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Sommaire des circulaires fiscales de la loi de finances


et loi de finances complémentaire pour 2022
Article
Références Article de LF Objet Page
du code
CIRCULAIRE N °01
DFD Taxe forfaitaire libératoire au taux de 5 %, applicable
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 116 LF 2022 5
sur les opérations de ventes des produits tabagiques.
LF 22 du 03 /02/ 2022

CIRCULAIRE N °02
Taxe Additionnelle sur les Produits Tabagiques
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 118 LF 2022 DFD 9
(TAPT).
LF22 du 28 /02/ 2022
- Indication du Numéro d'identification National Unique
CIRCULAIRE N °03
78 15 (NIN) dans les actes notariés et extrajudiciaires ;
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 11
LF 2022 du CE - Changement d'appellation du « Répertoire National
LF22 du 07 /03/ 2022 des Agents Economiques et Sociaux».
CIRCULAIRE N °04 85, 86, 87 et 136, 136 bis,
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 88 138,140 bis et Dispositions relatives aux droits de timbre 13
LF 22 du 10 /03/ 2022 LF 2022 142bis du CT

CIRCULAIRE N °05
69 et 144 266bis à 266octies
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF Taxe de séjour 16
LF 2022 du CIDTA
LF 22 du 10 /03/ 2022
CIRCULAIRE N °06 Exonération de l'IRG ,des dépôts en comptes
18 et 19 55 et 56
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF d'investissement, effectués dans le cadre des 20
LF 2022 du CIDTA
LF 22 du 17 /03/ 2022 opérations de banque relevant de la finance islamique
CIRCULAIRE N °07 Reconduction de l'application du taux réduit de la TVA
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 119 LF 2022 42 du CIDTA pour une période supplémentaire de trois ans au profit 22
LF 22 du 30 /03/ 2022 des prestations liées aux activités touristiques.
CIRCULAIRE N °08 15, 16, 17, 28 Réaménagement du régime d'imposition des revenus
42, 43, 44, 85 et
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF et 31 fonciers provenant des propriétés bâties et non bâties 26
104 du CIDTA
LF 22 du 30 /02/ 2022 LF 2022 louées.
CIRCULAIRE N °09 Modification et réaménagement des dispositions
23, 24, 26 et 77,78, 80 ter et
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF relatives aux plus-values de cession des immeubles 33
31 LF 2022 104 du CIDTA
LF 22 du 30 /03/ 2022 bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers
CIRCULAIRE N °11 Répartition du produit de la Taxe sur la Valeur Ajoutée/
161
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 98 LF 2022 Importation de marchandises réalisée par voie terrestre 38
du CTCA
LF 22 du 17 /04/ 2022 (Postes douaniers frontaliers terrestres).

CIRCULAIRE N °12 TVA /Traitement fiscal réservé aux importations des


MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 169 LF 2022 DFD intrants destinés à la reproduction aquacole et les 41
LF 22 du 17 /07/ 2022 produits locaux issus de l'aquaculture. 169 LF 2022 /TVA /Traitement fisc
- Application du taux réduit de la TVA, aux billets
CIRCULAIRE N °13 d‘entrée aux salles de spectacles cinématographiques;
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 94 LF 2022 23 du CTCA - Exclusion du bénéfice du taux réduit de«9% de TVA, 43
LF 22 du 17 /07/ 2022 applicable aux opérations de distribution de l’eau
potable autres qu'aux ménages.
CIRCULAIRE N °14
57, 58, 59 et 217, 218, 219, -Réaménagement des dispositions de la Taxe sur
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 45
70 LF 2022 220, 222 et 224 l’Activité Professionnelle (TAP).
LF 222 du 10 /11/ 2022
CIRCULAIRE N °15
40 à 43 et 50 140, 140bis, 141, Dispositions relatives à la détermination du résultat
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 47
LF 2022 169 du CIDTA fiscal/Régime du réel.
LF 22 du 10 /11/ 2022
CIRCULAIRE N °16 77 et 72
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF LF 2022 et 13 274 à 282 Impôt Sur la Fortune (ISF). 57
LF 22 du 14 /12/ 2022 LFC 2020
CIRCULAIRE N °17 Importation des œuvres d'art, toiles, sculptures, objets
63
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 91 LF 2022 11 du CTCA d'art en général et autre œuvre du patrimoine culturel
LF 22 du 14 /12/ 2022 national.

CIRCULAIRE N° 18/LF22 72, 73, 74, 75


et 76 LF 2018
(voir la circulaire n°02 Taxes et prélèvement applicables au secteur des
7 LFC 2018 DFD /
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/ télécommunications.
120 LF 2022
LFC 22 du 14 /12/ 2022) 31 LFC 2022
CIRCULAIRE N °19 196 bis à 196
56 Taxe de formation professionnelle continue et taxe
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF octiès 68
LF2022 d'apprentissage.
LF 22 du 17 /2/ 2023 du CIDTA
11 ‫المنشور رقم‬ 196 ‫ مكرر‬196
56
22‫ق م‬/‫م ت ت ج‬/‫ق رت ج ش ق‬/‫م ع ض‬/‫وم‬
2022 ‫ق م‬
6‫مكرر‬ ‫الرسم على التكوين المهني المتواصل والرسم على التمهين‬ 88
2023/02/14 ‫في‬ ‫من ق ض م ر م‬
CIRCULAIRE N °20 Exonération de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) de
121
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF DFD l'huile brute et des tourteaux, issus de la trituration 108
LF2022
LF 22 du 17 /4/ 2023 locale des graines oléagineuses.

2
CIRCULAIRE N °21
21, 22 et 31 71 et 75 et 104 du Détermination du revenu imposable à l'IRG/
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 110
LF 2022 CIDTA Traitements et salaires
LF 22 du 19 /4/ 2023
CIRCULAIRE N °22 28, 29, 30, 31 85, 87, 87 bis, 104
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF et 32 et 130 bis Dispositions traitant du revenu global 114
LF 22 du 19 /4/ 2023 LF 2022 du CIDTA
CIRCULAIRE N °23 35, 36, 37, 138, 138 bis,
Mesures relatives à l’impôt sur les Bénéfices des
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 38, 39, 44, 45 138ter, 142bis, 118
sociétés (IBS).
LF 22 du 10 /5/ 2023 et 46 LF 2022 147bis et 150
CIRCULAIRE N °24
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 113 LF 2022 DFD Précompte de 2% sur IBS, dû à l’importation. 126
LF 22 du 14 /5/ 2023
CIRCULAIRE N °25 Application des pénalités de recouvrement sur le
149 LF 2022
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF DFD paiement tardif de la Taxe sut les Activités Polluantes ou 129
117 LF 1992
LF 22 du 27 /6/ 2023 Dangereuses pour l'Environnement.
CIRCULAIRE N °26 2, 8, 11, 12, 13,
2, 3, 4, 5, 6, 7 et Dispositions relatives à l'IRG/catégorie des bénéfices
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 13bis, 18, 20 et 21 131
8 LF 2022 industriels et commerciaux.
LF 22 du 08 /7/ 2023 du CIDTA
-Dispositions relatives aux obligations particulières des
CIRCULAIRE N °27
48 et 49 161 et 162 bis entreprises étrangères.
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 136
LF 2022 du CIDTA -Sanctions pour manquement aux obligations
LF 22 du 08 /7/ 2023 déclaratives des contribuables.
CIRCULAIRE N °28
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 51 LF 2022 184 du CIDTA Changement du lieu d'imposition 139
LF 22 du 08 /7/ 2023
CIRCULAIRE N °29 Abrogation des dispositions relatives à la période de 05
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 52 LF 2022 185 du CIDTA années pour l’étalement de l'écart de réévaluation 141
LF 22 du 08 /7/ 2023 opérée au moment du passage du PCN vers le SCF.
CIRCULAIRE N °30 Contribuables bénéficiant d’exonérations fiscales ou de
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 53 190 bis régimes préférentiels/régularisation des insuffisances de 143
LF 22 du 08 /7/ 2023 déclaration
CIRCULAIRE N °31
54 et 55 ter 194 et 194
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF Dispositions relatives aux amendes fiscales 145
LF 2022 du CIDTA
LF 22 du 08 /7/ 2023
CIRCULAIRE N °32 73, 74 et 75 282 ter, 282 quater
Dispositions relatives à l’Impôt Forfaitaire Unique (IFU).
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF LF 2022 et 282 quinquies 148
LF 22 du 08 /7/ 2023 7 LFC 2022 du CIDTA
CIRCULAIRE N °33
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF 117 LF 2022 69 du CIDT A IFU - Exonération des startups 151
LF 22 du 08 /7/ 2023
CIRCULAIRE N °1 Exemption du paiement de la Taxe sur les Titres de
14 18
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF Transports Individuels ou Collectifs délivrés aux 153
LFC 2022 du CT
LF 22 du 14 /12/ 2022 résidents pour un parcours international.
72, 73, 74, 75
CIRCULAIRE N ° 02
et 76 LF 2018
MF/DGI/DLRFAJ/DLRF Taxes et prélèvement applicables au secteur des
7 LFC 2018 DFD 155
LF et LFC 2022 télécommunications.
120 LF 2022
du 14 /12/ 2022 31 LFC 2022
CIRCULAIRE N ° 03 Exclusion de certains équipements informatiques
MF/DGI/DLRFAJ/DLRFLF 16 25 relevant des positions tarifaires n° 84.71 et 85.17 de
160
et LFC 2022 LFC 2022 du CTCA l'assujettissement à la Taxe Intérieure de
du 17 /04/ 2023 Consommation (TIC).

Instruction et circulaires fiscales importantes

Article
Références Article de LF Objet Page
du code
Instruction N°564 Instruction relative aux modalités de déclaration
23 LF 2020
MF/DGI/22 183 ter préalable, auprès des services fiscaux, des transferts de 162
19 LF 2021
du 14/09/2022 fonds à l'étranger.
NOTE-CIRCULAIRE N°61 282 ter
7, 8 et 18
MF/DGI/DLRFAJ/CD/LFC22 et 282 quater Régime de I'IFU- Professions non commerciales 181
LFC 2022
du 11/08/2022 du CIDTA
212 ‫مذكرة رقم‬
‫ من ق م ت‬8
‫م ف م‬/‫م ر ج‬/‫ ر ت ج‬/‫م ع ض‬/‫و م‬ 2 ‫مكرر‬282 ‫ نظام الضريبة الجزافية الوحيدة‬- ‫اإلخضاع الضريبي على الهامش‬ 187
2022
2022/10/06 ‫ر ج م في‬
Note N°212
MF/DGI/DCEF/DCF/ 8 282quater Imposition à la marge - Régime de l'impôt forfaitaire
189
SDSCFE/LFC22 LFC 2022 du CIDTA unique (IFU).
du 06/10/2022

3
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬

Alger, le 03 février 2022


CIRCULAIRE N° 01/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Taxe forfaitaire libératoire au taux de 5 %, applicable sur les opérations de ventes des
produits tabagiques.
Référence :
- Articles 116 de la loi n°21-16 du 3 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022, modifiant
et complétant l'article 68 de la loi de finances pour 2018.

I. OBJET DE LA CIRCULAIRE :

La présente circulaire a pour objet, d’une part, de porter à la connaissance des services fiscaux
les modifications apportées par l'article 116 de la loi de finances pour 2022, aux dispositions de
l'article 68 de la loi de finances pour 2018, ayant institué la taxe forfaitaire libératoire, applicable
sur les opérations de ventes des produits tabagiques et, d'autre part, d'expliciter les modalités de
calcul, de prélèvement, de déclaration et de reversement de cette taxe.

A ce titre, convient-il de souligner que l'article 116 précité a réaménagé les dispositions traitant
de la taxe forfaitaire applicable sur le chiffre d'affaires réalisé sur les opérations de ventes de
produits tabagiques, dont la teneur porte sur :

- la révision à la hausse du taux de cette taxe à 5% au lieu de 3% ;

- et sa facturation aux distributeurs par les fabricants et son prélèvement à la source par ces
derniers.

4
II. CHAMP D'APPLICATION DE LA TAXE :

Cette taxe est applicable sur les opérations de vente des produits tabagiques, qu'il s'agisse du
tabac à fumer ou du tabac à priser ou à mâcher.

III. TAUX DE LA TAXE :

Le taux de la taxe forfaitaire libératoire est fixé à 5%, assise sur les opérations de vente des
produits tabagiques.

IV. ASSIETTE DE LA TAXE :

L'assiette de cette taxe est constituée par le montant global des ventes réalisées, calculé sur la
base du prix de vente toutes taxes comprises (TTC), facturé par le fabricant à la sortie usine.

Il demeure entendu que la taxe forfaitaire de 5% n'intègre pas l'assiette de calcul de la TVA.

Cette taxe constitue un élément du prix de vente détail des produits tabagiques. Elle est, par voie
de conséquence, supportée par le consommateur final.

V. FACTURATION DE LA TAXE :

Cette taxe est facturée en premier lieu par les fabricants, à l'occasion de chaque opération de
vente de produits tabagiques réalisée. Ils sont tenus de mentionner ladite taxe, de manière
distincte, sur les factures de ventes établies.

Les distributeurs et les grossistes doivent, à leur tour, facturer cette taxe à leurs clients.

Il demeure entendu que cette taxe doit apparaitre distinctement sur chaque facture délivrée par le
distributeur ou le grossiste.

Pour ce qui est des débitants de tabacs, ces derniers procéderont à la vente des produits
tabagiques suivant un prix détail toutes taxes comprises (TTC), taxe forfaitaire de 5% incluse.

VI. MODALITES DE DECLARATION ET DE REVERSEMENT DE LA TAXE :

En sa qualité de redevable légal de la taxe forfaitaire de 5%, le fabricant est tenu de facturer, de
prélever, de déclarer et de reverser le montant de cette taxe, par voie de bordereau-avis de
versement série G n°50, auprès du receveur des impôts territorialement compétent, dans les
vingt (20) premiers jours du mois suivant la livraison juridique (facturation) ou matérielle des
produits tabagiques.

VII. IMPACT DE LA TAXE SUR LES VENDEURS DETAILLANTS :

Concernant les revendeurs détaillants soumis au régime de l'IFU, le montant de la taxe forfaitaire
est déduit du chiffre d'affaires soumis à l'Impôt Forfaitaire Unique.

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Pour ce qui est des contribuables détaillants soumis au régime du bénéfice réel, le montant de
cette taxe est exclu de l'assiette taxable à la TVA et à la TAP. Elle est, par ailleurs, déductible du
résultat imposable à l'IRG/BIC ou à l'IBS.

VIII. REGLES D'ASSIETTE, DE RECOUVREMENT, DE CONTROLE, ET DE CONTENTIEUX


APPLICABLES A LA TAXE FORFAITAIRE DE 5% :

Cette taxe est soumise, en la matière, aux règles régissant les taxes sur le chiffre d'affaires.

IX. EXEMPLE D'APPLICATION :

Soit une opération de vente de tabac blond réalisée par un fabricant, dont les renseignements
détaillés relatifs à cette opération se présentent comme suit :

 Nombre de cartouches de tabac blond vendues : 1000 cartouches ;

 Contenance d’une cartouche de tabac blond : 10 paquets ;

 Nombre de paquets vendus : 1000x10 = 10.000 paquets ;

 Poids du paquet de cigarettes : 20 grammes (gr), soit 0,02 kg ;

 Prix hors taxes sortie usine : 144,35 DA/ paquet ;

 TAPT (Taxe Additionnelle sur les Produits Tabagiques) : 37 DA/ Paquet ;

 TIC (Taxe Intérieure de Consommation) : part fixe : 2.250 DA/KG + Taux proportionnel 15%
sur la valeur du produit ;

 TVA:19% ;

 Taxe forfaitaire : 05% ;

 Prix de vente détail : 330 DA.

Facture Fabricant- Grossiste :

PHT (1000 cartouches * 10 paquets) x 144,35 DA 1.443.500 DA


TIC :(Part fixe 10.000 paquets * 0.02 kg x 2.250 DA + 1.443.500 DA x
15%/Taux proportionnel) : 666.525 DA
TVA facturée : (1.443.500 DA/PHT + 666.525 DA/TIC) x 19% : 400.904 D A
TAPT : (37 DA x10.000 paquets) : 370.000 DA
TOTAL TTC : (1.443.500 DA + 666.525 DA + 400.904 DA + 370.000 DA) : 2.880.929 DA
Taxe forfaitaire 2.880.929 DA x 5% : 144.046 DA
Total à payer : 3.024.975 DA

Facture Grossiste - détaillant (Marge brute à titre illustratif : 10%) :

Prix de vente hors TVA : 1.443.500 DA x1,10 +TIC : 666.525 DA :


2.254.375 DA
(1.587.850 DA+ 666.525 DA) :
TVA (19%): 428.331 DA
TAPT: 370.000 DA
TOTAL TTC : (2.254.375 DA + 428.331 DA+ 370.000 DA) : 3.052.706 DA
Taxe forfaitaire (5%) : 144.046 DA
Total à payer : 3.052.706 DA + 144.046 DA : 3.196.752 DA

6
Traitement fiscal réservé à la taxe forfaitaire de 5% dans le circuit du commerce de détail:
A. Détaillant soumis à l’IFU (Taux 5%) :

CA détail TTC réalisé : 330 DA Prix de vente détail x 10.000 paquets : 3.300.000 DA
Taxe forfaitaire (5%) : (-) 144.046 DA
CA imposable à l'IFU : 3.300. 000 DA - 144. 046 DA: 3.155.954 DA
IFU : 3.155.954 DA x 5% : 157.797 DA

B.Détaillant soumis au régime fiscal du bénéfice réel :

CA détail TTC réalisé : Prix de vente détail TTC 330 DA x 10.000 Paquets 3.300.000 DA
CA détail hors TVA soumis à la TAP :
(CA TTC réalisé - TAPT- Taxe Forfaitaire de 5 %)/coefficient de conversion (1,19)
(8.300.000 DA - 370.000 DA -144.046 DA/1,19 = 2.785.954 DA /1,19: 2.341.138 DA
TAP due; 2.341.138 DAx1,5%: 35.117 DA

Le montant de la taxe de 5% s’élevant à 144.046 DA, est déductible du résultat imposable à


l'IRG/BIC ou à l'IBS.

X. DATE D'EFFET :

Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application
et me rendre compte, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées lors
de sa mise en œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

7
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 28 février 2022
CIRCULAIRE N° 02/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Taxe Additionnelle sur les Produits Tabagiques (TAPT).


Référence :
-Article 118 de la loi n°21-16 du 30 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022, modifiant et
complétant l'article 36 de la loi de finances pour 2002, modifié et complété.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
modifications apportées par l'article 118 de la loi de finances pour 2022, aux dispositions de
l'article 36 de la loi de finances pour 2002, modifié et complété, ayant institué la taxe additionnelle
sur les produits tabagiques.

A ce titre, convient-il de souligner que l'article 118 précité a réaménagé les dispositions de l'article
36 de la loi de finances pour 2002, modifié et complété, à l'effet de :

- relever le tarif de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques, de 32 DA à 37 DA ;


- et de revoir l'affectation de produit de cette taxe.

II. CHAMP D'APPLICATION DE LA TAXE ADDITIONNELLE SUR LES PRODUITS


TABAGIQUES:

La taxe additionnelle sur les produits tabagiques est applicable sur les opérations de ventes de
tabac à fumer, à priser ou à mâcher. Elle est facturée au client et mentionnée de manière distincte
sur la facture établi.

8
Le tarif de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques est fixé à 37 DA par paquet, bourse ou
boite.
III. DECLARATION ET REVERSEMENT DE LA TAXE :
La taxe additionnelle sur les produits tabagiques est collectée, déclarée et reversée par les
fabricants selon les mêmes règles et dans les mêmes conditions que celles prévues en matière de
Taxe Intérieure de Consommation (TIC), soit par voie de bordereau avis de versement série G
n°50 mensuel, dans lequel sera repris le montant de la taxe à reverser, à la recette des impôts de
rattachement du fabricant, au plus tard le 20 du mois suivant celui de la réalisation des opérations
de vente de tabacs.
IV. AFFECTATION DU PRODUIT DE LA TAXE :
Le produit de La taxe additionnelle sur les produits tabagiques est réparti comme suit :
- 15 DA au profit du Budget de l'Etat;
- 07 DA au profit du « Fonds pour les Urgences et les Activités de Soins Médicaux » ;
- 02 DA au profit du « Fonds de La Solidarité Nationale » ;
- 10 DA au profit du « Fonds National de Sécurité Sociale » ;
- 03 DA au profit du « Fonds de Lutte Contre le Cancer ».
V. EXEMPLE D'APPLICATION :
Soit des opérations de vente de tabac blond réalisées par un fabricant, durant tout le mois de
janvier 2022, dont les renseignements détaillés se présentent comme suit :
- Nombre de cartouches de tabac blond vendues : 30.000 cartouches ;
- Contenance d'une cartouche de tabac blond: 10 paquets ;
- Nombre de paquets vendus : 30.000 x 10 = 300.000 paquets ;
- TAPT (Taxe Additionnelle sur les Produits Tabagiques) : 37 DA/Paquet ;
- Le montant global mensuel de La taxe à payer : (37 DA x 300.000 paquets) = 11.100.000 DA.
- Déclaration et reversement du montant collecté : le montant de 11.100.000 DA doit être reversé,
par déclaration G 50 du mois de janvier 2022, à déposer au plus tard le 20 février de la même
année.
VI. DATE D'EFFET:
Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1 janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre compte, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées lors de
sa mise en œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

9
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬

Alger, 07 mars 2022

CIRCULAIRE N° 03/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - Indication du Numéro d'identification National Unique (NIN) dans les actes notariés et
extrajudiciaires ;
- Changement d'appellation du «Répertoire National des Agents Economiques et
Sociaux».
Références : - Articles 78 de la loi n° 21-16 du 30 décembre 2021 portant loi de finances pour
2022, modifiant et complétant, l'article 15 bis du Code de l'Enregistrement (CE).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par les dispositions de l’article 78 de la loi de finances pour 2022, aux
dispositions de l’article 15 bis du Code de l'Enregistrement (CE), à l'effet de prévoir :

- d'une part, l'indication du Numéro d'Identification National Unique, désigné (NIN), lors de
l’établissement des actes notariés ct extrajudiciaires:

- et d'autre part, la substitution de l'appellation « Répertoire National de la Population Fiscal »,


(RNPF), à celle de Répertoire National des Agents Economiques et Sociaux.

I. INDICATION DU NUMERO D'IDENTIEICATION NATIONAL UNIQUE (NINL DANS LES


ACTES NOTARIES ET EXTRAJUDICIAIRES:

Aux termes des dispositions de l'article 15 bis du Code de l'Enregistrement, en vigueur au


31/12/24, les actes notariés et extrajudiciaires devaient indiquer, en sus de l’état civil de chaque
partie en cause, son numéro d'acte de naissance inscrit au registre, ad hoc de la commune
de naissance ou son Numéro d'identification Fiscale (NIF), il s’agit de personne inscrite au
répertoire national des agents économiques et sociaux.

10
L'article 78 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l'article 15 bis précité, à
l’effet de prévoir l'indication du Numéro d'Identification National Unique (NIN) comme éléments
d'information pouvant être requis par le rédacteur de l'acte des parties concernées, afin de cerner
leur identité.
Le Numéro d'Identification National Unique (NIN) est mentionné sur les documents officiels
d'identité, de circulation et de voyage, en l'occurrence, la Carte Nationale d'Identité Biométrique, le
Permis de Conduire Biométrique et le Passeport Biométrique Electronique.
Cependant, il convient de préciser que l'absence de la mention du Numéro d'Identification National
Unique (NIN) sur les actes notariés et extrajudiciaires, ne peut constituer un motif de refus par les
services fiscaux de l'accomplissement de la formalité d'enregistrement , dans la mesure où, en sus
des éléments d'état civil, il est mentionné également dans ces derniers, le numéro de l’acte de
naissance ou le Numéro d'Identification Fiscale (NIF), considérés comme éléments d'identification
de la personne partie à l'acte.
Néanmoins, il y a lieu de signaler que la mention du Numéro d'Identification Fiscale (NIF) demeure
obligatoire, dans les cas ci-après :
- Pour la personne morale:
La rédaction des actes la concernant, autres que ceux relatifs à sa création statutaire.
- Pour la personne physique:
Lorsque l'acte fait ressortir sa qualité de personne inscrite au Répertoire National de la Population
Fiscale (RNPF), au titre de l'exercice d'activités professionnelles, commerciales, artisanales,
agricoles ou autres. En d'autres termes, il s'agit de personne physique ayant déjà été recensée par
un service fiscal habilité. Son numéro d'Identification Fiscale (NIF) doit obligatoirement être
mentionné, lors de la rédaction d'un acte entrant dans le cadre de sa ou ses activités
professionnelles, quelle que soit leur nature.
II. SUBSTITUTION DE L’APPLICATION « REPERTOIRE NATIONAL DE LA POPULATION FISCALE » A
CELLE DE « REPERTOIRE NATIONAL DES AGENTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX :
Les dispositions de l’article 78 de la loi de finances pour 2022, ont également modifié l'article 15
bis du Code de l'Enregistrement, à l'effet de remplacer l'appellation : « Répertoire National des
Agents Economiques et Sociaux » par l'appellation: « Répertoire
National de la Population Fiscale (RNPF)», pour désigner le fichier répertoriant les personnes
physiques et morales immatriculées au Numéro d'identification Fiscale (NIF).
III. DATE D'EFFET:
Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1er janvier 2022.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, 10 mars 2022
CIRCULAIRE N° 04/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Dispositions relatives aux droits de timbre.


Références:
- Articles 85, 86, 87 et 88 de la loi n° 21-16 du 30 décembre 2021, portant loi de finances pour
2022, modifiant les articles 136, 136 bis, 138,140 bis et 142 bis du Code de Timbre;
- Article 14 de la loi n° 14-03 du 24 février 20-14 relative aux titres et documents de voyage.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par les dispositions des articles 85, 86, 87 et 88 de la loi de finances pour
2022, respectivement aux dispositions des articles 136, 136bis,138,140 bis et 142bis du Code du
Timbre, relatives à l'application du droit de timbre sur le passeport, sur le permis de chasse, ainsi
que sur la carte nationale d'identité.
I. DROIT DE TIMBRE APPLICABLE AU RENOUVELEMENT DU PASSEPORT :
Les dispositions de l’article 85 de la loi de finances pour 2022, ont modifié et complété les
dispositions des articles 136 et 136 bis du Code du Timbre, à l'effet de prévoir:
- d'une part, l'extension au cas de détérioration, l'application des taxes perçues sous forme de
timbre fiscal, à la délivrance d'un nouveau passeport ;
- et d'autre part, l'application du double des droits de timbre dus lors de la demande d’un nouveau
passeport par une personne n’ayant pas procédé au retrait du passeport initialement établi sur sa
demande.

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1. Extension au cas de la détérioration, l'application des taxes perçues à la délivrance d’un
nouveau passeport :
L'article 85 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions des articles 136 et 136bis du
Code de Timbre, à l'effet d'étendre au cas de la détérioration du passeport, l'application des
taxes perçues, en sus du droit de timbre dû selon le type de ce document, à la délivrance d'un
nouveau passeport.
Il est rappelé que le tarif des taxes sus citées, applicable en sus du droit de timbre dû selon le type
de ce document, est fixé comme suit :
- Pour le nouveau passeport délivré en Algérie :
 10.000 DA, perçus sous forme de timbre fiscal ;
 5.000 DA à la délivrance d’un nouveau passeport au mineur, perçus sous forme de timbre
fiscal.
- Pour le nouveau passeport délivré aux membres de la communauté algérienne établie à
l'étranger:
 10.000 DA, conformément au cours du dinar face aux devises étrangères ;
 5.000 DA, conformément au cours du dinar face aux devises étrangères, à la délivrance d'un
nouveau passeport à un mineur et à un étudiant membres de la communauté algérienne établie à
l'étranger.
2. Application du double des droits de timbre dus, lors de la demande d’un nouveau
passeport par une personne n'ayant pas procédé au retrait du passeport initialement établi
sur sa demande:
L'article 85 de la foi de finances pour 2022, a complété également les dispositions des articles 136
et 136 bis précités, à l'effet de prévoir l'application du double des droits de timbre dus, lors de la
demande d'un nouveau passeport, par une personne n'ayant pas procédé, antérieurement, au
retrait du passeport initialement établi sur sa demande, et détruit après le dépassement du délai de
six (06) mois à compter de la date de l'avis de retrait qui lui a été adressé.
À ce titre, il est précisé, que l'application de cette disposition ne s'étend pas aux:
- Cas de renouvellement du passeport:
 à l'expiration de sa durée de validité ;
 au cours des six (6) mois qui précèdent l'expiration de sa durée légale de validité fixée à dix
(10) ans, et mentionnée sur ce document de voyage ;
 lorsqu'il est constaté l'impossibilité d'apposer de nouveaux visas sur les feuillets prévus à cet
effet.
- Cas de force majeure.
II. DROIT DE T IMBRE APPLICABLE AU PERMIS DE CHASSE:
Les dispositions de l'article 86 de la loi de finances pour 2022, ont apporté des modifications aux
dispositions de l'article 138 du Code de Timbre, à l'effet:

13
- de relever de 500 DA à 1000 DA, le tarif du timbre applicable à l’occasion de la délivrance du
permis de chasse. Ce droit est acquitté auprès d’une recette des impôts, et peut être effectué par
apposition de timbre mobile;
- de soumettre la validité du permis de chasse, à un droit de timbre de 500 DA. Ce droit est
acquitté annuellement.
Il est précisé que pour être valide, le permis de chasse, à quelle qu’époque qu'il soit délivré, est
soumis au droit de timbre de 500 DA, dû au titre de chaque année. Autrement dit, dès la première
année de sa délivrance, et continuera d’être acquitté annuellement, jusqu’à l'expiration de la durée
légale de sa validité.
III. DROIT DE TIMBRE APPLICABLE AU RENOUVELEMENT DE LA CARTE NATIONALE
D'IDENTITE :
L'article 87 de la loi de finances pour 2022, à introduit une modification au niveau des dispositions
de l'article 140 bis du Code de Timbre, à l'effet de dispenser, en cas de vol de la carte nationale
d'identité, le demandeur de son renouvellement, du paiement du droit de timbre de 1.000 DA.
Il demeure entendu que le renouvellement de la carte nationale d'identité, à la suite de sa perte ou
de sa détérioration, reste soumis à ce droit.
IV. DROIT DE TIMBRE APPLICABLE A LA DELIVRANCE DE L'AUTORISATION DE
TRAVAIL TEMPORAIRE ET DU PERMIS DE TRAVAIL:
L'article 88 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l'article 142 bis du Code
de Timbre, à l'effet :
- de relever les tarifs du droit de timbre perçu lors de la délivrance de l'autorisation de travail
temporaire et du permis de travail dans le cadre de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981, relative aux
conditions d'emploi des travailleurs étrangers, comme suit :
 à 20.000 DA au lieu de 10.000 DA, pour l'autorisation et le permis de travail ;
 à 2.000 DA au lieu de 1.000 DA, dans le cas où le travailleur étranger est un conjoint, féminin
ou masculin, d’un citoyen algérien.
- de relever de 50% à 100%, la majoration applicable aux tarifs ci-dessus, en cas de
renouvellement des titres y afférents ou en cas de délivrance de tout duplicata de titre de travail
perdu, volé ou détruit.
V. DATE D'EFFET:
Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1er janvier 2022.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 10 mars 2022

CIRCULAIRE N° 05/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Taxe de séjour.


Référence : - Articles 69 et 144 de la loi de finances pour 2022.
- Articles 266 bis. à 266 octiès. du code des impôts directs et taxes assimilées
(CIDTA).
- Articles 59 à 66 de la loi de finances pour 1998, modifiées et complétées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les dispositions des
articles 69 et 144 de la loi de finances pour 2022, qui ont respectivement, créé les articles 266 bis
à 266octies au sein du CIDTA et abrogé les dispositions des articles 59 à 66 d e la loi de finances
pour 1998, modifiées et complétées.
I. ECONOMIE DE LA MESURE:
L'article 69 de la loi de finances pour 2022 a créé au sein du CIDTA, les articles 266bis à
266octies, à l'effet de transférer les dispositions traitant de la taxe de séjour au sein de ce code.
A titre de rappel, « la taxe de de séjour » a été instituée, au profit des communes, par les
dispositions des articles 59 à 66 de la loi finances pour 1998, modifiées et complétées.
II. CHAMP D'APPLICATION :
1. Codification de la taxe de séjour:
En vertu des dispositions de l'article 69 de la loi de finances pour 2022, il a été procédé à
l'insertion au sein du code des impôts directs et taxes assimilées, des dispositions traitant de la
taxe de séjour, par la création dans son « titre V - Impositions perçues au profit des communes»,
d'un sous-titre III dédié à cette taxe, laquelle, est désormais régie par les dispositions des articles
266 bis à 266octies de ce code.

15
Par conséquent, les dispositions de l'article 144 de la loi de finances pour 2022, ont abrogé les
articles 59 à 66 de la loi de finances pour 1998 repris dans sa section relative aux dispositions
diverses, traitant de la taxe de séjour, pour être transférés au sein du CIDTA, tel que ci-avant
explicité.
2. Personnes assujetties à la taxe de séjour :
La taxe de séjour est due par les personnes qui séjournent dans les établissements énumérés
dans le point 3 ci-dessous, situés dans les communes dans lesquelles elles ne possèdent pas de
résidence principale ou secondaire, au titre de laquelle, elles sont passibles de la taxe foncière.
La dispense de paiement de cette taxe par la personne qui en est éligible, est subordonnée à la
présentation par l'intéressée, d'une copie de l'avertissement (ou l'avis à payer) relatif à la taxe
foncière de l'exercice en cours ou précédent, attestant de la possession d'une résidence dans la
commune du lieu de séjour. Une copie de ce document doit être conservée par l'établissement
l’hébergeur dans sa comptabilité.
3. Etablissement et perception de la taxe de séjour:
La taxe de séjour est établie et perçue, au titre de l'hébergement des personnes, par les
établissements hôteliers classés d'une (01) à cinq (05) étoiles.
Elle concerne les établissements suivants :
- Les hôtels ;
- Les complexes touristiques ou villages de vacances ;
- Les appart-hôtels ou résidences hôtelières ;
- Les motels ou relais routiers ;
- Les campings touristiques ;
- Autres établissements hôteliers et d'hébergement non cités ci-dessus.
Observation:
Pour s'assurer du classement de tout établissement, il est prescrit aux services d'assiette d'exiger
automatiquement de son exploitant, la présentation d'une copie de l'agrément délivré par le
Ministère chargé du tourisme.

III. TARIFS DE LA TAXE DE SEJOUR, FACTURATION ET REDUCTION ACCORDEE:


1. Tarif de la taxe de séjour :
Le tarif de la taxe est établi par personne et par journée de séjour, exprimé en nuitée. Il est arrêté
suivant les montants suivants :
- 600 DA pour les établissements hôteliers classés cinq (5) étoiles ;
- 500 DA pour les établissements hôteliers classés quatre (4) étoiles ;
- 300 DA pour les établissements hôteliers classés trois (5) étoiles ;
- 200 DA pour les établissements hôteliers classés deux(2) étoiles ;
- 100 DA pour les établissements hôteliers classés une (1) étoile.

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2. Facturation de la taxe de séjour :
La taxe de séjour doit être mentionnée, de manière distincte, sur la facture établie au client. Elle
est due sur toute opération d'hébergement réalisée.
3. Réduction accordée :
Les familles séjournant dans des établissements hôteliers, à l'exception de ceux classés quatre (4)
et cinq (5) étoiles, bénéficient d'une réduction au tire de la taxe de séjour, à raison de 10% par
enfant à charge.
IV. MODALITES D'ACQUITTEMENT DE LA TAXE :
La taxe de séjour collectée (encaissée) est déclarée et reversée mensuellement par les
établissements touristiques et hôteliers, au moyen du bordereau-avis de versement imprimé de
déclaration série G n° 50, auprès de la recette des impôts dont ils relèvent, avant le 20 du mois qui
suit le mois au courant duquel s'est opérée l'encaissement.
V. OBLIGATION FAITE AUX ETABLISSEMENTS DISPOSANT DE PLUSIEURS HOTELS :
Les établissements disposant de plusieurs hôtels doivent souscrire une déclaration relative à la
taxe de séjour, selon le modèle d'imprimé fourni par les services de l'administration fiscale ou
téléchargé par voie électronique, reprenant le montant de la taxe revenant à chaque commune, au
titre de ladite taxe, collectée.
VI. SANCTIONS FISCALES:
Toute insuffisance de déclaration ou d'usage de manœuvres frauduleuses, donnent lieu à
l'application des majorations prévues par les dispositions de l'article 193 du CIDTA.
Le défaut ou le retard dans la souscription de la déclaration exigée des contribuables disposant de
plusieurs établissements hôteliers, entraine l'application des sanctions prévues par la législation
fiscale en vigueur.
VII. AFFÉCTATION DE LA TAXE DE SEJOUR :
Les produits fiscaux de cette taxe sont affectés en totalité au profit du budget des communes.
VIII. CAS PRATIQUES :
Exemple n°01
Soit un couple et leurs deux (02) enfants âgés de moins de dix (10) ans ont séjourné, au cours du
mois de février de l'exercice courant (2022) à Alger, pendant trois (03) jours, dans un hôtel de trois
(03) étoiles.
- Nombre de personnes ayant séjourné dans l'établissement hôtelier : quatre (04)
- Nombre de nuitées : Trois (03).
- Taxe de séjour due :
* Pour les parents : 300DA x 3 x 2 = 1.800 DA.
* Pour les deux (02) enfants :
 Réduction accordée : (300 DA x2x 3)x10% =180 DA.
 Taxe de séjour due: (300 DA x 2 x 3) - 180 DA = 1.620 DA.
- Montant global de la taxe de séjour due: 1.800 DA + 1.620 DA = 3.420 DA.

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Considérant que cet établissement relève du régime fiscal du bénéfice réel, ce dernier est tenu de
reverser le montant global de la taxe de séjour, soit 3.420 DA, collecté au titre du mois de février
2022, au plus tard le 20 mars de la même année.

Le produit de la taxe revient en totalité au profit du budget de la commune dont relève


l'établissement.

Exemple n°02 :

Soit un couple et leurs trois (03) enfants âgés de moins de dix (10) ans ont séjourné, au cours du
mois de février de l'exercice courant (2022), à Oran, pendant trois (03) jours, dans un hôtel de cinq
(05) étoiles.

- Nombre de personnes ayant séjourné dans l'établissement hôtelier : Cinq (05).

- Nombre de nuitées : Trois (03).

- Montant global de la taxe de séjour due : 600 DA x 3 x 5 = 9.000 DA.

La famille ayant séjourné dans cet établissement, ne bénéficiera d'aucune réduction, car il s'agit
d'un hôtel cinq (05) étoiles (cf. Article 266sexies du CIDTA).

Considérant que cet établissement relève du régime fiscal du bénéfice réel, ce dernier est tenu de
reverser le montant global de la taxe de séjour, soit 9.000 DA, collecté au titre du mois de février
2022, au plus tard le 20 mars de la même année.

Le produit de la taxe revient en totalité au profit du budget de la commune dont relève


l'établissement.

IX. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Les prescriptions de la présente circulaire remplacent celles de la circulaire :


n°14/MF/DGI/DLRF/LFC08 du 28 décembre 2008.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées lors
de sa mise en œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


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‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 17 mars 2022

CIRCULAIRE N° 06/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Exonération de l'IRG, des dépôts en comptes d'investissement ,effectués dans le cadre
des opérations de banque relevant de la finance islamique
Référence : - Articles 18 et 11 de la loi n°21-16 du 25 Joumada EI Oula 1443
correspondant au 30 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022 ;
- Articles 55 et 56 bis du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
modifications apportées par l'article 18 de la loi de finances pour 2022 au sein de l'article 55 du
code des impôts directs et taxes assimilées l'institution de l'article 56bis du code des impôts
directs et taxes assimilées par l'article 11 de la loi de finances pour 2022.
I. ÉCONOMIE DE LA MESURE :
Dans le cadre de l’inclusion financière, la loi de finances pour 2022 a introduit de nouvelles
dispositions fiscales ,au sein du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA) lesquelles
ont porté sur l'exonération de l'IRG, des profits issus des dépôts en comptes d’investissement
effectués dans le cadre des opérations de banque relevant de la finance islamique.
II. INTEGRATION DES DEPOTS EN COMPTES D'INVESTISSEMENT, DANS LA CATEGORIE
DES REVENUS DES CREANCES, DEPOTS ET CAUTIONNEMENTS SOUMIS A L’IRG:

L'article 18 de la loi de finances pour 2022 a modifié et complété les dispositions de l'article 55 du
CIDTA, à l'effet de considérer comme revenus des créances, dépôts et cautionnements, les profits
générés par les dépôts en comptes d'investissement, effectués dans le cadre des opérations de
banque relevant de la finance islamique.

19
Par dépôts en comptes d'investissement, effectués dans le cadre de la finance islamique, il est
entendu les opérations de placement à terme laissés à la disposition de la banque par le déposant
dans le but d'être investis dans des financements islamiques et d'en générer des-profits, tels que
prévus par le règlement n° 2020-02 du 15 mars 2020, définissant les opérations de banque
relevant de la finance islamique et les conditions de leur exercice, par les banques et
établissements financiers.

III. EXONERATION DES DEPOTS EN COMPTES D'INVESTISSEMENT DE I'IRG:

L'article 19 de la loi de finances pour 2022 a créé les dispositions de l'article 56 bis au sein du
CIDTA, à l'effet d'exonérer de l’impôt sur le revenu global, les profits des dépôts en comptes
d'investissement effectués par des personnes physiques, dans le cadre des opérations de banque
relevant de la finance islamique.

Cette exonération s'applique aux revenus ou profits générés par les dépôts en comptes sus visés,
distribués et/ou versés par la banque au profit du déposant (la personne physique) à compter du
1er janvier 2022, quand bien même les contrats relatifs à ces dépôts ont été conclus avant cette
date.

Étant qualifiés comme revenus des créances, dépôts et cautionnements, dont l’imposition est
déclarative (article 104 du CIDTA), il en résulte que l'exonération accordée au profit des dépôts en
comptes d'investissement sus visés, ne trouve pas à s’appliquer aux comptes anonymes (au
porteur).

IV. OBLIGATIONS DES BANQUES :

II est fait obligation à la banque procédant à la distribution et au versement des profits générés par
les dépôts en comptes d'investissement susmentionnés, d'adhérer à toutes les dispositions
édictées par l'article 61du CIDTA, notamment, la tenue d'un registre spécial reprenant toutes les
informations relatives aux dépositaires (déposants) et les montants concernés par l'exonération,
ainsi que la date de leur enregistrement au compte.

5. DATE D'EFFET:

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de de sa mise en œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


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Alger, 17 mars 2022
CIRCULAIRE N° 07/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Reconduction de l'application du taux réduit de la TVA pour une période supplémentaire
de trois ans au profit des prestations liées aux activités touristiques.
Référence : - Article 119 de la loi n° 21-16 du 25 Djoumada El Oulla 1443 correspondant
au 30 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022 ;
- Article 42 de la loi de finances complémentaire pour 2009

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
apportées aux dispositions de l’article 42 de la loi de finances complémentaire pour 2009, par les
dispositions de l'article 119 de la loi de finances pour 2022.

I. ÉCONOMIE DE LA MESURE :

L'article 119 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l'article 42 de la loi de
finances complémentaire pour 2009, à l'effet d'étendre jusqu'au 31 décembre 2024, le bénéfice du
taux réduit de 9% de TVA, octroyé sur les prestations relatives aux activités touristiques,
hôtelières, thermales, de restauration touristiques classés de voyage et de location de véhicules
de transport touristiques.

A titre de rappel, les dispositions de l'article 42 suscité, ont été déjà modifiées par les dispositions
de l'article 70 de la loi de finances pour 2020 et les dispositions de l'article 34 de la loi de
finances complémentaire pour 2020, dont la teneur a porté sur l’extension de l’application du taux
réduit de cette taxe, jusqu'à la date du 31 décembre 2021.

21
II. CHAMPS D’APPLICATION :

Sont concernées par le taux réduit de 9% de TVA, au sens des dispositions de l'article 119 de la
loi de finances pour 2022, modifiant et complétant celles de l'article 42 de la loi de finances
pour 2009, toutes les prestations réalisées dans le cadre des activités touristiques, ci-après
énumérées:

- Activités touristiques;

- Activités hôtelières;

- Activités thermales;

- Activités de restauration touristique classée;

- Activités de voyage et de location de véhicules de transport touristique.

III. DEFINITION DES CONCEPTS LIES A L’ACTIVITE TOURISTIQUE :

Il est entendu par :

 Activité touristique: Toute prestation de commercialisation, de voyage ou d'utilisation


d'infrastructures touristiques fournies, à titre onéreux, avec ou sans hébergement, telle que définie
par la loi n°03-01 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 relative au
développement durable du tourisme.

 Activité hôtelière : Toute exploitation à titre onéreux, d'établissement hôtelier qui reçoit une
clientèle et qui fournit un hébergement avec ou sans prestations accessoires, telle que définie par
la loi n°99-01 du 6-01-1999 fixant les règles de l'hôtellerie.

 Activité thermale : Toute activité exercée par un établissement thermal utilisant l'eau thermale
et ses dérivés à des fins thérapeutiques et de remise en forme, telle que définie par le décret
exécutif n°07-69 du 19 février 2007 fixant les conditions et les modalités d'octroi de la concession
d'exploitation des eaux thermales.

 Activités de restauration touristique classée : Les restaurants possédant des installations et


des équipements correspondant à un certain niveau de confort et de service et destinés à fournir à
une clientèle, des repas de toute nature, avec ou sans animation. Ces restaurants sont classés en
quatre catégories exprimées par un nombre d'étoiles croissant avec le confort du restaurant, allant
d'une (01) à (04) étoiles, conformément aux normes de classement fixées par le décret exécutif n°
19-151 du 29 avril 2019 définissant et organisant l'activité de restauration de tourisme.

Le classement des restaurants dans une catégorie, est prononcé par un arrêté du wali
territorialement compétent, après avis de la commission de wilaya de classement des restaurants.

 Activité de voyage : Les prestations dédiées, notamment à l'organisation et la vente de


voyages, de circuits touristiques et de séjours individuels ou en groupes, telles que définies par la

22
loi n° 99-06 du 4 avril 1999, fixant les règles régissant l'activité de l'agence de tourisme et de
voyage.

 Activité de transport touristique : Toute activité consistant en la location des voitures avec ou
sans chauffeur ainsi que le transport de bagages assuré par une agence de voyage à un touriste,
tels que définis par la loi 99-06 du 4 avril 1999 fixant les règles régissant l'activité de tourisme et de
voyage.

IV. CONDITIONS D'OCTROI DU TAUX REDUIT DE LA TVA POUR LES ACTIVITES DE

RESTAURATION ET DE LOCATION DES VEHICULES:

 Pour l'activité de restauration : Le bénéfice du taux réduit de la TVA, pour les prestations
de restauration est subordonné à la satisfaction de la condition du classement de l'établissement,
conformé0ment à la règlementation en vigueur. En d'autres termes, les restaurants non classés ne
sont pas concernées par l'application du taux réduit de TVA et sont, par conséquent, soumis au
taux normal de 19 %, prévu par les dispositions de l'article 21 du CTCA.

Observation:

Pour s'assurer du classement de tout établissement, il est prescrit aux services d'assiette d'exiger
automatiquement de son exploitant, la présentation d'une copie de l'agrément délivré par le
Ministère chargé du tourisme ou de son registre de commerce.

 Pour l’activité de location des véhicules :

Le bénéfice du taux réduit de TVA de 9%, pour les prestations de location des véhicules, que ce
soit des bus, des autocars, des minicars ou des voitures avec chauffeurs, est subordonnée à la
satisfaction des deux conditions suivantes :

- l'utilisation de ces véhicules à des fins purement touristiques ;

- la conclusion des locations dans l'enceinte des établissements hôteliers, des complexes
touristiques et des aéroports, sur la base d'une convention conclue, en amont, entre les
établissements, ci-avant, cités et les entreprises de location de véhicules, pour assurer
des déplacements purement touristique (déplacements pour visite d'un site, transport pour la visite
de plusieurs lieux et sites dans le cadre d'un circuit touristique.….etc.).

Il va sans dire que les prestations de transport purement touristique, assurées par les
établissements touristiques (hôtels et complexes) au moyen de leurs propres véhicules, destinés à
ce segment d'activité, sont passibles du taux réduit de TVA de 9%.

S'agissant des prestations de location de véhicules exercée en dehors de ce cadre, celles-ci ne


sont pas concernées par le taux réduit de la TVA et sont, par voie de conséquence, passibles du
taux normal de ladite taxe de 19%.

23
V. CAS DES SOINS PRODIGUES DANS LES STATIONS DE CURE THERMALE ET LES

STATIONS DE THALASSOTHERAPIE :

A titre de rappel, les termes de la présente circulaire commentant et explicitant les dispositions de
l'article 119 de la loi de finances pour 2022, modifiant et complétant l'article 42 de la loi de finances
complémentaire pour 2009, ne concernant pas Les soins prodigués dans les stations de cure
thermale et les stations de thalassothérapie.

En effet, les soins prodigués dans ces stations, qualifiés d'actes médicaux, demeurent toujours
assujettis, à titre permanent, au taux réduit de TVA de 9%, conformément aux dispositions de
l'article 23-23 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (CTCA).

VI. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1 janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées, lors de sa mise en
œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

24
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, 30 mars 2022

CIRCULAIRE N° 08/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Réaménagement du régime d'imposition des revenus fonciers provenant des propriétés
bâties et non bâties louées.

Références:
- Articles 15, 16, 17,28 et 31 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021, portant loi de finances pour 2022;
- Articles 42, 43, 44, 85 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par les articles 15, 16, 17, 28 et 31 de la loi de finances pour 2022,
respectivement aux dispositions des articles 42, 43, 44, 85 et 104 du Code des impôts directs et
taxes assimilées (CIDTA), traitant de l'imposition à l'IRG, des revenus fonciers provenant des
propriétés bâties et non bâties louées.

I. REAMENAGEMENT DE L'ASSIETTE IMPOSABLE A L'IRG/REVENUS FONCIERS:

1. Exclusion du revenu provenant d'un contrat de prêt à usage conclu entre descendants de
premier degré, de la base imposable à l’IRG :

Aux termes des dispositions de l’article 42 du CIDTA, en vigueur au 31/12/2021, les revenus
provenant de tous les contrats de prêt à usage conclus entre deux parties, étaient compris dans la
base imposable soumise à l'IRG/catégorie des revenus fonciers, sans aucune exclusion.

25
Par contrat de prêt à usage, qui est au demeurant régi par les dispositions des articles 538 à 548
du code civil, il y a lieu d'entendre tout contrat conclu à titre civil, par lequel l’une des parties livre
un bien immobilier à l'autre pour s'en servir gratuitement. Ainsi, aucune rémunération pécuniaire, ni
même en nature, ne peut être effectuée.

Observation importante
Les contrats de prêt à usage conclus, à titre gratuit et civil, sont considérés au plan fiscal, comme
étant des contrats de location ordinaires dont les montants des loyers doivent être alignés sur
ceux appliqués aux locations.

L'article 15 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l'article 42 sus visé, à
l'effet d'exclure les contrats de prêt à usage, lorsqu'ils sont conclus entre descendants de premier
degré, de la base imposable à l'IRG catégorie des revenus fonciers.
Il faut comprendre par contrats de prêt à usage conclus «entre descendants de premier degré »
ceux passés entre la mère et/ou le père et leurs enfants
Ainsi, les contrats d'espèces conclus entre frères et sœurs (en ligne collatérale) ou entre les
grands parents et leurs petits-enfants ou dans le sens contraire, sont exclus du bénéfice de cet
avantage.
2. Détermination du revenu foncier imposable :
Les dispositions de l'article 16 de la loi de finances pour 2022, ont introduit un nouvel article 43 au
sein du CIDTA, dont les dispositions prévoient a détermination de l'assiette du revenu foncier
imposable à l'IRG, laquelle est constituée du montant global des loyers.
Par montant global des loyers, y a lieu d'entendre le montant global où brut des loyers, convenus
entre les deux parties au contrat de bail, sans déduction d'aucune charge de quelle que nature
soit-elle.
I1 va sans dire que le mode de calcul de l'assiette imposable ci-avant traité, s'applique, en vertu
des dispositions de l'article 42 du même code, aux revenus fonciers issus de la location
d'immeubles ou de fraction d'immeubles bâtis ou de prêt à usage, sous réserve de l'exception ci-
dessus, de locaux commerciaux ou industriels non dotés de leurs matériels, de terrains nus à
vocation agricole ou non, lorsque ces biens loués où prêts, ne sont pas inclus dans le bénéfice
d'une entreprise individuelle ou société industrielle, commerciale ou artisanale ou d'une
exploitation agricole ou d'une profession non commerciale.
II. REVISION DU MODE D'IMPOSITION ET DE DECLARATION DES REVENUS DE LA
LOCATION DES PROPRIETES BATIES ET NON BATIES :
L'article 31 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l'article 104 du CIDTA, à
l’effet de prévoir l'imposition des revenus provenant de la location ou de prêt à usage, à titre civil,
de biens immeubles bâtis à usage d'habitation ou professionnel ou de biens immeubles non
bâtis, selon deux modes d'imposition, déterminés au regard du seuil du montant brut annuel des
loyers bruts perçus.

26
Ces deux modes d'imposition sont :

 soit libératoire lorsque le montant brut annuel des loyers est égal ou inférieur à 600.000 DA (Cf.
Point 1) ;

 ou bien provisoire, lorsque le montant brut annuel des loyers est supérieur à 600.000 DA, suivie
d'une deuxième imposition définitive au niveau du domicile fiscal (Cf. Point 2.)

Appréciation du seuil des biens loués par les copropriétaires indivisaires et les cohéritiers :

Les seuils des montants bruts annuels des locations de biens immeubles bâtis ct mon bâtis
conclus, à titre civil, par les copropriétaires indivisaires et les cohéritiers sont appréciés quant à
leur position libératoire où provisoire, au regard de chaque quote-part de revenus fonciers
revenant à chacun des indivisaires (copropriétaires où cohéritiers).

Les copropriétaires indivisaires et les cohéritiers doivent être, dans tous les cas de figure, imposés
de manière séparée.

Les copropriétaires indivisaires et les cohéritiers, dont la quote-part du revenu foncier annuel
revenant de chaque copropriétaire ou cohéritier, ne dépasse pas le seuil légal de 600.000 D'A/an,
ces derniers sont imposés séparément à l'IRG, au taux libératoire applicable au bien loué.

Dans le cas où la quote-part du revenu annuel d'un cohéritier ou d'un copropriétaire dépasse le
seuil plafond, ci avant, cité, ce dernier sera imposé de manière individuelle, par l’acquittement de
l’IRG/Revenu foncier, au taux provisoire de 7%.

1. Mode d'imposition du revenu foncier annuel égal ou inférieur à 600.000 DA :

Conformément aux dispositions de l'article 31 de le loi de finances pour 2022, modifiant et


complétant l’article 104-II-2 du CIDTA, les loyers bruts annuels dont le montant est égal ou
inférieur à 600.000DA, sont soumis à une imposition libératoire, selon des taux proportionnels
calculés sur le montant des loyers bruts.

A. Taux de l'IRG applicable :

Aux termes des dispositions de l'article 104-II-1 du CIDTA, les revenus provenant de la location, à
titre civil, de biens immeubles à usage d'habitation ou professionnel, dont le montant est égal ou
inférieur à 600.000DA, sont soumis à l'impôt sur le revenu global, aux taux fixés comme suit :

- 7 % libératoire, pour les revenus provenant de la location à usage d'habitation;

- 15 % libératoire, pour les revenus provenant de la location de locaux à usage commercial ou


professionnel, non munit du mobilier ou du matériel nécessaire à leur exploitation. Ce taux est
également applicable aux contrats conclus avec les sociétés;

- 15 % libératoire, pour les revenus provenant de la location de propriétés non bâties;

- 10 % libératoire, pour les revenus provenant de la location de propriétés non bâties à usage
agricole.
27
B. Lieu et périodicité de déclaration et de paiement de I'IRG dû :

En vertu des dispositions de l'article 42-3 du CIDTA, modifiées et complétées par l'article 15 de la
loi de finances pour 2022, l'impôt dû sur les locations de biens immeubles bâtis ou non bâtis,
est auto-liquidé et acquitté, par le contribuable bailleur, par la souscription auprès de la recette des
impôts du lieu de situation du bien, de la déclaration tenant lieu de bordereau-avis de versement
(série G n° 51), au plus tard le 20 du mois suivant celui de la perception du loyer.

Dans ce cadre, il appartient de préciser que si les deux parties au contrat de location, ont convenu
d'un paiement trimestriel des loyers. Dans ce cas, l'impôt doit être déclaré et reversé, au plus tard
le 20 du mois qui suit le trimestre au titre duquel les loyers ont été payés.

Si les loyers sont payés selon une échéance semestrielle, l'impôt dû doit faire l'objet de déclaration
et d'acquittement au plus tard le 20 du mois suivant le semestre de paiement des loyers arrivés à
échéance.

Pour rappel, il y a lieu de souligner qu'en l'absence de fixation contractuelle de la période de


paiement des loyers, l’impôt est exigible au plus tard le 20 de chaque mois.

Par ailleurs, il convient également de rappeler que I'IRG/Revenus fonciers est dû, selon l'une des
échéances ci –avant citées, même si le locataire ne s'est pas acquitté de ses loyers.

S'agissant du montants de location acquittés d'avance, I'IRG est exigible au plus tard le 20 du
mois qui suit celui de l’encaissement des loyers.

2. Modes d'imposition du revenu foncier annuel supérieur à 600.000 DA:

Lorsque le montant des loyers bruts annuels est supérieur à 600.000 DA, celui-ci est soumis, en
vertu des dispositions de l'article 104 du CIDTA, à une imposition provisoire qui s'impute sur
l'imposition définitive du revenu global.

A. Imposition provisoire à I'IRG :

Les montants des loyers bruts annuels supérieurs à 600.000 DA sont soumis, en application des
dispositions de l'article 104 du CIDTA, à une imposition provisoire à I'IRG, au taux de 7%.

Les droits issus de l’imposition provisoire, doivent faire l'objet de déclaration et de paiement,
auprès de la recette des impôts du lieu de situation du bien loué, par la souscription de la
déclaration tenant lieu de bordereau-avis de versement (série G n° 51), suivant les échéances
(mensuelles, trimestrielles, semestrielles ou annuelles) de paiement des loyers telles qu'explicitées
au point «1. Mode d'imposition du revenu foncier annuel égal ou inférieur à 600,000DA » traité ci-
dessus.

B. Imposition définitive à I'IRG - domicile:

L'imposition à I'IRG, à titre définitif, des revenus fonciers issus de la location, à titre civil, de biens
immeubles bâtis et non bâtis, dont le montant brut (ou global) annuel dépasse la somme totale de
600.000 DA, s'effectue auprès des services fiscaux de rattachement du domicile fiscal du
contribuable bailleur, selon les modalités, ci-après, reprises:
28
B.1. Octroi d'un abattement sur le revenu foncier:

L'article 28 de la loi de finances pour 2022, a complété les dispositions de l'article 85 du CIDTA, à
l'effet de prévoir l'octroi d'un abattement de 25% sur les revenus fonciers issus de la location à
usage d'habitation, à retenir dans l'assiette de l'impôt sur le revenu global.

Il est à préciser que cet abattement, ne trouve à s'appliquer que sur les revenus fonciers issus de
la location à usage d'habitation, soumis à l'imposition provisoire au niveau du lieu de
situation du bien donné en location, excluant, par voie de conséquence les revenus d'espèces
soumis au mode d'imposition à l'IRG, libératoire.

Ainsi, est-il important de souligner que le bénéfice de ces dispositions, ne trouve à s'appliquer que
sur la catégorie de contrat de location, à titre civil, portant sur des locations à usage d'habitation.

Par conséquent, ledit abattement ne peut être appliqué aux contrats portant sur les locations à
usage d'habitation, conclus avec les sociétés.

B.2. Imputation du crédit d'impôt:

L'imposition provisoire constitue un crédit d'impôt, imputable sur l'imposition définitive du revenu
global, établie par 1es services fiscaux, dont dépend le domicile fiscal du contribuable.

B.3. Déclaration du revenu annuel global:

Les personnes physiques réalisant des revenus issus de la location de propriétés bâties ou non
bâties, ayant été soumis à l'imposition provisoire, sont tenues de souscrire la déclaration
annuelle du revenu global - Série G n° 1.

Cette déclaration doit être déposée auprès du service des impôts du lieu de situation du domicile
fiscal du contribuable bailleur, au plus tard le 30 avril de l'année qui suit celle de la réalisation des
revenus fonciers catégoriels. Elle doit reprendre l’ensemble des autres revenus catégoriels
réalisés par le contribuable concerné.

Cette déclaration servira à la liquidation de l’impôt et à l'acquittement de l’IRG, domicile dû.

III. CAS PRATIQUES :

Exemple 1 : Paiement libératoire de l'IRG/Revenus fonciers.

Soit un contribuable ayant son domicile fiscal à Fouka (Wilaya de Tipaza), a procédé à la location
à un particulier, en date du 25 janvier 2022, de son appartement situé dans un immeuble collectif,
à Khemis El Khechena (Wilaya de Boumerdès).

Le contrat de location conclu, prenant effet à partir du mois de février 2022, a fixé le montant brut
mensuel du loyer à 20.000 DA, payable au plus tard le dernier jour de chaque mois.

- Montant brut annuel des loyers : 20.000 x 12 = 240.000 DA

29
Le revenu brut annuel réalisé par cette personne qui est de l'ordre de 240.000 DA/An, ne dépasse
pas le seuil annuel de 600.000D A. Ce revenu est, par voie de conséquence, soumis à une
imposition à l’IRG libératoire de 7%, payable suivant une périodicité mensuelle.

- IRG mensuel dû: 20.000 x 7%= 1.400 DA

Ce montant doit être acquitté par déclaration tenant lieu de bordereau-avis de versement (G n°51,
auprès de la recette des impôts de Khemis El Khechena, commune de situation du bien loué, au
plus tard le 20 du mois qui suit celui de la perception du loyer mensuel.

Exemple 2: Paiement provisoire de l’IRG/Revenus fonciers :

soit un contribuable (particulier) résidant au niveau de la commune de Draria (Wilaya d'Alger), qui
loue un logement situé à la commune de Meftah (Wilaya de Blida), suivant un contrat de location
établi devant le notaire, en date du 10 janvier 2022.

Il est convenu dans le contrat que le montant du loyer est de l'ordre de 75.000DA/mois, payable à
chaque début du semestre (les mois de janvier et de juillet).

- Calcul de l’impôt sur le revenu foncier :

Etant donné que le montant du loyer brut annuel (75.000 x 12 = 900.000DA), dépasse le seuil de
600.000DA, le revenu foncier perçu par ce contribuable est soumis à une taxation provisoire de
7%, dont il doit s'acquitter au début de chaque semestre, comme suit :

 1er semestre 2022:

- Montant du loyer brut perçu le mois de janvier 2022, au titre du 1er semestre est de :

75.000 x 6=450.000 DA;

- Montant de l'impôt dû au titre du 1er semestre (imposition provisoire) :450.000 x7% = 31.500DA

- Ce montant doit être acquitté par déclaration G n° 51, auprès de la recette des impôts de Meftah
(Wilaya de Blida), commune de situation du bien loué, au plus tard le 20 février 2022.

 2ème semestre 2022:

- Montant du loyer brut perçu le mois de juillet 2022, au titre du 2e semestre, est de :

75.000 x 6 = 450.000 DA

- Montant de l'impôt dû au titre du 2e semestre (imposition provisoire) :450.000 x 7% = 31.500DA

Ce montant doit être acquitté par déclaration G n°51, auprès de la recette des impôts de Meftah
(Wilaya de Blida), au plus tard le 20 août 2022.

Année 2023 :

- Les deux montants de l’impôt acquittés ci-dessus constituent un crédit d'impôt, imputable sur
l’imposition définitive du revenu global.

30
Crédit d'impôt : 31.500 x 2 = 63.000 DA

- S'agissant d'un bien à usage d'habitation (logement) donné en location, il est fait application
d'un abattement de 25% sur l‘assiette de l'impôt.

 Calcul de l'abattement: 900.000x 25%= 225.000 DA.

 Montant du revenu soumis à I'IRG, après abattement : 900.000- 225.000=675.000 DA.

- Détermination de l'IRG (barème):

 1ère tranche du barème: (240.000- 0) x 0%=0

 2ème tranche du barème : (480.000- 240.000) x 23%= 55.200 DA;

 3ème tranche du barème: (675.000- 480.000) x 27%=52.650 DA.

L'IRG (barème): 55.200+ 52.650= 107.850 DA.

- Détermination de l‘impôt effectif à payer (imputation du crédit l'impôt):

L'impôt à payer = 107.850- 63.000= 44.850 DA.

Le contribuable est tenu de souscrire sa déclaration de revenu annuel (G n°1), au niveau des
services fiscaux du lieu de son lieu de résidence (Commune de Draria) et ce, au plus tard le 30
avril 2023. Cette déclaration servira à la liquidation et au paiement de I'IRG domicile.

IV. DATE D'EFFET:

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

31
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, 30 mars 2022

CIRCULAIRE N° 09/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Modification et réaménagement des dispositions relatives aux plus-values de cession des
immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers.
Références:
- Articles 23, 24, 26 et 31 de la loi n°27-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021 portant loi de finances pour 2022;
- Articles 77,78, 80 ter et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées.

La présente circulaire a Pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites par la loi de finances pour 2022, au sein de certaines dispositions du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), traitant du régime fiscal des plus-values de
cession des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobiliers.

Les amendements des articles opérés sont repris dans le tableau ci-après :

Articles la loi de finances pour 2022 Articles du CIDTA


Article 23 Article 77
Article 24 Article 78
Article 26 Article 80 ter
Article 31 Article 104

A ce titre, il sera traité dans la présente circulaire les points ci-après :

32
I. REORGANISATION DE CERTAINES DISPOSITIONS RELATIVES AU CHAMP
D'APPLICATION :

Aux termes des dispositions de l’article 23 de la loi de finances pour 2022, il a été procédé à
l'aménagement de l’article 77 du CIDTA, par la suppression de son paragraphe traitant de

l'exonération des plus-values de cession des biens bâtis et non bâtis, issues de la liquidation d’une
indivision successorale existante, lequel a été transféré à l’article 80 ter du même code.

En effet, les dispositions de l'article 26 de la loi de finances pour 2022, ont institué le point " D-
EXONERATIONS " portant création dudit article 80 ter, régissant les exonérations de I'IRG des
plus-values de cessions se rapportant aux :

- biens immobiliers bâtis et non bâtis dépendant d'une succession, pour les besoins de la
liquidation d'une indivision successorale existante;

- biens immobiliers, dans le cadre des contrats de financement de Mourabaha et d’Ijara Mountahia
Bitamlik.

Par « Mourabaha » et « Ijara Mountahia Bitamlik », il y a lieu d'entendre tout contrat conclu dans le
cadre des opérations de banque relevant de la finance islamique, telles que prévues par le
règlement de la banque d'Algérie, n" 2020-02 du 15 mars 2020, définissant les opérations de la
banque relevant de la finance islamique et les conditions de leur exercice par les banques et
établissements financiers.

II. REAMENAGEMENT DES REGLES DE DETERMINATION DE LA PLUS-VALUE DE


CESSION IMPOSABLE:

En vertu des dispositions de l'article 24 de la loi de finances pour 2022, modifiant et complétant
l'article 78 du CIDTA, il est accordé au vendeur la faculté de déduire du prix de cession du bien
immeuble bâti ou non bâti, les charges reprises ci-après :

- les droits et taxes acquittés et les frais dûment justifiés liés directement à l'opération de vente, à
l'exemple des droits d'enregistrement pour la partie supportée par le vendeur à la cession ;

- les frais d'acquisition, d'entretien et d'amélioration dûment justifiés qui viendront en majoration du
prix d'acquisition, dans la limite de 30% du montant de ce prix ou de la valeur de création de bien
immeuble cédé.

III. REDUCTION DE L’IRG SUR LES CESSIONS DE LOGEMENTS COLLECTIFS :

L'article 31 de la loi de finances pour 2022 a introduit de nouveaux aménagements, au sein des
dispositions de l’article 104 du CIDTA, par le regroupement des différents revenus imposables à
l'IRG, sous un seul sous-titre dénommé « II- IMPOSITION DES REVENUS NETS
CATEGORIELS», reprenant en son point «5-a» le taux applicable, au titre de l'IRG, aux plus-
values de cession, à titre onéreux, des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels
immobiliers, lequel demeure fixé à 15%.
33
Par ailleurs, l'article 31 de la loi de finances pour 2022, a également modifié et complété l'article
104 sus visé, à l'effet de prévoir une réduction de l'impôt de 50%, applicable en matière de plus-
values de cession à titre onéreux, des immeubles bâtis portant sur le logement collectif.

Le bénéfice de la réduction de l'IRG de 50% sur la cession, à titre personnel (ou par les
particuliers), d'un logement collectif est octroyé sous réserve de la satisfaction simultanée des
deux (02) conditions suivantes :

* le bien bâti cédé, doit être un logement situé dans un bâtiment collectif ;

* le logement vendu doit constituer la principale et l'unique propriété du cédant.

IV. ILLUSTRATION DE CAS PRATIQUES :

Exemple 1 : Cas de cession d'une habitation individuelle.

Soit une personne physique qui a cédé, à titre particulier, en date 25 janvier 2022, une habitation
individuelle, pour un montant global de 50.000.000 DA.

Les renseignements relatifs à ce bien sont repris ci-après :

-Date d'acquisition du bien : 15 mai 1997 ;

- Prix d'acquisition du bien : 8.000.000 DA;

- Frais d'entretien (réfection de la toiture, construction d'un mur de clôture, autres travaux
d'aménagement) du bien dûment justifiés : 4.000.000 DA.

Pour ce qui est des frais acquittés à l'occasion de la conclusion de la vente, ces derniers se
présentent comme suit:

* Quote-part des droits d'enregistrement supportés par le vendeur :

(50.000.000 DA x 5%) / 2 = 1.250.000 DA

* Quote-part des droits de timbre supportés par le vendeur : 200 DA

- Majoration accordée du prix d'acquisition du bien (Ar1.78 du CIDTA) :

8.000.000 DA x 30% = 2.400.000 DA

À ce titre, est-il important de souligner que les frais d'entretien et d'aménagement de l'habitation,
d'un montant de 4.000.000 DA, ne peuvent être ajoutés en totalité sur le prix d'acquisition du bien,
car dépassant le seuil de 30% de ce prix, légalement autorisé en majoration de ce dernier.

Ainsi, la différence de l'ordre de 1.600.000 DA (4.000.000DA- 2.400.000DA), ne peut être rajoutée


au prix d'achat de ce bien.

 Détermination de la plus-value de cession brute (avant abattement) :

(50.000.000 DA - 1.250.000 DA - 200 DA) - (8.000.000 DA + 2.400.000 DA) = 38.349.800 DA

 Calcul des annuités d'abattement de 5% par an (Ar. 79 du CIDTA):

34
Le calcul des annuités d'abattement s'effectue de date à date. Elles sont décomptées à partir de la
troisième année d'entrée en possession du bien.

- Calcul des annuités :

 du 15 mai 1999 au 14 mai 2021 2 ans. .

(22 ans x 5% )= 110%

 du 15 mai 2021 au 25 janvier 2022 8 mois.

(8 mois x 5%) / 12 = 3,33 %

 Pourcentage total de l'abattement : 110% + 3,33% = 113,33 %

Le taux calculé dépasse le plafond d'abattement fixé par l'article 79 du CIDTA. Le vendeur ne peut
bénéficier, dans ce cas, que d'un abattement de 50% sur le revenu brut imposable.

- Calcul du montant de l'abattement :

38.349.800 DA x 50% = 19.174.900 DA

 Montant de la de la plus-value de cession nette imposable :

38.349.900 DA - 19.174.900 DA = 1.9.174.900 DA

 IRG dû : 19.174.900 DA x 15% = 2.876,235DA

Exemple 2 : Cas de cession d'un logement collectif constituant l'unique propriété et la


principale habitation du vendeur.

Soit une personne physique qui a cédé, à titre particulier, en date du 15 février 2022, un logement
dans un bâtiment collectif, pour un montant global de 16.000.000 DA.

Les renseignements relatifs à ce bien sont repris ci-après :

*Date d'acquisition du bien : 11 mars 2014

*Prix d'acquisition du bien : 10.000.000 DA

*Frais d'entretien (réfection de la toiture, construction d'un mur de clôture autres travaux
d'aménagement) du bien dûment justifiés : 700.000 DA

- Quote-part des droits d'enregistrement supportés par le vendeur:

(16.000.000 DA x 5%) / 2= 400.000 DA

- Quote-part des droits de timbre supportés par le vendeur : 200 DA

- Majoration accordée du prix d'acquisition du bien (Ar. 78 du CIDTA) :

10.000.000 DA x 30% = 3.000.000 DA

À ce titre, est-il important de souligner que les frais d'entretien et d'aménagement de l'habitation,
d'un montant de 700.000 DA, peuvent être ajoutés en totalité sur le prix de l'acquisition du bien.

35
 Détermination de la plus-value de cession brute (avant abattement) :

(16.000.000 DA - 400.000 DA - 200 DA) - (10.000.000 DA + 700.000) = 4.899.800 DA

 Calcul des annuités d'abattement de 5% par an (Art. 79 du CIDTA):

Le calcul des annuités d'abattement s'effectue de date à date, elles sont décomptées à partir de la
troisième année d'entrée en possession du bien.

- Calcul des annuités :

*du 11 mars 2016 au 10 mars 2021 5 ans

5 ans x 5% = 25%

*du 11 mars 2021 au 15 février 2022 11 mois

(11 mois x 5%) /12 = 4,58 %

*Pourcentage total de l'abattement : 25% + 4.58% = 29,58%

Le taux calculé ne dépasse pas le plafond d'abattement fixé par l'article 79 du CIDTA. Le vendeur
peut bénéficier, dans ce cas, de l'abattement de 29.58% sur le revenu brut imposable.

- Calcul du montant de l'abattement :

4.899.800 DA x 29,58% = 1,449.360,84 DA

 Montant de la plus-value de cession nette imposable :

4.899.800 DA - 1449.360,84 DA = 3450.439.16 DA

 Montant de l'IRG : 3.450.439,16 DA x 15% = 517,565,87 DA

 Montant de l'IRG dû (après réduction de 50%) : 517.565,87 DA x 50% = 258.783 DA

V. DATE D'EFFET:

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1 janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des éventuelles difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, 17 avril 2022
CIRCULAIRE N° 11/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Répartition du produit de la Taxe sur la Valeur Ajoutée/ Importation de marchandises


réalisée par voie terrestre (Postes douaniers frontaliers terrestres).
Références:
- Article 98 de la loi n°21- 16 du 30 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022;
- Article 161 du code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (CTCA).

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les dispositions de l'article 98
de la loi de finances pour 2022, modifiant et complétant l'article 161-2 du code des taxes sur le
chiffre d'affaires, traitant de la répartition du produit de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),
acquitté sur les opérations d'importation réalisées par voie terrestre.
I .ÉCONOMIE DE LA MESURE :
L'article 98 précité, a modifié les dispositions de l'article 161-2 du CTCA, à l'effet de revoir les
modalités de répartition de la quote-part du produit de la TVA, issue des opérations d'importation
de marchandises, réalisées au niveau des postes douaniers frontaliers terrestres.
II. OPERATIONS CONCERNEES :
Sont concernées par les dispositions de l’article 98 précité, les opérations d'importation de biens,
matières et produits réalisés au niveau des postes douaniers frontaliers terrestres.
Par ailleurs, est-il important d'attirer l'attention des services sur l'exclusion des opérations
d'importation, dont la procédure de dédouanement est opérée auprès des postes douaniers
portuaires et aéroportuaires.

37
III. REPARTITION DU PRODUIT DE LA TVA ACQUITTEE A L'IMPORTATION :

Conformément aux dispositions de l'article 161-2 du CTCA, le produit de cette taxe acquittée sur
les opérations faites à l'importation, est affecté comme suit :

- 85 % au profit du budget de l'Etat;

- 15 % au profit de la Caisse de Solidarité et de Garantie des Collectivités Locales (CSGCL),


répartis selon les normes et les critères de répartition déterminés par voie réglementaire.

S'agissant de la TVA payée sur les opérations d'importation de marchandises, dans le cadre de
l'accomplissement des formalités de dédouanement au niveau des postes douaniers frontaliers
terrestres, celle-ci est repartie selon un mode spécifique, tel que détaillé ci-dessous :

1. Mode de répartition applicable au 31 décembre 2021 aux recettes de la TVA, acquittée sur
les importations réalisées au niveau des postes douaniers frontaliers terrestres

Il importe de rappeler qu'en vertu des dispositions de l'article 161-2 du CTCA en vigueur au 31
décembre 2021, la quote-part de 15% revenant à la CSGCL, sur les recettes de la TVA acquittée
sur les opérations d'importation de marchandise réalisées, au niveau des postes douaniers
frontaliers terrestres, étaient affectées directement aux communes où se situe le poste douanier.

2. Mode de répartition institué par la loi de finances pour 2022 applicable aux recettes de la
TVA acquittée sur les importations réalisées par les postes douaniers frontaliers terrestres :

A la faveur des dispositions de l'article 98 de la loi de finances pour 2022, modifiant et complétant
celles de l'article 161-2 du CTCA, il est institué un nouveau mode de répartition du produit
de la TVA, issu des opérations d'importation faîtes auprès des postes douaniers frontaliers
terrestres.

Désormais, la quote-part des recettes de la TVA, fixée au taux de 15%, revenant aux communes
limitrophes frontalières, au titre des opérations d'importation, faites auprès des postes douaniers
frontaliers terrestres, est directement répartie, de manière équitable, c'est-à-dire à part égale,
entre les communes frontalières limitrophes de la même wilaya, situées tout au long de la
bande frontalière avec le pays étranger voisin.

3. Exemple pratique :

Soit une société par actions dénommée «HOGGAR TISSUS » exerçant l'activité d'import-
export, a réalisé une opération d'importation de tissus d'ameublement, acheminée par voie
terrestre, dont la procédure de dédouanement a été effectuée, au niveau du poste frontalier
terrestre "Tarat" implanté dans le périmètre de compétence territoriale de la commune d'In
Aménas, wilaya d'Illizi.

Conformément aux dispositions du décret exécutif n° 21-128 du 29 mars 2021 modifiant et


complétant le décret n° 84-365 du 1er décembre 1984 fixant la composition, la consistance et les
limites territoriales des

communes, la wilaya d'Illizi est composée de quatre (04) communes à savoir: Illizi, Bordj Omar
Driss, In Aménas et Debdeb.

38
Cependant, seules trois localités de cette wilaya sont situées sur la bande frontalière algéro-
lybienne.

Il s'agit des communes de :

- In-Aménas ;

- Debdeb;

- et Illizi

Le montant de la TVA collectée par ce poste douanier, suite à cette opération d'importation s'élève
à 5.000.000DA.

En application des nouvelles dispositions de l'article 161-2 du CTCA, modifiées et complétées par
l'article 98 de la loi de finances pour 2022, le montant de la TVA collectée, suite à cette opération
d'importation, sera réparti comme suit :

* 4.250.000 DA, soit

85 % au profit du budget de l'Etat :

* 750.000 DA, soit 15%, est réparti équitablement, c'est-à-dire à part égale, entre les trois (03)
communes frontalières de cette wilaya, en l'occurrence In Aménas, Debdeb, et Illizi.

IV. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1 janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées lors de sa mise en
œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, 17 juillet 2022
CIRCULAIRE N° 12/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - TVA /Traitement fiscal réservé aux importations des intrants destinés à la reproduction
aquacole et les produits locaux issus de l'aquaculture.
Références: Article 169 de la loi n°21-16 du 30 décembre 2021, portant loi de finances pour 2022.

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les dispositions de l'article 169
de la loi de finances pour 2022, ayant pour objet de soumettre au taux réduit de la Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA) les opérations d'importation des intrants destinés à la reproduction aquacole
et les produits locaux issus de l'aquaculture.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

Les dispositions de l’article 169 précité, ont soumis au taux réduit de 9% de la TVA, les opérations,
ci-après:

- Les opérations d'importation des intrants destinés à la reproduction aquacole ;

- Les opérations de vente portant sur les produits locaux issus de l’aquaculture.

Antérieurement au 1er janvier 2022, les opérations d'importation des intrants destinés à la
reproduction aquacole étaient soumises à la TVA au taux normal de 9%. II en est de même pour
les opérations de vente de produits locaux issus de l'aquaculture, et ce, conformément aux
dispositions des articles 1er et 21 du CTCA.

40
II. APPLICATION DU TAUX REDUIT DE 9 % DE LA TVA AUX IMPORTATIONS DES
INTRANTS DESTINES A LA RE¨PRODUCTION AQUACOLE ET LES PRODUITS LOCAUX
ISSUS DE L’AQUACULTURE :

Aux termes des dispositions de l’article 169 de la loi de finances pour 2022, sont concernées par
l'application du taux réduit de la TVA de 9%, les opérations ci-après:

1. Les opérations d'importation des intrants destinés exclusivement à la reproduction


aquacole, désignés ci-après :

- Les géniteurs ;

- Les juvéniles ;

- Les alevins;

- Les post larves de crustacés ;

- Les naissains de mollusques bivalves ;

- Les œufs et des laitances.

2. Les opérations de vente portant sur les produits locaux issus de l’aquaculture :

Sont soumises également au taux réduit de la TVA, les opérations de vente portant sur les
produits locaux issus de l'aquaculture.

III. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées lors de sa mise en
œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


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‫وزارة املالية‬
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Alger, 17 juillet 2022
CIRCULAIRE N° 13/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - Application du taux réduit de la TVA, aux billets d‘entrée aux salles de spectacles
cinématographiques ;
- Exclusion du bénéfice du taux réduit de«9% de TVA, applicable aux opérations de
distribution de l’eau potable autres qu'aux ménages.
Références: - Article 94 de la Loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021, portant la loi de finances pour 2022 ;
- Article 23 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires.

I. ECONOMIE DE LA MESURE:

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites au sein des dispositions de l’article 23 du Code des Taxes sur le Chiffre
d'Affaires, par celles de l’article 94 de la loi de finances pour 2022, à l'effet :

- D'une part, de soumettre au taux réduit de 9% de la TVA, les opérations de vente des billets
d'entrée aux salles de spectacles cinématographiques ;

- Et d'autre part, de limiter l’application du taux réduit di ire aux opérations de fourniture, aux
ménages, d’eau potable par les organismes distributeurs uniquement.

42
II. ASSUJETTISSEMENT AU TAUX REDUIT DE 9% DE TVA DES OPERATIONS DE
VENTE PORTANT SUR LES BILLETS D'ENTR2E AUX SALLES DE SPECTACLE
CINEMATOGRAPHIQUE:

1. taux applicable au 31 décembre 2021 :

Il importe de rappeler que les opérations de vente portant sur les billets d'entrée aux salles de
spectacles cinématographiques étaient soumises avant le 1# janvier 2022 au taux normal de 19%
de TVA, prévu par les dispositions de l’article 21 du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires.

2. Nouveau taux prévu par la loi de finances pour 2022 :

L'article 94 de la loi de finances pour 2022 a complété les dispositions de l’article 23 du Code des
Taxes sur le Chiffre d'Affaires, par un nouvel alinéa 35, pour étendre l'application du taux réduit de
9% de la TVA, aux opérations de vente portant sur les billets d'entrée aux salles de spectacles

III. LIMITATION DE L'APPLICATION DU TAUX REDUIT DE 9% DE TVA AUX OPERATION DE


VENTE DE L'EAU DESTINEE EXCLUSIVEMENT AUX MENAGES.

1. Imposition de l’eau potable jusqu’au 31 décembre 2021 :

Conformément à la législation fiscale en vigueur au 31 décembre 2021, toutes les opérations


portant sur la fourniture de l’eau potable par les organismes distributeurs étaient, soumises au taux
réduit de 9% de la TVA, avec droit à déduction et ce, quel que soit la nature du consommateur, à
savoir, les administrations, les sociétés, les ménages….etc.

2. Imposition consacrée par la loi de finances pour 2022 aux opérations de vente de l’eau
potable :

L'article 94 de la loi de finances pour 2022 a limité l'application de ce taux réduit de TVA, aux
seules opérations de fourniture de l’eau potable destinées exclusivement aux ménages.

Il demeure entendu que la fourniture de l’eau potable facturée à des consommateurs autres que
les ménages, tels que le secteur commercial, industriel, agricole, des prestations de services de
toute nature ainsi que les administrations et autres organismes est désormais soumise au taux
normal de 19% de TVA, prévu à l’article 21 du CTCA.

3. Exigibilité :

Pour les ventes de l’eau potable par les organismes distributeurs, la taxe est exigible à
l'encaissement partiel ou total du prix, et ce, conformément aux dispositions de l’article 14 du
CTCA.
IV. Date d'effet :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1e janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente-circulaire, veiller à son application et


me rendre destinataire des difficultés a lors de sa mise en œuvre.

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Objet: Réaménagement des dispositions de la Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP).


Références :
- Articles 57, 58, 59 et 70 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021 portant loi de finances pour 2022;
- Articles 217, 218, 219, 220, 222 et 224 du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites par les articles 57, 58, 59 et 70 de la loi de finances pour 2022, au niveau
des dispositions des articles 217, 218, 219, 220, 222 et 224 du code des impôts directs et taxes
assimilées, traitant de la Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP).
Les amendements des articles opérés sont repris dans le tableau ci-après :
Articles de loi de finances pour 2022 Articles du CIDTA, modifiés
Article 57 Article 217
Article 58 Article 218
Article 59 Articles 219, 220 et 222
Article 70 Article 224

I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Les articles: 57, 58, 59 et 70 de la loi de finances pour 2022, ont apporté des modifications aux
dispositions du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA), traitant de la Taxe sur
l'Activité professionnelle, lesquelles modifications ont porté sur :

44
 Le champ d'application ;
 La base et les taux d'imposition ;
 Les obligations déclaratives.
II. REAMENAGEMENT DU CHAMP D'APPLICATION DE LA TAP :
Les articles 57 et 58 de la loi de finances pour 2022 ont modifié, respectivement, les dispositions
des articles 217 et 218 du CIDTA, à l'effet :
— d’exclure les professions non commerciales, du champ d'application de la TAP ;
— de réaménager les dispositions de l’article 218 du CIDTA.
2.1. Exclusion des professions non commerciales du champ d'application de la TAP :
Aux termes de la législation fiscale en vigueur au 31/12/2021, les montants du chiffre d'affaires
réalisés par tous les contribuables exerçant une activité professionnelle, commerciale et non
commerciale, étaient soumis à la taxe sur l’activité professionnelle, au taux de 2%.
L'article 57 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 217 du CIDTA, à
l'effet d’exclure du champ d'application de la taxe sur l'activité professionnelle, les recettes
professionnelles réalisées par les contribuables soumis à l'impôt sur le revenu global, dans la
catégorie des bénéfices des professions non commerciales.
Aussi, les personnes physiques et les sociétés civiles, exerçant une profession non commerciale,
telles que les titulaires des professions libérales, les charges et offices dont les titulaires n’ont pas
la qualité de commerçant, ne sont pas imposables à la taxe sur l’activité professionnelle au titre de
leurs recettes professionnelles.
2.2. Modification des dispositions de l’article 218 du CIDTA :
A titre de rappel, toute exonération accordée en matière d’IRG et en matière d’IBS, est étendue à
la TAP et ce, par la combinaison des dispositions des articles 218 du CIDTA avec celles des
articles 13-1, 13-2 et 138 du même code.
Consécutivement à la restructuration des articles traitant desdites exonérations, l’article 58 de la loi
de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 218 du CIDTA, à l'effet de remplacer
les renvois aux articles 13-1 et 13-2 sus visés, par les articles 13, 13 bis -1 et 13 bis-2 du même
code.
Aussi, aux termes des dispositions de l’article 218 cité dessus, les exonérations permanentes et
temporaires au titre d'IRG ou d'IBS, prévues aux articles 13, 13 bis-1, 13 bis-2 et 138 dudit code,
trouvent à s'appliquer en matière de la taxe sur l’activité professionnelle.
III. RÉAMÉNAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES A LA BASE IMPOSABLE À LA TAP:
Les modifications introduites au niveau de l’article 220 du CIDTA par l’article 59 de la loi de
finances pour 2022, tendent :
- D'une part, à supprimer les seuils de non assujettissement à la taxe sur l'activité professionnelle ;
- D’autre part, à exclure les opérations de vente réalisées par les personnes exerçant l'activité de
production, de l'application de cette taxe.
3.1. Suppression des seuils de non assujettissement à la TAP :
L'ancien article 220-1 du CIDTA, prévoyait l’exclusion de la base imposable à la taxe sur l'activité
professionnelle, du chiffre d'affaires n’excédant pas :

45
- 80.000 DA, s’ils s’agissent de contribuables dont l'activité principale est de vendre des biens et
marchandises ;
- 50.000 DA, s'ils s'agissent d’autres contribuables prestataires de services.
L'article 59 de la loi de finances pour 2022 a modifié l’article 220-1 du CIDTA, en supprimant les
deux seuils sus mentionnés, à savoir 80.000 et 50.000 DA, selon le cas. Désormais, et
conséquemment à cette suppression, le seuil du chiffre d’affaires n’est plus considéré comme
critère d'assujettissement à la taxe sur l’activité professionnelle.
3. 2. Exclusion des opérations de vente réalisées par les personnes exerçant l'activité de
production, de l’assiette de la TAP :
Les modifications apportées à l’article 220-1 du CIDTA par l’article 59 de la loi de finances pour
2022, ont également exclu les opérations de vente réalisées par les personnes exerçant l'activité
de production de biens, de l'assiette de la taxe sur l’activité professionnelle. ;
Par producteur de biens, il convient d'entendre toute personne physique ou morale dont l'activité
consiste en l'extraction, la fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à l'exclusion
des activités de conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente et ce, telle
que définie par les dispositions de l’article 150 du CIDTA, lesquelles ont également exclu les
activités minières et d'hydrocarbures du périmètre de la définition fiscale de l’activité de production.
Il demeure entendu, que l'exclusion des producteurs de biens de l'assiette de la taxe sur l'activité
professionnelle, concerne: (i) les opérations de vente portant exclusivement sur des produits,
matières et marchandises qu'ils ont eux-mêmes fabriqué, (ii) réalisées au sein de l'unité de
production ou dans des points de ventes constituant une dépendance juridique de l'entité de
production.
Aussi, toute vente qui ne satisfait pas, de manière simultanée, aux conditions (i) et (ä) sus
mentionnées, est considérée comme étant une opération d'achat revente qui demeure soumise à
la TAP.
IV. REAMENAGEMENT DES TAUX DE LA TAP :
Outre les réaménagements sus cités, l’article 59 de la loi de finances pour 2022 a modifié les
dispositions de l’article 222 du CIDTA, à l'effet :
- D'une part, réduire le taux de la TAP, de 2% à 1,5% ;
- Et, d'autre part, supprimer le taux de 1%, qui était applicable aux activités de production de biens.
Conséquemment à cette modification, le taux de la TAP est désormais, fixé comme suit :
 1,5%, qui s'applique au chiffre d'affaires des activités de vente de biens et de services, ainsi
que les activités du bâtiment, de travaux publics et hydrauliques;
 3%, pour le chiffre d'affaires issu de l’activité de transport par canalisation des hydrocarbures.
V. OBLIGATIONS DECLARATIVES EN MATIERE DE TAP :
Aux termes de la législation fiscale en vigueur au 31/12/ 2021, toute personne physique ou morale
passible de la TAP, est tenue à certaines obligations déclaratives énumérées par l’article 222 du
CIDTA, sous peine de l'application des sanctions prévues par la législation fiscale en vigueur.

46
5.1. Extension des obligations déclaratives relatives à la TAP, aux contribuables exonérés :
L'article 70 de la loi de finances pour 2022 a apporté des modifications aux dispositions de l’article
224 du CIDTA, à l'effet d'étendre toutes les obligations déclaratives aux personnes exonérées de
la TAP.
Aussi, tout contribuable soumis au régime du bénéfice réel (IRG ou IBS), quand bien même qu'il
soit exonéré de la taxe sur l’activité professionnelle, est tenu au même titre que les autres
redevables à cette taxe, de :
- souscrire une déclaration annuelle du montant du chiffre d'affaires de la période soumise à
taxation;
- produire une déclaration par établissement ou unité, qu'il exploite dans chacune des communes
du lieu de leur installation ;
- présenter, à toute réquisition de l'administration fiscale, les documents comptables et
justifications nécessaires à la vérification des déclarations souscrites, au titre de la TAP;
Par ailleurs, lorsqu'il s'agit d'opérations effectuées dans les conditions de gros, les contribuables
concernés sont également tenus de :
- produire, y compris sur support dématérialisé ou par voie de télédéclaration, un état de leurs
clients;
- procéder, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits et
marchandises dans les conditions de gros, à l'authentification électronique des numéros de
registres de commerce et du numéro d'identification fiscale de leurs clients ;
- présenter, à toute réquisition de l'administration fiscale, l'ensemble des pièces et documents
devant être versés dans les dossiers de leurs clients.
5.2. Sanctions pour non-respect des obligations déclaratives :
Les modifications introduites au sein des dispositions de l’article 224 du CIDTA par l'article 70 de
la loi de finances pour 2022, ont également pour effet de prévoir l'application de pénalités pour
défaut de production de l'état-clients.
En effet, conformément à l'alinéa 6 de l'article 194, créé par l’article 54 de la loi de finances pour
2022, les contribuables soumis à la TAP ou exonérés de cette taxe, réalisant des opérations
effectuées dans les conditions de gros, qui ne fournissent pas à l'appui de leur déclaration
annuelle de résultat, l’état- clients, sont passibles d’une pénalité fiscale fixée à 2% du chiffre
d’affaires annuel de l'exercice concerné.
VI. DATE D'EFFET:
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

47
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, 14 décembre 2022

CIRCULAIRE N° 15/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Dispositions relatives à la détermination du résultat fiscal/Régime du réel.


Référence: - Articles 40, 41, 42, 43 et 50 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443
correspondant au 30 décembre 2021portant loi de finances pour 2022;
- Articles 140,140bis, 141 et 169 du Code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
dispositions des articles 40, 41, 43, 50 et 42 de la loi de finances pour 2022, ayant
consécutivement porté sur la modification des dispositions des articles 140, 141 et 169 du Code
des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), ainsi que la création d'un nouvel article 140 bis
au sein du même code, lesquelles dispositions ont trait à la détermination du résultat fiscal servant
de base au calcul de l'impôt sur les bénéfices des sociétés ou de l'impôt sur le revenu global/BIC.
I. ECONOMIE DE MESURE :
Les articles 40, 41, 42 et 43 de la loi de finances pour 2022, ont introduit des dispositions tendant à
réaménager les modalités de détermination du résultat fiscal et ce, à travers, notamment :
 Le remplacement du concept «bénéfice imposable» par « résultat fiscal » ;
 La définition du « résultat fiscal » ;
 La valorisation des charges et produits libellés en monnaies étrangères ;
 La clarification des conditions générales (de forme et de fond) de déductibilité des charges;
 Le réaménagement des seuils ou plafonds de déductibilité de certaines charges.

48
II. DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL :
L'article 41 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l'article 140 du CIDTA, en
remplaçant le concept du " bénéfice imposable " par celui du " résultat fiscal ", tout en précisant
que ce dernier est déterminé à partir du résultat comptable.
Ce faisant, l'article 40 de la loi de finances pour 2022, a réaménagé la section 5 du titre II du code
des impôts directs et taxes assimilées, intitulée « Bénéfices imposables », qui devient désormais,
section 6 intitulée «Détermination du résultat fiscal».
1. Résultat comptable :
Le résultat comptable est celui déterminé conformément à la législation et réglementation
comptables, notamment, la loi n° 07-11 du25 novembre 2007 portant système comptable financier
(SCF).
2. Résultat fiscal :
En vertu des dispositions de l'article 140 cité supra, le résultat fiscal servant de base au calcul de
l'impôt sur les bénéfices des sociétés, est obtenu à partir du résultat comptable des opérations de
toute nature, tenant compte de la législation et de la réglementation fiscales en vigueur, réalisées
par chacun des établissements, unités ou exploitations dépendant d'une même entreprise y
compris, notamment les cessions d'éléments de l'actif soit en cours soit en fin d'exploitation.
Autrement dit, le résultat fiscal est déterminé à partir du résultat comptable, auquel il y a lieu
d'ajouter des «réintégrations» et de soustraire des «déductions», y compris les reports déficitaires
déductibles en vertu des dispositions de l'article 147 du CIDTA. Il s'agit de retraitements
extracomptables.
Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations - Déductions
Est-il rappelé que, le bénéfice net est constitué, en vertu des dispositions de l'article 140-2 du
CIDTA, par la différence entre les valeurs de l'actif net à la clôture et à l'ouverture de la période
dont les résultats doivent servir de base à l'impôt, diminuée des suppléments d'apport et
augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par l'exploitant ou par les
associés.
Cette différence doit faire l'objet de correction en extracomptable, compte tenu des règles fiscales
régissant les conditions de déductibilités des charges dont celles-ci sont développées ci-dessus.
3. Retraitement extracomptable :
Une opération consistant à déduire des produits (produits non imposables ou bénéficiant de
régime de faveur, ou étalement d'une imposition dans le temps...etc.) et à réintégrer des charges
(charges non déductibles ou partiellement déductibles au plan fiscal, ou déductibles l'année du
règlement, ...etc.) qui ont été comptabilisés.
a) Les réintégrations : sont les montants qui doivent être réintégrés au résultat comptable,
servant de base pour la détermination du résultat fiscal. Il s'agit de l’application des règles fiscales
à certaines charges déjà comptabilisées et prises en compte dans le résultat comptable. Elles
correspondent aux:
 Charges dont la déductibilité est remise en cause au motif de non-respect des conditions
générales de déductibilité des charges, telles que prévues par les dispositions de l’article 140 bis
du CIDTA;
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 Charges comptabilisées dont les montants sont déductibles partiellement et ce, conformément
aux seuils fixés, notamment, par les dispositions des articles 141, 169 et 171 du CIDTA;
 Charges comptabilisées dont les montants ne sont pas déductibles en totalité, en application
des dispositions des articles 168 et 169 du CIDTA ainsi que certaines dispositions fiscales prévues
par les différentes lois de finances (dispositions non codifiées).
Les déductions : sont les montants devant être déduits du résultat comptable, servant de base à
la détermination du résultat fiscal et ce, en application des règles de la législation fiscale en
vigueur à certains produits déjà comptabilisés.
 Produits comptabilisés dont les montants ne sont imposables que partiellement et ce,
conformément notamment, aux dispositions des articles 143 (alinéa 3) 172 et 173 (alinéa 1) du
CIDTA et de certaines dispositions fiscales prévues par les différentes lois de finances
(dispositions non codifiées) ;
 Produits comptabilisés dont les montants ne sont pas imposables en totalité, en application
notamment, des dispositions des articles 143 (alinéas 1 à 2) et 173 (alinéas 2 à 6) du CIDTA et de
certaines dispositions fiscales prévues par les différentes lois de finances (dispositions non
codifiées) ;
III. INTRODUCTION DE CERTAINES REGLES RELATIVE A LA DETERMINATION DU
RESULTAT FISCAL
Les dispositions des articles 41, 42 et 43 de la loi de finances pour 2022, ont apporté certains
réaménagements aux dispositions fiscales traitant de la détermination du résultat fiscal lequel
constitue la base de calcul de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
1. Valorisation des charges et Produits libellés en monnaies étrangères:
Les dispositions de l'article 41 de la loi de finances pour 2022, ont introduit l'alinéa 4 au niveau de
l'article 140 du CIDTA, à l'effet de prévoir le traitement fiscal devant être réservé aux opérations
libellées en monnaies étrangères, tout en précisant le taux de change à retenir pour la valorisation
des produits et charges y afférents.
En effet, la conversion en monnaie nationale de ces opérations, requière la fixation du taux de
change à retenir lors de la réalisation de l'opération, de son règlement et, le cas échéant, lors de la
clôture de 1'exercice.
a) Valorisation des charges et des Produits libellées en devises:
En vertu des dispositions de l’article 140-4 du CIDTA, les produits et les charges libellés en
monnaies étrangères sont valorisés sur la base du taux de change en vigueur à la date de leur
réalisation.
Aussi, la conversion en monnaie nationale des produits et charges libellées en monnaies
étrangères, doit initialement se faire sur la base du taux de change en vigueur à la date l'opération,
matérialisé par un document dûment établi (facture ou document ou document tenant lieu de
facture).
b) Evaluation des créances et des dettes libellées en devises à la clôture de l'exercice :
Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères, sont évaluées à la clôture de chaque
exercice, sur la base du dernier taux de change.

50
En effet, il s'agit des créances et des dettes libellées en monnaies étrangères afférentes aux
produits et des charges constatés initialement, non encore réglées (payées) durant l'exercice de
leur constations.
Ces créances et dettes doivent faire l'objet d'une évaluation à la date de la clôture de chaque
exercice sur la base du dernier taux de change connu de l’exercice concerné.
A ce titre, l'écart de conversion résultant des fluctuations du taux de change des monnaies
étrangères, entre la date de comptabilisation initiale et la date de clôture, donnera lieu durant
l'exercice concerné à la constatation, soit:
 d'un gain de change (produit financier), en cas d'une appréciation de la monnaie nationale par
rapport à la monnaie étrangère;
 ou d'une perte de change (charge financière), en cas d'une dépréciation de la monnaie
nationale par rapport à la monnaie étrangère.
Aussi, aux termes des dispositions de l'article 140-4 sus cité, les gains et les pertes de changes
constatés ne sont pas compris dans la détermination du résultat fiscal, à ce titre, il y a lieu
d'effectuer des corrections extracomptable, par la réintégration des montants des pertes de
changes et la déduction des gains de changes.
c) Les gains et les pertes de changes réalisés à l'occasion des paiements des créances et
des dettes:
 Paiement des dettes et encaissement des créances intervenant au cours de l‘exercice de
leur constatation: les gains ou pertes de changes qui en découlent sont rapportés au résultat
fiscal dudit exercice, sur la base du taux de change en vigueur à la date de leur règlement.
 Paiement des dettes et encaissement des créances intervenant au-delà de l'exercice de
leur constatation : les gains et les pertes de change qui en découlent sont rapportés au résultat
fiscal de l'exercice de leur réalisation à savoir la date du règlement sur la base du taux de change
en vigueur à cette date.
N.B 1 : La date du règlement est la date à laquelle les créances sont encaissées ou les dettes sont
payées.
N.B 2 : Il est utile de rappeler, que pour les contrats soumis au régime de la retenue à la source,
dont les sommes sont facturées par des entreprises étrangères n’ayant pas d’installation
professionnelle permanente en Algérie, le taux de change servant pour le calcul de la retenue à
opérer sur les sommes versées en monnaies étrangères, est celui en vigueur à la signature du
contrat, ou de l’avenant au titre duquel sont dues lesdites sommes, et ce, conformément aux
dispositions de l’article 156-2 du CIDTA.
2. Conditions générales de déduction des charges:
Les dépenses engagées par l'entreprise constituent en principe des charges déductibles pour la
détermination du résultat fiscal soumis à l’impôt sur les bénéfices des sociétés, dès lors qu'elles ne
sont pas exclues, entièrement ou partiellement par une disposition fiscale particulière.
L'article 42 de la loi de finances pour 2022, a créé l'article 140 bis au sein du CIDTA, dont les
dispositions ont porté sur les conditions générales, de forme et de fond, de déduction des charges
pour la détermination du résultat fiscal.

51
Aussi, pour être admises en déduction au plan fiscal, conformément aux dispositions de l'article
140 bis sus cité, les charges doivent satisfaire aux conditions suivantes :
 Etre exposées dans l’intérêt direct l’exploitation et se rattacher à la gestion normale de
l’entreprise. Dans le cas contraire, leur déductibilité est remise en cause, il s'agit notamment: des
dépenses à usage personnel, dépenses afférentes à des biens meubles ou immeubles non
affectés à l'exploitation ... etc.
 Etre effectives et appuyées de pièces justificatives dûment établies. Ce qui implique que la
dépense ou la charge doit être constatée en comptabilité et appuyée de pièces comptables telles
que la facture ou un document tenant lieu de facture prévues conformément à la réglementation en
vigueur.
 Se traduire par la diminution de l'actif net. Elle doit amener une diminution de l'actif de
l'entreprise et être justifiée par une facture ou un document qui en tienne lieu.
 Etre comptabilisées et comprises dans le résultat de l'exercice de leur engagement. Ainsi,
ne sont pas déductibles les dépenses afférentes à des exercices antérieurs.
Il importe de souligner par ailleurs, qu'outre les conditions particulières prévues par la législation
fiscale, l'administration fiscale est en mesure de remettre en cause la déductibilité des charges ne
remplissant pas les conditions sus mentionnées par la réintégration de celles-ci au résultat fiscal.
3. Méthode comptable à l'avancement (contrat à long terme) :
Aux termes des dispositions de l'article 140-3 du CIDTA, le bénéfice imposable pour les contrats à
long terme, s'étalant sur au moins sur deux (02) périodes comptables ou exercices, est acquis
exclusivement suivant la méthode comptable à l'avancement. Cette méthode est déterminée
indépendamment de la méthode adoptée par l'entreprise.
Pour rappel cette méthode consiste en une comptabilisation des produits et des charges au rythme
de l'avancement des travaux de façon à dégager un résultat comptable au fur et à mesure de la
réalisation de l'opération.
L'obligation de suivi des contrats à long terme selon la méthode comptable à l'avancement a été
étendue aux sociétés de promotion immobilière, en vertu des dispositions du même article 140-3
en vigueur au 31 / 12 / 2021.
L'article 41 de la loi de finances pour 2022, a modifié l'article 140-3 du CIDTA, à l'effet d'exclure les
sociétés de promotion immobilière de l'obligation de déterminer leurs bénéfices imposables,
suivant la méthode comptable à l'avancement. En effet, les sociétés de promotion immobilière
n'ont plus la qualité d'entrepreneur, depuis la promulgation de la loi n° 11-04 du 17 février 2011
fixant les règles régissant l'activité de promotion immobilière.

Remarque importante :
Il est important de signaler que conformément au principe de la permanence des méthodes, cette
mesure ne s'applique que pour les nouveaux contrats de réalisation d'un projet immobilier, conclus à
compter du 1er janvier 2022.

52
IV. REAMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AUX CHARGES DEDUCTIBLES OU
PARTIELLEMENT DEDUCTIBLES :

Conformément à la législation fiscale en vigueur, certaines charges peuvent être déduites du


résultat fiscal par l'entreprise et d'autres charges peuvent ne pas l'être, si elles sont considérées
comme excessives, c'est-à-dire dépassant certains seuils ou ne remplissant pas certaines
conditions. Celles-ci sont réintégrées, dans ce cas, au résultat fiscal, pour qu'elles soient
imposable en matière d'IBS ou d'IRG /BIC, selon le cas.
Les articles 43 et 50 de la loi de finances pour 2022, ont modifié les dispositions des articles 141 et
169 du CIDTA, à l'effet de :
- Remplacer le concept du " bénéfice net " par celui du « résultat fiscal » ;
- Revaloriser les seuils de déductibilité de certaines charges pour les besoins de détermination
du résultat fiscal.
1. Eléments de faible valeur et amortissements de véhicules de tourisme :
L'article 43 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l'article 141 du CIDTA, à
l'effet de réviser à la hausse les seuils de déductibilité inhérents aux :
- Eléments de faible valeur;
- Amortissements de véhicules de tourisme;
- Biens acquis à titre gratuit.
a) Eléments de faible valeur :
Par souci de simplification, la législation fiscale admet que certains éléments de faible valeur
peuvent être constatés comme charges de l'exercice, c'est le cas notamment de certains
matériels, outillages, matériels de bureau et mobiliers, ... etc.
Aussi, conformément aux dispositions de l’article 141 du CIDTA, modifiées, les entreprises sont
autorisées à inscrire parmi leurs charges déductibles au titre de l'exercice considéré, le prix
d'acquisition des éléments d'une valeur unitaire hors taxes n'excédant pas 60.000 DA.
b) Amortissements de véhicules de tourisme :
En application des dispositions de l'article 141 du CIDTA en vigueur au 31/12/2021, la déductibilité
des amortissements des véhicules de tourisme ne constituant pas l'outil principal de l'activité de
l'entreprise, est limitée à 1.000.000 DA.
L'article 43 de la loi de finances 2022 a modifié également l'article 141 sus cité, à l'effet de relever
le plafond servant de base pour le calcul des amortissements des véhicules de tourisme ne
constituant l'outil principal de l'activité à 3.000.000 DA.
Par conséquent, l'entreprise doit réintégrer au résultat fiscal, d'une manière extracomptable, la
différence positive constatée entre l'annuité d'amortissement comptable effectuée sur la base du
coût d'acquisition et celle résultant de l’application de l'amortissement à un coût d'acquisition
plafonné à 3.000.000 DA.
c) Biens acquis à titre gratuit :
Sont inscrit à l'actif pour leur valeur vénale.
2. Revalorisation des seuils de déductibilité fiscale de certaines charges :
L'article 50 de loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l’article 169 du CIDTA, à
l’effet de revaloriser les seuils de déduction de certaines charges supportées par les entreprises
pour la détermination de leur résultat fiscal. Cette revalorisation concerne :

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 Les cadeaux: Le seuil unitaire de déduction des charges relatives aux cadeaux à caractère
publicitaire, a été porté de 500 DA à 1.000 DA l'unité, et ce, dans la limite d'un montant global de
500.000 D A.
Il s'agit de cadeaux d'affaires ayant un caractère publicitaire (agendas, stylos, ... etc.) offerts par
l'entreprise à ses clients ou fournisseurs, dans le cadre de leurs relations d'affaires. Aussi, si la
valeur unitaire d'acquisition dépasse le montant de 1.000 DA et/ou la valeur globale excède
500.000 DA, cette dépense ne peut être déduite entièrement. La différence doit être réintégrée
dans le résultat fiscal de l'entreprise.
 Les subventions et dons : Il s'agit des dons et des subventions accordés au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire, dont le seuil a été relevé de 2.000.000 DA
à 4.000.000 DA.
Les subventions et les dons effectués par des entreprises imposables en Algérie, peuvent être :
- en numéraires, c'est-à-dire un versement d'un don financier à un établissement et une
association;
- en nature, c'est-à-dire des dons sous forme de biens matériels à un établissement et une
association.
La déduction dont il s'agit est accordée lorsque ces dons et subventions sont consentis aux
établissements ou associations reconnues d'intérêt général ayant un caractère humanitaire,
constitués conformément à la législation et réglementation en vigueur.
Aussi, la fraction dépassant le plafond fixé ci-dessus, doit faire l’objet de réintégration lors de la
détermination du résultat fiscal.
S'agissant des dons consentis en nature, les biens concernés sont évalués comme suit :
- Pour les biens achetés, évalués à leur coût d'acquisition ou d'achat;
- Pour les biens produits par l'entreprise, évalués au cout de production;
- Pour les immobilisations, évaluées à leur valeur vénale à la date où le don a été effectué.
3. Limitation de la déduction des dépenses inhérentes aux véhicules de tourisme :
Aux termes des dispositions de l'article 141 alinéa 7 du CIDTA en vigueur au 31/12/2021, les
loyers et les dépenses d'entretien et de réparation des véhicules de tourisme ne constituant pas
l'outil principal de l'activité, n'étaient pas admis en déduction des bénéfices soumis à l’impôt.
L'abrogation dudit alinéa 7 par les dispositions de l'article 43 de la loi de finances pour 2022, a eu
pour effet l'octroi d'un droit à déduction du résultat fiscal, d'une fraction de dépenses relatives aux
loyers et aux frais d'entretien et de réparation des véhicules de tourisme et ce, à la faveur des
nouvelles dispositions introduites par l'article 50 de la même loi de finances.
Ainsi, en vertu des dispositions de l'article 169 du C IDTA, modifiées et complétées par l'article 50
sus cité, les loyers et les dépenses d'entretien des véhicules de tourisme ne constituant pas l'outil
principal de l'activité, sont admis en déduction du résultat fiscal imposable à 1'IBS, à hauteur de :
 200.000 DA par année, pour les loyers;
 20.000 DA par véhicule, au titre des frais d'entretien et de réparation.
4. Charges non déductibles:
 Pénalités contractuelles:
Aux termes de l'article 141 alinéa 6 du CIDTA en vigueur au 31/12/2021, n'étaient admises en
déduction pour la détermination du résultat fiscal, les charges afférentes aux sanctions pécuniaires
et pénalités de toute nature infligées sur le fondement des dispositions légales, c'est-à-dire des
dispositions législatives et réglementaires fiscales, douanières, commerciales de droit de
travail,...etc.

54
En revanche, les pénalités contractuelles dues dans le cadre de relations commerciales (paiement
tardif d'un fournisseur, par exemple), étaient entièrement déductibles, dès lors qu'elles ne
sanctionnent pas des manquements à des obligations légales.
Les dispositions des articles 43 et 50 de la loi de finances pour 2022, ont respectivement abrogé et
transféré l'alinéa 6 sus visé à l'article 169 - alinéa 5 du même code, tout en modifiant les termes
dudit alinéa, à l'effet d'exclure la déductibilité au plan fiscal, les montants des pénalités
contractuelles, lorsqu'ils sont versés à des personnes non imposables en Algérie.
Sans que ça soit exhaustive, sont ainsi non déductibles, en vertu des nouvelles dispositions de
l'article 169-5 du CIDTA, les charges de surestaries lorsqu'ils sont payés aux sociétés de transport
maritime non soumises à imposition en Algérie.
 Taxe de formation professionnelle et taxe d'apprentissage :
L'article 50 de la loi de finances pour 2022, a complété les dispositions de l'article 169 sus cité, par
un nouveau paragraphe, prévoyant la non déductibilité de la taxe de formation professionnelle
continue et de la taxe d'apprentissage pour la détermination du résultat fiscal.
Il est à préciser, que par taxe de formation professionnelle continue et taxe d'apprentissage, il y a
lieu d'entendre celles prévues par les dispositions des articles 196bis à 196octiès du CIDTA.
V. DISPOSITIONS GENERALES :
Les dispositions de la présente, concernent aussi bien les sociétés imposables à I'IBS que celles
imposables à I'IRG/Bénéfice industriels et commerciaux.

VI. DATE D’EFFET :


Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022. Elles s'appliquent à
compter de l'exercice de 2022, imposable au titre des exercices 2023/2022 et suivants.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

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CIRCULAIRE N° 16/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Impôt Sur la Fortune ( I SF) .


Références: - Articles 77 et 72 de la ioi n "2'L-76 du 25 Djoumada El Oula L443 correspondant au
30 décembre 2021, portant loi de finances pour 2022;
- Article L3 de la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2020;
- Articles 274 à 282 du code des impôts directs et taxes assimilées (ClDTA)

La présente circulaire a pour objet de commenter les dispositions des articles 71 et 72 de la loi de
finances pour 2022, traitant de l'Impôt Sur la Fortune (ISF), qui ont respectivement :
 apporté des modifications au niveau des dispositions des articles 281bis, à l'effet de prévoir
que les immeubles quelle que soit leur nature, sont estimés d'après leur valeur vénale,
déterminée selon les tarifs de références fixés par l'administration fiscale ;
 abrogé les dispositions de l'article 281 quater CIDTA, à l'effet de supprimer la commission
interministérielle chargée d'estimer la valeur vénale des immeubles au titre de l'impôt sur la
fortune.
I. CHAMP D'APPLICATION DE L'IMPOT SUR LA FORTUNE :
1. Personnes imposables:
L'article 13 de la loi de finances complémentaire pour 2020, a modifié les dispositions de l’article
274 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA), à l'effet de prévoir la soumission à
l’ISF les personnes physiques
1. ayant leur domicile fiscal en Algérie, à raison de leurs biens situés en Algérie ou hors d'Algérie;
2. n'ayant pas leur domicile fiscal en Algérie, à raison de leurs biens situés en Algérie;

56
3. ayant leur domicile fiscal en Algérie et ne détenant pas de biens, à raison des éléments de leur
train de vie.
Les conditions d'assujettissement sont appréciées au premier janvier de l'année pour les
personnes visées au premier et au deuxième alinéas.
En d'autres termes, les personnes soumises à l’ISF sont celles dont la fortune évaluée au 1 er
janvier 2020, est supérieure ou égale à 100.000.000 DA .
S'agissant des personnes visées au troisième alinéa, ces dernières sont assujetties à cet impôt,
lorsque le montant des dépenses relatives à leur train de vie sont financées par des revenus
n'ayant pas été déclarés en matière d'IRG, et que la valeur de ces dépenses excède dix million de
(10.000.000DA).
2. Assiette de l'Impôt sur la Fortune :
2.1 Eléments constitutifs de l‘assiette imposable à l'ISF :
Pour la détermination de l'assiette imposable à I'ISF, il y a lieu de distinguer entre deux cas :
 Assiette imposable à I'ISF iles personnes visées à l'article 274 alinéas 1 et 2 du CIDTA:
L'assiette de l'impôt sur la fortune est constituée dans ce cas, par la valeur nette au premier janvier
de l'année des biens appartenant aux personnes visées ci-dessus. Il s'agit:
- des biens immobiliers bâtis et non bâtis ;
- des droits réels immobiliers;
- des parts ou actions de société ayant pour activité principale la gestion du patrimoine mobilier
ou immobilier (Art. 281 CIDTA).
- des biens mobiliers, tels que :
* les véhicules automobiles particuliers d'une cylindrée supérieure à 2000 cm3 (Essence) et de
2200 cm3 (Gaz oïl);
* les motocycles d'une cylindrée supérieure à 250 cm3;
* les yachts et les bateaux de plaisance;
* les avions de tourisme ;
* les chevaux de course ;
* les objets d'art et les tableaux de valeur estimés à plus de 500.000 DA.
 Assiette imposable à l'ISF des personnes visées à l'article 274 alinéa 3 du CIDTA :
Pour les personnes physiques visées à l'article 274-3, lesquelles à titre de rappel ne détiennent
pas de biens en Algérie, l'assiette de l'impôt sur la fortune est constituée par la valeur des
éléments de train de vie.
Dans ce cas, l'assiette est constituée par les dépenses, engagées en Algérie ou à l'étranger,
présentant un caractère excessif. Par dépenses excessives, il est entendu les dépenses
correspondant à des revenus n'ayant pas été déclarés en matière d'IRG, lorsque le montant de
ces dépenses excède 10.000.000 DA.
Il y a lieu de signaler que conformément aux dispositions de l'article 276 bis du CIDTA, l’évaluation
des éléments de train de vie s'opère conformément aux dispositions de l’article 98 du même code.

57
2.2 Eléments exclus de la base imposable à l’impôt sur la fortune :
Sont exclus de la base imposable de l’impôt sur la fortune, les biens désignés ci-après :
a) La valeur de capitalisation des rentes viagères constituées, dans le cadre d'une activité
professionnelle, auprès d'organismes institutionnels moyennant le versement de primes
périodiques et régulièrement échelonnées, pendant une durée d'au moins quinze (15) ans et dont
l’entrée en jouissance est subordonnée à la cessation de l'activité professionnelle, à raison de
laquelle les primes ont été versées;
b) Les biens nécessaires à l’exercice d'une activité commerciale, industrielle, artisanale, agricole
ou libérale ne sont pas pris en compte pour l'assiette de f impôt sur la fortune, et ce, en vertu des
dispositions de l’article 280 du code des impôts directs et taxes assimilées'
c) Les parts et actions de sociétés. Il s'agit:
 des parts et actions de sociétés de personnes soumises à l'impôt sur le revenu global visés à
l'article 7 du CIDTA;
 des parts et actions de sociétés soumises à l'impôt sur les bénéfices de sociétés, de plein droit
ou sur option.
d) Les biens d'héritage en instance de liquidation (biens d'héritage dans l'indivision);
e) Les biens constituant l'habitation principale, lorsque sa valeur vénale est inférieure ou égale à
450.000.00D0A ;
f) Les biens immeubles donnés en location ;
g Les rentes ou indemnités perçues en réparation de dommages corporels.
2.3 Evaluation des biens soumis à l'impôt sur la fortune :
a) Evaluation des biens immeubles :
Avant l’intervention des dispositions de la loi de finances pour 2022, l'article 281 bis du CIDTA
prévoyait que les immeubles quelle que soit leur nature, sont estimés d'après leur valeur vénale
réelle, déterminée par une commission interministérielle composée des représentants des services
du ministère chargé de l'intérieur et des collectivités locales, du ministère chargé des finances et
du ministère chargé de l'habitat. La création, la composition et le fonctionnement de la commission
interministérielle précitée, sont fixés par arrêté interministériel.
Désormais, la détermination de la valeur vénale des immeubles, quelles que soit leur nature,
déclarés au titre de l’impôt sur la fortune, est du ressort de l'administration fiscale, selon les tarifs
de références fixés en la matière par ses services, et ce, conformément aux dispositions de
l'article 281 bis du CIDTA.
b) Evaluation des biens meubles :
L’article 281 ter du code susvisé prévoit que la base d'évaluation des biens meubles est celle
résultant de la déclaration détaillée et estimative des parties, conformément aux dispositions de
l'article 32 du code de l'enregistrement.

58
c) Evaluation des biens grevés d'un droit d'habitation ou d'un droit d’usage :
Les biens ou droits grevés d'un droit d'usufruit, d'un droit d'habitation ou d'un droit d’sage accordé
à titre personnel doivent être compris dans le patrimoine de l'usufruitier ou du titulaire du droit pour
leur valeur en pleine propriété.
e) Evaluation des éléments de train de vie
Pour les personnes physiques visées à l’article 274-3 du CIDTA, l'assiette de l’impôt sur la fortune
est constituée par la valeur des éléments de train de vie.
L'évaluation des éléments de train de vie s'opère conformément aux dispositions de l’article 98 du
code des impôts directs et taxes assimilées.
f). Contestation de l'évaluation :
Avant l'intervention de la loi de finances pour 2022, en cas de contestation de l'évaluation des
biens imposables, la commission interministérielle chargée d’estimer la valeur vénale des
immeubles, au titre de l'impôt sur la fortune, est saisie pour avis, et ce, conformément aux
prescriptions de l'article 281 quater du code des impôts directs et taxes assimilées.
L'article 72 de la loi de finances pour 2022, a abrogé les dispositions de l’article 281 quater CIDTA,
à l'effet de supprimer la commission interministérielle chargée d'estimer la valeur vénale des
immeubles au titre de l'impôt sur la fortune.
Dorénavant, toute contestation sur la valeur arrêtée, relative à la base imposable à l'impôt sur la
fortune sera soumise, en matière contentieuse, aux mêmes règles applicables en la matière.
2.4 Dettes déductibles :
a) Nature des dettes déductibles :
Les dettes à déduire pour la détermination de la valeur nette taxable à l'impôt sur la fortune sont
celles qui se rattachent directement au bien imposable, notamment :
- Les emprunts contractés auprès des institutions financières pour la construction ou l'acquisition
des biens immobiliers dans la limite d’un montant égal au capital restant dû au 1er janvier de
l’année d‘imposition, augmenté des intérêts échus et non payés et des intérêts courus à cette date.
- Les dettes hypothécaires, à l'exception de celles visées à l’article 42-4 du code de
l'enregistrement.
- Les dettes prévues aux articles 36 à 46 du code de l'enregistrement, en matière de mutation par
décès, en ce qui concerne les biens mobiliers.
b) Conditions de déductibilité :
Pour être déductible, les dettes doivent être:
- à la charge du contribuable au 1er janvier de l'année d'imposition ;
- dûment justifiées ;
- détaillées dans la déclaration à souscrire au titre de l'impôt sur la fortune.
Par ailleurs, conformément aux règles prévues en matière de droits de succession (article 38 ter A
du code des procédures fiscales «CPF »), le contribuable est tenu pour les dettes résultant d'actes
authentiques d'indiquer soit la date de l'acte, le nom et la résidence du notaire qui l'a reçu soit la
date du jugement et la juridiction dont elles émanent.

59
II. CALCUL DE L'IMPOT :
A titre de rappel, avant l'intervention de la loi de finances complémentaire pour 2020, les
dispositions de l'article 281 nonies du code des impôts directs et taxes assimilées (modifiées par
les dispositions de l'article 26 de la loi de finances pour 2020), prévoyaient un taux de un (01) pour
mille (%e) au titre de l'impôt sur le patrimoine (ancienne appellation) aux biens des personnes
physiques dont la valeur dépasse 100 millions de dinars.
L'article 13 de la loi de finances complémentaire pour 2020, a modifié les dispositions de l'article
281nonies du même code, à l'effet de remplacer le taux de l'impôt qui était fixé à un (01) pour mille
(%o), par un barème progressif, établi comme suit :

Fraction de la valeur nette taxable du patrimoine en dinars Taux


Inférieure à 100.000.000 DA 0%
de 100.000.000 à 150.000.000 DA 0,15%
de 150.000.001 à 250.000.000 DA 0,25%
de 250.000.001 à 350.000.000 DA 0,35%
de 350.000.001 à 450.000.000 DA 0,5%
supérieure à 450.000.000 DA 1%

Il y a lieu de signaler que les redevables qui ont acquitté un impôt équivalant à l'impôt sur la
fortune, à raison des biens situés hors d'Algérie, peuvent imputer cet impôt sur celui exigible en
Algérie, au titre des mêmes biens, et ce, conformément aux dispositions de l’article 281 déciès du
CIDTA.
Concernant les personnes visées à l’article 274-3 du CIDTA, les droits exigibles sont calculés en
appliquant, à la base évaluée, un taux de 10 %, et ce, conformément aux dispositions de l’article
281quindecies du même code.
III. EXEMPLE D'APPLICATION :
Soit un contribuable dont le patrimoine est composé des biens suivants :
1. Une maison individuelle constituant l'habitation principale, d’une superficie de 1200 m 2 d’une
valeur vénale estimée à 320.000.000 DA ;
2. Une maison individuelle d’une superficie de 400 m2 d’une valeur vénale déclarée de
120.000.000 DA (habitation secondaire) ;
3. Un appartement de type haut standing de 120 m2 d’une valeur vénale déclarée de
80.000.000 DA ;
4. Un building loué à une société étrangère d’une valeur vénale déclarée de 400.000.000 DA ;
5. Un terrain nu d’une superficie de 4000 m2 d’une valeur vénale déclarée de 300.000.000 DA;
6. Un véhicule particulier neuf (essence) d’une cylindrée supérieure à 2000 cm, acquis en Algérie,
auprès d’un concessionnaire pour un montant de 18.000.000 DA ;
7. Un yacht importé évalué par les services des douanes sur la base de sa valeur à l'importation à
40.000.000 DA.
Ce contribuable a signé une reconnaissance de dette par devant notaire, d’une valeur de
200.000.000 DA et ce, suite à l'acquisition de son building.

60
Assiette de l'impôt :
Il y a lieu de préciser que la maison individuelle qui constitue l'habitation principal est exclue de la
base d'imposition conformément aux dispositions de l’article 278 bis du CIDTA, dans la mesure ou
sa valeur vénale est inférieure à 450.000.000 DA ;
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le building donné en location est également exclu de la base
d'imposition, conformément aux dispositions du même article.
- Valeur de la maison individuelle (habitation secondaire) 120.000.000 DA
- Valeur de l'appartement 80.000.000 DA
- Valeur du terrain nu 300.000.000 DA
- Valeur du véhicule 18.000.000 DA
- Valeur du yacht 40.000.000 DA
- Total 558.000.000 DA
Dette à déduire 200.000.000 DA
Base Imposable 358.000.000 DA
Calcul de l'impôt :
Fraction de la valeur nette taxable Différence taux droits
du patrimoine en dinars cumulés
Inférieure à 100.000.000 DA --- 0%
de 100.000.000 à 150.000.000 DA 50.000.000 0,15% 75.000
de 150.000.001 à 250.000.000 DA 100.000.000 0,25% 250.000
de 250.000.001 à 350.000.000 DA 100.000.000 0,35% 350.000
de 350.000.001 à 450.000.000 DA 8.000.000 0,5% 40.000
supérieure à 450.000.000 DA 1%

358.000.000 - 350.000.000 X 0,5%= 40.000


40.000 + 675.000 (droits cumulés)
Impôt à payer = 715.000 DA
IV. OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES :
A. Souscription d'une déclaration:
Les contribuables cités au 1 et 2 de l’article 274 du CIDTA, sont tenus de souscrire une déclaration
de leur patrimoine, dont le modèle Série G n°37 (joindre en annexe) est téléchargeable sur le site
web de la DGI : https://www.mfdgi.gov.dz.
A.1. Délai de déclaration :
La déclaration relative à l'impôt sur la fortune doit être souscrite tous les quatre (4) ans, au plus
tard, le 31 mars, une déclaration de leurs biens auprès de l'inspection des impôts ou du centre de
proximité des impôts de leur domicile et ce, conformément à l’article 281undeciès du CIDTA.
En application des dispositions de l'article 281terdecies du code suscité, il est énoncé qu'en cas de
décès du contribuable, le délai de déclaration visé ci-dessus est porté à six mois, à compter de la
date du décès.
A.2. Réception des déclarations :
Dès réceptions des déclarations, les services sont tenus de procéder à la vérification matérielle
des renseignements mentionnés dans la déclaration souscrite, et ce, au niveau des différentes
rubriques.
A.3. Contrôle des déclarations :
L'impôt sur la fortune est soumis aux règles d’assiette et de recouvrement de contrôle et de
contentieux applicables en matière d'impôts directs et taxes assimilées.

61
Lorsqu'il s'avère que les déclarations souscrites sont incomplètes, voire inexactes, les services
sont tenus d'inviter le contribuable :
- Soit de réparer l'omission de renseignements obligatoires dans la déclaration ;
- Soit pour obtenir des renseignements en complément de ceux figurant sur la déclaration ;
Par ailleurs, les services veilleront notamment, à ce que les dettes relatives aux intérêts des
emprunts immobiliers n'aient pas fait l'objet d'une double déduction en matière d'IRG et d'impôt sur
la fortune.
Les services devront également procéder à un contrôle des personnes qui n'ont pas souscrites de
déclaration, mais qui sont susceptibles d'être assujetties à l'impôt sur la fortune.
A.4. Transmission des déclarations aux Centres Régionaux de l'Information et de la
Documentation (CRID) :
Une fois les déclarations exploitées, contrôlées et les colonnes réservées aux services prévues
dans la déclaration annotées, elles devront être transmises au Centre Régional de l'Information et
de la Documentation (CRID) compétent, pour traitement et établissement des rôles.
Les services d'assiette seront donc dispensés d'établir les prématrices habituelles.
À cet effet, une note de procédure sera élaborée par les services relevant de la Division du
Contrôle et des Enquêtes Fiscales et communiquée ultérieurement aux services.
A.5. Paiement de l'impôt :
L'impôt sur la fortune est établi par voie de rôle comme en matière d'impôts directs, conformément
aux dispositions de l'article 354 du CIDTA.
Les contribuables doivent acquitter l'impôt sur la fortune auprès du receveur compétent du lieu de
situation de leur domicile, suivant un avis à payer est transmis au contribuable mentionnant la
somme à acquitter ainsi que la date de sa mise en recouvrement.
A.6 Cas particulier:
Les personnes possédant des biens en Algérie, sans y avoir leur domicile fiscal, ainsi que les
agents de l'Etat qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission dans un pays étranger,
peuvent être invités par l'administration fiscale à désigner, dans un délai de soixante jours, à
compter de la réception de la demande qui leur est faite, un représentant en Algérie autorisé à
recevoir les communications relatives à l'assiette, au recouvrement et au contentieux de l'impôt et
ce, en application des dispositions de l’article 281 quaterdecies du CIDTA.
V. SANCTIONS :
Le défaut de souscription de la déclaration de l'impôt sur la fortune donne lieu à une taxation
d'office. La procédure de taxation d'office n’est applicable que si le contribuable n’a pas régularisé
sa situation fiscale dans les trente (30) jours de la notification d’une première mise en demeure.
Pour les personnes visées à l'alinéa 3 de l’article 274 du CIDTA, l'administration procède à une
imposition suivant les éléments de train de vie présentant un caractère excessif et dont la valeur
excède dix millions de dinars (10.000.000 DA), après notification de la taxation envisagée, dans le
respect de la procédure prévue à l’article 19 du code des procédures fiscales.
Les droits exigibles sont calculés en appliquant, à la base évaluée, un taux de 10%.
A- la taxation d'office en matière d'impôt sur la fortune :
En cas de taxation d'office en matière d'impôt sur la fortune, les services fiscaux procèdent à la
reconstitution de la situation patrimoniale des contribuables, suivant leurs biens imposables leur
appartenant et leurs éléments du train de vie, prévus par l’article 98 du code des impôts directs et
taxes assimilées.

62
Pour les besoins de la reconstitution de la situation patrimoniale des contribuables concernés par
l'impôt sur la fortune et possédant des biens à l'étranger, les services fiscaux doivent procéder à la
formulation d'une demande dans le cadre d’un échange de renseignements, conformément au
droit fiscal conventionnel en vigueur.
V. DROIT DE COMMUNICATION :
Conformément aux dispositions de l’article 33,bis du code des procédures fiscales, il est fait
obligation aux opérateurs énumérés, ci-après, de transmettre à l'administration fiscale
territorialement compétente, un état détaillé comportant les noms, prénoms et adresses des
acquéreurs suivants :
— Pour les concessionnaires automobiles : des clients ayant acquis des véhicules de tourisme
dont le prix dépasse les 10.000.000 DA ;
— Pour les bijoutiers des clients ayant acquis des bijoux de luxe;
— Pour les commissaires priseur : des acquéreurs d'objets de valeur par ventes aux enchères.
Ces états doivent être joints à leur déclaration mensuelle de chiffre d’affaires. En cas d'existence
d'éléments prouvant la non déclaration par les concernés, visés ci-dessus de leurs clients, il sera
procédé à des vérifications approfondies de leur activité.
Par ailleurs, les services des douanes sont tenus d'adresser périodiquement à l'administration
fiscale territorialement compétente, un état détaillé des importations faites par les particuliers des:
— véhicules dont la valeur dépasse les 10.000.000 DA ;
— yachts et bateaux de plaisance ;
— caravanes ;
— chevaux ;
— avions de tourisme ;
— bijoux et pierreries, or et métaux précieux ;
— tableaux de maîtres.
VIT. RECHERCHE FT IDENTIFICATION DES PERSONNES CONCERNEES PAR L'IMPOT SUR
LA FORTUNE :
La recherche et l'identification des personnes concernées par l'impôt sur la fortune, des biens
imposables dont ils disposent, ainsi que de leurs éléments de train de vie, relèvent de la
compétence des services habilités en matière de contrôle et de recherche de l'information fiscale
et ce, conformément aux prescriptions de l’article 33 ter du code des procédures fiscales.
À ce titre, les services de contrôle et de recherche de l'information fiscale sont chargés de la
collecte des informations sur les personnes susceptibles d’être soumises à l'impôt sur la fortune
présentant des signes extérieurs de richesse.
VIII. AFFECTATION DU PRODUIT DE L'IMPOT SUR LA FORTUNE :
Conformément aux dispositions de l'article 282 du code des impôts directs et taxes assimilées,
produit de l'impôt sur la fortune est affecté comme suit :
 70%, au budget de l'Etat ;
 30%, aux budgets communaux.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA
63
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 14 décembre 2022

CIRCULAIRE N°17 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Importation des œuvres d'art, toiles, sculptures, objets d'art en général et autre œuvre du
patrimoine culturel national
Références: Article 91 de la loi no2'J.-'1d6u 30 décembre 2021.portant loi de finances pour 2022
complétant l'article 11du Code des Taxes sur le Chiffre d'Affaires (CTCA).

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les dispositions de l'article 91
de la loi de finances pour 2022, complétant l'article 11 du code des taxes sur le chiffre d'affaires
(CTCA) par la création en son sein de l’alinéa 9 prévoyant l'exonération de la TVA des
importations effectuées dans le cadre du rapatriement du patrimoine culturel national se trouvant à
l'étranger.
I. ECONOMIE DE MESURE :

L'article 91 de la loi de finances pour 2022 a prévu l'insertion de l’exonération des œuvres d'art la
TVA au niveau des dispositions de l'article 11 du CTCA, traitant des exonérations applicables en
matière d' importation.
A cet égard, il convient de rappeler que l’exonération des opérations d'importation des œuvres
d'art, toiles, sculptures, objets d'art en général et toute autre œuvre du patrimoine culturel national
a été instituée par les dispositions de l'article 43 de la loi de finances pour 1998 (dispositions non
codifiée au 31 décembre 2021).

64
Ce faisant, l’objet de cet article est de codifier les dispositions de l'article 43 sus cité, à travers son
intégration dans les dispositions du CTCA (article 11).
II. CHAMPS D’APPLICATION :
A la faveur des dispositions de l'article 91 précité ayant codifié l’article 43 de la loi de finances pour
1998, l'exonération de la TVA concerne les opérations d'importation des œuvres d'art, toiles,
sculptures, objets d'art en général et toute autre œuvre du patrimoine culturel national, par les
musées nationaux dans le cadre du rapatriement du patrimoine culturel national se trouvant à
l'étranger, lorsque celles-ci sont destinées à enrichir les collections muséales.
1. Operations concernées :
Sont concernées par les dispositions de l'article 9L précité à savoir de l'exonération de la TVA, les
opérations d'importation effectuées par les musées nationaux dans le cadre du rapatriement du
patrimoine culturel national portant sur :
- Les œuvres d'art;
- Les toiles;
- Les sculptures;
- Les objets d'art en général;
- Et toute autre œuvre du patrimoine culturel national.
 Définition du patrimoine culturel national
Il est entendu par patrimoine culturel national, au sens des dispositions de l’article 2 de la loi 98-04
du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel, « tous les biens culturels
immobiliers, immobiliers par destination et mobilier existant sur et dans le sol des immeubles du
domaine national, appartenant à des personnes physiques ou morales de droit privé, ainsi que
dans le sous-sol des eaux intérieures et territoriales nationales légués par les différentes
civilisations qui se sont succédées de la préhistoire à nos jours.
Font également partie du patrimoine culturel de la nation, les biens culturels immatériels produits
de manifestations sociales et de créations individuels et collectives qui s'expriment depuis des
temps immémoriaux à nos jours ».
2. Organismes concernés :
Seuls les musées nationaux sont éligibles au bénéfice de l’exonération de la TVA, au titre de leurs
opérations d'importation d'œuvres d’art et autres objet, effectuées dans le cadre du rapatriement
du patrimoine culturel national se trouvant à l1étranger, en vue d'enrichir les collections muséales.
III. CONDITIONS DU BENEFICE DE L’EXONERATION :
L'octroi de l’exonération est subordonné à la satisfaction de trois (03) conditions, ci-après
énumérées:
- L'opération d’importation doit concerner les ouvrages et objets suscités ;
- L'opération d'importation doit être effectuée directement par les musés nationaux en tant que
bénéficiaire de l'exonération ;

65
- L'opération doit s'inscrire dans le cadre du rapatriement du patrimoine culturel national se
trouvant à l'étranger ayant pour finalité d'enrichir les collections muséales. Il va sans dire que les
importations des œuvres d'art, sculptures, objets n’ayant pas un lien avec le patrimoine culturel
national, sont exclues du bénéfice de cette exonération.
IV. MODALITE DE DELIVRANCE DE L'ATTESTATION D'EXONERATION DE TVA :
L'exonération de la TVA est subordonnée à la délivrance, par les services fiscaux territorialement
compétents du lieu de situation du siège administratif du musée national ou de l'administration de
tutelle de ce dernier, de l'attestation d'exonération de la TVA (modèle F21), après présentation
d'un dossier exhaustif, relatif aux œuvres et objets projetés à l’importation.

V. DATE D’EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

66
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, 14 février 2023

CIRCULAIRE N°19 MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Taxe de formation professionnelle continue et taxe d'apprentissage.

Références : - Article 56 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30


décembre 2021portant loi de finances pour 2022;
- Articles 196bis à196 octiès du CIDTA;
- Arrêté interministériel du 27 Joumada El Oula 1444 correspondant au 21
décembre 2022, fixant les modalités d'application de la taxe de formation
professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage.
P. Jointe : Une (01) copie de l'arrêté interministériel du 21 décembre 2022.

La présente circulaire a pour objet de préciser, pour les services fiscaux, les modalités
d'application des dispositions de l'article 56 de la Loi de Finances (LF) pour 2022, ayant codifié les
dispositions relatives à la taxe de formation professionnelle continue et celles afférentes à la taxe
d'apprentissage, au sein du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), dans sa «
Première partie - Impôts perçus au profit de l'État » , en créant en son sein, le « Titre IV –

Taxe de formation professionnelle et taxe d'apprentissage » , comprenant les articles 196 bis à
196 octies de ce code.

Par conséquent, les dispositions des articles 54 de la loi de finances pour 1991 et 56 de la LF pour
1998, modifiés et complétés, traitant de ces deux taxes, sont respectivement abrogées par les
articles 143 et 145 de la LF pour 2022.

67
Aussi, le traitement de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage
s'effectuera, dans le cadre de la présente circulaire, suivant le plan repris ci-après :

TAXE DE FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE ET TAXE D'APPRENTISSAGE

I. ECONOMIE DE LA MESURE
II. CHAMP D'APPLICATION
III. EXONERATION APPLICABLE ET EXCLUSION PREVUE
III.1. Exonération prévue au titre de la taxe de formation professionnelle continue
III.2. Exclusion de l'exonération de la taxe d'apprentissage
IV. BASE D'IMPOSITION
V. DETERMINATION DES TAUX D'IMPOSITION
V.1. Non réalisation d'effort en matière de formation professionnelle continue et/ou
d'apprentissage
V.2. Réalisation partielle d'actions de formation professionnelle continue et/ou d'apprentissage -
Détermination du ratio de calcul du taux d'imposition
V.3. Dépenses à prendre en considération
V.4. Possibilité d'affectation du montant du reliquat relatif à l’apprentissage au profit des actions de
formation professionnelle continue
V.5. Non déductibilité des deux taxes pour la détermination du bénéfice imposable
VI. MODALITES DE DECLARATION ET DE PAIEMENT DES TAXES ET REGLES DE
RECOUVREMENT,DE CONTROLE ET DE CONTENTIEUX APPLICABLES
VI.1. Délai de souscription de la déclaration
VI.2. Lieu de souscription de la déclaration et de paiement des droits :
VI.3. Pièces à joindre à la déclaration
vI.4. Règles de recouvrement, de contrôle et de contentieux applicables
VII.AFFECTATION DU PRODUIT DES TAXES
VIII.DATE D'EFFET

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage, tirent leur substance et


les raisons de leur institution, de la législation régissant ces deux volets qui incitent les entreprises:

- d'une part, à financer annuellement, des cycles de formation professionnelle continue, assurés
par des établissements spécialisés et agréés, à l'effet d'assurer la mobilité du personnel,
l'amélioration de la production, de la productivité et l'acquisition de nouvelles technologies et des
techniques de gestion et d'administration;

68
- et, d'autre part, à dispenser en son sein, au titre de chaque exercice, des stages d'initiation aux
métiers au profit des jeunes apprentis, dans l'optique de la transmission générationnelle des
métiers et de savoir-faire au profit de ces derniers.

A défaut ou dans le cas où l'effort annuel fourni, au titre des deux catégories d'actions relatives à la
formation professionnelle continue et à l'apprentissage est insuffisant, l'entreprise se verra
appliquer des taxes, régies avant l'avènement de la loi de finances pour 2022, par des dispositions
diverses de lois de finances pour les exercices 1991 (Art. 54), 1998 (Art. 55 et 56) et 2007 (Art.
79), avant d'être insérées dans le CIDTA, assorti par des aménagements législatifs importants
ayant porté sur :

- La simplification et l'allègement des procédures;

- La définition du champ d'application de ces taxes;

- L'énumération des charges qui entrent dans l’évaluation de l'effort de formation;

- La fixation des règles de contrôle et de contentieux applicables à ces taxes;

- La définition de la notion de masse salariale annuelle globale;

- La possibilité accordée aux entreprises d'affecter le reliquat du montant relatif aux actions
d'apprentissage non dépensé, au profit des actions de formation professionnelle continue ;

- La détermination des modalités de déclaration et de paiement des taxes suscitées.

II. CHAMP D'APPLICATION :

Les employeurs établis ou domiciliés en Algérie, quelle que soit la nature de l'activité exercée, sont
soumis en vertu des dispositions de l'article 196 bis du CIDTA, à la taxe de formation
professionnelle continue et à la taxe d'apprentissage, à l'exclusion des institutions et
administrations publiques.

Sont considérés comme employeurs établis ou domiciliés en Algérie, conformément aux


dispositions de l'article 3 de l'arrêté interministériel du 21 décembre 2022 cité en troisième
référence :

- Les personnes morales de droit algérien;

- Les personnes physiques et morales établies ou domiciliées en Algérie;

- Les personnes physiques et morales non résidentes en Algérie, intervenant par le biais d'un
établissement stable, tel que défini par les dispositions fiscales conventionnelles.

III. EXONERATION APPLICABLE ET EXCLUSION PREVUE :

III.1. Exonération prévue au titre de la taxe de formation professionnelle continue :

Les employeurs concernés par la taxe de formation professionnelle continue, ayant moins de vingt
(20) employés bénéficient d'une exonération, au titre de la taxe de formation professionnelle
continue, conformément aux dispositions de l'article 196 ter du CIDTA.

69
III.2. Exclusion de l'exonération de la taxe d'apprentissage :

Dans ce cadre, il y a lieu de noter que les dispositions de l'article cité ci-dessus, ne prévoient pas
d'exemption au titre de la taxe d'apprentissage.

A ce titre, tout employeur entrant dans le champ d'application de cette taxe, n’ayant pas entrepris
d'action en matière d'apprentissage, au cours d'un exercice considéré, est assujettis au paiement
de cette taxe, quel que soit la taille de son entreprise ou le nombre de personnes employées.

IV. BASE D'IMPOSITION :

En application des dispositions de l'article 196 quater du CIDTA, les employeurs soumis à la taxe
de formation professionnelle continue et à la taxe d'apprentissage, sont tenus de consacrer un
montant minimum égal à 1 % de la masse salariale annuelle, aux actions de formation
professionnelle continue de leur personnel et un montant minimum égal à 1% de la masse
salariale annuelle aux actions de formation en apprentissage, soit un taux cumulé de 2%, pour ces
deux catégories d'actions.

La masse salariale annuelle servant de base de calcul de la taxe de formation professionnelle


continue et de la taxe d'apprentissage, est constituée, en vertu des dispositions de l'article 4 de
l'arrêté interministériel du 21 décembre 2022, de l'ensemble des rémunérations brutes, toutes
primes et indemnités comprises, versées aux employés, avant déduction des cotisations sociales
et de retraites ainsi que de l’IRG/Salaires.

Exemple n°1 :

Soit une entreprise de fabrication de pièces mécaniques de précision a payé, au titre des 12 mois
de l’exercice 2022, pour ses 200 employés, des salaires dont le montant brut s'élève avant tout
prélèvement fiscal et parafiscal à 200.000.000 DA,

-Montant minimal devant être consacré aux actions de formation professionnelle continue :

200.000.000 DA x 1 % = 2.000.000 DA

-Montant minimal devant être consacré aux actions de formation en apprentissage :

200.000.000 DA x 1 % = 2.000.000 DA

V. DETERMINATION DES TAUX D'IMPOSITION :

En vertu des dispositions de l'article 196 quinquies du CIDTA, la non réalisation, au titre d'une
année, d'actions de formation professionnelle continue et/ou d'apprentissage ou la réalisation
partielle de ces dernières, entraine l'acquittement des taxes y relatives.

V.1. Non réalisation d'effort en matière de formation professionnelle continue et/ou


d'apprentissage :

Si l'entreprise n'a engagé, au cours de l'année, aucune action de formation professionnelle


continue et d'apprentissage, elle sera astreinte au paiement des deux taxes en question, au taux
plein de 01%, calculé sur la masse salariale brute.

70
Ainsi, dans l'exemple n°1, illustré ci-haut, si l'entreprise n'a entrepris aucune action de formation
professionnelle continue et d'apprentissage, elle sera dans l'obligation de s'acquitter d'un montant
global de 4.000.000 de DA, représentant:

- 2.000.000DA (200.000.000 DA x 1%) pour la taxe de formation professionnelle continue ;

- 2.000.000DA (200.000.000 DA x 1%) pour la taxe d'apprentissage.

V.2. Réalisation partielle d'actions de formation professionnelle continue et/ou


d'apprentissage - Détermination du ratio de calcul du taux d'imposition :

Dans le cas de la réalisation partielle d'actions de formation professionnelle continue et


d'apprentissage, les entreprises s'acquitteront de ces deux taxes, à concurrence des différentiels
de taux représentant les actions de formation professionnelle continue et d'apprentissage non
accomplies, calculés, en application de l'article 196 quinquies sus cité, comme suit:

A. Pour la taxe de formation professionnelle continue :

Ce taux est calculé :

 D’une part, à partir du ratio issu des deux montants suivants :

- Au numérateur: le montant des dépenses annuelles engagées dans le cadre des actions de
formation professionnelle continue ;

- Au dénominateur: la masse salariale annuelle.

Dépenses liées à la formation professionnelle continue = Ratio (%) de l'effort consacré à la formation
Masse salariale annuelle professionnelle continue

 Et d’autre part, de la différence dégagée entre le taux légal de 1% et le ratio ci-avant calculé.

Taux d’imposition : 1% - Ratio (%) de l'effort consacré à la formation professionnelle continue

Dans le cas où la différence dégagée entre le taux légal et le ratio, ci-dessus, est égale ou
supérieure à 1%, l'entreprise est dispensée de tout paiement, au titre de cette taxe.

Si, par contre, la différence enregistrée est inférieure à 1%, l'entreprise est tenue de s'acquitter de
cette taxe, à concurrence de cette différence.

Exemple n° 2 :

Dans le cadre de l'exemple n°1, il en ressort l'obligation assignée à l'entreprise d'engager, pour
l'exercice 2022, des actions de formation professionnelle continue pour ses 200 employés, à
hauteur d'un seuil minimal de 2. 000.000 DA pour une masse salariale brute de 200.000.000 DA.

Supposons que l'entreprise a dépensé, en matière de formation professionnelle continue pour


2022, qu'un montant global de 800,000 DA.

- Calcul du ratio de l'effort de formation : 800.000 / 200.000,000 = 0,40%

71
- Détermination du taux d'imposition : 1% - 0,40% =0,60%

- Montant de la taxe à payer : 200.000.000 x 0,60% = 1.200.000 DA

B. Pour la taxe d'apprentissage :

Ce taux est calculé :

 D’une part, à partir du ratio issu des deux montants suivants :

- Au numérateur: Le montant des dépenses annuelles engagées dans le cadre des actions
d'apprentissage ;

-Au dénominateur : la masse salariale annuelle.

Dépenses liées à l’apprentissage = Ratio (%) consacré à l'effort d'apprentissage


Masse salariale annuelle

 Et d’autre part, de la différence dégagée entre le taux légal de 1% et le ratio ci-avant calculé.

Le pourcentage dégagé de cette soustraction servira de taux d'imposition à cette taxe.

Taux d'imposition : 1% - Ratio (%) consacré à l'effort d'apprentissage

Dans le cas où la différence dégagée entre le taux légal et le ratio, ci-dessus, est égale ou
supérieure à 1%, l'entreprise est dispensée de tout paiement, au titre de cette taxe.

Si, par contre, la différence enregistrée est inférieure à 1%, l'entreprise est tenue de s'acquitter de
cette taxe, à concurrence de cette différence.

Exemple n° 3:

Dans le cadre de l'exemple n°1, il en ressort l'obligation assignée à l'entreprise d'engager, pour
l'exercice 2022, des actions d'actions d’apprentissage, à hauteur d'un seuil minimale de 2.000.000
DA, pour une masse salariale brute de 200.000.000 DA.

Supposons que l'entreprise n'a dépensé, en matière de formation en apprentissage pour 2022,
qu'un montant global de 1.600.000 DA.

-Calcul du ratio de l'effort de formation en apprentissage : 1.600.000/200.000.000 = 0,80%

-Détermination du taux d'imposition : 1% - 0,80% = 0,20%

-Montant de la taxe à payer : 200.000.000 x 0,20% = 400.000 DA

V.3. Dépenses à prendre en considération:

Les dépenses qu'il convient de prendre en considération, dans le cadre de la justification de l'effort
de formation professionnelle continue ou d'apprentissage, sont détaillées comme suit:

72
A. Au titre des dépenses de formation professionnelle continue :

Il est retenu les dépenses relatives à (ou aux) :

La formation dispensée par des organismes de formation agréés cités ci-après :

-Des établissements de formation relevant des institutions ou administrations publiques;

-Des centres de formation relevant des entreprises publiques ;

-Des établissements de formation privés agréés par le secteur de la formation


professionnelle.

Frais de transport;

Frais d'hébergement;

Frais de restauration;

Frais afférents à l’assurance supportée par l'employeur, générés par les formations
dispensées.

B. Au titre des dépenses de formation en apprentissage :

Il est retenu les dépenses suivantes :

Les primes accordées aux maîtres de stages;

Les présalaires accordés aux apprentis;

Le coût des fournitures, des vêtements professionnels et des outils utilisés par les apprentis;

Toutes les dépenses entrant directement ou indirectement dans le cadre des actions
d'apprentissage.

- Détermination des montants des dépenses engagées :

Les montants des dépenses engagées, dans le cadre des actions de formation professionnelle
continue et d'apprentissage, doivent être déterminés en Toutes Taxes Comprises (TTC), dans la
mesure où les dépenses d'espèces ne sont pas éligibles au droit à déduction conformément aux
dispositions de l'article 29 du Code des Taxes sur le Chiffres d'Affaires, qui n'accordent la
récupération de la TVA/Achats que sur les éléments du prix, ayant concouru à la réalisation d'une
opération imposable.

V.4. Possibilité d'affectation du montant du reliquat relatif à l'apprentissage au profit des


actions de formation professionnelle continue :

Lorsque le taux de 1% de la masse salariale annuelle, prévu à l'article 196 quater du CIDTA,
devant être consacré aux actions d'apprentissage n’a pas été atteint, pour des motifs dûment
justifiés, le différentiel dégagé peut être affecté aux actions de formation professionnelle continue,
et ce, conformément à l'article 196 quinquies du CIDTA.

73
Par contre, si le taux de 1% de la masse salariale annuelle devant être consacré aux actions de
formation professionnelle continue n'est pas réalisé, le différentiel dégagé ne peut faire l'objet
d'affectation aux actions d'apprentissage.

En somme, l'entreprise est tenue, dans tous les cas de figure, de réaliser les actions de formation
professionnelle continue.

Cependant, pour bénéficier de cette affectation, l'employeur doit fournir, en vertu des dispositions
de l'article 6 de l'arrêté interministériel suscité, une attestation justifiant l’incapacité d'atteindre le
taux de 1% légalement prévu, délivrée par les services de la Direction de la Formation
Professionnelle territorialement compétents, soit au cours de l'exercice concerné ou à sa clôture.

Exemple n°4:

Sur une masse salariale brute (avant tout prélèvement fiscal et parafiscal) de l’‘ordre de
300.000.000 DA, une entreprise de fabrication de produits chimiques employant 300 travailleurs, a
consacré au titre de l’exercice 2022, pour les actions de formation professionnelle continue et
d'apprentissage, les montants repris ci-après :

Actions d'apprentissage :

-Montant légal prévisionnel annuel (2022) devant être consacré à ces actions : 3.000.000 DA
(300.000.000 DA x 1%).

-Constatation, au cours de l'exercice, que l’entreprise ne peut réaliser qu'à titre partiel, les actions
de formation en apprentissage pour un montant de : 1.600.000 DA (représentant 0,53% de la
masse salariale annuelle globale).

- Effort d'apprentissage non réalisé exprimé en montant : 1.400.000 DA (3.000.000 DA - 1.600.000


DA).Ce montant peut faire l'objet d'affectation, au cours de l'exercice, à la réalisation d'actions de
formation professionnelle continue.

Actions de formation professionnelle continue :

-Montant légal prévisionnel annuel devant être consacré à ces actions : 3.000.000 DA
(300.000.000 DA x 1%)

-Montant total effectif consacré à la clôture de l'exercice : 4.400.000 DA : 3.000.000 DA


représentant 1% de la masse salariale annuelle globale + 1.400.000 DA représentant le reliquat
non réalisé au titre de la formation en apprentissage affecté aux actions de formation
professionnelle continue.

Ainsi dans ce cas, l'entreprise dégagera un ratio de réalisation des actions de formation
professionnelle continue supérieur au taux de 1% légalement requis ; comme calculé ci-après :

4.400.000/300.000,000 = 1,47 %.

74
- Obligation de la consommation de la totalité du reliquat du montant relatif à
l'apprentissage dans la réalisation des actions de formation professionnelle continue :

Le reliquat du montant non utilisé dans l'apprentissage, affecté aux actions de formation
professionnelle continue, doit être engagé totalement dans la réalisation de ces actions, même si
cela aboutira à un dépassement du seuil plafond de 1% de 1a masse salariale globale, devant être
consacré à la formation professionnelle au sein de l’entreprise.

A défaut, la différence non consommée du reliquat du montant non affectée aux actions de
formation professionnelle continue, sera repris en imposition, au titre de la taxe d'apprentissage.

V.5. Non déductibilité des deux taxes pour la détermination du bénéfice imposable :

La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage, ne sont pas déductibles


pour la détermination du résultat fiscal, imposable à l’IRG ou à l’IBS, conformément aux
dispositions de l'article169-5 troisième tiret du CIDTA.

VI. MODALITES DE DECLARATION ET DE PAIEMENT DES TAXES ET REGLES DE


RECOUVREMENT, DE CONTROLE ET DE CONTENTIEUX APPITCABIES.

VI.1. Délai de souscription de la déclaration:

En vertu des dispositions de l'article 196sexies du CIDTA et l'article 7 de l'arrêté interministériel du


21 décembre 2022, les employeurs sont tenus de souscrire la déclaration tenant lieu de
bordereau-avis de versement- relative à la taxe de formation professionnelle continue et à la taxe
d'apprentissage, jointe en ANNEXE I de l'arrêté interministériel, ci-avant, cité et au paiement des
droits dus, au plus tard le 20 février de l'année suivant celle, au titre de laquelle les taxes sont
dues.

Le modèle d'imprimé est fourni par l'administration fiscale sur support papier ou téléchargeable via
son site Web ; (https://www.mfdgi.gov.dz/telechargements).

- Octroi d'un délai exceptionnel de déclaration pour l'année 2023 :

La publication de l’arrêté interministériel du 21 décembre 2022, étant intervenue le 29 janvier 2023,


et à l'effet de permettre de prendre connaissance des modalités de détermination de l'assiette
imposable, le délai de souscription de la déclaration relative à la taxe de formation professionnelle
continue et à la taxe d'apprentissage et l'acquittement des droits dues, au titre de l'exercice 2022,
sera prorogé jusqu'au 20 mars 2023, date butoir à laquelle cette déclaration doit être souscrite.

Observation : L'absence de taxes exigibles ne dispense pas l'employeur de l'obligation


déclarative de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage.

- Non souscription ou dépôt tardif de la déclaration:

Le non dépôt de la déclaration par l'employeur entraine son imposition d'office et l’application de
pénalités d'assiette, conformément aux dispositions de l'article 192 du CIDTA.

75
La souscription tardive de la déclaration relative à ces deux taxes est passible, quant à elle, des
pénalités prévues à l’article 192 cité ci-dessus.

VI.2. Lieu de souscription de la déclaration et de paiement des droits :

La déclaration suscitée doit être souscrite et les droits acquittés par voie d'auto liquidation auprès
de la recette des impôts dont relève :

- le siège social ou l'établissement principal, pour les personnes morales ;

- le lieu d'activité, pour les personnes physiques : il faut comprendre par lieu d'activité, le lieu de
situation du siège de l'entreprise.

VI.3. Pièces à joindre à la déclaration :

A. En matière de formation professionnelle continue :

En application des dispositions de l'article 8 de l'arrêté interministériel suscité, les employeurs sont
tenus de joindre à leur déclaration, un état reprenant les dépenses engagées, dans le cadre de la
formation professionnelle continue, suivant le modèle joint en ANNEXE II de ce texte
réglementaire.

L'état sus indiqué doit:

- être étayé par des copies de factures dûment établies : si, toutefois, le nombre de factures est
important l'entreprise n'est tenue de déposer que l'état récapitulatif de ces dernières ;

- reprendre de façon distincte les dépenses exprimées en TTC, engagées au titre du transport, de
l'hébergement, de la restauration, de l’assurance, ainsi qu'au titre des frais pédagogiques
supportés par l'employeur ;

- être appuyé, de l'attestation justifiant l’incapacité d'atteindre le taux de 1%, en matière de


formation en apprentissage, délivrée par les services de la Direction de la Formation
Professionnelle territorialement compétents, dans le cas où l'entreprise a opté pour l'affectation du
montant devant être consacré à l'apprentissage, au profit des actions de formation professionnelle
continue, prévue à l'article 196 quinquies du CIDTA (Cf. Titre V ci-dessus).

B. En matière d'apprentissage :

Les employeurs sont également tenus, au titre de l'apprentissage, de joindre à l'appui de leur
déclaration:

-L'état détaillé reprenant les dépenses liées à l'apprentissage, suivant le modèle joint en

ANNEXE III de l'arrêté interministériel cité en référence ;

- L'attestation justifiant l'effort consacré dans le cadre de l'apprentissage, visé par les services de
la formation professionnelle territorialement compétents, suivant le modèle joint en ANNEXE IV de
l'arrêté cité supra, après dépôt d'un dossier auprès des services précédemment cités.

76
VI.4. Règles de recouvrement, de contrôle et de contentieux applicables :

La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage, sont soumises aux règles
de recouvrement, de contrôle et de contentieux régissant les impôts directs et les taxes assimilées.

VII. Affectation du produit des taxes :

Le produit de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage est


affecté au profit du budget de l'Etat.

À titre de rappel, jusqu'au 31 décembre 2021,le produit des taxes citées ci-dessus était affecté au
compte d'affectation spécial n° 302-091 intitulé « Fonds de la promotion de l'apprentissage et de
la formation professionnelle continue » lequel a fait l'objet de clôture par les dispositions de l’article
167 de la LF pour 2021.

VIII. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me tenir informé, en compte opportun, des difficultés éventuellement rencontrées lors de
sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

77
ANNEXE:
ARRETÉ INTERMINISTÉRIEL DU 21 DÉCEMBRE 2022, FIXANT LES MODALITÉS
D'APPLICATION DE LA TAXE DE FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE ET
DE LA TAXE D’APPRENTISSAGE
(JORADP, n° 05 du 29 janvier 2023, pages 21 à 26)

78
Arrêté interministériel du 27 Joumada El Oula 1444 correspondant au 21 décembre 2022 fixant les
modalités d'application de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe
d'apprentissage.

Le ministre des finances, et

Le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels,

- Vu l'ordonnance n° 76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts
directs et taxes assimilées, notamment ses articles 196 bis à 196 octies;
- Vu la loi n° 08-07 du 16 Safar 1429 correspondant au 23 février 2008 portant loi d'orientation sur la
formation et l'enseignement professionnels;
- Vu la loi n° 18-10 du 25 Ramadhan 1439 correspondant au 10 juin 2018 fixant les règles applicables
en matière d'apprentissage;
- Vu la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30 décembre 2021 portant loi de
finances pour 2022, notamment son article 56;
- Vu le décret présidentiel n° 22-305 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 portant
nomination des membres du Gouvernement;
- Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995 fixant les
attributions du ministre des finances;
- Vu le décret exécutif n° 03-87 du 30 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 3 mars 2003 fixant les
attributions du ministre de la formation et de l'enseignement professionnels
Arrêtent:
Article 1er. -En application des dispositions de l'article 196 octies du code des impôts directs et taxes
assimilées, le présent arrêté a pour objet de fixer les modalités d'application de la taxe de formation
professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage.
Art. 2 - Les employeurs établis ou domiciliés en Algérie, à l'exclusion des institutions et administrations
publiques, sont soumis à la taxe de formation professionnelle continue et à la taxe d'apprentissage,
conformément aux dispositions de l'article 196 bis du code des impôts directs et taxes assimilées.
Art. 3 Sont considérés comme employeurs établis ou domiciliés en Algérie, conformément à la législation
en vigueur :
- les personnes morales de droit algérien;
- les personnes physiques et morales établies ou domiciliées en Algérie ;
- les personnes physiques et morales non résidentes en Algérie, intervenant par le biais d'un
établissement stable, tel que défini par les dispositions fiscales conventionnelles

Art. 4.- La masse salariale servant de base de calcul de la taxe de formation professionnelle continue et
de la taxe d'apprentissage, est constituée de l'ensemble des rémunérations brules versées aux employés,
avant déduction des cotisations sociales et de retraites ainsi que de l'IRG/salaires.
Par rémunérations brutes versées, il est entendu les traitements, indemnités, émoluments ainsi que les
salaires définis par les dispositions de l'article 67 du code des impôts directs et taxes assimilées.

Art. 5.- La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage sont applicables aux
employeurs cités à l'article 2 ci-dessus, lorsque les montants engagés dans le cadre des actions de
formation continue et d'apprentissage, n'atteignent pas le taux minimum fixé à 1%, conformément à l'article
196 quater du code des impôts directs et taxes assimilées.

)1/2(

79
Art. 6. - Sous réserve des dispositions de la loi n° 18-10 du 25 Ramadhan 1439 correspondant au 10 juin
2018 susvisée, notamment son article 37, lorsque le taux de 1% de la masse salariale annuelle cité à
l'article 196 quater du code des impôts directs et taxes assimilées, devant être consacré aux actions
d'apprentissage n'est pas atteint, pour des motifs dûment justifiés, le différentiel dégagé peut être affecté
aux actions de formation professionnelle continue, et ce, conformément à l'article 196 quinquies du même
code.

Pour bénéficier des dispositions du présent article, l'employeur doit fournir une attestation justifiant
l'incapacité d'atteindre le taux de 1% suscité, revêtue du visa des services de la direction de la formation
professionnelle, territorialement compétents.

Art. 7. - Les employeurs sont tenus de déposer l'attestation citée à l'article 6 ci-dessus, et de souscrire une
déclaration spéciale, au plus tard, le 20 février de l'année suivant celle au titre de laquelle les taxes sont
dues, selon le modèle d'imprimé joint en annexe 1 du présent arrêté.

La déclaration suscitée, doit être souscrite auprès de la recette des impôts dont relève :

- le siège social ou l'établissement principal pour les personnes morales;

- le lieu d'activité pour les personnes physiques.

Art. 8. - Les employeurs sont tenus de joindre à leur déclaration, un état reprenant les dépenses engagées
dans le cadre de la formation professionnelle continue, suivant le modèle joint en annexe Il du présent
arrêté. L'état sus-indiqué doit:

- être étayé par des factures dûment établies ;

- reprendre, de façon distincte, les dépenses engagées au titre du transport, de l'hébergement, de la


restauration, de l'assurance ainsi que les frais pédagogiques, supportés par l'employeur.

Les employeurs sont également tenus, au titre de l'apprentissage, de joindre à l'appui de leur Déclaration :

- un état détaillé reprenant les dépenses liées à l'apprentissage, suivant le modèle joint en annexe III du
présent arrêté ;

- une attestation justifiant l'effort consacré dans le cadre de l'apprentissage, visé par les services de la
formation professionnelle territorialement compétents, suivant le modèle joint en annexe IV du présent
arrêté.

Art. 9. - Le présent arrété sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.

Fait à Alger, le 27 Joumada El Oula 1444 correspondant au 21 décembre 2022.

Le ministre des finances Le ministre de la formation et de


Brahim Djamel KASSALI l'enseignement professionnels
Yassine MERABI

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97
98
‫قرار وزارٌ يشترك يؤرخ فٍ ‪ 27‬جًادي األونً عاو ‪ 1444‬انًىافق ‪ 21‬دَسًبر سنت ‪ ،2222‬بحدد كُفُاث تطبُق انرسى‬
‫عهً انتكىٍَ انًهنٍ انًتىاصم وانرسى عهً انتًهٍُ‪.‬‬

‫إٌ وزَر انًانُت‪.‬‬

‫ووزَر انتكىٍَ وانتعهُى انًهنٍُُ‪.‬‬


‫‪ -‬ثًمزضٗ األيش سلى ‪ 101-76‬انًؤسخ ف‪ 17 ٙ‬ر٘ انحجخ عبو ‪ 1396‬نًٕافك ‪ 9‬د‪ٚ‬غًجش عُخ ‪ٔ 1976‬انًزضًٍ لبٌَٕ‬
‫انضشائت انًجبششح ٔانشعٕو انًًبثهخ‪ ،‬انًعذل ٔانًزًى‪ ،‬ال ع‪ًٛ‬ب انًٕاد ‪ 196‬يكشس إنٗ ‪ 196‬يكشس ‪ 6‬يُّ‪،‬‬
‫‪ٔ -‬ثًمزضٗ انمبٌَٕ سلى ‪ 07-08‬انًؤسخ ف‪ 61 ‎ٙ‬طفش عبو‪ 1429 ‎‬انًٕافك ‪ 23‬فجشاثش عُخ ‪ٔ 2008‬انًزضًٍ انمبٌَٕ‬
‫انزٕج‪ ٙٓٛ‬نهزكٕ‪ٔ ٍٚ‬انزعه‪ٛ‬ى انًُٓ‪.ٍٛٛ‬‬
‫‪ٔ -‬ثًمزضٗ انمبٌَٕ سلى ‪ 2018‬انًؤسخ ‪ 25‬سيضبٌ عبو ‪ 1439‬انًٕافك ‪ َٕٕٛٚ 10‬عُخ ‪ 2018‬انز٘ ثحذد انمٕاعذ‬
‫انًطجمخ ف‪ ٙ‬يجبل انزًٓ‪ٍٛ‬‬
‫‪ٔ -‬ثًمزضٗ انمبٌَٕ سلى ‪ 16-21‬انًؤسخ ف‪ 25 ٙ‬جًبد٘ األٔل عبو ‪ 143‬انًٕافك ‪ 30‬د‪ٚ‬غًجش عُخ ‪ٔ 2021‬انًزضًٍ‬
‫لبٌَٕ انًبن‪ٛ‬خ نغُخ ‪ ،2022‬ال ع‪ًٛ‬ب انًبدح ‪ 56‬يُّ‪.‬‬
‫‪ٔ -‬ثًمزضٗ انًشعٕو انشئبع‪ ٙ‬سلى ‪ 305-22‬انًؤسخ ف‪ 11 ‎ٙ‬طفش عبو ‪ 1444‬انًٕافك ‪ 8‬عجزًجش عُخ ‪2022‬‬
‫ٔانًزضًٍ رع‪ ٍٛٛ‬أعضبء انحكٕيخ‪،‬‬
‫انًٕافك ‪ 15‬فجشا‪ٚ‬ش عُخ ‪ 1995‬انز٘‬
‫‪‎‬‬ ‫‪ٔ -‬ثًمزضٗ انًشعٕو انزُف‪ٛ‬ز٘ سلى ‪ 54-95‬انًؤسخ ف‪ 15 ٙ‬سيضبٌ عبو ‪1415‬‬
‫ثحذد طالح‪ٛ‬بد ٔص‪ٚ‬ش انًبن‪ٛ‬خ‪.‬‬
‫‪ٔ -‬ثًمزضٗ انًشعٕو انزُف‪ٛ‬ز٘ سلى ‪ 87-03‬انًؤسخ ف‪ 30 ٙ‬ر٘ انحجخ عبو‪ 6241 ‎‬انًٕافك ‪ 3‬يبسط عُخ ‪ 2003‬انز٘‬
‫‪ٚ‬حذد طالح‪ٛ‬بد ٔص‪ٚ‬ش انزكٕ‪ٔ ٍٚ‬انزعه‪ٛ‬ى انًُٓ‪.ٍٛٛ‬‬
‫َقرراٌ يا َأتٍ‪: ‎‬‬

‫انًادة األونً ‪ :‬رطج‪ٛ‬مب ألحكبو انًبدح ‪ 196‬يكشس ‪ 6‬يٍ لبٌَٕ انضشائت انًجبششح ٔانشعٕو انًًبثهخ ‪ٓٚ‬ذف ْزا انمشاس إنٗ رحذ‪ٚ‬ذ‬
‫ك‪ٛ‬ف‪ٛ‬بد رطج‪ٛ‬ك انشعى عهٗ انزكٕ‪ ٍٚ‬انًُٓ‪ ٙ‬انًزٕاطم ٔانشعى عهٗ انزًٓ‪.ٍٛ‬‬

‫انًادة ‪ٚ : 2‬خضع نهشعى عهٗ انزكٕ‪ ٍٚ‬انًُٓ‪ ٙ‬انًزٕاطم ٔانشعى عهٗ انزًٓ‪ ٍٛ‬انًغزخذيٌٕ انًم‪ ًٌٕٛ‬أٔ انًٕطٌُٕ ف‪ٙ‬‬
‫انجضائش‪ ،‬ثبعزثُبء انٓ‪ٛ‬ئبد ٔاإلداساد انعًٕي‪ٛ‬خ‪ٔ ،‬فمب ألحكبو انًبدح ‪ 96‬يكشس يٍ لبٌَٕ انضشائت انًجبششح ٔانشعٕو انًًبثهخ‪.‬‬

‫انًادة ‪ٚ :3‬عزجش كًغزخذي‪ ٍٛ‬يم‪ ًٍٛٛ‬أٔ يٕطُ‪ ٍٛ‬ف‪ ٙ‬انجضائش‪ٔ ،‬فمب نهزشش‪ٚ‬ع انغبس٘ انًفعٕل‪:‬‬

‫‪ -‬األشخبص انًعُٕ‪ٚ‬خ انخبضعخ نهمبٌَٕ انجضائش٘‪.‬‬

‫‪ -‬األشخبص انطج‪ٛ‬ع‪ٛ‬خ ٔانًعُٕ‪ٚ‬خ انز‪ ٙ‬نذ‪ٓٚ‬ب يُشبح أٔ يٕطٍ ف‪ ٙ‬انجضائش‬

‫‪ -‬األشخبص انطج‪ٛ‬ع‪ٛ‬خ ٔانًعُٕ‪ٚ‬خ ؼ‪ٛ‬ش انًم‪ًٛ‬خ ف‪ ٙ‬انجضائش انًًبسعخ نُشبط ف‪ ٙ‬إطبس يُشأح دائًخ‪ .‬كًب ْٕ يمشس ف‪ ٙ‬أحكبو‬
‫االرفبل‪ٛ‬بد انججبئ‪ٛ‬خ‬

‫‪.‬انًادة ‪ : 4‬رزكٌٕ كزهخ األجٕس انًعزًذح كأعبط نحغبة انشعى عهٗ انزكٕ‪ ٍٚ‬انًُٓ‪ ٙ‬انًزٕاطم ٔانشعى عهٗ انزًٓ‪ ٍٛ‬يٍ‬
‫إجًبن‪ ٙ‬خبو األجٕس انًذفٕعخ نهًغزخذي‪ ٍٛ‬لجم خظى انًغبًْبد االجزًبع‪ٛ‬خ ٔانزمبعذ ٔانضش‪ٚ‬جخ عهٗ انذخم اإلجًبن‪/ٙ‬أجٕس‪.‬‬

‫‪ٚ‬مظذ ثخبو األجٕس انًذفٕعخ انًشرجبد ٔانزعٕ‪ٚ‬ضبد ٔاألرعبة ٔكزا األجٕس انًُظٕص عه‪ٓٛ‬ب ف‪ ٙ‬أحكبو انًبدح ‪ 67‬يٍ لبٌَٕ‬
‫انضشائت انًجبششح ٔانشعٕو انًًبثهخ‪.‬‬

‫(‪)2/1‬‬

‫‪99‬‬
‫انًادة ‪ٚ :5‬طجك انشعى عهٗ انزكٕ‪ ٍٚ‬انًُٓ‪ ٙ‬انًزٕاطم ٔانشعى عهٗ انزًٓ‪ ٍٛ‬عهٗ انًغزخذي‪ ٍٛ‬انًزكٕس‪ ٍٚ‬ف‪ ٙ‬انًبدح ‪ 2‬أعالِ‪ ،‬عُذيب ال‬
‫رظم انًجبنػ انًذفٕعخ ف‪ ٙ‬إطبس َشبطبد انزكٕ‪ ٍٚ‬انًزٕاطم ٔانزًٓ‪ ٍٛ‬انحذ األدَٗ انًحذد ثُغجخ ‪ %1‎‬طجمب نهًبدح ‪ 196‬يكشس ‪ 2‬يٍ‬
‫لبٌَٕ انضشائت انًجبششح ٔانشعٕو انًًبثهخ‪.‬‬

‫انًادة ‪ : 6‬يع يشاعبح أحكبو انمبٌَٕ سلى ‪ 10-18‬انًؤسخ ف‪ 25 ٙ‬سيضبٌ عبو ‪ 1439‬انًٕافك ‪ َٕٕٛٚ 10‬عُخ ‪ٔ 2018‬انًزكٕس أعالِ‪،‬‬
‫ال ع‪ًٛ‬ب انًبدح ‪ 37‬يُّ ف‪ ٙ‬حبنخ عذو ثهٕغ َغجخ ‪ %1‬يٍ انكزهخ انغُٕ‪ٚ‬خ نألجٕس انًزكٕسح ف‪ ٙ‬انًبدح ‪ 196‬يكشس ‪ 2‬يٍ لبٌَٕ انضشائت‬
‫انًجبششح ٔانشعٕو انًًبثهخ‪ ،‬انٕاجت رخظ‪ٛ‬ظٓب نًغبًْبد انزًٓ‪ ٍٛ‬ألعجبة يثجزخ لبََٕب‪ًٚ ،‬كٍ رخظ‪ٛ‬ض انفبسق انًحمك ف‪ ٙ‬يغبًْبد‬
‫انزكٕ‪ ٍٚ‬انًشَ‪ ٙ‬انًزٕاطم ٔرنك طجمب نهًبدح ‪ 196‬يكشس ‪ 3‬يٍ َفظ انمبٌَٕ‪.‬‬

‫ٔنالعزفبدح يٍ أحكبو ْزِ انًبدح‪ٚ ،‬جت عهٗ انًغزخذو أٌ ‪ٚ‬مذو شٓبدح رثجذ انعجض ف‪ ٙ‬ثهٕغ َغجخ ‪ %1‎‬انًزكٕسح أعالِ‪ ،‬رحًم رأش‪ٛ‬شح‬
‫يظبنح يذ‪ٚ‬ش‪ٚ‬خ انزكٕ‪ ٍٚ‬انًُٓ‪ ٙ‬انًخزظخ إله‪ًٛٛ‬ب‪.‬‬

‫انًادة ‪ٚ : 7‬زع‪ ٍٛ‬عهٗ انًغزخذي‪ ٍٛ‬رمذ‪ٚ‬ى انشٓبدح انًزكٕسح ف‪ ٙ‬انًبدح ‪ 6‬أعالِ‪ٔ ،‬اكززبة رظش‪ٚ‬ح خبص حغت ًَٕرج االعزًبسح انًشفك‬
‫ثبنًهحك األٔل ثٓزا انمشاس‪ ،‬ف‪ ٙ‬أجم ألظبِ انعششٌٔ (‪ )20‬فجشا‪ٚ‬ش يٍ انغُخ انًٕان‪ٛ‬خ نهغُخ انز‪ ٙ‬ثًٕجٓب أطجحذ انشعٕو يغزحمخ انذفع‬
‫‪ٚ‬جت اكززبة انزظش‪ٚ‬ح انًزكٕس أعالِ‪ ،‬نذٖ لجبضخ انضشائت انزبثع نٓب‪:‬‬

‫‪ -‬انًمش االجزًبع‪ ٙ‬أٔ انًمش انشئ‪ٛ‬غ‪ ٙ‬ثبنُغجخ نألشخبص انًعُٕ‪ٚ‬خ‪،‬‬

‫‪ -‬يكبٌ انُشبط ثبنُغجخ نألشخبص انطج‪ٛ‬ع‪ٛ‬خ‪.‬‬

‫انًادة ‪ٚ : 8‬زع‪ ٍٛ‬عهٗ انًغزخذي‪ ٍٛ‬إسفبق رظش‪ٚ‬حٓى ثكشف ‪ٚ‬شًم انُفمبد انًذفٕعخ ف‪ ٙ‬إطبس انزكٕ‪ ٍٚ‬انًُٓ‪ ٙ‬انًزٕاطم‪ ،‬حغت‬
‫انًُٕرج انًشفك ثبنًهحك انثبَ‪ ٙ‬ثٓزا انمشاس‪.‬‬

‫ثجت أٌ ‪ٚ‬كَٕب انكشف انًزكٕس أعالِ‪:‬‬

‫‪ -‬يذعًب ثفٕار‪ٛ‬ش يعذح لبََٕب‪،‬‬


‫‪ -‬يزضًُب ثظفخ يُفظهخ‪ ،‬انُفمبد انًذفٕعخ ف‪ ٙ‬يجبل انُمم ٔاإل‪ٕٚ‬اء ٔاإلطعبو ٔانزأي‪ٔ ٍٛ‬كزا انًظبس‪ٚ‬ف انج‪ٛ‬ذاؼٕج‪ٛ‬خ انًزحًهخ‬
‫يٍ طشف انًغزخذو‪.‬‬

‫ٔ‪ٚ‬زع‪ ٍٛ‬عهٗ انًغزخذي‪ ٍٛ‬كزنك‪ ،‬ف‪ ٙ‬إطبس انزًٓ‪ ،ٍٛ‬إسفبق انزظش‪ٚ‬ح ثًب ‪ٚ‬أر‪:ٙ‬‬

‫‪ -‬جذٔل يفظم ‪ٚ‬شًم انُفمبد انًشرجطخ ثبنزًٓ‪ ٍٛ‬حغت انًُٕرج انًشفك ثبنًهحك انثبنث ثٓزا انمشاس‪،‬‬

‫‪ -‬شٓبدح رثجذ انجٓذ انًجزٔل ف‪ ٙ‬يجبل انزًٓ‪ .ٍٛ‬يؤششا عه‪ٓٛ‬ب يٍ طشف يظبنح انزكٕ‪ ٍٚ‬انًُٓ‪ ٙ‬انًخزظخ إله‪ًٛٛ‬ب‪ ،‬حغت‬
‫انًُٕرج انًشفك ثبنًهحك انشاثع ثٓزا انمشاس‪،‬‬

‫انًادة ‪ُٚ :9‬شش ْزا انمشاس ف‪ ٙ‬انجش‪ٚ‬ذح انشعً‪ٛ‬خ نهجًٕٓس‪ٚ‬خ انجضائش‪ٚ‬خ انذ‪ًٚ‬مشاط‪ٛ‬خ انشعج‪ٛ‬خ‪.‬‬

‫حشس ثبنجضائش ف‪ 27 ٙ‬جًبدٖ األٔنٗ عبو ‪ 1444‬انًٕافك ‪ 21‬د‪ٚ‬غًجش عُخ ‪.2022‬‬

‫وزَر انًانُت‬ ‫وزَر انتكىٍَ وانتعهُى انًهنٍُُ‬


‫ابراهُى جًال كسانٍ‬ ‫َاسٍُ يرابٍ‬

‫(‪)2/2‬‬

‫‪100‬‬
101
102
103
104
105
106
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 17 avril 2023

CIRCULAIRE N°20 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Exonération de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) de l'huile brute et des tourteaux, issus
de la trituration locale des graines oléagineuses.
Référence: Article 121 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021 portant loi de finances pour 2022.

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services fiscaux, les dispositions de
l'article 121 de la loi de finances pour 2022, prévoyant l'exonération de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) des huiles brutes et des tourteaux produits localement, pour une période de cinq
(05) années.
I. ECONOMIE DE LA MESURE :
Les dispositions introduites par l’article 121 de la loi de finances pour 2022, ont institué une
exonération temporaire de la TVA, applicable aux huiles brutes et des tourteaux, issus de la
trituration locale des graines oléagineuses.
II. DEFINITION :
- Graines oléagineuses :
Par graines oléagineuses, il ÿ a lieu d'entendre les graines produites par les oléagineux, telles que
les graines de soja, de tournesol, de colza, etc.
- Tourteaux :
Les tourteaux sont les sous-produits solides, obtenus après extraction de l'huile des graines
des oléagineux, suivant le procédé de la trituration.

107
- Trituration :

La trituration des graines est la première étape du procédé d'obtention des huiles végétales
alimentaires (huile brute), avant le raffinage. C'est une opération de broyage par friction,
combinant un mouvement de frottement et une forte pression, afin d'extraire l’huile brute.

III. PORTEE DE L’EXONERATION :

L'exonération de la TVA susvisée, concerne les huiles brutes et tourteaux, issus des opérations de
trituration des graines oléagineuses effectuées en Algérie. Elle est accordée temporairement pour
une période de cinq (05) années, à compter du 1 janvier 2022. Elle arrivera à l'expiration à la date
du 31 décembre 2026.

Cette exonération est applicable aux différents stades de production et de distribution de l'huile
brute et des tourteaux produits localement.

Il demeure entendu que l'huile brute de soja et des graines de soja, destinées à la production de
l’huile alimentaire raffinée ordinaire, sont exonérées de TVA à l'importation, dans les conditions
prévues à l'article 148 de la loi de finances pour 2022.

S'agissant des autres opérations d'importation de tourteaux ou d’huiles brutes destinées à un autre
usage, autre que celui cité ci-dessus, celles-ci demeurent assujetties à la TVA, au taux normal de
19%.

IV. DATE D’EFFET :


Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés, sous le présent timbre, éventuellement rencontrées
lors de son application.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

108
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 19 avril 2023

CIRCULAIRE N°21 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Détermination du revenu imposable à l'IRG/Traitements et salaires.


Références: - Articles 21, 22 et 31 de la Loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant
au 33 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022;
-Articles 71 et 75 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites par les dispositions des articles 21, 22 et 31 de la loi de finances pour
2022 respectivement, au niveau des articles 71, 75 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées CIDTA), traitant de la catégorie des traitements, salaires, pensions et rentes viagères,
au titre de l'impôt sur le revenu global

Aussi, il sera traité dans cette circulaire, les points repris ci-après

I. REVALORISATION DE L'AVANTAGE EN NATURE RELATIF A LA NOURRITURE :

I.1 .Rappel du traitement fiscal des avantages en nature

I.2. Nouveauté apportée par l’article 21 de la loi de finances pour 2022

II. NOUVELLES DISPOSITIONS RELATIVES AUX EMPLOYEURS ET DEBIRENTIERS

III. REVISION DU MODE DE CALCUL DE L'IRG SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES

V. DATE D'EFFET

109
I. REVALORISATION DE L'AVANTAGE EN NATURE RELATIF A LA NOURRITURE :

L'avantage en nature est une mise à disposition du salarié d’un bien ou d’un service, pour son
usage personnel, lui permettant de faire l'économie de frais qu'il aurait dû normalement supporter.
Il en bénéficie soit gratuitement, soit en apportant une participation inférieure à la valeur réelle de
cet avantage.

Les dispositions de l'article 71 du CIDTA considèrent comme avantage en nature, notamment, la


nourriture, le logement, l'habillement, le chauffage et l'éclairage, dont l'estimation est faite par
l'employeur d'après la valeur réelle des éléments fournis ramenée, selon le cas, au trimestre, mois,
quinzaine, jour ou heure.

I.1. Rappel du traitement fiscal des avantages en nature :

L'avantage en nature est défini, en vertu des dispositions de l’article 69 du CIDTA, comme un
élément de salaire, intégrant le revenu à retenir pour l'assiette de l'impôt sur le revenu
global/catégorie des traitements et salaires.

L'évaluation de l'avantage en nature doit s'effectuer en fonction de la valeur réelle du bien ou du


service, à l’exception de celui correspondant à la nourriture, lequel était fixé en vertu de la
législation en vigueur au 31 décembre 2021 à 50 DA, à défaut de justification.

Par ailleurs, est-il important de rappeler, que les dispositions de l’article 72 du CIDTA, ont exclu de
l'assiette de l'impôt sur le revenu global, les avantages en nature relatifs à la nourriture et au
logement, accordés aux employés travaillant dans les zones à Promouvoir, lesquelles zones, sont
définies par voie réglementaire.

Observation : 1 y a lieu de distinguer entre avantages en nature et frais professionnels, dans la


mesure où ces derniers représentent des dépenses engagées par le salarié pour les besoins de
son activité professionnelle, tels que les frais de déplacement, lesquels sont par la suite
remboursés par l'employeur,

Ainsi les frais de repas liés aux déplacements professionnels et faisant l'objet d'un remboursement
par l'employeur ne sont pas considérés comme un avantage en nature.

I. 2. Nouveauté apportée par l’article 21 de la loi de finances pour 2022 :

Les modifications introduites par l’article 21 de la loi de finances pour 2022 aux dispositions de
l'article 71 du CIDTA, ont révisé à la hausse, la valeur de l'avantage en nature relatif à la
nourriture, en le portant de 50 DA à 400 DA Par repas, à défaut de justification produite par
l'employeur.

Le montant forfaitaire fixé à 400 DA, est une évaluation minimale de la valeur de ce repas, en
l'absence de justification, et ce, quel que soit le montant réel de cet avantage et le montant de la
rémunération du salarié.

110
II. NOUVELLES DISPOSITIONS RELATIVES AUX EMPLOYEURS ET DEBIRENTIERS

L'article 22 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l’article 75 du CIDTA,
relatives aux obligations déclaratives incombant aux employeurs et débirentiers, à l'effet de :

 remplacer dans son alinéa 3, le « lieu du domicile » par le « lieu de l’activité », ainsi que le
«siège de l'établissement » par le «siège du principal établissement » de l'employeur et le
débirentier, pour la souscription de la déclaration annuelle des traitements, salaires pensions et
rentes viagères ;

 supprimer dans son alinéa 5, la date butoir de déclaration des traitements, salaires, pensions et
rentes viagères par les héritiers, en cas de décès de l'employeur ou du débirentier, qui était
fixée au 31 janvier de l’année qui suit celle du décès.

Désormais, les héritiers disposent en vertu des nouvelles dispositions de l'alinéa 5 de cet
article, d'un délai de six (06) mois, à compter de la date de décès de l'employeur ou débirentier,
pour la souscription de la déclaration des traitements, salaires, pensions et rentes viagères
payés par le défunt, pendant l’année au cours de laquelle il est décédé.

III. REVISION DU MODE DE CALCUL DE L'IRG SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES

L'article 31 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l’article 104-II-3 du
CIDTA, à l'effet de réviser le mode de calcul de l'impôt sur le revenu global, applicable aux revenus
versés mensuellement, au titre des traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et
rentes viagères.

Aussi, aux termes de ces dispositions, la retenue à la source de l'IRG, au titre des traitements,
salaires, pensions et rentes viagères, est calculée sur la base du barème progressif énoncé à
l’article 104 cité ci-dessus, ramené au mois (barème mensualisé).

A cet effet, pour le calcul de l'IRG, il y a lieu d'appliquer à ces revenus deux abattements, ainsi
qu'un abattement supplémentaire non cumulable avec le deuxième, et ce, comme suit :

 Premier abattement :

Ces revenus bénéficient d’un abattement proportionnel sur l'impôt global égal à 40%.

Cet abattement ne peut être inférieur à 12.000DA /an ou supérieur à 18.000DA/ an (soit entre
1.000 et 1.500DA /mois).

Bénéficient d’une exonération totale de l'IRG, les revenus qui n'excèdent pas 30.000 DA.

 Deuxième abattement :

Les revenus supérieurs à 30.000 DA et inférieurs à 35.000 DA bénéficient d’un deuxième


abattement supplémentaire.

L'IRG dû est déterminé, pour cette catégorie de revenu, selon la formule suivante :

111
IRG=IRG (selon le premier abattement) * (137/51) - (27 925/8)
 Abattement supplémentaire (travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants ou
sourds-muets, ainsi que les travailleurs retraités) :

Pour les revenus supérieurs à 30.000 DA et inférieurs à 42.500 DA des travailleurs handicapés
moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-muets, ainsi que les travailleurs retraités du régime
général, bénéficient d’un abattement supplémentaire sur le montant de l'impôt sur le revenu global,
non cumulable avec le deuxième abattement sus cité.

L’IRG dû est déterminé, pour cette catégorie de revenu, selon la formule suivante :

IRG=IRG (selon le premier abattement) * (93/61) - (51 213/41)

Le même mode de prélèvement s'applique aux pensions et rentes viagères payées à des
personnes, dont le domicile fiscal est situé hors d'Algérie.

IV. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des éventuelles difficultés rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

112
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 19 avril 2023

CIRCULAIRE N°22 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Dispositions traitant du revenu global.


Références : - Articles 28, 29, 30, 31 et 32 de la Loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443
correspondant au 30 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022;
-Articles 85, 87, 87 bis, 104 et 130 bis du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées(CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites par les dispositions des articles 28, 29, 30, 31 et 32 de la loi de finances
pour 2022, respectivement au niveau des articles 85, 87, 87 bis, 104 et 130 bis du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), traitant du revenu global soumis à imposition.
Aussi, il sera traité dans cette circulaire, les points repris ci-après:
I. DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE A L'IRG
I.1. Redéfinition de la notion du revenu net
I.2. Réaménagement des charges admises en déduction
II. MODIFICATION DES RENVOIS AUX CATEGORIES DE REVENUS
III. ABROGATION DES DISPOSITIONS DE L'ARTICLE 87 BIS DU CIDTA
IV. REVISION DU MODE D'IMPOSITION DU REVENU GLOBAL
IV.1. Réintroduction de la notion de globalité de l'imposition des revenus des personnes physiques
IV.2. Réaménagement du barème de l'IRG
V. SUPPRESSION DE LA TAXATION PROVISOIRE AU TITRE DE L'IRG POUR LES
CONTRIBUABLES RELEVANT DES CENTRES DES IMPOTS
VI. DATE D'EFFET:

113
I. DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE A L'IRG

Aux termes des dispositions de l’article 85 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées
(CIDTA) en vigueur au 31/12/2021, l'impôt sur le revenu global était établi d'après le montant total
du revenu net annuel dont dispose chaque contribuable, lequel est déterminé eu égard, aux
capitaux qu'il possède, aux professions qu'il exerce, aux traitements, salaires, pensions et rentes
viagères qu'il perçoit, ainsi qu'aux bénéfices de toutes opérations lucratives auxquelles il se livre,
sous déduction de certaines charges prévues en la matière.

L'article 28 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l'article 85 sus cité, à
l'effet:

- de redéfinir la notion du revenu net imposable à l'IRG;

- d'apporter certains réaménagements au niveau des charges admises en déduction, pour la


détermination du revenu net imposable.

I.1. Redéfinition de la notion du revenu net:

Suite aux modifications apportées par l'article 28 de la loi de finances pour 2022, au sein de
l'article 85 du CIDTA, le revenu net servant pour l'établissement de l'impôt sur le revenu global,
correspond à la somme des revenus dont dispose le contribuable, à l'exception de ceux ayant fait
l'objet d'imposition libératoire, déduction faite des charges admises en application de la législation
fiscale en vigueur.

En effet, il s’agit d’exclure du calcul de cette somme, les revenus ayant subi des impositions
libératoires, en vertu de la législation fiscale en vigueur, notamment:

- les revenus fonciers provenant des propriétés bâties et non bâties louées, lorsque leur montant
annuel ne dépasse pas le seuil d'imposition provisoire;

- les revenus des produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés;

- les plus-values de cession, à titre onéreux, des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels
immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d'actions, de parts sociales ou de titres
assimilés.

I.2.Réaménagement des charges admises en déduction:

L'article 28 de la loi de finances pour 2022, a également modifié les dispositions de l’article 85 du

CIDTA, à l'effet:

- d’exclure dans son alinéa 3, du droit à déduction, lors de la détermination du revenu net global,
les intérêts sur emprunts et dettes contractés à titre professionnel. Désormais, seuls les intérêts
inhérents à des emprunts et dettes contractés, au titre de l'acquisition ou de la construction de
logements, à la charge du contribuable, sont admis en déduction.

Il demeure bien entendu que les intérêts des emprunts et dettes contractés, à titre professionnel,
constituent des charges déductibles, lors de la détermination du revenu catégoriel (soumis à la
déclaration annuelle G n°1);
114
- d'admettre en vertu des nouvelles dispositions de l'alinéa 6, la déduction du montant de la marge
bénéficiaire convenue d'avance, dans le cadre d’un contrat «MOURABAHA» contracté pour
l'acquisition d’un logement, à la charge du contribuable;

- d'accorder un abattement de 25%, au profit des revenus fonciers issus de la location à usage
d'habitation, à retenir dans l'assiette de l'impôt sur le revenu global (Cf. circulaire n°8
DGI/DLRFAJ/DLRF/LF2022 du 30 mars 2022).

II. MODIFICATION DES RENVOIS AUX CATEGORIES DE REVENUS

L'article 29 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 87 du CIDTA
notamment, son 2e, 3e et 4° alinéas, à l'effet de remplacer la référence à la catégorie des
bénéfices professionnelles », par celles des «bénéfices industriels et commerciaux » et des
«bénéfices des professions non commerciales » et ce, suite au réaménagement de la composante
des revenus catégoriels, opéré à la faveur des dispositions de ladite loi de finances.

En effet, l’article 2 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 2 du CIDTA,
en scindant la catégorie des bénéfices professionnels, en deux (02) catégories distinctes, à savoir
la catégorie:

- des bénéfices industriels et commerciaux ;

- des bénéfices des professions non commerciales.

L'article 29 sus visé, a également introduit certains renvois aux articles du CIDTA, traitant des
revenus catégoriels, pour tenir compte des aménagements cités supra.

III. ABROGATION DES DISPOSITIONS DE L'ARTICLE 87 BIS DU CIDTA :

L'article 30 de la loi de finances pour 2022, a abrogé les dispositions de l’article 87bis du CIDTA,
qui excluait de l'assiette de l'impôt sur le revenu global, les revenus provenant de la distribution de
bénéfices ayant été soumis à l'impôt sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés.

Cette abrogation est la résultante de l'imposition libératoire caractérisant les produits des actions
ou parts sociales et revenus assimilés, reprise dans l’article 104-II-4-a du CIDTA.

IV. REVISION DU MODE D'IMPOSITION DU REVENU GLOBAL:

Les dispositions de l’article 31 de la loi de finances pour 2022 ont modifié celles de l’article 104-II-3
du CIDTA, relatives au barème et aux taux applicables au titre de l'IRG.

IV.1. Réintroduction de la notion de globalité de l'imposition des revenus des personnes


physiques:

L'article 31 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 104-II-3 du CIDTA,
à l'effet de consacrer le principe de globalité de l'imposition des revenus des personnes physiques,
en prévoyant l'intégration dans la base imposable à soumettre au barème de l'IRG, au lieu de
situation du domicile fiscal du contribuable, l’ensemble des revenus réalisés par ce dernier, à
l'exception de certains revenus ayant fait l'objet d'imposition libératoire, tel que déterminé par les
dispositions de l'article 85 du CIDTA.

115
IV.2. Réaménagement du barème de l’IRG:

Les modifications introduites au niveau de l'article 104-II-3, ont consisté également en le


réaménagement du barème de l'impôt sur le revenu global, en apportant des ajustements dans les
tranches de revenus et les taux d'imposition y relatifs.

La révision des tranches du barème annuel a eu comme effet, notamment, l'augmentation du seuil
de non-imposition à 20.000 DA, au lieu de 10.000 DA, lequel est désormais aligné sur celui du
SNMG.

Aussi, le nouveau barème annuel, ainsi révisé, est établi comme suit:

FRACTION DU REVENU IMPOSABLE EN DINARS TAUX D’IMPOSITION

N’excédant pas 240.000 DA 0%


de 240.001 DA à 480.000 DA 23 %
de 480.001 DA à 960.000 DA 27 %
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 30 %
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 33 %
Supérieure à 3.840.000 DA 35 %
V. SUPPRESSION DE LA TAXATION PROVISOIRE AU TITRE DE L'IRG POUR LES
CONTRIBUABLES RELEVANT DES CENTRES DES IMPOTS

Les dispositions de l'article 130 bis du CIDTA, prévoyaient une taxation provisoire à l'IRG, pour les
contribuables relevant des Centres Des Impôts (CD)I.

Les dispositions de l'article 32 de la loi de finances pour 2022, ont abrogé les dispositions de
l’article 133bis sus visé, de manière à supprimer la taxation provisoire en question, devenue
caduque.

VI. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des éventuelles difficultés rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

116
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 10 mai 2023

CIRCULAIRE N° 23 /MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Mesures relatives à l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (TBS).
Références :- Articles 35, 36, 37, 38, 39, 44, 45 et 46 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula
1443 correspondant au 30 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022 ;
- Articles 138, 138 bis, 138 ter, 142 bis, 147 bis et 150 du code des impôts directs et
taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
réaménagements introduits par les articles 35, 36, 37, 38, 39, 44, 45 et 46 de la loi de finances
pour 2022, au sein du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), à l'effet de modifier
les dispositions des articles 138, 138 bis, 138 ter et 150, d’abroger l'article 147 bis et d’instituer un
nouvel article 142 bis, traitant des dispositions de l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS).
Les amendements des articles opérés, sont repris dans le tableau ci-après :

Articles de la loi de finances pour 2022 Articles du CIDTA réaménagés


35 Intitulé de la section 4 du titre II
36 138
37 Intitulé de la section 5 du titre II
38 138 bis
39 138 ter
44 142 bis
45 147 bis
46 Alinéa 1 et 2 de l’article 150

117
Aussi, cette circulaire est structurée comme suit :
I. ÉCONOMIE DES MESURES
II. RESTRUCTURATION DES DISPOSITIONS RELATIVES AUX EXONERATIONS - IBS
III REAMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AUX REGIMES PARTICULIERS EN
MATIERE D'IBS
Ill- 1. Régime particulier des groupes de sociétés
A- Définition au sens fiscal de la notion de groupe de sociétés
B- Réaménagement du mode d'imposition des groupes de sociétés
IlI-2. Suppression du CIDTA l'exonération - IBS accordée aux sociétés de capital-risque
IV. INSTITUTION D'UN TAUX REDUIT - IBS
IV-1. Champ d'application
IV-2. Délimitation de la notion de réinvestissement
IV-3. Conditions du bénéfice de l'application du taux réduit - IBS
IV-4. Obligations des sociétés bénéficiaires du taux réduit - IBS
IV-5. Institution du taux réduit - IBS
IV- 6. Sanctions
V. SOUMISSION A L'IBS DES REVENUS DISTRIBUÉS ENTRE SOCIETES
V-1. Champ d'application de la retenue à la source applicable
V-2. Taux de la retenue à la source
V-3. Fait générateur de la retenue à la source
V-4. Modalités de reversement de la retenue à la source
VI. REAMENAGEMENT DU MODE D'IMPOSITION DES SOCIETES EXERCANT PLUSIEURS
ACTIVITES CONCOMITANTES
VII. DATE D’EFFET

i. ÉCONOMIE DES MESURES :


Les articles 35, 36, 37, 38, 39, 44, 45 et 46 de la loi de finances pour 2022 ont modifié les
dispositions des articles 138, 138 bis, 138 ter, 142 bis, 147 bis et 150 du CIDTA), à l'effet,
notamment, de/d’:
- Restructurer les dispositions relatives aux exonérations accordées en matière d’IBS, ainsi que
celles traitant du régime des groupes de sociétés ;
- Réviser le mode d'imposition des groupes de sociétés ayant opté pour le régime du bilan
consolidé, ainsi que les sociétés exerçant des activités relevant de plusieurs taux d'imposition ;
-Instaurer un nouveau taux d’IBS applicable aux bénéfices réinvestis ;
- Soumettre à l'IBS les revenus distribués entre les sociétés.
II. RESTRUCTURATION DES DISPOSITIONS RELATIVES AUX EXONERATIONS – IBS :
Les articles 35 et 36 de la loi de finances pour 2022, ont apporté des réaménagements au niveau
de la «section 4 Exemptions et régimes particuliers », du titre II, de la première partie du CIDTA,
lesquelles ont respectivement porté sur :

118
 La modification de l'intitulé de ladite section 4, devenue « Section 4 Exonérations » ;
 La restructuration des dispositions relatives aux exonérations prévues en matière d'IBS en
subdivisant la section 4, en deux (02) parties : « I- A titre permanent » et « II- À titre
temporaire », et ce, à l'effet de réorganiser son contenu de manière plus explicite (Cf. article
138 du CIDTA).
NB 01: Il convient de souligner que les dispositions des articles 35 et 36 sus cités, n'ont apporté
aucune modification aux exonérations prévues en matière d’IBS, lesquelles n’ont subi aucun
changement.

III. REAMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AUX REGIMES PARTICULIERS EN


MATIERE D'IBS :
Les dispositions des articles 37, 38 et 39 de la loi de finances pour 2022, ont consécutivement :
 Modifié l'intitulé de la « Section 5 : Bénéfices imposables », du titre II, de la première partie
du CIDTA, devenue « Section 5 : régime particulier des groupes de sociétés » ;
 Modifié les dispositions de l’article 138 bis du CIDTA traitant du régime particulier des
groupes de sociétés ;
 Abrogé les dispositions de l’article 138 ter du CIDTA, prévoyant l'exonération de cinq (05)
ans au titre de l'IBS, en faveur des sociétés de capital-risque.
III.1. Régime particulier des groupes de sociétés :
Les modifications apportées par l'article 38 de la loi de finances pour 2022, ont porté sur une
reformulation au plan rédactionnel, des dispositions de l’article 138 bis du CIDTA, traitant du
régime particulier des groupes de sociétés, étant précisé que lesdites modifications n’ont pas eu
pour effet la redéfinition au sens fiscal, de la notion du groupe de sociétés. Celles-ci ont
cependant, réaménagé le mode d'imposition applicable à cette entité.
A. Définition au sens fiscal de la notion de groupe de sociétés :
Aux termes des dispositions de l’article 188 bis-1 du CIDTA, « le groupe de sociétés s'entend de
toute entité économique de deux ou plusieurs sociétés par actions juridiquement indépendantes,
dont l’une appelée « société-mère » tient les autres appelées « membres » sous sa dépendance
par la détention directe de 90% ou plus du capital social et dont le capital ne peut être détenu en
totalité ou en partie par ces sociétés ou à raison de 90% ou plus par une société tierce éligible en
tant que société-mère.
Les relations entre sociétés membres du groupe au sens fiscal, doivent être régies exclusivement
par les dispositions du code de commerce.
Les sociétés qui cessent de remplir les conditions sus-indiquées, sont exclues d'office du groupe
au sens fiscal. »
B. Réaménagement du mode d'imposition des groupes de sociétés :
Pour rappel, il convient de souligner que les groupes de sociétés, tels que définis par l'article 138
bis-I sus cité, à l'exclusion des sociétés pétrolières, peuvent opter de manière irrévocable pour une
durée de quatre (4) ans, pour le régime du bilan consolidé.

119
Ceci étant dit, le bénéfice résultant de la consolidation, pour les activités exercées par les sociétés
membres du groupe relevant de différents taux de l'IBS, était soumis, avant l'intervention de la loi
de finances pour 2022, à l'impôt sur les bénéfices des sociétés au taux de 19%, et ce, lorsque le
chiffre d'affaires relevant de ce taux est prépondérant. Dans le cas contraire, la consolidation des
bénéfices est autorisée par catégorie de chiffre d'affaires.

La modification des dispositions de l’article 138 bis du CIDTA au niveau de son deuxième (2e)
alinéa par l’article 38 de la loi de finances pour 2022, a porté sur l'introduction d’un nouveau mode
d'imposition applicable, dans le cas d'exercice concomitant de plusieurs activités, relevant de
différents taux par les sociétés membres du groupe.

Ainsi, les bénéfices résultant de la consolidation sont imposables au titre de chaque taux suivant la
quote-part des chiffres d’affaires déclarés pour chaque segment d'activité.

NB 02 : Pour la détermination du bénéfice imposable au titre de chaque taux de l’IBS pour les
groupes de sociétés ayant opté pour le bilan consolidé, les nouvelles dispositions développées
supra, s'appliquent au titre des déclarations annuelles de résultats afférents à l'exercice 2022 et
suivants.

III.2 Suppression du CIDTA l'exonération - IBS accordée aux sociétés de capital-risque :

L'article 39 de la loi de finances pour 2022 a abrogé l’article 138 ter du CIDTA, dont les
dispositions portaient sur l'exonération de l'impôt sur les bénéfices des sociétés accordée, pour
une période de cinq (05) ans, au profit des sociétés de capital-risque.

En effet, cette abrogation est intervenue, du fait que le même avantage est déjà prévu à l’article 27
de la loi n° 06-11 du 24 juin 2006, modifiée et complétée, relative à la société de capital
investissement, dont les dispositions demeurent toujours en vigueur.

IV. INSTITUTION D'UN TAUX REDUIT – IBS :

Les dispositions des articles 44 et 46 de loi de finances pour 2022, ont respectivement créé l’article
142 bis et complété l’article 150-1 au sein du CIDTA, à l'effet d’instituer un taux réduit de 10%, au
titre de l'IBS, applicable aux bénéfices ayant fait l’objet de réinvestissement au cours de l'exercice
de leur réalisation.

IV.1 Champ d'application :

Conformément aux dispositions du premier (1er) alinéa de l’article 142 bis du CIDTA, seules les
entreprises de production ouvrent droit à l'application du taux réduit, au titre de l'IBS.

Par entreprises de production, il y a lieu d'entendre celles dont l’activité consiste en l'extraction, la
fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à l’exclusion des activités de
conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente (Cf. article 150-1 du
CIDTA). En d'autres termes, il s'agit des entreprises soumises au taux de l’IBS de 19%.

Il en résulte que les autres activités sont exclues de l'application dudit taux réduit. Sont également
exclues, les entreprises exerçant des activités relavant des secteurs des hydrocarbures et des
mines.

120
IV.2 Délimitation de la notion de réinvestissement :

Pour l'application du taux réduit de l'IBS au bénéfice réinvesti, au sens des dispositions du premier

(1er) alinéa de l'article 142 bis du CIDTA, le réinvestissement doit correspondre aux acquisitions
effectuées, au cours de l'exercice de réalisation du bénéfice imposable déclaré.
Ces acquisitions peuvent portées sur des biens d'équipement de production en relation avec
l’activité exercée, ainsi que sur des actions, des parts sociales ou de titres assimilés, permettant la
participation à raison d'au moins, 90% dans le capital d’une autre société de production de biens,
de travaux ou de services, sous réserve de la libération de la totalité du montant réinvesti.
IV.3 Conditions du bénéfice de l'application du taux réduit - IBS :
Conformément aux dispositions de l'article 142 bis du CIDTA, pour bénéficier du taux réduit en
matière d'IBS, les conditions suivantes doivent être remplies :
-L'entreprise doit exercer une activité de production au sens de l’article 150-1 du CIDTA ;
- Les biens d'équipement doivent correspondre à des actifs corporels acquis par l'entreprise pour
qu'ils soient utilisés dans le processus de production ;
- La prise de participation doit permettre la détention d'au moins 90% du capital d’une autre société
de production de biens, de travaux ou de services, sous réserve de la libération de la totalité du
montant réinvesti ;
- Les acquisitions suscitées, doivent être réalisées au cours de l'exercice de réalisation du
bénéfice imposable déclaré ;
- Les investissements réalisés, dont les montants ont bénéficié du taux réduit, au titre de l'IBS,
doivent être conservés dans l'actif des sociétés pendant une durée d'au moins, cinq (05) années, à
compter de la date de leur inscription à l'actif.
IV.4. Obligations des sociétés bénéficiaires du taux réduit - IBS :
Pour bénéficier du taux réduit en matière d'IBS, les sociétés qui sont éligibles doivent,
conformément aux dispositions de l’article 142 bis dans son deuxième (2°) alinéa du CIDTA :
-Mentionner distinctement dans leur déclaration annuelle de résultat, les bénéfices susceptibles
d'être taxés au taux réduit de 10% ;
- Joindre la liste détaillée des investissements réalisés, avec les indications suivantes :
 La nature des équipements acquis ;
 La date d'inscription de ces équipements à l’actif ;
 Le coût d'acquisition de ces équipements ;
 Les éléments d'identification et de localisation des sociétés, objet de la prise de participation,
ainsi que le nombre de titres acquis.
IV.5. Institution d’un taux réduit - IBS :
L'article 46 de loi de finances pour 2022, a modifié et complété les dispositions de l’article 150-1 du
CIDTA, à l'effet de fixer à 10%, le taux réduit de l'IBS.
Ce taux réduit s'applique exclusivement aux bénéfices réinvestis, correspondant aux montants des
acquisitions de biens d'équipements de production ou ceux ayant concouru à une prise de
participation dans une autre entreprise de production de biens, de travaux ou de services, réalisés
dans les conditions prévues à l’article 142 bis du CIDTA et développées supra.

121
Le taux réduit s'applique aux résultats des exercices 2022 et suivants.
Les bénéfices correspondant au montant des investissements réalisés, n'ayant pas été soumis au
taux réduit, au titre de l'exercice de réalisation, ne peuvent bénéficier des dispositions citées supra,
au titre des exercices suivants.
IV.6 Sanctions :
Aux termes de l’article 142 bis-2 du CIDTA, le non-respect des conditions édictées en vertu de ses
dispositions, entraînera le rappel de l'impôt non acquitté, avec application d’une majoration de
25%.
Exemple 01 :
La société de production textile « GAMMA », spécialisée dans la confection de vêtements prêts à
porter, a acquis au cours de l'exercice 2022, une machine à coudre industrielle pour un montant de
1.000.000 DA HT.
GAMMA a dégagé au titre de l'exercice 2022, un résultat fiscal s'élevant à 8.000.000 DA.
Détermination de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) dû au titre de l'exercice 2022 :
Libellé Bénéfice imposable Taux IBS Impôt dû À
(en DA)
Montant réinvesti 1.000.000 10% 100.000
Reliquat du bénéfice 7.000.000 19% 1.330.000
Total 1.430,000

VI. SOUMISSION À L'IBS DES REVENUS DISTRIBUÉS ENTRE SOCIÉTÉS :


Avant la promulgation de la loi de finances pour 2022, les revenus distribués entre sociétés étaient
exonérés de l'impôt sur les bénéfices des sociétés, en vertu des dispositions de l’article 147 bis du
CIDTA. En effet, seuls les dividendes versés à des sociétés non établies en Algérie étaient soumis
à l'IBS.
Les dispositions des articles 45 et 46 de la loi de finances pour 2022, ont respectivement, abrogé
ledit article 147 bis et complété l’article 150-2 du CIDTA, à l'effet d'imposer les revenus résultant
de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l'IBS ou expressément exonérés.
V.1 Champ d'application de la retenue à la source applicable :
La retenue à la source sus visée, s'applique aux revenus issus de la distribution des bénéfices,
versés à des personnes morales de droit algérien.
Les revenus concernés couvrent l’ensemble des produits des actions ou de parts sociales, ainsi
que les revenus assimilés distribués, notamment ceux visés aux articles 45, 46 et 48 du CIDTA.
Il va sans dire que les revenus distribués, versés à des sociétés n'ayant pas d'installation
professionnelle permanente en Algérie, demeurent soumis à l'IBS, au taux de 15%, libératoire
d'impôt.
V.2 Taux de la retenue à la source :
En vertu des dispositions de l’article 150-2 du CIDTA, le taux de la retenue à la source, au titre de
l'IBS, applicable aux revenus issus de la distribution des bénéfices, au profit de personnes morales
de droit algérien, est fixé à 5% libératoire d'impôts.

122
Etant donné que cette retenue à la source est revêtue du caractère libératoire, les revenus sus
visés ne sont pas compris dans le résultat imposable.
V.3 Fait générateur de la retenue à la source :
Le fait générateur de la retenue à la source applicable aux revenus résultant de la distribution des
bénéfices, au profit des personnes morales, est constitué par le paiement effectif des sommes au
profit de la société bénéficiaire ou leur inscription au crédit d'un compte.
V.4 Modalités de reversement de la retenue à la source :
Les sociétés qui distribuent des revenus sont tenues d'effectuer la retenue à la source citée ci-
dessus au moment de leur paiement ou de leur inscription dans un compte courant des associés
ou autres.
Les retenues opérées sur les revenus distribués, au titre d’un (01) mois déterminé, doivent être
reversées dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant leur paiement, auprès du receveur
des impôts dont relève la société distributrice.
VI. REAMENAGEMENT DU MODE D'IMPOSITION DES SOCIETES EXERCANT PLUSIEURS
ACTIVITES CONCOMITANTES
À titre de rappel, aux termes des dispositions de l’article 150-1 du CIDTA en vigueur au
31/12/2021, les personnes morales assujetties à l’IBS, exerçant concomitamment deux (02) ou
plusieurs activités, devaient tenir une comptabilité séparée pour chacune de ces activités,
permettant de déterminer la quote-part des bénéfices pour chaque activité, à laquelle le taux de
l'IBS approprié doit être appliqué
L'article 46 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l'article 150-1 sus cité à
l’effet de supprimer l'obligation de tenir une comptabilité séparée, en cas de concomitance de
plusieurs activités relevant de différents taux IBS.
Aussi, les bénéfices imposables, au titre de chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part des
chiffres d’affaires déclarés ou imposés pour chaque activité. En effet, il s'agit :
 En premier lieu, de déterminer les proportions de chiffres d’affaires réalisés dans chaque
segment d'activité ;
 En second lieu, d'appliquer ces proportions au bénéfice imposable global, pour déterminer
le montant du bénéfice imposable propre à chaque segment d'activité ;
 Et en dernier lieu, d'appliquer le taux approprié de l’IBS à chaque bénéfice imposable.
Désormais, suite à cette modification, la déclaration annuelle de résultats des sociétés exerçant
plusieurs activités concomitantes, est accompagnée, entre autres, que par un seul compte de
résultats et un seul tableau de détermination de résultat fiscal (Tableau n° 9 de la liasse fiscale).

NB 03 : Pour la détermination du bénéfice imposable au titre de chaque taux de l'IBS pour les
sociétés exerçant des activités concomitantes, les nouvelles dispositions développées supra,
s'appliquent au titre des déclarations annuelles de résultats afférents à l'exercice 2022 et suivants.

123
Exemple 02 :

Soit une SPA « Chaudière des Aurès », exerçant deux (02) activités différentes, une activité de
fabrication (production) de chaudières industrielles et une autre activité de maintenance et service
après-vente des équipements ci-avant cités, qui réalise au titre de l'exercice 2022 un chiffre
d'affaires et un bénéfice, se présentant comme suit :

1. Chiffre d'affaires réalisé est de 800.000.000 DA réparti comme suit :

- Chiffre d'affaires/Activité de fabrication = 600.000.000 DA ;

- Chiffre d'affaires/Activité de prestation de services = 200.000.000 DA.

2. Bénéfice imposable au titre de l'exercice 2022 clos est estimé à 48.000.000 DA.

 Détermination des clés de répartition :

- Chiffre d'affaires global = 600.000.000 + 200.000.000 = 800.000.000 DA

- Activité de fabrication = 600.000.000/800.000.000 = 75%

- Activité de prestation de services = 200.000.000/800.000.000 = 25%

 Détermination du bénéfice imposable pour chaque activité :

- Bénéfice global = 48.000.000 DA ;

- Bénéfice de l’activité de fabrication = 48.000.000 * 75% = 36.000.000 DA ;

- Bénéfice de l'activité de prestation de services = 48.000.000 * 25% = 12.000.000 DA.


 Détermination de l'Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) dû au titre de l'exercice
2022 :

Nature d’activité Bénéfice imposable Taux IBS Impôt dû (en DÀ)


(en DA)
Activité de fabrication 36.000.000 19% 6.840.000
Activité de prestation de services 12.000.000 26% 3.120.000
Total 9.960.000

VII. DATE D'EFFET


Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des éventuelles difficultés rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

124
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 14 mai 2023

CIRCULAIRE N° 24 /MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet: Précompte de 2% sur IBS, dû à l'importation.


Référence : Article 113 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021 portant loi de finances pour 2022.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
dispositions de l'article 113 de la loi de finances pour 2022, relatives au précompte sur les
importations de marchandises destinées exclusivement à la revente en l’état.

I. ÉCONOMIE DE LA MESURE :

Les dispositions de l’article 113 de la loi de finances pour 2022, ont institué un précompte de 2%
déductible du montant de l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) dû, applicable à toute
opération d'importation de marchandises destinées exclusivement à la revente en l’état.

II. CHAMP D'APPLICATION DU PRECOMPTE :

Sont assujetties au paiement du précompte de 2%, les sociétés soumises à l'IBS, réalisant des
importations portant sur les marchandises destinées à la revente en l’état.

Par importation destinée à la revente en l’état, il y a lieu d'entendre l'importation de marchandises


en vue de leur revente sans qu’une quelconque opération de production, fabrication, façonnement
ou transformation leur soit appliquée.

125
L'assiette du précompte est constituée par la valeur globale des marchandises tous droits et taxes
compris (TVA incluse), à l'exception du droit additionnel provisoire de sauvegarde.

Le précompte ne constitue pas une charge d'exploitation. Aussi, il ne peut en aucun cas être sujet
à déduction de quelque manière que ce soit. Ce précompte n’est également pas un élément de
formation du prix.

Le taux du précompte est fixé à 2% de la valeur globale des importations, telle que citée supra.

IV. MODALITES DE PAIEMENT DU PRECOMPTE :

Le fait générateur étant l'importation, le précompte est acquitté par l’importateur dans les mêmes
conditions que celles relatives à la TVA, auprès du receveur des douanes, qui lui délivre un
document justifiant le paiement.

V. MODALITES D'IMPUTATION DU PRECOMPTE :

Le montant du précompte acquitté est déductible du montant de l'IBS dû. Ce précompte vient
s’imputer sur le montant de l'IBS, au même titre que les acomptes provisionnels effectués au titre
de cet impôt.

Pour ce faire, l'importateur devra joindre, à la déclaration annuelle de résultats, prévue à l’article
151 du CIDTA, le document justifiant le paiement dudit précompte, délivré par le receveur des
douanes.

Dans le cas où le précompte payé est supérieur au montant de l'IBS dû, l'excédent de versement
peut être soit imputé sur le solde de liquidation de cet impôt, au titre de l'exercice ou des exercices
ultérieurs, jusqu’à sa résorption ou remboursé sur demande de l’intéressée.

Cependant, compte tenu de la nature des activités d’achat-revente en l’état, se caractérisant par
leur aspect spéculatif, la demande en remboursement de ce précompte, doit donner lieu, au
préalable, à l’enclenchement à l'encontre de la société demanderesse, d'une vérification de
comptabilité ponctuelle, énoncée à l’article 2 bis du Code des Procédures Fiscales.

Pour ce qui est de cas de constatation de précomptes-IBS successifs d'espèces, reportés


d'exercice en exercice, ces derniers doivent être également contrôlés, suivant la forme de
vérification ci-avant citée.

Enfin, il appartient de préciser que lors de la détermination du solde de liquidation de l'IBS, le


contribuable doit procéder en premier lieu, à l'imputation du montant dudit précompte, avant ceux
des acomptes prévisionnels prévus à l’article 356 du CIDTA.

L'exemple, ci-après, illustre les modalités d'imputation de ce précompte.


Exemple :
Soit la SARL dénommée « BETA-Beauty» exerçant l’activité d'importation de produits
cosmétiques, destinés à la revente en l'état, qui a réalisé au titre de l'exercice 2022, un bénéfice
d’un montant de 15.000.000 DA.
126
1. Détermination de l'IBS de l'exercice 2022 :

- IBS définitif : 15.000.000 * 26% = 3.900.000 DA

2. Montant du précompte IBS de 2% payé en douane au titre de l'exercice 2022 :

Au cours de l'exercice 2022, la société « BETA-Beauty» a procédé au paiement de la somme de


2.000.000 DA , au titre du précompte de 2% dû par les sociétés d'importation.

3. Déduction du montant du précompte de 2% :

-IBS dû après déduction du précompte de 2% : IBS définitif - montant du précompte de 2% payé


en douane ;

- IBS dû après déduction du précompte de 2%= 3.900.000 - 2.000.000 = 1.900.000 DA

4. Détermination de l'IBS dû au titre de l'exercice 2022 :

Supposant que la société « BETA-Beauty » a versé les trois (03) acomptes provisionnels dans les
délais règlementaires, pour une somme de 1.000.000 DA.

- Solde de liquidation IBS : IBS dû après déduction du précompte de 2% -le montant des acomptes

provisionnels-IBS ;

- Solde de liquidation IBS : 1.900.000 - 1.000.000 = 900.000 DA.

-IBS définitif dû relatif à l’exercice 2022 = 900.000 DA.

NB : Pour de plus amples détails sur la question, il convient de se référer aux prescriptions de la
circulaires n°25/MF/DGI/DGRFMPM/2023 du 26 avril 2023.

Le produit dudit précompte de 2% est affecté exclusivement au Budget de l’État. Celui-ci est
comptabilisé au compte n° 201 001, ligne 102.

VI. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des éventuelles difficultés rencontrées.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
N.MOUSSA

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‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
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‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬

Alger, le 27 juin 2023

CIRCULAIRE N° 25/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Application des pénalités de recouvrement sur le paiement tardif de la Taxe sut les
Activités Polluantes ou Dangereuses pour l'Environnement.
Références : - Article 149 de la Loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30
décembre 2021, portant loi de finances pour 2022 ;
- Article 117 de la loi n° 91-25 du 18 décembre 1991, portant loi de finances pour
1992 modifié et complété.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par l'article 149 de la loi de finances pour 2022, aux dispositions de
l’article 117 de la loi de finances pour 1992, modifiées et complétées, ayant institué la Taxe sur les
Activités Polluantes ou Dangereuses pour l'Environnement.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

Les dispositions de l'article 149 précité, ont réaménagé les dispositions de l’article 117 de la loi de
finances pour l’année 1992, modifiées et compétées, à l'effet de prévoir l'application des pénalités
de recouvrement, pour paiement tardif de la Taxe sur les Activités Polluantes ou Dangereuses
pour l'Environnement, au même titre que celles applicables dans le cas d'acquittement en retard
des autres impôts et taxes perçus par voie de rôle.

128
Désormais, le paiement tardif de la Taxe sur les Activités Polluantes ou Dangereuses pour
l'Environnement, donne lieu à l'application des pénalités prévues en matière de recouvrement par
la législation fiscale en vigueur.

II. APPLICATION DES PENALITES DE RECOUVREMENT SUR LE PAIEMENT TARDIF DE LA


TAXE SUR LES ACTIVITES POLLUANTES OU DANGEREUSES POUR L'ENVIRONNEMENT

Aux termes des dispositions de l’article 117 de la loi de finances pour 1992, modifiées et
complétées, en vigueur au 31/12/2021, le montant de la Taxe sur les Activités Polluantes ou
Dangereuses pour l'Environnement est majoré de 10 %, lorsque le paiement des sommes
correspondantes n'est pas effectué dans les délais impartis.

La nouveauté apportée par les dispositions de l'article 149 de la loi de finances pour 2022, ayant
modifié celles de l’article 117 sus visé, a eu pour effet d'étendre à titre d'harmonisation,
l'application des pénalités de recouvrement prévues par la législation fiscale en vigueur, infligées
pour paiement tardif des autres imports et taxes émis par voie de rôle, à la taxe environnementale
citée ci-dessus, lorsque son acquittement n’est pas intervenu dans les délais légaux.

Ainsi, les services fiscaux territorialement compétents sont désormais chargés, au titre de la taxe
en question:

- de son recouvrement, après le recensement des installations classées, dont l’état leur est
transmis, avant le premier (1+) avril de chaque année, par les services chargés de la protection de
l’environnement de la wilaya, suite auquel un état nominatif est établi et homologué pour constituer
son titre de perception mentionnant la date de son exigibilité ;

- de l'application des pénalités de recouvrement prévues par la législation fiscale en vigueur, lors
de son paiement tardif.

III. DATE D’EFFET :

Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre compte, en temps opportun, des difficultés éventuellement
rencontrées lors de sa mise en œuvre.

Chef de la Division de la Législation et de la Règlementation


Fiscales et des Affaires Juridiques
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Alger, le 08 août 2023

CIRCULAIRE N°26 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Dispositions relatives à l'IRG/catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.


Références: - Articles 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 de la loi n°21-16 du 25 Joumada EI Oula 1443,
correspondant au 30 décembre 2021, portant loi de finances pour 2022;
- Articles 2, 8, 11, 12, 13, 13 bis, 18, 20 et 21 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications introduites par les dispositions des articles 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 de la loi de finances
pour 2022 respectivement au niveau des articles 2, 8, 11, 12, 13, 13 bis, 18, 20 et 21 du CIDTA,
traitant de l’Impôt sur le Revenu Global (IRG)/catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux
(BIC).
I. ECONOMIE DES MESURES :
Les mesures ainsi introduites par les dispositions des articles 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 de la loi de
finances pour 2022, commentées par la présente circulaire, consistent en la réintroduction de la
catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), soumises à l'IRG.
II. SUPPRESSION DE LA CATÉGORIE DES BENEFICES PROFESSIONNELS :
Pour mémoire, les personnes physiques réalisant des bénéfices industriels et commerciaux, ainsi
que celles réalisant des bénéfices non commerciaux, étaient soumises à l'IRG, dans la catégorie
des bénéfices professionnels.

130
L'article 2 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l’article 2 du CIDTA, à
l'effet de supprimer la catégorie des bénéfices professionnels sus visée, tout en lui substituant
deux (32) catégories de revenus, à savoir:
- Catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC);
- Catégorie des Bénéfices Non Commerciaux (BNC) .
Par ailleurs, il a été procédé au changement de deux catégories de revenus. Ainsi, les revenus
tirés des activités agricoles sont désormais désignés sous le vocable « revenus agricoles » au lieu
de « revenus des exploitations agricoles ».
Pour les revenus locatifs, l'appellation de « revenus fonciers provenant des propriétés bâties et
non bâties » a remplacé celle de «revenus de la location des propriétés bâties et non bâties » tels
qu'énoncés par l’article 42 du CIDTA.
Cependant, est-il noté que les changements d'appellation de ces deux catégories de revenus, se
caractérisent par leur aspect purement formel.
III. REAMENAGEMENT DES DISPOSITIONS RELATIVES AU LIEU D’IMPOSITION DES
REVENUS :
En vertu des dispositions de l’article 8 du CIDTA, l'impôt sur le revenu global est, en principe,
établi au lieu de la résidence du contribuable ou le lieu de son principal établissement, si le
contribuable possède plusieurs résidences en Algérie..
Toutefois, aux termes du paragraphe 3 de l'article 8 sus visé, en vigueur au 31 décembre 2021, les
revenus des associés de sociétés de personnes et les sociétés en participation, ainsi que les
membres de sociétés civiles, sont assujettis à l'impôt au lieu de l'exercice de l'activité ou de la
profession, ou le cas échéant, au principal établissement..
L'article 3 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 8 du CIDTA, à l'effet
d’abroger les dispositions du paragraphe 3 ci-avant citées, à l'effet de consacrer le principe de la
globalité de l'imposition des revenus des personnes physiques, lequel principe consiste à intégrer
dans la base imposable à soumettre au barème de l’IRG, au lieu de situation du domicile,
l'ensemble des revenus réalisés par une personne à l'exception des revenus pour lesquels
l'imposition est libératoire..
Aussi, suite à cette abrogation, les associés de sociétés de personnes et les sociétés en
participation ainsi que les membres de sociétés civiles, doivent s'acquitter de l'impôt au titre des
catégories BIC et BNC, selon le cas, au lieu de l'exercice de l’activité. Le montant ainsi acquitté
constitue un crédit d'impôt qui s'impute sur l'imposition devant être établie au titre de l’IRG, au lieu
du domicile de chaque associé ou membre..
IV. INSTITUTION DE LA CATEGORIE DES BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX
(BIC :
Les dispositions de l’article 4 de la loi de finances pour 2022, ont apporté des réaménagements au
niveau de la sous-section 2, de la section 2 : « Détermination des revenus ou bénéfices nets
des diverses catégories de revenus » du CIDTA, lesquelles dispositions ont porté sur:
 La modification des intitulés I et A de ladite sous-section 2, de la manière suivant :
131
- le point I est devenu «Bénéfices industriels et commerciaux » ;
- et le point A est devenu « Définition des bénéfices industriels et commerciaux ».
 La modification des dispositions des articles 11 et 12 du CIDTA, relatives à la définition des
bénéfices industriels et commerciaux
1. Définition des bénéfices industriels et commerciaux:

L'article 4 de la loi de finances pour 2022 a modifié l’article 11 du CIDTA, à l'effet de définir les

bénéfices industriels et commerciaux, soumis à l’IRG..

Aussi, en vertu des dispositions de l’article 11 sus visé, sont considérés comme bénéfices
industriels et commerciaux, pour l'application de l‘impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par
les personnes physiques et provenant de l'exercice d’une activité commerciale, industrielle ou
artisanale, ainsi que ceux réalisés au titre des activités minières ou en découlent.

Il s'en suit que les personnes physiques et les membres de société de personnes dont le chiffre
d’affaires ou les recettes professionnelles dépasse annuellement le seuil de l'IFU, n’ayant pas opté
pour le régime fiscal des sociétés de capitaux, exerçant les activités ci-avant citées, demeurent
soumises à l’IRG suivant le régime du bénéfice réel (Cf. article 17 du CIDTA). Ce dernier trouve à
s'appliquer également, en cas d'option à ce régime par les personnes physiques relevant du
régime de l'IFU et qui exercent lesdites activités à titre individuel.

2. Suppression du caractère industriel des activités avicoles et cuniculicoles:

Les dispositions de l’article 4 de la loi de finances pour 2022 ont également modifié les dispositions
de l’article 12 du CIDTA, en abrogeant le 5e alinéa, en vertu duquel, les profits tirés par les
personnes physiques à l’occasion de l'exercice des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu'elles
ont un caractère industriel, telles que définies par voie réglementaire, présentaient le caractère de
bénéfices professionnels, pour l'application de l'impôt sur le revenu.

Conséquemment à cette abrogation, les activités avicoles et cuniculicoles exercées par des
personnes physiques, relèvent de plein de droit de l'IRG/catégorie des revenus agricoles.

3. Exonération de l’IRG, des revenus ayant servi à la prise de participation dans le capital
des sociétés:

Les articles 5 et 6 de la loi de finances pour 2022, ont apporté des réaménagements au niveau de
l’article 13 du CIDTA, à l’effet de restructurer ces dispositions traitant des exonérations en matière
d'IRG/BIC, en les subdivisant en deux (02) articles, à savoir, article 13 pour les exonérations
permanentes et 13 bis pour les exonérations temporaires

À ce titre, est-il utile de souligner, que lesdits réaménagements n’ont apporté aucune modification
aux exonérations déjà prévues, en matière d’IRG/BIC, lesquelles n’ont subi aucun changement,
l'article 6 sus visé a toutefois complété les dispositions de l’article 13 du CIDTA, en instituant une
nouvelle exonération permanente au titre de l'IRG, accordée aux revenus ayant servi au cours de
l’année de leur réalisation, à la prise de participation dans le capital des sociétés de production de
biens, de travaux ou de services.

132
a). Définition de la prise en participation au capital:

La prise de participation au capital d’une société, consiste soit en une souscription de titres qu’une
entreprise émet, soit à acquérir certains de ses titres déjà émis, afin d'en devenir actionnaire ou
associé.

b). Conditions du bénéfice de l'exonération:

L’exonération de l’IRG accordée au titre de la prise de participation au capital d’une société est
subordonnée, conformément aux dispositions de l’article 13 du CIDTA, à la réalisation aux
conditions cumulatives suivantes:

 Les acquisitions de titres, doivent être réalisées au cours de l’exercice de réalisation du


revenu imposable ;

 La société bénéficiaires de la prise de participation au capital, doit obligatoirement exercer une


activité de production de biens, de travaux ou de services;

 La libération totale du montant correspondant au revenu ayant servi à cette prise de


participation, autrement dit, le bénéficiaire de l'exonération doit verser la totalité de la somme
qu’il a souscrite au capital social de la société;

 La conservation des titres acquis pour une période d’au moins, cinq (05) ans, décomptée à
partir de l'exercice suivant celui de leur acquisition.

c). Sanctions:

En application des dispositions de l’article 13 du CIDTA, le non-respect de l'obligation de


conservation des titres acquis pendant la période de cinq (05) ans à compter de l'exercice suivant
celui de leur acquisition, entraîne le rappel de l'avantage fiscal accordé, avec application d'une
majoration de 25%.

4. Obligations déclaratives des personnes physiques soumises à l'IRG/BIC:

Les dispositions de l’article 7 de la loi de finances pour 2022 ont modifié les dispositions de l'article
18 du CIDTA, à l'effet de limiter l'obligation de souscription de l’État Récapitulatif Annuel (ERA)
aux seuls contribuables réalisant des bénéfices industriels et commerciaux, relevant des structures
dotées du système d’information JIBAYA'TIC.

Il en résulte que les contribuables soumis à l’'IRG, dans la catégorie des Bénéfices Non
Commerciaux, ne sont pas concernés par l’obligation de la souscription de l’'ERA.

Par ailleurs, les modifications introduites par l’article 07 de la loi de finances pour 2022 ont
également réaménagé les dispositions de l'article 20 du CIDTA, en vue de remplacer le renvoi à
l'article 17 du CIDTA, par l’article 18 du CIDTA, dans la mesure où ce dernier, prévoit les
obligations déclaratives des contribuables réalisant des bénéfices industriels et commerciaux ;
tandis que l’article 17 traite de la détermination selon le régime du bénéfice réel du résultat
passible de l’IRG /BIC.

133
5. Suppression de la réduction accordée au titre de l’IRG/BIC, à certaines catégories de
contribuables:

Les dispositions de l’article 8 de la loi de finances pour 2022, ont abrogé les dispositions de
l'article 21 du CIDTA, de manière à supprimer la réduction de 25% accordée aux personnes ayant
la qualité d’ancien membre de l'Armée de Libération Nationale ou de l'Organisation Civile du Front
de Libération Nationale ainsi qu'aux veuves de Chahid réalisant des bénéfices au titre de leurs
deux premières années d'activité.
V.DATE D’EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des éventuelles difficultés rencontrées.
..

Chargé de la Gestion de la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales


Sous-Directeur de la Fiscalité Directe
M. AMEUR

134
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Alger, le 08 août 2023

CIRCULAIRE N°27MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - Dispositions relatives aux obligations particulières des entreprises étrangères.


-Sanctions pour manquement aux obligations déclaratives des contribuables.
Références : - Articles 48 et 49 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443, correspondant au
30 décembre 2021, portant loi de finances pour 2022;
- Articles 161 et 162 bis du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées(CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par les dispositions des articles 48 et 49 de la loi de finances pour l’année
2022, respectivement, au niveau des articles 161 et 162 bis du CIDTA, traitant des obligations
particulières des entreprises étrangères qui exercent une activité temporaire en Algérie et qui n’y
disposent pas d'une installation professionnelle permanente.
I. ECONOMIE DES MESURE :
Les mesures introduites par les dispositions des articles 48 et 49 de la loi de finances pour 2022,
visent à apporter des précisions, quant à certaines obligations particulières des entreprises
étrangères qui exercent une activité temporaire en Algérie et n’ayant pas une installation
professionnelle permanente.
II. RAPPEL DES OBLIGATIONS PARTICULIERES DES ENTREPRISES ETRANGERES :
Aux termes de la législation fiscale en vigueur au 31/12/2021, les entreprises étrangères qui
exercent une activité temporaire en Algérie et qui n'y disposent pas d'une installation
professionnelle permanente, étaient soumises à des obligations déclaratives et comptables. En
Effet, ces entreprises sont tenues, conformément aux dispositions de l’article 161 CIDTA, de (d’) :

135
- adresser à l'inspecteur des impôts directs du lieu d'imposition, dans le mois qui suit celui de leur
installation en Algérie, un exemplaire du contrat ;

- porter à la connaissance de l’inspecteur des impôts directs, tout avenant ou modification au


contrat principal, dans les dix (10) jours de son établissement ;

- tenir un livre aux pages cotées et paraphées par le service, relatif aux montants des achats et
acquisitions, des recettes, des traitements et salaires, des rémunérations, commissions et
honoraires, ainsi que les locations de toute nature.

III. MODIFICATION DES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE 161 DU CIDTA :


L'article 48 de la loi de finances pour l’année 2022 a modifié et complété les dispositions de l'article
161 sus visé, à l'effet de :
- Remplacer l'expression «inspecteur des impôts directs» par celle de «service fiscal
gestionnaire»;
- De prévoir l'application d’une sanction fiscale, en cas de manquement aux obligations inhérentes
à la communication aux services fiscal gestionnaire, d’un exemplaire du contrat et/ou de
l'avenant ou modification à ce contrat.
Pour ce faire, la nouvelle rédaction de l’article 161 du CIDTA, prévoit l'application de la sanction
prévue à l’article 194-5 du CIDTA. Il s’agit d’une amende fiscale d'un montant de 500.000 DA.

IV. MODIFICATION DES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE 162 DU CIDTA :

L'ancienne rédaction de l’article 162 bis du même code, a dispensé des obligations déclaratives et
comptables, prévues par les articles 161 et 162 du même code et de la souscription de la
déclaration d'existence prévue à l’article 183 du CIDTA, les entreprises n'ayant pas d'installation
professionnelle permanente en Algérie, relevant du régime de la retenue à la source :

 qui réalisent, à partir de l'étranger, des opérations taxables en Algérie ;

 dont l'intervention est limitée à la présence en Algérie d'experts, dont le séjour n'excède pas
183 jours, dans une période quelconque de douze mois.

Toutefois, l’article 49 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 162 bis
sus visé, à l'effet de supprimer la dispense accordée aux entreprises suscitées, inhérente à
l'obligation de communiquer au service fiscal gestionnaire, le contrat et/ou son avenant ou
modification.

Aussi, aux termes de l’article 162 bis du CIDTA ainsi modifié, les entreprises étrangères n’ayant
pas d'installation professionnelle permanente en Algérie qui réalisent, à partir de l'étranger, des
opérations taxables en Algérie d'après le régime de la retenue à la source, ainsi que celles
relevant du même régime, dont l'intervention est limitée à la présence en Algérie d‘experts, dont le
séjour n'excède pas 183 jours dans une période quelconque de douze mois, sont tenues sous
peine de l'application de la sanction prévue à l’article 194-5 du CIDTA, de (d’) :

136
- adresser, par lettre recommandée, avec accusé de réception, au service fiscal gestionnaire dont
dépend le lieu d'imposition, dans le mois qui suit celui de leur installation en Algérie un
exemplaire du contrat conclu ;

- porter à la connaissance du service fiscal gestionnaire compétent, tout avenant ou modification


au contrat principal, dans les dix (10) jours de son établissement.

Par ailleurs, il importe à ce service, dont dépend le lieu d'imposition, de signifier aux entreprises
étrangères contractantes, les obligations qui leur incombent, et ce, dans les quinze (15) jours qui
suivent la réception de ces documents.

Ainsi, convient-il de préciser que les entreprises étrangères n'ayant pas d'installation
professionnelle en Algérie, ne sont dispensées, en vertu des nouvelles dispositions de l’article 162
bis sus cité, que de l'obligation prévue à l'alinéa 2 de l’article 161 du CIDTA, relative à la tenue
d'un livre coté et paraphé par le service, reprenant par ordre chronologique, sans blanc ni rature, le
montant des achats et acquisitions des recettes, des traitements et salaires, des rémunérations,
des commissions, des honoraires et des locations de toutes nature.

Désormais, ces entreprises ne sont plus astreintes à la tenue de ce livre.


V. DATE D’EFFET :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer, la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées.

Chargé de la Gestion de la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales


Sous-Directeur de la Fiscalité Directe
M. AMEUR

137
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 08 août 2023

CIRCULAIRE N°28 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Changement du lieu d'imposition.


Références : - Article 51 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443, correspondant au 30
décembre 2021, portant loi de finances pour 2022;
-Article 184 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
dispositions de l'article 51 de la loi de finances pour 2022, qui ont modifié celles de l'article 184 du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées(CIDTA), traitant du changement du lieu d'imposition
par le contribuable.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

Dans son ancienne rédaction, l’article 184 du CIDTA prévoyait que lorsqu’un contribuable transfert,
soit le siège de la direction de son entreprise ou exploitation, soit le lieu de son principal
établissement ou de l'exercice de sa profession, soit son domicile ou sa résidence principale
(changement du lieu d'imposition), les nouvelles impositions au titre de l'exercice, au cours duquel
s'est produit le changement et les exercices antérieurs non atteints par la prescription, pouvaient
valablement être établis au lieu d’imposition qui correspond à la nouvelle situation.

Ainsi, les dispositions en vigueur au 31 décembre 2021, donnaient la faculté au nouveau service
d’assiette de rattachement du contribuable pour asseoir ces impositions, sans l’obliger à lui tout
seul pour les établir.

138
La modification introduite par l’article 51 de la loi de finances pour 2022, aux dispositions de
l'article 184 du CIDTA, vise à prévoir expressément que les nouvelles impositions, suite à un
changement du lieu d'imposition, sont obligatoirement établies au niveau du service fiscal du lieu
de la nouvelle adresse du contribuable (lieu d'installation de l’entreprise ou du lieu de résidence du
contribuable).

Le caractère facultatif prévalant en la matière antérieurement à 2022 est désormais supprimé.

A titre de rappel, les impositions dont il s’agit concernent, selon le cas :

- l’Impôt sur le Revenu Global (IRG) ;

- l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) ;

- l’Impôt Forfaitaire Unique (IFU).

II. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer, la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées.

Chargé de la Gestion de la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales


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Alger, le 08 août 2023

CIRCULAIRE N°29 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Abrogation des dispositions relatives à la période de 05 années pour l’étalement de l'écart
de réévaluation opérée au moment du passage du PCN vers le SCF.

Références : - Article 52 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443, correspondant au 30


décembre 2021, portant loi de finances pour 2022 ;
- Article 185 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées(CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
dispositions de l'article 52 de la loi de finances pour 2022, qui ont abrogé celles de l'article 185 du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées(CIDTA), traitant de la réévaluation des actifs.

I. ÉCONOMIÉ DE LA MESCRENRE :

Pour mémoire, l'article 185 du CIDTA prévoyait que la plus-value résultant de la réévaluation
d‘immobilisations, à la date d'introduction du Système Comptable Financier (SCF), sera rapportée
au résultat fiscal dans un délai maximum de cinq (05) ans.

L'article 52 de la loi de finances pour 2022 a abrogé les dispositions de l'article 185 du CIDTA sus
visé, dès lors que le délai de cinq (05) années, admis fiscalement pour l’étalement de l'écart de
réévaluation, lors du passage du plan comptable national (PCN) vers le SCF, a déjà expiré le
31/12/2014.

140
II. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer, la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées.

Chargé de la Gestion de la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales


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CIRCULAIRE N°30 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Contribuables bénéficiant d’exonérations fiscales ou de régimes préférentiels/régularisation


des insuffisances de déclaration.
Références : - Article 53 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443, correspondant au 30
décembre 2021, portant loi de finances pour 2022;
- Article 190 bis du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites par les dispositions de l’article 53 de la loi de finances pour 2022, au niveau des
dispositions l’article 190 bis du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), concernant
le traitement fiscal qu'il convient de réserver aux insuffisances de déclaration constatées lors d’un
contrôle fiscal, opéré à l'encontre des contribuables bénéficiant d’exonérations fiscales ou dont les
impositions rappelées sont régies par le droit fiscal conventionnel.

ÉCONOMIE DELA MESURE

Les dispositions de l’article 190 bis du CIDTA, en vigueur au 31 décembre 2021, prévoyaient que

lorsqu'il est constaté, à l'issue d’un contrôle fiscal, effectué à l'encontre d’un contribuable
bénéficiaire d'avantages fiscaux, des insuffisances de déclaration, en matière de chiffre d'affaires,
de résultats et de salaires versés, les rehaussements de bases d'imposition qui en résultent, sont
soumis aux impôts et taxes correspondants, déterminés suivant les règles prévues par la
législation fiscale de droit commun, abstraction faite de l'exonération accordée.

142
Cependant, le volet des insuffisances de déclaration découlant d’un contrôle opéré à l’égard des
contribuables dont les impositions rappelées sont régies par les conventions fiscales
internationales n'étaient pas traité par l’article 190 bis sus cité.

De même, cet article :

 a, d’une part, énoncé de manière générale que les régularisations fiscales s'opèrent à l'égard
des contribuables, bénéficiant d'avantages fiscaux, sans pour autant préciser s’il s’agit de
ceux régis par la législation fiscale de droit commun codifiée et non codifiée, de ceux relevant
de régimes dérogatoires (lois spécifiques),

 et, d’autre part, a circonscrit les redressements fiscaux susceptibles d’être opérés, aux chiffres
d’affaires, résultats et salaires versés ; alors que ces redressements peuvent concerner
d’autres volets de la fiscalité dont la nature des bases imposables est différente de celle
relative au bases d'imposition (chiffres d’affaires, bénéfices et salaires) ci-avant citées. On
peut à titre illustratif, citer la taxe foncière assise sur la superficie bâtie et non bâtie.

A cet égard, les dispositions de l’article 53 de la loi de finances pour 2022, sont intervenues pour
modifier et compléter celles de l’article 190 bis sus cité, à l'effet de remédier aux omissions ci-
avant mentionnées.

II. AMENAGEMENT APPORTE PAR LA LOI DE FINANCES POUR 2022 :

Les modifications apportées par l’article 53 de la loi de finances pour 2022, aux dispositions de
l'article 190 bis du CIDTA, ont porté sur les trois volets suivants :

- Le droit accordé à l'administration fiscale d'opérer toute régularisation, à l'encontre des


contribuables bénéficiant d'avantages fiscaux prévus soit par la législation fiscale de droit
commun ou par des régimes préférentiels prévus par des lois spécifiques, à l'exemple de celle
relative à l'investissement.

- Le rappel de toute insuffisance régularisable, constatée quel que soit sa nature (chiffres
d’affaires, bénéfices, biens imposables à la taxe foncière...etc.).

- La soumission au régime fiscal de droit commun, des impositions rappelées, régies par les
conventions fiscales bilatérales ou multilatérales conclues par l'Algérie.
III. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des éventuelles difficultés rencontrées.

Chargé de la Gestion de la Direction de la Législation et de la Réglementation Fiscales


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CIRCULAIRE N°31 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Dispositions relatives aux amendes fiscales.


Références : - Articles 54 et 55 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443, correspondant au
30 décembre 2021, portant loi de finances pour 2022 ;
- Articles 194 et 194 ter du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées(CIDTA).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
modifications introduites par les articles 54 et 55 de la loi de finances pour 2022, au niveau des
dispositions des articles 194 et 194 ter du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA),
relatives aux amendes fiscales.
I. ECONOMIE DES MESURES :
Les modifications introduites par les articles 54 et 55 de la loi de finances pour 2022, consistent,
en:
 L'institution d’une amende et d’une pénalité fiscales applicables, en cas du non-respect par
certaines catégories de contribuables, de leurs obligations fiscales ;
 Une mesure d'ordre relative au nouveau seuil de l'IFU.
II. L'INSTITUTION D’UNE AMENDE FISCALE POUR NON-RESPECT PAR CERTAINES
OBLIGATIONS PARTICULIERES DES SOCITES ETRANGERES ET DES SOCIETES
MEMBRES D'UN GROUPEMENT
L'article 54 de la loi de finances pour 2022, a complété les dispositions de l'article 194 du CIDTA,
par un paragraphe 5, à l'effet d'instituer une amende fiscale d'un montant de 500.000 DA,
applicable à tout manquement aux obligations déclaratives incombant aux :

144
1) Sociétés membres d'un groupement, constitué conformément aux dispositions du code de
commerce,
Pour rappel, les sociétés membres d'un groupement, sont tenues conformément aux
dispositions de l'article 153 bis du CIDTA, de déposer au niveau des services fiscaux de
rattachement de leur siège :
 une copie du contrat de groupement, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date
de constitution du groupement et d'informer les services fiscaux dans les mêmes conditions,
en cas de résiliation du contrat, (Cf. Article 153 bis, alinéa premier, du CIDTA);
 les copies des contrats de travaux, de fournitures ou de services, ainsi que les avenants à
ces contrats, conclus par le groupement, dans les trente (30) jours qui suivent La date de
leur signature (CF. Article 153 bis, alinéa 2 du CIDTA).
2) Entreprises étrangères qui exercent une activité temporaire en Algérie et qui n'y disposent pas
d'une installation professionnelle permanente, relevant du régime de la retenue à la source, y.
compris celles qui réalisent, à partir de l'étranger, des opérations taxables en Algérie ou dont
l'intervention est limitée à la présence en Algérie d'experts, dont le séjour n'excède pas 183 jours
dans une période quelconque de douze mois (Cf. Article 161 du CIDTA).
Cette amende s'applique à l'encontre de ces entreprises étrangères, en cas de manquement aux
obligations relatives à la communication d'une copie du contrat et/ou de son avenant ou
modification, prévue par les dispositions de l'article 161 du CIDTA, ci-avant commentées.
III. INSTITUTION D’UNE PENALITE FISCALE FIXEE A 2% DU CHIFFRE D'AFFAIRES POUR
NON PRODUCTION DE L'ETAT CLIENTS
L'article 54 de la loi de finances pour 2022, a également complété les dispositions de l'article 194
du CIDTA, par un alinéa 6, à l'effet d'instituer une pénalité fiscale fixée à 2% du chiffre d'affaires
annuel de l'exercice concerné, applicable à l'encontre des contribuables qui ne fournissent pas, à
l'appui de leur déclaration annuelle de résultat, l'état clients prévu à l'article 224-1 du CIDTA.
IV. MESURE D’ORDRE:
Les dispositions de l'article 194 ter du CIDTA, en vigueur au 31 décembre 2021, prévoient
l'application d'une amende fiscale à l'encontre des contribuables verbalisés pour cas de flagrance
fiscale, dont le montant était fixé à 600.000.DA, et ce, quel que soit le régime d'imposition auquel
ils sont soumis.
Toutefois, ce montant est porté à 1.200.000 DA, si, à la date d'établissement du procès-verbal de
flagrance fiscale, le chiffre d'affaires excède la limite correspondant au seuil de l'impôt Forfaitaire
Unique (IFU), lequel était fixé à 15.000.000 DA, avant la promulgation de la loi de finances pour
2022.

Aussi, conséquemment à la révision du seuil d'éligibilité de l'IFU, l'article 55 de la loi de finances


pour ‘2022 a modifié les dispositions de l’article 194 ter du CIDTA, à l'effet de-remplacer le
montant de 15.000.000 DA par celui de 8.000.000 DA, étant donné que ce dernier constitue,
désormais, le nouveau seuil de l'TFU.

145
IV. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer, la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées.

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Alger, le 08 août 2023

CIRCULAIRE N°32 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


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- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
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- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Dispositions relatives à l’Impôt Forfaitaire Unique (IFU).


Références : - Articles 73, 74 et 75 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443, correspondant
au 33décembre 2021, portant loi de finances pour 2022;
-Article 7 de la loi n° 22-01 du 05 Moharram 1444, correspondant au 3 août 2022,
portant loi de finances complémentaire pour 2022;
-Articles 282 ter, 282 quater et 282 quinquies du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDT A).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
modifications introduites par les articles 73, 74 et 75 de la loi de finances pour 2022, ayant
consécutivement modifié les dispositions des articles 282 ter, 282 quater et 282 quinquies du Code
des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

I.ECONOMIE DES MESURES :


Les modifications dont il s’agit, consistent en:
- le réaménagement du champ d'application de l’Impôt Forfaitaire Unique (IFU) et à sa
détermination;
- l'imposition des contribuables disposant de plusieurs établissements, boutiques, magasins ou
ateliers;

II. REAMENAGEMENT DU CHAMP D’APPLICATION DE L’IFU :


L'article 282 ter du CIDTA, relatif au champ d'application de I'IFU, a été modifié par les dispositions
de l’article 73 de la loi de finances pour 2022, à l'effet de (d’) :

147
- réviser à la baisse le seuil d'éligibilité à l'IFU, de 15.000.000 DA à 8.000.000 DA ;
- exclure les sociétés civiles professionnelles du champ d'application de l'IFU.
Conséquemment aux modifications sus visées, ainsi qu'aux aménagements introduits à la faveur
des dispositions de l’article 7 de la loi de finances complémentaire pour 2022, le régime de l'IFU
s'applique, exclusivement, aux personnes physiques exerçant :
 une activité industrielle, commerciale, artisanale ainsi que les coopératives d'artisanat d'art et
traditionnelles, dont le chiffre d’affaires annuel n‘excède pas huit millions de dinars
(8.000.000DA), à l'exception de celles ayant opté pour le régime d'imposition d'après le
bénéfice réel;
 une activité non commerciale, dont les recettes professionnelles n'excède pas les
8.000.000DA/an, à l'exception de celles ayant opté pour le régime simplifié des professions non
commerciales.

NB: S'agissant des aménagements, au regard du champ d'application de l'IFU et des obligations
de déclaration et de paiement incombant aux contribuables exerçant des professions libérales,
éligibles à ce régime, il convient de se référer aux prescriptions de la note-
circulairen°61/DGI/DLRFAJ/2022 du 11 août 2022, relative au régime de l'IFU-professions non
commerciales.

III. DETERMINATION DE L’IMPÖT FORFAITAIRE UNIQUE (MESURE D’ORDRE) :


À titre de rappel, et aux termes des dispositions de l'article 282 quater du CIDTA, en vigueur au
31/12/2021, la différence entre le chiffre d'affaires réalisé repris dans la déclaration définitive et
celui déclaré au titre de la déclaration prévisionnelle, donne lieu au moment de la souscription de
ladite déclaration définitive, au paiement d’un impôt complémentaire, en matière d'IFU, au taux
correspondant, et ce, quand bien même le seuil de l'IFU, qui était fixé à 15.000.000 DA, a été
dépassé.
L'article 74 de la loi de finances pour 2022 a modifié les dispositions de l’article 282 quater sus
visé, à l'effet de remplacer le seuil de 15.000.000 DA, par le nouveau seuil de l'IFU, fixé à
8.000.000 DA, en vertu des dispositions de l’article 282 ter ci-avant citées.

IV.IMPOSITION DES CONTRIBUABLES DISPOSANT DE PLUSIEURS ETABLISSEMENTS,


BOUTIQUES, MAGASINS OU ATELIERS :

Est-il rappelé qu'aux termes des dispositions de l’article 282 quinquies du CIDTA, en vigueur au
31/12/2021, chaque établissement, boutique, magasin ou atelier exploité simultanément par un
contribuable soumis à l'IFU, est considéré comme une entreprise en exploitation distincte et, par
voie de conséquence, un sujet fiscal distinct, eu égard du seuil d'éligibilité à l'IFU.
L'article 75 de la loi de finances pour 2022, à modifié les dispositions de l’article 282 quinquies du
CIDTA, à l'effet de soumettre au régime d'imposition d’après le bénéfice du réel, le contribuable
disposant de plusieurs établissements, boutiques, magasins ou ateliers, dans le cas où la somme
de son chiffre d’affaires global dépasse le seuil de l'IFU, lequel est fixé à 8.000.000 DA.

148
Dans ce cas, le contribuable concerné sera versé au régime d'imposition d’après le bénéfice du
réel, au titre de chacune de ses activités, à compter de l’année qui suit celle du dépassement dudit
seuil, conformément aux dispositions de l’article 282 quinquies sus cité.

V. DATE D'EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer, la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrée.

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Alger, le 08 août 2023

CIRCULAIRE N°33 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF22


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- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
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- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
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Objet : IFU - Exonération des startups.


Références : - Article 117 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443, correspondant au 30
décembre 2021, portant loi de finances pour 2022 ;
- Article 69 de la loi n° 19-14 du 14 Rabie Ethani 1441, correspondant au 11
décembre 2019, portant loi de finances pour 2020, modifié et complété.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
modifications introduites par l’article 117 de la loi de finances pour 2022, ayant modifié les
dispositions de l'article 69 de la loi de finances pour 2020, modifiées et complétées.

I. ECONOMIE DE LA MESURE :

Les modifications apportées par l’article 117 de la loi de finances pour 2022, ont pour objet de
prévoir au profit des startups, une exonération temporaire de quatre (04) années, renouvelables
une année supplémentaire.

II. RAPPEL DES AVANTAGES FISCAUX ACCORDES AUX STARTUPS :

L'article 69 de la loi de finances pour 2020, modifié et complété, a institué une exonération de la
TAP, de I'IRG et de l'IBS, au profit des entreprises disposant du label « startup » pour une durée
de quatre (4) ans, à compter de la date d'obtention dudit label, avec une (1) année supplémentaire
en cas de renouvellement.

150
Cet article a également prévu une exonération de la TVA et l'application du taux réduit de 5 % des
droits de douane, aux équipements acquis par ces entreprises dans le cadre de la réalisation de
leurs projets d'investissement.

III. AMENAGEMENT APOORTE PAR L’ARTICLE 117 DE LA LOI DE FINANCES POUR 2022 :

Les dispositions de l’article 117 de la loi de finances pour 2022, ont modifié celles de l’article 69
sus cité, à l'effet d'étendre cette exonération à l'impôt forfaitaire unique, en l’accordant aux
personnes physiques disposant du label «startup», pour une durée de quatre (4) ans, à compter
de la date d'obtention du label.

Les startups peuvent également bénéficier d’une année supplémentaire d'exonération en matière
d'IFU, et ce, en cas du renouvellement du label «startup».

Est-il utile de rappeler, que le label « startup » est accordé aux entreprises par un comité national
de labellisation dont les missions, la composition et le fonctionnement sont prévus par le décret
exécutif n° 20-254 du 27 Moharram 1442, correspondant au 15 septembre 2020, portant création
du comité national de labélisation des «startup», des «projets innovants» et des «incubateurs» et
fixant ses missions, sa composition et son fonctionnement.

Enfin, les conditions et les modalités d'application de ces exonérations, sont celles fixées par le
décret exécutif n° 21-170 du 16 Ramadhan 1442, correspondant au 28 avril 2021, fixant les
conditions et les modalités d'octroi des avantages fiscaux accordés aux entreprises disposant du
label «startup» ou du label « incubateur».

IV. DATE D’EFFET :

Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer, la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire, en temps opportun, des difficultés éventuellement rencontrées.

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Sous-Directeur de la Fiscalité Directe
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‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
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Alger, le 14 décembre 2022

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- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Exemption du paiement de la Taxe sur les Titres de Transports Individuels ou Collectifs
délivrés aux résidents pour un parcours international.
Références: - Article 14 de l'ordonnance n° 22-01 du 05 Moharram 1444 correspondant au 03
août 2022 portant la loi de finances complémentaire pour 2022
- Article 128 du Code du Timbre

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites par les dispositions de l‘article 14 de la loi de finances complémentaire pout 2022, aux
dispositions de I'article1 28d u Code du Timbre (CT).
I. OBJET DE LA MESURE :
Les modifications introduites par les dispositions de l'article 14 de la loi de finances
complémentaire pour 2022, au niveau de l'article 128 du Code du Timbre visent à exempter du
paiement de la Taxe sur les titres de Transports Individuels ou Collectifs délivrés aux résidents
pour un parcours international, les employés d'une société, d'un organisme ou d’un établissement
établi en Algérie, lorsqu'ils se rendent, par la voie routière ou ferroviaire aux chantiers de
réalisation de ses projets implantés dans les pays limitrophes.
II. RAPPEL DES DISPOSITIONS ANTERIEURES :
En application des dispositions de l'article 128 du Code du Timbre, en vigueur antérieurement à
l’introduction des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2022, les titres de
transports individuels ou collectifs, délivrés, à quelque titre que ce soit, aux personnes ou groupes
de personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national sont soumis à la Taxe sur les

152
Titres de Transports Individuels ou Collectifs délivrés aux résidents pour un parcours international,
conformément au tarif fixé comme suit :
 1.000 DA au titre du transport maritime;
 1.500 DA au titre du transport aérien.
Le tarif de cette taxe est fixé forfaitairement à 1.000 DA, et est due pour chaque voyageur muni
d'un passeport et se rendant à l'étranger, par la voie routière ou ferroviaire.
Il est rappelé que n'étaient exemptés de cette taxe, que les nationaux titulaires d'un certificat de
résidence dans les communes frontalières, lorsqu'ils se rendent dans les limitrophes.
III. LES NOUVEAUTES INTRODUITES PAR LA LOI DE FINANCES COMPLEMENTAIRE POUR
2022 :
Les modifications introduites au niveau de l'article 128 du Code du Timbre par les dispositions de
l'article 14 de la loi de finances complémentaire pour 2022, ont prévu pour les employés d'une
société, d'un organisme ou d'un établissement établi en Algérie, l'exemption du paiement de la
Taxe sur les Titres de Transports Individuels ou Collectifs délivrés aux résidents pour un parcours
international, lorsqu'ils se rendent par la voie routière ou ferroviaire, aux chantiers de réalisation de
ses projets, implantés dans les pays limitrophes.
Ce faisant, les employés sus visés, et du fait qu'ils sont appelés à franchir fréquemment la frontière
nationale, par la voie routière ou ferroviaire, ne sont pas concernés par le paiement de la taxe en
question.
IV. DATE D'EFFET:
Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 04 août 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


SAMIR.CHEBILA

153
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 14 décembre 2022

CIRCULAIRE N°02 MF/DGI/ DLRFAJ/DLRF/LF et LFC/22


A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Taxes et prélèvement applicables au secteur des télécommunications.


Références : - Article 31 de la loi de finances complémentaire pour 2022 ;
- Article 120 de la loi de finances pour 2022;
- Article 7 de la loi de finances complémentaire pour 2018;
- Articles 72, 73, 74, 75 et 76 de la loi de finances pour 2018.

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les dispositions des articles
120 de la Loi de Finances (LF) pour 2022 et 31 de la Loi de Finances Complémentaire (LFC) pour
2022, qui ont modifié et complété les articles 72, 73, 74, 75 et 76 de la loi de finances pour 2018,
lesquels, ont institué des taxes et un prélèvement applicables au secteur des télécommunications.

I. TAXE SUR L'ACTIVITE DES DISTRIBUTEURS EN GROS DE RECHARGES


ELECTRONIQUES DE CREDITS TELEPHONIQUES

1. Opérateurs assujettis :

Au préalable, convient-il de rappeler que conformément aux dispositions de l'article 72 de la loi de


finances pour 2018, il est institué une taxe sur l'activité des distributeurs en gros de recharges
électroniques de crédits Téléphoniques (ou de télécommunications), due par les opérateurs de
téléphonie mobile.

154
2. taux de la taxe:
En vertu des dispositions de l’article 72 cité ci-dessus, modifié et complété par les dispositions de
l'article 7 de la loi de finances complémentaire pour 2018, le taux de cette taxe est fixé à 1,5%,
applicable sur le montant des prélèvements de crédits de télécommunications effectués par les
opérateurs de télécommunications, exerçant cette activité en tant que distributeur principal.
3. Modalités d’acquittement de la taxe :
En application des dispositions de l’article 120 de la LF 2022, modifiant et complétant l’article 72
de la LF 2018, il est prévu que la taxe sur l’activité des distributeurs en gros des recharges
électroniques de crédits téléphoniques, prélevée par les opérateurs de téléphonie mobile, lors de
chaque retenue, est désormais reversée par ces derniers au receveur des impôts aux quels ils
sont rattachés, par voie de déclaration mensuelle G 50, au plus tard, le vingtième (20) jour du mois
suivant celui au cours duquel la retenue a été effectuée.
Les dispositions de l’article 31 de la LFC 2022, sont intervenues pour préciser que cette taxe, n’est
due que par les opérateurs de téléphonie mobile.
II. TAXE SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES ANNUEL DE L'AUTORITÉ DE RÉGULATION DE LA
POSTE ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUE (A.R.P.C.E)
1. Organisme assujetti :
Pour rappel, les dispositions de l’article 73 de la LF 2018, ont institué une taxe sur le chiffre
d’affaires annuel de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Communications électroniques
(ARPCE), qui demeure seule assujettie à cette taxe.
2. Taux de la taxe:
Le taux de la taxe fixé à 0,5%. Il est calculé sur le chiffre d'affaires de l’ARPCE, réalisé au titre du
dernier exercice clos. (Cf. Article 72 de la LF 2018).
3. Modalités d’acquittement de la taxe :
Les dispositions de l’article 120 de la LF 2022, ont modifié celles de l’article 73 de LF 2018, à l'effet
de prévoir le versement, par l'ARPCE, du produit de cette taxe annuelle, à la caisse du receveur
des impôts auquel cette autorité est rattachée, par voie de déclaration G 50, au plus tard, le 20 du
mois de mars de l’année suivant celle de la réalisation du chiffre d’affaires (exercice N+1).
A titre illustratif, la taxe annuelle due pour l'exercice 2021, doit être versée par l'ARPCE, à la
caisse de la recette des impôts de rattachement, au plus tard le 20 mars 2022 ; tandis celle relative
à l'exercice 2022, son paiement doit intervenir, au plus tard le 20 mars 2023.
Par ailleurs, convient-il de souligner que l’article 31 de la LFC 2022, a notamment apporté une
modification aux dispositions de l’article 120 de la loi de finances pour 2022, relative au
changement dans le deuxième paragraphe de cette mesure du terme « effectué » par le terme
«versé », à l'effet d'utiliser le vocable adéquat afférent à l’acquittement de cette taxe, auprès du
service percepteur.
III. TAXE SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES OPÉRATEURS TITULAIRES DE LICENCES
POUR L'ÉTABLISSEMENT ET L'EXPLOITATION DE RÉSEAUX MOBILES DE
TÉLÉCOMMUNICATIONS OUVERTS AU PUBLIC

155
1. Opérateurs assujettis :
Sont soumis à cette taxe, en vertu des dispositions de l’article 74 de la loi de finances pour 2018,
les opérateurs titulaires de licences pour l'établissement et l'exploitation de réseaux mobiles de
télécommunications ouverts au public.
2. Taux de la taxe :
Conformément aux dispositions de l’article 74 cité, ci-haut, le taux de la taxe est fixé à 0,5%,
calculé sur la base du chiffre d'affaires annuel réalisé, au titre du dernier exercice clos, par les
opérateurs titulaires de licences pour l'établissement et l'exploitation de réseaux mobiles ouverts
au public.
3. Modalités d’acquittement de la taxe :
Les dispositions de l’article 120 de la LF 2022, ont modifié celles de l’article 74 de la LF 2018, à
l'effet d'instituer l'obligation, assignée aux opérateurs titulaires de licences pour l'établissement et
l'exploitation de réseaux mobiles de télécommunications ouverts au public, de procéder au
versement de cette taxe, à la caisse du receveur des impôts dont ils relèvent, par voie de
déclaration G 50, au plus tard le 20 du mois de mars de l’année suivant celle de la réalisation du
chiffre d’affaires (exercice N+1).
Ainsi, la taxe due sur le chiffre d’affaires de l'exercice 2021, doit faire l’objet de déclaration et de
versement, auprès de la recette des impôts de rattachement de chacun des opérateurs cités, ci-
dessus, au plus tard le 20 mars 2022 ; par contre, la taxe afférente à l’année 2022 doit être versée
et acquittée, au plus tard le 20 mars 2023.
En outre, il y a lieu de mentionner que l’article 31 de la LFC 2022, a particulièrement apporté une
modification aux dispositions de l’article 120 de la loi de finances pour 2022, relative au
changement dans le deuxième paragraphe de cette mesure, du terme « effectué » par le terme
«versé », à l'effet de retenir le vocable approprié, usité dans l’acquittement de cette taxe, auprès
du service percepteur.
IV. TAXE SUR LE BENEFICE NET ANNUEL DES OPERATEURS AUTORISES A FOURNIR
LES SERVICES INTERNET :
1. Opérateurs assujettis :
Sont assujettis à cette taxe, en application des dispositions de l’article 75 de la loi de finances pour
2018, les opérateurs titulaires d'autorisations à fournir les services internet.
2. Taux de la taxe :
En vertu des dispositions de l’article 75, ci-avant, repris, le taux de cette taxe est fixé à 0,5%,
calculée sur la base du résultat (bénéfice) imposable annuel net réalisé, au titre dernier exercice
clos, par les opérateurs titulaires d'autorisations à fournir les services internet.
3. Modalités d’acquittement de la taxe :
Les dispositions de l’article 120 de la Loi de Finances pour 2022, ont modifié celles de l’article 73
de/a loi de finances pour 2018, à l'effet de prévoir de nouvelles modalités de déclaration et
d’acquittement de cette taxe.

156
En effet, ladite taxe doit, désormais, faire l’objet de déclaration et d'acquittement par voie de
déclaration G 50, auprès du receveur des impôts auquel est rattaché chacun des opérateurs
suscités, dans un délai n’excédant pas le 20 du mois suivant le délai fixé pour le dépôt de la
déclaration annuelle de résultats du dernier exercice clos, prévue à l’article 151 du code des
impôts directs et taxes assimilées, dont l'échéance limite est fixée au 30 avril. Le bénéfice net
imposable de cet exercice servira au calcul de la taxe sus citée, qui sera reversée à la caisse du
receveur des impôts, au plus tard le 20 du mois de mai de la nouvelle année.

A titre illustratif, le montant de cette taxe due sur le résultat fiscal net de l’année 2021, doit être
déclaré et versé à la recette de rattachement de l'opérateur assujetti, au plus tard le 20 mai 2022.

En outre, il y a lieu de mentionner que l'article 31 de la Loi de Finances Complémentaire pour


2022, a particulièrement apporté une modification aux dispositions de l’article 120 de la Loi de
Finances pour 2022, relative au remplacement dans le deuxième paragraphe de cette mesure, du
terme « effectué » par le terme « versé », à l'effet de retenir le vocable adéquat, usité dans
l’acquittement de cette taxe, auprès du service percepteur.

V. PRÉLÈVEMENT SUR LES SOMMES PERCUES PAR LES ENTREPRISES ÉTRANGÈRES


N'AYANT PAS EN ALGÉRIE D'INSTALLATIONS PROFESSIONNELLES PERMANENTES,
POUR TOUTE OPÉRATION RÉALISÉE À L'IMPORTATION DES BIENS ET SERVICES
DESTINÉS À L'ÉTABLISSEMENT ET L'EXPLOITATION DE RÉSEAUX DE
TÉLÉCOMMUNICATION FIXE, MOBILE ET SATELLITAIRE

1. Entreprises assujetties :

Sont soumise à ce prélèvement à la source, en application des dispositions de l’article 76 de la loi


de finances pour 2018, les entreprises étrangères n'ayant pas en Algérie d'installations
professionnelles permanentes, pour toute opération réalisée à l'importation des biens et services
destinés à l'établissement et l'exploitation de réseaux de télécommunications fixe, mobile et
satellitaire.

2. Taux du prélèvement :

Le montant du prélèvement est calculé au taux de 2%, sur la base des sommes perçues par les
entreprises étrangères suscitées, conformément aux dispositions de l’article 76 repris supra.

3. Modalités d'acquittement de la taxe :

Les dispositions de l’article 120 de la loi de finances pour 2022, ont modifié celles de l’article 76 de
la Loi de Finances pour 2018, à l'effet de prévoir l'obligation assignée à la partie algérienne de
procéder au reversement, par voie de déclaration G 50, du prélèvement sur les sommes perçues
par les entreprises étrangères, à la recette des impôts de rattachement de l'opérateur algérien
cocontractant, au plus tard, le 20 du mois suivant celui au cours duquel la retenue a été effectuée.

VI. RÈGLES FISCALES APPLICABLE À CES TAXES ET À CE PRÉLÈVEMENT:

Conformément aux dispositions des articles 120 de la Loi de Finances pour 2022 et 31 de la Loi
de Finances Complémentaire pour 2022, modifiant et complétant les dispositions des articles 72,
73, 74, 75 et 76 de la loi de finances pour 2018, les taxes et le prélèvement, ci-avant, traités sont

157
soumis aux règles, d’assiette, de recouvrement, de contrôle et de contentieux, applicables aux
impôts directs et taxes assimilées.

En somme, il y a lieu de conclure que les taxes et le prélèvement sus cités, sont considérés, au
plan fiscal, comme des contributions directes.

Aussi, est-il important de préciser que les dispositions de l’article 31 de LFC pour 2022 sont
venus:
- d'une part, pour réparer une omission en rajoutant l'indication des règles d'assiette applicables à
ces taxes, en l'occurrence celles éditées par le code des impôts directs et taxes assimilées;
- et d'autre part, pour reprendre le lexique approprié inhérent auxdites règles, à savoir « règles
d’assiette, de recouvrement, de contrôle et de contentieux applicables en matière d'impôts
directs» en lieu et place des termes utilisés dans l’ancienne rédaction reprise à l'article 120 de la
Loi de Finances pour 2022.

VII. AFFECTATION DU PRODUIT DE CES TAXES ET PRÉLÈVEMENT :

Les modifications apportées aux dispositions des articles 72, 73, 74, 75 et 76 de la loi de finances
pour 2018, par les dispositions de l'article 120 de la loi de finances pour 2022, visent également à
affecter le produit de ces taxes et de ce prélèvement, en totalité au profit du budget de l'Etat, en
lieu et place du compte d'affectation spéciale n°302-128 intitulé «Fonds d'appropriation des
usages et du développement des technologies de l'information et de la communication et du
réaménagement du spectre des fréquences radioélectriques », lequel a été clôturé définitivement
le 31 décembre 2021, par les dispositions de l’article 167 de la Loi de Finances pour 2021.

VIII. DATE D'EFFET :


Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées, lors de sa mise en
œuvre.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

158
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع والتنظيم اجلبائيني والشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع والتنظيم اجلبائيني‬
Alger, le 07 mars 2022

CIRCULAIRE N° 03/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22
A
- Madame la Directrice des Grandes Entreprises
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication à :
- Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
- Messieurs les Chefs de Divisions
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux
- Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - Indication du Numéro d'identification National Unique (NIN) dans les actes notariés et
extrajudiciaires ;
- Changement d'appellation du «Répertoire National des Agents Economiques et
Sociaux».
Référence : Articles 78 de la loi n° 21-16 du 30 décembre 2021 portant loi de finances pour 2022,
modifiant et complétant, l'article 15 bis du Code de l'Enregistrement (CE).

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux, les
modifications apportées par les dispositions de l’article 78 de la loi de finances pour 2022, aux
dispositions de l’article 15 bis du Code de l'Enregistrement (CE), à l'effet de prévoir :
- d'une part, l'indication du Numéro d'Identification National Unique, désigné (NIN), lors de
l’établissement des actes notariés ct extrajudiciaires:
- et d'autre part, la substitution de l'appellation « Répertoire National de la Population Fiscal »,
(RNPF), à celle de Répertoire National des Agents Economiques et Sociaux.

I. INDICATION DU NUMERO D'IDENTIEICATION NATIONAL UNIQUE (NINL DANS LES


ACTES NOTARIES ET EXTRAJUDICIAIRES:
Aux termes des dispositions de l'article 15 bis du Code de l'Enregistrement, en vigueur au
31/12/24, les actes notariés et extrajudiciaires devaient indiquer, en sus de l’état civil de chaque
partie en cause, son numéro d'acte de naissance inscrit au registre, ad hoc de la commune
de naissance ou son Numéro d'identification Fiscale (NIF), il s’agit de personne inscrite au
répertoire national des agents économiques et sociaux.

159
L'article 78 de la loi de finances pour 2022, a modifié les dispositions de l'article 15 bis précité, à
l’effet de prévoir l'indication du Numéro d'Identification National Unique (NIN) comme éléments
d'information pouvant être requis par le rédacteur de l'acte des parties concernées, afin de cerner
leur identité.
Le Numéro d'Identification National Unique (NIN) est mentionné sur les documents officiels
d'identité, de circulation et de voyage, en l'occurrence, la Carte Nationale d'Identité Biométrique, le
Permis de Conduire Biométrique et le Passeport Biométrique Electronique.
Cependant, il convient de préciser que l'absence de la mention du Numéro d'Identification National
Unique (NIN) sur les actes notariés et extrajudiciaires, ne peut constituer un motif de refus par les
services fiscaux de l'accomplissement de la formalité d'enregistrement , dans la mesure où, en sus
des éléments d'état civil, il est mentionné également dans ces derniers, le numéro de l’acte de
naissance ou le Numéro d'Identification Fiscale (NIF), considérés comme éléments d'identification
de la personne partie à l'acte.
Néanmoins, il y a lieu de signaler que la mention du Numéro d'Identification Fiscale (NIF) demeure
obligatoire, dans les cas ci-après :
- Pour la personne morale:
La rédaction des actes la concernant, autres que ceux relatifs à sa création statutaire.
- Pour la personne physique:
Lorsque l'acte fait ressortir sa qualité de personne inscrite au Répertoire National de la Population
Fiscale (RNPF), au titre de l'exercice d'activités professionnelles, commerciales, artisanales,
agricoles ou autres. En d'autres termes, il s'agit de personne physique ayant déjà été recensée par
un service fiscal habilité. Son numéro d'Identification Fiscale (NIF) doit obligatoirement être
mentionné, lors de la rédaction d'un acte entrant dans le cadre de sa ou ses activités
professionnelles, quelle que soit leur nature.
II. SUBSTITUTION DE L’APPLICATION « REPERTOIRE NATIONAL DE LA POPULATION FISCALE » A
CELLE DE « REPERTOIRE NATIONAL DES AGENTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX :

Les dispositions de l’article 78 de la loi de finances pour 2022, ont également modifié l'article 15
bis du Code de l'Enregistrement, à l'effet de remplacer l'appellation : « Répertoire National des
Agents Economiques et Sociaux » par l'appellation: « Répertoire
National de la Population Fiscale (RNPF)», pour désigner le fichier répertoriant les personnes
physiques et morales immatriculées au Numéro d'identification Fiscale (NIF).
III. DATE D'EFFET:
Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et
me faire part des difficultés éventuellement rencontrées lors de son application.

Directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales


S. CHEBILA

160
Instruction et circulaires fiscales importantes

161
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميقراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫املديرة العامة‬
Alger, 14 septembre 2022

INSTRUCTION N°564 /MF/DGI


A
- Monsieur le directeur des Grandes Entreprises
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilayas
En communication a :
- Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
- Messieurs les Inspecteurs Ré des Services Fiscaux

Objet: Instruction relative aux modalités de déclaration préalable, auprès des services fiscaux, des
transferts de fonds à l'étranger.
Références: - Article 182 ter du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA);
- Arrêté du 3 avril 2021 relatif aux modalités de souscription de la déclaration
préalable au transfert de fonds vers l'étranger, au profit de personnes physiques
ou morales non résidentes en Algérie, ainsi qu'à la délivrance de l'attestation de
situation fiscale y relative.

La présente instruction a pour objet de préciser les modalités d'application des dispositions de
l'article 182 ter du CIDTA, modifié et complété par les articles 23 de la loi de finances pour 2020 et
19 de la loi de finances pour 2021, relatif à l'obligation de déclaration préalable, auprès des
services fiscaux, des transferts de fonds vers l'étranger, au profit de personnes physiques ou
morales non résidentes en Algérie, ainsi qu'à la délivrance de l'attestation de situation fiscale y
relative.
Dans ce cadre, il sera traité dans cette instruction, les points repris, ci-après :
I. ECONOMIE DES MESURES:
L'article 10 de la loi de finances pour 2009 a créé l'article 182 ter l'obligation de déclaration
préalable, auprès des services territorialement compétents, des transferts de fonds vers l'étranger
au profit des personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie.
Aux termes des dispositions de l'article 10 suscité, cette obligation concernait les transferts de
fonds, à quelque titre que ce soit, à l'étranger, dont les modèles de déclaration et d'attestation de
transfert, ainsi que les modalités d'application, ont été définis par l'arrêté du 1 er octobre 2009,
relatif à la souscription de la déclaration et à la délivrance de l'attestation de transfert de fonds vers
l'étranger, joint à l'annexe I de la présente instruction.
Afin de remédier aux difficultés d'application de l'article 182 ter du CIDTA, afférentes notamment à
la définition des sommes devant faire l'objet de demande de transfert à l'étranger, les dispositions

162
de l'article 23 de la loi de finances pour 2020 et celles de l'article 19 de la loi de finances pour
2021, ont modifié l'article 182 ter du CIDTA pour préciser ce qui suit:
- seules les sommes soumises à imposition ou bénéficiant d'une exonération ou réduction, au
regard des dispositions fiscales conventionnelles et de la législation fiscale algérienne, sont
concernées par l'obligation de déclaration préalable des transferts de fonds;
- les sommes versées en rémunération d'opérations d'importation de biens ou de marchandises,
ont dispensées de la souscription de la déclaration de transfert de fonds vers l'étranger;
- l'attestation de situation fiscale délivrée par les services fiscaux ne constitue pas un quitus fiscal,
et ce, dans la mesure où sa délivrance n'exclut pas les sommes objet de demande de transfert à
l'étranger du contrôle, et ce, conformément à la législation et à la réglementation fiscales en
vigueur.
II. ASPECTS LEGISLATIFS DE L'OBLIGATION DE DECLARATION DE FONDS:
Les nouvelles dispositions de l'article 182 ter du CIDTA, ont limité le champ d'application de
l'obligation de déclaration de transfert de fonds, auprès des services fiscaux, aux sommes
soumises à imposition ou bénéficiant d'une exonération ou réduction, et ce, conformément aux
dispositions fiscales conventionnelles ou de la législation fiscale interne.
Ainsi, sont définies, ci-dessous :
- Les sommes concernées par l'obligation de déclaration de transfert de fonds ;
- Les sommes exclues de l'obligation de déclaration de transfert de fonds.
A. Les sommes concernées par l'obligation de déclaration de transfert de fonds:
En vertu des modifications introduites, au niveau de l'article 182 ter du CIDTA, ne sont concernées
par cette obligation déclarative que les sommes définies ci-dessous:
1. Les sommes soumises à imposition :
Par sommes soumises à imposition, concernées par l'obligation de déclaration des transferts de
fonds vers l'étranger, il y a lieu d'entendre, notamment:
- les revenus réalisés par les entreprises étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle
permanente en Algérie, qui y déploient temporairement une activité dans le cadre de contrats de
travaux et/ou de prestations de services.
- les sommes payées en rémunération de prestations de toute nature, fournies ou utilisées en
Algérie;
- les produits versés à des personnes physiques ou morales situées à l'étranger au titre, soit de la
concession de licences d'exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de
marques de fabrique, de procédés ou de formules de fabrication;
- les sommes dues au titre des opérations liées au transport à l'international (maritime, aérien et
routier);
- les bénéfices répartis au profit des personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie
(les dividendes et les revenus assimilés à des bénéfices distribués);

163
- les plus-values de cession d'actions ou de parts sociales réalisées par les personnes physiques
et les personnes morales non résidentes ;
- les produits de des investissements, c'est-à-dire, ceux issus d'opérations de cession de l'actif de
l'entreprise. Il peut s'agir d'un matériel, de terrains, de bâtiments, d'actions, de filiales ou d'une
activité et des actifs qui lui correspondent;
- les produits de liquidation issus de la réalisation des actifs de la société, à la suite d'opérations de
liquidation ;
- les salaires : il s'agit de toutes les rémunérations perçues par les travailleurs étrangers (salaires,
primes, indemnités ou autres), exerçant en Algérie, une activité salariale conformément à la
législation et la réglementation, relatives aux conditions de recrutement et d'emploi des étrangers
en Algérie;
- les revenus tirés des activités des artistes et sportifs: il s'agit de toutes les rémunérations perçues
par les artistes et les sportifs non-résidents (les sommes versées, sous quelle que forme que ce
soit, aux entraineurs, aux joueurs, aux managers/ aux staffs techniques et médicaux) ;
- les intérêts et les redevances : pour la définition du terme, « redevances » , il y a lieu de se
référer aux dispositions de l'article relatif aux redevances, prévu dans les conventions fiscales
signées par l'Algérie (article 12).
Dans son acception générale, et sous réserve de la définition consacrée par les conventions de
non double imposition, signée par l'Algérie, ce terme désigne «les rémunérations de toute nature
payées pour l'usage ou la concession de l'usage d'un droit d'auteur sur une œuvre littéraire,
artistique ou scientifique, y compris les films cinématographiques ou, les films ou bandes utilisés
pour les émissions radiophoniques ou télévisées, d'un brevet, d'une marque de fabrique ou de
commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une formule ou d'un procédé secret, ainsi que
pour l'usage ou la concession de l'usage d'un équipement industriel, commercial ou scientifique et
pour des informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial
ou scientifique. »
Au regard de cette définition sont qualifiées de redevances :
- les rémunérations versées en contrepartie de l'octroi du droit d'utiliser une œuvre de l'esprit,
protégée par un droit d'auteur, une propriété intellectuelle, un secret commercial ou industriel ;
- les rémunérations payées pour des informations, ayant trait à une expérience acquise dans le
domaine industriel, commercial ou scientifique, qui fait référence à la notion de savoir-faire
(know-how). Ces informations sont protégées et couvertes par la confidentialité;
- les rémunérations versées en contrepartie de l'usage ou la concession de l'usage d'un
équipement industriel, commercial ou scientifique.

N.B: Il est porté à la connaissance des services que la distinction entre les redevances et les
prestations de services, revêt une grande importance, pour la détermination du régime fiscal des
rémunérations versées, en contrepartie des prestations fournies.
La notion de redevance se fonde sur les critères, généralement admis, fixés ci-dessus.

164
2. Les sommes bénéficiant d'une exonération :
Sont également concernées par l'obligation de déclaration des transferts de fonds vers l'étranger,
les sommes bénéficiant d'une exonération accordée en vertu :
- des dispositions des conventions fiscales de non double imposition, lorsque le droit d'imposition
est attribué exclusivement à l'Etat de résidence du bénéficiaire des sommes, objet de la
demande de transfert vers l'étranger;
- des accords spécifiques conclus par l'Algérie, comportant des dispositions fiscales dérogatoires ;
- de la législation fiscale interne.
3. Les sommes bénéficiant d'abattement ou de réduction d'imposition:
Il s'agit de:
3.1. Sommes bénéficiant d'une réduction en application des dispositions des conventions
de non double imposition:
Ce sont, principalement, les revenus dits passifs à savoir, les dividendes, les intérêts et les
redevances, qui sont soumis, en application des conventions de non double imposition, à des taux
d'imposition réduits.
3.2. Sommes bénéficiant d'une réduction ou d'un abattement, prévu par la législation fiscale
interne:
- les sommes payées à titre de loyers, en vertu d'un contrat de crédit-bail international, à des
personnes non établies en Algérie (abattement de 60%, Cf. Art 156 du CIDTA) ;
- le montant des redevances dans le cadre des contrats portant sur l'utilisation de logiciels
informatiques (abattement de 30 %, Cf. Art 156 du CIDTA).
B. Les sommes exclues de l'obligation de déclaration des transferts de fonds :
Sans être exhaustif, sont exclues de l'obligation de déclaration de transfert de fonds, les sommes
reprises, ci-après:
1. les sommes versées en rémunération d'opérations d'importation de biens ou de
marchandises:
En application des dispositions combinées de l'article 182 ter du CIDTA et de l'article 9 de l'arrêté
cité en référence ne sont pas concernées par l'obligation de souscription de la déclaration de
transfert de fonds à l'étranger, les sommes payées en contrepartie d'une importation de biens ou
de marchandises qu'ils soient destinés à le revente en l'état ou pour les propres besoins de
l'opérateur.
2. Les frais de déplacements à l'étranger :
Sont généralement, compris sous cette rubrique, les sommes suivantes :
- les frais de mission;
- les allocations de voyages;
- les frais des soins à l'étranger versés par les organismes chargés de la sécurité sociale ;
- les frais de scolarité pris en charge par les établissements d’éducation et d'enseignement
supérieurs agréés;
- les bourses pour formation à l’étranger pris en charge par les établissements d’éducation et
d’enseignement supérieurs agréés;

165
- les frais de la Omra et du pèlerinage.
3. Les opérations courantes :
Ce sont certaines opérations courantes, prévues par les règlements de la Banque d'Algérie.
Il s'agit notamment de :
- frais afférents à la participation à des concours, droits d'inscription dans les établissements
d'enseignement supérieur à l'étranger effectués par les particuliers;
- cotisations d'affiliation à des organisations scientifiques et professionnelles ;
- frais de justice ;
- frais de participation à des congrès, séminaires et colloques ;
- droits d'adhésion aux organismes internationaux;
- recettes consulaires des représentations diplomatiques et consulaires étrangères en Algérie;
- frais de participation à des appels d'offre internationaux;
- droits d'enregistrement à l'étranger de brevets d'invention, de procédés de fabrication et marques
de fabrique ;
- frais liés aux locations de stands et aires d'exposition, lors des foires et manifestations
économiques à l'étranger.
4. Cas particulier du rapatriement des soldes créditeurs des comptes d'escale de navire en
tramping:
Un compte d'escale de navire en tramping, correspond à une escale occasionnelle d'un navire
appartenant à un armateur n'entretenant pas avec l'Algérie de relations régulières (cf. Décret
exécutif n° 27-423 du 4 novembre 2021, fixant les modalités d'ouverture des comptes d'escale ou
comptes courants d'escale, leur fonctionnement et leur contrôle, ainsi que les conditions
d'affrètement des navires étrangers).
Le rapatriement des soldes créditeurs de ces comptes à l'étranger, est dispensé de la formalité de
déclaration de transferts, étant précisé que le crédit de ces comptes (escale de navires en
tramping) est constitué exclusivement d'une provision obligatoire, transférée en monnaie
étrangère, à partir de l'étranger, par l'armateur étranger, et ce, préalablement à la prise en charge
de l'escale du navire.
Toutefois, pour les transferts des soldes créditeurs des comptes courants d'escale (escale de
navire en ligne régulière), les agents maritimes ou consignataires, sont tenus de produire
l'attestation de situation fiscale, préalablement au transfert de fonds à l'étranger.
III. ASPECTS OPERATIONNELS DE L'OBLIGATION DE DECLARATION DE FONDS:
A. Personnes habilitées à introduire la déclaration de transfert :
Conformément aux dispositions de l'article 4 de l'arrêté cité en référence, la déclaration de
transfert de fonds doit être souscrite, auprès des services fiscaux dont ces personnes relèvent, à
l'occasion de chaque opération de transfert de fonds par :
- le contractant algérien (entité ordonnatrice) : lorsque l'imposition des personnes morales ou
physiques non résidentes en Algérie relève du régime de la retenue à la source ou du régime de
l'auto liquidation de la TVA;

166
- le cocontractant étranger: lorsqu'il s'agit de personnes morales ou physiques n'ayant pas
d'installation professionnelle permanente en Algérie, et qui y exercent dans le cadre d'un contrat
de prestations de services (cas d'option pour le régime du bénéfice réel, Cf. Art 156 bis du
CIDTA), ou de travaux immobiliers, accompagnés ou non de fournitures ou d'équipements dont
le régime d'imposition relève du droit commun;
- la personne morale ou physique: qui envisage de rapatrier les revenus de capitaux ou de
transférer des produits de cession, de désinvestissement ou de liquidation, ainsi que des
redevances, des intérêts ou des dividendes;
- les employeurs : au titre des salaires et traitements versés au personnel étranger.
Les déclarations dont il s'agit, doivent être introduites, selon le cas, auprès de la Direction des
Grandes Entreprises (DGE) ou auprès de la Direction des Impôts de Wilaya.
B. Réception et traitement de la déclaration de transfert de fonds vers l'étranger:
1. Structures chargées de la réception, de l'examen de la déclaration et de la délivrance de
l'attestation de situation fiscale :
- Au niveau de la DGE : la réception et l'examen des demandes sont effectués soit, par la sous-
direction chargée des hydrocarbures, en ce qui concerne les déclarations souscrites par les
contribuables qui opèrent dans les secteurs pétrolier et parapétrolier, ou par la sous-direction
chargée de la gestion, pour les déclarations souscrites par les autres contribuables.
- Au niveau de la Direction des Impôts de Wilaya: la réception et l'examen des demandes sont
effectués par la sous-direction des opérations fiscales.
Suite à la souscription de la déclaration préalable de transfert de fonds, une copie de la demande,
dûment visée, est remise, à titre d'accusé de réception, à la personne physique ou morale, ayant
introduit la demande de transfert de fonds.
Aussi, le service gestionnaire doit tenir un registre ad hoc, retraçant l'ensemble des demandes de
transfert de fonds, reçues et les attestations de situations fiscales y afférentes.
2. Traitement de la déclaration de transfert de fonds :
Préalablement à l'établissement des attestations de situation fiscale, les services sont tenus
d'opérer un contrôle en la forme et au fond.
2.1. Contrôle du dossier de déclaration de transfert de fonds :
La prise en charge des dossiers de déclaration de transfert de fonds, doit aboutir à un contrôle,
d'une part, de la complétude dudit dossier (contrôle en la forme) et d'autre part de
l'accomplissement des obligations fiscales incombant au bénéficiaire des fonds (contrôle en le
fond).
 Contrôle en la forme : il s'agit de s'assurer que l'ensemble des pièces constitutives du dossier
de transfert de fonds, énumérées à l'annexe, ci-jointe, ont été fournies par le déclarant, en tenant
compte de la nature de l'opération (contrat de travaux, contrat de prestations de services transfert
de dividendes , intérêts ou de tantièmes, etc.).
 Contrôle au fond : ce contrôle portera sur les points ci-après :
 vérification de l'application correcte de la législation et de la réglementation fiscales aux sommes
objet de transfert;
 vérification de la situation globale du contribuable;
 paiement effectif des droits dus.
167
2.1.1. Vérification de l'application correcte de la législation et la réglementation fiscales aux
sommes objet de transfert :
Dans le cadre de l'examen approfondi de la demande, les services gestionnaires doivent s'assurer
de la correcte fiscalisation des sommes, objet de transfert de fonds à l'étranger, au regard des
dispositions conventionnelles, des autres accords internationaux conclus par l'Algérie, et enfin, du
droit fiscal interne, selon le cas.
- Au regard du droit fiscal interne :
En l'absence d'une convention fiscale de non double imposition ou d'un accord spécifique,
comportant des dispositions fiscales dérogatoires, les sommes objet de transfert au profit des
personnes physiques ou morales non résidentes, sont soumises aux différents impôts et taxes
prévus par la législation fiscale interne, en tenant compte des taux et des régimes d'imposition,
applicables pour chaque type de revenu.
- Au regard des conventions de non double imposition:
Lorsque le bénéficiaire des sommes objet de transfert de fonds est un résident d'un pays avec
lequel l'Algérie a conclu une convention de non double imposition, le respect des obligations
fiscales, doit être examiné au regard des dispositions de ladite convention et ce, en application du
principe constitutionnel, consacrant la supériorité des traités ratifiés sur la loi interne.
En effet, il y a lieu de tenir compte, dans ce cas, des exonérations induites par l'attribution de
l'imposition exclusive à l'un des deux Etats contractants, et/ou des réductions d'imposition résultant
d'un partage du droit d'imposition entre ces deux Etats.
Il est rappelé aux services que le bénéfice des dispositions conventionnelles est subordonné à la
production de l'attestation de résidence fiscale, délivrée par les services fiscaux du pays de
résidence du partenaire étranger et à la formulation, d’une demande suivant le formulaire, en libre
téléchargement, sur le site de la Direction Générale des impôts (www.mfdgi.gov.dz).
Dès lors, le service gestionnaire doit, en premier lieu, s'assurer non seulement de la signature de
la convention mais surtout de son entrée en vigueur.
N.B: les services gestionnaires peuvent se référer à la notice explicative, destinée aux services
fiscaux, qui définit les modalités de renseignement de l'attestation de résidence fiscale à l'étranger -
imprimé c30 (Cf. envoi n° 259/MF/DGI/DLRF/SDI/2076 du 4 avril 2016).
Cette note explicative est accessible, en libre téléchargement dans la rubrique formulaires, aux
contribuables sur le site de la DGI (www.mfdgi.gov.dz).

- Au regard des autres accords internationaux conclus par l’Algérie:


Outre les conventions fiscales, l'Algérie est signataire de nombreux accords internationaux
comportant, l’accessoirement, des dispositions fiscales tels que :
- Les accords cadre de coopération conclus par l’Algérie;
- Les accords relatifs au transport aérien et maritime.

168
En effet, au cas où lesdits accords prévoient des exonérations ou l'application de taux réduits
d'imposition, les services fiscaux doivent les prendre en considération, lors de l'établissement des
attestations de situation fiscale.
2.1.2. Vérification de la situation globale du contribuable :
Lors du traitement de la demande, la situation fiscale globale du bénéficiaire des fonds, doit faire
l'objet d'un examen, en vue de s’assurer du respect de ses obligations déclaratives et de
paiement. Il s'agit de vérifier la satisfaction intégrale, à la date du dépôt de la demande de
l'attestation de situation fiscale, de l'ensemble de ses obligations fiscales déclaratives mensuelles
et/ou annuelles.
Ces obligations sont prévues par les dispositions des articles 149, 161, 162, 162 bis et 183 du
CIDTA, à savoir:
- la souscription d'une déclaration d'existence dans les trente (30) jours du début d'activité (art. 183
du CIDTA) ;
- accréditation d'un représentant domicilié en Algérie dûment qualifié pour s'engager à remplir les
formalités et payer l'impôt (art. 149 du CIDTA) ;
- la transmission aux services gestionnaire, par lettre recommandée avec accusé de réception,
d'un exemplaire du contrat dans le mois qui suit celui de l'installation en Algérie.
Tout avenant ou aménagement apporté au contrat initial doit, également, être porté à la
connaissance des services dans les dix (10) jours de son établissement (art. 161 du CIDTA) ;
- la souscription d'une déclaration annuelle avant le 30 avril de chaque armée. Cette déclaration
doit être appuyée d'un état détaillé des sommes versées par l'entreprise à des tiers à titre de
travaux sous traités, d'études, de location de matériel ou de personnel de loyers de toute nature
et d'assistance techniques (art. 162 du CIDTA) ;
- la tenue d'un livre coté et paraphé par le service sur lequel il sera porté, par ordre chronologique,
sans blanc ni rature, le montant des achats et acquisitions, des recettes, des traitements et
salaires, des rémunérations et honoraires, des locations de toute nature (art.161-2 du CIDTA).
2.1.3. Le paiement effectif des droits dus :
Lors du contrôle du respect des obligations de paiement les services sont tenus s'assurer du
paiement effectif des droits dus, au titre de toute opération faisant l’objet, demande de transfert de
fonds, en exigeant la production des justificatifs de paiement.
Par ailleurs, la situation fiscale du contribuable doit être examinée, en faisant des rapprochements
entre les montants, pour lesquels des attestations de situation fiscales ont été délivrées et ceux
repris dans les déclarations mensuelles y afférentes.
En cas de constatation de discordances injustifiées ou si le contrôle révèle des manquements
antérieurs aux obligations fiscales, les services peuvent recourir à l'exercice du droit de
communication, en sollicitant:

 le maître de l'ouvrage, pour obtenir les données relatives aux montants facturés et ceux
effectivement payés ;

169
 et/ou la banque domiciliataire pour solliciter un point de situation sur les montants transférés.

2.2. Etablissement de l'attestation de situation fiscale:

Lors de l'examen du dossier, le service gestionnaire doit suivre les démarches ci-après, en
fonction de la situation du dossier introduit:

 non complétude du dossier de transfert de fonds : dans ce cas, le service doit inviter le
contribuable à fournir les pièces manquantes.

 complétude du dossier de transfert de fonds et non-respect des obligations fiscales: dans


ce cas, il est notifié, au contribuable concerné, une décision de rejet dûment motivée, l'invitant à
régulariser sa situation fiscale. La délivrance de l'attestation de situation fiscale est, dès lors,
conditionnée par la régularisation de sa situation fiscale.

 complétude du dossier de transfert de fonds et respect des obligations fiscales : dans ce


cas, l'attestation de situation fiscale doit être remise au déclarant, contre accusé de réception,
dans un délai ne pouvant excéder sept (07) jours, tel que prévu par les dispositions de l'article 182
ter du CIDTA.

2.3. Délivrance de l'attestation de situation fiscale et délégation de signature :

En vertu de l’arrêté du 3 avril 2022, susvisé, notamment, sa partie annexe II (modèle d'imprimé de
l'attestation de situation fiscale), le pouvoir de signature desdites attestations est attribué, selon le
cas, au Directeur des Grandes Entreprises et aux Directeurs des Impôts de Wilaya.

L'acte de délivrance de l'attestation de situation fiscale est un acte de gestion, entrant dans
l’exercice des activités récurrentes des services fiscaux.

Dès l’ors, afin de fluidifier la procédure de délivrance de ce document, ce pouvoir peut,


conformément aux dispositions de la loi 90-21 du 15 août 1990, relative à la comptabilité publique,
notamment son article 29, être délégué, selon le cas, aux sous-directeurs charger respectivement,
de la gestion et des hydrocarbures (DGE) ou aux sous-directeurs des opérations fiscales (DIW).

Les modèles de décisions portant délégation de signature, sont prévus aux annexes III et IV de la
présente instruction.

C. Liste des documents à fournir à l'appui de la déclaration de transfert de fonds à


l'étranger :

La liste des documents à fournir, à l'appui de la demande de transfert de fonds, est prévue à
l’annexe II de la présente instruction.

Cette liste a été remaniée et allégée, avec la suppression de certains documents redondants. Les
pièces à fournir, constitutives du dossier, dépendent de la nature des sommes objet de la
demande de transfert.

D. Délivrance d'attestations fiscales en cas d'existence d'un contrôle fiscal ou d'un


contentieux fiscal:

Des situations singulières peuvent se présenter, pour les services gestionnaires, lors de l'examen
des demandes de transfert de fonds. Il s’agit, fréquemment, de cas où, la déclaration de transfert
de fonds coïncide avec un contrôle fiscal ou un contentieux fiscal, en cours.

170
1. En cas d'existence d'un contrôle fiscal :
Dans le cas où, une personne physique ou personne morale de droit algérien ou étranger,
intervenant en Algérie, fait l'objet d'un contrôle fiscal (Vérification Approfondie de la situation
Fiscale d'Ensemble, Vérification de Comptabilité ou Vérification Ponctuelle de comptabilité), ledit
contrôle ne peut être invoqué par les services, en charge de la délivrance de l'attestation de
situation fiscale, comme motif de refus de délivrance de ladite attestation, lorsque la situation
patrimoniale de cette entreprise (chantiers, direction administrative du projet, actifs, etc.), constitue
une garantie suffisante pour le recouvrement des dettes fiscales.
Il demeure entendu que si les services gestionnaires disposent de renseignements, attestant que
les transferts de fonds participent à l'organisation de l'insolvabilité de l'entreprise ou sont
susceptibles de compromettre les redressements pouvant découler du contrôle, il convient dans ce
cas, de surseoir à la délivrance de l'attestation de situation fiscale demandée, jusqu'à ce que
l'entreprise concernée procède à la régularisation de sa situation fiscale.
2. En cas de recours contentieux couverts par un Sursis Légal de Paiement (SLP) :
Lorsque la société étrangère destinataire d'un transfert de fonds, bénéficie d'un Sursis Légal de
Paiement, dont l'exigibilité des droits contestés est suspendue, jusqu'à l'intervention de la décision
contentieuse, cette situation ne devrait pas constituer un motif pour le rejet de la demande
d'attestation de situation fiscale.
A ce titre, il y a lieu de rappeler que les dispositions de l'article 406 du CIDTA habilitent le receveur
des impôts à dénoncer tout sursis légal, dûment accordé à une entreprise étrangère n'ayant pas
d'installation professionnelle permanente en Algérie et dont la dette, objet de sursis, se rapporte à
un contrat en fin d'exécution.
Dans ce cas de figure, l'attestation de situation fiscale, après dénonciation du SLP par le receveur,
ne peut être délivrée qu'après paiement intégral de la dette ou présentation des garanties
bancaires ou autres, à même de sécuriser le recouvrement ultérieur de ladite dette.
E. Traitement à réserver aux demandes d'attestation de transfert de fonds, introduites dans
certaines situations particulières :
1. En cas d'existence de dettes fiscales couvertes par un calendrier de paiement :
Les demandes de transfert de fonds, introduites par des contribuables bénéficiant d'un calendrier
de paiement, ainsi que ceux ayant souscrit à l'un des dispositifs de facilitation de paiement des
dettes fiscales, prévus par la législation et la réglementation fiscales, en vigueur, tels que les
dispositifs de remise conditionnelle ou celui prévu à l'article 51 de la loi de finances pour 2015,
représentent des situations singulières, qui ne peuvent être invoquées comme motif de rejet ou de
report du traitement de ces demandes.
2. En cas de non-sollicitation formelle du bénéfice des dispositions conventionnelles :
Il est rappelé que le bénéfice des dispositions conventionnelles n'est pas accordé
systématiquement. Il relève de la diligence et de la responsabilité du contribuable, qui doit
accomplir les formalités le rendant éligible au bénéfice des dispositions conventionnelles, à savoir :
 la production de l'attestation de résidence fiscale, délivrée par les services fiscaux du pays de
résidence du partenaire étranger et ;

171
 l'introduction d'une demande sur le formulaire (C 30), en libre téléchargement, sur le site de la
Direction Générale des Impôts (www.mfdgi.gov.dz).
Par ailleurs, il est porté à la connaissance des services que la liste des pays ayant conclu une
convention de non double imposition avec l'Algérie est publiée et mise à jour, sur le site internet de
la Direction Générale des Impôts (www.mfdgi.gov.dz ).
A cet effet, les services sont informés, qu'en cas de non satisfaction aux conditions concomitantes
susmentionnées, c'est le régime de droit commun qui demeure applicable, d'une manière
irrévocable, pour le contrat concerné, et ce, quand bien même, il existe une convention fiscale
avec le pays de résidence du partenaire étranger.
L'application, dans ce cas, du droit interne en dépit de la présence d’une convention fiscale, ne
saurait être considérée comme une erreur dans les modalités d'imposition de la société
concernée. Dès lors, les services ne doivent pas, rejeter ou retarder le traitement des demandes
d'attestation de situation fiscale, en invoquant un tel motif.
F. Elaboration d’une situation statistique des attestations délivrées par les services fiscaux:

Outre l'obligation de transmission des informations, relatives au transfert de fonds à l'étranger,


dont sont tenus les établissements bancaires, dans le cadre du droit de communication, prévu à
l'article 60 du Code des Procédures Fiscales, les services gestionnaires demeurent, également,
tenus de transmettre à l'administration centrale -Direction des Relations Fiscales Internationales
(DRFI), y compris sous format électronique, une situation statistique trimestrielle des attestations
de situations fiscales.

L'état statistique doit comporter les informations suivantes :

- le numéro et la date de délivrance de l’attestation de situation fiscale ;

- l'identité du demandeur de transfert;

- l'identité du bénéficiaire des sommes objet de la demande de transfert ;

- le pays de résidence fiscale du bénéficiaire ;

- le montant objet de transfert;

- la nature des sommes objet de transfert;

- le régime fiscal réservé aux sommes objet de transfert (régime général d'imposition, application
d’une retenue à la source ou exonération avec référence légale).

IV. PORTEE JURIDIQUE DE L'ATTESTATION DE SITUATION FISCALE, DELIVREE PAR LES


SERVICES FISCAUX :

L'attestation délivrée par les services fiscaux, suite à la déclaration des transferts de fonds, ne vaut
pas autorisation de transfert de ces fonds à l’étranger.

En d'autres termes, cette attestation n'est pas un ordre de transfert donné aux banques par les
services fiscaux, qui ne sont pas désignés légalement comme autorité disposant de la compétence
de statuer sur le caractère transférable ou non des sommes objet de transfert. En effet, cette
mission relève du domaine de compétence de la Banque d’Algérie.

172
Cependant, il demeure entendu que conformément aux dispositions de l’article l82-ter du CIDTA,
la délivrance de l'attestation n'exclut pas les sommes, objet de demande de transfert à l'étranger,
du contrôle fiscal.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me rendre compte de toute difficulté rencontrée.

Directrice Générale des Impôts


A. ABDELLATIF

173
ANNEXES
ANNEXE I:
ARRETE DU 20 CHAABANE 1442 CORRESPONDANT AU 3 AVRTL 2O21
RELATIF AUX MODALITES DE SOUSCRIPTION DE LA DECLARATION
PREALABLE AU TRANSFERT DE FONDS VERS L'ETRANGER AU PROFIT DE
PERSONNES PHYSIQUES OU MORALES NON RESIDENTES EN ALGERIE,
AINSI QU'A LA DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE LA SITUATION
FISCALE Y RELATIVE

ANNEXE II:
DOCUMENTS A FOURNIR A L'APPUI DE LA DECLARATION DE TRANSFERT
DE FONDS VERS L'ETRANGER

ANNEXE III:
MODELE DE DECISION PORTANT OCTROI DE DELEGATION DE
SIGNATURE AU TITRE DE LA DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE
SITUATION FISCALE RELATIVE A LA DECLARATION PREALABLE DE
TRANSFERT DE FONDS VERS L'ETRANGER/DGE.

ANNEXE IV:
MODELE DE DECISION PORTANT OCTROI DE DELEGATION DE
SIGNATURE AU TITRE DE LA DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE
SITUATION FISCALE RELATIVE A LA DECLARATION PREALABLE DE
TRANSFERT DE FONDS VERS L'ETRANGER/DIW

174
Arrêté du 20 Chaâbane 1442 correspondant au 3 avril 2021 relatif aux modalités de
souscription de la déclaration préalable au transfert de fonds vers l'étranger au profit de
personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie, ainsi qu'à la délivrance de
l'attestation de situation fiscale y relative.

Le Ministre des Finances,


- Vu l'ordonnance n°76-101 du 9 décembre1976, modifiée et complétée, portant code des
impôts directs et taxes assimilées, notamment son article 182 ter ;
- Vu la loi n°20-16 du 16 Joumada El Oula 1442 correspondant au 31 décembre 2020,
portant loi de finances pour 2021, notamment son article 19;
- Vu le décret présidentiel n° 21-78 du 9 Rajab 1442 correspondant au 21 février 2021,
portant nomination des membres du gouvernement;
- Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415, correspondant au 15 février 1995,
fixant les attributions du ministre des finances ;
- Vu l'arrêté du 12 Chaoual 1430 correspondant au 1er octobre 2009, relatif à la souscription
de la déclaration et à la délivrance de l'attestation pour les transferts de fonds vers l'étranger.
Arrête:
er
Article 1 - En application des dispositions de l'article 182 ter du code des impôts directs et taxes
assimilées, le présent arrêté a pour objet de définir les modalités de souscription de la déclaration
préalable au transfert de fonds vers l'étranger, au profit de personnes physiques ou morales non
résidentes en Algérie, ainsi qu'à la délivrance de l'attestation de situation fiscale y relative.
Article 2 -Au sens du présent arrêté, par transferts de fonds au profit de personnes physiques ou
morales non résidentes en Algérie, il y a lieu d'entendre les sommes objet de demande de
transfert à l'étranger, devant être soumises à imposition ou bénéficiant d'une exonération ou
réduction en application de la législation fiscale algérienne ou des dispositions fiscales
conventionnelles.
Article 3 -Les transferts de fonds doivent faire l'objet d'une déclaration préalable, auprès des
services fiscaux territorialement compétents, sur un imprimé fourni par l'administration fiscale, dont
le modèle est joint en annexe I du présent arrêté.
Article 4 -La déclaration de transfert de fonds est souscrite auprès des services fiscaux
territorialement compétents à l'occasion de chaque opération de transfert de fonds, prévue à
l'article 2 ci-dessus, selon le cas, soit par :
- le contractant algérien (entité ordonnatrice), lorsque l'imposition des personnes morales ou
physiques non résidentes en Algérie relève du régime de la retenue à la source ou du régime de
l'auto liquidation de la Taxe sur la Valeur Ajoutée;
- le cocontractant étranger, lorsqu'il s'agit de personnes morales ou physiques non résidentes en
Algérie, et qui y exerce dans le cadre d'un contrat de prestation de services ou de travaux
immobiliers, accompagnés ou non de fournitures d'équipements dont le régime d'imposition relève
du droit commun;

175
- la personne morale ou physique qui envisage de rapatrier les revenus de capitaux ou de transférer
des produits de cession de désinvestissement ou de liquidation ainsi que des redevances, des
intérêts ou des dividendes et revenus assimilés;
- les employeurs au titre des salaires et traitements du personnel étranger.
Article 5 - La déclaration de transfert visée à l'article 3 ci-dessus, doit être accompagnées, selon le
cas, notamment des documents, ci-dessous, énumérés:
- une copie de la facture domiciliée à la banque ou tout autre document justifiant l'objet du transfert;
- une copie de l'ordre de transfert émis par le contractant algérien;
- une copie du procès-verbal de l’assemblée générale et du rapport du commissaire aux comptes,
justifiant la distribution de dividendes et revenus assimilés.
Article 6 - Une attestation de situation fiscale des sommes objet de la demande de transfert vers
l'étranger, établie selon le modèle figurant en annexe II du présent arrêté est remise au déclarant
par les services fiscaux territorialement compétents, dans le délai de sept (7) jours, à compter de la
date de dépôt de la déclaration de transfert.
Ce délai n'est pas applicable en cas de non-respect des obligations fiscales par l’opérateur étranger
intervenant en Algérie ou par ses sous-traitants non établis en Algérie. Dans ce cas, l’attestation ne
peut être délivrée qu'après régularisation de la situation fiscale du bénéficiaire des sommes à
transférer.
Article 7- Conformément aux dispositions de l’alinéa 5 de l’article 182 ter susvisé, la délivrance de
l'attestation n'exclut pas les sommes objet de la demande de transfert vers l'étranger, du contrôle
prévu par la législation et la réglementation fiscales en vigueur.
Article 8 - Conformément, aux dispositions de l'alinéa 6 de l’article 182 ter susvisé, les
établissements bancaires doivent exiger, à l’appui de la demande de transfert de fonds, l’attestation
prévue à l’article 6, ci-dessus.
Article 9 - Conformément aux dispositions de l'alinéa 7 de l’article 182 ter susvisé les sommes
versées par les opérateurs, en rémunération d'opérations d'importation de biens ou de
marchandises, sont dispensées de l’obligation de souscription de la déclaration de transfert de
fonds à l'étranger.
Article 10 - Les dispositions de l’arrêté du 12 Chaoual 1430 correspondant au 1er octobre 2009
relatif à la souscription de la déclaration et à la délivrance de l’attestation pour les transferts de
fonds vers l'étranger, sont abrogées.
Article 11- Le présent arrêté sera publié au Journal Officiel de la République algérienne
démocratique et populaire

Fait à Alger, le 20 Chaâbane 1442 correspondant au 03 avril 2021

Aimene BENABDERRAHMANE

176
177
178
‫الجــمــهـورية الجــــزائـرية الـديـمـقراطــيـــة الشــعبــية‬ ANNEXE III
REPUBLIAUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES ‫وزارة الماليـــــــــة‬


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ‫المديريـــــة العامــــة للضرائب‬
DIRECTION DES GRANDES ENTREPRISES…………………... ..................... ‫مديريــةكبريات المؤسسات‬

DECISION N° …………………..…..…. du ………….………………… PORTANT OCTROI DE DELEGATION


DE SIGNATURE AU TITRE DE LA DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE SITUATION FISCALE
RELATIVE A LA DECLARATION PREALABTE DE TRANSFERT DE FONDS VERS L'ETRANGER
LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES :

- Vu la loi n°90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique, notamment son article 29 ;
- Vu la loi n° 90-36 du14 Djoumada El Ethania 1411 correspondant au 31 décembre 1990 portant loi de
finances pour 1991, notamment son article 38 ;
- Vu la loi n° 01-21 du 7 Chaoual 1422 correspondant au 22 décembre 2001 portant loi de finances pour 2002,
notamment son article 32 ;
- Vu le décret exécutif n° 06-327 du 25 Châabane 1427 correspondant au 18 septembre 2006, fixant
l'organisation et les attributions des services extérieurs de l'administration fiscale, modifié et complété;
- Vu le décret exécutif n° 10-299 du 23 Dhou El Hidja 1431 correspondant au 29 novembre 2010 portant statut
particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques à l’administration fiscale;
- Vu le décret exécutif n° 21-292 du 9 Dhou El Hidja 1442 correspondant au 19 juillet 2021 fixant la liste des
postes supérieurs des services extérieurs de l’administration fiscale, leur classification, les conditions d'accès à
ces postes ainsi que la bonification indiciaire y afférente;
- Vu l’arrêté interministériel du 25 safar 1430 correspondant au 21 février 2009 fixant l'organisation et les
attributions des services extérieurs de l'administration fiscale, modifié et complété ;
- Vu le décret présidentiel du ………………………….…..… correspondant au …….………………..……….,
1
portant nomination de Mr/ Mme .............................................. en qualité du Directeur des Grandes entreprises ;
- Vu le décret présidentiel du ……………………………............. correspondant au …………………..……., portant
2
nomination de Mr/ Mme ………..……… en qualité de Sous-Directeur de ……………………………..

DECIDE:
er
Article 1 : Dans le cadre de ses compétences technique et territoriale, délégation de signature est donnée à
3
Mr/Mme ……………………….……………..…… Sous-Directeur …………….......…….………… , à l'effet de
délivrer au nom du Directeur des Grandes Entreprises, les attestations de situation fiscale, au titre de la
déclaration préalable, auprès des services fiscaux, des transferts de fonds vers l'étranger, prévue par les
dispositions de l'article 182 ter du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées .

Article 2: La présente décision prend effet à compter de sa date de signature. Elle expire dès la suspension ou
la cessation de fonction du délégant ou du délégataire.
Elle est notifiée, pour exécution,' au délégataire sus nommé.

Article 3 : Une copie de la présente est transmise, pour ampliation, au Directeur/ Directrice Général(e) des
Impôts.

Le Directeur des Grandes Entreprises


Délégant

SIGNATURE

1
. Citer la date du décret présidentiel ou, le cas échéant, |es références et la date de la décision de Mr le Ministre chargé des Finances.
2
. Citer la date de la décision, portant nomination du Sous-directeur.
3
. Mentionner les noms, prénoms et la sous-direction dont le délégataire a la charge.

179
‫الجــمــهـورية الجــــزائـرية الـديـمـقراطــيـــة الشــعبــية‬
REPUBLIAUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE ANNEXE IV

MINISTERE DES FINANCES ‫وزارة الماليـــــــــة‬


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ‫المديريـــــة العامــــة للضرائب‬
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WILAYA …………………... ..................... ‫مديريــة الضرائب لوالية‬

DECISION N°…………………..…..…. du ………….………………… PORTANT OCTROI DE DELEGATION


DE SIGNATURE AU TITRE DE LA DELIVRANCE DE L'ATTESTATION DE SITUATION FISCALE
RELATIVE A LA DECLARATION PREALABTE DE TRANSFERT DE FONDS VERS L'ETRANGER

LE DIRECTEUR DES IMPOTS DE WILAYA :

- Vu la loi n°90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique, notamment son article 29 ;
- Vu la loi n° 90-36 du14 Djoumada El Ethania 1411 correspondant au 31 décembre 1990 portant loi de finances
pour 1991, notamment son article 38 ;
- Vu la loi n° 01-21 du 7 Chaoual 1422 correspondant au 22 décembre 2001 portant loi de finances pour 2002,
notamment son article 32 ;
- Vu le décret exécutif n° 06-327 du 25 Châabane 1427 correspondant au 18 septembre 2006, fixant l'organisation
et les attributions des services extérieurs de l'administration fiscale, modifié et complété;
- Vu le décret exécutif n° 10-299 du 23 Dhou El Hidja 1431 correspondant au 29 novembre 2010 portant statut
particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques à l’administration fiscale;
- Vu le décret exécutif n° 21-292 du 9 Dhou El Hidja 1442 correspondant au 19 juillet 2021 fixant la liste des postes
supérieurs des services extérieurs de l’administration fiscale, leur classification, les conditions d'accès à ces
postes ainsi que la bonification indiciaire y afférente;
- Vu l’arrêté interministériel du 25 safar 1430 correspondant au 21 février 2009 fixant l'organisation et les
attributions des services extérieurs de l'administration fiscale, modifié et complété ;
- Vu le décret présidentiel du ……………………… correspondant au ……………..………., portant nomination de
Mr/ Mme ........................................................................................ en qualité de Directeur des Impôts de wilaya de
......................................................................................................................................................................................,
4
à l'effet de délivrer au nom du Directeur des Impôts de wilaya ;
- Vu la décision n° ……………….… du ………………, portant nomination de Mr/ Mme ………….……………..………
en qualité de Sous-Directeur des Opérations Fiscales, au sein de la Direction des Impôts de la Wilaya de
5
……….……………….……..

DECIDE:
er
Article 1 : Dans le cadre de ses compétences technique et territoriale, délégation de signature est donnée à
Mr/Mme …………………………………………………………..…………. Sous-Directeur des Opérations Fiscales, au sein
6
de la Direction des Impôts de la wilaya de ………………………. , à l'effet de délivrera u nom du Directeur des Impôts de wilaya ,
les attestations de situation fiscale, au titre de la déclaration préalable, auprès des services fiscaux, des transferts
de fonds vers l'étranger, prévue par les dispositions de l'article 182 ter du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées.

Article 2: La présente décision prend effet à compter de sa date de signature. Elle expire dès la suspension ou
la cessation de fonction du délégant ou du délégataire.
Elle est notifiée, pour exécution,' au délégataire sus nommé.
Article 3 : Une copie de la présente est transmise, pour ampliation, au Directeur/ Directrice Général(e) des Impôts.

Le Directeur des Impôts de Wilaya


Délégant
SIGNATURE :

4
. Citer la date du décret présidentiel ou, le cas échéant, |es références et la date de la décision de Mr le Ministre chargé des Finances, portant nomination du Directeurs des Impôts de
Wilaya.
5
. Citer la date de la décision, portant nomination du Sous-directeur.
6
Mentionner les noms, prénoms et la sous-direction dont le délégataire a la charge.

180
‫الشعبية اجلمهورية اجلسائرية الدميكراطية‬

‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قصم التشريع والتهظيم اجلبائيني والشؤون الكانونية‬
‫رئيض الكصم‬
Alger, le 11 août 2022

NOTE-CIRCULAIRE N°61 MF/DGI/DLRFAJ/CD/22


A
MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
Pour notification à:
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYAS
En communication à:
MONSIEUR L’INSPECTEUR GÉNÉRAL DES SERVICES FISCAUX
MESSIEURS LES CHEFS DE DIVISIONS

Objet: Régime de I'IFU- Professions non commerciales.


Références: - Articles 7, 8 et 18 de la Loi de Finances Complémentaire 2022 ;
- Note N°267 / MF / DGI / DGRMPM/ DGF / 2022 du 08/03/ 2022 ;
- Note N°498/ MF/DGI/ DGRMPM/ DGF/2022 du 14/04/2022.

La présente circulaire a pour objet de préciser aux services fiscaux, les modalités d'application des
dispositions des articles 7 et 8, modifiant et complétant les articles 282 ter et 282 quater du CIDTA
ainsi que l'article 18 de la loi de finances complémentaire pour l'année 2022,lesquelles ont apporté
des aménagements au regard du champ d'application de I'IFU et des obligations de déclaration et
de paiement incombant aux contribuables exerçant des professions libérales éligibles à ce régime.

I. AMÉNAGEMENT DU CHAMP D’APPLICATION DE L’IFU :


Les dispositions de l'article 7 de la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2022, ont modifié
les dispositions de l'article 282 ter du CIDTA, à l'effet d'intégrer dans le champ d'application de
I'IFU, les personnes physiques exerçant des professions non commerciales dont le montant des
recettes professionnelles annuelles n'excède pas 8.000.000 DA, à l'exception de celles ayant opté
pour le régime simplifié.

Il est précisé à cet égard que ces nouvelles dispositions s'appliquent à compter du premier janvier
2022, conformément aux dispositions de l'article 18 de la LFC pour 2022. Il résulte de ce qui
précède que les contribuables titulaires de professions libérales éligibles à I'IFU, ne doivent pas
être recherchés en matière de déclaration et de paiement inhérents au régime simplifié, pour la
période allant du premier janvier 2022 jusqu'à la date de promulgation de la LFC 2022, soit le 04
août 2022 (Cf. JORADP n° 53/2022).

181
Par ailleurs, il importe d'indiquer qu'en application des dispositions de l'article 282 sixiès du CIDTA,
le taux de I'IFU applicable aux recettes professionnelles annuelles réalisées par cette catégorie de
contribuables, est fixé à 12 %.

II. OBLIGATIONS FISCALES DES PROFESSIONS LIBÉRALES RELEVANT DE L’IFU

Les contribuables exerçant des professions non commerciales relevant du régime de I'IFU, sont
soumis à des obligations fiscales de déclaration et de paiement des droits dus.

1. Obligations déclaratives :

a. Souscription de la déclaration prévisionnelle « Série G n°12 » :

Aux termes des dispositions de l'article 18 de la LFC 2022, les contribuables concernés sont tenus
de souscrire, à titre exceptionnel pour l'exercice 2022, la déclaration prévisionnelle de leurs
recettes professionnelles (série G n°12), au plus tard le 15 août 2022. Cette déclaration doit
reprendre le montant annuel prévisionnel des recettes professionnelles que le contribuable
envisage de réaliser, au titre de l'exercice 2022.

Cette déclaration est souscrite en double exemplaire: l'un sera remis au service de perception et
l'autre conservé par le contribuable, après visa de la recette attestant du ou des paiements
effectués.

 Cas des nouveaux contribuables :

Les contribuables exerçant des professions non commerciales ayant débuté leur activité en 2022,
sont dispensés, en vertu des dispositions de l'article 3 Bis du Code des Procédures Fiscales, de
l'obligation de souscription de la déclaration prévisionnelle citée ci-dessus.

En effet, ces derniers sont tenus uniquement de souscrire la déclaration définitive dans les
conditions citées ci-dessous.

b. Souscription de la déclaration définitive « Série G n°12 bis » :

Les contribuables concernés ont également l'obligation de souscrire la déclaration définitive série
G n°12 Bis, au plus tard le 20 janvier 2023, et ce, en application des dispositions de l'article 282
quater du CIDTA. Cette déclaration reprendra le montant des recettes professionnelles
effectivement réalisés à la clôture de l'exercice 2022.

Cette déclaration est souscrite en double exemplaire : l'un sera remis au service de perception et
l'autre conservé par le contribuable, après avoir été dûment visée par les services de la recette.

c. Souscription de la déclaration tenant lieu de bordereau - avis de versement -IRG/Salaires


(série G n°50 Ter):

En vertu des dispositions de l'article 129-1du CIDTA, les contribuables relevant désormais de I'IFU
versant des salaires, sont tenus de procéder aux retenues et au reversement de I'IRG
correspondant, au moyen de la déclaration tenant lieu de bordereau-avis de versement série
G n°50 ter, dans les 20 premiers jours du mois suivant le trimestre civil, au cours duquel les
retenues ont été effectuées.

182
Concernant les contribuables suivis au régime simplifié des professions non
commerciales, avant l'intervention des dispositions de la LFC 2022, ayant procédé à la
déclaration et au paiement mensuel de l'IRG/salaires, au titre des mois allant de janvier
à juin 2022, suivant le bordereau avis de versement série G n°50, ces derniers sont
dispensés de l'obligation de souscription de la déclaration série G n°50 ter, au titre du
1er et du 2ème trimestre de l‘année 2022.
Il va sans dire que ces contribuables seront tenus de souscrire les déclarations relatives au
troisième et quatrième trimestre de l'année en cours, dans les délais légalement fixés.
Cependant, les contribuables qui n'ont pas accompli leurs obligations de déclaration et de
paiement de l'IRG/Salaires, sont tenus de souscrire les deux déclarations G N° 50 ter relatives au
premier trimestre (Janvier-février-mars) et au deuxième trimestre (avril-mai-juin) de l'année 2022,
au plus tard le 15 août 2022, sans application des pénalités de retard, et ce, dans la mesure où le
régime de I'IFU s'applique à cette catégorie de contribuables, à compter du premier janvier de
l'année 2022, conformément aux dispositions de l'article 18 de la LFC 2022.
2. Paiement de I'IFU:
Conformément aux dispositions de l'article 365 du CIDTA, les contribuables peuvent, lors de la
souscription de la déclaration prévisionnelle, procéder au paiement de I'IFU annuel dû, suivant
deux modalités de paiement, à savoir le paiement intégral ou l'option pour le paiement fractionné.
a. Paiement intégral:
Les contribuables concernés peuvent acquitter en totalité les droits dus, au titre de I'IFU, lors de la
souscription de la déclaration prévisionnelle, au plus tard le 15 août 2022.
b. Paiement fractionné :
Les contribuables, optant pour le paiement fractionné, s'acquittent des droits dus au titre de I'IFU,
suivant les échéances ci-après :
- 50% du montant de l'IFU annuel dû, déterminé lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle, au
plus tard le 15 août 2022;
- 25% du montant de I'IFU annuel dû, au plus tard le 15 septembre 2022, au moyen de la
déclaration prévisionnelle série G n° 12, tenant lieu de bordereau avis de versement;
- 25% du montant de I'IFU annuel restant dû, au plus tard le 15 décembre 2022, à l'appui de la
déclaration prévisionnelle série G n°12.
c. Minimum d'imposition :
Au sens des dispositions de l'article 365 bis du CIDTA, le montant de I'IFU, ne peut être inférieur à
10.000 DA, pour chaque exercice, et ce, quel que soit le montant des recettes professionnelles
réalisés.
Il en est de même pour les contribuables n'ayant pas exercé durant toute la période de l'exercice,
lesquels demeurent assujettis au paiement du minimum d'imposition.
Ce minimum d'imposition doit être acquitté intégralement, sans possibilité de fractionnement, lors
de la souscription de la déclaration prévisionnelle.

183
Il est à souligner qu'en vertu des dispositions de l'article 282 octies, sont également assujettis au
paiement du minimum d'imposition, les contribuables exerçant des professions non commerciales,
bénéficiant de l'exonération en matière d'IFU.

III. LIEU DE DÉCLARATION ET DE PAYEMENT DES DROITS DUS :

Les contribuables concernés sont tenus d'accomplir leurs obligations de déclaration et de


paiement citées, ci-dessus, auprès des services de perception dont relève le lieu d'exercice de leur
activité, à savoir les recette des impôts, pour ceux relevant des inspections ou les CPI, pour ceux
rattachés à ces nouvelles structures.

 Cas des contribuables dont les dossiers fiscaux ont été transférés vers les CDI :

Au préalable, convient-il de rappeler que conformément aux prescriptions des deux notes citées en
deuxième et troisième références, les services ont été instruits de procéder, dans un premier
temps, au transfert vers les CDI, des dossiers fiscaux des contribuables réalisant un montant
de recettes professionnelles annuelles excédant le seuil de 8.000.000 DA, pour chacun des
exercices 2021 et 2022.

Cependant, il a été constaté que certaines Directions des Impôts de Wilayas n'ont pas respecté les
prescriptions desdites notes et ont procédé au transfert vers les CDI, de l'ensemble des dossiers
des professions libérales, y compris les dossiers des contribuables dont le montant de leurs
recettes professionnelles annuelles est inférieur à 8.000.000 DA.

Pour remédier à cette situation et permettre aux contribuables d'accomplir leurs obligations fiscales,
les DIW concernées sont instruites, à l'effet d'inviter ces contribuables à accomplir leurs obligations
de déclaration et de paiement, auprès des anciens services de rattachement de leur activité recettes
des impôts ou CPI), en attendant le rapatriement de leurs dossiers fiscaux vers l'inspection des
impôts ou le CPI territorialement compétents.

Enfin, compte tenu du délai imparti pour la souscription de la déclaration prévisionnelle série
Gn°12 et le paiement de I'IFU y afférent, fixé au plus tard le 15 Août 2022, les DIW doivent mettre
en œuvre tous les moyens nécessaires pour permettre aux contribuables concernés d'accomplir
leurs obligations fiscales dans les meilleures conditions.

IV. MODALITES DE PRISE EN CHARGE DES DECLARATIONS ET DES PAIEMENTS

1. Modalités de prise en charge des paiements effectués:

Les receveurs sont tenus de prendre en charge les paiements effectués, au titre de I'IFU, le cas
échéant, en dehors des systèmes implémentés au niveau de la structure (recours à la procédure
manuelle), et ce, en attendant la réception des dossiers fiscaux des contribuables concernés.

Ainsi, le produit recouvré peut être imputé définitivement au compte approprié (compte 500 029).

184
2. Modalités de prise en charge des déclarations souscrites :
L'inspection des impôts ou le service principal de gestion des CPI doivent tenir un registre ad-hoc,
retraçant l'ensemble des déclarations série G n°12 souscrites par les contribuables, dont les
dossiers fiscaux ont fait l'objet de transfert vers le CDI.
Ce registre est constitué des colonnes suivantes :
- Numéro d'ordre;
- Nom et prénom du contribuable ;
- NIF;
- Profession;
- Adresse;
- Date de souscription de la déclaration;
- Montant des recettes professionnelles prévisionnelles annuelles déclarées;
- Montant de I'IFU acquitté.
Lesdites déclarations doivent être classées de manière à faciliter leur prise en charge, après
réception des dossiers fiscaux.
Il demeure entendu que les services d'assiette n'ayant pas procédé au transfert des dossiers
fiscaux vers les CDI, ne sont pas concernés par la tenue de ce registre.
3. Délivrance de l'extrait de rôle et de certificat série C n°20 :
En attendant l'opération de transfert des dossiers fiscaux des CDI vers l'inspection ou le CPI
territorialement compétent :
- l'extrait de rôle doit être délivré, sur demande, par les services détenteurs des RAR, après
présentation par le contribuable des pièces justificatives attestant du paiement de l'IFU et, le cas
échéant, de l'IRG/Salaires relatifs à l'exercice en cours.
- le certificat série C n°20 est délivré par les services détenteurs du dossier physique et/ou
numérique.
VI. INCIDENCES DES AMENAGEMENTS APPORTES AU REGIME FISCAL DES
PROFESSIONS LIBERALES
Conformément aux dispositions de la loi de finances 2022, instituant le régime simplifié des
professions non commerciales, certains contribuables ont procédé, au titre de ce régime, à la
souscription du bordereau avis de versement série G n°50 et au paiement des impôts et
taxes y afférents, à savoir la TVA, l'IRG/Salaires ainsi que les acomptes provisionnels-IRG, pour
la période allant du premier janvier au 30 juin 2022.
Cependant, avec l'intervention des dispositions de la loi de finances complémentaire 2022,
certains contribuables sont devenus éligibles au régime de l'IFU, dans la mesure où le montant de
leurs recettes professionnelles annuelles n'excède pas le seuil de 8.000.000 DA.
A cet égard, deux situations peuvent se présenter :

185
1. Cas des contribuables versés au régime de I'IFU:
La situation fiscale de ces contribuables, au regard des droits déjà acquittés, doit être traitée
comme indiqué dans le tableau ci-après :

Impôt ou taxe Traitement à réserver

S'agissant d’une taxe supportée par le consommateur final, les droits


TVA collectée
collectés et acquittés, ne peuvent donner lieu à un remboursement.
Les retenues à la source-IRG, opérées au titre des salaires payés et
IRG/salaires reversées au Trésor public, ne sont éligibles à aucune restitution, du fait
qu'il s'agit d'une détention pour compte.
Les Acomptes Provisionnels/IRG versés par ces contribuables, peuvent
faire l’objet de restitution par voie contentieuse, au moyen d'un recours
AP/IRG versés
préalable que l’intéressé devra introduire auprès de l'autorité
compétente

2. Cas des contribuables désirant être maintenus au régime simplifié :

Pour ce faire, les contribuables concernés sont tenus de formuler leur demande sur papier libre,
qu'il convient d'adresser au service d'assiette gestionnaire de leur dossier fiscal-activité, dans un
délai d'un (01) mois, à compter de la date de diffusion de la présente circulaire. A défaut, les
contribuables défaillants doivent être relancés, par l'envoi de mises en demeure, les invitant à
régulariser leur situation sous huitaine.

En cas d'absence de réponse de leur part, ces derniers sont versés d'office au régime de I'IFU.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note, veiller à son application
et rendre l'administration centrale destinataire, des difficultés éventuellement rencontrées,
lors de sa mise en œuvre.

CHEF DE LA DIVISION DE LA LEGISLATION ET DE LA


REGLEMENTATION FISCALES ET DES AFFAIRES JUDICIAIRES
N. MOUSSA

186
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميكراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قصم الرقابة والتحكيكات اجلبائية‬
‫مديرية الرقابة اجلبائية‬
‫املديرية الفرعية ملتابعة الرقابة اجلبائية للمؤشصات‬
‫اجلسائر يف ‪ 60 :‬أكتوبر ‪2622‬‬ ‫و م‪/‬م ع ض‪ /‬ر ت ج‪/‬م ر ج‪/‬م ف م ر ج م‬ ‫‪212‬‬ ‫رقم ‪:‬‬

‫مذكرة‬
‫إلى‬
‫السيدة والسادة المدراء الجهويين للضرائب‬
‫إلعالم‬
‫السيدات والسادة المدراء الوالئيين للضرائب‬

‫الموضوع‪ :‬ف‪/‬ي اإلخضاع الضرٌبً على الهامش ‪ -‬نظام الضرٌبة الجزافٌة الوحٌدة‪.‬‬
‫المرجع‪ :‬المادة ‪ 282‬مكرر‪ 2‬من قانون الضرائب المباشرة و الرسوم المماثلة‪.‬‬

‫تهدف هذه التعلٌمة إلى إضفاء توضٌحات فٌما ٌخص نمط اإلخضاع الضرٌبً على الهامش بعنوان نظام الضرٌبة الجزافٌة الوحٌدة‬
‫المنصوص علٌه بموجب أحكام المادة ‪ 282‬مكرر ‪ 2‬من قانون الضرائب المباشرة و الرسوم المماثلة‪ ،‬المطبق على المكلفٌن‬
‫بالضرٌبة الذٌن ٌقومون ببٌع المنتجات ذات االستهالك الواسع التً حددت أو سقفت أسعارها أو هوامش بٌعها بالتجزئة بموجب‬
‫التنظٌم‪.‬‬

‫وباعتبار أن شرط البٌع الحصري قد ألغً بموجب أحكام المادة ‪ 8‬من قانون المالٌة التكمٌلً لسنة ‪ ،2022‬الذي عدل وتمم أحكام‬
‫المادة ‪ 282‬مكرر ‪ 2‬من قانون الضرائب المباشرة و الرسوم المماثلة‪ٌ ،‬مكن للمكلفٌن بالضرٌبة الذٌن ٌقومون‪ ،‬فً نفس الوقت‪ ،‬ببٌع‬
‫المنتجات التً حددت أو سقفت أسعارها أو هوامش بٌعها بالتجزئة بموجب التنظٌم والمنتجات التً أسعار بٌعها حرة‪ ،‬تطبٌق هذا‬
‫النمط من اإلخضاع الضرٌبً‪.‬‬

‫‪ .I‬المنتجات المعنية باإلخضاع الضريبي على الهامش‪:‬‬


‫بموجب التنظٌم الساري المفعول‪ ،‬تتمثل المنتجات التً حددت أو سقفت أسعارها أو هوامش بٌعها بالتجزئة بوجب التنظٌم فٌما ٌلً‪:‬‬

‫‪-‬الخبز العادي‪،‬‬

‫‪ -‬الدقٌق العادي الموضب فً أكٌاس ‪ 5 ،2 ،1‬و‪ 10‬كغ الموجه للمستهلك‪،‬‬

‫‪ -‬السمٌد العادي من القمح الصلب والسمٌد الرفٌع من القمح الصلب الموجه للمستهلك‪،‬‬

‫‪ -‬الحلٌب المبستر الموضب فً أكٌاس‪،‬‬

‫‪ -‬الزٌت الغذائً المكرر العادي‪ ،‬الموجه للمستهلك‪،‬‬

‫‪187‬‬
‫‪ -‬السكر األبٌض‪ ،‬الموجه للمستهلك‪،‬‬

‫‪ -‬غاز البوتان المعبأ فً قارورات‪ ،‬الموجه للمستهلك‪.‬‬

‫‪ .II‬األساس الخاضع للضريبة وكيفيات التصريح‪:‬‬

‫ٌحدد األساس الخاضع للضرٌبة الجزافٌة الوحٌدة فٌما ٌتعلق بالمكلفٌن بالضرٌبة الذٌن ٌقومون‪ ،‬فً نفس الوقت‪ ،‬ببٌع المنتجات‬
‫المذكورة أعاله والمنتجات التً أسعار بٌعها حرة‪ ،‬كما ٌلً‪:‬‬

‫‪ -‬بالنسبة للمنتجات المذكورة أعاله‪ :‬بمبلغ الهامش المحقق‪،‬‬

‫‪ -‬بالنسبة للمنتجات األخرى‪ :‬بمبلغ رقم األعمال المحقق‪،‬‬

‫ٌجب التذكٌر أنه ٌنبغً على المكلفٌن بالضرٌبة المعنٌٌن اكتتاب تصرٌحاتهم المؤقتة )‪ ) série G n°12‬والنهائٌة ‪(série G n°12‬‬
‫)‪bis‬الفصل بٌن األساس الخاضع للضرٌبٌة فٌما ٌخص بٌع المنتجات التً حددت أو سقفت أسعارها أو هوامش بٌعها بالتجزئة‬
‫بموجب التنظٌم‪ ،‬المتمثل فً مبلغ الهامش المحقق و األساس الخاضع للضرٌبٌة فٌما ٌخص بٌع المنتجات التً تكون أسعارها حرة‬
‫‪.‬المتمثل فً مبلغ رقم األعمال المحقق‪ .‬و بالتالً و لغرض اإلخضاع للضرٌبة‪ ،‬فان المكلفٌن بالضرٌبة المعنٌٌن ملزمون بمأل‬
‫تصرٌحاتهم كما ٌلً ‪:‬‬

‫‪ -‬المحور‪ -II " -‬رقم األعمال ‪/‬اإليرادات المهنية التقديريين"‪ :‬اإلشارة إلى مبلغ رقم األعمال المتعلق ببٌع المنتجات التً تعد أسعار‬
‫بٌعها حرة‪ ،‬مع التذكٌر بالنسبة لهذه الحالة‪ ،‬أن األساس الخاضع للضرٌبٌة الواجب أخذه بعٌن االعتبار مكون من رقم األعمال‪،‬‬

‫‪ -‬المحور ‪-II " -‬الهامش"‪ :‬اإلشارة إلى مبلغ رقم األعمال المتأتً من بٌع المنتجات التً حددت أو سقفت أسعارها أو هوامش بٌعها‬
‫بالتجزئة بموجب التنظٌم‪ ،‬وكذلك مبلغ الهامش المتعلق به والذي ٌعد األساس الخاضع للضرٌبة فً هذه الحالة‪.‬‬

‫‪ . III‬مراقبة التصريحات‬

‫طبقا ألحكام المادة ‪ 282‬مكرر ‪ 2‬من قانون الضرائب المباشرة و الرسوم المماثلة‪ ،‬تقوم مصالح الضرائب بمراقبة التصرٌحات‬
‫المؤقتة و النهائٌة المكتتبة من طرف المكلفٌن بالضرٌبة المعنٌٌن بهذا النمط من اإلخضاع الضرٌبً على الهامش بعنوان الضرٌبة‬
‫الجزافٌة الوحٌدة‪ ،‬وفقا لإلجراء المنصوص علٌه فً المادة ‪ 11‬من قانون اإلجراءات الجبائٌة‪.‬‬

‫و فً األخٌر‪ ،‬تجدر اإلشارة بأنه سٌتم تفصٌل إجراء الرقابة المطبق على هذه الفئة من المكلفٌن بالضرٌبة فً إطار تعلٌمة مخصصة‬
‫للرقابة على الوثائق التً سٌتم نشرها فً القرٌب العاجل‪.‬‬

‫‪ .IV‬تاريخ السريان‪:‬‬

‫بما أن الضرٌبة الجزافٌة الوحٌدة هً ضرٌبة سنوٌة فان أحكام هذه المذكرة تدخل حٌز التنفٌذ ابتداء من ‪ 01‬جانفً ‪.2022‬‬

‫يرجى منكم ضمان نشر و توزيع هذه التعليمة والحرص على تطبيقها و موافاة اإلدارة المركزية بالصعوبات التي قد تواجهكم‪.‬‬

‫رئيس قسم الرقابة والتحقيقات الجبائية‬

‫حنيش جمال‬

‫‪188‬‬
‫اجلمهورية اجلسائرية الدميكراطية الشعبية‬
‫وزارة املالية‬
‫املديرية العامة للضرائب‬
‫قصم الرقابة والتحكيكات اجلبائية‬
‫مديرية الرقابة اجلبائية‬
‫املديرية الفرعية ملتابعة الرقابة اجلبائية للمؤشصات‬

Alger, le 06 octobre 2022

NOTE N°212 /MF/DGI/DCVF/DCF/SDSCFE


A
LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
Pour diffusion à:
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYAS

Objet: Imposition à la marge - Régime de l'impôt forfaitaire unique (IFU).


Référence: Article 282 quater du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA).

La présente note a pour objet d'apporter des éclaircissements quant au mode d'imposition à la
marge au titre de l'Impôt Forfaitaire Unique (IFU), prévu par les dispositions de l'article 282 quater
du CIDTA, applicable aux contribuables commercialisant des produits de large consommation,
dont les prix ou les marges de vente au détail sont fixés ou plafonnés par voie réglementaire.

Aussi, dans la mesure où la condition de la vente exclusive a été levée, à la faveur des
dispositions de l’article 8 de la Loi de Finances Complémentaire pour 2022, ayant modifié et
complété celles de l'article 282 quater du CIDTA, les contribuables commercialisant
concomitamment des produits dont les prix ou les marges de vente au détail sont fixés ou
plafonnés par voie réglementaire et d'autres produits dont les prix de vente sont libres, peuvent
prétendre à ce mode d'imposition.

I. PRODUITS CONCERNES PAR L’IMPOSITION A LA MARGE :

Aux termes de la réglementation en vigueur, les produits dont les prix ou les marges de vente au
détail sont fixés ou plafonnés, sont énumérés ci-après:

- Le pain courant ;
- La farine courante conditionnée en paquets de 1, 2, 5 et 10 kg, destinée au consommateur;
- Les semoules courantes de blé dur et des semoules extra de blé dur, destinées au
consommateur;
- Le lait pasteurisé conditionné en sachet;
- L'huile alimentaire raffinée ordinaire, destiné au consommateur;
- Le sucre blanc, destiné au consommateur;
- Le gaz butane en bouteille destiné au consommateur.

189
II. BASE D’IMPOSITION ET MODALITES DE DECLARATION :
La base imposable à I'IFU, pour les contribuables commercialisant concomitamment les produits
cités supra ainsi que d'autres produits dont les prix de vente sont libres, est déterminée comme
suit:
- Pour les produits cités ci-dessus : par le montant de la marge réalisée;
- Pour les autres produits : par le montant du chiffre d’affaires réalisé.

Il demeure entendu que les contribuables concernés doivent souscrire leurs déclarations
prévisionnelles ( série G n°12) et définitives (série G n°12 Bis), en distinguant la base d’imposition,
constituée par le montant de la marge réalisée, au titre de la vente des produits dont les prix ou la
marges de vente au détail sont fixés ou plafonnés par voie réglementaire et celle afférente à la
commercialisation des produits dont les prix sont libres, constituée par le montant du chiffre
d'affaires réalisé.

Il s'ensuit que pour des fins d'imposition, les contribuables concernés sont tenus de renseigner
leurs déclarations comme suit :

 Volet «II-CHIFFRE D’AFFAIRES / RECETTES PROFESSIONNELLES REVISIONNELLES»:


Indiquer le montant du chiffre d'affaires afférent à la vente des produits dont les prix de vente sont
libres, étant rappelé que pour ce cas d'espèce, la base imposable à retenir est constituée du
chiffre d'affaires en question;
 Volet « III-MARGE » : Indiquer le montant du chiffre d'affaires issu de la commercialisation des
produits dont les prix ou les marges de vente au détail sont fixés ou plafonnés par voie
réglementaire , ainsi que le montant correspondant à la marge y afférente, laquelle, faut-il
également rappelé, constitue la base imposable, pour ce cas de figure.

III. Contrôle des déclarations :

En application des dispositions de l'article 282 quater du CIDTA, les services fiscaux procède au
contrôle des déclarations prévisionnelles et définitives souscrites par les contribuables concernés
par le mode d'imposition à la marge au titre de l'IFU, conformément à la procédure prévue à
l’article 19 du code des procédures fiscales.

Enfin, il est précisé que la procédure de contrôle de cette catégorie de contribuable sera détaillée
dans le cadre d'une instruction dédiée au contrôle sur pièces qui sera incessamment diffusée.

IV. DATE D'EFFET :

L'IFU étant un impôt annuel, les prescriptions de la présente note prennent effet à compter du
1er janvier 2022.

Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note, veiller à son
application et rendre l’administration centrale destinataire, des difficultés
éventuellement rencontrées.

CHEF DE LA DIVISION DU CONTROLE ET DES VERIFICATIONS FISCALES


D. HANNICH

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