorisée, les véhicules de tourisme et

353
de transport de personnes acquis dans le cadre d’un contrat de crédit bail.
En sont, par contre, exclues de l’exonération de la TVA, les acquisitions effectuées pour les banques et établissements
financiers pour leur propre besoin.
S’agissant des modalités de mise en oeuvre de l’exonération en cause, deux cas doivent être envisagés :
- le premier, les banques et les établissements financiers louent à des crédits preneurs titulaires de décisions d’octroi
d’avantages ANDI, leur accordant la franchise de TVA sur les équipements, dans cette hypothèse, les loyers sont
exonérés de la TVA et les factures correspondantes sont établies en hors TVA ;
- le second, les banques et les établissements financiers louent à des crédits preneurs titulaires de décisions d’octroi
d’avantages, ne comportant pas cependant, la franchise de TVA des équipements, dans cette hypothèse,
l’assujettissement à la TVA s’opère sur la totalité des loyers, et les factures correspondantes doivent être établies TVA
comprise.
Modalité pratique :
En application des dispositions de l’article 47 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, les acquisitions en franchise de
TVA s’effectuent sur remise pour le bénéficiaire au fournisseur ou, à l’importation, au service des douanes, d’une
attestation modèle F n° 21, visée par les services des impôts territorialement compétents.
Les banques et les établissements financiers qui pratiquent les opérations de leasing, sont autorisés, à titre exceptionnel
dans le cadre de leurs investissements réalisé en matière de leasing, à produire les attestations de franchise sur carnet à
souches délivré et visé par les services des impôts territorialement compétents.
Ils sont tenus, en outre, de produire aux services fiscaux compétents, sur rapports magnétiques et suivant une
périodicité mensuelle, des listings permettant d’identifier leurs fournisseurs et comportant des indications sur le chiffre
d’affaires réalisé ainsi que la liste des équipements et matériels acquis en franchise de TVA.
Cas particulier de l’achat par anticipation de l’équipement par le crédit preneur :
Lorsque le crédit preneur exerce la faculté qui lui est accordée par loi (ordonnance n° 96-09 du 10 janvier, article16), en
sollicitant l’achat par anticipation du bien loué, la TVA devient normalement exigible.
Elle est dés lors, assise sur le prix de cession conformément aux dispositions de l’article 15 du code des taxes sur le
chiffre d’affaires.
De même qu’elle devient exigible dans les mêmes conditions, dans l’hypothèse où les parties au contrat du crédit bail
décident d’un commun accord, de la cession du bien objet du contrat avant l’expiration de la période irrévocable fixée
dans le contrat.
Exercice du droit à déduction par le crédit bailleur :
Il est signalé que les restrictions prévues par l’article 41 du code des taxes sur le chiffre d’affaires en matière d’exercice
du droit à déduction, ne trouvent pas à s’appliquer au crédit bailleur.
Celui-ci peut en effet, dans le cas où il acquiert en TVA des équipements pour lesquels le droit à déduction est limité,
déduire la TVA ayant grevé ces dits équipements.

Remboursement des crédits de TVA : cas des redevables partiels.


La taxe sur la valeur ajoutée repose sur deux grands principes :
- Le paiement fractionné de la taxe,
- La compensation aux frontières.
Le paiement fractionné est obtenu grâce à l’introduction du système des déductions qui permet à tout assujetti de
défalquer de la taxe collectée sur ses ventes, les taxes ayant grevé les achats de biens et services, de telle sorte à effacer
toute rémanence de la taxe dans le prix de revient du produit vendu. Ainsi, seule « la valeur ajoutée » conférée au
produit, subit l’impôt.
Le second principe, à savoir la compensation aux frontières consiste à ne faire subir au profit exporté que la fiscalité du
pays de destination, afin d’éviter la double taxation.
Ce principe est obtenu grâce à la combinaison d’une exonération à la vente, et la restitution des taxes ayant grevé les
éléments du prix de revient du produit exporté.
Le remboursement se justifie par le fait que le produit exporté étant exonérée ; l’assujetti qui le commercialise ne peut
pratiquer son droit à déduction dans la mesure où il ne collecte aucune taxe à la vente.

354
A coté du remboursement à l’exportation, il a été institué pour des raisons d’ordre économique ou social d’autres
remboursements de la TVA acquittée par des redevables évoluant dans certains secteurs d’activité exonérés par une
disposition expresse de la loi ou réalisant des opérations en franchise de taxes.
Le remboursement est également accordé aux redevables qui cessent leur activité et ceux détenant des crédits issus de
la différence de taux de la TVA.
Il convient de préciser à cet égard, que le crédit à rembourser n’est pas obligatoirement le montant intégral du crédit
détenu par le redevable, mais celui résultant d’un décompte mensuel continuant un plafond de remboursement lié aux
opérations exonérées.
En effet, pour calculer le crédit généré par les opérations exonérées, il doit être tenu compte notamment de la TVA
déductible mentionnée par le redevable dans ses déclarations mensuelles.
Il est rappelé, à ce titre, que suite à la modification de l’article 50 du code des TCA, dans le cadre de la loi de finances
pour 2005, la TVA remboursable est élargie à la totalité de dépenses engagées par l’entreprise. Ce droit a été étendu à
tous les éléments constitutifs du prix de revient d’un produit, d’un bien ou d’une prestation de services ayant supporté
la TVA, en tenant compte bien entendu des conditions et exclusions relatives aux déductions fixées par la législation
fiscale en vigueur.
En pratique, il n’a été relevé que les entreprises ayant la qualité de redevables partiels dont une seule partie des
opérations réalisées ouvrent droit à déduction, formulent des demandes de remboursement des crédits de TVA
sans tenir compte des règles de déduction qui leur sont applicables.
En effet, les montants de TVA sollicités au remboursement déterminés sans application du prorata de déduction
comprennent des montants se rapportant à des opérations n’ouvrant pas droit à déduction.
Pour remédier à cette situation, la loi de finances pour 2008 a clarifié le mode de calcul du montant du remboursement
de TVA sollicité par les redevables partiels, en le limitant à la fraction de la TVA qui est déductible selon les règles
spéciales prévues à l’article 39 du code des TCA.
D’autre part, il est précisé que le reliquat de TVA non admis au remboursement est considéré comme une charge
d’exploitation déductible des bénéfices imposables.
2)- Rappel sur la notion de redevable partiels :
En principe, sous réserve que soient respectées les conditions de forme et de fond, la TVA ayant grevé l’acquisition des
biens et services est déductible dans sa totalité.
Toutefois, si l’entreprise ne sera déductible. On rappelle, à cet égard, le cas des redevables partiels qui sont
despersonnes (physiques ou morales) qui réalisent des opérations dans le champ d’application dela TVA, c'est-à-
dire imposables à cette taxe, mais dont certaines d’entre elles n’ouvrent pasdroit à déduction de la TVA
supportée en amont.
Des règles particulières sont applicables aux redevables partiels :
La TVA ayant grevé leurs biens et services utilisés concurremment pour la réalisation d’opérations n’est déductible
qu’en proportion de l’utilisation de ses biens et services à des opérations imposables.
En conséquence, lorsqu’ils utilisent ses biens ses biens et services à usage mixtes les redevables partiels doivent
déterminer la proportion de cette utilisation à des opérations imposables pour connaître le montant de la TVA y
afférente qu’ils seront en droit de déduire. Pour le calcul de cette proportion, les redevables partiels doivent appliquer
une clé de répartition commune à l’ensemble des dépenses.
A titre d’exemple, les entreprises qui ne sont redevables que sur une partie de leurs opérations, à savoir celles qui
réalisent à la fois des opérations taxables et des opérations portant sur des produits exonérés sont celles dont l’activité
consiste en la production de (lait- semoule médicaments).
A ce titre, une précision fondamentale doit être apportée en ce qui concerne les exportateurs et les personnes qui livrent
en franchise de taxe. En effet, les dispositions combinées des articles 34 et 38 du CTCA confèrent aux exportateurs et
ceux livrant en franchise la qualité de redevables entiers ouvrant droit à la déduction totale de la TVA sur les achats ou
éventuellement au remboursement de la TVA non imputée, et ce, nonobstant le fait que ces derniers réalisent des
chiffres d’affaires mixtes (taxables exonérées), ou totalement en franchise de taxe.
En outre, il y a lieu d’indiquer que les non redevables de la TVA, c’est-à-dire qui réalisent des chiffres d’affaires
totalement exonérées ne bénéficient d’aucun droit à déduction, ni de remboursement de la TVA. A titre d’exemple, on
peut citer le cas des entreprises dans le chiffre d’affaires est totalement constitué de ventes de produits exonérés (lais –
médicament – semoule).

355
3)- Obligation des redevables partiels :
3.1)- Déterminer le prorata provisoire de déduction :
Conformément aux dispositions de l’article 39 du CTCA, les redevables partiels ainsi définis sont tenus de
déterminer le montant de la taxe déductibles, selon la règle du prorata de déduction.
Ce pourcentage de déduction constitue un mode de répartition forfaitaire de la TVA surs les achats entre taxes
déductible et taxe non déductible, pour tenir compte du fait que ces achats se rapportent à la fois à des opérations
ouvrant droit à déduction et n’ouvrant pas droit à déduction.
Ce pourcentage de déduction correspond au rapport annuel entre le montant du chiffre d’affaires affèrent aux
opérations ouvrant droit à déduction et celui du chiffre d’affaires affèrent à l’ensemble des opérations situées dans le
chams d’application de la TVA.
Au début de chaque année civile, le prorata à retenir pour le calcul des droits à déduction concernant l’année en cause,
est déterminée provisoirement en fonction du chiffre d’affaires de l’année précédente ou le chiffre d’affaires
prévisionnel pour les entreprises nouvelles.
Le prorata de déduction résulte du rapport existant entre :
D’une part, au numérateur :
Le chiffre d’affaires soumis à la TVA et celui affèrent aux exportations des produits passibles de cette taxe ou des
ventes effectuées en franchise de taxe y compris la TVA due ou celle dont le paiement n’est pas exigé (les CA retenus
sont donc en TTC).
D’autre part, au dénominateur :
Le montant déterminé au numérateur plus le chiffre d’affaires provenant des ventes exonérées ou situées hors champ
d’application de la TVA.
Exemple :
Soit une entreprise de médicaments ayant réalisé au titre de l’année 2007 les opérations ci-après :
- Ventes locale de médicaments : 1000 TTC
- Ventes à l’exportation de matériels médicaux passibles de TVA : 200 TTC
- Ventes de produits cosmétiques soumises à la TVA : 100 TTC
La détermination du prorata donc droit à la de déduction à effectuer par l’entreprise concernée
200 + 100 300
Prorata = = = 23%
300+1000 1300
Cette entreprise n’ouvrira donc droit à la déduction de la TVA sur achats réalisés à partir de l’année 2008 à hauteur de
23 % de son montant à appliquer sur ses déclarations mensuelles de l’année 2008, étant précisé que ce prorata
s’applique à la TVA ayant grevé aussi bien les biens amortissables que les autres biens et services effectués
indistinctement à des opérations taxables et opérations non taxables.
3.2)- Appliquer le prorata provisoire aux opérations réalisées pour déterminer le montant de la TVA déductible :
Les redevables partiels sont tenus d’appliquer le prorata provisoire ainsi déterminé afin de faire ressortir le montant de
la TVA déductible à l’occasion de chaque déclaration mensuelle.
3.3)- Traitement fiscal de la fraction de la TVA non déductible :
-incidence sur la valorisation des immobilisations aux bilans :
Les bilans d’investissements sont inscrit au bilan pour leur prix d’achat ou de revient diminué de la déduction de la
TVA à laquelle ils donnent droit le cas échéant.
Ainsi, lorsque le bien donne droit à une déduction totale de la TVA ayant grevé son acquisition, il est inscrit pour son
prix hors taxe.
S’il n’ouvre pas droit à déduction, il convient de l’inscrire en comptabilité pour son prix TTC. Enfin, si
l’investissement n’ouvre droit qu’à une déduction partielle (cas des redevables partiels) la tva non récupérable
demeure comprise dans lecoût d’acquisition du bien amortissable.
Il en résulte que les amortissements sont, pour la détermination de l’assiette de l’impôt, calculés pour les redevables
partiels sur la base du prix d’achat ou de revient déterminé conformément à ces principes.
Incidence sur la valorisation des biens et services :
La fraction de la TVA non déductible afférente aux achats de biens et services n’ouvre pas droit au remboursement.

356
En revanche, cette fraction de taxe non déductible doit être considérée au plan fiscal, comme un élément constitutif du
prix de revient de l’opération, et admis intégralement comme charge déductible pour la détermination de bénéfice
imposable de l’entreprise.
Ainsi, la comptabilité de ces achats biens et services sera augmentée de la TVA correspondant e non déductible.
3.4)- Déterminer le prorata définitif de déduction :
Conformément aux dispositions de l’article 40 du CTCA, les redevables partiels sont tenus de recalculer les montants
des taxes déductibles au titre de l’année sur la base d’un prorata définitif.
Ce calcul définitif intervenant, avant le 20 Mars de l’année suivante, doit être effectué sur la base des chiffres d’affaires
réalisés au cours de l’année.
L’écart de variation entre le prorata provisoire et prorata définitif n’excède pas 5 points.
Dans ce cas, le prorata provisoire devient définitif et aucune régularisation n’est exigée de l’entreprise.
Ainsi, les valeurs comptables des immobilisations biens et services ouvrant droit à déduction ne sont pas remises en
cause.
L’écart de variation entre le prorata provisoire et prorata définitif excède 5 points.
Dans ce cas, les redevables partiels sont conduits à pratiquer des déductions complémentaires de TVA, soit à effectuer
des reversements de taxe.
Les reversements et les déductions complémentaires consécutifs à ces variations doivent figurer, selon le cas, en
charges exceptionnelles ou produits exceptionnels au compte de résultat de l’entreprise.
4)- Modalités de remboursement des crédits de TVA formulées par les redevables partiels :
4.1)- Cas des redevables partiels qui n’ont pas demandé le bénéfice du régime des achats en franchise.
Lorsque les redevables partiels n’ont pas utilisé l’avantage du régime des achats en franchise prévu par l’article 42 du
CTCA, la TVA ayant grevé leurs achats de biens et services est remboursable sans application du prorata.
4.2)- Cas des redevables partiels dont la fraction de la TVA ouvrant droit à déduction est remboursable :
Lorsque la fraction de la TVA déductible déterminée suivant les prorata dégagé par l’entreprise n’a pu être entièrement
imputée celle-ci ouvre droit au remboursement conformément à la procédure en vigueur. Ce reliquat de taxe non déduit
est remboursé dans sa totalité.
5) – Exemple d’application :
Soit une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année civile et qui a retenu pour l’exercice 2008 un prorata
provisoire de déduction de 60 % déterminé en fonction des chiffres d’affaires réalisés au titre de l’année 2007.
Le montant total de la TVA ayant grevé ses acquisitions de l’année 2008, se compose comme suit :
Biens et services acquis Prix d’achat/prix de revient TVA acquittée Total
Immobilisation 5.000.000 DA 850.000 DA 5.850.000 DA
Biens 1.500.000 DA 255.000 DA 1.755.000 DA
Services 500.000 DA 85.000 DA 585.000 DA
1.190.000 DA
- Compte tenu de sa qualité de redevable partiel, cette entreprise n’ouvrant pas droit à la déduction intégrale de la TVA
acquittée. Lors de la souscription de ses déclarations G50, elle procède à la déduction de la TVA à hauteur du prorata,
soit un montant de TVA égal à :
- Pour les biens et services : (255.000+85.000) 60% = 204.000 DA
- Pour le bien d’investissements 850.000 x 60%= 510.000 DA
- Soit un total de 1.190.000DA x 60% = 714.000 DA
- La fraction de la TVA non déductible soit un montant de 1.190.000 x 40%= 476.000 DA sera traitée fiscalement au
regard de la détermination des bénéfices imposables par l’entreprise comme suit :
- ses acquisitions en biens et services autres que l’immobilisation sont comptabilisées en charge en TTC (prix
d’achat augmenté de la fraction de la TVA correspondante non déductible)soit :
Montant hors taxe : 1.500.000 + 500.000 = 2.000.000 DA
TVA (17%) acquittée : 340.000 DA
Montant fraction TVA non déductible 40% : 136.000 DA
- pour l’immobilisation, la fraction de la TVA correspondant non déductible sera comprise dans la base sur laquelle
l’amortissement sera pratiqué soit une dotation d’amortissement égale à :
1.190.000 x 60% = 714.000 DA

357
Prix de revient de l’immobilisation : 5.000.000 DA
TVA acquittée (17%) : 850.000 DA
Fraction TVA non déductible
(850.000 x 40%) 340.000 DA
Base d’amortissement : 5.340.000 DA
Au cours du mois de mars 2009, cette entreprise recalculera initial sur la base de ses chiffres d’affaires réalisés en 2008.
Trois situations peuvent se présenter, lesquelles sont reprises dans le tableau ci-après à titre indicatif :
Déduction provisoire
Prorata définitif Conséquence fiscal
Hypothèse 1
63%
- l’entreprise n’est pas tenue de procéder à une régularisation car la variation du prorata est inférieure à 5 points.
- le prorata provisoire devient définitif
Hypothèse 2
50%
1)-l’entreprise procédera au reversement d’une fraction de la TVA déduite déterminée comme suit :
- montant de la TVA déduite : 714.000 DA
- montant définitif (1.190.000 x 50%) : 595.000 DA
- TVA à reverser : 119.000 DA
2)-la nouvelle fraction censée être non déductible a pour incidence une revalorisation du montant des charges et
dotations aux amortissant admises en déduction pour la détermination des bénéfices imposables de l’entreprise.
Pour les biens et services :
Une déduction complémentaire admise en totalité en charge exceptionnelle est déterminée comme suit :
fraction de TVA non déductible admise en charge : 136.000 DA
fraction de TVA non déductible admise en charge
Corrigée à hauteur de 50% : (255.000+85.000) x 50% : 170.000 DA
montant charge exceptionnelle : 34.000 DA
À inscrire dans la rubrique déduction du TCR
-pur immobilisation la correction s’opérera comme suit :
Dotation amortissant pratiqué : 1.068.000 DA
Dotation amortissant corrigé :
(5.000.000+50% 850.000) x20% : 1.085.000 DA
Dotation d’amortissant complémentaire : 17.000 DA
À inscrire en charge exceptionnelle au TCR.
Montant de la charge en TTC : 2.136.000 DA
Dotation d’amortissement pratiquée (20%) 1.068.000 DA
Hypothèse 3
80%
1)-l’entreprise bénéficie dans ce cas d’un complément de déduction de TVA déterminé comme suit :
- déduction initiale : 714.000DA
- déduction définitive : 1.190.000 x 80% : 952.000DA
Déduction complémentaire TVA : 238.000DA
2)-incidence sir la valorisation des biens, services et immobilisations :
- pour les biens et services :
- fraction de TVA non déductible admise en charge : 136.000DA
- fraction de TVA non déductible admise corrigée : 68.000DA
à hauteur de 20%
- montant de la charge excédentaire 68.000DA
Considérée comme produit exceptionnel à inscrire dans la rubrique « réintégrations » du TCR.
- pour l’immobilisation :
- dotation pratiqué : 1.068.000DA

358
- dotation corrigée : (5.000.000 + 20% 850.000) x 20% : 1.034.000DA
Amortissement excédentaire 34.000DA
Considérée comme produit exceptionnel à enregistrer dans la rubrique « réintégrations » du TCR.

L’examen des demandes de remboursement des crédits de TVA portant sur des exercices antérieurs à mis en
exergue les risques de fraudes qui sont favorisés par les difficultés auxquelles est confrontée l’administration
fiscale pour le suivi de l’évolution de la situation de crédit des entreprises.
Ces difficultés ont pour origine, d’une part l’absence d’un texte légal ou réglementaire qui interdit le report des
crédits d’un exercice à un autre, et d’autre part, l’imputation erronée des remboursements accordés.
1)- Gestion actuelle des crédits de TVA :
Le report de crédit TVA :
La législation et la réglementation fiscales en vigueur ne prévoient aucune obligation interdisant aux entreprises de
reporter le crédit de TVA dès le dépôt de la demande de remboursement.
L’analyse de l’évolution de la situation de crédits des entreprises ayant bénéficié de plusieurs décisions de
remboursement portant sur des exercices antérieurs a permis de relever que cette lacune juridique et réglementaire
favorise deux risques majeurs :
Possibilité d’imputation du crédit :
Le report de crédit TVA demandé en remboursement sur les prochaines déclarations peut donner lieu au
remboursement d’un crédit TVA qui a déjà été imputé sur la TVA due sur les affaires réalisées durant la période entre
la date de dépôt de la demande et celle de l’intervention de la décision de remboursement.
Double remboursement :
Le crédit TVA faisant l’objet d’une demande de remboursement au titre d’un exercice est reporté sur les prochains
exercices.
En attendant l’intervention de la décision de remboursement eu égard au délai prolongé de traitement de la demande,
l’entreprise peut introduire d’autres demandes de remboursement au titre des exercices suivants qui portent sur des
crédits qui englobent le crédit de la première demande de remboursement , ce qui conduit à un risque énorme d’un
double remboursement .
Imputation erronée des remboursements accordés :
Les entreprises bénéficiaires des décisions de remboursement procèdent à tort à l’imputation du remboursement
accordé du crédit détenu à la date de la notification de la décision.
En principe, le remboursement accordé doit venir en déduction du crédit détenu au 31 Décembre de l’exercice au titre
duquel le remboursement a été demandé.
Cette imputation erronée à causé d’énormes difficultés à l’administration fiscale pour la gestion et le suivi des crédits
de TVA des entreprises.
2)- Nouvelle mesure arrêtées :
Compte tenu des risques certains d’un doubles remboursement ou de remboursement d’un crédit déjà imputé, et en
attendant la mise en place d’une nouvelle procédure de remboursement
plus performante, la direction du Contentieux a décidé de mettre en oeuvre les deux mesures suivantes :
Seules les demandes portant sur un seul exercice sont autorisées :
L’attention des services est appelée sur le fait que désormais les demandes de remboursement de crédits de TVA
portant sur plusieurs exercices antérieurs ne sont plus autorisées.
Les entreprises désirant obtenir le remboursement des crédits anciens sont dans l’obligation d’introduire leurs
demandes par exercice.
Elles ne sont autorisées à déposer leurs demandes relatives à l’exercice suivant que lorsque la décision de
remboursement de la première demande est intervenue et que le crédit détenu au 31 décembre de l’exercice considéré a
été diminué du remboursement accordé, lequel doit être exclu du calcul du remboursement de l’exercice suivant.
Toutefois, pour ce qui concerne les entreprises en cessation d’activité qui détiennent des crédits de TVA à la date de la
cessation, elles peuvent introduire une seule demande pour tous les exercices.
Interdiction d’imputation du remboursement accordé du crédit détenu à la date de la décision :

359
Dans certains cas, la reconstitution des crédits de TVA des entreprises ayant bénéficié des décisions de remboursement
portant sur plusieurs exercices successifs ont donné lieu à des situations débitrices et non créditrices au titre des
exercices qui suivent la première demande de remboursement.
Afin d’éviter que pareils cas ne se reproduisent à l’avenir et d’assurer un meilleur suivi des crédits, les services chargés
de l’instruction de la demande doivent veiller à ce que les remboursements accordés soient déduits des crédits détenus
au 31 décembre de l’exercice au titre duquel la demande de remboursement a été introduite.
L’imputation du remboursement accordé du crédit détenu à la date de la décision de remboursement n’est dorénavant
plus admise.
Exemple :
Soit une entreprise ayant bénéficié d’un remboursement de crédits de TVA notifié le 1er
Mai 2008 d’un montant de 1.000.000DA, suite à sa demande de remboursement portant sur un crédit d’un montant de
1.300.000DA, détenu au titre de l’exercice 2006.
L’imputation de ce montant de remboursement accordé doit venir en déduction du crédit de TVA détenu au 31.12.2006
au titre duquel la demande a été introduite et non pas du montant du crédit détenu à la date de l’intervention de la
décision de remboursement soir le 01.05.2008.
Ainsi, le nouveau crédit de TVA détenu par l’entreprise au 31.12.2006 sera égal à :
- Montant de remboursement accordé : 1.000.000 DA.
- Crédit détenu au 31.12.2006 : 1.300.000 DA.
- Nouveau crédit : 300.000 DA.
A cet effet, l’entreprise concernée est tenue de procéder à la correction de ses déclarations de l’exercice 2007 et 2008
en tenant compte de sa nouvelle situation ainsi dégagée.

EXONERATION DE LA TVA DES OPERATIONS DE VENTE PORTANT SUR LESLAITS ET


CREMES DE LAIT CONCENTRES OU ADDITIONNES DE SUCRE OU D’AUTRES EDULCORANTS
(N°4-02 DU TDA), Y COMPRIS LES LAITS INFANTILES (N°19-01 DU TDA)
La modification introduite par l’article 17 de la loi de finances pour 2008 au niveau du paragraphe 2 de l’article 9 du
code des taxes sur le chiffre d’affaires tend à faire relever les laits infantiles de la position tarifaire n° 19 - 01 au lieu de
la position tarifaire n° 04-01 du TDA.
Avec cette indication de la position tarifaire, les laits infantiles se trouvent expressément exonérés de la TVA aussi bien
au titre des opérations d’importation que celles réalisées localement.

EXONERATION DE LA TVA DES FRAIS DE RECEPTION ET DE CEREMONIES ENGAGES PAR


LES MISSIONS DIPLOMATIQUES OU CONSULAIRES ACCREDITES EN ALGERIE PAR LES
AGENTS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE
LEURS FETES NATIONALES :
La législation fiscale en vigueur au 31 Décembre 2007 exonéraient de la TVA les seules opérations de travaux
immobiliers, de prestations relatives aux télécommunications, à l’eau, au gaz et à l’électricité et les locations de locaux
réalisés pour le compte des missions diplomatiques ou consulaires accrédités en Algérie ou par les agents
diplomatiques et consulaires à l’occasion de la célébration de leurs fêtes nationales.
Les frais de réception et de cérémonies réalisés par lesdites missions étaient exclus de cet avantage.
La modification apportée par les dispositions de l’article 17 de la loi de finances pour 2008 au niveau des dispositions
du paragraphe 13 de l’article 9 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, tend à étendre le bénéfice de l’exonération de
la TVA, aux frais de réception et de cérémonies engagés par les missions diplomatiques ou consulaires dont il s’agit
pour la célébration de leurs fêtes nationales.
Il demeure entendu que cet avantage n’est octroyé que dans la mesure où nos missions diplomatiques ou consulaires
bénéficient de la réciprocité auprès des pays concernés.
Le paragraphe 13 de l’article 9 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, est modifié en conséquence.

ASSUJETTISSEMENT DES OPERATIONS DE VENTE PORTANT SUR LES MATELAS ANTI


ESCARRES DE LA SOUS POSITION TARIFAIRE N° 90-19-10-00 DU TDA :

360
L’article 18 de la loi de finances pour 2008 a opéré, en la forme, une reformulation du paragraphe 20 de l’article 23 du
code des taxes sur le chiffre d’affaires, relatif à l’assujettissement des matelas anti-escarres au taux réduit de 7% de la
TVA pour tenir compte de la position tarifaire prévue par le tarif douanier harmonisé.
Ainsi, les opérations de vente portant sur les matelas anti-escarres (destiné à l’usage médical) soumis au taux réduit de
7% de la TVA, relèvent désormais, de la sous position tarifaire 90.19.10 .00 du TDA

Chiffre d’affaires ayant trait au taux de la TVA applicable aux opérations de viabilisation, de construction et/ou
de vente de locaux à usage d’habitation.
Il y a lieu de préciser que les opérations de viabilisation concernées par le taux réduit de 9 %, prévues par les
dispositions de l’article 23-5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires sont celles destinées exclusivement à la
construction et à la vente de locaux à usage d’habitation.
Il s’agit, en l’occurrence, d’opérations de viabilisation consistant en des travaux de voierie, de bordures de trottoirs,
d’assainissement, d’adduction de l’eau potable, de raccordement de gaz naturels, ainsi que tous les travaux
d’aménagement et d’amélioration urbains réalisés dans des cités à usage d’habitation qu’elles soient nouvelles ou
anciennes.
Par contre les autres opérations qui n’entrent pas dans le cadre décrit ci-haut, elles sont soumises au taux normal de
19 % de la TVA.
Quant aux opérations de construction, il est entendu des travaux de maçonnerie, de menuiserie (bâtiment), d’électricité,
de plomberie, c'est-à-dire tous travaux immobiliers sans lesquels la construction ne peut être réalisée.
Par contre, ne sauraient faire partie des opérations de construction, les travaux d’installation d’ascenseurs qui n’étant
pas concernées par les dispositions en cause, relèvent du taux normal de 19 % de la TVA.
Il en est de même des prestations d’études et de management des projets de construction, qui sont passibles du taux
normal de 19 % avec droit à déduction.

Précisions sur le taux de la TVA qu’il y a lieu d’appliquer aux opérations de vente portant sur les documents
techniques (procès verbaux, vignettes) fournies auprès de l’imprimerie officielle.
Votre organisme procède à la revente en l’état de ces documents aux agences de contrôle en appliquant le taux
normal de 19 % de la TVA alors qu’ils sont frappés du taux réduit de 9 % lors de leur acquisition auprès de
l’imprimerie officielle.
L’application du taux réduit de 9 % de la TVA est limitée aux travaux d’impression réalisés par ou pour le compte des
entreprises de presse, ainsi qu’aux opérations de vente portant sur les journaux, publications, périodiques et les déchets
d’imprimerie et ce, conformément aux dispositions de l’article 23 alinéa 4 du code des taxes sur les chiffre d’affaires.
Il est signalé en outre que, le taux réduit de 9 % concerne également les opérations de vente portant sur les livres,
brochures et imprimés similaires même sur feuillets isolés relevant de la position tarifaire 49-01 et les opérations
portant sur les albums ou livres d’images et albums à dessiner ou à colorer pour enfants relevant de la position tarifaire
49-03.
Les documents techniques (procès verbaux, vignettes …etc.) quant à eux, ne sont pas visés par ces dispositions et par
conséquent, ils sont soumis au taux normal de 19 % de la TVA.
Aussi, les reventes en l’état réalisées par votre établissement doivent être imposées à ce taux.

Par le biais de mon envoi n° 109/MF/DGI/DLRF du 18 février 2010, destiné à la Caisse Nationale du logement,
que le taux de la TVA applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle technique des constructions est
de 19 % de la TVA.
Aussi, demandez-vous à connaître la démarche à suivre pour la régularisation des titres de paiement établis par
la Caisse Nationale du Logement aux taux réduit de 9 %, et pour les contrats en cours.
Les prestations d’étude et de contrôle technique de la construction ne sont nullement concernées par le taux réduit de
9 % de la TVA.
A ce titre, il y a lieu de signaler que les contrats en cours doivent être revus et établis au taux normal de 19 %.
S’agissant des marchés déjà encaissés sur la base du taux réduit de 9 %, les bureaux d’études doivent procéder à la
refacturation de la TVA au taux de 19 % pour permettre aux maitres d’ouvrages dont il s’agit de la collecter pour la
réserver au moyen de G N° 50 auprès du receveur des impôts territorialement compétent.

361
Les prestations de restauration et d’hébergement fournies à vos agents dans le cadre de leurs missions et
déplacements sur l’ensemble du territoire national, liées au suivi des réalisations des projets de construction
d’infrastructures électroniques et gazières sont déductibles de la TVA.
Au regard des dispositions de l’article 41-1 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, les biens services, matières,
immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l’exploitation d’une activité imposable à la TVA sont exclus du
droit à déduction de cette taxe.
Il s’ensuit, que ces prestations ne peuvent ouvrir droit au bénéfice de la déduction de laTVA.
Toutefois, il est signalé que celles-ci peuvent être déductibles du bénéfice imposable en tant que charges.

Exclusion du droit à déduction de la TVA des montants de la facture elle-même constant les paiements en espèce
supérieurs à 100.000 DA.
Les dispositions de l’article 16 de la loi de finances complémentaire pour 2010 ont modifié les dispositions de l’article
30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires à l’effet d’apporter davantage de précisions en ce qui concerne l’exercice
du droit à déduction en matière de TVA.
En effet, l’ancienne rédaction de l’article 30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires prêtait parfois à confusion, en ce
qui concerne le montant de cent mille dinars (100.000 DA) qui se rapporte à la facture et non pas à la TVA.
Ce faisant, cette nouvelle rédaction de l’article 30 sus cité, vise à lever toute équivoque en énonçant expressément que
le montant de cent mille dinars (100.000 DA) doit se rapporter à la facture et non pas à la TVA.
Aussi, la déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre, sur les factures portant sur un montant global ne
dépassant pas cent milles dinars (100.000 DA) payé en espèce.
En d’autres termes, les factures payées par tout autre moyen que l’espèce, bénéficient du droit à la déduction de la TVA
quelque soit le montant de celle-ci.

Le bénéfice de l’exonération de la TVA au titre de l’acquisition de biens d’équipement destinés à la réalisation


de projets d’infrastructures au profit des adhérents de votre mutuelle.
Les termes de la note N° 924/MF/DGI/DLF du 03 Décembre 2001, émanant de mes services et par laquelle il vous a
été signifié que l’activité des mutuelles sociales étant à but non lucratif, ne peuvent être recherchées pour le paiement
des impôts et taxes.
Aussi, agissant dans ses rapports avec les tiers comme consommateur final, celles-ci ne peuvent en matière de taxes sur
le chiffre d’affaires, prétendre à aucun avantage ou bénéfice en la matière.
En conséquence, il ne m’apparaît donc pas possible, en l’état actuel de la législation fiscale, de réserver une suite
favorable à votre demande.

Eclaircissements sur les dispositions de l’article 44 de la loi de finances complémentaire pour 2009, qui prévoient
la taxation réduite des opérations portant sur l’importation des kits et modules destinés à l’assemblage de micro-
ordinateurs et des micro-portables.
Vous posez, en outre, la question de savoir quel est le taux de la TVA à appliquer aux opérations de vente
portant sur les micro-ordinateurs montés en Algérie, ainsi que les opérations de vente de kits et modules
informatique réalisées en Algérie.
Les dispositions de l’article 44 de la loi de finances complémentaire pour 2009, ont d’une part, soumis les opérations
d’importation de kits et modules informatiques au taux réduit de 9 % position tarifaire ci-après n° 84.14.51.90,
84.71.60.00, 84.71.70.00, 84.71.90.00, 85.18.21.00, 85.28.41.00, 85.28.51.00, 85.42.31.00 et 84.73.30.00 et d’autre
part, exclus, les opérations de vente de micro-ordinateurs et micro-portables du bénéfice de ce taux.
A cet égard, il y a lieu de préciser que le bénéfice du taux réduit ainsi prévu, s’applique aux kits et modules importés
par les industries de montage de micro-ordinateurs.
Il s’ensuit que les opérations d’importation desdits modules qui se font en dehors de ce cadre sont soumises au taux
normal de 19 % de la TVA.
S’agissant des ventes de micro-ordinateurs et de micro-portables, qu’il soient importés ou montés localement, celles-ci
sont, depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire pour 2009, soumises au taux normal de 19 %.

362
Vos architectes rencontrent des difficultés quant à l’application du taux réduit de la TVA aux prestations
d’étude, de suivi et de contrôle des constructions de logements.
Aussi, demandez-vous à connaître le taux à appliquer à ce type de prestations, et les références des textes qui le
prévoient.
Au termes de ma correspondance N° 439MF/DGI/DLRF/SD3/2010 du 22 Juin 2010 adressée à la délégation de
Guelma et au titre de laquelle, il est précisé que les dispositions de l’article 23-5 du code des taxes sur le chiffre
d’affaires ne concernent que les opérations de viabilisation, de construction et de vente des locaux à usage d’habitation.
Aussi, les prestations d’étude et de management des projets de construction ne faisant pas partie des opérations
suscitées, relèvent-elles par conséquent, du taux normal de 19 % de la TVA.

Les opérations de construction de logements d’astreinte et de fonction sont concernées par le taux réduit de 9 %
de laTVA prévu par les dispositions de l’article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
Les dispositions de l’article en cause, s’appliquent à toutes les opérations de vente et de construction de locaux à usage
d’habitation et ce, quelque soit le type de logement réalisé.
Aussi, les constructions de logements d’astreinte et de fonction relèvent du taux réduit de
9 % de la TVA.
Pour ce qui est des études de management et de suivi des constructions, celles-ci sont assujetties au normal de 19 % de
la TVA.

Le taux de la TVA applicable aux travaux portant sur la modification d’un poteau aérien de moyenne tension
alimentant une citée à usage d’habitation dans le cadre d’un contrat conclu avec la Direction de l’Urbanisme et
de la Construction de la wilaya d’Ain-Temouchent.
Dans la mesure où les travaux dont il s’agit sont destinés à alimenter une cité à usage d’habitation, ils sont concernés
par le taux réduit de 9 % de la TVA, et ce, en application des dispositions de l’article 23-5 du code des taxes sur le
chiffre d’affaires.

Le taux de la TVA applicable à la prestation de pose de meubles de cuisine.


Vous précisez à cet égard que votre société dont l’activité consiste en l’importation de meubles de cuisine, a
conclu un marché de fournitures avec une société de promotion immobilière pour la livraison et la pose desdits
meubles.
Le taux réduit de 9 % prévu par les dispositions de l’article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ne concerne
que les opérations de vente et/ou de construction de locaux à usage d’habitation.
L’opération de pose de meubles de cuisine n’est pas concernée par ce taux, et par conséquent, elle relève du taux
normal de 19 % de la TVA avec droit à déduction.
Aussi, vous incombe t-il de facturer vos prestations à ce taux.
Je vous signale, par ailleurs, que votre société ne peut se trouver en situation de précompte structurel, en raison du fait
que vos acquisitions sont également assujetties au taux normal de 19 % avec droit à déduction.

La question de savoir, d’une part, s’il est possible d’admettre en phase contentieuse des attestations
d’exonération présentées par des contribuables requérant portant sur des factures se apportant à des années
très anciennes et d’autre part, s’il convient à l’avenir à continuer de régulariser ces chiffres d’affaires déclarés
exonérés lorsqu’il s’agit de sociétés réalisant des contrats avec un secteur exonéré (SONATRACH).
Il convient de préciser que l’article 67 du CTCA prévoit l’obligation de justifier les ventes effectuées en exonération de
la TVA par des attestations délivrées par l’assujetti bénéficiaire de l’exonération.
Aussi, ce dernier doit, au moment de la réalisation de l’opération, remettre ces attestations à son fournisseur.
Toutefois, tenant compte des si difficultés d’application de cette disposition, il est permis aux entreprises bénéficiaires
de l’exonération de la TVA d’établir avant le 31 décembre de l’année des attestations correspondant à des factures
délivrées durant cette année.

363
Le traitement qu’il convient de réserver aux déductions de la TVA sur les marchandises, matières et fournitures
opérées, par les redevables de la TVA au titre des déclarations déposées après la clôture de l’année de la
facturation.

Il convient de préciser qu’effectivement la législation fiscale en vigueur ne prévoit aucune disposition fixant un délai
au-delà duquel la déduction ne peut être opérée.
A cet égard, il est utile de préciser que c’est en raison de l’absence d’une disposition légale prévoyant la péremption du
droit à déduction que la direction de contentieux a décidé, suivant les prescription de la note sus visée, de retenir et ce,
uniquement en matière de traitement des demandes de remboursements, le principe de l’annualité des exercices pour
l’exclusion de la TVA qui a été établi.
Cette approche adoptée par la direction du contentieux a pour objectif d’éviter les situations irrégulières ou les
contribuables tentent de gonfler leurs précomptes en intégrant, dans le calcul de montant à rembourser d’un exercice, la
TVA qui n’a pas été déclarée sur les relevés G n°50 correspondant ou bien se rapportant à des exercices antérieure à
celui de la facturation.
Quand en matière de déduction proprement dite, il convient de rappeler qu’en l’absence d’une disposition légale
prévoyant la péremption de droit à déduction, l’exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite
de la prescription quadriennale.
Il en résulte que la déduction de la TVA non déclarée sur le relevé G 50 correspondant peut être opérée dans les quatre
années à compter de la date de facturation.
Il demeure entendu, que cette tolérance n’est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d’une
erreur ou d’une omission involontaire de la part de redevable, relatives à quelques factures seulement.
Autrement dit, si l’absence de déclaration de la TVA déductible est commise d’une manière répétitive sur un ou
plusieurs exercices et quelle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considéré comme un acte volontaire qui
justifie l’exclusion de la déduction.

Régularisation de remboursement de TVA indûment perçu


On pose la question de savoir si un remboursement de crédit de TVA indûment perçu peut faire l'objet d'une
régularisation lors d'un contrôle à posteriori.
A ce titre, il est signalé que les remboursements des crédits de TVA accordés aux redevables dont les demandes ont fait
l'objet d'un examen conformément à la procédure prévue en la matière peuvent être reconsidérés lorsque des
informations ou des éléments nouveaux parvenus au service remettent en cause la régularité d'une partie ou de la
totalité du montant accordé enremboursement.
Aussi, les décisions de remboursement intervenues, ne doivent pas priver les services fiscaux àengager des opérations
de contrôle et de procéder, le cas échéant, à des régularisations en
rappelant les sommes indûment perçues et ce, dans la limite de la prescription quadriennale et dans le respect de la
procédure contradictoire.

Taux de laTVA applicable aux cabarets et dancings.


Les activités de cabarets et de dancings qui sont réalisées au sein des établissements touristiques sont soumises au taux
réduit de 9 % abstraction faite de leur classement ou non.
En effet, dès lors qu’elles sont situées dans un établissement touristique, elles bénéficient de ce fait, de l’application du
taux réduit de 9 %.
Toutefois, il est signalé que la seule activité devant être classée, en vertu des dispositions de l’article 42 de la loi de
finances complémentaire pour 2009, pour pouvoir prétendre au bénéfice dont - il s’agit, c’est l’activité de restauration.

364
Par contre, si les activités suscitées sont réalisées en dehors de l’établissement touristique elles demeurent imposables à
la TVA au taux normal de 19 % et ce, conformément aux dispositions de l’article 21 du Code des Taxes sur le Chiffre
d’Affaires

Les contribuables dont l'activité consiste en l'importation et en la vente de micro-ordinateurs et micro portables
au regard de la TVA, suite à leur interprétation erronée des dispositions de l'article 44 de la LFC pour 2009 qui
modifient respectivement celles des articles 7 de la LFC pour 2007 et 24 de la LFC pour 2008.
Les dispositions de l'article en question consistent en la suppression du bénéfice du taux réduit de 9 % de la TVA aux
opérations d'importation et de vente de micro ordinateurs et micro portables et l'application de ce taux aux opérations
d'importation de Kits et modules destinés à l'assemblage de ces produits en Algérie.
Or, les dispositions telles que rédigées n'ont pas été appliquées conformément à l'esprit de la loi, et lesdits contribuables
ont continué ainsi à importer et à facturer à leurs clients la vente de micro ordinateurs au taux réduit de 9 % de la TVA
au lieu de 19 %, en estimant que les dispositions suscitées ont eu pour objet non pas d'exclure ces produits du bénéfice
du taux réduit, mais plutôt, d'étendre ce bénéfice aux opérations d'importation de Kits et modules destinés à
l'assemblage desdits produits.
Aussi, et pour parer à toute mauvaise interprétation et lever toute ambigüité, des instructions ont été données à nos
services à l'effet d'appliquer la législation en la matière et de rendre compte à la Direction de la législation et de la
réglementation fiscales sur l'état de mise en oeuvre des prescriptions des différentes notes émises à ce sujet, en attirant
leur attention sur le fait que les micro ordinateurs et les micro portables sont depuis la promulgation de la loi de
finances complémentaire pour 2009 soumis à la TVA au taux de 19 % et non à 9 %.
En conséquence, des séries d'opérations de recherche et de contrôle de déclarations ont été déclenchées aboutissant à
des régularisations et à des redressements que les opérateurs jugent non fondées du fait que la TVA correspondante n'a
pas été prélevée auprès de leur clientèle.
De plus, il est fait état de dédouanement des micro-ordinateurs au taux de 9 % après la promulgation de la loi.
De ce qui précède, et eut égard à la bonne foi de ces contribuables et à la particularité de la situation pénalisante dans
laquelle ils se trouvent, une attention particulière devrait à notre avis leur être réservée.

Régime fiscal des associations


Exonération en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Les associations à caractère humanitaires notamment le Croissant Rouge Algérien, bénéficient de l’exonération de la
TVA au titre des marchandises qui leur sont expédiées sous forme de dons, à la condition que ces marchandises soient
destinées à être distribuées gratuitement à des sinistrés, à des nécessiteux ou autres catégories de personnes dignes
d’être secourues, ou utilisées à des fins humanitaires (art.9-11 du CTCA) :
Compte tenu du caractère sensible entourant cette opération, les associations bénéficiaires de dons doivent, avant leur
acceptation, requérir l’accord des services habilités du Ministère de l’intérieur.
L’accord est donné par la remise d’une attestation justifiant l’acceptation.
Cette attestation ainsi que celle justifiant le caractère humanitaire du don, délivrée par les mêmes services, dont le
modèle est joint en annexe « I » conformément aux dispositions de l’article 03 du décret exécutif n°04-191 du 10 juillet
2004 visé en références, sera remise, lors de chaque demande d’exonération, aux services fiscaux territorialement
compétents qui délivreront, au vu de ces documents, une attestation d’exonération, dont le modèle est joint en annexe «
II » et qui sera présentée aux bureaux des douanes compétents en vue de la mise à la consommation des marchandises
reçues.
A l’exception de cette exonération, les associations sont assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) lorsqu’ elles
réalisent des opérations soumises à cette taxe.
C’est ce qui est énoncé avec vigueur par les dispositions de l’article 1er du code des taxes sur le chiffre d’affaires qui
prévoient que la TVA « s’applique quels que soit le statut juridique des personnes qui interviennent pour la réalisation
des opérations imposables ou leur situation au regard de tous autres impôts et quelle que soit la forme de leurs
interventions ».
Dans le cas où l’association joue le rôle d’intermédiaire entre le donateur et le donataire dans l’opération de don,
La facture établie par le donateur doit porter la mention suivante : « …pour le compte de …. (Indication du nom du
donataire), à titre de don, réglée par l’association … (indication du nom de l’association)…. ».

365
La création de l'école internationale américaine d'Alger, a prévu l'octroi d'un certain nombre d'exonérations au
profit de ladite école
Exonérations prévues par l'Accord :
Dans son article 6, l'Accord a prévu l'octroi d'exonérations de nature douanière et fiscale (droits de douane et TVA)
liées notamment à l'importation : des matériels et équipements pédagogiques, du mobilier et des équipements de sport
nécessaires à son fonctionnement, des matériaux de construction et des véhicules qui seront utilisés par l'école.
Aussi, le même article a prévu l'octroi d'une exonération en matière des redevances et taxes . normalement exigibles et
payables sur les biens immobiliers utilisés par l'école à des fins :: pédagogiques.
Il est entendu par cela précisément la taxe foncière applicable sur les propriétés bâties et celle applicable sur les
propriétés non bâties appartenant à l'école.
La taxed'enlèvement des ordures ménagères n'est pas couverte, cependant, par les exonérations prévues et reste exigible
pour cette école.
De même qu'il a été prévu l'octroi d'une exonération en matière de l'impôt sur le revenu personnel aux membres
étrangers du personnel de l'école et leurs familles résidant en Algérie. Cette exonération est applicable (i) pour les
étrangers ayant la qualité de personnel de l'école : aux revenus salariaux issus du contrat de travail liant ledit personnel
à l'école (ii) pour les membres de famille du personnel suscité : aux revenus provenant de l'étranger appartenant auxdits
membres rapatriés en Algérie.
Est-il précisé, à ce titre, que cette exonération ne trouve pas à s'appliquer pour le personnel de l'école ayant la
nationalité algérienne.
Modalités d'octroi des exonérations : ....
Le deuxième paragraphe de l'article 6 de l'Accord suscité a privilégié la voie de remboursement comme moyen de
restitution de la TVA payée par l'école sur les biens et marchandises bénéficiaires de l'exonération de TVA.
Pour ce faire, le Conseil de l'école, par le biais de son représentant légal, doit déposer un dossier, auprès de vos services,
composé des seuls documents suivants :
Une demande de remboursement de la TVA payée à la douane, une copie de la carte d'immatriculation fiscale, une
copie des factures des fournisseurs et une copie des documents douaniers d'importation (D10).
Je vous demande de bien vouloir instruire vos services à l'effet d'accorder une priorité en matière de traitement des
demandes de remboursement introduites par l'école suscitée.
S'agissant de l'exonération de l'impôt sur le revenu prévue pour les membres étrangers du personnel de l'école et les
membres de leurs familles résidant en Algérie, l'attention de vos services est attirée sur le fait que les éventuelles
demandes d'attestation de transfert de fonds à l'étranger des revenus salariaux ou le reliquat des sommes rapatriés
auparavant, par les membres susmentionnés, doivent être traitées en prenant en considération l'exonérations prévue par
l'Accord portant création de l'école internationale américaine d'Alger.

Une possibilité aux contribuables de déposer leurs déclarations mensuelles des différents impôts et taxes sans
que le paiement des droits dus ne soit concomitant
Toute personne effectuant des opérations passibles de la taxe sur la valeur ajoutée est tenue de remettre ou faire
parvenir, dans les vingt (20) jours qui suivent le mois civil au receveur des impôts du ressort duquel est situé son siège
ou son principal établissement, un relevé indiquant, le montant des affaires réalisées pour l’ensemble de ses opérations
taxables.
Le paiement de l’impôt exigible, devant être effectué dans les délais ci-dessus, peut ne pas être concomitant à la date du
dépôt de la déclaration.
Dans le cas des paiements dépassant les délais requis, des pénalités de retard de paiement prévues à l’article 402 du
code des impôts directs et taxes assimilées sont applicables, décomptées à compter de la date à laquelle elles auraient
dû être acquittées.
2)- Toutefois, les redevables ne disposant pas d'une gestion comptable centralisée sont autorisés à déposer un relevé de
chiffre d'affaires, pour chacune de leurs unités, auprès du receveur des contributions diverses territorialement
compétent et ce, selon les délais et les formes fixés au paragraphe 1 du présent article.

366
Vous êtes une société exerçant l'activité de commercialisation des produits chimiques (produits d'hygiène et de
désinfection) destinés principalement aux éleveurs agriculteurs ne disposant que de la carte fellah comme
document administratif.
A ce titre, vous posez la question de savoir si vous êtes soumis aux obligations d'établissement des factures
mentionnant ou non de la TVA, ainsi que le renseignement de l'état des clients.
Les dispositions expresses de l'article 02 du décret exécutif no 05-468 du 10-12-2005 fixant les modalités
d'établissement de la facture stipulent que « toute vente de biens ou prestation de services effectuée entre les agents
économiques doit faire l'objet d'une facture.
Le vendeur est tenu de délivrer la facture et l'acheteur de la réclamer.
Elle doit être délivrée dès la réalisation de la vente ou de la prestation de services.
Dans ces relations avec le consommateur le vendeur doit obligatoirement délivrer la facture si celui-ci en fait la
demande ».
En effet, compte tenu de votre qualité d'assujetti à la TVA, vous êtes astreint aux obligations prévues par l'article 64 du
Code des Taxes sur le Chiffres d'Affaires (CTCA) qui édictent expressément que tout redevable de la TVA qui livre
des biens ou rend des services doit délivrer une facture ou un document en tenant lieu, lequel doit obligatoirement faire
apparaître, d'une manière distincte, le montant de la TVA en sus du prix ou comprise dans le prix.
Par ailleurs, en application des dispositions de l'article 03 du décret exécutif suscité et s'agissant d'un client fellah qui se
trouve hors champ d'application de la TVA, qualifié au regard de ce régime d'acheteur consommateur, la facture doit
mentionner tous les renseignements le concernant, notamment ceux portés sur la carte de fellah.
Aussi, au regard de la législation fiscale notamment les dispositions de l'article 41 de la Loi de Finances pour 2006
instituant les articles 176 à 178 du Code des Procédures Fiscales, l'identification fiscale est obligatoire pour l'ensemble
des opérateurs économiques qu'ils soient détenteurs du Registre de Commerce, de Carte de Fellah ou tout autre
document.
A cet effet, l'état des clients prévu à l'article 224 du Code des Impôts Direct et Taxes Assimilées (CIDTA), doit être
renseigné à partir des éléments contenus dans ces documents.

Une Organisation Non Gouvernementale (ONG) de droit français activant en partenariat avec des institutions et
des associations Algériennes depuis 1998 et œuvrant dans le cadre de projets à caractère social et humanitaire
financés par des bailleurs de fonds institutionnels de coopération internationale et de développement, incluant
notamment l'Union Européenne et les Nations Unies.
A ce titre, et pour la mise en œuvre du programme d'aide au profit des institutions et associations Algériennes,
vous sollicitez l'exonération de la TVA grevant l'ensemble des achats réalisés en Algérie par votre organisme.
L'exemption de TVA prévue à l'article 09-11 du Code des Taxes sur le Chiffres d'Affaires (CTCA) n'est accordée que
pour les marchandises expédiées, à titre de don, aux Croissant Rouge Algérien et associations à caractère humanitaire
régulièrement constituées ou oeuvres à caractère humanitaire, lorsqu'elles sont destinées à être distribuées gratuitement
à des sinistrés, à des nécessiteux ou autres catégories de personnes dignes d'être secourues, ou utilisées à des fins
humanitaires, ainsi que pour les dons adressés sous toutes formes, à tout organisme et institutions publics Algériens.
Cependant, il demeure entendu que cet avantage est octroyé par type d'opération et que les factures d'achats doivent
porter la mention suivante : «...pour le compte du... (Nom du bénéficiaire)..., à titre de don, réglés par l'organisation
HANDICAP INTERNATIONAL ALGERIE pour la réalisation du... (Nom du programme...) »
Aussi, pour bénéficier de cet avantage, je vous invite à vous rapprocher des services de la Direction des Impôts de
wilaya du lieu de situation de votre Organisation qui sont informés du traitement de votre demande.

Rappel TVA, computations de la prescription


Suite à des difficultés rencontrées par les services fiscaux pour prendre en charge les décisions d’annulation
d’avantages fiscaux (ANDI, ANSEJ etc…), lesquelles aux fins de leurs exploitations, parviennent aux services
fiscaux en retard d’une année ou de plusieurs années, la présente note a pour objet de clarifier les dates à
prendre en considération pour le début de la date de prescription.
En effet, les services fiscaux se retrouvent parfois avec des dossiers fiscaux titulaires de décisions d’octroi d’avantages
ayant fait objet d’annulation ou les exercices au titre desquels les attestations d’achat en franchises de TVA ont êtes
délivrées, pour la réalisation de leurs projets, remonte à plusieurs années.

367
A cet égard, e’ afin de remédier à cette citation, la date à partir de laquelle le délai de prescription commence à courir
est la date de la décision d’annulation des avantages fiscaux.
A titre de rappel, le délai de prescription de l’action de l’administration concernant la TVA est fixé à quatre (4) ans.

Taux applicable aux opérations portant sur le béton armé et aux prestations qui y sont liées.
L'Administration centrale a été saisie par les promoteurs immobiliers au sujet des difficultés rencontrées lors de
l'établissement des factures par leurs fournisseurs entrepreneurs au sujet du taux de la TVA qu'il y a lieu
d'appliquer aux opérations portant sur :
- Les travaux de terrassement ;
- Le béton armé;
- Les prestations de façonnage du rond à béton.
Il convient de rappeler aux services fiscaux que les opérations de viabilisation soumises au taux réduit de 9 % de la
TVA s'entendent de tous les travaux d'aménagement et d'amélioration urbaines qu'elles soient réalisées dans les
anciennes citées, ou destinées à la réalisation de cités à usage d'habitation nouvelles
Les travaux de terrassement, en faisant partie, relèvent également du bénéfice de ce taux lorsqu'ils sont, bien entendu,
destinés à la réalisation des cités dont il s'agit.
Pour ce qui est des matériaux de construction, je vous rappelle également qu'il y a lieu de les faire soumettre au taux
normal 19 % de la TVA à l'exception du rond à béton qui est assujetti au taux réduit de 9 de la TVA et ce,
conformément aux dispositions de l'article 23-1 du code des TCA et qui relève de la position tarifaire :
-Ex 72-14 sous la désignation « de barres enfer ou en acier non alliés simplement forgées, laminées ou filées à chaud
ainsi que celles ayant subi une torsion après laminage ».
- Et Ex 72-15 sous la désignation « d'autres barres en fer ou en acier non alliés ».
A ce titre, il y a lieu de distinguer les opérations de vente portant sur ce produit, des prestations de son façonnage qui ne
sont pas concernées par le taux réduitde 9 %de la TVA et par conséquent demeurent soumises au taux normal de 19 %.
En conséquence, les factures établies par les fournisseurs des promoteurs immobiliers doivent faire apparaitre les deux
opérations distinctement puisqu'elles sont assujetties à deux taux différents.
Enfin, s'agissant du béton armé, qu'elle que soit sa forme pompé ou prêt à l'emploi c'est-à-dire produit industriellement
dans une centrale à béton, il relève du taux normal de 19 % de la TVA, en tant que matériau de construction

L'exonération de 1a TVA aux seules opérations d'avitaillement des navires et aéronefs et d'exclure du bénéfice
de cette exonération, les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs et de
leur cargaison.
I)- assujettissement à la TVA dee prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et
aéronefs et de leur cargaisons :
Conformément aux dispositions de l'article 30 de la loi de finances pour 2018 modifiant celles de l'article 9-14 du
code des taxes sur le chiffre d'affaires, les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et
aéronefs et de leur cargaison, précédemment exonérées, sont désormais soumises à la TVA.
Il s'agit des prestations de :
- Remorquage, pilotage, amarrage, pilotines, fourniture d'eau, garbage, déballastage des navires, saisissage, mouillage,
b balayage quai, courtage, consignation du navire, commission de recrutement de fret, téléphone à bord, expertise
maritime et visites, redevances portuaires, entretien du navire, transbordement des marchandises, utilisation des gares
maritimes, embarquement et débarquement, location de conteneurs, opérations de pompage, assurance avaries/navires;
- Prestations de services effectuées pour les besoins directs des aéronefs et des transports internationaux réalisés par
ceux-ci : atterrissage et décollage ; prestations techniques liées à l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs,
réparation, nettoyage et entretien des aéronefs et des matériels et équipements de bord ; utilisation des installations
aéroportuaires pour la réception des passagers et des marchandises; usage des installations destinées à l'avitaillement
des aéronefs; stationnement amarrage et abri des aéronefs ; embarquement et débarquement des passagers et leurs
bagages; chargement et déchargement des aéronefs.
A ce titre, il est signalé que le bénéfice de l’exonération de la TVA des prestations sus-évoquées n'étant accordé qu'à
titre de réciprocité, les prestations réalisées au profit des navires et aéronefs nationaux à l'étranger, recevront le même
traitement, à savoir leur assujettissement à la TVA.

368
Ainsi, du fait de la suppression de l'exonération de la TVA pour les prestations maritimes sus-évoquées « les
consignataires maritimes " qui sont des mandataires de l'armateur, c'est-à-dire qui agissent au nom et pour 1e compte de
celui-ci pour les besoins du navire et de ce qu'il transporte, ne devront plus apposer, au moyen du cachet humide, sur
les bons de commandes devant être remis aux organismes portuaires réalisant les prestations en cause, la mention «
exonération de la TVA réciprocité article 9-L4 " b " du code des taxes sur le chiffre d'affaires »
II)- Cas particulier des redevances portuaires et aéronautiques :
S'agissant des redevances portuaires et aéronautiques dont le produit est affecté aux entreprises portuaires et
aéroportuaires, étant considérées comme produits d'exploitation, doivent désormais intégrer la base imposable à la TVA
même si elles ne constituent pas la contre partie d'un service rendu et ce, sur le fondement des dispositions de l'article
15 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
Elles ouvrent droit à déduction de la TVA dans les conditions prévues par les articles 29 et 41 dudit code.
III)- Cas des traités et accords bilatéraux maritimes et aériens
Il va sans dire que dans le cas où Algérie est liée par des accords et traités bilatéraux internationaux dans le domaine
maritime et aérien, il y a lieu d'appliquer les termes de ces traités et accords suivant le principe de la primauté des
traités et accords internationaux sur les lois nationales, sous réserve que l'exonération soit explicite dans l'accord
concerné.
En cas d'hésitation, il y a lieu de se référer à la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales.
IV)- Régime fiscal des opérations d’avitaillement :
1)- Définition des opérations d'avitaillement :
L'avitaillement désigne un ensemble d'opérations consistant en l'approvisionnement des navires et aéronefs en
marchandises destinées à :
1)- La consommation par les passagers et les membres de l'équipage de bord;
2)- La vente aux passagers à bord;
3)- L'utilisation pour le fonctionnement et l'entretien de ces moyens de transport.
I1 s'agit des vivres et des provisions destinés à la consommation par l'équipage et les passagers ou à être utilisés pour
les besoins de bord tels que :
a)- Les produits à consommer :
- Les marchandises livrées à titre gratuit ou vendues : Il s'agit des marchandises destinées à être consommées par les
passagers et les membres de l'équipage, qu'elles soient vendues ou non (produits alimentaires, produits d'entretien du
corps, eau.....etc. ;)
Les produits de soute :
Ce sont les produits combustibles :
Pour les carburants destinés aux navires (Fuel et gas-oil) :
L'avitaillement des navires peut se faire soit à l'intérieur de l'enceinte portuaire soit à l'extérieur (au large).
Pour cela, les distributeurs doivent disposer des équipements et installations nécessaires conformes aux normes
techniques pour l'exercice de l'activité;
Pour les carburants destinés aux aéronefs (Kérosène):
L'avitaillement des aéronefs s'opère à partir des cuves à kérosène installées sur les plateformes aéroportuaires.
Celles-ci sont, soit reliées directement par un système de canalisations souterraines aux postes d'avitaillement des
aéronefs, soit déchargées à l'aide de camions citernes.
Les consommables:
Ce sont les produits d'avitaillement nécessaires pour le fonctionnement et l'entretien des navires et qui ne se
consomment pas à leur première utilisation tels que les :
- préparations et articles de nettoyage;
- peinture, vernis, solvants, produits anticorrosion et antirouille ;
- gaz pour le soudage.
Sont notamment visés les produits ci-après :
- Appareil servant à la communication : (téléphone, fax, télex, talkie-walkie, instruments de
Navigations (radar, gyro, compas,)...).
- Matériel destiné à l'usage quotidien (chaises, armoires, téléviseurs, réfrigérateurs et tous les objets de décoration et
d’ameublement. ) ;

369
- Produits de pont et de machines (amarres, câbles d'acier, matériel de travail et d'outillage, matériel de lutte contre
l'incendie, matériel de sauvetage, pièces de rechange mécaniques, électriques et électroniques...).
Il en est de même pour les aéronefs pour ce qui est des livraisons de produits, objets, articles et équipements nécessaires
pour les besoins du bord.
b)- Les produits à emporter:
Il s'agit des marchandises destinées à être vendues aux passagers et aux membres de l'équipage et qui peuvent être
emportées par ces derniers lors du débarquement.
Il est signalé que les quantités des produits destinés à l'avitaillement ne doivent pas dépasser les besoins nécessaires des
navires et aéronefs appréciés en fonction du nombre de passagers et des membres de l'équipage ainsi que de la durée du
voyage.
2)- Traitement fiscal des opérations d'avitaillement au titre de la TVA et des droits indirects :
A)- En matière de TVA:
Aux termes des dispositions de l'article 9 du code des taxe sur le chiffre d'affaires, les
Opérations d’avitaillement sont exonérées de TVA du fait qu'elles sont assimilées à de l’exportation.
Toutefois, il est signalé que cette exonération est conditionnée par la réalisation de trafic sur des parcours
internationaux.
Par conséquent, les opérations de livraison de biens, dans le cadre de l'avitaillement, au profit
des navires assurant la liaison entre ports algériens, c 'est-à-dire, le cabotage national, ou aéronefs desservant les
liaisons internes, ne sont pas concernées par l'exonération dont il s'agit puisqu'elles doivent être regardées comme étant
vendues en Algérie.
En cas de parcours mixtes, c'est-à-dire entre deux points du territoire national et à l’étranger seules les opérations
d'avitaillement liées à la exonération.
sont concernées par cette exonération.
B)- Autorisation d'achats en franchise :
Les fournisseurs des produits, articles et marchandises livrées dans le cadre de l'avitaillement,
Peuvent, en application des dispositions de l’article 42.2 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, prétendre au
bénéfice du régime des achats en franchise.
Ils doivent, à cet égard, justifier d'un agrément délivré par le Directeur des impôts territorialement compétent ou du
chef de centre des impôts pour les redevables relevant des CDI et ce, conformément aux dispositions de l'article 45 du
code dont il s'agit.
Le régime des achats en franchise est accordé uniquement aux personnes morales ou physiques soumises au régime du
réel et à la TVA.
En conséquence, les contribuables relevant de I'IFU ne peuvent bénéficier de ce régime.
Ils doivent obligatoirement opter pour le régime du réel et de la TVA pour pouvoir bénéficier du régime des achats en
franchise de TVA, conformément aux dispositions de l'article 3 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
a)- L’agrément:
Conformément aux dispositions de f article 46 du, code des taxes sur le chiffre d'affaires, l'octroi de l'agrément est
subordonné :
1)- à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire ;
2)- à la production d'extraits de rôle, certifiant l'acquittement de tous impôts et taxes exigibles ou l'octroi de délais de
paiement par l'Administration fiscale, à la date de dépôt de la demande d'agrément.
Cette dernière formalité est exigée annuellement au moment de la délivrance de l'autorisation annuelle d'achats en
franchise par le Directeur des Impôts de Wilaya (DIW), le Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou le Chef de
Centre des Impôts (CDI)
b)- Le contingent:
L'autorisation d'achats en franchise de la taxe sur la valeur ajoutée est délivrée par le directeur des impôts de wilaya, le
Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou le Chef de Centre des Impôts (CDI) pour un contingent annuel.
Le contingent normal peut être augmenté par décision du Directeur des Impôts de Wilaya
(DIW), ou du Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou du Chef du Centre des Impôts
Les achats en franchise sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur ou au service des douanes, d'une
attestation visée par les services fiscaux territorialement compétents et comportant l'engagement de paiement des droits

370
et taxes et pénalités y afférents prévues aux articles 116 à 138 et 150 du code des TCA au cas où les produits en cause
ne recevraient pas la destination ayant motivé la franchise
Les avitailleurs bénéficiaires doivent en fin d'exercice et au plus tard le 15 janvier déposer auprès des services fiscaux
compétents, un état détaillé par nature et en valeur, des stocks de produits, objets ou marchandises acquis en franchise
de TVA et détenus par eux le premier janvier à zéro heure.
Les stocks non utilisés constituent un apport de l'exercice ancien à l'exercice nouveau et sont considérés comme acquis
en franchise de taxe au premier janvier de l'année nouvelle.
C)- En matière d'Impôts Indirects :
Les produits livrés au titre des opérations d'avitaillement sont exemptés, selon le cas de la taxe intérieure de
consommation ou du droit de circulation.
En sont, bien entendu, exclues du bénéfice de cet avantage les opérations d'avitaillement profitant à des navires se
livrant au cabotage entre ports algériens (article 45 du code des impôts indirects).
Les fournisseurs de ces produits doivent, pour pouvoir bénéficier du régime de la suspension des droits indirects,
prendre la qualité d'entrepositaire auprès de l'administration fiscale lorsque les produits en cause sont acquis localement.
Les produits destinés à l'avitaillement doivent être entreposés dans les magasins sous douanes et par conséquent,
l’avitailleur doit souscrire un engagement cautionné qui devra être déposé auprès des services des douanes
territorialement compétents et ce, tel que prévu par la législation en vigueur.

Délai de déclaration et paiement du complément de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)


Aux termes des dispositions de l'article103 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, en vigueur au 31/12/2017, les
redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels, devaient :
- d'une part, déposer avant le 20 mai de chaque année, une déclaration en double exemplaire indiquant le chiffre
d'affaires de l'année précédente ;
- et d'autre part, d'acquitter s'il y a lieu, avant le 25 avril, le complément de la TVA résultant de la différence entre les
droits effectivement dus et les acomptes déjà versés.
L'article 37 de la loi de finances pour 2018, a modifié les dispositions de I'article 103 précité, à l'effet de fixer le délai
de dépôt de la déclaration du chiffre d'affaires et de l'acquittement s'il y a lieu, du complément de la TVA, au plus tard
le 20 avril de chaque année,

De nombreux courriers émanant de certaines Administrations Publiques, au sujet du refus de certains trésoriers
et contrôleurs financiers, de comptabiliser les factures qui leur ont été établies, pour non-conformité de
facturation au regard de la TVA, dans le cadre de contrats de commandes, de prestations de services ou de
travaux immobiliers.
Aussi, la présente note a pour objet de rappeler aux services, les modalités de facturation de la TVA pour les
contribuables places sous le régime du réel et ceux placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique.
Pour les contribuables soumis ou ayant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA (exonérés).
Les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA, doivent délivrer une facture à leurs
clients en mentionnant le prix en hors taxes, en y indiquant la mention de « non redevables la TVA » sans mentionner
distinctement le montant de la TVA,
Toutefois, il est signalé que ces contribuables sont tenus de joindre aux factures qu'ils délivrent, les justifications
prouvant l'exonération de la transaction commerciale de la TVA, à savoir, les attestations d'exonération de la TVA, tel
que prévu par la législation fiscale en vigueur.
Pour les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non assujettis à la IVA (hors champ d'application de
la TVA:
Les contribuables soumis au régime du réel et situés hors champ d'application de la TVA, doivent obligatoirement
établir des factures en toutes taxes comprises, puisqu'ils ne sont pas tenus de la reverser au trésor public et ce, sans faire
apparaitre distinctement le montant de la TVA
Pour les contribuables placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique :
Pour ceux relevant de l'FU, Ils ne doivent pas aux termes des dispositions de l'article 64 suscité, mentionner la Taxe sur
la valeur Ajoutée sur les factures qu'ils établissent, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l'article 114
du même code.

371
La facture doit être établie en Toutes Taxes Comprises (TTC) sans mention distincte du montant de la TVA en
indiquant la mention de « non assujettis à la TVA).

Les modalités d'application des dispositions de l'article 35 de la loi de finances 2018 modifiant l'article 39 du
code des taxes sur le chiffre d'affaires portant sur les modalités de calcul du prorata de déduction en matière de
TVA.
Le principe de neutralité de la TVA est assure par le droit à déduction accordé aux redevables de cette taxe
conformément aux dispositions de l'article 29 du code des taxes sur le chiffre d'affaires énonçant que « La taxe sur la
valeur ajoutée mentionnée sur les factures, mémoires ou documents d'importation, ayant grevé les éléments du prix
d'une opération imposable, est déductible de la taxe applicable à cette opération »
Cependant, ce droit à déduction est limité par les dispositions de l'article 32 du même code qui stipule que « La
déduction n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits, objets ou services sont utilisés dans
une opération effectivement soumise à la taxe »
De même, l'article 41 du même code prévoit :
« Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé:
1)- les biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l'exploitation d'une activité
imposable à cette taxe;
En effet, la TVA ayant grevé les achats, n'est admise en déduction que si ces achats sont destinés à la réalisation
d'opérations taxables.
L'article 31 de la loi de finances pour 2017 a modifié les articles 32, 34 et 38 du Code des Taxes sure Chiffre d'affaires
(CTCA) à l'effet, d'une part de consacrer de manière expresse, le droits à déduction aux opérations d'exportation,
de livraison en franchise et en exonération de TVA et d’autre parts à étendre ce droit aux opérations qui portent sur les
produits et services exonérés dont le prix de marges sont règlementés.
Consécutivement à cette modification, la déduction de la TVA s'exerce lorsqu'il s'agit d'opérations effectivement
soumises à la TVA ou d'opérations exonérées mais ouvrant droit à déduction qu'explicité par les prescriptions de la
circulaire n°02/MF/DGI/DCTX du 13 mars 2017
Toutefois, l'ancienne rédaction de l'article 39 du CTCA accordait, aux redevables partiels, le droit à déduction de la
TVA sur achats, uniquement, au titre des opérations effectivement soumises à cette taxe et celles se rapportant aux
opérations d'exportation ou réalisées en franchise de taxes ou destinées à un secteur exonéré. Par ailleurs, ce même
article ne tenait pas compte des opérations exonérées sans droit à déduction, d'où les aménagements apportés par
l'article 35 de la loi de finances pour 2018
Contenu de la mesure :
Les dispositions de l'article 35 de la loi de finances pour 2018 visent à modifier les modalités de calcul du prorata de
déduction cité à l'article 39 du CTCA, à l'effet de prendre en considération, les aménagements apportés aux articles 32,
34 et 38 du CTCA par la loi de finances pour 2017.
Pour le calcul de ce prorata, il y a lieu, désormais, d'intégrer au numérateur, le chiffre d'affaires afférent aux produits et
services exonérés ouvrant droit à déduction et au dénominateur, le chiffre d'affaires afférent aux produits exonérés
n'ouvrant pas droit à déduction
Aussi, il s'agit de déterminer un prorata correspondant au droit à déduction qu'une entreprise peut exercer, eu égard à la
nature des opérations qu'elle réalise, lui conférant la qualité de redevable partiel.
Il s'ensuit, que le montant de la TVA ayant grevé les achats des redevables partiels est déductible à hauteur du prorata
résultant du rapport entre :
D'une part, au numérateur :
- Le chiffre d'affaires hors taxes soumis à la taxe sur la valeur ajoutée. .
- Le chiffre d'affaires afférent aux produits et services exonérés dont les prix sont réglementés (opérations exonérées
assimilées à des opérations imposables pour l'exercice du droit à déduction)
- Le chiffre d'affaires afférent aux exportations de produits passibles de cette taxe.
- Le chiffre d'affaires réalisé en franchise de taxe (opérations réalisées avec un secteur exonéré ou personne bénéficiant
d'achats en franchise).
D'autre part, au dénominateur :
- Les sommes portées au numérateur.

372
- Montant du chiffre d'affaires provenant d'affaires exonérées n'ouvrant pas droit à déduction
- Opérations situées hors champ d'application de la TVA.
Exemple
Cas d'un contribuable réalisant des opérations soumises à la TVA et des opérations exonérées ouvrant droit à
déduction :
Une société spécialisée dans la production de pâtes alimentaires, de semoule et de farine panifiable destinée à la
fabrication de pain a réalisé les chiffres d'affaires ci-après :
CA correspondant aux ventes de pâtes alimentaires : 35.000.000,00 DA
CA correspondant aux ventes de la farine panifiable : 10.000.000,00 DA
Les opérations de vente des pattes alimentaires sont imposables à la TVA au taux de 9 %. Pour ce qui est de la farine
panifiable, destinée à la fabrication de pain, celle-ci est exonérée de cette taxe conformément aux dispositions de
l'article 9-1 du CTCA, mais avec droit à déduction dans la mesure où son prix est réglementé.
Dans ce cas, il n'y a pas lieu de calculer un prorata de déduction dans la mesure où toutes les opérations réalisées par
cette société ouvrent droit à la déduction de la TVA/achats en vertu des dispositions de l'article 32 du CTCA.
Cas d'un contribuable réalisant des opérations soumises à la TVA et des opérations hors champ d'applications
de la TVA:
Un contribuable réalise à la fois :
Un CA correspondant aux ventes de viande rouge congelée : 15.000.000,00 DA
Un CA correspondant aux opérations de ventes passibles de la taxe sanitaire sur les viandes: 20.000.000,00 DA
Les opérations de ventes soumises à des taxes spéciales, telle que la taxe sanitaire sur les viandes sont hors champ
d'application de la TVA, en vertu des articles 1 et 8 du CTCA. Toutefois, les viandes rouges congelées sont imposables
à la TVA, conformément aux dispositions de l'article 8-1° du même code.
Ce contribuable est considéré comme un redevable partiel.
Ainsi, le prorata de déduction de la TVA Sur achat est calculé comme suit :
Prorata de déduction = 15.000.000 / 15.000.000+20.000.000 X 100 = 43 %
Cas d'une entreprise pharmaceutique réalisant des opérations soumises à la TVA des opérations exonérées
ouvrant droit à déduction et des opérations exonérées n'ouvrant pos à déduction :
Soit une entreprise de production pharmaceutique qui réalise un chiffre d'affaires vente comme suit:
- CA correspondant à une production vendue de médicaments de: 30.000.000,00 DA
- CA correspondant à une production vendue de produits parapharmaceutiques de 20.000.000,00 DA
Un CA issu de la production vendu de poches pour stomisés: 10.000.000,00DA
Les opérations de ventes de poches pour stomisés, relevant de la position tarifaires n°90.21.90.00, sont exonérées de la
TVA conformément aux dispositions 9-18 de CTCA, sans droit à déduction de la taxe sur achat.
S'agissant des ventes correspondant aux médicaments, celles-ci sont exonérées de TVA en des dispositions de l'article
9-3° du CTCA, étant précise que la taxe ayant grevé les intra utilisés pour leur fabrication est déductible, dans la
mesure où il s'agit de produits exonérés dont les prix et marges sont réglementés.
Quant aux produits parapharmaceutiques, ceux-ci sont imposables au taux de 19 % avec droit à déduction
Ainsi, cette entreprise qui réalise à la fois des opérations imposables et des opérations exonérées de la TVA devra
calculer le prorata de déduction comme suit :
Prorata de déduction= 30.000.000+ 20.000.000/ 50.000.000 + 10.000.000 x 100 = 83%
Cas d'une entreprise réalisant des opérations soumises à la TVA, des opérations exonérées Quvrant droit à
déduction et des opérations exonérées n'ouvrant pas droit à déduction :
Soit une entreprise qui fabrique du matériel agricole et qui réalise à la fois:
Un CA correspondant aux ventes de moissonneuses batteuses de : 30.000.000,00 DA
Un CA correspondant aux opérations de vente d'autres matériels agricoles de: 100.000.000,00 DA
Les opérations de ventes de moissonneuses batteuses sont exonérées de la TVA conformément aux dispositions de
l'article 9-24 du CTCA, sans droit à déduction de la taxe sur achat.
S'agissant des ventes correspondant aux autres matériels agricoles, ceux-ci sont soumis à la TVA, étant précisé que la
taxe ayant grevé les intrants utilisés pour leur fabrication est déductible étant utilisés pour la réalisation d'opérations
imposables à la TVA.

373
Ainsi, cette entreprise qui réalise à la fois des opérations imposables et des opérations exonérées de la TVA, est
considérée comme un redevable partiel.
Par conséquent, la TVA ayant grevé ses achats est admise partiellement en déduction à hauteur du prorata de déduction
ci-après :
Prorata de déductions = 30 000 000 + 20 000 000/ 50 000 000 + 10 000 000 x 100 = 77%
Eclaircissements quant aux modalités pratiques relatives à la déclaration de la TVA dont la déduction a été
omise sur l'imprimé série G n°50 ainsi que sur la télé déclaration.
A cet effet, vous préciser que les dispositions de l'article 30 du Code des Taxes sur le chiffre d'affaires modifiées par
l'article 34 de la Loi de Finances pour 2018 font coïncider la date limite de l'imputation de la TVA sur achat omise lors
de la souscription des déclarations avec la date de souscription de la déclaration mensuelle à déposer avant le 20
Décembre de l'année qui suit celle de l'omission.
Aussi, vous indiquez que ce même article dispose que la TVA omise doit être inscrite distinctement des taxes
déductibles relatives a la période courante objet de la déclaration
Conformément aux dispositions de l'article sus mentionné, la TVA sur achat omise fera l'objet d'une déclaration
distincte, sous la rubrique « Autres déductions (Notification de précompte... »
Toutefois, une lettre explicative doit être adressée à la DGE les informant de ladite déduction, jointe d'une copie de la
quittance de paiement relative à la déclaration G n°50 télé déclarée correspondante

Certaines Administrations Publiques, au sujet du refus de certains trésoriers el contrôleurs financiers, de


comptabiliser les factures qui leur ont été établies, pour non-conformité de facturation au regard de la TVA,
dans le cadre de contrats de commandes, de prestations de services ou de travaux immobiliers.
Aussi, la présente note a pour obje! de rappeler aux services, les modalités de facturation de la TVA pour les
contribuables placés sous le régime du réel et ceux placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique.
Pour les contribuables relevant du régime du réel :
Les contribuables relevant du régime du réel doivent obligatoirement faire apparaitre sur les factures qu'ils établissent à
leurs clients, le montant de la TVA de manière distincte, en sus du prix ou comprise dans le prix et ce, conformément
aux dispositions de l'article 64 du code des taxes sur le chiffre d'affaires
Pour les contribuables soumis ou avant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA (exonérés)
Les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA, doivent délivrer une facture à leurs
clients en mentionnant le prix en hors taxes, en y indiquant la mention de « non redevables la TVA sans mentionner
distinctement le montant de la TVA
Toutefois, il est signalé que ces contribuables sont tenus de joindre aux factures qu'ils délivrent, les justifications
prouvant l'exonération de la transaction commerciale de la TVA, à savoir, les attestations d'exonération de la TVA, tel
que prévu par la législation fiscale en vigueur.
Pour les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non assujettis à la
TVA (hors champ d'application de la TVA:
Les contribuables soumis au régime du réel et situés hors champ d'application de la TVA, doivent obligatoirement
établir des factures en toutes taxes comprises, puisqu'ils ne sont pas tenus de la reverser au trésor public et ce, sans faire
apparaitre distinctement le montant de la TVA
Pour les contribuables placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique :
Pour ceux relevant de l'FU, ils ne doivent pas aux termes des dispositions de l'article 64
Taxe sur la valeur Ajoutée sur les factures qu'ils établissent, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à
l'article 114 du même code. La facture doit être établie en Toutes Taxes Comprises (TTC), sans mention distincte du
montant de la TVA en indiquant la mention de « non assujettis à la TVA).

Le Président Directeur Général de la société ...... me fait part du refus qui lui a été signifie par vos services quant
à ses demandes de remboursement de la TVA relative aux exercices 2009 à 2016, lesquels considèrent qu'au
regard des termes de la note citée en deuxième référence, les précomptes de TVA relatifs aux exercices prescrits
ne peuvent faire l'objet de remboursement.
Par ailleurs, il porte à ma connaissance que les demandes dont il s'agit ont été introduites auprès de la DGE
dans le respect des délais impartis, et qu'au 31/01/2019 le dossier fiscal de son entreprise a été transféré à

374
l'inspection de Ben Aknoun, relavant de la circonscription territoriale de la DIW d'Alger Ouest et par la suite,
au CDI d'Alger centre.
A ce titre, il y a lieu de porter à votre connaissance que la prescription quadriennale ne peut être invoquée comme motif
de rejet de traitement des demandes de remboursement de TVA, lorsque celles-ci sont introduites dans les délais
réglementaires.
Eu égard à ce qui précède, j'ai l'honneur de vous demander d'instruire vos service, à l'effet de poursuivre le traitement
des demandes en question.

Comment refacturer mes frais à mon client ?


Deux options :
Intégration des frais à la facture.
Réalisation d’une facture spécifique où sont uniquement mentionnés les frais.
En cas de récupération de la TVA, les frais doivent être refacturés sur la base de leur montant hors taxe.
Si l’entreprise ne récupère pas la TVA, il faut prendre la base TTC.

Légalement, existe-t-il des délais maximums de paiement ?


En principe les délais de paiement entre une entreprise et son client ou fournisseur sont de 45 jours fin de mois ou de 60
jours après l’émission de la facture.
Au-delà il est possible d’appliquer des amendes et des pénalités de retard.
Si ces dernières ne sont pas mentionnées sur la facture, l’entreprise peut être lourdement pénalisée.

Est-ce que je dois me soumettre aux téléprocédures pour la TVA ?


La télédéclaration de la TVA est obligatoire pour toutes les entreprises.

Quelle est la différence entre la TVA au régime simplifié et au réel ?


Avec le régime des acomptes de TVA, vous payez des acomptes mensuellement et vous devez déposer une déclaration
annuelle de régularisation synthétisant l’ensemble des opérations réalisées durant l’exercice.
Avec une TVA au régime réel, vous déclarez mensuellement ou trimestriellement la TVA collectée et déduite pour la
régler au fur et à mesure.
Il n’y a pas dans ce cas de déclaration de régularisation.

Qu’est-ce qu’un crédit de TVA ?


Lorsque la TVA récupérable ou déductible est supérieure à la TVA collectée, on appelle cela un crédit de TVA.
L’Etat doit alors de l’argent à votre société. On peut soit demander un remboursement soit reporter le crédit en
déduction sur la prochaine échéance de TVA.

Quelle déclaration dois-je remplir pour demander un remboursement de TVA ?


On peut se faire rembourser un crédit de TVA en transmettant une demande avec des justificatifs au centre des impôts,
direction,, ou la DGE.
Le crédit de TVA doit être égal ou supérieur à 1.000.000 DA.

Sous combien de temps reçoit-on un remboursement de crédit de TVA de la part des impôts ?
En cas de télétransmission de votre demande de remboursement, il faut 15 jours pour recevoir le paiement et 20 jours
en cas d’envoi papier à l’administration fiscale.

Quelles sont les deux différentes options pour l’exigibilité de la TVA sur les prestations de service ?
L’exigibilité est la date à laquelle l’administration peut réclamer le paiement de la TVA.
Les prestataires de services disposent de deux options :
La TVA sur l’encaissement

375
La TVA sur les débits : TVA due lors de la facturation

Est-ce que le numéro de TVA doit apparaître sur la facture ?


Les numéros de TVA (article et NIF ou TIN) doivent toujours apparaître sur les factures.
Il est important pour vos clients de connaître votre numéro de TVA

Peut-on récupérer la TVA sur les frais de carburant ?


On peut récupérer la TVA sur le gasoil pour les véhicules utilitaires, mais pas pour les véhicules de tourisme.

Qu’est-ce que la TVA sur marge ?


Avec la TVA sur marge, la taxe n’est pas calculée à partir du chiffre d’affaires mais de la marge réalisée, soit la
différence entre le prix de vente et le prix d’achat.
Elle s’applique à certaines opérations comme les vente de véhicules d’occasion
TVA sur marge = (Prix de vente - Prix d’achat) * taux de TVA applicable

Doit-on inscrire le montant de la TVA sur toutes les factures ventes ?


Pour toutes les factures de biens et services en Algérie, il faut toujours inscrire le montant de la TVA.
En revanche, pour les forfaitaire (IFU), il ne faut pas indiquer la TVA sur vos factures du fait qu’ils sont hors champs
d’application.

Y-a-t-il de la TVA lors d’un import ?


En cas d’importation, il n’y aura pas de TVA sur la facture d’achat, mais il faudra payer la TVA, avec les droits de
douane, lors du dédouanement.

Je réalise des prestations de conseil à l’étranger. Sont-elles soumises à TVA ?


Au regard de la TVA, de ce qu’il y a lieu d’entendre par « prestations de services rendues à l’exportation ».
A cet égard, il est précisé que sur le fondement des dispositions de l’article 7 du code des taxes sur le chiffre d’affaires
définissant le champ d’application territorial de la TVA, une prestation de services est considérée comme fournie à
l’exportation lorsque, réalisée en Algérie, elle est destinée à une utilisation dans un pays étranger par un
bénéficiaire s’y trouvant.
Est considérée, également, comme une exportation, toute prestation de services exécutée an Algérie et destinée à un
pays étranger pour y être exploitée en vue d’une utilisation au niveau de pays autres que l’Algérie.
Par contre, ne saurait être regardée comme une exportation, la prestation de services rendue en Algérie au profit d’un
preneur situé dans un pays étranger qui l’exploite aux fins d’une utilisation en Algérie.

A quel moment faut-il acquitter la TVA sur les ventes, à la facturation ou à l'encaissement de celle-ci ?
Répondre à cette question revient à évoquer le fait générateur de la TVA.
En effet, si votre activité consiste en la livraison de biens, vous devez payer la TVA collectée suivant G 50 dans les 20
premiers jours du mois qui suit celui de la facturation.
Par contre, si votre activité est comprise dans le secteur des services ou du BTP, la TVA est due dans les 20 jours du
mois qui suit celui de l'encaissement total ou partiel du prix.
D'autres cas particuliers sont prévus par l'article 14 du code des Taxes sur le Chiffres d'Affaires qui régit la règle du fait
générateur. Je vous invite à le consulter pour plus de précisions.

SVP, est-ce que je dois effectuer la retenue à la source de 30% sur le montant à transférer aux sociétés
étrangères au titre des prestations de services exécutées à partir de leurs pays ?
En fait, tout dépend si la société étrangère est originaire d'un pays qui a signé ou non une convention de non double
imposition avec L'Algérie.
En cas d'existence d'une convention, il n'y a pas lieu d'appliquer la retenue à la source de 30% puisque la prestation
n'est pas exécutée en Algérie.

376
Il suffit de payer la TVA auto-liquidée sur la base d'une facture bis établie en DZD par le fournisseur.
La TVA auto-liquidée est récupérable sur la G50 du mois suivant. En l'absence d'une telle convention, il conviendra
d'effectuer la retenue à la source de 30% sur le montant à transférer à la société étrangère (le taux de 30% est ramené à
24% pour les P.Physiques).
Références : Articles 150 et 156 du CID et 83 du code des TCA.

Une entreprise de BTP a construit pour elle-même des bureaux.


Comment doit-elle comptabiliser cette opération ?
Peut-elle déduire la TVA sur les matériaux de construction ?
Elle doit d'abord enregistrer le plus normalement l'achat des matériaux de construction et des autres charges :
Débit 6x Charges par nature X Débit 4456 TVA récupérable x
Crédit 401 Fournisseurs X La TVA est déductible si elle remplit les conditions générales de récupération.
A la réception de l'immeuble, il faudra passer l'écriture suivante :
Débit 213 Constructions X (Coût de revient) Débit 4456 TVA récupérable x (Coût de revient x 19%)
Crédit 732 Prod. Immobilisée X (C. Revient = Charges)
Crédit 4457 TVA collectée X (Coût de revient x 19%) N.B : la TVA collectée se neutralise avec la TVA récupérable.
Comment comptabiliser la facture de vente d'un billet d'avion d'Air Algérie par une agence de tourisme ?
Ici, il s'agit d'une écriture type de détention pour compte.
Prenons l'exemple d'un billet d'avion d'Air Algérie de 50.000 DA TTC sur lequel l'agence de tourisme qui le revend
prend une marge bénéficiaire de 5%.
1. Facturation du billet par l'agence au client :
Débit 411 Client50.475 Crédit 467X Détention pour compte 47.500 (50.000 - 5%)
Crédit 706 Autres prestations de Sces 2.500 (50.000 x 5%), Crédit 4457 TVA collectée
475 (2.500 x 19%)
2. Paiement par l'agence de tourisme du billet à Air Algérie : Débit 467X Détention pour compte 47.500 Crédit 512
Banque 47.500

SVP, est-ce que la retenue de garantie est calculée sur le montant hors-taxes ou toutes taxes comprises du
marché ?
Quelle est l'écriture comptable correspondante ?
Comme la retenue de garantie est opérée sur le montant global du contrat et que ce montant comprend la TVA, celle-ci
doit être calculée sur le montant TTC du marché.
Exemple chiffré : Montant hors-taxes du marché : 10.000 ; TVA 19% Retenue de garantie: 5%. Débit 4111 Clients
11.305 ( 11.900 * 95%) Débit 4117 Clients - Retenue de garantie 595 (11.900 * 5%) Crédit 704 Vente de travaux
10.000 Crédit 4457 TVA collectée1.900
N.B : La règle du fait générateur à l'encaissements s'applique également aux sommes inscrites en retenue de garantie
(Articles 14, du code des TCA et 221 bis du code des impôts directs).

Quelles sont les conséquences au plan fiscal du règlement des factures en espèces ?
Concernant le fournisseur, celui-ci perd le droit à la réfaction au titre des ventes réalisées en espèces, en application de
l'article 219 bis du code des impôts directs.
S'agissant du client, celui-ci perd le droit à la déduction de la TVA ayant grevé les factures dont les montant en toutes
taxes comprises dépasse 100.000 DA en vertu de l'article 30 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
D'autre part, ce dernier (le client) perd le droit de déduire les charges réglées en espèces lors que le montant de la
facture excè de 300.000 DA en toutes taxes comprises conformément à l'article 169-1° du code des impôts directs.

Est-ce que je peux exiger de mon fournisseur qu'il mentionne la TVA sur une facture d'avance que je lui ai
versée pour la livraison d'un matériel ?
Malheureusement, la réponse est non puisque le fait générateur constitué par la livraison du bien n'est pas encore
survenu et ce en application de l'article 14 du code des TCA. A cet effet, votre fournisseur va mentionner le montant de
l'avance pour le montant TTC sans distinguer la TVA. Vous auriez pu exiger de votre fournisseur de mentionner

377
distinctement la TVA récupérable sur l'avance si l'opération portait sur une prestation de service ou la réalisation de
travaux bâtiment.
En conclusion, la TVA est récupérable chez le client dès lors qu'elle est exigible par le fournisseur (Art. 30 du code des
TCA),

Qu'est-ce que la TVA auto-liquidée et dans quel cas s'applique t-elle ?


La TVA auto-liquidée a été introduite en Algérie par l'article 74 de la loi de finances pour 2017. Elle s'applique
lorsqu'une entreprise non résidente relevant d'un pays ayant signé une convention de non double imposition avec
l'Algérie effectue une prestation de service au profit d'une entreprise algérienne. Elle s'applique dans 2 cas: 1.
Lorsque la prestation de service est consommée en Algérie
bien que réalisée à l'étranger;
Lorsque la prestation de service bénéficie d'un abattement
dans le droit algérien (logiciels et crédit-bail international)
L'entreprise algérienne se substitue à l'entreprise étrangère dans le paiement de la TVA suivant une déclaration G50.
Cette même TVA est récupérée au titre du mois suivant lorsqu'elle remplit les conditions générales de déductibilité.

Es-ce que la TVA ayant grevé les frais de formation est récupérable ?
En application de l'article 41-1° du code des taxes sur le chiffre d'affaires, les services ne concourant pas à l'exploitation
d'une activité imposable n'ouvrent pas droit à la déduction de la TVA.
On peut comprendre que certains biens et services sont nécessaires à l'exercice d'une activité, néanmoins, la législation
et la doctrine fiscales requièrent que les biens ou services en question concourent directement à la réalisation du chiffre
d'affaires.
Aussi, la TVA ayant grevé les frais de formation n'est pas récupérable. Il convient, à cet effet, de comptabiliser ces frais
en toutes taxes comprises, de manière à déduire la TVA sous forme de charge.

Es-ce que l'avance reçue par une entreprise de prestations de services de son client est soumise à la TVA?
Tout à fait, comme le fait générateur de la TVA est constitué par l'encaissement total ou partiel du prix, il convient de
s'acquitter de cette taxe dans les 20 premiers jours du mois qui suit celui au cours duquel l'avance a été reçue (Article
14 du code des TCA).
Exemple :
Le 4 avril 2021, l'entreprise Alpha reçoit 1.190 DA d'avance de son client. Le 9 juin 2021, Alpha établit une facture
pour un montant de 4.000 DA Hors-taxes. Ecritures comptables au 4 avril 2021 (TVA 19%). Débit 512 Banque 1.190
Crédit 419 Avance reçue 1.190 Débit 4458 TVA à régulariser 190
Crédit 4457 TVA collectée 190 Le montant de TVA payé sur l'avance sera défalqué du montant total de la TVA due au
moment de la facturation le 9 juin 2021 pour un montant de 4.000 x 19% -190) = 570 DA.
Nota benne
Le même traitement est réservé pour la TAP (Art. 221 bis CID).

Quel est le taux de TVA applicable aux sous-traitants des promoteurs immobiliers ?
En application de l'article 23-5° du code des taxes sur le chiffre d'affaires, les travaux construction et de viabilisation de
logements à usage d'habitation sont soumis à la TVA au taux de 9%.
Il va de soi que la réalisation de locaux à usage commercial ou professionnel est soumise au taux normal de 19%.
Il faut noter que la DGI a précisé dans une note que seuls les travaux de sous-traitance portant sur des logements
d'habitation réalisés directement au profit des promoteurs immobiliers sont passibles du taux de 9%.
Autrement dit, les sous-traitants qui interviennent au-delà du 1er rang sont soumis au taux de 19% et ce, quelle que soit
la nature des travaux réalisés. Référence:
Note No 1087/MF/DGI/DLRF/SD3/2018 du 21/10/2018.

Est-ce que les personnes suivies au régime de L'IFU peuvent récupérer la TVA ayant grevé l'acquisition
d'immobilisations ?

378
Il faut rappeler que les commerçants suivis au régime de l'impôt forfaitaire unique sont placés hors champ d'application
de la TVA en application de l'article 8 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
Aussi, cette catégorie de contribuables n'ont pas le droit de récupérer la TVA sur bien et services. De même, ils ne
doivent pas mentionner la TVA sur leurs factures de vente en vertu de l'article 64 du code des TCA.
Ces contribuables doivent se limiter à inscrire leurs immobilisations pour leurs valeurs en toutes taxes comprises dans
le registre des immobilisations prévu à l'article 1 du code des procédures fiscales.

Quel est le délai de récupération du précompte de la TVA?


Pour rappel, le précompte de TVA, également appelé, Crédit de TVA, résulte d'une situation où pour une période, la
TVA avancée aux fournisseurs de biens et services est supérieur à la TVA collectée auprès des clients.
Ce précompte sera reporté sur les périodes suivantes jusqu'à sa résorption totale.
Cependant, votre entreprise pourra introduire une demande de remboursement du crédit de la taxe si elle remplit les
conditions prévues aux articles 50 à 50 quater du code des TCA.
Sinon, le crédit de TVA ne se prescrit pas dans le temps, contrairement à la TVA récupérable dont le délai est fixé au
20 décembre de l'année suivant celle au titre de laquelle la TVA a été omise, qui correspond à la G50 du mois de
novembre N+1.

Est-ce que les frais de lavage, graissage et vidange des véhicules utilitaires est déductible pour la détermination
du résultat fiscal?
La TVA ayant grevé ces frais est-elle récupérable ?
OUI, les frais d'entretien et réparation des véhicules utilitaires enregistrés au débit du compte 615 « Entretien,
réparations et maintenance » ouvrent bien droit à déduction des lors que les véhicules en question sont affectés à
l'exploitation.
La TVA ayant grevé ces frais est également récupérable. Pour rappel, seuls les frais d'entretien et réparation des
véhicules de tourisme ne constituant pas l'outil principal d'exploitation ne sont pas déductibles en application de l'article
141-7° du code des impôts directs modifié par l'article 8 de la loi de finances pour 2018.
La TVA ayant grevé les frais susvisés n'est pas récupérable en vertu de l'article 41-6° du code es taxes sur le chiffre
d'affaires.

Es-ce que la provision pour dépréciation des créances clients doit être comptabilisée pour son montant en hors-
taxes ou en toutes taxes comprises ?
De prime abord, il faut noter qu'il s'agit ici d'une perte de valeur (ou dépréciation) et non pas d'une provision.
En effet, la provision désigne désormais tout passif dont le montant ou l'échéance est incertain. Ensuite le montant de la
créance douteuse (ou litigieuse) est logé pour son montant TTC au débit du compte 416.
Par contre, la perte de valeur doit être enregistrée pour son montant en horstaxes puisque la TVA déjà versée sur la
vente impayée est susceptible d'être récupérée en application de l'article 18 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
En contrepartie, la TVA déduite en amont doit être reversée en vertu de l'article 37 du même code.

Es-ce que la TVA sur achats est déductible pour un grossiste en matériels électriques même en l'absence de
règlement de la facture ?
En matière de déduction de TVA, il faut toujours retenir le principe selon lequel la taxe est déductible pour le client dès
lors qu'elle est exigible pour le fournisseur.
Aussi, comme le fait générateur pour la livraison de bien est constitué par la livraison matérielle ou juridique des biens
(la facturation dans votre cas), vous pouvez déduire la TVA mentionnée sur vos factures d'achats le plus normalement,
même en l'absence de règlement desdites factures.
Références légales: Article 14, 29 et 30 du code des TCA.

L'inspection des impôts dont je dépends m'a exigé de reverser une TVA que j'ai déduite sur une facture qui m'a
été délivrée par un fournisseur qui s'est révélé au régime de L'IFU.
Cette régularisation est-elle fondée ?

379
En principe, vous n'êtes pas censé connaître le régime fiscal de votre fournisseur surtout s'il s'agit d'une transaction
ponctuelle.
Votre bonne foi est établie jusqu'à preuve du contraire.
La déduction que vous avez opérée est donc régulière. J'estime que c'est vers le fournisseur défaillant que
l'administration fiscale devrait se tourner pour lui réclamer de reverser la TVA indûment facturée.
En effet, l'article 64 du code des taxes sur le chiffre d'affaires interdit aux contribuables placés sous le régime de L'IFU
de facturer la TVA sous peine des sanctions visées à l'article 64 CTCA.

Quelles sont les procédures à mettre en cuvre pour le passage du régime de L'IFU au réel d'une personne
physique au 1er janvier 2021 ?
Il convient tout d'abord de recenser les éléments actifs et passifs de l'exploitation en vue de dresser la balance et le bilan
d'ouverture.
Le fonds d'exploitation (101%) s'obtient par différence entre les actifs divers et les dettes exigibles.
Puis distinguer la TVA ayant grevé le stocks de marchandises et de matières premières en vue de constituer le crédit de
départ de TVA récupérable.
Concernant les immobilisations, il convient de reconstituer les plans d'amortissements d'une manière rétrospective pour
les amortir suivant le rythme prévisionnel.
La TVA ayant grevé ces immobilisations n'est récupérable que si celles-ci ne sont pas encore mises en service au 1er
janvier 2021.

Quelles sont les écritures comptables qu'on doit passer lors de la cession d'une immobilisation corporelle ?
Il faut d'abord constater la TVA à reverser l'immobilisation est cédée avant la fin du délai de 5 ans :
Débit 21x à Crédit 4457X.
Ensuite, il convient de constater l'écriture de cession :
a. Cas d'une plus-value de cession: Débit 462 Créances sur cession d'immobilisations x Débit 281X Amort. Immo.
Corporelles
Crédit 21X Immobilisations corporelles
Crédit 752 Plus-value de cession
b. Cas d'une moins-value de cession: Débit 462 Créances sur cession d'immobilisations Débit 281X Amort. Immo.
Corporelles Débit 652 Moins-value de cessionCrédit 21X

Est-ce que la cession d'un matériel d'occasion par une société est imposable à la TVA?
La cession d'un matériel d'occasion ne constitue pas une opération imposable à la TVA dans la mesure où le matériel en
question a été acquis en vue d'être exploité en interne et non pas dans le but de le revendre.
Il conviendra cependant de reverser la TVA ayant grevé ce matériel au prorata, si celui-ci est cédé avant la fin de la
5ème année depuis son acquisition et ce, en application de l'article 38 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.

Faut-il inviter les services fiscaux pour constater les déchets de production et reverser la TVA sur les stocks y
afférents ?
Il faut distinguer entre deux types de déchets: 1.
Les déchets issus du processus industriel comme la sciure debois ou les copeaux de métal.
Dans ce cas, il n'est pas nécessaire d'inviter le fisc à dresser un proces verbal, ni à reverser la TVA.
La vente des déchets valorisés donne lieu à un chiffre d'affaire imposable à la TAP au taux de 1% et à la TVA au taux
de 9 M% ou 19% selon les cas (Voir LF 2021).
Les produits avariés ou périmés devenus impropres à la vente ou à la consommation interne qui doivent faire l'objet
d'un constat par les services fiscaux lesquels assistent à leur destruction sur place.
Ces derniers doivent donner lieu au remboursement de la TVA récupérée en application de l'article 37 du code des
taxes sur le chiffre d'affaires (CTCA).

380
Comment régulariser la TAP et la TVA payées sur la G50 suite à une vente annulée ?
Concernant la TAP, le montant relatif à la vente annulée peu être déduite du montant de la taxe due au titre d'une
période ultérieure à condition que l'exercice ne soit pas clôturé.
Dans le cas contraire, il faut introduire une réclamation contentieuse.
S'agissant de la TVA, le procédé est plus simple puisque la récupération du montant payé sur la vente annulée peut être
opérée le plus normalement à travers l'enregistrement comptable de la facture d'avoir dans la mesure ou ce montant
déjà payé est comptabilisé comme taxe déductible, lequel est récupéré le plus normalement sur la G50 de la période
suivante.

Contentieux TVA imputation de taxes sur achats.


Par correspondance visée en référence, vous avez posé la question de savoir, s’il y a lieu d’accorder dans le cadre du
contentieux, le bénéfice de la déduction des taxes sur achats de biens, services ou matières, à un contribuable régularisé
d’office ou, le cas contraire, lui notifier un crédit de taxes imputable sur les déclarations à souscrire à l’avenir.
A cet égard, vous signalez que vos services refusent dans le cadre de l’instruction du contentieux, d’accorder le
bénéfice de la déduction des taxes de rapportant à une période déjà régularisée dans un souci de préserver le caractère
répressif de la taxation d’office.
Un crédit de taxes à consommer ultérieurement est toutefois au redevable pour pallier ce refus.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que le principe du droit à déduction étant reconnu à un redevable de
la TVA, qu’il soit régulièrement imposé ou régularisé d’office suivant la procédure de taxation d’office ou suite à une
vérification de comptabilité, il convient d’accorder dans le cadre du recours contentieux introduit par un redevable
régularisé d’office, la déduction des taxes inhérentes à la période de redressement ayant grevé les achats.
De plus, il y a lieu de préciser, que le caractère répressif de la régularisation d’office ne peut, en règle générale, être
altéré par la déduction des taxes sur achats, lors du traitement du recours contentieux, compte-tenu du fait que les bases
de redressement arrêtées sont supposées être nettement supérieures à celles déclarées par le redevable et ne peuvent pas
conséquent, générer un précompte.
Dès lors, il y a lieu d’abandonner la procédure de notification d’un crédit de taxes à consommer, imputable sur les
déclarations G50 à souscrire ultérieurement.

T.V.A. - Exclusion du champ d’application de la TVA des opérations de vente au détail réalisées par les
contribuables relevant du régime du forfait.
Assujettissement de la fourniture d’accès à Internet au taux réduit de 7% de la TVA .
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications introduites par les
dispositions des articles 10, 12, 13, 14 et 15 de la loi de finances complémentaire pour 2001, au niveau des dispositions
des articles 2-12°, 23-12°, 23-18°, 41-8°, 89 et 91 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
I)- EXCLUSION DU CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA DES OPERATION DE
VENTE AU DETAIL REALISEES PAR LES CONTRIBUABLES RELEVANT DU REGIMEDU FORFAIT :
Les dispositions de l’article 10 de la loi de finances complémentaire pour 2001 ont modifié celles de l’article 2-12° du
code des TCA à l’effet d’exclure du champ d’application de la TVA les opérations de vente réalisées par les
commerçants détaillants relevant du régime du forfait.
Consécutivement à ces modifications, les opérations de vente au détail, à l’exception de ceux expressément exclues
relèvent du régime général de la TVA aux taux correspondants aux produits commercialisés (exonérés, 7 % et 17 %)
avec droit à déduction.
Dans ce cadre, les articles 13 et 14 de la loi de finances complémentaire pour 2001 ont modifié les dispositions de
l’article 23-12 et 41-8 du code des TCA pour y supprimer la référence aux activités de commerce de détail (taux
forfaitaire d’imposition et principe de non déductibilité de la taxe).
II)- FIXATION DES SEUILS POUR L’APPLICATION DU REGIME DU FORFAIT EN MATIERE DE TVA :
L’article 15 de la loi de finances complémentaire pour 2001 a réhabilité les dispositions des articles 89 et 91 du code
des TCA en vigueur au 31 décembre 2000, relatives aux régimes d’imposition.
III)- ASSUJETTISSEMENT DE LA FOURNITURE D’ACCES A INTERNET AU TAUX REDUIT DE 7% DE
LA TVA AVEC DROIT A DEDUCTION :

381
Les dispositions de l’article 12 de la loi de finances complémentaire ont pour objet de compléter les dispositions de
l’article 23 du code des TCA par un paragraphe 18 afin de soumettre la fourniture d’accès à Internet au taux réduit de
7% de la TVA au lieu de 17% et ce, avec droit à déduction.

Exonération de la TVA – justifications des achats exonérés prévus par les articles 8-9-10-11 et 67 Du Code de la
TVA.
L’attention des services est appelée sur la mesure de la loi de finances susvisée qui a consacré l’exonération des droits
et taxes, des importations des biens et services financés par un don octroyé par un État ou institution étrangère ou par
des organisations internationales au profit des personnes morales Algériennes de droit public, conformément à la
législation et la réglementation en vigueur.
A cet égard, il est précisé que pour pouvoir se prévaloir de cet avantage fiscal et en obtenir l’octroi, les bénéficiaires, en
l’occurrence, les personnes morales algériennes de droit public sont tenues de justifier leurs qualités en produisant aux
services douaniers une attestation d’exonération couvrant les biens importés, et dont le modèle est joint en annexe.
Cette attestation doit être établie en triple exemplaires par le bénéficiaire et sera revêtue du visa du service.
Quant à l’utilisation de ce document, il est souligné, que le bénéficiaire devra en remettre l’original ainsi qu’une copie
aux services des douanes et conservera le troisième exemplaire à l’appui de ses documents comptables.
L’administration des douanes devra selon les errements déjà adoptés de telles circonstances, renvoyer l’original de
l’attestation remise par l’opérateur concerné à la Direction des Impôts de wilaya territorialement compétente, laquelle
en fera la transmission à l’Inspection chargée du suivi de cette opération ponctuelle.
Pour ce qui est de la copie de l’attestation en cause , celle-ci sera annexée au dossier de dédouanement.
Par ailleurs, en ce qui concerne les services (transport, installation, manutention etc…..) consécutifs à l’importation, et
indispensables à la mise en service des biens importés, il est souligné que le même modèle d’attestation doit être établi
et remis par le bénéficiaire aux prestataires locaux concernés, aux fins de justification de leur chiffre d’affaires déclaré
en exonération.
Vous voudrez bien veiller à l’application correcte des instructions qui précédent, en ne manquant pas de me faire part
en temps opportun des difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution.

Régime des achats en franchise de la TVA.


La circulaire rappelée en référence a défini les modalités d’application des dispositions des articles 42 à 49 du code des
taxes sur le chiffre d’affaires, relatives à l’octroi du régime des achats en franchise de la TVA.
Toutefois, l’examen d’affaires récentes a révélé des hésitations, et parfois même des divergences quant aux attributions
ressortissant à la compétence des Directeurs Régionaux et des
Directeurs des Impôts de wilaya en ce qui concerne les cas exposés ci-dessous.
Aussi, a-t-il paru opportun d’apporter les précisions qui s’y appliquent en la circonstance.
I)- Octroi du régime des achats en franchise
L’article 43 du code de la TVA dispose que « : « les redevables susceptibles de bénéficier du régime des achats en
franchise tel que prévu par l’article 42 du même code doivent être agréés par décision du directeur Régional des Impôts
territorialement compétent : »
1)- Définition de l’agrément :
L’agrément doit être considéré comme étant l’habilitation permettant l’exercice du droit au régime des achats en
franchise, et à ce titre, il est assorti d’une durée « permanente » tant que le redevable bénéficiaire continue toujours à
déployer une activité consistant en la fourniture de biens ou de services en faveur d’un secteur exonéré, et à la
condition qu’il n’ait pas fait l’objet d’une décision de retrait par le directeur Régional qui l’a autorisé.
2)- Instruction des demandes d’agrément
L’autorisation d’achat en franchise subordonnée à l’agrément préalable du Directeur Régional des Impôts
répond à un double but :
- assurer le contrôle de l’administration fiscale sur les secteurs particulièrement sensibles de l’économie
- limiter le nombre des bénéficiaires de la franchise aux entreprises susceptibles d’en assurer le développement et c’est
dans le cadre des dispositions des articles 42 et suivants du code de la TVA ;
En bonne règle, c’est le Directeur des Impôts de wilaya qui est amené à recevoir la demande d’agrément,
A cet occasion, il est chargé de diligenter une enquête rapide devant porter sur :

382
- l’importance et la nature de l’activité exercée par le pétitionnaire ;
- la comptabilité qu’il tient afin de s’assurer de sa force probante ;
- l’importance du chiffre d’affaires avec le secteur exonéré par rapport au volume d’affaires global;
- et surtout sur sa moralité fiscale.
La demande assortie de l’avis du directeur des impôts de wilaya et accompagnée des pièces dont la production est
prévue par l’article 46 du code précité sera alors transmise pour décision au directeur Régional des impôts.
Il va sans dire que les dossiers de l’espèce devront être examinés le plus rapidement possible , et ce , dans un délai
raisonnable ne devant pas excéder 20 jours au niveau de chacun du directeur de wilaya et du directeur régional, soit en
tout et pour tout 40 jours.
3)- Contingent provisoire aux entreprises nouvellement créées
En attendant, la suite devant être donnée au dossier d’agrément soumis à la décision du Directeur Régional, le directeur
des impôts de wilaya est habilité, sur la base du compte rendu d’enquête d’usage, à accorder un contingent provisoire
d’échéance trimestrielle, lequel viendra en déduction du montant du quantum annuel accordé pour l’année civile.
La décision d’agrément déterminant ce dernier devra tenir compte du contingent provisoire ainsi octroyé.
II)- Autorisations d’achats en franchise et son renouvellement annuel
1)- Exécution de la procédure
Conformément aux dispositions de l’article 45 du code de la TVA, les autorisations d’achats en franchise sont établies
annuellement à la diligence du directeur des impôts de wilaya, consécutivement à une demande formulée par le
redevable remplissant les conditions requises prévues par l’article 42 du même code, et ayant fourni en fin d’exercice et
au plus tard le 15 janvier le relevé des stocks exigible suivant prescriptions de l’article 48 du code de la TVA.
L’autorisation d’achats en franchise et son renouvellement annuel délivrée par le
Directeur des Impôts de wilaya devra, néanmoins, faire référence à la décision d’agrément prise par le Directeur
Régional, et copie lui sera notifiée pour son information et classement au dossier déjà ouvert à son niveau.
2)- importance du contingent et évaluation
Les modalités de calcul du contingent sont suffisamment explicitées par les dispositions de l’article 44 du code de la
TVA lesquelles ont été commentées par la circulaire citée en référence.
Il importe seulement de retenir qu’en fin d’exercice et au plus tard le 15 janvier, les bénéficiaires d’autorisations
d’achats en franchise doivent déposer auprès des Inspections dont ils dépendent, un état détaillé par nature et valeur
des stocks des produits, marchandises etc …..Acquis en franchise et détenus par eux le 1er janvier par suite de leur non
utilisation.
En effet, il est évident que ces stocks non utilisés, constituant un apport de l’exercice ancien à l’exercice nouveau,
doivent être considérés comme acquis en franchise de la TVA au 1er janvier de l’année nouvelle : ils doivent en
conséquence, entrer en ligne de compte dans le montant des achats du nouvel exercice, comme il est démontré dans les
cas pratiques suivants :
1er exemple :
Un industriel autorisé au titre de l’année 1997 à acquérir en franchise de la TVA un contingent de 1.000 DA a
réellement acheté pour 1.000 DA et a déclaré, en fin d’année, un stock non utilisé de 200 DA.
Pour l’année 1998, le quantum devant lui être alloué sera de :
1.000 DA + 15% = 1.150 DA à déduire stock antérieur 200 DA
Quantum à accorder 950 DA
2ème exemple
En admettant que le même redevable qui a obtenu au titre de l’année 1997 un contingent de 1.000 DA a effectivement
acheté pour 800 DA et a déclaré en fin d’année un stock non utilisé de 100 DA
En 1998, le quantum auquel il peut prétendre sera de :
800 + 15 % = 920 DA à déduire stock 100 DA
Quantum accordé 820 DA
Vous voudrez bien faire assurer une large diffusion des commentaires qui précèdent en veillant à leur stricte application.

Achats en Franchise de TVA.

383
Il a été constaté, lors de l’examen des réclamations contentieuses en matière de TVA que plusieurs fabricants ont
obtenu des contingents d’achats en franchise de TVA de matières premières pour la fabrication d’emballages destinés à
être livrés aux fabricants de produits exonérés de TVA en application de l’article 42-3 du code des TCA.
Il est à signaler que l’article 42/3 du code des TCA prévoit la franchise aux seuls producteurs de produits exonérés et
non aux fabricants de matières premières , composants et emballages destinés à la production ou la présentation des ces
produits exonérés.
En effet, cette disposition vient en complément des dispositions de l’article 09 du même code qui prévoit l’exonération
de la TVA sur les ventes de certains produits tels que la semoule, la farine, le lait, l’orge, l’avoine …….etc.
La fabrication ou la présentation commerciale de ces produits nécessite l’emploi d’une matière première, des
composants ou des emballages, Ces derniers, en application des dispositions de l’article 42/3 du code des TCA peuvent
être acquis en franchise de TVA.
De ce fait, les services sont instruits de ne plus accorder de contingents d’achats en franchise pour les activités de
production ou d’achat- revente de matières premières, de composants ou d’emballages destinés à être livrés à des
producteurs de produits exonérés.
De plus, dans la mesure où le contingent alloué n’a pas été entièrement consommé, il y a lieu de faire procéder
immédiatement à son annulation et suspendre par conséquent l’établissement des attestations de franchise se rapportant
aux contingents en question.

Abrogation des deux premiers alinéas du paragraphe 04 de l'article 15 du Code des Taxes sur le Chiffre
d'Affaires.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les dispositions de l'article 15 de la loi de
finances complémentaire pour 2010, qui ont abrogé les deux premiers alinéas du paragraphe 4 de l'article 15 du code
des taxes sur le chiffre d'affaires.
L'abrogation des deux premiers alinéas du paragraphe 04 de l'article 15 suscité, visent à apporter une correction au
niveau de la législation fiscale, en supprimé les dispositions devenues caduques et inapplicables.
En effet, ces deux alinéas étaient en contradiction avec les modifications intervenues à la faveur de la loi de finances
pour 1999, traitant du régime fiscal applicable aux sociétés étrangères de travaux, repris dans le code des impôts directs.
Ainsi, ces deux premiers alinéas, fixaient la date du contrat pour l'application du cours de change de la monnaie
étrangère à prendre en compte pour sa reconversion en monnaie nationale au titre des contrats et des avenants portant
sur les marchés de travaux immobiliers conclus avec les sociétés étrangères.
Cette date était liée à la signature du contrat ou de l'avenant.
Or, l'article 2 de la loi de finances pour 1999 avait abrogé l'article 21 bis du code des impôts directs, à l'effet de faire
basculer le régime fiscal applicable aux contrats sus cités, portant sur les travaux immobiliers, conclus par des
entreprises étrangères n'ayant pas d'établissement stable en Algérie, avec des partenaires résidents en Algérie, dans le
champ d'application du droit commun (suppression du régime de la retenue à la source de 24%, pour ce type de
contrats), exigeant ainsi, la tenue d'une comptabilité réelle (valorisation des revenus, des charges et des dépenses,
suivant leur contre valeur réelle).
Étant précisé à ce sujet, que l'ancien plan comptable national ne prévoyait pas d'une manière explicite, les modalités de
conversion en monnaie nationale des opérations effectués en monnaie étrangère.
Par conséquent, les sociétés concernées pouvaient retenir le paramètre de conversion qu'ils considéraient approprié, à
condition qu'il soit adopté pendant toute la durée de présence de l'établissement stable en Algérie.
L'attention des services est attirée sur le contrôle des modalités de traitement des opérations effectuées en devises, en
s'assurant, notamment que les paramètres retenus préalablement soient constants.
Tous changement de paramètre de valorisation doit faire l'objet de régularisations en fonction des éléments en
possession du service.
En ce qui concerne à l'avenir la valorisation des opérations effectuées en monnaie étrangère, celles-ci doit se faire en
fonction des paramètres retenus par le nouveau système comptable et financier.
Enfin, s'agissant d'une mesure d'ordre portant mise en adéquation dispositions du code des impôts directs et celles du
code des taxes sur le chiffre les termes de cette circulaire s'appliquent également pour l'appréciation des décrites ci-
dessus, y compris pour les situations antérieures.

384
TVA : applicable aux opérations de vente des documents techniques.
Par envoi visé en référence, vous demandez à avoir des précisions sur le taux de la TVA qu’il y a lieu d’appliquer aux
opérations de vente portant sur les documents techniques (procès verbaux, vignettes) fournies auprès de l’imprimerie
officielle.
Vous précisez à cet effet, que votre organisme procède à la revente en l’état de ces documents aux agences de contrôle
en appliquant le taux normal de 17% de la TVA alors qu’ils sont frappés du taux réduit de 7% lors de leur acquisition
auprès de l’imprimerie officielle.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que l’application du taux réduit de 7% de la TVA est limitée aux
travaux d’impression réalisés par ou pour le compte des entreprises de presse, ainsi qu’aux opérations de vente portant
sur les journaux, publications, périodiques et les déchets d’imprimerie et ce, conformément aux dispositions de l’article
23 alinéa 4 du code des taxes sur les chiffre d’affaires.
Il est signalé en outre que, le taux réduit de 7% concerne également les opérations de vente portant sur les livres,
brochures et imprimés similaires même sur feuillets isolés relevant de la position tarifaire 49-01 et les opérations
portant sur les albums ou livres d’images et albums à dessiner ou à colorer pour enfants relevant de la position tarifaire
49-03.
Les documents techniques (procès verbaux, vignettes …etc.) quant à eux, ne sont pas visés par ces dispositions et par
conséquent, ils sont soumis au taux normal de 17 % de la TVA.
Aussi, les reventes en l’état réalisées par votre établissement doivent être imposées à ce taux.

TVA/Taux applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle technique.


Par envoi cité en référence, vous me faites part que vous avez pris connaissance par le biais de mon envoi n°
109/MF/DGI/DLRF du 18 février 2010, destiné à la Caisse Nationale du
Logement, que le taux de la TVA applicable aux prestations d’études, de suivi et de contrôle technique des
constructions est de 17% de la TVA.
Aussi, demandez-vous à connaître la démarche à suivre pour la régularisation des titres de paiement établis par la
Caisse Nationale du Logement aux taux réduit de 7%, et pour les contrats en cours.
En réponse, j’ai l’honneur de vous confirmer les termes de la note sus citée, qui précise que les prestations d’étude et de
contrôle technique de la construction ne sont nullement concernées par le taux réduit de 7% de la TVA.
A ce titre, il y a lieu de signaler que les contrats en cours doivent être revus et établis au taux normal de 17%.
S’agissant des marchés déjà encaissés sur la base du taux réduit de 7%, les bureaux d’études doivent procéder à la
refacturation de la TVA au taux de 17% pour permettre aux maitres d’ouvrages dont il s’agit de la collecter pour la
réserver au moyen de G50 auprès du receveur des impôts territorialement compétent.
Déductibilité de la TVA des prestations de restauration et d’hébergement.
Par envoi cité en référence, vous demandez à savoir si les prestations de restauration et d’hébergement fournies à vos
agents dans le cadre de leurs missions et déplacements sur l’ensemble du territoire national, liées au suivi des
réalisations des projets de construction d’infrastructures électroniques et gazières sont déductibles de la TVA.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaitre qu’au regard des dispositions de l’article 41-1 du code des taxes sur
le chiffre d’affaires, les biens services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l’exploitation
d’une activité imposable à la TVA sont exclus du droit à déduction de cette taxe.
Il s’ensuit, que ces prestations ne peuvent ouvrir droit au bénéfice de la déduction de la
TVA.
Toutefois, il est signalé que celles-ci peuvent être déductibles du bénéfice imposable en tant que charges.

Exclusion du droit à déduction de la TVA des montants de la facture elle-même constant les paiements en espèce
supérieurs à 100.000 DA.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications introduites au niveau des
dispositions de l’article 30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, par l’article 16 de la loi de finance
complémentaire pour 2010.
Les dispositions de l’article 16 de la loi de finances complémentaire pour 2010 ont modifié les dispositions de l’article
30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires à l’effet d’apporter davantage de précisions en ce qui concerne l’exercice
du droit à déduction en matière de TVA.

385
En effet, l’ancienne rédaction de l’article 30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires prêtait parfois à confusion, en ce
qui concerne le montant de cent mille dinars (100.000 DA) qui se rapporte à la facture et non pas à la TVA.
Ce faisant, cette nouvelle rédaction de l’article 30 sus cité, vise à lever toute équivoque en énonçant expressément que
le montant de cent mille dinars (100.000 DA) doit se rapporter à la facture et non pas à la TVA.
Aussi, la déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre, sur les factures portant sur un montant global ne
dépassant pas cent milles dinars (100.000 DA) payé en espèce.
En d’autres termes, les factures payées par tout autre moyen que l’espèce, bénéficient du droit à la déduction de la TVA
quelque soit le montant de celle-ci.

Franchise TVA.
Par envoi cité en référence, vous sollicitez le bénéfice de l’exonération de la TVA au titre de l’acquisition de biens
d’équipement destinés à la réalisation de projets d’infrastructures au profit des adhérents de votre mutuelle.
En réponse, j’ai l’honneur de vous confirmer les termes de la note N° 924/MF/DGI/DLF du 03 Décembre 2001,
émanant de mes services et par laquelle il vous a été signifié que l’activité des mutuelles sociales étant à but non
lucratif, ne peuvent être recherchées pour le paiement des impôts et taxes.
Aussi, agissant dans ses rapports avec les tiers comme consommateur final, celles-ci ne peuvent en matière de taxes sur
le chiffre d’affaires, prétendre à aucun avantage ou bénéfice en la matière.
En conséquence, il ne m’apparaît donc pas possible, en l’état actuel de la législation fiscale, de réserver une suite
favorable à votre demande.

TVA : Taux de la TVA à appliquer aux micro-ordinateurs et portables.


Par envoi visé en référence, vous demandez la confirmation du taux de 17 % de la TVA applicable aux opérations de
vente portant sur les micro-ordinateurs et micro-portables importés et revendus en l’état.
Vous précisez à cet égard, que certains clients s’opposent à l’application de ce taux, et ce, en dépit des dispositions de
l’article 44 de la loi de finances complémentaire pour 2009 qui le prévoient expressément.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les dispositions de l’article 44 de la loi de finances
complémentaire pour 2009 ont soumis au taux réduit de 7 % de la TVA uniquement les opérations d’importation de
kits et modules destinés à l’assemblage des micro-ordinateurs, relevant des positions tarifaires n° 84.14.51.90,
84.71.60.00, 84.71.70.00, 84.71.90.00, 84.73.30.00,
85.18.21.00, 85.28.41.00, 85.28.51.00 et 85.42.31.00 du TDA.
Ainsi telles que conçues, les dites dispositions excluent expressément du bénéfice du taux réduit de la TVA, les
opérations de vente de micro-ordinateurs et de micro-portables.
Ces produits relèvent désormais du taux normal de 17 % de la TVA, et ce, à compter de la date de publication de la loi
de finances complémentaires, sus citée, au journal de la République
Algérienne Démocratique et Populaire.

TVA/Taux de la TVA à appliquer sur les micro-ordinateurs et portables.


Par envoi cité en référence, vous demandez à avoir des éclaircissements sur les dispositions de l’article 44 de la loi de
finances complémentaire pour 2009, qui prévoient la taxation réduite des opérations portant sur l’importation des kits et
modules destinés à l’assemblage de micro-ordinateurs et des micro-portables.
Vous posez, en outre, la question de savoir quel est le taux de la TVA à appliquer aux opérations de vente portant sur
les micro-ordinateurs montés en Algérie, ainsi que les opérations de vente de kits et modules informatique réalisées en
Algérie.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les dispositions de l’article 44 de la loi de finances
complémentaire pour 2009, ont d’une part, soumis les opérations d’importation de kits et modules informatiques au
taux réduit de 7 % position tarifaire ci-après n° 84.14.51.90, 84.71.60.00, 84.71.70.00, 84.71.90.00, 85.18.21.00,
85.28.41.00, 85.28.51.00, 85.42.31.00 et 84.73.30.00 et d’autre part, exclus, les opérations de vente de micro-
ordinateurs et micro-portables du bénéfice de ce taux.
A cet égard, il y a lieu de préciser que le bénéfice du taux réduit ainsi prévu, s’applique aux kits et modules importés
par les industries de montage de micro-ordinateurs.

386
Il s’ensuit que les opérations d’importation desdits modules qui se font en dehors de ce cadre sont soumises au taux
normal de 17 % de la TVA.
S’agissant des ventes de micro-ordinateurs et de micro-portables, qu’il soient importés ou montés localement, celles-ci
sont, depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire pour 2009, soumises au taux normal de 17 %.

Taux de la TVA applicable aux études, suivi et contrôle des constructions de logements sociaux.
Par envoi cité en référence, vous portez à ma connaissance que vos architectes rencontrent des difficultés quant à
l’application du taux réduit de la TVA aux prestations d’étude, de suivi et de contrôle des constructions de logements.
Aussi, demandez-vous à connaître le taux à appliquer à ce type de prestations, et les références des textes qui le
prévoient.
En réponse, j’ai l’honneur de vous confirmer les termes de ma correspondance N° 439
MF/DGI/DLRF/SD3/2010 du 22 Juin 2010 adressée à la délégation de Guelma et au titre de laquelle, il est précisé que
les dispositions de l’article 23-5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ne concernent que les opérations de
viabilisation, de construction et de vente des locaux à usage d’habitation.
Aussi, les prestations d’étude et de management des projets de construction ne faisant pas partie des opérations
suscitées, relèvent-elles par conséquent, du taux normal de 17% de la TVA.

Taux de la TVA applicable aux opérations de construction de logements d’astreinte et de fonction.


Par envoi cité en référence, vous posez la question de savoir si les opérations de construction de logements d’astreinte
et de fonction sont concernées par le taux réduit de 7% de la
TVA prévu par les dispositions de l’article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les dispositions de l’article en cause, s’appliquent à toutes les
opérations de vente et de construction de locaux à usage d’habitation et ce, quelque soit le type de logement réalisé.
Aussi, les constructions de logements d’astreinte et de fonction relèvent du taux réduit de
7% de la TVA.
Pour ce qui est des études de management et de suivi des constructions, celles-ci sont assujetties au normal de 17% de
la TVA.

Taux de la TVA applicable aux travaux de la SONELGAZ.


Par envoi cité en référence, vous demandez à connaître le taux de la TVA applicable aux travaux portant sur la
modification d’un poteau aérien de moyenne tension alimentant une citée à usage d’habitation dans le cadre d’un
contrat conclu avec la Direction de l’Urbanisme et de la
Construction de la wilaya d’Ain-Temouchent.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que dans la mesure où les travaux dont il s’agit sont destinés à
alimenter une cité à usage d’habitation, ils sont concernés par le taux réduit de 7 % de la TVA, et ce, en application des
dispositions de l’article 23-5 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.

Application Taux de TVA.


Par envoi cité en référence, vous demandez à connaître le taux de la TVA applicable à la prestation de pose de meubles
de cuisine.
Vous précisez à cet égard que votre société dont l’activité consiste en l’importation de meubles de cuisine, a conclu un
marché de fournitures avec une société de promotion immobilière pour la livraison et la pose desdits meubles.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que le taux réduit de 7 % prévu par les dispositions de l’article 23.5
du code des taxes sur le chiffre d’affaires ne concerne que les opérations de vente et/ou de construction de locaux à
usage d’habitation.
L’opération de pose de meubles de cuisine n’est pas concernée par ce taux, et par conséquent, elle relève du taux
normal de 17% de la TVA avec droit à déduction.
Aussi, vous incombe t-il de facturer vos prestations à ce taux.
Je vous signale, par ailleurs, que votre société ne peut se trouver en situation de précompte structurel, en raison du fait
que vos acquisitions sont également assujetties au taux normal de 17 % avec droit à déduction.

387
Rappelle de la TVA sur des opérations réalisées avec un secteur exonéré
La Direction des Grandes Entreprises, pose la question de savoir, d’une part, s’il est possible d’admettre en phase
contentieuse des attestations d’exonération présentées par des contribuables requérant portant sur des factures se
apportant à des années très anciennes et d’autre part, s’il convient à l’avenir à continuer de régulariser ces chiffres
d’affaires déclarés exonérés lorsqu’il s’agit de sociétés réalisant des contrats avec un secteur exonéré (SONATRACH).
A ce titre, il convient de préciser que l’article 67 du CTCA prévoit l’obligation de justifier les ventes effectuées en
exonération de la TVA par des attestations délivrées par l’assujetti bénéficiaire de l’exonération.
Aussi, ce dernier doit, au moment de la réalisation de l’opération, remettre ces attestations à son fournisseur.
Toutefois, tenant compte des si difficultés d’application de cette disposition, il est permis aux entreprises bénéficiaires
de l’exonération de la TVA d’établir avant le 31 décembre de l’année des attestations correspondant à des factures
délivrées durant cette année.

Délai admis pour la déduction de la TVA


La DIW de Jijel a demandé à connaitre le traitement qu’il convient de réserver aux déductions de la TVA sur les
marchandises, matières et fournitures opérées, par les redevables de la TVA au titre des déclarations déposées après la
clôture de l’année de la facturation.
Elle indique à cet effet, que conformément à la note n° 1469 MF/DGI/DCX/SDCX-TVA/B2 du 12/09/2009, le délai de
déduction ne doit pas dépasser le 31 décembre de l’année de la facturation.
Tandis que l’article 30 du code des TCA prévoit que le délai de départ pour opérer la déduction débute le même mois
au cours duquel la taxe a été acquittée mais aucun délai au-delà duquel cette déduction ne pourrait être opérée, n’est
indiquée.
Cette DIW soulève la question de savoir si, dans les cas de vérifications fiscales ou de traitement de contentieux, ces
déductions pourront êtres admises si elles sont opérées dans la limite de la prescription quadriennale.
En réponse, il convient de préciser qu’effectivement la législation fiscale en vigueur ne prévoit aucune disposition
fixant un délai au-delà duquel la déduction ne peut être opérée.
A cet égard, il est utile de préciser que c’est en raison de l’absence d’une disposition légale prévoyant la péremption du
droit à déduction que la direction de contentieux a décidé, suivant les prescription de la note sus visée, de retenir et ce,
uniquement en matière de traitement des demandes de remboursements, le principe de l’annualité des exercices pour
l’exclusion de la TVA qui a été établi.
Cette approche adoptée par la direction du contentieux a pour objectif d’éviter les situations irrégulières ou les
contribuables tentent de gonfler leurs précomptes en intégrant, dans le calcul de montant à rembourser d’un exercice, la
TVA qui n’a pas été déclarée sur les relevés G n°50 correspondant ou bien se rapportant à des exercices antérieure à
celui de la facturation.
Quand en matière de déduction proprement dite, il convient de rappeler qu’en l’absence d’une disposition légale
prévoyant la péremption de droit à déduction, l’exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite
de la prescription quadriennale.
Il en résulte que la déduction de la TVA non déclarée sur le relevé G 50 correspondant peut être opérée dans les quatre
années à compter de la date de facturation.
Il demeure entendu, que cette tolérance n’est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d’une
erreur ou d’une omission involontaire de la part de redevable, relatives à quelques factures seulement.
Autrement dit, si l’absence de déclaration de la TVA déductible est commise d’une manière répétitive sur un ou
plusieurs exercices et quelle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considéré comme un acte volontaire qui
justifie l’exclusion de la déduction.

Régularisation de remboursement de TVA indûment perçu


La DGE pose la question de savoir si un remboursement de crédit de TVA indûment perçu peut faire l'objet d'une
régularisation lors d'un contrôle à posteriori.
A ce titre, il est signalé que les remboursements des crédits de TVA accordés aux redevables dont les demandes ont fait
l'objet d'un examen conformément à la procédure prévue en la matière peuvent être reconsidérés lorsque des

388
informations ou des éléments nouveaux parvenus au service remettent en cause la régularité d'une partie ou de la
totalité du montant accordé en
remboursement.
Aussi, les décisions de remboursement intervenues, ne doivent pas priver les services fiscaux à
engager des opérations de contrôle et de procéder, le cas échéant, à des régularisations en
rappelant les sommes indûment perçues et ce, dans la limite de la prescription quadriennale et dans le respect de la
procédure contradictoire.

TVA: Taux applicable aux cabarets et dancings.


Par envoi cité en référence, vous m’avez transmis, pour avis et observations, le projet de réponse destinée à Monsieur le
Directeur des Impôts de la Wilaya de Bejaia, relative au taux de la
TVA applicable aux cabarets et dancings.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que le projet de réponse suscite les remarques suivantes :
Les activités de cabarets et de dancings qui sont réalisées au sein des établissements touristiques sont soumises au taux
réduit de 7% abstraction faite de leur classement ou non.
En effet, dès lors qu’elles sont situées dans un établissement touristique, elles bénéficient de ce fait, de l’application du
taux réduit de 7%.
Toutefois, il est signalé que la seule activité devant être classée, en vertu des dispositions de l’article 42 de la loi de
finances complémentaire pour 2009, pour pouvoir prétendre au bénéfice dont – il s’agit, c’est l’activité de restauration.
Par contre, si les activités suscitées sont réalisées en dehors de l’établissement touristique elles demeurent imposables à
la TVA au taux normal de 17% et ce, conformément aux dispositions de l’article 21 du Code des Taxes sur le Chiffre
d’Affaires

TVA: Taux applicable aux opérations de vente portant sur les micro- ordinateurs et micro portables (Article 44
de la loi de finances complémentaire pour 2009).
J'ai l'honneur d'attirer l'attention de Monsieur le Directeur Général sur la situation fiscale dans laquelle se trouvent les
contribuables dont l'activité consiste en l'importation et en la vente de micro-ordinateurs et micro portables au regard de
la TVA, suite à leur interprétation erronée des dispositions de l'article 44 de la LFC pour 2009 qui modifient
respectivement celles des articles 7 de la LFC pour 2007 et 24 de la LFC pour 2008.
En effet, les dispositions de l'article en question consistent en la suppression du bénéfice du taux réduit de 7% de la
TVA aux opérations d'importation et de vente de micro ordinateurs et micro portables et l'application de ce taux aux
opérations d'importation de Kits et modules destinés à l'assemblage de ces produits en Algérie.
Or, les dispositions telles que rédigées n'ont pas été appliquées conformément à l'esprit de la loi, et lesdits contribuables
ont continué ainsi à importer et à facturer à leurs clients la vente de micro ordinateurs au taux réduit de 7% de la TVA
au lieu de 17%, en estimant que les dispositions suscitées ont eu pour objet non pas d'exclure ces produits du bénéfice
du taux réduit, mais plutôt, d'étendre ce bénéfice aux opérations d'importation de Kits et modules destinés à
l'assemblage desdits produits.
Aussi, et pour parer à toute mauvaise interprétation et lever toute ambigüité, des instructions ont été données à nos
services à l'effet d'appliquer la législation en la matière et de rendre compte à la Direction de la législation et de la
réglementation fiscales sur l'état de mise en oeuvre des prescriptions des différentes notes émises à ce sujet, en attirant
leur attention sur le fait que les micro ordinateurs et les micro portables sont depuis la promulgation de la loi de
finances complémentaire pour 2009 soumis à la TVA au taux de 17% et non à 7%.
En conséquence, des séries d'opérations de recherche et de contrôle de déclarations ont été déclenchées aboutissant à
des régularisations et à des redressements que les opérateurs jugent non fondées du fait que la TVA correspondante n'a
pas été prélevée auprès de leur clientèle.
De plus, il est fait état de dédouanement des micro-ordinateurs au taux de 7% après la promulgation de la loi.
De ce qui précède, et eut égard à la bonne foi de ces contribuables et à la particularité de la situation pénalisante dans
laquelle ils se trouvent, une attention particulière devrait à notre avis leur être réservée.
Aussi, est il suggéré, de réunir les différentes directions de l'Administration Centrale pour statuer sur l'attitude à adopter
en pareille situation.

389
TVA- Exonération
Faisant suite à votre envoi sus référencé, j'ai l'honneur de vous soumettre la liste actualisée des pays accordant
l'exonération de la TVA pour les prestations de services fournies aux navires nationaux.
Veuillez agréer, Madame la Gérante, l’expression de ma parfaite considération.
Liste des Pays accordant l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les prestations fournies aux
Navires Nationaux
- Allemagne
- France
- Belgique
- Espagne
- Hollande
- Italie
- Canada
- U.S.A
- Turquie
- Portugal
- Singapour
- Japon
- Grande Bretagne
- Danemark
- Norvège
- Croatie
- Grèce
- Roumanie
- Chine
- Corée
- Suisse

Modalités d'octroi des exonérations au profit de l'école internationale américaine d'Alger, sise au 5 chemin
Mackley, Ben Aknoun-16303-Alger.
J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que l'Accord visé en référence, ayant autorisé la création de l'école
internationale américaine d'Alger, a prévu l'octroi d'un certain nombre d'exonérations au profit de ladite école dont la
teneur et les modalités d'octroi sont présentées ci-dessous.
1)- Exonérations prévues par l'Accord :
Dans son article 6, l'Accord a prévu l'octroi d'exonérations de nature douanière et fiscale (droits de douane et TVA)
liées notamment à l'importation : des matériels et équipements pédagogiques, du mobilier et des équipements de sport
nécessaires à son fonctionnement, des matériaux de construction et des véhicules qui seront utilisés par l'école.
Aussi, le même article a prévu l'octroi d'une exonération en matière des redevances et taxes . normalement exigibles et
payables sur les biens immobiliers utilisés par l'école à des fins :: pédagogiques.
Il est entendu par cela précisément la taxe foncière applicable sur les propriétés bâties et celle applicable sur les
propriétés non bâties appartenant à l'école.
La taxe d'enlèvement des ordures ménagères n'est pas couverte, cependant, par les exonérations prévues et reste
exigible pour cette école.
De même qu'il a été prévu l'octroi d'une exonération en matière de l'impôt sur le revenu personnel aux membres
étrangers du personnel de l'école et leurs familles résidant en Algérie. Cette exonération est applicable (i) pour les
étrangers ayant la qualité de personnel de l'école : aux revenus salariaux issus du contrat de travail liant ledit personnel
à l'école (ii) pour les membres de famille du personnel suscité : aux revenus provenant de l'étranger appartenant auxdits
membres rapatriés en Algérie.
Est-il précisé, à ce titre, que cette exonération ne trouve pas à s'appliquer pour le personnel de l'école ayant la
nationalité algérienne.
2)- Modalités d'octroi des exonérations : ....

390
Le deuxième paragraphe de l'article 6 de l'Accord suscité a privilégié la voie de remboursement comme moyen de
restitution de la TVA payée par l'école sur les biens et marchandises bénéficiaires de l'exonération de TVA.
Pour ce faire, le Conseil de l'école, par le biais de son représentant légal, doit déposer un dossier, auprès de vos services,
composé des seuls documents suivants :
Une demande de remboursement de la TVA payée à la douane, une copie de la carte d'immatriculation fiscale, une
copie des factures des fournisseurs et une copie des documents douaniers d'importation (D10).
Je vous demande de bien vouloir instruire vos services à l'effet d'accorder une priorité en matière de traitement des
demandes de remboursement introduites par l'école suscitée.
S'agissant de l'exonération de l'impôt sur le revenu prévue pour les membres étrangers du personnel de l'école et les
membres de leurs familles résidant en Algérie, l'attention de vos services est attirée sur le fait que les éventuelles
demandes d'attestation de transfert de fonds à l'étranger des revenus salariaux ou le reliquat des sommes rapatriés
auparavant, par les membres susmentionnés, doivent être traitées en prenant en considération l'exonérations prévue par
l'Accord portant création de l'école internationale américaine d'Alger.

LA DISSOCIATION DE L’ACTE DE DECLARATION A CELUI DU PAIEMENT D L’ IMPOT


Art. 76 du CTCA
1)- modifie par les articles 62 de la loi de finances 1995, 83 de la loi de finances 1996 et 30 de la loi de finances
2001, modifié par l’article 17 de la loi de finance pour 2016
Toute personne effectuant des opérations passibles de la taxe sur la valeur ajoutée est tenue de remettre ou faire
parvenir, dans les vingt (20) jours qui suivent le mois civil au receveur des impôts du ressort duquel est situé son siège
ou son principal établissement, un relevé indiquant, le montant des affaires réalisées pour l’ensemble de ses opérations
taxables.
Le paiement de l’impôt exigible, devant être effectué dans les délais ci-dessus, peut ne pas être concomitant à la date du
dépôt de la déclaration.
Dans le cas des paiements dépassant les délais requis, des pénalités de retard de paiement prévues à l’article 402 du
code des impôts directs et taxes assimilées sont applicables, décomptées à compter de la date à laquelle elles auraient
dû être acquittées.
2)- Toutefois, les redevables ne disposant pas d'une gestion comptable centralisée sont autorisés à déposer un relevé de
chiffre d'affaires, pour chacune de leurs unités, auprès du receveur des contributions diverses territorialement
compétent et ce, selon les délais et les formes fixés au paragraphe 1 du présent article.

Demande de permission de facturation aux éleveurs (Fellahs).


Par correspondance sus référencée, vous me faites connaitre que vous êtes une société exerçant l'activité de
commercialisation des produits chimiques (produits d'hygiène et de désinfection) destinés principalement aux éleveurs
agriculteurs ne disposant que de la carte fellah comme document administratif.
A ce titre, vous posez la question de savoir si vous êtes soumis aux obligations d'établissement des factures
mentionnant ou non de la TVA, ainsi que le renseignement de l'état des clients.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que les dispositions expresses de l'article 02 du décret exécutif
no 05-468 du 10-12-2005 fixant les modalités d'établissement de la facture stipulent que « toute vente de biens ou
prestation de services effectuée entre les agents économiques doit faire l'objet d'une facture. Le vendeur est tenu de
délivrer la facture et l'acheteur de la réclamer.
Elle doit être délivrée dès la réalisation de la vente ou de la prestation de services.
Dans ces relations avec le consommateur le vendeur doit obligatoirement délivrer la facture si celui-ci en fait la
demande ».
En effet, compte tenu de votre qualité d'assujetti à la TVA, vous êtes astreint aux obligations prévues par l'article 64 du
Code des Taxes sur le Chiffres d'Affaires (CTCA) qui édictent expressément que tout redevable de la TVA qui livre
des biens ou rend des services doit délivrer une facture ou un document en tenant lieu, lequel doit obligatoirement faire
apparaître, d'une manière distincte, le montant de la TVA en sus du prix ou comprise dans le prix.
Par ailleurs, en application des dispositions de l'article 03 du décret exécutif suscité et s'agissant d'un client fellah qui se
trouve hors champ d'application de la TVA, qualifié au regard de ce régime d'acheteur consommateur, la facture doit
mentionner tous les renseignements le concernant, notamment ceux portés sur la carte de fellah.

391
Aussi, au regard de la législation fiscale notamment les dispositions de l'article 41 de la Loi de Finances pour 2006
instituant les articles 176 à 178 du Code des Procédures Fiscales, l'identification fiscale est obligatoire pour l'ensemble
des opérateurs économiques qu'ils soient détenteurs du Registre de Commerce, de Carte de Fellah ou tout autre
document.
A cet effet, l'état des clients prévu à l'article 224 du Code des Impôts Direct et Taxes Assimilées (CIDTA), doit être
renseigné à partir des éléments contenus dans ces docume

Demande d'exonération de TVA/achats.


Par correspondance sus référencée, vous me faites connaître que vous êtes une Organisation Non Gouvernementale
(ONG) de droit français activant en partenariat avec des institutions et des associations Algériennes depuis 1998 et
œuvrant dans le cadre de projets à caractère social et humanitaire financés par des bailleurs de fonds institutionnels de
coopération internationale et de développement, incluant notamment l'Union Européenne et les Nations Unies.
A ce titre, et pour la mise en œuvre du programme d'aide au profit des institutions et associations Algériennes, vous
sollicitez l'exonération de la TVA grevant l'ensemble des achats réalisés en Algérie par votre organisme.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que l'exemption de TVA prévue à l'article 09-11 du Code des
Taxes sur le Chiffres d'Affaires (CTCA) n'est accordée que pour les marchandises expédiées, à titre de don, aux
Croissant Rouge Algérien et associations à caractère humanitaire régulièrement constituées ou oeuvres à caractère
humanitaire, lorsqu'elles sont destinées à être distribuées gratuitement à des sinistrés, à des nécessiteux ou autres
catégories de personnes dignes d'être secourues, ou utilisées à des fins humanitaires, ainsi que pour les dons adressés
sous toutes formes, à tout organisme et institutions publics Algériens.
Cependant, il demeure entendu que cet avantage est octroyé par type d'opération et que les factures d'achats doivent
porter la mention suivante : «...pour le compte du... (Nom du bénéficiaire)..., à titre de don, réglés par l'organisation
HANDICAP INTERNATIONAL ALGERIE pour la réalisation du... (Nom du programme...) »
Aussi, pour bénéficier de cet avantage, je vous invite à vous rapprocher des services de la Direction des Impôts de
wilaya du lieu de situation de votre Organisation qui sont informés du traitement de votre demande.

Acquisition de la poule de ponte ou de reproduction


Des éclaircissements ont êtes demandés par le directeur des impôts de la wilaya de Constantine au sujet de l’octroi des
autorisations d’acquisitions en franchise de TVA (F 20) de poule pondeuses ou de reproductions au profit des
promoteurs agrées aux régimes privilégiés (CNAC, ANSEJ) en précisant que le montage financier a été effectuer en
hors taxes notamment pour les dossiers admis antérieurement à la loi de finances pour 2015.
Les poules pondeuses ou de reproductions considérées comme des matières premières (consommables) ne peuvent pas
prétendre au bénéfice de la franchise de TVA même si les projets en question ont été agrée avant la promulgation de
la loi de finances pour 2015.

Allègement des procédures


L’attention de la DOFR a été attirée sur les retards accusés dans le traitement des demandes de délivrance de
l’attestation de franchise TVA (F20) pour l’acquisition des biens d’équipements, entrant dans le cadre de la réalisation
de projet d’investissement introduites auprès des services.
Pour remédier à cette situation, l’instruction 1088 MF/DGI/DOFR/CAB/2013 du 26/05/2013, a mis en œuvre une
procédure visant l’allégement du traitement et d’établissement desdits demandes, en réduisant le nombre des
documents exigés à trois à savoir :
- copie de la décision d’octroi des avantages délivré par les administrations habilitées ;
- liste des équipements ouvrant droit aux avantages ;
- factures pro format relative aux équipements a acquérir.

Demande d'exonération en matière de TVA.


Par envoi visé en référence, vous demandez le bénéfice de l'exonération en matière de TVA au titre du projet « Etude
sur la Stratégie National et Plan d'Action de la Gestion Intégrée et de la Valorisation des Déchets à l'Horizon 2035 ».
Vous préciser à cet égard que, ce programme est financé conjointement par l'Algérie et la Communauté Européenne,
suivant la convention de financement ENPI/2012/023 du 29 décembre 2013.

392
En réponse, j'ai l'honneur de vous faire connaitre, que dans la mesure où le montant accordé par l'UE, s'analyse comme
étant un don, les opérations d'acquisition de biens et services entrant dans le cadre de ce programme, bénéficient de
l'exonération de TVA dans la limite du montant de financement alloué, et ce, conformément aux dispositions de l'article
9-11 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
Pour ce qui est de la mise en cuvre de cette exonération, il ya lieu de vous préciser que les factures objet de
demande d'exonération doivent :
- être libellées au nom du bénéficiaire à savoir le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, le
cas échéant, au nom du prestataire chargé de l'exécution des opérations entrant dans le cadre des programme concernés ;
- être visées par le représentant de l'Union Européen en Algérie, le cas échéant, par le directeur du programme;
- porter les références de la convention de financement;
- Par ailleurs, s'agissant des opérations financées par la partie algérienne, celles-ci demeurent soumises à cette taxe.

Note de synthèse relative au traitement de cas particuliers en matière d’avantages fiscaux


La présente note a pour objet de clarifier et de préciser le traitement des cas particuliers soulevés par les services
fiscaux et les promoteurs d’investissement relative à la mise en œuvre des avantages fiscaux accordés par les dispositifs
d’incitation à l’investissement et d’aides à l’emplois (ANDI, ANSEJ, CNAC et ANGEM), lesquelles portes sur les
sujets ci-après :
3)- franchise de TVA
L’attention de l’administration centrale a été attirée par certains contribuables sur le refus des services fiscaux locaux
de leurs délivrer les attestations de franchises relatives à l’acquisition des équipements figurant sur la liste programme
établie par les services gérant les dispositifs d’aide à l’emploi (ANSEJ, CNAC et ANGEM), au motif que cette
catégorie de contribuable est suivie au régime de l’IFU et que les dispositions de la LFC 2015 ont exclu ces derniers
du bénéfice de la franchise de TVA.
Les promoteurs détenteurs de décision d’octroi d’avantages dont l’éligibilité (la validation de projet) est établie avant
31/12/2014 bénéficient de plein droit, de franchise de TVA pour l’acquisition du matériel rentrant dans le cadre de la
réalisation de leurs projets agrées.
Les projets validés après le 31/12/2014 sont exclus du bénéfice de la franchise de TVA suscitée.

Note de synthèse relative au traitement de cas particuliers en matière d’avantages fiscaux


La présente note a pour objet de clarifier et de préciser le traitement des cas particuliers soulevés par les services
fiscaux et les promoteurs d’investissement relative à la mise en œuvre des avantages fiscaux accordés par les dispositifs
d’incitation à l’investissement et d’aides à l’emplois (ANDI, ANSEJ, CNAC et ANGEM), lesquelles portes sur les
sujets ci-après :
7)- incessibilité du matériel acquis en franchise de TVA
Le directeur des impôts de la wilaya d’El Oued demande à connaître la démarche à adopter à l’égard de la demande
adressée par l’ANSEJ pour l’établissement, au profit des jeunes promoteurs, du certificat C 20 destiné à la levée de
l’incessibilité du matériel acquis en franchise de TVA.
Le directeur de l’ANSEJ propose de délivrer le C 20 aux jeunes promoteurs en possession d’une attestation de
remboursement total du crédit bancaire et de la main levée délivrée par la banque.
Il y a lieu de différencier entre deux type d’engagement pris par le promoteur :
Contractuel
Lors de l’établissement de contrat du crédit bancaire, le jeune promoteur s’engage à régler le prêt alloué par la banque
dans le cadre de la réalisation du projet agréé, selon les formules et les délais arrêtés.
Une fois le crédit est totalement remboursé, l’engagement pris par le promoteur envers la banque est considéré honoré
et le l’intéressé bénéficie de la main levée du matériel gagé.
Légal
Il est prévu par les dispositions de l’article 38 du CTCA, consistant en la préservation du matériel acquis en franchise
de TVA, pendant cinq (5) ans suivant la date d’acquisition ou de réalisation, dans le patrimoine de l’entreprise.
Lorsque le matériel en question est cédé, avant ce délai, l’engagement est considéré comme étant non respecté.

393
Aussi, la délivrance du certificat C 20 n’est effectué que pour les promoteurs ayant respecté les dispositions dudit
article, ou le cas échéant, pour ceux procédant au reversement de la taxe proportionnellement au nombre d’années
restant à courir.

Cessation d’activité TVA à reverser


La DIW de Ghardaia a posé la problématique de détermination de la TVA à reverser sur les biens d’investissement
acquis sous conditions privilégiés suite à une cessation d’activité
- sur propre demande de l’investisseur ;
- suite à une annulation d’avantages suite à une cessation d’activité.
Les biens acquis sous régime privilégié ne peuvent êtres cédés ou transférés, durant la période d’engagement qu’après
accord de l’agence concerné (ANDI, ANSEJ, CNAC, ANGEM).
En cas de cessation d’activité, la vente de matériel est assimilée à une cession totale d’investissement dont le traitement
diffère selon que les équipements soit repris par un promoteur agrée ou non.
Cession total de l’investissement avec l’accord de l’agence
Ainsi, si l’ensemble du projet a été repris sous l’égide d’un dispositif d’incitation à l’investissement ou d’aide à
l’emploi, par une personne physique ou morale titulaire d’une décision d’octroi d’avantages, le vendeur ne remboursera
aucun avantages consommé, à condition que le nouvel acquéreur s’engage, auprès de même organisme, à honorer
toute les obligations prises par l’investisseur initial.
Cession partielle de l’investissement avec l’accord de l’agence
Lorsque l’autorisation de cession est accordée, pour une partie du matériel acquis sous le régime privilégié, la TVA
affranchie doit être restituée dans la limite des cinq (5) ans, au prorata des exercices non encore déchus (cf article 388
du CTCA) pour la partie du matériel cédée.
Dans le cas ou les équipements ont êtes cédés selon les conditions autres que celles-ci-avant citées et dont la cession y
afférente est qualifié par l’agence concernée, de non respect des engagements souscrits, les avantages consommés, sont
retirés dans les mêmes formes que celles relatives à leurs octroi, sanctionnés au plan fiscal, par le rappel intégrale des
exonérations accordées, en sus de l’application des pénalités correspondantes.
Si, par ailleurs, un investisseur c’est totalement libéré de ses engagements avec l’agence ayant délivrée l’agrément et
que son projet est désormais régie par la législation de droit commun, la survenance d’une cessation d’activité est traité
du point de vue fiscal, selon les dispositions en la matière édictées par les différents codes régissant les impôts et taxes
en vigueur.
Remarque
Le produit (revenu) de la cession des stocks et des investissements cédés, est soumis dans la globalité, à tout les impôts
et taxes prévus par la législation fiscale en vigueur, notamment TAP, TVA, IRG ou IBS.
Cette imposition est applicable aussi bien au promoteur titulaire d’une décision d’octroi d’avantages en cours de
validité, qu’a celui ayant demandé l’annulation de sa décision.

Disparition de matériel acquis en franchise TVA


Cas de vol
L’avis de l’administration centrale a été sollicité par les services fiscaux, quant à l’attitude qu’il convient d’adopter à
l’égard des promoteurs qui déclarent la disparition du matériel acquis sous régimes privilégiés.
Les promoteurs concernés doivent présenter toutes les pièces justificatives (PV des services de sécurité, expertise des
assurances) attestant le vole du matériel, lesquels documents doivent faires objet de demande d’authentification auprès
des organismes concernés.
Le rappel des avantages concernés ne doit être entrepris qu’après prononciation de l’annulation d’octroi d’avantages.
Cas de destruction de l’investissement
Un promoteur de la wilaya de Ghardaia sollicite l’octroi d’une nouvelle autorisation de franchise TVA, pour
l’acquisition d’un tracteur remplaçant celui déjà acquis, dans le cadre de dispositif ANSEJ, totalement endommagé,
suite à un accident de la circulation.
Il y a lieu, dans ce cas, de diligenter une enquête sur place, de s’assurer de l’état du matériel en question, sanctionner
par un PV de constat et d’exiger au concerné la présentation des pièces justificatives suivantes
- PV de gendarmerie de la sureté national

394
- attestation de remboursement de la compagnie d’assurance.
Aussi, des lors que le promoteur produit les justificatifs nécessaires, les services fiscaux sont tenu de lui délivrer une
nouvelle autorisation d’acquisition en franchise TVA.
Toutefois, dans le cas ou l’indemnisation versée par la compagnie d’assurance couvrent le montant de la TVA, la
demande de renouvellement considéré sans objet.
Il est rappelé aux services que la souscription de la police d’assurance couvrant les investissements est une condition
nécessaire pour le suivi des avantages.
Remarque
En égard à la préemption de fraude relevée por les cas de figure (vol, destruction) et aux pertes budgétaires qui peuvent
en découler, un control et un suivi rigoureux de la situation fiscale de ces promoteurs doivent êtres opérés.

Franchise de TVA
Il s’agit de la franchise de TVA concernant les services, les matériaux de construction et les intérêts des loyers
bancaires.
i)- Services bénéficient des avantages fiscaux
Le directeur des impôts de la wilaya de Boumerdes demande des éclaircissements quant à l’octroi de la franchise de
TVA pour les services figurants sur la liste programme annexé à la décision ANDI, notamment les prestations de
services liées à la construction, l’aménagement et la finition de l’ouvrage devant abriter l’activité objet de l’activité crée.
A ce titre, il est précisé que les prestations liées à la construction de bâtiment, figurant sur la liste programme peuvent
prétendre au bénéfice de la franchise TVA, sous réserve que ces services soient :
- liés directement à la réalisation du projet d’investissement ;
- couvert par une facture dument établie par l’entreprise de réalisation desdits travaux.
ii)- Matériaux de constructions
les directeurs de wilayas de Ain defla et d’El Oued ont soulevé les cas de franchise de TVA pour l’acquisition de
panneaux sandwich et des tôles galvanisées nécessaire à la réalisation de projets quant à leurs qualification (éléments
d’actif immobilisé)
A ce titre, il est précisé que les services de l’ANDI, ont qualifié les panneaux sandwich et les tôles galvanisées
d’éléments d’actif immobilisé, au même titre que les éléments de la charpente métallique faisant partie de la classe
d’investissement et par conséquent, ouvrant droit à la franchise de TVA grevant leurs prix d’acquisition, ainsi que les
prestations de leurs fabrication et de leurs montages conformément aux dispositions de l’article 2 du décret exécutif
n°07-08 du 07/01/2007 , modifié et complété, fixant les activités, biens et services exclus des avantages, à la condition
de figurer sur la liste programme.
iii)- Loyers et intérêt bancaires
Un promoteur de la wilaya de Boumerdes demande la délivrance d’une attestation de franchise de TVA les services
bancaires (loyers) couvrant le montant global des loyers devant êtres versés aux crédit bailleur dans le cadre d’un
contrat de leasing inhérent à la réalisation de son investissement.
Il s’agit dans ce cas d’acquisition réalisé dans le cadre d’un contrat de crédit-bail, conclu avec un établissement
financier, couvrant une période supérieur à une année, pour lequel il convient d’établir l’autorisation d’acquisition en
franchise couvrant le montant global des loyers, même si le délai accordé par l’établissement financier dépasse la
période de réalisation du projet dont-il s’agit.
Il est précisé, à ce titre, que les services bancaires (intérêts) rattachés à l’acquisition d’équipements sous conditions
privilégiés, bénéficient également de la franchise de TVA au même titre que l’équipement.

Franchise de TVA
Il s’agit de la franchise de TVA concernant les services, les matériaux de construction et les intérêts des loyers
bancaires.
i)- Services bénéficient des avantages fiscaux
Le directeur des impôts de la wilaya de Boumerdes demande des éclaircissements quant à l’octroi de la franchise de
TVA pour les services figurants sur la liste programme annexé à la décision ANDI, notamment les prestations de
services liées à la construction, l’aménagement et la finition de l’ouvrage devant abriter l’activité objet de l’activité crée.

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A ce titre, il est précisé que les prestations liées à la construction de bâtiment, figurant sur la liste programme peuvent
prétendre au bénéfice de la franchise TVA, sous réserve que ces services soient :
- liés directement à la réalisation du projet d’investissement ;
- couvert par une facture dument établie par l’entreprise de réalisation desdits travaux.
ii)- Matériaux de constructions
les directeurs de wilayas de Ain defla et d’El Oued ont soulevé les cas de franchise de TVA pour l’acquisition de
panneaux sandwich et des tôles galvanisées nécessaire à la réalisation de projets quant à leurs qualification (éléments
d’actif immobilisé)
A ce titre, il est précisé que les services de l’ANDI, ont qualifié les panneaux sandwich et les tôles galvanisées
d’éléments d’actif immobilisé, au même titre que les éléments de la charpente métallique faisant partie de la classe
d’investissement et par conséquent, ouvrant droit à la franchise de TVA grevant leurs prix d’acquisition, ainsi que les
prestations de leurs fabrication et de leurs montages conformément aux dispositions de l’article 2 du décret exécutif
n°07-08 du 07/01/2007 , modifié et complété, fixant les activités, biens et services exclus des avantages, à la condition
de figurer sur la liste programme.
iii)- Loyers et intérêt bancaires
Un promoteur de la wilaya de Boumerdes demande la délivrance d’une attestation de franchise de TVA les services
bancaires (loyers) couvrant le montant global des loyers devant êtres versés aux crédit bailleur dans le cadre d’un
contrat de leasing inhérent à la réalisation de son investissement.
Il s’agit dans ce cas d’acquisition réalisé dans le cadre d’un contrat de crédit-bail, conclu avec un établissement
financier, couvrant une période supérieur à une année, pour lequel il convient d’établir l’autorisation d’acquisition en
franchise couvrant le montant global des loyers, même si le délai accordé par l’établissement financier dépasse la
période de réalisation du projet dont-il s’agit.
Il est précisé, à ce titre, que les services bancaires (intérêts) rattachés à l’acquisition d’équipements sous conditions
privilégiés, bénéficient également de la franchise de TVA au même titre que l’équipement.

Avance forfaitaires
Des sociétés détentrices de décisions ANDI posent la question de savoir si la TVA facturé sur les situations d’avances
forfaitaire des travaux (versés à la société de réalisation), donnent lieu à l’établissement d’une attestation de franchise
de TVA (F 20).
Il est précisé, à ce titre, que les situations d’avances forfaitaires de travaux peuvent prétendre au bénéfice de la
franchise de TVA, dans la mesure ou cette avance remplit les conditions ci-après :
- l’avance forfaitaire constitue une partie du prix total à déduire sur les sommes dues au contractant lors de paiement
définitive
- l’avance est strictement liée aux travaux entrant directement dans le cadre de la réalisation de l’investissement agrée
par l’ANDI
- lesdits travaux figurant sur la liste programme annexé à la décision d’octroi d’avantages consentis à l’investissement
agréé..

Procédure de gestion des demandes de remboursement des crédits de TVA.


La loi de finances pour 2017, a requalifié juridiquement la procédure de remboursement des crédits de TVA en
assimilant la demande de remboursement des crédits de TVA, dans une première phase, à un acte de gestion et non à un
acte contentieux.
Quant à la phase contentieuse, celle-ci intervient, une fois la décision prise sur la demande de remboursement, pour les
cas de remboursement partiel ou de rejet.
Cette mesure, qui s'insère dans le cadre de processus général de simplification des procédures fiscales engagé par
l'administration fiscale depuis quelques années, vise à réduire les délais de traitement des demandes de remboursement
du crédit de TVA en abandonnant le contrôle systématique des demandes de remboursement à l'exception de celles se
rapportant aux entreprises présentant des risques avérés
Aussi, le contrôle sur pièces des demandes de remboursement sera désormais adapté à la nature du risque
identifié.

396
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les modalités de mise en ouvre de
cette nouvelle procédure, en définissant la structure chargée du traitement des demandes de remboursement du crédit de
TVA et en précisant le rôle et les travaux devant être accomplis par cette structure.
La nouvelle procédure de gestion des demandes de remboursement du crédit de TVA, est développée comme
suit :
- Présentation générale du nouveau dispositif de remboursement des crédits de TVA;
- Les travaux préliminaires à l'examen des demandes de remboursement;
- Le traitement de la demande de remboursement;
- La décision de remboursement des crédits de TVA.
I)- PRESENTATION GENERALE DU NOUVEAU DISPOSITIF DE REMBOURSEMENT DES CREDITS DE
TVA
1)- Nature juridique de la demande de remboursement de TVA
Contrairement au régime antérieur qui stipulait que la demande de remboursement de TVA était de nature contentieuse,
la loi de Finances pour 2017 donne délégation aux services de gestion chargés du dossier fiscal du contribuable à l'effet,
d'examiner, de traiter et de statuer directement sur toutes les demandes de remboursement sur la base des principes
d'administration du dossier fiscal, cette nouvelle procédure est beaucoup plus souple et permet une déconcentration des
actes de gestion, étant indiqué que celle-ci ne fait pas obstacle au recours contre toute décision du service de gestion
dés lors que la décision n'est pas satisfaisante au regard des éléments de droit et de fait de la demande.
Cette nouvelle approche de gestion des demandes de remboursement, doit nécessairement permettre de raccourcir les
délais d'examen notamment du fait de l'absence d'intervention des services du contentieux des services extérieurs et de
l'administration centrale.
Pour atteindre cet objectif, l'intervention des services de gestion doit être accompagnée par la mise en place d'un
contrôle formel de la demande adapté au profil des demandeurs.
2)- Structures chargées du traitement des demandes de remboursement des crédits de TVA
Le traitement des demandes de remboursement du crédit de TVA, relève désormais de la compétence des services
chargés de la gestion du dossier fiscal du redevable;
- Pour la DGE, le traitement de la demande est assuré, selon le cas, soit par la sous direction de gestion, soit par la sous
direction de la fiscalité des hydrocarbures.
- Concernant, les demandes relevant de la compétence des DIW, leur traitement est confié, à la Sous Direction des
Opérations Fiscales (SDOF) après avis du chef d'inspection compétent. .
- Enfin, pour les contribuables relevant du CDI, le traitement des demandes est assuré par le service principal de
gestion lequel confie chaque demande au service concerné.
3)- Périodicité des demandes de remboursement des crédits de TVA
3.1)- Demande trimestrielle
Les entreprises relevant du régime du réel, qui procèdent au dépôt de leur déclaration de chiffre d'un remboursement
trimestriel du crédit de taxe figurant sur la déclaration G n°50, déposée au titre du dernier mois du trimestre civil
(article 50 bis du CTCA).
3.2)- Demande annuelle
En ce qui concerne les redevables partiels, la demande de remboursement du crédit de TVA est annuelle (article 50 bis
du CTCA).
4)- Demande de remboursement
Lorsqu'un crédit de TVA est dégagé au titre d'un trimestre civil et repris sur la rubrique du G50 prévue à cet effet et que
l'entreprise décide d'en solliciter le remboursement plutôt que d'en opérer le report sur sa prochaine déclaration, elle
doit exprimer son choix en formulant une demande de remboursement montant du remboursement demandé doit
correspondre uniquement à celui constitué au cours du trimestre considéré.
Aussi, si une entreprise détient des anciens précomptes elle sera tenue d'opérer la distinction entre ces derniers et le
précompte constitué au titre dudit trimestre.
Le formulaire des demandes de remboursement des crédits de TVA est en principe fourni par l'administration fiscale ou
téléchargé sur le site web de la DGI.
En effet, la loi de finances pour 2017 a introduit une assise juridique relative à la procédure de remise des imprimés
fiscaux en précisant que ces derniers peuvent être remis soit en version papier soit en version dématérialisée.

397
La signature du requérant au remboursement du crédit de la TVA doit figurer sur ladite demande.
Dans le cas où la demande est déposée par une personne autre que le requérant, la présentation d'un mandat est
obligatoire.
Dans le cas où le redevable sollicite à l'appui de sa demande de remboursement le bénéfice de l'avance financière de
50 % prévue par l'article 50 quater du CTCA, l'agent chargé du traitement de la demande est tenu de se référer à
l'instruction 265 MF/DGI/DCTX du 09/04/2016 ayant précisé les conditions d'octroi de ladite avance.
5)- Délais de dépôt de la demande de remboursement
Cas général :
Les demandes de remboursement du crédit de TVA doivent être formulées, selon le cas, auprès du directeur des
grandes entreprises, du directeur des impôts de wilaya, ou du chef de centre des impôts compétent au plus tard le vingt
(20) du mois qui suit le trimestre au titre duquel le remboursement est sollicité.
Redevables partiels :
S’agissant de ces redevables la demande de remboursement du crédit de TVA est liée à la régularisation de leur
situation fiscale en matière de TVA, qui s'effectue après détermination du prorata de déduction définitif, tel que défini
par les dispositions de l'article 40 du CTCA.
En effet, aux termes de ces dispositions, le pourcentage réel est déterminé par le redevable et communiqué au service
gestionnaire au plus tard le 25 Mars de l'année suivante.
Par conséquent, et dans le cas où la situation du redevable présente un solde créditeur en matière de TVA, ce dernier
pourra faire l'objet d'une demande de remboursement qui sera déposée au plus tard le 20 Avril de l'année N+1.
Redevables qui cessent leur activité :
Ces derniers sont tenus en vertu des dispositions des articles 57 et 58 du code de TCA, dans les dix (10) jours qui
suivent cette cessation, d'en faire la déclaration auprès du service de gestion de la direction des impôts dont ils relèvent
(DGE - DIW - CDI).
Aussi, les crédits de TVA susceptibles d'être dégagés lors de la souscription du bilan de cessation, peuvent faire l'objet
d'une demande de remboursement, à déposer en même temps que le bilan de cessation.
Lorsque le délai expire un jour de congé légal, le dépôt de la demande est reporté au premier jour ouvrable qui suit.
6)- Autorité compétente pour traiter les demandes de remboursement
Conformément aux nouvelles dispositions introduites par la loi de finances pour 2017, en matière de remboursement de
TVA, la compétence pour le traitement et la prise de décision sont dévolues au directeur des impôts et ce quel que soit
le montant sollicité en remboursement
Par conséquent, pour le traitement les demandes de remboursement de TVA les directions des impôts ne sont pas
tenues de requérir l'avis conforme de l'administration centrale.
D'autre part, pour les demandes de remboursement formulées par les redevables relevant des CDI, leur traitement
relèvera directement du CDI sans requérir l'avis conforme de la DIW dont il relève.
Le tableau ci-après, défini la compétence des directeurs des impôts en matière de traitement des demande de
remboursement :
Structure Autorité compétente Montant du crédit sollicité en remboursement
DGI Directeur des Grandes Quel que soit le montant sollicité en
Entreprises remboursement
DIW Directeur des Impôts de Wilaya Quel que soit le montant sollicité en
remboursement

CDI Chef du Centre Des Impôts Quel que soit le montant sollicité en
remboursement
II)- TRAVAUX PRELIMINAIRES A L'EXAMEN DES DEMANDES DE REMBOURSEMENT DE TVA
La procédure débute par la réception de la demande de remboursement du crédit de TVA par le Bureau d'Ordre Général,
qui procède à son enregistrement dans un registre «courrier arrivée
1)- Enregistrement et attribution d'un numéro d'ordre
L'agent chargé de la réception du courrier procède à l'enregistrement de la demande sur le registre « courrier arrivée »
en lui attribuant un numéro d'ordre chronologique et en renseignant les rubriques ci-dessous :

398
- Date de réception;
- Désignation du redevable;
- Objet de la demande.
2)- Apposition d'un accusé de réception sur le double de la demande
L'agent ayant reçu la demande appose un accusé de réception sur le double de celle-ci.
En cas de réception par voie postale, il accuse réception sur l'avis postal à retourner par la même voie au redevable
concerné.
La date de l'accusé de réception permettra au service de gestion d'apprécier la recevabilité de la demande au regard du
délai imparti pour l'introduction de la demande de remboursement.
3)- Transmission de la demande au Directeur des impôts
La demande est transmise par le BOG au secrétariat du directeur des grandes entreprises ou du directeur des impôts de
wilaya ou du chef du CDI pour orientation de la demande de remboursement au service de gestion du dossier fiscal.
4)- Réception de la demande par le service de gestion
A la réception de la demande de remboursement de la TVA, le service de gestion du dossier fiscal procède à son
enregistrement sur un registre spécial intitulé «registre des demandes de remboursement du crédit de TVA»,
lequel comprendra les rubriques ci après :
- N° d'ordre attribué à la demande;
- Date de réception de la demande par le service de gestion et celle du BOG;
- Nom, prénom(s) et/ou raison sociale du redevable;
- Activité exercée ;
- Origine du crédit de TVA;
- Le montant sollicité en remboursement;
- Le trimestre civil concerné:
- Date de remise de la demande à l'agent instructeur pour examen;
- Date de retour de la demande après examen;
- Date de présentation de la demande pour décision au directeur des impôts (DGE, DIW, CDI);
- Date de la décision de remboursement, ainsi que le montant admis en remboursement.
Ces registres spéciaux tenus par le sous directeur gestion/ sous directeur de la fiscalité des hydrocarbures (DGE), le
sous directeur des opérations fiscales (DIW) et le chef principal gestion (CDI) devront être également tenus par les
chefs de bureaux, les chefs de services et les agents instructeurs des demande de remboursement du crédit de TVA.
5)- Constitution du dossier de remboursement du crédit de TVA
Le dossier de remboursement du crédit de TVA est constitué de la demande de remboursement appuyée des
pièces suivantes;
- Copies des déclarations de chiffre d'affaires du trimestre civil considéré;
- Relevés mensuels des factures d'achats et relevés mensuels des factures de ventes;
- Relevés bancaires justifiant le paiement par chèques des opérations d'achat du trimestre concerné supérieur à 100.000
DA;
- Relevés des déclarations d'exportation;
- Relevé trimestriel indiquant les références et le montant des attestations de franchise remise par les clients ou des
attestations d'exonération.
III)- TRAITEMENT DE LA DEMANDE DE REMBOURSEMENT DE TVA
1)- Services intervenant dans le traitement des demandes de remboursement de TVA
Les services intervenant dans le traitement des demandes de remboursement des crédits de TVA, ainsi que le rôle
attribué à chacun d'entre eux, est fonction des structures chargées de la gestion des dossiers fiscaux des redevables
ayant sollicité le remboursement.
Le tableau ci-après reprend les intervenants ainsi que les travaux qui leur sont confiés : Demandes
Demandes Structure chargée du Travaux
traitement
Demandes formulées 1-SD/Gestion-Bureau du - Examen du dossier ;
par les redevables remboursement - Proposition d'un avis;

399
relevant de la DGE 2-SD/Hydrocarbures - Préparation de la décision au DGE.
Bureau de gestion
Demandes formulées 1- Inspection - Examen du dossier;
par les redevables - Proposition d'un avis.
relevant de la DIW 2- SDOF -Examen de l'avis du chef d'inspection:
- Proposition d'un avis;
- Préparation de la décision au DIW.
Demandes formulées Service principal de -Examen du dossier ;
par les redevables gestion -Proposition d'un avis;
relevant du CDI - Préparation de la décision au chef du CDI.

2)- Examen des pièces constitutives du dossier


L'agent chargé du traitement de la demande de remboursement du crédit de TVA doit s'assurer que la demande
remboursement est accompagnée de toutes les pièces justificatives telles qu'énoncées ci-dessus.
Dans le cas où l'agent instructeur constate un manque de pièces justificatives, ce dernier est tenu d'inviter le redevable
concerné à compléter son dossier.
A ce titre, il sera transmis une lettre de complétude du dossier indiquant la ou les pièces manquantes devant être
produites par le contribuable selon le modèle joint en annexe.
3)- Délai d'introduction de la demande
L'agent traitant le dossier doit vérifier que la demande de remboursement de TVA concerne un crédit constitué au titre
d'un trimestre civil et qu'elle est introduite au plus tard le vingt (20) du mois qui suit le trimestre durant lequel le
remboursement est sollicité, et ce conformément aux dispositions de l'article 50 bis du CTCA.
Le tableau ci après indique les dates limites d'introduction des demandes de remboursement du crédit de TVA:
Trimestre civil au titre Mois Date d'introduction de la
duquel le crédit a été demande (Au plus tard)
constitué
1er trimestre Janvier-Février Mars 20 Avril
2ème trimestre Avril-Mai-Juin 20 Juillet
3eme trimestre Juillet-Aout - Septembre 20 Octobre
4eme trimestre Octobre - Novembre Décembre 20 Janvier (N+1)

En ce qui concerne les demandes de remboursement des redevables partiels, l'agent instructeur doit s'assurer que le
délai requis d'une année pour leur introduction a été respecté.
Lorsque l'examen de la demande fait ressortir que le redevable n'a pas respecté le délai imparti, cette demande
considérée comme irrecevable au titre du droit au remboursement, fera l'objet de rejet en la forme.
Toutefois, ce redevable conservera son droit au report aux fins de déduction sur les opérations ultérieures.
Dans le cas où le contribuable n'arrive pas a absorbé son précompte de TVA, il a la faculté de renouveler sa demande le
trimestre civil suivant.
4)- Montant minimum du crédit admis au remboursement
La déclaration G n°50 du dernier mois du trimestre civil au cours duquel le remboursement a été demandé, doit faire
apparaître un montant égal ou supérieur à 1.000.000 DA.
En conséquence, les demandes dont le montant du crédit constaté sur la déclaration du dernier mois du trimestre est
inférieur à 1.000.000 DA sont irrecevables.
Si au cours du trimestre suivant, le redevable présente un solde créditeur supérieur à 1.000.000 DA (Montant cumulé
avec le premier précompte «1.000.000 DA», ce dernier peut faire l'objet d'une demande de remboursement, dont le
traitement ne tiendra pas compte de la période de formation du crédit du premier trimestre.
Exemple:

400
Soit une entreprise présentant au titre du premier trimestre 2017 un crédit de TVA de 800.000 DA (n'ayant pas atteint le
seuil éligible au remboursement), si le deuxième trimestre, elle présente un précompte cumulé avec le premier soit
1.200.000 DA (800.000 DA + 400.000 DA), ce dernier ouvre droit au remboursement.
D'autre part, tout redevable détenant, au cours d'un trimestre donné, un précompte inférieur au montant éligible au
remboursement qui s'abstient d'introduire une demande de remboursement de TVA, peut différer sa demande de
remboursement au prochain trimestre présentant un crédit dépassant ledit seuil.
Il y a lieu de signaler par ailleurs, que les redevables partiels ne sont pas soumis à la condition relative au montant
minimum admis en remboursement.
Par conséquent, même si le montant n'excède pas le seuil, les demandes de remboursement doivent être traitées et dans
la mesure où les conditions requises sont réunies, le montant admis en remboursement devra être restitué.
5)- Examen du respect de la condition de non report du crédit sollicité en remboursement
En application des dispositions de l'article 50 bis du CTCA, les redevables ayant introduit des demandes de
remboursement de TVA ne doivent plus reprendre en imputation sur leurs déclarations de chiffre d'affaires souscrites
après la formulation de la demande, le montant du crédit sollicité en remboursement.
A ce titre, le service de gestion chargé de l'examen de la demande de remboursement du crédit de TVA doit s'assurer
que le redevable n'a pas repris sur les déclarations qui suivent le trimestre considéré le montant du crédit sollicité en
remboursement.
L'examen du respect de cette condition s'effectue par l'exploitation de la déclaration G50 au titre du mois suivant le
trimestre civil.
Exemple 01:
Soit une entreprise ouvrant droit au remboursement dont sa déclaration G n°50 relative aux opérations réalisées au titre
du mois de Mars fait ressortir les éléments ci-après ;
A)- G n°50 du mois de Mars déposée avant le 20 Avril :
a- Chiffres d'affaires : 3.000.000 DA Montant des droits : 570.000 DA
b)- Déduction à opérer: c)- TVA à payer:
Précompte antérieur (janvier et février) : 900.000 DA Total droits : 570.000 DA
TVA sur biens et services : 220.000 DA Total des déductions : 1.800.000 DA
TVA sur immobilisations : 680.000 DA
Total des déductions : 1.800.000 DA Précompte à reporter: 1.230.000 DA
Cette entreprise dépose une demande de remboursement du crédit de TVA constaté soit 1.230.000 DA
B)- G n°50 du mois d'Avril déposée avant le 20 Mai : celle-ci doit être souscrite comme suit :
Chiffres d'affaires : 1.000.000 DA Montant des droits : 190.000 DA
Déduction à opérer TVA à payer :
Précompte antérieur : 0 DA Total droits : 190.000 DA
TVA sur biens et services : 120.000 DA Total des déductions : 200.000 DA
TVA sur immobilisations : 80.000 DA
Total des déductions : 200.000 DA Précompte à reporter : 10.000 DA
L'entreprise en annulant le précompte antérieur de 1.230.000 DA a respecté la règle de non report.
Dans le cas où cette entreprise qui sollicite le remboursement du crédit de TVA n'a pas respecté la condition de non
report du crédit antérieur, il appartient au service de gestion d'inviter le redevable à corriger sa déclaration.
En effet, l'attention du service de gestion est attirée sur le respect par le contribuable de cette condition de non report
afin d'éviter le bénéfice d'un double avantage (remboursement et absorption du crédit par imputation).
Aussi, le service de gestion est autorisé à procéder à la correction qui s'impose en annulant le crédit reporté tout en
évaluant son incidence sur la situation fiscale du redevable en matière de TVA (rappel de TVA assorti des sanctions
applicables en la matière).
Exemple 02 :
soit une entreprise ouvrant droit au remboursement dont sa déclarations G50 relative aux opérations réalisées au titre du
premier trimestre 2017 et fait ressortir les éléments ci-après ;
A)- G n°50 du mois de Janvier déposée avant le 20 Février:

401
Chiffres d'affaires : Montant des droits : 500.000 DA
Déduction à opérer TVA à payer :
Précompte antérieur : 280 000 DA Total droits : 500.000 DA
TVA sur biens et services : 1 120 000 DA Total des déductions : 1 800.000 DA
TVA sur immobilisations : 400 .000 DA
Total des déductions : 1 520 000 DA Précompte à reporter : 1 300.000 DA
Le montant de 280.000 DA n'a jamais fait l'objet de demande de remboursement.
B)- G n°50 du mois de février déposée avant le 20 Mars : celle-ci doit être souscrite comme suit:
Chiffres d'affaires : Montant des droits : 1 500.000 DA
Déduction à opérer TVA à payer :
Précompte antérieur : 1 300 000 DA Total droits : 1 500.000 DA
TVA sur biens et services : 1 200 000 DA Total des déductions : 2 950.000 DA
TVA sur immobilisations : 450 .000 DA
Total des déductions : 2 950 000 DA Précompte à reporter : 1 450.000 DA
C)- G50 du mois de Mars déposée avant le 20 Avril : celle-ci doit être souscrite comme suit :
Chiffres d'affaires : Montant des droits : 600.000 DA
Déduction à opérer TVA à payer :
Précompte antérieur : 1 450 000 DA Total droits : 600.000 DA
TVA sur biens et services : 2 355 000 DA Total des déductions : 4 055.000 DA
TVA sur immobilisations : 250 .000 DA
Total des déductions : 4 055 000 DA Précompte à reporter : 3 455.000 DA
Nota benne :
Le calcul du montant du précompte TVA à rembourser ne doit pas comprendre le précompte du premier mois du
trimestre, dégagé au titre du mois précédant le trimestre objet de la demande de remboursement, à savoir (3.455.000
DA - 280.000 DA = 3.175.000 DA)
6)- Proportion du chiffre d'affaires par rapport au montant sollicité au remboursement
Le service de gestion doit établir un rapprochement entre le montant du crédit sollicité en remboursement et la
proportion du chiffre d'affaires non taxable.
Pour mesurer ce rapport, il doit faire ressortir le coefficient ci-après :

X = CA exonéré justifié et/ou CA en franchise / CA global

Lorsque le rapport donne lieu à un coefficient inférieur à 50 %, un examen plus approfondi doit être réservé à la
demande.
7)- Détermination de l'éligibilité du crédit de TVA détenu et sollicité en remboursement
Le service de gestion doit s'assurer que la constitution de crédit de TVA détenu et sollicité en remboursement relève de
l'un des cas prévus à l'article 50 du code des TCA lesquels sont repris comme suit:
7.1)- Les opérations exonérées ouvrant droit à déduction
a)- Les opérations d'exportation :
La réalisation d'opérations d'exportation et/ou le volume réduit du chiffre d'affaires taxable par rapport au chiffre
d'affaires global rendent impossible l'imputation par voie de déduction de la TVA acquittée sur l'ensemble des dépenses:
b)- Les opérations de commercialisation de marchandises de biens et services expressément exonérées de la TVA,
ouvrant droit à déduction:
Les redevables partiels qui réalisent simultanément des opérations taxables et des opérations exonérées.
Les opérations de ventes de produits et de services exonérées dont les prix ou marges sont réglementés.
c)- Les opérations de livraison de marchandises, biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du régime
des achats en franchise de taxe :

402
Le crédit de TVA est remboursable lorsque le redevable en sa qualité de fournisseur des entreprises bénéficiaires de
l'exonération ou du régime des achats en franchise se trouve dans l'impossibilité d'absorber le solde du crédit de TVA
ainsi reporté.
Ce cas se présente lorsqu'une entreprise livre des marchandises, biens, services et travaux notamment aux :
- Entreprises agréées par les organismes de promotion de l'emploi à savoir, ANDI, ANSEJ, CNAC, ANGEM;
- Sociétés pétrolières.
7.2)- Cessation d'activité
La cessation d'activité doit être justifiée par la présentation de la déclaration de cessation, sous réserve des dispositions
des articles 57 et 58 du CTCA.
Un simple arrêt temporaire de l'activité pour des raisons conjoncturelles ne peut être assimilé à une cessation et par
conséquent, le crédit de TVA qui en résulte n'est pas remboursable.
7.3)- Différence des taux
En vertu des dispositions de l'article 50 du code des TCA, le remboursement est prévu en cas de la différence de taux
de la TVA résultant entre l'application du taux de 19 % sur l'acquisition des matières, marchandises, biens
amortissables et services et celui de 09 % applicable sur les affaires taxables.
8)- Demande d'informations complémentaires
S'il estime nécessaire, le service de gestion peut demander des informations complémentaires au redevable en lui
adressant une lettre indiquant les éléments ou les pièces ayant pour effet d'éclaircir la situation de son dossier de
remboursement.
9)- Mise en place d'un système intrinsèque de remboursement des crédits de TVA
9.1)- Principes de base Le remboursement du crédit de TVA est un droit qui tient compte de l'encaissement de
TVA par l'administration fiscale, qui à son tour doit s'exécuter rapidement et simplement sous réserve bien
entendu que:
- L'administration fiscale ait bien perçue cette TVA;
- Que cette TVA soit déductible: en effet la TVA dont le remboursement peut être demandé est celle dont l'exigibilité
est intervenue chez le fournisseur ou le prestataire redevable de cette taxe.
D'autre part, il est rappelé que le remboursement de la TVA n'est pas possible lorsque cette taxe facturée est exclue du
droit à déduction (achat de biens ou prestations non liés à l'activité de l'entreprise biens totalement ou partiellement
exclus du droit à déduction):
- Le montant du crédit sollicité ne soit pas fictif.
D'autre part, le service gestionnaire doit également:
- Identifier les flux achats-ventes et de trésorerie du redevable.
Toutes anomalies significatives entre lesdits flux devraient faire l'objet d'une explication économique.
Cette analyse permet de classer les anomalies flagrantes.
- Évaluer la situation fiscale d'ensemble de l'entreprise au regard de ses obligations fiscales.
A partir d'une telle analyse, il est possible de concilier deux objectifs, la rapidité du remboursement pour l'entreprise et
la mobilisation efficace des moyens de l'administration pour traiter les demandes.
Sur la base des éléments développés ci-dessus, il sera possible pour l'administration fiscale d'avoir trois réactions:
- Les éléments et les pièces du dossier de remboursement permettent de répondre à la demande sans contrôle
approfondi au moment de la prise de la décision;
- Le dossier de demande de remboursement n'est pas intégralement compréhensible, il convient donc d'obtenir d'autres
éléments d'explication;
- Le dossier de remboursement présente des anomalies structurelles graves qui sont confirmées par la réputation fiscale
de l'entreprise : dans ce cas un contrôle fiscal s'impose.
9.2)- Mode opératoire du traitement des demandes de remboursement
Le service de gestion doit pouvoir classer les entreprises sollicitant le remboursement de TVA en fonction du risque de
fraude.
Le tableau ci-après résume le classement des entreprises compte tenu du risque de fraude qu'elles présentent :

Entreprises A B C

403
Degré de Risque faible Risque moyen Risque élevé
Degré de
risque
Situation - Respect des obligations Les critères de classement La non satisfaction des
Situation fiscales (déclaratives et de sont les mêmes que la critères retenus pour les
fiscale paiement) catégorie «A». catégories de «A et «B» doit
-Absence de rappels de TVA Toutefois, des exceptions donner lieu systématique à un
importants au respect de ces conditions contrôle
-Dettes fiscales compensables seront tolérées sous réserve
que ces exceptions ne
-Absence d'infractions aux soient pas d'un volume trop
règles commerciales (respect important
des conditions d'établissement
des factures...)
-Contrôle fiscal ne révélant pas
d'actes délibérés à se soustraire
à l'impôt
A l'issue de ce classement des entreprises, le mode de traitement des demandes de remboursement à retenir par
le service de gestion est repris dans le tableau ci-après :
Catégorie d'entreprise A B C

MODE OPERATOIRE Remboursement du crédit Remboursement du crédit Remboursement du crédit


sollicité sans contrôle à après contrôle des de TVA après contrôle à
priori éléments constitutifs du priori nécessitant la
dossier notamment ceux production de l'intégralité
relatifs aux anomalies des éléments justificatifs
relevées (factures de ventes et
d'achats...)

Le traitement des demandes de remboursement doit être opéré selon le cas, suivant les délais ci-après :
Catégorie d'entreprise A B C
Examen en la forme Délai ne dépassant pas Délai ne dépassant Les Délai ne dépassant pas
Délais de Décision de Les 30 jours (à 60 jours (à décompter Les 90 jours (à
traitement remboursement décompter à partir de à partir de la (à décompter à partir de
la (à décompter à décompter à partir de la date de réception de
Exécution de la partir de la date de la date de réception de la
décision réception de la la demande de demande de
demande de remboursement) remboursement)
remboursement)
IMPORTANT:
Lorsque l'agent instructeur relève des incohérences ou des irrégularités graves, suite à l'examen préliminaire de la
demande de remboursement, telles que l'absence de pièces justificatives ou la présentation de factures irrégulières
(factures fictives ou de complaisances), il lui appartient de proposer ce dossier à une vérification ponctuelle en matière
de TVA.
9.3)- Détermination du montant à rembourser
Le contribuable, sous sa propre responsabilité, détermine le montant de TVA remboursable lequel fait l'objet d'un
examen de cohérence de part les services de gestion.

404
La décision de remboursement du crédit de TVA à ce stade de la procédure ne serait opposable à l'administration
fiscale qui conserve son droit de contrôle et en aucun cas le contribuable ne pourra se dispenser de ce contrôle en
invoquant la décision de remboursement.
10)- Règles applicables pour les cas de cessation d'activité et de redevable partiel
10.1)- Cas de cessation d'activité
Le montant admis en remboursement, pour le cas de cessation d'activité, est déterminé après régularisation des
déductions initialement opérées tant en matière des marchandises en stock qu'en matière de biens amortissables.
La demande de remboursement doit être accompagnée du bilan de cessation
a)- Les marchandises en stock
Au sens des dispositions de l'article 58 du CTCA, il est exigé de reverser la TVA ayant grevé les marchandises
détenues en stock et dont la déduction a été déjà opérée.
A ce titre, la TVA ayant grevé les marchandises détenues en stock à la date de cessation d'activité et dont la déduction a
déjà été opérée vient en soustraction du crédit de TVA sollicité au remboursement.
b)- Biens amortissables
Tenant compte de la condition de déduction inhérente au délai de cinq années prévue par les dispositions de l'article 38
du CTCA, lors d'une cessation d'activité, la TVA déduite sur un bien qui a été exploité pour une durée minimale de
cinq années, à compter de la date de son acquisition jusqu'à celle de la cessation, échappe à toute régularisation.
Par ailleurs, lorsque la période minimale fixée à cinq ans, n'a pas été épuisée, il est procédé à la régularisation de la
TVA antérieurement déduite.
La régularisation est calculée en fonction du nombre d'annuités restant à courir sur cette période de cinq ans.
De ce fait, la fraction de la TVA déjà déduite sera diminuée du montant du crédit de TVA, faisant l'objet d'une
demande de remboursement.
Exemple:
Soit une entreprise ayant cessé son activité le 15/06/2016, la déclaration dudit mois fait ressortir un crédit de TVA de
180.000 DA
- Le montant de la TVA déduite du stock de marchandises au 15/06/2016 est de 12.000 DA
- Équipement amortissables :
- Une machine acquise en janvier 2014, la TVA déduite est de 60.000 DA.
La cessation est intervenue après deux ans d'acquisition de la machine.
- Matériel de transport de marchandises acquis en Mars 2011, soit six ans d'utilisation, la TVA déduite est de 45.000
DA.
Calcul du remboursement
Crédit détenu : 180.000 DA
TVA à régulariser: Stock: 12.000 DA
Équipement : 60.000 X 3/5 36.000 DA
48.000 DA
- Crédit à rembourser: 180.000 DA - 48.000 DA = 132.000 DA
Dans le cas où le solde dégagé est débiteur (négatif), il est procédé à une réintégration par voie de rôle, de ce fait, le
contribuable est tenu de reverser cette somme au trésor public.
10.1)- Cas de redevable partiel
A)- Rappel des notions essentielles :
Les opérations ouvrant droit à déduction, c'est-à-dire celles autorisant la déduction de la TVA afférentes aux biens et
services comprennent au premier lieu les opérations soumises à la TVA.
Ce principe fondamental du droit à déduction de la TVA est défini par les dispositions de l'article 32 CTCA, qui
énoncent en substance que: «La déduction n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits,
objets ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la taxe ».
Les opérations n'entrant pas dans le champ d'application de la TVA, n'ouvrent pas droit à déduction de cette taxe. Dans
ce cas, la TVA supportée par toute personne dont l'activité est située hors champs d'application de la TVA constitue
une charge déductible.
Il en est de même, des opérations entrant dans le champ d'application de la TVA, mais qui en sont exonérées par une
disposition expresse.

405
Toutefois, certaines opérations exonérées sont en vertu des dispositions spéciales expressément assimilées à des
opérations soumises à la TVA, pour l'exercice du droit à déduction et, le cas échéant, ouvrant droit au remboursement.
A ce titre, la loi de finances pour 2017, en apportant des modifications aux dispositions de l'article 32 du CTCA,
a consacré le droit à déduction aux opérations suivantes :
- Les opérations d'exportation;
- Les opérations de livraison de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du régime des achats en franchise
de taxe.
- Les opérations de ventes de produits et de services exonérés dont les prix ou marges sont réglementés.
Le schéma ci-après récapitule les éléments développés ci-dessus :
Opérations
Opérations dans le champ d'application de la TVA (opérations imposables)
Opérations hors champ d'application de la TVA:
Opérations non imposables
Ces opérations n'ouvrent pas droit à déduction
Opérations imposables
Ces opérations ouvrent droit à déduction
Opérations exonérées .
Ces opérations n'ouvrent pas droit à déduction sauf lorsqu'elles sont expressément assimilées à des opérations
imposables
b)- Modalités de déduction de la TVA
Lorsqu'un assujetti réalise exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction, la loi l'autorise à déduire la totalité
de la taxe en amont, ayant grevé les biens et services, sous réserve des exclusions prévues à l'article 41 CTCA.
Des dispositions spéciales sont prévues pour limiter en conséquence le montant de la TVA déductible.
Ces dispositions sont celles applicables au redevable partiel, qui réalise des opérations dans le champ d'application de la
TVA, dont une partie est expressément exonérée.
Cette notion de redevable partiel ne doit pas être confondue avec celle des assujettis partiels :
Redevable partiel :
c'est celui qui n'acquitte pas la TVA sur la totalité de son chiffre d'affaires, il s'agit de redevable qui ne réalise pas
exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction;
Assujetti partiel :
C'est celui qui ne réalise pas exclusivement des opérations situées dans le champ d'application de la TVA (réalisation
des opérations dans le champ d'application et des opérations hors champ d'application), dans ce cas, la TVA sur achat
des biens et services utilisées pour les opérations hors champ d'application n'est pas déductible.
Aussi, dans les deux cas de figure (redevable partiel, assujetti partiel), la fraction de la TVA déductible est obtenue en
appliquant au montant de la TVA sur achat un pourcentage de déduction appelé prorata tel que défini par les
dispositions de l'article 39 du CTCA.
Dans le cadre de l'examen des demandes de remboursement de TVA, le service de gestion doit s'assurer que:
L'entreprise a déterminé et a appliqué un prorata de déduction en respectant les
dispositions de l'article 39 du CTCA:
Au début de chaque année civile, le prorata à retenir pour le calcul des droits à déduction concernant l'année civile en
cause, est déterminé provisoirement en fonction du chiffre d'affaires de l'année précédente ou le chiffre d'affaires
prévisionnel pour les entreprises nouvelles.
Le prorata de déduction résulte du rapport existant entre :
- d'une part, au numérateur, le chiffre d'affaires hors taxes soumis à la TVA, celui afférent aux exportations de produits
passibles de cette taxe et celui afférent aux livraisons faites en franchise de paiement de ladite taxe;
- d'autre part, au dénominateur, les sommes visées à l'alinéa ci-dessus, augmentées du chiffre d'affaires provenant
d'affaires exonérées ou situées hors du champ d'application de la TVA.
- Les calculs effectués par application du prorata sont exacts;
- La fraction de la TVA déductible suivant le prorata provisoire dégagé n'est pas
entièrement imputée ;
- L'entreprise a déterminé le prorata définitif de déduction sur la base des CA réalisés au cours de l'année N.

406
- L'entreprise a dégagé l'écart de variation entre le prorata provisoire et le prorata définitif:
- Si l'écart de variation n'excède pas 5 points, le prorata provisoire devient
prorata définitif, aucune régularisation n'est exigée de l'entreprise, le précompte de TVA est traité dans sa totalité ;
- Si l'écart de variation excède 5 points, dans ce cas, une régularisation doit être opérée devant se traduire par une
déduction complémentaire ou un reversement selon que la variation est positive ou négative, le précompte de TVA est
traité en fonction de ces variations.
Exemple:
Soit un redevable partiel ayant introduit une demande de remboursement dont la situation en matière de TVA se
présente comme suit;

Opérations d'achat Montant TVA Prorata provisoire TVA déduite


Biens 50 000 DA 60% 30 000 DA
Services 16 000 DA 60% 9 600 DA
Immobilisations 20 000 DA 60% 12 000 DA
Total 86 000 DA / 51 600 DA
TVA collectée 40 000 DA
Précompte 11 600 DA
Le redevable peut se retrouver, lors de la détermination du prorata définitif, dans l'une des quatre situations
suivantes :
Prorata définitif (PP) Prorata provisoire (PD) Incidence TVA
60% 64% La variation entre le PP et le PD n'excède pas 5
points;
Le précompte sollicité en remboursement est traité
dans sa totalité.
60% 50% La variation entre PP et PD excède 5 points
Une régularisation des déductions doit être opérée:
- TVA déduite à 60% : 51 600 DA
- TVA réelle à 50% : 43 000 DA
Déduction excédentaire de TVA: 8 600 DA:
- Précompte corrigé et traité à hauteur de 3 000 DA
(43 000 -40 000)
60 % 40 % La variation entre PP et PD excède 5 points ;
Une régularisation des déductions doit être opérée :
- TVA déduite à 60%: 51 600 DA
- TVA réelle à 40% : 34 400 DA
- Déduction excédentaire de TVA: 17 200 DA
- Précompte corrigé et reversement a hauteur de 5 600
DA
60 % 80 % La variation entre PP et PD excède 5 points
Une régularisation des déductions doit être opérée
- TVA déduite à 60%: 51 600 DA
- TVA réel à 80% :68 800 DA
Déduction complémentaire de TVA: 17 200 DA
- précompte corrigé à la hausse et traité à hauteur de
28 800 DA (68 800 - 40 000)

Le tableau, ci-après, reprend toutes les situations susceptibles d'être rencontrées lors du traitement du dossier
de remboursement :

407
Cas Opérations réalisées Qualité TVA d'amont Remboursement de
supportée TVA
A Totalité des opérations Non redevable N'ouvre pas droit à Non remboursable
réalisées sont exonérées déduction mais constitue
une charge déductible du
bénéfice
B Totalité des opérations Redevable total Ouvre droit à déduction Si le crédit constitué en
réalisées rentre dans le champ dans sa totalité raison d'insuffisance de
d'application CA ou d'acquisitions
d'importants
investissements :
non remboursable

C Une partie des opérations Redevable partiel Droit limité de la La fraction de la TVA
réalisées une autre partie déduction (prorata) et la déductible et non
est exonérée partie de la TVA imputable ouvre droit au
non déductible constitue remboursement
une charge déductible du
bénéfice

D Opérations dans le champ Assujettis Droit limité de la La fraction de la


d'application imposables) partiels déduction (prorata) et la TVA déductible et non
et opérations hors partie de la TVA imputable ouvre droit
champ d'application non déductible constitue au remboursement
une charge déductible du
bénéfice
E - Opérations dans le champ Redevable total Ouvre droit à déduction Le crédit de TVA
d'application :opérations dans sa totalité. constitué ouvre droit au
imposables remboursement
- Opérations réalisées à
l'exportation
- Opérations exonérées
bénéficiant de
franchise de TVA
- Opérations réglementées
11)- Contrôle et sanctions
11.1)- Contrôle des montants remboursés
Les sommes indûment perçues au titre du remboursement de TVA doivent être reversées au trésor.
Ce reversement est opéré selon la procédure de rectification contradictoire.
A ce titre, le service de gestion, qui dans le cadre d'un contrôle sur pièces ou sur la base d'éléments nouveaux parvenus
au service, découvre que le redevable a bénéficié d'un remboursement indu, doit engager une procédure de
redressement, par l'envoi au contribuable d'une notification initiale lui indiquant le motif sur lequel est fondé cette
régularisation et le montant à reverser.
A ce titre, le contribuable dispose d'un délai de trente (30) jours pour formuler ses observations.
A l'issue de l'expiration du délai et sur la base des éléments justificatifs éventuellement présentés par le redevable, le
service de gestion envoi la notification définitive tout en précisant la position adoptée par ce dernier
L'obligation de reversement du montant du crédit de TVA doit faire l'objet d'un rôle individuel qui est susceptible de
faire l'objet d'un recours contentieux.

408
Il demeure entendu, que l'action de régularisation doit s'effectuer dans le cadre du respect du délai de reprise imparti à
l'administration fiscale (prescription quadriennale).
11.2)- Demande de remboursement soumise à une Vérification Ponctuelle
Dans ce cas, la suite réservée à la demande de remboursement est subordonnée aux résultats dégagés par la Vérification
Ponctuelle de TVA. Ainsi le montant du précompte de TVA validé par le service du contrôle fiscal constituera le
montant à rembourser.
A ce titre le service de gestion prépare la décision de remboursement à hauteur du montant validé à l'issue de
l'opération de contrôle et procède à la correction de la situation du redevable en matière de TVA.
11.3)- Sanctions
Les contribuables qui font l'objet d'une vérification, qui fait ressortir que, le crédit de TVA remboursé comprend des
déductions opérées à tort, sont tenus de reverser le montant indûment perçu lequel est assorti de pénalité fiscale
proportionnelle.
D'autre part, les redevables qui sciemment cherchent à obtenir un remboursement du crédit de TVA auquel ils ne
peuvent pas prétendre, encourent une sanction fiscale applicable pour le cas de manœuvres frauduleuses. L'application
de cette sanction fiscale est prévue par les dispositions de l'article 116 du CTCA qui énoncent que: « sont considérées
comme manœuvre frauduleuses, la production de pièces fausses ou inexactes à l'appui des demandes tendant à obtenir,
la restitution de la taxe sur la valeur ajoutée»
Compte tenu de l'infraction fiscale ainsi constatée, le Directeur des Impôts est tenu d'engager un dépôt de plainte pour
fraude fiscale, conformément à la procédure définie par l'instruction n°01 MF/DGI/DCTX du 29/02/2012.
Le tableau, ci après reprend les pénalités applicables aux sommes indûment restituées;
Montant remboursé Pénalités
Déductions de TVA opérées à tord MT < ou = à 50.000 DA 10 %
50.000 DA < MTS >200.000 DA 15 %
MT > 200.000 25 %
Manouvres frauduleuses MT 100 %
IV)- LA DECISION DE REMBOURSEMENT DES CREDITS DE TVA
1)- Délais d'examen des demandes
La législation fiscale ne prévoit pas de délais de traitement des demandes de remboursement relevant de la compétence
des services de gestion. Toutefois, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle procédure de remboursement, il est
impératif que les demandes de remboursement fassent l'objet de traitement au cours du trimestre suivant celui de
l'introduction de la demande, soit avant l'introduction de la nouvelle demande de remboursement.
Aussi, compte tenu de la mesure de simplification introduite en la matière et qui consiste à dispenser le service de
gestion lors de cette phase, d'un contrôle à priori des dossiers de remboursement, toutes les dispositions nécessaires
devront être prises pour le respect des délais qui ont été fixés ci-dessus.
2)- Décision de remboursement de TVA
Les résultats de l'examen de la demande de remboursement portés sur la fiche d'examen établie par les intervenants
respectifs seront soumis à l'autorité compétente pour prononcer la décision.
- Le Directeur des Grandes Entreprises, prononce sa décision sur la base des résultats
arrêtés par la SD/Gestion ou SD/des Hydrocarbures;
- Le Directeur des Impôts de Wilaya, prononce sa décision sur la base des conclusions
arrêtées par la SDOF et l'inspection;
- Le Chef de Centre des Impôts, prononce sa décision sur la base des résultats arrêtés par le
service principal de gestion.
3)- Information du contribuable
Le contribuable doit être informé de la décision prise sur sa demande de remboursement suivant le modèle joint en
annexe. Aussi, lorsque la demande de remboursement a été rejetée totalement ou partiellement, la direction des impôts
doit porter à la connaissance du contribuable les éléments ayant motivé ce rejet.
D'autre part, le contribuable doit être informé qu'il a la faculté de contester cette décision en introduisant un recours
contentieux dans un délai de quatre (04) mois décompté à partir de la date de décision.
4)- Mandatement du montant admis en remboursement

409
Les dispositions de l'article 50 bis du CTCA énoncent que l'octroi du remboursement de TVA est conditionné par la
production d'un extrait de rôle.
Aussi, dans le cas où un remboursement est accordé au profit d'un contribuable ayant une dette fiscale, le receveur
procédera, dans le cadre de la sauvegarde des intérêts du trésor public, à une compensation entre la dette fiscale et le
montant à rembourser (Cf circulaire n° 303 MF/DGI/DOFR du 28 février 2017). A cet effet, le redevable concerné doit
être informé de l'apurement d'une partie ou de la totalité de sa dette fiscale arrêtée à la date de la prise de décision de
remboursement.
V)- DATE D'EFFET DE LA MESURE
Ces nouvelles dispositions s'appliquent aux demandes de remboursement de crédits de TVA introduites à compter du
1er janvier 2017.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et me rendre
destinataire des difficultés éventuelles rencontrées lors de sa mise en ouvre.

Investissements agréés dans le cadre du dispositif ANDI : Modalités d'octroi des avantages fiscaux dans le cadre
de l'ANDI,
La présente note a pour objet d'apporter aux services fiscaux, des précisions concernant les modalités d'octroi des
avantages fiscaux, prévus par la loi n° 16-09 du 3 août 2016 relative à la promotion de l'investissement, aux
investissements réalisées dans le cadre du dispositif ANDI.
Il est précisé, à cet égard, que les dispositions de l'article 8 de la loi sus évoquée prévoient que l'enregistrement des
investissements auprès de l'agence nationale de développement de l'investissement est matérialisée par une attestation
délivrée par cette agence, autorisant l'investisseur de se prévaloir,' auprès de toutes les administrations concernées, des
avantages auxquels il ouvre droit.
En conséquence, la procédure, de déclaration de l'investissement, de demande d'accès aux avantages et le dossier
administratif devant les accompagner, ont été est éligible, à condition que ce dernier présente au service de gestion des
avantages territorialement compétent, pour visa, la liste des biens et services entrant directement dans le cadre de
l'investissement.
Aussi, le visa de ladite liste vaut, conformément aux dispositions de l'article 29 du décret exécutif no 17-102 du 5 mars
2017, fixant les modalités d'enregistrement des investissements ainsi que la forme et les effets de l'attestation s'y
rapportant, pris en application de l'article 8 suscité, accord de principe de franchise de TVA des biens et services acquis
localement.
De ce fait, les services fiscaux territorialement compétents sont instruits à l'effet de procéder à la délivrance des
attestations de franchise de TVA pour les biens et services acquis localement, après présentation par l'investisseur du
registre de commerce, du numéro d'identification fiscale (NIF), de l'attestation d'enregistrement de l'investissement, de
la liste des biens et services bénéficiant des avantages fiscaux et d'une facture proforma relative aux biens à acquérir
sous régime fiscal privilégié.
Quant aux biens et services acquis à l'importation, les services fiscaux ne sont plus tenus de délivrer les attestations de
franchise de TVA aux bénéficiaires, dès lors que les biens et services dont il s'agit, figurent sur la liste visée par les
services de gestion des avantages territorialement compétents.
Il en résulte que, pour la mise à la consommation des biens et services importés, l'investisseur est tenu de ne présenter
aux services des douanes que la liste susvisée accompagnée de « l'attestation d'enregistrement ».
Une circulaire relative à la mise en oeuvre des dispositions de la loi n° 16-09 du 03 aout 2016 relative à la promotion de
l'investissement et des textes réglementaires pris en applications de ces dispositions, vous sera transmise ultérieurement.

TVA/ Régime fiscal des opérations d'avitaillement des navires et aéronefs.


La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services que les dispositions de l'article 30 de la loi
de finances pour 2018 ont modifié celles de l'article 9-14 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, à l'effet de limiter
l'exonération de 1a TVA aux seules opérations d'avitaillement des navires et aéronefs et d'exclure du bénéfice de cette
exonération, les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs et de leur cargaison.
I)- assujettissement à la TVA dee prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et
aéronefs et de leur cargaisons :

410
Conformément aux dispositions de l'article 30 de la loi de finances pour 2018 modifiant celles de l'article 9-14 du
code des taxes sur le chiffre d'affaires, les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et
aéronefs et de leur cargaison, précédemment exonérées, sont désormais soumises à la TVA.
Il s'agit des prestations de :
- Remorquage, pilotage, amarrage, pilotines, fourniture d'eau, garbage, déballastage des navires, saisissage, mouillage,
b balayage quai, courtage, consignation du navire, commission de recrutement de fret, téléphone à bord, expertise
maritime et visites, redevances portuaires, entretien du navire, transbordement des marchandises, utilisation des gares
maritimes, embarquement et débarquement, location de conteneurs, opérations de pompage, assurance avaries/navires;
- Prestations de services effectuées pour les besoins directs des aéronefs et des transports internationaux réalisés par
ceux-ci : atterrissage et décollage ; prestations techniques liées à l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs,
réparation, nettoyage et entretien des aéronefs et des matériels et équipements de bord ; utilisation des installations
aéroportuaires pour la réception des passagers et des marchandises; usage des installations destinées à l'avitaillement
des aéronefs; stationnement amarrage et abri des aéronefs ; embarquement et débarquement des passagers et leurs
bagages; chargement et déchargement des aéronefs.
A ce titre, il est signalé que le bénéfice de l’exonération de la TVA des prestations sus-évoquées n'étant accordé qu'à
titre de réciprocité, les prestations réalisées au profit des navires et aéronefs nationaux à l'étranger, recevront le même
traitement, à savoir leur assujettissement à la TVA.
Ainsi, du fait de la suppression de l'exonération de la TVA pour les prestations maritimes sus-évoquées « les
consignataires maritimes " qui sont des mandataires de l'armateur, c'est-à-dire qui agissent au nom et pour 1e compte de
celui-ci pour les besoins du navire et de ce qu'il transporte, ne devront plus apposer, au moyen du cachet humide, sur
les bons de commandes devant être remis aux organismes portuaires réalisant les prestations en cause, la mention «
exonération de la TVA réciprocité article 9-L4 " b " du code des taxes sur le chiffre d'affaires »
II)- Cas particulier des redevances portuaires et aéronautiques :
S'agissant des redevances portuaires et aéronautiques dont le produit est affecté aux entreprises portuaires et
aéroportuaires, étant considérées comme produits d'exploitation, doivent désormais intégrer la base imposable à la TVA
même si elles ne constituent pas la contre partie d'un service rendu et ce, sur le fondement des dispositions de l'article
15 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
Elles ouvrent droit à déduction de la TVA dans les conditions prévues par les articles 29 et 41 dudit code.
III)- Cas des traités et accords bilatéraux maritimes et aériens
Il va sans dire que dans le cas où Algérie est liée par des accords et traités bilatéraux internationaux dans le domaine
maritime et aérien, il y a lieu d'appliquer les termes de ces traités et accords suivant le principe de la primauté des
traités et accords internationaux sur les lois nationales, sous réserve que l'exonération soit explicite dans l'accord
concerné.
En cas d'hésitation, il y a lieu de se référer à la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales.
IV)- Régime fiscal des opérations d’avitaillement :
1)- Définition des opérations d'avitaillement :
L'avitaillement désigne un ensemble d'opérations consistant en l'approvisionnement des navires et aéronefs en
marchandises destinées à :
1)- La consommation par les passagers et les membres de l'équipage de bord;
2)- La vente aux passagers à bord;
3)- L'utilisation pour le fonctionnement et l'entretien de ces moyens de transport.
I1 s'agit des vivres et des provisions destinés à la consommation par l'équipage et les passagers ou à être utilisés pour
les besoins de bord tels que :
a)- Les produits à consommer :
- Les marchandises livrées à titre gratuit ou vendues : Il s'agit des marchandises destinées à être consommées par les
passagers et les membres de l'équipage, qu'elles soient vendues ou non (produits alimentaires, produits d'entretien du
corps, eau.....etc. ;)
Les produits de soute :
Ce sont les produits combustibles :
Pour les carburants destinés aux navires (Fuel et gas-oil) :
L'avitaillement des navires peut se faire soit à l'intérieur de l'enceinte portuaire soit à l'extérieur (au large).

411
Pour cela, les distributeurs doivent disposer des équipements et installations nécessaires conformes aux normes
techniques pour l'exercice de l'activité;
Pour les carburants destinés aux aéronefs (Kérosène):
L'avitaillement des aéronefs s'opère à partir des cuves à kérosène installées sur les plateformes aéroportuaires.
Celles-ci sont, soit reliées directement par un système de canalisations souterraines aux postes d'avitaillement des
aéronefs, soit déchargées à l'aide de camions citernes.
Les consommables:
Ce sont les produits d'avitaillement nécessaires pour le fonctionnement et l'entretien des navires et qui ne se
consomment pas à leur première utilisation tels que les :
- préparations et articles de nettoyage;
- peinture, vernis, solvants, produits anticorrosion et antirouille ;
- gaz pour le soudage.
Sont notamment visés les produits ci-après :
- Appareil servant à la communication : (téléphone, fax, télex, talkie-walkie, instruments de
Navigations (radar, gyro, compas,)...).
- Matériel destiné à l'usage quotidien (chaises, armoires, téléviseurs, réfrigérateurs et tous les objets de décoration et
d’ameublement. ) ;
- Produits de pont et de machines (amarres, câbles d'acier, matériel de travail et d'outillage, matériel de lutte contre
l'incendie, matériel de sauvetage, pièces de rechange mécaniques, électriques et électroniques...).
Il en est de même pour les aéronefs pour ce qui est des livraisons de produits, objets, articles et équipements nécessaires
pour les besoins du bord.
b)- Les produits à emporter:
Il s'agit des marchandises destinées à être vendues aux passagers et aux membres de l'équipage et qui peuvent être
emportées par ces derniers lors du débarquement.
Il est signalé que les quantités des produits destinés à l'avitaillement ne doivent pas dépasser les besoins nécessaires des
navires et aéronefs appréciés en fonction du nombre de passagers et des membres de l'équipage ainsi que de la durée du
voyage.
2)- Traitement fiscal des opérations d'avitaillement au titre de la TVA et des droits indirects :
A)- En matière de TVA:
Aux termes des dispositions de l'article 9 du code des taxe sur le chiffre d'affaires, les
Opérations d’avitaillement sont exonérées de TVA du fait qu'elles sont assimilées à de l’exportation.
Toutefois, il est signalé que cette exonération est conditionnée par la réalisation de trafic sur des parcours
internationaux.
Par conséquent, les opérations de livraison de biens, dans le cadre de l'avitaillement, au profit
des navires assurant la liaison entre ports algériens, c 'est-à-dire, le cabotage national, ou aéronefs desservant les
liaisons internes, ne sont pas concernées par l'exonération dont il s'agit puisqu'elles doivent être regardées comme étant
vendues en Algérie.
En cas de parcours mixtes, c'est-à-dire entre deux points du territoire national et à l’étranger seules les opérations
d'avitaillement liées à la exonération.
sont concernées par cette exonération.
B)- Autorisation d'achats en franchise :
Les fournisseurs des produits, articles et marchandises livrées dans le cadre de l'avitaillement,
Peuvent, en application des dispositions de l’article 42.2 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, prétendre au
bénéfice du régime des achats en franchise.
Ils doivent, à cet égard, justifier d'un agrément délivré par le Directeur des impôts territorialement compétent ou du
chef de centre des impôts pour les redevables relevant des CDI et ce, conformément aux dispositions de l'article 45 du
code dont il s'agit.
Le régime des achats en franchise est accordé uniquement aux personnes morales ou physiques soumises au régime du
réel et à la TVA.
En conséquence, les contribuables relevant de I'IFU ne peuvent bénéficier de ce régime.

412
Ils doivent obligatoirement opter pour le régime du réel et de la TVA pour pouvoir bénéficier du régime des achats en
franchise de TVA, conformément aux dispositions de l'article 3 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
a)- L’agrément:
Conformément aux dispositions de f article 46 du, code des taxes sur le chiffre d'affaires, l'octroi de l'agrément est
subordonné :
1)- à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire ;
2)- à la production d'extraits de rôle, certifiant l'acquittement de tous impôts et taxes exigibles ou l'octroi de délais de
paiement par l'Administration fiscale, à la date de dépôt de la demande d'agrément.
Cette dernière formalité est exigée annuellement au moment de la délivrance de l'autorisation annuelle d'achats en
franchise par le Directeur des Impôts de Wilaya (DIW), le Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou le Chef de
Centre des Impôts (CDI)
b)- Le contingent:
L'autorisation d'achats en franchise de la taxe sur la valeur ajoutée est délivrée par le directeur des impôts de wilaya, le
Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou le Chef de Centre des Impôts (CDI) pour un contingent annuel.
Le contingent normal peut être augmenté par décision du Directeur des Impôts de Wilaya
(DIW), ou du Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou du Chef du Centre des Impôts
Les achats en franchise sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur ou au service des douanes, d'une
attestation visée par les services fiscaux territorialement compétents et comportant l'engagement de paiement des droits
et taxes et pénalités y afférents prévues aux articles 116 à 138 et 150 du code des TCA au cas où les produits en cause
ne recevraient pas la destination ayant motivé la franchise
Les avitailleurs bénéficiaires doivent en fin d'exercice et au plus tard le 15 janvier déposer auprès des services fiscaux
compétents, un état détaillé par nature et en valeur, des stocks de produits, objets ou marchandises acquis en franchise
de TVA et détenus par eux le premier janvier à zéro heure.
Les stocks non utilisés constituent un apport de l'exercice ancien à l'exercice nouveau et sont considérés comme acquis
en franchise de taxe au premier janvier de l'année nouvelle.
C)- En matière d'Impôts Indirects :
Les produits livrés au titre des opérations d'avitaillement sont exemptés, selon le cas de la taxe intérieure de
consommation ou du droit de circulation.
En sont, bien entendu, exclues du bénéfice de cet avantage les opérations d'avitaillement profitant à des navires se
livrant au cabotage entre ports algériens (article 45 du code des impôts indirects).
Les fournisseurs de ces produits doivent, pour pouvoir bénéficier du régime de la suspension des droits indirects,
prendre la qualité d'entrepositaire auprès de l'administration fiscale lorsque les produits en cause sont acquis localement.
Les produits destinés à l'avitaillement doivent être entreposés dans les magasins sous douanes et par conséquent,
l’avitailleur doit souscrire un engagement cautionné qui devra être déposé auprès des services des douanes
territorialement compétents et ce, tel que prévu par la législation en vigueur.
V)- Date d’effet
Ces dispositions prennent effet à compter du 1" janvier 2018.

Délai de déclaration et paiement du complément de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)


Aux termes des dispositions de l'article103 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, en vigueur au 31/12/2017, les
redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels, devaient :
- d'une part, déposer avant le 20 mai de chaque année, une déclaration en double exemplaire indiquant le chiffre
d'affaires de l'année précédente ;
- et d'autre part, d'acquitter s'il y a lieu, avant le 25 avril, le complément de la TVA résultant de la différence entre les
droits effectivement dus et les acomptes déjà versés.
L'article 37 de la loi de finances pour 2018, a modifié les dispositions de I'article 103 précité, à l'effet de fixer le délai
de dépôt de la déclaration du chiffre d'affaires et de l'acquittement s'il y a lieu, du complément de la TVA, au plus tard
le 20 avril de chaque année,

Facturation de la TVA.

413
L'Administration Centrale a été saisie par de nombreux courriers émanant de certaines Administrations Publiques, au
sujet du refus de certains trésoriers et contrôleurs financiers, de comptabiliser les factures qui leur ont été établies, pour
non-conformité de facturation au regard de la TVA, dans le cadre de contrats de commandes, de prestations de services
ou de travaux immobiliers.
Aussi, la présente note a pour objet de rappeler aux services, les modalités de facturation de la TVA pour les
contribuables places sous le régime du réel et ceux placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique.
Pour les contribuables relevant du régime du réel : Les contribuables relevant du régime du réel doivent
obligatoirement faire apparaitre sur les factures qu'ils établissent à leurs clients, le montant de la TVA de manière
distincte, en sus du prix ou comprise dans le prix et ce, conformément aux dispositions de l'article 64 du code des taxes
sur le chiffre d'affaires
Pour les contribuables soumis ou ayant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA (exonérés).
Les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA, doivent délivrer une facture à leurs
clients en mentionnant le prix en hors taxes, en y indiquant la mention de « non redevables la TVA » sans mentionner
distinctement le montant de la TVA,
Toutefois, il est signalé que ces contribuables sont tenus de joindre aux factures qu'ils délivrent, les justifications
prouvant l'exonération de la transaction commerciale de la TVA, à savoir, les attestations d'exonération de la TVA, tel
que prévu par la législation fiscale en vigueur.
Pour les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non assujettis à la IVA (hors champ d'application de
la TVA:
Les contribuables soumis au régime du réel et situés hors champ d'application de la TVA, doivent obligatoirement
établir des factures en toutes taxes comprises, puisqu'ils ne sont pas tenus de la reverser au trésor public et ce, sans faire
apparaitre distinctement le montant de la TVA
Pour les contribuables placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique :
Pour ceux relevant de l'FU, Ils ne doivent pas aux termes des dispositions de l'article 64 suscité, mentionner la Taxe sur
la valeur Ajoutée sur les factures qu'ils établissent, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l'article 114
du même code.
La facture doit être établie en Toutes Taxes Comprises (TTC) sans mention distincte du montant de la TVA en
indiquant la mention de « non assujettis à la TVA).

Loi de finances pour 2018 : Calcul du prorata de déduction de la TVA.


La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services les modalités d'application des dispositions
de l'article 35 de la loi de finances 2018 modifiant l'article 39 du code des taxes sur le chiffre d'affaires portant sur les
modalités de calcul du prorata de déduction en matière de TVA.
Economie de la mesure
Le principe de neutralité de la TVA est assure par le droit à déduction accordé aux redevables de cette taxe
conformément aux dispositions de l'article 29 du code des taxes sur le chiffre d'affaires énonçant que « La taxe sur la
valeur ajoutée mentionnée sur les factures, mémoires ou documents d'importation, ayant grevé les éléments du prix
d'une opération imposable, est déductible de la taxe applicable à cette opération »
Cependant, ce droit à déduction est limité par les dispositions de l'article 32 du même code qui stipule que « La
déduction n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits, objets ou services sont utilisés dans
une opération effectivement soumise à la taxe »
De même, l'article 41 du même code prévoit :
« Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé:
1)- les biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l'exploitation d'une activité
imposable à cette taxe;
En effet, la TVA ayant grevé les achats, n'est admise en déduction que si ces achats sont destinés à la réalisation
d'opérations taxables.
L'article 31 de la loi de finances pour 2017 a modifié les articles 32, 34 et 38 du Code des Taxes sure Chiffre d'affaires
(CTCA) à l'effet, d'une part de consacrer de manière expresse, le droits à déduction aux opérations d'exportation,
de livraison en franchise et en exonération de TVA et d’autre parts à étendre ce droit aux opérations qui portent sur les
produits et services exonérés dont le prix de marges sont règlementés.

414
Consécutivement à cette modification, la déduction de la TVA s'exerce lorsqu'il s'agit d'opérations effectivement
soumises à la TVA ou d'opérations exonérées mais ouvrant droit à déduction qu'explicité par les prescriptions de la
circulaire n°02/MF/DGI/DCTX du 13 mars 2017
Toutefois, l'ancienne rédaction de l'article 39 du CTCA accordait, aux redevables partiels, le droit à déduction de la
TVA sur achats, uniquement, au titre des opérations effectivement soumises à cette taxe et celles se rapportant aux
opérations d'exportation ou réalisées en franchise de taxes ou destinées à un secteur exonéré. Par ailleurs, ce même
article ne tenait pas compte des opérations exonérées sans droit à déduction, d'où les aménagements apportés par
l'article 35 de la loi de finances pour 2018
Contenu de la mesure :
Les dispositions de l'article 35 de la loi de finances pour 2018 visent à modifier les modalités de calcul du prorata de
déduction cité à l'article 39 du CTCA, à l'effet de prendre en considération, les aménagements apportés aux articles 32,
34 et 38 du CTCA par la loi de finances pour 2017.
Pour le calcul de ce prorata, il y a lieu, désormais, d'intégrer au numérateur, le chiffre d'affaires afférent aux produits et
services exonérés ouvrant droit à déduction et au dénominateur, le chiffre d'affaires afférent aux produits exonérés
n'ouvrant pas droit à déduction
Aussi, il s'agit de déterminer un prorata correspondant au droit à déduction qu'une entreprise peut exercer, eu égard à la
nature des opérations qu'elle réalise, lui conférant la qualité de redevable partiel.
Il s'ensuit, que le montant de la TVA ayant grevé les achats des redevables partiels est déductible à hauteur du prorata
résultant du rapport entre :
D'une part, au numérateur :
- Le chiffre d'affaires hors taxes soumis à la taxe sur la valeur ajoutée. .
- Le chiffre d'affaires afférent aux produits et services exonérés dont les prix sont réglementés (opérations exonérées
assimilées à des opérations imposables pour l'exercice du droit à déduction)
- Le chiffre d'affaires afférent aux exportations de produits passibles de cette taxe.
- Le chiffre d'affaires réalisé en franchise de taxe (opérations réalisées avec un secteur exonéré ou personne bénéficiant
d'achats en franchise).
D'autre part, au dénominateur :
- Les sommes portées au numérateur.
- Montant du chiffre d'affaires provenant d'affaires exonérées n'ouvrant pas droit à déduction
- Opérations situées hors champ d'application de la TVA.
Exemple
Cas d'un contribuable réalisant des opérations soumises à la TVA et des opérations exonérées ouvrant droit à
déduction :
Une société spécialisée dans la production de pâtes alimentaires, de semoule et de farine panifiable destinée à la
fabrication de pain a réalisé les chiffres d'affaires ci-après :
CA correspondant aux ventes de pâtes alimentaires : 35.000.000,00 DA
CA correspondant aux ventes de la farine panifiable : 10.000.000,00 DA
Les opérations de vente des pattes alimentaires sont imposables à la TVA au taux de 9 %. Pour ce qui est de la farine
panifiable, destinée à la fabrication de pain, celle-ci est exonérée de cette taxe conformément aux dispositions de
l'article 9-1 du CTCA, mais avec droit à déduction dans la mesure où son prix est réglementé.
Dans ce cas, il n'y a pas lieu de calculer un prorata de déduction dans la mesure où toutes les opérations réalisées par
cette société ouvrent droit à la déduction de la TVA/achats en vertu des dispositions de l'article 32 du CTCA.
Cas d'un contribuable réalisant des opérations soumises à la TVA et des opérations hors champ d'applications
de la TVA:
Un contribuable réalise à la fois :
Un CA correspondant aux ventes de viande rouge congelée : 15.000.000,00 DA
Un CA correspondant aux opérations de ventes passibles de la taxe sanitaire sur les viandes: 20.000.000,00 DA
Les opérations de ventes soumises à des taxes spéciales, telle que la taxe sanitaire sur les viandes sont hors champ
d'application de la TVA, en vertu des articles 1 et 8 du CTCA. Toutefois, les viandes rouges congelées sont imposables
à la TVA, conformément aux dispositions de l'article 8-1° du même code.
Ce contribuable est considéré comme un redevable partiel.

415
Ainsi, le prorata de déduction de la TVA Sur achat est calculé comme suit :
Prorata de déduction = 15.000.000 / 15.000.000+20.000.000 X 100 = 43 %
Cas d'une entreprise pharmaceutique réalisant des opérations soumises à la TVA des opérations exonérées
ouvrant droit à déduction et des opérations exonérées n'ouvrant pos à déduction :
Soit une entreprise de production pharmaceutique qui réalise un chiffre d'affaires vente comme suit:
- CA correspondant à une production vendue de médicaments de: 30.000.000,00 DA
- CA correspondant à une production vendue de produits parapharmaceutiques de 20.000.000,00 DA
Un CA issu de la production vendu de poches pour stomisés: 10.000.000,00DA
Les opérations de ventes de poches pour stomisés, relevant de la position tarifaires n°90.21.90.00, sont exonérées de la
TVA conformément aux dispositions 9-18 de CTCA, sans droit à déduction de la taxe sur achat.
S'agissant des ventes correspondant aux médicaments, celles-ci sont exonérées de TVA en des dispositions de l'article
9-3° du CTCA, étant précise que la taxe ayant grevé les intra utilisés pour leur fabrication est déductible, dans la
mesure où il s'agit de produits exonérés dont les prix et marges sont réglementés.
Quant aux produits parapharmaceutiques, ceux-ci sont imposables au taux de 19 % avec droit à déduction
Ainsi, cette entreprise qui réalise à la fois des opérations imposables et des opérations exonérées de la TVA devra
calculer le prorata de déduction comme suit :
Prorata de déduction= 30.000.000+ 20.000.000/ 50.000.000 + 10.000.000 x 100 = 83%
Cas d'une entreprise réalisant des opérations soumises à la TVA, des opérations exonérées Quvrant droit à
déduction et des opérations exonérées n'ouvrant pas droit à déduction :
Soit une entreprise qui fabrique du matériel agricole et qui réalise à la fois:
Un CA correspondant aux ventes de moissonneuses batteuses de : 30.000.000,00 DA
Un CA correspondant aux opérations de vente d'autres matériels agricoles de: 100.000.000,00 DA
Les opérations de ventes de moissonneuses batteuses sont exonérées de la TVA conformément aux dispositions de
l'article 9-24 du CTCA, sans droit à déduction de la taxe sur achat.
S'agissant des ventes correspondant aux autres matériels agricoles, ceux-ci sont soumis à la TVA, étant précisé que la
taxe ayant grevé les intrants utilisés pour leur fabrication est déductible étant utilisés pour la réalisation d'opérations
imposables à la TVA.
Ainsi, cette entreprise qui réalise à la fois des opérations imposables et des opérations exonérées de la TVA, est
considérée comme un redevable partiel.
Par conséquent, la TVA ayant grevé ses achats est admise partiellement en déduction à hauteur du prorata de déduction
ci-après :
Prorata de déductions = 30 000 000 + 20 000 000/ 50 000 000 + 10 000 000 x 100 = 77%
Date d'effet:
La présente mesure prend effet à compter du 01.01.2018.

Déductibilité de la TVA omise - Article 34 LF pour 2018


Par envoi sus référence, vous sollicitez des éclaircissements quant aux modalités pratiques relatives à la déclaration de
la TVA dont la déduction a été omise sur l'imprimé série G n°50 ainsi que sur la télé déclaration.
A cet effet, vous préciser que les dispositions de l'article 30 du Code des Taxes sur le chiffre d'affaires modifiées par
l'article 34 de la Loi de Finances pour 2018 font coïncider la date limite de l'imputation de la TVA sur achat omise lors
de la souscription des déclarations avec la date de souscription de la déclaration mensuelle à déposer avant le 20
Décembre de l'année qui suit celle de l'omission.
Aussi, vous indiquez que ce même article dispose que la TVA omise doit être inscrite distinctement des taxes
déductibles relatives a la période courante objet de la déclaration
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que conformément aux dispositions de l'article sus mentionné,
la TVA sur achat omise fera l'objet d'une déclaration distincte, sous la rubrique « Autres déductions (Notification de
précompte... »
Toutefois, une lettre explicative doit être adressée à la DGE les informant de ladite déduction, jointe d'une copie de la
quittance de paiement relative à la déclaration G n°50 télé déclarée correspondante

Facturation de la TVA

416
L'Administration Centrale a été saisie par de nombreux courriers émanant de certaines Administrations Publiques, au
sujet du refus de certains trésoriers el contrôleurs financiers, de comptabiliser les factures qui leur ont été établies, pour
non-conformité de facturation au regard de la TVA, dans le cadre de contrats de commandes, de prestations de services
ou de travaux immobiliers.
Aussi, la présente note a pour obje! de rappeler aux services, les modalités de facturation de la TVA pour les
contribuables placés sous le régime du réel et ceux placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique.
Pour les contribuables relevant du régime du réel :
Les contribuables relevant du régime du réel doivent obligatoirement faire apparaitre sur les factures qu'ils établissent à
leurs clients, le montant de la TVA de manière distincte, en sus du prix ou comprise dans le prix et ce, conformément
aux dispositions de l'article 64 du code des taxes sur le chiffre d'affaires
Pour les contribuables soumis ou avant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA (exonérés)
Les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non redevables de la TVA, doivent délivrer une facture à leurs
clients en mentionnant le prix en hors taxes, en y indiquant la mention de « non redevables la TVA sans mentionner
distinctement le montant de la TVA
Toutefois, il est signalé que ces contribuables sont tenus de joindre aux factures qu'ils délivrent, les justifications
prouvant l'exonération de la transaction commerciale de la TVA, à savoir, les attestations d'exonération de la TVA, tel
que prévu par la législation fiscale en vigueur.
Pour les contribuables ayant opté pour le régime du réel et non assujettis à la
TVA (hors champ d'application de la TVA:
Les contribuables soumis au régime du réel et situés hors champ d'application de la TVA, doivent obligatoirement
établir des factures en toutes taxes comprises, puisqu'ils ne sont pas tenus de la reverser au trésor public et ce, sans faire
apparaitre distinctement le montant de la TVA
Pour les contribuables placés sous le régime de l'impôt forfaitaire unique :
Pour ceux relevant de l'FU, ils ne doivent pas aux termes des dispositions de l'article 64
Taxe sur la valeur Ajoutée sur les factures qu'ils établissent, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à
l'article 114 du même code. La facture doit être établie en Toutes Taxes Comprises (TTC), sans mention distincte du
montant de la TVA en indiquant la mention de « non assujettis à la TVA).

‫ و الطعام السياحي‬،‫تطبيق المعدل المخفض للرسم على القيمة المضافة على الخدمات المتصلة بالنشاطات السياحية و الفندقية و الحمامات المعدنية‬
‫المصنف و السفار و تأجير السيارات‬
‫ و ملتي يشتكون فيها مشترمط ملمصالح ملجبائية متتلكهم لتصنيف‬،‫ملدمرة ملمركزية كانت تحل ملعديد تن ملمرمالت ملمرفوعة تن طرف ملمكلفين بالضريبة‬
‫ كعنصر أاااي للاتفادة تن متتياز ملمعدل ملمخفض للرام على ملقيمة‬، ‫وزمرة ملسياحة و ملصناعات ملتقليدية ملخاص بالنشاطات ملفندقية و ملسياحية‬
2009 ‫ تن قانون ملمالية ملتكميلي لسنة‬42 ‫ملمضافة ملمنصوص عليه في ملمادة‬
‫ على تطبيق ملمعدل ملمخفض للرام على ملقيمة ملمضافة بالنسبة‬،2019 ‫ ديسمبر تن انة‬31 ‫ فالمادة توضوع ملاتفسار تنص بشكل تؤقت ولغاية‬،‫للتذكير‬
‫ وملطعام ملسياحي ملمصنف و ملافار و تأجير ملسيارمت‬،‫للخدتات ملمتصلة بالنشاطات ملسياحية و ملفندقية و ملحماتات ملمعدنية‬
‫ فإن شرط ملتصنيف ل يخص حسب ملمادة ملسالفة ملذكر اوى خدتات ملطعام‬،‫ملتوضيح في هذم ملصدد‬
‫ و إنما تخضع للمعدل العادي لهذا الرسم و الذي‬،‫ فإن المطاعم غير المصنفة ليست معنية بتطبيق المعدل المخفض للرسم على القيمة المضافة‬،‫و بالتالي‬
.(2017 ‫ قبل سنة‬%17% 19 ‫هو حاليا‬
‫ اومء ملسياحية و ملفندقية و ملحسااات ملمعدنية و ملافار و باخبر ملسيارمت تن ملمعدل ملمخفض للرام على ملقيمة ملمضافة‬،‫ تستفيد ملخدتات ملخرى‬،‫كذلك‬
‫تن دون مشترمط ملتصنيف ملمذكور أعله‬
‫ حافلت تن ملنوع‬،‫ ملباصات‬،‫ كل تاجر ملمركبات كالحافلت‬، ‫ويقصد بخدتات تأجير ملسيارمت ملمعنية بتطبيق ملمعدل ملمخفض للرام على ملقيمة ملمضافة‬
‫ و ملمنجزة ضمن ملمؤاسات ملفندقية و ملمركبات ملسياحية و ملمطارمت‬،‫ أو ملسيارمت ملمرفوقة بسائق و ملمخصصة ملغايات اياحية بحتة‬،‫ملصغير‬
‫ ل يمكن ملتأجيرمت ملخرى ملمنجزة خارج هذم ملطار ملاتفادة تن ملمعدل ملمخفض ملمشار مليه يرجى تنكم ضمان ملنشر و ملتوزيع ملوماع لهذه‬،‫وعليه‬
‫ملتعليمة‬

TVA/ Régime fiscal des opérations d'avitaillement des navires et aéronefs.


La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services que les dispositions de l'article 30 de la
loi de finances pour 2018 ont modifié celles de l'article 9-14 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, à l'effet de
limiter l'exonération de 1a TVA aux seules opérations d'avitaillement des navires et aéronefs et d'exclure du bénéfice de
cette exonération, les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs et de leur
cargaison.

417
I)- assujettissement à la TVA dee prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et
aéronefs et de leur cargaisons :
Conformément aux dispositions de l'article 30 de la loi de finances pour 2018 modifiant celles de l'article 9-14 du
code des taxes sur le chiffre d'affaires, les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et
aéronefs et de leur cargaison, précédemment exonérées, sont désormais soumises à la TVA.
Il s'agit des prestations de :
- Remorquage, pilotage, amarrage, pilotines, fourniture d'eau, garbage, déballastage des navires, saisissage, mouillage,
b balayage quai, courtage, consignation du navire, commission de recrutement de fret, téléphone à bord, expertise
maritime et visites, redevances portuaires, entretien du navire, transbordement des marchandises, utilisation des gares
maritimes, embarquement et débarquement, location de conteneurs, opérations de pompage, assurance avaries/navires;
- Prestations de services effectuées pour les besoins directs des aéronefs et des transports internationaux réalisés par
ceux-ci : atterrissage et décollage ; prestations techniques liées à l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs,
réparation, nettoyage et entretien des aéronefs et des matériels et équipements de bord ; utilisation des installations
aéroportuaires pour la réception des passagers et des marchandises; usage des installations destinées à l'avitaillement
des aéronefs; stationnement amarrage et abri des aéronefs ; embarquement et débarquement des passagers et leurs
bagages; chargement et déchargement des aéronefs.
A ce titre, il est signalé que le bénéfice de l’exonération de la TVA des prestations sus-évoquées n'étant accordé qu'à
titre de réciprocité, les prestations réalisées au profit des navires et aéronefs nationaux à l'étranger, recevront le même
traitement, à savoir leur assujettissement à la TVA.
Ainsi, du fait de la suppression de l'exonération de la TVA pour les prestations maritimes sus-évoquées « les
consignataires maritimes " qui sont des mandataires de l'armateur, c'est-à-dire qui agissent au nom et pour 1e compte de
celui-ci pour les besoins du navire et de ce qu'il transporte, ne devront plus apposer, au moyen du cachet humide, sur
les bons de commandes devant être remis aux organismes portuaires réalisant les prestations en cause, la mention «
exonération de la TVA réciprocité article 9-L4 " b " du code des taxes sur le chiffre d'affaires »
II)- Cas particulier des redevances portuaires et aéronautiques :
S'agissant des redevances portuaires et aéronautiques dont le produit est affecté aux entreprises portuaires et
aéroportuaires, étant considérées comme produits d'exploitation, doivent désormais intégrer la base imposable à la TVA
même si elles ne constituent pas la contre partie d'un service rendu et ce, sur le fondement des dispositions de l'article
15 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
Elles ouvrent droit à déduction de la TVA dans les conditions prévues par les articles 29 et 41 dudit code.
III)- Cas des traités et accords bilatéraux maritimes et aériens
Il va sans dire que dans le cas où Algérie est liée par des accords et traités bilatéraux internationaux dans le domaine
maritime et aérien, il y a lieu d'appliquer les termes de ces traités et accords suivant le principe de la primauté des
traités et accords internationaux sur les lois nationales, sous réserve que l'exonération soit explicite dans l'accord
concerné.
En cas d'hésitation, il y a lieu de se référer à la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales.
IV)- Régime fiscal des opérations d’avitaillement :
1)- Définition des opérations d'avitaillement :
L'avitaillement désigne un ensemble d'opérations consistant en l'approvisionnement des navires et aéronefs en
marchandises destinées à :
1)- La consommation par les passagers et les membres de l'équipage de bord;
2)- La vente aux passagers à bord;
3)- L'utilisation pour le fonctionnement et l'entretien de ces moyens de transport.
I1 s'agit des vivres et des provisions destinés à la consommation par l'équipage et les passagers ou à être utilisés pour
les besoins de bord tels que :
a)- Les produits à consommer :
- Les marchandises livrées à titre gratuit ou vendues : Il s'agit des marchandises destinées à être consommées par les
passagers et les membres de l'équipage, qu'elles soient vendues ou non (produits alimentaires, produits d'entretien du
corps, eau.....etc. ;)
Les produits de soute :
Ce sont les produits combustibles :

418
Pour les carburants destinés aux navires (Fuel et gas-oil) :
L'avitaillement des navires peut se faire soit à l'intérieur de l'enceinte portuaire soit à l'extérieur (au large).
Pour cela, les distributeurs doivent disposer des équipements et installations nécessaires conformes aux normes
techniques pour l'exercice de l'activité;
Pour les carburants destinés aux aéronefs (Kérosène):
L'avitaillement des aéronefs s'opère à partir des cuves à kérosène installées sur les plateformes aéroportuaires.
Celles-ci sont, soit reliées directement par un système de canalisations souterraines aux postes d'avitaillement des
aéronefs, soit déchargées à l'aide de camions citernes.
Les consommables:
Ce sont les produits d'avitaillement nécessaires pour le fonctionnement et l'entretien des navires et qui ne se
consomment pas à leur première utilisation tels que les :
- préparations et articles de nettoyage;
- peinture, vernis, solvants, produits anticorrosion et antirouille ;
- gaz pour le soudage.
Sont notamment visés les produits ci-après :
- Appareil servant à la communication : (téléphone, fax, télex, talkie-walkie, instruments de
Navigations (radar, gyro, compas,)...).
- Matériel destiné à l'usage quotidien (chaises, armoires, téléviseurs, réfrigérateurs et tous les objets de décoration et
d’ameublement. ) ;
- Produits de pont et de machines (amarres, câbles d'acier, matériel de travail et d'outillage, matériel de lutte contre
l'incendie, matériel de sauvetage, pièces de rechange mécaniques, électriques et électroniques...).
Il en est de même pour les aéronefs pour ce qui est des livraisons de produits, objets, articles et équipements nécessaires
pour les besoins du bord.
b)- Les produits à emporter:
Il s'agit des marchandises destinées à être vendues aux passagers et aux membres de l'équipage et qui peuvent être
emportées par ces derniers lors du débarquement.
Il est signalé que les quantités des produits destinés à l'avitaillement ne doivent pas dépasser les besoins nécessaires des
navires et aéronefs appréciés en fonction du nombre de passagers et des membres de l'équipage ainsi que de la durée du
voyage.
2)- Traitement fiscal des opérations d'avitaillement au titre de la TVA et des droits indirects :
A)- En matière de TVA:
Aux termes des dispositions de l'article 9 du code des taxe sur le chiffre d'affaires, les
Opérations d’avitaillement sont exonérées de TVA du fait qu'elles sont assimilées à de l’exportation.
Toutefois, il est signalé que cette exonération est conditionnée par la réalisation de trafic sur des parcours
internationaux.
Par conséquent, les opérations de livraison de biens, dans le cadre de l'avitaillement, au profit
des navires assurant la liaison entre ports algériens, c 'est-à-dire, le cabotage national, ou aéronefs desservant les
liaisons internes, ne sont pas concernées par l'exonération dont il s'agit puisqu'elles doivent être regardées comme étant
vendues en Algérie.
En cas de parcours mixtes, c'est-à-dire entre deux points du territoire national et à l’étranger seules les opérations
d'avitaillement liées à la exonération.
sont concernées par cette exonération.
B)- Autorisation d'achats en franchise :
Les fournisseurs des produits, articles et marchandises livrées dans le cadre de l'avitaillement,
Peuvent, en application des dispositions de l’article 42.2 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, prétendre au
bénéfice du régime des achats en franchise.
Ils doivent, à cet égard, justifier d'un agrément délivré par le Directeur des impôts territorialement compétent ou du
chef de centre des impôts pour les redevables relevant des CDI et ce, conformément aux dispositions de l'article 45 du
code dont il s'agit.
Le régime des achats en franchise est accordé uniquement aux personnes morales ou physiques soumises au régime du
réel et à la TVA.

419
En conséquence, les contribuables relevant de I'IFU ne peuvent bénéficier de ce régime.
Ils doivent obligatoirement opter pour le régime du réel et de la TVA pour pouvoir bénéficier du régime des achats en
franchise de TVA, conformément aux dispositions de l'article 3 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
a)- L’agrément:
Conformément aux dispositions de f article 46 du, code des taxes sur le chiffre d'affaires, l'octroi de l'agrément est
subordonné :
1)- à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire ;
2)- à la production d'extraits de rôle, certifiant l'acquittement de tous impôts et taxes exigibles ou l'octroi de délais de
paiement par l'Administration fiscale, à la date de dépôt de la demande d'agrément.
Cette dernière formalité est exigée annuellement au moment de la délivrance de l'autorisation annuelle d'achats en
franchise par le Directeur des Impôts de Wilaya (DIW), le Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou le Chef de
Centre des Impôts (CDI)
b)- Le contingent:
L'autorisation d'achats en franchise de la taxe sur la valeur ajoutée est délivrée par le directeur des impôts de wilaya, le
Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou le Chef de Centre des Impôts (CDI) pour un contingent annuel.
Le contingent normal peut être augmenté par décision du Directeur des Impôts de Wilaya
(DIW), ou du Directeur des Grandes Entreprises (DGE) ou du Chef du Centre des Impôts
Les achats en franchise sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur ou au service des douanes, d'une
attestation visée par les services fiscaux territorialement compétents et comportant l'engagement de paiement des droits
et taxes et pénalités y afférents prévues aux articles 116 à 138 et 150 du code des TCA au cas où les produits en cause
ne recevraient pas la destination ayant motivé la franchise
Les avitailleurs bénéficiaires doivent en fin d'exercice et au plus tard le 15 janvier déposer auprès des services fiscaux
compétents, un état détaillé par nature et en valeur, des stocks de produits, objets ou marchandises acquis en franchise
de TVA et détenus par eux le premier janvier à zéro heure.
Les stocks non utilisés constituent un apport de l'exercice ancien à l'exercice nouveau et sont considérés comme acquis
en franchise de taxe au premier janvier de l'année nouvelle.
C)- En matière d'Impôts Indirects :
Les produits livrés au titre des opérations d'avitaillement sont exemptés, selon le cas de la taxe intérieure de
consommation ou du droit de circulation.
En sont, bien entendu, exclues du bénéfice de cet avantage les opérations d'avitaillement profitant à des navires se
livrant au cabotage entre ports algériens (article 45 du code des impôts indirects).
Les fournisseurs de ces produits doivent, pour pouvoir bénéficier du régime de la suspension des droits indirects,
prendre la qualité d'entrepositaire auprès de l'administration fiscale lorsque les produits en cause sont acquis localement.
Les produits destinés à l'avitaillement doivent être entreposés dans les magasins sous douanes et par conséquent,
l’avitailleur doit souscrire un engagement cautionné qui devra être déposé auprès des services des douanes
territorialement compétents et ce, tel que prévu par la législation en vigueur.
V)- Date d’effet
Ces dispositions prennent effet à compter du 1" janvier 2018.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et me rendre destinataire des
difficultés éventuellement rencontrées,

Avantages fiscaux : Suppression des avantages exceptionnels au profit des investissements présentant un intérêt
particulier pour l'économie nationale.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les modifications introduites aux
dispositions de l'article 18.2 de la loi 16-09 du 03 août 2016, par celles de l'article 5 de la loi de finances
complémentaire pour l'année 2018 ayant pour objet la suppression des avantages exceptionnels au profit des
investissements présentant un intérêt particulier pour l'économie nationale.
1)- Rappel de la législation fiscale en vigueur au 14 juillet 2018
Les dispositions de l'article 18.2 de la loi 16-09 habilitaient le Conseil National de l'investissement à consent ir pour
une durée qui ne peut excéder cinq (05) ans, selon des modalités fixées par voie réglementa ire, des exemptions ou

420
réductions des droits ,impôts et taxes y compris la taxe sur la valeur ajoutée appliquée aux prix des biens produits
entrant dans le cadre des activités industrielles naissantes
Les dispositions du même article prévoyaient l'octroi du régime des achats en franchise de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée pour les biens et matières entrant dans la production des biens bénéficiant de l'exemption de la TVA, accordée
par le CNI.
Modifications apportées par les dispositions de l'article 5 de la loi de finances complémentaire pour 2018.
Les dispositions de l'article 5 de la loi de finances complémentaire pour 2018, ont modifié les dispositions de l'article
18.2 de la loi 16-09 du 03 aout 2016 relative à la promotion de l'investissement, à l'effet de supprimer les avantages
accordés par le Conseil National de !'Investissement aux projets entrant dans le cadre des activités industrielles
naissantes d'une part et d'autre part de supprimer les achats en franchise de TVA pour les biens et matières entrant dans
la production des biens bénéficiant de l'exemption de la TVA, octroyé jusque là par le CNI.
En d'autres termes, le CNI n'est plus habilité à octroyer des réductions ou des exonérations des droits, impôts et taxes.
Aussi, les exonérations de la TVA dont pouvaient bénéficier certaines industries dans le cadre du régime de la
convention avec le CNI ne seront plus accordées et par conséquent, les achats en franchise de TVA des matières et
biens entrant dans la production des biens exonérés de la TVA ne seront plus accordés.
Toutefois, il est signalé que pour les projets ayant déjà bénéficié des avantages sus-évoqués dans le cadre du
régime de la convention, avant la promulgation de la loi de finances complémentaires pour 2018, continuent à
bénéficier desdits avantages jusqu'à expiration de la durée des avantages fixée par le CNI.
Par conséquent, les projets d'investissement dans le cadre du régime de la convention pour ceux situés dans les hauts
plateaux, le sud et ceux présentant un intérêt particulier pour l'Economie Nationale bénéficieront désormais des
avantages communs de réalisation et d'exploitation prévus aux articles 12 et 13 de la loi relative à la promotion de
l'investissement en sus des avantages prévus au paragraphe 1 de l'article 17 et paragraphe 1 et 2 de l'article 18 de ladite
loi.
Il s'agit des avantages suivants :
Au titre de la phase réalisation
- Exonération de droits de douane pour les biens importés et entrant directement dans la réalisation de l'investissement ;
- Franchise de la TVA pour les biens et services importés ou acquis localement entrant directement dans la réalisation
de l'investissement ;
- Exemption du droit de mutation à titre onéreux et de la taxe de publicité foncière, pour toutes les acquisitions
immobilières effectuées dans le cadre de l'investissement concerné;
- Exemption des droits d'enregistrement, de la taxe de publicité foncière, ainsi que de la rémunération domaniale
portant sur les concessions des biens immobiliers bâtis et non bâtis destinés à la réalisation de projets d'investissement.
Ces avantages s'appliquent pour la durée minimale de la concession consentie ;
- Abattement de 90% sur le montant de la redevance locative annuelle fixée par les services des domaines pendant la
période de réalisation de l'investissement ;
- Exonération de la taxe foncière sur les propriétés immobilières entrant dans le cadre de l'investissement, pour une
période de dix (10) ans, à compter de la date d'acquisition ;
- Exonération des droits d'enregistrement frappant les actes constitutifs de sociétés et les augmentations de capital.
Outre les avantages cités ci-dessus, les projets implantés dans les zones dont il s'agit et ceux présentant un intérêt
particulier pour l'Economie Nationale, bénéficient au titre de la phase réalisation, des exonérations ou des réductions
de droits de douanes, impôts, taxes et toutes autres impositions à caractère fiscal, de subventions, aides ou soutiens
financiers, ainsi que toutes facilités susceptibles d'être consenties, pour la durée convenue avec !'Agence Nationale de
Développement de l'investissement.
D'autres avantages à caractère financier et domanial sont également prévus à l'article 13 de la loi suscitée.
Au titre de la phase d'exploitation
Une prorogation des avantages prévus à l'article 12 de ladite loi, jusqu'à la durée de dix (10) ans, soit, de trois jusqu'à
dix ans de
- L'exonération de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) ;
- L'exonération de la taxe sur !'Activité professionnelle (TAP) à compter de la date d'entrée en phase d'exploitation
fixée par procès-verbal de constat établi par les services fiscaux, à la diligence de l'investisseur.
- Abattement de 50 % sur le montant de la redevance locative annuelle fixée par les services des domaines.

421
Ill)- DATE D'EFFET
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 15 juillet 2018.

Recours concernant le traitement des dossiers de remboursement de de la TVA


Par envoi rappelé en première référence, le Président Directeur Général de la société visée en affaire me fait part du
refus qui lui a été signifie par vos services quant à ses demandes de remboursement de la TVA relative aux exercices
2009 à 2016, lesquels considèrent qu'au regard des termes de la note citée en deuxième référence, les précomptes de
TVA relatifs aux exercices prescrits ne peuvent faire l'objet de remboursement.
Par ailleurs, il porte à ma connaissance que les demandes dont il s'agit ont été introduites auprès de la DGE dans le
respect des délais impartis, et qu'au 31/01/2019 le dossier fiscal de son entreprise a été transféré à l'inspection de Ben
Aknoun, relavant de la circonscription territoriale de la DIW d'Alger Ouest et par la suite, au CDI d'Alger centre.
A ce titre, il y a lieu de porter à votre connaissance que la prescription quadriennale ne peut être invoquée
comme motif de rejet de traitement des demandes de remboursement de TVA, lorsque celles-ci sont introduites
dans les délais réglementaires.
Eu égard à ce qui précède, j'ai l'honneur de vous demander d'instruire vos service, à l'effet de poursuivre le traitement
des demandes en question.

‫طلب توضيح‬
‫ فيكم تلتمسون من م الطا ترميمات حول المعالجة المائية لشغال الترميم المنجزة على مقبرة بلدية سميت‬،‫تبعا لرسالكم المشار إليه في المربع ععله‬
‫بمقبرة الشهداء لوجود مربع الشهداء بها كما تعلموننا ان المراقب المالي کد اشر على التفاقية المبرمة بين البلدية و المقاول و المتضمنة إنجاز هذا‬
‫ غير عن عمين الخزينة البلي قد رفض تسديد مستحقات هذه الشغال بسبب إدراج قيمة الرسم على القيمة المضافة في الفتورة مستدل في تلك‬،‫المشروع‬
‫ من قانون الرسم على رقم العمال و التي تعفي من الرسم على القيمة المضافة للعمليات الذي يكون هدفها الوحيد اقامة‬5 ‫ الفقرة‬9 ‫باحكام المادة‬
‫ او لشرف جيش التحرير الوطني مع جماعة وطنية عو مجموعة مؤسسة بصفة قانونية‬،‫نصب تذكارية لشهداء ثورة التحرير الوطني‬
‫ من قانون‬5 ‫ الفترة‬9 ‫ يشرفني عن عحيطكم علما عن الشغال المقصودة بالعفاء من الرسم على القيمة المضافة وفقا لحكام الهادة‬،‫ردا على انشغالكم‬
‫ او لشرف جيش‬،‫الرسم على رقم العمال المذكورة ععله هي تلك العمليات التي يكون هدفها الوحيد إقامة النصب تذكارية لشهداء ثورة التحرير الوطني‬
‫التحرير الوطني مع جماعة وطنية عو مجموعة مؤسسة بصفة قانونية‬
‫يقصد بإقامة النصب التذكارية الشغال التي تهدف اساسا إلى إقامة المعالم و البنية التاريخية المخلدة لذكرى شهداء جيش التحرير الوطني او لشرف‬
‫جيش التحرير الوطني دون سواها‬
‫ فهي تخضع للرسم على القيمة المضافة‬،‫ فان اشغال الترميم المنجزة على المقابرسواءا البلدية او غيرها فهي غير معنية بهذا العفاء و بالتالي‬،‫و عليه‬
.‫ سواء سميت بمقبرة الشهداء آر احتوت على مربع الشهداء بها‬،‫ من نفس القانون‬21 ‫ وفقا لحكام المادة‬%19 ‫بالمعدل العادي‬
‫ فان إدراج قيمة الرسم على القيمة المضافة في الفاتورة بالمعدل العادي‬،‫ و بما آن الشغال المنجزة تنصب على ترموم مقبرة بلدية‬،‫في السنة الحال‬
‫إجراء صحيح‬
.‫ خالص عبارات التقدير‬،‫ السيد رئيس المجلس الشعبي البلدي‬،‫تقبلوا منا‬

Exonération de la TVA et de la TDB - Article 90 de la Loi de Finances pour 2021.


Par envoi sus référencé, dont copie ci-jointe, la société portée en affaire sollicite des éclaircissements quant aux
modalités d'application des dispositions de l'article 90 de la Loi de Finances pour 2021, prévoyant une exonération an
matière de TVA et de TDB des services électroniques se rapportant aux abonnements à des ressources documentaires
en ligne, réalisés au profit des institutions relevant du Ministère de l'Enseignement Supérieur.
Par ailleurs, il est précisé que la requérante est spécialisée dans l'importation et la diffusion de la documentation
scientifique et technique dans ses divers contenus et supports au profit des organismes institutionnels, académiques et
économiques.
Aussi, il est indiqué que la société en question a souscrit, au profit d'une université relevant du Ministère de
l'Enseignement Supérieur, un abonnement à une ressource documentaire en ligne, à savoir les revues de l'université
d'Oxford, au titre duquel un dossier de transfert de fonds a été déposé auprès de vos services, en sollicitant le bénéfice
des exonérations prévues par l'article suscité.
Or, un rejet lui a été signifié par vos services, en estimant que ces exonérations ne profitent qu'au Centre de Recherche
de l'Information Scientifique et Technique (CERIST).
A ce titre, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance, que les services visés à l'article 90 cité ci-dessus réalisés au
profit des institutions relevant du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont exonérés de
la TVA et de la TDB, et ce, quel que soit le prestataire de services (CERIST ou autres).

422
Franchise de TVA - Importation pour compte.
L'attention de l'administration centrale a été attirée sur les difficultés rencontrées par certains promoteurs
d'investissements ANDI pour le bénéfice de la franchise de TVA, au titre des opérations d'acquisition des biens,
figurant sur la liste visée par le CGA, importés pour leur compte par des entreprises d'importation.
A cet égard, les promoteurs en question indiquent que le dédouanement de ces biens, par l'importateur, est effectué à
l'appui de l'attestation de l'enregistrement d'investissement et de la liste des biens, qui leur sont délivrées par l’ANDI.
Cependant, les entreprises d'importation leur exigent une attestation de franchise de TVA, pour l'établissement de la
facture définitive, à l'effet de justifier la réalisation de leur chiffre d'affaires en exonération de TVA.
A ce titre, il importe de rappeler qu'en vertu des dispositions de l'article 29 du décret exécutif no 17102 du 05 mars
2017, fixant les modalités d'enregistrement des investissements, les investisseurs bénéficiant des avantages fiscaux sont
dispensés de la production d'une attestation de franchise de TVA à l'importation des biens figurant sur la liste citée
supra.
En outre, il demeure utile de souligner que les avantages fiscaux consentis par les pouvoir publics dans le cadre des
différents dispositifs d'incitation à l'investissement et d'aide à l'emploi, doivent profiter aux promoteurs agréés, en
permettant la réalisation de leurs projets en exonération des impôts et taxes, notamment l'acquisition des biens et
équipements en franchise de TVA.
Eu égard à ce qui précède, il est porté à votre connaissance que les opérations de cession des biens en question,
réalisées par les entreprises d'importation au profit des promoteurs concernés, dans le cadre de l'importation pour
compte, peut valablement prétendre au bénéfice de la franchise de TVA, sur la présentation d'une facture proforma
établie par l'importateur et la liste des biens et équipements délivrée par l'ANDI, attestant du dédouanement des biens
concernés.
A cet effet, je vous demande de vouloir bien instruire les chefs de Centres de Gestion des Avantages, à l'effet de
procéder à la délivrance des franchises de TVA au profit des promoteurs concernés.
Aussi, les prescriptions de la présente note s'appliquent également aux opérations d'importation pour compte réalisées
au profit des promoteurs agréés par l'ANADE (ex ANSEJ), la CNAC et l'ANGEM.

Remboursement des crédits de TVA/Régime des acomptes provisionnels en matière de TVA.


La présente note a pour objet de commenter les dispositions des articles 44 et 45 de la loi de finances pour 2021,
modifiant les articles 50 bis et 103 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires, traitant respectivement du
remboursement des crédits de TVA et du régime des acomptes provisionnels en matière de ladite taxe.
1)- REMBOURSEMENT DES CREDITS DE TVA:
a)- Contenu de la mesure :
Aux termes des dispositions de l'article 50 bis du Code des Taxes sur le Chiffre d' Affaires (CTCA), antérieures à la loi
de finances pour l'année 2021, le montant du crédit de TVA sollicité en remboursement par les redevables ayant cessé
leurs activités, dont les demandes de remboursement sont déposées trimestriellement, doit être au moins égal ou
supérieur à 1.000.000 DA.
La modification introduite par l'article 44 de la loi de finances pour l'année 2021, au sein des dispositions de l'article 50
bis du CTCA, a pour objet de dispenser cette catégorie de redevables de cette condition.
b)- Date d'effet :
Cette mesure prend effet à compter du 01/01/2021. Elle s'applique également sur les demandes introduites
antérieurement à l'année 2021 qui n'ont pas encore fait l'objet de décision.
2)- REGIME DES ACOMPTES PROVISIONNELS TVA:
a)- Contenu de la mesure :
La loi de finances pour 2021, dans son article 45, a modifié les dispositions de l'article 103 du Code des Taxes sur le
Chiffre d'Affaires, traitant du régime des acomptes provisionnels en matière de TVA, à l'effet de ramener au 20 février
au lieu du 20 avril, le délai du dépôt de la déclaration du chiffre d'affaires (série G n°50) de l'année précédente et le
paiement du supplément de TVA résultant éventuellement de la différence entre la taxe effectivement due et celle
correspondant aux acomptes versés.

423
Cette mesure a pour objet de simplifier les procédures fiscales, en harmonisant les délais de déclaration et de paiement
de la TVA et de la TAP, par les redevables et contribuables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels, au
titre de ces deux taxes.
b)- Date d'effet :
Les prescriptions de la présente note prennent effet à compter du 1er janvier 2021.
Ainsi, les redevables de la TVA, déclarant et s'acquittant de cette taxe suivant le régime des acomptes provisionnels, au
titre de l'exercice 2020, sont tenus de déposer leur déclaration du chiffre d'affaires effectivement réalisé au cours de
l'exercice 2020 et de s'acquitter du supplément de TVA éventuel, au plus tard le 20 février 2021.
Important :
La teneur de la présente note doit faire l'objet d'affichage au niveau de l'ensemble des services, pour informer les
redevables de la TVA du changement de la date de déclaration et de paiement du solde de liquidation de la TVA.

A partir de quel moment la TVA est-elle exigible en cas d’affacturage ?


L’affacturage ou le « factoring » est une méthode de financement à court terme appréciée par les entrepreneurs pour la
souplesse de trésorerie qu’elle permet.
Cependant, plusieurs questions fiscales se posent : qui reste légalement détenteur de la créance ? Quand est-ce que la
TVA collectée est exigible ?
La notion d’affacturage et d’exigibilité de la TVA avant de vous expliquer la procédure à suivre pour collecter la TVA
de vos factures rachetées par un « factor ».
Qu’est-ce que l’affacturage ?
L’affacturage ou le « factoring » est une technique de gestion financière.
Il s’agit d’une opération de crédit spécifique.
Voici le process d’affacturage qui est assez simple (en principe) :
1)- Une entreprise détient une créance.
2)- Elle a accordé un délai de règlement à son client (45 jours fin de mois par exemple). Or, elle aurait besoin
d’encaisser ce
montant plus rapidement.
3)- Elle décide de faire appel à une entreprise d’affacturage. Cet organisme de crédit spécifique lui verse la somme
attendue et devient le nouveau détenteur de la créance.
4)- Lorsque le délai de règlement arrive à son terme, le client initial paye l’organisme d’affacturage et non pas son
fournisseur initial.
Cette méthode consiste en un transfert de créances. L’entreprise initiale obtient les fonds plus rapidement.
Logiquement, sa trésorerie disponible s’en trouve augmentée.
En contrepartie, l’affactureur ou le « factor » gagne de l’argent en facturant la prestation de crédit. Quand votre TVA
collectée devient-elle exigible ?
En fiscalité, l’exigibilité de la TVA par l’administration fiscale répond à des règles précises.
L’exigibilité diffère en fonction de la nature de la vente : biens ou services.
En cas de ventes de biens, l’entreprise vendeuse doit collecter la TVA à la date de la facture.
C’est la date à laquelle elle devient exigible.
En cas de ventes de prestations de services, l’entreprise vendeuse doit collecter la TVA à la date de paiement.
Le jour où le client règle la facture, représente la date à laquelle la TVA collectée devient exigible.
Attention, il existe une subtilité : la TVA sur les débits. Il s’agit d’une option fiscale que les entreprises vendeuses
peuvent choisir.
Dans ce cas, la TVA collectée sur les prestations de services devient exigible à la date de facturation.
L’affacturage offre une souplesse intéressante en matière de trésorerie. Notre partenaire ECL Direct en liste tous les
avantages et limites pour les TPE.
L’affacturage et la TVA
Au regard des notions énoncées ci-dessus, une question se pose : quand est-ce que la TVA est exigible en cas
d’affacturage ?
La théorie
En ce qui concerne la vente de biens, la date d’exigibilité de la TVA collectée est identique à celle de la facturation.

424
Le problème ne se pose pas.
À l’inverse, en cas de vente de prestations de services, la question se pose. Est-ce au rachat de l’affactureur ou au
règlement de la créance par le débiteur ?
La date d’exigibilité de la TVA en cas de ventes de prestations de services correspond à la date du paiement de la
créance et non pas à la date du rachat par le « factor ».
En pratique
Maintenant que la théorie est expliquée, intéressons-nous à ce qu’il se passe en pratique.
Dans la réalité, vous, ou votre comptable, effectuez le calcul de la TVA à payer en début ou milieu de mois si vous êtes
soumis au régime normal de TVA.
Lors de ce calcul, vous commencez par regrouper la TVA collectée sur les ventes de biens effectuées le mois précédent,
factor ou non.
La tâche se complique pour les ventes de prestations de services. Pour ce faire, vous devez vous munir des relevés du «
factor ».
Ce document, similaire à un relevé bancaire, regroupe toutes les opérations qui ont lieu chez le « factor » : rachat des
créances et encaissement des règlements. Une fois ces documents en votre possession, vous devez identifier les
créances clients payées et collecter de la TVA sur ces montants.
En cas d’option à la TVA sur les débits, vous avez simplement à collecter la TVA sur les factures établies.
Conclusion :
La TVA collectée sur les prestations de services est exigible par l’administration fiscale à la date de règlement
par le client.

Fait générateur
Article 14 du CTCA
Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué :
a)- pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;
Toutefois, en ce qui concerne la vente de l’eau potable par les organismes distributeurs, le fait générateur est constitué
par l’encaissement partiel ou total du prix;
Le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre de
marchés publics. A défaut d’encaissement, la TVA devient exigible au delà du délai d’un (1) an à compter de la date de
livraison juridique ou matérielle.
b)- pour les travaux immobiliers, par l’encaissement total ou partiel du prix.
Concernant les travaux immobiliers réalisés par les promoteurs immobiliers dans le cadre exclusif de leur activité, le
fait générateur est constitué par la livraison juridique ou matérielle du bien au bénéficiaire.
Toutefois, en ce qui concerne les entreprises étrangères et pour le montant de la taxe encore exigible à
l’achèvement des travaux, après celle payée à chaque encaissement, le fait générateur est constitué par la réception
définitive de l’ouvrage réalisé.
c)- pour les livraisons à soi-même de biens meubles fabriqués et de travaux immobiliers, par la livraison;
d)- pour les importations, par l’introduction de la marchandise en douane. Le débiteur de cette taxe est le déclarant en
douane ;
e)- pour les exportations de produits imposables en vertu de l’article 13- III par leur présentation en douane.
Le débiteur de la taxe est le déclarant en douane;
f)- pour les prestations de services en général, par l’encaissement partiel ou total du prix.
En ce qui concerne les spectacles, jeux et divertissements de toute nature, le fait générateur peut être constitué, à défaut
d’encaissement, par la délivrance du billet.
Toutefois, les entrepreneurs de travaux et les prestataires de services peuvent être autorisés à se libérer
d’après les débits, auquel cas, le fait générateur est constitué par le débit lui-même.

Exigibilité.
Le fait générateur se définit comme « le fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour l'exigibilité
de la taxe ».
En d'autres termes, il s'agit de l'événement qui donne naissance à la créance fiscale du Trésor public sur votre entreprise.

425
Quant à l'exigibilité, elle est définie comme « le droit que le trésor public peut faire valoir, à partir d'un moment donné,
auprès du redevable pour obtenir le paiement de la taxe ».
Il s'agit de la date à laquelle la TVA doit être payée par votre entreprise.
La notion d'exigibilité est en pratique plus importante que celle du fait générateur.
En effet l'exigibilité détermine la période (mois, trimestre, etc.) au titre de laquelle le montant des opérations
imposables doit faire l'objet d'une déclaration.
De même, c'est le moment où la taxe applicable devient exigible chez le fournisseur ou le prestataire qui détermine la
date à laquelle le droit à déduction prend naissance chez le client.
Autrement dit, l'exigibilité détermine la date à laquelle la TVA collectée est due par le fournisseur ou le prestataire et la
date à partir de laquelle la TVA est récupérable par le client.
Quant au fait générateur, il n'est susceptible d'être utilisé, en pratique, que pour déterminer en cas de changement de
législation, le régime applicable en matière de TVA.
Le plus souvent, le fait générateur et l'exigibilité coïncident, notamment dans le régime des livraisons corporelles.
Toutefois les deux dates diffèrent dans le régime des prestations de services et dans celui des travaux immobiliers.
Déterminer la date d'exigibilité de la TVA de vos livraisons de biens corporels
Pour les livraisons de biens, le fait générateur et l'exigibilité interviennent au même moment, c'est-à-dire lors de la
livraison du bien.
La livraison d'un bien est définie comme « le transfert du pouvoir de disposer d'un bien corporel comme un propriétaire
»
En d'autres termes, dès lors qu'un bien meuble corporel est entré en la puissance et la possession de l'acheteur, la TVA
est exigible, quelles que soient les modalités de paiement de l'opération.
Pour déterminer la date du transfert de propriété, et par voie de conséquence la date de l'exigibilité de la TVA,
l'administration fiscale précise qu'il convient de faire application des règles de droit privé.
Ainsi, le transfert du pouvoir de disposer comme un propriétaire intervient généralement lors de l'échange des
consentements, même si le bien n'a pas été délivré ou si le prix n'a pas été payé ; en effet « la vente est parfaite entre les
parties et la propriété est acquise de droit à l'acheteur à l'égard du vendeur, dès qu'on est convenu de la chose et du prix,
quoique la chose n'ait encore été livrée ni le prix payé »
Toutefois ce principe comporte des exceptions, notamment:
- il ne s'applique qu'aux choses certaines ; ainsi à l'exception des ventes dans lesquelles la marchandise est déterminée
par sa localisation vente en bloc visée le transfert de propriété des biens vendus au poids, au compte ou à la mesure
n'intervient qu'au moment où ceux-ci sont pesés, comptés ou mesurés ; par ailleurs le transfert de propriété de biens
meubles futurs (la vente d'une récolte non encore venue à maturité ou d'un bien non encore fabriqué par exemple)
n'intervient qu'à l'achèvement du bien ;
- il n'est pas d'ordre public c'est-à-dire qu'il n'est pas impératif, il est donc possible de déroger à ce principe.
Les parties peuvent ainsi retarder la formation du contrat et donc le transfert de propriété en prévoyant une condition
suspensive ; dans ce cas le transfert de propriété ne s'opère qu'au moment de la réalisation de la condition qui a été
stipulée.
Mais attention, la vente sous condition suspensive doit être distinguée de la vente sous condition résolutoire ; dans le
premier cas, le fait générateur n'intervient qu'au moment de la réalisation de la condition alors que dans le second cas le
fait générateur intervient dès l'échange de consentements.
En pratique, la date de transfert de propriété correspond le plus souvent à la remise matérielle du bien entre les mains
de l'acquéreur.
C'est généralement à ce moment que le vendeur établit la facture et y mentionne la TVA exigible.
Il faut retenir que pour les livraisons de biens, la date du paiement est indifférente pour l'exigibilité de la TVA.
Il en résulte les conséquences suivantes :
- lorsque le paiement intervient avant la livraison, c'est-à-dire avant la date du transfert de propriété (versement
d'acomptes par exemple) aucune TVA n'est due à raison de ce paiement tant que la livraison n'est pas intervenue ;
- lorsque le paiement intervient postérieurement à la livraison, par exemple lorsque le vendeur accorde un crédit à
l'acquéreur, la TVA est due et doit être réglée par le vendeur, quand bien même il n'a pas encore perçu la totalité du
prix de l'acquéreur.
Quelles sont les dates d'exigibilité en matière de TVA ?

426
La date de reversement de la TVA encaissée par le professionnel (sa date d'exigibilité) au service des impôts dépend de
la nature des opérations.
La date d'exigibilité fiscale ne correspond donc pas nécessairement à la date de la transaction.
Pour certaines opérations, le fait générateur de la taxe (ce qui établit les conditions légales nécessaires pour que la taxe
soit exigible) et son exigibilité ne coïncident pas forcément.
Le fait générateur peut même parfois être postérieur à la date d'exigibilité ;
C’est le cas par exemple pour des travaux immobiliers, dont l'achèvement (fait générateur) peut intervenir après la date
d'exigibilité (encaissement d'un acompte).
La date d'exigibilité entraîne la date de déductibilité de la TVA :
La TVA ne peut être déduite par le professionnel qui l'a collectée qu'à partir du moment où elle est devenue exigible
auprès du fournisseur.

Date d'exigibilité de la TVA en fonction de la nature des opérations


Nature de l'opération taxable Fait générateur Date d'exigibilité
Vente ou livraison d'un bien (= Livraison du bien Date d'émission de la facture
délivrance)
Vente de biens spécifiques Livraison du bien ou de la prestation Encaissement du prix du billet
(périodiques de presse, spectacles, d'entrée, de l'abonnement ou de
etc.) la vente au numéro
Importation d'un produit en Entrée du bien sur le territoire Dédouanement = paiement des
provenance de l'extérieur droits de douane
Prestation de services, dont travaux Achèvement de la prestation Encaissement du prix ou d'un
immobiliers (y compris hors acompte
d'Europe)
Livraison d'un bien ou prestation de Livraison du bien en Algérie ou Le 20 du mois suivant la livraison
services réalisation de la prestation ou la prestation
Livraison à soi-même d'un Dépôt en mairie de la déclaration Première utilisation du bien ou
immeuble (ou transmission à titre d'urbanisme changement d'affectation
gratuit)
Livraison à soi-même d'un service Exécution du service Au fur et à mesure de l'exécution
des prestations
Dans le cas de la livraison d'un bien, une facture émise avant le fait générateur est considérée comme une facture
d'acompte et ne déclenche pas l'exigibilité, sauf dans le cas d'un abonnement à un périodique de presse, où la facture
globale intervient avant la livraison échelonnée des numéros (la facture initiale liée à l'abonnement payé déclenche bien
la date d'exigibilité).
Si des prestations de service ont lieu de façon continue sur une période supérieure à 1 an, sans paiements échelonnés, la
taxe est exigible à la fin de chaque année civile tant qu'il n'est pas mis fin à la prestation.
En cas de changement de taux de TVA, c’est le fait générateur, et non la date d »exigibilité, qui détermine le taux
applicable

La TVA exigible
Cela suppose le calcul de la TVA exigible suppose de déterminer 4 éléments :
L’assiette :
Il s’agit de la base imposable sur laquelle la TVA est calculée.
Le fait générateur de la TVA :
Il s’agit de l’évènement qui donne naissance à la créance fiscale, la créance de TVA.
Quand la créance née
L’exigibilité de la TVA :
Il s’agit de la date à laquelle la TVA est due par l’assujetti au trésor public.
Quand il faut payer la créance.

427
Fait générateur et exigibilité sont deux évènements différents
Le Taux de la TVA.
L’assiette de la TVA
Les règles générales.
La base d’imposition à la TVA se compose de toutes les sommes, valeurs, biens, ou services versés en contrepartie de
la prestation ou de la livraison soumise à la TVA.
La contrepartie peut être versée par l’acquéreur, le preneur mais également par un tiers (matière de subvention).
Les modalités de paiements sont en principe sans influence sur la base d’imposition.
Ainsi, il n’est pas tenu compte des éventuels échelonnements dans le temps consentis pour le paiement du prix.
Que l’on paye la livraison en comptant ou a crédit, la contrepartie peut être en argent ou en nature.
Ainsi, l’échange est-il traité comme une double vente dont le prix est payé en nature.
Aux yeux du droit fiscal, chacun des échangistes est considéré comme effectuant une vente dont le prix est constitué
par la valeur des biens reçus.
En pratique on voit de plus en plus se développer des contrats d’échanges de prestations de services et non de biens.
L’assiette sera la prestation obtenue en contrepartie.
Comment établir le prix de la prestation de service ?
Prix moyen effectué ?
Prix peuvent varier du tout au tout.
En théorie, cela relève de la TVA, mais pour déterminer l’assiette imposable c’est plus difficile.
En pratique, ce n’est pas déclaré au fisc.
Les frais acquittés par le client.
Exemple :
Acquisition d’un bine mais on se fait livrer la prestation :
Opération principale de bien et accessoire :
De service.
Faut-il traiter distinctement les opérations ou alors en opération unique ?
La base d’imposition inclue tous les frais acquittés par le client ; ces derniers étant considérés comme des compléments
de prix.
Il s’agit notamment par exemple des frais d’emballages, des frais d’assurance.
Les frais de transport facturés par le fournisseur constituent en principe des accessoires de la livraison.
De ce fait, ils sont normalement inclus dans la base d’imposition de la livraison.
Le prix du transport peut toutefois être dissocié du montant de la vente et être soumis aux règles spécifiques des
opérations de transport.
Il convient de dissocier les frais de transport lorsque ces derniers constituent la rémunération effective d’une prestation
que les parties ont entendue disjoint.
Le client peut parfois s’acquitter de frais fiscaux, tel est par exemple le cas d’un bail commercial qui prévoit le
versement de loyer et la refacturation des impôts locaux.
Ainsi, dans une telle hypothèse, les frais fiscaux constituent une partie de la contrepartie versée par le client et sont
donc inclus dans l’assiette de la TVA.
Le client peut s‘acquitter d’intérêts qui constituent alors la contrepartie de l’octroi de délais de paiements.
Ces intérêts constituent ainsi une opération de crédit.
De ce fait, ces frais sont exonérés de TVA.
Ces frais ne doivent pas être confondus avec une notion voisine que sont les intérêts moratoires.
Ces intérêts moratoires ont la nature de Dommages et Intérêts : ils réparent le préjudice qui est subi par le vendeur du
fait du paiement tardif du prix.
Ces intérêts moratoires ne sont pas la contrepartie d’une quelconque prestation.
De ce fait, ils sont hors du champ d’application de la TVA.
Les réductions de prix.
Les réductions de prix par les fournisseurs et les prestataires à leurs clients peuvent être déduites de la base
d’imposition à la TVA.
Il en va de la sorte quelque soit leur dénomination.

428
Il en va également ainsi quelque soit leurs modalités (qu’elles soient ou no versées).
Nous pouvons avoir : les réductions doivent faire l’objet d’une mention spéciale sur la facture.
Si une facture a déjà été établie, il convient d’en émettre une nouvelle mentionnant la remise ou à défaut d’établir une
note d’avoir.
Les débours des mandataires et des courtiers.
Les personnes qui agissent en qualité d’intermédiaire pour le compte d’une tierce personne, n’ont pas à soumettre à la
TVA les sommes que leur rembourse leur commettant, dans la mesure ou ces sommes donnent lieu à une reddition de
compte, et sous réserve du respect de certaines conditions de forme.
Exemple :
Un avocat représente son client en justice, moyennant le versement d’honoraires.
Ces honoraires relèvent de la TVA, ils sont la contrepartie d’une prestation de service entrant dans le champ de la TVA.
Dans le cadre de sa mission de représentation, l’avocat peut être conduit à exposer des frais de procédure pour le
compte de son client (droit de timbre, frais de greffe, vont être facturés au client et constituent donc des débours de
mandataires et ne seront de ce fais pas soumis à la TVA).
le fait générateur et l’exigibilité de la TVA.
Une fois qu’une opération relève de la TVA, se pose la question de savoir à partir de quel moment cette taxe doit être
déclarée et versée au trésor public ?
Cette question revient à envisager le fait générateur et l’exigibilité de la créance de TVA.
Le fait générateur peut se définir comme étant le fait par lequel sont réalisées les conditions légales donnant naissance à
la créance de TVA.
L’exigibilité pour sa part consiste dans le droit que le trésor peut faire valoir aux termes de la loi à partir d’un moment
donné auprès du redevable pour le paiement de la taxe.
Ces notions ont une grande importance en pratique.
Le fait générateur conditionne ainsi la législation applicable à la créance de TVA.
Ainsi, en cas de changement de taux, c’est le taux en vigueur au jour du fait générateur qu’il convient d’appliquer.
L’exigibilité pour sa part détermine la date à laquelle le contribuable doit déclarer les opérations imposables au fisc et
s’acquitter de la taxe correspondante.
Le fait générateur et l‘exigibilité pourront ou non intervenir à des dates différentes.
Ainsi, ces deux évènements coïncident essentiellement en matière de livraison de bien meuble et ne coïncide
généralement pas en matière de prestation de service.
Les livraisons de biens corporels.
Le fait générateur et l’exigibilité interviennent le même jour, à savoir au moment ou la livraison est effectuée.
La TVA afférente à de telles opérations devient par principe exigible au moment du transfert du pouvoir de disposer du
bien comme un propriétaire.
Ce transfert intervient au jour de l’échange des consentements et ce même si la chose n’est pas effectivement livrée, et
le prix n’est pas payé.
Si les parties conviennent d’introduire une condition suspensive, l’exigibilité interviendra au jour de la réalisation de la
condition.
Si les parties ont recours à une condition résolutoire, fait générateur et exigibilité interviendront dès l’échange des
consentements.
La TVA devra être réglée dès cet échange et donnera lieu à remboursement si la condition résolutoire survient.
Le fait que le prix soit payable à terme ou à tempérament n’emporte aucune conséquence sur la date d’exigibilité de la
TVA.
Cette dernière interviendra toujours au jour de l’échange des consentements, si bien qu’en matière de livraison de bien
meuble corporels, l’assujetti doit faire l’avance de la TVA au Trésor.
Il est fréquent que les parties insèrent dans leur contrat une clause de réserve de propriété, destinée à prémunir le
vendeur contre les risques impayés.
Lorsqu‘une telle clause est insérée, la TVA demeurera exigible dès la remise matérielle du bien, et ce alors même que
le droit de propriété n’est pas transféré. Lorsque le vendeur exerce son droit de revendication, la vente sera fiscalement
considérée comme résolue et le vendeur pourra obtenir la restitution de la taxe dont il s’est acquitté au jour de la remise
du bien.

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Le cas des prestations de services.
Le fait générateur et l’exigibilité ne coïncident généralement pas en matière de prestation de service.
Le fait générateur intervient le jour ou la prestation de service est exécutée.
Il consiste donc dans l’exécution des prestations ou des travaux.
L’exigibilité intervient quant à elle à la date du paiement c’est-à-dire à la date de l’encaissement des acomptes, de
l’encaissement du prix ou sur option d’après les débits.
La notion d’encaissement.
Par encaissement il faut entendre l’ensemble des sommes perçues en contrepartie de la réalisation du service à quelque
titre que ce soit (qu’il s’agisse d’avance, d’acompte…) et quel que soit la destination de ces sommes.
En cas de paiement par chèque, la taxe n’est exigible qu’au jour de l’encaissement du chèque.
Toutefois, en pratique, la TVA sera acquittée dès la remise matérielle du chèque.
Si le chèque n’est pas provisionné, le redevable, n’est as payé, et il peut procéder à l’imputation de la taxe acquittée lors
de la remise du chèque.
En cas de virement bancaire, il convient de retenir la date de l’inscription du prix au compte du vendeur.
Lorsque le paiement est effectué aux moyens d’un effet de commerce, l’encaissement est réputée intervenir à la date de
l’échéance de l’effet de commerce.
Il en va ainsi même si l’effet est remis à l’escompte auprès d’un établissement bancaire. Autrement dit, l’exigibilité
intervient au jour du paiement de l’effet et non lors de la remise à l’escompte.
En cas de cession de créance et notamment en matière de cession de créance professionnelle, l’exigibilité intervient au
jour du paiement de la dette transmise entre les mains du bénéficiaire de la transmission.
L’option d’après les débits.
Les redevables, qui effectuent des opérations pour lesquelles l’exigibilité intervient au jour de l’encaissement, ces
personnes peuvent sur option acquitter leur taxe d’après les débits.
Le débit consiste dans l’inscription de la somme correspondant à l’opération au débit du compte client.
Ce débit coïncide le plus souvent avec la facturation.
L’option d’après les débits ne peut avoir pour effet de permettre au redevable de s’acquitter de la TVA après
l’encaissement du prix de la prestation de service.
L’option d’après les débits conduit ainsi le plus souvent à anticiper la date d’exigibilité de la TVA afférente aux
prestations de service.
Cette option répond à un besoin de simplification des règles d’exigibilité de la TVA vis-à-vis d’assujettis qui réalisent
à la fois des livraisons de bien et des prestations de services.
Exemple :
Garagiste qui réalise à la fois des ventes de matériel et qui effectue des prestations de réparations.
Ces deux opérations suivent un régime différent au regarde la TVA ce qui impose un double système de
comptabilisation, traitement complexifié en comptabilité.
L’option d’après les débits permet au garagiste de retenir une seule date d’exigibilité de la TVA qui sera celle de la
facturation.
Les opérations particulières.
Certaines opérations sont soumises à un régime spécifique pour la détermination de leur fait générateur et de leur
exigibilité.
Concernant les importations, fait générateur et exigibilité se confondent et interviennent au jour du passage de la
frontière (formalité du dédouanement pour importation).
Concernant les livraisons à soit même, le fait générateur et l’exigibilité interviendront le même jour, c’est-à-dire au jour
de la mise en service du bien (jour de la première utilisation du bien).
Les taux de la TVA.
Le régime continental à la base du système on trouve en Algérie continentales 2 principaux taux de TVA :
Le taux normal et 19 % le taux réduit de et de 9 %.
Le taux normal de 19 %
Le champ d’application de ce taux n’est pas définit de manière limitative puisqu’il englobe toutes les opérations
imposables pour lesquelles un autre taux n’est pas spécialement prévu.
Dès lorsqu’aucun texte ne prévoit l’application d’un taux réduit.

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le taux réduit de 9 %
Il s’applique à certains produits ou prestations de services limitativement énuméré par la loi.

Définition de la TVA
La TVA a été définie à travers 4 caractéristiques :
1)- La TVA est un impôt d’application général qui a pour objet des biens ou des services.
C’est un impôt qui est assis sur la dépense et qui frappe toutes les formes de consommation.
2)- La TVA est d’un montant qui est fixé de manière proportionnelle au prix perçu par l’assujetti en contrepartie
des biens ou des services qu’il fournit.
3)- La TVA est perçue à chaque stade de processus de production et de distribution.
4)- L’assujetti est en droit de déduire la TVA acquittée lors des étapes précédentes du processus économique.
De ce fait, la TVA ne s’applique à un stade déterminé que sur la valeur ajouté qui a été crée à ce stade.
Ainsi entendu, la TVA est un impôt non cumulatif qui repose sur le principe de la déduction.
Exemple chiffré de fonctionnement de la TVA
Une entreprise qui a fonctionnée que pendant un seul exercice et qui aurait un compte d’exploitation retraçant les
opérations suivantes :
L’entreprise a acheté matières premières pour 100 000.00 HT, taux de TVA 17 % soit 117 000.00 TTC
Dépense d’exploitation : 200 000.00 donc 200 000+34 000 = 234 000.00
Salaires : 300 000.00
Prix de revient de la production : 651 000.00 (somme des trois).
Prix de vente 700 000.00 HT.
TVA : 700 000 x 17 % = 119 000.00
Prix de vente TTC (celui que l’on retrouve sur la facture) est de 700 000+ 119 000.00 = 819 000.00
TVA que l’on va s’acquitter au trésor est la différence entre la TVA collectée et payée.
Il y a de la TVA d’aval collecté et d’amont déversé.
TVA collectée – TVA d’amont
119 000.00 - (17 000.00 + 34 000.00) = 68 000.00 c’est ce montant que l’on va s’acquitter.
Qu’a généré l’entreprise comme bénéfice ?
Avant le paiement de la TVA l’entreprise a en caisse la différence entre ce qui est rentrée (819 000.00) et ce qui est
sortit (651 000.00) c’est-à-dire 168 000.00
Après paiement de la TVA 68 000.00 il lui reste donc en caisse 100 000.00
Ces 100 000.00 correspondent au bénéfice de l’entreprise.
Si l’on supprime la TVA :
L’entreprise vendrait des produits 700 000.00 car c’est le prix de vente HT.
Le prix de revient 600 000.00 donc un bénéfice de 100 000.00.
Qu’il y ait de la TVA ou non, le bénéfice de l’entreprise est identique.
Conclusion
La TVA n’est donc pas une charge pour l’entreprise.
La TVA pèse uniquement sur le consommateur.
En l’espèce, une entreprise s’est acquittée d’une taxe qui est égale à 78 400.00 également égale à 17 % du total des
salaires et du bénéfice de l’entreprise correspond à la Valeur Ajouté de l’entreprise aux matières premières à l’occasion
du cycle de production.
Au lieu de calculer la TVA, en déduisant la TVA d’amont de la TVA collectée, on pourrait la calculer directement en
appliquant le taux de TVA à la Valeur Ajoutée de l’entreprise.
Il s’agit du système de la Marge, que l’on rencontre parfois de manière dérogatoire dans certains domaines, c’est le cas
notamment des biens d’occasions (ex : antiquaire).
En espèce, dans l’exemple, de la TVA a été supporté en amont pour un montant de 58 800.00. Cette TVA d’amont à le
caractère d’une avance du sur la TVA qui frappe la vente.
Sur le plan de la trésorerie de l’entreprise, cette dernière a du s’acquitter de 19 600.00 lors de l’achat des matières
premières, 39 200.00 à l’occasion du paiement des dépenses d’exploitation et 78 400.00 lors de la vente des produits.
Ce qui nous donne le total de 137 200.00.

431
Le résultat auquel on abouti aurait été le même si on avait permis à l’entreprise de s’approvisionner directement en
franchise de TVA.
Qu’est ce que la franchise de TVA ?
Si on supprime la TVA d’amont, le prix de revint quel est-il ? 100 000 + 200 000 + 300 000 = 600 000 donc 0 de TVA.
Mes produits je vais les revendre, combien ?
Prix de revient = 700 000.00 HT auquel on ajoute la TVA 137 200 soit prix de revente 837 200.00.
Le prix de revente est le même en système de franchise de TVA qu’en système de droit commun.
Pourquoi ?
La TVA au trésor sera égale à la TVA d’aval – TVA d’amont soit 137 200 – 0= 137 000.
Qu’est ce qui change pour l’entreprise ?
Sachant que pour le trésor cela revient au même.
Conclusion
En franchise de TVA on ne fait pas l’avance de la TVA alors que dans le système de droit commun l’entreprise doit
faire l’avance de toute ou partie du montant de la TVA.

La TVA
La TVA est un impôt indirect sur la dépense.
Pour qu’un impôt soit perçu, le contribuable doit effectuer un acte :
Le fait générateur de l’impôt, en l’occurrence l’achat pour la TVA.
La TVA est payée par le consommateur et collectée par les entreprises qui participent au processus de production et de
commercialisation. Le montant de la taxe est proportionnel au prix de vente hors taxe (HT).
Le principe est le suivant :
L’entreprise majore son prix de vente du montant de la TVA qu’elle facture à son client et qu’elle reverse à l’Etat après
déduction des montants de TVA (opération dite de récupération de la TVA) qu’elle a dû payer à ses propres
fournisseurs pour acquérir les biens et services nécessaires à son activité.
Plan
1)- LE CALCUL DE LA TVA BRUTE (OU TVA COLLECTÉE)
2)- FAIT GÉNÉRATEUR ET L’EXIGIBILITÉ DE LA TVA
3)- BASE D’IMPOSITION DE LA TVA
4)- LES TAUX DE TVA
5)- LES CONDITIONS OUVRANT DROIT À DÉDUCTION
6)- LES MODALITÉS PRATIQUES DE MISE EN ŒUVRE DU DROIT À DÉDUCTION
7)- LE PAIEMENT DE LA TVA
1)- LE CALCUL DE LA TVA BRUTE (OU TVA COLLECTÉE)
Appartient au redevable (agent économique) de calculer la TVA sur les ventes qu’il a réalisé, de la collecter, de la
déduire de la TVA qu’il a lui-même payée sur ses achats-> différence versée au Trésor public
2)- LE FAIT GÉNÉRATEUR ET L’EXIGIBILITÉ DE LA TVA
Fait générateur = événement qui engendre la créance fiscale du Trésor
Exigibilité = événement qui détermine le moment à partir duquel le Trésor est en droit de se faire payer la TVA
Livraisons de biens : fait générateur coïncide avec exigibilité
i)-Prestations de services et travaux immobiliers :
- fait générateur intervient lorsque la prestation a été accomplie
- exigibilité se manifeste lors de l’encaissement du prix
Possibilité pour les entreprises de payer la TVA lors de l’enregistrement en comptabilité de la facture pour les
prestations de services.
- factures délivrées aux clients doivent indiquer l’option retenue
ii)- Livraisons à soi-même :
Taxe exigible lors de la 1e utilisation du bien ou lorsque la prestation de service est effectuée
3)- BASE D’IMPOSITION DE LA TVA
Très large

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Egal prix total du bien ou du service tout frais compris
Compris :
Frais accessoires (transport, emballage, assurance, rémunération des intermédiaires), impôts, taxes, droits et
prélèvements de toute nature
Pas compris :
Rabais, remises, ristournes, sommes remboursées aux intermédiaires, pénalités pour retard dans la livraison)
4)- LES TAUX DE TVA
Origine : 4 taux légaux
Taux multiples : but- > concilier le rendement et la justice
Taux unique : risque de peser trop lourdement sur les produits de consommation courante (afin de maintenir le
rendement)
Commission de Bruxelles ayant proposé pour l’ensemble des Etats membres de la CEE l’adoption d’un TVA à 2 taux -
> modification de la TVA Algérienne
Taux normal :
19 % (concerne la majorité des biens et des services)
Taux réduits :
9 % : produits de 1e nécessité, équipements et services pour handicapé, abonnements gaz & électricité, livres…
TVA due = TVA facturée – TVA déductible
5)- LES CONDITIONS OUVRANT DROIT À DÉDUCTION
1°)- Personne qui détient un droit à déduction :
Redevable légal de TVA
Peut opérer la déduction à condition que la TVA déductible figure sur un document justificatif (se présente sous la
forme d’une facture d’achat
2°)- Condition de délai :
Exigibilité et déduction de la TVA ont lieu en même temps = droit à déduction chez l’acheteur nait lorsque la TVA
devient exigible chez le vendeur
3°)- Conditions de fond :
TVA n’est déductible que si les biens ou les services qu’elle frappe sont nécessaires à l’exploitation de l’entreprise, la
taxe est déductible au prorata de l’utilisation
La loi Algérienne exclut du droit à déduction certains biens et services qui sont considérés comme des dépenses
somptuaires (ex : transport de personnes)
4°)- Non déductible :
Biens cédés à titre gratuit ou moyennant une rémunération très inférieure au prix normal (ex : cadeaux d’affaires,
avantages en nature des salariés…)
5°)- TVA sur les carburants :
Non déductible
Taxe sur le gazole est le GPL déductible en cas d’utilisation pas des véhicules ouvrant droit à déduction
6)- LES MODALITÉS PRATIQUES DE MISE EN ŒUVRE DU DROIT À DÉDUCTION
Redevable légal souhaite récupérer la TVA :
2 possibilités
Système général de l’imputation
Procédure habituelle
TVA facturée du mois – TVA déductible du mois =solde de TVA du mois
Solde positif- > montant versé au Trésor
Solde négatif- > crédit de taxe reporté sur la TVA des mois suivants (sans limitation de délai)
Remboursement du crédit de taxe
Rare
7)- LE PAIEMENT DE LA TVA
Redevables de la TVA :
Obligations de délivrer une facture lors de chaque livraison de bien/prestation de services au profit d’un autre assujetti
- Pas d’obligations si le client n’est pas lui-même redevable de la TVA

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Client ne peut déduire la TVA qu’à condition qu’elle apparaisse sur la facture établie par le fournisseur
Redevable légal doit tenir une comptabilité régulière ou au moins un livre spécial permettant de justifier les détails des
opérations réalisées
Principe :
Paiement de la TVA intervient lors d’une déclaration mensuelle (qui peut être trimestrielle)
TVA : impôt présentant de nombreux mérites en termes d’efficacité
Impôt simple dans ses principes mais complexe dans son application détaillée compte tenu de la complexité croissante
du droit applicable

La TVA s'applique aux opérations relevant d'une activité industrielle, commerciale ou artisanale effectuées par
un assujetti à titre habituel ou occasionnel.
Les opérations imposables à la TVA peuvent être classées en deux catégories :
1)- Opérations obligatoirement soumises à la TVA;
2)- Opérations normalement exclues du champ d'application de la TVA (ou exonérées) mais qui peuvent devenir
imposables sur option de la personne qui les effectue.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OBLIGATOIREMENT SOUMISES A LA TVA ?


Les opérations obligatoirement soumises à la TVA sont :
1)-Les opérations portant sur les biens meubles :
- les ventes et les livraisons faites par les producteurs,
- les opérations réalisées dans les conditions de gros par les commerçants importateurs,
- les ventes faites, par les commerçants grossistes,
- les activités de commerce multiple.
Par commerce multiple, il y a lieu d'entendre le commerce d'achats - reventes réalisés dans les conditions de
détail lorsque :
- les articles mis en vente relèvent d'au moins quatre catégories de commerce différentes quelque soit le nombre
d'articles mis en vente,
- le local est accessible en libre service.
- les opérations de vente portant sur les alcools, les vins et autres boissons assimilées soumises au droit de circulation,
- les opérations portant sur les biens meubles réalisées entre les unités ou établissements d'une même entreprise.
2)-Les opérations portant sur des biens immeubles telles que :
- les travaux immobiliers,
- les opérations de lotissement et de vente de terrains faites par les propriétaires de terrains,
- les ventes d'immeubles ou de fonds de commerce, effectuées par les personnes qui, habituellement ou
occasionnellement achètent ces biens en leur nom en vue de leur revente,
- les opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente de biens d'immeubles ou fonds de commerce,
- les opérations de construction, de viabilisation et de vente d'immeubles à usage d'habitation ou destinés à abriter une
activité professionnelle, industrielle ou commerciale réalisées dans le cadre de l'activité de promotion immobilière ainsi
que les opérations de viabilisation et de construction de logements sociaux,
- les opérations portant sur les biens immeubles réalisées entre les unités ou établissements d'une même entreprise.
3)-Les livraisons à soi-même portant sur :
- les immobilisations,
- les biens autres que des immobilisations lorsque ces biens ne concourent pas à la réalisation d'opérations soumises à la
TVA ou exonérées.
4)-Les prestations de services :
Elles visent les opérations autres que la livraison de biens meubles corporels, telles que notamment :
- les opérations de location de biens meubles ou immeubles, les prestations de services, les travaux d'études et de
recherche ainsi que toutes opérations autres que les ventes et les travaux immobiliers,
- les opérations de transport de personnes ou de marchandises,
- les ventes à consommer sur place de produits alimentaires ou de boissons(restaurants, pâtisseries, salons de thé, débits
de boisson,...)

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- les travaux à façon,
- les opérations effectuées dans le cadre de l'exercice d'une profession libérale réalisées par les personnes physiques et
les sociétés, y compris les opérations à caractère médical, paramédical et vétérinaire,
- les prestations relatives à l'hébergement et à la restauration fournies par les établissements de soins autres que ceux
relevant de la santé publique,
- les spectacles, jeux et divertissements,
- les opérations de téléphone et de télex,
- les opérations réalisées par les banques et assurances,
- les prestations de formation fournies par les établissements de formation agrées par l'ÉTAT.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS SOUMISES A LA TVA PAR OPTION ?


Les personnes physiques ou morales qui exercent certaines activités placées hors du champ d'application de la TVA
peuvent, sur leur option se soumettre volontairement à la TVA lorsqu'elles :
- réalisent des opérations d'exportation,
- livrent :
- à des sociétés pétrolières,
- à d'autres redevables de la taxe,
- à des entreprises bénéficiant du régime des achats en franchise.

QUELLES SONT LES PERSONNES ASSUJETTIES A LA TVA?


Sont assujettis à la TVA :
Les producteurs :
Par producteur, il faut entendre :
1)- Les personnes physiques ou morales qui, principalement ou accessoirement, extraient ou fabriquent les produits, les
façonnent ou les transforment à titre de confectionneurs ou d'entrepreneurs de manufacture en vue de leur donner leur
forme définitive ou la présentation commerciale sous laquelle ils seront livrés au consommateur pour être utilisés ou
consommés par ce dernier, que les opérations de façon ou de transformation comportent ou non l'emploi d'autres
matières.
2)- Les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant pour effectuer, soit dans ses usines, soit
même en dehors de ses usines, toutes opérations se rapportant à la fabrication ou à la présentation commerciale
définitive de produits telles la mise en paquetage ou en récipients, les expéditions ou dépôts desdits produits, que ceux-
ci soient ou non vendus sous la marque ou au nom de ceux qui font ces opérations
3)- les personnes ou sociétés qui font effectuer par des tiers les opérations visées aux alinéas 1 et 2 ci-dessus.
Les opérations de ventes en gros:
Il s'agit des opérations suivantes:
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers;
- les livraisons de biens faites à des prix identiques réalisées en gros ou en détail;
- les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l'importance des quantités livrées.
Par grossiste, on entend les commerçants qui vendent soit à d'autres commerçants en vue de la revente, soit dans les
mêmes conditions de prix et de quantités à des entreprises, exploitations ou collectivités publiques ou privées.
Les commerçants détaillants relevant du régime du réel:
Par commerçants détaillants on entend les commerçants qui effectuent des opérations de ventes dans des conditions de
détail. Toutefois les commerçants détaillants relevant du régime du forfait sont exclus du champ d'application de la
TVA.
Les sociétés filiales :
Par société filiale, on entend toute société qui, assurant l'exploitation d'une ou de plusieurs
succursales d'une autre société, se trouve placée sous la dépendance ou la direction de celle-ci.

OPÉRATIONS EXONÉRÉES

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Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur qu'a l'importation et à
l'exportation.
Les exonérations édictées, en matière de TVA, dans le régime intérieur sont :
1)- Les opérations de vente portant sur le pain, les farines panifiables utilisées à la fabrication de ce pain et les céréales
utilisées à la fabrication de ces farines, ainsi que celles portant sur les semoules ;
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01 du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris les laits
infantiles (n°19-01 du TDA) ;
33)- les opérations de vente portant sur les produits pharmaceutiques figurant dans la nomenclature nationale du
médicament;
4)- Les opérations effectuées par les œuvres ayant pour but l'organisation de restaurants pour servir des repas gratuits
ou à bon marché réservés aux nécessiteux et aux étudiants à condition que l'exploitation de ces restaurants ne donne
lieu à aucun bénéfice.
5)- Les opérations ayant pour objet exclusif la réalisation de monuments aux martyrs de la
Révolution de libération nationale ou à la gloire de l'Armée de Libération Nationale, conclues avec une collectivité
publique ou un groupe régulièrement constitué.
6)-Les voitures de tourisme neuves , ou d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant pas
2000 cm3 pour les véhicules automobiles moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les
véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel), ainsi que les véhicules utilitaires neufs,
ou d'une ancienneté n'excédant pas trois (03) ans d'âge d'un poids en charge total inférieur ou égal à 3.500 kg, acquis
tous les cinq (05) ans par les invalides de la guerre de libération nationale dont le taux d'invalidité est supérieur ou égal
à soixante pour cent
(60%), ainsi que les véhicules touristiques tout terrain (4/4) d'une cylindrée n'excédant pas 2500 cm3 acquis par les
moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale résidant dans les Wilayas du grand sud et dont le taux
d’invalidité est égal ou supérieur à soixante pour cent (60%).
Les autres invalides dont le taux d'invalidité est inférieur à soixante pour cent (60%) bénéficient d'un abattement des
taxes dues égal à leur taux d'invalidité.
Les voitures de tourisme neuves ou usagées, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant
pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour
les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les
enfants de chouhada handicapés atteints d'une maladie incurable, titulaires d'une pension.
Toutefois, ces dispositions ne s’appliquent pas pour les voitures excédant les cylindrées citées aux paragraphes
ci-dessus ;
Les véhicules susvisés peuvent être cédés, après reversement de l'avantage fiscal accordé à cette catégorie de
bénéficiaires, dans les conditions suivantes :
a)- reversement de la totalité de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai ne dépassant pas
deux (02) ans à compter de sa date d'acquisition ;
b)- reversement de la moitié de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai supérieur à deux (02)
ans et inférieur ou égal à trois (03) ans ;
c)- aucun reversement n'est exigé après trois (03) ans.
Toutefois, en cas de décès du propriétaire pendant la période d'incessibilité conditionnelle précitée, les véhicules visés
ci-dessus peuvent être hérités ou cédés après héritage, sans paiement de taxes.
La condition de cinq (05) ans, visée par les dispositions des paragraphes 1 et 3 du présent article, n'est pas exigée
lorsque la réforme totale et définitive du véhicule est constatée, après accident ou toute autre cause, par les services
techniques compétents.
7)- Les véhicules spécialement aménagés, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum et d'une puissance n'excédant
pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour
les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les
personnes atteintes à titre civil d'une paraplégie ou celles ayant subi l'amputation des deux membres inférieurs, ainsi

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que par les handicapés moteurs titulaires du permis de conduire de la catégorie «F» quel que soit le ou les membre (s)
handicapé (s).
8)- Les fauteuils-roulants et véhicules similaires pour invalides même avec moteur ou autres mécanismes de propulsion
(position n° 87-13 du TDA), les motocycles et vélocipèdes avec moteur auxiliaire spécialement aménagés pour
invalides (position n°87 12-00-90 du TDA).
9)- Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation relative aux activités de
recherche et/ou d’exploitation, de transport par canalisation des hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de séparation
des gaz de pétrole liquéfiés et destinés à être affectés et utilisés exclusivement pour les activités susvisées, ainsi que les
biens, services et travaux destinés à la construction des infrastructures de raffinage acquises ou réalisées par l’entreprise
SONATRACH et celles acquises ou réalisées pour son compte ainsi que les sociétés pétrolières associées et ses
entrepreneurs sous-traitants œuvrant dans le secteur.
10)- Nonobstant toute disposition législative contraire, les opérations réalisées par la
Banque d'Algérie et liées directement à sa fonction d'émission de monnaie, ainsi qu'à ses missions spécifiques.
Ces opérations seront déterminées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.
11)- Les marchandises expédiées, à titre de dons, au Croissant Rouge Algérien et aux associations ou œuvres à
caractère humanitaire, lorsqu'elles sont destinées à être distribuées gratuitement à des sinistrés, à des nécessiteux ou
autres catégories de personnes dignes d’être secourue, ou utilisés à des fins humanitaires ainsi que les dons adressés
sous toutes formes aux institutions publiques.
Les modalités d'application de la présente mesure seront fixées par voie réglementaire.
12)- Les manifestations sportives, culturelles ou artistiques et, d'une manière générale, tous les spectacles organisés
dans le cadre des mouvements nationaux ou internationaux d'entraide.
L'exemption de la T.V.A est octroyée par décision du Directeur Général des Impôts.
13)- Sous réserve de la réciprocité, les opérations de travaux immobiliers, de prestations relatives aux
télécommunications, à l'eau, au gaz et à l'électricité et de location de locaux meublés ou non, réalisées pour le comptes
des missions diplomatiques ou consulaires accréditées en Algérie ou de leurs agents diplomatiques ou consulaires, ainsi
que les frais de réception et de cérémonies engagés par ces missions à l'occasion de la célébration de leurs fêtes
nationales.
Bénéficient également de cette exemption et sous réserve de la réciprocité, les produits acquis localement par les
missions diplomatiques ou consulaires ou leurs agents diplomatiques ou consulaires.
Les modalités d'octroi de cette exemption ainsi que la détermination du seuil minimal du prix unitaire desdits produits
seront fixées, par un arrêté conjoint des ministres chargés respectivement des finances et des affaires étrangères.
14)- A titre de réciprocité :
a)- les livraisons de biens destinés à l'avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage international
et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne pour leurs prestations réalisées sur des parcours internationaux.
b)- Les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs ci- dessus cités et de leur
cargaison :
- prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et de leur cargaison : remorquage, pilotage,
amarrage, pilotines, fourniture d'eau, garbage, déballastage des navires, saisissage, mouillage, balayage quai, courtage,
consignation du navire, commission de recrutement de fret, téléphone à bord, expertise maritime et visites, redevances
portuaires, entretien du navire, transbordement des marchandises, utilisation des gares maritimes, embarquement et
débarquement, location de conteneurs, opérations de pompage, assurance avaries/ navires;
- prestations de services effectuées pour les besoins directs des aéronefs et des transports internationaux réalisés par
ceux-ci: atterrissage et décollage; prestations techniques liées à l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs;
réparation, nettoyage et entretien des aéronefs et des matériels et équipements de bord; utilisation des installations
aéroportuaires pour la réception des passagers et des marchandises; usage des installations destinées à l'avitaillement
des aéronefs; stationnement, amarrage et abri des aéronefs; embarquement et débarquement des passagers et leurs
bagages; chargement et déchargement des aéronefs.
15)- Les contrats d'assurances de personnes tels que définis par la législation relative aux assurances.
16)- Les opérations de crédits bancaires accordés aux ménages pour l'acquisition ou la construction de logements
individuels ;
17)- Les opérations de vente portant sur les poches pour stomisés, relevant de la sous position tarifaire n°90.21.90.00.

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18)- Les opérations de réassurance.
19)- Les contrats d’assurances relatifs aux risques de calamités naturelles.
20)- Les camélidés.
21)- Les intérêts moratoires résultant de l’exécution des marchés publics nantis au profit de la caisse de garantie des
marchés publics.
22)- Les opérations d'acquisition effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre des opérations
de crédit – bail.
23)- Les moissonneuses batteuses fabriquées en Algérie.
24)- Le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l’impression du livre dont les caractéristiques sont définies
par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de la culture.
25)- La création, la production et l’édition nationale d’oeuvres et de travaux sur supports numériques.
26)- La partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre des contrats des crédits immobiliers à moyen
et à long termes, y compris celle rattachée au crédit bail immobilier.
27)- les opérations de vente de l’orge et du maïs, relevant respectivement des positions tarifaires 10-03 et 10-05, ainsi
que des matières et produits relevant des positions tarifaires 23-02, 23-03, 23-04 et 23-09, destinés à l’alimentations de
bétails.
Remarque
I)- Exclusion des véhicules excédant 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les invalides de la guerre de
libération nationale, du bénéfice de l’exonération de la TVA :
La présente mesure a pour objet de préciser que le bénéfice de l’exonération de la TVA est accordé uniquement pour
les voitures de tourisme neuves, ou d’une ancienneté de trois (03) ans maximum d’une cylindrée n’excédant pas 2000
cm3 pour les véhicules à moteur essence et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur diesel ainsi que pour les
véhicules tout terrain (4x4) d’une cylindrée n’excédant pas 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les invalides de
la guerre de libération nationale dont le taux d’invalidité est égal ou supérieur à 60%et pour les voitures acquises par les
enfants de Chouhada handicapés.
En effet, l’insertion d’un nouveau paragraphe devrait permettre dorénavant, d’éviter toute confusion dans la mise en
application des dispositions de l’article 9-6 suscité qui accordait le bénéfice de l’exonération au prorata du nombre de
cylindrée du véhicule et par conséquent, tous les véhicules de tourisme excédant 2000 cm3 pour les voitures (essence) et
2500 cm3 pour les véhicules (diesel) , acquis au titre de ce régime supporteront la TVA au taux normal de 19%.
II)- Exclusion de l’exonération de la TVA des prestations de services effectuées pour les besoins directs des
navires et aéronefs et de leur cargaison :
Les dispositions de l’article 9-14 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ont prévu l’exonération de la TVA, à
titre de réciprocité, aux opérations de :
1)- Livraisons de biens et marchandises destinées à l’avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage
international et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne assurant des liaisons sur des parcours
internationaux ;
2)- Prestations de services réalisées au profit des navires et aéronefs en cause, pour leur besoins directs ainsi que pour
les besoins de leur cargaison.
Or, il s’avère que les services des douanes et des impôts rencontrent des difficultés de gestion et de contrôle de la
régularité des opérations suscitées parfois douteuses, d’autant plus qu’il s’agit de dépenses faites dans les ports
algériens par des auxiliaires de transport pour le compte des armateurs/transporteurs étrangers et qui sont
remboursables en devises ou en dinars algériens à vocation transférable.
La mesure préconisée vise à supprimer l’exonération de la TVA des prestations de services réalisées au profit des
navires et aéronefs en cause, pour leur besoin directs ainsi que pour les besoins de leur cargaison et de maintenir
l’exonération pour les opérations d’avitaillement.
Etant une exonération qui était accordée à titre de réciprocité, les autres pays soumettront à leur tour, les navires et
aéronefs algériens à la TVA.
Quant aux opérations d’avitaillement des navires et aéronefs qui sont assimilées à de l’exportation et pour éviter de
recourir à chaque fois aux interprétations de l’article 07 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ayant trait aux règles
de territorialité, ces prestations doivent être exonérées de cette taxe.

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III)- Exonération de la TVA des ventes portant sur l’orge, le maïs, ainsi que les matières et produits destinés à
l’alimentation du bétail :
La filiale de l’aliment de bétail est confrontée, les dernières années, à d’énormes difficultés se rapportant d’une part, à
la demande croissante des éleveurs sur l’aliment de bétail et d’autre part, à la cherté des prix de ce dernier.
Une telle situation a réduit considérablement l’accès des éleveurs aux aliments et détermine la tension qui prévaut dans
le secteur
Afin de faire face à ces difficultés, la présente mesure a pour objet d’exempter de la TVA les principaux produits et
matières entrant dans la fabrication des aliments de bétail pour assurer une relative stabilité des prix.
En pratique, elle permet d’une part de maintenir la dynamique de croissance de l’offre et d’autre part, d’encourager la
production nationale.

Quelles sont les opérations exonérées à l'importation ?


A l'importation les opérations exonérées concernent :
1)- Les marchandises placées sous des régimes suspensifs des droits de douanes ci-après : entrepôt, admission
temporaire, transit, transbordement, dépôt;
2)- Les marchandises faisant l'objet d'une admission exceptionnelle en franchise des droits de douanes dans les
conditions prévues par le code de douanes;
3)- Les aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne ;
4)- Les articles et produits bruts ou fabriqués devant être utilisés à la construction, au gréement, à l'armement, à la
réparation ou à la transformation des aéronefs, écoles d'aviation et centres d'entraînement agrées;
5)- Les radoubs, réparations et transformations de navires et aéronefs algérien à l'étranger.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES A L'EXPORTATION ?


Les opérations exonérées de la TVA à l'exportation sont :
1)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises exportées, cette exemption est accordée à
condition que :
- le vendeur et/ou le façonnier inscrive les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre prévu à l'article 72 du code
des taxes sur le chiffre d'affaires par ordre de date, avec indication de la date d'inscription, du nombre, des marques et
numéros de colis, de l'espèce, de la valeur et de la destination des objets ou marchandises;
- la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et numéros des colis, soient
portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros, etc....), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec
le nom de l'expéditeur sur la déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises
pour l'exportation;
- l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements.
2)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises d'origine nationale livrées aux magasins sous-
douane légalement institués.
REMARQUE :
Sont exclues de l'exonération de la TVA et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même taux et dans les mêmes
conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou
pour leur compte et portant sur les curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection ainsi que les
ventes portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou estampes
émanant d'artistes vivants ou morts depuis moins de vingt ans.
Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes portant sur les pierres
gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres
ouvrages en métaux précieux à moins que la loi n'en dispose autrement.
BASE D'IMPOSITION
Le chiffre d'affaires imposable comprend le prix des marchandises, des travaux ou de services, tous frais, droits et taxes
inclus à l'exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même.
I)- POUR LES VENTES:
Le chiffre d'affaires est constitué par le montant des ventes, c'est à dire le montant des sommes versées par l'acquéreur
des biens.

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A cette base imposable, il y a lieu d'ajouter certains éléments et d'en déduire d'autres.
Les éléments à inclure dans la base imposable sont :
- les frais de transport, s'ils sont à la charge du vendeur;
- les frais d'emballage dont la valeur constitue un élément du prix de vente de la marchandise dans le cas d'une
marchandise vendue en emballage perdu;
- les droits et taxes appliqués ou produits ou marchandises à la date de leur mise à la consommation ou dédouanement
et calculés sur la valeur coût assurance-fret (C.A.F) des marchandises importées;
Les frais constituant une charge d'exploitation, tels que notamment :
- la rémunération des intermédiaires ayant contribué à la vente, lorsque cette rémunération est à la charge du vendeur,
- les commissions, courtages, primes d'assurances et tous les frais payés par le vendeur et facturés au client.
- les suppléments de prix constitués par les intérêts pour vente à terme et d'autres majorations;
- les recettes accessoires résultant de :
- la vente de déchets neufs d'industrie,
- la vente d'emballages reçus perdus,
- toutes autres prestations diverses rendues à titre accessoire.
Les éléments exclus de la base imposable sont :
- les rabais, remises, ristournes accordés et escomptes de caisse,
- les droits de timbres fiscaux,
- le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contre remboursement de cette
consignation,
- les débours correspondant au transport effectué par le redevable lui-même pour la livraison.
REMARQUE :
Pour les opérations de vente portant sur les produits pétroliers, le chiffre d'affaires imposable est constitué
comme suit :
- au stade de la production par le prix de vente à la sortie des usines exercées;
- au stade de la distribution et exclusivement dans les conditions de vente en gros, sur la marge de gros.
II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES:
Ces ventes sont celles faites par :
- une société filiale d'une société assujettie à la TVA;
- une société dont un commerçant assujetti à la TVA possède une partie du capital directement ou par personnes
interposées;
- un commerçant possédant directement ou par personnes interposés, une partie du capital d'une société redevable de la
TVA.
Pour ces ventes, la base imposable est constituée non pas par le prix de vente de la société ou du commerçant redevable
à la société ou entreprise acheteuse, mais par le prix de vente appliqué par cette dernière.
III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISE:
La base imposable est constituée par la valeur des biens ou marchandises livrés en contrepartie de ceux reçus, c'est à
dire le prix qui aurait été facturé à un client à la même date et pour les mêmes biens ou marchandises ou, à défaut, celui
facturé par un concurrent.
Si l'échange se fait avec soulte, la valeur normale du bien échangé doit être majorée de la soulte chez celui qui la reçoit.
IV)- Pour les travaux IMMOBILIERS:
Le chiffre d'affaires imposable est constitué par le montant des marchés, mémoires ou factures ainsi que les recettes et
indemnités accessoires s'y rapportant, telles que :
- les indemnités pour interruption de travaux versées à l'entrepreneur,
- les compléments de prix.
V)- POUR LES PRESTATIONS DE SERVICES:
La base imposable comprend, en principe, la totalité des sommes constituant la contrepartie du service rendu.
Toutefois, pour certains assujettis le chiffre d'affaires imposable est déterminé comme suit :
Commissionnaires de transport et transitaires
La base imposable est constituée par la totalité des sommes encaissées par eux. Néanmoins, peuvent être soustraits du
chiffre d'affaires imposable :

440
- les frais de transport, lorsque c'est un tiers qui effectue le transport;
- les frais de chargement et de déchargement des marchandises;
- les frais de manutention;
- les droits et taxes payés à l'importation.
Commissionnaires et adjudicataires de droits communaux
Lorsque les droits sont perçus pour leur propre compte, la base imposable de la TVA est constituée par le montant des
recettes diminué du montant de l'adjudication versée à la commune.
Lorsque les droits sont perçus pour le compte de la commune, la base imposable à la TVA est constituée par leur
rémunération fixe ou proportionnelle convenue avec la commune.
Lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
Le chiffre d'affaires est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d'achat majoré des frais, droits
et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA elle-même.
VI)- POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME
Livraisons à soi-même de biens meubles :
La base imposable est constituée par le prix de vente en gros des produits similaires à l'exclusion de la TVA elle-même.
Livraisons à soi-même de biens immobiliers :
La base imposable est constituée par le prix de revient de l'ouvrage.
Ce prix comprend :
- le prix des études et des plans,
- les honoraires des architectes, géomètres, métreurs etc...,
- le prix d'achat des matériaux,
- les frais financiers engagés pour la construction etc...
VII)- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D' OPÉRATIONS DIFFÉRENTES:
Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs catégories (ventes, travaux
immobiliers, livraisons à soimême), leurs chiffre d'affaires est déterminé en appliquant à chacune des opérations les
règles qui lui sont propres.
REMARQUE :
La base imposable à la TVA à l'importation et/ou à l'exportation de produits taxables est constituée par la valeur des
marchandises en douanes ou à l'exportation majorée de tous les droits et taxes de douanes à l'exclusion de la TVA elle-
même.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OUVRANT DROIT A DÉDUCTION ?


RÉGIME DES DÉDUCTIONS (CHAMP D'APPLICATION)
Le régime des déductions en matière de la TVA repose sur le principe suivant lequel la taxe qui a grevé les éléments du
prix de revient d'une opération imposable est déductible de la taxe applicable à cette opération.
Les opérations ouvrant droit à déduction sont les ventes, les travaux immobiliers et les prestations de services soumises
à la TVA.
En d'autres termes, la TVA grevant les matières, produits, ou services n'est déductible que si ces derniers sont utilisés
dans une opération effectivement soumise à cette taxe.

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES N' OUVRANT PAS DROIT A DÉDUCTION ?
N' ouvrent pas droit à la déduction de la TVA :
- Les opérations situées hors du champ d'application de la TVA,
- Les opérations exonérées,
- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancings,
- Les marchands de biens et assimilés,
- les adjudicataires et marchés,
- les commissionnaires et courtiers,
- les exploitants de taxis,
- les réunions sportives de toutes natures,

441
- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et
divertissement de toute nature,
- biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l'exploitation d'une activité imposable à
cette taxe,
- véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal d'exploitation de l'entreprise
assujettie à la TVA,
- les biens et services livrés par les assujettis placés sous le régime du forfait,
- biens immeubles acquis ou créés par les redevables soumis au régime du forfait,
- produits et services offerts à titre de dons et libéralités,
- services, pièces détachées et fournitures utilisées à la réparation de biens exclus du droit à déduction.
Remarque:
Les objets, biens et produits revendus dans les conditions de gros pour lesquels l'état client prévu à l'article 224-1er du
code des Impôts Directs et Taxes Assimilées n'a pas été annexé à la déclaration annuelle des revenus sont exclus du
droit à déduction.

QUELLES SONT LES CONDITIONS D' EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?


RÉGIME DES DÉDUCTIONS
Exercice du droit à déduction)
La taxe sur la valeur ajoutée mentionnée sur les factures ayant grevé les éléments du prix d'une opération imposable, est
déductible de la taxe applicable à cette opération.
Cette déduction doit répondre à certaines conditions et être exercée suivant les modalités définies par la loi.
1)-Le droit à déduction est limité aux assujettis réalisant des opérations taxables:
Le droit à déduction est limité aux seuls assujettis qui réalisent des opérations de livraisons ou de prestations taxables.
Il concerne aussi bien la taxe ayant grevé les marchandises, matières premières, les frais généraux que les
investissements meubles ou immeubles (installations de magasins, d'entrepôts, véhicules, machines, matériels etc....).
Pour les biens amortissables, la TVA dont ils ont été grevés n'est déductible que si les conditions ci-après sont
remplies :
- les biens doivent être acquis par des assujettis suivis au régime du réel,
- ils doivent être acquis à l'état neuf ou rénovés sous garantie,
- ils doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ils ont
donné lieu,
- ils doivent être conservés, dans le patrimoine de l'entreprise, pendant une période de cinq (5) ans, à compter de leur
date d'acquisition ou de création.
2)-La TVA déductible doit se rapporter à des opérations concernant l'activité professionnelle de l'assujetti:
Pour que le bénéfice du droit à déduction puisse être mis en oeuvre, il faut que la TVA à déduire concerne l'activité
professionnelle de l'assujetti.
3)-La TVA doit être mentionnée sur les factures:
Qu'il s'agisse de biens ou de services, la TVA dont le redevable peut opérer la déduction est celle qui figure sur les
factures d'achats qui lui ont été délivrées par ses fournisseurs.
La déduction ne peut être opérée que si le redevable est en possession de la facture correspondante au moment où il
opère la déduction.
Lorsque la TVA a été perçue à l'importation, la déduction peut être opérée si le redevable est en possession des
documents douaniers qui le désignent comme destinataire réel des biens.
4)-La TVA déductible doit être mentionnée sur les déclarations:
Les redevables doivent mentionner le montant de la TVA déductible sur les déclarations qu'ils déposent pour le
paiement de la TVA.
5)-Date de la déduction:
La date de la déduction est définie par rapport au moment où le droit à la déduction a pris naissance.
Le droit à déduction prend naissance lorsque la taxe afférente à l'opération motivant la déduction (vente- prestation de
services), devient exigible chez le redevable de cette taxe, c'est à dire chez le fournisseur des biens ou des services.
La date de déduction diffère selon que la déduction concerne :

442
- Soit des biens soumis à amortissement,
- Soit d'autres biens et services.
La déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement éxigible et ce, quelque soit la nature des
biens ou des services.
Exemple:
Une entreprise industrielle achète un équipement de production soumis à amortissement dont la livraison par le
fournisseur intervient le 20 Novembre.
C'est à cette date que la taxe correspondante devient exigible chez le fournisseur et que, par conséquent, prend
naissance le droit à déduction.
Chez l'entreprise (client) la déduction de cette date doit être opérée au titre du mois de novembre.

QUELLES SONT LES MODALITÉS D'EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ?


La destination normale de la TVA déductible est de venir en diminution de la taxe brute collectée sur les clients. Cette
modalité est appelée l'imputation.
Mais si l'entreprise ne collecte pas suffisamment de taxe brute, l'excédent de taxe déductible après imputation constitue
un crédit.
1)-Imputation:
La récupération de la taxe déductible mentionnée sur les déclarations doit s'opérer par voie d'imputation.
Cette imputation s'effectue sur la TVA dont l'entreprise elle-même redevable.
Exemple :
Si la déclaration fait apparaître une taxe due de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 20.000 DA, le montant du
versement à effectuer au trésor, compte tenu de l'imputation sera de : 30.000 - 20.000 = 10.000 DA.
2)- Report de crédit:
Si le montant de la TVA déductible au titre d'une déclaration excède le montant de la taxe dûe (collectée) d'après les
éléments qui figurent sur cette déclaration, l'excèdent constitue un crédit qui doit être reporté jusqu'a épuisement sur la
ou les déclarations suivantes.
Exemple:
Si la taxe due étant toujours de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 35.000 DA, aucun versement n'aura à être fait
au titre de la période considérée.
L'excèdent de 5.000 DA (30.000 - 35.000) sera reporté sur la ou les déclarations suivantes.

QUELS SONT LES ÉVÈNEMENTS SUSCEPTIBLES DE MOTIVER UNE RÉGULARISATION DE LA TVA


INITIALEMENT DÉDUITE ?
RÉGIME DES DÉDUCTIONS
(Régularisation des Déductions Initiales)
Les révisions des déductions initiales sont appelées "régularisation" et donnent lieu au reversement de la TVA
déduite au trésor dans certains cas expressément et limitativement prévus par la législation fiscale.
La régularisation de la TVA initialement déduite peut intervenir en raison :
- soit de la règle du butoir ;
- soit de la règle du prorata;
- soit d'une cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable de la TVA.
1)-- Régularisation du fait de la règle du butoir:
La règle du butoir constitue une limitation du droit à déduction.
En vertu de cette règle, la TVA ayant grevé les acquisitions de matières, produits, objets ou services qui ne sont pas
utilisés, soit en état, soit après transformation, dans une opération soumise à la TVA, ne peut donner lieu à récupération.
Dans le cas où la déduction a déjà été opérée, les redevables concernés doivent la reverser, par voie de régularisation,
au trésor.
Les cas de régularisation du fait de la règle du butoir concernent :
A)- la disparition de marchandises,
B)- les biens ou services utilisés pour une opération non soumis à la TVA,
C)- les opérations considérées comme définitivement impayées.

443
A)- Disparition des marchandises:
Les redevables sont tenus de procéder à un reversement des déductions antérieures, lorsque les marchandises ont
disparu avantbd'avoir reçu l'utilisation en vue de laquelle elles avaient été acquises.
Il en est ainsi en cas de vol, de destruction ou de perte des marchandises.
B)- Biens ou services utilisés pour une opération non soumise à la TVA:
La TVA ayant grevé soit des biens ou services, doit faire l'objet d'un reversement lorsque ces derniers sont utilisés pour
une opération qui n'est pas effectivement soumise à la TVA.
C'est notamment le cas des biens ou services utilisés :
- pour les besoins propre du chef d'entreprise (prélèvements personnels),
- pour la réalisation d'opérations exonérées.
C)- OPÉRATIONS CONSIDÉRÉES COMME DÉFINITIVEMENT IMPAYÉES
Lorsqu'une opération de vente, de travaux ou de services est considérée comme définitivement impayée, le
redevable est tenu d'imputer la différence entre :
- la taxe afférente au montant de l'opération de vente, de travaux ou se services,
- et la taxe ayant grevé l'achat du produit, les éléments constitutifs de l'ouvrage ou l'acquisition du service.
2)- Régularisation de la règle du prorata:
Une réglementation de la déduction initiale doit être opérée dans le cas du non conservation d'un bien amortissable
ouvrant droit à déduction pendant un délai de 05 ans.
Ainsi, la réglementation est exigée lorsque l'évènement qui la motive (cession du bien - cessation d'activité ou abandon
de la qualité de redevable) intervient pendant un délai de 5 ans, à compter de l'acquisition ou de l'importation des biens
amortissables ouvrant droit à déduction.
La somme à reverser est égale au montant de la TVA initialement déduite diminuée d'un cinquième (1/5) par année
civile ou fraction d'année civile écoulée, depuis le début de la période de régularisation.
Exemple:
Soit un matériel acquis en Avril 2012 et qui a donné lieu lors de son acquisition à une déduction de TVA de 200.000
DA.
Si ce bien cédé le 20 mai 2014 après son acquisition, le redevable doit procéder au versement de régularisation calculé
comme suit :
- TVA déduite en 2013 : 200.000
- délai de conservation : 3 ans
- TVA à reverser : 200.000 x 2/5 = 80 000 DA
Si ce bien est cédé en 2016 (ou ultérieurement) : pas de versement, la période de régularisation étant expirée.
3) - Régularisation du fait de la cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable:
En cas de cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable, l'assujetti est tenu de reverser la TVA afférente
aux marchandises en stocks et dont l'imputation a déjà été réalisée, déduction faite de celle ayant grevé

QUELS SONT LES CAS DE NON REVERSEMENT DE LA TVA INITIALEMENT DÉDUITE ?


Aucun reversement de la TVA initialement déduite n'est à opérer dans les cas suivants :
- ventes à perte,
- marchandises ou services exportés,
- marchandises livrées ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime des achats en franchise.
1)- Vente à perte:
Dans le cas où une vante est réalisée exceptionnellement "à perte", la TVA ayant grevé les achats correspondants est
admise en totalité en déduction.
2)- Marchandises ou services exportés:
Les marchandises ou services exportés étant exemptés de la TVA, la taxe acquittée au stade antérieur ne donne pas lieu
à reversement.
3)- Biens livrés ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime des achats en franchise:
Aucun reversement n'est à opérer au cas où les biens ou services sont livrés aux opérateurs économiques bénéficiant
des achats en franchise.
4)- La disparition de marchandises en cas de Force Majeure dûment établit:

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Il n'est pas exigé le reversement de la TVA dans le cas où les marchandises ont disparues et que cette disparition est
indépendante de la volonté du redevable dans un cas de Force Majeure dûment établit.

QU'ENTEND-ON PAR NOUVEAUX REDEVABLES?


RÉGIME DES DÉDUCTIONS
(Nouveau Redevable) et (Redevables Partiels)
1)-LES NOUVEAUX REDEVABLES:
Par nouveaux redevables, il faut entendre les entreprises qui commencent à réaliser les opérations soumises à la TVA.
Il s'agit des :
- entreprises nouvellement créées,
- entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA.

COMMENT EST DÉTERMINÉ LE MONTANT DU DROIT A DÉDUCTION ?


1)- Pour les entreprises nouvellement créées:
Les entreprises nouvellement crées sont tenues de déterminer un pourcentage de déduction provisoire sur la base de
leurs prévisions d'exploitation de l'année considérée.
Ce pourcentage doit s'appliquer jusqu'à la fin de l'année suivant celle de la création de l'entreprise.
Ledit pourcentage (prorata provisoire) est définitivement retenu pour la période écoulées, à la date de cette dernière, il
ne marque pas une variation de plus de 5 points par rapport au pourcentage définitif.
Dans le cas contraire, la situation est régularisée sur la base du pourcentage réel au plus tard dans les 20 premiers jours
du mois de mars de l'année suivante.
Exemple :
Une entreprise est créée le 1er juillet 2005 sur la base de ses prévisions d'exploitation, elle dégage un pourcentage
provisoire de déduction de 80%.
Ce pourcentage sera applicable à tous les biens acquis ou crées par l'entreprise du 1er juillet 2005 au 31 décembre 2006.
Au début de l'année 2005, elle est tenue de déterminer le pourcentage réel sur la base des opérations réalisées du 1er
juillet 2005 au 31 décembre 2006.
Durant cette période, l'entreprise a fait acquisition d'un bien d'équipement grevé d'une TVA déductible de 42.000 DA.
La fraction déductible de cette taxe : 42.000 x 80% = 33.600 DA.
a)- Si le pourcentage réel est de 80 %:
Dans ce cas, le pourcentage provisoire est définitivement retenu dans la mesure où la variation constatée par rapport au
pourcentage réel n'excède pas plus de 5 points.
b)- Si le pourcentage réel est de 70 %:
Dans ce cas, le pourcentage provisoire n'est pas retenu, dans la mesure où il marque une variation de plus de 5 points
par rapportvau pourcentage réel.
L'entreprise doit donc procéder à une régularisation, qui consiste en un reversement, calculée comme suit :
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata réel :
42.000 x 70 % = 29.400 DA.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire :
42.000 x 80 % = 33.600 DA.
Montant du reversement : 4.200 DA.
2)-Pour les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA:
Les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA bénéficient à la date de leur
assujettissement d'un crédit départ de la taxe déductible.
Le crédit départ est constitué de deux éléments :
a)- STOCKS:
Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les marchandises, matières premières,
emballages, et produits ouvrant droit à déduction qu'il détient en stock à la date à laquelle il devient redevable.
b)- IMMOBILISATIONS NEUVES:
Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les biens neufs amortissables, et qui n'ont pas
encore été utilisés à la date de l'assujettissement.

445
QU'ENTEND-ON PAR REDEVABLES PARTIELS ?
Par redevables partiels, il faut entendre ceux qui n'acquittent par la taxe sur la valeur ajoutée sur la totalité de leurs
affaires. En d’autres termes, il s'agit des redevables qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction.
Ces redevables sont soumis, pour le calcul de la TVA déductible à des dispositions spécifiques qui ont pour effet de
limiter la déduction à une fraction de la taxe collectée.
Montant du droit à déduction:
Les redevables partiels sont autorisés à déduire seulement une fraction de la taxe ayant grevé leurs biens d'équipement.
Cette fraction est égale au montant de ladite taxe affecté d'un pourcentage général de déduction appelé "PRORATA".

Quel est le mode de calcul du PRORATA ?


Le PRORATA est un rapport déterminé comme suit :
- d’une part, au numérateur,
- le chiffre d’affaires hors taxes soumis à la taxe sur la valeur ajoutée,
- celui afférent aux exportations de produits passibles de cette taxe,
- celui afférent aux livraisons faites en franchise du paiement de ladite taxe et
- celui afférent aux produits exonérés ouvrant droit à déduction ;
- d’autre part, au dénominateur, les
- sommes visées à l’alinéa ci-dessus,
- augmentées du chiffre d’affaires provenant d’affaires exonérées n’ouvrant pas droit à déduction et
- celui situé hors du champ d’application de la taxe sur la valeur ajoutée.

Quelles sont les sommes à exclure pour le calcul du PRORATA ?


Ne doivent figurer ni au numérateur, ni au dénominateur :
- les livraisons à soi-même soumises à la TVA,
- les cessions d'éléments d'actifs,
- les opérations ne revêtant pas un caractère commercial,
- les remboursements de frais non-imposables (débours).
Remarque :
Le pourcentage réel dégagé au cours d'une année considérée, outre le fait qu'il donne lieu à la régularisation déduite au
titre de la même année, sert également pour le calcul des droits à déduction ouverts à raison des biens d'équipement
acquis l'année suivante et devient définitif si le pourcentage de variation ne dépasse pas cinq (05) points.
Exemple :
Soit un matériel acquis en 2006 par un redevable "partiel" et grevé d'une TVA de 5.000 DA.
Le pourcentage initial (PRORATA) applicable à l'année 2005 est de 80 %.
La fraction déductible de cette taxe sera de : 5.000 x 80 % = 4.000 DA.
a) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est de : 92 %
Ce pourcentage (92 %) fait apparaître une variation en hausse qui excède 5 % et permet au redevable d'obtenir une
déduction complémentaire.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif:....5.000 x92 % = 4.600 DA.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire:..5.000 x 80 % = 4.000 DA.
Déduction complémentaire : ......................................................................600 DA.
b) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est de 70 % :
Ce pourcentage (70 %) fait apparaître une variation en baisse qui excède 5 % et donne lieu à un reversement.
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif:
5.000 x 70 % = 3.500 DA
Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire
5.000 x 80 % = 4.000 DA
Reversement : 500 DA

QUELLES SONT LES OPÉRATIONS BÉNÉFICIANT DU RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TVA?

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Le régime des achats en franchise s'applique :
- aux biens et services prévus par la législation en vigueur, acquis par les fournisseurs des sociétés pétrolières, destinés
à être affectés directement aux activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport, par canalisation,
des hydrocarbures liquides et gazeux, ainsi que la construction des ouvrages de raffinage et de transformation des
hydrocarbures;
- aux importations ou achats effectués par les exportateurs, destinés, soit à l'exportation ou à la réexportation en l'état,
soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le conditionnement ou l'emballage des produits destinés à
l'exportation, ainsi que les services liés directement à l'opération d'exportation ;
- aux achats de matières premières, de composants et d'emballages spécifiques servant à la production, au
conditionnement ou à la présentation commerciale des produits expressément exonérés de la TVA ou destinés à un
secteur exonéré.
Toutefois, les acquisitions de biens, marchandises, matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre
chargé des finances n'ouvrant pas droit à la franchise de taxe.
Ces acquisitions donnent lieu, après paiement et contrôle de la destination, au remboursement de la taxe.

QUELLES SONT LES PROCÉDURES RÉGISSANT LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE ?


1)-Agrément:
C'est l'autorisation d'achat en franchise accordée par le Directeur régional des Impôts territorialement compétent.
L'octroi de l'agrément est subordonné :
- à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire;
- à la production d'extraits de rôles, certifiant l'acquittement de tous les impôts et taxes exigibles ou l'octroi de délais de
paiement par l'administration fiscale, à la date de dépôt de la demande d'agrément.
Cette dernière formalité est exigée annuellement lors de la délivrance de l'autorisation annuelle d'achat en franchise par
le Directeur des Impôts de Wilaya.
2)- Procédure d'octroi de l'agrément:
Les demandes d'octroi de l'agrément sont introduites auprès du Directeur des Impôts de Wilaya territorialement
compétent.
Lorsque l'agrément est accordé, le Directeur des Impôts de Wilaya fait connaître au bénéficiaire, le montant du
contingent.
3)-Le contingent:
L'autorisation d'achat en franchise de la TVA, dont la durée de validité est d'une année civile, est délivrée par le
Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts pour les contribuables relevant des CDI, pour un
contingent annuel dont le montant ne peut excéder, soit la valeur de vente, taxe non comprise, des marchandises
normalement passibles de la TVA, livrées à la même destination par le bénéficiaire de l'autorisation au cours de
l'exercice précédent, soit le montant, taxe non comprise, des achats de produits de l'espèce au cours de l'année
précédente, majoré de 15%.
Un contingent complémentaire peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts
sur simple présentation des pièces justifiant la nécessité de l'augmentation sollicitée.
Au début de l'année civile et avant le renouvellement de l'autorisation annuelle, un contingent provisoire fixé au quart
du quantum de l'année antérieure peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des
impôts.
Lorsque l'agrément est sollicité par une entreprise nouvellement installée un contingent provisoire d'une durée
trimestrielle est accordé.
Il est ensuite révisé jusqu'à la fin de l'année civile.
4)-Réalisation des achats en franchise:
Les achats en franchise TVA sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur (achats locaux) ou au service des
douanes (à l'importation) d'une attestation, visée par le service des impôts dont dépend ledit bénéficiaire, comportant
engagement de paiement de l'impôt ainsi que des pénalités éventuellement encourues au cas où les produits ne
recevraient pas la destination ayant motivé la franchise.
Les ventes ou opérations, réalisées en exonération ou en franchise du TVA doivent être justifiées par des attestations
obligatoirement extraites d'un carnet à souches délivré par l'administration fiscale.

447
5)-Dépôt de l'état détaillé des stocks acquis en franchise:
Les bénéficiaires d'achats en franchise de la TVA doivent déposer en fin d'exercice et au plus tard le 15 janvier, au
bureau des impôts dont ils dépendent, un état détaillé par nature et valeur des stocks acquis en franchise de taxe.
L'état détaillé doit contenir les renseignements relatifs à la nature et à la valeur des stocks des produits, objets ou
marchandises acquis en franchise de taxe et détenus par le bénéficiaire le1er janvier à zéro heure.
Lorsque ces produits, objets ou marchandises ne peuvent faire l'objet d'un inventaire détaillé par nature et valeur, il est
admis que le montant de ces stocks soit déterminé globalement par référence à la valeur d'achat des marchandises
exportées ou livrées conformément à leur destination pendant l'exercice écoulé.
B)- LE RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TAXE:
Ce régime s'applique aux :
- acquisitions de biens d'équipements et services entrant directement dans la réalisation d'investissement de création et
d' extension lorsqu'elles sont effectuées par des entreprises exerçant des activités réalisées par les jeunes promoteurs
éligibles à l'aide du "Fond National de Soutien à l'emploi des Jeunes".
Les véhicules de tourisme ne sont concernés par cette disposition que lorsqu'ils représentent l'outil principal de l'activité;
- biens et services acquis dans le cadre d'un marché conclu entre une entreprise étrangère n'ayant pas l'installation
professionnelle permanente en Algérie et un co-contractant bénéficiant de l'exonération de la taxe;
- équipements et services entrant directement dans la réalisation de l'investissement réalisé par des personnes éligibles
au régime de soutien de création d'activités de production de biens et services régi par la "caisse nationale d'assurance
chômage" et destinés aux activités soumises à cette taxe;
- biens et services entrant directement dans la réalisation des investissements réalisés par des sociétés bénéficiaires de
décision d'octroi d'avantages délivrées par 'l'Agence Nationale du développement de l'investissement "(ANDI)*;
- acquisitions locales ou l'importation de biens d'équipements entrant dans la réalisation des projets d'investissement
publics d'importance nationale tel que défini par le décret exécutif n°93 270 du 10 Novembre 1993 définissant les
modalités d'application de l'article 91 de la loi de finance pour 1993.
Pour les acquisitions des biens d'équipement effectuées en franchise de la TVA, les bénéficiaires sont simplement tenus
de remettre à leur fournisseur ou au service des douanes une attestation visée par le service des impôts dont ils relèvent
comportant engagement de paiement de l'impôt au cas ou les biens d'équipement ne recevraient pas la destination ayant
motivé la franchise.
- Conformément aux dispositions de l'ordonnance 01-03 du 20 Août 2001 relative au développement de
l'investissement, les missions de l'APSI sont prises en charge par l'Agence Nationale du développement de
l'investissement (ANDI).

QUELS SONT LES CAS DE REMBOURSEMENT DE LA TVA ?


Le solde restant de la TVA due, peut être remboursé s'il résulte :
1)- d'opérations exonérées ci-après:
- les opérations d'exportation,
- les opérations de commercialisation de marchandises, de biens, et services expressément exonérés de la TVA,
- les opérations de livraison de marchandises de travaux, de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du
régime de l'autorisation d'achat en franchise de taxe.
2)- de la cessation d'activité;
3)- de la différence de taux de la TVA résultant entre l'application du taux sur l'acquisition des matières, marchandises,
biens amortissables etbservices et le taux applicable sur les affaires taxables lorsque le solde créditeur porte sur une
période de trois (03) mois consécutifs.
Remarque:
La loi de finances pour 2006 prévoit le remboursement de la TVA au titre des acquisitions de biens, marchandises ,
matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre des Finances n'ouvrant pas droit à la franchise de cette
taxe.

QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REMBOURSEMENT ?


L'octroi du remboursement est subordonné aux conditions ci-après:
- La tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire,

448
- La production d'un extrait de rôle apuré ou d'un échéancier de paiement,
- La mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par l'entreprise,
- Le précompte de TVA sollicité au remboursement doit porter sur des exercices non atteints par la prescription
quadriennale;
- Le montant de l'opération au titre de laquelle a été due doit être supérieur à 100.000 DA et par un mode de paiement
autre qu'en espèces.

QUELLES SONT LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT ?


1)-Calcul du montant de la taxe remboursable :
La somme à rembourser n'est pas obligatoirement le montant intégral du crédit de taxe, mais celui résultant d'un
décompte mensuel constituant un plafond de remboursement compte tenu des exportations du mois ou des affaires
livrées en francise.
Ainsi, le montant de la taxe remboursable doit être décompté pour chaque mois, même si la restitution demandée
couvre une longue période.
2)-Le crédit de taxe :
Le crédit de taxe est constitué par le total des taxes déductibles c'est-à-dire la TVA figurant sur les factures d'achat ou
documents d'importation des produits imposables et destinés soit à l'exportation, soit à la réalisation d'opérations
bénéficiant de la franchise.
Ce crédit de taxe s'impute sur la TVA exigible au titre des affaires taxables,
3)-Le plafond de remboursement :
Le plafond de remboursement est établi par le calcul de la taxe fictivement décomptée sur le chiffre d'affaires réalisé à
l'exportation ou en franchise au cours du mois considéré.
S'il y a un excédent, il doit être reporté sur le mois suivant.
Le remboursement pour une période mensuelle es plafonné au montant de la TVA qui aurait été perçue si les opérations
avaient été réalisées en régime intérieur.
La fraction non utilisée du plafond est reportable sur les demandes de remboursement ultérieures pour la détermination
du plafonnement de la nouvelle période.
Le crédit non remboursable par application d'un plafonnement est reportable sur la déclaration du mois suivant.

QUELLES EST LA PROCÉDURE DE REMBOURSEMENT ?


Pour obtenir le remboursement de la TVA vous devez adresser à l'inspection des impôts dont vous relevez un dossier
comportant les documents suivants :
- une demande de remboursement en double exemplaire dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale;
- les attestations fiscales justifiant du paiement de tous les impôts exigibles et de dépôt régulier des déclarations à
souscrire ;
- le relevé en double exemplaire des factures d'achat comportant sur trois colonnes, les noms et adresse des fournisseurs,
la date et le montant de chaque facture, le montant des taxes correspondantes ;
- la justification du montant des ventes réalisées à l'exportation ou en franchise de taxe par la présentation des
certificats d'exportation des attestations d'achats en franchise, qui seront visés par le service puis restitués.
Le dossier une fois instruit par le service d'assiette à l'échelon de Wilaya

QUELS SONT LES LES TAUX DE LA TVA


I)- OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX RÉDUIT DE 9 %
Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après :
1)- Les opérations de vente portant sur les produits ou leurs dérivés désignés ci-après :

N° du tarif douanier Désignation des Produits


01-01 Chevaux, ânes, mulets … … … (sans changement jusqu’à) … …
08-04-10-50-00 - - - Dattes fraîches, autres.

449
10-04 Avoine
10-06 Riz… … … (sans changement jusqu’à) … … …
22-01-90-90-00 Autres.
28-27-39-10-00 Chlorure de chaux… … … (le reste changement) … … …

2)- Les opérations de vente … … … (le reste sans changement) … … … ».


Remarque
La présente mesure a pour objet de supprimer de la liste des produits soumis au taux réduit en matière de TVA, l’orge,
le maïs, les matières et produits entrant dans la composition des aliments de bétail et ce, afin d’exonérer ces derniers de
cette taxe.

N° du tarif douanier Désignation des Produits

01-01 Chevaux, ânes, mulets et bardots vivants.


01-02 Animaux vivants de l’espèce bovine.
01-04 Animaux vivants de l’espèce ovine ou caprine.
0602.20.10.00 Plants de vigne, greffés ou racinés
0602.90.20.00 Jeunes plants forestiers
07-01 Pommes de terre, à l'état frais ou réfrigéré
07-02 Tomates, à l'état frais ou réfrigéré
07-03 Oignons, échalotes, aulx, poireaux et autres légumes alliacés, à l'état frais
ou réfrigéré
07-04 Choux, choux-fleurs, choux frisés, choux-raves et produits comestibles
similaires du genre Brassica, à l'état frais ou réfrigéré
07-05 Laitues (Lactuca sativa) et chicorées (Cichorium spp.), à l'état frais ou
réfrigéré
07-06 Carottes, navets, betteraves à salade, salsifis, céleris-raves, radis et racines
comestibles similaires, à l'état frais ou réfrigéré
07-07 Concombres et cornichons à l’état frais ou réfrigéré
07-08 Légumes à cosse, écossés ou non, à l'état frais ou réfrigéré
07-09 Autres légumes, à l'état frais ou réfrigéré
07-13 Légumes à cosse, secs, écossés même décortiqués ou cassés
0804.10.10.00 - - - Dattes fraîches "deglet nour"
0804.10.50.00 - - - Dattes fraîches, autres
10-03 Orge
10-04 Avoine
10-05 Maïs
10-06 Riz
10-07 Sorgho à grains
Chapitre 11 Produit de la minoterie, malt, amidons et fécules ; inuline, gluten de
froment.
14-01 Matières végétales des espèces principalement utilisées en vannerie ou en
sparterie (bambous, rotins, roseaux, joncs, osiers, raphia, pailles de
céréales nettoyées, blanchies ou teintes, écorces de tilleul, par exemple).

1404.90.20.00 Alfa

450
1404.90.30.00 Sparte et diss
15-09 Huile d'olive et ses fractions, même raffinées, mais non chimiquement
modifiées.
1901.10.10.00 Farines lactées même sucrées, contenant de cacao
1901.10.20.00 Farines lactées même sucrées ne contenant pas de cacao
1902.11.10.00 Spaghettis et nouilles
1902.11.20.00 Macaroni
1902.11.90.00 Autres
1902.19.10.00 Spaghettis et nouilles
1902.19.20.00 -Macaroni
1902.19.90.00 Autres
1902.30.10.00 Séchées
1902.30.90.00 Autres
Couscous :
1902.40.10.00 Non préparé
1902.40.91.00 Couscous fait à main conditionnés dans des sacs n’excédant pas 10 KGS
1902.40.99.00 Autres
21.02 Levures (vivantes ou mortes) ; autres micro-organismes monocellulaires
morts (à l'exclusion des vaccins du n° 30.02) ; poudres à lever préparées.
2201.90.90.00 Autres à l’exclusion des eaux minérales gazéifiées ou non.
23.02 Sons, remoulages et autres résidus, même agglomérés sous forme de
pellets, du criblage, de la mouture ou d'autres traitements des céréales ou
des légumineuses.
2303.30.10.00 Destinés à l'alimentation des animaux
2304.00.11.00 Destinés à l'alimentation du bétail
2304.00.19.00 Autres
2304.00.91.00 Farine de fève de sojas déshuilés
2304.00.99.00 Autres
2309.90.40.00 Concentré minéral vitaminé et/ou azoté
2309.90.99.00 Autres
2827.39.10.00 Chlorure de chaux
Chapitre 30 Produits pharmaceutiques à usage vétérinaire définis par la voie
réglementaire.
38.08 Insecticides, anti rongeurs, fongicides, herbicides inhibiteurs de
germination et régulateurs de croissance pour plantes, désinfectants et
produits similaires, présentés dans des formes ou emballages de vente au
détail ou à l'état de préparations ou sous forme d'articles tels que rubans,
mèches et bougies soufrés et papier tue-mouches.
44.06 Traverses en bois pour voies ferrées ou similaires.
48.01 Papier journal, en rouleaux ou en feuilles.
49.01 Livres, brochures et imprimés similaires, même sur feuillets isolés.
49.03 Albums ou livres d'images et albums à dessiner ou à colorier, pour
enfants.

451
72.14 Barres en fer ou en aciers non alliés, simplement forgées, laminées ou
2)- Et filées à chaud ainsi que celles ayant subi une torsion après laminage. Les
7215 Autres barres en fer ou en aciers non alliés

73.11 Récipients pour gaz comprimés ou liquéfiés, en fonte, fer ou acier


Comportant des dispositifs de commande, de réglage ou de mesure
destinés au GPL/ carburant et gaz naturel carburant.
8409.91.90 - - - - Pour moteurs pour GPL/C
84.10 Turbines hydrauliques, roues hydrauliques et leurs régulateurs.
84.11 Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines à gaz.
8413.11.10.00 Pour la distribution du GPL
8434 Machines à traire et machines et appareils de laiterie.
8481.10.30.00 Equipement de conversion au GPL/carburant et au gaz naturel/ carburant
8526.10.10.00 Pour aéronefs
8526.10.20.00 Pour bateaux ou navires
8526.10.31.00 Radars préventifs de vitesse
8526.10.32.00 Radars de contrôle routier
8526.10.33.00 Radars de recul
8526.10.39.00 Autres
8526.10.90.00 Autres
8526.91.10.00 Pour aéronefs
8526.91.20.00 Pour bateaux ou navires
8526.91.90.00 Autres
8608.00.10.00 Matériel fixe de voies ferrées et similaires
8608.00.21.00 Des types utilisés pour les voies ferrées ou similaires
8608.00.22.00 Des types utilisés pour les voies routières ou fluviales
8608.00.23.00 Des types utilisés pour les aires ou parcs de stationnement, installations
portuaires ou aérodromes
8704.21.91.20 Camions spécifiques au transport du GPL/C
opérations réalisées par l’entreprise d’électricité et du gaz portant sur le gaz naturel (TDA n°27.11.21.00) et l'énergie
électrique (TDA n°27.16.00.00) et ce pour une consommation d’électricité allant de 0 à 125 kilos watt heur KWH ;
3)- Les opérations effectuées par les chantiers de construction maritime et aérienne.
4)- les travaux d'impression réalisés par ou pour le compte des entreprises de presse, ainsi que les opérations de vente
portant sur les journaux, publications, périodiques et les déchets d'imprimerie ;
5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d'habitation
6)- les produits des activités artisanales traditionnelles dont la liste est fixée par voie réglementaire ;
7)- abrogé.
8)- les loyers des logements sociaux perçus par les organismes chargés de leur gestion;
9)- les actes médicaux ;
10)- les opérations de restauration des sites et monuments du patrimoine culturel ;
11)- les collections dites " CKD " et " SKD " destinées aux industries de montage de véhicules automobiles ;
12)- les marchands de biens et assimilés ;
13)- les adjudicataires de marchés ;
14)- les commissionnaires et courtiers dont l’activité est fixée par voie réglementaire ;
15)- les exploitants de taxis ;
16)- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et
divertissements de toute nature;

452
17)- Le fuel-oil lourd, le butane, le propane et leur mélange consommé sous forme de gaz de pétrole liquéfié,
notamment comme carburant (GPL- C).
18)- la fourniture d'accès à Internet ;
19)- les prestations d’enseignement et d’éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etats y compris les
établissements d’enseignement préscolaires ;
20)- les matelas anti-escarres de la position tarifaire 90.19.10.00.
21)- les opérations de transports ferroviaires de voyageurs.
22)- Les articles, les appareils d’orthopédie et les appareils pour faciliter l’audition aux sourds et autres appareils à tenir
à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans l’organisme afin de compenser une déficience ou une infirmité
(position tarifaire n° 90-21).
23)- Les soins prodigués dans les stations de cure thermale et les stations de thalassothérapie.
24)- Les opérations de prêt sur gage consenti aux ménages.
25)- Les climatiseurs fonctionnant par absorption au gaz naturel et au propane (TDA n°
84.15.82.90).
26)- Les sacs en plastique produits en Algérie destinés au conditionnement du lait.
27)- Les livres édités et diffusés en version numérique. (Art. 17 LF 2014)
28)- Le poulet de chair et les œufs de consommation produits localement. (Art. 32 LF 2015)
Est créé un marché de céréales destiné à l’alimentation animale par l’Autorité de régulation.
L’organisation, le fonctionnement et les missions de cette instance sont fixés par voie règlementaire.
Dans l’attente de l’installation de cette instance, le ministre chargé de l’agriculture peut charger l’office national
interprofessionnel des céréales de réguler le marché des céréales destiné à l’alimentation animale.
Les modalités d’application de cette procédure sont fixées par voie réglementaire.
29)- Les opérations portant sur le BUPRO.
II) BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX NORMAL DE 19 % :
A)- Produits, biens, opérations et services soumis au taux normal de 19 %, avec droit aux déductions :
Les produits, biens, services et opérations autres que ceux exonérés ou soumis à la TVA au taux réduit de 9 %, sont
taxés au taux normal de la TVA de 19 %.
B)-Opérations et services soumis au taux normal de 19% sans droit aux déductions :
1)- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancing et, de manière générale, les opérations
réalisées par les établissements de danse ou sont servies des consommations à tarifs élevés ;
2)- Les réunions sportives de toute nature.

QUELS SONT LES OBLIGATIONS DES REDEVABLES ?


Les redevables de la TVA sont soumis à des obligations en matière :
- de déclaration ;
- d'établissement de facture ;
- de paiement ;
- et de comptabilité.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DÉCLARATIVE ?


1)-Déclaration d'existence:
Si vous exercez une activité nouvelle, vous devez, dans un délai de 30 jours à compter du commencement de votre
activité, souscrire auprès de l'inspection dont vous relevez, une déclaration d'existence dont le modèle est fourni par
l'administration fiscale.
2)-Déclaration des opérations réalisées:
a)-déclaration mensuelle:
Vous devez produire, dans les 20 premiers jours de chaque mois, une déclaration conforme au modèle fourni par
l'administration et indiquant pour le mois précédant :
- d'une part, le montant total des opérations que vous avez réalisées ;
- d'autre part, le détail des opérations taxables.
Exemple :

453
Les opérations réalisées au mois de novembre doivent être déclarées dans les 20 premiers jours du mois de
décembre.
b)-déclaration trimestrielle:
En ce qui concerne les contribuables relevant des centres des impôts dont le montant des droits payés au cours de
l'année précédente est inférieur à 150.000DA sont tenus de souscrire pour l'année suivante leur déclaration et de
s'acquitter trimestriellement de la taxe exigible dans les dix (2) premiers jours du mois qui suit le trimestre .
3)-Déclaration de cessation:
Si vous cessez l'exercice de votre profession, cédez votre industrie ou votre commerce, vous êtes tenu, dans un délai de
10 jours qui suivent cette cessation ou cette cession de souscrire une déclaration auprès de l'inspection qui a reçu la
déclaration d'existence.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DES FACTURES ?


Vous êtes tenu, à l'occasion des livraisons de biens ou de services rendus à un autre redevable, de délivrer une Facture
ou un document en tenant lieu.
La facture doit faire apparaître distinctement :
- L'identification du client ;
- Le prix hors TVA des biens livrés ou des services rendus ;
- Le taux de la TVA légalement applicable à chacun des biens ou services facturés ;
- Le montant de la TVA obtenu en appliquant au prix hors taxe le taux légal de la TVA.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE PAIEMENT ?


1)-Si vous relevez du réel:
a)- le régime général:
Vous êtes tenu d'acquitter la TVA au moment où vous déposez votre déclaration.
b)-le régime des acomptes provisionnels:
Quel est le champ d'application de ce régime ?
Ce régime s'applique aux redevables qui possèdent une installation permanente et qui exercent leur activité, depuis six
mois au moins.

Quelles sont les conditions d'application de ce régime ?


L'application de ce régime est subordonnée à une autorisation préalable de l'administration. A cet effet, le redevable
doit présenter une demande à l'inspection dont il dépend, avant le 1er février.
L'option, renouvelable par tacite reconduction, est valable pour l'année entière sauf cession ou cessation.

Quelles sont les obligations des redevables optant pour ce régime?


Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels doivent :
- déposer chaque mois, une déclaration faisant ressortir distinctement, pour chaque taux, un chiffre d'affaires imposable
égal au douzième (1/12) de celui réalisé l'année précédente ;
- acquitter les taxes correspondantes, déduction faite, compte tenu du décalage légal, des taxes déductibles figurant sur
les factures d'achats;
- déposer avant le 1er avril de chaque année, une déclaration en double exemplaire indiquant le chiffre d'affaires de
l'année précédente;
- acquitter, s'il y a lieu dans les 20 premiers jours du mois d'avril, le complément d'impôts résultant de la différence
entre :
- les droits effectivement dûs,
- et les acomptes déjà versés.
En cas d’excédent, ce dernier est :
- soit imputé sur les acomptes exigibles ultérieurement,
- soit restitué si le redevable a cessé d'être assujetti à l'impôt.
Révision du chiffre d'affaires à déclarer:
Deux (02) cas sont à considérer

454
1)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires
réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant le 1er semestre de
l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, peuvent obtenir, sur leur
demande, la révision du calcul des chiffres d'affaires déclarés ou à déclarer en prenant pour base le double du chiffre
d'affaires réalisé durant le 1er semestre.
2)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre
d'affaires réalisé durant l'année précédente:
Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant, le 1er semestre
de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, sont tenus, d'en faire la
déclaration dans les 20 premiers jours du mois de juillet.
La révision des chiffres d'affaires déclarés est faite sur la base du double du chiffre d'affaires réalisé pendent le 1er
semestre.

QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS COMPTABLES ?


1)- Si vous relevez du réel:
Vous devez tenir une comptabilité vous permettant de justifier les opérations imposables ou non effectuées.
Ces justifications concernant la nature des opérations réalisées et le montant des recettes encaissées.
2)- Si vous relevez d'un centre des impôts:
Le paiement de la TVA est effectué auprès du centre des impôts du ressort duquel est situé le siège ou le principal
établissement du redevable et ce, au moment du dépôt de la déclaration mensuelle, c'est à dire dans les vingt (20) jours
qui suivent le mois civil.
Toutefois, les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel de l'année précédente n'excède pas 150.000 DA doivent
souscrire et s'acquitter de la taxe exigible dans les 20) premiers jours du mois qui suit le trimestre.

QUEL EST LE CHAMP D'APPLICATION DU RÉGIME DU RÉEL ?


Le régime du réel est applicable de plein de droit:
- aux personnes morales relevant de l'IBS dont le chiffre d’affaires est > à 30 000 000 DA;
- Les personnes physiques dont le commerce principal est la vente de marchandises et des objets, lorsque leur chiffre
d’affaires annuel excède pas 30.000.000DA ;
- Les personnes physiques exerçant les autres activités de prestation de services, lorsque leur chiffre d’affaires annuel
excède pas 30.000.000 DA ;
- Les personnes physiques qui exercent simultanément des activités relevant des deux catégories citées ci-dessus dans
la mesure où le chiffre d’affaires dépassent les 30 000 000

QUELLE EST LA PROCÉDURE D' ÉTABLISSEMENT DU RÉGIME DU RÉEL ?


Le chiffre d'affaires du redevable est celui résultant des déclarations souscrites mensuellement.

La comptabilisation des rectifications de TVA


Toute entreprise peut être contrôlée par l’administration fiscale.
On parle, plus précisément de vérification de comptabilité.
A cette occasion, des redressements et rectifications peuvent être apportés en matière de taxe sur la valeur ajoutée
(TVA).
On répond à la question : comment comptabiliser une rectification de TVA ?
Il sera distingué, d’une part les rectifications de TVA collectée et, d’autre part, les redressements de TVA déductible.
Sommaire
Comptabilisation des rectifications de TVA collectée
Comptabilisation des rectifications de TVA déductible
Comptabilisation des pénalités liées à la TVA
Comptabilisation des rectifications de TVA collectée

455
Les rectifications de TVA collectée peuvent être justifiées par de nombreux motifs : erreur de taux dans l’imposition
des produits à la TVA, recettes comptabilisées mais non déclarées à la TVA, recettes non comptabilisées etc.
Les écritures comptables liées aux rectifications de TVA collectée dépendent des répercussions éventuellement
répercutables sur les clients de l’entreprise.
Comptabilisation des rectifications de TVA lorsque le rappel peut être répercuté sur les clients
Lorsque l’omission de TVA est réparée dans les deux ans (le point de départ de ce délai de 2 ans court à compter de la
date d’exigibilité chez le fournisseur), le fournisseur peut sous certaines conditions, adresser à son client une facture
rectificative comportant la régularisation de TVA.
Ainsi, l’entreprise ne supporte pas le redressement de TVA en principal (elle demeure tout de même redevable des
pénalités). Attention, cette faculté est très encadrée.
En pratique :
On débite le compte 411 « Clients »,
Et on crédite une subdivision du compte 4458 « TVA sur rappel facturé aux clients ».
Lors de la mise en recouvrement, la TVA doit être transférée dans un compte de TVA à décaisser :
On débite :
1)- la subdivision du compte 4458 « TVA sur rappel facturé aux clients » pour le montant de la TVA refacturée aux
clients,
2)- le compte 6717 « « Rappels d’impôts (autres qu’impôts sur les bénéfices) » pour la fraction de TVA restant à la
charge
l’entreprise,
3)- le compte 6712 « Pénalités, amendes fiscales et pénales » pour le montant des pénalités infligées par
l’Administration
Fiscale,
Et on crédite le compte 4455 « TVA à décaisser ».
Comptabilisation des rectifications de TVA lorsque le rappel ne peut être répercuté sur les clients
La TVA représente, dans ce cas, une perte pour l’entreprise.
En effet, l’entreprise se trouvant dans l’impossibilité de refacturer les sommes en question, elle doit les supporter.
Voici l’écriture à comptabiliser, lors de la réception de l’avis de mise en recouvrement :
On débite :
1)- le compte 6717 « Rappels d’impôts (autres qu’impôts sur les bénéfices) » pour la totalité de la TVA collectée
redressée,
2)- le compte 6712 « Pénalités, amendes fiscales et pénales » pour le montant des pénalités infligées par
l’Administration Fiscale,
Et on crédite le compte 4455 « TVA à décaisser ».
Lorsque la mise en recouvrement n’a pas été effectuée à la clôture de l’exercice, le rappel doit être provisionné en
charge à payer.
En pratique :
On débite le compte 6717 « Rappels d’impôts (autres qu’impôts sur les bénéfices) »,
Et on crédite le compte 4486 « État – charges à payer ».
Comptabilisation des rectifications de TVA déductible
Le redressement de TVA déductible constitue une charge exceptionnelle :
On débite :
1)- le compte 6717 « Rappels d’impôts (autres qu’impôts sur les bénéfices) » pour la totalité de la TVA collectée
redressée,
2)- le compte 6712 « Pénalités, amendes fiscales et pénales » pour le montant des pénalités infligées par
l’Administration Fiscale,
Et on crédite le compte 4455 « TVA à décaisser ».
L’absence de recouvrement à la clôture de l’exercice de sommes dues doit également faire l’objet d’une charge à payer
(compte 4486).
Comptabilisation des pénalités liées à la TVA

456
Les pénalités infligées par l’administration fiscale doivent être comptabilisées dans un compte de charges
exceptionnelles : le compte 6712 « Pénalités, amendes fiscales et pénales ».
Lorsqu’elles sont exigibles à la clôture d’un exercice comptable mais que leur recouvrement n’a pas été effectué, il
convient de comptabiliser une charge à payer.
Pour cela :
On débite le compte 6712 « Pénalités, amendes fiscales et pénales »,
Et on crédite le compte 4486 « État – charges à payer ».

La réintroduction de l'état fournisseur


Voila, vous êtes averti
Avec la réintroduction de l'état fournisseur, sachez que por le mois de janvier 2021 sur le G n°50 a déposer au plus tard
le 20/02/2021, la TVA/ achat et service à déduire est celle de mois de janvier, à ce titre s’il y a déduction par exemple
de la TVA/ achat et service de mois de décembre, celle-ci rentre dans le champ d’application de deuxième paragraphe
de l’article 30 du CTCA qui dispose que :
La taxe qui n’a pas été déduite dans le délai fixé ci-dessus, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu’au
20 décembre de l’année qui suit celle de l’omission.
A cet effet, elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives au G n°50 de mois de janvier 2021.
Le premier paragraphe de l’article 30 est claire « la déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant
duquel elle a été exigible »
Lors des maintes dossiers de vérification qui m’ont êtes envoyer, j’ai remarqué que les vérificateurs reconstituaient le
tableau des taxes sur achats et services par mois et à chaque mois ils ne déduisent que celles se rapportant à ce mois, la
TVA/achat et service différentes à ce mois est automatiquement rejetées.
Il faut savoir une chose, que cette tolérance n'est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d'une
erreur ou d'une omission involontaire de la part du redevable, relative à « « « quelques factures seulement. » » » » »
Autrement dit, si l'absence de déclaration de la TVA déductible est commise d'une manière répétitive sur un ou
plusieurs mois et qu'elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considérée comme un acte volontaire qui
justifie l'exclusion de la déduction
Cette approche adoptée par la DGI a pour objectif d'éviter les situations irrégulières où les contribuables tentent de
gonfler leur précomptes en intégrant, dans le calcul du montant à rembourser d'un exercice, la TVA qui n'a pas été
déclarée sur les relevés G n°50 correspondant ou bien se rapportant à des mois antérieurs à celui de la facturation.
C’est ainsi que l’administration oblige l’assujetti à inscrire distinctement sur le relevé G n°50 car elle est sujette à un
contrôle systématique, a ne pas oublier. !

La déclaration et le paiement de la TVA.


Règle :
- tout redevable de la TVA à l’obligation de souscrire une déclaration faisant état de ses activités relevant de la TVA ;
- le paiement de la TVA doit intervenir au jour du dépôt de cette déclaration ;
- les modalités déclaratives varient selon le régime d’imposition sous lequel se trouve placé chaque redevable.
La notion de redevable.
Principe :
La déclaration et le paiement de la TVA incombent normalement aux personnes réalisant les opérations
imposables.
Cela veut dire que normalement, c’est le vendeur qui doit déclarer la TVA.
Exceptions :
Qui conduisent à mettre la TVA à la charge de l’acquéreur :
Auto-liquidation de la TVA.
L’auto-liquidation s’applique notamment lorsque le fournisseur ou le prestataire de services est établi à l’étranger d’où
on la retrouve notamment en matière d’acquisitions intracommunautaires de biens ou en présence de prestations de
services fournies à un preneur qui est identifié à la TVA en Algérie.
Client Algérien et Fournisseur étranger : ce dernier lui adressera une facture HT.

457
Le Client Algérien devra alors déclarer l’opération dans sa déclaration de TVA.
L’auto-liquidation ne s’applique cependant pas lorsqu’il dispose d’un établissement stable dans un Etat ou le service est
imposable.
Dans cette hypothèse, la TVA ‘est pas auto-liquidé mais doit être facturée par l’établissement stable.
Entreprise Algérienne fournit à entreprise française.
Les deux sont soumises à la TVA et en application de la règle auto-liquidation, entreprise allemande va auto-liquider la
TVA et l’entreprise Algérienne lui établit une facture hors taxe.
Si l’entreprise Algérienne dispose d’un établissement stable en France, et que cet établissement stable participe à la
réalisation de la prestation, le principe de l’auto-liquidation ne s’applique pas.
Ce sera l’établissement stable de l’entreprise algérienne qui devra facturer de la TVA françaises que son client français
pourra déduire.
Si l’établissement stable ne participe pas à la réalisation de la prestation, il faudra faite application du principe de
l’auto-liquidation.
Le régime d’imposition
Le régime réel normal
Régime de la franchise en base.
Paragraphe 3 : le régime réel normal d’imposition
Ce régime s’applique à toutes les entreprises dont le CA excède les seuils du régime du l’IFU
Les entreprises qui relèvent de ce régime doivent adresser tous les mois une déclaration G n°50 qui s’accompagne
du paiement de la TVA.
Pat envoi visé en référence, vous demander à savoir si le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée prévu par les
dispositions de l'article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, s'applique aux travaux de sous-traitance réalisés
dans le cadre de la construction de locaux à usage d'habitation
En réponse, j'ai l'honneur de vous faire connaitre que les dispositions de article 23.5 du code des taxes sur le chiffre
d'affaires prévoient l'application du taux réduit de la TVA aux opérations de vitalisation, de vente et/ou de construction
de locaux usage d'habitation
Il ressort des dispositions sus-évoquées que l'opération de construction concernée par le bénéfice du taux réduit de la
TVA s'entend de la facturation des travaux de construction établie directement par l’entrepreneur au promoteur dans le
cadre d'un contrat dument conclu entre les deux parties.
En conséquence, les autres intervenants avoir le sous-traitants de l’entrepreneur ne sont pas concernés par le taux réduit
de 9 % de la TVA et partant ils relevant du taux normal de la TVA do 19 %.

Facture tardive
Déduction de TVA différée
TVA différée
La TVA différée est répertoriée séparément sur l'état de registre de TVA.
Cette TVA, que l'on appelle également TVA reportée, est enregistrée à l'aide de codes TVA du type sur règlements.
Le montant de TVA des factures auxquelles s'applique la TVA différée doit être inclus dans l'état de décompte de TVA
de la période au cours de laquelle la TVA est perçue ou réglée. Toutefois, dans l'état du registre de TVA, la TVA
différée doit être déclarée au cours de la période de TVA de la facture.
TVA différée perçue
Somme de toutes les transactions bancaires de la table Analyse de TVA concernant les factures clients et les avoirs
clients pour la période sélectionnée, sur lesquelles la TVA a été payée.
TVA différée réglée
Somme de toutes les transactions bancaires de la table Analyse de TVA concernant les factures fournisseurs et les
avoirs fournisseurs pour la période sélectionnée, sur lesquelles la TVA a été payée.
Le paiement différé de la TVA est passible de pénalités allant de 10 % à 25 %, sur les droits et sans tenir compte de
précompte.
Le principe

458
Le droit à déduction de la TVA naît chez le client lorsque la TVA devient exigible chez le fournisseur ou prestataire,
concrètement lorsque la livraison de marchandises est effectuée ou lorsque la prestation de services est payée (sauf si le
prestataire a opté pour le régime des débits).
Lorsque sur le fond la TVA est déductible et que le droit à déduction a pris naissance, ce dernier ne peut être
valablement exercé par le client que si celui-ci possède l'original de la facture
Précision apportée
La question a été posée de savoir sur quelle période le client peut exercer ses droits à déduction quand il n'entre en
possession d'une facture que postérieurement à l'échéance de la période d'imposition au cours de laquelle la taxe est
devenue exigible chez le fournisseur ou prestataire.
Selon l'administration, dès lors que l'assujetti est en possession de la facture avant la date du dépôt de sa déclaration de
chiffre d'affaires couvrant la période d'imposition au cours de laquelle la taxe est devenue exigible, il peut exercer son
droit à déduction, puisque se trouve alors respectée la condition formelle justifiant la déduction de la taxe pour laquelle
le droit à déduction est né.
La circonstance que l'assujetti soit effectivement entré en possession de la facture à une date postérieure à l'échéance de
la période d'imposition en cause est indifférente.
Exemple
Dans le cadre d'une livraison de biens meubles corporels dont a pu bénéficier un acquéreur déposant des déclarations de
chiffre d'affaires selon une périodicité mensuelle, si l'exigibilité de la taxe chez le fournisseur est intervenue le 30 avril
et que la facture n'a été délivrée au client que le 5 mai, celui-ci est fondé à exercer son droit à déduction en mentionnant
la TVA correspondante sur la déclaration mensuelle de chiffre d'affaires qu'il dépose le 20 mai au titre de ses opérations
du mois d'avril.
Cette tolérance est avantageuse puisqu'elle permet aux entreprises d'optimiser leur trésorerie.
Il ne faut pas oublier que le contribuable peut déposer son G n°50 et différé le paiement de paiement de celui-ci.

Comment fonctionne l'Autoliquidation de TVA


Habituellement, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est collectée auprès des clients par les vendeurs ou prestataires pour être
reversée au Trésor public.
Parfois, c'est le client lui-même qui reverse la TVA aux impôts :
C’est le principe de l'Autoliquidation.
Qu'est-ce que l'Autoliquidation de TVA ?
Le mécanisme d'Autoliquidation de TVA consiste à inverser le redevable de la TVA (en Algérie il existe deux taux de TVA).
En principe, la TVA est facturée par le prestataire de service ou le vendeur qui la collecte et la reverse au Trésor public.
L'Autoliquidation de TVA consiste, pour le vendeur ou le prestataire, à facturer hors taxe, le client ayant la charge de payer la
TVA aux impôts.
Ce mécanisme a été mis en place pour réglementer le cadre juridique de la TVA dans le cadre d'opérations réalisées par des
prestataires ou des vendeurs établis hors du territoire Algérien.
L'Autoliquidation permet d'éviter que les sociétés étrangères, qui facturent en Algérie, soient contraintes de s'immatriculer
sur le territoire Algérien pour déposer des déclarations de TVA en Algérie.
Ce mécanisme consiste, pour les entreprises clientes identifiées à la TVA en Algérie, à être elles-mêmes redevables de la
TVA en Algérie.
Ainsi, le prestataire ou le vendeur établi hors de l’Algérie facture ses marchandises ou ses prestations de service hors taxe en
précisant sur la facture que la TVA est due par le client identifié à la TVA en Algérie.

459
460
(VI)
Droit d’Enregistrement
Sommaire

I)- Les ventes


II)- Les mutations de jouissance
III)- Les mutations à titre gratuit
IV)- Délais, Lieu d'enregistrement et paiement des droits.
V)- Actes passés durant l'existence de la société
VI)- Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés
VII)- Délais d'enregistrement des actes et paiement des droits :
VIII)- Les pouvoirs de l'administration et les voies de recours accordées aux contribuables.
IX)- La taxe de publicité foncière.
X)- Prescription

I)- Les ventes


1)- Vente d'immeubles :
Les immeubles sont considérés traditionnellement comme l'élément principal du patrimoine.
Ils concernent, essentiellement, les propriétés bâties et non bâties (constructions et terrains).
La vente d'immeubles est soumise à des formalités légales :
Double formalité :
Enregistrement à l'inspection des impôts et publication de la vente à la conservation des hypothèques.
Cette publication donne lieu à la perception d'une taxe dite de publicité foncière, au taux de 1% (C.E article 353 - 2°);
- vente par acte notarié (acte authentique);
- obligation de paiement à la vue et entre les mains du notaire, du 1/5 du prix de la mutation (C.E article 256).
Le champ d'application relatif à la vente d'immeubles
Le droit d'enregistrement frappe non seulement les transmissions à titre onéreux de propriété ou l'usufruit d'immeubles,
mais également tout acte qui, même sans revêtir la forme d'une vente n'en emporte pas moins transmission à titre
onéreux de propriété.
Comment est déterminée l'assiette de l'imposition ?
La valeur servant à déterminer l'assiette de l'impôt est déterminée par le prix exprimé dans l'acte, en y ajoutant toutes
les charges augmentatives, ainsi que toutes les indemnités au profit du cédant. Toutefois, l'administration fiscale peut
taxer la valeur vénale si, lors du contrôle, elle apparaît supérieure.
Les charges augmentatives :
Ne constituent pas des charges augmentatives du prix et ne sont pas soumises au droit de mutation, les obligations
mises à la charge de l'acquéreur et qui lui incombent légalement d'une part, et les diverses obligations qui grèvent
directement l'immeuble d'autre part.
Charges incombant normalement à l'acquéreur :
- Les frais d'acte (honoraires du notaire, droit d'enregistrement et de timbre, la délivrance de la grosse à l'acquéreur);
- Les frais postérieurs à la vente (publication à la conservation foncière, impôts et assurances dus à compter de l'entrée
en possession de l'acquéreur);
- Commission réglée à l'intermédiaire (engagée par l'acquéreur).
Charges grevant directement l'immeuble :
- servitude ou services fonciers;
- travaux devant profiter directement au fonds.
Les charges à déduire du prix :
Pour la liquidation de l'impôt, il y a lieu de déduire du prix les charges incombant normalement à l'acquéreur et que le
vendeur s'engage à exécuter en ses lieux et places.

461
Il y a lieu donc de déduire de l'assiette des droits, les frais et loyaux coûts du contrat tels que:
- Honoraires du notaire rédacteur de l'acte.
- Droit d'enregistrement pour fixer la somme qui revient définitivement au vendeur, il faut tenir compte des droits et
taxes à payer par le vendeur à la décharge de l'acquéreur par l'opération suivante:
Somme imposable = X x 100
100+5
On considère dans ce cas que le total des droits est de 5% et que (X) est le prix stipulé après déduction des frais autres
que les droits.
Quel est le taux applicable ?
Les ventes d'immeubles sont généralement soumises à un droit proportionnel de 5 %.
Cependant, pour que ce droit soit exigible, il faut que la vente soit parfaite et qu'elle produise des effets certains et
actuels.
Quelles sont les acquisitions immobilières exonérées ?
Elles sont limitativement énumérées par le code de l'enregistrement (articles 270 à 347).
On peut citer pour l'essentiel :
- les acquisitions immobilières effectuées en vue de la création nouvelle d'une activité industrielle par les jeunes
promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du fonds national de soutien à l'emploi des jeunes;
- les acquisitions immobilières faites par les organismes publics, habilités en matière d'aménagement foncier;
- les acquisitions faites par les sociétés mutualistes, les associations culturelles;
- les opérations immobilières d'achat effectuées en vue de l'aménagement des zones à urbaniser par priorité, par les
collectivités locales;
- les ventes faites au profit des épargnants par l'office de promotion et de gestion immobilière de wilaya;
- les ventes de biens domaniaux;
- les ventes de terrains provenant d'une opération de lotissement, aménagés et aptes à recevoir une construction à usage
principal d'habitation.
Vente de meubles :
Les ventes de meubles peuvent avoir lieu sous la forme de ventes publiques ou de gré à gré.
Quel est le régime d'imposition ?
Le code de l'enregistrement prévoit trois régimes d'imposition :
- un régime général;
- un régime particulier;
- autres régimes énumérés par la loi.
Le régime général :
Les ventes publiques de meubles et les ventes de gré à gré, si elles sont constatées par un acte, sont soumises
obligatoirement à la formalité de l'enregistrement moyennant le paiement d'un droit de 5 %.
Le régime particulier applicable à la cession de fonds de commerce ou de clientèle.
Le fonds de commerce est une "universalité" comportant des éléments incorporels (clientèle, droit au bail, achalandage,
nom commercial, brevets, licences, marques, ...) et corporels (matériel, agencement, marchandises).
Quel est le droit exigible ?
Actuellement, les cessions de fonds de commerce et de clientèle donnent lieu au paiement d'un droit de 5 % (C.E article
228).
Les marchandises neuves peuvent bénéficier du droit réduit de 2,5 %, si elles répondent à trois conditions :
- être cédées à titre onéreux au même acquéreur de fonds dont elles dépendent;
- faire l'objet d'une stipulation d'un prix particulier dans l'acte;
- être estimées, article par article, dans un état distinct en trois exemplaires, déposés au bureau où la formalité est
requise.
Comment est déterminée l'assiette ?
Comme en matière immobilière la valeur imposable est déterminée par l'estimation du prix augmenté des charges ou
sur la valeur vénale, si elle est supérieure.
Les ventes de meubles soumises au droit de 2,5 % :
Les ventes de meubles et marchandises qui sont faites après faillite, règlement judiciaire et réhabilitation;

462
- les ventes publiques d'objets donnés en gage;
- les ventes opérées sur les warrants agricoles et hôteliers;
- les ventes de récolte sur pied, instruments et autres objets mobiliers dépendant d'une exploitation agricole;
- les actes ou procès-verbaux de ventes de marchandises avariées par suite d'événements de mer et de débris de navires
naufragés;
- les ventes de gré à gré de produits forestiers;
Ce droit est perçu sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.
Vente simultanée d'immeubles et de meubles :
La base imposable est déterminé sur la totalité du prix, au taux fixé pour les immeubles à moins qu'il ne soit stipulé un
prix particulier pour les objets mobiliers, et que ces derniers ne soient désignés et estimés, article par article dans l'acte.
Cession de droits indivis :
Les licitations :
Ce sont des ventes ordinaires de droits indivis.
Au plan fiscal, les licitations ont un caractère translatif.
La licitation ou vente aux enchères de biens indivis, est soumise au droit d'enregistrement prévu pour les ventes des
biens de la nature de ceux licités.
Comment est déterminée la base imposable ?
La valeur imposable de la licitation est la même que celle portant transmission de propriété ou l'usufruit d'immeubles
(indiquée précédemment).
Quels sont les taux applicables ?
Les licitations sont soumises aux droits proportionnels comme suit :
- un droit de 1,5 % pour licitation de biens meubles indivis;
- un droit de 3 % pour licitation de biens immeubles;
Ce droit est diminué de moitié en cas d'acquisition par un co-indivisaire.
Cession de droits successifs :
La cession de droits successifs est la vente par un héritier à un autre ou à un tiers, de ses droits dans une succession
ouverte.
Comment est déterminée l'assiette ?
L'impôt est calculé comme en matière de vente, c'est à dire en règle générale, sur le prix augmenté des charges.
Quel est le taux applicable ?
La cession de droits successifs est soumise au droit proportionnel pour chaque fraction au tarif et selon les règles
prévues pour la vente des biens que cette fraction concerne.
Les mutations d'usufruit et de la nue propriété :
L'usufruit :
C’est le droit d'usage et de jouissance d'un bien.
C'est ainsi qu'une personne peut jouir des fruits du revenu d'un bien dont la nue-propriété appartient à une autre.
La nue-propriété :
C'est la propriété d'un bien dont un autre perçoit l'usufruit.
1)- Assiette et liquidation :
La valeur de la nue-propriété et de l'usufruit des biens meubles et immeubles est déterminée comme suit :
- Pour les transmissions à titre onéreux de biens autres que les créances, rentes ou pensions, la valeur est déterminée par
le prix augmenté des charges de la nue-propriété ou de l'usufruit.
- Pour les transmissions entre vifs à titre gratuit ou celles qui s'opèrent par décès, les biens précités sont évalués de la
manière suivante :
- si l'usufruitier a moins de 20 ans révolus, l'usufruit est estimé au 7/10 de la pleine propriété et la nue propriété au 3/10
de la pleine propriété.
- Au delà de 20 ans, cette proportion est diminuée pour l'usufruit et augmentée pour la nue-propriété de 1/10 pour
chaque période de 10 ans sans fraction.
- A partir de 70 ans révolus de l'âge de l'usufruitier, la proportion est fixée à 1/10 pour l'usufruit et à 9/10 pour la nue-
propriété.

463
Pour déterminer la valeur de la nue-propriété, il n'est tenu compte que des usufruits ouverts au jour de la mutation de
cette nue-propriété.
- Pour les créances et les rentes, la valeur est déterminée par une quantité de la valeur de la propriété.
2)- Taux d'imposition :
Les mutations à titre onéreux de la nue-propriété ou d'usufruit sont assujetties au même droit applicable aux propriétés
des biens.

II)- Les mutations de jouissance


1)- Les baux :
Un bail est un contrat par lequel une personne (bailleur) s'oblige à fournir à une autre personne une jouissance
temporaire d'une chose moyennant un prix.
1.1)- Quelle est la base imposable des baux ?
1.1.1)- Baux à durée limitée :
Pour les actes portant bail d'un fonds de commerce, d'un local à usage commercial à durée limitée, la valeur soumise au
droit proportionnel est calculée sur le prix total du loyer augmenté des charges.
1.1.2)- Baux à vie et baux illimités :
Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur des biens servant à calculer l'assiette d'impôt est déterminée par le
capital formé de vingt fois la rente ou le loyer annuel en y ajoutant toutes les charges augmentatives.
Tandis que pour les baux à vie, la valeur du bien est déterminée par un capital formé de dix fois le prix et les charges
annuelles.
1.1.3)- Baux emphytéotiques:
Ce sont des baux conclus pour au moins 18 ans et au plus 99 ans, donnant à bas prix un immeuble à bail à un locataire
qui s'oblige à des améliorations.
La valeur est déterminée de la même façon que celle des baux à durée limitée.
1.2)- Quels sont les taux applicables ?
- Les baux à usage commercial ou professionnel ou fonds de commerce à durée limitée sont assujettis à un droit
proportionnel de 2 % qui ne peut en aucun cas être inférieur au droit fixe prévu par l'article 208 du CE, à savoir 1 500
DA.
- Les baux à vie ou à durée illimitée portant sur les immeubles, sont soumis aux mêmes droits et taxes que les
mutations à titre onéreux de propriété des biens auxquels ils se rapportent.
- Les baux emphytéotiques sont assujettis aux mêmes droits que les baux à durée limitée (CE article 350).
- Pour les actes translatifs de propriété, de jouissance d'immeubles situés en pays étranger, ils sont assujettis à un droit
de 3 %.
- Les baux à titre d'habitation sont soumis à un droit fixe de 500 DA.
2)- Cession et résiliation de baux, sous-baux et cession de droit au bail :
2.1)- Les cessions et résiliations de baux :
Les cessions et résiliations de baux sont enregistrées au droit fixe de 1 500 DA (CE article 209).
2.2)- Les sous-baux ou sous-locations :
Les sous-baux ou sous-locations sont assujettis aux mêmes droits que le droit de cession au bail d'immeuble.
2.3)- Cessions de droit au bail d'immeubles :
2.3.1)- Assiette et liquidation :
L'impôt est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant ou la valeur vénale réelle du droit
cédé déterminée par une déclaration estimative des parties, si la convention ne mentionne qu'une indemnité inférieure à
ladite valeur vénale réelle du droit cédé (CE article 221).
2.3.2)- Taux :
Toute cession d'un droit à un bail ou au bénéfice d'une promesse de bail portant sur le tout ou partie d'immeuble, est
soumise à un droit proportionnel de 5 % (CE article 221).

III)- Les mutations à titre gratuit


Les mutations à titre gratuit sont les transmissions opérées ne comportant en principe la fourniture d'aucune contre-
partie pour leurs bénéficiaires.

464
Elles peuvent résulter du décès (mutation par décès) ou avoir lieu entre vifs (donation).
A)- Les mutations par décès :
1)- Conditions d'exigibilité du droit de mutation par décès :
1.1)- Mutation imposable :
Le droit de mutation par décès atteint toutes les transmissions qui s'opèrent par le décès d'une personne laissant des
biens.
1.2)- Fait générateur :
C'est le décès qui constitue le fait générateur de l'impôt.
Il en résulte que c'est la loi en vigueur à la date du décès qui fixe le tarif des droits à percevoir et, d'une manière
générale, permet de résoudre toutes les questions relatives à la liquidation de l'impôt.
2)- Assiette de l'impôt :
Le droit de mutation par décès affecte, en vertu du principe de la territorialité de l'impôt, uniquement les biens situés en
Algérie.
Par conséquent, ce droit ne frappe pas les immeubles et les meubles corporels ayant leur assiette matérielle à l'étranger.
2.1)- L'actif successoral :
2.1.1)- Biens taxables :
L'impôt de mutation par décès frappe tous les biens formant le patrimoine du défunt, et qui sont transmis à ses héritiers
par le seul fait de son décès.
2.1.2)- Valeur imposable des biens :
Les héritiers doivent faire mention dans la déclaration de succession de chaque bien recueilli dans la succession.
Détermination des biens :
a)- Meubles meublants :
Ce sont les meubles qui garnissent les demeures du défunt.
Il y a lieu de prendre en considération les meubles compris dans un inventaire dressé après le décès.
A défaut, on doit prendre 10 % de l'ensemble des autres biens composant l'actif successoral.
b)- Parts d'intérêt dans la société :
Elles sont taxées d'après leur valeur unitaire.
Si la société est dissoute dès le décès de l'un des associés, il n'y a pas lieu de faire figurer les parts sociales dans la
déclaration.
Dans le cas contraire, c'est à dire si la société continue à survivre malgré le décès d'un des associés, les parts sociales du
défunt reviennent aux héritiers et doivent être taxées au titre des droits de mutation par décès.
c)- Fonds de commerce :
L'impôt est calculé sur la valeur estimative fournie par les héritiers, soumise au contrôle ultérieur de l'administration
fiscale.
d)- Immeubles :
L'impôt est calculé au même titre que les fonds de commerce, c'est à dire sur la valeur estimative fournie par les
héritiers soumise également au contrôle ultérieur.
2.2)- Passif successoral et autres déductions :
La loi fiscale autorise la déduction du passif héréditaire, mais afin d'éviter des fraudes, elle subordonne cette
déduction à des conditions rigoureuses :
- la somme à déduire doit exister à la charge personnelle du défunt au jour de l'ouverture de la succession.
- Elle doit résulter d'un titre susceptible de faire preuve en justice.
- Son existence doit être dûment justifiée (CE article 36).
Déduction non autorisée :
Il s'agit des dettes qui prennent naissance après le décès du défunt, sauf pour ce qui est des frais funéraires; c'est à dire
ceux occasionnés pour les funérailles et qui sont déduits à concurrence de 50.000 DA forfaitairement (CE article 37).
3)- Liquidation des droits :
La liquidation des droits comporte deux opérations :
- d'abord, la détermination de la part de chaque ayant droit;
- ensuite, le calcul de l'impôt.
3.1)- Détermination de la part de chaque ayant droit :

465
Les héritiers sont tenus de déposer en plus de la déclaration, un acte de "FREDHA" établi par le notaire à l'Inspection
de l'Enregistrement, lequel acte fait ressortir la part nette de chaque héritier.
3.2)- Calcul de l'impôt :
Il comprend les opérations ci-après dans l'ordre :
Application du taux pour chaque part nette:
Les droits de mutation par décès sont perçus au taux de 5% pour la part nette revenant à chaque ayant droit. Toutefois,
ce droit est réduit à 3% pour les ascendants, descendants et époux.
Ce droit de 3 % s'applique également dans le cas d'actifs immobilisés d'une entreprise, lorsque les co-héritiers
s'engagent à poursuivre l'exploitation.
Application des réductions :
Le taux de réduction dont bénéficie chaque héritier sur l'impôt exigible est fixé à 10 % par enfants à charge quelque soit
leur nombre (CE article 238).
Cette réduction s'applique également aux enfants mineurs du défunt.
Toutefois, le bénéfice de la réduction est subordonné à la production, soit:
- d'un certificat de vie, dispensé du timbre et de la formalité de l'enregistrement, pour chacun des enfants vivants des
héritiers ou légataires et des représentants de ceux précédés,
- ou d'une expédition de l'acte de décès de tout enfant décédé depuis l'ouverture de la succession.
4)- Qui doit déclarer ?
La liquidation et le paiement des droits sont effectués au vue d'une déclaration détaillée souscrite par les héritiers,
légataires ou donataires sur une formule imprimée fournie gratuitement par l'administration fiscale.
Cette déclaration est établie en double exemplaire lorsque l'actif brut successoral (meubles, immeubles, fonds de
commerce, part d'intérêt des sociétés etc) atteint 10.000 DA (CE article 173).
B)- Les donations :
1)- Donations ordinaires :
Les donations entre vifs sont un acte par lequel le donateur donne et irrévocablement la chose donnée en faveur du
donataire qui l'accepte.
L'exigibilité du droit de donation est subordonnée à trois conditions :
- Il doit s'agir d'un contrat à titre gratuit;
- le donateur doit se dessaisir immédiatement des biens donnés;
- la donation doit être acceptée par le donataire.
1.1)- Assiette de l'impôt :
L'assiette des droits de donation est constituée par la valeur des biens donnés.
Toutefois, contrairement aux mutations par décès, l'actif net imposable est égal à l'actif brut sans déduction du passif.
1.2)- Calcul de l'impôt :
Les donations entre vifs sont soumises au taux de 5 % sans application d'abattement.
Toutefois, les donations entre ascendants, descendants et époux vifs sont perçus au taux de 3 %.
2)- Transmission à titre gratuit successive :
Les transmissions successives consenties par une même personne sont assimilées à des déclarations partielles et
anticipées de la succession.
A cet effet, les transmissions successives sont passibles des mêmes tarifs et bénéficient des mêmes abattements et
réductions applicables en matière de successions.

IV)- Délais, Lieu d'enregistrement et paiement des droits.


A)- Délais d'enregistrement :
1)- Délais applicables aux actes soumis à la formalité :
1.1)- Délai général d'un (01) mois :
Les actes soumis obligatoirement à la formalité doivent être présentés en règle générale dans un délai d'un mois à
compter de la date de leur établissement.
Doivent être enregistrés dans un délai d'un mois les actes ci-après :
- les actes portant transmission de propriété ou d'usufruit de biens immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle, ou
cession de droit à un bail ou au bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'immeuble;

466
- les actes portant mutation de jouissance de biens immeubles et de fonds de commerce;
- les actes constatant la formation, la prorogation, la fusion ou la dissolution d'une société, l'augmentation,
l'amortissement ou la réduction de son capital ainsi que les cessions d'actions et de parts sociales;
- les actes constatant le partage et échanges de biens immeubles, à quelques titres que ce soit;
Toutefois, les actes de greffiers, d'agents d'exécution des greffes, ainsi que les décisions judiciaires doivent être
présentés dans le mois qui suit leur établissement.
Pour les actes administratifs subordonnés à approbation, le délai commence à courir à partir du jour où cette
autorisation est parvenue au fonctionnaire chargé de faire enregistrer l'acte.
1.2)- Cas particulier des testaments faits à l'étranger :
Les testaments faits à l'étranger ne peuvent être exécutés sur les biens situés en Algérie, qu'après avoir été enregistrés à
l'inspection du domicile du testateur, s'il en conserve un, sinon à celle de son dernier domicile connu en Algérie, et dans
le cas où le testament contient des dispositions d'immeubles situés en Algérie, il doit être, en outre enregistré à
l'inspection du lieu de la situation de ces immeubles, sans qu'il puisse être exigé un double droit.
2)- Délais applicables aux mutations :
2.1)- Les mutations verbales :
En l'absence d'actes, les mutations de propriété ou d'usufruit, d'immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle, ainsi
que la cession de droit à un bail ou du bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un immeuble, doivent
faire l'objet de déclarations détaillées et estimatives dans le délai d'un mois de l'entrée en possession ou de jouissance
sur des formules spéciales délivrées par l'Administration Fiscale (CE article 12 quinquiés ).
2.2)- Les mutations par décès :
Les délais pour souscrire la déclaration sont de :
- un an à compter du jour du décès, lorsque le défunt est décédé en Algérie;
- un an à compter de la prise en possession des biens lorsque le défunt est décédé dans tout autre pays (CE article 65).
B)- Lieu d'enregistrement :
L'enregistrement ne peut être effectué qu'auprès des inspections désignées par le code d'enregistrement compte tenu de
la nature juridique de l'acte, de la mutation imposable ou de l'intérêt du contrôle.

V)- Actes passés durant l'existence de la société


A)- Modifications apportées au capital social :
Les plus importantes de ces modifications sont l'augmentation de capital, la réduction et l'amortissement de ce même
capital, le changement de type juridique, la prorogation et la fusion.
1)- Augmentation de capital :
Il y a augmentation de capital lorsqu'il y a incorporation de bénéfices, de réserves ou de provisions de toutes natures du
capital des sociétés ou associations dûment constituées.
1.1)- Condition d'exigibilité :
Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n'est liquidé que sur la fraction
du capital social, qui à la clôture d'un exercice social, excède le capital précédemment taxé (CE article 249).
1.2.)- Assiette :
Le droit d'apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux.
1.3)- Tarif :
L'augmentation du capital d'une société est soumise au droit proportionnel de 1 %.
2)- Réduction et amortissement de capital :
2.1)- Définitions :
La réduction de capital est la diminution opposable aux créanciers sociaux postérieurs du capital de la société.
L'amortissement de capital est le remboursement total ou partiel des apports par prélèvement sur les réserves ou les
bénéfices.
2.2)- Régime Fiscal :
2.2.1)- Réduction de capital :
On distingue entre :
- La réduction par suite de perte qui est enregistrée au droit fixe des actes innomés (500 DA) à condition qu'aucun
remboursement corrélatif ne soit effectué au profit des associés.

467
- La réduction opérée par répartition des valeurs sociales qui donne ouverture au droit de partage de 1,5 % sur les
valeurs attribuées à chaque associé (cette réduction est considérée comme un partage partiel).
2.2.2)- Amortissement de capital :
Le droit fixe des actes innomés est le seul exigible sur l'acte constatant l'amortissement du capital (500 DA).
3)- Changement de type juridique :
Si la transformation de la forme de la société ne donne pas naissance à une société nouvelle, l'acte qui la constate est
assujetti au droit fixe des actes innomés (500 DA).
Dans le cas contraire, c'est à dire lorsque le changement comporte la dissolution de la société avec création d'une
société nouvelle, les droits prévus pour la constitution de sociétés sont exigibles :
- 0,5 % pour les apports purs et simples;
- pour les apports à titre onéreux, le droit applicable diffère selon la nature du bien apporté (fonds de commerce,
immeuble, droit au bail).
4)- Prorogation de la société :
La prorogation d'une société est la prolongation de sa durée de vie.
Cette opération est soumise à un régime fiscal différent selon qu'elle intervient avant ou après l'arrivée du terme de la
société.
- Si la prorogation est antérieure à l'expiration de la société, l'acte est assujetti au droit de 0,5 %, perçu sur l'actif social.
- Dans le cas ou la prorogation est postérieure à l'expiration de la durée de vie de la société, ce qui entraîne la création
d'une société nouvelle; elle doit donc être soumise au droit d'apport ordinaire applicable au fonds social net, ainsi qu'au
droit de mutation à titre onéreux applicable au montant du passif.
5)- Fusion de la société :
La fusion de société peut s'opérer de deux manières :
- Soit par voie d'absorption d'une ou plusieurs sociétés par une société existante;
- soit par voie de dissolution d'une ou plusieurs sociétés qui vont être absorbées par une société spécialement créée pour
les absorber.
Dans les deux cas, il y a apport à titre onéreux du fait que la société qui subsiste prend à sa charge le passif des sociétés
qui sont dissoutes. Le droit d'apport de 0,5% est liquidé sur la valeur réelle des apports diminués du passif réel ainsi
pris en charge, et le droit de mutation à titre onéreux est perçu en faisant application des règles étudiées à propos des
apports mixtes.
B)- Cession à titre onéreux de droits sociaux et d'obligations :
1)- Cession de droits sociaux :
1.1)- Régime général :
1-1-1)- Tarifs et conditions d'exigibilité du droit :
Les actes portant cession d'actions et de parts sociales sont assujettis à un droit de 2,5 % (C.E.art 218).
La perception de ce droit est soumise aux conditions suivantes :
- l'existence d'un acte établi pour constater la cession qui constitue une transmission mobilière ;
- l'objet de la cession doit être un véritable droit social, c'est à dire un droit social, c'est à dire un droit incorporel
mobilier distinct des biens sociaux.
1-1-2)- Assiette et liquidation :
Le droit est liquidé comme en matière de vente de meubles ordinaires, c'est à dire sur le prix de cession augmenté des
charges ou sur la valeur vénale réelle des titres cédés si elle est supérieure.
1-2)- Régime particulier :
1-2-1)- Condition d'application :
L'article 219 du C.E a institué une présomption selon laquelle certaines cessions de droits sociaux sont considérées, au
point de vue fiscal, comme ayant pour objet les biens en nature représentés par les titres cédés.
Cette présomption vise :
- Les cessions d'action d’apports effectués pendant la période de non négociabilité de ces titres.
- Les cessions de parts sociales dans les sociétés dont le capital n'est pas divisé en actions, quand ces cessions
interviennent dans les trois ans de la réalisation définitive de l'apport fait à la société.
1-2-2)- Liquidation de l'impôt :

468
Les cessions visées par l'article 219 du C.E sont soumises au régime fiscal prévu pour la vente des biens dont l'apport a
été rémunéré par les titres cédés.
2)- Cession d'obligations :
Les actes portant cession d'obligations négociables des sociétés sont assujettis à un droit de 2.5 % (C.E.Art.216).
Comme en matière de cession de droits sociaux, ce droit est liquidé sur le prix augmenté des charges ou sur la valeur
réelle, si elle est supérieure. (C.E.Art.25 et 218).

VI)- Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés


A)- Actes portant dissolution de sociétés :
Les actes constatant la dissolution d'une société sont soumis obligatoirement à l'enregistrement.
Ces actes donnent ouverture au droit fixe de 3000 DA, lorsqu'ils ne portent aucune transmission de biens entre les
associés ou autres personnes (CE article 212).
B)- Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution et cession de droits sociaux entraînant la dissolution :
1)- Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution :
Les cessions de droits sociaux intervenues après la dissolution mais avant la fin de la liquidation sont soumises aux
mêmes règles que celles consenties avant dissolution.
Au contraire, lorsque la liquidation est terminée, les cessions des droits sociaux sont soumises aux droits de mutations
ordinaires au tarif prévu pour chacun desdits biens, à savoir un droit de co- propriété indivis et non pas un droit
incorporel mobilier distinct des biens sociaux.
2)- Cession de droits sociaux entraînant la dissolution :
Les droits de mutations ordinaires sont également dûs, quand la cession de droits sociaux a pour effet de faire
disparaître la société.
Tel est le cas de l'acquisition par un des associés des droits de tous les autres ou la cession à un tiers de tous les droits
sociaux.
C)- Actes portant partage de sociétés :
Les partages de sociétés sont soumis d'une manière générale aux règles ordinaires d'imposition des partages.

VII)- Délais d'enregistrement des actes et paiement des droits :


A)- Délai d'enregistrement :
Les actes constatant la formation, la prorogation, la fusion ou la dissolution d'une société, l'augmentation,
l'amortissement ou la réduction de son capital ainsi que les cessions d'actions et de parts sociales, doivent être
enregistrés dans le délai d'un mois à compter de leur date (CE article 58).
B)- Paiement des droits :
Les droits des actes sont payés avant l'enregistrement établi chez les notaires.
Toutefois, sur la demande expresse de la société débitrice, formulée et signée au pied de l'acte constatant la réalisation
de l'opération, les droits peuvent être acquittés en trois versements égaux.
Le premier versement est acquitté lors de l'enregistrement de l'acte, les autres fractions sont exigibles d'année en année
et doivent être payées dans les vingt (20) jours qui suivent chaque échéance annuelle avec majoration d'un intérêt fixé à
5 %.
Cette demande n'est recevable que si elle est accompagnée d'une offre de garantie suffisante.
C)- Les actes soumis à un droit de 3.000 DA :
Ce sont les actes de dissolution de sociétés qui ne portent aucune transmission de biens meubles ou immeubles entre les
associés ou autres personnes.
D)- Les actes soumis à un droit de 100.000 DA :
L'agrément en vue de l'ouverture d'un bureau de liaison des sociétés étrangères dans le cadre de la législation et de la
réglementation commerciale donne lieu à un paiement d'un droit d'enregistrement pour la contre valeur en devises
convertibles d'un montant de 100.000 DA au profit du budget de l'État.
E)- Fausse déclaration :
Sont passibles d'une amende égale au double du supplément des droits exigibles sans que cette amende puisse être
inférieure à 5.000 DA toute fausses déclarations.

469
Toute personne complice de manœuvres destinées à éluder le paiement de l'impôt est passible d'une amende égale au
double des droits et taxes éludés sans que cette amende ne puisse être inférieure à 10.000 DA.
F)- Insuffisance de prix ou d'évaluation :
En cas d'insuffisance de prix ou d'évaluation, le montant des droits éludés ou compromis est majoré de :
- 10 % lorsque le montant des droits éludés est inférieur ou égal à 50.000 DA.
- 15 % lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 50. 000 DA et inférieur ou égal à 200.000 DA.
- 25 % lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 200.000 DA. En cas d'émission de titre de perception, la
pénalité est de 25 % .
G)- Dissimulation de prix :
La dissimulation de prix est une fraude qui consiste à minorer dans les actes et déclarations présentés à la formalité les
prix ou les soultes exprimés par rapports aux sommes réellement convenues. Formellement prouvée, elle est
sanctionnée par le versement d'une somme égale au double des droits et taxes éludés, avec minimum de 10.000 DA.
H)- Fraude fiscale :
Tout assujetti qui emploie des manœuvres frauduleuses, s'est soustrait ou a tenté de se soustraire en totalité ou en partie
à l'assiette, à la liquidation ou au paiement des impôts ou taxes, ainsi que son complice, sont passibles d'une amende
pénale de 5.000 DA à 20.000 DA et d'un emprisonnement d'un a à cinq ans ou de l'une de ces peines seulement (CE
article 119).
Cette amende est aussi applicable lorsque le montant dissimulé excède le dixième de la somme imposable ou un
montant des droits égal ou supérieur à 1.000 DA.
En cas de récidive, les amendes tant fiscales que pénales sont doublées.
S'agissant des droits éludés, l'amende encourue dans ce cas est égale au quadruple de ces droits sans pouvoir être
inférieure à 5.000 DA.
I)- Empêchement au contrôle fiscal :
Toute personne qui met les agents habilités à constater les infractions à la législation fiscale dans l'impossibilité
d'accomplir leurs fonctions est punie d'une amende fiscale de 5.000 DA à 50.000 DA.
En cas de récidive, le tribunal peut, en outre, prononcer une peine de six
(06) jours à six (06) mois de prison.
J)- Droit de préemption :
L'administration de l'enregistrement est autorisée à exercer, au profit du trésor, un droit de préemption sur les
immeubles, droits immobiliers, fonds de commerce ou de clientèle, droit à un bail ou au bénéfice d'une promesse de
bail d'immeuble, dont elle estime le prix de vente insuffisant en offrant de verser aux ayant droits, le montant de ce prix
majoré d'un dixième.
Le droit de préemption s'exerce de manière discrétionnaire, par simple notification d'un exploit d'agent d'exécution dans
le délai d'un (01) an à compter du jour d'enregistrement.

VIII)- Les pouvoirs de l'administration et les voies de recours accordées aux contribuables.
L'administration et les contribuables sont les deux parties concernées par les droits et les procédures d'enregistrement.
A chacune des parties incombent des droits et des obligations.
1)- Les pouvoirs de l'administration :
Les pouvoirs de l'administration s'exercent dans le cadre de la loi :
A)- Les moyens d'action :
Ils sont destinés à assurer le recouvrement de l'impôt.
1)- Les recouvrements :
1.1)- L'avis à payer :
A défaut de paiement des droits dûs, la créance du trésor est notifiée au redevable au moyen d'un ou plusieurs avis.
Si les débiteurs refusent de se libérer, l'administration entame les poursuites, habituellement par la notification d'un titre
de perception.
1.2)- Le titre de perception :
En vertu du principe de l'exécution d'office dont bénéficie la puissance publique, l'administration émet un titre
immédiatement exécutoire : Le titre de perception
2)- Les procédures de redressement :

470
L'administration a la possibilité d'établir l'insuffisance des prix exprimés ou des évaluations fournies par les parties.
Elle s'efforce d'obtenir à l'amiable la reconnaissance de l'insuffisance et le paiement des droits dûs.
A défaut, elle sollicite l'avis de la commission de conciliation de la wilaya et au vu de cet avis émet un titre de
perception pour le recouvrement des droits.
2.1)- Phase amiable :
Si la vérification postérieure à l'enregistrement fait ressortir que le prix ou la valeur déclarée paraît inférieur à la valeur
vénale, l'administration invite les redevables à une transaction amiable sur l'insuffisance relevée.
Dans le cas contraire, l'administration doit entamer la procédure de conciliation, au cours de laquelle le dossier doit être
soumis à l'examen de la commission de conciliation.
Cette commission, instituée auprès de chaque direction des impôts de wilaya, est composée des membres
suivants :
- Directeur des impôts de wilaya : Président;
- Inspecteur de l'enregistrement;
- Inspecteur des affaires domaniales et foncières;
- Receveur des contributions diverses;
- Inspecteur des impôts;
- Notaire désigné par le président de la chambre régionale des notaires concernée;
- Représentant de l'administration de la wilaya.
2.2)- Phase de conciliation :
Cette saisine peut déboucher sur deux cas de figure :
La commission parvient à un accord avec l'assujetti, celui-ci souscrit immédiatement une soumission qui l'engage à
payer les droits dus sur la différence constatée.
Aucun accord n'a été obtenu (refus ou absence de l'intéressé).
La commission émet un avis à la majorité de voix qui est notifié au redevable par lettre recommandée, avec accusé de
réception.
Dans les vingt jours de la notification de l'avis, le rehaussement peut être effectué d'office et notifié au contribuable par
lettre recommandée avec accusé de réception.
Si le contribuable n'acquitte pas dans les dix (10) jours les droits et pénalités qui lui sont réclamés, il est délivré à son
encontre un titre de perception.
B)- Les poursuites :
Lorsque l'impôt n'a pas été acquitté par le redevable dans le délai réglementaire de quinze (15) jours, les poursuites
peuvent être engagées.
L'opposition ne peut y faire des obstacles, sauf à fournir des garanties.
3)- Les voies de recours accordées aux contribuables :
Lorsque l'action de l'administration est déclenchée, le contribuable dispose de deux voies de recours :
A)- Le recours judiciaire :
En cas de rejet de l'opposition adressée au bureau d'enregistrement par lettre recommandée, le contribuable peut
s'adresser à la chambre administrative de la cour dans le délai de quatre (04) mois de la réception du titre de perception.
Le redevable peut surseoir au paiement de la somme principale contestée s'il le demande dans son opposition en fixant
le montant du dégrèvement auquel il prétend ou en précisant les bases, à condition qu'il offre des garanties suffisantes.
B)- Le recours gracieux :
Le recours gracieux concerne les demandes tendant à obtenir de la bienveillance de l'administration fiscale, la remise
ou la modération des pénalités fiscales.
Les demandes doivent être adressées sur papier libre au :
- Directeur des Impôts de Wilaya, après avis de la commission instituée à cet effet, à l'échelon de la wilaya lorsque le
montant de la pénalité est inférieur ou égal 500.000 DA.
- Directeur Régional des Impôts après avis de la commission instituée à cet effet à l'échelon régional lorsque le montant
de la pénalité excède 500.000 DA.
On relève que les décisions prises par le Directeur des Impôts de Wilaya sont susceptibles de recours devant la
Direction Régionale des Impôts territorialement compétente.

471
IX)- La taxe de publicité foncière.
1)- Champ d'application :
La taxe de publicité foncière est une taxe perçue à l'occasion de l'exécution de la formalité de publicité foncière
dans les conservations foncières, pour :
Les actes et décisions judiciaires portant mutation, constitution ou déclaration de droit de propriété immobilière ou tous
documents soumis à la publicité foncière en vertu de la législation en vigueur;
- les inscriptions d'hypothèque légales, conventionnelles, ou de droit d'affectation hypothécaire;
- les mentions des subrogations, réductions et radiations totales ou partielles portées en marge des inscriptions
existantes.
2)- Taux d'imposition :
Le taux de la taxe est fixé comme suit :
- 1 % calculé sur la valeur de l'immeuble ou des immeubles, déclarée dans le document à publier, pour les actes, même
assortis d'une condition suspensive et les décisions judiciaires portant ou constatant entre vifs, une mutation ou
constitution de droits réels immobiliers , divis ou indivis, autres que les privilèges et hypothèques, ainsi que les actes de
promesse de vente, dans lesquels doivent être mentionnés, à peine de refus, le prix de vente convenu et le délai fixé par
les parties pour la réalisation de ladite vente;
- 0.50% calculé sur la valeur de l'immeuble ou des immeubles, déclarée dans le document à publier pour les actes et
décisions judiciaires déclaratifs, les baux et les quittances ou cessions de loyers ou fermage non échus et les actes
dressés;
- Un droit fixe de 3.000 DA, pour les inscriptions d'hypothèque légale, conventionnelles ou de droits d'affectation
hypothécaire et leur renouvellement, ainsi que les mentions de subrogation, réductions et radiation totale ou partielle
portées en marge des inscriptions existantes;
- Un droit fixe de 1.000 DA pour:
Les attestations de transmission par décès, ainsi que les déclarations ou élections de commandes ou d'ami, les
adjudications à la folle enchère et surenchère, les actes de partage constatant l'attribution de biens adjugés avec
promesse, d'attribution et les certificats de possession, établis en application des dispositions de l'article 39 de la loi
n°90-25 du 18novembre 1990 portant orientation foncière;
- La délivrance du certificat d'immatriculation foncière provisoire requis à la demande des intéressés, consécutivement
à la première formalité au livre foncier. Ce certificat emporte les mêmes effets juridiques que ceux prévus en matière de
certificat de possession, institués pour la loi portant orientation foncière.
- Des droits fixes tels que déterminés ci-après pour la première formalité, au livre foncier, relative aux immeubles
cadastrés, constituant, une immatriculation provisoire ou définitive, lorsque celle-ci est opérée au profit des ayants droit
ou lorsqu'elle consacre un partage de fait amiable, quand bien même le droit constituant origine de propriété a fait
l'objet, précédemment, d'une publication:
a)- lots bis compris dans un immeuble en copropriété : TAXE PLICABLE
- Inferieure a 100 m2 2.000DA
- De 100 m2 a 200 m2 3.000 DA
- Supérieure a 200 m2 4.000DA
c)- terres agricoles : TAXE APPLICABLE
- Inferieure a 5 hectares 2.000 DA
- De 5 hectares a 10 hectares 4.000 DA
- supérieure a 10 hectares. 6.000 DA
6)- 165 bis Art. 353-2-6) : Modifie par l’article 23 de la loi de finance 2015.
Des droits fixes au titre d’une immatriculation définitive des immeubles cadastres au livre foncier, opérée directement
au bénéfice du titulaire du titre de propriété préexistant, dument publie, fixes comme suit:
a)- lots bis compris dans un immeuble en copropriété :SUPERFICIE TAXEAPPLICABLE
- Inferieure a 100 m2 500 DA
- De 100 m2 à 200 m2 1.000 DA
- supérieure a 200 m2 1.500 DA
b) Terrains nus ou construits :
- inferieure a 1000 m2 500 DA 1.000 DA

472
- De 1000 m2 a 3000 m2 1.000 DA 1.500 DA
- supérieure a 3000 m2 1.500 DA 2.000 DA
c) Terres agricoles APPLICABLE
- Inferieure a 5 hectares 500 DA
- De 5 hectares a 10 hectares 1.000 DA
- supérieure a 10 hectares 1.500 DA
7)- un droit fixe de 1.000 DA, pour la délivrance du certificat d’immatriculation fonciere provisoire requis a la
demande des intéressés, consécutivement a la première formalité du livre foncier.
Le certificat d’immatriculation foncière provisoire emporte les mêmes effets juridiques que ceux prévus, en matière de
certificat de possession, institues par les dispositions des articles 42 a 46 de la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990,
portant orientation foncière.
- Il n’est du qu’une seule taxe proportionnelle sur l’acte principal et ses annexes éventuelles qui ne donnent pas
ouverture a une taxe proportionnelle d’un montant supérieur.
Il ne peut être perçu moins de 1.000 DA pour les formalités qui ne produisent pas 1.000 DA de taxe proportionnelle.
Les actes non assujettis au paiement de la taxe proportionnelle supportent une taxe de 1.000 DA, si la publicité n’est
pas requise, en même temps que celle de l’acte passible de la taxe proportionnelle, a moins qu’ils ne contiennent
augmentation des prix, valeurs, sommes ou créances exprimées, énoncées, évaluées ou garanties, auquel cas, la taxe
proportionnelle est perçue seulement sur le montant de cette augmentation.
Lorsqu’il ne contient pas une disposition soumise a la taxe proportionnelle, l’acte portant complément, interprétation,
rectification d’erreurs matérielles, acceptation, renonciation pure et simple, confirmation, approbation, homologation,
rectification, résiliation des conditions suspensives ou réalisation d’une promesse de vente, est soumis au droit fixe de
1.000 DA.
- Nonobstant la responsabilité qu’ils encourent au plan juridique , les rédacteurs qui n’ont pas fait publier, dans les
délais prescrits, les actes dresses par eux ou avec leur concours et assujettis au paiement de la taxe visée a l’article 353 -
2-ci - dessus, payent personnellement une amende dont le montant est fixe a mille dinars (1.000 DA).
Les délais d’accomplissement de la formalité sont fixes comme suit :
1)- pour les attestations de transmission par décès, trois (03) mois, a compter du jour ou le rédacteur a été requis.
Ce délai est porte a cinq (05) mois si l’un des intéressés est domicilie a l’étranger.
La responsabilité civile des nouveaux titulaires de droits réels peut être engagée si le rédacteur est requis plus de six (06)
mois après le décès.
2)- Pour les décisions judiciaires, trois (03) mois a compter du jour ou elles sont devenues définitives ;
3)- Pour les autres actes et documents, trois (03) mois a compté de leur date.
Au cas ou la publicité doit être opérée dans deux (02) ou plusieurs conservations foncières, les délais ci- dessus, prévus
sont proroges de quinze (15) jours francs pour chaque conservation foncière, en sus de la première.
Exemptions
Sont dispenses de la taxe de publicité foncière :
1)- Toutes les formalités de publication et d’inscription dont les frais incombent a l’Etat, la Wilaya, la Commune, les
établissements publics a caractère administratif places sous leur tutelle ;
2)- Les actes établis et les formalités effectuées en application de la législation relative aux biens Wakfs ;
3)- Les actes dresses et les formalités effectuées dans le cadre de la législation relative à l’expropriation pour cause
d’utilité publique ;
4)- Les formalités d’inscription, de subrogation, de réduction et de radiation des privilèges légaux ;
5)- Toutes les formalités requises par un assiste judiciaire ;
6)- Les actes relatifs aux acquisitions immobilières faites par les banques et les établissements financiers, régis par
l’ordonnance n°03 -11du 26 aout 2003, relative a la monnaie et au crédit, dans le cadre d’un leasing immobilier ou tout
autre credit immobilier assimile, destine au financement d’investissements effectues par des operateurs économiques
pour usage commercial, industriel, agricole ou pour l’exercice de professions libérales ;
7)- Les actes établis au titre des articles 12 et 46 de la loi n° 87 - 19 du 8 décembre 1987, déterminant le mode
d’exploitation des terres agricoles du domaine national et fixant les droits et obligations des producteurs ;
8)- Les actes et documents passes par des associations mutualistes ;
9)- La publicité des actes relatifs a l’établissement des servitudes prévues par la législation en

473
vigueur sur l’électricité et le gaz.
10)- crées par l’article 22 de la loi de finances pour 2005.
Les actes portant acquisition, par des promoteurs publics ou prives, de terrains d’assiette devant servir a la réalisation
de programmes de logements bénéficiant du soutien financier du
Trésor public et notamment les logements sociaux participatifs, les logements en location vente et l’habitat rural.
11)- crées par l’article 22 de la loi de finances pour 2005.
Les actes portant vente de locaux a usage d’habitation neufs réalises par des promoteurs publics ou prives dans le cadre
des programmes de logements bénéficiant du soutien financier du Trésor public et notamment les logements sociaux
participatifs, les logements en location vente et l’habitat rural.
12)- Cree par l’article 23 de la loi de finances pour 2005.
Les mentions de subrogations conventionnelles au droit d’hypothèque au profit des banques et des établissements
financiers dans le cadre des opérations de refinancement hypothécaire.
Sont également dispenses de la taxe prévue a l’article 353-2 ci- dessus:
1)- Les inscriptions et radiations des hypotheques operees au profit des banques et des institutions financières en
garantie des prets consentis aux exploitants agricoles pour le financement de leurs activités agricoles ;
2)- Les inscriptions et radiations des hypothèques opérées au profit des banques et des institutions financières en
garantie des prêts a la construction de logements consentis a des particuliers, individuellement ou organises en
coopératives immobilières toutefois, la taxe est recouvrée, d’office, en cas de rétrocession de l’immeuble en l’état, sans
la réalisation de ladite construction;
3)- Les actes que les coopératives immobilières, créées dans le cadre de l’ordonnance n° 76 -92 du 23 octobre 1976,
sont amenées à établir conformément a l’objet pour lequel elles ont été constituées ;
4)- Les actes portant vente aux épargnants par les organismes publics competents de logements construits dans le cadre
de l’épargne - logement ;
5)- Les actes d’échange portant sur les terres agricoles ou a vocation agricole ;
6)- Les actes de cession entre co-indivisaires portant sur les terres agricoles ou a vocation agricole ;
7)- Les actes portant transfert de propriété établis a titre de régularisation dans le cadre de l’assainissement du
patrimoine immobilier, détenus par les entreprises et établissements publics ;
8)- Les actes établis, a titre de régularisation, en application de l’article 86 de la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990,
modifiée et complétée, portant orientation foncière, des opérations initiées dans le cadre de l’ordonnance n° 74-26 du
20 février 1974, portant constitution de réserve foncière au profit des communes.
9)- Crées par l’article 24 de la loi de finances 2005.
Les cessions de biens immobiliers a usage d’habitation, effectuées, dans le cadre du décret exécutif n 03 - 269 du 7 aout
2003, fixant les conditions et modalités de cession des biens immobiliers appartenant a l’Etat et aux offices de
promotion et de gestion immobilières (O.P.G.I), mis en exploitation avant le 1 er janvier 2004. 167
10)- Crées par l’article 24 de la loi de finances 2005.
Les acquisitions, par des promoteurs publics ou prives, de terrains devant servir d’assiette a la réalisation de
programmes de logements bénéficiant du soutien financier de l’Etat.
11)- Crées par l’article 24 de la loi de finances 2005.
Les cessions des actifs des entreprises publiques et des EPIC dissous, au profit des travailleurs, ainsi que celles
effectuées dans le cadre des opérations de privatisation.
12)- Crées par l’article 16 de la loi de finances 2008.
les titres de propriétés établis, en cas d’opération collective d’enquête foncière, dans le cadre de la loi n° 07 - 02 du 27
février 2007 portant instituant d’une procédure de constatation du droit de propriété immobilière et de délivrance de
titres de propriété par voie d’enquête foncière.
13)- Crées par l’article 16 de la loi de finances 2008.
La première formalité, au livre foncier, relative aux locaux a usage d’habitation cadastres,
appartenant aux offices de promotion et de gestion immobilière, cessible dans le cadre du décret exécutif n°03 -269 du
7 aout 2003 fixant les conditions et modalités de cession des biens immobiliers appartenant a l’Etat et aux offices de
promotion et de gestion immobilière mis en exploitation avant la 1er janvier 2004.
Liquidation et paiement de la taxe

474
Lorsqu’il ya lieu d’appliquer un taux proportionnel, tel que prévu a l’article 353 -2 ci -dessus, et que la valeur n’est pas
déterminée dans l’acte ou la décision judiciaire, une déclaration estimative est souscrite, certifiée et signée par le
requérant, dans le document a publier, sous peine de refus.
Les baux donnent ouverture a la taxe sur le montant cumule de toutes les années a courir.
Pour la nue-propriété et l’usufruit, constitues a vie, les règles suivantes sont appliquées :
- si l’usufruitier a moins de vingt (20) ans révolus, l’usufruit est estime aux sept- dixièmes (7/10) et la nue -propriété
aux trois - dixièmes (3/10) de la valeur de l’immeuble ;
- au-delà de vingt (20) ans, cette proportion est diminuée pour l’usufruit et augmentée pour la nue - propriété d’un
dixième (1/10) pour chaque période de dix (10) ans, sans fraction ;
- a partir de soixante-dix (70) ans révolus de l’âge de l’usufruitier, l’usufruit est estime a un dixième (1/10) et la nue -
propriété aux neuf dixièmes (9/10).
L’usufruit constitue pour une durée fixe est estime aux deux dixièmes (2/10) de la valeur de l’immeuble pour chaque
période de dix (10) ans de la durée de l’usufruit sans fraction et sans égard a l’âge de l’usufruitier.
Le droit de jouissance prévu par la loi n°87 -19 du 8 décembre 1987, citée ci -dessus, est estimé vaux six dixièmes
(6/10) de la valeur de l’immeuble, abstraction faite de l’âge.
Pour les échangés, la taxe est assise sur la valeur de l’ensemble des immeubles ou des droits immobiliers échangés.
Lorsque l’une des parties a l’acte d’échange est exonérée, la taxe due est assise sur la valeur de l’immeuble revenant a
l’autre partie.
En cas d’échange d’un immeuble contre un bien mobilier, la taxe est liquidee sur la valeur déclarée de l’immeuble.
Pour les actes de partage, lorsqu’une partie est exonérée, la taxe due est liquidee sur la valeur de l’immeuble revenant
aux copartageants.
En cas de partage judiciaire, le copartageant qui demande la publicité de sa part uniquement n’est redevable que de la
taxe relative à cette part.
Pour la perception de la taxe de publicité foncière, il est fait abstraction des fractions de sommes aux valeurs inferieures
à 10 DA.
- Les actes de concession portant sur des terrains relevant du domaine prive de l’Etat sur lesquels des projets
d’investissement sont envisages sont soumis au paiement de la taxe de publicité foncière calculée sur le montant
cumule des années correspondant au délai imparti au concessionnaire, pour la réalisation de ses projets.
A l’expiration de la durée de la concession, telle que prévue dans l’acte de concession, le renouvellement éventuel de la
concession donnera lieu au paiement d’une taxe de publicité foncière sur le montant cumule de toutes les années a
courir.
- S’il y a lieu a publicité d’un même acte ou décision judiciaire, a inscription d’une finances 2004. même créance,
mention de subrogation ou de radiation, totale ou partielle, ou formalité de même nature, dans plusieurs conservations
foncières, la taxe est acquittée en totalité dans la conservation foncière ou la publicité est requise en premier lieu ; il
n’est du qu’un droit fixe de mille dinars (1.000 DA) dans chacune des autres conservations foncières, a condition que
celle ou la publicité a été requise en premier lieu ; soit expressément désignée dans la réquisition déposée aux autres
conservations foncières et que la quittance constatant le paiement entier de la taxe soit présentée.
Lorsqu’une mention concerne, en vertu du même acte, plusieurs inscriptions différentes garantissant la même créance,
la taxe n’est perçue qu’une seule fois.
Le conservateur, qui a perçu la taxe, est tenu de délivrer au requérant, indépendamment de la quittance visée a l’article
353-10 ci-dessous, autant de duplicata de ladite quittance qui lui en est demande.
- La taxe de publicité foncière est a la charge de l’acquéreur ou du bénéficiaire du droit a publier.
Elle est payée par le requérant et perçue d’avance par le conservateur foncier.
En matière d’inscription d’hypothèque légale, conventionnelle ou de droit d’affectation
hypothécaire, et leur renouvellement, ainsi que les mentions de subrogation, reduction et radiation, totale ou partielle,
portées en marge des inscriptions existantes, la taxe est a la charge du bénéficiaire du prêt garanti.
La taxe applicable a la première formalité au livret foncier, relative aux immeubles cadastres, est payable lors de la
remise du livret foncier au titulaire.
La taxe et la pénalité payées ne sont pas restituables, sauf en cas d’erreur du conservateur foncier.
Celui-ci en expédie quittance au pied des extraits, expéditions, copies, bordereaux, certificat ou livret foncier remis ou
délivres par lui.

475
Chaque somme est mentionnée séparément et le total est inscrit en toutes lettres.
- En cas de refus de dépôt ou de rejet de la formalité, prononce en vertu des articles
100 et 101 du décret n°76 -63 du 25 mars 1976, il est prélève, d’office, sur la taxe acquittee, lors du dépôt, un montant
de 1.000 DA.
Le reliquat reste acquis au rédacteur, en tant que provision, pour couvrir la taxe due, a l’occasion, soit de la même
formalité requise ultérieurement après rectification de l’erreur ou redressement de l’anomalie, soit d’autres formalités
Le montant objet du prélèvement d’office est restitue en cas de refus ou de rejet non fonde.
Il en est donne quittance sous forme d’extrait de la recette portée au registre des dépôts.
- La valeur a retenir pour l’assiette de la taxe ne peut être inferieure, le cas échéant, a celle qui sert de base a la
liquidation des droits d’enregistrement.
Si dans un délai de quatre (04) ans, a partir de la date d’exécution de la formalité, l’insuffisance des sommes ou valeurs
ayant servi de base a la perception de la taxe de publicité foncière est établie, conformément aux modes de preuves
admis en matière d’enregistrement, il est perçu, d’office, au bureau de l’enregistrement relevant de l’administration
fiscale, en sus du taux simple complémentaire, une taxe dont le montant est fixe a 1.000 DA.
Les montants, recouvres par les services de l’enregistrement, au titre de la taxe de publicité foncière, en application de
l’alinéa précédent, sont verses mensuellement, au compte du conservateur foncier.

X)- Prescription
Il y a prescription pour la demande des droits :
1)- après un délai de quatre (04) ans, à compter du jour de l’enregistrement d’un acte ou autre document ou d’une
déclaration qui révéleraient suffisamment l’exigibilité de ces droits sans qu’il soit nécessaire de recourir à des
recherches ultérieures;
2) - après dix (10) ans, à compter du jour de l’enregistrement de la déclaration de succession, s’il s’agit d’une
omission de biens dans une déclaration de succession ;
3)- après dix (10) ans, à compter du jour d’ouverture de la succession pour les successions non déclarées.
Toutefois, et sans qu’il puisse en résulter une prolongation des délais, les prescriptions prévues par les 2 et 3 de
l’alinéa qui précède sont réduites à quatre (04) ans à compter du jour de l’enregistrement d’un écrit ou d’une
déclaration mentionnant exactement la date et le lieu du décès du défunt ainsi que le nom et adresse de l’un au moins
des ayant-droits.
La prescription est interrompue par les demandes signifiées, le paiement d’acomptes, les procès-verbaux, les
reconnaissances d’infraction signées par les contrevenants, le dépôt d’une pétition en remise des pénalités ou par tout
autre acte interruptif de droit commun.
La notification du titre exécutoire visé à l’article 356 du code de l’enregistrement, interrompt la prescription courant
contre l’administration et y substitue la prescription de droit commun.
Nonobstant les dérogations prévues à l’article 358 du code de l’enregistrement, la prescription courant contre
l’administration se trouve valablement interrompue, dans les cas visés audit article, à la date de la première présentation
de la lettre recommandée ou du titre exécutoire, soit à la dernière adresse du redevable lui-même ou à son fondé de
pouvoir.
- La prescription de quatre (04) ans, établie à l’article 118 ci-dessus s’applique également aux amendes fiscales prévues
au code de l’enregistrement.
Elle court du jour ou les agents ont été mis en mesure de constater les contraventions, au vu de chaque acte soumis à
l’enregistrement ou du jour de la présentation des répertoires à leur visa.
Dans tous les cas, la prescription pour le recouvrement des droits simples d’enregistrement qui auraient été dus
indépendamment des amendes reste réglée par les dispositions existantes.
- La date des actes sous signature privée ne peut être opposée à l’administration pour prescription des droits et
sanctions encourues, à moins que ces actes n’aient acquis une date certaine par le décès de l’une des parties ou
autrement.
- Conformément aux dispositions édictées à l’article 108 du code de l’enregistrement, le délai pour établir
l’insuffisance des prix exprimés et des évaluations fournies dans les actes ou déclarations passibles du droit
proportionnel ou du droit progressif est de quatre (04) années à partir de l’enregistrement de l’acte ou de la
déclaration.

476
- L’action en recouvrement des droits et amendes exigibles par suite de l’inexactitude d’une attestation ou déclaration
de dettes se prescrit par dix (10) ans à compter du jour de l’enregistrement de la déclaration de succession.
- L’action pour prouver la simulation d’une dette dans les conditions prévues à l’article 40 du code de l’enregistrement
est prescrite par dix (10) ans à compter du jour de l’enregistrement de la déclaration de succession.
- L’action en recouvrement des droits simples et en sus exigibles par suite de l’indication inexacte, dans un acte de
donation entre vifs ou dans une déclaration de mutation par décès, du lien ou le degré de parenté entre le donateur ou le
défunt et les donataires, héritiers ou légataires, ainsi que de toute indication inexacte du nombre d’enfants du défunt ou
de l’héritier, donataire ou légataire est prescrite par dix (10) ans à compter du jour de l’enregistrement de l’acte ou de
la déclaration.
- Toute réclamation au titre de l’article 44 du code de l’enregistrement est prescrite dans un délai de dix (10) ans à
compter du jour de l’ouverture de la succession.
- L’action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d’une erreur des parties ou de
l’administration est prescrite par un délai de quatre (04) ans à compter du jour du paiement.
Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d’un événement postérieur à leur paiement, le point de départ de
la prescription prévue à l’alinéa précèdent est reporté au jour ou s’est produit cet événement.
La prescription est interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au directeur des impôts de la
wilaya, par lettre recommandée avec avis de réception.
Conclusion
Droits d'Enregistrement article 118 à 126 du C.P.F
Il y a prescription pour la demande des droits :
Après un délai de quatre (04) ans, à compter du jour de l’enregistrement d’un acte ou autre document ou d’une
déclaration qui révéleraient suffisamment l’exigibilité de ces droits sans qu’il soit nécessaire de recourir à des
recherches ultérieures.

477
(VII)
Droit de Timbre
Sommaire

1- Définition du droit de timbre (timbre de quittances)


2- Sur quelle base est calculé le droit de timbre (timbre de quittances) dans une facture ?
3-Qui est concerné par le droit de timbre ?
4- Comment reverser le droit de timbre (timbre de quittances) en Algérie récolté auprès d'un client ?
5- Le versement bancaire réalisé par le client pour le compte de son fournisseur est-il assujetti au droit de
timbre (timbre de quittances) ?
6-Questions et réponses
7)-Mise à jour LF et LFC 2022

1-Définition du droit de timbre (timbre de quittances)


Le droit de timbre (timbre de quittances) est un impôt qui est dû sur les opérations de ventes facturées (facture de
vente, ticket de caisse, …) et réalisées en espèce.
Les opérations de ventes non facturées (absence par exemple d’un ticket de caisse) et réalisées en espèce ne sont pas
concernées par le droit de timbre.
Il va sans dire qu’à la demande du client, le vendeur est dans l’obligation de lui délivrer une facture et ainsi reverser le
droit de timbre au trésor.
La mise en place du droit de timbre a été faite pour encourager les paiements avec des moyens scripturaux (chèque,
virement, carte bancaire…) et ainsi augmenter le taux de bancarisation.

2-Sur quelle base est calculé le droit de timbre (timbre de quittances) dans une facture ?
Selon l’article 100 du code du timbre, les titres de quelque nature qu’ils soient, signés ou non signés, faits sous
signatures privées, qui comportent libération ou qui constatent des paiements ou des versements de sommes, sont
assujettis à un droit de timbre dont la quotité est ¦xée à raison de un (1) Dinar par tranche de cent (100) Dinars ou
fraction de tranches de 100 Dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500
DA.
Autrement dit, le droit de timbre (droit de quittances) en Algérie est grosso modo de 1 % du montant de la facture
en TTC (toutes taxes comprises) :
Droit de timbre = 1% x TTC = 1% x (HT + TVA)
Exemple 1 :
Une entreprise facture à un particulier un montant TTC de 33.980 DA. Cette facture sera payée en espèce. Quel est le
montant du droit de timbre ?
Réponse 1 :
Méthode 1 (Application de l’article 100 du code du timbre)
Montant TTC = 33.970 DA = 339 fractions de tranches de 100 DA + 70 DA
Les 70 DA devront être arrondis à 100 DA. Ce qui donnera 1 fraction de tranches de 100 DA en plus
Montant TTC = 339 fractions de tranches de 100 DA + 1 fraction de tranches de 100 DA = 340 fractions de tranches de
100 DA
Droit de timbre = 340 DA
Réponse 2 :
Méthode 2 (1% du TTC)
Montant TTC = 33.970 DA
Droit de timbre = 1% x 33.970 DA = 339,70 DA en arrondissant le :
Droit de timbre = 340 DA
Exemple 2 :

478
Une entreprise facture à un particulier un montant TTC de 33.980 DA. Cette facture sera payée en espèce. Quel est le
montant du droit de timbre ?
Réponse 1 :
Méthode 1 (Application de l’article 100 du code du timbre)
Montant TTC = 33.900 DA = 339 fractions de tranches de 100 DA
Droit de timbre = 339 DA
Réponse 2 :
Méthode 2 (1% du TTC)
Montant TTC = 33.900 DA
Droit de timbre = 1% x 33.900 DA = 339 DA
Exemple 3 :
Une entreprise facture à un particulier un montant TTC de 300.000 DA. Cette facture sera payée en espèce. Quel est le
montant du droit de timbre ?
Réponse 1 :
Méthode 1 (Application de l’article 100 du code du timbre)
Montant TTC = 300.000 DA = 3.000 fractions de tranches de 100 DA
Droit de timbre = 2.500 DA (au lieu de 3.000 DA)
Réponse 2 :
Méthode 2 (1% du TTC)
Montant TTC = 300.000 DA
Droit de timbre = 1% x 300.000 DA = 3.000 DA
Droit de timbre rectifié = 2.500 DA (au lieu de 3.000 DA)
Dans cet exemple et en application de l’article 100 du code du timbre, le montant du droit du timbre est égal à 2.500
DA et non pas à 3.000 DA (le montant maximum du droit de timbre est à 2.500 DA).
Exemple 4 :
Une entreprise facture à un particulier un montant TTC de 400 DA. Cette facture sera payée en espèce. Quel est le
montant du droit de timbre ?
Réponse 1 :
Méthode 1 (Application de l’article 100 du code du timbre)
Montant TTC = 400 DA = 4 fractions de tranches de 100 DA
Droit de timbre = 5 DA (au lieu de 4 DA)
Réponse 2 :
Méthode 2 (1% du TTC)
Montant TTC = 400 DA
Droit de timbre = 1% x 400 DA = 4 DA
Droit de timbre rectifié = 5 DA (au lieu de 4 DA)
Dans cet exemple et en application de l’article 100 du code du timbre, le montant du droit de timbre est égal à 5 DA et
non pas à 4 DA (le montant minimum du droit de timbre est à 5 DA).
Précision
Les sommes dont le montant n’excède pas 20DA ne donnent pas lieu à l’application du droit de timbre
Le droit de timbre n’est pas dû pour les ventes non facturées
Selon l’article 102 du code du timbre, sont également dispensés du paiement du droit de timbre de quittance, les
droits d’entrée dans les parcs zoologiques et les musées

3-Qui est concerné par le droit de timbre ?


Les contribuables soumis au régime réel et au régime de l’impôt forfaitaire unique IFU qui réalisent des ventes
facturées en espèces sont dans l’obligation de facturer le droit de timbre à leur client.
Une fois le client facturé, le contribuable devra apposer sur la facture « Timbre perçu au profit du trésor ».
En résumé, c’est le client qui paye l’entreprise et c’est à cette dernière de reverser les droits de timbre récoltés.

4-Comment reverser le droit de timbre (timbre de quittances) en Algérie récolté auprès d'un client ?

479
Les contribuables soumis au régime réel et au régime de l’impôt forfaitaire unique IFU sont dans l’obligation de
reverser les droits de timbre (récolté auprès de leurs clients) à travers la série G N°50 (deuxième page) au plus tard le
20 de chaque mois auprès des services des impôts.
En résumé, c’est le client qui paye l’entreprise et c’est à cette dernière de reverser les droits de timbre récoltés.

5-Le versement bancaire réalisé par le client pour le compte de son fournisseur est-il assujetti au droit de timbre
(timbre de quittances) ?
Selon l’article 258 bis du code du timbre, sont dispensés du droit de timbre prévu à l’article 100, les reçus constatant
un dépôt d’espèces effectué auprès d’une banque ou d’un établissement assimilé.
Et selon l’article 258 quater du code du timbre, sont également dispensées du droit de timbre, prévu à l’article 100,
les quittances de sommes réglées par un dépôt d’espèces effectué auprès d’une banque ou d’un établissement assimilé.
De ce fait, les versements bancaires effectués par le client pour le compte de son fournisseur sont exonérés du droit de
timbre.
Remarque
La circulaire N°03/LF18 datant du 08 février 2018 assimile le versement bancaire d’un client à son fournisseur à des
paiements en espèces, ne concerne en aucun cas le droit timbre (timbre de quittances). Cette circulaire concerne la
récupération (déductibilité) de la TVA qui dépasse les 100.000 DA (article 30 du code de la taxes sur le chiffre
d’affaires CTCA) et la récupération (déductibilité) de la charge qui dépasse les 300.000 DA (article 169 du code des
impôts directs et des taxes assimilées CIDTA).

6-Questions et réponses
Question
Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes résidant en Algérie et
se rendant à l’étranger par la voie routière ou ferroviaire ?
Réponse
Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de personnes, résidant en Algérie et
sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d’un
passeport et se rendant à l’étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de
frontalier lorsqu’ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT).

Question
Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant connaissements ?
Réponse
Chaque connaissement établi à l’ occasion d’un transport par mer est soumis à un droit de timbre de 500 DA.
Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port algérien.
Par ailleurs, les connaissements venant de l’étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits de timbre
équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu’il n’en soit disposé autrement par les lois
et règlements en vigueur (articles 129 et 130 du CT)-

Question
Le droit de timbre s’applique t-il dans le cas d’une vente au comptant par versement bancaire ?
Réponse
Le droit de timbre de quittance s’applique sur les titres qui comportent libération ou qui constatent des paiements ou
des versements de sommes. Aussi, les sommes contenues dans des factures soumises à ce droit doivent s’entendre en
TTC (article 100 du CT)

Question
Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces pour les contribuables
relevant de l'IFU?
Réponse

480
Les contribuables relevant de l’impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la recette des impôts
territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant lieu de bordereau avis de versement, le
montant du droit de timbre fixé par l’article 100 du Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en
espèce.
Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaitre distinctement sur la facture de vente.

Question
La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre?
Réponse
Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit de timbre de quittance
qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou fraction de tranches de 100 dinars, sans que le
montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).

Question
Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des
fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ?
Réponse
Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement postal, sont exemptées du
droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le versement des sommes, les
renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés du droit de timbre.
En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une
banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre (articles 100-II et 258 du CT).

Question
Quelle sorte de droit de timbre s’applique sur les attestations d’assurance ?
Réponse
Les attestations d’assurance sont soumises à un droit de timbre gradué. Ce droit doit être acquitté au moyen
d’apposition par les compagnies d’assurances, du timbre fiscal correspondant à son montant sur l’attestation
d’assurance (Article 147 et suivants du CT).

Question
Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre?
Réponse
Au regard de l’article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des marchés publics est soumise à
une caution de soumission(article 51 du code des marchés publics)

Question
Quel est le champ d’application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants ?
Réponse
La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l’Etat, est mise à la charge du vendeur à
l’occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis et ter du CT)

Question
Est-ce que l’acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins
roulants?
Réponse
Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1. De ce fait, elles sont soumises à
la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins roulants au tarif de 300.000 DA (article 147sexiès du
CT).

481
Question
Est-ce que l’acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants?
Réponse:
Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1.
De ce fait, elles sont soumises à la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins roulants au tarif de
300.000 DA (article 147sexiès du CT).
Remarque
Article 147 sexiès du CT
Modifie par les articles 43 de la loi de finances pour 1982, 32 de la loi de finances pour 1989, 71 de la loi de finances
pour 1990, 28 de la loi de finances complémentaire pour 1990, 57 de la loi de finances pour 1993,21 de la loi de
finances 2006,18 de la loi de finances complémentaire pour 2008, et 13 de la loi de finances complémentaire pour 2009,
13 de la loi de finances complémentaire pour 2010 et 29 de la loi de finances complémentaire pour2015 et la loi de
finance pour 2016
1ère catégorie :
Pompes centrifuges, groupes motopompes ou stations de pompage mobiles, groupes moto-compresseurs mobiles,
groupes électrogènes mobiles, groupes convertisseurs ou transformateurs mobiles, postes mobiles de soudure,
soudeuses mobiles, dumpers, bétonnières. ……………………………………………………….300.000 DA

Question
Quel est le champ d’application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants ?
Réponse:
La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l’Etat, est mise à la charge du vendeur à
l’occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis et ter du CT)
Remarque
TAXE SUR LES TRANSACTIONS DE VEHICULES
AUTOMOBILES ET ENGINS ROULANTS
Chapitre Unique
Assiette, champ d'application et tarif
Article 147 bis.
Il est perçu au profit du budget de l'Etat, une taxe sur les transactions de véhicules automobiles de tout genre.
Article 147 ter
La taxe visée à l'article 147 bis ci-dessus, est mise à la charge du vendeur à l'occasion de toute cession de véhicule
automobile.
Article 147 quater
Modifié par l'article 17 de la LFC 2008
A l'exclusion des véhicules importés par les concessionnaires d'automobiles, les dispositions de l'article 147 bis ci-
dessus, ne sont pas applicables au moment de la première mise à la circulation sur le territoire national des véhicules
importés soit par les émigrés et les agents diplomatiques ou consulaires lors de leur retour en Algérie, soit par les
invalides de la guerre de libération nationale autorisés à acquérir un véhicule spécialement aménagé.
Article 147quinquiès;
Sont exonérées du paiement de la taxe :
- les cessions de véhicules de tourisme ayant plus de cinq (5) ans à la date de l'acte de vente,
- les cessions de véhicules utilitaires et d'engins roulants, obligatoirement immatriculés, ayant plus de sept (7) ans à la
date de l'acte de vente,
- les cessions faites par les administrations, organismes et entreprises publics appelés à revendre leurs véhicules
réformés,
- les cessions de véhicules accidentés et vendus sous la forme d'épaves, après accomplissement des formalités
réglementaires en la matière,
- les cessions de véhicules faites par les institutions du parti et de l' Etat, les administrations, organismes et entreprises
publics au profit des travailleurs bénéficiant de prêts prévus par un texte réglementaire.

482
- les cessions des véhicules saisis par les receveurs des contributions diverses et les receveurs des douanes.
Modifie par les articles 43 de la loi de finances pour 1982, 32 de la loi de finances pour 1989, 71 de la loi de finances
pour 1990, 28 de la loi de finances complémentaire pour 1990, 57 de la loi de finances pour 1993,21 de la loi de
finances 2006,18 de la loi de finances complémentaire pour 2008, et 13 de la loi de finances complémentaire pour 2009,
13 de la loi de finances complémentaire pour 2010 et 29 de la loi de finances complémentaire pour2015 et la loi de
finance pour 2016
I)- 2. Véhicules utilitaires moteur - essence :
- cylindrée n’excédant pas 800 cm3 ..............................................................50.000DA;
- cylindrée supérieure a 800 cm3 et inferieure ou égale a 1500 cm3 ……....70.000DA;
- cylindrée supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 …......80.000DA;
- cylindrée supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ..........90.000DA;
- cylindrée supérieure a 2500 cm3 ................................................................200.000DA.
Un abattement de 20.000 DA est accorde pour les véhicules équipés de GPL/C a l’exception des véhicules dont la
cylindrée est égale ou supérieure a 2500 cm3.
II)-1. Véhicules de tourisme moteur - Diesel :
- jusqu’a 1500 cm3 …………………………………………………….….120.000DA ;
- supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 ........................160.000DA ;
- supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ...................... 180.000DA ;
- supérieure a 2500 cm3 ..............................................………….……..….400.000DA .
II)-2. Véhicules utilitaires moteur - Diesel :
- jusqu’a 1500 cm3 ……………………………………………………..……70.000DA ;
- supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 ......................... .90.000DA ;
- supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ...................... ..100.000DA ;
- supérieure a 2500 cm3 ..............................................………….……...…..300.000DA.
III)- Camions d’un poids total en charge :
- jusqu’a 22 tonnes …….............................................................................. 340.000 DA ;
- de plus de 22 tonnes ………………………………………………….. …500.000 DA.
IV)- Engins roulants :CARACTERISTIQUES TARIFS
1ère catégorie :
Pompes centrifuges, groupes motopompes ou stations de pompage mobiles, groupes moto-compresseurs mobiles,
groupes électrogènes mobiles, groupes convertisseurs ou transformateurs mobiles, postes mobiles de soudure,
soudeuses mobiles, dumpers, bétonnières. ……………………………………………………………….300.000 DA
2ème catégorie :
Sonnettes avec mouton blocs et treuils a moteur, sonnettes a vapeur complétées sur galets derricks mouton blocs, ou a
déclic, moutons a vapeur, moteur, mouton diesel, marteaux trépider, batteurs ou arracheurs, grues automotrices, grues
derricks sapines ou pylones transporteurs mobiles, postes d’enrobage mobiles pour enrober a chaud ou a froid, citerne,
mobiles, pour transport de liants, fondoirs, répandions, finisseurs générateurs de vapeur, bacs de chauffage pour liants,
tonnes fondeuses et arroseuses, gravillonneuses et sableurs, chargeurs de sableurs, balayeuses mécaniques, chasse-
neige, rouleaux compresseurs, remorques, roulettes, tambours cylindriques, pompes a béton, régaleurs, vibrofinisseurs,
brouettes a béton motorisées régaleurs…………………………………………500.000 DA
3ème catégorie :
Pelles mécaniques, scrapers a câbles ou hydrauliques, excavateurs tracteurs spéciaux sur chenilles, scrapers sur pneus,
tracteurs sur pneus, charrues, élévatrices a moteurs auxiliaires, scrapers-chargeurs, tombereaux sur chenilles, rooters
défonceuses a câble, niveleuses automotrices, niveleuses tractées, rouleaux compacteurs pulvérisateurs de sols,
matériels d’extraction et de chargement des déblais, leaders, dit chers…………………..700.000 DA
Un arrêté de ministre des finances fixera, entant que besoin, les engins roulants concernés par la taxe
V)- Véhicules de transport de personnes :
- supérieur a neuf (9) places et inferieur ou égal a vingt (20) places:…….. 200.000 DA;
- supérieur a vingt (20) places et inferieur ou égal a trente (30) places:…...250.000 DA;
- supérieur a trente (30) places:………………………………………….....350.000 DA.
VI - Motocyclettes et cyclomoteurs soumis à immatriculation :

483
- d’une cylindrée excédant 250 cm3 mais n’excédant pas 500 cm3 : ………50.000 DA;
- d’une cylindrée excédant 500 cm3 mais n’excédant pas 800 cm3 : ………80.000 DA;
- d’une cylindrée excédant 800 cm3 :………………………………………100.000 DA.
Au titre de la première mise en circulation, la taxe est prélevée par le concessionnaire et reversée comme en matière de
droit de timbre.
A l’importation par les usagers, la taxe est acquittée préalablement a tout dédouanement auprès de la recette des impôts
du lieu de situation du bureau des douanes en charge des formalités.
Cette taxe n’est toutefois pas applicable aux :
- tracteurs a usage exclusivement agricole ;
- chariots de types utilises dans les usines, les entrepôts, les ports, les aéroports pour le transport, sur de courtes
distances, de charges diverses (marchandises, conteneurs) ou pour la traction, dans les gares, de petites remorques et
qui ne peuvent circuler sur la route ou autres voies publiques ;
- véhicules non automobiles a une ou plusieurs roues conçus soit pour être remorques par d’autres véhicules tels que les
remorques pour habitation ou le camping de type caravane, soit pour être tires ou pousses a la main
- ainsi qu’a tous matériels roulants non soumis a immatriculation.
Le produit de la taxe prélevée, lors de leur première mise en circulation, sur les véhicules de tourisme et utilitaires, les
camions et engins roulants, les véhicules de transport de personnes, ainsi que les motocyclettes et les cyclomoteurs, est
reverse a raison de :
- 85 %, au profit du « fonds spécial pour le développement des transports publics » ;
- 15 %, au profit du budget de l’Etat.
Nouveauté
Un arrêté aura a déterminer, du moins pour l’importation et par sous positions tarifaires, les dits engins roulants.

Question
Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre?
Réponse:
Au regard de l’article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des marchés publics est soumise à
une caution de soumission (article 51 du code des marchés publics)
Remarque
Article 51 du CMP(Modifié)
Les offres doivent comporter une offre technique et une offre financière.
Chaque offre est insérée dans une enveloppe fermée et cachetée, indiquant la référence et l’objet de l'appel d'offres
ainsi que la mention «technique» ou «financière», selon le cas.
Les deux enveloppes sont mises dans une autre enveloppe anonyme, comportant la mention «à ne pas ouvrir - appel
d’offres
n°– …l’objet de l’appel d’offres».
1)-- Une offre technique qui contient :
- une déclaration à souscrire ;
- une caution de soumission supérieure à un pour cent (1 %) du montant de l’offre, pour les marchés de travaux et de
fournitures dont le montant relève de la compétence des commissions nationales et des commissions sectorielles des
marchés, à prévoir dans les cahiers des charges des appels d’offres, conformément aux dispositions de l’article 132 ci-
dessous.
La caution de soumission des soumissionnaires nationaux est émise par une banque de droit algérien ou la caisse de
garantie des marchés publics.
La caution de soumission des soumissionnaires étrangers est émise par une banque de droit algérien, couverte par une
contre garantie émise par une banque étrangère de premier ordre.
Dans le cas de la procédure de la consultation sélective, la caution de soumission citée ci-dessus doit être insérée,
lorsqu’elle est prévue, dans une enveloppe fermée portant la mention «caution de soumission à n’ouvrir qu’à l’occasion
de l’ouverture des plis financiers».
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui n’introduit pas de recours, est restituée un jour après l’expiration du
délai de recours tel que défini à l’article 114 ci-dessous.

484
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui introduit un recours, est restituée, à la notification, par la commission
des marchés compétente, de la décision de rejet du recours.
La caution de soumission de l’attributaire du marché est libérée après la mise en place de la caution de bonne exécution.
La caution de soumission est établie selon un modèle fixé par arrêté du ministre chargé des finances
- l’offre technique proprement dite, établie conformément au cahier des charges.
Il est entendu par offre technique proprement dite la réponse du soumissionnaire relative aux exigences techniques du
cahier des charges ;
- tous les documents intéressant la qualification du soumissionnaire dans le domaine concerné (le certificat de
qualification et de classification pour les marchés de travaux et l’agrément pour les marchés d’études), ainsi que les
références professionnelles ;
- tous autres documents exigés par le service contractant, tels que les statuts de l’entreprise soumissionnaire, l’extrait du
registre du commerce, les bilans financiers, les références bancaires, la carte professionnelle d’artisan ou l’extrait du
registre de l’artisanat et des métiers, pour les artisans d’art ;
- les attestations fiscales et les attestations d’organismes de sécurité sociale, pour les soumissionnaires nationaux et les
soumissionnaires étrangers ayant déjà travaillé en Algérie.
Toutefois, dans le cas des opérations de réalisation de travaux, ces attestations peuvent être fournies après la
remise des offres avec l’accord du service contractant, et en tout état de cause, avant la signature du marché :
- un extrait du casier judiciaire du soumissionnaire lorsqu’il s’agit d’une personne physique, et du gérant ou du
directeur général de l’entreprise lorsqu’il s’agit d’une société.
Cette disposition ne s’applique pas aux entreprises étrangères non résidentes en Algérie ;
- l’attestation de dépôt légal des comptes sociaux, pour les sociétés commerciales, de droit algérien;
- la déclaration de probité ;
- le numéro d’identification fiscale (NIF), pour les soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant
déjà travaillé en Algérie ;
- le cahier des charges portant, dans sa dernière page, la mention «lu et accepté».
Le cahier des charges doit être retiré par le soumissionnaire ou son représentant dûment désigné. Dans le cas d’un
groupement, le cahier des charges doit être retiré par le mandataire ou son représentant dûment désigné, sauf
dispositions contraires dans la convention de groupement.
Dans le cas de la procédure de concours, les offres contiennent, en plus des plis relatifs aux offres techniques et
financières, un pli relatif aux prestations, en remplacement à l’offre technique proprement dite citée au 3ème tiret du
paragraphe 1er du présent article.
Aucune information relative au montant de la soumission ne doit figurer dans les plis des prestations, dans le cadre
d’un concours, ni dans les plis techniques relatifs aux procédures du concours et de la consultation sélective, sous peine
de rejet de ces offres.
Pour tenir compte de la spécificité de certains marchés publics, notamment ceux exécutés à l’étranger et ceux conclus
avec des artistes ou avec des micros entreprises, dans les conditions prévues à l’article 55 ter ci-dessous, les services
contractants peuvent y adapter le contenu du dossier administratif exigé des soumissionnaires.
Lorsque le service contractant est tenu d’exiger des documents originaux, il ne doit l’exiger que du soumissionnaire
attributaire du marché.
2 )- Une offre financière qui contient :
- le bordereau des prix unitaires ;
- le détail estimatif et quantitatif.
Les modèles de la lettre de soumission, de la déclaration à souscrire et de la déclaration de probité sont fixés par arrêté
du ministre chargé des finances. (1)
(1) Modifié par le décret présidentiel n° 12-23 du 18/01/2012 (J.O n° 4 du 26/01/2012, p. 10)
Rédigé en vertu du décret présidentiel n° 10-236 du 07/10/2010 comme suit :
Les offres doivent comporter une offre technique et une offre financière.
Chaque offre est insérée dans une enveloppe fermée et cachetée, indiquant la référence et l’objet de l'appel d'offres
ainsi que la mention « technique » ou « financière », selon le cas.
Les deux enveloppes sont mises dans une autre enveloppe anonyme, comportant la mention « à ne pas ouvrir appel-
d’offres n°……l’objet de l’appel d’offres ».

485
1)- Une offre technique qui contient:
- une déclaration à souscrire;
- une caution de soumission supérieure à un pour cent (1 %) du montant de l’offre, pour les marchés de travaux et de
fournitures dont le montant relève de la compétence des commissions nationales des marchés, à prévoir dans les cahiers
des charges des appels d’offres, conformément à l’article 132 ci-dessous. La caution de soumission de l’entreprise
étrangère doit être émise par une banque de droit algérien, couverte par une contre garantie émise par une banque
étrangère de premier ordre.
Dans le cas de la procédure de consultation sélective, la caution de soumission citée ci-dessus doit être insérée,
lorsqu’elle est prévue, dans une enveloppe fermée portant la mention « caution de soumission à n’ouvrir qu’à
l’occasion de l’ouverture des plis financiers ».
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui n’introduit pas de recours, est restituée un jour après l’expiration du
délai de recours tel que défini à l’article 114 ci-dessous.
La caution du soumissionnaire non retenu, et qui introduit un recours, est restituée, à la notification, par la commission
des marchés compétente, de la décision de rejet du recours.
La caution de soumission de l’attributaire du marché est libérée après la mise en place de la caution de bonne exécution;
- l’offre technique proprement dite établie conformément au cahier des charges de l’appel d’offres;
- tous les documents intéressant la qualification du soumissionnaire dans le domaine concerné (le certificat de
qualification et de classification pour les marchés de travaux et l’agrément pour les marchés d’études), ainsi que les
références professionnelles;
- tous autres documents exigés par le service contractant, tels que les statuts de l’entreprise soumissionnaire, le registre
de commerce, les bilans financiers, les références bancaires, la carte professionnelle d’artisan ou l’extrait du registre de
l’artisanat et des métiers, pour les artisans d’art;
- les attestations fiscales, les attestations d’organismes de sécurité sociale pour les soumissionnaires nationaux et les
soumissionnaires étrangers ayant travaillé en Algérie.
Toutefois, dans le cas des opérations de réalisation de travaux, ces attestations peuvent être fournies après la remise des
offres avec l’accord du service contractant, et en tout état de cause, avant la signature du marché;
- un extrait du casier judiciaire du soumissionnaire lorsqu’il s’agit d’une personne physique, et du gérant ou du
directeur général de l’entreprise lorsqu’il s’agit d’une société. Cette disposition ne s’applique pas aux entreprises
étrangères non résidentes en Algérie;
- l’attestation de dépôt légal des comptes sociaux, pour les sociétés commerciales dotées de la personnalité morale de
droit algérien;
- la déclaration de probité;
- le numéro d’identification fiscale (NIF), pour les soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant
déjà travaillé en Algérie.
Dans le cas de la procédure de concours, les offres contiennent, en plus des plis relatifs aux offres techniques et
financières, un pli relatif aux prestations, en remplacement à l’offre technique proprement dite citée au 3ème tiret du
paragraphe 1er du présent article.
Aucune information relative au montant de la soumission ne doit figurer dans les plis des prestations, dans le cadre
d’un concours, ni dans les plis techniques relatifs aux procédures du concours et de la consultation sélective, sous peine
de rejet de ces offres.
2) - Une offre financière qui contient:
- la lettre de soumission;
- le bordereau des prix unitaires;
- le détail estimatif et quantitatif.
Les modèles de la lettre de soumission, de la déclaration à souscrire et de la déclaration de probité sont fixés par arrêté
du ministre chargé des finances.

Question
Quelle sorte de droit de timbre s’applique sur les attestations d’assurance ?
Réponse:
Les attestations d’assurance sont soumises à un droit de timbre gradué.

486
Ce droit doit être acquitté au moyen d’apposition par les compagnies d’assurances, du timbre fiscal correspondant à son
montant sur l’attestation d’assurance (Article 147 et suivants du CT).
Remarque
LES ATTESTATIONS D'ASSURANCES AUTOMOBILES
Section 1
Taxe annuelle pour la possession de yachts ou bateaux de plaisance
Article 147. septiès A
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de
finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19
de la loi de finances pour 2001
La possession de yachts ou bateaux de plaisance avec ou sans voile, avec ou sans moteur auxiliaire, est assujettie, à une
taxe annuelle suivant les tarifs fixés au tableau ci-après :
Jauge Montant de la taxe
Comprise entre 1 tonneau et inférieure à 2 tonneaux 4.000 DA
Egale à 2 tonneaux et inférieure à 3 tonneaux 7.000 DA.
Egale à 3 tonneaux et inférieure à 6 tonneaux 18.000 DA.
Egale à 6 tonneaux et inférieure à 10 tonneaux 50.000 DA.
Egale à 10 tonneaux et inférieure à 15 tonneaux 100.000 DA.
Egale à 15 tonneaux et inférieure à 20 tonneaux 120.000 DA
20 tonneaux et plus 160.000 DA
Les embarcations Immatriculées au nom des associations sportives ainsi que celles destinées à l'entretien et à
l'exploitation des ports sont exemptées de cette taxe.
Article 147. septiès B.
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de
finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19
de la loi de finances pour 2001
La taxe prévue à l'article ci-dessus est due au titre de chaque année civile.
Elle est payable entre le 1er et le 31 janvier de chaque année.
Toutefois, pour l'année 1983, ce délai est fixé exceptionnellement entre le 1er et le 31 mars.
Elle est acquittée à la recette des impôts et la quittance de paiement correspondante est présentée à l'administration
maritime compétente, pour toute délivrance ou prorogation de la carte annuelle d'identification de l'embarcation, valant
autorisation de navigation.
Tout paiement effectué en dehors de la période normale de recouvrement est sanctionné par une amende égale à 25 %
du montant de la taxe, non susceptible de remise.
Article 147. septiès C
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de
finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19
de la loi de finances pour 2001
L'acquittement de la taxe est justifié par la présentation de la carte annuelle d'identification visée à l'article précédent
aux agents du contrôle portuaire et maritime habilités à verbaliser.
Toute contravention sera constatée comme en matière de timbre.
Article 147. septiès D
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de
finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19
de la loi de finances pour 2001
Tout transfert de propriété d'une embarcation assujettie à la taxe ne peut être opérée sans la production de la carte
annuelle d'identification prévue à l'article 144 ci-dessus.
Art. 147. septiès E.
Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de
finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19
de la loi de finances pour 2001

487
Les modalités d'application des dispositions qui précèdent seront arrêtées par voie réglementaire.
Section 2
Droit de timbre gradue sur les attestations d'assurances automobiles
S/Section 1
Assiette, champ d'application et tarif
Article 147-8.
Il est perçu au profit du budget d'Etat, un droit de timbre gradué sur les attestations d'assurances automobiles.
Article. 147-9.
Sont assujetties au paiement du droit édicté par l'article 147-8 ci- dessus les attestations d'assurances souscrites à raison
des véhicules automobiles de tourisme de tout genre, des camions, des camionnettes, des engins roulants agricoles et de
travaux publics et des cycles à moteur.
Article 147-10.
Le droit de timbre gradué est acquitté au moyen de l'apposition par l'agence de la société nationale d'assurances, du
timbre fiscal correspondant à son montant sur l'attestation d'assurance avant sa délivrance à l'assuré et sur laquelle
apparaît la somme payée à ce titre.
Toutefois, ce droit de timbre n'est pas exigible lorsque la police d'assurance fait l'objet d'une ou plusieurs suspensions
dont la durée cumulée n'excède pas deux (2) mois.
L'approvisionnement en timbres fiscaux se fait auprès des receveurs des contributions diverses.
Article 147-11
Modifié par l'article 5 de la LFC 2006
Le tarif du droit de timbre gradué est calculé selon le barème dégressif ci-après:
______________________________________
Montant de la prime d'assurance ! Tarif
_____________________________ !__________
Inférieur ou égal à 2500 DA ! 300 DA
Entre 2 500 DA et 10 000 DA ! 5%
Entre 10 000 DA et 50 000 DA ! 3%
Supérieur à 50 000 DA ! 2%
_____________________________!__________
Le même tableau, avec une augmentation de 100%, est applicable pour les véhicules de tourisme de plus de 10
chevaux-vapeur, les camions et les engins de travaux publics.
Article 147-12
Abrogé par l'article 23 de la LF 2006. Recrée par l’article 12 de la loi de finance pour 2016
Il est crée au sein du code de timbre au sein de titre X ter une section 3 intitulé « taxe d’assurance sur les véhicules de
tourismes à carburation diesel » et contenant un article 147-12 rédigé comme suit :
Article 147-12
Les véhicules de tourismes à carburation diesel sont assujettis, en sus de droit de timbre gradué prévu à la
section 2 susmentionnée, à une taxe dont les tarifs sont fixés comme suit :
Désignation Tarifs de la taxe en DA

- Jusqu’à 5 CV 1 000.00
- De 6 CV et plus 2 000.00

Question
Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des
fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ?
Réponse:

488
Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement postal, sont exemptées du
droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le versement des sommes, les
renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés du droit de timbre.
En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une
banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre (articles 100-II et 258 du CT).
N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF /du 22 février 1998
Objet : Timbre de quittances.
Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué par l'article 69 de la loi de
finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il
y a lieu d'entendre par dépôts bancaires, tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en
soient le motif du versement ou la qualité de la partie versante.
A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour objet d'encourager
l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de transactions commerciales.
La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser l'usage du circuit
bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de l'impôt.
Il vous est demandé de veiller à l’application stricte de la présence note.

Question
La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre?
Réponse:
Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit de timbre de quittance
qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou fraction de tranches de 100 dinars, sans que le
montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).

Question
Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces pour les contribuables
relevant de l'IFU?
Réponse:
Les contribuables relevant de l’impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la recette des impôts
territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant lieu de bordereau avis de versement, le
montant du droit de timbre fixé par l’article 100 du Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en
espèce.
Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaître distinctement sur la facture de vente.

Question
Le droit de timbre s’applique t-il dans le cas d’une vente au comptant par versement bancaire ?
Réponse:
Le droit de timbre de quittance s’applique sur les titres qui comportent libération ou qui constatent des paiements ou
des versements de sommes.
Aussi, les sommes contenues dans des factures soumises à ce droit doivent s’entendre en TTC (article 100 du CT)
Remarque1
N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF/ du 22 février 1998
Objet : Timbre de quittances.
Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué par l'article 69 de la loi de
finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il
y a lieu d'entendre par dépôts bancaires, tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en
soient le motif du versement ou la qualité de la partie versante.
A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour objet d'encourager
l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de transactions commerciales.

489
La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser l'usage du circuit
bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de l'impôt.
Il vous est demandé de veiller à l’application stricte de la présence note.
Remarque2
N°840 F/DGI/DOF/SDOF/ CRFP du 11octobre 1998
OBJET : Timbre de quittance - Règlement de factures par versements bancaires.
Référence : Votre correspondance n° 290/D1W/SDOF/B2/93 du 25/05/1998.
Par correspondance visée en référence, vous demandez à savoir si les factures de ventes acquittées par les clients au
moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs sont assujetties au timbre de quittance.
Vous ajoutez, que certains comptables privés persistent soutenir que les versements du genre sont dispensés du droit de
timbre de quittance tout en faisant valoir le contenu d'une correspondance adressée à l'un de leurs confrères en date du
24/9/1997 sous le N° 1339/Mf/DGI/DOF/SDOF ainsi que la note n° 143/MF/DGI/DOF/SDOF du 22/2/1998, qui
prescrivait de dispenser du droit de timbre de quittance les versements de l'espèce conformément aux dispositions de
l'art 258 BIS du code du timbre.
En réponse, j'ai l'honneur ; de vous faire connaître que conformément à L'article 258 du code du timbre, seules les
factures réglées par voie de chèque ou Virement bancaire ou
Postal sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le
versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur ceux ci sont dispensés du droit de timbre uniforme
de 5.00 DA
En effet, l'article 258 bis du code du timbre ne dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une
banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre prévu à l'article 100-II du présent code, Or,
l’art 100-II dont il s'agit traite du droit de timbre de quittance uniforme de 500 DA
A cet effet, je vous fais savoir que la correspondance N°1339/DGI/DOF/SDOF et la note N°143/DGI/DOF/SDOF,
interprétaient les dispositions de l'art 258 bis du code du timbre d'une façon erronée, par conséquent, il y a lieu de ne
plus s'y référer.
En conclusion, je porte à votre connaissance que les factures de ventes acquittées au moyen de versements en espèces
au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance conformément aux dispositions de l'article
100-I du code du timbre

Question
Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant connaissements ?
Réponse
Chaque connaissement établi à l’ occasion d’un transport par mer est soumis à un droit de timbre de 500 DA.
Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port algérien.
Par ailleurs, les connaissements venant de l’étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits de timbre
équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu’il n’en soit disposé autrement par les lois
et règlements en vigueur (articles 129 et 130 du CT)
Remarque
Timbre des connaissements
Article 129.
Modifié par les articles 67 de la loi de finances pour 1979, 132 de la loi de finances pour 1984, 11 de la loi de finances
complémentaire pour 1986 et 44 de la loi de finances pour 1993 et 29 de la loi de finances pour 2000.
Chaque connaissement établi à l'occasion d'un transport par mer est soumis à un droit de timbre de 500 DA.
Ce droit est réduit de moitié pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port algérien.
Article 130
Les connaissements venant de l'étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits de timbre équivalant à
ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu'il n'en soit disposé autrement par les lois et règlements
en vigueur
Article 131

490
Pour les connaissements créés en Algérie, les droits exigibles sur tous les originaux dressés sont globalement acquittés
sur l'original destiné à être remis au capitaine.
Toutefois, il est perçu sur cet original un droit minimal égal au quadruple du droit de timbre prévu à l'article 129 pour
tenir lieu des droits exigibles sur les quatre originaux régulièrement prescrits.
Dans le cas où le nombre total des originaux n'est pas mentionné sur l'original destiné au capitaine, il est perçu un droit
triple de celui fixé à l'alinéa 1er du présent article.
Article 132.
Pour les connaissements venant de l'étranger, les droits dus sur tous les originaux représentés, sont globalement
acquittés sur l'original existant entre les mains du capitaine.
Toutefois, il est perçu sur cet original, un droit minimal égal au double du droit de timbre prévu à l'article 129 pour
tenir lieu des droits exigibles sur le connaissement du capitaine et sur le connaissement destiné au consignataire de la
marchandise.
Article 133
Les droits de timbre de connaissement peuvent être acquittés par l'apposition soit de timbres mobiles, soit de
l'empreinte du timbre à l'extraordinaire.
Un arrêté du ministre des finances détermine les conditions d'emploi des timbres mobiles utilisés pour le paiement des
droits prévus.
Chaque contravention à cet arrêté est punie d'une amende de 500 DA à 5.000 DA.
Article 134
Tout connaissement créé en Algérie et non timbré donne lieu à une amende de 500 à 5.000 DA au paiement de laquelle
sont solidairement tenus le chargeur, le capitaine, l'armateur et l'expéditeur du navire.
Les contraventions sont constatées par les agents des douanes, par ceux des contributions divers et par tous autres
agents ayant qualité pour dresser procès-verbal en matière de timbre.
Article 135
Les capitaines de navires algériens et étrangers doivent exhiber aux agents des douanes soit à l'entrée, soit à la sortie,
les connaissements dont ils doivent être porteurs.
Chaque contravention à cette disposition est punie d'une amende de 500 à 5.000 DA.

Question
Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes résidant en Algérie et
se rendant à l’étranger par la voie routière ou ferroviaire ?
Réponse:
Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de personnes, résidant en Algérie et
sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d’un
passeport et se rendant à l’étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de
frontalier lorsqu’ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT).
Remarque
TIMBRE DES CONTRATS DE TRANSPORT
Taxe sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux résidents pour un parcours international
Article 128
Modifié par les articles 116 de la loi de finances pour 1983, 79 de la loi de finances pour 1986, 30 de la loi de finances
pour 1989 et 43 de la loi de finances pour 1993, 29 et 31 de la loi de finances pour 2000 et 37 de la loi de finances
2003.
1) - Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés à quelque titre que ce soit aux personnes ou groupes de
personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe dont le tarif est fixé comme :
- 1.000 DA au titre du transport maritime,
- 1.500 DA au titre du transport aérien.
Cette taxe est fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d'un passeport et se rendant à l'étranger par la
voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de frontalier lorsqu'ils se rendent dans les pays
limitrophes.
Le produit de la taxe est versé au budget de l'Etat.

491
Les modalités de recouvrement seront précisées en tant que de besoin par arrêté du ministre chargé du budget.
2) - abrogé.
3) - abrogé.
4) - La taxe est reversée au trésor, trimestriellement. Les excédents éventuels de perception, au titre de la taxe, sont
également reversés dans les mêmes conditions.
5) - En cas de remboursement du prix d'un titre de transport. la taxe est également restituée par le transporteur à l'ayant
droit.
6) - Sans préjudice du payement de la taxe exigible, toute contravention aux dispositions qui précédent, est punie d'une
amende égale au double du montant de la taxe exigible.
Cette amende est applicable même en cas d'insuffisance de perception et de versement tardif au trésor du complément
de la taxe par le transporteur.
7) - L'administration des impôts et l'administration des douanes sont chargées, chacune en ce qui la concerne, du
contrôle de la perception de la taxe et de son recouvrement.
8) - Un arrêté conjoint du ministre des finances et du ministre des transports et de la pêche déterminera les modalités
d'application des dispositions qui précédent.

7)-Mise à jour LF et LFC 2022


1)- Cette proposition de mesure se rapporte à l‘ajout du cas de détérioration au cas de perte comme étant un motif pour
le paiement de la taxe d‘établissement d‘un nouveau passeport, est motivée par la confusion d‘application suscitée par
les services chargés de la délivrance du passeport sachant que la loi n°14-03 du 24 février 2014 relative aux titres et
documents de voyage a lié le cas de renouvellement du passeport à la cause de la perte sous ses trois formes : perte, vol
et détérioration.
L‘absence de référence à ces deux cas dans les dispositions de l‘article 136 et 136 bis du code du timbre a également
ouvert le champ à de multiples interprétations sur les modalités de prise charge de ce vide juridique par les services
chargés de recouvrement des impôts et taxes.
De ce qui précède, et afin de préserver le principe d‘unification des procédures au niveau de tous les services de
recouvrement des impôts et taxes et les services des collectivités locales et du Ministère des Affaires Etrangères
chargés de la délivrance des passeports, il est proposé d‘élargir le champ d‘application de la procédure de la taxe
relative à la perte du passeport pour englober également le cas de détérioration.
Il est précisé que cette mesure vise à :
- Inciter les détenteurs de passeports à bien conserver leurs passeports puisque ces derniers sont la propriété de l‘état
Algérien.
- Réduire le nombre de passeports qui disparaissent pour les raisons évoquées ci-dessus notamment, ceux dont les
propriétaires les détruisent délibérément.
- Permettre aux services chargés de l‘établissement des documents officiels et des documents sécurisés à assurer les
demandes réelles
Article 85 LF 2022
Les dispositions des articles 136 et 136 bis du code du timbre, sont modifiées et rédigées comme suit :
Timbre des passeports
Article 136 CT
Le passeport délivré en Algérie est soumis pour chaque période légale de validité, à un droit de timbre de six mille
dinars algériens (6.000 DA) destiné à couvrir tous les frais.
Ce droit est fixé à douze mille dinars algériens (12.000 DA) pour le passeport contenant 48 pages.
Le passeport est délivré à la demande de l’intéressé, suivant la procédure accélérée, dans un délai maximum de cinq (5)
jours de la date du dépôt de la demande, contre le paiement d’un droit de timbre de vingt cinq mille dinars algériens
(25.000 DA) pour le livret de 28 pages et soixante mille dinars algérien (60.000 DA) pour le livret de 48 pages.
En cas de perte de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport donne lieu à la perception, en plus de droit de
timbre dû selon le type de document, d’une taxe de dix mille dinars algériens (10.000 DA) sous forme de timbre fiscal.
Le passeport délivré en Algérie aux mineurs, est soumis à un droit de timbre de trois mille dinars (3.000 DA) pour le
livret de 28 pages et six mille dinars algériens (6.000 DA) pour le livret de 48 pages.

492
Le passeport est délivré au mineur, suivant la procédure accélérée dans un délai maximum de cinq (5) jours de la date
du dépôt de la demande, contre le paiement d’un droit de timbre de douze mille dinars algériens (12.000 DA) pour le
livret de 28 pages et trente mille dinars algérien (30.000 DA) pour le livret de 48 pages.
En cas de perte de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport pour les mineurs donne lieu à la perception, en
plus de droit de timbre dû selon le type de document, d’une taxe de cinq mille dinars algériens (5.000 DA) sous forme
de timbre fiscal.
Est dispensé du paiement du droit de timbre prévu au présent article, le passeport délivré aux fonctionnaires en mission
à l’étranger ainsi que les titres de voyage délivrés aux réfugiés
ou apatrides.
Ces droits sont acquittés par quittance auprès du receveur des impôts. Huit cents dinars (800 DA) du montant des droits
de timbre susmentionnés sont affectés au compte d’affectation spéciale n°302−069 intitulé «Fonds Spécial de Solidarité
Nationale»

2)- Les dispositions de l‘article 10 de la loi n° 14-03 du 24 février 2014 relative aux titres et documents de voyage,
notamment le deuxième et le quatrième paragraphe, stipulent tout passeport établi et non retiré par son titulaire est
détruit six (6) mois après la date de l‘avis de retrait qui lui a été adressé, et dans ce cas les droits de timbres réclamés
pour la délivrance d‘un nouveau passeport, sont égales au double.
Dans ce contexte, il est précisé que l‘application des dispositions de l‘article susvisé a suscité une ambigüité quant au
droit du timbre qui doit être appliqué, à savoir, si l‘application du double du montant concerne les droits de timbre dû
par rapport au cas de perte, ou il concerne uniquement celui applicable à la délivrance d‘un nouveau passeport ou son
renouvellement pour cause de fin de validité ou d‘épuisement de pages.
Par ailleurs, il a été constaté, après recensement l‘augmentation du nombre de passeports au niveau des communes et
n‘ayant pas fait l‘objet de retrait par leurs titulaires, dont certains remontent à l‘année 2014, ce qui oblige les services
de la commune à consacrer une réserve considérable pour les bureaux des passeports, ainsi que les dépenses y
afférentes.
Malgré toutes les initiatives des communes concernées, pour notifier aux titulaires de ces documents, l‘obligation de
leur retrait. (Appels téléphoniques des intéressés à plusieurs reprises, affichage de la liste des concernés au niveau des
administrations et des établissements publics à l‘instar des écoles et des mosquées…).
De ce qui précède, il est proposé l‘insertion d‘un paragraphe au niveau des articles 136 et 136 bis du code du timbre,
prévoyant l‘application d‘une amende, après un délai de six (6) mois, à compter de la date de notification de l‘intéressé
pour l‘inviter à retirer son passeport.

La chasse est une activité de loisirs génératrice de ressources pour l‘État et d‘emplois pour la collectivité.
Elle peut en effet stimuler la production et la consommation.
L‘une de ses caractéristiques est d‘induire une prolifération de plusieurs autres branches d‘activités économiques : le
tourisme, le commerce, les finances, l‘industrie, l‘agriculture et les services.
L‘examen à travers ses aspects écologiques, économique et social montre bien l‘implication de la chasse dans de
nombreux autres secteurs d‘activités.
On peut citer dans ce cadre, les dépenses afférentes à l‘exercice de la chasse à savoir, les redevances de l‘amodiation
des territoires de chasse, les assurances, les armes et munitions de chasse avec leur maintenance, les chiens notamment
pour leur élevage, leur entretien et alimentation, les élevages cynégétiques, les déplacements effectués pour la chasse,
la chasse touristique etc.…
Par ailleurs, et dans tous les domaines, le développement de la pratique de la chasse est un processus dynamique qui
doit non seulement répondre aux besoins des hommes et améliorer la qualité de la vie, mais aussi maintenir des
perspectives d‘avenir.
C‘est pour cela, qu‘à nos jours, et pour pratiquer la chasse dans le respect de la réglementation en vigueur, un permis de
chasse est obligatoire.
Article 136 bis CT
La délivrance du passeport au profit des membres ……….…… (sans changement jusqu‘à)….. soixante mille dinars
algérien (60.000 DA) pour le livret de 48 pages, conformément au cours du dinar face aux devises étrangères.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, ……….… (Sans changement jusqu‘à)…....

493
(30.000 DA) pour le livret de 48 pages, conformément au cours du dinar face aux devises étrangères.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, la délivrance d‘un nouveau passeport pour les mineurs et les
étudiants membres de la communauté ……….… (Sans changement jusqu‘à)….. (5.000DA) conformément au cours du
dinar face aux devises étrangères.
Le passeport non retiré par son titulaire et détruit après le dépassement du délai six (06) mois après la date de l‘avis de
retrait, donne lieu à l‘acquittement du double du droit de timbre, lors de la demande d‘un nouveau passeport. Toutefois,
ce droit n‘est pas applicable en cas de force majeure.».
Ce dernier est remis à tout chasseur qui a subi une formation spécialisée, au préalable et qui remplit toutes les
conditions pour pratiquer cette activité de chasse.
Il y a lieu de rappeler que le permis de chasse est une pièce officielle délivrée et validée au titre de chaque année, par le
wali territorialement compétent ou son délégué, ou par le chef de la daïra du lieu de résidence du postulant.
Elle est effectuée par l‘autorité ayant délivré le permis de chasse sur la base du paiement de la redevance fixée par la loi
de finances.
Les propositions suivantes avancées par le ministère chargé de l‘agriculture abondent dans le sens d‘une proposition
d‘augmentation du timbre fiscal relatif au permis de chasse qui n‘a pas été augmenté depuis 1993, fixé dans le temps à
500 DA (300 DA pour la délivrance du permis et 200 DA pour la validation annuelle).
Aussi et compte tenu du développement économique qu‘a connu notre pays depuis 1993, il est jugé utile de faire
procéder à une actualisation du montant du droit de timbre à 1.500 DA soit 1.000 DA pour la délivrance du permis,
valable pour 10 ans, et 500 DA pour la validation annuelle.

Article 86 LF 2022
Les dispositions de l’article 138 du code du timbre sont modifiées, complétées et rédigées, comme suit :
TIMBRE DES PERMIS DE CHASSE
Article 138 CT
La délivrance du permis de chasse valable pour tout le territoire national donne lieu au paiement, à la recette des impôts,
d’un droit de timbre de 1 000 DA.
Il peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Les modalités d‘utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du Directeur
Général des Impôts.
La validité du permis de chasse, est soumise à l‘acquittement annuel d‘un droit de timbre de 500 DA.

L‘amendement en question porte sur la suppression du cas du vol en tant que cas nécessitant le paiement d‘une taxe
égale à 1.000 DA, car la victime du vol, cas de force majeur au demeurant ne peut être pénalisée par le paiement de
cette taxe.
Dans cette optique, est-il noté que la déclaration de vol devant les services de sécurité génère des procédures différentes
de celles des cas de perte ou de détérioration de documents, dans la mesure où le vol, infraction pénale par excellence,
donne lieu à l‘ouverture d‘une enquête sécuritaire et judiciaire.
Article 87 LF 2022
Les dispositions de l'article 140 bis du code du timbre sont modifiées et rédigées comme suit:
Article 140 bis CT
En cas de perte ou de détérioration, le renouvellement de la carte nationale d‘identité est établi moyennant le paiement,
par les demandeurs, d‘un montant équivalent à 1.000 DA ».

Remarque
Conformément aux dispositions de l‘article 12 de la loi n°81-10 du 9 ramadhan 1401, correspondant au 11 juillet 1981
relative aux conditions d‘emploi des travailleurs étrangers, la délivrance du permis de travail ou l‘autorisation de travail
temporaire donne lieu à l‘apposition d‘un timbre fiscal à la charge du travailleur étranger bénéficiaire.
- ce titre, il est proposé de modifier à la hausse les dispositions relatives aux tarifs applicables sur les permis de travail
et les autorisations temporaires de travail délivrés aux étrangers figurant à l'article 30 de la loi de finances
complémentaire pour 2015.

494
Le projet prévoit une révision à la hausse du tarif appliqué à la primo-délivrance de ces titres de travail aux travailleurs
étrangers de 10.000 DA à 20.000 DA. Ce droit est passé de 1000 DA à 2000 DA, dans le cas de conjoints féminins et
masculins étrangers de citoyens algériens.
Il prévoit également que le renouvellement de ces titres et la fourniture de duplicata donnent lieu à la perception d'une
majoration de 100%du tarif applicable à chaque renouvellement, ou en cas de délivrance de tout duplicata de titre de
travail perdu, volé ou détruit.
Cette proposition devrait dégager des recettes en trésorerie et couvrir tous les frais administratifs de traitement des
demandes des titres de travail par les directions de l‘emploi de wilaya et de contribuer ainsi au contrôle et à la
limitation de l‘afflux des travailleurs étrangers sur le marché national de l‘emploi.
Elle prévoit une exonération de la taxe pour certaines catégories de travailleurs étrangers, (travailleurs non soumis aux
autorisations temporaires de travail et des permis de travail, travailleurs ayant un statut de réfugié ou d'apatride,
travailleurs détachés).
En outre, il convient d‘indiquer que le montant proposé a été déterminé en tenant compte de l‘augmentation des coûts
de traitement liée à la généralisation de l‘informatisation des titres de travail et à l‘évolution importante de la demande
de main-d‘œuvre étrangère induite par la réalisation des grands projets de développement.
Article 88 LF 2022
Les dispositions de l'article 142 bis du code du timbre sont modifiées et rédigées comme suit:
Article 142 bis CT
La délivrance de l'autorisation de travail temporaire et du permis de travail, institués dans le cadre de la loi n° 81-10 du
11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs étrangers, sont assujettis, pour la durée de leur validité,
au paiement à la recette des impôts, d'une taxe de 20.000 DA.
Le paiement de ce droit de timbre peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Ce droit est fixé à 2.000 DA, dans le cas de conjoints féminins et masculins étrangers de citoyens algériens.
Une majoration de 100 % est applicable à ces différents tarifs, en cas de renouvellement de ces titres ou en cas de
délivrance de tout duplicata de titre de travail perdu, volé ou détruit.
Les catégories des travailleurs Étrangers désignés ci-après ne sont pas soumises à la taxe de délivrance et de
renouvellement des autorisations temporaires de travail et des permis de travail :
-les travailleurs étrangers non soumis aux autorisations temporaires de travail et aux permis de travail en vertu d'un
traité ou d'une convention conclue par l'Algérie avec l'Etat de pays d'origine du travailleur Étranger,
-les travailleurs Étrangers bénéficiaires du statut de réfugié ou d'apatride,
-les travailleurs Étrangers intervenant dans le cadre d'un détachement ou d'une mission de courte durée de trois (3)
mois dans l'année au maximum).
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par
décision du directeur général des impôts
Les contraventions au présent article, sont constatées et punies conformément à la
réglementation en vigueur

Article 14 LFC 2022


Les dispositions de l’article 128 du code du timbre sont modifiées, complétées et rédigées, comme suit :
Article 128
1)- Les titres de transports ……………(sans changement)……..…………………….
Cette taxe est fixée forfaitairement à 1.000 DA pour chaque ……. (sans changement jusqu’à) …………
par la voie routière ou ferroviaire.
Sont exemptés du paiement de cette taxe :
- les nationaux titulaires d’un certificat de résidence dans les communes frontalières lorsqu’ils
se rendent, par la voie routière ou ferroviaire, dans les pays limitrophes ;
- les employés d’une société, d’un organisme ou d’un établissement établi en Algérie, lorsqu’ils se rendent, par la voie
routière ou ferroviaire, aux chantiers de réalisation de ses projets implantés dans les pays limitrophes.
Le produit de la taxe …………………… (sans changement) ………………………………………….
Les modalités de recouvrement seront précisées ……………(sans changement) ………………….
2)- à 8)- ...................................................….(le reste sans changement).................................................... ».

495
Précision :
La présente mesure a pour objet d’exempter du paiement de la taxe sur les titres de transports individuels ou collectifs
délivrés aux résidents pour un parcours international, les employés d’une société, d’un organisme ou d’un
établissement établi en Algérie, lorsqu’ils se rendent par la voie routière ou ferroviaire, aux chantiers de réalisation de
ses projets implantés dans les pays limitrophes.
En effet, les employés sus visés qui sont appelés à franchir fréquemment, par la voie routière ou ferroviaire, la frontière
nationale, se trouvent astreints au paiement de la taxe sur les titres de transports individuels ou collectifs, à chaque
sortie du territoire, ce qui constitue une charge financière et un gène procédural pour les entités en question.
Ainsi, cette mesure permettra d’accompagner le déploiement économique de ces entités à travers l’allègement des
procédures administratives et des charges fiscales.
Remarque
Taxe sur les titres de transports individuels ou collectifsdélivrés aux résidents pour un parcours international
Article 128
Modifié par les articles 116/ LF1983, 79/ LF1986, 30/LF1989, 43/LF1993, 29 et 31/LF2000, 37/LF2003,
34/LF2020 et 33/LF2021 et modifié par l’article 14 de la LFC 2022
1)- Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés à quelque titre que ce soit aux personnes ou groupes de
personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe dont le tarif est fixé comme suit :
- 1.000 DA au titre du transport maritime,
- 1.500 DA au titre du transport aérien.
Cette taxe est fixée forfaitairement à 1.000 DA pour chaque voyageur muni d’un passeport et se rendant à l’étranger par
la voie routière ou ferroviaire.
Sont exemptés du paiement de cette taxe :
- les nationaux titulaires d’un certificat de résidence dans les communes frontalières lorsqu’ils
se rendent, par la voie routière ou ferroviaire, dans les pays limitrophes ;
- les employés d’une société, d’un organisme ou d’un établissement établi en Algérie, lorsqu’ils se rendent, par la voie
routière ou ferroviaire, aux chantiers de réalisation de ses projets implantés dans les pays limitrophes.
Le produit de la taxe est versé au budget de l’Etat.
Les modalités de recouvrement seront précisées en tant que de besoin par arrêté du ministre chargé du budget.
2)- abrogé.
3)- abrogé.
4)- La taxe est reversée au trésor, trimestriellement.
Les excédents éventuels de perception,au Titre de la taxe, sont également reversés dans les mêmes conditions.
5)- En cas de remboursement du prix d’un Titre de transport, la taxe est également restituéepar le transporteur à
l’ayant droit.
6)- Sans préjudice du payement de la taxe exigible, toute contravention aux dispositions quiprécédent, est punie d’une
amende égale au double du montant de la taxe exigible.
Cette amende est applicable même en cas d’insuffisance de perception et de versementtardif au trésor du
complément de la taxe par le transporteur.
7)- L’administration des impôts et l’administration des douanes sont chargées, chacune ence qui la concerne, du
contrôle de la perception de la taxe et de son recouvrement.
8)- Un arrêté conjoint du ministre des finances et du ministre des transports et de la pêchedéterminera les modalités
d’application des dispositions qui précédent.
Précision
La présente mesure a pour objet de relever le montant de la taxe sur les titres de transports individuels ou collectifs
délivrés aux résidents pour un parcours international de 500 DA à 1.000 DA, pour chaque voyageur muni d’un
passeport se rendant à l’étranger par la voie routière ou ferroviaire.
En effet, il y a lieu de signaler que le montant de cette taxe de 500 DA n’a pas fait l’objet de révision depuis l’année
2000 (article 29 loi de finances pour 2000).
A ce titre, il devient impératif d’actualiser ce droit de timbre, en le relevant de 500 DA à 1.000 DA. Aussi, il est précisé
que cette mesure contribuera à une amélioration des recettes fiscales ordinaires du budget de l’Etat.

496
(VIII)
Droits indirects
- Champ d’application.
- Exonérations (permanentes, temporaires).
- Fait générateur
- Base imposable (éléments inclus, éléments exclus, réfactions).
- Taux d’imposition (producteurs, travaux immobiliers et autres).
- Réductions sur impôts - Obligations (comptables, fiscales).
- Sanctions (pénalités, amendes fiscales et pénales).

Procédure de gestion et de suivi des titres de mouvement.


J'ai l'honneur de vous faire parvenir ci-joint, la circulaire n° 488/MF/DGI/DOFR/SGRFP du 03 Avril 2017, relative à la
procédure de gestion et de suivi des titres de mouvement.
Cette circulaire traite de la nouvelle procédure de circulation des produits soumis aux droits indirects ou à des
taxes y assimilées, sous le lien de nouveaux titres de mouvement, en nombre de deux, intitulés :
- Document d'Accompagnement Suspensif (DAS);
- Document de Circulation en Acquitté (DCA).
Son entrée en application, interviendra après que les services fiscaux en soient profondément imprégnés, et que ces
nouveaux documents soient confectionnés par l'administration fiscale et mis à leur disposition, qui à leur tour, les
confieront aux entrepositaires agréés, sous couvert d'une caution, afin de les utiliser sous leur entière responsabilité,
dans le cadre de la commercialisation et des transferts des produits soumis à la réglementation des droits indirects.
Il y a lieu de vous préciser à ce titre, que pour maximiser la pertinence de ce nouveau outil de gestion moderne,
adaptable même à une gestion dématérialisée, l'administration centrale, initiera des actions de formation en direction
des agents de l'administration fiscale ainsi que des opérateurs économiques activant dans le secteur d'activité des
produits soumis à accises. A cet effet, un plan de communication adapté, qui définira d'une manière structurée toutes
les étapes de la mise en oeuvres de cette nouvelle méthodologie de gestion des droits indirects, sera élaboré par la
direction des relations publiques et de la communication.
Je vous demande d'ores et déjà, dans un premier temps, de recenser les compétences en ressources humaines existantes
localement, ayant des prés-requis en la matière, pour la constitution d'un groupe de référents formateurs, dans le cadre
de l'exécution du programmes de formation qui sera établi en la circonstance; et d'autre part, de lancer une opération de
recensement des assujettis afin de tracer une cartographie de la fiscalité des impôts indirects, permettant l'évaluation du
potentiel fiscal dans chaque wilaya.

Procédure de gestion et de suivi des titres de mouvement.


La présente note a pour objet de préciser aux services fiscaux la nouvelle procédure de circulation, de gestion et de
contrôle des produits soumis aux droits indirects, ainsi que les produits assimilés à ceux cités à l'article 2 du code des
impôts indirects.
Cette nouvelle procédure, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de l'action des services fiscaux en matière de
droits indirects, est fondée désormais, sur l'utilisation de deux titres de mouvement, en remplacement de tous les titres
de mouvement utilisés à ce jour.

En effet, deux nouveaux modèles, ont été conçus, lesquels sont intitulés :
- Acquit à Caution dénommé Document d'Accompagnement Suspensif (DAS) pour la circulation des produits en
suspension de droits;

497
- Congé ou Laissez-passer dénommé Document de Circulation en Acquitté (DCA) pour la circulation des produits en
droits acquittés.
Cette nouvelle procédure de gestion des impôts indirects est basée sur l'instauration d'une relation de confiance qui se
traduit par la mise à disposition des opérateurs agréés, de ces nouveaux documents pré-validés, à utiliser sous leur
entière responsabilité.
D'autre part, elle introduit des formalités simplifiées de gestion de fin de mois par l'envoi par l'opérateur agréé d'un état
récapitulatif dénommé « déclaration récapitulative mensuelle » (DRM) reprenant et synthétisant l'ensemble des
opérations effectuées le mois précédent.
En corollaire de ces mesures de modernisation, les services fiscaux seront dorénavant en mesure de se consacrer aux
travaux de contrôle leur permettant de vérifier l'exactitude des déclarations souscrites par les opérateurs agréés et de
contrôler le mouvement des flux liés à ces produits, et partant, d'exclure les opérateurs ne se soumettant pas aux règles
administratives.
Cette relation ainsi établie permettra inévitablement d'assainir le marché et de sécuriser la production et la
commercialisation de ces produits.
Au-delà de ce nouveau mode de gestion concernant les droits indirects, il est évident que la mise en oeuvre de ces
nouveaux documents permettra de disposer d'éléments utilisables pour vérifier la situation fiscale des entreprises au
regard des autres impôts et taxes.
Ce nouveau dispositif qui s'adresse aux opérateurs agréés, va permettre de tisser une relation contractuelle entre ces
derniers et l'administration fiscale. Ainsi, ces entrepositaires, peuvent détenir et d'expédier, en suspension de droits, les
produits soumis aux droits indirects.
Ils doivent par conséquent, prendre la qualité de marchand en gros entrepositaire ou de marchand en gros non
entrepositaire.
A cet effet, il y a lieu de rappeler les notions fondamentales consacrées en la matière, par le code des impôts indirects à
savoir : la notion de l'entrepôt et la notion de mise à la consommation.

Notion d'entrepôt:
La notion d'entrepositaire est consacrée par les dispositions combinées des articles 7 et 8 du code des impôts indirects,
qui prévoient que l'entrepôt est la faculté reconnue par l'administration fiscale, sous certaines conditions, aux personnes
produisant ou faisant le commerce des objets ou denrées soumis aux impôts indirects, de conserver ces produits pour
une durée illimitée, sans acquittement préalable des droits.
Il est évident que l'acquisition de la qualité d'entrepositaire agréé a pour effet d'introduire en entrepôt, les produits
imposables ou les matières premières nécessaires à leur fabrication, en crédit du droit de circulation et de les expédier
en suspension de droit et que les entrepositaires agréés en sont comptables vis-à-vis du trésor, par la tenue d'une
comptabilité matière, en vue de retracer les mouvements ou transformations affectant ces produits.
Toutefois, en cas d'infraction aux dispositions législatives et réglementaires prévues, le retrait de la qualité
d'entrepositaire peut être prononcé d'office par l'administration fiscale, sans préjudice de l'application d'autres sanctions
prévues au code des impôts indirects.

Notion de mise à la consommation et exigibilité des droits :


Conformément aux dispositions de l'article 29 du code des impôts indirects, le droit de circulation est exigible lors de la
mise à la consommation des produits imposables.
Par mise à la consommation, il faut entendre, notamment, toute livraison à titre gratuit ou onéreux, sur le territoire
national, faite par un entrepositaire à une personne n'ayant pas cette qualité, ainsi que la constatation de manquants en
entrepôt ou à l'occasion d'un transport garanti par un acquit - à caution.
Constitue également une mise à la consommation, le changement de régime auquel sont soumis les produits imposables
détenus par les entrepositaires cessant leur activité.

Il s'en suit donc que les droits de circulation sont exigibles :-


- Lors de la mise à la consommation des produits.
- La mise à la consommation correspond à la fin du régime de suspension, à la production hors régime suspensif, à
l'importation, sauf si les produits sont placés en régime suspensif du droit indirect au moment de l'importation.

498
Lors de la constatation des manquants, à l'exclusion des pertes et manquants admis dans la limite du taux fixé par le
code des impôts indirects. Commerciales, des produits imposables pour lesquels le détenteur ne peut prouver par tout
document probant (document d'accompagnement, bordereau d'envoi ou de réception, facture...) que le produit est en
régime suspensif ou en acquitté.
Cette nouvelle procédure constitue un support pédagogique servant d'appui pour les services fiscaux pour mener à bien
leur mission de gestion et de contrôle des droits indirects, notamment en ce qui concerne le contrôle à la circulation des
produits imposables.

Tous les aspects liés à cette procédure sont développés, dans le détail, tels que retracés dans le plan ci-après:
I)- PRÉSENTATION DU DISPOSITIF DES TITRES DE MOUVEMENT.
1)- Caractères généraux.
2)- Description des titres de mouvement.
II)- DOMAINE D'APPLICATION DU DISPOSITIF DES TITRES DE MOUVEMENT,
1)- Produits soumis aux droits indirects et taxes assimilées, devant circuler sous le lien de titres de mouvement.
2)- Opérations soumises aux titres de mouvement.
3)- Personnes soumises aux titres de mouvement.
III)- GESTION DES TITRES DE MOUVEMENT PAR LES SERVICES FISCAUX.
1)- Formalités de pré-validation des titres de mouvement.
2)- Comptabilité matière et tenue de registre des manipulations des titres de mouvement. dotation des opérateurs agréés
en titres de mouvement,
IV)- UTILISATION DES TITRES DE MOUVEMENT PAR LES OPERATEURS AGREES.
1)- Expédition des produits.
2)- Emission des titres de mouvement par l'expéditeur.
3)- Obligations du transporteur.
4)- Obligations du destinataire.
V)- PRISE EN CHARGE DES TITRES DE MOUVEMENT PAR LES SERVICES FISCAUX.
1)- Enregistrement des titres de mouvement.
2)- Décharge des titres de mouvement.
VI)- APUREMENT DES TITRES DE MOUVEMENT.
1)-. Principe général et modalités d'apurement.
2)- Délai d'apurement des titres de mouvement.
3)- Déclaration récapitulative mensuelle. 4- Contrôle des apurements.
VIL SANCTIONS FISCALES.
VIII)- INSTRUCTIONS PARTICULIERES AUX SERVICES.
IX)- ENTREE EN VIGUEUR DE CETTE NOUVELLE PROCEDURE.

I)- PRÉSENTATION DU DISPOSITIF DES TITRES DE MOUVEMENT.


1)- Caractères généraux :
Les produits soumis aux droits indirects ainsi que les produits assimilés à ceux cités à l'article 2 du code des impôts
indirects, expédiés par les entrepositaires agréés doivent désormais, circuler sous couvert de deux nouveaux titres de
mouvement, dont les modèles sont joints à la présente instruction.
L'enlèvement des produits imposables s'effectue sous la responsabilité des opérateurs agréés, soit en droits acquittés,
sur la base des congés, des laissez-passer ou des passavants dénommés « document de circulation en acquitté » (DCA),
soit en suspension des droits, sur la base de l'acquit-à-caution dénommé « document d'accompagnement suspensif
»v(DAS) tels que définis par les dispositions de l'article 16 du code des impôts indirects et de l'article 25 du code des
procédures fiscales.
L'émission du DCA, entraine obligatoirement le paiement des droits exigibles sur les quantités mises à la
consommation.
En revanche, l'émission du DAS garantit le paiement des droits exigibles sur les quantités expédiées en suspension de
droits,

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Ces nouveaux titres de mouvement qui constituent des outils de gestion, modernes, simplifiés et adaptables à une
gestion dématérialisée, viennent en remplacement de l'ensemble des titres de mouvement utilisés jusqu'ici sous forme
de registre.

2)- Description des titres de mouvement


Les titres de mouvement sont des formulaires pré-validés, établis par l'administration fiscale, composés d'une liasse de
feuillets, destinés à être utilisés par les opérateurs agréés, à l'occasion de l'enlèvement ou de l'expédition des produits
soumis aux droits indirects ou à des taxes assimilées.
Les titres de mouvement, sont des documents administratifs permettant de légitimer le transport et la circulation des
produits imposables, selon qu'il s'agisse d'expédition en suspension de droits ou en droits acquittés.
Ils se présentent sous deux types de titres, dont les modèles sont joints en annexe de la présente instruction,
intitulés :
- Document d'Accompagnement Suspensif ou acquit-à-caution, pour tous les mouvements de produits imposables
circulant sous le régime de suspension des droits.
- Document de Circulation en Acquitté ou (laissez-passer, Congé et passavant), pour tous les mouvements de produits
en droits acquittés.
A cet effet, l'administration fiscale ne mettra plus à la disposition des entrepositaires agréés des registres, mais elle leur
confiera des liasses de titres de mouvement pré-validés, composés de trois volets pour les DAS et de deux pour les
DCA, destinées à légitimer le transport des produits sortant des leurs magasins.
Le transfert de charge de gestion des titres de mouvement pré-validés vers les opérateurs agrées, permet le
désengagement de l'administration fiscale de la tenue de la comptabilité matière des opérateurs et de se libérer des
tâches administratives d'apurement des titres.
Il est évident que les entrepositaires agréés doivent respecter certaines obligations liées à l'utilisation de ces titres qui
sont placés sous leur entière responsabilité, de les inscrire dans leur comptabilité matière et partant de répondre à toute
inobservation d'une obligation découlant de cette responsabilité.

2.1 - Acquit à caution dénommé : « document d'accompagnement suspensif » (DAS) :


L'acquit à caution dénommé document d'accompagnement suspensif (DAS) se présente sous forme d'une liasse à trois
feuillets numérotés de 1 à 3. Ce document est renseigné par l'expéditeur des produits,
Exemplaire n° 1:
Est conservé par l'expéditeur des produits;
Exemplaire n° 2:
Est réservé pour le destinataire des produits ;
Exemplaire n°3 :
Est réservé pour l'opération d'apurement.•
Les documents d'accompagnement en suspensif (DAS), sont pré-validés et confiés par l'administration fiscale aux
entrepositaires agréés en fonction de leurs besoins.
Ils sont placés sous leur entière responsabilité et sous couvert d'une caution garantissant les crédits d'entrepôt et
d'expédition.

2.2)- Congé, passavant ou laissez-passer dénommés ; «document de circulation en acquitté (DCA) :


Le congé, le passavant et le laissez-passer prévus par le code des impôts indirects et le code des procédures fiscales
sont désormais regroupés en un seul document universel intitulé document de circulation en acquitté (DCA).
Le DCA se présente sous forme d'une liasse de deux exemplaires numérotés de 1 à 2.
Ce document est renseigné par l'expéditeur des produits.
Exemplaire n° 1:
Est conservé par l'expéditeur des produits ;
Exemplaire n° 2 :
Est réservé pour le destinataire des produits ;
Le document de circulation en acquitté (DCA), est pré-revalidé par l'administration fiscale et confié à l'opérateur agréé
au fur et à mesure de ses besoins.

500
Il est placé sous la pleine responsabilité de l'entrepositaire agréé qui doit répondre à toutes les conséquences qui
pourraient être engendrées de son utilisation,

II)- DOMAINE D'APPLICATION DU DISPOSITIF DES TITRES DE MOUVEMENT.


1)- Produits soumis aux droits indirects et taxes assimilées, devant circuler sous le lien de titres de mouvement.
Les produits mentionnés à l'article 2 du code des impôts indirects, les produits tabagiques ainsi que les boissons
alcoolisées assimilées cités à l'article 25 du code des taxes sur le chiffre d'affaires, sont soumis à l'obligation de circuler
sous couvert de titres de mouvement.
La circulation de ces produits s'effectue, selon le cas et en fonction de la qualité de l'entrepositaire agréé, par le
document d'accompagnement suspensif de droits ou par le lien du document d'accompagnement en acquitté.
Il s'agit des produits ci-dessous énumérés, relevant des positions et des sous-positions tarifaires des chapitres 22 et 24
du tarif douanier, traitant respectivement des boissons, liquides alcooliques et vinaigres et des tabacs et succédanés de
tabac fabriqués.
22-08.
Alcool éthylique non dénaturé d'un titre alcoométrique volumique de moins de 80 % vol; eau-de-vie, liqueurs et autres
boissons spiritueuses.
22-07.
Alcool éthylique non dénaturé d'un titre alcoométrique volumique de 80 % vol ou plus; alcool éthylique et eau-de-vie
dénaturés de tous titres.
22-Ub.
Autres boissons fermentées (cidre, poire, nyaromel, par exemple j; meranges de boissons fermentées et mélanges de
boissons fermentées et de boissons non alcooliques, non dénommés ni compris ailleurs.
22-05.
Vermouths et autres vins de raisins frais préparés à l'aide de plantes ou de substances aromatiques.
22-04.
Vins de raisins frais, y compris les vins enrichis en alcool ; moûts de raisin autres que ceux du n° 20.09.
22-03.
Bières de malt. –
24-01.
Tabacs bruts ou non fabriqués, déchets de tabac.
24-02.
Cigares (y compris ceux à bouts coupés), cigarillos et cigarettes, en tabac ou en succédanés de tabac.
24-03.
Autres tabacs et succédanés de tabacs, fabriqués, tabacs «homogénéisés» ou «reconstitués» extraits et sauces de tabac.
17-01.
Mélasses résultant de l'extraction ou du raffinage du sucre :
Lorsque elles sont destinées à la fabrication des alcools.

2)- opérations soumises aux titres de mouvement.


Les titres de mouvement sont exigibles sur toutes les opérations d'enlèvement et d'expédition effectuées par les
entrepositaires agréés pour leurs propres comptes, et sur toutes les expéditions qu'ils effectuent à destination des autres
entrepositaires agréés ou toute autre personne se portant acquéreur de produits soumis aux droits indirects ou à des
taxes assimilées, en vue de leur commercialisation.
Les titres de mouvement sont exigibles, également, sur toutes les opérations d'importation et l'exportation de ces
produits.

2.1)- Opérations soumises à l'acquit-à-caution dénommé: Document d'Accompagnement


Suspensif (DAS):
2.1.1)- Circulation d'Alambics :

501
Conformément aux dispositions des Art. 62 et 64 du CII, toute importation, acquisition, location ou réparation ou
transformation d'un appareil ou des portions d'appareils propres à la fabrication ou au repassage des alcools, est
soumise à une autorisation préalable de l'administration fiscale.
Ces appareils doivent circuler dans tous les cas, sous couvert d'un acquit-à-caution.

2.1.2)- Fabrication d'alcool:


- les opérations portant sur le transport des boissons fermentées et liquides alcooliques, introduits dans les distilleries,
visés à l'article 94 du CII;
- les opérations portant sur le transport des marcs de raisins, des lies sèches et des levures alcooliques (CF. aux
dispositions de l'article 26 du CPF); les opérations portant sur l'introduction en usine des boissons et liquides fermentés
servant de matières premières pour la fabrication de l'alcool (Cf. Article 95 du CII);
- les opérations portant sur l'expédition en nature de boissons ou liquides fermentés autres que
Les spiritueux (cf. aux dispositions de l'article 96 du CII);
- les opérations portant sur les expéditions en nature, de mélasses et autres substances servant
à la production de dilutions alcooliques, effectuées par les distillateurs (Cf. aux dispositions de l'article 99 du CII);
- les opérations portant sur les expéditions des résidus de la rectification impropres à un nouveau repassage, faites par
les distillateurs à d'autres entrepositaires (Cf. aux dispositions de l'article 116 du CII),

2.1.3)- Fabrication de vin, de vinaigres et des vins yinés :


- les opérations portant sur l'enlèvement des vins cités aux articles 176 à 179 du code des impôts indirects, effectuées
par les producteurs récoltants et non récoltants pour leur propre compte ;
- les opérations portant sur l'expédition des vins cités aux articles 176 à 179 du code des impôts indirects, effectuées par
les producteurs récoltants et non récoltants à destination d'autres entrepositaires agréés;
- les opérations portant sur les quantités de vendanges reçues, par les entrepositaires agréés;
- les opérations portant sur les quantités de vendanges expédiées, par les producteurs récoltants (viti-vinificateur),
- les producteurs non récoltants (vinificateur), à destination des entrepositaires agréés cautionnés ;
- les opérations d'enlèvement de matières premières passibles des droits indirects (alcools), effectuées par les fabricants
de vinaigres (Cf. aux dispositions de l'article 225 du CII);
- les opérations de vinage de vin, en ce qui concerne le transport de l'alcool utilisé, effectuées aussi bien chez les
viticulteurs ou auprès des marchands en gros, tel que prévu aux dispositions de l'article 229 du CII.

2.1.4)- Fabrication de moûts concentrés :


- les opérations portant sur le transport des mouts à destination des usines de fabrication de mouts concentrés à plus de
10 %, sauf pour les transports de l'un a l'autre des magasins, caves et celliers du préparateur dans l'étendue de la daïra
de récolte et des daïras limitrophes(Cf. aux dispositions des articles 239 à 241 du CII).

2.1.5)- Fabrication, importation et exportation des tabacs bruts:


- les opérations portant sur le transport des tabacs en feuilles, sauf les tabacs transportés directement de la plantation au
séchoir et du séchoir au magasin du planteur ou à la société coopérative des planteurs (Cf. Art. 271 du CII);
- les opérations d'enlèvement des tabacs en feuilles effectuées auprès des planteurs ou des sociétés coopératives de
planteurs par les fabricants du tabac (Cf. Art. 271 et 290 du CII);
- les opérations de transferts inter-unités de tabacs en feuilles, effectués entre les entrepôts fiscaux appartenant au même
entrepositaire agréé. les opérations d'importation de tabacs bruts destinés à la fabrication de produits tabagiques.
- les opérations d'exportation de produits tabagiques.

2.2)- Opérations soumises au Congé, au Laissez-passer ou au Passavant dénommé : Document de Circulation en


Acquitté (DCA):
Les opérations d'enlèvement et d'expédition de produits soumis aux droits indirects ou à des taxes assimilées, effectuées
par les entrepositaires agréés cautionnés ou non cautionnés, à destination des autres entrepositaires agréés non

502
cautionnés, à des débitants et à toute autre personne n'ayant pas la qualité d'entrepositaire, se portant acquéreur de ces
produits en vue de leur commercialisation,

2.2.1)- Fabrication de tabacs:


- les opérations d'expédition de tabacs fabriqués effectuées par les fabricants de tabacs à destination des distributeurs ou
des débitants de tabacs (Cf. Art. 272 du CII);
- les opérations de transferts inter-unités de tabacs fabriqués, effectués entre les entrepôts fiscaux appartenant au même
entrepositaire agréé.

2.2.2)- Importation et distribution de produits tabagiques:


- les opérations d'importation de tabacs manufacturés (produits tabagiques destinés à la consommation);
- les opérations portant sur l'expédition des produits tabagiques, vers toute personne se portant acquéreur de ces
produits en vue de leur commercialisation (débitants de tabacs) ;
- les opérations d'achats de produits tabagiques, effectuées par les débitants de tabacs.

2.2.3)-Fabrication des boissons alcoolisées[les vins, les bières et autres) :


- les opérations portant sur le transfert des vins de lune à l'autre des caves des récoltants,
dans l'étendue de la daïra de récolte et des daïras limitrophes; les opérations portant sur l'expédition des mouts
concentrés à plus de 10 %, obtenus dans les conditions fixées a article 240 du CII, à des destinations autres que celles
ouvrant droit à l'exonération prévue par 182 du CII;
- les opérations d'expédition de bières effectuées à partir des usines, vers toute personne se portant acquéreur de ces
produits en vue de leur commercialisation.

2.2.4)- Commerce des alcools, des vins, des bières et autres boissons alcoolisées:
- les opérations d'achats de boissons alcoolisées effectuées par les débitants de boissons ou à consommer sur place;
- Les opérations des expéditions effectuées par les marchands en gros de boissons.

2.3)- Operations dispensées des titres de mouvement.


Opérations de transferts inter-unités effectuées par les entrepositaires agréés sont dispensées citres de mouvement,
lorsque ces unités sont situées dans la même enceinte du site d'exploitation -us réserve que ces entrepositaires
reprennent dans leur comptabilité matière, les références des aditions et des enlèvements réalisés, la nature et la
quantité des produits livrés, récapitulation de ces opérations peut intervenir en fin de journée sur la base des documents
commerciaux établis.
L'inscription en comptabilité matière intervient dans ce cas au plus tard le demain des opérations avant l'ouverture de la
nouvelle journée comptable. entrepositaires agréés se trouvant dans cette situation doivent informer le service des
impôts territorialement compétent que tout ou partie de leurs locaux situés à l'intérieur du périmètre du site
d’exploitation, sont agencés selon les normes fixées par le code des impôts indirects, en ce qui concerne l'installation et
l'agencement des locaux devant abriter des activités soumises à la réglementation des droits indirects.

Les entrepositaires sont dispensés de l'établissement des titres de mouvement sous réserve de respecter les
obligations suivantes :
- les mouvements ont lieu à l'intérieur de la même aire de production; ces mouvements sont enregistrés dans les
documents retraçant l'activité de chacun des locaux, conformément aux dispositions du code des impôts indirects;
- ces mouvements sont accompagnés par un document interne à l'entreprise justifiant du statut fiscal suspensif et
reprenant les informations nécessaires à l'identification de l'opération dans les documents retraçant l'activité de chacun
des locaux et que ce document interne doit comporter au minimum les informations suivantes :
- le nom et l'adresse de l'entrepositaire agréé et le numéro du site d'exploitation; - la nature, la qualité des produits et le
cas échéant leur dénomination ; - l'indication du lieu d'enlèvement et du lieu de livraison des produits ; - les quantités
de produits (exprimées en volume ou en poids);
- le titre alcoométrique volumique acquis ou masse volumique des produits, poids pour les tabacs.

503
Certains enlèvements des produits soumis aux droits indirects ou à des taxes assimilées, effectués par des particuliers
sont dispensés des titres de mouvement mentionnés aux articles 16 du code des impôts indirects et 25 du code des
procédures fiscales.
Les particuliers doivent enlever ces produits eux-mêmes, par leurs propres moyens et les destiner à leur usage
personnel. Ces enlèvements ne doivent pas dépasser les quantités maximales prévues à l'article 191 du code des impôts
indirects pour.
a)- En matière d'alcool, des quantités de ce produit inférieur à cinq litres en volume et à deux litres en alcool pur. b) En
matière de vin, des quantités de cette boisson conditionnées dans des récipients d'une capacité maximale de soixante
litres, à l'exception des produits conditionnés en bouteilles dont la capacité maximale est de 10 litres. c) Un (01)
kilogramme pour les tabacs manufacturés y compris les tabacs à priser et à mâcher
(CF.art 267 du CII). d)
Aucune tolérance n'est accordée aux tabacs en feuilles, qui ne doivent en aucun cas circuler sans acquit-à-caution. (Cf.
art 271 du CII).

3)- Personnes soumises aux titres de mouvement.


- les fabricants et marchands des alcools;
- les fabricants et marchands d'alambics ;
- les fabricants de boissons, mistelles, vins de liqueurs et produits similaires;
- les fabricants de liqueurs et extrait alcoolique
- les industriels pratiquants la dénaturation des alcools ;
- les fabricants de vin ;
- les producteurs récoltants;
- les producteurs non récoltants
- les marchands des alcools et des vins ;
- les débitants de boissons à consommer sur place ou à importer;
- les fabricants de vinaigre;
- les fabricants de tabacs ;
- les importateurs de tabacs;
- les distributeurs de tabacs;
- les tabaculteurs ou planteurs de tabacs;
- les sociétés coopératives de planteurs de tabacs ;
- les fabricants de bières.

III)- GESTION DES TITRES DE MOUVEMENT PAR LES SERVICES FISCAUX :


1)- Formalités de pré-validation des titres de mouvement:
L'opération de pré-validation des titres de mouvement s'effectue obligatoirement en deux phases:
1.1)- Phase d'apposition de numéro de série :
La conception et l'élaboration des titres de mouvement relèvent du ressort exclusif de l'administration fiscale. Les titres
de mouvement sont pré-validés, au moment de leur impression, par un numéro de série séquentielle unique et continue,
porté en marge de la case «A » en haut à gauche du titre de mouvement.
La numérotation est effectuée selon la norme suivante.
- Deux chiffres correspondant à l'année (ex: 17 pour l'année 2017);
- Un numéro pris dans une série continue nationale comportant le nombre de chiffres nécessaires à la numérotation
annuelle de sept chiffres.
La lettre «S» pour les documents d'accompagnement suspensif, utilisés par l'entrepositaire cautionné.
- La lettre « А» pour les documents de circulation en acquitté, utilisés par l'entrepositaire non cautionné.

1.2)- Phase d'authentification des titres par les services fiscaux :


L'authentification des titres de mouvement est une opération qui relève de la compétence du service fiscal dont dépend
l'entrepositaire agréé.

504
Cette opération s'effectue par l'apposition du cachet du service sur la case « B » située en bas à gauche de la face du
titre mouvement, sans pour autant dater le document.
L'authentification des titres de mouvement est une opération qui intervient, au moment de la remise des titres à
l'opérateur agréé ayant préalablement introduit une demande auprès du directeur des impôts de wilaya compétent.
L'authentification des titres de mouvement ne doit en aucun cas être effectuée, après le départ des produits.
Les DAS et les DCA revêtent la forme d'un imprimé vierge de toute mention.
Ces documents sont, selon la qualité de l'entrepositaire agréé, validés par le service fiscal de rattachement soit:
- sous couvert de la souscription d'une caution, quand il s'agit des DAS;
- par la justification de la seule qualité d'entrepositaire agréé, quand il s'agit des DCA.

2)- Comptabilité matière et tenue de registre des manipulations des titres de mouvement:
Les services fiscaux sont tenus de tenir une comptabilité matière à un compte (entrées et sorties), des titres de
mouvement reçus et confiés, sur un registre ad-hoc, intitulé « registre des manipulations des titres de mouvement » coté
et paraphé par le directeur des impôts de Wilaya, sur lequel sont enregistrées sans blanc, rature, ni surcharge et au
moment même ou ils y procèdent, toutes les opérations d'entrée et de sortie affectant ce compte, ainsi que les noms et
prénoms ou raisons sociales et adresses des opérateurs auxquels sont confiés ces titres.
A la réception des titres de mouvement et préalablement à tout enregistrement comptable, les services doivent vérifier
si les liasses reçues, sont effectivement numérotées dans un ordre séquentiel.
En cas d'anomalie d'impression, le service doit la consigner sur ce registre et en informer le directeur des impôts.
Le compte de manipulation des titres de mouvement:
Est chargé
- des titres de mouvement reçus avec la mention du nombre, de la date de leur réception et des numéros de séries
correspondants avec les références de la décharge ;
- des titres de mouvement reçus non conformes et non utilisables avec la mention du nombre et de la date de leur
réception et des numéros de séries correspondants;
- des restitutions des titres après cession ou cessation d'activité, effectuées par les entrepositaires agréés.
Est déchargé :
- des titres de mouvement confiés aux opérateurs agréés, avec la mention du nombre, de la date de leur réception et des
numéros de séries correspondants ;
- des titres de mouvement non conformes annulés ou détériorés, consignés sur un procès-verbal de destruction par le
service fiscal.

3)- dotation des opérateurs agréés en titres de mouvement:


3.1)- Présentation d'une demande des TM et d'une déclaration globale d'enlèvement:
Pour l'obtention des DAS et des DCA, les opérateurs agréés doivent obligatoirement déposer une demande auprès du
directeur des impôts concerné.
Cette demande doit mentionner le nombre de titres de mouvement susceptibles d'être utilisés annuellement, en fonction
des quantités prévisionnelles des produits à expédier au cours de l'année.
La demande de titres de mouvement doit être accompagnée d'une déclaration globale a enlèvement (Cf.art. 16 et 18 du
CII), indiquant tous les éléments nécessaires à l'appréciation du volume annuel des produits à expédier en suspension
de droits et celui à expédier en droits acquittés et le nombre de DAS et de DCA nécessaires.
A ce titre, l'entrepositaire agréé doit présenter toutes les garanties d'honorabilité et de solvabilité, pour prétendre aux
formalités de validation de ces documents, il s'agit pour les entrepositaires cautionnés, de fournir une caution solidaire
garantissant le paiement des droits dus.
La mise en place de cautionnement permet un paiement différé des droits pour les expéditions en régime de suspension
de droits.
Il est signalé que ces documents pré-validés ne peuvent être remis qu'aux entrepositaires agréés qui remplissent leurs
obligations fiscales. Suivant la demande exprimée par ces entrepositaires agréés, ces titres sont remis par lots ou par
unité.

3.2 Remise des titres de mouvement aux opérateurs agréés:

505
Après accomplissement des formalités relatives à la demande, le service fiscal procède à la remise des imprimés pré-
validés, non renseignés, aux entrepositaires agréés, qui les détiennent sous leur entière responsabilité, afin de les utiliser
directement à partir de leurs installations, dans le cadre de leurs expéditions.
Il est précisé que les (DAS) ne sont confiés qu'aux opérateurs ayant la qualité de marchand en gros entrepositaire
présentant une caution solvable souscrite dans les conditions fixées par les dispositions de l'article 10 du code des
impôts indirects.
S'agissant des (DCA), ils peuvent être confiés aussi bien aux opérateurs agréés cautionnés qui les utilisent dans le cadre
de leurs expéditions à destination d'un autre entrepositaire qui n'a pas cette qualité ou à une destination exonérée, ils
peuvent être confiés également, sous certaines conditions, aux opérateurs agréés non cautionnés, dans le cadre des
expéditions de toutes natures auxquelles ils se livrent.
La remise des titres de mouvement est effectuée par l'administration contre signature d'une décharge rédigée sous
forme de convention.
La signature de la décharge vaut engagement de l'opérateur d'utiliser ces documents conformément à la présente
instruction.
En cas de disparition ou d'utilisation non justifiée d'un document pré-validé, le service appliquera des sanctions
représentatives de droits qui s'appuieront sur une évaluation de la moyenne des expéditions du produit le plus taxé
réalisées par l'opérateur au cours des trois derniers mois.
La décharge, fait expressément référence à ces dispositions et comprend, en outre, l'engagement de restituer
immédiatement les titres pré-validés en cas de cessation d'activité ou de manquement aux dispositions légales et
réglementaires prévues par le code des impôts indirects.
La convention de remise en lots, est annulée et perd tous ses effets dès lors qu'un manquement aux obligations des
opérateurs est constaté.
Les entrepositaires agréés qui considèrent que le volume de leurs activités ne nécessite pas une utilisation fréquente de
DAS ou de DCA, peuvent opter pour la procédure dite de « remise à l'unité», des titres de mouvement renseignés,
auprès de leur service des impôts de rattachement, 48 heures avant toute expédition souscrire une déclaration
d'enlèvement auprès de leur bureau des impôts de rattachement, (Cf.art. 16 et 18 du CII), indiquant tous les éléments
nécessaires à l'établissement des titres de mouvement, les lieux d'enlèvement, les noms, prénoms, adresses et
professions des expéditeurs et destinataires ainsi que des transporteurs, le mode de transport, l'itinéraire à suivre.
Ils doivent comporter, en outre, toutes 'les indications permettant d'identifier les chargements (nature, quantités et prix
des produits imposables), ainsi que, pour les transports par route, le numéro d'immatriculation des véhicules.
Le service auprès duquel ce document est établi appose son cachet officiel en case « B » des DAS ou DCA pour
certifier les mentions relatives à la date et à l'heure de départ des produits indiquées par l'entrepositaire agréé.
Enfin, les services fiscaux sont tenus d'informer les opérateurs, des droits et obligations liés à l'utilisation de ces titres, à
savoir l'obligation de présenter ces documents à toute réquisition du service et l'obligation du dépôt de la déclaration
récapitulative mensuelle.
3.3 Inscription des titres de mouvement dans la comptabilité matière.
Les entrepositaires agréés sont tenus d'inscrire les titres de mouvement acquit à caution dénommé DAS et congé/laissez
passer dénommés DCA dans leur comptabilité matière avec le numéro pris dans une série séquentielle continue.
Cette comptabilité matière est tenue au fur et à mesure des entrées et des sorties des titres de mouvement dans le
respect l'ordre chronologique de leur réception et de leur émission.

IV)- UTILISATION DES TITRES DE MOUVEMENT PAR LES OPERATEURS AGREES:


1)- Expédition des produits :
L'utilisation des titres de mouvement (DAS et DCA) en possession des entrepositaires agréés, ne donne pas lieu à
contre-validation par les services fiscaux avant le départ des produits.
En effet, ces titres qui sont placés sous leur entière responsabilité, peuvent être utilisés volontairement, par les
entrepositaires à tout moment et sans déclaration préalable, auprès du service fiscal de rattachement, lors des
expéditions des marchandises.
Toutefois, l'opérateur agréé est tenu d'inscrire dans sa comptabilité matière, au moment même de l'expédition, les
références du titre de mouvement (no de numéro de série et la date d'émission), les quantités expédiées et le nom ou la
raison sociale du destinataire.

506
Les titres annulés doivent être conservés à l'appui de la comptabilité matière.
En revanche, les titres de mouvement confiés aux entrepositaires, dans le cadre de la procédure dite « procédure de
remise à l'unité », doivent être authentifiés à l'heure et au jour de départ des produits déclarés par l'entrepositaire agréé.

2)- Emission des titres de mouvements par l'expéditeur:


Le titre de mouvement établi par l'opérateur agréé, doit être renseigné soigneusement dans toutes ses rubriques, sans
rature ni surcharge et dûment signé.
A cet égard, l'exemplaire n° 1 de chaque titre, contient une notice d'utilisation servant de support pour remplir
correctement les différentes cases qu'il renferme.
Pour qu'il soit applicable, le titre de mouvement, doit contenir les informations suivantes
- noms, prénoms, ou raison sociale, adresse et profession de l'expéditeur et du
destinataire;
- lieux d'enlèvement et de destination des produits;
- numéros d'identification fiscale (NIF) de l'expéditeur et du destinataire ;
- numéro d'agrément de l'expéditeur et du destinataire;
- mode de transport et numéro d'immatriculation des véhicules ;
- nom et adresse du transporteur; durée de transport, fixé heure par heure, ou fraction d'heure lorsque le transport aura
lieu à de faibles distances; date et heure de l'enlèvement des produits; - itinéraire à suivre, en précisant les principaux
points de passage, en route normale;
- indications permettant d'identifier les chargements (nature, quantité et prix des produits imposables);
- références de la facture ou du bon de livraison et références du compte matière ;
- cachet et signature de l'expéditeur.
Lorsque les marchandises sont expédiées en suspension de droits, les exemplaires n°2 et n°3 sont remis par l'expéditeur
(entrepositaire agréé) au transporteur avant l'enlèvement des produits.
Lorsque il s'agit d'une expédition en en droit acquitté (DCA), seul l'exemplaire n°2 est remis au transporteur.
Les titres de mouvement (DAS ou DCA) doivent accompagner les produits expédiés, pendant toute la durée de leur
déplacement, d'un point A à un point B, jusqu'à à leur arrivée à la destination mentionnée dans ces titres.
Les produits imposables doivent être conduits à la destination, dans le délai porté sur le titre de mouvement:
Lorsque ces produits sont destinés à l'exportation, l'expéditeur rempli le titre de mouvement approprié, en mentionnant
toutes les informations relatives au destinataire résidant à l'étranger.
- importation, le titre de mouvement légitimant l'enlèvement et la circulation des produits importés, est celui établi par
l'importateur lui-même, en son nom, en mentionnant toutes les informations relatives à l'expéditeur résidant à l'étranger,
conforment aux documents douaniers.
Ce document qui sert de titre de régie, doit être visé par les bureaux des douanes ayant accompli les formalités de
dédouanement, dans la case correspondante.

2.1)- Remise des titres au transporteur:


La remise des titres de mouvement au transporteur doit s'effectuer au moment du départ des produits.
Il peut être remis au transporteur, un seul titre de mouvement, pour légitimer le transport d'une marchandise, par un seul
convoi composé de plusieurs voitures, vers une seule destination.
A ce titre, l'expéditeur doit s'assurer que le transporteur et les moyens de transport utilisés, sont ceux portés sur le titre
de mouvement.

2.2)- De la responsabilité de l'expéditeur :


Le document d'accompagnement en suspensif qui est garanti par un crédit d'expédition, est placé sous l'entière
responsabilité de l'expéditeur, qui n'est désengagée qu'à partir du moment où l'exemplaire n°3 lui est effectivement
retourné.
La réception de l'exemplaire n°3 par l'expéditeur, justifie l'arrivée des marchandises à destination et confirme le
transfert du crédit des droits, vers un autre entrepositaire agréé.

507
En cas d'exportation, le retour des exemplaires (no 2 et n°3) du DAS est effectué par l'entrepositaire agrée exportateur
des produits, après attestation de leur sortie du territoire national par le bureau des douanes (apposition du visa du
bureau des douanes sur le titre de mouvement).
Lorsque les produits sont expédiés sous DCA, le retour de l'exemplaire n° 2 permis le remboursement des droits dus sur
les produits exportés.

3)- Obligations du transporteur:


Conformément aux dispositions de l'article 23 du code des impôts indirects, les transporteurs et les conducteurs sont
tenus de présenter, à toute réquisition des agents aptes à verbaliser, les produits transportés et les titres de mouvement
qui les accompagnent.
Ils doivent également faciliter toutes les opérations nécessaires aux vérifications desdits agents.
Les entreprises de transport de toute nature sont tenues de communiquer aux agents des impôts, tant au siège de
l'exploitation que dans les gares, stations, dépôts et succursales, tout document concernant le transport d'objets ou
denrées soumises à l'impôt.
Aussi et en vertu des dispositions de l'article 529 du CII, la responsabilité des transporteurs est engagée, lorsque ceux-ci
transportent irrégulièrement des marchandises ou produits soumis aux droits indirects ou à des taxes assimilées, dont la
circulation est soumise à des titres de mouvement.
Ils sont redevables, en cette qualité, des droits, pénalités pécuniaires et dépens.
Les transporteurs ne sont pas considérés comme contrevenants, lorsque par une désignation, exacte et régulière de leurs
commettants, ils mettent l'administration en mesure d'exercer utilement des poursuites contre les véritables auteurs de
la fraude.

4)- Obligations du destinataire:


Après réception des produits, le destinataire est tenu d'annoter et de signer l'exemplaire ou les exemplaires sous couvert
desquels ces produits ont été expédiés.
L’annotation du titre de mouvement, consiste à remplir le verso d’un DAS ou d’un DCA, dans toutes les rubriques
réservées au destinataire des produits imposables.
Lorsque les produits sont reçus sous lien d’un DAS, le verso de l’exemplaire n° 2 et celui du n°3 sont annotés, par le
destinataire.
Lorsque les produits sont reçus sous lien d’un DCA, le verso de l’exemplaire n° 2 est annoté par le destinataire.
A la réception des produits, deux situations peuvent se présenter :
- Les marchandises réceptionnées sont conformes : dans ce cas, le destinataire annote la case correspondante (case 1) et
présente le titre de mouvement, au service fiscal de rattachement, pour visa.
Les marchandises réceptionnées ne sont pas conformes :
C’est-à-dire, la non-conformité entre les quantités et/ou les désignations portées sur le titre de mouvement et celles
reconnues, par le destinataire à la réception des produits.
Dans cette hypothèse, trois cas peuvent avoir lieu :
1er cas:
Acceptation totale des produits : le gesundlalle auculo ia cucunew m om marchandise, même si celle-ci est non
conforme aux énonciations du titre de mouvement.
Dans cette situation, le destinataire annote la (case 2.1) et renseigne soigneusement la (case 3) du cadre n°1 du titre de
mouvement, relative aux quantités reconnues exactes.
2eme cas :
Refus total des produits : le destinataire refuse catégoriquement les produits réceptionnés en raison de leur non
conformité à sa commande ou aux énonciations du titre de mouvement émis par l'expéditeur. Devant cette éventualité,
le destinataire coche la (case 2.2), signe le document d'accompagnement et le renvoi à l'expéditeur, après avoir été visé
par le service fiscal dont-il dépend.
Il y a lieu de noter, que dans ce cas précis, le renvoi de la marchandise refusée à son expéditeur, ne nécessite pas
l'établissement, par le destinataire, d'un autre titre de mouvement. Le retour de la marchandise refusée, est légitimé par
l'exemplaire n° 2 ou no 3, selon qu'il s'agisse de DCA ou de DAS.
3eme cas ;

508
Acceptation partielle des produits : le destinataire accepte partiellement les produits qui lui ont été expédiés, même si
ceux-ci ne sont pas conformes à sa commande ou aux énonciations figurant sur le titre de mouvement, ce qui implique
le refus partiel des produits réceptionnés. Dans ce cas, les quantités acceptées sont portées dans la (case 3) du cadre n°1,
celles refusées sont enregistrées dans la (case 4 du même cadre.
A l'issue de l'annotation du titre, le destinataire conserve l'exemplaire n°2 comme preuve de sa réception, et transmet
l'exemplaire n°3 à l'expéditeur pour procéder aux formalités d'apurement, lorsqu'il s'agit de DAS.
Quand il s'agit d'un DCA, le destinataire conserve l'exemplaire n°2 comme preuve de réception des produits en acquitté.
Ce qui signifie que l'opération d'expédition en droits acquittés, est clôturée.
Le destinataire doit, immédiatement, prendre en charge les titres de mouvement reçus dans sa comptabilité matière.
Il doit déposer dans les 24 heures qui suivent, le titre de mouvement ayant légitimé le transport des produits auprès du
service fiscal de rattachement, pour visa, qui tient lieu de déclaration d'arrivée.

V)- PRISE EN CHARGE DES TITRES DE MOUVEMENT PAR LES SERVICES FISCAUX.
1)- Enregistrement des titres de mouvement:
Le service fiscal de rattachement doit tenir un registre ad-hoc dénommé « registre de déclaration d'arrivée et de
décharge », coté et paraphé par le directeur des impôts de wilaya, sur lequel sont enregistrées chronologiquement les
principales informations figurant dans les titres de mouvement déposés par les entrepositaires agréés, destinataires des
produits imposables.
Ce registre doit contenir les informations suivantes:
- la référence du titre de mouvement; - l'identification de l'expéditeur et du destinataire; - la nature des marchandises ; -
quantités expédiées et celles reconnues à l'arrivée, par le destinataire;
- service, en cas de non conformité.
Une fois enregistrés, ces titres sont visés par le service fiscal (signature et apposition du cachet, dans la case
correspondante) et remis à l'opérateur agréé qui peut disposer librement des marchandises reçues, sauf en cas de
dénaturation d'alcools, où la présence des agents des impôts est indispensable.
Lorsque ces marchandises sont réceptionnées scellées, le destinataire ne peut en disposer de cette marchandise, qu'après
leur descellement et leur reconnaissance par le service fiscal de rattachement, qui doit l'attester par un certificat de
décharge (annotation de la case correspondante).
L'accomplissement de cette formalité, confirme l'arrivée des marchandises à destination conformément aux
énonciations contenues dans le titre.

2)- Décharge des titres de mouvement:


Le certificat de décharge n'est visé que dans le cas de l'intervention du service fiscal gestionnaire, auprès du destinataire
pour la reconnaissance physique et éventuellement le descellement des marchandises. Dans ce cas, un procès-verbal,
relatant dans le détail le déroulement de l'intervention, doit être établi et signé, par les parties présentes.
Il est précisé à ce titre, que conformément aux dispositions de l'article 26 du code des impôts. indirects, les
certificats de décharge ne concernent que les marchandises :- -
Représentées par un titre de mouvement; réceptionnées dans le délai fixé dans le titre; conformes aux énonciations du
titre; dont les scellements sont intacts.

VI.APUREMENT DES TITRES DE MOUVEMENT :


1)- Principe général et modalités d'apurement:
L'apurement est un acte qui consiste à clôturer l'opération d'expédition des produits imposables.
Il est obligatoire pour toutes les opérations réalisées en suspension de droits.
La responsabilité de l’apurement des DAS incombe à l’entrepositaire agréé (expéditeur) qui effectue l’enlèvement des
produits imposables,
L’apurement consiste en le rapprochement de l’exemplaire n° 1 conservé par l’expéditeur à l’appui de sa comptabilité
matière et de l’exemplaire n° 3 visé par l’administration qui lui est renvoyé par le destinataire.
Pour la réalisation de l’opération d’apurement, les conditions ci-après doivent être observées :
- les exemplaires des DAS (exemplaire n°3) doivent être renvoyés directement aux expéditeurs par les destinataires,
après que ces derniers aient attesté de la prise en charge des produits dans leur comptabilité matière, annote, signe les

509
titres de mouvement et les soumettent au service fiscal de rattachement, pour visa, attestant l'arrivée des produits à
destination;
- les entrepositaires agréés expéditeurs informent leur service fiscal de rattachement du défaut d'apurement des titres de
mouvement émis, par la production de la déclaration récapitulative mensuelle;
- paiement des droits dus sur les expéditions non apurées.
Aussi, l'opération d'apurement n'est conforme que si les informations décrites ci-dessous, sont soigneusement annotées
par le destinataire, au verso du document d'accompagnement en suspensif
Il s'agit des renseignements ci-après :
- la date et le lieu de réception des marchandises; la conformité de l'envoi; la description des marchandises reçues et le
cas échéant des marchandises non conformes ; le nom et prénom ou raison sociale ; le cachet et signature du
destinataire.
- Après réception de l'exemplaire n°3 du DAS, l'expéditeur des produits le joint à l'exemplaire n°1 du document
d'accompagnement.
Cet acte clôture l'opération d'apurement et libère l'entrepositaire de sa responsabilité sur les produits expédiés, toutefois,
il est tenu de conserver les titres utilisés pendant une période de 10 ans.

2)- Délai d'apurement des titres de mouvement:


Le délai d'apurement des titres de mouvement suspensifs de droits (DAS), est de trois (03) mois à compter de leur
émission (Cf.art. 568 du CII). A défaut d'apurement dans le délai de trois (03) mois, l'expéditeur en informe le service
fiscal de rattachement, lors du dépôt de la DRM.
L'impôt n'est exigible qu'au terme d'un délai de trois (03) mois à compter de la date de l'expédition, si l'exemplaire n°3
du DAS n'est pas rapporté dans ce délai, il est établi un titre de perception visé à l'article 486 du CII, contre l'expéditeur
et sa caution pour le paiement de la somme prévue à l'engagement (Cf.art. 28 du CII).

3)- Déclaration Récapitulative Mensuelle (DRM):


La déclaration récapitulative mensuelle (DRM), c'est un relevé mensuel des opérations servant de support à un certain
nombre d'obligations déclaratives, telle que la liquidation des droits ou l'état de non apurement des opérations réalisées
en suspension de droits.
Cette déclaration est déposée tous les mois par les entrepositaires agréés.
Le modèle de DRM ainsi que sa fiche descriptive d'utilisation sont annexés à la présente instruction.
L'entrepositaire agréé distingue dans cette déclaration entre les quantités expédiées en suspension de droits et celles
réalisées en acquittées et procède à la liquidation des droits dus sur les quantités mises à la consommation durant le
mois précédant.
L'expéditeur est tenu de souscrire cette déclaration auprès du service fiscal de rattachement, avant le (05) cinq du mois
suivant le mois au cours duquel les expéditions ont été réalisées (cf. Art.10-03 du CII).
Un crédit de paiement supplémentaire de quinze jours, à compter de la liquidation des droits, est accordé aux
entrepositaires agréés (cf. Art.10-03 du CII), leur permettant de procéder au paiement des droits liquidés, avant le 20 de
chaque mois, sur la base de la déclaration G50 à la recette des impôts de rattachement.
La déclaration récapitulative mensuelle est établie de manière distincte pour chacun des entrepôts fiscaux suspensifs
des droits indirects de l'entrepositaire agréé.
L'entrepositaire agréé indique également dans cette déclaration, les numéros des titres de mouvement émis, reçus et
annulés au cours du mois considéré ainsi que ceux non apurés dans le délai d'un mois à compter de la date d'expédition
des produits.

4.1)- Contrôle de la régularité ue exondé


Les services fiscaux informent les expéditeurs qu'il est de leur responsabilité de renvoyer pour correction aux
destinataires négligents les exemplaires n°3 mal remplis, de manière à obtenir un apurement correct dans le délai des
trois mois.
En cas d'erreurs matérielles dans les mentions de la déclaration ; celles-ci, en fonction des circonstances de l'espèce, ne
sont pas relevées ou sont classées sans suite.
Les erreurs sont rectifiées.

510
S'il s'avère que les marchandises n'ont pas été régulièrement prises en charge à destination, il y a présomption de fraude,
par conséquent, aucune preuve alternative n'est admise.
Dans le cadre des contrôles des apurements, les services fiscaux peuvent s'enquérir de l'authenticité de l'exemplaire n° 3,
auprès du service fiscal de rattachement du destinataire des produits.
En cas d'infraction, les titres de perception sont notifiés à l'expéditeur et à sa caution, dans la limite du délai de
prescription de quatre ans à compter de la date d'expédition des produits.
En cas de perte de l'exemplaire n°3, dès signalement du défaut d'apurement, les services fiscaux peuvent admettre, les
preuves alternatives tangibles et dument justifiées, présentées par l'opérateur.
A l'exportation, si le bureau des douanes à la frontière confirme la réalité de l'exportation, le mouvement est considéré
comme apuré.
Dans le cas contraire, c'est-à-dire s'il les renseignements qui y sont parvenus font apparaître que les produits ne sont pas
sortis du territoire, il y a présomption de fraude, le service fiscal compétent statue sur la base de ces renseignements et
établit les titres de perception, et les notifiés à l'expéditeur et à sa caution, dans la limite du délai de prescription de
quatre ans à compter de la date d'expédition des produits.

4.2)- Défauts d'apurement non signalés par l'expéditeur:


Cas où le défaut d'apurement est "évident" : perte d'exemplaire n°3, défaut de visa, défaut de signature, par exemple.
Après l'expiration du délai de trois (03) mois à compter de la date d'expédition, la constatation du non-apurement par le
service donne lieu à l'établissement d'un titre de perception qui sera notifié à l'expéditeur et à sa caution.
Si le non-apurement du titre de mouvement est lié à un contexte de fraude, l'infraction est constatée par procès-verbal.

4.3)- Preuves alternatives d'apurement:


Le recours à cette procédure dérogatoire, laissé à l'appréciation des services pour résoudre des problèmes ponctuels, ne
saurait être généralisé pour résoudre tous les apurements litigieux.
En notant que les preuves alternatives ne peuvent en aucun cas être acceptées dans un contexte de fraude.
Lorsque la production de l'exemplaire n° 3 n'est pas possible, le service peut exiger outre un certificat de décharge
établi par le service fiscal de destination, d'autres moyens de preuve pour apprécier la régularité l'expédition et de
s'assurer de l'arrivée des produits à la destination déclarée.
Il est rappelé que conformément aux dispositions de l'article 26 du code des impôts indirects, les certificats de décharge
ne peuvent être délivrés pour les marchandises qui ne sont pas représentées ou qui ne le sont qu'après l'expiration du
délai fixé par l'acquit-à-caution, ni pour celles qui ne sont pas de l'espèce énoncée dans le l'acquit-à-caution ou pour
lesquelles les scellements éventuellement prescrits ne sont pas intacts.
Présentation d'une copie certifiée de l'exemplaire n° 2 du DAS (recto/verso):
Dans le cas où l'exemplaire n° 3 est perdu lors de son renvoi à l'expéditeur, celui-ci peut demander au destinataire de lui
envoyer une copie certifiée (recto/verso) de l'exemplaire n° 2 du DAS pour apurer son exemplaire n°1.
Preuves commerciales :
- Le service peut admettre d'autres moyens de preuve pour s'assurer de la réalité de l'expédition et de l'arrivée des
produits à destination:
- les extraits de comptabilité matière de l'expéditeur et du destinataire faisant apparaître l'expédition d'une part et la
prise en charge d'autre part;-
- le double de la facture du vendeur revêtu du cachet de l'acquéreur et de son numéro d'identification fiscale NIF
accompagné d'un avis de règlement d'un établissement bancaire ;
- la confirmation écrite par l'acquéreur de la réception des produits avec les références de prise en charge des produits
dans sa comptabilité commerciale.
L'ensemble des justificatifs apportés par l'expéditeur doit constituer un faisceau d'indices laissé à l'appréciation, au cas
par cas, du service fiscal compétent.
En l'absence de preuve de l'apurement des expéditions dans les trois mois à compter de la date d'expédition, les droits
indirects sont exigibles et mis en recouvrement dans les conditions prévues par le code des droits indirects..
Cas de force majeure :
Lorsque des produits imposables, sous quelque forme qu'ils se présentent (matières premières, matières en cours de
fabrication ou produits finis), placés en entrepôt ou circulant sous le lien d'un acquit-à-caution, ont été détruits par

511
événement de force majeure dument constaté, le directeur général des impôts peut, sur le rapport des services fiscaux,
accorder la décharge de ces produits Cf, aux dispositions de l'article 31 du code des impôts indirects.
Lorsque la production de l'exemplaire n° 3 est rendue impossible du fait de force majeure dument constatés par les
autorités habilitées, le service peut délivrer un certificat de décharges des produits expédiés, pris en charge dans la
comptabilité matière des deux entrepositaires agréés (expéditeur et destinataire).
Le certificat de décharge établi en la circonstance, doit être présenté par l'expéditeur, au service fiscal de rattachement,
si le certificat de décharge n'est pas rapporté dans le délai légal, il est établi le titre de perception contre l'entrepositaire
et sa caution pour le paiement de la somme prévue à l'engagement.
Dans le cas où un accident de force majeure nécessite le prompt déchargement d'une voiture ou le transbordement des
produits, ces opérations peuvent avoir lieu sans déclaration préalable, à charge pour le conducteur de faire constater
l'accident par les agents des impôts ou, à leur défaut, par le président de l'assemblée populaire communale ou tout autre
officier de police judiciaire. Cf. l'article 22 CII.
La régularité du DAS légitimant le transport des ces produits, est pas remise en cause, à la seule condition que le
transporteur, joigne le procès-verbal de constat de l'accident, au titre de mouvement annoté du nouveau moyen de
transport utilisé.

VII)- SANCTIONS FISCALES:


Les sanctions énumérées ci-dessous, ne sont pas exhaustives :
1)- Conformément aux dispositions de l'article 523 du code des impôts indirects, toutes infractions aux dispositions
légales ou réglementaires relatives aux impôts indirects, sont punies d'une amende fiscale de 5.000 à 25.000 DA, sans
préjudice des peines de droit commun et sous réserve des dispositions édictées par les articles 524 à 527 du même code.
2)- Les infractions réprimées dans les conditions prévues aux articles sus cités entrainent, dans tous les cas, la
confiscation des objets et moyens de fraude (Cf. Art. 525CII).
3)- Le défaut d'apurement des titres de mouvement, dans un délai de (03) trois mois, à compter d'expédition des
produits en suspension de droits, à l'intérieur ou à l'exportation, l'expéditeur et en l'absence d'une preuve de l'arrivée des
produits à leur destination ou de leur sortie du territoire national, donne lieu à l'application d'une pénalité égale au
double des droits dus (Cf. Art. 24 et 30 CII).
4)- Toutes obligations légales ou réglementaires étant remplies, le retard dans le paiement de l'impôt entraine de plein
droit, sans préjudice des dispositions de l'article 532 du code des. impôts indirects, la perception d'une pénalité fiscale
fixée a 10 % du montant des droits dont le paiement a été différé due le premier jour suivant la date d'exigibilité de ce
droit (Cf. Art. 540 CII).
5)- En cas de constatation de titres de mouvement pré-validés manquants, les entrepositaires agréés sont tenus
d'acquitter, pour chaque document manquant, une indemnité liquidée dans les conditions suivantes :
Taux d'imposition :
Le taux le plus élevé, soit des différents tarifs du droit de circulation, soit de ceux du droit de consommation dont sont
passibles les produits dont l'opérateur fait le commerce;
Base imposable:
Les quantités moyennes, par titre de mouvement, des produits soumis à droits indirects reçues et expédiées par
l'entrepositaire agréé au cours des trois derniers mois.
6)- En cas d'expédition inapplicable, mais lorsque l'identité d'un chargement n'est pas contestée la saisie est limitée aux
quantités sur lesquelles des différences ont été constatées. Les marchandises faisant partie du chargement, qui ne sont
pas en fraude, sont rendues au propriétaire.
A défaut d'éléments permettant l'évaluation exacte de la saisie, le montant des droits servant de base au calcul de
l'amende est déterminé selon les règles prévues pour l'imposition des manquants. Cf. aux dispositions combinées
articles 512 et 524/ B/ du CII.
7)- En cas où les entrepositaires refusent de fournir et de mettre à la disposition des agents de l'administration fiscale,
les moyens humains et matériels nécessaires pour faciliter la reconnaissance et les pesages et mesurages des objets ou
denrées restant en entrepôt, afin que ces agents puissent établir le décompte des droits dus sur les manquants reconnus
et dont la sortie ou l'emploi n'aurait pas été justifie, il est procédé d'office à leurs frais, aux vérifications dont il s'agit et
outre la saisie et l'amende encourue pour le cas de fraude dument constatée, ils sont passibles des peines prévues pour
l'empêchement aux exercices.

512
8)- En cas d'infraction aux dispositions du présent code, le retrait de la qualité d'entrepositaire peut être prononcé
d'office par l'administration fiscale, sans préjudice de l'application d'autres sanctions prévues par le code des impôts
indirects.

INSTRUCTIONS PARTICULIERES AUX SERVICES :


L'attention des services fiscaux est particulièrement attirée sur les difficultés que pourraient rencontrer les opérateurs
pour la mise en æuvre de cette nouvelle procédure.
Ces difficultés peuvent surgir lors de la procédure d'apurement des titres de mouvement.
A cet effet, il est demandé aux services fiscaux de tenir compte de ces difficultés et d'apporter leur assistance aux
opérateurs lorsque des erreurs seront constatées dans l'application de cette nouvelle méthode de gestion des titres de
mouvement.
Il est donc évident que des mesures transitoires soient mises en place, afin de permettre aux opérateurs agréés de
s'adapter progressivement à cette nouvelle procédure.
A cet égard, lorsqu'il est établi qu'un exemplaire de contrôle (exemplaire n° 3 du DAS) aura été déposé par le
destinataire dans le service fiscal de rattachement selon la procédure applicable anciennement, ce service adressera ces
documents, par la voie administrative, au service fiscal compétent du lieu d'expédition, pour la prise en charge de
l'opération d'apurement.
A ce titre, les services fiscaux doivent rappeler aux opérateurs agréés, et plus spécialement aux marchands en gros
entrepositaires et aux marchands en gros non entrepositaires, les modalités de fonctionnement de la nouvelle procédure
en leur demandant de veiller à son strict respect.

IX)- ENTREE EN VIGUEUR DE CETTE NOUVELLE PROCEDURE:


L'entrée en vigueur de cette procédure, doit nécessairement être précédée d'une opération de formation en direction des
agents de l'administration fiscale.
Des formations seront étendues également aux opérateurs activant dans le secteur d'activité soumis à la réglementation
des droits indirects, tels que les producteurs et les distributeurs des tabacs, les producteurs et marchands de boissons
alcoolisées et les producteurs d'alcool éthylique.

513
(IX)
Autres droits et taxes
Taux de la contribution pour la promotion touristique
Réservation de 1% des postes de travail pour les personnes handicapées
Taxe sur l'activité professionnelle (TAP)
La taxe de séjour T.D.S
La taxe de publicité
La taxe de la formation professionnelle continue et d'apprentissage
L'impôt sur la fortune (ISF)
Taxe foncière sur les propriétés bâties
Taxe foncière sur les propriétés non bâties
Taxe d’assainissement
La taxe sur la valeur ajoutée TVA
Fiscalité d’hydrocarbure
Du régime fiscal applicable aux activités amont
La Redevance d’extraction
La Taxe supérficiaire
Fiscalité d’hydrocarbure Droit de transfert applicable aux activités amont
La taxe spécifique sur le torchage du gaz applicable aux activités d’hydrocarbures
La redevance hydraulique applicable aux activités d’hydrocarbures
La redevance forfaitaire sur la production anticipée
L’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger
L’impôt sur le résultat
Le revenu des hydrocarbures
Taxe sur chaque kilogramme de poissons et crustacés importé
Taxe sur les activités polluantes ou dangereuses pour l‘environnement.
Taxe forfaitaire libératoire, au taux de 5 %, au titre des opérations de vente des produits abagiques.
Précompte au taux de 2 % applicable sur les importations de marchandises destinées exclusivement à la
revente en l‘état.
Taxe annuelle d‘habitation
Taxe d‘incitation au déstockage des déchets issus des soins médicaux etvétérinaires
Taxe sur les ventes des produits énergétiques aux établissements du tertiaire, aux industriels, ainsi que
sur les autoconsommations du secteur énergétique.
Contribution de solidarité sur les opérations d‘importation de marchandises mises à la consommation en
Algérie
Taxe sur les sacs en plastique importés et/ou produits localement
Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes
Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d‘origine industrielle
Taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques
Taxe d‘incitation au déstockage de déchets industriels spéciaux et/ou dangereux.
IRG provenant de l‘organisation des fêtes foraines et des cirques
Taxe sur les pneus neufs importés
Taxe sur l‘activité des distributeurs en gros des recharges électroniques
Taxe sur les ventes des produits énergétiques aux industriels

514
Taxe à la charge de tout bénéficiaire de terrain viabilisé à vocation industrielle situé en zones
industrielles ou en zones d'activités
Taxe spécifique exigible à l‘occasion de l‘octroi et du renouvellement par les services compétents du
ministère de la justice
Prélèvement de 2 %, à la source, sur les sommes perçues par les entreprises étrangères
Taxe applicable aux chargements prépayés.
Taxe forfaitaire libératoire sur les opérationsde vente des produits tabagiques réalisées par les
revendeurs en détail de tabac.
Taxe sur les sacs en plastique importés et/ouproduits localement.
Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique
Taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques
Taxe annuelle sur les véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP)
Taxe de réciprocité
Taxe spécifique sur les contrats de production ainsi que la diffusion de publicité
Pénalité à la charge de tout bénéficiaire par voie de cession de terrain à vocation industrielle
Le défaut de facturation
Taxe de contrôle technique des véhicules
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)
TAXE SUR LES PRODUITS PETROLIERS (T.P.P)
Txe intérieure de consommation
TAXE INTERIEURE DE CONSOMMATION. (T.I.C)
Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes (T. HUILE)
Taxe sur les pneus neufs (TPNEU)
Taxe sur les sacs en plastique (TSP)
Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde (DAPS)
Taxe d’Efficacité Énergétique (T.E.E)
La taxe de séjour T.D.S
La taxe parafiscale
Taxe sur les autorisations d‘exploitation des nouveaux établissements classés de première (1ère)
Taxe d‘incitation au déstockage des déchets provenant des soins médicaux et vétérinaires et/ou de la
recherche associée à un taux de référence de 24.000 DA/t.
Taxe de domiciliation bancaire
Droit d’Enregistrement (D E)
Enregistrement Des droits fixes
Timbre de quittances
Taxe sur les titres de transports individuels ou collectifsdélivrés aux résidents pour un parcours
international
Droit de timbre sur les Titres et documents de navigation délivrés par l’administration maritime
Timbre des passeports
TIMBRE DES PERMIS DE CHASSE
Timbre des cartes d’identité et de séjour
Timbre des actes consulaires
Droit relatif à la conduite des véhicules Automobiles et aux formalités administratives
Taxe sur les transactions de véhicules automobiles et enginsroulants
Taxe annuelle pour la possession de yachts ou bateaux de plaisance

515
Droit de timbre gradué sur les attestations d’assurances automobiles
Droit de timbre applicable au registre de commerce
Vignette sur les véhicules automobiles
Taxe sur chaque contrôle et expertise de lot de produit pharmaceutique
Il est institué une redevance
Droit dû sur chaque demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique
L’octroi de l’agrément du mandataire en propriété industrielle soit lors de sadélivrance ou de son
Les agents diplomatiques et consulaires et assimilés ainsi que ceux des représentations des entreprises
Certificat d’agrément des ingénieurs intervenant dans les secteurs du BTPH
Taxe, sous forme de droit de timbre
Taxe sur les autorisations d’exportation des déchets spéciaux dangereux.
Taxe sur les agréments des bureaux d’études exerçant dans les domaines de l’environnement,
Taxe sur les autorisations d’exploitation des nouveaux établissements classés
Droit du sur chaque demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique
Taxe spéciale sur les actes d’urbanisme et tout autre permis ou certificat y afférent.
Taxe spéciale sur les affiches et plaques professionnelles.
La délivrance ou l’annulation des certificats et permis officiel
Redevancepour l’utilisation des ressources en eau
Redevance pour les importateurs et les producteurs d’appareils de reprographie
Taxe spécifique applicable à l’achat des yachts et bateaux de plaisance
Taxe sur les certificats d’agrément des agents immobiliers
Taxe pour ladélivrance de l’agrément de pilote maritime.
Taxe, sous forme de droit de timbre, applicable sur les certificats de qualification et de classification
professionnelles
Taxe annuelle applicable aux véhicules
Droit de circulation sur les alcools
Taxe sur les sucres et glucoses utilisés à la fabrication d’apéritif
Droits de garantie sur les matières d’or, d’argent et de platine
Droit d’essai sur les matières d’or, d’argent et de platine
Taxe sanitaire sur les viandes
Taxe pour usage des appareils récepteurs de radiodiffusionet de télévision
Taxe additionnelle une taxe additionnelle sur les produits tabagiquesmis à la consommation
Taxe forfaitaire libératoire sur les opérationsde vente des produits tabagiques réalisées par les
revendeurs en détail de tabac.
Taxe sur le chiffre d’affaire des entreprises de production et d’importation de boissons gazeuses

(1)
Taux de la contribution pour la promotion touristique
La présente instruction a pour objet de porté à la connaissance des services que l’article 100 de la loi de finances pour
1992 a porté de 0.50 à 1 % le taux de la contribution pour la promotion touristique mise à la charge des établissements
classés publiques et privés de l’hôtellerie, de tourisme et de voyage instituée par l’article 92 de la loi de finances pour
1989.
Il est précisé, à cet égard, qu’en dehors du changement de taux les dispositions de la circulaire n° 50/F/DELF/LF 89 du
18 février 89 relative au champs d’application, aux sanctions applicables, à l’affectation du produit de la contribution et
aux renseignements statistiques demeurent valables.
Cette mesure entre en vigueur à compter du 1er janvier 1992.

516
Vous voudrez, bien assurer une large diffusion de la présente instruction, veiller à son application et me faire part des
difficultés éventuellement rencontrées.

(2)
Réservation de 1% des postes de travail pour les personnes handicapées
Article 1er.
Le présent décret a pour objet de fixer les modalités inhérentes à la réservation des postes de
travail, la détermination de la contribution financière et l'octroi de subventions pour l’aménagement et
l’équipement des postes de travail pour les personnes handicapées dont la qualité de travailleur est reconnue, en
application des dispositions des articles 27 et 28 de la loi n° 02-09 du 25 Safar 1423 correspondant au 8 mai 2002
relative ‡ la protection et à la promotion des personnes handicapées.
Article 2.
Tout employeur doit consacrer au moins 1% de ses postes de travail aux personnes handicapées dont la qualité de
travailleur est reconnue, conformément aux dispositions de article 27 de la loi n° 02-09 du 25 Safar 1423 correspondant
au 8 mai 2002, susvisée.
Article 3.
Le nombre de postes de travail à réserver par tout employeur aux travailleurs handicapes est déterminé sur la base du
nombre total des personnels rémunérés, arrêté au 31 décembre de l’année Écoulée, auquel est appliquée la proportion
de 1%, arrondi l’unité inférieure.
Article 4.
Dans le cas l'employeur ne réserve pas de postes de travail en faveur des personnes handicapées, il est tenu de
s'acquitter d'une contribution financière annuelle dont la valeur est Égale au produit du nombre de postes de travail à
réserver, détermine conformément aux dispositions de l'article 3 ci-dessus, par le montant annuel du salaire national
minimum garanti.
Toutefois, l'employeur dont le nombre total de travailleurs est supérieur ‡ vingt (20) et inférieur à cent (100) est tenu de
s'acquitter d'une contribution annuelle égale aux deux tiers (2/3) du montant annuel du salaire national minimum
garanti.
Article 5.
La contribution financière doit Être versée dans le compte d'affectation spéciale n° 302-069, intitule fonds spécial de
solidarité nationale ª, conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
Article 6.
A la fin de chaque exercice, l'employeur est tenu de transmettre ‡ la direction de wilaya chargée de l'emploi et ‡ la
direction de wilaya chargée de l'action sociale, territorialement compétentes, une liste détaillée des personnes
handicapées employées et/ou l'avis de virement de la contribution financière versée au fonds cité à l'article 5 ci-dessus.
Article 7.
L'employeur qui procédé à l’aménagement et l’équipement de postes de travail pour le recrutement des personnes
handicapées peut, outre les mesures d'encouragement prévues par la législation en vigueur, bénéficier de subventions
dans le cadre de conventions passées par l'Etat, les collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale,
conformément aux dispositions de l'article 28 de la loi n° 02-09 du 25 Safar 1423 correspondant au 8 mai 2002,
susvisée.
Article 8.
Les subventions prévues par les dispositions du présent décret sont allouées à l'employeur pour procéder à :
- l’aménagement de l'environnement de travail, de maniéré à faciliter l’accès au travail sous toutes ses formes ;
- l'adaptation des postes de travail ;
- L’installation de nouveaux Équipements spécifiques ;
- La formation spécifique.
Article 9.
L’aménagement et l’équipement des postes de travail, prévus à l'article 7 ci-dessus, doivent être en rapport avec le
handicap du travailleur et réalises en coordination avec le médecin du travail.
Article 10.
Le bénéfice des subventions, prévues par les dispositions du présent décret, sont subordonnées au dépôt par

517
l'employeur, d'un dossier techno-financier auprès de la direction de wilaya chargée de l'action sociale, territorialement
compétente.
La composition et les modalités de traitement du dossier techno-financier, prévu ‡ l’alinéa ci-dessus, sont fixées par
arrêté conjoint du ministre chargé de la solidarité nationale, du ministre des finances et du ministre du travail, de
l'emploi et de la sécurité sociale.
Article 11.
Les subventions, prévues par les dispositions du présent décret, ne couvrent pas les frais liés aux obligations légales de
l'employeur en matière d’amélioration des conditions de travail et de prévention des risques professionnels.
Article 12.
Les employeurs sont tenus de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé physique et
mentale des travailleurs handicapés dans le but de faciliter leur insertion professionnelle et leur maintien dans leur
poste de travail.
Article 13
Les subventions, prévues par les dispositions du présent décret, seront prises en charge, dans le cadre du fonds spécial
de solidarité nationale, conformément ‡ la législation et la réglementation en vigueur.
Le contrôle de l'application des dispositions du présent décret est exercé par tous les corps d'inspection et de contrôle
ainsi que des administrations concernées, notamment l'inspection du travail, conformément aux attributions respectives
qui leurs sont dévolues par la législation et la réglementation en vigueur.
Article 15.
Les modalités d'application des dispositions du présent décret seront précisées, en tant que de besoin, par arrêté
conjoint du ministre chargé de la solidarité nationale et du ou des ministres concernés.
Article 16.
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.

(03)
Taxe sur l'activité professionnelle (TAP)
Taux de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP):
Consécutivement à la modification introduite par l'article 59 de la loi de finances pour 2022 précité, les taux de
la TAP sont fixés comme suit :
- Le taux de la TAP passe de 2 % à 1,5 %
Nota benne
Les activités de promotion immobilières, les activités minières et les activités des laboratoires et cliniques relèvent de
taux de 1,5 % sans abattement.
- 3 %: pour le chiffre d'affaires issu des activités de transport par canalisation des hydrocarbures;
Nota benne
Les dispositions de l’article 5 de la loi n°05-07 du 28 avril 2005, modifiée, relative aux hydrocarbures donnent une
définition de ce qu’il y’a lieu d’entendre par l’expression « Transport par canalisation des hydrocarbures
En effet, au sens des dispositions de cet article, sont exclus du réseau de transport par canalisation des hydrocarbures,
les réseaux de gaz desservant exclusivement le marché national.
De ce fait, le transport par canalisation du gaz naturel assuré par la filiale -SPA Sonelgaz transport du gaz, en ce qu’il
se limite uniquement au marché national, n’est pas concerné par le taux de 3% en matière de TAP.
Toutefois, qu’étant éligible au régime fiscal des groupes de sociétés, la filiale spa Sonelgaz transport du gaz bénéficie
de l’exonération de TAP pour les opérations réalisées avec les filiales distributrices membres du groupe.
Par contre, le chiffre d’affaires réalisé avec les autres clients hors groupe demeure soumis à la TAP au taux de 1,5 %.
S’agissant de la répartition du produit de la TAP afférente au transport par canalisation de gaz naturel assuré par la
filiale Sonelgaz transport du gaz , entre les différentes communes traversées par la canalisation , il importe de signaler
qu’elle doit s’effectuer entre ces différentes communes, au prorata du kilométrage revenant à chaque commune.
- 1.5 %, avec une réfaction de 25 %, pour le chiffre d'affaires issu des activités de bâtiments et de travaux publics et
hydrauliques.

518
- Les autres activités sont soumises à la TAP au taux de 1,5 % sur le total de chiffre d'affaires, hors TVA, lorsqu'il
s'agit de contribuables soumis à cette taxe ou le chiffre d'affaires TTC pour les contribuables non assujetties à la TVA
et ce, après application des réfactions réglementaires autorisées.
2)- Le taux applicable en cas d'exercice mixte de plusieurs activités :
Dans le cas de l'exercice mixte de plusieurs activités par une seule personne morale, le chiffre d'affaires réalisé au titre
de chaque activité doit être soumis au taux de la TAP approprié.
A ce titre, il convient de se référer aux différents codes d'activités attribués à la personne morale dans son registre de
commerce, pour apprécier l’exercice de plusieurs activités
Dans ce cas, l'application de plusieurs taux de la TAP est conditionnée par la facturation séparée du chiffre d'affaires
correspondant à chaque activité, et du respect des règles régissant l'assiette et le fait générateur de cette taxe.
Nota benne
- Les recettes réalisées par les personnes exerçants une profession non commerciale se trouvent désormais hors champ
d’application de la TAP ;
- Les opérations de vente réalisées par les producteurs ne sont pas comprises dans le chiffre d’affaires imposable à la
TAP ;

(4)
La taxe de séjour T.D.S

La taxe de séjour est applicable aux personnes non résidentes dans une commune et qui y séjournent.
Elle est collectée par les logeurs et reversée au trésorier communal.
Le champ d‘application de cette taxe n‘est pas en cohérence avec les catégories des hôtels définis par la réglementation
en vigueur (décret exécutif n° 19-158 du 30 avril 2019 définissant les établissements hôteliers et fixant les conditions et
les modalités de leur exploitation, de leur classement et d‘agrément de leur gérant).
A cet effet, les propositions de modification de la taxe de séjour portent sur les points suivants :
- mise en cohérence de cette taxe avec les catégories d‘hôtels classés selon le décret exécutif suscité ;
- fixation des tarifs en fonction du nombre des étoiles des hôtels ;
- consécration du principe d‘interlocuteur unique pour les contribuables pour les hôtels du fait qu‘ils reverseront le
montant de cette taxe uniquement au niveau de la recette des impôts dont ils relèvent. Par la suite le montant de la taxe
collecté sera reversé aux communes ;
- transfert des prérogatives de recouvrement de cette taxe des trésoriers communaux vers les receveurs des impôts.
- Application d‘une réduction au titre de cette taxe pour à hauteur de 10% pour chaque enfant à charge.
Les modifications ainsi proposées et le transfert des dispositions qui les concernent au code des impôts directs et taxes
assimilées, nécessitera l‘abrogation des dispositions des articles 59
à 66 de la loi de finances pour 1998, modifiées et complétées.
Champ d’application
Il est institué une taxe de séjour au profit des communes.
Sont assujetties à la taxe de séjour, les personnes qui séjournent dans les communes dans lesquelles elles ne possèdent
pas de résidence au titre de laquelle, elles sont passibles de la taxe foncière. ».
La taxe est établie au titre de l‘hébergement des personnes assujetties au titre de leur hébergement par les
établissements hôteliers suivants :
- Les hôtels ;
- Les complexes touristiques ou villages de vacances ;
- Les appart-hôtels ou résidences hôtelières ;
- Les motels ou relais routiers ;
- Les campings touristiques ;
- Autres établissements hôteliers et d‘hébergement non cités ci-dessus ».
Tarifs applicables
Le tarif de la taxe est établi par personne et par journée de séjour comme suit :
- 600 DA pour les établissements hôteliers classés cinq étoiles ;
- 500 DA pour les établissements hôteliers classés quatre étoiles ;

519
- 300 DA pour les établissements hôteliers classés trois étoiles ;
- 200 DA pour les établissements hôteliers classés deux étoiles :
- 100 DA pour les établissements hôteliers classés une étoile ».
Réductions applicables
Une réduction au titre de la taxe de séjour est accordée aux familles séjournant dans des établissements hôteliers, hors
ceux classés quatre (4) et cinq (5) étoiles, à raison de 10% par enfant à charge. ».
Modalités de reversement
La taxe de séjour collectée est reversée mensuellement par les établissements hôteliers auprès de la recette des impôts
dont ils relèvent.
Les établissements disposant de plusieurs hôtels, doivent souscrire une déclaration du montant de la taxe collectée au
niveau de chaque commune et ce, selon le modèle d‘imprimé fourni par l‘administration fiscale ».
Sanctions applicables
En cas d‘insuffisance dans la déclaration, il est fait application des dispositions de l‘article 193 du présent code.
Le contribuable qui n’a pas souscrit la déclaration spéciale citée ci-haut, après expiration du délai imparti, il est fait
application des sanctions prévues à l‘article 192 du présent code ».

(05)
La taxe de publicité
Conformément à la circulaire N°09/MF/DGI/DLRF/LFC 2010, la taxe de publicité est applicable à toute personne
qui réalise des dettes issues des activités ou de travaux publicitaires, qu’ils soient, exercés à titre principal ou
accessoire.
Aussi, sont considérés comme travaux publicitaire, la réalisation de supports et de message ainsi que leur diffusion.
En effet, sont concernées par la taxe :
- les agences de communication publicitaire ;
- les medias audiovisuels, notamment les chaines de télévision et de diffusion ;
- les publications périodiques (journaux et revues) qui réserves des espaces à la publicité ;
- les autres vecteurs de publicité commerciale (opérateurs de téléphonie, sites web..).
Elle est due mensuellement par toute personne réalisant un chiffre d’affaires lié aux travaux de publicité, soit à
l’encaissement ou à la facturation.
En application l’article 63 de l’ordonnance n°10-01 du 26 août 2010, portant loi de finances complémentaire pour 2010
relative à la taxe de publicité
Article 1er
Il est institué par l’article 63 de la loi de finances complémentaire pour 2010, une taxe de publicité applicable au chiffre
d’affaires réalisé dans le cadre de toute activité ou travaux publicitaires.
Article 2.
La taxe est applicable à toute personne qui réalise des recettes issues des activités ou de travaux publicitaires, qu’ils
soient exercés à titre principal ou accessoire.
Aussi, sont considérés comme travaux publicitaires, la réalisation de supports et de messages ainsi que leur diffusion.
Article 3.
Activités concernées par la taxe :
A)- Au titre de la conception et de la réalisation de supports et messages :
- Conception, production, édition et réalisation de supports et messages publicitaires tels que : affiches, enseignes,
panneaux, prospectus et dépliants ;
- Conception, production et réalisation de messages et spots publicitaires ;
- Conception et réalisation d’études sur les produits et la promotion publicitaire ;
- Conception et réalisation de campagnes publicitaires.
B)- Au titre de la diffusion publicitaire :
- La diffusion publicitaire englobe la diffusion de messages et de spots publicitaires au public.
Article 4.
Les personnes concernées par la taxe sont:
- Les agences de communication publicitaire ;

520
- Les médias audiovisuels, notamment les chaînes de télévision et de radiodiffusion ;
- Les publications périodiques (journaux et revues) qui consacrent des espaces à la publicité ;
- Les autres vecteurs de publicité commerciale (opérateurs de téléphonie, sites web…).
Article 5.
La taxe de publicité est assise sur le chiffre d’affaires mensuel réalisé dans le cadre de l’activité publicitaire définie
précédemment.
Le montant de la taxe afférent au paiement pendant un mois déterminé doit être acquitté, par voie de déclaration série
n° G50, auprès de la recette des impôts territorialement compétente, dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant.
La taxe de publicité doit apparaître sur la facture et ne peut être admise en déduction du résultat imposable.
Elle n’intègre pas l’assiette de la TVA.
Article 6.
Le taux de la taxe est fixé à 1% du chiffre d’affaires mensuel.
Article 7.
Ne sont pas soumises à la taxe de publicité :
- La diffusion de la publicité institutionnelle de l’administration publique ;
- La diffusion de messages de communication sociale qui a pour but la vulgarisation et la communication de conseil et
informations dans le cadre notamment de campagnes d’intérêt général.
Article 8.
Le produit de la taxe est versé au compte d’affectation spéciale n°302-014 intitulé fonds de développement de l’art, de
la technique et de l’industrie cinématographiques.
Article 9.
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 07 septembre 2010.

(6)
La taxe de la formation professionnelle continue et d'apprentissage
La formation professionnelle continue en Algérie vise à assurer la mise à niveau des travailleurs et leur
perfectionnement.
Selon l’article 7 de la loi n°08-07 du 23 février 2008 professionnelle continue a pour objectif : de favoriser l’insertion,
la réinsertion et la mobilité professionnelle des travailleurs d’adapter les capacités des travailleurs à l’évolution de la
technologie et des métiers
La formation peut s’effectuer sur les lieux de travail ou en entreprise.
L'assiette de la taxe de la formation professionnelle continue en Algérie correspond à 1 % de la masse salariale annuelle.
(Article 56 de la loi de finances 2022 qui introduit l'article 196 quater dans le CIDTA)
Elle doit être payée par l’ensemble des employeurs y compris les artisans (Quelque que soit la forme juridique et le
secteur d’activité de l’entreprise, personnes morales et personnes physiques) : qui emploient des salariés (employés)
dont le nombre est supérieur ou égal à 20 salariés. Article 2 du décret n°82-298 du 4 septembre 1982 et article 56 de la
loi de finances 2022 qui introduit l'article 196 ter dans le CIDTA et qui n’ont pas consacré un montant (qui n’a pas fait
d’effort) égal au moins à 1% de la masse salariale annuelle. Article 79 de la loi de finance de 2007 et article 56 de la loi
de finances 2022 qui introduit l'article 196 quater dans le CIDTA
Les employeurs qui ont consacré (qui ont fait l’effort) un montant à la formation de leurs employés seront quant à eux
soumis au paiement de la différence entre le taux légal de 1% et le taux réel consenti aux actions de formation
professionnelle continue. Article 79 de la loi de finance de 2007
Le taux de la taxe de formation continue en Algérie est égale à :
D'une part, de la masse salariale annuelle ;
Et d'autre part, le ratio résultant des dépenses de formation effectivement réalisées par rapport à la masse salariale
annuelle.
Il est entendu par dépenses de formation professionnelle celles relatives notamment, à la formation, au transport, à
l'hébergement, à la restauration et à l'assurance, supportées par l'employeur. Article 56 de la loi de ¦nances 2022 qui
introduit l'article 196 quinquiès dans le CIDTA
L'effort est apprécié en matière de formation professionnelle continue d’après le volume horaire consacré à la formation
par catégorie socio-professionnelle selon la circulaire n°12/SEFP/SM/99 du 20 décembre 1999 (lien) et l’article 2 et 3

521
de l’arrêté du 27 septembre 1999 les modalités de détermination des quotités dues au titre de la taxe de formation
professionnelle continue et de la taxe d’apprentissage et le modèle d’attestation afférent.
La formation professionnelle est un droit pour l’employé quelque soit la nature de son contrat. Cependant, selon
l’article 34 du décret n°82-298 du 4 septembre 1982 : « Dans le cadre de l'exécution de son plan de formation,
l'entreprise met en formation les travailleurs justi¦ant, le jour du début du stage de formation, d'au moins six (6) mois de
travail consécutifs au sein de l'entreprise ».
Les cadres dirigeants sont exclus du droit à la formation professionnelle continue
La taxe d’apprentissage en Algérie
L’article 2 de la loi n°81-07 du 27 juin 1981 dé¦ni l’apprentissage de cette manière :
«L'apprentissage est un mode de formation professionnelle ayant pour but l'acquisition, en cours d'emploi, d'une
quali¦cation professionnelle initiale reconnue, permettant l'exercice d'un métier dans les divers secteurs de l'activité
économique liés à la production de biens et de services.
L'acquisition de cette qualification se fait par l'exécution pratique, répétée et progressive, des différentes opérations
liées à l'exercice du métier considéré et par une formation théorique et technologique complémentaire, dispensée dans
les structures de formation agréées par l'administration chargée de la formation professionnelle ».
L’accès à la formation par apprentissage est ouvert à tout jeune ayant l’âge compris entre quinze (15) ans au minimum
et Trente-cinq (35) ans au maximum, à la date de signature du contrat d’apprentissage.
Les personnes handicapées physiques sont dispensées des conditions d’âge maximal, pour l’accès à la formation par
apprentissage. Article 2 de loi n°14-09 du 09 août 2014 modifiant et complétant la loi n° 81-07 du 27 juin 1981 relative
à l’apprentissage
L'âge maximal des apprenties femmes est étendu à trente (30) ans. Article 3 de la loi n° 2000-01 du 18 janvier 2000
modifiant et complétant la loi n° 81-07 du 27 juin 1981 relative à l'apprentissage
Selon l’article 4 de la Loi n° 81-07 du 27 juin 1981 relative à l'apprentissage, la durée de l'apprentissage est d'un (01)
an au minimum et de trois (03) ans au maximum.
L'article 37 de la loi 18-10 du 10 juin 2018 a fixé le nombre d’apprentis par tranche d’employés selon la répartition
suivante :
Les artisans travaillant habituellement pour leur propre compte ainsi que les organismes employeurs occupant
habituellement 1 à 5 travailleurs, sont tenus d’accueillir au moins 1 apprenti
Les organismes employeurs occupant habituellement 6 à 10 travailleurs, sont tenus d’accueillir au moins 2 apprentis
Les organismes employeurs occupant habituellement 11 à 20 travailleurs, sont tenus d’accueillir au moins 3 apprentis
Les organismes employeurs occupant habituellement 21 à 40 travailleurs, sont tenus d’accueillir au moins 4 apprentis
Au-delà de 41 travailleurs jusqu’à 100 travailleurs, les organismes employeurs sont tenus d’accueillir au moins 5
apprentis
Au-delà de 101 travailleurs jusqu’à 500 travailleurs, les organismes employeurs sont tenus d’accueillir au moins 1
apprenti pour chaque tranche de 20 travailleurs
Au-delà de 500 travailleurs, les organismes employeurs sont tenus d’accueillir des apprentis dans une proportion d’au
moins 5% de l’ensemble de leur effectif global
L'assiette de la taxe d'apprentissage en Algérie correspond à 1% de la masse salariale annuelle. (Article 56 de la loi de
finances 2022 qui introduit l'article 196 quater dans le CIDTA)
Elle doit être payée par l’ensemble des employeurs y compris les artisans (Quelque que soit la forme juridique et le
secteur d’activité de l’entreprise, personnes morales et personnes physiques qui n’ont pas consacré un montant (qui
n’ont pas fait d’effort) à l’apprentissage égal au moins à 1% de la masse salariale. Article 80 de la loi de ¦nance de 2007
Les employeurs qui ont consacré (qui ont fait l’effort) un montant à l’apprentissage seront quant à eux soumis au
paiement de la différence entre le taux légal de 1% et le taux réel consenti aux actions de formation professionnelle
continue. L'apprenti bénéficie d'un présalaire qui est un montant déterminé, perçu mensuellement durant toute la durée
de sa formation et calculé à partir du premier jour de la formation.
Le taux de la taxe d'apprentissage en Algérie est égale à :
D'une part, de la masse salariale annuelle ;
Et d'autre part, le ratio résultant des dépenses d'apprentissage effectivement réalisées par rapport à la masse salariale
annuelle.

522
Il est entendu par dépenses d'apprentissage celles engagées notamment, dans l'apprentissage, les primes accordées aux
maitres de stage, les présalaires accordés aux apprentis, le coût de fournitures, des vêtements professionnelles et des
outils utilisés par les apprentis ainsi que toutes dépenses entrant directement ou indirectement dans dans le cadre des
actions d'apprentissage. Article 56 de la loi de finances 2022 qui introduit l'article 196 quinquiès dans le CIDTA
Selon les articles 2,3 et 4 du décret du 30 mai 2020, lorsque l'apprenti est placé auprès d'un employeur ou d'un artisan
occupant de un (1) à vingt (20) travailleurs, il perçoit un présalaire versé par l'État représenté par l'établissement public
de formation professionnelle, d'un montant mensuel de 3.000 DA, durant les six (6) premiers mois de la formation.
Au-delà de la période suscitée, l'apprenti perçoit un présalaire mensuel progressif indexé au salaire national
minimum garanti versé par l'employeur ou l'artisan, comme suit :
2ème semestre : 30 % du salaire national minimum garanti (SNMG)
3ème et 4ème semestres : 50 % du salaire national minimum garanti (SNMG)
5ème semestre : 60 % du salaire national minimum garanti (SNMG)
Lorsque l'apprenti est placé auprès d'un employeur occupant plus de vingt (20) travailleurs, il perçoit un
présalaire mensuel progressif indexé au salaire national minimum garanti versé par l'employeur, comme suit :
1er semestre : 20 % du salaire national minimum garanti(SNMG)
2ème semestre : 30 % du salaire national minimum garanti (SNMG)
3ème et 4ème semestres: 50 % du salaire national minimum garanti (SNMG)
5ème semestre : 60 % du salaire national minimum garanti (SNMG)
Informations
Selon l’article 3 de la loi n°90-34 du 25 décembre 1990, l’organisme employeur est :
Toute personne physique ou morale exerçant une activité artisanale
Toute unité ou entreprise de production, de commercialisation ou de prestation de services, quelles que soient sa taille
et sa nature juridique
Tous les établissements publics et les organismes à caractère administratif, dans des conditions fixées par voie
réglementaire
Paiement de la taxe de la formation professionnelle et d’apprentissage en Algérie
Selon article 56 de la loi de finances 2022 qui introduit l'article 196 sexiès dans le CIDTA les employeurs sont tenues
de souscrire à une déclaration spéciale fournie par l'administration fiscale et de procéder au paiement des taxes au plus
tard le 20 février de l'année suivant celle au titre de laquelle les taxes sont dues auprès de la recette des impôts de
rattachement.
Remarque
La taxe de la formation professionnelle continue et d’apprentissage en Algérie n'est pas déductible de l’assiette de
l’impôt sur les bénéfices des sociétés IBS et de l’impôt sur le revenu global IRG et n’obéit pas aux règles d’exonération
édictées par la législation en vigueur.
De ce fait, elle doit être réintégrer dans le tableau n°9 de la liasse fiscale. Article 79 et 80 de la loi de finance 2007 et
article 50 de la loi de finances 2022 qui modifie l'article 169-1 du CIDTA
La déclaration doit être aussi déposée par l'employeur auprès de la recette des impôts de rattachement même en
l'absence de taxes exigibles. Article 56 de la loi de finances
2022 qui introduit l'article 196 sexiès dans le CIDTA
L’omission ainsi que retard de paiement entraineront des pénalités de retard allant de 10 % à 25 % selon l’article avec
des majorations. Article 193 du code des impôts directs et taxes assimilées
Les documents déposés doivent être visés et signés par un responsable de l’entreprise
La masse salariale relative à la taxe de la formation professionnelle continue et d’apprentissage
Selon l'article 56 de la loi de ¦nances 2022 qui introduit l'article 196 quater dans le CIDTA), la masse salariale
correspond aux rémunérations brutes versées aux employés avant déduction des cotisations sociales et de retraites ainsi
que de l'IRG/salaire.
Il est à signaler que les cotisations patronales CNAS (26 %) ne sont pas compris dans la base de calcul.

(7)
L'impôt sur la fortune (ISF)

523
Anciennement appelé impôt sur le patrimoine, l’impôt sur la fortune (ISF) est dû uniquement par les personnes
physiques dont la valeur nette taxable de leur patrimoine est
supérieur ou égal à 100.000.000 DA à compter du 1er janvier de la date d’imposition.
Comment calculer l’impôt sur la fortune (ISF) en Algérie ?
Le patrimoine dont la valeur nette taxable dépasse 100.000.000 DA au 1er janvier de l'année d'imposition est
soumis à l'impôt sur la fortune (ISF) selon le barème progressif suivant :
0 % : si la valeur nette taxable du patrimoine est inférieure à 100.000.000 DA
0,15 % : si la valeur nette taxable patrimoine est entre 100.000.000 DA et 150.000.000 DA
0,25 % : si la valeur nette taxable patrimoine est entre 150.000.001 DA et 250.000.000 DA
0,35 % : si la valeur nette taxable patrimoine est entre 250.000.001 DA et 350.000.000 DA
0,50 % : si la valeur nette taxable patrimoine est entre 350.000.001 DA et 450.000.000 DA
1 % : si la valeur nette taxable du patrimoine est supérieure à 450.000.000 DA
Qui est soumis à l’impôt sur la fortune (ISF) ?
Selon l’article 274 du code des impôts directs et taxes assimilées CIDTA, les personnes soumises (dont la valeur du
patrimoine est supérieur ou égal à 100.000.000 DA) à l’impôt sur la
fortune (ISF) sont les suivantes :
Les personnes physiques ayant leur domicile ¦scal en Algérie, à raison de leurs biens situés en Algérie ou hors
d’Algérie
Les personnes physiques n’ayant pas leur domicile ¦scal en Algérie à raison de leurs biens situés en Algérie
Les personnes physiques ayant leur domicile ¦scal en Algérie et ne détenant pas de biens, à raison des éléments de
leur train de vie
Remarque
Il est à signaler que les femmes mariées font l’objet d’une imposition distincte sur l’ensemble des biens, droits et
valeurs constituant son patrimoine. C'est-à-dire que les bien
appartenant aux épouses sont soumis au nom personnel de celles-ci.
Quels sont les biens et droits assujettis obligatoirement à l’impôt sur la fortune (ISF) ?
1)- Les biens immobiliers bâtis et non bâtis :
Les propriétés bâties : elles comprennent les résidences principales et/ou secondaires
Les propriétés non bâties : elles comprennent les dépendances des propriétés bâties, des terrains destinés à la
construction, des terrains servant de parcs de loisir, jardin d’agrément et
des terrains de jeux
2)- Les droits réels immobiliers : Les droit réels immobiliers sont constitués par : le droit de propriété, d’usufruit,
d’usage et d’habitation.
3)- Les biens mobiliers, tels que :
les véhicules automobiles particuliers d’une cylindrée supérieure à 2000 cm3 (Essence) et de 2200 cm3 (Gaz oïl)
les motocycles d’une cylindrée supérieure à 250 cm3
les yachts et les bateaux de plaisance
les avions de tourisme
les chevaux de course
les objets d’art et les tableaux de valeur estimés à plus de 500.000 DA
Remarque
Les personnes physiques ayant leur domicile ¦scal en Algérie et ne détenant pas de biens, l’assiette de l’impôt sur la
fortune est constituée par la valeur des éléments de train de
vie.
Les éléments de train de vie, assujettis à l’impôt sur la fortune, sont constitués des dépenses présentant un caractère
excessif correspondant à des revenus n’ayant pas été
déclarés en matière d’IRG.
’évaluation des éléments de train de vie s’opère conformément aux dispositions de l’article 98 code des impôts directs
et taxes assimilées CIDTA
La femme mariée fait-elle l’objet d’une imposition sur la fortune (ISF) distincte sur ses biens ?

524
Oui, la femme mariée fait l’objet d’une imposition distincte sur l’ensemble des biens, droits et valeurs constituant son
patrimoine. C'est-à-dire que les biens appartenant à l’épouse sont
soumis au nom personnel de celle-ci.
Qu’en est-il de l’usufruit, du droit d’habitation ou du droit d’usage accordé à titre personnel ?
Les biens ou droits grevés d’un usufruit, d’un droit d’habitation ou d’un droit d’usage accordé à titre personnel sont
compris dans le patrimoine de l’usufruitier ou du titulaire du droit pour
leur valeur en pleine propriété. Toutefois, les biens grevés de l’usufruit ou du droit d’usage ou d’habitation sont
compris respectivement dans les patrimoines de l’usufruitier et du nu
propriétaire suivant les dispositions ¦xées par l’article 53 du code de l’enregistrement et à condition :
Que la constitution de l’usufruit résulte de la vente d’un bien dont le vendeur s’est réservé l’usufruit
Que le démembrement de la propriété résulte de la vente d’un bien dont le vendeur s’est réservé l’usufruit, le droit
d’usage ou l’habitation et que l’acquéreur ne soit pas l’une des
personnes visées à l’article 44 du code de l’enregistrement
Que l’usufruit, le droit d’usage ou d’habitation ait été réservé par le donateur d’un bien ayant fait l’objet d’un don ou
lèg à l’État, aux wilayas, aux communes, aux établissements publics
à caractère administratif, établissements hospitaliers et aux associations de bienfaisance
Quels sont les biens exonérés de l’impôt sur la fortune (ISF) ?
Les biens exclus (exonérés) de l’impôt sur la fortune en Algérie sont les suivants :
Le bien d’héritage en instance de liquidation
Le bien constituant l'habitation principale, lorsque sa valeur vénale est inférieure ou égale à 450.000.000 DA.
Les biens immeubles donnés en location
Informations
La valeur de capitalisation des rentes viagères constituées dans le cadre d’une activité professionnelle auprès
d’organismes institutionnels moyennant le versement de primes
périodiques et régulièrement échelonnées pendant une durée d’au moins quinze ans et dont l’entrée en jouissance est
subordonnée à la cessation de l’activité professionnelle à
raison de laquelle les primes ont été versées, n’est pas comprise dans l’assiette de l’impôt. (Article 278 du code des
impôts directs et taxes assimilées CIDTA)
Les rentes ou indemnités perçues en réparation de dommages corporels sont exclues du patrimoine des personnes
béné¦ciaires
Est-ce que les biens professionnels sont exonérés de l’impôt sur la fortune (ISF) ?
Oui, selon l’article 280 du code des impôts directs et taxes assimilées CIDTA, Les biens professionnels nécessaires à
l’exercice d’une activité industrielle, commerciale, artisanale agricole
ou libérale et utilisé dans le cadre de l’exploitation (activité) ne sont pas pris en compte dans l’assiette de l’impôt sur
la fortune (ISF) en Algérie (exonérés)
Comment sont évalués les biens pour le calcul de l’impôt sur la fortune (ISF) ?
Selon l’article 281 bis et 281 ter du CIDTA, l’évaluation des biens se fait de cette manière :
Les immeubles quelle que soit leur nature, sont estimés d’après leur valeur vénale (le prix auquel un bien peut être
vendu sur le marché), déterminée selon les tarifs de références ¦xés
par l’administration ¦scale.
La base d’évaluation des biens meubles est celle résultant de la déclaration détaillée et estimative des contribuables
conformément aux dispositions de l’article 32 du code de
l’enregistrement.
Les biens grevés d'un usufruit, d'un droit d'habitation ou d'un droit d'usage, doivent être compris dans le patrimoine de
l'usufruitier ou du titulaire du droit pour leur valeur vénale en
pleine propriété lorsqu'ils sont accordés à titre personnel.
Les biens situés à l'étranger sont, en principe, évalués en fonction de la valeur contenue dans l'acte de transaction.
Remarque
En cas de minoration ou insu¨sance d'évaluation, une révision de la base d'imposition sera opérée par les services ¦scaux
En cas de contestation dans l'évaluation des biens, la loi vous accorde la possibilité de saisir les services ¦scaux. Vous
devez adresser à cet effet, une réclamation dans le délai de

525
prescription au Directeur des Impôts de Wilaya dans le ressort duquel les biens sont situés ou immatriculés.La
réclamation n'a pas d'effet suspensif sur l'établissement du rôle.
Quelles sont les dettes déductibles de l’impôt sur la fortune (ISF) ?
Les dettes déductibles de l’impôt sur la fortune en Algérie sont les suivantes :
Les dettes grevant le patrimoine des contribuables
En ce qui concerne les biens immobiliers, les emprunts contractés auprès des institutions ¦nancières pour la construction
ou l’acquisition desdits biens immobiliers dans la limite d’un
montant égal au capital restant dû au 1er janvier de l’année d’imposition, augmenté des intérêts échus et non payés et
des intérêts courus (ceux non échus à la date du 1 er janvier de
la date d’imposition) à cette date
Les dettes hypothécaires, garanties par une inscription non périmée depuis plus de trois (3) mois sont déductibles
lorsqu'elles ne sont pas échues, au 1er janvier, et que leur existence
en est attestée par le créancier à l’exception de celles visées à l’article 42 du code de l’enregistrement
Les dettes des biens mobiliers telles que prévues par les articles 36 à 46 du code de l’enregistrement en matière de
mutation par décès
Remarque
Les dettes admises en déduction doivent être dûment justi¦ées et détaillées dans la déclaration à souscrire au titre de
l’impôt sur la fortune (ISF) en Algérie.
Quelles sont les obligations déclaratives relatives à l’impôt sur la fortune (ISF) ?
Doivent souscrire tous les quatre (04) ans, au plus tard le 31 mars, une déclaration à travers le formulaire G N°37
(Télécharger le modèle) de leurs biens auprès de l’inspection des impôts
ou du centre de proximité des impôts de leur domicile les redevables suivants :
Les personnes physiques ayant leur domicile ¦scal en Algérie, à raison de leurs biens situés en Algérie ou hors
d’Algérie
Les personnes physiques n’ayant pas leur domicile ¦scal en Algérie à raison de leurs biens situés en Algérie
Pour ce qui est des personnes possédant des biens en Algérie sans y avoir leur domicile ¦scal ainsi que les agents de
l’Etat qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission dans
un pays étranger, peuvent être invités par l’administration ¦scale à désigner, dans un délai de soixante jours (60) à
compter de la réception de la demande qui leur est faite, un
représentant en Algérie autorisé à recevoir les communications relatives à l’assiette, au recouvrement et au contentieux
de l’impôt.
Remarque
En cas de décès du redevable, le délai de déclaration visé à l’article précédent est porté à six mois (06), à compter de la
date du décès.
Quelles sont les sanctions en cas de défaut de déclaration de l’impôt sur la fortune (ISF) ?
Le défaut de souscription de la déclaration de l’impôt sur la fortune donne lieu à une taxation d’office.
La procédure de taxation d’o¨ce n’est applicable que si le contribuable n’a pas régularisé dans les trente (30) jours de la
noti¦cation d’une première mise en demeure.
Pour les personnes physiques ayant leur domicile ¦scal en Algérie et ne détenant pas de biens, à raison des éléments de
leur train de vie, l’administration procède à une imposition suivant
les éléments de train de vie présentant un caractère excessif et dont la valeur excède dix millions de dinars
(10.000.000DA), après noti¦cation de la taxation envisagée dans le respect de la procédure prévue à l’article 19 du code
des procédures ¦scales.
Les droits exigibles sont calculés en appliquant, à la base évaluée, un taux de 10%.

8)
Taxe foncière sur les propriétés bâties
Propriétés imposables
La taxe foncière est établie annuellement sur les propriétés bâties, quelle que soit leur situation juridique, sises sur le
territoire national, à l’exception de celles qui en sont expressément exonérées.
Sont également soumis à la taxe foncière sur les propriétés bâties :

526
1)-Les installations destinées à abriter des personnes et des biens ou à stocker des produits,
2)- Les installations commerciales situées dans les périmètres des aérogares, gares portuaires, gares ferroviaires et gares
routières, y compris leurs dépendances constituées par des entrepôts, ateliers et chantiers de maintenance ;
3)- Les sols des bâtiments de toute nature et terrains formant une dépendance directe indispensable ;
4)- Les terrains non-cultivés employés à un usage commercial ou industriel, comme les chantiers, lieux de dépôt de
marchandises et autres emplacements de même nature, soit que le propriétaire les occupe, soit qu’il les fasse occuper
par d’autres à titre gratuit ou onéreux.1
Exemptions permanentes
Sont exemptés de la taxe foncière des propriétés bâties, à la double condition d’être affectés à un service public ou
d’utilité générale et d’être improductif de revenus, les immeubles de l’Etat, des wilayas et des communes ainsi que
ceux appartenant aux établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de
l’enseignement, de la recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture et du sport.2
Sont également exemptés de la taxe foncière des propriétés bâties :
1)- les édifices affectés à l’exercice du culte ;
2)- Les biens Wakf publics constitués par des propriétés bâties ;
3)- Sous réserve de réciprocité, les immeubles appartenant à des Etats étrangers et affectés à la résidence officielle de
leurs missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement algérien, ainsi que les immeubles
appartenant aux représentations internationales accréditées en Algérie.
4)- Les installations des exploitations agricoles telles que notamment : hangars, étables et silos.4
Exemptions temporaires
Sont exonérés de la taxe foncière sur les propriétés bâties :
1)- les immeubles ou parties d’immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et désaffectés ;
2)- Les propriétés bâties constituant l’unique propriété et l’habitation principale de leurs propriétaires à la double
condition que :
- le montant annuel de l’imposition n’excède pas 1.400 DA ;
- le revenu mensuel des contribuables concernés ne dépasse pas deux fois le salaire national minimum garanti (SNMG).
3)- Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de construction. Cette exonération prend fin à partir
du premier janvier de l’année qui suit celle de leur achèvement. Cependant, en cas d’occupation partielle des propriétés
en cours de construction, la taxe est due sur la superficie achevée à partir du premier janvier de l’année qui suit celle
d’occupation des lieux.
4)- Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs
d’investissements agréés dans le cadre de l’Agence Nationale d’Appui et de Développement de l’Entreprenariat, du
Fonds National de Gestion du Micro-crédit et de la Caisse
Nationale d’Assurance Chômage pour une durée de trois (03) ans, à compter de la date de sa réalisation.
La durée d’exonération est de six (06) années, lorsque ces constructions et additions de constructions sont installées
dans des zones à promouvoir. 1
5)- Le logement public locatif appartenant au secteur public à la condition que le locataire ou le propriétaire dudit
logement satisfait aux deux conditions fixées dans le deuxième point de cet article.
L’exonération prévue aux points 2) et 5) du présent article ne dispense pas les propriétaires et les logements qui y sont
mentionnés du paiement d’une taxe foncière fixe de l’ordre de 500 DA annuellement.
Les immeubles ou portions d’immeubles affectés à l’habitation et qui bénéficient d’une exonération en application de
l’article 252 ci-dessus cessent de bénéficier de ladite exonération, lorsqu’ils sont ultérieurement cédés à d’autres
personnes pour les habiter, affectés à une location ou à un usage autre que l’habitation, à compter du premier janvier de
l’année immédiatement postérieure à celle de la réalisation de évènements ayant entraîné la perte de l’exonération.2
Base d’imposition
La base d’imposition résulte du produit de la valeur locative fiscale au mètre carré de la propriété bâtie, par la
superficie imposable.
La base d’imposition est déterminée après application d’un taux d’abattement égal à 2 % l’an, pour tenir compte de la
vétusté des immeubles à usage d’habitation.
Pour ces mêmes immeubles, l’abattement ne peut, toutefois, excéder un maximum de 25 %.
Les fractions de mètre carré sont négligées pour l’assiette de l’impôt.

527
La valeur locative fiscale est pondérée par des coefficients et ce, selon les zones et les sous-zones.
Le classement des communes par zone et sous-zone et les coefficients qui y sont applicables sont fixées par un arrêté
conjoint du Ministre chargé des finances et du Ministre chargé des collectivités locales.
La valeur locative fiscale est fixée comme suit :
Désignation Valeur locative
Immeubles ou parties d’immeubles à usage d’habitation 520 DA
Locaux commerciaux et industriels 1038 DA

Terrains constituant la dépendance des propriétés


bâties situées dans des secteurs urbanisés
Terrains constituant la dépendance des propriétés
bâties situées dans des secteurs urbanisables
La superficie des propriétés bâties individuelles est déterminée par les parois extérieures de ces propriétés.
Cette superficie est constituée par la somme des différentes surfaces- planché, hors œuvre.
Pour les immeubles collectifs, la superficie imposable est la superficie utile.
Est notamment comprise dans la superficie utile celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons et loggias, augmentée le
cas échéant, de la quote−part des parties communes à la charge de la copropriété.
La détermination de la superficie imposable pour les locaux commerciaux se fait dans les mêmes conditions que les
immeubles à usage d’habitation.
La superficie imposable des terrains constituant des dépenses des propriétés bâties est déterminée par la différence
entre la superficie foncière de la propriété et celle de l’emprise au sol des bâtiments ou constructions qui y sont édifiés.
Calcul de la taxe
La taxe est calculée en appliquant à la base imposable, les taux ci−dessous :
- Propriétés bâties proprement dites : 3 %.
Toutefois, pour les propriétés secondaires bâties à usage d’habitation, non occupées, détenues par les personnes
physiques et non données en location, il est fait application du taux majoré de 7 % au titre de la taxe foncière.
Les modalités d’application des dispositions du présent article sont fixées par un arrêté conjoint des ministres chargés
des finances et des collectivités locales. 5
La catégorie des biens visés à l’alinéa précédent, leur localisation ainsi que les conditions et modalités d’application de
cette disposition seront précisées par voie réglementaire.
- Terrains constituant une dépendance des propriétés bâties :
* 5 %, lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2 ;
* 7 %, lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1.000 m2 ;
* 10 %, lorsque leur surface est supérieure à 1.000 m2.

(9)
Taxe foncière sur les propriétés non bâties
Propriétés imposables
Article 261–d)
La taxe foncière est établie annuellement sur les propriétés non bâties de toute nature à l’exception de celles qui en sont
expressément exonérées.
Elle est due, notamment, pour :
1)-Les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou urbanisables; 3
2)-Les carrières, les sablières et mines à ciel ouvert
3)-Les salines et les marais salants.
4)-Les terres agricoles.
Exonérations
Article 261−e)
Sont exonérés de la taxe foncière sur les propriétés non bâties :

528
1)- les propriétés de l’Etat, des wilayas, des communes et des établissements publics scientifiques, d’enseignement ou
d’assistance lorsqu’elles sont affectées à une activité d’utilité générale et non productive de revenus ;
Cette exonération n’est pas applicable aux propriétés des organismes de l’Etat, des wilayas et des communes, ayant un
caractère industriel et commercial.
2)- Les terrains occupés par les chemins de fer ;
3)-Les biens Wakf publics constitués par des propriétés non bâties ;
4)-Les sols et terrains passibles de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
Base d’imposition
Article 261−f)
La base d’imposition résulte du produit de la valeur locative fiscale des propriétés non bâties exprimées au mètre carré
ou à l’hectare, selon le cas, par la superficie imposable. 5
Art. 261-f bis)
La valeur locative fiscale est pondérée par des coefficients déterminés par zone.
Le classement des terrains par zone et les coefficients qui y sont applicables, sont fixés par un arrêté conjoint des
ministres chargés des finances et des collectivités locales.6
Article 261-f ter)
La valeur locative fiscale est fixée comme suit :
Désignation Valeur locative
- 100 DA, pour les terrains à bâtir
Terrains situés dans des secteurs - 18 DA, pour les autres terrains servant de parcs de loisir,
urbanisés jardins de jeux ne constituant pas des
dépendances des propriétés bâties
Terrains situés dans des secteurs à - 34 DA, pour les terrains à bâtir
urbaniser à moyen terme et secteur - 14 DA, pour les autres terrains servant de parcs de
d’urbanisation future loisir, jardins de jeux ne constituant pas
des
dépendances des propriétés bâties
Carrières, sablières, mines à 34 DA
ciel
ouvert, salines et marais salants
Terres agricoles  994 DA/Hectare pour les terrains en sec
 5962 DA/Hectare pour les terrains irrigués
Sont exemptées de la taxe sur l’exploitation agricole les dunes sabrées (les grands ergs) (sayfiya).
Calcul de la taxe
La taxe est calculée en appliquant à la base imposable un taux de :
- 5 %, pour les propriétés non bâties situées dans les secteurs non urbanisés. En ce qui concerne les terrains urbanisés,
le taux de la taxe est fixé comme suit :
- 5 %, lorsque la superficie des terrains est inférieure ou égale à 500m2 ;
- 7%, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1.000 m2;
- 10 %, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 1.000 m2.
- 3 %, pour les terres agricoles.
Toutefois, pour les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser qui n’ont pas fait l’objet d’un début de
construction depuis trois (03) ans à compter de la date d’obtention du permis de construire oude l’établissement du
certificat de morcellement, les droits dus au titre de la taxe foncière sont quadruplés.Article La taxe foncière est due
pour l’année entière, sur la superficie imposable existante au premier janvier de l’année, par le titulaire du droit de
propriété, ou d’un droit équivalent, bâtie ou non bâtie à cette date. En l’absence d’un quelconque droit de propriété ou
d’un droit équivalent, l’occupant des lieux est recherché pour le paiement de la taxe foncière.
En cas d’autorisation d’occuper le domaine public de l’Etat ou de concession dudit domaine, la taxe est due par le
bénéficiaire de l’autorisation ou le concessionnaire.
Pour les logements de la location-vente, la taxe est due par le bénéficiaire dudit logement.

529
Pour les logements publics locatifs appartenant au secteur public, le montant fixe de la taxe foncière, prévu à l’article
252, est dû par le locataire.
Pour les contrats de leasing financier, la taxe est due par le crédit preneur.
Les modalités d’application de cet article sont précisées, en tant que de besoin, par une circulaire du ministre chargé
des finances.
Lorsqu’un immeuble est grevé d’usufruit, ou loué soit par bail emphytéotique soit par bail à construction, la taxe
foncière est établie au nom de l’usufruitier, de l’emphytéote ou du preneur à bail à construction.2
Pour les organismes immobiliers de copropriétés, la taxe foncière est établie au nom de chacun des membres de
l’organisme pour la part lui revenant dans les immeubles sociaux.
Lieu d’imposition
La taxe foncière sur les propriétés bâties et les propriétés non bâties est établie dans la commune de situation des biens
imposables.
Mutations
1)- Les mutations de propriétés sont portées à la connaissance de l’administration par les propriétaires intéressés.
2)- En vue de la constatation des mutations dans les rôles de la taxe foncière, les notaires sont tenus de déposer au
bureau de l’enregistrement, au moment où ils soumettent la minute des actes passés devant eux à la formalité de
l’enregistrement, un extrait sommaire de ceux de ces actes qui portent à un titre quelconque, translation ou attribution
de propriété immobilière.
La même obligation existe pour les greffiers en ce qui concerne les actes judiciaires de la même nature que ceux visés à
l’alinéa précédent.
Les extraits dont il s’agit sont établis sur les cadres fournis gratuitement par l’administration.
Tant que la mutation n’a pas été constatée, l’ancien propriétaire continue à être imposé au rôle, et lui ou ses héritiers
naturels, peuvent être contraints au paiement de la taxe foncière, sauf leur recours contre le nouveau propriétaire.
Lorsqu’un immeuble bâti ou non bâti est imposé au nom d’un contribuable autre que celui qui en était propriétaire au
1er janvier de l’année de l’imposition, la mutation de côte peut être prononcée soit d’office dans les conditions prévues
par l’article 95 du code des procédures fiscales , soit sur la réclamation du propriétaire ou de celui sous le nom duquel
la propriété a été cotisée à tort.
Les réclamations sont présentées, instruites et jugées comme les demandes en décharge ou réduction de la taxe foncière.
S’il y a contestation sur le droit à la propriété, les parties sont renvoyées devant les tribunaux civils et la décision sur la
demande en mutation de côte est ajournée jusqu’à jugement définitif sur le droit à la propriété.
Les parties intéressées sont avisées des propositions de mutation de cote d’office par le directeur des impôts de la
wilaya et invitées à produire leurs observations dans un délai de trente
(30) jours. Passé ce délai, le directeur des impôts statue.
Toutefois, il n’y a pas lieu à statuer s’il existe un désaccord entre les propositions de l’Administration et les
observations présentées par les intéressés.2
Les décisions des directeurs des impôts de wilaya et les jugements des chambres administratives des cours, prononçant
des mutations de cote, ont effet, tant pour l’année qu’elles concernent que pour les années suivantes, jusqu’à ce que les
rectifications nécessaires aient été effectuées dans les rôles.
Déclarations des constructions nouvelles ainsi que des changements de consistance ou d’affectation
Les constructions nouvelles, quelles que soient leur usage (habitation, commercial ou industriel, etc.) et la qualité de
leur propriétaire (personne physique ou morale) ainsi que les changements de consistance ou d’affectation des
propriétés bâties et non bâties sont déclarés par le propriétaire aux services des impôts directs territorialement
compétents dans les deux mois de leur réalisation définitive.
En cas d’occupation partielle des propriétés en cours de construction, le propriétaire est tenu d’en faire déclaration dans
les deux mois d’occupation desdites propriétés.
Pour la première année d’application de la taxe foncière, les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration dont
le modèle est fourni par l’administration à faire parvenir aux services des impôts territorialement compétents.
Les contribuables exerçant une activité soumise au régime du réel d’imposition doivent souscrire une déclaration au
niveau du service fiscal gestionnaire, selon un modèle fourni par l’administration fiscale. Cette déclaration doit
comporter la désignation des biens et le montant de la taxe correspondante pour chaque commune à laquelle le produit
de la taxe doit lui être reversé.

530
Les contribuables concernés disposent de la possibilité de souscrire la déclaration suscitée par voie dématérialisée via le
portail web de l’administration fiscale.1
Sans préjudice de l’application des sanctions prévues au présent code, le défaut de souscription des déclarations
prévues aux articles 261-r) et 261-s) ci-dessus, donne lieu, à l’application d’une amende à l’encontre des
contribuables concernés dont les montants sont fixés comme suit :
- pour les locaux à usage d’habitation : 10.000 DA pour les locaux sis dans des immeubles collectifs et 20.000 DA pour
les maisons individuelles, y compris leur dépendance ;
- pour les locaux à usage commercial et industriel : l’amende est égale au double de la valeur locative fiscale calculée,
par mètre carré, sans que le minimum ne soit inférieur à 20.000 DA, ni supérieur à 100.000 DA;
- pour les terrains, l’amende est égale au double de la valeur locative fiscale, calculée par mètre carré ou à l’hectare,
selon le cas.
A titre exceptionnel pour l’année 2022, les amendes, ci-dessus citées, ne sont pas applicables lorsque la déclaration est
souscrite entre le 22 mai et le 22 août 2022.2
Coopération entre les services fiscaux et communaux
Avant le premier février de chaqueannée, les services communaux chargés de l’urbanisme doivent transmettre aux
services fiscaux territorialement compétents un état retraçant les permis de construire (nouveaux ou modificatifs)
délivrés au cours de l’année précédente.
Les services communaux doivent transmettre d’une manière spontanée ou à la demande des services fiscaux toute
information ou document nécessaires à l’établissement des rôles d’imposition en matière de taxe foncière.5
Les modalités d’application du présent article sont fixées, en tant que de besoin, par une circulaire entre le ministre
chargé des finances et celui chargé des collectivités locales.
La présentation d’un extrait de rôles apuré, délivré par le receveur des impôts, est nécessaire notamment pour
l’obtention des permis immobiliers ainsi que des actes portant conformité des constructions.
La liste des documents nécessitant la délivrance de l’extrait de rôles apuré est fixée, en tant que de besoin, par arrêté du
ministre chargé des finances et celui chargé des collectivités locales.6

10)
Taxe d’assainissement
Taxe d’enlèvement des ordures ménagères
Il est établi au profit des communes dans lesquelles fonctionne un service d’enlèvement des ordures ménagères, une
taxe annuelle d’enlèvement des ordures ménagères sur toutes les propriétés bâties.
Le recouvrement de cette taxe est assuré par le receveur des impôts compétent.1
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères est établie annuellement au nom des propriétaires ou usufruitiers.
Les exceptions prévues à l’article 261-i) du présent code sont étendues à cette taxe.
Hormis les cas prévus à l’alinéa précédent la taxe est à la charge du locataire qui peut être recherché conjointement et
solidairement avec le propriétaire pour son paiement.
Le montant des tarifs de la taxe est fixé comme suit :
- 2000 DA par local à usage d’habitation ;
- 10.000 DA par local à usage professionnel, commercial, artisanal ou assimilé ;
- 18.000 DA par terrain aménagé pour camping et caravanes ;
- 80.000 DA par local, à usage industriel, commercial, artisanal ou assimilé produisant des quantités de déchets
supérieures à celles des catégories ci-dessus.
Des coefficients de pondération sont applicables à ces tarifs en fonction des zones et sous-zones des communes.
Les modalités d’application de cet article, notamment la classification des communes en zones et sous-zones et les
critères d’appréciation des quantités de déchets citées au quatrième point suscité du présent article, sont fixées par un
arrêté conjoint des ministres chargés des finances et des collectivités locales.3
Dans les communes pratiquant le tri sélectif, il sera remboursé jusqu’à concurrence de 15 % du montant de la taxe
d’enlèvement des ordures ménagères prévue par les dispositions de l’article 263 ter du présent code à chaque ménage
qui remettra au niveau de l’installation de traitement prévue, des déchets compostables et ou recyclables.
Les modalités de mise en œuvre de ces dispositions sont définies par un arrêté interministériel. 5
Exemptions

531
Sont exemptées de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, les propriétés bâties qui ne bénéficient pas des services
d’enlèvement des ordures ménagères.
Réclamations
Les réclamations sont introduites dans les formes et délais comme en matière de taxe foncière.

(11)
La taxe sur la valeur ajoutée TVA
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Algerie est un impôt calculé sur le chiffre d’affaires hors taxe réalisées en
Algérie par les contribuables soumis au régime réel.
Les contribuables soumis au régime forfaitaire unique (IFU) ne sont pas concernés par la TVA (La facturation se
fait en toutes taxes comprises (TTC) avec l’ajout du cachet non assujetti à la TVA).
La TVA est comprise dans le prix de vente des produits. De ce fait elle n’est pas supportée par l’entreprise mais par le
consommateur final.
Le système de la TVA est basé sur le régime des déductions. C'est-à-dire que la TVA sur une opération d’achat est
déduite de celle collectée sur l’opération de vente. Ainsi, sur les opérations imposables réalisées vous devez calculer la
TVA selon le taux applicable au produit ou au service considéré, et déduire la TVA que vous avez déjà supportée sur
les biens et services acquis pour les besoins de votre exploitation.
Cette différence peut faire apparaître :
Soit un solde positif :
C’est le montant de la TVA que vous devez payer
Soit un solde négatif :
C’est à dire lorsque le montant de la TVA payé à vos fournisseurs est supérieur au montant de la TVA sur le chiffre
d’affaires, la différence constitue un précompte qui sera reporté sur les mois qui suivent
Les faits générateurs (c’est l’événement qui donne lieu au paiement) de la TVA sont les suivants :
Les ventes :
Par la livraison juridique (acte de vente, bon de livraison) ou matérielle de la marchandise (réception physique de la
marchandise).
Les travaux immobiliers :
Par l’encaissement total ou partiel.
Les prestations de services :
Par l’encaissement total ou partiel.
La déclaration et le paiement de la TVA se fait mensuellement à travers le formulaire appelé « série G N°50 » qui doit
être déposée entre le 1er et le 20 du mois suivant l’encaissement du chiffre d’affaires.
Il existe deux (02) taux de TVA :
- Un taux normal fixé à 19 %
- Un taux réduit fixé à 9 %
Remarque
- Les contribuables n'ouvrent pas droit à la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée TVA sur les factures réglées en
espèce ou par versement bancaire dont le montant est supérieur à 100.000 DA TTC (toutes taxes comprises). Article 30
du code des taxes sur le chiffre d’affaires CTCA
- Le dernier délai de récupération de la taxe sur la valeur ajoutée est le 20 décembre de l’année N+1 (c'est-à-dire sur
la G50 du mois de novembre de l’année N+1) (Article 30 du code des taxes sur le chiffre d’affaires)
- Selon l’article 42 de loi de finance 2021 Les contribuables qui souhaitent profiter de la déductibilité de la TVA sont
dorénavant tenus de présenter mensuellement (avant le 20 de chaque mois) ou trimestriellement un état des fournisseurs
y compris sur support informatique (CD où clé USB).
Voici les informations du fournisseur à mentionner :
- Numéro d’identifiant fiscal NIF
- Nom et prénom(s) ou raison sociale
- Adresse
- Numéro d’inscription au registre du commerce
- Date et référence de la facture

532
- Montant des achats effectués ou des prestations reçues
- Montant de la taxe sur la valeur ajoutée déduite
Informations
- Les contribuables réalisant chiffre d’affaires inférieur ou égal à 30.000.000 DA un ne sont plus exclus du champ
d’application de la taxe sur la valeur ajoutée TVA (article 37 de la loi de finance 2021 qui modifie l’article 8 du code
des taxes sur le chiffre d’affaires)
- Les entreprises qui disposent du label « Startup » ou « Incubateur » sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée
TVA et soumises à 5 % de droits de douane pour les équipements acquis entrant directement dans la réalisation de leurs
projets d’investissement. Articles 86 & 87 de la loi de finance 2021
- L’octroi du remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée TVA n’est plus conditionnée par la limité des 1.000.000
DA pour les contribuables qui ont cessé leur activité et pour les redevables partiels dont les demandes de
remboursement sont annuelles (Article 44 de la loi de finance 2021 qui modifie l’article 50 bis CTCA)
- Les services électroniques se rapportant aux abonnements à des ressources documentaires en ligne ainsi qu’aux
souscriptions inhérentes au fonctionnement du réseau internet de recherche, à la gestion des adresses IP, à l’attribution
des identifiants pour les publications en série et à la contribution à l’enrichissement du catalogue de l’information
scientifique et technique, réalisés au profit des institutions relevant du ministère de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique sont exonérés de TVA et de la taxe de domiciliation bancaire (Article 90 de la loi de finance
2021)
- Les investissements de création et/ou d’extension d’activité qui sont réalisés par les promoteurs d’investissement
exerçant des activités éligibles à l’Aide du Fond National du Soutien à l’Emploi de Jeunes ANSEJ, au Fond National
de Soutien au micro-crédit ANGEM ou à la Caisse Nationale d’Assurance-Chômages CNAC bénéficient de la
franchise TVA pour :
- Les acquisitions des biens d’équipements entrant directement dans la réalisation de l’investissement de création ou
d’extension
- Les acquisitions de véhicules de tourisme lorsqu’ils constituent l’outil principal de votre activité
- Certains services inhérents à la réalisation de votre investissement, tels que les crédits bancaires, assurances et
aménagements
- Pour bénéficier de la franchise (exonération) de la TVA, le contribuable doit se présenter au niveau de l’inspection
des impôts pour récupérer un document appelé « franchise de la taxe sur la valeur ajoutée ».
Voici la formule qui lie le montant TTC (toutes taxes comprise) et HT (hors taxes) :
- TTC = HT + (HT x TVA)
- TTC = HT + (1 + TVA)
- HT = TTC / (1 + TVA)

Fiscalité d’hydrocarbure
(12)
Du régime fiscal applicable aux activités amont
Le régime fiscal applicable aux activités amont, à l’exclusion des activités de prospection régies par les
dispositions des articles 46 à 52 ci-dessus, est constitué des impôts, taxes et redevances suivants :
- la taxe superficiaire ;
- la redevance hydrocarbures ;
- l’impôt sur le revenu des hydrocarbures (IRH) ;
- l’impôt sur le résultat ;
- l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger ;
- la redevance forfaitaire sur la production anticipée ;
- la taxe foncière sur les biens autres que les biens d’exploitation, telle que régie par la législation fiscale en vigueur.
A l’exception de l’impôt sur le résultat et de la taxe foncière, l’unité fiscale à considérer pour la détermination de la
redevance hydrocarbures et des impôts et taxes prévus à l’article 162 ci-dessus, est le périmètre couvert par la
concession amont ou le contrat d’hydrocarbures.
Les formalités relatives à la déclaration et au paiement des taxes, impôts et redevances mis à la charge de l’entreprise
nationale ou des parties contractantes, selon le cas, peuvent être effectuées par l’opérateur amont.

533
Sans préjudice des dispositions de la présente loi concernant, notamment, les impôts, taxes et redevances ainsi que
l’assiette, les taux et les règles de recouvrement, les activités amont sont soumises aux autres règles procédurales
prévues par la législation et la réglementation fiscales en vigueur.

(13)
La Redevance d’extraction
Sont soumis à une redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de
gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d’exploitation de mines, de permis d’exploitation de carrières
et de permis d’exploitation minière artisanale.
Ne sont pas soumis à cette redevance les titulaires d’un permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances
minérales relevant du régime des carrières se trouvant en l’état à la surface du sol, et les titulaires d’un permis
d’exploration pour les substances extraites dans le cadre des dispositions de l’article 97 ci-dessus.
Cette redevance est payée au plus tard le 30 avril de chaque année au titre de l’exercice précédent sur déclaration de
l’exploitant.
Les taux applicables pour le calcul de la redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou
fossiles sont fixés en annexe III de la présente loi.
Ces taux peuvent être modifiés par la loi de finances.
Les méthodes de détermination des quantités des substances minérales ou fossiles produites devant servir d’assiette
pour le calcul de la redevance exigible au titre de l’exploitation de ces substances minérales ou fossiles sont fixées par
arrêté du ministre chargé des mines.
La valeur des substances minérales ou fossiles est égale aux produits des quantités, déterminées suivant les dispositions
de l’alinéa 3 ci-dessus, par les valeurs marchandes des produits miniers finals « départ mines » ou carrières ou ports
d’embarquement, notifiées par le ministre chargé des mines chaque année et d.après lesquels sera calculée la redevance
exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles pour toute l.année en cours.
ANNEXE III
TAUX DE LA REDEVANCE EXIGIBLE AU TITRE DE L.EXPLOITATION
DES SUBSTANCES MINERALES OU FOSSILES
TM : tonne métrique, g : gramme, oz : once Troy = 31,103477 g.
L.B. : Liver US = 0,4535923 kg. Ct. : carat = 0,20519655 g.
SUBSTANCES MINERALES OU FOSSILES UNITE DE MESURE TAUX (%)
Substances minérales radioactives
Uranium (concentré yellowcake) LB 3
Autres substances radioactives LB 2
Combustibles solides TM 1,5
Substances minérales métalliques
Substances minérales métalliques fereuses TM 1,5
Substances minérales métalliques non fereuses TM 2
Substances minérales non métalliques régime des mines TM 2,5
Substances minérales non métalliques régime des carrières M3 6
Métaux précieux, pierres précieuses et semi-précieuses OZ, CT, g 6

(14)
La Taxe supérficiaire
Sont soumis à une taxe superficiaire annuelle les titulaires de permis d’exploration minière et de permis d’exploitation
minière.
Cette taxe ne remplace en aucune manière le loyer que le propriétaire du terrain ou ses ayants droit peuvent réclamer.
La taxe superficiaire est perçue sur la base du barème fixé en annexe II de la présente loi.
L’actualisation de ce barème est fixée par voie réglementaire.
Le paiement de cette taxe s’effectue :

534
- au moment de la délivrance du permis minier ou de son renouvellement au prorata du nombre de mois pleins qui reste
à courir à l’année civile, et
- pour les années suivantes, au début de chaque année civile.
ANNEXE II
BAREME DE BASE DE LA TAXE SUPERFICIAIRE
Le montant total de la taxe exigible est égal à la somme du droit fixe figurant à la ligne correspondante à la
nature du permis minier et du droit proportionnel déterminé comme indiqué ci-dessous :

DROIT PROPORTIONNEL ANNUEL PAR HECTARE


NATURE DROIT FIXE (DA)
DU ANNUEL AUTRE
PERMIS (DA) PERIODE PREMIER RENOUVELLEMENT
INITIALE RENOUVELLEMENT
Régime des mines

Exploration 5.000 100 150 200


10 000 200 250 300
Exploitation
Régime des mines
Exploration 5 000 150 200 250
Exploitation 10 000 250 300 350

(15)
Fiscalité d’hydrocarbure Droit de transfert applicable aux activités amont
Tout transfert est soumis au paiement à l’administration fiscale, par le ou les co-contractant(s) concerné(s), d'un droit
de transfert non déductible, dont le montant est égal à un pour cent (1 %) de la valeur de la transaction.
Le mode de calcul et de liquidation du droit de transfert est défini par voie réglementaire.
Les transferts entre entités affiliées n'impliquant pas de transaction commerciale, ainsi que ceux effectués par
l’entreprise nationale, ne sont pas soumis au droit de transfert.

(16)
La taxe spécifique sur le torchage du gaz applicable aux activités d’hydrocarbures
i)- Les opérations de torchage sont soumises au paiement d'une taxe spécifique, non déductible, de douze mille dinars
(12.000 DA) par millier de normaux mètres cubes (NM3) de gaz torché, sous réserve des dispositions de l’article 215
ci-dessous.
Le tarif ci-dessus fait l’objet d’indexation au début de chaque année civile, par ALNAFT, sur la base de l’indice des
prix à la consommation publié par l’organisme public chargé de la publication dudit indice en Algérie.
Pour ladite indexation, l’indice de base est l’indice annuel des prix à la consommation en vigueur à la date de la
publication de la présente loi au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
ii)- Le montant de la taxe est calculé sur la base des quantités torchées pendant une année civile donnée et du tarif
indexé notifié par ALNAFT pour l’activité amont et par ARH pour les activités aval, au titre de ladite année.
iii)- La taxe sur le torchage est déclarée et payée à l’administration fiscale par l’entreprise nationale dans le cadre de la
concession amont, par les parties contractantes dans le cadre du contrat d’hydrocarbures et par l’opérateur aval pour les
activités aval ou par le concessionnaire pour l’activité de transport par canalisation, au plus tard le 31 janvier de l’année
qui suit celle au cours de laquelle les quantités de gaz ont été torchées.
iv)- Dans le cas où une opération de torchage est effectuée sans l’obtention d’une autorisation conformément à l’article
158 ci-dessus, ou si le torchage est effectué au-delà de la quantité autorisée, les quantités torchées sans autorisation sont
soumises au paiement de la taxe, prévue à l’article 210 ci-dessus, avec application d’une majoration de 50 %.

535
v)- Sont définis par voie réglementaire, les conditions d’octroi par ALNAFT et ARH d’une autorisation exceptionnelle
de torchage de gaz, les seuils admissibles, les conditions de qualification des zones éloignées ou isolées, ainsi que les
modalités d’application des dispositions du présent chapitre.
vi)- Sont exclues du paiement de la taxe spécifique, les quantités de gaz torchées dans les cas suivants :
- pendant l’exécution des activités de recherche, lors des opérations de tests de puits d'exploration et/ou de délinéation
ainsi que lors de la mise en œuvre du pilote ;
- durant la période de démarrage des nouvelles installations pour des périodes n'excédant pas les seuils fixés par
ALNAFT et ARH ;
- pour les zones dans lesquelles les infrastructures permettant la récupération et/ou l'évacuation du gaz sont inexistantes
ou limitées ;
- les installations qui font l’objet de travaux de mise en conformité en application des dispositions de l'article 235.

(17)
La redevance hydraulique applicable aux activités d’hydrocarbures
L'utilisation d'eau, dans les activités amont, par prélèvement dans le domaine public hydraulique, donne lieu au
paiement d’une taxe spécifique non déductible, dénommée « Redevance hydraulique ».
Cette taxe est acquittée, selon le cas, par l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont ou par les parties
contractantes dans le cas d’un contrat d’hydrocarbures, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

(18)
La redevance forfaitaire sur la production anticipée
i)- Sans préjudice des dispositions des articles 210 et 216 ci-dessous et en application des dispositions de l’article 111
ci-dessus, la production anticipée est soumise exclusivement au paiement de la redevance forfaitaire sur la production
anticipée.
Cette redevance est calculée sur la base de la valeur de la production définie conformément aux dispositions de l’article
173 et l’application d’un taux fixé à cinquante pour cent (50 %).
ii)- Dans le cas où le périmètre concerné a fait l’objet d’un plan de développement approuvé, la redevance forfaitaire
sur la production anticipée n’est pas prise en compte pour le calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures et de
l’impôt sur le résultat.
iii)- La redevance forfaitaire sur la production anticipée est déclarée et payée mensuellement à l’administration fiscale
par l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont, d’un contrat de partage de production ou d’un contrat de
services à risque et par les parties contractantes dans le cas d’un contrat de participation.
iv)- La redevance forfaitaire sur la production anticipée est payée au plus tard le 20 du mois qui suit celui de la
production.
Il est procédé à une régularisation de la redevance forfaitaire sur la production anticipée par l’entreprise nationale ou
par les parties contractantes, selon le cas, avant le 1er mars de l’année qui suit l’année concernée.
Dans le cas où il résulte de la régularisation un solde à verser, l’entreprise nationale ou les parties contractantes
procèdent à son paiement dans le délai fixé à l’alinéa précédent.
Dans le cas où la somme des versements déjà effectués est supérieure au montant de la redevance forfaitaire sur la
production anticipée issue de la régularisation, l’écart constitue un crédit à imputer, le cas échéant, sur les versements
ultérieurs.

(19)
L’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger
i)- La rémunération brute du co-contractant étranger au titre d’un contrat de partage de production ou d’un contrat de
services à risque, déterminée conformément aux dispositions contractuelles, est soumise annuellement à l’impôt sur la
rémunération.
Dans le cas où la rémunération brute du co-contractant étranger est déterminée en nature, la valorisation des quantités
concernées est effectuée par application des prix définis conformément au contrat d’hydrocarbures.
ii)- Le taux de l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger est fixé à trente pour cent (30 %) de la
rémunération brute.

536
iii)- L’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger est payé en douze (12) acomptes provisoires sur l’impôt dû
au titre de l’exercice.
Le co-contractant étranger est tenu d’établir la déclaration de l’acompte provisoire au titre de l’impôt sur la
rémunération au plus tard le 25 de chaque mois.
Les modalités de calcul des acomptes provisoires de l’impôt sur la rémunération sont déterminées par voie
réglementaire.
iv)- La liquidation annuelle de l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger est effectuée à la clôture de
l’exercice. Le montant y afférent est déclaré auprès de l’administration fiscale, déduction faite des acomptes déjà versés
au titre dudit exercice, au plus tard le 20 mars de l’exercice qui suit.
Lorsqu’il résulte de la liquidation que le montant des acomptes payés est supérieur au montant de l’impôt sur la
rémunération dû, l’excédent constaté est imputé sur les versements ultérieurs.
v)- L'entreprise nationale verse, au nom et pour le compte du co-contractant étranger, le montant de l'impôt sur la
rémunération pour lequel il est redevable, sans toutefois le délier de ses obligations au titre de cet impôt.
Les montants des acomptes provisoires et le solde de liquidation au titre de l’impôt sur la rémunération du co-
contractant étranger sont versés à l’administration fiscale dans les délais fixés respectivement dans les articles 195 et
196 ci-dessus.
Les quittances attestant du versement de l’impôt sur la rémunération sont délivrées au nom du co-contractant étranger
redevable au titre de l’impôt sur la rémunération.
Le co-contractant étranger est responsable de tout retard ou défaut de déclaration ou de paiement de l’impôt sur la
rémunération.
La rémunération brute du co-contractant étranger, visée à l’article 193 ci-dessus, dans le cas d’un contrat de partage de
production ou d’un contrat de services à risque, est déductible pour le calcul de l’impôt sur le résultat de l’entreprise
nationale.

(20)
L’impôt sur le résultat
i)- Le résultat de l’exercice réalisé par l’entreprise nationale en exécution des concessions amont, des contrats de
partage de production, des contrats de services à risque, ou par chaque personne partie à un contrat de participation, est
soumis à l’impôt sur le résultat.
Pour l’entreprise nationale, le résultat de l’exercice soumis à l’impôt sur le résultat est déterminé en tenant compte de
tous les contrats d’hydrocarbures et des concessions amont.
Pour chaque personne autre que l’entreprise nationale, le résultat de l’exercice soumis à l’impôt sur le résultat est
déterminé en tenant compte de son taux de participation dans tous les contrats de participation, auxquels ladite
personne est partie.
Les dispositions de l’article 183 ci-dessus s’appliquent pour le calcul de l’impôt sur le résultat.
L’impôt sur le résultat est calculé par le produit du résultat et du taux fixé à l’article 191.
ii)- Le résultat de l’exercice est calculé en tenant compte des dispositions de la présente loi, des dispositions du code
des impôts directs et taxes assimilées relatives à la détermination du bénéfice imposable ainsi que des taux
d’amortissement des investissements fixés par voie réglementaire.
Toute personne visée à l’article 188 est tenue de souscrire une déclaration de l’impôt sur le résultat dans les conditions
prévues dans le code des impôts directs et taxes assimilées.
iii)- Les dépenses de recherche engagées sur un périmètre totalement restitué au terme ou avant la fin de la période de
recherche, telles que fixées dans le contrat d’hydrocarbures ou la concession amont, constituent des charges déductibles
pour le calcul du résultat de l’exercice.
iv)- Le taux de l’impôt sur le résultat est fixé à trente pour cent (30 %).
v)- L’impôt sur le résultat est déclaré et payé, à l’administration fiscale, au plus tard le jour de l’expiration du délai fixé
pour la remise de la déclaration annuelle du résultat de l’exercice.

537
(21)
Le revenu des hydrocarbures
i)- Le revenu des hydrocarbures obtenu au titre de la production des hydrocarbures issue du périmètre d’exploitation
couvert par une concession amont ou un contrat d’hydrocarbures, visé à l’article 179, est soumis annuellement à
l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
ii)- L’impôt sur le revenu des hydrocarbures est déclaré et payé auprès de l’administration fiscale par l’entreprise
nationale dans le cas d’une concession amont, d’un contrat de partage de production ou d’un contrat de services à
risque et par les parties contractantes dans le cas d’un contrat de participation.
iii)- Le revenu des hydrocarbures annuel est égal à la valeur de la production des hydrocarbures annuelle,
déterminée conformément à l’article 173 ci-dessus, moins les déductions annuelles suivantes :
- la redevance hydrocarbures ;
- les tranches annuelles des investissements de développement exclusivement imputés au périmètre d’exploitation ;
- les tranches annuelles des investissements de recherche réalisés sur le périmètre ;
- les coûts opératoires annuels liés à la production d’hydrocarbures, y compris les coûts d’abandon et de remise en état
des sites réalisés en cours d’exploitation ;
- les provisions constituées pour faire face aux coûts d’abandon et de remise en état des sites
- le coût d'achat du gaz pour les besoins de la production et de la récupération ;
- la rémunération brute du co-contractant étranger, visée à l’article 193 ci-dessous, dans le cas d’un contrat de partage
de production ou d’un contrat de services à risque ;
- la base négative de (s) l’exercice(s) précédent(s).
iv)- Le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, appliqué pour un exercice donné (n), est déterminé sur la base
du facteur (R) calculé par le rapport des revenus nets cumulés et des dépenses cumulées.
- « les revenus nets cumulés » signifie la somme, depuis le début de la période d’exploitation jusqu’à la fin de
l’exercice précédent (n-1), de la valeur de la production du périmètre d’exploitation, obtenue conformément aux
dispositions de l’article 173 ci-dessus, diminuée des paiements de la taxe superficiaire, de la redevance hydrocarbures,
de la redevance hydraulique et de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures effectués au cours de chaque exercice.
- « les dépenses cumulées » signifie la somme, depuis l’entrée en vigueur de la concession amont ou du contrat
d’hydrocarbures jusqu’à la fin de l’exercice précédent (n-1), des investissements de recherche et de développement et
des coûts opératoires, réalisés au titre du périmètre objet dudit contrat d’hydrocarbures ou de ladite concession amont.
- Si le facteur « R » est inférieur ou égal à 1, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est de dix pour cent
(10%).
- Si le facteur « R » est égal ou supérieur à 3, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est de cinquante pour
cent (50%).
- Si le facteur « R » est supérieur à 1 et inférieur à 3, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est déterminé
selon la formule suivante : 20% x R – 10%.
v)- Le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures à appliquer pour l’exercice de l’année d’entrée en vigueur du
contrat d’hydrocarbures ou de la concession amont, couvrant un gisement en production, est de cinquante pour cent
(50 %).
Pour les exercices suivants, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est déterminé conformément aux
dispositions de l’article 180.
vi)- Les investissements de recherche et de développement pris en considération pour les besoins de calcul de l’impôt
sur le revenu des hydrocarbures sont ceux figurant dans les programmes de travaux et réalisés au titre du périmètre.
vii)- Les investissements de recherche réalisés sur un périmètre, couvert par une concession amont ou un contrat
d’hydrocarbures, ayant fait l’objet d’un rendu total à l’issue de la période de recherche ou avant son terme, dûment
justifiés, sont pris en considération lors de l’octroi d’une nouvelle concession amont ou la conclusion d’un nouveau
contrat d’hydrocarbures sur ledit périmètre.
Ces investissements sont rattachés à l’année d’entrée en vigueur de la nouvelle concession amont ou du nouveau
contrat d’hydrocarbures pour le calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, à condition que le nouveau contrat
d’hydrocarbures soit conclu avec les mêmes parties contractantes, dans les trois (3) années qui suivent la date de
restitution, ou que la nouvelle concession amont soit octroyée, dans le même délai, à l’entreprise nationale sur le même
périmètre.

538
viii)- La nature et la liste des investissements et des coûts opératoires à prendre en considération pour les besoins de
calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures sont fixées par arrêté interministériel pris par le ministre chargé des
finances et le ministre chargé des hydrocarbures.
Les investissements sont pris en considération hors intérêts financiers et frais de siège.
ix)- Les tranches annuelles d’investissement sont calculées par application d’un taux annuel de 25% pour une durée de
déductibilité de quatre (4) ans.
Toutefois, des taux variables, fixés sur la durée de quatre (4) ans, peuvent être appliqués pour le calcul des tranches
annuelles d’investissement au titre d’une concession amont ou d’un contrat d’hydrocarbures.
Ces taux variables sont fixés par arrêté interministériel pris par le ministre chargé des finances et le ministre chargé des
hydrocarbures, sur rapport motivé de l’entreprise nationale ou des parties contractantes, selon le cas.
x)- Sans préjudice des dispositions de l’article 71 ci-dessus, les investissements, stocks ou pièces de rechange acquis en
devises peuvent être enregistrés dans leur(s) monnaie(s) d’origine.
Chaque tranche annuelle d’investissement est comptabilisée à la contre-valeur dinar algérien au taux de change à
l’achat de la monnaie concernée, du dernier jour de l’exercice, tel que ce taux est fixé par la Banque d’Algérie.
xi)- L’impôt sur le revenu des hydrocarbures d’un exercice est payé en douze (12) règlements provisoires mensuels,
versés au plus tard le 25 de chaque mois, valant acomptes sur l’impôt sur le revenu des hydrocarbures dû au titre de
l’exercice concerné.
Les modalités de calcul des acomptes sont fixées par voie réglementaire.
A la clôture de chaque exercice, l’entreprise nationale ou les parties contractantes procèdent à la liquidation de l’impôt
sur le revenu des hydrocarbures et versent son montant, déduction faite des acomptes déjà réglés, au plus tard le 31
mars de l'exercice qui suit celui pour lequel ledit impôt est dû.
Lorsqu’il résulte de la liquidation que le montant des acomptes versés est supérieur au montant de l’impôt sur le revenu
des hydrocarbures réellement dû, l’excédent constaté est imputé sur les versements ultérieurs.
L’impôt sur le revenu des hydrocarbures est déductible pour le calcul de l’impôt sur le résultat.

(22)
Taxe sur chaque kilogramme de poissons et crustacés importé
Il est institué à l‘importation une taxe de dix (10) DA sur chaque kilogramme de poissons et crustacés, mollusques et
autres invertébrés aquatiques, relevant du chapitre 3 du tarif douanier, à l‘exception de ceux vivants et les œufs et
laitances.
Sont soumis également à cette taxe, les préparations et conserves de poissons ou crustacés, mollusques ou d‘autres
invertébrés aquatiques, relevant des positions tarifaires 16.04 et 16.05.
Le produit de cette taxe est affectée à raison de :
- 55 % au profit du Budget de l‘Etat ;
- 45 % au profit de la Chambre Algérienne de la Pêche et de l‘Aquaculture.
La chambre algérienne de la pêche et de l‘aquaculture se chargera de la répartition du produit de laquote-part
sur les chambres de pêche et d‘aquaculture de wilayas et inter-wilayas, comme suit :
- 25 % au profit des chambres de pêche et d‘aquaculture de wilayas ;
- 14 % au profit des chambres de pêche et d‘aquaculture inter wilayas ;
- 6 % au profit de la chambre algérienne de la pêche et de l‘aquaculture ;
Cette taxe est acquittée auprès de la recette des impôts territorialement compétente, par les importateurs avant tout
dédouanement de la marchandise.
Les modalités de l‘application du présent article sont précisées par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du
ministre chargé de la pêche».

(23)
Taxe sur les activités polluantes ou dangereuses pour l‘environnement.
Il est institué une taxe sur les activités polluantes ou dangereuses pour l‘environnement.
La définition de ces activités est précisée par voie réglementaire.Le montant de la taxe annuelle est fixé comme
suit :
- 360.000 DA, pour les installations classées dont une activité, au moins, est soumise à autorisation du Ministre chargé

539
de l‘environnement, telle que prévue par la réglementation en vigueur applicable aux établissements classés pour la
protection de l‘environnement, notamment, le décret exécutif n° 06-198 du 31 mai 2006 définissant la réglementation
applicable aux établissements classés pour la protection de l‘environnement.
- 270.000 DA, pour les installations classées dont une activité, au moins, est soumise à autorisation du Wali
territorialement compétent telle que prévue par la réglementation en vigueur applicable aux établissements classés pour
la protection de l‘environnement, notamment, le décret exécutif n° 06-198 du 31 mai 2006 définissant la
réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de l‘environnement.
- 60.000 DA, pour les installations classées dont une activité, au moins, est soumise à autorisation du président de
l‘assemblée populaire communale territorialement compétent, telle que prévue par la réglementation en vigueur
applicable aux établissements classés pour la protection de l‘environnement, notamment, le décret exécutif n° 06-198
du 31 mai 2006 définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de
l‘environnement.
- 27.000 DA, pour les installations classées dont une activité, au moins, est soumise à déclaration, telle que prévue par
la réglementation en vigueur applicable aux établissements classés pour la protection de l‘environnement, notamment,
le décret exécutif n° 06-198 du 31 mai 2006 définissantla réglementation applicable aux établissements classés pour la
protection de l‘environnement.
Pour les installations n‘employant pas plus de deux personnes, le montant de la taxe de base est
fixé comme suit :
- 68.000 DA, pour les installations classées soumises à autorisation du ministre chargé de l‘environnement.
- 50.000 DA, pour les installations classées soumises à autorisation du wali territorialementcompétent.
- 9.000 DA, pour les installations classées soumises à autorisation du président de l‘assemblée populaire communale
territorialement compétent.
- 6.000 DA, pour les installations classées soumises à déclaration.
Un coefficient multiplicateur compris entre 1 et 10 est indexé à chacune de ces activités de ces activités en fonction de
sa nature, de son importance et de type et de la quantité de rejets et de déchets générés.
Les installations de récupération des huiles usagées et d'exploitation et de stockage du GPL/C sont exemptées de la taxe
sur les activités polluantes.
Le montant de la taxe à percevoir au titre de chacune de ces activités est égal au produit du montant de base et du
coefficient multiplicateur.
Le coefficient multiplicateur pour chacune des activités polluantes ou dangereuses est fixé par voie réglementaire.
Une pénalité dont le montant est fixé au double du montant de la taxe est appliquée à l‘exploitant del‘installation qui au
vu de la détermination du montant de la taxe et de sa mise à recouvrement ne donne pas les renseignements nécessaires
ou fournit des informations fausses.
Le recouvrement de la taxe est effectué par le receveur des impôts territorialement compétent sur labase du
recensement des installations concernées fourni par les services chargés de la protection de l‘environnement.
Le paiement tardif de la taxe donne lieu à l‘application des pénalités de recouvrement prévues parla législation fiscale.

(24)
Taxe forfaitaire libératoire, au taux de 5 %, au titre des opérations de vente des produits tabagiques.
Il est institué une taxe forfaitaire libératoire, au taux de 5 %, au titre des opérations de vente des produits tabagiques.
Cette taxe est prélevée par les producteurs à la sortie usine, au titre de chaque opération de vente réalisée.
Elle est reversée par les producteurs, mensuellement, au receveur des impôts territorialement compétent, dans les vingt
(20) premiers jours du mois suivant le prélèvement.
Les distributeurs ayant supporté cette taxe doivent la répercuter sur le montant de leurs opérations de ventes réalisées
avec les revendeurs détaillants.
Le montant de cette taxe doit être mentionné distinctement sur les factures établies par les producteurs et les
distributeurs.
Le montant de cette taxe forfaitaire n‘intègre pas le chiffre d‘affaires soumis à l‘impôt forfaitaire unique.
S‘agissant des contribuables détaillant suivis au régime du bénéfice réel, cette taxe est déductible du résultat imposable.
Nonobstant les dispositions de l‘article 15 du code des taxes sur le chiffre d‘affaires, la taxe n‘est pas comprise dans
l‘assiette de calcul de la taxe sur la valeur ajoutée».

540
(25)
Précompte au taux de 2 % applicable sur les importations de marchandises destinées exclusivement à la revente
en l‘état.
Il est institué, à l‘importation, un précompte au taux de 2 % applicable sur les importations de marchandises destinées
exclusivement à la revente en l‘état.
L‘assiette de calcul de ce précompte est constituée par la valeur globale des marchandises importées y compris les
droits et taxes à l‘importation à l‘exception du droit additionnel provisoire de sauvegarde.
Ce précompte, acquitté en douanes dans les mêmes conditions que la TVA, est déductible du montant de l‘IBS dû.
Le produit dudit précompte est affecté au budget de l‘Etat

(26)
Taxe annuelle d‘habitation
Il est institué une taxe annuelle d‘habitation due pour tous les locaux à usage d‘habitation ou professionnel.
Le montant annuel de la taxe d‘habitation est fixé à raison de :
1)- 300 et 1.200 DA, respectivement pour les locaux à usage d‘habitation et à usage professionnel situés dans toutes les
communes, exception faite de celles mentionnées dans le point 2 ci-dessous;
2)- 600 et 2.400 DA, respectivement pour les locaux à usage d‘habitation et à usage professionnel pour les communes
chefs-lieux de daïras, ainsi que l‘ensemble des communes des wilayas d‘Alger,
de Annaba, de Constantine et d‘Oran.
Le prélèvement de cette taxe est effectué par « les sociétés concessionnaires de distribution del‘électricité et du
gaz » sur les quittances d‘électricité et de gaz, selon la périodicité des paiements.
Le produit de cette taxe est affecté aux communes.
Les modalités d‘application du présent article seront fixées par voie réglementaire».

(27)
Taxe d‘incitation au déstockage des déchets issus des soins médicaux etvétérinaires
Il est créé une taxe d‘incitation au déstockage des déchets issus des soins médicaux etvétérinaires et/ou de la recherche
associée pour un montant de référence de 60.000 DA/t.
Le tonnage concerné est arrêté en fraction des capacités et types de soins de chaqueétablissement concerné ou
par mesure directe.
Le produit de cette taxe, est affecté comme suit :
- 50 %, au Fonds national de l‘environnement et du littoral ;
- 30 %, au budget de l‘Etat ;
- 20 %, aux communes.
Un moratoire de trois (03) ans est accordé aux hôpitaux et cliniques pour se doter ou pour disposer d‘équipements
d‘incinération appropriés.

(28)
Taxe sur les ventes des produits énergétiques aux établissements du tertiaire, aux industriels, ainsi que sur les
autoconsommations du secteur énergétique.
II est institué une taxe sur les ventes des produits énergétiques aux établissements du tertiaire, aux industriels, ainsi que
sur les autoconsommations du secteur énergétique.
Les tarifs de cette taxe, sont fixés comme suit :
- 0,0023 DA/thermie pour le gaz naturel haute et moyenne pressions ;
- 0,030 DA/KWH pour l‘électricité haute et moyenne tensions.
Le produit de cette taxe est affecté au compte d'affectation spéciale n° 302-131 intitulé « Fonds national pour la
maitrise de l‘énergie et pour les énergies renouvelables et la cogénération », ligne 2: « maitrise de l‘énergie.

(29)
Contribution de solidarité sur les opérations d‘importation de marchandises mises à la consommation en Algérie
Il est institué une contribution de solidarité au taux de 2% applicable aux opérations d‘importation de marchandises

541
mises à la consommation en Algérie.
Elle est perçue et recouvrée comme en matière de droit en douanes.
Le produit de cette contribution, est perçu au profit de la caisse nationale des retraites.

(30)
Taxe sur les sacs en plastique importés et/ou produits localement
Il est institué une taxe de 200 DA par kilogramme, sur les sacs en plastique importés et/ou produits localement.
Le produit de cette taxe, est affecté comme suit :
- 73 %, au budget de l‘Etat ;
- 27 %, au Fonds national de l‘environnement et du littoral.
Les modalités d'application des dispositions du présent article sont précisées par voie règlementaire.

(31)
Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes
Il est institué une taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes fixée à 37.000 DA par tonne, importés
ou fabriqués sur le territoire national, et dont l'utilisation génère des huiles usagées.
Le produit de cette taxe, est affecté comme suit :
- 42%, au budget de l‘Etat ;
- 34%, au profit des communes pour les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes fabriqués surle territoire national,
et au profit de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales,pour les huiles lubrifiants et préparations
lubrifiantes importés ;
- 24%, au profit du Fonds national de l‘environnement et du littoral.
A titre transitoire, le produit de cette taxe prélevé par les services des douanes et non versé auprofit des
communes, sera versé à la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales, qui se charge de la répartition
entre les communes concernées.
Les modalités d‘application du présent article sont fixées par voie règlementaire.

(32)
Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
Il est institué une taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles, basée sur le volume rejeté et la charge de
pollution générée par l‘activité en dépassement des valeurs limites, telles que fixées par la réglementation en vigueur.
Cette taxe est déterminée en référence au montant de base annuelle fixé par les dispositions de l‘article 117 de la loi
n°91-25 du 18 décembre 1991 portant loi de finances pour 1992 modifiées complétées, et un coefficient multiplicateur
compris entre 1 et 5, en fonction du taux de dépassement des valeurs limites.
Le produit de cette taxe, est affecté comme suit :
- 34%, au budget de l‘Etat ;
- 34 %, aux communes ;
- 16 %, au Fonds national de l‘environnement et du littoral ;
- 16 %, au Fonds national de l‘eau. ».

(33)
Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d‘origine industrielle
Il est institué une taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d‘origine industrielle sur les quantités émises
dépassant les valeurs limites.
Cette taxe est déterminée en référence au montant de base annuelle fixé par les dispositions de l‘article 117 de la loi
n°91-25 du 18 décembre 1991 portant loi de finances pour 1992 modifiées complétées, et un coefficient multiplicateur
compris entre 1 et 5, en fonction du taux de dépassement des valeurs limites.
Le produit de cette taxe, est affecté comme suit :
- 50 %, au budget de l‘Etat ;
- 33 %, au Fonds national de l‘environnement et du littoral ;
- 17 %, aux communes. ».

542
(34)
Taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques
Il est institué une taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques,
pour un montant de référence de 60.000 DA/tonne.
Le tonnage concerné est arrêté en fraction des capacités et types de soins de chaque établissement concerné ou par
mesure directe.
Le produit de cette taxe, est affecté comme suit :
- 50 %, au Fonds national de l‘environnement et du littoral ;
- 30 %, au budget de l‘Etat ;
- 20 %, aux communes.
Un moratoire de trois (03) ans est accordé aux hôpitaux et cliniques pour se doter ou pour disposer d‘équipements
d‘incinération appropriés.

(35)
Taxe d‘incitation au déstockage de déchets industriels spéciaux et/ou dangereux.
Il est institué une taxe d‘incitation au déstockage fixée à 30.000 DA par tonne stockée de déchets industriels spéciaux
et/ou dangereux.
Le produit de cette taxe, est affecté comme suit :
- 46 %, au Budget de l‘Etat ;
- 38 %, au Fonds national de l‘environnement et du littoral ;
- 16 %, aux communes.
Un moratoire de trois (03) ans de réalisation des installations d‘éliminer desdits déchets sera accordé à partir de la date
de lancement du projet d‘installation d‘élimination.».

(36)
IRG provenant de l‘organisation des fêtes foraines et des cirques
Les revenus provenant de l‘organisation des fêtes foraines et des cirques donnent lieuà un versement spontané au titre
de l‗IRG.
Le taux du versement spontané est fixé à 15 % libératoire de l‘impôt.
Le versement spontané est acquitté par le bénéficiaire des revenus.
Le montant du versement spontané est acquitté auprès du receveur des impôts territorialementcompétent avant le
vingt (20) du mois qui suit celui durant lequel les sommes ont été encaissées.

(37)
Taxe sur les pneus neufs importés
Il est institué une taxe sur les pneus neufs importés.
Le montant de cette taxe est fixé comme suit :
- 750 DA sur les pneus des véhicules de poids lourd ;
- 450 DA sur les pneus des véhicules légers. Le revenu de cette taxe est réparti comme suit :
- 35% au profit de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales ;
- 34 % au profit du budget de l‘Etat ;
- 30 % au profit du fonds spécial de solidarité nationale ;
- 1 % au profit du fonds national de l‘environnement et du littoral.

(38)
Taxe sur l‘activité des distributeurs en gros des recharges électroniques
Il est institué une taxe sur l‘activité des distributeurs en gros des recharges électroniques de crédits téléphoniques,
exerçant cette activité en tant que chef de file.
Le taux de la taxe sur l‘activité de distribution en gros recharges électroniques de crédits de télécommunications, est
fixé à 1,5 % des prélèvements de crédits de télécommunications effectués chez les opérateurs de télécommunication

543
exerçant cette activité en tant que distributeur principal.
Ladite taxe est collectée par les opérateurs de téléphonie mobile lors de charge prélèvement, etfera l‘objet de
versement à l‘Autorité de Régulation de la Poste et de Télécommunication.
L‘autorité chargée de régulation de la poste et de télécommunication doit transmettre, au plus tard le 30 avril de
chaque année, aux services fiscaux territorialement compétents un état retraçant le chiffre d‘affaires, la liste des
redevables concernés et le montant des prélèvements effectués au titrede l‘activité de distribution en gros de recharge
électronique de crédits téléphoniques.
L‘Autorité de régulation de la Poste et de Télécommunication procède régulièrement au reversement des montants
versés par les opérateurs de télécommunication au compte d‘affectation spéciale n° 302-128, intitulé « Fonds
d‘Appropriation des usages et du développement des Technologie de l‘information et de la communication et du
Réaménagement du Spectre des Fréquences Radioélectriques », ligne 1.
Les modalités d‘application de cette disposition sont fixées par voie réglementaire.

(39)
Taxe sur les ventes des produits énergétiques aux industriels
Il est institué une taxe sur les ventes des produits énergétiques aux industriels, ainsi que sur les autoconsommations du
secteur énergétique.
Les tarifs de cette taxe sont fixés comme suit :
- 0,0023 DA/thermie pour le gaz naturel haute et moyenne pressions ;
- 0,030 DA/KWH pour l'électricité haute et moyenne tensions.
Le produit de cette taxe est affecté au compte d‘affectation spéciale n° 302-131 intitulé :
« Fonds national pour la maîtrise de l'énergie et pour les énergies renouvelables et la cogénération », ligne 2 : «
maîtrise de l‘énergie ».

(40)
Taxe à la charge de tout bénéficiaire de terrain viabilisé à vocation industrielle situé en zones industrielles ou en
zones d'activités
Il est institué une taxe à la charge de tout bénéficiaire de terrain viabilisé à vocation industrielle situé en zones
industrielles ou en zones d'activités, mis sur le marché par voie de cession par des organismes aménageurs publics,
demeuré inexploité, dûment constaté par un procès-verbal établi par les services de l‘industrie territorialement
compétents, pendant une période supérieure à trois (3) ans à compter de la date de son attribution.
Le montant de cette taxe perçu annuellement, est fixé à 5% de sa valeur vénale.
La perception de cette taxe, n'exempte pas le bénéficiaire du terrain des éventuelles poursuites judiciaires pour la
résiliation de la transaction.
Le produit de cette taxe est réparti comme suit :
- 60 % au profit des communes du lieu de situation du terrain ;
- 40 % au profit du compte d‘affectation spéciale 302-124 intitulé « Fonds national d‘appui au développement des PME,
d‘appui à l‘investissement et de la promotion de la compétitivité industrielle.».
Les conditions et modalités d‘application du présent article sont précisées par voie réglementaire.

(41)
Taxe spécifique exigible à l‘occasion de l‘octroi et du renouvellement par les services compétents du ministère de
la justice
Il est institué au profit du budget de l‘Etat une taxe spécifique de cinquante mille dinars algériens (50.000 DA), exigible
à l‘occasion de l‘octroi et du renouvellement par les services compétents du ministère de la justice, du sceau de l‘Etat,
aux officiers publics.

(42)
Prélèvement de 2 %, à la source, sur les sommes perçues par les entreprises étrangères
Il est institué un prélèvement de 2 %, à la source, sur les sommes perçues par les entreprises étrangères n‘ayant pas en
Algérie d‘installations professionnelles permanentes, pour toute opération réalisée à l‘importation des biens et services

544
destinés à l‘établissement et l‘exploitation de réseaux de télécommunications fixe, mobile et satellitaire.
Le produit de ce prélèvement est versé au compte d‘affectation spéciale n° 302-128 intitulé « Fonds d‘appropriation des
usages et du développement des technologies de l‘information et de la communication et du réaménagement du spectre
des fréquences radioélectriques ».

(43)
Taxe applicable aux chargements prépayés.
Il est institué une taxe applicable aux chargements prépayés.
Elle est due mensuellement par les opérateurs de téléphonie mobile quel que soit le mode de chargement.
Le taux de la taxe est fixé à 7%.
Il s‘applique sur le montant du rechargement au titre du mois.
Le produit est versé par les opérateurs concernés au receveur des impôts territorialement compétent dans les vingt (20)
premiers jours du mois suivant.
Le produit de la taxe sur le montant de rechargement est réparti comme suit :
- 98%, au profit du budget de l‘Etat ;
- 01%, au profit de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales ;
- 01%, au profit du Fonds spécial de solidarité nationale. ».

(44)
Taxe forfaitaire libératoire sur les opérationsde vente des produits tabagiques réalisées par les revendeurs en
détail de tabac.
Il est institué une taxe forfaitaire libératoire, au taux de 3 %, applicable sur les opérationsde vente des produits
tabagiques réalisées par les revendeurs en détail de tabac.
Cette taxe est prélevée par les producteurs et /ou les distributeurs agréés de tabac, au titre de chaque opération, et elle
est reversée, mensuellement, au receveur des impôts territorialement compétent, dans les vingt premiers jours du mois
suivant le prélèvement.
Le montant de cette taxe forfaitaire, n‘intègre pas le chiffre d‘affaires soumis à l‘impôt forfaitaire unique.

(45)
Taxe sur les sacs en plastique importés et/ouproduits localement.
Il est institué une taxe de 40 DA par kilogramme, sur les sacs en plastique importés et/ouproduits localement.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 27 % au Fonds National de l‘Environnement et du Littoral.
- 73 % au budget de l‘Etat. ».
Les modalités d'application des dispositions du présent article sont précisées par voie règlementaire».

(46)
Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
Il est institué une taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles, basée sur le volume rejeté et la charge de
pollution générée par l‘activité en dépassement des valeurs limites telles que fixées par la réglementation en vigueur.
Cette taxe est déterminée en référence au montant de base annuelle fixé par les dispositions de l‘article 117 de la loi
n°91-25 du 18 décembre 1991 portant loi de finances pour 1992 modifiées complétées, et un coefficient multiplicateur
compris entre 1 et 5, en fonction du taux de dépassement des valeurs limites.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 52 %، au Fonds National de l‘Environnement et du Littoral.16%, au « Fonds national de l‘eau » ;
- 52 %، aux communes ; 16%, au budget de l‘Etat. ».

(47)
Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique
Il est institué une taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d‘origine industrielle sur les quantités émises
dépassant les valeurs limites.

545
Cette taxe est déterminée en référence au montant de base annuelle fixé par les dispositions de l‘article 117 de la loi
n°91-25 du 18 décembre 1991 portant loi de finances pour 1992 modifiées complétées, et un coefficient multiplicateur
compris entre 1 et 5, en fonction du taux de dépassement des valeurs limites.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 50 %, au Fonds National de l‘Environnement et du Littoral.
- 33 %, au Budget de l‘Etat.
- 17 %, aux Communes. ».

(48)
Taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques
Il est institué une taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques,
pour un montant de référence de30.000 DA/tonne.
Le tonnage concerné est arrêté en fraction des capacités et types de soins de chaque établissement concerné ou par
mesure directe.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 60 %, au Fonds National de l‘Environnement et du Littoral.
- 20 %, au Budget de l‘Etat.
- 20 %, aux communes.
Un moratoire de trois (03) ans est accordé aux hôpitaux et cliniques pour se doter ou pour disposer d‘équipements
d‘incinération appropriés.

(49)
Taxe annuelle sur les véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP)
Les véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP), de moins decinq (05) années d‘âge
figurant dans le bilan des sociétés établies en Algérie, quelque soit leur régime d‘imposition, sont soumises à une taxe
annuelle dont le montant est fixé comme suit :
Valeur du véhicule à l’acquisition Tarif de la taxe
Entre 3.500.000 DA et 6.000.000 DA 350.000 DA.
Plus de 6.000.000 DA 600.000 DA.
Sont également soumis à la taxe sur les véhicules des sociétés, les véhicules pris en location par ces mêmes sociétés
durant une période cumulée égale ou supérieure à trois (03) mois au coursd‘un exercice fiscal.
Dans ce cas, le montant de la taxe est fixé par référence au prix d‘acquisition du véhicule, comme suit :
Valeur du véhicule à l’acquisition Tarif de la taxe
Entre 3.500.000 DA et 6.000.000 DA 250.000 DA.
Plus de 6.000.000 DA 500.000 DA.
La taxe n'est toutefois pas applicable aux véhicules destinés exclusivement soit à la vente, soit à la location soit à
l'exécution d'un service de transport à la disposition du public, lorsque ces opérations correspondent à l'activité normale
de la société propriétaire.
La taxe n'est pas déductible pour l'établissement de l'impôt et elle doit être déclarée, en même temps que la déclaration
annuelle de revenus ou de bénéfice.
La taxe est acquittée à l‘occasion du :
- règlement du solde de liquidation de l‘impôt sur le bénéfice des sociétés ;
- règlement du solde de liquidation de l‘impôt sur le revenu global ;
- règlement annuel ou du dernier trimestre au titre de l‘impôt forfaitaire unique.
Le défaut de déclaration et de paiement de la taxe dans un délai de trente (30) jours à partir de la mise en demeure, par
pli recommandé avec avis de réception, entraine l‗application d‗une amende d un montant de deux fois la taxe due.

546
(50)
Taxe de réciprocité
Il est institué une taxe de réciprocité applicable aux ressortissants et/ou leurs véhiculesdes Etats qui appliquent des
taxes d‘entrée/sortie du territoire ou assimilées, à des ressortissants algériens.
La taxe est prélevée au même tarif que celui appliqué aux ressortissants algériens.
Le produit de cette taxe est affecté au budget général de l‘Etat.

(51)
Taxe spécifique sur les contrats de production ainsi que la diffusion de publicité
Il est institué une taxe spécifique sur les contrats de production ainsi que la diffusion de publicité dont la réalisation est
effectuée à l‘étranger, faite au profit de produits non fabriqués localement.
Le taux de cette taxe est de 10 %.
Elle est incluse dans l‘assiette de la taxe sur la valeur ajoutée.Le produit de cette taxe est affecté au budget de l‘Etat.
Quel que soit le support de diffusion utilisé, cette taxe est supportée par l‘entreprise qui demande la diffusion de la
publicité des produits concernés sans possibilité de déduction de la charge de son résultat fiscal.
Les modalités d‘application du présent article sont fixées, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre chargé des
finances.

(52)
Pénalité à la charge de tout bénéficiaire par voie de cession de terrain à vocation industrielle
Il est institué une pénalité à la charge de tout bénéficiaire par voie de cession de terrain à vocation industrielle
appartenant au domaine privé de l‘Etat et ayant demeuré inexploité pendantune période supérieure à trois (3) ans à
compter de la date d‘attribution du terrain.
Le montant de cette pénalité perçu annuellement, est fixé à 3% de la valeur vénale.
Le produit de cette pénalité est affecté au profit des communes du lieu de situation des terrains enquestion.
Elle est recouvrée comme en matière de taxe foncière, sur la base d‘un titre de perception établi parles services
territorialement compétents du ministère chargé de l‘industrie.
Les conditions et modalités d‘application du présent article sont précisées par voie réglementaire.

(53)
le défaut de facturation
Sans préjudice des sanctions prévues par ailleurs, le défaut de facturation ou de saprésentation entraîne
l‘application d‘une amende dont les tarifs sont fixés comme suit :
- 50.000 DA pour les commerçants détaillants ;
- 500.000 DA pour les commerçants grossistes ;
- 1.000,000 DA pour les producteurs et les importateurs.
En cas de récidive, il est fait application du double de ces tarifs.
La marchandise transportée sans facture ainsi que le matériel de transport de celle-ci est confisquée lorsqu‘ils
appartiennent au propriétaire de la marchandise.
Les agents dûment qualifiés de l‘administration fiscale ayant au moins le grade d‘inspecteur sont également habilités à
constater le défaut de facturation.
Les modalités de mise en œuvre de cette mesure sont définies par voie réglementaire.

(54)
Taxe de contrôle technique des véhicules
Il est institué au profit du budget de l'Etat, une taxe de contrôle technique des véhicules,prélevée au taux de 7,5% sur
les tarifs des prestations du contrôle technique périodique.
La taxe est prélevée par les établissements chargés du contrôle technique et reversée à la recettedes impôts
territorialement compétente comme en matière de taxes sur le chiffre d'affaires.
Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

547
(55)
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a été instituée par l’article 65 de la loi de finances pour 1991.
Elle a connu son application effective à compter du 1er Avril 1992.
Les opérations d’importation sont soumises à la TVA en vertu des dispositions du deuxième alinéa de l’article 1er du
Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires (C.TCA).
A l’importation, la base imposable est constituée par la valeur en douanes des marchandises tous droits et taxes inclus à
l’exclusion de la TVA elle-même et ce, conformément aux dispositions de l’article 19 du CTCA.
Ainsi, et en l’état actuel de la législation fiscale, sont à intégrer dans l’assiette de la TVA :
Le montant du droit de douanes (D.D) et selon le cas, les montants des droits et taxes ci après :
- Le montant de la taxe intérieure de consommation (TIC);
- Le montant de la taxe sur les produits pétroliers (TPP);
- Le montant de la taxe sur les céréales et les légumes secs (TCLS);
- Le montant du droit de circulation sur les alcools, vins et produits assimilés (DCA);
- Le montant de la taxe sur les carburants (prélevée comme en matière de TPP)
A l’inverse, ne font pas partie de l’assiette de la TVA les droits et taxes ci après :
- La taxe additionnelle sur les produits tabagiques (TAPT) du fait qu’elle ne constitue pas un élément du chiffre
d’affaires susceptible de taxation ;
- Le droit sur les piles électriques (DPE) du fait qu’il s’agit d’un droit calculé en toutes taxes comprises (TTC) et par
conséquent c’est le montant de la TVA qui est intégré dans l’assiette de ce droit fixe;
- La taxe sanitaire sur les viandes (TSV) du fait qu’il s’agit d’un droit indirect qui frappe des opérations exclues du
champ d’application de la TVA et ce, conformément à l’article 8/1 a) du Code des TCA modifié par l’article 2 de la loi
de finances complémentaire pour 2007 ;
- Les droits de garantie sur les ouvrages d’or, d’argent et de platine et ce, conformément à l’article 8/1 c) du Code des
TCA;
- La taxe spécifique sur les pneus neufs importés ou produits localement (T. Pneus) conformément aux dispositions de
l’article 5 du décret exécutif N° 07-117 du 21 Avril 2007 fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la
taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement;
- La taxe spécifique sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes importés ou produits localement (T. Huiles)
conformément aux dispositions de l’article 5 du décret exécutif N° 07-118 du 21 Avril 2007 fixant les modalités de
prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes importés et/ou produits
localement;
- La Taxe sur les Sacs en Plastique ;
- Le droit spécifique sur les appareils de radiodiffusion combinés ou non- combinés, les appareils récepteurs de
télédiffusion combinés ou non- combinés et les appareils de démodulation, de décryptage et de décodage;
- La redevance pour Prestation de Service.
Depuis Janvier 2017, la TVA est perçue au taux normal de 19 %.
Le taux réduit de 9 % s’applique aux marchandises reprises par l’article 23 du C.TCA.
Les opérations exclues du champ d’application de la TVA ainsi que celles exonérées sont énumérées par les articles 8 à
13 du C.TCA.
De même, l’article 42 du C.TCA prévoit la franchise de TVA pour certaines marchandises, telles que celles destinées à
l’activité pétrolière, ANSEJ, produits destinés à l’exportation…

(56)
TAXE SUR LES PRODUITS PETROLIERS (T.P.P)
I)-BASE LEGALE :
La base légale en matière de TPP est l’article 28 bis du Code TCA (institué par l’Article 82 de la Loi de Finances
pour 1996), modifié par :
-Art. 53 LF 1997 ;
-Art. 45 LF 2000 ;
-Art. 28 LF 2001 ;

548
-Art. 28 LF 2005 ;
-Art. 29 LF 2006 ;
-Art. 31 LF 2007 ;
-Art. 15 LF 2016 ;
-Art. 29 LF 2017; et
-Art. 33 LF 2018.
Article 82 de la Loi de Finances pour 1996.
Il est ajouté au chapitre II du code des taxes sur le chiffre d'affaires une Section V intitulée "Taxe sur les
produits pétroliers" comportant les articles 28 bis à 28 octies rédigés ainsi qu'il suit :
Article 28 bis
Il est institué, au profit du budget de l'Etat, une taxe sur les produits pétroliers ou assimilés, importés ou obtenus en
Algérie, notamment en usine exercée
Cette taxe est appliquée aux produits énumérés ci-dessous et selon les taux ci-après :
SOUS POSITION DESIGNATION DES PRODUITS D.A/ HL
TARIFAIRE
2710.12.12.10 - - - - - Essence sans plomb 1.700 DA/HL
2710.12.12.90 - - - - - Autres essence super 1.700 DA/HL
2710.12.13.00 - - - - Essence normale 1.700 DA/HL
2710.12.22.10 - - - - - Essence sans plomb 1.700 DA/HL
2710.12.22.90 - - - - - Autres 1.700 DA/HL
2710.12.23.00 - - - - Essence normale 1.700 DA/HL
2710.19.31.00 - - - - Gaz-oils 900 DA/HL
2710.19.41.00 - - - - Gaz-oils 900 DA/HL
Ex.2710.20.10.00 - - A l'importation :
- Essence super 1.600 DA/HL
- Essence normale 1.700 DA/HL
- Gasoil 900 DA/HL
Ex.2710.20.20.00 - - A la sortie des usines exercées :
- Essence super 1600 DA/HL
- Essence normale 1700 DA/HL
- Gasoil 900 DA/HL
2711.19.11.00 - - - - Méthane 1,00 DA/HL
2711.19.19.00 - - - - Autres 1,00 DA/HL
2711.19.21.00 - - - - Méthane 1,00 DA/HL
2711.19.29.00 - - - - Autres 1,00 DA/HL
II)- BASE REGLEMENTAIRE :
- T.O n° 161/DGD/D421/05 du 04/05/2005.
- Circulaire n° 448/DGD/SP/D0110/16 du 25.02.2016.
Nota benne
La TPP est intégrée dans l’assiette de la TVA et ce, depuis l’abrogation de l’article 28 quater du C.TCA par l’article 30
de la loi de finances pour 2002 (CIRCULAIRE N° 419 /DGD/SP/D.420 du 22/03/2008).
III)- LA TAXE SUR LES PRODUITS PETROLIERS (TPP) :
La taxe sur les produits pétroliers (TPP) a été instituée par l’article 28 bis du C.TCA.
Elle est perçue sur les produits pétroliers ou assimilés importés ou obtenus en Algérie, notamment en usine exercée.
C’est une taxe spécifique dont le montant est de 1DA/HL (conformément aux dispositions de l’article 31 de la loi de
finances pour 2007).

549
La TPP est intégrée dans l’assiette de la TVA et ce, depuis l’abrogation de l’article 28 quater du CTCA par l’article 30
de la loi de finances pour 2002.
Exemple :
SPT 2710.12.12.10
Valeur en douane : 100
Quantité : 100 L= 1HL
Taux de droit de douane : 30 %
Taux de TVA : 19 %
TPP= 1 700 DA/HL
Taxe sur les carburants = 0.10 DA/HL
Code taxe 55 Quotité 56 Assiette 57 Montant 58
DD 30 100 30
TPP 01DA/H 1 01
T.Carburant 0.10DA/H 1 0.10
L
TVA 19 % 170 130,10 24,91
Total des droits et taxes : 32 324,72
DA

(57)
Taxe intérieure de consommation
Article 26 du Code des TCA :
Les règles d'assiette, de liquidation, de recouvrement et de contentieux applicables à la taxe sur la valeur ajoutée sont
étendues à la taxe intérieure de consommation."
Article 27 du Code des TCA :
La taxe intérieure de consommation est intégrée dans la base imposable à la taxe sur la valeur ajoutée.
Article 25 du Code des TCA :
- La part fixe, est assise sur le poids net de tabac contenu dans le produit fini.
- Le taux proportionnel est assis sur le prix de vente hors taxe.
- Pour les produits constitués partiellement de tabac, la TIC est applicable sur la totalité du produit.
- Pour les cigarettes et produits à fumer ne contenant pas de tabac, seul le taux proportionnel est applicable sur le prix
des produits hors taxes.
Pour les allumettes et briquets, la TIC due est assise sur le prix sortie usine.
A l’importation, elle est applicable sur la valeur en douane.
TAXE ADDITIONNELLE SUR LES PRODUITS TABAGIQUES (TAPT)
I)- BASE LEGALE:
La taxe additionnelle sur les produits tabagiques (TAPT) a été instituée par l’article 36 de la loi de finances pour
2002, modifié par l’article 54 de la LF 2004, modifié et complété par :
- Art 43 LF 2010;
- Art 70 LF 2012;
- Art 106 LF 2020
- Art 118 LF 2022
Article 36
Il est institué une taxe additionnelle une taxe additionnelle sur les produits tabagiques mis à la consommation en
Algérie, dont le tarif est fixé à 37 DA par paquet, bourse ou boite.
La taxe additionnelle sur les produits tabagiques est recouvrée dans les mêmes conditions que la taxe intérieure de
consommation.
Le produit de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques est réparti comme suit :
- 7 DA au profit du Fonds pour les urgences et les activités de soins médicaux ;

550
- 2 DA au profit du Fonds de la solidarité nationale ;
- 10 DA au profit du compte d’affectation spéciale n° 302-133 intitulé « Fonds national de sécurité sociale ;
- 3 DA au profit du compte d’affectation spéciale n° 302-138 intitulé «Fond de lutte contre le cancer»;
- 15 DA au profit du budget de l’État.
Les modalités d’application de cette mesure sont fixées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.
PRODUITS SOUMIS A LA TAPT :
SOUS POSITION DESIGNATION DES PRODUITS
TARIFAIRE
2402.10.00.00 - Cigares (y compris ceux à bouts coupés) et cigarillos, contenant du
tabac
2402.20.10.00 - - - Blond
2402.20.90.00 - - - Autres
2402.90.10.00 - - - Cigares et cigarillos ne contenant pas du tabac
2402.90.20.00 - - - Cigarettes ne contenant pas du tabac
2403.11.10.00 - - - Aromatisés aux fruits
2403.11.90.00 - - - Autres
2403.19.10.00 - - - Tabac utilisé pour pipe
2403.19.90.00 - - - Autres
2403.99.10.00 - - - Tabac à mâcher
2403.99.20.00 - - - Tabac à priser
2403.99.30.00 - - - Produits pour pipe à eau ne contenant pas de tabac
2403.99.40.00 - - - Succédanés de tabac fabriqués
2403.99.50.00 - - - Extraits et sauces de tabac liquides
2403.99.90.00 - - - Autres
III)- NOTES REGLEMENTAIRES :
- T.O n° 149/DGD/D421/05 du 23/04/2005.
- T.O n° 05/DGD/D0110/11 du 02/02/2012.
Nota benne :
Aux termes de la Circulaire N° 15/MF/MDB/DGI/DLF/LF02 des services des impôts, la TAPT n’est pas à inclure dans
la base imposable à la TVA du fait qu’elle ne constitue pas un élément taxable du chiffre d’affaires (CIRCULAIRE
N° 419 /DGD/SP/D.420 du 22/03/2008).
(1) La T.A.P.T a été instituée par l'art. 36 L.F 2002 au tarif de 2,50 DA /paquet, bourse ou boite modifiée par l’article
54 LF 2004 au tarif de 6.00 D.A /paquet, bourse ou boite, modifié et complété par l’article 43 LF 2010 au tarif de 9,00
D.A/paquet, bourse ou boite,modifié et complété par l’article 70 LF 2012 au tarif de 11,00 D.A/paquet, bourse ou boite,
modifié et complété par l’article 106 LF 2020 au tarif de 22 DA par paquet, bourse ou boîte.
LA TAXE ADDITIONNELLE SUR LES PRODUITS TABAGIQUES (TAPT) :
La taxe additionnelle sur les produits tabagiques (TAPT) a été instituée par l’article 36 de la loi de finances pour 2002,
modifié et complété par l’article 54 de la loi de finances pour 2004, dernière modification article 118 LF 2022
Elle est perçue sur les produits mis à la consommation en Algérie, à raison de 37 DA/paquet, bourse ou boite et
recouvrée dans les mêmes conditions que la TIC.
Il est à préciser que les cigarettes médicamenteuses du chapitre 30 du tarif douanier ne sont pas concernées par la
TAPT (cf. note N° 1 du chapitre 24 et annexe TAPT du tarif d’usage).
TAPT = Quantité D’imposition X Valeur de la quotité
Aux termes de la Circulaire N° 15/MF/MDB/DGI/DLF/LF02 des services des impôts, la TAPT n’est pas à inclure dans
la base imposable à la TVA du fait qu’elle ne constitue pas un élément taxable du chiffre d’affaires.
Exemple :
SPT 2402.20.10

551
Valeur en douane : 1000
Quantité : 4 cartons contenant 25 boites soit 100 boites d’un poids total de 2 KG
Taux de droit de douane : 30 %
Taux de TVA : 19 %
TIC 2 250 DA/KG
TAPT = 37 DA/BOITE
Code Taxe 55 Quotité 56 Assiette 57 Montant 58
DD 30 1 000 300
TIC 2250 DA/KG 2 4 500
TVA 19 4 800 912
TAPT 37 100 3 700
Total des droits et taxes : 9 412 DA

(58)
TAXE INTERIEURE DE CONSOMMATION. (T.I.C)

TAXE INTERIEURE DE CONSOMMATION. (T.I.C)


I)- BASE LÉGALE:
La base légale en matière de T.I.C est l’article 25 du Code TCA modifié par :
- Art. 49 LF 1995 ;
- Art. 81 LF 1996 ;
- Art. 52 LF 1997 ;
- Art. 40 LF 1999 ;
- Art. 44 LF 2000 ;
- Art. 16 LFC 2001 ;
- Art. 29 LF 2002 ;
- Art 19 LF 2004 ;
- Art. 3 LFC 2007 ;
- Art. 33 LF 2015 ;
- Art. 28 LF 2017 ;
- Art. 32 LF 2018 ; et
- Art. 43 LF 2020.
II)- LES PRODUITS SOUMIS A LA T.I.C :
Article 25 C.TCA :
Il est institué une Taxe Intérieure de Consommation composée d’une part fixe et d’un taux proportionnel
applicable aux produits suivants et selon les tarifs ci-après :
PRODUITS TABAGIQUES ET ALLUMETTES ET BIERES

POSITION DESIGNATION DES PRODUITS TAXE INTERIEURE DE


TARIFAIRE CONSOMMATION T.I.C
Part fixe Taux proportionnel
(DA/Kg) (sur la valeur du
produit)
2202.91.00.00 - - Bière sans alcool (*) 3 971 DA/Hl
2203.00.10.00 - - - En récipients d'une contenance n'excédant 3 971 DA/Hl
pas 2 litres

552
2203.00.90.00 - - - Autres 3 971 DA/Hl
2402.10.00.00 - Cigares (y compris ceux à bouts coupés) et 2.600 DA/Kg 10%
cigarillos, contenant du tabac
2402.20.10.00 - - - Blond 2.250 10%
DA/Kg
2402.20.90.00 - - - Autres 1.640 DA/Kg 10%
2402.90.10.00 - - - Cigares et cigarillos ne contenant pas du 10%
tabac
2402.90.20.00 - - - Cigarettes ne contenant pas du tabac 10%
2403.11.10.00 - - - Aromatisés aux fruits 682 DA/Kg 10%
2403.11.90.00 - - - Autres 682 DA/Kg 10%
2403.19.10.00 - - - Tabac utilisé pour pipe 682 DA/Kg 10%
2403.19.90.00 - - - Autres 682 DA/Kg 10%
2403.99.10.00 - - - Tabac à mâcher 781 DA/Kg 10%
2403.99.20.00 - - - Tabac à priser 781 DA/Kg 10%
2403.99.30.00 - - - Produits pour pipe à eau ne contenant pas 781 DA/Kg 10%
de tabac
2403.99.40.00 - - - Succédanés de tabac fabriqués 781 DA/Kg 10%
2403.99.50.00 - - - Extraits et sauces de tabac liquides 781 DA/Kg 10%
2403.99.90.00 - - - Autres 781 DA/Kg 10%
3605.00.10.00 - - - Allumettes en bois 20%
3605.00.90.00 - - - Autres 20%
9613.10.00.00 - Briquets de poche, à gaz, non rechargeables 20%
9613.20.00.00 - Briquets de poche, à gaz, rechargeables 20%
9613.80.10.00 - - - Briquets de table 20%
Ex - - - Autres (Autres briquets) 20%
9613809000

Article 16 LFC 2001 modifié et complété par l'art 19 LF 2004 ; Article 33 LF 2015 ; Article 28 LF
2017 ; Article 32 LF 2018 ;.
Article 43 LF 2020 modifiant art 25 C.TCA :
Sont également soumis à la Taxe intérieure de consommation les produits et biens ci-après :

POSITION DESIGNATION DES PRODUITS TAXE


TARIFAIRE INTERIEURE
DE
CONSOMMATI
ON T.I.C
Ex. chapitre 03 Saumons.
0302.13.10.00 - - - Kéta (Oncorhynchus keta) 30%
0302.13.20.00 - - - Coho (Oncorhynchus kisutch) 30%
0302.13.30.00 - - - Rose (Oncorhynchus gorbuscha) 30%
0302.13.40.00 - - - Rouge (Oncorhynchus nerka) 30%
0302.13.50.00 - - - Royal (Oncorhynchus tschawytscha) 30%
0302.13.90.00 - - - Autres 30%

553
0302.14.10.00 - - - Saumons de l'Atlantique (Salmo salar) 30%
0302.14.20.00 - - - Saumons du Danube (Hucho hucho) 30%
0303.11.00.00 - - Saumons rouges (oncorhynchus nerka) 30%
0303.12.10.00 - - - Saumons Kéta (Oncorhynchus keta) 30%
0303.12.20.00 - - - Saumons Coho (Oncorhynchus kisutch) 30%
0303.12.30.00 - - - Saumons Rose (Oncorhynchus gorbuscha) 30%
0303.12.40.00 - - - Saumons Royal (Oncorhynchus tschawytscha) 30%
0303.12.90.00 - - - Autres 30%
0303.13.10.00 - - - Saumons de l'Atlantique (Salmo salar) 30%
0303.13.90.00 - - - Saumons du Danube (Hucho hucho) 30%
0303.19.10.00 - - - Corégones 30%
0303.19.90.00 - - - Autres 30%
0303.99.10.00 - - - De salmonidés 30%
0305.41.10.00 - - - Saumons du Pacifique (Oncorhynchus nerka, 30%
Oncorhynchus gorbuscha,
Oncorhynchus keta, Oncorhynchus tschawytscha,
Oncorhynchus kisutch, Oncorhynchus masou et
Oncorhynchus rhodurus)
0305.41.20.00 - - - Saumons de l'Atlantique (Salmo salar) 30%
0305.41.30.00 - - - Saumons du Danube (Hucho hucho) 30%
0801.32.00.00 - - Noix de cajou sans coques 30%
0802.12.10.00 - - - Amandes sans coques amères 30%
0802.12.20.00 - - - Amandes sans coques douces 30%
0803.90.10.00 - - - Fraîches 30%
0804.30.10.00 - - - Frais 30%
0806.20.10.00 - - - Raisin de Corinthe 30%
0806.20.20.00 - - - Sultanine 30%
0806.20.90.00 - - - Autres 30%
0810.50.00.00 - Kiwis 30%
0813.20.00.00 - Pruneaux 30%
0901.11.10.00 - - - Café robusta 10%
0901.11.20.00 - - - Café Arabica 10%
0901.11.90.00 - - - Autres 10%
0901.12.00.00 - - Décaféiné 10%
0901.21.11.00 - - - - En emballage d’un poids n’excédant pas 1 Kg 10%
0901.21.19.00 - - - - Autres 10%
0901.21.21.00 - - - - En emballage d’un poids n’excédant pas 1 Kg 10%
0901.21.29.00 - - - - Autres 10%
0901.22.11.00 - - - - En emballage d’un poids n’excédant pas 1 Kg 10%
0901.22.19.00 - - - - Autres 10%
0901.22.21.00 - - - - En emballage d’un poids n’excédant pas 1 Kg 10%
0901.22.29.00 - - - - Autres 10%
0901.90.11.00 - - - - Non torréfiées 10%
0901.90.12.00 - - - - Torréfiées 10%
0901.90.20.00 - - - Succédanés du café contenant du café 10%

554
0904.11.00.00 - - Poivre non broyé ni pulvérisé 30%
1604.31.00.00 - - Caviar 30%
1604.32.00.00 - - Succédanés de caviar 30%
1704.90.10.00 - - - Bonbons (y compris ceux contenant de l'extrait de malt) 30%
1704.90.20.00 - - - Pastilles pour la gorge et bonbons contre la toux 30%
1704.90.30.00 - - - Caramels 30%
1704.90.40.00 - - - Massepain 30%
1704.90.50.00 - - - Préparation dite Chocolat blanc 30%
1704.90.60.00 - - - Extrait de réglisse sous toutes ses formes 30%
1704.90.70.00 - - - Dragées et sucreries similaires dragéifiées 30%
1704.90.80.00 - - - Halwat turque 30%
1704.90.91.00 - - - - Pâtes de fondant préparées avec du saccharose 30%
1704.90.92.00 - - - - Pâtes de nougat 30%
1704.90.93.00 - - - - Pâte d'amande 30%
1704.90.99.00 - - - - Autres 30%
2101.12.10.00 - - - Préparations à base d'extraits, essences ou concentrés ou à 30%
base de café (Liquides)
2101.12.90.00 - - - Autres préparations à base d'extraits, essences ou 30%
concentrés ou à base de café
2105.00.10.00 - - - Contenant du cacao 30%
2105.00.20.00 - - - Ne contenant pas du cacao 30%
63.09 Articles de friperie.
6309.00.11.00 - - - - Vêtements et accessoires du vêtement 30%
6309.00.12.00 - - - - Couvertures et linge de maison 30%
6309.00.13.00 - - - - Articles d'ameublement 30%
6309.00.19.00 - - - - Autres 30%
6309.00.20.00 - - - Chaussures et coiffures de tous genres et en toutes 30%
matières, usagés
8471.49.10.00 - - - Comportant uniquement une centrale de traitement, un 30%
clavier, une souris
et un moniteur
8471.49.20.00 - - - Autres, avec imprimante ou scanner 30%
8471.49.90.00 - - - Autres 30 %
8517.62.91.00 - - - - Modulateurs-démodulateurs (Modems) 30%
8517.62.92.00 - - - - Décodeurs numériques 30%
8517.62.93.00 - - - - Multiplexeurs numériques et remultiplexeurs 30%
8517.62.99.00 - - - - Autres 30%
8531.10.11.00 - - - - Détecteur de fumé à batterie 30%
8531.10.12.00 - - - - Autres détecteur de fumé 30%
8531.10.19.00 - - - - Autres appareils avertisseurs d'incendie 30%
8531.10.20.00 - - - Avertisseurs électriques, pour la protection contre le vol 30%
8531.10.99.00 - - - Autres 30%
Ex. 87.03 Quad avec dispositif de marche arrière 30%
8703.23.92.21 - - - - - - Blindés 60%
8703.23.92.29 - - - - - - Autres 60%

555
8703.23.92.31 - - - - - - Blindés 60%
8703.23.92.39 - - - - - - Autres 60%
8703.23.93.20 - - - - - D'une cylindrée excédant 1800 cm3 mais n'excédant pas 60%
2000 cm3
8703.23.93.30 - - - - - D'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 60%
3000 cm3
8703.23.94.21 - - - - - - Blindés 60%
8703.23.94.29 - - - - - - Autres 60%
8703.23.94.31 - - - - - - Blindés 60%
8703.23.94.39 - - - - - - Autres 60%
8703.24.91.10 - - - - - Blindés 60%
8703.24.91.90 - - - - - Autres 60%
8703.24.99.10 - - - - - Blindés 60%
8703.24.99.91 - - - - - - Véhicules de camping (caravanes automotrices) 60%
8703.24.99.99 - - - - - - Autres 60%
Ex. 8703.32.91.10 Blindés (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2500 cm3 )
Ex. 8703.32.91.90 Autres (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 60%
2500 cm3 )
Ex. 8703.32.93.10 D'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 2100 60%
cm3
8703.32.93.90 - - - - - D'une cylindrée excédant 2100 cm3 mais n'excédant pas 60%
2500 cm3
Ex. 8703.32.99.11 Blindés (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2100 cm3)
Ex. 8703.32.99.19 Autres (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 60%
2100 cm3)
8703.32.99.21 - - - - - - Blindés 60%
8703.32.99.29 - - - - - - Autres 60%
8703.33.91.10 - - - - - Blindés 60%
8703.33.91.90 - - - - - Autres 60%
8703.33.99.10 - - - - - Blindés 60%
8703.33.99.91 - - - - - - Véhicules de camping (caravanes automotrices) 60%
8703.33.99.99 - - - - - - Autres 60%
8703.40.39.31 - - - - - - Blindés 60%
8703.40.39.39 - - - - - - Autres 60%
8703.40.39.41 - - - - - - Blindés 60%
8703.40.39.49 - - - - - - Autres 60%
8703.40.39.52 - - - - - - D'une cylindrée excédant 1800 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2000 cm3
8703.40.39.53 - - - - - - D'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 3000 cm3
8703.40.39.71 - - - - - - Blindés 60%
8703.40.39.79 - - - - - - Autres 60%
8703.40.39.81 - - - - - - Blindés 60%

556
8703.40.39.89 - - - - - - Autres 60%
8703.40.49.11 - - - - - - Blindés 60%
8703.40.49.19 - - - - - - Autres 60%
8703.40.49.30 - - - - - Véhicules de camping (caravanes automotrices) 60%
8703.40.49.91 - - - - - - Blindés 60%
8703.40.49.99 - - - - - - Autres 60%
Ex. 8703.50.29.11 Blindés (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2500 cm3)
Ex. 8703.50.29.19 Autres (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 60%
2500 cm3)
Ex. 8703.50.29.31 D'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 2100 60%
cm3
8703.50.29.32 - - - - - - D'une cylindrée excédant 2100 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2500 cm3
Ex. 8703.50.29.41 Blindés (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2100 cm3)
Ex. 8703.50.29.49 Autres (d'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 60%
2100 cm3)
8703.50.29.51 - - - - - - Blindés 60%
8703.50.29.59 - - - - - - Autres 60%
8703.50.39.11 - - - - - - Blindés 60%
8703.50.39.19 - - - - - - Autres 60%
8703.50.39.30 - - - - - Véhicules de camping (caravanes automotrices) 60%
8703.50.39.91 - - - - - - Blindés 60%
8703.50.39.99 - - - - - - Autres 60%
8703.60.39.31 - - - - - - Blindés 60%
8703.60.39.39 - - - - - - Autres 60%
8703.60.39.41 - - - - - - Blindés 60%
8703.60.39.49 - - - - - - Autres 60%
8703.60.39.52 - - - - - - D'une cylindrée excédant 1800 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2000 cm3
8703.60.39.53 - - - - - - D'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 3000 cm3
8703.60.39.71 - - - - - - Blindés 60%
8703.60.39.79 - - - - - - Autres 60%
8703.60.39.81 - - - - - - Blindés 60%
8703.60.39.89 - - - - - - Autres 60%
8703.60.49.11 - - - - - - Blindés 60%
8703.60.49.19 - - - - - - Autres 60%
8703.60.49.30 - - - - - Véhicules de camping (caravanes automotrices) 60%
8703.60.49.91 - - - - - - Blindés 60%
8703.60.49.99 - - - - - - Autres 60%
Ex. 8703.70.29.11 Blindés (d’une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2500 cm3)
Ex. 8703.70.29.19 Autres (d’une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%

557
pas 2500 cm3)
Ex. 8703.70.29.31 D'une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant pas 2100 60%
cm3
8703.70.29.32 - - - - - - D'une cylindrée excédant 2100 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2500 cm3
Ex. 8703.70.29.41 Blindés (d’une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2100 cm3)
Ex. 8703.70.29.49 Autres (d’une cylindrée excédant 2000 cm3 mais n'excédant 60%
pas 2100 cm3)
8703.70.29.51 - - - - - - Blindés 60%
8703.70.29.59 - - - - - - Autres 60%
8703.70.39.11 - - - - - - Blindés 60%
8703.70.39.19 - - - - - - Autres 60%
8703.70.39.30 - - - - - Véhicules de camping (caravanes automotrices) 60%
8703.70.39.91 - - - - - - Blindés 60%
8703.70.39.99 - - - - - - Autres 60%
Ex 87.11 Quad sans dispositif de marche arrière.
8711.10.91.21 - - - - - - Engins dits quads sans dispositif de marche arrière 30%
8711.10.91.31 - - - - - - Engins dits quads sans dispositif de marche arrière 30%
Ex. 8711.10.92.30 A quatre roues (Quad) 30%
8711.40.91.31 - - - - - - Engins dits quads sans dispositif de marche arrière 30%
8711.50.91.31 - - - - - - Engins dits quads sans dispositif de marche arrière 30%
Ex. 8711.60.00.00 A moteur électrique pour la propulsion (Quad) 30%
Ex. 89.03 Yachts et bateaux de plaisance.
Ex. 8903.10.10.00 D'un poids unitaire n'excédant pas 100 kg (Bateaux gonflables 30%
de plaisance)
Ex. 8903.10.90.00 Autres (Bateaux gonflables de plaisance) 30%
Ex. 8903.91.90.00 Autres (Bateaux à voile, même avec moteur auxiliaire de 30%
plaisance, autres que
de sport)
Ex. 8903.92.10.00 D'une longueur n'excédant pas 7,5 m (Bateaux à moteur, 30%
autres qu’a moteur hors-bord, de plaisance)
Ex. 8903.92.20.00 D'une longueur excédant 7,5 m (Bateaux à moteur, autres 30%
qu’a moteur hors-bord, de plaisance)
8903.99.91.00 - - - - Scooters des mers (jet ski) 30%
8903.99.92.00 - - - - Bateaux à pédales (pédalos) 30%
Ex. 8903.99.99.00 Autres (yachts et autres bateaux de plaisance) 30%

(59)
Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes (T. HUILE)
I)- BASE LEGALE :
- Article 61 LF 2006 ;
- Décret exécutif n° 07-118 du 21/04/2007 portant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les
huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes importés et/ou fabriqués localement.

558
- Article 61 de la Loi de Finances pour 2006 modifié par l’article 46 de la loi de finances complémentaire pour 2008,
modifié et complété par l’article 43 de Loi de finances pour 2013, modifié et complété par l’article 66 de la Loi de
Finances pour 2018, modifié et complété par l’article 93 de la Loi de finances pour 2020 :
Il est institué une taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes fixée à 37.000 DA par tonne, importés ou
fabriqués sur le territoire national, et dont l'utilisation génère des huiles usagées.
Les revenus de cette taxe sont affectés comme suit :
- 42 % au Budget de l’Etat ;
- 34 % au profit des communes pour les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes fabriqués sur le territoire national,
et au profit de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales, pour les huiles, lubrifiants et préparations
lubrifiantes importés ;
- 24 % au profit du Fonds national de l’environnement et du littoral.
A titre transitoire, le produit de cette taxe prélevée par les services des douanes et non versé au profit des communes
sera versé à la Caisse de solidarité et de Garantie des Collectivités Locales qui se charge de la répartition entre les
communes concernées.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire ».
- Les modalités d'application du présent article sont fixées par décret exécutif n° 07-118 du 21/04/2007 portant les
modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes importés
et/ou fabriqués localement.
- L’article 3 dudit décret précise que cette taxe est prélevée à l’importation par les services des douanes.
II)- LISTE DES MARCHANDISES SOUMISES A LA TAXE :
Sous position Libellé Tarif de la
tarifaire Taxe
DA/Tonne
2710.19.36.00 - - - - Mazout de graissage 37.000
2710.19.37.00 - - - - Huile de laminage destinée à la sidérurgie, huile isolante 37.000
pour transformateurs, disjoncteurs et contacteurs
Ex - - - - - Huiles de graissage et lubrifiants à l’exclusion des 37.000
2710.19.39.10 graisses
Ex - - - - - Huiles pour instrumentation utilisée pour indicateur de 37.000
2710.19.39.20 poids, indicateur de couple, manomètre et enregistrement à
l’exclusion des graisses
Ex - - - - - Autres à l’exclusion des graisses 37.000
2710.19.39.90
2710.19.46.00 - - - - Mazout de graissage 37.000
Ex - - - - - Huiles de graissage et lubrifiants à l’exclusion des 37.000
2710.19.49.10 graisses
Ex - - - - - Huiles pour instrumentation utilisée pour indicateur de 37.000
2710.19.49.20 poids, indicateur de couple, manomètre et enregistrement à
l’exclusion des graisses
Ex - - - - - Autres à l’exclusion des graisses 37.000
2710.19.49.90
Ex - - - A l'importation (mazout de graissage, huile de laminage 37.000
2710.20.10.00 destinée à la sidérurgie, huile isolante pour transformateurs,
disjoncteurs et contacteurs autres, y compris les huiles de
graissage et lubrifiants à l’exclusion des graisses)
Ex - - - A la sortie des usines exercées (mazout de graissage, autres, 37.000
2710.20.20.00 y compris les huiles de graissage et lubrifiants à l’exclusion des

559
graisses)
III)- CAS DES GRAISSES :
Les graisses ne sont pas passibles de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes (T.O N°
176/DGD/D421/07 du 09/05/2007 et N° 360/DGD/D0421.10 du 26/10/2010).
N.B :
L’article 5 du Décret exécutif n° 07-118 susvisé précise que cette taxe n’est pas comprise dans l’assiette de la TVA.
Cette taxe a été instituée par l’Art. 61 LF 2006 au tarif de 12.500 DA/tonne, modifié et complété par l’Art 66 LF 2018
au tarif de 18.750 DA/tonne, modifié et complété par l’Art 93 LF 2020 au tarif de 37.000 DA/tonne.
Exemple :
SPT 27.10.19.36
Valeur en douane : 1000
Quantité= 0.25 tonne
Taux de droit de douane : 30%
Taux de TVA : 19 %
T. huiles= 37 000 DA/TONNE
Code taxe 55 Quotité 56 Assiette 57 Montant 58
DD 30 1000 300
TVA 19 1300 247
T.HUILES 37 000 0.25 9 250
Total des droits et taxes : 9 797 DA

(60)
Taxe sur les pneus neufs (TPNEU)
I)- BASE LEGALE :
Article 60 de la Loi de Finances pour 2006, modifié par l’article 46 de la Loi de Finances Complémentaire pour
2008, modifié et complété par l’article 43 de Loi de Finances pour 2013, l’article 112 de la Loi de Finances pour
2017 et l’article 54 LF 2019 :
Il est institué une taxe sur les pneus neufs importés. Le montant de cette taxe est fixé comme suit
- 750 DA par pneu destiné aux véhicules lourds ;
- 450 DA par pneu destiné aux véhicules légers.
Le revenu de cette taxe est réparti comme suit :
- 35% au profit de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales ;
- 34 % au profit du budget de l’Etat ;
- 30% au profit du fond spécial de solidarité nationale ;
- 1% au profit du fond national de l’environnement et du littoral »
Les modalités d'application de cet article sont fixées par le décret exécutif 18-65 du 13 février 2018 fixant les modalités
de prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs importés.
L’article 2 du décret exécutif n° 18-65 susvisé stipule que
Sont soumis à la taxe sur les pneus neufs importés, les pneus destinés aux véhicules légers ou lourds, compris
dans la liste jointe en annexe et dont le poids répond aux conditions ci-après :
- Véhicules légers : de 3 à 15 kg ;
- Véhicules lourds : plus de 15 kg. »
- L’article 3 dudit décret précise que cette taxe est prélevée à l’importation par les services des douanes par référence au
nombre de pneus importes.
- L’article 5 du décret exécutif n° 18-65 sus cité précise que cette taxe n’est pas comprise dans l’assiette de calcul de la
TVA.
II)- LISTE DES PRODUITS SOUMIS A CETTE TAXE :
La liste des sous positions tarifaires soumises à cette taxe est annexée au décret exécutif N° 18-65 du 13 février 2018
fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs importés (J.O N° 10 du 14 février

560
2018) pris en application de l’article 60 de la loi de finances pour 2006, modifié et complété par l’article 112 de la Loi
de finances pour 2017.
Sous Positions Tarifaires Désignation des produits
4011.10.11.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.10.12.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.10.91.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.10.92.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.20.11.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.20.12.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.20.21.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.20.22.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.20.91.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.20.92.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.40.10.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.40.20.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.70.11.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.70.12.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.70.91.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.70.92.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.80.11.10 - - - - - Non munis de chambre à air
4011.80.11.20 - - - - - Munis de chambre à air
4011.80.12.10 - - - - - Non munis de chambre à air
4011.80.12.20 - - - - - Munis de chambre à air
4011.80.91.10 - - - - - Non munis de chambre à air
4011.80.91.20 - - - - - Munis de chambre à air
4011.80.92.10 - - - - - Non munis de chambre à air
4011.80.92.20 - - - - - Munis de chambre à air
4011.90.11.00 - - - - Non munis de chambre à air
4011.90.12.00 - - - - Munis de chambre à air
4011.90.91.00 - - - - Des types utilisés pour les jouets
4011.90.99.10 - - - - - Non munis de chambre à air
4011.90.99.20 - - - - - Munis de chambre à air
- D’un poids unitaire inferieur à 3 kg : … (non concerné)
- D’un poids unitaire de 3 à 15 kg : ……. (450 DA/Pneu)
- D’un poids unitaire plus de 15 kg : …… (750 DA/Pneu)
N.B (pour mémoire) :
- Les dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 21/04/2007 portant les modalités de prélèvement et de reversement
de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement, sont abrogées (Art 7 du décret exécutif n° 18-65 du
13 février 2018).

Décret exécutif n° 18-65 du 26 Joumada El Oula 1439 correspondant au 13 février 2018 fixant les modalités de
prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs importés.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre des finances,
Vu la Constitution, notamment ses articles 99-4° et 143 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 90-36 du 31 décembre 1990 portant loi de finances pour 1991, notamment son article 65 ;

561
Vu la loi n° 05-16 du 29 Dhou El Kaâda 1426 correspondant au 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006,
notamment son article 60, modifié et complété ;
Vu la loi n° 16-14 du 28 Rabie El Aouel 1438 correspondant au 28 décembre 2016 portant loi de finances pour 2017,
notamment son article 112 ;
Vu le décret présidentiel n° 17-242 du 23 Dhou El Kaâda 1438 correspondant au 15 août 2017 portant nomination du
Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 17-243 du 25 Dhou El Kaâda 1438 correspondant au 17 août 2017 portant nomination des
membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 07-117 du 3 Rabie Ethani 1428 correspondant au 21 avril 2007 fixant les modalités de
prélèvement et de recouvrement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement ;
Décrète :
Article 1er
En application des dispositions de l’article 60 de la loi de finances pour 2006 modifié et complété par l’article 112 de la
loi n° 16-14 du 28 Rabie El Aouel 1438 correspondant au 28 décembre 2016 portant loi de finances pour 2017, le
présent décret a pour objet de fixer les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs
importés.
Article 2
Sont soumis à la taxe sur les pneus neufs importés, les pneus destinés aux véhicules légers ou lourds, compris
dans la liste jointe en annexe et dont le poids répond aux conditions ci-après :
- véhicule léger : de 3 kg à 15 kg ;
- véhicule lourd : plus de 15 kg.
Article 3
La taxe sur les pneus neufs importés est prélevée à l’importation, par les services des douanes par référence au nombre
de pneus importés.
Article 4
Conformément à l’article 112 de la loi n° 16-14 du 28 Rabie El Aouel 1438 correspondant au 28
décembre 2016, susvisée, les tarifs et l’affectation du produit de la taxe sur les pneus neufs importés sont déterminés
comme suit :
Le montant de cette taxe est fixé comme suit :
- 750 DA par pneu destiné aux véhicules lourds ;
- 450 DA par pneu destiné aux véhicules légers.
Les revenus de cette taxe sont affectés comme suit :
- 35 % au profit des communes ;
- 35 % au profit du budget de l’Etat ;
- 30 % au profit du fonds spécial de solidarité nationale.
Article 5
La taxe sur les pneus neufs importés n’est pas comprise dans l’assiette de calcul de la TVA. Elle est liquidée suivant le
tarif légal visé à l’article 4 ci-dessus, et doit apparaître de façon distincte sur les factures établies à tous les niveaux de
la distribution et de la commercialisation.
Article 6
Les tarifs prévus à l’article 4 ci-dessus, sont applicables à compter de la date de publication du présent décret au
Journal officiel.
Article 7
Les dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 3 Rabie Ethani 1428 correspondant au 21 avril 2007 fixant les
modalités de prélèvement et de recouvrement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement, sont
abrogées.
Article 8
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 26 Joumada El Oula 1439 correspondant au 13 février 2018.

562
(61)
Taxe sur les sacs en plastique (TSP)
I)- BASE LEGALE :
La taxe sur les sacs en plastique a été instituée par l’article 53 de la loi de finances pour 2004.
Art.53 LF 2004, modifié et complété par l’article 67 LF 2018 ; modifié et complété par l’article 94 LF 2020 :
Il est institué une taxe de 200 DA par kilogramme, sur les sacs en plastique importés et/ou produits localement.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 73 % au budget de l’Etat.
- 27 % au Fonds National de l’Environnement et du Littoral.
Les modalités d'application des dispositions du présent article sont précisées par voie règlementaire.
II)- PRODUITS SOUMIS A LA TSP :
Cette taxe s’applique aux sous-positions tarifaires suivantes (cf. Circulaire n°70/DGD/CAB/D110 du 30/12/2003) :
POSITION LA SOUS DESIGNATION DES PRODUITS TARIF DE
TARIFAIRE POSITION DA/KG
TARIFAIRE
39.23 3923.21.10.00 - - - Pour produits 200,00
pharmaceutiques
3923.21.20.00 - - - Sacs à ordures 200,00
3923.21.30.00 - - - Sacs d'emballage pour 200,00
produits alimentaires
3923.21.90.00 - - - Autres 200,00
3923.29.10.00 - - - Pour produits 200,00
pharmaceutiques
3923.29.20.00 - - - Sacs à ordures 200,00
3923.29.30.00 - - - Sacs d'emballage pour 200,00
produits alimentaires
3923.29.90.00 - - - Autres 200,00
Nota benne
La taxe sur les sacs en plastique n’est pas à inclure dans l’assiette de la TVA.

563
Instituée par l’article 53 de la loi de finances pour 2004, cette taxe s’applique aux sacs en plastique qu’ils soient
importés ou fabriqués localement.
Cette taxe est calculée à raison de 200 DA par kilogramme et est affectée au compte d’affectation spéciale n° 302-065,
intitulé « Fonds national pour l’environnement et la dépollution ».
Les modalités d’application des dispositions de l’article 53 suscité seront fixées par voie réglementaire.
Néanmoins, et conformément à la circulaire n° 70/DGD/CAB/D110 du 30/12/2003 portant modalités d’application des
dispositions de la loi de finances pour 2004, les produits concernés par cette taxe sont ceux relevant des sous positions
tarifaires ci après : 3923.21.00 et 3923.29.00.
Aussi et à l’instar des taxes sur les pneumatiques neufs des véhicules légers et lourds et sur les huiles et lubrifiants, la
taxe sur les sacs en plastique n’est pas à inclure dans l’assiette de la TVA et ce conformément à l’envoi n° 202
MF/DGDI/DLF/EF/08 du 23/02/2008 de la Direction Générale des Impôts.
Exemple :
SPT 39.23.21.00
Valeur en douane : 1000
QUANTITE= 5000 sacs d’un poids total de 300KG
Taux de droit de douane : 30 %
Taux de TVA : 19 %
T.SACS= 200 DA/KG
Code Quotité Assiette Montant
Taxe 55
56 57 58

DD 30 1000 300
TVA 19 1300 247
TSP 200 DA/KG 300 60 000
Total des droits et taxes : 60 546 DA

(62)
Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde (DAPS)
1)- BASE LEGALE ET REGLEMENTAIRE :
Le Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde (DAPS) a été institué par l’article 2 de la Loi de Finances
Complémentaires pour 2018.
Article 2 LFC 2018 :
Il est institué un droit additionnel provisoire de sauvegarde applicable aux opérations d’importation de marchandises
mises à la consommation en Algérie.
Le taux de ce droit est fixé entre 30 % et 200 %.
Les règles d’assiette, de liquidation, de recouvrement et de contentieux applicables en matière de droit de douane sont
étendues au droit additionnel provisoire de sauvegarde.
Aucune exonération ne peut être accordée au titre du droit additionnel provisoire de sauvegarde.
La liste des marchandises soumises au droit additionnel provisoire de sauvegarde et les taux correspondant sont
déterminés périodiquement par voie réglementaire. »
Décret exécutif n° 18-230 du 25 septembre 2018 définissant les modalités d'élaboration et de fixation de la liste des
marchandises soumises au droit additionnel provisoire de sauvegarde et les taux correspondants ;
Arrêté du 8 Avril 2019 (jo n° 26 du 21 Avril 2019) fixant la liste des marchandises soumises au droit additionnel
provisoire de sauvegarde et les taux correspondants ayant modifié l’arrêté du 26 janvier 2019.
2)- CHAMP D’APPLICATION DU DAPS :
Le Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde est applicable aux opérations d’importation de marchandises mises à la
consommation en Algérie.
Aucune exonération ne peut être accordée au titre du droit additionnel provisoire de sauvegarde.
3)- ASSIETTE DU DAPS :

564
Les règles d’assiette et de liquidation, applicables en matière de droit de douane sont étendues au droit additionnel
provisoire de sauvegarde.
Le DAPS est calculé sur la valeur en douane des marchandises définie par l’article 16 et suivant du Code des douanes.
Il rentre dans l’assiette des autres taxes au même titre que le droit de douanes.
Montant DAPS = Valeur en douane x taux DAPS
4)-TAUX ET PRODUITS SOUMIS AU DAPS :
Le taux de ce droit est fixé entre 30% et 200% (Art. 2 LFC 2018).
La liste des marchandises soumises au droit additionnel provisoire de sauvegarde et les taux correspondant sont
déterminés périodiquement par voie réglementaire (Art. 2 LFC 2018).
Six (06) taux ont été prévus par l’Arrêté du 08 Avril 20 19 : 30 %, 40 %, 60 %, 70 %, 100 % et 120 %.
La liste des produits soumis au DAPS et les taux correspondants, est annexée à l’arrêté du 8 Avril 2019, ayant modifié
l’arrêté du 26 janvier 2019.
Le taux affecté pour chaque sous position tarifaire est indiqué dans la colonne « autres taxes » du Tarif douanier.
5)-MODALITES DE RECOUVREMENT ET DE COMPTABILISATION DU DAPS :
En vertu l’article 2 de la Loi de Finances Complémentaires pour 2018, les règles de recouvrement et de contentieux
applicables en matière de droit de douane sont étendues au droit additionnel provisoire de sauvegarde.
A cet effet, le produit du DAPS est versé en totalité au profit du budget de l’Etat au même titre que le droit de douane.

(63)
Taxe d’Efficacité Énergétique (T.E.E)
Taxe de Consommation Énergétique (T.C.E)
Taxe d’Efficacité Énergétique (T.E.E)
BASE LÉGALE:
La taxe d’Efficacité Énergétique (TEE) a été instituée par les articles 70,71,72 et 73 de la Loi de Finances 2017.
Article 64 de loi de finances pour 2020 :
Les dispositions des articles 70, 71 et 72 de la loi n° 16-14du 28 décembre 2016 portant loi de finances pour 2017, sont
modifiées et complétées et l’article 73 de la même loi est abrogé, comme suit:
Article 70 :
Il est institué, une taxe d’efficacité énergétique, applicable aux produits importés ou fabriqués localement fonctionnant
à l’électricité, aux gaz et aux produits pétroliers, dont la consommation dépasse les normes d’efficacité énergétique
prévues par la réglementation en vigueur.
Cette taxe est exigible au dédouanement pour les produits importés et à la sortie usine pour les produits fabriqués
localement.
En ce qui concerne les produits fonctionnant à l’électricité et soumis aux règles spécifiques d’efficacité, de
classification et d’étiquetage énergétiques, la taxe d’efficacité énergétique est applicable, par classe énergétique selon
les barèmes progressifs ci-après :
Produits fabriqués localement:
Taux de la taxe d’efficacité énergétique par classe énergétique
A++, A+ et A B C DàG
5% 10 % 15 % 30 %

Produits importés :

Taux de la taxe d’efficacité énergétique par classe énergétique


A++, A+ et A B C DàG
5% 20 % 30 % 40 %
La taxe d’efficacité énergétique sur les produits importés ou fabriqués localement fonctionnant à l’électricité est
fixée aux barèmes suscités et applicable sur le produits ci-après :
Taux T.E.E par classe

565
Produits Sous Designation des produits energetique
positions

tarifaires A+
+, B C DàG
A+
et
A

CLIMATISE LEU 8415.10.91.1 - - - - - D’une capacite de 5% 20% 30% 40


URS, RS 0 chauffage et de %
UNITES refroidissement n’excedant pas
INTERIEURES / 7.000 btu/h
EXTERIEURS 8415.10.91.2 - - - - - D’une capacite de 5% 20% 30% 40
PRESENTES 0 chauffage et de %
ISOLEMEN USA refroidissement excedant 7.000
T, A GE btu/h mais
DOMESTIQ n’excedant pas 9.000 btu/h
UE
8415.10.91.3 - - - - - D’une capacite de 5% 20% 30% 40
0 chauffage et de %
refroidissement excedant 9.000
btu/h mais
n’excedant pas 12.000 btu/h
8415.10.91.4 - - - - - D’une capacite de 5% 20% 30% 40
0 chauffage et de %
refroidissement excedant 12.000
btu/h mais
n’excedant pas 18.000 btu/h
8415.10.91.5 - - - - - D’une capacite de 5% 20% 30% 40
0 chauffage et de %
refroidissement excedant 18.000
btu/h mais
n’excedant pas 24.000 btu/h
EX - - - - Formant un seul corps (a 5% 20% 30% 40
8415.10.92.0 l’exclusion de ceux %
0
d’une capacite excedant 24.000
btu/h)
EX - - - - Autres (a l’exclusion de 5% 20% 30% 40
8415.81.99.0 ceux d’une capacite %
0
excedant 24.000 btu/h)
EX - - - - Machine portative 5% 20% 30% 40

566
8415.82.91.0 autonome pour le %
0
conditionnement de l’air (a
l’exclusion de ceux
d’une capacite excedant 24.000
btu/h)
EX - - - - Machine bibloc pour le 5% 20% 30% 40
8415.82.92.0 conditionnement de %
0
l’air (a l’exclusion de ceux d’une
capacite excedant
24.000 btu/h)
EX - - - - Autres (a l’exclusion de 5% 20% 30% 40
8415.82.99.0 ceux d’une capacite %
0
excedant 24.000 btu/h)
EX - - - Autres (a l’exclusion de ceux 5% 20% 30% 40
8415.83.90.0 d’une capacite %
0
excedant 24.000 btu/h)
EX - - - - Unite interieure 5% 20% 30% 40
8415.90.11.0 d’appareil de %
0
conditionnement de l’air a
elements separes,
presentees isolement (a
l’exclusion de ceux d’une
capacite excedant 24.000 btu/h)
EX - - - - Unite exterieure 5% 20% 30% 40
8415.90.12.0 d’appareils de %
0
conditionnement de l’air a
elements separes,
presentees isolement (a
l’exclusion de ceux d’une
capacite excedant 24.000 btu/h)
- 8418.10.91.0 - - - - D’une capacite n’excedant 5% 20% 30% 40
REFRIGERATEU 0 pas 50l %
RS,
CONGELATEUR 8418.10.92.0 - - - - D’une capacite excedant 50l 5% 20% 30% 40
S ET 0 mais n’excedant %
APPAREIL COMB pas 150l
S INES
(REFRIGERATEU

567
RS - A 8418.10.93.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 150l mais %
CONGELATEUR n’excedant pas 230 l
S),
USAGE
DOMESTIQUE. 8418.10.94.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 230l mais %
n’excedant pas 280 l
8418.10.95.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 280 l mais %
n’excedant pas 380 l
8418.10.96.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 380l mais %
n’excedant pas 470 l
8418.10.97.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 470l mais %
n’excedant pas 650 l
8418.21.91.0 - - - - D’une capacite n’excedant 5% 20% 30% 40
0 pas 50l %
8418.21.92.0 - - - - D’une capacite excedant 50l 5% 20% 30% 40
0 mais n’excedant %
pas 150l
8418.21.93.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 150l mais %
n’excedant pas 230l
8418.21.94.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 230l mais %
n’excedant pas 280l
8418.21.95.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 280l mais %
n’excedant pas 380l
8418.21.96.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 380l %
8418.29.91.0 - - - - D’une capacite n’excedant 5% 20% 30% 40
0 pas 50l %
8418.29.92.0 - - - - D’une capacite excedant 50l 5% 20% 30% 40
0 mais n’excedant %
pas 150l
8418.29.93.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 150l mais %
n’excedant pas 230l
8418.29.94.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 230l mais %
n’excedant pas 280l

568
8418.29.95.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 280l mais %
n’excedant pas 380l
8418.29.96.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 380l %
8418.30.91.0 - - - - D’une capacite n’excedant 5% 20% 30% 40
0 pas 400 l %
8418.30.92.0 - - - - D’une capacite excedant 5% 20% 30% 40
0 400 l mais %
n’excedant pas 800 l
8418.40.19.1 - - - - - D’une capacite n’excedant 5% 20% 30% 40
0 pas 250 l %
8418.40.19.2 - - - - - D’une capacite 5% 20% 30% 40
0 excedant 250 l mais %
n’excedant pas 900 l
LAMPES A 8539.21.92.0 - - - - D'une tension n'excedant pas 5% 20% 30% 40
0 100 v %
INCANDESCENC 8539.29.92.0 - - - - D'une tension n'excedant pas 5% 20% 30% 40
E 0 100 v %
ET A
FLUORESCENTE 8539.31.10.0 - - - A un culot (lampes 5% 20% 30% 40
S, 0 fluorescentes compactes) %
USAGE
8539.31.21.0 - - - - D’une longueur n’excedant 5% 20% 30% 40
0 pas 60 cm %
DOMESTI
QUE 8539.31.22.0 - - - - D’une longueur excedant 5% 20% 30% 40
0 60 cm mais %
n’excedant pas 120 cm
8539.31.90.0 - - - Autres 5% 20% 30% 40
0 %
A l’appui de leur déclaration, les importateurs et les fabricants locaux, sont tenus de présenter un document attestant de
la classe énergétique d’appartenance de leurs produits délivré par le fournisseur des produits finis ou des composants.
Pour les produits importés, cette obligation concerne les déclarations relatives aux opérations d’importation effectuées
à compter du 1er juillet 2017.
Le contrôle à priori et à posteriori d’efficacité énergétique est effectué, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
Toute infraction relative aux règles de classification énergétique, entraine l’application de la taxe au taux maximal fixé
à 30% pour les produits locaux et à 40% pour les produits importés et expose les contrevenants au paiement d’une
amende égale à deux fois la valeur du produit importé ou de celle du produit fabriqué localement.
Article 72
La taxe d’efficacité énergétique et la taxe de consommation énergétique, prévues respectivement aux articles 70 et 71
de la présente loi, sont intégrées dans la base imposable à la TVA.
Les règles d’assiette, de liquidation, de recouvrement et de contentieux applicables à la taxe sur la valeur ajoutée, sont
étendues à la taxe d’efficacité énergétique et à la taxe de consommation énergétique.
Le produit de la taxe d’efficacité énergétique et de la taxe de consommation énergétique, est affecté comme suit :

569
- 90 % au budget de l’Etat ;
- 10 % au compte d’affectation spéciale n°302-131 intitulé « Fond national pour la maitrise de l’énergie et pour les
énergies renouvelables et de la cogénération-ligne 2 : maitrise de l’énergie ».
Article 73
abrogé ».
Envois N°s :
- 227/DGD/D041.19 du 19/12/2019.
- 231/DGD/D041.19 du 24/12/2019.
- 031/DGD/D041.19 du 11/02/2020.
Taxe de Consommation Energétique (T.C.E)
BASE LÉGALE :
Article 64 de loi de finances pour 2020 : Les dispositions des articles 70, 71 et 72 de la loi n° 16-14 du 28 décembre
2016 portant loi de finances pour 2017, sont modifiées et complétées et l’article 73 de la même loi est abrogé, comme
suit :
Article 71
Les produits fonctionnant à l’électricité soumis aux règles spécifiques d’efficacité énergétique et ne disposant pas de
réglementation relative à la classification et à l’étiquetage énergétiques sont soumis à une taxe de consommation
énergétique fixée au taux de 15% pour les produits fabriqués localement, et au taux de 30% pour les produits importés.
Cette taxe est exigible au dédouanement pour les produits importés et à la sortie usine pour les produits fabriqués
localement.
Les produits soumis à la taxe de consommation énergétique sont repris dans la liste ci-après :
Prod Sous Designation des produits Taux
uits positions
tarifai (TC
res E)
APPAREILS DE 8403.10.19. - - - - - En fonte 30%
PRODUCTION 10
ET DE STOCKAGE DE 8403.10.19. - - - - - Autres 30%
L’EAU 90
CHAUDE CHAU
(CHAUDIERES, FFE- 8403.10.99. - - - - - En fonte 30%
E ET THERMOPLO 10
A NGEURS 8403.10.99. - - - - - Autres 30%
U 90
ELECTRIQU A USAG
ES) E
DOMES 8516.10.11. - - - - D’une capacite n’excedant pas 40 l 30%
TIQUE 00
8516.10.12. - - - - D’une capacite excedant 40 l mais 30%
00 n’excedant pas 60l
8516.10.13. - - - - D’une capacite excedant 60 l mais 30%
00 n’excedant pas 80l
8516.10.20. - - - Thermoplongeurs electriques 30%
00
MACHINES A LAVER LE 8450.11.91. - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
LINGE, LES 00 en poids de linge sec
SECHE-LINGE ET LES n'excedant pas 7 kg

570
APPAREILS
COMBINES (LAVAGE,
SECHAGE), A 8450.11.92. - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
USAGE 00 en poids de linge sec
excedant 7 kg mais n’excedant pas 10 kg
DOMES
TIQUE 8450.12.91. - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
00 en poids de linge sec
inferieure a 2,5 kg
8450.12.92. - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
00 en poids de linge sec
superieure ou egale a 2,5 kg mais
inferieure a 4 kg
8450.12.93. - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
00 en poids de linge sec
superieure ou egale a 4 kg mais
inferieure a 8 kg
8450.12.94. - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
00 en poids de linge sec
superieure ou egale a 8 kg mais
inferieure a 10 kg
8450.12.95. - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
00 en poids de linge sec
egale a 10 kg
8450.19.19. - - - - Autres 30%
00
8450.19.99. - - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
10 en poids de linge
sec superieure ou egale a 2,5 kg mais
inferieure a 4 kg
8450.19.99. - - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
20 en poids de linge
sec superieure ou egale a 4 kg inferieure
a 8 kg
8450.19.99. - - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
30 en poids de linge
sec superieure ou egale a 8 kg inferieure
a 10 kg
8450.19.99. - - - - - D'une capacite unitaire exprimee 30%
40 en poids de linge
sec egale a 10 kg
8451.21.00. - - D'une capacite unitaire exprimee en 30%
00 poids de linge sec
n'excedant pas 10kg

571
-MACHINES A LAVER 8422.11.90. - - - Autres 30%
LA VAISSELLE, 00
A USAGE
DOMESTIQUE

- FOURS, A USAGE 8516.50.00. - Fours a micro-ondes 30%


DOMESTIQUE 00

8516.60.10. - - - Cuisinieres 30%


00
8516.60.20. - - - Rechauds (y compris les tables de 30%
00 cuisson)
8516.60.30. - - - Grils et rotissoires 30%
00
8516.60.40. - - - Fours a encastrer 30%
00
8516.60.50. - - - Appareil menager electrique pour la 30%
00 fabrication du pain
8516.60.90. - - - Autres 30%
00
- FERS A REPASSER, Ex - Fers a repasser electriques (pour usage 30%
A USAGE 8516.40.00. domestique)
00
DOMES
TIQUE

- APPAR AUDIO- 8527.12.00. - - Radio cassettes de poche 30%


EILS VISUELS 00
(APPAREILS
RECEPTEURS POUR 8527.13.10. - - - A systeme de lecture par faisceau 30%
LA RADIODIFFUSION 00 laser
ET APPAREILS 8527.13.91. - - - - A cassettes 30%
RECEPT D TELEVISI 00
EURS E ON), A 8527.13.99. - - - - Autres 30%
USAGE 00
DOMESTIQUE
8527.19.00. - - Autres 30%
00
8527.91.91. - - - A systeme de lecture par faisceau 30%
00 laser
8527.91.92. - - - A cassettes 30%
00
8527.91.99. - - - Autres 30%
00

572
(64)
La taxe de séjour T.D.S
La taxe de séjour est applicable aux personnes non résidentes dans une commune et qui y séjournent.
Elle est collectée par les logeurs et reversée au trésorier communal.
Le champ d‘application de cette taxe n‘est pas en cohérence avec les catégories des hôtels définis par la réglementation
en vigueur (décret exécutif n° 19-158 du 30 avril 2019 définissant les établissements hôteliers et fixant les conditions et
les modalités de leur exploitation, de leur classement et d‘agrément de leur gérant).
A cet effet, les propositions de modification de la taxe de séjour portent sur les points suivants :
- mise en cohérence de cette taxe avec les catégories d‘hôtels classés selon le décret exécutif suscité ;
- fixation des tarifs en fonction du nombre des étoiles des hôtels ;
- consécration du principe d‘interlocuteur unique pour les contribuables pour les hôtels du fait qu‘ils reverseront le
montant de cette taxe uniquement au niveau de la recette des impôts dont ils relèvent. Par la suite le montant de la taxe
collecté sera reversé aux communes ;
- transfert des prérogatives de recouvrement de cette taxe des trésoriers communaux vers les receveurs des impôts.
- Application d‘une réduction au titre de cette taxe pour à hauteur de 10% pour chaque enfant à charge.
Les modifications ainsi proposées et le transfert des dispositions qui les concernent au code des impôts directs et taxes
assimilées, nécessitera l‘abrogation des dispositions des articles 59 à 66 de la loi de finances pour 1998, modifiées et
complétées.
La taxe est établie au titre de l‘hébergement des personnes assujetties au titre de leur hébergement par les
établissements hôteliers suivants :
- Les hôtels ;
- Les complexes touristiques ou villages de vacances ;
- Les appart-hôtels ou résidences hôtelières ;
- Les motels ou relais routiers ;
- Les campings touristiques ;
- Autres établissements hôteliers et d‘hébergement non cités ci-dessus ».
Tarifs applicables
Le tarif de la taxe est établi par personne et par journée de séjour comme suit :
- 600 DA pour les établissements hôteliers classés cinq étoiles ;
- 500 DA pour les établissements hôteliers classés quatre étoiles ;
- 300 DA pour les établissements hôteliers classés trois étoiles ;
- 200 DA pour les établissements hôteliers classés deux étoiles :
- 100 DA pour les établissements hôteliers classés une étoile ».
Réductions applicables
Une réduction au titre de la taxe de séjour est accordée aux familles séjournant dans des établissements hôteliers, hors
ceux classés quatre (4) et cinq (5) étoiles, à raison de 10% par enfant à charge. ».
Modalités de reversement
La taxe de séjour collectée est reversée mensuellement par les établissements hôteliers auprès de la recette des impôts
dont ils relèvent.
Les établissements disposant de plusieurs hôtels, doivent souscrire une déclaration du montant de la taxe collectée au
niveau de chaque commune et ce, selon le modèle d‘imprimé fourni par l‘administration fiscale ».
Sanctions applicables
En cas d‘insuffisance dans la déclaration, il est fait application des dispositions de l‘article 193 du présent code.
Le contribuable qui n’a pas souscrit la déclaration spéciale citée ci-haut, après expiration du délai imparti, il est fait
application des sanctions prévues à l‘article 192 du présent code ».

(65)
La taxe parafiscale
La taxe parafiscale en Algérie a été instituée au profit de la chambre de commerce et d’industrie et des chambres de
commerce et d’industrie, elle concernait les contribuables soumis au régime réel et les montants variaient entre 300 DA
à 1.500 DA selon le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.

573
Cependant, une modification a été introduite par l’article 18 de la loi de finance complémentaire 2006 afin d’élargir le
champ d’application de la taxe parafiscale à l’ensemble des contribuables (personne physique et personne morale)
soumis au régime réel (impôt sur les bénéfices des sociétés IBS et impôt sur le revenu global IRG) et au régime
forfaitaire unique IFU.
Le montant annuel de la taxe parafiscale est fixé à raison de :
- 200 DA par an pour les personnes physiques relevant du régime du forfait
- 500 DA par an pour les autres personnes physiques relevant du régime réel
- 1.000 DA par an pour les personnes morales
Le paiement de la taxe parafiscale en Algérie pour les contribuables soumis au régime réel doit se faire au plus tard
le 20 mai de l’année N+1 sur la G N°50 (au moment de la déclaration du solde de liquidation et sur la même G N°50)
en veillant à ajouter une ligne distincte appelée « Taxe CACI ».
Informations
Loi de finance 2001
Loi de finance complémentaire 2006

(66)
Taxe sur les autorisations d‘exploitation des nouveaux établissements classés de première (1ère)
Catégorie soumis à autorisation du Ministre, de deuxième (2ème) catégorie soumis à autorisation du wali et de
troisième (3ème) catégorie soumis à autorisation du président d‘APC.
Il est institué une taxe sur les autorisations d‘exploitation des nouveaux établissements classés de première (1ère)
catégorie soumis à autorisation du Ministre, de deuxième (2ème) catégorie soumis à autorisation du wali et de troisième
(3ème) catégorie soumis à autorisation du président d‘APC.
Cette taxe est acquittée par voie de quittance auprès du receveur des impôts, dont les montants sont fixés comme
suit :
Puissances fiscale de Montant (DA)
l’autorisation
de :d’exploitation

1ere catégorie 30.000

2ème catégorie 15.000

3ème catégorie 5.000


Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 70 % au profit du budget de l‘État ;
- 30 % au profit du fonds national de l‘environnement et de littoral.
Les investisseurs (publics et privés) demandeurs d‘autorisation d‘exploitation pour les nouveaux établissements classés
de premières, deuxièmes et troisièmes catégories soumis aux régimes d‘autorisations.
Mise au point
L‘autorisation d‘exploitation des établissement classés, est instaurée en application du décret exécutif n° 06-198 du 31
mai 2006, cet acte administratif, représente, un instrument réglementaire, permettant une meilleure appréhension des
problèmes environnementaux, et la traduction pratique, du principe de prévention, ainsi que du principe d‘information,
et de participation du public, au processus de décision pour l‘acceptation, d‘un projet par la société civile, en
l‘environnement dans le cadre du développement durable.
La mis en place de ces instruments et de ces procédures réglementaires a permis à un nombre important
d‘établissements industriels publics et privés de se conformer aux procédures d‘obtention des autorisations entre 2007
et 2019.
Durant cette décennie, plus de 100 000 établissements classés, de toutes catégories et dans différents domaines
d'activité, ont fait l‘objet d‘examen, par le secteur de l'environnement ;

574
Ce chiffre dénote, de l‘engagement du secteur, à faire asseoir sa politique de protection de l'environnement, tout en
renforçant, les procédures de concertations intersectorielles, et de la participation de la société civile, et en prenant en
charge, les préoccupations de l'investisseur, en lui offrant, un cadre juridique et réglementaire, adéquat et moins
contraignant, sur le plan administratif.
Cependant, la mise en œuvre, des procédures d‘obtention d‘autorisations d‘exploitation, exige la mobilisation, des
moyens humains et matériels (réunions, déplacements des commissions techniques interministérielles, logistique
nécessaire), nécessitant des ressources financières, qui s‘amenuisent à cause des restrictions budgétaires, l‘instauration
de ce timbre fiscal, permettra de contribuer au financement des procédures d‘établissement de ces actes administratifs.

(67)
Taxe d‘incitation au déstockage des déchets provenant des soins médicaux et vétérinaires et/ou de la recherche
associée à un taux de référence de 24.000 DA/t.
Article 204 à compter du 01/01/2021
taxe d‘incitation au déstockage des déchets provenant des soins médicaux et vétérinaires et/ou de la recherche associée
à un taux de référence de 24.000 DA/t.
Le tonnage concerné est arrêté en fonction des capacités et types
de soins de chaque établissement concerné ou par mesure directe.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit:
- 10 % au profit des communes;
- 15 % au profit du Trésor Public;
- 75 % au profit du fonds national pour l'environnement et la dépollution (FEDEP).
Un moratoire de trois (3) ans est accordé aux hôpitaux et cliniques pour
se doter ou pour disposer d'équipements d'incinération appropriés.
Pr@cision
Actuellement, la taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins est appliquée uniquement sur
les déchets issus des hôpitaux et cliniques ce qui ne représente qu‘une partie des déchets d‘activités de soins identifiés
et classés par les dispositions du décret exécutif n° 06- 104 du 28 février 2006 fixant la nomenclature des déchets, y
compris les déchets spéciaux dangereux.
L‘extension de la taxe d‘incitation au déstockage sur les déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques aux
autres catégories de déchets, notamment Cabinet médicaux, Dentaires, vétérinaires, laboratoires d‘analyse et structures
de recherches, permettra une gestion écologiquement rationnelle de ces derniers restés jusqu‘à présent non pris en
charge.
Les déchets d‘activités de soins concernées par cette taxe sont ceux défini par le code 18 «18. Déchets provenant des
soins médicaux et vétérinaires et/ou de la recherche associée (sauf déchets de cuisine et de restauration ne provenant
pas directement des soins médicaux) :
18.1 : Déchets provenant des maternités, du diagnostic, du traitement ou de la prévention des maladies de l‘homme :
18.1.1 Déchets piquants, coupants et tranchants
18.1.2 : Déchets anatomiques et organes, y compris sacs de sanget réserves de sang (sauf rubrique 18.1.3)
18.1.3 Déchets dont la collecte et l‘élimination font l‘objet de prescriptions particulières vis-à-vis des risques
d‘infection, classe : déchets spéciaux dangereux, nature : déchets toxique et infectieux
18.1.4 Déchets dont la collecte et l‘élimination ne font pas l‘objet de prescriptions particulières vis-à-vis des risques
d‘infection, classe : déchets spéciaux(par exemple vêtements, plâtres, draps, vêtements jetables, langes)
18.1.5 Produits chimiques à base de ou contenant des substances dangereuses, classe :déchets spéciaux dangereux,
nature : déchets toxique
18.1.6 Produits chimiques autres que ceux visés à la rubrique 18.2.4,
18.1.7 Médicaments cytotoxiques et cytostatiques
18.1.8 Médicaments autres que ceux visés à la rubrique 18.1.7
18.1.9Déchets d‘.amalgame dentaire.
18.2 : Déchets provenant de la recherche, du diagnostic, du traitement ou de la prévention des maladies des animaux :
18.2.1 Déchets piquants, coupants et tranchants

575
18.2.2 Déchets dont la collecte et l‘élimination font l‘objet de prescriptions particulières vis-à-vis des risques
d‘infection, classe : déchets spéciaux dangereux, nature : déchets toxique et infectieux
18.2.3 Déchets dont la collecte et l‘élimination ne font pas l‘objet de prescriptions particulières vis-à-vis des risques
d‘infection,
18.2.4 Produits chimiques à base de ou contenant des substances dangereuses, classe :déchets spéciaux dangereux,
nature : déchets toxique
18.2.5 Produits chimiques autres que ceux visés à la rubrique 18.2.4,
18.2.6 Médicaments cytotoxiques et cytostatiques : classe : déchets spéciaux dangereux, nature : déchets toxique et
cancérogène)
18.2.7 Médicaments autres que ceux visés à la rubrique 18.2.6
A ce titre, il est proposé :
- de soumettre l‘ensemble des déchets provenant des soins médicaux et vétérinaires et/ou de la recherche associée à la
taxe ;
- de modifier l‘intitulé de la taxe comme suit « taxe d‘incitation au déstockage des déchets provenant des soins
médicaux et vétérinaires et/ou de la recherche associée

(68)
Taxe de domiciliation bancaire
Il est institué une taxe de domiciliation bancaire sur les opérations d’importation de biens ou de services.
La taxe est acquittée au taux de 0,5% du montant de l’importation pour toute demande d’ouverture d’un dossier de
domiciliation d’une opération d’importation de biens ou de marchandises destinés à la revente en l’état et de 1 % pour
les opérations d’importation opérées dans le cadre des CKD/SKD, sans que le montant de la taxe ne soit inférieur à
20.000 dinars.
Le tarif de la taxe est fixé à 4% du montant de la domiciliation pour les importations de services.
Sont exemptés de la taxe les biens d’équipements et matières premières qui ne sont pas destinés à la revente en l’état,
sous réserve de la souscription préalable à chaque importation d’un engagement.
La taxe est acquittée auprès des receveurs des impôts et donne lieu à l’établissement d’une attestation et la remise d’une
quittance.
Les modalités d’application du présent article sont fixées, en tant que de besoin, par voie réglementaire
Précision
La présente disposition vise à modifier le taux de la taxe de domiciliation bancaire, applicable aux opérations
d’importation de toute nature qu’il s’agisse d’importation de biens et de marchandises ou de prestations de services.
Il est précisé qu’en l’état actuel de la législation fiscale, la taxe de domiciliation bancaire est due suivant deux taux: le
premier est de 0,3 % sur les opérations d’importation de biens et de marchandises, et le second de 3 % sur les
importations de services.
Dans le souci d’augmenter les recettes fiscales devant alimenter le budget de l’Etat, notamment dans cette période
sensible, il est proposé de fixer le taux de cette taxe à 4 % pour les importations de services et à 0,5% pour les
opérations d’importation de marchandises destinées à la revente en l’état.
De même, il est proposé d’appliquer le taux de 0,5 % également pour les opérations d’importation des kits rentrant dans
les collections CKD/SKD.
Nota benne
i)- 0,5% pour les opérations d’importation de marchandises destinées à la revente en l’état.
ii)- 4 % pour les importations de services
iii)- 0,5 % également pour les opérations d’importation des kits rentrant dans les collections CKD/SKD.

(69)
Droit d’Enregistrement (D E)
Le droit d’enregistrement est à la fois une formalité et un impôt.
La formalité est obligatoire pour certains actes tels que l’enregistrement d’une Société.

576
Cet impôt grève, donc, les actes de Société (les apports, les actes portant cessions d’actions et parts sociales), mais
aussi la valeur vénale réelle d’un bien à l’occasion des mutations des propriétés (vente d’immeubles et vente de
meubles, donation, partage, mutation par décès…), les taux de cet impôt varient entre 0,5 et 5 %.
Les acquisitions immobilières effectuées dans le cadre de la réalisation des investissements sont exonérées du droit de
mutation à titre onéreux.
On note aussi l’application d’un droit d’enregistrement au taux réduit de 2 % pour les actes constitutifs et les
augmentations de capital, si l’investissement est localisé dans les zones à développer.
Les mutations en toute propriété (ventes essuie-meubles ventes de meubles).
Prix dans l’acte ou la valeur vénale réelle du bien. 5 %
Les cessions de démembrement de droit de propriété (usufruit – nue propriété).
Prix augmenté des charges ou la valeur vénale réelle.
5 % avec application du barème prévu par l’article 53-2 du code de l’enregistrement.
Mutations de jouissance de biens immobiliers :
- baux à durée limitée.
- baux â durée illimitée.
Prix total des loyers augmenté des charges.
Taux à durée limitée: 2 %.
Le capital formé de 20 fois le prix et les charges annuelles.
Taux à durée illimitée: 5 %.
Mutations par décès (successions)
L’actif net du bénéficiaire et ses droits dans la succession.
- 5 % pour la part nette revenant à chaque ayant droit,
- 3 % entre ascendants, descendants et époux.
- 3 % dans le cas d’actif immobilisé d’une entreprise lorsque les cohéritiers s’engagent à poursuivre l’exploitation.
Donations.
Valeur des biens donnés. 5 %
Partages.
L’actif net partagé (actif brut
- dettes et charges) 1,5 %
Échanges de biens immeubles
Valeur de l’un des biens échangés 2,5%
Actes de sociétés :
- les apports purs et simples
- les apports â titre onéreux
- les actes portant cessions d’actions et de parts sociales.
- Valeur nette des apports
- Le prix augmenté des charges ou la valeur vénale réelle du bien.
- Valeur des parts sociales
- 0, 5%
- Le droit de mutation est fixé suivant la nature du bien. 2,5 %
Remarque:
L’État est exonéré de tous droits d’enregistrement pour les actes relatifs aux échanges, aux acquisitions et aux cessions
de biens de toute nature ainsi qu’aux partages de ces biens avec les particuliers.

(70)
Enregistrement Des droits fixes
La taxe prévue à l’article 353-1 ci-dessus est appliquée comme suit :
1)- 1%, calculé sur la valeur de l’immeuble ou des immeubles, déclarée dans le document à publier, pour les actes,
même assortis d’une condition suspensive et les décisions judiciaires portant ou constatant, entre vifs, une mutation ou
constitution de droits réels immobiliers, divis ou indivis, ainsi que les actes de promesse de vente, dans lesquels doivent
être mentionnés, à peine de refus, le prix de vente convenu et le délai fixé par les parties pour la réalisation de ladite

577
vente;
Toutefois, pour les ventes d’immeubles effectuées par les banques et établissements financiers, au profit de leurs clients,
dans le cadre d’un contrat de financement Mourabaha, la marge bénéficiaire, convenue d’avance dans ce contrat, est
déduite de la valeur de l’immeuble ou des immeubles.
2)- 0,50 %, calculé sur la valeur de l’immeuble ou des immeubles, déclarée dans le document à publier pour les actes et
décisions judiciaires déclaratifs, les partages, les baux et les quittances ou cessions de loyers ou fermages non échus;
3)- Un droit fixe de 6.000 DA pour les inscriptions d’hypothèque légale, conventionnelle ou de droit d’affectation
hypothécaire, et leur renouvellement, ainsi que les actes de subrogation, réduction et radiation totale ou partielle;
4)- Un droit fixe de 2.000 DA pour les attestations de transmission par décès, ainsi que les déclara- tions ou élections
de commande ou d’ami, les adjudications à la folle enchère et sur surenchère, les actes de partage constatant
l’attribution de biens adjugés avec promesse d’attribution, les permis delotir, les certificats de morcellement, les états
descriptifs de division, les règlements de copropriété
et les certificats de possession, établis en application des dispositions de l’article 39 de la loi n° 90 -25 du 18 novembre
1990, portant orientation foncière;
5)- Des droits fixes tels que déterminés ci-après pour la première formalité, au livre foncier, relative aux immeubles
cadastrés, constituant, soit une immatriculation provisoire, soit une immatriculation définitive, lorsque celle-ci est
opérée au profit des ayant droits ainsi que les titres de propriétéétablis en application de la loi n° 07-02 du 27 février
2007 portant institution d’une procédure de constatation du droit de propriété immobilière et de délivrance de titres de
propriété par voie d’enquête foncière:
a)- lots bâtis compris dans un immeuble en copropriété :
SUPERFICIE TAXE APPLICABLE
- Inférieure à 100 m² 3.000DA
- De 100 m² à 200 m² 4.500 DA6.000DA
- Supérieure à 200 m²
b)- terrains nus ou construits :
SUPERFICIE TAXE APPLICABLE

nus construits
- Inférieure à 1000 m² 3.000DA 6.000 DA
- De 1000 m² à 3000 m² 4.500 DA6.000DA 9.000 DA
- Supérieure à 3000 m². 12.000 DA
c)- terres agricoles :
SUPERFICIE TAXE APPLICABLE
- Inférieure à 5 hectares 3.000 DA
- De 5 hectares à 10 hectares 6.000 DA
- supérieure à 10 hectares. 9.000 DA
6)- Des droits fixes, tels que déterminés ci-après pour la première formalité, au livre foncier, relative aux immeubles
cadastrés, constituant une immatriculation définitive, opérée directement au bénéfice du titulaire du titre de propriété
pré-existant, dûment publié.
A)- lots bâtis compris dans un immeuble en copropriété :
SUPERFICIE TAXE APPLICABLE
- Inférieure à 100 m² 750 DA
- De 100 m² à 200 m² 1.500 DA
- supérieure à 200 m² 2.250 DA
B)- Terrains nus ou construits :
SUPERFICIE TAXE APPLICABLE
nus construits

578
- inférieure à 1000 m² 750 DA 1.500 DA
- De 1000 m² à 3000 m² 1.500 DA 2.250 DA
- supérieure à 3000 m² 2.250 DA 3.000 DA
C)- Terres agricoles
SUPERFICIE TAXE APPLICABLE
- Inférieure à 5 hectares 750 DA
- De 5 hectares à 10 hectares 1.500 DA
- supérieure à 10 hectares 2.250 DA
7)- un droit fixe de 1.500 DA, pour la délivrance du certificat d’immatriculation foncière provisoire requis à la
demande des intéressés, lors de la période d’immatriculation foncière provisoire, consécutivement à la première
formalité au livre foncier.

(871)
Timbre de quittances
I)- Les Titres de quelque nature qu’ils soient, signés ou non signés, faits sous signatures privées, qui comportent
libération ou qui constatent des paiements ou desversements de sommes, sont assujettis à un droit de timbre dont la
quotité est fixée à raison de un (1) Dinar par tranche de cent (100) Dinars ou fraction de tranches de 100 Dinars, sans
que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500DA.
Les sommes dont le montant n’excède pas 20DA ne donnent pas lieu à l’application du droit.
II)- Sont frappés d’un droit de timbre de quittance uniforme de 20 DA :
1°) les pièces comportant reçu pur et simple, libération ou décharge de Titres, valeurs ou objets, exception faite des
reçus relatifs aux chèques remis à l’encaissement ;
2°) les reçus constatant un dépôt d’espèces effectué auprès d’une entreprise, ou d’une personne physique.

(72)
Taxe sur les titres de transports individuels ou collectifsdélivrés aux résidents pour un parcours international
1)- Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés à quelque titre que ce soit aux personnes ou groupes de
personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe dont le tarif est fixé comme suit :
- 1.000 DA au titre du transport maritime,
- 1.500 DA au titre du transport aérien.
Cette taxe est fixée forfaitairement à 1.000 DA pour chaque voyageur muni d’un passeport et se rendant à l’étranger par
la voie routière ou ferroviaire.
Sont exemptés du paiement de cette taxe :
- les nationaux titulaires d’un certificat de résidence dans les communes frontalières lorsqu’ils
se rendent, par la voie routière ou ferroviaire, dans les pays limitrophes ;
- les employés d’une société, d’un organisme ou d’un établissement établi en Algérie, lorsqu’ils se rendent, par la voie
routière ou ferroviaire, aux chantiers de réalisation de ses projets implantés dans les pays limitrophes.
Le produit de la taxe est versé au budget de l’Etat.
Les modalités de recouvrement seront précisées en tant que de besoin par arrêté du ministre chargé du budget.

(73)
Droit de timbre sur les Titres et documents de navigation délivrés par l’administration maritime
La délivrance des Titres et documents délivrés par les administrations chargées de la marine marchande et des
pêches, est subordonnée au paiement par quittance à la recette des impôts, d’un droit fixé comme suit selon la
nature de l’acte :
- Acte d’algérianisation d’un navire :............................................... 1,000 DA
- Rôle d’équipage :............................................................................... 500 DA
- Intercalaire de rôle d’équipage :...........................................................50 DA
- Titre réglementaire de sécurité des navires :......................................300 DA
- Fascicule de navigation maritime...................................................... 600 DA

579
- La délivrance d’un duplicata de fascicule de navigation maritime donne lieu au paiement
- d’un droit de timbre de.......................................................................600 DA
- Permis de plaisance............................................................................400 DA
- La délivrance d’un duplicata de permis de plaisance donne lieu au paiement d’un droit detimbre de 200 DA
- Carte de circulation (navire de plaisance)..........................................200 DA
- La délivrance d’un duplicata de la carte de circulation (navire de plaisance) donne lieu aupaiement d’un droit de
timbre de...............................................................................................100 DA
- La délivrance ou le renouvellement du permis de pêche sous–marine donne lieu aupaiement d’un droit de timbre de
500 DA
- Fascicule de pêche professionnelle.................................................... 300 DA
- La délivrance du rôle d’équipage par l’administration des pêches aux navires de pêcheprofessionnelle donne lieu
au paiement d’un droit de timbre de :
- 100 DA pour les petits métiers pratiquant la pêche artisanale;
- 500 DA pour les autres catégories de navires de pêche.
Toutefois le paiement des droits de timbre peut être effectué par apposition de timbres mobiles.
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du directeur
général des impôts.
La délivrance des documents et certificats de sécurité maritime est subordonnée à la perception sous forme de timbre
fiscal d’un droit fixé comme suit selon la nature de l’acte :
- Brevet de navigation..........................................................200 DA;
- SAFE Manning certificat.................................................. 100 DA;
- Les duplicatas des brevets...................................150 DA.

(74)
Timbre des passeports
Le passeport délivré en Algérie est soumis pour chaque période légale de validité,à un droit de timbre de six mille
dinars algériens (6.000 DA) destiné à couvrir tous les frais.
Ce droit est fixé à douze mille dinars algériens (12.000 DA) pour le passeport contenant 48 pages.
Le passeport est délivré à la demande de l’intéressé, suivant la procédure accélérée, dansun délai maximum de cinq
(5) jours de la date du dépôt de la demande, contre le paiement d’un droit de timbre de vingt cinq mille dinars algériens
(25.000 DA) pour le livret de 28pages et soixante mille dinars algérien (60.000 DA) pour le livret de 48 pages.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport donne lieu à la perception, en
plus de droit de timbre dû selon le type de document, d’une taxe de dix mille dinars algériens (10.000 DA) sous forme
de timbre fiscal.
Le passeport délivré en Algérie aux mineurs, est soumis à un droit de timbre de trois mille dinars (3.000 DA) pour le
livret de 28 pages et six mille dinars algériens (6.000 DA) pour le livret de 48 pages.
Le passeport est délivré au mineur, suivant la procédure accélérée dans un délai maximum de cinq (5) jours de la date
du dépôt de la demande, contre le paiement d’un droit de timbre de douze mille dinars algériens (12.000 DA) pour le
livret de 28 pages et trente mille dinars algérien (30.000 DA) pour le livret de 48 pages.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport pour les mineurs donne lieu à
la perception, en plus de droit de timbre dû selon le type de document, d’une taxe de cinq mille dinars algériens (5.000
DA) sous forme de timbre fiscal.
Le passeport non retiré par son titulaire et détruit après le dépassement du délai de six (06) mois après la date de l’avis
de retrait, donne lieu à l’acquittement du double du droit de timbre, lors de la demande d’un nouveau passeport.
Toutefois, ce droit n’est pas applicable en cas de force majeure.
Est dispensé du paiement du droit de timbre prévu au présent article, le passeport délivréaux fonctionnaires en
mission à l’étranger ainsi que les titres de voyage délivrés aux réfugiésou apatrides.
Ces droits sont acquittés par quittance auprès du receveur des impôts.
Huit cents dinars (800 DA) du montant des droits de timbre susmentionnés sont affectés au compte d’affectation
spéciale n°302−069 intitulé «Fonds Spécial de Solidarité Nationale».
La délivrance du passeport au profit des membres de la communauté algérienne établie à l’étranger, est soumise à un

580
droit de timbre qui équivaut à la somme de six mille dinars algériens (6.000 DA), conformément au cours du dinar face
aux devises étrangères.
Concernant le passeport comportant 48 pages, le droit de timbre est fixé à douze mille dinars (12.000 DA),
conformément au cours du dinar face aux devises étrangères.
Le passeport est délivré à la demande de nos ressortissants établis à l’étranger, suivant la procédure accélérée dans un
délai maximum de cinq (5) jours de la date du dépôt de la demande, contre le paiement d’un droit de timbre de vingt
cinq mille dinars algériens (25.000 DA) pour le livret de 28 pages et soixante mille dinars algérien (60.000 DA) pour le
livret de 48 pages, conformément au cours du dinar face aux devises étrangères.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport donne lieu à la perception, en
plus de droit de timbre dû selon le type de document, d’une taxe de dix mille dinars algériens (10.000 DA)
conformément au cours du dinar face aux devises étrangères.
La délivrance du passeport à la faveur des mineurs et des étudiants membres de la communauté algérienne établie à
l’étranger, est soumise à un droit de timbre qui équivaut à trois mille dinars algériens (3.000 DA) conformément au
cours du dinar face aux devises étrangères.
Concernant le passeport comportant 48 page délivré à cette tranche de citoyens, le montant de timbre est fixé à six
mille dinars algériens (6.000 DA) pour le passeport contenant 48 pages, conformément au cours du dinar face aux
devises étrangères.
Le passeport est délivré pour les mineurs et les étudiants membres de la communauté algérienne établie à l’étranger,
suivant la procédure accélérée dans un délai maximum de cinq (5) jours de la date de du dépôt de la demande, contre le
paiement d’un droit de timbre de douze mille dinars algériens (12.000 DA) pour le livret de 28 pages et trente mille
dinars algérien (30.000 DA) pour le livret de 48 pages, conformément au cours du dinar face aux devises étrangères.
En cas de perte ou de détérioration de ce document, la délivrance d’un nouveau passeport pour les mineurs et les
étudiants membres de la communauté algérienne établie à l’étranger, donne lieu à la perception, en plus de droit de
timbre dû selon le type de document, d’une taxe de cinq mille dinars algériens (5.000 DA) conformément au cours du
dinar face aux devises étrangères.
Le passeport non retiré par son titulaire et détruit après le dépassement du délai six (06) mois après la date de l’avis de
retrait, donne lieu à l’acquittement du double du droit de timbre, lors de la demande d’un nouveau passeport. Toutefois,
ce droit n’est pas applicable en cas de force majeure.
Sans préjudice de l’application de procédures de réciprocité, chaque visa délivré aux étrangers donne lieu au
paiement par quittance auprès du receveur des impôts d’un droit de timbre, de :
- 500 DA pour le visa de sortie définitive;
- 500 DA pour le visa de sortie et de retour;
La contre-valeur en dinars de :
- 10.000 DA, pour le visa de régularisation valable d’un (01) jour à sept (07) jours.
- 12.000 DA, pour le visa de régularisation valable de huit (08) jour à dix (10) jours.
- 14.000 DA, pour le visa de régularisation valable de onze (11) jour à quinze (15) jours
- 1.000 DA pour le visa de transit valable d’un (01) jour à sept (07) jours.
- 4.000 DA pour le visa de prolongation valable d’un (01) jour à quinze (15) jours.
- 6.000 DA pour le visa de prolongation valable de seize (16) jours à trente (30) jours.
- 8.000 DA pour le visa de prolongation valable de trente-et-un (31) jours à quarante-cinq
(45) jours.
- 10.000 DA pour le visa de prolongation valable de quarante-six (46) jours à quatre-vingt- dix (90) jours.
Le paiement de ce droit peut être effectué par apposition de timbres mobiles.
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du directeur
général des impôts.
Pour les visas de régularisation délivrés par les services de la police des frontières aux étrangers qui se présentent aux
postes des frontières sans visa, le droit de timbre est acquitté auprès du receveur des douanes territorialement
compétent.
Pour les visas consulaires, les droits de chancellerie devant être exigés par nos représentations sont égaux à ceux
pratiqués aux nationaux par le pays concerné.
Un arrêté du ministre chargé des affaires étrangères, précisera périodiquement les montants correspondants.

581
Toutefois, sont exonérés de ces droits :
- les visas accordés sur des passeports diplomatiques,
- les visas accordés sur des passeports de service,
- les visas accordés aux ressortissants des pays avec lesquels l’Algérie a signé uneconvention de suppression de visa.
Le visa est délivré gratuitement, par mesure de réciprocité, aux ressortissants des pays dontla liste est établie par arrêté
du Ministre chargé des affaires étrangères.
Les dispositions du présent article sont applicables aux visas des Titres de voyages délivrésaux réfugiés et apatrides.

(75)
TIMBRE DES PERMIS DE CHASSE
La délivrance du permis de chasse valable pour tout le territoire national donne lieu au paiement, à la recette des
impôts, d’un droit de timbre de 1.000 DA.
Il peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du directeur
général des impôts.
La validité du permis de chasse, est soumise à l’acquittement annuel d’un droit de timbre de500 DA.

(76)
Timbre des cartes d’identité et de séjour
La carte d’identité est assujettie quelle que soit l’autorité qui la délivre, soit lors de sa délivrance, soit lors de son visa,
de sa validation ou de son renouvellement, lorsque ces formalités sont obligatoires d’après les règles en vigueur, à un
droit de timbre de la quotité ci−après :
- 500 DA pour la carte d’identité professionnelle de représentant ;
- 100 DA pour les cartes d’identité maghrébine.
Le paiement de ce droit est effectué par quittance auprès de la recette des impôts.
Les contraventions au présent article, sont constatées et punies conformément à la réglementation en vigueur.
En cas de perte ou de détérioration, le renouvellement de la carte nationale d’identité est établi moyennant le paiement,
par les demandeurs, d’un montant équivalent à mille dinars (1.000 DA).
Les cartes de résident des étrangers sont assujetties, lors de leur délivrance ou de leur renouvellement, au
paiement, par quittance à la recette des impôts, d’un droit de timbre de :
- 6.000 DA pour les cartes délivrées pour une durée de deux (02) ans.
- 30.000 DA pour les cartes délivrées pour une durée de dix (10) ans.
En cas de perte ou de détérioration de la carte de résident étranger, la délivrance d’un duplicata donne lieu à
l’acquittement d’une taxe de 3.000 DA pour les cartes de deux (02)ans et 6.000 DA pour les cartes de dix (10) ans, en
sus des droits de renouvellement suscités.
Toutefois, lorsqu’un pays applique un montant inférieur ou supérieur aux montants susvisés, la règle de réciprocité
s’applique.
Les modalités d’application du présent article sont définies par arrêté conjoint des ministres chargés, respectivement,
des finances et des affaires étrangères.
La carte spéciale délivrée aux étrangers exerçant une activité professionnelle sur le territoire national, est assujettie, lors
de sa délivrance ou de son renouvellement, au paiement, au profit du budget de l’Etat, d’un droit de timbre de 30.000
DA.
En cas de perte ou de détérioration de ladite carte, la délivrance d'un duplicata donne lieu à l’acquittement d'une taxe de
15.000 DA.
La durée de validité de cette carte est fixée à deux ans.
Les conditions d’établissement ou de renouvellement des cartes de l’espèce, les indications dont elles sont assorties, de
même que les formalités et autres obligations s’y rattachant, sont celles déterminées par la législation en vigueur.
Toutefois, lorsqu’un pays applique un montant inférieur ou supérieur aux montants susvisés,la règle de réciprocité
s’applique.
Les modalités d’application du présent article sont définies par arrêté conjoint des ministres chargés respectivement des
finances et des affaires étrangères.

582
La délivrance de l’autorisation de travail temporaire et du permis de travail,institués dans le cadre de la loi n° 81
−10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d’emploides travailleurs étrangers, sont assujettis, pour la durée de
leur validité, au paiement à larecette des impôts, d’une taxe de 20.000 DA.
Le paiement de ce droit de timbre peut êtreeffectué par apposition de timbre mobile.
Ce droit est fixé à 2.000 DA, dans le cas de conjoints féminins et masculins étrangers de citoyens algériens.
Une majoration de 100 %est applicable à ces différents tarifs en cas de renouvellement de ces titres ou en cas de
délivrance de tout duplicata de titre de travail perdu, volé ou détruit.
Les catégories des travailleurs étrangers désignées ci-après, ne sont pas soumises à la taxe de délivrance et de
renouvellement des autorisations temporaires de travail et des permis de travail :
- les travailleurs étrangers non soumis aux autorisations temporaires de travail et aux permisde travail en vertu d’un
traité ou d’une convention conclue par l’Algérie avec l’Etat de pays d’origine du travailleur étranger ;
- les travailleurs étrangers bénéficiaires du statut de réfugié ou d’apatride ;
- les travailleurs étrangers intervenant dans le cadre d’un détachement ou d’une mission de courte durée de trois (3)
mois dans l’année au maximum.
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du directeur
général des impôts.
Les contraventions au présent article, sont constatées et punies conformément à la réglementation en vigueur
Les grilles du pari sportif algérien et les bulletins du loto sportif sont soumis à une taxe uniforme perçue pour le compte
du budget général sous forme d’un timbre fiscal apposé et oblitéré sur la formule délivrée et dont le montant est fixé à
cinq dinars algériens (05 DA).

(77)
Timbre des actes consulaires
Les actes délivrés par les missions diplomatiques et consulaires algériennes à l’étranger sont soumis à un droit de
timbre dont la contre-valeur par nature d’acte sera déterminée conformément à la réglementation en vigueur.
Les laissez−passer sont exemptés de ce droit de timbre.
Les immatriculations consulaires seront soumises à un droit de timbre qui sera fixé par décision conjointe du ministre
des affaires étrangères et du ministre chargé des finances.
Les actes ci-après désignés sont soumis à un droit de timbre comme suit :
NATURE DE L’ACTE DROIT DE TIMBRE (DA)
– Certificat de vie protection 200
– Certificat de non-mariage, non-divorce et de non-remariage 200
– Certificat de changement de résidence (CCR)
Ce droit est augmenté de 400 DA par 10.000 DA de 4.000
valeur déclarée.
Ce droit est réduit de 50 % pour les seuls étudiants etstagiaires.
– Attestation d’accueil ou certificat d’hébergement 500
– Autorisation paternelle. 200
– Légalisation /unité 200
– Certification conforme à l’original/ unité 200
– Copie certifiée conforme /unité 200
−Procuration 500
−Déclaration sur l’honneur 200
– Visa pour acte d’algérianisation des navires 25.000
– Visa de certificat de sécurité ou de navigabilité desnavires. 30.000
– Délivrance de la traduction d’un livret de famille. 2.000
– Délivrance d’un duplicata de livret de famille. 2.000
– Attestation de représentant légal. 500
– Déclaration de perte. 200

583
– Attestation d’immatriculation consulaire. 200
– Attestation de radiation des registres d’immatriculation. 200

(78)
Droit relatif à la conduite des véhicules Automobiles et aux formalités administratives
Le droit de délivrance ou de prorogation de validité des permis de conduire internationaux visés par le code de la route,
fixé à 500 DA, est acquitté par quittance à la recette des impôts.
Ce droit peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du directeur
général des impôts.
Ces documents ne sont pas soumis au timbre de dimension.
Les contraventions aux dispositions du présent article sont constatées et punies comme les contraventions en matière de
timbre de dimension.
Le droit d’examen pour l’obtention d’un permis de conduire des véhicules
automobiles, des motocyclettes et tous autres véhicules à moteur, fixé à trois cents (300) dinars, est acquitté à la
diligence du candidat à la recette des impôts.
La quittance de paiement est jointe à la demande qu’il adresse à l’autorité compétente.
Les permis de conduire des véhicules ci−dessus visés, donnent lieu à la perception au profitdu Trésor, d’une taxe de
mille (1.000) dinars, acquittée par quittance à la recette des impôts. La délivrance de la licence de conduite de
cyclomoteurs donne lieu au paiement d’une taxede six cents (600) dinars, à la charge du demandeur.
Ce droit peut être effectué par l’apposition d’un timbre mobile.
La délivrance du duplicata de la licence et du permis de conduire, visés ci-dessus, donne lieu à la perception, au profit
du Trésor, de la taxe prévue pour chaque type de document, acquitté à la diligence du demandeur à la recette des
impôts.
I)- Les cartes d’immatriculation automobile des véhicules automobiles et tous autres véhicules à moteur donnent lieu
pour toute perception au profit du Trésor, au paiement à la recette des impôts d’une taxe dont les taux sont fixés
comme suit :
1)- pour les motocyclettes, les vélomoteurs, les tricycles et quadricycles à moteur : 300 DA.
Toutefois, cette taxe n’est pas applicable lorsque le propriétaire des véhicules ci-dessus désignés est atteint d’une
infirmité pour laquelle une invalidité égale à 60% au moins est reconnue.
2)-vpour les automobiles de tourisme, camionnettes, camions et véhicules de transport en commun :
- de 2 à 4 CV............................................................................................................ 500 DA
- de 5 à 9 CV............................................................................................................ 800 DA.
- à partir de 10 CV..................................................................................................1000 DA.
3)- pour les tracteurs................................................................................................. 700 DA.
4)- pour les engins roulants de travaux publics....................................................... 1800 DA.
Le paiement de ce droit peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Les modalités d’utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du directeur
général des impôts.
Les duplicatas de ces cartes d’immatriculation donnent lieu pour toute perception au profit dutrésor, au paiement d’une
taxe d’un montant de 200 DA.
La taxe visée à l’alinéa précédent est applicable pour les primatas des cartes d’immatriculation automobile délivrés en
cas de changement de domicile, de modification d’état civil ou de simple changement de dénomination sociale sans
création d’une personnalité morale nouvelle, de la personne physique ou de la personne morale propriétairedu véhicule.
II)- Les récépissés des déclarations de mise en circulation des véhicules immatriculésdans les séries 00 et autres
identifications similaires en vigueur donnent lieu, pour toute perception au profit du trésor, au paiement d’une taxe dont
le taux est fixé à cinq cents (500) dinars algériens.
Les modalités d’application des articles 144 et 145 qui précèdent, sont déterminées, en tant que de besoin, par un texte
ultérieur.
Les contraventions aux dispositions des articles 144 et 145 seront constatées conformément aux textes en vigueur
en matière de timbre de dimension et punies :

584
1)- lorsqu’elles auront entraîné le défaut de paiement total ou partiel des droits établis, d’une amende égale ou
quadruple des droits dus au trésor, sans qu’elle puisse être inférieure à 1000 DA.
2)- dans les autres cas, d’une amende de 500 à 5.000 DA.
La vérification par les services compétents des mines, seul ou en collaboration avec d’autres services, des véhicules
automobiles et des véhicules remorqués effectuée, est subordonnée, pour toute réception, au versement préalable à la
recette des impôts d’un droit unique.
Les tarifs plafonds, toutes taxes comprises, appliqués à la visite technique et à la contre- visite sont fixés comme
suit :
I)- Réception :
- réception des véhicules automobiles par type.......................................................................... 1.200 DA.
- réception des véhicules automobiles à Titre isolé.........................................................................300 DA.
- réception des véhicules remorqués pesant en charge plus de 1.000 kg par type......................... 500 DA.
- réception des véhicules remorqués pesant en charge plus de 1.000 kg à Titre isol 450 DA.
- réception des motocyclettes et vélomoteurs par type................................................................... 250 DA.
- réception des motocyclettes et vélomoteurs à Titre isolé............................................................. 200 DA.
II)- Contrôle technique périodique des véhicules :
GROUPE DE VEHICULES TAXES EN DA
Visite technique Contre-visite
Véhicules particuliers 200 100
Véhicules de location 200 100
Taxis 100 50
Auto-école 100 50
Transports en commun de personnes 300 150
Transports de marchandises légers 200 100
Transports de marchandises lourds 300 150
Transports de matières dangereuses 300 150
Ambulances 200 100
Dépanneuses 200 100
III)- Visite d’arrimage de véhicules de transport de matières dangereuses
- 500 DA tous les trois (03) ans.
Le montant des droits versés, dont le paiement est justifié par la quittance jointe aux documents de réception, de
contrôle technique et de visite d’arrimage des véhicules automobiles, reste définitivement acquis au Trésor, que le
véhicule ait ou non donné lieu par la suite, à la délivrance d’un procès−verbal de réception ou d’autorisation de
circuler.
Le paiement de ce droit peut être effectué par apposition de timbre mobile.
Les modalités d’utilisation des timbres sont déterminées, entant que de besoin, par décisiondu directeur général des
impôts.

(79)
Taxe sur les transactions de véhicules automobiles et enginsroulants
Il est perçu au profit du budget de l’Etat, une taxe sur les transactions de véhicules automobiles de tout genre.
La taxe visée à l’article 147 bis ci–dessus, est mise à la charge du vendeur à l’occasion de toute cession de véhicule
automobile.
A l’exclusion des véhicules importés par les concessionnaires d’automobiles, les dispositions de l’article 147 bis ci–
dessus ne sont pas applicables au moment de la première mise à la circulation sur le territoire national des véhicules
importés, soit par émigrés et les agents diplomatiques ou consulaires lors de leur retour en Algérie, soit par les invalides
de la guerre de libération nationale autorisés à acquérir un véhicule spécialement aménagé.

585
TARIF EN DA
CARACTERISTIQUES (dans l’année demise REDUCTION
en circulation)
Véhicules de tourisme d’une 20% par année d’âge à partir de
puissance : l’année qui suit la première année de
* jusqu’à 6 CV................................ 10.000 DA mise en circulation jusqu’à la
* de 7 à 10 CV............................... 15.000 DA. cinquième annéeincluse et la
* de plus de 10 CV........................ 25.000 DA. réduction est égaleà 100% à partir de
la sixième année.
Véhicules utilitaires : charge
autorisée : 12,5% par année d’âge à partir de
* jusqu’à 500 kg ........................... 11.000 DA l’année qui suit la première année de
* de 501 kg à 1500 kg .................. 25.000 DA mise en circulation jusqu’à la huitième
* de 1501 kg à 2500 kg ................ 51.000 DA annéeincluse.
* de 2501 kg à 4000 kg ................ 71.000 DA
* supérieure à 4000 kg ................. 81.000 DA
1ère année intégralité de la taxe2ème
1er Catégorie :............................... 16.000 DA année : 10 %
2ème. Catégorie .......................... 31.000 DA 3ème année : 15 %4ème année : 20 %
3ème. Catégorie :.......................... 71.000 DA 5ème année : 40 %
6ème année : 60 %7ème année : 80 %
8ème année : 90 %
Engins agricoles immatriculés :
— Engins de traction d’une 12,5% par année d’âge à partir
puissance: 11.000 DA. de l’année qui suit la première
- jusqu’à 45 CV ........................... 13.000 DA. année de mise en circulation jusqu’à la
- de 45 à 65 CV ........................... 16.000 DA. huitième annéeincluse.
- de 65 à 80 CV ............................ 21.000 DA
- de plus de 80 CV .......................
Cette taxe est également perçue, lors de la première mise à la circulation, des véhiculesneufs importés ou acquis
localement.
I)- 1. Véhicules de tourisme moteur - essence :
- cylindrée n’excédant pas 800 cm3........................................................................................ 100.000 DA;
- cylindrée supérieure à 800 cm3 et inférieure ou égale à 1600 cm3.......................................150.000 DA;
- cylindrée supérieure à1600 cm3 et inférieure ou égale à 1800 cm3..................................... 250.000 DA;
- cylindrée supérieure à 1800 cm3 et inférieure ou égale à 2000 cm3....................................450.000 DA;
- cylindrée supérieure à 2000 cm3 et inférieure ou égale à 2500 cm3 ...............1.200.000 DA;
- cylindrée supérieure à 2500 cm3 ......................................................................1.600.000 DA.
I)- 2. Véhicules utilitaires moteur - essence :
- cylindrée n’excédant pas 800 cm3...........................................................................................50.000 DA;
- cylindrée supérieure à 800 cm3 et inférieure ou égale à 1500 cm3......................................... 70.000 DA;
- cylindrée supérieure à 1500 cm3 et inférieure ou égale à 2000 cm3....................................... 80.000 DA;
- cylindrée supérieure à 2000 cm3 et inférieure ou égale à 2500 cm3....................................... 90.000 DA;
- cylindrée supérieure à 2500 cm3............................................................................................200.000 DA.
Un abattement de 20.000 DA est accordé pour les véhicules équipés de GPL/C à l’exceptiondes véhicules dont la
cylindrée est égale ou supérieure à 2500cm3.
II)-1. Véhicules de tourisme moteur - Diesel :
- jusqu’à 1200 cm3................................................................................................................... 100.000 DA;
- supérieure à 1200 cm3 et inférieure ou égale à 1600 cm3.................................................... 250.000 DA;

586
- supérieure à 1600 cm3 et inférieure ou égale à 2000 cm3.................................................... 400.000 DA;
- supérieure à 2000 cm3 et inférieure ou égale à 2500 cm3 .......................,,,,,,,,,,,,,,,,,,,.......1.500.000 DA;
- supérieure à 2500 cm3...................................................................................................... ..2.500.000 DA.
III)-2. Véhicules utilitaires moteur - Diesel :
- jusqu’à 1500 cm3..................................................................................................................... 70.000 DA;
-Vsupérieure à 1500 cm3 et inférieure ou égale à 2000 cm3.....................................................90.000 DA;
- supérieure à 2000 cm3 et inférieure ou égale à 2500 cm3.................................................... 100.000 DA;
- supérieure à 2500 cm3........................................................................................................... 300.000 DA.
VI)- Camions d’un poids total en charge :
- jusqu’à 22 tonnes...................................................................................................................340.000 DA;
- de plus de 22 tonnes...............................................................................................................500.000 DA.
V)- Engins roulants :
CARACTERISTIQUES TARIFS
1ère catégorie :
Pompes centrifuges, groupes moto-pompes ou stations de pompage mobiles, groupes
moto-compresseurs mobiles, groupes électrogènes mobiles, groupes convertisseurs
ou transformateurs mobiles, postes mobiles de soudure, soudeuses mobiles, 300.000 DA
dumpers, bétonnières.
2ème catégorie :
Sonnettes avec mouton blocs et treuils à moteur, sonnettes à vapeur complétées sur
galets derricks mouton blocs, ou à déclic, moutons à vapeur, moteur, mouton diesel,
marteaux trépider, batteurs ou arracheurs, grues automotrices, grues derricks sapines
ou pylônes transporteurs mobiles, postes d’enrobage mobiles pour enrober à chaud
ou à froid, citerne, mobiles, pour transport de liants, fondoirs, répandoirs, finisseurs
générateurs de vapeur, bacs de chauffage pour liants, tonnes ondeuses et arroseuses, 500.000 DA
gravillonneuses et sableurs, chargeurs de sableurs, balayeuses mécaniques, chasse-
neige, rouleaux compresseurs, remorques, roulettes, tambours cylindriques, pompes
à béton, régaleurs, vibro-finisseurs, brouettes à béton motorisées régaleurs.
3ème catégorie :
Pelles mécaniques, scrapers à câbles ou hydrauliques, excavateurs tracteurs spéciaux
sur chenilles, scrapers sur pneus, tracteurs sur pneus, charrues, élévatrices à moteurs
auxiliaires, scrapers-chargeurs, tombereaux sur chenilles, rooters défonceuses à
câble, niveleuses automotrices, niveleuses tractées, rouleaux compacteurs 700.000 DA
pulvérisateurs desols, matériels d’extraction et de chargement des déblais, leaders,
ditchers.
Un arrêté du Ministre des Finances fixera, entant que de besoin, les véhicules, engins
roulants, motocycles et cyclomoteurs concernés par la taxe.
VI)- Véhicules de transport de personnes :
- supérieur à neuf (9) places et inférieur ou égal à vingt (20) places........................................200.000 DA;
- supérieur à vingt (20) places et inférieur ou égal à trente (30) places...................................250.000 DA;
- supérieur à trente (30) places................................................................................................. 350.000 DA.
VII) - Motocyclettes et cyclomoteurs soumis à immatriculation :
- d’une cylindrée excédant 250 cm3 mais n’excédant pas 500 cm3......................................... 50.000 DA;
- d’une cylindrée excédant 500 cm3 mais n’excédant pas 800 cm3......................................... 80.000 DA;
- d’une cylindrée excédant 800 cm3.........................................................................................100.000 DA.
Au Titre de la première mise en circulation, la taxe est prélevée par l’importateur pour la revente en l’état et reversée
comme en matière de droit de timbre.
A l’importation par les usagers, la taxe est acquittée préalablement à tout dédouanement auprès de la recette des impôts
du lieu de situation du bureau des douanes en charge des formalités.

587
Cette taxe n’est toutefois pas applicable aux:
- tracteurs à usage exclusivement agricole;
- chariots de types utilisés dans les usines, les entrepôts, les ports, les aéroports pour le transport, sur de courtes
distances, de charges diverses (marchandises, conteneurs) ou pourla traction, dans les gares, de petites remorques et qui
ne peuvent circuler sur la route ou autres voies publiques ;
- véhicules non automobiles à une ou plusieurs roues conçus soit pour être remorqués par d’autres véhicules tels que les
remorques pour habitation ou le camping de type caravane, soit pour être tirés ou poussés à la main ;
- ainsi qu’à tous matériels roulants non soumis à immatriculation.
Sont exemptés de la taxe sur les transactions de véhicules neufs lorsqu’ils sont produits localement les :
- véhicules de tourisme et utilitaires moteur-essence;
- véhicules de tourisme et utilitaires moteur- diesel;
- camions;
- engins roulants;
- remorques;
- véhicules de transport de personnes;
- motocyclettes et cyclomoteurs soumis à immatriculation.
Le produit de la taxe prélevée, lors de leur première mise en circulation, sur les véhicules de tourisme et utilitaires, les
camions et engins roulants, les véhicules de transport de personnes, ainsi que les motocyclettes et les cyclomoteurs, est
reversé à raison de :
- 85 %, au profit du « fonds spécial pour le développement des transports publics » ;
- 15 %, au profit du budget de l’Etat.

(80)
Taxe annuelle pour la possession de yachts ou bateaux de plaisance
La possession de yachts ou bateaux de plaisance avec ou sans voile, avec ou sans moteur auxiliaire, est assujettie à une
taxe annuelle suivant les tarifs fixés au tableau ci-après:
Jauge Montant de lataxe
Comprise entre 1 tonneau et inférieure à 2 tonneaux 4.000 DA
Egale à 2 tonneaux et inférieure à 3 tonneaux 7.000 DA
Egale à 3 tonneaux et inférieure à 6 tonneaux 54.000 DA
Egale à 6 tonneaux et inférieure à 10 tonneaux 150.000 DA
Egale à 10 tonneaux et inférieure à 15 tonneaux 300.000 DA
Egale à 15 tonneaux et inférieure à 20 tonneaux 360.000 DA
20 tonneaux et plus 480.000 DA
Les embarcations Immatriculées au nom des associations sportives ainsi que celles destinées à l’entretien et à
l’exploitation des ports sont exemptées de cette taxe.

(81)
Droit de timbre gradué sur les attestations d’assurances automobiles
Assiette, champ d’application et tarif
Il est perçu au profit du budget d’Etat, un droit de timbre gradué sur les attestations d’assurances automobiles.
Sont assujetties au paiement du droit édicté par l’article 147–8 ci– dessus lesattestations d’assurances souscrites à
raison des véhicules automobiles de tourisme de tout genre, des camions, des camionnettes, des engins roulants
agricoles et de travaux publics etdes cycles à moteur.
Toutefois, ce droit de timbre n’est pas exigible lorsque la police d’assurance fait l’objet d’une ou plusieurs suspensions
dont la durée cumulée n’excède pas deux (2) mois. L’approvisionnement en timbres fiscaux se fait auprès des
receveurs des contributionsdiverses.
Le tarif du droit de timbre gradué est calculé selon le barème dégressif ci-après :
- 300 DA pour les primes d’assurance d’un montant inférieur ou égal à 2.500 DA;
- 5 % pour les primes d’assurance d’un montant supérieur à 2.500 DA et inférieur ou égal à

588
10.000 DA;
- 3 % pour les primes d’assurance d’un montant supérieur à 10.000 DA et inférieur ou égalà 50.000 DA;
- 2 % pour les primes d’assurance d’un montant supérieur à 50.000 DA.
Le même tableau, avec une augmentation de 100%, est applicable pour les véhicules detourisme de plus de 10
chevaux - vapeur, les camions et les engins de travaux publics.

(82)
Droit de timbre applicable au registre de commerce
Il est institué un droit de timbre de 4.000 DA applicable lors de l’ouverture oude la modification du registre de
commerce.
Lorsque la modification résulte d’une décision ou d’un acte pris par l’autorité administrativehabilitée, elle est
dispensée du présent droit de timbre.
Le produit de ce droit est réparti comme suit :
- budget de l'Etat................................................................ 70% ;
- le compte d'affectation spéciale n° 302-122 intitulé « Fonds de revenus complémentairesen faveur du personnel des
enquêtes économiques et de la répression des fraudes
.............................................................................. 20% ;
- chambre algérienne de commerce et d'industrie et chambres de commerce et d'industrie
.............................................................................. 10%.
La répartition entre la chambre algérienne de commerce et d'industrie et les chambres de commerce et d'industrie est
fixée par arrêté du ministre chargé du commerce.

(83)
Vignette sur les véhicules automobiles
Taxe annuelle sur les véhicules automobiles de tourisme et utilitaire sous forme de vignette exceptionnelle de
solidarité »
Il est institué une vignette sur les véhicules automobiles immatriculés en Algérie. Cette vignette est mise à la charge
de toute personne physique ou morale propriétaire duvéhicule imposable.
Le tarif de la vignette est déterminé à partir de l’année de sa mise en circulation,conformément au barème ci–
après :
MONTANT DE LA VIGNETTE EN DA
Véhicules demoins Véhicules de plus de 5
DESIGNATION DES VEHICULES de 5 ans d’âge ans d’âge
Véhicules utilitaires et d’exploitation :
– jusqu’à 2,5 tonnes à l’exception des véhicules 6.000 3.000
utilitaires 12.000 5.000
– Plus de 2,5 tonnes et jusqu’à 5,5 tonnes 18.000 8.000
- Plus de 5,5 tonnes
Véhicules de transport de voyageurs
1−Véhicules aménagés pour le transport des 5.000 3.000
personnes moins de 9 sièges.
2 − Minibus de 9 à 27 8.000 4.000
sièges ………………………… 12.000 6.000
3 − Minibus de 28 à 61 18.000 9.000
sièges ………………………..
4 − Autobus de plus de 62
sièges……………………
DESIGNATION DES
VEHICULES MONTANT DE LA VIGNETTEEN DA

589
Véhicule de tourisme et Véhiculesde Véhicules compris Véhicules deplus
véhicules aménagés en moins de 3 entre3 ans et 6 ans de 6 Véhicules de plus
utilitaire d’une puissance ans d’âge d’âge jusqu’à 10ans de 10 ansd’âge
de: d’âge
- jusqu’à 6 CV................. 2.000 1.500 1.000 500

- de 7 à 9 CV………….... 4.000 3.000 2.000 1.500


- de 10 CV et plus……… 10.000 6.000 4.000 3.000
Le paiement est effectué auprès des receveurs des impôts et des receveurs despostes et donne lieu à la délivrance
d’une vignette autocollante.
Les organismes chargés de la vente de la vignette bénéficient d’une commission dont lemontant et les modalités
d’attribution sont précisées par voie réglementaire.
Le produit de la vignette est affecté à raison de :
- 20%, au profit du «Fonds National Routier et Autoroutier»;
- 30%, au profit de la «Caisse de Solidarité et de Garantie des Collectivités Locales»;
- 50%, au budget de l’Etat.

(84)
Il est institué sur chaque contrôle et expertise de lot de produit pharmaceutique et/ou de dispositif médical, une
taxe dont les tarifs sont fixés conformément au cadre suivant :
- contrôle et expertise de lot de produit pharmaceutique importé : 2 DA / Unité de vente avec un minimum de 30.000
DA.
- contrôle et expertise de lot de produit pharmaceutique fabriqué localement : 1 DA/ Unité de vente avec un minimum
de 30.000 DA.
- contrôle et expertise des produits pharmaceutiques soumis à l’enregistrement, modification et/ou renouvellement :
60.000 DA par produit.
- contrôle des matières premières des produits pharmaceutiques soumis à l’enregistrement,modification et/ou
renouvellement : 24.000 DA par matière première.
- contrôle et expertise d’un lot de dispositif médical : 30.000 DA.
- contrôle et expertise d’un dispositif médical soumis à l’homologation, modification et / ourenouvellement : 60.000
DA.
- contrôle des matières premières des dispositifs médicaux soumis à l’homologation,modification et/ou
renouvellement : 24.000 DA.
Le produit de la taxe est affecté à raison de :
- 50% au profit du Budget de l'Etat ;
- 50% au profit du budget de l'Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques (ANPP)».

(85)
Il est institué une redevance dont les tarifs sont fixés comme suit :
- Demande d’inscription d’un produit pharmaceutique sur la liste des produitsremboursables : 15.000 DA ;
- Demande de modification d’inscription d’un produit pharmaceutique sur la liste desproduits remboursables : 5.000
DA ;
- Demande d’expertise d’un établissement pharmaceutique : 300.000 DA ;
- Demande d’autorisation d’essai clinique : 300.000 DA ;
- Demande de certification d’un essai clinique : 300.000 DA ;
- Demande de modification de décision d’enregistrement d’un produit pharmaceutique :
150.000 DA ;
- Demande de renouvellement de décision d’enregistrement d’un produit pharmaceutique :
300.000 DA ;
- Demande de transfert de décision d’enregistrement d’un produit pharmaceutique entreétablissements

590
pharmaceutiques : 100.000 DA ;
- Demande de visas de publicité ou de renouvellement de visas de publicité d’un produit pharmaceutique : 60.000 DA ;
- Demande de modification de décision d’homologation d’un dispositif médical :150.000 DA;
- Demande de renouvellement de décision d’homologation d’un dispositif médical : 300.000DA ;
- Demande de transfert de décision d’homologation d’un dispositif médical entreétablissements pharmaceutiques :
100.000 DA.
Le produit de cette redevance est affecté comme suit :
- 70 % au profit du compte d’affectation spéciale n° 302-096 intitulé « Fonds pour lesurgences et les activités de
soins médicaux » ;
- 30 % au profit de l’agence nationale des produits pharmaceutiques.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire ».

(86)
Droit dû sur chaque demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique
Il est institué au profit du budget général de l’Etat, un droit dû sur chaque demande d’enregistrement d’un produit
pharmaceutique conformément au cadre suivant :
- demande d’enregistrement de produits pharmaceutiques non essentiels et non importés :
1.000.000 DA ;
- enregistrement de produits pharmaceutiques essentiels importés en l’état : 600.000 DA ;
- enregistrement de produits pharmaceutiques non essentiels destinés à la fabrication locale :
150.000 DA ;
- enregistrement de produits pharmaceutiques essentiels destinés à la fabrication locale :
100.000 DA ;
- homologation d’un dispositif médical importé : 300.000 DA ;
- homologation d’un dispositif médical fabriqué : 150.000 DA.
Lorsque les demandes concernent un produit d’importation, le règlement de ce droit esteffectué par le versement
d’un montant équivalent en devises étrangères convertibles ».
La taxe sur les demandes d'enregistrement des produits pharmaceutiques et de contrôle de lots de produits
pharmaceutiques, dont les tarifs sont fixés conformément aux dispositions de l'article 92 de la loi de finances pour 2017,
sont transférés du Laboratoire National des Produits Pharmaceutiques (LNCPP) vers l'Agence Nationale des Produits
Pharmaceutiques (ANPP).
Le produit de la taxe est affecté à raison de :
- 50% au profit du Budget de l'Etat ;
- 50% au profit du budget de l'Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques (ANPP)».

(87)
L’octroi de l’agrément du mandataire en propriété industrielle soit lors de sadélivrance ou de son
Renouvellement, donne lieu à un droit de timbre de la quotité ci-après :
- 10.000 DA pour l’octroi d’un agrément à une personne physique ;
- 50.000 DA pour son renouvellement ;
- 50.000 DA pour l’octroi d’un agrément à personne morale ;
- 100.000 DA pour son renouvellement.
En cas de perte d’une copie de l’agrément, la délivrance d’un duplicata donne lieu à l’acquittement d’un droit de timbre
de 10.000 DA.
Ce droit de timbre est acquitté par voie de quittance, auprès du receveur des impôts, au profit du Budget de l’Etat.

(88)
Les agents diplomatiques et consulaires et assimilés ainsi que ceux des représentations des entreprises et
Des établissements publics à l'étranger, placés sousl'autorité des chefs de missions diplomatiques peuvent, deux
fois tous les dix ans, dédouaneravec dispense des formalités du contrôle du commerce extérieur, lors de leur
rappel définitif en fin de mission à l'extérieur :

591
1)- les objets et effets composant leur mobilier domestique destinés à leur usage personnel ou de leur conjoint et
enfants mineurs vivant sous leur toit à l'étranger ;
2)- un seul véhicule automobile pour le transport des personnes de la position tarifaire 87 - 03, dont la puissance
fiscale est inférieure ou égale à 10 CV ou un véhicule à 2 rouessoumis à immatriculation. Ces véhicules de
transports doivent être neufs à la date d'importation ;
3)- les marchandises visées aux 1 et 2 sont admises, lors de leur dédouanement pour la mise à la consommation, en
exonération des droits et taxes lorsque leur valeur globale, celledu véhicule comprise, n'excède pas cinq millions de
dinars (5.000.000 DA) ;
4)- dans le cas où la valeur globale des marchandises visées aux 1 et 2 est supérieure au seuil fixé au 3, l'excédent est
admis en dédouanement, en dispense des formalités du contrôle du commerce extérieur et avec paiement des droits et
taxes exigibles en devises ;
5)- les modalités d'application du présent article seront fixées, en tant que de besoin, parvoie règlementaire.

(89)
Certificat d’agrément des ingénieurs intervenant dans les secteurs du BTPH et télécommunications :
- Le tarif de la taxe est fixé à 2.000 DA.
- Certificat d’agrément des agents immobiliers :
- pour l‘agence immobilière : le tarif de la taxe est fixé à 15.000DA ;
- pour l’administrateur de bien : le tarif de la taxe est fixé à 15.000 DA ;pour le courtier immobilier : 3.000 DA.
Certificat d’agrément pour l’exercice de profession de promoteur immobilier :
- Le tarif de la taxe est fixé à 10.000 DA.
Le produit de cette taxe est affecté au budget général de l’Etat».

(90)
Taxe, sous forme de droit de timbre
Il est créé une taxe, sous forme de droit de timbre, applicable sur les certificats de qualification et de
classification professionnelles pour les entreprises et groupes d’entreprises et groupements d’entreprises intervenant
dans le secteur du BTPH, des télécommunications et des forêts, d’agrément d’ingénieur intervenant dans les secteurs
du BTPH et des télécommunications, et d’agrément pour l’exercice de la profession de promoteur immobilier.
Les tarifs de la taxe sont fixés comme suit :
Certificats de qualification et de classification, professionnelles pour les entreprises et groupes d’entreprises
intervenant dans le secteur du BTPH des télécommunications et des forêts :

Classification de Tarifs en
l’entreprise dinars
Catégorie 1 10.000
Catégorie 2 20.000
Catégorie 3 30.000
Catégorie 4 40.000
Catégorie 5 60.000
Catégorie 6 80.000
Catégorie 7 100.000
Catégorie 8 120.000
Catégorie 9 140.000
Certificat d’agrément des ingénieurs intervenant dans les secteurs du BTPH et télécommunications :
- Le tarif de la taxe est fixé à 2.000 DA.
- Certificat d’agrément des agents immobiliers :
- pour l‘agence immobilière : le tarif de la taxe est fixé à 15.000DA ;
- pour l’administrateur de bien : le tarif de la taxe est fixé à 15.000 DA ;pour le courtier immobilier : 3.000 DA.

592
Certificat d’agrément pour l’exercice de profession de promoteur immobilier :
- Le tarif de la taxe est fixé à 10.000 DA.
Le produit de cette taxe est affecté au budget général de l’Etat».

(91)
Taxe sur les autorisations d’exportation des déchets spéciaux dangereux.
Il est institué une taxe sur les autorisations d’exportation des déchets spéciaux dangereux.
Cette taxe est acquittée par voie de quittance auprès du receveur des impôts et dont le montant est fixé à 5.000 DA.
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 60% au profit du Budget de l’État ;
- 40% au profit du fonds national de l’environnement et de littoral.

(92)
Taxe sur les agréments des bureaux d’études exerçant dans les domaines de l’environnement,
Il est créé une taxe sur les agréments des bureaux d’études exerçant dans les domaines de l’environnement, selon les
cinq (5) catégories de bureaux d’études qui seront définis par voie réglementaire.
Cette taxe est acquittée par voie de quittance auprès du receveur des impôts et dont les montants sont fixés
comme suit :
Le droit de l’agrément du bureau d’études de : Montant (DA)
Catégorie A 5.000
Catégorie B 4.000
Catégorie C 3.000
Catégorie D 2.000
Catégorie E 1.000
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 50% au profit du budget de l’Etat ;
- 50% au profit du fonds national de l’environnement et du littoral.

(93)
Taxe sur les autorisations d’exploitation des nouveaux établissements classés
Il est institué une taxe sur les autorisations d’exploitation des nouveaux établissements classés de première (1ère)
catégorie soumis à autorisation du ministre, de deuxième (2ème) catégorie soumis à autorisation du wali et de troisième
(3ème) catégorie soumis à autorisation du président d’APC.
Cette taxe est acquittée par voie de quittance auprès du receveur des impôts, dont les montants sont fixés comme
suit :
Puissance fiscale de l’autorisation d’exploitation Montant (DA)
de :
1ère catégorie 30.000
2ème catégorie 15.000
3ème catégorie 5.000
Le produit de cette taxe est affecté comme suit :
- 70% au profit du budget de l’Etat ;
- 30% au profit du fonds national de l’environnement et du littoral.
Les investisseurs (publics et privés) demandeurs d’autorisation d’exploitation pour les nouveaux établissements classés
de première, deuxième et troisième catégories, sont soumis aux régimes d’autorisations.

(94)
Droit du sur chaque demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique
Il est institué au profit du budget général de l’Etat, un droit du sur chaque demande d’enregistrement d’un

593
produit pharmaceutique, conformément au cadre suivant :
- demande d’enregistrement de produits pharmaceutiques non essentiels et importes : de 2.000.000 DA à
20.000.000 DA.
La nature du produit et le tarif du droit correspondant, sont définis par voie règlementaire.
- Enregistrement de produits pharmaceutiques essentiels importés.........................................300.000 DA
- Enregistrement de produits pharmaceutiques destinés à la production locale 100.000 DA
Lorsque les demandes sont présentées par des fabricants étrangers, le règlement de ce droit est effectué par le
versement d'un montant équivalent en devises étrangères convertibles».

(95)
Taxe spéciale sur les actes d’urbanisme et tout autre permis ou certificat y afférent.
Il est établi au profit des communes une taxe spéciale sur les actes d’urbanisme et tout autre permis ou certificat y
afférent.
II)- Sont assujettis, lors de leur délivrance, à la taxe spéciale sur les actes d’urbanisme, lespermis et certificats
ci-après désignés :
- les permis de construire ;
- les permis de lotir ;
- les permis de démolir ;
- le certificat de conformité ;
- le certificat de morcellement ;
- le certificat d’urbanisme ;
- le certificat de viabilité.
III)- Les tarifs de la taxe sont fixés, pour chaque catégorie de documents désignés ci-après,selon la surface construite
ou la valeur vénale de la construction, ou selon le nombre de lots.
1)- Le permis de construire :
Type SURFACE CONSTRUITE (M2) TARIF (DA/M2)
Jusqu’à 200 150
Jusqu’à 500 300
Jusqu’à 1.000 200
Constructions à usaged’habitation Jusqu’à 10.000 100
Jusqu’à 5.000 70
Au-delà de 10.000 40
Type SURFACE CONSTRUITE (M2) TARIF (DA/M2)
Jusqu’à : 200 650
Jusqu’à : 500 400
Constructions en promotionimmobilière Jusqu’à : 1.000 250
Jusqu’à : 10.000 150
Jusqu’à : 5.000 90
Au-delà de 10.000 50
Type VALEUR VENALE (DA) TARIFS (DA)
Jusqu’à 7. 000 .000 100.000
Jusqu’à 10 .000. 000 120.000
Jusqu’à 15 .000. 000 140.000
Constructions à usage commercial Jusqu’à 20. 000. 000 160.000
ou industriel
Jusqu’à 25. 000 .000 180.000
Jusqu’à 30. 000 .000 200.000
Jusqu’à 50. 000 .000 220.000
Jusqu’à 70 .000 .000 240.000

594
Jusqu’à 100 .000. 000 260.000
Au-delà de 100. 000. 000 300.000
2)- Le permis de lotir :
Type NOMBRE TARIFS (DA)
De 2 à 10 lots 3.000
De 11 à 50 lots 75.000
De 51 à 150 lots 105.000
Lotissement à usage d’habitation De 151 à 250 lots 150.000
Plus de 250 lots 300.000
De 2 à 5 lots 9.000
Lotissement à usage commercialOu industriel De 6 à 10 lots 18.000
Plus de 10 lots 45.000
3)- Le permis de démolir :
Le tarif de la taxe est fixé, pour la délivrance d’un permis de démolir, à 300 DA par mètre carré (m2) de surface
construite (somme des surfaces planchers) de la construction à démolir.
4)- certificat de conformité :
Type SURFACE CONSTRUITE (M2) TARIF (DA/M2)
Jusqu’à : 200 75
Jusqu’à : 500 45
Jusqu’à : 1.000 30
Constructions à usage Jusqu’à : 10.000 15
d’habitation Jusqu’à : 5.000 10
Au-delà de 10.000 5
Type SURFACE CONSTRUITE (M2) TARIF (DA/M2)
Jusqu’à : 200 100
Jusqu’à : 500 60
Jusqu’à : 1.000 40
Constructions en Jusqu’à : 10.000 25
promotion immobilière
Jusqu’à : 5.000 15
Au-delà de 10.000 10
Type VALEUR VENALE (DA) TARIFS (DA)
Jusqu’à 7. 000 .000 12.000
Jusqu’à 10 .000. 000 13.000
Jusqu’à 15 .000. 000 15.000
Jusqu’à 20. 000. 000 17.000
Jusqu’à 25. 000 .000 19.000
Constructions à usage
commercial ou industriel Jusqu’à 30. 000 .000 21.000
Jusqu’à 50. 000 .000 23.000
Jusqu’à 70 .000 .000 25.000
Jusqu’à 100 .000. 000 30.000
Au-delà de 100. 000. 000 40.000
5)- Le certificat de morcellement :
Le tarif de la taxe pour la délivrance d’un certificat de morcellement, est fixé à 3.000 DA.
6)- Le certificat d’urbanisme :
Le tarif de la taxe pour la délivrance d’un certificat d’urbanisme, est fixé à 3.000 DA.
7)- Le certificat de viabilité :

595
Type NOMBRE TARIFS (DA)
De 2 à 10 lots 500
Lotissement à usaged’habitation De 11 à 50 lots 10.000
De 51 à 150 lots 15.000
De 151 à 250 lots 20.000
Plus de 250 lots 45.000
Lotissement à usage De 2 à 5 lots 1.500
commercial ou industriel De 6 à 10 lots 2.500
Plus de 10 lots 6.500
IV)- Sont exonérées de la taxe spéciale sur les actes d’urbanisme, les constructions menaçant ruine dont la démolition
est décidée par le président de l’assemblée populaire communale, en vertu des lois et règlements en vigueur».
42)- Droit professionnel dénommé « timbre d’avocat »
Il est institué un droit professionnel dénommé « timbre d’avocat » ; il est dû par chaque avocat qui a l’obligation de
l’apposer sur les requêtes juridiques et les requêtes introductives sous peine d’irrecevabilité.
Les affaires d’assistance juridique sont exemptes de ce timbre.Le produit de ce timbre est distribué comme suit:
- 99,5 % au profit de la caisse de prévoyance sociale, citée à l’article 107 de la loi n° 13-07du 29 octobre 2013 portant
organisation du métier d’avocat ;
- 0,5 % au profit du Trésor public.
Le montant du timbre d’avocat et les modalités de son acquittement, sont fixées par voieréglementaire.

(96)
Taxe spéciale sur les affiches et plaques professionnelles.
Il est établi, au profit des communes, sur les affiches et plaques professionnelles autres que celles de l’Etat, des
collectivités territoriales et celles à caractère humanitaire, une taxe spéciale sur les affiches et plaques professionnelles.
II)- La taxe est établie respectivement sur :
- Les affiches sur papier ordinaire, imprimées ou manuscrites.
- Les affiches ayant subi une préparation quelconque en vue d’en assurer la durée, soit que ce papier ait été transformé
ou préparé, soit qu’elles se trouvent protégées par un verre, un vernis ou une substance quelconque, soit antérieurement
à leur apposition, on les ait collées sur une toile, plaque de métal etc... dénommées « affiches sur papier, préparées ou
protégées «
- Les affiches peintes, généralement apposées dans un lieu public, quand bien même ce ne serait ni sur une construction,
ni sur un mur, autrement dit, les affiches autres que celles imprimées ou manuscrites sur papier.
- Les affiches lumineuses, constituées par les réunions de lettres ou de signes, installées, spécialement, sur une
charpente ou un support quelconque pour rendre une annonce visible,tant de jour que de nuit.
- Les plaques professionnelles, en toute matière, conçues pour identifier l’activité et le lieude l’exercice.
II)- Le tarif de la taxe est fixé selon le nombre d’affiches apposées et en fonction de la dimension de celles-
ci, comme désignées ci– après :
DESIGNATION DES AFFICHES TARIF (en DA)
1 – Les affiches sur papier ordinaire, imprimées oumanuscrites :
– Dimension inférieure ou égale à un (01) mètre carré 200
– Supérieure à un (01) mètre carré 300
2 – Les affiches sur papier, préparées ou protégées :
– Dimension inférieure ou égale à un (01) mètre carré 400
– Supérieure à un (01) mètre carré. 800
III)- Le tarif de la taxe est fixé par période annuelle et selon la dimension de l’affiche, commedésignées ci-après :
DESIGNATION DES AFFICHES ET PLAQUESPROFESSIONNELLES TARIF (en DA)
1 – Les affiches peintes :
– Dimension inférieure ou égale à un (01) mètre carré 1.000
– Supérieure à un (01) mètre carré 1.500

596
2 – Les affiches lumineuses :
– Dimension par mètre carré ou fraction de mètre carré 2.000
3– Plaques professionnelles :
– Dimension inférieure ou égale à un demi (1/2) mètre carré. 5.000
– Supérieure à un demi (1/2) mètre carré. 7.500
V)- La taxe spéciale sur les affiches sur papier ordinaire, imprimées ou manuscrites et les affiches sur papier, préparées
ou protégées, est acquittée avant l’affichage et par quittance auprès du receveur communal.
Sont assimilées, en ce qui concerne le tarif de la taxe exigible sur les affiches sur papier, préparées ou protégées, les
affiches sur papier ordinaire imprimées ou manuscrites qui sont apposées soit dans le lieu couvert public, soit dans une
voiture, quelle qu’elle soit, servant autransport du public.
Est acquittée dans le mois de commencement de chaque période annuelle, la taxe sur les affiches peintes.
La taxe est payable d’avance, dans un délai de soixante (60) jours, à compter du jour de la mise en service pour les
affiches lumineuses nouvellement installées, et dans le même délai pour les échéances annuelles.
La surface imposable est la surface du rectangle dont les côtés passent par les points extrêmes de la figure de l’annonce.
Par ailleurs, le montant de la taxe est doublé pour toute affiche contenant plus de deux annonces distinctes.
VI)- Sont assimilées aux affiches lumineuses pour l’application de la taxe :
1)- Les réclames lumineuses et enseignes qui réunissent les caractères spécifiques des affiches lumineuses tels
que définis ci– dessus ;
2)- Les affiches sur papier, les affiches peintes et les enseignes éclairées la nuit au moyend’un dispositif spécial.
VII)- La taxe est établie au nom de l’auteur pour :
- Les affiches en papier ordinaire, imprimées ou manuscrites ;
- Les affiches en papier, préparées ou protégées.
Au nom de l’imprimeur pour les affiches sorties de leurs presses quand les auteurs desdites affiches, ne sont pas
désignés par le texte imprimé ou quand ce texte désigne comme tels, des groupements ou collectivités autres que les
collectivités locales et les organismes à caractère humanitaire.
Au nom de l’afficheur en raison de l’apposition dans un lieu couvert public de calendrier– réclame.
Est considérée comme afficheur pour l’application du présent texte, toute personne qui a la libre disposition ou la
jouissance du lieu couvert public, soit à Titre de propriétaire ou d’usufruitier, soit à Titre de gérant ou d’administrateur,
de locataire ou de concessionnaire.
Au nom de celui dans l’intérêt duquel l’affiche est apposée ou l’entrepreneur d’affichage, pour :
- Les affiches peintes ;
Les affiches lumineuses.
VIII)- Les auteurs des affiches sur papier ordinaire, imprimées ou manuscrites et de celles préparées ou protégées,
encourent une amende de 5.000 à 25.000 DA pour chaque exemplaire apposé sans avoir été, préalablement, soumis à la
taxe.
IX)- Les contraventions aux dispositions du paragraphe V, sont constatées par des procès – verbaux rapportés, soit par
les préposés des services de la recette communale, soit par les agents de la force de l’ordre.
X)- Les affiches soustraites à la taxe spéciale sur les affiches sont lacérées.
Les afficheurs sont, en outre, condamnés aux peines contraventionnelles prévues par l’article 459 du code pénal.
XI)- L’imprimeur d’une affiche en contravention, est puni, solidairement, avec l’auteur de l’affiche de l’amende prévue
au paragraphe VIII ci–dessus.
En outre, le paiement de la taxe et des amendes peut être poursuivi en ce qui concerne les affiches peintes,
solidairement contre ceux dont l’intérêt desquels l’affiche a été apposée et l’entrepreneur d’affichage.
XII)- Toute contravention aux dispositions du paragraphe V alinéa 3 ci–dessus, est sanctionnée par une amende égale
au montant de la taxe.
XIII)- Les affiches visées aux alinéas 1, 2 et 3 du paragraphe II ainsi que les affiches viséesà l’alinéa 2 du paragraphe
V, sont passibles du double du montant de la taxe correspondantà leurs dimensions, si elles contiennent plus de cinq
annonces distinctes.

597
(97)
La délivrance ou l’annulation des certificats et permis officiel
La délivrance ou l’annulation des certificats et permis officiels par les services vétérinaires commissionnés et
assermentés auprès des tribunaux donne lieu à la perception d’un droit de timbre fixé à 1000 DA.
Le produit de ce droit est affecté au budget général de l’Etat ».

(98)
Redevancepour l’utilisation des ressources en eau
Le montant de la redevance prévue par l’article 73 de la loi n° 05-12 du 28 Joumada Ethania 1426 correspondant au 4
août 2005 relative à l’eau, due en raison de l’utilisation des ressources en eau, pour les usages industriels, touristiques
et de services, est fixé à vingt cinq dinars (25 DA) par mètre cube d’eau prélevée.
Le produit de la redevance est affecté à raison de :
- 44 % au profit du budget de l’Etat ;
- 44 % au profit du compte d’affectation spéciale n°302-079 intitulé «Fonds national deL’eau» ;
- 12% au profit de l’agence chargée du recouvrement.
Les agences de bassins hydrauliques sont chargées, chacune sur son territoire decompétence, de collecter cette
redevanc. eLes modalités d’application du présent article sont fixées, en tant que de besoin, par voie réglementaire».

(99)
Redevance pour les importateurs et les producteurs d’appareils de reprographie
Les importateurs et les producteurs d’appareils de reprographie sont assujettis aupaiement d’une redevance, pour copie
privée, fixée à 3 % de la valeur du produit.
L’office national des droits d’auteur et droits voisins est chargé de percevoir et de répartir cette redevance aux titulaires
de droits.
Les modalités de perception et de répartition de cette redevance sont fixées par voie réglementaire.

(100)
Taxe spécifique applicable à l’achat des yachts et bateaux de plaisance
Il est institué une taxe spécifique applicable à l’achat des yachts et bateaux de plaisance à voile avec ou sans
moteur, jaugeant au moins 5 tonneaux de jaugeinternationale, fixée à 300.000 DA.
Le produit de la taxe est reversé au compte d’affectation spéciale n° 302-133, intitulé «Fondsnational de sécurité
sociale ».
Les modalités d’application des dispositions du présent article sont définies par voieréglementaire.

(101)
Taxe sur les certificats d’agrément des agents immobiliers
Il est institué une taxe sur les certificats d’agrément des agents immobiliers de
10.000 DA pour les agences immobilières et les administrateurs de biens immobiliers et de 2.000 DA pour les
courtiers immobiliers.

(102)
Taxe pour ladélivrance de l’agrément de pilote maritime.
Il est institué une taxe d’une valeur de deux cents (200) dinars algériens pour ladélivrance de l’agrément de pilote
maritime.
Cette taxe est acquittée par le bénéficiaire de l’agrément au moment de la délivrance sous laforme d’un timbre fiscal
d’égale valeur.
Le produit de cette taxe est affecté au budget de l’Etat.

(103)

598
Taxe, sous forme de droit de timbre, applicable sur les certificats de qualification et de classification
professionnelles
Il est institué une taxe, sous forme de droit de timbre, applicable sur les certificats de qualification et de classification
professionnelles pour les entreprises et groupes d’entreprises intervenant dans le secteur du BTPH, d’agrément des
ingénieurs intervenant dans le secteur et d’agrément des administrateurs de biens immobiliers.
Les tarifs de la taxe sont fixés comme suit :
Certificats de qualification et de classifications professionnelles pour les entreprises et groupes d’entreprises
intervenant dans le secteur du BTPH :
Classification de l’entreprise Tarifs en dinars
Catégorie 1 5.000
Catégorie 2 10.000
Catégorie 3 15.000
Catégorie 4 20.000
Catégorie 5 30.000
Catégorie 6 40.000
Catégorie 7 50.000
Catégorie 8 60.000
Catégorie 9 70.000
Certificat d’agrément des ingénieurs intervenant dans le secteur du BTPH :
- 1.000 DA pour chaque demande ;
- 2.000 DA pour les demandes de renouvellement.
- Certificat d’agrément des administrateurs de biens immobiliers :Le tarif de la taxe est fixé à 2.000 DA.
Le produit de cette taxe est affecté au budget général de l’Etat.

(104)
Taxe annuelle applicable aux véhicules
Il est institué au profit du" Fonds National Routier" une taxe annuelle de 1000 DA, applicable aux véhicules de la
catégorie 2 et de 1500 DA pour la catégorie 4 et plus.
Les modalités d'application et de contrôle seront fixées par voie réglementaire.

(105)
Droit de circulation sur les alcools
Le tarif du droit de circulation sur les alcools prévu à l’article 2 du présent code, est fixé comme suit:

DESIGNATION DES PRODUITS Tarif du droit de circulation parhectolitre


d’alcool pur
1) Produit à base d’alcool ayant un caractère exclusivement
médicamenteux et impropres à la consommation de bouche, figurant 50 DA
sur liste établie par voie réglementaire
2) Produits de parfumerie et de toilette. 1.000 DA
3) Alcools utilisés à la préparation de vins mousseux et devins 1.760 DA
doux naturels bénéficiant du régime fiscal des vins.
4) Apéritifs à base de vins, vermouths, vins de liqueur et assimilés,
vins doux naturels soumis au régime fiscal de l’alcool, des vins de
liqueur d’origine étrangère bénéficiant d’une appellation d’origine 77.000 DA
ou contrôlée ou réglementée et crème de cassis.
5) Whiskies et apéritifs à base d’alcools tels que bitters,amers,
goudrons, anis 110.000 DA

599
6) Rhums et produits autres que ceux visés aux numéros 1)à 5) ci-
dessus. 77.000 DA

(106)
Taxe sur les sucres et glucoses utilisés à la fabrication d’apéritif
Les sucres et glucoses utilisés à la fabrication d’apéritifs à base de vin et de tous produits qui, par leurs modes de
présentation, de consommation ou de mise en vente, sont assimilables aux dits apéritifs, sont soumis à une taxe de 140
DA par 100 kilogrammes.
Sont dispensés de ladite taxe, les sucres et glucoses employés dans les conditions arrêtées par le ministre des finances
pour la préparation d’apéritifs à base de vin ou de vermouths destinés à l’exportation.

(107)
Droits de garantie sur les matières d’or, d’argent et de platine
Les ouvrages d’or, d’argent et de platine supportent un droit de garantie fixé parhectogramme à :
- 8.000 DA pour les ouvrages en or,
- 20.000 DA pour les ouvrages en platine,
- 150 DA pour les ouvrages en argent.

(108)
Droit d’essai sur les matières d’or, d’argent et de platine
L’essai donne lieu à la perception d’un droit fixe, déterminé comme suit :
Essais au toucheau :
Platine : 12,00 DA par décagramme ou fraction de décagramme.Or : 6,00 DA par décagramme ou fraction de
décagramme.
Argent : jusqu’à 400 grammes : 4,00 DA par hectogramme ;
au-dessus de 400 grammes, 16,00 DA par 2 kg ou fraction de kg.
Essais à la coupelle :
Platine : 150,00 DA par opération.
Or : 100,00 DA par opération.
Essai par la voie humide :
Argent : 20,00 DA par opération.
Pour les ouvrages présentés en lots provenant de la même fonte, il peut-être fait un essai à la coupelle par 120 grammes
de platine ou d’or, et un essai par la voie humide par 2 kg ou fraction de2 kg d’argent.

Est soumis à une taxe au profit des communes dans les formes et suivant les modalités déterminées par les
articles suivants, l’abattage des animaux ci-après désignés :
- Equidés : Chevaux et juments, mulets, mules et baudets, ânes et ânesses, baudets-étalons.
- Camelins : Chameaux, chamelles, chamelons.
- Bovidés : Bœufs et taureaux, vaches, veaux, bouvillons, taurillons et génisses.
- Ovidés : Béliers et moutons, brebis et agneaux gris, agneaux de lait.
- Caprins : Boucs et chèvres, chevreaux.
La taxe est due par le propriétaire de la viande au moment de l’abattage.
Si ce propriétaire n’est pas un commerçant et fait effectuer l’abattage par un commerçant, ce dernier est solidairement
responsable, avec le propriétaire du paiement de la taxe.
Le tarif de la taxe est fixé ainsi qu’il suit :
Désignation des produits Tarif de l’impôt / kg

600
– Viandes fraîches, frigorifiées, cuites, salées ou travaillées, 10 DA
provenant des animaux ci-après :
– Equidés, camelins, caprins, ovidés, bovidés ........
- 1,50 DA de ce tarif est affecté au fonds d’affectation spéciale n° 302-070 «Fonds de protectionzoo sanitaire».

(110)
Taxe pour usage des appareils récepteurs de radiodiffusionet de télévision
Il est perçu suivant les modalités déterminées par les articles ci-dessous une taxeVpour usage des appareils de
radiodiffusion, de télévision et leurs accessoires comportant :
1)- Un droit fixe à la charge de chaque abonné domestique des sociétés concessionnaires dedistribution de
l’électricité et du gaz, fixé comme suit :
- vingt-cinq dinars (25 DA.) lorsque la consommation de courant électrique facturée est supérieureà 70 KWH et
inférieure ou égale à 190 KWH ;
- cinquante dinars (50 DA.) lorsque la consommation de courant électrique facturée est supérieureà 190 KWH et
inférieure ou égale à 390 KWH ;
- cent dinars (100 DA.) lorsque la consommation de courant électrique facturée est supérieure à390 KWH.
2)- Un droit spécifique sur les produits désignés ci-après :
PRODUITS TAXABLES TARIFS
A - Appareils de radiodiffusion combinés ou non combinés :
— dont le prix est inférieur ou égal à 1000 DA 50 DA l’unité
— dont le prix varie entre 1000 et 3000 DA 100 DA l’unité
— dont le prix varie entre 3001 et 10.000DA 300 DA l’unité
— dont le prix est supérieur à 10.000 DA 500 DA l’unité
B- Appareils récepteurs de télédiffusion combinés ou non combinés :
—dont le prix est inférieur à 15.000 DA 200 DA l’unité
— dont le prix varie entre 15 000 et 35.000 DA 300 DA l’unité
— dont le prix est supérieur à 35.000 DA 1000 DA l’unit
C - Appareils de démodulation, de décryptage et de décodage :
— dont le prix est inférieur à 8.000 DA 1000 DA l’unité
— dont le prix varie entre 8.000 et 30.000 DA 300 DA l’unité
— dont le prix est supérieur à 30.000 DA 500 DA l’unité
Par “prix “, il est entendu :
- à l’importation : la valeur en douane;
- à l’intérieur : le prix de sortie usine.
3)- Un droit de 20 % perçu sur les piles électriques (valeur toutes taxes comprises).

(111)
Taxe additionnelle une taxe additionnelle sur les produits tabagiquesmis à la consommation
Il est institué une taxe additionnelle une taxe additionnelle sur les produits tabagiquesmis à la consommation en
Algérie, dont le tarif est fixé à 37 DA par paquet, bourse ou boite.
La taxe additionnelle sur les produits tabagiques est recouvrée dans les mêmes conditions que la taxe intérieure de
consommation.
Le produit de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques est réparti comme suit :
- 7 DA au profit du Fonds pour les urgences et les activités de soins médicaux ;
- 2 DA au profit du Fonds de la solidarité nationale ;
- 10 DA au profit du compte d’affectation spéciale n° 302-133 intitulé « Fonds national de sécuritésociale » ;
- 3 DA au profit du compte d’affectation spéciale n° 302-138 intitulé «Fond de lutte contre lecancer»;
- 15 DA au profit du budget de l’Etat.
Les modalités d’application de cette mesure sont fixées, en tant que de besoin, par voieréglementaire.

601
(112)
Taxe forfaitaire libératoire sur les opérationsde vente des produits tabagiques réalisées par les revendeurs en
détail de tabac.
Il est institué une taxe forfaitaire libératoire, au taux de 3 %, applicable sur les opérationsde vente des produits
tabagiques réalisées par les revendeurs en détail de tabac.
Cette taxe est prélevée par les producteurs et /ou les distributeurs agréés de tabac, au titre de chaque opération, et elle
est reversée, mensuellement, au receveur des impôts territorialement compétent, dans les vingt premiers jours du mois
suivant le prélèvement.
Le montant de cette taxe forfaitaire, n’intègre pas le chiffre d’affaires soumis à l’impôt forfaitaire unique.

(113)
Taxe sur le chiffre d’affaire des entreprises de production et d’importation de boissons gazeuses
Loi n° 11–16 du 28 décembre 2011 portant loi de finances pour 2012
Article 74
Il est institué une taxe de 0,5 % sur le chiffre d’affaires des entreprises de production et d’importation des boissons
gazeuses.
Elle est versée au compte d’affectation spéciale n° 302-138, intitule : ≪ Fonds de lutte contre le cancer ».
Les modalités d’application du présent article sont fixées, en tant que de besoin, par arrêté conjoint du ministre des
finances et du ministre charge de la sante.

602
(X)
Traitements, salaires, pensions et rentes viagère
Sommaire

I)- Les revenus imposables au titre de l’IRG/Salaires


II)- Les revenus exonérés de l’IRG/Salaires
III)- Les éléments constituant le revenu imposable à l’IRG/Salaires ?
IV)- Détermination de revenu imposable à l’IRG/Salaires
VI)- Les modalités de paiement de l’IRG/Salaires ?
VII)- Les obligations fiscales incombant les employeurs ou débirentiers de revenus

Les traitements et salaires proprement dits ainsi que les indemnités et émoluments qui peuvent s’y ajouter sont des
rémunérations perçues par les contribuables à raison d’une activité salariée public (fonctionnaire) ou privée (employé,
ouvrier, etc.…).
Ainsi, toutes les rémunérations rentrent dans la catégorie des traitements et salaires dès lors que le bénéficiaire les a
perçues en qualité de salarié.

I)- Les revenus imposables au titre de l’IRG/Salaires


Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères concourent à la formation du revenu
catégoriel des traitements et salaires.
Sont également considérés comme des traitements et salaires :
1)- Les revenus alloués aux associés et gérants des sociétés à responsabilité limitée, aux associés de sociétés de
personnes, des sociétés civiles professionnelles et des membres des sociétés de participation ;
2)- Les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants de sociétés ;
3)- Les sommes perçues en rémunération de leur travail par des personnes exerçant à domicile à titre individuel pour le
compte de tiers ;
4)- Les primes de rendement, gratifications ou autres, d’une périodicité autre que mensuelle, habituellement servies par
les employeurs ;
5)- Les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité
d’enseignement, de recherche, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire, ainsi que les rémunérations provenant de
toutes activités occasionnelles à caractère intellectuel.

II)- Les revenus exonérés de l’IRG/Salaires


♦ Les revenus perçus au titre de traitement ou salaire dont le montant n’excède pas 30.000 dinars par mois ;
♦ Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance bénévole prévue dans un
accord étatique;
♦ Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux d'approvisionnement dont le régime
douanier a été créé par le code des douanes;
♦ Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre de programmes destinés à l'emploi des jeunes dans les
conditions fixées par voie réglementaire ;
♦ Les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission ;
♦ Les indemnités de zone géographique ;
♦ Les indemnités à caractère familial prévues par la législation sociale telles que notamment: salaire unique, allocations
familiales, allocations maternité;
♦ Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d'accidents de travail ou leur ayant
droit;
♦ Les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit par l'Etat , les
collectivités et les établissements publics en application des lois et décrets d'assistance et d'assurance;

603
♦ Les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d'une condamnation prononcée
judiciairement pour la réparation d'un préjudice corporel ayant entraîné pour la victime, une incapacité permanente
totale l’obligeant à avoir recours à l’assistance d’une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie;
♦ Les pensions des moudjahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de libération nationale;
♦ Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justice;
♦ L'indemnité de licenciement ;
♦ Les indemnités liées aux conditions particulières de résidence et d’isolement, dans la limite de 70% du salaire de base.
Cas particuliers :
♦ Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires de nationalité étrangère sont exonérés de
l’IRG lorsque les pays qu’ils représentent concèdent des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires
algériens.
♦ Il en est de même des personnes dont l'imposition du revenu est attribuée à un autre pays en vertu d'une convention.

III)- Les éléments constituant le revenu imposable à l’IRG/Salaires ?


♦ Pour la détermination du revenu imposable à l’IRG /Salaires, il est tenu compte du montant des pensions, des rentes
viagères et des rémunérations principales, augmentées des rémunérations accessoires versées aux bénéficiaires, ainsi
que les avantages en nature qui leurs sont éventuellement accordés.
♦ Par avantages en nature, il y a lieu d’entendre entre autres, la nourriture, le logement, l’habillement, le chauffage et
l’éclairage dont l’estimation est faite par l’employeur d’après la valeur réelle des éléments fournis, ramenée au
trimestre, mois, quinzaine, jour ou heure, selon l cas.
♦ Toutefois, les avantages en nature correspondant exclusivement, à la nourriture et au logement dont bénéficient les
employés travaillant dans les zones à promouvoir, n’entrent pas dans l’assiette de l’impôt sur le revenu.
♦ Pour la nourriture, la valeur à retenir ne peut être inférieure à 400 D A par repas, sauf justification probante dûment
établie.
♦ S’agissant des pourboires et des majorations de prix pour le service, lorsqu’ils sont remis directement aux employés,
leur montant est évalué forfaitairement, selon les usages des lieux et des professions.

IV)- Détermination de revenu imposable à l’IRG/Salaires


Le montant du revenu imposable est déterminé en déduisant du montant brut des sommes payées et des
avantages en nature accordés :
1)- les retenues faites par l’employeur en vue de la constitution de pensions ou de retraites ;
2)- la cotisation ouvrière aux assurances sociales.
V)- Comment est calculé l’IRG /Salaires ?
L’impôt sur le revenu global- salariés, ou travailleurs dépendants, est calculé suivant le barème de l’IRG/
Salarié mensualisé avec l’octroi aux contribuables salariés les abattements ci après :
a)- Les revenus mensuels :
La retenue à la source de l‘impôt sur le revenu global, au titre des traitements, indemnités, salaires, pensions et rentes
viagères, est calculée par mensualisation des revenus, sur la base du barème ci-dessous :
Fraction du revenu imposable en dinars Taux d’imposition
de 240.001 D A à 480.000 D A 23%
de 480.001 D A à 960.000 D A 27%
de 960.001 D A à 1.920.000 D A 30%
de 1.920.001 D A à 3.840.000 D A 33%
Supérieure à 3.840.000 D A 35%
Le montant ainsi obtenu bénéficie selon le cas, des abattements ci-après:
Abattement proportionnel :
Les revenus mensuels bénéficient d’un abattement proportionnel sur l’impôt global égal à 40 %. Toutefois,
l’abattement ne peut être inférieur à 12.000 D A/an ou supérieur à 18.000DA/an (soit entre 1.000 et 1.500DA /mois).
Abattement supplémentaire:

604
Les revenus supérieurs à 30.000 dinars et inférieurs à 35.000 dinars bénéficient d’un deuxième abattement
supplémentaire.
L’IRG dû est déterminé, pour cette catégorie de revenu, selon la formule suivante :
IRG = IRG (selon le premier abattement) x (8/3) – (20 000/3)
Abattement octroyé aux travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-muets, ainsi qu’aux
travailleurs retraités :
Les revenus supérieurs à 30.000 dinars et inférieurs à 42.500 dinars des travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-
voyants ou sourds-muets, ainsi que les travailleurs retraités du régime général, bénéficient d’un abattement
supplémentaire sur le montant de l’impôt sur le revenu global, non cumulable avec le deuxième abattement suscité.
L’IRG dû est déterminé, pour cette catégorie de revenu, selon la formule suivante :
IRG = IRG (selon le premier abattement) x (5/3) – (12 500/3)
Le même mode de prélèvement s’applique aux pensions et rentes viagères payées à des personnes dont le domicile
fiscal est situé hors d’Algérie.
b)- Les revenus d’une périodicité autre que mensuelle :
Les rémunérations, indemnités, primes (primes de rendement, gratifications,..), et allocations ainsi que les rappels y
afférents, sont considérées comme une mensualité distincte et soumises à la retenue à la source de l’impôt sur le revenu
global au taux de 10%.
c)- Les revenus tirés des activités occasionnelles à caractère intellectuel :
♦ Les activités de recherche et d’enseignement, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire, donnent lieu à une
retenue à la source au taux de 10 % libératoire d’impôt.
♦ Pour les rémunérations provenant de toutes autres activités occasionnelles à caractère intellectuel, le taux de la
retenue est fixé à 15 % libératoire d’impôt.
♦ Les sommes versées sous forme de cachets ou droits d’auteur, aux artistes ayant leur domicile fiscal hors d’Algérie
sont soumises à une retenue à la source au taux de 15% ;
♦ Toutefois, ne sont pas comprises dans la base de l’impôt sur le revenu global (IRG), les sommes perçues par ces
mêmes artistes lorsqu’ils interviennent dans le cadre d’accords d’échanges culturels, des fêtes nationales, festivals et
manifestations culturelles et artistiques, organisés sous la tutelle du ministère de la culture et de l’office national de la
culture et de l’information.

VI)- Les modalités de paiement de l’IRG/Salaires ?


La retenue est prélevée au moment de chaque paiement effectué par l'employeur ou le débirentier dont le versement
s’effectue comme suit :
Versement mensuel :
Les retenues au titre d’un mois déterminé doivent être versées dans les vingt (20) premiers jours qui suivent le mois, à
la caisse du receveur des contributions diverses.
Versement trimestriel :
Les retenues au titre d’un trimestre déterminé doivent être versées dans les vingt (20) premiers jours qui suivent le
trimestre, à la caisse du receveur des contributions diverses.
Les employeurs ou les débirentiers soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique sont tenus de verser, les sommes
dues, durant les vingt (20) premier jours du mois suivant le trimestre civil au cours duquel les retenues ont été
effectuées.
Chaque versement est accompagné d’un bordereau-avis daté et signé par la partie versante et sur lequel les
indications suivantes doivent être portées :
♦ Période au cours de laquelle les retenues ont été faites ;
♦ Désignation, adresse, profession, numéro de téléphone, numéro et libellé du compte courant-postal ou du compte
courant bancaire, numéro d’identification à l’article principal de l’impôt de l’employeur ou du débirentier ;
♦ Numéro de la fiche d’identité fiscale ;
♦ montant des salaires qui ont donné lieu à la retenue.
Cas particuliers :
Revenus versés par des employeurs ou débiteurs n’ayant pas leur domicile fiscal en Algérie :

605
Les contribuables qui reçoivent de personnes physiques ou morales n’ayant pas leur domicile fiscal en Algérie, des
traitements, indemnités, émoluments, salaires, pourboires, pensions ou rentes viagères y compris le montant des
avantages en nature, sont tenus de calculer eux−mêmes l’impôt afférent aux sommes qui leur sont payées et de verser le
montant de cet impôt dans les conditions et délais fixés en ce qui concerne les retenues à opérer par les employeurs ou
débirentiers.
Salariés disposant d'autres revenus en plus de leur salaire principal :
Les salariés qui perçoivent des revenus autres que leur salaire, bénéficient d’un crédit d’impôt égal à l’impôt sur le
revenu global calculé fictivement sur le salaire principal, avant application de l’abattement prévu pour cette catégorie
de contribuables.
Ce crédit d’impôt s’impute sur l’imposition définitive établie par voie de rôle.
Pour bénéficier de cette imputation, les contribuables dont il s’agit doivent annexer à la déclaration annuelle IRG, un
justificatif de crédit dont l’imprimé est fourni par l’administration fiscale.
Transfert du domicile fiscal de l’employeur ou du débiteur :
Dans le cas de transfert de domicile, d’établissement ou de bureaux hors du ressort de la circonscription de la recette
ainsi que dans le cas de cession ou de cessation d’entreprise, l’impôt sur le revenu exigible à raison des traitements et
salaires doit être immédiatement versé.
Décès de l’employeur ou du débirentier :
En cas de décès de l’employeur ou du débirentier, l’impôt doit être versé dans les vingt (20) premiers jours du mois
suivant le décès.
Cessation de versement de l’impôt :
En cas de cessation de versement de l’impôt sur le revenu assis sur les traitements et salaires, les employeurs ou
débirentiers sont tenus de faire parvenir à l’inspection des impôts directs du lieu d’imposition au cours du mois suivant
la période considérée, une déclaration motivant la cessation des versements.

VII)- Les obligations fiscales incombant les employeurs ou débirentiers de revenus


Toute personne physique ou morale versant des traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions et rentes
viagères, sont tenus :
D’inscrire pour chaque bénéficiaire, de chaque paiement imposable ou non, sur le titre, fichier ou autre
document destiné à l’enregistrement de la paie, ou à défaut sur un livre particulier :
- La date, la nature et le montant de ce paiement, y compris le montant des avantages en nature et la période qu’il
concerne ;
- Le montant distinct des retenues effectuées ;
- Le nombre de personnes déclarées à sa charge par le bénéficiaire du paiement.
Ces documents doivent être conservés jusqu’à l’expiration de la quatrième année qui suit celle au titre de
laquelle les retenues sont effectuées.
- d’indiquer sur la fiche de salaire ou toutes autres pièces justificatives de paiement qu’ils sont tenus de délivrer à
l’employé, le montant très apparent des retenues opérées, au titre de l’impôt sur le revenu, sur les traitements et salaires
ou le cas échéant, la mention « retenue de l’impôt sur le revenu global − traitements et salaires − : néant ».
- de faire parvenir une déclaration des traitements et émoluments divers payés « Série G 29 », au service des impôts du
lieu d’activité ou du siège du principal l’établissement ou du bureau qui en a effectué le paiement au cours de l’année
précédente, au plus tard le 30 avril de chaque année, y compris sur support informatique ou par voie de télé-déclaration.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit.
L’imprimé est téléchargeable sur le site web de la DGI :
https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/g29ter-traitements-emolument.pdf
Dans le cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie de l’entreprise ou de cessation de l’exercice de la
profession, la déclaration « série G n° 29», doit être produite, dans un délai de dix (10) jours déterminé conformément
aux dispositions de l’article 132 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées.
Lorsqu’il s’agit de la cession ou de la cessation d’une exploitation agricole, le délai de dix (10) jours commence à
courir du jour où la cession ou la cessation est devenue effective.

606
En cas de décès de l’employeur ou du débirentier, la déclaration« série G n° 29» relative aux traitements et
émoluments divers payés par le défunt pendant l’année au cours de laquelle il est décédé, doit être souscrite par les
héritiers dans les six (06) mois qui suivent la date du décès.
Les salariés qui perçoivent d'autres revenus en plus de leur salaire principal, primes et indemnités y rattachées sont
tenus de souscrire et de faire parvenir au plus tard le 30 avril de chaque année au service des impôts de leur domicile
une déclaration de leur revenu global « série G n°1 ». à l’exception :
- des salariés disposant d’un seul salaire ;
- des personnes exerçant en sus de leur activité principale de salariées, une activité d’enseignement ou de recherche à
titre vacataires ou associées dans les établissements d’enseignement.
L’imprimé est téléchargeable sur le site web de la DGI :
https://www.mfdgi.gov.dz/images/imprimes/G1_FR_.pdf
Note :
Ces obligations s’appliquent également aux contribuables percevant des revenus de même nature, de personnes
physiques ou morales n’ayant pas leur domicile fiscal en Algérie.
Défaut de déclaration et de paiement de l’IRG/salaires:
Le non-respect des obligations de déclaration et de paiement de l’IRG /salaires peut entrainer :
♦ La détermination d’office par le service des impôts, du montant des droits dus au titre de l’impôt sur le revenu global
au titre des traitements et salaires pour chacun des mois en retard ;
♦ L’application d’un taux de 20 % à une base évaluée d’office, pour le calcul des droits dus dont une notification est
faite au redevable défaillant qui devra en effectuer le versement au trésor dans les dix (10) jours de la notification ;
♦ A défaut de versement dans les délais prévus ci-dessus, le paiement est exigé en totalité de l’employeur ou du
débirentier.
Il est fait, en outre, application de la pénalité prévue par la législation fiscale en vigueur.
Les droits, pénalités et amendes sont recouvrés par voie de rôle.

607
(XI)
Régime simplifié des professions non commerciales.
Sommaire

1)- Préambule
2)- BENEFICES SOUMIS A L’IRG DANS LA CATEGORIE DES BENEFICES DES PROFESSIONS NON
COMMERCIALES
3)- EXONERATIONS :
4)- REGIME FISCAL APPLICABLE AUX PROFESSIONS NON COMMERCIALES
5)- OBLIGATIONS FISCALES DES TITULAIRES PROFESSIONS NON COMMERCIALES
6)- OBLIGATIONS COMPTABLES DES TITULAIRES DES PROFESSIONS NON COMMERCIALES
7)- STRUCTURES CHARGEES DE LA GESTION DES DOSSIERS FISCAUX DES PROFESSIONS NON
COMMERCIALES
8)- Pr@cison

1)- Préambule
En effet, ces dispositions s'articulent sur les points suivants :
1)- La soumission au régime de l’IFU des titulaires de professions libérales dont le chiffre d’affaires est inférieure ou
égal à 8 000 000 DA.
2)- Les contribuables réalisant des revenus relevant de la catégorie des bénéfices des professions non commerciales
prévus à l'article 22 -1 du CIDTA, sont soumis au régime simplifié des professions non commerciales ;
- Ces contribuables doivent mentionner sur une déclaration spéciale, le montant des recettes encaissées, celui des
dépenses décaissées et le résultat réalisé au titre de l'année considérée ;
- Ils sont tenus de souscrire et de faire parvenir cette déclaration au service des impôts du lieu d'activité, au plus tard, le
30 Avril de chaque année;
- Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l'échéance est reportée au premier jour
ouvrable qui suit.
3)- Les contribuables soumis au régime simplifié des professions non commerciales doivent tenir un livre journal, coté
et paraphé par le service gestionnaire et servi au jour le jour, sans blanc ni rature, qui retrace le détail de leurs
recettes et de leurs dépenses professionnelles ;
- Ils doivent, en outre, tenir un registre coté et paraphé par le service gestionnaire, appuyé des pièces justificatives
correspondantes, indiquant :
- La date d'acquisition ou de création et le prix de revient des biens affectés à l'exercice de leur profession ;
- Le montant des amortissements pratiqués sur ces biens ; Le prix et la date de cession desdits biens.
- Ils doivent conserver les registres ainsi que toutes les pièces justificatives jusqu'à l'expiration de la dixième année
suivant celle de l'inscription des recettes et des dépenses ;
- Le défaut de tenue de ces registres, entraine l'application d'une amendes de cinquante mille dinars (50.000 DA).

2)- BENEFICES SOUMIS A L’IRG DANS LA CATEGORIE DES BENEFICES DES PROFESSIONS NON
COMMERCIALES
Sont considérés comme provenant de l'exercice d'une profession non commerciale ou comme revenus assimilés à
des bénéfices non commerciaux :
- Les bénéfices des professions libérales ;
- Les bénéfices des charges et offices, dont les titulaires n'ont pas la qualité de commerçant ;
- Les bénéfices issus de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de profits ne se rattachant pas à une autre
catégorie de bénéfices ou de revenus.
- Les produits de droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers ou légataires ;

608
- Les produits réalisés par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences d'exploitation de leurs brevets, soit de
la cession ou concession de marques de fabrique, procédés ou formules de fabrications.

3)- EXONERATIONS :
La loi de finances pour 2022 a prévu des exonérations en matière d’IRG, au titre :
- Des bénéfices des professions non commerciales, réalisés par les jeunes promoteurs d’investissements, éligibles aux
dispositifs d’aide à l’emploi régis par l’Agence Nationale d’Appui et de Développement de l’Entreprenariat (ANADE),
la Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC) ou l’Agence Nationale de Gestion de Micro-Crédit (ANGEM),
pour une période de trois (3) ans.
Cette période est portée à six (06) ans, lorsque ces professions sont implantées dans une zone à promouvoir, dont la
liste est fixée par voie réglementaire.
La période d’exonération est prorogée de deux (02) années pour les contribuables qui s’engagent à recruter au moins
trois (3) employés à durée indéterminée.
- Des bénéfices des professions non commerciales, réalisés dans une zone du sud bénéficiant de l’aide du«Fonds de
gestion des opérations d’investissements publics inscrites au titre du budget d’équipements de l’Etat et de
développement des régions du Sud et des Hauts-Plateaux », pour une période de dix (10) ans ;
- Des revenus issus des opérations d’exportation ;
- Des revenus ayant servi au cours de l’année de leur réalisation, à la prise de participation dans le capital des sociétés
de production de biens, de travaux ou de services ;
- Des sommes perçues sous forme d'honoraires, cachets, droits d'auteurs et d'inventeurs au titre des œuvres littéraires,
scientifiques, artistiques ou cinématographiques, par les artistes, auteurs, compositeurs et inventeurs, ayant leur
domicile fiscal en Algérie.
Les titulaires des professions non commerciales, éligibles aux dispositifs ANADE, CNAC et ANGEM, bénéficient
également de l’exonération en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), au titre de la phase de réalisation de leurs
projets d’investissement.

4)- REGIME FISCAL APPLICABLE AUX PROFESSIONS NON COMMERCIALES


Les contribuables exerçant des professions non commerciales relèvent du régime simplifié des professions non
commerciales. Ils sont soumis à :
- L’IRG/Bénéfices des professions non commerciales, calculé suivant le barème progressif prévu à l’article104 du
CIDTA.
Cet impôt doit être déclaré et acquitté au niveau des services fiscaux du lieu d’activité;
- La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), au taux de 09 % ou de 19 %, en fonction des opérations réalisées.
S’agissant de la Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP), les contribuables concernés sont informés que leurs recettes
professionnelles sont hors champ d’application de cette taxe, et ce, en vertu des dispositions de l’article 57 de la loi de
finances pour l’année 2022, ayant modifié et complété l’article 217 du CIDTA.

5)- OBLIGATIONS FISCALES DES TITULAIRES PROFESSIONS NON COMMERCIALES


A la lumière des dispositions de la Loi de Finances pour l’année 2022, les contribuables exerçant des professions
non commerciales sont tenus, à compter du 1er janvier 2022, au respect des obligations fiscales ci-après :
- Souscrire mensuellement, un bordereau avis de versement (déclaration série G N°50), au plus tard le 20 du mois qui
suit celui de la réalisation des recettes professionnelles, faisant ressortir le montant des recettes professionnelles
réalisées et s’acquitter des droits correspondants en matière de la TVA.
Cette déclaration mensuelle doit également comprendre le montant total des salaires versés et des retenues opérées au
titre de l’IRG/salaires ;
- Souscrire, au plus tard le 30 avril de chaque année, une déclaration spéciale mentionnant le montant exact de leur
bénéfice net, déterminé suivant le régime simplifié des professions non commerciales, appuyée de toutes les pièces
justificatives nécessaires.
Ce bénéfice net imposable à l’Impôt sur le Revenu Global dans la catégorie des Bénéfices des professions non
Commerciales, est constitué par l'excédent des recettes totales sur les dépenses nécessitées par l'exercice de la
profession.

609
Les dépenses déductibles comprennent notamment :
- Le loyer des locaux professionnels ;
- Les impôts et taxes professionnels supportés à titre définitif par le contribuable ;
- Les amortissements effectués suivant les règles applicables au régime des bénéfices industriels et commerciaux.
Cependant, dans le cas d’absence de justifications de l’ensemble des dépenses nécessaires pour l’exercice de la
profession, un montant forfaitaire de 10% des recettes totales déclarées, est admis en déduction.
L’imprimé de cette déclaration spéciale sera publié, au moment opportun, sur le site web de la DGI, suivant le lien ci-
après :
https://www.mfdgi.gov.dz/index.php/com-smartslider3/telechargements
A cet égard, il est important de souligner que la première déclaration devant être souscrite par les contribuables
concernés, doit intervenir au plus tard le 30 avril de l’année 2023, pour les bénéfices des professions non commerciales
réalisés au titre de la période allant du 01 janvier au 31 décembre de l’année 2022.
- Souscrire, au plus tard le 30 avril de chaque année, la déclaration globale de leurs revenus (Série G N°1), au niveau
des services fiscaux dont relève leur domicile fiscal. Cette déclaration doit reprendre les bénéfices des professions non
commerciales et, éventuellement, les revenus relevant des autres catégories de l’IRG.
Le montant de l’IRG relatif aux recettes professionnelles, déclaré et acquitté au niveau des services fiscauxdu lieu
d’activité, constitue un crédit d’impôt qui sera imputé sur le montant de l’IRG liquidé par les services fiscaux du lieu
du domicile fiscal.

6)- OBLIGATIONS COMPTABLES DES TITULAIRES DES PROFESSIONS NON COMMERCIALES


Les contribuables exerçant des professions non commerciales doivent tenir les documents ci-après :
- Un livre journal, côté et paraphé par le service fiscal gestionnaire de leurs dossiers fiscaux, retraçant le détail de leurs
recettes et de leurs dépenses professionnelles.
- Un registre coté et paraphé par le service fiscal gestionnaire de leurs dossiers fiscaux, appuyé des pièces justificatives
correspondantes, indiquant :
- La date d'acquisition ou de création et le prix de revient des biens affectés à l'exercice de leur profession ;
- Le montant des amortissements pratiqués sur ces biens ;
- Le prix et la date de cession desdits biens.

7)- STRUCTURES CHARGEES DE LA GESTION DES DOSSIERS FISCAUX DES PROFESSIONS NON
COMMERCIALES
A compter du premier janvier de l’année 2022, les dossiers fiscaux des contribuables exerçant des professions non
commerciales, seront gérés par le Centre des Impôts (CDI) de rattachement ou, à défaut, par l’inspection des impôts
territorialement compétente, auprès desquels ils doivent accomplir leurs obligations déclaratives et s’acquitter des
impôts et taxes dus.

8)- Pr@cison
Régime de I'IFU- Professions non commerciales.
La présente circulaire a pour objet de préciser aux services fiscaux, les modalités d'application des dispositions des
articles 7 et 8. Modifiant et complétant les articles 282 ter et 282 quater du CIDTA ainsi que l'article 18 de la loi de
finances complémentaire pour l'année 2022, lesquelles ont apporté des aménagements au regard du champ d'application
de l'IFU et des obligations de déclaration et de paiement incombant aux contribuables exerçant des professions libérales
éligibles à ce régime
I)- L’AMENAGEMENT DU CHAMPS D’APLICATIONDE L’IFU
Les dispositions de l'article 7 de la Loi de Finances Complémentaire (LFC) pour 2022, ont modifie les dispositions de
l'article 282 ter du CIDTA, à l'effet d'intégrer dans le champ d'application de l'IFU, les personnes physiques exerçant
des professions non commerciales dont le montant des recettes professionnelles annuelles n'excède pas 8.000.000 DA,
à l'exception de celles ayant opte pour le régime simplifié.
Il est précisé à cet égard que ces nouvelles dispositions s'appliquent à compter du premier janvier 2022, conformément
aux dispositions de l'article 18 de la 1.FC pour 2022.

610
Il résulte de ce qui précède que les contribuables titulaires de professions libérales éligibles a l'IFU, ne doivent pas être
recherchés en matière de déclaration et de paiement inhérents au régime simplifié, pour la période allant du premier
janvier 2022 jusqu'à la date de promulgation de la LFC 2022, soit le 04 août 2022 (CF. JORADP N° 53/2022).
Par ailleurs, il importe d'indiquer qu'en application des dispositions de l'article 282 sexies du CIDTA, le taux de l'IFU
applicable aux recettes professionnelles annuelles réalisées par cette catégorie de contribuables, est fixé à 12%.
II)- OBLIGATIONS FISCALES DES PROEESSIONS LIBERALIES RELEVANT DE LIFU
Les contribuables exerçant des professions non commerciales, relevant du régime de l'IFU, sont soumises à des
obligations fiscales de déclaration et de paiement des droits dus.
1)- Obligations déclaratives:
a)- Souscription de la déclaration prévisionnelle Série G n°12 » :
Aux termes des dispositions de l'article 18 de la LFC 2022, les contribuables concernés sont tenus de souscrire, à titre
exceptionnel pour l'exercice 2022, la déclaration prévisionnelle de leurs recettes professionnelles (série G n°12), au
plus tard le 15 août 2022.
Cette déclaration doit reprendre le montant annuel prévisionnel des recettes professionnelles que le contribuable
envisage de réaliser, au titre de l'exercice 2022.
Cette déclaration est souscrite en double exemplaire: l'un sera remis au service de perception et l'autre conservé par le
contribuable, après visa de la recette attestant du ou des paiements effectués.
Cas des nouveaux contribuables :
Les contribuables exerçant des professions non commerciales ayant débuté leur activité en 2022, sont dispensés, en
vertu des dispositions de l'article 3 Bis du Code des Procédures Fiscales, de l'obligation de souscription de la
déclaration prévisionnelle citée ci-dessus.
En effet, ces derniers sont tenus uniquement de souscrire la déclaration définitive dans les conditions citées ci-dessous.
b)- Souscription de la déclaration définitive Série G n°12 bis :
Les contribuables concernés ont également l'obligation de souscrire la déclaration définitive serie G n°12 Bis, au plus
tard le 20 janvier 2023, et ce, en application des dispositions de l'article 282 quater du CIDTA.
Cette déclaration reprendra le montant des recettes professionnelles effectivement réalisés a la clôture de l'exercice
2022
Cette déclaration est souscrite en double exemplaire : l'un sera remis au service de perception et l'autre conserve par le
contribuable, après avoir été dûment visée par les services de la recette.
c)- Souscription de la déclaration tenant lieu de bordereau- avis de versement - IRG/Salaires (série n°50 Ter):
En vertu des dispositions de l'article 129-1 du CIDTA, los contribuables relevant désormais de l'IFU versant des
salaires, sont tenus de procéder aux retenues el au reversement de l'IRG correspondant au moyen de la déclaration
tenant lieu de bordereau-avis de versement série G N° 50 ter, dans les 20 premiers jours du mois suivant le trimestre
civil, au cours duquel les retenues ont été effectuées.
Concernant les contribuables suivis au régime simplifié des professions non commerciales, avant l'intervention des
dispositions de la LFC 2022, ayant procédé à la déclaration et au paiement mensuel de l'IRG/salaires, au titre des mois
allant de janvier à juin 2022, suivant le bordereau avis de versement série G n°50, ces derniers sont dispensés de
l'obligation de souscription de la déclaration série G No 50 ter, au titre du 1er et du 2ene trimestre de l'année 2022
Il va sans dire que ces contribuables seront tenus de souscrire les déclarations relatives au troisième et quatrième
trimestre de l'année en cours, dans les délais légalement fixés.
Cependant, les contribuables qui n'ont pas accompli leurs obligations de déclaration et de paiement de l'IRG/Salaires,
sont tenus de souscrire les deux déclarations G No 50 ter relatives au premier trimestre (Janvier-février-mors) et au
deuxième trimestre (avril-mai-juin) de l'année 2022, au plus tard le 15 août 2022, sans application des pénalités de
retard, et ce, dans la mesure où le régime de I'IFU s'applique à cette catégorie de contribuables, à compter du premier
janvier de l'année 2022, conformément aux dispositions de l'article 18 de la LFC 2022.
2)- Paiement de l'IFU:
Conformément aux dispositions de l'article 365 du CIDTA, les contribuables peuvent, lors de la souscription de la
déclaration prévisionnelle, procéder au paiement de l'IFU annuel dû, suivant deux modalités de paiement, à savoir le
paiement intégral ou l'option pour le paiement fractionne
Parièrent intégral :

611
Les contribuables concernés peuvent acquitter en totalité les droits dus, au titre de l'IFU, lors de la souscription de la
declaration prévisionnelle, ou plus tard le 15 août 2022.
b)- Paiement fractionné:
Les contribuables, optant pour le paiement fractionne s'acquittent des droits dus au titre de TIFU, suivant les
échéances ci-après :
- 50 % du montant de l'IFU annuel da déterminé lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle, au plus tard le 15 août
2022;
- 25 % du montant de l'IFU annuel dů, au plus tard le 15 septembre 2022, au moyen de la déclaration prévisionnelle
série G n° 12, tenant lieu de bordereau avis de versement;
- 25 % de l'IFU montant restant du au plus tard le 15 décembre 2022, a l'appui de la déclaration prévisionnelle série G
N°12
c)- Minimum d'imposition :
Au sens des dispositions de l'article 365 bis du CIDTA, le montant de l'IFU, ne peut être inferieur à 10.000 DA, pour
chaque exercice, et ce, quel que soit le montant des recettes professionnelles réalisés
Il en est de même pour les contribuables n'ayant pas excrco durant toute la période de l'exercice,
lesquels demeurent assujettis au paiement du minimum d’imposition.
Ce minimum d'imposition doit être acquitté intégralement, sans possibilité de fractionnement lors de la souscription de
la déclaration prévisionnelle
Il est à souligner qu'en vertu des dispositions de l'article 282 octies, sont également assujettis au paiement du minimum
d'imposition, les contribuables exerçant des professions non commerciales, bénéficiant de l'exonération en matière
d'IFU.
III)- LIEU DE DECLARATION ET DE PAIEMENTDES DROITS DUS
Les contribuables concernés sont tenus d'accomplir leurs obligations de déclaration et de paiement citées, ci-dessus,
auprès des services de perception dont relève le lieu d'exercice de leur activité, à savoir les recette des impôts, pour
ceux relevant des inspections ou les CPI pour ceux rattachés a ces nouvelles structures,
Cas des contribuables dont les dossiers fiscaux ont été transférés vers les CDI:
Au préalable, convient-il de rappeler que conformément aux prescriptions des deux notes citées en deuxième et
troisième référence, les services ont été instruits de procéder, dans un premier temps, au transfert vers les CDI, des
dossiers fiscaux des contribuables réalisant un montant de recettes professionnelles annuelles excédant le seuil de
8.000.000 DA, pour chacun des exercices 2021 et 2022.
Cependant, il a été constaté que certaines Directions des Impôts de Wilayas n'ont pas respecté les prescriptions desdites
notes et ont procédé au transfert vers les CDI, de l'ensemble des dossiers des professions libérales) y compris les
dossiers des contribuables dont le montant de leurs recettes professionnelles annuelles est intérieur à 8.000.000 DA.
Pour remédier cette situation et permettre aux contribuables d'accomplir leurs obligations fiscales, les DIW concernées
sont instruites, A l'effet d'inviter ces contribuables à accomplir leurs obligations de déclaration et de paiement auprès
des anciens services de rattachement de leur activité (recettes des impôts ou CPI), en attendant le rapatriement de leurs
dossiers fiscaux vers l'inspection des impôts ou le CPI territorialement compétents.
Enfin, compte tenu du délai imparti pour la souscription de la déclaration prévisionnelle série G12 et le paiement de
l'IFU y afférent, fixé au plus tard le 15 Août 2022, les DIW doivent mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires, pour
permettre aux contribuables concernés d'accomplir leurs obligations fiscales dans les meilleures conditions.
IV)- MODALIES DE PRISEEN CHARGE DES DECLARATIONS ET DES PAIEMENT
1)- Modalités de prise en charge des paiements effectués :
Les receveurs sont tenus de prendre en charge les paiements effectués, au titre de l'IFU, le cas échéant, en dehors des
systèmes implémentons au niveau de la structure (recours à la procédure manuelle), et ce, en attendant la réception des
dossiers fiscaux des contribuables concernés.
Ainsi, le produit recouvre peut être imputé définitivement au compte approprié (compte 500 029).
2)- Modalités de prise en charge des déclarations souscrites :
L'inspection des impôts ou le service principal de gestion des CPI doivent tenir un registre ad hoc, retraçant l'ensemble
des déclarations C12 Souscrites par les contribuables, dont les dossiers fiscaux ont fait l'objet de transfert vers le CDI.
Ce registre est constitué des colonnes suivantes :
- Numéro d'ordre;

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- Nom et prénom du contribuable
- NIF ;
- Profession
- Adresse
- Date de souscription de la déclaration :
- Montant des recettes professionnelles provisionnelles annuelles déclarées ;
- Montant de MIFU acquitte
Lesdites déclarations doivent être classées de manière a faciliter leur prise en charge, après réception des dossiers
fiscaux.
Il demeure entendu que les services d'assiettes n'ayant pas procédé au transfert des dossiers fiscaux vers les CDI, ne
sont pas concernés par la tenue de ce registre,
3)- Délivrance de l'extrait de rôle et de certificat série C n°20 :
En attendant l'opération de transfert des dossiers fiscaux des CDI vers l'inspection ou le CPI territorialement compétent:
- l'extrait de rôle doit être délivré, sur demande, par les services détenteurs des RAR, après présentation par le
contribuable des pièces justificatives attestant du paiement de
I'IFU er le cas échéant, de l'IRG/Salaires relatifs a l'exercice en cours
- le certificat C20 est délivré par les services détenteurs du dossier physique et/ou numérique
V)- INEIDENCES DAS AMENAGEMENTS APTORITS AL REGIME FISCAT DES PROFESSIONS
LIBERALES
Conformément aux dispositions de la Loi de Finances 2022, instituant le régime simplifié des professions non
commerciales, certains contribuables ont procédé, au titre de ce régime, à la souscription du bordereau avis de
versement série G n°50 et au paiement des impôts et taxes y afférents, à savoir la TVA, IRG/Salaires ainsi que les
acomptes provisionnels-IRG, pour la période allant du premier janvier au 30 juin 2022
Cependant, avec l'intervention des dispositions de la Loi de Finances Complémentaire 2022, certains contribuables sont
devenus éligibles au régime de l'IFU, dans la mesure où le montant de leurs recettes professionnelles annuelles
n'excède pas le seuil de 8.000.000 DA,
A cet égard, deux situations peuvent se présenter
1)- Cas des contribuables versés au régime de l'IFU.
La situation fiscale de ces contribuables, au regard des droits déjà acquittés, doit être traitée comme indiqué dans le
tableau ci-après
Impôts ou Taxes Traitement à réserver
TVA collectée S'agissant d'une taxe supportes par le consommateur final, les droits collectés
et acquittés, ne peuvent donner lieu à un remboursement
IRG/Salaires Les retenues à la source-IRG, opérées au titre des salaires payés et reversées
au Trésor public, ne sont éligibles à aucune restitution, du fait qu'il s'agit
d'une détention pour compte
AP/IRG versés Les Acomptes Provisionnels/IRG versés par ces contribuables, peuvent faire
l'objet de restitution par voie contentieuse, au moyen d'un recours préalable
que l'intéressai devra introduire auprès de l'autorité compétente.
2)- Cas des contribuables désirant être maintenus au régime simplifié :
Pour ce faire, les contribuables concernés sont tenus de formuler leur demande sur papier libre, qu'il convient d'adresser
au service d'assiette gestionnaire de leur dossier fiscal-activité, dans un délai d'un (01) mois, à compter de la date de
diffusion de la présente circulaire.
A défaut, les contribuables détaillants doivent être relancés, par l'envoi de mises en demeure, les invitant à régulariser
leur situation sous huitaine.
En cas d'absence de réponse de leur part, ces derniers sont versés d'office au régime de TIFU.
Vous voudrez bien assurer toe large diffusion de la présente note, veiller à son application et Tendre l'administration
centrale destinataire, des difficultés éventuellement rencontrées, lors de sa mise est oeuvre.

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(XII)
Catégorie des revenus agricoles (BA)
Sommaire

I)- REVENUS AGRICOLES


A)- DEFINITION DES REVENUS AGRICOLES :
B)- EXONERATIONS:
C)- DETERMINATION DU REVENU AGRICOLE :
D)- Procédure de fixation des revenus agricoles
E)- Composition et Fonctionnement de la Commission ».
F)- D@clqration
G)- Exemple d’application
H)- Actualisation LF et LFC 2022

I)- REVENUS AGRICOLES


La contribution de la fiscalité agricole représente moins de 0.03% du total des recettes fiscales ordinaires, alors que ce
secteur d‘activité contribue à hauteur de 12 % du PIB.
Aussi, pour des raisons liées, principalement, aux difficultés d‘évaluation des revenus agricoles, au fonctionnement des
commissions de wilaya chargées de l‘ évaluation de ces revenus et aux incohérences dans la définition du revenu
agricole, des aménagements sont nécessaires afin que l‘imposition de cette catégorie de contribuables puisse être en
adéquation avec l‘étendue des exploitations et le niveau de recettes dégagées en conséquence, tout en prévoyant un
système d‘évaluation tenant compte des difficultés de chaque catégorie d‘activité agricole et d‘élevage et des
spécificités de chaque région.
La levée des incohérences et insuffisances suscitées permettra une meilleure adhésion à l‘impôt.

A)- DEFINITION DES REVENUS AGRICOLES :


Les revenus agricoles sont ceux issus des activités agricoles ou d‘élevage, quel que soit leur caractère, élaboré ou
traditionnel, la nature artificielle ou naturelle des procédés utilisés, qui ont pour support l‘exploitation ou qui se
déroulent dans le prolongement de l'acte de production notamment le stockage, le conditionnement, la transformation et
la commercialisation des produits végétaux ou animaux, lorsque ces produits sont issus exclusivement de l'exploitation.
Constituent notamment des revenus agricoles, les revenus issus :
- des activités avicoles, apicoles, cuniculicoles, héliciculture ;
- de l‘aquaculture ;
- de l‘exploitation des champignonnières en galeries souterraines ;
- de la production forestière concernant le liège, l‘écorce et l‘extraction de résine;
- de l‘exploitation des pépinières exerçant exclusivement l‘activité de production de plants arboricoles et viticoles ;
- de l‘exploitation alfatière.

B)- EXONERATIONS:
Bénéficient d‘une exonération permanente au titre de l‘impôt sur le revenu global :
- les revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et de dattes.
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru.
Les revenus des exploitations dont la superficie est inférieure ou égale à :
- six (6) hectares, pour les exploitations situées au Sud ;
- six (6) hectares, pour les exploitations situées dans les Hauts-Plateaux ;
- deux (2) hectares, pour les exploitations situées dans les autres régions.
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global pendant une durée de dix (10), les revenus résultant des activités
agricoles et d‘élevage exercées dans :

614
- les terres nouvellement mises en valeur, et ce, à compter de la date de leur attribution;
- les zones de montagne, et ce, à compter du début de leurs activités.
Les terres et les zones susvisées, sont définies par voie réglementaire ».

C)- DETERMINATION DU REVENU AGRICOLE :


Le revenu agricole correspond au revenu net déterminé, en tenant compte des charges liées à l‘exploitation.
Les critères de détermination du revenu agricole sont fixés par les articles 7ter et 7quater du Code des procédures
Fiscales.
Pour l‘activité agricole, le revenu net imposable correspond à la différence entre le rendement moyen à l‘hectare,
exprimé en valeur, et les charges retenues, multipliée par la superficie cultivée. ».
Pour l‘activité d‘élevage, le revenu net imposable est obtenu en multipliant la valeur vénale moyenne par le nombre de
têtes par espèce, correspondant au croît, avec application d‘un abattement de 60 %.
- Pour les activités avicoles, cunicoles, aquacultures, hélicicultures, et les produits d‘exploitation de champignonnières,
le revenu net imposable est déterminé par l‘application du tarif moyen, selon le cas, au nombre d‘unités ou de quantités
réalisées. ».
Remarque
La contribution de la fiscalité agricole représente moins de 0.03% du total des recettes fiscales ordinaires, alors que ce
secteur d‘activité contribue à hauteur de 12% du PIB.
Aussi, pour des raisons liées, principalement, aux difficultés d‘évaluation des revenus agricoles, au fonctionnement des
commissions de wilaya chargées de l‘ évaluation de ces revenus et aux incohérences dans la définition du revenu
agricole, des aménagements sont nécessaires afin que l‘imposition de cette catégorie de contribuables puisse être en
adéquation avec l‘étendue des exploitations et le niveau de recettes dégagées en conséquence, tout en prévoyant un
système d‘évaluation tenant compte des difficultés de chaque catégorie d‘activité agricole et d‘élevage et des
spécificités de chaque région.
La levée des incohérences et insuffisances suscitées permettra une meilleure adhésion à l‘impôt.
Ainsi, il est proposé ce qui suit :
- La redéfinition de la notion de l‘activité agricole, en se référant au décret exécutif n° 96-63 du 27/01/1996, définissant
les activités agricoles et fixant les conditions et modalités de reconnaissance de la qualité d‘agriculteur, ainsi qu‘à la loi
n°08-16 du 03 aout 2008, portant orientation agricole.
- La suppression des conditions prévoyant, au plan fiscal, le caractère industriel des activités avicoles et cuniculicoles,
et ce, pour tenir compte des dispositions de la loi n°08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, conférant aux
activités agricoles le caractère civil, ce qui permettra également de lever toute ambigüité quant à la qualification fiscale
de ces revenus.
- L‘élargissement du champ d‘application de l‘IRG/Revenus agricoles à d‘autres activités à caractère agricole, à savoir :
l‘aquaculture, l‘héliciculture, l‘élevage camelin, la production forestière concernant le liège, l‘écorce et l‘extraction de
résine, l‘exploitation alfatière.
- Le renforcement de la composition et du mode de fonctionnement de la commission de Wilaya chargée de la fixation
des tarifs et des charges, tout en l‘élargissant à d‘autres représentants de structures ou d‘organismes impliqués dans le
secteur agricole à l‘instar des représentants des secteurs d‘hydraulique, et des corporations professionnelles agricoles.
Cet élargissement permettra d‘assurer une évaluation juste et équitable des revenus, charges et rendements des
agriculteurs.
La décentralisation du pouvoir d‘homologation des tarifs fixés par la commission, au Directeur Régional des Impôts,
lequel pouvoir relève actuellement des prérogatives du Directeur Général des Impôts, et ce, à l‘effet de simplifier la
procédure de fixation des tarifs et charges et d‘améliorer en conséquence le recouvrement de cet impôt.
- La limitation à deux années consécutives, la reconduction des derniers tarifs homologués, lorsque la commission n‘a
pas pu siéger, pour éviter tout risque de non établissement de cet impôt.
- L‘institution d‘un minimum d‘imposition de 10.000 DA pour la catégorie de revenus agricoles, à l‘instar des
bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices non commerciaux.
Par ailleurs, et pour assurer l‘accompagnement des petits exploitants, il est suggéré d‘exonérer de l‘IRG, les revenus
tirés des exploitations agricoles, dont la superficie ne dépasse pas :
- 06 Hectares, pour les exploitations situées au Sud ou dans les hauts plateaux.

615
- 02 Hectare, pour les exploitations situées dans les autres régions.

D)- Procédure de fixation des revenus agricoles


Les revenus agricoles servant de base à l‘impôt sur le revenu sont déterminés, suivant les tarifs et les charges liées à
l‘exploitation, fixés par la commission de wilaya prévue à l‘article 10 du CPF.
Ces tarifs et charges sont fixés, selon le cas, par spéculation, par unité et par zone de potentialité, et ce, par wilaya et
par commune ou un ensemble de communes
Les modalités d‘application de cet article sont déterminées par un arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du
Ministre chargé de l‘Agriculture ».
Pour l‘activité agricole, le revenu est déterminé pour chaque exploitation agricole, en fonction :
- de la nature des cultures ;
- des superficies implantées ;
- du rendement moyen.
Pour la détermination du rendement, il est tenu compte des procédés de cultivation, d‘irrigation et de la potentialité des
terres cultivées.
La commission prévue à l‘article 10 du présent code, détermine :
- Le rendement moyen à l‘hectare exprimé en quantité ;
- Les tarifs moyens à l‘hectare ou à l‘unité lesquels, selon le cas, correspondent, à la moyenne pondérée obtenue à partir
d‘un minimum et d‘un maximum établis par wilaya ou par commune ou par un ensemble de communes ;
- Les charges à l‘hectare ».
Pour l‘activité d‘élevage, le revenu est fixé en fonction :
- du croît pour les espèces bovines, ovines, caprines, camelines ;
- du nombre ou des quantités réalisées pour les activités avicoles, cunicoles, aquacultures, hélicicultures et les produits
d‘exploitation de champignonnières ;
- du nombre de ruches pour l‘activité apicole ».

E)- Composition et Fonctionnement de la Commission ».


Il est institué, auprès de chaque wilaya, une commission locale composée :
- du directeur des impôts de wilaya, président ;
- du directeur des services agricoles de wilaya, ou son représentant ayant rang de sous-directeur ;
- du directeur des ressources en eau de wilaya ou son représentant ayant rang de sous-directeur ;
- d’un représentant de la chambre algérienne d’agriculture siégeant dans la wilaya ;
- d’un représentant de l’office national des terres agricoles de wilaya ;
- d’un représentant de la fédération nationale des éleveurs ;
- d’un représentant de l’union nationale des paysans ;
- d’un représentant de l’assemblée populaire de wilaya (président de la commission de l’agriculture et de l’hydraulique
à l’A.P.W.)
La commission peut s’adjoindre, au besoin, un expert ayant un rôle consultatif.
Les fonctions de secrétaire et de rapporteur sont assurées par un agent ayant, au moins, le grade d’inspecteur principal
des impôts, désigné par le directeur des impôts de wilaya.
La commission se réunit, avant le 1er février de chaque année, sur convocation de son président, pour déterminer les
revenus de l’année précédente.
Les membres sont convoqués vingt (20) jours avant la date de la réunion, laquelle ne peut valablement se tenir qu’en
présence de la majorité de ses membres y compris le président.
Les tarifs fixés par la commission doivent être approuvés à la majorité des membres présents.
En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
Un procès-verbal de la réunion est signé séance tenante par les membres présents ».
Les tarifs fixés, sont homologués par décision du directeur régional des impôts, dans un délai de trente (30) jours à
compter de la date de clôture des travaux de la commission.
Dans le cas où la commission n‘a pas siégé, les derniers tarifs homologués, sont reconduits.
Ces tarifs ne peuvent être reconduits au-delà des deux années qui suivent l‘exercice concerné

616
F)- D@clqration
Tout exploitant agricole ou éleveur est tenu de souscrire et de faire parvenir, à l‘inspection des impôts ou le centre de
proximité des impôts du lieu d‘implantation de l‘exploitation, au plus tard le 1er mars de chaque année, une déclaration
spéciale de leurs revenus agricoles.
Cette déclaration doit comporter les indications ci-après :
- La superficie cultivée par nature de culture ou le nombre de palmiers recensés ;
- Le nombre de têtes par espèce : bovine, ovine, caprine, camelins, volaille et lapine ;
- Le nombre de ruches ;
- Les quantités réalisées dans les activités d‘aquacultures et l‘exploitation de champignonnières en galeries souterraines.
Lorsque le délai de la déclaration expire un jour de congé légal, l‘échéance est reportée au premier jour ouvrable qui
suit ».

F)- Exemple d’application


La détermination de L’IRG revenus issus des activitésagricole et d’élevage
Constatant qu’un grand nombre de nos amis comptables ont une méconnaissance limitée sur la procédure fiscale qui
permet d’aboutir à la détermination de l’impôt surle revenu global issu des activités agricole et d’élevage, il nous a
parus nécessaire à ceteffet de traiter ce sujet et d’en éclaircir certains points de son aspect fiscal.
La partie fiscale à aborder pour examen débutera depuis l’établissement de la déclaration G 15 jusqu’à la détermination
de cet IRG qui sera calculé sur la base du barème progressif de l’article 104 du CITDA et en parallèle nous allons
l’illustré par letraitement d’un cas.
Avant toute chose ,il me semble indispensable d’établir la distinction entre les revenusagricole et d’élevage qui sont
générés par les activités qui sont exercées par l’agriculteur dans son exploitation (voir article 35 du CITDA) et les
revenus agricole et d’élevage qui proviennent des activités à caractère industriel et qui sont imposés au régime fiscal
du droit commun ( voir article 12 alinéa 5 du CITDA ).
L’activité agricole désigne toute exploitation agricole qui est susceptible de procurer à son exploitant des revenus qui
sont générés par la consommation ou la vente des produits de l’agriculture qui sont tirés à titre d’exemple de
Polyculture, d’arboriculture, de maraîchage, d’horticulture, de pépinières ,etc.
L’activité d’élevage désigné quant à elle les exploitations ou sont pratiquées la production ,la reproduction ,et
l’entretien de diverses espèces d’animaux qui permettent d’en obtenir différents produits ou services à l’exemple de
l’élevage des bovins ,des ovins , des abeilles ,des volailles etc.
Nous faisons remarquer que cette publication va aborder uniquement les revenus agricoles et d’élevage qui sont issus
des activités qui sont réalisés par les agriculteursdans leurs propres exploitations et que les activités agricole et
d’élevage à caractère industriels seront traités ultérieurement.
Pour la détermination de chaque type de L’IRG des revenus agricole et d’élevage, nous devons appliquer aux bénéfices
générés, les dispositifs fiscaux qui sont énoncéspar les articles qui suivent :
L’article 7 du CPF fixe la démarche à adopter pour dégager l’IRG sur le revenuagricole.
Ces revenus agricoles sont déterminés en fonction de la nature des cultures, dessuperficies implantées ou du
rendement moyen par multiplication d’un tarif moyen(se situant entre un minimum et un maximum) à l’hectare ou à
l’unité selon le cas.
L’article 8 du CPF donne la marche a suivre qui permet de calculer l’IRG sur les revenusd’élevage.
Ces revenus d’élevage sont déterminés « en fonction du nombre de bêtes par espèceet de leur valeur vénale moyenne, à
laquelle il est appliqué un tarif en tenant compted’un abattement déterminé conformément aux prescriptions de l’article
10 ci- dessous ».
L’article 9 du CPF trace le cheminement qui permet de calculer L’IRG revenu qui découle des activités avicoles,
ostréicoles, mytilicoles et les produits d’exploitation dechampignonnières.
Les revenus agricoles qui découlent des activités , ostréicoles, mytilicoles et les produits d’exploitation de
champignonnières ,cités par l’article 9 du CPF , sont déterminés « en fonction du nombre et des quantités réalisés » et
les revenus agricoles qui résultent de l’activité apicole sont dégagés suivant le nombre de ruches.
« Chaque unité ou quantité ci-dessus est assortie d’un tarif ».
L’article 10 du CPF donne l’ensemble des éléments environnementaux, qui constituentl’espace et le cadre dans lesquels

617
se situent les exploitations agricole et d’élevage, qui sont à l’origine de la détermination de ces tarifs, ci-dessus
mentionnés, ainsi que les parties qui fixent ces derniers.
L’article 11 exige de ces exploitants agricoles de souscrire et de faire parvenir à l’inspecteur des impôts chaque année
une déclaration spéciale (déclaration G15) quireprend les éléments revenus agricole et d’élevage énoncés suivant les
dispositifs fiscaux sus cités.
Nota benne
Pour votre information relative aux changements de certains articles du CPF soumispar le PLF 2022, nous soulignons à
ce sujet que l’article 7 du CPF est proposé pour abrogation par l’article 99 de Le PLF 2022 ainsi que les articles 8 et 9
par l’article 103de la PLF 2022.
La teneur des textes fiscaux du CPF abrogées, cités ci –avant, a été modifiée ettransférée aux articles du même
code fiscal, comme suit :
- L’article 7 bis du CPF par l’article 100 du PLF 2022,
- L’article 7 ter du CPF par l’article 101 du PLF 2022.
- L’article 7 quater du CPF par l’article 102 du PLF 2022.
Un chapitre II intitulé « composition et fonctionnement de la commission » est crée par l’article 104 du PLF 2022.
L’article 10 du CPF est proposé pour modification par l’article 105 du PLF 2022 et lacréation de l’article 10 bis par
l’article 106 du PLF 2022.
Il est à remarque que l’article 11 du CPF est présenté pour modification par l’article107 du PLF 2022.
Cas pratiqué pour traitement
Énoncé
Un agriculteur propriétaire d’une unité de production agricole exerce l’activité d’exploitant agricole et d’élevage et
durant le déroulement du cycle biologique, de l’année 2020 /2021, il a réussit à récolter de sa plantation, implanté sur
une superficiede 60 HECTARES, DU BLE TENDRE, ainsi qu’une production de lait de consommation qui provient de
la traite de ses 40 VACHES LAITIERES .
Le travail a faire consiste à établir et à déposer ,par l’exploitant , la déclaration G 15 auprès de l’inspection des impôts
avant le 1 mars 2021 et sur la base du barème destarifs ( Il est fait application des tarifs moyens à l’hectare ou à l’unité,
selon le cas et ces tarifs sont situés chacun entre un minimum et un maximum établis par la commission de wilaya ) des
revenus agricole et d’élevage , dont dispose le service concerné de l’inspection des impôts , relatifs à chacune des
productions agricole et d’élevage et de dégager les revenus bruts et partant de déterminer la base de l’assiette IRG qui
nous permet de calculer les impôts des revenus globaux concernés .
Nota :
Je tiens à signaler que les tarifs moyens, les charges portés sur le tableau 1 et valeur vénale moyenne ainsi que les
abattements enregistrés le tableau ne sont donnés qu’à titre indicatif et de ce fait ils ne peuvent êtres utilisés comme
éléments deréférence ou de travail pour la détermination des revenus agricole et d’élevage pour les exercices antérieurs
ou postérieurs.
Solution :
Voir comment remplir et renseigner la déclaration G 15 relative aux revenus tirés dela récolte du blé tendre, cultivé sur
une superficie de 60 hectares et des revenus générés par la traite de 40 vaches de lait destiné à la consommation.
Exploitation par l’inspection des impôts des déclarations G 50 relatives aux revenusagricole et d’élevage ci-avant citée.
Tableau 1 ou barème pour déterminer la base d'imposition de différentes cultures :
Nature des cultures Tarif Moyen / Charges/ Superficies/ Base d'imposition/
HECTARE(1) CULTIVEES(3) ASSIETTE DE BASE/ IRG
HECTARE(2) [(1)-(2)]*3

- Blé tendre 12.250 8.560 60.000 ha 221 400.00


- Pomme de terre 62.910 49.560
- Poivrons 515.000 343.200
- Haricot 42.550 31.540
- Tomates 442.900 315.300

618
BENEFICE REVENU BLE TENDRE / ASSIETE DE BASE POUR IMPOSITIONIRG : 221 400.00 da
Tableau 2 ou barème pour déterminer la base d'imposition correspondant au croitdes différents espèces d’animaux
d’élevage.

Les différentes Valeur vénale Abattement(sur VVM après Nombre de Base d'imposition
espèces moyenne (VVM) Valeur abattement /par bêtes/par /Assiette de base
d’animaux Moyenne ) unite unité /IRG
(1) /par unite60%)
(2) (1)-(2)=(3) (4) (3) x (4)

- Vache laitière 42.500 25.500 17.000 40 680 000.00


- Béliers 11.500 6.900
Taureau 75.660 45.396
reproducteur
BENEFICE REVENU VACHES LAITIERES / ASSIETE DE BASE POUR IMPOSITION
IRG : 680 000.00 da
Détermination de l’impôt IRG revenus agricole et d’élevage sur la base de l’assietted’imposition :
L’assiette totale relative à la base d’imposition IRG revenus agricole et d’élevage =221 400.00 + 680 000.00 = 901
400.00 da
L’application du barème progressif sur l’assiette d’imposition nous donne un impôtIRG sur les revenus /blé tendre et les
vaches laitières / = 210 420.00 da .
L’inspection des impôts va vous aviser par l’envoi du rôle IRG /revenus agricole etd’élevage du paiement de ce
montant = 210 420.00 da
Pour conclusion à cet exposé, je voudrai faire savoir que les éléments déclencheurs deredressements fiscaux, de ces
activités agricole et d’élevage sus présentées, émanent en général de renseignements recoupés à partir d’informations
transmises par l’administration de tutelle des impôts.
Pour information.
Exonération temporaire des revenus agricoles dégagés des cultures des zones demontagnes ou des terres nouvellement
mises en valeur est prononcée par :
Article 36 CITDA
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global, les revenus issus descultures de céréales, de légumes secs et de dattes.
Par ailleurs, les revenus résultants des activités agricoles et d‘élevage exercées dans lesterres nouvellement mises en
valeur et dans les zones de montagne qui seront définiespar voie réglementaire * sont exonérés de l‘impôt sur le revenu
pendant une durée de dix ans (10) respectivement à compter de la date de leur attribution et celle de leur début
d‘activité.
Bénéficient également d‘une exonération permanente au titre de l‘impôt sur le revenuglobal les revenus issus des
activités portant sur le lait cru destiné à la consommation en l’état " .
Nota benne
Ce dispositif fiscal s'applique uniquement pour les activités agricole et d’élevagequi remplissent les conditions édictées
à l'article 35 du CITDA;
Ces zones de montagnes sont définies par l’arrêté interministériel du 16 mai 1993 (J.On°62 du 03 octobre 1993).

G)- Actualisation LF et LFC 2022


Article 14 LF 2022
Le sous-titre « III - Revenus agricoles » ainsi que les dispositions des articles 35 à 40 du code des impôts directs
et taxes assimilées sont modifié, complété et rédigé comme suit :
III)- REVENUS AGRICOLES :
A)- DEFINITION DES REVENUS AGRICOLES :

619
Article 35 CIDTA
Les revenus agricoles sont ceux issus des activités agricoles ou d‘élevage, quel que soit leur caractère, élaboré ou
traditionnel, la nature artificielle ou naturelle des procédés utilisés, qui ont pour support l‘exploitation ou qui se
déroulent dans le prolongement de l'acte de production notamment le stockage, le conditionnement, la transformation et
la commercialisation des produits végétaux ou animaux, lorsque ces produits sont issus exclusivement de l'exploitation.
Constituent notamment des revenus agricoles, les revenus issus :
- des activités avicoles, apicoles, cuniculicoles, héliciculture ;
- de l‘aquaculture ;
- de l‘exploitation des champignonnières en galeries souterraines ;
- de la production forestière concernant le liège, l‘écorce et l‘extraction de résine;
- de l‘exploitation des pépinières exerçant exclusivement l‘activité de production de plants arboricoles et viticoles ;
- de l‘exploitation alfatière. ».
B)- EXONERATIONS:
Article 36 CIDTA
Bénéficient d‘une exonération permanente au titre de l‘impôt sur le revenu global :
- les revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et de dattes.
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru.
- les revenus des exploitations dont la superficie est inférieure ou égale à :
- 02 Hectares, pour les exploitations situées au Sud ou dans les hauts plateaux.
- 0,5 Hectare, pour les exploitations situées dans les autres régions.
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global pendant une durée de dix (10), les revenus résultant des activités
agricoles et d‘élevage exercées dans :
- les terres nouvellement mises en valeur, et ce, à compter de la date de leur attribution;
- les zones de montagne, et ce, à compter du début de leurs activités.
Les terres et les zones susvisées, sont définies par voie réglementaire ».
C)- DETERMINATION DU REVENU AGRICOLE :
Article 37 CIDTA
Le revenu agricole correspond au revenu net déterminé, en tenant compte des charges liées à l‘exploitation.
Les critères de détermination du revenu agricole sont fixés par les articles 7ter et 7quater du Code des procédures
Fiscales. ».
Article 38 CIDTA
Pour l‘activité agricole, le revenu net imposable correspond à la différence entre le
rendement moyen à l‘hectare, exprimé en valeur, et les charges retenues, multipliée par la superficie cultivée. ».
Article 39 CIDTA
Pour l‘activité d‘élevage, le revenu net imposable est obtenu en multipliant la valeur vénale moyenne par le nombre de
têtes par espèce, correspondant au croît, avec application d‘un abattement de 50%. ».
Article 40 CIDTA
- Pour les activités avicoles, cunicoles, aquacultures, hélicicultures, et les produits d‘exploitation de champignonnières,
le revenu net imposable est déterminé par l‘application du tarif moyen, selon le cas, au nombre d‘unités ou de quantités
réalisées. ».
Exposé des motifs :
La contribution de la fiscalité agricole représente moins de 0.03% du total des recettes fiscales ordinaires, alors que ce
secteur d‘activité contribue à hauteur de 12% du PIB.
Aussi, pour des raisons liées, principalement, aux difficultés d‘évaluation des revenus agricoles, au fonctionnement des
commissions de wilaya chargées de l‘ évaluation de ces revenus et aux incohérences dans la définition du revenu
agricole, des aménagements sont nécessaires afin que l‘imposition de cette catégorie de contribuables puisse être en
adéquation avec l‘étendue des exploitations et le niveau de recettes dégagées en conséquence, tout en prévoyant un
système d‘évaluation tenant compte des difficultés de chaque catégorie d‘activité agricole et d‘élevage et des
spécificités de chaque région.
La levée des incohérences et insuffisances suscitées permettra une meilleure adhésion à l‘impôt.
Ainsi, il est proposé ce qui suit :

620
- La redéfinition de la notion de l‘activité agricole, en se référant au décret exécutif n° 96-63 du 27/01/1996, définissant
les activités agricoles et fixant les conditions et modalités de reconnaissance de la qualité d‘agriculteur, ainsi qu‘à la loi
n°08-16 du 03 aout 2008, portant orientation agricole.
- La suppression des conditions prévoyant, au plan fiscal, le caractère industriel des activités avicoles et cuniculicoles,
et ce, pour tenir compte des dispositions de la loi n°08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, conférant aux
activités agricoles le caractère civil, ce qui permettra également de lever toute ambigüité quant à la qualification fiscale
de ces revenus.
- L‘élargissement du champ d‘application de l‘IRG/Revenus agricoles à d‘autres activités à caractère agricole, à savoir :
l‘aquaculture, l‘héliciculture, l‘élevage camelin, la production forestière concernant le liège, l‘écorce et l‘extraction de
résine, l‘exploitation alfatière.
- Le renforcement de la composition et du mode de fonctionnement de la commission de Wilaya chargée de la fixation
des tarifs et des charges, tout en l‘élargissant à d‘autres représentants de structures ou d‘organismes impliqués dans le
secteur agricole à l‘instar des représentants des secteurs d‘hydraulique, et des corporations professionnelles agricoles.
Cet élargissement permettra d‘assurer une évaluation juste et équitable des revenus, charges et rendements des
agriculteurs.
La décentralisation du pouvoir d‘homologation des tarifs fixés par la commission, au Directeur Régional des Impôts,
lequel pouvoir relève actuellement des prérogatives du Directeur Général des Impôts, et ce, à l‘effet de simplifier la
procédure de fixation des tarifs et charges et d‘améliorer en conséquence le recouvrement de cet impôt.
- La limitation à deux années consécutives, la reconduction des derniers tarifs homologués, lorsque la commission n‘a
pas pu siéger, pour éviter tout risque de non établissement de cet impôt.
- L‘institution d‘un minimum d‘imposition de 10.000 DA pour la catégorie de revenus agricoles, à l‘instar des
bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices non commerciaux.
Par ailleurs, et pour assurer l‘accompagnement des petits exploitants, il est suggéré d‘exonérer de l‘IRG, les revenus
tirés des exploitations agricoles, dont la superficie ne dépasse pas :
- 02 Hectares, pour les exploitations situées au Sud ou dans les hauts plateaux.
- 0,5 Hectare, pour les exploitations situées dans les autres régions.
Article 100LF 2022
Il est créé au sein des dispositions du code des procédures fiscales, un article 7 bis, rédigé comme suit :
Article 7 bis CPF
Les revenus agricoles servant de base à l‘impôt sur le revenu sont déterminés, suivant les tarifs et les charges liées à
l‘exploitation, fixés par la commission de wilaya prévue à l‘article 10 du présent code.
Ces tarifs et charges sont fixés, selon le cas, par spéculation, par unité et par zone de potentialité, et ce, par wilaya et
par commune ou un ensemble de communes
Les modalités d‘application de cet article sont déterminées par un arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du
Ministre chargé de l‘Agriculture ».
Article 101 APLF 2022
Il est créé au sein des dispositions du code des procédures fiscales, un article 7 ter, rédigé comme suit :
Article 7 ter CPF
Pour l‘activité agricole, le revenu est déterminé pour chaque exploitation agricole, en fonction :
- de la nature des cultures ;
- des superficies implantées ;
- du rendement moyen.
Pour la détermination du rendement, il est tenu compte des procédés de cultivation, d‘irrigation et de la potentialité des
terres cultivées.
La commission prévue à l‘article 10 du présent code, détermine :
- Le rendement moyen à l‘hectare exprimé en quantité ;
- Les tarifs moyens à l‘hectare ou à l‘unité lesquels, selon le cas, correspondent, à la moyenne pondérée obtenue à partir
d‘un minimum et d‘un maximum établis par wilaya ou par commune ou par un ensemble de communes ;
- Les charges à l‘hectare ».
Article 102 APLF 2022

621
Il est créé un article 7 quater au niveau du code des procédures fiscales dont les dispositions sont rédigées
comme suit :
Article 7quater CPF
Pour l‘activité d‘élevage, le revenu est fixé en fonction :
- du croît pour les espèces bovines, ovines, caprines, camelines ;
- du nombre ou des quantités réalisées pour les activités avicoles, cunicoles, aquacultures, hélicicultures et les produits
d‘exploitation de champignonnières ;
- du nombre de ruches pour l‘activité apicole ».
Article 103 APLF 2022
Les articles 8 et 9 du code des procédures fiscales sont abrogés.
Article 104 APLF 2022
L’intitulé du chapitre II du Titre III de la première partie du code des procédures fiscales est modifié et rédigé
comme suit :
« Composition et Fonctionnement de la Commission ».
Article 105 APLF 2022
Les dispositions de l’article 10 du code des procédures fiscales sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 10 CPF
Il est institué, auprès de chaque wilaya, une commission locale composée :
- du directeur des impôts de wilaya, président ;
- du directeur des services agricoles de wilaya, ou son représentant ayant rang de sous-directeur ;
- du directeur des ressources en eau de wilaya ou son représentant ayant rang de sous-directeur ;
- un représentant de la chambre algérienne d‘agriculture siégeant dans la wilaya ;
- un représentant de l‘office national des terres agricoles de wilaya ;
- un représentant de la fédération nationale des éleveurs.
La commission peut s'adjoindre, au besoin, un expert ayant voix consultative.
Les fonctions de secrétaire et de rapporteur sont assurées par un agent ayant au moins le grade d‘inspecteur principal
des Impôts, désigné par le Directeur des Impôts de Wilaya.
La commission se réunit, avant le 1er février de chaque année, sur convocation de son président, pour déterminer les
revenus de l‘année précédente.
Les membres sont convoqués vingt (20) jours avant la date de la réunion, laquelle ne peut valablement se tenir qu‘en
présence de la majorité de ses membres y compris le président.
Les tarifs fixés par la commission doivent être approuvés à la majorité des membres présents.
En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
Un procès-verbal de la réunion est signé séance tenante par les membres présents ».
Article 106 APLF 2022
Il est créé un article 10 bis au niveau du code des procédures fiscales dont les dispositions sont rédigées comme
suit :
Article 10 bis CPF
Les tarifs fixés, sont homologués par décision du directeur régional des impôts, dans un délai de trente (30) jours à
compter de la date de clôture des travaux de la commission.
Dans le cas où la commission n‘a pas siégé, les derniers tarifs homologués, sont reconduits.
Ces tarifs ne peuvent être reconduits au-delà des deux années qui suivent l‘exercice concerné ».
Article 107 APLF 2022
Les dispositions de l’article 11 du code des procédures fiscales sont modifiées et rédigées comme suit :
Article 11
Tout exploitant agricole ou éleveur est tenu de souscrire et de faire parvenir, à l‘inspection des impôts ou le centre de
proximité des impôts du lieu d‘implantation de l‘exploitation, au plus tard le 1er mars de chaque année, une déclaration
spéciale de leurs revenus agricoles.
Cette déclaration doit comporter les indications ci-après :
- La superficie cultivée par nature de culture ou le nombre de palmiers recensés ;
- Le nombre de têtes par espèce : bovine, ovine, caprine, camelins, volaille et lapine ;

622
- Le nombre de ruches ;
- Les quantités réalisées dans les activités d‘aquacultures et l‘exploitation de champignonnières en galeries souterraines.
Lorsque le délai de la déclaration expire un jour de congé légal, l‘échéance est reportée au premier jour ouvrable qui
suit
Article 4 LFC 2022
Les dispositions de l’article 36 du code des impôts directs et taxes assimilées,sont complétées et rédigées,
comme suit :
Article 36
Bénéficient d’une exonération permanente au titre de l’impôt sur le revenu global :
- ………………….…..(sans changement)………….………………..(sans changement)…
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global pendant une durée de dix (10) ans, les revenusrésultant des
activités agricoles et d‘élevage exercées dans :
- les terres nouvellement mises en valeur, et ce, à compter de la date d’entrée en exploitation;
- les zones de montagne, ………………….( sans changement)……………….......………………
Les terres et les zones susvisées, sont celles définies par la législation et la réglementation envigueur.
Précision :
Les dispositions de l’article 36 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA) ont prévu dans un premier lieu
l’octroi d’une exonération en matière d’IRG pour les revenus résultant des activités agricoles et d‘élevage exercées dans
les terres nouvellement mises en valeur et les zones demontagne, dont la définition de ces terres et zones a fait l’objet d’un
renvoi à un texte réglementaire.
La présente mesure vise à supprimer le renvoi à la voie réglementaire de la définition de ces terreset zones au motif que
les terres nouvellement mises en valeur et les zones de montagne sont déjà définies par la législation et la
réglementation en vigueur, à savoir :
- de la loi n° 04-03 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004, relative à la protection des zones de
montagnes dans le cadre du développement durable, notamment son article 2.
- du décret exécutif n° 21-432 du 28 Rabie El Aouel 1443 correspondant au 4 novembre 2021, définissant les
conditions et modalités d’attribution des terres relevant du domaine privé de l'Etat, à mettre en valeur dans le cadre de
la concession, notamment son article 2.
D‘autre part, en l’état actuel de la législation fiscale en vigueur, prévoit le décompte de la durée del’exonération de dix
(10) ans en matière d’IRG, accordée aux revenus résultant des activités agricoleset d‘élevage, exercées dans des terres
nouvellement mises en valeur, commence à courir à compterde la date d’attribution de ces terres.
Aussi, et dans la mesure où la mise en valeur de ces terres nécessite des investissements importantss’étalant sur une
longue période avant l’entrée effective en exploitation de l’activité, il est proposé de décompter cette durée à compter
de la date d’entrée en exploitation en lieu et place de la date d’attribution.
Remarque
B)- EXONERATIONS :
Modifié par l‘article 14/LF 2022 et modifié par l’article 4 de la LFC 2022.
Article 36
Modifié par les articles 8/LFC 1992, 6/LF 1999, 6/LF 2011 et 14/LF 2022.
Bénéficient d‘une exonération permanente au titre de l‘impôt sur le revenu global :
- les revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et de dattes.
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‘état.
Les revenus des exploitations dont la superficie est inférieure ou égale à :
- 06 Hectares, pour les exploitations situées au Sud ;
- 06 Hectares, pour les exploitations situées dans les Hauts Plateaux ;
- 02 Hectare, pour les exploitations situées dans les autres régions.
Sont exonérés de l‘impôt sur le revenu global pendant une durée de dix (10) ans, les revenusrésultant des
activités agricoles et d‘élevage exercées dans :
- les terres nouvellement mises en valeur, et ce, à compter de la date d’entrée en exploitation;
- les zones de montagne, et ce, à compter du début de leurs activités.
Les terres et les zones susvisées, sont définies par voie réglementaire.

623
(XIII)
Revenus fonciers provenant des propriétés bâties et non
bâties louées (RFPBETNB)
Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties
1)- Location à usage d‘habitation < 600 000 DA 7 %. (lieux d situation de bien)
2)- Location de locaux à usage commercial ou professionnel < 600 000 DA 15 %. (lieux d situation de bien)
3)- Location des propriétés non bâties. < 600 000 DA 15 %(lieux d situation de bien)
4)- Locations à usage agricole < 600 000 DA 10 %.(lieux d situation de bien)
5)- Location à usage d‘habitation, location de locaux à usage commercial ou professionnel, location des propriétés non
bâties et locations à usage agricole > 600 000 DA une imposition provisoire au taux de 7 % qui s‘impute sur
l‘imposition définitive du revenu global. (lieux d situation de bien)
6)- Bénéficient d‘un abattement de 25%, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation à retenir dans
l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.(lieux de domicile )
Barème progressif,

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 960.000 DA 480 000 DA 27 % 129 600 184 800
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 960 000 DA 30 % 288 000 472 800
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 1 920 000 DA 33 % 633 600 1 106 400
Supérieure à 3.840.000 DA 35 %
Exemple 1:
Cas d'une habitation appartement ou villa et maison individuelle même taux 7 % dont le loyer brut annuel est
inférieur ou égal à 600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son appartement pour usage d'habitation pour un montant annuel de 600
000 DA, soit 50.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 600.000 DA.
IRG libératoire dû 600.000 x 7 % = 42 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Exemple 2
Cas d'un local à usage commercial dont les loyers bruts annuels dont le montant est inférieure à 600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son local pour usage commercial pour un montant annuel de 600.000 DA,
soit 50.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 600.000 DA.
IRG dû 600.000 x 15 % = 90 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Exemple 3:
Cas d'une habitation villa, appartement ou local à usage commercial dont les loyers bruts annuels dont le
montant est supérieur à 600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son appartement pour usage d'habitation (appartements) pour un montant
annuel de 960.000 DA, soit 80.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA.
IRG imposition provisoire dû 960.000 x 7 % = 67 200 DA. (A)
A régler au lieu de situation du bien

624
A ce titre il est dans l’obligation de déposer la déclaration G N°1 ou ce que décide la DGE au lieu de son domicile
Et l’imposition est établi comme suit:
IRG barème
A)- Local à usage commercial
N’excédant pas 240.000 DA 0 DA
480.000 DA - 240.001 = 240 000 DA X 23 % = 55 200 DA
à 960.000 DA - 480.001 DA = 480.001 DA X 27 % = 129 000 DA
Total = 184 200 DA (B)
IRG due = (B) - (A) = 184 200 DA - 67 200 DA.= 117 000 DA
B)- Habitation
Bénéficient d‘un abattement de 25 %, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation à retenir dans
l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.
Cas de la location à usage d‘habitationl dont les loyers bruts annuels dont le montant est supérieur à 600 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, un local à usage d‘habitation pour un montant annuel de 960.000 DA, soit
80.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA.
IRG imposition provisoire dû 960.000 x 7 % = 67 200 DA. (A)
A régler au lieu de situation du bien
A ce titre il est dans l’obligation de déposer la déclaration G N°1 ou ce que décide la DGI au lieu de son domicile
Et l’imposition est établi comme suit:
IRG barème
Abattement 25 %
960.000 DA X 25 % = 240 000 DA
Base imposable = 960 000 DA - 240 000 DA = 720 000 DA
Base taxable = 720 000 DA
N’excédant pas 240.000 DA 0 DA
480.000 DA - 240.001 = 240 000 DA X 23 % = 55 200 DA
720 000 DA - 480.001 DA = 240 000 DA X 27 % = 64 800 DA
Total = 119 800 DA (B)
IRG due = 119 800 DA - 67 200 DA.= 52 600 DA
Exemple 4
J'ai une petite question en ce qui concerne le revenu foncier.
Nous sommes deux copropriétaires d'un local commercial non équipé nous avons loue ce local pour 100.000,00 DA par
mois.
Durée de la location 03 ans à compter du 01 /01/2021 au 31/12/ 2023
J'ai payé l'année 2021 uniquement
Quelle la procédure à suivre pour la déclaration fiscale
Cordialement
I)- Pour le revenu de 2022 vous êtes dans l’obligation de réglé l’IRG comme si après :
Pour le loyer est assis au non des deux a inscrire sur G N°5 M X et M Y
Base annuelle = 100 000 DA X 12 = 1 200 000 DA
Droit = 1 200 000 DA X 7 % = 84 000 DA (CI: A)
A réglé au lieux de situation de bien.(cf article 104 du CIDTA)
1)- A ce titre vous êtes dans l’obligation de déposer la déclaration série G n°16 avant le premier février 2023. (cf article
44 du CIDTA)
2)- Et de déposer une déclaration au lieux de votre domicile la déclaration G n°1 au plut tard le 30/04/2023, a cet effet,
chaqu’un des deux propriétaires dépose le G n°1 dans la commune de résidence.
NB
A L’IRG BAREME CHACUN EST IMPOSABLE SUR SA PART
L’imposition est établi comme suit:
Monsieur X

625
Base imposable : 1 200 000 DA/2 = 600 000 DA
Calcul des droits:

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 600 000 DA 120 000 DA 27 % 32 400 87 600

Crédit d’impôts = 84 000 DA / 2 = 42 000 DA


Droit à réglé = 87 600 DA - 42 000 DA = 45 600 DA

NB
A L’IRG BAREME CHACUN EST IMPOSABLE SUR SA PART
Monsieur Y
Base imposable : 1 200 000 DA/2 = 600 000 DA
Calcul des droits:

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 600 000 DA 120 000 DA 27 % 32 400 87 600

Crédit d’impôts = 84 000 DA / 2 = 42 000 DA


Droit à réglé = 87 600 DA - 42 000 DA = 45 600 DA
II)- Pour le revenu de 2023 vous êtes dans l’obligation de réglé l’IRG comme si après :
Base annuelle = 100 000 DA X 12 = 1 200 000 DA
Droit = 1 200 000 DA X 7 % = 84 000 DA (CI: A)
A réglé au lieux de situation de bien.(cf article 104 du CIDTA)
1)- A ce titre vous êtes dans l’obligation de déposer la déclaration série G n°16 avant le premier février 2024. (cf article
44 du CIDTA)
2)- Et de déposer une déclaration au lieux de votre domicile la déclaration G n°1 au plut tard le 30/04/2024, a cet effet,
chaqu’un des deux propriétaires dépose le G n°1 dans la commune de résidence.
L’imposition est établi comme suit:
Monsieur X
Base imposable : 1 200 000 DA/2 = 600 000 DA
Calcul des droits:

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 600 000 DA 120 000 DA 27 % 32 400 87 600

Crédit d’impôts = 84 000 DA / 2 = 42 000 DA


Acompte
A ce titre vous allez recevoir des acomptes calculé comme ci après:
45 600 DA X 60 % = 27 360 DA
Droit à réglé = 87 600 DA - (42 000 DA + 27 360 DA)= 18 240 DA

626
Monsieur Y
Base imposable : 1 200 000 DA/2 = 600 000 DA

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 600 000 DA 120 000 DA 27 % 32 400 87 600
Calcul des droits:
Crédit d’impôts = 84 000 DA / 2 = 42 000 DA
Crédit d’impôts = 84 000 DA / 2 = 42 000 DA
Acompte
A ce titre vous allez recevoir des acomptes calculé comme ci après:
45 600 DA X 60 % = 27 360 DA
Droit à réglé = 87 600 DA - (42 000 DA + 27 360 DA)= 18 240 DA
Exemple 5
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son appartement pour usage d'habitation pour un montant annuel de 240
000 DA, soit 20.000 DA le mois, un autre apparemment à pour usage d'habitation pour un montant annuel de 225 000
DA, soit 15.000 DA le mois et a loué aussi un local à usage commerciale pour un montant annuel de360 000 DA, soit
30.000 DA le mois
NB
Le montant de chaque bien ne dépasse pas les 600 000 DA.
Mais le montant globale lui dépasse les 600 000 DA
Base = 825 000 DA
Dans ce cas précis il doit réglé l’ IRG imposition provisoire7 % au lieux de situation de bien pour chacun des biens.
Et par la suite il doit déposer au lieux de son domicile la déclaration globale G n°1 et y annexée les copies des G n+51.

627
(XIV)
Taxe sur le chiffre d’affaire des entreprises de production et
d’importation de boissons gazeuses
Loi n° 11–16 du 28 décembre 2011 portant loi de finances pour 2012
Article 74
Il est institué une taxe de 0,5 % sur le chiffre d’affaires des entreprises de production et d’importation des boissons
gazeuses.
Elle est versée au compte d’affectation spéciale n° 302-138, intitule : ≪ Fonds de lutte contre le cancer ».
Les modalités d’application du présent article sont fixées, en tant que de besoin, par arrêté conjoint du ministre des
finances et du ministre charge de la sante.

628
(XV)
Revenus des capitaux mobiliers
(RCM)
Sommaire

1)- Les revenus imposables


2)- Détermination de revenu imposable
3)-Exonérations
4)-Plus values de cession des valeurs mobilières :
5)-Les obligations
6)-Revenus des créances, dépôts et cautionnements

Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés :


1)- Les revenus imposables
Sont considérés comme des revenus imposables à l’IRG / catégorie des Revenus de Capitaux Mobiliers,
l’ensemble des revenus de produits des actions, de parts sociales ainsi que les revenus assimilés distribués
essentiellement par:
- Les sociétés par actions,
- Les sociétés à responsabilité limitée,
- Les sociétés civiles constituées sous la forme de sociétés par actions,
- Les sociétés de personnes et les associations en participation ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux.
Par revenus distribués, il y a lieu d'entendre :
- Les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital,
- Les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts et non prélevées sur les
bénéfices,
- Les produits des fonds de placement,
- Les prêts, avances ou comptes mis à la disposition des associés, directement ou par personnes ou sociétés interposées,
- Les rémunérations, avantages et distributions occultes,
- Les rémunérations versées aux associés ou dirigeants qui ne rétribuent pas un travail ou un service réalisé ou dont le
montant est exagéré,
- Les jetons de présence et tantièmes alloués aux administrateurs des sociétés en rémunération de leur fonction,
- Les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par une succursale établie en Algérie ou toute autre
installation professionnelle au sens fiscal.
- Lorsqu’une personne morale soumise à l'impôt sur les bénéfices des sociétés cesse d’y être assujettie, ses bénéfices et
réserves sont réputés distribués aux associés en proportion de leurs droits.
Ne sont pas considérés comme des revenus distribués:
Les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le caractère de remboursement d'apport ou de primes
d'émission.
Les répartitions consécutives à la liquidation d'une société dès lors:
- qu'elles représentent des remboursements d'apports,
- qu'elles sont effectuées sur les sommes ou valeurs ayant déjà supporté l'impôt sur le revenu global au cours de la vie
sociale.
Les attributions gratuites d'actions ou parts sociales effectuées dans le cadre:
- d'une opération de fusion de sociétés réalisée par des sociétés ayant la forme soit de sociétés par actions, soit de
sociétés à responsabilité limitée,
- d'un apport partiel d'actif,
- d'un apport total et simultané d'actif à deux ou plusieurs sociétés.

629
Ces revenus ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu global.

2)- Détermination de revenu imposable


L'assiette servant de base à l'impôt sur le revenu global est constituée par le montant brut des sommes distribuées.
Taux applicables:
- une retenue à la source au taux de10 %, libératoire d’impôt, est applicable aux revenus distribués entre les personnes
physiques résidentes en Algérie.
- une retenue à la source au taux de 15%, libératoire d’impôt, est applicable aux bénéfices répartis entre les personnes
physiques ou morales non résidentes en Algérie.
- une retenue à la source au taux de 15%, libératoire d’impôt, est applicable aux bénéfices transférés à une société
étrangère non résidente par sa succursale établie en Algérie ou toute autre installation professionnelle.

3)-Exonérations
Les bénéfices distribués aux personnes morales résidentes sont exonérés de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS);
Les produits des actions et titres assimilés cotés en bourse ou des obligations et titres assimilés d’une maturité égale ou
supérieure à cinq (05) ans cotés en bourse ou négociés sur un marché organisé, ainsi que ceux des actions ou parts
d’organismes de placements collectifs en valeurs mobilières, sont exonérés de l’impôt sur le revenu global (IRG) ou de
l’impôt sur les bénéfices de sociétés (IBS) pour une période de cinq (05) ans, à compter du 1er janvier 2014.
Sont également exonérés de l’IRG ou de l’IBS pour une période de cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2014, les
produits et les plus-values de cession des obligations et titres assimilés du trésor ou en bourse ou négociés sur un
marché organisé d’une échéance minimale de cinq (05) ans émis au cours d’une période de cinq (05) ans à compter du
1er janvier 2014.les opérations portant sur des valeurs mobilières cotées en bourse ou négociées sur un marché organisé
sont exonérées des droits d’enregistrement, pour une période de cinq (05) ans, à compter du 1er janvier 2014.
Les plus - values de cession des actions et parts sociales des clubs professionnels de football constitués en sociétés sont
exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), ainsi que des droits
d’enregistrements, à compter de la date de promulgation de la loi de finances pour 2010 et jusqu’au 31 décembre 2015,
Les produits des actions du Fonds de Soutien à l'Investissement pour l'Emploi bénéficient d'une exonération de cinq (05)
années en matière d'IRG et ce, à compter du 1er janvier 2005.
Remarque :
Après extinction de la période d’exonération, les produits des actions du Fonds de Soutien à l’Investissement
pour l’Emploi sont imposés sur la tête des actionnaires par voie de retenue à la source au taux de :
1% libératoire d’impôt pour la fraction des produits qui n’excède pas 50.000 DA ;
10% non libératoire au-delà.

4)- Plus values de cession des valeurs mobilières :


Plus values à caractère professionnel :
Les cessions de parts ou d’actions réalisées par des personnes morales dégageant une plus-value professionnelle, sont
soumises à l’IBS par l’intégration au bénéfice imposable.
Cette intégration s’effectue comme suit :
- à concurrence de 70%pour les plus-values à court terme ;
- à concurrence de 35%pour les plus-values à long terme.
Plus values n’ayant pas un caractère professionnel :
Plus-values réalisées par les personnes physiques :
L’imposition s’effectue selon le critère de résidence ou de non résidence :
Pour les personnes physiques résidentes en Algérie, la plus value de cession d’actions ou de parts sociales donne lieu à
une imposition au titre de l’IRG, fixée au taux de 15%, libératoire d’impôt sur le revenu global.
Toutefois, ces plus-values sont exonérées de l’impôt lorsque leur montant est réinvesti.
Par réinvestissement il faut entendre la souscription des sommes équivalentes aux plus-values générées par la cession
d’actions ou de parts sociales, au capital d’une ou plusieurs entreprises et se traduisant par l’acquisition d’actions ou de
parts sociales.

630
Pour les personnes physiques non résidentes en Algérie, la plus value de cession d’actions ou de parts sociales donne
lieu à une imposition au titre de l’IRG, fixée au taux de 20 % libératoire d’impôt.
Plus-values réalisées par une personne morale étrangère :
La plus-value réalisée par une personne morale non résidente donne lieu à une imposition au titre de l’IBS, fixée au
taux de 20% libératoire d’impôt.
Les plus values de cession d’actions réalisées par les sociétés de capital investissement non résidentes bénéficient d’un
abattement de 50% sur leurs montants imposables.
En matière de droit d’enregistrement:
- les cessions d’actions ou de parts sociales donnent lieu à l’application d’un droit de 2,5%.
Ces cessions sont, par ailleurs, soumises à l’obligation de libérer entre les mains du notaire du cinquième (1/5) du
montant de la cession.
- Les cessions d’actions ou de parts sociales des sociétés ayant bénéficié des réévaluations réglementaires donnent lieu
au paiement d’un droit d’enregistrement additionnel dont le taux est fixé à 50 %.
Le droit est assis sur le montant de la plus-value dégagée. Sont également soumises à ce droit les cessions des
immobilisations réévaluées.
Ce droit est assis sur le montant de la plus-value de réévaluation.

5)- Les obligations


Déclaration spéciale :
Les contribuables qui perçoivent des produits d’actions ou de parts sociales et revenus assimilés, sont tenus de souscrire,
avant le 1er avril de chaque année, une déclaration spéciale à faire parvenir à l'inspecteur des impôts du lieu de leur
domicile fiscal.
Déclaration des sommes transférées :
Les transferts à quelque titre que ce soit, de fonds au profit de personnes physiques ou morales non résidentes en
Algérie doivent être préalablement déclarés aux services fiscaux territorialement compétents.

6)-Revenus des créances, dépôts et cautionnements


Les revenus imposables
Sont considérés comme des revenus des créances, dépôts et cautionnements et de ce fait, imposables à l’IRG /
catégorie des Revenus de Capitaux Mobiliers, les produits des intérêts, arrérages et autres produits :
- des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires ainsi que des créances représentées par des obligations,
effets publics et autres titres d’emprunts négociables à l’exclusion de toute opération commerciale ne présentant pas le
caractère juridique d’un prêt ;
- des dépôts de sommes d’argent à vue ou à échéance fixe quel que soit le dépositaire et quelque soit l’affectation du
dépôt ;
- des cautionnements en numéraire ;
- des comptes courants ;
- des bons de caisse.
Comment est déterminé votre revenu imposable ?
La base d’imposition des revenus des créances, dépôts et cautionnements est constituée par le montant brut des intérêts,
arrérages ou tous autres produits des créances, dépôts, cautionnements, comptes courants et bons de caisse ;
Ces produits ne bénéficient d’aucun abattement.
Toutefois, les produits des sommes inscrites sur les livres ou comptes d’épargne des particuliers, d’un abattement de
50.000 DA.
Taux applicables :
Une retenue à la source au taux de10 %, est applicable aux revenus des créances, dépôts et cautionnements ;
Une retenue à la source au taux de 50%, libératoire d’impôt, est applicable, au titre de l’IRG, aux produits des titres
anonymes ou au porteur.
Une retenue à la source au taux de 40%, libératoire d’impôt, est applicable, au titre de l’IBS, aux produits des titres
anonymes ou au porteur.

631
Une retenue à la source applicable aux produits des sommes inscrites sur les livrets ou comptes d’épargne des
particuliers est fixée comme suit :
1 % libératoire d’impôt pour la fraction des intérêts inférieure ou égale à 50.000 DA ;
10% pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000 DA.
La retenue à la source opérée à raison des revenus des créances, dépôts et cautionnements ouvre droit, au profit des
bénéficiaires, à un crédit d’impôt d’un montant égal à cette retenue sur l’impôt sur le revenu émis par voie de rôle.
Toutefois, le crédit d’impôt accordé au titre de la retenue à la source opérée sur les intérêts produits par les sommes
inscrites sur les livrets ou comptes d’épargne des particuliers, est égal à la fraction de la retenue correspondant à
l’application du taux de 10% .
Remarque :
Dans le cas des opérations de placements à intérêts précomptés, l’enregistrement de la transaction auprès de
l’organisme chargé du suivi de la propriété des titres et valeurs est subordonné au versement par le vendeur d’un
précompte de 10% calculé sur la différence entre le prix d’achat et le prix de cession.
Le précompte correspond au montant de la retenue à la source et ouvre ainsi droit à un crédit d’impôt.
L’organisme chargé du suivi de la propriété des titres et valeurs est tenu de renverser le montant du précompte dans les
vingt (20) premiers jours qui suivent le mois ou le trimestre, selon le cas, auprès du receveur du siège de
l’établissement.
Exonérations :
Les produits et plus values de cession des obligations, titres assimilés et obligations assimilées du trésor cotés en bourse
ou négociés sur un marché organisé, d’une échéance minimale de cinq (05) ans, émis au cours d’une période de cinq
(05) ans, à compter du 1er janvier 2013, sont exonérés de l’impôt sur le revenu global (IRG) ou de l’impôt sur les
bénéfices des sociétés (IBS).
Les opérations portant sur les obligations, titres assimilés et obligations assimilées du trésor cotés en bourse ou
négociés sur un marché organisé, sont exemptées des droits d’enregistrement et ce pour une période de cinq (05) ans, à
compter du 1er janvier 2013.
Les obligations
Déclaration spéciale :
Les personnes bénéficiaires des revenus de créances, dépôts et cautionnements sont tenues de souscrire, au plus tard le
30 avril de chaque année, une déclaration spéciale à faire parvenir à l'inspecteur des impôts du lieu de leur domicile
fiscal.
Déclaration du revenu global :
Ils sont tenus également de souscrire une déclaration globale au plus tard le 30 avril de chaque année. Lorsque le délai
de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit.

632
(XVI)
Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis
ou non bâtis et des droits réels immobiliers, ainsi que celles
résultant de la cession d‘actions, de parts sociales ou de titres
assimilés.
Plus-values de cessions à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers :
Sont imposables à l’IRG, les personnes physiques qui réalisent des plus-values, en dehors du cadre professionnel, à
l’occasion de cessions, à titre onéreux, d’immeubles ou fractions d‘immeubles bâtis ou non bâtis, ainsi que les droits
réels immobiliers s’y rapportant.
Les donations faites aux parents au-delà du deuxième degré ainsi qu‘aux non-parents, sont également considérées
comme cessions à titre onéreux.
D’autre part, les plus-values dégagées au titre de la cession des biens immobiliers dépendant d’une succession, pour les
besoins de la liquidation d’une indivision successorale, sont exonérées de l’IRG/Plus-values de cessions.
Détermination de la plus-value imposable :
La plus-value imposable est constituée par la différence positive entre le prix de cession du bien et le prix de son
acquisition ou la valeur de sa création.
Lorsque le bien immobilier cédé provient d’une donation ou d’une succession, la valeur vénale du bien à la date de la
donation ou de la succession se substitue à la valeur d’acquisition, pour le calcul de la plus-value de cession imposable.
Pour la détermination de la plus-value imposable, il est prévu un abattement de l’ordre de 5% par an, à compter de la
troisième (03) année de la date d’entrée en possession du bien cédé, et ce, dans la limite de 50%.
Taux applicable :
Les revenus imposables sont soumis à l’IRG/Plus-values de cessions, au taux de 15%, libératoire d’impôt.
Obligations fiscales :
Les contribuables concernés sont tenus de souscrire la déclaration tenant lieu de bordereau-avis de versement série G
n°17, et de s’acquitter du montant dû au titre de cet impôt, auprès du receveur des impôts du lieu de situation du bien
cédé, et ce, dans un délai n‘excédant pas trente (30) jours, à compter de la date de l‘établissement de l‘acte de vente.
Le cédant, lorsqu’il n‘est pas domicilié en Algérie, peut désigner un mandataire dûment habilité pour
l’accomplissement de cette obligation fiscale.
Plus-values de cession à titre onéreux d’actions, de parts sociales et de titres assimilés, réalisées par les personnes
physiques :
Les personnes physiques, résidentes ou non-résidentes, réalisant des plus-values de cessions d’actions, de parts sociales
ou titres assimilés, en dehors du cadre professionnel, sont soumises à l’IRG/Plus-values de cessions. Sont également
considérées comme cessions à titre onéreux, les donations faites aux parents au-delà du deuxième degré, ainsi qu’aux
non parents.
Détermination de la plus-value imposable :
La plus-value imposable, au titre de la cession à titre onéreux des actions, parts sociales ou titres assimilés, est
constituée par la différence positive entre le prix de cession ou la juste valeur des actions, parts sociales ou titre
assimilés cédés et leur prix d’acquisition ou de souscription.
Taux applicable :
Selon qu’il s’agisse de personnes résidentes ou non résidentes, le taux applicable est de l’ordre de :
- 15%, libératoire d’impôt, lorsque le cédant est résident en Algérie.
Ce taux est ramené à 5 %, en cas de souscription d’un engagement de réinvestissement des sommes équivalentes aux
plus-values dégagées.
- 20%, libératoire d’impôt, pour les personnes physiques non-résidentes.
Obligations fiscales :

633
Les contribuables réalisant ces revenus, doivent faire parvenir, dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de
cession, la déclaration tenant lieu de bordereau-avis de versement série G n°17 Bis, et s’acquitter des montants dus,
selon le cas, auprès de la recette des impôts dont relève :
- le lieu de résidence du cédant ;
- le siège social de la société dont les titres ont fait l’objet de cession, lorsque le vendeur n‘est pas domicilié en Algérie,
tout en soulignant que pour ce cas de figure, cette formalité peut être accomplie par un mandataire dûment habilité.
Plus-values de cessions à titre onéreux d’actions, de parts sociales et de titres assimilés, réalisées par les sociétés
n‘ayant pas d‘installation professionnelle permanente en Algérie :
Les plus-values de cessions d’actions, de parts sociales ou titres assimilés, réalisées par les sociétés n‘ayant pas
d‘installation professionnelle permanente en Algérie, sont soumises à l’IBS, au taux de 20 %, libératoire d’impôt.
Détermination de la plus-value imposable :
La plus-value imposable est constituée par la différence positive entre le prix de cession ou la juste valeur des actions,
parts sociales ou titre assimilés cédés et leur prix d’acquisition ou de souscription.
Obligations fiscales :
Les sociétés en question, doivent faire parvenir, dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de cession, la
déclaration tenant lieu de bordereau-avis de versement série G n°17 Ter, et s’acquitter des montants dus auprès de la
recette des impôts de rattachement de la société dont les titres ont fait l’objet de cession. Cette obligation peut être
accomplie par un mandataire dûment habilité.
Pr@cision
Modification et réaménagement des dispositions relatives aux plus-values de cession des immeubles bâtis ou non
bâtis et des droits réels immobiliers.
Références : - Articles 23, 24, 26 et 31 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021 portant loi de finances pour 2022; - Articles 77, 78, 80 ter et 104 du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilées.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les modifications introduites par la
loi de finances pour 2022, au sein de certaines dispositions du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA),
traitant du régime fiscal des plus-values de cession des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers.
Les amendements des articles opérés sont repris dans le tableau ci-après :
Article de la loi de finances pour 2022 Articles du CIDTA modifiés
Article 23 Article 77
Article 24 Article 78
Article 26 Article 80 ter
Article 31 Article 104
À ce titre, il sera traité dans la présente circulaire les points ci-après:
1)- Réorganisation de certaines dispositions relatives au champ d'application :
Aux termes des dispositions de l'article 23 de la loi de finances pour 2022, il a ete procédé à l'aménagement de l'article
77 du CIDTA, par la suppression de son paragraphe, traitant de l'exonération des plus-values de cession des biens bâtis
et non bâtis, issues de la liquidation d'une indivision successorale existante, lequel a été transféré à l'article 80 ter du
même code.
En effet, les dispositions de l'article 26 de la loi de finances pour 2022, ont institué le point « DEXONERATIONS »
portant création dudit article 80 ter, régissant les exonérations de l’IRG des plusvalues de cessions se rapportant aux :
- biens immobilièrs bâtis et non bâtis dépendant d'une succession, pour les besoins de la
liquidation d'une indivision successorale existante;
- biens immobiliers, dans le cadre des contrats de financement de Mourabaha et d'ljara Mountahia Bitamlik.
Par « Mourabaha » et « Ijara Mountahia Bitamlik », il y a lieu d'entendre tout contrat conclu dans le cadre des
opérations de banque relevant de la finance islamique, telles que prévues par le règlement de la banque d'Algérie, no
2020-02 du 15 mars 2020, définissant les opérations de banque relevant de la finance islamique et les conditions de leur
exercice par les banques et établissements financiers.
2)- Réaménagement des règles de détermination de la plus-value de cession imposable :

634
En vertu des dispositions de l'article 24 de la loi de finances pour 2022, modifiant et complétant l'article 78 du
CIDTĄ, il est accordé au vendeur la faculté de déduire du prix de cession du bien immeuble bâti ou non bâti, les
charges reprises ci-après : .
- les droits et taxes acquittés et les frais dûment justifiés liés directement à l'opération de vente, à
l'exemple des droits d'enregistrement pour la partie supportée par le vendeur à la cession;
- les frais d'acquisition, d'entretien et d'amélioration dûment justifiés qui viendront en majoration
du prix d'acquisition, dans la limite de 30% du montant de ce prix ou de la valeur de création de bien immeuble cédé.
3)- Réduction de l'IRG sur les cessions de logements collectifs :
L'article 31 de la loi de finances pour 2022 a introduit de nouveaux aménagements, au sein des dispositions de l'article
104 du CIDTA, par le regroupement des différents revenus imposables à l'IRG, sous un seul sous-titre dénommé «Il-
IMPOSITION DES REVENUS NETS CATEGORIELS»; reprenant en son point «5-a» le taux applicable, au titre de
l'IRG, aux plus-values de cession, à titre onéreux, des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers,
lequel demeure fixé à 15%.
Par ailleurs, l'article 31. de la loi de finances pour 2022, a également modifié et complété l'article 104 sus visé, à l'effet
de prévoir une réduction de l'impôt de 50%, applicable en matière de plus-values de cession à titre onéreux, des
immeubles bâtis portant sur le logement collectif.
Le bénéfice de la rédiction de l'IRG de 50% sur la cession, à titre personnel (ou par les particuliers), d'un
logement collectif est octroyé sous réserve de la satisfaction simultanée des deux (02) conditions suivantes :
- le bien bâti cée, doit être un logement situé dans un bâtiment collectif;
- le logement vendu doit constituer la principale et l'unique propriété du cédant.
4)- Illustration de cas pratiques :
Exemple 1
Cas de cession d une habitation individuelle.
Soit une personne physique qui a cédé, à titre particulier, en date du 25 janvier 2022, une habitation individuelle, pour
un montant global de 50.000.000 DA.
Les renseignements relatifs à ce bien sont repris ci-après :
- Date d'acquisition du bien : 15 mai 1997;
- Prix d'acquisition du bien : 8.000.000 DA;
- Frais entretien (election de la toitute, construction d'un mur de groture, autres travaux d'aménagement) du
bien diment justicies: 4.000.000 DA
Pour ce qui est des frais acquittes a l'occasion de la conclusion de la vente, ces derniers se
Quote-part des droits d'enregistrement supportés par le vendeur :
(50,00.000 DA X 5 %)/2 = 1,250,000
DA Quote part des droits de timbre supportes par le vendeur : 200 DA
Majoration accordée du prix d'acquisition du bien (Art. 78 du CIDTA):
8.000.000 DA X 30 % = 2,400,000 DA
A ce titre, est il important de souligner que les frais d'entretien et d'aménagement de l'habitation, d'un montant de
4.000.000 DA, ne peuvent etre ajoutés t totalité sur le prix d'acquisition du bien, car depassant le seuil de 30 % de ce
prix, legalement autorisé en majoration de ce dernier.
Ainsi, la différence de l'ordre de 1.600.000 DA (4.000.000 DA- 2.400.000 DA), ne peut être rajoutée au prix d'achat de
ce bien.
Determination de la plus-value de cession brute (avant abattement)
(50.000.000 DA - 1.250.000 DA - 200 DA) - (8.000.000 DA + 2.400.000 DA) = 38.349.800 DA
Calcul des annuités d'abattement de 5% par an (Art. 79 du CIDTA):
Le calcul des annuités d'abattement s'effectue de date à date. Elles sont décomptées à partir de la troisième année
d'entrée en possession du bien,
Calcul des annuites :
- du 15 mai 1999 au 14 mai 2021 22 ans.
22 ans x 5 % = 110%
- du 15 mai 2021 au 25 janvier 2022 - 8 mois.
(8 mois x 5 %) /12 = 3,33%

635
- Pourcentage total de l'abattement : 110% +3,33% = 113,33%.
Le taux calculé dépasse le plafond d'abattement fixé par l'article 79 du CODTA.
Le vendeur ne peut bénéficier, dans ce cas, que d'un abattement de 50 % sur le revenu brut imposable.
Calcul du montant de l'abattement :
38.349.800 DA X 50 % = 19,174,900 DA
Montant de la de la plus-value de cession nette imposable :
38.349.900 DA - 19,174.900 VA = 19.194.900 DA
IRG dû : 19.174.900 DA X 15% = 2.876,235 DA
Exemple 2 :
Cas de cessione habitation du vendeur
Soit une personne physique qui a cédé, à titre particulier, en date du 15 février 2022, un logement dans un bâtiment
collectif, pour un montant global de 16.000.000 DA.
Les renseignements relatifs à ce bien sont repris ci-après :
- Date d'acquisition du bien : 11 mars 2014
- Prix d'acquisition du bien: 10.000.000 DA - Frais d'entretien (réfection de la toiture, construction d'ufaur de
clôturé, Jautses travaux d'aménagement du bien dûment justifiés : 700.000 DA
Quote-part des droits d'enregistrement supportés par le vendeur :
(16.000.000 DA x 5%) / 2 = 400.000 DA
Quote-part des droits de timbre supportés par le vendeur : 200 DA
Majoration accordée du prix d'acquisition du bien (Art. 78 du CIDTA):
10.000.000 DA 30 % = 3.000.000 DA
À ce titre, este important de souligner que les frais d'entretien et d'aménagement de l'habitation, d'un montant de
700.000 DA, peuvent être ajoutés en totalité sur le prix d'acquisition du bien. Détermination de la plus-value de
cession brute (avant abattement) :
(16.000.000 DA - 400.000 DA - 200 DA) - (10.000.000 DA + 700.000) = 4.899.800 DA
Calcul des annuités d'abattement de 5% par an (Art. 79 du CIDTA):
Le calcul des annuités d'abattement s'effectue de date à date. Elles sont décomptées à partir de la troisième année
d'entrée en possession du bien.
Calcul des annuités :
- du 11 mars 2016 au 10 mars 2021 → 5 ans
5 ans x 5 % = 25 %
- du 11 mars 2021 au 15 février 2022 — 11 mois
(11 mois x 5%)/12 = 4,58 %
Pourcentage total de l'abattement :
25% + 4.58 % = 29,58 %
Le taux calculé ne dépasse pas le plafond d'abattement fixé par l'article 79 du CIDTA.
Le vendeur peut bénéficier, dans ce cas, de l'abattement de 29.58% sur le revenu brut imposable.
Calcul du montant de l'abattement :
4.899.800 DA x 29,58 % = 1.449.360,84 DA
Montant de la plus-value de cession nette imposable:
4.899.800 DA - 1.449.360,84 DA = 3.450.439,16 DA
Montant de l'IRG: 3.450.439,16 DA x 15% = 517.565,87 DA
Montant de l'IRG dû (après réduction de 50 %): 517.565,87 DA x 50 % = 258.783 DA
5)- Date d'effet :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

636
(XVII)
Contrôle fiscal
Sommaire

I)- Aspect conceptuel et juridique


II)- Les différentes formes de contrôle
III)- Les pouvoirs de l’administration fiscale
IV)- Les obligations et les garanties du contribuable
V)- Techniques et procédures de vérification comptable et fiscale

I)-Le contrôle fiscal : aspect conceptuel et juridique


Le contrôle fiscal permet à l’administration fiscale de contrôler l’exactitude des déclarations souscrites, et leur sincérité,
de traduire le principe de l’égalité devant l'impôt, et encore de respecter le principe de l’équité devant l'impôt.
Celui-ci peut prendre plusieurs formes et s’exercer dans un cadre organisé fortement réglementé, tendant à assurer le
respect des règles fiscales à l’effet d’éviter tout dépassement ou exagération.
Avant de procéder à la présentation des différents types de contrôle fiscal, il est important de préciser ses principales
causes.
1)- La notion et les formes du contrôle fiscal
L’appréhension de ce phénomène conduit la direction générale des impôts, d’une part, à une réorganisation de ses
services afin d’accroître leur efficacité, mais aussi à adapter et à affiner ses méthodes de contrôle.
Cet examen peut avoir divers aspects. Mais dans certains cas, un examen approfondi est nécessaire pour s’assurer de la
sincérité des déclarations.
Définition et les raisons du contrôle fiscal
A-Définition du contrôle fiscal
Le contrôle fiscal est constitué par l’ensemble des opérations réalisées par des services et structures spécialisés relevant
de l’administration fiscale.
Ces opérations sont scrupuleusement réglementées à l’effet d’éviter tout risque d’abus et de dépassement pouvant
déborder sur des aspects personnels surtout dans le cas de la vérification approfondi de la situation fiscale d’ensemble
(VASFE).
B-La nécessite du contrôle fiscal
Deux raisons essentielles peuvent être évoquées :
1)-Le contrôle fiscal comme corollaire du système déclaratif :
Le système déclaratif, veut dire que les contribuables eux même déterminent les bases d’impositions et les déclarent au
niveau de l’administration fiscale.
Celle-ci procède au contrôle d’exactitude des déclarations souscrites et s’assure de leur sincérité.
Le contrôle fiscal permet de traduire le principe de légalité et l’équité devant l'impôt.
2)-Le contrôle fiscal comme moyen de lutte contre la fraude :
Pour des raisons économiques, sociales ou autres, certains contribuables seront tentés d’échapper ou diminuer la charge
fiscale, c'est-à-dire que la lutte contre ces pratiques frauduleuses s’inscrit actuellement dans le cadre des priorités de
l’administration fiscale qui dispose d’un
Pouvoir de contrôle qui s’exerce, par différentes techniques, sur différents catégories socioprofessionnelles.
Le renforcement du contrôle fiscal s’avère aussi indispensable puisqu’il constitue un des moyens pour garantir des
intérêts du trésor public.
C)-Les différentes formes de contrôle
On distingue deux types de contrôle : le contrôle en cabinet et le contrôle sur place.
L’étendue des opérations de contrôle diffère selon les impôts et taxes à vérifier, la nature des activités et la présence
forte de présomption de la fraude dans ces secteurs etc.
D)-Le contrôle en cabinet

637
C’est l’inspection des impôts qui a la charge d’effectuer ce type de contrôle suivant une périodicité et des objectifs
définis.
Il peut être formel ou exécuté de façon approfondie.
1)-Contrôle formel
Il s’agit d’un contrôle sommaire, consistant en l’examen formel des déclarations fiscales des contribuables en vue de
déceler des erreurs de calcul, de taux c’est un contrôle rapide, facile ne nécessitant pas la connaissance approfondie en
matière comptable ou le recours à des procédures lourdes et fastidieuses.
Il se fait également par le biais de rapprochement entre les données contenues dans les déclarations mensuelles (TVA)
et celles contenues dans les déclarations annuelles (IBS, IRG) avec renseignement qu’obtient l’administration fiscale
avec les recoupements et les listes clients en sa possession.
Ce contrôle formel a pour but de corriger les incohérences et les erreurs relevées dans la déclaration. Il permet
également d’aider à la programmation des dossiers à vérifier de façon approfondie.
2)-Contrôle sur pièces
Il est mis en ouvre de façon sélective et périodique pour soumettre la totalité des dossiers fiscaux à un contrôle de
l’inspection notamment ceux présentant des présomptions de fraude.
Ce contrôle porte sur l’examen critique des déclarations fiscales et de leur cohérence avec les revenus déclarés, des
documents et renseignements en possession du service qui sont complétés, par des demandes d’éclaircissements ou
justifications exigées des contribuables et de tout constat physique et matériel su place
L’inspecteur notifie, à l’issue des opérations de contrôle, les redressements envisagés au contribuable sauf cas de
taxation d’office en applications de l’article 131 du CID.
E)-Le contrôle approfondi (sur place)
Il consiste en un ensemble d’opérations de contrôle devant être effectuées chez les contribuables inscrits en
vérification .
Il s’agit de la vérification de la comptabilité et de la VASFE.
F)- la vérification de la comptabilité
Les agents de l’administration fiscale peuvent procéder à la vérification de la comptabilité des contribuables et
effectuer toutes investigations nécessaires à l’assiette et contrôle de l'impôt.
Elle est définie comme étant un ensemble d’opérations ayant pour objet le contrôle des déclarations fiscales souscrites
par les contribuables.
La vérification des livres et documents comptables doit se dérouler sur place sauf demande contraire du contribuable
formulée par écrit et acceptée par le service ou cas de force majeur constaté par le service.
C’est un ensemble d’opérations qui à pour objet d’examiner sur place les documents comptables d’un contribuable et
de la confronter aux éléments d’exploitation afin de s’assurer :
du respect des normes comptables en vigueur.
- De la traduction comptable de toutes les opérations touchant à la vie active de l’entreprise.
- De la concordance entre les écritures comptables et les bases d’impositions contenues dans déclarations fiscales.
- De la cohérence entre les informations fournies et les données extra comptables.
En permet, également, de rectifier les erreurs, omissions, et insuffisances relevées au niveau des déclarations. Pour que
la vérification soit générale, la comptabilité de l’entreprise doit être examinée pour toute la période non prescrite.
G)-La V.A.S.F.E (vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble)
La VASFE à été introduite en Algérie par la loi de finances pour 1992 et codifiée à l’article 131 bis du CID. Les agents
de l’administration fiscale peuvent procéder à la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble des
personnes physique au regard de l'impôt sur le revenu.
Elle est définie comme l’ensemble d’opérations de recherches et d’investigations ayant pour but de vérifier la sincérité
et l’exactitude des déclarations et de déceler d’éventuels écarts entre les revenus déclarés par le contribuable ( personne
physique) par rapport à ceux dont a il disposé réellement. (19)
Elle permet à l’administration de vérifier l’exactitude des revenus déclarés au titre de l’IRG et de déclarer leur
cohérence avec :
- Les éléments du train de vie ;
- La situation de la trésorerie ;
- Les dépenses personnelles, ostensibles ou notoires ; L’accroissement du patrimoine, etc.…

638
II)-l’aspect juridique du contrôle fiscal
L’administration fiscale est dotée de certaines prérogatives lui permettant d’effectuer sa mission de contrôle et
d’investigation.
Par ailleurs, le législateur a fait de sorte que se crée un climat de confiance et de coopération entre l’administration et
les assujettis tout en accordant des garanties à tous ceux qui font l’objet d’une vérification qui se trouvent protégés
contre tout éventuel arbitraire de l’administration fiscale.
1)- Les pouvoirs de l’administration fiscale
Le contrôle fiscal permet à l’administration de s’assurer par des procédures et techniques que les contribuables se sont
acquittés de leurs obligations et éventuellement de réparer les préjudices causés au trésor par les infractions à la loi
fiscale.
Pour remplir cette mission, l’administration dispose du pouvoir(20)de contrôle et de vérification dont l’exercice est
assorti de garanties au contribuable, de droit d’enquête, de droit de visite et de droit de reprise.
A)- Le droit de contrôle :
Il permet à l’administration fiscale de s’assurer de la sincérité des déclarations fiscales en les confrontant avec des
éléments extérieurs du dossier fiscal du contribuable.
Pour mieux illustrer ce contrôle, il est impératif de présenter les procédures relatives à ce dernier tout en mettant en
lumière les garanties du contribuable.
1°- Le contrôle des déclarations
L’article 18 du CPF précise que l’administration fiscale exerce le droit de contrôle des déclarations ainsi que les actes
utilisés pour l’établissement de tout impôt, droit, taxe et redevance, dés lors, ce contrôle peut avoir la forme d’un
contrôle formel ou sur pièce.
L’exercice du droit de contrôle s’opère au niveau des établissements et entreprises concernés durant les heures
d’ouverture au public et d’activité
2°-Les demandes d’explications et justifications
L’administration peut demander au contribuable des explications et justifications relatives aux déclarations souscrites
ou aux actes déposés.
L’agent de fisc peut également demander à examiner les documents comptables afférents aux indications, opérations et
données objet du contrôle.
Lorsque le contribuable refuse de répondre à une demande verbale, ou lorsque la réponse faite à cette
demande est considérée comme un refus de répondre à tout ou partie des points à éclaircir, l’agent de fisc doit
renouveler sa demande par écrit.
Les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels l’inspecteur juge nécessaire d’obtenir des
éclaircissements ou des justifications et assigner au contribuable, pour fournir sa réponse, un délai qui ne peut être
inférieur à trente (30) jours.
Le défaut de réponse dans ce délai équivaut à une acceptation tacite.
Lors du contrôle des déclarations ainsi que les actes utilisés pour l’établissement de tout impôt, droit, taxe et redevance,
l’administration fiscale est en droit de remettre en cause la sincérité des actes ou des conventions, conclus par des
contribuables, dissimulant la portée véritable d’un contrat à l’aide de clauses tendant à éluder ou atténuer les charges
fiscales.
Ce droit dont dispose l’administration entraîne la nécessité de « dialogue » avec le contribuable, pour obtenir de ce
dernier le complément d’information afin de fixer les bases d’imposition de manière correcte ou d’éclaircir des
anomalies apparentes ou de procéder à des redressements des éléments déclarés.
L’administration a néanmoins la possibilité de procéder à des redressements de manière contradictoire et sous le
contrôle de juge de l'impôt.
C’est une procédure très contraignante pour le contribuable car elle peut déboucher sur une rectification d’office, qu’il
s’agisse d’une demande d’éclaircissements ou d’une demande de justification.
3°- Droit de procéder à des vérifications
Le droit de vérification suppose, en principe de la part de l’administration, une confrontation des documents détenus
par elle avec ceux détenus par le contribuable.
Ce droit oblige les agents de l’administration à une recherche critique de conformité, ou de cohérence des documents
vérifiés.

639
B)- Le droit d’enquête :
Le droit d’enquête est codifié à l’article 33 du CPF.
Il renforce les pouvoirs de l’administration, le fonctionnement du dispositif suppose l’existence d’un contrôle des
opérations portant sur la facturation.
Toute personne effectuant des opérations passibles de la TVA est tenue de fournir aux agents des impôts concernés
pour chaque catégorie d’assujettis, toutes justifications nécessaires à la fixation de son chiffre d’affaires.
Le droit d’enquête est une procédure d’investigation administrative qui permet aux agents de l’administration
d’intervenir dans les entreprises assujetties à la TVA. Ce droit autorise les enquêteurs à se faire communiqué un certain
nombre de documents.
Le droit d’enquête est exercé de huit (8) heurs à vingt (20) heures dans les locaux professionnels (à l’exclusion des
parties des locaux affectées au domicile privé).
Ainsi que lesmoyens de transport et leur chargement. L’enquête débute par la remise d’un avis d’enquête et se termine
par un procès verbal. Les enquêteurs y consignent les manquements constatés à l’inventaire de documents remis par le
contribuable, selon l’article 33 du CPF.
Le droit d’enquête se distingue du droit de communication dont il n’a pas le caractère passif et du droit de visite et de
saisie dans les mesures où il ne permet pas d’accéder aux domiciles et la saisie des documents.
1°- Le droit de visite
Pour l’exercice de son droit de contrôle et lorsqu’il existe des présomptions de pratiques frauduleuses, l’administration
fiscale peut autoriser les agents ayant au moins le grade d’inspecteur dûment habilités à effectuer des visites en tous
lieux en vue de rechercher, recueillir et saisir toutes pièces, documents, supports ou éléments matériels susceptibles de
justifier des agissements visant à se soustraire à l’assiette, au contrôle et au paiement de l’impôt.
La décision de procéder à des visites et saisies incombe à l’autorité judiciaire, cette décision prend la forme d’une
ordonnance du présidant du tribunal dans le ressort duquel sont situés les lieux à visiter ou d’un juge délégué par lui
(article 34 du CPF).
Ce juge doit vérifier le bien fondé de la demande de l’administration, c'est-à-dire la nature et le sérieux des soupçons de
fraude.
L’ordonnance doit indiquer les motifs qui justifient la visite.
Le juge doit s’assurer que l’autorisation est bien fondée et bien motivée.
La demande d’autorisation soumise à l’autorité judiciaire par le responsable de l’administration fiscale habilité, doit
être fondée et comporter toutes les indications en possession de l’administration de nature à justifier la visite et préciser
notamment :
L’identification de la personne physique ou morale concernée par la visite ;
L’adresse des lieux à visiter ;
Les éléments de fait et de droit qui laissent présumer l’existence de manœuvres frauduleuses dont la preuve est
recherchée ;
Le nom, le grade et la qualité des agents chargés de procéder aux opérations de visite.
La visite et la saisie des documents et biens constituant la preuve de manœuvres frauduleuses sont effectués sous
l’autorité et le contrôle du juge. A cette fin, le Procureur de la République désigne un officier de la police judiciaire et
donne toutes instructions aux agents qui participent à cette opération
Les opérations de visite ne peuvent être réalisées avant six (6) heures du matin ni après vingt (20) heures et doivent être
effectuées en présence de la personne concernée, de son représentant ou tout occupant des lieux.
2°-Le droit de reprise
Le droit de reprise est généralement défini comme étant le droit exercé par l’administration dans le cadre des
procédures de contrôle fiscal, de redresser les erreurs ou les fraudes commises par les contribuables.
La prescription du droit de reprise limite la période sur laquelle peuvent être effectués les redressements. L’article 40
du CPF donne à l’administration la faculté de réparer les omissions, erreurs ou insuffisance d’imposition découverte à
la suite d’une vérification et sans préjudice, du délai de prescription jusqu’à l’expiration de la première année qui suit
celle de la notification de la proposition de redressement pour l’exercice venant à prescription.
Le droit de reprise ne peut être exercé que dans un délai légal prévu par la loi.
Il est fixé actuellement par l’article 326 du CID à quatre (04) ans que se soit en matière d’impôt directs ou en matière
de TCA.

640
Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans dès lors que l’administration, après avoir établi que
le contribuable se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre.

II)- Les différentes formes de contrôle


L’administration fiscale dispose, en vertu de la loi, d’un pouvoir général de contrôle qui est notamment constitué par le
droit de vérification.
Les contribuables se voient reconnaître en contrepartie des garanties prévues par la loi.
Les formes de vérification prévues sont :
- le contrôle des déclarations ;
- la vérification de comptabilité ;
- la vérification ponctuelle ;
- la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble.
A)- le contrôle des déclarations
L’administration fiscale contrôle les déclarations fiscales ainsi que les actes utilisés par l’établissement de tout impôt,
produits, taxes et redevances.
L’inspecteur vérifie les déclarations, les demandes d’exploitations et de justifications sont produites par écrit, il peut
rectifier les déclarations, mais il doit, au préalable, sous peine de nullité de la procédure, adresser au contribuable la
rectification qu’il envisage.
B)- La vérification de comptabilité :
Elle permet à l’administration fiscale de s’assurer de la régularité et du caractère probant des écritures comptables ou de
confronter vos déclarations fiscales avec les écritures comptables en vue de contrôler la sincérité de ces déclarations.
Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le grade d’inspecteur des impôts. (Art 37 LF 2009).
C)- La vérification ponctuelle
Le contrôle ponctuel est une vérification de comptabilité qui porte sur un ou plusieurs impôts au titre de tout ou, partie
de la période non prescrite ou à un groupe d’opérations ou données comptables portant sur une période inférieure à un
exercice fiscale.
D)- La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble
La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble (VASFE) a pour but de vérifier la sincérité de
l’exactitude de votre déclaration globale des revenus.
I)- Quelles sont les différentes formes de contrôle fiscal ?
II)- Quelles sont les garanties en matière de contrôle fiscal ?
III)- Procédure de flagrance fiscale
Elle peut également être mise en oeuvre à l’égard des personnes ne souscrivant pas de déclarations fiscales.
Elle consiste à contrôler la cohérence entre :
- d’une part, vos revenus déclarés,
- et d’autre part, votre situation de trésorerie et les éléments du train de vie des membres de votre foyer fiscal.
Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le grade d’inspecteur des impôts. (Art 37 LF 2009).
II)- Quelles sont les garanties en matière de contrôle fiscal ?
Des droits et garanties vous sont accordés dans le cadre du contrôle fiscal :
- certains sont liés à l’exercice du droit de vérification ;
- d’autres sont liés à l’exercice du pouvoir de redressement.
A)- Garanties liées à l’exercice du droit de vérification
Les garanties liées à l’exercice du droit de vérification concernent :
1)- l’envoi d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié,
2)- l’assistance d’un conseil,
3)- la limitation de la durée de la vérification,
4)- l’impossibilité de renouveler une vérification.
5) l’extinction du contrôle sur pièces postérieurement à une vérification de comptabilité ou une VASFE
1)- Envoi d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifie :

641
Avant d’entreprendre une vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble, une vérification de comptabilité
ou une vérification ponctuelle, l’administration fiscale doit vous en informer par l’envoi ou la remise avec accusé de
réception d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié.
Ce document doit mentionner expressément :
Pour la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble :
- le délai minimum de préparation de quinze (15) jours à compter de la date de réception de l’avis de vérification,
- la période soumise à la vérification.
Pour la vérification de comptabilité :
- le délai minimum de préparation de quinze (10) jours à compter de la date de réception de l’avis de vérification;
- la date et l’heure de la première intervention ;
- la période soumise à la vérification ;
- les droits, impôts, taxes et redevances concernés ;
- les documents à consulter.
Pour la vérification ponctuelle :
- le délai minimum de préparation de dix (10) jours à compter de la date de réception de cet avis.
- l’avis de vérification doit préciser en plus des éléments portés sur l’avis de vérification de comptabilité cités
précédemment, le caractère ponctuel de la vérification et doit renseigner sur la nature des opérations à vérifier.
2)- Assistance d’un conseil :
Vous avez la faculté de vous faire assister durant la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble, la
vérification de comptabilité ou la vérification ponctuelle par un conseil de votre choix (ce droit doit être mentionné au
niveau de l’avis de vérification).
3)- Limitation de la durée de vérification :
3.1)- Pour la vérification ponctuelle :
A compter de la date de réception ou de remise de l’avis de vérification, la vérification ponctuelle ne peut s’étendre sur
une durée supérieure à deux (02) mois.
3.2)- Pour la vérification de comptabilité :
A compter de la date de réception ou de remise de l’avis de vérification, la vérification de comptabilité ne peut
s’étendre sur une durée supérieure à :
- Trois (03) mois en ce qui concerne :
- les entreprises de prestations de services lorsque leur chiffre d’affaires annuel n’excède pas 1.000.000 DA pour
chacun des exercices vérifiés.
- Toutes les autres entreprises lorsque leur chiffre d’affaires annuel n’excède pas 2.000.000 DA pour chacun des
exercices vérifiés.
- Six (06) mois pour les entreprises ci-dessus lorsque leur chiffre d’affaires annuel est :
- supérieur à 1 million de DA et inférieur ou égal à 5 millions de DA pour les prestataires de services.
- supérieur à 2 millions de DA et inférieur ou égal à 10 millions de DA pour les autres entreprises.
- Neuf (09) mois dans tous les autres cas.
4)- Impossibilité de renouveler une vérification :
Lorsqu’une vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble ou de vérification de comptabilité est achevée au
titre d’une période et au regard d’impôts et taxes déterminés, l’administration ne peut pas procéder à une nouvelle
vérification pour la même période et pour le même impôt.
5)- Extinction du contrôle sur pièces postérieurement à une vérification de comptabilité ou une VASFE
Lorsque la vérification de comptabilité au titre d’une période déterminée, au regard d’un impôt ou taxe ou d’un groupe
d’impôts, est achevée et sauf cas où le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses ou fournit des renseignements
incomplets ou inexacts durant la vérification, l’administration ne peut plus procéder à un nouveau contrôle des mêmes
écritures, factures ou mémoires au regard des mêmes impôts et taxes relatifs à la période vérifiée.
Aussi, lorsqu’une VASFE au regard de l’impôt sur le revenu est achevée, l’Administration fiscale ne peut procéder à
une nouvelle vérification ou à un contrôle sur pièces pour la même période et pour le même impôt
B)- Garanties liées à l’exercice du pouvoir du redressement
Remarque:

642
L’exercice d’une vérification ponctuelle ne prive pas l’administration fiscale de la possibilité de procéder,
ultérieurement, à une vérification approfondie de la comptabilité et de revenir sur la période contrôlée, mais il devra
être tenu compte des droits rappelés suite aux redressements opérés lors de la vérification ponctuelle.
Les garanties qui vous sont reconnues en la matière reposent principalement sur la mise en oeuvre d’une
procédure de redressement contradictoire qui consiste en :
- la notification des redressements ;
- le droit de réponse du contribuable.
1)- La notification de redressement:
Les résultats d’une vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble ou d’une vérification de comptabilité
doivent être portés à votre connaissance sur la base d’une notification de redressement et ce même en l’absence de
redressements ou en cas de rejet de comptabilité.
La notification de redressement doit vous être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception.
Elle doit être détaillée et motivée de manière à vous permettre de reconstituer les bases d’imposition.
Le contribuable vérifié doit être informé, dans le cadre de la notification de redressement, qu’il a la possibilité de
solliciter dans sa réponse l’arbitrage pour des questions de faits ou de droit, selon le cas, du Directeur des Grandes
Entreprises, du Directeur des Impôts de wilaya, ou du chef du Centre des Impôts, ou Chef du Service des Recherches et
Vérifications.
Une convention écrite, devant préciser la date et l’heure, est adressée au contribuable vérifié pour l’inviter à un débat
contradictoire clôturant les travaux de vérification.
Le contribuable vérifié peut se faire assister par un conseil de son choix.
2)- Droit de réponse
Pour la vérification de comptabilité et de la vérification approfondie de la
situation fiscale d’’ensemble :
Vous disposez d’un délai de 40 jours pour formuler vos observations ou votre acceptation:
- avant l’expiration de ce délai, vous pouvez demander des explications verbales sur le contenu de la notification ;
- après l’expiration dudit délai, vous pouvez également demander à fournir des explications complémentaires.
Pour la vérification ponctuelle :
Vous disposez d’un délai de 30 jours pour faire parvenir vos observations ou votre acceptation à compter de la date de
réception de la notification de redressement.
2.1)- Vous donnez votre accord:
L’imposition est établie sur la base notifiée. Elle devient définitive et ne peut être remise en cause par l’administration.
2.2)- Vous formulez des observations :
Trois cas sont à considérer :
- si vos observations sont reconnues fondées en tout ou partie, l’administration abandonne ou modifie son projet de
redressement ;
- si vos observations sont rejetées, l’administration doit vous en informer par une réponse également détaillée et
motivée.
- si cette dernière fait ressortir un nouveau chef de redressement ou la prise en compte de nouveaux éléments non repris
dans la notification initiale, un délai de réponse supplémentaire de quarante (40) jours est accordé au contribuable pour
faire parvenir ses observations..
Le contentieux fiscal est défini par les règles de procédure à suivre par les contribuables dans le cas de contestation des
impositions émises et ce, tant devant l’administration qu’auprès des juridictions compétentes.
III)- Procédure de flagrance fiscale :
Les modalités d’exercice de la procédure de flagrance :
La flagrance fiscale est un contrôle opéré par l’administration fiscale et qui s’effectue avant toute manœuvre organisée
par le contribuable visant, notamment, l’organisation d’insolvabilité.
Les agents de l’administration fiscale ayant au moins le grade d’inspecteur et dûment assermentés peuvent, en cas de
circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de créances fiscales futures, dresser un procès-verbal de
flagrance fiscale à l’encontre des contribuables exerçant des activités relevant du régime de droit commun et des
régimes particuliers en matière d’imposition.

643
Le procès-verbal de flagrance fiscale est établi par l’administration est signé par l’agent de l’administration fiscale et
contresigné par le contribuable auteur de l’infraction.
En cas de refus de signer, mention en est faite sur le procès-verbal. L’original du procès- verbal est conservé par
l’administration des impôts et copie est remise au contribuable verbalisé.
Cette procédure permet à l’administration fiscale d’avoir un accès direct aux documents comptables, financiers et
sociaux des personnes concernées, en un temps réel et, ce, même pour une période au titre de laquelle l’obligation
déclarative, prévue par la législation fiscale en vigueur, n’est pas échue.
Les conséquences fiscales de la procédure de flagrance fiscale :
La procédure de flagrance fiscale entraîne des conséquences fiscales au regard des régimes d’imposition, des
procédures de contrôle, et du droit de reprise notamment :
- La possibilité d’établissement de saisie conservatoire par l’administration ;
- L’exclusion du bénéfice de la franchise de la TVA et des régimes dérogatoires ;
- La possibilité de renouveler une vérification de comptabilité achevée ;
- La possibilité d’élargissement des durées de vérification sur place ;
- La prorogation du délai de prescription de deux (2) ans ;
- L’exclusion du droit au sursis légal de paiement de 20 % et de l’échéancier de paiement
- L’application des amendes prévues par l’article 194 ter du code des impôts direct et taxes assimilées ;
- L’inscription au fichier national des fraudeurs.
Les garanties accordées aux contribuables ayant fait l’objet d’une flagrance fiscale :
Le contribuable ayant fait l’objet d’une flagrance fiscale peut saisir la juridiction administrative compétente, dès la
réception du procès-verbal de flagrance, conformément aux procédures en vigueur
Les sanctions applicables en cas de constat de flagrance:
En cas de constat de flagrance, il est fait application par l’administration fiscale au titre des contribuables verbalisés
d’une amende de 600.000 DA.
Ce montant est porté à 1.200.000 DA, si à la date d’établissement du procès-verbal de flagrance fiscale, le chiffre
d’affaires ou recettes brutes excédent la limite de 5.000.000
DA prévue en matière de régime de l’IFU;
Ce montant est porté à 2.000.000 DA, si à la date d’établissement du procès-verbal de flagrance fiscale, le chiffre
d’affaires ou recettes brutes excédent 10.000.000 DA prévu en matière du régime du réel simplifié;
Outre ces sanctions, le délit de flagrance fiscale soustrait le contribuable du bénéfice des garanties prévues aux articles
19, 156 et 158 du code des procédures fiscales se rapportant au délai de réponse, échéancier de paiement et sursis de
paiement.
Les sanctions encourues par le contribuable au titre de la même période et pour d’autres motifs que la flagrance fiscale
s’appliquent indépendamment des amendes prévues au titre de cette dernière.

III)- Les pouvoirs de l’administration fiscale


Les prérogatives de l’administration fiscale dans le cadre de la procédure administrative dite du « contrôle
fiscal » - Janvier 2019
Au sein de l’administration fiscale, la Direction Générale des Impôts est compétente pour procéder aux redressements
fiscaux.
Elle dispose dans ce cadre de procédures qui lui sont propres et qui lui confère un large pouvoir d’investigation et de
sanctions.
Un droit de vérification
L’une des premières prérogatives de l’administration fiscale est le contrôle des déclarations et de l’ensemble des
documents fiscaux des contribuables.
Cette vérification peut s’effectuer via une demande de renseignements mais également par un contrôle sur pièces ou sur
place.
Le champ d’intervention de l’administration est très large quant à son objet car il peut porter sur la comptabilité et
l’ensemble des documents concourant à l’établissement de l’impôt.
Ce droit de vérification est encadré par certaines garanties accordées au contribuable.

644
Le CPF prévoit que l’administration fiscale ne peut procéder à une nouvelle vérification de comptabilité concernant des
impôts préalablement contrôlés sur la même période.
Cette garantie ne trouvera cependant pas à s’appliquer dans l’hypothèse où le contribuable a fourni des renseignements
inexacts ou incomplet durant le contrôle.
Il en va de même si l’administration agit dans le cadre d’une procédure de flagrance fiscale.
Une des garanties accordées au contribuable réside dans la fixation d’une durée limite de vérification.
Concernant les entreprises et sous réserve du respect de certains seuils fixés par les Codes des Impôts, la durée normale
de vérification sur place est de trois mois.
Cette durée peut être portée à douze mois dans certaines circonstances telles que la découverte d’activité occulte ou
des irrégularités graves.
Préalablement à l’engagement de la procédure de vérification, l’administration fiscale doit remettre au contribuable la
« charte des droits et obligations du contribuable vérifié ».
Les dispositions de la charte, opposables à l’administration, sont un rappel des droits au dialogue et au contradictoire
dont bénéficie le contribuable.
Figurent également au sein de la charte :
- L’obligation de loyauté et d’équité dont l’administration fiscale doit faire preuve vis-à-vis du contribuable.
- La possibilité pour le contribuable de saisir le supérieur hiérarchique immédiat du vérificateur puis l’interlocuteur a
savoir le DW.
- Alors que le défaut de remise de la charte ne constitue pas une nullité de la procédure, l’omission d’informer
l’assujetti de son droit d’être assisté ainsi que l’absence de débat oral et contradictoire constituent des irrégularités
susceptibles de conduire à l’annulation de la procédure judiciaire.
Un droit de reprise
Le droit de reprise, corollaire du droit de contrôle de l’administration, consiste à réparer les omissions, les erreurs et les
insuffisances constatées dans l’assiette de l’impôt à l’issue de la période de vérification.
Le droit de reprise est encadré dans un délai de reprise qui est le délai à l’issue duquel l’administration fiscale ne peut
plus procéder à des rectifications d’impôts.
C’est en quelque sorte le délai de prescription de l’administration fiscale et ce délai varie en fonction des impositions
concernées.
L’impôt sur les b@n@fices des sociétés et l’impôt sur le revenu global, le principe suivant lequel le délai de reprise
expire à la fin de la quatrième année qui suit celle au titre de laquelle l’imposition est due.
Ce délai de principe connait de nombreuses exceptions et peut se voir allongé, notammenten cas de flagrance fiscale ou
encore en cas d’omission de déclaration de la part du contribuable.
La suspicion d’une fraude fiscale peut également être de nature à allonger les délais de reprise.
Le délai de reprise ne doit pas être confondu avec la prescription de l’action en recouvrement de l’impôt.
Cette dernière vise l’hypothèse dans laquelle l’administration fiscale n’a pas procédé aux diligences nécessaires pour le
recouvrement de l’impôt suite à l’envoi de l’avis de mise en recouvrement.
Le CPF dispose dans ce cadre que les comptables publics de l’administration fiscale qui n’ont engagé aucune poursuite
contre un redevable dans les quatre années qui suivent la mise en recouvrement de l’impôt perdent toute possibilité
d’action contre ce redevable.
Il convient de souligner que, comme en matière pénale, ce délai peut être interrompu par certains évènements comme la
notification d’une proposition de rectification.
Un droit de rectification
Le droit de rectification intervient à l’issue de la période de vérification mentionnée supra.
A l’issue de cette période débute une phase d’échange dans laquelle l’administration va tout d’abord faire connaitre au
contribuable ses propositions de rectification.
Sur la base de ces dernières, le contribuable fera alors des observations sur les redressements envisagés.
Cette procédure contradictoire n’est pas applicable à toutes les impositions, certaines taxes telles que le droit de timbre
échappent à ce cadre.
La proposition de rectification est elle aussi encadrée par un certain nombre de garanties.
La proposition de rectification doit faire mention des textes légaux sur lesquels est fondé le redressement.
L’identité de l’agent de l’administration doit être indiquée sur le courrier de proposition.

645
La proposition de rectification devait être adressée à la dernière adresse communiquée par le contribuable à
l’administration fiscale sous peine de nullité de la procédure.
Le droit de rectification de l’administration fiscale s’associe également à un pouvoir de sanction. Ces sanctions
correspondent aux finalités précédemment établies.
Ainsi les sommes recouvrées peuvent être assorties d’un intérêt de retard.
Le recouvrement des droits éludés peut également s’accompagner de sanctions pécuniaires appelées majorations de
droits.
Ces majorations visent à sanctionner le retard ou encore la négligence du contribuable.
Ces pénalités s’échelonnent de 10 % à 25 % des droits éludés dans l’hypothèse d’une opposition à contrôle fiscal.
Un droit de communication
Conformément à ces dispositions, le droit de communication peut se définir comme le droit reconnu à l’administration
fiscale de prendre connaissance de documents détenus par des tiers.
Les modalités de communication entre l’administration fiscale et l’autorité judiciaire seront explosées en détail infra.
Outre l’autorité judiciaire d’autres entités sont tenues de respecter un devoir de communication à l’administration
fiscale.
Il en est ainsi notamment de l’autorité de contrôle prudentiel et de l’Autorité des Marchés Financiers, laquelle ne peut
opposer à l’administration fiscale le secret professionnel.
L’étendue des documents soumis au droit de communication de l’administration est très large. L’administration peut
avoir accès notamment aux relevés de comptes étrangers des contribuables, aux informations concernant les logiciels et
systèmes de caisses utilisés par le contribuable, aux documents comptables, aux rapports de gestion des sociétés.
Si le droit de communication a un champ d’application étendu, son exercice est encadré.
Ainsi lorsque le droit de communication est exercé au cours de la période de vérification définie supra, l’exigence du
débat oral et contradiction attachée à cette phase de la procédure s’applique également à l’analyse des pièces consultées.
L’administration fiscale doit informer le contribuable de la nature des éléments recueillis dans le cadre du droit de
communication sauf si ces éléments sont nécessairement connus du contribuable.
Si le droit de communication s’exerce en dehors de la procédure de vérification, l’exigence de débat oral et
contradictoire ne s’applique pas aux éléments collectés.
Un droit d’enquête et de visite
L’administration fiscale dispose de pouvoirs spécifiques d’investigations concernant certains impôts et certaines
activités économiques.
Elle dispose, par exemple, d’un droit d’enquête qui est une procédure qui permet de rechercher les éventuels
manquements aux règles de facturation en matière de TVA.
Ce droit d’enquête permet donc de relever le défaut de facturation, la fausse facturation ainsi que les facturations
incomplètes ou erronées.
Cette recherche peut être menée dans les locaux de l’entreprise ou sur convocation dans les locaux de l’administration
fiscale.
Le droit d’enquête ne permet pas la saisie des documents mais seulement la prise de copie. L’enquête peut déboucher
sur une procédure de vérification et de rectification en matière de TVA. Elle peut également être le prélude à une
plainte pénale de l’administration pour fraude fiscale.
Un droit similaire d’accès et de contrôle encore appelé droit d’exercice, permet à l’administration fiscale en matière de
contributions indirectes de pénétrer dans les locaux des professionnels sans autorisation judiciaire et formalités
préalables afin d’effectuer un inventaire des stocks pouvant déboucher sur leur saisie en vue de leur confiscation.
Il convient de préciser que ce droit d’exercice ne permet pas la fouille et l’exercice de mesures coercitives.
La présomption de fraude fiscale permet également à l’administration fiscale de recourir et des visites domiciliaires.
Ces procédures doivent être avalisées par le juge judiciaire.
Un bilan
L’administration fiscale dispose donc d’un large panel de moyens d’actions aux fins de mener à bien la lutte contre les
comportements antifiscaux.

IV)- Les obligations et les garanties du contribuable


I)- Garanties en matière de contrôle fiscal

646
1)- Envoi d’un avis de vérification:
Une vérification de comptabilité ne peut être entreprise sans que vous ait été préalablement informé par l’envoi ou la
remise avec accusé de réception d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié et que vous ait disposé d’un délai minimum de préparation de dix jours à compter de la date de
réception de cet avis.
L’avis de vérification doit préciser la date et l’heure de la première intervention, la période à vérifier, les droits, impôts,
taxes et redevances concernées, les documents à consulter et mentionner expressément, à peine de nullité de la
procédure, que vous avez la faculté de vous faire assister par un conseil de votre choix au cours du contrôle.
2)- Assistance d’un conseil :
Vous avez le droit lors d’une vérification de vous faire assister d’un conseil de votre choix
Avant le début des opérations de contrôle, vous êtes averti de cette faculté sous peine de nullité de la vérification qui est
portée sur l’avis de vérification.
3)- Impossibilité de renouveler une vérification de comptabilité :
Lorsque la vérification de comptabilité pour d’une période déterminée, au regard d’un impôt ou taxe ou d’un groupe
d’impôts ou taxes, est achevée et sauf cas où le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses ou fourni des
renseignements incomplets ou inexacts durant la vérification, l’administration ne peut plus procéder à une nouvelle
vérification des mêmes écritures au regard des mêmes impôts et taxes pour la même période.
4)- Limitation de la durée de la vérification de comptabilité :
La vérification sur place des déclarations et documents comptables ne peut, sous peine de nullité, s‘étendre au delà d’un
délai de un an.
La durée du contrôle sur place est calculée à compter de la date de la première intervention portée sur l’avis de
vérification.
II)- GARANTIES LIEES A L’EXERCICE DU POUVOIR DE REDRESSEMENT
1)- Notification des redressements:
Les résultats de la vérification de comptabilité doivent impérativement être portées à votre connaissance à travers une
notification de redressement et ce même en l’absence de redressement ou en cas de rejet de comptabilité.
Cette notification doit vous être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise avec accusé de
réception et doit être détaillée et motivée de manière à permettre la reconstitution des bases d’imposition .
Sous peine de nullité de la procédure, la notification de redressement doit mentionner que vous avez a la faculté de
vous faire assister d’un conseil de votre choix pour discuter les propositions de rehaussement ou pour y répondre.
La notification de redressement doit être suffisamment détaillée et motivée de manière à vous permettre de
reconstituer les bases d’imposition et de formuler vos observations ou de faire connaître votre acceptation.
2)- Droit de réponse :
Vous disposez d'un délai de 40 jours pour formuler vos observations ou votre acceptation :
- avant l'expiration de ce délai, vous pouvez demander des explications verbales sur le contenu de la notification ;
- après l'expiration du dit délai, vous pouvez également demander
à fournir des explications complémentaires.
Si vous donnez votre accord, l’imposition est établie sur la base notifiée.
Elle devient définitive et ne peut être remise en cause par l'administration.
Si vous formulez des observations, Deux cas sont à considérer :
- si vos observations sont reconnues fondées en tout ou partie, l'administration abandonne ou modifie son projet de
redressement ;
- si vos observations sont rejetées, l'administration doit vous en informer par une réponse motivée.
III) - VOS OBLIGATIONS FISCALES
Tout membre d’une profession libérale est astreint à deux types d’obligations fiscales :
1)- Obligation de Déclaration :
A) Déclaration d’existence :
Si vous êtes un nouveau contribuable, vous êtes tenu de souscrire une déclaration d’existence, conforme au modèle
fourni par l’administration,
auprès de l’inspection des impôts où se situe votre établissement professionnel, dans un délai de trente (30) jours du
début de votre activité.

647
Cette déclaration doit comporter les renseignements suivants :
- Nom et prénoms, ou raison sociale;
- Adresse;
- Forme d’exercice de l’activité;
- Nature de l’activité professionnelle;
- Date de début de l’activité;
- Forme juridique de votre entreprise;
- Nature de l’activité principale.
B)- Déclarations des contribuables soumis à l’impôt forfaitaire unique :
Si vous relevez de l’impôt forfaitaire unique vous êtes dans l’obligation de souscrire les déclarations suivantes :
Déclaration annuelle (G n°12) :
Vous êtes tenus de souscrire et de faire parvenir à l’inspecteur des impôts du lieu d’implantation de l’activité, avant le
1er février de chaque année, une déclaration spéciale dont le modèle est fixé par l’administration fiscale.
Ils doivent, en outre, tenir et présenter à toute réquisition de l’administration fiscale :
- un registre côté et paraphé par les services fiscaux, récapitulé par année, contenant le détail de leurs achats, appuyé
des factures et de toutes pièces justificatives ;
- un registre côté et paraphé, contenant le détail de leurs ventes.
Déclaration mensuelle (G n°50A) :
Vous êtes tenus de souscrire auprès du receveur des impôts dont dépend-le siège de votre établissement, une déclaration
(Série N°G50 A couleur marron) dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit le trimestre civil, au titre du
montant des retenues effectuées sur les salaires versés aux employés.
C)- Déclaration spéciale de l’IRG
Si vous relevez du régime du réel d’imposition, vous êtes tenus de souscrire les déclarations, comme l’indique le
tableau suivant :
Revenu Bénéfices Professionnels
Catégoriel Déclaration annuelle spéciale (Série G n°11)
Régime d’Imposition régime du réel
Date Limite de Dépôt de la Déclaration Au plus tard le 30 Avril de chaque année
Lieu de Déclaration Inspection des impôts dont relève l’exercice de la profession libérale
Bénéfices Professionnels
Déclaration annuelle globale de revenus (Série G n°1) régime du réel
Au plus tard le 30 Avril de chaque année
Inspection des impôts dont relève le domicile fiscal du contribuable
La déclaration spéciale doit contenir le montant exact du bénéfice net appuyé de toutes les justifications nécessaires, et
indiquer les renseignements suivants :
- Votre numéro d’identification fiscale (NIF);
- Le numéro d’article d’imposition;
- Votre nom et prénom (forme et nature de l’activité);
- Le montant global des recettes professionnelles;
- Nombre de salariés;
- Montant des amortissements pratiqués.
C)- Déclarations relatives aux autres impôts et taxes professionnelles
D) -Vos obligations déclaratives en matière de TVA :
La Facturation
Les factures de vos honoraires destinées aux clients doivent mentionner le montant hors taxe des prestations, le taux et
le montant de la TVA.
La Déclaration
Vous êtes tenu de faire parvenir, dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant le mois civil, au receveur des impôts
dans le ressort duquel est situé votre siège ou votre principal établissement un relevé (série G N° 50) indiquant le
montant des prestations réalisées pour l’ensemble de vos opérations taxables.
E)- Vos Obligations Déclaratives en cas de Cession, Cessation ou Décès : Au Titre de

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L’IRG :
Cession ou Cessation de votre Activité:
En cas de cession ou de cessation totale ou partielle de l’exercice de votre profession libérale, voue êtes tenu de
souscrire dans un délai de dix (10) jours à compter de la date de cession ou de cessation ;
- une déclaration spéciale de votre bénéfice professionnel;
- une déclaration globale de vos revenus.
Nature des Impôts et Taxes Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP)
Date Limite de Dépôt de la Au plus tard le 30 Avril de chaque année
Déclaration
Lieu de Dépôt de la Déclaration Inspection des Impôts du lieu d’imposition
Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties
Dans les deux mois de la réalisation définitive pour les constructions nouvelles ainsi que les changements de
consistance ou d’affectation des propriétés bâties
Inspection des Impôts du lieu de la situation de la propriété bâtie
Décès:
En cas de décès de la personne exerçant la profession libérale, ses ayants droits sont tenus de produire dans les six (06)
mois à compter de la date de décès :
- une déclaration globale ;
- une déclaration spéciale.
Au Titre de la TAP :
En cas de cession ou de cessation de l’activité, vous êtes tenu de faire parvenir à l’inspection des impôts du lieu
d’imposition dans un délai de dix (10) jours, la déclaration relative à la TAP.
2)- Obligation de Paiement de l’Impôt :
A)- Paiement de l’IFU :
1)- Paiement trimestriel :
L’impôt forfaitaire unique est payé auprès du receveur des impôts du lieu d’exercice de l’activité au plus tard le dernier
jour du trimestre civil.
Lorsque le trimestre expire un jour de congé légal, le paiement est reporté au premier jour ouvrable qui suit.
S’agissant d’un paiement trimestriel, la quotité de l’impôt forfaitaire unique à payer correspond au quart (1/4) du
montant annuel de l’impôt dû.
Pendant la période qui précède la notification du contrat de l’impôt forfaitaire unique, le contribuable continue à
s’acquitter de son impôt sur la base du forfait précédent.
2)- Paiement annuel :
Les contribuables soumis à l’IFU peuvent opter pour le paiement annuel de cet impôt.
Ce mode de paiement consiste à un acquittement du montant total annuel à compter du
1er septembre et jusqu’au 30 du même mois, sans avertissement préalable.
Le défaut de paiement dans les délais, de la totalité du montant annuel, est considéré comme maintien du régime de
paiement trimestriel et rend immédiatement les parts exigibles, échues, majorées des pénalités réglementaires.
Remarque :
Le montant de l’impôt dû par les personnes physiques au titre de l’impôt forfaitaire unique ne peut être inférieur, pour
chaque exercice et par activité, et ce quel que soit le chiffre d’affaires réalisé, à 10.000 DA.
B)- Paiement de l’IRG :
Régime des acomptes provisionnels :
Lorsque le montant de l’impôt dû au titre de l’exercice précédent excède 1.500 DA, vous devez procéder au versement
des acomptes provisionnels.
1)- Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels ?
Le versement des acomptes provisionnels s’effectue dans les délais ci-après :
- premier acompte : du 20 février au 20 mars,
- deuxième acompte : du 20 mai au 20 juin,
Le solde de liquidation est exigible le premier jour du troisième mois suivant celui de la mise en recouvrement du rôle.
2)- Quel est le montant de chaque acompte?

649
Le montant de chaque acompte est égal à 30% des cotisations mises à votre charge les rôles concernant la dernière
année au cours de laquelle vous avez est imposé.
Paiement d’un minimum forfaitaire de 10.000 DA :
Pour chaque exercice, et quel que soit le résultat réalisé, un montant forfaitaire de 10.000 DA, doit être acquitté dans les
vingt(20) premiers jours du mois qui suit celui de la date légale limité de dépôt de la déclaration annuelle.
C)- Paiement de la TAP:
Le paiement de la TAP s’effectue suivant le régime des versements spontanés.
Ces versements s’effectuent suivant la périodicité trimestrielle.
D)- Paiement de la Taxe Foncière :
Le paiement de la taxe foncière s’effectue le dernier jour du deuxième mois qui suit la date de mise en recouvrement du
rôle.
E)- Paiement de la TVA :
1. Régime Général
Vous êtes tenus d’acquitter le montant de la TVA au moment du dépôt de la déclaration.
2)- Régime des Acomptes Provisionnels
Ce régime s’applique aux redevables qui ont une installation permanente et qui exercent leur activité depuis (06) mois
au moins.
Ce régime est subordonné à une autorisation préalable de l’administration.
A cet effet le redevable doit présenter une demande à l’inspection des impôts dont il relève avant le 1er Février de
l’année.
L’option pour ce régime vous oblige à :
- Déposer chaque mois une déclaration faisant ressortir distinctement pour chaque taux, un chiffre d’affaires imposable
égal au douzième (1/12) de celui réalisé l’année précédente.
- Acquitter les taxes correspondantes, déduction faite des taxes déductibles, figurant sur les factures d’achat.
- Déposer avant le 20 Mai de chaque année une déclaration en double exemplaires qui indique le chiffre d’affaires de
l’année précédente.
Acquitter avant le 1 MAI le complément d’impôt résultant de la différence entre:
- Les droits effectivement dus ;
- Les acomptes déjà versés.
Au cas où les versements font apparaître un excèdent, ce dernier est soit, imputé sur les acomptes exigibles
ultérieurement, soit restitué si vous cessez d’être assujetti à l’impôt.
II) - VOS OBLIGATIONS COMPTABLES:
1)- Au titre de l’impôt forfaitaire unique (IFU) :
Si vous relevez de l’impôt forfaitaire unique vous êtes dans l’obligation de tenir et de présenter à toute réquisition de
l’administration fiscale :
- un registre côté et paraphé par les services fiscaux, récapitulé par année, contenant le détail de vos achats, appuyé des
factures et de toutes pièces justificatives ;
- un registre côté et paraphé, contenant le détail de vos ventes.
2)- Au titre de l’impôt sur le revenu global (IRG) :
Si vous relevez du régime du réel, vous êtes dans l’obligation de :
Tenir une comptabilité à partie double avec :
1)- Livre - journal;
2)- Grand-livre;
3)- Journaux et livres auxiliaires;
- Établir d’un bilan ;
- Établir des factures avec mention du taux et montant de la TVA.
- Joindre à votre déclaration globale :
- L’état des personnes qui sont considérées fiscalement à votre charge;
- L’état des charges à déduire de votre revenu global.
Cet état doit préciser :
En ce qui concerne les dettes contractées et les rentes payées à titre obligatoire :

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- le nom et le domicile du créancier ;
- la nature ainsi que la date du titre constatant la créance;
- le chiffre des intérêts ou arrérages annuels;
- la juridiction dont émane le jugement.
En ce qui concerne les impôts directs et taxes assimilées déductibles de l’IRG ;
- la nature de chaque contribution ;
- le lieu d’imposition ;
- l’article du rôle et le montant de la cotisation.
L’état relatif aux éléments du train de vie indiquant les éléments ci-après :
Loyer ou valeur locative et adresse :
- de l’habitation principale ;
- des résidences secondaires : en Algérie, en dehors de l’Algérie.
Automobiles de tourisme, caravanes, yachts ou bateaux de plaisance, avions de tourisme.
Domestiques, précepteurs, préceptrices et gouvernantes.
Le justificatif des retenues à la source ouvrant droit à un crédit d’impôt.

V)- Techniques et procédures de vérification comptable et fiscale


Rejet de comptabilité – modalités d’application des dispositions de l’article 43 du CPF
La présente circulaire a pour objet de définir et commenter les modalités d’applications des dispositions de l’article 43
du CPF, modifiées et complétées par l »article 28 de la loi de finance pour 2014, relative au rejet de comptabilité.
Le ré-encadrement de la procédure de rejet de comptabilité c’inscrit dans la démarche de l’administration fiscale visant
à moderniser les procédures de contrôle fiscal, pour une meilleure performance, et a améliorer les relations avec les
contribuables vérifiés pour une meilleur adhésion à l’impôts et par conséquent son acceptation.
Ce but recherché ne peut être atteint qu’a l’issue de l’amélioration de la qualité débat contradictoire et des échanges
entre les brigades de contrôle de l’administration fiscale et le contribuable dans le cadre d’une relation équilibré et de
confiance.
Lors des vérifications de comptabilités, dans leur aspect qui concerne le rejet, l’ancien ancrage juridique a engendré un
nombre important de contentieux et une rupture brutale de la relation d’équilibre devant exister entre le contribuable et
l’Administration Fiscale.
Ainsi, l’article 43 du CPF, tel que présenté dans le titre III « procédures de redressements » avant l’introduction des
modifications apportées par la loi de finances pour 2014, induisait un état de déséquilibre apparent entre
l’administration et le contribuable.
En effet, d’une part, aucune démonstration du caractère non probant de la comptabilité n’était exigée du vérificateur
pour prononcer le rejet ; et d’autre part, la simple prononciation du rejet de comptabilité versait le contribuable vérifié
dans une procédure d’imposition d’office, laquelle est une procédure très contraignante pour ce dernier.
Cette mesure, classée dans le chapitre 2 « Procédure d’imposition d’office » du titre III « Procédures de redressement »
du code des procédures fiscales, était considérée, en vertu des dispositions de l’article 44-6), comme étant un cas de
taxation d’office, mettant ainsi le vérificateur dans l’obligation de déterminer les redressements de façon forfaitaire.
Cet état de relation de déséquilibre a été d’autant plus aggravé par la mauvaise prise en charge par les services
vérificateurs de cette mesure, dont il a été constaté un recours fréquent et abusif, la déviant ainsi de son objet.
Les travaux d’évaluation effectués en matière de rejet de comptabilité ont permis de faire ressortir que la majorité des
cas de rejets prononcés sont fondés soit sur une motivation insuffisante, voir inexistantes, et/ou sur des griefs
n’attestant pas de la gravité susceptible de justifier à juste titre ces rejets.
Ainsi, il a été constaté à titre d’exemples :
- des rejets prononcés pour l’ensemble de la période vérifiée alors que les griefs retenus ne concernent qu’un seul
exercice ;
- des rejets de comptabilité prononcés uniquement pour des raisons de forme, notamment l’absence de la côte et du
paraphe sur les documents comptables obligatoires ;
- des rejets de comptabilité prononcés sur des griefs portant sur des exercices non concernés par la vérification
- des rejets de comptabilité prononcés sur la base de griefs extra comptables, notamment fiscaux, n’ayant pas d’impact
sur la qualité de la comptabilité tel que :

651
- déduction à tort des provisions ;
- déduction de charges non admises fiscalement;
- déduction de TVA sur achat non justifiée ;
- amortissement de véhicules de tourisme sur une base supérieure à celle autorisée par la loi ;
- discordance entre les chiffres d’affaires déclarés sur G N°50 et ceux déclarés sur le bilan ;
- des rejets de comptabilité prononcés sans démonstration, ou avec une démonstration insuffisante, de l’irrégularité
reprochée et de son impact sur la qualité de la comptabilité vérifiée.
A partir de ce constat, qui ne peut aboutir qu’à des résultats s’inscrivant en porte à faux avec le processus dans lequel
l’Administration Fiscale s’est engagée, des modifications fondamentales ont été introduites sur le plan législatif,
accompagnées d’une redéfinition des modalités d’application du dispositif de rejet de comptabilité et suivies par un
encadrement très strict des cas devant susciter un rejet.
I)- Les modifications législatives apportées par la LF 2014 :
Les modifications introduites par l’article 28 de la loi de finances pour 2014, sur les dispositions de l’article 43 du CPF,
ont pour objet donc de remédier aux insuffisances constatées.
Désormais, et au vu des modifications introduites, le rejet de comptabilité ne relève plus de la procédure d’imposition
d’office.
Ce changement de position de la mesure du rejet de comptabilité dans les procédures de redressements est réalisé à
travers deux axes :
1)- Le reclassement de l’article 43 du CPF dans le chapitre 1 « procédure contradictoire » du titre III du CPF «
procédure de redressements» au lieu du chapitre 2 « procédure d’imposition d’office » du même titre, supprimant ainsi
le lien entre le rejet de comptabilité et la procédure d’imposition d’office ;
2)- La suppression de l’alinéa 6 de l’article 44 du CPF, lequel fait du rejet de comptabilité un cas qui ouvre droit à
l’application de la procédure contradictoire.
Par ailleurs, il a été introduit au niveau de l’article 43 du CPF la notion de l’obligation de démonstration du caractère
non probant de la comptabilité et ce en stipulant clairement que «le rejet de comptabilité ne peut intervenir que si
l’administration démontre le caractère non probant de la comptabilité suite à.... ».
II)- Redéfinition des modalités d’application du rejet de comptabilité :
Il ne serait possible de définir les conditions dans lesquelles doit intervenir le rejet de comptabilité si certaines notions
sur celle ci ne sont pas bien explicitées.
En effet, ce n’est qu’à partir de la maitrise de ces notions que le vérificateur peut juger de la qualité de la comptabilité
vérifiée et du degré de sa recevabilité en tant que preuve à l’appui des déclarations souscrites par le contribuable.
Ainsi, il sera évoqué ci-dessous certaines notions susceptibles de permettre au vérificateur d’apporter un jugement
éclairé sur la probité de la comptabilité vérifiée.
II.1)- Notions sur la comptabilité :
1)- Rappel :
Utilisateurs de la comptabilité
Le vérificateur doit savoir, au préalable, que la comptabilité n’est pas destinée à l’usage exclusif de l’administration
fiscale dés lors qu’elle assure des fonctionnalités multiples :
- Elle est destinée notamment aux besoins de l’entreprise elle-même pour éclairer la gestion et la prise de décision des
dirigeants ;
- Elle répond aux besoins des tiers en relation avec elle (fournisseurs, clients, investisseurs, organismes financiers,
administration fiscale…);
- Elle sert de moyen de preuve en cas de litige avec les tiers.
En conséquence, le vérificateur n’est plus obligé, de par la loi, à recourir à la taxation d’office et est tenu de démontrer
de façon à rendre évident le caractère non probant de la comptabilité pour pouvoir l’écarter.
Pour l’administration fiscale, la comptabilité est présumée être, jusqu'à preuve du contraire, un moyen de preuve de la
sincérité des bases déclarées par les contribuables et elle se révèle, en cas de contrôle, indispensable pour appréhender
le degré de sincérité des déclarations souscrites.
2)- La comptabilité assure un chemin de révision de l’information produite :
Pour que la comptabilité soit admise en tant que moyen de preuve, elle doit assurer un chemin de révision permanent
des éléments déclarés par le contribuable.

652
Dés lors, le vérificateur, qui a pour mission de vérifier la sincérité des informations déclarées sur les états financiers,
désignés en terme fiscale sous l’appellation de « liasse fiscale », doit être mis dans la possibilité de pouvoir remonter, à
partir de ces états financiers objet de la vérification, aux écritures comptables et aux pièces justificatives ayant servis de
base pour leur élaboration ou de reconstituer à travers les pièces justificatives et des écritures comptables les
informations portées sur les états financiers – liasse fiscale-.
Il est signalé en marge de cette idée que la vérification de comptabilité, bien qu’intitulée ainsi, elle ne porte pas sur la
comptabilité elle-même, mais plutôt sur les déclarations souscrites par le contribuable.
La comptabilité n’est que le support nécessaire à partir duquel le vérificateur doit s’assurer de la sincérité des chiffres
déclarés.
Aussi, c’est cette possibilité offerte par la comptabilité à travers ce chemin désigné sous l’appellation de « chemin de
révision comptable» de contrôler les déclarations souscrites par le contribuable qui fait d’elle une comptabilité dotée de
force de preuve et opposable en conséquence à l’administration.
Ce chemin de révision en question est tracé par la loi n° 07- 11 du 25/11/207 portant le Système Comptable Financier,
notamment l’article 10, lequel oblige toute entité, en fonction de son organisation comptable, de satisfaire aux
obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la
communication des informations qu’elle traite.
Les articles 9 à 11 du code de commerce précisent les conditions de formes, dans lesquelles la comptabilité doit être
tenue en précisant les documents obligatoires, leur forme et la manière de les renseigner.
En conséquence, au regard des dispositions combinées des articles sus cités, tout contribuable soumis à une vérification
de comptabilité doit présenter :
2.1)- Une documentation comptable :
Cette documentation comptable a pour objet de décrire en général le chemin de révision que l’information comptable
parcourt de la pièce justificative jusqu’aux états financiers, en exposant l'organisation comptable de l'entreprise, les
méthodes de saisie et de traitement des informations et les supports utilisés.
Pour se faire, cette documentation doit présenter notamment les éléments suivants :
- Une présentation synthétique de l'organisation générale de l'entreprise ;
- L'organisation comptable de l'entreprise ;
- Le plan des comptes propre à l’entreprise, une description de leur contenu et les imputations comptables utilisées ;
Journal général coté et paraphé
Journaux auxiliaires
Grand livre Balance
- Les livres comptables obligatoires et les liens entre ces livres et autres documents et pièces comptables ;
- Le modèle retenu de présentation des états financiers ;
- Une description de l'organisation des travaux d'élaboration des états financiers ;
Ainsi, selon le système comptable adopté par l’entreprise (classique, centralisateur, informatisé…), dont le schéma de
ces différents systèmes est présenté dans le tableau ci-dessous, l’entreprise doit mettre à la disposition du vérificateur
l’ensemble des informations citées supra.
2.2)- Une comptabilité régulière :
Une comptabilité est réputée régulière lorsqu’elle est tenue selon les règles et procédures en vigueur.
En d’autres termes, pour qu’une comptabilité soit qualifiée de «régulière», elle doit être conforme, complète et appuyée
de pièces justificatives.
a)- Conformité :
Par conformité, on entend le respect de l’ensemble des règles et principes comptables édictés par le
SCF et le code de commerce.
Il peut être cité, entre autres, les principes ci-après :
1)- Principe de comptabilité d’engagement :
C’est un principe, énoncé par l’article 06 de la loi n° 07-11, qui repose sur la logique des « créances acquises et les
dettes certaines ».
Ainsi, les opérations comptables (recettes et dépenses) sont enregistrées dès qu’elles sont certaines, même si elles ne
sont pas encore encaissées ou payées.

653
Ce principe est repris également par l’article 6 du décret exécutif n° 08-156, portant application de la loi sur le SCF, qui
stipule que «les effets des transactions et autres événements sont comptabilisés sur la base d’une comptabilité
d’engagement, au moment de la survenance de ces transactions ou événements.
Ils sont présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.»
2)- Principe d’indépendance des exercices :
A travers ce principe, prévu par l’article 12 du même décret cité supra, il est fait obligation aux entreprises de présenter
l'information comptable, de telle manière à ce que les résultats de chaque exercice soient déterminés selon les produits
et charges de l’exercice considéré.
En d’autres termes, les produits et les charges doivent être rattachés à la période à laquelle ils correspondent et non à
celle où ils se matérialisent par un flux affectant la trésorerie.
3)- Principe de la permanence des méthodes :
Ce principe est prévu par l’article 15 du décret exécutif n° 08-156, qui dispose que «la cohérence et la comparabilité
des informations comptables au cours des périodes successives impliquent une permanence dans l'application des règles
et méthodes relatives à l’évaluation des éléments et à la présentation des informations ».
La notion de permanence des méthodes repose sur une approche considérant l'entreprise comme une entité juridique
dont l'activité est censée durer dans le temps ; un principe évoqué par les articles 6 de la loi 07/11 et 07 du décret n° 08-
156.
Aussi, la comparaison entre les différents éléments de la comptabilité ne peut s'effectuer que si les mêmes méthodes
d'évaluation ont été utilisées.
Ce principe est également repris au niveau des dispositions de l’article 717 du code de commerce, lesquelles stipulent
que les comptes de résultats et de bilan sont établis à chaque exercice selon les mêmes formes et les mêmes méthodes
d'évaluation que les années précédentes.
Par ailleurs, il convient de préciser que le principe de la permanence des méthodes comptables ne doit pas être perçu
d’une manière absolue.
En effet, des changements de méthodes peuvent être rendus nécessaires ou obligatoires en cas de réglementation
nouvelle ou en cas de décisions prises par les organes sociaux habilités.
Il est important de souligner que lorsque le changement est opéré à l’initiative du contribuable, il ne peut être justifié
que par l'impératif de l’image fidèle. A préciser que ce changement, dans un souci de conformité aux caractéristiques
qualitatives de l’information comptable, prévue par l’article 08 du décret n°08-156, doit être explicité dans l’annexe
aux états financiers comme requis par l’article 29 de la loi n° 07- 11 du 25/11/207, portant le Système Comptable
Financier.
Ces explications, devant être annexées aux états financiers, peuvent être présentés, suivant les dispositions du même
article, sous plusieurs formes ; narrative, descriptive et chiffrée.
4)- Principe de prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique :
C’est une notion nouvelle introduite par l’article 18 du décret exécutif n° 08-156, qui stipule que «les opérations sont
enregistrées en comptabilité et présentées dans les états financiers conformément à leur nature et à leur réalité
financière et économique, sans s’en tenir uniquement à leur apparence juridique».
Ce principe implique que l’enregistrement comptable des opérations et leur présentation dans les états financiers
doivent se faire en fonction de la réalité financière et économique et non pas en fonction de leur apparence juridique.
Il peut être cité comme exemple le cas des actifs pris en location dans le cadre d’un contrat de crédit-bail, dont le crédit
preneur est tenu de les enregistrer dans sa comptabilité et ce malgré que, du point de vue juridique, ils ne lui
appartiennent pas.
5)- Principe de non compensation :
En vertu des dispositions de l’article 5 de la loi n° 07-11, tous les éléments d’actif et du passif doivent être évalués
séparément, sans qu’il ne soit procédé à des compensations entre les postes d’actif et de passif ni entre des charges et
des produits.
Aussi, est il n’est pas permis de compenser, par exemple, une créance et une dette même si elles concernent un même
tiers.
En outre, la compensation en matière de financement des opérations d’achat et de revente, telle que la livraison de
marchandises, en contre partie d’une dette contractée auparavant, n’est pas permise.
6)- Principe d’intelligibilité :

654
Ce principe est énoncé par l’article 6 de loi n° 07-11 et explicité par le glossaire annexé à l’arrêté du
26/07/2008 « Qualité d’une information lorsqu’elle est facilement compréhensible par tout utilisateur ayant une
connaissance raisonnable des affaires et des activités économiques et de la comptabilité et ayant la volonté d’étudier
l’information d’une façon raisonnablement diligente».
Ainsi, l’information comptable véhiculée à travers les états financiers (bilan, tableau du compte de résultat, tableau des
flux de trésorerie et le tableau de variation des capitaux propres) (art 25 de la loi 07/11), doit être intelligible de façon à
permettre la prise de décision perspicace.
Ce principe trouve son application notamment dans les informations supplémentaires que l’entité est tenue de fournir
dans les conditions prévus par le chapitre VIII de l’arrêté cité supra.
b)- Complète :
Cette notion signifie que la comptabilité doit comporter l’ensemble des documents et livres exigés par les lois en
vigueur, en l’occurrence le code de commerce et le SCF. Ainsi, la tenue de ces livres comptables constitue une
obligation légale et doit répondre à des normes de forme quant à leur présentation et ce qu’il s’agit de comptabilité
manuelle ou informatisée.
En effet, les dispositions combinées de l’article 20 de la loi n° 07-11 du 25 novembre 2007 portant système comptable
financier et des articles 09 à 11 du code de commerce, exigent de tous commerçant, sous réserve des dispositions
spécifiques concernant les petites entités, de tenir un certain nombre de documents répondant à des normes de forme.
Les documents comptables obligatoires :
1)- Le livre journal :
Ce document, appelé également «journal général», enregistre tous les mouvements affectant le patrimoine de
l’entreprise.
Il enregistre au jour le jour toutes les opérations de manière chronologique, ou centralise, au moins mensuellement, le
résultat de ces opérations.
Cette tolérance de centralisation mensuelle prévue par le code de commerce dans son article 09 est conditionnée par
l’obligation « de conserver, dans ce cas, tous documents permettant de vérifier ces opérations jour après jour».
2)- Le livre d’inventaire :
Ce livre enregistre les opérations d’inventaire qui consistent à effectuer un recensement exhaustif des éléments d’actif
et de passif de l’entreprise.
Il s’agit donc d’un document sur lequel sont transcrits le bilan et le tableau des comptes de résultat.
Néanmoins, dans le cas où le détail par nature des stocks en valeur et en quantité n’apparait pas sur le livre d’inventaire,
il doit être porté sur un autre registre ou sur des états séparés devant être conservés au même titre que les autres
documents comptables.
3)- Le grand livre :
Ce livre comprend l’ensemble des comptes mouvementés au cours de la période et retrace les mouvements (débit et
crédit) de ces comptes, lesquels sont y reportés après ou simultanément avec l’enregistrement de ces mouvements au
journal. L’obligation de la tenue de ce livre comptable a été introduite par l’article 20 de la loi n°07-11 du 25/11/2007,
portant S.C.F.
Il est détaillé en autant de grands livres que de journaux auxiliaires (clients, fournisseurs, banque, OD).
Il est précisé que pour les deux premiers livres, l’authentification auprès du juge de la section commerciale du tribunal
est rendue obligatoire par les dispositions de l’article 11 du code de commerce.
c)- Appuyée de pièces justificatives :
L’article 18 de la loi n° 07-11 stipule que : « Chaque écriture comptable s’appuie sur une pièce justificative datée,
établie sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution sur papier de son contenu.
Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée, peuvent être récapitulées
sur une pièce comptable unique».
La pièce justificative peut revêtir différentes formes :
- une pièce de base justifiant une seule écriture comptable ;
- une pièce récapitulative d’un ensemble d’opérations, à condition que celles-ci soient de même nature, réalisées en
même lieu et au cours d’une même journée.
Elle peut avoir également différentes provenances :
- de tiers (par exemple les factures) ;

655
- des applications informatiques ou matérielles internes situées en amont de la comptabilité proprement dite.
En tout état de cause, la pièce justificative doit retracer certaines mentions obligatoires qui sont prévues par des
dispositions particulières :
- la date,
- la nature de l’opération,
- les tiers intervenants,
- la quotité de l’opération (quantités et valeurs)
A noter, que les livres cités supra sont exigés par la loi mais bien d’autre supports et opérations d’écriture sont
nécessaires pour l’élaboration des états financiers.
2.3)- Une comptabilité sincère :
Cette notion est généralement définie comme « l’application de bonne foi des règles et procédures en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des
opérations, événements et situations ».
Ceci dit, les valeurs comptables inscrites dans les différents livres et documents comptables doivent traduire la réalité
de l’activité et ce à travers une évaluation correcte des opérations comptables».
Elles doivent être en conséquence dépourvues de toutes erreurs.
Par « erreur », on entend toutes inexactitudes, omissions ou irrégularités comptables, qui résultent d'une appréciation
purement objective de faits ou de droit, commises de bonne foi par un contribuable et ne traduisant nullement la
volonté du contribuable à influencer la gestion de l'entreprise.
Cette définition de l’erreur est évoquée par opposition à l’erreur liée à la décision de gestion où la volonté du
contribuable à influencer la gestion de l’entreprise. Aussi, la première est présumée être commise de bonne foi ;
cependant, la seconde relèverait plutôt, en cas d’insuffisance de déclaration, de la fraude destinée à éluder le paiement
de l'impôt.
a)- Erreur de fait matériel
1)- Inexactitude :
Elle peut se définir comme étant la traduction comptable d’un fait non-conforme à la réalité.
Il s’agit, à titre d’exemple :
- D’un mauvais calcul arithmétique relatif aux différents montants comptabilisés tels que les achats, les ventes, les
charges ;
- De reports incorrects ;
- D’une mauvaise évaluation des stocks ;
- Du non respect d’égalité des comptes.
2)- Omission :
Il s’agit du défaut d’inscription d’un ou plusieurs éléments comptables tels que:
- Les recettes ;
- Les achats ;
- Les charges.
b)- Erreur de droit
Il s’agit de l’irrégularité comptable, appelée également « erreur comptable », qui a pour origine une erreur dans
l’application des règles comptables.
Elle porte généralement sur le mode d’enregistrement comptable d’opérations dont la nature n’est pas contestée.
Ce sont là les principales obligations auxquelles doit répondre une comptabilité pour que l’information qu’elle produit
puisse être, au vu de la législation en vigueur, qualifiée de pertinente et susceptible de produire ses effets au plan
juridique et économique.
3)- Une comptabilité opposable au tiers :
Une comptabilité tenue conformément aux obligations visées supra est une comptabilité qui peut à tout moment être
«admise par le juge pour faire preuve entre commerçants», c’est ce qui est avancé par l’article 13 du code de commerce.
L’article 14 du même code confirme ce point en stipulant que :
« Les livres de commerce que les personnes sont obligées de tenir et pour lesquels elles n’ont pas observé les formalités
ci-dessus prescrites, ne peuvent être représentés ni faire foi en justice.. ».

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L’article 43 du CPF énumère les cas qui peuvent donner lieu à un rejet et à contrario, cette comptabilité, lorsqu’elle
n’est pas rejetée, est acceptée et est admise du point de vu fiscal comme un moyen de preuve et de ce fait elle demeure
opposable à l’administration et aucune reconstitution des chiffres d’affaires ne peut être admise si elle n’est pas rejetée.
Néanmoins, cette notion d’opposabilité de la comptabilité à l’égard des tiers ne signifie pas que l’administration ne peut
pas procéder à des régularisations, lesquelles peuvent résulter des insuffisances constatées à partir de cette comptabilité.
L’administration s’appui alors sur l’opposabilité de cette comptabilité au contribuable pour faire valoir ses
régularisations.
La distinction entre les deux concepts -reconstitution et régularisation- est très importante et mérite d’être mise
en évidence :
a)- la régularisation :
C’est la mise en règle d’une situation anormale que présente la comptabilité ou la déclaration. tel est le cas :
- d’une charge indument déduite ; elle est remise en règle fiscale, appropriée, par sa réintégration au bénéfice ;
- d’une facture de vente non comptabilisée ou non déclarée. elle est mise en règle, fiscalement, par son rappel comme
base imposable aux différents impôts et taxes.
Dans les deux cas, la comptabilité demeure opposable et c’est sur sa base que les régularisations sont effectuées en
faisant appel bien entendu aux règles fiscales qui justifient cette mise en règle.
b)- la reconstitution :
C’est l’emprunt d’un chemin de contrôle autre que celui offert par la comptabilité, pour approcher le degré de sincérité
des bases déclarées.
L’administrions substitue dans ce cas le chemin de contrôle de l’information comptable par des méthodes de
reconstitution extra comptable.
Toutefois, le vérificateur doit retenir que la reconstitution des bases d’imposition ne peut être admise que si la
comptabilité est rejetée.
II.2)- Le rejet de comptabilité
L’article 43 du CPF défini le rejet de comptabilité comme une mesure d’exception tendant à modifier la position
juridique initiale de la comptabilité, en tant que moyen de preuve et opposable à l’administration, en une comptabilité
dénuée de la force probante et par conséquence non opposable à l’administration.
Le vérificateur ne doit pas appréhender le rejet de comptabilité comme étant un rejet de la comptabilité en tant que telle
et l’information produite par cette dernière demeure bien entendu une source non négligeable, dont le vérificateur à
l’obligation d’exploiter pour mener à bien sa mission de contrôle.
Le rejet de comptabilité signifie plus exactement le rejet du caractère opposable de la comptabilité vérifiée.
L’article 43 du CPF à énoncé, de façon précise et limitative, les cas devant mener à la décision du rejet de comptabilité.
Cette décision, au sens de l’article précité, ne peut intervenir qu’à la suite de la constatation d’anomalies liées aux
critères de régularité ou de sincérité.
- « …lorsque la tenue des livres, documents comptables et pièces justificatives n’est pas conforme aux dispositions des
articles 9 à 11 du code du commerce, au Système Comptable Financier;
- « …lorsque la comptabilité comporte des erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées liées aux opérations
comptabilisées ».
Cependant, les irrégularités, dont le vérificateur peut être amené à constater lors d’une vérification, ne privent pas
forcément la comptabilité de sa force probante et de son opposabilité à l’administration et seules les irrégularités de
nature à rompre le chemin de révision sont susceptibles d’engendrer un rejet.
Les deux cas cités ci-après sont fournis afin de cerner avec la plus grande précision les éléments pouvant motiver
sérieusement le recours à la prononciation du rejet de comptabilité.
1)- Les cas de rejet de comptabilité
A)- 1er cas : comptabilité irrégulièrement tenue :
La comptabilité est considérée comme irrégulièrement tenue lorsque les règles et principes édictés par le code de
commerce et le SCF ne sont pas respectés.
La comptabilité peut de ce fait présenter plusieurs situations ; incomplète, non appuyée de pièces justificatives ou non-
conforme.
1er situation :
Comptabilité incomplète :

657
La présentation d’une comptabilité incomplète constitue sans aucun doute une irrégularité que le vérificateur est tenu
de mentionner sur sa notification.
Néanmoins, cette irrégularité ne prive pas forcément la comptabilité de son caractère probant.
Le vérificateur est appelé, suite à cette constatation, à analyser l’impact des documents manquants sur le cours de son
contrôle.
Dans le cas ou le document manquant constitue le seul moyen de contrôle essentiel, la décision de rejet sera prononcé à
bon droit dés lors que la comptabilité présenté ne permet pas de la vérifier.
À défaut de cette motivation, le vérificateur n’est pas en droit d’écarter la comptabilité.
L’adoption d’un tel raisonnement amène nécessairement à distinguer deux cas :
L’absence de livres obligatoires (centralisateurs)
L’absence de tous les livres centralisant les résultats des opérations enregistrées sur des documents
de base fait obstacle au contrôle de concordance entre les montants enregistrés au jour le jour et ceux portés sur le
journal général, le grand livre et le livre d’inventaire.
Le vérificateur, dans son action de contrôle, ne doit pas être à la recherche d’un rejet systématique ; au contraire, il doit
vérifier à travers la comptabilité présentée le degré de sincérité des déclarations souscrites par le contribuable.
Le rejet ne peut être envisagé que lorsque la comptabilité n’offre plus la possibilité d’effectuer le contrôle du fait
d’anomalies constatant la rupture du chemin de révision comptable.
Exemple 1 :
- absence de livre d’inventaire, de livre centralisateur et de grand livre ;
- absence de livre d’inventaire et de livre-journal
Toutefois, si le défaut de présentation d’un registre obligatoire n'exclut pas toute possibilité de contrôle, cette anomalie
ne peut constituer un motif valable de rejet.
Exemple 2 :
- absence du livre d’inventaire en présence de détail des stocks.
- L’absence de livres auxiliaires
L’absence de plusieurs journaux auxiliaires ôte à la comptabilité sa valeur probante dès lors qu’elle ne garantit pas que
le contribuable ait procédé à un enregistrement rigoureux et régulier de ses opérations
Exemple :
- absence des journaux d’achats, de caisse et de banque).
Cependant, l’absence d’un seul journal en présence d’autres moyens de contrôle (pièces justificatives) ne peut
constituer à elle seule un motif valable pour rejeter la comptabilité.
2eme situation :
Documents comptables non-conforme aux prescriptions de l’article 11 du code de commerce:
L’article 11 du code de commerce requiert que les livres obligatoires doivent être cotés et paraphés par un juge de la
section commerciale du Tribunal et tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte ni transport marge.
Cependant, l’inobservation de la formalité de la cote et du paraphe, bien qu’obligatoire, ne constitue pas à elle seule un
motif valable pour rejeter une comptabilité.
Elle demeure certainement une irrégularité, laquelle nécessite une adjonction avec d’autres irrégularités pour pouvoir
attester du caractère non sincère de l’information produite.
Quant aux documents obligatoires comportant des blancs, ratures et surcharges, cette anomalie ne peut leur ôter leur
caractère probant que si leur importance et leur fréquence rend le contrôle des écritures impossible.
3eme situation :
comptabilité non appuyée de pièces justificatives :
En principe, l'absence de pièces justificatives des frais généraux ne permet pas à elle seule de rejeter la comptabilité.
Elle à pour conséquence uniquement de mettre l’entreprise vérifier dans l'impossibilité de déduire la charge
correspondante.
En revanche, l’absence des pièces justificatives des achats ou des ventes est de nature à entrainer à juste titre un rejet de
comptabilité dés lors qu’elle rend le contrôle de cohérence inopérable.
Cependant, la présentation des pièces justifiant les achats et les ventes n’exclut pas toute possibilité de rejet.
Le vérificateur doit s’assurer que les pièces en question retracent toutes les informations nécessaires pour
effectuer son contrôle à savoir :

658
- la date,
- la nature de l’opération,
- les tiers intervenants,
- la quotité de l’opération (quantités et valeurs)
Dans le cas ou ces informations ne sont pas reproduites sur les factures présentées, le vérificateur ne peut pas faire son
contrôle de cohérence à partir de cette comptabilité et se trouve dans l’obligation de rejeter la comptabilité et d’adopter
une méthode de reconstitution pour s’assurer du degré de sincérité des déclarations souscrites.
B)- 2eme cas :
Comptabilité non sincère :
Le caractère non sincère de la comptabilité résulte, pour l'essentiel, des erreurs, omissions, ou inexactitudes qu’elle peut
renfermer.
Cependant, pour que ces irrégularités puissent ôter à la comptabilité son caractère probant, elles doivent être
suffisamment graves et répétées.
Il n’existe pas une règle pratique qui permettrait d’identifier systématiquement l’ensemble des irrégularités susceptibles
d’entrainer un rejet de comptabilité et ce en raison de leur diversité et leur importance en rapport avec les
caractéristiques propres à chaque affaire vérifiée.
Le rejet de la comptabilité nécessite généralement l'existence d'un faisceau d'irrégularités qui, prises isolément, peuvent
ne pas présenter un caractère grave et répétitif suffisants.
Des exemples susceptibles d’orienter le vérificateur dans sa décision sont présentés ci-dessous :
1er situation :
comptabilité comportant des omissions :
- Omission de recettes, décelée suite à l’exploitation d’un jugement rendu définitif faisant référence à des ventes non
comptabilisées et sans délivrance de factures ou de découverte d'une comptabilité occulte.
- Omission des achats, laquelle est de nature à fausser non seulement le niveau des consommations et de la marge brute
mais également la trésorerie de l’entreprise vérifiée dés lors que les sommes ayant servis pour le règlement de ces
achats ne figurent pas dans la comptabilité.
2eme situation :
Comptabilité comportant des inexactitudes :
- calcul arithmétique incorrect ;
- reports erronés ;
- mauvaise évaluation des stocks.
Lorsque de telles anomalies sont relevées lors d’une vérification, lesquelles ne peuvent être directement rectifiées, le
vérificateur ne pourra pas réviser l’ensemble des écritures pour rechercher l’origine de la discordance et conclura en
conséquence que la comptabilité vérifiée n’offre pas un chemin de contrôle cohérent susceptible de permettre le
contrôle des éléments déclarés.
3eme situation :
Comptabilité comportant des erreurs comptables :
L’inobservation des modalités d’application des règles comptables, dans le cas où elles ne sont pas directement
rectifiables, est de nature à rendre le contrôle de cohérence que veut mener le vérificateur impossible.
À titre d’exemple :
- le défaut d’observation du principe de la partie double ;
- le défaut d’observation du principe de séparation des exercices ;
- le défaut d’observation du principe de permanence des méthodes.
Toutefois, il est important de préciser que la décision de rejet d’une comptabilité doit rester tributaire de l’importance et
de l’impact des ces erreurs ; omissions inexactitudes et erreurs comptables, sur la sincérité de la comptabilité vérifiée.
2)- Précautions à prendre en cas de rejet :
Une fois que le vérificateur a l’assurance que les irrégularités relevées sont de nature à justifier le rejet la comptabilité,
il doit observer un certain nombre de précautions, à savoir :
2.1)- Respect du principe d’indépendance des exercices :
(Notion de rejet partiel)

659
L’attention du vérificateur est attirée sur le fait que les irrégularités constatées au titre d’un exercice ne peuvent
constituer à juste titre un motif de rejet pour les autres exercices vérifiés.
Désormais, l’appréciation du degré de probité de la comptabilité doit se faire exercice par exercice.
Exemple :
Pour une vérification portant sur les exercices N, N-1, N-2 et N-3, les irrégularités pouvant être constatées au titre de
l’exercice N-3 ne peuvent servir de base légale pour rejeter les exercices N,
N-1 et N-2, seul l’exercice N-3 au titre duquel sont constatées les irrégularités est susceptible d’être rejeté.
2.2)- La démonstration du caractère non probant de la comptabilité :
Le rejet de comptabilité est une décision grave par laquelle l’administration peut user du droit de l’écarter en tant que
moyen de preuve.
Dans ce cas, l’Administration Fiscale doit supporter la charge de la preuve du caractère non probant de la comptabilité.
En effet, l’article 43 du CPF, modifié par l’article 28 de la loi de finance pour 2014, à stipulé clairement que
« Le rejet de comptabilité, à la suite d’une vérification de comptabilité, ne peut intervenir que dans le cas où
l’Administration démontre son caractère non probant lorsque… »
a)- Définition de la démonstration :
La notion de démonstration signifie que l’administration doit rendre le caractère non probant de la comptabilité évident
de façon à ce qu’il ne prête pas à confusion, soit par une déduction logique ou par constatation de fait.
b)- les etapes de la démonstration
Pour les besoins de la démonstration, le vérificateur doit observé trois étapes essentielles dans sa démarche.
La motivation de fait :
Consiste à décrire l’irrégularité telle que constatée.
La motivation de droit :
Consiste à mettre en exergue la règle de droit devant être poursuivie.
La conclusion retenue par le vérificateur de la distorsion entre le fait et le droit.
c)- l’objet de la démonstration
le vérificateur doit démontrer ou prouver, selon le cas que la comptabilité vérifié n’offre plus la possibilité de faire un
contrôle de cohérence du fait de la rupture de chemin de la révision comptable et ce eu égard aux anomalies constatées.
2.3)- La procédure de redressement applicable (PRC)
Le vérificateur doit veiller, au vue des modifications introduites par les articles 28, 29 et 30 de la loi de finance pour
l’année 2014, à l’application de la procédure de redressement contradictoire au lieu de la procédure de taxation d’office.
La prononciation de rejet de comptabilité, dans le cadre de ce nouveau dispositif, doit s’inscrire dans une démarche
d’analyse concertée au niveau de service de contrôle et ce dans le respect des prérogatives de tout un chacun dans la
chaine de contrôle.
Des lors, il est très important, voir impératif, de mettre en place une validation spécifique et rigoureuse pour les cas de
l’espèce, afin d’éviter une mauvaise application et/ou un détournement d e cette procédure de son objet.
Ainsi, les chefs de brigades doivent prendre toutes les diligences affin de s’assurer de caractère fondé ou non fondé des
rejet de comptabilités envisagés et ce à la lumière des nouvelles dispositions de l’article 43 du CPF et des dispositions
de la présente circulaire, lesquelles seront accompagnées, incessamment, par un guide métrologique traitant de cette
problématique ainsi que la reconstitution des bases d’impositions.

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(XVIII)
Contentieux
Sommaire

Préambule
I- Le contentieuse de l’assiette de l’impôt
II- Conditions de recevabilité et traitement des réclamationss relevant de la juridiction contentieuse.
III)- DÉCISION DE L'ADMINISTRATION
IV)- Dégrèvements - Compensation
VI- Dégrèvements d'office
VII- Le recoure gracieux
VIII- Le recoure devant les commissions
IX- Le recoure devant la justice
X)- Contentieux, questions et réponses

I- Le contentieuse de l’assiette de l’impôt


Le recours contentieux vous permettant de demander à obtenir, soit la réparation d’erreurs commises dans l’assiette
ou le calcul des impositions, soit le bénéfice d’un droit résultant d’une disposition législative ou réglementaire, à
l’exception des droits d’enregistrement et de la taxe de publicité foncière rappelés, à l’issue d’un contrôle
d’insuffisance de prix ou d’évaluation.
1)- Réclamation préalable auprès de l’administration fiscale
A qui adresser votre réclamation contentieuse ?
Vous devez adresser préalablement et obligatoirement votre réclamation, selon le cas au:
- Directeur des Grandes Entreprises (DGE),
- Directeur des Impôts de la Wilaya (DIW),
- Chef du Centre des Impôts (CDI),
- Chef du Centre de Proximité des Impôts (CPI).
Quelle est la forme de la réclamation contentieuse ?
Pour que votre réclamation soit recevable en la forme, elle doit :
 Être rédigée sur papier libre non soumise au droit de timbre ;
 Être individuelle (elle peut être collective dans certains cas) ;
 Préciser la contribution contestée ;
 Indiquer, à défaut de la production de l’avertissement, le numéro de l’article du rôle ou le montant de la retenue à la
source ;
 Contenir l’exposé des points de contestations ainsi que leurs motifs invoqués ;
 Être signée par le requérant.
Vous avez la possibilité de mandater une tierce personne pour l’introduction de votre réclamation.
Ce mandat est établi sur un imprimé fourni par l’Administration Fiscale, non soumis au droit de timbre et à la formalité
de l’enregistrement.
Le contribuable ayant désigné un représentant, est tenu, en sa qualité de mandant, de faire légaliser sa signature auprès
des services habilités
A l’introduction de la réclamation, un récépissé vous sera remis par l’Administration Fiscale.
Dans quels délais la réclamation est –elle introduite ?
La réclamation est recevable en la forme jusqu’au 31 décembre de la deuxième année suivant celle de la mise en
recouvrement du rôle ou de la réalisation des événements qui la motive.
Le point de départ du délai requis est déterminé par nature de la réclamation, comme suit :

661
 Les impôts payés par voie de rôle, jusqu’au 31/12 de la deuxième année suivant celle de la mise en recouvrement du
rôle ;
 Les erreurs d’expédition des avertissements, jusqu’au 31/12 de la deuxième année suivant celle de la réception des
avertissements ;
 Les impositions indûment réclamées, jusqu’au 31/12 de la deuxième année suivant celle au cours de laquelle vous
avez eu connaissance certaine de l’existence de ces impositions;
 La retenue à la source (IRG - IBS), jusqu’au 31/12 de la deuxième année suivant celle au cours de laquelle la retenue
a été opérée ;
 Les impôts versés spontanément par vous, jusqu’au 31/12 de la deuxième année suivant celle au titre de laquelle
l’impôt a été versé ;
 La contestation d'une décision prononcée sur une demande de remboursement de crédits de TVA doit être présentée,
au plus tard, à l'expiration du quatrième mois qui suit la date de notification de la décision contestée
Vous pouvez bénéficier du sursis légal de paiement
Le contribuable qui conteste le bien-fondé ou le montant des impositions mises à sa charge, peut surseoir à la partie
contestée desdites impositions, s'il réclame avant l'intervention de la décision prise sur cette réclamation, le bénéfice du
sursis légal de paiement, à la condition de constituer des garanties propres à assurer le recouvrement des droits
contestés.
A défaut de constitution de garanties, le contribuable peut surseoir au paiement de la partie contestée, en s'acquittant
auprès du receveur des impôts compétent, d'un montant égal à 30% des impositions objet de litige.
L'application de cette mesure est réservée uniquement aux réclamations contentieuses issues de contrôles fiscaux. Les
réclamations se rapportant à des impositions assorties des majorations pour manœuvres frauduleuses en sont exclues.
L'octroi d'un sursis légal de paiement a pour effet de différer le recouvrement des droits restants jusqu'à l'intervention
de la décision contentieuse.
Le sursis légal de paiement octroyé peut faire l'objet de dénonciation par l'autorité compétente, en cas de survenance
d'évènements susceptibles de menacer le recouvrement de la dette fiscale objet dudit sursis.
Le recouvrement des impositions contestées par suite de double emploi ou d'erreurs matérielles dûment constatées par
l'administration fiscale est suspendu jusqu'à l'intervention de la décision contentieuse, sans que le contribuable ne soit
astreint à la constitution de garanties ou au paiement du montant de 30% des impositions objet de contentieux
Quel est le délai par lequel le contribuable peut compléter sa réclamation ?
Le contribuable a la possibilité de compléter sa réclamation contentieuse dans un délai de trente (30) jours à compter de
la date de réception d’une convocation de l’administration fiscale en vue de compléter son dossier.
Toutefois, si à l’issue de ce délai, le contribuable ne se conforme pas à cette obligation, sa réclamation devient
irrecevable et l’administration prononce une décision de rejet.
Qui est chargé de se prononcer sur votre réclamation ?
Le pouvoir de prononciation sur la réclamation contentieuse est assigné, selon le cas, au :
 Directeur des Grandes Entreprises (DGE), pour les réclamations contentieuses relevant de sa compétence,
 Directeur des Impôts de la Wilaya (DIW), pour les réclamations contentieuses introduites par :
- les contribuables relevant de sa compétence territoriale,
- les contribuables relevant des CDI, pour les réclamations contentieuses dont le montant contesté est supérieur à
50.000.000 DA,
- les contribuables relevant des CPI, pour les réclamations contentieuses dont le montant contesté est supérieur à
20.000.000 DA.
 Chef du Centre des Impôts (CDI), pour les réclamations contentieuses relevant de sa compétence dont le montant
contesté est inférieur ou égal à 50.000.000 DA.
 Chef du Centre de Proximité des Impôts (CPI), pour les réclamations contentieuses relevant de sa compétence dont
le montant contesté est inférieur ou égal à 20.000.000 DA.
Par ailleurs, lorsque les réclamations contentieuses portent sur des affaires dont le montant total des droits et pénalités
excède deux cent millions de dinars (200.000.000 DA), le Directeur des Impôts de Wilaya est tenu de requérir l’avis
conforme de l’administration centrale (Direction du Contentieux).

662
Aussi, et lorsque les réclamations contentieuses portent sur des affaires dont le montant total des droits et pénalités
excède quatre cent millions de dinars (400.000.000 DA), le Directeur des Grandes Entreprises est tenu de requérir
l’avis conforme de l’administration centrale (Direction du Contentieux).
Dans quels délais la réclamation est-elle instruite ?
Les Chefs des centres des impôts et de proximité des impôts statuent sur les réclamations relevant de leur compétence
respective dans un délai de quatre (04) mois, à compter de la date de réception de la réclamation.
Ce délai est fixé à six (06) mois lorsque la réclamation relève de la compétence du directeur des impôts de wilaya.
Toutefois, le délai de traitement du contentieux est ramené à deux (02) mois pour les réclamations introduites par les
contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique.
Par ailleurs, pour les réclamations contentieuses soumises à l’avis conforme de l’administration centrale, le délai
susvisé est porté à 8 (huit) mois.
Les décisions prononcées sont notifiées au requérant ou à son mandataire par la structure compétente, selon le cas, par
lettre recommandée à l’adresse indiquée dans la réclamation contre accusé de réception.
Vous ne pouvez saisir les autres voies de recours qu’après rejet total ou partiel de votre réclamation, sauf en l’absence
de décision prononcée dans les délais prévus pour y statuer.
Dans ce cas, vous avez la possibilité de saisir directement le Tribunal Administratif, et ce, dans un délai de quatre (04)
mois à partir du jour de la réception de l’avis par lequel, selon le cas, du directeur des impôts de la wilaya, du chef de
centre des impôts, ou du chef de centre de proximité des impôts, notifie au contribuable la décision prise sur sa
réclamation, que celle-ci intervienne avant ou après les délais prévus pour statuer ou dans un délai de quatre (04) mois
après expiration des délais prévus pour statuer.
Le tribunal administratif est compétent pour recevoir les recours des contribuables qui contestent les impositions
émises, au vu de la décision rendue par le directeur des impôts de wilaya, après avis de la commission de conciliation,
dans un délai de quatre (4) mois, suivant la date de mise en recouvrement du rôle d’imposition.
Toutefois, après expiration du délai de traitement prévu, le réclamant peut, tant qu’il n’a pas reçu avis de la décision,
selon le cas, du directeur des impôts de la wilaya, du chef de centre des impôts ou du chef de centre de proximité des
impôts soumettre, à tout moment, le litige au tribunal administratif.
2)- Recours auprès des Commissions de Recours -
Il vous est accordé une deuxième voie de recours auprès des Commissions de Recours, à adresser au président de la
commission concernée et ce, en vue de solliciter soit la réparation d’erreurs commises dans l’assiette ou le calcul de
l’impôt, ou le bénéfice d’un droit résultant d’une disposition législative ou réglementaire.
Vous avez toute la latitude de saisir les Commissions de Recours dans le cas de rejet total ou partiel de votre
réclamation contentieuse.
Quelle est la composition des Commissions de Recours?
 La commission de recours des impôts directs, des taxes assimilées et des taxes sur le chiffre d’affaires de
Wilaya est composée comme suit :
- un (1) commissaire aux comptes désigné par le président de la chambre nationale des commissaires aux comptes,
président.
- un (1) membre de l’assemblée populaire de wilaya ;
- un (1) représentant de la direction chargée du commerce de la wilaya ayant, au moins, rang de chef de bureau ;
- un (1) représentant de la direction chargée de l’industrie de la wilaya ayant, au moins, rang de chef de bureau ;
- un (1) représentant de la chambre nationale des commissaires aux comptes ;
- un (1) représentant de la chambre de commerce et d’industrie siégeant dans la wilaya ;
6- un (1) représentant de la chambre algérienne d’agriculture siégeant dans la wilaya ;
- le directeur des impôts de wilaya ou, selon le cas, le chef du centre des impôts ou le chef du centre de proximité des
impôts ou leur représentant ayant respectivement rang de sous-directeur ou de chef de service principal.
 La commission Régionale de recours des impôts directs, des taxes assimilées et des taxes sur le chiffre
d’affaires est composée comme suit:
- Un expert comptable désigné par le président de l'ordre national des experts comptables, président;
- le directeur régional des impôts ou son représentant ayant rang de sousdirecteur ;
- un (1) représentant de la direction régionale du trésor ayant rang de sousdirecteur ;
- un (1) représentant de la direction régionale chargée du commerce ayant rang de chef de bureau ;

663
- un (1) représentant de la direction chargée de l’industrie de la wilaya du lieu de situation de la direction régionale des
impôts ayant rang de chef de bureau ;
- un (1) représentant de la chambre de commerce et d’industrie de la wilaya du lieu de situation de la direction
régionale des impôts;
- un (1) représentant de la chambre d’agriculture de la wilaya du lieu de situation de la direction régionale des impôts;
- Un (1) représentant de l'ordre national des experts comptables.
 La Commission Centrale de Recours des impôts directs, des taxes assimilées et des taxes sur le chiffre
d’affaires, composée comme suit :
- le ministre chargé des finances ou son représentant dûment mandaté, président ;
- un (1) représentant du ministère de la justice ayant, au moins, rang de directeur ;
- un (1) représentant du ministère du commerce ayant, au moins, rang de directeur ;
- un (1) représentant du ministère chargé de l’industrie ayant rang de directeur ;
- un (1) représentant du conseil national de comptabilité ayant, au moins, rang de directeur ;
- un (1) représentant de la chambre algérienne de commerce et d’industrie ;
- un (1) représentant de la chambre nationale de l’agriculture ;
- le directeur des grandes entreprises ou son représentant ayant rang de sous-directeur.
 Devant quelles commissions vous devez introduire votre recours ?
La compétence des commissions de recours est répartie comme suit :
 Commission Centrale de Recours (CCR)
La commission centrale de recours est appelée à émettre un avis sur :
- les recours formulés par les contribuables relevant de la direction des grandes entreprises et pour lesquelles cette
dernière a préalablement rendu une décision de rejet total ou partiel ;
- les affaires dont le montant total des droits et pénalités (impôts directs et taxes sur le chiffre d’affaires) excède
soixante-dix millions de dinars (70.000.000 DA) et pour lesquelles l’administration a préalablement rendu une décision
de rejet total ou partiel.
 Commission Régionale de Recours
La commission est appelée à émettre un avis sur les demandes portant sur les affaires contentieuses dont le montant
total des droits et pénalités (impôts directs et TVA) est supérieur à vingt millions de dinars (20.000.000 DA) et
inférieur ou égal à soixante-dix millions de dinars (70.000.000 DA) et pour lesquelles l’administration a préalablement
rendu une décision de rejet total ou partiel.
 Commission de Recours de Wilaya
La commission est appelée à émettre un avis sur les demandes portant sur les affaires contentieuses dont le montant
total des droits et pénalités (impôts directs et taxes sur le chiffre d’affaires) est inférieur ou égal à vingt millions de
dinars (20.000.000 DA), et pour lesquelles l’administration a préalablement rendu une décision de rejet total ou partiel.
Délais d’introduction d’un recours contentieux
Vous êtes en mesure de saisir la commission de recours compétente dans le délai de :
- quatre (04) mois de partir du jour de la réception de l’avis de notification de la décision émise suite à un recours
préalable, que celle-ci intervienne avant ou après les délais prévus pour statuer sur les réclamations contentieuses.
- quatre (04) mois après expiration des délais prévus pour statuer.
Vous pouvez bénéficier du sursis légal de paiement
Le recours auprès des commissions de recours n’est pas suspensif de paiement.
Néanmoins, le réclamant bénéficie du sursis légal de paiement en s’acquittant à nouveau d’une somme égale à 20% des
droits et pénalités restant en litige sans que le montant total acquitté au titre des deux phases de recours ne dépasse les
40% du montant contestée après dégrèvement partiel.
Comment vos droits sont- ils garantis au niveau des Commissions de Recours ?
La commission compétente peut vous inviter, vous même ou votre représentant pour être entendu. Elle doit, à cet effet,
vous aviser vingt (20) jours avant la date de la réunion.
Les Commissions de Recours doivent se prononcer expressément, par le rejet, ou l’acceptation, sur le recours dont elles
sont saisies dans un délai de quatre (04) mois à compter de la date de présentation au président de la commission. Si la
commission ne s’est pas prononcée dans le délai susmentionné, ce silence vaut rejet implicite du recours.

664
Dans ce cas, le contribuable peut saisir le Tribunal Administratif dans un délai de quatre (04) mois à compter de
l’expiration du délai prévu à la commission pour se prononcer.
Par ailleurs, les avis rendus par les commissions doivent être motivés et doivent, s’ils infirment le rapport de
l’administration, préciser les montants des dégrèvements ou décharges susceptibles d’être accordés aux requérants.
Les dégrèvements ou décharges intervenus sont portés à la connaissance du contribuable à l’issue de la réunion de la
commission par son président.
La décision correspondante est notifiée au contribuable dans un délai d’un (01) mois, selon le cas, par le Directeur des
Grandes Entreprises, le Directeur des Impôts de Wilaya, le Chef du Centre des Impôts ou le Chef du Centre de
Proximité des Impôts.
Les avis rendus par les commissions de recours sont exécutoires, à l’exception de ceux prononcés en violation
manifeste d’une disposition de loi ou de la réglementation en vigueur. Lorsque l’avis de la commission a été prononcé
en violation manifeste d’une disposition de loi ou de la réglementation en vigueur, le directeur des grandes entreprises
ou le Directeur des Impôts de Wilaya émet une décision de rejet motivée, laquelle devra être notifiée au contribuable.
3)- Recours juridictionnel
a)- Recours devant le Tribunal Administratif
La saisine du juge par une requête introductive d’instance constitue la dernière phase de la procédure contentieuse, dite
juridictionnelle à déposer au greffe du Tribunal Administratif compétent territorialement.
Dans quels cas vous pouvez saisir le Tribunal Administratif ?
Vous êtes en mesure de saisir le Tribunal Administratif territorialement compétent dans les cas suivants :
- notification d’une décision de rejet total ou partiel, prononcé suite à une réclamation contentieuse (recours préalable)
ou un recours contentieux (recours auprès des commissions de recours) que celle-ci intervienne avant ou après
expiration des délais prévus pour statuer sur la dite réclamation,
- après expiration des délais prévus pour statuer sur la réclamation contentieuse ou les recours contentieux, sans que
vous ne receviez l’avis de décision y relatif,
Dans quels délais vous pouvez saisir le Tribunal Administratif ?
Vous disposez d’un délai de quatre (04) mois qui commence à courir à compter :
- de la date de notification de la décision prononcée suite à une réclamation contentieuse ou un recours contentieux,
- de la date d’expiration des délais requis pour statuer sur la réclamation contentieuse ou les recours contentieux.
Sous quelle forme ?
Pour qu’elle soit recevable, votre requête introductive d’instance doit :
- être rédigée sur papier libre ;
- être signée par vos soins ou par une personne que vous avez régulièrement mandatée ;
- contenir explicitement l’exposé de vos moyens ;
- être accompagnée de l’avis de notification de la décision contestée.
En outre, vous ne pouvez contester devant le Tribunal Administratif les cotisations différentes de celles mentionnées
dans votre réclamation contentieuse.
Toutefois, dans la limite du dégrèvement initialement sollicité, vous pouvez faire valoir tout moyen nouveau dans la
mesure où il a été explicitement énoncé dans votre requête introductive d’instance.
Vous pouvez bénéficier du sursis légal de paiement
Le recours n’est pas suspensif des droits contestés.
Toutefois, le redevable peut surseoir au paiement de la somme principale contestée, à la condition de constituer des
garanties propres à assurer le recouvrement de l’impôt.
La demande de sursis de paiement doit être introduite conformément au code de procédure civile et administrative.
b)- Recours devant le Conseil d’Etat
Vous pouvez attaquer en appel devant le Conseil d’État, les arrêts du Tribunal Administratif dans les conditions
prévues par le code de procédure civile et administrative (CPCA).
Le recours doit être déposé au greffe du conseil d’État sous forme de requête et signé par un avocat agréé.
Le délai imparti pour saisir le Conseil d’État court pour l’administration fiscale, du jour de la notification faite par la
structure compétente.
II)- Le recours gracieux

665
Vous êtes en mesure d’introduire une réclamation gracieuse, en cas d’indigence ou de gêne financière vous mettant
dans l’impossibilité de vous libérer envers le Trésor Public de la dette fiscale qui est à votre charge en sollicitant soit la
modération ou la remise des :
- impôts directs régulièrement établis à votre encontre ;
- majorations d’impôts ou d’amendes fiscales, encourues pour inobservation des prescriptions légales ;
Que doit contenir une réclamation gracieuse ?
Votre réclamation gracieuse peut porter sur ce qui suit :
- les impôts directs régulièrement établis ;
- les pénalités d’assiette ;
- les pénalités de recouvrement ;
- les amendes fiscales, portant sur la TVA, les impôts indirects et les droits d’enregistrement.
Il y’a lieu de noter que les amendes judicaires ne peuvent pas faire l’objet d’un recours gracieux.
Quelles sont les conditions de recevabilité d’une réclamation gracieuse ?
Le recours gracieux est rédigé sur papier libre, devant contenir les documents utiles à l’identification des droits et
pénalités, objet de votre demande.
Vous devez distinguer entre un recours gracieux visant les droits en principal et celui relatif aux pénalités ou
amendes fiscales, ainsi pour :
 les impôts en principal, la demande gracieuse n’est possible qu’en matière d’impôts directs ;
 les majorations et les amendes, la demande gracieuse est subordonnée soit par le règlement des droits en principal ou
par le règlement préalable des pénalités elles- même, à ce titre :
- aucune condition n’est prévue, en matière d’impôts directs,
- en matière de taxe sur la valeur ajoutée, d’impôts indirects et des droits d’enregistrement, le règlement préalable du
principal des doits constitue une condition pour une éventuelle modération ou remise des pénalités,
- les pénalités de recouvrement, le paiement préalable des pénalités conditionne la recevabilité de la demande de remise
de pénalités.
Dans quel délai vous pouvez introduire votre recours gracieux ?
Vous pouvez formuler votre recours gracieux sans aucune condition au regard des délais de présentation.
Qui a le pouvoir de statuer sur le recours gracieux ?
Le pouvoir de statuer sur le recours gracieux est dévolu au :
 Directeur Régional territorialement compètent après avis de la Commission de Recours Gracieux instituée à
l’échelon régional lorsque la cote ou l’amende excède la somme de cinq millions de dinars (5.000.000 DA),
 Directeur des Impôts de Wilaya après avis de la Commission de Recours Gracieux instituée à l’échelon de la Wilaya
lorsque la cote ou l’amende est inférieure ou égal à la somme de cinq millions de dinars (5.000.000 DA),
 Directeur des Grandes Entreprises pour les contribuables qui relèvent de sa compétence après avis de la Commission
de Recours Gracieux qui sera instituée à cet effet par décision du Directeur Général des Impôts.
III)- La remise conditionnelle
L’administration peut accorder, sur votre demande et par voie contractuelle, une atténuation d’amendes fiscales ou de
majorations d’impôts.
Le pouvoir de statuer sur ces demandes est dévolu :
- Au directeur des impôts de wilaya après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à l’article 93 du code des
procédures fiscales lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est
sollicitée, est inférieur ou égal à la somme de cinq millions de dinars 5.000.000 DA ;
- Au directeur régional des impôts après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à l’article 93 du CPF
lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est sollicitée, excède la
somme de cinq millions de dinars 5.000.000 DA ;
- Au directeur des grandes entreprises après qu’elles aient été soumises à la commission de recours créée à cet effet.
Pour bénéficier de ce dispositif, vous êtes tenu de formuler une demande écrite auprès de l’autorité compétente, par
laquelle vous sollicitez une remise conditionnelle.
L’administration fiscale vous notifie, dans un délai maximum de trente (30) jours, une proposition de remise
conditionnelle par lettre recommandée contre accusé de réception dans laquelle sont mentionnés le montant qui vous
est proposé à la remise ainsi que l’échéancier des versements de l’imposition.

666
Un délai de réponse de trente (30) jours vous est accordé pour faire parvenir votre acceptation ou votre refus.
En cas d’acceptation, une décision de remise conditionnelle est notifiée à ce dernier par lettre recommandée contre
accusé de réception Lorsqu’une remise conditionnelle est devenue définitive après accomplissement des obligations
qu’elle prévoit et approbation de l’autorité compétente, aucune procédure contentieuse ne peut plus être engagée ou
reprise pour remettre en cause les pénalités et amendes qui ont fait l’objet de cette remise ou les droits y rattachés.

II- Conditions de recevabilité et traitement des réclamationss relevant de la juridiction contentieuse.


Réclamation adressée à un service incompétent
Mise au point
Une réclamation qui n'est pas adressée au service compétent mais à une autorité hiérarchique supérieure, ou à un autre
service extérieur des impôts ne doit pas être considérée comme irrecevable.
Il appartient au service saisi d'une telle réclamation de la transmettre au service compétent et d'aviser le réclamant de
cette transmission.
Il en est de même des réclamations adressées au service du recouvrement qui doivent être assimilées aux demandes
adressées au service de l'assiette ; la date d'enregistrement de la réclamation est alors celle de la réception par le service
du recouvrement
2)-Cas particuliers.
a)- Droit d'enregistrement et impôt de solidarité sur la fortune.
En matière de droits d'enregistrement, de taxe de publicité foncière ou d'impôt de solidarité sur la fortune les
réclamations relatives à la valeur vénale réelle d'immeubles, fonds de commerce et marchandises neuves qui en
dépendent, clientèles, droits à un bail ou au bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un immeuble,
navires et bateaux, sont adressées au service des impôts du lieu de situation des biens ou d'immatriculation des navires
et bateaux.
b)- Biens ne formant qu'une seule exploitation situés sur plusieurs circonscriptions.
Lorsque des biens ne formant qu'une seule exploitation sont situés sur plusieurs circonscriptions, le service des impôts
compétent est celui de la circonscription sur le territoire de laquelle se trouvent le siège de l'exploitation ou, à défaut de
siège, la partie des biens présentant le plus grand revenu d'après la matrice cadastrale.
c)- Demandes de remboursement de crédits de TVA générés par des opérations occasionnelles.
En ce qui concerne les demandes de remboursement de crédits de TVA générés par des opérations occasionnelles, elles
doivent être adressées :
- au service des impôts du lieu de situation des biens, à raison des opérations immobilières réalisées ;
- au service des impôts dont dépend le domicile du redevable ou le siège de l'organisme sans but lucratif, pour les
opérations autres qu'immobilières.
d)- Demandes de remboursement d'excédents de prélèvements ou de retenue à la source sur revenus de capitaux
mobiliers.
Les demandes de remboursement d'excédents de prélèvements ou de retenue à la source sur revenus de capitaux
mobiliers doivent être adressées à la
e)- Entreprises relevant de la direction des grandes entreprises
Ainsi, les entreprises qui relèvent de la direction des grandes entreprises (DGE) doivent déposer auprès de cette
direction l'ensemble des réclamations contentieuses relatives aux impositions à l'égard desquelles cette direction est
compétente, quelle que soit la période sur laquelle portent ces réclamations.
Toutefois, les réclamations portant sur une imposition dont l'assiette a été établie à l'initiative d'une direction des
services fiscaux, d'une direction spécialisée ou d'un autre service à compétence nationale sont adressées à cette
direction ou à ce service.
3)- Récépissé.
Les réclamations font l'objet d'un récépissé adressé au contribuable.
B)- DÉLAIS D'INTRODUCTION DES RÉCLAMATIONS
Généralités.
À peine d'irrecevabilité définitive, les réclamations adressées au service compétent doivent être présentées dans les
délais fixés par la loi.

667
La date à retenir pour apprécier la recevabilité d'une réclamation est celle à laquelle celle-ci a été envoyée par le
contribuable.
Les délais de réclamation ne sont pas des délais francs, c'est-à-dire, en particulier, qu'ils expirent le jour de l'échéance,
sans prorogation d'un jour ; la demande peut donc être présentée jusqu'au dernier jour du délai, à minuit.
Toutefois, si le dernier jour du délai est un dimanche ou un jour férié, les réclamations parvenues au service compétent
par le courrier du premier jour ouvrable qui suit doivent être considérées comme recevables.
2)- Délai général
a)- Principe.
Sous réserve des cas dans lesquels sont prévus des délais spéciaux, les réclamations doivent être présentées au
service des impôts :
- en matière d'impôts locaux et de taxes accessoires, au plus tard le 31 décembre de de la deuxième année suivant celle
de la mise en recouvrement du rôle ou de la réalisation de l'événement ;
En toute autre matière fiscale, au plus tard le 31 décembre de la deuxième année suivant celle :
1)- de la mise en recouvrement du rôle (impôts directs établis par voie de rôle).
La date de mise en recouvrement figure sur l'avis d'imposition délivré au contribuable.
2)- de la notification d'un avis de mise en recouvrement (impôts perçus par les comptables des impôts).
La notification effectuée par pli postal recommandé doit être considérée comme faite le jour de la remise effective du
pli au destinataire ou à son fondé de pouvoir.
3)- du versement spontané de l'impôt contesté, lorsque ce versement n'a donné lieu, préalablement, ni à l'établissement
d'un rôle ni à la notification d'un avis de mise en recouvrement.
Les contestations susceptibles de s'élever au sujet des acomptes ou versements provisionnels d'impôt sur les sociétés ou
sur le revenu, d'impôts directs, ou de taxes sur le chiffre d'affaires notamment, sont soumises, du point de vue des délais
de présentation, à la déchéance quadriennale des créanciers de l'État.
Elles doivent être distinguées de celles visant l'impôt proprement dit.
4)- de la réalisation de l'événement qui motive la réclamation.
Par événement, il faut entendre tout fait ou circonstance se rapportant directement à la situation propre du contribuable
auteur de la réclamation, ou aux éléments de base ou de calcul de l'imposition contestée ayant pour conséquence :
- soit de mettre en cause le principe de l'imposition ;
- soit de modifier rétroactivement l'assiette ou le calcul de cette imposition ;
- soit d'ouvrir droit au dégrèvement ou à la restitution de tout ou partie d'une imposition régulièrement établie ou
calculée.
Une décision administrative ou judiciaire modifiant la doctrine ou la jurisprudence antérieure ne peut être considérée
comme un « événement ».
De même, un arrêt rendu par la Cour de cassation à l'égard d'un autre contribuable ne constitue pas un événement.
Constituent, par contre, des événements ouvrant le délai de réclamation :
- la publication d'un texte législatif ou réglementaire comportant des dispositions qui modifient, avec effet rétroactif, les
règles d'imposition ;
- la constatation de l'existence d'un paiement indu lors de la liquidation des droits exigibles sur une déclaration de
succession ;
- une décision de justice fixant rétroactivement la véritable situation du contribuable ou la nature réelle d'un élément
d'imposition ;
- tout fait ouvrant droit, par lui-même, en vertu d'une disposition législative ou réglementaire, à un dégrèvement ou à
une restitution ;
- pour les demandes de remboursement de crédits de TVA générés par des opérations occasionnelles, selon le cas.
- L’exigibilité de la taxe chez le redevable ;
- La livraison du bien cédé (qui s'entend, pour les mutations d'immeubles ou les cessions de droits sociaux, de la date de
la vente).
Toutefois, si l'imposition contestée donne lieu à l'émission d'un rôle ou à l'établissement d'un avis de mise en
recouvrement, le point de départ du délai de réclamation est la date de mise en recouvrement du rôle ou de la
notification de l'avis de mise en recouvrement lorsque cette date est postérieure à celle de l'événement qui motive la
demande.

668
En effet, lorsque le point de départ du délai de réclamation peut être fixé à plusieurs dates différentes, la date
d'expiration doit toujours être déterminée d'après la dernière de ces dates.
b)- Conséquences.
1)- Réclamations prématurées.
Les réclamations qui parviennent au service des impôts antérieurement à la date servant de point de départ au délai
légal de réclamation (mise en recouvrement du rôle, notification d'un avis de mise en recouvrement ou versement
spontané de l'impôt, événement motivant la réclamation) sont irrecevables comme prématurées, le contribuable
conservant, bien entendu, la faculté de renouveler sa demande dans le délai légal.
Cependant, doivent être considérées comme recevables, bien qu'elles soient en principe prématurées :
- en matière d'impôts directs établis par voie de rôle, les réclamations présentées, notamment, avant la date de mise en
recouvrement du rôle mais après réception par le contribuable de l'avis d'imposition relatif à l'imposition contestée ;
- pour tous autres impôts, droits ou taxes, les réclamations présentées entre la date de notification de l'avis de mise en
recouvrement - ou la date du paiement de l'impôt, si celui-ci est versé sans émission préalable d'un avis de mise en
recouvrement
- et la date du point de départ du délai, si celle-ci est postérieure à la précédente.
Une réclamation prématurée, dirigée contre une imposition qui n'a pas encore été mise en recouvrement, se trouve
régularisée par l'émission du rôle ou de l'avis de mise en recouvrement correspondant.
2)- Réclamations tardives.
Les réclamations présentées après l'expiration du délai légal sont définitivement frappées de déchéance ou de
forclusion et doivent, par conséquent, faire l'objet d'une décision de rejet à moins que le réclamant ne parvienne à faire
la preuve que la production hors délai de la demande résulte d'un retard anormal dans la distribution du courrier.
Remarque :
La déchéance dont se trouve entachée une réclamation n'a pas pour effet de priver l'administration de la possibilité
qu'elle tient de prononcer d'office, jusqu'au 31 décembre de la quatrième année suivant celle de l'expiration du délai de
réclamation, le dégrèvement ou la restitution des impositions ou fractions d'impositions formant surtaxe
3)- Délais spéciaux ou particuliers.
a)- Délai spécial applicable lorsque le contribuable a fait l'objet d'une procédure de rehaussement
Ce texte ouvre au contribuable un délai spécial de réclamation qui ne peut trouver son application qu'à l'égard des
seules impositions qui ont fait l'objet d'une proposition de rectification, une vérification de comptabilité ne constituant
pas une procédure de reprise
Le délai est égal à celui dont l'administration dispose elle-même pour établir l'impôt.
Il expire donc, en général, le 31 décembre de la troisième année suivant celle au cours de laquelle est intervenue la
proposition de rectification.
Le point de départ du délai spécial est constitué par la date de réception de la proposition de rectification
Ce délai est ouvert aussi bien en ce qui concerne les impositions primitives sur lesquelles a porté la procédure de
rehaussement engagée par le service, que les impositions complémentaires mises en recouvrement à la suite de cette
procédure.
Il s'applique tant dans le cas de rehaussement selon la procédure contradictoire que dans celui de reprise opérée
notamment par voie d'imposition d'office.
En outre, ce délai peut être mis à profit pour contester l'imposition primitive ayant donné lieu à l'engagement d'une
procédure de rectification contradictoire, même lorsque celle-ci n'a pas abouti à l'établissement d'une imposition
supplémentaire.
Enfin, le délai spécial ne se substitue pas purement et simplement au délai général de réclamation, celui-ci pouvant
toujours être utilisé, dès lors, notamment, qu'il vient à expiration à une date postérieure à celle du délai spécial.
Mais, dans cette hypothèse, le contribuable qui n'aurait pas présenté une réclamation avant l'expiration du délai spécial
serait déchu du droit de contester l'imposition primitive.
L'intéressé ne pourrait plus alors que réclamer contre l'imposition supplémentaire dans la fraction du délai général,
propre à cette imposition, qui reste à courir après l'expiration du délai spécial.
Délai spécial applicable lorsque la non-conformité de la règle de droit a été révélée par une instance juridictionnelle ou
un avis rendu au contentieux

669
Il résulte de cet article, que les actions tendant à la réduction ou à la décharge d'une imposition ou à l'exercice de droits
à déduction, relèvent des règles propres du contentieux fiscal même lorsqu'elles sont fondées sur la non-conformité
d'une règle de droit par rapport à une règle de droit supérieure.
Lorsque cette non-conformité est révélée par une décision juridictionnelle ou un avis rendu au contentieux, le délai de
recours dont disposent les contribuables pour présenter leur réclamation est décompté à partir de l'événement motivant
la demande (la décision de justice révélant l'illégalité;
La demande ne peut porter que sur la période postérieure au 1er janvier de la troisième année précédant celle où la
décision révélant la non-conformité est intervenue.
Cette décision peut être prononcée par :
Le juge :
Jugé à cet égard, que dans les matières soumises à la compétence de l'ordre judiciaire, la décision juridictionnelle à
prendre en considération est la première décision rendue par la Cour de cassation concernant la compatibilité des
dispositions de droit interne avec la règle de droit supérieure
La recevabilité de la demande s'apprécie tant au regard du délai dans lequel elle a été présentée qu'au regard de la
période sur laquelle portent les conclusions.
Ne s'appliquant, bien entendu, que s'ils sont plus favorables au contribuable que le délai général, ces délais sont prévus
à l'occasion :
1)- De l'envoi de nouveaux avis d'imposition.
Les avis d'imposition rectifiés à la suite d'erreurs d'expédition commises dans la confection des rôles (ou avis
d'imposition) sont adressés au contribuable sous pli recommandé avec demande d'avis de réception postal.
C'est la date portée sur l'avis de réception postal qui constitue le point de départ du délai particulier de réclamation.
Ce délai expire le 31 décembre de la deuxième année suivant celle au cours de laquelle le contribuable a reçu le nouvel
avis d'imposition.
2)- De retenues à la source et de prélèvements (revenus de capitaux mobiliers, sommes payées à des personnes
domiciliées ou établies hors d’Algérie).
Le délai de réclamation expire le 31 décembre de la deuxième année suivant celle au cours de laquelle ces retenues ou
prélèvements ont été opérés.
De cotisations établies à tort ou faisant double emploi.
Dans ce cas, le délai pour la présentation des réclamations ne prend fin que le 31 décembre de la deuxième année
suivant celle au cours de laquelle le contribuable a eu connaissance certaine de l'existence de la cotisation indûment
imposée.
Le bénéfice de ce délai particulier ne s'applique qu'aux réclamations portant sur l'intégralité de cette cotisation.
La connaissance certaine de l'existence d'une cotisation indûment imposée résulte de toute circonstance impliquant
l'impossibilité, pour le contribuable, d'ignorer l'existence de l'imposition établie à son nom
Ainsi, la date servant de point de départ au délai peut être :
- celle du premier paiement effectué sur l'imposition litigieuse en cas de faux emploi, ou, en cas de double emploi, la
date du premier paiement effectué sur celle des deux cotisations qui a été acquittée en dernier lieu ;
- celle des premières poursuites engagées en vue du recouvrement de l'impôt ;
- celle à laquelle le contribuable a eu, de son propre aveu, connaissance de l'imposition contestée ;
- celle à laquelle le contribuable a fait une réclamation visant une cotisation portée sur le même avis d'imposition que
l'imposition litigieuse.
Délais particuliers à certaines réclamations de nature spéciale
1)- Impôts directs.
Des délais spéciaux sont prévus en ce qui concerne :
- les demandes en décharge ou réduction de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour vacance de maison ou
inexploitation d'immeuble à usage industriel ou commercial;
Les demandes doivent être présentées au plus tard le 31 décembre de la deuxième année suivant celle au cours de
laquelle la vacance ou l'inexploitation a atteint une durée de trois mois
2)- Taxe sur la valeur ajoutée.
Des délais spéciaux sont prévus pour les demandes en restitution de crédits de taxe non imputables.
3)- Réduction d'un déficit.

670
Le délai de réclamation ouvert à l'encontre des réductions de déficit expire le 31 décembre de la deuxième année
suivant celle au cours de laquelle est intervenue, selon le cas, soit la réception de la réponse aux observations du
contribuable, soit la notification de l'avis de la commission
B)- FORME ET CONTENU DES RÉCLAMATIONS
Les réclamations au service des impôts doivent réunir un certain nombre de conditions touchant leur mode de
présentation, leur contenu, la qualité de leur auteur, les pièces qui doivent leur être annexées et leurs conséquences
éventuelles sur le recouvrement de l'impôt qu'elles concernent
(FAIRE ATTENTION à cet égard, sur l’éventuel demande de sursis de paiement).
1)- Forme matérielle de la réclamation.
La réclamation doit être établie par écrit, sous forme d'une simple lettre sur papier libre.
Les demandes de remboursement des crédits de TVA non imputables, générés par des opérations occasionnelles,
obéissent aux mêmes règles de forme
2)- Présentation individuelle:
a)- Principe.
Les réclamations sont individuelles.
Toutefois en cas de réclamation collective, et en l'absence de difficultés particulières pour statuer sur la réclamation, le
service devra s'abstenir de demander aux contribuables de produire des réclamations individuelles, et prendre autant de
décisions qu'il y a de réclamants. En ce qui concerne la régularisation
b)- Exceptions.
Des réclamations collectives peuvent être présentées par :
- les contribuables imposés collectivement (propriétaires indivis par exemple) ;
- les membres des sociétés de personnes lorsqu'ils contestent des impositions à la charge de la société ;
- les maires qui sollicitent, au nom de leurs administrés, un dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties
pour pertes de récoltes.
3)- Contenu des réclamations
Outre qu'elle doit permettre d'identifier le réclamant (nom et adresse), toute réclamation doit :
a)- Mentionner le ou les impôts, droits ou taxes qu'elle concerne.
b)- Contenir l'exposé sommaire des moyens par lesquels son auteur prétend la justifier.
c)- Indiquer les conclusions du réclamant, c'est-à-dire l'objet réel et la portée exacte de la demande (base, montant du
dégrèvement ou du remboursement de crédit de taxe sollicité).
d)- Être accompagnée des pièces suivantes :
- avis d'imposition ou copie de l'avis d'imposition ou extrait de rôle, lorsqu'il s'agit d'un impôt direct établi par voie de
rôle ;
- Avis de mise en recouvrement ou copie de cet avis pour les impôts, droits ou taxes ayant donné lieu à la notification
d'un tel avis ;
- pièce justifiant le montant de la retenue ou du paiement lorsque la demande concerne des impôts perçus par voie de
retenue à la source ou versés spontanément, sans émission préalable d'un rôle ou d'un avis de mise en recouvrement.
Pour les demandes de remboursement de crédits de TVA non imputables pour les redevables occasionnels).
e)- Porter la signature manuscrite du contribuable ou de son mandataire
Mais une réclamation non signée serait recevable si elle était accompagnée d'une lettre dûment signée par le réclamant
ou si ce dernier était un contribuable illettré ou physiquement inapte à signer.
f)- Désigner le lieu d'élection de domicile en Algerie pour le réclamant domicilié hors d’Algérie
Cette condition est réputée remplie lorsque la réclamation est présentée :
- par un avocat, la qualité du réclamant emportant de plein droit élection de domicile au cabinet du signataire ;
- par un mandataire domicilié en Algérie, la délivrance du mandat valant présomption d'élection de domicile à l'adresse
du signataire.
5)- Qualité de l'auteur de la réclamation et mandat
C'est le contribuable lui-même (en matière d'impôt sur le revenu, l'un des conjoints s'il s'agit d'un ménage) qui doit
introduire la réclamation.
Un tiers peut, cependant, se substituer à lui pour l'accomplissement de cette formalité.
a)- Principe.

671
Toute personne qui introduit ou soutient une réclamation pour autrui doit justifier, à cet effet, d'un mandat régulier ; le
mandat doit à peine de nullité être produit en même temps que l'acte qu'il autorise ou enregistré avant l'exécution de cet
acte.
b)- Dérogations.
Certaines personnes, notamment celles qui tiennent de leurs fonctions ou de leur qualité le droit d'agir au nom du
contribuable, peuvent réclamer pour autrui sans justifier d'un mandat régulier, par l'effet d'une disposition légale
expresse.
Il en est ainsi :
1)- En toute matière fiscale :
- des avocats régulièrement inscrits au barreau ;
- des personnes solidairement responsables du paiement en vertu d'une disposition légale ou d'une décision de justice
ou qui ont été mises en demeure d'acquitter les impositions établies au nom d'un tiers et visées dans la réclamation ;
- des personnes qui tiennent de leurs fonctions ou de leur qualité le droit d'agir au nom du contribuable.
Tel est le cas notamment :
- de l'acquéreur d'un immeuble qui peut réclamer contre les impositions établies au nom du vendeur au titre d'une année
quelconque suivant celle de l'acquisition (taxes foncières),
- des héritiers et légataires, au nom du contribuable décédé,
- des notaires chargés par un tribunal de liquider une succession, qui peuvent réclamer sans mandat, pour le compte des
héritiers contre les impositions établies au nom du défunt,
- des dirigeants de sociétés et associés en nom collectif au nom des sociétés qu'ils dirigent
- de l'un des époux solidairement responsable au nom du conjoint,
- de l'époux d'un exploitant individuel redevable légal de l'impôt lors qu’est mentionnée sur le registre du commerce sa
qualité de « fondé de pouvoir ayant procuration générale »
2)- En matière de droits d'enregistrement et de taxe de publicité foncière, des notaires et huissiers qui peuvent réclamer
contre les impôts, dus à raison des actes ou jugements de leur ministère, qu'ils sont tenus d'acquitter en soumettant ces
derniers à la formalité.
6)- Incidence des vices de forme sur la validité des réclamations
Les vices de forme dont se trouvent entachées les réclamations introduites auprès du service des impôts, ont, en
principe, pour effet de rendre ces réclamations irrecevables.
a)- Peuvent, cependant, être régularisés jusqu'à la décision du service, les vices de forme tenant
- à l'absence de mention de l'imposition contestée ;
- à l'absence d'exposé sommaire des moyens et conclusions ;
- au défaut de production de l'avis d'imposition, de l'avis de mise en recouvrement ou d'une pièce s'y substituant, d'une
pièce justifiant le montant de la retenue à la source ou du versement de l'impôt contesté.
b)- Peuvent rendre les réclamations définitivement irrecevables, les vices de forme entachant
- les réclamations collectives, mais seulement à l'égard des contribuables autres que le premier signataire ;
- en matière d'impôts directs locaux, les réclamations visant des impositions établies dans des communes différentes,
mais seulement en ce qui concerne les communes autres que la première nommée dans la demande ;
- les réclamations non signées.
Toutefois, une décision de rejet en la forme ne pourra être prise que si les intéressés n'ont pas répondu, dans un délai de
trente jours, à l'invitation à régulariser leur demande qui doit être faite par le service au moyen d'une lettre
recommandée avec accusé de réception.
En ce qui concerne le défaut de signature, le contribuable qui ne réexpédie pas à l'administration la réclamation qui lui
a été renvoyée aux fins de régularisation est considéré comme s'étant désisté de sa demande.

III)- DÉCISION DE L'ADMINISTRATION


I)- AUTORITÉ COMPÉTENTE POUR STATUER
Le service compétent pour statuer sur une réclamation est celui à qui elle doit être adressée
L'administration des impôts statue sur les réclamations.
En principe, le directeur a seul pouvoir de statuer sur les réclamations
Cependant, le service de base est appelé à statuer dans de très nombreux cas par le jeu des délégations de signature.

672
En effet, chaque fonctionnaire des impôts peut déléguer sa signature aux agents placés sous son autorité dans les
conditions fixées par le directeur général des impôts
1)- Directeur compétent pour statuer.
En règle générale, le directeur sous l'autorité duquel est placé le service compétent pour recevoir la réclamation statue.
Délégations de signature en matière contentieuse
II)- DÉLAI IMPARTI POUR STATUER
1)- Principe.
Le service des impôts statue sur les réclamations dans le délai de six mois suivant la date de leur présentation
S'il estime ne pas être en mesure de statuer dans ce délai, il doit en informer le réclamant et lui préciser le terme du
délai complémentaire qui lui paraît nécessaire pour prendre sa décision.
Ce délai complémentaire ne peut excéder trois mois.
2)- Conséquences.
L'expiration du délai de six mois :
- d'une part, ne dispense pas le service de statuer et de notifier sa décision qui ne saurait, du fait de ce retard, être
entachée de nullité ;
- d'autre part, ouvre le droit au contribuable, qui n'a pas reçu la notification de la décision, de saisir directement le
tribunal compétent qui est, selon le cas, le tribunal administratif ou le tribunal de grande instance, et ce, alors même
qu'il a été informé qu'un délai supplémentaire est nécessaire pour prendre la décision.
Si la décision de l'administration intervient postérieurement au délai de six mois, le contribuable, s'il n'a pas encore
saisi le tribunal, peut le faire dans le délai normal de deux mois
Mais, ni l'absence de décision du service dans le délai qui lui est imparti, ni l'abstention du réclamant de saisir la
juridiction compétente avant d'avoir reçu notification d'une décision tardive, ne permettent de considérer que
l'administration doit être réputée avoir, implicitement et définitivement, fait droit à la réclamation.
INTERVENTION DE LA DÉCISION
La décision de l'administration intervient lorsque l'instruction est achevée, c'est-à- dire après examen de l'avis formulé
par l'agent instructeur, auquel est éventuellement prescrit un complément d'instruction.
1)- La décision est prise par le directeur lui-même.
a)- Sens de la décision.
Le directeur est habilité à statuer sans limite de compétence, quel que soit le sens de la décision prise :
Admission totale ou partielle, rejet.
Sauf le cas où il est fait droit intégralement à la réclamation du contribuable la décision doit être motivée, c'est-à-dire
qu'elle doit indiquer, d'une façon sommaire, les motifs sur lesquels est fondé le rejet total ou partiel de la demande.
Si, au cours de la phase d'instruction, le réclamant a déclaré, par écrit, se désister purement et simplement de sa
réclamation, le directeur rend une décision prenant acte du désistement. Dans sa décision, le directeur prononce, s'il y a
lieu, le remboursement des frais d'enregistrement du mandat.
c)- Exécution et notification de la décision.
Le directeur assure l'exécution des décisions
1)- Autorité compétente pour notifier la décision.
La décision est notifiée par le directeur (territorial ou spécialisé) compétent pour statuer.
2)- Forme et contenu de la notification
Sauf le cas où il est intégralement fait droit à la requête du contribuable, les décisions sont notifiées par lettre
recommandée avec avis de réception postal ; la date de réception sert de point de départ au délai dont dispose le
contribuable pour saisir la juridiction compétente au premier degré.
La lettre de notification doit reproduire intégralement les motifs de la décision, lorsqu'il s'agit d'un rejet partiel ou total.
L'absence de motifs de la décision entraînant son irrégularité a pour effet de ne pas faire courir le délai pour porter le
litige devant la juridiction compétente, mais cette circonstance n'est pas de nature à vicier la régularité de l'imposition
proprement dite.
Lorsque la réclamation est irrecevable en la forme, et doit également être rejetée au fond, il convient de faire connaître
au contribuable les motifs de fond pour lesquels elle est rejetée.
Cas particulier :

673
Lorsque le dégrèvement est prononcé à la suite d'une irrégularité de la mise en recouvrement, l'administration ne peut
ultérieurement mettre en recouvrement de nouvelles impositions sur les mêmes bases sans avoir, au préalable, informé
le contribuable de la persistance de son intention de l'imposer
.Dès lors, dans cette hypothèse, l'avis de dégrèvement doit mentionner qu'une nouvelle mise en recouvrement sera
prochainement effectuée.
3)- Destinataire de la notification
Sauf cas particuliers, la notification doit être adressée au contribuable.
Une copie de la décision est adressée, le cas échéant, pour information au mandataire.
4)- Exécution de la décision.
L'exécution comptable des décisions de dégrèvement ou de restitution portant sur des impôts recouvrés par les
comptables du Trésor est assurée par le service qui prend la décision : direction d'une part, service de base d'autre part.
La direction territoriale assure l'exécution des autres décisions (notamment dégrèvements portant sur des impôts
recouvrés par les comptables de la DGI).
Les décisions contentieuses prises par le directeur ou par un agent délégataire sont susceptibles d'être portées
devant :
- le tribunal administratif, lorsque le litige vise les impôts directs ou les taxes sur le chiffre d'affaires;
- le tribunal de grande instance, lorsque l'affaire porte sur des droits d'enregistrement et de timbre, sur la taxe de
publicité foncière ou l'impôt de solidarité sur la fortune
Mise au point
Les délais de saisine de ces juridictions sont brefs (deux mois)
Ce délai court
- soit à partir de la réception
- soit à partir de la première présentation si le contribuable ne réceptionne pas la décision
La sanction du recours tardif est l’irrecevabilité de celui-ci
A DEFAUT DE REPONSE DANS LES 6 MOIS, la réclamation est considérée comme ayant été tacitement rejetée et
le contribuable peut saisir la juridiction compétente à tout moment

IV)- Dégrèvements - Compensation


Demandes de restitution de la TAP sollicitée en phase de recours préalable
Les demandes de restitution de la TAP en instance de traitement doivent êtres satisfaites en accordant aux intéressés la
restitution dont ils bonifient.
S’agissant des demandes ayant fait l’objet de décisions de rejet, celles-ci doivent êtres reconsidérées par voie de
dégrèvement d’office conformément à l’article 95 du CPF commenté par l’instruction n° 530 MF/DGI/DCTX/ du
05/05/2010.
Pour le calcul de montant à resituer, il devra être procédé, également, à une compensation entre le remboursement
justifié de la TAP et l’insuffisance constatée en matière d’IBS résultant de la déduction, de cette taxe, du bénéfice
imposable.
L’exemple ci-après, présente, à titre indicatif, le mode de calcul de la TAP à restituer selon la situation fiscale de
l’entreprise concernée
Soit un contribuable ayant réalisé des opérations de vente de semoule, sollicite la restitution de la TAP acquittée sur ces
ventes durant la période allant de 2005 à 2008, dont le montant sont repris ci-après :
2005 120 000 DA
2006 250 000 DA
2007 535 200 DA
2008 475 000 DA
Total 1 380 200 DA
Lors de l’instruction de ce recours, il a été constaté, suite a la compulsion des bilans fiscaux de la période concernée,
que la TAP a été constatée en charge et déduite, par voie de conséquence, pour la détermination du résultat de chaque
exercice.
Ces bilans font ressortir les situations suivantes

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2005 2006 2007 2008
Résultat comptable 1 356 000 DA 2 650 000 DA - 780 000 DA 895 000 DA
Déficit à déduire / / / - 780 000 DA
Résultat fiscal 1 356 000 DA 2 650 000 DA - 780 000 DA 115 000 DA
IBS……….(1) 406 800 DA 795 000 DA / 28 750 DA
Ainsi, pour la détermination de montant de la TAP à déduire, l’agent instructeur devra opérer une compensation entre
la TAP comptabilisée et acquittée et le différentiel d’IBS qui aurait due être constaté si la TAP n’avait pas été déduite
pour la détermination du résultat de l’exercice et ce, comme suit :
2005 2006 2007 2008
Résultat comptable 1 356 000 DA 2 650 000 DA - 780 000 DA 895 000 DA
déclaré
Réintégration de la 120 000 DA 250 000 DA 535 200 DA 475 000 DA
TAP
Déficit à déduire / / / - 244 800 DA
Résultat fiscal 1 476 000 DA 2 900 000 DA - 244 800 DA 1 125 200 DA
(reconstitué)
IBS…..(2) 442 800 DA 870 000 DA / 281 300 DA
Différentiel IBS ….(2)- 36 000 DA 75 000 DA / 252 550 DA
(1) = (3)
TAP acquittée (4) 120 000 DA 250 000 DA 535 200 DA 475 000 DA
TAP à restituer 84 000 DA 175 000 DA 535 200 DA 222 450 DA
(4)- (3)
Total de la TAP à 1 016 650 DA
restituer
Taux IBS :
2005 et 2006 : 30 %
2007 et 2008 : 25 %
Pour l’exécution de la décision de restitution notifiée par le DIW, le receveur a constaté une dette fiscale au nom de
requérant, en matière de TVA. Au titre de l’exercice 2010 d’un montant de 795 000 DA.
Il devra, à ce titre, procéder a une retenue sur le montant de la TAP devant lui être restitué (1 016 650 – 795 000 = 221
650 DA)

V- Sursis légal de paiement


1)- Le contribuable qui, par une réclamation contentieuse introduite dans les conditions fixées par les articles 72, 73 et
75 du présent code, conteste le bien-fondé ou le montant des impositions mises à sa charge, peut surseoir à la partie
contestée desdites impositions, s’il réclame avant l’intervention de la décision prise sur cette réclamation, le bénéfice
des dispositions contenues dans le présent article, à la condition de constituer des garanties propres à assurer le
recouvrement des droits contestés.
A défaut de constitution de garanties, le contribuable peut surseoir au paiement de la partie contestée, en s’acquittant
auprès du receveur des impôts compétents, d’un montant égal à 30% des impositions objet de litige.
2)- L’application de cette mesure est réservée uniquement aux réclamations contentieuses issues de contrôles fiscaux.
Les réclamations se rapportant à des impositions assorties des majorations pour manœuvres frauduleuses en sont
exclues.
3)- L’octroi d’un sursis légal de paiement a pour effet de différer le recouvrement des droits restants jusqu’à
l’intervention de la décision contentieuse.
4)- Le sursis légal de paiement octroyé peut faire l’objet de dénonciation par l’autorité compétente, en cas de
survenance d’événements susceptibles de menacer le recouvrement de la dette fiscale objet dudit sursis.

675
5)- Le recouvrement des impositions contestées par suite de double emploi ou d’erreurs matérielles dûment constatées
par l’administration fiscale est suspendu jusqu’à l’intervention de la décision contentieuse, sans que le contribuable ne
soit astreint à la constitution de garanties ou au paiement du montant de 30 % des impositions objet de contentieux.

VI- Dégrèvements d'office


L'ancienne rédaction de l'article 95-1 du CPF qui prévoyait le recours à la procédure de dégrèvement d'office lorsque
une disposition législative ou réglementaire la prévoit expressément, est dans les faits inapplicable, dans la mesure où
les différents codes fiscaux ne mentionnent pas expressément les cas d'erreurs d'impositions, commises par les services,
susceptibles d'être réparées suivant la procédure citée supra, étant indiqué que ces contentieux devenant de plus en plus
récurrents ont atteint, en 2009, près de 20 % de la masse du contentieux, dont certains sont en instance de traitement
auprès des commissions de recours, voire au niveau des Tribunaux Administratifs.
Par ailleurs, convient de signaler que des erreurs d'imposition ont été découvertes lors de l'examen de recours gracieux
Aussi, les services centraux étaient dans l'obligation d'expliciter, par voie de notes, les dispositions de l'article repris ci-
dessus, en instruisant les services fiscaux exercer pleinement cette prérogative, pour décharger des impositions formant
surtaxe ou entachées d'erreurs matérielles.
D'autre part, le contribuable ne pouvait dans de nombreux cas en solliciter la décharge, pour déchéance des délais de
recours.
A ce titre, et dans le cadre du renforcement des droits du contribuable, est-il important d'élargir les prérogatives du
Directeur des impôts en matière de dégrèvement d'office, en lui permettant de réparer toutes erreurs manifestes
commises au préjudice du contribuable lors de l'établissement, la liquidation et le paiement d'impositions et ce,
nonobstant l'extinction des délais de réclamation légalement impartis au contribuable.
2)- Contenu des nouvelles dispositions de l'article 95 du CPF :
2.1)- Obligation de mise en oeuvre de la procédure de dégréement d'omice
Les modifications apportées par l'article 26 de la loi de finances pour 2010 aux dispositions de l'article 95-1 du CPF,
ont consiste à rendre obligatoire le dégrèvement d'office (D.O) des impositions comportant des erreurs manifestes
Il appartient, désormais, au Directeur des impôts, de procéder à un dégrèvement d'office ou restitution du trop versé,
lorsqu'il a été constaté qu'une erreur ou une omission a été commis détriment d'un contribuable.
Il est précisé, à cet égard, que ce dispositif doit s'exercer en toute an recours, quel que soit le stade de la procédure
contentieuse (recours préalable, recours au commissions, recours judiciaire).
2.2)- Situations entrainant la mise en oeuvre du degnevement doffice
L'exercice du dégrèvement d'office peut résulter de l'initiative de l'administration ou d'une démarche du contribuable,
suite à des erreurs manifestes constatées par les services d'assiette et de recouvrement
Par erreurs manifestes, il y a lieu d'entendre notamment
- Doubles emplois
- Erreurs dans l'établissement des bases imposables et/ou le calcul des impôts et taxes dues y afférents;
- Erreurs dans le taux d'imposition applique :
- Non imputation d'un crédit d'impôt ou acompte provisionnel
- Non prise en compte d'un avantage fiscal légalement prévu;
- Non imputation des déficits antérieurs :
- Application à tort de majorations et pénalités :
- Taxation d'office non assise sur des éléments tangibles
En présence de ces situations, le Directeur des impôts doit valablement exercer la procédure de dégrèvement d'office
prévue à l'article 95 du CPF, pour rétablir le contribuable dans ses droits nonobstant le fait que la requête soit atteinte
de déchéance ou soit entachée d'un vice de forme.
2.3)- Délais impartis à l’administration pour procéder à un dégrèvement d'office
Cas d'impositions non suivies de paiement :
Dans ce cas, le Directeur est autorisé à prononcer, en tout temps, le dégrèvement d'office des impositions indument
établies.
Cas d'impositions suivies de paiement :
Pour ce cas, le code des procédures fiscales en ses articles 114, 130 et 133, limite l'action en restitution à quatre (04)
ans, respectivement en ce qui concerne les taxes sur le chiffre d'affaires (TVA, TIC, TPP et toutes autres taxes dont les

676
règles d'assiette, de recouvrement et de contentieux sont régies par celles de la TVA), les droits de timbre et les impôts
indirects,
Pour les droits d'enregistrement, le délai quadriennal est également prévu à l'art 126 du CPF pour leur
remboursement, sous réserve, toutefois :
- d'une part, des dispositions de l'article 190 du code de l'enregistrement subordonnant la restitution de ces droits,
portant sur des actes ou contrats, à l'intervention d'une décision de justice ayant acquis l'autorité de la chose jugée, sur
l'acte annulé, résolu ou rescinde;
- et d'autre part, des dispositions de l'article 196 du même code qui prescrivent l'interdiction absolue de la restitution
des droits découlant de la rescision d'un contrat de cession d'un fonds, de commerce pour inobservation de l'une
quelconque des clauses relatives au prix de vente dudit fonds
S'agissant des revenus de capitaux mobiliers définis aux articles 45 et 55 du CIDTA, le délai de restitution des droits est
fixé à trois (03) ans, conformément à l'article 109 du CPF
La computation du délai de restitution pour l'ensemble des droits et taxes toute nature confondue commence à courir à
compter du jour de paiement du droit en cause ou de l'événement motivant la demande en restitution
La prescription en matière de restitution est interrompue, par demandes signifiées selon la procédure légalement requise
ou par requêtes motivées adressées par lettre recommandée contre accusé de réception
Au titre des impôts directs et taxex assimilées
A l'exception des droits acquittés sur les revenus de capitaux mobiliers, les autres impôts directs et taxes assimilées
ainsi que les droits régis par les mêmes règles d'assiette, de recouvrement et de contentieux applicables aux impôts
directs, aucune restriction de délais n'est prévue par la loi pour procéder à une restitution des sommes indument ou
irrégulièrement perçues.
3)- Modalités de mise en oeuvre de la procédure de dégrèvement d'office :
Les modalités de mise en oeuvre de la procédure de dégrèvement d'office sont explicitées dans l'instruction générale sur
les procédures contentieuses - version 2010
Observation
Les prescriptions de mes notes no 949 MF/DGI/DCTX/SD-ADJ du 10/07/2004 et n° 705 MF/DGI/DCTX du
23/05/2006, sont annulées et remplacées par les directives de la présente.

VII- Le recoure gracieux


Vous êtes en mesure d’introduire une réclamation gracieuse, en cas d’indigence ou de gêne financière vous mettant
dans l’impossibilité de vous libérer envers le Trésor Public de la dette fiscale qui est à votre charge en sollicitant soit la
modération ou la remise des :
- impôts directs régulièrement établis à votre encontre ;
- majorations d’impôts ou d’amendes fiscales, encourues pour inobservation des prescriptions légales ;
Ces remises ou modérations sont accordées au redevable de bonne foi suivant des éléments devant être recherchés dans
sa ponctualité habituelle, au regard de ses obligations fiscales, ainsi que dans les efforts consentis pour se libérer de sa
dette.
L’administration fiscale ne peut accorder en cas de fraude, remise ou modération des impôts, pénalités et amendes
fiscales encourus en matières fiscale.
Que doit contenir une réclamation gracieuse ?
Votre réclamation gracieuse peut porter sur ce qui suit :
- les impôts directs régulièrement établis ;
- les pénalités d’assiette ;
- les pénalités de recouvrement ;
- les amendes fiscales, portant sur la TVA, les impôts indirects et les droits d’enregistrement.
Il y’a lieu de noter que les amendes judicaires ne peuvent pas faire l’objet d’un recours gracieux.
Quelles sont les conditions de recevabilité d’une réclamation gracieuse ?
Le recours gracieux est rédigé sur papier libre, devant contenir les documents utiles à l’identification des droits et
pénalités, objet de votre demande.
Vous devez distinguer entre un recours gracieux visant les droits en principal et celui relatif aux pénalités ou
amendes fiscales, ainsi pour :

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- les impôts en principal, la demande gracieuse n’est possible qu’en matière d’impôts directs ;
- les majorations et les amendes, la demande gracieuse est subordonnée soit par le règlement des droits en principal ou
par le règlement préalable des pénalités elles- même, à ce titre :
- aucune condition n’est prévue, en matière d’impôts directs,
- en matière de taxe sur la valeur ajoutée, d’impôts indirects et des droits d’enregistrement, le règlement préalable du
principal des doits constitue une condition pour une éventuelle modération ou remise des pénalités,
- les pénalités de recouvrement, le paiement préalable des pénalités conditionne la recevabilité de la demande de remise
de pénalités.
- en matière de taxes sur le chiffre d’affaires, les amendes établies en application de l’article 128 du code des taxes sur
le chiffre d’affaires ne peuvent faire l’objet, en tout ou partie, d’une remise gracieuse de la part de l’administration.
- les remises des amendes fiscales édictées par le code des impôts indirects, consentis par l’administration, ne doivent
pas avoir pour effet de ramener l’amende infligée au contrevenant à un chiffre inférieur au montant de l’indemnité de
retard qui serait exigible s’il était fait application des dispositions de l’article 540 de ce même code.
Dans quel délai vous pouvez introduire votre recours gracieux ?
Vous pouvez formuler votre recours gracieux sans aucune condition au regard des délais de présentation.
Qui a le pouvoir de statuer sur le recours gracieux ?
Le pouvoir de statuer sur le recours gracieux est dévolu au :
- Directeur Régional territorialement compétent après avis de la Commission de Recours Gracieux instituée à l’échelon
régional, lorsque la somme demandée en remise ou modération excède cinq millions dinars (5.000.000 DA) ;
- Directeur des Impôts de wilaya après avis de la Commission de Recours Gracieux instituée à l’échelon de la Wilaya,
lorsque la somme demandée en remise ou modération est inférieure ou égal à cinq millions dinars (5.000.000 DA) ;
- Directeur des Grandes Entreprises pour les contribuables qui relèvent de sa compétence après avis de la Commission
de Recours Gracieux qui sera instituée à cet effet par décision du Directeur Général des Impôts.
Mesures d’ordres ;
- limitation des remises gracieuses des droits en principal aux seuls impôts directs. L'article 41 de la loi de finances
pour 2012 a levé l'équivoque en matière de remises gracieuses des droits en principal en précisant que celles-ci sont
limitées aux impôts directs. Toutefois convient-il de rappeler que ces derniers, lorsqu'ils revêtent le caractère de
détentions pour compte (IRG/salaires, IRG/revenus de capitaux mobiliers…), ne peuvent donner lieu à une admission
au titre du gracieux ;
- définition des critères d'appréciation du mérite de la demande gracieuse en excluant les contribuables poursuivis pour
fraude fiscale.
En application des dispositions de l’article 42 de la loi de finances pour 2012, les contribuables ont la faculté de
solliciter la bienveillance de l'administration fiscale, à l'effet de bénéficier d'une remise ou d'une modération :
- d'impôts directs régulièrement établis (non contestés par le contribuable) ;
- ou de majorations d'impôts ou d'amendes fiscales qu'ils ont encourues pour inobservation des prescriptions légales
(pénalités d'assiette et de recouvrement).
Toutefois pour le traitement de ces demandes, il y a lieu de tenir compte des éléments suivants :
- la moralité fiscale du contribuable, laquelle doit être appréciée au regard du respect de ses obligations fiscales ainsi
qu'aux efforts consentis pour s'acquitter de ses impositions. Aussi, en cas de fraude, les redevables ne peuvent
bénéficier de remise ou modération des impôts, pénalités et amendes fiscales ;
- la situation financière du contribuable ne lui permettant pas de s’acquitter de sa dette fiscale ;
Les limitations prévues à l'article 93 du CPF reprises ci –après :
- remises ou modérations des pénalités en matière de taxes sur le chiffre d’affaires ne peuvent être sollicitées par le
redevable qu'une fois les droits en principal acquittés ;
- remises ou modérations des amendes fiscales prévues par le code des impôts indirects, accordées par I' administration,
ne doivent pas avoir pour effet de ramener l’amende infligée au contrevenant à un chiffre inférieur au montant de la
pénalité de 10 % qui serait exigible en cas de retard de paiement, conformément à l 'article 540 du CII.
- révision du seuil de compétence des commissions de recours gracieux (LF pour 2012, art. 42 modifiant et complétant
l’article 93 du CPF :
COMMISSIONS DE RECOURS GRACIEUX SEUILS DE COMPETENCE
WILAYA < ou égal à 5 000 000 DA

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REGIONALE > ou égal à 5 000 000 DA
DGE Quelle que soit la somme

VIII- Le recoure devant les commissions


Il vous est accordé une deuxième voie de recours auprès des Commissions de Recours, à adresser au président de la
commission concernée et ce, en vue de solliciter soit la réparation d’erreurs commises dans l’assiette ou le calcul de
l’impôt, ou le bénéfice d’un droit résultant d’une disposition législative ou réglementaire.
Vous avez toute la latitude de saisir les Commissions de Recours dans le cas de rejet total ou partiel de votre
réclamation contentieuse.
Quelle est la composition des Commissions de Recours?
 La commission de recours des impôts directs, des taxes assimilées et des taxes sur le chiffre d’affaires de
Wilaya est composée comme suit :
- un (1) commissaire aux comptes désigné par le président de la chambre nationale des commissaires aux comptes,
président.
- un (1) membre de l’assemblée populaire de wilaya ;
- un (1) représentant de la direction chargée du commerce de la wilaya ayant, au moins, rang de chef de bureau ;
- un (1) représentant de la direction chargée de l’industrie de la wilaya ayant, au moins, rang de chef de bureau ;
- un (1) représentant de la chambre nationale des commissaires aux comptes ;
- un (1) représentant de la chambre de commerce et d’industrie siégeant dans la wilaya ;
6- un (1) représentant de la chambre algérienne d’agriculture siégeant dans la wilaya ;
- le directeur des impôts de wilaya ou, selon le cas, le chef du centre des impôts ou le chef du centre de proximité des
impôts ou leur représentant ayant respectivement rang de sous-directeur ou de chef de service principal.
 La commission Régionale de recours des impôts directs, des taxes assimilées et des taxes sur le chiffre
d’affaires est composée comme suit:
- Un expert comptable désigné par le président de l'ordre national des experts comptables, président;
- le directeur régional des impôts ou son représentant ayant rang de sousdirecteur ;
- un (1) représentant de la direction régionale du trésor ayant rang de sousdirecteur ;
- un (1) représentant de la direction régionale chargée du commerce ayant rang de chef de bureau ;
- un (1) représentant de la direction chargée de l’industrie de la wilaya du lieu de situation de la direction régionale des
impôts ayant rang de chef de bureau ;
- un (1) représentant de la chambre de commerce et d’industrie de la wilaya du lieu de situation de la direction
régionale des impôts;
- un (1) représentant de la chambre d’agriculture de la wilaya du lieu de situation de la direction régionale des impôts;
- Un (1) représentant de l'ordre national des experts comptables.
 La Commission Centrale de Recours des impôts directs, des taxes assimilées et des taxes sur le chiffre
d’affaires, composée comme suit :
- le ministre chargé des finances ou son représentant dûment mandaté, président ;
- un (1) représentant du ministère de la justice ayant, au moins, rang de directeur ;
- un (1) représentant du ministère du commerce ayant, au moins, rang de directeur ;
- un (1) représentant du ministère chargé de l’industrie ayant rang de directeur ;
- un (1) représentant du conseil national de comptabilité ayant, au moins, rang de directeur ;
- un (1) représentant de la chambre algérienne de commerce et d’industrie ;
- un (1) représentant de la chambre nationale de l’agriculture ;
- le directeur des grandes entreprises ou son représentant ayant rang de sous-directeur.
 Devant quelles commissions vous devez introduire votre recours ?
La compétence des commissions de recours est répartie comme suit :
 Commission Centrale de Recours (CCR)
La commission centrale de recours est appelée à émettre un avis sur :
- les recours formulés par les contribuables relevant de la direction des grandes entreprises et pour lesquelles cette
dernière a préalablement rendu une décision de rejet total ou partiel ;

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- les affaires dont le montant total des droits et pénalités (impôts directs et taxes sur le chiffre d’affaires) excède
soixante-dix millions de dinars (70.000.000 DA) et pour lesquelles l’administration a préalablement rendu une décision
de rejet total ou partiel.
 Commission Régionale de Recours
La commission est appelée à émettre un avis sur les demandes portant sur les affaires contentieuses dont le montant
total des droits et pénalités (impôts directs et TVA) est supérieur à vingt millions de dinars (20.000.000 DA) et
inférieur ou égal à soixante-dix millions de dinars (70.000.000 DA) et pour lesquelles l’administration a préalablement
rendu une décision de rejet total ou partiel.
 Commission de Recours de Wilaya
La commission est appelée à émettre un avis sur les demandes portant sur les affaires contentieuses dont le montant
total des droits et pénalités (impôts directs et taxes sur le chiffre d’affaires) est inférieur ou égal à vingt millions de
dinars (20.000.000 DA), et pour lesquelles l’administration a préalablement rendu une décision de rejet total ou partiel.
Délais d’introduction d’un recours contentieux
Vous êtes en mesure de saisir la commission de recours compétente dans le délai de :
- quatre (04) mois de partir du jour de la réception de l’avis de notification de la décision émise suite à un recours
préalable, que celle-ci intervienne avant ou après les délais prévus pour statuer sur les réclamations contentieuses.
- quatre (04) mois après expiration des délais prévus pour statuer.
Vous pouvez bénéficier du sursis légal de paiement
Le recours auprès des commissions de recours n’est pas suspensif de paiement.
Néanmoins, le réclamant bénéficie du sursis légal de paiement en s’acquittant à nouveau d’une somme égale à 20% des
droits et pénalités restant en litige sans que le montant total acquitté au titre des deux phases de recours ne dépasse les
40% du montant contestée après dégrèvement partiel.
Comment vos droits sont- ils garantis au niveau des Commissions de Recours ?
La commission compétente peut vous inviter, vous même ou votre représentant pour être entendu. Elle doit, à cet effet,
vous aviser vingt (20) jours avant la date de la réunion.
Les Commissions de Recours doivent se prononcer expressément, par le rejet, ou l’acceptation, sur le recours dont elles
sont saisies dans un délai de quatre (04) mois à compter de la date de présentation au président de la commission. Si la
commission ne s’est pas prononcée dans le délai susmentionné, ce silence vaut rejet implicite du recours.
Dans ce cas, le contribuable peut saisir le Tribunal Administratif dans un délai de quatre (04) mois à compter de
l’expiration du délai prévu à la commission pour se prononcer.
Par ailleurs, les avis rendus par les commissions doivent être motivés et doivent, s’ils infirment le rapport de
l’administration, préciser les montants des dégrèvements ou décharges susceptibles d’être accordés aux requérants.
Les dégrèvements ou décharges intervenus sont portés à la connaissance du contribuable à l’issue de la réunion de la
commission par son président.
La décision correspondante est notifiée au contribuable dans un délai d’un (01) mois, selon le cas, par le Directeur des
Grandes Entreprises, le Directeur des Impôts de Wilaya, le Chef du Centre des Impôts ou le Chef du Centre de
Proximité des Impôts.
Les avis rendus par les commissions de recours sont exécutoires, à l’exception de ceux prononcés en violation
manifeste d’une disposition de loi ou de la réglementation en vigueur. Lorsque l’avis de la commission a été prononcé
en violation manifeste d’une disposition de loi ou de la réglementation en vigueur, le directeur des grandes entreprises
ou le Directeur des Impôts de Wilaya émet une décision de rejet motivée, laquelle devra être notifiée au contribuable.

IX- Le recoure devant la justice


Recours juridictionnel
a)- Recours devant le Tribunal Administratif
La saisine du juge par une requête introductive d’instance constitue la dernière phase de la procédure contentieuse, dite
juridictionnelle à déposer au greffe du Tribunal Administratif compétent territorialement.
Dans quels cas vous pouvez saisir le Tribunal Administratif ?
Vous êtes en mesure de saisir le Tribunal Administratif territorialement compétent dans les cas suivants :

680
- notification d’une décision de rejet total ou partiel, prononcé suite à une réclamation contentieuse (recours préalable)
ou un recours contentieux (recours auprès des commissions de recours) que celle-ci intervienne avant ou après
expiration des délais prévus pour statuer sur la dite réclamation,
- après expiration des délais prévus pour statuer sur la réclamation contentieuse ou les recours contentieux, sans que
vous ne receviez l’avis de décision y relatif,
Dans quels délais vous pouvez saisir le Tribunal Administratif ?
Vous disposez d’un délai de quatre (04) mois qui commence à courir à compter :
- de la date de notification de la décision prononcée suite à une réclamation contentieuse ou un recours contentieux,
- de la date d’expiration des délais requis pour statuer sur la réclamation contentieuse ou les recours contentieux.
Sous quelle forme ?
Pour qu’elle soit recevable, votre requête introductive d’instance doit :
- être rédigée sur papier libre ;
- être signée par vos soins ou par une personne que vous avez régulièrement mandatée ;
- contenir explicitement l’exposé de vos moyens ;
- être accompagnée de l’avis de notification de la décision contestée.
En outre, vous ne pouvez contester devant le Tribunal Administratif les cotisations différentes de celles mentionnées
dans votre réclamation contentieuse.
Toutefois, dans la limite du dégrèvement initialement sollicité, vous pouvez faire valoir tout moyen nouveau dans la
mesure où il a été explicitement énoncé dans votre requête introductive d’instance.
Vous pouvez bénéficier du sursis légal de paiement
Le recours n’est pas suspensif des droits contestés.
Toutefois, le redevable peut surseoir au paiement de la somme principale contestée, à la condition de constituer des
garanties propres à assurer le recouvrement de l’impôt.
La demande de sursis de paiement doit être introduite conformément au code de procédure civile et administrative.
b)- Recours devant le Conseil d’Etat
Vous pouvez attaquer en appel devant le Conseil d’État, les arrêts du Tribunal Administratif dans les conditions
prévues par le code de procédure civile et administrative (CPCA).
Le recours doit être déposé au greffe du conseil d’État sous forme de requête et signé par un avocat agréé.
Le délai imparti pour saisir le Conseil d’État court pour l’administration fiscale, du jour de la notification faite par la
structure compétente.

X)- Contentieux, questions et réponses


Vous solliciter la bienveillance de l'administration fiscale ?
Vous êtes en mesure d’introduire une réclamation gracieuse, en cas d’indigence ou de gêne matérielle vous
mettant dans l’impossibilité de vous libérer envers le Trésor de la dette fiscale qui est à votre charge en
sollicitant la modération ou la remise soit :
- Des impôts directs régulièrement établis à votre encontre ;
- Des majorations d’impôts ou d’amendes fiscales, encourues pour inobservation des prescriptions légales ;
Vous pouvez formuler votre réclamation gracieuse sans aucune condition au regard des délais de présentation.

Que doit contenir votre réclamation gracieuse ?


Votre réclamation gracieuse peut porter sur :
- Les impôts directs et taxes assimilées régulièrement établis ;
- Les pénalités d’assiette ;
- Les pénalités de recouvrement ;
- Les amendes fiscales.
- Les amendes judicaires ne peuvent faire l’objet d’un recours gracieux
Toutefois, ces demandes sont examinées sous réserves des limitations et conditions suivantes :
En matière de taxes sur le chiffre d’affaires :
- les demandes établies en application de l’article 128 du CTCA ne peuvent faire l’objet en tout ou partie d’une remise
gracieuse ;

681
- les pénalités ne peuvent être sollicité par le redevable qu’après règlement des droits n principal.
En matière d’impôts indirects, les remise ou modérations consentis ne doivent pas avoir pour effet de ramener l’amende
infligée à un chiffre inférieur au montant de l’indemnité de retard qui serait exigible s’il était fait application des
dispositions de l’article 54 du code des impôts indirects.

Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation gracieuse ?


Pour que votre réclamation gracieuse soit recevable en la forme, il y a lieu d’indiquer :
- Les droits en principal, des impôts directs, pénalités ou amendes fiscales, objet de votre demande gracieuse ;
- La production de l’avertissement ou de l’extrait de rôle ou à défaut le numéro de l’article du rôle concerné ;
- La signature manuscrite ;
- Les motifs et les précisions des éléments de fait pouvant justifier votre situation.
Il y’a lieu de joindre une copie de la décision de rejet total ou partiel émise par le Directeur des impôts de wilaya
compétent, dans le cas où vous introduisez un recours gracieux devant la commission régionale de recours gracieux ,si
e montant de la somme demandée en remise ou en modération est supérieur à 5.000.000 DA.

Comment est rédigée votre réclamation gracieuse ?


La réclamation gracieuse est rédigée sur papier libre, devant contenir les documents utiles à l’identification des droits et
pénalités, objet de votre demande.
Lors de la rédaction de votre demande gracieuse, vous devez distinguer entre celle visant les droits en principal et celle
relative aux pénalités ou amendes fiscales :
Si votre demande porte sur les droits en principal, cela n’est possible qu’en matière d’impôts directs ;
Si votre demande porte sur des majorations ou des amendes, celle-ci est conditionnée soit par le règlement des droits en
principal soit par le règlement préalable des pénalités elles- mêmes. A ce titre :
Pour les impôts directs, aucune condition n’est prévue.
En matière de taxe sur la valeur ajoutée, d’impôts indirects et des droits d’enregistrement, le règlement préalable du
principal des droits constitue une condition pour une éventuelle modération ou remise des pénalités.
Quant aux pénalités de recouvrement, leur paiement préalable conditionne la recevabilité de la demande de remise de
ces pénalités.

Quelle sont les voies de recours gracieux que la loi vous accorde ?
La loi vous accorde trois voies de recours gracieux :
- Commission de recours gracieux de Wilaya lorsque le montant de la somme demandée en remise ou en modération
est inférieur ou égal à 5.000.000 DA ;
- Commission de recours gracieux Régionale lorsque le montant de la somme demandée en remise ou en modération
est supérieur à 5.000.000 DA ;
- Commission de recours gracieux de la DGE quel que soit le montant de la somme demandée en remise ou en
modération.

Quelles sont les conditions de recevabilité d’une demande de remise conditionnelle?


Réponse
Pour bénéficier de ce dispositif, le contribuable est tenu de formuler une demande écrite auprès de l’autorité
compétente, par laquelle il sollicite une remise conditionnelle.
Remise conditionnelle :
L’administration peut accorder, sur la demande du contribuable et par voie contractuelle, une atténuation d’amendes
fiscales ou de majorations d’impôts.

Comment est notifiée une demande de remise conditionnelle ?


L’administration fiscale notifie, dans un délai maximum de trente (30) jours, une proposition de remise conditionnelle
au contribuable par lettre recommandée contre accusé de réception dans laquelle est mentionnés le montant proposé à
la remise ainsi que l’échéancier des versements de l’imposition.

682
Un délai de réponse de trente (30) jours est accordé au contribuable pour faire parvenir son acceptation ou son refus.
En cas d’acceptation par le contribuable, une décision de remise conditionnelle est notifiée à ce dernier par lettre
recommandée contre accusé de réception.
Lorsqu’une remise conditionnelle est devenue définitive après accomplissement des obligations qu’elle prévoit et
approbation de l’autorité compétente, aucune procédure contentieuse ne peut plus être engagée ou reprise pour remettre
en cause les pénalités et amendes qui ont fait l’objet de cette remise ou les droits y rattachés.

Qui a le pouvoir de statuer sur une demande remise conditionnelle ?


Le pouvoir de statuer sur ces demandes est dévolu :
- au directeur des impôts de wilaya après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à l’article 93 du CPF
lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est sollicitée, est
inférieur ou égal à la somme de 5.000.000 DA ;
- au directeur régional des impôts après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à l’article 93 du CPF
lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est sollicitée, excède la
somme de 5.000.000 DA

Comment est établie la réclamation contentieuse ou le recours contentieux ?


La réclamation est établie sous la forme d’une simple lettre, non soumise au droit de timbre.
Vous avez la possibilité de mandater une tierce personne pour l’introduction de votre réclamation ou recours
contentieux.
Ce mandat est établi sur un imprimé fourni par l’Administration Fiscale, non soumis au droit de timbre et à la formalité
de l’enregistrement.
A l’introduction de la réclamation, un récépissé vous sera remis par l’Administration Fiscale.

Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation contentieuse ou votre recours contentieux ?
Pour que votre réclamation contentieuse soit recevable en la forme, il y’a lieu d’indiquer :
- la contribution contestée ;
- la production de l’avertissement, ou à défaut, le numéro de l’article du rôle sous lequel figure cette contribution et,
dans le cas où l’impôt ne donne pas lieu à l’établissement d’un rôle, la pièce justifiant le montant de la retenue ou du
versement ;
- l’exposé sommaire des moyens et des conclusions (points de contestations et motifs) ;
- la signature manuscrite.
Il y’a lieu de joindre la copie de la décision de rejet total ou partiel dans le cas où vous introduisez un recours
contentieux devant les Commissions de Recours.
L’administration invite le contribuable, par lettre recommandée avec accusé de réception, à compléter, dans un délai de
trente (30) jours à compter de la date de réception, son dossier de réclamation et à présenter toute pièce justificative
citée par ses soins, susceptible d’appuyer ses contestations.

Comment bénéficier du sursis de paiement ?


Le sursis de paiement vous permet de surseoir le paiement des droits et pénalités d’assiette contestés, jusqu’à
l’intervention de la décision de l’Administration Fiscale, relative à votre réclamation contentieuse, en vous acquittant
d’une partie du montant de l’imposition contestée auprès de la Recette compétente, correspondant à 20% de la cote
contestée.
Aussi, lors d’un recours auprès des Commissions de Recours, suite à une décision de rejet total ou partiel, vous pouvez
vous acquitter à nouveau d’un montant égal à 20% des droits et pénalités d’assiette restants en litige, sans que le
montant total acquitté au titre des deux phases de recours ne dépasse les 40% de la cote contestée après dégrèvement
partiel.
Le recouvrement des droits restants en litige étant différé jusqu’à l’intervention de la décision de l’administration
fiscale.
Le bénéfice du sursis légal de paiement, est subordonné à :
- La formulation d’une demande du sursis de paiement dans votre réclamation ;

683
- l’introduction de la réclamation dans les délais requis ;
- la justification du paiement des 20% du montant total contesté, en joignant la quittance de paiement.
Lors de la phase juridictionnelle, le recouvrement des pénalités exigibles n’intervient qu’après prononciation définitive
de la décision de justice.
Toutefois, vous êtes en mesure de bénéficier du sursis de paiement pour surseoir le paiement des droits en principal, en
vertu des dispositions de l’article 47 de la loi de finances pour 2011, à condition de garantir leur recouvrement.
La demande dudit sursis (sursis à exécution) doit être établie conformément aux dispositions de l’article 834 du CPCA.
Le sursis de paiement n’interrompt pas le cours des pénalités de recouvrement applicables pour paiement tardif. Celles-
ci continueront à être décomptées de la date de l’exigibilité des impositions contestées.

Qu’est ce que la doctrine administrative ?


En pratique, l’administration fiscale à coté des arrêtés et autres décrets, adopte certaines dispositions telles que des
circulaires et instructions connues sous le nom de la doctrine administrative.
Par principe, la doctrine administrative a une vocation purement interne à l’administration. Elle n’a pas de pouvoir
contraignant pour le contribuable.
Ce dernier peut ainsi refuser de se la voir opposer en soulevant son inégalité.
Autrement dit, une doctrine défavorable au contribuable est illégale et ne peut lui être opposé.
Lorsque la doctrine administrative est favorable au contribuable, ce dernier peut s’en prévaloir lorsqu’il s’y est
conformé et ce sur le fondement de du livre des procédures fiscales suppose que trois conditions soient remplies
cumulativement :
- Le contribuable doit faire application d’une doctrine qui interprète un texte de droit fiscale
- Le texte doit être publié
- L’interprétation doit être en vigueur à la date des opérations en cause.
Si ces trois conditions sont remplies, l’administration ne pourra pratiquer de redressement fiscal à l’égard du
contribuable et ce quand bien même la doctrine administrative serait contraire à un texte de droit fiscal.
Les doctrines administratives sont donc essentielles en droit fiscal.
A coté des textes généraux tels que les circulaires et instructions, l’administration peut prendre position sur une
situation de fait.
Les prises de décisions peuvent concerner un contribuable et être la conséquence d’une question posée à
l’administration.
Il s’agit de la méthode du RESCRIT.
Lorsqu’une question posée par un contribuable est susceptible d’intéresser plusieurs autres contribuables situés dans
une position analogue,
L’administration peut rédiger un RESCRIT général qui fera l’objet d’une publication.
Qu’il est ou non publication, le contribuable peut toujours se prévaloir de l’administration pour faire échec à toute
volonté ultérieur de redressement de l’administration, et ce sur le fondement du livre des procédures fiscales.
En droit fiscal, le contentieux de l’impôt est éclaté devant les deux ordres de juridiction (administrative et judiciaire), la
JP relèvera alors soit du juge judiciaire, soit du juge administratif.
La ligne de répartition est fonction de l’impôt qui est contesté.
Ainsi, l’ensemble du contentieux des impôts directs et des taxes sur le chiffre d’affaire relèvera en principe des
juridictions administratives.
Les juridictions judiciaires traitent du contentieux des droits de successions, des droits de mutation.

Que simplifie la méthode de dégrèvement d’office en matière de contentieux ?


L’utilisation de la procédure de dégrèvement d’office, a été instituée dans le cadre des orientations de l'administration
centrale en matière de gestion du contentieux notamment, l'amélioration, quantitative et qualitative, du traitement des
affaires contentieuses.
A ce titre, il a été observé que les contestations des contribuables, dont l'objet porte sur une simple erreur matérielle,
sont traitées de la même manière que les autres litiges nécessitant un examen plus détaillé et par conséquent, leur
règlement se fait dans des délais assez longs par rapport à la simplicité du litige.

684
A cet égard, la mise en oeuvre de la procédure de dégrèvement d’office, constitue l'outil le plus approprié pour, d'une
part, régler dans des délais très courts les contestations liées aux erreurs matérielles et d'autre part, assurer un traitement
qualitatif des autres litiges.
En effet, l'article 95 du code de procédures fiscales autorise le Directeur des Impôts de Wilaya, en tout temps, à
prononcer d'office le dégrèvement des cotes ou portions de cotes formant surtaxe.
Par surtaxe, il y a lieu d'entendre les impositions entachées d’erreurs commises, par les services, dans l'assiette
de l'impôt, telles que :
- Erreurs matérielles dans les chiffres ;
- Double emploi ;
- Imputation d'un crédit d'impôt ou acompte provisionnel dûment justifié ;
- Erreur d'imposition évidente (par exemple omission de réfaction à la TAP, non déduction des droits dus de
l'imposition primitive lors de l'établissement d'un rôle supplémentaire ou erreurs de taux applicables....) ;
- Majorations et pénalités appliquées à tort.
Il est rappelé, par ailleurs, que les états de dégrèvements d'office sont établis, soit à l'initiative des services, soit à la
suite d'une démarche, écrite et verbale, du contribuable.
Par ailleurs, il est signalé que certains Directeurs des Impôts de Wilaya continuent à transmettre à l'administration
centrale, pour avis, des dégrèvements d'office afférents à des impositions supérieures à 10 millions de dinars, et ce,
malgré les termes de la note n° 149/MF/DGI du 12-03-2001 stipulant que pour le cas précis, le Directeur des Impôts de
Wilaya n'est pas tenu de solliciter l'avis de l'administration centrale.
A cet égard, il est indiqué que tout dossier transmis à l’administration centrale et pour lequel le Directeur des Impôts de
Wilaya est habilité à prononcer une décision de dégrèvement d'office, fera l'objet de retour à la Direction expéditrice.

Qu’est-ce que le contentieux ?


C’est la possibilité, pour un contribuable, de contester une imposition.
Le contentieux englobe toutes les réclamations présentées par les contribuables ou leurs mandataires accrédités,
lorsqu'elles tendent à obtenir :
- soit la réparation d'erreurs commises dans l'assiette ou le calcul des impositions ;
- soit le bénéfice d'un droit résultant d'une disposition législative ou réglementaire.
Selon la même procédure, le contribuable peut aussi contester une imposition qui ne respecte pas la hiérarchie des
normes de droit.
Par exemple s’il a été fait application des dispositions d’un décret contraire à la loi.
La réclamation auprès du service des impôts, constitue la première étape, dite administrative. Elle peut être suivie, le
cas échéant, d'une seconde étape dite juridictionnelle lorsque le litige est porté devant le juge de l'impôt.
Selon le cas, la réclamation tend à obtenir :
- une décharge, lorsque la contestation porte sur la totalité de l'imposition ;
- une réduction, si la contestation porte sur une partie de l'impôt ;
Une restitution, pour les impôts versés spontanément c’est à dire ceux pour lesquels l’administration n’a pas envoyé
d’avis d’imposition (impôt sur les bénéfices des sociétés, droits d’enregistrement, versements effectués par les
personnes physiques ou morales tenues d'opérer certaines retenues à la source,…).

685
(XIX)
Initiation à la rédaction d’écrits professionnels
1)- Lettres d’options
2)- Engagements de réinvestir
3)- Recours
4)- Demandes d’octroi d’avantages fiscaux,
- Etc…………

1)- Lettres d’options


1)- Option au régime du réel (Art 27 - LFC/2020)
En application des dispositions de l'article 27 de la LFC/2020, modifiant et complétant l'article 3 du CPF, les
contribuables relevant du régime de l’IFU, ont la faculté d'opter pour le régime du bénéfice réel.
Cette option est irrévocable.
L'option à ce régime d'imposition doit faire l'objet, de la part du contribuable, d'une demande adressée par pli simple, à
l'administration fiscale, avant le 1er février de l'année au titre de laquelle il désire opter pour ce régime.
Après examen de la demande du contribuable, l'administration fiscale notifie à ce dernier, une réponse suivant modèle
d'imprimé joint en annexe n°2, l'informant des suites réservées à sa demande.
Le défaut de réponse de la part des services, équivaut à une acceptation tacite de l'option.
Cas des nouveaux contribuables (Art 28 - LFC/2020)
En vertu des dispositions de l'article 28 de la LFC/2020, portant institution de l'article 3 bis du CPF, les nouveaux
contribuables peuvent désormais, opter pour le régime du réel lors de la souscription de la déclaration d'existence,
prévue à l'article 183 du CIDTA.
Le contribuable optant pour le régime du réel, dès le début de son activité, est tenu d'accomplir la procédure d'ouverture
de son dossier fiscal auprès du CDI, si sa circonscription de rattachement est dotée de cette structure.
La demande d'option rédigée sur papier libre, est jointe à la déclaration d'existence souscrite.
2)- Versement au régime du réel (Art 14 - LFC/2020)
Le contribuable ayant réalisé un montant annuel des chiffres d'affaires ou des recettes professionnelles dépassant le
seuil limite du régime de l'IFU, ne peut être versé par l'administration au régime du réel que lorsque le dépassement
porte sur deux exercices consécutifs.
Exemple :
Soit un contribuable ayant souscrit, en date du 10 janvier 2022, sa déclaration définitive, au titre de l'année 2021,
faisant ressortir un chiffre d'affaires s'élevant à 10.000.000 DA.
Si ce contribuable déclare au titre de l'année 2022, suivant sa déclaration définitive, à déposer au plus tard le 20 janvier
2023, un chiffre d'affaires dépassant 8.000.000 DA, ce dernier sera versé au régime du réel à compter du 1er janvier
2023.
En revanche, si la déclaration définitive de l'exercice 2022, reprend un chiffre d'affaires égal ou inférieur 8.000.000 DA,
ce contribuable demeurera soumis à l'IFU au titre de l'année 2023.
La lettre d’option
Nom prénon
Activité
Adresse
N° d’identifiant :
Numéro fiscal :
A
Monsieur le chef d’inspextion des impots de
A...(ville), le... (date)
Objet : Option pour le régime réel d’imposition
Mesdames, Messieurs,

686
Je suis l’exploitant individuel d’une entreprise dont l’activité est ….........................
Je relève actuellement de plein droit du régime de l’impot forfaitaire unique (IFU).
En effet, mon chiffre d’affaires pour le dernier exercice écoulé s’élève à 7 000 000 DA.
Néanmoins, pour l’exercice en cours, je souhaiterais opter pour le régime réel d’imposition conformément à l’article 3
du code des procédures fiscales.
En conséquence, je sollicite votre autorisation pour l’exercice de cette option pour les exercices comptable suivant.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, à l’assurance de ma considération
distinguée.
Prénom, Nom
Signature

2)- Option au régime simplifié


La lettre d’option
Nom prénon
Activité
Adresse
N° d’identifiant :
Numéro fiscal :
A
Monsieur le chef d’inspextion des impots de

A...(ville), le... (date)


Objet : Option pour le régime simplifié
Mesdames, Messieurs,
Je suis l’exploitant individuel d’une entreprise dont l’activité est ….........................
Je relève actuellement de plein droit du régime de l’impot forfaitaire unique (IFU).
En effet, mon chiffre d’affaires pour le dernier exercice écoulé s’élève à 7 000 000 DA.
Néanmoins, pour l’exercice en cours, je souhaiterais opter pour le régime réel d’imposition conformément à l’article
282 ter du code des impots directs et taxes assimilées.
En conséquence, je sollicite votre autorisation pour l’exercice de cette option pour les exercices comptable suivant.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, à l’assurance de ma considération
distinguée.
Prénom, Nom
Signature

2)- Engagements de réinvestir


1)- Réinvestissement de 30% de la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions d’impôts
accordés dans le cadre des dispositifs de soutien à l’investissement.
Article 142 du CIDTA loi de finance pour 2016
Les contribuables qui bénéficient d’exonérations ou de réductions d.impôt sur les bénéfices des sociétés et de la taxe
sur l’activité professionnelle, accordées dans la phase d’exploitation dans le cadre des dispositifs de soutien à
l’investissement sont tenus de réinvestir 30 % des bénéfices correspondants à ces exonérations ou réductions dans un
délai de quatre (4) ans à compter de la date de clôture de l’exercice dont les résultats ont été soumis au régime
préférentiel.
Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs exercices consécutifs.
En cas de cumul des exercices, le délai ci-dessus est décompté à partir de la date de clôture du premier exercice.
Le non-respect des présentes dispositions, entraîne le reversement de l’avantage fiscal et l’application d’une amende
fiscale, prévus dans pareil cas.
Les modalités d’application de ces dispositions sont fixées, en tant que de besoin, par arrêté conjoint du ministre chargé
des finances et du ministre chargé de l’industrie ».

687
Exemple 1
Soit une société ayant réalisé un projet dans le cadre de l’ANDI pour un montant global de 200.000.000.00.
Mise en oeuvre des avantages d'exploitation
Réinvestissement des bénéfices exonérés
Exonération 100 %
La date d’entrée en exploitation est le 01/01/2020.
Au titre de l’exercice 2021, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 400.000.000.00 et un bénéfice de 60.000.000.00.
La société est exonérée de la TAP et IBS pendant une période de 3 ans.
Quel est le montant à réinvestir au titre de l'exercice 2021 ?
Considérons que l'exercice concerné est 2014, déterminer le montant à réinvestir ?
Exonération TAP
400 000 000.00 X 1 % = 4 000 000.00
Exonération IBS
60 000 000.00 X 19 % = 11 400 000.00
Montant à réinvestir = 4 000 000.00 + 11 400 000.00 = 15 400 000.00 X 30 % = 4 620 000.00
Un arrêté vient d’être publié dont voici le texte
Arrêté interministériel du 28 Safar 1438 correspondant au 28 novembre 2016 fixant les modalités d’application
des dispositions des articles 2 et 51 de la loi de finances pour 2016, relatifs à l’obligation de réinvestissement de
30% de la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions d’impôts accordés dans le cadre des
dispositifs de soutien à l’investissement.
Le ministre des finances,
Le ministre de l’industrie et des mines,
Vu la loi n° 90-36 du 31 décembre 1990 portant loi de finances pour 1991, notamment son article 38 ;
Vu l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 ao t 2001, modifiée et
complétée, relative au développement de l’investissement ;
Vu la loi n° 15-18 du 18 Rabie El Aouel 1437 correspondant au 30 décembre 2015 portant loi de finances pour
2016, notamment ses articles 2 et 51 ;
Vu la loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 nov 2016 relative à la promotion de l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 15-125 du 25 Rajab 1436 correspondant au 14 mai 2015, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995 fixant les attributions du
ministre des finances ;
Vu le décret exécutif n° 07-08 du 22 Dhou El Hidja 1427 correspondant au 11 janvier 2007, complétée, fixant la
liste des activités, biens et services exclus des avantages fixés par l‘ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada
Ethania 1422 correspondant au 20 aout 2001, modifiée et complétée, relative au développement de
l’investissement ;
Vu le décret exécutif n° 14-241 du Aouel Dhou El Kada 1435 correspondant au 27 aout 2014 fixant les
attributions du ministre de l’industrie et des mines ;
Arrêtent :
Article 1er.
En application des dispositions des articles 2 et 51 de la loi n° 15-18 du 18 Rabie El Aouel 1437 correspondant au 30
décembre 2015 portant loi de finances pour 2016, qui ont modifié les dispositions des articles 142 du code des impôts
directs et taxes assimilées et 57 de la loi de finances complémentaire pour 2009, le présent arrêté a pour objet de fixer
les modalités d’application de l(obligation de réinvestissement de 30 de la part des bénéfices correspondant aux
exonérations ou réductions d’impôts accordées dans le cadre des dispositifs de soutien à l’investissement.
Article 2.
Les contribuables qui bénéficient d’exonération ou de réductions disputas, accordées dans la phase d’exploitation dans
le cadre des dispositifs de soutien ‡ l’investissement, sont tenus de réinvestir 30 % de la part des bénéfices
correspondant à ces exonérations ou réductions dans un délai de quatre (4) ans, à compter de la date de culture de
l’exercice dont les résultats ont été soumis au régime préférentiel
Article 3

688
Les exonérations et réductions d'impôts concernées par l'obligation de réinvestissement sont celles appliquées au titre
de l'imputa sur le bénéfice des sociétés et de la taxe sur l'activité professionnelle.
Article 4.
Par réinvestissement, il y'a lieu d'entendre, l'investissement dans les activités, les biens et services Eligibles aux
avantages de la loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 ao t 2016 et non exclus par le décret exécutif n°
07-08 du 22 Dhou El Hidja 1427 correspondant au 11 janvier 2007, susvisés.
Le réinvestissement concerne :
- les acquisitions d'actifs entrant dans le cadre de création d'activités nouvelles d'extension de capacités de production et
de réhabilitation ;
- la participation dans le capital d'une société.
Article 5.
Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs exercices consécutifs.
En cas de cumul des exercices, le délai de quatre (4) ans cité à l'article 2 ci-dessus, est décompté à partir de la date de
culture du premier exercice.
Article 6.
Le montant du bénéfice devant être réinvesti dans le cadre des dispositions de l'article 142 cités à l’article 1er ci-dessus,
ne peut faire l'objet de distribution.
Article 7.
Dans le cas d'un déficit enregistré durant un exercice, l'obligation de réinvestissement ne trouve plus à s'appliquer.
Article 8
Les dispositions de l'article 2 suscité, ne s'appliquent pas lorsque le conseil national de l'investissement se prononce par
décision dérogatoire de dispense, au profit de l'investisseur, de l'obligation de réinvestissement.
Article 9.
En cas de partenariat entre les opérateurs étrangers et les sociétés nationales (publiques ou privées), l'obligation de
réinvestissement ne s'applique pas lorsque les avantages consentis ont été injectés en totalité dans le prix des biens et
services finis produits par la société.
Les sociétés concernées doivent, en vue de bénéficier du transfert des dividendes, appuyer leur demande, en sus des
documents exigés par la règlementation en vigueur, par un Etat justificatif précisant les montants et les périodes de
réalisation des bénéfices en cause.
Article 10
L'obligation de réinvestissement à hauteur de 30 % des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions
d'impôts s'applique aux bénéfices devant être réinvestis à compter du 1er janvier 2016.
L'obligation de réinvestissement à hauteur de 30 % est étendue aux bénéfices cumulés, non encore atteints par la
prescription prévue aux articles 2 et 5 du présent arrêté, et qui n'ont pas fait l'objet de réinvestissement au 31 décembre
2015.
Article 11.
En cas de constat du non-respect des dispositions de l’article 142 cité à l’article 1er ci-dessus, les bénéfices atteints par
la prescription au 31 décembre 2015 qui n’ont pas fait l’objet de réinvestissement doivent être réinvestis à hauteur de
30 %, dans un délai qui ne peut dépasser la date du 31 décembre 2016.
Au-delà du délai accordé, les régularisations et sanctions prévues par la législation en vigueur, seront appliquées aux
entreprises n’ayant pas procédé au réinvestissement de ces bénéfices.
Pour le montant du réinvestissement correspondant aux dividendes ayant fait l’objet de distribution, ce dernier est
prélevé à due concurrence sur les dividendes à distribuer.
Article 12.
Nonobstant les dispositions de l’article 11 ci-dessus, le non-respect de l’obligation de réinvestissement entraine le
reversement de l’avantage fiscal, majoré des pénalités prévues par la législation en vigueur.
Article 13.
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 28 Safar 1438 correspondant au 28 novembre 2016.
Remarque

689
Ces deux articles c’est une sonnette d’alarme pour les contribuables, pour leur dire que le bénéfice de 2012 il ne lui
reste qu’un mois, comment faires, donc obligatoirement au-delà du délai accordé, les régularisations et sanctions
prévues par la législation en vigueur, seront appliquées aux entreprises n’ayant pas procédé au réinvestissement de ces
bénéfices, ce qui veut dire le reversement de l’avantage fiscal, majoré des pénalités prévues par la législation en
vigueur.
Article 10
L'obligation de réinvestissement à hauteur de 30 % des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions
d'impôts s'applique aux bénéfices devant être réinvestis à compter du 1er janvier 2016.
L'obligation de réinvestissement à hauteur de 30 % est étendue aux bénéfices cumulés, non encore atteints par la
prescription prévue aux articles 2 et 5 du présent arrêté, et qui n'ont pas fait l'objet de réinvestissement au 31 décembre
2015.
Article 11.
En cas de constat du non-respect des dispositions de l’article 142 cité à l’article 1er ci-dessus, les bénéfices atteints par
la prescription au 31 décembre 2015 qui n’ont pas fait l’objet de réinvestissement doivent être réinvestis à hauteur de
30 %, dans un délai qui ne peut dépasser la date du 31 décembre 2016.
Au-delà du délai accordé, les régularisations et sanctions prévues par la législation en vigueur, seront appliquées aux
entreprises n’ayant pas procédé au réinvestissement de ces bénéfices.
Pour le montant du réinvestissement correspondant aux dividendes ayant fait l’objet de distribution, ce dernier est
prélevé à due concurrence sur les dividendes à distribuer.
Enfin, bonjour, les rôles.
NB
Disposition diverses
Article 77 de la loi de finances pour 2017
Les dispositions de l’article 57 de la loi de finances complémentaire pour 2009 sont abrogées.
Article 57
Outre les dispositions de l'article 142 du code des impôts directs et taxes assimilées, les contribuables qui bénéficient
d'exonérations ou de réductions en matière de tous impôts, taxes, droits de douanes et taxes parafiscales et autres dans
le cadre des dispositifs de soutien à l'investissement, sont tenus de réinvestir la part des bénéfices correspondant à ces
exonérations ou réductions dans un délai de quatre ans à compter de la date de la clôture de l'exercice dont les résultats
ont été soumis au régime préférentiel.
Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs exercices consécutifs.
En cas de cumul des exercices, le délai ci-dessus est décompté à partir de la date de clôture du premier exercice.
Nonobstant toutes dispositions contraires, les prescriptions du présent article s'appliquent aux résultats dégagés au titre
des exercices 2010 et suivants, ainsi qu'aux résultats en instance d'affectation à la date de promulgation de la loi de
finances complémentaire pour 2009.
Le non-respect des présentes dispositions entraîne le reversement de l'avantage fiscal et l'application d'une amende
fiscale de 30 %.
Cette obligation ne s'applique pas lorsque le conseil national de l'investissement se prononce par décision dérogatoire
de dispense au profit de l'investisseur de l'obligation de réinvestissement.
Article 142 du CIDTA
Les contribuables qui bénéficient d’exonérations ou de réductions d.impôt sur les bénéfices des sociétés et de la taxe
sur l’activité professionnelle, accordées dans la phase d’exploitation dans le cadre des dispositifs de soutien à
l’investissement sont tenus de réinvestir 30% des bénéfices correspondants à ces exonérations ou réductions dans un
délai de quatre (4) ans à compter de la date de clôture de l’exercice dont les résultats ont été soumis au régime
préférentiel.
Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs exercices consécutifs.
En cas de cumul des exercices, le délai ci-dessus est décompté à partir de la date de clôture du premier exercice.
Le non-respect des présentes dispositions, entraîne le reversement de l’avantage fiscal et l’application d.une amende
fiscale, prévus dans pareil cas.
Les modalités d’application de ces dispositions sont fixées, en tant que de besoin, par arrêté conjoint du ministre chargé
des finances et du ministre chargé de l’industrie ».

690
Remarque
Cette proposition est une mesure d’ordre supprime les dispositions de l’article 57 de la loi de finances complémentaire
pour 2009, prévoient l’obligation faite aux sociétés qui bénéficient d’exonérations ou de réductions de l’impôt sur les
bénéfices des sociétés et de la taxe sur l’activité professionnelle, dans le cadre du dispositif de soutien à
l’investissement, de réinvestir la part des bénéfices correspondant à 30 % de ces exonérations ou réductions dans un
délai de quatre ans, à compter de la date de la clôture de l‘exercice dont les résultats ont été soumis au régime
préférentiel.
S’agissant d’un article qui fait double emploi avec l’article 142 du CIDTA, il est supprimé.
Exemple 2
Soit une société ayant réalisé un projet dans le cadre de l’ANDI pour un montant global de 200.000.000.00.
Mise en oeuvre des avantages d'exploitation
Réinvestissement des bénéfices exonérés
Exonération 70 %
La date d’entrée en exploitation est le 01/01/2020.
Au titre de l’exercice 2021, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 400.000.000.00 et un bénéfice de 60.000.000.00.
La société est exonérée de la TAP et IBS pendant une période de 3 ans.
Taux = 70 %
Quel est le montant à réinvestir au titre de l'exercice 2021 ?
Considérons que l'exercice concerné est 2014, déterminer le montant à réinvestir ?
Exonération TAP
400 000 000.00 X 70 % X 1 % = 2 800 000.00
Exonération IBS
60 000 000.00 X 70 % X 19 % = 7 980 000.00
Montant à réinvestir
2 800 000.00 + 7 980 000.00 = 10 780 000.00 X 30 % = 3 234 000.00
2)- IRG
Les bénéfices réinvestis subissent un abattement de 30% pour la détermination du revenu à prendre dans les
bases de l’impôt sur le revenu global, et ce, dans les conditions suivantes :
Remarque
Mr X qui exerce l’activité de BTP à réalisé un bénéfice de 5 000 000.00 au titre de 2021, il acquit un camion pour la
somme de 3 000 000.00.
1)- Introduction de la demande pour 3 000 000.00
3 000 000.00 – abattement de 35% = 2 100 000.00 + 2 000 000.00 = 4 100 000.00
Bénéfice imposable = 4 100 000.00
2)- Introduction de la demande pour 5 000 000.00
S’il introduit sa demande pour le réinvestissement de 3 000 000.00 au titre de 2021 et les 2 000 000.00 au titre de 2022.
5 000 000.00 - abattement de 35 % = 3 250 000.00
Bénéfice imposable = 3 250 000.00
3)- IBS
Institution d’un dispositif permettant aux sociétés de production de bénéficier du taux réduit en matière d' IBS, en cas
de réinvestissement opéré dans le respect de certaines conditions.
Les dispositions de cette mesure s'inscrivent dans le cadre d‘une politique économique orientée vers la création
d‘entreprises nouvelles, la promotion des entreprises de production existantes et l‘extension de l‘investissement direct
constituant la voie privilégiée de mise en place d‘un tissu économique productif, performant et créateur d‘emplois.
Au sens de cette disposition, les entreprises de production qui procèdent, au cours de l‘exercice de réalisation du
bénéfice, à l‘acquisition d‘équipements de production en relation avec l‘activité exercée, bénéficient d‘un taux d‘IBS
préférentiel de 10 %, fixé à l‘article 150 du présent code.
Ce dispositif est également applicable lorsque le réinvestissement se traduit par l‘acquisition d‘actions, de parts sociales
ou de titres assimilés, à hauteur d‘au moins 90% dans le capital d‘une autre société, sous condition de la libération de la
totalité du montant investi.
Aussi, pour prétendre à ce dispositif, l‘entreprise doit satisfaire aux conditions ci-après :

691
- Mentionner distinctement dans sa déclaration annuelle de résultat, le bénéfice susceptible d‘être taxé à ce taux ;
Joindre à cette déclaration, la liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-
après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
- Conserver à l‘actif les investissements réalisés, pendant une durée d‘au moins cinq (05) ans à compter de la date de
leur inscription.
Le défaut de respect d‘au moins une de ces conditions, entrainera le rappel de l‘IBS non acquitté avec application d‘une
majoration de 25 %.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n‘ayant pas été soumis au taux réduit au titre de
l‘exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier de ces dispositions au titre des exercices suivants.
Exemple
Une société de production à acquis un machine pour une somme de 1 500 000 DA au titre de 2022.
1)- 1ér cas: Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
2)- 2ème cas: Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle introduit la demande, et joint :
La liste détaillée des investissements réalisés, avec indication des informations ci-après :
- la nature des équipements acquis;
- la date d‘inscription de ces équipements à l‘actif ;
- le coût d‘acquisition de ces équipements;
- les éléments d‘identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation, ainsi que le nombre de
titres acquis.
Réponse
1èr cas
Elle a dégagée un bénéfice de 3 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux plein 1 500 000 DA X 19 % = 285 000 DA
Taux réduit 1 500 000 DA X 10 % = 150 000 DA
2ème cas
Elle a dégagée un bénéfice de 1 000 000 DA au titre de 2022
Elle demande le réinvestissement de montant 1 500 000 DA
L’imposition est établi comme ci-après :
Droit IBS
Taux réduit 1 000 000 DA X 10 % = 100 000 DA
3)- en cas de déficit, il perd le bénéfice de cet avantage, il ne peut bénéficier de cette disposition au titre des exercices
suivants.
4)- en cas de cession de l’élément dans un délai inférieure à 5 ans, cela entraînera le rappel de l‘IBS non acquitté avec
application d‘une majoration de 25 %.

3)- Recours
1)- Demande de remboursement de trop payé IFU année

......................Le …………………
Mr.
Activité
Adresse

692
Article
Identification
A
Monsieur, le Directeur
Des impôts de

Objet : demande de remboursement de trop payé IFU année


P.J. : copie G n°12 et G n°50 bis
Monsieur le directeur,
Nous avons l’honneur de venir par la présente vous solliciter pour le remboursement de trop payé en matière d’IFU au
titre de l’exercice ………………..
Par inadvertance, nous avons appliqués un taux de 12 % au à l’IFU d’une activité de production qui est elle soumise
au taux de 5 %
En espérant que vous accorder une suite favorable a notre demande et vous remerciant à l’avance.
Nous vous prions de croire, Monsieur le directeur, en l’assurance de notre considération distinguée.
Ci-joint
Copie G n°12 + Quittances de paiements
Copie de registre de commerce

2)- Demande de remboursement de de la TVA et la réstitution de montant des Acomptes Provisionnels


................ Le …………………
Mr..............................
Activité......................
Adresse......................
NIF............................
Article.......................
A Monsieur, le Directeur
Des impôts de
Objet : Demande de remboursement de de la TVA et la réstitution de montant des Acomptes Provisionnels
P.J. : copie G n°50 et quittances de paiement

Monsieur le directeur,
Nous avons l’honneur de venir par la présente vous solliciter pour le remboursement de la TVA acquiter par G n°50 au
titre des mois ou trimestre ........................2022, suivant la note circulaire n° 61 du 11/08/2022.
Conformément aux dispositions de la Loi de Finances 2022, instituant le régime simplifié des professions non
commerciales j’ai été basculé d’office à ce régime, et ainssi, je me suis acquité des la TVA et des Acomptes
Provisionnels/IRG au titre de l’année 2022, avec l'intervention des dispositions de la Loi de Finances Complémentaire
2022, je suis devenu éligible au régime de l'IFU, dans la mesure où le montant de mes recettes professionnelles
annuelles n'excède pas le seuil de 8.000.000 DA, et que je ne souhaite pas opté au régime simplifié.
En espérant que vous accorder une suite favorable a notre demande et vous remerciant à l’avance.
Nous vous prions de croire, Monsieur le directeur, en l’assurance de notre considération distinguée.

4)- Demandes d’octroi d’avantages fiscaux,


1)- Décision d'octroi d'avantages de la phase d'exploitation - CNAC.
Dans la cadre du suivi post création des micros entreprises, une nouvelle procédure de mise en œuvre des avantages
fiscaux -CNAC- au titre de la phase « exploitation », a été adoptée conjointement avec la CNAC, laquelle est définie
comme suit :
1)- Durée de validité :
Une fois la phase réalisation du projet d'investissement achevée, les services de la CNAC
promoteur une Décision d'Octroi d'Avantages phase exploitation (DOAE) d'une durée de validité d'une année
renouvelable jusqu'à expiration de la période d'exonération.

693
Ainsi, tout promoteur bénéficiant des avantages fiscaux est dorénavant tenu de solliciter annuellement le
renouvellement de sa décision auprès de la CNAC.
2)- Conditions de renouvellement de la décision : Pour prétendre au renouvellement annuel de sa DOAE, le
promoteur doit justifier du respect de ses obligations fiscales, à savoir :
- Le dépôt de ses déclarations fiscales (déclaration prévisionnelle et le cas échéant la
déclaration rectificative) et le paiement du minimum d'imposition de 5000 DA;
- Le dépôt de la déclaration des salaires et du versement des retenues IRG y relatif;
La conservation dans son patrimoine professionnel des équipements acquis dans le cadre de la réalisation du projet
A la demande du promoteur les services sont tenus de lui délivrer un certificat (C n°20) faisant ressortir sa situation au
regard du respect des obligations fiscales sus citées, lui permettant les renouvellements de sa décision.
3)- Mise en oeuvre de la DOAE:
Afin d'éviter le chevauchement des exercices couverts par l'exonération, les services fiscaux gérant le dossier fiscal du
promoteur d'investissement CNAC, sont tenus d'appliquer les Décisions d'Octroi d'Avantages d'Exploitation délivrée au
cours de l'année N, du premier janvier de l'année N+1 au 31 décembre de l'année N+1.
La période située entre la date de délivrance (N) et le 1er janvier (N+1) sera soumise à imposition.
Exemple:
Soit un promoteur bénéficiant d'une DOAE annuelle délivrée le 20/05/2017 fla période d'exonération est de trois ans).
Exercice 2017:
Le promoteur est tenu de souscrire une déclaration prévisionnelle nouveau contribuable série G 12 ter du chiffre
d'affaires réalisé pendant la période allant du 20/05/2017 au 31/12/2017, qui doit être déposée au plus tard le
31/12/2017 et de s'acquitter spontanément des droits IFU dus au titre de cette période.
Exercice 2018
La décision annuelle d'exonération prend effet du 1er janvier au 31 décembre 2018;
Dépôt de la déclaration prévisionnelle série G12 mentionnant le CA estimatif, au plus tard le 30 juin 2018 et paiement
du montant de 5.000 DA représentant 50% du minimum d'imposition (exonération);
Dépôt de la déclaration rectificative IFU mentionnant le CA réalisé, le cas échéant;
- Déclaration des salaires et versement des retenues IRG opérées.
Exercice 2019 :
- La décision annuelle d'exonération prend effet du 1er janvier au 31 décembre 2019;
- Dépôt de la déclaration prévisionnelle série G12 mentionnant le CA estimatif, au plus
tard le 30 juin 2019 et paiement du montant de 5.000 DA représentant 50% du minimum d'imposition (exonération);
Dépôt de la déclaration rectificative IFU mentionnant le CA réalisé, le cas échéant;
- Déclaration des salaires et versement des retenues IRG opérées.
Exercice 2020:
- La décision annuelle d'exonération prend effet du 1er janvier au 31 décembre 2020;
- Dépôt de la déclaration prévisionnelle série G12 mentionnant le CA estimatif,, au plus
tard le 30 juin 2018 et paiement du montant de 5.000 DA représentant 50 % du minimum d'imposition (exonération);
Dépôt de la déclaration rectificative IFU mentionnant le CA réalisé, le cas échéant;
- Déclaration des salaires et versement des retenues IRG opérées.
Exercice 2021:
Fin de la période d'exonération et application de l'abattement sur IFU de
70 % Dépôt de la déclaration (G 12) et paiement spontané des droits IFU dus, avec un abattement de 70%; Dépôt de la
déclaration rectificative IFU mentionnant le CA réalisé, le cas échéant, avec application de l'abattement de 70 %
Déclaration des salaires et versement des retenu CS IRG opérées.
Dépôt de la déclaration (G 12) et paiement spontané des droits IFU dus, avec un abattement de 50%; Dépôt de la
déclaration rectificative IFU mentionnant le CA réalisé, le cas échéant, avec application de l'abattement de 50 %
Déclaration des salaires et versement des retenues IRG opérées.
Exercice 2023 :
- Dépôt de la déclaration (G 12) et paiement spontané des droits IFU dus, avec un abattement de 25 %;
Dépôt de la déclaration rectificative IFU mentionnant le CA réalisé, le cas échéant, avec application de l'abattement de
25 %

694
- Déclaration des salaires et versement des retenues IRG opérées.
Ces abattements sont applicables conformément aux dispositions de l'article 13 de la loi dë finances complémentaire
pour 2011.
Toutefois, ces dispositions prévoient que si un contribuable ne fait pas valoir le bénéfice de l'abattement, aucune
restitution ne pourra lui être
4)- Cas de non renouvellement de la DOAE:
Les promoteurs n'ayant pas fait objet de renouvellement de leurs DOAE, perdent le bénéfice de l'exonération et sont
imposables à l'IFU à compter du 1er Janvier de l'année considérée.
Aussi, si le promoteur a déjà procédé au dépôt de sa déclaration prévisionnelle en exonération (sans s'acquitter des
droits IFU), ce dernier doit être invité par le service d'assiette à régulariser sa situation fiscale pour s'acquitter des droits
dus.
Il demeure entendu que l'action des services pour le recouvrement des droits IFU exigibles est subordonnée à la
réception des services de la CNAC d'un état reprenant les promoteurs n'ayant pas bénéficié de la décision annuelle de
renouvellement des avantages.
2)-Décompte des avantages-phase d’exploitation
L’attention de l’administration fiscale à été attiré sur la date à prendre en considération pour le décompte des avantages
fiscaux au titre de la phase d’exploitation de certains promoteurs d’investissement, et si ce décompte commerce à courir
à partir de la date :
- mentionnée dans la rubrique n°07 du PV de constat d’entré en exploitation
- d’établissement de ce PV
- de signature de la décision d’octroi d’avantages de la phase exploitation établie par l’ANDI.
Il est rappelé, à cet égard, que les dispositions de l’article 40 du décret exécutif 08-98 du 24/03/2008 relatif à la forme
et à la modalité de la déclaration d’investissement, de la demande et de la décision d’octroi d’avantages, énoncent
expressément que la décision d’octroi d’avantages d’exploitation produit effet à compter de la date fixé par le constat
d’entrée en exploitation établi par les services fiscaux.
A ce titre, le décompte des avantages d’exploitation accordés, ne peut commencer à courir qu’à compter de la date
fixée par le PV de constat d’entrée en exploitation mentionnée dans la rubrique 07 date reprise sur la décision d’octroi
d’avantages, de la phase d’exploitation.
Compte tenu des retards constatés, dans l’établissement des PV en question, notamment en cas d’adresse différente
(siège, activité) , il est demandé aux services d’accorder la diligence qu’il convient quant aux traitement des demandes
d’établissement des PV d’entrée en exploitation introduites par cette catégories de contribuables, notamment en ce qui
concerne le respect des délais de délivrance de ces PV, qui ne doit en aucun cas dépasse les trente (30), en ce
conformant aux dispositions des articles 04 et suivant de l’arrêté interministériel du 25 juin 2008 relatif au constat en
entrée en exploitation des investissements déclaré dans le cadre de l’ordonnance 01-03 du 20/08/2001 relatif aux
développement de l’investissement.
Par ailleurs, l’établissement du PV d’entrée en exploitation ne constituant pas une condition suffisante pour faire
bénéficier le promoteur des avantages liés à la phases d’exploitation, la mise en œuvre de ces avantages est
subordonnée à l’établissement de la décision d’exploitation délivrée par l’ANDI, qui fixe la nature, la durée et la date
de décompte des avantages octroyées.
Les promoteurs bénéficient des avantages en question, qui ne se sont pas acquittés des droits relatifs à leurs activités ou
ayant fait l’objet de régularisation, dans l’intervalle situé entre la date d’établissement du PV d’entrée en exploitation
et celle de la signature de la décision d’octroi d’avantage ANDI, sont inviter à formuler des requêtes à traiter par voix
contentieuses.
3)- Délivrance de PV d’entrée en exploitation- décision d’octroi d’avantage annulée
Plusieurs directeurs des impôts de wilaya expriment des hésitations, quant à la délivrance de procès verbaux d’entrée en
exploitation aux promoteurs d’investissement dont les décisions d’octroi d’avantages initialement accordées par
l’ANDI ont êtes annulées.
Il y’a lieu de préciser que le PV d’entrée en exploitation, est exigé par l’ANDI, pour le traitement des recours introduits,
en vue de bénéficier du retrait de l’annulation prononcée.
Le retrait d’annulation constitue une procédure liée au processus d’incitation à l’investissement que les services fiscaux
sont tenus de respecter.

695
Cependant et à fin de permettre aux promoteurs ayant procéder à la régularisation de leur situation fiscale, d’honorer
leur engagements souscrits, d’une part, et en vu de communiquer l’état réel des investissements concernés, d’autre part,
les services fiscaux compétant sont tenus de procéder au constat sur place et sur pièces (factures, cartes grises,
documents douaniers ….) du matériel acquis dans le cadre de la réalisation du projet concerné, ainsi que celui de l’état
du projet et d’établir, ensuite selon le cas, le PV de constat du matériel ou d’entrée en exploitation.
Le PV d’entrée en exploitation est délivré lorsque le projet concerné est mis en exploitation.

5)- CONTRAT DE CONSULTANT (NATIONAL)


Beaucoup d’entreprises, font appel aux consultants dans plusieurs domaines dont ils sont des spécialistes ou maitrisent
bien le domaine en question.
Le consultant est une personne éxtérieure à l’entreprise qui vient donner conseil et solutions à des problématiques en
entreprise qui les sollicite. Souvent on parle de coach et de consultant, alors où est la différence ???
- Coach est aussi un expert, mais beaucoup plus pour accompagner des personnes pour affranchir et dépasser une ou
des étapes de difficultés, en gestion, en communication etc… , pour enfin de compte arriver à exercer leurs activités
sans handicap
- Par contre un consultant, c’est un expert dans un domaine bien défini, qui vient spécialement pour résoudre une
problématique de l’entreprise en rapport avec ce domaine et donner des solutions.
Contrat de consultant (national)
Le présent contrat est conclu entre :
Entre les parties :
Ci après le nommé « le consultant » : « nom de la société ou autre, et adresse registre de commerce, en cas
nécessaire…………………………………………
Adresse complète :
Et ci après dénommé le client : le nom de la société ou autre et adresse
complète……………………………………………………….
Il a été convenu ce qui suit :
Article 1 :
Objet du contrat
Le présent contrat ayant pour objet la réalisation des travaux de consulting dans ………..exemple :
La mise en place d’un plan Marketing, une formation, ou l’analyse d’une situation en entreprise, ou l’assistance dans la
mise en place d’un programme de maintenance curative par exemple, etc…….
Article 2 :
Mission du consultant :
Le consultant déclare avoir l’expérience et la qualification requise, pour l’exécution ou la réalisation des travaux
suivants :
1)~………………………
2)~ ……………………...
3)~………………………
Etc………………………
Article 3 :
Modalité de réalisation de la mission
Le consultant, doit prendre les dispositions nécessaires, afin de mener à terme, sa mission et conformément au cahier de
charge, ou un programme à réaliser jointe en annexe.
Article 4 :
Lieu d’exécution de la mission
La prestation sera réalisée dans les locaux du client, au …., Avenue ……
Article 5 :
Obligation du consultant
Le consultant a l'obligation de mener sa mission à bien, selon les termes convenus dans le contrat par les deux parties.
Il s'engage également à livrer sa prestation dans le délai convenu.

696
Par ailleurs, le consultant a un devoir d'information vis-à-vis du Client au regard des caractéristiques essentielles du
service qu'il s'apprête à fournir. Il doit communiquer au Client les informations nécessaires en ce sens.
Le consultant, a de surcroit un devoir de conseil envers son Client, et doit le conseiller au mieux sur l'utilité que la
prestation qui est réalisée représente pour lui.
Article 6 :
Obligation du client
Le Client a l'obligation de verser le prix convenu, dans les délais prévus par cette convention.
La rémunération est fixée sur un taux horaire de …..DA TTC de l’heure, à raison de …… heures par semaine (mois).
La rémunération est mensuelle calculée sur la base des horaires effectués.
Le règlement sera effectué, après déduction de 15 % d’Irg, par virement à l'aide du RIB fournit par le consultant.
Maintenant, si le consultant vous remet facture alors vous mettez :
(le règlement sera effectué, 48heures, après réception d’une facture légale, arrêtée fin de mois).
Article 7 :
Durée du contrat
Le présent contrat est établi, pour une durée de (01) une année et pourra être renouvelé avec accord des deux parties (ou
non renouvelable).
Article 8 :
Résiliation du contrat
En cas de manquement de l’une des parties aux obligations énumérées dans le présent contrat, l’autre partie pourra
notifier ce manquement, avec la volonté de résiliation, au cas où la situation ne sera pas redressée.
Cette notification sera adressée à la partie concernée, avec accusé de réception, est du coup enregistrée comme étant
une ultime mise en demeure.
Article 8 :
Obligation de Non concurrence
Le consultant à l’interdiction, de travailler ou collaborer avec un concurrent du client, de même, il lui est interdit
d’exercer une activité, qui pourrait être en concurrence avec le client.
Article 9 :
Assurance
Le consultant est tenu de contracter une police d’assurance, le protégeant contre tout risque durant sa mission
(concernant l’assurance, je vous rappelle que le consultant ne fait pas partie de vos effectifs, c’est une tiers personne,
qui est venue donner une prestation, mais toujours se poser la question en cas d’accident comment il est couvert ????
Je vous invite donc, à confirmer encore avec votre Cnas pour ce cas).
Article 10:
Règlement de litige
Durant, la mission, et en cas de litige, ce dernier, sera réglé à l’amiable, à défaut le tribunal compétent sera le tribunal
(votre Wilaya)
. Article 11 :
Changement de circonstances
Si un changement imprévu de circonstances devait empêcher la réalisation de la prestation ou la rendre onéreuse pour
l'une des parties, il est convenu entre les parties de renégocier si possible, cet accord afin de rendre la prestation
exécutable.
La demande de renégociation doit être adressée, avec accusé de réception à l'autre partie.
Cette lettre doit contenir l’explication des raisons à l'origine du changement de circonstances, ainsi que la date de leur
survenance.
Les parties sont tenues d'exécuter leurs obligations durant la renégociation du contrat
Article 12
Accord de confidentialité
Les parties s'engagent à ne communiquer aucune des informations qui leur ont été transmises au titre de la conclusion
de ce contrat et de son exécution, ainsi qu'à ne pas utiliser ces informations pour le compte de tiers.
Article 13.
Force majeure

697
Les parties peuvent s’exonérer de leurs responsabilités contractuelles en démontrant la survenance d’un événement
disposant d’un caractère extérieur, imprévisible et irrésistible et du coup rendant impossible l’exécution du contrat
indépendamment de leur volonté.
Elles doivent néanmoins informer l'autre partie de la survenance de cet évènement par lettre recommandée avec accusé
de réception.
Article 14.
Avenant du contrat
Toute modification du présent contrat, devra être mise par écrit dans un avenant signé par les deux parties.

Fait le ………..à …... en 2 exemplaires originaux, un exemplaire étant destiné à chacune des Parties

Le CONSULTANT Le Client
Signature Signature

698
(XX)
Souscription des déclarations
Sommaire

1- Souscription G n°50
2- Souscription G n°1
3- Souscription G n°11
4- Souscription G n°4
5- Souscription G n°15
6- Souscription G n°16
7- Souscription G n°12, 12 bis

1- Souscription G n°50
A)- Qu'est-ce qu'une G50 ?
Une déclaration « série G N°50 » en Algerie est un document obligatoire qui doit être déposé au niveau de la recette
des impôts par les contribuables soumis au régime réel dans les 20 premiers jours du mois suivant (par exemple la série
G N°50 du mois de février de l'année N doit être déposée au plus tard le 20 mars de l'année N).
Cette déclaration reprend un ensemble d'impôts et de taxes à payer. Voici une liste non exhaustive :
- La taxe sur l’activité professionnelle (TAP)
- Les acomptes IBS
- Le solde de liquidation de l’IBS
- L’impôt sur le revenu global (IRG)
- Droits de timbre sur l’état
- Autres impôts et taxes
- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
- La taxe parafiscale (TPF)
Attention
Selon l’article 42 de loi de finance 2021 Les contribuables qui souhaitent profiter de la déductibilité de la TVA sont
dorénavant tenus de présenter mensuellement (avant le 20 de chaque mois) ou trimestriellement un état des fournisseurs
y compris sur support informatique (CD où clé USB).
Voici les informations du fournisseur à mentionner :
- Numéro d’identifiant fiscal NIF
- Nom et prénom(s) ou raison sociale
- Adresse
- Numéro d’inscription au registre du commerce
- Date et référence de la facture
- Montant des achats effectués ou des prestations reçues
- Montant de la taxe sur la valeur ajoutée TVA déduite
Le numéro d’identification fiscale et celui du registre du commerce doivent être authentifiés sur le site du centre
national du registre du commerce CNRC ou sur le site de la direction générale des impôts DGI.
Même si le contribuable n’a aucune taxe à payer, il est dans l’obligation de déclarer une « série G N°50 » avec la
mention « Néant ».
Une pénalité allant de 500 DA à 1.500 DA est appliquée pour tout retard de déclaration
- Pour les contribuables soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique IFU, il existe un autre document appelé « série
G N°50 ter » destiné à la déclaration de l’impôt sur le revenu global IRG des salaires qui doit se faire trimestriellement
- Pour les contribuables qui disposent d’un registre du commerce secondaire et les entreprises qui font des travaux hors
secteur (lieu de déclaration), il existe un autre document appelé « série G°N50 A »
- Selon l’article 371 quater du code des impôts et taxes assimilées CIDTA, les contribuables dont le montant des droits

699
payés (G N°50) au cours de l'année précédente est inférieur à cent cinquante mille dinars (150.000 DA) sont tenus de
souscrire, pour l‘année suivante, leur déclaration et de s’acquitter trimestriellement des droits et taxes exigibles dans les
dix (10) jours du mois qui suit le trimestre
- Selon l’article 76-1 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, la déclaration de la série G°N50 peut se faire sans
procéder au paiement. Ceci-dit, le paiement tardif des droits dus implique des pénalités de retard
- Une pénalité fiscale de 10 %, lorsque le paiement est effectué après la date de l’exigibilité de l’impôt
- Une astreinte de 3 % par mois ou fraction de mois de retard, lorsque le paiement est effectué après le premier jour du
deuxième mois suivant celui de l’exigibilité de l’impôt, sans que celle–ci cumulée avec la pénalité puisse excéder un
maximum de 25 %
- Lorsque la pénalité de recouvrement de 10 % se cumule avec la pénalité pour dépôt tardif, le montant total des deux
pénalités est ramené à 15 % à la condition que le dépôt de la déclaration et le paiement des droits interviennent au plus
tard le dernier jour du mois de l’exigibilité.
- La direction générale des impôts a mis à la disposition des contribuables un document utile qui explique comment
remplir une « série G N°50 ».
Exemple
L’entreprise « SARL Informatique », créée en janvier 2022 avec un capital de 1.000.000 DA, elle est versée dans le
domaine de la vente de matériel informatique et emploie 3 salariés.
Durant le mois de février de l’année 2022, la « SARL Informatique » a réalisé des ventes d’ordinateurs d’un montant
de 1.119.000 DA TTC (toutes taxes comprises) totalement livrée et encaissée par chèque durant le même mois.
Durant le mois de février de l’année 2022, l’entreprise a procédé à l’achat de rames de papiers auprès de son
fournisseur pour un montant de 119.000 DA TTC (toutes taxes comprises).
Le fournisseur a été payé le 21 février 2022 par chèque.
Le salaire imposable pour le mois de février s’élève à 305.704 DA.
L’impôt sur le revenu global IRG des 3 salariés à 65.704 DA.
L’entreprise dispose d’un précompte TVA de 5.000 DA relatif à la déclaration de la série G N°50 du mois janvier 2021.
La « SARL informatique » doit payer avant le 20 mars son 1er acompte IBS.
Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée TVA est de 19 %.
Le 15 mars 2022, la « SARL informatique » doit déposer auprès du centre des impôts CDI la série G N°50, à déclarer
du mois février.
Voici le détail des calculs réalisés par l'entreprise :
- Taxe sur l’activité professionnelle TAP : la « SARL informatique » est soumise à un taux de 1.5 %. Pour rappel, La
TAP est calculée sur les ventes réalisées (chiffre d’affaires) en hors taxe HT :
TAP du mois de février = Total des ventes HT x 1.5 % = 100.000 DA x 1.5 % = 1.500 DA
- L’impôt sur le revenu global relatif aux salaires est de 65.704 DA
- La TVA sur vente = Total HT x 19% = 1.000.000 DA x 19 % = 190.000 DA
- La TVA sur achat = Total HT x 19% = 100.000 DA x 19 % = 19.000 DA
- Le total TVA à déduire pour le mois de février = 19.000 DA + 5.000 DA (précompte mois de janvier) = 24.000 DA
Dans ce cas, l’entreprise devra payer la TVA suivante :
TVA à payer au titre du mois de février = 190.000 DA (tva sur vente) – 24.000 DA (tva sur achat) = 166.000 DA
- Vu que l’entreprise a été créée en janvier 2022, le 1er acompte IBS doit être calculé selon la formule suivante (article
365-4 du code des impôts et taxes assimilées CIDTA) :
1er acompte IBS = (capital social x 5%) x 30 % = (1.000.000 DA x 5%) x 30 % = 15.000 DA
D’après les calculs réalisés, l’entreprise devra payer aux impôts le montant suivant :
Montant total à payer de la G N°50 du mois de février 2021 = 1.500 DA (TAP) + 65.704 DA (IRG/salaires) + 166.000
DA (TVA) + 15.000 DA (1er acompte IBS) = 248.204 DA
B)- Qui doit souscrire cette déclaration ?
La déclaration mensuelle (Série G n°50) doit être souscrite par :
Les contribuables soumis au régime réel d'imposition à savoir :
- les entreprises relevant de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS)
- les personnes physiques, entreprises individuelles et sociétés de personnes relevant de l'impôt sur le revenu global
(IRG) dans la catégorie des BP, dont les bénéfices, sont déterminés suivant le régime du réel,

700
- les professions libérales relevant de la catégorie des BNC et dont le bénéfice est déterminé suivant le régime simplifié.
Quel est le délai de souscription de cette déclaration ?
- La déclaration mensuelle doit être souscrite dans les (20) premiers jours du mois.
Quel est le lieu de souscription de cette déclaration ?
- La déclaration mensuelle doit être souscrite à la recette des impôts de votre circonscription.
Autre obligations liées à cette déclaration ?
Pour que cette taxe soit admise en déduction, le relevé du chiffre d’affaires visé à l’article 76 et suivants du
présent code, doit être appuyé d’un état, y compris sur support informatique, comportant pour chaque
fournisseur, les informations suivantes :
- Numéro d’identifiant fiscal;
- Nom et prénom (s) ou raison sociale;
- Adresse ;
- Numéro d’inscription au registre de commerce;
- Date et référence de la facture;
- Montant des achats effectués ou des prestations reçues;
- Montant de la taxe sur la valeur ajoutée déduite.
Le numéro d’identification fiscale et celui du registre de commerce doivent être authentifiés selon la procédure en
vigueur.
Les contribuables autorisés à déposer la déclaration trimestriellement
1)- les contribuables relevant des centres des impôts dont le montant des droits payés au cours de l‘année précédente est
inférieur à cent cinquante mille dinars (150.000 DA) sont tenus de souscrire, pour l‘année suivante, leur déclaration et
de s‘acquitter trimestriellement des droits et taxes exigibles dans les dix (10) jours du mois qui suit le trimestre.
2)- Les unités des entreprises de bâtiments et de travaux publics et les unités des entreprises de transports sont
autorisées, quelque soit le montant de leur chiffre d’affaires, à effectuer les versements dus, durant les vingt (20)
premiers jours du mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le chiffre d’affaires a été encaissé ou réalisé.
C)- Comment servir la déclaration G N°50
La présente déclaration, tenant lieu de bordereau avis de versement, est prévue pour l’ensemble des impôts et taxes
payables au comptant ou par voie de retenue à la source par les contribuables et assujettis relevant du régime du
bénéfice réel et du régime général de la TVA et par les titulaires des professions libérales.
Cadre N° 5 :
Les trois (03) acomptes provisionnels de l'impôt sur le bénéfice des sociétés sont déclarés et payés respectivement dans
les vingt (20) premier jours des mois de Mars, juin et novembre. (article 60 de la loi de finances pour 2003)
Cadre N° 8 :
Ce cadre est utilisé notamment par les contribuables qui auront demandé à s’acquitter du droit de timbre sur état.
Lorsque les activités de commerce de détail, de gros ou de production sont exercées par des sociétés de capitaux, elles
sont concernées par le cadre n° 5
Rappel des obligations des Contribuables
1/ Les contribuables relevant du régime du bénéfice réel et du régime général de la TVA et les titulaires de professions
libérales qui sont soumis au versement d’impôts et taxes payables au comptant ou par voie de retenue à la source, sont
tenus de déposer, auprès du Receveur des impôts de leur circonscription, la présente déclaration tenant lieu de
bordereau avis de versement, dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit le mois au titre duquel les droits sont
dus, ou au cours duquel les retenues à la source ont été opérées et de payer simultanément les montants correspondants.
(Articles : 110, 121, 129-1, 159-1, 358-2, et 359-1 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées.) (Articles : 28, 76
et 88 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires.)
2/ Lorsque le montant des droits payés au cours de l’année est inférieur à cent cinquante mille dinars (150.000 DA), le
contribuable est autorisé, pour l’année suivante, à déposer trimestriellement sa déclaration et à s’acquitter de ses droits
et taxes, dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit le trimestre civil. (Articles 371 du Code des Impôts Directs
et Taxes Assimilées et 78 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires).
3/ Le dépôt tardif de la déclaration donne lieu à une pénalité égale à 10 % des droits dus.
Cette pénalité est portée à 25 % après mise en demeure du contribuable par l’administration de régulariser sa situation
dans un délai d’un mois.

701
Le défaut de déclaration à l’issue de ce délai d’un mois, entraîne la taxation d’office avec application de la pénalité de
25 % citée ci–dessus et l’émission d’un rôle, Immédiatement exigible.
4/ Le paiement tardif de ces droits et taxes donne lieu à la perception d’une pénalité de retard de 10%.
En matière de taxes sur le chiffre d’Affaires, une astreinte de 3 % par mois ou fraction de mois de retard est appliquée
en sus de la pénalité de 10 % citée ci – dessus avec un maximum de 25 %
Mode de paiement de l’Impôt
Il est vivement recommandé au contribuable le paiement par chèque bancaire qui lui permet d’accomplir ses
obligations fiscales sans se déplacer, en adressant au Receveur des impôts de sa circonscription la présente déclaration
appuyée du chèque
Il peut également s’acquitter de ses droits et taxes par virement postal en adressant au Receveur concerné, la
déclaration accompagnée d’un chèque de virement postal.
Au cas ou il ne dispose pas d’un compte bancaire ou postal, le contribuable a la faculté de se libérer de sa dette fiscale,
par Mandat carte Trésor, libellé au nom du Receveur des impôts concerné, auprès de n’importe quel bureau de poste.
La déclaration est alors adressée au Receveur des impôts, appuyée du justificatif de versement délivré par le bureau de
poste.
Enfin, il lui reste toujours la possibilité dans le cas ou les modes de paiement cités ci – dessus ne peuvent être utilisés,
de s’acquitter en espèces à la caisse du receveur des impôts territorialement compétent, lors de dépôt de la déclaration
D)- Exemple

702
703
2- Souscription G n°1
Comment remplir G.N°1

704
La déclaration globale des revenus (série G.N°1) doit être souscrite par :
- les personnes physiques qui exercent une activité industrielle, commerciale, artisanale, non
- commerciale et agricole;
- les personnes physiques qui réalisent des revenus provenant de la location d'immeubles bâtis ét non bâtis, y
compris des terrains agricoles.
QUI DOIT SOUSCRIRE CETTE DÉCLARATION?
- les associés de sociétés de personnes à raison de leur quote-part de bénéfices;
- les bénéficiaires de revenus de capitaux mobiliers à l’exclusion de ceux soumis à un
- prélèvement libératoire ;
- les salariés qui perçoivent des revenus salariaux ou non salariaux, en sus de leur salaire principal, primes et
indemnités y relatives à l’exception :
- des salariés disposant d’un seul salaire ;
- des personnes exerçant en sus de leur activité principale de salariées, une activité d'enseignement ou de
recherche, à titre vacataires, ou associées dans les établissements d’enseignement.
DÉCLARATION SOUSCRITE PAR UN ENFANT A CHARGE
Sur demande jointe à leur déclaration globale de revenus, les conjoints peuvent souscrire une déclaration
commune qui ouvre droit à un abattement de 10 % applicable au revenu imposable.
DÉCLARATION COMMUNE DES CONJOINTS
Le contribuable dont un enfant à charge possède des revenus propres, peut demander l'imposition distincte
pour cet enfant.
Les personnes exonérées de l'IRG ne sont pas dispensées de la souscription de la déclaration globale des
revenus.
PERSONNES EXONÉRÉES DE L'IRG
REMARQUE
Sont soumis à un prélèvement, libératoire de l’IRG, et ne sont pas concernés par la déclaration globale
des revenus les:
- revenus fonciers issus de la location, à titre civil, de biens immeubles à usage d’habitation ainsi que la
location de locaux à usage commercial ou professionnel dont le montant annuel brute ne dépasse pas 600 000
DA;
- produits des bons de caisse anonymes;
- dividendes distribués aux personnes physiques
- primes de rendement gratifications ou autres d’une périodicité autre que mensuelle, habituellement servies
par les employeurs.
- rémunérations des personnes exerçant en sus de leur activité principale de salariées, une activité
d'enseignement ou de recherche, à titre vacataires, ou associées, ainsi que celles provenant de toute activité
occasionnelle à caractère intellectuel ;
- produits de cession d’actions ou de parts sociales réalisés par les personnes physiques résidentes.N
QUEL EST LE DÉLAI DE SOUSCRIPTION DE CETTE DÉCLARATION ?
OÙ ENVOYER CETTE DÉCLARATION ?
Vous devez souscrire la déclaration globale de vos revenus au plus tard le 30 Avril de chaque année.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est reportée au premier
jour ouvrable qui suit.
Indiquez tout d'abord au niveau de la partie supérieure de la déclaration :
- la wilaya et la commune de souscription de votre déclaration,
- le numéro d'identification fiscale qui vous a été attribué par l'administration fiscale,
- l'année de l'imposition de vos revenus;
- et l'année de réalisation de vos revenus.

705
I)- IDENTIFICATION ET ADRESSE
- votre état civil : nom, prénoms, date et lieu de naissance aux rubriques correspondant au cadre ci-après de
l'imprimé de déclaration.
- votre profession,
- votre adresse : si vous avez changé de domicile 2022, précisez votre nouvelle adresse au 1er Janvier 2023.
ENSUITE INDIQUEZ :
Mettez une croix (X) dans la case correspondant à votre situation (cadre II).
Remplissez toutes les rubriques concernant : votre conjoint, et vos enfants à charge.
Vous pouvez compter à charge :
- vos enfants âgés de moins de 18 ans au 1er Janvier 2015 ;
- Vos enfants de moins de 25 ans justifiant de la poursuite de leurs études ;
- vos enfants justifiant d'un taux d'invalidité fixé par le décret exécutif n°93.309 du
14/12/1993 quelque soit leur âge ;
- les enfants recueillis par vous et vivant dans votre propre foyer qui remplissent les
II)- SITUATION ET CHARGES DE FAMILLE
Conditions d'âge mentionnées ci-dessus.
Vous devez joindre à votre déclaration, l'imprimé (série G N°1 Quarter) relatif à la déclaration annexe des
personnes à charge.
III)- DEMANDE D'IMPOSITION COMMUNE AVEC LE CONJOINT
Dans le cas où vous optez pour une imposition commune avec le conjoint, il convient de remplir le cadre (III)
prévu à cet effet qui devra être daté et signé par les époux.
La déclaration commune ouvre droit à un abattement de 10 % applicable au revenu imposable.
IV- DÉTAIL PAR CATÉGORIES DES REVENUS IMPOSABLES
A)- REVENUS ENCAISSES EN ALGÉRIE:
1)- REVENUS FONCIERS PROVENANT DE LA LOCATION DE PROPRIÉTÉS NON-BÂTIES
Vous devez déclarer dans cette catégorie, les revenus provenant de la location des propriétés bâties et non
bâties de toute nature y compris des terrains agricoles.
- Ne sont pas comprises dans cette catégorie de revenus, les locations en meublé qui relèvent de la catégorie
des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
Ne sont pas également compris dans cette catégorie :
- Les revenus provenant de la location à titre civil de biens immeubles à usage d’habitation qui sont soumis à
l’impôt sur le revenu global au taux de 7 %, libératoire d’impôt calculé sur le montant des loyers bruts sans
application d’abattement lorsque le montant brute annuelle ne dépasse pas 600 000 DA;
Les locations de locaux à usage commercial ou professionnel •qui sont soumises à l’impôt sur le revenu
global au taux de 15%, libératoire d’impôt et sans application d’abattements lorsque le montant brute
annuelle ne dépasse pas 600 000 DA;
Imposition commune:
Mentionnez vos revenus personnels, ainsi que ceux perçus par votre conjoint et vos enfants à charge.
Adresse des propriétés:
Indiquez pour chacune de vos propriétés l’adresse complète.
Revenu brut:
Il s'agit du montant brut des loyers que vous avez encaissés, augmenté du montant des dépenses qui vous
incombent normalement et qui sont mis à la charge des locataires.
Ce montant doit être reporté au cadre VI réservé à la récapitulation des revenus.
2)- REVENUS AGRICOLES
Vous devez déclarer dans cette catégorie les revenus provenant :
- des activités agricoles et d'élevage;

706
- des activités avicoles, apicoles, ostréicoles, mytilicoles et cuniculicoles ;
- de l'exploitation des champignonnières en galeries souterraines.
Le revenu à déclarer est un revenu net qui tient compte des charges.
Il est déterminé forfaitairement et homologué par décision du Directeur Général des Impôts.
En outre, vous devez produire une déclaration spéciale série G.N°15 avant le 30 Avril 2023 à adresser à
l'inspection des impôts du lieu d'implantation de l'exploitation.
Adresse des exploitations:
Indiquez pour chacune des exploitations " son adresse complète".
Imposition commune:
Mentionnez vos revenus personnels, ainsi que ceux de votre conjoint et vos enfants à charge.
Exonérations:
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG):
- à titre permanent, les revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et de dattes ;
- Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état ;
- pour une période de 10 ans, les revenus résultant des activités exercées dans les terres nouvellement mises
en valeur et dans les zones de montagne.
3)- BENEFICES DES PROFESSIONS INDUSTRIELLES, COMMERCIALES ARTISANALES OU
ASSIMILEES
Vous devez déclarer dans cette catégorie :
Les revenus des professions industrielles et commerciales :
Ces revenus comprennent :
1)- les bénéfices réalisés par des personnes physiques et provenant de l'exercice d'une profession
commerciale, industrielle ou artisanale ainsi que ceux réalisés dans les activités minières ou en résultant ;
2)- les revenus réalisés par les personnes physiques qui :
- se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des fonds de
commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre ;
- étant bénéficiaires d'une promesse unilatérale de vente, portant sur un immeuble, cèdent à leur diligence,
lors de la vente de cet immeuble par fraction ou par lots, le bénéfice de cette promesse de vente aux
acquéreurs de chaque fraction ou lot;
- donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à
son exploitation, que la location comprenne ou non, tout ou partie des éléments incorporels du fonds de
commerce ou d'industrie,
- exercent l'activité d'adjudicataire, concessionnaires et fermiers de droits communaux;
3/. BENEFICES DES PROFESSIONS INDUSTRIELLES, COMMERCIALES ARTISANALES OU
ASSIMILEES
- tirent des profits des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu’elles ont un caractère industriel;
- réalisent des produits provenant de l'exploitation de salins, lacs salés ou marais salants;
- tirent des profits de l'activité de pêche.
Vous êtes concernés par la souscription de la déclaration globale de L’IRG (série G N° 1), si vous relevez du
régime réel d’imposition, qui s’applique aux personnes dont le chiffre d’affaires annuel excède huit millions
de dinars (8.000.000DA).
Vous devez en outre, souscrire une déclaration spéciale (série G.N°11), accompagnée du bilan fiscal, auprès
de l'inspection des impôts du lieu dont relève l'exercice de votre activité au plus tard, le 30 Avril 2023.
Les résultats sont reportés sur la déclaration globale des revenus.
Exonérations :
Bénéficient d'une exonération permanente de l'IRG /BIC:

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- les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agrées, ainsi que les structures qui en
dépendent ;
- les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales ;
- Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l’état.
Bénéficient d'une exonération de l'IRG pour une période de (10) ans:
Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art;
Bénéficient d’une exonération de l’IRG pour une période de cinq ans (05) :
Les promoteurs d’activités ou de projets éligibles à l’aide de fonds national de soutien au micro crédit
Bénéficient d’une exonération pour une période de trois ans (03) :
Les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissement éligibles à l’aide du fonds national de
soutien à l’emploi des jeunes et ce, à compter de la date de mise en exploitation. Lorsque les activités sont
exercées dans une zone à promouvoir, la période d’exonération est portée à six ans (06) ;
Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d’investissement s’engagent à recruter
au moins trois (03) employés pour une durée indéterminée.
Remarque:
Conformément aux dispositions de l’article 46 de la loi de finances 2006, le montant de l’impôt dû par les
personnes physiques, au titre de l’IRG catégorie BIC, ne peut être inférieur pour chaque exercice à 10 000
DA.
4)- BENEFICES DES PROFESSIONS NON COMMERCIALES (BNC)
Régime de la retenue à la source applicable aux revenus versés aux bénéficiaires non domiciliés en
Algérie:
Certains revenus relevant de la catégorie des bénéfices non-commerciaux sont soumis à une retenue à la
source libératoire qui est opérée sur les montants bruts des revenus taxables.
Il s'agit des revenus versés par des débiteurs établis en Algérie au profit de bénéficiaires non domiciliés en
Algérie constitués par:
- les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en Algérie dans l'exercice d'une profession non
commerciale,
- les produits des droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers ou légataires,
- les produits perçus par les inventeurs au titre soit de la concession de licences d'exploitation de leurs brevets,
soit de la cession ou concession de marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication,
- les sommes versées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées en Algérie.
Ces revenus ne sont pas concernés par la déclaration globale de revenus.
5)- REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS (RCM)
Revenus des créances, dépôts et cautionnements :
Doivent être déclarés sous cette rubrique, pour leur montant brut, et lorsqu'ils ne sont pas compris
dans les recettes provenant d'une entreprise industrielle, commerciale, artisanale ou non commerciale,
les revenus :
- des créances hypothécaires privilégiées et chirographaires, ainsi que des créances représentées par des
obligations, effets publics et autres titres d'emprunts négociables, à l'exclusion de toute opération
commerciale ne présentant pas le caractère juridique d'un prêt,
- des dépôts de sommes d'argent à vue ou à échéance fixe, des cautionnements en numéraires,
- des comptes courants,
- des bons de caisse, à l'exception des bons de caisse anonymes dont les produits sont soumis à un
prélèvement libératoire de 50%,
- les intérêts des sommes produits par les comptes d'épargne des particuliers, lorsque leur montant dépasse
50.000 DA.
- les comptes courants figurant dans la comptabilité d'une entreprise industrielle et commerciale ;

708
- les intérêts produits par les dépôts en devises dont l'ouverture est autorisée par la législation en vigueur,
- les intérêts servis au titre des emprunts émis auprès du public par l'Etat, établissements de crédit, les
collectivités locales et les entreprises.
La somme à déclarer est constituée par le revenu brut avant retenue à la source.
Pour déclarer ces revenus, conformez-vous aux indications figurant sur le justificatif (série G N° 1ter)
qui doit obligatoirement être joint à votre déclaration globale des revenus.
6)- TRAITEMENTS, SALAIRES ET INDEMNITES
Doivent être déclarés :
Les sommes perçues en espèces ;
Les avantages en nature si votre employeur vous loge, vous nourrit, vous fournit des prestations ou des
marchandises (eau, gaz, chauffage, électricité...). Ces avantages doivent être évalués pour leur montant réel.
La somme à déclarer comprend le revenu brut sous déduction des cotisations à la caisse de sécurité sociale et
de retraite à la charge des salariés.
Professions exercées:
Indiquez la nature de votre profession, et en cas d'imposition commune, celles de votre conjoint et vos
enfants à charge.
Nom et adresse des employeurs :
Indiquez le nom et l'adresse complète de votre employeur.
Pour déclarer ces revenus , conformez-vous aux indications figurant sur le justificatif (série G.N°1 ter)
qui doit obligatoirement être joint à votre déclaration globale des revenus.
B)- REVENUS ENCAISSES HORS D'ALGERIE:
Doivent être déclarés :
Doivent être déclarés dans ce cadre, les revenus encaissés hors d'Algérie.
Joignez à votre déclaration globale, un état indiquant le montant des revenus par catégorie suivant l’ordre des
paragraphes précédents.
V)- CHARGES A DEDUIRE DU REVENU NET GLOBAL
Les charges à déduire sont limitativement énumérées par la loi.
Elles comprennent :
Indiquez sous cette rubrique :
- Le nom des organismes ou personnes bénéficiant des intérêts ;
- La date et la nature des contrats d'emprunt conclus avec les organismes ;
- Intérêts des emprunts des dettes contractés à titre professionnel ainsi que ceux contractés au titre de
l'acquisition ou la construction de logements
- Les montants des intérêts effectivement payés à l'exclusion des annuités de remboursement.
AUTRES DEDUCTIONS AUTORISEES PAR LA LOI
(à l’exception des charges déduites des revenus catégoriels)
Indiquez sous cette rubrique :
- les pensions alimentaires
- les cotisations d'assurance vieillesse et d'assurances sociales versées à titre personnel,
- police d'assurances contractée par le propriétaire bailleur.
Bénéficie d’un abattement de 25 les locations d’habitation dont le montant est supérieure à 600 000 DA
Conditions de déduction de charges :
- elles ne doivent pas avoir être déjà déduites de vos revenus catégoriels susmentionnés ;
- elles doivent être payées au cours de l'année de réalisation du revenu ;
- elles doivent être justifiées. Vous devez alors joindre à votre déclaration globale tous
- les documents servant de justificatifs.

709
- Indiquez au cadre réservé à la récapitulation des revenus, le montant de chaque revenu net catégoriel
déterminé dans chaque rubrique.
Effectuez alors le total des revenus nets catégoriels.
CHARGES A DEDUIRE
Indiquez au cadre réservé à la récapitulation des charges, le montant de chaque charge déterminé au cadre V.
Effectuez alors le total des charges à déduire.
DIFFERENCE OU REVENU NET GLOBAL
Indiquez, dans cette case, la différence résultant entre :
- le total des REVENUS,
- et le total des CHARGES.
Retenues à la source justifiées ouvrant droit à un crédit d'impôt déductible de l'IRG annuel.
Indiquez, dans cette case, le montant des retenues à la source opérées sur
- vos traitements et salaires,
- vos revenus de capitaux mobiliers.
Vous devez alors joindre à votre déclaration globale des revenus le justificatif des retenues à la source (Série
G.N°1 ter) ouvrant droit à crédit d'impôt.
Effectuez le total des retenues à imputer sur votre IRG.
DATE ET SIGNATURE
Vous devez dater et signer votre déclaration.
BAREME PROGRESSIFFRACTION DU REVENU IMPOSABLE (DA) TAUX

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 960.000 DA 480 000 DA 27 % 129 600 184 800
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 960 000 DA 30 % 288 000 472 800
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 1 920 000 DA 33 % 633 600 1 106 400
Supérieure à 3.840.000 DA 35 %
TAUX DES RETENUES A LA SOURCE OUVRANT DROIT A UN CREDIT D’IMPOT:
Revenus des capitaux mobiliers :
- revenus des créances, dépôts et cautionnements, à l'exception des bons de caisse anonymes dont les produits
sont soumis à un prélèvement libératoire : 10 %
- intérêts produits par les sommes inscrites sur les livrets ou comptes d'épargne des particuliers, pour la
fraction des intérêts supérieure à 50.000 DA : 10 %.
A)- On détermine tout d'abord le Revenu Brut Global (RBG)
Lequel est constitué par le total des revenus nets catégoriels suivants:
Revenus fonciers ;
Bénéfices industriels, commerciaux et artisanaux ;
Revenus des exploitations agricoles ;
Revenus des capitaux mobiliers ;
Traitements et salaires.
B)- Le REVENU NET GLOBAL
Est ensuite obtenu en retranchant du revenu brut global les charges énumérées par la loi, qui sont prises en
compte sous la forme d'une déduction sur le revenu global.
C)- AU REVENU NET GLOBAL
On applique le BAREME de l'impôt : (art 104 du code des impôts directs).

710
D)- AU MONTANT DE l’impôt BRUT
Ainsi obtenu, il y a lieu d'apporter certaines corrections pour aboutir au montant réellement dû par le
contribuable.
Il s'agit de l'imputation des crédits d’impôt attachés :
- aux traitements et salaires,
- aux revenus des capitaux mobiliers.

3- Souscription G n°11
Cette déclaration doit être souscrite par les personnes physiques exerçant une profession commerciale industrielle,
artisanale ou libérale et dont le mode d’imposition relève du régime du bénéfice réel ou simplifié.
Sont placés sous le régime du bénéfice réel :
- Les contribuables dont le chiffre d’affaires annuel dépasse8.000.000 DA
- Les contribuables dont le chiffre d’affaire annuel n’excède pas le seuil précité mais qui optent pour ce régime;
- Les contribuables effectuant des opérations de ventes faites en gros,
- Les concessionnaires,
- Les distributeurs des stations de service;
- Les contribuables effectuant des opérations d’exportation;
- Les personnes vendant à des entreprises bénéficiaires de l’exonération prévue par la réglementation relative aux
hydrocarbures et aux entreprises admises au régime des achats en franchise de la taxe;
- Les lotisseurs, marchands de biens et assimilés ainsi que les organisateurs de spectacles, jeux et divertissement de
toutes natures.
Cette déclaration doit être souscrite au plus tard le 30 Avril de chaque année.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est
Reportée au premier jour ouvrable qui suit.
QUEL LE DÉLAI DE SOUSCRIPTION DE CETTE DÉCLARATION ?
Cette déclaration doit être adressée à l’inspection des impôts du lieu d’exercice de votre activité.
OÙ ENVOYER CETTE DÉCLARATION ?
Remarque:
Conformément aux dispositions de l’article 46 de la loi de finances 2006, le montant de l’impôt dû par les personnes
physiques, au titre de l’IRG catégorie BIC, ne peut être inférieur pour chaque exercice à 10 000 DA.
I)- IDENTIFICATION ET ADRESSE
Indiquez tout d'abord au niveau de la partie supérieure de la déclaration :
- la wilaya et la commune de souscription de votre déclaration,
- le numéro d'identification fiscale qui vous a été attribué par l'administration fiscale,
- l'année de l'imposition de vos revenus;
- et l'année de réalisation de vos revenus.
ENSUITE INDIQUEZ :
- votre état civil : nom, prénoms, date et lieu de naissance aux rubriques correspondant au cadre ci-après de l'imprimé
de déclaration.
- votre profession,
- votre adresse : si vous avez changé de domicile en 2022 précisez votre nouvelle adresse au 1er Janvier 2023.
SI VOUS ETES PERSONNES PHYSIQUES :
Indiquez aux cases correspondantes :
- Vos noms, prénom
- L'adresse de votre domicile.
- Le numéro d'identification fiscale qui vous a été attribué par l'administration fiscale.
SI VOUS ETES SOCIETES DE PERSONNES :
Indiquez aux cases correspondantes, pour chaque associé :
- Son nom et prénom,
- Sa part de bénéfices sociaux correspondant à ses droits dans la société :

711
Exemple :
Vous détenez 20 % de parts sociales dans une société en nom collectif (SNC) : le bénéfice réalisé par cette société au
titre de l'année N s'élève à 100.000 DA, votre part de bénéfices à déclarer va s'élever à 20 % x 100.000 = 20.000 DA.
II)- ADRESSE DU CONTRIBUABLE :
- Le numéro d’identification fiscale attribué par l'administration fiscale
IMPOSITION DES BENEFICES REALISES PAR LES SOCIETES DE
PERSONNES
Imposition des bénéfices sociaux :
Les bénéfices réalisés par les sociétés de personnes et assimilées ne sont pas imposés au nom de la société mais au nom
personnel des associés.
Chacun d'eux est imposé à raison de la part des bénéfices sociaux correspondant à ses droits dans la société.
Détermination du résultat social :
La détermination du résultat imposable à répartir entre les associés est opérée au niveau de la société suivant les règles
applicables à la catégorie des BIC - régime du réel.
Répartition du résultat social :
La répartition du résultat social s'effectue conformément aux droits des associés résultant du pacte social.
Montant de la part de bénéfices à déclarer par chaque associé :
Le montant de la part respective de chaque associé, à faire figurer au niveau de la déclaration
(Série G N°11) doit tenir compte non seulement des bénéfices résultant du pacte social, mais aussi des rémunérations
(salaires) réintégrées pour la détermination du bénéfice imposable.
DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL
Dans le cadre du régime du réel, le bénéfice imposable dans la catégorie des BIC est déterminé à partir du résultat
comptable de l'entreprise.
Pour la détermination de l'assiette de l'impôt, il y a lieu d'apporter au résultat comptable des corrections
extracomptables, et ce pour tenir compte des règles fiscales spécifiques.
Ces corrections apparaissant dans le « Tableau des comptes de résultats », peuvent s'opérer en plus ou en moins.
Elles ont pour objet d'ajouter au résultat comptable, des charges comptabilisées alors qu'elles ne sont pas déductibles du
point de vue fiscal.
Exemple :
- Amortissement des voitures particulières excédant un certain prix (3 000.000 DA)
- Charges des immeubles non affectés directement à l'entreprise.
- Impôts non-déductibles (IRG).
Elles consistent à retrancher du résultat comptable des éléments non imposables.
Exemple :
·- Quote-part exonérée sur les plus values de cession sur investissements.
III)- A /RESULTAT FISCAL:ABATTEMENT
Vous devez déclarer dans cette case:
- le montant de votre bénéfice imposable tel qu’il est mentionné au niveau du tableau des comptes de résultats;
- le montant de votre bénéfice imposable non-affecté au réinvestissement;
- le montant de votre bénéfice imposable affecté au réinvestissement;
- Le montant du bénéfice réalisé dans le cadre de l'exercice d'une activité exonérée.
ABATTEMANT
Les bénéfices réinvestis subissent un abattement de 30 % pour la détermination du revenu à comprendre dans les bases
de l'IRG.
BENEFICES REINVESTIS :
CONDITIONS D'APPLICATION DE L'ABATTEMENT DE 30%
Les bénéfices réinvestis subissent un abattement de 30 % dans les conditions suivantes :
A)- Les bénéfices doivent être réinvestis dans des investissements amortissables (mobiliers ou immobiliers) à
l’exception des véhicules de tourisme ne constituant pas un outil principal d’activité, au cours de l’exercice de leur
réalisation ou au cours de l’exercice qui suit. Dans ce dernier cas, les bénéficiaires dudit avantage doivent souscrire, à
l’appui de leurs déclarations annuelles, un engagement de réinvestissement.

712
B)- Pour bénéficier de cet abattement, les bénéficiaires doivent tenir une comptabilité régulière.
En outre, ils doivent mentionner distinctement, dans la déclaration annuelle des résultats, les bénéfices susceptibles de
bénéficier de l’abattement et joindre la liste des investissements réalisés avec indication de leur nature, de la date
d’entrée dans l’actif et de leur prix de revient.
C)- En cas de cession ou de mise hors service intervenant dans un délai inferieur à 5 ans au moins et non suivi d’un
investissement immédiat, les personnes doivent verser, au receveur des impôts, un montant égal à la différence entre
l.impôt qui devrait être payé et l.impôt payé dans l.année du bénéfice de l’abattement.
Les droits supplémentaires ainsi exigibles sont majorés de 5 %.
Une imposition complémentaire est également établie dans les mêmes conditions en cas de non-respect de
l’engagement visé au paragraphe 3-A) du présent article, avec une majoration de 25 %.

FRACTION DU REVENU TRANCHE TAUX DROIT CUMUL


IMPOSABLE EN DA TAXABLE D’IMPOSITION
N’excédant pas 240.000 DA 0 0 0 0
de 240.001 DA à 480.000 DA 240 000 DA 23 % 55 200 55 200
de 480.001 DA à 960.000 DA 480 000 DA 27 % 129 600 184 800
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 960 000 DA 30 % 288 000 472 800
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 1 920 000 DA 33 % 633 600 1 106 400
Supérieure à 3.840.000 DA 35 %
ACTIVITES EXONEREES
Sont exonérés de l'IRG, les bénéfices réalisés par :
1)- les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissement, à compter de la date de mise en exploitation.
Si ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d’exonération est portée à six (06) années, à partir
de la date de mise en exploitation.
Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d’investissement s’engagent à recruter au moins
trois (03) employés à une durée indéterminée.
Le non respect des engagements liés au nombre d’emplois crées entraîne le retrait de l’agrément et le rappel des droits
et taxes qui auraient dû être acquittés.
2)- les investissements réalisés par les personnes éligibles au régime de soutien à la création d’activité de production
régi par la CNAC, au titre des revenus ou bénéfices des activités agréées, à compter de l’exercice au cours auquel a
débuté l’activité
3)- les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art, pour une période de (10) dix ans .
4)- les promoteurs d’activités ou de projets éligibles à l’aide du fonds national de soutien au microcrédit, pour une
période de cinq (05) ans
5)- les entreprises relevant des associations de personnes handicapées. (exonération permanente)
6)- les troupes théâtrales.(exonération permanente )
III-B)- TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE :
Vous devez déclarer dans ce tableau, les opérations exonérées et les opérations imposables à la TAP.
OPERATIONS EXONEREES DE LA TAP
Sont exonérées de la TAP :
1)- Le chiffre d'affaires n'excédant pas quatre vingt mille dinars (80.000 DA), s'il s'agit de contribuables dont l'activité
principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou
cinquante mille dinars (50.000 DA), s'il s'agit d'autres contribuables prestataires de services.
Les personnes physiques doivent pour bénéficier de cet avantage travailler seuls et n'utiliser le concours d'aucune
personne.
2)- Le montant des opérations de vente portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l'Etat
ou bénéficiant de la compensation.
3)- Le montant des opérations de vente, de livraison ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés,
directement à l'exportation. Y compris toutes les opérations de processing ainsi que les opérations de traitement pour la
fabrication de produits pétroliers destinés directement à l’exportation.

713
4)- Le montant des opérations de vente au détail sur les biens stratégiques tels que visés par le décret exécutif n° 96-31
du 15 Janvier 1996 portant modalités de fixation des prix de certains biens et services stratégiques lorsque la marge de
détail n’excède pas 10%.
OPERATIONS EXONEREES DE LA TAP
4bis)- Les activités de production
5)- Le montant des ventes réalisées par les entreprises créées par les jeunes promoteurs d’investissement;
Cette exonération est accordée pendant une période de (03) ans. Cette période d’exonération est portée à (06) ans si
l’activité est exercée dans une zone à promouvoir .Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les
promoteurs d’investissement s’engagent à recruter au moins trois(03) employés à une durée indéterminée .
Le non respect des engagements et le rappel des droits et taxes qui auraient dû acquittés.
6)- Le montant du chiffre d’affaires réalisé par les personnes éligibles au régime de soutien à la création d’activités de
production régi par la caisse nationale d’assurance chômage pendant au titre des revenus ou bénéfices des activités
agrées, à compter de l’exercice au cours duquel a débuté l’activité.
7)- La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat de crédit-bail financier.
8)- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d’un même groupe tel que défini par l’article 138 bis
du CID.
9)- le montant réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restaurations, classées et de
voyagistes.
OPERATIONS IMPOSABLES A LA TAP
Vous devez indiquer dans les cases correspondantes:
1)- la nature des produits vendus en gros dont le prix de vente comporte 50% de droits indirects.
2)- le montant brut des ventes en gros portant sur les produits dont le prix de vente comporte 50% de droits indirects.
REFACTION
Le montant brut de ces ventes bénéficie d'une réfaction (réduction) de 50%
- Pour l'application de la réfaction de 50%, il y a lieu de considérer comme ventes en gros :
- les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu’elles soient réalisées en gros ou en détail ;
- les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par
de simples particuliers ;
- les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l’importance des quantités livrées.
3)- la nature des produits vendus au détail dont le prix de vente comporte 50% de droits indirects.
4)- le montant brut des ventes au détail portant sur les produits dont le prix de vente comporte 50% de droits indirects.
Le montant brut de ces ventes bénéficie d'une réfaction de 30%
5)- la nature des opérations des ventes effectuées par les concessionnaires dont les activités sont autorisées
conformément à l'article 1 83 de la loi relative à la monnaie et au crédit.
6)- le montant brut des ventes visées ci-dessus (case 5)
Le montant brut des ventes effectuées par les concessionnaires bénéficie d'une réfaction de 30%
7)- La nature des produits bénéficiant d’autres réfactions
8)- Le montant net des ventes (montant brut réfaction)
9)- la nature des produits vendus ne bénéficiant pas de réfaction.
10)- le montant brut des produits vendus ne bénéficiant pas de réfaction.
11)- votre chiffre d'affaires total portant sur vos opérations imposables
12)- votre chiffre d'affaires total portant sur vos opérations exonérées
13)- votre chiffre d'affaires total réalisé (chiffre d'affaires portant sur vos opérations imposables + chiffre d'affaires
portant sur vos opérations exonérées )
14)- Indiquez dans ces cases respectives, le lieu et date de souscription de votre déclaration.
15)- Signez votre déclaration.
16)- Bénéficient d’une réfaction de 25 % :
Le montant des recettes provenant des activités du bâtiment, de travaux publics et hydrauliques.
17)- Bénéficie d’une réfaction de 75 % :
- Le montant des opérations de vente au détail de l‘essence super, normal, sans plomb, gasoil, GPL/C et GNC.
- Le chiffre d‘affaires réalisé au titre de l‘installation de Kits GPL/C.

714
Le bénéfice des réfactions prévues ci- dessus n‘est pas cumulable.
REMARQUE:
Les réfactions visées, ci-dessus, ne sont accordées que sur le chiffre d'affaires non réalisé en espèces (Article 17 de la
loi de finances 2009)
Le taux de la taxe sur l’activité professionnelle est fixé comme suit :
Taux général
Le taux de la taxe sur l‘activité professionnelle est fixé à 1,5 %.
Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‘affaires issu de l‘activitéde transport par
canalisation des hydrocarbures.
Le produit de la taxe sur l'activité professionnelle est réparti comme suit :
- part de la commune..........................................................................................................66 %;
- part de la wilaya............................................................................................................... 29 %;
- part de la caisse de garantie de solidarité des collectivités locales.....................................5 %.
Pour la détermination du résultat fiscal
1) - Bilan (actif) - (passif)
2) - Tableau des comptes de résultats
3) - Développement de certains postes du bilan et du tableau des résultats:
- Mouvement des stocks
- Fluctuations de la production stockée
- Frais de personnel
- Produits hors exploitation
- Charges hors exploitation
- Amortissements
Pour la détermination du chiffre d’affaires soumis à la TAP pour les opérations effectuées dans les conditions de
gros :
Un état comportant pour chaque client, les informations suivantes :
- Numéro de l’identification fiscale;
- Numéro de l’article d’imposition
- Nom et prénoms ou dénomination
- Provisions
- Plus values et réserves
4) - Investissements
5) - Relevé des provisions
6) - Commissions et courtages, redevances et honoraires, rémunérations diverses, frais de siège
7)- TAP (chiffres d’affaires déclarés)
Le cas échéant l’engagement de réinvestir des plus-values professionnelles, prévu à l’article 173-2 du CIDTA, la
demande d'option selon le cas pour le régime des amortissements dégressifs et/ou progressifs ainsi que la liste des
investissements soumis à ces régimes.
- Adresse précise du client;
- Montant des opérations de vente effectuées au cours de l’année civile;
- Numéro d'inscription au registre du commerce.
- Le montant de la taxe sur la valeur ajoutée facturée.

4- Souscription G n°4
La déclaration de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (série G n°4) doit être souscrite par :
1)- Les sociétés par actions (SPA) ;
2)- Les sociétés en commandite par actions ;
3)- Les sociétés à responsabilité limitée (SARL, EURL) ;
4)- Les entreprises publiques économiques (EPE) ;
5)- Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) ;
6)- Sociétés par actions simplifiées SAS

715
7)- Société par actions simplifiée unipersonnelle SASU
QUI DOIT SOUSCRIRE CETTE DÉCLARATION?
8)- Les coopératives agricoles et leurs unions mise à part celles exonérées expressément ;
9)- Les sociétés qui se livrent à des opérations d’intermédiaires pour l’achat ou la vente des immeubles ou de fonds de
commerce ou qui habituellement, achètent en leur nom les même biens en vue de les revendre ;
10)- Les sociétés qui bénéficiant d’une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble cèdent à leur diligence,
lors de la vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette promesse de vente aux acquéreurs de
chaque fraction ou lot ;
11)- Les sociétés qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel
nécessaire à son exploitation que la location comprenne ou non, tout ou partie, des éléments incorporels du fonds de
commerce ou d’industrie ;
12)- Les sociétés qui exercent l’activité d’adjudicataire, concessionnaire et fermage de droits communaux ;
13)- Les sociétés qui réalisent des profits d’activités avicoles et lorsqu’elles ont un caractère industriel ;
14)- Les sociétés qui réalisent des produits provenant de l’exploitation de lacs salés ou marais salants ;
QUI DOIT SOUSCRIRE CETTE DÉCLARATION?
15) - Les sociétés qui réalisent des revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploiteurs de petits
métiers.
La déclaration de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (série G n°4) doit être également, souscrite par les
sociétés suivantes, suivantes, lorsqu’elles optent pour l’imposition à l’IBS :
- Les sociétés en nom collectif ;
- Les sociétés en commandité ;
- Les sociétés en participation ;
- Les sociétés civiles.
Adressez votre déclaration à l’inspection des impôts ou au centre des impôts du lieu du siège social de votre société
ou du principal établissement ou bien à la Direction des Grandes Entreprises.
QUEL EST LE DÉLAI DE SOUSCRIPTION DE CETTE DÉCLARATION ?
OÙ ENVOYER CETTE DÉCLARATION ?
Vous devez souscrire la déclaration de l’IBS au plus tard le 30 Avril de chaque année.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est
Reportée au premier jour ouvrable qui suit.
Indiquez tout d'abord au niveau de la partie supérieure de la déclaration :
- la wilaya et la commune de souscription de votre déclaration,
- le numéro d'identification fiscale qui vous a été attribué par l'administration fiscale,
- l'année de l'imposition de vos revenus;
- et l'année de réalisation de vos revenus.
I)- IDENTIFICATION ET ADRESSE
- Inscrivez la raison sociale et la forme de votre société ;
- Indiquez les activités exercées par votre société et soulignez l’activité principale: Inscrivez le code activité et le
numéro du registre de commerce aux rubriques concernées;
- Indiquez l’adresse du siège social ou du principal établissement.
Si vous avez changé l’adresse de votre société durant l’année N, la déclaration doit comporter votre adresse au 1er
janvier de l’année N et celle au 1er janvier de l’année N+1.
A)- IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE:
- Indiquez le nom et l’adresse du comptable ou du conseil dont l’entreprise a utilisé les services en précisent si ces
derniers font ou non partie du personnel salarié de l’entreprise.
- Inscrivez le numéro d’identification fiscal du comptable ou du conseil.
A)- IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE:
Le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable de l’entreprise.
Pour déterminer l’assiette de l’IBS, il convient d’apporter au résultat comptable des corrections extracomptables pour
tenir compte des règle fiscales spécifiques, le résultat comptable est affecté de réintégrations (corrections positives) et
de déductions (corrections négatives).

716
Ces corrections apparaissent dans le tableau de «détermination du résultat fiscal» qui doit être joint à la déclaration
annuelle des résultats (G n°4).
Elles peuvent être positives ou négatives.
Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations - Déductions
Résultat fiscal = produits imposables - charges déductibles.
Résultat comptable = produits imposables - charges comptabilisées.
1)- RIENTEGRATION est une augmentation de la base imposable
On intègre :
- Une charge comptabilisée non déductible;
- Des produits dont l’imposition a été différée précédemment et qui deviennent imposables au
coursDETERMINATION DU RESULTAT FISCAL
2)- DEDUCTION est une diminution de la base imposable
On déduit :
- Un produit comptabilisé non imposable
- Les profits non imposables fiscalement au cours de l’exercice et seront imposés plus tard.
- Les produits définitivement exonérés d’impôt ou non imposables de l’exercice;
- Un produit non comptabilisé imposable.
- Une charge non comptabilisée déductible
- Les charges réintégrées au cours des exercices précédents et deviennent déductibles lors de l’exercice.
2ème page de la déclaration:
B)- RECAPITULATION DES ELEMENTS D’IMPOSITION
1)- IMPOT SUR LES BENEFICES DES SOCIETES:
Vous devez déclarer dans cette case:
- Le montant du déficit tel qu’il est mentionné au niveau du tableau des comptes de résultats;
- Le montant de votre bénéfice imposable tel qu’il est mentionné au niveau du tableau des comptes de résultats;
- Le montant du bénéfice imposable;
- Le montant du bénéfice dans le cadre de l’exercice d’une activité exonérée.
OBLIGATION DE REINVESTIR LES BENEFICES CORRESPONDANT A DES AVANTAGES FISCAUX
AU TITRE DE L’IBS
Le réinvestissement de vos bénéfices correspondant à des exonérations de l’IBS doit se faire dans un délai de quatre
(04) ans à compter de la date de clôture de l’exercice dont les résultats ont été soumis au régime préférentiel.
Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs exercices consécutifs.
REINVESTIS
A cet effet, en cas de cumul des exercices, le délai qui vous est imparti pour réaliser le réinvestissement de vos
bénéfices, doit être décompté à partir de la date de clôture du premier exercice.
Le non respect de l’obligation de réinvestissement prescrite entraîne le reversement de l’avantage fiscal et l’application
d’une amende fiscale de 30%.
Sont exonérés de l’IBS :
1)- Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banques et d’assurances réalisées exclusivement avec
leurs sociétaires.
2)- Les coopératives agricoles d’approvisionnement et d’achat ainsi que leurs unions, bénéficiant d’un agrément délivré
par les services habilités, sauf pour les opérations réalisées avec des usagers non sociétaires.
3)- Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de produits agricoles et leurs unions
agréées, sauf pour les opérations suivantes :
- Ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal.
- Opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l’alimentation de
l’homme et des animaux ou pouvant être utilisés à titre de matière première de l’agriculture ou de l’industrie.
- Les opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont été autorisées ou astreintes à
accepter.
4)- Les opérations effectuées par les coopératives de céréales et leurs unions avec l’Office Algérien Interprofessionnel
des Céréales (OAIC) relativement à l’achat, la vente, la transformation ou le transport de céréales ; il en est de même

717
pour les opérations effectuées par les coopératives de céréales avec d’autres coopératives de céréales dans le cadre de
programmes élaborés par l’office ou avec son autorisation;
5)- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics;
6)- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les structures qui en
dépendent;
7)- Les opérations de ventes et les services destinés à l’exportation bénéficient de l’exonération, à l’exception des
transports terrestres, maritime, aérien, des réassurances et des banques;
8)- Le montant de recettes réalisées par les troupes et les organismes exerçant une activité théâtrale;T 9)- Les
dividendes perçus par les sociétés au titre de leur participation dans le capital d’autres sociétés du même groupe.
10)- bénéficient d’une exonération totale de l’impôt sur les bénéfices des sociétés pendant une période de trois (03)
années à compter de la date de mise en exploitation les activités exercées par :
- les jeunes promoteurs d’investissement éligibles à l’aide du “Fonds de Soutien à l’Emploi des Jeunes” (ENSEJ),
- les investissements réalisés par les personnes éligibles au régime de soutien à la création d'activités de production de
biens et services régi par la Caisse Nationale d'Assurance Chômage (CNAC),
- Les promoteurs d’activités ou de projets éligibles à l’aide du Fonds National de Soutien au Micro Crédit (ANGEM).
Si ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d’exonération est portée à six (06) années à
compter de la date de mise en exploitation.
Ces périodes sont prorogées de deux (02) années lorsque les promoteurs d’investissements s’engagent à recruter au
moins trois (3) employés à durée indéterminée.
Le non respect des engagements liés au nombre d’emplois créés entraîne le retrait de l’agrément et le rappel des droits
et taxes qui auraient du être acquittés.
Lorsqu’une entreprise dont l’activité est déployée, par ces jeunes promoteurs, exerce concurremment une activité dans
les zones à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire et en dehors de ces zones le bénéfice exonéré
résulte du rapport entre le chiffre d’affaires réalisé dans les zones à promouvoir et le chiffre d’affaires global.
12)- Les Investissements régis par l’ordonnance 06-08 du 15 juillet 2006modifiant et complétant l’ordonnance n°01-03
du 20 août 2001 :
- Les investissements régis par le régime général énoncé aux termes de l’ordonnance 06-
08 du 15 juillet 2006 modifiant et complétant l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001 relative au développement de
l’investissement, bénéficient au titre de la phase d’exploitation de l’exonération de l’IBS, pour une période de trois ans,
après constat de l’entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l’investisseur.
Cette période est prorogée de deux ans aux profits des entreprises créant plus de 100 emplois du démarrage de l’activité;
- Les investissements régis par le régime dérogatoire énoncé aux termes de l’ordonnance
06-08 du 15 juillet 2006 modifiant et complétant l’ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de
l’investissement, bénéficient au titre de la phase d’exploitation de l’exonération de l’IBS, pour une période de dix (10)
ans, après constat de l’entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l’investisseur.
13)- Les produits et plus values de cession des actions et titres assimilés cotés en bourse ainsi que les produits et les
plus values de cession des actions ou parts d’organismes de placement collectifs en valeurs mobilières pour une période
de cinq (05) ans, à compter du 1 er janvier
2009.
Cette exonération est accordée également aux produits et plus values de cession des obligations, titres assimilés et
obligations assimilées du trésor cotés en bourse ou négocié sur un marché organisé.
14)- Les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, bénéficient d’une exonération de
prix (10) ans, à l’exception des agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d’économie mixte exerçant dans
le secteur du tourisme. Cette exonération n’est accordée qu’aux entreprises qui s’engagent à réinvestir les bénéfices
réalisés au titre de ces opérations.
15)- Les revenus provenant des activités exercées par des personnes physiques ou des sociétés dans les wilayas : d’Illizi,
Tindouf, Adrar et Tamenghasset, et qui y sont fiscalement domiciliées et établies de façon permanente, bénéficient
d’une réduction de 50% du montant de l’impôt sur le bénéfice des sociétés, pour une période transitoire de cinq (05)
années a compter du 1er janvier 2010;
16)- Les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers, bénéficient de l’exonération de l’IBS
sur la part du chiffre d’affaire réalisé en devise pendant une période de trois (03) années.

718
Ce bénéfice est subordonné à la prestation aux services fiscaux compétents, des documents attestant du versement de
ces recettes auprès d’une banque domiciliée en Algérie;
17)- Les sociétés de capital à risque bénéficient de l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés pour une
période de cinq (05) années, à compter du début de leur activité;
18)- les activités portant sur les moyens majeurs et les ouvrages de défense. Les modalités d’application seront fixées
par voie réglementaire;
19)- Bénéficient d'une exonération permanente les opérations génératrices de devises, notamment:
- les opérations de ventes destinées à l'exportation;
- les prestations de services destinées à l'exportation.
Ne peuvent bénéficier de cette exonération, les transports terrestres, maritimes, aériens, les réassurances et les banques
».
L'exonération est octroyée au prorata du chiffre d'affaires réalisé en devises.
Le bénéfice de cette exonération est subordonné à la présentation, par l’intéressé, aux services fiscaux compétents, d’un
document attestant du versement de ces recettes auprès d’une banque domiciliée en Algérie.
20)- Les bénéfices imposables tirés des activités de réalisation des logements sociaux et promotionnels aux conditions
fixées par un cahier des charges sont exonérés de l’IBS;
Le bénéfice de ces dispositions n'est accordé que dans le cas des revenus régulièrement déclarés.
21)- Les bénéfices réalisés par le Fonds de Soutien à l'Investissement pour l'Emploi ouvrent droit à une exonération de
l'IBS et de tout traitement nouveau qui serait à l'avenir plus avantageux.
22)- A compter de la date de promulgation de LFC 2009 et jusqu’au 31 décembre 2012, les sociétés interbancaires de
gestion d’actifs et les sociétés de recouvrement de créances bénéficient d’une exonération de l’IBS pendant une période
de trois (03) ans à compter de la date du début de l’exercice de l’activité;
23)- Bénéficient d’une exonération de l’impôt sur le bénéfice des sociétés à compter du 1er janvier 2010, les produits et
les plus values de cession et d’actions à titre assimilés réalisés dans le cadre d’une opération d’introduction en bourse.
24)- Bénéficient de l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés jusqu’au 31 décembre 2015, les produits et
les plus values de cession des actions et parts sociales des clubs professionnels de football constitués en sociétés.
2ème page de la déclaration:
B. RECAPITULATION DES ELEMENTS D’IMPOSITION
2)- TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE:
2ème page de la déclaration:
B. RECAPITULATION DES ELEMENTS D’IMPOSITION
2)-TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE:
OPERATIONS IMPOSABLES
Vous devez indiquer dans les cases correspondantes:
1)- La nature des produits vendus en gros dont le prix de vente comporte 50 % de droits indirects.
2)- Le montant brut des ventes en gros portant sur les produits dont le prix de vente comporte 50% de droits indirects.
REFACTION:
- Le montant brut de ces ventes bénéficie d'une réfaction (réduction) de 50 %
- Pour l'application de la réfaction de 50%, il y a lieu de considérer comme ventes en gros :
- Les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés
par de simple particuliers ;
- Les livraisons de biens faits à des prix identiques, réalisés en gros ou au détail ;
- Les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l’importance des quantités livrées.
3)- La nature des produits vendus au détail dont le prix de vente comporte 50% de droits indirects.
4)- le montant brut des ventes au détail portant sur les produits dont le prix de vente comporte 50% de droits indirects.
REFACTION:
Le montant brut de ces ventes bénéficie d'une réfaction de 30%.
2ème page de la déclaration:
B. RECAPITULATION DES ELEMENTS D’IMPOSITION
2)- TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE:
OPERATIONS IMPOSABLES

719
8 Les opérations visées dans les cases 5 et 7ont été abrogées par la loi de finances pour 1999.
9)- la nature des produits vendus en gros.
10)- le montant brut des ventes en gros.
REFACTION :
Le montant brut des ventes en gros bénéficie d'une réfaction de 30%.
11)- Indiquez dans cette case, la nature des produits bénéficiant d’autres réfactions.
12)- Indiquez dans cette case, le montant net des ventes (montant brut réfaction).
13)- Indiquez dans cette case, la nature des produits vendus ne bénéficiant pas de réfaction.
14)- Indiquez dans cette case, le montant brut des produits vendus ne bénéficiant pas de réfaction.
15)- Indiquez dans cette case votre chiffre d'affaires total réalisé en faisant le total des cases (2), (4), (8), (10), (12) et
(14).
2ème page de la déclaration:
B)- RECAPITULATION DES ELEMENTS D’IMPOSITION
2)- TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE:
OPERATIONS IMPOSABLES
22)- Indiquez dans cette case votre chiffre d'affaires total portant sur vos opérations exonérées obtenu en faisant le total
des cases [(16), (17), (1 8), (19), (20), et (21)]
23)- Indiquez dans cette case votre chiffre d'affaires total portant sur vos opérations imposables obtenu en faisant le
total des cases (15) et (22).
REMARQUE:
Les réfactions visées, ci-dessus, ne sont accordées que sur le chiffre d'affaires non réalisé en espèces (Article 17 de la
loi de finances 2009)
Le taux de la TAP est de 1.5 %.
Ce taux est ramené à 3% en ce qui concerne le chiffre d’affaires issu de l’activité de transport par canalisations des
hydrocarbures.AUX DE LA TAP
3ème page de la déclaration:
3ème page de la déclaration:
CADRE « C » - IMPUTATION
1)- Crédit d’impôt:
Indiquez dans les rubriques correspondant au cadre C de l'imprimé de déclaration, le montant correspondant à la
retenue appliquée aux revenus des créances, dépôts et cautionnements.
2)-Avoir fiscal:
L’avoir Fiscal est supprime par l’article 13 de la loi de Finances pour 2003.
3ème page de la déclaration:
CADRE « D » - Répartition des produits des actions et parts sociales ainsi que des revenus assimilées distribués
Indiquez le montant global des intérêts, dividendes, revenus et autres produits, des actions et parts sociales dont le
paiement donne lieu à l’établissement d’un relevé de coupons.
Porter le montant des sommes versées ou des avantages alloués au titre de ces distributions au cours de l’exercice.
Indiquez :
La liste nominative des associés actionnaires et porteurs de parts ayant bénéficié de prêts, avances ou acomptes.
Indiquez :
Le nom, prénom, qualité des associés gérant, administrateur ayant bénéficié de revenus correspondant aux produits de
leurs parts sociales dans les SARL.
Les autres distributions concernent :
- Les tantième ordinaires et autres rémunérations allouées aux administrateurs et non déductibles pour le calcul du
bénéfice.
- Les distributions ne résultant pas de déclarations régulières des organes compétents : intérêts excédentaires des
comptes courants d’associés, dons et subventions non admis dans les charges.
- Dépenses de caractère somptueuses, rémunérations excessives ou non déclarées exclues des charges déductibles.
Mentionner :
Le montant total des revenus repartis.

720
4ème page de la déclaration:
CADRE « E »
- Rémunérations versées aux membres de certains sociétés
Indiquez dans cette case correspondante :
Les montants des rémunérations versées au profit des membres des différents formes juridiques des sociétés (les SARL,
les sociétés au commandite par action, les sociétés civiles constituées sous formes de sociétés par action, les sociétés de
personnes ayant opté pour le régime d’imposition des sociétés par action.
Indiquez dans cette case :
Nom - prénom -domicile - qualité et n° de l’identifiant fiscal des :
- Associés des SARL, les membres de sociétés civiles constituées sous forme de sociétés par actions.
- Associés des sociétés en commandite par actions
- Associés des sociétés de personnes ayant opté pour le régime d’imposition des sociétés de capitaux.
Indiquez dans cette case :
Le nombre de parts sociales ou de bénéfice appartenant à chaque associé pour les SARL.
Colonne 1 : Indiquez le n° d’identification fiscal (NIF).
Colonne 2 : Indiquez le nombre de parts sociales ou de bénéfices appartenant à chaque associé.
Colonne 3 : Indiquez l’année de versement.
Colonne 4 : Indiquez les traitements, émoluments et indemnités proprement dits.
Colonne 5 : Indiquez les montants des indemnités forfaitaires au titre de frais de représentation de missions et de
déplacement.
Colonne 6 : Indiquez les montants des remboursements au titre de frais de représentation de missions et de
déplacement.
Colonne 7 : Indiquez les indemnités forfaitaires au titre de frais professionnels autre que ceux visés dans les colonnes 5
et 6.
Colonne 8 : Indiquez les montants des remboursements au titre de frais professionnels autre que ceux visés dans les
colonnes 5 et 6.
Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à :
- 19%, pour les activités de production de biens;
- 23%, pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d’hydraulique ainsi que les activités touristiques et
thermales à l’exclusion des agences de voyages;
- 26%, pour les autres activités.
Nonobstant les dispositions de l’article 4 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, les activités de production de biens
s’entendent de celles qui consistent en l’extraction, la fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à
l’exclusion des activités de conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente.
L’expression « activités de production » utilisée dans le présent article ne comprend pas également les activités
minières et d’hydrocarbures.
Par activités de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques éligibles au taux de 23%, il y a lieu d’entendre les
activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au paiement des cotisations sociales
spécifiques au secteur.
TAUX DES RETENUES A LA SOURCE OUVRANT DROIT A UN CREDIT D’IMPOT:
- Revenus des créances, dépôts et cautionnement 10 % (crédit d’impôt)
- Revenus provenant des bons de caisses anonymes 50 % (libératoire)
- Revenus perçus dans le cadre d’un contrat de management 20 %(libératoire)
- Revenus des entreprises étrangères n’ayant pas d’installation permanente en Algérie réalisés dans le cadre de marchés
de prestations de services 30 %
- Les sommes payées en rémunération de prestations de toute nature fournies ou utilisées en Algérie
30 %
- Les produits versés à des inventeurs situés à l’étranger au titre, soit de la concession de licence de l’exploitation de
leurs brevets, soit de la cession ou concession de marque de fabrique, procédé ou formule de fabrication 30 %
- Pays imposent les entreprises algériennes de transport maritime la règle de réciprocité s’applique lorsque lesdits pays
appliquent un taux supérieur ou inférieur ; 10 %

721
- Bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa 15 % succursale établie en Algérie ou toute autre
installation professionnelle au sens fiscal
- Les plus-values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées par des personnes morales non résidentes. 20 %

722
(XXI)
Fiscalité des Assurances
Sommaire

Introduction
1)- L’impôt sur le bénéfice des sociétés (I.B.S)
2)- La Taxe sur L’Activité Professionnelle (T.A.P)
3)- La Taxe sur la Valeur Ajoutée (T.V.A)
4)- Les Droits de timbre
5)- L’IRG retenu à la source
6) Parafiscalité d’Assurance

Introduction :
Contrairement aux autres pays, les opérations d’assurance en Algérie ne bénéficient d’aucun régime particulier
contribuant à son essor ; et les différentes exonérations de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les produits
d’assurance de personnes et assurances catastrophes naturelles (CAT-NAT) n’ont été d’aucun impact ou presque.
À ce titre, l’assujettissement de l’assureur et de l’assuré à l’acte d’assurance nous permet de releverPour
l’assureur
L’assureur, au titre des opérations d’assurance qu’il effectue, est soumis à :
-L’Impôt sur le Bénéfice des Sociétés (I.B.S)
-La Taxe sur l’Activité Professionnelle (T.A.P)
Pour l’assuré :
-La Taxe sur la Valeur Ajoutée (T.V.A).
-Les droits de timbre.

1)- L’impôt sur le bénéfice des sociétés (I.B.S) :


Il s’agit d’une partie du bénéfice des sociétés d’assurance (à l’exclusion des mutuelles et des sociétés à forme mutuelle)
qui est versée au trésor public à l’occasion de la clôture de chaque bilan comptable positif.
Le taux d’IBS applicable aux sociétés d’assurance selon le système fiscal algérien (2017) est de 26 % .
La société Nationale d’assurance paye l’impôt sur le bénéfice des sociétés, selon trois acomptes à base du
bénéfice de l’année qui précède l’année du paiement, comme suit :
Les dates limites pour le paiement des acomptes sont : 20/03/2022, 20/06/2022 et 20/11/2022.
Pour le 1er acompte 2022, si le montant de l'IBS de l'exercice 2016, est connu au moment de son paiement, vous le
calculez directement sur ce montant.
C'est-à-dire que vous avez déposé votre bilan avant le 20/03/2022
Dans le cas contraire, vous le calculez sur la base de l'exercice 2020 et vous régularisez lors du prochain acompte.
Cela donne:
IBS de l'exercice 2020 (1 000 000.00 X 26 %) 260 000.00
IBS de l'exercice 2021 5 000 000.00 X 26 % 1 300 000.00
1er acompte Date limite 20//03 260 000.00 X 30 % 78 000.00
2ème acompte Date limite 20/06 (1 300 000.00 X 30 % X 2 – 78 000.00 702 000.00
3ème acompte Date limite 20/11 1 300 000.00 X 30 % 390 000.00
TOTAL (90 % de l'IBS N-1) 1 170 000.00
Une inspection qui fait son travail correctement, si elle remarque que vous avez réglé le 1èr acompte par exemple le
18/03 et que vous avez déposé votre bilan le 10/03, une majoration encourue de 10 % vous serez appliqué et suivant
l’exemple elle sera de :
390 000.00 – 78 000.00 = 312 000.00
Majoration 10 % = 31 200.00

723
Une fois l’exerce de l’année (N) est clôturé et le bénéfice annuel de la compagnie est dégagé, on procède au calcul
du solde de la liquidation comme suit :
Solde de liquidation= Bénéfice annuel imposable x 26 % – somme des trois acomptes versés.
Le calcul du solde de liquidation se fait au plus tard le 20 Mai de l’année (N+1).
De ce fait, il y aura deux cas de figure :
- Si le solde est positif, la compagnie versera le montant manquant à l’administration fiscale.
- Si le solde est négatif, la compagnie est débitrice dans ce cas.
Le solde sera déduit du bénéfice imposable de l’année (N+1) en guise de récupération du montant versé en plus durant
l’année (N).

2)- La Taxe sur L’Activité Professionnelle (T.A.P) :


C’est une partie du chiffre d’affaires réalisé par l’assureur que ce dernier verse mensuellement au trésor public.
Elle est calculée sur le total du montant global du chiffre d’affaires, hors TVA, y compris le chiffre d’affaires émis à
crédit. Le fait générateur étant l’émission et non pas l’encaissement.
Le taux de la TAP est de 1.5 % selon le système fiscal algérien.
La TAP est payable par les agences SAA au niveau local, mensuellement avant le 20 de chaque mois.
Le calcul de la TAP se fait comme suit :
TAP = CA imposable x 1.5 %
Le CA imposable = CA brut + acceptation – réassurance (primes cédées) + Commissions reçues – commissions versées.
La Taxe sur Activité professionnelle (Activité Bancassurance) :
En application de la note n° 193/LF/DGI/DIRF/SDIRPF du 01/04/2009 émanant de la direction des impôts, la TAP est
payée par la direction des services du siège et ce après transfert financier et comptable des directions régionales vers la
DSS et ce au même titre que les autres taxes et droits habituels (TVA, droits de timbre,…).
Le transfert est effectué mensuellement accompagné d’un état faisant ressortir tous les éléments identifiant l’agence
bancaire ainsi que les polices souscrites, adresse,….

3)- La Taxe sur la Valeur Ajoutée (T.V.A) :


L’assuré au titre des contrats d’assurance, qu’il souscrit est soumis au paiement de la TVA.
Cet impôt indirect, dont le taux et fixé à 19 %, frappe la prime nette augmentée du coût de police.
TVA= (Prime nette + couts de police – primes exonérées2) X19 %
Les contrats d’assurance de personnes ainsi que l’assurance contre les effets des catastrophes naturelles en sont
exonérés.
L’assureur verse mensuellement au trésor le montant de la T.V.A qu’il a récolté à l’occasion de la vente des produits
d’assurance soumis à cette taxe et ce tout en respectant les règles de déduction (règle de décalage d'un mois, règle de
butoir …etc.).
À ce sujet, il y a lieu de signaler une maladresse souvent commise par les assureurs lors de la détermination de
l’indemnité versée au titre des assurances de dommages (à l’exclusion des dommages corporels en matière d’assurance
de responsabilité civile) ;
En effet, le calcul de celle-ci doit prendre en considération le statut juridique du bénéficiaire de l’indemnité :
-Si celui-ci est une personne morale ou physique ayant la qualité de redevable de la T.V.A3, l’indemnité sera calculée
en hors taxes.
-Si celui-ci est un particulier donc non redevable de la T.V.A, il ouvre droit à une indemnité calculée en toutes taxes
comprises (T.T.C).
Cette distinction est fondée sur le respect du principe indemnitaire de l’assurance de dommages qui stipule que l’assuré
ne peut et ne doit pas s’enrichir par l’assurance.
Une entreprise qui répare les dommages qui ont touché son patrimoine, règle une facture en T.T.C et donne, par
conséquent, une
Primes exonérées : primes sur assurance de personnes, Assurance CAT-NAT, primes Auto pour les détenant de
documents de franchise délibérés pas l’administration fiscale.
Personne débitrice auprès de l'administration fiscale pour le versement et la collecte de la TVA.

724
Avance de TVA au profit du trésor qu’elle aura l’occasion de récupérer dans la déclaration du chiffre d’affaires. Ainsi,
les deux T.V.A (versée et récupérée) s’annulent.
Le particulier qui n’a pas la possibilité de récupérer la T.V.A payée à l’occasion du règlement des factures lors de la
reconstitution de son patrimoine, doit toucher une indemnité en T.T.C.

4)- Les Droits de timbre :


L’assuré, au titre des contrats d’assurance qu’il souscrit est soumis au paiement de deux types de droits de
timbre :
Les droits de timbre de dimension :
Ce sont des montants déterminés en fonction du nombre et de la taille des pages du contrat lui-même et de ses annexes.
Les droits de timbre gradués :
Ce sont des montants déterminés en fonction des primes nettes en assurance automobile et matériel agricole
(moissonneuse batteuse, tracteur, engins auto moteur).

5)- L’IRG retenu à la source :


L’impôt sur le revenu global est collecté au profit du trésor (par retenue à la source des salariés).
Il constitue pour la SAA une détention pour compte, à reverser mensuellement dans la déclaration G50.
Le taux d’imposition diffère en fonction du montant du revenu imposable suivant le barème établie par la Direction
Générale des Impôts
Barème progressif annuel selon le système fiscal algérien 2017.
Barème progressif annuel de l’IRG :
Fraction du revenu imposable en dinars Taux d’imposition
N’excédant pas 240.000 DA 0%
de 240.001 DA à 480.000 DA 23%
de 480.001 DA à 960.000 DA 27%
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 30%
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 33%
Supérieure à 3.840.000 DA 35%

6) Parafiscalité d’Assurance :
Afin de préserver le droit aux assurés de recevoir toujours une indemnité réparatrice même quand le champ
d’application de leurs contrats d’assurance ne prévoie pas cette réparation ou qu’ils n’ont pas la qualité d’assurés tout
court, l’Etat à travers la création de deux fonds spéciaux, le FGA et le FGAS, se veut d’être l’assureur en dernier ressort.
6.1)- Fonds de Garantie Automobile :
Il est collecté et perçu au profit du fonds de garantie automobile une cotisation
Des assurés dans le cadre des contrats d’assurance automobile et matériel agricole.
Comme la TVA, le fait générateur du paiement du FGA est l’encaissement partiel ou total du chiffre d’affaires.
Le taux du FGA est de 3 % sur la prime d’assurance automobile.
Le FGA se calcule comme suit :
FGA = (Prime RC+ couts de police) x 3 %.
6.2)- Le Fonds de Garantie des Assurés (FGAS) :
Institué par l’article 32 de la loi n°06-04 du 20 février 2006, pour renforcer la solvabilité des sociétés d’assurance.
Alimenté par une contribution des sociétés d’assurance et/ou de réassurance dont le taux est fixé à 0.25 % de la
production (la loi prévoit un taux allant jusqu’à 1 % de la production).
En septembre 2010, les premières contributions ont été effectuées au titre de l’exercice 2009

725
(XXII)
Impôts et taxes se rapportant aux activités minières exercées
sur la base des titres miniers
Sommaire

1)- Champ d’application


2)- Des termes généraux
3)- DEFINITION DES ACTIVITES D’INFRASTRUCTURE GEOLOGIQUE, DE RECHERCHE ET
D’EXPLOITATION MINIERES
4)- CADRE INSTITUTIONNEL DES ACTIVITES MINIERES
5)- DES PERMIS MINIERS ET DE L.EXERCICE DES ACTIVITES MINIERES
6)- DES DROITS ET OBLIGATIONS
7)- DES OBLIGATIONS DES TITULAIRES DE PERMIS MINIERS
8)- DISPOSITIONS FISCALES ET FINANCIERES
8.1)- Taxe superficiaire
8.2)- La redevance
8.3)- la création, l’extension de capacités, la réhabilitation ou la restructuration
8.4)- constitution des provisions réglementées
9)- Dispositions financières
10)- INFRACTIONS ET SANCTIONS
11)- BAREME DU DROIT D.ETABLISSEMENT D.ACTE
12)- BAREME DE BASE DE LA TAXE SUPERFICIAIRE
13)- TAUX DE LA REDEVANCE EXIGIBLE AU TITRE DE L.EXPLOITATION
DES SUBSTANCES MINERALES OU FOSSILES
14)- CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI MINIERE
15)- Résumé

1)- Champ d’application


Les dispositions de la présente loi s’appliquent aux activités d’infrastructure géologique, de recherche et d’exploitation
des substances minérales ou fossiles visées à l’article 2 ci-dessous, à l’exception des eaux, des gisements
d’hydrocarbures liquides ou gazeux et des schistes combustibles pétrolifères et gaziers, qui sont soumis aux
dispositions législatives qui leur sont spécifiques, mais qui demeurent, néanmoins, soumis à l’obligation de dépôt légal
de l’information géologique prévu aux articles 31, 32 et 33 de la présente loi.
L’exploitation des substances minérales ou fossiles dans le domaine public hydraulique et dans le domaine forestier
national, est soumise aux dispositions de la présente loi, sous réserve des dispositions spécifiques prévues par la
législation en vigueur..
Conformément aux dispositions de l’article 17 de la Constitution, sont propriété publique, bien de la collectivité
nationale, les substances minérales ou fossiles découvertes ou non découvertes, situées dans l’espace terrestre national
du sol et du sous-sol ou dans les espaces maritimes relevant de la souveraineté de l’Etat algérien ou du droit algérien,
tels que définis par la législation en
vigueur.
Aucune activité minière ne peut être autorisée sur les sites protégés par des conventions internationales et/ou par des
textes de loi.

2)- Des termes généraux


Au sens de la présente loi, on entend par :
Banque nationale des données géologiques :

726
Fonds documentaire rassemblant, après examen, interprétation et saisie, tous les renseignements relatifs aux travaux de
fouilles et de reconnaissance du sol et du sous-sol du territoire national notamment par la géophysique, géochimie,
géologie, hydrogéologie ; lequel est regroupé l’ensemble des installations de surface d.une exploitation minière
comprenant notamment les installations d’extraction et de valorisation des minerais, ateliers, parcs à matériel, services
généraux et administratifs, aires de dépôts ;
Conservation des gisements :
Exploitation des gisements selon des méthodes confirmées les plus propres pour une récupération optimale à porter au
maximum compatible avec les conditions techniques, économiques et de protection de l’environnement ;
Droit d’établissement d’acte :
Taxe couvrant les frais engagés par l’administration lors de l’instruction de dossiers de demande de renouvellement ou
de modification de tout permis minier ;
Étude d’impact sur l’environnement :
Document élaboré dans les conditions prévues par les dispositions législatives relatives à la protection de
l’environnement dans le cadre du développement durable ;
Exploitation minière :
Signifie soit l’exploitation de mines soit l’exploitation de carrières soit l’exploitation minière artisanale, et est un
ensemble constitué par les réserves géologiques extraites et préparées et les substances minérales ou fossiles abattues,
les infrastructures au sol et dans le sous-sol, les ouvrages ainsi que les installations au sol et dans le sous-sol, les
bâtiments, les équipements, les outils et les stocks, ainsi que tous les éléments incorporels qui s’y rattachent ;
Fin du permis minier :
Le permis minier prend fin à l’expiration de la période pour laquelle il avait été octroyé, y compris ses renouvellements
éventuels, ainsi que par renonciation ou par retrait ;
Gestion de l.après-mine :
Actions et responsabilités pour la restauration et la remise en état des sites miniers après la fin du permis minier, tenant
compte de la santé des populations riveraines et de la sécurité du public, du respect de l.intégrité écologique et des
principes du développement durable ;
Gisement :
Gîte ou partie de gîte qui peut être mis en valeur par une exploitation ;
Gîte :
Toute concentration géologique de substances minérales ou fossiles ;
Indice :
Tout renseignement certain, contrôlé directement, de l’existence en un point donné d’une minéralisation ;
Inventeur :
Titulaire d’un permis d’exploration minière qui a fait la découverte et l’évaluation d’un gîte relevant du régime des
mines et dont la faisabilité technico-économique, prenant en compte les principes du développement durable, est
assurée ;
Permis minier :
Document délivré par l’autorité administrative compétente, conférant des droits d’exercer des activités de recherche ou
d’exploitation minière sur un périmètre délimité par des coordonnées UTM (Universel
Transversal Mercator) ;
plan de gestion de l’environnement :
Document élaboré dans les conditions prévues par les dispositions législatives relatives à la protection de
l’environnement dans le cadre du développement durable ;
Plan de restauration et de remise en état des lieux :
Document, sans préjudice des dispositions législatives relatives à la protection de l’environnement dans le cadre du
développement durable, élaboré par le demandeur du permis d’exploitation de mines ou de carrières, et faisant partie de
l’étude d’impact sur l’environnement.
Ce plan comporte les opérations, les actions et les travaux à exécuter par le titulaire du permis d’exploitation de mines
ou de carrières pour la restauration et la remise en état des lieux exploités durant l’exploitation et après la fin du permis
minier ;
Provision pour reconstitution de gisements :

727
Disposition qui permet au titulaire d’un permis d’exploitation de mines ou de carrières de soustraire à l’impôt une
partie de son bénéfice, à condition de réutiliser les sommes correspondantes pour effectuer des travaux de recherche
minière aux fins de mettre en évidence de nouvelles réserves minières ou de nouveaux gisements ;
Provision pour restauration et remise en état des lieux :
Disposition qui permet au titulaire du permis d’exploitation de mines ou de carrières de soustraire à l’impôt une partie
de son bénéfice, à condition de réutiliser les sommes correspondantes pour financer les travaux de restauration et de
remise en état des lieux ainsi que des actions visant à prendre en charge les effets, séquelles et dommages pouvant être
générés dans la phase de l.après-mine ;
Règles de l.art minier :
Conditions techniques et méthodes d’exploitation pour mieux valoriser le potentiel du gisement ainsi que pour
optimiser la productivité et les conditions de sécurité, tant industrielle que publique, et de protection de
l’environnement ;
Risque minier :
Tout événement susceptible de survenir du fait des activités minières et risquant de faire courir des dangers à la sécurité
tant publique qu’industrielle, non limités au périmètre du permis minier, ni à la validité de ce permis ;
Site géologique remarquable :
Terrain et/ou formation, dont les caractéristiques géologiques, paléontologiques, d’âge chronologique et, témoin ou
mémoire d’évènements et d’histoire de la terre, leur confèrent une valeur géoscientifique ou référentielle ;
Site minier :
Périmètre d’un terrain susceptible de renfermer des minéralisations, des occurrences minéralisées, des concentrations
géologiques de substances minérales ou fossiles, d’un gisement de substances minérales ou fossiles à exploiter, en
exploitation ou déjà exploité partiellement ou totalement, ou d.une exploitation orpheline ou abandonnée ;
Site protégé :
Tout site protégé conformément à la législation en vigueur ;
Travaux de développement ou d’extension :
Signifient tous les travaux préparatoires qu’il y a lieu d’entreprendre dans le cadre de la réalisation de l’infrastructure
nécessaire à l’ouverture de l’exploitation souterraine notamment les puits, plans inclinés et galeries d’accès au gisement
ou lors de l’extension de l’exploitation à une zone contiguë, ainsi que ceux à entreprendre dans le cadre de la
préparation de l’exploitation à ciel ouvert d’un gisement notamment les pistes d’accès, découverture pour atteindre la
substance minérale recherchée et la réalisation des premiers gradins d’extraction ;
Valorisation des minerais :
Procédés de minéralurgie consistant, partant d’un tout-venant de substances minérales ou fossiles tel qu.il est extrait, à
fournir un produit répondant particulièrement à des exigences de teneurs, de dimensions des éléments, d’impuretés
contenues, d’humidité, et de tirer parti de tous ses constituants dans la limite de l’économie des procédés envisagés.
Formation, composition du patrimoine minéral et classification des substances minérales ou fossiles en mines et
carrières
Le patrimoine minéral, tel que défini à l’article 7 ci-dessous, se forme par le fait de la nature.
Il est, de droit et par le simple fait de la constatation de son existence, incorporé au domaine public.
Le patrimoine minéral est une richesse naturelle épuisable et non renouvelable, nonobstant toutes autres dispositions
applicables, sa conservation obéit aux dispositions de la présente loi, notamment l’article 1er (alinéa 2) ci-dessus et de
ses textes d’application.
Sans préjudice des dispositions de l’article 1er ci-dessus, le patrimoine minéral régi par la présente loi se compose de
substances minérales radioactives, de combustibles solides, de substances minérales métalliques, de métaux précieux et
de pierres précieuses et semi-précieuses, et de substances minérales non métalliques dont celles pour matériaux de
construction.
Les gîtes et gisements de ces substances minérales ou fossiles qu.ils soient exploités à ciel ouvert ou en souterrain sont
classés en régime des mines ou en régime des carrières.
Relèvent du régime des mines, les gîtes et gisements de substances minérales ou fossiles énumérées ci-après :
1)- les substances minérales radioactives telles que l’uranium, le radium, le thorium et toutes autres substances
radioactives ;

728
2)- les combustibles solides, tels que la houille, l’anthracite, le lignite, la tourbe et tous autres combustibles fossiles
solides ;
3)- les substances minérales métalliques :
- fer, cobalt, nickel, chrome, manganèse, vanadium, titane et sable titanifère,
- Bismuth, rhodium,
- Strontium,
- Hafnium, molybdène, tungstène, étain,
- Aluminium, antimoine, gallium, thallium, béryllium,
- Cuivre, plomb, zinc, cadmium, germanium, indium, rhénium,
- Scandium, cérium, césium, rubidium, lithium et tous autres éléments de terres rares,
- Niobium, tantale,
- mercure, métaux lourds alluvionnaires, iridium ;
4)- les substances minérales non métalliques :
- soufre, sélénium, tellure, arsenic, graphite,
- phosphate,
- fluorine, baryte, célestine, mica, quartz, aluns, amiante, vermiculite, talc, stéatite, magnésite, ocres, dolomie, calcite,
- Kaolin, feldspath, halloysite, pegmatite,
- Diatomites (Kieselguhr),
- pyrophylite, wollastonite,
- roches argileuses exploitées en vue de la fabrication de bentonites et des terres décolorantes, ghassoul, attapulgite,
- perlites,
- nitrates, sels de sodium et de potassium à l’état solide ou en dissolution, borates et autres sels associés dans les mêmes
gisements,
- marbres, onyx, calcédoine, aragonite, calcaires et roches éruptives et métamorphiques pour pierres décoratives et
ornementales,
- roches siliceuses et sables siliceux à usage industriel,
- calcaire pour carbonate de calcium à usage industriel ou agroalimentaire,
- andalousite, sillimanite, disthène ;
Les métaux précieux et les pierres précieuses et semi-précieuses :
- or, argent, platinoïdes,
- diamant et pierres précieuses,
- agate, topaze, grenats, opale, zircon, corindon et toutes autres pierres semi-précieuses.
Relèvent du régime des carrières, les gîtes et gisements de substances minérales non métalliques destinées
notamment à la construction, à l’empierrement, à la viabilisation et à l’amendement des terres, énumérées ci-
après :
- calcaires et autres substances similaires pour ciments, chaux etc... ,
- calcaires pour granulats y compris sables concassés pour construction,
- calcaires à usage de pierres de taille,
- grès et quartzites à usage de pierres de taille ou de granulats, y compris sables concassés pour construction,
- gypse, anhydrite,
- argiles et marnes,
- argiles et marnes pour ciment,
- ardoises et schistes,
- tufs et autres tout-venants,
- granites, basaltes et toutes roches éruptives ou métamorphiques à usage de pierres de taille ou de granulats y compris
sables concassés pour construction,
- sables des dépôts alluvionnaires ou autres, destinés à la construction, autres que ceux provenant des plages du littoral
ainsi que des alluvions et atterrissements situés dans les limites des cours d.eau, qui sont régis par des textes qui leur
sont spécifiques,
- pouzzolane, pierre ponce et toutes autres roches similaires,
- roses des sables (gypse en masses isolées concrétionnées).

729
La liste des gîtes, gisements et des substances minérales ou fossiles, relevant du régime des mines considérés
stratégiques pour l’économie nationale est fixée par voie réglementaire.
De la nature juridique des activités de recherche et d’exploitation minières
Les activités de recherche et d’exploitation des substances minérales ou fossiles sont considérées comme des actes de
commerce.
Elles ne peuvent être exercées qu’en vertu d’un permis minier tel que visé à l’article 62 ci-dessous.
Les gîtes et gisements des substances minérales ou fossiles sont immeubles. Ils ne sont pas susceptibles d’hypothèques.
Le permis minier, visé à l’article 62 ci-dessous, confère à son titulaire, dans les limites de son périmètre, le droit
d’exercer des activités minières pour lesquelles il a été octroyé.
Ce permis minier crée un droit distinct de la propriété de la surface, et il n.est pas susceptible d’hypothèque ni
d’amodiation.
Les mutations de propriété, les hypothèques, les sûretés immobilières consenties par les propriétaires du sol en surface
ou des ayants droit, sur les immeubles par nature ou par destination et sur les droits immobiliers, ne font pas obstacle à
la poursuite des activités de recherche ou d’exploitation minière au sens de la présente loi.

3)- DEFINITION DES ACTIVITES D’INFRASTRUCTURE GEOLOGIQUE, DE RECHERCHE ET


D’EXPLOITATION MINIERES
De l’infrastructure géologique
Sont considérés comme travaux d’infrastructure géologique, les travaux ayant pour but l’acquisition de connaissances
de base du sol et du sous-sol, notamment par la cartographie géologique et associant des disciplines de géologie, de
géodésie, de géophysique, de géochimie, de télédétection et, le cas échéant, de sondage.
L’inventaire minéral consiste à réaliser un enregistrement descriptif et estimatif des éléments constitutifs du patrimoine
minéral, tel que défini à l’article 7 ci-dessus, à l’effet de connaître les ressources minérales du pays.
Le dépôt légal de l’information géologique prévu à l’article 23 de la présente loi, est la conservation du patrimoine des
connaissances géologiques nationales.
Il s’agit d’un patrimoine documentaire et des échantillons rocheux qui rassemblent les résultats de travaux et études
réalisées dans le cadre d’activités attachées aux sciences de la terre, à la recherche et à l’exploitation minières, sur
l’ensemble du territoire national et de l’espace maritime relevant de la souveraineté de l’Etat algérien.
De la recherche minière
La recherche minière des gîtes et gisements de substances minérales ou fossiles relevant du régime des mines et du
régime des carrières, se subdivise en deux étapes :
- la prospection minière, et
- l’exploration minière.
L’activité de prospection minière est une opération définie suivant l’étendue de la zone prospectée (prospection
tactique sur de petites surfaces et prospection stratégique sur de grandes surfaces) et suivant la nature des
minéralisations recherchées (prospection spécialisée ou recherche d’indices d’un minéral spécifique et prospection
polyvalente ou recherche d’indices de plusieurs minéraux).
Elle consiste en l’examen topographique, géologique et géophysique, la reconnaissance des lieux et autres recherches
spécialisées d’indices de minéraux se trouvant en surface afin de déterminer les attributs minéralogiques et les
caractéristiques géologiques d’un terrain.
L’activité d’exploration minière consiste en l’exécution des études géologiques et géophysiques relatives aux structures
et à la géologie souterraine, des travaux d’évaluation par excavation, sondage et forage, définition et analyse des
critères texturaux, de teneurs, minéralogiques, physiques et chimiques, essais minéralurgiques, définition du procédé de
valorisation, l’élaboration de l’étude de faisabilité technique et économique du développement et de mise en
exploitation du gisement, comprenant le chronogramme détaillé des travaux à réaliser, la prise en compte de
l’environnement ainsi que les aspects de l.après-mine.
De l’exploitation minière
Les activités d’exploitation minière consistent en des travaux de développement ou d’extension, des travaux
préparatoires, d’extraction et de valorisation des substances minérales ou fossiles, ainsi que des activités de ramassage,
de collecte et/ou de récolte de substances minérales relevant du régime des carrières se trouvant en l’état à la surface du
sol.

730
L’exploitation minière comprend :
- l’exploitation des gisements de substances minérales ou fossiles relevant du régime des mines ;
- l’exploitation des gisements de substances minérales relevant du régime des carrières ;
- l’exploitation minière artisanale des gisements des substances minérales ou fossiles relevant du régime des mines ou
du régime des carrières et dont l’activité consiste à récupérer des produits marchands par des méthodes manuelles ou
traditionnelles ;
- l’activité de ramassage, de collecte et/ou de récolte des substances minérales relevant du régime des carrières se
trouvant en l’état à la surface du sol.
Sont considérées comme dépendances d’une exploitation minière, toutes les installations situées sur le carreau mine,
attachées à demeure ou non, ainsi que toutes les installations souterraines et de surface appartenant à celle-ci et liées à
son activité.

4)- CADRE INSTITUTIONNEL DES ACTIVITES MINIERES


Les prérogatives de puissance publique relatives aux activités d’infrastructure géologique, de recherche et
d’exploitation minières sont exercées par le ministère chargé des mines.
L’action de l’Etat s’appuie sur :
- l’administration chargée des mines,
- l’agence du service géologique de l’Algérie, instituée à l’article 37 ci-dessous,
- l’agence nationale des activités minières, instituée à l’article 37 ci-dessous.
Agences minières
Il est institué deux agences nationales dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière dénommées «
Agences minières » :
- une agence pour la gestion de l’infrastructure géologique ci-après désignée « Agence du service géologique de
l’Algérie » « ASGA » ;
- une agence pour la gestion du patrimoine minier et du contrôle des activités minières ci-après désignée « agence
nationale des activités minières », « ANAM ».
Dispositions communes aux agences minières
Les agences minières ne sont pas soumises aux règles applicables à l’administration notamment en ce qui concerne leur
organisation, leur fonctionnement et le statut du personnel qui y exerce.
Les agences minières peuvent, en cas de besoin, étendre leurs structures par la mise en place d’antennes régionales ou
locales.
Les agences minières tirent leurs ressources conformément à l’article 142 de la présente loi.
Elles disposent d’un patrimoine propre.
La comptabilité des agences minières est tenue en la forme commerciale.
Elles doivent dresser un bilan propre.
Elles sont soumises au contrôle de l’Etat conformément à la réglementation en vigueur.
Elles sont régies par les règles commerciales dans leurs relations avec les tiers.
Chaque agence est dirigée par un comité de direction.
Pour mener à bien sa mission, le comité de direction s’appuie sur des directions spécialisées.
Chaque agence est dotée d’un commissaire aux comptes pour le contrôle et l’approbation des comptes de l’agence,
désigné conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Le comité de direction est composé :
- pour l’agence du service géologique de l’Algérie, d’un président et de trois (3) membres, dénommés directeurs,
nommés par décret présidentiel,
- pour l’agence nationale des activités minières, d’un président et de quatre (4) membres, dénommés directeurs,
nommés par décret présidentiel.
Le comité de direction jouit des pouvoirs les plus étendus, pour agir au nom de chaque agence et faire autoriser tout
acte et opération relatifs à sa mission, conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
Les délibérations du comité de direction ne sont valides qu’avec, au moins, la présence de deux (2) membres et celle du
président du comité de direction.
L’adoption des délibérations se fait à la majorité simple des membres présents.

731
En cas d’égalité des voix, celle du président du comité de direction est prépondérante.
Le président du comité de direction assure le fonctionnement de l’agence minière concernée et assume tous les
pouvoirs nécessaires, notamment en matière :
- d’ordonnancement ;
- de nomination et de révocation de tous les employés de l’agence ;
- de rémunération de personnel ;
- d’administration des biens sociaux ;
- d’acquisition, d’échange ou d.aliénation des biens meubles ou immeubles ;
- de représentation du comité devant la justice ;
- d’acceptation de la mainlevée d’inscriptions ;
- de saisie ;
- d’opposition et d’autres droits avant ou après paiement ;
- d.arrêt d’inventaires et de comptes ;
- de représentation de l’agence dans les actes de la vie civile.
Le président peut déléguer, sous sa responsabilité, tout ou partie de ses pouvoirs.
La rémunération du président et des membres du comité de direction de chaque agence minière est fixée par voie
réglementaire.
Le système de rémunération du personnel de chaque agence est fixé par le règlement intérieur de chaque agence, après
approbation du ministre chargé des mines.
Les fonctions de président, de membre du comité de direction sont incompatibles avec toute activité professionnelle,
tout mandat électif national ou local, toute détention, directe ou indirecte, d.intérêts dans une entreprise du secteur des
activités minières.
Est déclaré démissionnaire d’office, le président ou tout membre du comité de direction exerçant l.une des activités
mentionnées ci-dessus.
Est déclaré démissionnaire d’office, le président ou tout membre du comité de direction ayant fait l.objet d.une
condamnation judicaire, devenue définitive, et ayant un rapport avec son activité professionnelle.
A la fin de leur mission, le président et les membres du comité de direction ne peuvent exercer une activité
professionnelle dans les entreprises du secteur des mines et carrières, de même qu.ils ne peuvent exercer des activités
professionnelles de consultation, concernant les activités minières, dans le cadre d.une activité libérale ou à quelque
titre que ce soit et ce, pendant une période de deux (2) ans.
Durant ladite période de deux (2) ans, le président et les membres du comité de direction gardent le bénéfice de la
rémunération attachée à la fonction versée, selon le cas, par l’agence concernée.
Le comité de direction adopte son règlement intérieur qui fixe l’organisation interne, le mode de fonctionnement et les
statuts du personnel.
Le président, les membres du comité de direction et les agents des agences minières exercent leurs fonctions en toute
transparence, impartialité et indépendance.
Le non-respect du secret professionnel, établi par une décision de justice définitive, entraîne la cessation d’office des
fonctions au sein de l’agence minière.
De l’agence du service géologique de l’Algérie
L’agence du service géologique de l’Algérie (ASGA) est chargée de :
- l’acquisition, la validation, la conservation et la restitution des connaissances géologiques de base relative à la
géologie du pays au profit des activités économiques ;
- l’élaboration du programme national d’infrastructure géologique en matière de cartes géologiques régulières, de cartes
géophysiques et géochimiques régionales ;
- la réalisation, la supervision et le contrôle de travaux d’infrastructure géologique,
- la publication officielle des documents et cartes géologiques régulières et thématiques et assurer leur diffusion
nationale et internationale ;
- l’analyse et la prévention des risques géologiques hors aléas sismiques ;
- l’exercice de l’expertise dans le cadre de l’après-mine;
- l’inventaire, le classement et la préservation des sites géologiques remarquables ;

732
- l’élaboration et la mise à jour de l’inventaire minéral, y compris les matériaux de construction, et l’élaboration des
cartes minérales et catalogues ;
- l’établissement et le suivi du bilan des ressources et des réserves minières ;
- la réalisation des inventaires géochimiques ;
- la gestion du dépôt légal et la diffusion de l’information géologique ;
- la gestion de la banque des données géologiques ;
- la publication des revues et autres ouvrages à caractère géoscientifique ;
- la gestion des archives et du fonds documentaire ;
- la mise en place et la gestion du musée des mines et la conservation des matériaux rocheux et références ;
- la délivrance des autorisations d’exportation d’échantillons de substances minérales sans valeur commerciale.
De l’agence nationale des activités minières
L’agence nationale des activités minières (ANAM), est chargée :
-de promouvoir toute action de nature à contribuer au développement minier du pays ;
- de gérer le cadastre minier ;
- de délivrer, renouveler, suspendre et retirer des permis miniers, sous le contrôle du ministre chargé des mines ;
- de gérer et suivre l’exécution des permis miniers qu’elle délivre ;
- d’émettre documents de perception relatifs au droit d’établissement d’acte, et à la taxe superficiaire pour les permis
qu’elle délivre et aux recettes provenant des adjudications qu’elle réalise ;
- de contrôler et vérifier les déclarations établies par le titulaire du permis minier pour ce qui est de la redevance
exigible au titre de l’exploitation de substances minérales ou fossiles mentionnées aux articles 134, 135 et 136 ci-
dessous, et en suivre les recouvrements en coordination avec l’administration fiscale ;
- de fournir toute assistance aux investisseurs dans la mise en ouvre de leurs activités minières ;
- d’aider à la mise en ouvre de tout arbitrage, conciliation ou médiation entre opérateurs miniers, pour les permis
miniers qu’elle délivre ;
- d’assurer le contrôle administratif et technique des exploitations minières souterraines et à ciel ouvert ainsi que les
chantiers de recherche minière ;
- de s’assurer de la conservation des gisements et de leur exploitation harmonieuse et rationnelle
- de contrôler le respect des règles de l’art minier ;
- d’organiser et de contrôler la restauration des sites miniers, le suivi de la remise en état des lieux durant l’exploitation
minière et après la fin du permis minier ;
- de suivre et de contrôler l’utilisation de la provision pour la restauration et la remise en état des lieux et de la prise en
charge de l.après-mine ;
- de suivre et de contrôler les travaux de recherche liés à l’exploitation ;
- de suivre et de contrôler l’utilisation de la provision pour la reconstitution de gisements ;
- de contrôler les techniques de mise en ouvre des substances explosives au niveau des exploitations minières ;
- d’exploiter les rapports d’activités minières émanant des titulaires des permis miniers ;
- de suivre et de publier les statistiques concernant les activités minières y compris celles relatives aux accidents de
travail et maladies professionnelles dans le secteur des activités minières ;
- d’exercer la police des mines avec le pouvoir de constatation des infractions, conformément aux dispositions de la
présente loi et de ses textes d’application ;
- de mener les études économiques générales relatives aux besoins en minerais et en matériaux de carrières ;
- de mettre en ouvre toutes actions de nature à permettre le développement des matières premières minérales au titre
des programmes des études et recherche minières et de reconstitution des réserves minières, prévus à l’article 142 ci-
dessous.

5)- DES PERMIS MINIERS ET DE L.EXERCICE DES ACTIVITES MINIERES


Dispositions communes aux permis miniers
Les activités de recherche et d’exploitation minières ne peuvent être exercées qu’en vertu des permis miniers ci-
après :
1)- Pour la recherche minière :
- d’un permis de prospection minière, ou

733
- d’un permis d’exploration minière.
2)- Pour l’exploitation minière :
- d’un permis d’exploitation de mines,
- d’un permis d’exploitation de carrières,
- d’un permis d’exploitation minière artisanale, ou
- d’un permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte des substances minérales relevant du régime des carrières se
trouvant en l’état à la surface du sol.
Les permis de recherche et d’exploitations minières sont octroyés, après avis motivé du wali territorialement compétent,
par l’agence nationale des activités minières.
Le wali territorialement compétent octroie, dans le cadre de la réalisation des projets d’infrastructures, d’équipements
et d’habitat arrêtés dans les programmes de développement de ou (des) wilaya (s), des permis d’exploitation de
carrières, pour des substances minérales relevant du régime des carrières dont la liste est fixée par voie réglementaire.
Lesdits permis de carrières sont octroyés après :
- avis des services habilités de wilaya, et
- avis motivé de l’agence nationale des activités minières, prononcé sur le dossier présenté par la wilaya et qui
comprend impérativement le plan de développement et d’exploitation du gisement.
Nul ne peut obtenir un permis minier s.il ne possède les capacités techniques et financières nécessaires pour mener à
bien les travaux de recherche et d’exploitation minières et assumer les obligations découlant de la présente loi et des
textes pris pour son application.
L’octroi de tout permis minier est subordonné à la signature par le demandeur du permis, d’un cahier des charges
l’engageant à respecter les conditions générales et spécifiques, les obligations découlant de la présente loi, ainsi que des
engagements de travaux et de dépenses.
Les modalités et procédures d’instruction des dossiers de demande des permis miniers, de délivrance, de
renouvellement, de suspension, de retrait, de renonciation, de cession et de transfert des permis miniers sont définies
par voie réglementaire.
Les modèles des cahiers des charges sont fixés par arrêté du ministre chargé des mines.
Si les travaux de prospection et d’exploration projetés comprennent des levés aéroportés, photo grammétriques ou de la
photographie aérienne, le permis minier est délivré après avis du ministère de la défense nationale.
Sous peine de nullité, les permis de recherche minière, les permis d’exploitation minière artisanale ainsi que les permis
de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales, relevant du régime des carrières se trouvant en l’état
à la surface du sol, ne peuvent faire l’objet de cession ou de transfert, partiel ou total.
Les permis d’exploitation de mines et les permis d’exploitation de carrières peuvent faire l’objet de cession ou de
transfert, partiel ou total.
Tout contrat ou protocole, par lequel le titulaire d’un permis d’exploitation de mines ou d’un permis d’exploitation de
carrières projette de céder ou transférer, totalement ou partiellement, les droits et obligations résultant dudit permis
d’exploitation, doit être soumis à l’approbation préalable de l’autorité administrative compétente ayant délivré le
permis d’exploitation.
Tout changement de contrôle direct ou indirect de tout titulaire d’un intérêt dans un permis d’exploitation minière sera
soumis à l’approbation préalable de l’autorité administrative compétente ayant délivré le permis minier.
Toute acquisition directe ou indirecte, partielle ou cumulée égale ou supérieure à cinq pour cent (5%) du capital de la
société détentrice d’un permis d’exploitation minière doit être soumise à l’approbation préalable de l’autorité
administrative compétente ayant délivré le permis minier.
L’approbation de l’autorité administrative compétente sera subordonnée aux critères suivants :
- le titulaire actuel du permis minier est en règle en ce qui concerne ses obligations relatives à la présente loi et ses
textes d’application ainsi qu.aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur,
- le bénéficiaire du transfert ou de cession satisfait aux conditions exigées pour obtenir un permis minier de même
nature, et possède notamment les capacités techniques et financières suffisantes pour mettre en ouvre les termes du
permis minier.
En cas d.’approbation de la cession ou du transfert, par l’autorité administrative compétente, comme préalable à
l’obtention du nouveau permis minier, le titulaire devra souscrire un nouveau cahier des charges, contenant notamment

734
un nouveau programme des travaux d’exploitation et le nouvel effort technique et financier auquel le nouveau
bénéficiaire du transfert ou de cession s’engage à réaliser.
Sous peine de nullité, le permis d’exploitation minière ne peut faire l’objet d.une amodiation totale ou partielle.
Tout acte passé, en violation des dispositions de l’article 66 ci-dessus, est nul de plein droit et peut entraîner le retrait
du permis et ce, sans préjudice de l’application des autres dispositions de la présente loi.
Si l’activité du titulaire du permis d’exploitation minière ne concerne qu.une partie du périmètre accordé et qu’aucune
perspective de développement n.est envisagée sur le reste de l’étendue de celui-ci, l’autorité administrative compétente
peut décider de réduire le périmètre d’exploitation aux zones sur lesquelles des activités d’exploitation sont
effectivement menées.
Des activités de recherche et d’exploitation de gîtes de substances minérales ou fossiles autres que celles classées
stratégiques
Article 69.
Sans préjudice des dispositions législatives en vigueur, les activités de recherche et d’exploitation des substances
minérales ou fossiles autres que celles classées stratégiques peuvent être entreprises, dans les conditions et modalités de
la présente loi, par toute personne morale de droit algérien, justifiant de capacités techniques et financières suffisantes.
Les permis d’exploitation minière artisanale et les permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances
minérales relevant du régime des carrières peuvent être délivrés à toute personne physique ou morale algérienne.
Dispositions spécifiques applicables aux substances minérales ou fossiles classées stratégique
Les activités de recherche et d’exploitation minières de gîtes et gisements des substances minérales ou fossiles
stratégiques, visés à l’article 10 ci-dessus, sont réalisées sur le fondement d’un permis minier délivré exclusivement à
une entreprise publique économique dont le capital social est exclusivement détenu directement ou indirectement par
l’Etat ou à un établissement public.
Pour exercer lesdites activités, l’entreprise publique économique, visée ci-dessus, ou l’établissement public peut
conclure un contrat avec toute personne morale de droit étranger ou toute personne morale de droit algérien,
conformément aux dispositions de la présente loi.
Ce contrat de recherche et/ou d’exploitation minière définit les droits et obligations des parties au contrat.
Les modalités, conditions et procédures de conclusion du contrat, mentionné à l’article 70 ci-dessus, sont définies par
voie réglementaire.
Le contrat visé ci-dessus, ainsi que tout avenant à ce contrat doit être soumis à l’agence nationale des activités minières
qui formule une recommandation adressée au ministre chargé des mines pour approbation par arrêté.
Le contrat de recherche et/ou d’exploitation minière, prévu à l’article 70 ci-dessus, confère aux parties au contrat le
droit d’exercer dans le périmètre défini par le permis minier des activités de recherche et/ou d’exploitation minières.
Le taux de participation dans le contrat de l’entreprise publique économique, visée à l’article 70 ci-dessus, ou de
l’établissement public doit être d’un minimum de 51 %.
Les parties au contrat de recherche et/ou d’exploitation minières peuvent individuellement ou conjointement, transférer
tout ou partie de leurs droits et obligations dans le contrat entre elles ou à toute autre personne morale et ce, dans le
respect des dispositions du contrat.
Les dispositions de l’alinéa ci-dessus, ne s’appliquent à l’entreprise publique économique ou à l’établissement public
que si leur taux de participation est supérieur à 51%, auquel cas, il sera transféré tout ou partie de leurs droits et
obligations correspondant à la différence entre leur taux de participation dans le contrat et le taux minimum de 51%
prévu par la présente loi.
Ce transfert, pour être valable, doit être préalablement validé par l’agence nationale des activités minières et concrétisé
par un avenant à ce contrat qui est approuvé conformément à l’article 71 ci-dessus.
Dans tous les cas, l’entreprise publique économique visée à l’article 70 ci-dessus, ou l’établissement public dispose
d’un droit de préemption qui doit être exercé dans un délai n.excédant pas quatre-vingt-dix (90) jours à compter de la
date de notification de la demande du transfert.
Toute personne morale de droit étranger ou personne morale de droit algérien désirant conclure un contrat avec
l’entreprise publique économique visée à l’article 70 ci-dessus, ou l’établissement public pour la recherche et
l’exploitation des substances minérales ou fossiles stratégiques doit justifier de capacités techniques et financières
nécessaires à la bonne réalisation desdites activités.

735
Les parties au contrat doivent tenir, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, par exercice et par
permis minier, une comptabilité commerciale.
Tout différend qui opposerait l’agence nationale des activités minières à l’entreprise publique économique ou un
établissement public, né de l’interprétation et/ou de l’exécution de la présente loi et/ou de ses textes d’application, fera
l’objet d.une procédure de règlement à l’amiable dans les conditions fixées dans le cahier des charges.
En cas d’échec de cette procédure, le différend sera soumis à la juridiction territorialement compétente.
Dans le cas d’un différend né de l’interprétation et/ou de l’exécution du contrat, et qui opposerait l’entreprise publique
économique ou un établissement public à une personne morale de droit algérien, ce différend fera l’objet d.une
procédure de règlement à l’amiable dans les conditions fixées au contrat.
A défaut d’accord, le différend sera tranché par la juridiction territorialement compétente.
Dans le cas d’un différend né de l’interprétation et/ou de l’exécution du contrat, et qui opposerait l’entreprise publique
économique ou un établissement public à une personne morale de droit étranger, ce différend fera l’objet d.une
procédure de règlement à l’amiable dans les conditions fixées au contrat.
A défaut d’accord, le différend pourrait être soumis à l’arbitrage international dans les conditions fixées au contrat.
Le droit algérien, notamment la présente loi et ses textes d »application, sera appliqué.
De la délimitation des périmètres
Le permis minier délimite le périmètre à l’intérieur duquel il s’applique et précise la ou les substances minérales ou
fossiles pour lesquels il est délivré.
La superficie du périmètre accordée dans un permis minier sera un multiple de carrés contigus, d’une étendue d’un
hectare chacun, présentant, au moins, un côté en commun.
Ce périmètre est engendré par des plans verticaux, indéfiniment prolongés et profonds, s’appuyant en surface sur les
côtés d’un carré, rectangle ou polygone fermé, dont les sommets sont rapportés en coordonnées UTM
(Universal Transversal Mercator).
L’unité de base de mesure de la superficie attribuée pour la prospection, l’exploration et l’exploitation minières est un
carré d’une étendue d’un hectare, déterminé par des coordonnées UTM selon un système de quadrillage définie par
l’agence nationale des activités minières.
Le titulaire d’un permis minier doit, dès l’obtention de ce permis, procéder au bornage de son périmètre minier, selon
les modalités et conditions définies par arrêté du ministre chargé des mines.
Du renouvellement, de la suspension, du retrait, de la renonciation ou de l’abandon du permis minier
Le renouvellement d’un permis minier peut être accordé à son titulaire dans le cas où celui-ci a exécuté les
engagements auxquels il a souscrit pendant la période précédente et à l’approbation d’un nouveau programme de
travaux et de dépenses pour la période sollicitée.
La demande de renouvellement du permis minier est déposée six (6) mois avant l’expiration de la période en cours
auprès de l’autorité administrative compétente.
Pour la prospection minière, la demande de renouvellement est déposée trois (3) mois avant l’expiration de la période
en cours.
A l’occasion d.une demande de renouvellement, il peut être procédé par l’autorité administrative compétente ayant
délivré le permis minier à une modification du périmètre minier.
Outre les cas prévus par l’article 125 ci-dessous, la suspension ou le retrait du permis minier est prononcé par
l’autorité administrative compétente l’ayant délivré dans les cas suivants :
- défaut de demande de renouvellement du permis minier telle que définie à l’article 82 ci-dessus
- infraction dans le cadre de son activité aux dispositions de la présente loi et de ses textes d’application ;
- non-respect des règles de l.art minier, des conditions de sécurité et de protection de l’environnement ;
- cession, transfert de tout ou partie des droits miniers, en violation des dispositions de la présente loi ;
- insuffisance d’exploitation manifestement contraire aux possibilités du gisement ;
- absence d’activité prolongée d’exploitation contraire aux possibilités du gisement ;
- exploitation du gisement de nature à compromettre sa conservation ;
- exécution insuffisante des engagements auxquels il a souscrit, notamment ceux visés dans le permis minier et dans le
cahier des charges ;
- perte de capacités techniques ou financières qui garantissaient au moment de l’attribution du permis minier, la bonne
exécution des opérations par le titulaire du permis minier ;

736
- non-paiement des taxes et redevances et, le cas échéant, les redressements opérés ;
- exercice de l’activité d’exploitation en dehors du périmètre du permis minier ou pour des substances minérales ou
fossiles non visées dans son permis ;
- défaut de démarrage des travaux six (6) mois après l’octroi du permis de recherche minière et douze (12) mois après
l’octroi du permis d’exploitation minière.
En cas de suspension de l’activité d’exploitation, le titulaire du permis minier doit assurer la sauvegarde des différents
ouvrages et le maintien en état des installations.
Le titulaire d’un permis minier peut renoncer à tout moment, en totalité ou en partie, à ses droits, sous réserve du
respect des obligations qui lui incombent en vertu des dispositions de la présente loi et des textes pris pour son
application. Cette renonciation ne dispense en rien le titulaire du permis minier de ses obligations au titre de l.après-
mine, telles que définies dans la présente loi.
En outre, le titulaire du permis minier doit notifier par écrit à l’autorité administrative compétente, ayant délivré le titre
minier quatre-vingt-dix (90) jours à l’avance, sa décision de renonciation au permis minier.
En cas de renonciation, d’abandon, de retrait ou de nullité du permis minier, le périmètre concerné, y compris ses
dépendances immobilières définies dans l’article 22 ci-dessus, devient disponible pour l’octroi de nouveaux permis.
De même, le titulaire du permis minier ne conserve aucun droit quant aux puits, galeries et tous autres ouvrages miniers
réalisés à l.intérieur du périmètre du permis et il ne peut procéder au démontage d’installations et équipements
constituant l’infrastructure de l’exploitation qu’avec l’autorisation de l’autorité administrative compétente ayant délivré
le permis minier.
Les droits que conférait le permis minier à son titulaire font gratuitement retour à l’Etat.
En cas de fermeture du site minier suite à épuisement des réserves de substances minérales ou fossiles et ou à décision
de le placer dans la situation de surface fermée, le titulaire est tenu de procéder à l.enlèvement de toutes les installations
se trouvant sur le périmètre minier.
Autant que faire se peut, le site doit retrouver l’aspect proche de son état initial, acceptable par l’agence nationale des
activités minières et les services habilités de l’environnement.
Le titulaire du permis minier demeure redevable du paiement des droits et taxes dus et du respect des obligations qui lui
incombent relativement à la restauration et à la remise en état des lieux et des autres obligations prévues par la présente
loi et ses textes d’application ainsi que dans le cahier des charges.
Le titulaire du permis minier doit fournir à l’autorité administrative compétente un rapport détaillé sur les travaux
réalisés.
Toutes les informations fournies deviennent la propriété de l’Etat et seront versées au dépôt légal de l’information
géologique.
Si le site objet de renonciation, d’abandon, de retrait ou de nullité n.est pas attribué à un nouveau titulaire du permis
minier, l’ancien titulaire reste responsable pendant une durée à déterminer par l’autorité administrative compétente
ayant délivré le permis minier, de tous dommages qui seraient reconnus provenant du fait de ses travaux.
De l’exercice des activités de recherche et d’exploitation minières
De la prospection minière
Les travaux de prospection minière ne peuvent être entrepris qu’en vertu d’un permis de prospection minière.
Le permis de prospection minière est délivré à son demandeur pour la réalisation d’un programme de prospection
tactique ou stratégique pour la recherche d’un minéral spécifique ou pour la recherche d’indices de plusieurs minéraux.
Le permis de prospection minière ne peut porter que sur des terrains non couverts par des permis miniers, sauf si il est
accordé pour des substances minérales ou fossiles différentes de celles attribuées en vertu de ces permis.
Les formes et les dimensions des périmètres concernés sont déterminées en rapport avec les objectifs fixés et en
fonction des engagements souscrits.
Des réductions de surface seront prévues au fur et à mesure de l’exécution du programme des travaux pour aboutir en
définitive à la délimitation de périmètres équivalents à ceux des permis d’exploration.
La durée du permis de prospection minière ne peut excéder une (1) année. Son titulaire peut demander au maximum
deux (2) prorogations de six (6) mois chacune, s’il a respecté les obligations lui incombant en vertu du permis de
prospection de la période précédente.
Le permis de prospection minière est délivré contre paiement du droit d’établissement d’acte.

737
Il donne à son titulaire le droit d’accès sur le périmètre autorisé, pour procéder à la reconnaissance géologique et à tous
travaux d’investigation et de prospection minière de surface, mais ne lui confère aucun droit de réaliser des travaux
susceptibles de nuire aux intérêts du propriétaire du sol, du titulaire de droits réels ou aux ayants droit.
Les résultats des travaux réalisés en vertu d’un permis de prospection minière sont régulièrement communiqués à
l’agence nationale des activités minières et à l’agence du service géologique de l’Algérie et peuvent faire l’objet de
publication et de diffusion à l’expiration du permis de prospection minière.
Au cours des travaux de prospection, la découverte de substances minérales ou fossiles confère au titulaire du permis
de prospection minière en cours de validité, en cas de demande de sa part, sur au moins une partie du périmètre sollicité,
la priorité à l’obtention d’un permis d’exploration, sous la condition de l’approbation par l’agence nationale des
activités minières d’un programme de travaux d’exploration et de dépenses à souscrire par le demandeur.
Sont immédiatement rendus libres à l’exploration les terrains abandonnés, à l’expiration du permis de prospection
minière ou à l’occasion d.une éventuelle réduction de superficie du périmètre objet dudit permis.
De l’exploration minière
Les travaux d’exploration minière ne peuvent être entrepris qu’en vertu d’un permis d’exploration minière.
L’exploration minière peut porter sur une ou plusieurs substances minérales ou fossiles.
Le même périmètre ne peut être attribué qu’à un seul demandeur.
La durée d’un permis d’exploration ne peut excéder trois (3) ans. Son titulaire peut demander au maximum deux (2)
prorogations de deux (2) années au maximum chacune.
Le renouvellement peut être accordé si le titulaire du permis a satisfait à toutes ses obligations et s.il propose dans sa
demande de prorogation un programme de travaux adapté aux résultats de la période précédente et représentant un
effort financier jugé suffisant par l’agence nationale des activités minières.
Lors de chaque renouvellement la superficie du permis couverte par l’exploration peut être réduite.
Le permis d’exploration confère à son titulaire, le droit d’effectuer l’ensemble des études et des travaux miniers
inhérents aux nécessités de l’activité de l’exploration minière, telle que définie à l’article 20 de la présente loi.
Toutefois, si ces travaux entraînent un préjudice au propriétaire du sol, titulaire de droits réels ou à ses ayants droit, une
juste indemnisation financière doit être allouée à ces derniers.
La fixation du montant de cette indemnisation doit d’abord être recherchée par voie amiable.
Faute d’un accord amiable entre les parties, la juridiction territorialement compétente fixe le montant de cette
indemnisation, en se basant sur la valeur du produit qu’aurait pu en retirer par une activité habituelle, le propriétaire du
sol, titulaire de droits réels ou les ayants droit, s.il en avait disposé normalement pendant la durée de son occupation par
le titulaire du permis d’exploration.
Le principe de l’indemnisation est également applicable aux terrains relevant du domaine national quel que soit leur
statut.
Le titulaire d’un permis d’exploration a droit à l’utilisation des substances minérales, extraites à l’occasion de ses
travaux, pour la réalisation de lots destinés à des essais minéralurgiques, sous réserve :
- d’une déclaration préalable à l’agence nationale des activités minières,
- que les opérations en question ne revêtent pas un caractère commercial.
La réalisation des essais minéralurgiques à l’étranger, doit être effectuée après obtention d.une autorisation délivrée par
l’agence du service géologique de l’Algérie.
Le titulaire d’un permis d’exploration a droit à l’utilisation des explosifs pour la réalisation des travaux miniers
d’exploration nécessitant l’utilisation de ces substances, conformément aux dispositions législatives et réglementaires
en vigueur.
Il est institué un droit d’inventeur, tel que défini à l’article 4 de la présente loi, en cas de découverte de gisements
relevant du régime des mines commercialement exploitables.
A ce titre, le permis d’exploration en cours de validité ouvre droit à l’obtention d’un permis d’exploitation de mines,
sous la condition de l’approbation par l’agence nationale des activités minières de l’étude de faisabilité technique et
économique pour le développement et la mise en exploitation du gisement, prenant en compte les préoccupations
d’environnement et la gestion de l’après-mine.
Lorsqu’un inventeur n’obtient pas le permis d’exploitation de mines, la décision d’octroi de ce permis minier fixe
l’indemnité qui lui est due par le bénéficiaire dudit permis minier.
Dans ce cas, l’inventeur est préalablement appelé à présenter ses observations.

738
Cette indemnité prend en compte le montant des frais engagés par l’inventeur pour les travaux d’exploration
proprement dits effectués sur le gisement en vertu du permis d’exploration, frais résultant des travaux d’expertise et qui
sont ajustés à la valorisation des réserves exploitables sur la base de la valeur actuelle nette (VAN).
L’inventeur ne peut se prévaloir des dispositions, prévues à l’alinéa 3 ci-dessus, s’il n’a pas satisfait à toutes ses
obligations selon la présente loi.
Si les résultats des travaux entrepris dans le périmètre d’un permis d’exploration mettent en évidence d’autres
substances minérales ou fossiles, autres que celles visées par le permis minier et/ou font apparaitre la nécessité
d’étendre ces travaux à l’extérieur du périmètre attribué, le titulaire peut demander l’extension du permis à ces
substances, et/ou l’intégration de zones contiguës au périmètre initial.
L’agence nationale des activités minières statue sur la demande d’extension dans les mêmes formes et conditions que
celles dans lesquelles le permis initial a été accordé.
Une période de grâce, ne pouvant excéder un (1) an, peut être accordée à tout titulaire d’un permis d’exploration qui a
fait une évaluation d’un gîte de la classe « mines » commercialement exploitable et qui, pour des raisons économiques
conjoncturelles justifiées et acceptées par l’agence nationale des activités minières, ne peut introduire une demande
d’octroi d’un permis d’exploitation.
Durant la période de grâce, accordée par une décision administrative par l’agence nationale des activités minières, la
taxe supérficiaire est exigible sur la totalité du périmètre objet du permis d’exploration, sur la base du barème prévu au
titre de la première période.
Passé ce délai de grâce, sans que le titulaire du permis d’exploration n’ait introduit une demande d’octroi d’un permis
d’exploitation, le périmètre ainsi libéré est replacé dans la situation de surface ouverte.
Le titulaire du permis d’exploration ne peut alors prétendre à un quelconque droit ou intérêt sur ce périmètre.
En cas de retrait du permis d’exploration, de rejet de la demande de renouvellement ou de résultats non concluants, le
titulaire d’un permis d’exploration est tenu d’effectuer la formalité de dépôt légal de l’information géologique de
l’ensemble des documents et échantillons résultant des travaux entrepris, au plus tard six (6) mois après la fin du permis
minier.
Il en est de même, en cas de mise en évidence d’un gîte non suivie d’une demande d’exploitation.
En cas d’évaluation d’un gîte commercialement exploitable, suivie d’une demande de permis d’exploitation minière, le
titulaire d’un permis d’exploration est tenu d’effectuer la formalité de dépôt légal de l’information géologique de son
rapport géologique dans un délai maximum d’un (1) mois avant la fin du permis d’exploration.
De l’exploitation minière
Les travaux d’exploitation minière ne peuvent être entrepris qu’en vertu de l’un des permis d’exploitation minière,
visés à l’article 62 ci-dessus.
Les permis d’exploitation minière ne sont délivrés qu.après instruction et approbation du dossier de demande élaboré
par le demandeur du permis minier et adressé à l’autorité administrative compétente, conformément aux dispositions
des articles 20 et 64 ci-dessus.
L’octroi de tout permis minier d’exploitation sur un périmètre compris, totalement ou partiellement, dans le domaine
public hydraulique ou dans le domaine national forestier, nécessite pour son attribution l’accord formel de
l’administration chargée, selon le cas, des ressources en eaux ou des forêts et de l’administration chargée de
l’environnement dans les deux cas.
Le permis d’exploitation de mines ou de carrières est délivré en priorité au titulaire du permis d’exploration qui a
évalué le gisement et qui désire entreprendre l’activité d’exploitation minière, dans les conditions prévues aux articles
98 et 104 ci-dessus.
Pour les gîtes déjà évalués ou mis en évidence et pour lesquels aucun permis n.est attribué, le permis minier est accordé
par l’autorité administrative compétente suivant la procédure d’adjudication.
Les modalités et procédures de l’adjudication sont fixées par voie réglementaire.
Le permis d’exploitation de mines ou de carrières est délivré, après paiement du droit d’établissement d’acte, par
l’autorité administrative compétente concernée, pour une période maximale de vingt (20) ans avec possibilité de
renouvellements successifs, chacun de durée inférieure ou égale à dix (10) ans pour chaque renouvellement.
Le renouvellement reste toutefois, subordonné à l’exécution, pendant la période précédente des travaux et des dépenses
auxquels le titulaire s.est engagé, et à l’approbation par l’autorité administrative compétente d’un nouveau programme
de travaux et de dépenses pour la période sollicitée.

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Il est statué sur la demande de renouvellement du permis dans les mêmes formes et conditions que celles dans
lesquelles le permis initial a été accordé.
L’extension d’un périmètre minier est accordée par l’autorité administrative compétente selon les mêmes formes et
conditions que celles dans lesquelles le permis initial a été accordé.
Le permis d’exploitation minière artisanale est délivré après paiement du droit d’établissement d’acte, pour une durée
qui ne peut excéder cinq (5) ans avec possibilité de renouvellements successifs chacun de durée inférieure ou égale à
deux (2) ans.
Les permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales, relevant du régime des carrières se
trouvant en l’état à la surface du sol, sont délivrés après paiement du droit d’établissement de l’acte tel que cité à
l’article 131 ci-dessous, pour une durée qui ne peut excéder deux (2) ans avec possibilité de renouvellement.

6)- DES DROITS ET OBLIGATIONS


Le titulaire du permis minier, dans les conditions et formes prévues par la législation en vigueur, et en vue de lui
permettre la réalisation des ouvrages et installations nécessaires à ses activités, peut bénéficier des droits et
avantages :
- de l’occupation du sol et droits annexes ;
- des servitudes d’accès, de passage et d’aqueduc.
Le titulaire du permis minier demeure soumis à toutes les obligations législatives et réglementaires en vigueur.
De l’occupation du sol, des droits annexes et servitudes
De l’occupation du sol et des droits annexes
Dans les conditions définies au présent chapitre, le titulaire d’un permis minier peut occuper à l’intérieur du
périmètre délimité par ce permis minier, les terrains nécessaires notamment :
- à la réalisation des ouvrages et installations nécessaires à ses activités ;
- à l’exécution des travaux d’exploration, d’exploitation et des activités connexes y afférentes ;
- à la réalisation de logements du personnel affecté aux travaux liés audit permis minier ;
- à la réalisation d’infrastructures nécessaires aux opérations liées notamment au transport des matériels, des
équipements et des produits extraits ;
- à la réalisation d’infrastructures pour l’approvisionnement en eau et en énergie, conformément à la réglementation en
vigueur.
En cas d’accord amiable avec les propriétaires, titulaires de droits réels ou occupants légaux, le bénéfice de
l’occupation des terrains et des droits annexes tels que prévus à l’article 111 ci-dessus, est sanctionné par un
engagement contractuel entre les différentes parties.
Le bénéfice de l’occupation du sol prévu aux articles 110 et 111 ci-dessus, ouvre droit aux propriétaires, titulaires de
droits réels ou occupants légaux, à des indemnités sur la base du préjudice subi par eux, à la charge du titulaire du
permis minier, et dont le montant est fixé à l’amiable par les parties. A défaut d’accord amiable, le différend est porté
devant les juridictions compétentes.
Aucun ouvrage ne peut être entrepris sur un terrain privé ou légalement occupé, sans que ne soient réunies les
conditions prévues aux articles 112 et 113 ci-dessus.
L’occupation de terrains du domaine national ou appartenant à des personnes de droit privé, est gratuite, lorsqu’elle a
pour objet la prospection et l’exploration minières, et qu’elle n’entraîne pas de préjudice. Tout préjudice subi sera traité
conformément aux dispositions de l’article 96 ci-dessus.
Lorsque l’occupation ainsi faite où l’exercice des activités annexes prive le propriétaire, les titulaires de droits réels ou
les occupants légaux de la jouissance du sol, pendant une durée supérieure à trois (3) ans ou lorsqu’après l’exécution
des travaux, les terrains occupés ne sont plus, dans leur ensemble ou sur la plus grande partie de leur surface, propres à
leur utilisation normale, le propriétaire du sol peut exiger du titulaire du permis minier l’acquisition du sol en totalité ou
en partie à un prix fixé sur la base de la valeur du terrain à la date de l’occupation.
Le droit d’occupation s’exerce tant que le permis minier est en vigueur et à condition que les terrains soient
effectivement utilisés dans le but objet de ce permis minier.
Lorsque l.intérêt général l’exige, l’opération de réalisation des ouvrages et installations mentionnés aux articles 110 et
111 ci-dessus, tant à l.intérieur qu’à l.extérieur du périmètre que délimite le permis minier, peut être déclarée d’utilité
publique dans les formes et conditions prévues par la législation et la réglementation en vigueur.

740
La déclaration d’utilité publique peut également inclure les installations destinées au stockage, au traitement, au
transport et à l’évacuation des produits extraits, ainsi que pour les aménagements nécessaires au plein développement
de l’activité minière projetée.
En vue d’assurer l’exploitation minière ainsi que la réalisation des ouvrages nécessaires à cette exploitation et pour
lesquels la déclaration d’utilité publique a été prononcée conformément à la législation et la réglementation en vigueur,
le titulaire du permis minier peut disposer des terrains nécessaires à ces ouvrages et installations ou à ladite exploitation
minière.
Lorsqu’elle a pour objet des activités minières, l’occupation des terrains relevant du domaine national est effectuée
conformément à la législation et la réglementation en vigueur en la matière.
Des servitudes
Sans préjudice des dispositions légales en vigueur, le titulaire d’un permis minier peut, dans les conditions définies par
la présente loi et les textes pris pour son application, bénéficier des servitudes légales d’accès, de passage et d’aqueduc,
nécessaires à ses installations ou au fonctionnement de son activité minière.
En cas d’enclave et à défaut d’accord amiable avec les intéressés, le titulaire du permis minier peut, par arrêté du wali
territorialement compétent, être autorisé à bénéficier, sur les terrains extérieurs au périmètre attribué par ledit permis,
des servitudes d’accès et de passage ou d’aqueduc, nécessaires aux installations ou pour la bonne marche de l’activité
minière, sous réserve des dispositions des articles 121 et 122 ci-dessous.
La servitude d’accès et de passage est accordée pour les terrains miniers enclavés, en cas d’absence ou d’insuffisance
d’accès, eu égard à l’activité d’exploitation minière par rapport à ses installations, accessoires ou annexes, par rapport à
la voie publique ou à une autre exploitation.
La servitude d’aqueduc est accordée pour le passage ou le survol sur les terrains voisins, des canalisations aériennes ou
souterraines d’eau, de gaz ou d’électricité, de lignes, câbles aériens, des installations et équipements destinés au
transport ou au stockage des produits d’exploitation, ainsi que les aménagements de nature à faciliter l’usage et la
bonne conduite des travaux de l’activité minière ou nécessaires à son plein développement.
L’exercice des servitudes énoncées à l’article 119 ci-dessus, est autorisé par arrêté du wali territorialement compétent
conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
Toutefois, pour les servitudes grevant les biens immobiliers appartenant à des personnes de droit privé ou relevant du
domaine national déjà occupé légalement par des tiers, l’arrêté du wali territorialement compétent fixe une indemnité
prévisionnelle et estimative calculée sur la base du préjudice subi, conformément à la législation et la réglementation en
vigueur.
Cette indemnité est mise à la charge du titulaire du permis minier.
L’autorisation d’exercice des servitudes pour la poursuite des activités et des opérations visées à l’article 120 ci-dessus,
doit être précédée d’une notification directe aux propriétaires, titulaires de droits réels et autres ayants droit ou services
concernés et d’une enquête dans chaque commune en vue de recueillir l’avis des intéressés.
L’arrêté d’autorisation des servitudes est publié au bureau de la conservation foncière dont relève l’immeuble grevé.
Les litiges ou contestations qui pourraient naître, à raison des servitudes ou des indemnités correspondantes, sont réglés
conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

7)- DES OBLIGATIONS DES TITULAIRES DE PERMIS MINIERS


Tout demandeur d’un permis d’exploitation de mines ou de carrières doit joindre à sa demande l’étude de faisabilité
intégrant un plan de développement, d’exploitation du gisement, l’analyse économique et financière du projet, le
chronogramme détaillé des travaux à réaliser, le plan de restauration et de remise en état des lieux et les mesures se
rapportant à la phase de l’après-mine.
Dans le cas où la demande est introduite à l’issue des travaux d’exploration, le demandeur doit joindre à sa demande
une copie du permis d’exploration en cours de validité ainsi que le rapport sur le résultat des recherches minières.
Le plan de restauration et de remise en état des lieux, qui doit être révisé tous les cinq (5) ans, comporte toutes les
actions et travaux de restauration et de remise en état des lieux et évalue les coûts correspondants.
L’autorité administrative compétente peut, à l’occasion de l’approbation de l’étude de faisabilité, exiger du demandeur
du permis minier de fournir une garantie financière dont le montant ne peut dépasser les coûts estimés pour couvrir les
opérations, actions et travaux de l’après-mine.

741
Le contenu et les modalités pour l’élaboration du plan de restauration et de remise en état des lieux sont précisés par
voie réglementaire.
Outre les obligations définies par la législation et la réglementation en vigueur, le titulaire d’un permis minier
est tenu notamment :
- de réaliser les travaux de prospection, d’exploration et d’exploitation prévus dans les cahiers de charges,
conformément aux conditions fixées par la présente loi et les textes pris pour son application.
- de maintenir les ouvrages et installations d’exploitation, de secours et de sécurité, conformément aux dispositions et
normes prévues par la législation et la réglementation en vigueur,
- de respecter les conditions techniques et réglementaires édictées en matière :
- d’emploi des explosifs,
- de sécurité, et d’hygiène,
- de protection de l’environnement,
- de protection du patrimoine végétal et animal,
- de protection du patrimoine culturel,
- d’écoulements d’eau et d’alimentation en eau potable, d’irrigation ou pour les besoins de l’industrie,
- de périmètres de protection,
- de s’acquitter, conformément aux conditions prévues par la présente loi et ses textes d’application de tous droits,
impôts, taxes et redevances à raison de son activité ou de ses installations,
- d’adresser semestriellement un rapport de son activité minière à l’agence nationale des activités minières et aux
services déconcentrés de l’administration chargée des mines, dont le contenu sera fixé par arrêté du ministre chargé des
mines,
- de réparer les préjudices causés aux personnes et aux biens, résultant de l’exercice de ses activités minières,
- d’accueillir des élèves et des techniciens stagiaires dans les spécialités minières et autres, selon des calendriers
conclus avec les universités, écoles et instituts de formation des cadres,
- de procéder à la remise en état des lieux, et le cas échéant, arrêter avec l’autorité administrative compétente le coût
estimé pour assurer les missions de contrôle et de prévention de l.après-mine, conformément aux dispositions des
articles 48 et 123 ci-dessus ;
- de protéger la santé des travailleurs et respecter leurs droits prévus par la législation en vigueur,
- de souscrire des contrats d’assurance pour couvrir les risques inhérents à toutes ses activités.
Le titulaire d’un permis minier est tenu, sous peine de suspension et/ou de retrait de son permis de :
- poursuivre régulièrement les travaux de recherche et d’exploitation minières ;
- communiquer au dépôt légal de l’information géologique tout renseignement, document et étude de tous ordres
relatifs à des opérations de prospection, exploration et d’exploitation ;
- conserver en Algérie les carottes de sondage, ainsi que tout échantillon intéressant aussi bien les substances minérales
ou fossiles objet du permis que les autres substances minérales connexes ;
- fournir les renseignements et toutes justifications utiles qui lui sont demandés par la police des mines et les services
déconcentrés chargés de mines, pour prévenir tout accident ou à la suite d’un accident,
- fournir à l’autorité administrative compétente les études et les plans requis avant ouverture de travaux de recherche et
d’exploitation ;
- tenir à jour les plans et registres nécessaires au suivi des travaux de son exploitation ;
- tenir à jour les registres d’extraction, d’expédition, de commercialisation de façon régulière et aux normes établies par
la réglementation en vigueur ;
- déposer, au plus tard trois (3) mois avant l’expiration du permis de recherche minière, auprès de l’agence du service
géologique de l’Algérie et de l’agence nationale des activités minières, un rapport sur les résultats obtenus des travaux
de recherche réalisés ;
- déposer, au plus tard six (6) mois avant l’expiration du permis d’exploitation minière, auprès de l’autorité
administrative compétente ayant délivré le permis minier, un rapport résumant les résultats des travaux d’exploitation
réalisés ;
- remettre à l’agence nationale des activités minières, au plus tard six (6) mois avant la fin de tout permis minier, le plan
actualisé de restauration et de remise en état des lieux ainsi que les actions à réaliser dans le cadre de la gestion de
l.après-mine.

742
Tout demandeur d’un permis d’exploitation de mines ou de carrières, doit joindre à sa demande les études d’impact et
de danger de l’activité minière sur l’environnement, accompagnées du plan de gestion de l’environnement et du plan de
restauration et de remise en état des lieux.
Ces études sont soumises à l’examen et à l’approbation des autorités compétentes conformément à la réglementation en
vigueur.
Le contenu de l’étude d’impact doit comporter, outre les dispositions législatives relatives à la protection de
l’environnement dans le cadre du développement durable, ce qui suit :
- les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations relatives à la protection de
l’environnement, l’option a été retenue dans le projet minier adopté, parmi celles envisagées.
- la procédure pour le choix du mode d’exploitation.
- les conditions techniques d’exploitation qui garantissent la stabilité et l’équilibre du milieu naturel,
- les mesures prises pour la remise en état graduelle des lieux pendant et après l’activité minière, ainsi que pour la
prévention des risques miniers dans le cadre de l’après-mine, tenant compte de la santé et de la sécurité du public, du
respect de l.intégrité écologique et des principes de développement durable.
L’étude d’impact sur l’environnement, réalisée par des bureaux d’études, des bureaux d’expertise ou des bureaux de
consultations agréés, est soumise au ministre chargé de l’environnement, pour approbation.
Tout demandeur d’un permis d’exploration minière, d’un permis d’exploitation minière artisanale, ou d’un permis de
ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales relevant du régime des carrières, doit joindre à sa
demande une notice d’impact de l’activité minière sur l’environnement.
Tout titulaire d’un permis minier est tenu d’assurer un encadrement technique suffisant et compétent de ses travaux
d’exploration et d’exploitation.

8)- DISPOSITIONS FISCALES ET FINANCIERES


Dispositions fiscales
Les dispositions fiscales applicables aux activités d’infrastructure géologique, de prospection, d’exploration et
d’exploitation des substances minérales ou fossiles telles que définies aux articles 15 à 22 ci-dessus, sont définies par la
présente loi.
Les dispositions fiscales applicables, autres que celles expressément prévues par la présente loi, sont celles fixées par la
législation fiscale en vigueur.
Les modalités d’établissement et de recouvrement de tout droit, redevance ou pénalité prévus par la présente loi sont
précisées par arrêté interministériel.
Un droit d’établissement d’acte est perçu à l’occasion de l’établissement, de la modification et du
renouvellement des permis miniers suivants :
- permis de prospection minière,
- permis d’exploration minière,
- permis d’exploitation de mines,
- permis d’exploitation de carrières,
- permis d’exploitation minière artisanale,
- permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales relevant du régime des carrières se trouvant
en l’état à la surface du sol,
Le barème du droit d’établissement d’acte est fixé en annexe I de la présente loi.
Les modalités d’actualisation du barème sont fixées par voie réglementaire.

8.1)- Taxe superficiaire


Sont soumis à une taxe superficiaire annuelle les titulaires de permis d’exploration minière et de permis d’exploitation
minière.
Cette taxe ne remplace en aucune manière le loyer que le propriétaire du terrain ou ses ayants droit peuvent réclamer.
La taxe superficiaire est perçue sur la base du barème fixé en annexe II de la présente loi.
L’actualisation de ce barème est fixée par voie réglementaire.
Le paiement de cette taxe s’effectue :

743
- au moment de la délivrance du permis minier ou de son renouvellement au prorata du nombre de mois pleins qui reste
à courir à l’année civile, et
- pour les années suivantes, au début de chaque année civile.

8.2)- La redevance
Sont soumis à une redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de
gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d’exploitation de mines, de permis d’exploitation de carrières
et de permis d’exploitation minière artisanale.
Ne sont pas soumis à cette redevance les titulaires d’un permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances
minérales relevant du régime des carrières se trouvant en l’état à la surface du sol, et les titulaires d’un permis
d’exploration pour les substances extraites dans le cadre des dispositions de l’article 97 ci-dessus.
Cette redevance est payée au plus tard le 30 avril de chaque année au titre de l’exercice précédent sur déclaration de
l’exploitant.
Les taux applicables pour le calcul de la redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou
fossiles sont fixés en annexe III de la présente loi.
Ces taux peuvent être modifiés par la loi de finances.
Les méthodes de détermination des quantités des substances minérales ou fossiles produites devant servir d’assiette
pour le calcul de la redevance exigible au titre de l’exploitation de ces substances minérales ou fossiles sont fixées par
arrêté du ministre chargé des mines.
La valeur des substances minérales ou fossiles est égale aux produits des quantités, déterminées suivant les dispositions
de l’alinéa 3 ci-dessus, par les valeurs marchandes des produits miniers finals « départ mines » ou carrières ou ports
d’embarquement, notifiées par le ministre chargé des mines chaque année et d.après lesquels sera calculée la redevance
exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles pour toute l.année en cours.
Les ingénieurs de la police des mines de l’agence nationale des activités minières sont chargés du contrôle et de la
vérification de la déclaration relative à la redevance minière exigible établie par l’exploitant.
Ils sont habilités à opérer les redressements dûment justifiés.
Toute fausse déclaration donne lieu à redressement et à une pénalité dont le montant est égal à la moitié de la valeur de
la redevance éludée.
Les pénalités sont versées au budget de l’Etat.

8.3)- la création, l’extension de capacités, la réhabilitation ou la restructuration


Les investissements d’exploitation minière notamment ceux destinés à la création, l’extension de capacités, la
réhabilitation ou la restructuration, sont soumis aux dispositions prévues par la législation et la réglementation relatives
au développement de l’investissement.

8.4)- constitution des provisions réglementées


Les titulaires de permis d’exploitation minière sont autorisés à constituer des provisions réglementées pour
reconstitution de gisements.
Une provision pour reconstitution de gisement d’un montant maximum de dix pour cent (10%) du bénéfice imposable,
peut être constituée par le titulaire du permis d’exploitation de mines ou de carrières à la fin de chaque exercice, en
franchise d’impôt sur le revenu.
Cette provision devra être utilisée dans les trois (3) ans de sa constitution pour financer exclusivement les travaux de
recherches minières en Algérie du titulaire du permis minier.
La partie de la provision qui n’aura pas été ainsi utilisée doit obligatoirement être rapportée aux résultats du quatrième
exercice qui suit celui au titre duquel elle a été constituée.
L’agence nationale des activités minières est chargée de contrôler la régularité de la constitution de cette provision et de
son utilisation.
Les titulaires de permis d’exploitation minière sont tenus de constituer annuellement, avant détermination des résultats
bruts, une provision pour restauration et remise en état des lieux ainsi que pour la prise en charge des risques, désordres
et nuisances résiduels après la fin du permis minier.

744
Le taux de cette provision, déterminé par l’agence nationale des activités minières, est fixé, au maximum, à deux pour
cent (2%) du chiffre d’affaires annuel hors taxes, en rapport avec le degré des nuisances et modifications susceptibles
d’être apportés à l’état des lieux et à l.intégrité du site minier.
Cette provision doit obligatoirement être placée dans un compte de consignation, compte-séquestre, ouvert auprès du
Trésor au nom du titulaire du permis minier.
Le montant de cette provision servira exclusivement à financer les travaux de restauration et de remise en état des lieux
après exploitation ainsi que les missions et tâches de surveillance, de prévention et de prise en charge de l’après-mine.
La méthode de remise en état des lieux graduelle, coordonnée avec l’exploitation doit être privilégiée si aucune raison
technique objective ne s’y oppose.
L’agence nationale des activités minières est chargée de contrôler la régularité de la constitution de cette provision et de
son utilisation.
A la fin d’exploitation et après remise totale en l’état des lieux, le reliquat de provision est réintégré au résultat
imposable du titulaire du permis minier.
Dans le cas où le montant de la provision constituée, s’avère insuffisant pour couvrir la totalité des coûts des travaux de
restauration et de remise en l’état des lieux et ceux des mesures de surveillance et de prévention des risques miniers de
l.après-mine, le titulaire du permis d’exploitation minière est tenu d’y pourvoir.

9)- Dispositions financières


Le financement de l’agence du service géologique de l’Algérie et de l’agence nationale des activités minières
visées à l’article 37 ci-dessus, ainsi que le financement du programme des études et recherches minières et de
reconstitution des réserves minières pour le compte de l’Etat, sont assurés notamment par :
- une quote-part du produit de la redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles,
- le produit des droits d’établissement d’acte liés aux permis miniers,
- une quote-part du produit de la taxe superficiaire,
- une quote-part des produits d’adjudication,
- tout autre produit lié à leurs activités.
Ces produits sont payés auprès des receveurs des impôts et versés au fonds du patrimoine public minier.
Outre les financements prévus ci-dessus, une quote-part des produits provenant de la redevance exigible au titre de
l’exploitation des substances minérales ou fossiles, des produits d’adjudication et de la taxe superficiaire, est versée au
fonds commun des collectivités locales au profit des communes.
Les taux de ces quotes-parts sont fixés par voie réglementaire.
En vue de la reconstitution et le développement des réserves minières nationales, l’Etat peut financer des programmes
de prospection et d’explorations minières.

10)- INFRACTIONS ET SANCTIONS


Outre les officiers et agents de la police judiciaire, sont habilités à rechercher et à constater les infractions aux
dispositions de la présente loi, les agents de la police des mines instituée à l’article 41 ci-dessus.
Dans l’exercice de leur mission, les agents de la police des mines sont habilités à requérir la force publique.
La constatation d’une infraction doit donner lieu à l’établissement d’un procès-verbal dans lequel l’agent verbalisateur
relate avec précision les faits constatés et les déclarations qu’il a recueillies.
Le procès-verbal est signé par l’agent verbalisateur et par l’auteur de l’infraction. En cas de refus de signature du
contrevenant, il en est fait mention.
Le procès-verbal fait foi jusqu’à preuve du contraire et n’est pas soumis à confirmation.
Il est transmis par l’agent verbalisateur au procureur de la République territorialement compétent, dans un délai
n’excédant pas cinq (5) jours à compter de la date de son établissement.
Quiconque occupe par quelque moyen que ce soit, un terrain objet d’un décret de protection, sans l’accord préalable de
l’autorité administrative concernée, est puni d’un emprisonnement de deux (2) mois à deux (2) ans et d’une amende de
100.000 à 500.000 dinars.
Quiconque aura abandonné un puits, une galerie, une tranchée, un siège d’extraction, sans avoir été préalablement
autorisé par l’agence nationale des activités minières, est puni d’un emprisonnement deux (2) mois à deux (2) ans et
d’une amende de 500.000 à 1.000.000 de dinars.

745
Est puni de la même peine, l’exploitant qui n’a pas exécuté les travaux prescrits par l’agence nationale des activités
minières, en application des dispositions de l’article 48 de la présente loi.
Tout exploitant qui aura poursuivi des travaux d’exploitation, au mépris de l’interdiction prévue à l’article 50 de la
présente loi, est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à trois (3) ans et d’une amende de 1.000.000 à 2.000.000 de
dinars.
Est puni de la même peine le titulaire d’un permis minier qui n’informe pas l’agence nationale des activités minières,
de l’ouverture ou de la reprise d’un puits ou d’une galerie débouchant au jour, en violation des dispositions de l’article
52 ci-dessus.
Est également puni de la même peine, l’exploitant qui n’informe pas l’agence nationale des activités minières, de l’arrêt
définitif des travaux, conformément à l’article 53 de la présente loi.
Tout titulaire d’un permis minier, qui ne transmet pas à l’autorité administrative compétente, le rapport détaillé prévu à
l’article 85 ci-dessus et portant sur les travaux réalisés durant ses activités minières, les rapports d’activités prévus à
l’article 124 ci-dessus, les rapports et le plan prévus à l’article 125 ci-dessus, tirets 8, 9 et 10, est puni d’une amende de
100.000 à 500.000 dinars.
Est puni de la même peine tout producteur de données géologiques qui n’en fait pas déclaration au dépôt légal de
l’information géologique conformément aux articles 31, 32 et 33 ci-dessus.
Toute cession ou transfert de droits et obligations découlant d’un permis minier sans l’autorisation préalable prévue à
l’article 66 de la présente loi, est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans et d’une amende de 500.000
à 2.000.000 de dinars.
Quiconque entreprend des travaux de prospection ou d’exploration minières sans les permis prévus aux articles 87 et 93
de la présente loi, est puni d’un emprisonnement de deux (2) mois à deux (2) ans et d’une amende de 100.000 à
2.000.000 de dinars.
Tout exploitant qui ne procède pas à la restauration, la remise en état des lieux et la prise en charge de la phase après-
mine conformément aux dispositions fixées par la présente loi et ses textes d’application, après injonction faite par
l’agence nationale des activités minières, est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans et d’une amende
de 1.000.000 à 3.000.000 de dinars.
Quiconque aura, sans permis minier, exercé une activité minière d’exploitation, est puni d’un emprisonnement d’un (1)
an à trois (3) ans et d’une amende de 1.000.000 à 3.000.000 de dinars.
Quiconque exerce une activité minière sur un site protégé par des conventions internationales, et/ou par des textes de
loi est puni d’un emprisonnement de deux (2) à quatre (4) ans et d’une amende de 1.000.000 à
3.000.000 de dinars.
Tout refus d’obtempérer aux réquisitions faites par les ingénieurs de la police des mines, en cas de danger imminent ou
d’accident survenu dans un chantier de recherche ou d’exploitation minières, est puni de six (6) mois à deux (2) ans et
d’une amende de 1.000.000 à 3.000.000 de dinars.
Tout exploitant qui ne procède pas au constat prévu par l’article 60 de la présente loi est puni d’un emprisonnement de
six (6) mois à deux (2) ans et/ou d’une amende de 500.000 à 2.000.000 de dinars.

11)- BAREME DU DROIT D.ETABLISSEMENT D.ACTE

ANNEXE I
NATURE DE L.ACTIVITE MONTANT (DA)
I- RECHERCHE MINIÈRE
Prospection minière
. Demande initiale...................................................................................................... 30.000
. Renouvellement ou modification............................................................................. 50.000
Exploration minière
. Demande initiale...................................................................................................... 40.000
. Renouvellement, modification................................................................................. 100.000
II- EXPLOITATION MINIÈRE
Exploitation de mines

746
. Demande initiale.................................................................................................... 75.000
. Renouvellement, modification, transfert (total ou partiel), cession......................... 150.000
Exploitation de carrières
. Demande initiale...................................................................................................... 100.000
. Renouvellement, modification, transfert (total ou partiel), cession......................... 200.000
Exploitation minières artisanale
. Demande initiale...................................................................................................... 40.000
. Renouvellement ou modification............................................................................ 100.000
Ramassage, collecte et/ou récolte
. Demande initiale et de renouvellement................................................................... 30.000
DROIT PROPORTIONNEL ANNUEL PAR HECTARE (DA)

ANNEXE II
12)- BAREME DE BASE DE LA TAXE SUPERFICIAIRE
Le montant total de la taxe exigible est égal à la somme du droit fixe figurant à la ligne correspondante à la nature du
permis minier et du droit proportionnel déterminé comme indiqué ci-dessous :

DROIT PROPORTIONNEL ANNUEL PAR HECTARE


NATURE DROIT FIXE (DA)
DU ANNUEL
PERMIS (DA) AUTRE
PERIODE PREMIER RENOUVELLEMENT
INITIALE RENOUVELLEMENT

Régime des mines


Exploration 5.000 100 150 200
Exploitation 10 000 200 250 300
Régime des mines
Exploration 5 000 150 200 250

Exploitation 10 000 250 300 350

ANNEXE III
13)- TAUX DE LA REDEVANCE EXIGIBLE AU TITRE DE L.EXPLOITATION
DES SUBSTANCES MINERALES OU FOSSILES
TM : tonne métrique, g : gramme, oz : once Troy = 31,103477 g.
L.B. : Liver US = 0,4535923 kg. Ct. : carat = 0,20519655 g.
SUBSTANCES MINERALES OU FOSSILES UNITE DE MESURE TAUX (%)

747
Substances minérales radioactives
Uranium (concentré yellowcake) LB 3
Autres substances radioactives LB 2
Combustibles solides TM 1,5
Substances minérales métalliques
Substances minérales métalliques fereuses TM 1,5
Substances minérales métalliques non fereuses TM 2
Substances minérales non métalliques régime des mines TM 2,5
Substances minérales non métalliques régime des carrières M3 6
Métaux précieux, pierres précieuses et semi-précieuses OZ, CT, g 6

14)- CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI MINIERE


Les dispositions de la présente loi s’appliquent aux activités d’infrastructure géologique, de recherche et d’exploitation
des substances minérales ou fossiles visées à l’article 2 ci-dessous, à l’exception des eaux, des gisements
d’hydrocarbures liquides ou gazeux et des schistes combustibles pétrolifères et gaziers, qui sont soumis aux
dispositions législatives qui leur sont spécifiques, mais qui demeurent, néanmoins, soumis à
l’obligation de dépôt légal de l’information géologique prévu aux articles 31, 32 et 33 de la présente loi.
L’exploitation des substances minérales ou fossiles dans le domaine public hydraulique et dans le domaine forestier
national, est soumise aux dispositions de la présente loi, sous réserve des dispositions spécifiques prévues par la
législation en vigueur.
Conformément aux dispositions de l’article 17 de la Constitution, sont propriété publique, bien de la collectivité
nationale, les substances minérales ou fossiles découvertes ou non découvertes, situées dans l’espace terrestre national
du sol et du sous-sol ou dans les espaces maritimes relevant de la souveraineté de l’Etat algérien ou du droit algérien,
tels que définis par la législation en
vigueur.
Aucune activité minière ne peut être autorisée sur les sites protégés par des conventions internationales et/ou par des
textes de loi.
Principales activités minières :
La recherche minière des gîtes et gisements de substances minérales ou fossiles relevant du régime des mines et du
régime des carrières, se subdivise en deux étapes :
i)- la prospection minière, et
ii)- l’exploration minière.
Désignation des titres miniers et autorisations relatifs à l’exercice des activités minières :
Les activités minières sont des actes de commerce, exercées exclusivement par des personnes physiques ou morales de
droit privé, titulaires de titres miniers ou d'autorisations.
Ces titres et autorisations peuvent être désignés sous les formes suivantes :
i)- la prospection minière;
ii)- l’exploration minière.
Il est institué deux agences nationales dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière
dénommées « Agences minières » :
1)- une agence pour la gestion de l’infrastructure géologique ci-après désignée « Agence du service géologique de
l’Algérie » « ASGA » ;
L’agence du service géologique de l’Algérie (ASGA) est chargée de :
- l’acquisition, la validation, la conservation et la restitution des connaissances géologiques de base relative à la
géologie du pays au profit des activités économiques ;
- l’élaboration du programme national d’infrastructure géologique en matière de cartes géologiques régulières, de cartes
géophysiques et géochimiques régionales ;
- la réalisation, la supervision et le contrôle de travaux d’infrastructure géologique,
- la publication officielle des documents et cartes géologiques régulières et thématiques et assurer leur diffusion
nationale et internationale ;

748
- l’analyse et la prévention des risques géologiques hors aléas sismiques ;
- l’exercice de l’expertise dans le cadre de l’après-mine;
- l’inventaire, le classement et la préservation des sites géologiques remarquables ;
- l’élaboration et la mise à jour de l’inventaire minéral, y compris les matériaux de construction, et l’élaboration des
cartes minérales et catalogues ;
- l’établissement et le suivi du bilan des ressources et des réserves minières ;
- la réalisation des inventaires géochimiques ;
- la gestion du dépôt légal et la diffusion de l’information géologique ;
- la gestion de la banque des données géologiques ;
- la publication des revues et autres ouvrages à caractère géoscientifique ;
- la gestion des archives et du fonds documentaire ;
- la mise en place et la gestion du musée des mines et la conservation des matériaux rocheux et références ;
- la délivrance des autorisations d’exportation d’échantillons de substances minérales sans valeur commerciale.
2)- une agence pour la gestion du patrimoine minier et du contrôle des activités minières ci-après désignée « agence
nationale des activités minières », « ANAM ».
L’agence nationale des activités minières (ANAM), est chargée :
-de promouvoir toute action de nature à contribuer au développement minier du pays ;
- de gérer le cadastre minier ;
- de délivrer, renouveler, suspendre et retirer des permis miniers, sous le contrôle du ministre chargé des mines ;
- de gérer et suivre l’exécution des permis miniers qu’elle délivre ;
- d’émettre documents de perception relatifs au droit d’établissement d’acte, et à la taxe superficiaire pour les permis
qu’elle délivre et aux recettes provenant des adjudications qu’elle réalise ;
- de contrôler et vérifier les déclarations établies par le titulaire du permis minier pour ce qui est de la redevance
exigible au titre de l’exploitation de substances minérales ou fossiles mentionnées aux articles 134, 135 et 136 ci-
dessous, et en suivre les recouvrements en coordination avec l’administration fiscale ;
- de fournir toute assistance aux investisseurs dans la mise en ouvre de leurs activités minières ;
- d’aider à la mise en ouvre de tout arbitrage, conciliation ou médiation entre opérateurs miniers, pour les permis
miniers qu’elle délivre ;
- d’assurer le contrôle administratif et technique des exploitations minières souterraines et à ciel ouvert ainsi que les
chantiers de recherche minière ;
- de s’assurer de la conservation des gisements et de leur exploitation harmonieuse et rationnelle
- de contrôler le respect des règles de l’art minier ;
- d’organiser et de contrôler la restauration des sites miniers, le suivi de la remise en état des lieux durant l’exploitation
minière et après la fin du permis minier ;
- de suivre et de contrôler l’utilisation de la provision pour la restauration et la remise en état des lieux et de la prise en
charge de l.après-mine ;
- de suivre et de contrôler les travaux de recherche liés à l’exploitation ;
- de suivre et de contrôler l’utilisation de la provision pour la reconstitution de gisements ;
- de contrôler les techniques de mise en ouvre des substances explosives au niveau des exploitations minières ;
- d’exploiter les rapports d’activités minières émanant des titulaires des permis miniers ;
- de suivre et de publier les statistiques concernant les activités minières y compris celles relatives aux accidents de
travail et maladies professionnelles dans le secteur des activités minières ;
- d’exercer la police des mines avec le pouvoir de constatation des infractions, conformément aux dispositions de la
présente loi et de ses textes d’application ;
- de mener les études économiques générales relatives aux besoins en minerais et en matériaux de carrières ;
- de mettre en ouvre toutes actions de nature à permettre le développement des matières premières minérales au titre
des programmes des études et recherche minières et de reconstitution des réserves minières
Autorisations relatives à l’exercice des activités de ramassage et d’exploitation des carrières et sablières ne
constituant pas des titres miniers
Les autorisations de ramassage, d’exploitation des carrières et sablières ne constituent pas des titres miniers Il y’a deux
types d’autorisations qui sont prévus par la loi et délivrées par l’Agence Nationale du Patrimoine Minier (ANAM) :

749
i)- Autorisation de récolte et/ou de ramassage des substances minérales ;
ii)- Autorisation d’exploitation des carrières et sablières.
Entreprises exclues du champ d’application de la loi minière:
Sont exclus du champ d’application des dispositions de la loi Minière, les opérateurs dont l’activité principale ou
accessoire, consiste à exécuter des travaux de prospection, d'exploration et d'exploitation pour le compte de tiers.
Il s’ensuit que seuls les opérateurs détenant un titre ou une autorisation miniers sont éligibles au régime de ladite loi.
Conditions d’exercice des activités minières
Aux termes des dispositions de l’article 78 de la Loi Minière, pour l’attribution d’un titre minier l’investisseur doit au
préalable remplir les conditions suivantes selon le cas :
1)- Pour l’autorisation de prospection et le permis d’exploration :
Les activités de recherche et d’exploitation minières ne peuvent être exercées qu’en vertu des permis miniers ci-
après :
1)- Pour la recherche minière :
- d’un permis de prospection minière, ou
- d’un permis d’exploration minière.
2)- Pour l’exploitation minière :
- d’un permis d’exploitation de mines,
- d’un permis d’exploitation de carrières,
- d’un permis d’exploitation minière artisanale, ou
- d’un permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte des substances minérales relevant du régime des carrières se
trouvant en l’état à la surface du sol.
Les permis de recherche et d’exploitations minières sont octroyés, après avis motivé du wali territorialement compétent,
par l’agence nationale des activités minières.
Le wali territorialement compétent octroie, dans le cadre de la réalisation des projets d’infrastructures, d’équipements
et d’habitat arrêtés dans les programmes de développement de ou (des) wilaya (s), des permis d’exploitation de
carrières, pour des substances minérales relevant du régime des carrières dont la liste est fixée par voie réglementaire.
Lesdits permis de carrières sont octroyés après :
- avis des services habilités de wilaya, et
- avis motivé de l’agence nationale des activités minières, prononcé sur le dossier présenté par la wilaya et qui
comprend impérativement le plan de développement et d’exploitation du gisement.
.Les activités minières sont soumises aux prélèvements spécifiques suivants :
1)- Le Droit d’établissement d’acte;
Un droit d’établissement d’acte est perçu à l’occasion de l’établissement, de la modification et du
renouvellement des permis miniers suivants :
- permis de prospection minière,
- permis d’exploration minière,
- permis d’exploitation de mines,
- permis d’exploitation de carrières,
- permis d’exploitation minière artisanale,
- permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales relevant du régime des carrières se trouvant
en l’état à la surface du sol,
Le barème du droit d’établissement d’acte est fixé en annexe I de la présente loi.
Les modalités d’actualisation du barème sont fixées par voie réglementaire.
2)- La Taxe supérficiaire;
Sont soumis à une taxe superficiaire annuelle les titulaires de permis d’exploration minière et de permis d’exploitation
minière.
Cette taxe ne remplace en aucune manière le loyer que le propriétaire du terrain ou ses ayants droit peuvent réclamer.
La taxe superficiaire est perçue sur la base du barème fixé en annexe II de la présente loi.
L’actualisation de ce barème est fixée par voie réglementaire.
Le paiement de cette taxe s’effectue :

750
- au moment de la délivrance du permis minier ou de son renouvellement au prorata du nombre de mois pleins qui reste
à courir à l’année civile, et
- pour les années suivantes, au début de chaque année civile.
3)- La Redevance d’extraction;
Sont soumis à une redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de
gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d’exploitation de mines, de permis d’exploitation de carrières
et de permis d’exploitation minière artisanale.
Ne sont pas soumis à cette redevance les titulaires d’un permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances
minérales relevant du régime des carrières se trouvant en l’état à la surface du sol, et les titulaires d’un permis
d’exploration pour les substances extraites dans le cadre des dispositions de l’article 97 ci-dessus.
Cette redevance est payée au plus tard le 30 avril de chaque année au titre de l’exercice précédent sur déclaration de
l’exploitant.
Les taux applicables pour le calcul de la redevance exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou
fossiles sont fixés en annexe III de la présente loi.
Ces taux peuvent être modifiés par la loi de finances.
Les méthodes de détermination des quantités des substances minérales ou fossiles produites devant servir d’assiette
pour le calcul de la redevance exigible au titre de l’exploitation de ces substances minérales ou fossiles sont fixées par
arrêté du ministre chargé des mines.
La valeur des substances minérales ou fossiles est égale aux produits des quantités, déterminées suivant les dispositions
de l’alinéa 3 ci-dessus, par les valeurs marchandes des produits miniers finals « départ mines » ou carrières ou ports
d’embarquement, notifiées par le ministre chargé des mines chaque année et d.après lesquels sera calculée la redevance
exigible au titre de l’exploitation des substances minérales ou fossiles pour toute l.année en cours.
Impôts et taxes se rapportant aux activités minières exercées sur la base des titres miniers:
1)- Droit d’établissement d’acte
2)- Taxe superficiaire :
Le paiement de cette taxe s’effectue au moment de la délivrance du titre minier ou de son renouvellement au prorata
du nombre de mois pleins qui restent à courir.
iii)- Abattements de la redevance d’extraction touche:
- le Permis d’exploitation de petite ou moyenne mine :
- l’Autorisation d’exploitation artisanale
- le Titre minier de concession minière
Remarque
La réduction de la redevance d’extraction minière ne saurait être supérieure à 50 %.
i)- Répartition des produits de la redevance d’extraction
- 80% au Fonds du Patrimoine Public Minier ;
- 20% au Fonds Commun des Collectivités Locales, au profit des communes
Impôts et taxes se rapportant aux autorisations minières ne constituant pas des titres miniers.
a)- Les activités minières de ramassage de collecte et/ ou de récolte :
i)- Droit d’établissement d’acte :
Perçu à l’occasion de la demande d’autorisation, selon un barème
ii) La redevance
Perçue annuellement, selon un tarif fixé par la loi de finances
b)- Les activités minières d’exploitation de carrières et sablières :
1)- Droit d’établissement d’acte :
2)- La taxe supérficiaire
Dispositions fiscales communes applicables aux différentes activités minières :
1)- Impôt sur le Bénéfice des Sociétés
les entreprises d’exploitation minière telles qu’énumérées à l’article 7 de ladite loi, sont soumises à l’IBS lequel est
assis, liquidé et recouvré dans les mêmes conditions que l’IBS.
Le taux de l’IBS est fixé à 26 %
2)- La taxe sur l’activité professionnelle ;

751
Les entreprises d’exploitation minière sont soumises à la TAP au taux de 2 %
Exonération en matière d’impôts directs
Les exploitations minières sont exemptées pour les activités de prospection, d’exploitation et d’exploration minière et
pour les activités de ramassage et d’exploitation de carrières et sablières de :
i)- La taxe foncière sur les propriétés constituées ou immeubles construits sur le périmètre minier attribué.
Modalités de détermination du résultat de l’exercice:
Le bénéfice imposable est établi sous déduction de toutes les charges d’exploitation, les amortissements, les
provisions fiscalement déductibles, les déductions pour réinvestissement et les pertes admises.
Constitution des provisions réglementées
Les titulaires de permis d’exploitation minière sont autorisés à constituer des provisions réglementées pour
reconstitution de gisements.
Une provision pour reconstitution de gisement d’un montant maximum de dix pour cent (10%) du bénéfice imposable,
peut être constituée par le titulaire du permis d’exploitation de mines ou de carrières à la fin de chaque exercice, en
franchise d’impôt sur le revenu.
Cette provision devra être utilisée dans les trois (3) ans de sa constitution pour financer exclusivement les travaux de
recherches minières en Algérie du titulaire du permis minier.
La partie de la provision qui n’aura pas été ainsi utilisée doit obligatoirement être rapportée aux résultats du quatrième
exercice qui suit celui au titre duquel elle a été constituée.
L’agence nationale des activités minières est chargée de contrôler la régularité de la constitution de cette provision et de
son utilisation.
Les titulaires de permis d’exploitation minière sont tenus de constituer annuellement, avant détermination des résultats
bruts, une provision pour restauration et remise en état des lieux ainsi que pour la prise en charge des risques, désordres
et nuisances résiduels après la fin du permis minier.
Le taux de cette provision, déterminé par l’agence nationale des activités minières, est fixé, au maximum, à deux pour
cent (2%) du chiffre d’affaires annuel hors taxes, en rapport avec le degré des nuisances et modifications susceptibles
d’être apportés à l’état des lieux et à l.intégrité du site minier.
Cette provision doit obligatoirement être placée dans un compte de consignation, compte-séquestre, ouvert auprès du
Trésor au nom du titulaire du permis minier.
Le montant de cette provision servira exclusivement à financer les travaux de restauration et de remise en état des lieux
après exploitation ainsi que les missions et tâches de surveillance, de prévention et de prise en charge de l’après-mine.
La méthode de remise en état des lieux graduelle, coordonnée avec l’exploitation doit être privilégiée si aucune raison
technique objective ne s’y oppose.
L’agence nationale des activités minières est chargée de contrôler la régularité de la constitution de cette provision et de
son utilisation.
A la fin d’exploitation et après remise totale en l’état des lieux, le reliquat de provision est réintégré au résultat
imposable du titulaire du permis minier.
Dans le cas où le montant de la provision constituée, s’avère insuffisant pour couvrir la totalité des coûts des travaux de
restauration et de remise en l’état des lieux et ceux des mesures de surveillance et de prévention des risques miniers de
l.après-mine, le titulaire du permis d’exploitation minière est tenu d’y pourvoir.
Obligations fiscales :
L’entreprise détentrice d’un titre minier ou d’une autorisation relatif à l’exercice des activités minières, est tenue de
souscrire une déclaration d’existence dans les conditions prévues par l'article 183 du code des impôt directs et taxes
assimilées (CIDTA).
Obligations comptables :
Tenir une comptabilité séparée des trois (03) activités de prospection, d’exploration et d’exploitation minières ;
Tenir une comptabilité séparée de leurs activités autres que minières. ;
Enfin, Le bilan comptable annuel de l’entreprise est présenté sous la forme consolidée
Sanctions fiscales
En cas de retard de paiement ou de défaut et insuffisances de déclaration, il est fait application des sanctions (pénalités
et amendes) prévues par la législation du droit commun.

752
15)- Résumé
A)- Impôt sur le Bénéfice des Sociétés
Les entreprises d’exploitation minière telles qu’énumérées à l’article 7 de ladite loi, sont soumises à l’IBS lequel est
assis, liquidé et recouvré dans les mêmes conditions que l’IBS.
Le taux de l’IBS est fixé à 26 %
B)- La taxe sur l’activité professionnelle ;
Les entreprises d’exploitation minière sont soumises à la TAP au taux de 1,5 % sans réfaction.
C)- La taxe foncière sur les propriétés constituées ou immeubles construits sur le périmètre minier attribué.
D)- Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) :
Les activités minières sont soumises à la TVA au taux de 19 %.
Les biens d'équipement spécifiques destinés à être directement affectés à l'activité de prospection d'exploration et
d'exploitation minière sont exemptés de la TVA
E)- Modalités de détermination du résultat de l’exercice:
Le bénéfice imposable est établi sous déduction de toutes les charges d’exploitation, les amortissements, les provisions
fiscalement déductibles, les déductions pour réinvestissement et les pertes admises.
F)- Constitution des provisions réglementées
Les titulaires de permis d’exploitation minière sont autorisés à constituer des provisions réglementées pour
reconstitution de gisements.
Une provision pour reconstitution de gisement d’un montant maximum de dix pour cent (10 %) du bénéfice imposable,
peut être constituée par le titulaire du permis d’exploitation de
mines ou de carrières à la fin de chaque exercice, en franchise d’impôt sur le revenu.
Cette provision devra être utilisée dans les trois (3) ans de sa constitution pour financer exclusivement les travaux de
recherches minières en Algérie du titulaire du permis minier.

753
(XXIII)
La fiscalité des lotisseurs
Quand vous évoquer la fiscalité des lotisseurs voila ce que vous allez lire
Les lotisseurs marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce:
Le chiffre d'affaires imposable est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d'achat majoré des
frais, droits et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA.
Intermédiaires et lotisseurs (art 71 CTVA)
Il s'agit des personnes physiques et morales visées à l'article 2-7 du CTVA qui, à titre de propriétaire ou
d'intermédiaire, de manière habituelle ou occasionnelle se livrent aux activités suivantes:
L'achat ou la vente d'immeuble ou de fonds de commerce
Opérations de lotissement et de vente d'immeubles à usage d'habitation ou destinés à abriter une activité professionnelle
industrielle ou commerciale réalisées dans le cadre de l'activité de promotion immobilière.
1)- Les profits de lotissement s'entendent des plus-values résultant de la cession d'un terrain divisé en lots destinés à
être construits.
2)- Lorsque l'intention spéculative est établie, les profits réalisés par les lotisseurs professionnels relèvent des bénéfices
professionnels et sont, dès lors, imposables comme tels dans le cadre de l'impôt sur le revenu globale.
- Le profit imposable découlant des lots vendus par les lotisseurs professionnels est constitué, pour chaque lot, par la
différence entre le prix de vente global de celui-ci et le prix d'acquisition ou la valeur vénale, augmenté de certains frais
et notamment ceux relatifs à l'aménagement et à la viabilité du terrain, concernant la partie du terrain relative au lot
vendu
- Le profit retiré d'opérations de lotissement non professionnelles est imposable selon les règles prévues pour les plus-
values immobilières des particuliers
- Ces principes s'appliquent non seulement aux personnes physiques, mais également aux membres de sociétés relevant
de l'impôt sur le revenu et effectuant des opérations de lotissement.
La direction générale des impôts explique que la fiscalité régissant l’activité immobilière est déterminée suivant
deux principaux paramètres:
Le statut juridique des personnes réalisant les activités (personne physique, personne morale) et la nature de l’activité
immobilière exercée (vente, construction, location, mutation).
L’imposition des opérations de lotissement, construction et mutation repose sur les profits réalisés par les
professionnels de l’immobilier qui sont passibles à l’IRG et l’IBS selon qu’il s’agisse de personnes morales ou
physiques, et ceux réalisés à titre occasionnel, en dehors de l’exercice d’une profession immobilière par des particuliers.
La vente de terrains provenant d’une opération de lotissement, aménagés et aptes à recevoir une construction non
destinée principalement à l’habitation, est assujettie aux droits de mutation à titre onéreux de 5 %.
En matière de TVA, les opérations de lotissement sont assujetties à taux de 19 %.
Soumis aussi à la taxe spéciale sur les permis immobiliers, instituée par la loi de finances 2000 et perçue lors de la
délivrance d’un permis de lotir.
Les profits du lotisseur sont imposables à l’IRG catégorie professionnels, lorsqu’il s’agit de revenus réalisés par les
personnes physiques, entreprises individuelles ou d’une société de personnes qui, à titre habituel, achètent des terrains
pour leur faire subir une opération de lotissement pour les revendre.
Ils sont imposables l’IBS, lorsqu’il s’agit de revenus réalisés par des sociétés de capitaux.
En matière d’opérations de mutations d’un bien immeuble, la lettre de la DGI indique la vente d’un bien immeuble est
soumise à un droit d’enregistrement au taux de 5 %.
Ce taux s’applique sur le prix déclaré ou sur la valeur vénale du bien si elle lui est supérieure.
L’échange de biens immeubles est soumis à un droit de 2.5 %.
Ce droit est perçu sur la valeur d’un seul lot, si les lots échangés sont d’égale valeur.
Les mutations de propriété et les échanges d’immeubles sont assujettis à la taxe de publicité foncière au taux de 1 %.

De ce qui précède une analyse s’impose

754
Profits réalisés par les lotisseurs
Modalités d'imposition
Les profits de lotissements réalisés par les personnes ayant acquis le terrain en vue de le revendre par lots sont
imposables, dans la catégorie des bénéfices professionnels.
Ils sont donc soumis à l'ensemble des règles régissant ces derniers, sous réserve des particularités suivantes.

Fait générateur
Période d'imposition
Le fait générateur est constitué par la cession à titre onéreux des biens ou des droits.
Les produits correspondant à des créances sur la clientèle ou à des versements reçus à l'avance en paiement des prix
sont rattachés à l'exercice au cours duquel intervient la livraison des biens pour les ventes ou opérations assimilées
s'appliquent de plein droit pour la détermination des résultats imposables d'un lotisseur.
Il s'ensuit que les produits résultant de la cession de terrains lotis doivent être rattachés aux résultats de l'exercice au
cours duquel le bien est livré, c'est-à-dire la remise des titres de propriété à l'acquéreur, applicables aux ventes
d'immeubles ne présentant pas le caractère de bâtiments.
Dès lors, jusqu'à la date de la livraison, l'encaissement total ou partiel du prix de vente reste sans effet sur la
détermination des résultats du vendeur.
Corrélativement, les dépenses afférentes aux travaux d'aménagement et de viabilité exécutés avant la livraison des
terrains ne peuvent être déduites que des résultats de l'exercice auquel les produits - créance du prix de vente ou prix
payé d'avance - sont eux-mêmes rattachés.
En effet, ces dépenses qui, jusqu'à la date de livraison, correspondent à des travaux en cours et doivent être inscrites
comme tels à l'actif du bilan, n'entraînent aucune diminution de l'actif net et n'ont par suite aucune incidence sur le
résultat fiscal de l'entreprise.
Pour cette même raison, les lotisseurs ne sauraient être autorisés à constituer en franchise d'impôt des provisions
destinées à faire face à des charges résultant de la réalisation de travaux en cours.
Mais, bien entendu, le vendeur a la possibilité de prendre en compte, au moyen d'une provision fiscalement déductible
dans les conditions de droit commun, le montant des travaux d'aménagement restant à réaliser à la clôture de l'exercice
et afférents aux seuls lots vendus.
Les lotisseurs n'ayant pas d'établissement en Algérie sont assujettis à des règles de taxation particulière

Le gain réalisé par un lotisseur est constitué en principe par la différence entre :
- d'une part, le prix de cession des terrains lotis ;
- et, d'autre part, le prix d'acquisition de ces mêmes terrains auquel s'ajoutent les frais afférents à la constitution du
lotissement et les frais
Le prix de cession est celui qui a été stipulé au profit du cédant.
Au prix de cession, doivent s'ajouter toutes les charges et indemnités stipulées au profit du cédant à quelque titre et
pour quelque cause que ce soit

Frais de vente
Les frais, notamment d'intermédiaire, supportés à l'occasion de la vente des lots peuvent être déduits du prix de cession.

Prix de revient
Prix d'acquisition
En principe, le prix d'acquisition est le prix effectivement versé par l'intéressé, tel qu'il a été stipulé dans l'acte.
Il doit être majoré :
- d'une part, de toutes les charges et indemnités augmentatives du prix ;
- et, d'autre part, des frais d'acquisition.
Ces frais s'entendent des frais et loyaux coûts du contrat
Ils comprennent, le cas échéant, les droits de timbre, les droits d'enregistrement et les frais de publicité foncière (y
compris le supplément de droits qui résulte d'une insuffisance d'évaluation) ou la TVA, les honoraires du notaire et les
commissions versées aux intermédiaires.

755
Ces frais ne peuvent être ajoutés au prix d'acquisition que s'ils ont été supportés effectivement par le contribuable ou le
cas échéant par ses auteurs ; mais iI n'y a pas lieu de les ajouter au prix dans le cas d'une vente « contrat en mains ».
Il a été jugé que le prix de revient à retenir est le prix d'acquisition du terrain et non sa valeur à l'époque où,
entreprenant le lotissement, le propriétaire prétendait que ledit terrain était passé dans son patrimoine commercial, car
aucune disposition légale ne permet de regarder le contribuable comme possédant, à l'occasion des opérations en cause,
un patrimoine commercial distinct de son patrimoine civil
La plus-value réalisée par une société civile à l'occasion de la vente de terrains qu'elle a lotis est égale à la différence
entre le prix de vente de chaque parcelle et son prix de revient calculé en ajoutant à la valeur pour laquelle elle est
entrée dans le patrimoine social les frais de lotissement et de vente correspondant.
Jugé, à cet égard, que les sociétés ne peuvent, pour le calcul de la plus-value dont il s'agit :
- ni substituer à la valeur d'entrée des parcelles en cause dans leur patrimoine la valeur desdites parcelles à la date
d'ouverture du premier exercice au cours duquel ont été effectuées des opérations dont les profits entraient dans le
champ d'application de l'impôt sur les sociétés ;
- ni déduire du produit des ventes réalisées au cours dudit premier exercice la totalité des frais de lotissement et de
vente relatifs à l'ensemble du lotissement, cette déduction devant être limitée aux frais afférents aux seules parcelles
vendues pendant l'exercice considéré

Lorsque l'opération de remembrement est réalisée conformément aux procédures réglementaires en vigueur,
elle revêt un caractère intercalaire :
Le bien reçu à l'issue de l'opération est réputé acquis dans les mêmes conditions et pour le même prix que le bien
précédemment apporté.
Il s'ensuit qu'en cas de lotissement ultérieur de la parcelle attribuée, le régime fiscal applicable à l'opération est apprécié
en fonction de l'origine de propriété du bien précédemment apporté et le profit calculé par rapport à la valeur d'origine
de ce bien.

Frais financiers
Lorsque le contribuable a contracté des emprunts dans le cadre général de son activité industrielle et commerciale de
lotisseur, il peut déduire la totalité des intérêts.
La circonstance que ces emprunts n'aient pas été affectés en totalité à l'opération de lotissement a été jugée sans
incidence
Bien entendu, le contribuable n'est pas fondé à demander la déduction de frais financiers résultant de divers emprunts
contractés à l'origine du lotissement, dès lors qu'il n'est pas en mesure d'en justifier de façon précise la réalité et le
montant

Impenses
Les impenses s'entendent des dépenses faites pendant la période comprise entre l'acquisition et l'aliénation du bien, qui
ne constituent pas des frais normaux d'exploitation ou de dépenses d'entretien.
Il s'agit essentiellement des frais de lotissement, tels que les travaux d'aménagement et de viabilité.
Les divers frais énumérés ci-dessus doivent être justifiés.
Les justifications nécessaires sont constituées par la présentation de tous les documents pouvant servir de preuve (notes
d'honoraires, devis, quittances, etc.) qui seront demandés par le service en tant que de besoin.
En ce qui concerne les frais non encore exposés à la clôture d'un exercice, les lotisseurs peuvent, conformément aux
règles de détermination des bénéfices industriels et commerciaux, les prendre en compte sous forme de provisions, sous
réserve que les conditions générales de déduction des provisions soient réunies

Obligations des lotisseurs


Les personnes qui réalisent des opérations de lotissement sont soumises aux prescriptions d'ordre général auxquelles
sont tenus tous les contribuables relevant de l'impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et commerciaux..

Modalités spéciales d'imposition

756
Profits de lotissement constituant des « revenus exceptionnels
Lorsqu'ils sont réalisés dans le cadre d'une activité professionnelle, les profits ne peuvent pas être regardés comme des
revenus exceptionnels
En revanche, lorsque ces mêmes profits peuvent être considérés comme ne se rattachant pas à l'exercice d'une activité
professionnelle, ils sont susceptibles de bénéficier de ce dispositif.

Sort des moins-values


Si la cession fait apparaître une moins-value, cette dernière est déductible des bénéfices entrant dans la catégorie des
bénéfices professionnels .
Le déficit éventuellement constaté dans cette catégorie peut être imputé, sur le revenu global de l'année considérée, et,
en cas d'insuffisance de ce revenu, sur le revenu global des années suivantes jusqu'à la sixième année inclusivement

Contribuables non domiciliés en Algérie


Les lotisseurs qui n'ont pas de domicile fiscal (ou d'établissement) en Algérie sont tenus à des obligations spéciales
analogues à celles prévues à l'égard des marchands de biens se trouvant dans la même situation, à savoir :
Les profits taxables sont déterminés dans les mêmes conditions que pour les profits réalisés par des contribuables
domiciliés en Algérie.

Question
Marchands de biens qui demandent à bénéficier du régime spécial des achats et sont redevables de la TVA
La base d’imposition à la TVA est constituée par la marge brute réalisée à raison de la revente des biens qu’ils ont
achetés, c’est-à-dire par la différence entre le prix de vente du bien cédé (augmenté des charges) et les sommes versées
par le cédant pour l’acquisition de ce bien.
Dans le cas d’un lotisseur qui acquiert un terrain et le revend par lots après avoir réalisé les travaux de viabilisation et
d’aménagement des parties communes, les services extérieurs de la direction générale des impôts considèrent que le
prix de revient au mètre carré de chaque lot revendu se détermine, pour le calcul de la plus-value, en fonction de la
superficie totale du terrain sans distraction des surfaces affectées à la voirie et aux espaces verts.
Or ces dernières ont vocation à être ultérieurement cédées gratuitement à l’association des copropriétaires ou à la
commune.
Cette manière de procéder pénalise le lotisseur puisqu’elle majore la base d’imposition à la TVA du prix d’achat des
parties communes exclues ultérieurement des cessions à titre onéreux.
La méthode visant à déterminer le prix de revient des lots revendus à partir de la seule superficie effectivement
vendable semblerait plus logique et plus équitable.
En conséquence, il lui demande si cette dernière solution est en mesure de recueillir son assentiment.
Réponse
En conséquence, les lotisseurs doivent soumettre les ventes de terrains à bâtir à des particuliers à la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) sur la marge réalisée.
La base d’imposition des opérations soumises à la TVA sur la marge est constituée par la différence entre, d’une part,
le prix exprimé, majoré des charges, ou la valeur vénale des biens si elle est supérieure, et, d’autre part, les sommes que
le cédant a versées au titre de l’acquisition de l’immeuble revendu.
Il est admis que soient inclus dans le second terme de la différence les frais d’acte, les honoraires du notaire, les droits
de timbre et d’enregistrement ainsi que les frais de publicité foncière.
Les lotisseurs sont également autorisés à déduire la TVA supportée en amont au titre des frais généraux et des travaux
réalisés.
Dans le cas d’un lotisseur qui acquiert un terrain et le revend par lots après avoir réalisé les travaux de viabilisation et
d’aménagement des parties communes, la marge est calculée sur la base de la différence entre le prix de vente de
chaque lot, objet de la cession et son prix de revient, estimé en imputant à chaque lot une fraction du prix d’acquisition
global du terrain, étant précisé qu’il appartient au contribuable de procéder à cette imputation selon la méthode de son
choix, sous réserve du droit de vérification de l’administration.

757
Dans ces conditions, le prix d’acquisition des parties communes peut être pris en compte dans la détermination du prix
de revient de chaque lot mis en vente, dès lors que l’aménagement des parties communes est nécessairement inclus
dans leur prix de vente.

Assise juridique
N° 978/MF/DGI/DLRF/SD3/2014
18 DEC 2014
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES IMPOTS DE LA
WILAYA DE SOUK AHRAS
Objet : Régime fiscal applicable aux opérations de lotissements de propriété immobilière
Référence: Votre envol " 42/DIVVK/SOCF/2014
Par envoi cité en référence, vous demandez connaître le régime fiscal applicable aux opérations de morcellement de
propriétés foncières en lots réalisées par des particuliers en vue de leur revente des auto-constructeurs
Vous précisez à cet égard, que les procédures d'acquisition s'effectuent souvent par voie d'héritage et la revente de ces
propriétés s'établit par acte notarié en appliquant les droits d'enregistrement correspondants à chaque mutation
Aussi, posez-vous la question de savoir si les transactions décrites ci-dessus entrent dans le cadre de l'article 2-7-c du
code des taxes sur le chiffre d'affaires et par conséquent, soumises à la TVA
En réponse, j'ai l'honneur de vous faire connaître que par opérations de lotissement et de ventes faites par les
propriétaires de terrains telles que prévues par les dispositions de l'article suscité, il est entendu les opérations d'achat
de grandes propriétés non bâties (terrains) destinées à la revente en parcelles constructibles, réalisées par un opérateur
immobilier ayant la qualité de lotisseur, qui a la charge de réaliser les études techniques nécessaires à leur viabilisation
ainsi que les travaux de voiries et de réseaux divers afin de les vendre, soit à la personne construisant pour son compte,
soit à des promoteurs immobiliers.
Autrement dit, les dispositions suscitées concernent les opérations de lotissement réalisées à titre habituel et revêtant
ainsi un caractère purement commercial.
Concernant les propriétés transmises par voie d'héritage et destinées à la revente en lots, celles-ci ne sont normalement
pas concernées par lesdites dispositions du fait qu'elles n'ont pas un caractère professionnel
Par conséquent, les transactions qui en découlent, supportent uniquement les droits d'enregistrement qui sont
applicables à chaque cession
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de ma parfaite considération

758
(XXIV)
La Base d'imposition
Sommaire

I)- POUR LES VENTES


II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES
III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISES
IV)- POUR LES TRAVAUX IMMOBILIERS
V)- POUR LES PRESTATION DE SERVICES
VI - POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME
VII- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D'OPÉRATIONS DIFFÉRENTES

I)- POUR LES VENTES


Le chiffre d'affaire est constitué par le montant des ventes;
c'est à dire le montant des sommes versées par l'acquéreur des biens.
A cette base imposable, il y a lieu d'ajouter certains éléments et d'en déduire d'autres.

Les éléments à inclure dans la base imposable sont :


- les frais de transport, s'ils sont à la charge du vendeur.
- les frais d'emballage dont la valeur constitue un élément du prix de vente de lamarchandise dans le cas d'une
marchandise vendue en emballage perdu ;
- les droits de taxes appliquées aux produits ou marchandise à la date de leur mise à la consommation ou dédouanement
et calculés sur la valeur coût assurance-fret (C.A.F) desmarchandises importées;
- les frais constituant une charge d'exploitation, tels que notamment :
- la rémunération des intermédiaires ayant contribue à la vente, lorsque cetterémunération est à la charge du vendeur.
- les commissions, courtages, primes d'assurances et tous les frais payés par levendeur et facturés au client.
- les suppléments de pris constitués par les intérêts pour vente à terme et autresmajorations.
- les recettes accessoires résultant de:
- la vente de déchets neufs d'industrie,
- la vente d'emballages reçus perdus,
- toutes autres prestations diverses rendues à titre accessoire.

Les éléments exclus de la base imposable sont:


- les rabais, remises, ristournes accordées et escompte de caisse
- les droits des timbres fiscaux
- le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contreremboursement de cette
consignation,
- les débours correspondant au transport effectue par le redevable lui même pour lalivraison.
Remarque
Pour les opérations de vente portant sur les produits pétroliers, le chiffre d'affaires imposables est constitué
comme suit:
- au stade de la production par le prix de vente à la sortie des usines exercées;
- au stade de la distribution et exclusivement dans les conditions de vente en gros, sur la marge de gros.

II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES


Ces ventes sont celles faites par :
- une société filiale d'une société assujettie à la TVA.

759
- une société dont le commerçant assujetti a la TVA possède une partie du capitaldirectement ou par personnes
imposées
- un commerçant possédant directement ou personnes imposées , une partie du capitald'une société redevable de la
TVA.
Pour ces ventes, la base imposable est constituée non pas par le prix de vente de la société oudu commerçant redevable
à la société ou entreprise acheteuse , mais par le prix appliqué par cette dernière.

III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISES


La base imposable est constituée par la valeur des biens ou marchandises livrés en contrepartiede ceux reçus, c'est à
dire le prix qui aurait été facturé à un client à la même date et pour les mêmes biens ou marchandises ou, à défaut, celui
facturé par un concurrent.
Si l'échange se fait avec soulte, la valeur normale du bien échangé doit être majoré de la soultede celui qui le reçoit.

IV)- POUR LES TRAVAUX IMMOBILIERS


Le chiffre d'affaires imposable est constitué par le montant des marchés, mémoires ou facturesainsi que les
recettes et indemnités accessoires s'y rapportant, telles que :
- les indemnités pour interruption de travaux versées à l'entrepreneur,
- les compléments de prix.

V)- POUR LES PRESTATION DE SERVICES


La base imposable comprend, en principe, la totalité des sommes constituant la contre partiedu service rendu.
Toutefois , pou certains assujettis le chiffre d'affaire imposable est déterminé comme suit:
- commissionnaires de transport et transitaires.
- commissionnaires et adjudicataires de droits communaux.
- lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
1)- Commissionnaires de transport et transitaires
la base imposable est constituée par la totalité des sommes encaissées par eux.Néanmoins , peuvent être
soustraits du chiffre d'affaire imposable :
- les frais de transport , lorsque c'est un tiers qui effectue le transport:
- les frais de chargement et de déchargement des marchandises,
- les frais de manutention.
- les droits et taxe payes à l'importation
2)- commissionnaires et adjudicataires de droits communaux.
lorsque les droits sont perçus pour leur propre compte, la base imposable de la TVA estconstituée par le montant des
recettes diminué du montant de l'adjudication versée à lacommune.
Lorsque les droits sont perçus pour le compte de la commune, la base imposable à la TVA estconstituée par leur
rémunération fixe ou proportionnelle convenue avec la commune.
3)- lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce
Le chiffre d'affaires est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d'achat majoré des frais , droits
et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA elle-même.

VI - POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME


Livraison à soi-même de biens meubles:
La base imposable est constituée par le prix de vente en gros des produits similaires àl'exclusion de la TVA elle-même.
Livraisons à soi-même de biens immobiliers:
La base imposable est constituée par le prix de revient de l'ouvrage.
Ce prix comprend:
- le prix des études et des plans.
- les honoraires des architectes, géomètres, métreurs etc.
- le prix d'achat des matériaux,
- les frais financiers engagés pour la construction etc.

760
VII- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D'OPÉRATIONS DIFFÉRENTES
Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs catégories (ventes, travaux
immobiliers, livraisons à soi-même), leurs chiffres d'affaires estdéterminé en appliquant à chacune des opérations les
règles qui lui sont propres.
REMARQUE:
La base imposable à la TVA à l'importation et/ou à l'exportation de produits taxables est constituée par la valeur des
marchandises en douanes ou à l'exportation majorée de tous lesdroits et taxes de douanes à l'exclusion de la TVA elle-
même.

761
(XXV)
Bijouterie
Sont exclues du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée :
Les ouvrages d’or, d’argent et de platine soumis au droit de garantie, à l’exclusion des bijoux de luxe tels que définis
à l’article 359 du code des impôts indirects.

Sont exemptées de la taxe sur la valeur ajoutée à l’exportation


Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes portant sur les pierres
gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux
précieux à moins que la loi n'en dispose autrement.

Impôts directs
Imposable à la TAP, IBS ou IRG de moment qu’ils relèvent automatiquement du réel.

Impôts indirects
LES DROITS DE GARANTIE SUR LES OUVRAGES D’OR, D’ARGENT ET DE PLATINE
Champ d’application
Produits concernés :
Ouvrages en or, argent et platine.
Base imposable:
Garantie :
Quantité exprimée en poids (hectogramme) vendue.
Remarque :
Les montants de la TVA acquittés au titre de l’acquisition de l’or ou de l’argent sont imputables sur le montant du droit
de garantie.
Taux d’imposition :
Droit de garantie :
- ouvrages en or : 8.000 DA/hg
- ouvrage en platine : 20.000 DA/hg
- ouvrages en argent : 150 DA/hg

Droit d’essai :
Essai au toucheau :
- Platine :12 DA par déca grammage
- or : 6 DA par déca grammage ou fraction de déca grammage.
- Argent : Jusqu’à 400 grammes, 4 DA par Hectogramme ; au dessus de 400 grammes,
- 1600 DA par 2 kg ou fraction de Kg.
Essai à la coupelle :
- Platine : 150 DA par opération.
- or : 100 DA par opération.
Essai par voie humide :
- Argent : 20 DA par opération.
Pour les ouvrages présentés en lots provenant de la même fonte, il peut être fait un essai à la coupelle par 120 grammes
de platine ou d’or et un essai par voie humide par 2 Kg ou fraction de 2 kg argent.
A l’importation, les ouvrages d’or, d’argent et de platine sont soumis aux droits spécifiques de garantie en vertu de
l’article 378 du C.I.I.

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Un aperçu sur l’Agrément pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d’argent et de platine bruts, mi-
ouvrés ou ouvrés et l'activité de récupération et de recyclage des métaux précieux
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
Le Directeur Général
N° 337/MF/DGI/2016
Alger le,09 Mai 2016
Circulaire
à
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
OBJET : Modalités de mise en oeuvre des dispositions de l’arrêté n°007 du 04 février 2016 fixant les modalités
d'agrément pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés et
l'activité de récupération et de recyclage des métaux précieux
REFERENCES : - Article 23 de la loi de finances pour 2014 ;
- Article 359 du code des impôts indirects ;
- Décret exécutif n °15-169 du 23 juin 2015 fixant les modalités d’agrément pour l’exercice de l’activité
d’importation d’or, d’argent et de platine brut, mi-ouvrés ou ouvrés et l’activité de récupération de métaux
précieux.
- Arrêté n°007 du 04 février 2016 fixant les modalités d'agrément pour l'exercice de l'activité d'importation d'or,
d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés et l'activité de récupération et de recyclage des métaux
précieux.
Pièces JOINTES :
-Modèles d’agréments ;
- Modèle de fiche récapitulative ;
- Modèle d’attestation de conformité ;
- Modèle de décision négative de non-conformité ;
- Modèle de notification de rejet de la demande d’agrément.
La présente circulaire a pour objet de déterminer les modalités d’application des dispositions de l’article 23 de la loi de
finances pour 2014 et les procédures de mise en oeuvre du décret et arrêté visés en référence.
I)- Rappel des dispositions de l’article 23 de la loi de finances pour 2014.
Les dispositions de l’article 23 de la loi de finances pour 2014, ont modifié celles de l’article 359 du code des
impôts indirects à l’effet de :
- subordonner l’exercice des activités d’importation d’or, d’argent, de platine bruts, ouvrés ou mi ouvrés aux seules
personnes morales.
- fixer le seuil du capital social pour l’exercice de l’activité d’importation dont il s’agit à un minimum de 200 millions
de dinars algériens.
- limiter l’importation des ouvrages en métaux précieux aux seuls bijoux de luxe dont la valeur en douane est égale au
moins à 2,5 fois le prix de vente appliqué sur le marché intérieur durant le semestre précédent.
- Assujettir les opérations d’importation des bijoux de luxe à la TVA.
Quant aux modalités pratiques d’exercice des opérations d’importation de l’or, d’argent et de platine ouvrés ou mi-
ouvré, ainsi que l’activité de récupération des métaux précieux, elles sont fixées par deux textes règlementaires.
Il s’agit :
- du décret exécutif n °15-169 du 23 juin 2015 fixant les modalités d’agrément pour l’exercice de l’activité
d’importation d’or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés et l’activité de récupération et de recyclage de
métaux précieux ;

763
- et l’arrêté n°007 du 04 février 2016 pris en application de l’article 9 dudit décret et fixant les modalités d'agrément
pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés et l'activité de
récupération et de recyclage des métaux précieux.
II)- L’agrément :
L’agrément constitue une autorisation préalable délivrée par le Directeur des Impôts de Wilaya, à tout postulant
remplissant les prescriptions du cahier des charges prévu au décret n°15-169 du 23 Juin 2015 cité en objet.
Aussi, trois types d’agréments sont délivrés par le Directeur des Impôts territorialement compétent, au titre de :
- L’importation d’or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés ;
- L’importation d’ouvrages d’or, d’argent et de platine ;
- La récupération et recyclage de métaux précieux.
L’exercice effectif de l’activité reste subordonné, en sus à l’agrément, à l’immatriculation au registre de commerce et à
l’attribution du numéro d’identification fiscale (NIF).
III)- Eligibilité à l’agrément :
Ne peuvent prétendre à l’agrément en qualité d’importateur d’or, d’argent et platine bruts, ouvrés et mi-ouvrés que les
personnes morales constituées en sociétés dont le capital social est égal ou supérieur à 200 millions de dinars.
Néanmoins, cette condition n’est pas exigée pour l’exercice de l’activité de récupérateur et de recycleur des métaux
précieux qui peut être exercée par toute personne physique ou morale.
Aussi, pour ouvrir droit à l’agrément en qualité d’importateur d’or, d’argent et de platines bruts ouvrés ou mi ouvrés et
en qualité de récupérateur et recycleur des métaux précieux, le postulant ne doit pas être inscrit au fichier national des
fraudeurs.
IV)- Procédures de délivrance de l’agrément :
1)- Souscription au cahier des charges :
Le postulant à l’agrément peut télécharger le cahier des charges sur le site web de la
Direction Générale des Impôts (www.mfdgi.gov.dz) ou le retirer, auprès de la Direction des Impôts de Wilaya (Sous
Direction des Opérations Fiscales) territorialement compétente.
Le cahier des charges doit être souscrit en double exemplaires selon les modèles prévus à l’arrêté visé en objet.
La souscription au cahier des charges est accompagnée d’un dossier de demande d’agrément, selon les modèles joints
en annexe, déposés auprès de la Direction des Impôts de Wilaya, contre la délivrance d’une fiche récapitulative, des
documents fournis ou manquants selon le modèle ci-joint en annexe.
Il est signalé que les importateurs déjà agréés dans le cadre du dispositif en vigueur au 31 décembre 2014,
doivent souscrire à un nouveau cahier des charges et doivent déposer un nouveau dossier d’agrément pour se
conformer au nouveau dispositif.
2)- Instruction du dossier de demande d’agrément :
La souscription au cahier des charges doit être accompagnée d’un dossier composé
des pièces suivantes :
- Une demande manuscrite indiquant la nature de l’agrément sollicité ;
- Une déclaration relative à l’activité projetée indiquant notamment :
- Le domaine d’activité ;
- La localisation ;
- Les emplois à créer ;
- La technologie utilisée ;
- Le plan et les équipements du laboratoire de contrôle accessible aux agents spécialisés de l’administration fiscale ;
- Les conditions de préservation de l’environnement, notamment les installations destinées au traitement et à
l’élimination des effluents, rejets et déchets liés aux différentes opérations de traitements de l’or, de l’argent et du
platine ;
- L’autorisation de la protection civile pour ce qui est de l’entreposage de produits dangereux et réactifs chimiques
nuisibles et des normes de sécurité relatives à l’émanation des fumées de gaz ;
- La copie conforme du titre de propriété du local devant abriter l’activité, ou le cas échéant, une copie du contrat de
location établi à cet effet ;
- L’attestation justifiant l’expérience professionnelle (quinze années) dans le domaine de la transformation et l’affinage
de l’or, de l’argent et du platine ;

764
- La certification de qualité à l’international (ISO) permettant de garantir la conformité des ouvrages de luxe
commercialisés ;
- Une copie conforme des statuts, s’il s’agit d’une personne morale ;
- Un extrait d’acte de naissance, s’il s’agit d’une personne physique.
Dans le cas où le dossier s’avère incomplet, le postulant dispose d’un délai de soixante douze (72) heures pour procéder
au dépôt du complément dudit dossier.
Une fiche récapitulative des documents fournis est automatiquement délivrée par les services fiscaux territorialement
compétents.
Le service doit impérativement reprendre dans le tableau les pièces manquantes.
3)- Enquête de conformité :
Lorsque le dossier est accepté, une enquête de conformité aux prescriptions prévues au cahier des charges souscrit par
le postulant est diligentée par le chef de l’inspection garantie « enquêtes et contrôle » territorialement compétent.
A l’issue de l’enquête, lorsque le chef d’inspection constate la conformité effective au cahier des charges et aux
formalités y afférentes, une attestation de conformité est alors adressée au Directeur des Impôts de Wilaya et dont le
modèle est joint en annexe.
Dans le cas où l’enquête révèle le non respect des engagements souscrits et des conditions prévues par le cahier des
charges, un rapport défavorable annoté de la mention « décision négative de non-conformité, dont modèle ci-joint est
établi en double exemplaire.
Un exemplaire dudit rapport est remis ou envoyé au postulant l’invitant à se conformer à ses obligations dans un délai
de dix (10) jours.
A défaut le dossier est rejeté.
4)- L’octroi de l’agrément :
Lorsque le dossier de demande d’agrément est considéré techniquement recevable, la décision d’agrément est délivrée
par le Directeur des impôts de wilaya, selon les modèles joints en annexe dans un délai n’excédant pas trente (30) jours,
à compter de la date du dépôt du dossier.
5)- Refus de l’agrément :
Le refus de la demande d’agrément est prononcé dans les cas suivants :
- Le postulant ne remplit pas les conditions requises par la réglementation en vigueur ;
- Le postulant a déjà fait l’objet d’un retrait définitif d’agrément pour non respect des engagements souscrits.
La décision de refus doit être notifiée par le Directeur des Impôts de Wilaya au postulant à l’agrément, selon le modèle
joint en annexe.
V)- Retrait de l’agrément :
L’agrément doit être retirée par le Directeur des impôts de wilaya dans le cas où :
- Les conditions prévues au cahier des charges ne sont plus respectées.
- Des manquements aux règles régissant l’activité d’importation de métaux précieux et l’activité de récupération et de
recyclage de ces métaux ont été constatées.
Lorsqu’il est constaté des manquements de la part de l’importateur agréé et du récupérateur recycleur agréé, l’agrément
est systématiquement retiré et la radiation de la liste des personnes exerçant toute activité liée à la bijouterie est
prononcée.
En d’autres termes, l’importateur agréé ne pourra plus exercer une activité ayant un lien avec le commerce de métaux
précieux.
IV)- Mesures de services :
Les services fiscaux doivent s’assurer, préalablement, à toute demande d’attestation de domiciliation bancaire que les
matières et produits devant être importés, sont ceux visés par la législation et règlementation en vigueur.
S’agissant des produits visés à l’article 4 du décret exécutif n°15- 169 du 23 juin 2015 fixant les modalités d’agrément
pour l’exercice de l’activité d’or, d’argent et de platine brut mi-ouvrés ou ouvrés et le recyclage de métaux précieux,
il y a lieu d’entendre pour :
- L’or, l’argent et le platine bruts ; les métaux sous forme de lingots, grenailles, pépites et autres, relevant des positions
tarifaires 71.06, 71.08et 71.09
- L’or, l’argent et le platine mi-ouvrés ; les produits utilisés dans le secteur de la bijouterie sous forme de feuilles,
plaques laminées ou chaines relevant des positions tarifaires 71.10 et 71.11.

765
Par ailleurs,
Il est demandé aux services fiscaux d’accorder une attention particulière au contenu des engagements et
obligations incombant à l’importateur et au récupérateur recycleur de métaux précieux, prévus par les cahiers
des charges, notamment :
- la production de fiches techniques, mentionnant la nature, le nombre, le poids, la valeur et les titres correspondant à
ces matières ou produits ;
- l’identification de ses clients qui ne peuvent être que des personnes ayant la qualité de fabricant ou d’artisan bijoutier
en communiquant aux services fiscaux, la nature et le
poids des métaux précieux vendus, le prix de vente hors taxes et le montant de la TVA collectée.
- L’obligation de la réalisation des opérations de vente au moyen de paiement bancaire (virement bancaire, remise de
chèques ou d’autres moyens scripturaux).
Les services doivent également s’assurer avant la délivrance d’un quelconque agrément, que le postulant ne soit pas
inscrit au fichier national des fraudeurs.
Enfin, il est rappelé qu’en cas d’infractions aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur liées à l’activité et
de non respect des engagements souscrits, l’agrément est automatiquement retiré et l’importateur sera radié de la liste
des personnes exerçant toute activité liée à la bijouterie.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WILAYA DE….
S / DIRECTION DES OPERATIONS FISCALES
FICHE RECAPITULATIVE
(Article 4 de l’arrêté du 7 Février 2016 fixant les modalités d’application des dispositions du décret exécutif n°15-169
du 23 Juin 2015)
NOM :
PRENOM :
RAISON SOCIALE :
AGISSANT EN QUALITE DE :
SIEGE SOCIAL OU ADRESSE :
NATURE DE L’AGREMENT DEMANDE :
- IMPORTATION D’OR, D’ARGENT ET DE PLATINE BRUTS ET MI OUVRES
- RECUPERATION ET RECYCLAGE DES METAUX PRECIEUX
- IMPORTATION D’OUVRAGES D’OR, D’ARGENT ET DE PLATINE DE LUXE
Le Demandeur a fourni les documents suivants : (1)
- Le cahier des charges portant signature du postulant précédée de la mention « lu et approuvé » ;
- Une demande manuscrite indiquant la nature de l’agrément sollicité ;
- Une déclaration relative à l’activité projetée ;
- L’autorisation de la protection civile pour ce qui est l’entreposage de produits dangereux et réactifs chimiques
nuisibles, et des normes de sécurité relative à l’émanation des fumées de gaz ;
- Copie du titre de propriété ou copie du contrat de location ;
- L’attestation justifiant l’expérience professionnelle dans le domaine de la transformation et de l’affinage de l’or, de
l’argent et du platine ;
- La certification de qualité à l’international (ISO) permettant de garantir la conformité des ouvrages de luxe
commercialisés ;
- Copie des statuts s’il s’agit d’une personne morale ;
- Un extrait d’acte de naissance pour les personnes physiques.
(1) : Cocher les cases correspondantes.
Votre dossier est incomplet. Les documents suivants sont manquants :
Documents commentaires
Accusé de réception :

766
Visa de la Direction des Impôts date :…. /…. /……
Signature du demandeur
Informations :
Pour tout dossier incomplet, le demandeur dispose d’un délai de soixante douze (72) heures pour procéder au dépôt du
complément des documents manquants. Le non respect du délai imparti entraine pour le postulant le rejet de toute
demande d’agrément.

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MI NISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WILAYA
DE……
INSPECTION DE LA GARANTIE ENQUETES
ET CONTROLE DE ………
ATTESTATION DE CONFORMITE
(Article 5 de l’arrêté du 4 Février 2016 fixant les modalités de mise en œuvre des dispositions du décret exécutif
n° 15-169 du 23 Juin 2015)
Le Chef d’inspection de la garantie « enquêtes et contrôle » de ………………..
- Vu les documents fournis à l’appui de la demande d’agrément ;
- Vu l’enquête de conformité établie en date du ……………………………………(1);
- Vu l’accomplissement des prescriptions prévues au cahier des charges, dument constaté par les agents de
l’administration fiscale.
Atteste que :
Nom : ……………………………………………………………………………………………
Prénom (s) : ………………………………..................................................................................
Raison sociale : …………………………………………………………………………………
Agissant en qualité de : ………………………………………………………………………..
Siege social ou adresse : ……………………………………………………………………….
Sollicitant l’agrément en qualité de : …………………………………………………………
Répond aux engagements souscrits et aux conditions exigées pour ouvrir droit à l’agrément sollicité.
Signature
Le Chef d’Inspection
(1) Joindre un exemplaire du PV de constat.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DITRECTION DES IMPOTS DE WILAYA DE…
NOTIFICATION DE REJET DE LA DEMANDE D’AGREMENT
Le Directeur des Impôts de Wilaya de : …………………………………………………………………
- Vu les documents fournis à l’appui de la demande d’agrément ;
- Vu le non respect des procédures de délais prévus ;
- Vu le non respect des engagements souscrits et des prescriptions prévues au cahier des charges.
Atteste que :
Nom :………………………………………………………………………………………………………….
Prénom(s) :……………………………………………………………………………………………………
Raison sociale :………………………………………………………………………………………………
Agissant en qualité de :…………………………………………………………………………………….
Siège social ou adresse :……………………………………………………………………………………
Sollicitant l’agrément en qualité de :
- IMPORTATION D’OR, D’ARGENT ET DE PLATINE BRUTS ET MI OUVRES

767
- RECUPERATION ET RECYCLAGE DES METAUX PRECIEUX
- IMPORTATION D’OUVRAGES D’OR, D’ARGENT ET DE PLATINE DE LUXE
Ne peut ouvrir droit à l’agrément demandé.
- Motif du rejet : ……………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………...
A…………………….le…………………………
Le Directeur des Impôts de Wilaya

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WLAYA
DE :………………………………………..
INSPECTION DE LA GARANTIE ENQUETES
ET CONTROLE DE ……………………
DECISION NEGATIVE DE NON CONFORMITE
(Article 6 de l’arrêté du 4 Février 2016 fixant les modalités de mise en œuvre des dispositions du décret exécutif
n° 15-169 du 23 Juin 2015)
Le Chef d’inspection de la garantie « enquêtes et contrôle » de ………………..
- Vu les documents fournis à l’appui de la demande d’agrément ;
- Vu l’enquête de non conformité établie en date du ……………………………………(1) ;
- Vu le non respect des engagements souscrits et des prescriptions prévues au cahier des charges, dûment
constatés par les agents de l’administration fiscale.

Atteste que :
Nom : ……………………………………………………………………………………………
Prénom (s) : ……………………………..................................................................................
Raison sociale : …………………………………………………………………………………
Agissant en qualité de : ……………………………………………………………………..
Siege social ou adresse : ……………………………………………………………………….
Sollicitant l’agrément en qualité de : ………………………………………………………
Ne remplit pas les conditions exigées pour ouvrir droit à l’agrément sollicité.
En conséquence, vous disposez d’un délai de dix (10) jours pour vous conformer aux obligations prévues au
cahier des charges et aux formalités y afférentes.
Le non respect du délai imparti entraine le rejet de votre agrément.
Signature
Le Chef d’Inspection
(1) : Joindre un exemplaire du PV de constat.

ANNEXE I
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WILAYA DE_
AGREMENT(1)
- (Article 359 du code des impôts indirects)
- (Décret exécutif n°15-169 du 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 Juin 201544.fixant les modalités
d'agrément pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d’argent et de platine bruts, mi ouvrés ou ouvrés, et
l'activité de récupération et de recyclage des métaux précieux)
IMPORTATION D'OR, D’ARGENT ET DE PLATINE BRUTS ET MI OUVRES

768
N°.................................................................... du.......................................................
Le directeur des impôts de wilaya :
- Vu la demande introduite par
Nom:.............................................................
Prénom:..........................................................
Dénomination sociale:..................................................
au capital de4444
Agissant en qualité de:..........................................
Siège social ou adresse:.........................................
- Sollicite l'agrément d'importation d'or, d'argent et de platines brut et mi ouvrés ;
- Vu les justifications fournies par celui-ci à l'appui de cette demande et après souscription au cahier des charges fixé
par le décret exécutif° 15-169 du 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 Juin 2015 fixant les modalités d'agrément
pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d'argent et de platine bruts, mi ouvrés ou ouvrés, et l'activité de
récupération et de recyclage des métaux précieux ;
Le postulant est agréé en qualité d'importateur d'or, d’argent et de platine brut et mi ouvrés.
Alger, le......................................
Signature

ANNEXE II
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WILAYA DE_..
AGREMENT(2)
- (Article 359 du code des impôts indirects)
- (Décret exécutif n°15-169 du 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 Juin 2015 fixant les modalités d'agrément
pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d’argent et de platine bruts, mi ouvrés ou ouvrés, et l'activité de
récupération et de recyclage des métaux précieux)
RECUPERATION ET RECYCLAGE DES METAUX PRECIEUX
N°........................................................... du...................................................................
Le directeur des impôts de wilaya :
- Vu la demande introduite par:
Nom:.............................................................
Prénom:..........................................................
Dénomination sociale:..................................................
Agissant en qualité de:..........................................
Siège social ou adresse:.........................................
- Sollicite l'agrément de récupération et de recyclage de métaux précieux;
- Vu les justifications fournies par celui-ci à l'appui de cette demande et après souscription au cahier des charges fixé
par le décret exécutif n°15-169 du 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 Juin 2015 fixant les modalités d'agrément
pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d'argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés et l'activité de
récupération et de recyclage des métaux précieux;
"Le postulant est agréé en qualité de récupérateur et recycleur des métaux précieux".
Alger, le......................................
Signature

ANNEXE III
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WILAYA DE4

769
AGREMENT(3)
- (Article 359 du code des impôts indirects)
- (Décret exécutif n°15-169 du 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 Juin 2015 fixant les modalités d'agrément
pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d’argent et de platine bruts, mi ouvrés ou ouvrés, et l'activité de
récupération et de recyclage des métaux précieux)
IMPORTATION D’OUVRAGES D’OR, D’ARGENT ET DE PLATINE DE LUXE
N°.................................................................... du.......................................................
Le directeur des impôts de wilaya de :
- Vu la demande introduite par:
Nom:.............................................................
Prénom (s):..........................................................
Dénomination sociale:..................................................
au capital de4444
Agissant en qualité de:..........................................
Siège social ou adresse:.........................................
- Sollicite: l'agrément d'importation de bijoux de luxe
- Vu les justifications fournies par celui-ci à l'appui de cette demande et après souscription au cahier des charges fixé
par le décret exécutif° n° 15-169 du 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 Juin 2015 fixant les modalités d'agrément
pour l'exercice de l'activité d'importation d'or, d'argent et de platine bruts, mi ouvrés ou ouvrés, et l'activité de
récupération et de recyclage des métaux précieux;
Le postulant est agréé en qualité d'importateur d’ouvrages d’or, d’argent et de platine de luxe.
Alger, le......................................
Signature
Les références
Article 23 de la loi de finances pour 2014
Les dispositions de I’article 359 du code des impôts indirects sont modifiées et rédigées comme suit : ´
Article 359 du CII
Modifié par les articles 35 de la loi de finances pour 2001 et 53 de la loi de finances 2003. Modifie par les articles
35 de la loi de finances pour 2001, 53 de la loi de finances 2003, 37 de la loi de finances 2005 et 23 de la loi de
finances 2014.
Les fabricants et les marchands d’or, d’argent et de platine ouvres ou non ouvres, doivent tenir un registre cote et
paraphe par l’administration fiscale sur lequel il inscrivent la nature, le nombre, le poids et le titre des matières des
ouvrages d’or, d’argent ou de platine qu’ils achètent ou vendent, avec les noms et demeures de ceux a qui ils les ont
achetés.
Les assujettis doivent acheter chez des personnes connues d’eux ou ayant des répondants connus d’eux.
Ces dispositions sont applicables :
1)- aux agents d’exécution et organismes de crédit agrées effectuant même occasionnellement, des ventes ou
adjudications de matières d’or, d’argent ou de platine ouvrées ou non ouvrées;
2)- aux intermédiaires, ouvriers en chambre, sertisseurs, polisseurs, et d’une manière générale, a toutes personnes qui
détiennent des matières de l’espèce pour l’exercice de leur profession;
3)- Modifié par l’article 23 de la loi de finances 2014.
Aux personnes dument agréées par l’administration fiscale, dont l’activité consiste, soit en l’importation d’or, d’argent
et de platine bruts, mi-ouvres ou ouvres, soit en la récupération et le recyclage de métaux précieux.
L’agrément est délivre après souscription d’un cahier des charges.
Pour les activités d’importation d’or, d’argent et de platine bruts, mi- ouvres ou ouvres, l’agrément n’est délivre qu’aux
seules personnes morales ayant au minimum un capital social de 200 millions de dinars.
Pour ces mêmes personnes, l’importation des ouvrages ouvres finis ne peut concerner que les bijoux de luxe.
Sont considères bijoux de luxe, les ouvrages d’or, d’argent et de platine dont le prix déclaré auprès de la douane est
égal au moins a 2,5 fois le prix applique sur le marche intérieur durant le semestre précédent.
Une décision du directeur général des impôts définit les réglés de fixation des prix applicables durant cette période.

770
Le non-respect des engagements du cahier de charges entrainerait immédiatement le retrait de l’agrément ainsi que la
radiation de la liste des personnes exerçant toute activité liée a la bijouterie.
Les modalités d’application des dispositions du présent article sont précisées par voie réglementaire.
Les personnes ou organismes vises au présent article doivent inscrire sur leur registre, qui doit être présente a l’autorité
publique a toute réquisition, toutes leurs réceptions ou livraisons de matières d’or, d’argent ou de platine ouvrées ou
non ouvrées, même si elles ne sont pas consécutives a des achats ou a des ventes.

Décret exécutif n °15-169 du 23 juin 2015 fixant les modalités d’agrément pour l’exercice de l’activité
d’importation d’or, d’argent et de platine brut, mi-ouvrés ou ouvrés et l’activité de récupération de métaux
précieux.
Décret exécutif n° 15-169 du 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 juin 2015 fixant les modalités d’agrément
pour l’exercice de l’activité d’importation d’or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés et l’activité de
récupération et de recyclage des métaux précieux.
Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre des finances,
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-3° et 125 (alinéa 2) ;
Vu l’ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code du commerce ;
Vu l’ordonnance n° 76-104 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts indirects
notamment son article 359 ;
Vu la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des douanes ; Vu la loi n° 84-17 du 7
juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ;
Vu la loi n° 90-22 du 18 aout 1990, modifiée et complétée, relative au registre de commerce ;
Vu l’ordonnance n° 96-22 du 23 Safar 1417 correspondant au 9 Juillet 1996, modifiée et complétée, relative ‡ la
répression de l’infraction ‡ la législation et ‡ la règlementation des changes et des mouvements de capitaux de et
vers l’Etranger ;
Vu la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative ‡ la protection de
l’environnement dans le cadre du développement durable ;
Vu l’ordonnance n° 03-11 du 27 Joumada Ethania 1424 correspondant au 26 ao˚t 2003 relative à la monnaie et
au crédit ;
Vu la loi n° 04-08 du 27 Joumada Ethania 1425 correspondant au 14 aout 2004 relative aux conditions d'exercice
des activités commerciales, notamment son article 25 ;
Vu la loi n° 05-01 du 27 Dhou El Hidja 1425 correspondant au 6 février 2005, modifiée et complétée, relative ‡ la
prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ;
Vu la loi n° 09-03 du 29 Safar 1430 correspondant au 25 février 2009 relative à la protection du consommateur
et ‡ la répression des fraudes ; Vu la loi n° 13-08 du 27 Safar 1435 correspondant au 30 décembre 2013 portant
loi de finances pour 2014, notamment son article 23 ;
Vu le décret présidentiel n° 15-125 du 25 Rajab 1436 correspondant au 14 mai 2015 portant nomination des
membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 04-190 du 22 Joumada El Oula 1425 correspondant au 10 juillet 2004 fixant les
modalités d’agrément et de souscription du cahier des charges, pour l’exercice de l’activité d’importation d’or et
d’argent ouvrés ou non ouvrés, et l’activité de récupération et de recyclage des métaux précieux ; Après
approbation du Président de la République ;
Décrète :
Article 1er.
En application des dispositions de l’article 359 du code des impôts indirects, modifiées et complétées, le présent décret
a pour objet de fixer les modalités d’agrément pour l’exercice de l’activité d’importation d’or, d’argent et de platine
bruts, mi-ouvrés ou ouvrés, et l’activité de récupération et de recyclage des métaux précieux.
Article 2.
Ne peuvent être agréées en qualité d’importateur d’or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés, conformément
à l’article 359 du code des impôts indirects, que les personnes morales dont le capital social à la constitution de la
société est Egal au minimum à 200 millions de dinars.
Article 3

771
L’agrément en qualité de récupérateur et de recycleur de métaux précieux est réservé aux personnes physiques et aux
personnes morales régulièrement inscrites au registre de commerce.
Article 4.
On entend par or, argent et platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés au sens du présent décret, les métaux précieux, relevant
des positions tarifaires -71.06, -71.08, -71.09, -71.10, et-71.11, à l’exception de la poudre, des déchets de débris de
métaux précieux et des plaqués de métaux précieux sur métaux communs. Article 5.
L’importation des ouvrages d’or, d’argent et de platine ne peut concerner que les bijoux de luxe dont la valeur déclarée
en douane est égale, au moins, à 2.5 fois le prix de vente appliqué sur le marché intérieur durant le semestre précèdent.
Les règles de fixation des prix applicables aux bijoux de luxe, au titre de chaque semestre, sont définies par décision du
directeur général des impôts.
Article 6.
L’exercice de l’activité d’importation d’or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés, de récupération et de
recyclage des métaux précieux, est subordonné à la souscription par le postulant à un cahier des charges suivant les
prescriptions des modèles joints en annexe du pressent décret :
Annexe 1 : importateur d’or, d’argent et de platine bruts et mi-ouvrés ;
Annexe 2 : importateur d’ouvrages d’or, d’argent et de platine de luxe ;
Annexe 3 : récupérateur et recycleur de métaux précieux.
Article 7.
La souscription au cahier des charges, dument constatée par les services fiscaux compétents, ouvre droit au postulant à
un agrément en qualité d’importateur d’or, d’argent et de platine bruts, mi-ouvrés ou ouvrés, de recycleur et de
récupérateur de métaux précieux, délivré par le directeur des impôts de wilaya dans un délai de trente (30) jours.
Article 8.
Le non-respect des engagements du cahier de charges entrainerait immédiatement le retrait de l’agrément ainsi que la
radiation de la liste des personnes exerçant toute activité liée à la bijouterie.
Article 9.
Les modalités d’application du pressent décret seront fixées par arrêté du ministre des finances.
Article 10.
Sont abrogées les dispositions du décret exécutif n° 04-190 du 22 Joumada El Oula 1425 correspondant au 10 juillet
2004, susvisé.
Article 11.
Le pressent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger,
le 6 Ramadhan 1436 correspondant au 23 juin 2015.

772
(XXVI)
Régime fiscal applicable aux stations-services.
Les activités des stations-services sont exercées par des personnes morales ou physiques conformément à la
réglementation en vigueur.
En effet, selon l'importance du chiffre d'affaires annuel réalisé, les stations-services sont soumises soit :
1)- Au régime de l'Impôt Forfaitaire Unique (IFU):
Lorsque le chiffre d'affaires annuel n'excède pas le seuil de 30.000.000 DA, les stations services sont soumises,
quelques soit leurs formes juridiques, à l'IFU.
S'agissant d'une activité d'achat revente, le taux de l'IFU applicable pour le cas d'espèce est celui de 5 %.
2)- Au régime du réel :
Les personnes morales ou physiques exerçant l'activité de stations-services, dont le chiffre d'affaires annuel
dépasse le seuil de 30.000.000 DA, sont suivies au régime du réel comme suit:
2-1)- Au titre du chiffre d'affaires :
S'agissant de produits dont les prix sont réglementés (cf. décret exécutif no 06-06 du 09 Janvier 2006), la vente au
détail des carburants est exclue de la TVA.
Aussi, cette vente demeure soumise à la TAP au taux 1,5 % avec application d'une réfaction de 75 % (soit un taux
effectif de 0,25 %).
Nota benne :
Le chiffre d'affaires issu des opérations liées à la commercialisation des lubrifiants et autres produits, ainsi que les
prestations de services telles que lavage graissage et/ou autres opérations, est imposable à la TVA au taux normale de
19 % et à la TAP au taux de 1,5 % sans application de la réfaction.
2-2)- Au titre des revenus ou bénéfices : .
Les revenus dégagés par les personnes physiques et les sociétés de personnes sont soumis à l'IRG dans la catégorie de
bénéfices professionnel et ce, par application du barème progressif, prévu par les dispositions de l'article 104 du
CIDTA.
Les bénéfices dégagés par les personnes morales sont soumis à l'IBS au taux de 26 %.
Remarque :
Pour les besoins de détermination du résultat servant pour le calcul de l'IBS, au sujet des pertes engendrées par
l’écolage.
A ce titre, il est rappelé que ces pertes sont admises en déduction du résultat imposable sans que leur montant ne puisse
excéder les limites d'usage, à savoir 0,3 % pour le gasoil, 0,5 % pour l'essence et 0,6 % pour l'essence sans plomb.

773
XXVII
La fiscalité locale en AlgérieNécessité d'une réforme en
profondeur
Sommaire

Préambule
I)- Le pouvoir fiscal des communes :
II)- Répartition des impôts et taxes entre l'Etat et les collectivités locales
III)- L’octroi de manière anarchique des exonérations fiscales
IV)- Solidarité et péréquation:
V)- Conclusion

Préambule
Année 2011
Il est admis aujourd’hui que les collectivités locales en Algérie s’administrent librement, mais ne disposent pas de leur
souveraineté fiscale malgré la « décentralisation octroyée » dictée par le premier code communal de Janvier 1967 qui à
fait de la commune la cellule de base, dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière.
Elle est le lieu d’expression de la démocratie locale.
En effet, la loi 90-08 du 07 avril 1990 qui aurait du « formaliser » les nouveaux rapports entre le centre et l’arrière
pays (la commune) n’ont pas modifié dans ses destinées à lui garantir une plus grande autonomie de gestion des
affaires économiques locales.
L’objectif serait donc de dépasser les complications que ne peuvent justifier les arguments de techniques fiscales et de
pouvoir délier, en fait et en droit, la fiscalité locale de la fiscalité d’Etat afin de déboucher sur un régime financier local
plus simple, souple, mais surtout plus claire.
Dans cet ordre d'idées, l’objet de cet article n’a pas pour ambition d’atteindre l’exhaustivité, mais il a pour modeste
objectif de dresser en premier lieu un diagnostic général de la "fiscalité locale" en Algérie et de tenter en second lieu,
de définir les éléments susceptibles, de contribuer à son amélioration à travers un scénario de perspectives.
Introduction, contexte et problématique
Le financement des collectivités locales a toujours été un sujet d’actualité brûlante fortement souligné à travers les
multiples développements consacrés à ce sujet dans les chartes des wilayas et de la commune appuyées par les
directives des codes de ses deux démembrements institutionnels de l’Etat.
Traditionnellement, on distingue deux dispositifs de financement ; le premier est interne aux collectivités locales et la
deuxième est externe.
Néanmoins cette fiscalité dite « locale » demeure encore très complexe et male définie malgré les tentatives de
réformes intervenues ces dernières années dont on peut citer entre autre la dernière réforme de 1992.
Il s’agit d’un système fiscal hybride (souvent aménagé) et complexe.
S’y empilent des impôts locaux, des impôts d’Etat, des impôts centralisés, qui en fait dénaturent toute la fiscalité locale
et font que l’on se retrouve dans un système « mixte» ou cohabitent une fiscalité locale et une fiscalité nationale
redistribuée aux budgets locaux.
De ce constat unanime, nous tenterons d’apporter des éléments de réponses à la question centrale suivante :
Comment refondre le système fiscal actuel pour distinguer de façon nette les impôts centraux et les impôts
locaux ?
C'est à cette question qui n'a pas apparemment trouvé de réponse jusqu'à aujourd'hui que tentera de répondre cette
modeste contribution.

I)- Le pouvoir fiscal des communes :


Quelques considérations théoriques générales

774
Le pouvoir fiscal d’une commune peut être analysé de deux manières bien distinctes.
La première consistera en l’aspect normatif, c’est à dire créer un impôt et en fixer le taux, la seconde quant à elle réside
dans l’aspect budgétaire, autrement dit recouvrer l’impôt et l’utiliser librement.
Ainsi le pouvoir dont disposent les communes en matière de ressources fiscales ne peut pas être apprécié que par
comparaison avec celui dont dispose l’Etat sur ses propres ressources.
Ce dernier est un modèle d’autonomie financière absolu puisqu’il dispose de la souveraineté fiscale.
Il est doté d’un pouvoir fiscal qui ne connaît aucune limitation.
D’une part Sur le plan normatif, puisque l’Etat à le pouvoir de librement créer et aménager les impôts qui alimentent
son budget et d’autre part sur le plan budgétaire, puisque l’Etat à le pouvoir d’utiliser librement et intégralement le
produit de ses impôts.
C’est l’exercice de cette double compétence, normative et budgétaire qui caractérise l’existence d’un véritable pouvoir
fiscal.
Les communes ne disposent pas d’un pouvoir de la même nature ni de la même portée. D’abord le pouvoir normatif qui
leur est reconnu en matière fiscale est tant à font limité, voir même inexistant. Ensuite leur pouvoir budgétaire, c’est à
dire leur droit de bénéficier du produit intégral des impôts et d’en disposer librement n’est pas totalement garanti. Pour
bien comprendre cette notion de pouvoir fiscal, nous avons jugé utile d’examiner les points suivants :
L’absence d’un réel pouvoir normatif et de création des recettes fiscales
En plus des modifications introduites à chaque fois qu'il y a une nouvelle loi de finances.
Pour qu’une commune maîtrise une recette fiscale, elle doit disposer du pouvoir de la créer spontanément, de
déterminer elle-même son champ d’application, ses bases et son montant. Or, le pouvoir de décision que les communes
se voient reconnaître en matière d’impôts locaux n’a jamais une telle étendue.
En effet les communes ne disposent d’aucune compétence pour créer leurs recettes fiscales et elles se voient
reconnaître un pouvoir très restreint en matière de détermination de l’assiette des impôts locaux.
Le seul pouvoir significatif qui leur est reconnue est celui de fixer le montant des impôts et encore s’agit- il d’un
pouvoir strictement encadré par la loi.
Les communes ne peuvent jamais créer elles-mêmes des recettes fiscales pour financer leur budget.
Cette interdiction n’est que la conséquence du principe traditionnel selon le quel seule la loi, expression de la
souveraineté nationale, peut créer un impôt.
Ce principe qui date de la déclaration des droits de l’homme de 1789 conduit à réserver au parlement le droit de créer
l’impôt.
Tous les impôts locaux actuellement existants trouvent leur origine dans une loi. Par ailleurs, et en application du même
principe, seul le législateur est compétent pour supprimer un impôt local, cela sous-entend que le système fiscal local
dépend donc exclusivement de la volonté du pouvoir central.
Il existe une seule atténuation à ce principe : elle est constituée par le cas des taxes que les communes ont la liberté
d’instituer ou non pour alimenter leurs budgets, encore il faut noter que les communes ne disposent pas du pouvoir de
créer elles-mêmes et spontanément de tels prélèvements, car il s’agit dans la majorité des cas d’impôts et taxes dont
l’existence à été reconnue aux communes en ce domaine est celle de décider de l’application effective de telles taxes
sur leur territoire.
Il ne s’agit en réalité par voie de conséquence que d’un pouvoir dérivé, et jamais d’un pouvoir initial de création.
Un pouvoir budgétaire limité et un faible taux de couverture des recettes
Dire qu’une commune dispose de l’entière maîtrise budgétaire de ses ressources fiscales, revient à dire, qu’elle dispose
non seulement du pouvoir de les percevoir elle-même, mais aussi du droit de bénéficier de leur produit intégral et
l’utiliser librement aux emplois qu’elle décide.
Les communes n’ont pas d’administration propre chargée du recouvrement de leurs recettes. Il s’agit des agents de
l’Etat, les comptables publics, qui remplissent cette fonction de recouvrement ce qui n’est pas conforme au principe de
libre administration des collectivités locales.
Bien que l’Etat prélève, pour le compte des communes des impôts locaux qui apporte à ces dernières une garantie, ce
dernier n’offre pas ces garanties gratuitement, en effet, en contre partie de ce «service », il perçoit des recettes sur les
contribuables.
Il s’agit donc en réalité de la contrepartie d’un service rendu.

775
Essayons maintenant de nous imprégner dans la réalité du système fiscal local et celui de l’Etat, en analysant la
composante de chaque système en matière d’impôt, ainsi que les parts relatives revenants à chaque palier, autrement dit
existe-il une articulation entre fiscalité centrale et fiscalité locale ?
Le principe d’autonomie financière prévue par l’article ‘1’ du code communal est-il respecté ?
L’Etat dispose d’un budget arrêté annuellement qui se subdivise en budget de fonctionnent et d’équipement. Les
dépenses de fonctionnement sont financées pour l’essentiel par des recettes ordinaires et celles relatives à l’équipement
sont planifiées à l’instar des dépenses d’investissement des entreprises publiques qui sont fiancées quant à elles, par le
produit de la fiscalité pétrolière.
De leur coté, les collectivités locales, notamment les communes, comme l’Etat, dispose de leurs propres budgets.
Pour faire face à leurs dépenses, elles doivent se procurer de ressources qui proviennent pour l’essentiel des produits de
la fiscalité par le biais des différents revenus provenant soit de l’exploitation du patrimoine propre de la commune, soit
par des redevances pour services rendues.
Néanmoins leur niveau demeure relativement faible comparativement aux ressources fiscales.
La part importante de l’impôt dans la structure des ressources publiques ne se comprend que dans la mesure ou il est lié
à l’activité économique.
Celle ci est génératrice de revenus plus importants qui font l’objet de prélèvements par les pouvoirs publics, autorisés
par les lois de finances annuelles.
Ces prélèvements comprennent divers impôts de nature différente dont la catégorisation montre que certains d’entre
eux sont des impôts exclusivement d’Etat.
D’autre, reparties entre l’Etat et les collectivités locales et d’autres enfin sont des impôts de collectivités locales par
excellence.

II)- Répartition des impôts et taxes entre l'Etat et les collectivités locales
II.1)- Les impôts et taxes revenant exclusivement aux collectivités locales
Bien que la notion d’impôt local ne soit pas utilisée en Algérie les collectivités locales sont bénéficiaires d’impôts qui
leur sont allouées en totalité.
Les impôts en question sont repartis entre la wilaya, la commune et le fonds commun des collectivités locales (FCCL).
Celui-ci reçoit dans ce cas une partie d’impôt à fin de pouvoir jouer ensuite son rôle de caisse de péréquation.
Il reçoit des impôts lorsqu’il n’est pas possible de localiser les communes ou les wilayas bénéficiaires de l’impôt qui
leur sont normalement destinés.
Ces situations naissent généralement du fait de la mobilité d’une activité.
Nous exposons dans les paragraphes qui suivent les principaux impôts et taxes qui se répartissent entre la wilaya, la
commune, et le (FCCL) et cela après la réforme fiscale introduite sur certains taux et impôts en 1992.
Ceci dit, certains impôts sont donc affectés aux collectivités locales sans que l’Etat en prenne partie.
Plusieurs impôts reviennent aux collectivités locales dont les principaux peuvent être illustrés ci-dessous :
La taxe sur l’activité professionnelle (TAP)
C’est une taxe issue de l’ancienne contribution des patentes créée en 1789 par les institutions de la révolution française
établie sur l’activité commerciale et industrielle
En Algérie cette taxe est composée jusqu’à 1972 de trois taxes à savoir la taxe sur l’activité non commerciale (TANC)
et la taxe sur l’activité agricole (TAA), cette dernière est devenue avec la révolution agraire (TAIC, TANC) et qui On
peut citer à titre illustratif l'activité de transport se déroulant sur un itinéraire traversant plusieurs communes, voire
même plusieurs wilayas, étaient opérationnelles jusqu’à l’introduction de la réforme fiscale en 1992.
La base d’imposition est constituée par le montant total des recettes professionnelles brutes ou du chiffre d’affaire hors
TVA.
Certaines activités telles qu’énumérées à l’article 219 du code des impôts directs, bénéficient d’une réfaction
faible (grossistes) ou comportant lors de la vente en détails un taux de droits indirects dépassant 502 le taux de la
taxe, son affectation sont fixés comme indiqué ci-dessous :
Le Versement Forfaitaire (VF)
Il s’agit d’un impôt qui est supporté par les personnes physiques ou morales et qui exercent une activité qui paye des
traitements, salaires, indemnités et émoluments.

776
Jusqu’à l’année 1986, le VF bénéficie à hauteur de 90% pour les collectivités locales, les 10% restant sont affectés à
l’Etat.
C’est avec l’avènement de la loi de finance complémentaire pour 1986 que le VF sera affecté dans son intégralité aux
collectivités locales.
A noter que le versement forfaitaire qui, tout en étant assis et perçu localement, est centralisé à Alger avant d’être
finalement distribué entre la wilaya, la commune et le fonds communs (c’était le cas auparavant pour la taxe sur les
spectacles qui se trouvait littéralement entre une multitude de bénéficiaires (plus d’une quinzaine) aussi différents les
uns que les autres.)
Ceci s’est produit au moment ou ces mêmes collectivités locales sont privées de 2/10 de l’ITS qui est affecté en totalité
à l’Etat en sachant que l’ITS est un impôt très productif, surtout qu’il est retenu à la source et qu’il frappe un nombre
important de redevables.
Le versement forfaitaire est calculé sur le montant total des traitements, salaires indemnités, émoluments, divers,
pensions et rentes viagères effectivement payées par les employeurs, l’évaluation des avantages en nature, s’ajoutant à
celui des sommes payées en espèces est effectuée par l’employeur.
Concernant le montant du VF, celui-ci est obtenu en appliquant au total des paiements annuels imposables les taux
suivants :
Traitements, salaires, indemnités et émoluments, y compris la valeur des avantages en nature 6%, Pension et rentes
viagères 1%.
Le produit provenant du versement forfaitaire est reparti comme suit :
3/10 au profit de la commune.
7/10 au profit du (FCCL).
La taxe foncière (TAF)
Cette taxe grève aussi bien les propriétés bâties recensées par les territoires de la commune.
Ce produit revient exclusivement aux communes. Les taux appliqués sont prévus par les dispositions de l’article 216 du
code des impôts directs pour les propriétés bâties et non bâties.
Il est à relever que la valeur locative fiscale a été révisée à la hausse par les dispositions de l’article 9 et 10 de la loi de
finances pour 2002? ce qui à engendré des ressources importantes pour les communes.
La taxe d’habitation
Cette taxe spécifique au gouvernement d’Alger et aux Wilayas d’Oran, Constantine et Annaba est due pour tous les
locaux à usage d’habitation du parc immobilier des wilayas précitées. Le montant annuel de la taxe est fixé à :
300 DA pour les locaux à usage d’habitation ;
1200 DA pour les locaux professionnels.
Une particularité se distingue dans le cas des recettes résultant de cette taxe dont le recouvrement est confié à la
SONELGAZ, est imputé à un compte spécial du trésor qui supporte les charges afférentes à la réhabilitation du parc
immobilier de chacune des wilayas.
Aussi compte tenue de sa limitation géographique de la spécialisation des recettes qu’elle engendre cette taxe qui à
pourtant toutes les caractéristiques fiscales, ne peut être comprise dans les recettes fiscales des collectivités locales dans
la mesure ou elle ne profite pas ou budget de ces dernières.
La taxe d’assainissement TEOM
Elle est établie au profit des communes dans les quelles fonctionne un service d’enlèvement des ordures ménagères une
taxe annuelle sur toutes les propriétés bâties, taxe dénommée d’assainissement.
Elle est établie au nom des propriétaires ou des usufruitiers et est à la charge du locataire qui peut être poursuivi
conjointement et solidairement avec le contribuable.
Le moment de cette taxe est fixée à :
300 DA par foyer situé dans une commune de moins de 50.000 habitant ;
400 DA par foyer situé dans une commune de plus de 50.000 habitants ;
800 DA par local commercial, artisanal, nom commercial ou assimilé situé dans une commune de moins de 50.000
habitants ;
1000 DA par local commercial, artisanal, non commercial ou assimilé situé dans une commune plus de 50 000
habitants ;

777
Entre 2000 à 40.000 DA déterminé par arrêté du président après délibération de l’APC et approuvé par l’autorité de
tutelle par local industriel, commercial, artisanal ou assimilé produisant des déchets supérieurs à celles des catégories
ci-dessus quel que soit le nombre d’habitants de la commune.
II.2)- Les impôts et taxes revenant partiellement ou en partie aux collectivités locales
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La taxe sur la valeur ajoutée est qualifiée d’impôt moderne nécessitant un environnement économique et social
développé avec des règles précises et transparentes.
Cet impôt(7) de très grande rentabilité, constitue la ressource fiscale la, plus importante dans tous les pays ou il est
affecté dans sa totalité au budget de l’Etat.
Un nombre important de pays dans le monde ont opté par la mise en place de la TVA dans leur système fiscaux
(MAROC 1986, TUNISIE 1988, AFRIQUE du Sud 1990, Argentine 1975, Canada 1991, JAPON 1989, Belgique 1971,
SUEDE 1969).
Soit dans un souci de mettre fin aux imperfections et aux effets antiéconomique d’un système existant soit aussi d’un
souci d’harmonisation avec les fiscalités des pays d’un espace géographique auquel ils appartiennent.
En Algérie pour des raisons liées à la situation antérieure à la réforme fiscale de 1992 une côte part est affectée aux
communes et au fonds commun des collectivités locales (FCCL).
En effet, la TVA ayant regroupé trois anciens impôts dont l’un, la taxe unique globale sur la production (TUGP)
profitait au budget de l’Etat, les deux autres: la taxe unique globale sur les prestations de service (TUGPS) et la taxe sur
les spectacles au budget de la commune.
De ce fait il apparaissait normal à ce moment là d’adopter provisoirement cette mesure pour compenser le manque à
gagner des communes et ce en attendant la réforme des finances locales qui devait suivre.
La taxe sur la valeur ajoutée est une taxe générale unique de consommation qui s’applique aux opérations revêtant un
caractère industriel, commercial, artisanal ou libéral à l’exception du commerce de détail mais y compris les grandes
surfaces.
Elle est supportée entièrement par le consommateur à chaque fois que ce dernier effectue une transaction.
La base d’imposition est ce qui constitue la contre partie obtenue ou à obtenir par le fournisseur du bien ou le
prestataire de service de la part de celui à qui le bien ou le service est fourni.
Lorsqu’il s’agit d’importation de biens la base d’imposition est constituée par le prix à payer par le destinataire
augmenté de certains frais de transport et d’assurance, de taxes et surtaxes douanières.
Trois taux d’impositions sont prévus par le code de la TVA, à savoir :
7% taux réduit spécial pour les opérations relatives aux biens de première nécessité ou celles ayant un caractère social ;
14% taux réduit pour les biens et services qui représentent un intérêt particulier sur le plan économique, social ou
culturel ainsi que les travaux immobiliers ;
21% taux normal pour les autres opérations ne relevant pas des deux premiers taux .
Elle profite à 85% au budget de l’Etat et seulement 6% à la commune.
L’impôt sur le patrimoine
L’impôt sur le patrimoine est impôt sur la fortune ; il est institué par l’article 274 du code des impôts directs ; il est mis
à la charge des personnes physiques dont le patrimoine immobilier est supérieur à 30.000.000 DA. Initialement le seuil
d’imposition était de 12.000.000.000 DA. Les taux de l’ISP varient de 0, 25% à 1,5% en fonction de l’importance des
biens possédés. L’ISP contribue au budget de l’Etat à hauteur de 60% et 20% au profit du budget communal.
La vignette automobile
Cette taxe frappe toute personne physique ou morale propriétaire d’un Véhicule imposable, elle est répartie comme
suit : 80%pour le fond commun des collectivités locales (FCCL) et 20% pour le budget de l’Etat.
La taxe à l’abattage
C’est par le biais de l’ordonnance N°69-107 du 31-12-1970 portant loi de finances article 110 que cette taxe a été mise
en vigueur, c’est un droit perçu en son intégralité au profit de la commune sur le territoire de la quelle a eu lieu
l’abattage
La taxe à l’abattage frappe les produits de consommation. Elle est spécifique puisqu’elle est perçue par Kg de viande
nette des animaux abattus prévus par la loi, son taux est de l’ordre de 3,5DA/Kg de viande abattu affecté à la commune,
dont, 01DA/Kg est versé, au fonds d’affectation spéciale N°302-070 qui s’intitule fonds de protection zoo- sanitaire
(FPZS)

778
La taxe de séjour
La taxe de séjour est logiquement payée par des personnes non résidantes de la commune. Son montant est fixé par
personne et par journée, elle ne peut pas être inférieur à 10DA et supérieur à 20DA sans toute fois excéder 50DA par
famille.
Elle est collectée par le biais des logeants, hôteliers et propriétaires de locaux utilisés pour logement est versée par eux
sous leur entière responsabilité dans la caisse du receveur des contributions diverses (recette des impôts).
Après cette présentation de l’essentiel, de la fiscalité locale en Algérie, nous allons procéder à un classement fiscalité
directe et fiscalité indirecte en n’omettant pas de mettre en exergue la part revenant à l’Etat et les proportions qui sont
versées au budget communal.
Ce phénomène de réduction du tarif des impôts et taxes affectés aux collectivités locales a commencé depuis longtemps.
Il s’agit des taxes suivantes :
La taxe sur l’activité professionnelle
En 1996, la TANC (taxe sur l’activité non commerciale) mise à la charge des titulaires de professions libérales
(médecins, avocats, etc.…) était calculée au taux de 6% ; redevient TAP. Son taux est ramené de 2,55% à 2% par la loi
de finances complémentaire pour 2001, ce qui n’a pas été sans conséquences sur le budget des collectivités locales.
Le versement forfaitaire
L’arrêté interministériel N° 94-51du 21-01-1995 avait fixé les conditions de répartition de la part de 70% comme suit :
fonds commun pour les actions de solidarité 20%, wilaya 20% et 60% pour la commune. Le taux du VF avait enregistré
à compter de la loi de finances (LFC) pour 2001une baisse drastique.
Ainsi au 31-12-2005, il était de 1%. L’article 12 de la loi de finances pour 2006 a supprimé le VF.
Même si sur le plan d’allégement des charges patronales cette réduction est plus intéressante pour la création d’emplois
et la réduction des coûts de production, elle a engendré une baisse sensible des ressources des collectivités locales.
La taxe d’habitation.
La taxe d’habitation ne s’applique que dans les communes chefs-lieux de daïra (CLD), ce qui exclu les autres
communes, chef lieu de communes (CLC) pourtant dans le besoin de ses ressources.
L’impôt sur le patrimoine
La part de 20% revenant aux communes est insuffisante et ce, compte tenu des besoins croissants des collectivités
locales notamment les communes.
A cela s’ajoute le relèvement du seuil d’imposition par la loi de finances pour 2006 à 30.000, 00 DA, ce qui réduira à
néant le peu de ressources récoltées jusqu’ici en cette matière. Par ailleurs, les taux de l’ISP sont revus à la baisse :
0,25% au lieu de 0,5% pour la première tranche et 1,5% au lieu de 2,5% pour la dernière tranche.
La taxe sur la valeur ajoutée
Avant l’intervention de la loi de finances pour 2000, la part revenant aux communes était fixée à 6%.
Quant au FCCL, il est destinataire de 11% soit au total 17% ; le reste soit 83% alimentait le budget de l’Etat central
sachant que la TVA est l’un des impôts les plus productifs !
2)- Insuffisance de l’assiette fiscale
Ce phénomène est apparu au niveau de la taxe foncière (TAF).
En effet, les différents recensements effectués par l’administration fiscale se sont avérés insuffisants pour cerner la
matière imposable.
Les faibles moyens engagés dans ces opérations et le manque de motivation des agents recenseurs ont réduit
considérablement le produit attendu.
A cela s’ajoute la fraude et l’évasion fiscale qui amoindrissent les budgets des communes, c’est le cas notamment
en matière de TAP, ISP et TVA.

III)- L’octroi de manière anarchique des exonérations fiscales


La législation fiscale contient en son sein diverses exonérations qui sont souvent d’aucun apport.
Le titulaire de la décision d’exonération met fin à son activité une fois la période d’exonération épuisée.
Ces exonérations résultent de divers dispositifs mis en oeuvre par notre pays.
Il s’agit notamment des dispositifs initiés par les organismes suivants :
L’ANSEJ (agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes) dont l’exonération est de trois ans ou six ans si l’activité
est exercée dans les zones à promouvoir (ZAP) là où le besoin en ressources fiscales se fait sentir ;

779
L’ANDI (agence nationale de développement des investissements ex : APSI dont l’exonération peut aller jusqu’à 10
ans lorsque l’investissement en question est jugé stratégique ;
La CNAC (caisse nationale d’allocation chômage) ;
L’ANGEM (agence nationale de gestion du micro-crédit).A cela s’ajoute d’autres dispositifs relatifs au développement
de l’agriculture, des produits de l’artisanat et du tourisme ;
Par conséquent, bien que l’exonération fasse l’affaire de son bénéficiaire, la collectivité locale perd
considérablement de ressources et n’est pas indemnisée de ce manque à gagner jugé important. Les subventions
étatiques octroyées sont insuffisantes par rapport aux pertes subies.
4)- Le faible impact des nouvelles taxes instituées
Les diverses taxes nouvellement instituées (taxe de séjour, taxe sur les plaques et affiches, taxe sur les spectacles, taxe
sur les pneus, taxe sur les huiles etc.…) sont d’un apport insignifiant pour des collectivités locales faisant face de
plus en plus à des besoins sans cesse croissants de leur population.
5)- Absence de toutes motivations des élus locaux
Les élus locaux souvent d’un faible niveau s’intéressent peu au recueil de statistiques pouvant générer des revenus
conséquents pour la collectivité ; de même qu’ils n’encouragent pas l’investissement pourvoyeur d’emplois et de
ressources et ne participent pas activement aux opérations de recouvrement de ces recettes fiscales souvent
importantes.

IV)- Solidarité et péréquation:


Quelle articulation?
Par définition, la solidarité est l’aide et l’assistance souvent financière apportée par des personnes aisées à d’autres
personnes ne disposant pas de la totalité des moyens nécessaires à leur subsistance.
Dans le cadre des collectivités locales, la solidarité s’organise entre des « personnes morales » publiques : que sont les
communes, les wilayas et l’Etat à fin de permettre aux plus démunies d’assurer leur fonctionnement et de mener à bien
leurs missions. Cette solidarité s’exerce à travers un fonds dénommé le fonds commun des collectivités locales (FCCL),
crée par décret N°86-266 du 04 novembre 1986 conformément aux dispositions des articles 266, 267 et 268 du code
communal.
Il à pour missions :
D’assurer aux collectivités des dotations du service public obligatoires ;
De procéder à la répartition de la côte part des ressources fiscales affectées à la péréquation ;
D’accorder des concours financiers aux collectivités locales dans une situation difficile ou en cas d’événements
imprévisibles, ou calamiteux ;
De leur consentir des subventions pour la réalisation de projets d’équipements et d’investissements ;
De garantir le versement à leur budget du montant prévisionnel des recettes fiscales ;
D’entreprendre et de réaliser toutes études, enquêtes et recherches liées à la promotion des équipements et
d’investissements locaux ;
D’entreprendre toute action de formation et de perfectionnement au profit des fonctionnaires de l’administration locale;
De favoriser des actions d’informations et d’échange d’expériences et de rencontres.
La création du FCCL répond à un souci de stabilisation de ressources locales dans le temps et dans l’espace.
Les ressources du FCCL sont d’origine fiscale et proviennent en grande partie d’impôts locaux, des côtes parts
d’impôts d’Etat. La mission première du FCCL est la gestion des fonds de solidarité et de garantie des communes et
des wilayas.
Ainsi le FCCL est composé de deux (02) fonds en l’occurrence le fonds communal de solidarité (FCS) et le fonds
communal de garantie (FCG).
Ces deux derniers sont chargés d’apporter l’aide sollicitée par la commune, de contrôler le déficit budgétaire et
participer partiellement au financement des opérations des sections de fonctionnement et d’équipement.
Le fonds communal de solidarité (FCS)
Il constitue la structure la plus importante du service du FCCL.
C’est lui qui reçoit les recettes correspondant certaines côtes- parts dont le montant atteint 25% par rapport à
l’ensemble des ressources affectées aux collectivités locales en général.
Le fonds communal de garantie (FCG)

780
Il a pour fonction de garantir les prévisions fiscales des communes.
Il est alimenté par les participations des communes suivant un taux fixé annuellement est prélevé sur les impositions
directes locales ainsi par le produit des rôles supplémentaires des impôts directs (chapitre 75 du budget communal).
Les ressources détenues par le fonds de solidarité sont distribuées aux communes selon une clé de répartition reposant
sur une attribution normale qui prend en compte le chiffre de la population communale dont la valeur est fixée par
arrêté du ministère de l’intérieur et des collectivités locales.
Il est ajouté à cette attribution normale une attribution complémentaire calculée pour les communes de plus de 60.000
habitants proportionnellement au nombre d’enfants scolarisés, est pour les communes de moins de 60.000 habitants sur
la based’un système complémentaire prenant en compte :
- population nationale
- ressources fiscales des communes
Il y a lieu de signaler que les principaux revenus du FCCL proviennent pour l’essentiel des produits et des taxes
suivantes :
La taxe sur ’activité professionnelle : un taux de 05.44% de cette taxe, soit un peu plus de 1/20 des recouvrements est
affectée au FCCL ;
Le versement forfaitaire : 70% des recouvrements effectués au titre de cet impôt sont affectés au FCCL ;
La taxe sur la valeur ajoutée : 10 % soit près que 1/10 de cet impôt très productif est affecté au FCCL ;
La vignette automobile: 80 % de ce produit est affecté au FCCL.
Tableau :
Part du FCCL des ressources fiscales hors (VF) entre (2006-2010)
Source :
Le fonds commun des collectivités locales +calculs de l'auteur.
La baisse drastique du pourcentage des recettes du FCCL par rapport à celles affectées directement aux collectivités
locales est liée à la mise en place à compter de 1995 du nouveau système d’affectation des recouvrements au lieu et
place du système des avances sur taxes directes locales.
Quelles sont alors les modalités de répartition de ces ressources sur les différentes collectivités particulièrement
les communes ?
La mise en oeuvre de la solidarité et la répartition des ressources du FCCL sont prévues dans les termes du décret
N°86-266 du 04 novembre 1986 et classées en :
Les dotations en service public
Elles sont allouées aux communes dont les ressources budgétaires sont insuffisantes pour couvrir les dépenses
obligatoires de fonctionnement. Les critères d’attribution sont la conformité :
Aux coûts normatifs en vigueur pour l’évaluation des charges obligatoires de fonctionnement
Au tableau des effectifs des communes prévu par l’organigramme fixé conformément à la réglementation en vigueur.
Les subventions de péréquation
Elles sont attribuées aux communes en tenant compte de :
La moyenne nationale par habitant des ressources affectées aux communes ;
Année Montant en million de DA (%) des recettes affectées aux collectivités locales
2006 139080 75
2007 176130 65
2008 151980 30
2009 171278 30
2010 172017 30
La moyenne par habitant des ressources de la collectivité considérée ;
La différence positive des moyennes ci-dessus appliquées au nombre d’habitants de la commune en question.
Les subventions exceptionnelles d’équilibre
Celles-ci sont accordées pour assurer l’équilibre budgétaire aux communes confrontées à une situation financière
particulièrement difficile ainsi que pour celles devront faire face à des évènements imprévisibles ou calamiteux.
Les subventions d’équipement et d’investissement
L’octroi des subventions d’équipement et d’investissement est déterminé dans le cadre des orientations et des objectifs
fixés par le plan national de développement.

781
Pour ce qui est des critères d'octroi de cette subvention, il s'agit de:
La situation des communes se situant dans des zones dites à promouvoir (ZAP) ;
La valeur de la moyenne par habitant des ressources du budget des communes ;
La situation du patrimoine productif des communes ;
La superficie des communes et sa localisation géographique.
A noter que la procédure d’octroi de ces différentes subventions est encadrée par un comité de suivi auprès du FCCL
nécessaire à cet effet.
Bien que la solidarité comme elle à été appliquée par le FCCL à consisté jusqu’à maintenant à apporter une assistance
continuelle à des communes pour leur permettre d’établir leur budget sur la base des ressources qu’il leur alloue,
toutefois aucune contre partie ne leur est demandée concernant une amélioration de leur propres ressources,
particulièrement la réduction de la proportion des recettes fiscales dans leurs recettes budgétaires.
Ces différents mécanismes mis en pratique, si minutieux soient-ils, ne sont pas cependant de nature à assurer l’équilibre
des communs surtouts lorsqu’il leur est demandé de se développer.
Pour y arriver, il faudrait peut être renforcé le système qui existe actuellement et consistant en l’octroi de subventions
exceptionnelles ou d’équipement en prélevant des ressources supplémentaires sur le budget des communes (les grandes
communes disposant d’un potentiel fiscal assez conséquent).

V)- Conclusion
Au terme de cet article, les éléments ci-après méritent d’être soulignés :
Le système fiscal, même après la principale réforme de1992, présente une gamme d’impôts dont le produit
alimente :
Soit exclusivement le budget de l’Etat, soit exclusivement les budgets publics locaux et enfin Soit répartie entre l’Etat
et les collectivités locales.
Le seul impôt local dont le produit évolue au rythme de l’économie est la taxe sur l’activité professionnelle (TAP),
néanmoins cet avantage est contrecarré par ces inconvénients qui méritent d’être relevés :
- La TAP est un impôt « aveugle» et injuste, elle frappe uniformément au même taux toutes les activités industrielles et
commerciales quelles que soit leur marge bénéficiaire.
Elle pénalise fortement, de ce fait, les activités à faible marge et notamment les petits commerçants qui vendent
quelques produits dont les prix sont stabilisés et avantage les activités polyvalentes forte marge ;
- La détermination de la TAP au niveau des entreprises est le plus souvent purement fictive. Sa répartition par unité et
par commune est peu réalisée dans la pratique ;
- Les ressources fiscales provenant de la TAP ne sont pas adaptées à la richesse potentielle réelle de la collectivité, car
bien qu’étant un impôt direct, la base imposable est en réalité définie au moment de al constatation d’un fait de dépense.
Elle ne repose donc ni sur la réalité économique locale, ni sur la valeur ajoutée localement.
Cet impôt ne concernera que les grandes entreprises industrielles et commerciales d’une certaine taille.
Pour toutes les autres entreprises, il ya lieu de prévoir une imposition plus simple assise sur la marge et modulée en
fonction des branches et de la nature de l’activité.
Ce dernier système introduira une justice fiscale puisque le taux d’imposition variera selon la nature des activités.
En ce qui concerne les autres impôts locaux, et à l’exception de certaines taxes qu’il faut carrément supprimer, car sans
objet et sans apport financier réel pour les collectivités locales, l’essentiel doit être maintenu après avoir introduit au
préalable certaines modifications tendant à une amélioration du système général de l’imposition locale.
Le système est donc resté tel quel dans l’organisation des budgets locaux.
Or le schéma de répartition entre les différents budgets (Etat, wilaya, commune, et le (FCCL) tel qu’il existe
aujourd’hui fait ressortir que seul l’Etat détient le pouvoir de créer, et de lever l’impôt.
Les communes se limitent quant à elles au droit de recevoir une part de ce que collecte le système national des impôts.
Enfin même si la loi 90-08 révisée récemment par la loi 11-10 du 22 Juillet 2011(dernier code communal) dans ces
articles 84 et au vu des articles 86 à 109 énonce que les communes sont bénéficiaires d’un transfert de moyens et de
compétences, il est difficile de parler de décentralisation, dans de telles conditions !
Les actions de développement (même les plus universelles) dépendent à hauteur de 100 % de financement, provenant
de sources extra communales.

782
La fiscalité qui représente presque 60 % des recettes de fonctionnement de la commune échappe totalement à
l’encadrement communal.
Enfin la reforme de la fiscalité locale, dans ce contexte de mutations multidimensionnelles en cours en Algérie devrait
reposer sur cette banale question : qui mieux que l’échelon local est à même d’exprimer les besoins de l’échelon
local ?
Une réponse claire à cette question, outre qu’elle ne manquera pas de replacer le concept de fiscalité locale dans sa
pleine signification, elle évitera au même temps l’opposition stérile entre les objectifs exprimés localement et les
desseins d’un pouvoir central soucieux de maîtriser par lui-même l’exécution et la conception des programmes de
développement.
Cette réforme en profondeur peut se concrétiser par les scénarios suivants :
1)- La redistribution de la fiscalité et les communes doit s’accompagner en outre d’un système de transparence absolue,
quant aux destinataires de l’impôt et aux usagers auxquels est réservé cet impôt.
Cela passera nécessairement par la révision de la fiscalité locale et la reconsidération du FCCL par la réduction des
concours de ce dernier.
2)- La part des ressources qui doivent revenir aux communes doit correspondre aux charges nouvelles qu’impliquent
les compétences octroyées.
3)- Les ressources des communes doivent être mobilisées localement par les élus locaux, ce qui les responsabilisera
davantage.
Cette réforme doit être orientée en direction de la spécialisation de la fiscalité par niveau de responsabilité, tout en
assurant des revenus en rapport avec les compétences de chaque collectivité.
En d'autres termes, il faut que chaque collectivité explique à ses citoyens ce qu'elle fait de l'argent qu'elle collecte.

783
(XXVIII)
L'activité d'ambulancier
L'activité d'ambulancier est soumise au taux de 9 % sans droit de déduction.
Selon l'administration fiscale l'activité d'ambulancier s'est basée sur deux critères qui ont permis de la soumettre au taux
de 9 %.
A savoir :
1)- assimilée à l'activité d'exploitants de taxi ( transport de personne ) soumise au taux de 9 % .
2)- assimilée à une profession à caractère médicale ( prestation médicale ) soumise au taux de 9 %
En matière de l’IFU
Un taux de 12 % leurs est appliqués comme les activités de taxi et les actes médicales.

784
XXIX
Fiscalité de secteur de tourisme
L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants:
En matière d’impôts directs:
- Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques créées par les promoteurs
nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte
exerçant dans le secteur du tourisme.
- Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03) années à compter du début d'exercice de l'activité, les
agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en
devises .
- Application du taux de 19 % en matière d’IBS pour les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et
de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif.
Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les stations thermales, à
l’exclusion des agences de voyages.
- Exonération de la TAP du chiffre d’affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de
restauration classée et de voyagistes ;
En matière de TVA :
Application du taux réduit de la TVA de 7% au profit des prestations liées aux activités touristiques, hôtelières,
thermales, de restauration touristique classée, de voyages et de location de véhicules de transport touristique,
jusqu’au 31 décembre 2019 ;
En matière de droit d’enregistrement :
Exemption du droit d’enregistrement pour les actes de constitution et d’augmentation de capital, des sociétés
exerçant dans le secteur touristique ;
Remarque :
La loi de finances complémentaire pour 2009, a institué la possibilité pour les sociétés réalisant des investissements
liés aux activités touristiques et hôtelières classées, de bénéficier des avantages prévus par les dispositions de
l’ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée et complétée par l’ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative
au développement de l’investissement.
Autres avantages:
Bénéfice du taux réduit de droit de douane, pour une période temporaire fixée jusqu’au 31 décembre 2014, pour les
acquisitions d’équipement et d’ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le
cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau des établissements hôteliers ;

785
(XXX)
TVA applicable aux travaux de sous-traitance réalisées dans
le cadre de la construction de locaux à usage d'habitation
Vous demander à savoir si le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée prévu par les dispositions de l'article 23.5 du
code des taxes sur le chiffre d'affaires, s'applique aux travaux de sous-traitance réalisés dans le cadre de la construction
de locaux à usage d'habitation
En réponse, j'ai l'honneur de vous faire connaitre que les dispositions de article 23.5 du code des taxes sur le chiffre
d'affaires prévoient l'application du taux réduit de la TVA aux opérations de vitalisation, de vente et/ou de construction
de locaux usage d'habitation
Il ressort des dispositions sus-évoquées que l'opération de construction concernée par le bénéfice du taux réduit de la
TVA s'entend de la facturation des travaux de construction établie directement par l’entrepreneur au promoteur dans le
cadre d'un contrat dument conclu entre les deux parties.
En conséquence, les autres intervenants avoir le sous-traitants de l’entrepreneur ne sont pas concernés par le taux réduit
de 9 % de la TVA et partant ils relevant du taux normal de la TVA do 19 %.

786
(XXXI)
Régime fiscal applicable à la production et la vente de lait
Sommaire

I)- production et vente de lait enrichi en vitamine dans des boites ou sachet
II)- production et vente de lait pasteurisé en sachet subventionné par l’état
III)- production et vente de lait UHT, lait stérilisé par ultra haute température
IV) production et vente de lait cru sans transformation et sans additif en sachet

Avec l’apparition de multitude de produits de lait sur le marché et la diversité de sa composition, nous tenant à clarifier
le régime fiscal qui régie ce produit stratégique et de consommation quotidienne.
J’aimerai avoir réponse : est ce que ces quatre cas de figures répondent aux lois et législation en vigueur ou il y’a des
changements a apportés a cette analyse, ce n’est qu’une déduction personnel sujette à rectification.

I)- production et vente de lait enrichi en vitamine dans des boites ou sachet
A)- Taxe sur l’activité professionnel (TAP)
Imposable à la TAP conformément à l’article 220-2 du CIDTA
B)- Taxe sur la valeur ajoutée TVA
Exonéré de la TVA conformément à l’article 9-2 du CTCA
Sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée :
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01 du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris les laits
infantiles (n°19-01 du TDA) ;
C)- Imposable à l’IRG et IBS

II)- production et vente de lait pasteurisé en sachet subventionné par l’état


A)- Taxe sur l’activité professionnel (TAP)
Exonéré à la TAP conformément à l’article 220-2 du CIDTA
N’est pas compris dans le chiffe d’affaires servant de base à la taxe :
2)- Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat
ou bénéficiant de la compensation.
Lait pasteurisé conditionné en sachet (décret exécutif n° 01-50 de la 12/02/2001 portant fixation des prix à la
production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet –journal officiel n°11 du
12/02/2001).
B)- Taxe sur la valeur ajoutée TVA
Exonéré de la TVA conformément à l’article 9-2 du CTCA
Sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée :
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01 du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris les laits
infantiles (n°19-01 du TDA) ;
C)- Imposable à l’IRG et IBS

III)- production et vente de lait UHT, lait stérilisé par ultra haute température
A)- Taxe sur l’activité professionnel (TAP)
Imposable à la TAP conformément à l’article 220-2 du CIDTA
B)- Taxe sur la valeur ajoutée TVA

787
Exonéré de la TVA conformément à l’article 9-2 du CTCA
Sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée :
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01 du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris les laits
infantiles (n°19-01 du TDA) ;
C)- Imposable à l’IRG et IBS

IV) production et vente de lait cru sans transformation et sans additif en sachet
A)- Taxe sur l’activité professionnel (TAP)
Imposable à la TAP conformément à l’article 220-2 du CIDTA
B)- Taxe sur la valeur ajoutée TVA
Exonéré de la TVA conformément à l’article 9-2 du CTCA
Sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée :
2)- Les opérations de vente portant sur les :
- lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01 du TDA) ;
- lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris les laits
infantiles (n°19-01 du TDA) ;
C)- Impôt sur le revenu globale l’IRG
Exonéré de la l’IRG conformément à l’article 13-3 du CIDTA
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiner à la consommation en l’état.
D)- Impôt sur le revenu globale l’IBS
Exonéré de la l’IBS conformément à l’article 138- 2-c du CIDTA
Les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiner à la consommation en l’état.

Régime fiscal applicable à la production et la vente de « lait »


Fixation des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en
sachet
Vu le décret exécutif n° 01-50 du 18 Dhou El Kaada 1421 correspondant au 12 février 2001 portant fixation des
prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet ;
Vu le décret exécutif n° 02-453 du 17 Chaoual 1423 correspondant au 21 décembre 2002 fixant les attributions
du ministre du commerce ;
Après approbation du Président de la République ;
Décrète :
Article 1er.
Les dispositions des articles 1er, 2 et 3 du décret exécutif n° 01-50 du 18 Dhou El Kaada 1421 correspondant au 12
février 2001 portant fixation des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé
conditionné en sachet, sont modifiées et rédigées comme suit : ´
Article 1er.
Les prix de cession à la production et aux différents stades de la distribution du lait partiellement Ecrémé pasteurisé
subventionné, conditionné en sachet, sont fixés conformément au tableau annexé au présent décret.
Article 2.
Les prix fixés à l'article 1er ci-dessus, s'entendent toutes taxes comprises et sont applicables à compter du 1er février
2016.
Article 3.
Au sens du présent décret, on entend par lait pasteurisé partiellement Ecrémé subventionné, le lait obtenu par le
procédé de reconstitution ou de recombinaison, à partir de la poudre de lait subventionnée, fournie exclusivement par
l'office national interprofessionnel du lait et produits laitiers et dont la teneur en matières grasses est de 1,5% à 2%, soit
de 15 à 20 grammes de matières grasses par litre.
Article 2.

788
Les dispositions du décret exécutif n° 01-50 du 18 Dhou El Kada 1421 correspondant au 12 février 2001, susvisé, sont
complétées par un article 3 bis, rédigé comme suit :
Article 3 bis.
La réorientation et/ou l'utilisation de la poudre de lait subventionnée fournie par l'office national interprofessionnel du
lait pour la fabrication du lait entier pasteurisé ou d'autres produits laitiers et dérivés est interdite conformément à les
législations en vigueur.
Article 3.
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 7 Joumada El Oula 1437 correspondant au 16 février 2016.
ANNEXÉ
Prix fixes à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné.
Rubriques Lait partiellement U-DA/litre
Ecrémé pasteurisé subventionné conditionné en sachet
Prix de vente quai-usine 23,20
Marge de distribution de gros 0,90
Prix de vente produit rendu détaillant 24,10
Marge de détail ,90
Prix à consommateur 25,00

Exonération du lait de vache


République Algérienne Démocratique et populaire
Direction Générale des impôts
Direction des Opérations Fiscale set du Recouvrement
Sous Direction des Evaluations Fiscales
N°435/MF/DGI/DOFR/SDEV/81/MC/2018
Alger, le 21 MARS 2019
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES IMPOTS
DE LA WILAYA DE MILA
Objet : Demande d'éclaircissement/Exonération du lait de vache
Référence : V/Envoi No 181/DIWM/SDOF/B3/2018 parvenu le 11/03/2018.
Par envoi visé en référence, vous sollicitez mes services pour des éclaircissements concernant l'application des
dispositions de l'article 220 du Code des impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), relatives à l'exonération de la
TAP sur les ventes des produits de large consommation soutenus par le budget de l'Etat, aux chiffres d'affaires issus des
opérations de vente du lait de vache pasteurisé.
D'autre part, vous posez la question de savoir si les revenus tirés de la commercialisation dudit produit peuvent
bénéficier des exemptions en matière d'IRG et d'IBS prévues par les dispositions respectives des articles 13 et 138 du
même code.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que conformément aux dispositions de l'article 220 du CIDTA
et aux prescriptions de la note n° 345/MF/DGI/DLRF/EF du 17/06/2008, les exemptions en matière de TAP concernent
uniquement le chiffre d'affaires issu des opérations portant sur le lait pasteurise conditionné en sachet dont le prix est
fixé par le décret exécutif N° 01-50 du 12/02/2001.
S'agissant des exonérations au titre de l'IRG et de l'IBS, celles-ci profitent exclusivement aux revenus tirés des activités
portant sur le lait cru, n'ayant pas subi de transformation et sans aucun additif, destiné à la consommation en l'état.
Par conséquent, lesdits revenus demeurent imposables à l'IRG et l'IBS.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES RECHERCHES ET VERIFICATIONS 3)
N° (021) 59 55 51 AX N° : (021) 59 52 17

789
N° 83/ME/DGIDRVISDCE/2018.
Alger, le 03 MAI 2018
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES IMPÔTS DE WILAYA
DE TLEMCEN
Objet : Traitement fiscal applicables aux subventions accordées aux producteurs de lait
Référence: Envoi no 17/DIVTISDCF/BVF12018 du 07/02/2018.
Par envoi visé en référence, vous avez bien voulu porter à ma connaissance les difficultés rencontrer lors d'un contrôle
fiscal en cours de finalisation au niveau du CDI de Tlemcen, engagé a l’encontre d’un producteur de lait.
Ces difficultés concernent le traitement sur plan fiscal des subventions d'exploitation et d'équilibre, accordés par l’état
entre autre à cette catégorie d'opérateurs.
Lors de ce contrôle, les vérificateurs ont réintégré au résultat fiscal lesdites subventions et ce en ce référant, d'une part,
aux dispositions de l'article 144-5 du CIDTA et d'autre part à une affaire Similaire, ou titre de laquelle la Direction
Régionale des impôts d'Oran s'est prononcée (Envoi n°256/0RISDOFR/BARRP/2017 du 13/12/2017).
Aussi, vous avez fait mention que le collectif des producteurs de lait conteste cette régularisation en évoquant
l'exonération mentionnée à l'article 138-2-c du CIDTA, à savoir une exonération permanente au titre de l'Impôt sur le
bénéfice des sociétés concernant les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiné à la consommation en l'état.
Devant cette situation, vous sollicitez de mes services de vous indiquer s'il conviendrait de clôturer le contrôle en cour
au niveau du CDI de Tlemcen et par conséquent la maintien de la régularisation en question.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que les dispositions de l'article 444-6 du CIDTA sont très
claires et ne doivent donner lieu à aucun équivoque et ce dans la mesure où il est stipulé explicitement que des
subventions d'exploitation et d'équilibre sous peine de leur régularisations par l'administration fiscale doivent se
rattachées au résultat fiscal au fur et meure de leur encaissements.

Commercialisation de lait pasteurisé


Certaines directions des impôts de wilaya ont soulevé la situation fiscale des contribuables suivis à l’IFU exerçant
l’activité de commercialisation du lait pasteurisé dont la marge bénéficiaire est réglementée, laquelle est fixée à 0.90
DA/litre (ventes en gros et ventes au détail) (cf DE 16-65 du 16 février 2016).
Il est repris, à titre indicatif, l’exemple ci-après qui illustre la situation réelle de ces contribuables qui commercialisent
exclusivement ce produit.
Achat 100 000 litres au prix unitaire réglementé de 23.20 DA/ litre (grossiste distributeur 24.10) (détaillant).
Le prix de vente aux consommateurs est fixé à 25.00 litre.
Grossistes
Achats réalisés = 100 000 x 23.20 = 2 320 000.00 (1)
Ventes réalisées CA = 100 000 x 24.10 = 2 410 000.00 (2)
Marge réalisée (2-1) = 90 000.00
IFU due = 2 410 000.00 x 5 % = 120 500.00
Perte supportée = 90 000.00 – 120 500.00 = - 30 500.00
Détaillant
Achats réalisés = 100 000.00 x 24.10 = 2 410 000.00 (1)
Ventes réalisées CA = 100 000.00 x 25.00 = 2 500 000.00 (2)
Marge réalisée (2-1) = 90 000.00
IFU due = 2 500 000.00 x 5 % = 125 000.00
Perte supportée = 2 500 000.00 x 5 % = 125 000.00
Il ressort de cet exemple que l’application de l’IFU au prix de vente du produit, dégage une imposition supérieur à la
marge bénéficiaire réalisé.
Cette situation pénalise fortement les contribuables exerçant exclusivement cette activité, étant précisé que les dépenses
d’exploitation (transport, carburant, frais de personnel ….) engagées ne peuvent êtres incorporées dans le prix de
revient de produit.
Il est signalé, à ce titre, que ce cas n’est pas constaté pour les contribuables commercialisant en sus de lait pasteurisé,
d’autres produits générant des gains supérieurs à l’impôt dû.

790
Pour remédier à cette situation et on se fondant sur le principe d’équité fiscale, il a été décidé de soumettre ces
contribuables qui commercialisent exclusivement ce produit dont le prix réglementé, à une taxation à la marge à l’instar
des activités dont le chiffre d’affaires est constitué par une commission.
Compte tenu de ce qui précède les contribuables concernés seront désormais soumis à l’IFU sur la base de la marge
réalisée au titre de la vente de ce produit.
Il signalé que l’impôt dû par ces contribuables ne peut en aucun cas être inferieur au minimum d’imposition de 10
000.00 / exercice, conformément aux dispositions de l’article 365 bis du CIDTA.
Pour l’exemple
Grossiste
Marge = 90 000.00 x 5 % = 4 500.00 droit à réglé à l’IFU = 10 000.00
Détaillant
Marge = 90 000.00 x 5 % = 4 500.00 droit à réglé à l’IFU = 10 000.00

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction de la Législation Fiscale
N°41 MF/DGI/DLF
Alger, le 28 janvier 2008
A
Monsieur le directeur des impôts
De la wilaya d’Alger centre
Objet : Importation en franchise de taxe de matière grasse destinée a la production du lait
Référence : votre envoi N°04/DIAC/SDOF/BRARP/08 du 12/01/2008
Par envoi cité en référence, vous demandez à connaitre la démarche à suivre concernant l’affaire introduite par l’office
national interprofessionnel du lait et des produits laitiers par laquelle, il est sollicité le régime des achats en franchise de
TVA pour l’importation de 8 .000 tonnes de matière grasse de lait anhydre « MGL » pour l’approvisionnement de
l’ensemble des laiteries
Algériennes au cours de l’exercice 2008.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaitre que je marque mon accord pour l’importation de la matière grasse en
franchise de TVA, et c’est en application de l’article 42-3 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
Toute fois, la franchise n’est accordée qu’aux opérations d’importation de la matière grasse destinée exclusivement à la
production du lait. Aussi, la matière première affectée aux autres produits laitiers n’ouvre pas droit à cet avantage.

TAP- Exonération du lait en boite


L’exonération en matière de taxe sur l’activité professionnelle (TAP) est accordée uniquement pour le lait pasteurisé
conditionné en sachet dont le prix est réglementé (25 DA actuellement) (CF : décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001
portant fixation des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en
sachet- journal officiel n° 11 du 12/02/2001).
En d’autres termes, le lait vendu sous une autre forme et dont le prix n’est pas réglementé, n’est pas concerné par cette
exonération.

791
(XXXII)
Le consultant
Le consultant est une personne qui fait du conseil (consulting), du fait de ses compétences avérées, et d'une expérience
prouvée.
C'est généralement une personne en retraité (le plus souvent), mais un non retraité peut devenir un consultant.
Le consultant peut être lié par un contrat à une société, organisme, institution etc.., pour une durée définie, et soit à
temps plein, ou à temps partiel.
Si c'est un retraité, sa rémunération (ou indemnité) est soumise uniquement à une retenue à la source de 15 %,
reversée par cet organisme ou entreprise à l'administration fiscale (G.n°50), Si le consultant n'est pas retraité, dans ce
cas il est considéré comme un salarié (il a tout intérêt) régi par les même règles fiscales et parafiscales (CNAS) que le
reste des travailleurs, et peut porter la fonction de consultant. le consultant peut être indépendant, soit en intervenant
ponctuellement sous contrat définissant la durée, les missions, la rémunération etc.., soit le
Consultant peut ouvrir un bureau de conseil, sous quelque forme juridique prévue par le code de commerce algérien
dans ce cas c'est le bureau qui est fiscalisé par les dispositions fiscales et parafiscales régissant les activités de
prestations de service TVA, et IRG et CASNOS, sur le bénéfice net distribué (le consultant devient là un commerçant
au sens du code de commerce).
Bien entendu dans ce cas les prestations fournies font l'objet de facturation aux clients.
Ou soumis à l’IFU au taux de 12 %.

792
(XXXIII)
CHARTE DU CONTRIBUABLE VERIFIE
Sommaire

PREAMBULE
QUI EST COMPETENT POUR EFFECTUER UNE VERIFICATION ?
SUR QUELLE PERIODE LA VERIFICATION PEUT-ELLE PORTER ?
- Cas général
- Exceptions
A- LA VERIFICATION DE COMPTABILITE
DEFINITIONS
- Vérification de comptabilité
-Vérification ponctuelle de comptabilité
DEROULEMENT DE LA VERIFICATION
1)- Avis de vérification
2)- Assistance d’un conseil
3)- Portée de la vérification
4)- Refus ou défaut de communication de la comptabilité
5)- Fin des travaux de vérification sur place
RESULTATS DE LA VERIFICATION
1)- Procédure contradictoire
2)- Taxation d’office
GARANTIES DU CONTRIBUABLE VERIFIE
1)- Information préalable
2)- Droit à l’assistance d’un conseil
3)- Contribuable déjà vérifié
4)- Limite de la durée de vérification sur place
5)- Information du contribuable vérifié de l’existence d’une demande d’assistance administrative
internationale et prorogation du délai de prescription
6)- Débat oral et contradictoire
7)- Recours précontentieux « l’arbitrage »
8)- Rescrit fiscal
B)- LA VERIFICATION APPROFONDIE DE SITUATION FISCALE D’ENSEMBLE
PORTEE DE LA VASFE
DEMANDES DE JUSTIFICATIONS OU D’ECLAIRCISSEMENTS
1)- Des justifications
2)- Des éclaircissements
DETERMINATION DES NOUVELLES BASES D’IMPOSITION
1)- Procédure contradictoire
2)- Taxation d’office
GARANTIES DU CONTRIBUABLE VERIFIE
1)- Information préalable
2)- Droit à l’assistance d’un conseil
3)- Contribuable déjà vérifié
4)- Rescrit fiscal
5)- Limite de la durée d’une VASFE

793
6)- Information du contribuable vérifié de l’existence d’une demande d’assistance administrative internationale
et prorogation du délai de prescription
7)- Débat oral et contradictoire
8)- Recours précontentieux « l’arbitrage »
C)- DE QUELS RECOURS DISPOSEZ-VOUS ?
1)- Recours contentieux
2)- Recours gracieux
3)- Remise conditionnelle

Liste des Abréviations :


CDI : Centre des impôts
C I DT A : Code des Impôts Directs et taxes assimilées
C P CA : Code de procédure civile et administrative
CP F : Code des procédures Fiscales
CPI : Centre de proximité des impôts
CTCA : Code des Taxes sur le Chiffre d’affaires
DGE : Direction des grandes entreprises
DIW : Direction des Impôts de Wilaya
IFU : Impôt forfaitaire unique
PCN : Plan comptable national
SCF : Système comptable et financier
SRRV : Service régional des recherches et vérifications
VASFE : Vérification Approfondie de situation fiscale d’Ensemble
V.P : Vérification ponctuelle de comptabilité

CHARTE DU CONTRIBUABLE VERIFIE 2021


Les déclarations souscrites par les contribuables sont présumées sincères et exactes.
L’Administration dispose, toutefois d’un pouvoir légal de contrôle qui est la contre partie d’un système essentiellement
déclaratif.
Les déclarations fiscales font l’objet d’un contrôle sommaire (examen de concordances).
Elles font l’objet également d’un contrôle à partir des renseignements en possession de l’Administration laquelle
procède, en outre, périodiquement à des vérifications plus approfondies nécessitant l'échange de correspondances et des
démarches auprès des redevables.
Le contribuable est considéré comme étant de bonne foi et les déclarations souscrites ; sincères.
La preuve contraire devant être apportée par l’Administration.
Toute opération de vérification entraîne pour les contribuables des sujétions inévitables dans la mesure où elle perturbe,
surtout pour les plus petits d’entre eux, le cours habituel de leurs affaires professionnelles ou personnelles.
De leur côté, les agents chargés du contrôle exercent une tâche délicate, souvent mal comprise mais indispensable.
Pour favoriser un meilleur climat de compréhension entre les agents des impôts et le public, il a paru utile de mettre à la
disposition des contribuables une brochure qui résume les principales règles s’appliquant aux vérifications sur place de
comptabilités et de situation fiscale d’ensemble et qui les informe de leurs droits ainsi que de leurs obligations.
Il s’agit de la charte du contribuable vérifié (Cf. articles 20/4 et 21/3 du code des procédures fiscales).
QUI EST COMPETENT POUR EFFECTUER UNE VERIFICATION ?
Les structures chargées du contrôle :
Le contrôle fiscal est exercé par les structures ci après :
- Les services régionaux des recherches et vérifications dépendant de la Direction des Recherches et Vérifications,
implantés actuellement à Alger, Oran et Constantine.
- Les Sous-directions du Contrôle fiscal relevant des DIW qui procèdent à des contrôles au niveau de la
circonscription administrative de la wilaya.
- Le service principal du contrôle relevant du Centre des impôts.

794
- La Direction des grandes entreprises (D G E).
Les agents habilités :
- Tout agent de l’Administration fiscale ayant au moins le grade d’inspecteur est habilité à procéder à la vérification des
déclarations fiscales (Cf. Article 20/2 du CPF).
- Le Vérificateur doit être en possession d’une carte de commission qui lui est délivrée par la Direction Générale des
Impôts certifiant sa qualité.
SUR QUELLE PERIODE LA VERIFICATION PEUT-ELLE PORTER ?
Cas général :
Les déclarations de chiffres d’affaires, des recettes professionnelles, des revenus et des bénéfices qui ont été souscrites
au titre des quatre(4) dernières années sont susceptibles d’être soumises à vérification (Cf. Article 39 du Code des
Procédures Fiscales).
Remarque :
Les opérations et indications se rapportant à des exercices prescrits mais ayant une incidence sur des exercices non
prescrits peuvent être contrôlées
Exemple :
En 2021, l’Administration peut vérifier en matière d’impôt sur le revenu, les déclarations relatives aux années (2020-
2019-2018 et 2017).
Exceptions :
Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration fiscale, appelé le délai général de reprise, pour asseoir et
recouvrer les impôts et taxes, pour procéder aux contrôles et pour réprimer les infractions aux lois et règlements à
caractère fiscal est fixé à quatre (4) ans, tel que indiqué ci-dessus,
Sauf :
1)- cas de manœuvres frauduleuses dûment établies (Cf. Articles 39, 106 et 110 du CPF),
2)- cas d’envoi d’une demande d’assistance administrative internationale à une autorité fiscale étrangère (Cf. Articles
39 bis 106 et 110 du CPF).
Dans ces deux (2) cas, le délai de prescription est prorogé comme suit :
Dans le 1ercas, ledit délai de prescription est prorogé de deux (02) ans, dès lors que l’Administration a engagé une
action judiciaire à l’encontre du contribuable qui se livrait à des manœuvres frauduleuses dûment établies (Cf.
Articles106 et 110 du CPF).
Dans le 2ème cas, il est prorogé jusqu’au 31 décembre de la deuxième année qui suit celle au cours de laquelle
l’administration fiscale a adressé lors d’un contrôle, une demande de renseignements à une autorité fiscale d’un autre
Etat dans le cadre de l’assistance administrative internationale, et ce, nonobstant l’écoulement du délai initial de reprise.
Cette mesure ne peut s’appliquer que si le contribuable concerné est informé par écrit contre accusé de réception de
l’existence de cette demande dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de son envoi (Cf. article 39 bis
du CPF).

A)- LA VERIFICATION DE COMPTABILITE


La vérification de comptabilité est un ensemble d’opérations ayant pour objet de contrôler les déclarations fiscales
inhérentes à des exercices clos1 et souscrites par le contribuable, d’examiner sa comptabilité (quel que soit le support
utilisé pour la conservation des documents, y compris lorsqu’il est magnétique sauf les livres obligatoires) et de les
confronter à certaines données de fait ou matérielles pour en contrôler la sincérité et la régularité (cf. articles 20/1 et
20/3 du Code des Procédures Fiscales).
Elle n’a donc pas pour unique objet de contrôler la situation fiscale de l’entreprise pour les années vérifiées mais,
permet également de l’informer de ses obligations fiscales.
Le vérificateur s’attache donc, au cours de la vérification, à informer le contribuable sur l’origine des erreurs ou
irrégularités qu’il constate et dont certaines ont d’ailleurs pu être commises à son propre détriment.
Dans ce cas, si le contribuable peut prétendre à un dégrèvement ultérieur, le vérificateur lui indique les démarches à
effectuer.
La comptabilité n’est donc que le support nécessaire à partir duquel le vérificateur doit s’assurer de la sincérité des
chiffres, éléments et bases déclarées et ce, nonobstant le système comptable adopté par le contribuable (classique,
centralisateur, informatisé …).

795
Toutefois, les contribuables vérifiés qui tiennent des comptabilités au moyen de systèmes informatisés, sont dans
l’obligation de remettre aux vérificateurs de comptabilité le fichier des écritures comptables suite à la réquisition écrite
de ces derniers (Cf. Article 20/3 du CPF).
LA VERIFICATION PONCTUELLE DE COMPTABILITE :
Lorsque la vérification de comptabilité est limitée à une ou plusieurs rubriques d'impôts, à toutes ou partie de la période
non prescrite, à un groupe d'opérations ou de données comptables, elle est réputée ponctuelle.
Il est également procédé à cette vérification lorsque l’administration fiscale
Remet en cause la sincérité des actes ou de conventions, conclus par des contribuables, dissimulant la portée véritable
d’un contrat à l’aide de clauses tendant à éluder ou atténuer les charges fiscales.
Instituée par les dispositions de l'article 22 de la LFC pour 2008 et codifiée au niveau de à l'article 20 bis du CPF, la
vérification ponctuelle de comptabilité est une procédure de contrôle ciblé, moins exhaustive et plus rapide que la
vérification de comptabilité. Elle porte sur l’examen des pièces justificatives et comptables de quelques rubriques
d’impôts et sur une période limitée qui peut être inférieure à un (01) exercice comptable.
Ce mode de contrôle constitue un instrument qui permet des investigations ciblées ou des programmations prioritaires
puisqu'il ne prive pas l'administration fiscale de la possibilité de procéder ultérieurement à une vérification de la
comptabilité et de revenir sur la période contrôlée à condition de tenir compte des droits acquittés lors de la vérification
ponctuelle. (Cf. Article 20 bis/6 du CPF).
La vérification ponctuelle de comptabilité obéit aux mêmes règles applicables en matière de vérification de
comptabilité et le contribuable bénéficie des mêmes garanties, avec quelques spécificités, décrites ci-après :
En premier lieu, le caractère ponctuel de cette vérification impose aux vérificateurs de le préciser sur l'avis de
vérification (Cf. Article 20 bis/3 du CPF).
Ainsi, conformément aux dispositions du paragraphe quatre (04)de l’article 20 bis du CPF, et sous peine de nullité de la
procédure, la vérification ponctuelle des livres, documents et pièces comptables ne peut s’étendre sur une durée
supérieure à deux (02) mois, sauf en cas de force majeure dûment constatée ou de présomption de transfert indirect de
bénéfices au sens des dispositions de l’article 141bis du code des impôts directs et taxes assimilées.
Dans ce cas, la durée de vérification sur place est prorogée des délais prévus par les mêmes dispositions du CPF.
De plus, en vertu des dispositions du paragraphe 05 du même article, le contribuable dispose d’un délai de trente (30)
jours pour faire parvenir ses observations ou son acceptation à compter de la date de réception de la notification de
redressements.
En outre, l’agent vérificateur, ne doit pas se limiter à demander de simples pièces justificatives mais doit réclamer les
documents comptables qui lui permettent de s’assurer de la comptabilisation des opérations inhérentes aux droits et
taxes sujettes au contrôle ponctuel (cf. article 20 bis/01 du CPF).
DEROULEMENT DE LA VERIFICATION :
- Le contrôle fiscal est régi par des dispositions légales qui définissent les règles de procédures devant être observées
par l’Administration fiscale ainsi que les droits et obligations du contribuable vérifié.
- La vérification de comptabilité doit se faire sur place. Cette obligation permet d’instaurer un débat oral et
contradictoire entre les agents vérificateurs et le contribuable (Cf. Article 20/1 et 20/3 du CPF).
- Toutefois, sur demande écrite du contribuable et acceptée par le service ou en cas de force majeure dûment constaté
par le service, les vérificateurs peuvent emporter les documents dans leurs bureaux. Dans ce cas, ils doivent délivrer
une décharge des pièces qui leur sont remises (Cf. Articles 20/1 et 20/3 du CPF).
1)- Avis de vérification :
Une vérification de comptabilité ne peut être entreprise sans l’envoi ou la remise en mains propres d’un avis de
vérification accordant au contribuable un délai de préparation de dix (10) jours accompagné de la charte des droits et
obligations du contribuable vérifié (Cf. Article 20/4 du CPF).
Cet avis est adressé sous pli recommandé ou remis en mains propres contre accusé de réception.
Le refus de réception de l’avis de vérification ne fait pas obstacle à l’exécution de la vérification qui, en cas de refus
délibéré, entraîne le recours à la taxation d’office (Cf. Article 20/4 du CPF).
Le vérificateur peut toutefois se présenter chez le contribuable en vue de la constatation matérielle des éléments
physiques de l’exploitation ou de l’existence et de l’état des documents comptables.
Dans ce cas, il remet « l’avis de vérification de comptabilité » en mains propres au contribuable dès le début de
l’intervention.

796
L’examen en le fond de la comptabilité ne peut commencer qu’à l’issue du délai de préparation de dix (10) jours
précités (Cf. Article 20/4 du CPF).
En cas de changement de vérificateurs, le contribuable vérifié est tenu informé en conséquence (Cf. Article 20/4 du
CPF).
2)- Assistance d’un conseil :
Tout contribuable, lors d’une vérification, peut se faire assister d’un conseil de son choix.
Avant le début des opérations de contrôle, le contribuable est averti de cette faculté sous peine de nullité de la
vérification (Cf. Article 20/4 du CPF).
Le conseil peut assister le contribuable ou le représenter et l’absence de celui-ci n’interdit pas au vérificateur de
procéder, lors du contrôle inopiné, à des constatations matérielles qui perdraient toute valeur si elles étaient différées.
3)- Portée de la vérification :
Le vérificateur peut demander la présentation de tous documents comptables, copies de lettres, pièces de recettes et de
dépenses etc… de nature à justifier l’exactitude des résultats indiqués dans les déclarations fiscales souscrites.
Le contrôle de l’Administration s’exerce quel que soit le support utilisé pour la conservation de l’information (Cf.
Article 20/3 du CPF).
4)- Refus ou défaut de communication de la Comptabilité :
Le refus ou le défaut de communication de la comptabilité doit être constaté par Procès-verbal que le contribuable est
invité à contre signer. Son refus éventuel est mentionné sur le Procès-verbal.
Ce dernier est établi après mise en demeure par laquelle le contribuable est invité à présenter sa comptabilité dans un
délai n’excédant pas huit (08) jours (Cf. Article 20/9 du CPF).
5)- Fin des travaux de la vérification :
L’agent vérificateur doit, en vertu des dispositions des articles 20/5 et 20bis/4 du CPF, dresser un procès-verbal
constatant la fin des travaux de vérification sur place, que le contribuable est invité à contresigner. Mention est faite,
éventuellement, en cas de refus de signature par ce dernier.
RESULTATS DE LA VERIFICATION :
Lorsque l’Administration constate une insuffisance, une inexactitude, une omission ou une dissimulation, dans
les éléments servant de base au calcul des impôts, elle procède :
- Soit aux redressements correspondants, suivant une procédure contradictoire ;
- soit, dans certains cas, à la fixation d’office des bases d’imposition.
1)- PROCEDURE CONTRADICTOIRE :
Le vérificateur notifie au contribuable les propositions de redressements par lettre recommandée avec accusé de
réception ou bien remet la notification en main propre contre accusé de réception (Cf. Article 20/6 du CPF).
Il doit également informer le contribuable vérifié par correspondance même en cas d’absence de redressements (Cf.
Article 42 du CPF).
La proposition de redressements « notification initiale » doit être suffisamment détaillée et motivée.
Elle doit à cet effet, reprendre les dispositions des articles qui motivent les redressements ainsi que la méthode y
adoptée, de manière à permettre au contribuable de reconstituer les bases d'impositions et de formuler ses observations
ou faire connaître son acceptation dans le délai de trente (30) ou quarante (40) jours, selon qu’il s’agit respectivement
de vérification ponctuelle de comptabilité (VP) ou de vérification de comptabilité (VC), courant à compter de la
réception de ladite proposition (cf. articles20 bis/5 et20/6 du CPF).
En outre, sous peine de nullité de la procédure, la notification doit notamment préciser au contribuable vérifié la faculté
qu’il a à se faire assister par un conseil de son choix pour discuter des propositions de l’administration ou pour y
répondre.
La procédure contradictoire détaillée ci-dessus s’applique également en cas de rejet de comptabilité prononcé dans les
conditions énoncées à l’article 43 du Code des Procédures Fiscales à la suite d’une vérification de comptabilité.
Ainsi, le rejet de comptabilité induit l’obligation pour l’administration fiscale :
- de démontrer le caractère non probant de la comptabilité ;
- de notifier les bases d’imposition arrêtées ;
- et de répondre aux observations du contribuable vérifié.
A ce stade du déroulement de la procédure, le contribuable vérifié doit être informé dans la notification initiale sous
peine de nullité de la procédure, qu’il a la possibilité de solliciter, dans sa réponse l’arbitrage selon le cas du Directeur

797
des Grandes Entreprises, du Directeur des Impôts de Wilaya, du Chef du Centre des Impôts ou du Chef du Service
Régional des Recherches et Vérifications pour des questions de faits ou de droit.
Par ailleurs, lorsque le vérificateur rejette les observations du contribuable, il doit l’en informer par correspondance
détaillée et motivée et doit lui accorder un nouveau délai de réponse de quarante (40) jours, en cas de communication
de nouveaux éléments ou chefs de redressements non repris dans la notification initiale (Cf. Article 20/6 du CPF).
Cette notification :
- Interrompt la prescription sous certaines conditions ;
- Ouvre, au profit du contribuable, un délai de quarante jours pour examiner les propositions des vérificateurs et faire
connaître sa réponse ;
- Éclaire le contribuable sur les redressements envisagés.
Le contribuable se trouve alors en mesure de connaître l’origine des redressements. Il peut aussi demander à
l’Administration :
- Toutes les précisions complémentaires qui lui permettent d’accepter en connaissance de cause les rehaussements ;
- Les conséquences de son acceptation au regard de l’ensemble des impôts et taxes.
- En cas d’accord, l’Administration procède à la mise en recouvrement des impôts exigibles. A cet égard, les droits
simples afférents aux impôts déductibles résultant d’une vérification sont admis en déduction des rehaussements
apportés aux bases d’imposition sans demande préalable du contribuable.
- En cas d’acceptation expresse ou tacite, la base d’imposition arrêtée devient définitive et ne peut être remise en cause
par l’Administration sauf dans le cas où le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses ou a fourni des
renseignements incomplets ou inexacts durant la vérification. Elle ne peut, non plus être contestée par voie de recours
contentieux par le contribuable (Cf. Article 20/7 du Code des Procédures Fiscales).
2)- PROCEDURE DE TAXATION D’OFFICE :
L’Administration peut être amenée, dans certains cas, à fixer d’office les bases d’imposition.
Il en est ainsi, notamment, conformément aux dispositions de l’article 44 du code des procédures fiscales lorsque
le contribuable:
- S’est opposé au contrôle, soit du fait de lui-même, soit du fait de l’intervention ou de la présence de tiers faisant
obstacle à la poursuite des opérations de contrôle fiscal ;
- N’a pas déposé, dans les délais légaux, les déclarations relatives aux revenus (BIC ou BNC), la déclaration relative à
l’impôt sur les bénéfices des sociétés ou les déclarations de TVA ou n’a pas souscrit les relevés du chiffre d’affaires
prévus par l’article 76 du CTCA, au moins un (1) mois après que le service l’ait mis en demeure par lettre
recommandée avec accusé de réception, de régulariser sa situation ;
- Défaut de présentation de comptabilité après expiration du délai de huit (08) jours à compter de la date de mise en
demeure du contribuable, prévu dans l’article 20/9 du Code des Procédures Fiscales, sauf cas de force majeure ;
- Dépenses personnelles ostensibles et notoires et les revenus en nature dépassent le total exonéré et qui n’a pas fait
l’objet de déclaration ou dont le revenu déclaré, défalcation des charges énumérées à l’art 85 du CIDTA est inférieur au
total des même dépenses, revenus non déclarés ou dissimulés et revenus en nature ;
- Tout contribuable qui s’est abstenu de répondre aux demandes de renseignements, d’éclaircissements et de
justifications de l’inspecteur et du vérificateur (Cf. Article 19 du CPF);
- Toute entreprise étrangère ne disposant pas d’installation professionnelle en Algérie qui, passible de l’impôt sur le
revenu et/ou de l’impôt sur les bénéfices des sociétés s’est abstenu de répondre à la demande du service des impôts,
l’invitant à désigner un représentant en Algérie ;
- Absence de tenue de comptabilité régulière ou de livre spécial prévu par les articles 66, 67 et 69du Codes des Taxes
sur le Chiffre d’Affaires, permettant de justifier le chiffre d’affaires déclaré ;
- Tout contribuable qui n’a pas fait sa déclaration et dont le revenu net déterminé suivant les modalités prévues aux
articles 85 à 98 du code des impôts directs dépasse le total exonéré de l’impôt.
LES DROITS DES CONTRIBUABLES
Pour bénéficier de l'intégrité de leurs droits et garanties, les contribuables doivent remplir correctement leurs
obligations, en particulier la souscription des déclarations dans les délais légaux.
GARANTIES DU CONTRIBUABLE VERIFIE :
1)- Information préalable :
Ce point est détaillé ci-haut au niveau de la page 9 du présent document, sous le titre suivant « 1) Avis de vérification »

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2)- Droit à l’assistance d’un conseil :
Tout contribuable a le droit de se faire assister d’un conseil de son choix et ce, durant tout le déroulement de la
vérification ; de la première intervention jusqu’à la fin des travaux du contrôle sur place ; avant la notification
définitive (séance précédant la notification définitive) ainsi qu’à l’occasion de l’interlocution dans le cas où le
contribuable sollicite l’arbitrage du premier responsable de la structure de laquelle relève le service ayant procédé à la
vérification.
Il peut ainsi discuter les propositions de redressements, débattre les questions de faits ou de droit pour lesquelles il
manifeste son désaccord avec le service vérificateur ou pour participer au débat contradictoire clôturant les travaux de
vérification sur place (cf. Articles 20/4 et 20/5 du CPF).
3)- Contribuable déjà vérifié :
Lorsque la vérification de comptabilité pour une période déterminée au regard d’un impôt ou d’un groupe d’impôts ou
taxes est achevée et, sauf cas où le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses ou fourni des renseignements
incomplets ou inexacts durant la vérification, l’Administration ne peut plus procéder à un nouveau contrôle des mêmes
écritures, factures ou mémoires au regard des mêmes impôts ou taxes et pour la même période. (Cf. article 20/8 du
CPF).
La vérification doit être considérée comme achevée lorsque les redressements sont devenus définitifs et ce, après
émission de rôle de régularisation (par exemple, lorsque le contribuable a donné son accord aux propositions de
redressements (cf. Article 20/7 du CPF) ou n’a pas répondu dans le délai de quarante (40) jours).
S’il n’y a pas lieu à redressements, la vérification est considérée comme achevée lorsque le contribuable a été averti de
cette situation.
Toutefois, si la vérification a été limitée à des opérations déterminées, celles qui n’ont pas été contrôlées peuvent l’être
ultérieurement, dans la limite du délai de prescription.
4)- Limite de la durée de vérification sur place :
4-1 Vérification ponctuelle de comptabilité :
La vérification ponctuelle des livres et documents ne peut sous peine de nullité de la procédure s’étendre sur une durée
supérieure à deux (2) mois, et ce conformément aux dispositions de l’article 20bis/4 du CPF.
4-2 Vérification de comptabilité :
La vérification sur place des livres et documents comptables, ne peut sous peine de nullité de la procédure, s’étendre
au-delà de certains délais fixés suivant le montant du chiffre d’affaires annuel déclaré et la nature de l’activité de
l’entreprise (cf. article 20/5 du CPF).Ce délai est de :
Trois (3) mois en ce qui concerne:
- les entreprises de prestations de services lorsque leur chiffre d'affaires annuel n'excède pas 1.000.000 DA pour chacun
des exercices vérifiés ;
Toutes les autres entreprises lorsque leur chiffre d'affaires n'excède pas 2.000.000 DA pour chacun des exercices
vérifiés.
- Six (6) mois pour les entreprises ci-dessus lorsque leur chiffre d'affaires annuel n'excède pas respectivement
5.000.000 DA et 10.000.000 DA pour chacun des exercices vérifiés.
- Dans tous les autres cas, la durée de la vérification sur place ne doit pas dépasser neuf (9) mois.
Toutefois, ces durées ne sont pas applicables :
- Dans le cas de manœuvres frauduleuses dûment établies ou lorsque le contribuable a fourni au cours de la vérification
des renseignements incomplets ou inexacts ou n’a pas répondu dans les délais aux demandes d’éclaircissements ou de
justifications (cf. article 20/5 CPF) ;
- Pour l’instruction des observations ou requêtes du contribuable après la fin des opérations de vérification (cf. article
20/5 CPF) ;
- La durée du contrôle sur place, en cas de vérification ponctuelle ou vérification de comptabilité, est calculée à
compter de la date de la première intervention portée sur l’avis de vérification sauf cas de prorogation dûment accepté
par le service.
En effet, les durées de vérification sur place précisées supra sont prorogées :
- en cas de force majeure dûment constatée, conformément aux dispositions du code civil, empêchant les agents de
l’administration fiscale d’opérer leur contrôle sur place, d’une durée égale à celle durant laquelle les agents de
l’administration fiscale ne peuvent pas opérer leur contrôle sur place ;

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Dans ce cas, le contribuable vérifié doit être informé par écrit de cette situation et du l’évènement ayant prévalu à ce
cas de force majeure, ainsi que de la durée envisagée pour ladite prorogation ;
- du délai accordé au contribuable vérifié, en vertu des dispositions de l’article 20 ter du CPF, pour répondre aux
demandes d’éclaircissements ou de justifications lorsqu’il y a présomption de transferts indirects de bénéfices, au sens
des dispositions de l’article 141 bis du CIDTA.
Ce délai est prorogé d’une (01) année (2), lorsque l’administration fiscale adresse, dans le cadre de l’assistance
administrative et d’échange de renseignements, des demandes d’informations à d’autres administrations fiscales (Cf.
Articles 20/5 et 20bis/4 du CPF).
5)- Information du contribuable vérifié de l’existence d’une demande d’assistance administrative internationale
et prorogation du délai de prescription :
En cas de recours à l’assistance administrative internationale, le contribuable concerné doit être obligatoirement
informé par courrier contre accusé de réception, de l’existence de la demande adressée à l’autorité fiscale étrangère
dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de son envoi et ce, conformément aux dispositions de l’article
39 bis du CPF.
En effet, l’envoi d’une demande d’assistance administrative à une autorité fiscale étrangère, entraine la prorogation du
délai de reprise prévu à l’article 39 du CPF et ce nonobstant l’écoulement du délai initial prévu en la matière.
Ainsi, le délai de prescription est systématiquement prorogé jusqu’au 31 décembre de la deuxième année suivant celle
au cours de laquelle, l’administration fiscale a adressé une demande de renseignements à une autorité fiscale étrangère,
sous réserve du respect des conditions prévues en la matière, étant précisé que le recours à l’assistance administrative
internationale peut se faire durant toutes les phases du contrôle même après l’expiration de la durée de vérification sur
place.
6)- Débat oral et contradictoire :
6-1 Au cours des travaux de vérification :
La vérification des livres et documents comptables doit, en vertu des dispositions de l’article 20/1 du CPF, se dérouler
sur place « dans les locaux de l’entreprise » sauf demande contraire du contribuable formulée par écrit et acceptée par
le service ou cas de force majeure dûment constaté par le service.
La vérification sur place permet à l’agent vérificateur de saisir l’opportunité de la présence permanente du contribuable
objet de la vérification ou de son représentant légal pour engager un dialogue oral et contradictoire continu durant toute
la durée de la vérification.
Il peut à cet effet demander tous compléments d’information ou la production de toutes pièces justificatives nécessaires
au contrôle, et ce au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Il doit en outre l’entendre pour tout supplément d’information afin de rendre effectif ce dialogue oral et contradictoire.
En revanche, sous peine de nullité de la procédure, l'agent vérificateur doit donner toutes explications verbales utiles au
contribuable sur le contenu de la notification, si ce dernier en fait la demande et ce avant l'expiration du délai de
réponse de quarante (40) jours accordé au contribuable vérifié pour faire parvenir ses observations ou son acceptation.
Il peut également, après la réponse, entendre le contribuable lorsque son audition paraît utile ou lorsque ce dernier
demande à fournir des explications complémentaires (Cf. Article 20/6 du CPF).
5.2 A la fin des travaux de vérification :
En raison de l’importance de cette date et pour éviter toute équivoque, le contribuable vérifié est invité par une
convention écrite, devant préciser la date et l’heure, à un débat contradictoire clôturant les travaux de vérification.
Il peut, bien entendu, se faire assister par un conseil de son choix (Cf. Article 20/ 6 du CPF).
7)- Recours précontentieux « l’arbitrage » :
Le droit d’arbitrage constitue une garantie supplémentaire accordée à tout contribuable vérifié qui demande à en
bénéficier dans sa réponse à la notification initiale des résultats de la vérification, et ce, pour toutes questions de fait ou
de droit.
A ce titre, le contribuable vérifié doit sous peine de nullité de la procédure de contrôle et de redressement être informé
dans le cadre de la notification de redressement qu’il a la possibilité de solliciter dans sa réponse l’arbitrage pour des
questions de faits ou de droit, selon le cas, du Directeur
des Grandes Entreprises, du Directeur des Impôts de wilaya, ou du chef du Centre des Impôts, ou Chef du Service des
Recherches et Vérifications (Cf. Article 20/6 du CPF).

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L’arbitrage ainsi sollicité donne lieu à la tenue d’une réunion au niveau de l’administration, après exploitation de la
réponse du contribuable vérifié, en sa présence ou de son représentant légal pour débattre les questions pour lesquelles
il manifeste son désaccord avec le service vérificateur.
Le contribuable vérifié est ainsi invité, au moins dix (10) jours avant la date de ladite réunion, par convocation écrite,
précisant sa date et heure en plus de la faculté accordée audit contribuable de se faire assister par un conseil de son
choix, qui lui est remise en mains propres ou par voie recommandé avec accusé de réception, ou par voie électronique.
A l’issue de la réunion d’arbitrage, le contribuable est informé des conclusions retenues. Un procès-verbal est établi,
dont le contribuable vérifié est invité à signer et mention est faite, éventuellement, de son refus de signature.
Une copie du procès-verbal est remise à ce dernier.
Il doit être repris au niveau de ce procès-verbal, d’une manière claire et non ambiguë, la position d’arbitrage, selon le
cas, du directeur des grandes entreprises, du directeur des impôts de wilaya, du chef du service régional des recherches
et vérifications ou du chef du centre des impôts.
8)- Rescrit fiscal :
Conformément aux dispositions de l’article 2 du décret exécutif n°12-334 du 8 septembre 2012, le rescrit fiscal est une
prise de position formelle de l’administration fiscale, saisie par un contribuable de bonne foi, relevant de la compétence
de la direction des grandes entreprises, et ce en attendant la généralisation progressive de cette procédure.
Le rescrit constitue une réponse précise et définitive à la demande du contribuable concerné qui veut connaître la
fiscalité applicable à une situation de fait au regard de la législation fiscale en vigueur.
Ainsi, lorsque l’administration fiscale en a, formellement, pris position, elle ne saurait procéder à aucune imposition
supplémentaire qui serait fondée sur une appréciation différente de cette même situation (Cf. Article 174 bis du CPF).
Cette garantie s’applique dés lors que :
- L’administration est saisie d’une demande écrite, précise et complète par un contribuable de bonne foi ;
- L’administration a formellement pris position sur l’appréciation d’une situation de fait au regard d’un texte fiscal dans
un délai de quatre (4) mois ou n’a pas répondu dans ce délai ;
- la prise de position est antérieure à la date d’expiration du délai de déclaration dont le contribuable disposait ou, en
l’absence d’obligation déclarative, antérieure à la date de mise en recouvrement de l’imposition à laquelle est assimilée
la liquidation spontanée de l’impôt.
- Ainsi, le rescrit fiscal répond à un principe de sécurité juridique qui suppose l’annonce précise par l’administration
des règles générales ou individuelle qui constituent, à un moment donné, le cadre juridique dans lequel elle exerce sa
compétence. Par conséquent, ce rescrit ne confère pas à l’administration fiscale le pouvoir de déroger à la loi mais rend
juridiquement opposable ses interprétations.
Observation :
Cas des contribuables imposés selon le régime de l’impôt forfaitaire unique (IFU) :
Ces contribuables sont soumis à des obligations comptables réduites.
L’examen de leurs documents comptables en vue de vérifier l’exactitude des renseignements ou des documents qu’ils
ont fournis et qui ont servi à établir leur imposition constitue cependant une vérification de comptabilité.
Les garanties ci-dessus dont bénéficient, lors des vérifications, les contribuables imposés selon le régime du bénéfice
réel sont, ainsi étendues aux interventions sur place effectuées chez les contribuables relevant du régime de l’impôt
forfaitaire unique (IFU).

B)- LA VERIFICATION APPROFONDIE DE SITUATION FISCALE D’ENSEMBLE


PORTEE DE LA VASFE :
Elle se définit comme l’ensemble des opérations ayant pour but de déceler l’écart existant éventuellement entre le
revenu réel du contribuable et celui qu’il a déclaré et plus généralement de
contrôler la sincérité des déclarations de revenu global des revenus fonciers des revenus encaissés hors d’Algérie, des
plus-values sur cessions à titre onéreux d’immeubles bâtis ou non bâtis etc…
Elle implique la comparaison des revenus déclarés avec le montant apparent des revenus ressortant de la situation
patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments de train de vie des membres du foyer fiscal.
Ainsi, les agents de l'administration fiscale peuvent procéder à la VASFE des personnes physiques au regard de l'impôt
sur le revenu global, qu'elles aient ou non leur domicile fiscal en Algérie, lorsqu'elles y ont des obligations au titre de
cet impôt (cf. article 21/1 du CPF).

801
Lorsque la situation patrimoniale et les éléments du train de vie d’une personne non recensée fiscalement font
apparaître l’existence d’activités ou de revenus occultes, une VASFE peut être entreprise (cf. article 21/1 du CPF).
La vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble ne peut être entreprise que par des agents de
l’administration fiscale ayant au moins le grade d’inspecteur des impôts (cf. article 21/2 du CPF).
La procédure de VASFE s’exerce dans le respect de la procédure contradictoire.
Il est à rappeler qu’après notification des redressements et réponse du contribuable dans les délais impartis, un délai
supplémentaire de quarante jours est octroyé au contribuable vérifié si le service vérificateur fait ressortir de nouveaux
chefs de redressements (cf. article 21/5 du CPF).
La VASFE peut être mise en œuvre à la suite d’une vérification de comptabilité, soit à l’encontre de l’exploitant
individuel d’une entreprise ou des dirigeants et principaux associés d’une société ou toute personne tenue par la loi de
faire une déclaration au titre de l’IRG.
Elle est également exécutée à l’occasion de la constatation de disproportions entre d’une part, le revenu déclaré par le
redevable et d’autre part les éléments de son train de vie et les dépenses engagées pour l’entretien et la conservation de
son patrimoine (cf. article 21/1 du CPF).
Elle peut amener l’Administration à demander des justifications ou des éclaircissements et implique, s’il y a lieu de
déterminer de nouvelles bases d’imposition, de recourir soit à la procédure contradictoire soit à une procédure de
taxation d’office.
DEMANDES DE JUSTIFICATIONS OU D’ECLAIRCISSEMENTS :
Elles constituent la procédure normale de contrôle des déclarations du revenu global.
1)- DES JUSTIFICATIONS :
Peuvent être demandées au contribuable dans les deux cas suivants :
- Au sujet de sa situation fiscale ;
- Lorsque le service a réuni des éléments permettant d’établir que le contribuable peut avoir des revenus plus
importants que ceux qui font l’objet de sa déclaration.
Ainsi, l’Administration a la possibilité de prendre en considération l’ensemble des sommes qui ont servi à financer les
dépenses du contribuable, mais celui-ci peut bien entendu justifier que les fonds qu’ila employés n’ont pas pour origine
des ressources occultes ou le produit de fraude fiscale.
2)- DES ÉCLAIRCISSEMENTS :
Elles peuvent être demandées sur un point quelconque de la déclaration.
DETERMINATION DES NOUVELLES BASES D’IMPOSITION :
1)- PROCÉDURE CONTRADICTOIRE :
C’est la procédure de droit commun.
Elle appelle les mêmes commentaires que ceux donnés à propos de la vérification de comptabilité ; notamment la
notification des résultats de vérification même en l’absence de redressements, la motivation des redressements
envisagés et l'octroi du délai de réponse supplémentaire de quarante (40) jours dans le cas d’une notification
rectificative, le débat oral et contradictoire et le droit de solliciter l’arbitrage du premier responsable de la structure de
laquelle relève le service vérificateur (cf. article 21/5 du CPF).
2)- TAXATION D’OFFICE ;
- C'est une procédure d’exception qui ne peut être utilisée que dans certaines conditions bien définies ;
- Lorsque le contribuable n’a pas souscrit sa déclaration de revenu global dans les délais légaux et n’a pas régularisé sa
situation ou n’a pas répondu dans les délais à une demande d’éclaircissements ou de justifications envoyée par
l’Administration, celle-ci arrête d’office les bases d’imposition.
- Les garanties reconnues au contribuable au titre de la procédure contradictoire sont également accordées en cas de
taxation d’office.
GARANTIES DU CONTRIBUALBE VERIFIE :
1)- INFORMATION PREALABLE :
La vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble d’un contribuable doit être précédée par l’envoi d’un avis
précisant les années soumises à vérification et l’octroi d’un délai minimum de préparation de quinze (15) jours à
compter de la date de réception de cet avis.
Cet avis doit être bligatoirement appuyé d’un exemplaire de la charte du contribuable vérifié (cf.article 21/3 du CPF).
2)- DROIT A L’ASSISTANCE D’UN CONSEIL :

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Le contribuable objet d’une VASFE dispose, en vertu des dispositions de l’article 21/3 du CPF, de la garantie de se
faire assister durant tout le déroulement de cette vérification par un conseil de son choix.
Cette garantie doit être en outre mentionnée expressément, à peine de nullité de la procédure dans l’avis de vérification
envoyé ou remis au contribuable concerné contre accusé de réception.
3)- CONTRIBUABLE DEJA VERIFIE :
Lorsque la vérification pour une période déterminée au regard de l’impôt sur le revenu est achevée, l’Administration ne
peut procéder à une nouvelle vérification ou à un contrôle sur pièces pour la même période et pour le même impôt, à
moins que le contribuable lui ait fourni des éléments d’information incomplets ou inexacts durant la vérification ou a
usé de manœuvres frauduleuses (cf. article 21/6 du CPF).
4)- RESCRIT FISCAL :
Cette garantie, s’applique dans les mêmes conditions que pour celle prévue en matière de vérification de comptabilité.
De ce fait, elle en produit les mêmes effets (Voir commentaire fait ci-dessus à ce propos, le point : « 7- Rescrit fiscal »
du titre: « A- La vérification de comptabilité - Garanties du contribuable vérifié »).
5)- LIMITE DE LA DUREE D’UNE VASFE :
La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble au regard de l’IRG ne peut s’étendre sur une période
supérieure à un an (article 21/4 du CPF).
Toutefois, cette période est prorogée :
- en cas de force majeure dûment constatée, conformément aux dispositions du code civil, empêchant les agents de
l’administration fiscale d’opérer leur contrôle sur place, d’une durée égale à celle durant laquelle les agents de
l’administration fiscale ne peuvent pas opérer leur contrôle sur place (Cf. article 21/4 du CPF) ;
Dans ce cas, le contribuable vérifié doit être informé par écrit de cette situation et de l’évènement ayant prévalu à ce cas
de force majeure, ainsi que de la durée envisagée pour ladite prorogation.
- du délai accordé, le cas échéant, au contribuable vérifié et à la demande de celui - ci, pour répondre aux demandes
d’éclaircissements ou de justifications des avoirs et des revenus à l’étranger (Cf. article 21/4 du CPF) ;
- d’une (01) année, lorsque l’administration fiscale adresse, dans le cadre de l’assistance administrative et d’échange de
renseignements, des demandes d’informations à d’autres administrations fiscales.
- du délai de trente (30) jours prévu à l’article 19 du CPF et des délais nécessaires à l’administration pour obtenir les
relevés de compte, lorsque le contribuable n’a pas usé de sa faculté de les produire dans le délai de trente (30)jours, à
compter de la demande de l’administration ou pour recevoir les renseignements demandés aux autorités étrangères,
lorsque le contribuable a pu disposer de revenus à l’étranger ou en provenance de l’étranger. Cette période est portée à
deux (2) ans, en cas de découverte, d’une activité occulte. (Cf. article 21/4 du CPF).
6)- Information du contribuable vérifié de l’existence d’unedemande d’assistance administrative
internationale et prorogation du délai de prescription :
En cas de recours à l’assistance administrative internationale, le contribuable concerné doit être obligatoirement
informé par courrier contre accusé de réception, de l’existence de la demande
adressée à l’autorité fiscale étrangère dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de son envoi et ce,
conformément aux dispositions de l’article 39 bis du CPF.
En effet, l’envoi d’une demande d’assistance administrative à une autorité fiscale étrangère, entraine la prorogation du
délai de reprise prévu à l’article 39 du CPF et ce nonobstant l’écoulement du délai initial prévu en la matière.
Ainsi, le délai de prescription est systématiquement prorogé jusqu’au 31 décembre de la deuxième année suivant celle
au cours de laquelle, l’administration fiscale a adressé une demande de renseignements à une autorité fiscale étrangère,
sous réserve du respect des conditions prévues en la matière, étant précisé que le recours à l’assistance administrative
internationale peut se faire durant toutes les phases du contrôle même après l’expiration de la durée de vérification sur
place.
7)- Débat oral et contradictoire :
Sous peine de nullité de la procédure de vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble, un débat oral et
contradictoire doit être instauré durant et à la fin des travaux de la vérification opérée.
Une convention écrite, devant préciser la date et l’heure, est adressée au contribuable vérifié pour l’inviter à un débat
contradictoire clôturant les travaux de vérification.
Le contribuable vérifié peut se faire assister par un conseil de son choix (Cf. Article 21/5 du CPF).
8)- Recours précontentieux « l’arbitrage » :

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Cette garantie offre au contribuable vérifié la possibilité de solliciter dans sa réponse l’arbitrage pour des questions de
fait ou de droit, selon le cas, du Directeur des Impôts de wilaya, ou du Chef du Service des Recherches et Vérifications
(Cf. Article 21/5 du CPF).
L’agent vérificateur doit à cet effet, sous peine de nullité de la procédure de vérification l’en informer dans le cadre de
la notification de redressement (la proposition de redressement), qu’il a le droit d’en bénéficier de cette garantie.
L’arbitrage ainsi sollicité donne lieu à la tenue d’une réunion au niveau de l’administration, après exploitation de la
réponse du contribuable vérifié, en sa présence ou de son représentant légal pour débattre les questions pour lesquelles
il manifeste son désaccord avec le service vérificateur.
Le contribuable vérifié est ainsi invité, au moins dix (10) jours avant la date de ladite réunion, par convocation écrite,
précisant sa date et heure en plus de la faculté accordée audit contribuable de se faire assister par un conseil de son
choix, qui lui est remise en mains propres ou par voie recommandé avec accusé de réception, ou par voie électronique.
A l’issue de la réunion d’arbitrage, le contribuable est informé des conclusions retenues.
Un procès-verbal est établi, dont le contribuable vérifié est invité à signer et mention est faite, éventuellement, de son
refus de signature. Une copie du procès-verbal est remise à ce dernier.
Il doit être repris au niveau de ce procès-verbal, d’une manière claire et non ambiguë, la position d’arbitrage, selon le
cas, du directeur des impôts de wilaya ou du chef du service régional des recherches et vérifications.

C)- DE QUEL RECOURS DISPOSEZ-VOUS ?


1)- RECOURS CONTENTIEUX :
1.1)- Recours Préalable :
L’inspecteur chargé de la vérification informe le contribuable des conditions de déroulement et des résultats du contrôle.
Des éclaircissements supplémentaires pourront être fournis par le vérificateur, le Chef de Brigade ou le responsable du
service de contrôle.
Le contribuable a également la possibilité de s’adresser suivant le cas au Directeur des grandes Entreprises ; au
Directeur des Impôts de Wilaya et au chef du Centre des Impôts pour examiner les difficultés relatives au déroulement
et aux résultats des vérifications.
Le nom, le grade et l’adresse administrative de ces responsables et des agents sont portés à la connaissance du
contribuable vérifié avant le début de la vérification.
Les chefs des centres des impôts et de proximité des impôts statuent sur les réclamations relevant de leur compétence
respective dans un délai de quatre (4) mois à compter de la date de réception de la réclamation.
Ce délai est fixé à six (6) mois, lorsque la réclamation relève de la compétence du directeur des impôts de wilaya (Cf.
Article 76/2 du CPF) ou de celle du directeur des grandes entreprises (Cf. Article 172/5 du CPF).
Il est porté à huit (8) mois pour les affaires contentieuses relevant selon le cas du directeur des impôts de wilaya (Cf.
Articles 76/2 et 79 du CPF) ou du directeur des grandes entreprises (Cf. Article 172/5 du CPF) décrites ci-dessous, qui
requièrent l’avis conforme de l’administration centrale.
- Du directeur des impôts de wilaya pour toutes les réclamations contentieuses dont le montant total des droits et
pénalités d’assiette excède deux cent millions de dinars (200.000.000 DA).
- Du directeur des grandes entreprises pour toutes les réclamations contentieuses dont le montant total des droits et
pénalités excède quatre cent millions de dinars (400.000.000 DA).
Quelle que soit la procédure utilisée par l’Administration pour rectifier les déclarations d’un contribuable, celui-ci
dispose toujours - après la mise en recouvrement des impositions - de la garantie fondamentale pour la protection de ses
droits que constitue le recours Contentieux.
En effet, si un contribuable estime qu’il a été imposé à tort ou sur une base excessive, il peut adresser une réclamation,
par simple lettre sur papier libre, suivant le cas, au Directeur des Grandes Entreprises (Cf. Article 172/1 du CPF) ; au
directeur des impôts de wilaya, au chef du Centre des Impôts ou au chef du centre de proximité des impôts, dont
dépend le lieu d’imposition, et dans le respect des délais fixés par les dispositions de l’article 72 du CPF. Un récépissé
est délivré au contribuable (Cf. Article 71 du CPF).
Le recours administratif préalable est obligatoire avant toute saisine des commissions ou recours juridictionnel.
Par ailleurs, en application des dispositions des articles 74 et 172/4 du CPF, les contribuables qui introduisent une
réclamation contentieuse à titre de contestation du bien fondée ou du montant des impositions mises à leur charge,
peuvent, s’ils le demandent et avant l’intervention de la décision prise sur leur réclamation, surseoir au paiement de la

804
partie contestée, soit par la constitution des garanties propres à assurer le recouvrement des droits contestés, soit en
s’acquittant d’un montant égal à 30% des impositions en litige.
Sont exclus toutefois du bénéfice de ce droit « sursis légal de paiement » les contribuables ayant fait l’objet de
majoration pour fraude fiscale.
Cependant, l’autorité compétente peut dénoncer le sursis légal de paiement qu’elle a octroyé, en cas de survenance
d’évènements susceptibles de menacer le recouvrement de la dette fiscale objet dudit sursis.
En revanche, en cas d’erreurs matérielles ou de double emploi contestés par le contribuable et dûment constatés par
l’administration fiscale, le recouvrement des impositions contestées est suspendu jusqu’à l’intervention de la décision
contentieuse, sans qu’il soit exigé au requérant la constitution de garanties ou de paiement de la quotité de 30% de sa
dette fiscale en litige.
Par ailleurs, le contribuable dispose, pour formuler cette réclamation d’un délai expirant, le 31 décembre de la
deuxième année suivant celle de la mise en recouvrement du rôle de régularisation ou de la réalisation des évènements
qui la motivent (cf. article 72 du CPF).
Toutefois, ce délai d’introduction de la réclamation est de quatre (4) mois pour la réclamation portant contestation de la
décision prononcée par l’administration fiscale concernant la demande de remboursement du crédit de TVA (Cf. article
72/6 du CPF).
De plus, en cas d’insuffisance constatée dans le dossier du réclamant, celui-ci est invité par lettre recommandée avec
accusé de réception à le compléter et à présenter toute pièce justificative susceptible d’appuyer ses contestations, dans
un délai de trente (30) jours suivant la réception de sa réclamation.
Le délai de traitement de sa réclamation ne commence à courir, le cas échéant, qu’après réception de sa réponse.
En cas d’absence de réponse ou de réponse incomplète dans ce délai, une décision de rejet est notifiée à l’intéressé pour
irrecevabilité, par le premier responsable du service compétent (le CPI, le CDI, le DIW ou le DGE).
La décision en question peut être contestée soit devant la commission de recours soit devant le tribunal administratif
(Cf. Article 73-4 du CPF).
Les décisions rendues respectivement par le directeur des grandes entreprises, directeur des impôts de wilaya, le chef
du centre des impôts ou le chef du centre de proximité des impôts, doivent, quelle que soit leur nature, indiquer les
motifs et les dispositions des articles sur lesquels elles se sont fondées.
La décision doit être adressée au contribuable contre accusé de réception.
1.2)- Recours devant les commissions :
Le contribuable qui n’est pas satisfait de la décision rendue, selon le cas, par le directeur des grandes entreprises, le
directeur des impôts de wilaya, le chef de centre des impôts et le chef du centre de proximité des impôts a la faculté de
saisir, avant d’introduire un recours devant les instances judiciaires, la commission de recours compétente dans un délai
de quatre (04) mois à compter de la date de réception de la décision de l’administration (cf. Article 80/1 du CPF).
Le même délai de quatre (4) mois est accordé au contribuable pour saisir le tribunal administratif compétent en cas de
non satisfaction du contribuable suite à la réception de la décision rendue de l’administration ou de la décision notifiée
par cette dernière après avis émis par la commission de recours compétente.
Le contribuable peut également dans le même délai indiqué ci-dessus saisir le tribunal administratif compétent, en cas
de non réception de l’avis de décision selon le cas du directeur des grandes entreprises, du directeur des impôts de
wilaya, du chef du CDI après expiration du délai imparti selon le cas à chacun d’eux pour statuer.
Conformément aux dispositions de l’article 80-1 du CPF, seules les réclamations contentieuses ayant fait l’objet d’une
décision de rejet partiel ou total par l’autorité administrative compétente sont susceptibles de recours auprès des
commissions de recours des impôts directs, des taxes assimilés et des taxes sur le chiffre d’affaires.
Ainsi, l’absence de réponse de la part de l’administration « de décision rendue par l’administration » à un recours
préalable ne peut donner lieu à la saisine de commissions.
Par ailleurs, le recours devant la commission ne peut avoir lieu après la saisine du tribunal administratif (Cf. Article
80/3 du CPF).
Il doit en outre, être adressé au président de la commission de recours existant selon le cas au niveau de la wilaya, de la
région ou de l’administration centrale.
Il est soumis aux règles de forme prévues aux articles 73 et 75 du CPF (Cf. Article 80/4 du CPF).

805
Ce recours n’est pas suspensif de paiement. Toutefois, le réclamant qui saisit la commission de recours bénéficie des
dispositions de l’article 74 du code des procédures fiscales en s’acquittant à nouveau d’une somme égale à 20% des
droits et pénalités restant en litige Cf. Articles 80/2 et 173/1 du CPF).
Les seuils de compétence de ces commissions se présentent comme suit :
Commission de Recours des Impôts Directs, des Taxes assimilés et desTaxes sur le Chiffre d’Affaires de Wilaya :
- est appelée à émettre un avis sur les demandes portant sur les affaires contentieuses dont le montant total (initial ou
reliquat) des droits et pénalités (impôts directs, taxes assimilés et taxes sur le chiffre d’affaires) est inférieur ou égal à
vingt millions de dinars (20.000.000 DA) (Cf. article 81 bis/1 du CPF).
Commission Régionale de Recours des Impôts Directs, des Taxes assimilés et des Taxes sur le Chiffre d’Affaires:
- est appelée à émettre un avis sur les demandes portant sur les affaires contentieuses dont le montant total (initial ou
reliquat) des droits et pénalités (impôts directs, taxes assimilés et taxes sur le chiffre d’affaires) est supérieur à vingt
millions de dinars (20.000.000 DA) et inférieur ou égal à soixante-dix millions de dinars (70.000.000 DA) (Cf. article
81 bis/2 du CPF).
Commission centrale de Recours des Impôts Directs, des Taxes assimilés et des Taxes sur le Chiffre d’Affaires :
Emet un avis sur
- toutes Les demandes formulées par les contribuables relevant de la Direction des Grandes Entreprises quelque soit le
montant.
- les affaires dont le montant total (initial ou reliquat) des droits et pénalités (impôts directs, taxes assimilés et taxes sur
le chiffre d’affaires) excède soixante-dix millions de dinars (70.000.000 DA) (Cf. article 81bis /3 du CPF).
Les commissions de recours doivent se prononcer expressément, par le rejet ou l’acceptation, sur les recours dont elles
sont saisies dans un délai de quatre (4) mois à compter de la date de présentation au président de la commission.
Les avis rendus par les commissions doivent être motivés et doivent, s’ils infirment le rapport de l’administration,
préciser les montants des dégrèvements ou décharges susceptibles d’être accordés aux requérants. Les dégrèvements ou
décharges intervenus sont portés à la connaissance du contribuable à l’issue de la réunion de la commission par son
président (Cf. article 81/3 du CPF).
Le directeur des grandes entreprises ou le directeur des impôts de wilaya, selon le cas, notifie les décisions
correspondantes aux requérants dans un délai d’un (01) mois, à compter de la date de réception de l’avis de la
commission de recours compétente .
Toutefois, lorsque l’avis de la commission a été prononcé en violation manifeste d’une disposition de loi ou de la
réglementation en vigueur, le directeur des grandes entreprises ou le directeur des impôts de wilaya émet en vertu des
dispositions de l’article 81/4 du CPF une décision de rejet motivé, et doit en informer le contribuable concerné en lui
indiquant les motifs pour lesquels l’avis de la commission ne peut être exécuté.
La saisine du tribunal administratif peut se faire après la décision prononcée par la commission de recours compétente
ou à compter de l’expiration du délai imparti à cette dernière pour se prononcer, lorsque cette dernière ne s’est pas
prononcée dans ce délai, ce silence vaut rejet implicite du recours (Cf. Article 81-2 du CPF).
1.3)- Recours devant les instances judiciaires :
1.3.1 Recours auprès du tribunal administratif :
Le contribuable qui n’est pas satisfait soit de la décision rendue par le directeur des grandes entreprises, le directeur des
impôts de la wilaya, le chef du centre des impôts et le chef du centre de proximité des impôts sur sa réclamation
contentieuse, soit de la décision notifiée par l’administration après avis émis par les commissions de recours de wilaya,
régionale ou de la commission centrale de recours, peut introduire son recours devant le tribunal administratif,
conformément aux dispositions de l’article 82 du CPF, avant ou après avis émis par la commission de recours
compétente, dans un délai de quatre (4) mois, courant à partir de la date de sa réception :
- de l’avis par lequel l’administration lui a notifié la décision prise sur sa réclamation ;
- ou des décisions notifiées, par l’administration, après avis émis par les commissions de recours précitées et prévues à
l’article 81 bis du CPF.
Le réclamant peut également soumettre le litige au tribunal administratif dans le même délai précisé ci-dessus :
- à compter de la date d’expiration des délais précisés ci-dessus impartis à l’administration fiscale pour statuer sur la
réclamation du contribuable, et ce en cas de non réponse rendue (décision implicite de rejet, Cf. Article 82/ 1 du CPF).

806
- à compter de la date d’expiration des délais impartis aux commissions de recours pour statuer sur les recours
introduits par les contribuables, et ce en cas de non réponse rendue (décision implicite de rejet, Cf. Article 81/2 du
CPF).
Le recours auprès du tribunal administratif n’est pas suspensif des droits contestés.
Par contre, le recouvrement des pénalités exigibles se trouve réservé jusqu’à ce que la décision juridictionnelle ait été
prononcée et soit devenue définitive.
Toutefois, le redevable peut surseoir au paiement de la somme principale contestée, à la condition de constituer des
garanties propres à assurer le recouvrement de l’impôt.
La demande de sursis de paiement doit être introduite conformément aux dispositions de l’article 834 du code de
procédure civile et administrative.
Le tribunal administratif statue par ordonnance conformément aux dispositions de l’article 836 du code de procédure
civile et administrative. (Cf. Article 82 du CPF).
1.3.2)- Recours devant le conseil d’Etat :
Les jugements rendus par les juridictions administratives, peuvent être attaqués devant le conseil d’Etat par voie
d’appel dans les conditions et suivant les procédures prévues par la loi portant code de procédure civile et
administrative (Cf. Article 90 du CPF)
Aussi, sont susceptibles d’appel auprès du conseil d’Etat, les décisions prononcées par le tribunal administratif, dans un
délai de deux (2) mois pour les jugements statuant au fond, et dans un délai de 15 jours pour les ordonnances de référé
(article 950 du CPCA).
Ces délais courent à compter de la signification de l’ordonnance ou du jugement à l’intéressé et à compter de
l’expiration du délai d’opposition si la décision est rendue par défaut.
Ces délais courent pour celui qui a demandé la signification de la décision.
Il est à noter qu’en matière de contentieux administratif, les recours en appel ne sont pas suspensifs d’exécution,
toutefois, la partie appelante (administration ou contribuable) peut solliciter du conseil d’Etat le sursis à exécution des
décisions judiciaires rendues par le tribunal administratif (article 913 du CPCA).
2)- RECOURS GRACIEUX :
Les contribuables de bonne foi peuvent en cas d’indigence ou de gène les mettant dans l’impossibilité de se libérer
envers le trésor, solliciter la remise ou la modération des impôts directs régulièrement établis, de majorations d’impôts
ou d’amendes fiscales encourues pour inobservation des prescriptions légales, par le biais des demandes tendant à
obtenir la bienveillance de l’administration à titre gracieux (Cf. Articles 92, 93-1 et 173-3 du CPF).
Les demandes doivent être adressées, selon le cas, au Directeur des grandes entreprises, au directeur des impôts de
wilaya, au chef du CDI ou au chef du CPI dont dépend le lieu de l’imposition et être accompagnée de l’avertissement
ou à défaut de la production de cette pièce indiquer le numéro d’article du rôle sous lequel figure l’imposition qu’elles
concernent.
Ces demandes sont examinées sous réserve des limitations et conditions prévues par les dispositions de l’article 93-2 du
CPF.
Le pouvoir de statuer sur les demandes de ces contribuables est dévolu au :
- Directeur des impôts de wilaya, après avis de la commission instituée à cet effet, à l’échelon de wilaya, lorsque le
montant des impositions sollicité en remise ou en modération est inférieur ou égal 5.000.000 DA ;
- Directeur régional, après avis de la commission instituée à cet effet, à l’échelon régional, lorsque le montant est
supérieur à ce seuil ;
- Directeur des grandes entreprises, sur toutes les demandes gracieuses après avis de la commission instituée à cet effet.
3)- REMISE CONDITIONNELLE :
En sus de la remise gracieuse décrite ci-dessus, le contribuable de bonne foi peut prétendre en vertu des dispositions de
l’article 93 bis au CPF à une remise conditionnelle des amendes et pénalités.
Il peut ainsi solliciter par voie contractuelle une atténuation d’amendes fiscales ou majorations d’impôts en formulant
une demande écrite au service dont il relève (DGE, DIW, CDI, CPI).
Le pouvoir de statuer sur ces demandes est dévolu au :
- directeur des impôts de wilaya après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à l’article 93 du CPF lorsque
le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est sollicitée, est inférieur ou
égal à la somme de 5.000.000 DA ;

807
- directeur régional des impôts après qu’elles aient été soumises à la commission prévue à l’article 93 du CPF lorsque le
montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est sollicitée, excède la somme de
5.000.000 DA (Cf. Article 93bis-1 du CPF).
- directeur des grandes entreprises après qu’elles aient été soumises à la commission de recours créée à cet effet (Cf.
Article 173-4 du CPF).Au sens des dispositions de l’article 93 bis du CPF, les pénalités d’assiette et amendes fiscales
ouvrant droit au bénéfice du dispositif de la remise conditionnelle sont celles rattachées à des impositions émises
(impôts directs, des taxes sur le chiffre d’affaires, des droits d’enregistrement, des droits de timbre et des impôts
indirects, ainsi que des droits et taxes non codifiés dont les règles d’assiette, de recouvrement et de contentieux sont
régies par les codes fiscaux et le CPF) résultant d’un redressement issu du contrôle fiscal susceptibles d’être contestées
ou font déjà l’objet de contestation dans le cadre du recours préalable.
Ainsi, sont exclus du champ d’application de la remise conditionnelle :
- les pénalités d’assiette et amendes fiscales pour retard ou défaut de déclaration (mensuelles et annuelles) ;
- les pénalités pour paiement tardif des impositions ;
- les pénalités d’assiette appliquées en cas de manœuvres frauduleuses, étant régies par une procédure distincte propre à
cette matière ;
- les pénalités d’assiette et amendes fiscales dont le délai du recours contentieux
(recours préalable) a expiré ;
- les pénalités d’assiette et amendes fiscales dont les rappels de droits ont été expressément acceptés par le contribuable
(sans aucune réserve de fond ou de forme) suivant sa réponse à une notification de propositions de redressement ;
- les pénalités d’assiette et amendes fiscales se rapportant à des impositions faisant l’objet de contestation auprès des
commissions de recours ou du tribunal administratif.
Les pénalités d’assiette et amendes fiscales exclues de ce dispositif et énumérées ci-dessus peuvent toutefois faire
l’objet de remise gracieuse à l’exception de celles appliquées en cas de manœuvres frauduleuses.
Par ailleurs, après réception et examen de la demande de la remise conditionnelle par le service compétent, une
proposition de remise conditionnelle est notifiée dans un délai de trente (30) jours par lettre recommandée contre
accusé de réception dans laquelle sont mentionnés le montant proposé à la remise ainsi que l’échéancier des versements
de l’imposition.
Le contribuable dispose d’un délai de trente (30) jours pour y répondre. En cas d’acceptation par ce dernier, une
décision de remise conditionnelle lui est notifiée par lettre recommandée contre accusé de réception.
En conséquence, aucune procédure contentieuse ne peut être par la suite engagée ou reprise pour remettre en cause les
pénalités et amendes qui ont fait l’objet de cette remise ou les droits y rattachés.
Toutefois, la remise conditionnelle ne revêt un caractère définitif qu’après paiement par le contribuable de la totalité
des sommes maintenues à sa charge suivant son contrat de remise conditionnelle conclu avec l’autorité compétente et
qu’après approbation de cette dernière.

808
‫)‪XXXIV‬‬
‫النظام الضريبي المطبق على محطات البنزين‬
‫للتذكير ‪ ،‬يتم تنفيذ عنشطة محطات الخدمة من قبل عشخاص اعتباريين عو طبيعيين وفققا للنظمة المعمول‬
‫بها‪.‬‬
‫في الواقع ‪ ،‬اعتما قدا على حجم المبيعات السنوية المحققة ‪ ،‬تخضع محطات الخدمة إما لما يلي‪:‬‬
‫‪ - (1‬بموجب نظام الضريبة الموحدة )‪:(ITU‬‬
‫عندما ل يتجاوز حجم العمال السنوي عتبة ‪ 15.000.000‬دج ‪ ،‬يتم إرسال محطات الخدمة ‪ ،‬مهما كان‬
‫شكلها القانوني ‪ ،‬إلى ‪ .IFU‬في حالة نشاط الشراء وإعادة البيع ‪ ،‬يكون معدل ‪ IFU‬المطبق في الحالة‬
‫الحالية هو ‪.٪5‬‬
‫‪ - (2‬في ظل النظام الحقيقي‪:‬‬
‫الشخاص العتباريون عو الطبيعيون الذين يمارسون نشاط محطات الخدمة ‪ ،‬والتي يتجاوز حجم مبيعاتها‬
‫السنوي عتبة ‪ 15.000.000‬دج ‪ ،‬يتم رصدهم بموجب النظام الفعلي على النحو التالي‪:‬‬
‫‪ - (1-2‬من حيث معدل الدوران‪:‬‬
‫فيما يتعلق بالمنتجات التي يتم تنظيم عسعارها )راجع المرسوم التنفيذي رقم ‪ 06-06‬بتاريخ ‪ 9‬يناير‬
‫‪ ، (2006‬فإن البيع بالتجزئة للوقود مستثنى من ضريبة القيمة المضافة‪.‬‬
‫ضا ‪ ،‬يظل هذا البيع خاض قعا لـ ر ن م بمعدل ‪ ٪2‬مع تطبيق تخفيض بنسبة ‪) ٪75‬عي معدل فعال قدره‬ ‫عي ق‬
‫‪ (٪0.5‬؛‬
‫ملحظة‪:‬‬
‫المبيعات من العمليات تخضع المبيعات من تسويق مواد التشحيم وغيرها من المنتجات ‪ ،‬مثل الغسيل‬
‫والتشحيم وكذلك تقديم خدمات مثل و ‪ /‬عو العمليات ‪ ،‬للضريبة بنسبة ‪ ٪19‬ضريبة القيمة المضافة وبسعر‬
‫عبريل و ر ن م بمعدل ‪ ٪2‬دون تطبيق ايتخفيض‬
‫‪ - (2-2‬فيما يتعلق بالدخل عو الرباح‪:‬‬
‫يخضع الدخل الناتج عن الشخاص الطبيعيين والشراكات لـ ض د ا في فئة الرباح المهنية وهذا ‪ ،‬من خل‬
‫ل تطبيق المقياس التدريجي ‪ ،‬المنصوص عليه في عحكام المادة ‪ 104‬منق ض م ر م‬
‫تخضع الرباح الناتجة عن الكيانات القانونية لـ ض ا ش بمعدل ‪٪26‬‬
‫تعليق ‪:‬‬
‫لغراض تحديد النتيجة المستخدمة لحساب ض ا ش ‪ ،‬فيما يتعلق بالخسائر الناتجة عن الجريان‬
‫السطحي‪.‬‬
‫على هذا النحو ‪ ،‬تجدر الشارة إلى عن هذه الخسائر مسموح بها كخصم من النتيجة الخاضعة للضريبة‬
‫دون عن يتجاوز مبلغها الحدود المعتادة ‪ ،‬وهي ‪ ٪ 0.3‬للديزل‪ ٪0.5 .‬للبنزين و ‪ ٪0.6‬للبنزين الخالي من‬
‫الرصاص‪.‬‬

‫‪809‬‬
(XXXV)
Régime fiscal applicable aux stations-services.
A titre de rappel, les activités des stations-services sont exercées par des personnes morales ou physiques
conformément à la réglementation en vigueur. En effet, selon l'importance du chiffre d'affaires annuel réalisé,
les stations-services sont soumises soit :
1)- Au régime de l'Impôt Forfaitaire Unique (ITU):
Lorsque le chiffre d'affaires annuel n'excède pas le seuil de 30.000.000 DA, les stations services sont soumises,
quelques soit leurs formes juridiques, à l'IFU. S'agissant d'une activité d'achat revente, le taux de l'IFU applicable pour
le cas d'espèce est celui de 5%.
2)- Au régime du réel :
Les personnes morales ou physiques exerçant l'activité de stations-services, dont le chiffre d'affaires annuel dépasse le
seuil de 15.000.000 DA, sont suivies au régime du réel comme suit:
2-1) - Au titre du chiffre d'affaires :
S'agissant de produits dont les prix sont réglementés (cf. décret exécutif no 06-06 du 09 Janvier 2006), la vente au
détail des carburants est exclue de la TVA.
Aussi, cette vente demeure soumise à la TAP au taux 2 % avec application d'une réfaction de 75 % (soit un taux effectif
de 0,5%);
Nota Benne:
Le chiffre d'affaires issu des opérations Le chiffre d'affaires issu des commercialisons des lubrifiants et autres produits,
tels que lavage graissage ainsi que les prestations de services telles que et/ou les opérations, est imposable a la TVA de
19 % et à la TAPau taux de 2 % sans application de la réfaction
2-2)- Au titre des revenus ou bénéfices:
Les revenus dégagés par les personnes physiques et les sociétés de personnes sont soumis à l’IRG dans la catégorie
de bénéfices professionnels et ce, sar application du barème progressif, prévu par les dispositions de l’article 104 du
CIDTA
Les bénéfices dégagés par les personnes morales sont soumis à l'IBS au taux de 26 %
Remarque :
Pour les besoins de détermination du résultat servant pour le calcul de l'IBS, au sujet des pertes engendrées par
l'écoulage.
A ce titre, il est rappelé que ces pertes sont admises en déduction du Résultat imposable sans que leur montant ne
puisse excéder les limites d'usage, à savoir 0,3 % pour le gasoil. 0,5 % pour l'essence et 0,6 % pour l'essence sans
plomb.

810
(XXXVI)
Le leasing (ou crédit-bail)
Sommaire

I)- Le leasing (ou crédit-bail)


A)- Parti I Traitement comptable du leasing
B)- Partie II : Régime fiscal du leasing
II)- Société de leasing
III)- Les sociétés de leasing
IV)- Mesures relatives au leasing

I)- Le leasing (ou crédit-bail)


Introduction
Le leasing (ou crédit-bail) est un contrat de location portant sur un bien mobilier ou immobilier acheté par
l'établissement de leasing, lequel en demeure propriétaire, et donnant au locataire l'option d'acheter le bien à un prix
préalablement fixé.
L'ambiguïté du statut juridique du leasing est à l'origine de divergence quant à son traitement comptable :
Une position fondée sur l'aspect juridique :
L’opération de leasing n'est qu'une location assortie d'une promesse de vente :
En conséquence seuls les paiements de redevances devront être enregistrés, comme pour tout contrat de location.
Les biens n'apparaissent pas au bilan du locataire-utilisateur du bien.
Ils sont comptabilisés dans les comptes du bailleur.
C'est cette solution qui a été choisie par la loi, relative au leasing.
Une position fondée sur la nature économique :
L’opération de leasing est une acquisition d'un bien (à statut juridique particulier) chez le preneur, et comme un
prêt chez le bailleur :
En conséquence le contrat de location doit être comptabilisé dans le bilan du locataire-utilisateur comme un actif (une
immobilisation) et un passif (un emprunt).
C'est cette approche économique qui a été retenue par la nouvelle norme comptable relative aux contrats de location,
applicable à compter du 1er janvier 2010 à titre obligatoire et de manière rétrospective à titre facultatif (mais encouragé).
La présente étude se propose de développer dans une première partie le traitement comptable du leasing du point de
vue du preneur dans ces deux approches, elle abordera dans une deuxième partie son régime fiscal.

Parti I Traitement comptable du leasing


Le régime de comptabilisation des contrats de location chez le preneur diffère selon les dates de contrats. Les contrats
conclus avant le 1erjanvier 2010 sont comptabilisés suivant l'approche patrimoniale (chapitre 1) et ceux conclus à partir
de cette date sont comptabilisés suivant l'approche économique (chapitre 2).
Chapitre 1
Approche patrimoniale
Nous examinerons dans ce chapitre le fondement de cette approche (section 1) ainsi que son schéma de
comptabilisation (section 2).
Section 1
Fondement de cette approche
L'article Articles 4, 10, 11 et 14 de la loi n° 07-12 du 30 décembre 2007, relative au leasing, prévoit que le preneur
doit inscrire les opérations de leasing dans sa comptabilité, en faisant apparaître séparément dans son compte de résultat,
les loyers correspondant à l'exécution
du contrat de leasing et en distinguant les opérations relatives aux équipements ou aux matériels et les opérations
relatives aux biens immobiliers.

811
Il doit évaluer en hors bilan et à la date de clôture de l'exercice comptable, les redevances restant à payer en exécution
des obligations stipulées dans le contrat de leasing, en distinguant toujours les opérations relatives aux biens mobiliers
et immobiliers.
En l'absence d'une réglementation spécifique en matière d'évaluation de la base locative chez le preneur, celle-ci
correspond dans la pratique au montant net investi par le bailleur.
Le montant net investi représente les versements monétaires ou autres diminués des taxes récupérables et des
restitutions éventuelles.
Section 2
Schéma de comptabilisation chez le preneur
Une opération de leasing peut suivre le traitement comptable suivant :
1)- Au moment de la signature du contrat
Le preneur enregistre en hors bilan, l'engagement réciproque pour le montant de l'investissement projeté dans le cadre
du contrat de location.
2)- Avant la date de mise en force du contrat
Les frais engagés dans cette phase constituent des charges pouvant être étalées (charge à répartir).
Toutefois, il est fréquent que le bailleur limite le montant de son investissement, les dépenses complémentaires sont
alors prises en charges par le locataire sans que leur sort ne soit indiqué dans le contrat initial, il convient dans ce cas de
les inscrire au niveau des immobilisations sous une rubrique distincte.
Elles sont amorties sur la durée d'utilité du bien et en cas de levé de l'option à la fin du contrat, la partie des dépenses à
caractère d'investissement financées par le preneur est transférée au compte d'immobilisations appropriées.
Si l'option n'est pas levée, le preneur constate une charge à concurrence de la valeur résiduelle des dépenses engagées,
cette charge devant être provisionnée dés lors qu'elle devient probable.
Ainsi les écritures se présentent schématiquement comme suit :
232 272 404 Immobilisation en cours (frais d'installation) (f. d'installation) +
43666 Charges à repartir (autres frais) (autres frais)+TVA
Etat TVA récupérable (TVA)
Fournisseur ou trésorerie

3)- A la date de mise en force du contrat


a)- Facturation des intérêts intercalaires
Il est généralement procédé à la facturation des intérêts intercalaires entre la date de début de la location jusqu'à
l'achèvement de la réalisation de l'investissement.
Ainsi les écritures se présentent schématiquement comme suit :
272 Charges à répartir (intérêt intercalaire) (TVA)
43666 Etat TVA récupérable
2264 Fournisseur ou trésorerie (I.intercalaire)+TVA
b)- Facturation du pré-loyer
Le pré-loyer constitue pour le preneur une charge locative au même titre que les loyers pour couvrir la période allant de
la date du début de la location à la date de l'échéance retenue.
L'enregistrement comptable de cette charge se traduit par :
613 Location (pré-loyer) (TVA)
43666 Etat TVA récupérable
401 Fournisseur ou trésorerie (pré-loyer)+TVA
c)- Constatation des amortissements
La date de début de location constitue le point de départ pour la constatation des charges d'amortissement au titre des
dépenses complémentaires qui sont rattachées à l'opération de leasing.
d)- Enregistrement des engagements hors bilan
Suite à la mise en force du contrat le preneur enregistre
En engagement données : le total des loyers à payer En engagement reçus : la valeur résiduelle
4)- Pendant la période de la location

812
Le preneur prend en charge dans cette phase des loyers et des flux financiers qui s'y rattachent.
L'écriture comptable est la suivante :
613 Locations (loyer périodique) (TVA)
43666 Etat TVA récupérable
401 Fournisseur ou trésorerie (loyer)+TVA

Au niveau des notes, les engagements donnés (loyers restants dus) sont amortis à concurrence des loyers pris en
charges.
5)- Travaux d'inventaire
Les travaux d'inventaire relatifs aux opérations de leasing portent sur :
a)- La régularisation des charges constatées d'avances pour les loyers qui sont facturés à l'avance.
b)- La constatation des dotations aux amortissements aux titres des investissements complémentaires dont la durée ne
doit pas excéder la durée du bail.
6)- A la levée de l'option d'achat
Lorsque le locataire lève l'option d'achat, le bien est porté à l'actif de son bilan pour son coût d'acquisition qui est égale
au prix contractuel de cession stipulé par la société bailleresse.
Il est amorti sur la durée probable d'utilisation déterminée lors de la levée de l'option.
Chapitre 2
Approche économique
Nous examinerons dans ce chapitre le fondement de cette approche (section 1) ainsi que son schéma de
comptabilisation (section 2).
Section 1
Fondement de l’ approche
La norme comptable algérienne relative aux contrats de locations NCA41 qui a repris la quasi- totalité des dispositions
de la norme IAS 17, définit le contrat de location comme étant un accord par lequel le bailleur cède au preneur pour
une période déterminée, le droit d'utilisation d'un actif en échange d'un paiement ou d'une série de paiements.
1)- Coût d'entrée au bilan
En application du §18 de la NCA41, le coût d'entré de l'actif et du passif du preneur est le montant le plus faible des
deux valeurs suivantes :
- Juste valeur du bien loué déduction faite des subventions et crédits d'impôts dont doit bénéficier le bailleur,
- Valeur actualisée des paiements minimaux.
Les paiements minimaux déterminés du point de vue du preneur constituent le total des paiements que le preneur est
tenu de faire en vertu du bail majoré :
-Des compléments d'investissement que le preneur accepte pour la construction de l'immeuble objet du contrat,
- Des frais directs à engager pour mettre l'immobilisation en état de marche en vue de l'utilisation prévue (coût de
préparation du site, frais de livraison et manutention initiaux, frais d'installation).
Les frais liés à l'utilisation d'un bien (frais d'assurance, frais d'entretien et de réparation) engagés par le locataire sont
exclus des paiements minimaux.
2)-. Durée d'amortissement :
Le bien étant inscrit à l'actif du preneur « immobilisation à statut juridique particulier » doit être amorti sur la duré
économique du bien sinon sur la durée du bail si elle est inférieur.
3)- Défalcation des loyers :
Le paiement du loyer est assimilé au remboursement d'un emprunt.
Pour chaque échéance on dissocie la portion des frais de financements de la portion du capital.
Section 2 :
Schéma de comptabilisation chez le preneur
Une opération de leasing peut suivre le traitement comptable suivant :
1)-. Au moment de la signature du contrat
Le preneur enregistre en hors bilan, l'engagement réciproque pour le montant de l'investissement projeté dans le cadre
du contrat de location.

813
2)- Avant la date de mise en force du contrat
Les dépenses complémentaires sont prises en charge par le locataire de la même manière que celle qui a été développé
au niveau de l'approche patrimoniale.
Ainsi les écritures se présentent schématiquement comme suit :
232 272 43666 404 Immobilisation en cours (frais d'installation) (f. d'installation) +
Charges à repartir (autres frais) (autres frais)+TVA
Etat TVA récupérable TVA
Fournisseur ou trésorerie

3)- A la date de mise en force du contrat


a)- Facturation des intérêts intercalaires

272 Charges à répartir Etat TVA récupérable (intérêt intercalaire) (TVA)


43666
532 Intérêt courus 508 ou trésorerie (I.intercalaire)+TVA
Ainsi les écritures se présentent schématiquement comme suit :
b)- Enregistrement de l'actif et prise en compte du passif
À la date de mise en force du contrat, le preneur enregistre le bien loué à titre d'élément d'actif et la dette à titre
d'élément de passif à une valeur égale au moindre de la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles ou de la
juste valeur du bien loué.
Ainsi le coût d'entré du bien serait égale à :
En cas de d'option levée à la fin du contrat En cas de d'option non levée à la fin du contrat
La valeur actualisée des paiements minimaux (loyers et pré- La valeur actualisée des paiements minimaux (loyers et
loyer) pré-loyer)
(+) la valeur actualisée de la valeur résiduelle (prix de la
levée d'option)
(+) frais d'installation (+) frais d'installation

Ainsi les écritures se présentent schématiquement comme suit :


c) - (coût d'entré du bien) (JV du bien) (F.d'installation)
2434 Immob. à statut juridique particulier
163 Emprunt auprès du leasing
232 Immob. en cours
163 Emprunt auprès du leasing
505 Ech à (-) 1 an/Emp leasing
Facturation du pré-loyer :
Le pré-loyer fait partie des paiements minimaux
Ainsi les écritures se présentent schématiquement comme suit :
651 Charges financières Etat TVA récup (pré-loyer) (TVA)
4366
532 Trés (ou ech impayé) (pré-loyer)+(TVA)

d)- Enregistrement des engagements hors bilan


Suite à la mise en force du contrat le preneur enregistre
En engagement reçus : la valeur résiduelle, bien qu'elle pourrait être constaté en tant qu'élément du coût d'entré de
l'immobilisation.

814
Le montant de l'immobilisation doit être indiqué comme valeur faisant partie du contrat de leasing.
4)- Pendant la période de location
Le preneur prend en charge dans cette phase des loyers et des flux financiers qui s'y rattachent. L'écriture
comptable est la suivante :
505 (Principal)
Ech à (-) 1 an/Emp leasing
651 Charges financières (intérêt)
4366 Etat TVA récup (TVA)
532 Trés (ou ech impayé) (ple+intérêt +TVA)

5)- Travaux d'inventaire


Les travaux d'inventaire relatifs aux opérations de leasing portent sur :
a)- le reclassement des échéances à moins d'un an sur l'obligation qui découle du contrat de leasing.
b)- La régularisation des charges financières constatées d'avances pour les loyers à intérêt perçu à l'avance.
c)- La constatation des dotations aux amortissements aux titres des immobilisations à statut juridique particulier.
6)- A la levé d'option d'achat
Lorsque le locataire lève l'option d'achat, le règlement du prix d'achat (valeur résiduelle) est enregistré de la
manière suivante :
505 532 Ech à (-) 1 an/Emp leasing Trés (ou ech impayé) (V. résiduelle) (V. résiduelle)

Lorsque le locataire ne lève pas l'option d'achat, la restitution du bien est enregistrée de la manière suivante :
28434 2434 Amort des immob. à statut j (coût d'entré du bien) (coût d'entré du bien)
particulier
Immob.à statut juridique particulier

B)- Partie II : Régime fiscal du leasing


Les règles fiscales applicables au preneur englobent les régimes fiscaux des opérations de leasing en matière de TVA
(chapitre 1), de l'impôt sur les bénéfices (chapitre 2) et du droit d'enregistrement (chapitre 3).
Chapitre 1 :
En matière de TVA
Les loyers du leasing sont soumis à la TVA au taux de 19 % sur la base de tous les montants dus au titre des opérations
de leasing.
Nous examinerons dans ce chapitre le régime de la TVA applicable au niveau des loyers relatifs aux contrats de leasing
(section1) et celui applicable au niveau des cessions de bien donnés en leasing (sections 2).
Section 1 :
Au niveau des loyers relatifs aux contrats de leasing
La loi a prévu que les équipements, matériels ou biens immobiliers acquis dans le cadre de projets et ayant bénéficiés
d'un avantage en matière de TVA dans le cadre de contrats de leasing, bénéficient de la suspension de la TVA au titre
des loyers facturés à l'acquéreur par les sociétés de leasing.
L'avantage, dont peut bénéficier le preneur et qui est transférable à la société de leasing, accordés en vertu :
- De la législation relative à l'incitation aux investissements o Du code de la TVA
- De textes spécifique
Peut consister en :

815
L'achat en suspension de TVA
Achat aux taux réduits 9 %
Achat en exonération de TVA
Section 2 :
Au niveau des cessions de biens donnés en leasing
La régularisation de la TVA comporte des spécificités suivant que la cession s'effectue avant ou à la fin du contrat.
1)- Régime général
En cas de cession avant la fin du contrat
La cession par le bailleur de l'équipement, matériel ou bâtiment objet du contrat de leasing avant la fin du contrat
entraîne le reversement de la TVA de cinquième pour les biens d'équipements et le matériel et dixième pour les
constructions lorsque la cession est faite au profit des personnes :
Contractants assujetties ou non.
Autres que les contractants soumis à la TVA
En cas de cession à la fin du contrat
La cession par le bailleur de l'équipement, matériel ou bâtiment objet du contrat de leasing à la fin du contrat au profit
de personnes contractantes ou non, assujetties ou non, n'est plus considérée comme un cas nécessitant le reversement de
la TVA initialement déduite selon le système de fractionnement prévu au code de la TVA.
Le preneur est tenu dans ce cas de détenir le bien objet du contrat de leasing jusqu'à l'extinction de la période de cinq
ans pour les biens d'équipement et le matériel et dix ans pour les constructions.
Le décompte de cette période commence à partir de l'acquisition du bien objet du contrat par l'établissement du leasing.
Cession d'un équipement donné sous le régime suspensif
En cas de cession avant la fin du contrat
Le propriétaire doit procéder à la régularisation nécessaire inhérente à la cession de biens acquis sous le régime
suspensif avant la fin de la période d'incessibilité.
En cas de cession à la fin du contrat
La cession d'un équipement donné en leasing sous le régime suspensif à la charge pour le preneur de maintenir la
détention de l'équipement pendant le reste de la période d'incessibilité de 5 ans ou de procéder au reversement des
fractions restantes.
3)- Cession effectuée par une entreprise totalement exportatrice
La cession-bail d'un équipement effectué par une entreprise totalement exportatrice entraîne le reversement de la TVA
selon un système fractionné si la cession des équipements est intervenue avant l'expiration de la période de 5ans
Les opérations de locations de ces équipements dans le cadre d'un contrat de leasing bénéficient de la suspension de la
TVA
Chapitre 2 :
En matière d'IBS
Le régime de déduction des charges de leasing chez le preneur diffère selon que les contrats soient conclus avant le
premier janvier 2010 (section 1) ou ceux conclus à compter du premier janvier 2010 (section 2).
Section 1 :
Les contrats conclus avant le 01/01/2010
Les nouvelles dispositions fiscales restent sans effet sur les contrats conclus avant le premier janvier 2010. Pour ces
contrats le preneur continue à constater l'intégralité des redevances payées, en charges pour le montant hors taxe
lorsque celle-ci est récupérable, comme pour les années passées, et jusqu `à la fin du contrat et ceux-ci quelque soit la
nature des biens objet de ces contrats (terrain, construction ou équipement).
Cette charge est déductible dans les conditions de déductibilité fixées par le code de CIDTA.
Section 2 :
Les contrats conclus à compter du 01/01/2010
Aux termes du CIDTA, sont admis en déduction pour la détermination du bénéfice imposable, les amortissements des
actifs immobilisés exploités dans le cadre des contrats de leasing conclus à partir du premier janvier 2010 et ceux
lorsqu'ils sont amortissable et lorsque l'amortissement n'est pas exclu du droit à déduction telles que par exemple les
voitures de tourisme
La base amortissable est constituée par :

816
- Le prix de revient d'acquisition supporté par la société de leasing hors TVA récupérable,
- Majoré des dépenses engagées par le preneur et nécessaire à la mise en exploitation du bien hors TVA récupérable.
L'amortissement est calculé à partir de la date de mise en service.
1)- L'annuité comptable est supérieure à l'annuité fiscale
Lorsque le preneur applique un taux d'amortissement qui conduit à une annuité dépassant celle calculée sur la base des
durées minimales, l'excèdent d'amortissement n'est pas déductibles et doit être réintégrer au résultat comptable pour la
détermination du résultat fiscal.
Les montants ainsi réintégrés peuvent être déduits des résultats des années suivantes dans les mêmes limites que celles
qui viennent d'être indiquées, même s'ils ne sont pas constatés en comptabilité.
2)- L'annuité comptable est inférieure à l'annuité fiscale
Lorsque l'annuité d'amortissement constaté en comptabilité est inférieure à celle calculé sur la base des durées
minimales, la différence peut être déduite extracomptablement, au niveau du tableau de détermination du résultat
fiscale, du résultat comptable pour la détermination du résultat fiscal, alors qu'elle n'est pas constaté en comptabilité.
Cette déduction est subordonnée à l'inscription au tableau des immobilisations et des amortissements et au livre
d'inventaire du montant des amortissements déduits et de celui enregistré en comptabilité.
Ainsi, lorsque la VCN calculée par référence à l'amortissement fiscal, serait nulle, aucun amortissement ne serait admis
en déduction et les amortissements constatés en comptabilités doivent être réintégrés.
3)- Cas de cession du bien pris en leasing
Si le bien pris en leasing est cédé, la différence entre la plus value de cession comptable et la plus value de cession
fiscale est ajoutée extra-comptablement par le biais du tableau de détermination du résultat fiscal au résultat imposable.
Chapitre 3:
En matière de droit d'enregistrement
Une opération de leasing relative à un immeuble donne lieu à l'établissement de trois types de
contrats :
- Le contrat d'acquisition de l'immeuble par la société de leasing (section 1)
- Le contrat de leasing (section 2)
- Le contrat de cession de l'immeuble au preneur (section 3)
Section 1 :
Le contrat d'acquisition de l'immeuble par la société de leasing
Au terme des dispositions fiscales relatives au leasing l'avantage dont peut bénéficier le preneur et qui est transférable à
la société de leasing, peut porter sur les droits d'enregistrement.
Lorsque l'acquisition d'immeuble est éligible à l'enregistrement au droit fixe de 1500 dinars par page au lieu du droit de
mutation de 5%, le régime est transféré à la société de leasing.
La taxe au profit de la conservation foncière ou, à défaut d'immatriculation de l'immeuble, la taxe sur les mutations
d'immeubles non immatriculés de 1% est due.
Section 2 :
Le contrat de leasing
Les contrats de leasing sont soumis obligatoirement à la formalité de l'enregistrement au tarif des actes innomés de
1500 dinars par page. 1
Section 3 :
Le contrat de cession de l'immeuble au preneur
Aux termes du code des droits d'enregistrement et de timbres, les contrats de vente d'immeubles conclus entre les
établissements de leasing et le preneur dans le cadre des opérations de leasing s'enregistrent au droit fixe de 1500 dinars
par page que la vente soit faite au cours de la duré de location ou à son terme et à condition que la cession soit faite aux
parties mentionnées au contrat et se rapporte au même bien.
La taxe au profit de la conservation foncière ou, à défaut d'immatriculation de l'immeuble, la taxe sur les mutations
d'immeubles non immatriculés de 1% est due..
Conclusion
Les nouvelles dispositions institué tout d'abord par la loi de finances n°2006-85 du 25 décembre 2006 et ensuite par la
loi de finance n°2007-70 du 27 décembre 2007 ainsi que par la norme comptable algérien SCF ont bien harmonisé les

817
modes d'enregistrement comptables et rapproché d'avantage les préconisations du système comptables des règles
fiscales.
Ces nouvelles dispositions ont institué des mécanismes permettant de faire cadrer le régime fiscal du leasing avec
l'approche économique.

II)- Le leasing
Une alternative pour le financement de l'investissement
S’il est vrai que les besoins en investissement sont de plus en plus croissants, il n’en demeure pas moins qu’il en existe
autant quant aux moyens de leur financement.
Ces besoins en financement se sont accrus par souci de rentabilité et d’amélioration de la compétitivité dans un
environnement concurrentiel.
Parmi les modes de financement auxquels recourent souvent les investisseurs pour se procurer ou financer des biens
d’équipement, des matériels ou des meubles à usage professionnel,
il y a lieu de citer, en particulier, le leasing.
En effet, en complément aux autres moyens de financement (augmentation de capital, emprunts…), le leasing apporte
une réponse appropriée à un marché spécifique, à savoir celui des petites et moyennes entreprises.
Il recèle également des avantages en termes de fiscalité, de garanties juridiques et de délai de réalisation permettant
d’entrevoir un large essor de produits et de biens et, par voie de conséquence, la propulsion tant attendue de
l’investissement en Algérie.
Bien évidemment, d’autres mesures dictées par les exigences de la sphère économique accompagneront ce mode de
financement, désormais consacré, dans toute sa teneur, par l’ordonnance n° 96-09 du 10 juillet 1996 relative au crédit-
bail.
Son concept peut être analysé sous un triple angle : économique, juridique et comptable.
Au plan économique, le leasing constitue un moyen de financement des investissements mobiliers et immobiliers pour
les entreprises.
Au plan juridique, il peut être considéré comme un contrat de location d’un bien moyennant un loyer ou une promesse
de vente en contrepartie du paiement d’un prix convenu à l’avance tenant compte des loyers versés.
Au plan purement comptable, l’entreprise titulaire du contrat de leasing ou crédit bail comptabilise en charge les
sommes dues au titre de la période de location comme étant des charges d’exploitation qui seront retranscrites dans un
compte de résultat.
Aussi le bien durant la période de location restera-t-il la propriété du crédit- bailleur qui est en droit de pratiquer les
dotations en amortissement, conformément à la législation en vigueur.
Le leasing est un contrat de location de biens assorti d’une promesse de vente au profit du locataire.
Il s’agit d’une technique de financement qui fait intervenir trois acteurs principaux :
i)-Le fournisseur (fabricant ou vendeur) du bien ;
ii)- Le bailleur (en l’occurrence la banque, l’établissement financier ou la société de crédit-bail légalement habilitée)
qui achète le bien pour le louer à son client ;
iii)- le locataire ou crédit-preneur qui loue le bien en se réservant l’option de l’acquérir définitivement au terme du
contrat de location.
Conçu à l’origine pour les biens d’équipement mobiliers, le crédit bail peut s’appliquer à l’acquisition ou à la
construction d’immeubles à usage professionnel.
Le crédit-bail ou leasing est ainsi une technique alternative des financements de l’investissement ; l’entreprise pourra y
recourir en lieu et place du financement classique.
Les caractéristiques du leasing
- Il est pratiqué par des sociétés à caractère financier qui jouent le rôle d’intermédiaires entre les producteurs et les
utilisateurs de biens d’équipement.
- Les biens sont choisis par l’utilisateur et achetés sur sa demande par la société de leasing qui les lui loue.
- Le prix de location doit couvrir indépendamment du prix d’achat du matériel par la société de leasing les frais
généraux de cette dernière en lui laissant une certaine marge bénéficiaire.
- Le matériel faisant l’objet du contrat est livré directement chez l’entreprise locataire qui assume la charge de tous les
frais de transport et d’installation.

818
- La durée de la location coïncide généralement avec la période de l’amortissement fiscal de l’équipement en faisant
l’objet.
- A l’issue du contrat, le locataire peut soit restituer le matériel, soit l’acquérir pour un prix fixé d’avance, soit conclure
un nouveau contrat de location.
Les types du leasing
a)- Selon la nature de l’acte
Le leasing financier :
C’est un contrat qui prévoit le transfert au locataire de tous les droits, obligations, avantages, inconvénients et risques
liés à la propriété du bien financé par le crédit-bail.
Le leasing opérationnel :
C’est un contrat par lequel la totalité ou la quasi-totalité des droits, obligations, avantages, inconvénients et risques
inhérents au droit de propriété du bien financé n’est pas transférée au locataire et reste au profit ou à la charge du
bailleur ; ainsi, l’option d’achat n’est pas admise.
b)- Selon l’objet de l’acte
Leasing mobilier :
L’objet du contrat porte sur des biens meubles constitués par des équipements ou du matériel ou de l’outillage
nécessaire à l’activité de l’opérateur économique.
Le leasing immobilier :
L’objet du contrat porte sur des biens immeubles construits ou à construire pour les besoins professionnels de
l’opérateur économique.
c)- Selon la nationalité de l’acte
Leasing national :
Le crédit-bail se définit national lorsque les contractants sont tous deux résidant en Algérie.
Leasing international :
Il est international lorsqu’une des parties contractantes a la qualité de non-résident.
Outre la classification classique susmentionnée, il existe en pratique d’autres variantes du leasing.
Celles auxquelles on a le plus recours sont :
1)- Le lease back :
Qui est une opération financière par laquelle une firme propriétaire d’un bien d’équipement ou d’immeuble
professionnel le cède à une société de crédit-bail, laquelle société le remet immédiatement à la disposition de la firme
cédante par un contrat de crédit-bail.
Juridiquement, le lease back s’analyse en deux types de contrat conclus simultanément :
- un contrat de vente par l’utilisateur au profit de la société de leasing ;
- un contrat de crédit-bail qui donne l’immeuble ou l’équipement à l’utilisateur avec promesse unilatérale de vente par
le bailleur au profit du preneur
Qui consiste dans la vente par une société industrielle et commerciale d’un matériel dont elle est propriétaire à une
société financière, laquelle se charge de le mettre à la disposition de la société industrielle et commerciale à nouveau.
Cette dernière va par la suite le sous-louer ou le donner en crédit-bail à ses propres clients.
Il est à préciser que ce type d’opérations concerne seulement des biens neufs destinés à la location
Régime fiscal applicable au leasing
Le régime fiscal applicable aux opérations de leasing se définit, schématiquement, comme suit :
Leasing mobilier
Exemple :
Location d’un bien d’équipement
Situation fiscale lors de l’achat du bien
Société de leasing
- Inscription du bien à l’actif du bilan.
- Amortissement du bien sur une période correspondante à l’amortissement financier du crédit.
Société de leasing
Les loyers perçus constituent des produits imposables à :
- l’IBS au taux de 26 %,

819
- la TAP au taux de 2 % sur la partie correspondante au montant de la rémunération du bailleur,
- la TVA sur le montant des loyers perçus au taux de 19 %.
Crédit preneur
- Acquittement de la TVA au taux de 19 % sur les loyers perçus à chaque échéance,
- les loyers payés constituent des charges d’exploitation déductibles du bénéfice imposable.
Exemple :
Location d’un bien immeuble
Situation fiscale lors de l’achat du bien
Société de leasing
- Inscription du bien à l’actif du bilan.
- Amortissement du bien sur une période correspondante à l’amortissement financier du crédit.
- Droits d’enregistrement au taux de 5 %.
Situation fiscale pendant la période de location
Société de leasing
Les loyers perçus constituent des produits imposables à :
- l’IBS au taux de 26 %,
- la TAP au taux de 2 % sur la partie correspondante au montant de la rémunération du bailleur,
- la taxe foncière sur les propriétés professionnelles,
- la TVA sur le montant des loyers perçus au taux de 19 %.
Crédit preneur
- Acquittement de la TVA au taux de 19 % sur les loyers perçus à chaque échéance,
- les loyers payés constituent des charges d’exploitation déductibles du bénéfice imposable.
Le régime fiscal applicable lors de la levée de l’option d’achat
La levée de l’option d’achat rend le crédit preneur propriétaire du matériel, ce qui entraîne des conséquences au plan
comptable et fiscal.
Pour le bailleur
La levée de l’option d’achat est considérée comme une cession régie par le droit commun entraînant
- soit une plus-value intégrant la base imposable à l’IBS,
- soit une moins-value s’inscrivant aux charges déductibles.
Pour le preneur
La levée d’option d’achat par le crédit preneur permettra d’inscrire le matériel acquis à l’actif du bilan pour son prix
d’achat qui correspond à la valeur résiduelle prévue par le contrat.
L’amortissement pratiqué est considéré comme charge déductible.
Dispositif d’incitation fiscale en faveur du leasing
La loi de finances pour 2008 a institué diverses mesures fiscales au profit du leasing. Celles-ci viennent s’ajouter aux
autres avantages fiscaux accordés lors des précédentes lois de finances.
Pour l’essentiel, les mesures d’incitation dont il s’agit concernent :
Les plus-values de cession professionnelles
- Les plus-values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit bailleur au profit du crédit preneur
au titre du transfert de propriété à ce dernier ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
- Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit preneur au crédit bailleur dans un contrat
de crédit-bail de type lease back ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
La taxe sur la valeur ajoutée
Les opérations d’acquisition de biens effectuées dans le cadre de crédit- bail par les banques et les établissements
financiers bénéficient d’une exonération en matière de TVA.
Régularisation de la TVA
En cas de levée de l’option d’achat à terme par le crédit preneur, les sociétés de leasing sont affranchies de l’obligation
de reverser le montant de la TVA déduite pour les cessions opérées dans le cadre des contrats de crédit-bail.
Les droits d’enregistrement et de timbre

820
Dans le cadre d’un contrat de crédit bail de type lease-back, les mutations de biens d’équipement ou d’immeubles
professionnels rétrocédés par le crédit bailleur au profit du crédit preneur lors de la levée d’option d’achat sont
exemptées des droits d’enregistrement.
L’amortissement
Depuis la loi de finances pour 2008, le bailleur est autorisé à aligner l’amortissement fiscal des biens acquis sur
l’amortissement financier du crédit.
Taxe de publicité foncière
Sont exemptés de la taxe de publicité foncière les actes relatifs aux acquisitions immobilières faites par les banques et
les établissements financiers régis par l’ordonnance n° 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, dans le
cadre d’un leasing immobilier ou tout autre crédit immobilier assimilé, destiné au financement d’investissements
effectués par des opérateurs économiques pour usage commercial, industriel, agricole ou pour l’exercice de professions
libérales.
Avantages fiscaux accordés dans le cadre de l’ordonnance relative au développement de l’investissement
Le crédit bailleur peut prétendre aux avantages fiscaux et douaniers prévus par l’ordonnance relative au développement
de l’investissement dans le cas où les équipements acquis dans le cadre où le contrat de leasing serait conclu avec un
promoteur bénéficiant des avantages suscités.
La taxe sur l’activité professionnelle :
La partie correspondante au remboursement du crédit n’est pas comprise dans le chiffre d’affaires imposable à la taxe
sur l’activité professionnelle.
Les loyers :
Les loyers versés au titre d’un contrat de crédit-bail international à un crédit bailleur non établi en Algérie bénéficient
d’un abattement de 60 % sur les sommes intégrant la base imposable au bénéfice.
Autres avantages :
- Assimilation des opérations d’importation et ou d’exportation d’équipements sous forme de leasing à des opérations
de paiement différé.
Elles obéissent, par conséquent, aux conditions de domiciliation et de paiement applicables à ces opérations.
- Bénéfice du régime douanier de l’admission temporaire pour les équipements importés sous forme de leasing pendant
la durée du crédit bail qui ne peut excéder cinq (05) années.

III)- Les sociétés de leasing


Les sociétés de leasing bénéficient des avantages fiscaux suivants :
En matière de plus-values de cession professionnelles :
- Les plus-values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit bailleur au profit du crédit preneur
au titre du transfert de propriété à ce dernier ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
- Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit preneur au crédit bailleur dans un contrat
de crédit-bail de type lease-back ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.
En matière de taxe sur la valeur ajoutée :
- Les opérations d’acquisition de biens effectuées dans le cadre du crédit-bail par les banques et les établissements
financiers bénéficient d’une exonération en matière de TVA.
Régularisation de la TVA :
En cas de levée de l’option d’achat à terme par le crédit preneur, les sociétés de leasing sont affranchies de l’obligation
de reverser le montant de la TVA déduite pour les cessions opérées dans le cadre des contrats de crédit-bail.
- Exemption de la TVA pour une période transitoire s’étendant jusqu’à la fin de l’année 2018, au profit des loyers
versés dans le cadre des contrats de crédit-bail portant sur les matériels et équipements produits en Algérie ci-après :
- matériels agricoles produits en Algérie;
- matériels et équipements nécessaires à la réalisation des chambres froides et des silos destinés à la conservation des
produits agricoles ;
- matériels et équipements nécessaires à l’irrigation économisant l’eau, utilisés exclusivement dans le domaine agricole ;
- équipements utilisés dans la réalisation des mini laiteries destinées à la transformation du lait cru ;
matériels et équipements nécessaires à la culture des olives, à la production et au stockage de l'huile d'olive.

821
- matériels et équipements nécessaires à la rénovation de moyens de production et de l'investissement dans l'industrie
de transformation.
La liste des matériels et équipements est fixée par un arrêté interministériel.
En matière de droits d’enregistrement :
Dans le cadre d’un contrat de crédit-bail de type lease-back, les mutations de biens d’équipement ou d’immeubles
professionnels rétrocédés par le crédit bailleur au profit du crédit preneur lors de la levée d’option d’achat sont
exemptées des droits d’enregistrement.
En matière d’amortissement :
Les banques, les établissements financiers et les sociétés pratiquant des opérations de crédit-bail sont autorisés à aligner
l'amortissement fiscal des biens acquis dans le cadre du crédit-bail sur l'amortissement financier du crédit.
En matière de la Taxe de publicité foncière :
Sont exemptés de la taxe de publicité foncière les actes relatifs aux acquisitions immobilières faites par les banques et
les établissements financiers régis par l’ordonnance n° 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, dans le
cadre d’un leasing immobilier ou tout autre crédit
immobilier assimilé, destiné au financement d’investissements effectués par des opérateurs économiques pour usage
commercial, industriel, agricole ou pour l’exercice de professions libérales.
Par ailleurs,
Le crédit bailleur peut prétendre aux avantages fiscaux et douaniers prévus par l’ordonnance relative au développement
de l’investissement dans le cas où les équipements acquis dans le cadre où le contrat de leasing serait conclu avec un
promoteur bénéficiant des avantages suscités.
En matière de taxe sur l’activité professionnelle :
La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat de crédit-bail financier n'est pas comprise
dans le chiffre d'affaires servant de base à la taxe sur l'activité professionnelle.
En matière d’IRG ou d’IBS:
Les sommes payées à titre de loyers en vertu d’un contrat de crédit-bail international à des crédits bailleurs non établi
en Algérie bénéficient d’un abattement de 60% sur l’assiette de la retenue à la source de l’impôt.
Autres avantages :
- Assimilation des opérations d’importation et/ou d’exportation d’équipements sous forme de leasing à des opérations
de paiement différé.
Elles obéissent, par conséquent, aux conditions de domiciliation et de paiement applicables à ces opérations.
- Bénéfice du régime douanier de l’admission temporaire pour les équipements importés sous forme de leasing pendant
la durée du crédit bail qui ne peut excéder cinq (05) années.
Remarque :
L’article 53 de la loi de finances pour 2014 a prévu de maintenir le traitement fiscal des amortissements des biens
acquis dans le cadre des contrats de crédit-bail, applicable avant l’intervention du SCF, à cet effet :
Le crédit bailleur :
Est réputé fiscalement propriétaire du bien loué, dans les opérations de crédit-bail effectuées par :
- les banques,
- les établissements financiers
- les sociétés de crédit-bail.
Il est tenu de l’inscrire en tant qu’immobilisation et pratiquer l’amortissement fiscal sur la base de l’amortissement
financier du crédit-bail.
Les loyers perçus sont constatés en tant que produits.
Le crédit-preneur :
Est réputé fiscalement locataire du bien loué.
Les loyers payés au crédit-bailleur sont constatés par le crédit-preneur en tant que charge.
Exportations
Les entreprises dont les produits sont destinés à l'exportation bénéficient des avantages suivants :
En matière de taxe sur la valeur ajoutée :
- Exonération de la TVA;(Art.13 du CTCA) ;

822
- Bénéfice du régime des achats en franchise de TVA pour les achats ou importations effectués par les exportateurs,
destinés, soit à l'exportation ou à la réexportation en l'état, soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le
conditionnement ou l'emballage des produits
destinés à l'exportation, ainsi que les services liés directement à l'opération d'exportation. (Art.42-2 du CTCA).
En matière d'impôts directs :
- Exonération de la TAP;
- Exonération permanente de l’IBS des opérations d’exportations génératrices de devises, à savoir :
- les opérations de ventes destinées à l’exportation ;
- les prestations de services destinées à l’exportation.
Cette exonération est octroyée au prorata du chiffre d’affaire réalisé en devise et elle est subordonnée à la présentation,
aux services fiscaux, d’un document attestant du versement de ces recettes auprès d’une banque domiciliée en Algérie.
Ne peuvent bénéficier de cette disposition, les transports terrestres, maritimes, aériens, les réassurances et les banques.

IV)- Mesures relatives au leasing

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales
N°02/MF/DGI/DLRF/LF08
Circulaire à
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Objet : Mesures relatives au leasing.
Référence : - Articles 4, 10, 11 et 14 de la loi n° 07-12 du 30
décembre 2007, portant loi de finances pour 2008 ;
- Articles 77, 173 et 174-1 du code des impôts directs et taxes assimilées ;
- Article 258 du code de l’enregistrement ;
- Article 9 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services les dispositions des articles 4, 10, 11 et 14
de la loi de finances pour 2008 qui ont introduit des dispositions nouvelles en matière de leasing au niveau,
respectivement, des articles 77, 173 et 174 du code des impôts directs et taxes assimilées, de l’article 258 du code de
l’enregistrement et de l’article 9 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
I)- EN MATIERE D’IMPOTS DIRECTS :
A)- Exonération des plus-values de cession d’immeubles bâtis ou non bâtis, réalisées dans le cadre d’opérations
de leasing de type lease-back :
L’article 4 de la loi de finance pour 2008 a complété les dispositions de l’article 77 du code des impôts directs et taxes
assimilées pour énoncer que, les plus values réalisées lors de la cession d’un immeuble bâti ou non bâti par le crédit
preneur dans le cadre d’un contrat de leasing de type lease-back ne sont pas soumises à l’imposition au titre de l’IRG.
Il est noté que juridiquement, le contrat de leasing de type lease-back s’analyse
comme un contrat comportant une double opération concrétisée par deux contrats conclu simultanément :
- un contrat de cession d’un bien mobilier ou immobilier par l’entreprise (l’utilisateur) au profit de la société leasing ;
- et un contrat de crédit-bail (leasing) par lequel la société de leasing (crédit-bailleur) rétrocède ledit bien mobilier ou
immobilier à l’entreprise cédante (crédit-preneur) avec promesse unilatérale de vente au profit de cette dernière.
Par ailleurs, et au sens de l’article 8 de l’ordonnance n° 96-09 du 10 Janvier 1996, la notion de:
- Crédit-bailleur, s’entend de la partie au contrat de crédit-bail qui en vertu des clauses de ce contrat donne en location,
moyennant loyer et pour une durée ferme à l’autre partie audit contrat (le crédit-preneur), des biens immobiliers à
l’usage professionnel qu’elle a achetés ou qui ont été construits pour son compte avec possibilité pour le crédit-preneur ,

823
au plus tard, à l’expiration du bail d’accéder à la propriété de tout ou partie des biens loués .
- Crédit-preneur, s’entend de la partie au contrat de crédit-bail bénéficiant de l’opération de location décrite ci-dessus
dans le cadre de définition de la notion de crédit-bail.
B)- Exonération des plus values de cession des éléments de l’actif immobilisé, réalisées dans le cadre
d’opérations de leasing de type lease-back :
L’article 10 de la loi de finance pour 2008 a complété les dispositions de l’article 173 du code des impôts directs et
taxes assimilées pour exonérer de l’impôt (IRG/BIC ou IBS selon le cas), les plus value de cession des éléments de
l’actif immobilisé réalisées dans le cadre des opérations de leasing de type lease-back.
Cette exonération concerne :
- Les plus values, réalisées lors de la cession d’un élément de l’actif par le crédit-preneur au profit du crédit-bailleur au
titre du transfert dans le cadre d’un contrat de vente ;
- Les plus values, réalisées lors de la rétrocession d’un élément de l’actif par le crédit bailleur au profit du crédit
preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, dans le cadre d’un contrat de crédit-bail.
C)- Alignement de l’amortissement fiscal des biens acquis dans le cadre du crédit bail sur l’amortissement
financier :
L’article 11 de la loi de finances pour 2008 a complété les dispositions de l’article 174-1 du code des impôts directs et
taxes assimilées par des dispositions autorisant les banques, les établissements financiers et les sociétés pratiquant des
opérations de crédit-bail à aligner l’amortissement fiscal des biens acquis dans le cadre du crédit bail sur
l’amortissement financier du crédit.
En vertu de ces nouvelles dispositions et, pour le cas d’espèce, la durée et les annuités de
l’amortissement fiscal sont similaires à celles prévalant en matière d’amortissement financier du crédit.
Compte tenu du fait que, conformément aux énonciations de l’article 15 l’ordonnance n° 96-09 précitée, les loyers sont
déterminés selon un mode dégressif ou linéaire, l’amortissement fiscal s’effectue par alignement, de manière dégressive
ou linéaire.
Par ailleurs, l’article 15 de l’ordonnance précitée énonce le principe de paiement des loyers selon une périodicité
convenue entre les parties au contrat de crédit bail.
Aussi, lorsque les loyers sont payables selon une périodicité autre qu’annuelle, l’annuité de l’amortissement fiscal est
égale à la somme des échéances loyers perçus durant l’année considérée.
Il est précisé toutefois, qu’en conformité avec l’amortissement financier, l’amortissement fiscal est pratiqué
limitativement sur la partie « principal du loyer » correspondant au montant de l’investissement, autrement dit, du prix
d’achat du bien loué.
Il ne saurait donc comprendre, la marge correspondante aux profits et intérêts rémunérant le risque du crédit.
Il est enfin rappelé que :
- d’une part, le recours par les banques, les établissements financiers et les sociétés pratiquant le leasing à ce mode
d’amortissement découle d’une autorisation légale.
Il est donc simplement facultatif et ne constitue aucunement une obligation.
- d’autre part, il s’applique aux biens acquis à compter du 1er Janvier 2008. En application des textes régissant la
comptabilité, la méthode d’amortissement pratiquée sur les biens acquis antérieurement au 1er Janvier 2008 demeure
inchangée.
II)- EN MATIERE DE DROITS D’ENREGISTREMENT :
L’article 14 de la loi de finances pour 2008 a complété les dispositions de l’article 258 du code de l’enregistrement par
un paragraphe 9 dont les dispositions exemptent des droits d’enregistrement, les mutations de biens d’équipement ou
d’immeubles professionnels rétrocédés par le crédit bailleur au profit du crédit- preneur lors de la levée d’option
d’achat par ce dernier au titre de la rétrocession.
Il est souligné que cette rétrocession, s’opère dans le cadre d’un contrat de crédit-bail de type lease-back qui implique
que dans un premier temps, le bien a été cédé par le crédit-preneur au crédit bailleur.
III)- EN MATIERE DE TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE :
L’article 17 de la loi de finances pour 2008 a complété l’article 9 du code des taxes sur le chiffre d’affaires par un
paragraphe 23 dont les dispositions exonèrent de la TVA, les opérations d’acquisition effectuées par les banques et les
établissements financiers dans le cadre des opérations de crédit-bail.

824
Sont compris parmi les équipements dont l’acquisition en franchise de TVA est autorisée, les véhicules de tourisme et
de transport de personnes acquis dans le cadre d’un contrat de crédit bail.
En sont, par contre, exclues de l’exonération de la TVA, les acquisitions effectuées pour les banques et établissements
financiers pour leur propre besoin.
S’agissant des modalités de mise en oeuvre de l’exonération en cause, deux cas doivent être envisagés :
- le premier, les banques et les établissements financiers louent à des crédits preneurs titulaires de décisions d’octroi
d’avantages ANDI, leur accordant la franchise de TVA sur les équipements, dans cette hypothèse, les loyers sont
exonérés de la TVA et les factures correspondantes sont établies en hors TVA ;
- le second, les banques et les établissements financiers louent à des crédits preneurs titulaires de décisions d’octroi
d’avantages, ne comportant pas cependant, la franchise de TVA des équipements, dans cette hypothèse,
l’assujettissement à la TVA s’opère sur la totalité des loyers, et les factures correspondantes doivent être établies TVA
comprise.
Modalité pratique :
En application des dispositions de l’article 47 du code des taxes sur le chiffre d’affaires, les acquisitions en franchise de
TVA s’effectuent sur remise pour le bénéficiaire au fournisseur ou, à l’importation, au service des douanes, d’une
attestation modèle F n° 21, visée par les services des impôts territorialement compétents.
Les banques et les établissements financiers qui pratiquent les opérations de leasing, sont autorisés, à titre exceptionnel
dans le cadre de leurs investissements réalisé en matière de leasing, à produire les attestations de franchise sur carnet à
souches délivré et visé par les services des impôts territorialement compétents.
Ils sont tenus, en outre, de produire aux services fiscaux compétents, sur rapports magnétiques et suivant une
périodicité mensuelle, des listings permettant d’identifier leurs fournisseurs et comportant des indications sur le chiffre
d’affaires réalisé ainsi que la liste des équipements et matériels acquis en franchise de TVA.
Cas particulier de l’achat par anticipation de l’équipement par le crédit preneur :
Lorsque le crédit preneur exerce la faculté qui lui est accordée par loi (ordonnance n° 96-09 du 10 janvier, article16), en
sollicitant l’achat par anticipation du bien loué, la TVA devient normalement exigible. Elle est dés lors, assise sur le
prix de cession conformément aux dispositions de l’article 15 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.
De même qu’elle devient exigible dans les mêmes conditions, dans l’hypothèse où les parties au contrat du crédit bail
décident d’un commun accord, de la cession du bien objet du contrat avant l’expiration de la période irrévocable fixée
dans le contrat.
Exercice du droit à déduction par le crédit bailleur :
Il est signalé que les restrictions prévues par l’article 41 du code des taxes sur le chiffre d’affaires en matière d’exercice
du droit à déduction, ne trouvent pas à s’appliquer au crédit bailleur.
Celui-ci peut en effet, dans le cas où il acquiert en TVA des équipements pour lesquels le droit à déduction est limité,
déduire la TVA ayant grevé ces dits équipements.
IV)- RAPPEL DES PRINCIPALES DISPOSITIONS REGISSANT AU PLAN FISCAL LE CREDIT BAIL
INTRODUITES PAR LES LOIS DE FINANCES ANTERIEURES A CELLE DE 2008 :
Pour l’imposition des opérations de crédit bail, les services mettront en oeuvre, outre les dispositions y relatives ainsi
introduites par la loi de finances pour 2008, toutes les mesures y afférentes introduites antérieurement par d’autres lois
de finances, ci-après rappelées.
1)- En matière d’impôts directs :
1)- Précision par les dispositions de l’article 112 de la loi de finances pour 1996 que :
- c’est le crédit bailleur (l’établissement de crédit bail) en tant que détenteur du droit de propriété qui est titulaire du
droit de pratiquer l’amortissement ;
- corrélativement, le crédit preneur dispose du droit de déductibilité des loyers versés au crédit bailleur du bénéfice
imposable.
2)- Enonciation par l’article 113 de la loi de finances pour 1996 que les gains de change latents générés, dans le cadre
d’opérations de crédit bail international, par les flux financiers opérés, dans une devise considérée ou constatée en fin
d’exercice sur les créances et dettes libellées en devises sont inclus dans le bénéfice imposable.
3)- Autorisation par l’article 2 de la loi de finances pour 2001 qui a modifié les dispositions de l’article 141 du CIDTA,
des banques et des établissements financiers et des sociétés de crédit bail à pratiquer l’amortissement linéaire ou
dégressif des actifs immobilisés, sur une période égale à la durée du contrat de crédit bail.

825
4)- Exclusion, par l’article 5 de la loi de finances complémentaire pour 2001 qui a complété les dispositions de l’article
220 du CIDTA, de la base imposable à la TAP, de la partie du loyer correspondant au remboursement du montant du
crédit bail.
Seule la partie rémunérant l’investissement et les services fournis par le crédit bailleur intègre ladite base imposable.
2)- En Matière de droit d’enregistrement :
Dispense de la taxe de publicité foncière, des actes relatifs aux acquisitions immobilières faites par les banques et les
établissements financiers régis par la loi relative à la monnaie et au crédit dans le cadre d’un leasing immobilier ou tout
autre crédit immobilier assimilé destiné au financement d’investissement effectué par des opérateurs économiques pour
usage commercial, agricole ou pour l’exercice de professions libérales (article 58 de la loi de finances pour 1996,
complétant l’article 58 du code de l’enregistrement).
3)- Mesures diverses :
- Assimilation des importations et ou d’exportation d’équipements sous forme de leasing à des opérations de paiement
différent, devant en conséquence, obéir aux conditions de domiciliation et de paiement applicables à ces opérations
(article136 de la loi de finances pour 1994).
- Bénéfice du régime douanier de l’admission temporaire pour les équipements importés sous la forme de leasing
pendant la durée du crédit bail qui ne peut excéder cinq (05) années (article 135 de la loi de finances pour 1994).
4)- Avantages fiscaux :
Substitution de l’ordonnance n° 01-03 du 30 août 2001, relative au développement de l’investissement, au décret
législatif n° 93-12 du 05 octobre 1993, relatif au développement de l’investissement abrogé, comme référence pour
l’octroi des avantages fiscaux et douaniers au profit des équipements entrant dans le cadre de la réalisation des
investissements envisagés, sous l’empire de ladite ordonnance, lorsqu’ils sont acquis par un crédit bailleur dans le cadre
de contrat de leasing financier conclu avec un promoteur bénéficiant des avantages fiscaux.
V)- DATE D’EFFET :
L’ensemble de ces mesures entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2008.

826
(XXXVII)
RÉGIME FISCAL DES
GROUPES DE SOCIETES
Le capital social de la société mère ne doit pas être détenu de manière directe à raison de 90 % ou plus par une société
tierce éligible en tant que société mère.
Exemple :
Société(1) —-------------- Société (2) ---------------------- Société (3)
90 % 95%
Même si elle détient plus de 90% du capital de la société (3), la Société (2) ne peut constituer un groupe avec la société
(3) car elle est elle même détenue à raison de 90% par la société(1).
Exemple 1:
Société (1) ------------------------------------------------- Société (2)
90 %.
La société (1) peut constituer un groupe avec la société (2) car elle détient le minimum de 90% de son capital.
Exemple 2:
Société (3)
100% 10%

Société (1) Société (2)


89%
La société (1) peut constituer un groupe avec la société (3).
Cependant, elle ne peut constituer un groupe avec la société (2) car elle n'a pas atteint le seuil de détention directe de
son capital de 90% et ce bien qu'elle en détienne 10% par l'intermédiaire de la société(3).
Notions Générales sur les Groupes de Sociétés
Le groupe de sociétés s'entend de toute entité économique de deux ou plusieurs sociétés par actions juridiquement
indépendantes dont l'une appelée "société - mère " tient les autres appelées "membres" sous sa dépendance par la
détention directe de 90 % ou plus du capital social et dont le capital ne peut être détenu en totalité ou en partie par ces
sociétés ou à raison de 90% ou plus par une société tierce éligible en tant que société-mère.
Exemption des actes constatant les transferts patrimoniaux
Les actes constatant les transferts patrimoniaux entre les sociétés membres du groupe sont exemptés des droits
d'enregistrement.
Cependant ces sociétés sont tenues d'accomplir la formalité d'enregistrement.
Les relations de la société doivent être régies exclusivement par le code de commerce.
A cet égard, les holdings publics et les EPE dont le capital est détenu par ledit holding ne peuvent constituer des
groupes de société car elles sont régies par l'ordonnance n°95-25 du 25/09/1995 relative à la gestion des capitaux
marchands de l'Etat.
7)- Seules les sociétés justifiant des résultats positifs pendant les deux derniers exercices peuvent intégrer le groupe.
Motif LF 2008
- A ce titre, ne sont pas pris en compte les déficits reportés et les résultats hors exploitation (à l'exclusion des plus-
values de réévaluation effectivement intégrées au bénéfice imposable).
Consolidation des bénéfices
Les sociétés éligibles au régime des groupes de sociétés peuvent opter pour le régime du bilan consolidé.
La consolidation consiste en la production d'un seul bilan pour l'ensemble des sociétés du groupe et la tenue de comptes
uniques représentatifs de l'activité et de la situation d'ensemble des sociétés constituant le groupe.
Le régime de la consolidation des bénéfices n'est accordé qu'en cas d'option par la société mère. - l'option pour le
régime de consolidation doit être acceptée par chacune des sociétés filiales.
- l'option pour le régime de consolidation est irrévocable pour une période de 4 ans sauf extinction de l'éligibilité.

827
Le bénéfice de la réfaction de 50 % en matière de TAP
Le chiffre d'affaires soumis à la TAP au titre des opérations réalisées entre les sociétés membres d'un même groupe,
bénéfice d'une réfaction de 50%.
Il est souligné à ce titre, que cette réfaction se cumule avec le bénéfice des autres réfactions consenties par la loi.
Avantages fiscaux accordés aux groupes de sociétés
- Mesures tendant à encourager la formation des groupes de sociétés;
- Divers autres avantages fiscaux.
Autres avantages fiscaux
- Exonération des dividendes; Exonération des plus-values de cessions;
- Exemption des actes constatant les transferts patrimoniaux;
- Le bénéfice de la réfaction de 50% en matière de TAP.
Exemple 2 :
Société (3)
20% 90%

Société (1) Société (2)


95%
La société (1) ne peut constituer un groupe avec la société (2) car son capital est en partie détenu de manière indirecte
par la Société (2)
5)- L'objet principal de la société ne doit pas être lié au domaine d'exploitation, de transport, de transformation ou de
commercialisation des hydrocarbures et produits dérivés.
6)- En sont, en conséquence, exclues les sociétés pétrolières et autres sociétés dont l'activité est liée à l'objet suscité.
Exonération des plus-values de cessions
Les plus-values de cession réalisées dans le cadre des échanges patrimoniaux entre les sociétés membres d'un même
groupe sont exonérés de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.
Conditions d'éligibilité au régime des groupes de sociétés
1)- Seules les sociétés par actions sont éligibles au régime des groupes de sociétés.
En sont donc exclues, les SARL, les SNC, les EURL etc... 2
2)- Le capital social de la société membre doit être détenu de manière directe (et non pas par l'intermédiaire d'autres
sociétés) à raison de 90% au moins par la société mère.

Société (1) Société (2)


90% .
La société (1) peut constituer un groupe avec la société (2) car elle détient le minimum de 90 % de son capital,
Remarque
Les déductions des charges légalement . limitées sont admises pour chacune des sociétés du groupe qui peut ainsi les
faire valoir.
Toutefois, une entreprise qui a atteint la limite autorisée des déductions qui lui sont accordées ne peut bénéficier des
limitations autorisées des autres entreprises d'un même groupe.
Exemption des droits d'enregistrement des actes de transformation de sociétés
Les actes portant transformation de sociétés éligibles au régime fiscal du groupe de société en vue de l'intégration dudit
groupe sont exemptés du droit d'enregistrement.
Cependant, les sociétés doivent accomplir la formalité d'enregistrement.
Le capital social de la société mère ne doit pas être détenu de manière directe ou indirecte en totalité ou en partie par les
sociétés membres.
Exemple 1:

Société (1) Société (2) Société (3)


90 % 95 %

828
Même si elle détient plus de 90 % du capital social de la société (3), la société (2) ne peut constituer un groupe avec la
société (3) car elle est elle meme détenue à raison de 90 % par la société (1).
Exonération des dividendes
Les dividendes perçus par les sociétés au titre de leur participation dans le capital des autres sociétés membres du
groupe, sont exonérés de l'IBS.

829
XXXVIII
LA FISCALITÉ DES ACTIVITES DE PECHE
Sommaire

I)- LES ENJEUX ECONOMIQUES, FINANCIERS ET FISCAUX


II)- LA FISCALITE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE
III)- LA FISCALITE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE:
IV)- LESGRANDS AXESD’UNE REFORMEDE LA FISCALITEDE LA PECHE ETDE L’AQUACULTURE
V)- Les aspects juridiques des activités de pêche et d’aquaculture
VI)- Démarches à suivre pour la détermination, par un patron pêcheur, de l’assiette des cotisations CNAS

I)- LES ENJEUX ECONOMIQUES, FINANCIERS ET FISCAUX


Au regard des opportunités d’investissement quelle offre, la pèche constitue un véritable moteur du
développement économique.
En effet, la loi n°01-11 du 3 juillet 2001 a consacré le principe de son éligibilité au soutien de l’état. L’aide des
pouvoirs publics s’est concrétisée par l’élaboration des plans sectoriels de développement mis en oeuvre,
partiellement, dans le cadre du plan de soutien à la relance économique.
Le schéma national de développement de la pèche et de l’aquaculture.
L’horizon 2025, adopté par le Conseil du gouvernement en 2007, est venu conforter ce regain d’intérêt pour les
activités halieutiques avec, pour stratégie, d’orienter l’investissement vers le développement de l’aquaculture,
considérée comme un palliatif à la surexploitation des stocks marins.
A travers ces fondements institutionnels et législatifs, les pouvoirs publics comptent optimiser les capacités de
production halieutique pour répondre à une demande croissante.
Mais derrière cet objectif apparent, les enjeux fondamentaux sont :
D’abord, socioéconomiques :
transformer l’activité de pèche en une industrie propre génératrice d’emplois et de revenus et, ce faisant,
parvenir grâce au développement des filaires et des activités connexes .
Fixer une population qui ne vit que des produits de la pèche ; ensuite,
Financiers et budgétaires :
Le développement de l’activité de pèche et sa participation pleinement au PIB contribuerait à la diversification
des sources de financement du budget de l’état qui représente, aujourd’hui, un impératif absolu pour les pouvoirs
publics ;
Enfin, un tel développement permettrait d’exploiter un gisement fiscal avec, notamment, l’imposition des activités
connexes et aval dont l’émergence est conditionnée par l’augmentation de la production.
Cependant, en attendant ces mutations, la fiscalité applicable aux activités halieutiques reste aménagée suivant
la situation hétérogène de chaque acteur du marché.
Ainsi, compte tenu de son statut et des traits caractéristiques de son activité, l’entreprise de pèche est soumise à une
imposition simplifiée et allégée.
Par ailleurs, le pécheur exerçant la pèche sous une forme artisanale pourrait, dans le cadre des dispositifs
spécifiques (ANSEJ, CNAC, ANGEM), bénéficier d’une palette d’avantages fiscaux, dédiés aux activités de petite
envergure

II)- LA FISCALITE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE


I)- LE MUTUALISME DANS LE SECTEUR DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE:
Les institutions financières classiques (assurances et banques) ont peu favorisé le domaine de la pêche, qui ne
constitue pas, de leur point de vue, un secteur d'affaires, en raison :
Des incertitudes d'une production liée aux aléas climatiques, d'un cycle de production irrégulier, de la persistance de
techniques de pêche traditionnelles.

830
A ces contraintes, s’ajoutent les réticences culturelles des professionnels vis à vis de l'intermédiation financière.
La modernisation et le développement du secteur de la pêche et de l’aquaculture en tant qu'impératif de politique
économique accompagnant la croissance, exigent la contribution des institutions financières en matière de crédits et
d'assurances.
L’émergence de structures mutuelles locales constitue, pour les pouvoirs publics, une alternative pour impliquer le
secteur concerné et alléger le poids sur les finances publiques.
L'objectif principal d’une mutuelle est d’offrir à ses sociétaires (pêcheurs et aquaculteurs) un ensemble
de services financiers (assurance et banque) nécessaires à la modernisation de leurs activités.
Ces dernières se caractérisent par des revenus substantiels, engendrés par les producteurs et les opérateurs, en amont et
en aval du secteur.
La configuration spécifique des transactions, dans et autour du secteur, a restreint les demandes en services bancaires
qui restent traditionnels.
Partant de cette configuration, il serait judicieux que la stratégie de mutualisation des activités de la pêche et de
l’aquaculture soit prise en charge dans le cadre de la Mutualité
Agricole dont les fondements et l’expérience sont déjà enracinés à travers plusieurs décennies d’existence.
L’introduction des activités de la pêche et de l’aquaculture au niveau de cette institution devra s'articuler autour
de divers axes de développement, dont les points suivants constituent l’essentiel :
- une meilleure intégration sociétale, consacrée par la prise de participation au fonds social par les professionnels de la
pêche et de l’aquaculture ;
- l'élargissement des adhésions participatives au fonds social et à la représentation aux organes d'administration.
L'élargissement de la mutualisation des risques permettra d'envisager, avec plus de sûreté, le lancement de nouveaux
produits d'assurance dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture.
Ceci devra permettre à l’institution existante, de consolider davantage son statut de mutuelle par un meilleur équilibre
dans la distribution du "réseau" et dans la diversification des portefeuilles.
Cette mutualisation permettrait de couvrir les risques liés directement à la pêche et aux exploitations aquacoles ainsi
qu’aux activités en amont et en aval.
L'intégration de ces activités dans le portefeuille assurance et banque, dans le cadre d’une Mutualité, constitue un axe
important d'une stratégie visant le reflux de l'épargne pour le réinvestir dans le secteur d'origine.

III)- LA FISCALITE DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE:


Le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Algérie, fait l'objet d'une multitude de prélèvements à caractère fiscal,
parafiscal ou social, à l’instar de toutes les entreprises de production, de transformation ou de commercialisation au
niveau d’autres secteurs.
Les seuls prélèvements spécifiques ne concernent que l'accès à la ressource du domaine public maritime et celui de
l’hydraulique, à travers la délivrance et le renouvellement des licences de pêche et les concessions de toute nature.
Les produits de ces prélèvements spécifiques, qui répondent beaucoup plus à des besoins budgétaires à court terme qu'à
une stratégie de gestion de la ressource, n’ont contribué directement ou indirectement au financement du secteur des
pêches que depuis la création du compte d’affectation spéciale n°302-08 intitulé « fonds national d’aide à la pêche
artisanale et à l’aquaculture ».
Ce système fiscal présente un certain nombre de contraintes qui le rendent peu efficient, compte tenu de la multitude
des prélèvements, des taux appliqués, des assiettes retenues et de la qualité
des services rendus ; il ne constitue pas un instrument véritable de politique, voire un levier spécifique au
développement de la productivité du secteur de la pêche et de la gestion de la ressource.
Au-delà, le système actuel encouragerait les sous déclarations et les ventes hors circuits officiels.
Dans ces conditions, la révision de la fiscalité propre au secteur s’impose.
Cette révision nécessite impérativement une étude approfondie, dans les meilleurs délais.
Cet impératif de délai à caractère anticipatif, concerne l’ensemble des actions et des mesures proposées pour permettre
l’encadrement des futurs plans.
Tout en ne perdant pas son rôle traditionnel de gisement de recette budgétaire, cette fiscalité doit constituer un facteur
important dans la politique de gestion sectorielle.

831
Ainsi, en permettant de prélever une partie du produit généré par le secteur, notamment par la pêche maritime, soit sous
forme de redevance, de licence ou de quota pour l’exploitation du domaine public
maritime, soit sous forme d’impositions des revenus, pourrait constituer un instrument économique de régulation de
l'effort de pêche.
IV)- LESGRANDS AXESD’UNE REFORMEDE LA FISCALITEDE LA PECHE ETDE L’AQUACULTURE:
Le secteur de la pêche, à quelques exceptions près, marginales, est soumis au régime de droit commun.
Les revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petits métiers sont soumis
à l’IRG (Impôt sur le Revenu Global) alors que ce secteur est exploité de manière artisanale.
A ce titre, il y aurait lieu de particulariser la fiscalité des petits métiers par rapport à celle des grands métiers.
Lorsque l’activité est exercée en sociétés, quel qu’en soit la forme, le bénéfice annuel réalisé est soumis à l’IBS (Impôt
sur le Bénéfice des Sociétés), au taux actuel de 26 %.
Afin d’encourager et d’assurer une véritable programmation du développement de ce secteur vital, la reprise du
système de fiscalité mis en place dans l’agriculture et l’élevage est recommandé, avec quelques adaptations.
Ces adaptations ne concernent que les impôts directs et taxes assimilées, car les avantages encourageants octroyés
actuellement au secteur, en matière d’impôts indirects, particulièrement en matière de TVA (Taxe sur la Valeur
Ajoutée), sont à maintenir.
EN DEFINITIVE :
Pour permettre au secteur de réaliser les performances attendues, il serait utile de faire accompagner ce dispositif de
réforme par des mesures d’organisation et de discipline.
En effet, l’Etat a engagé des financements d’investissements très importants pour réaliser des extensions et organiser
les ports de pêches existants.
Cet important effort est réduit dans ses effets par certains comportements dont, l’immobilisation de bateaux de pêches
(postes à quais) pendant des périodes très longues, empêchant une rationnelle exploitation de ces espaces. Une « taxe
sur l’immobilisation » pourrait être créée à titre de sanction pour décourager ces comportements négatifs.

V)- Les aspects juridiques des activités de pêche et d’aquaculture


A)- L’activit. de pèche
Les statuts juridiques des personnes intervenant dans l’activité de la pèche :
Statuts conformes à une activité encadrée.
La qualité de pêcheur au même titre que celle de l’armateur est conférée, sous réserve de la satisfaction aux conditions
prévues par la loi, notamment la loi n° 01-11 du 3 juillet 2001 relative à la pêche et l’aquaculture.
La qualité. du pécheur :
Au sens des articles 3 et 4 du décret exécutif n° 03-481 conditions et les modalités d’exercice de la pêche, la qualité du
pêcheur est reconnue à toute personne exerçant l’activité de pêche à titre professionnel et disposant d’un livret
professionnel de pêcheur.
La qualité d’armateur à la pèche :
Est considérée comme armateur à la pêche toute personne physique ou morale qui assure l’exploitation d’un ou de
plusieurs navires ou bateaux de pêche, soit en qualité d’armateur propriétaire ou d’armateur non propriétaire.
L’armateur propriétaire ou copropriétaire est celui qui détient la propriété totale ou partielle d’un ou de plusieurs
navires ou bateaux de pêche et qui assure lui-même l’exploitation.
Par contre, l’armateur non propriétaire est celui qui exploite à son nom le navire ou le bateau de pêche.
De l’activité de pèche :
L’obtention de l’autorisation et/ou du permis de pèche
L’exercice de l’activité de pêche est soumis à des conditions prévues par la loi et la réglementation en vigueur.
Il s’agit pour l’essentiel :
- de la limitation de son exercice est délimitées par la loi et sa réglementation stricte dans les zones particulières ;
- subordination de son exercice à une inscription auprès de l’autorité chargée de la pêche.
Outre ces conditions générales, le décret exécutif n° 03-481 les modalités d’exercice de la pêche soumet l’exercice de
cette activité à la délivrance, par l’autorité chargée de la pêche, suivant la nature de la pêche exercée, d’une autorisation
ou d’un permis de pêche.
L’autorisation de pèche :

832
L’autorisation de pêche est délivrée pour l’exercice de :
- la pêche commerciale maritime et continentale ;
- la pêche à pied, récréative et en plongée.
Cette autorisation de pêche est délivrée à l’armateur pour chaque navire.
Pour la pêche à pied, l’autorisation est délivrée au pêcheur.
Le permis de pêche est délivré pour l’exercice de :
- la pêche aux grands migrateurs halieutiques ;
- la pêche prospective ;
- la pêche par des navires étrangers affrétés ;
- la pêche par des navires étrangers.
Le permis de pèche :
Le permis de pêche est délivré à l’armateur pour chaque navire.
Toutefois, pour la pêche aux grands migrateurs halieutiques, pour la pêche où les quantités de prélèvement sont
déterminées préalablement, le permis de pêche peut être délivré pour un groupe de navires.
B)- L’aquaculture
La loi n° 01-11 du 3 juillet 2001 a consacré pour la première fois la distinction entre l’activité
de pêche et l’aquaculture.
Cette dernière étant tendant à l’élevage ou la culture des ressources biologiques
Elle s’exerce par le biais de deux types d’établissements :
- l’établissement d’exploitation des ressources biologiques marines qui s’entend de toute installation implantée sur le
domaine public et qui a pour but la pratique des activités de pêche et qui entraîne une occupation du domaine public ;
- l’établissement d’élevage et de culture qui s’entend de toute installation implantée sur le domaine public ou privé et
qui a pour but l’élevage et la culture des ressources biologiques.
La concession :
dispositif juridique régissant l’aquaculture
L’usage du domaine public hydrau tallation d’établissements de pêche, d’élevage et de culture des ressources
biologiques entraîne l’application du régime de la concession.
Celui-ci conférant à toute personne titulaire le droit de jouir à titre privatif du domaine public ou privé moyennant
paiement d’une redevance.
II)-Les aspects fiscaux des activités de pêche et d’aquaculture
L’activité de pêche, qui consiste en l’exploitation et la collecte des ressources biologiques, principalement de la mer et
des océans, relève du secteur primaire.
Juridiquement, l’activité de pêche n’est considérée ni commerciale ni artisanale.
Des lors, le patron pêcheur qui n’a, au regard des textes, ni le statut d’artisan ni celui de commerçant dispose d’un statut
particulier
L’activité de pèche
Le pêcheur est soumis, au même titre que les autres personnes physiques exerçant des activités économiques, aux
obligations déclaratives.
Cependant, contrairement à l’agriculteur, il n’est pas astreint à la production d’une déclaration spéciale.
Critéres d’imposition
Compte tenu des principes sus-évoqués, l’activité de pêche est imposable suivant les critères ci-après :
- Le chiffre d’affaires réalisé.
- La forme de la pêche et la taille
La pêche maritime en Algérie est répartie en trois types de métiers, à savoir les chalutiers, les sardiniers et les petits
métiers. Les chalutiers utilisent les arts traînants tels que les chaluts sous leurs différentes formes et pêchent
pratiquement toutes les espèces.
Les sardiniers, de leur côté, utilisent les sennes et capturent généralement le poisson bleu notamment, les petits
pélagiques ; quant aux petits métiers, soit des petites embarcations moins de 12 m de longueur,
ils utilisent différents engins, entre et capturent généralement les espèces vivant dans des zones accidentées à proximité
des côtes.
- forme de l’entreprise de pêche (sociétés de personnes ou de capitaux).

833
Modalités d’imposition
En matières d’impôts directs
L’entreprise de pêche artisanale est une entreprise individuelle à la tête de laquelle se trouve le patron pêcheur.
L’un de ses fondements est la rémunération à la part, au titre du travail personnel, des différents intervenants.
Ces derniers étant imposés à l’IRG/ BIC et TAP ou à l’IFU, selon le cas.
Au titre de l’IRG/BIC et de la TAP :
Conformément aux dispositions de l’article 12-8 du Code des impôts directs (CIDTA), les revenus réalisés par les
patrons pêcheurs, les marins pêcheurs, armateurs et exploiteurs de petits métiers sont soumis à l’IRG/BIC suivant le
barème prévu à l’article 104 du CIDTA ou à l’impôt proportionnelle (art. 6 LF 2010).
L’imposition est en effet établie selon régimes :
Régime du réel
Ce régime est applicable aux personnes physiques réalisant un chiffre d’affaires supérieur à
8 000 000.DA
L’activité exercée dans une forme commerciale est, par ailleurs, passible de la TAP applicable dans les conditions de
droit commun.
Au titre de l’IFU
L’IFU est applicable à toute personne physique exerçant l’activité de pêche sous une forme artisanale dont le chiffre
d’affaires est inférieur ou égal à 8 000 000.00.
Il s’agit principalement de pêche traditionnelle exercée à proximité des côtes au moyen des petits métiers.
Imposition dans le cas de la mise en société de l’entreprise de pèche
L’entreprise de pêche peut être exploitée sous la forme sociétale.
L’imposition est alors établie suivant le type juridique de la société constituée.
Imposition à l’IBS
L’IBS trouve à s’appliquer dans l’hypothèse de la mise en société de l’entreprise de pêche et de sa constitution sous la
forme d’une société de capitaux (SARL par exemple).
Dans ce cas, la société de pêche est soumise aux impositions prévues dans le cadre du droit commun.
Imposition à l’IRG
Dans le cas où l’entreprise de pêche serait constituée sous la forme d’une société de personnes (SNC par exemple)
l’impôt établie au nom des associés personnes physiques.
Chaque associé doit déclarer la quote-part lui revenant de droit et payer l’impôt correspondant.
En matière de TVA
L’activité de pêche proprement dite est située hors du champ d’application de la TVA.
Quant aux activités connexes qui lui sont rattachées, les activités aval et les intrants de pêche, ils demeurent passible
Les opérations soumises à la TVA, au taux normal de 19 %, avec droit aux déductions :
- Les opérations de location de plans d’eau réservés à l’amarrage des bateaux de pêche, chalutiers
et sardiniers et des hangars servant d’abri au matériel de pêche.
- Les fournisseurs de pièces qui livrent aux chantiers de construction navale (bateaux de pêche).
Les opérations soumises à la TVA au taux de 9 % :
- Les opérations effectuées par les chantiers de construction navale maritime.
- Les articles et produits bruts ou fabriqués devant être utilisés à la construction, au gréement,
à l’armement, à la réparation ou à la transformation des navires de mer.
En matière de droit de timbre
4-1)- Les titres et documents de navigation
La délivrance des titres et documents de navigation délivrés par les administrations chargées de la marine
marchande et des pêches est subordonnée au paiement par quittance nature de l’acte :
- Acte d'algérianisation d'un navire :................................................................. 1000 DA
- Rôle d'équipage :............................................................................................. 500 DA
- Intercalaire de rôle d'équipage :....................................................................... 50 DA
- Titre réglementaire de sécurité des navires :................................................. 300 DA
- Fascicule de navigation maritime :................................................................. 600 DA
- La délivrance d'un duplicata de fascicule de navigation maritime donne lieu

834
au paiement d'un droit de timbre de.................................................................. 600 DA
- Permis de plaisance :....................................................................................... 400 DA
- La délivrance d'un duplicata de permis de plaisance donne lieu au paiement
d'un droit de timbre de ...........................….................................................... 200 DA
- Carte de circulation (navire de plaisance) :....................................................... 200 DA
- La délivrance d'un duplicata de la carte de circulation (navire de plaisance)
donne lieu au paiement d'un droit de timbre de ................................................ 100 DA
- La délivrance ou le renouvellement du permis de pêche sous-marine donne
lieu au paiement d'un droit de timbre de ........................................................ 500 DA
- Fascicule de pêche professionnelle :............................................................... 300 DA
La délivrance du rôle d’équipage par l’administration des pêches aux navires de pêche professionnelle donne
lieu au paiement d’un droit de timbre de :
- 100 DA pour les petits métiers pratiquant la pêche artisanale;
- 500 DA pour les autres catégories de navires de pêche.
Toutefois le paiement des droits de timbre peut être effectué par apposition de timbres mobiles.
Les modalités d'utilisation des timbres mobiles sont déterminées, en tant que de besoin, par décision du directeur
général des impôts.
5)- Les redevances
5-1)-- La redevance annuelle pour l’obtention d’autorisation de pèche
La redevance annuelle pour l’obtention d’autorisation
5-1-1)- Au titre de la péche commerciale maritime
CATEGORIE DE METIERS LONGUEUR (m) REDEVANCE (DA)
Supérieure à 4,80 m Inférieure ou égale à 7,20 m 2 000
Supérieure à 7,20 m Inférieure ou égale à 12 m 2 500
Supérieure à 12 m 7 000
Supérieure à 7 m Inférieure ou égale à 12 m 7 500
Supérieure à 12 m Inférieure ou égale à 18 m 13 000
Supérieure à 18 m Inférieure ou égale à 24 m 28 000
Supérieure à 10 m Inférieure ou égale à 14 m 40 000
Supérieure à 14 m Inférieure ou égale à 18 m 44 000
Supérieure à 18 m Inférieure ou égale à 24 m 60 000
Supérieure à 24 m 75 000
Petits métiers 80 000
Fileyeurs et palangriers
Senneurs
Chalutiers
Navires semi-industriels
Navires industriels Supérieure à 38 m
5-1-2)- Au tire de la pèche récréative et en plongée
TYPE DE PECHE REDEVANCE (DA)
Pêche récréative 3 000
Pêche en plongée 1 000
5-2)- Redevance annuelle pour l’obtention de permis de pèche
5-2-1. Au titre de lla recherche et de prospection
TYPE DE PECHE REDEVANCE (DA)
Pêche scientifique 30 000
Pêche prospective pour les nationaux 20 000
pour les étrangers 50 000
5-2-2)- Au titre de la pèche commerciale
L’obtention d’un permis de pêche commerciale des grands migrateurs halieutiques dans les eaux sous juridiction
nationale par des navires battant pavillon étranger donne lieu au paiement d’une redevance à double élément.

835
500 000 DA par navire;
Redevance variable : 150 000 DA la tonne autorisée.
5-3)- La redevance pour les navires de pèche battant pavillon ètranger
A) - Les navires battant pavillon étranger affrétés par des personnes physiques de nationalité algérienne ou
morales de droit algérien :
5-3-1 Les navires de pèche affrétés pour la pèche au large
L’obtention du permis de pêche commerciale pour l’exploitation des zones de pêche au large dans les eaux sous
juridiction algérienne par des navires battant pavillon étranger affrétés par des personnes physiques de nationalité
algérienne ou morales de droit algérien donne lieu au paiement d’une redevance comportant deux éléments :
Fixe :
500 000 DA
Variable :
- Petits pélagiques : 5 000 DA/tonne pêchée,
- Demersaux : 25 000 DA/tonne pêchée,
- Crustacés : 50 000 DA/tonne pêchée,
- Squales : 50 000 DA/tonne pêchée.
5-3-2)- Les navires de pèche affrétés pour la grande pèche
L’obtention du permis de pêche commerciale pour l’exploitation des zones de grande pêche dans les eaux sous
juridiction algérienne par des navires battant pavillon étranger affrétés par des personnes physiques de nationalité
algérienne ou morales de droit algérien donne lieu au paiement d’une redevance comportant deux éléments :
Fixe : 300 000 DA
Variable :
- Petits pélagiques : 5 000 DA/tonne pêchée,
- Demersaux : 25 000 DA/tonne pêchée,
- Crustacés : 50 000 DA/tonne pêchée,
- Squales : 50 000 DA/tonne pêchée.
5-3-3)- Les navires de pèche affrétés pour la zone de pèche réservée (ZPR)
L’obtention du permis de pêche commerciale pour l’exploitation de la zone de pêche réservée par des navires battant
pavillon étranger affrétés par des personnes physiques de nationalité algérienne ou morales de droit algérien donne lieu
au paiement d’une redevance comportant deux éléments :
Fixe : 150 000 DA
Variable :
- Petits pélagiques : 5 000 DA/tonne pêchée
- Demersaux : 25 000 DA/tonne pêchée
- Crustacés : 50 000 DA/tonne pêchée
- Squales : 50 000 DA/tonne pêchée
B)- Les navires battant pavillon étranger affrétés par des personnes physiques de nationalité algérienne ou morales de
droit algérien sont autorisés à exercer, durant des périodes déterminées, la pêche des grands migrateurs halieutiques,
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
C)- Les navires battant pavillon étranger affrétés par des personnes physiques de nationalité étrangère ou morales de
droit étranger.
L’obtention du permis de pêche pour l’exercice de la pêche commerciale dans la zone de pêche réservée par des navires
exploités par des personnes physiques de nationalité étrangère ou morales de droit étranger donne lieu au paiement
d’une redevance comportant deux éléments :
Fixe : 2 000 000 DA
Variable : 500 000 DA/tonne pêchée, toutes espèces confondues, sauf les grands migrateurs halieutiques.
5-4)- Les redevances pour la p che continentale dans les eaux de barrages et dans les retenues collinaires
La pêche continentale dans les eaux de barrages et dans les retenues collinaires, à l’exception de l’exploitation de 50
000 DA.
III)- Avantages fiscaux accordés au secteur de la pêche
Le CREDAF

836
1-1)- Dans le cadre du régime général
En matière de droit de timbre
Sont exemptés de la formalité du timbre :
- les actes de l’état civil, les actes de notoriété et toutes autres pièces concernant les gens de mer ;
- les citations, actes de procédure et jugements rendus en matière de pêche côtière.
En matière de TVA
Sont exonérées de la TVA à l’importation :
Les opérations
- de réparation, de transformation des bâtiments de mer
- de la marine marchande et de pêche ainsi que la fourniture
- de tous articles et produits destinés pour le compte des armateurs pêcheurs.
En matière de droit d’enregistrement
Les citations, actes de procédure et jugements faits ou rendus en matière de pêche côtière sont exemptés de la formalité
de l’enregistrement.

VI)- Démarches à suivre pour la détermination, par un patron pêcheur, de l’assiette des cotisations CNAS
A la demande d’un ami, je vous donne la démarche à suivre, pour la détermination de l’assiette des cotisations CNAS
du personnel naviguant, pour un patron pêcheur, par l’illustration d’un exemple chiffré :
Durant le mois de janvier 2019, la vente par un mandataire de la pèche rapporte à un patron pécheur la somme de
1000.000,00 da sur laquelle est prélevée les frais de ce commissionnaire.
Par ailleurs ce patron pécheur, en date du 01/01/2019, a recruté un personnel navigant qui est reparti comme tel :
- 01 Personnel de conduite des bateaux(le patron embarqué rémunérés par 3 parts).
- 01 Personnel de conduite des machines 02 mécaniciens (rémunérés chacun par 2 part).
- 10 Personnel du pont (marins pécheurs rémunérés chacun par 1,5 parts).
Le contrat établis (rémunération à la part) stipule que les recettes sont à partager à 44% au patron de pèche et le reste
56% seront repartis entre le personnel en fonction de la part revenant à chacun.
La part de 442.000,00 da revient au patron et le reste 558.000,00 sont départagés entre les marins pécheurs et
représentent en même temps une partie ou bien la totalité de l’assiette de cotisations de la caisse nationale des
assurances sociales du mois de janvier 2019 au mois de février,
Le calcul du montant de l’assiette des cotisations CNAS se fait comme telle :
(18.000.00 x 3 x 1) + (18.000.00 x 2 x 1) + (18.000.00 x 1,5 x 10) = 360.000.00 da lequel sera multiplié par le taux de
12% qui donne un montant des cotisations à payer à la CNAS de : 43 200,00 DA
Concernant la déclaration annuelle des salaires (DAS), la CNAS doit à ce sujet préciser à quelle date doit-on
établir cette DAS :
Au 31/12/N de chaque année ou à la même date que la déclaration des cotisations des salaires ?
Nota benne
La déclaration des cotisations CNAS, du personnel naviguant, par les patrons pécheurs se fait annuellement au mois de
désarmement du rôle d’équipage comme stipulé dans le décret exécutif n°13-201 du 21 mai 2013 ;
Par ailleurs je dois préciser que pour l'assiette des cotisations pour le personnel naviguant, il est précisé dans
l'article 2 du décret exécutif suscité cette assiette des cotisations est fixées suivant les parts comme suite :
- personnel de conduite du navire et du bateau de pêche et l’armateur embarqué : le montant de la rémunération à la
part, sans que le montant de l’assiette ne puisse être inférieur à trois (3) fois le salaire national minimum garanti
(SNMG) et supérieur à huit (8) fois ce salaire ;
- personnel de conduite des machines: le montant de la rémunération à la part, sans que le montant de l’assiette ne
puisse être inférieur à deux (2) fois le salaire national minimum garanti (SNMG) et supérieur à six (6) fois ce salaire ;
- autre personnel du pont et le personnel de service général : le montant de la rémunération à la part, sans que le
montant de l’assiette ne puisse être inférieur à une fois et demi (1.5) le salaire national minimum garanti (SNMG) et) et
supérieur à trois (3) fois ce salaire ;
Ci dessous vous trouverez la circulaire d'application relative au décret exécutif n°13-201 du 21 mai 2013

837
VI)- Circulaire n'002 du 16 juillet 2020 fixant les modalités de prise en charge des prestations de sécurité sociale
auxquelles ouvrent droit le personnel navigant embarqué sur les navires et bateaux de pêche commerciale
rémunéré à la part
La présente circulaire a pour objet d'expliciter les modalités de prise en charge par la CNAS des prestations de sécurité
sociale auxquelles ouvrent droit le personnel navigant embarqué sur les navires et bateaux de pêche commerciale
rémunéré à la part tel que prévu par le décret exécutif n°13-201 du 21 mai 2013.
I)- Les bénéficiaires :
Il s'agit du personnel navigant embarqué sur les navires et bateaux de pêche commerciale rémunéré à la part.
II)- Les obligations en matière de déclaration : Les obligations en matière de déclaration, de prélèvement et de
versement des cotisations de sécurité sociale incombent à l'armateur, conformément à la législation en vigueur.
II.1)- La déclaration des salaires et salariés :
La déclaration des salaires et des salariés (déclaration des assiettes de cotisation et déclaration annuelle des salaires)
ainsi que le paiement des cotisations qui concerne le personnel embarqué vont se faire annuellement au mois de
désarmement du rôle d'équipage.
Pour s'assurer la conformité des déclarations par rapport aux assiettes et aux périodes de cotisations et garantir les droits
de ce personnel, les agents CNAS devront accompagner les employeurs dans leurs démarches en exploitant la copie du
rôle d'équipage.
II.2)- L'assiette et le taux de cotisation : L'assiette et le taux de cotisation de sécurité sociale applicables au
personnel navigant embarqué sur les navires et bateaux de pêche commerciale rémunéré à la part sont fixés
comme suit :
Personnel de conduite de navire et du bateau de pêche et l'armateur embarque : le montant de la rémunération à la part
qui ne doit pas être inférieur à (03) fois le SNMG et supérieur à (08) fois leSNMG
Personnel de conduite des machines : le montant de la rémunération à la part, sans que le montant de l'assiette
ne puisse être inférieur :
- (02) fois le SNMG et supérieur à (06) six fois le SNMG.
- Personnel du pont et le personnel de service général : le montant de la rémunération à la part, sans que le montant de
l'assiette de puisse être inférieur à (1,5) une fois et demi le SNMG et supérieur à 03) trois fois le SNMG.
Les employeurs ont l'obligation de respecter les paliers fixés par vole réglementaire selon la fonction du
personnel navigant embarque. Le taux de cotisation appliqué est de 12 %, répartis comme suit :|
- 7 % à la charge de l'armateur;
- 5 % à la charge du personnel navigant embarqué.
S'agissant d'un système déclaratif, l'employeur déclare sous sa responsabilité personnelle les assiettes de cotisation y
compris celles le conférant lorsqu'il est embarqué.
La déclaration est opposable
La cotisation des armateurs non embarqués s'effectue exclusivement auprès de la CASNOS conformément aux
dispositions décret exécutive n 96-434 du 30 novembre 1996.
III)- Les créances de cotisation :
Les employeurs débiteurs peuvent bénéficier d'échéanciers de paiement selon leurs possibilités financières pour le
règlement de leurs situations en matière de cotisations de sécurité sociale.
Les agences accorderont les échéanciers de paiement après étude des dossiers des débiteurs en tenant compte des
demandes et des capacités financières des débiteurs, dans le respect des règles générales régissant le dispositif.
IV)- Le dépôt de la demande d'immatriculation et d'affiliation:
- La demande d'immatriculation des salariés (Sécu 01) devra feire l'objet d'un traitement immédiat pour permettre à
l'employeur de remplir ses ablégations en matière d'assujettissement.
- Le dépôt des demandes d'immatriculation se fait à travers, soit
- Le portail télédéclaration www.cnas.dz; .
Le guichet itinérant;
- Les services de l'Agence.
Cependant et compte tenu de la particularité de cette catégorie d'employeurs qui peuvent recruter et embarquer un
personnel en dehors du port d'attache et l'agence d'affiliation lors de la transhumance des navires, a demande
VI.2)- Les prestations en espèce:

838
Pour le bénéfice des prestations en espèces, le salarié est tenu de présenter, au moment de la demande de la prise en
charge, une attestation de travail et de salaires dûment renseignée, une déclaration de reprise ou de la non reprise de
travail « DRT >, accompagnées du fascicule.
Avant tout règlement des indemnités journalières, les services des prestations doivent s'assurer de la véracité des
informations contenues dans l'ATS, notamment le salaire de référence et ce, par consultation de a copie du rôle déposé
par l'employeur au niveau des services du recouvrement.
VI.3. Les allocations familiales:
Pour bénéficier des prestations d'allocations familiales, le salarie doit présenter le dossier comportant la demande
d'allocations familiales, accompagnée de toutes les pièces justificatives, notamment l'attestation de travaille de salaires
portant les salaires mensuels et le fascicule d’immatriculation peut, le cas échéant et à titre exceptionnel etre déposée et
compostée au niveau du centre de paiement le plus proche ou du guichet itinérant.
Cette demande d'immatriculation et d'affiliation devra être bilirieurement et obligatoirement déposée à l'agence
d'affiliation qui devra tenir compte de la date du composteur pour attester du respect du délai légal de déclaration fixé à
10 jours à partir de la date de recrutement du personnel.
Toutefois et à titre dérogatoire, aucune pénalité de retard ne peut être appliqué pour les déclarations d'immatriculation
des salariés pour toutes les périodes antérieurs à l'entrée en vigueur de la présente circulaire
V)- Les conditions d'ouverture des droits :
A l'instar des autres assurés sociaux, pour bénéficier des prestations de sécurité sociale, ce personnel doit remplir les
conditions d'ouverture de droits telles que définies par la loi 83-11 du 02 juillet 1983 relative aux assurances sociales,
modifiée et complétée. En cas de cessation d'activité, le droit au maintien est accordé dans les conditions prévues par
l'article 56 bis de la loi 83-11 précitée.
VI)- Les prestations couvertes
Le personnel navigant embarqué sur les navires et bateaux de pêche commerciale rémunéré à la part ouvre droit à
l'ensemble des prestations d'assurances sociales (maladie, maternité, invalidité et décès) et l'accident du travail et des
maladies professionnelles ainsi que les allocations familiales payées par la CNAS pour le compte de l'Etat sous réserve
du respect des conditions d'ouvertures des droits. Pour le personnel navigant embarqué sur les navires et bateaux de
pêche affilés hors Wilaya bénéficiera de toutes les prestations de sécurité sociale dans leurs wilayas de résidence.
VI.1)- Les prestations en nature :
La détermination des ouvertures des droits pour le bénéfice des prestations en nature s'effectue sur consultation des
déclarations annuelles des salaires « DAS >> fournies par l'employeur, le cas échéant, sur présentation d'une attestation
de travail et de salaires et ATS >> dûment renseigné, accompagnée du fascicule visé par l'administration maritime.

839
(XXXXI)
Régime fiscal /apiculture
Vous posez la question de connaitre le régime fiscal applicable aux apiculteurs installés en zone montagneuse
notamment en matière de la TAP.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que les revenus issus de l'activité apicole sont soumis au seul
Impôt sur Revenu Global (IRG) catégorie des revenus agricoles tel que défini à l'article 35 du Code des Impôts Directs
et Taxes Assimilées (CIDTA),
Les apiculteurs sont exonérés pour une période de dix (10) ans respectivement à compter de la date de leur attribution
et celle du début d'activité s'ils résultent d'une activité agricole exercée dans les terres nouvellement mises en valeur et
dans les zones de montagne telles que définies par l'arrêté interministériel du 16 Mai 1993 conformément aux
dispositions de l'article 36 dudit code.
A ce titre et en vertu des articles 217 du CIDTA et 1er du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (TCA), l'activité
apicole se trouve hors champ d'application de la TAP et la TVA.

840
(XXXXII)
La préscription
Sommaire

1)- Circulaire n° 204 du 22/03/2021


2)- Préscription en matière de la TAP
3)- Régularisations fiscales ; délais de prescription
4)- Prescription en matière de l’IBS et de l’IRG

(1)
Circulaire n° 204 du 22/03/2021
L'alignement du décompte du début de la prescription quadriennale, lorsque le contrôle fiscal opéré porte sur des
impôts et taxes de nature différente.
Les modalités d'application de l'article 142-bis du CPF, créé à la faveur des dispositions de l'article 66 de la loi de
finances pour 2021.
I)- Economie de la mesure.
Le délai de reprise représente la période pendant laquelle l'administration fiscale est en droit, dans le cadre de l'exercice
de son pouvoir de contrôle, de réparer les omissions ou les insuffisances constatées dans l'assiette ou le recouvrement
des différents impôts, droits et taxes.
À l'expiration de ce délai, les impositions sont prescrites et l'Administration Fiscale ne pourra plus les rectifier.
Cette limitation de délai constitue une restriction à son pouvoir de contrôle et présente une garantie pour les
contribuables.
Aux termes des dispositions actuelles des articles régissant les règles de prescription d'assiette en matière fiscale, le
décompte du délai de reprise accordé à l'Administration Fiscale, tel que repris ci-après, s'apprécie distinctement pour
chaque type d'impôt.
Nature des droits Le délai de Le décompte du délai de reprise Dispositions légales
impôts et taxes reprise,
IBS Quatre (4) ans A compter du dernier jour de l'année au cours Article 106-1° du CPF
de laquelle est intervenu la clôture de la
période dont les revenus sont soumis à taxation
IRG Quatre (4) ans A compter du dernier jour de l'année au cours Article 106-1° du CPF
de laquelle est intervenu la clôture de la
période dont les revenus sont soumis à taxation
TAP Quatre (4) ans A compter du 1er janvier de l'année, au titre Article 106-2° du CPF
de laquelle est établie l'imposition
Tare sur le Quatre (4) ans Le délai de prescription est décompté en année Article 111 du CPF
Chiffre d'affaires civile, a partir du 1er janvier de l'année au
(TVA, TRI, TIC..) cours de laquelle sont réalisées les opérations
taxables
Droits Quatre (4) ans À compter du jour de l'enregistrement d'un
d'enregistrement acle ou autres documents ou de la déclaration
- A compter du jour de l'enregistrement de la
Dix (10) ans déclaration de succession, s'il s'agit d'une Article 118 du CPF
omission de biens dans une déclaration de
succession. - A compter du jour d'ouverture de
la succession pour les successions non
déclarées.

841
Droits de timbre Quatre (4) ans A compter du jour de l'exigibilité des droits Article 128 du CPF
(sous réserve des dispositions prévues à |
l'alinéa 2°)
Impôts indirects Quatre (4) ans A compter du jour de l'exigibilité des droits Article 139 du CPF
(sous réserve des dispositions prévues à |
l'alinéa 2°)
Cependant, dans la pratique, il a été constaté que les services chargés du contrôle fiscal ont étendu les modalités
d'application (décompte) du délai de reprise de quatre (04) ans, prévu en matière d'IBS et d'IRG (article 106-1° du CPF)
à l'ensemble des impôts et taxes, quelle que soit leur nature.
A cet effet, cette pratique a engendré beaucoup de contentieux, portant sur la prescription des droits rappelés, au titre
des impôts et taxes, dont le décompte du délai de reprise diffère de celui énoncé par l'article 106 du CPF.
Afin de remédier à cette situation, et dans la mesure où la majorité des redressements s'opèrent, au titre de quatre (04)
exercices, il a été jugé opportun de réaménager les dispositions relatives à la prescription fiscale, à l'effet d'aligner le
décompte du début de la prescription quadriennale, lorsque le contrôle opéré porte sur des impôts et taxes de nature
différente.
II)- Contenu de la mesure
Les dispositions de l'article 66 de la loi de finances pour 2021, ont institué l'article 142 bis du Code des Procédures
Fiscales (CPF), dont la teneur porte sur l'alignement du décompte du début de la prescription quadriennale, lorsque le
contrôle opéré porte sur des impôts et taxes de nature différente, soit à partir du dernier jour de l'année, au cours de
laquelle est intervenue la clôture de la période.
Toutefois, dès lors qu'un contrôle fiscal touche un seul impôt ou taxe, les règles de prescription fiscale, régissant
l'assiette des différents impôts et taxes prévues par la législation et la réglementation fiscale en vigueur, demeurent
applicables. Le décompte du délai de reprise, dans ce cas, doit s'apprécier distinctement pour chaque catégorie d'impôt,
tel qu'indiqué dans le tableau ci-dessus.
Remarque:
La prescription en matière de recouvrement est régie par les dispositions de l'article 159 du CPF
Exemples:
Exemple 01:
Soit un contrôle fiscal opéré au courant de l'année 2021, au titre des exercices 2020, 2019, 2018 2017, en matière d'IBS,
IRG, TAP et TVA.
Au titre de l'exercice 2017, la prescription quadriennale, concernant les impôts cités si-dessus (toute nature confondue)
est, en vertu des dispositions de l'article 142 bis du CPF, décomptée comme suit :
► 31/12/2017 au 31/12/2018 : 1ère année.
► 31/12/2018 au 31/12/2019 : 2ème année.
► 31/12/2019 au 31/12/2020 : 3ème année.
► 31/12/2020 au 31/12/2021 : 4ème année.
La notification de la proposition de redressement doit intervenir, au cours de l’année 2021.
Exemples 02:
Soit un contrôle fiscal effectué en matière de TAP et de TVA, durant l'année 2021.
Les impositions envisagées en la matière, au titre de l'exercice 2017 ne sont pas, au regard des dispositions de l'article
142-bis du CPF, touchées par la prescription quadriennale.
Dans ce cas, le délai de prescription est décompté comme suit:
► 31/12/2017 au 31/12/2018 : 1ère année.
► 31/12/2018 au 31/12/2019 : 2ème année.
► 31./12/2019 au 31/12/2020 : 3ème année.
► 31/12/2020 au 31/12/2021 : 4ème année.
La notification de redressement initiale doit intervenir, au cours de l'année 2021.
Exemple 03 :
Soit un contrôle fiscal engagé, en matière de TVA durant l'année 2021.
Le service taxateur peut, jusqu'au 31.12.2021, exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables,
au cours de l'année 2018.

842
A ce titre, convient-il de le rappeler qu'aucun redressement ne peut être opéré, au titre de l'exercice 2017, dans la
mesure où le délai de prescription, dans ce cas, est décompté comme suit:
► 01/01/2018 au 31/12/2018 : 1ère année.
► 01/01/2019 au 31/12/2019 : 2ème année.
► 01/01/2020 au 31/12/2020 : 3ème année.
► 01/01/2021 au 31/12/2021 : 4ème année.
Exemple 04:
En matière de droits de timbre, le délai de prescription des droits de timbre exigibles, en date du 20/02/2020, expire le
20/02/2024.
Cas particuliers :
Délai général de la prescription quadriennale peut être prorogé de deux (02) années dans le cas où l'Administration
Fiscale :
- a prouvé que le contribuable a usé de manouvres frauduleuses et a intenté contre ce dernier une action en justice.
- a adressé, dans le cadre de l'assistance administrative internationale, des demandes de renseignements à des autorités
fiscales étrangères, lors d'un contrôle fiscal.
Par ailleurs, il est rappelé que l'Administration Fiscale dispose de la faculté de répares insuffisances d'impositions, à la
suite d'un contrôle fiscal, une année après l'expiration de celle de la notification de la proposition de rehaussement pour
l'exercice venant à prescription 40 du CPF).
III)- Date d'effet :
La présente circulaire prend effet à compter du 1er janvier 2021.
Elle concerne les contrôles fiscaux opérés à partir de cette date.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et me rendre compte, sous le
présent timbre, des difficultés éventuellement rencontrées lors de sa mise en œuvre.
Remarque importante
Au titre de cette Exemples 02:
Soit un contrôle fiscal effectué en matière de TAP et de TVA, durant l'année 2021.
Les impositions envisagées en la matière, au titre de l'exercice 2017 ne sont pas, au regard des dispositions de l'article
142-bis du CPF, touchées par la prescription quadriennale.
Dans ce cas, le délai de prescription est décompté comme suit:
► 31/12/2017 au 31/12/2018 : 1ère année.
► 31/12/2018 au 31/12/2019 : 2ème année.
► 31./12/2019 au 31/12/2020 : 3ème année.
► 31/12/2020 au 31/12/2021 : 4ème année.
La notification de redressement initiale doit intervenir, au cours de l'année 2021.
Nous persistons
La TAP et la TVA ont la même règle de prescription a ce tire l’exemple est comme suit
► 31/12/2017 au 31/12/2018 : 1ère année.
► 31/12/2018 au 31/12/2019 : 2ème année.
► 31./12/2019 au 31/12/2020 : 3ème année.
► 31/12/2020 au 31/12/2021 : 4ème année.
La notification de redressement initiale doit intervenir, au cours de l'année 2020.

2)- Préscription en matière de la TAP


Au titre de 2018 elle est déclaré et payée en 2018, le délai de reprise est de quatre (04) ans, à compter du 1er janvier de
l'année, au titre de laquelle est établie l'imposition. Article 106-2 du CPF, la notification de la proposition de
redressement doit intervenir, au cours de l'année 2021 et non 2022.
Cela vient de l'erreur « est établie l'imposition », il faut savoir une chose, c'est que le Titre III (articles 217 à 231) ont
étés modifié par les articles 21 de la LF 1996 et 15 de la LF 1998, est avant cette date la TAP (TAIC et TANC) étaient
recouvré par voix de rôle générale comme l'IBS et l'IRG, et comme aucune modification n'est apporté à l'article 106-2,
la notion de droit au comptant fut négligé !, et à ce titre vous allez lire le délai de reprise est de quatre (04) ans à
compter du 1er janvier de l'année, au titre de laquelle est établie l'imposition, lors qu'il s'agit des droits aux comptant

843
réglés au titre de la même année, de ce qui précède la notification de la proposition de redressement doit intervenir, au
cours de l'année 2021 et non 2022.
Exemple
Soit un contrôle fiscal engagé, en matière de TAP durant l'année 2022.
Le service taxateur peut, jusqu'au 31.12.2022, exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables,
au cours de l'année 2019.
A ce titre, convient-il de le rappeler qu'aucun redressement ne peut être opéré, au titre de l'exercice 2019, dans
la mesure où le délai de prescription, dans ce cas, est décompté comme suit:
- 01/01/2019 au 31/12/2019 : 1ère année.
- 01/01/2020 au 31/12/2020 : 2ème année.
- 01/01/2021 au 31/12/2021 : 3ème année.
- 01/01/2022 au 31/12/2022 : 4ème année.
2)- Les taxes sur le Chiffre d’affaires (CPF de l’article 110 à 117) :
En matière de TVA et taxes assimilées (TIC, TSA) le délai court à partir du 1er Janvier de l'année au cours de laquelle
sont réalisées les opérations taxables.
A titre d'exemple
Au titre de 2022
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2022 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au
cours de l'année 2019.
Exemple
Soit un contrôle fiscal engagé, en matière de TVA durant l'année 2022.
Le service taxateur peut, jusqu'au 31.12.2022, exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables,
au cours de l'année 2019.
A ce titre, convient-il de le rappeler qu'aucun redressement ne peut être opéré, au titre de l'exercice 2019, dans
la mesure où le délai de prescription, dans ce cas, est décompté comme suit:
- 01/01/2019 au 31/12/2019 : 1ère année.
- 01/01/2020 au 31/12/2020 : 2ème année.
- 01/01/2021 au 31/12/2021 : 3ème année.
- 01/01/2022 au 31/12/2022 : 4ème année.
3)- Ce qui n’est pas logique, c’est ce que prévoit la DGI
Soit un contrôle fiscal effectué en matière de TAP et de TVA, durant l'année 2022.
Les impositions envisagées en la matière, au titre de l'exercice 2018 ne sont pas, au regard des dispositions de l'article
142-bis du CPF, touchées par la prescription quadriennale.
Dans ce cas, le délai de prescription est décompté comme suit:
- 31/12/2018 au 31/12/2019 : 1ère année.
- 31/12/2019 au 31/12/2020 : 2ème année.
- 31./12/2020 au 31/12/2021 : 3ème année.
- 31/12/2021 au 31/12/2022 : 4ème année.
La notification de redressement initiale doit intervenir, au cours de l'année 2022 et ce en application de l'article 142-bis
du CPF, ce qui n’est pas logique !

3)- Régularisations fiscales ; délais de prescription


Le délai de prescription fixé à quatre (04) ans, permettant aux services de réparer les omissions, insuffisances ou
erreurs commises dans l’établissement des impositions, s’apprécie distinctement pour chaque catégorie d’impôts :
Les impôts Directs (CIDTA art. 326-1° - 327) : actuellement Article 106 du CPF
Le droit de reprise pour la mise en recouvrement des rôles pour l’ensemble des impôts directs et taxes assimilées «
droits simples et pénalités proportionnelles » court à compter du dernier jour de l’année au cours de laquelle est
intervenue la clôture de la période dont les revenus sont soumis à la taxation.
Par exemple :
Pour les revenus de l’année 2018 imposables au titre de cette même année (déclarés en 2019), le délai de reprise
expire le 31.12.2022.

844
Pour les pénalités fixées à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de l’année au cours de laquelle
a été commise l’infraction considérée.
Pour la mise en recouvrement des rôles supplémentaires établis en matière de taxes perçues au profit des collectivités
locales (TF. TA) le délai de quatre ans court à compter du 1er Janvier de l’année au cours de laquelle est établie
l’imposition.
Les taxes sur le Chiffre d’affaires (CTCA art .154) : Actuellement Article 110 du CPF
En matière de TVA et taxes assimilées (TIC, TSA) le délai court à partir du 1er Janvier de l'année au cours de laquelle
sont réalisées les opérations taxables.
Et aussi pour la TAP
A titre d'exemple :
Les services peuvent jusqu'au 31.12.2022 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au
cours de l'année 2019
Droits de Timbre : (CT. Art 27-27) :
L'action en reprise court à compter du jour de l'exigibilité des droits.
Exemple :
Pour les droits de timbre exigibles le 20.02.2018, le délai de prescription pour le recouvrement de ces droits expire le
20.02.2022.
Droits d'Enregistrement (CE. Art. 197-198) :
La prescription de l'action en reprise court à compter du jour de l'enregistrement d'un acte ou autres documents ou de la
déclaration.
Impots indirects
L'action en reprise court à compter du jour de l'exigibilité des droits.
Exemple :
Pour les droits de timbre exigibles le 20.05.2018, le délai de prescription pour le recouvrement de ces droits expire le
20.05.2022.

4)- Prescription en matière de l’IBS et de l’IRG


1)- En matière de l’IBS
Au titre de 2018 l’IBS est déclaré et payé en 2019, le délai de reprise est de quatre (04) ans, à compter du dernier jour
de l'année au cours de laquelle est intervenue la clôture de la période dont les revenus sont soumis à taxation article
106-1 du CPF, la notification de la proposition de redressement doit intervenir, au cours de l’année 2022.
2)- En matière de l’IRG
Au titre de 2018 l’IRG est déclaré et payé en 2019, le délai de reprise est de quatre (04) ans, à compter du dernier jour
de l'année au cours de laquelle est intervenue la clôture de la période dont les revenus sont soumis à taxation article
106-1 du CPF, la notification de la proposition de redressement doit intervenir, au cours de l’année 2022.

845
XXXXI
Notifications de redressements

Sommaire

Procédure de rectification des déclarations par les services d’assiette : actualisation des imprimés de notification
de redressement C n°4, C n°4 bis et C n°4 ter)
I)- Contenu de la notification de proposition de redressement (série C n°4)
II)- Contenu de la notification définitive de redressement (série C n°4 bis)
III)- Procédures de rectification et d'imposition
A)- Agents compétents pour proposer les rectifications
B)- Formes et modalités de la notification d'une proposition de rectification
C)- Indication de l’origine, des éléments de faits et des motifs du redressement
D)- Indication de la base légale du redressement
E)- Calcul de redressement et motivation des sanctions fiscales appliquées
F)- Structure de la réponse du contribuable
G)- Modalités de la notification
H)- Destinataire de la proposition de rectification et adresse à retenir
I)- Conséquence de l'imposition par foyer en matière d'impôt sur le revenu
J)- Adresses à retenir
K)- Contenu de la notification définitive de redressement (série C n°4 bis)
IV)- Contentieux - Procédure contradictoire de rectification des déclarations.

(1)
Procédure de rectification des déclarations par les services d’assiette : actualisation des imprimés de
notification de redressement C n°4, C n°4 bis et C n°4 ter)
Les procédures de contrôle et de rectification des déclarations des contribuables sont encadrées par les dispositions de
l’article 19 du CPF, lesquelles ont connu des modifications substantielles introduites successivement par la loi de
finances de 2009 et celle de 2018, et ce, à l’effet de renforcer les garanties et les droits du contribution dans le cadre de
la procédure de redressement contradictoire.
En effet, les dispositions de l’article 36 de la loi de finances pour l’année 2009 ont introduit l’obligation faite aux
services d’assiette de notifier aux contribuables les bases d’imposition définitivement retenues pour établir les
redressements.
En d’autres termes, à l’expiration de délai de 30 jours, accordé au contribuable, pour formuler ses observations ou faire
parvenir son acceptation, tel que fixé dans la première notification de redressement, les services de gestion sont tenus,
sous peine de nullité de la procédure de redressement, notifier à ce dernier les bases définitivement retenues, avant de
procéder à l’émission du rôle de régularisation.
Par ailleurs, l’article 40 de la loi de finances pour 2018 a apporté une nouvelle modification à l’article 19 du CPF, à
l’effet de renforcer d’avantages les garanties des contribuables lors de déroulement de la procédure de redressement
contradictoire.
Désormais, sous peine de nullité de cette procédure, les services doivent informer le contribuable de sa faculté de se
faire assister d’un conseil de son choix pour discuter la proposition de redressement ou pour y répondre.
Tenant compte de ces changements, j’ai l’honneur de vous faire connaitre que la notification de redressement
utilisée jusqu’ici (série C n°4) est restructurée en conséquences et, à l’avenir, les imprimés à utiliser, pour
matérialiser la procédure de redressement contradictoire, sont en nombre de trois (3), repris comme suit :
- notification de proposition de redressement (série n°4)
- notification définitive de redressement (série C n°4 bis)
- notification d’abandon des redressements (série C n°4 ter)
Aussi, convient-il de souligner que les nouveaux imprimés conçus à cet effet ont été définie en concertation avec les
structures centrales de la DGI,

846
D’autre part, ces documents ont fait l’objet d’enrichissement par les cadres des services extérieurs lors de leurs
présentations dans le cadre des regroupements régionaux organisés durant le mois de février 2018.

I)- Contenu de la notification de proposition de redressement (série C n°4)


La procédure de redressement contradictoire consacre le dialogue entre l’administration et le contribuable, qui doit
obligatoirement débuter par une première notification, désormais intitulée « notification de proposition de
redressements » qui constitue le document par lequel l’administration fait connaitre à un contribuable les motifs et la
nature des redressements qu’elle se propose d’apporter aux éléments ayant servi de base au calcul des impositions dues
par celui-ci en vertu de la législation fiscale en vigueur.
Cette notification est établie sur l’imprimé C n°4, prévu à cet effet, lequel est désormais structuré comme suit :
1)- les renseignement primitives
La notification de proposition de redressement doit obligatoirement contenir les renseignements préliminaires, lesquels
doivent apparaitre sur la première page de l’imprimé utilisé à cet effet.
Il s’agit des renseignements ci après :
a)- Identification de la structure ayant proposé le redressement et le contribuable concerné :
L’imprimé utilisé à cet effet, fait apparaitre clairement :
- Le service expéditeur ayant proposé le redressement
- La référence de la notification de proposition de redressement
- Le destinataire avec indication de son activité /profession et de son adresse
- NIF et numéro d’article d’imposition rattaché à l’activité exercée
- La date et le lieu d’établissement de la notification
b)- mention du fondement légale de la procédure de redressement contradictoire
Dans le souci de renforcer le dispositif juridique de la procédure contradictoire de redressement engagée par les
services d’assiette à l’égard d’un contribuable défaillant dans ces obligations fiscales, il parait nécessaire de faire
apparaitre explicitement dans le premier paragraphe de la première page de l’imprimé de notification de proposition de
redressement, la référence à l’article 19 du CPF qui confère aux services d’assiette le droit de rectifier les éléments
déclarés par un contribuable, ayant servi de base au calcul des impositions dues.
c)- indication sommaire des impositions et des exercices concernés
La première page de l’imprimé de notification de proposition de redressement (série C n°4) fait apparaitre
sommairement les impositions pouvant faire l’objet de redressement par les services d’assiette.
Ces impositions sont reprises dans un tableau récapitulatif à deux colonnes.
La première colonne retrace la nature des impôts, droits et taxes à régulariser.
A cet effet, chaque impôt, droit ou taxe à régulariser doit être indiqué d’une croix a opposée dans la case appropriée.
A cet effet, il y’a lieu de constater que l’IRG/BIC et l’IRG/BNC contenu dans l’ancienne notification de redressement
utilisé jusqu’ici, sont remplacés par l’IRG/ bénéfices professionnels, et ce, pour tenir compte des dispositions de
l’article 2 de la loi de finances pour l’année 2015, ayant modifiés les dispositions de l’article 2 du CIDTA.
Lorsque le redressement porte sur une imposition qui n’apparait pas distinctement dans le tableau récapitulatif, celles-ci
doit être précisé dans la ligne « autres impôts et taxes »
La deuxième colonne fait référence à l’année au titre de laquelle les impositions concernées sont redressées.
Dans ce cadre, il est utile de précisé que les exercices susceptibles d’être redressés sont ceux qui s’inscrivent dans le
délai de reprise de quatre (4) ans reconnu à l’administration fiscale, tel que prévu par les dispositions de l’article 39 du
CPF.
Ce délai est prorogé de deux (2) ans des lors que l’administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des
manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre, conformément aux dispositions de l’article 110
du dudit code (CPF).
d)- Mention obligatoire du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable
L’article 19 du CPF prévoit expressément que le contribuable dispose d’un délai de trente (30) jours pour fourmiller ces
observations ou faire parvenir son acceptation.
En effet, ce délai constitue une garantie pour le contribuable dont le non respect par les services d’assiette entraine la
nullité de la procédure engagée.

847
A cette effet et dans le souci d’éviter la nullité des de notification de redressements transpose dans la première page,
la disposition relative au délai légale de trente (30) jours accordé au contribuable.
e)- Assistance d’un conseil
A peine de nullité de la procédure de redressement contradictoire, la première page de l’imprimé servant à la
notification de proposition de redressement, fait apparaitre explicitement la faculté accordée au contribuable de se faire
assisté par un conseil de son choix.
Il convient de signaler, à cet égard, qu’avant la promulgation de la loi de finances pour l’année 2018, cette garantie
n’est accordée qu’aux contribuables vérifiés dans le cadre de contrôle sur place, tel que prévu par les dispositions de
l’article 20 du CPF.
Dans le souci de renforcer les droits et les garanties des contribuables faisant l’objet d’un contrôle sur pièces et de leurs
assurer le même traitement que celui réservé à ceux contrôlés sur place, la loi de finances pour l’année 2018, en son
article 40, a modifiée les dispositions de l’article 19 du CPF, à l’effet d’étendre aux contribuables contrôlés par les
services d’assiette la faculté de ce faire assister par un conseil de leur choix.
Il est entendu par le conseil de son choix, toute personne librement désignée par le contribuable pour discuter, dans les
locaux de l’administration fiscale, la proposition de redressement ou pour y répondre.
f)- Signature du responsable du service
le responsable du service (inspection, CDI, DGI), possède au visa de la notification de proposition de redressement
après avoir vitrifié sommairement que l’agent ayant proposé le redressement a respecté les règles procédurales
prévues en la matière.
2)- Exposé des propositions de redressements
La proposition de redressement doit être établie d’une manière claire en faisant référence à tout les éléments de fait et
de droit sur lesquels s’appui le service d’assiette pour rectifier les bases d’imposition figurant dans la déclaration du
contribuable.
A cet effet, la deuxième page de l’imprimé servant à la notification de proposition de redressement réservée à l’exposé
des redressements envisagés est rédigée suivant un plan de rédaction permettant au contribuable de formuler ses
observations ou faire parvenir son acceptation en toute connaissance de cause.
Le plan d’exposé des redressements envisagés doit désormais se présenter suivant l’ordre ci-après :
a)- Désignation de l’agent compétant pour proposer le redressement
Dans le souci d’assoir une meilleure traçabilité dans la procédure de redressement contradictoire, et afin de
responsabiliser tous les agents intervenant dans le cadre de cette procédure, la notification de proposition de
redressement doit faire apparaitre distinctement, l’identité et le grade de l’agent ayant proposé le redressement
A cet effet, il y a lieu de rappeler que la compétence des agents habilités à proposer des redressements est définie par
l’article 19 du CPF selon lequel la vérification et la rectification des déclarations des contribuables doivent êtres,
obligatoirement réalisées par les agents ayant au moins le grade d’inspecteur.
Aussi, il est utile de préciser, que l’incompétence juridique de l’agent ayant proposé le redressement est susceptible
d’entrainer la nullité de la procédure de redressement contradictoire.
b)- indication des références de la demande de renseignements et/ou de justification
Dans ce cadre, il y a lieu de préciser qu’avant la mise en œuvre de la procédure de redressement contradictoire, le
service d’assiette peut adresser au contribuable une demande écrite (imprimé série C n°2), par laquelle il est invité à
fournir, dans un délai de trente (30) jours des renseignements ou des justificatifs se rapportant aux anomalies constatées
dans ses déclarations.
Lorsque les éléments de réponses par le contribuable ne sont pas de nature à justifier l’anomalie relevée par le service
d’assiette, l’inspecteur doit engager la procédure de redressement contradictoire, en adressant au contribuable la
notification de proposition de redressement, laquelle doit faire référence à la demande de renseignements et/ou de
justification et mentionner, éventuellement, la date de réception de la réponse du contribuable.
c)- structure des redressements envisagés
Les redressements envisagés doivent êtres structurés de telle sorte que le contribuable puisse répondre en toute
connaissance de cause.
Pour ce faire, l’agent ayant proposé le redressement doit adopter un plan de redressement faisant apparaitre
distinctement les éléments ci après :
Indication de l’origine, des éléments de faits et des motifs du redressement

848
Dans le souci de renforcer le dispositif juridique de la procédure de redressement contradictoire, l’agent ayant proposé
le redressement doit informer le contribuable sur l’origine des renseignements ou des documents sur lesquels il
s’appuie pour formuler sa proposition de redressement.
A cet effet, il convient de signaler que le redressement de la situation fiscale du contribuable peut s’appuyer sur des
éléments de fait qui peuvent êtres des erreurs, des omissions ou des inexactitudes constatées lors de l’exploitation des
éléments contenus dans les déclarations souscrites par le contribuable.
Il peut s’appuyer également sur des renseignements obtenus par le service à travers l’exploitation des bulletins de
recoupement ou suite à la mise en œuvre du droit de communication prévu par les dispositions des articles 45 à 61 du
CPF.
A peine de la nullité de la procédure de redressement contradictoire, tous les éléments indiqués ci-dessus doivent
apparaitre clairement ddans la notification de proposition de redressement.
D’autre part, les copies des pièces ou des documents ayant servi de base aux redressements envisagés doivent êtres
joints à la notification de proposition de redressement à l’effet de permettre au contribuable de connaitre l’origine du
redressement opéré à son encontre.
Indication de la base légale du redressement
La notification de proposition de redressement doit être suffisamment motivée par l’indication précise de la base légale
du redressement.
A cet effet, l’agent ayant proposé le redressement doit citer clairement les articles du code sur lesquels il s’appuie pour
rectifier les éléments de fait qu’il a constaté dans les déclarations du contribuable.
A titre d’exemple, le calcule des annuités d’amortissement d’un véhicule de tourisme, par une entreprise soumise à
l’IBS, sur la base d’une valeur dépassant 1 000 000 DA, constitue un élément de fait, au regard des dispositions de
l’article 141 du CIDTA, traitant des charges déductible pour la détermination de bénéfice net imposable.
Calcul de redressement et motivation des sanctions fiscales appliquées
La notification de proposition de redressement doit permettre au contribuable de connaître la nature et le mode de
calcul des redressements envisagés.
A ce titre, l’agent ayant proposé le redressement doit indiquer, en chiffre et pour chaque point de redressement, les
éléments servant de base de calcule des droits rappelles et les sanctions fiscales y afférentes.
En effet, l’obligation d’informer le contribuable porte non seulement sur les droits mais également sur les sanctions
fiscales applicables.
A cet effet, la notification de proposition de redressement doit comporter une indication précise des sanctions fiscales
résultant du redressement effectué, en précisant clairement leur nature (pénalités, majorations, amendes), leur montant
ainsi que les articles du code justifiant leur application.
A titre d’exemple, les droits rappelés pour insuffisance de déclarations sont assortis d’une majoration fiscale dont le
taux est déterminé en fonction des droits éludés, conformément aux dispositions de l’article 193 du CIDTA.
Dans ces conditions, l’agent ayant proposé le redressement doit obligatoirement citer les dispositions de cet article pour
justifier la majoration appliqué.
3)- Structure de la réponse du contribuable
En application des dispositions de l’article 19 du CPF, le contribuable est tenu de faire parvenir sa réponse dan
le délai imparti, laquelle est désormais structurée comme suit :
- Date de réception de la notification de proposition de redressement
- Acceptation des redressements envisagés
- Observations formulées
- Date et signature du contribuable
a)- indication de la date de réception de la notification de proposition de redressement
La loi n’a pas prévu l’obligation faite au contribuable d’indiquer, dans sa réponse, la date de réception de la notification
de proposition de redressement.
Toutefois, il y a lieu d’informer le contribuable sur la nécessité d’indiquer cette date lors de la réception de ca réponse.
Ainsi, la non indication de cette date ne doit pas constituer un élément de rejet ou de dispense de l’examen des
observations formulées par le contribuable.
b)- acceptation des redressements envisagés
L’acceptation par le contribuable, des redressements envisagés, peut être formelle ou tacite.

849
Acceptation formelle
L’acceptation du contribuable est réputée formelle lorsque celui-ci accepte par écrit et d’une manière non équivoque,
les redressements notifiés.
Acceptation tacite
Le contribuable est considéré comme ayant tacitement accepté les redressements envisagés, lorsqu’il ne fournit aucune
réponse dans le délai de trente (30) jours.
Toutefois, il y a lieu de préciser que cette acceptation tacite ne permet pas aux services d’assiette de procéder à la mise
en recouvrement des impositions rappelées sans avoir, au préalable, notifié au contribuable les éléments d’imposition
définitivement retenus.
c)- observations formulées
Lorsque le contribuable n’adhère pas à la notification de proposition de redressement à son encontre, il doit formuler
ses observations qui peuvent consister en un refus pur et simple ou comporter des justifications et/ou des arguments
auxquels l’agent ayant proposé le redressement doit répondre soit dans le cadre de la notification définitive de
redressement ou dans le cadre de la notification d’abandon des redressements envisagés.
Cas de refus pur et simple dans les délais imparti
Le contribuable est considéré comme ayant refusé purement et simplement les redressements envisagés, lorsqu’il
n’admet pas leur fondement, mais sans apporter les arguments et pièces justificatives nécessaires à l’appui de ses
observations.
Dans ce cas, les redressements envisagés doivent êtres maintenus et notifiés définitivement au contribuable.
Cas d’un refus argumentés et justifié dans le délai imparti
Lorsque le contribuable concerné conteste les redressements envisagés en apportant des arguments et pièces
justificatives valables, dans le respect du délai de trente (30) jours, l’agent ayant proposé le redressement doit en tenir
compte pour modifier en conséquence, les redressements envisagés, et notifier au contribuable les redressements
définitivement retenus.
Cas des observations tardives
En principe, les observations du contribuable, parvenues après expiration de trente (30) jours ne peuvent êtres prises en
considération.
Toutefois, les services peuvent se montrer compréhensifs et indulgents à l’égard des contribuables qui justifient
valablement avoir été dans l’impossibilité de répondre dans ce délai.
D’autre part, le service d’assiette sont appelés à examiner les réponses parvenues tardivement émanant des
contribuables jouissant d’une bonne moralité fiscale et ayant régulièrement respecté leurs obligations fiscales.
d)- date et signature du contribuable
Dans tout état de cause, qu’il s’agit d’une acceptation formelle, d’un refus pur et simple ou d’un refus argumenté, la
réponse du contribuable doit comporter la date, le lieu et la signature.

II)- Contenu de la notification définitive de redressement (série C n°4 bis)


En application des dispositions de l’article 36 de la loi de finances pour l’année 2009, à l’expiration du délai de réponse
de trente (30) jours, accordé au contribuable pour formuler ses observations ou faire parvenir son acceptation,
l’inspecteur ayant proposé le redressement procède à la fixation des bases d’imposition définitivement retenus qu’il
doit obligatoirement notifier au contribuable.
A cet effet, il est mis à la disposition des services d’assiette une notification intitulée « notification définitive de
redressement », servant à la matérialisation de cette nouvelle étape rattachée au déroulement de la procédure de
redressement contradictoire, étant précisé que le non-respect de cette obligation entraine la nullité des redressements
envisagés.
Cette notification doit comporter des renseignements préliminaires, relatifs aux conditions de son établissement, et un
exposé détaillé et motivé des redressements définitivement retenus.
1)- Renseignements préliminaires
Au même titre que la notification de proposition de redressements, la notification définitive de redressements
doit indiquer les renseignements ci après :
a)- identification du service expéditeur et du contribuable concerné

850
La notification définitive de redressements doit reprendre clairement les renseignements ci-après, relatifs à
l’identification du service expéditeur à l’origine de redressements et du contribuable concerné :
- Le service expéditeur ayant établi les redressements définitifs
- La référence de la notification définitive de redressements
- Le destinataire avec indication de son activité/profession et de son adresse
- NIF et numéro d’article d’imposition rattaché à l’activité exercée
- La date et lieu d’établissement de la notification définitive
2)- Adresse du destinataire
La notification est envoyée à l’adresse du contribuable telle que communiquée par ce dernier, étant rappelé qu’il
appartient au contribuable de signaler tout changement d’adresse.
3)- Envoie de la notification
Les notifications de redressements série C n°4 et C n°4 bis et la notification d’abandon série C n°4 ter sont envoyées
par lettre recommandé ou remise au contribuable avec accusé de réception, conformément aux dispositions de l’article
19 du CPF.
En cas de remise direct au contribuable, la notification est considérée comme réalisée si le contribuable accuse
réception par écrit sur le double de la notification qu’il convient de conserver dans le dossier fiscal du contribuable.
Aussi, le décompte du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable commence à courir à compter de la
date de sa réception.
En cas d’ envoie par voie postale, le décompte du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable
commence à courir à compter de la date effective de réception par le contribuable figurant sur l’accusé de réception
retourné par les services de la poste.

III)- Procédures de rectification et d'imposition


Aux termes de l'article 19 du code des procédures fiscales (CPF), les propositions de rectification doivent être
motivées de manière à mettre le contribuable en état de pouvoir formuler ses observations ou faire connaître son
acceptation.
L'administration invite en même temps l'intéressé à faire parvenir son acceptation ou ses observations dans un délai de
30 jours à compter de la réception de la proposition de rectification.

I)- Agents compétents pour proposer les rectifications


Dans le souci d’assoir une meilleure traçabilité dans la procédure de redressement contradictoire, et afin de
responsabiliser tous les agents intervenant dans le cadre de cette procédure, la notification de proposition de
redressement doit faire apparaitre distinctement, l’identité et le grade de l’agent ayant proposé le redressement
A cet effet, il y a lieu de rappeler que la compétence des agents habilités à proposer des redressements est définie par
l’article 19 du CPF selon lequel la vérification et la rectification des déclarations des contribuables doivent êtres,
obligatoirement réalisées par les agents ayant au moins le grade d’inspecteur.
Aussi, il est utile de préciser, que l’incompétence juridique de l’agent ayant proposé le redressement est susceptible
d’entrainer la nullité de la procédure de redressement contradictoire

II)- Formes et modalités de la notification d'une proposition de rectification


L'administration doit être en mesure de prouver non seulement que les rehaussements envisagés à l'encontre du
contribuable ont été portés à sa connaissance mais encore le contenu précis de la notification et la date exacte à laquelle
elle a été réalisée.
A)- Contenu de la notification de proposition de redressement (série C n°4)
La procédure de redressement contradictoire consacre le dialogue entre l’administration et le contribuable, qui doit
obligatoirement débuter par une première notification, désormais intitulée « notification de proposition de
redressements » qui constitue le document par lequel l’administration fait connaitre à un contribuable les motifs et la
nature des redressements qu’elle se propose d’apporter aux éléments ayant servi de base au calcul des impositions dues
par celui-ci en vertu de la législation fiscale en vigueur.
Cette notification est établie sur l’imprimé C n°4, prévu à cet effet, lequel est désormais structuré comme suit :
1)- les renseignement primitives

851
La notification de proposition de redressement doit obligatoirement contenir les renseignements préliminaires, lesquels
doivent apparaitre sur la première page de l’imprimé utilisé à cet effet.
Il s’agit des renseignements ci après :
a)- Identification de la structure ayant proposé le redressement et le contribuable concerné :
L’imprimé utilisé à cet effet, fait apparaitre clairement :
- Le service expéditeur ayant proposé le redressement
- La référence de la notification de proposition de redressement
- Le destinataire avec indication de son activité /profession et de son adresse
- NIF et numéro d’article d’imposition rattaché à l’activité exercée
- La date et le lieu d’établissement de la notification
b)- mention du fondement légale de la procédure de redressement contradictoire
Dans le souci de renforcer le dispositif juridique de la procédure contradictoire de redressement engagée par les
services d’assiette à l’égard d’un contribuable défaillant dans ces obligations fiscales, il parait nécessaire de faire
apparaitre explicitement dans le premier paragraphe de la première page de l’imprimé de notification de proposition de
redressement, la référence à l’article 19 du CPF qui confère aux services d’assiette le droit de rectifier les éléments
déclarés par un contribuable, ayant servi de base au calcul des impositions dues.
c)- indication sommaire des impositions et des exercices concernés
La première page de l’imprimé de notification de proposition de redressement (série C n°4) fait apparaitre
sommairement les impositions pouvant faire l’objet de redressement par les services d’assiette.
Ces impositions sont reprises dans un tableau récapitulatif à deux colonnes.
La première colonne retrace la nature des impôts, droits et taxes à régulariser.
A cet effet, chaque impôt, droit ou taxe à régulariser doit être indiqué d’une croix a opposée dans la case appropriée.
A cet effet, il y’a lieu de constater que l’IRG/BIC et l’IRG/BNC contenu dans l’ancienne notification de redressement
utilisé jusqu’ici, sont remplacés par l’IRG/ bénéfices professionnels, et ce, pour tenir compte des dispositions de
l’article 2 de la loi de finances pour l’année 2015, ayant modifiés les dispositions de l’article 2 du CIDTA.
Lorsque le redressement porte sur une imposition qui n’apparait pas distinctement dans le tableau récapitulatif, celles-ci
doit être précisé dans la ligne « autres impôts et taxes »
La deuxième colonne fait référence à l’année au titre de laquelle les impositions concernées sont redressées.
Dans ce cadre, il est utile de précisé que les exercices susceptibles d’être redressés sont ceux qui s’inscrivent dans le
délai de reprise de quatre (4) ans reconnu à l’administration fiscale, tel que prévu par les dispositions de l’article 39 du
CPF.
Ce délai est prorogé de deux (2) ans des lors que l’administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des
manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre, conformément aux dispositions de l’article 110
du dudit code (CPF).
Economie des mesures introduites par l’article 36 de la loi de finances pour 2009
L’article 19 du CPF régissant le contrôle et la rectification des déclarations, en vigueur avant l'intervention de la
Loi de Finances pour 2009, stipulait en son volet relatif à la procédure contradictoire de rectification des
déclarations, que l'inspecteur doit :
- informer le contribuable des rectifications envisagées, en lui indiquant pour chaque point de redressement et de
manière explicite, les motifs et les articles du code des impôts correspondants.
- inviter le contribuable à faire parvenir sa réponse dans un délai de Trente (30) jours.
- fixer la base d'imposition lors du défaut de réponse dans ce délai.
Concernant le premier point, il a été observé dans la pratique, que les notifications de redresseraient (C4) adressées aux
contribuables reprenaient très sommairement les motifs des rappels envisagés.
Aussi, les articles des codes des impôts sur lesquels se fondent les rappels étaient rarement cités.
Cette situation a eu pour effet, d'une part, de mettre les contribuables dans une réelle difficulté d'apporter des éléments
de réponse précis et probants, susceptibles de confirmer la véracité de leurs déclarations souscrites, et d'autre part, de
donner lieu dans certains cas à des rappels d'impôts indus, abandonnés en phase contentieuse suite notamment à la
reconsidération de la position initiale des chefs de services gestionnaires.
D'autre part, les contribuables éprouvaient la même difficulté pour formuler, en phase contentieuse, des points de
contestation clairs et précis.

852
En outre, en phase d'instruction, la tache de l'agent s'avérait difficile, eu égard aux insuffisantes relevées sur les
notifications de redressements, ne lui permettant pas de procéder à un rapprochement entre les éléments objet de
rappels et ceux contestés.
Ainsi, devant cette situation l’agent instructeur était contraint de réexaminer la totalité des pièces présentée lors des
deux phases (contradictoire et contentieuse) au lieu de se limiter à examiner celles qui ont été rejetées lors de la phase
contradictoire ou nouvellement présentées, et ce, afin d'éviter de prononcer injustement des avis de rejet non motivés,
ce qui se répercutait négativement sur les délais de traitement du contentieux.
Par ailleurs, et dans certains cas contentieux, les contribuables prétendaient n'avoir jamais bénéficié de débat
contradictoire en raison de l'absence totale de la notification de redressements.
Ainsi, dans un souci de renforcer les droits des contribuables et d'optimiser le rôle des services fiscaux tant au niveau
assiette que contentieux, des aménagements ont été apportés audit article 19 par l'adoption des dispositions de l'article
36 de la loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 du CPF :
Les mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009, concernent différents aspects de la procédure
de redressements enclenchée suite à un contrôle des déclarations, lesquels sont repris comme suit :
2.1)- Les règles d'établissement des notifications initiales de redressements :
Remarque
Les modifications introduites par l’article 36 de la loi de finance pour 2016 tendent en premier lieu à considérer
comme nulle toute procédure de rectification des déclarations dont la notification initiale de redressement ne
reprend pas un certains nombre d’éléments et d’informations en sus de ceux mentionnes par l’article 19 du CPF
préalablement à sa modification.
En effet, par ces nouvelles dispositions, il incombe à l'inspecteur chef de service gestionnaire de porté à la connaissance
du contribuable, par l’envoi d’une notification initiale de redressements, l'origine de la rectification envisagée, ses
motifs, les articles de lois ou codes des impôts la motivant, les bases d'impositions reconsidérées à cet effet et le détail
de son calcul.
A titre d'exemple, il est indiqué que toute notification initiale de redressements élaborée suite à l'exploitation de
bulletins de recoupements doit reprendre les noms ou raison sociale du client ou du fournisseur, son adresse, le montant
de la transaction, ainsi que l'année de sa réalisation.
Aussi, pour les reconstitutions des chiffres d'affaires et bénéfices, les taux de marge à retenir doivent également être
précisés, qu'ils s'agissent de ceux pratiqués par des activités similaires ou ceux repris à partir des brochures de
références.
Concernant le calcul des droits, la notification initiale de redressements doit indiquer, pour chaque impôt et taxe, les
bases d'impositions reconsidérées, celles éventuellement déclarées, les rehaussements à rappeler, la nature et le taux de
l'impôt, la nature et le taux de la pénalité à appliquer avec mention des articles des codes des impôts les régissant et le
montant global du rappel (droits et pénalités).
2.2)- L'envoi de la notification de proposition de redressements C n°4:
Les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 ont apporté une précision quant au mode d'envoi des
notifications initiales de redressements.
A ce titre, ces dispositions énoncent expressément que la notification initiale de redressements doit être adressée au
contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise au contribuable contre accusé de réception.
A cet égard, il convient de préciser que tout manquement à cette règle viciera la procédure de rectification des
déclarations.
Il est rappelé aussi, les services d'assiette devront à chaque envoi de rectification initiale de redressements conserver la
preuve du respect de cette obligation afin de faire face aux allégations des contribuables pouvant être formulées dans ce
sens, en phase contentieuse.
d)- Mention obligatoire du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable
L’article 19 du CPF prévoit expressément que le contribuable dispose d’un délai de trente (30) jours pour fourmiller ces
observations ou faire parvenir son acceptation.
En effet, ce délai constitue une garantie pour le contribuable dont le non respect par les services d’assiette entraine la
nullité de la procédure engagée.

853
A cette effet et dans le souci d’éviter la nullité des de notification de redressements transpose dans la première page,
la disposition relative au délai légale de trente (30) jours accordé au contribuable.
e)- Assistance d’un conseil
A peine de nullité de la procédure de redressement contradictoire, la première page de l’imprimé servant à la
notification de proposition de redressement, fait apparaitre explicitement la faculté accordée au contribuable de se faire
assisté par un conseil de son choix.
Il convient de signaler, à cet égard, qu’avant la promulgation de la loi de finances pour l’année 2018, cette garantie
n’est accordée qu’aux contribuables vérifiés dans le cadre de contrôle sur place, tel que prévu par les dispositions de
l’article 20 du CPF.
Dans le souci de renforcer les droits et les garanties des contribuables faisant l’objet d’un contrôle sur pièces et de leurs
assurer le même traitement que celui réservé à ceux contrôlés sur place, la loi de finances pour l’année 2018, en son
article 40, a modifiée les dispositions de l’article 19 du CPF, à l’effet d’étendre aux contribuables contrôlés par les
services d’assiette la faculté de ce faire assister par un conseil de leur choix.
Il est entendu par le conseil de son choix, toute personne librement désignée par le contribuable pour discuter, dans les
locaux de l’administration fiscale, la proposition de redressement ou pour y répondre.
f)- Signature du responsable du service
le responsable du service (inspection, CDI, DGI), possède au visa de la notification de proposition de redressement
après avoir vitrifié sommairement que l’agent ayant proposé le redressement a respecté les règles procédurales
prévues en la matière.
B)- Exposé des propositions de redressements
La proposition de redressement doit être établie d’une manière claire en faisant référence à tout les éléments de fait et
de droit sur lesquels s’appui le service d’assiette pour rectifier les bases d’imposition figurant dans la déclaration du
contribuable.
A cet effet, la deuxième page de l’imprimé servant à la notification de proposition de redressement réservée à l’exposé
des redressements envisagés est rédigée suivant un plan de rédaction permettant au contribuable de formuler ses
observations ou faire parvenir son acceptation en toute connaissance de cause.
Le plan d’exposé des redressements envisagés doit désormais se présenter suivant l’ordre ci-après :
a)- Désignation de l’agent compétant pour proposer le redressement
Dans le souci d’assoir une meilleure traçabilité dans la procédure de redressement contradictoire, et afin de
responsabiliser tous les agents intervenant dans le cadre de cette procédure, la notification de proposition de
redressement doit faire apparaitre distinctement, l’identité et le grade de l’agent ayant proposé le redressement
A cet effet, il y a lieu de rappeler que la compétence des agents habilités à proposer des redressements est définie par
l’article 19 du CPF selon lequel la vérification et la rectification des déclarations des contribuables doivent êtres,
obligatoirement réalisées par les agents ayant au moins le grade d’inspecteur.
Aussi, il est utile de préciser, que l’incompétence juridique de l’agent ayant proposé le redressement est susceptible
d’entrainer la nullité de la procédure de redressement contradictoire.
b)- indication des références de la demande de renseignements et/ou de justification
Dans ce cadre, il y a lieu de préciser qu’avant la mise en œuvre de la procédure de redressement contradictoire, le
service d’assiette peut adresser au contribuable une demande écrite (imprimé série C n°2), par laquelle il est invité à
fournir, dans un délai de trente (30) jours des renseignements ou des justificatifs se rapportant aux anomalies constatées
dans ses déclarations.
Lorsque les éléments de réponses par le contribuable ne sont pas de nature à justifier l’anomalie relevée par le service
d’assiette, l’inspecteur doit engager la procédure de redressement contradictoire, en adressant au contribuable la
notification de proposition de redressement, laquelle doit faire référence à la demande de renseignements et/ou de
justification et mentionner, éventuellement, la date de réception de la réponse du contribuable.
c)- structure des redressements envisagés
Les redressements envisagés doivent êtres structurés de telle sorte que le contribuable puisse répondre en toute
connaissance de cause.
Pour ce faire, l’agent ayant proposé le redressement doit adopter un plan de redressement faisant apparaitre
distinctement les éléments ci après :

854
III)- Indication de l’origine, des éléments de faits et des motifs du redressement
Dans le souci de renforcer le dispositif juridique de la procédure de redressement contradictoire, l’agent ayant proposé
le redressement doit informer le contribuable sur l’origine des renseignements ou des documents sur lesquels il
s’appuie pour formuler sa proposition de redressement.
A cet effet, il convient de signaler que le redressement de la situation fiscale du contribuable peut s’appuyer sur des
éléments de fait qui peuvent êtres des erreurs, des omissions ou des inexactitudes constatées lors de l’exploitation des
éléments contenus dans les déclarations souscrites par le contribuable.
Il peut s’appuyer également sur des renseignements obtenus par le service à travers l’exploitation des bulletins de
recoupement ou suite à la mise en œuvre du droit de communication prévu par les dispositions des articles 45 à 61 du
CPF.
A peine de la nullité de la procédure de redressement contradictoire, tous les éléments indiqués ci-dessus doivent
apparaitre clairement ddans la notification de proposition de redressement.
D’autre part, les copies des pièces ou des documents ayant servi de base aux redressements envisagés doivent êtres
joints à la notification de proposition de redressement à l’effet de permettre au contribuable de connaitre l’origine du
redressement opéré à son encontre.

IV)- Indication de la base légale du redressement


La notification de proposition de redressement doit être suffisamment motivée par l’indication précise de la base légale
du redressement.
A cet effet, l’agent ayant proposé le redressement doit citer clairement les articles du code sur lesquels il s’appuie pour
rectifier les éléments de fait qu’il a constaté dans les déclarations du contribuable.
A titre d’exemple, le calcule des annuités d’amortissement d’un véhicule de tourisme, par une entreprise soumise à
l’IBS, sur la base d’une valeur dépassant 1 000 000 DA, constitue un élément de fait, au regard des dispositions de
l’article 141 du CIDTA, traitant des charges déductible pour la détermination de bénéfice net imposable.

V)- Calcul de redressement et motivation des sanctions fiscales appliquées


La notification de proposition de redressement doit permettre au contribuable de connaître la nature et le mode de
calcul des redressements envisagés.
A ce titre, l’agent ayant proposé le redressement doit indiquer, en chiffre et pour chaque point de redressement, les
éléments servant de base de calcule des droits rappelles et les sanctions fiscales y afférentes.
En effet, l’obligation d’informer le contribuable porte non seulement sur les droits mais également sur les sanctions
fiscales applicables.
A cet effet, la notification de proposition de redressement doit comporter une indication précise des sanctions fiscales
résultant du redressement effectué, en précisant clairement leur nature (pénalités, majorations, amendes), leur montant
ainsi que les articles du code justifiant leur application.
A titre d’exemple, les droits rappelés pour insuffisance de déclarations sont assortis d’une majoration fiscale dont le
taux est déterminé en fonction des droits éludés, conformément aux dispositions de l’article 193 du CIDTA.
Dans ces conditions, l’agent ayant proposé le redressement doit obligatoirement citer les dispositions de cet article pour
justifier la majoration appliqué.

VI)- Structure de la réponse du contribuable


En application des dispositions de l’article 19 du CPF, le contribuable est tenu de faire parvenir sa réponse dan le délai
imparti, laquelle est désormais structurée comme suit :
- Date de réception de la notification de proposition de redressement
- Acceptation des redressements envisagés
- Observations formulées
- Date et signature du contribuable
a)- indication de la date de réception de la notification de proposition de redressement
La loi n’a pas prévu l’obligation faite au contribuable d’indiquer, dans sa réponse, la date de réception de la notification
de proposition de redressement.
Toutefois, il y a lieu d’informer le contribuable sur la nécessité d’indiquer cette date lors de la réception de ca réponse.

855
Ainsi, la non indication de cette date ne doit pas constituer un élément de rejet ou de dispense de l’examen des
observations formulées par le contribuable.
b)- acceptation des redressements envisagés
L’acceptation par le contribuable, des redressements envisagés, peut être formelle ou tacite.
Acceptation formelle
L’acceptation du contribuable est réputée formelle lorsque celui-ci accepte par écrit et d’une manière non équivoque,
les redressements notifiés.
Acceptation tacite
Le contribuable est considéré comme ayant tacitement accepté les redressements envisagés, lorsqu’il ne fournit aucune
réponse dans le délai de trente (30) jours.
Toutefois, il y a lieu de préciser que cette acceptation tacite ne permet pas aux services d’assiette de procéder à la mise
en recouvrement des impositions rappelées sans avoir, au préalable, notifié au contribuable les éléments d’imposition
définitivement retenus.
c)- observations formulées
Lorsque le contribuable n’adhère pas à la notification de proposition de redressement à son encontre, il doit formuler
ses observations qui peuvent consister en un refus pur et simple ou comporter des justifications et/ou des arguments
auxquels l’agent ayant proposé le redressement doit répondre soit dans le cadre de la notification définitive de
redressement ou dans le cadre de la notification d’abandon des redressements envisagés.
Cas de refus pur et simple dans les délais imparti
Le contribuable est considéré comme ayant refusé purement et simplement les redressements envisagés, lorsqu’il
n’admet pas leur fondement, mais sans apporter les arguments et pièces justificatives nécessaires à l’appui de ses
observations.
Dans ce cas, les redressements envisagés doivent êtres maintenus et notifiés définitivement au contribuable.
Cas d’un refus argumentés et justifié dans le délai imparti
Lorsque le contribuable concerné conteste les redressements envisagés en apportant des arguments et pièces
justificatives valables, dans le respect du délai de trente (30) jours, l’agent ayant proposé le redressement doit en tenir
compte pour modifier en conséquence, les redressements envisagés, et notifier au contribuable les redressements
définitivement retenus.
Cas des observations tardive
En principe, les observations du contribuable, parvenues après expiration de trente (30) jours ne peuvent êtres prises en
considération.
Toutefois, les services peuvent se montrer compréhensifs et indulgents à l’égard des contribuables qui justifient
valablement avoir été dans l’impossibilité de répondre dans ce délai.
D’autre part, le service d’assiette sont appelés à examiner les réponses parvenues tardivement émanant des
contribuables jouissant d’une bonne moralité fiscale et ayant régulièrement respecté leurs obligations fiscales.
d)- date et signature du contribuable
Dans tout état de cause, qu’il s’agit d’une acceptation formelle, d’un refus pur et simple ou d’un refus argumenté, la
réponse du contribuable doit comporter la date, le lieu et la signature
La circonstance que le contribuable a donné verbalement son adhésion au rehaussement proposé par le service ne peut
dispenser celui-ci d'adresser la proposition de rectification prévue par la loi
À cet effet, le service utilise l’imprimés ci-dessus énumérée :
Les erreurs matérielles dans l'emploi des imprimés de notification, n'entachent pas d'irrégularité la procédure suivie, dès
lors qu'elles n'ont causé aucun préjudice au contribuable et que toutes les garanties légales ont été effectivement
accordées à ce dernier
Il est recommandé toutefois d'apporter le plus grand soin à l'emploi de l’imprimés visés ci-dessus pour chacun des
rehaussements concernés.

VIII)- Modalités de la notification


La notification est normalement effectuée par voie postale.
Lorsque plusieurs propositions de rectification sont adressées au même contribuable, chacune d'elles doit faire l'objet
d'un envoi séparé

856
En cas de remise directe au contribuable de l'original de la proposition de rectification, la notification n'est considérée
comme réalisée que si l'intéressé accuse réception de la proposition par écrit sur l'exemplaire à conserver au dossier, ou
y fait immédiatement figurer ses observations.
Jugé, à cet égard, que la remise directe le 31 décembre interrompt valablement la prescription alors même que la
notification par voie postale, effectuée parallèlement ne serait parvenue que le 2 janvier.
La lettre est expédiée sous pli fermé (CPF article 19)) en recommandé avec accusé de réception.
La réglementation postale applicable prévoit la délivrance d'un avis d'instance informant le destinataire qu'un pli
recommandé est à sa disposition au guichet.
Le retrait peut être opéré dans un délai de 15 jours, étant précisé que le jour de présentation n'est pas lui-même pris en
compte pour le calcul de ce délai.
Compte tenu de cette réglementation et de la jurisprudence du Conseil d'État en la matière, il y a lieu de veiller au
respect des formalités dans les conditions suivantes.
1)- Pli distribué
Pour pouvoir se prévaloir des effets attachés à la notification, l'administration doit être en mesure d'apporter la preuve
de l'envoi du pli recommandé avec avis de réception à l'adresse indiquée par le contribuable ainsi que de sa réception
par le destinataire.
L'avis de réception postal permet, non seulement de prouver que le contribuable a bien reçu la proposition de
rectification, mais encore de déterminer le point de départ du délai de réponse prévu à l'article 19 du CPF
Aussi cet avis doit-il figurer au dossier avec la copie de la proposition.
En cas de contestation, l'administration est tenue de présenter, devant le juge de l'impôt cet avis de réception postal,
dûment daté et signé qui fait foi de l'adresse à laquelle le pli a été envoyé, de la date de remise de la lettre étant observé
que les mentions portées sur cet avis prévalent sur celles, manuscrites, qui figurent sur l'enveloppe
2)- Envoie de la notification
Les notifications de redressements série C n°4 et C n°4 bis et la notification d’abandon série C n°4 ter sont envoyées
par lettre recommandé ou remise au contribuable avec accusé de réception, conformément aux dispositions de l’article
19 du CPF.
En cas de remise direct au contribuable, la notification est considérée comme réalisée si le contribuable accuse
réception par écrit sur le double de la notification qu’il convient de conserver dans le dossier fiscal du contribuable.
Aussi, le décompte du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable commence à courir à compter de la
date de sa réception.
En cas d’envoie par voie postale, le décompte du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable
commence à courir à compter de la date effective de réception par le contribuable figurant sur l’accusé de réception
retourné par les services de la poste.
4)- Pli non distribué
En cas de retour du pli, la notification est régulière si l'administration apporte la preuve de la présentation au domicile.
Celle-ci résulte de l'avis de réception retourné à l'expéditeur avec le pli et sur lequel figure la date de présentation ou de
la mention « absent avisé » accompagnée de la date de cette formalité apposée sur le pli
5)- Avis de réception égaré ou inopérant
Lorsque l'avis de réception a été égaré ou ne contient pas toutes les mentions nécessaires pour démontrer la régularité
de la procédure, la loi admet que la preuve puisse être apportée par la production d'une attestation établie par le service
de la Poste.
Cette attestation doit préciser :
- la date de présentation si le pli n'a pas été retiré ;
- la date de présentation et de remise du pli si celui-ci a été distribué ; l'attestation doit également mentionner qu'une
signature figure sur la fiche de distribution.

IX)- Destinataire de la proposition de rectification et adresse à retenir


La proposition de rectification doit être adressée au contribuable lui-même ou à la personne désignée par lui à cet effet,
et à l'adresse indiquée par lui.
En revanche, les rehaussements ne sauraient être considérés comme valablement notifiés lorsque la lettre recommandée
a été adressée à une personne n'ayant pas qualité pour la recevoir aux lieu et place du contribuable et que les

857
circonstances ne permettent pas d'établir que celui-ci en a reçu communication ou encore, si la lettre non délivrée a été
renvoyée au service, lorsque le contribuable ne porte pas la responsabilité du défaut de distribution.
C'est ainsi, par exemple, que la notification ne peut être réputée avoir été régulièrement effectuée dans le cas d'une
lettre revenue non distribuée pour avoir été expédiée à l'ancienne adresse du contribuable dont la nouvelle adresse était
pourtant connue du service.
De même, la tentative de notification est de nul effet et doit être renouvelée dans d'autres conditions lorsque la non-
distribution du pli a pour motif le décès du destinataire, l'existence d'un homonyme à son adresse, une erreur dans le
libellé de la suscription ou le défaut de dépôt d'avis d'instance par le service postal.
Lorsque la distribution du pli n'a pas pu avoir lieu du fait du contribuable, la notification est considéré comme ayant été
régulièrement effectuée.
Il en est ainsi dans le cas d'un contribuable :
- qui a refusé de recevoir la lettre qui lui était présentée par le préposé de la Poste ;
- qui, ayant changé de domicile sans en avoir avisé le service et sans avoir pris les mesures pour que son courrier soit
transmis à sa nouvelle adresse par la Poste, n'a pas été atteint par le pli, celui-ci n'ayant pu être acheminé vers sa
nouvelle adresse demeurée inconnue.
Dans un pareil cas, la notification est considérée comme réalisée à la date de la présentation du pli recommandé à
l'adresse connue du service.
Exemple
1)- lorsqu'elle est avisée par un contribuable, personne physique ou morale, d'une élection de domicile au cabinet d'un
conseil, ou d'un mandat donné à ce dernier pour recevoir l'ensemble des actes de la procédure et y répondre,
l'administration fiscale est-elle tenue d'adresser l'ensemble des actes de la procédure à ce conseil, ou peut-elle, ou doit-
elle néanmoins adresser ces actes au redevable lui même ?
2)- dans l'hypothèse où l'administration serait tenue d'adresser l'ensemble des actes de la procédure d'imposition au
conseil, la notification d'un de ces actes au domicile ou au siège du redevable peut-elle être néanmoins jugée comme
régulière, dès lors que le pli comportant le document à notifier a été effectivement reçu par le redevable ou par l'un de
ses préposés ?
3)-l’administration adresse au contribuable une notification de redressement qui doit être motivée de manière à lui
permettre de formuler ses observations ou de faire connaître son acceptation (...).
Lorsque l'administration rejette les observations du contribuable sa réponse doit également être motivée ».
Aux termes de l'article 19 du CPF
Les bases ou les éléments servant au calcul des impositions d'office sont portés à la connaissance du contribuable,
trente jours au moins avant la mise en recouvrement des impositions, au moyen d'une notification qui précise les
modalités de leur.
Il y a lieu, pour l'application de ces dispositions, de considérer que, sauf stipulation contraire, le mandat donné à un
conseil ou à tout autre mandataire par un contribuable, personne physique ou morale, pour recevoir l'ensemble des actes
de la procédure d'imposition et y répondre emporte élection de domicile auprès de ce mandataire ; que, par suite,
lorsqu'un tel mandat a été porté à la connaissance du service en charge de cette procédure, celui-ci est, en principe, tenu
d'adresser au mandataire l'ensemble des actes de cette procédure ; qu'en particulier, le mandataire doit en principe être
destinataire des plis par lesquels le service notifie au contribuable, les redressements qu'il entend affecter aux bases de
l'imposition du contribuable et les réponses qu'il formule aux observations présentées, le cas échéant, par l'intéressé sur
ces redressements, ainsi que les éléments servant au calcul des impositions d'office auxquelles il envisage d'assujettir le
contribuable ; que toutefois, l'expédition de tout ou partie des actes de la procédure d'imposition au domicile ou au
siège du contribuable sera réputée régulière et faire courir les délais de réponse à ces actes s'il est établi que le pli de
notification a été effectivement retiré par le contribuable ou par l'un de ses préposés ; qu'en revanche, lorsque ce pli est
retourné par le service des postes à l'administration fiscale, faute d'avoir été retiré dans le délai imparti, il appartient à
celle-ci de procéder à une nouvelle notification des mêmes actes au mandataire ».
A)- Destinataire de la proposition de rectification
En principe, l'avis de réception doit être signé par le contribuable lui-même (ou son représentant légal s'il s'agit d'une
personne morale) ou, à défaut, par son fondé de pouvoir. Cette dernière notion vise, selon la réglementation postale, les
personnes munies d'une procuration régulière déposée par le contribuable au bureau postal dont il relève. Jugé, à cet

858
égard, que la notification remise à un mandataire d'une société est régulière dès lors que celle-ci n'a pas avisé le service
des postes du retrait de la procuration qu'elle avait donnée.
1)- Absence de signature sur l'avis de réception
L'absence de signature prive, en principe, l'administration de la possibilité d'apporter la preuve de la réception
Lorsque l'avis de réception ne comporte aucune signature dans le cadre réservé à cet effet, il est souhaitable de
renouveler sans délai la notification.
À défaut, une attestation doit être demandée au service de la Poste certifiant que le pli a bien été délivré et qu'une
signature figure sur la fiche de distribution.
2)- Signature d'un tiers
Le contribuable qui conteste la signature figurant sur l'avis de réception a la charge de la preuve
Remarques :
La contestation de la signature est inopérante lorsque le contribuable a répondu à la proposition de rectification
De même, un contribuable, dont le nom figure sur l'avis de réception postal d'une proposition, ne peut soutenir ne pas
avoir reçu le pli lorsqu'en réponse à une correspondance ultérieure du service se référant à cette proposition, l'intéressé
n'a demandé aucune explication à propos de cette référence.
Les juges ont la faculté d'ordonner une expertise graphologique
Le Conseil d'État considère, en effet, que les dispositions de la réglementation postale ne peuvent empêcher
l'expéditeur d'un pli recommandé de considérer qu'il est régulièrement parvenu à son destinataire et ce quel que soit le
signataire de l'avis de réception, dès lors que ce dernier lui a été renvoyé.
Il ne lui appartient pas de rechercher si le signataire avait qualité, au regard de la réglementation postale, pour y apposer
sa; c'est donc au contribuable d'établir que la personne qui a porté sur l'avis de réception sa signature précédée de la
mention ou qui a signé le carnet des recommandés du n'avait pas qualité pour recevoir le pli.
Aussi, en pratique, le juge admet la régularité d'une notification dont l'avis de réception n'est pas signé par le
contribuable lui-même ou par son fondé de pouvoir, mais par un tiers qui n'a pas cette qualité juridique, à condition que
soient remplies les deux conditions suivantes :
- le pli doit avoir été remis à l'adresse indiquée par le destinataire.
Ainsi, une proposition de rectification qui a été présentée au domicile du contribuable puis remise, après signature de
l'avis de réception, au détenteur de l'avis de mise en instance, est régulière dès lors que l'intéressé ne soutient pas que la
réglementation postale a été méconnue
- le signataire de l'avis de réception doit avoir avec le contribuable des liens suffisants d'ordre personnel ou
professionnel, de telle sorte que l'on puisse attendre qu'il fasse diligence pour transmettre le pli
Tel est le cas :
D’un membre de sa famille :
Le conjoint, un enfant même mineur, mais d'un âge suffisant un beau-frère à l'adresse duquel le contribuable avait
demandé que son courrier soit adressé
D’un employé :
Employé de maison clerc de l'étude pour une proposition adressée à un notaire, préposé
d'une société, même s'il n'est pas dirigeant ou concierge du siège social
- de l'associé, non gérant, d'une société en nom collectif
3)- Principaux destinataires
a)-Sociétés
1)- Principes
Lorsqu'il s'agit d'un impôt dû par la société, la proposition de rectification lui est adressée sous sa dénomination sociale
ou sa raison sociale, la suscription devant comporter en outre l'indication de la forme de la société et celle, succincte, de
son objet.
Pour permettre une meilleure identification, la proposition peut également comporter la mention du représentant légal,
en particulier celle du président du conseil d'administration ou du président du directoire s'il s'agit d'une société
anonyme, du gérant s'il s'agit d'une société à responsabilité limitée, du liquidateur en cas de liquidation amiable après
dissolution.
Lorsqu'un rehaussement portant sur un impôt dû par la société a également des conséquences à l'égard de la situation
fiscale d'autres contribuables (associés, dirigeants ou tiers), des propositions distinctes sont adressées, à peine

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d'irrégularité de la procédure d'imposition de ces derniers, d'une part, à la société pour l'impôt dont elle est redevable et,
d'autre part, à chacune des autres personnesvintéressées pour les rectifications apportées à ses impositions personnelles.
L'irrégularité de la procédure d'imposition suivie à l'égard de la société ne peut ainsi être invoquée par un associé à
l'appui de la contestation de sa propre imposition et réciproquement
Par ailleurs, une société passible de l'impôt sur les sociétés est irrecevable à soutenir que la procédure d'imposition
suivie à son égard est irrégulière pour le motif que l'avis de notification des rehaussements apportés par l'administration
à ses bénéfices sociaux comportait également l'indication des rehaussements relatifs aux impositions personnelles de
son gérant.
Il convient cependant d'éviter de telles confusions.
Lorsqu'une femme mariée dirige en droit ou en fait une personne morale passible de l'impôt sur les sociétés, les
redressements considérés comme des revenus distribués à son profit à l'issue d'une vérification de comptabilité sont
notifiés au nom de l'époux précédé de la mention « Monsieur ou Madame ».
2)- Règles applicables aux sociétés de personnes et assimilées
Les bénéfices réalisés par une société de personnes ne sont pas imposés au nom de la personne morale elle-même, mais
entre les mains des associés, pour la fraction correspondant aux droits de chacun d'eux.
En revanche, ces sociétés sont tenues aux obligations qui incombent normalement aux entreprises individuelles que le
seul interlocuteur de l'administration pendant la durée du contrôle ne peut être que la société de personnes qui réalise le
bénéfice imposable et est donc tenue de le déclarer.
La jurisprudence a interprété cette disposition comme s'appliquant à la procédure de rectification du bénéfice.
À l'issue du contrôle, c'est donc à la société que doivent être proposés les rehaussements afférents aux bénéfices
sociaux
Cette proposition de rectification doit être motivée afin de permettre à la société d'accepter les rectifications ou de
formuler ses observations.
Une proposition doit également être adressée à chaque associé, exposant pour chacun d'eux, à raison de sa quote-part
dans les résultats sociaux, les conséquences au niveau de son imposition personnelle de la vérification de la société.
Cette proposition peut être motivée sommairement et se référer à la proposition envoyée à la société
Elle doit contenir les précisions suivantes :
- indiquer qu'elle fait suite à la vérification de la société ;
- déclarer s'approprier les motifs de la proposition adressée à la société et en donner les références ;
- rappeler la participation de l'associé au capital social ou sa quote-part dans les bénéfices ;
- mentionner la catégorie dans laquelle le revenu est imposable, sa nature et son montant ainsi que l'année de
rattachement.
3°)- Sociétés en participation
En matière de taxes sur le chiffre d'affaires, de taxe sur les salaires, de taxe d'apprentissage, de versement à effectuer au
titre de la participation au développement de la formation professionnelle continue et de cotisation due au titre de la
participation des employeurs à l'effort de construction, les propositions de rectifications sont adressées à la société.
Si la société a opté pour son assujettissement à l'impôt sur les sociétés, les notifications concernant cet impôt lui sont
faites sous la désignation sociale et à l'adresse qu'elle a fait connaître au service dans ses déclarations et
communications.
À défaut d'option pour le régime des sociétés de capitaux, les propositions de rectification en matière d'impôt
sur le revenu sont adressées :
- à la société pour l'ensemble des rectifications et à chacun des associés indéfiniment responsables et connus de
l'administration, pour la quote-part des rectifications sur laquelle il est directement imposable
- à l'associé-gérant connu des tiers, relatives aux modalités d'imposition des bénéfices correspondant aux droits des
commanditaires, associés autres que ceux indéfiniment responsables ou dont les noms et adresses n'ont pas été indiqués
à l'administration, notamment dans les sociétés en commandite simple ou en participation.
4°)- Groupes de sociétés
Le contrôle des sociétés faisant partie d'un groupe s'opère en principe dans les conditions de droit commun.
Toutefois, l'existence du groupe entraîne, principalement au niveau des conséquences du contrôle
5°)- Sociétés immobilières de copropriété dotées de la transparence fiscale

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En principe, seuls les associés peuvent être destinataires des propositions de rectification en matière d'impôts pour
lesquels la transparence joue, dès lors qu'à l'égard de ces impôts, la société est réputée n'avoir pas de personnalité
distincte de celle de ses membres.
Toutefois, lorsque la société acquitte en fait la taxe sur les salaires, due en droit strict par les associés en vertu du
principe de la transparence fiscale et souscrit à leur place la déclaration des salaires qui incombe aux employeurs à
cette déclaration pour l'assiette de la taxe lui sont notifiés directement pour n'avoir pas à mettre personnellement en
cause chacun de ses membres.
Il doit être procédé de façon identique en ce qui concerne la cotisation due au titre de la participation des employeurs à
l'effort de construction.
En outre, la vérification des déclarations disponible sur le site de la dgi au devant être suivie entre l'administration et la
société, les rectifications apportées aux éléments déclarés seront notifiées à cette dernière, encore qu'elle ne soit pas
imposable, une proposition étant adressée à chacun des associés ou actionnaires pour les rehaussements concernant
l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés dont il est personnellement redevable.
6°)- Liquidation amiable de sociétés
La proposition concernant une société en liquidation amiable doit être adressée au liquidateur de la société
7°)- Transformation de sociétés
S'il y a création d'un être moral nouveau, l'ancienne et la nouvelle société font l'objet de notifications séparées.
Dans le cas contraire, la société est désignée par sa nouvelle dénomination sociale pour l'ensemble des rehaussements.
8°)- Fusion et scission de sociétés
Les sociétés absorbantes, nouvelles ou bénéficiaires des apports, tenues aux droits et obligations des sociétés absorbées
ou scindées, seront destinataires des notifications concernant les impôts dus par ces dernières.
b)- Indivision
Si le rehaussement concerne l'impôt sur le revenu dû personnellement par chacun des copropriétaires sur la part lui
revenant dans les bénéfices de l'indivision, une notification est faite à chaque intéressé pour ce qui le concerne.
Dans le cas visé, une proposition de rectification adressée à l'administrateur judiciaire gérant l'indivision serait
irrégulière.
S'il s'agit d'autres impôts, dès lors qu'ils sont dus solidairement par les coïndivisaires, la notification est faite à
l'indivision représentée par l'un d'eux ou par l'administrateur provisoire chargé par l'autorité judiciaire de gérer
l'entreprise indivise.
c)- Personnes physiques
Lorsque le redevable destinataire de la notification est une personne physique, il est généralement identifié à la
suscription par l'indication de ses nom, prénoms, profession et adresse.
Par ailleurs, la Cour de cassation a jugé que sont réguliers les actes de procédure adressés par l'administration en
matière d'assiette ou de recouvrement de l'impôt et désignant une personne mariée sous son nom d'épouse.
Si la notification doit être adressée au représentant légal d'un redevable frappé d'une incapacité civile, le libellé
comportera l'indication :
- de l'identité du contribuable représenté ;
- de l'identité du représentant légal, de la qualité en laquelle il est visé (tuteur, administrateur judiciaire, etc.) et de son
adresse.

X)- Conséquence de l'imposition par foyer en matière d'impôt sur le revenu


Chacun des époux a qualité pour suivre les procédures relatives à l'impôt dû à raison de l'ensemble des revenus du
foyer
Les déclarations, les réponses, les actes de procédure faits par l'un des conjoints (ou l'un des partenaires liés par un
pacte civil de solidarité ou notifiés à l'un d'eux sont opposables de plein droit à l'autre.
En matière d'impôt sur le revenu, la notification doit donc être faite :
- au nom de l'époux, précédé de la mention « Monsieur ou Madame » ;
- ou au nom des deux partenaires liés
S'il s'agit des revenus catégoriels (et revenus visés à l’article 2 du CIDTA, la proposition doit être adressée au conjoint,
ou au partenaire lié, titulaire du revenu.
La procédure produit directement effet pour la détermination du revenu global

861
Dans ces conditions, dès lors que la procédure de rectification des revenus de l'espèce est achevée, l'avis d'imposition
supplémentaire est établi sans qu'une proposition de rectification du revenu global imposable soit nécessaire
a°)- Enfants fiscalement à charge
Les propositions de rectification concernant les taxes sur le chiffre d'affaires dues en raison de l'exercice d'une
profession non salariée et les propositions de rectification de valeur vénale ou de prix soumis à un droit
d'enregistrement ou à la TVA doivent leur être adressées directement.
Il en est de même en ce qui concerne les revenus d'enfants dont les parents ont demandé l'imposition distincte.
S'agissant d'un mineur non émancipé, la notification est faite au mineur représenté légalement par son père, sa mère ou
son tuteur.
b°)- Majeurs en tutelle ou en curatelle
S'il s'agit de rehaussements effectués à l'encontre d'un contribuable majeur en tutelle, la notification est faite à
l'intéressé représenté par son tuteur et à l'adresse de ce dernier.
Dans le cas d'un contribuable majeur en curatelle, la notification est faite directement au contribuable, mais une copie
est adressée pour information au curateur.
2°)- Décès du contribuable
Lorsqu'un contribuable est décédé et que le service a eu connaissance de ce décès, la procédure de rectification de ses
déclarations doit être suivie avec les héritiers
Est régulière et donc interruptive de prescription, une proposition de rectification qui concerne un contribuable décédé
et qui a été adressée au notaire chargé de la succession, sous le libellé « ayants droit de la succession de M. X... »
d)- Contribuable privé de sa liberté
Lorsque la notification d'un acte de procédure doit être adressée à un contribuable détenu en prison, il convient de
rechercher si cette démarche ne peut être effectuée dans les conditions habituelles déjà rappelées auprès d'un
mandataire ou du conjoint dudit contribuable.
À défaut, le service doit s'informer, auprès du Parquet concerné, de la situation précise des personnes détenues
(condamnées ou simplement prévenues), afin de déterminer l'autorité administrative ou judiciaire compétente pour
autoriser les communications ou visites aux détenus : juge d'instruction chargé de l'information, président de la
juridiction saisie de l'affaire, Ministère public chargé des poursuites ou encore chef d'établissement pénitentiaire faisant
exécuter la peine.
Ce magistrat ou ce fonctionnaire, selon le cas, devra être informé (visite ou appel téléphonique) de la nature des
démarches envisagées.
Cette requête sera confirmée par écrit et transmise par la voie postale sous pli recommandé avec avis de réception, ou
remise en main propre moyennant accusé de réception.
À la requête de l'administration, doit être jointe, sous pli cacheté particulier inséré dans la première enveloppe, la
notification destinée au détenu dont il devra être accusé réception par l'intéressé luimême sur le double d'un bordereau
de pièces spécialement rédigé à cet effet.
La remise en main propre du pli pourra parfois être effectuée directement auprès du détenu (greffe de la prison, bureau
du juge d'instruction) qui devra alors en accuser réception sur le double du document ainsi notifié.
e)- Redevables des droits d'enregistrement et de taxe de publicité foncière et droits de mutation par décès
1°)- En matière d'enregistrement et de taxe de publicité foncière
La solidarité des parties à l'acte présenté à l'enregistrement pour le paiement des droits d'enregistrement et de publicité
foncière.
Selon la jurisprudence de la Cour de cassation, les parties à un acte sont solidaires pour le paiement non seulement des
droits à percevoir lors de la formalité, mais encore des suppléments de droits dont l'exigibilité est établie ultérieurement.
Le service peut ainsi notifier un redressement à l'un quelconque des débiteurs solidaires de la dette fiscale, chacun d'eux
pouvant opposer à l'administration, outre les exceptions qui lui sont personnelles, toutes celles qui résultent de la nature
de l'obligation ainsi que celles qui sont communes à tous les débiteurs
Dans le même sens :
Application de la jurisprudence sur la solidarité des parties à l'acte au cas des co-donataires. En l'espèce, deux frères
avaient reçu, de leur tante, la donation d'un appartement en nue-propriété et l'administration avait notifié un
rehaussement pour insuffisance de valeur déclarée et émis un avis de mise en recouvrement à l'encontre d'un seul des
deux donataires.

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Toutefois, la Cour de cassation précise que si l'administration peut choisir de notifier les redressements à l'un seulement
des débiteurs solidaires de la dette fiscale, la procédure suivie doit être contradictoire et la loyauté des débats oblige à
notifier les actes de procédure autres que la proposition de rectification à tous les redevables solidaires
En pratique, il convient donc d'adresser un avis de mise en recouvrement à chacun des débiteurs solidaires de la dette
fiscale.
Ensuite, il y a lieu de poursuivre en priorité le recouvrement à l'encontre des personnes désignées comme devant
supporter finalement le paiement des droits, c'est-à-dire :
- le nouveau possesseur (acquéreur, locataire, etc.) en cas de mutation constatée par acte civil ou judiciaire ;
- la partie à laquelle l'acte profite dans les autres cas.
A cet égard, il est précisé que la clause d'un acte mettant les droits à la charge d'une partie déterminée n'a d'effet
qu'entre les parties. Une telle clause n'est donc pas opposable à l'administration.
Dans certains cas, le recouvrement pourra par ailleurs être poursuivi à l'encontre d'une personne autre que celles visés
Tel est le cas notamment lorsque :
- le rehaussement fait suite à la vérification de comptabilité du cédant ;
- à la date du contrôle des actes, le nouveau possesseur ou la personne à qui l'acte profite, s'avère insolvable.
2°)- En matière de droits de mutation par décès
Une solidarité de paiement des droits de mutation par décès entre les cohéritiers d'une succession.
Le service peut donc choisir de notifier les redressements à l'un seulement des débiteurs solidaires de la dette fiscale
La Cour de cassation précise toutefois que la procédure suivie doit être contradictoire et que la loyauté des débats
oblige à notifier les actes de procédure autres que la proposition de rectification à tous les redevables
Le décès de l'un des codébiteurs solidaires qui laisse plusieurs héritiers n'efface pas le caractère solidaire de la dette au
regard des débiteurs
f)- Contribuable en état de redressement ou de liquidation judiciaires
Une procédure de redressement judiciaire.
À l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, le tribunal désigne :
- éventuellement un administrateur judiciaire chargé de l'assistance du débiteur et de la gestion de l'entreprise ;
- un mandataire judiciaire.
En cas de redressement et de liquidation judiciaires, la notification est adressée soit à l'administrateur judiciaire, si
celui-ci est chargé d'une mission d'administration, soit au contribuable dans le cas où l'administrateur est chargé d'une
mission de surveillance. En cas de liquidation judiciaire, la notification est adressée au liquidateur.

XI)- Adresses à retenir


L'adresse à retenir est, en principe, celle du lieu où les contribuables souscrivent leurs déclarations à savoir :
Pour les sociétés :
le principal établissement, ou par exception, le siège social ou la direction effective ;
Pour les personnes physiques (revenu global) :
La résidence ou le principal établissement
Pour les personnes physiques (revenus catégoriels) :
- BIC : le siège de l'entreprise ou, à défaut, le principal établissement
- BNC : le lieu d'exercice de la profession ou le principal établissement
- BA (réel et simplifié) : comme en BIC (CGI, ann. III, art. 38 sexdecies Q) ;
La notification est normalement effectuée à la dernière adresse que le contribuable a lui-même fait connaître au service
compétent dans ses déclarations ou communications.
Dès lors que cette preuve est apportée, le juge considère que le contribuable, qui a changé d'adresse, devait en avertir et
prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire suivre son courrier
Lorsque le contribuable se prévaut de la non-réception de la proposition de rectification pour remettre en cause sa
régularité, l'administration doit démontrer que le pli recommandé a été effectivement expédié à l'adresse indiquée par le
contribuable (par la production de l'avis postal, par exemple).
Si la proposition doit être adressée à un représentant légal du contribuable dont la nomination résulte d'un acte, d'un
procès-verbal ou d'une décision judiciaire soumise à des formalités légales de publicité, on retiendra la dernière adresse
ainsi portée à la connaissance du public.

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1)- Erreur matérielle dans l'adresse d'un contribuable
L'accusé de réception d'une proposition de rectification, visant une plus-value immobilière, comportant une erreur dans
l'adresse du contribuable avait été signé par un tiers.
Cependant le notaire du contribuable, qui avait établi l'acte de vente de l'immeuble, s'était référé à cette proposition
dans une lettre adressée au service.
Il a été jugé :
- qu'une telle proposition de rectification, en dépit de l'erreur figurant dans l'adresse du contribuable avait atteint son
destinataire ;
- que la notification devait être considérée comme réalisée à la date figurant sur la lettre adressée par le notaire
Dans le même sens, la circonstance que la proposition de rectification ait été envoyée à une adresse erronée a été jugée
sans influence dès lors que le contribuable l'a reçue
Toutefois, une proposition de rectification comportant une adresse partiellement inexacte et qui est renvoyée au service
des impôts n'interrompt pas la prescription dès lors qu'il ne peut être établi qu'elle a été effectivement présentée à
l'adresse du contribuable avant l'expiration du délai de prescription
2)- Pli retourné avec la mention « Plis non distribuables, boite non identifiable
Dans ce cas, le pli est retourné à l'expéditeur le jour même de sa présentation.
Le service doit s'assurer que le contribuable n'a pas averti l'administration de son changement d'adresse. Si l'intéressé a
effectué cette démarche, la notification est irrégulière.
Elle doit être renouvelée sans délai à la nouvelle adresse.
3)- Absence temporaire
En cas d'absence temporaire, le juge considère qu'il appartient au contribuable de prendre toutes dispositions utiles pour
faire suivre son déplacement pour des motifs professionnels attesté par l'employeur fermeture de l'établissement pour
transformations
La notification retournée à l'expéditeur est donc régulière car réputée avoir été normalement effectuée.
Au surplus, il est précisé que dans un arrêt n° 91932 du 30 novembre 1993, la cour administrative d'appel de Bordeaux
a considéré qu'un ordre de réexpédition n'était pas opposable à l'administration dès lors que celle-ci n'avait pas été
avisée d'une absence temporaire du contribuable

XII)- Contenu de la notification définitive de redressement (série C n°4 bis)


En application des dispositions de l’article 36 de la loi de finances pour l’année 2009, à l’expiration du délai de réponse
de trente (30) jours, accordé au contribuable pour formuler ses observations ou faire parvenir son acceptation,
l’inspecteur ayant proposé le redressement procède à la fixation des bases d’imposition définitivement retenus qu’il
doit obligatoirement notifier au contribuable.
A cet effet, il est mis à la disposition des services d’assiette une notification intitulée « notification définitive de
redressement », servant à la matérialisation de cette nouvelle étape rattachée au déroulement de la procédure de
redressement contradictoire, étant précisé que le non-respect de cette obligation entraine la nullité des redressements
envisagés.
Cette notification doit comporter des renseignements préliminaires, relatifs aux conditions de son établissement, et un
exposé détaillé et motivé des redressements définitivement retenus.
Avant l'introduction de la Loi de Finances pour 2009, les rôles de régularisations des déclarations des contribuables
étaient émis sans que ces derniers n'aient été tenus informés de leurs éléments de réponse admis au titre de la phase
contradictoire.
Afin de remédier à cette situation, les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 ont instauré une
notification définitive de redressements, par laquelle il est communiqué au contribuable, après l'expiration du délai de
réponse de trente (30) jours, les bases d'imposition définitivement arrêtées.
L'envoi de la notification définitive de redressements constitue, à cet effet, en sus des éléments devant obligatoirement
être mentionnés sur la notification initiale de redressements, une condition sine qua non de la régularité de la procédure
de redressement.
En outre, la notification définitive de redressements ne doit être transmise au contribuable qu'à la fin du délai de
réponse de trente (30) jours qui lui est légalement imparti.

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En effet, le non respect dudit délai de réponse par l'administration Fiscale constitue un vice de forme remettant en
cause la procédure de rectification des déclarations
Les modalités d'établissement de la notification définitive de redressements dépendent des suites réservées par le
contribuable à la notification initiale de redressements, et ce, comme suit :
Le contribuable répond dans le délai de trente (30) jours :
Les bases d'imposition arrêtées sur la notification définitive de redressements, doivent être fixées après examen
minutieux des éléments de réponse formulés par le contribuable dans le délai de réponse de trente (30) jours qui
lui a été imparti.
Dans la pratique, cette mesure se concrétise d’une part, par la précision au contribuable des bases d'impositions
définitivement retenues et des éléments de sa réponse pris en compte et ceux rejetés, et d'autre part, par la mention des
droits et pénalités à rappeler devant être portés sur le rôle individuel de régularisation, dans la mesure où aucun délai de
réponse n'est accordé au contribuable après l'envoi de la notification définitive de redressements.
Toutefois, la notification définitive de redressements ne devra en aucun cas mentionner de nouveaux chefs de
redressements résultant de nouveaux éléments à justifier (encaissements, achats, charges déclarées, taxes sur achats
déduits ... etc.), ou même de nouveaux taux d'impôts ou pénalités, auquel cas il devra être accordé un délai
supplémentaire de réponse ou être mis en oeuvre une nouvelle procédure contradictoire de rectification des
déclarations (notification initiale de redressements délai de réponse de trente (30) jours - notification définitive de
redressements).
Aussi, pour une meilleure compréhension de chacune des deux situations pouvant se présenter, il convient de se référer
à l'exemple ci-après :
Exemple
Par notification initiale de redressement, l’inspection à précisé au contribuable que l’examen de ses déclarations sur
chiffres d’affaires souscrites au titre de l’exercice 2008, n’a pas permis de confirmer la déclaration en matière de TAP
et TVA, d’un encaissement d’un montant de 300 000.00, objet d’un bulletin de recoupement, en lui précisant le nom de
client, la date d’encaissement et la nature de l’opération concernée.
A cet égard, il lui a été demandé de justifier, dans un délai de 30 jours, la déclaration dudit CA, a défaut du quoi il fera
l’objet d’un rappel de droits en matière de TVA et TAP avec l’application d’un taux de pénalités de 25 % pour
insuffisance de déclaration, et ce en lui mentionnant les articles des codes des impôts (CPF, CIDTA et TCA) sur
lesquels font fondés les redressement s envisagés.
1èr cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le service a jugé les éléments de
sa réponse non probants et a transmis au contribuable une notification définitive de redressement en reprenant
l’ensemble des bases, droits et pénalités initialement notifiés ainsi que de nouveaux rappels au titre des mêmes impôts
et taxes avec l’application du même taux de pénalités, mais sur un autre encaissement, de 500 000,00 objet d’un
nouveau bulletin de recoupement.
Dans ce cas la procédure de redressement engagé au titre du CA de 300 000.00 et régulière et ne souffre d’aucune
irrégularité, cependant toute rectification de déclaration envisagée aurait due s’opérer dans le cadre d’’une nouvelle
procédure contradictoire de redressement, par l’envoi d’une nouvelle notification initiale de redressement, l’octroi d’un
nouveau délai de réponse, à l’expiration duquel il est transmis une nouvelle notification définitive de redressement.
2ème cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le service a jugé les éléments de
sa réponse non probants et lui a transmis une notification de redressement définitive en reprenant l’ensemble des bases
TAP et TVA initialement notifié avec le maintien du taux de pénalités et droits TVA et TAP a rappeler.
Cependant, il a été constaté qu’en matière de TVA une erreur portant sur le taux applicable a été commis lors de
l’élaboration de la notification initiale de redressement, ainsi il a été initialement notifié au contribuable des rappels de
droits par l’application du taux réduit de 7 % au lieux du taux plein de 17 %.
Cette erreur a été corrigée par le service lors de l’établissement lors de la notification définitive de redressement en
retenant le taux de 17 %.
Toutefois, s’’agissant d’un rappel de droits supplémentaires, le rôle individuel devant reprendre les rappels TVA ne
peut être émis qu’après l’octroi d’un délai supplémentaire de réponse au contribuable au terme duquel une autre
notification définitive de redressement sera établie.

865
Le contribuable ne répond pas à la notification initiale de redressements :
L'absence de réponse à la notification initiale de redressements est assimilée, en application des dispositions de l'article
36 de la loi de Finances Pour 2009 à· une acceptation tacite des réédifications de déclarations envisagées initialement.
Dans ce cas, là notification· définitive de redressements devra préciser au contribuable le maintien des éléments
initialement notifiés en lui rappelant clairement les bases d'impositions et rappel des droits et pénalité arrêté
définitivement, sans pour autant porté sur de nouveau éléments ou chefs de redressements, auxquels cas il faudra
respecter la démarche définie dans l'exemple précédent.
Le contribuable répond après expiration du délai de réponse requis :
Afin d'éviter des contentieux inutiles, il est recommandé aux services d'assiette d'admettre les éléments de réponse
jugés probants, introduits après l'expiration du délai de réponse de trente (30) jours et avant l'envoi de la notification de
redressements définitive.
En effet, il a été observé que des éléments de réponse rejetés en raison de leur formulation hors délai sont repris par les
chefs de services gestionnaires pour motiver, lors des phases contentieuses, la reconsidération de leurs positions
initiales de rectification des déclarations.
2.4)- Mode d'envoi de la notification de redressements définitive C n°4 bis:
A fin de pouvoir justifier, au titre des différentes phases contentieuses, le respect de cette mesure par les services
gestionnaires, la notification de redressements définitive doit être transmise au contribuable par lettre recommandée
avec accusé de réception, ou remise à ce dernier contre accusé de réception.
3)- Mise en oeuvre des dispositions de l'article 36 de la LF pour 2009 et traitement des contentieux y relatifs :
Les mesures fiscales introduites au sein de l'article 19 du CPF, par l'adoption de l'article 36 de la Loi de finances pour
2009, sont entrées en vigueur le 01 janvier 2009 et concernent de ce fait toutes les régularisations opérées à compter de
cette date.
Ainsi, toute réclamation contentieuse portant sur des régularisations opérées à compter de cette date, aux termes de
laquelle il est fait état du non respect des dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 devra être traitée
au regard des éléments développes dans la présente instruction.
4)- Imprimés à utiliser :
Pour la notification définitive de redressements il y'a lieu d'utiliser l'imprimé C n°4 bis, lequel reprend en sa première
page la date et référence de la notification initiale de redressements, la date d'introduction de la réponse, la nature
d'impôts et taxes à rappeler, la période concernée et le paragraphe de l'article 36 de la LF 2009 instaurant ladite
notification.
Quant à la deuxième page, elle concerne le détail des redressements définitivement retenus et doit contenir les éléments
de réponse maintenus et ceux rejetés, les bases d'impositions définitives ainsi que le calcul des rappels de droits et
pénalités correspondant.
1)- Renseignements préliminaires
Au même titre que la notification de proposition de redressements, la notification définitive de redressements doit
indiquer les renseignements ci après :
a)- identification du service expéditeur et du contribuable concerné
La notification définitive de redressements doit reprendre clairement les renseignements ci-après, relatifs à
l’identification du service expéditeur à l’origine de redressements et du contribuable concerné :
- Le service expéditeur ayant établi les redressements définitifs
- La référence de la notification définitive de redressements
- Le destinataire avec indication de son activité/profession et de son adresse
- NIF et numéro d’article d’imposition rattaché à l’activité exercée
- La date et lieu d’établissement de la notification définitive
2)- Adresse du destinataire
La notification est envoyée à l’adresse du contribuable telle que communiquée par ce dernier, étant rappelé qu’il
appartient au contribuable de signaler tout changement d’adresse.
3)- Envoie de la notification
Les notifications de redressements série C n°4 et C n°4 bis et la notification d’abandon série C n°4 ter sont envoyées
par lettre recommandé ou remise au contribuable avec accusé de réception, conformément aux dispositions de l’article
19 du CPF.

866
En cas de remise direct au contribuable, la notification est considérée comme réalisée si le contribuable accuse
réception par écrit sur le double de la notification qu’il convient de conserver dans le dossier fiscal du contribuable.
Aussi, le décompte du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable commence à courir à compter de la
date de sa réception.
En cas d’envoie par voie postale, le décompte du délai de réponse de trente (30) jours accordé au contribuable
commence à courir à compter de la date effective de réception par le contribuable figurant sur l’accusé de réception
retourné par les services de la poste.
La Direction Régionale des Impôts de Chief, vient de me faire part d'un nombre important d'affaires contentieuses
ayant donné lieu à des dégrèvements prononcés en raison de la non application par les services d'assiette, des
dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009, modifiant et complétant l'article 19 du Code des Procédures
Fiscales (CPF).
En effet, l'examen des recours contentieux ·introduits au titre des différentes phases contentieuses tant administratives
que judiciaires, a permis de relever que par la contestation d'impositions découlant de régularisations opérées par les
services d'assiettes, les contribuables formulent régulièrement des demandes sur le non respect des dispositions de
l’article 19 du Code des Procédures Fiscales, notamment celles introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour
2009.
Par leurs recours les requérants font état de vices de forme commis par les services d'assiette au titre de la phase
contradictoire, préalablement à l'émission des rôles de régularisations, remettant ainsi en cause la régularité de la
procédure d'imposition, et ce, nonobstant le bien fondé des rappels opérés.
Ce manquement aux règles régissant la phase contradictoire de rectification des déclarations a eu pour effet de porter
préjudice au Trésor Public, par la prononciation de dégrèvements importants et à l'Administration Fiscale, par la genèse
de contentieux fiscaux alourdissant sa charge et limitant son efficience.
Aussi, afin de remédier à cette situation dommageable, j'ai l'honneur de rappeler aux services fiscaux les
modalités d'application des dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 introduites en matière de
rectification des déclarations, lesquelles portent sur :
- Les règles d'établissement de la notification initiale de redressements.
- L'envoi de la notification initiale de redressements.
- L'institution d'une notification définitive de redressements.
Ces points sont traités par la présente instruction dans l'ordre suivant :
1)- Economie des mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 ou CPF.
3)- Mise; en oeuvre des dispositions de l’article 36 de la Loi de Finances pour 2009 et traitement des contentieux y
relatifs.
4)- Imprimés à utiliser.
Economie des mesures introduites par l’article 36 de la loi de finances pour 2009
L’article 19 du CPF régissant le contrôle et la rectification des déclarations, en vigueur avant l'intervention de la
Loi de Finances pour 2009, stipulait en son volet relatif à la procédure contradictoire de rectification des
déclarations, que l'inspecteur doit :
- informer le contribuable des rectifications envisagées, en lui indiquant pour chaque point de redressement et de
manière explicite. les motifs et les articles du code des impôts correspondants.
- inviter le contribuable à faire parvenir sa réponse dans un délai de Trente (30) jours.
- fixer la base d'imposition lors du défaut de réponse dans ce délai.
Concernant le premier point, il a été observé dans la pratique, que les notifications de redresseraient (C4) adressées aux
contribuables reprenaient très sommairement les motifs des rappels envisagés.
Aussi, les articles des codes des impôts sur lesquels se fondent les rappels étaient rarement cités.
Cette situation a eu pour effet, d'une part, de mettre les contribuables dans une réelle difficulté d'apporter des éléments
de réponse précis et probants, susceptibles de confirmer la véracité de leurs déclarations souscrites, et d'autre part, de
donner lieu dans certains cas à des rappels d'impôts indus, abandonnés en phase contentieuse suite notamment à la
reconsidération de la position initiale des chefs de services gestionnaires.
D'autre part, les contribuables éprouvaient la même difficulté pour formuler, en phase contentieuse, des points de
contestation clairs et précis.

867
En outre, en phase d'instruction, la tache de l'agent s'avérait difficile, eu égard aux insuffisantes relevées sur les
notifications de redressements, ne lui permettant pas de procéder à un rapprochement entre les éléments objet de
rappels et ceux contestés.
Ainsi, devant cette situation l’agent instructeur était contraint de réexaminer la totalité des pièces présentée lors des
deux phases (contradictoire et contentieuse) au lieu de se limiter à examiner celles qui ont été rejetées lors de la phase
contradictoire ou nouvellement présentées, et ce, afin d'éviter de prononcer injustement des avis de rejet non motivés,
ce qui se répercutait négativement sur les délais de traitement du contentieux.
Par ailleurs, et dans certains cas contentieux, les contribuables prétendaient n'avoir jamais bénéficié de débat
contradictoire en raison de l'absence totale de la notification de redressements.
Ainsi, dans un souci de renforcer les droits des contribuables et d'optimiser le rôle des services fiscaux tant au niveau
assiette que contentieux, des aménagements ont été apportés audit article 19 par l'adoption des dispositions de l'article
36 de la loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 du CPF :
Les mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009, concernent différents aspects de la procédure
de redressements enclenchée suite à un contrôle des déclarations, lesquels sont repris comme suit :
2.1)- Les règles d'établissement des notifications initiales de redressements :
En effet, par ces nouvelles dispositions, il incombe à l'inspecteur chef de service gestionnaire de porté à la connaissance
du contribuable, par l’envoi d’une notification initiale de redressements, l'origine de la rectification envisagée, ses
motifs, les articles de lois ou codes des impôts la motivant, les bases d'impositions reconsidérées à cet effet et le détail
de son calcul.
A titre d'exemple, il est indiqué que toute notification initiale de redressements élaborée suite à l'exploitation de
bulletins de recoupements doit reprendre les noms ou raison sociale du client ou du fournisseur, son adresse, le montant
de la transaction, ainsi que l'année de sa réalisation.
Aussi, pour les reconstitutions des chiffres d'affaires et bénéfices, les taux de marge à retenir doivent également être
précisés, qu'ils s'agissent de ceux pratiqués par des activités similaires ou ceux repris à partir des brochures de
références.
Concernant le calcul des droits, la notification initiale de redressements doit indiquer, pour chaque impôt et taxe, les
bases d'impositions reconsidérées, celles éventuellement déclarées, les rehaussements à rappeler, la nature et le taux de
l'impôt, la nature et le taux de la pénalité à appliquer avec mention des articles des codes des impôts les régissant et le
montant global du rappel (droits et pénalités).
2.2)- L'envoi de la notification initiale de redressements :
Les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 ont apporté une précision quant au mode d'envoi des
notifications initiales de redressements.
A ce titre, ces dispositions énoncent expressément que la notification initiale de redressements doit être adressée au
contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise au contribuable contre accusé de réception.
A cet égard, il convient de préciser que tout manquement à cette règle viciera la procédure de rectification des
déclarations.
Il est rappelé aussi, les services d'assiette devront à chaque envoi de rectification initiale de redressements conserver la
preuve du respect de cette obligation afin de faire face aux allégations des contribuables pouvant être formulées dans ce
sens, en phase contentieuse.
2.3)- L'institution d'une notification définitive de redressements :
Avant l'introduction de la Loi de Finances pour 2009, les rôles de régularisations des déclarations des contribuables
étaient émis sans que ces derniers n'aient été tenus informés de leurs éléments de réponse admis au titre de la phase
contradictoire.
Afin de remédier à cette situation, les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 ont instauré une
notification définitive de redressements, par laquelle il est communiqué au contribuable, après l'expiration du délai de
réponse de trente (30) jours, les bases d'imposition définitivement arrêtées.
L'envoi de la notification définitive de redressements constitue, à cet effet, en sus des éléments devant obligatoirement
être mentionnés sur la notification initiale de redressements, une condition sine qua non de la régularité de la procédure
de redressement.

868
En outre, la notification définitive de redressements ne doit être transmise au contribuable qu'à la fin du délai de
réponse de trente (30) jours qui lui est légalement imparti.
En effet, le non respect dudit délai de réponse par l'administration Fiscale constitue un vice de forme remettant en
cause la procédure de rectification des déclarations
Les modalités d'établissement de la notification définitive de redressements dépendent des suites réservées par le
contribuable à la notification initiale de redressements, et ce, comme suit :
Le contribuable répond dans le délai de trente (30) jours :
Les bases d'imposition arrêtées sur la notification définitive de redressements, doivent être fixées après examen
minutieux des éléments de réponse formulés par le contribuable dans le délai de réponse de trente (30) jours qui
lui a été imparti.
Dans la pratique, cette mesure se concrétise d’une part, par la précision au contribuable des bases d'impositions
définitivement retenues et des éléments de sa réponse pris en compte et ceux rejetés, et d'autre part, par la mention des
droits et pénalités à rappeler devant être portés sur le rôle individuel de régularisation, dans la mesure où aucun délai de
réponse n'est accordé au contribuable après l'envoi de la notification définitive de redressements.
Toutefois, la notification définitive de redressements ne devra en aucun cas mentionner de nouveaux chefs de
redressements résultant de nouveaux éléments à justifier (encaissements, achats, charges déclarées, taxes sur achats
déduits ... etc.), ou même de nouveaux taux d'impôts ou pénalités, auquel cas il devra être accordé un délai
supplémentaire de réponse ou être mis en oeuvre une nouvelle procédure contradictoire de rectification des
déclarations (notification initiale de redressements délai de réponse de trente (30) jours - notification définitive de
redressements).
Aussi, pour une meilleure compréhension de chacune des deux situations pouvant se présenter, il convient de se référer
à l'exemple ci-après :
Le contribuable ne répond pas à la notification initiale de redressements :
L'absence de réponse à la notification initiale de redressements est assimilée, en application des dispositions de l'article
36 de la loi de Finances Pour 2009 à· une acceptation tacite des réédifications de déclarations envisagées initialement.
Dans ce cas, là notification· définitive de redressements devra préciser au contribuable le maintien des éléments
initialement notifiés en lui rappelant clairement les bases d'impositions et rappel des droits et pénalité arrêté
définitivement, sans pour autant porté sur de nouveau éléments ou chefs de redressements, auxquels cas il faudra
respecter la démarche définie dans l'exemple précédent.
Le contribuable répond après expiration du délai de réponse requis :
Afin d'éviter des contentieux inutiles, il est recommandé aux services d'assiette d'admettre les éléments de réponse
jugés probants, introduits après l'expiration du délai de réponse de trente (30) jours et avant l'envoi de la notification de
redressements définitive.
En effet, il a été observé que des éléments de réponse rejetés en raison de leur formulation hors délai sont repris par les
chefs de services gestionnaires pour motiver, lors des phases contentieuses, la reconsidération de leurs positions
initiales de rectification des déclarations.
2.4)- Mode d'envoi de la notification de redressements définitive :
A fin de pouvoir justifier, au titre des différentes phases contentieuses, le respect de cette mesure par les services
gestionnaires, la notification de redressements définitive doit être transmise au contribuable par lettre recommandée
avec accusé de réception, ou remise à ce dernier contre accusé de réception.
3)- Mise en oeuvre des dispositions de l'article 36 de la LF pour 2009 et traitement des contentieux y relatifs :
Les mesures fiscales introduites au sein de l'article 19 du CPF, par l'adoption de l'article 36 de la Loi de finances pour
2009, sont entrées en vigueur le 01 janvier 2009 et concernent de ce fait toutes les régularisations opérées à compter de
cette date.
Ainsi, toute réclamation contentieuse portant sur des régularisations opérées à compter de cette date, aux termes de
laquelle il est fait état du non respect des dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 devra être traitée
au regard des éléments développes dans la présente instruction.
4)- Imprimés à utiliser :
Pour la notification définitive de redressements il y'a lieu d'utiliser l'imprimé joint en annexe, lequel reprend en sa
première page la date et référence de la notification initiale de redressements, la date d'introduction de la réponse, la

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nature d'impôts et taxes à rappeler, la période concernée et le paragraphe de l'article 36 de la LF 2009 instaurant ladite
notification.
Quant à la deuxième page, elle concerne le détail des redressements définitivement retenus et doit contenir les éléments
de réponse maintenus et ceux rejetés, les bases d'impositions définitives ainsi que le calcul des rappels de droits et
pénalités correspondant.

870
XXXXII
Société Civile Professionnelle (SCP)

Sommaire

1)- Régime fiscal des dirigeants d’une SCP


2)- Une Société Civile Professionnelle (SCP) c'est quoi ?
A)- Qui peut créer une société civile professionnelle (SCP) ?
B)- Quelles sont les caractéristiques d’une société civile professionnelle (SCP) ?
C)- Comment fonctionne la société civile professionnelle (SCP) ?
D)- Quel est la fiscalité d’une société civile professionnelle (SCP) ?
E)- Quelle sont les formalités pour la création d’une société civile professionnelle (SCP) ?

1)- Régime fiscal des dirigeants d’une SCP


BULLETIN D’INFORMATION FISCALE
N°0 1 / 2010
Objet : Régime fiscal des dirigeants de sociétés
5)- SOCIETE CIVILE PROFESSIONNELLE :
Le code civil ne contient aucune disposition relative à la rémunération des gérants.
Les statuts peuvent donc, soit préciser le mode de calcul de cette rémunération (traitement fixe, proportionnel aux
recettes etc.….), soit laisser le soin à une décision collective des associés prise à une majorité qu’ils déterminent.
Le régime fiscal applicable aux rémunérations versées aux gérants des sociétés civiles est en fonction, à la fois, de la
qualité de ceux-ci (associés ou tiers) et du régime fiscal applicable à la société.
Bien qu’en principe soumises au régime fiscal des sociétés de personnes, les sociétés civiles peuvent, en effet, être
assujetties à l’impôt sur les bénéfices des sociétés soit de plein droit, soit sur option :
- de plein droit, lorsqu’elles revêtent la forme de sociétés de capitaux ou se livre à l’exercice d’une activité
commerciale ;
- sur option, lorsqu’elles optent pour le régime de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le mode d’assujettissement à l’impôt sur les bénéfices des sociétés a une incidence sur la qualification de la
rémunération.
5-1)- Gérants non associés :
Lorsque la gestion de la société est confiée à un tiers non associé, la rémunération qui lui est versée est déductible des
résultats de la société.
Cette rémunération est imposée entre les mains du bénéficiaire à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements
et salaires ;
5-2)- Gérants associés :
Dans les sociétés civiles passibles de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, les rémunérations des associés gérants sont
conformément à la règle générale, déductibles des bénéfices sociaux et imposables au nom des bénéficiaires, sauf si
elles sont exagérées.
A)- Si la société civile est soumise à l’impôt sur les bénéfices des sociétés à la suite d’une option expresse, le régime
fiscal des rémunérations allouées aux gérants associés est le même que celui applicable aux gérants majoritaires de
SARL.
B)- Si la société civile est passible de l’impôt sur les bénéfices des sociétés en considération de son objet, les
rémunérations des associés ayant la qualité d’administrateur, sont imposées à l’IRG dans la catégorie des bénéfices non
commerciaux.
Toutefois, lorsque la société, en gardant sont objet civil, a été assujettie à l’impôt sur les bénéfices des sociétés en
raison de sa forme, les rémunérations des dirigeants associés sont soumises au même régime que celui applicable aux
rémunérations de même nature versées par les sociétés par actions, en commandite par actions ou à responsabilité
limitée dont elle a adopté la forme.

871
2)- Une Société Civile Professionnelle (SCP) c'est quoi ?
Créée en 1966 pour les professions libérales, la forme juridique SCP, société civile professionnelle, est composée de
deux associés au minimum de la même profession.
À la création, aucun minimum de capital social n’est requis.
En général, les gérants désignés sont les associés de la SCP.
Ces associés disposent tous d’une voix pour voter aux assemblées.
Les associés sont responsables solidairement des dettes et des actes professionnels sur leur patrimoine personnel.
Les bénéfices non commerciaux de la SCP sont soumis à l’impôt sur le revenu global des dirigeants, dont le régime
social est celui des travailleurs non-salariés.

A)- Qui peut créer une société civile professionnelle (SCP) ?


La société civile professionnelle est une forme juridique créée pour les personnes physiques exerçant une profession
libérale.
Elle est régie par la loi du 2 novembre 1966 comportant des décrets évoquant des spécificités (nombre d’associés
maximum, constitution des statuts, valeur et acquisition des parts sociales, répartition des bénéfices) pour chaque
activité libérale.
Il est impossible de former une SCP pluridisciplinaire, c’est-à-dire créer une même SCP pour plusieurs professions.
Par exemple, vous ne pouvez pas créer un cabinet d’avocats qui ferait du notariat en même temps.
Les activités professionnelles concernées qui peuvent procéder à la création d’une SCP sont :
- Administrateurs judiciaires et mandataires liquidateurs
- Experts agricoles et fonciers
- Directeurs de laboratoire d’analyses de biologie médicale
- Experts forestiers
- Architectes
- Géomètres-experts
- Avocats
- Greffiers des tribunaux de commerce
- Médecins
- Commissaires aux comptes
- Notaires
- Commissaires-priseurs judiciaires
- Vétérinaires
- Directeurs de laboratoire d'analyses de biologie médicale
- Huissiers de justice
- Chirurgiens-dentistes

B)- Quelle est la différence entre une SCP et une SEL ?


La SCP est un groupement d’associés (par exemple, plusieurs médecins regroupés dans un cabinet) qui se partagent les
bénéfices (recettes professionnelles).
Elle est conseillée pour des associés qui veulent attirer beaucoup de clientèle au même endroit.
La SEL (société d’exercice libéral) est une sociétaux de capitaux.
Elle permet d’accueillir des associés qui n'exercent pas dans la société, à condition que leurs parts restent minoritaires.
La SEL est recommandé pour les investisseurs.

C)- Quelles sont les caractéristiques d’une société civile professionnelle (SCP) ?
Nombre d’associés dans une société civile professionnelle (SCP)
Pour former une société civile professionnelle, il faut être deux associés minimum.
Le nombre maximum dépend de chaque activité, il vous faut donc vous référer au décret qui concerne votre profession.
Les associés sont impérativement des personnes physiques : une personne morale ne peut pas être associée à une
société civile professionnelle.
Le capital social d’une société civile professionnelle (SCP)

872
La loi n’exige pas de capital minimum pour constituer une SCP.
Le capital peut être formé par des apports en numéraire (une somme d’argent), des apports en nature (un véhicule, un
local, du matériel…) ou des apports en industrie (mise à disposition de ses compétences).
Les conditions de libération du capital social (montant total des apports en numéraire, nature et industrie) dépendent du
décret de l’activité concernée. Les apports en numéraire et en industrie peuvent être partiellement ou totalement libéré à
la constitution de la société tandis que les apports en nature sont obligatoirement libérés lors de cette constitution.
La cession de parts d’une société civile professionnelle (SCP)
Il est possible de céder les parts d’une SCP, sauf celles qui ont été attribuées en contrepartie d’un apport en industrie.
Le vendeur devra payer un impôt sur la plus-value, tandis que l’acheteur paiera 2.5 % de droits d’enregistrement.

Comment fonctionne la société civile professionnelle (SCP) ?


Le fonctionnement d’une société civile professionnelle ainsi que sa gestion reposent sur deux organes : les associés
rassemblés en assemblée générale et le ou les gérant(s).
- Les associés d’une société civile professionnelle (SCP)
- La responsabilité des associés en société civile professionnelle (SCP)
Contrairement aux associés des EURL, SARL, SASU et SAS, qui bénéficient d’une responsabilité limitée aux apports,
les associés d’une SCP ont une responsabilité illimitée (indéfinie) face aux dettes sociales, et sont également
solidairement responsables des dettes des autres.
Leurs biens propres ne sont pas protégés, ce qui signifie que les créanciers peuvent saisir leur patrimoine personnel.
Bon à savoir : la SCP est également solidairement responsable des actes engagés par les associés.
La participation aux décisions des associés en société civile professionnelle (SCP)
Les associés disposent tous d’une voix pour voter lors des assemblées, quel que soit le montant de leur participation
dans le capital social.
Les décisions sont prises en assemblée ordinaire (à la majorité des voix des associés présents ou représentés) ou
extraordinaire (à la majorité des ¾ des voix des associés).
La contribution aux bénéfices et aux pertes des associés en société civile professionnelle (SCP)
En principe, les associés contribuent aux pertes et aux bénéfices à raison d’une part chacun.
Toutefois, les statuts juridiques de la SCP peuvent prévoir une répartition des bénéfices et des pertes différentes, en
prenant par exemple en compte leur participation dans le capital social.
Le gérant d’une société civile professionnelle (SCP)
- La nomination du gérant de la société civile professionnelle (SCP)
La loi prévoit que la gérance de la SCP est exercée par un ou plusieurs gérants, qui doivent obligatoirement être associé
de la société. Si rien n’est prévu dans les statuts, tous les associés sont désignés gérants de la société.
Sinon, les statuts (ou un acte séparé) fixent les modalités de nomination du gérant et désignent les gérants d’une SCP.
En l’absence de modalités expresses de désignation du gérant, celui-ci est nommé par une décision d’AG représentant
plus de la moitié des parts sociales.
Les pouvoirs du gérant de la société civile professionnelle (SCP)
Le gérant dispose de tous les pouvoirs pour engager la SCP dans les actes entrant dans son objet social.
Si les statuts ne prévoient pas les modalités d’exercice du mandat du gérant, les pouvoirs de ce dernier se limitent aux
actes de gestion qu’il est nécessaire d’accomplir dans l’intérêt de la société.
La responsabilité du gérant de la société civile professionnelle (SCP)
Le gérant peut voir sa responsabilité engagée vis-à-vis des tiers ou des associés s’il commet des fautes de gestion ou
agit en infraction des lois et des statuts. En outre, il peut être pénalement responsable s’il commet certains actes.
Il est ainsi responsable civilement et pénalement de ses actes.
Le régime social du gérant de la société civile professionnelle (SCP)
Le régime social des dirigeants d’une SCP est celui des travailleurs non-salariés
Les dirigeants cotisent à la CASNOS et aux caisses de retraite spécifiques sur la base de leur part de bénéfices mais ils
ne peuvent pas cotiser pas pour les allocations chômages.
Même en l’absence de rémunération, le gérant bénéficie d’une affiliation au régime CASNOS, à condition qu’il exerce
une activité professionnelle non salariée au sein de la SCP.
Les cotisations sociales du gérant de la société civile professionnelle (SCP)

873
L’assiette de calcul des charges sociales liées à la rémunération du gérant dépend du régime fiscal auquel est assujetti la
SCP :
Impôt sur le revenu global (IRG) ou impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS).
Pour une SCP à l’IRG, la base de calcul des charges sociales est déterminée en fonction de la quote-part de bénéfices
qui lui est versée, et dans laquelle la rémunération est réintégrée.
Pour une SCP à l’IBS, les charges sociales sont calculées en fonction du mode de rémunération : salaire et / ou
dividendes.
Pour les dividendes, seule la fraction supérieure à 10 % du capital social, des primes d’émission et des sommes versées
en compte courant d’associés sont assujetties aux cotisations sociales.

XXXXIII
Taxe sur la délivrance de l'autorisation
pour l'exercice des activités de consignataire de navire
Il est institué une taxe, sous forme d'un timbre fiscal d'un montant de dix mille dinars (10.000 DA) pour la délivrance
de l'autorisation pour l'exercice des activités de consignataire de navire, de consignataire de la cargaison et de courtier
maritime.

874
XXXXIV
CASNOS
ASSIETTE DE COTISATION
Article de 14 du Décret exécutif *22121 du 17 mars 2022
1)- OBJET
La présente fiche technique permet de définir les modalités de déclaration de l'exercice/cessation d'activité et du
revenu annuel d'exploitation, ainsi que du mode opératoire d'évaluation de l'assiette annuelle de cotisation,
comme suit:
- Obligation de déclaration et justification par documents administratifs et/ou fiscaux du début effectif ou de cessation
de l'exercice de l'activité :
- Obligation de déclaration du revenu annuel d'exploitation:
- Obligation de justification, par documents comptables et/ou fiscaux, des chiffres d'affaires et charges réalisés, ainsi
que du chiffre d'affaires imposable;
- Définition de l'assiette servant de base au calcul des cotisations sur la base des revenus réalisés au titre de l'exercice
antérieur;
- Cumul des résultats réalisés en cas d'activités multiples • Indexation des montants minimum et maximum de l'assiette
de cotisation au salaire de référence, en lieu et place du salaire national minimum garanti (SNMG);
- Cas de non déclaration de l'assiette de cotisation ou de non disponibilité du revenu d'exploitation et du
chiffre d'affaires :
- Facturation provisoire sur la base du revenu d'exploitation de l'exercice N-2
- Facturation provisoire de l'assiette de cotisation sur la base de celle de l'année antérieure (N-1),
Cas de non disponibilité du revenu d'exploitation de l'exercice N-2:
Procédure d'évaluation
Mode opératoire d'évaluation et de facturation provisoire de l'assiette de cotisation sur la base de tout élément déclaré
par l'assujetti en relation directe avec l'exercice de l'activité, notamment le chiffre d'affaires et charges réalisés, ainsi
que du chiffre d'affaire imposable retenu par l'administration fiscale; L'évaluation est effectuée par un agent de contrôle
agréé assermenté.
Cas de non justification de l'assiette de cotisation déclarée :
Procédure d'évaluation
Faire application du mode opératoire d'évaluation et de facturation provisoire de l'assiette de cotisation,

2)- ELEMENTS CONSTITUANT L'ASSIETTE DE COTISATION


- Revenu d'exploitation
- Chiffre d'affaires réalisé :
- Charges de l'exercice, directement liées à l'exercice de l'activité;
- Chiffre d'affaires imposable,
- Charges du personnel: Salaires et cotisations de sécurité sociale;
- Cotisations de sécurité sociale versées à titre personnel (cotisation CASNOS):

3)- DOCUMENTS JUSTIFIANT L'EXERCICE EFFECTIF DE L'ACTIVITE


Déclaration d'existence modèle G " 8 ou modèle C20 (article 183 du code des impôts directs et taxes assimilées):
Cette déclaration doit être souscrite auprès de l'inspection des impôts directs dans les trente (30) jours suivant le début
d'exercice de l'activité.
Tout document autorisation, attestation ou décision délivrée par l'administration compétente, notamment :
- L'attestation d'exploitation de ligne délivrée par la direction des transports:
- L'agrément;

875
- L'autorisation d'ouverture de cabinet;
- Procès-verbal de constat d'exercice d'activité établi par un agent de contrôle agréé assermenté.
A défaut de justification de la date du début de l'exercice effectif de l'activité par les documents, il y a lieu de prendre
en compte la date de début d'activité ou d'inscription figurant sur le document
autorisant l'exerce de l'activité délivré par l'administration compétente.

4)- DOCUMENTS JUSTIFIANT L'ASSIETTE DE COTISATION CHIFFRE D'AFFAIRES ET


CHARGESDEDUCTIBLES DE COTISATIONS
- Bilan-TCR au titre du régime du réel :
- Déclaration du bénéfice au titre du Régime simplifié des professions non commerciales, notamment
les professions libérales:
- Chiffre d'affaires imposable (régime de l'IFU);
- Déclaration définitive du chiffre d'affaires ou des recettes professionnelles série G n° 12 Bis
Cette déclaration doit être souscrite auprès de l'inspection des impôts directs au plus tard le 20 janvier
de l'année N+1

5)- DOCUMENTS D'EVALUATION DE L'ASSIETTE DE CONSATION CHIFFRE D'AFFAIRES ET


CHARGESS DECOTISATION
- Bilan
- TCR au titre du régime du réel;
- Chiffre d'affaires imposable (régime de l'IFU);
- Bilan simplifié ou déclaration du bénéfice au titre du Régime simplifié des professions
non commerciales;
- Déclaration définitive du chiffre d'affaires ou des recettes professionnelles série Gn* 12 Bis
- Registre des achats appuyé des factures;
- Registre des ventes;
- Livre journal Recertes / Dépenses (Activité de prestation de services);
- Contrat de location;
- Livre de paie;

6)- DECLARATION DE L'ASSIETTE DE COTISATION ANNUELLE


- L'assiette de cotisation doit être déclarée avant le 16 mars de l'année considérée.
Passé ce délai, une facturation automatique est générée par le système de gestion du recouvrement
- Toute déclaration effectuée est recevable sous réserve qu'elle soit justifiée.
Toutefois, l'évaluation effectuée par l'organisme demeure en vigueur jusqu'à preuve du contraire.
- La déclaration porte sur le chiffre d'affaires et charges réalisés au titre de l'exercice N-1.
Les cotisations versées individuellement au titre du régime de sécurité sociale des non-salariés ne sont pas admises
pour leur déduction de cotisations.
Elles sont déductibles d'impôt conformément à l'article 85 du code des impôts directs et taxes assimilées. Important
Toute assierte de cotisation ou revenu d'exploitation inférieur ou égal au montant annuel du salaire de référence, ou
déclarée sur la base d'un chiffre d'affaires imposable inférieur ou égal au montant annuel du salaire de référence doit
systématiquement faire l'objet d'évaluation selon le mode opératoire d'évaluation de l'assiette annuelle de cotisation sur
la base de tout élément déclaré par l'assujetti en relation directe avec l'exercice de l'activité, notamment la réalisation du
chiffre d'affaires et charges réalisés.
Toutefois, toute assiette de cotisation déclarée et justifiée peut faire l'objet d'une réévaluation
ou de redressement en cas de constatation d'insuffisance ou de sous déclaration.

6.1)- Declaration d'une assiette de cotisation justifiée par bilan comptable


Régime d'imposition au réel
Les charges sont évaluées sur la base des consommations, charges de location et charges du personnel Revenu
d'exploitation = Excédent Brut d'Exploitation + Cotisation CASNOS

876
Evaluation du contrôleur :
Le cas où l'excèdent brut est déficitaire, il ya lieu de procéder à une évaluation sur la base des données du bilan,
notamment les charges liées à l'exercice de l'activité.

6.2)- Déclaration du bénéfice des professions non commerciales


Régime d'imposition simplifié
Revenu d'exploitation = Recettes - Dépenses + Cotisation CASNOS

6.3)- Déclaration d'une assiette de cotisation justifiée par chiffre d'affaires imposable
Régime forfaitaire IFU
Revenu d'exploitation = Chiffre d'affaires imposable - (Consommations de l'exercice + Charges déductibles de
cotisations)
Charges déductibles de cotisations = Charges de location + Charges du personnel Important:
Ne sont déduites du chiffre d'affaires imposable que les charges déclarées dans le formulaire G n° 12 Bis.

6.4)- Défaut de déclaration de l'assiette de cotisation


Facturation automatique (l'affilié ne s'est pas présenté)
Assiette facturée = Assiette (N-1) C'est l'assiette dédarée et justifiée au titre de l'année antéricure, elle correspond au
revenu d'exploitation de l'exercice N-2. La facturation aura lieu selon les modalités arrétées et implémentées dans le
système SYSCAS.
Cas de non disponibilité de l'assiette (N-1)
Assiette facturée = Dernière assieue de cotisation des trois (03) dernières années,
Cas de non disponibilité des assiettes des 3 dernières années (N-1), (N-2) et (N-3)
Assiette facturée = Assiette moyenne de cotisation

6.5)- Défaut de disponibilité du revenu d'exploitation et chiffre d'affaires


L'affilié s'est présenté
Facturation provisoire exercice N-2
Si l'assujetti se présente mais ne peut pas procéder à la déclaration de l'assiette de cotisation, faute de disponibilité du
revenu d'exploitation et/ou du chiffre, il y a lieu de procéder à une Facturation provisoire de la cotisation sur la base du
revenu d'exploitation de l'exercice N-2
- Ouverture de droit aux prestations; -
Délivrance de l'attestation d'affiliation et de mise à jour:
- L'assiette de cotisation demeure toujours sous le coup de l'obligation de sa déclaration à posteriori;
- La délivrance de l'attestation d'affiliation et de mise à jour au titre de l'année N+1 est subordonnée à la justification de
l'assiette de cotisation de l'année N.

6.6)- Defaur de justification de l'assiette de cotisation : Absence de justificatifs de l'assiette de cotisation


Lorsque l'assujetti procède à une déclaration non justifiée de l'assiette de cotisation, il y a lieu de faire application du
mode opératoire d'évaluation et de facturation provisoire de l'assiette annuelle de cotisation sur la base de tout élément
déclaré par l'assujetti en relation directe avec l'exercice de l'activité, notamment la réalisation du chiffre d'affaires et
charges réalisés, ainsi que du chiffre d'affaire imposable retenu par l'administration fiscale. Etablir un procès-verbal
d'évaluation conformément au modèle joint en annexe 1.
Le service recouvrement procède à la liquidation sur la base du procès-verbal d'évaluation et de la facturation établis
par l'agent de contrôle agréé assermenté. Deux cas peuvent se présenter:
1" cas : L'assuré s'acquitte du montant de cotisation facturé
Ouverture de droit aux prestations,
Délivrance de l'attestation d'affiliation et de mise à jour.
2*cas: L'assuré s'acquitte du montant de cotisation sur la base de l'assiette de cotisation déclarée - L'ouverture de
droit aux prestations au titre de l'année en cours est subordonnée au paiement

877
du montant de cotisation facturé.
La délivrance de l'attestation d'affiliation et de mise à jour est subordonnée au paiement intégral
du montant de cotisation facturé.
- L'assietre de cotisation demeure toujours sous le coup de l'obligation de sa déclaration à postériori
au plus tard le 31 Décembre;
- L'ouverture de droit aux prestations au titre de l'année N+1 est subordonnée à la justificationde
l'assiette de cotisation de l'année N.

7)- Exercice d'activités multiples non-salariées


L'assiette de cotisation est égale à la somme des résultats d'exploitation des activités exercées.

8)- Mode opératoire d'évaluation de l'assiette de cotisation


L'évaluation porte sur le chiffre d'affaires et les charges déductibles de cotisations
8.1)- Absence de bilan (N-1)- Régime d'imposition au réel
a)- Evaluation du chiffre d'affaires
Le chiffre d'affaires est évalué sur la base des ventes ou prestations de services réalisées. Le montant du chiffre
d'affaires évalué doit tenir compte du chiffre d'affaire de l'exercice N-2. si ce dernier est disponible
8.2)- Absence de chiffre d'affaires imposable (N-1). Régime d'imposition forfaitaire IFU
a)- Evaluation du chiffre d'affaires
Le chiffre d'affaires est évalué sur la base des ventes ou prestations de services réalisées
L'évaluation s'effectue sur la base des deux registres cotés et paraphés par les services fiscaux suivants :
- Registre des achats appuyé des factures;
- Registre des ventes;
- livre journal Recettes / Dépenses
a)- Evaluation des charges déductibles de cotisations
Les charges sont évaluées sur la base des consommations, charges de location et charges du personnel
Charges déductibles de cotisations Consommations + Charges de location + Charges du personnel
Revenu d'exploitation = Chiffre d'affaires imposable - (Charges de location + Charges du personnel)

Important:
Ne sont déduites du chiffre d'affaires imposable, pour les besoins de détermination de l'assiette de cotisation, que les
charges déclarées dans le formulaire Gn* 12 Bis.
Lorsque l'affilié s'acquitte des cotisations selon l'évaluation effectuée par l'agent de contrôle. il bénéficie de l'attestation
d'affiliation et de mise à jour ainsi que de l'ouverture de droit
aux prestations.

IMPORTANT
1)- L'évaluation effectuée par un agent de contrôle agréé assermente
Le procès-verbal d'évaluation est un document comptable servant à la facturation des cotisations.
2)- Lors de l'évaluation de l'assiette annuelle de cotisation ou des assiettes de cotisation, dans le cadre de la prescription,
l'agent de contrôle établir un procès-verbal d'évaluation servant à la facturation des cotisations.

878
XXXXV
LA FACTURE
La base réglementaire applicable en Algérie
Décret exécutif n° 05-468 du 8 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 10 décembre 2005 fixant les conditions et les
modalités d’établissement de la facture, du bon de transfert, du bon de livraison et de la facture récapitulative Pratiques
Commerciales

La facture
Toute vente de biens ou prestation de services effectuée entre les agents économiques doit faire l'objet d'une facture.
La facture est donc un document représentant la preuve comptable d'un achat ou d'une vente de produits ou de services.
Le vendeur est tenu de délivrer la facture et l'acheteur de la réclamer.
Elle doit être délivrée dés la réalisation de la vente ou de la prestation de services.
Dans ses relations avec le consommateur, le vendeur doit obligatoirement délivrer la facture si celui-ci en fait la
demande.

Pourquoi émettre des factures ?


Toute transaction commerciale se concrétise par l’échange de documents entre partenaires commerciaux :
La commande, le bon de livraison, la facture, …
Parmi ces documents, la facture occupe une place à part, tant les rôles qu’elle joue pour l’entreprise varient, à savoir :

Commercial:
Elle résume les clauses convenues dans l’accord entre une ou plusieurs parties (quantité requise, montant négocié) ;

Comptable:
Elle mentionne les sommes dues et la nature des biens vendus ou services rendus ;

Fiscal :
Elle précise les taux et montants de TVA afférents à la nature des biens vendus ou services rendus

légal :
En cas de litige, elle pourra faire foi pour donner raison à l’une ou l’autre des parties.
Elle comporte toutes les mentions imposées par la réglementation en vigueur, quel que soit son format, papier ou
électronique.

Que doit comporter une facture ?


a)- Mentions relatives au vendeur :
La facture doit comporter les mentions, ci-après:
- nom et prénom (s) de la personne physique ;
- dénomination ou raison sociale de la personne morale ;
- adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l'adresse électronique ;
- forme juridique de l'agent économique et nature de l'activité ;
- capital social, le cas échéant ;
- numéro du registre du commerce ;
- numéro d'identification statistique ;
- mode de paiement et date de règlement de la facture ;
- date d'établissement et numéro d'ordre de la facture ;
- dénomination et quantité des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;

879
- prix unitaire hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ;
- prix total hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées;
- nature et taux des taxes et/ou droits et/ou contributions dus, suivant la nature des biens vendus et/ou des prestations
de services réalisées.
La taxe sur la valeur ajoutée n'est pas mentionnée si l'acheteur en est exonéré ;
- prix total toutes taxes comprises, libellé en chiffres et en lettres.

b)- Mentions relatives à l'acheteur:


La facture doit comporter les mentions, ci-après:
- nom et prénom (s) de la personne physique ;
- dénomination ou raison sociale de la personne morale ;
- forme juridique et nature de l'activité ;
- adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l'adresse électronique ;
- numéro du registre du commerce ;
- numéro d'identification statistique ;
Si l'acheteur est un consommateur, la facture doit mentionner son nom, prénom (s) et adresse.

C'est quoi une fausse facture?


La fausse facture, est une facture établie sans avoir procédé à aucune livraison ou prestation, dans le but de:
- minorer les bases d'imposition aux différents impôts et taxes ;
- dissimuler des opérations ;
- déplacer et blanchir des capitaux ;
- détourner des fonds de l'actif et de financer des opérations illicites, ou licites ;
- obtenir certains avantages tels que le droit à la déduction en matière de TVA, et des prêts auprès des établissements
bancaires aux fins de financement de projets d'investissement.

C'est quoi une facture de complaisance?


Il est entendu par facture de complaisance, le fait de camoufler ou de dissimuler sur une facture, l'identité ou l'adresse
de ses fournisseurs ou de ses clients, ou d'accepter sciemment l'utilisation d'une identité fictive ou d'un prête-nom et ce,
dans le but de réduire le montant des impôts à payer ainsi que de détourner des fonds propres à une entreprise ou à un
individu et de les utiliser à des fins diverses.
La facture de complaisance correspond à un achat, une vente ou une prestation de service réel.

C'est quoi un bon de transfert?


Lorsque l'agent économique procède au transfert de ses biens à destination de ses unités de stockage, de transformation,
de conditionnement et/ou de commercialisation sans qu'il y ait transaction commerciale, il est tenu de justifier le
mouvement de ses produits par un bon de transfert.
Le bon de transfert a un objectif spécifique, à savoir permettre la transparence totale des flux routiers des marchandises
et doter les opérateurs d'un document simple et rapide leur permettant de justifier le mouvement de leurs marchandises.
Il doit donc accompagner les biens durant leur transfert et être présenté à la première réquisition des officiers de police
judiciaire et/ou des agents de contrôle habilités.
De ce fait, ce document n'a pas une finalité commerciale ou comptable et il n'a pas pour but de remplacer la
facture, il est permis lorsqu'il n'y a pas de transactions commerciales.
A contrario et s'il y a une transaction commerciale, il sera exigé de l'opérateur concerné la facture en bonne et due
forme.

Dans quel cas utiliser le bon de livraison?


Il est admis l'utilisation du bon de livraison en remplacement de la facture pour les transactions commerciales
répétitives et régulières portant sur la vente de biens à un même client ( boissons, journaux, lait, tabacs, ect...).

880
Le caractère répétitif et régulier des transactions commerciales, qui ouvre droit à l'utilisation du bon de livraison, doit
correspondre à trois (03) opérations commerciales au minimum par semaine effectuées par l'agent économique
concerné à destination d'un même commerçant.
L'utilisation du bon de livraison est soumise à une autorisation préalable auprès de la Direction de Wilaya du
Commerce territorialement compétente.

Modalités d'obtention d'une autorisation d'utilisation du bon de livraison ?


Tout agent économique concerné désirant bénéficier de l'utilisation du bon de livraison, peut solliciter l'autorisation
requise auprès de la Direction de Wilaya du Commerce territorialement compétente.
La demande d'autorisation à introduire doit mentionner la nature et le contenu des activités pour lesquelles est sollicitée
l'autorisation du bon de livraison et être accompagnée des documents suivants:
1)- Une copie de l'extrait du registre du commerce ou, le cas échéant, une copie de l'extrait du registre de l'artisanat et
des métiers;
2)- Un état faisant ressortir le nombre de clients desservis et le nombre d'opérations
d'approvisionnement réalisées par semaine.
Cet état doit correspondre aux factures délivrées au cours des trois (03) derniers mois qui précèdent la date du dépôt
de la demande d'autorisation.
L'autorisation est accordée expressément aux agents économiques par décision de l'administration chargé du commerce
Le Directeur de Wilaya du Commerce territorialement compétent peut solliciter du demandeur la communication de
tout autre document jugé utile ou de toute autre information complémentaire.

881
XXXXVI
Loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24
juillet 2022 relative à l’investissement.
Sommaire

10- Loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement.
11- La composition et le fonctionnement de la Haute commission nationale des recours liés à l’investissement.
12- La composition et le fonctionnement du Conseil national de l'investissement
13- L’organisation et le fonctionnement de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement.
14- Les modalités d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que
le montant et les modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d’investissement.
15- Les listes des activités, des biens et services non éligibles aux avantages ainsi que les seuils minima de
financement pour le bénéfice de la garantie de transfert.
16- La liste des localités relevant des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier en matière
d’investissement.
17- Les critères de qualification des investissements structurants, les modalités de bénéfice des avantages
d’exploitation et les grilles d’évaluation.
18- Suivi des investissements et aux mesures à prendre en cas de non-respect des obligations et engagements
souscrits.

1-Loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement.
Le Président de la République,
Vu la Constitution, notamment ses articles 61, 141 (alinéa 2), 143, 144 (alinéa 2), 145 et 148 ;
Vu la loi organique n° 18-15 du 22 Dhou El Hidja 1439 correspondant au 2 septembre 2018, modifiée et complétée,
relative aux lois de finances ;
Vu l’ordonnance n° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil ;
Vu l’ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code de commerce ;
Vu la loi n° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l’aménagement et au
développement durable du territoire ;
Vu la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection de
l’environnement dans le cadre du développement durable ;
Vu l’ordonnance n° 03-11 du 27 Joumada Ethania 1424 correspondant au 26 août 2003, modifiée et complétée,
relative à la monnaie et au crédit ;
Vu l’ordonnance n° 08-04 du Aouel Ramadhan 1429 correspondant au 1er septembre 2008, modifiée et
complétée, fixant les conditions et modalités de concession des terrains relevant du domaine privé de l’Etat destinés à
la réalisation de projets d’investissement ;
Vu la loi n° 08-09 du 18 Safar 1429 correspondant au 25 février 2008, modifiée et complétée, portant code de
procédure civile et administrative ;
Vu la loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 août 2016, modifiée, relative à la promotion de
l’investissement, notamment son article 37 ;
Vu la loi n° 20-07 du 12 Chaoual 1441 correspondant au 4 juin 2020, modifiée, portant loi de finances
complémentaire pour 2020, notamment son article 49 ;
Après avis du Conseil d’Etat ;
Après adoption par le Parlement ;
Promulgue la loi dont la teneur suit :

882
CHAPITRE 1er
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
La présente loi a pour objet de fixer les règles régissant l’investissement, de définir les droits et obligations des
investisseurs et les régimes d’incitation applicables aux investissements dans les activités économiques de production
de biens et de services, réalisés par des personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, résidentes ou non
résidentes.
Article 2
Les dispositions de la présente loi visent à encourager l’investissement dans le but :
- de développer les secteurs d’activités prioritaires à forte valeur ajoutée ;
- d’assurer un développement territorial durable et équilibré ;
- de valoriser les ressources naturelles et les matières premières locales ;
- de favoriser le transfert technologique et de développer l’innovation et l’économie de la connaissance ;
- de généraliser l’utilisation des technologies nouvelles ;
- de dynamiser la création d’emplois pérennes et de promouvoir la compétence des ressources humaines ;
- de renforcer et d’améliorer la compétitivité de l’économie nationale et sa capacité d’exportation.
Article 3
La présente loi consacre les principes ci-après :
- la liberté d’investir : toute personne physique ou morale, nationale ou étrangère, résidente ou non résidente,
souhaitant investir, est libre de décider de son investissement, dans le respect de la législation et de la réglementation en
vigueur ;
- la transparence et l’égalité dans le traitement des investissements.
Article 4
Sont régis par les dispositions de la présente loi, les investissements réalisés à travers :
- l’acquisition d’actifs, matériels ou immatériels, entrant directement dans les activités de production de biens et
services, dans le cadre de la création d’activités nouvelles, de l’extension des capacités de production et/ou de la
réhabilitation de l’outil de production ;
- la participation dans le capital d’une entreprise sous forme d’apports en numéraire ou en nature ;
- la délocalisation d’activités à partir de l’étranger.
Article 5
Au sens de la présente loi, il est entendu par :
Investisseur :
Toute personne physique ou morale, nationale ou étrangère, résidente ou non résidente, au sens de la réglementation
des changes, qui réalise un investissement conformément aux dispositions de la présente loi.
Investissement de création :
Tout investissement réalisé en vue de la formation ex nihilo du capital technique par acquisition d’actifs, en vue de la
création d’une activité de production de biens et/ou de services.
Investissement d’extension :
Tout investissement réalisé en vue de l’augmentation des capacités de production de biens et/ou de services, par
l’acquisition de nouveaux moyens de production qui se rajoutent à ceux existants.
L’acquisition d’équipements complémentaires annexes et/ou connexes ne confère pas à l’investissement le caractère
d’extension.
Il en est de même de l’acquisition d’équipements de renouvellement ou de remplacement à l’identique de ceux
existants.
Investissement de réhabilitation :
Tout investissement réalisé, consistant en des opérations d’acquisition de biens et/ou de services, destinées à la mise en
conformité de matériels et d’équipements existants pour pallier l’obsolescence technologique ou l’usure temporelle qui
les affectent pour accroître la productivité ou reprendre une activité à l’arrêt depuis, au moins, trois (3) ans.
Délocalisation d’activités à partir de l’étranger :
Action par laquelle une entreprise de droit étranger transfère toutes ou une partie de ses activités de l’étranger vers
l’Algérie.

883
CHAPITRE 2
DES GARANTIES ET OBLIGATIONS
Article 6
Les projets d’investissement éligibles aux régimes d’incitation, prévus par la présente loi, peuvent bénéficier de terrains
relevant du domaine privé de l’Etat.
Les terrains sont octroyés par les organismes chargés du foncier, conformément aux conditions et aux modalités
prévues par la législation et la réglementation en vigueur.
Les informations relatives aux disponibilités foncières sont mises à la disposition de l’investisseur par les organismes
chargés du foncier, notamment à travers la plate-forme numérique de l’investisseur citée à l’article 23 ci-après.
Article 7
Les apports extérieurs en nature entrant, exclusivement, dans le cadre d’opérations de délocalisation d’activités à partir
de l’étranger, sont dispensés des formalités du commerce extérieur et de domiciliation bancaire.
Sont, également, dispensés des formalités du commerce extérieur et de domiciliation bancaire, les biens neufs
constituant un apport extérieur en nature.
Article 8
Les investissements réalisés à partir d’apports en capital sous forme de numéraires importés par le canal
bancaire et libellés dans une monnaie librement convertible régulièrement cotée par la Banque d’Algérie et cédés à
cette dernière, dont le montant est égal ou supérieur à des seuils minima, déterminés en fonction du coût global du
projet, bénéficient de la garantie de transfert du capital investi et des revenus qui en découlent.
Les réinvestissements en capital des bénéfices et dividendes déclarés transférables, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur, sont admis comme apports extérieurs.
La garantie de transfert ainsi que les seuils minima visés à l’alinéa 1er ci-dessus, s’appliquent aux apports en nature
réalisés sous les formes prévues par la législation en vigueur, à condition qu’ils soient d’origine externe et qu’ils fassent
l’objet d’une évaluation, conformément aux règles et procédures régissant la constitution des sociétés.
La garantie de transfert prévue à l’alinéa 1er ci-dessus, porte également sur les produits réels nets de la cession et de la
liquidation des investissements d’origine étrangère, même si leur montant est supérieur au capital initialement investi.
Les modalités d’application des dispositions du présent article sont fixées par voie réglementaire.
Article 9
L’Etat garantit la protection des droits de propriété intellectuelle, conformément à la législation en vigueur.
Article 10
L’investissement réalisé ne peut faire l’objet de réquisition par voie administrative que dans les cas prévus par la loi.
La réquisition donne lieu à une indemnisation juste et équitable, conformément à la législation en vigueur.
Article 11
Il est institué, auprès de la Présidence de la République, une « Haute commission nationale des recours liés à
l’investissement », désignée ci-après la « commission », chargée de statuer sur les recours introduits par les
investisseurs.
Les recours sont adressés à la commission dans un délai n’excédant pas deux (2) mois, à compter de la notification de
la décision contestée.
La commission doit statuer sur ces recours dans un délai qui ne doit pas dépasser un (1) mois, à compter de la date de
sa saisine.
En outre, l’investisseur peut introduire un recours judiciaire devant les juridictions compétentes, conformément
à la législation en vigueur.
La composition et le fonctionnement de la commission ainsi que les modalités d’application du présent article sont
fixés par voie réglementaire.
Article 12
Outre les dispositions de l’article 11 ci-dessus, tout différend né de l’application de la présente loi, entre l’investisseur
étranger et l’Etat algérien, résultant du fait de l’investisseur ou d’une mesure prise par l’Etat algérien à l’encontre de
celui-ci, est soumis aux juridictions algériennes compétentes, sauf dispositions de conventions bilatérales ou
multilatérales ratifiées par l’Etat algérien relatives à la conciliation, la médiation et l’arbitrage ou d’un compromis entre
l’Agence, visée à l’article 18 ci-dessous, agissant au nom de l’Etat et l’investisseur, permettant aux parties de recourir à
l’arbitrage.

884
Article 13
Les effets des révisions ou des abrogations portant sur la présente loi, susceptibles d’intervenir à l’avenir, ne
s’appliquent pas à l’investissement réalisé sous l’empire de cette loi, à moins que l’investisseur ne le demande
expressément.
Article 14
Les biens et services ayant bénéficié des avantages prévus par les dispositions de la présente loi et ceux accordés par
des dispositions antérieures, peuvent faire l’objet de transfert ou de cession sur autorisation délivrée par
l’Agence visée à l’article 18 ci-dessous.
Les modalités d’application des dispositions du présent article sont définies par voie réglementaire.
Article 15
L’investisseur se doit :
- de veiller au respect de la législation en vigueur et des normes relatives, notamment à la protection de
l’environnement et de la santé publique, à la concurrence, au travail et à la transparence des informations comptables,
fiscales et financières ;
- de fournir toutes les informations demandées par l’administration, nécessaires au suivi et à l’évaluation de la
mise en œuvre des dispositions de la présente loi.
CHAPITRE 3
DU CADRE INSTITUTIONNEL
Article 16
Les organes chargés de l’investissement sont :
- le Conseil national de l’investissement ;
- l’Agence algérienne de promotion de l’investissement.
Article 17
Le Conseil national de l’investissement créé par les dispositions de l’article 18, qui demeurent en vigueur, de
l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001 relative au développement de
l’investissement, est chargé de proposer la stratégie de l’Etat en matière d’investissement, de veiller à sa cohérence
globale et d’en évaluer la mise en œuvre.
Le Conseil national de l’investissement élabore un rapport annuel d’évaluation qu’il adresse au Président de la
République.
La composition et le fonctionnement du Conseil national de l’investissement sont fixés par voie réglementaire.
Article 18
L’Agence nationale de développement de l’investissement, créée par l’article 6, qui demeure en vigueur, de
l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001 relative au développement de
l’investissement, est dénommée désormais « Agence algérienne de promotion de l’investissement », et désignée ci-
après l’« Agence ».
L’Agence, en coordination avec les administrations et organismes concernés, est chargée :
- de promouvoir et de valoriser, en Algérie ainsi qu’à l’étranger, l’investissement et l’attractivité de l’Algérie, en
relation avec les représentations diplomatiques et consulaires algériennes à l’étranger ;
- d’informer et de sensibiliser les milieux d’affaires ;
- d’assurer la gestion de la plate-forme numérique de l’investisseur ;
- d’enregistrer et de traiter les dossiers d’investissement ;
- d’accompagner l’investisseur dans l’accomplissement des formalités liées à son investissement ;
- de gérer les avantages, y compris ceux relatifs au portefeuille des projets déclarés ou enregistrés avant la date
de publication de la présente loi ;
- de suivre l’état d’avancement des projets d’investissement.
Il est créé, auprès de l’Agence, les guichets uniques suivants :
- le guichet unique des grands projets et des investissements étrangers ;
- les guichets uniques décentralisés.
L’Agence perçoit une redevance au titre du traitement des dossiers d’investissement.
L’organisation et le fonctionnement de l’Agence ainsi que le montant et les modalités de perception de la redevance,
sont fixés par voie réglementaire.

885
Article 19
Le guichet unique des grands projets et des investissements étrangers, à compétence nationale, est l’interlocuteur
unique chargé des missions d’accompagnement dans l’accomplissement de toutes les démarches nécessaires à la
concrétisation des grands projets d’investissement et des investissements étrangers.
Les critères de qualification des grands projets d’investissement, sont fixés par voie réglementaire.
Article 20
Les guichets uniques décentralisés sont les
interlocuteurs uniques des investisseurs au niveau local.
Ils assurent les missions d’assistance et d’accompagnement des investisseurs dans l’accomplissement des formalités
relatives à l’investissement.
Article 21
Le guichet unique des grands projets et des investissements étrangers et les guichets uniques décentralisés, regroupent
les représentants des organismes et des administrations directement chargés de l’exécution des
procédures liées :
- à la concrétisation des projets d’investissement ;
- à la délivrance des décisions, autorisations et tout document lié à l’exercice de l’activité en relation avec le
projet d’investissement ;
- à l’obtention du foncier destiné à l’investissement ;
- au suivi des engagements souscrits par l’investisseur.
Article 22
Nonobstant toutes dispositions contraires, les représentants des organismes et des administrations au sein
des guichets uniques, sont habilités à délivrer, dans les délais fixés par la législation et la réglementation en vigueur,
l’ensemble des décisions, documents et autorisations en lien avec la concrétisation et l’exploitation du projet
d’investissement enregistré au niveau des guichets uniques.
Article 23
Il est créé une "plate-forme numérique de l’investisseur", dont la gestion est confiée à l’Agence, permettant d’offrir
toutes les informations nécessaires, notamment sur les opportunités d’investissement en Algérie,
l’offre foncière, les incitations et avantages liés à l’investissement, ainsi que les procédures y afférentes.
Cette plate-forme numérique, interconnectée aux systèmes d’informations des organismes et administrations chargés de
l’acte d’investir, permet la dématérialisation de l’ensemble des procédures et l’accomplissement en ligne de toutes les
formalités liées à l’investissement.
Elle constitue, également, un instrument d’orientation, d’accompagnement et de suivi des investissements depuis
leur enregistrement et pendant la période de leur exploitation.
Les modalités de gestion de cette plate-forme, sont définies par voie réglementaire.
CHAPITRE 4
DES REGIMES D’INCITATION ET DES CONDITIONS
D’ELIGIBILITE AUX AVANTAGES
Article 24
Les investissements, au sens de l’article 4 de la présente loi, peuvent bénéficier, sur demande de l’investisseur, de l’un
des régimes d’incitation, cités ci-après :
- le régime d’incitation des secteurs prioritaires, ci-après désigné « régime des secteurs » ;
- le régime d’incitation des zones auxquelles l’Etat accorde un intérêt particulier, ci-après désigné « régime des
zones » ;
- le régime d’incitation des investissements revêtant un caractère structurant, ci-après désigné « régime des
investissements structurants ».
Article 25
Pour le bénéfice des avantages prévus par les dispositions de la présente loi, les investissements doivent faire,
préalablement à leur réalisation, l’objet d’un enregistrement auprès du guichet unique compétent, visé à l’article 18 de
la présente loi.

886
L’enregistrement de l’investissement est matérialisé par la délivrance, séance tenante, d’une attestation accompagnée
de la liste des biens et services éligibles aux avantages autorisant l’investisseur à faire valoir auprès des administrations
et organismes concernés.
Les modalités d’application du présent article ainsi que la liste des biens et services non éligibles aux avantages, prévus
par les dispositions de la présente loi, sont fixées par voie réglementaire.
Article 26
Sont éligibles au « régime des secteurs » les investissements réalisés dans les domaines d’activités suivants :
- mines et carrières ;
- agriculture, aquaculture et pêche ;
- industrie, industrie agroalimentaire, industrie pharmaceutique et pétrochimie ;
- services et tourisme ;
- énergies nouvelles et renouvelables ;
- économie de la connaissance et technologies de l’information et de la communication.
La liste des activités non éligibles aux avantages prévus au titre du régime des secteurs, est fixée par voie
réglementaire.
Article 27
Les investissements éligibles au "régime des secteurs" bénéficient, outre les incitations fiscales, parafiscales et
douanières prévues dans le cadre du droit commun, des avantages suivants :
Au titre de la phase de réalisation :
1)- exonération des droits de douane pour les biens importés entrant directement dans la réalisation de
l’investissement ;
2)- franchise de la TVA pour les biens et services importés ou acquis localement, entrant directement dans la réalisation
de l’investissement ;
3)- exonération du droit de mutation, à titre onéreux, et de la taxe de publicité foncière, pour toutes les acquisitions
immobilières effectuées dans le cadre de l’investissement concerné ;
4)- exonération des droits d’enregistrement exigibles pour les actes constitutifs de sociétés et les augmentations de
capital ;
5)- exonération des droits d’enregistrement, de la taxe de publicité foncière ainsi que de la rémunération domaniale
portant sur les concessions des biens immobiliers bâtis et non bâtis, destinés à la réalisation de projets d’investissement ;
6)- exonération de la taxe foncière sur les propriétés immobilières, entrant dans le cadre de l’investissement, pour une
période de dix (10) ans, à compter de la date d’acquisition.
Au titre de la phase d’exploitation :
Pour une durée allant de trois (3) à cinq (5) ans, à compter de la date d’entrée en exploitation, de :
1)- l’exonération de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) ;
2)- l’exonération de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP).
Article 28
Sont éligibles au « régime des zones », les investissements réalisés dans :
- des localités relevant des Hauts-Plateaux, du Sud et du Grand Sud ;
- des localités dont le développement nécessite un accompagnement particulier de l’Etat ;
- des localités disposant de potentialités en ressources naturelles à valoriser.
La liste des localités relevant des zones auxquelles l’Etat accorde un intérêt particulier est fixée par voie réglementaire.
Article 29
Les investissements éligibles au régime des zones, dont les activités ne sont pas exclues des avantages prévus par le
présent article, peuvent bénéficier, outre les incitations fiscales, parafiscales et douanières prévues dans le cadre du
droit commun, des avantages suivants :
Au titre de la phase de réalisation :
Des avantages prévus à l’article 27 de la présente loi.
Au titre de la phase d’exploitation :
Pour une durée allant de cinq (5) à dix (10) ans, à compter de la date d’entrée en exploitation, de :
1)- l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) ;
2)- l’exonération de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP).

887
La liste des activités non éligibles aux avantages prévus par le "régime des zones", est fixée par voie réglementaire.
Article 30
Sont éligibles au régime « des investissements structurants », les investissements à haut potentiel de création
de richesse et d’emplois, susceptibles d’augmenter l’attractivité du territoire et de créer un effet d’entraînement sur
l’activité économique pour un développement durable.
Les critères de qualification des investissements éligibles au régime « des investissements structurants », sont fixés par
voie réglementaire.
Article 31
Les investissements éligibles au régime des investissements structurants, peuvent bénéficier, outre les
incitations fiscales, parafiscales et douanières prévues dans le cadre du droit commun :
Au titre de la phase de réalisation :
Des avantages prévus à l’article 27 de la présente loi.
Les avantages de la phase de réalisation prévus au présent article, peuvent être transférés aux co-contractants de
l’investisseur bénéficiaire chargés de la réalisation de l’investissement, pour le compte de ce dernier.
Au titre de la phase d’exploitation :
Pour une durée allant de cinq (5) à dix (10) ans, à compter de la date d’entrée en exploitation, de :
1)- l’exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) ;
2)- l’exonération de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP).
Les investissements structurants peuvent bénéficier de l’accompagnement de l’Etat par la prise en charge, partielle ou
totale, des travaux d’aménagement et d’infrastructures nécessaires à leur concrétisation, sur la base d’une convention
établie entre l’investisseur et l’Agence agissant au nom de l’Etat.
La convention est conclue après son approbation par le Gouvernement.
Les modalités d’application des dispositions du présent article, sont fixées par voie réglementaire.
Article 32
Sous réserve de la durée de l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés immobilières entrant dans le cadre de
l’investissement, les investissements visés à l’article 4 de la présente loi, doivent être réalisés dans un délai qui ne peut
excéder trois (3) ans.
Ce délai est porté à cinq (5) ans pour les investissements relevant du "régime des zones" et du "régime des
investissements structurants".
Le délai de réalisation commence à courir à compter de la date de l’enregistrement de l’investissement auprès de
l’Agence ou à partir de la date de la délivrance du permis de construire, dans les cas où celui-ci est exigé.
Le délai de réalisation peut être prorogé de douze (12) mois renouvelable, exceptionnellement, une (1) fois pour la
même durée, lorsque la réalisation de l’investissement dépasse un taux d’avancement défini.
Les modalités et les conditions d’application des dispositions du présent article, sont fixées par voie réglementaire.
Article 33
La durée des avantages, au titre de la phase d’exploitation, est déterminée sur la base de grilles d’évaluation élaborées,
en tenant compte des objectifs énoncés à l’article 2 ci-dessus, et des critères arrêtés pour chaque régime d’incitation.
Les investissements d’extension ou de réhabilitation bénéficient des avantages accordés au titre de la phase
d’exploitation, au prorata des investissements nouveaux par rapport au total des investissements réalisés.
Les modalités du bénéfice des avantages, au titre de la phase d’exploitation, ainsi que la grille d’évaluation, sont
fixées par voie réglementaire.
CHAPITRE 5
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 34
En cas d’exercice d’une activité mixte ou de plusieurs activités, seules celles éligibles ouvrent droit aux
avantages de la présente loi.
Le bénéficiaire des avantages tient, à cet effet, une comptabilité permettant de déterminer les chiffres d’affaires
et résultats correspondant aux activités éligibles aux avantages.
Article 35
La coexistence d’avantages de même nature institués par la législation en vigueur avec ceux prévus par la présente loi,
ne donne pas lieu à l’application cumulative.

888
L’investissement bénéficie de l’incitation la plus avantageuse.
Article 36
Au titre du suivi, les administrations et les organismes concernés par la mise en œuvre des dispositions de la présente
loi, sont chargés de veiller conformément à leurs attributions et pendant la durée admise d’amortissement des biens
acquis sous avantages, au respect par les investisseurs des engagements souscrits lors de l’enregistrement de
l’investissement.
En cas de non-respect des obligations découlant de l’application des dispositions de la présente loi ou des
engagements pris par l’investisseur, ces avantages peuvent être retirés en partie ou en totalité, sans préjudice des
sanctions prévues par la législation en vigueur.
Les modalités d’application des dispositions du présent article, sont fixées par voie réglementaire.
Article 37
Quiconque, de mauvaise foi, entrave par quelque moyen que ce soit l’acte d’investir, est puni conformément aux
dispositions prévues par la législation en vigueur.
CHAPITRE 6
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 38
Sont maintenus les droits et avantages acquis légalement par l’investisseur, en vertu des législations antérieures à la
présente loi.
Sans préjudice des dispositions de l’alinéa 3 de l’article 32 ci-dessus, les investissements bénéficiant des avantages
prévus par les lois relatives au développement et à la promotion de l’investissement antérieures à la présente loi, ainsi
que l’ensemble des textes subséquents, demeurent régis par les lois sous l’empire desquelles ils ont été enregistrés et/ou
déclarés, jusqu’à expiration de la durée desdits avantages.
Article 39
Le portefeuille des projets relevant précédemment de la compétence du Conseil national de l’investissement, est
transféré à l’Agence.
Article 40
Sont abrogées, toutes dispositions contraires à la présente loi, notamment la loi n° 16-09 du 29 Chaoual
1437 correspondant au 3 août 2016 relative à la promotion de l’investissement, à l’exception de son article 37 qui
demeure en vigueur.
Sans préjudice des dispositions de l’article 38 de la présente loi, les textes d’application de la loi n° 16-09 du 29
Chaoual 1437 correspondant au 3 août 2016 susvisée, demeurent en vigueur jusqu’à la promulgation des textes
d’application prévus par la présente loi.
Article 41
La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022.

2-La composition et le fonctionnement de la Haute commission nationale des recours liés à l’investissement.
Décret présidentiel n° 22-296 du 7 Safar 1444 correspondant au 4 septembre 2022 fixant la composition et le
fonctionnement de la Haute commission nationale des recours liés à l’investissement. ————
Le Président de la République,
Vu la Constitution, notamment ses articles 91-7° et 141 (alinéa 1er) ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Vu le décret exécutif n° 19-166 du 22 Ramadhan1440 correspondant au 29 mai 2019 portant composition, organisation
et fonctionnement de la commission de recours compétente en matière de promotion de l’investissement ;
Décrète :
Article 1er
Le présent décret a pour objet de fixer la composition et le fonctionnement de la Haute commission nationale des
recours liés à l’investissement prévue par les dispositions de l’article 11 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443
correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement, désignée ci-après la « Commission ».
Article 2

889
La Commission est l’instance supérieure chargée de statuer sur les recours introduits par les investisseurs s’estimant
lésés au titre de l’application des dispositions de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet
2022 relative à l’investissement.
Article 3
La Commission est composée des membres ci-après :
- le représentant de la Présidence de la République, président ;
- un magistrat de la Cour suprême et un magistrat du Conseil d’Etat, proposés par le Conseil supérieur de la
magistrature ;
- un magistrat de la Cour des comptes, proposé par le Conseil des magistrats de la Cour des comptes ;
- trois (3) experts économiques et financiers, indépendants, désignés par le Président de la République.
La Commission peut faire appel à toute personne dont la compétence particulière est susceptible d’éclairer ses membres.
Article 4
Les membres de la Commission sont désignés par décret présidentiel pour un mandat de trois (3) années, renouvelable
une fois.
Il est attribué aux membres de la Commission une indemnité de présence et de participation dont le montant et les
modalités d’attribution sont fixés par un décret exécutif.
Article 5
La Commission est dotée d’un secrétariat.
La Commission adopte son règlement intérieur lors de sa première réunion.
Article 6
La Commission est saisie par l'investisseur pour tout litige lié à l'investissement, notamment en cas :
- de retrait ou de refus d'octroi des avantages ;
- de refus d'établissement de décisions, documents et autorisations par les administrations et organismes concernés
L'investisseur introduit son recours devant la commission, dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de
réception de la décision de l'Agence Algérienne de Promotion de l'investissement contestée, tel que prévu à l'article 7
ci-dessous.
Article 7
L’investisseur doit, toutefois sous peine d’irrecevabilité de son recours, adresser une réclamation préalable devant
l’agence algérienne de promotion de l’investissement, par tout moyen, dans un délai d’un (1) mois, à compter de la date
de notification de la décision contestée.
Le directeur général de l’agence doit statuer sur la réclamation préalable dans un délai n’excédant pas quinze (15) jours,
à compter de la date de sa réception de la contestation adressée.
Article 8
Le recours doit être individuel signé et comportant, notamment le nom et prénom, l’adresse et la qualité du requérant
ou de son représentant, dûment mandaté, et un mémoire exposant les faits et moyens.
Le recours à adresser à la Commission, directement ou via la plate-forme numérique de l’investisseur, doit être
accompagné de tous les documents et les pièces justificatifs.
Article 9
La Commission se réunit chaque fois que de besoin. Elle statue dans un délai qui ne peut dépasser un (1) mois, à
compter de la date de sa saisine.
Article 10
La Commission convoque les représentants des administrations et organismes publics concernés par l’objet du recours
ainsi que l’investisseur à l’effet d’être entendus.
Article 11
Le président de la Commission adresse une copie du dossier de recours à l’administration ou à l’organisme concerné
qui doit lui répondre sur les points contestés par l’investisseur, dans un délai de dix (10) jours, à compter de la date de
réception du dossier.
La Commission est investie du pouvoir d’accès aux documents administratifs relatifs aux projets d’investissement,
objet de litige.
Article 12
La Commission ne délibère valablement qu’en présence des deux tiers (2/3) de ses membres, au moins.

890
Les décisions de la Commission sont adoptées à la majorité des voix des membres présents. En cas d’égalité des voix,
celle du président est prépondérante .
Article 13
La décision de la Commission est notifiée aux parties concernées, par tous moyens, dans un délai n’excédant
pas huit (8) jours, à compter de la date de son prononcé.
La décision est exécutoire.
Article 14
La Commission transmet au Président de la République, un rapport semestriel, sur son activité et sur les problèmes
récurrents auxquels sont confrontés les investissements et formule, le cas échéant, des recommandations pour y
remédier.
Article 15
Les dispositions du décret exécutif n° 19-166 du 29 mai 2019 portant composition, organisation et fonctionnement de
la commission de recours compétente en matière de promotion de l’investissement, sont abrogées.
Article 16
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 7 Safar 1444 correspondant au 4 septembre 2022.

3-La composition et le fonctionnement du Conseil national de l'investissement


Décret exécutif n° 22-297 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant la composition et le
fonctionnement du Conseil national de l'investissement
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'industrie,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 août 2016, modifiée et complétée, relative à la promotion de
l'investissement, notamment son article 37 ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination du
Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 06-355 du 16 Ramadhan 1427 correspondant au 9 octobre 2006 relatif aux attributions, à la
composition, à l'organisation et au fonctionnement du Conseil national de l'investissement ;
Décrète :
Article 1er
En application des dispositions de l’article 17 de loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet
2022 relative à l’investissement, le présent décret a pour objet de fixer la composition et le fonctionnement du Conseil
national de l'investissement, ci-après dénommé le « Conseil ».
Article 2
Le Conseil est chargé de proposer la stratégie de l'Etat en matière d'investissement, de veiller à sa cohérence globale et
d'en évaluer la mise en œuvre, et ce, conformément aux dispositions de l’article 17 de loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja
1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement.
Le Conseil national de l'investissement élabore un rapport annuel d'évaluation qu'il adresse au Président de la
République.
Article 3
Le Conseil, placé sous l'autorité du Premier ministre ou du Chef du Gouvernement, selon le cas, qui en assure la
présidence, est composé des membres suivants :
- le ministre chargé de l'intérieur et des collectivités locales ;
- le ministre chargé des finances ;
- le ministre chargé de l'énergie et des mines ;
- le ministre chargé de l'industrie ;

891
- le ministre chargé de l'investissement ;
- le ministre chargé du commerce ;
- le ministre chargé de l'agriculture ;
- le ministre chargé du tourisme ;
- le ministre chargé du travail et de l'emploi ;
- le ministre chargé de l'environnement ;
- le ministre chargé de la petite et moyenne entreprise.
Les ministres concernés par l'ordre du jour participent aux réunions du Conseil.
Le président du conseil d'administration ainsi que le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de
l'investissement assistent, en tant qu'observateurs aux réunions du Conseil.
Le Conseil peut faire appel, en tant que de besoin, à toute personne en raison de ses compétences ou de son expertise
dans le domaine de l'investissement.
Article 4
Le Conseil se réunit, au moins, une fois par semestre.
Il peut se réunir, en tant que de besoin, sur convocation de son président.
Les travaux du Conseil sont sanctionnés par des avis et recommandations.
Article 5
Le secrétariat du Conseil est assuré par le ministre chargé de l'investissement, qui est tenu, à ce titre - d'arrêter
l'ordre du jour des sessions ;
- de notifier aux membres du Conseil et aux administrations concernées les avis et recommandations du Conseil ;
- de mettre à la disposition du Conseil toutes informations et rapports sur l'investissement.
Article 6
Les dispositions du décret exécutif n° 06-355 du 16 Ramadhan 1427 correspondant au 9 octobre 2006 relatif aux
attributions, à la composition, à l'organisation et au fonctionnement du Conseil national de l'investissement, sont
abrogées.
Article 7
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022.

4-L’organisation et le fonctionnement de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement.


Décret exécutif n° 22-298 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant l’organisation et le
fonctionnement de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’industrie,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 août 2016 relative à la promotion de l'investissement,
notamment son article 37 ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination du
Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 06-356 du 16 Ramadhan 1427 correspondant au 9 octobre 2006, modifié et complété, portant
attributions, organisation et fonctionnement de l'Agence nationale de développement de l'investissement ;
Décrète :
Article 1er
En application des dispositions des articles 18 et 23 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24
juillet 2022 relative à l’investissement, le présent décret a pour objet de fixer l’organisation et le fonctionnement de
l'Agence algérienne de promotion de l'investissement.

892
TITRE I
L’AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
Chapitre 1er
Dénomination – tutelle - siège
Article 2
Conformément aux dispositions de l’article 18 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet
2022 susvisée, l’Agence nationale de développement de l’investissement est dénommée désormais « Agence algérienne
de promotion de l’investissement », par abréviation « AAPI », ci-après désignée l’« Agence ».
L’Agence est un établissement public à caractère administratif, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie
financière.
Elle est placée sous la tutelle du Premier ministre.
Article 3
Le siège de l'Agence est fixé à Alger.
L'Agence dispose de structures décentralisées organisées conformément aux dispositions des articles 19 au 21 ci-
dessous.
Chapitre 2
Missions
Article 4.
Au titre des missions prévues par les dispositions de l’article 18 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443
correspondant au 24 juillet 2022 susvisée, l’Agence poursuit :
1)- En matière d’information :
- d’assurer, dans tous les domaines utiles à l’investissement, un service d’accueil et d’information au profit des
investisseurs ;
- de collecter, de traiter, de produire et de diffuser, par tout moyen, la documentation nécessaire à une meilleure
connaissance des législations et réglementations en rapport avec l’investissement ;
- de constituer des systèmes d’information permettant aux investisseurs d’accéder aux données, de toute nature,
nécessaires à la préparation de leurs projets ;
- de mettre en place des banques de données relatives aux opportunités d’affaires et aux ressources et potentiels, au
niveau local ;
- de tenir, en relation avec les administrations et organismes concernés, une banque de données sur les disponibilités
foncières destinées à l’investissement.
2)- En matière de facilitation :
- de la mise en place et de la gestion de la plate-forme numérique de l’investisseur ;
- de l’évaluation du climat de l’investissement et la proposition des mesures à même de l’améliorer ;
- d’offrir toutes les informations nécessaires, notamment sur les opportunités d’investissement en Algérie, l’offre
foncière, les incitations et avantages liés à l’investissement ainsi que les procédures y afférentes.
3)- En matière de promotion de l’investissement :
- d’entreprendre toute action avec les organismes publics et privés en Algérie et à l’étranger, pour promouvoir
l’investissement en Algérie ;
- d’élaborer et de proposer un plan de promotion de l'investissement aux niveaux national et local, et de concevoir et de
mettre en œuvre les actions de mobilisation des capitaux nécessaires à sa réalisation ;
- d’assurer un service de mise en relation d’affaires et de facilitation des contacts entre investisseurs et promouvoir les
opportunités d’affaires et de partenariat ;
- d’entretenir et de développer des relations de coopération avec des organismes étrangers similaires.
4)- En matière d’accompagnement de l’investisseur :
- d’organiser un service d’orientation et de prise en charge des investisseurs ;
- de mettre en place un service de conseil, au besoin, par le recours à l’expertise externe ;
- d’accompagner les investisseurs auprès des autres administrations.
6)- En matière de gestion des avantages :
- d’établir les attestations d’enregistrement des investissements et procéder, le cas échéant, à leur modification ;
- d’identifier, sur la base des critères et règles définis par la réglementation en vigueur, les projets structurants et

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conclure les conventions prévues par l’article 31 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24
juillet 2022 susvisée ;
- de vérifier l’éligibilité, aux avantages, des investissements enregistrés ;
- de viser les listes des biens et services éligibles aux avantages, introduites par l’investisseur ;
- d’établir les décisions de retrait des avantages ;
- d’établir les procès-verbaux des constats d’entrée en exploitation et de déterminer la durée des avantages
d’exploitation accordée à l’investissement ;
- de gérer, conformément à la réglementation en vigueur, les cas de cession ou de transfert des biens et services ayant
bénéficié des avantages ;
- d’établir les autorisations de franchise de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
7)- En matière de suivi :
- de s’assurer, en relation avec les administrations et organismes concernés, du respect des engagements souscrits par
les investisseurs ;
- de traiter les requêtes et doléances des investisseurs ;
- de développer un service d’observation, d’écoute et de suivi pour les investissements enregistrés.
TITRE II
ORGANISATION - GESTION - FONCTIONNEMENT
Article 5
L’Agence est administrée par un conseil d’administration et dirigée par un directeur général.
Article 6
L’organisation interne de l’Agence et de ses guichets uniques, proposée par le directeur général et adoptée par le
conseil d’administration, est fixée par arrêté conjoint de l’autorité de tutelle, du ministre chargé des finances et de
l’autorité chargée de la fonction publique.
Les emplois nécessaires au fonctionnement de l’Agence, autres que ceux mentionnés à l’article 17 ci-dessous, sont
fixés, en tant que de besoin, par arrêté conjoint de l’autorité de tutelle, du ministre chargé des finances et de l’autorité
chargée de la fonction publique.
Le personnel de l’Agence bénéficie du même régime indemnitaire que celui en vigueur au sein des services du Premier
ministre ou du Chef du Gouvernement, selon le cas.
Chapitre 1er
Le conseil d’administration
Article 7
Le conseil d'administration est composé :
- du représentant du Premier ministre, président ;
- du représentant du ministre chargé des affaires étrangères ;
- du représentant du ministre chargé des collectivités locales ;
- du représentant du ministre chargé des finances ;
- du représentant du ministre chargé de l’investissement ;
- du représentant du ministre chargé du commerce ;
- du représentant de la Banque d’Algérie.
Le conseil d’administration peut faire appel à toute personne dont l’expertise ou la contribution s’avère nécessaire pour
ses travaux.
Le secrétariat du conseil est assuré par le directeur général de l’Agence.
Article 8
Les membres du conseil d’administration sont désignés par arrêté de l’autorité de tutelle de l’Agence, sur proposition
des autorités dont ils relèvent, pour une période de trois (3) années renouvelable.
Les membres du conseil d’administration doivent avoir, au moins, le rang de directeur de l’administration centrale.
Le mandat des membres désignés en raison de leur fonction cesse avec celle-ci.
En cas d’interruption du mandat de l’un des membres, il est procédé à son remplacement dans les mêmes formes.
Le membre nouvellement désigné lui succède jusqu’à l’expiration du mandat.
Article 9
Le conseil d’administration se réunit en session ordinaire deux (2) fois par an, sur convocation de son président.

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Il peut se réunir en sessions extraordinaires sur convocation de son président ou sur proposition des deux tiers (2/3) de
ses membres.
Le président du conseil d’administration adresse à chaque membre du conseil une convocation précisant l’ordre du jour,
quinze (15) jours, au moins, avant la date de la réunion.
Le délai peut être réduit pour les sessions extraordinaires, sans être inférieur à huit (8) jours.
Article 10
Le conseil d’administration ne délibère valablement qu’en présence des deux tiers (2/3), au moins, de ses membres. Si
le quorum n’est pas atteint, le conseil se réunit valablement après une deuxième convocation et délibère quel que soit le
nombre des membres présents.
Les décisions du conseil d’administration sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas de partage
des voix, celle du président est prépondérante.
Article 11
Les délibérations du conseil d’administration donnent lieu à l’établissement de procès-verbaux enregistrés sur un
registre ad hoc et signés par le président du conseil d’administration.
Les procès-verbaux sont communiqués à l’ensemble des membres du conseil d’administration et à l’autorité de tutelle,
dans les quinze (15) jours qui suivent les délibérations.
Article 12
Le conseil d’administration de l’Agence délibère, notamment sur :
- le projet de son règlement intérieur ;
- l’adoption de l’organisation interne de l’Agence ;
- l’adoption du programme d’activités de l’Agence ;
- le projet de budget de l’Agence ;
- l’acceptation des dons et legs, conformément aux lois et règlements en vigueur ;
- l’approbation du rapport annuel d’activités et l’exécution du budget ;
- toute question qui lui est soumise par le directeur général de l’Agence.
Chapitre 2
Le directeur général
Article 13
Le directeur général est responsable du fonctionnement de l’Agence, dans le cadre des dispositions du présent décret et
des règles générales en matière de gestion administrative et financière des établissements publics à caractère
administratif.
Il exerce la direction de l’ensemble des services de l’Agence.
Il agit au nom de l’Agence, la représente en justice et dans les actes de la vie civile.
Il exerce l’autorité hiérarchique sur l’ensemble du personnel de l’Agence et nomme à tous les emplois pour lesquels un
autre mode de nomination n’est pas prévu.
Il est chargé de la mise en œuvre des décisions du conseil d’administration.
Article 14
Le directeur général établit un rapport chaque six (6) mois, sur l’ensemble des actions menées par l’Agence et l’adresse
à l’autorité de tutelle et au conseil d’administration.
Il établit également, en coordination avec les services compétents du ministère chargé des affaires étrangères et en
relation avec les représentations diplomatiques et consulaires, un rapport chaque six (6) mois et l’adresse au Conseil
national de l’investissement, sur les activités de promotion de l’investissement ainsi que sur les flux des
investissements directs étrangers.
Article 15
Le directeur général est l’ordonnateur du budget de l’Agence, conformément à la législation et à la réglementation en
vigueur.
A ce titre :
a)- il établit les projets de budget de l’Agence ;
b)- il conclut tous marchés, accords et conventions en rapport avec les missions de l’Agence ;
c)- il peut, dans les limites de ses attributions, déléguer sa signature.

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Article 16
Le directeur général a compétence pour constituer tout groupe de travail ou de réflexion dont la mise en place serait
nécessaire pour améliorer et renforcer l’action de l’Agence.
Il peut, après avis du conseil d’administration de l’Agence, faire appel, en tant que de besoin, aux services de
consultants et d’experts conformément à la réglementation en vigueur.
Il prend toutes mesures permettant le bon fonctionnement des guichets uniques cités à l’article 18 ci-dessous,
notamment celles destinées à faciliter à l’investisseur l’accomplissement des formalités et l’obtention des documents
requis dans les délais légaux.
Article 17
Le directeur général est assisté, pour la gestion de l’Agence, d’un secrétaire général.
Il est assisté, dans l’exercice des missions de l’Agence, de directeurs d’études, de directeurs, de sous-directeurs et de
chefs d’études.
Chapitre 3
Les guichets uniques
Article 18
Il est créé auprès de l’Agence des guichets uniques comme suit :
- le guichet unique des grands projets et des investissements étrangers ;
- les guichets uniques décentralisés.
Le guichet unique des grands projets et des investissements étrangers est un guichet à compétence nationale.
Les guichets uniques décentralisés ont compétence locale, pour les investissements autres que ceux relevant du guichet
unique des grands projets et des investissements étrangers.
Les guichets uniques sont mis en place par l’Agence, en tant que de besoin, sur proposition de son directeur général,
après avis du conseil d’administration et accord de l’Autorité de tutelle.
Article 19
Les guichets uniques ont pour mission d’être le vis-à-vis unique de l’investisseur. Ils sont notamment chargés, à
ce titre :
- de l'accueil de l'investisseur ;
- de l’enregistrement des investissements ;
- de la gestion et du suivi des dossiers d'investissement ;
- de l’accompagnement des investisseurs auprès des administrations et organismes concernés.
Article 20
Le guichet unique regroupe, dans un même lieu, outre les agents de l'Agence, les représentants :
- de l’administration des impôts ;
- de l’administration des douanes ;
- du centre national du registre du commerce ;
- des services de l'urbanisme ;
- des organes en charge du foncier destiné à l’investissement ;
- des services de l'environnement ;
- des organes chargés du travail et de l’emploi ;
- des caisses des assurances sociales des travailleurs salariés et non-salariés.
Il regroupe, en tant que de besoin, les représentants d’autres administrations et organismes en relation avec
l’investissement, chargés de l’exécution des procédures liées :
- à la concrétisation des projets d’investissement ;
- à la délivrance des décisions, d’autorisations et de tout document lié à l’exercice de l’activité en relation avec le projet
d’investissement ;
- à l’obtention du foncier destiné à l’investissement ;
- au suivi des engagements souscrits par l’investisseur.
Article 21
Nonobstant toutes dispositions contraires, les représentants des administrations et organismes au sein du guichet unique,
sont habilités à délivrer, dans les délais fixés par la législation et la réglementation en vigueur, l’ensemble des décisions,
documents et autorisations en lien avec la réalisation et l’exploitation de l’investissement.

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Ils sont, en outre, tenus d’agir auprès de leurs administrations ou organismes d’origine pour lever les difficultés
éventuelles rencontrées par les investisseurs.
Article 22
Les documents délivrés par les représentants, au guichet unique, des administrations et organismes, sont opposables
aux administrations et organismes concernés.
Article 23
Les guichets uniques sont placés sous l'autorité de leurs directeurs.
Article 24
Les directeurs des guichets uniques exercent, chacun en ce qui le concerne, l'autorité hiérarchique sur l'ensemble des
agents qui relèvent directement de l'Agence et l'autorité fonctionnelle sur le reste des agents.
Article 25
Les représentants des administrations et organismes publics, au sein des guichets uniques, bénéficient du régime
indemnitaire en vigueur au sein de l'Agence, lorsque celui-ci est plus favorable que celui en vigueur dans les
administrations et organismes dont ils relèvent.
Article 26
Les représentants des administrations et organismes publics au sein des guichets uniques, sont chargés
d’accomplir toutes tâches en rapport avec leurs missions respectives comme suit :
1)- Le représentant de l'Agence, enregistre les investissements et notifie les attestations d'enregistrement, il est
chargé :
- de traiter toutes les demandes de modification de l'attestation d'enregistrement de l'investissement ;
- de fournir les prestations liées aux formalités constitutives des entreprises et à la réalisation des projets
d’investissement ;
- de viser, séance tenante, la liste des biens et services éligibles aux avantages et, le cas échéant, l'extrait de la liste
constituant l'apport en nature ;
- d’assurer le traitement des demandes de modification des listes citées ci-dessus ;
- d’autoriser les cessions d’investissement et transfert d'avantages ;
- de procéder au retrait des avantages, pour les investissements relevant de sa compétence, sur proposition du
- représentant de l’administration des impôts ;
- de déterminer la durée des avantages d’exploitation sur la base de la grille d’évaluation.
2)- Le représentant de l’administration des impôts est chargé ;
- d’établir les autorisations de franchise de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) portant sur les acquisitions de biens et de
services portés sur la liste des biens et services bénéficiant des avantages ;
- d’établir, en relation avec les services fiscaux territorialement compétents, le procès-verbal de constat d'entrée en
exploitation ;
- de mettre en demeure les investisseurs n'ayant pas satisfait à l'obligation de dépôt de l’état d’avancement et/ou
d'établissement du procès-verbal de constat d'entrée en exploitation ;
- d’établir l'état semestriel de rapprochement entre les investissements, dont les effets de l'enregistrement sont arrivés à
échéance et les procès-verbaux d'entrée en exploitation réceptionnés.
3)- Le représentant de l’administration des douanes est chargé, notamment d’assister l’investisseur dans
l’accomplissement des formalités douanières liées à la réalisation et à l’exploitation de son investissement et de traiter
les demandes de levée d'incessibilité des biens acquis sous conditions privilégiées.
4)- Le représentant du centre national du registre du commerce est tenu de délivrer, séance tenante, le certificat de non
antériorité de dénomination et assiste l'investisseur dans l'accomplissement des formalités liées à l’inscription au
registre du commerce.
5)- Le représentant des services de l'urbanisme est chargé d'assister l'investisseur dans l'accomplissement des formalités
liées à l'obtention du permis de construire et autres autorisations relatives au droit de bâtir. Il réceptionne les dossiers en
rapport avec ses attributions et en assure le suivi jusqu'à aboutissement.
6)- Le représentant des services de l'environnement est chargé d'assister l'investisseur, en vue de l'obtention des
autorisations exigées en matière de protection de l'environnement.
Il réceptionne les dossiers en rapport avec ses attributions et en assure le suivi jusqu'à aboutissement.
7)- Les représentants des services chargés du travail et de l'emploi informent les investisseurs sur la législation et la

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réglementation du travail et de l’emploi.
Ils délivrent, dans les délais réglementaires, les permis de travail et tout document en la matière requis par la législation
et la réglementation en vigueur.
Ils sont, également, chargés de recueillir les offres d'emploi des investisseurs et de leur présenter les candidats aux
emplois proposés.
8)- Les représentants des organismes de sécurité sociale sont chargés de délivrer, séance tenante, les
attestations d'employeur, de variation des effectifs, de mise à jour, d’immatriculation des employeurs et des salariés
ainsi que de tout autre document relevant de leur compétence.
9)- Les représentants des organismes chargés de l’octroi du foncier destiné à l’investissement sont chargés, notamment
d’informer les investisseurs sur la disponibilité des assiettes foncières et de les accompagner auprès de leurs
administrations d’origine dans l’accomplissement des formalités liées à l’accès au foncier.
10)- Les représentants des services chargés de la délivrance des décisions, autorisations et actes liés à l’exercice de
l’activité en relation avec le projet d’investissement autres que ceux cités au présent article, recueillent, chacun en ce
qui le concerne, les demandes afférentes à ces actes et autorisations, en assurent la transmission aux structures
concernées et en suivent le traitement jusqu'à décision définitive.
TITRE III
LA PLATE-FORME NUMERIQUE DE L’INVESTISSEUR
Article 27
La plate-forme numérique de l’investisseur est l’instrument électronique d’orientation, d’accompagnement et de suivi
des investissements depuis leur enregistrement et pendant la période de leur exploitation.
Elle assure la dématérialisation de l’ensemble des procédures et l’accomplissement en ligne de toutes les formalités
liées à l’investissement et permet l’adaptation des démarches à suivre en rapport avec le type d’investissement et le
type de sollicitation.
Elle est interconnectée aux systèmes d’informations des organismes et administrations chargés de l’acte d’investir.
Article 28
La plate-forme numérique a pour objectifs :
- de prendre en charge, de simplifier et de faciliter les processus de création des entreprises et des investissements ;
- d’améliorer la communication entre les investisseurs et l’administration économique ;
- de garantir une transparence des procédures à accomplir et des modalités d’instruction et de traitement des dossiers
des investisseurs ;
- de diligenter le traitement et l’instruction des dossiers des investisseurs par les services concernés ;
- de permettre aux investisseurs de suivre, à distance, l’évolution de leurs dossiers ;
- d’optimiser le service public sur le plan des délais, de rendement des, agents et de la qualité de la prestation fournie ;
- d’améliorer le fonctionnement interne des services publics et les rendre plus disponibles et plus faciles d’accès aux
investisseurs ;
- d’organiser la collaboration efficiente entre les services de l’administration impliqués dans l’acte d’investir ;
- de permettre un échange direct et instantané entre les agents des administrations et organismes concernés.
TITRE IV
DISPOSITIONS FINANCIERES
Article 29
Le projet de budget de l’Agence, préparé par le directeur général de l’Agence et adopté par le conseil d’administration,
est soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle et du ministre chargé des finances.
Article 30
Le budget de l’Agence comporte :
1)- Au titre des recettes :
- les dotations allouées par l’Etat ;
- les dons et legs, conformément à la réglementation en vigueur.
2)- Au titre des dépenses :
- les dépenses de fonctionnement ;
- les dépenses d’équipement.

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Article 31
Le compte administratif et le rapport annuel d’activités de l’année écoulée approuvés par le conseil d’administration,
sont adressés à l’autorité de tutelle, au ministre chargé des finances ainsi qu’à la Cour des comptes.
Article 32
En sa qualité d’ordonnateur, le directeur général de l’Agence procède à l’engagement et au mandatement des dépenses,
dans la limite des crédits prévus au budget de l’Agence et établit les titres des recettes de l’Agence.
Article 33
La tenue des écritures comptables et le maniement des fonds sont confiés à un agent comptable nommé par le ministre
chargé des finances.
Il exerce sa fonction conformément à la réglementation en vigueur.
Article 34
La comptabilité de l’Agence est tenue conformément aux règles de la comptabilité publique.
Article 35
Le contrôle des dépenses de l’Agence est exercé dans les conditions prévues par les dispositions législatives et
réglementaires en vigueur.
TITRE V
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Article 36
Le portefeuille des investissements déclarés ou enregistrés antérieurement à la date de promulgation de la loi n° 22-18
du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée, est géré par l'Agence conformément aux
législations et aux réglementations sous l'empire desquelles ces investissements ont été introduits.
Article 37
En attendant la mise en place des guichets uniques prévus par l’article 18 ci-dessus, les dispositions du présent décret
ainsi que les effets induits par la période de transition sont pris en charge par le guichet unique décentralisé créé par
l’article 22 de l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001.
Article 38
Les dispositions du décret exécutif n° 06-356 du 16 Ramadhan 1427 correspondant au 9 octobre 2006 portant
attributions, organisation et fonctionnement de l'Agence nationale de développement de l'investissement, sont abrogées.
Article 39
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022.

5-Les modalités d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le
montant et les modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d’investissement.
Décret exécutif n° 22-299 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les modalités
d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le montant et les
modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d’investissement.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’industrie,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination du
Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 22-298 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant l’organisation et
fonctionnement de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement ;
Vu le décret exécutif n° 22-302 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les critères de qualification
des investissements structurants, les modalités de bénéfice des avantages d’exploitation et les grilles d’évaluation ;

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Décrète :
Article 1er
En application des dispositions des articles 14, 18, 19, 25 et 32 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja
1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée, le présent décret a pour objet de fixer les modalités d’enregistrement
des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le montant et les modalités de perception
de la redevance relative au traitement des dossiers d’investissement.
CHAPITRE 1er
DE L’ENREGISTREMENT DES INVESTISSEMENTS
Article 2
L’enregistrement de l’investissement est la formalité par laquelle un investisseur exprime sa volonté de réaliser un
investissement dans une activité économique de production de biens et/ou de services.
Article 3
Pour le bénéfice des avantages prévus par la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022
susvisée, et/ou des prestations fournies par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, l’investisseur doit
effectuer l’enregistrement de son investissement, éligible aux avantages, préalablement à sa réalisation.
L’enregistrement de l’investissement s’effectue auprès du guichet unique de l’Agence ou via la plate-forme numérique
de l’investisseur par l’introduction d’une demande selon le modèle fixé à l’annexe I du présent décret, accompagnée de
la liste des biens et services entrant directement dans la réalisation de son investissement, selon le modèle fixé à
l’annexe II du présent décret.
L’enregistrement de l’investissement doit être effectué par l’investisseur lui-même, ou par son représentant, sur la base
d’une procuration établie selon le modèle fixé à l’annexe III du présent décret.
Article 4
L’enregistrement des grands projets d’investissements ainsi que les investissements étrangers, s’effectue auprès du
guichet unique des grands projets et des investissements étrangers.
Il est entendu par :
- « grands projets », les investissements dont le montant est égal ou supérieur à deux milliards de dinars (2.000.000.000
DA) ;
- « investissements étrangers », les investissements dont le capital est détenu en totalité ou en partie par des personnes
physiques ou morales étrangères, bénéficiant de la garantie de transfert du capital investi et des revenus qui en
découlent.
Article 5
Sans préjudice des dispositions de l’article 9 ci-dessous, l’enregistrement de l’investissement est matérialisé par une
attestation d’enregistrement établie conformément aux formes fixées à l’annexe IV du présent décret et délivrée, séance
tenante, par le guichet unique compétent.
L’attestation d’enregistrement de l’investissement et la liste des biens et services éligibles aux avantages, visés par le
guichet unique de l’Agence, sont opposables aux administrations et organismes concernés par la mise en œuvre des
effets de l’attestation.
Article 6
L’enregistrement des investissements de création est subordonné à la production de la pièce d’identité de l’investisseur
ou de son représentant dûment mandaté, conformément aux dispositions de l’alinéa 3 de l’article 3 ci-dessus.
Pour l’enregistrement des investissements d’extension et/ou de réhabilitation, il est exigé, outre la pièce d’identité, la
production des copies de l’extrait du registre du commerce, du numéro d’identification fiscal (NIF) et du bilan fiscal du
dernier exercice clos.
Article 7
L’enregistrement des investissements structurants est subordonné à la présentation, par l’investisseur, d’une étude
technico-économique faisant apparaître les critères de qualification des investissements structurants fixés par le décret
exécutif n° 22-302 du 8 septembre 2022 fixant les critères de qualification des investissements structurants, les
modalités de bénéfice des avantages d’exploitation et les grilles d’évaluation.
Article 8
L’enregistrement des investissements entrant dans le cadre de la délocalisation d’activité à partir de l’étranger,
s’effectue sur la base d’un dossier comportant :

900
- une copie des statuts de la société de droit étranger objet de la délocalisation et celle de droit algérien créée à cet effet ;
- une fiche technique de l’investissement à délocaliser ;
- le rapport d’évaluation du commissaire aux apports désigné par le tribunal territorialement compétent, ayant été établi,
six (6) mois au plus, avant la date de la demande d’enregistrement ;
- une attestation de rénovation de biens d’équipements établie par un organisme d’inspection et de contrôle accrédité,
conformément à la réglementation en vigueur.
Article 9
Tout rejet d’enregistrement d’un investissement doit être expressément motivé par l’Agence.
En cas d’omissions, d’insuffisances ou d’erreurs constatées dans la demande d’enregistrement, le guichet unique
demande à l’investisseur de procéder aux modifications requises. Les corrections peuvent être prises en charge, séance
tenante, par le guichet unique après accord de l’investisseur.
Article 10
Les réalisations physiques ont prééminence sur les réalisations financières.
A ce titre, les dépassements des montants, comparativement à ceux figurant dans l’attestation d’enregistrement,
n’affectent, en aucune manière, les droits de l’investisseur aux avantages, prévus par la loi n° 22-18 du 25 Dhou El
Hidja 14443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée.
Article 11
La liste des biens et services bénéficiant des avantages fiscaux, établie par l’investisseur, est revêtue d’un visa apposé
sur toutes les pages, séance tenante, par le guichet unique.
Cette liste peut faire l’objet d’un contrôle, a posteriori, par le guichet unique, pour vérifier la conformité des biens et
services avec la nature de l’activité et retirer, le cas échéant, ceux qui ne sont pas éligibles avec rappel des droits si les
avantages ont été consommés.
Article 12
Les biens neufs constituant des apports en nature en vue de la participation dans le capital social d’une société, font
l’objet d’une liste établie par l’investisseur, selon le modèle joint en annexe V du présent décret.
Article 13
La consommation effective des avantages est subordonnée à l’inscription au registre du commerce et à l’établissement
du numéro d’identification fiscale.
L’autorisation de franchise de taxe sur la valeur ajoutée (TVA), est établie par l’Agence dans un délai qui ne saurait
excéder soixante-douze (72) heures, sur présentation par l’investisseur, d’une facture proforma des biens à acquérir.
Pour la mise à la consommation effective des avantages relatifs aux biens importés figurant dans la liste des biens et
services bénéficiant des avantages, la production de l’autorisation de franchise de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
n’est pas requise.
CHAPITRE 2
DE LA MODIFICATION DE L’ATTESTATION D’ENREGISTREMENT ET DE LA LISTE DES BIENS ET
SERVICES BENEFICIANT
DES AVANTAGES
Article 14
L’attestation d’enregistrement de l’investissement peut faire l’objet de modification, sur demande de l’investisseur
établie suivant le modèle fixé à l’annexe VI du présent décret, pour prendre en compte les changements survenus sur
l’investissement avant l’expiration de la phase de réalisation.
La modification est matérialisée par une attestation modificative établie suivant le modèle fixé à l’annexe VII du
présent décret.
Le changement d’activité n’est admissible que pendant la période de réalisation de l’investissement. Le changement
d’activité donne lieu à la restitution par l’investisseur, des avantages consommés au titre des équipements acquis,
entrant exclusivement dans l’activité initiale.
La demande de modification de l’attestation d’enregistrement est accompagnée des pièces justificatives.
Article 15
Le délai de réalisation de l’investissement, fixé dans l’attestation d’enregistrement, peut faire l’objet d’une prorogation
de douze (12) mois si la réalisation de l’investissement dépasse un taux d’avancement de vingt pour cent (20%) du
montant de l’investissement prévu dans l’attestation d’enregistrement.

901
Ce délai peut être prorogé, exceptionnellement, de douze (12) mois supplémentaires lorsque ce taux d’avancement
dépasse cinquante pour cent (50 %).
La mise en exploitation partielle de l’investissement avec bénéfice immédiat des avantages liés à cette phase, dans les
conditions fixées par la réglementation en vigueur, entraîne la perte de la possibilité de prorogation du délai de
réalisation.
Article 16
La demande de prorogation du délai de réalisation est introduite par l’investisseur, au plus tôt, trois
(3) mois avant l’expiration du délai de réalisation et, au plus tard, trois (3) mois après l’expiration de ce délai.
En cas de prorogation de délai, les trois (3) mois après l’expiration du délai de réalisation sont inclus dans le décompte
du délai de douze (12) mois de prorogation du délai de réalisation.
Article 17
Après expiration des délais de réalisation et des délais d’introduction de la demande de prorogation des délais, la
procédure d’établissement du constat d’entrée en exploitation doit être engagée par l’investisseur ou à défaut l’Agence
procède à l’annulation des avantages consommés.
Article 18
Les listes visées aux articles 11 et 12 ci-dessus, peuvent être modifiées, à la demande de l’investisseur, selon le modèle
fixé à l’annexe VIII du présent décret.
Les modifications des listes sont effectuées selon les mêmes procédures ayant prévalu à leur établissement originel.
Les modifications des listes donnent lieu à l’établissement de listes modificatives, selon le modèle fixé à l’annexe IX
du présent décret.
La mise en exploitation partielle de l’investissement, ne constitue pas un obstacle à l’établissement de listes
modificatives, dès lors que l’investisseur conserve le bénéfice des avantages de réalisation.
CHAPITRE 3
DE LA CESSION OU DU TRANSFERT DE L’INVESTISSEMENT
Article 19
Les biens et services, ayant bénéficié des avantages prévus par les dispositions de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja
1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée, et ceux accordés par des dispositions antérieures, peuvent faire l’objet
de cession sur autorisation de l’Agence, à la demande de l’investisseur.
Article 20
La cession durant la période d’amortissement d’un ou de plusieurs biens, donne lieu au reversement des avantages
accordés. Le montant à reverser est calculé au prorata de la période d’amortissement restant à courir.
La cession des biens et services acquis sous avantages, sans autorisation de l’Agence, constitue un manquement par
l’investisseur aux engagements souscrits, et entraîne l’annulation des avantages accordés, sans préjudice des sanctions
prévues par la législation en vigueur.
L’autorisation cesse d’être exigée dès amortissement total des biens acquis sous avantages.
Article 21
L’investissement dont les biens et services ont bénéficié des avantages prévus par les dispositions de la loi n° 22-18 du
25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée, et des dispositions antérieures, peut faire l’objet de
transfert sur autorisation de l’Agence, à la demande de l’investisseur.
Par transfert d’investissement, il est entendu la cession totale de l’investissement, y compris à travers la cession du
capital social, au profit d’un repreneur.
Le repreneur s’engage à honorer toutes les obligations prises par l’investisseur cédant, en souscrivant, auprès de
l’Agence, un engagement dont le modèle est joint à l’annexe X du présent décret.
Tout transfert sans autorisation de l’Agence, entraîne l’annulation des avantages accordés et le reversement par
l’investisseur cédant de l’intégralité des avantages octroyés, sans préjudice des sanctions prévues par la législation en
vigueur.
CHAPITRE 4
DE LA REDEVANCE RELATIVE AU TRAITEMENT DES DOSSIERS D’INVESTISSEMENT
Article 22
L’Agence perçoit une redevance au titre du traitement des dossiers d’investissement.

902
Article 23
Le montant de la redevance est fixé comme suit :
1)- pour les projets d’investissement dont le montant est inférieur à deux milliards de dinars (2.000.000.000 DA)
OBJET DE LA DEMANDE MONTANT (DA)
Attestation d’enregistrement de l’investissement. 60.000
- modification d’attestation d’enregistrement ;
- annulation d’enregistrement à la demande de l’investisseur ;
- modification de listes de biens et services ;
- duplicata de liste ou d’attestation d’enregistrement ; 40.000
- établissement du procès-verbal de constat d’entrée en exploitation.
2)- Pour les projets d’investissement dont le montant est égal ou supérieur à deux milliards de dinars
(2.000.000.000 DA) et les investissements étrangers.
OBJET DE LA DEMANDE MONTANT (DA)
Attestation d’enregistrement de l’investissement. 400.000
- modification d’attestation d’enregistrement ;
- annulation d’enregistrement à la demande de l’investisseur ;
- modification de listes de biens et services ;
- duplicata de liste ou d’attestation d’enregistrement ; 100.000
- établissement du procès-verbal de constat d’entrée en exploitation.
Article 24
L’investisseur est dispensé du paiement de la redevance, pour tout acte établi par l’agence pour rectifier une erreur ou
une omission non imputable à l’investisseur.
Article 25
La redevance est acquittée par l'investisseur auprès de l’Agence au profit du Trésor public.
Article 26
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022.

ANNEXE I
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT GUICHET UNIQUE ……………….
DEMANDE D’ENREGISTREMENT DE L’INVESTISSEMENT
Date ..........................................

Je soussigné(e)............................................................., né(e) le.........à…...........demeurant titulaire de la CNI/


Passeport n°....................délivré le.....................par............. agissant en qualité de…………….. pour le compte
de......................,……………….. immatriculé au registre du commerce sous le n°........en date.
et titulaire d’un numéro d’identification fiscale (N.I.F) n° demande l’enregistrement d’un investissement dans l’ /
les activité(s) ……………objet des codes entre les actionnaires/associés suivants :
- Nom et prénom :…………………………………….…….
- Nationalité :………………………………………......……
- Adresse :…………………………………………………….
- Nom et prénom :………………………………………..….
- Nationalité :……………………………………….......……
- Adresse :…………………………………………………….
- Nom et prénom :………………………….……………..….
- Nationalité :………………………………………….......…
- Adresse :…………………………………………………….

903
1)- Type d’investissement :
CREATION :
EXTENSION :
REHABILITATION :
2)- Description du projet : ............................................
3)- Lieu d’implantation :
- siège social :…………………………………………………………..…..
- sites d’activités :…………………………………………..…....…………
4)- Produits et/ou services envisagés : ....……………………………………….
5)- Capacités prévisionnelles de production et/ou de prestation de services :…………………………
6)- Durée de réalisation (mois) :
7)- Emplois directs prévus (en sus de ceux existants, éventuellement) : ...... dont : encadrement…, maîtrise….,
exécution…....
En cas d’extension, de réhabilitation :
- Emplois existants :……………………….
- Montant des investissements bruts totaux figurant au dernier bilan (en KDA) :……………
8)- Montant d’investissement prévisionnel (en KDA) :…………………………………
- Dont :
- En Dinars ;
- En devises : ……………équivalent …………….(KDA)………..............................
- Dont biens et services bénéficiant des avantages fiscaux (en KDA) ;
- Biens et services ne bénéficiant pas des avantages fiscaux (en KDA) ;
- Montant éventuel des apports en nature (1) (en KDA) ;
9)- Montant des apports en fonds propres (KDA (1) :… Dont :
- En numéraire :
- Dinar (KDA) ;
- Devises : ………..... équivalent (KDA)… ;
- En nature (KDA) : ………………..…………………
Sollicite l’enregistrement de mon investissement pour le bénéfice :
- Des prestations fournies par l’agence ;
- Des avantages prévus par les dispositions de l’article ……… (2) de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443
correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Déclare :
Ne pas avoir bénéficié d’avantages, soit pour l’investissement objet du présent enregistrement, soit pour un autre
investissement ;
Avoir déjà bénéficié d’avantages, pour :
- l’investissement objet de l’enregistrement n°……….....................................… date…...... et/ou de la décision d’octroi
d’avantages n°....... date ...........
- pour un autre investissement (autres activités) : objet d’enregistrement n°……..........… date…. et/ou de la décision
d’octroi d’avantages n°....... date ........... dont le taux d’avancement est de %
Je déclare, sous peine de droit, que les renseignements portés sur la présente, sont exactes et sincères. Et m’engage,
sous peine de droit :
- à ne pas céder, jusqu’à amortissement total, le matériel acquis sous avantages, ainsi que le matériel existant au sein de
mon entreprise avant extension, sauf autorisation de l’Agence ;
- à fournir à l’Agence, l’état annuel d’avancement de mon projet ;
- à signaler à l’Agence, toute modification concernant mon investissement, conformément à la réglementation en
vigueur ;
- à demander l’établissement du procès-verbal du constat d’entrée en exploitation, au plus tard, à l’expiration des délais
de réalisation qui m’ont été consentis.

Signature de l’investisseur ou de son représentant

904
(1)- Pour l’investissement entrant dans le cadre de la délocalisation d’activité à partir de l’étranger, joindre :
- une copie des statuts de la société ;
- une fiche technique de l’investissement à délocaliser ;
- un rapport d’évaluation du commissaire aux apports désigné par le tribunal territorialement compétent ;
- une attestation les investissements et montants de rénovation de biens et équipements établie par un organisme
d’inspection et de contrôle accrédité conformément à la réglementation en vigueur.
(2)- Pour l’investissement structurant joindre une étude technico-économique faisant apparaître les critères de
qualification des investissements structu- rants fixés par le décret exécutif n° 22-302 du 11 Safar 1444 correspondant au
8 septembre 2022 fixant les les critères de qualification des investissements structurants, les modalités de bénéfice des
avantages d’exploitation et les grilles d’évaluation.

ANNEXE II

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
GUICHET UNIQUE .......................................................
LISTE DES BIENS ET SERVICES ELIGIBLES AUX AVANTAGES
N° .......................... du .....................
Attestation d'enregistrement n° ..........................................
du........................................................................................................
Investisseur : ..........................................................................................................................................................................
...........
Adresse du domicile
fiscal : ..............................................................................................................................................................
Tel : ........................................................................................................................................................................................
............
Email : ....................................................................................................................................................................................
...........

Désignation Quantité

Je soussigné.............................................agissant pour le compte de………………………………en


qualité de. déclare que les biens figurant dans la présente liste sont destinés à la réalisation de
l'investissement,
objet de l'enregistrement n°....................................................... du. et ne sont pas expressément exclus des
avantages conformément à la réglementation en vigueur.

905
Je m'engage, sous les peines de droit, à conserver leur destination déclarée, jusqu'au terme de la période légale
d'amortissement.
Signature de l’investisseur

ANNEXE III
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

SERVICES DU PREMIER MINISTRE


AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
PROCURATION
(Accomplissement de formalités dans le cadre de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24
juillet 2022 relative à l’investissement

Je soussigné (e) : ...................................................................................................


Agissant en qualité de : ....................................................................................................
Pour le compte de...., dont le siège social ou adresse, sis ..............., immatriculé au registre du commerce sous le
n°……en date du.............................
Donne, par la présente, procuration à ………………………………
Titulaire de la CNI /Passeport n°……………………………….
Délivré(e) le……………………par…………………………………
A l'effet de procéder en lieu et place ...............................................................................
Faite pour servir et valoir ce que de droit.

A ........................................, le .........................................

Signature légalisée

ANNEXE IV
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT GUICHET UNIQUE ……….
ATTESTATION D’ENREGISTREMENT DE L’INVESTISSEMENT

N° ................................... Date ........................................


Je soussigné , directeur du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers /guichet unique
décentralisé de , atteste avoir procédé à l’enregistrement de l’investissement ci-dessous, décrit, sur demande
de ......................, né(e) le .............................. à ............................... demeurant .................................................
titulaire de la CNI/Passeport n°.................................. délivré(e) le ............................................ par agissant
en qualité de .................................. pour le compte de ................................., domicilié(e) immatriculé(e) au registre
du commerce sous le n°............ en date .................................. et titulaire d’un numéro d’identification fiscale (N.I.F)
n° ..........
constitué, pour l’exercice de l’ / les activité(s) objet des codes entre les actionnaires/associés suivants :
Nom et
prénom : ...........................................................................................................................................................................
-
Nationalité : ...........................................................................................................................................................................
- Adresse : ...........................................................................................................................................................................
* Nom et
prénom : ...........................................................................................................................................................................

906
-
Nationalité : ...........................................................................................................................................................................
- Adresse : ...........................................................................................................................................................................
* Nom et
prénom : ...........................................................................................................................................................................
-
Nationalité : ...........................................................................................................................................................................
-
Adresse : ...........................................................................................................................................................................1)-
Type d’investissement :
CREATION EXTENSION :
REHABILITATION :
2)- Description du
projet : ...................................................................................................................................................................
3)- Lieu d’implantation :
- siège
social : ...........................................................................................................................................................................
- sites
d’activités : .......................................................................................................................................................................
4)- Produits et/ ou services
envisagés : ...............................................................................................................................................
5)- Capacités prévisionnelles de production et/ou de prestation de
services : ...................................................................................
6)- Durée de réalisation (mois) : ........................
7)- Emplois directs prévus (en sus de ceux existants, éventuellement) : ..... dont : encadrement ......, maîtrise ...,
exécution...
En cas d’extension, de réhabilitation :
- Emplois
existants : .........................................................................................................................................................................
- Montant des investissements bruts totaux figurant au dernier bilan (en
KDA) : ...........................................................................
8)- Montant d’investissement prévisionnel (en
KDA) : .....................................................................................................................
- Dont :
- En dinars (KDA) ;
- En devises : .............................................................. équivalent (KDA) ;
- Dont biens et services bénéficiant des avantages fiscaux (en KDA) ;
- Biens et services ne bénéficiant pas des avantages fiscaux (en KDA) ;
- Montant éventuel des apports en nature (en
KDA) : ...............................................................................................................
9)- Montant des apports en fonds propres
(KDA) : ............................................................................................................................
Dont :
- Dinars
(KDA) : ...........................................................................................................................................................................
- Devises
(KDA) : ...........................................................................................................................................................................
- En nature
(KDA) : ........................................................................................................................................................................
Effets du présent enregistrement.

907
Le présent enregistrement confère à l’investissement, de l’éligibilité automatique et de plein droit aux avantages prévus
par la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement, en sus des
avantages de droit commun, à savoir (Référence des articles de la loi) :
...........................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................
La consommation effective des avantages est subordonnée à l’inscription au registre du commerce et à l’établissement
du numéro d’identification fiscale.

Le directeur du guichet
...................................................................
....................................................................

(Signature et cachet

ANNEXE V
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT

GUICHET UNIQUE ...................................


LISTE DES BIENS CONSTITUANT LES APPORTS EN NATURE
LISTE ETABLIE SUIVANT ENREGISTREMENT N° ..............................................
du ......................................................
INVESTISSEUR : .................................................................................................................................................................
....

Désignation Quantité Montant (KDA)

Montant global (KDA)

La présente liste constitue les apports en nature effectués au profit de la


société/entreprise ...........................................................
Par M./Mme. .................................... agissant en qualité de destinés à la réalisation de
l'investissement, objet de l'attestation d'enregistrement n° ....................... du .........................

908
Signature de l’investisseur
Lu et approuvé

ANNEXE VI
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

SERVICES DU PREMIER MINISTRE


AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT GUICHET
UNIQUE ...................................
Demande de modification de l’attestation d’enregistrement de l’investissement N°....................
du ....................................
(Décret exécutif n° 22-299 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les modalités
d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le
montant et les modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers
d'investissement)
Je soussigné
(e) ...........................................................................................................................................................................
Agissant en qualité de ................................. pour le compte
de ..................................................................................................
Bénéficiaire de l’attestation d’enregistrement n° ...................................
du ...............................................................................
Sollicite :
1)- La modification de l’attestation pour les motifs suivants :
- changement :
- de la raison sociale : ...........................................................................................................................................................
- de l’adresse du siège social : ...............................................................................................................................................
- du lieu d’implantation du projet d’investissement : ..........................................................................................................
- du numéro d’immatriculation au registre du commerce : ..................................................................................................
- de la forme juridique de la
société : ......................................................................................................................................
- de
l’activité : .........................................................................................................................................................................
- du gérant : ...........................................................................................................................................................................
- introduction de nouveau(x) associé(s) ou
actionnaire(s) : ...........................................................................................................
- transfert ou cession de
l’investissement : ...................................................................................................................................
- autres : (à préciser) :
...........................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................
Je joins, à cet effet, les documents justificatifs suivants :
.................................................................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................................................................
..
2)- La prorogation du délai de réalisation de l’investissement pour :
...........................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................
Date et signature de l’investisseur

909
ANNEXE VII
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT GUICHET
UNIQUE ..................................
Attestation modificative n° ..................... du .............................
de l’attestation d’enregistrement n° ..................... du .....................
(Décret exécutif n° 22-299 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les modalités
d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le montant et les
modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d'investissement)
Le directeur du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers / guichet unique décentralisé
de ...................
Atteste de la modification de l’attestation d’enregistrement n° ........... dusuite à la demande :
- introduite le ;
- par M./Mme. ;
- agissant en qualité de ;
- pour le compte
de ..................................................................................................................................................................
La modification de l’attestation porte sur :
1)- Le changement de :
◻ ...........................................................................................................................................................................
◻ ...........................................................................................................................................................................
◻ ...........................................................................................................................................................................
◻ ...........................................................................................................................................................................
2)- La prorogation du délai de réalisation au ............ / .................. / ...................

Le directeur du guichet

(Signature et cachet)
.........................................................
.........................................................
.........................................................

ANNEXE VIII
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
GUICHET UNIQUE ………………………….
DEMANDE DE MODIFICATION DE LA LISTE DES BIENS ET SERVICES ELIGIBLES AUX
AVANTAGES
(Décret exécutif n° 22-299 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les modalités
d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le montant et les
modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d'investissement)
Je
soussigné(e), ..........................................................................................................................................................................
Né(e) le ........................................................................................... à ...................................................................................
Agissant en qualité de ............................................................................................................................................................
Pour le compte de ...................................................................................................................................................................
Bénéficiaire de l'attestation d'enregistrement n° ........................................... du ................................................................

910
Titulaire des listes de biens et services ci-après :
- N° ............................... du ..................................
- N° ............................... du ..................................
Sollicite
1)- Le retrait des biens et services ci-après désignés :

N° d’ordre Désignation Quantité Référence de la liste


1
2
3
...

2)- L’introduction des biens et services ci-après désignés :

N° d’ordre Désignation Quantité


1
2
3
4
...

Et Les modifications sollicitées sont motivées


par : ........................................................................................................................
justifiées par les pièces suivantes :
...........................................................................................................................................................................

Signature de l’investisseur

ANNEXE IX
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
GUICHET UNIQUE ………………………….

LISTE MODIFICATIVE DES BIENS ET SERVICES ELIGIBLES AUX AVANTAGES


N° ........................ du .....................................
Attestation d'enregistrement de l’investissement n° ......................................
du ..........................................................................
Investisseur : ..........................................................................................................................................................................
.
Adresse : ...........................................................................................................................................................................
Tél : ...........................................................................................................................................................................
Email : ...........................................................................................................................................................................
Demande de modification n° : ...........................................
du ......................................................................................................
1)- Liste des biens et services retirés :

911
N° d’ordre Désignation Quantité Référence de la liste
1
2
3
...

2)- Liste des biens et services introduits :

N° d’ordre Désignation Quantité


1
2
3
4
..

Pour le guichet unique (Signature et cachet)


....................................................................
..................................................................

ANNEXE X
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

SERVICES DU PREMIER MINISTRE


AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
GUICHET UNIQUE ………………………….
ENGAGEMENT DU REPRENEUR
DANS LE CADRE DU TRANSFERT DE L’INVESTISSEMENT

Je
soussigné(e) : .........................................................................................................................................................................
...
Né(e) le ....................................................................
à ......................................................................................................................
Agissant en qualité de
(*) : .................................................................................................................................................................
NIF n° : ...........................................................................................................................................................................
N° du RC : ...........................................................................................................................................................................

M’engage auprès de l’Agence à honorer toutes les obligations prises par l’investisseur initial :
- Nom et prénom ou raison
sociale : .........................................................................................................................................
- Attestation d’enregistrement n° ...................................................... du ..............................................................................

Fait à ..................................., le ........................................................................

Signature légalisée du repreneur


(*) Représentant légal de la société ou exploitant de l’entreprise.

912
7-Les listes des activités, des biens et services non éligibles aux avantages ainsi que les seuils minima de
financement pour le bénéfice de la garantie de transfert.
Décret exécutif n° 22-300 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les listes des
activités, des biens et services non éligibles aux avantages ainsi que les seuils minima de financement
pour le bénéfice de la garantie de transfert.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’industrie,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 07-11 du 15 Dhou El Kaâda 1428 correspondant au 25 novembre 2007 portant système comptable
financier ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination du
Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 15-249 du 15 Dhou El Hidja 1436 correspondant au 29 septembre 2015 fixant le contenu,
l’articulation ainsi que les conditions de gestion et d’actualisation de la nomenclature des activités économiques
soumises à inscription au registre du commerce ;
Vu le décret exécutif n° 22-298 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant l’organisation et le
fonctionnement de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement ;
Décrète :
CHAPITRE 1er
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
En application des dispositions des articles 8, 25, 26 et 29 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant
au 24 juillet 2022 relative à l’investissement, le présent décret a pour objet de fixer les listes des activités, des biens et
services non éligibles aux avantages ainsi que les seuils minima de financement pour le bénéfice de la garantie de
transfert.
Article 2
Il est entendu au sens du présent décret par biens et services entrant directement dans le cadre de la réalisation
de l’investissement :
a)- tout bien, meuble ou immeuble, corporel ou incorporel, acquis ou créé, destiné à être utilisé durablement sous la
même forme, en vue de la formation, du développement ou de la réhabilitation d’activités économiques de production
de biens et de services marchands ;
b)- tout service lié à l’acquisition ou à la création des biens destinés aux activités économiques de production de biens
et de services marchands.
CHAPITRE 2
LISTES DES ACTIVITES, BIENS ET SERVICES NON ELIGIBLES AUX AVANTAGES
Article 3
Ne sont pas éligibles aux régimes d’incitation prévus aux articles 26 et 28 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja
1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée :
a)- les activités non éligibles aux avantages du régime des zones, figurant à la liste prévue à l’annexe I du présent
décret ;
b)- en sus des activités figurant à la liste prévue à l’annexe I du présent décret, les activités non éligibles aux avantages
du régime des secteurs, figurant à la liste prévue à l’annexe II du présent décret ;
c)- les activités exercées sous un régime fiscal autre que le régime du réel ;
d)- les activités non soumises à inscription au registre du commerce, sauf exercice de ces activités sous une forme

913
rendant obligatoire leur immatriculation au registre du commerce.
Article 4
Ne sont pas également éligibles aux régimes d’incitation, les activités :
a)- qui, en vertu des législations particulières, se situent en dehors du champ d’application de la loi n° 22-18 du 25
Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée ;
b)- qui ne peuvent, en vertu d’une mesure législative ou réglementaire, bénéficier des avantages fiscaux ;
c)- qui disposent de leur propre régime d’avantages.
Article 5
Ne sont pas éligibles aux régimes d’incitation prévus par la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant
au 24 juillet 2022 susvisée :
a)- tous les biens relevant des classes du système comptable financier, autres que ceux appartenant aux comptes de la
classe des immobilisations, sauf exception prévue par le présent décret ;
b)- les biens relevant des comptes de la classe des immobilisations, figurant à la liste prévue à l’annexe III du présent
décret.
Article 6
Ne sont pas éligibles aux régimes d’incitation, les biens d’équipement usagés, y compris les chaînes et équipements de
production.
Sont, toutefois, éligibles lorsqu'ils ne figurent pas dans la liste des exclusions prévues à l'article 5 ci-dessus, les biens
d'équipement rénovés et importés constituant des apports extérieurs en nature, entrant dans le cadre des opérations de
délocalisation d'activités à partir de l'étranger, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Article 7
Les projets relevant du régime des investissements structurants visés par l’article 30 de la loi n° 22-18 du 25
Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée, ne sont pas concernés par les exclusions
prévues par le présent décret.
CHAPITRE 3
SEUILS MINIMA DE FINANCEMENT POUR LA GARANTIE DE TRANSFERT
Article 8
Le seuil minimum, prévu par l’article 8 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022
susvisée, pour le bénéfice de la garantie de transfert, calculé sur la base de la part de financement d’origine étrangère
incombant aux investisseurs dans le coût total de l’investissement, est fixé à 25 % du montant de l’investissement.
La non-satisfaction au seuil minimum, ci-dessus fixé, ne fait pas obstacle au bénéfice des avantages.
Elle prive, cependant, l’investissement de la garantie de transfert, prévue par l’article 8 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou
El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 susvisée.
Article 9
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022.
ANNEXE I
LISTE DES ACTIVITES EXCLUES DES AVANTAGES DU REGIME DES ZONES
(Selon la nomenclature des activités économiques soumises à inscription
au registre du commerce NAE)
CODE LIBELLE OBSERVATIONS
CHAPITRE 1 PRODUCTION
104-217 FABRICATION D'ALLUMETTES
Extrait 106- PRODUCTION DE ROND A BETON
102
107-101 MEUNERIE
107-201 PRODUCTION DE LAITS ET PRODUITS LAITIERS A L’EXCEPTION DES
(LAITERIE) PRODUITS FABRIQUES
A BASE DU LAIT CRU (A

914
PARTIR DE LA
COLLECTE DE LAIT)
107-505 PRODUCTION D’EAU MINERALE ET D’EAU DE SOURCE
107-510 FABRICATION DES PRODUITS DU TABAC (ACTIVITE
REGLEMENTEE)
107-511 PRODUCTION DE BOISSONS DIVERSES A L'EXCEPTION DES
JUS A BASE DE
FRUITS FRAIS
PRODUITS
LOCALEMENT
CODE LIBELLE OBSERVATIONS
Extrait 109- FABRICATION INDUSTRIELLE DE CIMENTS GRIS
101 (CIMENTERIE)
Extrait 109- BRIQUETERIE SAUF AUTORISATION
107 DU MINISTERE DE L’
INDUSTRIE EN
FONCTION DE L’OFFRE
LOCALE
109-218 ENTREPRISE DE PROMOTION IMMOBILIERE
109-225 CONSTRUCTION, MONTAGE ET INSTALLATION DE
PISCINES
109-226 CONSTRUCTION, MONTAGE ET INSTALLATION DE
SAUNAS ET DE HAMMAMS
111-301 INDUSTRIE DE L'AMIANTE
CHAPITRE 2 ARTISANAT ET METIERS
TOUTES FORMES D’ACTIVITES ARTISANALES EXERCEES
SOUS LA L FORME AMBULANTE, FORAINE OU A
DOMICILE, AINSI QUE DE
’ARTISANAT TRADITIONNEL ET L’ARTISANAT D’ART AU
SENS
L’ARTICLE 6 DE L’ORDONNANCE N°96-01 DU 10 JANVIER
1996 FIXANT LES REGLES REGISSANT L’ARTISANAT ET
LES METIERS
CHAPITRE 3 COMMERCE DE GROS TOUT LE CHAPITRE
CHAPITRE 4 COMMERCE DE DETAIL TOUT LE CHAPITRE
CHAPITRE 5 IMPORT TOUTES LES FORMES D’IMPORTATION TOUT LE CHAPITRE
CHAPITRE 6 SERVICES
202-407 BOULANGERIE PATISSERIE ARTISANALE
202-408 BOULANGERIE TRADITIONNELLE AUTRE QU’
INDUSTRIELLE
501-119 HERBORISTE
501-202 PATISSERIE AUTRE QU’
INDUSTRIELLE
601-110 DORTOIR
601-201 RESTAURATION COMPLETE (RESTAURANT) SAUF CHAINE OU
RESTAURANT ETOILE

915
601-202 RESTAURATION RAPIDE (FAST - FOOD) SAUF CHAINE OU
RESTAURANT ETOILE
601-203 RESTAURANT, CAFE (RELAIS ROUTIERS) SAUF CHAINE OU
RESTAURANT ETOILE
601-204 CREMERIE, PREPARATION DE GLACES, SORBETS ET
CREMES GLACEES
CODE LIBELLE OBSERVATIONS
601-205 ROTISSERIE
601-206 KIOSQUE A BOISSONS, A BEIGNETS ET A GLACES
601-207 CAFE - RESTAURANT
601-208 RESTAURANT
601-301 CAFE
601-302 DEBITS DE BOISSONS ALCOOLISEES
601-303 SALON DE THE
601-304 EXPLOITATION DE DISTRIBUTEURS
AUTOMATIQUES DE CAFE ET DE BOISSONS
601-305 CAFE LITTERAIRE
601-306 EXPLOITATION DE DISTRIBUTEURS
AUTOMATIQUES DE PRODUITS ALIMENTAIRES ET
NON ALIMENTAIRES
601-402 TRAITEUR
601-403 AVITAILLEMENT
602-101 PHARMACIE
602-104 SERVICE PRIVE D'AMBULANCES SAUF POUR LES
WILAYAS DU
GRAND SUD
602-109 SERVICES FUNERAIRES
602-201 DRESSAGE ET TOILETTAGE D'ANIMAUX DE
COMPAGNIE ET DE CHIENS
602-203 DRESSAGE DES ANIMAUX POUR LES COURSES
603-001 GARAGES
603-002 AIRE DE STATIONNEMENT AMENAGEE (PARKING)
603-003 EXPLOITATION DE SALLES DES FÊTES SAUF POUR LES
WILAYAS DU
GRAND SUD
603-004 LOCATION DE VEHICULES AVEC OU SANS SAUF AU PROFIT DES
CHAUFFEUR ENTREPRISES
HOTELS
603-005 LOCATION DE BATEAUX DE PLAISANCE ET SAUF AU PROFIT DES
BARQUES HOTELS
ETOILES
603-007 LOCATION D'ENGINS ET MATERIELS POUR LE
BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

916
603-008 LOCATION D'EQUIPEMENT INFORMATIQUE ET DE
BUREAU
603-009 LOCATION DE MACHINES, APPAREILS ET
EQUIPEMENTS DIVERS
CODE LIBELLE OBSERVATIONS
603-010 LOCATION DE MATERIEL DE PESAGE
603-011 LOCATION DE CYCLES ET MOTOCYCLES
603-012 LOCATION DE MATERIEL ET D'EQUIPEMENT DE
CAMPING
603-013 LOCATION DE MATERIEL POUR FETES ET SPECTACLES
604-102 TRANSPORT DE PERSONNES
604-103 ENTREPRISE DE GESTION DE TAXIS
604-107 MA ENTREPRISE D'APPROVISIONNEMENT EN
EQUIPEMENTS, TERIELS ET PRODUITS ALIMENTAIRES,
CAFES, RESTAURANTS
ET COLLECTIVITES
604-601 DEMENAGEMENT TOUTES DESTINATIONS (ENTREPRISE)
604-604 STOCKAGE DE MARCHANDISES
604-605 MAGASINS GENERAUX (STOCKAGE SOUS DOUANE) SAUF POUR LES
ENTREPOTS SOUS
DOUANE CREES AU
NIVEAU DES
ENTREPRISES
604-606 GESTION D'INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
TERRESTRE
604-609 AFFRETEMENT DE MOYENS DE TRANSPORT DE
MARCHANDISES ET DE VOYAGEURS
604-612 AUTO-ECOLE
604-613 ECOLES DE CONDUITE
604-614 COURTIER DE FRET
604-615 COURTAGE MARITIME, CONSIGNATAIRE DE NAVIRES
ET DE CARGAISON
604-617 COMMISSIONNAIRE EN DOUANES
604-618 FILLING STATIONS
604-619 POMPES ET CUVES
604-620 RAVITAILLEMENT DE NAVIRES ET D’AERONEFS EN
CARBURANTS
604-622 STATION DE LAVAGE
604-626 STATION DE GRAISSAGE MOBILE
604-627 SERVICES DE REMORQUAGE ET DEPANNAGE MOBILE
604-628 CONSIGNATION DE BAGAGES ET AUTRES
604-631 PREPARATION DE PEINTURE POUR TOUS USAGES
604-632 COLLECTEUR DE LINGE
605-001 AGENCE DE PUBLICITE

917
605-002 AGENCES PHOTOGRAPHIQUES
CODE LIBELLE OBSERVATIONS
605-005 DISTRIBUTION DE FILMS
605-014 ENTREPRISE DE PARI-SPORTIF ET LOTERIES
(RESERVE A L'ETAT)
605-015 INSTALLATION SPORTIVE
605-016 ETABLISSEMENT DE SPORTS NAUTIQUES (A BUT
LUCRATIF)
605-019 SALLE DE JEUX
605-020 STUDIO PHOTOGRAPHIQUE
605-023 ANIMATION DE FETES (DISK-JOKEY)
605-024 EXPOSITION DE TOUS PRODUITS, MATERIELS ET
EQUIPEMENTS (SHOW-ROOM)
605-025 EXPLOITATION DE CABARET
605-026 EXPLOITATION DE BOITE DE NUIT (NIGHT CLUB)
605-027 EXPLOITATION DE DANCING (DISCOTHEQUE)
607-003 ENTREPRISE FIDUCIAIRE
607-004 BUREAU DE CONSEIL JURIDIQUE
607-005 ADMINISTRATION D'ENTREPRISES DE TOUS
SECTEURS D'ACTIVITES (SOCIETE DE GESTION DES
PARTICIPATIONS DE L'ETAT-SGP)
607-006 BUREAU D'ETUDES EN ORGANISATION, ETUDES DE
MARCHES ET SONDAGES
607-007 BUREAU D'INGENIERIE ET D'ETUDES TECHNIQUES SAUF POUR LES
WILAYAS DU SUD, DU
GRAND SUD ET DES
HAUTS-
PLATEAUX
607-008 ENTREPRISE DE COMPTABILITE
607-010 CABINET DE GEOMETRES METREURS
607-011 ORGANISME PRIVE DE PLACEMENT DES
TRAVAILLEURS
607-012 ENTREPRISE DE GARDIENNAGE ET DE SECURITE
607-015 SOCIETE D'EXPERTISE TECHNIQUE ET DE
COMMISSARIAT D'AVARIES
607-016 ET ETABLISSEMENT PHARMACEUTIQUE DE
PROMOTION D'INFORMATION MEDICALE ET
SCIENTIFIQUE SUR LES
PRODUITS PHARMACEUTIQUES ET LES DISPOSITIFS
MEDICAUX
607-017 CABINET CONSEIL, ETUDES ET ASSISTANCE EN
INVESTISSEMENT
607-018 ENTREPRISE D'ORGANISATION DES MANIFESTATIONS
CULTURELLES, ECONOMIQUES ET SCIENTIFIQUES
CODE LIBELLE OBSERVATIONS
607-026 CYBER-CAFE (CAFE ELECTRONIQUE)

918
607-028 CONSULTING ET ASSISTANCE AUX ENTREPRISES
NATIONALES ET INTERNATIONALES DANS LES
DOMAINES DE L'INDUSTRIE ET DE L'ENERGIE
607-031 BUREAU D'ETUDES EN ARCHIVES, DOCUMENTATION ET
INFORMATION
607-032 CONSEILS, PRESTATIONS DE SERVICES A CARACTERE
ARTISTIQUE
607-036 EVALUATIONS COMMERCIALES
607-043 ETUDE, CONSEIL ET ASSISTANCE EN SECURITE
607-044 EXPLOITATION DE VIDEOTHEQUE
607-045 EXPLOITATION DE MEDIATHEQUE
607-047 SOCIETE DE HOLDING
607-061 CONSULTING ET CONSEIL EN TELECOMMUNICATIONS
607-068 ETABLISSEMENT ET EXPLOITATION DES SERVICES DE
TELECOMMUNICATIONS INTERACTIFS SURTAXES Y
COMPRIS LES
SERVICES AUDIOTEX
608-001 CONDITIONNEMENT ET EMBALLAGE DE PRODUITS ET
DENREES ALIMENTAIRES
608-002 CONDITIONNEMENT ET EMBALLAGE DE MATIERES
PREMIERES TEXTILES
608-003 CONDITIONNEMENT ET EMBALLAGE DE PRODUITS
CHIMIQUES ET ENGRAIS
608-004 CONDITIONNEMENT DE PRODUITS DIVERS NDA (À L’
EXCEPTION DES PRODUITS REGLEMENTES)
609-001 ENTREPRISE DE TRAVAUX DE SECRETARIAT ET
ASSISTANCE ADMINISTRATIVE
609-002 TIRAGE DE PLANS, PHOTOCOPIES DIVERSES
609-003 CONFECTION DE CACHETS ET DE GRIFFES DE
SIGNATURES
610-002 MESSAGERIE OU ENTREPRISE DE PRESSE
610-005 TAXIPHONE
610-006 GESTION DE BOITES POSTALES (CEDEX)
610-009 ETABLISSEMENT ET EXPLOITATION DE CENTRES D’
APPELS
611-004 AGENCE IMMOBILIERE
611-006 ADMINISTRATION DE BIENS IMMOBILIERS
612-102 ETABLISSEMENT FINANCIER
612-103 BANQUE
CODE LIBELLE OBSERVATIONS
612-104 CAISSE D'EPARGNE ET DE PREVOYANCE
612-105 ENTREPRISE D'ASSURANCES
612-107 INTERMEDIAIRES EN OPERATIONS DE BOURSE
612-202 AGENT DE CHANGE
612-203 COURTIER D’ASSURANCES OU SOCIETE DE

919
COURTAGE D’ASSURANCES
612-204 AGENT GENERAL D’ASSURANCES
612-205 BUREAU D’AFFAIRES
612-206 REPRESENTANT DE COMMERCE
613-132 INSTALLATION ET MONTAGE D’ACCESSOIRES SAUF CHAINE
AUTOMOBILES
613-204 REPARATION MECANIQUE DE VEHICULES AUTOS, SAUF CHAINE
REPARATION SPECIALISEE DE PARTIES ET PIECES
MECANIQUES POUR TOUS VEHICULES
614-001 COIFFURE ET SOINS DE BEAUTE
614-002 HAMMAM, SAUNA
614-003 DOUCHES
614-004 TEINTURERIE OU PRESSING
615-001 REPRESENTATION OU AGENCE COMMERCIALE DES
ETATS ET COLLECTIVITES ETRANGERES
615-002 REPRESENTATION OU AGENCE COMMERCIALE DES
ETABLISSEMENTS PUBLICS ETRANGERS
615-015 ETABLISSEMENT DEPOSITAIRE DE TITRES
616-005 PAYSAGISTE

ANNEXE II
LISTE DES ACTIVITES NON ELIGIBLES AUX AVANTAGES DU REGIME DES SECTEURS
(Selon la nomenclature des activités économiques soumises à
inscription au registre du commerce NAE)

CODE D’ LIBELLE DE L’ACTIVITE EXCLUE DES AVANTAGES OBSERVATIONS


ACTIVITE
CHAPITRE 1 PRODUCTION DE BIENS ET SERVICES
103-109 EXTRACTION ET PREPARATION DE PRODUITS A L'EXCEPTION :
MINERAUX DIVERS - EXTRACTION DE TOUS
LES PRODUITS MINIERS A L’
EXCEPTION DES
GRANULATS ;
- EXTRACTION DE PIERRES
GEMMES (DIAMANTS ET
AUTRES) ;
-TRAITEMENT DE MINERAIS.
103-203 EXTRACTION ET PREPARATION DE SABLES, A L'EXCEPTION :
EXTRACTION DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES - EXTRACTION DE SABLE ET
SILICE UTILISES POUR LA
VERRERIE ;
- LA FABRICATION DES
MOULES DE FONDERIE ;
- LA FABRICATION DE LA
CONFECTION D ’ ABRASIFS
ET POUR TOUTE AUTRE
APPLICATION

920
INDUSTRIELLE.
109-107 FABRICATION INDUSTRIELLE DE PRODUITS EN A L'EXCEPTION :
ARGILE NON REFRACTAIRE (BRIQUETERIE, - FABRICATION DE
TUILERIE INDUSTRIELLE) "PRODUITS ROUGES" EN
TERRE CUITE (TUILES
FAITIERES NON
REFRACTAIRES) ;
- FABRICATION D'AUTRES
MATERIAUX DE
CONSTRUCTION NON
REFRACTAIRES EN TERRE
CUITE (HOURDIS,
PARPAINGS, DALLES,
CARREAUX ET AUTRES
PRODUITS DE BATIMENTS).
109-109 FABRICATION INDUSTRIELLE DE PRODUITS A L'EXCEPTION :
CERAMIQUES AUTRES QUE SANITAIRES POUR - FABRICATION D'ARTICLES
L'INDUSTRIE ET LE BATIMENT EN CERAMIQUE POUR
USAGE CHIMIQUE ET
TECHNIQUE ;
- EXPORTATION D ’ AU
MOIN,S 30% DE LA
PRODUCTION DE LA
CERAMIQUE.

CODE D’ LIBELLE DE L’ACTIVITE EXCLUE DES OBSERVATIONS


ACTIVITE AVANTAGES
602-121 ETABLISSEMENT PHARMACEUTIQUE D’
EXPLOITATION DES DECISIONS D’
ENREGISTREMENT DE PRODUITS
PHARMACEUTIQUES

602-122 ETABLISSEMENT PHARMACEUTIQUE D’


EXPLOITATION DES DECISIONS D’
HOMOLOGATION DE DISPOSITIFS MEDICAUX
ETABLISSEMENT ET EXPLOITATION DE
607-065 SERVICE DE TRANSFERT DE LA VOIX SUR
INTERNET (VOIP)
ACTIVITE DE RECHARGE DE CREDIT DE
610-010 TELEPHONIE MOBILE
610-011 INSTALLATION, MAINTENANCE ET
REPARATION D’EQUIPEMENTS DE
TELECOMMUNICATIONS NECESSITANT L’
ASSIGNATION OU L’ATTRIBUTION
DE GAMMES DE FREQUENCES
610-012 INSTALLATION, MAINTENANCE ET
REPARATION D’AUTRES EQUIPEMENTS DE

921
TELECOMMUNICATIONS
COURTAGE IMMOBILIER
611-011
REPARATION, INSTALLATION ET
613-224 MAINTENANCE DE TOUS MATERIELS DE
TELEPHONIE

613-228 INSTALLATION, MAINTENANCE ET


REPARATION DES CARTES POST-PAYEES ET
PREPAYEES (PUCES DE TELEPHONIE
MOBILE)

ANNEXE III
LISTE DES BIENS NON ILLIGIBLES AUX AVANTAGES
N° DE COMPTE
OU DE SOUS- DESIGNATION OBSERVATIONS
COMPTE DU
SYSTEME
COMPTABLE
FINANCIER
218 : Autres
immobilisations
corporelles
Matériel de transport routier Sauf matériel de transport routier de
218 de marchandises et de personnes marchandises et engins même utilisés
pour propre compte pour propre compte par les
briqueteries, cimenteries, carrières,
BTPH et activités similaires lorsqu ’ il
est acquis en complément des
équipements essentiels pour l’activité
218 Equipements de bureaux Sauf matériel informatique
et de communication non
directement utilisés dans la
production
218 Emballage récupérable
Sauf agencements et installations
pour hôtellerie et restaurants classés,
structures d ’ hébergement, bases de
218 Installations générales, vie, espaces d’affaires et de bureaux.
agencements, aménagements Ne sont pas, également concernés
divers par l’exclusion des avantages, lorsqu’
ils sont destinés à la réalisation d ’
hôtels classés, le linge de toilette pour
les chambres, le linge de lit et la
literie, les accessoires de coiffure et d’

922
hygiène, la vaisselle, les accessoires
et couverts de table ainsi que la
verrerie
218 Equipements sociaux (matériel ;
mobilier et équipement ménager ;
aménagement)
A l ’ exclusion des matériaux, produits
Compte de la Stocks et encours et matières, y compris le béton prêt à
classe 3 : Stocks l ’ emploi, définitivement incorporés
et encours dans les constructions entrant dans le
cadre de la réalisation d ’ hôtels
classés, non compris, toutefois, le
ciment, le rond à béton, le sable et
autres agrégats

8-La liste des localités relevant des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier en matière
d’investissement.
Décret exécutif n° 22-301 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant la liste des localités
relevant des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier en matière d’investissement.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport conjoint des ministres de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, des
finances et de l’industrie,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ,
Vu la loi n° 84-09 du 4 février 1984, modifiée et complétée, relative à l'organisation territoriale du pays ;
Vu la loi n° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au
développement durable du territoire ;
Vu la loi n° 02-08 du 25 Safar 1423 correspondant au 8 mai 2002 relative aux conditions de création des villes
nouvelles et de leur aménagement ;
Vu l'ordonnance n° 06-04 du 19 Joumada Ethania 1427 correspondant au 15 juillet 2006 portant loi de finances
complémentaire pour 2006, notamment ses articles 22 et 23 ;
Vu la loi n° 10-02 du 16 Rajab 1431 correspondant au 29 juin 2010 portant approbation du schéma national
d'aménagement du territoire ;
Vu la loi n° 11-10 du 20 Rajab 1432 correspondant au 22 juin 2011, modifiée et complétée, relative à la commune ;
Vu la loi n° 12-07 du 28 Rabie El Aouel 1433 correspondant au 21 février 2012 relative à la wilaya ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l'investissement, notamment
ses articles 24 et 28 ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination du
Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 89-09 du 7 février 1989, modifié, portant modalités de détermination des zones à promouvoir
dans le cadre de l'article 51 de la loi n° 87-03 du 27 janvier 1987 relative à l'aménagement du territoire ;
Vu le décret exécutif n° 22-299 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les modalités
d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le montant et les
modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d'investissement ;
Vu le décret exécutif n° 22-302 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les critères de qualification
des investissements structurants, les modalités de bénéfice des avantages d’exploitation et les grilles d’évaluation ;
Décrète :

923
Article 1er
En application des dispositions de l’article 28 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet
2022 relative à l'investissement, le présent décret a pour objet de fixer la liste des localités relevant des zones
auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier en matière d’investissement.
Article 2
Au sens du présent décret, il est entendu par « localités relevant des zones auxquelles l’Etat accorde un intérêt
particulier » les communes :
- relevant des Hauts-Plateaux, du Sud et du Grand Sud ;
- dont le développement nécessite un accompagnement particulier de l’Etat ;
- disposant de potentialités en ressources naturelles à valoriser.
Les listes de ces localités sont fixées dans les annexes I, II et III du présent décret.
Article 3
La liste des localités relevant des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier sont actualisées, en tant que de
besoin, sur proposition des ministres concernés.
Article 4
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022.

ANNEXE I
Liste des localités relevant des Hauts Plateaux, du Sud et du Grand Sud

Communes concernées :
1)- Au titre des wilayas du Grand Sud :
L'ensemble des communes des wilayas suivantes :
ADRAR, ILLIZI, TAMANGHASSET, TINDOUF, TIMIMOUN, IN SALAH, DJANET, IN GUEZZAM, BORDJ
BADJI MOKHTAR.
2)- Au titre des wilayas du Sud :
L'ensemble des communes des wilayas suivantes :
BISKRA, BECHAR, EL OUED, GHARDAIA, LAGHOUAT, OUARGLA, EL MEGHAIER, EL MENIAA, OULED
DJELLAL, BENI ABBES, TOUGGOURT.
3)- Au titre des wilayas des Hauts Plateaux :
1.1)- L'ensemble de communes des wilayas suivantes :
BATNA, DJELFA, EL BAYADH, KHENCHELA, M’SILA, NAAMA, SAIDA, TEBESSA, TIARET.
1.2)- Les communes ci-après :
a)- Au niveau de la wilaya d'OUM EL BOUAGHI :
AIN EL BEIDA, AIN ZITOUN, BEHIR CHERGUI, BERRICHE, DHALAA, EL BELALA, EL DJAZIA, EL
FEDJOUDJ BOUGHRARA SAOUDI, FKIRINA, MESKIANA, OUED NINI, RAHIA, ZORG.
b)- Au niveau de la wilaya de BOUIRA :
BORDJ OUKHRISS, DECHMIA, DIRAH, EL HAKIMIA, HADJERA ZARGA, MAAMORA, MEZDOUR, RIDANE,
SOUR EL GHOZLANE, TAGUEDITE.
c)- Au niveau de la wilaya de TLEMCEN :
AIN GHORABA, AIN TALLOUT, AZAILS, BENI SMIEL, BENI SNOUS, BENI BAHDEL, BENI BOUSSAID,
EL ARICHA, EL BOUIHI, ELGOR, SEBDOU, SIDI DJILLALI.
d)- Au niveau de la wilaya de SETIF :
AIN AZEL, AIN LAHDJAR, AIN OULMANE, BEIDHA BORDJ, BOUTALEB, EL OULDJA, HAMMA,
HAMMAM SOUKHNA, OULED SI AHMED, OULED TEBBEN, ROSFA, SALAH BEY, TELAALA, TAYA.
e)- Au niveau de la wilaya de SIDI BEL ABBES :
AIN TINDAMINE, BENACHIBA CHELIA, BIR EL HAMMAM, CHETOUANE BELAILA, DHAYA, EL
HACAIBA, HASSI DAHOU, MARHOUM, MCID, MERINE, MEZAOUROU, MOULAY SLISSEN, OUED SBAA,
OUED SEFIOUN, OUED TAOURIRA, RAS EL MA, REDJEM DEMOUCHE, SIDI ALI BEN YOUB, SIDI CHAIB,
TAFISSOUR, TAOUDMOUT, TEGHALIMET, TELAGH, TENIRA.

924
f)- Au niveau de la wilaya de MEDEA :
AIN BOUCIF, AIN OUKSIR, AZIZ, BOUAICHOUNE, BOUGHZOUL, CHAHBOUNIA, CHELALET EL
ADHAOURA, CHENIGUEL, DERRAG, DJOUAB, EL OUINET, KEF LAKHDAR, KSAR EL BOUKHARI,
MEFTAHA, OUM EL DJALLIL, OULED MAAREF, SANEG, SIDI DAMED, SIDI ZAHAR, TAFRAOUT.
G)- Au niveau de la wilaya de BORDJ BOU ARRERIDJ :
EL ACHIR, BELIMOUR, BORDJ BOU ARRERIDJ, EL ACH, EL ANCEUR, EL HAMADIA, K’SOUR, RABTA.
h)- Au niveau de la wilaya de TISSEMSSILT :
AMMARI, BORDJ EL EMIR ABDELKADER, KHEMISTI, LAYOUNE, MAASSEM, OULED BESSEM, SIDI
ABED, THENIET EL HAD, TISSEMSSILT.
i)- Au niveau de la wilaya de SOUK AHRAS :
BIR BOUHOUCHE, DREA, M’DAOUROUCHE, OUM EL ADHAIM, OUED KEBERIT, SAFEL EL
OUIDANE, SIDI FREDJ, TERRAGHELT, TAOURA.
j)- Au niveau de la wilaya de MILA :
EL MECHIRA, OUED KHALOUF, TADJENANET.

ANNEXE II
LISTE DES LOCALITES DONT LE DEVELOPPEMENT NECESSITE UN ACCOMPAGNEMENT
PARTICULIER DE L’ETAT

Les communes concernées par wilaya :


1)- Au niveau de la wilaya de CHLEF :
SOBHA, LABIODH MEDJADJA, OULED ABBES, BENI RACHED, BREIRA, HERENFA, BENI BOUATEB,
HARCHOUN, ABOU EL HASSAN, TADJENA, TALASSA, ZEBOUDJA, BENAÏRIA, MOUSSADEK et DAHRA.
2)- Au niveau de la wilaya d’OUM EL BOUAGHI :
AIN DISS, OULED GACEM, EL AMIRIA, BIR CHOUHADA, AIN KERCHA, HANCHIR
TOUMGHANI, EL HARMILIA.
3)- Au niveau de la wilaya de BEJAIA :
SEMAOUNE, ADEKAR, DRAA EL CAID, THINABDHER, AKFADOU, IGHIL ALI, TOUDJA, BARBACHA,
TASKRIOUT, BENI MAOUCH, BENI MELIKECHE, BOUDJELLIL, TAOURIRT IGHIL.
4)- Au niveau de la wilaya de BLIDA :
SOUHANE, OUED DJER, AÏN ROMANA, DJEBABRA, OULED SELAMA.
5)- Au niveau de la wilaya de BOUIRA :
BOUDERBALA, GUERROUMA, ZBARBAR, MAALA, SAHARIDJ, CHORFA, AGHBALOU, HANIF,
DJEBAHIA, AHL EL KSAR, OULED RACHED, SOUK EL KHEMIS, AÏN TURC, AÏT LAZIZ, TAOURIRT.
6)- Au niveau de la wilaya de TLEMCEN :
DAR YAGHMOURACEN, TIANET, BOUHLOU, BENI OUARSOUS, SEBAA CHIOUKH, EL FEHOUL, OUED
CHOULI, AMIEUR, BÉNI KHALED, AIN NAHALA, OULED RYAH, SOUANI, AIN KEBIRE, AIN FETAH,
FELLA OUCENE.
7)- Au niveau de la wilaya de TIZI OUZOU :
AIT BOUMEHDI, AIT YAHIA, AKBIL, ABI YOUCEF, ZEKRI, AIT YAHIA MOUSSA, TIMZART, AKERROU,
AIT CHAFFAA, IFLISSEN, MIZRANA, BOUZGUENE, IDJEUR, ILLOULA OUMALOU, BENI ZIKI, BENI
ZMENZER, AGHNI GOUGHRAN, TIZI N'THLATA, AÏT BOUADOU, MAATKA, SOUK EL TENINE,
YATAFENE, IBOUDRAREN, IFERHOUNEN, IMSOUHAL, ILLILTEN, M’KIRA, MAKOUDA, BOUDJIMA,
AGHRIB, BOUNOUH, AIT TOUDERT, AIT MAHMOUD, AIT KHELILI.
8)- Au niveau de la wilaya de JIJEL :
OULED YAHIA KHADROUCH, DJEMAA BENI HABIBI, BOURAOUI BELHADEF, CHAHANA, BOUSSIF
OUDED ASKER, SIDI MAAROUF, OULED RABAH, SETTARA, GHEBALA, BOUDRIA BENIYADJIS, SELMA
BEN ZIADA.
9)- Au niveau de la wilaya de SETIF :
AIN ABESSA, AIN SEBT, MAAOUIA, BÉNI OURTILANE, AIN LEGRADJ, BOUSSELAM, AIT TIZI, AIT

925
NAOUAL MEZADA, OULED SI AHMED, BENI OUSSINE, DRAA KEBILA, TIZI N’BECHAR, OUED EL
BARAD, OULED SABOR, TAYA, MAOUKLANE, TALA IFACENE, GUENZET, HARBIL, TACHOUDA.
10)- Au niveau de la wilaya de SKIKDA :
EL GHEDIR, OULED HEBABA, BEIN EL OUIDEN, AIN ZOUIT, BOUCHTATA, ZITOUNA, KAWOUA, AIN
BOUZIANE, OUM TOUB, OULDJA BOULBALLOUT.
11)-Au niveau de la wilaya de SIDI BEL ABBES :
SIDI YACOUB, AIN THRID.
12)- Au niveau de la wilaya de ANNABA :
OUED EL ANEB, EULMA
13)- Au niveau de la wilaya de GUELMA :
DJEBALA KHEMISSI, AIN REGGADA, BORDJ SABAT, ROKNIA, BOUATI MAHMOUD, HAMMAM N’BAIL,
DAHOUARA, AIN MAKHLOUF, AIN LARBI, RAS EL AGBA, SALAOUA ANNOUNA, BENDJARAH.
14)- Au niveau de la wilaya de CONSTANTINE :
OULED RAHMOUN, ZIGHOUD YOUCEF, BÉNI HAMIDAN, AIN ABID, IBN ZIAD.
15)- Au niveau de la wilaya de MEDEA :
MEFTAHA, BAATA, DEUX BASSINS, OULED BOUACHRA, SIDI ZIANE, OUED HARBIL, HANNACHA,
KHAMS DJOUAMAA.
16)- Au niveau de la wilaya de MOSTAGANEM :
SOUR, SIDI BELLATER, SOUAFLIA, SAFSAF, TAZGAIT, OULED MAALLAH, ACHACHA, NEKMARIA,
KHADRA, OULED BOUGHALEM, EL HASSAINE, SIDI LAKHDAR, BENABDELMALEK RAMDANE.
17)- Au niveau de la wilaya de MASCARA :
EL GUETNA, EL GHOMRI, SEDJERARA, MAGTAA DOUZ, FERRAGUIG, CHORFA, EL GAADA, AOUF,
GHRISS, SIDI ABDELDJEBAR, GUERDJOUM, RAS AIN AMIROUCHE, ALAIMIA.
18)- Au niveau de la wilaya de BORDJ BOU ARRERIDJ
HARAZA, OULED SIDI BRAHIM, RAS EL OUED, BORDJ GHDIR, TAGLAIT, TASMART, KHELIL, OULED
DAHMANE, DJAAFRA, EL MAIN, TAFREG, COLLA.
19)- Au niveau de la wilaya de BOUMERDES :
EL KHARROUBA, KADARA, TAOURGA, BENCHOUD, AFIR, CHABET EL AMEUR, TIMEZRIT, BAGHLIA.
20)- Au niveau de la wilaya d’EL TARF :
BOUHADJAR, OUED ZITOUN, AIN KERMA, SOUAREKH, AL AIOUN, RAML ESSOUK, CHEFFIA,
AIN EL ASSEL, BOUGOUS, ZITOUNA.
21)- Au niveau de la wilaya de TISSEMSILT :
SIDI BOUTOUCHENT, SIDI SLIMANE, BENI CHAIB, BENI LAHCENE, ,LARDGJEM, SIDI LANTRI,
MELAAB,
22)- Au niveau de la wilaya D’AIN TEMOUCHENT :
HASSASNA, OUED BERKECHE, SIDI SAFI, EL EMIR ABDELKADER, AOUBELLIL, EL MESSAID, OULED
BOUDJEMAA, SIDI BOUMEDIENE.
23)- Au niveau de la wilaya de RELIZANE :
EL OULDJA, BENI DERGOUN, DAR BEN ABDALLAH, SIDI M’HAMED BEN AOUDA, MERDJA SIDI ABED,
OUED ESSALEM, SIDI LAZREG, AIN TAREK, HAD ECHKALA, RAMKA, SOUK EL HAD, OULED SIDI
MIHOUB, BENI ZENTIS.

ANNEXE III
LISTE DES LOCALITES DISPOSANT DE POTENTIALITES EN RESSOURCES NATURELLES A
VALORISER
Ressources minérales.

Liste des communes concernées par wilayas :


Au niveau de la wilaya d’ADRAR :

926
AKABLI, AOULEF, BOUDA, FENOUGHIL, IN ZGHMIR, OULED AHMED TIMMI, OULED AISSA, REGGANE,
SALI, TAMEST, TIMEKTEN, TSABIT, ZAOUIET KOUNTA.
Au niveau de la wilaya de CHLEF :
AIN MERANE, BENI HAOUA, BOUKADIR, BOUZEGHAIA, BREIRA, CHLEF, EL KARIMIA, EL MARSA,
HARCHOUN, OUED FODDA, OUED SLY, OULED BEN ABDELKADER, OULED FARES, SENDJAS, SIDI
AKKACHA, TADJENA, TENES.
Au niveau de la wilaya de LAGHOUAT :
AFLOU, AIN MADHI, EL ASSAFIA, EL GHICHA, EL HOUAITA, GUELTAT SIDI SAAD, HASSI RMEL,
KHENEG, LAGHOUAT, MEKHAREG, OUED MORRA, OUED M’ZI, SEBGAG, SIDI BOUZID, SIDI
MAKHLOUF, TADJEMOUT, , TADJROUNA, TAOUIALA.
Au niveau de la wilaya d’OUM EL BOUAGHI :
AINTAMALAHT LAZHARIA, BOUCAID, LARABAA.
BABOUCHE, AIN BEIDA, AIN FAKROUN, AIN
Au niveau de la wilaya de SOUK AHRAS:
KHEMISSA, AIN SOLTANE, AIN ZANA, HADDADA, KHEDARA, OULED MOUMEN, MECHROUHA,
HANANCHA, ZOUABI.
Au niveau de la wilaya de TIPAZA :
HADJERAT ENNOUS, SIDI SEMIANE, MEURAD, MESSELMOUN, AGHBAL, LARHAT, BENI MELEUK, SIDI
AMAR, NADOR, MENACEUR.
Au niveau de la wilaya de MILA :
CHIGARA, TERRAI BAINEN, AMIRA ARRAS, TESSALA LEMATAI, TASSADANE HADDADA, MINAR
ZARZA, EL AYADI BARBES, SIDI KHELIFA.
Au niveau de la wilaya de AIN DEFLA :
BEN ALLAL, OUED CHORFA, BARBOUCHE, DJEMAA OULED CHIKH, AIN TORKI, AIN BENIAN, AIN
LECHIAKH, OUED DJEMAA, BORDJ EL AMIR KHALED, TARIK IBN ZIAD, BIR OULD KHELIFA, BATHIA,
EL HASSANIA, BELAAS, ZEDDINE, EL MAINE, TACHETA ZEGAGHA, MEKHATRIA.
KERCHA, AIN M’LILA , AIN ZITOUN, BEHIR CHERGUI, BERRICHE, BIR CHOUHADA, El DHAALA, EL
AMIRIA, EL DJAZIA, EL FEDJOUDJ BOUGHRARA SAOUDI, EL HARMILIA, EL ZORG, FKIRINA, HANCHIR
TOUMGHANI, KSAR SBAHI, MESKIANA, OUED NINI, OULED GACEM, OULED HAMLA, OULED ZAOUI,
OUM EL BOUAGHI, RAHIA, SIGUS, SOUK NAAMANE.
Au niveau de la wilaya de BATNA :
AIN TOUTA, AIN YAGOUT, BATNA, BITAM, BOULHILAT, BOUMIA, CHEMORA, CHIR, DJERMA, , EL
MADHER, FESDIS, FOUM TOUB, GHASSIRA, GOSBAT, GUIGBA, HIDOUSSA, ICHMOUL, INOUGHISSEN,
LAZROU, M’DOUKAL, MEROUANA, N’GAOUS, OUED CHAABA, OUED TAGA, OULED AOUF, OUYOUN
EL ASSAFIR, RAS EL AIOUN, SEGGANA, SERIANA, TALKHAMT, TAZOULT, THENIET EL ABED,
TIGHANIMINE, TILATOU, TIMGAD, ZANA EL BEIDA.
Au niveau de la wilaya de BEJAIA :
ADEKAR, , AKBOU, AMALOU, AMIZOUR, BARBACHA, BEJAIA, BENI KSILA, BENI MAOUCHE,
BOUDJELLIL, BOUHAMZA, BOUKHELIFA, DARGUINA, EL KSEUR, IFELAIN ILMATHEN, IGHRAM,
KENDIRA, MELBOU, OUED GHIR, OUZELLAGUEN, SEDDOUK, SEMAOUNE, SIDI AICH, SIDI AYAD,
SOUK EL THENINE, TALA HAMZA, TAMRIDJET, TAOURIRT IGHIL, TASKRIOUT, TICHI, TIMZRIT,
THINABDHER, TOUDJA.
Au niveau de la wilaya de BISKRA :
BESBES, BISKRA, BRANIS, CHETMA, DJEMORAH, EL GHROUS, EL HADJEB, EL OUTAYA,
KHENGUET SIDI NADJI, M’CHOUNECHE, MEZIRAA, OUMACHE, , SIDI KHALED, TOLGA.
Au niveau de la wilaya de BECHAR :
ABADLA, BECHAR, BENI OUNIF, BOUKAIS, ERG FERRADJ, KENADSA, LAHMAR, TAGHIT.
Au niveau de la wilaya de BLIDA :
BOUFARIK, BOUGARA, BOUINAN, CHEBLI, CHIFFA, CHREA, DJEBABRA, EL AFFROUN, HAMMAM
MELOUANE, LARBAA, MEFTAH, OUED DJER, SOUMAA.
Au niveau de la wilaya de BOUIRA :

927
AGHBALOU, AHL EL KSAR, AIN BESSAM, AIN LALOUI, AOMAR, TAOURIRT, BORDJ OUKHRISS,
BOUIRA, BOUKRAM, DIRAH, DJEBAHIA, EL HACHIMIA, EL HAKIMIA, EL MOKRANI (EL MAJEN),
GUERROUMA, AHNIF, KADIRIA, LAKHDARIA, MAAMORA, M’CHEDALLAH, OUED EL BERDI, OULED
RACHED, SAHARIDJ, SOUK EL KHEMIS, SOUR EL GHOZLANE, TAGUEDIT, ZBARBAR.
Au niveau de la wilaya de TAMENGHASSET :
ABALESSA, IDLES, IN AMGUEL, TAMENGHASSET, TAZROUK.
Au niveau de la wilaya de TEBESSA : AIN ZERGA, BEKKARIA, BIR DHEHEB, BIR EL ATER, BIR EL
MOKADEM, BOUKHADRA, BOULHAF DYR, ELAOUINET, EL HOUIDJBET, EL KOUIF, ELMA EL BIODH,
EL MAZERAA, EL MERIDJ, EL OGLA, EL OUENZA, FERKANE, HAMMAMET, MORSOT, NEGRINE, OUM
ALI, SAFSAF EL OUESRA, STAH GUENTIS, TEBESSA, THLIDJENE.
Au niveau de la wilaya de TLEMCEN :
AIN FETAH , AIN FEZZA, AIN GHORABA, AIN NEHALA, AIN TALLOUT , AMIEUR, BAB EL ASSA, BENI
BAHDEL, BENI BOUSSAID, BENI KHELLAD, BENI MESTER, BENI OUARSOUS, BENI SEMIEL, BENI
SNOUS, BEN SEKRANE, BOUHLOU, CHETOUANE, DJEBALA, ELBOUIHI, ELFEHOUL, EL GOR,
FELLAOUCENE, GHAZAOUET, HAMMAM BOUGHRARA, HENAYA, HONAINE, MAGHNIA, MANSOURAH,
MERSA BEN MHIDI, MSIRDA FOUAGA, NEDROMA, OUED CHOULY, OULED MIMOUN, REMCHI, SABRA,
SEBDOU, SIDI ABDELLI, SIDI DJILLALI, SIDI MEDJAHED, SOUAHLIA, SOUANI, SOUK THLATA, TIRNI
BENI HEDIEL, TLEMCEN, ZENATA,
Au niveau de la wilaya de TIARET :
AIN BOUCHEKIF, AIN EL HADID, AIN KERMES, AIN ZARIT, CHEHAIMA, DAHMOUNI, FRENDA,
GUERTOUFA, MECHRAA SAFA, MADNA, MEDRISSA, MEDROUSSA, MELLAKOU, NAIMA, OUED LILLI,
RAHOUIA, RECHAIGA, SEBAINE, SERGHINE, SIDI ABDELGHANI, SIDI ABDERRAHMANE, SOUGUEUR,
TAGDEMT, TAKHEMARET, TIARET.
Au niveau de la wilaya de TIZI OUZOU :
ABI YOUCEF, AGHNI GOUGHRAN, AIN EL HAMMAM, AIN ZAOUIA, AIT AGGOUACHA, DJEBEL AISSA
MIMOUN, AIT BOUADOU, AIT BOUMEHDI, AIT KHELILI, AIT MAHMOUD, AIT OUMALOU, AIT
TOUDERT, AIT YAHIA MOUSSA, AKBIL, ASSI YOUCEF, AZEFFOUN, BENI AISSI, BENI ZIKI, BOGHNI,
BOUNOUH, BOUZGUEN, DRAA EL MIZAN, FREHA, IBOUDRAREN, IFERHOUNENE, IFIGHA, IFLISSEN,
ILLILTEN, ILOULA OUMALOU, IRDJEN, LARBA NATH IRATHEN, MEKLA, TADMAIT, TIGZIRT,
TIRMITINE, TIZI OUZOU, YATAFEN, ZEKRI.
Au niveau de la wilaya d’ALGER :
AIN BENIAN, BABA HASSEN, BAINS ROMAINS, BOUZAREAH, DELY BRAHIM, EL ACHOUR, EL
HARRACH, EL MAGHARIA, EL MARSA, OUED KORICHE, RAIS HAMIDOU, REGHAIA.
Au niveau de la wilaya de DJELFA :
AIN EL IBEL, AIN MAABED, AIN OUASSERA, BENHAR, BENI YAGOUB, BIRINE, BOUIRA LAHDAB,
CHAREF, DELDOUL, DJELFA, EL GUEDID, EL IDRISSIA, EL KHEMIS, HAD SAHARY, HASSI BAHBAH,
HASSI EL EUCH, MESSAAD, M’LILIHA, MOUDJBARA, SED RAHAL, SELMANA, SIDI LAADJEL, TADMIT,
ZAAFRANE, ZACCAR.
Au niveau de la wilaya de JIJEL :
BOUDRIA BENI YADJIS, BOURAOUI BELHADEF, GHEBALA, CHEKFA, DJEMAA BENI HABIBI, EL
ANCER, EL AOUANA, EL MILIA, EMIR ABDELKADER, ERRAGUENE, KAOUS, KHEIRI OUED ADJOUL,
OUDJANA, OUED ZHOUR, OULED YAHIA KHADROUCHE, SELMA BEN ZIADA, SETTARA, SIDI
ABDELAZIZ, SIDI MAAROUF, TAHER, TEXENA, ZIAMA MANSOURIAH.
Au niveau de la wilaya de SETIF :
AIN ABESSA, AIN ARNAT, AIN AZAL, AIN EL KEBIRA, AIN LAGRADJ, AIN LAHDJAR, AIN ROUA,
AMOUCHA, BABOR, BAZER SAKHRA, BEIDHA BORDJ, BELLAA, BENI AZIZ, BENI FOUDA, BENI
HOCINE, BENI OUARTILANE, BIR EL ARCH, BIR HADDADA, BOUGAA, BOUSSELAM, BOUTALEB,
DEHAMCHA, DJEMILA, EL EULMA, EL OUELDJA, EL OURICIA, GUELLAL, GUELTA ZERGA, GUIDJEL,
HAMMA, HAMMAM GUERGOUR, KSAR EL ABTAL, MAAOUIA, MAOUAKLANE, MEZLOUG, OUED EL
BARAD, OULED ADDOUANE, OULED SABOR, ROSFA, SALAH BEY, SERDJ EL GHOUL, SETIF, TIZI
N’BECHAR.

928
Au niveau de la wilaya de SAIDA :
AIN EL HADJAR, AIN SOLTANE, DOUI THABET, EL HASSASNA, HOUNET, MAAMORA, MOULAY LARBI,
OULED BRAHIM, OULED KHALED, SAIDA, SIDI AHMED, SIDI AMAR, SIDI BOUBEKEUR, TIRCINE,
YOUB.
Au niveau de la wilaya de SKIKDA :
AIN BOUZIANE, AIN CHERCHAR, AIN KECHRA, AIN ZOUIT, AZZABA, BEKKOUCHE LAKHDAR,
BENAZOUZ, BENI BACHIR, BENI OULBANE, BENI ZID, BEIN EL OUIDEN, BOUCHTATA,
CHERAIA, COLLO, DJENDEL SAADI MOHAMED, EL HADAIEK, EL HARROUCH, ES SEBT, FIL FILA,
HAMADI KROUMA, KANOUA, KERKERA, OUED ZHOUR, OULDJA BOULBALLOUT, OULED ATTIA,
OULED HEBABA, OUM TOUB, RAMDANE DJAMEL, SALAH BOUCHAOUR, SKIKDA, TAMALOUS,
ZERDAZA, ZITOUNA.
Au niveau de la wilaya de SIDI BEL ABBES :
AIN ADDEN, AIN EL BERD, AIN THRID, AMARNAS, BELARBI, BENACHIBA CHELIA, BOUDJEBAA EL
BORDJ, BOUKHENIFIS, CHETOUANE BELAILA, EL HACAIBA, HASSI DAHO, HASSI ZAHANA, MAKEDRA,
M’CID, MEZAOUROU, MOSTEFA BEN BRAHIM, OUED TAOURIRA, SEHALA THAOURA, SIDI ALI
BENYOUB, SIDI ALI BOUSSIDI, SIDI BEL ABBES, SIDI BRAHIM, SIDI DAHO ZAIR, SIDI HAMADOUCHE,
SIDI KHALED, SIDI LAHCENE, SIDI YACOUB, TENIRA, TESSALA, TILMOUNI.
Au niveau de la wilaya d’ANNABA :
ANNABA, BERRAHEL, CHETAIBI, CHEURFA, EL BOUNI, EULMA, OUED EL ANEB, SERAIDI, SIDI AMER,
TREAT.
Au niveau de la wilaya de GUELMA :
AIN BEN BEIDA, AIN LARBI, AIN SANDEL, BENDJERRAH, BENI MEZLINE, BOU HACHANA,
BOUHAMDANE, DAHOUARA, EL FEDJOUDJ, HAMMAM DEBAGH, HAMMAM A,N’BAIL, HELIOPOLIS,
KHEZARA,
Au niveau de la wilaya de MOSTAGANEM :
ABDELMALEK RAMDANE , AIN BOUDINAR, AIN NOUISSI, AIN TADLES, FORNAKA, HADJADJ, HASSI
MAAMECHE, KHEIR EDDINE, MESRA, MEZAGHRANE, MOSTAGANEM, OUED EL KHEIR, OULED
MAALLAH, SAFSAF, SAYADA, SIDI ALI, SIDI BELATTAR, SIDI LAKHDAR, SIRAT, SOUAFLIA, SOUR,
STIDIA, TAZGAIT, TOUAHRIA.
Au niveau de la wilaya de M'SILA :
AIN EL MELH, AIN FARES, BERHOUM, BOUSAADA, EL HAMEL, HAMMAM DHALAA, KHETTOUTI SED
EL DJIR, KHOUBANA, MAADID, MAGRA, M’CIF, MEDJEDEL, MOHAMED BOUDIAF, M’SILA, OULED
SIDI BRAHIM, SLIM, TAMSA, TARMOUNT.
Au niveau de la wilaya de MASCARA :
AIN FARES, AIN FEKAN, AIN FERAH, AIN FRASS, ALAIMIA, BOUHANIFIA, BOUHENNI, CHORFA, EL
BORDJ, EL GAADA, EL GHOMRI, EL HACHEM, EL MAMOUNIA, FERRAGUIG, FROHA, GUERDJOUM,
HACINE, MASCARA, MOHAMMADIA, OGGAZ, OUED EL ABTAL, OUED TAGHIA, SIDI ABDELDJABAR,
SIDI BOUSSAID, SIDI KADA, SIG, TIZI, ZAHANA.
Au niveau de la wilaya de OUARGLA :
AIN BEIDA, EL ALLIA, EL BORMA, EL HADJIRA, HASSI BEN ABDALLAH, HASSI MESSAOUD, NGOUSSA,
OUARGLA, ROUISSAT, SIDI KHOUILED, SIDI SLIMANE, TEBESBEST.
Au niveau de la wilaya d’ORAN :
AIN BIYA, AIN KERMA, AIN TURK, ARZEW, BETHIOUA, BOUFATIS, BOUTLELIS, EL ANÇAR, EL
KARMA, GDYEL, MARSAT EL HADJADJ, MERS EL KEBIR, MISSERGHIN, ORAN, OUED TLELAT, SIDI
BEN
ANNOUNA, TAMLOUKA.
Au niveau de la wilaya de CONSTANTINE :
AIN ABID, AIN SMARA, BEN BADIS, BENI HAMIDENE, CONSTANTINE, EL KHROUB, HAMMA
BOUZIANE, IBN ZIAD, MESAOUD BOUDJERIOU, OULED RAHMOUN, ZIGHOUD YOUCEF.
Au niveau de la wilaya de MEDEA :
AIN BOUCIF, AISSAOUIA, AZIZ, BAATA, BERROUAGHIA, BOGHAR, BOUAICHE,

929
BOUCHRAHIL, BOUGHEZOUL,BOUSKENE, CHELALET EL ADHAOURA, CHENIGUEL, DERRAG, DEUX
BASSINS, DJOUAB, DRAA ESSMAR, EL AOUINET, EL GUELBELKEBIR, EL HAMDANIA, EL OMARIA,
KEF LAKHDAR, KHAMS DJOUAMAA, KSAR EL BOUKHARI, MAGHRAOUA, MEDEA, MEZERANA,
MIHOUB, OULED ANTAR, OULED BOUACHRA, OULED DEIDE, OUM EL DJALIL, OUZERA, REBAIA,
SANEG, SEGHOUANE , SI MAHDJOUB, SIDI NAAMANE , SIDI ZAHAR, SOUAGUI, TABLAT,
TAMESGUIDA, TLATET ED DOUAIR, ZOUBIRIA.
YABKA, TAFRAOUI.
Au niveau de la wilaya d’EL BAYADH :
AIN EL ORAK, ARBAOUAT, BOUGTOUB, BOUSSEMGHOUN, BREZINA, CHELLALA, EL ABIODH SIDI
CHEIKH, EL BAYADH, EL MEHARA, GHASSOUL, BOUALEM, KEF EL AHMAR, KRAKDA, ROGASSA, SIDI
AMEUR, SIDI SLIMANE, SIDI TIFOUR.
Au niveau de la wilaya d’ILLIZI :
BORDJ OMAR DRISS, DEBDEB, ILLIZI, IN AMENAS.
Au niveau de la wilaya de BORDJ BOU ARRERIDJ :
AIN TAGHROUT, AIN TESRA, BELIMOUR, BENDAOUD, BIR KASDALI, BORDJ BOU ARRERIDJ, BORDJ
GHDIR, BORDJ ZEMOURA, EL ACHIR, EL ANSEUR, EL EUCH, EL HAMMADIA, EL M’HIR, GHILASSA,
HARAZA, KHELIL, MANSOURA, MEDJANA, OULED BRAHEM, RAS EL OUED, SIDI EMBAREK, THENIET
EN NASR, TIXTER.
Au niveau de la wilaya de BOUMERDES :
AMMAL, BORDJ MENAIEL, BOUDOUAOU, BOUMERDES, BOUZEGZA KEDDARA, CHABET EL AMEUR,
CORSO, DELLYS, DJINET, EL KHARROUBA, ISSER, KHEMIS EL KHECHNA, LARBATACHE, NACIRIA,
OULED MOUSSA, SI MUSTAPHA, SIDI DAOUD, SOUK EL HAD, THENIA, TIDJELABINE, ZEMMOURI.
Au niveau de la wilaya d’EL TARF :
AIN EL ASSEL, AIN KERMA, ASFOUR, BEN M’HIDI, BERRIHANE, BESBES, BOUHADJAR, BOUTELDJA,
CHEFIA, CHIHANI, EL KALA, El-TARF, HAMMAM BENI SALAH, LAC DES OISEAUX, RAML SOUK,
SOUAREKH, ZITOUNA.
Au niveau de la wilaya de TINDOUF :
OUM EL ASSEL, TINDOUF.
Au niveau de la wilaya de TISSEMSILT :
AMMARI, BORDJ BOUNAAMA, BORDJ EL EMIR ABDELKADER, BOUCAID, KHEMISTI, LARDJEM,
LAYOUNE, MELAAB, SIDI ABED, SIDI BOUTOUCHENT, THENIET EL HAD, TISSEMSILT,
YOUSSOUFIA.
Au niveau de la wilaya d’EL OUED :
EL OUED, HAMRAIA, HASSANI ABDELKRIM, HASSI KHELIFA, KOUININE, MIH OUANSA, OUED EL
ALENDA, REGUIBA, ROBBAH, SIDI AOUN, TALEB LARBI, TRIFAOUI.
Au niveau de la wilaya de KHENCHELA :
AIN TOUILA, BABAR, BAGHAI, BOUHMAMA, CHELIA, CHERCHAR, DJELLAL, EL HAMMA, EL MAHMAL,
EL OUELDJA, ENSIGHA, KHIRANE, OULED RECHACHE, TAMZA, TAOUZIANAT, YABOUS.
Au niveau de la wilaya de SOUK AHRAS :
AIN ZANA, DREA, HADDADA, HANANCHA, M’DAOUROUCHE, MECHROHA, MERAHNA, OUED
KEBERIT, OULED DRISS, OULED MOUMEN, OUILLEN, RAGGOUBA, SEDRATA, SIDI FREDJ, SOUK
AHRAS, TAOURA, TIFFECH, ZAAROURIA, ZOUABI.
Au niveau de la wilaya de TIPAZA :
AGHBAL, AHMER EL AIN, BENI MILLEUK, BOURKIKA , CHAIBA, CHERCHELL, DAMOUS, GOURAYA,
HADJERAT ENNOUS, HADJOUT, HATTATBA, KHEMISTI, KOLEA, LARHAT, MENACEUR, MESSELMOUN,
MEURAD, NADOR, SIDI AMAR, SIDI RACHED, TIPAZA.
Au niveau de la wilaya de MILA :
AHMED RACHDI, AIN MELLOUK, AIN TINE, AMIRA ARRAS, BOUHATEM, CHELGHOUM LAID,
CHIGARA, DERRADJI BOUSSELAH, EL MECHIRA, FERDJIOUA, GRAREM GOUGA, HAMALA, MILA,
MINAR ZARZA, OUED ATHMANIA, OUED ENDJA, OUED SEGUEN, OULED KHELLOUF, SIDI MEROUANE,

930
TADJENANET, TASSADANE HADDADA, TASSALA LEMATAI, TELAGHMA, TERRAI BAINEM,
TIBERGUENT.
Au niveau de la wilaya de AIN DEFLA :
AIN BENIAN, AIN SOLTANE, AIN TORKI, AIN DEFLA, BEN ALLAL, BOURACHED, DJELIDA, DJENDEL,
EL ATTAF, HOCEINIA, KHEMIS MILIANA, MILIANA, OUED DJEMAA, ROUINA, TARIK IBN ZIAD,
TIBERKANINE, ZEDDINE.
Au niveau de la wilaya de NAAMA :
AIN BEN KHELIL, AIN SEFRA, ASLA, DJENIANE BOURZEG, EL BIOD, KASDIR, MECHERIA, MAKMAN
BEN AMER, MOGHRAR, NAAMA, SFISSIFA, TIOUT.
Au niveau de la wilaya d’AIN TEMOUCHENT : AGHLAL, AIN KIHAL, AIN TEMOUCHENT, BENI SAF,
BOUZEDJAR, CHAABET EL HAM, EL AMRIA, EL EMIR ABDELKADER, EL MALAH, EL MESSAID,
HAMMAM BOUHADJAR, HASSASNA, HASSI EL GHELLA, OUGBELLIL, OULED BOUDJEMAA,
OULHACA GHERRABA, SIDI BEN ADDA, SIDI BOUMEDIENE, SIDI SAFI, TAMZOURA, TERGA.
Au niveau de la wilaya de GHARDAIA :
BERRIANE, BOUNOURA, DHAYET BENDAHOUA, EL GUERRARA, GHARDAIA, METLILI, SEBSEB.
Au niveau de la wilaya de RELIZANE :
KALAA.
Au niveau de la wilaya de TIMIMOUN :
AOUGROUT, CHAROUINE, METARFA, OULED SAID, TALMINE, TIMIMOUN.
Au niveau de la wilaya de BORDJ BADJI MOKHTAR :
BORDJ BADJI MOKHTAR, TIMIAOUINE.
Au niveau de la wilaya de OULED DJELLAL :
DOUCEN.
Au niveau de la wilaya de BENI ABBES :
BENI ABBES, BENI IKHLEF, IGLI, KERZAZ, KSABI, OULED KHOUDEIR, TABELBALA, TAMTERT.
Au niveau de la wilaya d’IN SALAH :
FOUGGARET EZZAOUIA, IN SALAH.
Au niveau de la wilaya d’IN GUEZZAM :
IN GUEZZAM, TIN ZAOUATINE.
Au niveau de la wilaya de TOUGGOURT :
BLIDAT AMEUR, MEGARINE, NEZLA, TAIBET, TOUGGOURT.
Au niveau de la wilaya de DJANET :
BORDJ EL HAOUASSE, DJANET.
Au niveau de la wilaya d’EL MEGHAÏER :
DJAMAA, EL MEGAÏER, M’RARA, OUM TOUYOUR, SIDI AMRANE, SIDI KHELIL, STILL, TENDLA.
Au niveau de la wilaya d’EL MENIAA :
EL MENIAA, HASSI EL GARA, HASSI FEHAL.

9-Les critères de qualification des investissements structurants, les modalités de bénéfice des avantages
d’exploitation et les grilles d’évaluation.
Décret exécutif n° 22-302 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les critères de
qualification des investissements structurants, les modalités de bénéfice des avantages d’exploitation et les grilles
d’évaluation.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’industrie,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination du
Premier ministre ;

931
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda1442 correspondant au 7 juillet 2021, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 22-298 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant l’organisation et le
fonctionnement de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement ;
Vu le décret exécutif n° 22-299 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les modalités
d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert d’investissement ainsi que le montant et les modalités
de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d'investissement ;
Vu le décret exécutif n° 22-301 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant la liste des localités
relevant des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier en matière d’investissement ;
Vu le décret exécutif n° 22-303 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 relatif au suivi des
investissements et aux mesures à prendre en cas de non- respect des obligations et engagements souscrits ;
Décrète :
CHAPITRE 1er
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
En application des dispositions des articles 30, 31 et 33 de la loi n° 22-18 du 24 juillet 2022 susvisée, le présent décret a
pour objet de fixer les critères de qualification des investissements structurants, les modalités de bénéfice des avantages,
au titre de la phase d’exploitation, les grilles d’évaluation y afférentes ainsi que les modalités d’accompagnement de
l’Etat par la prise en charge, partielle ou totale, des travaux d’aménagement et d’infrastructures nécessaires à la
concrétisation des investissements structurants.
Article 2
Le bénéfice des avantages, au titre de la phase d’exploitation, est subordonné à l’établissement, à la diligence de
l’investisseur, d’un procès-verbal de constat d’entrée en exploitation par l’agence algérienne de promotion de
l’investissement, dénommée ci-après « l’Agence ».
Article 3
La durée des avantages accordés, au titre de la phase d’exploitation, est déterminée sur la base d’une grille d’évaluation
propre à chaque régime d’incitation, après expiration de la durée minimale fixée dans le procès-verbal d’entrée en
exploitation.
Les investissements implantés dans les localités relevant du grand sud ne sont pas soumis aux dispositions du présent
article.
CHAPITRE 2
CONSTAT D’ENTREE EN EXPLOITATION
Article 4
Le constat d’entrée en exploitation, matérialisé par un procès-verbal selon le modèle prévu à l’annexe II du présent
décret, est la formalité permettant d’attester que l’investisseur porteur d’un projet enregistré auprès de l’Agence, a
honoré ses engagements, notamment en matière d'acquisition des biens et/ou services, en vue d’entrer effectivement en
exploitation et d’exercer son activité conformément à l'attestation d'enregistrement.
Il est entendu par l’entrée en exploitation, la production de biens et/ou de services destinés à être commercialisés, au
titre d'un investissement ayant donné lieu à l’acquisition, partielle ou totale, des moyens de production figurant sur la
liste des biens et services fournies à l’Agence lors de l’enregistrement nécessaire à l’exercice de l’activité objet de
l’investissement enregistré.
Le procès-verbal de constat d'entrée en exploitation pour les investissements portant sur les activités réglementées, ne
peut être délivré qu’après accord des administrations concernées.
Article 5
Le constat d’entrée en exploitation permet de déterminer, pour les investissements d’extension ou de réhabilitation, le
pourcentage des exonérations à accorder, au titre de la phase d'exploitation, calculé au prorata des investissements
nouveaux par rapport au total des investissements réalisés.
Article 6
La demande d'établissement du constat d'entrée en exploitation est introduite par l'investisseur, selon le modèle prévu
en annexe I du présent décret, auprès de l’Agence ou via la plate-forme numérique de l’investisseur.

932
Le procès-verbal de constat d'entrée en exploitation est établi et délivré dans un délai n'excédant pas trente (30) jours, à
compter de la date de dépôt de la demande formulée par l'investisseur.
Article 7
La demande de constat d’entrée en exploitation est accompagnée, notamment des pièces suivantes :
L’état des acquisitions des biens et services mentionnant les informations suivantes :
- les dates et numéros des factures ;
- les dates et numéros, des déclarations en douane, en cas d'importation ;
- les références des autorisations d’acquisition en franchise de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
- les acquisitions en toutes taxes comprises ou en hors taxes, figurant sur la liste des biens et services bénéficiant ou non
des avantages fiscaux.
- les autorisations et/ou agréments pour les investissements portant sur des activités réglementées ;
- le document justifiant le nombre d’emplois créés ;
- la copie du bilan relatif au dernier exercice clos pour les investissements d’extension ou de réhabilitation.
Article 8
La formalité d’établissement du procès-verbal de constat d’entrée en exploitation est obligatoire pour l’ensemble des
investissements ayant fait l’objet d’un enregistrement et sollicité le bénéfice des avantages.
L’absence de sollicitation de la part de l’investisseur de l’établissement de cette formalité, à l’expiration du délai de
réalisation, constitue un motif d’annulation de l’attestation d’enregistrement, et ce, après une mise en demeure par
l’Agence, par tous moyens, restée infructueuse soixante (60) jours.
Article 9
La procédure du constat d’entrée en exploitation peut être mise en œuvre, selon le souhait de l’investisseur, soit au
moment de la mise en exploitation partielle du projet, soit au moment de son achèvement total ou, au plus tard, trois (3)
mois après l’épuisement des possibilités de prorogation des délais de réalisation.
L’investisseur ayant achevé la réalisation de son investissement enregistré, sans bénéfice des avantages de réalisation,
peut demander l’établissement du procès-verbal de constat d’entrée en exploitation au cours de l’année qui suit la date
d’expiration des délais de réalisation.
Article 10
L’investisseur dont le projet est partiellement mis en exploitation et qui diffère le bénéfice des avantages d’exploitation
sur demande expresse, est soumis à l’impôt dans les conditions du droit commun, sur son activité partielle, jusqu’à
l’établissement du constat d’entrée en exploitation totale de l’investissement.
Dans ce cas, le décompte des avantages d'exploitation s'effectue à compter de la date d'établissement du procès- verbal
de constat d'entrée en exploitation.
Dans le cas où l'investisseur opte pour le bénéfice immédiat des avantages d’exploitation, ceux-ci sont mis en œuvre
sur la base d'un procès-verbal de constat d'entrée en phase d'exploitation partielle, et commencent à courir à compter de
la date d’entrée en exploitation avec le maintien des effets de l’attestation d’enregistrement jusqu’à l’expiration de la
durée de réalisation, sans possibilité, toutefois, de prorogation du délai de réalisation.
Article 11
Pour les investissements mis en exploitation partielle avec bénéfice immédiat des avantages d’exploitation, la formalité
d’établissement du procès-verbal de constat d’entrée en exploitation totale, est effectuée après achèvement total du
projet ou, au plus tard, trois (3) mois après expiration du délai de réalisation.
En l’absence d’accomplissement de cette formalité, la procédure d’annulation de l’attestation d’enregistrement est
engagée.
Article 12
Lorsqu'un investissement comporte plusieurs unités ou implantations concernées par l'investissement, seules celles
situées dans les zones citées à l'article 28 de la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022
susvisée, bénéficient des avantages d'exploitation applicables à ces zones.
Article 13
Les emplois à prendre en considération dans le constat d’entrée en exploitation sont :
- pour l’investissement de création, l’ensemble des emplois effectifs créés ;
- pour l’investissement d’extension et/ou de réhabilitation, les postes d’emplois nouvellement créés, autres que ceux

933
existant au moment de l’enregistrement de l’investissement.
Les départs d’employés faisant partie des effectifs existants avant l’enregistrement de l’investissement, sont défalqués
du nombre total d’emplois créés au titre de l’investissement considéré.
Article14
L’établissement d'un procès-verbal de constat d'entrée en exploitation totale vaut reconnaissance de la satisfaction, par
l'investisseur, aux obligations souscrites en contrepartie des avantages accordés et lui donne la possibilité d’enregistrer
un nouvel investissement, au titre de l'extension des capacités de production ou de réhabilitation d'investissements
existants, ayant eux-mêmes déjà bénéficié d'avantages.
CHAPITRE 3
DES INVESTISSEMENTS STRUCTURANTS ET DES MODALITES DE PRISE EN CHARGE DES
TRAVAUX D’AMENAGEMENT
ET D’INFRASTRUCTURES NECESSAIRES A LEUR CONCRETISATION
Article 15
Les investissements structurants, au sens de la loi n° 22-18 du 24 juillet 2022 susvisée, sont des investissements à haut
potentiel de création de richesse et d’emplois susceptibles d’augmenter l’attractivité du territoire et de créer un effet
d’entraînement sur l’activité économique pour un développement durable économique, social et territorial qui
contribuent, essentiellement, à :
- la substitution aux importations ;
- la diversification des exportations ;
- l’intégration dans les chaînes de valeur mondiale et régionale ;
- l’acquisition de la technologie et du savoir-faire.
Article 16
Sont éligibles au régime des investissements structurants, les investissements satisfaisant aux critères suivants :
- le niveau d’emplois directs : égal ou supérieur à cinq cents (500) postes d’emplois ;
- le montant de l’investissement : égal ou supérieur à dix (10) milliards de dinars algérien.
Article 17
Les investissements structurants peuvent bénéficier de l’accompagnement de l’Etat à travers la prise en charge, partielle
ou totale, des travaux d’aménagement et d’infrastructures nécessaires à leur concrétisation.
Il est entendu par travaux d’infrastructures ceux qui se rapportent aux amenés des différentes utilités et ouvertures des
voies jusqu’à la limite du périmètre du projet d’investissement.
Article 18
La demande de contribution de l'Etat à la prise en charge des travaux d'infrastructures, est introduite par l'investisseur
auprès de l’Agence, sur la base d’un devis descriptif et estimatif détaillé des travaux à réaliser.
Article 19
La contribution de l’Etat est fixée dans la convention établie entre l’investisseur et l’Agence agissant au nom de l’Etat,
après approbation du Gouvernement. Elle est inscrite au sein des dépenses d’équipement de l’Etat à l’indicatif du ou
des département(s) ministériel(s) concerné(s).
CHAPITRE 4
GRILLES D’EVALUATION
Article 20
La durée des avantages accordés, au titre de la phase d’exploitation, citée à l’article 3 ci-dessus, est déterminée par
l’Agence sur la base des grilles d’évaluation prévues à l’annexe III du présent décret.
Article 21
La grille d’évaluation fixe, pour chaque régime d’incitation, les critères quantifiables et pondérés, dans le but
d’atteindre les objectifs prévus à l’article 2 de loi n° 22-18 du 24 juillet 2022 susvisée, notamment pour :
- dynamiser la création d’emplois pérennes et promouvoir la compétence des ressources humaines ;
- valoriser les ressources naturelles et les matières premières locales ;
- renforcer et améliorer la compétitivité de l’économie nationale et sa capacité d’exportation ;
- favoriser le transfert technologique et développer l’innovation et l’économie de la connaissance.
Article 22

934
Les résultats d’évaluation sont notifiés à l’investisseur par décision de l’Agence, dans un délai n’excédant pas sept (7)
jours, à compter de la date de dépôt de la demande de détermination de la durée des avantages de la phase
d’exploitation.
La décision dont le modèle est prévu à l’annexe IV du présent décret, comprend l’ensemble des éléments fournis par
l’investisseur ou consignés dans le procès-verbal d’entrée en exploitation et ayant servi à l’évaluation du projet
d’investissement.
Article 23
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022.

ANNEXE I
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
Guichet unique ……….
Demande d'établissement du procès-verbal de constat d'entrée en exploitation totale ou partielle (article 6 du
décret exécutif n° 22-302 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les critères de qualification
des investissements structurants, les modalités du bénéfice des avantages d’exploitation et les grilles
d’évaluation).

Je soussigné(e)........................., agissant en qualité de ......................., pour le compte de


l'entreprise ............................................
Titulaire du registre du commerce n° ...................................................
du .......................................................................................
N° d’identification
fiscale : ..............................................................................................................................................................Portant sur
un investissement dans l'activité .....................................................................................................................................
Code (s) d'activité
(s) : ....................................................................................................................................................................N° article
d'imposition : .....................................................................................................................................................Localisé (s)
à (aux) : ................................................................................................................................................................Déclare
avoir réalisé(1) : partiellement ou totalement l'investissement objet de l’attestation d’enregistrement
n°.......................................................................................................
du ...............................................................................................
Et sollicite l'établissement d'un procès-verbal de constat d'entrée en exploitation avec(2) :
Avec 2 :
bénéfice immédiat des avantages différé du bénéfice des avantages

935
Signature de l'investisseur
Cocher la case correspondante.
(1) Cas éventuel d'un projet entré en exploitation partielle dont la durée de réalisation n'a pas encore
expiré.

ANNEXE II
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE SERVICES DU PREMIER MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
Guichet unique ……….
Procès-verbal de constat d'entrée en exploitation ( totale / partielle) (1)
(Art 4 du décret exécutif n° 22-302 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les critères de
qualification des investissements structurants, les modalités du bénéfice des avantages d’exploitation et les grilles
d’évaluation)
N°...............................................................................................
date ................................................................................................
L'an deux
mille ..................................................................................................................................................................Nous
soussignés :
- Nom et prénom : .........................................................................................
Grade .........................................................................
- Nom et prénom : .........................................................................................
Grade .........................................................................
Dûment assermentés et porteurs de nos commissions, nous nous sommes présentés, à sa demande
du…………………….
chez (2) ............................................... domicilié (e)
à .........................................................................................................................
Représenté (e) par (3) ............................................................. en qualité
de ....................................................................................
Bénéficiaire de l’attestation d’enregistrement n° .............................................
du ..........................................................................
Portant sur la réalisation d'un investissement dans l'activité
de .......................................................................................................
Code (s) d'activité
(s) ......................................................................................................................................................................Localisé (s)
à (aux) (4) ......................................................................................................................................................................
Titulaire d’un RC (principal-secondaire) sous n° .....................................
du ..................................................................................
N° identification fiscale
(NIF) .........................................................................................................................................................
N° article
d’imposition ......................................................................................................................................................Immatriculé
comme employeur auprès de la CNAS, à compter du ................................ sous le numéro .......................................
A l’effet de procéder au constat susvisé. Nous avons relevé ce qui suit :

(1) Barrer la mention inutile


(2) Le nom commercial ou la raison sociale suivi (e) de l'adresse du siège social.
(3) Le nom, prénom et la qualité du représentant.
(4) En cas de pluralité d'unités ou d'implantations, mentionner toutes les localisations, en distinguant celles qui sont
implantées dans des localités bénéficiant des avantages du régime des secteurs visés à l'article 27 de la loi n° 22-18 du

936
25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement, de celles qui relèvent de zones
visées à l’article 28 de la même loi

ANNEXE II (suite)
Sur le niveau de réalisation du projet d’investissement :

2)- L’état des réalisations se présente comme suit : Unité : (en KDA)

937
Sur l'état des biens acquis :
Neufs
utilisés.
3)- Sur le type d'investissement réalisé et sa conformité au type d'investissement enregistré(5) : conforme
non conforme
............................................................................................................................................................................
4)- Sur le nombre d'emplois directs créés (6) ........................................................................ postes, répartis
comme suit :
- Exécution ;
- Maîtrise ;
Encadrement : :.............................................................................................................................................................
5)- Sur la date d’entrée en exploitation :
- Partielle : ;
Totale :...............................................................................................................................................................
6)- Taux d’exonération applicable
(7) : .................................................................................................................................
7)- La durée minimale des avantages de la phase d’exploitation (8) :
8)- Autres constatations
éventuelles : ..............................................................................................................................................
A l'issue de notre intervention sur site, nous avons clôturé le présent procès-verbal, le jour et le mois ci-dessus
indiqués, et avons fait lecture de nos constatations à M. /Mme. qui, invité(e) à signer avec nous, a déclaré ce qui
suit
.......................
A la demande de l'intéressé(e), nous lui avons remis une copie du présent procès-verbal contre accusé de
réception.
Signature de l'investisseur Signature des agents
habilités

(5) Indiquer les motifs de la non conformité


(6) Selon les états de variation des effectifs par la CNAS, conformément au décret exécutif n° 22-303 du 11 Safar
1444 correspondant au 8 septembre 2022 relatif au suivi des investissements et aux mesures à prendre en cas de
non-respect des obligations et engagements souscrits.
(7)Les investissements autres que les investissements de création bénéficient d’une exonération de
l’IBS et de la TAP au prorata des investissements nouveaux par rapport aux investissements totaux.
Pour les investissements bénéficiant du régime des zones, visées à l’article 28 de la loi n° 22-18 du 24 juillet 2022
relative à l’investissement, et comportant des unités implantées dans des localités relevant de ces zones ,
l’exonération est appliquée au prorata du chiffre d’affaires réalisé par les unités implantées dans les localités des
zones dont le développement nécessite une contribution de l’Etat par rapport au chiffre d’affaires total.
(8) La durée fixée selon le régime d’incitation.

ANNEXE III
GRILLES D’EVALUATION

I)- Grille d’évaluation des investissements éligibles au régime des secteurs :


Les critères d’évaluation :
Critère 1 : Montant de l’investissement - Coefficient de pondération : 2

Montant d’investissement (MI) Note Coefficient Note finale


MI ≤ 100 millions DA 2,5 2 5
100 millions < MI ≤ 500 millions DA 5 2 10
500 millions < MI ≤ 1000 millions DA 7,5 2 15
MI > 1000 millions DA 10 2 20

938
Critère 2 : Fonds propres - Coefficient de pondération : 2
Fonds propres Note Coefficient Note finale
FP ≤ 25% 2,5 2 5
25% <FP ≤50% 5 2 10
50% < FP ≤75% 7,5 2 15
FP > 75% 10 2 20
Critère 3 : Niveau d’emplois créés - Coefficient de pondération : 3
Niveau d’emplois créés Note Coefficient Note finale
NE ≤ 10 2.5 3 7,5
10 < NE ≤50 5 3 15
50 < NE ≤ 100 7.5 3 22,5
NE > 100 10 3 30
Critère 4 : Taux d’intégration d’investissement - Coefficient de pondération : 2
Ratio du montant des biens et services d’origine locale Note Coefficient Note finale
II ≤ 10% 2,5 2 5
10% < II ≤ 30% 5 2 10
30% <II ≤ 50% 7,5 2 15
II > 50% 10 2 20
Critère 5 : Apport technologique - Coefficient de pondération : 1
Désignation Note Coefficient Note finale
Existence d’une unité de formation 3 1 3
Existence d’une unité recherche & développement 3 1 3
Exploitation de brevet ou de licence 3 1 3
Convention avec des laboratoires de recherche 1 1 1
universitaire
Total 10 1 10
Résultats de l’évaluation :
Nombre de points (NP) Durée de la phase d’exploitation
NP ≤ 50 3 ans
50 < NP ≤ 75 4 ans
NP > 75 5 ans
II)- Grille d’évaluation des investissements éligibles au régime des zones :
II.1)- Grille d’évaluation des investissements réalisés dans des localités relevant des Hauts-Plateaux, du Sud
et du Grand Sud :
Les critères d’évaluation :
Critère 1 : Lieu d’Implantation du projet d’investissement – Coefficient de pondération 6
Implantation du projet d’investissement Note Coefficient Note finale
Localités relevant du Grand Sud 10 6 60
Localités relevant du Sud 10 6 60
Localités relevant des Hauts-Plateaux
- Chef-lieu de wilaya 3 6 18
-Autres 8,5 6 51
Critère 2 : Niveau d’emplois créés- Coefficient de pondération 1
Niveau d’emplois créés Note Coefficient Note finale
NE ≤ 10 2,5 1 2,5
10 < NE ≤ 50 5 1 5

939
50 < NE ≤ 100 7,5 1 7,5
NE > 100 10 1 10
Critère 3 : Taux d’intégration de l’investissement - Coefficient de pondération 1
Ratio du montant des biens et services d’origine locale Note Coefficient Note finale
II ≤ 10% 2,5 1 2,5
10% < II ≤ 30% 5 1 5
30% < II ≤ 50% 7,5 1 7,5
II > 50% 10 1 10
Critère 4 : Montant de l’investissement - Coefficient de pondération : 1
Montant d’investissement (MI) Note Coefficient Note finale
MI ≤100 millions DA 2,5 1 2,5
100 millions < MI ≤ 500 millions DA 5 1 5
500 millions < MI ≤ 1000 millions DA 7,5 1 7,5
MI > 1000 millions DA 10 1 10
Critère 5 : Fonds propres - Coefficient de pondération : 1
Fonds propres Note Coefficient Note finale
FP≤25% 2,5 1 2,5
25%<FP≤50% 5 1 5
50%<FP≤75% 7,5 1 7,5
FP>75% 10 1 10
Résultats de l’évaluation :
Nombre de points (NP) Durée de la phase d’exploitation
NP ≤ 40 5 ans
40 < NP ≤ 52 6 ans
52 < NP ≤ 64 7 ans
64 < NP ≤ 76 8 ans
76 < NP ≤ 88 9 ans
NP > 88 10 ans
Grand sud 10 ans
II- 2)- Grille d’évaluation des investissements réalisés dans des localités :
- dont le développement nécessite un accompagnement particulier de l’Etat ;
- disposant de potentialités en ressources naturelles à valoriser.
Les critères d’évaluation :
Critère 1 : Niveau d’emplois créés- Coefficient de pondération : 3
Niveau d’emplois créés Note Coefficient Note finale
NE ≤10 2,5 3 7,5
10 < NE ≤ 50 5 3 15
50 < NE ≤ 100 7,5 3 22,5
NE > 100 10 3 30
Critère 2 : Fonds propres - Coefficient de pondération 3
Fonds propres Note Coefficient Note finale
FP ≤ 25% 2,5 3 7,5
25% <FP ≤50% 5 3 15
50% < FP ≤75% 7,5 3 22,5
FP > 100% 10 3 30
Critère 3 : Montant d’investissement (MI) - Coefficient de pondération : 2

940
Montant d’investissement (MI) Note Coefficient Note finale
MI ≤ 100 millions DA 2,5 2 5
100 millions < MI ≤ 5 00 millions DA 5 2 10
500 millions < MI ≤ 1000 millions DA 7,5 2 15
MI > 1000 millions DA 10 2 20
Critère 4 : Taux d’intégration d’investissement : coefficient de pondération : 2
Ratio du montant des biens et services d’origine locale Note Coefficient Note finale
II ≤ 10% 2.5 2 5
10% < II ≤ 30% 5 2 10
30% <II ≤ 50% 7.5 2 15
II > 50% 10 2 20
Résultats de l’évaluation :
Nombre de points (NP) Durée de la phase d’exploitation
NP ≤ 37,5 5 ans
37,5 < NP ≤ 50 6 ans
50 < NP ≤ 62,5 7 ans
62,5 < NP ≤ 75 8 ans
75 < NP ≤ 87,5 9 ans
NP > 87,5 10 ans
III)- Grille d’évaluation des investissements éligibles au régime des investissements structurants :
Les critères d’évaluation :
Critère 1 : Niveau d’emplois créés - Coefficient de pondération : 2
Niveau d’emplois créés Note Coefficient Note finale
500 ≤ NE ≤ 700 2 2 4
700 < NE ≤ 800 4 2 8
800 < NE ≤ 900 6 2 12
900 < NE ≤ 1000 8 2 16
NE > 1000 10 2 20
Critère 2 : Montant de l’investissement (> à 10 milliards DA) – Coefficient de pondération : 2
Montant de l’investissement Note Coefficient Note finale
10 Milliards ≤ MI ≤ 15 MDA 2 2 4
15 MDA < MI ≤ 20 MDA 4 2 8
20 MDA < MI ≤ 30 MDA 6 2 12
30 MDA < MI ≤ 50 MDA 8 2 16
MI > 50 MDA 10 2 20
Critère 3 : Fonds propres - Coefficient de pondération : 2
Fonds propres Note Coefficient Note finale
FP≤25% 2,5 2 5
25%<FP≤50% 5 2 10
50%<FP≤75% 7,5 2 15
FP>75% 10 2 20
Critère 4 : Impact sur l’environnement : Coefficient de pondération : 1
Impact sur l’environnement Note Coefficient Note finale
Utilisation de matières premières recyclées 3 1 3
Utilisation process économie d’énergie 3 1 3

941
Utilisation process énergies renouvelables 4 1 4
Système de traitement des rejets liquides, solides et gazeux 3 1 3
Critère 5 : Apport technologique et innovation et industries naissantes - Coefficient de pondération : 2
Désignation Note Coefficient Note finale
Existence d’une unité de formation 2 2 4
Existence d’une unité recherche & développement 2 2 4
Exploitation de brevet ou de licence 2 2 4
Convention avec des laboratoires de recherche 1 2 2
universitaire
Innovation 2 2 4
Industries naissantes 1 2 2
Critère 6 : Taux d’intégration investissements - Coefficient de pondération : 1
Ratio du montant des biens et services d’origine locale Note Coefficient Note finale
II ≤ 10% 2,5 1 2,5
10% < II ≤ 30% 5 1 5
30% <II ≤ 50% 7,5 1 7,5
II > 50% 10 1 10
Résultats de l’évaluation :
Nombre de points (NP) Durée de la phase d’exploitation
NP ≤ 30 5 ans
30 < NP ≤ 44 6 ans
44 < NP ≤ 58 7 ans
58 <NP ≤ 72 8 ans
72 < NP ≤ 86 9 ans
NP > 86 10 ans

ANNEXE IV
Guichet unique de ...........................................
Décision portant résultats d’évaluation du projet d’investissement
Date : .............................
- N° de l’attestation d’enregistrement de l’investissement : ..................................................
Date .......................................
- N° de l’attestation modificative de l’attestation de l’enregistrement d’investissement .......................
Date ............................
- Raison sociale : .................................................................................................................
- Représentant légal : ...........................................................
Qualité : ....................................................................................
- Adresse domiciliée : ............................................................................................................
- Activité du projet : ............................................................................................
- Type d’investissement : ..............................................................................................................................................
- Localisation de l’activité du projet d’investissement : .......................................................................
- Régime d’incitation : ......................................................................................
Tableau de détermination de la durée des avantages d’exploitation :

Critère d’évaluation Note Coefficient Note finale


Critère 1 .... .... ....
Critère 2 .... .... ....
Critère 3 .... .... ....
Critère 4 .... .... ....

942
Critère 5 .... .... ....
Total des notes obtenues ....
La durée des avantages correspondante (ans) ....

Le directeur du guichet unique

9-Suivi des investissements et aux mesures à prendre en cas de non-respect des obligations et engagements
souscrits.
Décret exécutif n° 22-303 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 relatif au suivi des
investissements et aux mesures à prendre en cas de non-respect des obligations et engagements souscrits.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’industrie,
Vu la Constitution notamment ses articles 112 -5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 22-18 du 25 Dhou El Hidja 1443 correspondant au 24 juillet 2022 relative à l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination
du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021, modifié, portant
nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 22-299 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les modalités
d’enregistrement des investissements, de cession ou de transfert des investissements ainsi que le montant et les
modalités de perception de la redevance relative au traitement des dossiers d'investissement ;
Vu le décret exécutif n° 22-300 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les listes des activités,
des biens et services non éligibles aux avantages ainsi que les seuils minima de financement pour le bénéfice de la
garantie de transfert ;
Vu le décret exécutif n° 22-301 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant la liste des localités
relevant des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier en matière d’investissement ;
Vu le décret exécutif n° 22-302 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 fixant les critères de
qualification des investissements structurants ,les modalités de bénéfice des avantages d’exploitation et les grilles
d’évaluation ;
Décrète :
Article 1er
En application des dispositions de l’article 36 de la loi n° 22-18 du 24 juillet 2022 susvisée, le présent décret a
pour objet de fixer les modalités de suivi des investissements ainsi que les mesures à prendre en cas de non-
respect des obligations et des engagements souscrits par l’investisseur en contrepartie des avantages octroyés.
CHAPITRE 1er
LE SUIVI DES INVESTISSEMENTS
Article 2
Au titre de la période durant laquelle les investissements bénéficient des avantages prévus par la loi n° 22-18 du
24 juillet 2022 susvisée, les administrations concernées effectuent le suivi des investissements pour s’assurer du
respect des engagements souscrits par les investisseurs.
Le suivi par les administrations concernées consiste :
a)- pour l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, désignée ci-après l’« Agence » à suivre la
concrétisation des projets et à collecter les informations statistiques diverses sur leurs états d’avancement ;
b)- pour les administrations fiscale et douanière à veiller, conformément à leurs attributions, au respect par les
investisseurs, des obligations et engagements souscrits au titre des avantages accordés ;
c)- pour l’administration domaniale, à veiller au maintien de la destination de l’assiette foncière concédée, par les
organes en charge du foncier, pour la réalisation de l’investissement, conformément aux clauses prévues dans le
cahier des charges et l’acte de concession ;
d)- pour la caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, à veiller à ce que l’investisseur
conserve, au moins, un nombre de postes d’emplois, du même niveau que celui qui lui a permis de bénéficier de la
durée des avantages d’exploitation.
Article 3
Le suivi des engagements souscrits par les investisseurs s’effectue par :

943
- l’Agence, pendant toute la durée des avantages de réalisation et d’exploitation ;
- les administrations fiscale et douanière, pendant toute la durée d’amortissement des biens acquis sous avantages,
telle que fixée par la législation en vigueur ;
- l’administration domaniale, pendant la durée de la concession ;
- la caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, pendant la durée des avantages d’exploitation.
Article 4
L’Agence effectue le suivi des investissements durant toute la période des avantages, sur la base des informations
fournies par l’investisseur.
L’investisseur est tenu de fournir toutes les informations demandées par l’administration, nécessaires au suivi et à
l’évaluation de la consommation des avantages accordés.
L’investisseur doit transmettre à l’Agence, un état d’avancement de son projet d’investissement, selon le modèle
prévu à l’annexe I du présent décret.
L’état d’avancement du projet d’investissement est signé et visé par les services fiscaux.
Il est déposé par l’investisseur auprès de l’Agence dans les trente (30) jours qui suivent la date de signature des
services fiscaux compétents.
Article 5
Le guichet unique de l’Agence procède annuellement, à un rapprochement entre les états d’avancement des
investissements réceptionnés et le fichier des investissements enregistrés au niveau de l’Agence, afin d’identifier
les investisseurs n’ayant pas fourni l’état annuel d’avancement de leurs projets d’investissements.
Une mise en demeure est notifiée par l’Agence, par tous moyens, dans un délai de huit (8) jours qui suivent le
constat de l’absence de dépôt de l’état d’avancement.
L’investisseur doit transmettre à l’Agence les documents justicatifs du défaut de dépôt de l’état d’avancement des
projets, dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de notification de la mise en demeure, sous peine
de retrait des avantages.
Article 6
L’investisseur doit déposer au niveau de l’Agence une demande de détermination de la durée des avantages de la
phase d’exploitation, trois (3) mois avant l’expiration de la durée minimale des avantages d’exploitation dont il a
bénéficié suivant le procès-verbal d’entrée en exploitation.
Cette demande contient les informations permettant de vérifier la satisfaction aux critères d’évaluation prévus à
cet effet.
En outre, l’investisseur est tenu de fournir à l’Agence, une attestation de variation des effectifs établie par la
caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, établie selon le modèle prévu à l’annexe II du
présent décret.
Les investissements implantés dans les localités relevant du Grand Sud ne sont pas soumis aux dispositions du
présent article.
CHAPITRE 2
MESURES A PRENDRE EN CAS DE NON-RESPECT DES ENGAGEMENTS ET OBLIGATIONS
SOUSCRITS
Article 7
Le défaut de justification du non dépôt par l’investisseur de l’état d’avancement du projet dans le délai fixé à
l’article 5 ci-dessus, entraîne l’annulation, par l’Agence de l’attestation d’enregistrement de l’investissement.
Article 8
L’annulation de l’attestation d’enregistrement est matérialisée par une décision de retrait des avantages établie
pour l’agence qui en fait ampliation aux administrations concernées.
Article 9
Le retrait des avantages d’exploitation donne lieu au remboursement de la totalité des avantages consommés par
l’investissement, sans préjudice des autres sanctions prévues par la législation en vigueur.
Article 10
En cas de non-respect des obligations et engagements souscrits, le retrait total ou partiel des avantages est
prononcé après une mise en demeure notifiée par tous moyens et restée infructueuse quinze (15) jours après
constatation du manquement.
Article 11

944
L’Agence peut annuler, par décision, la décision de retrait des avantages, sur la base des conclusions du recours
introduit auprès d’elle, auprès de la haute commission nationale des recours liés à l’investissement ou auprès des
juridictions compétentes.
La décision d’annulation prévue à l’alinéa ci-dessus, est notifiée aux administrations concernées.

Article 12
Les notifications et les convocations émises en application des dispositions du présent décret, envoyées au
destinataire, conformément aux procédures fixées par la législation en vigueur, lorsquelles sont retournées à
l’expéditeur, revêtues de la mention « fausse adresse »,
« inconnu à l’adresse indiquée » ou « refus de retrait du courrier » ne constituent pas un obstacle pour
entreprendre les procédures de retrait des droits aux avantages, sauf si le destinataire prouve sa bonne foi.
Article 13
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022.

ANNEXE I
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE SERVICES DU PREMIER
MINISTRE
AGENCE ALGERIENNE DE PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT GUICHET UNIQUE DE.....
ETAT D’AVANCEMENT DU PROJET D’INVESTISSEMENT
1. Nom ou raison sociale : Date :
2. Adresse :
3. Numéro d’enregistrement : .......................................... Date ....................................
4. Registre du commerce : ............................................... Date : ..................................
5. Numéro d’identifiant fiscal (NIF) .............................................................................
6. Numéro d’identifiant statistique (NIS) .....................................................................
7. Type d’investissement : Création Extension Réhabilitation
8. Numéro tél : FAX : E-mail :
9. Niveau d’avancement du projet (cocher la case correspondante)
Non encore entamé
Motifs : .............................................................................................................................
A .......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
Projet en cours de réalisation
Total des dépenses d’investissement engagées
B (DA)………………..………………………………………………
• Taux d’avancement
(%) : ………………………………………………………..........................................……..
• Total d’emplois
créés…………………………………………................................................……………………
Projet achevé, non encore mis en exploitation
C Motifs :............................................................................................................................................................
...........

945
• Total des dépenses d’investissement engagées
(DA)……………………………….......................………………
• Total des emplois
créés…………………………………………………………...........................................……..
Projet à l’arrêt
D Motifs :............................................................................................................................................................
............
• Total des dépenses d’investissement engagées
(DA)……………………...........................………………………
• Taux d’avancement
(%): ……………………………………………............................................………………..
Projet abandonné
E Motifs :............................................................................................................................................................
............
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
Certificat conforme au bilan fiscal Services fiscaux
Signature de l’investisseur

ANNEXE II
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITÉ SOCIALE
CAISSE NATIONALE DES ASSURANCES SOCIALES DES TRAVAILLEURS SALARIES
Agence de .....................
Attestation de variation des effectifs

Je soussigné ..................................................... qualité ................................................... atteste que les effectifs de


l’employeur....................................................................................................................................................................
................
Immatriculé à la CNAS sous le n°.................................
date……................................................................................................
N° registre du
commerce………...................................................................................................................................................
N° identifiant
fiscal........................................................................................................................................................................
Promoteur de l’investissement de type (1) ......................... enregistré auprès du guichet unique
de ............................................
sous le n° ......................... en date
du.............................................................................................................................................
Portant sur
l’activité......................................................................................................................................................................
Ayant fait l’objet d’un procès-verbal de constat d’entrée en exploitation
par..............................................................................
établi sous le numéro...........................date. ont évolué tel qu’indiqué au tableau ci-dessous :

Mois de l’année Postes d’emploi nouveau Postes d’emploi existants Total Observations
(2) (3)
Janvier

946
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Soit un nombre actuellement de postes d’emplois au titre de l’investissement déclaré, après
défalcation des départs d’employés faisant partie de l’effectif existant.
Fait à : ........................................................, le : .................................
Cachet et signature du service
———————
(1) Création, extension et/ou réhabilitation.
(2) Postes de travail créés pour la période allant de la date d’enregistrement de l’investissement à la fin de la
durée minimale de la phase d’exploitation.
(3) Postes de travail existants avant la date d’enregistrement de l’investissement à servir uniquement pour les
investissements de type extension et/ou réhabilitation.

947
XXXXVI
Les activités d’hydrocarbures
Loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant
au 11 décembre 2019
régissant les activités d’hydrocarbures.
1- TITRE I DES DISPOSITIONS GENERALES
Chapitre 1er Du champ d’application et des définitions
Chapitre 2 Des principes
Chapitre 3 De l’occupation des terrains
Chapitre 4 Du régime des données
2- TITRE II DU CADRE INSTITUTIONNEL
Chapitre 1er Du ministre
Section 1 ALNAFT
Section 2 ARH
3- TITRE III DES ACTIVITES AMONT
Chapitre 1er De la prospection
Chapitre 3 De la concession amont
Chapitre 4 Des dispositions propres aux contrats d’hydrocarbures
Section 1 Des formes de contrats d’hydrocarbures
Sous-section 1 Du contrat de participation
Sous-section 2 Du contrat de partage de production
Sous-section 3 Du contrat de services à risque
Section 2 De la conclusion des contrats d’hydrocarbures
Section 3 De la participation au contrat d’hydrocarbures
Section 4 Des transferts au titre des contrats d’hydrocarbures
Chapitre 5 Des accords d’unitisation
Chapitre 6 De la découverte et de la mise en production
Chapitre 7 De la production anticipée
Chapitre 8 Du transfert de la propriété des biens utilisés pour les opérations amont
Chapitre 9 De l’abandon et de la remise en état des sites
Chapitre 10 Des limitations de production d’hydrocarbures
Chapitre 11 De la contribution aux besoins du marché national
Chapitre 12 Du contenu local
4- TITRE IV DES ACTIVITES AVAL
Chapitre 1er Dispositions générales applicables aux activités aval
Chapitre 2 Du transport par canalisation
Chapitre 3 Du raffinage et de la transformation
Chapitre 4 Du stockage et de la distribution des produits pétroliers
Chapitre 5 De l’abandon et de la remise en état des sites au titre d’une concession de transport par
canalisation
Chapitre 6 De la détermination du prix de vente du gaz naturel et des produits pétroliers pour le marché
national
5- TITRE V DES DISPOSITIONS COMMUNES AUX ACTIVITES D’HYDROCARBURES
Chapitre 1er Des obligations en matière de santé, de sécurité et d’environnement

948
Chapitre 2 Du régime d’autorisation d’exploitation spécifique aux installations des activités
d’hydrocarbures
Chapitre 3 Du torchage et de la mise à l’évent
6- TITRE VI DES DISPOSITIONS FISCALES ET DES PRIX DE BASE
Chapitre 1er Du régime fiscal applicable aux activités amont
Section 1 De la taxe superficiaire
Section 2 De la redevance hydrocarbures
Section 3 De l’impôt sur le revenu des hydrocarbures
Section 4 De l’impôt sur le résultat
Section 5 De l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger
Section 6 De la redevance forfaitaire sur la production anticipée
Section 7 De l’application de taux réduits
Section 8 Du droit de transfert applicable aux activités amont
Section 9 Des prix de base
Chapitre 2 Du régime fiscal applicable aux activités aval
Chapitre 3 Autres droits et taxes applicables aux activités d’hydrocarbures
Section 1 De la taxe spécifique sur le torchage du gaz applicable aux activités d’hydrocarbures
Section 2 De la redevance hydraulique applicable aux activités d’hydrocarbures
Chapitre 4 Des exemptions fiscales, parafiscales et douanières pour les activités d’hydrocarbures
Chapitre 5 Des règles de financement des activités amont
7- TITRE VII DES INFRACTIONS, DES SANCTIONS ET DES RECOURS
Chapitre 1er Du contrôle des activités d’hydrocarbures
Chapitre 2 Des sanctions relatives aux activités d’hydrocarbures
Chapitre 3 Des recours
8- TITRE VIII DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
9- Les modalités d’octroi des taux réduits de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des
hydrocarbures.
10- Les prescriptions techniques relatives au comptage des hydrocarbures pour les activités de transport
par canalisation des hydrocarbures.
11- Les taux d’amortissement des investissements applicables pour les besoins de calcul de l’impôt sur le
résultat.
12- Taux d’amortissement des investissements applicables pour les besoins de calcul de l’impôt sur le
résultat

Le Chef de l’Etat,
Vu la Constitution, notamment ses articles 13, 18, 19, 43, 102 (alinéa 6), 136, 140-12, 140-23 et 144 ;
Vu la convention portant création de l'Agence multilatérale de garantie des investissements, ratifiée par décret
présidentiel n° 95-345 du 6 Joumada Ethania 1416 correspondant au 30 octobre 1995 ;
Vu la convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d'autres
Etats (CIRDI), ratifiée par décret présidentiel n° 95-346 du 6 Joumada Ethania 1416 correspondant au 30 octobre
1995 ;
Vu la convention des Nations Unies sur le droit de la mer ratifiée par décret présidentiel n° 96-53 du 2 Ramadhan
1416 correspondant au 22 janvier 1996 ;
Vu la loi organique n° 18-15 du 22 Dhou El Hidja 1439 correspondant au 2 septembre 2018, modifiée et
complétée, relative aux lois de finances ;
Vu l'ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure pénale ;
Vu l'ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code pénal ;
Vu l'ordonnance n° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil ;
Vu l'ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code de commerce ;

949
Vu l'ordonnance n° 75-74 du 12 novembre 1975, modifiée, portant établissement du cadastre général et institution
du livre foncier ;
Vu l'ordonnance n° 76-80 du 23 octobre 1976, modifiée et complétée, portant code maritime ;
Vu l'ordonnance n° 76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts directs et taxes
assimilées ;
Vu l'ordonnance n° 76-102 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des taxes sur le chiffre
d’affaires ;
Vu la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des douanes ;
Vu la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs étrangers ;
Vu la loi n° 83-13 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux accidents du travail et aux maladies
professionnelles ;
Vu la loi n° 84-12 du 23 juin 1984, modifiée et complétée, portant régime général des forêts ;
Vu la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988 relative à l'hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail ;
Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail ;
Vu la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990, modifiée et complétée, portant orientation foncière Vu la loi n° 90-30 du
1er décembre 1990, modifiée et complétée, portant loi domaniale ;
Vu la loi n° 91-11 du 27 avril 1991, modifiée, fixant les règles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité
publique ;
Vu le décret législatif n° 94-07 du 7 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 18 mai 1994, modifié, relatif aux
conditions de la production architecturale et à l'exercice de la profession d'architecte ;
Vu l'ordonnance n° 95-07 du 23 Chaâbane 1415 correspondant au 25 janvier 1995, modifiée et complétée, relative
aux assurances ;
Vu l’ordonnance n° 95-20 du 19 Safar 1416 correspondant au 17 juillet 1995, modifiée et complétée, relative à la
Cour des comptes ;
Vu l’ordonnance n° 95-24 du 30 Rabie Ethani 1416 correspondant au 25 septembre 1995 relative à la protection
du patrimoine public et à la sécurité des personnes qui lui sont liées ;
Vu l'ordonnance n° 96-22 du 23 Safar 1417 correspondant au 9 juillet 1996, modifiée et complétée, relative à la
répression de l'infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et
vers l'étranger ;
Vu la loi n° 98-04 du 20 Safar 1419 correspondant au 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel ;
Vu la loi n° 99-09 du 15 Rabie Ethani 1420 correspondant au 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de l’énergie ;
Vu l'ordonnance n° 01-04 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001, modifiée et complétée,
relative à l'organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques ;
Vu la loi n° 01-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et
à l’élimination des déchets ;
Vu la loi n° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au
développement durable du territoire ;
Vu la loi n° 02-01 du 22 Dhou El Kaâda 1422 correspondant au 5 février 2002, modifiée, relative à l'électricité et
à la distribution du gaz par canalisations ;
Vu la loi n° 02-02 du 22 Dhou El Kaâda 1422 correspondant au 5 février 2002 relative à la protection et à la
valorisation du littoral ;
Vu l'ordonnance n° 03-03 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003, modifiée et complétée,
relative à la concurrence ;
Vu la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003, modifiée, relative à la
protection de l'environnement dans le cadre du développement durable ;
Vu l'ordonnance n° 03-11 du 27 Joumada Ethania 1424 correspondant au 26 août 2003, modifiée et complétée,
relative à la monnaie et au crédit ;
Vu la loi n° 04-03 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004 relative à la protection des zones de
montagnes dans le cadre du développement durable ;
Vu la loi n° 04-04 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004, modifiée et complétée, relative à la
normalisation ;
Vu la loi n° 04-08 du 27 Joumada Ethania 1425 correspondant au 14 août 2004, modifiée et complétée, relative
aux conditions d'exercice des activités commerciales ;
Vu la loi n° 04-20 du 13 Dhou El Kaâda 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative à la prévention des
risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable ;

950
Vu la loi n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 28 avril 2005, modifiée et complétée, relative aux
hydrocarbures ;
Vu la loi n° 05-12 du 28 Joumada Ethania 1426 correspondant au 4 août 2005, modifiée et complétée, relative à
l'eau ;
Vu la loi n° 07-11 du 15 Dhou El Kaâda 1428 correspondant au 25 novembre 2007 portant système comptable
financier ;
Vu la loi n° 08-09 du 18 Safar 1429 correspondant au 25 février 2008 portant code de procédure civile et
administrative ;
Vu la loi n° 09-03 du 29 Safar 1430 correspondant au 25 février 2009, modifiée et complétée, relative à la
protection du consommateur et à la répression des fraudes ;
Vu la loi n° 10-02 du 16 Rajab 1431 correspondant au 29 juin 2010 portant approbation du Schéma National
d’Aménagement du Territoire ;
Vu la loi n° 11-02 du 14 Rabie El Aouel 1432 correspondant au 17 février 2011 relative aux aires protégées dans
le cadre du développement durable ;
Vu la loi n° 11-10 du 20 Rajab 1432 correspondant au 22 juin 2011 relative à la commune ;
Vu la loi n° 12-07 du 28 Rabie El Aouel 1433 correspondant au 21 février 2012 relative à la wilaya ;
Vu la loi n° 14-05 du 24 Rabie Ethani 1435 correspondant au 24 février 2014 portant loi minière ;
Vu la loi n° 14-07 du 13 Chaoual 1435 correspondant au 9 août 2014 relative aux ressources biologiques ;
Vu la loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 août 2016, modifiée, relative à la promotion de
l’investissement ;
Après avis du Conseil d'Etat ; Après adoption par le Parlement ;
Promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE I
DES DISPOSITIONS GENERALES
Chapitre 1er
Du champ d’application et des définitions
Article 1er
La présente loi détermine :
- le régime juridique applicable aux activités d’hydrocarbures ;
- le cadre institutionnel encadrant l’exercice des activités d’hydrocarbures ;
- le régime fiscal applicable aux activités amont ;
- les droits et obligations des personnes exerçant les activités d’hydrocarbures.
Article 2
Au sens de la présente loi, il est entendu par :
Abandon et remise en état des sites :
Opérations nécessaires pour permettre l’abandon, le démantèlement, la réhabilitation, la remise en état des sites et
la protection de l’environnement.
Ces opérations doivent s’effectuer dans le respect de la législation, de la réglementation en vigueur ainsi que des
normes et standards généralement admis dans l’industrie des hydrocarbures à la date de remise en état.
Accord d’unitisation :
Accord pour le développement et l’exploitation d’un même gisement qui s’étend sur des périmètres contigus.
Cet accord définit, notamment les conditions de financement des dépenses et de partage de la production résultant
du développement et/ou de l’exploitation conjointe(s) de ce gisement sur la base d’un plan conjoint de
développement et d’exploitation.
Acte d’attribution :
Acte par lequel ALNAFT octroie aux parties contractantes le droit d’exercer des activités de recherche et/ou
d’exploitation sur un périmètre.
Activités amont :
Les activités de prospection, de recherche, d’appréciation, de développement et d’exploitation d’hydrocarbures.

951
Ces activités incluent notamment, la séparation, le fractionnement, la compression, la collecte et desserte, le
stockage sur site et les moyens d’évacuation des hydrocarbures.
Elles comprennent, également, les activités de gestion inhérentes à ces opérations ainsi que l’abandon et la remise
en état des sites.
Dans le cas des activités en mer, les activités amont incluent aussi les supports flottants, notamment de stockage,
d’expédition et, le cas échéant, de liquéfaction du gaz.
Activités aval :
Les activités de transport par canalisation, de raffinage, de transformation y compris la fabrication de lubrifiants et
la régénération des huiles usagées, de stockage et de distribution.
Activités d’hydrocarbures :
Les activités amont et les activités aval.
Agences hydrocarbures :
Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) et agence nationale de contrôle
et de régulation des activités dans le domaine des hydrocarbures, dénommée autorité de régulation des
hydrocarbures, par abréviation « ARH ».
Autorisation de prospection :
Autorisation de prospection d’hydrocarbures délivrée par ALNAFT, selon les dispositions de la présente loi qui
confère au prospecteur le droit non exclusif d'exécuter des travaux de prospection dans un périmètre.
Changement de contrôle :
Tout transfert, direct ou indirect, pour quelque cause que ce soit et quel que soit l’acte qui le concrétise, qui
emporte modification du contrôle de la personne morale.
Co-contractant :
Toute personne, autre que l’entreprise nationale, ayant qualité de partie contractante.
Concession amont :
Acte par lequel ALNAFT octroie à l’entreprise nationale le droit d’exercer des activités de recherche et/ou
d’exploitation sur un périmètre, et fixant ses droits et ses obligations.
Concession de transport par canalisation :
Autorisation de l’exercice des activités de transport par canalisation sur le territoire national délivrée,
exclusivement, à l’entreprise nationale, par le ministre, conformément à la présente loi.
Concessionnaire :
Titulaire d’une concession de transport par canalisation.
Conservation :
Mode d'exploitation des gisements assurant, à un coût aussi faible que possible, un niveau de production aussi
élevé que possible compatible avec un taux de récupération des réserves le plus élevé possible.
Contrat d’hydrocarbures :
Contrat portant sur les activités amont conclu par les parties contractantes, dans les conditions de la présente loi.
Contrôle :
Détention directe ou indirecte dans le capital ou des droits de vote au sein d’une personne morale conférant le
pouvoir de décision au sein de cette personne morale.
Cyclage :
Opération qui concerne les gisements de gaz humide et qui consiste à réinjecter le gaz produit après extraction des
fractions liquides (condensat) et, éventuellement, des GPL afin d'améliorer la récupération de ces fractions
liquides.
Découverte fortuite :
Accumulation d'hydrocarbures mise en évidence à l’occasion des travaux de délinéation effectués pendant la
prorogation de la période de recherche, conformément à la présente loi, ou lors de la mise en œuvre du plan de
développement approuvé.
Distributeur :
Personne disposant d’une autorisation d’exercer des activités d’approvisionnement, de transport, de stockage et de
commercialisation des produits pétroliers sur le marché national.
Distribution :
Ensemble des activités d’approvisionnement, de transport, de stockage et de commercialisation des produits
pétroliers sur le marché national.
Données :

952
Tous résultats, renseignements, carottages, études, informations géologiques, géophysiques, hydrogéologiques et
géochimiques disponibles, acquis ou réalisés, avant et/ou après l’entrée en vigueur de la présente loi, à l’occasion
de l’exercice des activités amont, et incluant les données sismiques 2D, 3D, 4D, ainsi que les multi-composants
3C et 4C, les études magnétiques, gravimétriques, géo-électriques et magnéto-électriques, et des données
techniques relatives à ce qui précède.
Droit de transfert :
Montant payable en cas de transfert prévu à l’article 205 de la présente loi.
Entité affiliée :
Entité qui, directement ou indirectement par l’intermédiaire d’une ou plusieurs entité(s), détient ou est détenue, à
cent pour cent (100%), par la personne partie au contrat d’hydrocarbures.
Entreprise nationale :
L’entreprise nationale SONATRACH-SPA ou toute filiale de droit algérien détenue entièrement, directement ou
indirectement, par SONATRACH-SPA.
Espace maritime :
Les eaux intérieures et territoriales ainsi que le plateau continental et la zone économique exclusive définis par le
droit algérien.
Exercice :
Exercice comptable d’une durée de douze (12) mois couvrant l’année civile à l’exception des premier et dernier
exercices qui peuvent être inférieurs à douze (12) mois, le premier exercice se terminant au 31 décembre de
l’année civile.
Exploitation :
Travaux réalisés conformément au plan de développement approuvé, permettant l’extraction et le traitement des
hydrocarbures.
Gaz naturel ou gaz :
Hydrocarbures gazeux produits à partir de puits, y compris le gaz humide et le gaz sec, qui peuvent être associés
ou non associés à des hydrocarbures liquides, le gaz de houille ou méthane de houille (CBM) et le gaz résiduaire
qui est obtenu après l’extraction des liquides de gaz naturel.
Gaz de pétrole liquéfiés (GPL) :
Hydrocarbures composés essentiellement d'un mélange de butane et de propane qui n'est pas liquide aux
conditions normales.
Gisement :
Aire géographique dont le sol ou le sous-sol renferme des hydrocarbures et limitée, s’il y a lieu, à certains
horizons géologiques.
Gisement(s) commercialement exploitable(s) :
Gisement(s) d'hydrocarbures que l’entreprise nationale ou les parties contractantes s'engagent à développer et à
produire conformément aux termes de la concession amont ou du contrat d’hydrocarbures.
Hydrocarbures :
Les hydrocarbures liquides, gazeux, y compris ceux issus des formations géologiques argileuses et/ou schisteuses,
et les hydrocarbures solides notamment les sables bitumineux et les schistes bitumineux, existant à l’état naturel,
autrement dénommés pétrole brut ou gaz naturel, selon le cas, incluant les liquides de gaz naturel, les gaz de
pétrole liquéfiés, les condensats, les hydrates de méthane, ainsi que tous les produits et substances connexes
extraits et associés aux hydrocarbures.
Indexation :
Formule qui tient compte de l'inflation, en vue de maintenir la valeur d'origine. Les indices de base seront les
indices en vigueur au début de l'année de publication de la présente loi.
Jours :
Jours calendaires.
Marché national :
Demande en hydrocarbures sur le territoire national, à l'exception du gaz utilisé pour la réinjection dans les
gisements et pour le cyclage.
Ministère ou ministre :
Le ministère chargé des hydrocarbures ou le ministre chargé des hydrocarbures.
Opérateur amont :

953
Personne disposant de capacités techniques et pré-qualifiée par ALNAFT, chargée de la conduite et de la
réalisation des opérations amont au nom, pour le compte et sous la responsabilité de la partie qui l’a désignée. Au
titre d’un contrat d’hydrocarbures, la personne peut être membre ou non des parties contractantes.
Opérateur amont s’entend, également, de tout organe conjoint ou groupement chargé de la conduite des opérations
amont.
Opérateur Aval :
Personne physique ou morale exerçant une activité aval, autre qu’un concessionnaire.
Opérations amont :
Opérations relatives aux activités amont.
Parcelle :
Carré de cinq (5) minutes sexagésimales de côté en coordonnées U.T.M, correspondant au niveau du parallèle 30°
Nord, à un carré de huit (8) kilomètres de côté.
Parties contractantes :
Une ou plusieurs personne(s) morale(s) et l’entreprise nationale ayant conclu un contrat d’hydrocarbures.
Périmètre :
Partie délimitée du domaine minier hydrocarbures relative aux activités amont, composée d'une ou de plusieurs
parcelle(s), limitée(s), s’il y a lieu à certains horizons géologiques, telle que définie par l’autorisation de
prospection, la concession amont, ou l’acte d’attribution.
Périmètre d’exploitation :
Partie ou ensemble des parties du périmètre, délimitant un ou plusieurs gisement(s) commercialement
exploitable(s) objet du plan de développement approuvé par ALNAFT, éventuellement révisé, notamment pour
intégrer tout nouveau gisement commercialement exploitable.
Période d’exploitation :
Durée des travaux de développement et d’exploitation d’hydrocarbures dans le périmètre d’exploitation.
Période de recherche :
Durée prévue pour les travaux de recherche dans un périmètre, composée d’une ou de plusieurs phase(s), telles
que fixée(s) dans la concession amont ou dans le contrat d’hydrocarbures.
Personne :
Personne algérienne ou personne morale de droit étranger.
Personne algérienne :
Toute personne morale de droit algérien. Pour les activités de distribution des produits pétroliers, la notion de
personne algérienne inclut la personne physique algérienne.
Pilote :
Forage de puits pilotes horizontaux et/ou verticaux, et utilisation de techniques de stimulation telles que la
fracturation hydraulique ou de techniques alternatives, en vue d’une évaluation technique et économique de la
quantité d’hydrocarbures récupérables dans une couche géologique donnée.
Plan conjoint de développement et d’exploitation du gisement :
Plan de développement et d’exploitation conjoint devant aboutir à un accord d’unitisation.
Il peut faire l’objet de révisions.
Plan de développement :
Programmes de travaux concernant les opérations de développement, de mise en production, et d’exploitation des
hydrocarbures, d’abandon et de remise en état du site.
Le plan de développement comprend, notamment une délimitation du périmètre d’exploitation à développer, les
éléments techniques, économiques, financiers, la localisation du point de mesure, les mesures de sécurité et de
protection de l’environnement ainsi que les éléments de contenu local.
Plan de recherche :
Programmes de travaux et budget concernant les opérations d’exploration, notamment la sismique, les forages
d’exploration, les forages d’appréciation, les études et tout type de travaux nécessaires à l’exploration des
hydrocarbures, au titre d’une concession amont ou d’un contrat d’hydrocarbures.
Le plan de recherche peut faire l’objet de révisions.
Point d'entrée :
Point du système de transport par canalisation des hydrocarbures, où les parties contractantes ou l’entreprise
nationale injectent leur ou sa production.
Point de livraison :

954
Point déterminé dans le contrat de partage de production, où chaque membre des parties contractantes prend
possession de la quantité d’hydrocarbures lui revenant au titre de ce contrat.
Point de mesure :
Localisation prévue dans le plan de développement approuvé où s'effectue la détermination des quantités et des
qualités d'hydrocarbures extraites, dans le périmètre d’exploitation ou à l’extérieur de celui-ci si tout ou partie de
la production est traitée dans des installations situées à l’extérieur dudit périmètre d’exploitation.
Principe du libre accès des tiers :
Principe qui permet à toute personne de bénéficier du droit d'accès aux infrastructures de transport par
canalisation et de stockage dans la limite des capacités disponibles, moyennant le paiement d'un tarif non
discriminatoire et à condition que les produits concernés répondent aux spécifications techniques d’utilisation.
Production anticipée :
Production d’hydrocarbures permettant d'acquérir des informations et caractéristiques complémentaires d’un
gisement découvert, nécessaires à l’élaboration d’un plan de développement.
Produits pétroliers :
Produits dérivés des hydrocarbures, obtenus notamment du raffinage ou du traitement et de la transformation du
gaz naturel, tels que l’essence, le gasoil, le kérosène, les fuel-oils, les lubrifiants, les bitumes, et les gaz de pétrole
liquéfié.
Programme de travaux :
Description de l’ensemble des engagements de travaux annuels.
Prospecteur :
Titulaire d’une autorisation de prospection.
Prospection :
Travaux permettant la détection d'hydrocarbures, notamment par l'utilisation de méthodes géologiques et
géophysiques, y compris la réalisation de forages stratigraphiques. Un forage stratigraphique est un forage de
puits ayant pour finalité la reconnaissance géologique des couches sédimentaires ou autres traversées par ce
forage en vue de déterminer les caractéristiques liées au potentiel en hydrocarbures du périmètre concerné,
notamment en matière de roche-mère, réservoir, extensions verticales des couches, et nature des fluides.
Raffinage :
Opérations de séparation du pétrole brut ou du condensat en produits pétroliers destinés à l'utilisation directe.
Recherche :
Ensemble des activités de prospection et les forages visant à mettre en évidence la présence d’hydrocarbures.
Stockage :
Entreposage en surface ou souterrain d’hydrocarbures, incluant les gisements déplétés ou les cavités salines, et/ou
de produits pétroliers comprenant, notamment les produits raffinés, le butane, le propane et les gaz de pétrole
liquéfié, permettant de constituer des réserves pour assurer l'approvisionnement du marché national.
Les installations permettant cet entreposage ne concernent ni les stockages liés au transport par canalisation, ni
ceux liés aux installations de raffinage, ni ceux liés aux activités d'exploitation sur champ, ni ceux liés aux
installations de séparation des gaz de pétroles liquéfiés.
Système de transport par canalisation :
Une ou plusieurs canalisation(s) transportant des hydrocarbures, y compris les installations intégrées, et les
capacités de stockage liées à ces ouvrages, à l'exclusion des réseaux de collectes et de dessertes, des conduites
d'évacuation, des réseaux des produits pétroliers et des réseaux de gaz desservant exclusivement le marché
national.
Titre minier :
Permis délivré à ALNAFT en vertu duquel elle autorise l’exercice des activités de prospection, de recherche et
d'exploitation d'hydrocarbures.
Torchage :
Opération consistant à brûler le gaz naturel dans l’atmosphère.
Transfert :
Transfert, direct ou indirect, de tout ou partie de droits et obligations, titres et/ou intérêts, réalisé par vente,
cession, apport, fusion ou scission, ou toute autre opération juridique, y compris un changement de contrôle au
sens de la présente loi.
Transformation :

955
Opérations de séparation des gaz de pétrole liquéfiés, liquéfaction du gaz, opérations de transformation du gaz en
produits pétroliers. La transformation couvre également la pétrochimie et la gazochimie utilisant les
hydrocarbures comme matière première principale.
Transport par canalisation :
Transport des hydrocarbures liquides et gazeux et des produits pétroliers.

Chapitre 2
Des principes
Article 3
Les activités d’hydrocarbures sont régies par la présente loi et les textes pris pour son application.

Article 4
Les dispositions de la présente loi s’appliquent aux activités d’hydrocarbures conduites sur le territoire terrestre et
dans les espaces maritimes sur lesquels l’Etat exerce sa souveraineté ou ses droits souverains.

Article 5
Conformément aux dispositions de l’article 18 de la Constitution, les hydrocarbures découverts ou non découverts
situés dans le sol et le sous-sol du territoire terrestre et des espaces maritimes, sur lesquels l’Etat exerce sa
souveraineté ou ses droits souverains, sont la propriété de la collectivité nationale.
L’Etat en assure la gestion dans une perspective de développement durable et la valorisation dans les conditions
prévues par la présente loi.

Article 6
Les activités d’hydrocarbures sont conduites en appliquant les meilleures techniques et pratiques internationales
afin de prévenir, réduire, et gérer les risques y associés.
L’ensemble des moyens est mis en œuvre en vue d’une conservation des gisements et d’une récupération
économique optimales des hydrocarbures, en veillant à limiter le taux d’épuisement de ces ressources, le tout dans
le respect des règles de protection de l'environnement.
Les règles de conservation des gisements d'hydrocarbures sont fixées par voie réglementaire.

Article 7
Nul ne peut entreprendre des activités d’hydrocarbures s’il ne possède les capacités techniques et/ou financières
nécessaires pour les mener à bien, et s’il n’a pas été préalablement autorisé, conformément aux dispositions de la
présente loi.

Article 8
Les titres miniers appartiennent à l’Etat. Ils sont délivrés exclusivement à l’agence nationale pour la valorisation
des ressources en hydrocarbures - ALNAFT - par décret présidentiel. Les titres miniers délivrés ne confèrent pas
de droit de propriété sur le sol ou le sous-sol.
L’attribution d’une concession amont ou la conclusion d’un contrat d’hydrocarbures est subordonnée à l’obtention
par ALNAFT d’un titre minier.
Les conditions et modalités de délivrance des titres miniers sont fixées par voie réglementaire.

Article 9
L'exercice des activités d’hydrocarbures constitue un acte de commerce.
Toute personne peut exercer une ou plusieurs de ces activités, sous réserve du respect des dispositions de la
présente loi ainsi que de toutes autres dispositions législatives ou réglementaires en vigueur, par le biais d’une
entité de droit algérien, d'une succursale, d’une société étrangère ou en s’organisant sous toute autre forme lui
permettant d'être considérée comme un sujet fiscal en Algérie.

956
Article 10
Outre les dispositions prévues par la législation et la réglementation en vigueur, les activités d’hydrocarbures sont
conduites de manière à prévenir tous risques qui leur sont inhérents.
L'exercice des activités d’hydrocarbures impose le respect des obligations relatives :
- à la sécurité et à la santé des personnes ;
- à l'hygiène et à la salubrité publique ;
- aux caractéristiques essentielles du milieu environnant, terrestre ou maritime ;
- à la protection des ressources biologiques ;
- à la protection de l'environnement, de sécurité industrielle et d'utilisation de produits chimiques ;
- à l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et de l’énergie ;
- à la protection des ressources aquifères ;
- à la protection du patrimoine archéologique.

Article 11
L'importation et la commercialisation des hydrocarbures et des produits pétroliers sur le territoire national sont
exercées dans le respect de la présente loi.

Article 12
Les sujétions décidées par l'Etat en application de la présente loi donnent lieu à une compensation, à sa charge,
dont les conditions et les modalités d'octroi sont définies par voie réglementaire.

Chapitre 3
De l’occupation des terrains
Article 13
Dans les conditions définies au présent chapitre, l’entreprise nationale, les parties contractantes, le
concessionnaire et le prospecteur peuvent occuper les terrains nécessaires à l’exercice de leurs activités
respectives et peuvent procéder ou faire procéder aux travaux d’infrastructures nécessaires à ces activités.
Pour l’application des dispositions de l’alinéa précédent, l’Etat peut autoriser, tant sur les dépendances de son
domaine public ou de son domaine privé, que sur les propriétés privées, l’occupation des terrains nécessaires à la
réalisation de ces activités, en conformité avec la législation et la réglementation en vigueur, sous réserve des
dispositions de la présente loi et de ses textes d’application.

Article 14
L’entreprise nationale au titre de la concession amont, les parties contractantes et le prospecteur ne peuvent
s’opposer à l’installation de canalisations, de câbles ou de toute autre infrastructure dans un périmètre, ou à
l’exercice de toute autre activité quelle que soit sa nature, à condition qu’une telle installation ou activité soit
techniquement possible et n’entrave pas la conduite des opérations amont.

Article 15
L’entreprise nationale, les parties contractantes, le concessionnaire et le prospecteur peuvent réaliser les ouvrages
nécessaires à leurs activités et bénéficier des droits et avantages suivants dans les conditions et formes prévues par
la législation en vigueur :
- de l'occupation des terrains et des droits annexes ;
- des servitudes d'accès et de passage et d'aqueduc.

Article 16
L’expropriation par l’Etat des terrains nécessaires à l’exercice des activités amont et du transport par canalisation,
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, est réalisée exclusivement au bénéfice de
l’entreprise nationale.

Article 17

957
Les procédures nécessaires à l'octroi des droits énumérés aux articles 15 et 16 ci-dessus sont initiées auprès de
l'autorité habilitée à conférer ces droits, soit par l’autorité de régulation des hydrocarbures – ARH – dans le cas
d'une concession de transport par canalisation, soit par ALNAFT dans le cas d’une concession amont, d’un
contrat d’hydrocarbures ou d’une autorisation de prospection.

Chapitre 4
Du régime des données
Article 18
Les données sont la propriété exclusive de l’Etat. ALNAFT en assure la gestion, la conservation, l’utilisation, la
mise à disposition à titre onéreux ou gracieux, ainsi que la diffusion. L’entreprise nationale au titre d’une
concession amont, les parties contractantes, et le prospecteur, sont tenus de communiquer, nonobstant toute
disposition législative contraire, lesdites données à ALNAFT dans les conditions et selon les procédures définies
par ALNAFT.
Le présent article s’applique également aux données acquises directement par ALNAFT dans l’exercice de ses
missions.

Article 19
ALNAFT assure la gestion et la mise à jour de la banque de données relatives au domaine minier des
hydrocarbures algérien. Les conditions d’accès et de diffusion de tout ou partie de ces données sont déterminées
par ALNAFT.
ALNAFT assure la coordination avec les autres organismes publics en matière de gestion de données.

TITRE II
DU CADRE INSTITUTIONNEL
Article 20
Les institutions en charge des activités d’hydrocarbures incluent :
- Le ministre ;
- ALNAFT, et
- ARH.
Chapitre 1er
Du ministre
Article 21
Outre les attributions qui lui sont confiées par voie réglementaire, le ministre est chargé au titre de la
présente loi, notamment :
- de solliciter l’attribution à ALNAFT des titres miniers ;
- de requérir l'approbation des concessions amont et de leurs actes modificatifs et des contrats d’hydrocarbures et
de leurs avenants, conformément à la présente loi ;
- d’octroyer les autorisations d’exploitation des installations relevant du secteur des hydrocarbures, sur
recommandation d’ARH. Les conditions et les modalités d’octroi de ces autorisations sont définies par voie
réglementaire ;
- d’octroyer les concessions de transport par canalisation, sur recommandation d’ARH ;
- d’octroyer les autorisations d’exercice des activités de raffinage, de transformation, de stockage et de
distribution des produits pétroliers, sur recommandation d’ARH.

Des agences d’hydrocarbures


Article 22

958
ALNAFT et ARH, créées conformément à la loi n° 05-07 du 28 avril 2005, modifiée et complétée, relative aux
hydrocarbures sont des autorités indépendantes régies par la présente loi.
Elles demeurent dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.

Article 23
Les agences hydrocarbures participent à la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’hydrocarbures.

Article 24
Les agences hydrocarbures ne sont pas soumises aux règles applicables à l’administration, notamment en ce qui
concerne leur organisation, leur fonctionnement et le statut du personnel qui y exerce.

Article 25
Chaque agence hydrocarbures est dotée d’un conseil de surveillance et d’un comité de direction.

Article 26
Le conseil de surveillance est composé de cinq (5) membres, choisis parmi des personnalités en raison de leur
compétence dans les domaines technique, économique et juridique en matière d’hydrocarbures. Les membres du
conseil de surveillance, y compris le président, sont désignés par décret présidentiel sur proposition du Premier
ministre, pour une durée de trois (3) ans, renouvelable une (1) fois.
En cas de vacance par décès, démission, ou tout autre empêchement d’un membre du conseil de surveillance, il
est pourvu à son remplacement, pour la durée restante du mandat, dans les formes qui ont présidé à sa nomination.
Le fonctionnement du conseil de surveillance ainsi que le régime indemnitaire de ses membres sont fixés par voie
réglementaire.

Article 27
Le conseil de surveillance assure le suivi et le contrôle de l’exercice des missions du comité de direction.
A ce titre, il est chargé :
- d’approuver la stratégie, les plans, le budget et le bilan de réalisation de l’agence hydrocarbures ;
- d’approuver l’organisation de l’agence hydrocarbures proposée par son comité de direction
- d’approuver la rémunération des membres du comité de direction et du secrétaire général ;
- d’approuver le système de rémunération du personnel de l’agence hydrocarbures.
Le conseil de surveillance adresse au Premier ministre un rapport annuel qui rend compte des activités de l’agence
hydrocarbures.

Article 28
Le comité de direction est composé de six (6) membres dont un président.
Le président et les autres membres du comité de direction sont nommés par décret présidentiel sur proposition du
ministre.
En cas de vacance par décès, démission, révocation ou tout autre empêchement d’un membre du comité de
direction ou du secrétaire général, il est pourvu à son remplacement dans les conditions ayant présidé à sa
nomination.
Les membres du comité de direction participent, sans droit de vote, aux réunions du conseil de surveillance.

Article 29
Le comité de direction adopte un règlement intérieur qui fixe notamment les règles de son fonctionnement, de
quorum et de délibération.

Article 30
Le comité de direction est investi du pouvoir d’agir au nom de l’agence hydrocarbures pour l’exercice des
missions qui sont dévolues à cette agence par la présente loi.
Le président du comité de direction préside les réunions du comité de direction.
Il assure la direction de l’agence hydrocarbures et dispose des pouvoirs nécessaires, notamment en matière :
- d’ordonnancement ;

959
- de nomination et de révocation du personnel, à l’exception des membres du comité de direction et du secrétaire
général ;
- d’application du système de rémunération du personnel ;
- d’administration des biens de l’agence hydrocarbures ;
- d’acquisition, d’échange ou d’aliénation des biens meubles ou immeubles ;
- de représentation de l’agence hydrocarbures devant la justice ;
- d’acceptation de mainlevée d’inscription ;
- d’opposition et d’autres droits avant ou après paiement ;
- d’arrêt d’inventaires et de comptes ;
- de représentation de l’agence hydrocarbures pour tous les actes de la vie civile.
Le président du comité de direction peut déléguer une partie de ses pouvoirs.

Article 31
Un secrétaire général est désigné pour chaque agence hydrocarbures et nommé par décret présidentiel sur
proposition du ministre. Il agit sous la direction du président du comité de direction et l’assiste dans
l’administration et le fonctionnement de l’agence hydrocarbures.
Le secrétaire général assiste aux travaux du comité de direction et en assure le secrétariat.

Article 32
Les fonctions de membre du comité de direction et de secrétaire général sont incompatibles avec toute autre
activité professionnelle, tout mandat électif national ou local, tout emploi public et toute détention, directe ou
indirecte, d’intérêts dans une entreprise du secteur des hydrocarbures.
Le président, tout membre du comité de direction ou le secrétaire général (i) exerçant une des activités
mentionnées ci-dessus ou (ii) ayant fait l’objet d’une condamnation judiciaire privative de liberté, est démis de ses
fonctions, dans les formes ayant présidé à sa nomination.

Article 33
Les membres du conseil de surveillance et les membres du comité de direction, le secrétaire général et le
personnel de chaque agence hydrocarbures exercent leurs fonctions en toute impartialité et indépendance.
Les membres du conseil de surveillance et les membres du comité de direction, le secrétaire général et le
personnel de chaque agence hydrocarbures, sont soumis au secret professionnel concernant les informations et les
renseignements dont ils ont connaissance à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions, hormis le cas où ils sont
obligés ou autorisés par la loi à les communiquer.

Article 34
Les agences hydrocarbures disposent chacune d’un patrimoine propre.
La comptabilité de chaque agence hydrocarbures est tenue en la forme commerciale, conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur.

Article 35
Le conseil de surveillance désigne, sur proposition du comité de direction, un commissaire aux comptes chargé de
la vérification et de la certification des comptes de l’agence d’hydrocarbures, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
Les agences hydrocarbures sont soumises au contrôle de l’Etat, conformément à la législation en vigueur.

Article 36
Les ressources financières des agences hydrocarbures sont assurées au moyen de :
- zéro virgule cinq pour cent (0,5%) du produit de la redevance visée à l’article 167 de la présente loi.
Le montant correspondant à ce taux est réparti par ALNAFT comme suit :
- soixante pour cent (60%) pour ALNAFT ;
- quarante pour cent (40%) pour ARH.
- la rémunération des prestations fournies par chaque agence hydrocarbures ;
- tout autre produit lié à leurs missions respectives.

960
Article 37
Chaque agence hydrocarbures adopte, dans les domaines relevant de sa compétence, des règlements, directives et
standards, y compris par référence aux standards internationaux.
Elle supervise, contrôle et évalue l’application de ces règlements, directives, normes et standards par toute
personne exerçant des activités d’hydrocarbures.

Article 38
Les agences hydrocarbures sont habilitées à effectuer tout contrôle entrant dans leurs attributions.
A ce titre, chaque agence hydrocarbures peut faire appel à des organismes spécialisés ou à des experts nationaux
ou étrangers.

Article 39
Les agences hydrocarbures sont habilitées à requérir auprès des personnes exerçant des activités d’hydrocarbures,
tout document ou information qu’elles jugent utile ou nécessaire pour l’accomplissement des missions qui leur
sont dévolues en vertu de la présente loi, sans que puisse leur être opposé le secret professionnel ou la
confidentialité d’ordre technique ou commercial de certains documents pour informations.
Les agences veillent à la confidentialité des documents ou des informations reçus.

Article 40
Dans l’exercice de leurs missions respectives, les agences hydrocarbures peuvent conclure avec des tiers des
contrats de prestation de services, d’acquisition ou de location de biens.

Article 41
Les comités de direction des agences hydrocarbures doivent se réunir chaque trimestre, aux fins de concertation et
de renforcement de la coordination dans l’exercice de leurs prérogatives et missions respectives.

Section 1
ALNAFT
Article 42
ALNAFT est chargée, notamment :
- d’évaluer le domaine minier relatif aux activités amont, notamment par la réalisation des études de bassins et
l’acquisition de données, par ses propres moyens ou en ayant recours aux services de tiers ;
- de tenir et d’actualiser un état des réserves en hydrocarbures ;
- de promouvoir les investissements dans les activités amont ;
- de gérer et de mettre à jour la banque de données concernant les activités amont ;
- d’élaborer les critères et les règles de pré-qualification des personnes pour l’exercice des activités amont et, des
opérateurs amont ;
- de délivrer les attestations de pré-qualification des personnes et des opérateurs amont ;
- de sélectionner les périmètres devant faire l’objet de concessions amont ou de contrats d’hydrocarbures ;
- d’élaborer les modèles d’acte d’attribution, de concessions amont et de contrats d’hydrocarbures ;
- d’organiser pour les activités amont les appels à la concurrence, incluant la détermination des critères
d’évaluation et de qualification applicables, les procédures de soumission des offres et leur évaluation ;
- d'octroyer les autorisations de prospection ;
- d’octroyer les actes d’attribution relatifs aux contrats d’hydrocarbures ;
- d’octroyer les concessions amont à l’entreprise nationale ;
- d’introduire auprès du ministre, la concession amont, l’acte d’attribution, le contrat d’hydrocarbures et ses
avenants, en vue de leur approbation conformément aux dispositions de la présente loi ;
- d’autoriser, après concertation avec ARH, toute production anticipée ;
- de contrôler l'exécution des autorisations de prospection, des actes d’attribution, et des concessions amont,
conformément aux dispositions de la présente loi ;
- d’autoriser ou non tout transfert au titre de contrats d’hydrocarbures ;
- d'approuver les plans de développement et leurs mises à jour périodiques ;

961
- de statuer, pour les activités amont, après concertation avec ARH, sur l’opportunité d’abandons temporaires ou
définitifs de sites et sur le programme d’abandon et de remise en état des sites ;
- de contrôler le respect de la conservation de gisement dans le cadre de l’exploitation des hydrocarbures ;
- de transmettre au ministre, au mois de janvier de chaque année, les plans à moyen et long termes des activités
amont ;
- de collaborer avec les services du ministère à la définition de la politique sectorielle en matière d’activités amont,
et à l’élaboration des textes réglementaires relatifs aux activités amont ;
- d'encourager les activités de recherche scientifique dans le domaine des activités amont ;
- de collecter la redevance hydrocarbures et de la reverser à l’administration fiscale après déduction du montant
correspondant au pourcentage fixé à l’article 36 ci-dessus ;
- de délivrer les autorisations exceptionnelles de torchage du gaz des activités amont ;
- de veiller à la promotion du contenu local dans le cadre des activités amont.

Section 2
ARH
Article 43
ARH est chargée de veiller notamment au respect :
- de la réglementation technique applicable aux activités d’hydrocarbures ;
- des normes et conditions applicables à la construction des infrastructures de transport par canalisation et de
stockage ;
- de la réglementation relative à l'application des tarifs et du principe du libre accès des tiers aux infrastructures de
transport par canalisation et de stockage ;
- de la réglementation en matière d'hygiène, de sécurité industrielle, d'environnement, de prévention et de gestion
des risques majeurs, notamment en matière d’émissions atmosphériques, ainsi qu’en matière de protection des
nappes phréatiques et des aquifères à l'occasion de l'exercice des activités objet de la présente loi, par tout moyen
de droit y compris la saisine des juridictions compétentes ;
- de l’application des règles techniques, garantissant l’intégrité des puits producteurs et injecteurs, la prévention
des risques sur la santé, la sécurité des personnes et la protection de l’environnement et leur gestion, ainsi que la
protection des aquifères, lors des phases de forage, d’exploitation et d’abandon des puits.
Ces règles techniques sont définies par voie réglementaire ;
- de la réglementation en matière d'utilisation de produits chimiques dans le cadre de l'exercice des activités
d’hydrocarbures ;
- du contrôle de conformité et de qualité des produits pétroliers ;
- de l'application des règlements, directives, normes et standards établis sur la base des meilleures pratiques
industrielles internationales ;
- de l'application des sanctions prévues en cas d’infraction aux lois et règlements relatifs à : (i) la réglementation
technique applicable aux activités d’hydrocarbures, (ii) la réglementation
relative à l'application des tarifs et du principe du libre accès des tiers aux infrastructures de transport par
canalisation et de stockage et (iii) la réglementation en matière de santé, de sécurité industrielle et
d'environnement ;
- des normes et de spécifications du gaz naturel, après les opérations de traitement ;
- des prescriptions techniques applicables pour le comptage des hydrocarbures.

Article 44
ARH est également chargée :
- d’élaborer, après concertation avec l’entreprise nationale, un plan national de développement des infrastructures
de transport par canalisation par effluent ;
- d'étudier les demandes d'attribution de concession de transport par canalisation et de soumettre ses
recommandations au ministre ;
- d’élaborer un plan national de développement des infrastructures de stockage et de distribution des produits
pétroliers ;

962
- de recommander au ministre l'octroi de l'autorisation d'exercer les activités de raffinage, de transformation, de
stockage, et de distribution des produits pétroliers ;
- d’établir les spécifications du gaz naturel après les opérations de traitement ;
- de déterminer et de notifier les prix de vente des produits pétroliers, les prix de cession du gaz naturel sur le
marché national, les tarifs de transport par canalisation, le tarif de liquéfaction du gaz naturel et le tarif de
séparation des gaz de pétrole liquéfiés ;
- d’approuver les études d’impact sur l’environnement et les études de dangers, après consultation des
départements ministériels et des wilayas concernés, selon les modalités et procédures déterminées conformément
à l’article 157 ci-dessous, ainsi que les études de risques relatives aux activités de recherche ;
- d’étudier les demandes d’autorisations d’exploitation des installations relevant du secteur des hydrocarbures, et
de recommander au ministre l'octroi des autorisations requises ;
- de veiller à l’application des exigences auxquelles doivent répondre la construction, l’installation et
l’exploitation des équipements sous pression (ESP) ainsi que les équipements électriques destinés à être intégrés
aux installations relevant du secteur des hydrocarbures, et d’approuver les dossiers techniques y afférents
préalablement à leurs constructions.
Les modalités d’application du présent paragraphe seront définies par voie réglementaire ;
- de pré-qualifier les bureaux spécialisés en charge d’élaborer les études d’impact sur l’environnement, les études
de dangers et toutes autres études de risques ainsi que les bureaux d’expertise chargés du contrôle réglementaire et
des inspections techniques.
Les modalités d’application du présent paragraphe seront définies par voie réglementaire ;
- d’octroyer les autorisations de mise en produit et de mise sous tension des installations et ouvrages
hydrocarbures.
Les modalités et la procédure d’autorisation de mise en produit et de mise sous tension sont définies par voie
réglementaire ;
- d’assurer le fonctionnement du système de péréquation et de compensation des tarifs de transport des
hydrocarbures et des produits pétroliers. Les modalités de fonctionnement de ce système sont fixées par voie
réglementaire ;
- de collaborer avec les services du ministère à la définition de la politique sectorielle en matière d’hydrocarbures
et à l’élaboration des textes réglementaires régissant les activités d’hydrocarbures ;
- de mettre en œuvre le système de reporting et d’estimation des émissions des gaz à effet de serre du secteur des
hydrocarbures ;
- de délivrer des autorisations exceptionnelles de torchage du gaz des activités aval ;
- d’édicter les règles et standards techniques, notamment en matière de construction et d'opérations ;
- d’édicter des règles et standards en matière de sécurité industrielle ;
- de procéder aux conciliations en cas de différends résultant de l’application de la réglementation relative au libre
accès des tiers au système de transport par canalisation, au stockage des produits pétroliers, y compris en matière
tarifaire ;
- de relever et de constater les infractions aux lois et règlements relatifs aux aspects techniques applicables aux
activités d’hydrocarbures.

Article 45
ARH est investie de l’autorité de traiter les aspects liés à la protection de l’environnement, à la santé et à la
sécurité des personnes et à la sécurité industrielle des installations et ouvrages des activités d’hydrocarbures et de
coordonner avec les institutions et les administrations concernées.

TITRE III
DES ACTIVITES AMONT
Chapitre 1er
De la prospection
Article 46

963
A l’exception des travaux de prospection entrepris au titre d’une concession amont ou d’un contrat
d’hydrocarbures, les travaux de prospection sur un périmètre sont exercés après obtention d’une (1) autorisation
de prospection délivrée par ALNAFT, pour une durée de deux (2) années, renouvelable une seule fois pour une
durée maximale de deux (2) années. Les conditions et procédures d’obtention de l’autorisation de prospection
sont définies par
ALNAFT.
Nonobstant les dispositions de l’alinéa ci-dessus, ALNAFT peut conclure des contrats de services de prospection
en relation avec l’exercice de ses missions.

Article 47
L’autorisation de prospection confère au prospecteur un droit non exclusif d’exécuter des travaux de prospection.
Elle n’est pas divisible, amodiable, cessible ou transmissible et elle n’est pas susceptible de garanties ou de
sûretés.

Article 48
ALNAFT peut, à tout moment, retirer une autorisation de prospection pour les motifs et dans les conditions
prévues dans ladite autorisation.

Article 49
Dans le cas où un périmètre ou une partie de ce périmètre objet d'une autorisation de prospection en cours de
validité, fait l’objet d’un appel à la concurrence pour la conclusion d'un contrat d’hydrocarbures, les prospecteurs
ayant réalisé des travaux de prospection sur ce périmètre ou une partie de ce périmètre bénéficient d'un droit de
préférence dans les conditions fixées dans l’appel à la concurrence.
Les dispositions du présent alinéa s’appliquent, également aux prospecteurs dont les autorisations de prospection
ont expiré depuis une (1) année, au maximum, avant la date de lancement de l’appel à la concurrence relatif au
périmètre concerné.
Lorsque l’offre d’un de ces prospecteurs est retenue, les dépenses de prospection, préalablement approuvées par
ALNAFT, sont considérées comme des investissements de recherche rattachés à l’année d’entrée en vigueur du
contrat d’hydrocarbures subséquemment conclu.

Article 50
Dans un délai n’excédant pas une (1) année suivant l’expiration de l’autorisation de prospection qui lui a été
délivrée, l’entreprise nationale peut solliciter d’ALNAFT, l’octroi d’une concession amont sur tout ou partie du
périmètre ayant fait l’objet de ladite autorisation.
En cas d’octroi d’une concession amont, en application de l’alinéa ci-dessus, les dépenses de prospection,
préalablement approuvées par ALNAFT, seront considérées comme des investissements de recherche rattachés à
l’année d’entrée en vigueur de la concession amont.
Article 51
Dans un délai n’excédant pas une (1) année suivant l’expiration de l’autorisation de prospection qui leur a été
délivrée, le prospecteur et l’entreprise nationale peuvent demander conjointement à ALNAFT de délivrer un acte
d’attribution en vue de conclure un contrat d’hydrocarbures sur tout ou partie du périmètre ayant fait l’objet de
ladite autorisation, à condition que ce périmètre n’ait pas été attribué, conformément aux dispositions des articles
90 et 91 ci-dessous.
En cas de conclusion d’un contrat d’hydrocarbures en application de l’alinéa ci-dessus, les dépenses de
prospection, préalablement approuvées par ALNAFT, seront considérées comme des investissements de
recherche rattachés à l’année d’entrée en vigueur du contrat d’hydrocarbures.

Article 52
L’octroi d’une concession amont ou la conclusion d’un contrat d’hydrocarbures sur tout ou partie du périmètre
objet de l’autorisation de prospection entraîne la caducité de celle-ci, sans indemnisation, ni droit de recours pour
le prospecteur.

Des dispositions communes aux concessions amont et aux contrats d’hydrocarbures


Article 53

964
Les gisements d’hydrocarbures ainsi que les puits qui leur sont connexes, sont immeubles.
Sont aussi les immeubles, les bâtiments, les machines, les équipements, les matériels et les outillages de sondage
et autres travaux, établis à demeure, utilisés pour l’exploitation des gisements, le stockage et le transport des
produits extraits.
Sont immeubles par destination, les machines, les engins, les matériels et les outillages directement affectés à
l'exploitation des gisements d’hydrocarbures.
Les immeubles cités dans le présent article, ne sont pas susceptibles d'hypothèque.
Les contrats d’hydrocarbures et les droits en découlant, ne peuvent faire l’objet de sûreté ou de garantie.

Article 54
Les contrats d’hydrocarbures sont régis par le droit algérien.
Ils contiennent une clause prévoyant le recours à un mode de règlement amiable des différends avant saisine de la
juridiction compétente. Ils peuvent contenir une clause compromissoire permettant, le cas échéant, le règlement
des différends par voie d’arbitrage international.

Article 55
L’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, observent dans la conduite des opérations amont,
les normes et les standards généralement admis dans l'industrie des hydrocarbures, de manière à assurer la
conservation des gisements et une récupération optimale et durable des hydrocarbures.

Article 56
Le contrat d’hydrocarbures est conclu pour une durée de trente (30) ans, à compter de sa date d’entrée en
vigueur. Cette durée comprend :
— une période de recherche, fixée dans le contrat d’hydrocarbures, qui ne peut excéder sept (7) ans à compter de
sa date d'entrée en vigueur, sauf prorogation accordée conformément à l’article 58 ci-dessous.
La période de recherche est composée d’une ou de plusieurs phases.
La durée et le programme de travaux minimum de chaque phase ainsi que les conditions de passage d'une
phase à une autre sont définis dans le contrat d’hydrocarbures ;
Une période d'exploitation, qui débute à la date de notification par ALNAFT, de l’approbation du plan de
développement du périmètre d’exploitation et prend fin à l’échéance du contrat d’hydrocarbures.
La durée du contrat d’hydrocarbures peut être prorogée pour une période ne pouvant excéder dix (10) ans, selon
les conditions et les modalités fixées dans ledit contrat.

Article 57
La durée d’un contrat d'hydrocarbures portant sur un ou plusieurs gisements découverts, est de vingt-cinq (25) ans
à partir de la date de son entrée en vigueur.
Cette durée peut être prorogée pour une période maximale de dix (10) ans, selon les conditions et modalités fixées
dans le contrat d’hydrocarbures.
Une concession amont portant sur un ou plusieurs gisements découverts est attribuée par ALNAFT pour la durée
fixée conformément à l’article 74 ci-dessous.

Article 58
Nonobstant les dispositions de l’article 56 ci-dessus, l’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le
cas, peuvent prétendre à une prorogation de la période de recherche d'une durée maximale de deux (2) ans, afin
d’effectuer les travaux de délinéation d'une découverte réalisée avant l'expiration de la période de recherche.
Le programme de travaux de délinéation lié à cette prorogation doit être soumis, à l’approbation d’ALNAFT,
dans le respect des termes et conditions fixés dans la concession amont ou dans l’acte d’attribution.
Une extension exceptionnelle de la période de recherche de six (6) mois, peut être accordée par ALNAFT à
l’entreprise nationale ou aux parties contractantes afin d'achever les travaux de forage d'un puits en cours.
En cas de découverte, la durée maximale de la prorogation de la période de recherche pour la délinéation est de
deux (2) ans, diminuée de la durée de l'extension exceptionnelle effectivement utilisée.
Cette prorogation ou extension exceptionnelle de la période de recherche, est accordée par ALNAFT sur demande
motivée de l’entreprise nationale ou des parties contractantes, introduite, au moins, soixante (60) jours avant la fin
de la période de recherche.

965
Article 59
Le périmètre, à l'exclusion du périmètre d'exploitation ou de la surface de rétention visée à l'article 64 ci-dessous,
est réduit, à la fin de chaque phase de la période de recherche, selon les termes et conditions fixés dans la
concession amont ou l’acte d’attribution.

Article 60
A la fin de la période de recherche, éventuellement prorogée en application de l’article 58 ci-dessus, et sous
réserve de l’article 64 ci-dessous, les surfaces et les horizons géologiques du périmètre, non couverts par le plan
de développement soumis à approbation, sont restitués à ALNAFT.

Article 61
L’entreprise nationale et les parties contractantes, peuvent renoncer totalement ou partiellement au périmètre
durant la période de recherche dans les termes et conditions prévus dans la concession amont ou dans l’acte
d’attribution.
Sans préjudice des dispositions de l’alinéa précédent et de l’article 64 ci-dessous, au terme de la période de
recherche éventuellement prorogée, ALNAFT retire de plein droit la concession amont ou l’acte d’attribution
d’un contrat d’hydrocarbures si l’entreprise nationale ou les parties contractantes n'ont pas déclaré de gisement
commercialement exploitable.

Article 62
Sont déterminées par voie réglementaire, les procédures de sélection et de délimitation :
- des surfaces sujettes à l'application de l’article 64 ci-dessous ;
- des périmètres d'exploitation ;
- des surfaces restituées.

Article 63
Dans le cas où l’entreprise nationale ou les parties contractantes font une découverte fortuite, elles peuvent
formuler auprès d’ALNAFT une demande pour l’intégrer dans le plan de développement approuvé, suivant les
modalités et les conditions précisées, selon le cas, dans la concession amont ou l’acte d’attribution.

Article 64
Dans le cas où un ou plusieurs gisements, pour lesquels une déclaration de gisement commercial ne peut être
présentée, en raison de limitation ou d'absence avérée d'infrastructures de transport par canalisation ou de
l'absence vérifiable de marché pour la production, l’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas,
peuvent adresser à ALNAFT, avant la fin de la période de recherche, une demande de rétention de la surface
couvrant ce ou ces gisements.
La période de rétention, d’une durée maximale de cinq (5) ans, à compter de la réception de la demande, est
déterminée par ALNAFT.
La surface couvrant le ou les gisements concernés, la durée de la rétention, ainsi que les études concernant
l'absence ou la limitation des infrastructures de transport par canalisation et l'absence de marché pour la
production, doivent être approuvées par ALNAFT.
A la fin de la période de rétention, si aucune déclaration de gisement commercial n’est présentée, la surface
correspondante est restituée à ALNAFT.
En cas de déclaration de gisement commercialement exploitable, la période de rétention ne peut prolonger la
durée du contrat.

Article 65
La concession amont ou le contrat d’hydrocarbures sont approuvés par décret pris en Conseil des ministres.
Ils entrent en vigueur à la date de la publication du décret d'approbation au Journal officiel de la République
algérienne démocratique et populaire.
Le dossier d’approbation du contrat d’hydrocarbures doit contenir, en plus du contrat d’hydrocarbures concerné,
l’acte d’attribution visé à l’article 89 ci-dessous.

966
Les avenants à un contrat d’hydrocarbures et les actes modificatifs d’une concession amont, sont soumis à
la même procédure d’approbation, sauf dans les cas où leur objet a trait :
- à un changement de dénomination sociale ou de siège social ;
- aux transferts entre entités affiliées ; ou
- à la correction d’erreurs matérielles.

Article 66.
Le rôle d’opérateur amont est assuré par :
- l’entreprise nationale ou un tiers qu’elle désigne, dans le cadre d’une concession amont ;
- l’une des parties contractantes, un organe conjoint ou un tiers désigné par ces dernières, dans le cadre d’un
contrat d’hydrocarbures.
La désignation ou le changement d’opérateur amont doit être notifié à ALNAFT.

Article 67
Le contrat de participation ou le contrat de partage de production doit contenir une clause de commercialisation
conjointe de tous gaz provenant d’un périmètre dans le cas où ce gaz doit être commercialisé à l'étranger.
Toutefois, l'entreprise nationale peut accepter de commercialiser ce gaz pour le compte des parties contractantes.

Article 68
Les dépenses nécessaires à l’exécution d’une concession amont ou d’un contrat d’hydrocarbures sont, selon le cas,
à la charge de l’entreprise nationale ou des parties contractantes.
L’entreprise nationale ou les parties contractantes assurent la mobilisation des ressources techniques et financières
et des équipements nécessaires.
Dans le cas d’un contrat de partage de production ou d’un contrat de services à risque, aucune obligation de
financement n’incombe à l’entreprise nationale, sauf si le contrat en dispose autrement.

Article 69
L’Etat n’assume aucune obligation de financement, ni de garantie de financement liées aux activités amont et
n’est en aucun cas responsable des faits ou actes résultant de leur exercice. En aucun cas, il ne saurait être formulé
de réclamation, directement ou indirectement, par toute personne, à l’encontre de l’Etat ou d’ALNAFT, du fait de
tous dommages ou conséquences, de quelque nature que ce soit, résultant des opérations amont et/ou de leur
conduite.

Article 70
L’entreprise nationale, au titre d’une concession amont, ou les parties contractantes doivent fournir à ARH,
régulièrement les informations obtenues lors de la conduite des opérations amont, ainsi que les rapports requis
dans les formes et selon les périodicités établies par ARH.

Article 71
L’entreprise nationale, au titre de chaque concession amont, ou les parties contractantes, au titre de chaque contrat
d’hydrocarbures, tiennent une comptabilité conforme à la législation et à la réglementation en vigueur.

Article 72
L’exploitation de gisements couverts par un plan de développement approuvé, n’exclut pas l’attribution d’une
concession amont ou la conclusion d’un contrat d’hydrocarbures couvrant des horizons géologiques autres que
ceux concernés par ledit plan de développement dans le respect des conditions techniques définies par ALNAFT.
L’exécution d’une concession amont ou du contrat d’hydrocarbures le plus récent ne doit pas entraver l’exécution
de la concession amont ou du contrat d’hydrocarbures le plus ancien.

Article 73
L’existence d’une concession amont ou d’un contrat d’hydrocarbures en vigueur sur un périmètre donné
n’empêche pas l’attribution sur tout ou partie du périmètre, d’un permis minier pour la recherche et l’exploitation
de substances minérales ou fossiles autres que les hydrocarbures.

967
Réciproquement, l’existence d’un permis minier pour la recherche et l’exploitation de substances minérales ou
fossiles autres que les hydrocarbures en vigueur sur un périmètre donné n’empêche pas l’attribution, sur tout ou
partie dudit périmètre, d’un titre minier. L’exécution de la concession amont ou du contrat d’hydrocarbures ou du
permis minier, selon le cas, le plus récent ne doit pas entraver l’exécution de la concession amont ou du contrat
d’hydrocarbures ou du permis minier le plus ancien.
En cas de difficulté d’application des dispositions du présent article, la question sera soumise à la décision du
Gouvernement.

Chapitre 3
De la concession amont
Article 74
L’entreprise nationale peut exercer seule les activités amont, au titre d’une concession amont, attribuée par
ALNAFT, pour une durée initiale de trente (30) ans.
Une concession amont peut être attribuée pour la recherche et l’exploitation ou pour l’exploitation de gisements
découverts.
Les périodes de recherche et d’exploitation d’un périmètre sont soumises aux dispositions de l’article 56 ci-dessus,
à l’exception de celles de son dernier alinéa.
La concession amont fixe, notamment :
- le périmètre de la concession amont ;
- les termes et conditions de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures ;
- les termes et conditions de réduction et de restitution de surfaces dans le périmètre de la concession amont ;
- les conditions de prolongation de sa durée ;
- les conditions de son retrait ;
- le délai dont dispose l’entreprise nationale pour présenter à ALNAFT, pour approbation, le plan de recherche ou
le plan de développement, selon le cas ;
- les conditions de rétention de surfaces dans les situations visées à l’article 64 ci-dessus ;
- les modalités d’information d’ALNAFT, lorsqu’un autre opérateur amont autre que l’entreprise nationale est
désigné ;
- les conditions de sa modification.

Article 75
L’entreprise nationale peut décider de transférer une partie de ses droits et obligations dans une concession amont.
Dans ce cas, elle conclut avec le cessionnaire un contrat d’hydrocarbures, selon l’une des formes prévues à
l’article 76 ci-dessous en tenant compte du régime juridique afférent au contrat d’hydrocarbures retenu, et
notamment des dispositions des articles 92 à 95 ci-dessous.
Ce contrat sera conclu pour la durée visée aux articles 56 et 57 ci-dessus, selon le cas, et précisera les termes et
conditions économiques, notamment les investissements consentis dans le cadre de la concession amont.
La concession amont concernée cessera de produire ses effets, dès la publication du décret d’approbation du
contrat d’hydrocarbures au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, pris selon la
procédure énoncée à l’article 65 ci-dessus.

Chapitre 4
Des dispositions propres aux contrats d’hydrocarbures
Section 1
Des formes de contrats d’hydrocarbures
Article 76
Les contrats d’hydrocarbures à conclure par l’entreprise nationale avec un ou plusieurs co-contractants
prennent l’une des formes suivantes :

968
- un contrat de participation ;
- un contrat de partage de production ; ou
- un contrat de services à risque.

Sous-section 1
Du contrat de participation
Article 77
Le contrat de participation organise entre les parties contractantes les modalités d’exercice, à l’intérieur du
périmètre, des activités de recherche et, en cas de découverte d’un ou de plusieurs gisements commercialement
exploitables, des activités d’exploitation.

Article 78
Le contrat de participation fixe les droits et les obligations des parties contractantes, y compris les obligations de
financement de chacune d’elles, pendant la période de recherche, et en cas de découverte d’un gisement
commercialement exploitable, pendant la période d’exploitation et ce, en tenant compte des taux de participation
des personnes constituant les parties contractantes.

Article 79
Les hydrocarbures extraits en exécution d’un contrat de participation deviennent la propriété des parties
contractantes au point de mesure.
Chacune des parties contractantes dispose des hydrocarbures extraits qui lui reviennent, sous réserve des
dispositions des articles 67, 121 et 122 de la présente loi.
Ces hydrocarbures sont soumis à la fiscalité applicable aux parties contractantes, conformément à la présente loi.

Article 80
Sous réserve des dispositions prévues aux articles 112 et 113 ci-dessous, les installations réalisées en exécution
d’un contrat de participation sont la propriété des parties contractantes.

Article 81
Les parties contractantes assurent le financement des opérations amont au prorata de leur participation respective
dans le contrat de participation.
Les obligations de contribution, au titre de la période de recherche, relative à la participation de l’entreprise
nationale prévue à l’article 92 ci-dessous, peuvent être supportées par les co-contractants, au prorata de leur
participation respective, pour le compte de l’entreprise nationale.
Ces avances de fonds sont consenties à l’entreprise nationale aux conditions prévues dans le contrat de
participation.

Article 82
Un accord d'opérations est conclu par les parties contractantes.
Il précise, pour la conduite des opérations amont, les missions de l’opérateur amont agissant au nom et pour le
compte des parties contractantes.

Sous-section 2
Du contrat de partage de production
Article 83
Le contrat de partage de production organise entre les parties contractantes les modalités d’exercice, à l’intérieur
du périmètre, des activités de recherche, et, en cas de découverte d’un ou plusieurs gisements commercialement
exploitables, des activités d’exploitation.

969
Le contrat de partage de production définit les mécanismes de partage de production, notamment la production
destinée au remboursement des coûts pétroliers et à la rémunération du co-contractant étranger, l’ordre de priorité
de remboursement des coûts pétroliers, ainsi que les modalités et les limites d’enlèvement des quantités
d’hydrocarbures lui revenant, conformément aux dispositions de la présente loi.
Sous réserve des dispositions prévues aux articles 112 et 113 ci-dessous, les installations réalisées en exécution
d’un contrat de partage de production sont la propriété de l’entreprise nationale.
Les hydrocarbures extraits deviennent au point de mesure la propriété de l’entreprise nationale qui s’acquitte de la
fiscalité qui lui est applicable, conformément à la présente loi.
La rémunération du co-contractant étranger est soumise à l’impôt sur la rémunération prévu à l’article 193 ci-
dessous.
Le co-contractant étranger dispose librement de la part de production lui revenant au titre du remboursement des
coûts pétroliers et de sa rémunération nette au point de livraison, conformément aux conditions et modalités
définies dans le contrat de partage de production.

Article 84
Le co-contractant étranger assure le financement des opérations amont, selon les modalités et conditions définies
dans le contrat de partage de production.
Sans préjudice des dispositions de l’article 68 ci-dessus, l’entreprise nationale dispose d’une option de
participation dans le financement des opérations amont suivant les modalités et conditions définies dans le contrat
de partage de production.

Article 85
Un accord d'opérations est conclu par les parties contractantes.
Il précise, pour la conduite des opérations amont, les missions de l’opérateur amont agissant au nom et pour le
compte de l’ensemble des parties contractantes.

Sous-section 3
Du contrat de services à risque
Article 86
Le contrat de services à risque organise entre les parties contractantes les modalités d’exercice, à l’intérieur du
périmètre, des activités d’exploitation, et, le cas échéant, de recherche, suivant les conditions et les modalités qu’il
définit.
Le contrat de services à risque définit les mécanismes de partage des revenus, destinés au remboursement des
coûts pétroliers et à la rémunération du co-contractant étranger, l’ordre de priorité de remboursement des coûts
pétroliers, ainsi que la limite de la part des revenus du co-contractant étranger, conformément aux dispositions de
la présente loi.
Sous réserve des dispositions prévues aux articles 112 et 113 ci-dessous, les installations réalisées en exécution
d’un contrat de services à risque sont la propriété de l’entreprise nationale.
Les hydrocarbures extraits deviennent au point de mesure la propriété de l’entreprise nationale qui s’acquitte de la
fiscalité applicable, conformément à la présente loi.
La rémunération du co-contractant étranger est soumise à l’impôt sur la rémunération prévu à l’article 193 ci-
dessous.
Le co-contractant étranger perçoit un revenu en numéraire au titre du remboursement des coûts pétroliers et de sa
rémunération nette, conformément aux conditions et modalités définies dans le contrat de services à risque.

Article 87
Le co-contractant étranger assure le financement des opérations amont, selon les modalités et conditions définies
dans le contrat de services à risque.
Sans préjudice des dispositions de l’article 68 ci-dessus, l’entreprise nationale dispose d’une option de
participation dans le financement des opérations amont suivant les modalités et les conditions définies dans le
contrat de services à risque.

970
Article 88
La responsabilité de la conduite des opérations amont et les missions de l’opérateur amont sont définies dans le
contrat de services à risque ou dans un accord d'opérations signé par les parties contractantes.

Section 2
De la conclusion des contrats d’hydrocarbures
Article 89
Pour la conclusion d’un contrat d’hydrocarbures, ALNAFT octroie par un acte d’attribution, le droit aux parties
contractantes d’exercer des activités de recherche et/ou d’exploitation sur un périmètre.
L’acte d’attribution signé par ALNAFT définit, notamment :
- le périmètre objet du contrat d’hydrocarbures ;
- la désignation des parties contractantes ;
- le plan de recherche ;
- les conditions et les modalités de restitution totale et de rendus de surfaces ;
- les modalités d’approbation du plan de développement ;
- les modalités de notification par les parties contractantes de la désignation et le changement de l’opérateur
amont ;
- les prescriptions relatives aux transferts et au changement de contrôle ;
- les cas et les conditions de sa suspension ou de son retrait ainsi que leurs effets sur le contrat d’hydrocarbures ;
- les conditions et les modalités de transfert de l’exercice des activités de recherche et/ou d’exploitation des
hydrocarbures à l’entreprise nationale, à l’expiration ou après résiliation du contrat d’hydrocarbures.

Article 90
Les contrats d’hydrocarbures sont conclus par les parties contractantes à l’issue d’un appel à concurrence organisé
par ALNAFT.
Les règles régissant l’appel à concurrence ainsi que les conditions et modalités de soumission et de sélection des
offres pour la conclusion d’un contrat d’hydrocarbures sont définies par ALNAFT.
L’appel à la concurrence prévoit, notamment, la forme contractuelle, les termes du modèle de contrat à conclure,
les critères de sélection et, le cas échéant, les exigences particulières auxquelles il faut satisfaire pour la
conclusion des contrats d’hydrocarbures.
Les personnes qui répondent à l’appel à la concurrence doivent disposer de l’attestation de pré-qualification
délivrée par ALNAFT sur la base de règles et critères que cette agence définit.
Article 91
L’entreprise nationale peut conclure un contrat d’hydrocarbures par voie de négociation directe, après
concertation avec ALNAFT qui délivre, à cet effet, un acte d’attribution.

Section 3
De la participation au contrat d’hydrocarbures
Article 92
Dans le cas d’un contrat de participation, le taux de participation de l’entreprise nationale est fixé à un minimum
de cinquante-et-un pour cent (51%).

Article 93
Dans le cas d’un contrat de partage de production, la part de production mise à la disposition du co-contractant
étranger au point de livraison, pour le remboursement de ses coûts pétroliers et au titre de sa rémunération nette
après paiement de l’impôt sur la rémunération, ne peut dépasser quarante-neuf pour cent (49 %) de la production
totale issue du périmètre d’exploitation.

Article 94

971
Dans le cas d’un contrat de services à risque, le paiement en numéraire au co-contractant étranger, à titre de
remboursement de ses coûts pétroliers et de sa rémunération nette après paiement de l’impôt sur la rémunération,
ne peut dépasser quarante-neuf pour cent (49%) de la valeur de la production totale issue du périmètre
d’exploitation.

Article 95
Le pourcentage de participation de l’entreprise nationale au financement de l’investissement, au titre du contrat
d’hydrocarbures, est déterminé, après une concertation entre ALNAFT et l’entreprise nationale, et mentionné dans
l’appel à la concurrence ou à l’occasion d’une négociation directe.

Section 4
Des transferts au titre des contrats d’hydrocarbures
Article 96
Les intérêts résultant d’un contrat d’hydrocarbures, ainsi que les droits et obligations attachés à ces intérêts sont
cessibles et transmissibles aux conditions fixées dans l’acte d’attribution et le contrat d’hydrocarbures, dans le
respect des dispositions du présent chapitre et celles de l’article 205 ci-dessous.

Article 97
Les parties contractantes peuvent, individuellement ou collectivement, directement ou indirectement, procéder à
un transfert des droits et obligations qu’elles tiennent du contrat d’hydrocarbures, y compris lorsque l’opération
résulte d’un changement de contrôle.
Le transfert peut intervenir entre les parties contractantes ou au profit d’un tiers à condition que ce dernier
réponde aux exigences de l’article 7 de la présente loi.
Les dispositions de l'alinéa précédent s’appliquent à la partie de la participation de l'entreprise nationale qui
dépasse le taux minimal de 51 %.
L’entreprise nationale peut transférer tout ou partie de ses droits et obligations correspondant à la différence entre
son taux de participation dans le contrat d’hydrocarbures et le taux minimal de 51% prévu par la présente loi.
Tout transfert doit être préalablement approuvé par ALNAFT, dans un délai de quatre-vingt-dix (90) jours à
compter de la réception de la demande de transfert, selon les principes et les modalités définis dans le contrat
d’hydrocarbures et l’acte d’attribution.
La demande de transfert doit notamment comporter le détail des modalités et des conditions économiques et
financières du transfert.
ALNAFT peut se faire assister par tout expert disposant des compétences pour examiner un transfert soumis à son
approbation.

Article 98
Sauf lorsque le transfert intervient au profit d’une entité affiliée, l’entreprise nationale dispose d’un droit de
préemption à l’occasion de tout transfert d’intérêts dans un contrat d’hydrocarbures.
L’entreprise nationale peut exercer ce droit dans un délai qui ne peut excéder soixante (60) jours, à compter de la
date de réception d’une copie de la demande de transfert, communiquée par ALNAFT.
Le droit de préemption s’exerce aux mêmes conditions et modalités que le transfert projeté.
A défaut de respecter ce délai, l’entreprise nationale est réputée avoir renoncé à son droit de préemption.

Article 99
En cas de changement de contrôle d’une des personnes constituant les parties contractantes, le ministre peut
décider de l’incompatibilité de cette opération avec le maintien de la participation de la personne concernée au
contrat d’hydrocarbures.
Cette faculté est exercée dans les quatre-vingt-dix (90) jours, à compter de la réception par ALNAFT des
informations et documents afférents audit changement de contrôle.
Dans ce cas, les droits et les obligations de ladite personne sont transférés à l'entreprise nationale et/ou aux autres
parties contractantes, moyennant une juste indemnisation.

972
Article 100
Tout transfert intervenu en violation des dispositions de la présente loi, est nul et de nul effet.

Article 101
Les modalités d’application des dispositions de la présente section sont fixées par voie réglementaire.

Chapitre 5
Des accords d’unitisation
Article 102
Dans le cas où l’entreprise nationale ou les parties contractantes constatent qu’un gisement s’étend à l'intérieur
d'un périmètre mitoyen couvert par une autre concession amont ou par un autre contrat d’hydrocarbures, elles
informent ALNAFT du prolongement de ce gisement sur le périmètre mitoyen.
ALNAFT informe, le cas échéant, les parties concernées par le périmètre mitoyen, du prolongement du gisement
mis en évidence et notifie aux parties concernées l’obligation de mettre au point un plan conjoint de
développement et d’exploitation du gisement qui sera soumis à son approbation.
En cas d’incidence du plan conjoint de développement et d’exploitation du gisement sur les plans de
développement préalablement approuvés par ALNAFT, les modifications nécessaires auxdits plans sont apportées
et soumises pour approbation à ALNAFT.
Chaque concession amont et chaque contrat d’hydrocarbures demeurent soumis aux termes économiques et
fiscaux qui lui sont applicables.
Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux hydrocarbures contenus dans les formations
géologiques argileuses et/ou schisteuses imperméables ou à très faible perméabilité.

Article 103
Dans le cas où les parties concernées ne s’accordent pas sur un plan conjoint de développement et d’exploitation
du gisement, dans un délai de six (6) mois à la suite de la notification adressée par ALNAFT conformément à
l’article 102 ci-dessus, ALNAFT désigne, aux frais des parties concernées, un expert indépendant chargé d’établir
un plan conjoint de développement et d’exploitation du gisement.
Ce plan conjoint de développement et d’exploitation du gisement est obligatoire pour les parties concernées dès sa
notification par ALNAFT.
Les parties concluent un accord d'unitisation, sur la base du plan conjoint de développement et d’exploitation du
gisement notifié par ALNAFT. Cet accord désigne un opérateur amont.
Si l’un des contrats d’hydrocarbures concernés par l’accord d’unitisation prend fin avant le terme de ce dernier,
ALNAFT peut confier l’exploitation du périmètre y afférent à l’entreprise nationale dans les conditions et
modalités définies conformément à l’article 89 ci-dessus.

Article 104
Dans le cas où l’entreprise nationale ou les parties contractantes constatent qu’un gisement s’étend sur un ou
plusieurs autre(s) périmètre(s) qui ne sont pas objet d’une concession amont ou d’un contrat d’hydrocarbures ou
qui ne sont pas confiés à l’entreprise nationale conformément à l’article 89 ci-dessus, les aires géographiques
correspondantes peuvent être intégrées au périmètre couvert par la concession amont ou par le contrat
d’hydrocarbures concerné.
Les conditions d’adjonction de ces aires géographiques au périmètre concerné, notamment le paiement à
l’administration fiscale d’un droit d’accès non déductible, sont fixées par ALNAFT.
Cette adjonction entraîne la modification de la concession amont ou de l’acte d’attribution, qui prévoit notamment
les modalités de paiement du droit d’accès.
Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux hydrocarbures contenus dans les formations
géologiques argileuses ou schisteuses imperméables ou à très faible perméabilité.

Article 105
Dans le cas où un gisement s’étend au-delà du territoire national, ALNAFT doit être informée par écrit par
l’entreprise nationale ou les parties contractantes, de ce prolongement transfrontalier.

973
Chapitre 6
De la découverte et de la mise en production
Article 106
La découverte d’un gisement est notifiée à ALNAFT dans les conditions et délais fixés dans la concession amont
ou l’acte d’attribution.
Tout gisement déclaré commercialement exploitable fait l’objet d’un plan de développement, qui peut
éventuellement être révisé, notamment pour intégrer tout nouveau gisement commercialement exploitable.
L’ensemble des gisements commercialement exploitables au titre d’une concession amont ou d’un contrat
d’hydrocarbures fait l’objet d’un seul et même plan de développement.

Article 107
Suivant les modalités et les principes définis dans la concession amont ou le contrat d’hydrocarbures, un plan de
développement est présenté, pour approbation, à ALNAFT.
Ce plan précise notamment la délimitation du ou des gisement(s) à exploiter, le ou les point(s) de mesure retenu(s)
pour le comptage des hydrocarbures extraits, ainsi que le point de livraison.
Le plan de développement doit permettre l’optimisation de la production pendant toute la durée de vie du
gisement.
Le plan de développement et toute révision dudit plan doit faire l’objet d’une approbation par ALNAFT dans un
délai de soixante (60) jours, à compter de la date de sa soumission.

Article 108
L’entreprise nationale et les parties contractantes soumettent annuellement à ALNAFT les programmes de travaux,
selon les modalités et dans les délais prévus dans la concession amont ou le contrat d’hydrocarbures, en vue du
contrôle de leur conformité au plan de développement approuvé.
Toute modification du programme de travaux doit être préalablement soumise, selon les modalités et dans les
délais prévus dans la concession amont ou le contrat d’hydrocarbures, à l’approbation d’ALNAFT.

Article 109
L’entreprise nationale transmet à ALNAFT un état annuel des réserves d’hydrocarbures, selon des modalités
définies par ALNAFT.

Chapitre 7
De la production anticipée
Article 110
Durant la période de recherche, ALNAFT peut, après concertation avec ARH, autoriser l’entreprise nationale ou
les parties contractantes à effectuer une production anticipée, à partir d'un ou de plusieurs puits pour une durée
qu’elle fixe.
La demande de la production anticipée spécifie le programme d’évaluation de ce ou ces puits.

Article 111
L’autorisation de production anticipée délivrée par ALNAFT fixe les conditions selon lesquelles l’entreprise
nationale ou les parties contractantes, selon le cas, disposent de la production anticipée ou, le cas échéant, du
revenu qui en découle.
Cette production anticipée est soumise à la redevance forfaitaire prévue à l’article 198 ci-dessous.

Chapitre 8

974
Du transfert de la propriété des biens utilisés pour les
opérations amont
Article 112
Lorsque le contrat d’hydrocarbures arrive à son terme, fait l’objet de résiliation ou de renonciation totale, ou en
cas de retrait de l’acte d’attribution, les parties contractantes restituent le périmètre à ALNAFT et procèdent au
transfert à cette dernière de tous les biens immobiliers, installations, équipements et autres actifs de nature
similaire, sous réserve des dispositions de l’article 113 ci-dessous, en bon état de fonctionnement et permettant
l’exercice des activités de recherche et d’exploitation.
La restitution et le transfert s’effectuent sans indemnité, frais ou paiement quelconque à la charge d’ALNAFT.

Article 113
ALNAFT notifie aux parties contractantes, la liste des installations et ouvrages dont elle désire le transfert de
propriété, au moins, trois (3) années avant le terme du contrat d’hydrocarbures.
Les parties contractantes conservent la propriété des biens et des installations qui ne sont pas accessoires ou
connexes au périmètre.

Article 114
L’arrivée à terme du contrat d’hydrocarbures ou le retrait de l’acte d’attribution ne dispense pas les parties
contractantes d’une éventuelle obligation de réparation ou d’indemnisation en cas de dommage causé,
conformément aux dispositions légales en vigueur.

Chapitre 9
De l’abandon et de la remise en état des sites
Article 115
Les opérations d’abandon et de remise en état des sites relatives à la période de recherche sont à la charge et sous
la responsabilité de l’entreprise nationale au titre de la concession amont et des parties contractantes pour ce qui
concerne le contrat d’hydrocarbures :
- pour toute partie du périmètre rendue en vertu des dispositions des articles 59 et 60 ci-dessus ; ou
- pour le périmètre, à la fin de la concession amont ou du contrat d’hydrocarbures, pour quelque motif que ce soit.

Article 116
Les opérations d’abandon et de remise en état des sites au terme de la période d’exploitation sont financées par les
provisions constituées chaque année civile à cet effet, à compter de la date de mise en production par l’entreprise
nationale au titre de la concession amont ou par les parties contractantes au titre du contrat d’hydrocarbures.
Les montants de ces provisions sont versés dans des comptes bancaires ouverts par l’entreprise nationale qui en
assure la gestion afin de procéder, sous sa responsabilité, aux opérations d’abandon et de remise en état des sites à
la fin de l’exploitation.
Dans le cas où un puits, un ouvrage ou une partie d’une installation cesse d’être utilisé pour la production du
périmètre d’exploitation, il est procédé à son abandon et à la remise en état des sites, à la charge de l’entreprise
nationale pour ce qui concerne la concession amont ou des parties contractantes pour ce qui concerne le contrat
d’hydrocarbures.
Les dépenses correspondantes sont considérées comme des coûts opératoires et ne sont pas prélevées sur les
provisions constituées en application du présent article.
Toute modification du programme d’abandon et à la remise en état des sites doit être approuvée par ALNAFT.
Les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, de la révision
périodique de ce coût et du calcul de la provision annuelle et son indexation, sont définies par voie réglementaire.
Remarque
Modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, de la révision
périodique de ce coût et du calcul de la provision annuelle et son indexation.

975
Décret exécutif n° 21-317 du 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021 fixant les modalités de
détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, de la révision périodique de ce coût
et du calcul de la provision annuelle et son indexation.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment ses articles 116 et 230 ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 21-239 du 19 Chaoual 1442 correspondant au 31 mai 2021 fixant les attributions du
ministre de l'énergie et des mines ;
Décrète :
SECTION 1
DES DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
En application des dispositions des articles 116 et 230 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de fixer
les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, de la révision
périodique de ce coût et du calcul de la provision annuelle
et son indexation.
Article 2
Les dispositions du présent décret sont applicables :
- à l’entreprise nationale ou les parties contractantes dans le cadre d’une concession amont ou d’un contrat
d’hydrocarbures, respectivement ;
- aux contrats en vigueur conclus sous l’égide de la loi n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 28
avril 2005, modifiée et complétée, relative aux hydrocarbures.
SECTION 2
DES DEFINITIONS
Article 3
Au sens du présent décret, on entend par :
Coût du programme d’abandon et remise en état des sites :
Montant correspondant aux opérations prévues dans le programme d’abandon et de remise en état des sites
figurant dans le plan de développement.
Déchet :
Toute substance et tout matériau, résiduels de la période contractuelle et générés pendant la période
d’abandon et de remise en état des sites, sujets à être abandonnés.
Décontamination :
Enlèvement de substances chimiques et/ou de matières dangereuses se trouvant dans une
installation ou dans un site et toute opération de dépollution du site éventuellement pollué.
Démantèlement :
Opérations permettant le retrait physique des installations de surface et infrastructures de
base.
Infrastructures de base :
Ce sont les bases industrielles, les bases de vies et les sièges administratifs.
Installations de surface :
Unité de production d’hydrocarbures et/ou ensemble d’équipements de séparation, de traitement, de stabilisation,
de fractionnement, de compression, d’injection, de stockage et d’évacuation, y
compris les réseaux de collecte, de desserte ainsi que les têtes de puits et les installations associées.
Plan de gestion des risques :
Mesures de prévention et de protection à prendre pour assurer la sécurité des personnes,
des biens et de l’environnement, pendant le déroulement des opérations d’abandon et de remise en état des sites.

976
Plan de suivi et de surveillance post-abandon :
Ensemble des opérations permettant le contrôle des impacts environnementaux différés.
Site :
Lieu d’implantation des installations de surface.
SECTION 3
DE L’ABANDON DES PUITS
Article 4
Un puits ne peut être abandonné définitivement que s'il ne présente aucun intérêt technique d’utilisation ultérieure
ou présente des problèmes d’intégrité, et après accord écrit d’ALNAFT.
Article 5
Le programme d’abandon définitif type des puits, dans le cadre d’un plan de développement, doit inclure,
notamment :
- le schéma d’abandon définitif du puits ;
- le plan de réhabilitation de la plateforme du puits ;
- la remise en état du site aux alentours du puits.
Article 6
Dans le cas d’abandon définitif d’un puits durant la période d’exploitation, l’entreprise nationale ou les parties
contractantes, selon le cas, doivent, au préalable, soumettre à ALNAFT une demande d’abandon définitif dudit
puits.
ALNAFT notifie à l’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, et après concertation avec
l’ARH, sa décision pour l’abandon définitif du puits.
A la fin des opérations d’abandon du puits, un rapport final détaillant toutes les opérations réalisées ainsi que le
plan de suivi et de surveillance post-abandon doit être transmis à ALNAFT et l’ARH.
Article 7
L’abandon définitif des puits doit être présenté selon les modalités fixées à la section 6 du présent décret.
SECTION 4
DE L’ABANDON DES INSTALLATIONS DE SURFACE ET DES INFRASTRUCTURES DE BASE
Article 8
Le programme d’abandon et de remise en état des sites doit inclure les rubriques dédiées à l’abandon relatif aux
installations de surface et aux infrastructures de base prévues être abandonnées au cours et au terme de la période
d’exploitation ainsi que la remise en état des sites y afférente.
Article 9
Les installations de surface et les infrastructures de base ne peuvent être abandonnées définitivement que si elles
ne présentent aucun intérêt d’utilisation ultérieure et après accord écrit d’ALNAFT.
Article 10
Dans le cas où une installation de surface cesse d’être utilisée durant la période d’exploitation, l’entreprise
nationale ou les parties contractantes, selon le cas, doivent soumettre à ALNAFT une demande d’abandon
définitif de ladite installation, ALNAFT notifie sa décision après
concertation avec l’ARH.
Un rapport définitif détaillant toutes les opérations d’abandon et de remise en état du site ainsi que le plan de suivi
et de surveillance post-abandon pour l’abandon sur place, doit être transmis à ALNAFT et à l’ARH.
Article 11
L’abandon des installations de surface et des infrastructures de base doit prévoir toutes les opérations pour leur
démantèlement et enlèvement nécessaires.
Article 12
Les opérations de démantèlement ne doivent être exécutées que si le site et l’ensemble des installations
sont sécurisés, les équipements isolés, drainés, nettoyés, et si nécessaire, décontaminés, les circuits et ouvrages
électriques déconnectés, s’en suivra alors le démontage et la destruction du génie-civil, le démontage ne peut être
entamé qu’après l’assainissement total des installations de surface et
des infrastructures de base.
Article 13
L’abandon définitif des installations de surface et des infrastructures de base doit être présenté selon les modalités
fixées à la section 6 du présent décret.
SECTION 5
DE LA REMISE EN ETAT DES SITES

977
Article 14
Les travaux de remise en état des sites doivent respecter la réglementation en vigueur, et le cas échéant, les
meilleurs standards et pratiques internationaux.
Article 15
Des études détaillées doivent être réalisées pour procéder à la dépollution du sol et des eaux souterraines et
identifier les procédés de traitement spécifiques pour chaque type de déchets.
Article 16
La remise en état du site doit prévoir toutes les opérations permettant de remettre le site dans un état
correspondant, le plus possible, à celui avant l’entame des activités amont ; et doit veiller à la préservation de
l’environnement et à la sécurité des personnes.
La remise en état des sites concerne, notamment :
- l’enlèvement des équipements et des déchets issus de la démolition ;
- la prise en charge durable de tous les déchets résiduels et ceux issus des opérations d’abandon des installations
de surface, des infrastructures de base et des puits ;
- le traitement des sols contaminés et eaux souterraines et de surface polluées ;
- l’élimination des hydrocarbures et de toute substance polluante ;
- la réhabilitation et/ou l’amélioration du paysage modifié durant l’exploitation.
SECTION 6
DU PROGRAMME D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES SITES A PRESENTER DANS LE
PLAN DE DEVELOPPEMENT
Article 17
Le programme d’abandon et de remise en état des sites fait partie intégrante du plan de développement
soumis à ALNAFT pour approbation.
Le programme d’abandon et de remise en état des sites est l’ensemble des travaux nécessaires à la remise en état
des sites dans un état correspondant, le plus possible, à l’état initial.
Article 18
ALNAFT, après concertation avec l’ARH, statue sur le programme d’abandon et de remise en état des
sites.
Ce programme peut être actualisé au cours de la période d’exploitation à travers la révision du plan de
développement.
Article 19
Le programme d’abandon et de remise en état des sites doit définir séparément les travaux à réaliser, durant et au
terme de la période d’exploitation. Les opérations relatives aux travaux d’abandon et de remise en état des sites
doivent être détaillées par type d’ouvrage et d’installation et par nature d’activité.
Article 20
Le programme d’abandon et de remise en état des sites doit être élaboré conformément à la réglementation en
vigueur ; le cas échéant, aux standards et meilleures pratiques internationaux.
Il doit comporter, notamment les éléments suivants :
- un listing descriptif des codes, normes et règlements applicables en matière de respect de l’environnement ;
- un descriptif du contexte réglementaire et normatif lié à l’abandon des puits, des installations de surface et des
infrastructures de base ainsi qu’à la remise en état des sites ;
- des études d’impacts prévisibles, directs et indirects, à court, moyen et long terme, sur l’environnement ;
- un inventaire détaillé incluant : les puits, les installations de surface et les infrastructures de base sujets à
l’abandon ;
- une description détaillée des opérations d’abandon et de remise en état des sites ainsi que le planning
correspondant ;
- un plan de gestion des risques ;
- un plan de décontamination des installations de surface et des infrastructures de base, du sol du site et des eaux
souterraines ;
- un plan de gestion des impacts environnementaux négatifs, durant la phase d’abandon et de remise en état des
sites.
Ce plan doit comporter notamment :
* la prévention et la maîtrise des pollutions ;
* la gestion durable des déchets ;
* la réhabilitation des sites, sols et des eaux souterraines et de surface pollués ;

978
* la gestion des produits chimiques ;
* l’information et la sensibilisation environnementale ;
* la surveillance et le suivi des impacts environnementaux potentiels.
SECTION 7
DU COUT DU PROGRAMME D’ABANDON
Article 21
Le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites doit être présenté par type d’ouvrage et
d’installation et par nature d’activité, conformément aux dispositions du présent décret, et décomposé selon le
modèle de canevas annexé à la concession amont ou l’acte d’attribution, selon le cas.
Article 22
L’entreprise nationale assure, sous sa responsabilité, la gestion des provisions destinées au
financement des opérations d’abandon et de remise en état des sites.
A la fin de la période d’exploitation, l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont ou les parties
contractantes dans le cas d’un contrat d’hydrocarbures, doivent remédier à toute pollution et à tout préjudice causé
à l’environnement par l’exploitation du ou des gisement(s).
Article 23
Dans le cas où des travaux d’abandon sont prévus durant la période d’exploitation, le coût du
programme d’abandon et de remise en état des sites doit préciser le montant du coût relatif aux travaux à exécuter
durant la période d’exploitation, et le montant du coût correspondant aux travaux prévus au terme de la période
d’exploitation.
Article 24
Nonobstant les modifications du programme d’abandon et de remise en état des sites et du coût y afférent dans le
cadre des révisions du plan de développement, le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites doit
faire l’objet de révisions quinquennales, à soumettre à
l’approbation d’ALNAFT, dont la première doit intervenir à compter de la date de notification de l’approbation
du plan de développement.
SECTION 8
DE LA PROVISION D’ABANDON
Article 25
Le calcul du montant de la provision à verser chaque année civile et son indexation s’effectue selon la
formule suivante :
MAP(n) = (CPARES(n) – CPV(n-1)) * PRP(n) / VRR(n-1)
Dans laquelle :
MAP(n) :
Le montant annuel de la provision au titre de l’exercice (n), exprimé en dollars US.
CPARES(n) :
Le montant du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, visé à l’article 21 ci-dessus, avec une
indexation appliquée pour l'année civile (n).
L’indexation du CPARES se fait par la multiplication du CPARES visé à l’article 21 ci-dessus, par le facteur I(n)
/ I(0),
où :
I (n) : Valeur de l’indice annuel de référence, le "Consumer Price Index" publié en début de chaque année civile
par le "US Labor Department", dans la série « all Urban
Consumers, for all items, not seasonally adjusted and indexed to the 1982-1984 average ».
I(0) : Valeur de l’indice annuel défini ci-dessus, publiée au début de l’année au cours de laquelle le plan de
développement est introduit à ALNAFT pour son approbation.
En cas de révision ou de modification du coût du programme d’abandon, la valeur de I(0), à appliquer pour le
reste de la période d’exploitation, doit correspondre à l’indice de base en vigueur à la date de la révision ou de la
modification.
En cas de retard de publication ou de non-disponibilité de l’indice I pour une année donnée, le dernier indice I
disponible sera utilisé, à titre provisoire.
Dès la disponibilité de l’indice I, une régularisation du MAP calculé doit être opérée.
En cas de cessation de publication de l’indice par le « US Labor Department », ALNAFT notifie à l’entreprise
nationale et aux parties contractantes une nouvelle source de remplacement.
CPV(n-1) :

979
Le cumul des provisions versées, exprimé en dollars US, depuis le début jusqu’à l’année civile précédent
l’exercice concerné.
PRP(n) :
La production prévue sur le périmètre d’exploitation pour l’année civile (n), tel qu’indiqué dans le profil de
production figurant dans le plan de développement approuvé par ALNAFT.
VRR(n-1) :
Le volume estimé des réserves récupérables correspondant à la durée restante de la période d’exploitation
contractuelle.
La valeur de ce paramètre correspond au volume des réserves récupérables figurant dans le plan de
développement approuvé par ALNAFT auquel est déduit le
cumul de la production prévue (PRP) au titre des exercices précédant l’année civile concernée.
Dans le cas où des travaux d’abandon et de remise en état des sites sont prévus durant la période d’exploitation, le
montant équivalant à ces travaux doit être déduit de la valeur
du CPARES à considérer dans le calcul de la provision annuelle.
Article 26
Le montant annuel de la provision d’abandon correspondant à la dernière année de la période
d’exploitation contractuelle, est égal à la différence entre le montant du coût du programme d’abandon et de
remise en état des sites (CPARES), après indexation, et le montant cumulé des provisions versées.
Article 27
Pour chaque exercice, le montant annuel de la provision calculé doit être versé dans des comptes bancaires
ouverts par l’entreprise nationale, selon les modalités fixées dans la concession amont ou l’acte d’attribution,
selon le cas.
SECTION 9
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 28
Les provisions constituées avant l’entrée en vigueur de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisé, seront versées dans le compte bancaire mentionné à l’article 27 ci-
dessus, et ce, conformément aux dispositions de l’article 230 (alinéa 3) de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée.
Article 29
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Fait à Alger, le 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021.

Article 117
Le montant de la provision versée au titre de chaque année civile est considéré comme un coût pétrolier de
l'exercice y afférent.

Article 118
Le contrôle de l'abandon et la remise en état des sites s'effectue par l’ARH en collaboration avec les services de la
wilaya, territorialement compétents

Chapitre 10
Des limitations de production d’hydrocarbures
Article 119
Pour des raisons liées aux objectifs de la politique nationale en matière d’hydrocarbures, des limitations de
production d'hydrocarbures peuvent être appliquées de manière exceptionnelle et limitée dans le temps.

Article 120
Les limitations de production d'hydrocarbures font l'objet d'une décision du ministre qui en fixe les quantités, la
date d’effet et la durée.

980
ALNAFT met en œuvre équitablement la répartition de ces limitations, aux différents périmètres d’exploitation
sur la base de leurs productions respectives et des contraintes techniques.

Chapitre 11
De la contribution aux besoins du marché national
Article 121
La satisfaction des besoins du marché national en hydrocarbures constitue une priorité.
L’approvisionnement du marché national en hydrocarbures est assuré par l’entreprise nationale.
ALNAFT peut demander au co-contractant de contribuer à la satisfaction des besoins du marché national en
hydrocarbures.
Les termes, conditions et modalités de contribution du co-contractant à l'approvisionnement du marché national
en hydrocarbures sont définis dans l’acte d’attribution et repris dans le contrat d’hydrocarbures.
Les quantités d’hydrocarbures prélevées au titre de la contribution du co-contractant sont cédées à l'entreprise
nationale.

Article 122
Le prix de cession des quantités d’hydrocarbures liquides prélevées au titre de la contribution du co-contractant
visée à l’article 121 ci-dessus, est le prix de base déterminé conformément aux dispositions de l’article 206,
premier tiret, ci-dessous.
Le prix de cession des quantités de gaz prélevées au titre de la contribution visée à l’article 121 ci-dessus, est la
moyenne des prix pondérés par les quantités de gaz des différents contrats de vente, issues du périmètre objet du
contrat d’hydrocarbures concerné, déterminés conformément aux dispositions de l’article 207, premier tiret, ci-
dessous.

Article 123
Les besoins du marché national en gaz à moyen et à long termes, qui ne peuvent être couverts par l’entreprise
nationale, sont déterminés par ALNAFT quatre-vingt-dix (90) jours avant le début de chaque année civile.
ALNAFT procède à l’évaluation de ces besoins en concertation avec l’autorité chargée de la régulation du gaz et
l’entreprise nationale, sur la base des informations et données fournies par ces dernières.

Article 124
Toute production de gaz d’un périmètre, destinée à approvisionner le marché national, à l'exception des besoins
pour la réinjection et le cyclage, doit être conforme aux spécifications du gaz naturel.
Chapitre 12
Du contenu local
Article 125
Le contrat d’hydrocarbures inclut des stipulations qui accordent une préférence aux entreprises algériennes pour la
fourniture de biens et de services produits en Algérie pour autant que les conditions de prix, de qualité et les délais
de livraison soient compétitifs.
Les parties contractantes et leurs sous-traitants ont recours en priorité à la main-d’œuvre algérienne pour les
besoins des opérations amont. A cette fin, les parties contractantes prennent en charge, et assurent, directement ou
indirectement, au début des opérations amont, la formation de la main-d’œuvre algérienne couvrant l’ensemble
des qualifications requises pour la conduite des opérations amont, dans les conditions fixées dans le contrat
d’hydrocarbures.

TITRE IV
DES ACTIVITES AVAL

981
Chapitre 1er
Dispositions générales applicables aux activités aval
Article 126
Sous réserve des dispositions de la présente loi, les activités aval sont soumises aux dispositions de droit commun.

Chapitre 2
Du transport par canalisation
Article 127
Sous réserve des dispositions de l'article 132 ci-dessous, les activités de transport par canalisation des
hydrocarbures sont exercées par l’entreprise nationale sur la base d’une concession de transport par canalisation
octroyée par arrêté du ministre.
La demande de concession de transport par canalisation est soumise à ARH qui formule une recommandation au
ministre.
Les termes et les conditions de la concession de transport par canalisation sont définis dans le cahier des charges
annexé à l’arrêté du ministre.

Article 128
L’entreprise nationale assure le transport de toute production d'hydrocarbures, à partir du point d'entrée au
système de transport par canalisation.

Article 129
Un arrêté du ministre détermine les canalisations d'hydrocarbures gazeux relevant du secteur des hydrocarbures et
les canalisations qui font partie du réseau de gaz desservant exclusivement le marché national.

Article 130
Les concessions de transport par canalisation sont octroyées pour une durée de trente (30) ans.
Cette durée peut être prorogée aux conditions fixées dans la concession de transport par canalisation.

Article 131
Le droit d'utilisation des infrastructures de transport par canalisation des hydrocarbures est garanti sur la base du
principe du libre accès des tiers moyennant le paiement d'un tarif non discriminatoire.
Article 132
Les concessions de transport pour les canalisations internationales arrivant aux frontières du territoire national
pour le traverser totalement ou partiellement et les canalisations internationales dont l'origine est sur le territoire
national, sont octroyées par le ministre, après approbation du Conseil des ministres.
Les canalisations internationales arrivant de l'extérieur du territoire national pour le traverser, totalement ou
partiellement, sont soumises à un droit de passage.
Les termes et les conditions de la concession de transport par canalisation objet du présent chapitre, notamment
ceux se rapportant au droit de passage, sont définis et précisés dans le cahier des charges annexé à l’arrêté du
ministre.
Le ministre peut exiger une prise de participation par l’entreprise nationale, lorsqu’elle n'est pas associée, dans
toute concession de transport par canalisation octroyée dans le cadre du présent article.

Article 133
Les principes de détermination de la tarification du transport par canalisation prennent en compte les
éléments suivants :
- offrir le tarif le plus bas possible pour les utilisateurs des infrastructures de transport par canalisation tout en
respectant la législation et la réglementation applicables et en assurant la continuité du service ;

982
- permettre au concessionnaire de couvrir ses charges d’exploitation, y compris la provision d’abandon, de payer
ses impôts, droits et taxes, d'amortir ses investissements et les frais financiers et de réaliser un taux de rentabilité
raisonnable.

Article 134
Sont définies par voie réglementaire :
- les procédures de demande d'une concession pour le transport par canalisation ;
- les procédures d'obtention des autorisations de construction d’un système de transport par canalisation ;
- les procédures de contrôle et de suivi de la construction et d’exploitation d’un système de transport par
canalisation ;
Remarque
Les procédures de contrôle et de suivi de la construction et d’exploitation d’un système de transport par
canalisation des hydrocarbures.
Décret exécutif n° 21-314 du 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021 fixant les
procédures de contrôle et de suivi de la construction et d’exploitation d’un système de transport par canalisation
des hydrocarbures.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment son article 134 (tiret 3) ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 15-76 du 3 Joumada El Oula 1436 correspondant au 22 février 2015 fixant les procédures
de contrôle et de suivi de la construction et des opérations, applicables aux activités de transport par canalisation
des hydrocarbures ;
Vu le décret exécutif n° 21-239 du 19 Chaoual 1442 correspondant au 31 mai 2021 fixant les attributions du
ministre de l'énergie et des mines ;
Vu le décret exécutif n° 21-261 du 2 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 13 juin 2021 portant réglementation
des équipements sous pression (ESP) et des équipements électriques destinés à être intégrés aux installations
relevant du secteur des hydrocarbures ;
Décrète :
Article 1er
En application des dispositions de l’article 134 (tiret 3) de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant
au 11 décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de fixer les procédures
de contrôle et de suivi de la construction et d’exploitation d’un système de transport par canalisation des
hydrocarbures.
Article 2.
Au sens du présent décret, il est entendu par :
Accessoires :
Éléments de canalisation, autres que les tubes, de caractéristiques homogènes. Les accessoires sont
de deux (2) types à savoir : les accessoires de forme et les accessoires des appareils.
- les accessoires de forme tels que les coudes, réductions, tés, selles de renfort, brides, brides pleines et fonds
bombés.
- les accessoires des appareils tels que les vannes, clapets anti-retour, soupapes, régulateurs de pression, joints
isolants et les dispositifs de comptage.
Évaluation de l'intégrité :
Processus analytique basé sur l'inspection, l’évaluation de l’état réel et l’identification des risques potentiels de
défaillance d’un système de transport par canalisation.
Gestion de l'intégrité des canalisations :
Ensemble de processus et de procédures assurant de manière proactive le transport des fluides, sans risques, dans
un système de transport par canalisation.

983
Gestion de modification :
Processus qui identifie systématiquement les changements de nature technique, physique, procédurale ou
organisationnelle pouvant avoir un impact sur l'intégrité du système de transport par canalisation.
Intégrité :
Aptitude d’un système de transport par canalisation à remplir ses fonctions de manière efficace et
efficiente sans défaillance, sans perte de confinement ou toutes autres anomalies pouvant affecter ses
caractéristiques de conception, ces performances et les fonctions pour lesquelles il a été conçu.
Organisme tiers habilité :
Organisme indépendant pré-qualifié, conformément à la réglementation en vigueur, disposant de personnels
qualifiés et au besoin, certifiés dans leurs domaines d’intervention, notamment les études, la conception, le
dimensionnement, le contrôle, la collecte et l’analyse des données.
Pression de défaillance (Pressure failure) Pf :
Pression à laquelle la canalisation est soumise au moment de sa rupture.
Pression d’épreuve :
Pression à laquelle la canalisation est soumise pour une ré-épreuve hydrostatique.
Pression maximale admissible (PMA) :
Pression maximale spécifiée par le fabricant, pour laquelle le tube et/ou accessoires sont conçus. Elle est définie à
l’emplacement spécifié par le fabricant.
Pression maximale de service (PMS) :
La pression maximale à laquelle la canalisation peut être soumise dans les conditions normales de service prévues.
Réparation majeure :
Toute opération affectant l’intégrité structurelle de la canalisation, notamment le remplacement
à l’identique d’un tronçon comportant plus de deux joints de soudure circulaires.
Article 3
Les dispositions du présent décret s’appliquent au système de transport par canalisation, y compris les
installations intégrées et les installations de stockage liées à ces ouvrages.
Article 4
Les emplacements des canalisations des systèmes de transport visés au présent décret, sont classés en
quatre (4) zones A, B, C et D.
Zone A :
Comprend les zones à forte densité de population définies comme suit :
- une densité d’occupation de population équivalente à l'hectare, calculée sur la surface d’un carré axé sur la
canalisation de côté égal à 200 m, supérieure à 80 personnes par hectare ;
- à moins de 75 mètres d’une source d’incendie ou d’explosion ou d’un regroupement de population de plus de
200 personnes, tels que les bâtiments d’habitation, les services publics, les écoles, les hôpitaux, les lieux de culte,
les infrastructures sportives, les centres commerciaux et les autres lieux publics et établissements à forte densité
de population ;
- toute canalisation posée à l’air libre.
Zone B :
Comprend : les zones à densité intermédiaire de population, définies comme suit :
- une densité d’occupation de population équivalente à l'hectare, calculée sur la surface d’un carré axé sur la
canalisation de côté égale à 200 m, inférieure à 80 personnes par hectare, tels que les périphéries des
agglomérations ou les rassemblements du public ;
- le domaine public national.
Zone C :
Comprend : les zones à faible densité de population, définies comme suit :
- une densité d’occupation de population inférieure à 8 personnes par hectare, tel que les zones rurales, les
pâturages et les terrains agricoles, parc naturel et forêts.
Zone D :
Comprend :
Les emplacements situés dans les régions désertiques.
CHAPITRE 1er
CONSTRUCTION
Article 5

984
Le maître de l’ouvrage doit s’assurer avant le début des travaux de soudage sur site de la canalisation, que les
procédures de soudage sont conformes aux normes et standards applicables dans l’industrie pétrolière et gazière.
Il doit, également, s’assurer que les soudeurs et les opérateurs de soudage sont qualifiés, et ce, conformément aux
normes et standards applicables dans l’industrie pétrolière et gazière.
Les modalités de contrôle de qualification des procédures de soudage sont précisées par directive de l’autorité de
régulation des hydrocarbures (ARH).
Article 6
L’emploi de la radiographie est obligatoire pour le contrôle non destructif des joints de soudure de
raccordement et de raboutage.
Article 7
Tous les joints de soudure doivent être examinés visuellement à cent pour cent (100%).
Article 8
Le contrôle non destructif par radiographie des joints de soudure des canalisations de transport du gaz
naturel et du gaz de pétrole liquéfié, doit être effectué à cent pour cent (100%).
Article 9
L’étendue des contrôles non destructifs par radiographie des joints de soudure des canalisations de
transport des hydrocarbures liquides en fonction de leur emplacement conformément à l’article 4 ci-dessus est de :
- 10 % des joints de soudure dans la zone d’emplacement D ;
- 15 % des joints de soudure dans la zone d’emplacement C ;
- 40 % des joints de soudure dans la zone d’emplacement B ;
-75 % des joints de soudure dans la zone d’emplacement A.
Article 10
Dans le cas où le taux de réparation des joints de soudure ne satisfait pas aux exigences des normes et
standards applicables dans l’industrie pétrolière et gazière, l’étendue des contrôles non destructifs par
radiographie de ces joints est fixée par le maître de l’ouvrage et sous sa responsabilité.
Article 11
Le contrôle non destructif doit être effectué par des organismes tiers habilités, conformément à la
réglementation en vigueur.
Article 12
La profondeur d’enfouissement de la canalisation est d’au moins, un (1) mètre à partir de la
génératrice supérieure du tube, revêtement et gaine compris.
Les règles de pose des canalisations sont définies par directive de l’ARH.
Article 13
La pose des tronçons de canalisation du système de transport, doit respecter la profondeur fixée à
l’article 12 ci-dessus.
Toutes les précautions doivent être prises pour qu’après remblayage, la canalisation soit parfaitement posée au
fond de la tranchée, de façon à éviter tout type de déformation de la canalisation ou détérioration de son
revêtement.
Des procès-verbaux de bonne exécution de la pose doivent être signés, conjointement, par les représentants
habilités du maître de l’œuvre et du maître de l’ouvrage.
Ces procès-verbaux sont joints au dossier final de construction de la canalisation.
Article 14
La pose exceptionnelle, à des profondeurs inférieures à celles prévues par l’article 12 ci-dessus ou à
l’air libre, reste soumise à l’accord préalable de l’ARH, sur la base d’un dossier technique qui doit contenir la
justification du choix de ce type de pose et les mesures compensatoires qui assurent l’intégrité de la canalisation.
Ces mesures doivent être conformes aux normes et aux standards issus des meilleures pratiques internationales
applicables dans l’industrie pétrolière et gazière.
Article 15
Avant la mise en fouille, un revêtement doit être appliqué sur la canalisation et contrôlé conformément
aux normes et aux standards applicables dans l’industrie pétrolière et gazière. Les résultats du contrôle doivent
être joints au dossier final de construction de la canalisation.
Article 16
Le maître de l’ouvrage doit installer des systèmes de protection cathodique provisoires pour protéger

985
les canalisations durant la construction et ce, conformément aux dispositions du décret exécutif n° 21-261 du 2
Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 13 juin 2021 susvisé, et aux normes et standards applicables dans
l’industrie pétrolière et gazière.
Article 17.
Le revêtement des canalisations au niveau des sorties de sol doit recouvrir, au moins, cinquante (50) cm de
conduite, pour assurer une bonne étanchéité et pour éviter tout type de corrosion.
Article 18
Les supports des canalisations doivent être conçus, réalisés et positionnés de manière à conserver leur
intégrité pendant leur durée d’exploitation et réduire les risques de corrosion aux points de contact avec la
canalisation.
Article 19
Les points de raccordement de la protection cathodique doivent être protégés par un revêtement
compatible avec le revêtement original.
Article 20
Préalablement à toute mise en produit, toute canalisation, doit faire l’objet d’une épreuve de résistance et
d’étanchéité.
Ces épreuves sont effectuées sous la supervision de représentants de l’ARH.
Article 21
La pression minimale d’épreuve de la section de canalisation destinée à être posée dans les zones définies à
l’article 4 ci-dessus, est égale à :
- 150 % de la PMA pour les zones A et B ;
- 125 % de la PMA pour les zones C et D.
La longueur maximale d’une section de canalisation à tester est de trente (30) kilomètres.
Article 22
Une procédure décrivant les modalités d’épreuve hydrostatique doit être élaborée et transmise à
l’ARH pour avis technique avant le lancement de l’épreuve hydrostatique.
Cette procédure comporte, notamment :
- le descriptif technique de la canalisation ;
- le tronçonnement ;
- les opérations avant épreuve hydrostatique : ramonage, calibrage, remplissage et stabilisation ;
- le test de présence d’air ;
- l’épreuve de résistance et d’étanchéité ;
- les critères d’acceptation et de validation des épreuves hydrostatiques.
Les éléments ci-dessus sont détaillés par directive de l’ARH.
Article 23
Le contrôle non destructif par radiographie des soudures de raboutage est obligatoire, avant chaque épreuve de
résistance et d’étanchéité.
Article 24
Toutes les soudures de raccordement non soumises à l’épreuve de résistance et d’étanchéité, doivent
être contrôlées à cent pour cent (100%) par radiographie.
Article 25
Le maître de l’ouvrage doit installer tout le long du tracé de la canalisation des balises, de manière à ce
que ce tracé soit clairement visible.
Article 26
A l’issue de l’achèvement des travaux de construction de la canalisation, le maître de l’ouvrage doit
constituer un dossier de construction. Ce dossier est examiné par l’ARH sur site, et ce, conformément à la
réglementation en vigueur.
Il est composé, notamment de :
- la carte du tracé avec le profil en long de la canalisation ;
- les plans isométriques des postes de coupure et de sectionnement ;
- le carnet de soudage ;
- les procès-verbaux des contrôles non destructifs ;
- les procédures de soudage et leurs qualifications ;
- les procès-verbaux d’épreuve de chaque tronçon (résistance et étanchéité) ;
- les procès-verbaux de contrôle des revêtements et de la mise en service du système de protection cathodique.

986
Les éléments ci-dessus, sont précisés par directive de l’ARH.
CHAPITRE 2
EXPLOITATION
Article 27
L'exploitant doit élaborer, améliorer en continu et mettre à jour un système de gestion de l’intégrité des
canalisations, documenté et basé sur la réglementation en vigueur, les normes et les standards issus des meilleures
pratiques internationales applicables dans l’industrie pétrolière et gazière, qui évaluent, entre autres, les risques
par rapport à la criticité et l’aptitude au service des canalisations en exploitation.
Le système de gestion de l’intégrité des canalisations, comprend les éléments suivants :
- le plan de gestion de l'intégrité qui est un programme documenté qui spécifie les pratiques utilisées par
l’exploitant pour assurer l’intégrité d’un système de transport par canalisation, tout au long de son cycle de vie et
qui intègre un processus d'amélioration continue ;
- le processus d’évaluation continu du plan de gestion de l'intégrité ;
- le plan de communication entre les parties prenantes chargées dans la gestion de l’intégrité des canalisations ;
- la procédure de gestion des modifications ;
- le contrôle de la qualité.
Article 28
Le plan de gestion de l’intégrité doit contenir les différentes actions d’inspection, de maintenance et de
réparation requises par la réglementation en vigueur, les normes et les standards internationaux applicables dans
l’industrie pétrolière et gazière, et ce, à l’effet de contrôler et de surveiller l’intégrité des canalisations.
Ce plan doit comporter pour chaque canalisation, notamment :
- l’identification et la localisation des canalisations ;
- les caractéristiques techniques et les conditions d’exploitation des canalisations ;
- le niveau de criticité affecté aux canalisations, conformément aux normes et aux standards applicables dans
l’industrie pétrolière et gazière ;
- le type, l’étendue et la fréquence des inspections et des contrôles ;
- les résultats de l’évaluation de l’intégrité des canalisations.
Article 29
L’exploitant doit mettre en place un plan d’inspection permettant la détection des différents types de
défauts susceptibles d’apparaître durant l’exploitation de la canalisation.
La classification de ces défauts, selon les critères d’acceptabilité définis par les normes et les standards
applicables dans l’industrie pétrolière et gazière, permet de statuer sur l’aptitude au service de la canalisation.
Article 30
L’exploitant doit inclure dans le plan d’inspection cité à l’article 29 ci-dessus, les techniques ainsi
que les fréquences de contrôle et de suivi des équipements et des accessoires, intégrés aux canalisations, et ce,
conformément à la réglementation en vigueur, aux normes et aux standards issus des meilleures pratiques
internationales applicables dans l’industrie pétrolière et gazière.
Article 31
Le système de gestion de l’intégrité des canalisations est établi conformément aux dispositions de
l’article 27 ci-dessus, par un organisme tiers habilité ou par le service de l’exploitant chargé de l’intégrité des
canalisations, pré-qualifié par l’ARH, conformément à la réglementation en vigueur.
Ce système doit être transmis par le maître de l’ouvrage à l’ARH pour avis technique.
Article 32
L’exploitant doit disposer d’un service dédié à la gestion de l’intégrité des canalisations, chargé
notamment :
- de mettre en œuvre, seul ou en collaboration avec un organisme tiers habilité, un système de gestion de
l’intégrité des canalisations ;
- de veiller à la conformité réglementaire des canalisations et des accessoires intégrés aux canalisations ;
- d’élaborer et de mettre en œuvre, seul ou en collaboration avec un organisme tiers habilité, les plans
d’inspection des canalisations. ;
- de consigner l’ensemble des informations et données relatives au système de gestion de l’intégrité.
L’exploitant peut recourir à l’ARH pour pré-qualifier le service chargé de la gestion de l’intégrité des
canalisations.
Article 33

987
L’exploitant doit choisir, au moins, l’une des trois méthodes suivantes pour l’évaluation de l'intégrité des
canalisations :
- inspection en ligne.
Il s’agit d’une inspection d'une canalisation depuis l'intérieur à l'aide d'un racleur instrumenté ;
- ré-épreuve hydrostatique ;
- évaluation directe.
Article 34
Les fréquences d’évaluation de l’intégrité des canalisations, sont définies dans le tableau suivant :

Rt0.5 :
Limite minimale d’élasticité à 0,5% d’allongement. Indication : détection d’une anomalie avant de l’identifier
comme défaut.
Article 35
Les indications issues des inspections sont identifiées et priorisées, selon les méthodes d'évaluation
directes de la corrosion sous contrainte, interne et externe des canalisations, et ce, conformément aux normes et
standards applicables dans l’industrie pétrolière et gazière.
Article 36
Les résultats de l’évaluation de l’intégrité des canalisations doivent être consignés et conservés dans le
dossier d’exploitation.
Article 37
Le suivi et le contrôle du système de protection cathodique des canalisations, doivent être effectués
conformément aux dispositions du décret exécutif n° 21-261 du 2 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 13 juin
2021 susvisé.
Article 38
L’exploitant doit tenir à jour, pour chaque canalisation, un registre d’inspection où sont consignées, à
leurs dates, toutes les inspections et les techniques utilisées pour l’évaluation de l’intégrité des canalisations.
Les pages de ce registre, doivent être numérotées de façon continue à partir de 1.
La première page du registre doit contenir :
- le nombre total de pages qu'il contient ;
- les caractéristiques techniques des canalisations et ses accessoires ;
- la date de sa mise en service ;
- les informations nécessaires permettant son identification sur site.

988
Article 39
L'exploitant doit établir et tenir à jour pour chaque canalisation, un dossier d'exploitation qui comporte
l’ensemble des informations relatives aux inspections, entretiens et réparations que la canalisation a subi durant
son exploitation.
Ce dossier doit être accessible aux services concernés et aux différents organes de contrôle.
Il comprend notamment :
- le dossier final approuvé des tubes et des accessoires ;
- le dossier final approuvé de construction de la canalisation ;
- le listing des accessoires des canalisations, leurs caractéristiques techniques et au besoin leurs certificats de
tarage et/ou d’étalonnage ;
- le registre d’inspection ;
- les éléments du système de gestion de l’intégrité de la canalisation.
Article40
L’exploitant doit mettre en place un système de surveillance qui assure de manière fréquente la collecte des
données relatives aux paramètres opérationnels des canalisations, notamment la pression et la température.
Article 41
Une canalisation non-exploitée reste soumise aux dispositions des articles 33, 34 et 37 ci-dessus, et doit être
conservée sous gaz inerte ou non corrosif.
Article 42
L'exploitant doit tenir à jour un état des canalisations, y compris les canalisations non-exploitées.
Cet état doit indiquer, notamment pour chaque canalisation, la longueur, le diamètre, l’épaisseur, la nuance de
l’acier, la nature du fluide, la pression et l’année de mise en service.
Article 43
Toute réparation d’une canalisation doit être effectuée par un personnel qualifié et habilité, en respectant les
exigences relatives à la conception et à la fabrication, conformément à la réglementation en vigueur et sous la
responsabilité de l'exploitant.
Avant toute réparation majeure, l’exploitant doit transmettre un dossier de réparation à l’ARH.
Ce dossier comporte, notamment :
- le rapport circonstancié de la réparation majeure ;
- l’avis de conformité du dossier final de construction ;
- les procédures de réparation et de soudage.
Le contrôle par radiographie après une intervention doit être limité aux tronçons réparés sous la responsabilité de
l'exploitant.
Une épreuve hydrostatique des nouveaux tronçons avant leurs raccordements doit être réalisée par
l’exploitant en présence de représentants de l’ARH.
Article 44
Préalablement à toute opération de piquage en charge, l’exploitant doit transmettre à l’ARH le dossier
y afférent, pour avis technique.
Ce dossier comporte, notamment :
- la fiche technique de la canalisation principale ;
- la procédure de piquage en charge ;
- le plan isométrique du piquage ;
- le dossier de soudage ;
- la note de calcul du piquage.
Le contenu détaillé de ce dossier est précisé par directive de l’ARH.
Article 45
Le piquage en charge doit être établi et réalisé, conformément aux normes et aux standards issus des
meilleures pratiques internationales applicables dans l’industrie pétrolière et gazière.
CHAPITRE 3
DISPOSITIONS FINALES
Article 46
Les appareils, outils et les instruments utilisés pour les contrôles et les mesures doivent être examinés et étalonnés,
périodiquement, conformément aux exigences des normes et des standards applicables dans l’industrie pétrolière
et gazière.
Article 47

989
L'exploitant doit transmettre à l’ARH, sous format numérique, un état des canalisations.
Une mise à jour de cet état doit être transmise à l’ARH sur demande et au plus tard le 31 janvier de chaque année.
Les dispositions du présent article sont précisées par directive de l’ARH.
Article 48
En cas de rupture accidentelle d’une canalisation ou dans le cas où elle présente des anomalies et
des dégradations pouvant affecter son intégrité en exploitation, l'exploitant est tenu d'informer sans délais l’ARH.
Article 49
Le maître de l’ouvrage ou l’exploitant est tenu de mettre à la disposition des représentants de l’ARH, les moyens
humains et matériels, ainsi que les permis nécessaires, pour faciliter leurs interventions dans le cadre des missions
de l’ARH.
Article 50
Les avis de conformité et les approbations des dossiers relatifs aux canalisations de transport, octroyés
antérieurement à la publication du présent décret, continuent à produire leurs effets.
Article 51
Les installations de stockage liées au système de transport par canalisation doivent être conçues,
fabriquées, construites et exploitées conformément à la réglementation en vigueur.
Article 52
Les dispositions du décret exécutif n° 15-76 du 3 Joumada El Oula 1436 correspondant au 22 février 2015 fixant
les procédures de contrôle et de suivi de la construction et des opérations, applicables aux activités de transport
par canalisation des hydrocarbures, sont abrogées.
Article 53
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Fait à Alger, le 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021.
- la tarification et la méthodologie de calcul du tarif de transport par canalisation ;
- les modalités de la régulation du principe du libre accès des tiers ;
- les prescriptions techniques relatives au comptage des hydrocarbures.
Remarque
Les prescriptions techniques relatives au comptage des hydrocarbures pour les activités de transport par
canalisation des hydrocarbures.
Décret exécutif n° 21-178 du 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021 définissant les prescriptions
techniques relatives au comptage des hydrocarbures pour les activités de transport par canalisation des
hydrocarbures.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 04-04 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004, modifiée et complétée, relative à la
normalisation ;
Vu la loi n° 17-09 du 28 Joumada Ethania 1438 correspondant au 27 mars 2017 relative au système national de
métrologie ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment son article 134-6 ;
Vu le décret n° 86-250 du 30 septembre 1986 portant création de l'office national de métrologie légale (O.N.M.L) ;
Vu le décret présidentiel n° 19-370 du Aouel Joumada El Oula 1441 correspondant au 28 décembre 2019 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-78 du 9 Rajab 1442 correspondant au 21 février 2021, modifié, portant nomination
des membres du Gouvernement
Vu le décret exécutif n° 91-537 du 25 décembre 1991 relatif au système national de mesure ;
Vu le décret exécutif n° 91-538 du 25 décembre 1991 relatif au contrôle et aux vérifications de conformité des
instruments de mesure ;
Vu le décret exécutif n° 15-302 du 20 Safar 1437 correspondant au 2 décembre 2015, modifié et complété, fixant
les attributions du ministre de l’énergie ;
Décrète :
CHAPITRE 1er

990
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
- En application des dispositions de l’article 134-6 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au
11 décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de définir les
prescriptions techniques relatives au comptage des hydrocarbures pour les activités de transport par canalisation
des hydrocarbures.
Article 2
Au sens du présent décret, on entend par :
Comptage d’exploitation :
Opération permettant d’obtenir les informations indispensables à l’exploitation rationnelle d’un réseau de
transport par canalisation des hydrocarbures.
Comptage dynamique :
Ensemble d’opérations effectuées, au point de mesurage, pour déterminer une quantité d’hydrocarbures en
écoulement, à une température et à une pression données.
Comptage statique :
Ensemble d’opérations effectuées, par jaugeage manuel et/ou automatique, pour déterminer une quantité
d’hydrocarbures dans un réservoir de stockage.
Comptage transactionnel :
Opération consistant en la comptabilisation des quantités d’hydrocarbures réceptionnées ou livrées aux fins de
facturation.
Contrôle :
Surveillance et analyse des données d'un processus de mesure, ainsi que des actions correctives, destinées à
maintenir le processus de mesure en permanence conformément aux spécifications.
Erreur de mesure :
Différence entre la valeur mesurée d'une grandeur et une valeur de référence.
Erreur maximale tolérée :
Valeur extrême de l'erreur de mesure, par rapport à une valeur de référence connue, qui est tolérée par les
spécifications ou règlements pour un mesurage, un instrument de mesure ou un système de mesure donné.
Etalon :
Mesure matérialisée, appareil de mesure, matériau de référence ou système de mesure destiné à définir, réaliser,
conserver ou reproduire une unité ou une ou plusieurs valeurs d’une grandeur pour servir de référence.
Etendue de mesure :
Ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles l’erreur d’un instrument de mesure est supposée comprise
entre des limites spécifiées.
Incertitude :
Paramètre associé au résultat d’un mesurage, qui caractérise la dispersion des valeurs qui pourraient
raisonnablement être attribuées au mesurande.
Mesurage :
Ensemble d’opérations ayant pour but de déterminer la quantité d’hydrocarbures liquides ou gazeux comptabilisés
par un système de comptage dynamique ou statique.
Mesurande :
Grandeur particulière soumise à mesurage.
Opérateur du système de comptage :
Toute personne physique ou morale qualifiée, exerçant des tâches de gestion et d’exploitation du système de
comptage.
Point de mesurage :
Localisation prévue dans le système de transport par canalisation, où sont implantés les systèmes de comptage.
Processus de mesure :
Ensemble d’opérations effectuées pour déterminer la valeur d’une quantité d’hydrocarbures, en volume, en masse
et/ou en énergie.
Rampe de comptage :
Tronçon de conduite normalisé et fabriqué spécialement afin de respecter, à tous égards, les spécifications d'une
norme, et dans lequel est incorporé un instrument de mesure du débit.
Système de comptage :

991
Ensemble d’instruments et d’équipements constituant la chaîne de mesure, et servant à la détermination des
quantités d’hydrocarbures en écoulement et/ou sans mouvement, y compris les équipements annexes servant à la
collecte, à la transaction, à la sauvegarde et à la gestion de l’ensemble des données.
Vérification périodique :
Vérification des instruments de mesure en service, en vue de s’assurer de leurs caractéristiques légales, et de
prescrire la réparation de ceux qui ne répondent plus aux conditions légales ou, le cas échéant, de les mettre hors
service.
Vérification primitive :
Vérification des instruments de mesure neufs ou réparés, en vue de constater leur conformité à un modèle
approuvé et qu’ils répondent aux exigences légales.
Article 3
Les dispositions du présent décret s’appliquent aux systèmes de comptage transactionnel dynamiques et statiques,
faisant partie des systèmes de transport par canalisation, y compris les terminaux terrestres et/ou marins, à partir
desquels il est prévu des transactions d’hydrocarbures.
Sont exclus du champ d’application du présent décret les systèmes de comptage d’exploitation.
Article 4
Le processus de mesure de quantités d’hydrocarbures liquides contenus dans un réservoir de stockage consiste en
le mesurage, par dispositif manuel et/ou automatique, des paramètres suivants :
- le niveau du liquide ;
- la température du liquide ;
- la masse volumique du liquide.
CHAPITRE 2
CONDITIONS DE BASE
Article 5
Les conditions de base applicables à la mesure des quantités de gaz sont :
- pression absolue 1,01325 bar et température 15 °C (conditions standard) ;
- pression absolue 1,01325 bar et température 0 °C (conditions normales) ;
- pression absolue 1,00 bar et température 15 °C (conditions contractuelles).
Article 6
Les conditions de base applicables à la mesure des hydrocarbures liquides sont : pression absolue 1,01325 bar et
température 15 °C.
Dans le cas des liquides dont la pression de vapeur, à 15 °C, est supérieure à la pression atmosphérique, la
pression de base est la pression d’équilibre à 15 °C.
CHAPITRE 3
CONCEPTION DU SYSTEME DE COMPTAGE
Article 7
L’acquisition de tout système de comptage doit s’effectuer sur la base d’un dossier établi par l’opérateur,
contenant, notamment des spécifications métrologiques et techniques conformes aux exigences réglementaires,
normes et standards et aux meilleures pratiques internationales en vigueur.
Article 8
La spécification citée dans l’article 7 ci-dessus, doit contenir notamment les exigences suivantes :
- l’architecture du système de comptage doit être adaptée pour permettre sa vérification primitive et périodique,
ainsi que la détermination en continu de la quantité transactionnelle ;
- le système de comptage doit être doté de moyens de protection adéquats et de dispositifs de scellement, de
manière à assurer son inviolabilité ;
- le système de comptage doit intégrer des équipements d’analyse en ligne ou de laboratoire ;
- des installations adaptées doivent être prévues dans le but d'obtenir des échantillons représentatifs du fluide ;
- un nombre suffisant de rampes de comptage doit être installé pour garantir un fonctionnement efficient dans
l’étendue de mesure des débits ;
- l’opérateur du système de comptage doit garantir le niveau requis d’incertitude de la chaîne de mesure, en
respect de la règlementation relative à la métrologie légale, des normes et standards et des meilleures pratiques
internationales ;
- le niveau requis d’incertitude de la chaîne de mesure est défini par l’entité nationale de métrologie, en respect de
la règlementation relative à la métrologie légale, des normes et standards et des meilleures pratiques
internationales.

992
CHAPITRE 4
CONTROLE METROLOGIQUE ET VERIFICATION
Article 9
L’opérateur du système de comptage doit s’assurer du bon fonctionnement dudit système.
Toute anomalie constatée sur toute composante du système de comptage, pouvant affecter les incertitudes
associées, doit faire l’objet d’une réparation ou d’un remplacement dans les meilleurs délais.
L’entité nationale de métrologie doit s’assurer, selon le cas, de la qualification de l’opérateur du système de
comptage, ou prendre en charge sa qualification dans les meilleurs délais.
Article 10
Conformément aux dispositions de l’article 15 de la loi n° 17-09 du 28 Joumada Ethania 1438 correspondant au
27 mars 2017 susvisée, le contrôle métrologique légal des instruments de mesure installés sur le système de
comptage est effectué par les agents de contrôle habilités et assermentés relevant de l’entité nationale de
métrologie, et ce, à l’aide d’étalons ou de matériaux de référence raccordés aux étalons nationaux ou à des étalons
internationaux reconnus équivalents.
CHAPITRE 5
EXPLOITATION DU SYSTEME DE COMPTAGE
Article 11
Le système de comptage doit être entretenu et vérifié de manière à respecter les erreurs maximales tolérées.
L’opérateur du système de comptage doit assurer une maintenance du système de comptage pour garantir la
continuité de service.
La maintenance du système de comptage doit être planifiée et effectuée selon des procédures documentées,
élaborées, approuvées et mises en œuvre par l’opérateur du système de comptage.
Article 12
L’opérateur du système de comptage veille à ce que les étalons utilisés à la vérification sont munis de leur
certificat d’étalonnage en cours de validité, délivré par un laboratoire accrédité, et leurs incertitudes sont
compatibles par rapport aux erreurs maximales tolérées des instruments de mesure à vérifier.
La vérification des instruments de mesure installés dans les rampes de comptage doit être effectuée par les agents
de l’office national de métrologie légale.
Article 13
Des audits techniques externes sur le système de comptage doivent être réalisés par l’autorité de régulation des
hydrocarbures.
L’opérateur du système de comptage doit assurer la conservation de l’ensemble des données et documents liés
aux évènements survenus et aux actions effectuées sur ledit système pour une durée de cinq (5) années.
Article 14
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021.

Article 135
Le concessionnaire doit assurer la continuité du service de transport par canalisation, sauf cas de force majeure.
Le concessionnaire doit prendre en charge tous les coûts d'abandon et remise en état du site conformément aux
règlements en vigueur en matière de sécurité industrielle et d'environnement.

Article 136
Au terme d'une concession de transport par canalisation, en cas de renonciation totale ou de son retrait, la
propriété de tous les ouvrages et installations permettant l'exercice des opérations revient à l'Etat à titre gracieux et
libre de toutes charges.
Les ouvrages à transférer par le concessionnaire doivent être opérationnels et en bon état de fonctionnement.
Lorsque l'État renonce au transfert de propriété d’un ouvrage, le concessionnaire prend en charge tous les coûts
d'abandon et remise en état des sites prévus par la concession de transport par canalisation conformément aux
règlements en vigueur en matière de sécurité industrielle et d'environnement.

Remarque
Les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites
Décret exécutif n° 21-316 du 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021 définissant les

993
modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites pour la concession de
transport par canalisation, de son indexation, de la révision périodique de ce coût, du calcul de la provision
annuelle et du transfert de propriété.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment ses articles 136, 145 et 236 ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination
du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 21-239 du 19 Chaoual 1442 correspondant au 31 mai 2021 fixant les attributions du
ministre de l'énergie et des mines ;
Décrète :
CHAPITRE 1er
DISPOSITIONS GENERALES
Article. 1er
En application des dispositions des articles 136, 145 et 236 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de
définir les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites pour la
concession de transport par canalisation, de son indexation, de la
révision périodique de ce coût, du calcul de la provision annuelle et du transfert de propriété.
Article 2
Le présent décret s’applique aux concessions des systèmes de transport par canalisation établies sous
l’égide de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019, susvisée.
Il s’applique également aux concessions des systèmes de transport par canalisation établies sous l’égide de la loi
n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 28 avril 2005, modifiée et complétée, relative aux
hydrocarbures, et ce conformément aux dispositions de
l’article 230 (alinéa 3) de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019, susvisée.
Article 3
Au sens du présent décret, on entend par :
Expansion :
L’augmentation de la capacité d’un système de transport par canalisation.
Extension :
Le prolongement d’un système de transport par canalisation par ligne d’embranchement et/ou
ramification, connexion à partir de/ou vers le système de transport par canalisation.
Installations intégrées :
Les installations d’un système de transport par canalisation comprenant, notamment, les installations de stockage,
les stations de compression, de pompage, les postes de coupure, de sectionnement, les lignes d’expédition à partir
des terminaux arrivées vers les complexes de liquéfaction et de séparation, les postes de chargement à quai et en
mer au niveau des ports pétroliers et des systèmes de protection cathodique, de comptage, de régulation, de
télécommunications, de télégestion, et de tout
équipement nécessaire aux expansions et/ou extensions du système de transport par canalisation.
Modification de la consistance :
Tout changement important opéré sur les canalisations et/ou les installations intégrées du système de transport par
canalisation et de ses expansions et/ou extensions.
Plan de réalisation et d’exploitation :
Le document qui couvre les phases de réalisation, d’exploitation et d’abandon et de remise en état des sites du
système de transport par canalisation ou de ses éventuelles extensions et/ou expansions, comprenant notamment la
consistance, le coût et le planning de réalisation, les quantités à transporter et les charges d’exploitation, ainsi que
le programme d’abandon et de remise en état des sites.
Article 4
Au terme d'une concession de transport par canalisation, en cas de renonciation totale par le

994
concessionnaire ou de son retrait par l’Etat, ou en cas de mise à l’arrêt définitif d’une partie d’un système de
transport par canalisation, la propriété des ouvrages et installations intégrées permettant l'exercice des opérations
revient à l'Etat à titre gracieux et libre de toutes charges, conformément aux
dispositions de l’article 136 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019
susvisée.
Les ouvrages et installations intégrées à transférer par le concessionnaire doivent être opérationnels et en bon état
de fonctionnement.
Lorsque l'Etat renonce au transfert de propriété d’un ouvrage, le concessionnaire procède, à sa charge, à l’abandon
et à la remise en état des sites, dans le respect de la législation, de la réglementation en vigueur ainsi que des
normes et standards généralement admis dans l’industrie des
hydrocarbures.
Article 5
Les opérations d’abandon et de remise en état des sites visent à préserver la santé des personnes, à protéger
l’environnement et à permettre une utilisation future de ces sites.
Les opérations d’abandon et de remise en état des sites consistent, notamment :
- à la sécurisation préalable des canalisations et installations intégrées ;
- au démantèlement des installations intégrées ;
- à l’enlèvement des canalisations ou leur abandon sur place, en l’état ou après un traitement spécifique ;
- à l’évacuation des matériaux et déchets résultant des opérations d’abandon ;
- à la réhabilitation et à la décontamination du site d’implantation des canalisations et installations intégrées, de
manière à remettre le site dans un état qui correspond à celui qui existait avant la construction du système de
transport par canalisation ;
- à la surveillance post-abandon.
CHAPITRE 2
DETERMINATION DU COUT DU PROGRAMME D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES
SITES
Article 6
Le programme d’abandon et de remise en état des sites et le coût y afférent, intégrés dans le plan de
réalisation et d’exploitation du système de transport par canalisation, sont soumis à l’approbation de l’autorité de
régulation des hydrocarbures (ARH) dans le cadre de toute demande de concession de transport par canalisation.
Article 7
Le programme d’abandon et de remise en état des sites est élaboré sur la base d’une étude qui définit les différents
modes envisageables d’abandon et de remise en état des sites et qui les compare sur les plans technique, sécurité
industrielle, environnemental et économique.
Cette étude d’abandon et de remise en état des sites, réalisée à la charge du demandeur de la concession,
conformément à la législation et la réglementation en vigueur et aux meilleures pratiques internationales, doit
prendre en considération, notamment les éléments cités en annexe I du présent décret.
Article 8
Le mode d’abandon pour les installations intégrées et les canalisations aériennes consiste en le
démantèlement et l’enlèvement.
Pour les canalisations enterrées et les canalisations sous marines, l’enlèvement doit être exceptionnel et ne peut
être envisagé que pour des raisons dûment justifiées, notamment celles liées à la sécurité des personnes, l’intégrité
des biens, la protection de l’environnement ou à une exploitation future des sites.
Dans tous les cas, les opérations de démantèlement et d’enlèvement doivent être suivies par la remise en état des
sites.
Les dispositions techniques auxquelles doit obéir l’élaboration de l’étude d’abandon et de remise en état des sites,
citée à l’article 7 ci-dessus, sont fixées par un règlement défini par l’ARH.
Article 9
L’ARH procède, dans le cadre du traitement de la demande de concession, à l’examen du programme
d’abandon et de remise en état des sites et du coût y afférent.
A l’octroi de la concession, le programme d’abandon et de remise en état des sites et le coût y afférent sont
réputés approuvés par l’ARH.
CHAPITRE 3
INDEXATION ET REVISION DU COUT DU PROGRAMME D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT
DES SITES

995
Article 10
Le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites de chaque système de transport par
canalisation est indexé annuellement, selon les règles définies dans le cahier des charges annexé à l’arrêté du
ministre chargé des hydrocarbures portant octroi de la concession.
Article 11
Dans le cas d’une expansion et/ou extension d’un système de transport par canalisation, le programme
d’abandon et de remise en état des sites est actualisé et le coût y afférent est révisé, selon les dispositions des
articles 6 à 9 ci-dessus.
Article 12
Le programme d’abandon et de remise en état des sites est également révisé suite à une modification de la
consistance d’un système de transport par canalisation, ou en cas de changement important des éléments ayant
servi de base à l’élaboration de ce programme et/ou à la détermination du coût y afférent.
Le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, révisé en conséquence, est soumis à l’approbation
de l’ARH.
Article 13
Au moins trois (3) années avant l’arrêt définitif d’exploitation d’un système de transport par canalisation ou de
l’une de ses parties, le concessionnaire effectue des mesures et analyses environnementales approfondies afin
d’apprécier l’état du sol, du sous-sol et des eaux souterraines
et/ou de surface ainsi que le volume de tous les déchets à
éliminer.
Toute modification du programme d’abandon et de remise en état des sites et/ou révision du coût y afférent, est
soumise à l’approbation de l’ARH.
CHAPITRE 4
CALCUL DE LA PROVISION ANNUELLE
Article 14
Pour chaque année civile à compter de la mise en exploitation, le concessionnaire doit constituer, pour
chaque système de transport par canalisation, une provision annuelle d’abandon et de remise en état des sites.
Le montant de cette provision constitue une charge d’exploitation au titre de l'exercice y afférent.
Article 15
Pour chaque système de transport par canalisation, le montant de la provision annuelle d’abandon
et de remise en état des sites, pour une année d'exploitation considérée, est calculé selon la formule suivante :
CPA-SCB
PA = DAR
où :
- PA : provision annuelle d'abandon et de remise en état des sites, pour l'année d'exploitation considérée ;
- CPA : coût du programme d’abandon et de remise en état du site, déterminé, indexé et révisé, pour l'année
d'exploitation considérée, conformément aux dispositions des articles 9 à 13 ci-dessus ;
- SCB : solde du compte bancaire mentionné à l’article 16 ci-dessous, au début de l’année d’exploitation
considérée ;
- DAR : durée annuelle restante de la concession, au début de l’année d’exploitation considérée.
Article 16
Le montant de la provision annuelle d’abandon et de remise en état des sites, calculé selon les dispositions
de l’article 15 ci-dessus, est versé dans un compte bancaire destiné au financement des opérations d’abandon et de
remise en état des sites.
Le concessionnaire doit ouvrir, pour chaque système de transport par canalisation, un compte bancaire et en
assurer la gestion.
Le concessionnaire est tenu d’informer l’ARH sur les provisions constituées.
Le cahier des charges annexé à l’arrêté du ministre chargé des hydrocarbures portant octroi de la concession
définit les termes et les conditions de constitution, de l’indexation et de l’utilisation des provisions d’abandon et
de remise en état des sites.
Article 17
Les montants contenus dans les comptes bancaires doivent être utilisés exclusivement pour couvrir les coûts des
opérations d'abandon et de remise en état des sites.
Dans le cas où le montant contenu dans le compte bancaire d’un système de transport par canalisation s’avère
insuffisant pour couvrir la totalité du coût desdites opérations, le concessionnaire doit pourvoir à la différence.

996
Dans le cas où un montant reste dans le compte bancaire d’un système de transport par canalisation, après
l’achèvement des opérations d’abandon et de remise en état des sites, ce montant restant est versé au Trésor public.
CHAPITRE 5
TRANSFERT DE PROPRIETE ET/OU ABANDON DES SYSTEMES DE TRANSPORT PAR
CANALISATION
Article 18
Conformément aux dispositions de l’article 136 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au
11 décembre 2019 susvisée, le présent chapitre a pour objet de définir les modalités du transfert de propriété des
systèmes de transport par canalisation.
Section 1
Transfert de propriété et/ou abandon au terme de la durée de la concession
Article 19
Le concessionnaire doit, quatre (4) années avant le terme de la durée de la concession de transport par
canalisation, adresser à l’ARH une demande de transfert de propriété et/ou d’abandon du système de transport par
canalisation, accompagnée d’un dossier dont le contenu est défini en annexe II du présent décret.
Article 20
L’ARH notifie au concessionnaire, au moins, trois (3) années avant le terme de la durée de la concession,
la liste des canalisations et des installations intégrées du système de transport par canalisation dont l’Etat désire le
transfert de propriété.
L’ARH s’assure que les canalisations et les installations intégrées à transférer à l’Etat soient opérationnelles et en
bon état de fonctionnement au moment du transfert.
Section 2
Transfert de propriété et/ou abandon avant le terme de la durée de la concession
Article 21
Toute demande de transfert de propriété et/ou d’abandon, en cas de renonciation totale par le concessionnaire ou
de retrait d’une concession par l’Etat, ou en cas de mise à l’arrêt définitif d’une partie d’un système de transport
par canalisation, est adressée à l’ARH accompagnée d'un dossier dont le contenu est défini en
annexe II du présent décret.
Article 22
L’ARH procède à l’examen préliminaire de la demande de transfert de propriété et/ou d’abandon visée à
l’article 21 ci-dessus dans un délai de sept (7) jours, à compter de la date de réception de la demande.
Au terme de ce délai, et si le dossier est jugé recevable, l’ARH délivre un accusé de réception au concessionnaire.
Article 23
L’ARH dispose d’un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de délivrance de l’accusé de
réception pour notifier au concessionnaire, la liste des canalisations et des installations intégrées du système de
transport par canalisation dont l’Etat désire le transfert de propriété.
Dans l’intervalle de ce délai, l’ARH peut demander des compléments d’informations au concessionnaire.
Article 24
Dans le cas d’une demande de transfert de propriété et/ou d’abandon d’une partie d’un système de
transport par canalisation, le concessionnaire puise dans les provisions constituées pour le système de transport
par canalisation concerné, selon les termes et conditions définis dans le cahier des charges annexé à l’arrêté du
ministre chargé des hydrocarbures portant octroi de la concession.
Article 25
Dans le cas d’une demande de transfert de propriété et/ou d’abandon de l’ensemble du système de
transport par canalisation et après approbation de la demande par l’ARH, cette dernière formule une
recommandation au ministre chargé des hydrocarbures pour mettre fin à la concession.
CHAPITRE 6
CONTROLE DES OPERATIONS D'ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES SITES
Article 26
Au plus tard six (6) mois avant le début des travaux d’abandon et de remise en état des sites, le concessionnaire
transmet à l’ARH le plan détaillé des opérations d’abandon et de remise en état des sites et
l’échéancier desdites opérations.
L’ARH peut demander au concessionnaire toute information complémentaire qu’elle juge nécessaire.
L’ARH transmet ce plan à l’avis des walis territorialement compétents, qui sont tenus de répondre dans un délai
de quarante-cinq (45) jours, à compter de leur saisine. Passé ce délai, leur avis est considéré favorable.

997
A l’issue du processus, l’ARH notifie au concessionnaire son accord pour la mise en œuvre du plan des opérations
d’abandon et de remise en état des sites.
Article 27
Le contrôle de l’exécution des opérations d'abandon et de la remise en état des sites est effectué par l’ARH, en
collaboration avec les services des wilayas territorialement compétents.
Le concessionnaire informe l’ARH de la date du début des travaux d’abandon et de remise en état des sites et lui
transmet des rapports mensuels d’avancement de ces travaux.
Pour les canalisations enterrées et les canalisations sousmarines, abandonnées sur place, l’ARH doit veiller à ce
que le concessionnaire prenne toutes les mesures, prévues par la réglementation en vigueur, nécessaires à la
préservation de la sécurité des personnes, l’intégrité des biens et la protection de l’environnement.
Article 28
A l’achèvement des opérations d’abandon et de remise en état des sites, l’ARH délivre au concessionnaire
un procès-verbal de bonne exécution de ces opérations.
Article 29
Nonobstant les dispositions de l’article 28 cidessus, le concessionnaire est tenu de procéder aux opérations de
surveillance post-abandon et de prendre en charge tout impact environnemental qui pourrait être causé par les
canalisations abandonnées sur place et par l’enlèvement des installations intégrées.
CHAPITRE 7
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 30
Pour chacun des systèmes de transport par canalisation qui sont déjà mis en exploitation à la date de
publication du présent décret, le concessionnaire doit soumettre à l’approbation de l’ARH, dans un délai
n'excédant pas deux (2) années à compter de la date de publication du présent décret, le programme d’abandon et
de remise en état des sites ainsi que le coût y afférent.
L’ARH procède à l’examen et à l’approbation du programme d’abandon et de remise en état des sites et du
coût y afférent.
Article 31
Pour les parties des systèmes de transport par canalisation qui ont déjà été mises à l’arrêt définitif à la date
de publication du présent décret, le concessionnaire doit procéder à leur abandon et à la remise en état des sites.
A cet effet, il puise dans les provisions constituées pour le système de transport par canalisation concerné.
L’ARH veille à l’application des dispositions du présent article.
Article 32
Les modalités d’élaboration du programme d’abandon et de remise en état des sites, de détermination du
coût y afférent et de sa révision, de calcul de la provision annuelle, de transfert de propriété et de contrôle des
opérations d’abandon et de remise en état des sites des systèmes de transport par canalisation en exploitation,
doivent obéir aux mêmes dispositions que celles prévues au présent décret.
Article 33
Les provisions constituées avant l’entrée en vigueur de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, seront versées dans le compte bancaire mentionné à l’article 16 ci-
dessus, et ce conformément aux dispositions de l’article 230 (alinéa 3) de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée.
Article 34
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021.
ANNEXE I
ETUDE D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES SITES
1. – L’étude d’abandon et de remise en état des sites doit comporter, notamment les éléments suivants :
- Un descriptif du contexte légal, réglementaire et normatif relatif à l’abandon et à la remise en état des sites ;
- La description de l’environnement du système de transport par canalisation comprenant, notamment, la
situation géographique et les données géologiques et hydrogéologiques. Cette description doit être accompagnée
de documents cartographiques, notamment un plan de situation couvrant le voisinage du système de transport par
canalisation où sont indiqués les voies de chemin de fer, les
voies publiques, les points et cours d'eau ainsi que les caractéristiques des sites naturels et/ou protégés ;
- Une recommandation dûment motivée d’un mode d’abandon et de remise en état des sites et du coût y afférent.

998
2. – Chaque mode d’abandon et de remise en état des sites doit prendre en charge, notamment les éléments
suivants :
- L’identification et l’évaluation des impacts environnementaux prévisibles liés aux opérations d’abandon
et de remise en état des sites, directs et indirects, à court et long termes, en tenant compte des spécificités de
l’effluent concerné ;
- L’identification et l’évaluation des risques liés aux opérations d’abandon et de remise en état des sites, à court et
long termes ;
- le plan de gestion des risques, qui comprend les éléments suivants :
• les mesures de prévention pour assurer la sécurité des personnes et l’intégrité des biens durant l’exécution des
opérations d’abandon et de remise en état des sites ;
• les mesures d’intervention pour la gestion des risques survenant au cours des opérations d’abandon et de post-
abandon.
- Le plan de gestion de l’environnement, qui couvre les aspects ci-après :
• la prévention et la maîtrise des pollutions accidentelles (fuites, déversements, émissions atmosphériques, etc…)
durant l’exécution des opérations d’abandon et de remise en état des sites ;
• la gestion (tri, collecte, traitement et élimination) des déchets et résidus issus, notamment, lors du nettoyage des
canalisations, de la démolition et du démantèlement des installations intégrées ;
• la gestion des sites et sols contaminés ;
• la gestion des rejets liquides et gazeux générés, notamment lors des vidanges des canalisations et
installations de stockage ;
• la gestion des produits chimiques utilisés durant l’exécution des opérations ;
• la réhabilitation des sols et sous-sols du site et la dépollution des eaux souterraines, en cas de pollution
avérée.
- Les opérations de surveillance post-abandon des impacts environnementaux au niveau des sites, notamment
pour les canalisations abandonnées sur place et par l’enlèvement des installations intégrées ;
- Le coût des opérations d’abandon et de remise en état des sites.
——————
ANNEXE II
DOSSIERS DE DEMANDE DE TRANSFERT DE PROPRIETE ET/OU D’ABANDON
1. Au terme de la durée de concession :
a)- fiche technique du système de transport par canalisation concerné ;
b)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en bon état de fonctionnement ;
c)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en état de vétusté ;
d)- tout autre document exigé, conformément aux règles établies par l’ARH.
2. En cas de renonciation totale par le concessionnaire ou de retrait de la concession par l’Etat, ou en cas de
mise à l’arrêt définitif d’une partie d’un système de transport par canalisation :
a)- fiche technique du système de transport par canalisation concerné ;
b)- note d’opportunité de la demande de transfert de propriété et/ou d’abandon ;
c)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en bon état de fonctionnement ;
d)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en état de vétusté ;
e)- tout autre document exigé, conformément aux règles établies par l’ARH.

Article 137
La concession de transport par canalisation prévoit les termes et conditions de constitution par le concessionnaire,
pendant la durée de la concession de transport par canalisation des provisions destinées à faire face aux coûts
d'abandon et remise en état des sites, conformément aux articles 142 à 145 ci-dessous.

Chapitre 3
Du raffinage et de la transformation
Article 138

999
Les activités de raffinage et de transformation sont exercées par l’entreprise nationale, seule ou en partenariat
avec toute autre personne algérienne et/ou toute personne morale de droit étranger, après autorisation du ministre,
sur recommandation d’ARH.
Les règles et les conditions d’exercice des activités de raffinage et de transformation sont définies par voie
réglementaire.

Chapitre 4
Du stockage et de la distribution des produits pétroliers
Article 139
Les activités de stockage et/ou de distribution des produits pétroliers sont exercées par toute personne
conformément à la législation en vigueur, après autorisation du ministre, sur recommandation d’ARH.
Pour l’exercice de ces activités, le taux de participation minimum de la personne algérienne est fixé,
conformément à la législation en vigueur.

Article 140
Toute personne a le droit d'utiliser les infrastructures de stockage des produits pétroliers sur la base du principe de
libre accès des tiers moyennant le paiement d'un tarif non discriminatoire.

Article 141
Toute personne envisageant de réaliser un projet de stockage souterrain d’hydrocarbures et de produits pétroliers,
doit élaborer et soumettre, à l'approbation d’ARH, une étude de faisabilité et un plan de gestion des risques.
Les conditions et modalités d’application du présent chapitre sont définies par voie réglementaire.

Chapitre 5
De l’abandon et de la remise en état des sites au titre
d’une concession de transport par canalisation
Article 142
Le contrôle de l'abandon et de la remise en état des sites au titre d’une concession de transport par canalisation est
effectué par ARH en collaboration avec les services de la wilaya, territorialement compétents.

Article 143
Le concessionnaire procède, à sa charge et sous sa responsabilité, à l’abandon et à la remise en état des sites. A cet
effet, il doit constituer une provision, pour chaque année civile à compter de la mise en exploitation.
Le montant de cette provision est versé, chaque année civile, dans un compte bancaire ouvert par le
concessionnaire qui en assure la gestion afin de procéder, sous sa responsabilité, aux opérations d’abandon et de
remise en état des sites à la fin de la concession.
Le montant de cette provision constitue une charge d’exploitation au titre de l'exercice y afférent.

Article 144
Le programme d'abandon et de remise en état des sites, ainsi que le coût y afférent doivent faire partie intégrante
du plan de réalisation et d'exploitation du système de transport par canalisation.

Article 145
Les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites pour la concession
de transport par canalisation, de la révision périodique de ce coût et du calcul de la provision annuelle et son
indexation, sont définies par voie réglementaire.
Remarque
Les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites

1000
Décret exécutif n° 21-316 du 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021 définissant les
modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites pour la concession de
transport par canalisation, de son indexation, de la révision périodique de ce coût, du calcul de la provision
annuelle et du transfert de propriété.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment ses articles 136, 145 et 236 ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination
du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 21-239 du 19 Chaoual 1442 correspondant au 31 mai 2021 fixant les attributions du
ministre de l'énergie et des mines ;
Décrète :
CHAPITRE 1er
DISPOSITIONS GENERALES
Article. 1er
En application des dispositions des articles 136, 145 et 236 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de
définir les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites pour la
concession de transport par canalisation, de son indexation, de la
révision périodique de ce coût, du calcul de la provision annuelle et du transfert de propriété.
Article 2
Le présent décret s’applique aux concessions des systèmes de transport par canalisation établies sous
l’égide de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019, susvisée.
Il s’applique également aux concessions des systèmes de transport par canalisation établies sous l’égide de la loi
n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 28 avril 2005, modifiée et complétée, relative aux
hydrocarbures, et ce conformément aux dispositions de
l’article 230 (alinéa 3) de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019, susvisée.
Article 3
Au sens du présent décret, on entend par :
Expansion :
L’augmentation de la capacité d’un système de transport par canalisation.
Extension :
Le prolongement d’un système de transport par canalisation par ligne d’embranchement et/ou
ramification, connexion à partir de/ou vers le système de transport par canalisation.
Installations intégrées :
Les installations d’un système de transport par canalisation comprenant, notamment, les installations de stockage,
les stations de compression, de pompage, les postes de coupure, de sectionnement, les lignes d’expédition à partir
des terminaux arrivées vers les complexes de liquéfaction et de séparation, les postes de chargement à quai et en
mer au niveau des ports pétroliers et des systèmes de protection cathodique, de comptage, de régulation, de
télécommunications, de télégestion, et de tout
équipement nécessaire aux expansions et/ou extensions du système de transport par canalisation.
Modification de la consistance :
Tout changement important opéré sur les canalisations et/ou les installations intégrées du système de transport par
canalisation et de ses expansions et/ou extensions.
Plan de réalisation et d’exploitation :
Le document qui couvre les phases de réalisation, d’exploitation et d’abandon et de remise en état des sites du
système de transport par canalisation ou de ses éventuelles extensions et/ou expansions, comprenant notamment la
consistance, le coût et le planning de réalisation, les quantités à transporter et les charges d’exploitation, ainsi que
le programme d’abandon et de remise en état des sites.
Article 4

1001
Au terme d'une concession de transport par canalisation, en cas de renonciation totale par le
concessionnaire ou de son retrait par l’Etat, ou en cas de mise à l’arrêt définitif d’une partie d’un système de
transport par canalisation, la propriété des ouvrages et installations intégrées permettant l'exercice des opérations
revient à l'Etat à titre gracieux et libre de toutes charges, conformément aux
dispositions de l’article 136 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019
susvisée.
Les ouvrages et installations intégrées à transférer par le concessionnaire doivent être opérationnels et en bon état
de fonctionnement.
Lorsque l'Etat renonce au transfert de propriété d’un ouvrage, le concessionnaire procède, à sa charge, à l’abandon
et à la remise en état des sites, dans le respect de la législation, de la réglementation en vigueur ainsi que des
normes et standards généralement admis dans l’industrie des
hydrocarbures.
Article 5
Les opérations d’abandon et de remise en état des sites visent à préserver la santé des personnes, à protéger
l’environnement et à permettre une utilisation future de ces sites.
Les opérations d’abandon et de remise en état des sites consistent, notamment :
- à la sécurisation préalable des canalisations et installations intégrées ;
- au démantèlement des installations intégrées ;
- à l’enlèvement des canalisations ou leur abandon sur place, en l’état ou après un traitement spécifique ;
- à l’évacuation des matériaux et déchets résultant des opérations d’abandon ;
- à la réhabilitation et à la décontamination du site d’implantation des canalisations et installations intégrées, de
manière à remettre le site dans un état qui correspond à celui qui existait avant la construction du système de
transport par canalisation ;
- à la surveillance post-abandon.
CHAPITRE 2
DETERMINATION DU COUT DU PROGRAMME D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES
SITES
Article 6
Le programme d’abandon et de remise en état des sites et le coût y afférent, intégrés dans le plan de
réalisation et d’exploitation du système de transport par canalisation, sont soumis à l’approbation de l’autorité de
régulation des hydrocarbures (ARH) dans le cadre de toute demande de concession de transport par canalisation.
Article 7
Le programme d’abandon et de remise en état des sites est élaboré sur la base d’une étude qui définit les différents
modes envisageables d’abandon et de remise en état des sites et qui les compare sur les plans technique, sécurité
industrielle, environnemental et économique.
Cette étude d’abandon et de remise en état des sites, réalisée à la charge du demandeur de la concession,
conformément à la législation et la réglementation en vigueur et aux meilleures pratiques internationales, doit
prendre en considération, notamment les éléments cités en annexe I du présent décret.
Article 8
Le mode d’abandon pour les installations intégrées et les canalisations aériennes consiste en le
démantèlement et l’enlèvement.
Pour les canalisations enterrées et les canalisations sous marines, l’enlèvement doit être exceptionnel et ne peut
être envisagé que pour des raisons dûment justifiées, notamment celles liées à la sécurité des personnes, l’intégrité
des biens, la protection de l’environnement ou à une exploitation future des sites.
Dans tous les cas, les opérations de démantèlement et d’enlèvement doivent être suivies par la remise en état des
sites.
Les dispositions techniques auxquelles doit obéir l’élaboration de l’étude d’abandon et de remise en état des sites,
citée à l’article 7 ci-dessus, sont fixées par un règlement défini par l’ARH.
Article 9
L’ARH procède, dans le cadre du traitement de la demande de concession, à l’examen du programme
d’abandon et de remise en état des sites et du coût y afférent.
A l’octroi de la concession, le programme d’abandon et de remise en état des sites et le coût y afférent sont
réputés approuvés par l’ARH.
CHAPITRE 3

1002
INDEXATION ET REVISION DU COUT DU PROGRAMME D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT
DES SITES
Article 10
Le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites de chaque système de transport par
canalisation est indexé annuellement, selon les règles définies dans le cahier des charges annexé à l’arrêté du
ministre chargé des hydrocarbures portant octroi de la concession.
Article 11
Dans le cas d’une expansion et/ou extension d’un système de transport par canalisation, le programme
d’abandon et de remise en état des sites est actualisé et le coût y afférent est révisé, selon les dispositions des
articles 6 à 9 ci-dessus.
Article 12
Le programme d’abandon et de remise en état des sites est également révisé suite à une modification de la
consistance d’un système de transport par canalisation, ou en cas de changement important des éléments ayant
servi de base à l’élaboration de ce programme et/ou à la détermination du coût y afférent.
Le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, révisé en conséquence, est soumis à l’approbation
de l’ARH.
Article 13
Au moins trois (3) années avant l’arrêt définitif d’exploitation d’un système de transport par canalisation ou de
l’une de ses parties, le concessionnaire effectue des mesures et analyses environnementales approfondies afin
d’apprécier l’état du sol, du sous-sol et des eaux souterraines
et/ou de surface ainsi que le volume de tous les déchets à
éliminer.
Toute modification du programme d’abandon et de remise en état des sites et/ou révision du coût y afférent, est
soumise à l’approbation de l’ARH.
CHAPITRE 4
CALCUL DE LA PROVISION ANNUELLE
Article 14
Pour chaque année civile à compter de la mise en exploitation, le concessionnaire doit constituer, pour
chaque système de transport par canalisation, une provision annuelle d’abandon et de remise en état des sites.
Le montant de cette provision constitue une charge d’exploitation au titre de l'exercice y afférent.
Article 15
Pour chaque système de transport par canalisation, le montant de la provision annuelle d’abandon
et de remise en état des sites, pour une année d'exploitation considérée, est calculé selon la formule suivante :
CPA-SCB
PA = DAR
où :
- PA : provision annuelle d'abandon et de remise en état des sites, pour l'année d'exploitation considérée ;
- CPA : coût du programme d’abandon et de remise en état du site, déterminé, indexé et révisé, pour l'année
d'exploitation considérée, conformément aux dispositions des articles 9 à 13 ci-dessus ;
- SCB : solde du compte bancaire mentionné à l’article 16 ci-dessous, au début de l’année d’exploitation
considérée ;
- DAR : durée annuelle restante de la concession, au début de l’année d’exploitation considérée.
Article 16
Le montant de la provision annuelle d’abandon et de remise en état des sites, calculé selon les dispositions
de l’article 15 ci-dessus, est versé dans un compte bancaire destiné au financement des opérations d’abandon et de
remise en état des sites.
Le concessionnaire doit ouvrir, pour chaque système de transport par canalisation, un compte bancaire et en
assurer la gestion.
Le concessionnaire est tenu d’informer l’ARH sur les provisions constituées.
Le cahier des charges annexé à l’arrêté du ministre chargé des hydrocarbures portant octroi de la concession
définit les termes et les conditions de constitution, de l’indexation et de l’utilisation des provisions d’abandon et
de remise en état des sites.
Article 17
Les montants contenus dans les comptes bancaires doivent être utilisés exclusivement pour couvrir les coûts des
opérations d'abandon et de remise en état des sites.

1003
Dans le cas où le montant contenu dans le compte bancaire d’un système de transport par canalisation s’avère
insuffisant pour couvrir la totalité du coût desdites opérations, le concessionnaire doit pourvoir à la différence.
Dans le cas où un montant reste dans le compte bancaire d’un système de transport par canalisation, après
l’achèvement des opérations d’abandon et de remise en état des sites, ce montant restant est versé au Trésor public.
CHAPITRE 5
TRANSFERT DE PROPRIETE ET/OU ABANDON DES SYSTEMES DE TRANSPORT PAR
CANALISATION
Article 18
Conformément aux dispositions de l’article 136 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au
11 décembre 2019 susvisée, le présent chapitre a pour objet de définir les modalités du transfert de propriété des
systèmes de transport par canalisation.
Section 1
Transfert de propriété et/ou abandon au terme de la durée de la concession
Article 19
Le concessionnaire doit, quatre (4) années avant le terme de la durée de la concession de transport par
canalisation, adresser à l’ARH une demande de transfert de propriété et/ou d’abandon du système de transport par
canalisation, accompagnée d’un dossier dont le contenu est défini en annexe II du présent décret.
Article 20
L’ARH notifie au concessionnaire, au moins, trois (3) années avant le terme de la durée de la concession,
la liste des canalisations et des installations intégrées du système de transport par canalisation dont l’Etat désire le
transfert de propriété.
L’ARH s’assure que les canalisations et les installations intégrées à transférer à l’Etat soient opérationnelles et en
bon état de fonctionnement au moment du transfert.
Section 2
Transfert de propriété et/ou abandon avant le terme de la durée de la concession
Article 21
Toute demande de transfert de propriété et/ou d’abandon, en cas de renonciation totale par le concessionnaire ou
de retrait d’une concession par l’Etat, ou en cas de mise à l’arrêt définitif d’une partie d’un système de transport
par canalisation, est adressée à l’ARH accompagnée d'un dossier dont le contenu est défini en
annexe II du présent décret.
Article 22
L’ARH procède à l’examen préliminaire de la demande de transfert de propriété et/ou d’abandon visée à
l’article 21 ci-dessus dans un délai de sept (7) jours, à compter de la date de réception de la demande.
Au terme de ce délai, et si le dossier est jugé recevable, l’ARH délivre un accusé de réception au concessionnaire.
Article 23
L’ARH dispose d’un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de délivrance de l’accusé de
réception pour notifier au concessionnaire, la liste des canalisations et des installations intégrées du système de
transport par canalisation dont l’Etat désire le transfert de propriété.
Dans l’intervalle de ce délai, l’ARH peut demander des compléments d’informations au concessionnaire.
Article 24
Dans le cas d’une demande de transfert de propriété et/ou d’abandon d’une partie d’un système de
transport par canalisation, le concessionnaire puise dans les provisions constituées pour le système de transport
par canalisation concerné, selon les termes et conditions définis dans le cahier des charges annexé à l’arrêté du
ministre chargé des hydrocarbures portant octroi de la concession.
Article 25
Dans le cas d’une demande de transfert de propriété et/ou d’abandon de l’ensemble du système de
transport par canalisation et après approbation de la demande par l’ARH, cette dernière formule une
recommandation au ministre chargé des hydrocarbures pour mettre fin à la concession.
CHAPITRE 6
CONTROLE DES OPERATIONS D'ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES SITES
Article 26
Au plus tard six (6) mois avant le début des travaux d’abandon et de remise en état des sites, le concessionnaire
transmet à l’ARH le plan détaillé des opérations d’abandon et de remise en état des sites et
l’échéancier desdites opérations.
L’ARH peut demander au concessionnaire toute information complémentaire qu’elle juge nécessaire.

1004
L’ARH transmet ce plan à l’avis des walis territorialement compétents, qui sont tenus de répondre dans un délai
de quarante-cinq (45) jours, à compter de leur saisine. Passé ce délai, leur avis est considéré favorable.
A l’issue du processus, l’ARH notifie au concessionnaire son accord pour la mise en œuvre du plan des opérations
d’abandon et de remise en état des sites.
Article 27
Le contrôle de l’exécution des opérations d'abandon et de la remise en état des sites est effectué par l’ARH, en
collaboration avec les services des wilayas territorialement compétents.
Le concessionnaire informe l’ARH de la date du début des travaux d’abandon et de remise en état des sites et lui
transmet des rapports mensuels d’avancement de ces travaux.
Pour les canalisations enterrées et les canalisations sousmarines, abandonnées sur place, l’ARH doit veiller à ce
que le concessionnaire prenne toutes les mesures, prévues par la réglementation en vigueur, nécessaires à la
préservation de la sécurité des personnes, l’intégrité des biens et la protection de l’environnement.
Article 28
A l’achèvement des opérations d’abandon et de remise en état des sites, l’ARH délivre au concessionnaire
un procès-verbal de bonne exécution de ces opérations.
Article 29
Nonobstant les dispositions de l’article 28 cidessus, le concessionnaire est tenu de procéder aux opérations de
surveillance post-abandon et de prendre en charge tout impact environnemental qui pourrait être causé par les
canalisations abandonnées sur place et par l’enlèvement des installations intégrées.
CHAPITRE 7
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 30
Pour chacun des systèmes de transport par canalisation qui sont déjà mis en exploitation à la date de
publication du présent décret, le concessionnaire doit soumettre à l’approbation de l’ARH, dans un délai
n'excédant pas deux (2) années à compter de la date de publication du présent décret, le programme d’abandon et
de remise en état des sites ainsi que le coût y afférent.
L’ARH procède à l’examen et à l’approbation du programme d’abandon et de remise en état des sites et du
coût y afférent.
Article 31
Pour les parties des systèmes de transport par canalisation qui ont déjà été mises à l’arrêt définitif à la date
de publication du présent décret, le concessionnaire doit procéder à leur abandon et à la remise en état des sites.
A cet effet, il puise dans les provisions constituées pour le système de transport par canalisation concerné.
L’ARH veille à l’application des dispositions du présent article.
Article 32
Les modalités d’élaboration du programme d’abandon et de remise en état des sites, de détermination du
coût y afférent et de sa révision, de calcul de la provision annuelle, de transfert de propriété et de contrôle des
opérations d’abandon et de remise en état des sites des systèmes de transport par canalisation en exploitation,
doivent obéir aux mêmes dispositions que celles prévues au présent décret.
Article 33
Les provisions constituées avant l’entrée en vigueur de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, seront versées dans le compte bancaire mentionné à l’article 16 ci-
dessus, et ce conformément aux dispositions de l’article 230 (alinéa 3) de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée.
Article 34
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021.

ANNEXE I
ETUDE D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES SITES
1. – L’étude d’abandon et de remise en état des sites doit comporter, notamment les éléments suivants :
- Un descriptif du contexte légal, réglementaire et normatif relatif à l’abandon et à la remise en état des sites ;
- La description de l’environnement du système de transport par canalisation comprenant, notamment, la
situation géographique et les données géologiques et hydrogéologiques. Cette description doit être accompagnée
de documents cartographiques, notamment un plan de situation couvrant le voisinage du système de transport par
canalisation où sont indiqués les voies de chemin de fer, les

1005
voies publiques, les points et cours d'eau ainsi que les caractéristiques des sites naturels et/ou protégés ;
- Une recommandation dûment motivée d’un mode d’abandon et de remise en état des sites et du coût y afférent.
2. – Chaque mode d’abandon et de remise en état des sites doit prendre en charge, notamment les éléments
suivants :
- L’identification et l’évaluation des impacts environnementaux prévisibles liés aux opérations d’abandon
et de remise en état des sites, directs et indirects, à court et long termes, en tenant compte des spécificités de
l’effluent concerné ;
- L’identification et l’évaluation des risques liés aux opérations d’abandon et de remise en état des sites, à court et
long termes ;
- le plan de gestion des risques, qui comprend les éléments suivants :
• les mesures de prévention pour assurer la sécurité des personnes et l’intégrité des biens durant l’exécution des
opérations d’abandon et de remise en état des sites ;
• les mesures d’intervention pour la gestion des risques survenant au cours des opérations d’abandon et de post-
abandon.
- Le plan de gestion de l’environnement, qui couvre les aspects ci-après :
• la prévention et la maîtrise des pollutions accidentelles (fuites, déversements, émissions atmosphériques, etc…)
durant l’exécution des opérations d’abandon et de remise en état des sites ;
• la gestion (tri, collecte, traitement et élimination) des déchets et résidus issus, notamment, lors du nettoyage des
canalisations, de la démolition et du démantèlement des installations intégrées ;
• la gestion des sites et sols contaminés ;
• la gestion des rejets liquides et gazeux générés, notamment lors des vidanges des canalisations et
installations de stockage ;
• la gestion des produits chimiques utilisés durant l’exécution des opérations ;
• la réhabilitation des sols et sous-sols du site et la dépollution des eaux souterraines, en cas de pollution
avérée.
- Les opérations de surveillance post-abandon des impacts environnementaux au niveau des sites, notamment
pour les canalisations abandonnées sur place et par l’enlèvement des installations intégrées ;
- Le coût des opérations d’abandon et de remise en état des sites.
——————
ANNEXE II
DOSSIERS DE DEMANDE DE TRANSFERT DE PROPRIETE ET/OU D’ABANDON
1. Au terme de la durée de concession :
a)- fiche technique du système de transport par canalisation concerné ;
b)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en bon état de fonctionnement ;
c)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en état de vétusté ;
d)- tout autre document exigé, conformément aux règles établies par l’ARH.
2. En cas de renonciation totale par le concessionnaire ou de retrait de la concession par l’Etat, ou en cas de
mise à l’arrêt définitif d’une partie d’un système de transport par canalisation :
a)- fiche technique du système de transport par canalisation concerné ;
b)- note d’opportunité de la demande de transfert de propriété et/ou d’abandon ;
c)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en bon état de fonctionnement ;
d)- inventaire détaillé des canalisations et installations intégrées en état de vétusté ;
e)- tout autre document exigé, conformément aux règles établies par l’ARH.

Chapitre 6
De la détermination du prix de vente du gaz naturel et
des produits pétroliers pour le marché national
Article 146
Le prix de vente du gaz naturel à un client, dont les quantités annuelles consommées sur le territoire national pour
ses propres besoins sont supérieures ou égales au seuil défini par arrêté du ministre, est librement négocié. Pour

1006
ces quantités, le client doit conclure un contrat de vente et d’achat de gaz naturel pour le marché national avec
l’entreprise nationale et/ou le co-contractant.
Sans préjudice des dispositions de l’article 131 ci-dessus, le client bénéficie du droit d’accès au réseau de
transport du gaz, conformément à la législation relative à la distribution du gaz par canalisation.

Article 147
Le prix de vente du gaz naturel aux producteurs d’électricité et aux distributeurs de gaz destinés au marché
national est déterminé par ARH, selon une méthodologie et des modalités qui sont définies par voie réglementaire.
Il est notifié, pour chaque année civile, par ARH.
Ce prix doit couvrir les coûts et charges, y compris la fiscalité applicable aux activités amont, et assurer au
vendeur un taux de rentabilité raisonnable.
Pour leur approvisionnement, les producteurs d’électricité et les distributeurs de gaz destinés au marché national
doivent conclure un contrat de vente et d’achat avec l’entreprise nationale et/ou un co-contractant.

Article 148
Les prix de vente des produits pétroliers destinés au marché national sont libres, à l’exception de ceux applicables
aux carburants et aux GPL déterminés en application de l’article 150 ci-dessous.

Article 149
Les prix du pétrole brut et du condensat « entrée raffinerie » sont calculés, pour chaque année civile, par ARH
selon une méthodologie qui est définie par voie réglementaire.
Ces prix doivent couvrir les coûts et charges, y compris la fiscalité applicable aux activités amont, et assurer au
vendeur un taux de rentabilité raisonnable. Ces prix sont notifiés par ARH.

Article 150
Les prix de vente des carburants et des GPL destinés au marché national, non compris les taxes à la
consommation, doivent inclure les coûts et charges supportés par l’activité raffinage y compris le prix du pétrole
brut et du condensat « entrée raffinerie » et par l’activité distribution, en assurant des marges raisonnables pour
chaque activité.
La liste des carburants et des GPL, la méthodologie et les modalités de détermination de ces prix sont
définies par voie réglementaire.
Pour chaque année civile, les prix de vente des carburants et des GPL destinés au marché national sont notifiés
par ARH.

TITRE V
DES DISPOSITIONS COMMUNES AUX ACTIVITES
D’HYDROCARBURES
Chapitre 1er
Des obligations en matière de santé, de sécurité et
d’environnement
Article 151
Toute personne exerçant une activité d’hydrocarbures doit respecter les meilleures pratiques en vue de prévenir
tous risques ou dommages aux personnes, aux biens, aux installations et à l’environnement.
Sans préjudice de la législation et de la réglementation en vigueur, tout dommage causé à l’environnement et
résultant de l’exercice des activités d’hydrocarbures donne lieu, par l’auteur du dommage à exécution en nature
par prise en charge des opérations de protection de l’environnement et de remise en état du site, à défaut, à
réparation pécuniaire.

1007
Article 152
Outre les missions que lui fixe la présente loi, ARH prend les règlements et directives, ou adopte les standards
relatifs à la santé, à la sécurité des personnes, à la sécurité industrielle et à la protection de l’environnement, dans
le respect du principe de développement durable. Elle en assure la communication par les voies les plus
appropriées.

Article 153
Les parties contractantes ou l’entreprise nationale, selon le cas, peuvent prélever dans le domaine public
hydraulique les quantités d’eau nécessaires à la conduite de leurs opérations amont, sous réserve d'une
autorisation délivrée par l'administration en charge des ressources en eau, conformément à la législation en
vigueur.
Le plan de développement approuvé doit prévoir les solutions et moyens nécessaires pour le traitement de l’eau
utilisée, en vue de sa réutilisation dans les opérations amont.
Les quantités d’eau prélevées dans le domaine public hydraulique sont soumises au paiement de la redevance
prévue à l’article 216 ci-dessous.

Chapitre 2
Du régime d’autorisation d’exploitation spécifique aux
installations des activités d’hydrocarbures
Article 154
Sont soumises au régime spécifique d’autorisation d’exploitation prévu au présent chapitre, les installations et
ouvrages relevant des activités d’hydrocarbures.

Article 155
Les activités de recherche sont soumises à l’obligation de fournir une étude de risques, sur la santé, la sécurité et
l’environnement, qui doit comprendre les plans de gestion y afférents.
Cette étude est soumise à l’approbation d’ARH.

Article 156
La mise en exploitation des installations et ouvrages relevant des activités d’hydrocarbures doit préalablement
faire l’objet d’une autorisation d’exploitation délivrée par le ministre ou par le wali, territorialement compétent.
Celle-ci est conditionnée par :
- l’approbation, selon le cas, d’une étude ou d’une notice d’impact sur l’environnement et d’une étude ou d’une
notice de dangers ;
- l’obtention des autorisations de mise en produit ;
- le résultat de l’enquête publique, dans le cas où cette dernière est requise.

Article 157.
Au titre des activités d’hydrocarbures, sont définies par voie réglementaire :
- la liste des installations et ouvrages relevant des activités d’hydrocarbures qui, en raison de leur importance et
des dangers ou des effets que leur exploitation génère, sont soumis, selon le cas, à étude d’impact sur
l’environnement et étude de dangers ou à notice d’impact sur l’environnement et notice de dangers ;
- les conditions et procédures d’octroi des autorisations d’exploitation des installations et ouvrages relevant des
activités d’hydrocarbures ;
- les modalités d’approbation des études d’impact sur l’environnement, leur contenu, et la périodicité de leur
actualisation ;
- les modalités d’approbation des études de dangers, leur contenu et la périodicité de leur actualisation ;
- les modalités d’approbation des études de risques relatives aux activités de recherche et leur contenu ;
- la procédure d’enquête publique relative aux activités d’hydrocarbures.

1008
Chapitre 3
Du torchage et de la mise à l’évent
Article 158
Le torchage et la mise à l’évent du gaz sont prohibés.
Une autorisation de torchage peut, exceptionnellement, être accordée par ALNAFT à la demande de l’entreprise
nationale au titre de la concession amont ou des parties contractantes au titre d’un contrat d’hydrocarbures, ou par
ARH à la demande de l’opérateur aval ou du concessionnaire.
Une autorisation de mise à l’évent lors de l'exercice des activités de transport par canalisation, peut,
exceptionnellement, être accordée par ARH, à la demande du concessionnaire. Cette demande comprend le
descriptif des travaux à réaliser, ainsi que les moyens et dispositions à mettre en œuvre pour la prévention des
risques sur les personnes, l’environnement et les biens.

Article 159
Nonobstant les dispositions de l’article 158 ci-dessus, les opérations de torchage requises impérativement pour
des raisons de sécurité ne sont pas soumises à une demande d’autorisation préalable de torchage.
Cependant, dans les dix (10) jours suivant l’achèvement de l’opération de torchage, un compte rendu doit être
transmis à l’agence hydrocarbures concernée à titre de régularisation.

Article 160
ALNAFT et ARH contrôlent les opérations de torchage, ainsi que les quantités torchées.

Article 161
Nonobstant les dispositions de l’article 158 ci-dessus, une taxe spécifique non déductible est payée à
l’administration fiscale, conformément aux articles 210 à 215 ci-dessous.

TITRE VI
DES DISPOSITIONS FISCALES ET DES PRIX
DE BASE
Chapitre 1er
Du régime fiscal applicable aux activités amont
Article 162
Le régime fiscal applicable aux activités amont, à l’exclusion des activités de prospection régies par les
dispositions des articles 46 à 52 ci-dessus, est constitué des impôts, taxes et redevances suivants :
- la taxe superficiaire ;
- la redevance hydrocarbures ;
- l’impôt sur le revenu des hydrocarbures (IRH) ;
- l’impôt sur le résultat ;
- l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger ;
- la redevance forfaitaire sur la production anticipée ;
- la taxe foncière sur les biens autres que les biens d’exploitation, telle que régie par la législation fiscale en
vigueur.

Article 163
A l’exception de l’impôt sur le résultat et de la taxe foncière, l’unité fiscale à considérer pour la détermination de
la redevance hydrocarbures et des impôts et taxes prévus à l’article 162 ci-dessus, est le périmètre couvert par la
concession amont ou le contrat d’hydrocarbures.

1009
Les formalités relatives à la déclaration et au paiement des taxes, impôts et redevances mis à la charge de
l’entreprise nationale ou des parties contractantes, selon le cas, peuvent être effectuées par l’opérateur amont.

Article 164
Sans préjudice des dispositions de la présente loi concernant, notamment, les impôts, taxes et redevances ainsi que
l’assiette, les taux et les règles de recouvrement, les activités amont sont soumises aux autres règles procédurales
prévues par la législation et la réglementation fiscales en vigueur.

Section 1
De la taxe superficiaire
Article 165
La taxe superficiaire est déclarée et payée annuellement pendant la durée de la concession amont ou du contrat
d’hydrocarbures, à compter de l’entrée en vigueur.
Période Période de recherche Période d’extension Période

exceptionnelle / Période d’exploitat


De la 1ère année à la 4ème De la 5ème année à de ion
la prorogation / Période de
année incluse 7ème année incluse rétention

Montant 7.000 14.000 40.000 30.000


unitaire
en DA/km²

La taxe superficiaire est payée par l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont, d’un contrat de
partage de production ou d’un contrat de services à risque, et par les parties contractantes dans le cas d’un contrat
de participation.
La taxe superficiaire s’applique :
- au périmètre couvert par la période de recherche, éventuellement prorogée conformément à l’article 58 ci-
dessus ;
- à la surface objet d’une rétention conformément à l’article 64 ci-dessus ;
- au périmètre d’exploitation.
La superficie soumise à cette taxe est celle qui a été utilisée durant l’année qui précède le paiement, en tenant
compte des articles 59, 60 et 61 ci-dessus.
Le paiement est effectué auprès de l’administration fiscale, par tout instrument de paiement autorisé, au plus tard,
le 20 du mois qui suit chaque date d’anniversaire de l’entrée en vigueur de la concession amont ou du contrat
d’hydrocarbures.
A l’expiration de la période de recherche et tant que l’approbation du plan de développement n’est pas notifiée par
ALNAFT, le montant unitaire en dinar par kilomètre carré (DA/km2) de la taxe superficiaire à considérer, est
celui appliqué pour le calcul du dernier montant dû.
La superficie concernée est celle proposée dans le plan de développement soumis à ALNAFT, pour approbation.

Article 166
Le montant en dinar algérien de la taxe superficiaire par kilomètre carré (km²) est fixé comme suit :
- Les montants unitaires font l’objet d’une indexation, par ALNAFT, au début de chaque année civile, sur la base
de l’indice des prix à la consommation publié par l’organisme public chargé de la publication dudit indice en
Algérie.
- Pour ladite indexation, l’indice de base est l’indice annuel des prix à la consommation en vigueur à la date de la
publication de la présente loi au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.

1010
- La taxe superficiaire n’est pas déductible pour le calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures et de l’impôt
sur le résultat.

Section 2
De la redevance hydrocarbures
Article 167
Toute quantité d’hydrocarbures extraite à partir du périmètre d’exploitation et décomptée au point de mesure
après les opérations de traitement est soumise au paiement d’une redevance hydrocarbures mensuelle.
Sont exclues pour le calcul de la redevance hydrocarbures les quantités d'hydrocarbures qui sont :
- soit consommées pour les besoins de production ;
- soit perdues, sans négligence, avant le point de mesure ;
- soit réinjectées dans le ou les gisement(s), à condition que ces gisements aient fait l'objet du plan de
développement approuvé.

Article 168
Les quantités d’hydrocarbures décomptées au point de mesure sont augmentées des quantités prélevées avant le
point de mesure à l’exception de celles exclues en application de l’article 167 ci-dessus.

Article 169
Dans le cas où la production d’hydrocarbures du périmètre d’exploitation est traitée dans les installations d’un
périmètre d’exploitation couvert par une autre concession amont ou un autre contrat d’hydrocarbures, les
quantités d’hydrocarbures afférentes à chaque périmètre d’exploitation seront réparties sur une base équitable.
Les modalités d'application des dispositions du présent article sont définies par voie règlementaire.

Article 170
Les quantités d'hydrocarbures consommées ou perdues qui sont exclues du calcul de la redevance hydrocarbures,
doivent être limitées à des seuils techniquement admissibles, prévus dans le plan de développement approuvé.
Les quantités excédant les seuils admissibles, prévus dans le plan de développement approuvé, doivent être
justifiées auprès d’ALNAFT. A défaut de justification ou dans le cas où les motifs invoqués ne seraient pas
retenus par ALNAFT, les quantités concernées sont soumises au paiement de la redevance hydrocarbures.

Article 171
La redevance hydrocarbures est payée par l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont, d’un contrat
de partage de production ou d’un contrat de services à risque et par les parties contractantes dans le cas d’un
contrat de participation.

Article 172
Le taux de la redevance hydrocarbures applicable à la valeur de la production définie à l’article 173 ci-dessous,
est de dix pour cent (10 %).

Article 173
La valeur de la production des hydrocarbures issue du périmètre d’exploitation est égale au produit des quantités
soumises à la redevance hydrocarbures, visées aux articles 167 et 168 ci-dessus, et des prix définis aux articles
206 et 207 ci-dessous, déduction faite, le cas échéant :
- du coût de transport par canalisation calculé par application du tarif de transport par canalisation ;
- du coût de liquéfaction du gaz naturel et calculé par application du tarif de liquéfaction du gaz naturel ;
- du coût de séparation des gaz de pétrole liquéfiés, calculé par application du tarif de séparation des gaz de
pétrole liquéfiés.
La méthodologie de détermination du tarif de liquéfaction du gaz naturel et du tarif de séparation des gaz de
pétrole liquéfiés est définie par voie réglementaire.

1011
Article 174
La redevance hydrocarbures est déterminée par l’entreprise nationale ou par les parties contractantes suivant les
cas visés à l’article 171 ci-dessus. Elle est déclarée auprès de l’administration fiscale et acquittée auprès
d’ALNAFT par chèque bancaire ou par tout autre instrument de paiement autorisé.

Article 175
La redevance hydrocarbures est déclarée auprès de l’administration fiscale et est payée au plus tard le 15 du mois
qui suit celui de la production.
Il est procédé à une régularisation de la redevance hydrocarbures par l’entreprise nationale ou par les parties
contractantes avant le 1er mars de l’année qui suit l’année concernée.
Lorsqu’il résulte de la régularisation un solde à verser, l’entreprise nationale ou les parties contractantes procèdent
à son paiement dans le délai fixé à l’alinéa précédent.
Lorsque la somme des versements déjà effectués est supérieure au montant de la redevance hydrocarbures issue
de la régularisation, la différence constitue un crédit à imputer sur les versements ultérieurs.
La redevance hydrocarbures est déductible pour le calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures et celui de
l’impôt sur le résultat.

Article 176
ALNAFT reverse la redevance hydrocarbures à l’administration fiscale après prélèvement du montant
correspondant à la quote-part prévue à l’article 36 ci-dessus.

Section 3
De l’impôt sur le revenu des hydrocarbures
Article 177
Le revenu des hydrocarbures obtenu au titre de la production des hydrocarbures issue du périmètre d’exploitation
couvert par une concession amont ou un contrat d’hydrocarbures, visé à l’article 179 ci-dessous, est soumis
annuellement à l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.

Article 178
L’impôt sur le revenu des hydrocarbures est déclaré et payé auprès de l’administration fiscale par l’entreprise
nationale dans le cas d’une concession amont, d’un contrat de partage de production ou d’un contrat de services à
risque et par les parties contractantes dans le cas d’un contrat de participation.

Article 179
Le revenu des hydrocarbures annuel est égal à la valeur de la production des hydrocarbures annuelle,
déterminée conformément à l’article 173 ci-dessus, moins les déductions annuelles suivantes :
- la redevance hydrocarbures ;
- les tranches annuelles des investissements de développement exclusivement imputés au périmètre d’exploitation ;
- les tranches annuelles des investissements de recherche réalisés sur le périmètre ;
- les coûts opératoires annuels liés à la production d’hydrocarbures, y compris les coûts d’abandon et de remise en
état des sites réalisés en cours d’exploitation ;
- les provisions constituées pour faire face aux coûts d’abandon et de remise en état des sites
- le coût d'achat du gaz pour les besoins de la production et de la récupération ;
- la rémunération brute du co-contractant étranger, visée à l’article 193 ci-dessous, dans le cas d’un contrat de
partage de production ou d’un contrat de services à risque ;
- la base négative de (s) l’exercice(s) précédent(s).

Article 180
Le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, appliqué pour un exercice donné (n), est déterminé sur la base
du facteur (R) calculé par le rapport des revenus nets cumulés et des dépenses cumulées.
- « les revenus nets cumulés » signifie la somme, depuis le début de la période d’exploitation jusqu’à la fin de
l’exercice précédent (n-1), de la valeur de la production du périmètre d’exploitation, obtenue conformément aux

1012
dispositions de l’article 173 ci-dessus, diminuée des paiements de la taxe superficiaire, de la redevance
hydrocarbures, de la redevance hydraulique et de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures effectués au cours de
chaque exercice.
- « les dépenses cumulées » signifie la somme, depuis l’entrée en vigueur de la concession amont ou du contrat
d’hydrocarbures jusqu’à la fin de l’exercice précédent (n-1), des investissements de recherche et de
développement et des coûts opératoires, réalisés au titre du périmètre objet dudit contrat d’hydrocarbures ou de
ladite concession amont.
- Si le facteur « R » est inférieur ou égal à 1, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est de dix pour
cent (10%).
- Si le facteur « R » est égal ou supérieur à 3, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est de cinquante
pour cent (50%).
- Si le facteur « R » est supérieur à 1 et inférieur à 3, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est
déterminé selon la formule suivante : 20% x R – 10%.

Article 181
Le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures à appliquer pour l’exercice de l’année d’entrée en vigueur du
contrat d’hydrocarbures ou de la concession amont, couvrant un gisement en production, est de cinquante pour
cent (50 %).
Pour les exercices suivants, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est déterminé conformément aux
dispositions de l’article 180 ci-dessus.

Article 182
Les investissements de recherche et de développement pris en considération pour les besoins de calcul de l’impôt
sur le revenu des hydrocarbures sont ceux figurant dans les programmes de travaux et réalisés au titre du
périmètre.

Article 183
Les investissements de recherche réalisés sur un périmètre, couvert par une concession amont ou un contrat
d’hydrocarbures, ayant fait l’objet d’un rendu total à l’issue de la période de recherche ou avant son terme,
dûment justifiés, sont pris en considération lors de l’octroi d’une nouvelle concession amont ou la conclusion d’un
nouveau contrat d’hydrocarbures sur ledit périmètre.
Ces investissements sont rattachés à l’année d’entrée en vigueur de la nouvelle concession amont ou du nouveau
contrat d’hydrocarbures pour le calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, à condition que le nouveau
contrat d’hydrocarbures soit conclu avec les mêmes parties contractantes, dans les trois (3) années qui suivent la
date de restitution, ou que la nouvelle concession amont soit octroyée, dans le même délai, à l’entreprise nationale
sur le même périmètre.

Article 184
La nature et la liste des investissements et des coûts opératoires à prendre en considération pour les besoins de
calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures sont fixées par arrêté interministériel pris par le ministre chargé
des finances et le ministre chargé des hydrocarbures.
Les investissements sont pris en considération hors intérêts financiers et frais de siège.

Article 185
Les tranches annuelles d’investissement sont calculées par application d’un taux annuel de 25% pour une durée de
déductibilité de quatre (4) ans.
Toutefois, des taux variables, fixés sur la durée de quatre (4) ans, peuvent être appliqués pour le calcul des
tranches annuelles d’investissement au titre d’une concession amont ou d’un contrat d’hydrocarbures.
Ces taux variables sont fixés par arrêté interministériel pris par le ministre chargé des finances et le ministre
chargé des hydrocarbures, sur rapport motivé de l’entreprise nationale ou des parties contractantes, selon le cas.

Article 186
Sans préjudice des dispositions de l’article 71 ci-dessus, les investissements, stocks ou pièces de rechange acquis
en devises peuvent être enregistrés dans leur(s) monnaie(s) d’origine.

1013
Chaque tranche annuelle d’investissement est comptabilisée à la contre-valeur dinar algérien au taux de change à
l’achat de la monnaie concernée, du dernier jour de l’exercice, tel que ce taux est fixé par la Banque d’Algérie.

Article 187
L’impôt sur le revenu des hydrocarbures d’un exercice est payé en douze (12) règlements provisoires mensuels,
versés au plus tard le 25 de chaque mois, valant acomptes sur l’impôt sur le revenu des hydrocarbures dû au titre
de l’exercice concerné.
Les modalités de calcul des acomptes sont fixées par voie réglementaire.
A la clôture de chaque exercice, l’entreprise nationale ou les parties contractantes procèdent à la liquidation de
l’impôt sur le revenu des hydrocarbures et versent son montant, déduction faite des acomptes déjà réglés, au plus
tard le 31 mars de l'exercice qui suit celui pour lequel ledit impôt est dû.
Lorsqu’il résulte de la liquidation que le montant des acomptes versés est supérieur au montant de l’impôt sur le
revenu des hydrocarbures réellement dû, l’excédent constaté est imputé sur les versements ultérieurs.
L’impôt sur le revenu des hydrocarbures est déductible pour le calcul de l’impôt sur le résultat.

Section 4
De l’impôt sur le résultat
Article 188
Le résultat de l’exercice réalisé par l’entreprise nationale en exécution des concessions amont, des contrats de
partage de production, des contrats de services à risque, ou par chaque personne partie à un contrat de
participation, est soumis à l’impôt sur le résultat.
Pour l’entreprise nationale, le résultat de l’exercice soumis à l’impôt sur le résultat est déterminé en tenant compte
de tous les contrats d’hydrocarbures et des concessions amont.
Pour chaque personne autre que l’entreprise nationale, le résultat de l’exercice soumis à l’impôt sur le résultat est
déterminé en tenant compte de son taux de participation dans tous les contrats de participation, auxquels ladite
personne est partie.
Les dispositions de l’article 183 ci-dessus s’appliquent pour le calcul de l’impôt sur le résultat.
L’impôt sur le résultat est calculé par le produit du résultat et du taux fixé à l’article 191 ci-dessous.

Article 189
Le résultat de l’exercice est calculé en tenant compte des dispositions de la présente loi, des dispositions du code
des impôts directs et taxes assimilées relatives à la détermination du bénéfice imposable ainsi que des taux
d’amortissement des investissements fixés par voie réglementaire.
Toute personne visée à l’article 188 ci-dessus est tenue de souscrire une déclaration de l’impôt sur le résultat dans
les conditions prévues dans le code des impôts directs et taxes assimilées.

Article 190
Les dépenses de recherche engagées sur un périmètre totalement restitué au terme ou avant la fin de la période de
recherche, telles que fixées dans le contrat d’hydrocarbures ou la concession amont, constituent des charges
déductibles pour le calcul du résultat de l’exercice.

Article 191
Le taux de l’impôt sur le résultat est fixé à trente pour cent (30 %).

Article 192
L’impôt sur le résultat est déclaré et payé, à l’administration fiscale, au plus tard le jour de l’expiration du délai
fixé pour la remise de la déclaration annuelle du résultat de l’exercice.

Section 5
De l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger

1014
Article 193
La rémunération brute du co-contractant étranger au titre d’un contrat de partage de production ou d’un contrat de
services à risque, déterminée conformément aux dispositions contractuelles, est soumise annuellement à l’impôt
sur la rémunération.
Dans le cas où la rémunération brute du co-contractant étranger est déterminée en nature, la valorisation des
quantités concernées est effectuée par application des prix définis conformément au contrat d’hydrocarbures.

Article 194
Le taux de l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger est fixé à trente pour cent (30 %) de la
rémunération brute.

Article 195
L’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger est payé en douze (12) acomptes provisoires sur l’impôt
dû au titre de l’exercice.
Le co-contractant étranger est tenu d’établir la déclaration de l’acompte provisoire au titre de l’impôt sur la
rémunération au plus tard le 25 de chaque mois.
Les modalités de calcul des acomptes provisoires de l’impôt sur la rémunération sont déterminées par voie
réglementaire.

Article 196
La liquidation annuelle de l’impôt sur la rémunération du co-contractant étranger est effectuée à la clôture de
l’exercice. Le montant y afférent est déclaré auprès de l’administration fiscale, déduction faite des acomptes déjà
versés au titre dudit exercice, au plus tard le 20 mars de l’exercice qui suit.
Lorsqu’il résulte de la liquidation que le montant des acomptes payés est supérieur au montant de l’impôt sur la
rémunération dû, l’excédent constaté est imputé sur les versements ultérieurs.

Article 197
L'entreprise nationale verse, au nom et pour le compte du co-contractant étranger, le montant de l'impôt sur la
rémunération pour lequel il est redevable, sans toutefois le délier de ses obligations au titre de cet impôt.
Les montants des acomptes provisoires et le solde de liquidation au titre de l’impôt sur la rémunération du co-
contractant étranger sont versés à l’administration fiscale dans les délais fixés respectivement dans les articles 195
et 196 ci-dessus.
Les quittances attestant du versement de l’impôt sur la rémunération sont délivrées au nom du co-contractant
étranger redevable au titre de l’impôt sur la rémunération.
Le co-contractant étranger est responsable de tout retard ou défaut de déclaration ou de paiement de l’impôt sur la
rémunération.
La rémunération brute du co-contractant étranger, visée à l’article 193 ci-dessus, dans le cas d’un contrat de
partage de production ou d’un contrat de services à risque, est déductible pour le calcul de l’impôt sur le résultat
de l’entreprise nationale.

Section 6
De la redevance forfaitaire sur la production anticipée
Article 198
Sans préjudice des dispositions des articles 210 et 216 ci-dessous et en application des dispositions de l’article
111 ci-dessus, la production anticipée est soumise exclusivement au paiement de la redevance forfaitaire sur la
production anticipée.
Cette redevance est calculée sur la base de la valeur de la production définie conformément aux dispositions de
l’article 173 ci-dessus et l’application d’un taux fixé à cinquante pour cent (50 %).

Article 199

1015
Dans le cas où le périmètre concerné a fait l’objet d’un plan de développement approuvé, la redevance forfaitaire
sur la production anticipée n’est pas prise en compte pour le calcul de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures et
de l’impôt sur le résultat.

Article 200
La redevance forfaitaire sur la production anticipée est déclarée et payée mensuellement à l’administration fiscale
par l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont, d’un contrat de partage de production ou d’un
contrat de services à risque et par les parties contractantes dans le cas d’un contrat de participation.

Article 201
La redevance forfaitaire sur la production anticipée est payée au plus tard le 20 du mois qui suit celui de la
production.
Il est procédé à une régularisation de la redevance forfaitaire sur la production anticipée par l’entreprise nationale
ou par les parties contractantes, selon le cas, avant le 1er mars de l’année qui suit l’année concernée.
Dans le cas où il résulte de la régularisation un solde à verser, l’entreprise nationale ou les parties contractantes
procèdent à son paiement dans le délai fixé à l’alinéa précédent.
Dans le cas où la somme des versements déjà effectués est supérieure au montant de la redevance forfaitaire sur la
production anticipée issue de la régularisation, l’écart constitue un crédit à imputer, le cas échéant, sur les
versements ultérieurs.

Section 7
De l’application de taux réduits
Article 202
Des taux réduits de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures peuvent être
accordés à l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont, d’un contrat de partage de production ou
d’un contrat de services à risque et aux parties contractantes dans le cas d’un contrat de participation pour leur
permettre d’atteindre une rentabilité économique raisonnable, si, au moins, l’une des situations suivantes se
présente :
1)- une géologie complexe ; et/ou
2)- des difficultés techniques d’extraction des hydrocarbures ; et/ou
3)- des coûts élevés de développement ou d’exploitation, compromettant l’économie du projet, consécutivement à
l’application des dispositions fiscales des sections 2 et 3 du présent chapitre.
Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.
Remarque
Décret exécutif n° 21-176 du 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021 définissant les modalités d’octroi
des taux réduits de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment son article 202 ;
Vu le décret présidentiel n° 19- 370 du Aouel Joumada El Oula 1441 correspondant au 28 décembre 2019 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-78 du 9 Rajab 1442 correspondant au 21 février 2021, modifié, portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n°15-302 du 20 Safar 1437 correspondant au 2 décembre 2015, modifié et complété, fixant
les attributions du ministre de l’énergie ;
Décrète :
Article 1er

1016
En application des dispositions de l’article 202 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11
décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de définir les modalités
d’octroi des taux réduits de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
Article 2
L’octroi des taux réduits, dont les seuils minimums sont fixés à l’article 204 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani
1441 correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, peut intervenir lorsque l’application du taux de la redevance
hydrocarbures fixé à l’article 172 et des taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures fixés à l’article 180 de la
loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, ne permet pas au projet de
dégager une rentabilité économique raisonnable, dans les situations énoncées à l’article 3 ci-dessous.
Article 3
L’octroi des taux réduits peut concerner la redevance hydrocarbures et/ou l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
L’octroi des taux réduits s’effectue sur la base de l’appréciation de la rentabilité économique du projet,
sous réserve qu’au moins l’une des situations suivantes se présente :
1)- une géologie complexe ; et/ou
2)- des difficultés techniques d’extraction des hydrocarbures ; et/ou
3)- des coûts élevés de développement ou d’exploitation.
Article 4
La rentabilité économique d’un projet est considérée raisonnable lorsque les revenus provenant des quantités
d’hydrocarbures extraites du périmètre d’exploitation et commercialisées permettent de couvrir l’ensemble des
coûts rattachés audit périmètre d’exploitation, de s’acquitter de la fiscalité due et de dégager un bénéfice net.
Article 5
Il est entendu par :
Géologie complexe :
Caractéristique attribuée à un périmètre ayant :
- un faible degré de connaissances géologiques ; et/ou
- un système pétrolier non prouvé.
Difficultés techniques d’extraction des hydrocarbures :
Niveau de complexité d’extraction des hydrocarbures :
- contenus dans des réservoirs ayant une profondeur importante et nécessitant des moyens et technologies
adéquats à l’extraction ; et/ou
- contenus dans des réservoirs à haute pression et à haute température, nécessitant des moyens et technologies
spécifiques à l’exploitation et se présentant sous l’une des conditions suivantes :
*pression de fond égale ou supérieure à 650 bars et température de fond supérieure à 150 °C ;
*température de fond supérieure à 175 °C ; et/ou
- contenus dans des réservoirs compacts dont les perméabilités à l’écoulement des hydrocarbures sont inférieures
ou égales à 0,1 millidarcy, qui produisent à partir de puits horizontaux ou fortement déviés avec drains forés dans
la formation cible (productrice) d’une longueur de 500 mètres et plus, et qui nécessitent la mise en œuvre d’un
programme massif de stimulation par fracturations multiples afin d’assurer le taux de récupération
d’hydrocarbures le plus élevé possible ; et/ou
- contenus dans des formations géologiques à très faible perméabilité (de l’ordre de la centaine de nanodarcies)
contenant des niveaux roches-mères riches en matière organique, et qui ne produisent qu’à partir de puits
horizontaux, massivement stimulés avec fracturations multiples et dont la longueur du drain foré dans la
formation cible (productrice) est de 900 mètres et plus.
Coûts élevés de développement ou d’exploitation : coûts engendrés par :
- la réalisation d’installations spécifiques à l’extraction et au traitement des hydrocarbures présentant des
viscosités ou des densités très élevées ; et/ou
- la mise en œuvre de moyens et de technologies spécifiques à l’extraction, au traitement et à l’expédition des
hydrocarbures produits à partir des gisements situés dans l’espace maritime profond ; et/ou
- l’éloignement significatif par rapport au système de transport par canalisation ; et/ou
- le recours à des méthodes de récupération tertiaire pour l’amélioration du taux de récupération des
hydrocarbures.
Article 6
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de promotion du domaine minier hydrocarbures algérien,
l’agence nationale pour la valorisation des hydrocarbures (ALNAFT) peut initier le processus d’octroi des taux
réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, au profit de l’entreprise

1017
nationale ou des parties contractantes, lors de l’octroi d’une concession amont ou d’un acte d’attribution pour la
conclusion d’un contrat d’hydrocarbures, pour l’exercice des activités de recherche et d’exploitation des
hydrocarbures sur un périmètre.
Sur la base d’une évaluation économique du projet, ALNAFT propose les niveaux des taux réduits de la
redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
Article 7
Le bénéfice des taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures peut,
également, être sollicité par l’entreprise nationale ou les parties contractantes, lors de la soumission du plan de
développement ou sa révision à ALNAFT, pour approbation.
Articcle 8
Dans le cadre de l’application de l’article 7 ci-dessus, l’entreprise nationale ou les parties contractantes sont
tenues d’introduire une demande pour le bénéfice des taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt
sur le revenu des hydrocarbures, lors de la soumission du plan de développement à l’approbation d’ALNAFT,
avec une déclaration de commercialité conditionnée par le bénéfice de taux réduits.
La demande de taux réduits peut, également, être introduite lors de la soumission de la révision du plan de
développement à ALNAFT, pour approbation.
Le plan de développement, éventuellement révisé, soumis à l’approbation d’ALNAFT, doit contenir les éléments
techniques et économiques ayant pour objet de justifier le niveau jugé insuffisant de la rentabilité économique du
projet par l’application des taux fixés dans les articles 172 et 180 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, du fait de l’existence d’au moins l’une des situations énoncées aux
articles 3 et 5 du présent décret.
Article 9
Dans le cas où, à l’issue de l’examen de la demande pour le bénéfice des taux réduits, les taux de la redevance
hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures accordés sont fixés à des niveaux autres que ceux
ayant servi à la déclaration de commercialité conditionnée par le bénéfice des taux réduits, l’entreprise nationale
ou les parties contractantes doivent se prononcer sur la commercialité du projet.
Article 10
Les taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures accordés peuvent
être révisés à l’occasion de toute révision du plan de développement approuvé par ALNAFT, notamment pour
intégrer tout nouveau gisement ou toute découverte fortuite.
Nonobstant les dispositions de l’alinéa précédent, les taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt
sur le revenu des hydrocarbures accordés à l’entreprise nationale ou aux parties contractantes, dans le cadre des
dispositions de l’article 6 ci-dessus, ne donnent pas lieu à une révision ultérieure.
Article 11
Le taux réduit de la redevance hydrocarbures et le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures « Taux max. »
sont accordés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé des hydrocarbures, suivant
le processus de traitement des demandes y afférentes, défini dans une procédure élaborée par les deux (2)
départements ministériels concernés.
Article 12
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021.

Article 203
Le bénéfice des taux réduits peut être accordé durant le processus d’attribution d’un périmètre dans les situations
énoncées à l’article 202 ci-dessus. ALNAFT initie le processus d’obtention de l’arrêté conjoint visé à l’article 204
ci-dessous.
L’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, peuvent également solliciter le bénéfice des taux
réduits dans les situations énoncées à l’article 202 ci-dessus.
Dans ce cas, la demande doit être introduite auprès d’ALNAFT au moment de la soumission du plan de
développement pour approbation. A cette fin, ALNAFT examine la demande dans les trente (30) jours qui suivent
sa réception et adresse un avis au ministre en charge des hydrocarbures.
Le plan de développement devient engageant une fois que le bénéfice des taux réduits est accordé.

1018
Article 204
Les taux réduits sont accordés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé des
hydrocarbures.
Les taux réduits ne peuvent être inférieurs à :
- cinq pour cent (5%) pour la redevance hydrocarbures ;
- pour cent (20%) pour le taux maximum « T max » de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures. Dans ce cas :
- si le facteur « R » est inférieur ou égal à 1, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est de dix pour
cent (10 %) ;
- si le facteur « R » est égal ou supérieur à 3, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est égal à « T max
» ; etvingt
- si le facteur « R » est supérieur à 1 et inférieur à 3, le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures est
déterminé selon la formule suivante :
IRH % = ((T max / 2) - 5%) x R + (15% – (T max / 2))

Section 8
Du droit de transfert applicable aux activités amont
Article 205
Tout transfert est soumis au paiement à l’administration fiscale, par le ou les co-contractant(s) concerné(s), d'un
droit de transfert non déductible, dont le montant est égal à un pour cent (1 %) de la valeur de la transaction.
Le mode de calcul et de liquidation du droit de transfert est défini par voie réglementaire.
Les transferts entre entités affiliées n'impliquant pas de transaction commerciale, ainsi que ceux effectués par
l’entreprise nationale, ne sont pas soumis au droit de transfert.

Section 9
Des prix de base
Article 206
Les prix de base utilisés pour le calcul de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des
hydrocarbures liquides dus au titre de la production du mois (n) sont déterminés comme suit :
- Pour les hydrocarbures liquides destinés à l’exportation : la moyenne des prix FOB publiés par une publication
spécialisée, pour le pétrole, les GPL, le butane et le propane et le condensat, produits en Algérie, du mois
calendaire (n) pour lequel les paiements sont dus.
Les noms des publications spécialisées sont mentionnés dans la concession amont et dans le contrat
d’hydrocarbures.
A défaut de publication, ALNAFT détermine et notifie les prix de base à appliquer.
- Pour les hydrocarbures liquides destinés au marché national : les prix fixés, conformément aux dispositions de
l’article 149 ci-dessus pour le pétrole brut et le condensat et aux dispositions de l’article 150 ci-dessus pour les
carburants et les GPL.
Lorsque les prix de base sont exprimés en monnaie étrangère, le taux de change utilisé pour leur conversion en
dinars algériens est le taux de change moyen à la vente du mois auquel lesdits prix correspondent, déterminé sur
la base des taux de change publiés par la Banque d'Algérie.

Article 207
Les prix de base utilisés pour le calcul de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des
hydrocarbures gazeux dus au titre de la production du mois (n) sont déterminés comme suit :
- Pour les hydrocarbures gazeux destinés à l’exportation : le prix découlant du contrat de vente pour le mois (n-1) ;
- Pour les hydrocarbures gazeux objet d’un contrat de vente de gaz au client visé à l’article 146 ci-dessus : le prix
librement négocié entre le vendeur et l'acheteur, qui doit être supérieur au prix du gaz destiné au marché national ;
- Pour les hydrocarbures gazeux cédés pour les besoins de la production et de la récupération d’hydrocarbures : le
prix librement négocié entre le vendeur et l'acheteur ;

1019
- Pour les hydrocarbures gazeux cédés aux producteurs d’électricité et aux distributeurs de gaz, destinés au
marché national : les prix déterminés conformément aux dispositions de l’article 147 ci-dessus.
Lorsque les prix de base sont exprimés en monnaie étrangère, le taux de change utilisé pour leur conversion en
dinars algériens est le taux de change moyen à la vente du mois auquel lesdits prix correspondent, déterminé sur
la base des taux de change publiés par la Banque d'Algérie.
Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire.

Article 208
ALNAFT détermine les prix de base des hydrocarbures destinés à l’exportation selon les modalités fixées par les
articles 206 et 207 ci-dessus et les notifie à l’entreprise nationale et les parties contractantes.

Chapitre 2
Du régime fiscal applicable aux activités aval
Article 209
Les activités aval sont soumises à la législation fiscale en vigueur.

Chapitre 3
Autres droits et taxes applicables aux activités
d’hydrocarbures
Section 1
De la taxe spécifique sur le torchage du gaz applicable
aux activités d’hydrocarbures
Article 210
Les opérations de torchage sont soumises au paiement d'une taxe spécifique, non déductible, de douze mille
dinars (12.000 DA) par millier de normaux mètres cubes (NM3) de gaz torché, sous réserve des dispositions de
l’article 215 ci-dessous.
Le tarif ci-dessus fait l’objet d’indexation au début de chaque année civile, par ALNAFT, sur la base de l’indice
des prix à la consommation publié par l’organisme public chargé de la publication dudit indice en Algérie.
Pour ladite indexation, l’indice de base est l’indice annuel des prix à la consommation en vigueur à la date de la
publication de la présente loi au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.

Article 211
Le montant de la taxe est calculé sur la base des quantités torchées pendant une année civile donnée et du tarif
indexé notifié par ALNAFT pour l’activité amont et par ARH pour les activités aval, au titre de ladite année.
Article 212
La taxe sur le torchage est déclarée et payée à l’administration fiscale par l’entreprise nationale dans le cadre de la
concession amont, par les parties contractantes dans le cadre du contrat d’hydrocarbures et par l’opérateur aval
pour les activités aval ou par le concessionnaire pour l’activité de transport par canalisation, au plus tard le 31
janvier de l’année qui suit celle au cours de laquelle les quantités de gaz ont été torchées.

Article 213
Dans le cas où une opération de torchage est effectuée sans l’obtention d’une autorisation conformément à
l’article 158 ci-dessus, ou si le torchage est effectué au-delà de la quantité autorisée, les quantités torchées sans
autorisation sont soumises au paiement de la taxe, prévue à l’article 210 ci-dessus, avec application d’une
majoration de 50 %.

1020
Article 214
Sont définis par voie réglementaire, les conditions d’octroi par ALNAFT et ARH d’une autorisation
exceptionnelle de torchage de gaz, les seuils admissibles, les conditions de qualification des zones éloignées ou
isolées, ainsi que les modalités d’application des dispositions du présent chapitre.
Remarque
Les conditions d’octroi de l’autorisation exceptionnelle de torchage de gaz.
Décret exécutif n° 21-330 du 16 Moharram 1443 correspondant au 25 août 2021 fixant les conditions d’octroi de
l’autorisation exceptionnelle de torchage de gaz.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment son article 214 ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant nomination
du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 13-400 du 23 Moharram 1435 correspondant au 27 novembre 2013 définissant les
conditions d’octroi par l’agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), d’une
autorisation exceptionnelle de torchage de gaz, les seuils admissibles ainsi que les conditions de tarification
spécifiques dans les zones éloignées ou isolées ;
Vu le décret exécutif n° 21-239 du 19 Chaoual 1442 correspondant au 31 mai 2021 fixant les attributions du
ministre de l’énergie et des mines ;
Décrète :
TITRE I
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
En application des dispositions de l’article 214 de la loi n°19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11
décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de fixer les conditions
d’octroi par l’agence nationale pour la valorisation des ressources en
hydrocarbures (ALNAFT) et par l’autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) d’une autorisation
exceptionnelle de torchage de gaz et les seuils admissibles.
Article 2
La demande d’autorisation exceptionnelle de torchage de gaz, doit être introduite par :
- l’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, pour les activités amont, auprès d’ALNAFT ;
- l’opérateur aval pour les activités aval ou par le concessionnaire pour l’activité de transport par canalisation,
auprès de l’ARH.
TITRE II
TORCHAGE DE GAZ DANS LES ACTIVITES
AMONT
Section 1
Les conditions d’octroi d’une autorisation exceptionnelle de torchage de gaz dans les activités amont
Article 3
L’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, doit (doivent) introduire auprès
d’ALNAFT, au préalable, une demande d’autorisation exceptionnelle de torchage de gaz pour une durée limitée,
notamment pour la réalisation des opérations suivantes :
- les tests de puits d'exploration et/ou de délinéation, ainsi que de la mise en œuvre du pilote, durant l’exécution
des activités de recherche ;
- le démarrage des nouvelles installations pour des périodes et des volumes n'excédant pas les seuils fixés par
ALNAFT ;
- réalisées dans les zones où les infrastructures permettant la récupération et/ou l'évacuation du gaz sont
inexistantes ou limitées ;
- les installations qui font l’objet de travaux de mise en conformité, en application des dispositions de l'article 235
de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 susvisée ;

1021
- les arrêts réglementaires programmés des installations de production et de traitement ;
- les opérations de dégorgement de puits ;
- les tests de puits en période d’exploitation ;
- les purges de collectes, collecteurs et dessertes et conduites d’évacuation pour des raisons de maintenance ;
- les tests de vannes de sécurité de fonds des puits de gaz ;
- les opérations de maintenance au niveau des installations de production et de traitement.
L’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, doit (doivent) prendre toutes les mesures
nécessaires pour la récupération des hydrocarbures liquides et leur évacuation vers le centre de production le plus
proche en toute sécurité.
Article 4
Durant la période de recherche et pour des opérations de tests de puits d’exploration et/ou de
délinéation, la demande de torchage de gaz pour des durées limitées doit être motivée par la confirmation de la
présence d’hydrocarbures et l’évaluation de la productivité des puits, y compris lors de la mise en œuvre du pilote.
Cette demande doit inclure :
- les informations relatives au puits et le périmètre concerné ;
- la date prévisionnelle du test ;
- le programme de test du puits, les durées de torchage de gaz et/ou les volumes estimés ;
- les mesures de sécurité à prendre lors du déroulement de l’opération de test.
Article 5
Durant la période d’exploitation, la demande de torchage de gaz pour des durées limitées doit être motivée,
notamment par :
- la mise en service et/ou les tests de production de puits de développement ;
- les opérations de maintenance et d’entretien de puits ;
- la maintenance des installations de production.
Article 6
L’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, durant la période d’exploitation, doit (doivent)
introduire une demande globale d’autorisation de torchage de gaz, sur une base mensuelle.
Cette demande doit inclure :
- toutes les opérations prévisionnelles sur les puits et les quantités associées ;
- toutes les opérations de maintenance des installations programmées, leur planning d’exécution et les quantités
associées ;
- les quantités de gaz torchées pour le maintien des torches allumées ainsi que le maintien des collecteurs des
torches sous pression de gaz.
Cette demande doit être introduite, au plus tard, le quinzième jour du mois n-1, accompagnée d’un état détaillé
des quantités de gaz torchées durant le mois précédent, en expliquant les écarts éventuels par rapport aux quantités
prévisionnelles communiquées.
Article 7
Les opérations de torchage requises impérativement pour des raisons de sécurité, ne sont pas soumises à une
demande d’autorisation préalable de torchage de gaz. Cependant, dans les dix (10) jours suivant
l’achèvement de torchage de gaz, un compte rendu doit être transmis à ALNAFT, à titre de régularisation.
Ce compte rendu doit préciser de manière détaillée, les circonstances ayant conduit au torchage du gaz, le volume
du gaz torché et la durée de ce torchage.
ALNAFT délivre, après examen, une attestation de régularisation en substitution de l’autorisation exceptionnelle
de torchage de gaz.
Section 2
Les modalités et seuils admissibles pour les activités amont
Article 8
Durant la période de recherche, les seuils admissibles de torchage de gaz pour les opérations de test de
puits sont fixés comme suit :
- puits d’exploration et/ou de délinéation : vingt-quatre (24) heures, pour tout diamètre de duse donné, à compter
de la stabilisation du puits, dans une limite de cinq (5) jours ;
- puits ayant pour objet l’exploration de thématique nouvelle : Quarante-huit (48) heures par duse, dans une limite
de dix (10) jours ;
- puits réalisé dans le cadre du pilote :
• quinze (15) jours, à compter de la stabilisation du puits ;

1022
ou
• cinq (5) millions de m3 de gaz torché.
- puits objet de production anticipée sur les zones éloignées ou isolées : pour les périmètres jugés, par
ALNAFT, éloignés ou isolés sur la base d’un rapport circonstancié, les seuils admissibles ne peuvent dépasser
douze (12) mois et/ou cinquante (50) millions de Sm3.
Article 9
Durant la période d’exploitation, les seuils admissibles de torchage de gaz sont comme suit :
a)- Pour les tests de puits :
- la durée d’un jaugeage ne doit pas excéder la durée cumulée de vingt-quatre (24) heures pour tout diamètre de
duse donné, à compter de la stabilisation du puits.
b)- Pour les purges dans les réseaux de collectes et dessertes :
Les quantités de gaz torchées, pour les besoins de maintenance, sont limitées aux volumes des conduites à purger.
c)- Pour les tests de vanne de sécurité de fond des puits de gaz :
- la période autorisée pour équiper un puits en vanne de sécurité de fond ne doit pas excéder trente-six (36)
heures ;
- la durée autorisée pour les essais périodiques ne doit pas excéder douze (12) heures par puits.
L’évaluation des quantités de gaz torchées s’effectue sur la base du débit maximum de production du puits dans
les conditions normales d’exploitation et sur la durée effective du torchage de gaz.
d)- Pour le torchage de gaz au niveau des installations de production :
- le seuil admissible pour le torchage de gaz est exprimé en pourcentage (%), et évalué sur la base de la quantité
de gaz torchée ramenée à la quantité totale produite ;
- le seuil annuellement admissible de torchage du gaz, dans les conditions normales d’exploitation, est fixé à un
taux égal à un pour cent (1 %).
e)- Dans le cas d’infrastructures inexistantes ou limitées permettant la récupération et/ou l’évacuation du
gaz :
- dans le cas ou ALNAFT juge, sur la base d’un rapport circonstancié, que les infrastructures permettant la
récupération et/ou l'évacuation du gaz sont inexistantes ou limitées, la durée de torchage du gaz ne peut excéder
douze (12) mois.
Article 10
Lors du fonctionnement normal des installations, le torchage de gaz, doit être réduit au volume
nécessaire pour le maintien des torches allumées ainsi que le maintien sous pression des collecteurs des torches de
gaz.
Article 11
Pour la période de démarrage des nouvelles installations, la demande doit inclure, notamment les
quantités de gaz à torcher, leurs répartitions par opération et le planning d’exécution.
En cas de retard dans le démarrage des nouvelles installations, l’entreprise nationale ou les parties
contractantes, selon le cas, est (sont) tenue(s) d’introduire une demande pour proroger exceptionnellement le
torchage de gaz, en précisant les volumes additionnels à torcher et les raisons de cette prorogation.
Dans ce cas, les quantités de gaz à torcher sont soumises à la taxe.
Article 12
Les modalités de transmission des informations relatives à toutes opérations de torchage de gaz pour les activités
amont sont fixées par ALNAFT.
Article 13
Lorsque la demande d’autorisation de torchage de gaz accompagnée des documents requis est jugée
recevable, ALNAFT notifie sa réponse dans un délai n’excédant pas cinq (5) jours ouvrables, à compter de la date
de sa réception.
Article 14
Dans le cas où des informations complémentaires sont jugées nécessaires par ALNAFT afin
de statuer sur la demande d’autorisation de torchage de gaz, l’entreprise nationale ou les parties contractantes,
selon le cas, doit (doivent) apporter les clarifications nécessaires et/ou compléter son (leur) dossier dans un délai
n’excédant pas cinq (5) jours, à compter de la date de notification par
ALNAFT.
Article 15
ALNAFT est chargé du contrôle des quantités de gaz torchées et de la durée du torchage de gaz.

1023
L’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, transmet(tent) à ALNAFT, dans un délai
n’excédant pas trente (30) jours, à compter de la fin du torchage de gaz, un rapport technique détaillé, comportant,
notamment le volume réellement torché et les dates de début et de fin de l’opération de torchage de gaz.
Après chaque fin d’exercice ‹n›, un rapport annuel détaillé est adressé à ALNAFT, au plus tard, le 31 janvier de
l’année ‹n+1› reprenant les détails sur les quantités au titre de l’exercice ‹n›.
Article 16
L’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, est (sont) tenue(s) d’inclure dans
le bilan « matière de gaz », l’ensemble des quantités de gaz torchées et ce, quelle que soit la cause ayant induit le
torchage de gaz.
TITRE III
TORCHAGE DE GAZ DANS LES ACTIVITES AVAL
Section 1
Les conditions d’octroi d’une autorisation exceptionnelle de torchage de gaz dans les activités aval
Article 17
L’opérateur aval ou le concessionnaire, selon le cas, doit (doivent) introduire auprès de l’ARH, au
préalable, une demande d’autorisation exceptionnelle de torchage de gaz, pour :
- les quantités de gaz torchées pour le maintien des torches allumées ainsi que le maintien des collecteurs des
torches sous pression de gaz ;
- le démarrage des nouvelles installations et ouvrages ;
- les installations et ouvrages qui font l’objet de travaux de mise en conformité en application des dispositions de
l'article 235 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 susvisée ;
- les arrêts programmés des installations et ouvrages des activités aval ainsi que leur redémarrage ;
- toutes les opérations de maintenance programmées des
installations ;
- autres opérations impératives et indispensables imposées par le design et les procédés nécessitant du
torchage pour les installations en exploitation à la date de publication de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée ;
- les opérations réalisées quand les infrastructures permettant la récupération du gaz sont inexistantes ou limitées.
Ces opérations ne sont autorisées que dans la limite de cinq (5) ans, à compter de la date de publication du présent
décret.
Cette demande doit être introduite conformément à la procédure citée à l’article 22 ci-dessous, accompagnée d’un
état des quantités de gaz torchées durant le mois précédent avec les évènements ayant contribué au torchage.
Elle sera suivie conformément à la procédure citée à l’article 22 ci-dessous, d’un rapport expliquant les écarts
éventuels par rapport aux quantités prévisionnelles communiquées.
Article 18
Les opérations de torchage de gaz requises impérativement pour des raisons de sécurité ne sont pas
soumises à une demande d’autorisation préalable de torchage de gaz.
Cependant, dans les dix (10) jours suivant l’achèvement de torchage de gaz, un compte rendu doit être
transmis à l’ARH à titre de régularisation.
Ce compte rendu doit préciser, de manière détaillée, les circonstances ayant conduit au torchage de gaz, le volume
du gaz torché et la durée de ce torchage.
L’ARH délivre, après examen, une attestation de régularisation en substitution de l’autorisation exceptionnelle de
torchage de gaz.
Section 2
Les modalités et seuils admissibles pour les activités aval
Article 19
Durant la période d’exploitation des installations et ouvrages des activités aval, les seuils
admissibles de torchage de gaz sont exprimés en pourcentage (%) et évalués sur la base de la quantité de gaz
torchée ramenée à la quantité d’hydrocarbures :
- entrée aux installations de l’activité transformation ;
- traitée par les installations de l’activité raffinage ;
- transportée par l’activité transport par canalisation.
Ce seuil annuellement admissible de torchage du gaz, dans les conditions normales d’exploitation, est fixé à un
taux égal à un pour cent (1 %).
Article 20

1024
Lors du fonctionnement normal des installations, le torchage de gaz doit être réduit au volume
nécessaire pour le maintien des torches allumées ainsi que le maintien sous pression des collecteurs des torches de
gaz.
Article 21
Pour la période de démarrage des nouvelles installations, la demande doit inclure, notamment les
quantités de gaz à torcher, leur répartition par opération et le planning d’exécution.
En cas de retard dans le démarrage des nouvelles installations, l’opérateur aval ou le concessionnaire, selon le cas,
est tenu d’introduire une demande de prorogation exceptionnelle de torchage du gaz, en précisant les volumes
additionnels à torcher et les raisons de cette prorogation.
Dans ce cas les quantités de gaz à torcher sont soumises à la taxe.
Article 22
Les modalités de transmission des informations relatives à toute opération de torchage de gaz pour les
activités aval, sont fixées par l’ARH.
Article 23
Lorsque la demande d’autorisation de torchage accompagnée des documents requis est jugée recevable,
l’ARH notifie sa réponse dans un délai n’excédant pas cinq (5) jours ouvrables, à compter de la date de sa
réception.
Passé ce délai, l’opérateur aval ou le concessionnaire, selon le cas, peut, procéder aux opérations nécessitant le
torchage, conformément à ladite demande, en tenant l’ARH informée.
Dans le cas où des informations complémentaires sont jugées nécessaires par l’ARH afin de statuer sur la
demande d’autorisation de torchage de gaz, l’opérateur aval ou le concessionnaire, selon le cas, doit apporter les
clarifications nécessaires et/ou compléter son dossier dans un délai n’excédant pas cinq (5) jours ouvrables, à
compter de la date de notification par l’ARH.
Article 24
L’opérateur aval ou le concessionnaire, selon le cas, transmet à l’ARH un rapport annuel détaillé au plus tard le
31 janvier de l’année ‹n+1› reprenant les détails sur les quantités de gaz torchées et mises à l’évent au titre de
l’exercice ‹n›.
Article 25
Au titre des activités de transport par canalisation, la demande d’autorisation exceptionnelle de mise à l’évent doit
être introduite, au préalable, auprès de l’ARH. Cette demande comprend le descriptif des travaux à réaliser, ainsi
que les moyens et dispositions à mettre en œuvre pour la prévention des risques sur les personnes,
l’environnement et les biens.
Article 26
Les dispositions des articles 17, 18, 20, 21, 22, 23 et 24 ci-dessus, sont applicables mutatis mutandis pour les
opérations de mise à l’évent des activités de transport par canalisation.
Article 27
L’opérateur aval ou le concessionnaire, selon le cas, est tenu d’inclure dans le bilan « matière de gaz »,
l’ensemble des quantités de gaz torchées et mises à l’évent, et ce, quelle que soit la cause ayant induit le torchage
de gaz.
Article 28
L’ARH est chargée du contrôle des quantités de gaz torchées et mises à l’évent, de la durée de torchage et de la
mise à l’évent de gaz dans les activités aval.
L’opérateur aval ou le concessionnaire, selon le cas, transmet à l’ARH, dans un délai n’excédant pas trente (30)
jours, à compter de la fin du torchage de gaz, un rapport technique détaillé, comportant, notamment le volume
réellement torché et les dates de début et de fin de l’opération de torchage.
TITRE IV
DECLARATION ET PAIEMENT DE TAXE SPECIFIQUE AU TORCHAGE DU GAZ
Article 29
Conformément à l’article 212 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11
décembre 2019 susvisée, la taxe sur le torchage est déclarée et payée à l’administration fiscale par l’entreprise
nationale, dans le cadre de la concession amont, par les parties contractantes, dans le cadre du contrat
d’hydrocarbures et par l’opérateur aval, pour les activités aval ou par le
concessionnaire, pour l’activité de transport par canalisation, au plus tard le 31 janvier de l’année qui suit celle au
cours de laquelle les quantités de gaz ont été torchées.
La déclaration doit indiquer l’ensemble des informations servant au calcul de la taxe.

1025
Article 30
ALNAFT et l’ARH transmettent à l’administration fiscale, un rapport annuel détaillé sur l’ensemble des
opérations de torchage de gaz, incluant pour chaque opération de torchage de gaz, notamment :
- la nature de l’opération de torchage de gaz ;
- les volumes et les délais autorisés ;
- les volumes réellement torchés ;
- les dates de début et de fin de l’opération de torchage de gaz.
Article 31
Sont abrogées, les dispositions du décret exécutif n° 13-400 du 23 Moharram 1435 correspondant au
27 novembre 2013 définissant les conditions d’octroi par l’agence nationale pour la valorisation des ressources en
hydrocarbures (ALNAFT), d’une autorisation exceptionnelle de torchage de gaz, les seuils admissibles ainsi que
les conditions de tarification spécifiques dans les zones éloignées ou isolées.
Article 32
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 16 Moharram 1443 correspondant au 25 août 2021.

Article 215
Sont exclues du paiement de la taxe spécifique, les quantités de gaz torchées dans les cas suivants :
- pendant l’exécution des activités de recherche, lors des opérations de tests de puits d'exploration et/ou de
délinéation ainsi que lors de la mise en œuvre du pilote ;
- durant la période de démarrage des nouvelles installations pour des périodes n'excédant pas les seuils fixés par
ALNAFT et ARH ;
- pour les zones dans lesquelles les infrastructures permettant la récupération et/ou l'évacuation du gaz sont
inexistantes ou limitées ;
- les installations qui font l’objet de travaux de mise en conformité en application des dispositions de l'article 235
ci-dessous.

Section 2
De la redevance hydraulique applicable aux activités
d’hydrocarbures
Article 216
L'utilisation d'eau, dans les activités amont, par prélèvement dans le domaine public hydraulique, donne lieu au
paiement d’une taxe spécifique non déductible, dénommée « Redevance hydraulique ».
Cette taxe est acquittée, selon le cas, par l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont ou par les
parties contractantes dans le cas d’un contrat d’hydrocarbures, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.

Chapitre 4
Des exemptions fiscales, parafiscales et douanières pour les
activités d’hydrocarbures
Article 217
Les activités amont sont exemptées :
- de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les biens d’équipement, matières, produits et services
afférents aux activités amont ;
- de la taxe sur l'activité professionnelle (T.A.P) ;
- des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d'équipement, matières et produits
afférents aux activités amont ;

1026
- de la taxe de domiciliation bancaire sur les importations des services destinés aux activités amont ;
- de tout autre impôt, droit ou taxe non visés au présent titre, frappant les résultats d'exploitation et établi au profit
de l'Etat, des collectivités territoriales ou de toute autre personne morale de droit public.
Les salaires des employés des compagnies pétrolières étrangères qui interviennent dans les activités amont, sont
dispensés des cotisations sociales nationales lorsque ces employés continuent à relever de l’organisme de
protection sociale étranger auquel ils adhéraient avant leur venue en Algérie.

Article 218
Les activités de transport par canalisation des hydrocarbures, de raffinage et de transformation, sont
exemptées :
- de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), portant sur les biens d'équipement, matières, produits et services afférents
aux activités citées ci-dessus ;
- des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d'équipement, matières et produits
afférents auxdites activités.
Les salaires des employés des compagnies pétrolières étrangères qui interviennent dans le raffinage et la
transformation, sont dispensés des cotisations sociales nationales lorsque ces employés continuent à relever de
l’organisme de protection sociale étranger auquel ils adhéraient avant leur venue en Algérie.

Article 219
La liste des biens d'équipement, matières, produits et services, visés aux articles 217 et 218 ci-dessus, ainsi que les
modalités de mise en œuvre des exemptions prévues sont fixées par voie réglementaire.

Chapitre 5
Des règles de financement des activités amont
Article 220
Une personne, telle que définie par la présente loi, peut être résidente ou non résidente.

Article 221
Est non résidente, toute personne dont le siège social est à l'étranger.
La participation d'une personne non résidente au capital d'une société de droit algérien est libérée au moyen d'une
importation de devises convertibles dûment constatée par la Banque d’Algérie.
La succursale en Algérie d'une personne non résidente est considérée comme non résidente au regard de la
réglementation des changes.
La dotation de fonctionnement de cette succursale est financée au moyen de devises convertibles importées.
Les dépenses relatives à l'acquisition de biens et services sur le territoire national encourues par une personne non
résidente sont couvertes au moyen de devises convertibles dont l'importation a été dûment constatée par la
Banque d’Algérie.
La personne non résidente est autorisée :
-à payer à l'étranger par le débit de ses comptes bancaires ouverts à l'étranger, les importations des biens et
services destinés aux activités amont, objet d’un contrat d'hydrocarbures ;
- à conserver à l'étranger, selon le cas, pendant la période d’exploitation :
- le produit de ses exportations d'hydrocarbures acquis dans le cadre du contrat d’hydrocarbures ;
- le produit de la vente à l'étranger de sa part de production reçue de l’entreprise nationale au titre du
remboursement de ses dépenses et de sa rémunération nette, dans le cadre d'un contrat de partage de production ;
- les fonds reçus de l’entreprise nationale à titre de remboursement de ses dépenses et du paiement de sa
rémunération nette, dans le cadre d'un contrat de services à risque ;
- les fonds reçus de l’entreprise nationale en contrepartie de la contribution du co-contractant étranger à la
satisfaction des besoins du marché national en application des dispositions des articles 121 et 122 ci-dessus.
- à utiliser librement les produits des ventes des hydrocarbures sur le marché national et à transférer à l'étranger
les montants excédant ses charges et obligations.

Article 222

1027
La personne non résidente a l'obligation de fournir à ALNAFT un état trimestriel de ses dépenses pour
l'acquisition de biens et services provenant de l'étranger payées directement à l'étranger en devises convertibles
ainsi que des importations de devises convertibles et des transferts éventuels.
ALNAFT adresse semestriellement à la Banque d'Algérie un état détaillé de ces dépenses, importations de devises
et transferts par personne non résidente et par contrat d'hydrocarbures.
Elle adresse également semestriellement un état détaillé de ces dépenses à l’administration fiscale.

Article 223
Toute personne résidente est tenue de rapatrier et de céder à la Banque d'Algérie le produit de ses exportations
d'hydrocarbures, conformément à la réglementation des changes en vigueur.
Elle peut effectuer librement le transfert à l'étranger des dividendes revenant à ses associés non-résidents.

TITRE VII
DES INFRACTIONS, DES SANCTIONS ET DES
RECOURS
Chapitre 1er
Du contrôle des activités d’hydrocarbures
Article 224
Les agences hydrocarbures peuvent, dans le cadre de l’exercice de leurs missions, et lorsqu’elles l’estiment
nécessaire, requérir de chaque personne exerçant des activités d’hydrocarbures toute correction et/ou modification
sur les actes et méthodes utilisées dans la conduite des activités d’hydrocarbures.

Chapitre 2
Des sanctions relatives aux activités d’hydrocarbures
Article 225
Pour tout retard ou défaut de déclaration et/ou de paiement des sommes dues au titre des sections 1 à 6 du chapitre
1er du titre VI et de la section 1 du chapitre 3 du même titre, une majoration de un pour mille (1‰) par jour de
retard est appliquée.
L’absence ou le dépôt tardif de déclaration portant la mention « Néant » ou relative à des opérations exonérées ou
se rapportant à des impôts dont la base est négative, entraîne l’application d’une amende de cent mille dinars
(100.000 DA).

Article 226
Sans préjudice des sanctions et des pénalités prévues par la législation et la réglementation en vigueur, la violation
d’une des dispositions de la présente loi, relevant des missions d’ALNAFT, ou d’une quelconque prescription de
l’autorisation de prospection, de la concession amont ou de l’acte d’attribution, par le prospecteur, l'entreprise
nationale ou les parties contractantes, est passible de suspension ou de retrait de l’autorisation de prospection, de
la concession amont ou de l’acte d’attribution.
Les sanctions sont prononcées et notifiées par ALNAFT après constatation de l’infraction et mise(s) en demeure
d’y remédier, restée(s) infructueuse(s).

Article 227
Sans préjudice des sanctions et des pénalités prévues par la législation et la réglementation en vigueur, ARH peut
imposer au concessionnaire ou à l’opérateur aval, en cas de violation constatée d’une quelconque disposition de la
présente loi et de ses textes d’application ou d’une quelconque disposition de la concession de transport ou d’une

1028
autorisation d’exercice, et à laquelle il n’a pas été remédié, dans un délai qui ne saurait être inférieur à un (1) mois
à compter de la notification du manquement, une astreinte journalière de cent mille dinars (100.000 DA) par jour.
Le montant définitif de l’astreinte est notifié par ARH à la personne défaillante qui s’en acquitte auprès de
l’administration fiscale.

Article 228
Sans préjudice des sanctions et des pénalités prévues par la législation et la réglementation en vigueur :
- toute violation des dispositions légales et réglementaires relatives aux matières énoncées à l’article 10 de la
présente loi, des prescriptions de l’autorisation de mise en produit d’un puits ou celles d’une autorisation
d’exploitation délivrée par le ministre, est constatée par ARH qui met en demeure la personne défaillante d’y
remédier. Si cette dernière n’a pas procédé aux corrections nécessaires dans le délai fixé dans la mise en demeure,
elle est passible d’une astreinte journalière de cent mille dinars (100.000 DA) qui commence à courir à
l’expiration de ce délai et qui s’étale sur une durée maximale de trente (30) jours.
Si, à l’expiration de cette durée, la personne défaillante n’a toujours pas remédié à la situation, l’autorisation de
mise en produit du puits est suspendue ou retirée par ARH et l’autorisation d’exploitation est suspendue ou retirée
par le ministre sur recommandation d’ARH.
Le montant définitif de l’astreinte est notifié par l’ARH à la personne défaillante qui s’en acquitte auprès de
l’administration fiscale.
- toute violation des dispositions légales et réglementaires relatives aux matières énoncées à l’article 10 de la
présente loi ou des prescriptions d’une autorisation d’exploitation délivrée par le wali, est constatée par les
services, territorialement compétents, en charge de la sécurité industrielle et de la protection de l’environnement
et mettent en demeure la personne défaillante d’y remédier.
Si cette dernière n’a pas procédé aux corrections nécessaires dans le délai fixé dans la mise en demeure, elle est
passible d’une astreinte journalière de cent mille dinars (100.000 DA) qui commence à courir à l’expiration de ce
délai et qui s’étale sur une durée maximale de trente (30) jours.
Si, à l’expiration de cette durée, la personne défaillante n’a toujours pas remédié à la situation, l’autorisation
d’exploitation est suspendue ou retirée par le wali.
Le montant définitif de l’astreinte est notifié par le wali à la personne défaillante qui s’en acquitte auprès de
l’administration fiscale.

Chapitre 3
Des recours
Article 229
Les décisions prises par les agences hydrocarbures dans le cadre de l’exercice de leurs missions sont susceptibles
de recours devant les juridictions algériennes compétentes selon les termes du code de procédure civile et
administrative.

TITRE VIII
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 230
A l’exception des contrats visés à l’article 231 ci-dessous, tous titres miniers, permis, autorisations, contrats
relatifs aux hydrocarbures et concessions de transport par canalisation, délivrés ou conclus antérieurement à la
date de publication de la présente loi au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, y
compris les contrats d’association conclus sous l’égide de la loi n° 86-14 du 19 août 1986 et les contrats parallèles
y afférents conclus sous l’égide de la loi n° 05-07 du 28 avril 2005, demeurent en vigueur conformément à leurs
termes, mais ne peuvent être prorogés ou renouvelés au-delà des durées qu’ils ont prévues.

1029
Cependant, les dispositions de la présente loi relatives à la protection de l’environnement, à la sécurité et à la
santé sont d’application immédiate à toutes les activités d’hydrocarbures et aux contrats relatifs aux hydrocarbures
mentionnés ci-dessus.
Les dispositions de la présente loi relatives à l’abandon et la remise en état des sites sont également d’application
immédiate aux contrats de recherche et/ou d’exploitation, aux contrats parallèles et aux concessions de transport
par canalisation établis sous l’égide de la loi n° 05-07 du 28 avril 2005. Les provisions constituées avant l’entrée
en vigueur de la présente loi seront versées dans les comptes bancaires mentionnés aux articles 116 et 143 ci-
dessus.
Remarque
Modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, de la révision
périodique de ce coût et du calcul de la provision annuelle et son indexation.

Décret exécutif n° 21-317 du 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021 fixant les modalités de
détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, de la révision périodique de ce coût
et du calcul de la provision annuelle et son indexation.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment ses articles 116 et 230 ;
Vu le décret présidentiel n° 21-275 du 19 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 30 juin 2021 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel 21-281 du 26 Dhou El Kaâda 1442 correspondant au 7 juillet 2021 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 21-239 du 19 Chaoual 1442 correspondant au 31 mai 2021 fixant les attributions du
ministre de l'énergie et des mines ;
Décrète :
SECTION 1
DES DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
En application des dispositions des articles 116 et 230 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de fixer
les modalités de détermination du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, de la révision
périodique de ce coût et du calcul de la provision annuelle
et son indexation.
Article 2
Les dispositions du présent décret sont applicables :
- à l’entreprise nationale ou les parties contractantes dans le cadre d’une concession amont ou d’un contrat
d’hydrocarbures, respectivement ;
- aux contrats en vigueur conclus sous l’égide de la loi n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 28
avril 2005, modifiée et complétée, relative aux hydrocarbures.
SECTION 2
DES DEFINITIONS
Article 3
Au sens du présent décret, on entend par :
Coût du programme d’abandon et remise en état des sites :
Montant correspondant aux opérations prévues dans le programme d’abandon et de remise en état des sites
figurant dans le plan de développement.
Déchet :
Toute substance et tout matériau, résiduels de la période contractuelle et générés pendant la période
d’abandon et de remise en état des sites, sujets à être abandonnés.
Décontamination :
Enlèvement de substances chimiques et/ou de matières dangereuses se trouvant dans une
installation ou dans un site et toute opération de dépollution du site éventuellement pollué.

1030
Démantèlement :
Opérations permettant le retrait physique des installations de surface et infrastructures de
base.
Infrastructures de base :
Ce sont les bases industrielles, les bases de vies et les sièges administratifs.
Installations de surface :
Unité de production d’hydrocarbures et/ou ensemble d’équipements de séparation, de traitement, de stabilisation,
de fractionnement, de compression, d’injection, de stockage et d’évacuation, y
compris les réseaux de collecte, de desserte ainsi que les têtes de puits et les installations associées.
Plan de gestion des risques :
Mesures de prévention et de protection à prendre pour assurer la sécurité des personnes,
des biens et de l’environnement, pendant le déroulement des opérations d’abandon et de remise en état des sites.
Plan de suivi et de surveillance post-abandon :
Ensemble des opérations permettant le contrôle des impacts environnementaux différés.
Site :
Lieu d’implantation des installations de surface.
SECTION 3
DE L’ABANDON DES PUITS
Article 4
Un puits ne peut être abandonné définitivement que s'il ne présente aucun intérêt technique d’utilisation ultérieure
ou présente des problèmes d’intégrité, et après accord écrit d’ALNAFT.
Article 5
Le programme d’abandon définitif type des puits, dans le cadre d’un plan de développement, doit inclure,
notamment :
- le schéma d’abandon définitif du puits ;
- le plan de réhabilitation de la plateforme du puits ;
- la remise en état du site aux alentours du puits.
Article 6
Dans le cas d’abandon définitif d’un puits durant la période d’exploitation, l’entreprise nationale ou les parties
contractantes, selon le cas, doivent, au préalable, soumettre à ALNAFT une demande d’abandon définitif dudit
puits.
ALNAFT notifie à l’entreprise nationale ou les parties contractantes, selon le cas, et après concertation avec
l’ARH, sa décision pour l’abandon définitif du puits.
A la fin des opérations d’abandon du puits, un rapport final détaillant toutes les opérations réalisées ainsi que le
plan de suivi et de surveillance post-abandon doit être transmis à ALNAFT et l’ARH.
Article 7
L’abandon définitif des puits doit être présenté selon les modalités fixées à la section 6 du présent décret.
SECTION 4
DE L’ABANDON DES INSTALLATIONS DE SURFACE ET DES INFRASTRUCTURES DE BASE
Article 8
Le programme d’abandon et de remise en état des sites doit inclure les rubriques dédiées à l’abandon relatif aux
installations de surface et aux infrastructures de base prévues être abandonnées au cours et au terme de la période
d’exploitation ainsi que la remise en état des sites y afférente.
Article 9
Les installations de surface et les infrastructures de base ne peuvent être abandonnées définitivement que si elles
ne présentent aucun intérêt d’utilisation ultérieure et après accord écrit d’ALNAFT.
Article 10
Dans le cas où une installation de surface cesse d’être utilisée durant la période d’exploitation, l’entreprise
nationale ou les parties contractantes, selon le cas, doivent soumettre à ALNAFT une demande d’abandon
définitif de ladite installation, ALNAFT notifie sa décision après
concertation avec l’ARH.
Un rapport définitif détaillant toutes les opérations d’abandon et de remise en état du site ainsi que le plan de suivi
et de surveillance post-abandon pour l’abandon sur place, doit être transmis à ALNAFT et à l’ARH.
Article 11

1031
L’abandon des installations de surface et des infrastructures de base doit prévoir toutes les opérations pour leur
démantèlement et enlèvement nécessaires.
Article 12
Les opérations de démantèlement ne doivent être exécutées que si le site et l’ensemble des installations
sont sécurisés, les équipements isolés, drainés, nettoyés, et si nécessaire, décontaminés, les circuits et ouvrages
électriques déconnectés, s’en suivra alors le démontage et la destruction du génie-civil, le démontage ne peut être
entamé qu’après l’assainissement total des installations de surface et
des infrastructures de base.
Article 13
L’abandon définitif des installations de surface et des infrastructures de base doit être présenté selon les modalités
fixées à la section 6 du présent décret.
SECTION 5
DE LA REMISE EN ETAT DES SITES
Article 14
Les travaux de remise en état des sites doivent respecter la réglementation en vigueur, et le cas échéant, les
meilleurs standards et pratiques internationaux.
Article 15
Des études détaillées doivent être réalisées pour procéder à la dépollution du sol et des eaux souterraines et
identifier les procédés de traitement spécifiques pour chaque type de déchets.
Article 16
La remise en état du site doit prévoir toutes les opérations permettant de remettre le site dans un état
correspondant, le plus possible, à celui avant l’entame des activités amont ; et doit veiller à la préservation de
l’environnement et à la sécurité des personnes.
La remise en état des sites concerne, notamment :
- l’enlèvement des équipements et des déchets issus de la démolition ;
- la prise en charge durable de tous les déchets résiduels et ceux issus des opérations d’abandon des installations
de surface, des infrastructures de base et des puits ;
- le traitement des sols contaminés et eaux souterraines et de surface polluées ;
- l’élimination des hydrocarbures et de toute substance polluante ;
- la réhabilitation et/ou l’amélioration du paysage modifié durant l’exploitation.
SECTION 6
DU PROGRAMME D’ABANDON ET DE REMISE EN ETAT DES SITES A PRESENTER DANS LE
PLAN DE DEVELOPPEMENT
Article 17
Le programme d’abandon et de remise en état des sites fait partie intégrante du plan de développement
soumis à ALNAFT pour approbation.
Le programme d’abandon et de remise en état des sites est l’ensemble des travaux nécessaires à la remise en état
des sites dans un état correspondant, le plus possible, à l’état initial.
Article 18
ALNAFT, après concertation avec l’ARH, statue sur le programme d’abandon et de remise en état des
sites.
Ce programme peut être actualisé au cours de la période d’exploitation à travers la révision du plan de
développement.
Article 19
Le programme d’abandon et de remise en état des sites doit définir séparément les travaux à réaliser, durant et au
terme de la période d’exploitation. Les opérations relatives aux travaux d’abandon et de remise en état des sites
doivent être détaillées par type d’ouvrage et d’installation et par nature d’activité.
Article 20
Le programme d’abandon et de remise en état des sites doit être élaboré conformément à la réglementation en
vigueur ; le cas échéant, aux standards et meilleures pratiques internationaux. Il doit comporter, notamment les
éléments suivants :
- un listing descriptif des codes, normes et règlements applicables en matière de respect de l’environnement ;
- un descriptif du contexte réglementaire et normatif lié à l’abandon des puits, des installations de surface et des
infrastructures de base ainsi qu’à la remise en état des sites ;
- des études d’impacts prévisibles, directs et indirects, à court, moyen et long terme, sur l’environnement ;

1032
- un inventaire détaillé incluant : les puits, les installations de surface et les infrastructures de base sujets à
l’abandon ;
- une description détaillée des opérations d’abandon et de remise en état des sites ainsi que le planning
correspondant ;
- un plan de gestion des risques ;
- un plan de décontamination des installations de surface et des infrastructures de base, du sol du site et des eaux
souterraines ;
- un plan de gestion des impacts environnementaux négatifs, durant la phase d’abandon et de remise en état des
sites.
Ce plan doit comporter notamment :
* la prévention et la maîtrise des pollutions ;
* la gestion durable des déchets ;
* la réhabilitation des sites, sols et des eaux souterraines et de surface pollués ;
* la gestion des produits chimiques ;
* l’information et la sensibilisation environnementale ;
* la surveillance et le suivi des impacts environnementaux potentiels.
SECTION 7
DU COUT DU PROGRAMME D’ABANDON
Article 21
Le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites doit être présenté par type d’ouvrage et
d’installation et par nature d’activité, conformément aux dispositions du présent décret, et décomposé selon le
modèle de canevas annexé à la concession amont ou l’acte d’attribution, selon le cas.
Article 22
L’entreprise nationale assure, sous sa responsabilité, la gestion des provisions destinées au
financement des opérations d’abandon et de remise en état des sites.
A la fin de la période d’exploitation, l’entreprise nationale dans le cas d’une concession amont ou les parties
contractantes dans le cas d’un contrat d’hydrocarbures, doivent remédier à toute pollution et à tout préjudice causé
à l’environnement par l’exploitation du ou des gisement(s).
Article 23
Dans le cas où des travaux d’abandon sont prévus durant la période d’exploitation, le coût du
programme d’abandon et de remise en état des sites doit préciser le montant du coût relatif aux travaux à exécuter
durant la période d’exploitation, et le montant du coût correspondant aux travaux prévus au terme de la période
d’exploitation.
Article 24
Nonobstant les modifications du programme d’abandon et de remise en état des sites et du coût y afférent dans le
cadre des révisions du plan de développement, le coût du programme d’abandon et de remise en état des sites doit
faire l’objet de révisions quinquennales, à soumettre à
l’approbation d’ALNAFT, dont la première doit intervenir à compter de la date de notification de l’approbation
du plan de développement.
SECTION 8
DE LA PROVISION D’ABANDON
Article 25
Le calcul du montant de la provision à verser chaque année civile et son indexation s’effectue selon la
formule suivante :
MAP(n) = (CPARES(n) – CPV(n-1)) * PRP(n) / VRR(n-1)
Dans laquelle :
MAP(n) : Le montant annuel de la provision au titre de l’exercice (n), exprimé en dollars US.
CPARES(n) : Le montant du coût du programme d’abandon et de remise en état des sites, visé à l’article 21 ci-
dessus, avec une indexation appliquée pour l'année civile (n).
L’indexation du CPARES se fait par la multiplication du CPARES visé à l’article 21 ci-dessus, par le facteur I(n)
/ I(0),
où :
I (n) : Valeur de l’indice annuel de référence, le "Consumer Price Index" publié en début de chaque année civile
par le "US Labor Department", dans la série « all Urban
Consumers, for all items, not seasonally adjusted and indexed to the 1982-1984 average ».

1033
I(0) : Valeur de l’indice annuel défini ci-dessus, publiée au début de l’année au cours de laquelle le plan de
développement est introduit à ALNAFT pour son approbation.
En cas de révision ou de modification du coût du programme d’abandon, la valeur de I(0), à appliquer pour le
reste de la période d’exploitation, doit correspondre à l’indice de base en vigueur à la date de la révision ou de la
modification.
En cas de retard de publication ou de non-disponibilité de l’indice I pour une année donnée, le dernier indice I
disponible sera utilisé, à titre provisoire.
Dès la disponibilité de l’indice I, une régularisation du MAP calculé doit être opérée.
En cas de cessation de publication de l’indice par le « US Labor Department », ALNAFT notifie à l’entreprise
nationale et aux parties contractantes une nouvelle source de remplacement.
CPV(n-1) : Le cumul des provisions versées, exprimé en dollars US, depuis le début jusqu’à l’année civile
précédent l’exercice concerné.
PRP(n) : La production prévue sur le périmètre d’exploitation pour l’année civile (n), tel qu’indiqué dans le profil
de production figurant dans le plan de développement approuvé par ALNAFT.
VRR(n-1) : Le volume estimé des réserves récupérables correspondant à la durée restante de la période
d’exploitation contractuelle.
La valeur de ce paramètre correspond au volume des réserves récupérables figurant dans le plan de
développement approuvé par ALNAFT auquel est déduit le
cumul de la production prévue (PRP) au titre des exercices précédant l’année civile concernée.
Dans le cas où des travaux d’abandon et de remise en état des sites sont prévus durant la période d’exploitation, le
montant équivalant à ces travaux doit être déduit de la valeur
du CPARES à considérer dans le calcul de la provision annuelle.
Article 26
Le montant annuel de la provision d’abandon correspondant à la dernière année de la période
d’exploitation contractuelle, est égal à la différence entre le montant du coût du programme d’abandon et de
remise en état des sites (CPARES), après indexation, et le montant cumulé des provisions versées.
Article 27
Pour chaque exercice, le montant annuel de la provision calculé doit être versé dans des comptes bancaires
ouverts par l’entreprise nationale, selon les modalités fixées dans la concession amont ou l’acte d’attribution,
selon le cas.
SECTION 9
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Article 28
Les provisions constituées avant l’entrée en vigueur de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisé, seront versées dans le compte bancaire mentionné à l’article 27 ci-
dessus, et ce, conformément aux dispositions de l’article 230 (alinéa 3) de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée.
Article 29
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Fait à Alger, le 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021.

Article 231
Le contractant, partie à un contrat de recherche et/ou d’exploitation des hydrocarbures régi par la loi n° 05-07 du
28 avril 2005 peut demander le bénéfice des dispositions de la présente loi dans le cadre d’une concession amont
ou d’un contrat d’hydrocarbures, selon le cas, à condition qu’aucune production n’ait été réalisée avant le 24
février 2013, au titre d’un plan de développement approuvé dans le cadre de ce contrat.
La demande doit être soumise par ce contractant à l’examen d’ALNAFT dans un délai n’excédant pas une (1)
année à compter de la date de publication de la présente loi. Dans le cas où ce bénéfice est accordé, les termes et
les conditions de la concession amont ou de l’acte d’attribution sont déterminés par ALNAFT conformément à la
présente loi.

Article 232

1034
Pour les concessions amont attribuées et les contrats d’hydrocarbures conclus dans le cadre de l’article 231 ci-
dessus, les paramètres servant au calcul de la fiscalité conformément à la présente loi sont déterminés suivant les
modalités et les conditions prévues dans la concession amont ou l’acte d’attribution.
Cette fiscalité s’applique à compter du mois qui suit celui de l’entrée en vigueur de la concession amont ou du
contrat d’hydrocarbures.
Pour les besoins du calcul du taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, le facteur (R) est déterminé en
tenant compte de l’historique de (i) la valeur de la production, des paiements de la taxe superficiaire, de « la
redevance d'usage à titre onéreux du domaine public hydraulique par prélèvement d'eau », de la redevance et de la
taxe sur le revenu pétrolier, déterminés conformément aux dispositions de la loi n° 05-07 du 28 avril 2005 et (ii)
des investissements de recherche et de développement et des coûts opératoires rattachés au contrat concerné.
Pour les besoins de détermination de l’assiette de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, les investissements de
recherche et de développement rattachés au contrat concerné sont pris en considération pour le calcul des tranches
annuelles d’investissements visées à l’article 179 ci-dessus.

Article 233
En attendant la mise en place du conseil de surveillance et du comité de direction tels que prévus par les
dispositions du chapitre 2 du titre II ci-dessus, les agences ALNAFT et ARH continuent d’être régies par les
règles d’organisation et de fonctionnement prévalant avant la date de publication de la présente loi au Journal
officiel de la République algérienne démocratique et populaire.

Article 234
Dans la mesure où ils ne sont pas incompatibles avec les dispositions de la présente loi, les textes d’application de
la loi n° 05-07 du 28 avril 2005 sont applicables aux activités d’hydrocarbures jusqu’à la publication des textes
pris en application de la présente loi.

Article 235
Les installations et équipements réalisés avant le 19 juillet 2005 demeurent soumis à l’obligation de mise en
conformité dont les conditions sont définies par voie réglementaire.

Article 236
Les modalités d’application de la présente loi sont déterminées, en tant que de besoin, par voie réglementaire.

Article 237
Les dispositions de la loi n° 05-07 du 28 avril 2005 relative aux hydrocarbures, sont abrogées, à l’exception :
- des dispositions de l’article 12 (premier alinéa) ;
- des dispositions de l’article 101 bis et du texte pris pour son application, qui demeurent en vigueur jusqu’à
l’expiration des contrats d’association concernés.

Article 238
La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019.

Les modalités d’octroi des taux réduits de la redevance


hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des
hydrocarbures.
Décret exécutif n° 21-176 du 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021 définissant les modalités
d’octroi des taux réduits de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
————
Le Premier ministre,

1035
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment son article 202 ;
Vu le décret présidentiel n° 19- 370 du Aouel Joumada El Oula 1441 correspondant au 28 décembre 2019 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-78 du 9 Rajab 1442 correspondant au 21 février 2021, modifié, portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n°15-302 du 20 Safar 1437 correspondant au 2 décembre 2015, modifié et complété, fixant
les attributions du ministre de l’énergie ;
Décrète :
Article 1er
En application des dispositions de l’article 202 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11
décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de définir les modalités
d’octroi des taux réduits de la redevance hydrocarbures et de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
Article 2
L’octroi des taux réduits, dont les seuils minimums sont fixés à l’article 204 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani
1441 correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, peut intervenir lorsque l’application du taux de la redevance
hydrocarbures fixé à l’article 172 et des taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures fixés à l’article 180 de la
loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, ne permet pas au projet de
dégager une rentabilité économique raisonnable, dans les situations énoncées à l’article 3 ci-dessous.
Article 3
L’octroi des taux réduits peut concerner la redevance hydrocarbures et/ou l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
L’octroi des taux réduits s’effectue sur la base de l’appréciation de la rentabilité économique du projet,
sous réserve qu’au moins l’une des situations suivantes se présente :
1)- une géologie complexe ; et/ou
2)- des difficultés techniques d’extraction des hydrocarbures ; et/ou
3)- des coûts élevés de développement ou d’exploitation.
Article 4
La rentabilité économique d’un projet est considérée raisonnable lorsque les revenus provenant des quantités
d’hydrocarbures extraites du périmètre d’exploitation et commercialisées permettent de couvrir l’ensemble des
coûts rattachés audit périmètre d’exploitation, de s’acquitter de la fiscalité due et de dégager un bénéfice net.
Article 5
Il est entendu par :
Géologie complexe :
Caractéristique attribuée à un périmètre ayant :
- un faible degré de connaissances géologiques ; et/ou
- un système pétrolier non prouvé.
Difficultés techniques d’extraction des hydrocarbures :
Niveau de complexité d’extraction des hydrocarbures :
- contenus dans des réservoirs ayant une profondeur importante et nécessitant des moyens et technologies
adéquats à l’extraction ; et/ou
- contenus dans des réservoirs à haute pression et à haute température, nécessitant des moyens et technologies
spécifiques à l’exploitation et se présentant sous l’une des conditions suivantes :
*pression de fond égale ou supérieure à 650 bars et température de fond supérieure à 150 °C ;
*température de fond supérieure à 175 °C ; et/ou
- contenus dans des réservoirs compacts dont les perméabilités à l’écoulement des hydrocarbures sont inférieures
ou égales à 0,1 millidarcy, qui produisent à partir de puits horizontaux ou fortement déviés avec drains forés dans
la formation cible (productrice) d’une longueur de 500 mètres et plus, et qui nécessitent la mise en œuvre d’un
programme massif de stimulation par fracturations multiples afin d’assurer le taux de récupération
d’hydrocarbures le plus élevé possible ; et/ou
- contenus dans des formations géologiques à très faible perméabilité (de l’ordre de la centaine de nanodarcies)
contenant des niveaux roches-mères riches en matière organique, et qui ne produisent qu’à partir de puits
horizontaux, massivement stimulés avec fracturations multiples et dont la longueur du drain foré dans la
formation cible (productrice) est de 900 mètres et plus.

1036
Coûts élevés de développement ou d’exploitation : coûts engendrés par :
- la réalisation d’installations spécifiques à l’extraction et au traitement des hydrocarbures présentant des
viscosités ou des densités très élevées ; et/ou
- la mise en œuvre de moyens et de technologies spécifiques à l’extraction, au traitement et à l’expédition des
hydrocarbures produits à partir des gisements situés dans l’espace maritime profond ; et/ou
- l’éloignement significatif par rapport au système de transport par canalisation ; et/ou
- le recours à des méthodes de récupération tertiaire pour l’amélioration du taux de récupération des
hydrocarbures.
Article 6
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de promotion du domaine minier hydrocarbures algérien,
l’agence nationale pour la valorisation des hydrocarbures (ALNAFT) peut initier le processus d’octroi des taux
réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures, au profit de l’entreprise
nationale ou des parties contractantes, lors de l’octroi d’une concession amont ou d’un acte d’attribution pour la
conclusion d’un contrat d’hydrocarbures, pour l’exercice des activités de recherche et d’exploitation des
hydrocarbures sur un périmètre.
Sur la base d’une évaluation économique du projet, ALNAFT propose les niveaux des taux réduits de la
redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures.
Article 7
Le bénéfice des taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures peut,
également, être sollicité par l’entreprise nationale ou les parties contractantes, lors de la soumission du plan de
développement ou sa révision à ALNAFT, pour approbation.
Articcle 8
Dans le cadre de l’application de l’article 7 ci-dessus, l’entreprise nationale ou les parties contractantes sont
tenues d’introduire une demande pour le bénéfice des taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt
sur le revenu des hydrocarbures, lors de la soumission du plan de développement à l’approbation d’ALNAFT,
avec une déclaration de commercialité conditionnée par le bénéfice de taux réduits.
La demande de taux réduits peut, également, être introduite lors de la soumission de la révision du plan de
développement à ALNAFT, pour approbation.
Le plan de développement, éventuellement révisé, soumis à l’approbation d’ALNAFT, doit contenir les éléments
techniques et économiques ayant pour objet de justifier le niveau jugé insuffisant de la rentabilité économique du
projet par l’application des taux fixés dans les articles 172 et 180 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, du fait de l’existence d’au moins l’une des situations énoncées aux
articles 3 et 5 du présent décret.
Article 9
Dans le cas où, à l’issue de l’examen de la demande pour le bénéfice des taux réduits, les taux de la redevance
hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures accordés sont fixés à des niveaux autres que ceux
ayant servi à la déclaration de commercialité conditionnée par le bénéfice des taux réduits, l’entreprise nationale
ou les parties contractantes doivent se prononcer sur la commercialité du projet.
Article 10
Les taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures accordés peuvent
être révisés à l’occasion de toute révision du plan de développement approuvé par ALNAFT, notamment pour
intégrer tout nouveau gisement ou toute découverte fortuite.
Nonobstant les dispositions de l’alinéa précédent, les taux réduits de la redevance hydrocarbures et/ou de l’impôt
sur le revenu des hydrocarbures accordés à l’entreprise nationale ou aux parties contractantes, dans le cadre des
dispositions de l’article 6 ci-dessus, ne donnent pas lieu à une révision ultérieure.
Article 11
Le taux réduit de la redevance hydrocarbures et le taux de l’impôt sur le revenu des hydrocarbures « Taux max. »
sont accordés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé des hydrocarbures, suivant
le processus de traitement des demandes y afférentes, défini dans une procédure élaborée par les deux (2)
départements ministériels concernés.
Article 12
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021.

1037
Les prescriptions techniques relatives au comptage des
hydrocarbures pour les activités de transport par
canalisation des hydrocarbures.
Décret exécutif n° 21-178 du 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021 définissant les prescriptions
techniques relatives au comptage des hydrocarbures pour les activités de transport par canalisation des
hydrocarbures.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 04-04 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23 juin 2004, modifiée et complétée, relative à la
normalisation ;
Vu la loi n° 17-09 du 28 Joumada Ethania 1438 correspondant au 27 mars 2017 relative au système national de
métrologie ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment son article 134-6 ;
Vu le décret n° 86-250 du 30 septembre 1986 portant création de l'office national de métrologie légale (O.N.M.L) ;
Vu le décret présidentiel n° 19-370 du Aouel Joumada El Oula 1441 correspondant au 28 décembre 2019 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-78 du 9 Rajab 1442 correspondant au 21 février 2021, modifié, portant nomination
des membres du Gouvernement
Vu le décret exécutif n° 91-537 du 25 décembre 1991 relatif au système national de mesure ;
Vu le décret exécutif n° 91-538 du 25 décembre 1991 relatif au contrôle et aux vérifications de conformité des
instruments de mesure ;
Vu le décret exécutif n° 15-302 du 20 Safar 1437 correspondant au 2 décembre 2015, modifié et complété, fixant
les attributions du ministre de l’énergie ;
Décrète :
CHAPITRE 1er
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
- En application des dispositions de l’article 134-6 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au
11 décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de définir les
prescriptions techniques relatives au comptage des hydrocarbures pour les activités de transport par canalisation
des hydrocarbures.
Article 2
Au sens du présent décret, on entend par :
Comptage d’exploitation :
Opération permettant d’obtenir les informations indispensables à l’exploitation rationnelle d’un réseau de
transport par canalisation des hydrocarbures.
Comptage dynamique :
Ensemble d’opérations effectuées, au point de mesurage, pour déterminer une quantité d’hydrocarbures en
écoulement, à une température et à une pression données.
Comptage statique :
Ensemble d’opérations effectuées, par jaugeage manuel et/ou automatique, pour déterminer une quantité
d’hydrocarbures dans un réservoir de stockage.
Comptage transactionnel :
Opération consistant en la comptabilisation des quantités d’hydrocarbures réceptionnées ou livrées aux fins de
facturation.
Contrôle :
Surveillance et analyse des données d'un processus de mesure, ainsi que des actions correctives, destinées à
maintenir le processus de mesure en permanence conformément aux spécifications.

1038
Erreur de mesure :
Différence entre la valeur mesurée d'une grandeur et une valeur de référence.
Erreur maximale tolérée :
Valeur extrême de l'erreur de mesure, par rapport à une valeur de référence connue, qui est tolérée par les
spécifications ou règlements pour un mesurage, un instrument de mesure ou un système de mesure donné.
Etalon :
Mesure matérialisée, appareil de mesure, matériau de référence ou système de mesure destiné à définir, réaliser,
conserver ou reproduire une unité ou une ou plusieurs valeurs d’une grandeur pour servir de référence.
Etendue de mesure :
Ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles l’erreur d’un instrument de mesure est supposée comprise
entre des limites spécifiées.
Incertitude :
Paramètre associé au résultat d’un mesurage, qui caractérise la dispersion des valeurs qui pourraient
raisonnablement être attribuées au mesurande.
Mesurage :
Ensemble d’opérations ayant pour but de déterminer la quantité d’hydrocarbures liquides ou gazeux comptabilisés
par un système de comptage dynamique ou statique.
Mesurande :
Grandeur particulière soumise à mesurage.
Opérateur du système de comptage :
Toute personne physique ou morale qualifiée, exerçant des tâches de gestion et d’exploitation du système de
comptage.
Point de mesurage :
Localisation prévue dans le système de transport par canalisation, où sont implantés les systèmes de comptage.
Processus de mesure :
Ensemble d’opérations effectuées pour déterminer la valeur d’une quantité d’hydrocarbures, en volume, en masse
et/ou en énergie.
Rampe de comptage :
Tronçon de conduite normalisé et fabriqué spécialement afin de respecter, à tous égards, les spécifications d'une
norme, et dans lequel est incorporé un instrument de mesure du débit.
Système de comptage :
Ensemble d’instruments et d’équipements constituant la chaîne de mesure, et servant à la détermination des
quantités d’hydrocarbures en écoulement et/ou sans mouvement, y compris les équipements annexes servant à la
collecte, à la transaction, à la sauvegarde et à la gestion de l’ensemble des données.
Vérification périodique :
Vérification des instruments de mesure en service, en vue de s’assurer de leurs caractéristiques légales, et de
prescrire la réparation de ceux qui ne répondent plus aux conditions légales ou, le cas échéant, de les mettre hors
service.
Vérification primitive :
Vérification des instruments de mesure neufs ou réparés, en vue de constater leur conformité à un modèle
approuvé et qu’ils répondent aux exigences légales.
Article 3
Les dispositions du présent décret s’appliquent aux systèmes de comptage transactionnel dynamiques et statiques,
faisant partie des systèmes de transport par canalisation, y compris les terminaux terrestres et/ou marins, à partir
desquels il est prévu des transactions d’hydrocarbures.
Sont exclus du champ d’application du présent décret les systèmes de comptage d’exploitation.
Article 4
Le processus de mesure de quantités d’hydrocarbures liquides contenus dans un réservoir de stockage consiste en
le mesurage, par dispositif manuel et/ou automatique, des paramètres suivants :
- le niveau du liquide ;
- la température du liquide ;
- la masse volumique du liquide.
CHAPITRE 2
CONDITIONS DE BASE
Article 5

1039
Les conditions de base applicables à la mesure des quantités de gaz sont :
- pression absolue 1,01325 bar et température 15 °C (conditions standard) ;
- pression absolue 1,01325 bar et température 0 °C (conditions normales) ;
- pression absolue 1,00 bar et température 15 °C (conditions contractuelles).
Article 6
Les conditions de base applicables à la mesure des hydrocarbures liquides sont : pression absolue 1,01325 bar et
température 15 °C.
Dans le cas des liquides dont la pression de vapeur, à 15 °C, est supérieure à la pression atmosphérique, la
pression de base est la pression d’équilibre à 15 °C.
CHAPITRE 3
CONCEPTION DU SYSTEME DE COMPTAGE
Article 7
L’acquisition de tout système de comptage doit s’effectuer sur la base d’un dossier établi par l’opérateur,
contenant, notamment des spécifications métrologiques et techniques conformes aux exigences réglementaires,
normes et standards et aux meilleures pratiques internationales en vigueur.
Article 8
La spécification citée dans l’article 7 ci-dessus, doit contenir notamment les exigences suivantes :
- l’architecture du système de comptage doit être adaptée pour permettre sa vérification primitive et périodique,
ainsi que la détermination en continu de la quantité transactionnelle ;
- le système de comptage doit être doté de moyens de protection adéquats et de dispositifs de scellement, de
manière à assurer son inviolabilité ;
- le système de comptage doit intégrer des équipements d’analyse en ligne ou de laboratoire ;
- des installations adaptées doivent être prévues dans le but d'obtenir des échantillons représentatifs du fluide ;
- un nombre suffisant de rampes de comptage doit être installé pour garantir un fonctionnement efficient dans
l’étendue de mesure des débits ;
- l’opérateur du système de comptage doit garantir le niveau requis d’incertitude de la chaîne de mesure, en
respect de la règlementation relative à la métrologie légale, des normes et standards et des meilleures pratiques
internationales ;
- le niveau requis d’incertitude de la chaîne de mesure est défini par l’entité nationale de métrologie, en respect de
la règlementation relative à la métrologie légale, des normes et standards et des meilleures pratiques
internationales.
CHAPITRE 4
CONTROLE METROLOGIQUE ET VERIFICATION
Article 9
L’opérateur du système de comptage doit s’assurer du bon fonctionnement dudit système.
Toute anomalie constatée sur toute composante du système de comptage, pouvant affecter les incertitudes
associées, doit faire l’objet d’une réparation ou d’un remplacement dans les meilleurs délais.
L’entité nationale de métrologie doit s’assurer, selon le cas, de la qualification de l’opérateur du système de
comptage, ou prendre en charge sa qualification dans les meilleurs délais.
Article 10
Conformément aux dispositions de l’article 15 de la loi n° 17-09 du 28 Joumada Ethania 1438 correspondant au
27 mars 2017 susvisée, le contrôle métrologique légal des instruments de mesure installés sur le système de
comptage est effectué par les agents de contrôle habilités et assermentés relevant de l’entité nationale de
métrologie, et ce, à l’aide d’étalons ou de matériaux de référence raccordés aux étalons nationaux ou à des étalons
internationaux reconnus équivalents.
CHAPITRE 5
EXPLOITATION DU SYSTEME DE COMPTAGE
Article 11
Le système de comptage doit être entretenu et vérifié de manière à respecter les erreurs maximales tolérées.
L’opérateur du système de comptage doit assurer une maintenance du système de comptage pour garantir la
continuité de service.
La maintenance du système de comptage doit être planifiée et effectuée selon des procédures documentées,
élaborées, approuvées et mises en œuvre par l’opérateur du système de comptage.
Article 12

1040
L’opérateur du système de comptage veille à ce que les étalons utilisés à la vérification sont munis de leur
certificat d’étalonnage en cours de validité, délivré par un laboratoire accrédité, et leurs incertitudes sont
compatibles par rapport aux erreurs maximales tolérées des instruments de mesure à vérifier.
La vérification des instruments de mesure installés dans les rampes de comptage doit être effectuée par les agents
de l’office national de métrologie légale.
Article 13
Des audits techniques externes sur le système de comptage doivent être réalisés par l’autorité de régulation des
hydrocarbures.
L’opérateur du système de comptage doit assurer la conservation de l’ensemble des données et documents liés
aux évènements survenus et aux actions effectuées sur ledit système pour une durée de cinq (5) années.
Article 14
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021.

Les taux d’amortissement des investissements applicables


pour les besoins de calcul de l’impôt sur le résultat.
Décret exécutif n° 21-177 du 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021 fixant les taux
d’amortissement des investissements applicables pour les besoins de calcul de l’impôt sur le résultat.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 112-5° et 141 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 90-36 du 31 décembre 1990 portant loi de finances pour 1991, notamment son article 38 ;
Vu la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 régissant les activités
d’hydrocarbures, notamment son article 189 ;
Vu le décret présidentiel n° 19- 370 du Aouel Joumada El Oula 1441 correspondant au 28 décembre 2019 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 21-78 du 9 Rajab 1442 correspondant au 21 février 2021, modifié, portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n°15-302 du 20 Safar 1437 correspondant au 2 décembre 2015, modifié et complété, fixant
les attributions du ministre de l’énergie ;
Décrète :
Article 1er
En application des dispositions de l’article 189 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11
décembre 2019 régissant les activités d’hydrocarbures, le présent décret a pour objet de fixer les taux
d’amortissement des investissements applicables pour les besoins de calcul de l’impôt sur le résultat.
Article 2
L’amortissement admis en déduction pour la détermination du résultat de l’exercice soumis à l’impôt sur le
résultat est calculé sur la base des taux fixés, par nature d’investissement, indiqués en annexe du présent décret.
Les investissements réalisés durant les cinq (5) dernières années précédant l’expiration de la période
d’exploitation, à l’exception de ceux bénéficiant d’un taux d’amortissement supérieur à 20 %, au vu de l’annexe
du présent décret, bénéficient d’un taux d’amortissement déterminé suivant la formule ci-après :
Taux d’amortissement (%) = 100 /N
N : Durée restante de la période d’exploitation au titre de la concession amont ou du contrat d’hydrocarbures.
Les dépenses afférentes aux révisions pluriannuelles sont amorties par application du taux d’amortissement
déterminé suivant la formule ci-après :
Taux d’amortissement (%) = 100/N’
N’ : Périodicité de révision, telle que définie dans le contrat d’acquisition ou la fiche technique de
l’investissement auquel ladite révision pluriannuelle se rattache.
Article 3

1041
Le résultat de l’exercice, soumis à l’impôt sur le résultat, est déterminé conformément aux dispositions de la loi n°
19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019 susvisée, et des dispositions du code des
impôts directs et taxes assimilées relatives à la détermination du bénéfice imposable.
Pour chaque exercice, l’entreprise nationale détermine un résultat en tenant compte des concessions amont, des
contrats de participation, des contrats de partage de production et des contrats de services à risque.
En ce qui concerne les contrats de participation, l’entreprise nationale en tient compte à hauteur de son taux de
participation fixé au titre de chaque contrat.
Pour chaque exercice, chaque co-contractant, détermine un résultat en tenant compte des contrats de participation
auxquels ladite personne est partie, à hauteur de son taux de participation fixé au titre de chaque contrat.
Article 4
L’amortissement est calculé sur les investissements inscrits à l’actif de l’entreprise nationale ou de chaque co-
contractant, conformément aux dispositions prévues à l’article 3 ci-dessus.
Ces investissements incluent ceux afférents à la recherche et au développement des hydrocarbures, fixés par arrêté
interministériel pris en application des dispositions de l’article 184 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441
correspondant au 11 décembre 2019, susvisée.
Article 5
Les paramètres servant au calcul des amortissements admis en déduction pour le calcul de l’impôt sur le résultat,
au titre des concessions amont et des actes d’attribution octroyés dans le cadre des dispositions des articles 75, 89
(dernier tiret), 97, 98, 99 et 231 de la loi n° 19-13 du 14 Rabie Ethani 1441 correspondant au 11 décembre 2019
susvisée, sont déterminés suivant les modalités et conditions prévues dans lesdites concessions amont et lesdits
actes d’attribution.
Article 6
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 21 Ramadhan 1442 correspondant au 3 mai 2021.

Taux d’amortissement des investissements applicables


pour les besoins de calcul de l’impôt sur le résultat
NATURE DE L’INVESTISSEMENT TAUX (%)
Investissement de recherche, y compris les puits de
recherche 100
improductifs
Puits de développement improductifs 100
Puits productifs
• Puits de recherche 12,5
• Puits de développement 12,5
• Puits pour formations argilo-schisteuses 20
Ou le montant de l’investissement restant à
amortir au moment de l’abandon de ces puits
Autres puits, notamment ceux utilisés pour la
récupération 12,5
Ou le montant de l’investissement restant à
amortir
au moment de l’abandon de ces puits
Constructions
Bâtiments en dur, dont :
• Bâtiments industriels et administratifs 5
Ouvrages d’art
15
Bâtiments démontables sur socle, dont :

1042
• Constructions en charpente métallique 15
• Roulottes et cabines sahariennes (abris transportables) 15
Plate-forme Offshore 12,5
Ou le montant de l’investissement restant à
amortir
à l’expiration de la durée de la concession
amont ou
du contrat d’hydrocarbures
Voies de transport et ouvrages d’infrastructures
• Pistes et voies de terre
25
• Aérodromes
20
• Puits d’eau
15
Ou le montant de l’investissement restant à
amortir
à l’expiration de la durée de la concession
amont ou
du contrat d’hydrocarbures
Installations d’exploitation d’hydrocarbures
• Installations d’extraction et de récupération 10
• Réseaux de collecte et de desserte 10
• Installations de séparation et de traitement primaire 10
• Installations de réception, de stockage et d’expédition 10
• Installations de pompage et de compression 10
• Installations de traitement des produits bruts 10
• Installations et canalisations d’évacuation 10
• Installations annexes d’exploitation 10
• Canalisations sous-marines 12,5
Ou le montant de l’investissement restant à
amortir
à l’expiration de la durée de la concession
amont ou
du contrat d’hydrocarbures
ANNEXE (suite)

NATURE DE L’INVESTISSEMENT TAUX (%)

Matériel et outillage industriel


• Matériels et outillage techniques 15
• Matériels et substruction Derrick 10
Ou le montant de l’investissement restant
à amortir à l’expiration de la durée de la
concession
amont ou du contrat d’hydrocarbures

Matériel de bureau

1043
• Mobilier de bureau 15
• Matériel de bureau, dont le matériel informatique,
électronique 25
et de communication
• Matériel de climatisation et de chauffage 33

Equipements sociaux destinés aux bases vie et


campements 33

Matériel de transport et autre matériel roulant


• Matériel automobile affecté aux wilayas du Sud 50
• Matériel automobile affecté aux autres wilayas :
— Véhicules légers 20
— Véhicules lourds 25
• Matériel de transport aérien 25
• Autre matériel roulant, dont :
— Matériel de protection et de sécurité 15
— Engins et matériel de levage et de manutention 15
— Matériel de génie civil 15

Agencement, aménagement des terrains et bâtiments 15

Autres installations
générales 20

Immobilisations incorporelles :
• Droits de propriété industrielle et commerciale 20
• Etudes relatives au développement 100

1044
XXXXV
Mot de la fin
Aujourd’hui, pourquoi la fiscalité prédomine-t-elle chez les experts-comptables ?
Bien évidemment, la matière fiscale est essentielle dans notre engagement auprès de l’entreprise.
Quand nous faisons des enquêtes de satisfaction auprès de nos clients le sujet qui arrive largement en tête est celui
de la sécurité fiscale apportée par les Experts-comptables.
On ne parle même pas de comptabilité, c’est d’abord LA fiscalité.
Pourquoi ?
Parce que cela constitue le risque majeur ou l’inquiétude première de l’entreprise.
Celle-ci a besoin d’être rassurée, ce à quoi contribue notre engagement de responsabilité. L’expert-comptable
signe la déclaration fiscale, ce qui est sa façon d’engager sa responsabilité : peu de pays en sont arrivés là !
Ainsi, il existe un fort besoin de sécurité, dont la nécessité ne se manifeste pas seulement au moment d’un
contrôle fiscal.
Dans le cadre d’une vérification par l’Administration il faut évidemment accompagner et sécuriser son client.
Mais c’est en amont que les choses se passent.
Le rôle de l’expert-comptable est fondamental dès l’origine, dès la façon d’enregistrer les opérations dans la
comptabilité et il est utile de rappeler à quel point on a besoin d’avoir cette maîtrise de la technique comptable
pour faire les bons choix, les bons enregistrements qui éviteront des complications ou des ennuis ultérieurs à
l’entreprise.
Donc la vraie position de l’expert-comptable dans son rôle fiscal se conçoit le plus en amont possible, c’est-à-dire
au moment même de l’enregistrement de l’information, de l’opération économique à traduire en comptabilité.

1045
Nom et prénom : Medani Rachid
École nationale des impôts
Diplôme : inspecteur 1987
Diplôme : CMTC 1991
Formation SCF 2010 (un mois) et 2013/2014 (180 heurs)
Inspecteur divisionnaire
Inspecteur principal, centrale et divisionnaire par concoure externe
Sous ordre inspection …………1987 - 1990
Sous ordre inspection ……… 1990 – 2001 (Chef de service fiscalité des entreprises et profession
libérales 1994-2001)
CHEF D’INSPECTION ………DU 2001-2004
CHEF D’INSPECTION DE …. DU 2004-2014
Retraite anticipé
Conseil fiscal (ayant fermé bureau le mois d’avril 2018)

1046
Actuellement, on diffuse des publications d’ordre fiscales sur les réseaux sociaux.

1047

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