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ANEM/Mai 2021

Sommaire
Statut et organisation interne de l’ANEM
Mission, l’organisation et le fonctionnement de l’Agence Nationale de l’emploi .....................5
Décret exécutif N°06-77 du 18.02.2006 ...............................................................................5
Organisation interne de l’Agence Nationale de l’Emploi ..........................................................14
Arrêté du 16.09.2019 .........................................................................................................14
Conseil d’administration .............................................................................................................36
Arrêté du 1er aout 2019 .....................................................................................................36

L’Emploi et Placement
Loi 04-19 du 25.12.2004 ....................................................................................................40
Placement des travailleurs .........................................................................................................41
Placement et contrôle ........................................................................................................41
Agences d’emploi privées ..................................................................................................46
Convention n°181 du 19.06.1997 .......................................................................................46
Décret exécutif 07-123 du 24.04.2007 ...............................................................................52
Arrêté du 07.12.2014 .........................................................................................................66

Dispositif d’Aide à l’Insertion Professionnelle


Décret exécutif n°08-126 du 19.04.2008 modifié et complété.............................................70
Arrêté du 24.07.2008 .........................................................................................................78
Arrêté du 03.04.2012 ....................................................................................................... 108
Décret exécutif n° 19-336 du 08.12.2019 ......................................................................... 109
Arrêté interministèriel du 23.12.2019................................................................................ 112
Mesures d’encouragement et d’appui à la Promotion de l’emploi ......................................... 115
Loi N°06-21 du 11.12.2006 .............................................................................................. 120
Décret 07-386 du 05.12.07............................................................................................... 126
Arrêté du 1er octobre 2019 .............................................................................................. 131
Décret exécutif 10-71 du 31.01.2010 ............................................................................... 133
Ordonnance n°09-01 du 22.07.2009 ................................................................................ 137

Statistiques
Décret exécutif N°09-94 du 22.02.2009 ........................................................................... 142
Arrêté du 22.10.2009 ....................................................................................................... 144
La main d'œuvre étrangère
Ordonnance n°71-60 du 05.08.1971 ................................................................................ 165
Loi 81-10 du 11.07.1981 .................................................................................................. 167
Décret n°82-510 du 25.12.1982 ....................................................................................... 171
Arrêté du 26.10.1983 ....................................................................................................... 176
Guichet unique .......................................................................................................................... 181
Décret exécutif n° 06-356 du 09.06.2006 ......................................................................... 181
Recherche active ....................................................................................................................... 194
Annexes
Loi 90-11 du 21 avril 1990 ................................................................................................ 205
Ordonnance n°97-03 du 11.01.1997 ................................................................................ 231

1
2
Livre Premier : Statut et organisation interne de l’Agence Nationale
de l’Emploi

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4
Décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006 fixant
les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence nationale de l'emploi.
(Page 19 ) (Publié dans JO n°9 du 19/02/2006)

Evolution
Décret exécutif n° 19-140 du 23 Chaâbane 1440 correspondant au 29 avril 2019 modifiant
et complétant le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février
2006 fixant les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence nationale de
l'emploi. (page 12) (Publié dans JO n°29 du 05/05/2019)
Décret exécutif n° 09-273 du 9 Ramadhan 1430 correspondant au 30 août 2009 modifiant
et complétant le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février
2006 fixant les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence nationale de
l'emploi. (page 18) (Publié dans JO n°50 du 02/09/2009)
Texte(s) d'application
1/ Arrêté du 16 Moharram 1441 correspondant au 16 septembre 2019 portant organisation
interne de l'agence nationale de l'emploi. (page 21) (Publié dans JO n°5 du 29/01/2020, Ministère du
travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Abrogation
Arrêté du 6 Moharram 1428 correspondant au 25 janvier 2007 portant organisation interne
de l'agence nationale de l'emploi. (page 10) (Publié dans JO n°32 du 16/05/2007, Ministère du travail
et de la sécurité sociale)

2/ Arrêté du 8 Chaoual 1437 correspondant au 13 juillet 2016 portant désignation des


membres du conseil d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page 24) (Publié dans
JO n°61 du 19/10/2016, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Evolution
Arrêté du 7 Joumada El Oula 1438 correspondant au 4 février 2017 modifiant l'arrêté du 8
Chaoual 1437 correspondant au 13 juillet 2016 portant désignation des membres du conseil
d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page ) (Publié dans JO n°48 du 20/08/2017,
Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

3/ Arrêté du 19 Rajab 1434 correspondant au 29 mai 2013 portant désignation des membres
du conseil d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page 29) (Publié dans JO n°59 du
08/10/2014, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Evolution
Arrêté du 22 Ramadhan 1436 correspondant au 9 juillet 2015 modifiant l'arrêté du 19 Rajab
1434 correspondant au 29 mai 2013 portant désignation des membres du conseil
d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page 27) (Publié dans JO n°54 du 14/10/2015,
Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

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TITRE I : Mission, l’organisation et le fonctionnement de
l’Agence Nationale de l’emploi
Décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427correspondant au 18 février 2006 fixant
les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'Agence Nationale de l'Emploi,
Modifié et complété par : (page 19) (Publié dans JO n°9 du 19/02/2006)
Évolution
Décret exécutif n° 09-273 du 9 Ramadhan 1430 correspondant au 30 août 2009 (page 18)
(Publié dans JO n°50 du 02/09/2009)

Décret exécutif n° 19-140 du 23 chaâbane 1440 correspondant au 29 Avril 2019 (page 12)
(Publié dans JO n°29 du 05/05/2019)

Chef du Gouvernement,
Sur le rapport du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;
Vu l'ordonnance n° 71-42 du 17 juin 1971, modifiée et complétée, portant organisation de
l'office national de la main- douve ;
Vu l’ordonnance n° 75-35 du 29 avril 1975 portant plan comptable national ;
Vu la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs
étrangers;
Vu la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances;
Vu la loi n° 88-01 du 12 janvier 1988 portant loi d'orientation sur les entreprises publiques
économiques, notamment son titre 3 ;
Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail ;
Vu la loi n° 90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique ;
Vu la loi n° 90-30 du 1er décembre 1990 portant loi domaniale ;
Vu l’ordonnance n° 95-20 du 19 Safar 1416 correspondant au 17 juillet 1995 relative à la
Cour des comptes ;
Vu la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative
au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi ;
Vu le décret présidentiel n° 04-136 du 29 Safar 1425 correspondant au 19 avril 2004 portant
nomination du Chef du Gouvernement ;
Vu le décret présidentiel n° 05- 161 du 22 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 1er mai
2005 portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 90-228 du 25 juillet 1990, modifié et complété, fixant le mode de
rémunération applicable aux travailleurs exerçant des fonctions supérieures de l'Etat ;

Vu le décret exécutif n° 03-137 du 21 Moharram 1424 correspondant au 24 mars 2003 fixant


les attributions du ministre du travail et de la sécurité sociale ;

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Décrète :

CHAPITRE I : DENOMINATION - SIEGE - OBJET

Article 1er. En application des dispositions de l'article 7 de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El


Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004, susvisée, le présent décret a pour objet
de fixer les missions, l'organisation et le fonctionnement de l’agence nationale de l’emploi,
dénommée ci-après « l’agence».

Art. 2. L’agence est un établissement public à gestion spécifique régi par les dispositions
du présent décret. Elle est dotée de la personnalité morale et jouit de l'autonomie financière.

Art. 3. L’agence est placée sous la tutelle du le ministre chargé du travail et de l’emploi.

Art. 4. Le siège de l’agence est fixé à Alger. Il peut être transféré en tout autre lieu du
territoire national par décret exécutif pris sur rapport du le ministre chargé du travail et de
l’emploi.

Art. 5. L’agence a pour missions :

A - d’organiser et d’assurer la connaissance de la situation et de l’évolution du marché


national de l’emploi et de la main-d’œuvre, à ce titre, elle est notamment chargée :
- de mettre en place un système d’information permettant de renseigner de manière précise,
régulière et fiable sur les fluctuations du marché de l’emploi et de la main-d’œuvre et des
besoins en compétences,

- de procéder à toute analyse et expertise en matière d’emploi et de main-douve,

- d'entreprendre toutes études et enquêtes liées à l’accomplissement de sa mission,

- de développer et de normaliser les instruments et outils permettant le développement


de la fonction observation du marché de l’emploi,

B - de recueillir et de mettre en relation l’offre et la demande de travail, et à ce titre, elle est


chargée :

-d’assurer l’accueil, l’information, l’orientation et le placement des demandeurs d’emploi,

- de procéder à la prospection et à la collecte des offres d’emploi auprès des organismes


employeurs,

- d'organiser la compensation des offres et des demandes d’emploi au niveau national,


régional et local,

- de favoriser la mobilité géographique et professionnelle des demandeurs d’emploi en


organisant et gérant, conformément à la réglementation en vigueur, les aides spécifiques
destinées à la régulation des mouvements de main-d’œuvre et en participant, avec les
institutions, entreprises et organismes concernés, à la mise en œuvre d’actions de
reconversion professionnelle ou de formation complémentaire destinées à adapter les
qualifications des demandeurs d’emploi aux exigences des offres disponibles,

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- de participer à l’organisation et à la mise en œuvre des programmes spécifiques
d’emploi décidés par l’Etat, les collectivités locales et toute autre institution concernée.
Elle est tenue informée de la gestion et de la réalisation des programmes suscités,

- de prospecter toutes les opportunités permettant le placement à l’étranger des


travailleurs nationaux,

- de développer et de normaliser les méthodes de gestion du marché de l’emploi et les


outils d’intervention sur l’offre et la demande d’emploi,

- d'assurer des actions de formation en matière de conseil à l’emploi et de gestion du


marché du travail,

- d'établir les conventions avec les organismes privés agréés de placement et les
communes chargées des activités de placement,

- d’établir des conventions avec les organismes employeurs pour les assister et les
conseiller dans la définition de leurs besoins en compétences,

C - de suivre, la mise en œuvre des engagements des organismes employeurs, afférents


au recrutement de la main-d’œuvre nationale dans le cadre des accords de principe pour
l’emploi de la main-d’œuvre étrangère délivrés par l’administration centrale chargée de
l’emploi,

D - d’assurer, pour ce qui la concerne, l’application des mesures découlant des conventions
et accords internationaux en matière d’emploi,

E - d’assurer, en ce qui la concerne, l'application des mesures de contrôle qui découlent


des dispositions de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25
décembre 2004 relative au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi.

F - de contribuer à l’élaboration et à la mise à jour de la nomenclature algérienne des métiers


et des emplois en relation avec l’ensemble des secteurs d’activités,

G - de développer le partenariat avec les organismes privés agrées de placement.

CHAPITRE II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENTDE L’AGENCE

Art. 6. L’agence est administrée par un conseil d'administration et dirigée par un directeur
général.

Section 1 : Du conseil d'administration

Art. 7. Le Conseil d’administration est composé des membres suivants


- le représentant du le ministre chargé du travail et de l’emploi. (Président),
- le représentant du ministre chargé de l’intérieur et des collectivités locales,
- le représentant du ministre chargé des affaires étrangères,
- le représentant du ministre chargé des finances,

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- le représentant du ministre chargé de la formation professionnelle,
- le représentant du ministre chargé de la PME/PMI,
- le représentant de l'autorité chargée de la planification,
- le représentant de l’autorité chargée de la fonction publique,
- le directeur général de l’office national des statistiques ou son représentant,
- trois (3) représentants d'organisations d'employeurs les plus représentatives au plan national,
- trois (3) représentants de l’organisation syndicale des salariés la plus représentative au plan
national,
- un représentant élu des travailleurs de l’agence.

Le Conseil d’administration peut faire appel, à toute personne jugée compétente, susceptible de
l'aider dans ses travaux.

Le directeur général de l’agence participe aux travaux du Conseil d’administration avec voix
consultative

Art. 8. Les membres du Conseil d’administration sont désignés pour une durée de trois (3) ans,
renouvelable, par arrêté du ministre chargé du travail et de l’emploi, sur proposition de l’autorité
ou de l’organisation dont ils relèvent.
Le mandat des membres désignés en raison de leurs fonctions cesse avec celles-ci.
En cas d'interruption du mandat de l'un des membres, il est procédé à son remplacement dans
les mêmes formes. Le membre nouvellement désigné lui succède jusqu'à expiration du mandat.
Le président du Conseil d’administration est assisté d'un vice-président élu par ses pairs et pour
la même période.
Art. 9. Le secrétariat du Conseil d’administration est assuré par le directeur général de l’agence.
Art. 10. Les membres du Conseil d’administration assurent gratuitement leurs fonctions. Ils
perçoivent des indemnités de remboursement des frais engagés, conformément à la
réglementation en vigueur.
Art. 11. Le Conseil d’administration se réunit deux (2) fois par an en session ordinaire, sur
convocation de son président. Il peut, en outre, se réunir en session extraordinaire, sur
proposition de son président ou des deux tiers (2/3) de ses membres.
Art. 12. Le président convoque les membres du Conseil d’administration et leur adresse l'ordre
du jour accompagné des documents qui doivent leur parvenir au moins quinze (15) jours avant
la date de la réunion du Conseil. Ce délai peut être réduit pour les sessions extraordinaires, sans
être inférieur à huit (8) jours.
Art. 13. Le Conseil d’administration ne peut valablement délibérer que si au moins la majorité
des membres sont présents. Si le quorum n’est pas atteint, le Conseil se réunit valablement après
une deuxième convocation et délibère quel que soit le nombre des membres présents.

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Art. 14. Les délibérations du Conseil d’administration sont prises à la majorité simple des
voix des membres présents. En cas de partage égal des voix, celle du président est
prépondérante.
Art. 15. Les délibérations du Conseil d’administration donnent lieu à l'établissement de
procès-verbaux, transcrits sur un registre coté et paraphé par le président du Conseil
d’administration.
Art. 16. Les procès-verbaux du Conseil d’administration sont transmis, pour approbation,
par le directeur général au le ministre chargé du travail et de l’emploi dans les quinze (15)
jours qui suivent leur adoption.
Art. 17. Les délibérations du Conseil d’administration sont réputées exécutoires dans les
trente (30) jours qui suivent la transmission des procès-verbaux, sauf opposition expresse
signifiée dans ces délais.
Toutefois, ne sont exécutoires qu’après approbation expresse du ministre chargé du travail
et de l’emploi, les délibérations relatives :
- au budget de l’agence ;
- aux bilans et comptes de résultat ;
- aux projets d’investissement ;
- à l’acquisition, à la location et à l’aliénation de biens meubles et immeubles ;
- à l’acceptation de dons et legs ;
- aux projets de conventions avec des organismes étrangers ;
- à l’ouverture des annexes locales de l’emploi.

Art. 18. Le Conseil d’administration délibère notamment sur :

-le programme d’activités de l’agence,

- le projet de budget de l’agence,

- le programme d'implantation des annexes locales de l’emploi,

- le rapport annuel d'activités de l’agence,

- les opérations de placement des fonds de l’agence,

- les projets d'acquisition, d’aliénation, ou d'échange des biens meubles et immeubles,

- l'acceptation des dons et legs,

- les projets de conventions avec les communes et les organismes privés qui désirent
activer dans le domaine du placement,

- les bilans et comptes de résultats de l’agence,

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- les projets de marchés, de conventions, de contrats et d'accords,

- la désignation d’un ou de plusieurs commissaires aux comptes,

- tout programme visant à faire participer l’agence à l'impulsion et à la création d'organes


appelés à soutenir son action dans les différents domaines liés à ses compétences.

Art. 19. Les conditions de travail et de rémunération des personnels de l’agence, autres que
celles du directeur général, d’inspecteur général et du directeur central, sont fixées par
convention collective, conformément à la législation et à la règlementation en vigueur.

Section 2 : Du directeur général

Art. 20. Le directeur général de l’agence est nommé par décret présidentiel sur proposition
du ministre chargé du travail et de l’emploi. Il est mis fin à ses fonctions dans les mêmes
formes.
Art. 21. Le directeur général de l’agence est assisté dans l'exercice de ses fonctions par un
Inspecteur général et des directeurs centraux, nommés par arrêté du le ministre chargé du
travail et de l’emploi, sur proposition du directeur général de l’agence. Il est mis fin à leurs
fonctions dans les mêmes formes.
Art. 22. Les fonctions du directeur général, de l’inspecteur général et du directeur central
sont rémunérées par référence, respectivement, aux fonctions supérieures de l’Etat de chef
de cabinet, d’inspecteur général et de directeur d’administration centrale de ministère.
Art. 23. Le directeur général de l’agence est chargé notamment :

- d’assurer l'exécution des décisions du Conseil d’administration et de veiller à la


réalisation des objectifs assignés à l’agence ;

- il représente l’agence en justice et dans tous les actes de la vie civile ;

- il assure le bon fonctionnement de l’agence et exerce l’autorité hiérarchique sur


l'ensemble des personnels de l’agence ;

- il nomme le personnel pour lequel aucun autre mode de nomination n’est prévu par la
réglementation en vigueur ;

- il établit et soumet à l'approbation du Conseil d’administration les bilans et comptes de


résultats de l’agence ;

- il passe tout marché, contrat, convention et accord, dans le cadre de la réglementation


en vigueur.

Art. 24. Le directeur général ordonnance les dépenses de l’agence. Il présente à la fin de
chaque exercice un rapport annuel d’activités accompagné des bilans et comptes de
résultats qu’il adresse au ministre chargé du travail après approbation du Conseil
d’administration. Il établit et soumet à l’approbation du Conseil d’administration le projet de
règlement intérieur de l’agence et veille au respect de son application.

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Art. 25. Le directeur général peut, dans la limite de ses attributions et sous sa responsabilité,
donner délégation de signature à des fonctionnaires titulaires placés sous son autorité
directe.

Section 3 :Des structures de l’agence

Art. 26. Pour l'accomplissement de ses missions, l’agence dispose :

- de structures centrales :
* de directions centrales ;
* d’inspection générale

- de structures locales :
* d’antennes de wilaya de l’emploi ;
* d’annexes locales de l’emploi dont la compétence territoriale est fixée par arrêté du
ministre chargé du travail et de l’emploi.

Art. 26 bis. Les chefs d’antennes de wilaya de l’emploi et les chefs d’annexes locales de
l’emploi sont nommés par arrêté du ministre chargé du travail et de l’emploi, sur proposition
du directeur général de l’agence. Il est mis fin à leurs fonctions dans les mêmes formes.
Art. 27. L’organisation interne de l’agence nationale de l’emploi ainsi que le nombre
d’antennes de wilayas de l’emploi et d’annexes locales de l’emploi sont fixés par arrêté du
le ministre chargé du travail et de l’emploi.
Section 4 : Dispositions financières
Art. 28. L'exercice financier de l’agence est ouvert le 1er janvier et clos le 31 décembre de
chaque année.
Art. 29. La comptabilité de l’agence est tenue en la forme commerciale conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur.
Art. 30. Le budget de l’agence comporte un titre de recettes et un titre de dépenses.
Au titre des recettes :

-les subventions de l’Etat,

- les dons et legs,

- toutes recettes provenant de prestations fournies dans le cadre de ses activités,

- les recettes liées à l'activité de l’agence,

- toutes autres recettes prévues par la législation et la réglementation en vigueur,

- les dotations mises à la disposition de l’agence dans le cadre de la gestion des


dispositifs spécifiques de soutien à l’emploi.

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Au titre des dépenses :
- les dépenses de fonctionnement,
- les dépenses d'équipement,
- toutes autres dépenses nécessaires à son objet et à la réalisation de ses missions.
Art. 31. Les états prévisionnels des recettes et des dépenses inhérentes aux actions de
soutien à l’emploi sont établis et présentés de façon distincte par rapport à ceux liés aux
recettes et aux dépenses de fonctionnement et d’équipement de l’agence.
Art. 32. Le contrôle des comptes de l’agence relève d’un ou de plusieurs commissaire (s)
aux comptes désigné (s) par le Conseil d’administration conformément à la législation et à
la réglementation en vigueur.
Art. 33. Les personnels permanents en fonction à l’agence nationale de l’emploi peuvent,
s’ils le souhaitent, garder le statut qui leur est applicable à la date d'entrée en vigueur du
présent décret.

Art. 34. Sont abrogées toutes les dispositions contraires au présent décret notamment
l’ordonnance n° 71-42 du 17 juin 1971, modifiée et complétée, susvisée.

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Titre II : Organisation interne de l’Agence Nationale de l’Emploi
Arrêté du 16 Moharram 1441 correspondant au 16 septembre 2019 portant
organisation interne de l'agence nationale de l'emploi. (page 22) (Publié dans JO n°05
du 29 janvier 2020)

Vu le décret présidentiel n° 19-111 du 24 Rajab 1440 correspondant au 31 mars 2019,


modifié, portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006,


modifié et complété, fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence
nationale de l’emploi, notamment ses articles 26 et 27 ;

Vu le décret exécutif n° 08-124 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008


fixant les attributions du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ;

Vu l’arrêté du 6 Moharram 1428 correspondant au 25 janvier 2007 portant organisation


interne de l'agence nationale de l’emploi ;

Arrête :
Article 1er. En application des dispositions de l'article 27 du décret exécutif n° 06-77 du 19
Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006, susvisé, le présent arrêté a pour objet
de fixer l'organisation interne de l'agence nationale de l'emploi.
Art. 2. Sous l'autorité du directeur général, assisté d'un inspecteur général et des directeurs
centraux, l'organisation de l'agence nationale de l'emploi comprend :

 Des structures centrales ;

 Des structures locales dont le nombre et la compétence territoriale sont fixés


conformément à l'annexe jointe au présent arrêté.

CHAPITRE I : STRUCTURES CENTRALES

Art. 3. Les structures centrales de l'agence nationale de l'emploi comprennent :


1 - Les directions centrales suivantes :

 la direction de l'organisation et la régulation du marché de l'emploi ;

 La direction des systèmes de l’information, des études et des statistiques ;

 La direction de l'animation du réseau des structures locales ;

 La direction du partenariat et de la coopération ;

 La direction de l'administration générale ;

 La direction des finances et de la comptabilité.

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2 - l’inspection générale.
Art. 4. Sont rattachés au directeur général :

 Trois (3) conseillers chargés, respectivement :


* de l'audit ;
* de la communication et du marketing ;
* des affaires juridiques.

 Le bureau d'ordre général.


Art. 5. La direction de l'organisation et la régulation du marché de l'emploi est chargée,
notamment :

 D'organiser les activités d'intermédiation et de gestion du marché de l'emploi ;

 De normaliser et de développer les méthodes de gestion du marché de l'emploi ;

 De participer à l'organisation et à la mise en œuvre des programmes d'emploi


décidés par l'etat ;

 De suivre l'application, dans le cadre de la mise en œuvre des accords de principe,


des dispositions législatives et réglementaires relatives à la main-d’œuvre nationale;

 De prospecter toutes les opportunités permettant le placement à l'étranger des


travailleurs algériens ;

 D’appliquer les mesures découlant des conventions et accords internationaux relatifs


aux placements des travailleurs algériens à l’étranger ;

 D’assurer la gestion et l'exploitation des services en ligne ;

 D'assurer les missions de contrôle qui lui sont dévolues conformément à la


réglementation en vigueur ;

 D’animer, de coordonner, de suivre et d'évaluer les activités des antennes de wilayas


et annexes locales de l'emploi ;

 De conduire et de développer les actions de partenariat avec les organismes privés


agréés exerçant des activités de placement ;

 De suivre, dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur, la


situation de la main-d'œuvre étrangère en algérie.

Elle comprend quatre (4) sous-directions :

 La sous-direction du placement et de la compensation ;

 La sous-direction de la gestion et du suivi des dispositifs d'emploi ;

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 La sous-direction de la préservation de l'emploi et de la reconversion professionnelle
;

 La sous-direction de la main-d'œuvre étrangère et du placement des travailleurs


algériens à l'étranger.
Art. 6. La direction des systèmes d'information, des études et des statistiques est chargée,
notamment :

 D’organiser la gestion, le fonctionnement et le développement des systèmes


d'information, et d’en assurer la sécurité ;

 De recueillir les données et les informations statistiques relatives à l'activité du réseau


des structures locales ;

 D’assurer la connaissance de la situation et de l'évolution du marché national de


l'emploi et de la main-d'œuvre ;

 D’entreprendre toutes études, analyses et enquêtes relatives à l'emploi ;

 D'exploiter les données statistiques produites par les différentes sources.

 Elle comprend quatre (4) sous-directions :

 La sous-direction de l'administration du réseau informatique ;

 La sous-direction de l'exploitation et développement du réseau informatique ;

 La sous-direction des études ;

 La sous-direction des statistiques.


Art. 7. La direction de l'animation du réseau des structures locales est chargée, notamment
:

 De développer le réseau des structures locales citées à l’article 12 ci-dessus ;

 De normaliser et de développer les méthodes de gestion du marché de l'emploi au


niveau local ;

 D'animer, de coordonner, de suivre et d'évaluer les activités des antennes de wilayas


de l'emploi et des annexes locales de l'emploi.

 Elle comprend trois (3) sous-directions :

 La sous-direction du développement et de l’animation du réseau des structures


locales ;

 La sous-direction des normes et méthodes ;

 La sous-direction de la coordination et du contrôle du réseau des structures locales.

16
Art. 8. La direction du partenariat et de la coopération est chargée :

 D’établir et de développer le partenariat avec les organismes employeurs et d’établir


les rapports y afférent ;

 De développer le partenariat avec les organismes privés agréés de placement ;

 D’assurer la participation de l'agence lors des manifestations liées à l’emploi ;

 D’assurer les missions de l’agence relatives à la mise en œuvre de la stratégie de


coopération internationale en matière d’emploi ;

 D’assurer la représentation de l’agence auprès des partenaires étrangers ;

 D’organiser la concertation et la réflexion prospective sur le développement de la


coopération en matière d’emploi.

 Elle comprend deux (2) sous-directions :

 La sous-direction du partenariat ;

 La sous-direction de la coopération.
Art. 9. La direction de l'administration générale est chargée, notamment :

 D’assurer la gestion et l'évolution des carrières des personnels de l'agence ;

 D’assurer la formation et le développement des compétences et des ressources


humaines de l'agence ;

 D'assurer la dotation des différentes structures en moyens humains, matériels et


d'équipement ;

 D’assurer la gestion du patrimoine mobilier et immobilier de l'agence ;

 D’organiser et de gérer la documentation et les archives de l'agence.

 Elle comprend quatre (4) sous-directions :

 La sous-direction des ressources humaines ;

 La sous-direction de la formation et du développement des compétences et des


ressources humaines ;

 La sous-direction des moyens et du patrimoine ;

 La sous-direction de la documentation et des archives.


Art. 10. La direction des finances et de la comptabilité est chargée, notamment :

 D’élaborer le projet de budget prévisionnel de l’agence et d'en assurer le suivi et


l'exécution, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;

 De tenir et de suivre les situations périodiques relatives à la gestion des finances et


du budget de l’agence ;

17
 De tenir la comptabilité de l’agence ;

 De gérer, d'animer et de coordonner les structures chargées des opérations


financières et comptables de l'agence ;

 De concevoir, de développer et de mettre en œuvre les systèmes d'information


intégré de la comptabilité financière de l'agence ;

 De mettre en place les instruments de contrôle interne des comptes de l'agence.


Elle comprend deux (2) sous-directions :

 La sous-direction des finances ;

 La sous-direction de la comptabilité.
Art. 11. L'inspection générale, dirigée par un inspecteur général, est chargé, notamment :

 D’élaborer un programme annuel d'inspection et de contrôle concernant


l'organisation et le fonctionnement des structures de l'agence ;

 De réaliser des missions d'inspection et de contrôle commandées par le directeur


général ;

 De mener toute mission d’inspection et de contrôle inopiné ou rendue nécessaire par


une situation particulière ;

 D’établir un bilan annuel des missions de contrôle et d'inspection ;

 D’établir un rapport annuel de ses activités.

CHAPITRE II : STRUCTURES LOCALES

Art. 12. Les structures locales de l’agence nationale de l’emploi comprennent :

 Les antennes de wilayas de l'emploi ;

 Les annexes locales de l'emploi.

Art. 13. Les antennes de wilayas de l'emploi sont chargées, notamment :

 D'assurer l'organisation et la gestion du marché local de l'emploi ;

 D’assurer la gestion des moyens humains, matériels et financiers ;

 D’assurer la gestion et l'exploitation du réseau informatique local ;

 D’assurer l'appui technique aux annexes locales de l'emploi ;

 De participer à la mise en œuvre des dispositifs et des programmes d'emploi dans la


wilaya ;

 De produire et d’exploiter toutes données et informations relatives au marché local


de l'emploi et d'établir des rapports mensuels sur l'activité de l’antenne de wilaya ;

18
 De suivre et de coordonner les activités des annexes locales ;

 D’étudier les demandes d'accord de principe relatives à l’emploi de la main-d’œuvre


étrangère ;

 D’assurer l'écoute sociale et la communication.

 L’antenne de wilaya de l'emploi comprend quatre (4) services :

 Le service de gestion des dispositifs de promotion de l’emploi ;

 Le service de gestion informatique et des statistiques ;

 Le service de l'organisation, l'animation, la coordination et le suivi de l'activité des


annexes locales relevant de l’antenne de la wilaya ;

 Le service de l'administration, des finances, de la comptabilité et des moyens.

 L'antenne de wilaya de l'emploi est dirigée par un chef d'antenne.

Art. 14. Les annexes locales de l'emploi sont chargées, notamment :

 D’assurer l'intermédiation dans le marché local de l'emploi ;

 D'assurer l'organisation et la gestion du marché local de l'emploi en procédant,


notamment, au rapprochement des offres et demandes d'emploi ;

 De mettre en œuvre des dispositifs et programmes nationaux de l'emploi au niveau


local ;

 D’exploiter toutes données et informations relatives au marché local de l'emploi ;

 De produire, mensuellement, toutes données et informations relatives au marché


local de l'emploi et d'établir un rapport annuel sur ses activités.

L’annexe locale de l'emploi comprend quatre (4) services :

 Le service des demandeurs d'emploi ;

 Le service des employeurs ;

 Le service des dispositifs d’emploi ;

 Le service de traitement de l'information.


Art. 15. Sont abrogées, les dispositions de l'arrêté du 6 Moharram 1428 correspondant au
25 janvier 2007 portant organisation interne de l'agence nationale de l'emploi.
Art. 16. Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 16 Moharram 1441 correspondant au 16 septembre 2019.

Tidjani Hassan HEDDAM.

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TITRE III : Conseil d’administration
Arrêté du 29 Dhou El Kaâda 1440 correspondant au 1er août 2019 portant nomination
des membres du conseil d'administration de l'agence nationale de l'emploi . (page 20)
(Publié dans JO n°57 du 18/09/2019, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Evolution

Arrêté n° 54 du 12 Avril 2021 modifiant l'arrêté du 29 Dhou El Kaâda 1440 correspondant


au 1er août 2019 portant nomination des membres du conseil d'administration de l'agence
nationale de l'emploi.

Arrêté du 15 Joumada El Oula 1442 correspondant au 30 décembre 2020 modifiant l'arrêté


du 29 Dhou El Kaâda 1440 correspondant au 1er août 2019 portant nomination des
membres du conseil d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page 34) (Publié dans
JO n°6 du 24/01/2021, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Arrêté du 24 Rabie Ethani 1442 correspondant au 10 décembre 2020 modifiant l'arrêté du


29 Dhou El Kaâda 1440 correspondant au 1er août 2019 portant nomination des membres
du conseil d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page 28) (Publié dans JO n°79 du
28/12/2020, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Arrêté du 28 Ramadhan 1441 correspondant au 21 mai 2020 modifiant l'arrêté du 29 Dhou


El Kaâda 1440 correspondant au 1er août 2019 portant nomination des membres du conseil
d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page 22) (Publié dans JO n°36 du 17/06/2020,
Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Arrêté du 9 Joumada Ethania 1441 correspondant au 3 février 2020 modifiant l'arrêté du 29


Dhou El Kaâda 1440 correspondant au 1er août 2019 portant nomination des membres du
conseil d'administration de l'agence nationale de l'emploi. (page 22) (Publié dans JO n°31 du
30/05/2020, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

les membres dont les noms suivent, sont désignés, en application des dispositions de
l'article 8 du décret exécutif n° 06- 77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février
2006, modifié et complété, fixant les missions, l'organisation et le fonctionnement de
l'agence nationale de l'emploi, au conseil d'administration de l'agence nationale de l'emploi
pour une durée de trois (3) ans renouvelable :

- Allel Amrouni, représentant du ministre chargé du travail et de l'emploi, président;

- Sihem Ben Meziane, représentante du ministre chargé de l'intérieur et des

collectivités locales;

- Dalal Soltani, représentante du ministre chargé des affaires étrangères ;

- Salima Aourane, représentante du ministre chargé des finances ;

- Akila Chergou, représentante du ministre chargé de la formation professionnelle;

36
- Mohammed Benyoucef Benbouali, représentant du ministre chargé de la PME/PMI ;

- Fatima DERRADJI, représentante du ministre chargé de la planification;

- Djamel Atamna, représentant de l'autorité chargée de la fonction publique ;

- Sofiane Benghanem, représentant du directeur général de l'office national des

statistiques;

- Djamel Aboudil, représentant de la confédération algérienne du patronat ;

- Mohamed Khaldi, représentant de la confédération générale des entreprises

algériennes;

- Abdelali Derrar, représentant de la confédération nationale du patronat algérien ;

- Tayeb Louati, Fodil Sefta et Abdelkader Zoubir Bedbouda, représentants de l'union

générale des travailleurs algériens ;

- Farouk Amrani, représentant élu des travailleurs de l'agence.

37
Livre deuxième : L’Emploi et Placement

38
39
Loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative
au placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi. (page 7) (Publié dans JO n°83 du
26/12/2004)

Evolution
Loi n° 20-03 du 5 Chaâbane 1441 correspondant au 30 mars 2020 modifiant et complétant
la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaâda 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative au
placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi. (page 9) (Publié dans JO n°20 du 05/04/2020)
Texte(s) d'application
Décret exécutif n° 09-94 du 26 Safar 1430 correspondant au 22 février 2009 définissant la
périodicité et les caractéristiques des informations ainsi que les données statistiques
transmises à l'agence nationale de l'emploi par les employeurs, les communes et les
organismes privés agréés de placement. (page 22) (Publié dans JO n°13 du 25/02/2009)
Décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428 correspondant au 24 avril 2007
déterminant les conditions et les modalités d'octroi et de retrait d'agrément aux organismes
privés de placement des travailleurs et fixant le cahier des charges-type relatif à l'exercice
du service public de placement des travailleurs. (page 4) (Publié dans JO n°28 du 02/05/2007)
Décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006 fixant les
missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence nationale de l'emploi. (Page 19)
Publié dans JO n°9 du 19/02/2006)

40
Titre I : Placement des travailleurs
I- Placement et contrôle

Loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative


au placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi.
Evolution
Loi n° 20-03 du 5 Chaâbane 1441 correspondant au 30 mars 2020 modifiant et complétant
la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaâda 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative au
placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi . (page 9) (Publié dans JO n°20 du 05/04/2020)
————
Le Président de la République,
Vu la Constitution, notamment ses articles 55, 119, 122, (18 et 29), et 126 ;
Vu l'ordonnance n° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de
procédure civile ;
Vu l'ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de
procédure pénale ;
Vu l'ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code pénal ;
Vu l'ordonnance n° 75-35 du 29 septembre 1975 portant plan comptable national ;
Vu l'ordonnance n° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil;
Vu la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs
étrangers ;
Vu la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ;
Vu la loi n° 88-01 du 12 janvier 1988 portant loi d'orientation sur les entreprises publiques
économiques, notamment les titres III et IV ;
Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990, modifiée et complétée, relative à l'inspection du travail;
Vu la loi n° 90-08 du 7 avril 1990 relative à la commune ;
Vu la loi n° 90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya ;
Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail;
Vu la loi n° 90-30 du 1er décembre 1990 portant loi domaniale ;
Vu la loi n° 02-09 du 25 Safar 1423 correspondant au 8 mai 2002 relative à la protection
et la promotion des personnes handicapées ;
Après adoption par le Parlement ;

Promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1er. La présente loi a pour objet de définir les conditions de placement des
travailleurs et de contrôle de l'emploi.

41
CHAPITRE I : LE SERVICE PUBLIC DE PLACEMENT

Art. 2. L'activité de placement et de contrôle de l'emploi est une mission de service public
dans le cadre de la politique de développement de l'emploi, de l'équilibre régional et de la
lutte contre le chômage.

Art. 3. L'Etat assure les pouvoirs de régulation dans le domaine de l'emploi, notamment en
matière :

- de sauvegarde et de promotion de l'emploi,

- d'études prospectives relatives à l'emploi,

- de normes juridiques et techniques d'encadrement et de contrôle de l'emploi,

- d'instruments d'analyse et d'évaluation de la politique de l'emploi,

- de systèmes d'information permettant la connaissance du marché du travail et son


évolution.

Art. 4. Les dispositions de la présente loi ne s'appliquent pas aux recrutements du secteur
des institutions et administrations publiques qui demeurent régies par les dispositions qui
leur sont propres, ainsi qu'aux dirigeants d'entreprises.

Art. 5. Par placement il est entendu une activité visant à mettre en relation les demandeurs
d'emploi et les employeurs afin qu'ils puissent conclure des contrats de travail
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Art. 6. Le placement des demandeurs d'emploi est gratuit. Aucun honoraire ni autre frais ne
doit être mis à la charge du demandeur d'emploi.

Les offres d'emploi doivent faire l'objet d'une large diffusion.

Art. 7. Le service public de placement est assuré par l'agence nationale de l'emploi.

L'agence est un établissement public à gestion spécifique dont les missions, l'organisation
et le fonctionnement sont définis par voie réglementaire.

Art. 8. Dans les localités où l'agence prévue à l'article 7 ci-dessus ne dispose pas de
structures, les communes peuvent recueillir les offres des employeurs et les demandes
d'emploi de leurs administrés et effectuer des opérations de placement dans les limites de
leur circonscription et dans les conditions définies par voie conventionnelle avec ladite
agence.

Art. 9. Peuvent concourir, également, au service public de placement, les organismes privés
agréés par le ministre chargé de l'emploi, après avis d'une commission interministérielle.

Les conditions et les modalités d'octroi et de retrait de l'agrément, ainsi que les attributions,
l'organisation et le fonctionnement de la commission prévue à l'alinéa précédent sont fixés
par voie réglementaire.

42
Art. 10. Les organismes privés agréés doivent passer convention avec l'agence nationale
de l'emploi.
Art. 11. Les communes et les organismes privés agréés qui établissent une convention avec
l'agence prévue à l'article 7 ci-dessus doivent souscrire à un cahier des charges-type fixé
par voie réglementaire.
Art. 12. La convention prévue aux articles 8 et 10 ci-dessus détermine notamment :
- Le champ territorial et le domaine d'activités dans lesquels doivent intervenir les
bénéficiaires de la convention,
- Les obligations des parties, notamment les prestations et services que doivent fournir les
bénéficiaires de la convention, les moyens qu'ils doivent mettre en œuvre ainsi que le
concours technique qui leur sera éventuellement apporté.
La convention doit, en outre, tenir compte des moyens humains et techniques des
bénéficiaires de la convention, particulièrement les qualifications des personnels chargés
de la gestion des opérations de placement.
Art. 13. La résiliation de la convention peut être prononcée pour les raisons suivantes :
- En cas de manquement aux obligations résultant des dispositions législatives et
réglementaires en vigueur,
- En cas de non-respect des clauses de la convention ou des conditions fixées par le cahier
des charges,
La résiliation de la convention entraîne la cessation de l'activité de placement pour le
bénéficiaire.
Article. 14. L'agence nationale de l'emploi, les communes et les organismes privés agréés
prévus aux articles 7, 8 et 9 ci-dessus, sont tenus de satisfaire l'offre d'emploi déposée dans
un délai, maximum, de cinq (5) jours ouvrables, à compter de la date de son dépôt.
L'employeur ne peut procéder au recrutement direct avant l'expiration du délai fixé à l'alinéa
ci-dessus. A défaut, l'employeur peut procéder au recrutement direct tout en informant
immédiatement ladite agence.
L'employeur est tenu, obligatoirement, de traiter toutes les demandes des demandeurs
d'emploi orientés et inscrits sur les listes nominatives qui lui sont envoyées par l'organisme
de placement habilité et de notifier à cet organisme la suite qui leur est réservée ».

CHAPITRE II : LE CONTROLE DE L'EMPLOI

Art. 15. Il est interdit à toute personne physique ou morale de droit public ou privé, n'ayant
pas préalablement été agréée et/ou satisfait aux conditions énoncées aux articles 8 à 12 ci-
dessus, de procéder aux opérations de placement, notamment :
- aux opérations d'enregistrement, de sélection et de présentation de travailleurs à un
organisme employeur en vue de leur placement,

- aux actions de prospection, de recueil, de collecte et de diffusion des offres d'emploi.

Art. 16. Les oganismes privés agréés sont soumis au contrôle des services compétents de
l'Etat dans les conditions fixées par voie réglementaire.

43
Art. 17. Tout demandeur d'emploi doit s'inscrire auprès de l'agence habilitée de la commune
ou de l'organisme privé agréé.

Art. 18. Tout employeur est tenu de notifier à l'agence habilitée, à la commune ou à
l'organisme privé agréé, tout emploi vacant dans son entreprise et qu'il souhaite pourvoir.

Art. 19. Les employeurs sont tenus de transmettre à l'agence habilitée les informations
relatives aux besoins en main-d’œuvre et aux recrutements effectués, selon une périodicité
et des caractéristiques définies par voie réglementaire.

Art. 20. L'agence habilitée, les communes et les organismes privés agréés doivent,
conformément à la législation en vigueur, prendre toutes les mesures visant à protéger les
données personnelles concernant les demandeurs d'emploi qui s'adressent à eux.

Les informations demandées doivent notamment porter sur les questions relatives aux
qualifications et à l'expérience professionnelle des demandeurs d'emploi concernés.

Art. 21. Les communes et les organismes privés agréés ayant passé convention avec
l'agence habilitée sont tenus à des échéances déterminées par voie réglementaire, de lui
fournir régulièrement des données statistiques.

Art. 22. Les services compétents de l'administration chargée de l'emploi veillent, dans la
limite de leur compétence, au strict respect des dispositions de la présente loi.

CHAPITRE III : DISPOSITIONS PENALES

Art. 23. Les inspecteurs du travail constatent et relèvent les infractions aux dispositions de
la présente loi.

Art. 24. Tout contrevenant aux dispositions de l'article 18 de la présente loi, relatives à la
notification des offres, est puni d'une amende de 10.000 DA à 30.000 DA par poste d'emploi
vacant non notifié.

En cas de récidive l'amende prévue à l'alinéa précédent est portée au double.

Art. 25. Tout contrevenant aux dispositions de l'article 19 de la présente loi, relatives aux
informations à transmettre à l'agence habilitée, est puni d'une amende de 10.000 DA à
30.000 DA, pour tout recrutement effectué ou besoin en main d'œuvre non transmis à
l'agence chargée du service public de placement.

En cas de récidive l'amende prévue à l'alinéa précédent est portée au double.

Art. 26. La fausse déclaration en matière de placement des travailleurs est punie
conformément aux dispositions du code pénal.

Art. 27. La divulgation d'informations personnelles préjudiciables à la vie privée du


demandeur d'emploi expose son auteur à une amende de 50.000 DA à 100.000 DA.

44
CHAPITRE IV : DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Art. 28. Les dispositions de la présente loi prendront effet une année après de sa date de
publication au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.

Art. 29. La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

45
II- Agences d’emploi privées
Convention N°181 du 19 juin 1997 relative aux agences d'emploi privées.
Article 1

1. 1. Aux fins de la présente convention, l'expression agence d'emploi privée désigne


toute personne physique ou morale, indépendante des autorités publiques, qui fournit
un ou plusieurs des services suivants se rapportant au marché du travail :

o (a) des services visant à rapprocher offres et demandes d'emploi, sans que
l'agence d'emploi privée ne devienne partie aux relations de travail susceptibles
d'en découler ;

o (b) des services consistant à employer des travailleurs dans le but de les mettre
à la disposition d'une tierce personne physique ou morale (ci-après désignée
comme "l'entreprise utilisatrice"), qui fixe leurs tâches et en supervise
l’exécution ;

o (c) d'autres services ayant trait à la recherche d'emplois, qui seront déterminés
par l'autorité compétente après consultation des organisations d'employeurs et
de travailleurs les plus représentatives, tels que la fourniture d'informations, sans
pour autant viser à rapprocher une offre et une demande spécifiques.

2. 2. Aux fins de la présente convention, l'expression travailleurs comprend les


demandeurs d'emploi.

3. 3. Aux fins de la présente convention, l'expression traitement des données


personnelles concernant les travailleurs désigne la collecte, le stockage, la
combinaison et la communication des données personnelles ou tout autre usage qui
pourrait être fait de toute information concernant un travailleur identifié ou identifiable.

Article 2

1. 1. La présente convention s'applique à toutes les agences d'emploi privées.

2. 2. La présente convention s'applique à toutes les catégories de travailleurs et à toutes


les branches d'activité économique. Elle ne s'applique pas au recrutement et au
placement des gens de mer.

3. 3. La présente convention a, au nombre de ses objectifs, celui de permettre aux


agences d'emploi privées d'opérer et celui de protéger, dans le cadre de ses
dispositions, les travailleurs ayant recours à leurs services.

4. 4. Après avoir consulté les organisations les plus représentatives d'employeurs et de


travailleurs intéressées, un Membre peut :

o (a) interdire, dans des circonstances particulières, aux agences d'emploi privées
d'opérer à l'égard de certaines catégories de travailleurs ou dans certaines
branches d'activité économique pour fournir un ou plusieurs des services visés à
l'article 1, paragraphe 1;

46
o (b) exclure, dans des circonstances particulières, les travailleurs de certaines
branches d'activité économique, ou de parties de celles-ci, du champ
d'application de la convention, ou de certaines de ses dispositions, pour autant
que les travailleurs intéressés jouissent à un autre titre d'une protection
adéquate.

5. 5. Tout Membre qui ratifie la convention doit indiquer dans ses rapports, en vertu de
l'article 22 de la Constitution de l'Organisation internationale du Travail, les
interdictions ou exclusions éventuelles dont il se prévaut en vertu du paragraphe 4
ci-dessus et en donner les raisons.

Article 3

1. 1. Le statut juridique des agences d'emploi privées sera déterminé conformément à


la législation et la pratique nationales et après consultation des organisations
d'employeurs et de travailleurs les plus représentatives.

2. 2. Tout Membre doit, par le moyen d'un système d'attribution de licence ou


d'agrément, déterminer les conditions d'exercice par les agences d'emploi privées de
leurs activités, sauf lorsque lesdites conditions sont réglées, d'une autre manière, par
la législation et la pratique nationales.

Article 4

Des mesures doivent être prises afin de veiller à ce que les travailleurs recrutés par
les agences d'emploi privées fournissant les services mentionnés à l'article 1 ne
soient pas privés de leur droit à la liberté syndicale et à la négociation collective.

Article 5

1. 1. Afin de promouvoir l'égalité de chances et de traitement en matière d'accès à


l'emploi et aux différentes professions, tout Membre doit veiller à ce que les agences
d'emploi privées ne fassent pas subir aux travailleurs de discrimination fondée sur la
race, la couleur, le sexe, la religion, l'opinion politique, l'ascendance nationale,
l'origine sociale, ou toute autre forme de discrimination visée par la législation et la
pratique nationales, telle que l'âge ou le handicap.

2. 2. Rien dans la mise en œuvre du paragraphe 1 ci-dessus n'est censé empêcher les
agences d'emploi privées de fournir des services spécifiques ou de réaliser des
programmes spécialement conçus pour aider les travailleurs les plus défavorisés
dans leurs activités de recherche d'emploi.

Article 6

Le traitement des données personnelles concernant les travailleurs par les agences
d'emploi privées doit :

 (a) être effectué dans des conditions qui protègent lesdites données et respectent la
vie privée des travailleurs, conformément à la législation et à la pratique nationales ;

47
 (b) être limité aux questions portant sur les qualifications et l'expérience
professionnelle des travailleurs concernés et à toute autre information directement
pertinente.

Article 7

1. 1. Les agences d'emploi privées ne doivent mettre à la charge des travailleurs, de


manière directe ou indirecte, en totalité ou en partie, ni honoraires ni autres frais.

2. 2. Dans l'intérêt des travailleurs concernés, l'autorité compétente peut, après


consultation des organisations d'employeurs et de travailleurs les plus
représentatives, autoriser des dérogations aux dispositions du paragraphe 1 ci-
dessus pour certaines catégories de travailleurs et pour des services spécifiquement
identifiés, fournis par les agences d'emploi privées.

3. 3. Tout Membre qui aura autorisé des dérogations en vertu du paragraphe 2 ci-
dessus devra, dans ses rapports au titre de l'article 22 de la Constitution de
l'Organisation internationale du Travail, fournir des informations sur ces dérogations
et en donner les raisons.

Article 8

1. 1. Tout Membre doit, après consultation des organisations d'employeurs et de


travailleurs les plus représentatives, prendre toutes les mesures nécessaires et
appropriées, dans les limites de sa juridiction et, le cas échéant, en collaboration
avec d'autres Membres, pour faire en sorte que les travailleurs migrants recrutés ou
placés sur son territoire par des agences d'emploi privées bénéficient d'une
protection adéquate, et pour empêcher que des abus ne soient commis à leur
encontre. Ces mesures doivent comprendre des lois ou règlements prévoyant des
sanctions, y compris l'interdiction des agences d'emploi privées qui se livrent à des
abus et des pratiques frauduleuses.

2. 2. Lorsque des travailleurs sont recrutés dans un pays pour travailler dans un autre,
les Membres intéressés doivent envisager de conclure des accords bilatéraux pour
prévenir les abus et les pratiques frauduleuses en matière de recrutement, de
placement et d'emploi.

Article 9

Tout Membre doit prendre des mesures pour s'assurer que le travail des enfants ne soit ni
utilisé ni fourni par des agences d'emploi privées.

Article 10

L'autorité compétente doit veiller à ce qu'il existe des mécanismes et des procédures
appropriés associant, le cas échéant, les organisations d'employeurs et de travailleurs les
plus représentatives, aux fins d'instruire les plaintes et d'examiner les allégations d'abus et
de pratiques frauduleuses, concernant les activités des agences d'emploi privées.

48
Article 11

Tout Membre doit prendre les mesures nécessaires, conformément à la législation et la


pratique nationales, pour garantir une protection adéquate aux travailleurs employés par les
agences d'emploi privées, visées au paragraphe 1 b) de l'article 1 en matière de :

 (a) liberté syndicale ;

 (b) négociation collective ;

 (c) salaires minima ;

 (d) horaires, durée du travail et autres conditions de travail ;

 (e) prestations légales de sécurité sociale ;

 (f) accès à la formation ;

 (g) sécurité et santé au travail ;

 (h) réparation en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle ;

 (i) indemnisation en cas d'insolvabilité et protection des créances des travailleurs ;

 (j) protection et prestations de maternité, protection et prestations parentales.

Article 12

Tout Membre doit déterminer et répartir, conformément à la législation et la pratique


nationales, les responsabilités respectives des agences d'emploi privées fournissant les
services visés au paragraphe 1 b) de l'article 1 et des entreprises utilisatrices en matière
de :

 (a) négociation collective ;

 (b) salaires minima ;

 (c) horaires, durée du travail et autres conditions de travail ;

 (d) prestations légales de sécurité sociale ;

 (e) accès à la formation ;

 (f) protection dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail ;

 (g) réparation en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle ;

 (h) indemnisation en cas d'insolvabilité et protection des créances des travailleurs ;

 (i) protection et prestations de maternité, protection et prestations parentales.

49
Article 13

1. 1. Tout Membre doit, conformément à la législation et à la pratique nationales et


après consultation des organisations d'employeurs et de travailleurs les plus
représentatives, définir, établir et revoir régulièrement les conditions propres à
promouvoir la coopération entre le service public de l'emploi et les agences d'emploi
privées.

2. 2. Les conditions mentionnées au paragraphe 1 ci-dessus doivent procéder du


principe que les autorités publiques conservent la compétence pour décider en
dernier ressort de :

o (a) la formulation d'une politique du marché du travail ;

o (b) l'utilisation et du contrôle de l'utilisation des fonds publics destinés à la mise


en œuvre de cette politique.

3. 3. Les agences d'emploi privées doivent, à des intervalles déterminés par les
autorités compétentes, fournir à celles-ci telles informations qu'elles pourront
demander, en tenant dûment compte de leur caractère confidentiel :

o (a) afin de permettre aux autorités compétentes de connaître la structure et les


activités des agences d'emploi privées, conformément aux conditions et aux
pratiques nationales ;

o (b) à des fins statistiques.

4. 4. L'autorité compétente doit compiler et, à intervalles réguliers, mettre ces


informations à la disposition du public.

Article 14

1. 1. Les dispositions de la présente convention doivent être appliquées par voie de


législation ou par tous autres moyens conformes à la pratique nationale, tels que
décisions de justice, sentences arbitrales ou conventions collectives.

2. 2. Le contrôle de l'application des dispositions visant à donner effet à la présente


convention sera assuré par l'inspection du travail ou d'autres autorités publiques
compétentes.

3. 3. Des mesures correctives appropriées, y compris des sanctions s'il y a lieu, doivent
être prévues en cas d'infraction aux dispositions de cette convention et être
effectivement appliquées.

Article 15

La présente convention n'affecte pas les dispositions plus favorables applicables en vertu
d'autres conventions internationales du travail aux travailleurs recrutés, placés ou employés
par les agences d'emploi privées.

50
Article 16

La présente convention révise la convention sur les bureaux de placement payants


(révisée), 1949, et la convention sur les bureaux de placement payants, 1933.

Article 17

Les ratifications formelles de la présente convention seront communiquées au Directeur


général du Bureau international du Travail et par lui enregistrées.

Article 18

1. 1. La présente convention ne liera que les Membres de l'Organisation internationale


du Travail dont la ratification aura été enregistrée par le Directeur général du Bureau
international du Travail.

2. 2. Elle entrera en vigueur douze mois après que les ratifications de deux Membres
auront été enregistrées par le Directeur général.

3. 3. Par la suite, cette convention entrera en vigueur pour chaque Membre douze mois
après la date où sa ratification aura été enregistrée.

Article 19

1. 1. Tout Membre ayant ratifié la présente convention peut la dénoncer à l'expiration


d'une période de dix années après la date de la mise en vigueur initiale de la
convention, par un acte communiqué au Directeur général du Bureau international
du Travail et par lui enregistré. La dénonciation ne prendra effet qu'une année après
avoir été enregistrée.

2. 2. Tout Membre ayant ratifié la présente convention qui, dans le délai d'une année
après l'expiration de la période de dix années mentionnée au paragraphe précédent,
ne fera pas usage de la faculté de dénonciation prévue par le présent article sera lié
pour une nouvelle période de dix années et, par la suite, pourra dénoncer la présente
convention à l'expiration de chaque période de dix années dans les conditions
prévues au présent article.

Article 20

1. 1. Le Directeur général du Bureau international du Travail notifiera à tous les


Membres de l'Organisation internationale du Travail l'enregistrement de toutes les
ratifications et de tous actes de dénonciation qui lui seront communiqués par les
Membres de l'Organisation.

2. 2. En notifiant aux Membres de l'Organisation l'enregistrement de la deuxième


ratification qui lui aura été communiquée, le Directeur général appellera l'attention
des Membres de l'Organisation sur la date à laquelle la présente convention entrera
en vigueur.

51
Article 21

Le Directeur général du Bureau international du Travail communiquera au Secrétaire


général des Nations Unies, aux fins d'enregistrement, conformément à l'article 102 de la
Charte des Nations Unies, des renseignements complets au sujet de toutes ratifications et
de tous actes de dénonciation qu'il aura enregistrés conformément aux articles précédents.

Article 22

Chaque fois qu'il le jugera nécessaire, le Conseil d'administration du Bureau international


du Travail présentera à la Conférence générale un rapport sur l'application de la présente
convention et examinera s'il y a lieu d'inscrire à l'ordre du jour de la Conférence la question
de sa révision totale ou partielle.

Article 23

1. 1. Au cas où la Conférence adopterait une nouvelle convention portant révision totale


ou partielle de la présente convention, et à moins que la nouvelle convention ne
dispose autrement :

o (a) la ratification par un Membre de la nouvelle convention portant révision


entraînerait de plein droit, nonobstant l'article 19 ci-dessus, dénonciation
immédiate de la présente convention, sous réserve que la nouvelle convention
portant révision soit entrée en vigueur ;

o (b) à partir de la date de l'entrée en vigueur de la nouvelle convention portant


révision, la présente convention cesserait d'être ouverte à la ratification des
Membres.

2. 2. La présente convention demeurerait en tout cas en vigueur dans sa forme et teneur


pour les Membres qui l'auraient ratifiée et qui ne ratifieraient pas la convention portant
révision.

Article 24

Les versions française et anglaise du texte de la présente convention font également foi.

III- Organismes privés de placement des travailleurs


Décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428 correspondant au 24 avril 2007 déterminant
les conditions et les modalités d'octroi et de retrait d'agrément aux organismes privés de
placement des travailleurs et fixant le cahier des charges-type relatif à l'exercice du service public
de placement des travailleurs. (page 4) (Publié dans JO n°28 du 02/05/2007)
Evolution
Décret exécutif n° 18-193 du 9 Dhou El Kaâda 1439 correspondant au 22 juillet 2018
modifiant et complétant le décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428 correspondant
au 24 avril 2007 déterminant les conditions et les modalités d'octroi et de retrait d'agrément
aux organismes privés de placement des travailleurs et fixant le cahier des charges-type

52
relatif à l'exercice du service public de placement des travailleurs. (page 12) (Publié dans JO
n°44 du 22/07/2018)

Texte(s) d'application
Arrêté du 27 Rabie Ethani 1439 correspondant au 15 janvier 2018 portant nomination des
membres de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de
placement des travailleurs. (page 22) (Publié dans JO n°18 du 21/03/2018, Ministère du travail, de
l'emploi et de la sécurité sociale)

Evolution
Arrêté du 2 Rabie Ethani 1440 correspondant au 10 décembre 2018 modifiant et complétant
l'arrêté du 27 Rabie Ethani 1439 correspondant au 15 janvier 2018 portant nomination des
membres de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de
placement des travailleurs. (page 31) (Publié dans JO n°20 du 31/03/2019, Ministère du travail, de
l'emploi et de la sécurité sociale)

Arrêté du 14 Safar 1436 correspondant au 7 décembre 2014 portant nomination des


membres de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de
placement des travailleurs. (page 27) (Publié dans JO n°29 du 31/05/2015, Ministère du travail, de
l'emploi et de la sécurité sociale)

Evolution
Arrêté du 17 Chaâbane 1438 correspondant au 14 mai 2017 modifiant l'arrêté du 14 Safar
1436 correspondant au 7 décembre 2014, portant nomination des membres de la
commission interministérielle d'agrément des organismes privés de placement des
travailleurs. (page 30) (Publié dans JO n°67 du 15/11/2017, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité
sociale)

Arrêté du 30 Rabie Ethani 1437 correspondant au 9 février 2016 modifiant l'arrêté du 14


Safar 1436 correspondant au 7 décembre 2014 portant nomination des membres de la
commission interministérielle d'agrément des organismes privés de placement des
travailleurs. (page 23) (Publié dans JO n°15 du 09/03/2016, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité
sociale)

Décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428 correspondant au 24 avril 2007


déterminant les conditions et les modalités d’octroi et de retrait d’agrément aux
organismes privés de placement des travailleurs et fixant le cahier des charges-type
relatif à l’exercice du service public de placement des travailleurs. (page 4) (Publié dans
JO n°28 du 02/05/2007)

Evolution
Décret exécutif n° 18-193 du 9 Dhou El Kaâda 1439 correspondant au 22 juillet 2018
modifiant et complétant le décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428 correspondant
au 24 avril 2007 déterminant les conditions et les modalités d'octroi et de retrait d'agrément
aux organismes privés de placement des travailleurs et fixant le cahier des charges-type
relatif à l'exercice du service public de placement des travailleurs. (page 12) (Publié dans JO n°44
du 22/07/2018)

53
Le Chef du Gouvernement,
Sur le rapport du ministre de l’emploi et de la solidarité nationale,
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;
Vu l’ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code de
commerce ;
Vu la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d’emploi des travailleurs
étrangers;
Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990, modifiée et complétée, relative à l’inspection du travail;
Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail ;
Vu la loi n° 04-08 du 27 Joumada Ethania 1425 correspondant au 14 août 2004 relative aux
conditions d’exercice des activités commerciales ;
Vu la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative
au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi, notamment ses articles 9, 11 et 16;
Vu le décret n° 66-212 du 21 juillet 1966, modifié et complété, portant application de
l’ordonnance n° 66-211 du 21 juillet 1966 relative à la situation des étrangers en Algérie ;
Vu le décret présidentiel n° 06-175 du 26 Rabie Ethani 1427 correspondant au 24 mai 2006
portant nomination du Chef du Gouvernement ;
Vu le décret présidentiel n° 06-176 du 27 Rabie Ethani 1427 correspondant au 25 mai 2006
portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 97-40 du 9 Ramadhan 1417 correspondant au 18 janvier 1997,
modifié et complété, relatif aux critères de détermination et d’encadrement des activités et
professions réglementées soumises à inscription au registre du commerce ;
Vu le décret exécutif n° 02-50 du 7 Dhou El Kaada 1422 correspondant au 21 janvier 2002,
modifié, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des services de l’emploi de
wilaya ;
Vu le décret exécutif n° 03-107 du 2 Moharram 1424 correspondant au 5 mars 2003 fixant
les attributions du ministre de l’emploi et de la solidarité nationale ;
Vu le décret exécutif n° 03-108 du 2 Moharram 1424 correspondant au 5 mars 2003 portant
organisation de l’administration centrale du ministère de l’emploi et de la solidarité nationale;

Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006 fixant


les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence nationale de l’emploi ;

Décrète :
Article 1er. En application des articles 9, 11 et 16 de la loi n° 04-19 du 25 décembre 2004,
susvisée, le présent décret a pour objet de déterminer les conditions et les modalités d’octroi
et de retrait de l’agrément des organismes privés de placement des travailleurs et leur
contrôle ainsi que les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la commission
interministérielle d’agrément.
Il fixe, en outre, le cahier des charges-type relatif à l’exercice du service public de placement
des travailleurs, conformément à l’annexe jointe au présent décret.

54
CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Art. 2. Est entendu, au sens du présent décret, par organisme privé agréé de placement,
toute personne de droit privé chargée de fournir des services relatifs au marché du travail,
notamment en matière :

 De rapprochement des offres et des demandes d’emploi, sans que l’organisme privé
agréé de placement ne devienne partie prenante dans les relations de travail
susceptibles d’en découler,

 De recherche d’emploi à l’exception :

* du placement des demandeurs d’emploi nationaux à l’étranger,

* du placement de la main-d’œuvre étrangère en Algérie,

* de la mise à disposition de main-d’œuvre au profit d’une tierce personne physique ou


morale.

Les organismes précités sont régis par les dispositions législatives et réglementaires en
vigueur, notamment celles du décret exécutif n° 97-40 du 18 janvier 1997, susvisé.

Art. 3. Les opérations de placement exercées par l’organisme privé agréé de placement
des travailleurs consistent en des opérations d’enregistrement, de sélection et de
présentation des travailleurs aux organismes employeurs en vue de leur placement ainsi
qu’aux actions de prospection, de recueil, de collecte et de diffusion des offres d’emploi.

Art. 4. Les organismes privés agréés de placement contribuent, dans le cadre de la mise
en œuvre de la politique nationale de l’emploi, à l’effort national de développement et de
promotion de l’emploi et à la lutte contre le chômage.

Art. 5. La qualité des prestations et services fournis par les organismes privés agréés de
placement doit répondre aux conditions fixées par le cahier des charges-type prévu à
l’article 1er ci-dessus.

Art. 6. L’organisme privé agréé de placement doit :

 Observer les dispositions prévues par la législation et la réglementation en vigueur,

 Satisfaire aux obligations d’hygiène, de sécurité, de salubrité des locaux, d’accueil,


d’éthique et de déontologie,

 Ne pas réserver l’exclusivité de ses prestations au bénéfice d’un seul et même


employeur, afin d’éviter une situation de monopole.

CHAPITRE II : CONDITIONS ET MODALITES D’OCTROI ET DE RETRAIT DE


L’AGREMENT

Art. 7. Toute personne, de nationalité algérienne, désirant créer un organisme privé agréé
de placement des travailleurs doit en faire la demande auprès du ministre chargé de l’emploi
accompagnée d’un dossier administratif et technique comprenant les pièces suivantes :

55
A) Pour la personne physique :

 Un extrait de naissance,

 Un certificat de nationalité,

 Un extrait du casier judiciaire,

 Un état descriptif des moyens humains et matériels que doit apporter le demandeur
d’agrément,

 Un rapport de visite préalable établi conjointement par la direction de l’emploi de


wilaya et les services locaux de l’agence nationale de l’emploi.

B) Pour la personne morale :

 Les pièces visées à l’alinéa (a) pour le fondateur,

 Une copie des statuts de l’organisme.

Le demandeur d’agrément doit souscrire au cahier des charges-type prévu par l’article 1er
ci-dessus.

Il doit, en outre, s’inscrire au registre du commerce.

Art. 8. Le dossier administratif et technique accompagné de la souscription au cahier des


charges-type doit être déposé par le demandeur d’agrément auprès de la direction de
l’emploi de wilaya territorialement compétente qui en vérifie la conformité en fonction des
clauses du cahier des charges et le transmet au ministre chargé de l'emploi qui saisit la
commission interministérielle d'agrément pour avis.

Art. 9. L’organisme privé agréé de placement emploie des personnels qualifiés, aptes à
accomplir les activités liées au placement des travailleurs et à exercer les actes
professionnels correspondants.

Ces personnels sont placés sous la conduite effective et permanente de responsables qui
doivent remplir les conditions suivantes :

 Avoir une formation dans le domaine de l’emploi ou de la gestion des ressources


humaines et justifier d’une expérience ou d’une qualification professionnelle de trois
(3) à cinq (5) ans dans ces domaines,

 Jouir d’une bonne moralité,

 Ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation infamante.

Art. 10. Les dispositions de l'article 10 du décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428
correspondant au 24 avril 2007, susvisé, sont abrogées.

Art. 11. La commission interministérielle d’agrément émet son avis dans un délai d’un (1)
mois, à compter de la date de réception du dossier. Elle peut, le cas échéant, demander un

56
complément d’information ou la mise en conformité du dossier avec les clauses du cahier
des charges.

Le dossier, accompagné de l’avis motivé de la commission interministérielle d’agrément, est


transmis au ministre chargé de l’emploi dans un délai de huit (8) jours.

Art. 12. Le ministre chargé de l’emploi prend une décision dans un délai de quinze (15)
jours. La décision est notifiée à l’intéressé dans un délai de quinze (15) jours.

Art. 13. En cas de rejet de sa demande d’agrément, le postulant dispose d’un délai de trente
(30) jours à compter de la date de notification de la décision pour introduire un recours
auprès du ministre chargé de l’emploi.

Art. 14. L'agrément de l'organisme privé de placement est prononcé par arrêté du ministre
chargé de l'emploi pour une durée de cinq (5) ans renouvelable, conformément aux
dispositions de l'article 21 ci-dessous.

La demande de renouvellement d’agrément doit être introduite par le responsable de


l’organisme dans un délai de six (6) mois avant l’expiration de la durée de l’agrément selon
les mêmes formes.

L’organisme est tenu d’exercer son activité dans les trois (3) mois qui suivent son agrément.

Art. 15. Le retrait de l’agrément peut être prononcé dans les cas suivants :

 Manquement aux obligations résultant des dispositions législatives et


réglementaires, notamment le non exercice de l'activité d'intermédiation dans les trois
(3) mois qui suivent la délivrance de l'agrément.

 Non-respect des clauses de la convention et / ou des conditions fixées par le cahier


des charges,

 Dysfonctionnement ou cessation des activités de l’organisme privé agréé de


placement.

Art. 16. Le retrait d’agrément est prononcé par arrêté du ministre chargé de l’emploi,
conformément aux dispositions de l’article 21 ci-dessous.

Art. 17. Le retrait d’agrément entraîne dénonciation de la convention et la cessation de


l’activité de placement à la date fixée par l’arrêté qui le prononce.

CHAPITRE III : LA COMMISSION INTERMINISTERIELLE D’AGREMENT

Art. 18. La commission interministérielle d’agrément, prévue à l’article 1er ci-dessus, est
composée des membres suivants :

 Le représentant du ministre chargé de l’emploi, président,

 Le représentant du ministre chargé de l’intérieur et des collectivités locales,

 Le représentant du ministre chargé de l’énergie,

57
 Le représentant du ministre chargé du commerce,

 Le représentant du ministre chargé de la petite et moyenne entreprise ;

 Le représentant du ministre chargé de la formation et de l’enseignement


professionnels,

 Le représentant du ministre chargé de l’habitat,

 Le représentant du ministre chargé du travail,

 Le représentant du ministre chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche


scientifique,

 L’inspecteur général du travail,

 Le directeur général de l’agence nationale de l’emploi.

Art. 19. La commission peut faire appel à toute personne, qu’elle juge utile en raison de ses
compétences, pour l’aider dans ses travaux.

Art. 20. Les membres de la commission sont nommés par arrêté du ministre chargé de
l’emploi, sur proposition de l’autorité dont ils relèvent, pour une période de trois (3) années.

En cas d’interruption du mandat de l’un des membres, il est procédé à son remplacement
dans les mêmes formes.

Le membre nouvellement désigné lui succède jusqu’ à expiration du mandat.

Art. 21. La commission interministérielle d’agrément est chargée d’étudier et d’émettre son
avis sur toute demande d’agrément, ainsi que sur toute proposition de retrait d’agrément.

Art. 22. La commission se réunit mensuellement trimestriellement en session ordinaire, au


siège du ministère chargé de l’emploi, sur convocation de son président. Elle peut, en outre,
se réunir en session extraordinaire sur convocation de son président ou à la demande du
ministre chargé de l’emploi.

Art. 23. Les délibérations de la commission sont prises à la majorité simple des voix des
membres présents.

En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.

Art. 24. Les avis de la commission sont consignés sur procès-verbal transcrit sur un registre
coté et paraphé par son président et transmis au ministre chargé de l’emploi.

Art. 25. Le secrétariat de la commission interministérielle d’agrément est assuré par les
services compétents du ministère chargé de l’emploi.

Art. 26. La commission peut, en tant que de besoin, créer en son sein des commissions
«ad hoc».

Art. 27. La commission élabore et adopte son règlement intérieur.

58
Art. 28. La commission établit un rapport d’activité annuel qu’elle adresse au ministre
chargé de l’emploi.

CHAPITRE IV: DU CONTROLE DE L’ORGANISME PRIVE AGREE DE PLACEMENT

- ......................... ( sans changement) .......................... ;

- ......................... ( sans changement) .......................... ;


- l'exécution de leurs engagements et les clauses du cahier des charges ».

Art. 29. Sous réserve des autres formes de contrôle prévues par la législation et la
réglementation en vigueur, les organismes privés agréés de placement sont soumis au
contrôle périodique des services compétents de l’Etat, notamment les services et les
organes chargés d’inspection et du contrôle relevant du ministère chargé du travail et de
l’emploi.

Le contrôle doit porter sur :

 l'application de la législation et de la réglementation en vigueur, notamment la


législation et la réglementation du travail, dans les aspects relatifs aux relations de
travail, de placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi ;

 Le respect de l’égalité des chances des demandeurs

 En matière d’accès à l’emploi,

 La qualité des prestations de services fournis aux demandeurs d’emploi et aux


employeurs,
 L’exécution de leurs engagements et les clauses du cahier des charges.

Art. 30. Les agents relevant du ministère chargé du travail et de l'emploi chargés d’effectuer
des opérations de contrôle sont tenus :
de consigner les visites et les constatations sur un registre coté et paraphé ouvert à cet
effet, auprès de l'organisme privé agréé de placement ;

 d'établir un rapport de visite mentionnant les observations, suggestions et


recommandations à transmettre, dans un délai qui ne saurait excéder huit (8) jours,
au ministre chargé de l'emploi, avec copie à l'inspection de wilaya du travail, à la
direction de l'emploi de wilaya territorialement compétente et à l'agence de wilaya de
l'emploi.

 Une copie du rapport de visite doit être notifiée à l'organisme privé agréé de
placement dans un délai maximum de huit (8) jours ».

Art. 31. Les infractions relevées lors de la visite, donnent lieu à l'établissement, par les
agents visés à l'article 30 ci-dessus, d'un procès-verbal conformément à la législation et à
la réglementation en vigueur, dont copie est transmise au ministre chargé de l'emploi.
Art. 32. En cas de constatation d'infraction à la législation et à la réglementation régissant
les organismes privés agréés de placement des travailleurs lors de la visite de contrôle par

59
les agents visés aux articles 30 et 31 ci-dessus, l'organisme privé agréé de placement
encourt les sanctions suivantes :
- la suspension temporaire de l'exercice de l'activité pour une durée de trois (3) mois
prononcée, sur rapport du directeur de l'emploi de wilaya territorialement compétent, par
arrêté du wali territorialement compétent qui en informe le ministre chargé de l'emploi ;
- le retrait de l'agrément prononcé, conformément aux dispositions des articles 15, 16 et 21
ci-dessus, sur rapport du directeur de l'emploi de wilaya territorialement compétent .

CAHIER DES CHARGES-TYPE RELATIF A L’EXERCICE DU SERVICE PUBLIC DE


PLACEMENT DES TRAVAILLEURS

CHAPITRE I: DISPOSITIONS GENERALES

Article 1er. Le présent cahier des charges fixe, en application des dispositions de l’article
11 de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004
relative au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi, les conditions d’exercice
des administrations et des organismes du service public du placement des travailleurs.
Les administrations et organismes cités à l’alinéa 1er ci-dessus, soumis à la souscription
aux clauses du cahier des charges-type, sont :

 les communes, lorsqu’elles exercent les opérations de placement des travailleurs


dans les localités ou l’agence nationale d’emploi ne dispose pas de structures,
conformément aux dispositions de l’article 8 de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada
1425 correspondant au 25 décembre 2004, susvisée ;

 les organismes privés agréés de placement des travailleurs.

Art. 2. Le placement des travailleurs a pour objectif d’augmenter l’accès et le retour à


l’emploi des personnes à la recherche d’emploi, et vise à mettre en relation, les demandeurs
d’emploi et les employeurs en quête de personnel, en vue de la conclusion d’un contrat de
travail.

A cette fin, les administrations et les organismes cités à l’article 1er ci-dessus, après avoir
passé une convention avec l’agence nationale de l’emploi conformément aux dispositions
de l’article 10 de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre
2004, précitée, peuvent prospecter et recueillir des offres d’emploi, les afficher et les mettre
à la disposition des personnes à la recherche d’emploi, et recueillir les candidatures de
personnes intéressées par ces offres.
Art. 3. Les organismes sont rémunérés par les employeurs auxquels ils délivrent leurs
prestations selon un barème de référence établi, conjointement par les ministres chargés
respectivement de l’emploi, du travail et du commerce sur la base des critères suivants :

 le coût de l’opération du placement du travailleur,

 le nombre de travailleurs placés,

 les conditions particulières de placement.

60
CHAPITRE II : OBLIGATIONS ADMINISTRATIVES APPLICABLES AUX ORGANISMES
PRIVES AGREES DE PLACEMENT

Art. 4. La demande d’agrément de l’organisme est présentée par le fondateur ou le


responsable ayant tous les pouvoirs pour représenter la personne morale, accompagnée
de la souscription au présent cahier des charges.

L’organisme est tenu d’informer le ministre chargé de l’emploi de tout changement intervenu
dans la gestion, le fonctionnement et les personnels habilités à engager l’organisme dans
un délai de dix (10) jours.

CHAPITRE III : OBLIGATIONS TECHNIQUES

Art. 5. La demande d’agrément, outre le dossier administratif et technique, est


accompagnée :

 d’une fiche d’identification du demandeur d’agrément, jointe en annexe1,

 d’une fiche d’identification de l’organisme, jointe en annexe 2,

 d’une fiche descriptive des locaux, jointe en annexe 3,

 d’une fiche descriptive des équipements et matériels

 mis en œuvre, jointe en annexe 4.

Art. 6. Les administrations et les organismes doivent disposer de locaux répondant aux
exigences requises en matière de sécurité et d’hygiène, notamment d’éclairage et
d’aération.

Art. 7. Les locaux des organismes et des administrations doivent comporter :

 une zone réservée à l’accueil, l’information et l’orientation dont la superficie ne saurait


être inférieure à quinze (15) mètres carrés ;

 un bureau affecté à l’entretien avec les demandeurs d’emploi ;

 un bureau affecté à l’entretien avec les employeurs ;

 un bureau réservé à la gestion administrative.

Art. 8. La zone réservée à l’accueil, l’information et l’orientation citée à l’article 6 du présent


cahier des charges est gérée par un animateur et doit être conforme à l’organisation spatiale
suivante :

 un espace réservé à l’affichage des offres qui doit renseigner efficacement l’usager
sur les caractéristiques des postes disponibles, notamment les conditions de
recrutement, le statut juridique de l’entreprise, les avantages prévus, ainsi que toute
autre information pouvant faciliter son orientation ;

61
 un espace réservé à l’information qui doit renseigner les usagers sur tout ce qui se
rapporte au domaine de l’emploi y compris les modalités internes d’inscription et
d’orientation. Il est doté de toute documentation susceptible d’intéresser les
demandeurs d’emploi et les employeurs.

Art. 9. Les administrations et les organismes, pour assurer l’animation de l’accueil,


l’information et l’orientation cités à l’article 6 du présent cahier des charges, mettent en place
les moyens matériels adéquats suivants :

 une gestion informatisée adaptée et reliée à la base de données de l’agence


nationale de l’emploi ;

 des tableaux d’affichage, fixes et mobiles, réservés à chaque espace ;

 un meuble présentoir contenant la documentation et différents dépliants ;

 une table de travail pour permettre la prise de note, la rédaction de curriculum vitae,
de demandes etc...

 des chaises visiteurs.

CHAPITRE IV : OBLIGATIONS LIEES A LA PARTICIPATION AU SERVICE PUBLIC DE


PLACEMENT DES TRAVAILLEURS

Art. 10. Les organismes s’engagent à ne demander aucun honoraire ni frais au demandeur
d’emploi conformément aux dispositions de l’article 6 de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada
1425 correspondant au 25 décembre 2004, suscitée.

Art. 11. Les administrations et les organismes évitent, dans leurs activités, toute distinction,
exclusion ou préférence, fondées sur une discrimination, conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur.

A ce titre, ils assurent un traitement égal à toutes les catégories de personnes qui
s’adressent à eux et évitent de collecter ou d’enregistrer toute mention qui ferait apparaître,
directement ou indirectement, un quelconque traitement de faveur.

Art. 12. Afin de préserver la confidentialité des renseignements fournis par le demandeur
d’emploi lors de l’inscription, l’entretien doit être individuel et personnalisé.

Art. 13. Les administrations et les organismes, pour assurer l’équité, et afin de préserver
l’égalité des chances de tous les demandeurs d’emploi, s’engagent, dans toute orientation
en vue d’un placement, de respecter l’ordre chronologique dans l’inscription et selon le profil
demandé.

Art. 14. Les administrations et organismes procèdent au placement du demandeur d’emploi


inscrit en fonction d’une offre effective exprimée par un employeur et préalablement
enregistrée auprès de leurs services.

Art. 15. Les administrations et les organismes mettent à jour leurs fichiers de demandes et
d’offres d’emploi.

62
A ce titre, et conformément aux dispositions de l’article 14 de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El
Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004, suscitée, ils s’engagent à satisfaire l’offre
d’emploi déposée dans un délai maximum de vingt et un (21) jours suivant son
enregistrement.

Art. 16. Les administrations et les organismes ne doivent pas :

 utiliser les informations recueillies concernant les demandeurs figurant dans leurs
fichiers, autrement que pour le placement,

 communiquer à quiconque les informations auxquelles ils accèdent à l’exception de


celles nécessaires aux besoins du placement conformément aux dispositions de
l’article 27 de la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25
décembre 2004, suscitée.

Les administrations et les organismes doivent assumer les engagements découlant du


présent cahier des charges.

Art. 17. Les administrations et les organismes ayant passé convention avec l’agence
nationale de l’emploi, transmettent trimestriellement, à l’agence locale de l’emploi du chef-
lieu de wilaya de leur implantation, les informations statistiques conformément à la
réglementation en vigueur.

Art. 18. Les organismes doivent transmettre au ministre chargé de l’emploi, avant le 31 mai,
le rapport d’activité accompagné des documents justifiant leur situation vis-à-vis des
administrations concernées et de leurs engagements en matière fiscale et de sécurité
sociale.

Art. 19. Le non-respect des clauses du présent cahier des charges entraîne l’application
des sanctions prévues par la législation et la réglementation en vigueur.

63
ANNEXE 1

FICHE D’IDENTIFICATION DU DEMANDEUR D’AGREMENT

1 - Du demandeur d’agrément :

1-1 Pour les personnes physiques :

Nom : ............................prénoms : ................................................................................


Date et lieu de naissance : ............................................................................................
Nationalité : ............................... ....................................................................................
Adresse : .......................................................................................................................
Téléphone : ....................................................................................................................
Fax : ...............................................................................................................................
1-2 Pour les personnes morales :
Raison sociale de l’organisme : .....................................................................................
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Nom et Prénoms du responsable ayant tous pouvoirs pour représenter la personne morale
:
........................................................................................................................................
Date et lieu de naissance : ............................................................................................
Fonction (agissant en tant que ) : ..................................................................................
Adresse : .......................................................................................................................
Téléphone : ............. Fax .................. E-mail .................................................................

2- Du responsable de l’organisme :
Nom et prénoms :
........................................................................................................................................
Date et lieu de naissance : ............................................................................................
Nationalité : ...................................................................................................................
Situation familiale...........................................................................................................
Adresse personnelle…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
Téléphone : ................ Fax ........... E-mail :....................................................................
Formation et qualification professionnelle (préciser les organismes employeurs, les postes
occupés et les durées).
........................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
........................................................................................................................................

64
ANNEXE 2

FICHE D’IDENTIFICATION DE L’ORGANISME


Dénomination : ............................................................................................................
………………………………………………………………………………………………….

1- Lieu d’implantation :
Rue : ...................................N°.......................................................................................
Commune : ...................................................................................................................
Wilaya : ..........................................................................................................................
Téléphone : ...................................................................................................................

2- Statut juridique des locaux :

Location Propriété privée

ANNEXE 3
FICHE DESCRIPTIVE DES LOCAUX

N° USAGE ICIE
1 Zone d’accueil, d’information et d’orientation
2 Bureau d’entretien des demandeurs
3 Bureau d’entretien des employeurs
4 Bureau de gestion administrative
5 Zone d’accueil, d’information et d’orientation
6 Bureau d’entretien des demandeurs
7 Bureau d’entretien des employeurs

ANNEXE 4

FICHE DESCRIPTIVE DES EQUIPEMENTS ET MATERIELS MIS EN ŒUVRE

N° NATURE NOMBRE OBSERVATION

1
2
3
4
5
6
7
8
9
10

65
Arrêté du 14 Safar 1436 correspondant au 7 décembre 2014 portant nomination des
membres de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de
placement des travailleurs. (page 27) (Publié dans JO n°29 du 31/05/2015, Ministère du travail, de l'emploi et
de la sécurité sociale)

Evolution
Arrêté du 30 Rabie Ethani 1437 correspondant au 9 février 2016 modifiant l'arrêté du 14
Safar 1436 correspondant au 7 décembre 2014 portant nomination des membres de la
commission interministérielle d'agrément des organismes privés de placement des
travailleurs. (page 23) (Publié dans JO n°15 du 09/03/2016, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité
sociale)

Arrêté du 17 Chaâbane 1438 correspondant au 14 mai 2017 modifiant l'arrêté du 14 Safar


1436 correspondant au 7 décembre 2014, portant nomination des membres de la
commission interministérielle d'agrément des organismes privés de placement des
travailleurs. (page 30) (Publié dans JO n°67 du 15/11/2017, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité
sociale)

Arrêté du 27 Rabie Ethani 1439 correspondant au 15 janvier 2018 portant nomination des
membres de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de
placement des travailleurs. (page 22) (Publié dans JO n°18 du 21/03/2018)
Arrêté du 2 Rabie Ethani 1440 correspondant au 10 décembre 2018 modifiant et complétant
l'arrêté du 27 Rabie Ethani 1439 correspondant au 15 janvier 2018 portant nomination des
membres de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de
placement des travailleurs. (page 31) (Publié dans JO n°20 du 31/03/2019, Ministère du travail, de
l'emploi et de la sécurité sociale)

Arrêté du 13 djoumada Ethania 1442 correspondant au 27 janvier 2021 portant nomination


des membres de la commission interministérielle d’agrément des organismes privés de
placement des travailleurs. (page 35) (Publié dans JO n°11 du 15/02/2021)
Par arrêté du 13 Joumada Ethania 1442 correspondant au 27 janvier 2021, les
membres dont les noms suivent, sont nommés, en application des dispositions de
l’article 20 du décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428correspondant au 24
avril 2007, modifié et complété, déterminant les conditions et les modalités d’octroi
et de retrait d’agrément aux organismes privés de placement des travailleurs et fixant
le cahier des charges-type relatif à l’exercice du service public de placement des
travailleurs à la commission interministérielle d’agrément des organismes privés de
placement des travailleurs, pour une période de trois (3) années

 Mohamed Charaf Eddine Boudiaf, représentant du ministre chargé de l’emploi,


président;
 Hassen Lhadj, représentant du ministre chargé de l’intérieur et des collectivités
locales ;
 Sofiane Berkane, représentant du ministre chargé de l’énergie ;
 Karim Safiri, représentant du ministre chargé du commerce ;
 Mohamed Hadjab, représentant du ministre chargé de la petite et moyenne

66
entreprise ;
 Amina Ghendoussi, représentante du ministre chargé de la formation et de
l’enseignement professionnels ;
 Hakim Rili, représentant du ministre chargé de l’habitat ;
 Rabah Mekhazni, représentant du ministre chargé du travail
 Aida saoudi Mabrouk, représentante du ministre chargé de de l’enseignement
supérieur et de la recherche scientifique ;
 Akli Berkati, inspecteur général du travail ;
 Abdelkader Djabeur, directeur général de l’agence nationale de l’emploi.

67
Livre troisième : Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle

68
69
Décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant 19 avril 2008 relatif au
dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. (page 15) (Publié dans JO n°22 du 30/04/2008)
Evolution
Décret exécutif n° 13-142 du 29 Joumada El Oula 1434 correspondant au 10 avril 2013
modifiant et complétant le décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant
au 19 avril 2008 relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle . (page 14) (Publié dans
JO n°21 du 23/04/2013)

Décret exécutif n° 11-105 du Aouel Rabie Ethani 1432 correspondant au 6 mars 2011
modifiant et complétant le décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant
au 19 avril 2008 relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. (page 21) (Publié dans
JO n°14 du 06/03/2011)

Décret exécutif n° 10-277 du 27 Dhou El Kaada 1431 correspondant au 4 novembre 2010


modifiant et complétant le décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant
au 19 avril 2008 relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle . (page 14) (Publié dans
JO n°68 du 10/11/2010)

Texte(s) d'application
Arrêté du 11 Joumada El Oula 1433 correspondant au 3 avril 2012 fixant le modèle
d'attestation d'activité d'insertion délivrée par l'employeur aux jeunes bénéficiaires du
contrat de formation-insertion. (page 45) (Publié dans JO n°17 du 27/03/2013, Ministère du travail, de
l'emploi et de la sécurité sociale)

Arrêté du 20 Rajab 1429 correspondant au 24 juillet 2008 fixant les modèles de contrats
d'insertion, de contrats de formation-emploi et de contrats de travail aidé. (page 11) (Publié
dans JO n°49 du 03/09/2008, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Consulter aussi
Décret exécutif n° 19-336 du 11 Rabie Ethani 1441 correspondant au 8 décembre 2019
portant intégration des bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle et à
l'insertion sociale des diplômés. (page 21) (Publié dans JO n°76 du 10/12/2019)
Texte(s) d'application
Arrêté interministériel du 25 Rabie Ethani 1441 correspondant au 23 décembre 2019 fixant
les modalités d'intégration des bénéficiaires du dispositif d'insertion sociale des jeunes
diplômés dans le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. (page 20) (Publié dans JO n°13 du
01/03/2020, Ministère de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme)

Décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant 19 avril 2008 relatif
au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Publié dans JO n°22 du 30/04/2008)
Modifié et complété par décret exécutif n°10-277 du 04 novembre 2010,
Décret exécutif n°11-105 du 06 mars 2011
Décret exécutif n° 13-142 correspondant au 10 avril 2013

Sur le rapport du ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;

70
Vu la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux assurances sociales ; Vu
la loi n° 83-13 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux accidents de travail et aux
maladies professionnelles ;

Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990, modifiée et complétée, relative à l'inspection du travail ; Vu


le décret législatif n° 92-04 du 11 octobre 1992 portant loi de finances complémentaire pour
1992;

Vu le décret législatif n° 94-08 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994 portant
loi de finances complémentaire pour 1994 ;

Vu le décret législatif n° 94 -12 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994, modifié
et complété, fixant le taux de cotisation de sécurité sociale ;

Vu l'ordonnance n° 96-14 du 8 Safar 1417 correspondant au 24 juin 1996 portant loi de finances
complémentaire pour 1996, notamment son article 16;

Vu la loi n° 97-02 du 2 Ramadhan 1418 correspondant au 31 décembre 1997 portant loi de


finances pour 1998, notamment son article 73 ;

Vu la loi n° 98-12 du 13 Ramadhan 1419 correspondant au 31 décembre 1998 portant loi de


finances pour 1999, notamment son article 48 ;

Vu l'ordonnance n° 06-03 du 19 Joumada Ethania 1427 correspondant au 15 juillet 2006 portant


statut général de la fonction publique ;

Vu la =loi n° 06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative aux
mesures d'encouragement et d'appui à la promotion de l'emploi, notamment ses articles 6, 11
et 12 ;

Vu la loi n° 06-24 du 6 Dhou El Hidja 1427 correspondant au 26 décembre 2006 portant loi de
finances pour 2007, notamment son article 59 ;

Vu le décret n° 85-34 du 9 février 1985, modifié et complété, fixant les cotisations de sécurité
sociale pour les catégories particulières d'assurés sociaux ;

Vu le décret présidentiel n° 07-172 du 18 Joumada El Oula 1428 correspondant au 4 juin 2007,


portant nomination du Chef du Gouvernement ;

Vu le décret présidentiel n° 97-173 du 18 Joumada El Oula 1428 correspondant au 4 juin 2007


portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret présidentiel n° 07-304 du 17 Ramadhan 1428 correspondant au 29 septembre 2007


fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires ;

Vu le décret exécutif n° 94-187 du 26 Moharrem 1415 correspondant au 6 juillet 1994 , modifié


et complété fixant la répartition du taux de cotisation de sécurité Sociale ;

71
Vu le décret exécutif n° 94-336 du 19 Joumada El Oula 1415 correspondant au 24 octobre 1994,
modifié et complété, portant application des dispositions de l'article 22 du décret législatif n° 94-
08 du 26 mai 1994 portant loi de finances complémentaire pour 1994 ;

Vu le décret exécutif n° 98-402 du 13 Chaâbane 1419 correspondant au 2 décembre 1998,


modifié et complété, portant insertion professionnelle des jeunes diplômés de l'enseignement
supérieur ainsi que des techniciens supérieurs issus des instituts nationaux de formation ;

Vu le décret exécutif n° 02-50 du 7 Dhou El Kaada 1422 correspondant au 21 janvier 2002,


modifié, fixant les règles d'organisation et de fonctionnement des services de l’emploi de wilaya;

Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006 fixant les
missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence nationale de l'emploi ;

Vu le décret exécutif n°07-386 du 25 Dhou El Kaâda 1428 correspondant au 5 décembre 2007


fixant le niveau et les modalités d'octroi des avantages prévus par la loi n° 06-21 du 20 Dhou El
Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative aux mesures d'encouragement et
d'appui à la promotion de l'emploi;

Vu le décret exécutif n° 08-124 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008


fixant les attributions du ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale ;

Décrète :

Article 1er. Le présent décret a pour objet de fixer le cadre général du dispositif d'aide à
l'insertion professionnelle des jeunes, ci-après désigné «le dispositif» et de définir les
modalités de sa mise en œuvre.

CHAPITERE I : DISPOSITIONS GENERALES

Art 2. Le dispositif vise à :

- Favoriser l'insertion professionnelle des jeunes primo-demandeurs d’emploi ;

- Encourager toutes autres formes d'actions et de mesures tendant à promouvoir l'emploi


des jeunes, à travers notamment des programmes de formation-emploi et de
recrutement

Art. 3. Le dispositif est destiné à trois (3) catégories de primo-demandeurs d'emplois ;

1ère catégorie : Les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et les techniciens


supérieurs issus des établissements nationaux de formation professionnelle ;

2ème catégorie : Les jeunes sortant de l'enseignement secondaire de l'éducation nationale,


des centres de formation professionnelle, ou ayant suivi un stage d'apprentissage ;

3ème catégorie : Les jeunes sans formation ni qualification.

Art. 4. L'insertion des catégories de demandeurs d'emploi citées à l'article 3 ci-dessus


donne lieu à l'établissement de contrats d'insertion entre les services relevant de

72
l'administration chargée de l’emploi, l'employeur ou l'organisme formateur et le bénéficiaire.
Les contrats d'insertion prennent la forme de :

- Contrat d'insertion des diplômés (C.I.D.) pour la première catégorie,

- Contrat d'insertion professionnelle (C.I.P.) pour la deuxième catégorie,

- Contrat formation-insertion (CFI) pour la troisième catégorie.

Les modèles de contrats d'insertion prévus à l'alinéa ci-dessus sont définis par arrêté du
ministre chargé de l'emploi.

Art. 5. Les bénéficiaires des contrats d'insertion des diplômés et des contrats d'insertion
professionnelle sont placés auprès des entreprises publiques et privées et des institutions
et administrations publiques.

Les bénéficiaires des contrats formation-insertion sont placés soit :

Dans les chantiers d’utilité publique initiés, notamment, par les secteurs du bâtiment, des
travaux publics, de l’hydraulique, de l’agriculture, des forêts, de l’environnement, du
tourisme, de la culture ainsi que par les collectivités locales ;

- Au niveau des entreprises économiques devant réaliser des projets d’utilité publique,
particulièrement celles créées dans le cadre des dispositifs publics de micro-activité;

- Au niveau des entreprises de production ;

- Auprès des maîtres-artisans pour suivre une formation.

Les dépenses liées aux équipements, à l’outillage et autres dépenses induites par la
réalisation des chantiers ou par la formation des bénéficiaires, cités à l’alinéa 3 ci-dessus,
sont prises en charge par les secteurs concernés.

Les activités d’utilité publique entrant dans le cadre de la mise en œuvre des contrats
formation-insertion sont précisées par le ministre chargé du travail et de l’emploi en relation
avec les secteurs concernés.

Art. 6. La durée du contrat d'insertion est fixée comme suit :

- Une (1) année renouvelable dans le secteur économique,

- Trois (3) années renouvelables dans le secteur des institutions et administrations


publiques ainsi que dans les établissements et organismes publics à gestion
spécifique,

- Six (6) mois renouvelables une seule fois, à la demande de l’employeur, pour les
chantiers d’utilité publique ;

Les bénéficiaires des contrats formation-insertion, placés dans les chantiers d'utilité
publique initiés par les secteurs et les collectivités locales peuvent être affectés dans
plusieurs chantiers à concurrence de la durée fixée à l'alinéa 3, ci-dessus,

73
 Une (1) année non renouvelable dans les entreprises de production ;
 Une (1) année non renouvelable pour les formations auprès des maîtres artisans.

Durant la période d'insertion, le bénéficiaire du contrat formation-insertion, placé dans les


chantiers d'utilité publique ou dans les entreprises de production est encadré et
accompagné par l'organisme employeur.

A l'issue du contrat formation-insertion, il est délivré au jeune, par l'employeur, une


attestation dont le modèle est fixé par le ministre chargé du travail et de l'emploi indiquant
l'activité exercée et l'expérience acquise.

Art. 7. Le nombre de bénéficiaires de contrats d'insertion des diplômés, de contrats


d'insertion professionnelle et de contrats formation-insertion, par employeur, dans les
entreprises de production, ne doit pas dépasser 15 % de l'effectif en activité au sein de
l'organisme concerné. Ce taux est porté à 25 % de l'effectif pour les wilayas du Sud.

Toutefois, les micro-entreprises, créées dans le cadre des dispositifs de soutien à la création
d'activités, peuvent bénéficier, durant la phase de démarrage de leur activité de l'affectation
de deux (2) primo-demandeurs d'emploi en contrats d'insertion des diplômés, en contrats
d'insertion professionnelle ou en contrats formation-insertion.

Art. 8. Les employeurs qui n'auront pas procédé au recrutement d'au moins 25 % des
bénéficiaires de contrats d'insertion qui leur ont été affectés ne peuvent prétendre à de
nouvelles affectations de jeunes primo-demandeurs d'emploi dans le cadre du dispositif.

Les employeurs ayant réalisé un taux de recrutement supérieur au taux prévu à l'article 8
ci-dessus peuvent bénéficier d'une affectation supplémentaire dans la limite de 30% de leur
effectif total.

Art. 9. Les jeunes insérés dans le cadre du dispositif s'engagent à achever la période
d'insertion fixée dans le contrat y afférent. Ils ne peuvent prétendre au bénéfice d'un
nouveau contrat d'insertion que dans le cas où la rupture du contrat est due à des motifs
justifiés indépendants de leur volonté.

Art. 10. Les jeunes insérés dans le cadre du dispositif sont tenus de respecter le règlement
intérieur de l'organisme d'accueil.

Art. 11. Les bénéficiaires d'un contrat d'insertion ne peuvent faire l'objet d'une rupture de
contrat sans motif dûment justifié.

Art. 12. L'employeur est tenu d'aviser, par écrit, le bénéficiaire et les services
territorialement compétents de l'agence nationale de l'emploi, de son intention de rompre le
contrat d'insertion, sept (7) jours au moins avant la date de la rupture du contrat et de
préciser les motifs de résiliation.

La rupture du contrat d'insertion entraîne la suspension du versement de la rémunération


ou de la bourse visée aux articles 16,17 et 19, ci- dessous.

Toute rupture de contrat non justifiée par l'employeur entraîne la perte de son éligibilité au
dispositif.

74
CHAPITRE II : CONDITIONS D'ELIGIBILITE

Art. 13. Pour bénéficier des contrats d'insertion prévus dans le cadre du dispositif, les primo-
demandeurs d'emploi doivent :

Être de nationalité algérienne,

Être âgés de 18 à 35 ans,

Justifier de leur situation vis-à-vis du service national,

Fournir les titres et diplômes et les justificatifs de niveau d'instruction, de qualification et


d'acquis professionnels,

Être inscrits comme demandeurs d'emploi auprès de l'agence locale de l'emploi de leur lieu
de résidence,

Art. 14. La condition d'âge peut être ramenée à 16 ans pour les jeunes primo-demandeurs
d'emploi à la condition qu'ils acceptent de suivre une formation dans les filières ou
spécialités en déficit sur le marché de l'emploi.

Art. 15. Le bénéfice du présent dispositif est exclusif de tout autre dispositif similaire mis en
place par l'Etat.

CHAPITRE III : REMUNERATIONS ET BOURSES

Art. 16. Les bénéficiaires des contrats d’insertion des diplômés perçoivent une rémunération
mensuelle dont le montant est versé intégralement comme suit :

- 15.000 DA pour les diplômés de l’enseignement supérieur,

-10.000 DA pour les techniciens supérieurs.

Lorsque le contrat d’insertion est prorogé, le montant de la rémunération est maintenu.


Art. 17. Les bénéficiaires des contrats d’insertion professionnelle perçoivent une
rémunération mensuelle d’un montant de 8.000 DA versé intégralement

Art. 18. Les jeunes insérés dans le cadre des contrats d'insertion des diplômés, des contrats
d'insertion

Professionnelle et les jeunes insérés dans les contrats formation-insertion placés dans les
chantiers d'utilité publique, les entreprises de production ainsi que ceux mis en formation
auprès des maîtres artisans, bénéficient des prestations d'assurance sociale en matière de
maladie, de maternité, d'accident du travail et de maladies professionnelles conformément
à la législation et à la réglementation en vigueur.

Art. 19. Les jeunes insérés dans le cadre des contrats formation-insertion bénéficient :

 D'une bourse mensuelle de 4,000 DA lorsqu'ils sont placés en stage de formation


auprès des maîtres artisans ;

75
 D'une rémunération mensuelle d'un montant de 12,000 DA versée intégralement sur
le budget de l'Etat, aux bénéficiaires lorsqu'ils sont insérés dans le cadre de la réalisation
des chantiers d'utilité publique initiés par les secteurs et les collectivités locales cités à
l'article 5 ci-dessus ;

 Du salaire de poste de travail occupé comprenant une contribution de l'Etat dont le


montant est fixé à 6,000 DA lorsqu'ils sont placés dans les entreprises économiques
devant réaliser des projets d'utilité publique. Le différentiel avec le salaire de poste est
versé par l'employeur ;

 D’une rémunération mensuelle d'un montant de 6,000 DA versée intégralement sur


le budget de l'Etat pendant une (1) année lorsqu'ils sont placés dans des entreprises de
production.

CHAPITRE IV : FORMATION POUR L'ADAPTATION AU POSTE DE TRAVAIL

Art. 20. Les jeunes insérés dans le cadre du dispositif peuvent bénéficier de 'formation
complémentaire, recyclage ou perfectionnement en vue de leur adaptation au poste de
travail et de l'amélioration de leurs qualifications.

Art. 2l. Les actions de formation, de recyclage et de perfectionnement, citées à l'article 20


ci-dessus, sont organisées soit au sein des structures de formation publiques ou privées,
soit au niveau d'entreprises publiques ou privées soit auprès de maîtres-artisans ou auprès
d'organismes ou d'organisations professionnelles disposant de structures de formation
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Art. 22 Les jeunes insérés dans le cadre des contrats d'insertion des diplômés, des contrats
d'insertion professionnelle ou des contrats formation-insertion, à l'exception de ceux placés
auprès des maîtres artisans, peuvent bénéficier de contrats formation-emploi financés à
hauteur de 60% par le dispositif pendant une période maximale de six (6) mois dans le cas
ou l'employeur s'engage à recruter le bénéficiaire pour une durée minimale d'une année, à
l'issue de la formation .

Art. 23. Le contrat formation-emploi cité à l'article 22 ci-dessus, dont le modèle est fixé par
arrêté du ministre chargé de l'emploi, est établi entre l'employeur, les services
territorialement compétents de l'agence nationale de l'emploi et le bénéficiaire.

Art. 24. Les jeunes diplômés insérés dans le cadre des contrats d'insertion des diplômés
font l'objet, durant toute la période d'insertion, d'un encadrement et d'une évaluation de la
part de l'organisme employeur qui désigne parmi son personnel un encadreur qualifié
chargé du suivi du jeune diplômé pendant la durée d'insertion.

Art 25. Il est institué une prime d'encouragement à la recherche de formation au profit des
bénéficiaires du dispositif qui auront réussi à s'inscrire dans un stage de formation d'une
durée maximale de six (6) mois dans des filières ou spécialités en déficit sur le marché de
l'emploi La prime, dont le montant est fixé à 3.000 DA par mois, est versée au cours de la
formation pendant une durée maximale de six (6) mois.

76
CHAPITRE V : MESURES INCITATIVES AU RECRUTEMENT

Art. 26. Les recrutements des jeunes placés en contrats d'insertion, auprès des entreprises
publiques et privées, donnent lieu à une contribution de l'Etat aux salaires dans le cadre
d'un contrat de travail aidé.

Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1er ci-dessus, les jeunes primo-demandeurs


d’emploi peuvent, à la demande de l’employeur, faire l’objet d’un placement en contrat de
travail aidé sans qu’ils soient placés en contrat d’insertion.

Art. 27. La contribution citée à l’article 26 ci-dessus est versée pendant trois (3) années non
renouvelables pour les contrats d’insertion des diplômés et les contrats d’insertion
professionnelle comme suit :

Pour les contrats d’insertion des diplômés :

- 12.000 DA par mois pour les diplômés de l’enseignement supérieur,

- 10.000 DA par mois pour les techniciens supérieurs.

Pour les contrats d’insertion professionnelle :

- 8.000 DA par mois.

La contribution citée à l'alinéa 1er ci-dessus est fixée pour les contrats formation-insertion à
6000 DA par mois et versée pendant une (1) année non renouvelable.

Art. 28. « ……….abrogé………… »

Art. 29. Les employeurs et les maîtres-artisans qui procèdent au recrutement des jeunes insérés'
dans le dispositif bénéficient des mesures incitatives d'ordre fiscal prévues par l'article 59 de la loi
n° 06-24 du 6 Dhou El Hidja 1427 correspondant au 26 décembre 2006, susvisée.

Art. 30. Dans le cas où il est proposé au jeune diplômé, durant la période d'insertion auprès des
institutions et administrations publiques, un contrat de travail aidé en entreprise conforme à ses
qualifications, il lui est fait obligation d'accepter cette proposition sous peine de perdre le droit au
maintien en contrat d'insertion des diplômés ou en contrat d'insertion professionnelle.

CHAPITRE VI : GESTION, SUIVI, EVALUATION ET CONTROLE DU DISPOSITIF

Art. 31. La gestion du dispositif est assurée par l'agence nationale de l'emploi en relation avec la
direction de l'emploi de wilaya.

Les relations entre l'agence nationale de l'emploi et les directions de l'emploi de wilaya dans le cadre
de la mise en œuvre du dispositif, sont précisées par circulaire du ministre chargé de l'emploi.

Art. 32. Durant la période d'insertion, le suivi des bénéficiaires, l'évaluation, et le contrôle de la mise
en œuvre du dispositif sont assurés par l'agence nationale de l'emploi en relation avec la direction
de l'emploi de wilaya.

77
Art. 33. Le contrôle de l'agence nationale de l'emploi et de la direction de l'emploi de wilaya
portera notamment sur :

L'affectation du jeune bénéficiaire du contrat d'insertion à un poste de travail en rapport avec


sa formation et sa qualification,

L'encadrement des bénéficiaires de contrats d'insertion des diplômés en milieu


professionnel tel que prévu à l'article 24 ci-dessus,

L'assiduité au poste de travail des bénéficiaires des contrats d'insertion à travers la


transmission mensuelle des feuilles de présence visées par l'employeur,

Le recrutement du bénéficiaire à l'issue de la période d'insertion à travers la transmission


d'une copie du contrat de travail et de l'affiliation à la sécurité sociale,

La remise de l'attestation d'insertion prévue dans le contrat d'insertion à l'issue de la période


contractuelle d'insertion, pour les bénéficiaires qui n'auront pas fait l'objet de recrutement.

CHAPITRE VII : DISPOSITIONS FINANCIERES

Art. 34. Les dépenses inhérentes au financement du dispositif sont inscrites à l'indicatif du
budget du ministère chargé de l'emploi.

Art. 35. Les dotations financières allouées au dispositif sont gérées par l'agence nationale
de l'emploi.

Art. 36. Une quote-part, fixée à 3% des dépenses allouées au dispositif, est destinée à la
couverture des frais de gestion supportés par l'agence nationale de l'emploi.

Art. 37. Une quote-part, fixée à 15% des dépenses allouées au dispositif, est destinée à la
prise en charge des actions de formation et de perfectionnement.

CHAPITRE VIII : DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Art. 38. Nonobstant les dispositions de l'article 39 ci-dessous, les jeunes diplômés insérés
dans le cadre du programme national des contrats de pré-emploi, à la date de publication
du présent décret, demeurent régis par les dispositions qui leur sont applicables et
continuent à bénéficier des prestations de ce programme jusqu'à l'expiration de leurs
contrats.

Art. 39. Sont abrogées toutes les dispositions contraires à celles du présent décret,
notamment le décret exécutif n° 98-402 du 13 Chaâbane 1419 correspondant au 2
décembre 1998, susvisé.

Art. 40. Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

Arrêté du 20 Rajab 1429 correspondant au 24 juillet 2008 fixant les modèles de


contrats d’insertion, de contrats de formation-emploi et de contrats de travail aidé
(page 11) (Publié dans JO n°49 du 03/09/2008, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

78
Evolution

Arrêté du 11 Rabie Ethani 1436 correspondant au 1er février 2015 modifiant et complétant l'arrêté
du 20 Rajab 1429 correspondant au 24 juillet 2008 fixant les modèles de contrats d'insertion, de
contrats de formation-emploi et de contrats de travail aidé. (page 25) (Publié dans JO n°48 du
09/09/2015, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)
Le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,

Vu le décret présidentiel n° 07-173 du 18 Joumada El Oula 1428 correspondant au 4 juin


2007, modifié, portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 08-124 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008


fixant les attributions du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant au 19 avril 2008


relatif au dispositif d’aide à l’insertion professionnelle, notamment ses articles 4, 23 et 26 ;

Arrête :
Article 1er. En application des dispositions des articles 4, 23 et 26 du décret exécutif n° 08-
126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant au 19 avril 2008 relatif au dispositif d’aide à
l’insertion professionnelle, le présent arrêté a pour objet de fixer les modèles de contrats
d’insertion, de contrats formation-emploi et de contrats de travail aidé.

Art. 2. Les modèles de contrats d’insertion établis dans les secteurs économique et des
institutions et administrations publiques, fixés par le présent arrêté sont :

- les modèles de contrats d’insertion des diplômés (CID) pour les jeunes diplômés de
l’enseignement supérieur et les techniciens supérieurs issus des établissements nationaux
de formation professionnelle prévus aux annexes 1 et 2 ,

- les modèles de contrats d’insertion professionnelle (CIP) pour les jeunes sortant de
l’enseignement secondaire de l’éducation nationale, des centres de formation
professionnelle ou ayant suivi un stage d’apprentissage prévus aux annexes 3 et 4,

- les modèles de contrats formation-insertion (CFI) pour les jeunes sans formation ni
qualification prévus aux annexes 5, 6,7 et 8 joints à l’original du présent arrêté.

Art. 3. Les modèles de contrats formation-emploi établis dans les secteurs économique et
des institutions et administrations publiques pour les jeunes insérés dans le cadre des
contrats d’insertion des diplômés ou des contrats d’insertion professionnelle sont fixés aux
annexes 9,10 et 11 joints à l’original du présent arrêté.
Art. 4. Les modèles de contrats de travail aidé établis pour les bénéficiaires des contrats
d’insertion sont fixés aux annexes 12, 13, 14,15 et 16 joints à l’original du présent arrêté.
- Les modèles de contrats de travail aidé prévus aux annexes 12 et 16 de l’arrêté du 24
juillet 2008 modifié et complété fixant les modèles de contrats d’insertion, de contrat de
formation-emploi et de contrat de travail aidé sont modifiés et complétés conformément aux
annexes 12 et 16 jointes à l’original de l’arrêté du 24 juillet 2018.
Art. 5. Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

79
MODELS DE CONTRATS

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105
106
Arrêté du 11 Joumada El Oula 1433 correspondant au 3 avril 2012 fixant le modèle
d'attestation d'activité d'insertion délivrée par l'employeur aux jeunes bénéficiaires
du contrat de formation-insertion. (page 45) (Publié dans JO n°17 du 27/03/2013, Ministère du
travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale,


Vu le décret présidentiel n°10-149 au 14 Joumada Ethania 1431 correspondant au 28 mai
2010 portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 08-124 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008
fixant les attributions du ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale ;
Vu le décret exécutif n°08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant au 19 avril 2008,
modifié et complété, relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle,
Notamment son article 6 ;

Arrête :

Article 1er. En application des dispositions de l'article 6 du décret exécutif n°08-126 du 13


Rabie Ethani 1429 correspondant au 19 avril 2008, susvisé, le présent arrêté a pour objet
de fixer le modèle d'attestation d'activité d'insertion délivrée par l'employeur aux jeunes
bénéficiaires du contrat formation-insertion (CFI), établi dans le cadre du dispositif d'aide à
l'insertion professionnelle à l'issue de la période de leur insertion.

Le modèle d'attestation d'activité d'insertion cité ci-dessus est annexé au présent arrêté.

Annexe

MODELE D'ATTESTATION D'ACTIVITE D'INSERTION


Wilaya de : ............................................
Commune de : .......................................
Employeur (1) : .....................................
Adresse : ................................................
ATTESTATION D'ACTIVITE D'INSERTION
Je, soussigné, (2) ………………………………………………………………………
Atteste que Monsieur, Madame.....................................................................................
Né(e) le .................................................................... A.................................................
A exercé l'activité de .........................................................................................................
En qualité de : ...................................................................................................................
Du ............................................................................ Au ....................................................
Dans le cadre d'un Contrat Formation-Insertion (CFI),
Au sein du chantier (3) : .................................................................................................
Sis à ........................................................................ Commune de ...................................
Wilaya de .........................................................................................................................
Ouvert dans le cadre du Dispositif d'Aide à l'Insertion Professionnelle (DAIP).
En foi de quoi, la présente attestation lui est délivrée pour servir et valoir ce que de droit.
Fait à ..................................... Le .........................................

(1) Indiquer la raison sociale de l'employeur


(2) Indiquer le nom et la fonction du signataire représentant la commune ou le secteur
initiateur du chantier
(3) indiquer la nature du chantier

107
Décret exécutif n° 19-336 du 11 Rabie Ethani 1441 correspondant au 8 décembre 2019
portant intégration des bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'insertion
professionnelle et à l'insertion sociale des diplômés. (page 21) (Publié dans JO n°76 du
10/12/2019)

Texte(s) d'application
Arrêté interministériel du 25 Rabie Ethani 1441 correspondant au 23 décembre 2019 fixant
les modalités d'intégration des bénéficiaires du dispositif d'insertion sociale des jeunes
diplômés dans le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. (page 20) (Publié dans JO n°13 du
01/03/2020, Ministère de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme)

Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,
Vu la Constitution, notamment ses articles 99-4° et 143(alinéa 2) ;
Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail ;
Vu l'ordonnance n° 06-03 du 19 Joumada Ethania 1427correspondant au 15 juillet 2006
portant statut général de la fonction publique et des statuts particuliers des fonctionnaires
pris pour son application ;
Vu le décret présidentiel n° 07-304 du 17 Ramadhan 1428correspondant au 29 septembre
2007, modifié et complété, portant grille indiciaire des traitements et le régime de
rémunération des fonctionnaires ;
Vu le décret présidentiel n° 07-308 du 17 Ramadhan 1428correspondant au 29 septembre
2007 fixant les modalités de recrutement des agents contractuels, leurs droits et obligations,
les éléments constitutifs de leur rémunération, les règles relatives à leur gestion, ainsi que
le régime disciplinaire qui leur est applicable ;
Vu le décret présidentiel n° 19-97 du 4 Rajab 1440correspondant au 11 mars 2019 portant
nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 19-111 du 24 Rajab 1440correspondant au 31 mars 2019,
modifié, portant nominationdes membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429correspondant au 19 avril 2008,
modifié et complété, relatifau dispositif d'aide à l'insertion professionnelle ;
Vu le décret exécutif n° 08-127 du 24 Rabie Ethani 1429correspondant au 30 avril 2008
relatif au dispositifd'insertion sociale des jeunes diplômés ;

Décrète :
Article 1er. Le présent décret a pour objet de fixer les modalités d'intégration, à titre
exceptionnel, des bénéficiaires du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle et du
dispositif d'insertion sociale des jeunes diplômés.

108
CHAPITRE I : MODALITES D'INTEGRATION DANS LE SECTEUR DES INSTITUTIONS
ET ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
Art. 2. Les bénéficiaires prévus à l'article 1er ci-dessus, en activité dans les institutions et
administrions publiques à la date du 31 octobre 2019, sont intégrés dans les grades de
fonctionnaires en qualité de stagiaires, ou de contractuels à durée indéterminée dans des
emplois correspondant à leurs qualifications. Les bénéficiaires cités à l'alinéa 1er ci-dessus,
sont titularisés et reclassés conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Art. 3. L'intégration des bénéficiaires cités à l'article 2ci-dessus, s'étale sur les années 2019,
2020 et 2021 et s'effectue sur les postes budgétaires réservés à cet effet.

Art. 4. Les bénéficiaires prévus à l'article 1er ci-dessus, doivent répondre, outre aux
conditions générales d'accès à un emploi public, aux conditions statutaires exigées pour le
recrutement dans le grade ou l'emploi concerné.

Art. 5. L'intégration des bénéficiaires des dispositifs cités à l'article 1er ci-dessus, s'effectue
auprès de l'administration d'insertion, dans un grade ou emploi correspondant au titre,
diplôme ou qualification des bénéficiaires concernés lors de leur placement, après examen
des dossiers, dans les conditions et selon les modalités prévues par la réglementation en
vigueur, pour le recrutement par voie de concours sur titre. Dans le cas où l'administration
d'insertion ne dispose pas de grade, ou d'emploi qui correspond au profil du titre, diplôme
ou qualification du bénéficiaire concerné, celui-ci est intégré dans une autre institution ou
administration publique.
Art. 6. Il est institué une commission centrale et des commissions de wilaya, chargées du
suivi de la mise en œuvre de l'opération d'intégration, de l'examen des recours éventuels
des bénéficiaires concernés et de se prononcer sur toute question y afférente.

Elles sont chargées, en outre, d'assurer la mise en œuvre des dispositions de l'alinéa 2 de
l'article 5 ci-dessus.

Art 7. La commission centrale est composée des représentants :


 Du ministre chargé de l'emploi, président ;
 Du ministre chargé de l'intérieur et des collectivités locales ;
 Du ministre chargé des finances ;
 Du ministre chargé de la solidarité nationale ;
 Du ministre chargé de la santé ;
 Du ministre chargé de l'éducation nationale ;
 Du ministre chargé de la jeunesse et des sports ;
 De l'autorité chargée de la fonction publique.

109
Art. 8. La commission de wilaya est composée des représentants :

 Du wali, président ;
 Du directeur de l'emploi de wilaya ;
 Des responsables de wilaya des secteurs concernes ;
 Du chef d'inspection de la fonction publique ;
 Du contrôleur financier de wilaya ;
 Du chef d'antenne de wilaya de l'agence nationale de l'emploi.

Art. 9. Les bénéficiaires du dispositif d'insertion sociale des jeunes diplômés régis par les
dispositions du décret exécutif n° 08-127 du 24 Rabie Ethani 1429 correspondant au 30 avril
2008, susvisé, en activité au 31 octobre 2019, sont intégrés au sein du dispositif d'aide à
l'insertion professionnelle, objet du décret exécutif n° 08-126 du 13Rabie Ethani 1429
correspondant au 19 avril 2008,susvisé.

Les crédits nécessaires à la prise en charge des bénéficiaires cités à l'alinéa 1er ci-dessus,
sont mis à la disposition du ministère chargé de l'emploi. Les modalités d'application du
présent article sont précisées, en tant que de besoin, par arrêté interministériel, du ministre
chargé de l'emploi, du ministre chargé des finances et du ministre chargé de la solidarité
nationale.

CHAPITRE II : MODALITES D'INTEGRATION DANS LE SECTEUR PUBLIC


ECONOMIQUE

Art. 10. L'intégration des bénéficiaires du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle et du


dispositif d'insertion sociale des jeunes diplômés en activité à la date du 31octobre 2019,
dans le secteur public économique, s'effectue selon les dispositions législatives et
réglementaires régissant les relations de travail en vigueur, relatives aux conditions et
modalités de recrutement au sein de ce secteur, ainsi que les dispositions prévues par le
présent décret.
CHAPITRE III : DISPOSITION FINALES
Art. 11. Les modalités d'application des dispositions du présent décret sont précisées par
une instruction interministérielle du ministre chargé de l'emploi, du ministre chargé des
finances et de l'autorité chargée de la fonction publique.
Art. 12. Sont abrogées les dispositions contraires à celles du présent décret.
Art. 13. Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 11 Rabie Ethani 1441 correspondant au8 décembre 2019.Nour-Eddine
BEDOUI.

110
Arrêté interministériel du 25 Rabie Ethani 1441 correspondant au 23 décembre 2019
fixant les modalités d’intégration des bénéficiaires du dispositif d’insertion sociale
des jeunes diplômés dans le dispositif d’aide à l’insertion professionnelle. (page 20)
(Publié dans JO n°13 du 01/03/2020, Ministère de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la
femme)

Le ministre des finances,


La ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme,
Le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale,
Vu le décret présidentiel n° 19-111 du 24 Rajab 1440 correspondant au 31 mars 2019,
modifié, portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995
fixant les attributions du ministre des finances ;
Vu le décret exécutif n° 96-232 du 13 Safar 1417 correspondant au 29 juin 1996, modifié et
complété, portant création et fixant les statuts de l'agence de développement social ;
Vu le décret exécutif n° 02-50 du 7 Dhou El Kaâda 1422 correspondant au 21 janvier 2002,
modifié, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des services de l'emploi de
wilaya;
Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427correspondant au 18 février 2006,
modifié et complété, fixant les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence
nationale de l'emploi ;
Vu le décret exécutif n° 08-l24 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008 fixant
les attributions du ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale ;
Vu le décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant au 19 avril 2008,
modifié et complété, relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle ;
Vu le décret exécutif n° 08-127 du 24 Rabie Ethani 1429 correspondant au 30 avril 2008
relatif au dispositif d’insertion sociale des jeunes diplômés ;
Vu le décret exécutif n° 10-128 du 13 Joumada El Oula 1431 correspondant au 28 avril 2010
portant réaménagement de l'organisation de la direction de l'action sociale de wilaya ;
Vu le décret exécutif n° 13-134 du 29 Joumada El Oula 1434 correspondant au 10 avril 2013
fixant les attributions du ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de
la femme ;
Vu le décret exécutif n° 19-336 du 11 Rabie Ethani 1441correspondant au 8 décembre 2019
portant intégration des bénéficiaires des dispositifs d’aide à l'insertion professionnelle et à
l'insertion sociale des diplômés ;

111
Arrêtent :
Article 1er. En application des dispositions de l'article 9 du décret exécutif n° 19-336 du 11
Rabie Ethani 1441 correspondant au 8 décembre 2019, susvisé, le présent arrêté a pour
objet de fixer les modalités d'intégration des bénéficiaires du dispositif d'insertion sociale
des jeunes
diplômés dans le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle.
Art. 2. Sont concernés par l’opération d'intégration, les bénéficiaires du dispositif d'insertion
sociale des jeunes diplômés, en activité, à la date du 31 octobre 2019.
Art. 3. L'opération d'intégration des bénéficiaires du dispositif d'insertion sociale des jeunes
diplômés dans le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, s'effectue en coordination
entre l'agence de développement social et l'agence nationale de l'emploi.
L'agence de développement social doit transmettre à l'agence nationale de l’emploi la liste
exhaustive des bénéficiaires, cités à l’alinéa 1er ci-dessus.
Une copie de la transmission de la liste de ces bénéficiaires est adressée aux ministres
chargés respectivement de la solidarité nationale et de l'emploi.
Art. 4. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’opération d’intégration prévue par les
dispositions du présent arrêté, les directeurs de l’action sociale et de la solidarité des wilayas
doivent mener la procédure relative à la résiliation des contrats d’insertion sociale des
jeunes diplômés à la date du 30 novembre 2019.
Les directeurs de l'emploi des wilayas doivent mener la procédure relative à la signature
des nouveaux contrats d'insertion des bénéficiaires au dispositif d'aide à l'insertion
professionnelle, à dater du décembre 2019, au niveau de la structure d'insertion initiale.
Art. 5. Les bénéficiaires des contrats prévus à l'article 4 ci-dessus, conservent les années
d'expérience acquise dans le cadre du dispositif d'insertion sociale des jeunes diplômés.
Ils bénéficient des droits et obligations prévus par la réglementation régissant le dispositif
d'aide à l'insertion professionnelle.
Art. 6. Les droits dus pour la période couverte par les contrats engagés, dans le cadre du
dispositif d'insertion sociale des jeunes diplômés, sont pris en charge, le cas échéant, par
l'agence de développement social.
Art .7. Les modalités pratiques de transfert des crédits nécessaires, au titre des exercices
2019 et 2020, du ministère chargé de la solidarité nationale vers le ministère chargé de
l'emploi pour la prise en charge des bénéficiaires précités, sont précisées par le ministre
chargé des finances.
Art. 8. Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

112
Fait à Alger, le 25 Rabie Ethani 1441 correspondant au 23 décembre 2019.
Le ministre des finances
Mohamed LOUKAL
La ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme
Ghania EDDALIA
Le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale
Tidjani Hassan HEDDAM

113
TITRE I : Mesures d’encouragement et d’appui à la Promotion
de l’emploi
Loi n° 06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative
aux mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi. (Page 3) (Publié
dans JO n°80 du 11/12/2006)

Texte(s) d'application
Décret exécutif n° 07-386 du 25 Dhou El Kaada 1428 correspondant au 5 décembre 2007
fixant le niveau et les modalités d'octroi des avantages prévus par la loi n° 06-21 du 20 Dhou
El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative aux mesures d'encouragement
et d'appui à la promotion de l'emploi. (Page 20) (Publié dans JO n°77 du 09/12/2007)

Le Président de la République,

Vu la Constitution, notamment ses articles 55, 119, 122-18 et 126 ;

Vu l’ordonnance n° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure


civile ;

Vu l’ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure


pénale ;

Vu l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code pénal;

Vu l’ordonnance n° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil;

Vu l’ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code de


commerce ;

Vu la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d’emploi des travailleurs
étrangers;

Vu la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux assurances sociales;

Vu la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative à la retraite ;

Vu la loi n° 83-14 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux obligations des
assujettis en matière de sécurité sociale ;

Vu la loi n° 83-15 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative au contentieux en matière


de sécurité sociale ;

Vu la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ;

Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990 relative à l’inspection du travail ;

Vu la loi n° 90-08 du 7 avril 1990, complétée, relative à la commune ;

Vu la loi n° 90-09 du 7 avril 1990, complétée, relative à la wilaya ;

Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail ;

114
Vu le décret législatif n° 94-09 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994
portant préservation de l’emploi et protection des salariés susceptibles de perdre de façon
involontaire leur emploi ;

Vu le décret législatif n° 94-11 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994,


modifié et complété, instituant l’assurance-chômage en faveur des salariés susceptibles de
perdre de façon involontaire et pour raison économique leur emploi ;

Vu la loi n° 01-16 du 4 Chaâbane 1422 correspondant au 21 octobre 2001 portant


approbation de l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au
20 août 2001 relative au développement de l’investissement ;

Vu la loi n° 02-09 du 25 Safar 1423 correspondant au 8 mai 2002 relative à la protection et


à la promotion des personnes handicapées ;

Vu la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative


au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi ;

Vu la loi n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 28 avril 2005, modifiée et


complétée, relative aux hydrocarbures ; Après adoption par le Parlement,

Promulgue la loi dont la teneur suit :

CHAPITRE I : OBJET ET CHAMP D’APPLICATION

Article 1er. La présente loi a pour objet d’instituer des mesures incitatives en faveur de la
promotion de l’emploi par l’allègement des charges sociales au profit des employeurs et de
définir la nature et les différentes formes d’aide.

Art. 2. Les dispositions de la présente loi s’appliquent aux employeurs du secteur


économique. Elles peuvent être étendues par voie réglementaire aux employeurs d’autres
secteurs, à l’exclusion de ceux exerçant des activités d’exploration et de production
d’hydrocarbures.

Art. 3. Les avantages prévus par la présente loi ne s’appliquent pas dans le cas de
recrutement d’étrangers ne résidant pas de façon effective, habituelle et permanente au
sens de la législation en vigueur.

CHAPITRE II : DISPOSITIONS GENERALES

Art. 4. Tout employeur, au sens de l’article 2 de la présente loi, à jour de ses cotisations en
matière de sécurité sociale, qui recrute des demandeurs d’emploi pour une durée égale au
moins à douze (12) mois, bénéficie d’un abattement de la part patronale de la cotisation de
sécurité sociale au titre de chaque demandeur d’emploi recruté.

L’employeur bénéficie de cet abattement tant que la relation de travail est maintenue, dans
la limite de trois (3) années.

Art. 5. Les demandeurs d’emploi doivent être régulièrement inscrits auprès des agences de
placement conformément à la législation en vigueur.

115
Art. 6. Il est consenti un abattement plus important à l’employeur recrutant des primo-
demandeurs d’emploi.

Art. 7. Tout recrutement effectué après une compression d’effectifs illégale ne donne droit
à aucun des avantages prévus par la présente loi.

Art. 8. Dans le cas où la relation de travail est rompue avant la durée minimale fixée à
l’article 4 de la présente loi, il sera procédé au remboursement des avantages obtenus, sauf
si la rupture de la relation de travail est due à un cas de force majeure ou si elle est imputable
au travailleur.

Art. 9. Lorsque la rupture de la relation de travail est imputable au travailleur et que


l’employeur procède à son remplacement, l’avantage est maintenu jusqu’à expiration de la
période prévue à l’article 4 de la présente loi.

Art. 10. Tout remplacement d’un travailleur licencié abusivement au sens de la législation
en vigueur ou en raison de l’épuisement du droit aux abattements prévus par la présente loi
ne donne lieu à aucun des avantages prévus.

Art. 11. Outre les abattements prévus aux articles 4 et 6 de la présente loi, l’employeur peut
bénéficier pendant trois (3) ans d’une subvention mensuelle à l’emploi pour chaque
recrutement lorsque le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée. Les
modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

Art. 12. Tout employeur qui engage des actions de formation ou de perfectionnement en
faveur de ses travailleurs est exonéré de la cotisation globale.

La caisse nationale d’assurance-chômage prend en charge la cotisation globale de sécurité


sociale pendant une période pouvant aller jusqu’à trois (3) mois.

Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE III : DISPOSITIONS PARTICULIERES

Art. 13. Par dérogation à la durée minimale fixée à l’article 4 de la présente loi, les
recrutements de demandeurs d’emploi, y compris les primo-demandeurs, régulièrement
inscrits auprès des agences de placement conformément à la législation en vigueur,
effectués dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat, de la culture, de l’agriculture, dans
les chantiers du bâtiment et travaux publics et dans les sociétés de services, pour une durée
de six (6) mois, au moins, donnent lieu à un abattement de la part patronale de la cotisation
de sécurité sociale.

Les dispositions du présent article peuvent être étendues à d’autres secteurs par voie
réglementaire..
Art. 14. Tout recrutement, pour une durée au moins égale à douze (12) mois, effectué
dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud, donne lieu, pendant trois (3) ans au
maximum, à un abattement plus important de la part patronale de cotisation à la sécurité
sociale.

116
Art. 15. Tout employeur recrutant neuf (9) travailleurs ou plus et qui aura doublé son
effectif initial bénéficiera d’un abattement complémentaire de la quote-part patronale de
cotisation à la sécurité sociale au titre des travailleurs initiaux pour lesquels il n’a bénéficié
d’aucun avantage prévu par la présente loi.

Art. 16. L’abattement prévu à l’article 15 ci-dessus est consenti pour une durée d’une
année à compter de la date où le doublement des effectifs aura été confirmé par la caisse
de sécurité sociale chargée du recouvrement des cotisations dues au titre des travailleurs
salariés.
Les modalités d’application des articles 15 et 16 ci-dessus sont fixées par voie
réglementaire.

CHAPITRE IV : DISPOSITIONS DIVERSES

Art. 17. L’employeur désireux de bénéficier des avantages prévus par la présente loi est
tenu d’en faire la demande, par écrit, à l’organisme de sécurité sociale concerné lors de la
procédure d’affiliation des travailleurs recrutés.
Art. 18. L’organisme de sécurité sociale prévu à l’article 17 ci-dessus doit se prononcer
sur la demande d’avantages dans les quinze (15) jours à compter de la date de dépôt de
celle-ci.
Art. 19. En cas d’absence de réponse dans les délais impartis ou de contestation de la
décision de l’organisme de sécurité sociale concerné, l’employeur peut saisir la
commission de recours territorialement compétente, dans un délai de huit (8) jours à
compter de la date de réception de la notification de la décision.
Art. 20. Il est créé une commission chargée d’examiner les recours prévus à l’article 19 ci-
dessus. La composition, les modalités d’organisation et de fonctionnement de cette
commission sont fixées par voie réglementaire.
Art. 21. Le niveau des abattements prévus aux articles 4, 6, 13, 14 et 15 ainsi que de la
subvention prévue à l’article 11 ci-dessus sont fixés par voie réglementaire.
Art. 22. Le différentiel de cotisation découlant des abattements ainsi que la subvention à
l’emploi consentis au titre de la présente loi sont supportés par la caisse nationale
d’assurance-chômage.
Art. 23. Le budget de l’Etat se charge de couvrir annuellement les charges induites par
l’application de la présente loi, dans le cas où les ressources financières de l’exercice de
la caisse nationale d’assurance-chômage sont insuffisantes.
Art. 24. Tout employeur qui aura procédé à une compression d’effectifs dans les six (6)
mois qui précèdent la date de publication de la présente loi au Journal officiel ne peut
prétendre au bénéfice de la subvention et des abattements prévus par la présente loi.
Art. 25. Les employeurs sont tenus d’informer l’inspection du travail territorialement
compétente, l’organisme de sécurité sociale, l’agence de placement concernée et la
direction de wilaya de l’emploi, de toute fin d’une relation de travail suite à l’arrivée à terme

117
du contrat ou pour tout motif justifié en vertu des dispositions légales en vigueur en
matière de cessation de la relation de travail.
Art. 26. Les avantages consentis par la présente loi ne sont pas cumulables avec les
avantages en matière de cotisation de sécurité sociale accordés par la législation en
vigueur.

CHAPITRE V : CONTROLE ET SANCTIONS

Art. 27. Les infractions aux dispositions de la présente loi sont constatées et relevées par
les inspecteurs du travail et par les contrôleurs de la sécurité sociale, conformément à la
législation en vigueur.
Les inspecteurs du travail et les contrôleurs de la sécurité sociale en informent par écrit les
organismes de sécurité sociale concernés.
Art. 28. Toute fausse déclaration, à l’effet de bénéficier indûment des avantages prévus
par les dispositions de la présente loi, est punie d’un emprisonnement de deux (2) mois à
deux (2) ans et d’une amende de 100.000 DA à 200.000 DA.
Art. 29. Sans préjudice des dispositions de l’article 28 de la présente loi, tout employeur
qui aura bénéficié indûment des avantages consentis au titre des dispositions de la
présente loi est tenu de rembourser à l’organisme de sécurité sociale concerné, la totalité
des sommes indûment perçues.
Art. 30. Les pénalités prononcées à l’encontre des employeurs contrevenant aux
dispositions de la présente loi sont recouvrées conformément à la législation de sécurité
sociale en vigueur.
Art. 31. La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

118
Décret exécutif n° 07-386 du 25 Dhou El Kaada 1428 correspondant au 5 décembre
2007 fixant le niveau et les modalités d’octroi des avantages prévus par la loi n° 06-
21 du 20 Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative aux
mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi. (Page 20) (Publié dans
JO n°77 du 09/12/2007)

Le Chef du Gouvernement,

Sur le rapport du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;

Vu la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux assurances sociales;

Vu la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative à la retraite ;

Vu la loi n° 83-14 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux obligations des
assujettis en matière de sécurité sociale ;

Vu la loi n° 83-15 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative au contentieux en matière


de sécurité sociale ;

Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990, modifiée et complétée, relative à l.inspection du travail;

Vu le décret législatif n° 94-09 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994


portant préservation de l’emploi et protection des salariés susceptibles de perdre de façon
involontaire leur emploi ;

Vu le décret législatif n° 94-11 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994,


modifié et complété, instituant l’assurance-chômage en faveur des salariés susceptibles de
perdre de façon involontaire et pour raison économique leur emploi ;

Vu la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative


au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi ;

Vu la loi n° 06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative


aux mesures d’encouragement et d’appui a la promotion de l’emploi ;

Vu le décret présidentiel n° 07-172 du 18 Joumada El Oula 1428 correspondant au 4 juin


2007 portant nomination du Chef du Gouvernement ;

Vu le décret présidentiel n° 07-173 du 18 Joumada El Oula 1428 correspondant au 4 juin


2007 portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 92 - 07 du 4 janvier 1992 portant statut juridique des caisses de


sécurité sociale et organisation administrative et financière de la sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 94-187 du 26 Moharram 1415 correspondant au 6 juillet 1994,


modifié et complété, fixant la répartition du taux de cotisation de sécurité sociale ;

119
Vu le décret exécutif n° 94-188 du 26 Moharram 1415 correspondant au 6 juillet 1994,
modifié et complété, portant statut de la caisse nationale d’assurance-chômage ;

Vu le décret exécutif n° 06-370 du 26 Ramadhan 1427correspondant au 19 octobre 2006


portant création, organisation et fonctionnement de la caisse nationale de recouvrement des
cotisations de sécurité sociale ;

Décrète :

Article 1er. Le présent décret a pour objet de fixer le niveau et les modalités d’octroi des
avantages en faveur des employeurs qui procèdent au recrutement de demandeurs
d’emploi en application des dispositions des articles 4, 6, et 11 à 15 de la loi n° 06-21 du 20
Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative aux mesures
d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi.

CHAPITRE I : NIVEAU DES AVANTAGES

Art. 2. L’employeur qui recrute des demandeurs d’emploi bénéficie d’un abattement de 20%
de sa quote-part de cotisation de sécurité sociale pour chaque demandeur d’emploi recruté
pour une durée égale au moins à douze (12) mois.

Art. 3. L’.employeur qui recrute des primo-demandeurs d’emploi bénéficie d’un abattement
de 28% de sa quote-part de cotisation de sécurité sociale pour chaque primo-demandeur
d’emploi recruté pour une durée égale au moins à douze (12) mois.

Art. 4. Les recrutements effectués dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat, de la


culture, de l’agriculture, dans les chantiers du bâtiment et travaux publics et dans les
sociétés de services, pour une durée de six (6) mois au moins, donnent lieu à un abattement
de la quote-part de cotisation de sécurité sociale à la charge de l’employeur, égal aux taux
fixés aux articles 2 et 3 du présent décret, respectivement pour les demandeurs d’emploi
ayant déjà travaillé et pour les primo-demandeurs d’emploi.

Art. 5. Les recrutements effectués dans les régions des hauts plateaux et du sud, donnent
lieu à un abattement de 36% de la quote-part de cotisation de sécurité sociale à la charge
de l’employeur, pour chaque demandeur d’emploi recruté pour une durée égale à douze
(12) mois au moins.

Art. 6. Les recrutements dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat, de la culture, de


l’agriculture, dans les chantiers du bâtiment et travaux publics et dans les sociétés de
services, effectués dans les régions des hauts plateaux et du sud, pour une durée de six (6)
mois au moins, donnent lieu à un abattement de la quote-part de cotisation de sécurité
sociale à la charge de l’employeur, égal au taux fixé à l’article 5 ci-dessus.

Art. 7. En cas de doublement de l’effectif initial par les employeurs occupant neuf (9)
travailleurs au moins, confirmé par la caisse nationale de recouvrement des cotisations de
sécurité sociale, l’abattement est fixé, pendant une durée d’une année, à 8% de la quote-
part de cotisation de sécurité sociale à la charge de l’employeur, due au titre des effectifs
initiaux. Est entendu par effectif initial, prévu à l’alinéa ci-dessus, l’ensemble des travailleurs
en activité au sein de l’entreprise à la date de publication du présent décret.

120
Art. 8. L’employeur bénéficie de l’exonération de la cotisation globale de sécurité sociale au
titre des travailleurs mis en formation ou en perfectionnement pour des périodes modulées
comme suit :

- Un (1) mois pour les formations ou perfectionnements d’une durée allant de quinze
(15) jours à un (1) mois,

- Deux (2) mois pour les formations ou perfectionnements d’une durée supérieure à
un (1) mois et égale à deux (2) mois,

- Trois (3) mois pour les formations ou perfectionnements d’une durée supérieure à
deux (2) mois.

Art. 9. Lorsque le travailleur a bénéficié, au cours de la même année, de plusieurs périodes


de formation ou de perfectionnement, l’exonération de la cotisation globale de sécurité
sociale pour ces périodes cumulées est déterminée selon les modalités prévues à l’article
8 ci-dessus.

Art. 10. L’employeur bénéficie d’une subvention mensuelle à l’emploi d’un montant de 1.000
DA pour chaque demandeur d’emploi recruté sur la base d’un contrat de travail conclu pour
une durée indéterminée.

Art. 11. Les avantages prévus aux articles 2, 3, 5 et 10 ci-dessus sont accordés pour une
durée maximale de trois (3) ans.

CHAPITRE II : PROCEDURES D’OCTROI DES AVANTAGES

Art. 12. Pour bénéficier des avantages prévus par les dispositions des articles 2 à 6 ci-
dessus, les employeurs procédant à des recrutements de demandeurs d’emploi doivent,
dans un délai de dix (10) jours au plus tard, à compter de la date d’affiliation, en faire la
demande, accompagnée d’un dossier, à l’agence de wilaya de la caisse nationale de
recouvrement des cotisations de sécurité sociale, territorialement compétente, selon les
procédures et les formes fixées par le présent décret.

La demande d’octroi des avantages prévue à l’alinéa ci-dessus est établie sur un imprimé
fourni par la caisse nationale de recouvrement des cotisations de sécurité sociale.

Art. 13. Le dossier prévu à l’article 12 ci-dessus, comprend :

- les copies des contrats de travail signés par les deux parties concernées,

- la demande d’affiliation des travailleurs recrutés,

- les documents attestant l’inscription du chômeur auprès des organismes et structures


chargés du placement des travailleurs,

Le dossier est déposé auprès de l’agence de wilaya de la caisse nationale de recouvrement


des cotisations de sécurité sociale territorialement compétente, contre remise d’un
récépissé de dépôt.

121
Art. 14. Pour bénéficier de l’abattement au titre du doublement de l’effectif initial prévu par
l’article 7 ci-dessus, l’employeur doit en faire la demande sur un imprimé fourni par la caisse
nationale de recouvrement des cotisations de sécurité sociale.

Art. 15. Pour bénéficier de l’exonération de la cotisation globale de sécurité sociale au titre
des travailleurs mis en formation ou en perfectionnement, ainsi que de la subvention au titre
des recrutements à durée indéterminée, les employeurs doivent en faire la demande,
accompagnée d’un dossier, à l’agence de wilaya de la caisse nationale d’assurance-
chômage territorialement compétente.

La demande prévue à l’alinéa ci-dessus est établie sur un imprimé fourni par la caisse
nationale d’assurance-chômage.

Art. 16. Le dossier prévu à l’article 15 ci-dessus comprend :

- les copies des contrats de travail signés par les deux parties concernées,

- les copies des contrats de formation dûment visés par l’organisme de formation

- les décisions d’octroi des avantages délivrées par la caisse nationale de


recouvrement des cotisations de sécurité sociale.

Art. 17. Les caisses de sécurité sociale concernées procèdent au contrôle des dossiers et
se prononcent sur les demandes d’octroi des avantages sollicités par les employeurs
remplissant les conditions fixées par la loi n° 06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427
correspondant au 11décembre 2006, susvisée, dans un délai de quinze (15) jours à compter
de la date de dépôt de la demande.

La décision est notifiée dans les trois (3) jours suivant la date de prise de la décision.

Art. 18. Le montant dû au titre de l’exonération de la cotisation globale de sécurité sociale


consentie au titre des travailleurs mis en formation ou en perfectionnement est remboursé
directement à l’employeur, en fin d’exercice, par la caisse nationale d’assurance-chômage.

Lorsque la formation ou le perfectionnement a été dispensé à des travailleurs pour lesquels


l’employeur a déjà bénéficié d’un abattement de la part patronale de sécurité sociale, la
caisse nationale d’assurance-chômage procède au remboursement du montant de la
cotisation effectivement payé par l’employeur durant la période de formation.

Art. 19. Le montant de la subvention prévue au titre des recrutements de travailleurs à durée
indéterminée est versé par la caisse nationale d’assurance-chômage, directement à
l’employeur, en fin d’exercice.

Art. 20. Les dossiers des travailleurs au titre desquels les employeurs ont bénéficié des
avantages prévus par les dispositions du présent décret font l’objet, durant toute la période
de bénéfice de ces avantages, d’une gestion et d’un suivi particuliers par la caisse nationale
de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et par la caisse nationale d’assurance-
chômage.

122
CHAPITRE III : RECOURS

Art. 21. L’employeur dispose d’un délai de huit (8) jours pour introduire son recours auprès
de la commission de recours de wilaya territorialement compétente :

 soit à compter de la date de notification en cas de contestation de la décision de


l’organisme de sécurité sociale concerné,

 soit à l’expiration des délais de quinze (15) jours impartis par la loi, en cas d’absence
de réponse de cet organisme sur les demandes d’octroi des avantages prévus par le
présent décret.

Art. 22. La commission de recours de wilaya, prévue à l’article 21 ci-dessus, est composée:

 du représentant de la caisse nationale d’assurance-chômage, président,

 du représentant de la caisse nationale de recouvrement des cotisations de sécurité


sociale,

 du représentant de l’inspection du travail,

 du représentant de l’agence nationale de l’emploi.

Le siège de la commission de recours est fixé au niveau de l’agence de wilaya de la


caisse nationale d’assurance-chômage qui en assure le secrétariat technique.

Art. 23. La commission de recours de wilaya se réunit deux (2) fois par mois sur convocation
de son président.

Elle se réunit valablement en présence de la majorité de ses membres.

Les décisions de la commission de recours sont prises à la majorité des membres présents
et consignées sur des procès-verbaux transcrits sur un registre ouvert à cet effet.

La commission examine les recours et se prononce en premier et dernier ressort dans les
huit (8) jours suivant sa saisine, elle notifie sa décision à l’employeur.

Art. 24. La commission de recours de wilaya élabore et adopte son règlement intérieur.

Elle élabore un rapport annuel d’activités qu’elle adresse au ministre chargé de la sécurité
sociale.

CHAPITRE IV : DISPOSITIONS FINALES

Art. 25. Les relations entre la caisse nationale de recouvrement des cotisations de
sécurité sociale et la caisse nationale d’assurance-chômage, découlant de la gestion des
mesures d’encouragement prévues par la loi n° 06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427
correspondant au 11 décembre 2006, susvisée, et les dispositions du présent décret, sont
définies dans le cadre d’une convention conclue entre lesdites caisses.

123
Art. 26. Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

124
Décret exécutif n° 10-101 du 13 Rabie Ethani 1431correspondant au 29 mars 2010
portant création, organisation et fonctionnement de la commission nationale de
promotion de l’emploi. (page 4) (Publié dans JO n°21 du 31/03/2010)

Texte(s) d'application
Arrêté du 2 Safar 1441 correspondant au 1er octobre 2019 portant nomination des membres
de la commission nationale de promotion de l'emploi . (page 29) (Publié dans JO n°68 du
12/11/2019, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Arrêté du 17 Joumada Ethania 1436 correspondant au 7 avril 2015 portant nomination des
membres de la commission nationale de promotion de l'emploi. (page 18) (Publié dans JO n°38
du 12/02/2015, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-3° et 125 (alinéa 2) ;

Vu la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative


au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi ;

Vu la loi n° 06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative


aux mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi ;

Vu l’ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009 portant loi de


finances complémentaire pour 2009, notamment son article 106 ;

Vu le décret présidentiel n° 09-128 du 2 Joumada El Oula 1430 correspondant au 27 avril


2009 portant reconduction du Premier ministre dans ses fonctions ;

Vu le décret présidentiel n° 09-129 du 2 Joumada El Oula 1430 correspondant au 27 avril


2009 portant reconduction dans leurs fonctions de membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006,


modifié et complété, fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence
nationale de l’emploi ;

Vu le décret exécutif n° 08-124 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008


fixant les attributions du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 08-126 du 13 Rabie Ethani 1429 correspondant au 19 avril 2008


relatif au dispositif d’aide à l’insertion professionnelle ;

Après approbation du Président de la République ;

125
Décrète :
Article 1er. Le présent décret a pour objet la création, l’organisation et le fonctionnement
de la commission nationale de promotion de l’emploi, désignée ci-après « la commission
nationale ».
Art. 2. La commission nationale est placée auprès du ministre chargé du travail et de
l’emploi.
Art. 3. La commission nationale, présidée par le ministre chargé du travail et de l’emploi
ou son représentant, est composée :
 De trois (3) représentants du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité
sociale;
 D’un (1) représentant du ministre d’etat, ministre de l’intérieur et des collectivités
locales ;
 D’un (1) représentant du ministre des finances ;
 D’un (1) représentant du ministre de l’énergie et des mines ;
 D’un (1) représentant du ministre de l’industrie et de la promotion des
investissements ;
 D’un (1) représentant du ministre de l’aménagement du territoire, de
l’environnement et du tourisme ;
 D’un (1) représentant du ministre de l’agriculture et du développement rural ;
 D’un (1) représentant du ministre des travaux publics ;
 D’un (1) représentant du ministre de la petite et moyenne entreprise et de
l’artisanat;
 D’un (1) représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique ;
 D’un (1) représentant du ministre de la formation et de l’enseignement
professionnels ;
 D’un (1) représentant du ministre de l’habitat et de l’urbanisme ;
 D’un (1) représentant du ministre des ressources en eau ;
 D’un (1) représentant du ministre de la pêche et des ressources halieutiques ;
 D’un (1) représentant du ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la
communauté nationale à l’étranger ;
 D’un (1) représentant du ministre de la jeunesse et des sports ;
 Du commissaire général à la planification et à la prospective ou son représentant ;
 De l’inspecteur général du travail ou son représentant ;
 Du directeur général de l’office national des statistiques ou son représentant ;
 Du directeur général de l’agence nationale du développement de l’investissement
ou son représentant,
 Du directeur général de l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes ;
 Du directeur général de l’agence de développement social ;
 Du directeur général de l’agence nationale de l’emploi ;
 Du directeur général de la caisse nationale d’assurance-chômage ;
 Du directeur général de l’agence nationale de gestion du micro-crédit.

126
Les représentants des ministères doivent avoir le rang de directeur d’administration centrale
au moins.

La commission nationale peut faire appel à toute personne susceptible de l’aider dans ses
travaux en raison de ses compétences.

Art. 4. Les membres de la commission nationale sont nommés par arrêté du ministre chargé
du travail et de l’emploi sur proposition des autorités et organisations dont ils relèvent pour
une durée de quatre
(4) années.

En cas d’interruption du mandat d’un membre de la commission nationale, il est remplacé


dans les mêmes formes pour le reste du mandat.
Le mandat des membres désignés en raison de leurs fonctions cesse avec la cessation de
celles-ci.

Art. 5. La commission nationale est un organe consultatif de concertation et d’évaluation


sur toutes les questions inhérentes à l’emploi.
A ce titre, elle est chargée d’émettre des avis, des propositions et des recommandations,
notamment en matière :
 d’actions, plans et programmes relatifs à la promotion et à la sauvegarde de l’emploi ;
 de suivi de la mise en œuvre des mesures prises dans le cadre de la politique nationale
de la promotion de l’emploi et de la lutte contre le chômage en relation avec les secteurs
concernés ;
 de régulation du marché du travail, notamment le développement des qualifications et
l’adéquation formation-emploi ;
 d’élaboration et d’actualisation de la liste des professions, métiers ou qualifications et
d’analyse de leur évolution ;
 de développement de synergies nécessaires entre les différents secteurs concernés par
la promotion de l’emploi ;
 d’évaluation des programmes sectoriels visant la promotion de l’emploi ;
 d’identification des paramètres d’évolution du marché du travail ;
 d’études et d’évaluations périodiques au plan qualitatif et quantitatif de la mise en œuvre
des différents axes du plan pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage ;
 de développement du système de collecte, de traitement et de diffusion de l’information
statistique sur l’emploi et le chômage au niveau national, régional et local ;
 d’études et d’analyses du phénomène du travail informel ;

127
 d’amélioration du système d’informations statistiques sur le marché du travail,
notamment les informations relatives à la création de postes d’emplois dans les
différents secteurs d’activités, ainsi que sur les
 fluctuations du marché du travail ;
 d’harmonisation des concepts, des méthodologies, des indicateurs du marché du travail
et de l’évaluation des créations de postes d’emplois ;
 d’analyse et d’évaluation des bilans globaux et sectoriels de la main-d’œuvre.

Art. 6. La commission nationale se réunit une fois par semestre en session ordinaire sur
convocation de son président.

Elle peut se réunir en session extraordinaire à la demande de son président.

L’ordre du jour des réunions est fixé par le président et transmis aux membres de la
commission nationale quinze jours (15) jours avant la date des réunions. Ce délai est réduit
à huit (8) jours dans les sessions extraordinaires.

Art. 7. Les réunions de la commission nationale ne sont valables qu’en présence de la


moitié de ses membres.

Si le quorum n’est pas atteint, la commission nationale est convoquée pour une nouvelle
réunion dans les huit (8) jours suivant la date de la première réunion et elle peut alors se
réunir quel que soit le nombre des membres présents.

Art. 8. Les décisions de la commission nationale sont prises à la majorité des voix des
membres présents. En cas de partage égal des voix celle du président est prépondérante.

Art. 9. Les réunions de la commission nationale font l’objet de procès-verbaux transcrits sur
un registre spécial, coté et paraphé par le président.
Copies de ces procès-verbaux sont adressées au ministre chargé du travail et de l’emploi.

Art. 10. La commission nationale peut constituer une ou plusieurs sous-commissions


spécialisées pour l’examen de questions particulières liées à l’emploi.

Art. 11. Le secrétariat de la commission nationale est assuré par les services de
l’administration centrale chargée de l’emploi.

Art. 12. .La commission nationale élabore un rapport annuel portant sur ses activités ainsi
que sur la situation de l’emploi.

Ledit rapport est adressé au Premier ministre.

Art. 13. La commission nationale élabore et adopte son règlement intérieur.

Art. 14. La commission nationale dispose de comité de wilaya de promotion de l’emploi,


désigné ci-après « le comité de wilaya ».

128
Art. 15. Le comité de wilaya, présidé par le wali ou son représentant, est composé :

 des représentants au niveau local des départements ministériels membres de la


commission nationale ;

 de l’inspecteur de wilaya du travail ;

 du chef d’agence de l’emploi de wilaya ;

 du directeur de l’antenne de l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes ;

 du directeur de l’agence de la caisse nationale d’assurance-chômage ;

 du coordinateur de l’agence nationale de gestion du micro-crédit ;

 d’un (1) représentant au niveau local de l’agence nationale de développement de


l’investissement.

Le comité de wilaya peut faire appel à toute personne susceptible de l’aider dans ses travaux
en raison de ses compétences.

Art. 16. Les membres du comité de wilaya sont nommés par arrêté du wali pour une durée
de quatre (4) années.

En cas d’interruption du mandat d’un membre du comité de wilaya, il est procédé à son
remplacement dans les mêmes formes pour le reste du mandat.

Art. 17. Le comité de wilaya est chargé, dans le cadre des missions assignées à la
commission nationale prévues à l’article 5 ci-dessus, notamment :
 de mettre en œuvre les orientations et les décisions prises par la commission
nationale ;
 de suivre la mise en œuvre des programmes et actions entrant dans le cadre de la
promotion de l’emploi ;
 de proposer toute mesure visant l’amélioration des programmes publics de promotion
de l’emploi ;
 de développer les initiatives locales de promotion de l’emploi en tenant compte des
spécificités de la wilaya ;
 de collecter l’information et les statistiques liées à l’emploi.

Art. 18. Le comité de wilaya se réunit une fois par trimestre en session ordinaire sur
convocation de son président.

Il peut se réunir en session extraordinaire à la demande de son président.

L’ordre du jour des réunions est fixé par le président et transmis aux membres du comité
quinze (15) jours avant la date des réunions. Ce délai est réduit à huit (8) jours dans les
sessions extraordinaires.

Art. 19. Les réunions du comité de wilaya ne sont valables qu’en présence de la moitié de
ses membres. Si le quorum n’est pas atteint, le comité de wilaya est convoqué pour une

129
nouvelle réunion dans les huit (8) jours suivant la date de la première réunion et il peut alors
se réunir quel que soit le nombre des membres présents.

Art. 20. Les décisions du comité de wilaya sont prises à la majorité des voix des membres
présents. En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.

Art. 21. A Les réunions du comité de wilaya font l’objet de procès-verbaux transcrits sur un
registre spécial, coté et paraphé par le président de la commission. Copies de ces procès-
verbaux sont adressées au wali et au président de la commission nationale.

Art. 22. Le secrétariat du comité de wilaya est assuré par les services de la direction de
l’emploi de wilaya.

Art. 23. Le comité de wilaya établit un bilan trimestriel qu.il transmet au président de la
commission nationale.

Le comité de wilaya élabore un rapport annuel sur ses activités qu.il adresse au wali, au
président de la commission nationale et au ministre chargé du travail et de l’emploi.

Art. 24. Le comité de wilaya élabore et adopte son règlement intérieur, conformément à un
règlement intérieur-type fixé par décision du ministre chargé du travail et de l’emploi.

Art. 25. Les dépenses nécessaires au fonctionnement de la commission nationale sont


inscrites au titre du budget de fonctionnement du ministère chargé du travail et de l’emploi.

Art. 26. Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

Arrêté du 2 Safar 1441 correspondant au 1er octobre 2019 portant nomination des
membres de la commission nationale de promotion de l’emploi. (page 29) (Publié dans JO
n°68 du 12/11/2019, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

arrêté du 2 Safar 1441 correspondant au 1er Octobre 2019, les membres dont les
noms suivent, sont nommés, en application des dispositions de l’articles 4 du décret
exécutif n°10-101 du 13 Rabie Ethani 1431 correspondant au 29 mars 2010 portant
création, organisation et fonctionnement de la commission nationale de promotion
de l’emploi, à la commission nationale de promotion de l’emploi, pour une durée de
quatre (4) années :

- Boudiaf Mohamed Charaf Eddine, représentant du ministre du travail, de l'emploi et


de la sécurité sociale ;

- Mekhazni Rabah, représentant du ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité


sociale ;

- Djoghri Abdelhafid, représentant du ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité


sociale ;

- Merzougui Amar, représentante du ministre de l'intérieur, des collectivités locales et


de l’aménagement du territoire ;

130
- Saad khadidja, représentante du ministre des finances ;

- Ben houria Djamel, représentant du ministre de l'énergie ;

- Bousbia Salah, représentante du ministre de l'industrie et des Mines ;

- Boudjemaa Mohamed, représentant du ministre de l’environnement et des énergies


renouvelables ;

- Ben Zarour Choukri, représentant du ministre du tourisme et de l'artisanat ;

- Nadjem Djamel, représentant du ministre de l'agriculture et du développement rural


;

- Guend Nabil, représentant du ministre des travaux publics et des transports ;

- Djiar Kahina Amal, représentante du ministre de l'enseignement supérieur et de la


recherche scientifique ;

- Bellar Karim Tahar, représentant du ministre de la formation et de l'enseignement


professionnels ;

- Hakimi Labed, représentante du ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de la ville ;

- Nadiri Ahmed, représentant du ministre des ressources en eau ;

- Ben Djoudi Ouadda Ouiza, représentante du ministre de la solidarité nationale, de la


famille et de la condition de la femme ;

- Bennacer Rachid, représentant du ministre de la jeunesse et des sports ;

- Mokhtari Otmane, représentant de l'inspecteur général du travail ;

- Abid Hassiba, représentante du directeur général de l'office national des statistiques ;

- Brahimi Djamel, représentant du directeur général de l'agence nationale du


développement de l'investissement ;

- Djaider Samira, directrice générale de l'agence nationale de soutien à l'emploi des


jeunes ;

- Aouaidjia Abdelhadi, directeur général de l'agence de développement social ;

- Djabeur Abdelkader, directeur général de l'agence nationale de l'emploi ;

- Ouaguenouni Mahieddine, directeur général de la caisse nationale d'assurance


chômage ;

- Djebnoune Abdelfatah, directeur général de l'agence nationale de gestion du micro-


crédit.

131
Décret exécutif n° 10-71 du 15 Safar 1431correspondant au 31 janvier 2010 fixant les
modalités d’application des abattements de la part patronale de la cotisation de
sécurité sociale au titre de la promotion de l’emploi. (page 5) (Publié dans JO n°9 du
03/02/2010)

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-3° et 125 (alinéa 2) ;

Vu la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux assurances sociales ;

Vu la loi n° 83-14 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée, relative aux obligations des
assujettis en matière de sécurité sociale ;

Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990, modifiée et complétée, relative à l’inspection du travail


;

Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail ;

Vu le décret législatif n° 94-09 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994


portant préservation de l’emploi et protection des salariés susceptibles de perdre de façon
involontaire leur emploi ;

Vu le décret législatif n° 94-11 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994,


modifié et complété, instituant l’assurance-chômage en faveur des salariés susceptibles de
perdre de façon involontaire et pour raison économique leur emploi ;

Vu le décret législatif n° 94-12 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994,


modifié et complété, fixant le taux de cotisation de sécurité sociale ;

Vu la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative


au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi ;

Vu la loi n°06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative


aux mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi ;

Vu la loi n° 08-08 du 16 Safar 1429 correspondant au 23 février 2008 relative aux


contentieux en matière de sécurité sociale ;

Vu l’ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009 portant loi de


finances complémentaire pour 2009, notamment son article 106 ;

Vu le décret présidentiel n° 09-128 du 2 Joumada El Oula 1430 correspondant au 27 avril


2009 portant reconduction du Premier ministre dans ses fonctions ;

Vu le décret présidentiel n° 09-129 du 2 Joumada El Oula 1430 correspondant au 27 avril


2009 portant reconduction dans leurs fonctions de membres du Gouvernement ;

132
Vu le décret exécutif n° 92-07 du 4 janvier 1992 portant statut juridique des caisses de
sécurité sociale et organisation administrative et financière de la sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 94-187 du 26 Moharram 1415 correspondant au 6 juillet 1994,


modifié et complété, fixant la répartition du taux de cotisation de sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 05-130 du 15 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 24 avril 2005


fixant les conditions d’exercice et les modalités d.agrément des agents de contrôle de la
sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006,


modifié et complété, fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence
nationale de l’emploi ;

Vu le décret exécutif n° 06-370 du 26 Ramadhan 1427 correspondant au 19 octobre 2006


portant création, organisation et fonctionnement de la caisse nationale de recouvrement des
cotisations de sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 07-386 du 25 Dhou El Kaada 1428 correspondant au 5 décembre


2007 fixant le niveau et les modalités d’octroi des avantages prévus par la loi n° 06-21 du
20 Dhou El Kaada 1427 correspondant au 11 décembre 2006 relative aux mesures
d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi ;

Après approbation du Président de la République ;

Décrète :

Article 1er. Le présent décret a pour objet de fixer les modalités d’application des
abattements de la part patronale de la cotisation de sécurité sociale, consentis aux
employeurs, au titre de la promotion de l’emploi, en application des dispositions de l’ article
106 de l’ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009 portant loi
de finances complémentaire pour 2009.

CHAPITRE I : PROCEDURE D’OCTROI DES ABATTEMENTS

Art. 2. Pour bénéficier des abattements prévus à l’article 1er ci-dessus, les employeurs qui
procèdent à des recrutements de demandeurs d’emploi doivent, dans un délai de dix (10)
jours au plus tard, à compter de la date d’affiliation, en faire la demande accompagnée d’un
dossier, à l’agence de wilaya de la caisse nationale chargée de recouvrement des
cotisations de sécurité sociale, au titre des travailleurs salariés, territorialement compétente,
selon les procédures et formes fixées par le présent décret.
La demande d’octroi des abattements est établie sur un imprimé fourni par l’agence de
wilaya de la caisse nationale chargée de recouvrement des cotisations de sécurité sociale.

Art. 3. Le dossier prévu à l’article 2 ci-dessus, comprend :

. Les copies des contrats de travail signés par les deux parties concernées ;

. La demande d’affiliation des travailleurs recrutés ;

133
. Une copie du bulletin de placement du demandeur d’emploi délivré par les organismes et
structures chargés du placement des travailleurs.

Le dossier est déposé auprès de l’agence de wilaya de la caisse nationale chargée du


recouvrement des cotisations de sécurité sociale, territorialement compétente, contre
remise d’un récépissé de dépôt.

Art. 4. L’agence de wilaya de la caisse nationale de sécurité sociale concernée procède à


l’examen des dossiers et se prononce sur les demandes d’octroi des abattements sollicités
par les employeurs, dans un délai de quinze (15) jours à compter de la date de dépôt du
dossier.

La décision de l’agence de wilaya de la caisse nationale de sécurité sociale est notifiée à


l’employeur dans les trois (3) jours ouvrables.

Art. 5. Les dossiers des travailleurs au titre desquels les employeurs ont bénéficié des
abattements prévus par les dispositions du présent décret sont gérés et suivis par l’agence
de wilaya de la caisse nationale chargée de recouvrement des cotisations de sécurité
sociale.

CHAPITRE II : DISPOSITIONS APPLICABLES EN CAS DE CESSATION DE LA


RELATION DE TRAVAIL

Art. 6. Dans le cas de cessation de la relation de travail avant la durée minimale, prévue à
l’article 106 de l’ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009,
susvisée, il sera procédé au remboursement des avantages obtenus, sauf si la cessation
de la relation de travail est due à un cas de force majeure ou si elle est imputable au
travailleur.

Art. 7. L’employeur ne peut bénéficier des abattements prévus par le présent décret dans
le cas où il procède au remplacement d’un travailleur ayant fait l’objet d’un licenciement
abusif ou après épuisement du droit aux abattements.

Art. 8. L’avis de remboursement des avantages consentis prévu à l’article 6 ci-dessus, est
notifié à l’employeur concerné dans les huit (8) jours suivant la date de constat de la
cessation de la relation de travail par l’agence de wilaya de la caisse nationale chargée du
recouvrement des cotisations de sécurité sociale.

Art. 9. Lorsque la cessation de la relation de travail est imputable au travailleur et que


l’employeur procède à son remplacement, l’avantage est maintenu jusqu’à expiration de la
période au titre de laquelle a été accordé l’abattement de la cotisation de sécurité sociale.

Art. 10. Les employeurs sont tenus d’informer l’organisme de sécurité sociale concerné de
toute fin de relation de travail au titre de laquelle ont été consentis les avantages prévus par
les dispositions du présent décret.

134
CHAPITRE III : RECOURS

Art. 11. L’employeur dispose d’un délai de huit (8) jours pour introduire son recours auprès
de la commission de recours territorialement compétente prévue à l’article
12 ci-dessous :

. Soit à compter de la date de réception de la notification de la décision de l’agence de wilaya


de la caisse nationale de sécurité sociale concernée,

. soit à compter de la date de l’expiration des délais impartis à l’agence de wilaya prévus à
l’article 4 ci-dessus, en cas d’absence de réponse à la demande d’octroi des abattements
sollicités.

Art. 12. Il est institué dans chaque wilaya une commission chargée de se prononcer sur les
recours formulés par les employeurs dans le cadre de l’application des dispositions du
présent décret, désignée ci-après « la commission ».

Art. 13. Le siège de la commission est fixé au niveau de l’agence de wilaya de la caisse
nationale chargée du recouvrement des cotisations de sécurité sociale qui en assure le
secrétariat.
Art. 14. La commission est composée :

. Du représentant de la direction de l’emploi de wilaya, président ;

. Du représentant de l’agence de wilaya de la caisse nationale chargée du recouvrement


des cotisations de sécurité sociale, au titre des travailleurs salariés ;

. Du représentant de l’inspection du travail de wilaya ;

. Du représentant de l’agence de wilaya de l’emploi.

Art. 15. La commission examine et se prononce sur les recours dans les huit (8) jours
suivant sa saisine.

La décision de la commission est notifiée à l’employeur dans les trois (3) jours ouvrables à
compter de la date de la décision.

Art. 16. La commission se réunit au moins une (1) fois par mois sur convocation de son
président en présence de la majorité de ses membres.

Lorsque le quorum n’est pas atteint, la commission peut se réunir valablement après une
deuxième convocation, dans un délai n’excédant pas les huit (8) jours, quel que soit le
nombre des membres présents.

Art. 17. Les décisions de la commission sont prises à la majorité des voix des membres
présents. En cas de partage égal des voix celle du président est prépondérante.

Les décisions de la commission sont consignées sur des procès-verbaux transcrits sur un
registre coté et paraphé par le président.

135
Art. 18. La commission élabore et adopte son règlement intérieur.

Art. 19. La commission élabore un rapport annuel d’activités qu’elle adresse au ministre
chargé de l’emploi et de la sécurité sociale.

CHAPITRE IV : DISPOSITIONS FINANCIERES

Art. 20. Les montants des abattements accordés font l’objet d’évaluation annuelle par
l’organisme de sécurité sociale concerné, au titre de l’année considérée, sur la base des
déclarations de cotisations des employeurs bénéficiaires des décisions d’abattements.

Art. 21. Les évaluations des montants des abattements prévus à l’article 20 ci-dessus, sont
consignées sur des états justificatifs établis conjointement par l’agence de wilaya de la
caisse nationale de sécurité sociale concernée et l’agence de wilaya de l’emploi.

Art. 22. Les états justificatifs cités à l’article 21 ci-dessus, dûment approuvés par les
services concernés du ministère chargé de la sécurité sociale, sont transmis aux services
compétents du ministère des finances.

Art. 23. L’inscription au budget de l’Etat des montants prévus à l’article 20 ci-dessus, au
profit de l’organisme de sécurité sociale concerné s’effectue conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur.

Art. 24. Le contrôle de l’application des dispositions du présent décret est effectué par les
inspecteurs du travail et par les agents de contrôle de la sécurité sociale agréés,
conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Ils en informent par écrit
l’agence de wilaya de la caisse nationale de sécurité sociale concernée.
Ordonnance n° 09-01 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009 portant loi de
finances complémentaire pour 2009. modifié et complété par la loi n° 11-11 du 16
Chaâbane 1432 correspondant au 18 juillet 2011 portant loi de finances
complémentaire pour 2011.
Art. 106. - Nonobstant les abattements prévus par la loi n° 06-21 du 20 Dhou El Kaada 1427
correspondant au 11 décembre 2006 relative aux mesures d'encouragement et d'appui à la
promotion de l'emploi, les employeurs, au sens de l'article 2 de la loi suscitée, à jour de leurs
cotisations en matière de sécurité sociale, qui recrutent, pour une durée égale au moins à
douze (12) mois, des demandeurs d'emploi régulièrement inscrits auprès des agences de
placement, bénéficient d'un abattement de la part patronale de la cotisation de sécurité
sociale au titre de chaque demandeur d'emploi recruté. Cet abattement est fixé à :

- 20% pour les employeurs qui recrutent des demandeurs d'emploi ayant déjà travaillé dans
la région nord du pays ;

- 52% pour les employeurs qui recrutent de primo-demandeurs dans la région nord du pays;

- 54% pour tous les recrutements effectués dans les régions des Hauts Plateaux et du Sud.

L'employeur bénéficie de cet abattement tant que la relation de travail est maintenue, dans
la limite de trois (3) années au maximum.

136
Le différentiel de cotisation à la sécurité sociale induit par l'abattement est pris en charge
par le budget de l'Etat.

L'abattement prévu par le présent article ne s'applique pas dans le cas de recrutement
d'étrangers ne résidant pas de façon effective, habituelle et permanente au sens de la
législation en vigueur.

Les dispositions du présent article sont applicables avec effet rétroactif à compter du 23
février 2011 selon les modalités définies par la réglementation.

137
138
Livre quatrième : Statistiques

139
140
Décret exécutif n° 09-94 du 26 Safar 1430 correspondant au 22 février 2009 définissant
la périodicité et les caractéristiques des informations ainsi que les données
statistiques transmises à l’agence nationale de l’emploi par les employeurs, les
communes et les organismes privés agréés de placement. .(page 22) (Publié dans JO n°13
du 25/02/2009)

Texte(s) d'application
Arrêté du 3 Dhou El Kaada 1430 correspondant au 22 octobre 2009 fixant les
caractéristiques et les modèles de formulaires de présentation des informations et des
données statistiques transmis à l'agence nationale de l'emploi par les employeurs, les
communes et les organismes privés agréés de placement . (page 14) (Publié dans JO n°11 du
10/02/2010, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-3° et 125 (alinéa 2) ;

Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990, modifiée et complétée, relative à l’inspection du travail;

Vu le décret législatif n° 94-01 du 3 Chaâbane 1414 correspondant au 15 janvier 1994 relatif


au système statistique ;

Vu la loi n° 04-19 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative


au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi, notamment ses articles 19 et 21 ;

Vu le décret présidentiel n° 08-365 du 17 Dhou El Kaada 1429 correspondant au 15


novembre 2008 portant nomination du Premier ministre ;

Vu le décret présidentiel n° 08-366 du 17 Dhou El Kaada 1429 correspondant au 15


novembre 2008 portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006 fixant


les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence nationale de l’emploi ;

Vu le décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428 correspondant au 24 avril 2007


déterminant les conditions et les modalités d’octroi et de retrait d’agrément aux organismes
privés de placement des travailleurs et fixant le cahier des charges-type relatif à l’exercice
de service public de placement des travailleurs ;

Vu le décret exécutif n° 08-124 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008


fixant les attributions du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ;

Après approbation du Président de la République ;

Décrète :

141
Article 1er. En application des dispositions des articles 19 et 21 de la loi n° 04-19 du 13
Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25 décembre 2004 relative au placement des
travailleurs et au contrôle de l’emploi, le présent décret a pour objet de définir la périodicité
et les caractéristiques des informations des besoins en main d’œuvre et des recrutements
effectués ainsi que les données statistiques transmises à l’agence nationale de l’emploi par
les employeurs, les communes et les organismes privés agréés de placement.

Art. 2. Les employeurs, publics et privés, sont tenus de transmettre à l’agence de wilaya de
l’agence nationale de l’emploi territorialement compétente les informations relatives à leur
besoin en main d’œuvre.

Ils sont également tenus de l’informer de l’ensemble des recrutements qu’ils ont effectués.

Art. 3. Les informations, prévues à l’article 2 ci-dessus, sont transmises à l’agence de wilaya
de l’emploi :
 Trimestriellement et au plus tard un (1) mois avant le trimestre concerné pour les
besoins en main d’œuvre,
 Mensuellement et au plus tard dix (10) jours après la fin du mois concerné pour les
recrutements effectués par les employeurs.

Art. 4. Les employeurs sont tenus d’informer immédiatement l’agence de wilaya de l’emploi
de toute modification apportée aux informations, prévues aux articles 2 et 3 ci-dessus, et
les motifs justifiant ces modifications.

Art. 5. Les informations relatives aux prévisions de recrutement doivent porter notamment
sur :
 La branche d’activité ;
 Les catégories socioprofessionnelles ;
 L’âge ;
 La nature et le nombre des postes de travail prévus ;
 Le type de contrat de travail ;
 Les informations concernant l’employeur.

Art. 6. Les informations relatives aux recrutements effectués doivent porter, notamment sur:
 La branche d’activité ;
 Les catégories socioprofessionnelles ;
 L’âge ;
 Le genre ;
 La nature et le nombre des postes de travail réalisés ;
 Les informations concernant l’employeur.

Art. 7. Les caractéristiques et les modèles de formulaires de présentation des informations


citées aux articles 5 et 6 ci-dessus sont fixés par arrêté du ministre chargé de l’emploi.

Art. 8. Les communes et les organismes privés agréés de placement, qui ont établi une
convention aux fins de placement avec l’agence nationale de l’emploi, sont tenus de

142
transmettre trimestriellement à l’agence de wilaya de l’emploi, territorialement compétente,
les données statistiques sur l’offre, la demande et le placement effectué.

Art. 9. Les données statistiques prévues à l’article 8 ci-dessus doivent être transmises à
l’agence de wilaya de l’emploi dans un délai de dix (10 jours) au moyen des formulaires dont
le modèle est fixé par arrêté du ministre chargé de l’emploi.
Art. 10. Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

Arrêté du 3 Dhou El Kaada 1430 correspondant au 22 octobre 2009 fixant les


caractéristiques et les modèles de formulaires de présentation des informations et
des données statistiques transmis à l’agence nationale de l’emploi par les
employeurs, les communes et les organismes privés agréés de placement. (page 14)
(Publié dans JO n°11 du 10/02/2010, Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale)

Le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale,

Vu le décret présidentiel n° 09-129 du 2 Joumada El Oula 1430 correspondant au 27 avril


2009 portant reconduction dans leurs fonctions de membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 06-77 du 19 Moharram 1427 correspondant au 18 février 2006 fixant


les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence nationale de l’emploi ;

Vu le décret exécutif n° 07-123 du 6 Rabie Ethani 1428 correspondant au 24 avril 2007


déterminant les conditions et les modalités d’octroi et de retrait d.agrément aux organismes
privés de placement des travailleurs et fixant le cahier des charges-type relatif à l’exercice
du service public de placement des travailleurs ;

Vu le décret exécutif n° 08-124 du 9 Rabie Ethani 1429 correspondant au 15 avril 2008


fixant les attributions du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ;

Vu le décret exécutif n° 09-94 du 26 Safar 1430 correspondant au 22 février 2009 définissant


la périodicité et les caractéristiques des informations ainsi que les données statistiques
transmises à l’agence nationale de l’emploi par les employeurs, les communes et les
organismes privés agréés de placement, notamment ses articles 7 et 9 ;

Arrête :

Article 1er. En application des dispositions des articles 7 et 9 du décret exécutif n° 09-94
du 26 Safar 1430 correspondant au 22 février 2009, susvisé, le présent arrêté a pour objet
de fixer les caractéristiques et les modèles de formulaires de présentation des informations
et des données statistiques transmis à l’agence nationale de l’emploi par les employeurs,
les communes et les organismes privés agréés de placement.

Art. 2. Les caractéristiques et les modèles de formulaires de présentation des informations


relatives aux prévisions de recrutement et aux recrutements effectués, transmis par les

143
employeurs à l’agence de wilaya de l’emploi territorialement compétente, sont fixés
conformément aux annexes 1 et 2 jointes au présent arrêté.

Les modèles de formulaires de présentation des données statistiques relatives à l’offre, à la


demande et au placement effectué transmis par les communes et les organismes privés
agréés de placement à l’agence de wilaya de l’emploi territorialement compétente, sont fixés
conformément à l’annexe 3 jointe au présent arrêté.

Art. 3. Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne


démocratique et populaire.

144
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE
AGENCE NATIONALE DE L’EMPLOI

ANNEXE 1
Informations trimestrielles sur les prévisions de recrutement
IDENTIFICATION DE L’ORGANISME EMPLOYEUR :
................................................................................................................................................
.............................................................................................................
Dénomination :
...........................................................................................................................
…………………………………………………………………………………………
Adresse : ...........................................................................................................................
…………………………………………………………………………………………
Secteur juridique :
............................................................................................................................
………………………………………………………………………………………....
Statut : ...............................................................................................................
…………………………………………………………………………………………
Branche d’activité : ...........................................................................................
Période : ............................................................................................................

(1) Indiquer la tranche d’âge


(2) Indiquer le code correspondant au niveau de qualification
(3) Indiquer le code correspondant au groupe de métiers
(4) Indiquer le code correspondant à la branche d’activité économique
(*) CDI Contrat à durée indéterminée
(*) CDD Contrat à durée déterminée

145
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE
AGENCE NATIONALE DE L’EMPLOI
ANNEXE 2
Informations mensuelles sur les recrutements effectués
IDENTIFICATION DE L’ORGANISME EMPLOYEUR :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Dénomination :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Adresse :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Secteur juridique :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Statut :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Branche d’activité
:...............................................................................................................................................
................................................................................................................................
Mois de :
................................................................................................................................................
...............................................................................................................................

146
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE
AGENCE NATIONALE DE L’EMPLOI
ANNEXE 3
Données statistiques trimestrielles relatives à l’offre, à la demande et au placement
effectué
IDENTIFICATION DE L’ORGANISME :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Commune :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Daïra :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Wilaya :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Téléphone :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Fax :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
E mail :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................
Période :
................................................................................................................................................
................................................................................................................................

N.B. : A remplir selon le cas par la commune ou par l’organisme privé agréé de placement

147
A/ Données statistiques relatives à l’offre d’emploi

148
149
150
151
B/ Données statistiques relatives à la demande d’emploi

152
153
154
155
156
C/ Données statistiques relatives au placement effectué

157
158
159
160
161
Livre cinquième : La main d’œuvre étrangère

162
163
Ordonnance n° 71-60 du 5 août 1971 relative aux conditions d'emploi des étrangers.
(page 892) (Publié dans JO n°67 du 17/08/1971)

AU NOM DU PEUPLE,

Le Chef du Gouvernement, Président du Conseil des ministres,

Sur le rapport du ministre du travail et des affaires sociales,

Vu les ordonnances n° 65-182 du 10 juillet 1965 et 70-53 du 18 Djoumada I 1390


correspondant au 21 juillet 1970 portant constitution du Gouvernement ;

Vu l'ordonnance n° 66-211 du 21 juillet 1966 relative à la situation des étrangers en Algérie;

Vu l'ordonnance n° 67-190 du 27 septembre 1967 complétant et modifiant l'ordonnance n°


66-211 du 21 juillet 1967 relative à la situation des étrangers en Algérie ;

Vu l'ordonnance n° 70-86 du 15 décembre 1970 portant code de la nationalité algérienne ;

Vu le décret n° 63-153 du 25 avril 1963 relatif au contrôle de l'emploi et au placement de


main-d'œuvre ;

Vu le décret n° 66-212 du 21 juillet 1966 portant application de l'ordonnance n° 66-211 du


21 juillet 1966 relative à la situation des étrangers en Algérie ;

Vu le décret 67-201 du 27 septembre 1967 relatif à la protection de la main-d’œuvre


nationale;

Vu le décret n° 71-204 du 5 août 1971 modifiant et complétant le décret n° 66-212 du 21


juillet 1966 portant application de l'ordonnance n° 66-211 du 21 juillet 1966 relative à la
situation des étrangers en Algérie ;

Ordonne :

Article 1er. Sous réserve de dispositions contraires d'un accord de main-d’œuvre passé
par l'Algérie avec l'Etat dont il ressortit, tout étranger désirant exercer une activité salariée
en Algérie, doit être titulaire d'un permis de travail délivré pas' le ministère du travail et des
affaires sociales.

Art. 2. Tout étranger exerçant une activité salariée dans le cadre d'accord de coopération,
doit être déclaré auprès du ministère du travail et des affaires sociales.

L'employeur est tenu de procéder à cette déclaration, selon des modalités qui seront
déterminées par un texte ultérieur.

Art. 3. Le permis de travail est délivré par le ministère du travail et des affaires sociales, à
la demande de l'intéressé, sur présentation de documents prouvant son entrée régulière
dans le territoire national et d'un contrat de travail,

Art. 4. Le permis de travail est temporaire. La durée du permis de travail, égale à celle du
contrat de travail, ne peut excéder deux ans, ni être inférieure à trois mois.

Il peut être renouvelé une ou plusieurs fois, sur demande de l'intéressé, un mois avant la
date de son expiration dans les conditions prévues à l'article 3 de la présente ordonnance.

164
Il doit être présenté à toute réquisition des autorités chargées du contrôle des conditions de
travail et d'emploi.

Art. 5. La durée de validité du permis de travail délivré aux conjoints étrangers de


ressortissants algériens, est de deux ans.

La durée de validité est également de deux ans lorsque le permis de travail est délivré à
tout ressortissant étranger veuf ou divorcé d'un ressortissant algérien et dont les enfants
sont de nationalité algérienne.

La durée de validité du permis de travail délivré aux ressortissants étrangers visés aux deux
alinéas précédents, est prorogé chaque fois d'une période de deux ans, à la demande de
l'intéressé, sur présentation de documents justificatifs.

Art. 6. Nul ne peut exercer une activité salariée s'il n'est reconnu physiquement apte au
travail et indemne de toute affection contagieuse, cancéreuse ou mentale.

Art. 7. Il est interdit :

- d'engager ou de conserver à son service un étranger non muni d'un permis de travail en
cours de validité,

- d'engager ou de conserver à son service un étranger :

- dans une wilaya autre que celle mentionnée sur son permis de travail ;

- dans une fonction autre que celle mentionnée sur son permis de travail

Art. 8. Tout employeur ayant à son service des étrangers, est tenu :

- d'adresser annuellement au ministère du travail et des affaires sociales, la liste nominative


de son personnel étranger, l'effectif total de son personnel ainsi que le pourcentage
d'étranger par rapport aux nationaux pour chaque catégorie professionnelle dans laquelle
sont employés des étrangers,

- d'aviser les services de main-d’œuvre de toute résiliation de contrat d'un étranger.

Art. 9. Tout étranger exerçant une activité salariée sans être soumis au permis de travail,
en vertu des dispositions prévues à l'article premier de la présente ordonnance, est tenu
d'en faire la déclaration auprès des services de main-d’œuvre du ministère du travail et des
affaires sociales, selon des modalités qui seront déterminées par un texte ultérieur,

Art. 10. L'employeur qui aura engagé ou conservé à son service un étranger non muni d'un
permis de travail en cours de validité, qui aura engagé ou conservé à son service un
étranger dans une wilaya autre que celle mentionnée sur son permis de travail, ou dans une
fonction autre que celle mentionnée sur son permis de travail ou qui aura omis de faire les
déclarations prévues aux articles 2 et 8 ci-dessus, sera puni d'une amende de 2.000 à 4.000
DA par infraction et par travailleur, sans préjudice de toute mesure administrative qui
pourrait être prise à son encontre.

Le ministre exerçant la tutelle des sociétés nationales et des établissements publics à


caractère administratif ou industriel et commercial, est tenu informé des infractions aux
dispositions de la présente ordonnance.

165
Art. 11. L'étranger qui exerce une activité salariée sans être titulaire du permis de travail ou
qui aura continué à exercer une activité salariée après la date d'expiration de la validité de
son permis de travail ou qui se sera engagé au service d'un employeur autre que celui
mentionné sur son permis de travail ou qui aura omis de procéder à la déclaration prévue à
l'article 9 de la présente ordonnance, sera puni d'une amende de 500 à 1.000 DA et d'un
emprisonnement de 10 jours à un mois ou de l'une de ces deux peines seulement, sans
préjudice des mesures d'expulsion et de toutes autres mesures administratives qui
pourraient être prises à son encontre,

Art. 12. Un arrêté conjoint du ministre du travail et des affaires sociales et du ministre de la
santé publique, déterminera les modalités d'application des conditions sanitaires prévues
par la présente ordonnance.

Art. 13. Des textes ultérieurs pris sur proposition du ministre du travail et des affaires
sociales préciseront, en tant que de besoin, les modalités d'application de la présente
ordonnance.

Art. 14. Toutes dispositions contraires à la présente ordonnance et notamment les


dispositions du décret n° 67-201 du 27 septembre 1967 relatif à la protection de la main-
d’œuvre nationale, sont abrogées.

Loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs
étrangers. (page 683) (Publié dans JO n°28 du 14/07/1981)

Evolution

Ordonnance n° 15-01 du 7 Chaoual 1436 correspondant au 23 juillet 2015 portant loi de


finances complémentaire pour 2015. (page 6) (Publié dans JO n°40 du 23/07/2015)

Texte(s) d'application

Décret n° 82-510 du 25 décembre 1982 fixant les modalités d'attribution du permis de travail
et de l'autorisation de travail temporaire aux travailleurs étrangers. (page 1917) (Publié dans JO
n°56 du 28/12/1982, Ministère du travail)

Le Président de la République,

Vu la Constitution, notamment ses articles 151 et 154 ;

Vu la loi n° 78-12 du 5 août 1978 relative au statut général du travailleur, notamment ses
articles 37, 45, 54, 55, 98, 200, 201, 208, 213 et 214 ;

Vu l'ordonnance n° 67-90 du 17 juin 1987 portant code des marchés publics ;

Vu l'ordonnance n° 71-60 du 5 août 1971 relative aux conditions d'emploi des étrangers ;

Vu l'ordonnance n° 75-31 du 29 avril 1.975 relative aux conditions générales de travail dans
le secteur privé ;

Vu le décret n° 69-148 du 2 octobre 1969 fixant les conditions de recrutement des


personnels étrangers dans les services de l'Etat, collectivités locales et organismes publics ;

166
Après adoption, par l'Assemblée populaire nationale ;
Promulgue la loi dent la teneur suit :

Article 1er. La présente loi a pour objet de fixer les conditions d'emploi des travailleurs
étrangers selon les besoins du développement national.

Art. 2. Sous réserve des dispositions contraires d'un traité ou d'une convention conclue par
l'Algérie avec un Etat étranger, tout étranger appelé à exercer une activité salariée en
Algérie doit être titulaire d'un permis de travail ou d'une autorisation de travail temporaire
délivrée par les services compétents de l'autorité chargée du travail, conformément aux
dispositions de la présente loi.

Art. 3. Il est fait défense à tout organisme employeur d'occuper, même à titre temporaire,
des travailleurs étrangers n'ayant pas un niveau de qualification au moins équivalent à celui
de technicien, sauf le cas de ressortissants d'un Etat avec lequel l'Algérie a conclu un traité
ou une convention, tel que visé à l'article 2 ci-dessus, ainsi que des personnes ayant le
statut de réfugiés politiques.

Des dérogations exceptionnelles peuvent être accordées, en cas de force majeure, par le
ministre chargé du travail, sur rapport motivé par l'organisme employeur.

Pour tout étranger exerçant une activité salariée en Algérie sans être soumis au permis de
travail en vertu des dispositions prévues à l'article 2 de la présente loi, l'organisme
employeur est tenu d'en faire la déclaration auprès des services de l'emploi territorialement
compétents.

Un décret précisera les modalités d'application du présent article.

Art. 4. Le permis de travail ou l'autorisation de travail temporaire permet au bénéficiaire


l'exercice d'une activité salariée déterminée, valable pour une période donnée, auprès d'un
seul et même organisme employeur.

Art. 5. Dans le cadre des dispositions des articles 45, 54, 55 et 213 de la loi n° 78-12 du 5
août 1978 relative au statut général du travailleur, le permis de travail ou l'autorisation de
travail temporaire ne doivent être délivrés au travailleur étranger que si :

- le poste de travail à occuper ne peut, en aucun cas, être pourvu par un travailleur national,
que ce soit par voie de promotion interne ou par voie de recrutement externe, y compris la
main-d’œuvre nationale émigrée,

- le travailleur étranger possède les titres, diplômes et qualification professionnelle


nécessaires à l'emploi à occuper,

- le contrôle sanitaire confirme que celui-ci satisfait aux conditions déterminées par la
réglementation en vigueur.

Art. 6. Le dossier du permis de travail ne saurait être reçu par les services compétents du
ministère du travail s'il n'est pas accompagné du rapport motivé de l'organisme employeur
et assorti de l'avis des représentants des travailleurs.

167
Art. 7. Pour les dispositions concernant l'emploi des travailleurs étrangers, les services
compétents du ministère du travail sont associés à l'examen des contrats et accords portant
sur les marchés de travaux ou d'assistance technique que tout organisme algérien se
propose de passer avec les organismes étrangers.

L'inobservation des dispositions de l'alinéa ci-dessus rend nulle la référence faite, par
l'organisme employeur, à un contrat ou accord, et entraîne rejet de la demande du permis
ou de l'autorisation temporaire de travail.

Un décret précisera les modalités d'application du présent article.

Art. 8. Une autorisation de travail temporaire est délivrée aux travailleurs étrangers appelés
à exercer une activité salariée d'une durée inférieure ou égale à trois mois, sur demande
motivée de l'organisme employeur après consultation des représentants des travailleurs.

Elle ne peut être renouvelée plus d'une fois dans l'année.

Art. 9. Sont exclus de l'obligation de l'autorisation de travail temporaire prévue à l'article 8


ci-dessus, les travailleurs étrangers appelés, à titre exceptionnel, pour effectuer des travaux
n'excédant pas quinze (15) jours et sans que le total cumulé des durées de présence
n'excède trois (3) mois dans l'année.

Des mécanismes de contrôle seront prévus, afin de s'assurer du caractère exceptionnel des
travaux pour lesquels l'intervention de travailleurs étrangers est sollicitée.

Un décret précisera les modalités d'application du présent article.

Art. 10. La durée du permis de travail ne peut être supérieure à deux (2) ans. Le permis de
travail est renouvelable dans les mêmes conditions et formes que celles prévues aux articles
5 et 6 ci-dessus.

Art. 11. Le permis de travail est délivré et renouvelé aux conjoints étrangers des citoyens
et citoyennes algériens, pour une durée de deux (2) années, sur présentation de documents
d'état civil justifiant un mariage légal conformément à la législation en vigueur en Algérie.

Sous réserve des dispositions de l'alinéa ci-dessus, le permis de travail est délivré et
renouvelé de plein droit :

- aux conjoints étrangers veufs ou divorcés de citoyens et citoyennes algériens dont les
enfants sont de nationalité algérienne et résidant en Algérie à leur charge ou garde directe,

- à toute épouse étrangère dont le conjoint algérien vient à être frappé d'une invalidité
permanente dûment reconnue.

Art. 12. La délivrance du permis de travail ou de l'autorisation de travail temporaire donne


lieu à l'apposition d'un timbre fiscal à la charge du bénéficiaire.

Art. 13. Le permis de travail ou l'autorisation de travail temporaire est retiré auprès des
services de l'emploi territorialement compétents, par le travailleur étranger en personne ou,
le cas échéant, par le représentant dûment mandaté de l'organisme employeur.

168
Art. 14. Sans préjudice des sanctions prévues par la législation en vigueur, le permis de
travail ou l'autorisation de travail temporaire peuvent être retirés au travailleur étranger
lorsque celui-ci contrevient à la législation en vigueur, notamment :

- lorsque les informations et documents présentés se révèlent inexacts,

- lorsque le travailleur étranger contrevient aux dispositions prévues aux articles 4 et 5 ci-
dessus.

Art. 15. Après expiration du contrat de travail pour lequel il est tenu, un travailleur étranger
peut être autorisé exceptionnellement, par les services de l'emploi territorialement
compétents et après consultation du dernier employeur, à offrir ses services à un autre
employeur qui introduira, pour son compte, une demande de permis de travail dans les
conditions fixées par la présente loi.

Art. 16. Le travailleur étranger régi par la présente loi perçoit un salaire afférent à l'indice
de poste auquel peut prétendre son homologue algérien de même niveau, affecté
éventuellement d'une majoration dans des conditions fixées par décret. La rémunération est
payable sur le territoire national et à terme échu.

Le travailleur étranger peut, dans des conditions fixées par décret, prétendre au
remboursement des frais de voyage, pour lui-même et les membres de sa famille, de son
lieu habituel de résidence à son lieu d'affectation.

Art. 17. Le permis ou l'autorisation de travail temporaire doivent être présentés à toute
réquisition des autorités compétentes.

Art. 18. Si le titulaire du permis de travail a des motifs valables qui l'obligent, à quitter son
employeur, il doit saisir les services de l'emploi territorialement compétents, quinze (15)
jours au moins avant la rupture de la relation de travail et en justifier les motifs.

Art. 19. Sera puni d'une amende de 10.000 DA à 20.000 DA par infraction constatée, tout
contrevenant aux dispositions de la présente loi qui occuperait un travailleur étranger,
soumis à l'obligation du permis de travail ou de l'autorisation de travail temporaire lequel :
- ne serait pas muni de ces documents,
- ou serait en possession d'un titre périmé,
- ou serait employé dans une fonction autre que celle mentionnée sur lesdits documents.

Art. 20. Sans préjudice des sanctions disciplinaires, tout travailleur d'une entreprise ou d'un
organisme public ou privé qui aurait par les instructions ou ses directives aux personnes ou
services placée sous son autorité, autorisé l'emploi d'un travailleur étranger non muni du
permis de travail ou de l'autorisation de travail temporaire exigés, est puni d'une amende de
1.000 DA à 5.000 DA appliquée autant de fois qu'il y a d'infractions constatées.

En cas de récidive, le contrevenant est passible de poursuites judiciaires et puni d'une


amende de 1.000 DA à 5.000 DA appliquée autant de fois qu'il y a d'infractions constatées
et d'un emprisonnement d'un à six (6) mois, ou de l'une de ces deux peines seulement.

169
Art. 21. L'organisme employeur est tenu d'aviser les services de l'emploi territorialement
compétents de toute résiliation de contrat de travail d'un travailleur étranger dans les
quarante-huit (48) heures. Le travailleur étranger concerné est tenu de restituer le permis
de travail ou l'autorisation de travail temporaire à son organisme employeur, lequel doit
l'adresser aux services de l'emploi territorialement compétents au plus tard quinze (15) jours
après la date de rupture de la relation de travail.

Art. 22. Tout organisme employeur, occupant des travailleurs étrangers soumis ou non au
permis de travail ou à l'autorisation de travail temporaire, est tenu d'établir, au cours du
premier trimestre de chaque année et au titre de l'exercice précédent, un état nominatif de
son personnel étranger, suivant des modalités fixées par voie réglementaire.

Cet état nominatif doit être adressé aux services de l'emploi territorialement compétents.

Art. 23. La non-transmission par l'organisme employeur, dans les délais prescrits aux
articles 21 et 22 ci-dessus, de l'avis de résiliation du contrat de travail ou de l'état nominatif
annuel des personnels étrangers, sera sanctionnée d'une amende de 5.000 DA à 10.000
DA laquelle sera doublée en cas de récidive.

Art. 24. Tout travailleur étranger qui contrevient aux dispositions des articles 37, 98, 200,
201 et 208 de la loi n° 78-12 du 1er août 1978 relative au statut général du travailleur,
notamment en ce qui concerne la divulgation des secrets professionnels, est puni
conformément aux dispositions de l'article 302 du code pénal, sans préjudice des sanctions
prévues par le règlement intérieur de l'entreprise.

Art. 25. Le travailleur étranger qui contrevient aux dispositions de la présente loi est puni
d'une amende de 1.000 DA à 5.000 DA et d'un emprisonnement de dix (10) jours à un mois,
ou de l'une de ces deux peines seulement, sans préjudice des mesures administratives qui
peuvent être prises à son encontre.
Art. 26. Sont abrogées toutes dispositions contraires à celles de la présente loi.

Décret n° 82-510 du 25 décembre 1982 fixant les modalités d'attribution du permis de


travail et de l'autorisation de travail temporaire aux travailleurs étrangers. (page 1917)
(Publié dans JO n°56 du 28/12/1982, Ministère du travail)

Le Président de la République,

Vu la Constitution, notamment ses articles 111-10°et 152,

Vu loi n° 78-12 du 5 août 1978 relative au statut général du travailleur ;

Vu la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs
étrangers;

Vu le décret n° 81-62 du 4 avril 1981 relatif au bilan de l'emploi et aux prévisions annuelles
et pluriannuelles de recrutement ;

170
Décrète :

TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES


Article 1er. Le présent décret a pour objet de fixer les modalités d'attribution du permis de
travail et de l'autorisation de travail temporaire aux travailleurs étrangers, en application des
dispositions de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des
travailleurs étrangers.

Art. 2. Les rapports motivés, prévus aux articles 6 et 8 de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981
relative aux conditions d'emploi des travailleurs étrangers indiquent :

- le nom ou la raison sociale de l'organisme employeur,

- les exigences du poste de travail à pourvoir, la description des tâches à accomplir et la


nature des travaux à réaliser,

- les raisons justifiant l'emploi d'un travailleur étranger, notamment celles relatives à ses
titres, diplômes ou qualification professionnelles.

Art. 3. Le permis de travail et l'autorisation de travail temporaire, dûment revêtus du timbre


fiscal prévu par la législation en vigueur, doivent comporter les mentions suivantes :

- les renseignements relatifs à l'état civil et à la nationalité du travailleur étranger,

- le nom ou la raison sociale et l'adresse de l'organisme auprès duquel il est autorisé à


occuper un emploi,

- le poste de travail auquel il est affecté et la wilaya du lieu d'implantation de ce poste,

- la durée de validité du document délivré.

Art. 4. La possession d'un permis de travail ou d'une autorisation de travail temporaire ne


dispense pas leur titulaire de satisfaire aux formalités prévues par la législation et la
réglementation en vigueur et relatives au séjour des étrangers en Algérie.

Art. 5. Sous réserve des dispositions de l'article 3 ci-dessus, la forme du permis de travail
et de l'autorisation de travail temporaire ainsi que les mentions qui y sont portées sont fixées
par arrêté du ministre chargé du travail.

Art. 6. La demande de délivrance ou de renouvellement du permis de travail et de


l'autorisation de travail temporaire est déposée auprès des services de l'emploi,
territorialement compétents, par l'organisme employeur qui se propose de recruter un
travailleur étranger.

Le permis de travail ou l'autorisation de travail temporaire accordé est délivré et remis par
les services sus-indiqués au représentant dûment mandaté de l'organisme employeur ou
au travailleur étranger, contre restitution du récépissé délivré à l'occasion du dépôt de la
demande présentée.

Art. 7. Pour l'application des dispositions de l'article 5 de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981
susvisée, l'organisme employeur est tenu, avant de déposer l'une ou l'autre des demandes
prévues à l'article 6 ci-dessus, de s'assurer, auprès des services de l'emploi, que le poste

171
de travail auquel il se propose d'affecter un travailleur étranger, ne peut pas être pourvu par
un travailleur national.

TITRE II : DU PERMIS DE TRAVAIL

CHAPITRE I : PROCEDURE DE DELIVRANCE DU PERMIS DE TRAVAIL

Art. 8. Sous réserve des dispositions de l'article 11 de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981
susvisée, la demande de permis de travail, recevable dans les conditions fixées à l'article 6
de ladite loi, comporte en annexe :

- une fiche de renseignements relatifs au travailleur étranger ;

- les copies, dûment certifiées conformes aux originaux des titres, diplômes ou autres
documents probants de la qualification professionnelle de ce travailleur ;

- les copies, dûment certifiées conformes aux originaux des documents attestant que
l'entrée du travailleur en Algérie s'est effectuée de manière régulière ;

- les certificats médicaux prévus par la législation en vigueur ;

- un exemplaire du contrat de travail, dûment approuvé ;

- des photos d'identité ;

- un récépissé de versement des pièces sus-indiquées est délivré au déposant

Art. 9. La notification de la suite réservée par les services de l'emploi compétents, à la


demande prévue à l'article 8 ci-dessus, est faite à l'organisme employeur dans les quarante-
cinq (45) jours qui suivent le dépôt de cette demande.

Passé ce délai, l'avis favorable des services de l'emploi est réputé acquis.

Art. 10. Le permis de travail est délivré conformément aux dispositions de l'article 6 ci-
dessus, dans les quinze jours qui suivent l'avis favorable.

CHAPITRE II : DU RENOUVELLEMENT DU PERMIS DE TRAVAIL

Art. 11. Sous réserve des dispositions de l'article 11 de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981
susvisée, la demande de renouvellement du permis de travail, recevable dans les conditions
fixées à l'article 8 de ladite loi, comporte en annexe :

- un exemplaire du contrat de travail dûment approuvé ;

- le permis de travail délivré antérieurement, dont le renouvellement est poursuivi.

Art. 12. Lorsque le travailleur étranger, pour lequel le renouvellement du permis de travail
est demandé, entend changer d'organisme employeur, le dossier de la demande, présenté
conformément aux dispositions des articles 6, alinéa 1er, et 11 du présent décret comporte,
en outre :

- une attestation de l'ancien organisme employeur certifiant la bonne conduite et les qualités

172
professionnelles de l'intéressé, et indiquant les motifs de la cessation de la relation de
travail;

- un certificat de travail attestant que le travailleur étranger a accompli ses obligations


contractuelles, et qu'il quitte son organisme employeur, libre de tout engagement.

Le renouvellement du permis de travail, éventuellement accordé, l'est à titre exceptionnel,


conformément aux dispositions de l'article 15 de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 susvisée.

Art. 13. La demande de renouvellement du permis de travail est déposée quarante-cinq


(45) jours, au moins, avant la date d'expiration de ce document. Un récépissé est délivré à
l'occasion de ce dépôt ; ce récépissé permet au travailleur étranger de poursuivre ses
activités jusqu'à la date limite de validité du permis de travail déposé.

Art. 14. La suite réservée par les services de l'emploi territorialement compétents, à la
demande de renouvellement du permis de travail, est notifiée à l'organisme employeur
quinze jours, au moins, avant la date d'expiration du permis de travail.
TITRE III : DE L'AUTORISATION DE TRAVAIL TEMPORAIRE

CHAPITRE I : PROCEDURE DE DELIVRANCE DE L'AUTORISATION DE TRAVAIL


TEMPORAIRE

Art. 15. La demande d'autorisation de travail temporaire, application faite des dispositions
de l'article 8 de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 susvisée, comporte en annexe :

- une fiche de renseignements relatifs au travailleur étranger ;

- les copies, dûment certifiées conformes aux originaux des documents attestant que
l'entrée du travailleur étranger en Algérie s'est effectuée de manière régulière ;

- les certificats médicaux prévus par la législation en vigueur ;

- la définition du poste de travail et l'indication de la nature des travaux à réaliser, attestée


par le maître de l'ouvrage ;

- les copies dûment certifiées conformes aux originaux des titres, diplômes ou autres
documents probants de la qualification professionnelle du travailleur étranger ;

- un exemplaire du contrat de travail, dûment approuvé ;

- des photos d'identité.

Art. 16. Lorsque la demande prévue à l'article 15 ci-dessus est agréée, l'autorisation de
travail temporaire accordée est délivrée dans les conditions prévues à l'article 6 & 2 ci-
dessus.

CHAPITRE II : DU RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION DE TRAVAIL


TEMPORAIRE

Art. 17. La demande de renouvellement de l'autorisation de travail temporaire est déposée


huit jours, au moins, avant la date d'expiration de ce document.

173
Le rapport motivé, prévu à l'article 2 ci-dessus, doit indiquer, en outre, les raisons pour
lesquelles le renouvellement de l'autorisation de travail temporaire est poursuivi.

TITRE IV : DISPOSITIONS DIVERSES

CHAPITRE I : DES DEROGATIONS EXCEPTIONNELLES

Art. 18. Les dérogations exceptionnelles prévues par l'article 3 de la loi n° 81-10 du 11 juillet
1981 susvisée, font l'objet d'une demande de permis de travail ou d'autorisation de travail
temporaire, déposée dans les formes prévues, selon le cas, par le présent décret, pour la
délivrance de ces documents.

Toutefois le document, objet de la demande, n'est délivré qu'après notification de l'avis


favorable des services de l'emploi, territorialement compétents, à la demande présentée.

CHAPITRE II : DES DECLARATIONS

Art. 19. Sous réserve, conformément aux dispositions des articles 2 et 3 de la loi n° 81-10
du 11 juillet 1981 susvisée, d'un traité ou d'une convention internationale où l'Algérie est
partie, les organismes employeurs sont tenus de déclarer aux services de l'emploi,
territorialement compétents, quinze jours, au moins, avant leur recrutement, les travailleurs
bénéficiaires des dispositions des articles 2 et 3 du présent décret.

Cette déclaration mentionne :


- le nom ou la raison sociale de l'organisme employeur et son statut juridique ;
- les renseignements relatifs à l'état civil et à la nationalité des travailleurs étrangers
concernés;
- la qualification professionnelle de ces travailleurs ;
- les postes de travail qui leur sont affectés ,
- la durée des contrats de travail établis ;
- le salaire de poste et les avantages qui leur sont consentis.

Un récépissé de déclaration est délivré pour chaque travailleur concerné, sur présentation
d'un document justificatif de son identité.

Art. 20. Les organismes employeurs sont tenus de déclarer au directeur de wilaya chargé
du travail, les travailleurs étrangers appelés, à titre exceptionnel, à effectuer des travaux
dont la durée n'excède pas quinze jours.

Cette déclaration comporte en annexe :

- un rapport mentionnant le nom ou la raison sociale de l'organisme employeur et son statut


juridique. Ce rapport expose le caractère exceptionnel des travaux à réaliser ;

- une fiche de renseignements relatifs au travailleur étranger ;

- le décompte des journées de travail effectuées en Algérie par le même travailleur, au cours
des douze mois précédant le jour de la déclaration.

174
Art. 21. La notification faite aux services de l'emploi, territorialement compétents, de la
résiliation du contrat de travail du travailleur étranger, dans les conditions prévues à l'article
21 de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981 susvisée, mentionne :
- le nom ou la raison sociale de l'organisme employeur et son statut juridique ;
- le nom, le prénom et la nationalité du travailleur étranger concerné ;
- la date et les motifs de la rupture de la relation de travail ;
- les références du permis de travail ou de l'autorisation de travail temporaire.

Art. 22. L'état nominatif du personnel étranger, prévu à l'article 22 de la loi n° 81-10 du 11
juillet 1981 susvisée, comporte notamment :
- les noms, prénoms et nationalités de ces travailleurs ;
- leurs qualifications professionnelles ;
- leurs dates de recrutement ;
- les postes de travail occupés ;
- les montants mensuels des salaires, primes et indemnités octroyés ;
- la nature des contrats de travail.

Le modèle de l'état nominatif prévu ci-dessus est fixé par arrêté du ministre chargé du
travail.

Arrêté du 26 octobre 1983 fixant les caractéristiques du permis de travail et de


l'autorisation du travail temporaire délivrés aux travailleurs étrangers modifié et
complété par l’Arrêté du 20 septembre 1986 portant modification des caractéristiques
et du modèle du permis de travail.

Le ministre du travail,

Vu la loi n° 81-10 du 11 juillet 1081 relative aux conditions d'emploi des travailleurs
étrangers ;

Vu le décret n° 82-510 du 25 décembre 1982 fixant les modalités d'attribution du permis de


travail et de l'autorisation de travail temporaire aux travailleurs étrangers, notamment ses
articles 3 et 5 ;

Arrête :

Article 1er. Le présent arrêté a pour objet de fixer la forme, le contenu et les caractéristiques
du permis de travail et de l'autorisation de travail temporaire prévus aux articles 3 et 5 du
décret n°82-510 du 25 décembre 1982.

Art. 2. En application des dispositions de l'article 3 du décret n°82-510 du 25 décembre


1982 susvisé, la forme du permis de travail et les mentions qui doivent y être portées sont
fixées conformément au modèle annexé au présent arrêté.

Art. 3. En application des dispositions de l'article 3 du décret n°82-510 du 25 décembre


1982 susvisé, la forme de l'autorisation de travail temporaire et les mentions qui doivent y
être portées sont fixées conformément au modèle annexé au présent décret.

175
Art. 4. En cas de perte, vol ou destruction du permis de travail ou de l'autorisation du travail
temporaire le travailleur étranger est tenu d'en faire la déclaration aux services de l'emploi
territorialement compétents dans les quarante-huit(48) heures qui suivent la perte, le vol ou
la destruction et de présenter le récépissé de la déclaration faite auprès des services
compétents de la sûreté nationale ou de la gendarmerie nationale.

Art. 5. Les permis de travail et les autorisations de travail temporaire, délivrés


antérieurement à, la date de publication du présent arrête au Journal officiel de la
République, algérienne démocratique et populaire, demeurent valides jusqu'à la date de
leur expiration.

Art. 6. Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne


démocratique et populaire.

176
ANNEXE I

CARACTERISTIQUES ET MODELE DU PERMIS DU TRAVAIL

I - Caractéristiques
1 - dimensions :
115 mm x 110 mm
2 - couleur:
Bleu
II - Modèle
1 - RECTO
Volet 1 Volet 2
REPUBLIQUE ALGERIENNE Extrait de la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981
DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE LA FORMATION 1°) "Le permis de travail doit être présente
PROFESSIONNELLE ET DU TRAVAIL à toute réquisition des autorités
compétentes "(article 17).
Wilaya de: 2°) Le travailleur étranger qui contrevient
- Division de la santé et de la aux dispositions de la présente loi est
population puni d'une amende de mille (1000) DA à
Service du travail et de l'emploi cinq mille(5000) DA et d'un
emprisonnement de dix (10) jours à un
Permis de travail mois ou de l'une de ces deux peines
seulement, sans préjudice des mesures
administratives qui peuvent être prises à
N° son encontre (article 25).
N° de série

2 - VERSO
Volet 2 Volet l
Timbre fiscal Photo Le titulaire du présent permis de travail
4x4 est autorisé à occuper
Nom : ……………………………………. Le poste de travail de :
Prénom: …………………………………. ……………………...
Date et lieu de naissance: Durée :
………………………………………… ……………………………………….
Pays : ……………………………………. Du:..............................au:….....................
Nationalité : …………………………… ....
Qualification : …………………………. Lieu de travail :
Date d'entrée en Algérie : ………………………………
……………….. Nom et adresse de l'organisation
employeur : ……………………………….
Signature du titulaire Fait à ………........... Le
...............................

Cachet et signature
Le wali ou son délégué

177
RENOUVELLEMENT DU PERMIS DE TRAVAIL

Poste de travail ............................


............................................
Durée .......................................
Du ...................au ....................
Lieu de travail .............................
.............................................
Nom et adresse de l'organisme employeur......
.............................................
Fait à.......................................
Le...........................................

TIMBRE Cachet et Signature


FISCAL

Le directeur de wilaya

TIMBRE
FISCALE PHOTO 4 X 4

CACHET

NOM : ....................................
Prénom :..................................
Date de naissance : ......................
Lieu de naissance : ......................
Nationalité : ............................
Qualification : ..........................

Date d'entrée en Algérie : ...............

Signature du titulaire

178
ANNEXE II

MODELE ET CARACTERISTIQUES DE L'AUTORISATION DE TRAVAIL TEMPORAIRE

CARACTERISTIQUES DE L'AUTORISATION DE TRAVAIL TEMPORAIRE

1) Dimensions
210 mm x 270 mm.

2) Couleur
Blanche.

MINISTERE DU TRAVAIL REPUBLIQUE ALGERIENNE


Démocratique et populaire
DIRECTION GENERALE DE L'EMPLOI

DIRECTION DE WILAYA
DU TRAVAIL,
DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE ET DE
L'APPRENTISSAGE T.S. PHOTO 4 x 4

DE .................
N°. ................
AUTORISATION DE TRAVAIL TEMPORAIRE

Nom........................prénoms ...............................
Né(e) le ...................... À ..............................
Nationalité ......................................................
Adresse ..........................................................
Qualification professionnelle.....................................
Date d'entrée en Algérie .........................................
Est autorisé(e) à occuper le poste de travail

De ...............................................................
Durant(en toutes lettres) du ................ Au ................
Lieu de travail ..................................................
Organisme employeur ..............................................
Adresse ..........................................................

Délivré à ........................
Le ...............................

LE DIRECTEUR DE WILAYA
CHARGE DE L'EMPLOI

Cachet et, signature,

179
GUICHET UNIQUE

Décret exécutif n° 06-356 du 16 Ramadhan 1427 correspondant au 9 octobre 2006


portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de
développement de l'investissement. (page 12) (Publié dans JO n°64 du 11/10/2006)

Evolution

Décret exécutif n° 17-100 du 6 Joumada Ethania 1438 correspondant au 5 mars 2017


modifiant et complétant le décret exécutif n° 06-356 du 16 Ramadhan 1427 correspondant
au 9 octobre 2006 portant attributions, organisation et fonctionnement de l'Agence nationale
de développement de l'investissement. (page 3) (Publié dans JO n°16 du 08/03/2017)

Le Chef du Gouvernement,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;

Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail ;

Vu la loi n° 90-25 du 11 novembre 1990 portant orientation foncière ;

Vu la loi n° 90-30 du 1er décembre 1990 portant loi domaniale ;

Vu l'ordonnance 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant 20 août 2001,


modifiée et complétée, relative au développement de l’investissement ;

Vu l’ordonnance n° 01-04 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001


relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques
;

Vu le décret présidentiel n° 99-240 du 17 Rajab 1420 correspondant au 27 octobre 1999


relatif à la nomination aux emplois civils et militaires de l’Etat ;

Vu le décret présidentiel n° 06-175 du 26 Rabie Ethani 1427 correspondant au 24 mai 2006


portant nomination du Chef du Gouvernement ;

Vu le décret présidentiel n° 06-176 du 27 Rabie Ethani 1427 correspondant au 25 mai 2006


portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 01-282 du 6 Rajab 1422 correspondant au 24 septembre 2001,


modifié, portant attributions, organisation et fonctionnement de l’agence nationale de
développement de l’investissement ;

Vu le décret exécutif n° 05-309 du 3 Chaâbane 1426 correspondant au 7 septembre 2005


relatif aux attributions du ministre des participations et de la promotion des investissements ;

Vu le décret exécutif n° 06-355 du 16 Ramadhan 1427 correspondant au 9 octobre 2006


relatif à la composition, à l’organisation et au fonctionnement du conseil national de
l’investissement ;

180
Décrète :

TITRE I : DENOMINATION TUTELLE SIEGE


Article 1er. L'Agence nationale de développement de l'investissement, ci-après désignée
l'Agence, par abréviation « ANDI », créée par l'article 6 de l'ordonnance n° 01-03 du Aouel
Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001, modifiée et complétée, susvisée,
est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de
l’autonomie financière.
L'Agence est placée sous la tutelle du ministre chargé de la promotion des investissements.

Art. 2. Le siège de l’Agence est fixé à Alger. L’Agence dispose de structures décentralisées
au niveau local organisées conformément aux dispositions des articles 21 à 28 quinquies
ci-dessous

TITRE II : MISSIONS
Art. 3. L’Agence a pour missions, sous le contrôle et l'orientation du ministre chargé de la
promotion des investissements :
« Art. 3. - L'Agence est chargée :

a) de la collecte, du traitement et de la diffusion, en direction des investisseurs, de


l'information liée à l'entreprise et à l'investissement ;

b) de l'assistance et l'accompagnement des investisseurs à tous les stades du projet, y


compris post-réalisation ;

c) de l'enregistrement des investissements, du suivi de l'avancement des projets, de


l'élaboration des statistiques de réalisation et de leur analyse

d) de la facilitation, en collaboration avec les administrations concernées, des démarches


des investisseurs et de la simplification des procédures et formalités de constitution des
sociétés et, des conditions de leur exploitation et de réalisation des investissements. Elle
contribue, à cet égard, à l'amélioration du climat de l'investissement dans tous ses aspects;

e) de la promotion du partenariat et des opportunités algériennes d'investissement sur le


territoire national et à l'étranger ;

f) de la gestion des avantages, conformément aux dispositions des articles 26, 35 et 36 de


la loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 août 2016, susvisée, relatifs au
portefeuille de projets déclarés avant la date de publication de ladite loi.
1 - Au titre de la mission d'information :

. D'assurer, dans tous les domaines utiles à l'investissement, un service d'accueil et


d'information au profit des investisseurs ;

181
. De collecter, de traiter, de produire et de diffuser, à travers les supports les plus appropriés
d’information et d’échange de données, toute la documentation nécessaire à
Une meilleure connaissance, par les milieux d’affaires, des législations et réglementations
en rapport avec l’investissement, y compris celles à caractère sectoriel ;

. De constituer des systèmes d’information permettant aux promoteurs d’accéder aux


données économiques de toute nature, aux références bibliographiques et/ ou des

Sources d’informations les plus adéquates, nécessaires à la préparation de leurs projets ;

. De mettre en place des banques de données relatives aux opportunités d’affaires et au


partenariat, aux projets, aux ressources et potentiels des territoires locaux et régionaux ;

. De mettre en place, au moyen de tout support de communication et, au besoin, par recours
à l’expertise, un service d’information à la disposition des investisseurs ;

. D’assurer un service de publication sur les données ci-dessus.

2 - au titre de la mission de facilitation :

. De la mise en place du guichet unique décentralisé conformément aux dispositions de


l’article 2 ci-dessus ;

. De l’identification des obstacles et contraintes de toute nature entravant la réalisation des


investissements et de la proposition, au ministre de tutelle, des mesures organisationnelles
et réglementaires à même d’y remédier ;

. De la réalisation d’études en vue de la simplification des réglementations et procédures


concernant l’investissement, la constitution des sociétés et l’exercice des activités et de
contribuer par voie de suggestions et de propositions qu’elle soumet annuellement à
l’autorité de tutelle en vue de l’allégement et de la simplification des procédures et formalités
constitutives des sociétés et de la réalisation des projets.
3 - Au titre de la promotion de l’investissement :

. D’entreprendre toute action d’information, de promotion et de collaboration avec les


organismes publics et privés en Algérie et à l’étranger, pour promouvoir l’environnement
général de l’investissement en Algérie, d’améliorer et de consolider l’image de marque de
L’Algérie à l’étranger ;

. D’assurer un service de mise en relations d’affaires et de facilitation des contacts des


investisseurs non-résidents avec les opérateurs algériens et de promouvoir les projets

Et les opportunités d’affaires ;


. D’organiser des rencontres, colloques, journées d’études, séminaires et autres
manifestations et événements en rapport avec ses missions ;

. De participer aux manifestations économiques organisées à l’étranger en rapport avec la


stratégie de promotion de l’investissement arrêtée par les autorités concernées ;

182
. D’entretenir et de développer des relations de coopération avec des organismes étrangers
similaires ;

. D’assurer un service de communication avec le monde des affaires et la presse


spécialisée;

. D’exploiter, en liaison avec son objet, toutes études et informations se rapportant aux
expériences similaires pratiquées dans d’autres pays.

4 - Au titre de la mission d’assistance :

. D’organiser un service d’accueil, d’orientation et de prise en charge des investisseurs ;


. De mettre en place un service de conseils, au besoin par le recours à l’expertise externe ;

. D’accompagner les investisseurs et de les assister auprès des autres administrations ;

. D’organiser un service de vis-à-vis unique pour les investisseurs non-résidents et


d’accomplir pour leur compte, au niveau du guichet unique, les formalités liées à

La réalisation de leur projet.

5 - Au titre de la participation à la gestion du foncier économique :

. D’informer les investisseurs sur la disponibilité des assiettes foncières ;


. D’assurer la gestion du portefeuille foncier dévolue conformément à l’article 26 de
l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août

2001, modifiée et complétée, relative au développement de l’investissement ;

. De collecter, au profit de la banque de données foncière créée au niveau du ministère


chargé de la promotion des investissements toute information utile ;

. De représenter l’agence au niveau des organes délibérants des organismes locaux en


charge de la gestion du foncier économique.

6 - au titre de la gestion des avantages :

. D’identifier, sur la base des critères et règles définis par la réglementation en vigueur, et
adoptés par le conseil national de l’investissement, les projets présentant un intérêt
particulier pour l’économie nationale ;

. De négocier, sous la conduite de l’autorité de tutelle et dans le cadre défini par la législation
en vigueur, les avantages à octroyer aux projets visés à l’alinéa ci-dessus;

. De procéder à la vérification de l’éligibilité aux avantages des investissements déclarés


par les investisseurs ainsi que des biens et services qui les constituent, par rapprochement
avec les listes négatives d’activités et de biens fixées par voie réglementaire ;

183
. De délivrer la décision relative aux avantages et d’établir les listes-programmes
d’acquisition des équipements se rapportant aux investissements éligibles

Au dispositif d’incitations, dans le strict respect des conditions et procédures définies par la
réglementation en vigueur ;

. D’établir les annulations de décisions et les retraits totaux ou partiels d’avantages ;

. D’assurer la gestion des diverses modifications susceptibles d’intervenir en matière de


décisions de l’agence et de listes des activités non éligibles au dispositif et ce, dans le
respect des conditions et des procédures préalablement arrêtées et portées à la

Connaissance des bénéficiaires ;

. De recevoir, dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur, les déclarations
de transferts et de cessions d’investissement.

7 - au titre de la mission et de suivi :

. De développer un service d’observation et d’écoute et de suivi post-réalisation en direction


des investisseurs non-résidents installés ;

. D’assurer un service de statistiques portant sur les projets enregistrés et sur l’état
d’avancement de leur réalisation ;

. De collecter les informations sur l’état d’avancement des projets ainsi que sur les flux
économiques qu’ils génèrent. A cet effet, les investisseurs sont tenus de fournir, à l’occasion
du dépôt annuel du bilan auprès des services fiscaux, un état établi selon des formes et des
procédures arrêtées conjointement par le ministère chargé des investissements et le
ministère des finances ;

. De s’assurer du respect des engagements contractés par les investisseurs au titre des
conventions.

TITRE III : ORGANISATION GESTION FONCTIONNEMENT


Art. 4. L’agence est administrée par un conseil d’administration présidé par le représentant
de l’autorité de tutelle. Elle est dirigée par un directeur général assisté

D’un secrétaire général.

Art. 5. L’organisation interne de l’agence est fixée par arrêté conjoint du ministre de tutelle,
du ministre des finances et de l’autorité chargée de la fonction publique

Dans la limite de deux (2) à quatre (4) bureaux ou chargés d’études par sous-direction ou
par chef d’études.

Le règlement intérieur est adopté par le conseil d’administration sur proposition du directeur
général de l’agence.

184
CHAPITRE I : LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Art. 6. Le conseil d’administration est composé :

. Du représentant de l’autorité de tutelle, président ;

. Du représentant du ministre chargé de l’intérieur et des collectivités locales ;

. Du représentant du ministre chargé des affaires étrangères ;

. De deux (2) représentants du ministre chargé des finances ;

. Du représentant du ministre chargé de l’énergie et des mines ;

. Du représentant du ministre chargé de l’industrie ;


. Du représentant du ministre chargé du commerce ;

. Du représentant du ministre chargé du tourisme ;


. Du représentant du ministre chargé de la petite et moyenne entreprise ;

. Du représentant du ministre chargé de l’aménagement du territoire et de l’environnement;

. Du représentant du Gouverneur de la Banque d’Algérie ;

. Du représentant de la chambre algérienne de commerce et d’industrie ;

. Du représentant du Conseil national consultatif pour la promotion des PME ;

. De quatre (4) représentants du patronat désignés par leurs pairs.

Le secrétariat du conseil d’administration est assuré par le directeur général de l’Agence.

« Art. 6. - Le conseil d'administration est composé :

- du représentant de l'autorité de tutelle, président ;

- du représentant du ministre chargé des collectivités locales ;

- du représentant du ministre chargé des affaires étrangères ;

- de deux (2) représentants du ministre chargé des finances ;

- du représentant du ministre chargé de l'industrie ;

- du représentant du ministre chargé du tourisme ;

- du représentant du ministre chargé de l'agriculture ;

- du représentant de la chambre algérienne de commerce et d'industrie.

Le secrétariat du conseil d'administration est assuré par le directeur général de l'Agence ».

185
Art. 7. Les membres du conseil d’administration sont désignés par décision de l’autorité de
tutelle de l’Agence sur proposition des autorités dont ils relèvent pour une période de trois
(3) années renouvelable.
Les membres du conseil d’administration doivent avoir au moins le rang de directeur
d’administration centrale.

Le mandat des membres désignés en raison de leur fonction cesse avec celle-ci.

En cas d’interruption du mandat de l’un des membres, il est procédé à son remplacement
dans les mêmes formes.
Le membre nouvellement désigné lui succède jusqu’à l’expiration du mandat.

Art. 8. Les membres du conseil d’administration perçoivent des indemnités compensatrices


des frais encourus conformément à la réglementation en vigueur.

Art. 9. Le conseil d’administration se réunit en session ordinaire quatre (4) fois par an, sur
convocation de son président.

Il peut se réunir en session extraordinaire sur convocation de son président ou sur


proposition des deux tiers (2/3) de ses membres.

« Art. 9. Le conseil d'administration se réunit, en session ordinaire, deux (2) fois par an, sur
convocation de son président.

Il peut se réunir, en session extraordinaire sur convocation de son président ou sur


proposition des deux (2/3) tiers de ses membres ».

Art. 10. Le président du conseil d’administration adresse à chaque membre du Conseil une
convocation précisant l’ordre du jour, quinze (15) jours au moins avant la date de la réunion.

Le délai peut être réduit pour les sessions extraordinaires, sans être inférieur à huit (8) jours.

Art. 11. Le conseil d’administration ne délibère valablement qu’en présence des deux tiers
(2/3) au moins, de ses membres. Si le quorum n’est pas atteint, le conseil se réunit
valablement après une deuxième convocation et délibère quel que soit le nombre des
membres présents.

Les décisions du conseil d’administration sont prises à la majorité des voix des membres
présents. En cas de partage des voix, celle du président est prépondérante.
Art. 12. Les délibérations du conseil d’administration donnent lieu à l’établissement de
procès-verbaux, numérotés sur un registre ad hoc et signés par le président

Du conseil d’administration.

Les procès-verbaux sont communiqués à l’ensemble des membres du conseil


d’administration et à l’autorité de tutelle, dans les quinze (15) jours qui suivent les
Délibérations.

186
Art. 13. Le conseil d’administration de l’agence délibère, notamment sur :

. Le projet de règlement intérieur ;


. L’adoption du programme général d’activités de l’agence ;

. Le projet de budget et les comptes de l’agence ;

. L’acceptation des dons et legs conformément aux lois et règlements en vigueur ;

. Les projets d’acquisition, d’aliénation et d’échange de biens immeubles dans le cadre de


la réglementation en vigueur ;

. L’approbation du rapport annuel d’activités ainsi que les comptes de gestion ;

. La création de structures décentralisées de l’agence ou de représentations de l’agence à


l’étranger ;

. La mise en place de dispositifs appelés à soutenir l’action de l’agence dans le domaine


des investissements.

CHAPITRE II : LE DIRECTEUR GENERAL

Art. 14. Le directeur général est nommé par décret présidentiel sur proposition du ministre
de tutelle. Il est mis fin à ses fonctions dans les mêmes formes.

Le directeur général est assisté, pour la gestion de l’Agence, d’un secrétaire général ayant
rang de directeur d’études, nommé par décret présidentiel. Il est mis fin à ses fonctions dans
les mêmes formes.

Art. 15. Dans l’exercice des missions de l’Agence, le directeur général est assisté de
directeurs d’études, de directeurs, de sous-directeurs et de chefs d’études, nommés par
décret présidentiel. Il est mis fin à leurs fonctions dans les mêmes formes.

Art. 16. Le directeur général est responsable du fonctionnement de l’Agence dans le cadre
des dispositions du présent décret et des règles générales en matière de gestion
administrative et financière des établissements publics à caractère administratif.

Il exerce la direction de l’ensemble des services de l’Agence. Il agit au nom de l’Agence, la


représente en justice et dans les actes de la vie civile.

Il exerce l’autorité hiérarchique sur l’ensemble du personnel de l’agence et nomme à tous


les emplois pour lesquels un autre mode de nomination n’est pas prévu.

Il est chargé de la mise en œuvre des décisions du conseil d’administration.

Art. 17. Le directeur général a compétence pour constituer tout groupe de travail ou de
réflexion dont la mise en place serait nécessaire pour améliorer et renforcer l’action de
l’Agence en matière de développement de l’investissement.

187
Art. 18. Le directeur général établit un rapport trimestriel à l’autorité de tutelle et au conseil
d’administration sur l’ensemble des actions menées par l’agence.

Ce rapport fait notamment état des déclarations d’investissements enregistrées, des


décisions d’octroi d’avantages délivrées, des conventions conclues, de l’état de réalisation
des projets d’investissement enregistrés et des flux auxquels ils ont donné lieu.

Art. 19. Le directeur général est ordonnateur du budget de l’Agence dans les conditions
fixées par les lois et règlements en vigueur.
A ce titre :

a) il établit les projets de budget de fonctionnement et d’équipement de l’Agence ;

b) il conclut tous marchés, accords et conventions en rapport avec les missions de l’Agence;
c) il peut, dans les limites de ses attributions, déléguer sa signature.

Art. 20. Le directeur général peut, après avis du conseil d’administration de l’Agence, faire
appel, en tant que de besoin, aux services de consultants et d’experts dont la rémunération
est fixée conformément à la réglementation en vigueur.

CHAPITRE III : LE GUICHET UNIQUE

Art. 6. L'intitulé du chapitre III du décret exécutif n° 06-356 du 16 Ramadhan 1427


correspondant au 9 octobre 2006, susvisé, est remplacé par « Les structures locales de
l'Agence ».

Art. 21. Le guichet unique de l’Agence visé à l’article 2 ci-dessus, est habilité à accomplir
les formalités constitutives des entreprises et à faciliter la mise en œuvre des projets
d’investissement.

Art. 22. Le guichet unique est créé au niveau de la wilaya. Il regroupe, en son sein, les
représentants locaux de l’agence elle-même et ceux, notamment, du centre

National du registre de commerce, des impôts, des domaines, des douanes, de l’urbanisme,
de l’aménagement du territoire et de l’environnement, du travail, du préposé

De l’apc du lieu d’implantation du guichet unique :

1. Le représentant de l’agence enregistre les déclarations des projets d’investissement et


les demandes d’octroi d’avantages. Il délivre séance tenante les attestations de dépôts pour
tous les investissements déclarés.

Il est en outre chargé de fournir toutes les informations utiles aux investisseurs.

2. Le représentant du centre national du registre de commerce est tenu de délivrer dans la


journée même, le certificat de non antériorité de dénomination. Il délivre séance tenante le
récépissé provisoire permettant à l’investisseur d’accomplir les formalités nécessaires à la

Réalisation de son investissement.

188
3. Le représentant des impôts est chargé, outre la fourniture des informations fiscales de
nature à permettre aux investisseurs de préparer leurs projets, d’assister l’investisseur dans
ses relations avec l’administration fiscale, durant la réalisation de son projet.

4. Le représentant des domaines est chargé d’informer l’investisseur de la disponibilité de


l’offre foncière publique, de sa localisation et de sa situation juridique ainsi que de son
niveau de prix.

5. Le représentant des douanes est chargé d’informer et d’assister l’investisseur dans le


règlement des formalités exigées par l’administration douanière à l’occasion de la

Réalisation de son projet et/ou de la mise en œuvre des avantages.

6. Le représentant de l’urbanisme est chargé d’assister l’investisseur dans


l’accomplissement des formalités liées à l’obtention du permis de construire et autres

Autorisations relatives au droit de bâtir.

7. Le représentant de l’aménagement du territoire et de l’environnement est chargé


d’informer l’investisseur sur le schéma régional d’aménagement du territoire, sur les

Etudes d’impact ainsi que sur les dangers et risques majeurs. Il assiste également
l’investisseur en vue de l’obtention des autorisations exigées en matière de protection de
l’environnement.

8. Le représentant de l’emploi informe les investisseurs sur la législation et la réglementation


du travail. Il assure la relation avec la structure en charge de la délivrance des permis de
travail et tout document requis par la réglementation en vigueur en vue de provoquer une
décision dans les meilleurs délais.

9. Le préposé de l’apc est chargé de la légalisation de tous documents nécessaires à la


constitution du dossier d’investissement. La légalisation des documents s’effectue séance
tenante.

Art. 23. Le directeur du guichet unique décentralisé constitue l’interlocuteur direct et unique
de l’investisseur non résident.

Il est chargé, en sa qualité de vis-à-vis unique, de l’accueil de l’investisseur non résident, de


la réception de sa déclaration, de l’établissement et de la délivrance de l’attestation de dépôt
et de la décision d’octroi d’avantages, ainsi que de la prise en charge des dossiers en
rapport avec les prestations des administrations et organismes représentées au guichet
unique, de leur acheminement en direction des services concernés et de leur bonne
finalisation.

Art. 24. Les représentants des administrations et organismes représentés au guichet unique
sont pleinement habilités à délivrer directement à leur niveau les documents requis et à
fournir les prestations administratives liées à la réalisation de l’investissement.

189
Ils sont, en outre, chargés d’intervenir auprès des services centraux et locaux de leurs
administrations ou organismes d’origine pour lever les difficultés éventuelles rencontrées
par les investisseurs.

Les administrations et organismes concernés sont tenus d’instruire leurs services centraux
et locaux du rôle et des attributions de leurs représentants au guichet unique.

Art. 25. Les documents délivrés par les représentants, au guichet unique, des
administrations et organismes, sont opposables aux administrations et organismes
concernés.

Art. 26. Le guichet unique décentralisé est placé sous l’autorité d’un directeur classé et
rémunéré par référence à la fonction de sous-directeur des services du Chef du
Gouvernement.
Les agents du guichet unique décentralisé sont classés et rémunérés par référence au poste
de chef de bureau des services de l’administration centrale.
Art. 27. Le directeur du guichet unique décentralisé est assisté de chefs de bureau, de chefs
de projets et de chargés d’études, dont le classement et la rémunération sont déterminés
par le texte portant classement des postes supérieurs au sein de l’Agence.

Art. 28. Les représentants des administrations et organismes publics représentés au


guichet unique sont désignés par arrêté de l’autorité de tutelle de l’Agence, sur proposition
de leur administration ou de l’organisme qu’ils représentent.

Ils bénéficient du régime indemnitaire en vigueur au sein de l’Agence lorsque celui-ci est
plus favorable que celui en vigueur dans les administrations et organismes dont ils relèvent.

Art. 29. Le directeur général de l’Agence exerce l’autorité fonctionnelle sur l’ensemble des
agents du guichet unique.

TITRE IV : DISPOSITIONS FINANCIERES


Art. 30. Le projet de budget de l’Agence, préparé par le directeur général de l’Agence et
adopté par le conseil d’administration, est soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle et
du ministre chargé des finances.

Art. 31. Le budget de l’Agence comporte un titre des recettes et un titre des dépenses.

1. Au titre des recettes :


. Les subventions d’équipement et de fonctionnement allouées par l’Etat ;

. Les dons des organismes internationaux après autorisation des autorités concernées ;
. Les dons et legs ;

. Les recettes provenant des prestations dispensées liées à son objet ;

. Les recettes diverses.

190
2. Au titre des dépenses :

. Les dépenses de fonctionnement ;

. Les dépenses d’équipement.

Art. 32. Le compte administratif et le rapport annuel d’activités de l’année écoulée


approuvés par le conseil d’administration sont adressés à l’autorité de tutelle, au

Ministre chargé des finances ainsi qu’à la cour des comptes.

Art. 33. En sa qualité d’ordonnateur, le directeur général de l’agence procède à


l’engagement et au mandatement des dépenses dans la limite des crédits prévus au budget
de l’Agence, et établit les titres des recettes de l’Agence.

Art. 34. La tenue des écritures comptables et le maniement des fonds sont confiés à un
agent comptable nommé par le ministre chargé des finances et exerçant sa fonction
conformément à la réglementation en vigueur.

Art. 35. La comptabilité de l’agence est tenue conformément aux règles de la comptabilité
publique.

Art. 36. Le contrôle des dépenses de l’Agence est exercé dans les conditions prévues par
les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

TITRE V : DISPOSITIONS PARTICULIERES


Art. 37. La fonction de directeur général de l’Agence est classée et rémunérée par référence
à la fonction supérieure de l’Etat de chargé de mission auprès du Chef du Gouvernement.

Art. 38. Les fonctions de directeur d’études, de directeur, de sous-directeur et de chef


d’études à l’Agence sont rémunérées et classées par référence aux fonctions

Supérieures de l’Etat de directeur d’études, directeur sous-directeur et de chef d’études des


services du Chef du Gouvernement.

Art. 39. Les autres emplois nécessaires au fonctionnement de l’Agence sont fixés, en tant
que de besoin, par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et de l’autorité chargée
de la fonction publique.

Art. 40. Le personnel de l’Agence bénéficie du même régime indemnitaire que celui en
vigueur au sein des services du Chef du Gouvernement.

TITRE VI : DISPOSITIONS DIVERSES


Art. 41. Le directeur général de l’Agence peut conclure avec les organismes nationaux ou
étrangers tout accord ou convention se rapportant à son objet après avis du conseil
d’administration et de l’autorité de tutelle.

191
TITRE VII : DISPOSITIONS FINALES
Art. 42. Le portefeuille de projets précédemment détenu par l’Agence de promotion, de
soutien et de suivi de l’investissement (APSI) continue à être géré par l’agence nationale de
développement de l’investissement (ANDI) selon les règles découlant de la législation et de
la réglementation sous l’empire desquelles ils ont été introduits.

Art. 43 -282 du 6 Rajab 1422


correspondant au 24 septembre 2001 portant attributions, organisation et fonctionnement
de l’agence nationale de développement de l’investissement.

192
Formulaires de la recherche active d’emploi

193
194
195
196
197
198
199
200
201
202
Loi 90-11

203
LOI 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail

Modifiée et complétée par :


Ordonnance n° 97-03 du 2 Ramadhan 1417 correspondant au 11 janvier 1997 fixant la
durée légale du travail.
Ordonnance n° 97-02 du 2 Ramadhan 1417 correspondant au 11 janvier 1997 .
Ordonnance n° 96-21 du 23 Safar 1417 correspondant au 9 juillet 1996 .
Décret législatif n° 94-09 du 15 Dhou El Hidja 1414 correspondant au 26 mai 1994 portant
préservation de l'emploi et protection des salariés susceptibles de perdre de façon
involontaire leur emploi.
Décret législatif n° 94-03 du 30 Chaoual 1414 correspondant au 11 avril 1994
Loi n° 91-29 du 21 décembre 1991

TITRE I : OBJET ET CHAMP D'APPLICATION


Article 1er. La présente loi a pour objet de régir les relations individuelles et collectives de
travail entre les travailleurs salariés et les employeurs.

Art. 2. Au titre de la présente loi, sont considérés travailleurs salariés toutes personnes qui
fournissent un travail manuel ou intellectuel moyennant rémunération dans le cadre de
l'organisation et pour le compte d'une autre personne physique ou morale, publique ou
privée ci-après dénommée " employeur".

Art. 3. Les personnels civils et militaires de la défense nationale, les magistrats, les
fonctionnaires et agents contractuels des institutions et administrations publiques de l'Etat,
des wilayas et des communes, ainsi que les personnels des établissements publics à
caractère administratif sont régis par des dispositions législatives et réglementaires
particulières.

Art. 4. Nonobstant les dispositions de la présente loi et dans le cadre de la législation en


vigueur, des dispositions particulières prises par voie réglementaire préciseront, en tant que
de besoin, le régime spécifique des relations de travail concernant les dirigeants
d'entreprises, les personnels navigants des transports aériens et maritimes, les personnels
des navires de commerce et de pêche, les travailleurs à domicile, les journalistes, les
artistes et comédiens, les représentants de commerce, les athlètes d'élite et de performance
et les personnels de maison.

204
TITRE II : DROITS ET OBLIGATIONS DES TRAVAILLEURS
CHAPITRE I : DROITS DES TRAVAILLEURS

Art. 5. Les travailleurs jouissent des droits fondamentaux suivants :

- exercice du droit syndical,

- négociation collective,

- participation dans l'organisme employeur,

- sécurité sociale et retraite,

- hygiène, sécurité et médecine du travail,

- repos,

- participation à la prévention et au règlement des conflits de travail,

- recours à la grève.

Art. 6. Dans le cadre de la relation de travail, les travailleurs ont également le droit :

- à une occupation effective,

- au respect de leur intégrité physique et morale et de leur dignité,

- à une protection contre toute discrimination pour occuper un poste autre que celle fondée
sur leur aptitude et leur mérite,

- à la formation professionnelle et à la promotion dans le travail,

- au versement régulier de la rémunération qui leur est due,

- aux œuvres sociales,

- à tous avantages découlant spécifiquement du contrat de travail.

CHAPITRE II : OBLIGATIONS DES TRAVAILLEURS

Art. 7. Les travailleurs ont les obligations fondamentales suivantes au titre des relations de
travail :

- Accomplir, au mieux de leurs capacités, les obligations liées à leur poste de travail, en
agissant avec diligence et assiduité, dans le cadre de l'organisation du travail mise en place
par l'employeur,

- Contribuer aux efforts de l'organisme employeur en vue d'améliorer l'organisation et la


productivité,

205
- Exécuter les instructions données par la hiérarchie désignée par l'employeur dans
l'exercice normal de ses pouvoirs de direction,

- Observer les mesures d'hygiène et de sécurité établies par l'employeur en conformité avec
la législation et la réglementation,

- Accepter les contrôles médicaux internes et externes que l'employeur peut engager dans
le cadre de la médecine du travail ou du contrôle d'assiduité,

- Participer aux actions de formation, de perfectionnement et de recyclage que l'employeur


engage dans le cadre de l'amélioration du fonctionnement ou de l'efficacité de l'organisme
employeur ou pour l'amélioration de l'hygiène et de la sécurité,

- Ne pas avoir d'intérêts directs ou indirects dans une entreprise ou société concurrente,
cliente ou sous-traitante, sauf accord de l'employeur et ne pas faire concurrence à
l'employeur dans son champ d'activité,

- Ne pas divulguer des informations d'ordre professionnel relatives aux techniques,


technologies, processus de fabrication, modes d'organisation et, d'une façon générale, ne
pas divulguer les documents internes à l'organisme employeur sauf s'ils sont requis par la
loi ou par leur hiérarchie,

- Observer les obligations découlant du contrat de travail.

TITRE III : RELATIONS INDIVIDUELLES DE TRAVAIL


CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Art. 8. La relation de travail prend naissance par le contrat écrit ou non écrit.

Elle existe en tout état de cause du seul fait de travailler pour le compte d'un employeur.

Elle crée pour les intéressés des droits et des obligations tels que définis par la législation,
la réglementation, les conventions ou accords collectifs et le contrat de travail.

Art. 9. Le contrat de travail est établi dans les formes qu'il convient aux parties contractantes
d'adopter.

Art. 10. La preuve du contrat ou de la relation de travail peut être faite par tout moyen.

Art. 11. Le contrat est réputé conclu pour une durée indéterminée sauf s'il en est disposé
autrement par écrit.

Lorsqu'il n'existe pas un contrat de travail écrit, la relation de travail est présumée établie
pour une durée indéterminée.

Art. 12. Le contrat de travail peut être conclu pour une durée déterminée, à temps plein ou
partiel, dans les cas expressément prévus ci-après :

206
- lorsque le travailleur est recruté pour l'exécution d'un travail lié à des contrats de travaux
ou de prestations non renouvelables,

- lorsqu'il s'agit de remplacer le titulaire d'un poste qui s'absente temporairement et au profit
duquel l'employeur est tenu de conserver le poste de travail,

- lorsqu'il s'agit pour l'organisme employeur d'effectuer des travaux périodiques à caractère
discontinu,

- lorsqu'un surcroît de travail, ou lorsque des motifs saisonniers le justifient.

- Lorsqu'il s'agit d'activités ou d'emplois à durée limitée ou qui sont par nature temporaires.

Dans l'ensemble de ces cas, le contrat de travail précisera la durée de la relation de travail
ainsi que les motifs de la durée arrêtée.

Art. 12 bis. En vertu des attributions qui lui sont dévolues par la législation et la
réglementation en vigueur, l'inspecteur du travail territorialement compétent s'assure que le
contrat de travail à durée déterminée est conclu pour l'un des cas expressément cités par
l'article 12 de la présente loi, et que la durée prévue au contrat correspond à l'activité pour
laquelle le travailleur a été recruté.

Art. 13. Le contrat de travail peut être conclu également pour une durée indéterminée mais
pour un temps partiel, c'est-à-dire pour un volume horaire moyen inférieur à la durée légale
de travail et ce lorsque :

- le volume de travail disponible ne permet pas de recourir aux services à plein temps d'un
travailleur,

- le travailleur en activité en fait la demande pour des raisons familiales ou convenances


personnelles et que l'employeur accepte.

En aucun cas le temps partiel de travail ne peut être inférieur à la moitié de la durée légale
de travail.

Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

Art. 14. Sans préjudice des autres effets de la loi, le contrat de travail conclu pour une durée
déterminée en infraction aux dispositions de la présente loi est considéré comme un contrat
de travail à durée indéterminée.

CHAPITRE II : CONDITIONS ET MODALITES DE RECRUTEMENT

Art. 15. L'âge minimum requis pour un recrutement ne peut en aucun cas être inférieur à
seize ans, sauf dans le cadre de contrats d'apprentissage établis conformément à la
législation et la réglementation en vigueur.

Le travailleur mineur ne peut être recruté que sur présentation d'une autorisation établie par
son tuteur légal.

207
Le travailleur mineur ne peut être employé à des travaux dangereux, insalubres et nuisibles
à sa santé ou préjudiciables à sa moralité.

Art. 16. Les organismes employeurs doivent réserver des postes de travail à des personnes
handicapées selon des modalités qui seront fixées par voie réglementaire.

Art. 17. Toute disposition prévue au titre d'une convention ou d'un accord collectif, ou d'un
contrat de travail de nature à asseoir une discrimination quelconque entre travailleurs en
matière d'emploi, de rémunération ou de conditions de travail, fondée sur l'âge, le sexe, la
situation sociale ou matrimoniale, les liens familiaux, les convictions politiques, l'affiliation
ou non à un syndicat, est nulle et de nul effet.

Art. 18. Le travailleur nouvellement recruté peut être soumis à une période d'essai dont la
durée ne peut excéder six (06) mois. Cette période peut être portée à douze (12) mois pour
les postes de travail de haute qualification. La période d'essai est déterminée par voie de
négociation collective pour chacune des catégories de travailleurs ou pour l'ensemble des
travailleurs.

Art. 19. Durant la période d'essai, le travailleur a les mêmes droits et obligations que ceux
occupant des postes de travail similaires et cette période est prise en compte dans le
décompte de son ancienneté au sein de l'organisme employeur lorsqu'il est confirmé à
l'issue de la période d'essai.

Art. 20. Durant la période d'essai la relation de travail peut être résiliée à tout moment par
l'une ou l'autre des parties sans indemnité ni préavis.

Art. 21. L'employeur peut procéder au recrutement de travailleurs étrangers dans les
conditions fixées par la législation et la réglementation en vigueur lorsqu'il n'existe pas une
main-d’œuvre nationale qualifiée.

CHAPITRE III : DUREE DU TRAVAIL

Section 1 : Durée légale de travail

Art. 22. (Abrogé)

Art. 23. (Abrogé)

Art. 24. (Abrogé)

Art. 25. (Abrogé)

Art. 26. (Abrogé)

Section 2 : Travail de nuit

Art. 27. Est considéré comme travail de nuit, tout travail exécuté entre 21 heures et 5
heures.

208
Les règles et les conditions du travail de nuit, ainsi que les droits y afférents sont déterminés
par les conventions ou accords collectifs.

Art. 28. Les travailleurs de l'un ou de l'autre sexe, âgés de moins de 19 ans révolus ne
peuvent occuper un travail de nuit.

Art. 29. Il est interdit à l'employeur de recourir au personnel féminin pour des travaux de
nuit.

Des dérogations spéciales peuvent toutefois être accordées par l'inspecteur du travail
territorialement compétent, lorsque la nature de l'activité et les spécificités du poste de
travail justifient ces dérogations.

Section 3 : Travail posté

Art. 30. Lorsque les besoins de la production ou du service l'exigent, l'employeur peut
organiser le travail par équipes successives ou " travail posté ".

Le travail posté donne droit à une indemnité.

Section 4 : Heures supplémentaires

Art. 31. Le recours aux heures supplémentaires doit répondre à une nécessité absolue de
service et revêtir un caractère exceptionnel.

Dans ce cas, l'employeur peut requérir tout travailleur pour effectuer des heures
supplémentaires au-delà de la durée légale de travail sans que ces heures n'excèdent 20%
de ladite durée légale, sous réserve des dispositions de l'article 26 ci-dessus.

Toutefois et dans les cas expressément prévus ci-après, il peut être dérogé aux limites
fixées à l'alinéa 2 du présent article dans les conditions déterminées dans les conventions
et accords collectifs, à savoir :

- prévenir des accidents imminents ou réparer les dommages résultant d'accidents;

- achever des travaux dont l'interruption risque, du fait de leur nature, d'engendrer des
dommages.

Dans ces cas, les représentants des travailleurs sont obligatoirement consultés et
l'inspecteur du travail territorialement compétent tenu informé ".

Art. 32. Les heures supplémentaires effectuées donnent lieu au paiement d'une majoration
qui ne peut en aucun cas être inférieure à 50 % du salaire horaire normal.

CHAPITRE IV : REPOS LEGAUX - CONGES - ABSENCES

Section 1 : Congés et repos légaux

Art. 33. Le travailleur a droit à une journée entière de repos par semaine. Le jour normal
de repos hebdomadaire qui correspond aux conditions de travail ordinaires, est fixé au
vendredi.

209
Art. 34. Les jours fériés chômés et payés sont fixés par la loi.

Art. 35. Le jour de repos hebdomadaire et les jours fériés sont des jours de repos légaux.

Art. 36. Le travailleur qui a travaillé un jour de repos légal a droit à un repos compensateur
d'égale durée et bénéficie du droit de majoration des heures supplémentaires conformément
aux dispositions de la présente loi.

Art. 37. Lorsque les impératifs économiques ou ceux de l'organisation de la production


l'exigent, le repos hebdomadaire peut être différé ou pris un autre jour.

Sont ainsi admis de droit à donner le repos hebdomadaire par roulement, les structures et
tous autres établissements où une interruption du travail, le jour de repos hebdomadaire,
est soit incompatible avec la nature de l'activité de la structure ou de l'établissement, soit
préjudiciable au public.

Art. 38. Dans les structures et établissements de commerce de détail, le jour de repos
hebdomadaire de tout ou partie du personnel est déterminé par un arrêté du wali qui tient
compte des nécessités d'approvisionnement des consommateurs et des besoins de chaque
profession et assure une rotation entre les structures et les établissements de chaque
catégorie.

Art. 39. Tout travailleur a droit à un congé annuel rémunéré par l'employeur. Toute
renonciation, par le travailleur à tout ou partie de son congé est nulle et de nul effet.

Art. 40. Le droit à congé annuel repose sur le travail effectué au cours d'une période
annuelle de référence qui s'étend du 1er juillet de l'année précédant le congé au 30 juin de
l'année du congé.

Pour les travailleurs nouvellement recrutés, le point de départ de la période de référence


est la date de recrutement.

Art. 41. Le congé rémunéré est calculé à raison de deux jours et demi par mois de travail
sans que la durée globale ne puisse excéder trente jours calendaires par année de travail.

Art. 42. Un congé supplémentaire ne pouvant être inférieur à dix ( 10) jours par année de
travail est accordé au travailleur exerçant dans les wilayas du Sud.

Les conventions ou accords collectifs fixent les modalités d'octroi de ce congé ".

Art. 43. Toute période égale à vingt-quatre jours ouvrables ou quatre semaines de travail
est équivalente à un mois de travail lorsqu'il s'agit de fixer la durée du congé annuel
rémunéré.

Cette période est égale à cent quatre-vingt heures ouvrables pour les travailleurs
saisonniers ou à temps partiel.

Art. 44. La période supérieure à quinze (15) jours ouvrables du premier mois de
recrutement du travailleur équivaut à un (1) mois de travail pour le calcul du congé annuel
rémunéré.

210
Art. 45. La durée du congé principal peut être augmentée pour les travailleurs occupés à
des travaux particulièrement pénibles ou dangereux impliquant des contraintes particulières
sur les plans physique ou nerveux.

Les conventions ou accords collectifs fixent les modalités d'application du présent article.

Art. 46. Sont considérées comme périodes de travail pour la détermination de la durée du
congé annuel :

- les périodes de travail accompli,

- les périodes de congé annuel,

- les périodes d'absences spéciales payées ou autorisées par l'employeur,

- les périodes de repos légal prévues aux articles ci-dessus,

- les périodes d'absences pour maternité, maladies et accidents du travail,

- les périodes de maintien ou de rappel sous les drapeaux.

Art. 47. Le congé de maladie de longue durée ne peut en aucun cas ouvrir droit à plus d'un
mois de congé annuel et ce, quelle que soit la durée du congé de maladie.

Art. 48. Le travailleur en congé peut être rappelé pour nécessité impérieuse de service

Art. 49. La relation de travail ne peut être ni suspendue ni rompue durant le congé annuel.

Art. 50. Le travailleur est autorisé à interrompre son congé annuel à la suite d'une maladie
pour bénéficier du congé de maladie et des droits y afférents.

Art. 51. Le programme de départ en congé annuel et son fractionnement sont fixés par
l'employeur après avis du comité de participation institué par la présente loi, lorsque celui-
ci existe.

Art. 52. L'indemnité afférente au congé annuel est égale au douzième de la rémunération
totale perçue par le travailleur au cours de l'année de référence du congé ou au titre de
l'année précédant le congé.

Art. 52 bis.- l'indemnité de congé annuel due aux travailleurs des professions, branches et
secteurs d'activité qui ne sont pas habituellement occupés d'une façon continue par un
même organisme employeur au cours de la période retenue pour l'appréciation du droit au
congé, est payée par une caisse spécifique.

Les organismes employeurs cités ci-dessus doivent obligatoirement s'affilier à cette caisse.

Les professions, branches et secteurs d'activité prévus ci-dessus sont fixés par voie
réglementaire.

211
Art. 52 ter.- Les dépenses afférentes au paiement de l'indemnité de congé prévue à l'article
52 bis ci-dessus, ainsi que les frais de gestion sont couverts par une cotisation à la charge
exclusive des organismes employeurs.

Le taux et les modalités de recouvrement de cette cotisation sont fixés par voie
réglementaire.

Art. 52 quater.- La création de la caisse spécifique prévue à la présente ordonnance ainsi


que les conditions et modalités de son fonctionnement sont fixées par voie réglementaire.

Section 2 : Absences

Art. 53. Sauf les cas expressément prévus par la loi ou par la réglementation, le travailleur,
quelle que soit sa position dans la hiérarchie, ne peut être rémunéré pour une période non
travaillée sans préjudice des mesures disciplinaires prévues au règlement intérieur.

Art. 54. Outre les cas d'absences pour des causes prévues par la législation relative à la
sécurité sociale, le travailleur peut bénéficier, sous réserve de notification et de justification
préalable à l'employeur, d'absences sans perte de rémunération pour les motifs suivants :

- pour s'acquitter des tâches liées à une représentation syndicale ou une représentation du
personnel, selon les durées fixées par les dispositions légales ou conventionnelles,

- pour suivre des cycles de formation professionnelle ou syndicale autorisés par l'employeur
et pour passer des examens académiques ou professionnels,

- A l'occasion de chacun des événements familiaux suivants : mariage du travailleur,


naissance d'un enfant du travailleur, mariage de l'un des descendants du travailleur, décès
d'ascendant, descendant et collatéral au 1er degré du travailleur ou de son conjoint, décès
du conjoint du travailleur, circoncision d'un enfant du travailleur, le travailleur bénéficie dans
ces cas de trois (3) jours ouvrables rémunérés.

Toutefois, dans les cas de naissance ou de décès, la justification intervient ultérieurement.

- l'accomplissement du pèlerinage aux lieux saints une fois durant la carrière professionnelle
du travailleur.

Art. 55. Durant les périodes pré et postnatales, les travailleurs féminins bénéficient du congé
de maternité conformément à la législation en vigueur.

Ils peuvent bénéficier, également de facilités dans les conditions fixées par le règlement
intérieur de l'organisme employeur.

Art. 56. Des autorisations d'absences spéciales non rémunérées peuvent être accordées
par l'employeur aux travailleurs qui ont un besoin impérieux de s'absenter dans les
conditions fixées par le règlement intérieur.

212
CHAPITRE V : FORMATION ET PROMOTION EN COURS D'EMPLOI

Art. 57. Chaque employeur est tenu de réaliser des actions de formation et de
perfectionnement en direction des travailleurs selon un programme qu'il soumet à l'avis du
comité de participation.

L'employeur est tenu également dans le cadre de la législation en vigueur, d'organiser des
actions d'apprentissage pour permettre à des jeunes d'acquérir des connaissances
théoriques et pratiques indispensables à l'exercice d'un métier.

Art. 58. Tout travailleur est tenu de suivre les cours, cycles ou actions de formation ou de
perfectionnement organisés par l'employeur en vue d'actualiser, d'approfondir ou
d'accroître ses connaissances générales, professionnelles et technologiques.

Art. 59 l'employeur peut exiger des travailleurs, dont les qualifications ou les compétences
le permettent, de contribuer activement aux actions de formation et de perfectionnement
qu'il organise.

Art. 60. Sous réserve de l'accord de l'employeur, le travailleur qui s'inscrit à des cours de
formation ou de perfectionnement professionnels, peut bénéficier d'une adaptation de son
temps de travail ou d'un congé spécial avec une réservation de son poste de travail.

Art. 61. La promotion sanctionne une élévation dans l'échelle de qualification ou dans la
hiérarchie professionnelle.

Elle s'effectue compte tenu des postes disponibles, de l'aptitude et du mérite du travailleur.

CHAPITRE VI : MODIFICATION, CESSATION ET SUSPENSION DE LA RELATION DE


TRAVAIL

Section 1 : Modification du contrat de travail

Art. 62. Le contrat de travail est modifié lorsque la loi, la réglementation, les conventions ou
accords collectifs énoncent des règles plus favorables aux travailleurs que celles qui y sont
stipulées.

Art. 63. Sous réserve des dispositions de la présente loi, les clauses et la mesure du contrat
de travail peuvent être modifiées par la volonté commune du travailleur et de l'employeur.

Section 2 : De la suspension de la relation de travail

Art. 64. La suspension de la relation de travail intervient de droit par l'effet:

- de l'accord mutuel des parties,

- des congés de maladie ou assimilés tels que prévus par la législation et la réglementation
relatives à la sécurité sociale,

- de l'accomplissement des obligations du service national et des périodes de maintien ou


d'entretien dans le cadre de la réserve,

213
- de l'exercice d'une charge publique élective,

- de la privation de liberté du travailleur tant qu'une condamnation devenue définitive n'aura


pas été prononcée,

- d'une décision disciplinaire suspensive d'exercice de fonction,

- de l'exercice du droit de grève,

- du congé sans solde.

Art. 65. Les travailleurs visés à l'article 64 ci-dessus sont réintégrés de droit à leur poste de
travail ou à un poste de rémunération équivalente à l'expiration des périodes ayant motivé
la suspension de la relation de travail.

Section 3 : Cessation de la relation de travail

Art. 66. La relation de travail cesse par l'effet de :

- la nullité ou l'abrogation légale du contrat de travail;

- l'arrivée à terme du contrat de travail à durée déterminée;

- la démission;

- licenciement;

- l'incapacité totale de travail, telle que définie par la législation;

- licenciement pour compression d'effectifs;

- cessation d'activité légale de l'organisme employeur;

- la retraite;

- décès.

Art. 67. A la cessation de la relation de travail, il est délivré au travailleur un certificat de


travail indiquant la date de recrutement, la date de cessation de la relation de travail ainsi
que les postes occupés et les périodes correspondantes.

La délivrance du certificat de travail n'annule pas les droits et obligations de l'employeur et


du travailleur, nés du contrat de travail ou contrat de formation sauf s'il en est convenu
autrement par écrit entre eux.

Art. 68. La démission est un droit reconnu au travailleur.

Le travailleur qui manifeste la volonté de rompre la relation de travail avec l'organisme


employeur, présente à celui-ci sa démission par écrit.

Il quitte son poste de travail après une période de préavis dans les conditions fixées par les
conventions ou accords collectifs.

214
Art. 69. Lorsque des raisons économiques le justifient, l'employeur peut procéder à une
compression d'effectifs.

La compression d'effectifs, qui consiste en une mesure de licenciement collectif se


traduisant par des licenciements individuels simultanés, est décidée après négociation
collective. Il est interdit à tout employeur qui a procédé à une compression d'effectifs de
recourir sur les mêmes lieux de travail à de nouveaux recrutements dans les catégories
professionnelles des travailleurs concernés par la compression d'effectifs.

Art. 70. Avant de procéder à une compression d'effectifs, l'employeur est tenu de recourir à
tous les moyens susceptibles de réduire le nombre des licenciements et notamment :

- à la réduction des horaires de travail,

- au travail à temps partiel tel que défini dans la présente loi,

- à la procédure de mise à la retraite conformément à la législation en vigueur,

- à l'examen des possibilités de transfert du personnel vers d'autres activités que l'organisme
employeur peut développer ou vers d'autres entreprises. En cas de refus, le travailleur
bénéficie d'une indemnité de licenciement pour compression d'effectifs.

Art. 71. Les modalités de compression d'effectifs sont fixées après épuisement de tous les
moyens susceptibles d'y interdire le recours, sur la base notamment des critères
d'ancienneté, d'expérience et de qualification pour chaque poste de travail.

Les conventions et les accords collectifs précisent l'ensemble des modalités fixées.

Art. 72. (Abrogé)

Art. 73. Le licenciement à caractère disciplinaire intervient dans les cas de fautes graves
commises par le travailleur.

Outre les fautes graves sanctionnées par la législation pénale, commises à l'occasion du
travail, sont notamment considérées comme fautes graves et susceptibles d'entraîner le
licenciement sans délai-congé ni indemnités, les actes par lesquels le travailleur : - refuse
sans motif valable d'exécuter les instructions liées à ses obligations professionnelles ou
celles dont l'inexécution pourrait porter préjudice à l'entreprise et qui émaneraient de la
hiérarchie désignée par l'employeur dans l'exercice normal de ses pouvoirs.

- divulgue des informations d'ordre professionnel relatives aux techniques, technologie,


processus de fabrication, mode d'organisation ou des documents internes, à l'organisme
employeur sauf si l'autorité hiérarchique l'autorise ou si la loi le permet;

- participe à un arrêt collectif et concerté de travail en violation des dispositions législatives


en vigueur en la matière;

- commet des actes de violence;

215
- cause intentionnellement des dégâts matériels aux édifices, ouvrages, machines,
instruments, matières premières et autres objets en rapport avec le travail;

- refuse d'exécuter un ordre de réquisition notifié conformément aux dispositions de la


législation en vigueur;

- consomme de l'alcool ou de la drogue à l'intérieur des lieux de travail ".

Art 73- 1- Dans la détermination et la qualification de la faute grave commise par le


travailleur, l'employeur devra tenir compte, notamment des circonstances dans lesquelles
la faute s'est produite, de son étendue et de son degré de gravité, du préjudice causé, ainsi
que de la conduite que le travailleur adoptait, jusqu'à la date de sa faute envers le patrimoine
de son organisme employeur ".

Art. 73- 2. Le licenciement prévu à l'article 73 ci-dessus est prononcé dans le respect des
procédures fixées par le règlement intérieur.

Celles-ci prévoient obligatoirement la notification écrite de la décision de licenciement,


l'audition par l'employeur du travailleur concerné qui peut à cette occasion se faire assister
d'un travailleur de son choix, appartenant à l'organisme employeur ".

Art. 73- 3- Tout licenciement individuel intervenu en violation des dispositions de la présente
loi est présumé abusif, à charge pour l'employeur d'apporter la preuve du contraire ".

Art. 73-4. Si le licenciement d'un travailleur survient en violation des procédures légales
et/ou conventionnelles obligatoires, le tribunal saisi, qui statue en premier et dernier
ressort, annule la décision de licenciement pour non-respect des procédures, et impose à
l'employeur d'accomplir la procédure prévue, et accorde au travailleur, à la charge de
l'employeur, une compensation pécuniaire qui ne saurait être inférieure au salaire perçu
par le travailleur comme s'il avait continué à travailler.

Si le licenciement d'un travailleur survient en violation des dispositions de l'article 73 ci-


dessus, il est présumé abusif. Le tribunal saisi, statue en premier et en dernier ressort, et
se prononce soit, sur la réintégration du travailleur dans l'entreprise avec maintien de ses
avantages acquis soit, en cas de refus par l'une ou l'autre des parties, sur l'octroi au
travailleur d'une compensation pécuniaire qui ne peut être inférieure à six (6) mois de
salaire, sans préjudice des dommages et intérêts éventuels.

Art. 73- 5. Le licenciement ouvre droit, pour le travailleur qui n'a pas commis de faute grave,
à un délai-congé dont la durée minimale est fixée dans les accords ou conventions
collectives ".

Art. 73- 6- Le travailleur licencié a droit pendant la durée de son délai-congé, à deux heures
par jour, cumulables et rémunérées pour lui permettre de rechercher un autre emploi.

L'organisme employeur peut s'acquitter de l'obligation de donner le délai-congé en versant


au travailleur licencié une somme égale à la rémunération totale qu'il aurait perçue pendant
le même temps. La cessation d'activité ne libère pas l'organisme employeur de son
obligation de respecter le délai-congé ".

216
Art. 74. S'il survient une modification dans la situation juridique de l'organisme employeur,
toutes les relations de travail en cours, au jour de la modification, subsistent entre le nouvel
employeur et les travailleurs.

Toute modification éventuelle dans les relations de travail ne peut intervenir que dans les
formes et aux conditions prévues par la présente loi par voie de négociation collective.

CHAPITRE VII : REGLEMENT INTERIEUR

Art. 75. Dans les organismes employeurs occupant vingt (20) travailleurs et plus,
l'employeur est tenu d'élaborer un règlement intérieur et de le soumettre pour avis aux
organes de participation ou, à défaut, aux représentants des travailleurs avant sa mise en
œuvre.

Art. 76. Dans les organismes employeurs occupant moins de vingt (20) travailleurs
l'employeur peut élaborer un règlement intérieur, selon les spécificités des activités.

La nature de ces activités est fixée par voie réglementaire.

Art. 77. Le règlement intérieur est un document par lequel l'employeur fixe obligatoirement
les règles relatives à l'organisation technique du travail, à l'hygiène, à la sécurité et à la
discipline,

Dans le domaine disciplinaire, le règlement intérieur fixe la qualification des fautes


professionnelles, les degrés des sanctions correspondantes et les procédures de mise en
œuvre.

Art. 78. Les clauses du règlement intérieur qui supprimeraient ou limiteraient les droits des
travailleurs tels qu'ils résultent des lois, des règlements et des conventions ou accords
collectifs en vigueur sont nulles et de nul effet.

Art. 79. Le règlement intérieur prévu à l'article 75 ci-dessus est déposé auprès de
l'inspection du travail territorialement compétente pour approbation de conformité avec la
législation et la réglementation du travail dans un délai de huit (8) jours.

Le règlement intérieur prend effet dès son dépôt auprès du greffe du travail territorialement
compétent.

Il lui est assuré par l'employeur une large publicité en direction des travailleurs concernés.

TITRE IV : REMUNERATION DU TRAVAIL


CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Art. 80. En contrepartie du travail fourni, le travailleur a droit à une rémunération au titre de
laquelle il perçoit un salaire ou un revenu proportionnel aux résultats du travail,

Art. 81. Par salaire, au sens de la présente loi, il faut entendre :

217
- le salaire de base, tel qu'il résulte de la classification professionnelle de l'organisme
employeur,

- les indemnités versées en raison de l'ancienneté du travailleur, des heures


supplémentaires effectuées ou en raison de conditions particulières de travail et,
notamment, de travail posté, de nuisance et d'astreinte, y compris le travail de nuit et
l'indemnité de zone,

- les primes liées à la productivité et aux résultats du travail.

Art. 82. Par revenu proportionnel aux résultats du travail, il faut entendre la rémunération
au rendement et notamment à la tâche, à la pièce, au cachet et au chiffre d'affaires.

Art. 83. Les remboursements de frais sont versés en raison de sujétions particulières
imposées par l'employeur au travailleur ( missions commandées, utilisation du véhicule
personnel pour le service et sujétions similaires).

Art. 84. Tout employeur est tenu d'assurer, pour un travail de valeur égale, l'égalité de
rémunération entre les travailleurs sans aucune discrimination.

Art. 85. La rémunération est exprimée en des termes exclusivement monétaires et son
paiement s'effectue en des moyens exclusivement monétaires.

Art. 86. Le montant de la rémunération ainsi que celui de tous les éléments qui la composent
figurent, nommément, dans la fiche de paie périodique établie par l'employeur.

Cette disposition ne s'applique pas aux remboursements de frais.

CHAPITRE II : SALAIRE NATIONAL MINIMUM GARANTI

Art. 87. Le salaire national minimum garanti (SNMG) applicable dans les secteurs d'activité
est fixé par décret, après consultation des associations syndicales de travailleurs et
d'employeurs les plus représentatives.

Pour la détermination du SNMG il est tenu compte de l'évolution :

- de la productivité moyenne nationale enregistrée,

- de l'indice des prix à la consommation,

- de la conjonction économique générale.

Art. 87 bis. Le salaire national minimum garanti, prévu à l'article 87 ci-dessus, comprend le
salaire de base, les indemnités et primes de toute nature à l'exclusion des indemnités
versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur.

CHAPITRE III : PRIVILEGES ET GARANTIES

Art. 88. L'employeur est tenu de verser régulièrement à chaque travailleur et à terme échu,
la rémunération qui lui est due.

218
Art, 89. Les rémunérations ou avances sur rémunérations sont payées par préférence à
toutes autres créances, y compris celles du trésor et de la sécurité sociale et ce, quelles
que soient la nature, la validité et la forme de la relation de travail.

Art. 90. Les rémunérations contenues dans les sommes dues par l'employeur ne peuvent
être frappées d'opposition, de saisie ni être retenues pour quelque motif que ce soit, au
préjudice des travailleurs auxquelles elles sont dues.

TITRE V : PARTICIPATION DES TRAVAILLEURS


CHAPITRE I : ORGANES DE PARTICIPATION

Art. 91. Au sein de l'organisme employeur, la participation des travailleurs est assurée :

- au niveau de tout lieu de travail distinct comprenant au moins vingt (20) travailleurs par
des délégués du personnel;

- au niveau du siège de l'organisme employeur par un comité de participation composé de


délégués du personnel élus conformément à l'article 93 ci-dessous.

Art. 92. Lorsqu'il existe, au sein d'un même organisme employeur plusieurs lieux de travail
distincts, comprenant chacun moins de vingt (20) travailleurs mais dont le nombre total est
égal ou supérieur à vingt (20), les travailleurs peuvent être affiliés au lieu de travail le plus
proche ou regroupés pour élire leurs délégués du personnel.

Art. 93. Au sein d'un même organisme employeur, les délégués du personnel élus
conformément aux articles 91 et 92 de la présente loi, élisent en leur sein un comité de
participation dont le nombre de délégués est déterminé dans les conditions fixées à l'article
99 ci-dessous.

Art. 93 bis. Dans les cas où l'organisme employeur n'est constitué que d'un lieu de travail
distinct unique, le délégué du personnel élu conformément aux articles 91 et 99 de la
présente loi, exerce les prérogatives du comité de participation prévues à l'article 94 ci-
dessous.

CHAPITRE II : ATTRIBUTIONS DES ORGANES DE PARTICIPATION

Art. 94. Le comité de participation a les attributions suivantes :

1) recevoir les informations qui lui sont communiquées au moins chaque trimestre par
l'employeur,

- sur l'évolution de la production des biens et de services, des ventes et de la productivité


du travail,

- sur l'évolution des effectifs et de la structure de l'emploi,

- sur le taux d'absentéisme, les accidents de travail et les maladies professionnelles,

- sur l'application du règlement intérieur,

219
2) surveiller l'exécution des dispositions applicables en matière d'emploi, d'hygiène, de
sécurité et celles relatives à la sécurité sociale,

3) engager toute action appropriée auprès de l'employeur lorsque les dispositions légales
et réglementaires concernant l'hygiène, la sécurité et la médecine du travail ne sont pas
respectées.

4) exprimer un avis avant la mise en œuvre par l'employeur des décisions se rapportant :

- aux plans annuels et bilans de leur exécution,

- à l'organisation du travail (normes de travail, système de stimulation, contrôle du travail,


horaire du travail),

- aux projets de restructuration de l'emploi (réduction de la durée de travail, redéploiement


et compression d'effectifs),

- aux plans de formation professionnelle, de recyclage, de perfectionnement et


d'apprentissage,

- aux modèles de contrats de travail, de formation et d'apprentissage,

- au règlement intérieur de l'organisme employeur.

Les avis doivent être émis dans un délai maximum de quinze (15) jours après exposé des
motifs formulés par l'employeur. En cas de désaccord sur le règlement intérieur, l'inspecteur
du travail est obligatoirement saisi .

5 - gérer les œuvres sociales de l'organisme employeur.

Lorsque la gestion des œuvres sociales est confiée à l'employeur, après accord de celui-ci,
une convention entre le comité de participation et l'employeur en précisera les conditions,
modalités d'exercice et de contrôle.

6 - consulter les états financiers de l'organisme employeur: bilans, comptes d'exploitation,


comptes profits et pertes,

7 - informer régulièrement les travailleurs des questions traitées sauf celles ayant trait aux
processus de fabrication, aux relations avec les tiers ou celles revêtues d'un cachet
confidentiel ou secret.

Art. 95. Lorsque l'organisme employeur regroupe plus de cent cinquante (150) travailleurs
et lorsqu'il existe en son sein un conseil d'administration ou de surveillance, le comité de
participation désigne parmi ses membres ou en dehors d'eux des administrateurs chargés
de représenter les travailleurs au sein dudit conseil conformément à la législation en vigueur.

Art. 96. Lorsque l'organisme employeur est constitué de plusieurs lieux de travail distincts,
les délégués du personnel de chaque lieu distinct exercent, sous le contrôle du comité de
participation, les prérogatives de celui-ci précisées aux alinéas 1 et 3 de l'article 94
relativement au lieu de travail concerné.

220
CHAPITRE III : MODE D'ELECTION ET COMPOSITION DES ORGANES DE
PARTICIPATION

Art. 97. Les délégués du personnel sont élus en conformité avec les articles 91 et 92
précédents, par les travailleurs concernés au suffrage personnel libre, secret et direct.

Ne sont pas éligibles, les cadres dirigeants de l'organisme employeur, les ascendants,
descendants, collatéraux ou parents par alliance au premier degré de l'employeur et des
cadres dirigeants, les travailleurs occupant des postes de responsabilité avec pouvoir
disciplinaire et les travailleurs ne jouissant pas de leurs droits civils et civiques.

Les délégués du personnel sont élus parmi les travailleurs confirmés réunissant les
conditions pour être électeurs, âgés de vingt et un (21) ans révolus et justifiant de plus d'une
année d'ancienneté au sein de l'organisme employeur.

La condition d'ancienneté prévue à l'alinéa 3 ci-dessus n'est pas requise pour l'organisme
employeur créé depuis moins d'une année.

Art. 98. Le scrutin est à deux (2) tours. Au premier tour de scrutin, les candidats à l'élection
des délégués du personnel sont présentés par les organisations syndicales représentatives
au sein de l'organisme employeur, parmi les travailleurs remplissant les critères d'éligibilité
fixés à l'article 97 ci-dessus.

Si le nombre de votants est inférieur à la moitié des électeurs, il est procédé dans un délai
n'excédant pas trente (30) jours à un second tour de scrutin.

Dans ce cas, peuvent se présenter aux élections tous les travailleurs remplissant les critères
d'éligibilité fixés à l'article 97 ci-dessus.

En cas d'absence d'organisation(s) syndicale(s) représentative(s) au sein de l'organisme


employeur, les élections des délégués du personnel sont organisées dans les conditions
prévues à l'alinéa 3 précédent, compte-tenu du taux minimal de participation au scrutin tel
que fixé à l'alinéa 2 ci-dessus.

Le mode du scrutin devra permettre, en outre, une représentation équitable des différentes
catégories socioprofessionnelles au sein du lieu de travail et de l'organisme employeur
concerné.

Sont déclarés élus, les candidats ayant recueilli le plus grand nombre de voix. Lorsque
deux ou plusieurs candidats ont recueilli le même nombre de voix, l'ancienneté au sein de
l'organisme employeur est prise en considération pour les départager. Toutefois, dans le
cas où les candidats élus ont la même ancienneté; le plus âgé d'entre-eux l'emporte.

Les modalités d'application du présent article notamment celles relatives à l'organisation


des élections sont fixées par voie réglementaire, après consultation des organisations
syndicales des travailleurs et des employeurs les plus représentatives.

Art. 99. Le nombre de délégués du personnel est fix2 comme suit :

- de 20 à 50 travailleurs: 1 délégué,

221
- de 51 à 150 travailleurs: 2 délégués,

- de 151 à 400 travailleurs: 4 délégués,

- de 401 à 1000 travailleurs: 6 délégués.

Au-delà de 1.000 travailleurs il sera décompté un (01) délégué supplémentaire par tranche
de 500 travailleurs.

Art. 100. Toute contestation portant sur les élections des délégués du personnel est portée
dans les trente (30) jours suivant les élections devant le tribunal territorialement compétent
qui se prononce dans un délai de trente (30) jours de sa saisine par un jugement rendu en
premier et dernier ressort.

Art. 101. La durée du mandat des délégués du personnel est de trois (3) ans, le mandat
des délégués du personnel peut leur être retiré par décision de la majorité des travailleurs
qui les ont élus lors d'une assemblée générale convoquée par le président du bureau du
comité de participation visé à l'article 102 ou organisée à la demande du tiers au moins des
travailleurs concernés.

En cas de vacance pour un motif quelconque, le délégué du personnel est remplacé par le
travailleur ayant obtenu, lors des élections, un nombre de voix immédiatement inférieur, à
la dernière personne élue déléguée du personnel.

CHAPITRE IV : FONCTIONNEMENT ET FACILITES

Art. 102. Lorsque le comité de participation est composé d'au moins deux délégués du
personnel, il établit son règlement intérieur et procède à l'élection en son sein d'un bureau
composé d'un président et d'un vice-président.

Art. 103. Le comité de participation se réunit au moins une fois tous les trois mois. Il se
réunit obligatoirement à la demande de son président ou de la majorité de ses membres.

L'ordre du jour de ces réunions est obligatoirement porté à la connaissance de l'employeur


au moins quinze (l5) jours à l'avance.

L'employeur peut déléguer un ou plusieurs de ses collaborateurs à ces réunions.

Art. 104. Le comité de participation se réunit également sous la présidence de l'employeur


ou de son représentant dament habilité, assisté de ses principaux collaborateurs au moins
une fois par trimestre.

L'ordre du jour de ces réunions devra être porté à la connaissance du président du bureau
du comité de participation au moins trente (30) jours à l'avance et devra traiter de sujets
relevant des attributions du comité de participation. Des dossiers relatifs aux questions qui
devront être traitées devront être fournis au président du bureau du comité de participation.

Le bureau du comité de participation peut proposer l'adjonction de points à l'ordre du jour


de la réunion sous réserve que les questions soulevées relèvent de ses attributions et à
condition que les dossiers correspondants établis par le bureau du comité de participation

222
parviennent à l'employeur au moins quinze (15) jours avant la date prévue pour la tenue de
la réunion.

Art. 105. Au niveau de chaque lieux de travail, le représentant habilité de l'employeur assisté
de ses principaux collaborateurs tient une réunion au moins tous les trois (03) mois avec les
délégués du personnel concernés conformément à l'article 96 précédent sur la base d'un
ordre du jour préalablement établi et qui leur aura été communiqué au moins sept (7) jours
avant la tenue de la réunion.

Art. 106. Les délégués du personnel ont le droit de disposer mensuellement d'un crédit de
dix (10) heures payées par l'employeur comme temps de travail, pour l'exercice de leur
mandat, sauf durant leur congé annuel.

Les modalités d'utilisation du crédit horaire ainsi alloué fait l'objet d'un accord avec
l'employeur.

Art. 107. Les délégués du personnel peuvent convenir de cumuler les crédits d'heures qui
leur sont allouées au profit d'un ou plusieurs délégués, après accord de l'employeur.

Art. 108. Le temps passé par les délégués du personnel aux réunions convoquées à
l'initiative de l'employeur ou acceptées par celui-ci à leur demande, n'est pas pris en compte
pour le calcul du crédit d'heures visé à l'article 106 ci-dessus.

Art. 109. L'employeur mettra à la disposition du comité de participation et des délégués du


personnel, les moyens nécessaires pour la tenue de leurs réunions et pour la réalisation
des travaux de secrétariat.

Art. 110. Le comité de participation organise ses activités dans le cadre de ses attributions
et de son règlement intérieur et peut recourir à des expertises non patronales.

Art. 111. En application de l'article 110 ci-dessus, des budgets sont alloués par l'organisme
employeur selon des modalités fixées par voie réglementaire.

Art. 112. Dans l'exercice de leurs activités professionnelles, les délégués du personnel sont
soumis aux dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles relatives aux droits
et obligations des travailleurs.

Art. 113. Aucun délégué du personnel ne peut faire l'objet, de la part de l'employeur, d'un
licenciement, d'une mutation ou de toute autre sanction disciplinaire de quelque nature que
ce soit, du fait des activités qu'il tient de son mandat.

TITRE VI : NEGOCIATION COLLECTIVE


CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Art. 114. La convention collective est un accord écrit sur l'ensemble des conditions d'emploi
et de travail pour une ou plusieurs catégories professionnelles.

223
L'accord collectif est un accord écrit dont l'objet traite d'un ou des aspects déterminés des
conditions d'emploi et de travail pour une ou plusieurs catégories socioprofessionnelles de
cet ensemble. Il peut constituer un avenant à la convention collective.

Les conventions et accords collectifs sont conclus au sein d'un même organisme employeur
entre l'employeur et les représentants syndicaux des travailleurs.

Ils sont également conclus entre un groupe d'employeurs ou une ou plusieurs organisations
syndicales d'employeurs représentatives d'une part, et une ou plusieurs organisations
syndicales représentatives des travailleurs d'autre part.

La représentativité des parties à la négociation est déterminée dans les conditions fixées
par la loi .

Art. 115. La convention collective, ou accord collectif, détermine son champ d'application
professionnel et territorial.

Elle peut concerner une ou plusieurs catégories socioprofessionnelles un ou plusieurs


organismes employeurs et revêtir un caractère local, régional ou national.

Art. 116. Lorsque les convention collectives, ou accord collectif, concernent plusieurs
organismes employeurs, elles n'engagent ces derniers qu'à la condition que les
représentants des travailleurs et des employeurs desdits organismes en soient ensemble
parties prenantes ou qu'ils y adhèrent d'un commun accord.

Art. 117. La convention collective, ou accord collectif, est conclue pour une durée
déterminée ou pour une durée indéterminée. A défaut de stipulations contraires, la
convention collective à durée déterminée qui arrive à expiration continue à produire ses
effets comme une convention ou accord à durée indéterminée, jusqu'à adoption d'une
nouvelle convention par les parties concernées.

Art. 118. Les dispositions les plus favorables contenues dans les différentes conventions
collectives, ou accord collectif, auxquelles l'organisme employeur a souscrit ou adhéré
s'imposent à lui et s'appliquent aux travailleurs de l'organisme concerné sauf dispositions
favorables contenues dans les contrats de travail avec l'entreprise.

Art. 119. Les organismes employeurs doivent assurer une publicité suffisante aux
conventions collectives, ou accord collectif, auxquelles ils sont parties prenantes en
direction des collectifs des travailleurs concernés.

Un exemplaire de ces conventions collectives est tenu en permanence à la disposition des


travailleurs, en tout lieu de travail distinct.

CHAPITRE II : CONTENU DES CONVENTIONS COLLECTIVES

Art. 120. Les conventions collectives conclues dans les conditions fixées par la présente loi
traitent des conditions d'emploi et de travail et peuvent notamment traiter des éléments ci-
après:

1) classification professionnelle.

224
2) normes de travail, y compris les horaires de travail et leur répartition.

3) salaires de base minimum correspondants.

4) indemnités liées à l'ancienneté, aux heures supplémentaires ou aux conditions de travail


y compris l'indemnité de zone.

5) primes liées à la productivité et aux résultats du travail.

6) modalités de rémunération au rendement pour les catégories de travailleurs concernés.

7) remboursement de frais engagés.

8) période d'essai et préavis.

9) durée de travail effectif pour les emplois à fortes sujétions ou comportant des périodes
d'inactivité.

10) absences spéciales.

11) procédures de conciliation en cas de conflit collectif de travail.

12) service minimum en cas de grève.

13) exercice du droit syndical.

14) durée de la convention et modalités de reconduction, de révision ou de dénonciation.

CHAPITRE III : CONVENTION COLLECTIVE D'ENTREPRISE ET CONVENTION DE


RANG SUPERIEUR

Art. 121. Chaque organisme employeur peut disposer d'une convention collective, ou
accord collectif , d'entreprise ou être partie prenante d'une convention collective d'un rang
supérieur

Art. 122. Les conventions collectives, ou accord collectif, qui dépassent le cadre de
l'organisme employeur sont réputées de rang supérieur dès lors qu'elles sont négociées et
conclues par des organisations syndicales de travailleurs et d'employeurs reconnues
représentatives dans le champ d'application sectoriel, professionnel ou territorial desdites
conventions.

CHAPITRE IV : NEGOCIATION DES CONVENTIONS COLLECTIVES

Art. 123. A la demande d'une des parties visées à l'article 114 ci-dessus, la négociation des
conventions collectives, ou accord collectif, est menée par des commissions paritaires de
négociation composées d'un nombre égal de représentants syndicaux de travailleurs et
d'employeurs dûment mandatés par ceux qu'ils représentent.

Leur désignation est du ressort de chacune des parties à la négociation.

225
Art. 124. Pour les conventions collectives, ou accord collectif, d'entreprises, chacune des
parties peut être représentée par trois (3) à sept (7) membres.

Pour les conventions de rang supérieur, les représentants de chacune des parties ne
peuvent excéder onze (11) membres.

Art. 125. Pour la conduite des négociations collectives, chacune des parties à la négociation
désigne un président qui exprime le point de vue majoritaire des membres de la délégation
qu'il conduit et dont il devient le porte-parole.

CHAPITRE V : EXECUTION DES CONVENTIONS COLLECTIVES

Art. 126. La convention collective, ou accord collectif, est présentée dès sa conclusion aux
seules fins d'enregistrement par les parties à la négociation collective ou par la plus diligente
d'entre elles auprès de l'inspection du travail et du greffe du tribunal :

- du lieu du siège de l'organisme employeur lorsqu'il s'agit d'une convention collective


d'entreprise ou accord collectif,

- du siège de la commune lorsque le champ d'application est limité à la commune,

- du siège de la wilaya lorsque le champ d'application s'étend à la wilaya ou, à plusieurs


communes de la même wilaya,

- d'Alger pour les conventions collectives inter wilayas, de branches ou nationales.

Art. 127. Les conventions collectives, ou accord collectif, obligent tous ceux qui les ont
signées ou qui y ont adhéré des accomplissements des formalités prévues à l'article
précédent.

Art. 128. Les personnes liées par une convention collective, ou accord collectif, peuvent
intenter toute action visant à obtenir l'exécution des engagements contractés sans préjudice
des réparations qu'elles pourraient demander pour violation de ladite convention.

Art. 129. Les organisations syndicales de travailleurs et d'employeurs qui sont liées par
une convention collective, ou accord collectif , peuvent exercer toutes les actions en justice
qui naissent de ce chef, en faveur de leurs membres et peuvent également intenter en leur
nom propre, toute action visant à obtenir l'exécution des engagements contractés.

Art. 130. Les inspecteurs du travail veillent à l'exécution des conventions collectives, ou
accord collectif, et sont saisis de tout différend concernant leur application.

Art. 131. La convention collective, ou accord collectif aux articles, peut être dénoncée en
partie ou en totalité par les parties signataires.

La dénonciation ne peut toutefois intervenir dans les douze (12) mois qui suivent son
enregistrement.

226
Art. 132. La dénonciation est signifiée par lettre recommandée à l'autre partie signataire,
avec copie à l'inspection du travail qui enregistre ladite convention, ou accord collectif, et la
dépose auprès du greffe du tribunal consignataire.

Art. 133. La signification et la dénonciation emporte obligation pour les parties d'avoir à
engager des négociations dans les trente (30) jours pour la conclusion d'une nouvelle
convention collective.

Dans tous les cas, la dénonciation de la convention, ou accord collectif, ne peut avoir d'effets
sur les contrats de travail antérieurement conclus, qui demeurent régis par les dispositions
en vigueur jusqu'à la conclusion d'une nouvelle convention collective.

Art. 134. Lorsque l'inspecteur du travail constate qu'une convention collective ou un accord
collectif est contraire à la législation et à la réglementation en vigueur, il la (le) soumet
d'office à la juridiction compétente.

TITRE VII : CAS DE NULLITE


Art. 135. Est nulle et de nul effet toute relation de travail qui n'est pas conforme aux
dispositions de la législation en vigueur.

L'annulation de la relation de travail ne peut, cependant, avoir pour effet la perte de la


rémunération due pour le travail exécuté.

Art. 136. Toute clause d'un contrat de travail, contraire aux dispositions législatives et
réglementaires, est nulle et de nul effet et remplacée de plein droit par les dispositions de
la présente loi.

Art. 137. Est nulle et de nul effet, toute clause d'un contrat de travail qui déroge dans un
sens défavorable aux droits accordés aux travailleurs par la législation, la réglementation et
les conventions ou accords écrits.

TITRE VIII : DISPOSITIONS PENALES


Art. 138. Les inspecteurs du travail constatent et relèvent les infractions aux dispositions de
la présente loi, conformément à la législation de travail.

Art. 139. En matière de contravention, l'amende est doublée en cas de récidive.

IL y a récidive lorsque, dans les douze (12) mois antérieurs au fait poursuivi, le contrevenant
a été condamné pour une infraction identique.

Art. 140. Hormis le cas d'un contrat d'apprentissage établi conformément à la législation et
à la réglementation en vigueur, tout recrutement d'un jeune travailleur n'ayant pas atteint
l'âge prévu par la loi, est puni d'une amende de 1.000 à 2.000 DA.

En cas de récidive, une peine de prison de quinze (15) jours à deux (2) mois peut être
prononcée, sans préjudice d'une amende qui peut s'élever au double de celle prévue à
l'alinéa précédent.

227
Art. 141. Tout contrevenant aux dispositions de la présente loi relative aux conditions
d'emploi des jeunes travailleurs et des femmes, est puni d'une amende de 2.000 à 4.000
DA appliquée autant de fois qu'il y a d'infractions constatées.

Art. 142. Le signataire d'une convention collective ou d'un accord collectif de travail dont les
dispositions sont de nature à asseoir une discrimination entre les travailleurs en matière
d'emploi, de rémunération ou de conditions de travail, ainsi que prévu à l'article 17 de la
présente loi, est puni d'une amende de 2.000 à 5.000 DA.

En cas de récidive, la peine est de 2.000 à 10.000 DA et d'un emprisonnement de trois (3)
jours, ou de l'une de ces deux (2) peines seulement.

Art. 143. Tout contrevenant aux dispositions de la présente loi, relative à la durée légale
hebdomadaire de travail, à l'amplitude journalière de travail et aux limitations en matière de
recours aux heures supplémentaires et au travail de nuit pour les jeunes et les femmes est
puni d'une amende de 500 à 1.000 DA appliquée pour chacune des infractions constatées
et autant de fois qu'il y a de travailleurs concernés.

Art. 143 bis. Tout contrevenant aux dispositions de la présente loi relative au dépassement
dérogatoire en matière d'heures supplémentaires tel que précisé par l'article 31 ci-dessus,
est puni d'une amende de 1.000 à 2.000 DA appliquée autant de fois qu'il y a de travailleurs
concernés.

Art. 144. Tout employeur qui contrevient aux dispositions de la présente loi relatives aux
repos légaux est puni d'une amende de 1.000 à 2.000 DA appliquée autant de fois qu'il y a
de travailleurs concernés.

Art. 145. Tout contrevenant aux dispositions des articles 38 à 52 ci-dessus est puni d'une
amende de 1.000 à 2.000 DA pour chaque infraction constatée autant de fois qu'il y a de
travailleurs concernés.

Art. 146. Quiconque procède à une compression d'effectifs en violation des dispositions de
la présente loi est, sans préjudice des droits des travailleurs pour leur réintégration, est puni
d'une amende de 2.000 à 5.000 DA multipliée par autant de fois qu'il y a de travailleurs
concernés.

Art. 146 bis. Toute infraction aux dispositions de la présente loi relative au recours au
contrat à durée déterminée en dehors des cas et des conditions expressément prévus à
l'article 12 et 12 bis de la présente loi, est punie d'une amende de 1.000 à 2.000 DA
appliquée autant de fois qu'il y a infractions.

Art. 147. Toute infraction aux dispositions de la loi relative à l'obligation de dépôt du
règlement intérieur auprès de l'inspection du travail et du greffe du tribunal compétent, est
puni d'une amende de 1.000 à 2.000 DA.

Art. 148. Quiconque rémunère un travailleur sans lui remettre une fiche de paie
correspondant à la rémunération perçue ou omet d'y faire figurer un ou plusieurs des
éléments composant le salaire perçu, est puni d'une amende de 500 à 1.000 DA, multipliée,
par autant de fois qu'il y a d'infractions.

228
Art. 149. Sans préjudice des autres dispositions de la législation en vigueur, tout employeur
qui rémunère un travailleur à un salaire inférieur au salaire national minimum garanti ou au
salaire minimum fixé par la convention ou l'accord collectif de travail, est puni d'une amende
de 1.000 à 2.000 DA multipliée par autant de fois qu'il y a d'infractions.

En cas de récidive la peine est de 2.000 à 5.000 DA multipliée par autant de fois qu'il y a
d'infractions.

Art. 150. Toute infraction à l'obligation de versement à terme échu de la rémunération due
est punie d'une amende de 1.000 à 2.000 DA, multipliée par autant de fois qu'il y a
d'infractions.

En cas de récidive, la peine est de 2.000 à 4.000 DA applicable autant de fois qu'il y a
d'infractions et d'un emprisonnement d'un (1) mois à trois (3) mois, ou de l'une de ces deux
(2) peines seulement.

Art. 151. Toute entrave à la constitution et au fonctionnement du comité de participation ou


à l'exercice de ses attributions ou de ceux des délégués du personnel ainsi que tout refus
d'accorder les facilités et moyens reconnus par la présente loi aux organes de participation
est punie d'une amende 5.000 à 20.000 DA et d'un emprisonnement de un (1) mois à trois
(3) mois ou de l'une de ces deux (2) peines seulement.

Art. 152. Toute infraction aux dispositions de la présente loi en matière de dépôt et
d'enregistrement des conventions et accords collectif, de leurs publicité auprès des
travailleurs concernés ainsi que tous refus de négociation dans les délais légaux est punie
d'une amende de 1.000 à 4.000 DA.

Art. 153. Toute infraction aux stipulations des conventions ou accords collectifs est
assimilée à des infractions à la législation du travail et réprimée conformément aux
dispositions de la présente loi.

Art. 154. Toute infraction à la tenue des livres et registres spéciaux visés à l'article 156 de
la présente loi ainsi que le défaut de leur présentation au contrôle de l'inspecteur du travail,
sont punis d'une amende de 2.000 à 4.000 DA.

En cas de récidive, l'amende est porté de 4.000 à 8.000 DA.

Art. 155. Les contrevenants aux dispositions de la présente loi peuvent mettre fin à l'action
pénale engagée à leur encontre par le paiement volontaire d'une amende de composition
égale au minimum de la peine d'amende prévue par la présente loi.

Le paiement de l'amende de composition ne retire pas le caractère de récidive à l'infraction


renouvelée.

La réglementation détermine les procédures et modalités de paiement de ladite amende de


composition.

229
TITRE IX : DISPOSITIONS FINALES
Art. 156. La réglementation détermine, pour les besoins de l'application de la présente loi,
les livres et registres spéciaux obligatoires pour tout employeur, ainsi que leur contenu.

Lesdits registres sont présentés par l'employeur à toute réquisition de l'inspecteur du travail

Art. 157. Toutes dispositions contraires à celles de la présente loi sont abrogées,
notamment l'ordonnance n° 71- 74 du 8 novembre 1971 relative à la gestion socialiste des
entreprises, l'ordonnance n° 75- 31 du 29 avril 1975 relative aux conditions générales de
travail dans le secteur privé, les articles 1 à 179 et 199 à 216 de la loi n° 78- 12 du 5 août
1978 relative au statut général du travailleur, la loi n° 81- 03 du 21 février 1981 fixant la
durée légale du travail, la loi n° 81- 08 du 27 juin 1981 relative aux congés annuels, la loi n°
82- 06 du 27 février 1982 relative aux relations individuelles de travail et l'ensemble des
textes réglementaires pris pour leur application.

Toutefois, et sous réserve des dispositions de l'article 3 ci-dessus les relations de travail
conclues à la date de promulgation de la présente loi, sauf en leurs dispositions contraires,
continuent de produire plein effet.

Leur modification intervient en conformité avec les dispositions de la présente loi.

Ordonnance n° 97-03 du 2 Ramadhan 1417 correspondant au 11 janvier 1997 fixant la


durée légale du travail modifié et complété.

Article 1er. La présente ordonnance a pour objet de fixer la durée légale du travail
applicable au sein des organismes employeurs régis par les dispositions de la loi n° 90-11
du 21 avril l990 relative aux relations de travail, ainsi qu'au sein des institutions et
administrations publiques.

Art. 2. Dans les conditions normales de travail, les horaires de travail durant la semaine
s'effectuent sous le régime de la séance continue et sont répartis sur cinq (5) jours
ouvrables.

Art. 3. L'aménagement des horaires de travail est fixé du dimanche au jeudi inclus comme
suit :

Matin: de 8 heures à 12 heures,

Soir: de 13 heures à 16 heures 30 minutes.

Il est prévu une heure de pause de 12 heures à 13 heures.

Toutefois, l'aménagement des horaires de travail dans les wilayas d'Adrar, Tamenghasset,
Illizi, Tindouf, Béchar, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Biskra, et El Oued est fixé, durant la
période allant du 1er juin au 30 septembre, du dimanche au jeudi inclus comme suit :

- de 7 heures à 12 heures ;

- de 12 heures 30 minutes à 15 heures.

230
Il est prévu une demi-heure de pause de 12 heures à 12 heures 30 minutes, considérée
comme temps de travail dans la détermination de la durée du travail effectif”.

Art. 3 bis. Dans les wilayas prévues à l'article 2 ci-dessus, les institutions et administrations
publiques sont tenues d'organiser des permanences en fonction des exigences du service”.

Art. 4. Par dérogation à l'articles ci-dessus, la durée légale hebdomadaire du travail peut-
être :

- réduite pour les personnes occupées à des travaux particulièrement pénibles et dangereux
ou impliquant des contraintes sur le plan physique ou nerveux,

- augmentée pour certains postes comportant des périodes d'inactivité.

Les conventions ou accords collectifs fixent la liste des postes concernés et précisent pour
chacun d'entre eux le niveau de réduction ou d'augmentation de la durée du travail effectif.

Dans le secteur des institutions et administrations publiques, la liste des postes visés aux
alinéas 1 et 2 du présent article est fixée par voie réglementaire.

Art. 5. Dans les exploitations agricoles, la durée légale de travail de référence est fixée à
mille huit cent (1800) heures, par année réparties par périodes, selon les particularités de
la région ou de l'activité.

Art. 6. Lorsque les horaires de travail sont effectués sous le régime de la séance continue,
l'employeur est tenu d'aménager un temps de pause qui ne peut excéder une heure dont
une demi-heure est considérée comme temps de travail dans la détermination de la durée
du travail effectif.

Art. 7. L'amplitude journalière de travail effectif ne doit en aucune façon dépasser douze
(12) heures.

Art. 8. Toutes dispositions contraires à celles de la présente ordonnance sont abrogées


notamment les articles 22 à 26 de la loi n° 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de
travail.

Art. 9. La présente ordonnance prend effet deux (2) mois à compter de la date de sa
publication au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.

Décret exécutif n° 96-98 du 17 Chaoual 1416 correspondant au 6 mars 1996


déterminant la liste et le contenu des livres et registres spéciaux obligatoires pour
les employeurs.

Article 1er. En application des dispositions de l'article 156 de la loi n° 90-11 du 21 avril
1990 susvisée, le présent décret a pour objet de déterminer la liste et le contenu des livres
et registres spéciaux obligatoires pour les employeurs.

Art. 2. Nonobstant les dispositions législatives et réglementaires en vigueur et notamment


celles relatives au registre des observations et mises en demeure de l'inspection du travail,

231
prévu par l'article 8, (alinéa 3) de la loi n° 90-03 du 6 février 1990 susvisée, les livres et
registres spéciaux obligatoires pour les employeurs sont :
- le livre de paie,
- le registre des congés payés,
- le registre des personnels,
- le registre des travailleurs étrangers,
- le registre des vérifications techniques des installations et équipements industriels,
- le registre d'hygiène et sécurité et de médecine du travail,
- le registre des accidents du travail.

Art. 3. Le livre de paie comprend les éléments suivants :


- nom et prénoms du travailleur,
- période de travail,
- poste de travail occupé,
- salaire de base,
- primes et indemnités,
- majorations pour heures supplémentaires,
- retenues légalement dues notamment celles inhérentes à la sécurité sociale et à l'impôt.

Art. 4. Le registre des congés annuels comprend les éléments suivants :


- nom et prénoms du travailleur,
- poste de travail occupé,
- date de recrutement,
- durée du congé,
- date de départ,
- date de reprise,
- montant de l'indemnité de congé,
- émargement du travailleur.

Art. 5. Le registre des personnels comprend les éléments suivants :


- nom et prénoms du travailleur,
- sexe,
- date et lieu de naissance,
- adresse,
- poste de travail occupé,
- date de recrutement,
- date de cessation de la relation de travail,

232
- causes de cessation de la relation de travail,
- numéro d'immatriculation à la sécurité sociale,
- nature de la relation de travail.

Art. 6. Le registre des personnels est tenu constamment à jour et précise les mouvements
du personnel, la nature de la relation de travail et l'identification des différentes catégories
de travailleurs occupés.

Cette identification concerne les travailleurs, les apprentis, les travailleurs mineurs, les
travailleurs à domicile, les travailleurs à temps partiel et les travailleurs handicapés.

Art. 7. La rubrique "nature de la relation de travail" prévue à l'article 5 ci-dessus, devra être
complétée pour :

- les jeunes en formation par apprentissage par la mention "apprenti" et les dates de début
et de fin d'apprentissage,

- les travailleurs âgés de moins de 18 ans par la mention "travailleur mineur",

- les travailleurs sous contrat à durée déterminée, par la mention "contrat à durée
déterminée",

- les travailleurs à temps partiel, par la mention "travailleur à temps partiel",

- les travailleurs à domicile, par la mention "travailleur à domicile",

- les travailleurs handicapés par la mention "travailleur handicapé".

Art. 8. Nonobstant le respect des obligations prévues aux articles 5, 6 et 9 du présent


décret, l'employeur doit tenir à la disposition de l'inspection du travail et concomitamment
au registre des personnels et au registre des travailleurs étrangers :

- les copies des titres valant autorisation de travail et de séjour des travailleurs étrangers en
activité en cours de validité, notamment le permis ou l'autorisation de travail,

- les copies des contrats et déclarations d'apprentissage des apprentis, établis


conformément à la législation et à la réglementation en vigueur,

- les documents justificatifs concernant les travailleurs handicapés occupant des postes de
travail réservés aux handicapés.

Art. 9. Le registre des travailleurs étrangers comprend les éléments suivants :


- nom et prénoms,
- date et lieu de naissance,
- nationalité,
- date d'entrée en Algérie,
- adresse,

233
- date de recrutement,
- date de rupture de la relation de travail,
- causes,
- poste de travail occupé,
- référence du permis ou de l'autorisation de travail,
- durée de validité du permis ou de l'autorisation de travail.

Art. 10. Le registre d'hygiène et sécurité et de médecine du travail comprend, notamment:

- les observations et avis des membres de commission d'hygiène et de sécurité, des


préposés à l'hygiène et à la sécurité, du médecin du travail ou de tout travailleur, relatifs
aux manquements graves pour la santé et la sécurité des travailleurs que ces derniers
auraient observés en matière de respect des règles inhérentes aux normes d'hygiène et de
sécurité en milieu de travail ainsi que les recommandations formulées en ce qui concerne
l'amélioration des conditions de travail,

- les démarches engagées par les représentants des travailleurs auprès de l'employeur en
ce qui concerne l'application des dispositions légales et réglementaires en matière
d'hygiène, de sécurité et de médecine du travail,

- les compte-rendu des accidents du travail graves ou mortels survenus sur les lieux de
travail et les cas de maladies professionnelles ainsi que les mesures préconisées en la
matière.

Art. 11. Le registre des vérifications techniques des installations et équipements industriels
comprend notamment, les observations et recommandations des organismes habilités à se
prononcer, dans le cadre de leurs missions de contrôle technique, sur les conditions
d'application des normes prévues par la législation et la réglementation en vigueur en la
matière ainsi que les dates de vérification.

Art. 12. Le registre des accidents du travail comprend les éléments suivants :
- nom et prénoms du travailleur victime de l'accident,
- qualification,
- date, heure et lieu de l'accident,
- lésions provoquées,
- causes et circonstances de l'accident,
- durée d'incapacité de travail éventuelle.

Art. 13. Les livres et registres spéciaux prévus à l'article 2 ci-dessus, sont tenus
constamment à jour, sous la responsabilité de l'employeur, sans ratures, surcharges ou
apostilles. Ils sont présentés ou communiqués à l'inspecteur du travail territorialement
compétent et à toute autre autorité habilitée à en demander communication.

234
L'employeur est tenu de prendre toutes les dispositions à l'effet de permettre, même en son
absence, la communication et la consultation de ces livres et registres à l'occasion des
différents contrôles effectués par l'inspecteur du travail.

Il doit en outre répondre à toute réquisition de celui-ci, muni de tout document dont il lui est
demandé la présentation en vue d'en vérifier la conformité, de le copier ou d'en établir des
extraits.

Art. 14. Le livre de paie est coté et paraphé par le greffe du tribunal territorialement
compétent.

Art. 15. Les registres prévus à l'article 2 du présent décret, sont présentés à l'inspection du
travail territorialement compétente pour être cotés et paraphés, à l'exception du livre de
paie.

Art. 16. Les livres et registres soumis aux formalités prévues à l'article 15 ci-dessus sont
répertoriés auprès de l'inspection du travail territorialement compétente sur un registre,
ouvert spécialement à cet effet.

Art. 17. La durée de conservation des livres et registres prévus à l'article 2 du présent
décret est fixée à dix années (10) à partir de la date de leur clôture

Art. 18. Les livres et registres prévus par le présent décret sont tenus à la disposition de
l'inspecteur du travail dans tous lieux de travail où sont employés des travailleurs et
apprentis.

Le ministre chargé du travail précisera, le cas échéant, les modalités de mise en oeuvre du
présent article.

Art. 19. Nonobstant les dispositions de l'article 3 du présent décret, les entreprises
recourant clans leur mode de gestion aux supports informatiques doivent compléter le livre
de paie par lesdits supports, ce dernier ne reprenant dans ce cas pour ces entreprises et
pour chaque élément de la rémunération, y compris les retenues légales, que son montant
global.

Les supports prévus à l'alinéa ci-dessus doivent comprendre l'ensemble des éléments de
la rémunération tels que cités à l'article 3 du présent décret.

Art. 20. Les supports prévus à l'article 19 ci-dessus, sont soumis aux obligations prévues
aux articles 13, 17 et 18 du présent décret et ne doivent en aucune manière compromettre
l'efficacité de leur contrôle.

Art. 21. Les employeurs concernés par les dispositions du présent décret. Sont tenus dans
un délai n'excédant pas six (6) mois à compter de sa publication au Journal officiel de la
République algérienne démocratique et populaire, de mettre en place l'ensemble des livres
et registres spéciaux obligatoires prévus à l'article 2 ci-dessus.

Art. 22. Les manquements aux dispositions du présent décret sont sanctionnés
conformément à la législation en vigueur.

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