Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ROCHER
principes
; de
mathematiques
economiques
TOME |
COLLECTION DE
MATHEMATIQUES
ECONOMIQUES |sous Ia direction de J.A. VILLE
OV GAUTHIER-VILLARS PARIS
Digitized by the Internet Archive
in 2022 with funding from
Kahle/Austin Foundation
https://archive.org/details/principesdemathe0001 pier
UgaR
BIBLIGTHEQUE
ELAGUE
PRINCIPES
DE
MATHEMATIQUES ECONOMIQUES
OUVRAGES DE LA COLLECTION
POnuses
A paraitre :
ROCHER (PIERRE) :
Les dettes sous le régime de séparation de biens. (Un volume), Editions
Ouest-Eclair, Rennes, 1939.
L’ Economie politique mathématique. (En collaboration avec Michel
Bropsky.) (Un volume). (Collection : L’ Economie politique contem-
poraine.) Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris, 1949.
Fascicute TV
PRINCIPES
DE
MATHEMATIQUES ECONOMIQUES
PAR
ET
Pierre ROCHER
Agrégé des Sciences Mathématiques
Docteur en Droit
TOME I
La construction mathématique
PARIS
GAUTHIER-VILLARS EDITEUR
1968
© Gauthier-Villars, 1968.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction, par tous procédés
y compris la photographie et le microfilm réservés pour tous pays.
INTRODUCTION GENERALE
AUX TOMES I, II ET Il
Est-il permis de dire qu’a cet égard, l’ceuvre n’est qu’a peine
commencée ? Elle ne peut étre valablement poursuivie que par les écono-
mistes eux-mémes.
A Véchelon de lenseignement supérieur des sciences économiques,
Venseignement oral devrait garder, dans une certaine mesure, un style
historique, c’est-a-dire que chacune des parties des mathématiques
retenues devrait étre exposée en évoquant rapidement la conception qui
fut contemporaine de sa naissance, renouvelée des Grecs, ici, bénéficiant,
la, de Pétat d’esprit des xvire et xvinié siécles.
Ce cheminement aurait, sans doute, pour effet d’éviter la rupture
parfois illégitime avec l’état de la science économique aux mémes époques,
denrichir l’enseignement proprement économique et d’éveiller l’atten-
tion sur la relativité d’une connaissance qui est inéluctablement liée a
des faits humains.
Or, cette conception nuancée mais parfaitement orthodoxe des mathé-
matiques n’est aucunement unifiée dans l’esprit de nos étudiants qui
se voient contraints a des déconditionnements difficiles.
Notre expérience qui commenca au moment méme ow Il’enseignement
mathématique fut introduit dans les Facultés de Droit et des Sciences
économiques révele que les étudiants sont constamment conduits a
repenser l’ensemble de leur acquis a l’aide de notions qui ne peuvent,
bien souvent, que leur sembler étranges, dans un langage différent de
celui pour lequel ils conservent une prédilection marquée mais qui est
cependant susceptible de retenir l’attention des meilleurs parce qu’il
porte une pensée neuve.
Il ne saurait donc y avoir une conception définitive de l’enseignement
des mathématiques aux étudiants économistes comme il ne saurait y
avoir, d’ailleurs, une conception sclérosée des mathématiques elles-
mémes dans l’esprit du mathématicien.
Les programmes officiels de la licence és sciences économiques
témoignent, sans doute, du souci de parfaire l’adaptation de la disci-
pline mathématique a l’analyse des probleémes économiques que l]’étu-
diant doit connaitre. Cependant, le déséquilibre inquiétant de ces pro-
grammes laisse au professeur la liberté d’affiner sa conception de la
diffusion de ]’enseignement mathématique a la lumiére des expériences
pédagogiques qu’il vit, A une condition qui ne parait guére avoir été
Yobjet d’un accord de principe unanime, c’est-a-dire que l’économiste
expose devant les mémes étudiants un enseignement économique et un
enseignement mathématique.
xX _ INTRODUCTION GENERALE AUX TOMES I, II ET III.
{ A implique B }
et
{non B implique non A }
sont des démarches qu’il est bon de mettre a part; elles ne peuvent
surprendre un esprit qui a quelques aptitudes a la logique, n’étant que
des dérivées simples des régles aristotéliciennes.
Reste maintenant, une fois accordé a ces notions le droit de cité, a les
présenter de maniéere qu’elles soient effectivement assimilables. Il y a
la un probleme difficile. Les exposés sommaires, suffisants pour un
mathématicien déja formé, lequel n’a qu’a reconnaitre des principes
qui sont déja en lui, sont insuffisants pour celui qui a moins d’expérience,
et dont l’esprit risque de ne pas avoir les mémes points de référence
que son professeur.
Les principes de mathématiques économiques qui figurent dans
la collection de Mathématiques Economiques ont été rédigés par
M. V. Rouquet LA GaARRIGUE et M. P. Rocuer avec le souci d’éviter
PREFACE. XIII
(‘) En état actuel de notre discipline, si l’on peut parler de succés, il est difficile
de parler de triomphe, car on peut encore se demander s’il existe un ouvrage qui
tire définitivement au clair la transition qui s’est opérée dans le langage et le symbo-
lisme du mathématicien. Pour notre part, nous pensons qu’il est impossible de tout
réapprendre sans un recours constant a l’ceuvre magistrale de N. Bourbaki.
XVIII INTRODUCTION.
V. ROUQUET LA GARRIGUE,
Les spéculations mathématiques concernent des objets et s’expriment
par des relations entre ces objets.
Il n’y a rien 1a qui les caractérise puisque toute pensée procede de
cette facon. Mais le nom que la mathématique donne aux objets de son
étude est déja significatif d’une conception particuliere. Tous les objets,
en mathématiques, sont indifféremment appelés ensembles ou éléments,
Ce double nom ne saurait choquer le sens commun qui attribue une
signification claire 4 une expression telle que « l’ensemble des Francais »
par exemple, et admet que chaque Francais, élément de cet ensemble,
est lui-méme un ensemble dont chaque élément peut, a son tour, étre
considéré comme un ensemble. La mathématique peut donc se permettre
de qualifier d’ensembles les objets qu’elle retient et, en méme temps,
de considérer chacun d’eux comme élément d’un ensemble, ce dernier
ne fit-il qu’un ensemble réduit a un seul élément.
Tout aussi significative d’une conception particuliere est la maniére
dont la mathématique exprime ses idées.
Elle impose a ses relations certains caractéres qui les séparent d’une
foule de relations courantes. En particulier, les relations mathématiques
ne font jamais intervenir les notions philosophiques de nécessaire et
de contingent, de principe et de conséquence, de temps, de cause. La
mathématique ignore donc la métaphysique et, pour elle, tout se passe
au présent.
Elle ignore aussi les subtilités d’une pensée modale qui se plait a
tempérer ou accentuer ses assertions de nuances psychologiques. Toute
relation mathématique est, soit affirmée, soit niée brutalement, laffir-
mation étant habituellement sous-entendue et confondue avec la relation
elle-méme, la négation étant au contraire toujours explicitée. Enfin,
elle dit tout ce qu’elle veut dire au moyen de trois verbes seulement :
égale, appartient, existe.
Mais ce dépouillement n’est pas incompatible avec une certaine richesse
dont la source réside dans la répétition et la combinaison. La mathé-
matique admet, en effet, que la négation peut étre répétée — ilérée
selon le terme technique — autant de fois qu’on veut; elle admet, en
outre, que toute relation affirmative ou négative peut étre combinée
avec une autre relation au moyen de la conjonction grammaticale de
4 TITRE J.
1.1. Théorie.
1.2. Démonstration.
2. THEORIE DE L'IMPLICATION.
(‘) Il suffit d’évoquer deux commentaires de Descartes, l’un qui précéde, l’autre
qui suit le cogito : « Mais, aussit6t apres, je pris garde que, pendant que je voulais
ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais,
fusse quelque chose » et « Et ayant remarqué qu’il n’y a rien du tout en ceci: Je pense,
donc je suis, qui m’assure que je dis la vérité, sinon que je vois trés clairement que,
pour penser, il faut étre ». L’intervention de « nécessairement » dans le premier et de
« trés clairement » dans le second met en relief des caractéres extra-logiques.
(?) On devrait dire : La négation de la relation désignée par A, mais c’est un usage
universel, sauf le cas d’études tres particuliéres, de confondre dans le langage — non
dans la pensée — une relation avec le symbole qui la désigne.
VRAI. FAUX. 9
(‘) Il convient cependant d’associer a cet hommage la logique stoicienne qui avait
su, il y a deux mille ans, dégager des axiomes analogues et qui était capable de leur
rattacher les régles logiques usuelles. Il convient aussi d’y associer la logique médiévale
et sa théorie des conseguentiz ainsi que Leibniz et ses disciples.
12 TITRE I. — CHAPITRE I.
R axiome ou théoréme
non R= axiome ou théoréme
(non R)=((non R) ou S) I,
(non R) ou S détachement
Rei déf. implication
5 détachement
A Ags
SB is Be
Cette relation qui, comme toute relation, reste neutre tant qu’elle n’est
pas soumise a l’épreuve d’une démonstration, est notée au moyen du
symbole graphique :
Aa Bs
lu : A équivalente a B.
La théorie de implication démontre alors de nombreuses équivalences
constamment utilisées en mathématiques. L’une d’elles mérite d’étre
mise en relief :
(A =B) <— ((non B) > (non A))s
VRAI. FAUX. 15
elle est connue sous le nom de régle de contraposition. Les plus impor-
tantes sont les suivantes :
1. LE PROBLEME DE L’EXISTENCE.
2. THEORIE DE LA QUANTIFICATION.
chy
lu : tau-z de R.
Lorsque dans l|’expression R figurent deux objets indéterminés y, z,
autres que 2, c’est-a-dire lorsque R= x= est une relation paramétrique,
les paramétres de R= x= sont dits paramétres de 7..(R); on dit alors
que le prototype (en x) de R est un prototype paramétrique et, pour
signaler cette circonstance, on désigne un tel prototype par la
notation U~y,z<; on dit enfin que le prototype U= y,z~ dépend des
parameétres y et z. Si, dans R= x= figurent plus de deux paramétres
on emploie une notation analogue.
Les seuls objets déterminés considérés en mathématiques sont des
prototypes de relations singulaires, c’est-a-dire des prototypes de
proprictés.
Par exemple, la mathématique admet que la relation « x est un entier
et x? +1 =o » permet d’introduire un objet parfaitement précisé,
qui est le prototype des entiers dont le carré augmenté de Vunité est
nul. Elle admet méme que la relation « x est tel que 2 = 3 » permet
d’introduire un objet parfaitement précisé, qui est le prototype des
objets tels que 2 soit égal a 3; il est inutile de souligner que, si la mathe-
matique se permet de disposer d’un tel objet, elle n’en peut assurer
Vexistence que dans une théorie contradictoire. Enfin elle admet que
la relation « x est un entier relatif et x*= 4 » permet d’introduire un
26 TITRE I. — CHAPITRE II.
(a Rae) oR,
CRS ae ae
aye
US Sy eee.
Par exemple, si R désigne « a est fils de y » et si S désigne « y est frére
de z», le produit des relations R=a, y= et S-y, z= désigne la relation
« x est neveu de z ».
CDS Be
Dire qu’une relation binaire Ra, y~ est non réflexive, c’est dire
que non (Wz) R=a, x=; pour exprimer que (Wz) (non R- 2, x ) on dit
que R=, y= est irréflexive.
Re ory ea. ek
par ceux qui font des mathématiques; ils concernent les relations générales
et les liens entre la vérité d’une relation et celle de la relation universelle
qui lui est associée.
a. Equivalence entre R et Rea<e. — Dans toute théorie quantifiée,
la relation R et la relation R= x, ot x désigne un objet indéterminé
figurant ou non dans R, sont équivalentes.
Le sens commun ne doute pas de cette équivalence, grace a la signifi-
cation intuitive qu’il attribue 4 R° a. En effet, si x figure dans R,
la relation (x est tel que R) a la méme signification que la relation R
et lui est par suite équivalente; si x ne figure pas dans R, le sens commun
admet volontiers que, par exemple, la relation (x est tel que 2 + 3 = 5)
est tout aussi vraie que la relation (2 + 3 = 5), tandis que la relation
(x est tel que 2 = 3) est tout aussi fausse que la relation (2 = 3).
En fait, la théorie de la quantification introduit la relation géné-
rale R x comme notation accessoire de R et, par la méme, en
confondant R et R x, traite ces deux relations comme équivalentes
dans toute théorie quantifiée.
b. Passage de (Wx) RAR T ,aR «x= eta R. — Dans toute théorie
quantifiée, on peut assurer les implications suivantes, ol x désigne un
objet indéterminé, T un objet quelconque (indéterminé ou prototype) :
re,
(Wa) R=SRE
ne R.
(NJ S22) oh
Remarques. — 1. Bien que, dans une théorie dont x n’est pas une
constante, la vérité de R permette d’assurer la vérité de Re T=
et celle de (VWx)R, on ne peut généralement pas assurer dans une
telle théorie la vérité de l’implication (R= R=T<¢) ni celle de
(R= (Wx)R); au contraire, on peut, on Va vu, assurer dans toute
théorie quantifiée la vérité des implications réciproques.
2. Si G désigne une théorie dont x n’est pas une constante, dire
«Rest vraie dans & » revient 4 dire « R© T < est vraie dans 6 »; chacune
de ces deux expressions revient a dire « (Wx)R est vraie dans © ».
Mais dire «R» n’équivaut pas a dire «RS T<» ni a dire « (Vz)R ».
3. Le passage de R a. R= T & justifie le critére selon lequel la vérité
d’une implication (R= S) dans une théorie dont x n’est pas une
constante permet d’assurer celle de l’implication (R= T=— SST >=).
Ce critére peut encore s’exprimer ainsi : la vérité de limplication
(R= S) dans une telle théorie permet d’assurer que toute solution
de R=a< est une solution de S=a2~, autrement dit que tout objet
qui vérifie RSa<¢ est un objet qui vérifie SSa=. Comme, d’autre
part, dans toute théorie quantifi¢ée la vérité de (Wx)(R=S) permet
@assurer celle de (R = S), on voit que, dans une théorie dont x n’est
pas une constante, démontrer l’implication (R = S) revient a démontrer
que toute solution de R est une solution de S.
Mais, dans une théorie ott x est une constante, il peut fort bien
se faire qu’on puisse démontrer l’implication (R= S) sans qu’on
puisse démontrer que toute solution de R soit une solution de S.
Par exemple, dans une théorie quantifiée ot la relation « x est un
entier multiple de 2 » est un axiome, on peut démontrer l’implication
(« x est un entier multiple de 3 » entraine « x est un entier multiple
de 6 »), mais on ne saurait évidemment y démontrer l’implication
(« 9 est un entier multiple de 3 » entraine « 9 est un entier multiple
de 6 »). On pourra observer cependant, & titre de curiosité, que l’impli-
cation (« 5 est un multiple de 3 » entraine « 5 est un multiple de 6 »)
est vraie dans une telle théorie — comme d’ailleurs dans toute théorie
logique admettant les entiers parmi ses objets.
Pour nier une relation quantifiée il suffit donc de nier la relation sur
laquelle porte le quantificateur et de remplacer ce quantificateur par
Vautre.
abrégées par
(Av) (ay) R, (Wx) (Ay) R, (Az)(Wy)R, (We) (Wy)R
et qui signifient respectivement :
— il existe un 2 tel que il existe un y tel que R;
— quel que soit x, il existe un y tel que R;
— il existe un 2 tel que pour tout y on ait R;
— quel que soit x on a R pour tout y.
1. EGALITE.
1.1. Notations.
Cet axiome exprime que si deux objets sont égaux, tout caractére présenté
par Pun est un caractére présenté par l’autre. Il est évidemment en
parfait accord avec une certaine conception — d’ailleurs trés idéale —
que le sens commun se fait de l’égalité.
Tandis que le premier axiome de l’égalité relie l’égalité 4 l’équivalence,
le second la relie 4 la notion de prototype.
E,. Etant données deux relations quelconques R et S, on peut assurer
Vimplication suivante :
|
(eos LaROREME la
25 —— Wie |
1.3.2. THEOREME 2:
(t=y) =S (Y=H2).
(Li 7.) = (1 =)
1.3.3. THEOREME 3 :
of
ee
Yi See 6G TS
J=F)
a (y Bas
sil’on suppose, en outre, que (y = z) est vraie, on constate alors que (x = 2Z)
est vraie. On peut donc assurer l’implication qui exprime le theoreme.
(21),
(a oo) ona oy),
Reus)
Reve f
[Ree Sse 1G = EA Ne
2.1. Notations.
3. CONCLUSION.
LEX.
ou a désigne le prototype
(TNOMVAG) eee
(‘) Le raisonnement précédent a été vulgarisé sous une forme imagée et plus
sommaire grace au « catalogue des catalogues qui ne se mentionnent pas eux-mémes »;
il ne saurait y avoir de tel catalogue, dit-on intuitivement, car : ou bien il se mentionne
et il n’est pas Je catalogue des catalogues qui ne se mentionnent pas (puisqu’il se
mentionne); ou bien il ne se mentionne pas et alors il n’est pas non plus le catalogue
des catalogues qui ne se mentionnent pas (puisqu’il oublie de se mentionner).
La situation de ce catalogue hypothétique est souvent rapprochée de celle ou se
trouvait le veilleur du village qui, dans certaines coutumes [dérivant du droit romain,
daprés Arricain, D., 35, 2, Ad legem Falcidiam, 88, pr. (référence citée par
E. W. Bern, in Les Fondements logiques des mathématiques, Gauthier-Villars, Paris,
1955)], avait le privilége d’étre le seul a pouvoir éveiller un villageois quelconque,
Vobligation d’éveiller tous ceux qui ne s’éveillaient pas eux-mémes et l’interdiction
d’éveiller ceux qui pouvaient s’éveiller. Remplir de pareilles fonctions apparatt aussitét
comme une prouesse peu commune |
ENSEMBLES. 59
est collectivisante en z.
d’un ensemble dont le seul élément est x (en considérant deux objets x
ety Mtelstque a4):
Le deuxiéme est beaucoup plus surprenant pour le sens commun,
qui, a premiére vue, ne le saisit pas. On l’appelle axiome — ou plutot
schéma — de sélection et de réunion. C’est, avec le troisieme, la source
principale des spéculations mathématiques. Il s’exprime par l’énoncé :
M:. R désignant une relation, x et y des objets distincts, X et Y des
ensembles distincts de x et y et ne figurant pas dans lVexpression de R, la
relation
(3x) ((v €Y) et R)
suivant le cas.
La disjonction et la conjonction sont des opérations associatives.
On dit qu’une opération binaire est une opération commutative
pour exprimer que, quelles que soient les données a et b permettant l’appli-
cation de »,
awb—bwa ou awnb=bwa
suivant le cas.
La disjonction et la conjonction sont des opérations commutatives.
On dit qu’une opération binaire d’opérateur w est distributive
par rapport 4 une opération binaire d’opérateur ’ pour exprimer
que, quelles que soient les données a, b, c permettant application convenable
de w ou de wo,
1. ENSEMBLES ET PROPRIETES.
Fig. 1.
Fig. 2.
Fig. 3.
|(x@6x(R)) <> R. |
( Nee :
linviaine), |
iv},
lu : Pensemble dont le seul élément est xz.
Il en résulte les équivalences
Geie}) = @=2),|
|(VEX) => (, a2} eX). |
Bibliothéque,
Université du Québec,
Rimouski
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 71
le sens commun car, si son existence est assurée, son seul élément est
un objet qui lui n’existe pas.
L’associativité de la disjonction permet de définir, de proche en proche,
des ensembles a trois, quatre, ... éléments. C’est ainsi que si 2, y, z, t
désignent quatre objets deux a deux différents, le symbole
a a
12,VY, 4, ts)
b."
constitué par la lettre A précédée de la lettre C (légérement stylisée et
en gras) affectée de la lettre E en indice inférieur droit. Ce symbole
est lu : complémentaire de A par rapport a E ou, plus briévement :
C-E de A.
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 73
(j-
Fig. 4.
|E—E=G,
Cette partie vide de E n’est autre que l'ensemble 5,(veE et x¢€E)
groupant les objets de la relation collectivisante (reE et t€E). Il
n’existe évidemment aucun objet appartenant a la partie vide de E
puisque la relation (vE@,) est équivalente a la relation (reE et r¢ E)
qui est une impossibilité.
74 TITRE II. — CHAPITRE I.
(Wx) (x€X).
Oo
|240, |Bcx, |
Enfin, quelle que soit la relation singulaire R {x}, on peut assurer que
|(iy aes
Sa démonstration résulte de la chaine d’équivalences suivante :
(weE) etnon (weKet x€A) <> (HEE) et (TEE ou EA)
S(2ek) et (4¢h)
S(veEE) et (xeEA)
<= (xeE) et (xEA)
& (eA).
E—(E—A)=A.|
Elle rappelle alors des régles de calcul trés connues. Mais ce serait une
erreur que d’étendre cette formule au cas oti A n’est pas une partie de E;
une représentation concréte suggére aussitét qu’elle devient alors fausse
et d’ailleurs la démonstration précédente s’arréte a (weEE et weA)
si A n’est pas une partie de E.
b. Le complémentaire de la partie vide est égal a la partie pleine. —
En effet, la partie vide est, on le sait, égale au complémentaire de la
partie pleine; donc le complémentaire de la partie vide est égal au compleé-
mentaire du complémentaire de la partie pleine, c’est-a-dire a la partie
pleine en vertu du caractére involutif de la complémentation.
On peut done assurer les deux identités
[eae
EK
[2-5
E
AcB = [ Bef} A,
KE 10)
soit
LP<G.* = GCG) <b.(62)
G.2<f IN, = AN GiB}
E 1)
LOD
CP
Ce) ;
Fig. 5.
E F E NonRe iciatis
ENF=¢
EetF disjoints Bibs o[Eet F se rencontrent|
Fig. 6.
EUB,
EUE
|Ene=5, | |EvE=E. |
[ AnE=A
| AUG=A |
[An®@=G | AVE=E | r
Gao be =Ce)
Les deux derniéres identités sont connues sous le nom de lois de
dualité ou lois de Morgan. Elles permettent de passer au complé-
mentaire d’une intersection en formant la réunion des complémentaires,
puis de passer au complémentaire d’une réunion en formant linter-
section des complémentaires. Plus généralement, elles permettent de
passer au complémentaire d’une expression ne faisant intervenir que
les opérations (} nA, U en remplacant les données par leurs compleé-
mentaires et en permutant les opérations q et U. Une expression ne
faisant intervenir que les opérations i nN, U est appelée expression
de Boole.
Elles permettent enfin de déduire d’une égalité identiquement vraie
entre deux expressions de Boole une nouvelle égalité identiquement
vraie, dite duale de la premiére, en permutant les signes A et U ainsi
que les symboles @ et E. Ainsi les identités de chaque ligne du tableau
précédent sont duales l’une de l’autre. La justification de cette régle
repose sur l’équivalence entre X = Y et es = Be our Set Yusonts
deux parties de E, et sur les lois de dualité.
Cette regle s’étend aussitét a une inclusion identiquement vraie entre
deux expressions de Boole, a condition de remplacer le signe c par
le signe > et vice versa. La justification repose alors sur l’équivalence
entre X cY, (xf Y et les lois de |dualité.
(1) Pour une étude complete de l’algébre de Boole, voir M. CarvALLo, Monographie
des treillis et Algébre de Boole, Gauthier-Villars. Paris.| 1962.
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 81
|AnBcA | AUBDA |
(AnB)UA=A | (AUB)NA=A |
co S (face) S (a>[pp). |
CAA os
Fig. 8.
ee b he ve
a a a
Fig. 9.
a a a
(a,a) (a,a) (a,a)
Fig. 10
ASB
Bisset.
Fig. 12.
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 85
Fig. 13.
Fig. 16.
Ax<B=@
(ASB > Soper
2
AcA’)
== NAGS BiG A> Bi
Bc B'$ :
APS AS oe A
=>
AxXB#@ ([B=B.
En effet, AB est contenu dans A’ xB’ et AB n’est pas vide, donc,
en vertu de c, A est contenu dans A’ et B dans B’; de méme, A’ xB’ est
contenu dans A xB et A’ xB’ n’est pas vide (puisqu’il est égal 4 A XB non
vide), donc A’ est contenu dans A et B’ dans B. L’implication énoncée
en résulte.
Cette propriété permet d’assurer qu’un produit non vide ne peut étre
décomposé en ensembles-facteurs que d'une seule facon.
Elle a pour conséquence immédiate l’implication suivante :
[Xx A=Xx Ay he NE
X4#@D fsa: j
A >< (BUC) =(A x< B)u(AxC), | |ASS< (Bini GC) "CA se Bini AS<G).
2.3. Graphes.
priG,
lu ; p-r-un-G,
On démontre, de méme, que la relation exprimée par « y est deuxiéme
composante d’un couple de G » est collectivisante en y.
L’ensemble groupant les deuxiémes composantes des couples de G
est appelé deuxiéme projection de G ou encore ensemble des images
de G et noté au moyen du symbole
pr. G,
lu : p-r-deux-G.
La premiére et la deuxiéme projections du produit AXB de deux
ensembles sont, respectivement, le premier et le deuxiéme ensembles
go TITRE II]. — CHAPITRE I.
de sorte que, non seulement toute partie d’un produit est un graphe,
mais encore fout graphe est une partie d’un produit. Cette relation montre,
en particulier, que si l’une des projections d’un graphe est vide, le graphe
est vide et l’autre projection l’est aussi.
Si deux graphes sont égaux, leurs premiéres projections sont égales
et leurs deuxiémes projections sont égales. Mais Pégalité des premiéres
projections et celle des deuxiémes projections n’entraine pas l’égalité
des graphes; par exemple, les graphes { (a, a’), (b, b’) | et | (a, b’), (0, a’) |
ont des premiéres projections égales et des deuxiémes projections égales
bien que, généralement, ils soient différents..On verra ci-dessous (§ 2.3.6)
une caractérisation de légalité de deux graphes.
2.3.3. GRAPHES ET RELATIONS BINAIRES. — La relation (a, y)eG,
ou G est un graphe, est une relation binaire, mais toute relation binaire
nest pas nécessairement équivalente a Vappartenance a un graphe
du couple qu’elle concerne. Ainsi, il n’existe pas de graphe G tel que la
relation (x, y)€G soit équivalente a la relation x =y; en effet, sil
existait un tel graphe, sa premiére projection pr,G serait un ensemble
admettant tous les objets comme éléments, puisque tout objet x est la
premiére composante du couple (x, x) qui, vérifiant x = y, {devrait
verifier (x, y)€G; on sait qu’il n’existe pas de tel ensemble. On constate
de méme que les relations (xcy), (vey), (tej y}) ne sont pas équi-
valentes a l’appartenance a un graphe des couples qu’elles concernent.
Ces remarques conduisent a distinguer deux sortes de relations binaires,
comme on a distingué deux sortes de propriétés.
On dit qu’une relation binaire R£2z, y= admet un graphe par
rapport a x et y pour exprimer qu il existe un graphe (unique en
vertu de l’axiome d’extensionalité) groupant les couples dont elle
exprime les caractéres; on dit qu’une relation Riz, y= n’admet
pas de graphe pour exprimer qu’il n’existe pas de graphe groupant
les couples dont elle exprime les caractéres.
La notion de « relation binaire admettant un graphe » est donc parfai-
tement analogue a celle de propriété collectivisante; c’est méme la notion
de propriété collectivisante pour un couple.
Lorsqu’une relation binaire Ra,y= admet un graphe, on peut
désigner le graphe associé 4 R par la notation
Gix,y) (KR);
par définition, l’équivalence
Zo Sali , A
Re“ ys = (@, Y) €F c4)(R)
est alors assurée.
OPERATIONS ELEMENTAIRES. gi
e ©
y GraphiquedeG
Graphique deG jraphiquedeG
Fig. 18.
GEXA VG ES GX XkNery
Dans ce cas particulier, c’est-a-dire si G est injectif, on peut encore
assurer que
EO eC Re Cee a
De la relation
(fey) eG 25 VYEeGre ».
G
constitué par la lettre G surmontée du signe « —» lui-méme suivi du
chiffre «1». Pour des raisons typographiques, au risque de confusion
avec des notations employées en algébre, on utilise aussi le symbole
Gr
(a,b’)
Fig. 19.
G'oG
Xs
:
AAS sy
.
:
PS peG pr,G!
pr, G'
Fig. 20.
ou G’oG est constitué par les quatre couples (%, 2:), (2, 21),
(42, 22), (425 2s).
La composition des graphes posséde des propriétés importantes,
La premiére de ces propriétés concerne le lien entre composition des
graphes et passage au réciproque. Elle s’exprime par l’identité :
| (G'oG)1=
Go G4,
pri(G’o
G)= G¢ pri’) |pr2(G’oG)= G’< preG >,
COn, FmD*
L’identité concernant pr.(G’oG) se démontre de facon analogue.
Apr, ¢ G.
|GoGcG,
|CoC Ee
(2, 9)
RS.2.v ee s Be
Gases
(Fi).e1
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 105
(Mx) «.,%)EIxK
|Thin bree
Sur les matrices les plus générales, telles qu’elles viennent d’étre
définies, on introduit une opération singulaire appelée transposition.
Etant donnée une matrice (m.x)u,xe1<x, on appelle transposée de
la matrice (m,,), la matrice dont ensemble d’indices est le
produit K xI et dont le terme général m;,, est égal a m.,,.
On note la matrice transposée d’une matrice M au moyen d’un des
symboles
‘M, M, M, Ms
lus : transposée de M. Le premier tend a prévaloir actuellement; il est
constitué par la lettre M affectée en indice supérieur gauche de lini-
tiale «f» du mot transposée. Le troisieme est constitué par la lettre M
surmontée du signe « ~ » (tilda de l’écriture espagnole); on le lit parfois :
M tildé ou M tilda.
La matrice transposée d’une matrice de type (I, K) est évidemment
une matrice de type (K, I).
La transposition des matrices est une opération involutive, ce qui
peut s’exprimer par l’identité
«(¢M) = M,
ou M désigne une matrice quelconque.
Lorsque la matrice M a peu d’éléments, la transposition s’exprime
par une manipulation tres simple sur le symbole représentant M. Ainsi,
la transposée de la matrice
a b
M= (:‘)
ony
est la matrice
OM TOWNE
Me Cota)
C’est pourquoi on dit volontiers, dans tous les cas, que la matrice trans-
posée d’une matrice M donnée s’obtient en échangeant les lignes
et les colonnes de M.
Il y a la cependant un léger abus de langage, car la colonne d’indice t
de ‘M est la matrice (m;,),ex tandis que la ligne d’indice 1 de M est
la matrice (mx)xex; ces deux matrices, malgré les apparences dues a
la notation particuli¢re — et défectueuse — des matrices-lignes et des
matrices-colonnes, ne sont pas égales, car elles ne sont pas de méme type.
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 109
2.4. Gorrespondances.
2.4.1. DEFINITIONS.
A Fig. 21. B
=
// ;/ / ! !
/ }. 2EG ! ; | -pr,G 3
i he — f{— et - --
A ' A
112 TITRE II. —— CHAPITRE I.
A
=
Correspondance
B . A
Correspondance
B A
we
Correspondance
B
|
univaque injective biunivoque
>
\—y.
pca==
A B E
A B
Correspondance
vide
|yes,
Venowe e( yeGce>,
ves § SleeAy
on conclut alors que T=a<¢ et '<x> sont égaux pour tout x appar-
tenant a A, ce qui achéve d’établir l’existence.
La correspondance unique entre A et B déterminée par les
conditions de l’énoncé précédent est appelée la correspondance
entre A et B qui donne de {x} VPimage T<¢725.
Il convient de souligner que cette derniére expression n’est définie
et n’a de sens que si T= a¢ est une partie de B pour tout x appartenant
a A.
Pour introduire une correspondance entre deux ensembles donnés A
et B, il suffit done d’introduire un objet T= 25, partie de B pour tout x
de A, et de faire appel a la correspondance entre A et B qui donne
de {x} Vimage TSazs. Toute correspondance I entre A et B peut,
évidemment, étre introduite par ce procédé, puisque I’ donne de {2}
Vimage I< x >. Des exemples importants de l’application de ce procédé
seront donnés au paragraphe 2.4.6.
(i )4=eP;
le
ag
aee
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 119
=1
En effet, si T = (G, A, B) et I’ = (G’, B, C), la réciproque I de I est
= {—1
Re See Ss)
En particulier,
(MoD) Ce p= CU Ce >>:
|(LAC) fe es Ine Se
appartenant a A, I[’<x>=I<2x>,
/
est appelée un prolongement
de la A’.
Dire que I’ est un prolongement de I revient donc a dire que l’ensemble
de départ de I’ contient celui de I, que l’ensemble d’arrivée de I’ contient
celui de I et que, pour tout x de l’ensemble de départ de I, I’ donne
de {|x} la méme image que I’. Cela revient encore 4 dire que I’ coincide
avec I’ dans l’ensemble de départ de I et que son ensemble d’arrivée
contient celui de YL.
Il est clair que toute correspondance est un prolongement de sa
restriction 4 une partie quelconque de son ensemble de départ. Mais
une restriction admet généralement d’autres prolongements que la
correspondance dont elle est issue : un schéma d’Euler le suggere aussitét.
Le procédé le plus général permettant de construire un prolongement
d’une correspondance IT = (G, A,B) a un ensemble A’ contenant A
consiste a effectuer les opérations suivantes :
On introduit un objet T=ax tel que, pour tout x appartenant au
complémentaire A’ — A de A par rapport a A’, TS soit une partie
dun ensemble B’ contenant B;
on construit ensuite la relation binaire R=x, y= exprimée par
( BEA => yel< £>
lweA'—-A => yeTS$e8,
Yensemble { y } étant une partie de I < x’ > et aussi une partie de [< x" 5,
on sait qu’on peut assurer que (cf. §§ 2.4.5 a et 2.3.6)
Aj nf
=i! A)
1
enfin, comme 2x’ et x” sont des élements de [<< y>, on en déduit que
a’ ef a},
av elo! },
Que l’ensemble des images, par I, des éléments de I< x > soit lui-
méme réduit a { 2} apparait alors intuitivement certain. Les remarques
suivantes justifient cette intuition. On sait que, par définition, l’ensemble
des images, par I-', des éléments de [<a> est ensemble groupant
les objets x’ tels que
=—1
(3) (yer <a> et aercy. S);
CAC Veena).
Brera.
car, on le sait (cf. Titre I, chap. IH, § 2.6.6d), cette derniére relation est
équivalente a la précédente.
Ces remarques faites, on distingue deux cas, suivant que l’ensemble
de départ A de I est non vide ou vide. Si A n’est pas vide, alors, pour
tout x de A, [<a> nest pas vide puisque I est partout définie sur A;
la relation (A y’) (y’e€0<2x>) est alors vraie et la condition imposée
aux objets x’ est équivalente a (ve; x}). Il est clair que l'ensemble
des objets x’ remplissant cette derniére condition est ensemble | 2 }.
Si A est vide, comme IT est partout définie sur A, la premiére projec-
tion pr,G de son graphe est égale a A, donc vide et G = @; donc, pour
tout z, G< a> est vide et, en particulier, pour tout x de A, G<2z>,
done ['< x» est vide; la relation (A y') (y’el'<2z>) est alors fausse
et la condition imposée aux objets x’ est une impossibilité; l’ensemble
groupant ces objets est donc lensemble vide. Mais il n’empéche que
c’est aussi l’ensemble | x}, ou x est un élément de A (= 9); on sait,
en effet, que (Vx) (teG—R=2x-) est une relation vraie quelle que
soit la relation R= x=; on peut donc assurer que pour tout x appar-
tenant a A, {x} = @.
Cela acheve d’établir que l’hypothése selon laquelle [ est injective
et partout définie entraine la conséquence Pele re
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 127
aeit".
Pour qu’une correspondance 1" soit une inverse a droite de la corres-
=4)
pondance V = (G, A, B), il faut et il suffit que I" soit une inverse a gauche
de IY.
En effet, si I’ est une inverse a gauche de I, on peut assurer que
I’olf =]I,; la correspondance réciproque de I, étant I, elle-méme,
ted =1
(LGoT)-t-—= 1, clest-a-dire Vie I’ = 1,5: l’est:.done. bien): une <inverse
a droite de I.
128 TITRE II. —— CHAPITRE I.
Fig. 24.
Y=I<X),
Xe@(A),
Ye2(B),
elle-méme équivalente a la relation (Y =I'< X>) puisque cette derniére
n’a de sens que si X est une partie de A. L’extension de I’ aux ensembles
de parties de A et de B est manifestement une correspondance univoque
et partout définie sur @ (A).
En particulier, comme [¢ @> = 4Q, elle donne de {@} Vimage @.
On notera cependant que < X > peut étre égal 4 vide sans que X = @,
car T< X» est vide dés que X est une partie du complémentaire de
Vensemble de définition de I.
V. ROUQUET LA GARRIGUE. 9
130 TITRE I]. — CHAPITRE I.
weAyx As,
y € Bix Ba,
—1 —1
1B SK T, => (T x To)eh.
aN Sa ae
5 CEA, Ag,
|yeBix< Bo.
#1EMs1. CMD,
3 =)
22, EV 2< 2D,
] wzeAi~x< Ao,
\ veB,~x Bo.
xEB,x< Bo;
on observe alors que ce graphe est aussi celui du produit o xT; des
deux correspondances ie et T.; comme (I, x T.)—' et i xT; ont méme
ensemble de départ et méme ensemble d’arrivée, il en résulte que ces
deux correspondances (de méme graphe) sont égales.
La deuxiéme propriété du produit de deux correspondances est analogue
a la deuxiéme propriété de |’extension aux ensembles de parties et son
importance est du méme ordre; elle concerne les liens entre compo-
sition et extension aux produits.
Etant données deux correspondances V, = (G,, Ai, B;) et 1’, = (G,, Bi, C:)
susceptibles d’étre composées; étant données deux autres correspondances
T,= (G2, As, Bs) ef IT, =(G,, Bo, C2) susceptibles elles aussi d’étre
134 TITRE II. —— CHAPITRE I.
composées; le produit des composées V', 0, ef V', oY, est égal a la composée
des produits I. x, et Y;<xV.. En d’autres termes,
Pour tout couple (1, x2) de A, x A», la correspondance (I", o T',)<(@, oT.)
Gonies sem etiih ats )vienl image Wl Chica > xb, < Tiare >>} sla
correspondance (I, <V,)o(f%ix<TV.) donne du méme_ ensemble
| (v1, a) } Vimage (U<T,)<di xT.) < (a1, a) >>, c’est-a-dire Vimage
(I, «P.)<Ti<2i>xVTi<a,>>; d’aprés le lemme établi, cette derniére
image est égale a I, <Ti<a >> xXV,<T.<a.»>>. Elle est donc égale a
celle de |(a, x2.)} par (T, ol,)«(1% of), ce qui achéve la démonstration
de la propriété.
La troisieme propriété de l’extension aux produits pour deux corres-
pondances est, elle aussi, analogue a la troisieme propriété de l’extension
aux ensembles de parties : elle concerne les principaux caractéres des
correspondances.
Si deux correspondances Y,= (Gi, Ai, B,) ef T2= (Gn, As, Bz) sont
toutes deux injectives et partout définies, leur extension aux produits,
U,xT., est injective et partout définie.
Si deux correspondances V,= (Gi, Ai, B:) ef V.= (Gi, Az, Bz) sont
toutes deux univoques et surjectives, leur extension aux produits, 1, <1, est
univoque et surjective.
I,, et I,, désignant respectivement les correspondances identiques
de A, et de A», ’hypothese faite dans la premiére partie de cette propo-
sition permet d’assurer que
~4 =1
IR ol, => LN et [ysnorliot—= Le
Il en résulte que
que
(TM << IP53st 0 (ry x< T) = Deas
2.5.1. DEFINITIONS.
a. Fonction. — La définition la plus claire d’une fonction ne fait que
reprendre ce qui vient d’étre dit.
Une fonction est une correspondance univoque et partout définie
sur son ensemble de départ.
Mais il convient de commenter cette définition, en insistant sur la
signification des termes qui y figurent.
C’est ainsi qu’on peut dire :
Une fonction est une correspondance entre un ensemble A et un
ensemble B, qui présente les deux particularités suivantes :
1° fout élément de son ensemble de départ A a au plus une image (corres-
pondance univoque);
2° tout élément de son ensemble de départ A a au moins une image (corres-
pondance partout définie sur A).
En d’autres termes, fout élément de son ensemble de départ a exactement
une image et une seule.
On peut dire aussi :
Une fonction est une correspondance univoque dont l’ensemble de défi-
nition est égal a l'ensemble de départ.
Aucune réserve n’est faite sur l’ensemble d’arrivée B : certains
éléments de B peuvent n’étre pas des images (l’ensemble d’arrivée B
n’est pas nécessairement égal a l’ensemble des valeurs); d’autre part,
un élément de B peut étre image de plusieurs éléments de A. La défi-
138 TITRE I]. — CHAPITRE I.
A B
Fig. 26.
en d’autres termes, f(x) n’a pas de sens si x n’appartient pas A. Si, pour
une raison quelconque, on éprouve le besoin de considérer le prototype des y
tels que ((x, y) € F) lorsque x n’appartient pas a A, on utilise alors la nota-
tion générale <,((x, y)€ F), quitte a l’abréger pour les besoins de la cause.
Le symbole f(x) doit étre distingué du symbole f<x> qui désigne,
lui, Yimage par f de l’ensemble | x |. Le lien entre ces deux symboles
apparait aussitot dans légalité
| |
WeKe ee eae |
que f(ao) est la valeur prise par f(x) pour x0; mais, comme on confond
verbalement le résultat f(x) et V’opérateur f, on dit que f(xo) est la
valeur prise par f pour la valeur x du paramétre x; enfin, f(x) lui-
méme est la valeur prise par {(x) pour la valeur x du paramétre x;
f(x) apparait ainsi comme la valeur prise par f pour la valeur x (ou
pour l’objet 2).
Ces remarques se transposent aisément aux correspondances.
2. La méme confusion explique que la lettre x du symbole /(x)
soit appelée la variable de la fonction f. En fait, comme on I’a vu,
la lettre x du symbole f(x), représentant un objet indéterminé (partiel-
lement puisque x appartient a A), est un paramétre du prototype f(x)
— paramétre parmi d’autres éventuellement, comme il arrive dans
f(x) = ax? + bx + c. Ainsi que tout paramétre, la lettre x est destinée
A étre remplacée par une valeur et se présente ainsi comme une
variable; pour distinguer le réle qu’elle joue dans le symbole f(x)
du réle que jouent les autres paramétres, on dit que la lettre x est
la variable du prototype f(x) (de méme qu’on dit, 4 propos d’une
équation en x, que x est l’inconnue de l’équation). Confondant alors
f(x) et f, on en vient a dire que la lettre x est la variable de la
fonction f. On dit parfois aussi que la lettre x est l’argument
de la fonction /, en détournant légérement le mot « argument » de la
signification fondamentale qui lui a été donnée.
ASB
constitué par les lettres A et B séparées par une fléche dont la pointe
est placée a droite, elle-méme surmontée de la lettre f. Ce symbole est
lu de la méme maniére que le précédent.
ince ois
“ZEA,
| eR
qu’on emploie le plus fréquemment dans ce but repose sur une remarque
analogue a celle qui a été faite au paragraphe 2.4.5c:
Etant donné un objet en x, T= 2x2, présentant la particularité selon
laquelle, pour tout x appartenant a un ensemble A donné, T= x= soit un
élément d’un ensemble B donné; alors il existe une application f et une
seule de A dans B telle que, pour tout x appartenant a A, on ait f(x) = T= xs.
L’unicité d’une telle application est a peu prés évidente et se démontre
comme on l’a démontrée au paragraphe 2.4.5 pour les correspondances :
si deux applications f et f’ remplissent la condition énoncée, elles ont
méme ensemble de départ A, méme ensemble d’arrivée B et, pour tout x
appartenant’a A, f(z) = Tears *et f’@) = Terse i *en résulte que,
pour tout x appartenant a A, f(x) = f'(x), ce qui suffit, on le sait, a
assurer l’égalité de f et f’.
Quant a son existence, il suffit d’observer que la relation (veEA
et y = T= x<) admet un graphe F, partie de A xB, puisqu’elle entraine
(x, y)€AXB; que ce graphe F est univoque, puisque la relation
(@ yer et. (x, y’)eF),. équivalente a4 (veAet.y = Tez 5). et
(ceA et y’= TEx5)), entraine comme cette derniére y = y’; qu’enfin
la premiére projection pr,F de ce graphe est égale a A, puisque, pour
tout x appartenant a A, il existe un y tel que (a, y)E F, a savoir TS 2°.
L’application (F, A, B) remplit done bien les conditions de l’énoncé.
L’application unique de A dans B, déterminée par les conditions
de l’énoncé précédent est appelée Yapplication de A dans B, déter-
minée (ou définie) par Vobjet T: x=. Elle est aussi appelée lappli-
cation de A dans B qui conduit de xa T= 2>.
Il convient de souligner, comme a propos des correspondances, que
ces deux dernieres expressions ne sont définies et n’ont de sens que
si T= x= est un élément de B pour tout x appartenant a A.
Pour introduire une application d’un ensemble A dans un ensemble B
donnés, il suffit donc d’introduire un objet T= x= — ou une formule
(d’objet) — élément de B pour tout x appartenant 4 A, puis de faire
appel a lapplication de A dans B déterminée par la formule T= 22.
Il est clair que toute application f de A dans B peut étre introduite
de cette facgon, puisque f est, évidemment, égale a application de A
dans B déterminée par la formule f(x). Pour noter « l’application de A
dans B déterminée par l’objet T= x= », c’est-a-dire « l’application de A
dans B qui conduit de x a T= x= », on utilise le symbole
x—>Tsas(xeA, TSEx2eEB)
ou, plus simplement, le symbole
xz-—>T(@2eA, TeEB);
ces symboles, dont la description est assez longue, sont lus : l’appli-
cation de A dans B qui conduit de 7 a T = x= (oua T).
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 143
: I
Par exemple, on parle couramment de « la fonction — » pour parler de
a
Be a CODE VCO
cette derniére caractérisation peut encore s’exprimer par : application f
de A dans B telle que les images de deux éléments différents de A soient
deux éléments différents de B.
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 145
So f= lp;
L’image, par une fonction f de deux variables, d’un couple (a, 2X2)
appartenant A son ensemble de départ, est notée traditionnellement
au moyen du symbole
f(x, 2),
pr,
Les notations pr,z et pr.z doivent étre maniées avec prudence car,
si objet z n’est pas un couple, les symboles pr,z et pr.z désignent des
prototypes qui n’existent pas; ces symboles, comme les noms qu’on
leur attribue, risquent donc de conduire a des erreurs, si l’on oublie cette
possibilité (facheuse) qu’ils ont de ne pas exister. En régle générale
(mais non pas absolue) les mathématiques évitent d’attirer l’attention,
en leur donnant un nom et en les notant d’un symbole particulier, sur
des prototypes éventuellement inexistants.
f= (fy ps Ss),
Z
z.
A B
A
Bjecion AaB
B E
aes
constante
de AdansB
Fig. 27.
fof = lp ee Oy = 7-
a> f'(f(2)).
La conservation des caractéres d’étre injectives ou d’étre surjectives
établie pour les correspondances montre aussitét que :
La composée de deux injections est une injection;
La composée de deux surjections est une surjection;
La composée de deux bijections est une bijection.
c. Correspondance induite sur une partie de E par une application
de E dans lui-méme. — La correspondance induite, par une application f
de E dans E, sur une partie C de E n’est généralement pas une appli-
cation de C dans C; elle risque de n’étre pas partout définie dans C;
c’est ce qui lui manque, en général, pour étre une application.
d. Restriction d’une application a une partie de l'ensemble de départ.
Coincidence de deux applications sur une partie de leur ensemble de départ.
— La restriction d’une application f = (F, A, B) a une partie C de son
ensemble de départ est, au contraire, quelle que soit f, une application
de C dans B. Notée //C, elle peut étre définie comme l’application de C
dans B représentée en abrégé par
2—> f(x).
a> Teas;
=
ey Ke) sl 2eA,
Gps Z :
See er we A
et on l’introduit habituellement en disant : considérons lapplication
de A’ dans B’ qui, pour tout x de A’, conduit de x a f(x) sizeA et
dexa Téxresi veA’'—A.
Toute application prolongeant f peut, évidemment, étre obtenue par
ce procédé.
I] existe toujours, quelle que soit la fonction f = (F, A, B) au moins
une application prolongeant f 4 un ensemble donné A’ contenant A.
En effet, si B n’est pas vide, on peut prendre pour objet Teas un
élément 6 de B et pour B’ un ensemble quelconque contenant B (par
exemple B lui-méme); l’application prolongeant f ainsi obtenue conduit
alors de tout xe A’ — A al’élément b de B. SiB est vide, alors le graphe F
de f a sa deuxiéme projection contenue dans B, donc vide; F lui-méme
est vide et sa premiére projection étant égale a A, l’ensemble de départ A
est lui-méme vide; ainsi, si B est vide, f se réduit 4 la fonction vide :
(9, 8, ®); pour obtenir une application la prolongeant a A’, il suffit
de considérer une application constante quelconque de A’ dans un
ensemble B’ non vide (par exemple dans { @ }). Il convient d’observer
cependant que si l’on impose a B’ d’étre égal 4 B on n’obtient pas d’autre
prolongement que f elle-méme, c’est-a-dire (0, 0, 0).
fo ss Ip.
Y= Teys;
( rof= I;
(f est une bijection de A sur B) <=> (gr) (9s)
| fos == lh
Enfin :
Lextension aux ensembles de parties d’une injection est une injection.
Lextension aux ensembles de parties d’une surjection est une surjection.
L’extension aux ensembles de parties d’une bijection est une bijection.
Cette propriété est une conséquence immediate de la propriété analogue
pour les correspondances. Elle peut cependant étre démontrée indépen-
damment de cette derniére, grace a la notion d’application inverse d’une
application.
Si, en effet, f = (F, A, B) est une surjection, alors f admet une section s
RR i ae oan
telle que fos = Ip, d’ot. il résulte. que fos =I1,; comme fos =f o$
on en déduit que fo$ = Ih, c’est-a-dire que § est une section de f et
enfin que f est une surjection.
En ce qui concerne les injections, si f est une injection non vide ou
bien la fonction vide, alors f admet une rétraction r telle que ro f= I,
eam YeNOr ies ras a Cun
douril resulte ques ref = ys: ‘comme, roji—iref on ‘en déduit
que ?of = {, c’est-a-dire que # est une rétraction de f et enfin que
est une injection. Si f est une injection vide différente de la fonction
vide, alors f est de la forme (0, , B), ot BG; fest une application
de | @ } dans <?(B), c’est-a-dire une application dont l’ensemble de départ
est réduit 4 un seul élément; une telle application est, évidemment, une
injection.
Y. ROUQUET LA GARRIGUE, 11
162 THRE SMe eCHAPITRE I.
Si lon utilise les notations pr, et pr2, on peut dire aussi que c’est l’appli-
cation représentée en abrégé par
pour constater que leur extension aux ensembles produits est égale
a f. En d’autres termes, pour toute application f de Ai<A»s
dans Bi < Bs, on peut assurer que
f= priof) <(ptaos)):
ie . aul . ”
mais généralement les deux membres de cette égalité ne sont pas des
applications.
OPERATIONS ELEMENTAIRES. 163
tt
au lieu de f(z).
La fonction f elle-méme est alors désignée par le symbole
(fret (AEE),
Giver ou (ft).
souvent abrégé en
3.3. Identification.
Or, dire que /(u’). = f(u"), c’est dire que les applications de C dans
¥(B, A) représentées par y—u'(.,y) et y>u"(.,y) sont égales;
cela entraine que, pour tout y de C, u’(., y) =u" (., y) et, par suite
que, pour tout x de B, u’(a, y) = u" (a, y); en définitive, on voit que,
pour tout y de C et pour tout x de B, uw’ et u” prennent la méme valeur,
ce qui permet d’assurer l’égalité de u’ et u”. L’application f est donc
bien injective.
La bijection f ainsi construite et sa bijection réciproque sont appelées
les bijections canoniques relatives a4 #(BxC, A) et #(C, F(B, A)).
Pour en déduire des bijections canoniques relatives 4 A®*®° et (A™)°,
on s’appuie sur la proposition générale suivante :
Etant donnés deux ensembles A et B dune part, deux ensembles A‘
etB’ d’ autre part, tels qu'il existe une bijection f de A sur A’ et une bijection g
de B sur B’, alors il existe une bijection de (A, B) sur F(A’, B’).
En effet, soit u un élément de (A, B); Papplication composée go uo f~'
est un élément de *(A’, B’); on peut donc considérer lapplication k
de #(A, B) dans #(A’, B’) représentée par
Ui eo bs
gogowofof=gogoulofof,
cela entraine l’égalité de pr, o w’ et de pr, o uw” ainsi que l’égalité de pr, o u’
et de pr. ou”. Ilen résulte que, pour tout x de E, pr: (u‘(x)) = pri(u"(a))
et que pr.(u'(x)) = pr.(u"(x)); on en déduit que, pour tout x de E,
les couples (pri(w'(x)), pr.(u'(x))) et (pri(u" (x)), pr.(u"(x))) sont
égaux; en d’autres termes, pour tout x de E, les deux fonctions uw’ et u"
prennent la méme valeur, ce qui permet d’assurer leur égalité. L’appli-
cation f est donc bien injective.
La bijection f ainsi construite et sa bijection réciproque sont appelées
les bijections canoniques relatives 4 ¥(E, AB) et #(E, A)x#(E, B);
on en déduit, a la maniére du paragraphe 3.4.7, des bijections cano-
niques relatives.4 (A XB) et AF xB.
Ces bijections autorisent en particulier a identifier *(E, AB) et
F(E, A)x F(E, B), ce qui permet de confondre verbalement et graphi-
quement une application u de E dans A xB avec le couple (pr; o u, pr. ° U)
dont la premiére et la deuxiéme composantes sont respectivement des
applications de E dans A et de E dans B. On rejoint ainsi les confusions
paradoxales signalées au paragraphe 2.5.39, mais a cette difference
pres que les confusions actuelles relévent de la notion générale d’identifi-
cation et deviennent ainsi acceptables.
3.4.11. REMARQUE SUR L’EXPONENTIATION DES ENSEMBLES. —
Les bijections canoniques construites dans les derniers numéros géné-
ralisent les propriétés les plus classiques de l’exponentiation des entiers.
Le fait que APY et A®xA® soient les mémes a une bijection prés
lorsque B et C sont disjoints, apparait comme une généralisation de
Végalité entre entiers :
Qa ae,
Le fait que A®<°, (A®)°, (A°)® soient les mémes a une bijection prés
apparait comme une généralisation de
qoxc = (abye = (acy,
Le fait que (A xB)" et A®xB® soient les mémes a une bijection prés
apparait comme une généralisation de
(ax b)e= ae~x be,
L’étude des cardinaux permettra de donner tout son sens a cette remarque.
———S
=»
CHAPITRE HI.
OPERATIONS GENERALES.
1.1. Réunion.
Ux
tel
es
lu comme le précédent.
La lettre 1 est une variable muette de ces deux symboles.
L’opération qui, portant sur une famille d’ensembles, fournit
comme résultat la réunion de cette famille, est appelée réunion
182 TITRE II. — CHAPITRE II.
des ensembles; c’est une opération singulaire dont la donnée est une
famille.
i 9op |
tela}
xn=%
xEK tel
|
X,¢ \_)x..
rel
si i! (Ux) =).
AEA EH Ler
rl Jxoal remy. |
tel tel
|
OPERATIONS GENERALES. 189
La démonstration se réduit a la chaine d’équivalences suivante :
a7 ee eas
:el
\_)x
XE
\ ) X= AUB.
XE {A,B}
oy] X=j{AuBUC
Xe
7A ByiC
et ainsi de suite.
\_) x55.
Fig. 28.
L’ensemble des ardoises d’un toit donne une image concréte d’un
recouvrement de l’ensemble des voliges.
c. Recouvrements plus ou moins fins. — Etant donné un ensemble E,
soient (X,),e1 et (Yx)xex deux recouvrements de E. On dit que le recou-
vrement (Y,),cx est plus fin que le recouvrement (X,),c<; pour
exprimer que pour tout xe K, il existe un:e€I tel que Y,, soit contenu
dans X,. On exprime la méme idée en disant que le recouvrement (X;), €1
est moins fin que le recouvrement (Y,),ex. En d’autres termes,
tout élément d’un recouvrement plus fin est contenu dans un élément
au moins d’un recouvrement moins fin.
La relation binaire en X et Y exprimée par « X et Y sont des recou-
vrements de E et Y est plus fin que X » est, évidemment, réflexive et
transitive; c’est donc une relation de préordre.
Fig. 29.
Fig. 30.
RhaSX. tel
as
Xx {
sont, de leur cété, représentés par deux points d’un autre trait rectiligne
(vertical); les couples appartenant aux deux produits X,x{1}
et X,.x {2} peuvent enfin étre représentés par des points, dérivant
du schéma classique, marqués d’une barre verticale s’ils proviennent
du premier ensemble et, au contraire, d’une barre oblique s’ils proviennent
du second.
On obtient ainsi le schéma suivant :
’
Somme dela famille
, dont les éléments
sont X, et x
|
|
'
oe ee eeXx, Xx,
Fig. 33.
1.2.3. PROPRIETES.
b. Somme dune famille dont ensemble des indices est réduit a un seul
élément. — Si I est réduit 4 un seul élément, soit « cet élément. La somme
de la famille est la réunion d’une famille dont ensemble d’indices est
200 TITRE II. —— CHAPITRE II.
fi rr
Y
eg a i TR
202 TITRE II], —— CHAPITRE II.
ls
Sonine de (Xp {1
S(*) }) xex
lr
Réunion de (Xp) < {|
f(%) })xex
(WoM@ex)
tel
So Sys xe|
rel rel |
Il suffit, pour s’en assurer, d’observer que les deux familles (X, x { + |): e1
et (Y, X {+ }),e1 remplissent la méme condition que les familles données;
204 TITRE IJ. — CHAPITRE II.
\_}sy< SEXP: |
neu
a |
ou (S;))e.\ est une famille dont chaque élément S), est une somme partielle
de la famille (X,),e1.
En effet, toute somme partielle de (X,),e1 est réunion partielle
de (X,X{+t}):er et la somme totale de (X,),c; est la réunion totale
de (X, x | t }),er En vertu de la derniére propriété démontrée en 1.1.2 f,
la réunion d’une famille quelconque de sommes partielles de (X,),e1
est une partie de la somme totale de (X,), er.
La ssmme dune famille de sommes partielles mutuellement disjointes
est contenue, a une bijection prés, dans la somme totale.
En effet, la somme d’une famille de sommes partielles mutuellement
disjointes est égale, a une bijection prés, a la réunion de cette
famille (cf, 38" 17 2.23-C):
De cette proposition découle aussit6t la suivante :
Etant donnée une famille (X,),e1; étant donnée, d’autre part, une
famille (Jj)xe de parties mutuellement disjointes de 1; alors la somme de
OPERATIONS GENERALES. 205
d’autre part,
sont égales a une bijection prés, puisque les sommes partielles forment
une famille d’ensembles mutuellement disjoints.
Enfin, en vertu de l’associativité généralisée de la réunion,
Las
tp) =x
L) (Ux
r~EN ted, rel
1.3. Intersection.
Comme pour la réunion, on distingue l’intersection d’une famille
d’ensembles — mais on suppose cette famille non vide —, l’intersection
d’une famille quelconque (vide ou non) de parties d’un ensemble, |’inter-
section d’un ensemble d’ensembles.
fm tel
{ )\*
lu comme le précédent.
La lettre 1 est une variable muette de ces deux symboles.
L’opération qui, portant sur une famille non vide d’ensembles,
fournit comme résultat lintersection de cette famille est appelée
intersection des ensembles; c’est une opération singulaire dont la
donnée est une famille non vide.
est équivalente a (Wt) (1 = ~)= (tE Xz)); cette derniére relation est
équivalente a re X, (cf. Titre I, II. §2.6.6d et I, §2.4.6); donc linter-
section de la famille est égale 4 X,. En d’autres termes,
(\ Reel
tE{a}
En d’autres termes :
Si f est une surjection de K sur 140,
(Wt) (YieX,) = OV aT ay
tel tel
Dice (\%.2(-)\x
ted tel
Ak (Oe) es
KE wed,
MA)-2™
EA
heA 1EKH €
Ir<()\ Xe )P<x.
( |
beatin rel rel |
XEa
Case
AN fay185
Xe (ABS
et ainsi de suite.
OPERATIONS GENERALES. 213
1.4. Produit.
Le tel
constitué par la capitale II de Valphabet grec, en caractéres gras, elle-
méme soulignée par le symbole eI et suivie de X,; ce symbole est lu :
produit des X, ou, plus simplement : grand-pi-des X,.
Il est souvent remplacé par le symbole
IIx
lu comme le précédent.
La lettre « est une variable muette de ces deux symboles.
On joint a cette définition et a ces notations les définitions et notations
suivantes :
Quel que soit .eI, Pélément X, de la famille (X,),<; est appelé
le facteur d’indice : du produit lI Ge
‘ Lel
Quel que soit .€I, élément F, de la famille (F,),<: est appelé
la coordonnée d’indice « (ou la projection dindice :) de la
famille (F,), c.
Quel que soit tel, Vapplication F--F, du produit de la
famille (X,),<; dans X,, qui conduit de la famille F 4 sa projection
d’indice : est appelée la fonction-coordonnée d’indice: (ou la fonction-
projection d’indice .) du produit de la famille (X,),<;. On note
la fonction-projection d’indice 1 au moyen du symbole
pr
lu : p-r-iota, analogue, évidemment, a pr, et: pro.
Quel que soit .€1, Pimage pr,< A> dune partie A du produit
de la famille (X,),e; est appelée la projection d’indice . de A.
OPERATIONS GENERALES. 215
(@ rel
[[%='9 Js
1E@
Kae et I] x)
1E{a}
sont égaux a une bijection prés.
c. Produit dune famille dont Vensemble des indices est réduil a deux
éléments distincts. Mise en correspondance biunivoque du produit A xB de
deux ensembles et du produit d’une famille 4 deux éléments respectivement
égaux a A ef B. — Si I est réduit a deux éléments distincts désignes
par a et (, le produit de la famille (X.),e,«,8) est lensemble des
familles (%,),e,«,¢) telles que %,€ Xq et rg € Xe, c’est-a-dire l’ensemble
des objets de la forme | (a, Xz), (8, %g)}, OW (Xa, 13)E€
Xa X Xe. L’appli-
cation (Xz, X13) —> | (%, Xx), (6, xs) | du produit Xo Xs dans le produit
de la famille (X,), e,2, 3; est, évidemment, une bijection. En d’autres termes,
Xgx< Xg et || xX,
1E{a,3}
sont égaux
8 a une bijection pres.
La bijection (xz, xg) > | (%, Xx), (6, xg) |, introduite ci-dessus, est
souvent appelée la bijection canonique de X,Xg sur le produit
de la famille (X,),€,«,8).
I] résulte de la propriété établie qu’étant donnés deux ensembles A
et B et leur produit AB défini au chapitre I, comme il est toujours
possible de construire une famille (X,),e,2,¢}, ou # et 6 sont deux objets
distincts (om peut, prendre, par exemple, « == Get 6 = {.G%), et telle
que X,= A et Xg=B, le produit A xB peut étre mis en correspondance
biunivoque avec le produit de la famille ainsi construite. Cette propriété
constitue le lien précis entre la notion de produit de deux ensembles
et la notion de produit d’une famille d’ensembles. Ce lien est un peu
plus lache que celui qui concerne la réunion ou lintersection de deux
ensembles et la réunion ou Jlintersection d’une famille d’ensembles.
Tandis quwil y a égalité entre AUB et la réunion d’une famille dont
les deux éléments sont respectivement A et B, il y a seulement égalité
a une bijection prés entre AxB et le produit d'une famille dont les
deux éléments sont respectivement A et B.
Cette propriété permet aussi de représenter concretement le produit
d’une famille de deux ensembles comme celui de deux ensembles.
d. Preduit dune famille non vide d’ ensembles dont chacun est un ensemble
réduit a un seul élément. — Soit (X.),e1 une famille d’ensembles dont
lensemble des indices I est non vide, mais dont chaque élément X, est égal
a | a,} [a, étant ’élément d’indice + d’une famille donnée (a,),e1], alors
le produit de la famille (X,),e1est réduit au seul élément constitué par (a,), e1-
Ikn effet, la famille (a,),c1 est bien un élément du produit de la
famille (X,), ce: et réciproquement, tout élément de ce produit est nécessaire-
ment égal a (a,), e1, puisque, pour tout: € I, X, est réduit a un seul élément a,.
e. Produit dune famille d’ensembles tous égaux a un méme ensemble E.
Lien entre Vexponentiation des ensembles et le produit des ensembles. —
OPERATIONS GENERALES. 217
Soit (X,).e1 une famille d’ensembles dont chaque élément X, est égal a
un ensemble donné E, alors le produit de la famille (X,).e; est égal a E'.
En d’autres termes,
(Yo)
eS Bye | | X.= ©".
rel : ries
te
IDs « [Ps
él Lel
sont €gaux aA une bijection prés.
—
218 TITRE I]. — CHAPITRE II.
pry
lu : p-r-d.
Quelle que soit JcI, Pimage pr;< A> dune partie A du produit
de la famille (X,),<r est appelée la projection d’indice J de A.
Toutes ces notions, visiblement empruntées au langage de la géométrie
analytique, s’interprétent sans peine lorsque I n’a que trois éléments,
au moyen d’un systéme de coordonnées dans l’espace (fig. 34).
Les propriétés des produits partiels sont analogues a celles des réunions
et des sommes partielles, mais s’en distinguent trés nettement par le
fait qu’elles concernent presque toutes des familles (X,),¢r dont aucun
élément X, n’est vide. Elles jouent un réle important dans toutes les
mathématiques.
OPERATIONS GENERALES. 219
(GeLy 5LyX, )
{ Cae si ted,
( #,= ty( ye X,) si tel—J.
220 TITRE II, — CHAPITRE II.
On constate alors que l’image par pr, de la famille (2,),er ainsi cons-
truite est bien (2). e).
Ainsi, tout élément de la projection d’indice J est image par pr, d’un
élément du produit total; pr; est donc une surjection.
b. Si aucun des facteurs dun produit densembles n'est vide, chaque
facteur de ce produit est contenu, a une bijection prés, dans le produit total.
En effet, si «EI, on sait par a que la projection d’indice | « {|est
contenue a une bijection pres dans le produit total; comme, d’autre
part, X, est égal a une bijection pres a la projection d’indice } x { (en
vertu de 1.4.2 5), on en déduit aussitot la propriété énoncée.
Remarque. — On peut préciser cette propriété en observant que
si aucun élément de la famille (X,),<; n’est vide, alors pour tout ze I,
pry< I] Xp = Xa.
1el
praX< | iDh ae
rel
cette égalité montre alors que le produit total admet par prs, une image
non vide, ce qui prouve que Jui-méme n’est pas vide.
Réciproquement, si le produit total n’est pas vide, alors ou bien la
famille est vide et l’on peut assurer (sans crainte!) qu’aucun de ses
éléments n’est vide; ou bien cette famille n’est pas vide et pour tout ze I
on peut assurer l’égalité ci-dessus; l'image par une application d’une
partie non vide de l’ensemble de départ étant elle-méme non vide, il
en resulte que Xx, quel que soit ael.
Cette extension est souvent notée (9.),cr comme la famille dont elle
est l’extension; c’est, évidemment, un abus de notation.
Elle généralise |’extension de deux applications aux ensembles produits,
définie au paragraphe 2.5.4 h (chap. I).
Ses propriétés sont analogues :
L’extension de la famille des composées est égale a ia composée des
extensions.
Lextension dune famille @injections est une injection.
L’extension dune famille de surjections est une surjection.
Lextension d'une famille de bijections est une bijection.
1 Bs; et (5 [X.)
:el tel
sont égaux a une bijection pres.
(1 %)= AC x10):
eI San (eri ven
BA —— EVby TONS
BO Wa <> Vie, wy ey a4 ~ x
ie) J a “Lzry |
3 L268 SN a
y=s) y~uss
Toutes ces notions peuvent étre illustrées par l’exemple des salariés
et des entreprises d’une ville, en supposant que chaque salarié ne travaille
que dans une seule entreprise.
Les salariés travaillant dans les entreprises constituent un ensemble E;
dans cet ensemble E, on peut introduire la relation R :
« le salarié x travaille dans la méme entreprise
que le salarié y »;
cette relation est réflexive car, pour tout salarié x, on peut assurer que x
travaille dans la méme entreprise que x; elle est symétrique, car si x
travaille dans la méme entreprise que y, a son tour y travaille dans la —
méme entreprise que x; enfin elle est transitive, car si x travaille dans
la méme entreprise que y et si y travaille dans la méme entreprise que 2,
alors x travaille dans la méme entreprise que z.
La relation introduite dans E est donc une relation d’équivalence
dans E. La classe d’équivalence du salarié x est ’ensemble des salariés
de l’entreprise ou il travaille; chacun des salariés d’une entreprise est
un représentant de sa classe d’équivalence, done de son entreprise;
Yensemble quotient E/R de lensemble des salariés travaillant dans les
entreprises de la ville n’est autre que ensemble des entreprises de cette
ville, considérées comme ensemble de salariés. Si, dans toute entreprise,
on choisit un délégué syndical et un seul, ’ensemble des délégués choisis
est un systéme de représentants des entreprises.
De facon plus sommaire, lorsqu’on répartit en boites d’allumettes
de méme taille un tas d’allumettes en vrac, l’ensemble des boites est
lensemble quotient du tas par la relation d’équivalence « les allumettes x
et y ont la méme taille ». Ces notions peuvent étre encore illustrées par
des exemples familiers empruntés aux mathématiques.
Par exemple, en géométrie, dans l’ensemble de ce qu’on appelle les
vecteurs liés, on peut introduire une relation d’équivalence appelée
relation d’équipollence; les classes d’équivalence suivant cette relation
sont appelées des « vecteurs libres » et Pensemble quotient de celui des
vecteurs liés par la relation d’équipollence est l’ensemble des vecteurs libres.
On verrait de méme que la relation de parallélisme au sens large,
dans l’ensemble des droites de la géométrie dans l’espace, est une relation
d’équivalence dont les classes d’équivalence sont les directions des
droites de l’espace.
A) =e
Il en résulte que
cay = f(r)=f(y)-
pour constater que cette relation est équivalente a Ra, y=. En effet,
si x est équivalent a y suivant R, x et y ont méme classe d’équivalence
d’aprés le paragraphe 2.1.3 6; donc il existe un XeEE/R et tel
que te€X et yeX. Réciproquement, s’il existe un tel X auquel appar-
tiennent x et y, ces deux éléments appartiennent a une méme classe
d’équivalence suivant R et, par suite, sont équivalents suivant R.
In d’autres termes, toute relation d’équivalence R dans E est équi-
valente a celle qui exprime que deux éléments de E appartiennent a
un méme ensemble de la partition E/R.
Remarque. — Si R est plus fine qu’une relation d’équivalence S
dans E, la partition E/R est plus fine que la partition E/S et récipro-
quement.
tee V5 ly eee
est appelée relation d’ordre strict dans KE, associée 4 la relation
d’ordre «xy», bien quelle ne soit pas relation d’ordre dans E.
Elle se note généralement au moyen de l’un ou l'autre des symboles :
LES vy > xX,
Ce GS V-
a Te = ELS eae =S Eee
Vz b ' YB
way | Se Seni
ty |ees Mee ny
pee ay pt Ip sees | ;
CY YN 2x
Se ( —— Lay <5 ( => Ve
Bz iy \ : Pee
Wee ye Ve
“= J — a
2 XL = ¥ Te
Dee jee
y<a | e>y
a 4 = OE CONS, ) = IS Ae
La relation induite sur une partie A deE par une relation d’ordre
dans E notée « <y, c’est-a-dire la relation
|“LE A,
WE A,
|Lg
est une relation d’ordre dans A appelée relation d’ordre induite sur A
par x < y. On la confond habituellement avec la relation d’ordre dans E
et on la note simplement
LAY.
Par opposition, un ordre non total est dit ordre partiel. L’inclusion
dans “(E) est une relation d’ordre partiel.
OPERATIONS GENERALES. 333
Un plus petit élément est un élément tel que tous les éléments de E
soient plus grands (au sens large) que lui. Il n’en existe donc pas de
strictement plus petit que lui; ainsi un plus petit élément est un élément
minimal.
Il existe au plus un plus petit élément de E pour un ordre donnée; il existe
au plus un plus grand élément. En effet, si a’ et a” sont deux plus petits
éléments, on peut assurer que a’ <a" et a” —a’, dot il résulte, grace
a lantisymétrie, que a’ =a’.
Au lieu de « plus petit élément de E » on dit assez volontiers minimum
de E et, au lieu de « plus grand élément de E », maximum de E. C’est
pourquoi le plus petit élément de E et le plus grand élément de E sont
notés respectivement min E et max E.
Le minimum de E, quand il existe, devient maximum quand on
remplace l’ordre par lordre opposé et vice versa.
On dit que E admet un plus petit élément pour exprimer qu il
existe un plus petit élément de E. Expression analogue pour « plus
grand ».
Si E admet un plus petit élément, ce plus petit élément est unique
élément minimal. Lorsque l’ordre est total la notion d’élément minimal se
234 TITRE. Il» —— CHAPITRE II.
inf,X
L’ensemble des
Bst appelé Bst noté Symbole lu
tels 3 que que
6b Q On io)
e e
a (e Ov
e———_0 a
Cc a
&
f a 5 c
b 7 Cc oe 5
E x A b b c
i; ih le Cc a a
Qa c 4 a c b
{. CARDINAUX.
Eq(a, y),
lu: x est équipotent a y.
240 TITRE I]. — CHAPITRE III.
|ret,
yea,
|Eq(2, ¥)
est, évidemment, réflexive dans Cl, symétrique dans Q, transitive dans CQ.
On exprime cette remarque en disant que la relation d’équipotence
est une relation d’équivalence dans tout ensemble d’ensembles;
on confond ainsi, selon l’usage, une relation binaire avec la relation
entre éléments d’un ensemble quelle induit dans cet ensemble.
1.1.2, PuissaNces. — Etant donnés un ensemble d’ensembles
et un ensemble A de , la relation « X est un ensemble de cl et X est
équipotent a A » exprime que X est un élément de équivalent a A
suivant la relation d’équipotence dans @. L’ensemble des objets X
qui remplissent cette condition est donc la classe d’équivalence de A
suivant la relation d’équipotence dans @. Par définition, la classe
d’équivalence de A suivant la relation d’équipotence dans © est
appelée la puissance de A par rapport a Cl.
I] convient d’observer que cette notion dépend de l’ensemble & dont A
est un ensemble, car si A est un ensemble d’un ensemble ’ différent
de , la puissance de A par rapport a Ct’ n’est pas égale, en général,
a la puissance de A par rapport a . C’est cette remarque qui conduit
a introduire la notion de cardinal.
Card (E)
lu : cardinal de E.
L’expression et le symbole ainsi introduits sont définis quel que soit
Yensemble E et désignent un objet qui ne dépend que de E — au contraire
de la puissance de E par rapport a a.
Le cardinal de E existe toujours, puisqu’il existe un X équipotent
a E, a savoir E luicméme. On en déduit aussitot (cf. Axiome de la quan-
iification-= Tit, I; Il; §°2.5 43). que
lu : zéro.
Toute application admettant © comme ensemble de départ admet 0
comme ensemble de ses valeurs, donc toute bijection admettant @ comme
ensemble de départ admet © comme ensemble d’arrivée. En d’autres
termes, il n’existe qu’un seul ensemble équipotent a 0, a savoir 0 lui-
méme.
VY. ROUQUET LA GARRIGUE. 16
242 TITRE II. — CHAPITRE III. /
Card (9) =o = @.
Remarque. — Cela ne veut pas dire que l’objet noté o soit identique
a Vobjet noté 0.
ju : un.
Comme tous les ensembles réduits 4 un élément sont, évidemment, équi-
potents, ils ont tous 1 pour cardinal. Le cardinal de l’ensemble | ©, | 9 | |
est noté au moyen du symbole
lu : deux.
fee
7
ag YE |
Trois opérations, chacune des deux premieres portant sur une famille
quelconque de cardinaux, sont alors introduites : addition, le produit,
lexponentiation. Il n’y a ni soustraction ni division. i
/
CARDINAUX. ENTIERS. 243
a. Addition. — Etant donnée une famille (a,),¢; dont tous les éléments
sont des cardinaux, le cardinal de la somme de la famille (0,),
et
est appelé la somme cardinale de la famille (a,),¢;. On note la somme
cardinale de la famille (a,),<¢; au moyen du symbole
2 a,
ya
rel
lu : grand sigma des a,. On dit souvent « somme » tout court pour
« somme cardinale ».
If:
rel
a”b
D’abord :
Commutativité :
T
a+b=b+a ab = ba. |
Associativité :
|| a(be) :
a+ (b+e)=(n+b)+¢ = (ab) c.
|
Distributivité :
Propriétés de l’exponentiation :
Ensuite :
Le produit ab est égal a la somme de la famille (a;),€,, ott a, = « pour
tout eb,
Tout cardinal a est égal a la somme de la famille (a), <4, OW a,;=1 pour
tout tea,
La puissance a* est égale au produit de la famille (a,),<,, ou =a
pour tout -eb.
Enfin, les propriétés particuliéres aux cardinaux o et 1,
| i
OF ONES
= On 501 —-0 jee ie |
2"> a.
2. ENTIERS.
vea+i|
qat+i=bsei se a=.
a7 a+.
est vraie, alors on peut assurer que R=n< est vraie pour tout entier.
248 TITRE II. — CHAPITRE III.
2.5. Ordination de N.
ture sur E; une partie A de E est une structure sur E; un graphe G dont
les deux projections sont contenues dans E est une structure sur ie
une application de E dans E, une correspondance entre E et E sont des
structures sur E.
Soit alors S$ une structure quelconque sur E. On dit que E est muni
de la structure S pour exprimer que la théorie ot Pon se place
dispose de l'ensemble E et de la structure S sur E. Pratiquement,
on confond l’objet métamathématique désigné par « E muni de la
structure S » avec le couple (E, $) (cf. H, II, § 2).
En fait, on n’étudie pas une structure déterminée mais une espéce
déterminée de structure.
Pour mener une telle étude, il convient de dire nettement de quelle
espéce de structure on veut parler. On procéde alors de la facon suivante.
On introduit un ensemble E. On introduit un objet S quelconque.
On introduit une relation T exprimant que l’objet S appartient a un certain
€chelon de l’échelle ayant E pour base, par exemple 4 EXE, a @(E XE),
a &(E), a £(2(E)).
On introduit une nouvelle relation R concernant %S. Cette relation,
jointe a la précédente, est collectivisante et équivalente a l’appartenance
de S a une partie parfaitement déterminée de l’échelon considéré au
préalable.
Cela fait, on construit la théorie admettant comme axiomes : les axiomes
de Ja théorie des ensembles, la relation exprimant l’appartenance de S
a léchelon considéré, la nouvelle relation concernant S qui acheve de
déterminer lespéce de structure qu’on se propose d’étudier. La théorie
ainsi construite et qui admet deux constantes E et S est appelée théorie
de l’espéce de structure caractérisée par T et R. La relation T est
appelée la caractérisation typique et la relation R laxiome de
lespéce de structure considérée..I] est inutile d’indiquer qu’il s’agit
d’une espéce de structure sur E car, si l'on remplace l'ensemble E par
un autre ensemble E’ partout ot E figure, on obtient, évidemment, la
méme théorie, avec E’ au lieu de E. Les théorémes qui peuvent étre
démontrés dans cette théorie sont, évidemment, applicables a tout
ensemble muni d’une structure caractérisée par T et R quelles que soient
les particularités que puisse présenter, par ailleurs, cet ensemble. Dans
cette simple remarque réside le principal intérét de la notion de structure :
traiter une fois pour toutes des questions étudiées séparément autrefois
et masquées par des particularités tenant a chaque étude.
Reste a développer cette théorie.
On se laisse guider par les idées suivantes qui dessinent un plan général
pour l’étude d’une espéce de structure.
Apres quelques notions particuliéres a chaque espéce de structure
on introduit ce qu’on appelle des « morphismes », puis ce qu’on appelle
des « isomorphismes ».
STRUCTURES. 255
b. Caractérisation typique :
c. Axiome :
La théorie construite sur ces bases est appelée théorie des structures
d’équivalence. Elle élabore des notions et établit des résultats utilisés
dans toutes les branches des mathématiques. Cette théorie n’est pas autre
chose que I’étude des relations réflexives, symétriques et transitives
entre éléments d’un ensemble; mais la présentation de cette étude au
moyen du graphe déterminé par une telle relation permet a la théorie
d’étre proprement mathématique, alors qu’une présentation ne se référant
qu’aux relations conduirait a une théorie de caractére métamathématique.
Lorsque, étant donné un ensemble E, il est possible de distinguer
une partie G de E x E présentant les trois caractéres indiqués, soit en vertu
d’axiomes, soit en vertu de démonstrations, on dit que E est muni d’une
structure d’équivalence, muni d’une relation d’équivalence ou
enfin muni d'une équivalence.
3. EQUIVALENCE ET PARTIES DE E.
aveA,
yek,
Sy = hs
Fig. 36.
il en résulte que fC ANB>cANB et, par suite, que ANB est elle-méme
saturée.
On déduit aussitét de cette remarque que l’intersection des parties
saturées de E contenant une partie donnée quelconque C de E est une
partie saturée contenant C. C’est, évidemment, la plus petite partie saturée
contenant C par rapport 4 linclusion. Il existe donc toujours une plus
petite partie saturée contenant une partie donnée C; on l’appelle volontiers
le saturé de C.
L’égalité, qui est une relation d’équivalence dans tout ensemble, ne trouble
aucune propriété, de sorte que toute propriété est compatible avec l’égalité.
Mais une propriété quelconque n’est généralement pas compatible
avec une équivalence quelconque. Ainsi, dans l’ensemble des salariés
d’une ville, la propriété « x a les yeux bleus » n’est généralement pas compa-
tible avec la relation d’équivalence « x travaille dans la méme entreprise
que y ».
Pour qu'une propriété P= x= soit compatible avec une relation d’équi-
valence R, il faut et il suffit que la partie de l’ensemble E déterminée
par P= 2x2, c’est-a-dire l’ensemble A des éléments de E tels que P, soit
262 TITRE III. — CHAPITRE I.
5. EQUIVALENCES-QUOTIENTS.
Etant donné un ensemble E muni d’une relation d’équivalence R,
soit S une autre relation d’équivalence dans E, plus fine que R.
La relation binaire T entre éléments ¢ et t’ de ’ensemble-quotient E/S
exprimée par : ¢ et ¢/ admettent respectivement deux éléments x et 2’
équivalents selon R, est une relation d’équivalence dans E/S.
En effet, sa réflexivité et sa symétrie dans E/S sont évidentes. Quant
a sa transitivité dans E/S, elle peut s’établir de la maniére suivante :
sit et ¢’ admettent respectivement x et x’ équivalents selon R et si ’ et ¢”
admettent respectivement deux éléments y’ et y” équivalents selon R,
alors ¢ et t” admettent respectivement les éléments x et y” qui sont bien
€quivalents selon R puisque x’ et y’ étant équivalents selon S le sont aussi
selon R grace au fait que S est plus fine que R.
La relation T, ainsi définie, est appelée quotient de la relation d’équi-
valence R par la relation d’équivalence plus fine S et notée au moyen
du symbole R/S, lu: R sur S.
L’équivalence déterminée dans E/S par R/S est appelée équiva-
lence-quotient de léquivalence associée a R par la relation d’équi-
valence plus fine S.
Le graphe de R/S n’est autre que l'image du graphe de R par l’exten-
sion aux produits de la surjection canonique f de E sur E/S. Les classes
d’équivalence déterminées par R/S dans E/S sont les images par f des
classes d’équivalence déterminées par R dans E; chacune d’elles est
formée de parties de E dont la réunion est une classe selon R.
6. EQUIVALENCES-PRODUITS.
Or, il est facile de voir que cette relation complexe est équivalente a la
condition :
Galeri tet SG VG ves Ae el Gel aG.
c. Axiome :
1
GniG =A,
GoG=G
2. FONCTIONS CROISSANTES.
Cette relation est une relation d’ordre dans E x F. En effet, elle est réflexive
puisque, pour un couple quelconque (a, £), on peut assurer que
(2a,
eee ee
elle est transitive puisque, pour trois couples (a, £), (y, 1), (z, ¢), on peut
assurer que
|ie
Bkie
i IN
IN SwXY
AS
AIT
Sh
| mM
OS
4.1. Définition.
L’ordre ainsi déterminé dans EXF est appelé produit des ordres
considérés dans E et F.
4.2. Exemple.
(Wt) (m2);
1el
5. PRODUITS LEXICOGRAPHIQUES.
mM= NM et Le< 2) F
wy" et X= Yr et L3< V3)
m=)
MADAAWWAWAAAAANA et L2= f2 et “3
= ¥3-
Bien que cette application soit définie dans une partie A du produit
E xE, on dit, par abus de langage, qu’elle est définie dans E.
Souvent, les lois de composition internes rencontrées en mathématiques
sont définies pour tout couple appartenant 4 EXE. On dit, alors, que de
telles lois sont partout définies sur E.
Quand une loi de composition interne f est partout définie sur HE,
le symbole f(x, y) a un sens quels que soient x et y appartenant a E;
donc le symbole f(y, x) a lui-méme un sens quels que soient x et y appar-
tenant a E. Il est alors possible de considérer l’application de EK x E dans E
associant 4 tout couple (x, y) image f(y, x); cette application est une
loi de composition interne partout définie sur E et appelée loi de compo-
sition opposée 4a la loi f. C’est l’application résultante de la symétrie
canonique de E xE et de l’application f.
Quand la loi f n’est définie que sur une partie A de Ex E, le symbole
f(y, x) a un sens pour tout couple (2, y) appartenant au graphe A“ réci-
proque de A. Il est encore possible de considérer l’application de A~'
dans FE, associant a tout couple (x, y) de A image f(y, x). Cette appli-
cation est donc une loi de composition interne dans E, mais définie seule-
ment sur la partie A~! de Ex E; cette loi est encore appelée loi opposée
a la loi f. Il est clair que si une loi g est opposée a une loi f, inversement f est
opposée a la loi g. On dit, naturellement, que f et g sont alors opposées.
1.3. Exemples.
1.4. Isomorphismes.
2. NOTATIONS.
CAB ai:
désigne le composé de x T y et de z; le symbole
ENAY TA)
désigne le composé de x et de y T z; le symbole
Remarque. — Dans le cas d’une loi externe partout définie, les nota-
tions précédentes se réduisent 4 des symboles tels que
SiavLbile@t))),
car un composé quelconque étant un élément de E ne peut servir
que de second terme pour une nouvelle composition.
Lt="
To % Te
pZizq =p p
Te
désignent tous le composé : tT %pii |... [27 Ou x, lui-méme si p = q.
En particulier, lorsque p = o, ces symboles deviennent
i=q q
a eed eyBs
0<i<g v0 0
ix
n a
représente le composé
XG]p ale. eee Ge: 7 pantiessecales amNe
Us):
p>o
1
cette réunion contient, en particulier, T X, c’est-a-dire X lui-méme.
Le composé de deux parties X et Y n’est autre que l’ensemble des
composés x 7 y dont les premiers termes appartiennent a X et les
deuxiémes termes a Y. Lorsque X et Y sont des parties finies de E, le
nombre des éléments de X T Y est celui des couples du produit X x Y,
donc le produit des nombres d’éléments de X et de Y (sauf égalité de
certains composés). En particulier, si ’une des parties X ou Y est vide,
le composé de ces parties est l'ensemble vide.
L’exemple suivant permet d’illustrer la signification qu’il faut attribuer
au symbole X JT Y.
Si 7 désigne l’exponentiation dans l’ensemble N des entiers naturels,
X Vensemble { 2, 3, 5 |et Y l'ensemble |4, 7}, le symbole X T Y désigne
alors ensemble | 16, 81, 128, 625, 2 187, 78 125 }.
a1(8 Te)
est dépourvu de sens, si 7 désigne une loi interne, | une loi externe,
6 un opérateur.
IO SLI SB ABT
Tl He Uf TL
i) n
i=1 4
Lorsque les n termes 2; d’une suite (7) sont tous égaux a un méme
élément 2, le produit de cette suite, désigné par
Tx
dans la notation générale, est désigné, lorsqu’on adopte la notation multi-
plicative, par le symbole
aes
L’ensemble des produits des suites finies (non vides) dont les termes
appartiennent a X est noté X*.
La notation multiplicative d’une loi interne est actuellement réservée
strictement — sauf indication formelle du contraire — au cas ow Il’opé-
ration binaire que constitue cette loi est une opération associative.
it 4
de n parties égales a X.
On n’emploie pas de notation particuli¢re pour désigner l’ensemble
des sommes de suites finies (non vides) dont les termes appartiennent a X.
La notation additive d’une loi interne est, actuellement, réservée
strictement, sauf indication formelle du contraire, au cas ot lopération
binaire que constitue cette loi est une opération a la fois associative
et commutative.
ou par
DO SAO SO Os
ee
De méme, pour l’application (a, y) —> inf (%, y), appelée loi inf. et
notée « J ».
Enfin, exponentiation des entiers naturels, comme la multiplication
et Paddition, sont des lois de composition internes dans N, d’ot dérivent,
d’ailleurs, les trois notations étudiées ci-dessus.
3. REPRESENTATION CONCRETE.
ae
TS We a b Cc d
yo
a Cc a a b
b d a C d
c a b a b
d C a b d
4. NOTIONS DERIVEES.
4.1. Associativité.
2g OMG ee eo is (ail
Ng a el
4.2. Commutativité.
eter @:
Une loi commutative est identique a son opposée.
Dés que deux éléments remplissent la condition d’égalité x T y=yT 2,
et que les deux composés en question sont définis, on dit que ces
éléments sont permutables ou échangeables; on dit aussi qu’ils sont
commutables ou qu’ils commutent.
Un élément c permutable avec tout élément de E est dit élément central.
L’ensemble des éléments centraux est appelé centre de E.
Dire qu’une loi interne, non partout définie, est commutative, c’est
dire que la condition d’égalité précédente est remplie pour tous les
éléments de E qui donnent un sens a chacun de ses deux membres.
VY. ROUQUET LA GARRIGURK. 19
2.90 TITRE III. — CHAPITRE III.
4.3. Idempotence.
4.4. Distributivité.
opérateurs «€Q et éléments d’un ensemble FE, une loi interne 7 partout
définie sur E, on dit que la loi externe | est distributive par rapport
a la loi interne 7, pour exprimer que les deux lois remplissent la
condition suivante :
Quels que soient les éléments x et y de E et Vopérateur « de &,
ey) (@ be) ely)
Lorsque la loi interne (associative et commutative) est notée additi-
vement et la loi externe multiplicativement, la condition exprimant
la distributivité se note
a(e+y)HSar+ ay,
eLyTa=(@Ly)T (74)
ou encore, en revenant a la notation *%, par lidentité
4.5. Permutabilité.
de £2, et éléments du méme ensemble E, d’autre part, on dit que ces deux
lois sont permutables pour exprimer qu’elles remplissent la condition
suivante :
Quels que soient lopérateur z de 2, Vopérateur 9 de © et ’élément x de E:
\ Cmca
ee ae gewae»
\ -€ ae Coes
Titensresulterquiercs=—=e. /
OL =0;
autrement dit, la somme vide d’éléments de E est égale a o.
Mais il convient d’observer que, dans la relation 2° = 1, le symbole o
désigne bien l’entier naturel zéro tandis que le symbole 1 désigne
Vélément neutre de la loi multiplicative et non pas, en général, l’entier
naturel : un.
De méme, dans la relation 0x = o, le symbole o du premier membre
désigne Ventier naturel zéro, tandis que celui du second membre
désigne 1’élément neutre de la loi additive et non pas, en général,
Ventier naturel : zéro.
Des que la premiere des deux implications est remplie, on dit que a est
élément régulier 4 gauche; dés que la seconde est remplie, on dit
que a est élément régulier 4 droite.
Lorsque a est régulier a gauche, le passage, par implication, de
Pégalitéa Tx =aT yalégalité x =y apparait matériellement comme
la suppression de l’élément a et du signe T de la loi; l’égalité obtenue
par cette suppression est intuitivement plus simple que la premiére;
aussi dit-on que ce passage est obtenu au moyen d’une simplification
a gauche par |’élément a et que a est un élément simplifiable 4 gauche;
les notions d’élément régulier 4 gauche et d’élément simplifiable 4 gauche
sont donc deux notions identiques. On définit, de facon analogue, un
élément simplifiable a droite.
La notion d’élément régulier coincide avec celle d’élément simpli-
fiable. Pour un tel élément régulier ou simplifiable, on peut donc assurer
les deux ێquivalences :
Caled
|ey ic ae ys es ae | a = | a!
Te
lu : tau-moins-un-x.
Lorsqu’une loi associative est notée multiplicativement, le symétrique
unique de x, quand w est symétrisable, est appelé inverse de x et noté
au moyen du symbole « z~' », lu : x-moins-un. On dit, alors, inversible
pour symétrisable.
Lorsqu’une loi associative et commutative est notée additivement,
le symétrique unique de x, quand & est symétrisable, est appelé opposé
de x et noté au moyen du symbole « — x», lu: moins x.
eNey
lus tous les deux : x sur y. Le trait oblique ou le trait horizontal, séparant
les symboles qui représentent les termes de la fraction, est appelé barre
de fraction. La notation z/y, utilisant la barre oblique, est conforme
a la notation générale en JT d’une loi de composition et cette barre
oblique « / » est le signe de la division. Au contraire, la notation a utilisant
pour représenter
(a.b.c). (3) -d-(“).(2).
ty
lu : x moins y. On ne donne pas de nom particulier au premier terme
ni au second terme de la différence. I] s’agit la d’une notation conforme
a la notation générale en T.
ae ( PSY
a= aa
—
Jou
Sila loi T n’est pas partout définie, on dit que R est compatible avee T
pour exprimer que la condition précédente est remplie des que les
composés x JT yet xz’ T y’ sont définis.
b. Cas d’une loi externe. — Etant donné, d’une part, un ensemble E
muni d’une loi de composition externe |, partout définie, admettant
elle-méme un domaine d’opérateurs 2; étant donnée, d’autre part, une
relation d’équivalence R notée =, on dit que la relation d’équivalence R
est compatible avec la loi externe | pour exprimer que R remplit
la condition suivante :
Quels que soient les éléments x el x' de E et lopérateur « de & :
DSL So, [a=
a |Pae.
IO as On) = ew) = es
cette condition est visiblement vérifiée, puisque, par définition d’un
homomorphisme, f(x 7 y) et f(« Ty’) sont respectivement égaux
a f(x) T f(y) et f(x) T fly’). La compatibilité a droite s’établit de la
méme maniere.
La relation d’équivalence R, associée 4 Phomomorphisme f, étant compa-
tible avec la structure 2, détermine sur ensemble quotient E/R une
structure quotient par R de la structure =. Comme &, cette structure
quotient est partout définie.
D’autre part, la structure ¥ détermine, sur la partie stable f(E) de E,
une structure induite, elle aussi partout définie.
Entre ces deux structures, existe un lien remarquable : elles sont
isomorphes. Pour établir ce résultat, on peut se borner au cas ow
314 TITRE. III. .—— CHAPITRE III.
lensemble E est muni d’une seule loi de composition (interne pour fixer
les idées) notée T, partout définie, et ’ensemble E d’une loi homologue T .
fl suffit, alors, de montrer qu’il existe une bijection 9 de l’ensemble quo-
tient E/R sur la partie f(E) et que, par cette bijection, image du
composé de deux éléments de E/R est le composé des images de ces deux
éléments; on sait, en effet, que la loi quotient étant partout définie sur E/R,
tout homomorphisme bijectif est un isomorphisme.
L’existence d’une bijection 9 de E/R sur f(E) découle des remarques
suivantes : l’application o de E/R dans f(E) qui, a toute classe X appar-
tenant a E/R, fait correspondre l'image par f dans f(E) d’un élément x
de X (application déduite de f par passage au quotient suivant R) est,
évidemment, une application surjective de E/R sur f(E); c’est, aussi,
une application injective, car si deux classes X et X’ appartenant a E/R
ont méme image par o dans f(E), ces deux classes sont constituées
d’éléments x et x équivalents selon R, donc ces deux classes sont
confondues.
Le fait que la bijection 9, ainsi introduite, respecte la loi induite (notée 7
elle aussi) par la loiT sur f(E), découle, 4 son tour, des remarques
suivantes : X et Y étant deux classes appartenant a E/R et admettant
comme représentants respectifs deux éléments x et y de E, le composé
par JT (notant, lui aussi, la loi quotient) de X et Y, a pour image par 9,
le composé par T des images o(X) et o(Y). En effet,
f(y) sur E peut alors étre défini sans que celui de x et y sur E le soit
pour la loi homologue.
Bien entendu, si Vhomomorphisme f est injectif, f(E) est isomorphe
a E lui-méme.
Enfin, si R est une relation d’équivalence dans un ensemble E
compatible avec une structure = munissant E, il est clair que l’appli-
cation canonique de E sur E/R est une représentation, dite représen-
tation canonique de E sur E/R. Cette représentation devient un
homomorphisme et méme un épimorphisme (dits aussi canoniques)
de E sur E/R, lorsque * est partout définie sur E. Ainsi se trouvent
précisés les liens entre structures-quotients et images homomorphes
dans le cas ot » est partout définie : non seulement toute image
homomorphe est isomorphe 4a une structure-quotient, mais toute
structure-quotient peut étre considérée comme image homomorphe.
b. Cas dune loi externe. — Etant données deux lois externes |, et | >
partout définies respectivement sur E, et E, et admettant le méme domaine
@opérateurs &, extension aux produits des applications|, (de 2xE,
dans E,) et |» (de2 x E, dans E.) est une application de (2 x E,) x (2 x E32)
dans E,xE, pour laquelle 2 perd son role de domaine d’opérateurs.
Pour lui permettre de conserver ce réle, on considére pour chaque opéra-
teur a de £2 application de E, dans E, produite par « et application de E,
dans E, produite, elle aussi, par ~; l’extension aux produits de ces deux
applications est une application de E dans E associée a l’opérateur 2;
on définit, ainsi, une famille d’applications de E dans E indexée par les
STRUCTURES ALGEBRIQUES GENERALES. 319
1. DEFINITIONS ET EXEMPLES.
Dans un monoide, le produit d’une suite finie de facteurs reste égal a lui-
méme si lon remplace deux facteurs consécutifs par leur produit effectué.
Pour établir ce théoréme, on remarque, d’abord, que son enoncé est
vrai dans le cas de trois facteurs, en vertu de la définition méme de
l’associativité; il se réduit, alors, en effet, a l’égalité
(a, Ay) @3 = A; (A2Q3).
puisque
Ay Ay A; (A,3) = A, AA, G5.
gwmtn—= gm or,
T"c=(T2) T(t),
Wu -+- Ih
aE 7 EatAaatayas
Plus généralement, si mi, m2, ..., mp, désignent des entiers naturels
quelconques, mais non nuls, on peut assurer que
CE TE)
“Ly = Ve
=> 1.22 in = 1-2 Vn
Ln=Vn
a= a)
= ab=Baal,
Gaba
LS SS] w= ye'.
\ AAW) (Ona a)
( (y'#") (ay) =e.
Or les théoremes d’associativité permettent d’assurer successivement
que
(ry) (y' x’) — LOG i SVN) 0 oa GE iD eS
produit étant effectué dans lordre opposé a celui qui fournit le premier;
MONOIDES. © or
ee
Sand Soe ES
Po Nig Y q jee
. ea 7 oy
LF T=TE De
Py q p
PANS 1 =A
5.1. Définitions.
Cette opération matérielle peut étre effectuée tant que figurent dans
une expression-mondme des bases égales. On peut facilement démontrer
par récurrence que l’ordre dans lequel on effectue ces remplacements
n’a pas d’influence sur le résultat final. Cette opération matérielle permet
donc de construire, a partir d’une expression-mondme donnée, une nouvelle
expression-mondéme, égale a l’expression donnée, et dans laquelle toutes les
bases sont deux a deux différentes. L’expression-monoéme obtenue ainsi
est appelée la forme réduite de l’expression-monéme donnée. L’opération
qui permet de lobtenir est appelée réduction des expressions-
mondomes.
Il est d’usage de présenter sous une forme réduite le résultat définitif
d’un calcul portant sur des éléments donnés d’un monoide. Bien entendu,
sil n’y a qu’une forme réduite pour une expression-mon6dme donnée,
un calcul sur des éléments donnés peut, généralement, étre conduit de
plusieurs maniéres qui peuvent donner lieu a des formes réduites d’aspects
divers, bien que toutes égales entre elles.
MONOIDES. 88
6. SOUS-MONOIDES.
La loi induite par une structure de monoide sur une partie quelconque
de ce monoide, est, évidemment, une loi associative, mais ce n’est pas
nécessairement une loi de monoide, car la loi induite peut n’étre pas
partout définie dans la partie considérée.
Au contraire, sur une partie stable, une structure de monoide induit
une structure de monoide. Une telle partie stable, munie de la struc-
ture induite, est appelée un sous-monoide.
est, alors, celui d’une suite finie non vide dont les termes appartiennent
a X. Done, le produit de deux éléments de cet ensemble est bien lui-méme
un élément de cet ensemble, ce qui montre que cet ensemble est une partie
stable, donc un sous-monoide.
En effet, Pégalité
(ay) u= (ay)e
peut s’écrire, en vertu de l’associativité,
LB(yu) = 2 (ye):
(ay) 2= 2(ay),
donc que xy est permutable avec tout élément z du monoide.
Le centre d’un monoide est, évidemment, abélien; plus généralement,
on peut montrer que le sous-monoide engendré par une partie dont les
éléments sont deux a deux permutables est abélien.
Enfin, dire que les éléments symétrisables constituent un sous-monoide
revient a dire que le produit de deux éléments symétrisables est lui-méme
un élément symétrisable. Or, cela a déja été constaté précédemment :
on sait que tout élément symétrisable d’un monoide admet un seul symé-
trique et que le symétrique d’un produit xy est le produit y’x’ des symé-
triques pris dans l’ordre opposé.
7. MONOIDES-QUOTIENTS.
8. MONOIDES-PRODUITS.
Cen et Soa
CHAPITRE V.
GROUPES.
On dit aussi qu’un tel ensemble structuré est un ensemble muni d’une
structure de groupe ou encore d’une loi de groupe.
Un groupe est donc, en particulier, un monoide non vide, puisqu’il
comporte, au moins, un élément : l’élément neutre.
Cet élément neutre est unique comme pour toute loi de composition
interne. Le symétrique de tout élément est, lui-méme, unique puisque
la loi est associative.
Enfin, comme tout élément symétrisable d’un monoide est régulier,
tout élément d’un groupe est régulier.
La loi opposée a une loi de groupe définie sur un ensemble G est elle-
méme une loi de groupe; elle détermine donc sur l’ensemble une nouvelle
structure de groupe dite opposée a la premiére; le groupe opposé a G
est noté G°,
L’existence d’un symétrique unique pour tout élément x d’un groupe G
permet de définir une application importante de G dans lui-méme :
celle qui a tout x associe son symétrique x’. On appelle cette application:
symétrie du groupe G. C’est, évidemment, une application bijective,
donc une permutation de G. En outre, la symétrie est une permutation
involutive et un isomorphisme de G sur le groupe opposé G®, en vertu de la_
propriété relative au symétrique d’un composé.
/
f
/
997
336 TITRE III. — CHAPITRE V.
On distingue, parmi les groupes, d’une part, ceux dont la loi est commu-
tative et qu’on appelle groupes commutatifs ou encore groupes
abéliens; d’autre part, les groupes infinis et les groupes finis; suivant
qu’ils comportent une infinité d’éléments ou non. Le nombre des éléments
d’un groupe fini est appelé ordre du groupe.
La loi d’un groupe quelconque est, généralement, notée multiplicati-
vement; celle d’un groupe abélien peut étre notée additivement sans que
ce soit obligatoire.
L’ensemble N des entiers naturels muni de l’addition nest pas un
groupe : aucun de ses éléments, sauf o, n’admet de symétrique. Muni de la
multiplication, il n’est pas plus un groupe : aucun de ses éléments sauf 1
n’admet de symétrique.
Pour corriger le défaut que présente ainsi N, muni de l’addition, on
définira plus tard l’ensemble.Z des entiers relatifs qui, lui, est un groupe;
de méme, pour corriger le défaut que présente N muni de la multiplication,
on définira ensemble Q* des nombres rationnels non nuls qui, lui aussi,
est un groupe.
En revanche, l’ensemble des bijections d’un ensemble sur lui-méme
devient un groupe si l’on munit cet ensemble de la loi o.
On sait, en effet, que la composition des applications quelconques
est associative; on sait, aussi, que parmi les bijections d’un ensemble
sur lui-méme figure l’application identique qui est, évidemment, élément
neutre pour la loi 0; on sait, enfin, que la correspondance réciproque d’une
bijection est, elle-méme, une bijection telle que si on la compose avec la
bijection initiale on obtienne la bijection identique. La loi o partout définie
sur lensemble des bijections remplit donc bien les quatre conditions
imposées a une loi de groupe.
Plus particuliérement, ensemble des automorphismes d’une structure,
quelle qu’elle soit, muni de la loi o est un groupe; cela provient de ce
qu’un automorphisme laisse invariante la structure.
Y. ROUQUET LA GARRIGUE. 22
338 TITRE III. — CHAPITRE V.
C= 6) SO Oa Ob SO a
a=b a= o-1,
G=y ax = by,
Le fait qwun groupe soit abélien entraine que les deux lois inverses
du groupe coincident; elles constituent, alors, une seule loi de composition
interne qui, on le sait, est l’opération inverse de Vopération du groupe.
Elle est partout définie.
Cette opération inverse est appelée division si le groupe est noté
multiplicativement, soustraction s'il est noté additivement.
L’introduction, dans un groupe abélien, de lVopération inverse de
Yopération du groupe munit le groupe d’une seconde structure de loi
interne.
L’étude des relations entre ces deux structures fournit les regles de
calcul concernant les fractions ou les différences suivant qu’on adopte,
pour le groupe abélien, la notation multiplicative ou la notation additive.
Le calcul des fractions et le calcul des différences dans un groupe abélien
ne sont donc que deux traductions d’aspects différents d’un méme calcul
relatif 4 ’opération du groupe et a son opération inverse; on pourrait
présenter ce calcul général en utilisant la notation T pour l’opération
du groupe et la notation JT pour l’opération inverse, mais les deux traduc-
tions étant indispensables, il est préférable de les exposer directement.
340 TITRE III. >> CHAPITRE V.
= ryt=y-' a,
y 2 y
. I I x
[ay =% e=%
x I : I & :
en effet, pe eed POUL AlIIeISe xX y= 2; on exprime souvent cette
Le . a
: a
puisque a = — et que
a a
a a —
I y a
x |u x 7) xe
y | Vv V u yu .
Cette remarque met en évidence le fait que deux fractions peuvent étre
égales sans que le numérateur et le dénominateur de la premiére soient
respectivement égaux au numérateur et au dénominateur de la seconde.
En d’autres termes, bien qu’une fraction soit le résultat d’une opération
portant sur les composantes d’un couple, l’égalité de deux fractions n’est
pas équivalente a celle des couples dont elles proviennent.
L’étude classique de l’égalité des fractions distingue une condition
suffisante puis une condition nécessaire et suffisante d’égalité de deux
fractions.
Une condition suffisante d’égalité de deux fractions résulte des
remarques suivantes, ol a, b, m désignent des éléments quelconques
du groupe :
am a ne a a
= >< == el ete
bm b m b b
am a am
a ee ae
bm h? m
ain a oe , . . rf
A la relation bm =H est liée une autre opération importante : la réduc-
0)
Didaeare
bd bd
DG b d
GROUPES. 3? £5)
( ab jm = qin bin, |
| qm—n Sos 0s |
gil qn—h = qn—M — Qo=] Si 77
| I
Sl ih <a
a! as
@2—-yH=u+(—y)=(—y) +2,
L—XL=0, £L=X—O.
a IP SOS (2 99) SS sh -
“L=0+2.
|+o=0=~0. |
+ (—#)=(—«“) =— 2,
erysar(+y)=(+a)+(+y)s+ety,
G@—YSeust(—y)=(4+4)4+ (—y) H=+2—-y.
350 TITRE III. — CHAPITRE V.
(By) (b= 0) =e a) yr Se
a+(@—y)=(a+a)—y
puisque a = (a — o) et que
(@—o)+(@—y)=(a+2)—(o+y)=(a+a2)—y.
GROUPES. 351
(ey
a (ty), | ||a—(x—y)=(a+y)—@2.
:
C—O
= 04 SS a d= 6
a—b=c—d = (a—b)+(b+d)=(ce—d)+(b+
4d);
3.2.4. CALCUL SUR LES EGALITES. — Les régles de calcul sur les
égalités dans un groupe additif sont analogues 4 celles d’un groupe
multiplicatif abélien. Elles se traduisent par les identités suivantes :
C= a ; ;
Aa => atb=a+,
[Ata=B a A=B—a.|
a
=> atb=a4+I, Baie =a 0 =a —0":
b=B0'
V. ROUQUET LA GARRIGUE. 23
354 TITRE III. — CHAPITRE V.
si a et b sont équivalents.
Enfin,
|ma+na=(m-+n)a,
ae m(na)=(mn)a.
|
Elles comportent, en outre, celles qu’expriment les identités
[(a—b)+c]—d
est une somme algébrique des quatre éléments a, b, c, d pris dans cet
ordre.
De méme, le composé désigné par le symbole
[(a+6)—c|—d
en est une autre; il est facile d’imaginer encore d’autres sommes algé-
briques de la suite (a, b, c, da).
Une définition générale d’une somme algébrique peut alors étre posée
sous la forme suivante :
Etant données une suite finie (a,, a@, ..., dr.) de n éléments (n> 1)
d’un groupe additif et une suite finie de (n — 1) signes + ou —, on appelle
somme algébrique de la suite (a:, @, ..., d,) associée a la suite
des (n —1) signes, le composé désigné par le symbole obtenu
en composant a, et a au moyen du premier signe, le résultat
et a; au Moyen du second signe, le nouveau résultat et a, au moyen
du troisiéme signe et ainsi de suite, de proche en proche, jusqu’a
épuisement des termes et des signes.
Si n = 1, la somme algébrique se réduit, par définition, au terme a.
Les éléments di, @, ..., A, sont appelés les termes de la somme algé-
brique. La somme algébrique vide est, par définition, réduite a )’élément
neutre o.
Pour désigner une somme algébrique, on utilise une notation exception-
nelle obtenue en supprimant toutes les parenthéses normalement prévues
dans le symbole qui sert 4 définir cette somme algébrique.
On convient donc de désigner respectivement par
a—b+ce—d, a+b—c—d
—x“#+y—2-—t
a—b+e—d=(+a)+(—6)+(+c¢)+(—@),
—x“+y—sz—t=(—“)+(+y7)+(—2)+(—?2).
—(+a—b+ce—d)=—a+b—c+d,
—(—“+y—4— t)=+2—y+2+t.
(a—b+c—d)+(—“+y—4—t)=a—b+e—d—a+y—2-t.
GROUPES. 357
4. SOUS-GROUPES.
4.1. Définition.
(Dab OS Pee
lah 2 8)
ees te
|H-! =H
(qui l’entraine).
En effet, si la premiere condition est remplie, H est un sous-groupe
de G et admet I’élément neutre e de G; par suite, quel que soit
élément « de H, e.x appartient 4 H.H; mais e.x = x, donc tout
élément de H appartient 4 H.H ce qui, joint 4 ’hypothese H.HcH,
montre que H.H = H.
De méme, H étant un sous-groupe de G, tout élément x de H appar-
tient 4 H—', c’est-a-dire est inverse d’un élément de H, ce qui, joint
a ’hypothese H—-!'cH, montre que H = H.
La deuxiéme caractérisation peut, de son cété, étre exprimée par
la condition
(or AD,
| H.H-cH;
H #9,
) H-.HcH.
360 TITRE III, — CHAPITRE V.
ee AD H #9 (H zO \H AD Ke xO;
H.HcH <= /H.H=H es /H.H-'cH & |H-.HcH&(H.H=H,
re cH fe = H-.H =H.
est, on le sait, le composé d’une suite finie dont les termes appartiennent
a X ou a X~'; l’inverse d’un tel composé appartient, aussi, a cette partie
stable puisqu’il est le composé, dans l’ordre opposé, des inverses des
termes de la suite initiale. De 1a résulte que la partie stable — non vide —
engendrée par
SUN
soit
G6 oe
z— est donc élément central. Ainsi, le centre Z, partie stable non vide,
admet l’inverse z—! de tout élément z qu’il admet; en d’autres termes,
Z est un sous-groupe.
Sa commutativité est évidente puisque zx = xz pour tout élément x
de G, donc, en particulier, pour tout élément x de Z. Plus généralement,
dans un groupe quelconque, le sous-groupe engendré par une partie
dont les éléments sont deux 4 deux permutables est abélien.
5. GROUPES-QUOTIENTS.
MN)
Comme
DLAVel,
ou H est un sous-groupe de G.
2° De méme, pour que R soit compatible a droite avec la loi de G, il faut
et il suffitque R soit équivalente a une relation de la forme
ya eH,
ou H est un sous-groupe de G.
3° Les deux relations d’équivalence associées, ainsi, @ un méme sous-
groupe H ont des graphes qui s’échangent par l’extension au produit de la
symeétrie de G.
4° Enfin, il existe une bijection mettant en correspondance biunivoque
Vensemble des sous-groupes de G et l'ensemble des graphes des équivalences
a gauche (et, bien entendu, l'ensemble des graphes des équivalences « droite).
La démonstration de la premiere partie de ce théoreéme peut étre consti-
tuée par les remarques suivantes.
Si la relation x = y est compatible a gauche avec la multiplication
du groupe G, on peut assurer que
LY = iy ea.
(Sry = (a=y).
Or, H désignant la classe d’équivalence de e, pour la relation «= y,
il résulte de la définition méme de H, que
enfin léquivalence
L=y —> «eyeH
a1vyeH
c’est-a-dire
(ayeH) => (y xed).
Elle est enfin transitive, car
c’est-a-dire
rz yeH
=) (eae zie MH).
y'zeEeH ( )
comme
(EDrN CSG Vim AGI as Ue
ou enfin, aux notations prés, l’ensemble des couples (2, y) tels que
ye eH.
a—yeH, y vel.
entraine
44 => 2a,
Pour établir, enfin, que les deux partitions, déterminées par un sous-
groupe H, s’échangent dans l’extension de la symétrie du groupe
a ensemble des parties, il suffit de montrer que l’image d’une classe
a gauche (mod H) est une classe 4 droite (mod H) et que toute classe
a droite (mod H) est l'image d’une classe a gauche (mod H). En effet,
-s’il en est ainsi, l’image de l’ensemble des classes 4 gauche (mod H) sera
l’ensemble des classes a droite (mod H) et comme |’extension considérée
est une bijection involutive, il en résultera la propriété énoncée.
Or, image de la classe 4 gauche a.H d’un élément donné a, par la
symétrie de G, est la classe 4 droite de l’élément a~'. En effet, image
de a.H est ensemble des éléments de la forme (a.z)~', ot. z appartient
a H, c’est-a-dire celui des éléments de la forme z~'.a~', ot z (donc z“ et
inversement) appartient 4 H; ce dernier n’est autre que H.a“'.
Ainsi, image de a.H est H.a~'; mais toute classe a droite est de la
forme H.z et se trouve, alors, étre image de la classe 4 gauche x.H.
L’égalité des cardinaux des deux partitions résulte de lexistence
de la bijection que constitue l’extension de la symétrie du groupe et qui
échange ces deux partitions.
Dans le cas des groupes finis, une partie des résultats précédents
s’énonce sous une forme un peu plus suggestive :
Tout sous-groupe d’un groupe fini détermine une décomposition
a gauche et une décomposition a droite qui s’échangent par la symétrie
du groupe.
Il y a exactement le méme nombre de couples de telles décompositions
que de sous-groupes dans le groupe.
Il y a le méme nombre de classes dans lune et dans l’autre décompo-
sitions. Dans chacune des classes des deux décompositions, il y a le méme
nombre d’éléments que dans le sous-groupe auquel sont associées les
deux décompositions.
On donne le nom d’indice du sous-groupe H au nombre de classes
des deux décompositions qu’il détermine.
On sait, d’autre part, qu’on appelle ordre d’un groupe fini le nombre
de ses éléments. Le rapprochement entre ces deux notions montre,
aussitot, que l’ordre d’un groupe est égal au produit de l’indice et de
Vordre d’un sous-groupe.
En effet, si l’on désigne par g l’ordre d’un groupe G, par hl’ordre d’un
de ses sous-groupes H et par i l’indice de H, on peut assurer que la décom-
position a gauche suivant H contient i classes et que chacune des classes
contient h éléments; comme la décomposition a gauche est une partition
de G, le produit h xi est le nombre total d’éléments du groupe; donc
X= TSS Ik
GROUPES. 373
On met généralement en relief cette propriété en énoncant :
Dans un groupe fini, Vordre et V'indice d’un sous-groupe sont des divi-
seurs de Vordre du groupe, dont le produit est ordre du groupe lui-méme.
Elle facilite la recherche des sous-groupes — donc des groupes-
quotients — d’un groupe fini.
et que, réciproquement,
eH.at=H = H.r=(a.H.a—).2 = (x.H).(a—.c) = (2.H).e=2.H.
Historiquement, c’est cette propriété qui a attiré l’attention sur les
sous-groupes distingués; aussi adopte-t-on, habituellement, la définition
suivante :
On dit que un sous-groupe H d’un groupe G est un sous-groupe
distingué de G pour exprimer que x.H x'= H pour tout x de G.
En effet, si la relation
Weta ahd
alae — TU,
6. GROUPES-PRODUITS.
une bijection de G, sur H,; d’autre part, c’est une injection de G,; dans G
qui respecte la loi de G puisque image du composé x.y: de deux
éléments de G, est le couple (@,.y:, @) qui est, lui-méme, le composé
~ de (X1, es) et de (y:, e).
En d’autres termes, ’ensemble H,, muni de la structure induite par
celle de G, est image de G, par un homomorphisme bijectif, ce qui
assure que H, est isomorphe a G,, donc est un groupe et, par suite,
un sous-groupe de G.
La deuxiéme et la troisieme parties résultent des égalités suivantes :
\ 2a aSeyri = \ Uy = 94;
ao Ve
6.2. Réciproque.
Inversement, foul groupe G qui est produit direct de deux sous-groupes
H, et H, est isomorphe au groupe-produit de la famille (Hi, He).
Il suffit, pour s’en convaincre, de considérer l’application f qui conduit
d’un élément x de G au couple (wu, u) formé par les composants de x
dans H, et H:, couple qui est un élément. du groupe-produit H, x Hb.
Cette application de G dans H,H: est surjective puisque tout
couple (u;, uw.) est image de ]’élément w,.u2; elle est injective puisque deux
éléments distincts ont pour images des couples distincts de composants;
l’application f est donc bijective. D’autre part, c’est un homomorphisme
de G dans H; x H:; en effet, en désignant par u, et u, les composants
d’un élément x de G et par v, et vp, ceux d’un élément y, on constate que
LV = (Uy .Uy). (04.05) = (Ur. 91). (U2 ..P)
Ew — G.
entraine
OE UR UES
De la résulte que
OF SUC Von lean
dot Pon conclut que
P,=> Uy, (ale Vo= Uy.
phie prés — contenue dans toute autre solution; on peut dire, 4 deux iso-
morphies prés, que cette solution privilégiée est le plus petit groupe abélien
contenant le monoide abélien et partout régulier dont il s’agit de corriger
les défauts.
Il convient de signaler que l’hypothése selon laquelle le monoide est
abélien est une hypothése essentielle, car il est possible de démontrer
— ce qui ne sera pas fait ici — qu’un monoide partout régulier mais non
abélien ne peut généralement pas étre plongé dans un groupe.
La démonstration du théoréme de symétrisation met en ceuvre un
procédé connu depuis le milieu du XIX® siécle sous le nom de « méthode
des couples » et utilisé assez couramment, méme dans |’enseignement
élémentaire, pour la construction de l’ensemble des entiers relatifs et
de l’ensemble des nombres rationnels.
Les idées directrices de cette démonstration sont les suivantes.
Partant du monoide ‘M, non vide, abélien et partout régulier,
on construit par passage au produit, le monoide Mx M, lui-méme abélien
et partout régulier; on introduit, ensuite, dans MxM, une relation
d’équivalence convenable et compatible avec la structure de ce nouveau
monoide; on constate alors que le monoide quotient de MxM par cette
relation d’équivalence est, précisément, un groupe abélien, qu’il contient
une partie stable sur laquelle il induit une structure isomorphe a la struc-
ture du monoide initial M et, enfin, qu’il constitue le plus petit groupe
— a4 deux isomorphies prés — dans lequel puisse étre plongée M.
Il suffit de préciser les détails pour obtenir la démonstration.
Présentée dans ce qui suit, 4 laide de trois signes distincts pour les
trois lois de composition qui interviennent sur les trois ensembles, elle
devient trés intuitive si l’on confond ces trois signes avec le signe de
multiplication et se réduit a des remarques classiques concernant les
fractions.
Monoide M x M. — Soit donc un monoide M, abélien et partout régulier,
dont la loi de composition est notée au moyen du signe 7. Le monoide-
produit MxM est constitué par les couples de la forme (u;, U2) ou U; et Ur
sont des éléments de M et le composé, noté au moyen du signe T, de
deux éléments (U;, U2) et (Vi, v2) de MXM a pour expression
quadruplet (u,, Us, v;, v2) — est une relation d’équivalence, comme on s’en
assure aussitét. La réflexivité de R provient de ce que :
Ug |e 0 oe eA
Uy 7 02 =U2T % ) Vs ww
(9 v Wz = Us (e
ety 2. a 2) | 4
Po 7 m1 { i abe DT
01 | We=
=@Tmnete)
= (1, 2),
SSeaaETET eae
Il en résulte que f est un isomorphisme de M sur A (muni de la structure
induite par la loi de G). En résumé, le groupe abélien G, ainsi construit,
contient une partie A sur laquelle il induit une structure isomorphe
a celle du monoide donné M. De plus, il est engendré par A, c’est-a-dire
que tout élément (i, U2 ) de G est le composé d’un élément A et du
symétrique d’un élément de A, comme le prouvent les égalités
(uy, U2) = (Uy| m | m, us]? m Tm) =(u 7]mim) T (m, ue m).
(CGA 1)
8. GROUPES A OPERATEURS.
1. DEFINITIONS ET EXEMPLES.
Avec ces notations, les conditions que doivent remplir les deux lois
d’un anneau s’expriment par les identités suivantes qu’on peut appeler
axiomes de la structure d’anneau, si l’on sous-entend que les deux lois
sont partout définies et que la troisieme et la quatriéme comportent
des affirmations d’existence :
GBE(y
+3) = (2+ y) +2,
BDH+Y=V+a,
+0 =0+2=2,
no (— 2) = (—2) +e=0,
(YZ) = (Hy) 2,
UY AS) = Uy + #2,
(YZ)
2 = yn + 2x.
0% = x0=0
ou enfin : Dans un anneau, un produit de facteurs est nul dés que l'un
des facteurs est nul.
En effet, la double distributivité permet d’assurer que pour tout x:
LL=(L+0)eX=H#e
+02
ANNEAUX, 393
et que, par suite, grace a la simplification par xz, o = o x; de méme,
LLL (et 0) Ci CO
entraine que o = o.
On peut encore exprimer une partie de ces résultats en disant que
dans tout anneau, méme dépourvu d’élément-unité, ’élément nul
est diviseur de lui-méme (des deux cétés) et multiple de lui-méme
(des deux coétés).
Enfin, on en déduit que, dans tout anneau non réduit a l’élément nul
et possédant un élément-unité
e105
{ Ooxr=—d0,
ey a a) Se (ay) ) ey
on peut la traduire par « moins par moins donne plus ».
394 TITRE III. — CHAPITRE VI.
De la régle des signes, on déduit d’abord, en désignant par n un entier
strictement supérieur a l’entier o :
| OY oe
Cy B)L = VL — BL
| (21 — %y—
Lz + Ly~— L3) ASH MWA— M1A— L3A+ L,a— “3a.
1,4
(a+b—c)(d—e—f+g)=a(d—e—f+ 8)
+b(d—e—f+g)—c(d—e—f+g),
(a+ b—c)(d—e—f+g)=ad—ae—af+ag + bd
— be —bf+bg—cd+ce+cf—eg.
4
P1>Pareery Pn
1, 4,04251
avait
Lue de gauche a droite, elle permet de calculer le produit de n sommes
ayant respectivement p,, Po, ..., Pr éléments, en calculant la somme des
produits de la forme %,.yi,...t:,, ol x, désigne un élément de la premiére
ANNEAUX. 399
somme, y;, un élément de la seconde, ..., ¢;, un élément de la nim,
et ot: le multiplet (i, i, ..., in) parcourt le produit des intervalles
[t, pi], [1, pe], ..-, [1, pr]. Le nombre de termes de la somme finale-
ment obtenue est égal au produit pi x po x... X Dn.
d’ou l’on déduit que A(B + C) est strictement contenu dans AB + AC,
contrairement a ce qu’exigerait la distributivité.
|
|(a+b) (a—b)=a—B8;
|(a+ 6) (at—
ab + 6?) = a+ BS, (a — 6) (@+ ab
+ 6?) = a3— Bb’; |
4.1. Définitions.
XN
5. SOUS-ANNEAUX.
5.1. Définition.
BG, BZ,
fit tea Grp aii
BoB, Sie
| B.BCB: | B.BCB:
| | BAY,
Kanes ue eae
| B.BcB: B.BcB. |
On peut alors les traduire par des énoncés analogues a ceux qui carac-
térisent un sous-groupe.
PREMIERE CARACTERISATION. — B est une partie non vide, qui admet
Vopposé de tout élément qu'elle admet, ainsi que la somme et le produit de
deux quelconques de ses éléments.
DEUXIEME CARACTERISATION. — B est une partie non vide qui admet
la différence et le produit de deux quelconques de ses éléments.
On peut aussi exprimer la premiére par l’énoncé : B est une partie non
vide, stable pour la multiplication ainsi que pour l’addition et la symétrie
du groupe additif de l!anneau. De méme, la deuxiéme peut s’exprimer
par l’énoncé : B est une partie non vide stable pour la soustraction et la
multiplication.
406 TITRE III. — CHAPITRE VI.
eh
VEE VGE |)
(2S 4(e—y) ;
6. IDEAUX.
6.1. Définition.
Les sous-groupes stables de ces trois groupes a opérateurs
sont respectivement appelés : idéaux a gauche de l’anneau A, idéaux
a droite de l’anneau A, idéaux bilatéres de lanneau A.
4os TITRE III. —- CHAPITRE VI.
| Jie) | HQ,
H+HcH, H+H=H,
| —HcH, | — HH,
AC GE AT ECs
I
Les idéaux a droite sont caractérisés par l’une quelconque des conditions
suivantes équivalentes entre elles :
HA. | H ve WA),
H+HcH, H+H =H,
|a eH; | —H=H,
H.AcH; H.AcH;
( HeS,
|H+ (—H)cH, H+ (—H) =H,
| PAC riL H.AcH.
HA 9, HA 9,
H+HcH, H+H=H,
—HcH, —H =H,
pas Gell | HANGEL.
Bilal lnle DN | Cor ule
HO, HH 9,
H +(—H)cH, pete
e pera e
| H.AcH, H.AcH,
ACCEL CoH: Ave He
sommes (tout court) dont les termes sont des multiples a gauche (au sens
strict) d’éléments de X, c’est-a-dire l’ensemble des sommes de la forme:
i=p
~
> AiXj,
t=1
i=4
s QiX40},
i=41
7. ANNEAUX-QUOTIENTS.
grace au fait que a est stable pour cette multiplication 4 gauche. Donc
cette relation est une congruence a gauche dans A, dite associée a Pidéal
a gauche a.
L’ensemble des graphes de congruences a gauche et l’ensemble des
idéaux a gauche peuvent alors étre mis en correspondance biunivoque.
Remarque. — La relation y —xe€a étant une relation d’équivalence
est, en particulier, symétrique, donc équivalente 4 la relation x — yéa.
Ainsi que dans un groupe additif quelconque, chacune de ces deux
relations est équivalente 4 yex +a, yen+a, rey +a, ren+y.
On peut done caractériser les congruences 4 gauche dans un anneau A,
par ’une quelconque des relations binaires entre éléments de A, de
la forme :
y—uven | yer+al]yen+e
L—yeut | rEeyta| rent ¥
Si a est Pidéal unité (1) de A, les classes suivant cet idéal se réduisent
a une seule qui n’est autre que A.
De méme que dans la théorie des groupes, foute classe suivant un idéal a
a méme cardinal que a et, par suite, toutes les classes suivant lidéal « sont
équipotentes.
Dans un anneau commutatif, tout idéal est bilatére, donc tout idéal
détermine un anneau-quotient.
Dans un anneau quelconque A, l’idéal nul et lVidéal-unité déterminent
respectivement la congruence réduite a l’égalité et la congruence grossiere.
Les anneaux-quotients
A/(o) et A/(1)
Les deux lois d’un anneau étant partout définies, toute représentation
d’un anneau A dans un ensemble E, muni de deux lois internes, est un
homomorphisme.
Le théoreme d’homomorphie s’applique donc sans réserve aux anneaux
comme aux groupes.
Soient un ensemble A muni d’une structure d’anneau et un ensemble E
muni de deux lois de composition internes quelconques. Si f est un homo-
morphisme de A dans E:
19 image f(A) de A dans E est une partie stable de E;
2° la relation d’équivalence R, associée a l’homomorphisme f, est compa-
tible avec la structure de A et détermine sur A/R une structure-quotient qui
est une structure d’anneau;
ANNEAUX. 47
t>axa~!.
S. ANNEAUX-PRODUITS.
On sait que le passage au produit pour une loi de groupe fournit une loi
de groupe; on sait aussi que ce passage conserve la distributivité d’une
loi par rapport a une autre. En d’autres termes, le passage au produit,
pour une famille d’anneaux, fournit un anneau. Aussi pose-t-on la
définition suivante :
D&FINITION. — Etant donnée une famille d’anneaux (A,), on appelle
anneau-produit de la famille (A.), l’anneau constitué par ’lensemble-
produit A =[ JA. muni de la structure déterminée par les deux
C
mais W,.v, ainsi que u..v, sont nuls; en effet, uw, est un couple (x, 02)
dont la seconde composante est le zéro de A,, v, est un couple (0;, y2)
ANNEAUX,. 419
8.2. Réciproque.
Or, si l’on désigne par (v,, v.) image de y par f, on constate aussitdt
que (deuxiéme condition) :
ce qui montre que les composants de xv.y sont u;.v; et Uz.v2,, donc que
Pimage par f de x.y est le couple (u;.v,, U2.v2), c’est-a-dire le produit
des couples (u;, U2) et (V;, v2), images par f de z et de y.
puisque le second composant de wu, est nul; cela prouve que B, est stable
pour la multiplication 4 gauche; on montre de méme qu’il est stable
pour la multiplication a droite et, par suite, est un idéal bilatere. Les
mémes remarques s’appliquent a Bo.
Si, maintenant, B, et Bs sont des idéaux bilatéres dont A est somme
directe, alors Bin B,= {0} comme on I’a vu a propos des groupes-
produits. Comme, d’autre part, B,.B,CB,nB., on peut assurer
que B,.B,= {0}; de méme, B,.Bi= {0}.
Enfin, si B, et B. sont des sous-anneaux dont A est somme directe et
tels que B,.B. = B..B, = | 0}, alors le produit de deux éléments zx et y
mis sous la forme de somme de leurs composants, t = u, + uw et y=v) +l»,
a pour expression
(Uy+ Us). (01 + 02) = Uy.
01 + Uy. Pr,
est égal a celui qui a pour expression u.u’ + v.v'’— (v.u'+ u.v’), ce qui
entraine, évidemment, que le remplacement de (u'—v’) par une différence
égale (u,—v,) respecte la valeur du composé associé a (x, x’) et que
le remplacement simultané de (u — v) et (u’—v’) par (u,— v,) et (u, — 0) )
en fait autant.
Il suffit donc de vérifier implication
U— P= U—P => Wy.W+,.07°—(h).W
+.) =U.u + ¢.9'—(r.U' + U.?’).
Or, cette implication est équivalente aux deux suivantes, dont la seconde
est évidente :
Le probleme se pose ici dans les termes suivants. On part d’un anneau
commutatif A admettant ou non des diviseurs de zéro, donc pouvant
admettre certains éléments autres que zéro, non réguliers pour la multi-
plication. On construit le symétrisé A de l’anneau A pour la multiplication,
de facon a obtenir un ensemble structuré ot tous les éléments réguliers
pour la multiplication soient inversibles. On se propose alors de prolonger
l’addition définie sur A a A tout entier de maniére que cette addition
achéve de munirA d’une structure d’anneau commutatif. La encore,
ce probleme admet une solution unique.
426 TITRE III. — CHAPITRE VI.
u u’ UC = Uae
, UP + Ue rye : oe
composé ———— associé a x et x’ par l’expression précédente. Il suffit de
véerifier l’implication
uy Us) We ue, ue sew?
4 ” p, 9" oy!
ANNEAUX. 427
Or, cette implication est équivalente aux deux suivantes dont la seconde
est évidente :
Ce ae (OO) PY!== (ULC= Us CoD,
Uj 0 =U, SS Uy 002+ W 0, oY = Ur, 02+ UW 0e, eC".
p . 2 u u’ ;
Il en résulte qu’en représentant x par > et xv’ par ~7 et en associant au
couple (x, x’) le composé
on définit sur A une loi de composition interne qui sera notée «+». Cette
loi prolonge l’addition (+) définie sur A, car si aw et 2’ appartiennent a A,
F uw u' op!
on peut les représenter par eb ram ou u, u’, Ww, Ww’ appartiennent 4 A,
w et w’ étant réguliers, et l’on constate alors que
: uw’ + uw’ wo! .
eS —e_— Srru.
Pry
Cae ras P u :
Pélement - ) est, évidemment, l’opposé de v= ai enfin, la multi-
pas a pas, que c’est un anneau commutatif unitaire, contenant une partie
isomorphe a A et dans lequel il existe un élément dont le carré peut étre
identifiéa d.
Pour verifier que A x A est un anneau commutatif unitaire, on constate
d’abord que la loi «+-» est bien une loi de groupe abélien: elle n’est autre,
en effet, que la loi-produit du groupe additif de A et du groupe additif
de A.
On observe ensuite que la loi « * » est, évidemment, partout définie
sur AA, qu'elle est, évidemment, commutative, qu’elle est associative
en vertu des égalités
Pour verifier que AXA contient une partie P, sur laquelle la structure
de AXA induit une structure isomorphe a celle de A, on s’adresse a
l’ensemble des couples de la forme (2, 0), oll x appartient a A.
On constate d’abord que lapplication g de A dans AA, définie par
EL) = (2; 0),
est injective — ce qui est évident; que l’image g(A) de A par cette
application n’est autre que P, puisque tout élément de A admet une
image dans P et que tout élément (x, 0) de P est image de élément x
deaAs
Reste a montrer que cette application g est un homomorphisme de A
dans A x A; or ceci résulte des égalités
e(@+y)=(@#+y, 0) = (2, 0) +(y, 0),
LCL) a elayenO)) SCAN Se (GZ ae
qui expriment que l'image par g d’une somme est égale a la somme des
images et que limage d'un produit est égale au produit des images.
La partie P apparait ainsi comme munie d’une structure isomorphe
a celle de l’anneau A. On peut alors se permettre d identifier A et la
partie P et, par conséquent, d’écrire
(2 Cy) ate
432 TITRE III]. — CHAPITRE VI.
est, dans cet anneau, une racine carrée de |’élément (d, 0) qui est identifié
a élément d de A de sorte que
w2= d.
Al yd]
constitué par la lettre A suivie d’un crochet renfermant le symbole \d;
le symbole A |
\/d| est lu: A de racine de d. On dit aussi que A [/d] est
obtenu par adjonction a A d’une racine carrée de d.
Si Pon désigne par | une des lois externes dont est muni l’anneau
a opérateurs A, tout opérateur « pour la loi | remplit la condition
exprimée par les identités suivantes :
I
aejl@+yy=(ele)+(e]y), |
oPWesFe) Sees
(es Ia),
Ce NL (ag) SCALA |
—- ——_
1. DEFINITIONS ET EXEMPLES.
multiplication est déterminée par le fait que, dans un corps comme dans
tout anneau, l’élément nul est absorbant, et par le fait que la multipli-
cation doit munir {1} d’une structure de groupe. On obtient alors les
tables suivantes :
| |
Pe
en e
|
‘ vy 0) ] | gee te) I |
IN L a
| | i]
|
oO oO I oO oO oO
| ar = ay | 'Loy
= ee | | > ee ey A~
Che @ | | GQeAOn a)
dans un anneau — cette division prend une importance capitale dans les
corps commutatifs. La division dans un corps commutatif K est, en effet,
définie pour tout couple (a, y) appartenant a K x K* et non seulement
pour tout couple appartenant a4 K* x K*. Outre les fractions dont les
termes appartiennent a K*, on est donc amené a considérer les fractions
dont le numérateur est nul et le dénominateur — bien entendu — différent
de zéro. Ces fractions de numérateur nul sont, évidemment, elles-mémes
nulles; toutes les régles de calcul concernant les fractions d’un groupe
multiplicatif abélien s’étendent aussitét aux fractions d’un corps commu-
tatif, mais il n’est pas question de considérer des « pseudo-fractions »
a dénominateur nul puisque l’équation en z, zy = x n’admet aucune
solution si y = o et x + o et admet plusieurs solutions (au moins o et 1)
S/O. Cb ==" 0;
L’importance du domaine de définition de la division dans un corps
commutatif enrichit alors le calcul de toutes les propriétés qui relient
cette division a l’addition et a la soustraction. Ces propriétés dérivent
de la distributivité @ droite (et non a gauche) de la division par rapport
a l’addition et sont, en fait, la traduction de celles qui dérivent de la
distributivité a droite de la multiplication par rapport a l’addition.
ou
I
a a Ga
|
I
a a a a a a |
4. SOUS-CORPS.
4.1. Définition.
VEOH SSSA,
Le corps KK lui-méme esl un des sous-corps (le plus grand de tous les
sous-corps). Le centre Z du corps KK est un sous-corps commutatif de K.
En effet, on sait déja que c’est un sous-anneau commutatif de K; d’autre
part, comme 1 est, évidemment, élément central, ce sous-anneau n’est
pas réduit a | o/; enfin, comme l’inverse d’un élément central non nul
est un élément central (cf. V, § 4.4), on constate que Z est un sous-
corps commutatif de K.
Le sous-corps le plus remarquable d’un corps est assurément le plus
petit des sous-corps; on peut le considérer comme le sous-corps engendré,
soit par la partie vide, soit par la partie | 0}, soit par la partie | 1 j,
soit par la partie | 0, 1 }.
Que le corps K soit ou non commutatif, le plus petit sous-corps de K est
foujours commutatif. On Pappelle sous-corps premier de K et il introduit
« naturellement » la notion importante de caractéristique d'un corps.
(Gne)ei(7e) =o
L’étude des idéaux d’un corps est trés simple : dans un corps quel-
conque K, il n’existe que deux idéaux a gauche qui sont (0) ef K; de méme,
il n’existe que deux idéaux a droite qui sont (0) et K; ces deux idéaux sont,
évidemment, bilatéres.
En effet, si un élément x = o appartient a un idéal 4 gauche a, on peut
assurer que 7 '.x% = e appartient a a; il en résulte que a admet comme
élément tout produit de e par un élément quelconque de K, donc tout
élément de K, Cet idéal n’est donc autre que K lui-méme.
6. CORPS-QUOTIENT.
7. PRODUITS DE CORPS.
ae
¢’est-a-dire tel que
CO. uO) ee On
Comme K|\/d| est un corps, cette égalité entrainerait que soit égal
a + x ou a — x; mais ceci est impossible, car
Pégalité de » a + x ou — z entrainerait 1 = o.
CORPS. {47
montre que, si z*>— dy” n’est pas nul, on peut la simplifier par x*— dy”
: ax Vi ane eee
et lon obtient avec ays Vinverse de x + oy. Or, tout élément non
C—O
nul de K| \/d] est de la forme x + »y, ot x et y sont deux éléments de K
non nuls a la fois. Alors x*— dy? n’est pas nul, car
!. MODULES.
1.1. Définitions.
Pour traduire ces conditions, on désignera par «+» la loi interne (loi
de groupe abélien), par «|» la loi externe, par «+» l’addition de l’anneau,
par «.» la multiplication de l’anneau; on désignera par x, y des éléments
quelconques du A-module a gauche E, par z, % des éléments quelconques
de l’anneau unitaire A, par 1 l’élément-unité de l’anneau.
On obtient alors les identités suivantes, ott sont omises les conditions
définissant la loi interne +
OC = V) a0 ay
|
(at B)xr=axr+ ay
1t=. |
=
CaleOa—2 Oz |
452 TITRE II]. — CHAPITRE VIII.
Pratiquement, on écrit
40= 0.
‘La présence éventuelle de diviseurs de zéro autres que zéro dans ’anneauA
interdit d’assurer que la nullité du produit «zx entraine la nullité de «
ou de x. I] suffit de considérer un anneau unitaire A admettant des divi-
seurs de zéro autres que zéro et le A-module a gauche A,. Si x désigne
un diviseur a droite de zéro non nul, il existe un x non nul appartenant
a A et tel que z% = 0; dans le A-module A,, le produit zx est nul sans
que ni z ni & le soient. En d’autres termes, comme dans un anneau
quelconque, le produit «x est nul dés que « ou x est nul, mais pas plus
que dans un anneau quelconque, la nullité de xx ne permet d’assurer
celle de x ou de x. On verra que, dans un espace vectoriel, on peut assurer
la réciproque en défaut dans un module quelconque.
1.2.4. La notion de combinaison linéaire dans un A-module est ana-
logue a celle d’expression linéaire dans un anneau commutatif. Elle
se définit ainsi :
DEFINITION. — On appelle combinaison linéaire dans un A-module E,
tout composé de la forme
44+ Nes 4. pets Rael,
MODULES. ESPACES VECTORIELS. ALGEBRES. 453
ou d;, &, ..., d, désignent des vecteurs quelconques du A-module E
et Ai, Ax, ..., A, des scalaires quelconques de l’anneau A.
Les termes d’une telle somme de vecteurs sont appelés termes de la
combinaison linéaire; les scalaires A\, As, ..., 4, sont appelés coeffi-
cients de la combinaison linéaire.
Tout vecteur x est une combinaison linéaire,
IZ
réduite a un terme.
Le vecteur nul o peut étre considéré comme une combinaison linéaire,
Og,
(A, it Ag@o+...
+ Apap) = Apart whodet...
+ wrpay
2. ESPACES VECTORIELS.
2.1. Définition.
En effet, on sait déja que l’implication de droite 4 gauche est vraie dans
tout module. Pour établir celle de gauche a droite, on distingue le cas
ou « = oet celui ot « = o. Si « = o, cette implication est vraie; si « 4 0,
lopérateur « admet un inverse «~'; on en déduit que
OY i eC
Bens
R
3. ALGEBRES.
3.1. Définition.
Une algebre comporte donc une addition des vecteurs, une multipli-
cation (commutative ou non) des vecteurs, une multiplication des vecteurs
par un scalaire.
Si Pon désigne par + et x l’addition et la multiplication des vecteurs,
par + et x laddition et la multiplication des scalaires, par | la loi
externe qui intervient dans la structure; si l’on désigne par x, y des vec-
teurs quelconques, par x, 8 des scalaires quelconques et par 1 le scalaire
unité, on obtient les identités suivantes, ot sont omises les conditions
définissant laddition et la multiplication des vecteurs.
al(@ty=(¢ley+aly), |}
(Oe Bye
| ore (a ey sia (B| car,
21 (@Le)=(@x8)La,
Ta
od i G8 Se (Ce eas
Conlin Peo, =u Coal
a) ys
| m n m,n
(Den)(Ser)== Dian en
| /
| |
1. MONOIDES ORDONNES.
1.1. Définitions.
(PZ)
|!=> a+bZza-+t,
fe
ae => at+b<a-+d'.
Ta,
Ss at+b42ae+bZa+b'.
oy ZA
Mays
Lo Ze
2S 2 SS yA Het e tH ZM+Vo+-.-
+n}
La derniére est exacte si tous les éléments mis en jeu sont réguliers.
On énonce habituellement la premiere en disant :
Dans un monoide ordonné, on peut additionner membre a@ membre un
nombre quelconque d’inégalités de méme sens.
460 TITRE III]. — CHAPITRE IX.
2. GROUPES ORDONNES.
2.1. Définition.
et Videntité
STRUCTURES ALGEBRIQUES ORDONNEES. 401
est une relation d’ordre compatible avec la loi du groupe abélien G, pour
laquelle P est l'ensemble des éléments positifs.
Pour établir cette réciproque, il suffit de montrer que la relation
y—xeP, ott P remplit les conditions de l’énoncé, est une relation
_ réflexive, antisymétrique et transitive, qu’en outre, elle est compatible
avec la loi de G et qu’enfin P est ensemble des éléments positifs.
La réflexivité s’exprime par l’identité
z—axeP,
y—weP,
ou x ely appartiennent a G et ott P est une partie de G remplissant la condition
suivante :
Peery
Pa(— P) ={o}.
PO (=. P).=G;
on constate aussitét que la relation d’ordre y —2e€P est une relation
d’ordre fofal; si cette derniére condition n’est pas remplie, elle n’est
que relation d’ordre partiel; l’exemple de la relation y—wre}o},
soit y = x, quiest bien une relation d’ordre compatible avec l’addition,
mais, évidemment, d’ordre partiel si le groupe a plus d’un élément,
montre aussit6t que cette circonstance peut se produire.
464 TITRE III. — CHAPITRE IX.
4, Sur un groupe abélien dont fous les éléments sont d’ordre fini,
il n’existe qu’une seule structure d’ordre compatible avec lVaddition du
groupe et la relation d’ordre qui fait du groupe un groupe ordonné
est réduite a Végalité; c’est une relation d’ordre partiel.
Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer qu’il existe alors, pour tout
élément z du groupe, un entier naturel n > o tel que nx = 0; on en
déduit que (n — 1) « =—wa. Siz est positif, — x est négatif; mais
(n — 1) x est positif comme somme d’éléments positifs; (— x), égal a
(n — 1) a, est donc positif et négatif; son opposé a, est a la fois négatif
et positif, donc nul. Tout élément positif est ainsi nul; P se réduit a
{o} et la relation d’ordre y—_xePay—vzxé{ 0}, c’est-a-dire y = x-
sup(a+X)=a+supX
sous la réserve que l’un des deux membres existe (l’autre alors existe
et lui est égal).
De méme, le fait que par la symétrie du groupe (# — (— 2)) l'image
du graphe de lordre soit le graphe de ordre opposé permet d’assurer,
sous la méme réserve, que
inf(— X) = — supX.
et la borne inférieure
inki(7 wy)e OUN BEN ys
STRUCTURES ALGEBRIQUES ORDONNEES. 465
sup(a+z,a+y)=at+sup(z,y), |
inf(— 2, — y) = —sup(2, y), |
traduites par
(GSS) YON SEO) ChE aO 1G Was |
a ey |
inf(a+2,a+y)=a+inf(2, 7), |
sup(— xv, — y) = —inf(a2, y),
traduites par
|ISA NOOSA Ah isSa
| (—2)¥(—y)=--(@ Ly). |
traduite par
we ey = GONG IY aarl U6 oS ee |
Hel=l=2l.|
On verra ci-dessous que |x| est un élément positif, ce qui est évident
si ordre est total, mais ne l’est pas si lordre est partiel.
5 )erey, ;
te CE ;
(as Vi |U(r ms LO | |SUD C25 22) SSS Le |
Les deux premiéres sont évidentes. On peut les retenir comme on retient
la régle des signes.
La troisiéme est une conséquence immédiate des propriétés générales
qui permettent d’assurer que
£ +0 = sup(z, o) + inf(@, 0),
[iei—lvilele+rlZlel+17b | [lel=erre-.|
|e|+|y|=sup(@+y,—(e@+y))= LEY |.
|Jejzle—y|+|y|, |y|elel+ly—2|
qui montrent que l’élément | x — y |= | y— |est un majorant commun
a |x|—J|y]| et a son opposé | y|—|2|; comme ci-dessus, il en résulte
que
je—y|s|lz|—lyl|.
La quatrieme identité n’est qu’une application des deux précédentes,
si Pon observe que |—y|=|y|. Elle exprime que la valeur absolue
dune somme est comprise entre la somme et la valeur absolue de la diffé-
rence des valeurs absolues de ses termes.
Pour démontrer la derniére identité, on peut montrer que (x+ a2-)
et |x| sont majorants l'un de l’autre, ce qui assurera leur égalité.
Le fait que (++ 2-) majore |x| provient de ce que z* majore 2,
x~ majore (— 2), x* et x sont positifs; leur somme, en effet, majore
a la fois x et (— 2), donc |x
Le fait que |x| majore (w+ + 2) provient de ce que tout majorant
de |x |, donc | x |en particulier, majore (w* + 2-). Si, en effet, un élémentz
majore |x |, il majore x et (— 2) et des identités
Ligue SS ie
BSS
BOS PEG
STRUCTURES ALGEBRIQUES ORDONNEES. 469
(C2 Feats,
YBN G
d’ou Von déduit
(EP GR IPE SIDS Ys
3. ANNEAUX ORDONNES.
3.1. Définitions.
Une structure d’anneau commutatif et une structure dordre
(notée au moyen du signe —), définies sur un méme ensemble A,
sont dites compatibles si — et seulement si — elles remplissent
les deux conditions exprimées par les identités suivantes :
CO )
SS OY NOY,
Dey ee Be Vet V
Vo |
Les identités
Beas ye)
2 3 a eS == V2, | ; Bee =—= J? 4
sso 4 aM BezOe) |
myo}
Pie OO SS) = Gay)
(EV SES OF 4 BSS DB.
4. CORPS ORDONNES.
4.1. Définition.
as c ‘ a aa
La deuxiéme exprime que deux fractions 7 et —F, ou a, b, a’, b’ appar-
tiennent a A et sont positifs (b > 0, b’>o0) pour l’ordre de A, sont
nulles dés qu’elles sont égales.
STRUCTURES ALGEBRIQUES ORDONNEES. 477
Zi a _ aa
bw be
La quatrieme est remplie du fait que tout élément de K est une fraction
dont les termes appartiennent 4 A; comme A est totalement ordonné,
7 z , a ——" (4
une telle fraction est nécessairement de la forme 7 ou de la forme ra?
}
5.1. Définition.
PAaAYVSe+raazyra,
Les identités
oNy : !
3 Gig. Gow)
| => heshy, : y | SS
‘ = |
eke
Sos) é Zo }
S69 ELS
= \ BS Tk SSI ) ae ( ee
hee eget i REZ NE,
Sis iw 0, eee LE SS NY iy |
Pour des raisons qui seront exposées au tome II, on résume ces condi-
tions en disant que ensemble P est un céne convexe pointé saillant.
L’espace vectoriel E n’est totalement ordonné que s’il remplit, en outre,
la condition Pu(— P) = E.
On peut démontrer facilement que ces propriétés caractérisent
lensemble des vecteurs positifs pour toute structure d’ordre sur E faisant
de E un espace vectoriel ordonné sur un corps K lui-méme ordonne.
La relation y —xéP est alors, en effet, une relation d’ordre compatible
avec l’addition des vecteurs et la condition (A ~o->APcP) impose
a la structure d’ordre ainsi définie de remplir la seconde condition
imposée a une structure d’espace vectoriel ordonneé.
CONCLUSION,
1. N et N: On sait (cf. Tit. IJ, II], § 1.2) qu’A tout ensemble il est
possible d’associer un objet parfaitement déterminé qu’on appelle le
cardinal de cet ensemble. L’addition des cardinaux permet de définir
V. ROUQUET LA GARRIGUR. 31
482 CONCLUSION.
les cardinaux finis qu’on appelle les entiers naturels. L’axiome de l’infini
permet, a son tour, de grouper les cardinaux finis en un ensemble qui est
précisément l’ensemble N des entiers (naturels).
La somme de deux entiers naturels est un entier naturel de sorte que
l’addition des cardinaux finis apparait comme une loi de composition
interne, partout définie dans N; elle est associative et commutative
et munit ainsi N d’une structure de monoide abélien (additif).
Le produit de deux entiers naturels est un entier naturel (cf. Tit. I, III,
§ 2.6), de sorte que la multiplication des cardinaux finis est, elle aussi,
une loi de composition interne, partout définie dans N; elle est asso-
ciative et commutative et munit ainsi N d’une nouvelle structure de
monoide abélien (multiplicatif). De plus, la multiplication dans N est
distributive par rapport a l’addition dans N.
Enfin, la relation de bon, ordre définie sur tout ensemble de cardi-
naux (cf. Tit. II, III, § 1.4) détermine sur N une relation de bon ordre,
donc d’ordre total, qui — on s’en assure aisément — est compatible avec
la structure de monoide additif et avec celle de monoide multiplicatif
dont N est déja muni.
Si Ton observe que l’addition dans N admet un élément neutre
(lentier o) et que la multiplication dans N admet, elle aussi, un élément
neutre (l’entier 1), N apparait alors comme un ensemble muni de la struc-
ture déterminée par une loi de monoide additif ordonné admettant
un élément neutre et une loi de monoide multiplicatif ordonné et unitaire,
ou la multiplication est distributive par rapport a l’addition.
A cété de cet ensemble structuré qui s’insére parfaitement dans les
cadres de l’Algébre, on considére assez volontiers, de fagon plus ou moins
explicite, un nouvel ensemble déduit de N par adjonction d’un élément.
Ce nouvel ensemble peut étre appelé ?ensemble achevé des entiers
et noté au moyen du symbole N, lu : grand N barre. II est construit
de la maniére suivante :
A partir de l’ensemble N et d’un ensemble réduit 4 un seul élément
non entier, par exemple | (0, 0)}, on forme la réunion de ces deux
ensembles. L’ensemble ainsi obtenu est précisément N et le nouvel
élément adjoint ainsi 4 N est appelé Vinfini et noté au moyen du sym-
bole 2% qui évoque le couple (0, 0). On prolonge alors 4 N le bon ordre
défini sur N, l’addition et la multiplication dans N, en posant les défini-
tions suivantes concernant l’infini :
(1) VveN; 22 @;
on constate que l’ordre ainsi introduit sur N est un bon ordre qui induit
sur N l’ordre dont N est déja muni; est donc le plus grand élément
de N;
(2) VrtEN: 2+ n> ao + x=;
CONCLUSION. =~[o/e)wo
de plus,
o+o= 0;
on définit ainsi une addition dans N qui est partout définie, associative,
commutative et compatible avec le bon ordre introduit dans N; N est
_ donc, comme N, ainsi muni d’une structure de monoide abélien ordonné
(additif); mais l’élément x est absorbant pour l’addition et, par suite,
non régulier;
(3) Wi IN — 0 ms So SO = 50.
de plus,
de plus,
on constate alors que l’ordre ainsi introduit sur Z est un ordre total qui
induit sur Z Vordre dont Z est déja muni;
(2) ; VweZ: x«+(— x) =(—H)+u=>—w;
de plus,
(— %)-b (— 0) = — wo;
on définit ainsi une addition dans Z, mais cette addition ne fournit pas
d’image aux couples (— ~, + «) et (+ «,— x);
(3) VwvweZ—io!: @#x(—o0)=(—
0) xXa7=— om si +0,
DX oo ) = (oo) XK ei eS <0}
de plus,
(Gee On Neal)
00) )Get OOF.
Bibliothéque,
Université dy Québec
,
Rimouski
INDEX. DES NOTATIONS ET DEFINITIONS.
TITRE TI.
NOTATIONS.
Me TG: (disjonction), 14
Pour tout x remplissant la condi- s Y eek
tion A, ona R; =, égale, 44.
ou : Tout x remplissant la condi- | (A z)R, 29.
tion A est tel que R. Il existe un x tel que R.
(Wx:A)R, 39. (EM aoa yoy
Pour tout x remplissant la condi- Il existe un x et un seul tel que R.
tion A, on a R; (32) Ry 38:
ou : Tout x remplissant la condi-
tion A est tel que R. Il existe un x remplissant la condi-
tion A et tel que R.
(Wex) R531
Quel que soit xz, R; (A, v) R, 38.
ou : Tout objet x est tel que R. I] existe un x remplissant la condi-
ee) Re oOs tion A et tel que R.
“ Swe AsR, 38.
Pour tout x remplissant la condi-
Il existe un x remplissant la condi-
tion A, on a R;
tion A et tel que R.
ou : Tout x remplissant la condi-
(iz A)R, 38:
tion A est tel que R.
Il existe un x remplissant la condi-
(Vy 3) R39:
tion A et tel que R.
Pour tout x remplissant la condi-
(4 2)(Wy) R38.
dagn a ie : oe li t] di Il existe un x tel que pour tout y
ou : Tout x remplissant la condi- ertalere
Re recnc ae R. (a x) (Ay)R, 38.
Il existe un x tel que il existe un y
Quel que soit x, on a R pour tout y.
tel que R.
(W x) (A y)R, 38.
=, implique, 9.
Quel que soit 2, il existe un y tel que R.
€, appartient a, 52.
Rew, Ridesl, 26:
¢, n’appartient pas a, 53. Ré2xs, R-de-z, 22.
‘, (conjonction), 14. R <a, y2, R-de-x-et-de-y, 23.
\, (conjonction), 14. z,(R), tau-x-de-R, 25.
4, différent de, 44. U Sy, z$, U-de-y-et-de-z, 25.
xRy, x«-R-y, 23.
<, (disjonction), 14. (x, y), couple-x-y, 21.
<
490 INDEX.
DEFINITIONS.
TITRE II.
NOTATIONS.
{a, >[; ]<, a]: intervalles fermés, 236. f., élément d’indice : de f, 165.
a, b], intervalle fermé a-b, 236. fuse clement dundices’ ¢, 0% de da
Ja, >[; ]<, al : intervalles ouverts, 236. famille f, 166.
Ja, b[, intervalle ouvert a-b, 236. Gre. €5),
[a, bl; Ja, 6]: intervalles semi-ouverts a-b, famille d’éléments de E, 165.
236.
(f.,,), famille d’éléments f, ,, 166.
S$, (aleph,), aleph-un, 249.
CF, Dia, x) A? famille d’éléments I HOS
N,, aleph-zéro, 248.
fe, diced (f.,.€E), famille d’éléments
a application f de A dans B, 141. fu. de E, 166,
AB, A que multiplie B, 83.
(F,), famille des F., 105.
B‘, B-puissance-A, 169.
(F.), cp famille des F,, 104.
Card (E), cardinal de E, 241.
(f.), famille d’indices 1, 165.
Hs complémentaire de A, 73. (f.),
ep famille d’indices +, 165.
f(x), f-de-x, 138.
[ A, complémentaire de A dans E, 72. f(x,, X,), f-de-x,, x, 148.
E
f(x, Ly, X35 x,), f-de-x,, Vy Lz, Xi, 148.
>, contient, 67.
F, grand F (utilisé pour noter une famille
p, ne contient pas, 67.
quelconque), 103.
c, est contenu,
ou : est inclus, 67. ¥ (A, B), grand F-de-A-et-de-B, 169.
¢, nest pas contenu, F(a), grand F-de-x, 104.
ou : n’est pas inclus, 67. F,, grand F-iota, 104.
Ap, delta-E, 84. ts gamma-chapeau, 130.
oY Kail
e.gy YOY, r<x>, gamma de a, 115.
E?, E-deux, 84. I< X >, gamma de grand X, 114.
—1
E—F, E moins F, 73. IT, f', gamma moins un, 118.
&,(R), ensemble des x tels que R, rol, gamma prime rond gamma, 119.
ou : &-x-de-R, 68.
r,x0,, gamma un croix point gamma
@, ensemble vide,
deux, 132.
OUsse Vide, a.
r,.l,, gamma un-gamma deux, 136.
Eq(a, y), x est équipotent a y, 239.
I,ar,, gamma un inter gamma deux, 136.
~, équivalent a, 224.
r,ul,, gamma un union gamma deux,
=, équivalent a, 224.
136.
E/R, E-sur-R, 225.
f (symbole utilisé pour noter une fonction f, grand gamma (pour noter une corres-
quelconque), 138. pondance), 109.
f : A->B, application f de A dans B, r4o. G'oG, G prime rond G, 96.
f(a, -), f(a), fas application partielle G,o G,oG,, G, rond G, rond G,, 98.
relative a la valeur a de la premiére Gi(@),, grand =Gadewisg3:
variable, 164. G< 2x), grand G de z, 93.
f(., 6), f(, 6), fy, application partielle G(X), grand G de grand X, 93.
relative a la valeur b de la deuxiéme G< X >, grand G de grand X, 93.
variable, 164. G—', grand G moins un, 95.
492 INDEX.
(Vo intersection des X,, 206. Sur somme cardinale de la_ fa-
rel tel
DEFINITIONS.
TITRE IL
(ET CONCLUSION).
NOTATIONS.
A/a, A sur a, 416.
Te, 7B *’, *%&”, tau-barre, tau-double-
A°®, A zéro, 389.
ipso
barre, étoile-prime, étoile-seconde, 278.
a a; | v, ATULAUE dels te—8 dt 1 Soe tau Vinfini de X, 282.
me /
DEFINITIONS.
INTRODUCTIONS GENERALE AUX DOMES: Me Wiener DUD. cca tee cece cee ss
BRIS BING Heaeeancaite
tocareussoersew araie
TITRE I.
La logique des mathématiques.
CHAPITRE I.
VRAI. Faux.
J ALO! GOMOD. C2 WERE (TOW NATOMAS No 6.6 Biss. Sols AOA Or mao AO COO Om oe
IEF tee NEOLIC: wears Gans
a
foro
Lose EREMLAT CUES ate ars sdaropus oie omarsates vaflenaulare Retopece sieve avesostotialis vows ieee ayeaneuale
2. Théorie de lV’implication.
Pawis IOXSicienh ON. Cho. liiiays) MCI Olas G Oesio=-—caito. dee NGe oh OO EOE Boo OF
2.2. Accord sur les moyens de passage
fo} de relations vraies a d’autres
relations vraies
Pao CONsStLuCLiOnsdeslaetheoriesde laimplication .. 1-1 vee eee trl
2H Developpement de la eheorie: desimplication.y....-...... «areas sven
2 Senin EAC
21CS SENCLALCS here herent maT eet ee eye Anions etyoyeeeer ners
Ps Mies Di AAAS «CO ABT CGM CUO sa 4 sco Goa adem onopemaocsaund
2p Pom NalsOnne ments parma SUG yest the 0st aay seer seseete «
Dauowremylethode des disjonctiony Ges: Cas.yrq su seciesercitars se oe
Prehrsoy, ACOMUOUNG WO tetas How o wk Sano Bom Smo OUST oo Meme eas
OF Om uival
eliCe samen e aee ino ss ata iccra ace ape eis eas
2 man eAasearelavil. agai pli CAClOMnratestersiyncesiato recess
CHAPITRE II.
EXISTENCE.
ECT OULCIMC ud CHICCLISLCNCC men nt eine arts wmitet bey Nera cise toluene Meee eee 17
OX AURORA CO UG CHOC [QO eee5 oo bom nls FOR bo eC ON 00S Se ee a ee 20
21 les) données primitives de laimathematiquess-2 3... 2...ie 20
Dele O)DISCS ain GELETIOIMES qerscysin evtieieiesoe ss ie die ideal eas) sat 20
2.1.2. Couples 21
504 TABLE DES MATIERES.
+ Relations, générales. 208.75 iit.cia akavtus Wert seancte) coketate teenie a cioece eenehametemake
2.2.1. Relations singulaires ou relations en @.................
2..5. 98 Relations binaires, ternaires; :.;, JI-AlveS caw
serene se
2.2.3. Relation réciproque d’une relation binaire..............
B04 ae SATIS AGC erdeysepe, owe rs weMC oaacdeen Oo teat eae Pig aeRG ee :
wo ooMm Objetsedetermimnesi-s PLOLOCY DOS meyerstre cepten csiet eteksters etyteeet ante aene oem wey
NM
NY
NS
NW
CHAPITRE Iii
EGALIT&é. APPARTENANCE.
1. Egalité
ers INO LACLONISIRE ch sdshire 4 cosastasks steers, Was Me seas we RRS eater ee ene eer eee
Ihe A XIOMeS ideal GSAliLG- 215.4. 0h- ayetsis ec.nie a tancees caelekonerevenceseeienerohe
Horace teat
sso ncoremes= cOnCernantal CLalilUG.. me ccbeletenietensieratar aeuereienciel oaleeenere ote
AristaTce) NEOLEME. LS. Gilera sites cde Mie OeSSE LD cee T ARE eR eee ee
pie laa! MaVXta 11 ste Paneer n AMPA. hiKortiy Giro ow Guke nO Die SRO Baan 6
Peete RNCOLEMECY D:.. ao avid oe scouthye ofOE aosteak) ee ree Ome as
WES ston DUCOLEMEC 4: Ue ssclini< Grcusioce shat chelstateteee Giiatene een eee eae
Me SsiOes EREMLAT
GU EC:Mrs colsuels eye oem aieterchopt ronetelten taranchonete teas Mapahc ciee eeee
iariwNovonserondamentales: liées\alLégalitéa. ...neeice cine siete ne
oa oi Valeur dun ob]et ais)..c sero o oebraetr ere acts erin ererelee ata
1.4.2. Définition de l’expression : T est de la forme U.......
1.4.3. Relations univoques. Relations biunivoques. Univocité.
LOSS Ie eeerina OMNI CIOS hbo. 5 ooaco bmotcccroue ic 5
TABLE DES MATIERES.
TITRE I.
Ensembles.
CHAPITRE I.
OPERATIONS ELEMENTAIRES.
pels ASCTIVULESAC MSL ODILELCSianat Peach noe steenc roe ae ROT Ta cape Rev Te iGete we
eMeE DA SRAMT A CSaCellOly. were atte iat erent TelSs stat weies racks aystalteter ol
leo mAClanOn Calncluslonia Parties: dln ensemblens. 2c... +: see cei antace
Moser me HNACLON Meo lc INCISION cpceeteeetencin ateasielintocraec tceceiacs. & oncoe tees
io Ome NOtatiOnsue tb.replresentariomaCOnchetess icici
<a> «leas speleies
Poe RALCCS «dali mmensein
bl Cmarraapmotcssterepsnes
this nce stoh sites Phosenear’s
1.2.4. La relation d’inclusion est une relation d’ordre..
. L’opération fondamentale des mathématiques. L’ensemble &, (R)...
> Les opérations liées aux trois premiers axiomes.................
Uy qate SeeNSenLb lems uty rer A CMSCIID LE)Bt, cscs eels steteaete rat a ok
devel ensemble, Wea (Ges CLO) ln retrennadl semneacrenctemein cxotstc <ltalav
1.4.3. L’ensemble des objets de la forme U pour weE.......
1.4.4. L’ensemble des parties d’un ensemble. ........4.......;
Pe
COMPLEM CNUAtON wexeHSCMDLOmVT Cnr rcs tieisnie be asewnist ty scnieve Tei
1.5.1. Définition du complémentaire d’une partie A dun
j (STAYS 000) (2a DS ee on i eaaIclacd goth eo Cae Oe be Cs oS
ieee Panties vadera COSCMDI CmVCC suemmorsciaie teletac se eiatcco ies) ease
lor mrOpriclessdenlamcomp lem entaviOn ges. t--ne-i-n eases teak
a. Lacomplémentation est une opération involutive...
b. Le complémentaire de la partie vide est égal a la partie
ICING cerunsa ee tomate note Meets keno uw een Serie auhanends Dieparens
TFOSMINIPENSCCLIOM IRC UNLOIU A Be teretey Seton eit venice aattafotciatiagosenemneene: Geetalis tatotieWelle cap
Oper Clit CLOT Cd emlanLerseCUlOlcmapense nit ciclo etek elere re arte teks
AG. oD) CfinttLOImd cml aeMCUMION cysvectelceecatesteharatclevens ence viele eceres elicta
1.6.3. Proprietés de Pintersection et. dewla réunion.....2..0..%
Cpa UMLOTR OUCTICE irewetscietozsteneictote saree WEMeter -itarerauer Meesioaarae) «
Da COmMMIUCACiyite mes oti pncuwewemarei Tek tetereteceicie eansmterane
Gore NSSOClabiN ALC ees cporertecde fess, ach nae aTO ertena) oreo eats leeMelNene
aS DIStTIDUELVIUla rs taco certieysrie mae siere 0c: de reer els
dis,
erhee TaNKEYS ORE: CoVenBY) (Ree Raa s 6 ae Oe ISD Arto Joon.
a. Relations entre opérations binaires et complémentation
heslLOIs edANSOrp UG nm en 0 Ole armecy icc l-Pa osneat cee on
Pcuetquivalences: fondamentalesiisacc ser. yt ei ale
DME TSELRDLESMEL STCLOLLOIIS ELOLILOLELCS skoths » eataeatcemehswcreceihe
ratiat vaya, onakan oeusie exe arer os ogo y
Dite epLesentatlon concrete WAeSmCOUPLeSi essa crys oa cee ie risterginre op om
mom PNOCUM Mes CEUX eNSCMDLCS, unctmarsstsiats epehettesls ialscacsteoks ehoesenene ings tate
506 TABLE DES MATIERES.
Pages.
2.2.1. Définition-du produit ide<deux ensemblesi= {ernierr 83
2.2.2. Représentation concréte du produit de deux ensembles... . 84
De Vcds SELOPLICCESMC Ue LO CUIL ves peeuseries ceahaoth tenet olny ucts tee stance Rea weer 87
Dyids <GTAPIES Goss eue tree sabesoleheusl morass lemeucic ca)here atatia, Wanbe a}nyoe clloneries ROWaNeT omeneton tenem 89
Ppiea eedOXON IS Cie,SE ONO OoGAO Ws oan Ub rune ao o0.c ok > Lod Ode 89
.2. Premiére projection, deuxiéme projection d’un graphe...
yom GLraphes etorelaplOons DLTALTESie varcktsle) vatole cesses ntcieccie leeterates
= peRepLesentation, duns ora phe sie c.c ore caeuetoreeeenciere
teekeibuenenanes
bv
www MO
ww MGALACLELES aClASSIGITES nGeS sOLAPHES\ ay.sofstete tee nee) eenereneanigls
a. Graphe univoque (ou fonctionnel).................
(ip, Layo TVX aga dim orien Gece o Gain amoom aces
ce Grapher Diunivio ques: tetaa-ro lee. Sane lone snereeeae
dy Graphe Tenesit renee stan trate hole tenay enemies erp tents
@s "GLapHee SV MUL QUE sete sateRee.fo ko ool naket Medes foeR soe ce
fc (Grapher transient ro: cra-t eee eeetet atecemememote ager detec tence 3
G- Glaphesantis yan Ctni cle cgemetets iste ratatiene ater teeta
h. Graphes de préordre, d’équivalence, d’ordre........
2o3.10. Image dan ensemblempar 1m, Stapler cnits clei ternaee
a: -DEéfinitiony. acti s .cia.c hike: SO ai oe a eee eet eee
D> PLOPTICUES eases tesreuchoae ekete)ones Acre gE ee eRe tee mea
Adige. O)PCLALIOMS.SULMIECS OT Ap ING Smitten epson ete eneiete) fee aces
a. Graphes réciproquerd-un stapes | ericlade Jeet eer
CHAPITRE II.
OPERATIONS GENERALES.
pen GCIicr OVISOLLORE ACS BOPELOLIONS, CLCMOCRtALTCS 4uq eiea caer aera aoe te oe cee 179
vege SRE UMIONN 3% 8.4,~ina. tet ac ahaha s Sister ath mehate aeRO eee, aa teen ater eee 180
1.1.1. Définition de la réunion d’une famille d’ensembles........ 180
1.1.2. Propriétés de la réunion des ensembles. ..............4. 182
a Reunions dine fainihley vid Gmetad: cipencic senate 182
b. Réunion d’une famille dont l’ensemble des indices
‘est, Teduitcae unyseulyclements seas cece cinta eee 182
TABLE DES MATIERES. 509
Pages.
Changement de l’ensemble des indices par une repré-
SCMUALLOM SPAPAMeLLIGUe Wccecc say tices eis Sinisa wae 182
TEMP OVEN CORSENETALISCO Semise mrrarcheren fue etee opr ssstes vores 183
CoMIMULAI VILE ASEM CLAMSCEcjoaiensy cess = dasuayemusye sso saaee 184
FRCUTIOHS MPATUCMES ee taraneerae eis tase Mec snsic.+ nTos,< 184
ENSSOCIALIVAILOOCNETANISCE scum aectmntors; nite wane euche.ssleqeres ao 186
aaD Prolongement d’une famille d’applications dans B,
définies respectivement sur les divers éléments d’une
PATIL Capes mec a eusietees taeck eiatt dlSoisettss shy asus sheen s 186
1.1.3, Réunion d’une famille de parties d’un ensemble E........ 188
a. PC PIAAGT OT yen ssucetysreteceee on calsCayenne ee neaters noccicasusiaateed »-ayoiste 188
b. PRO PELOCES Hise. fess erat wee, eelaro dcota + cava oi eeers. aS ngs areca 188
Réunion d’un ensemble d’ensembles.................6- 189
— fy
or PXCCOUNT EINEM US seat tarece Berctansont id shallot wivatone cas Shela sss “aa 190
a. WD EfiniMON sae hosts cosas amie Serene Sateen ae 190
b. RNepPresentatlonmeonCreue-wtesn acrsicgeresraee ines ensue fe 190
a LLECOUVTEIMENLSE PLUS =OUAM OMS MAINS as vier «cols cereter sels 191
d. Image d’un recouvrement par une correspondance.. 192
es PNOC Mim eRexe LECOMVEEIN
CIC Sirens ei atsisicreiciois
=or 192
io tins IRI SONOS 6 supadilo dad ma oc OG Gn DIDO MOOR OO Bia cod tit 192
a. Famille d’ensembles mutuellement disjoints........ 193
b PED eH MuVON mC Sp ALU ULO LD rere och ey ete lonera Went eelcaepes 193
C. FREDTES CrbALIONNCONCLETCs asl. oxo a)ae ote)avers late ebsneke Ausysyoels 193
d . Mise en correspondance biunivoque d’une partition,
de l’ensemble de ses indices et de l’ensemble de ses
OL ETIVENES ise ie ays nea eee onevenote cuvenats saie-a ieapes Shereeate ee tote a 194
éaebarclvions» plus soOW MONS! -fNES 22.2 « tele steers6+ 199
f. Image d’une partition par une correspondance....... 196
G- Produit dey deux partitions, yas cues teestesseteleleuonatts lets -e yy,
Tao SOMMend UNner anilbes G7 enSenabLeS vie, 2c a eeseet snevetosia oe bniste welacer, ser es 197
Leute LD)CLITILLLONS eaves eracautyseepage Aiea elie aise rae aatee igeeeel earn ala eTemess.Anes 198
PR oeeo APE PLeSeneAatlOMaCONCLELE case 2.) otene texeuaiigi- taaeesy sens cease cies 198
eto ODLICLES she cioere eeancuets hee aires wel el otaeea ol ayeta)ac peeaee eae) a 199
d= Sommendiunestamille vide: gry cytes cto ches cles) oye 199
b. Somme d’une famille dont l’ensemble des indices est
NEGUIGHeUNS SCULBO LGM CM Ua. citantercc-sete
nein teiteust sen. 199
c. Relation entre la somme et la réunion d’une famille... 200
Pages
c. Plus grand élément. Plus petit élément........... 233
Cea} OLANTS SeNINOLANUS vrerseacett.cistoee
oeoclevalcls ©suere erecemsi sos 234
CEP DOIMensIpericures DORN) IMLELICULC since cr.felNakelels 4 </0-8 234
fepmom VErvallles xamens Ges escaenereh ies so catia sa clavers Aire as ob eos 236
g. Sections commengantes. Sections finissantes........ 237
fixe OU OLGLE Meseesewien ccece ieee, Cesare mnTiare Ma eee eae 237
2.2.3. Remarque générale sur les ensembles préordonnés....... 237)
2.2.4. Représentation concréte des ensembles ordonnés........ Doo)
CHAPITRE III.
CARDINAUX. ENTIERS.
Hes GOT OUT ULT ray Stace ade cap hs MON TS Ove hee asset ee PTE! ra aeayelOR wae OD Shecola) Sera 239
HPC LAL ONS ClequapOlenCerel UISSANCES «tien ii suerace-b ior narercyslaey aa ees rete 239
Meat, wie NC LACION CLéEGuIPOLENCOr:.c «,satsereeeteta cicr-Pattna S qaietotte meses 239
Hie EUMISSAN CES tesa ce cnovigcee tone corSeaml Sie [eeayaaens we aceee ays ermal tan ae 2ho
peo e fr ClONwGeSmCal Cin All xqmeanevapernrtatel
sett suced ieee claws <lsve-lenpasterse amet eete aho
Meroe OV CIMETS HeCALGIN AUK 5 eters Yeeeah cise discard oss euaia a)G acances: Satehadapens save bs 241
ee Ordination™ dun sensemDbleade, Cardinauxe «<6 es te + seme ateio ene 242
Om OPCraLvionse suv Lesa CardiNaliX. mmnsmeesstere ie lcmin se ses ti ce Siete oles anoreteee 2he
1.5.1. Définition des opérations sur les cardinaux............. 243
1.5.2. Propriétés des opérations sur les cardinaux............ 243
1.5.3. Addition et produit de deux cardinaux................ 2hh
iL6G}, SAMSON Ole NCVER, dehcidvorn nola.GU OG OOH COO Beth onc dena e 245
7B5, NORMEDES oes A oss, AS OE o CRIOS 8 CLA Sache © CupHacO OOO) CRON Noe ON ROE CRDWoPant OR TICS 246
Desi CLIO" CESeCNbLeISt a cmtemtonce bi Snir yoke suet ete Eee ate i eleTs Ske 246
2.2. Existence des entiers. Suivant et précédent immédiat............ 247
Dime EINCID Cs Cer TCCURECHICE «iajaterepctrcictste y+ eveteisie ieote viekeletadstauelolsyene cio adees 247
Vielucensemble infin N desventiers) Le cardinal’ Nya... s- ss. = 248
DieOrmOraia avon Ge: IN ses cescie siscie ssere ersistomcee eens apaltountartWelior ¢ lelgs Gilehn sera 249
745k, COMAWONS GHP IES GaSe occa cop Poa eact poo soptetobopecGoous 2h9
Qj nsembles, Genombrapless OULLES cre nies elo wie cs) oe element ae aise 250
TITRE Il.
Structures.
IDR ROCLTRATOND. «So Steoro OSD, COO COO ORD OE. CE OOO © HIG OTIT ertacmoRc ty ho Cec. Co.ceotosc 253
CHAPITRE I.
STRUCTURES D’EQUIVALENCE.
Ls LITO ORES WOMUIO SAG UOMOCG Ro A oo copmo eR OO GC CAO AU Cope aoe OOtOOas oes 0g)
2. Applications compatibles avec deux relations d’équivalence.............+4+ 258
3) TOUTES OP INA ARCDAII 6 oo tn Cade oe Hosa cols Go0 00 uN omaearecaie
oor 259
3.1. Restriction d’une équivalence dans un ensemble a une partie de cet
CGN he Gos Silo Saco GAO COCO 6 O06 oO Doe PUI EOIN OC's TAD oO 259
Show quivalencesinduites dans elmes partie aresmrt ae. <i-veciueis oirteerersteerees 259
SMOUMZARLIES ESLADIES wOMMESALULCES i. caisbs potas cllaueiey sereretefovlensso./<. seteaoloseneksieus eras 260
4. Propriétés compatibles avec une relation d’équivalence..............e000es 261
ie JOUNING FOO UTEON ITS: 5% 58 cin cree Hob Coe ODE DBE Teo UO Ono CIO Ga Oe 262
2 TOR THNGT Ce Ri9 OU ULTILES sm sh0 BO Gok ho ROT OE GSN OO ON SAO Tae » 262
2 TABLE DES MATIERES.
CHAPITRE II.
STRUCTURES D’ORDRE.
se DCFINTLLONS =TLOCALLONS) CE LAM OUGC tacts ters ss te semen N= wen yate ese)see ier he hae eaaae
LCORCLLONS VCROUSSQIUES .crtster ne Sietone, Feit aitae cate Pea cee as renner ats|teh NP ed ena em Bao
MELESERICLIOIU
wWOnwre NCUits OFANCaeOLOLE ERO e ars cra segones erat attetas oksCanal eee erate ns
3.1. Restriction d’un ordre dans un ensemble a une partie de cet ensemble.
Dis) MOLALERIMAUTENCATISMIIC. PALlLe we. fen aeetel ene. eee ere ene Ree Pee eee
PALO GLILIN de CReSCIEOLES OCG OMDMLE Svea euch nusene eatnade s\ansia tus ee eeereeie ieee ton Maca
A cpWomee) CsLLTUI
tetOTN eects sy SOF et A Acer un LER unis OT NOR Gato, 0
Ze eel OpCg OK aad meters eR PHAROR! Ooi eT Soro Ob A ovo aoe ia clos btdte tees
4-3. Produit, d'une famille d’ensemblés. ordonneés. . 2.025.500. 252.0
Produits leXLtCOOT AP RIGWes sr. ahe s skdns eames eee a seis 4s th eee Ls een ee
CHAPITRE III.
STRUCTURES ALGEBRIQUES GENERALES.
A epics SOMMOLP DISINES ey nas) sya.e\sps caves susispd s¥ose uals @ tara. peitnpae nee stnsrel= ie iaebe eee Ne(=>)
oes
Se
ees
J
1.5.) Définition: générale: dunes structure -algébrique..2.4 5-1-1. » 2sre
eae NOLCCLA 0) (eet GIRO TARE Vaan a eee OO UES Sci ROIS ZI AIS Bigions Aloe
2-1, #NOLARONS SENETAl et, 5 cychate eth se eae wien ere sae IPCBE eke icy cap ee CR oaa re
Acticin OOMpPOSe de sdeux ClOMelUsace a kaater aot tes wet Relsiat tenn
To sesCOMM OSC es COMMDOSCS si-ecks ois te eteneas een oun as tases eon
chieo.f COMPOS a GeUMe sSULUeM Ciele IMGT UStem vast ict uel merrell een
Lom GOMPOSe Ae. LDALCICS <ctaiha 0s sraeae uamc eet slotted ener exeRCek eee reece
[Jon Casadesplusieuns lois, dexcOMpOSILOM ae 4 folereeaer tates
Qrrks. On AREALUS! 8 CL CT ALE care egene eastotcbc iene aioe ses caaiecet esa tene nea
2 NOCALION SMU LEIplCAabivesd: Une 1Ol interne teos wtoetre c/s Cetera rts
Asoae NOtAbLOn additives GUN erOl yin LELR Gtr amet ofotee ered agreed ese oer
2.4. Notation multiplicative et notation exponentielle d’une loi externe. .
AED. Notations {particuli res crx... ors cist joc eerenenseein: ome vee meen eae
a ePIC DLCSCIUOLIOLN» CONCT CLE sarthaeactae SO sicily PIGS eee Sie UrarerRee rei ren ic Pattee
4 RE NOLLOTIS RGCTLUECSZmacin s oyemeys colar sucnetslatescle easoeno BRE eee Te eT Roe
Ave BIAS SOCLALIVILE 5,<.sastens sortcatantuceeiontrero tye eist olen pee enc aaitice terdee tare ceene eee
CHAPITRE IV.
MOoNOIDES.
1 LOVE TOSS GR AIIT HOURS 5 6 Coe BOO SOO.D So lOG.0 Ob TOO OIE SROE OO SO NOOO aS 319
aemkegles aercalcul dans un monoide quelconquese <<. ccc ase «.< eetniel= veld 320
Aer NECOLCINOmOcASSOCIALLVALEGs cacceererercictetle
nshiicistac scwiteaeterem n/ihe ee tae sc8ce 320
220 Lbeoreme idassociativité: généralisées << wis cere orc. els rete ominie ores 320
Vv. ROUQUET LA GARRIGUE. 33
514 TABLE DES MATIERES.
Pages
2.'3.<Caleul-exponentiel ear ac cunp ctontarocis ces eecee yo meraneneteietestomayeeste
reotters 321
2JheGalculssur les egal tes se ray ctanrn ewe elee snatoeetsteteneWelenouy
ereTobeus teusrelorcas et 322
2.5. Calcul sur les relations d’équivalence compatibles avec la loi d’un
TOM OL ee eaters dts bic ore vay outtare hae a ranean cronsy eee Res eMON Aree regstore 323
3. Régles de calcul spéciales 4 un monoide a élément neutre............ 01s ee eee 324
Sie OMMK Ker COMeChaatuTleM One ocanmesesbal bUdado as Gooenotcou lsoeodec 324
3.2. Lien entre un produit de n facteurs symétrisables et le symétrique
OUCH DRO MN Racor OA ODAC SOOO COORD OO MOC ODO. UO Sk S 324
Sz seesyMeunigues el, permutabilite-rasm arse) clears ee ores «age teeneion eleusken ie 325
3.4.5 Lranslationssurjectives et élément meutre. 0.) 00% 3m a. eaters le es 325
SDA PPLCALIOM All XaMLOMOIGES cLINIS spo spaiaous osha] seraegel neve Pe eteen teins tehcl 326
4. Régles de calcul spéciales d un monoide abélien..............2+2220s00:- 326
Aare eDheoreme. dev cOmmutativit Cars aytorctereitachonelctnaieicrs teehee spear nenats 326
4.2. Calcul de la somme d’une suite double finie de termes d’un monoide
AD ENE wo 06 255 oo cah ete Pe tee oP ee EE ee Pee ene eae haut vere Siloti d's Biety)
4.3. Calcul exponentiel dans un monoide abélien.......:............ 328
5. Régles de calcul spéciales a un monoide multiplicatif abélien admettant un
Clément aneulres ei)LPLeSSLOMS-T1OROMIUES anaiatanere staat ater aee eich ete een 329
Dente) GHIMIEIOTIS 35 rasSates. s oe a rae oa aces EARN pene clear ae ee emacs 329
Ono Calcul des. xpressionS-mlOMOMICS ra cetete susneyetel aleve a wekctenck toe ete ie nae 329
Deo ELeEGUCUION 1dUMe Tex PreEsSION-IMOMOMMe ce nagsenanee ero) latent meruate lee) ate 330
GLAS OLLSSIMONOLAES Bios tisk jor= ew whchone aes Na)SANS ae ean oan ode Tee Wai aueiny) d cbaenelin saat Son
6.1. Sous-monoide engendré par une partie d’un monoide............. 331
659; SOUS-monoidessremarquablesi.s «snc sveveie « slepeie oscars <iokeiet seltremmicleeedens 332
Pe AVLONOLACS=QUOLIEIUS.wij.iic scare Roe sheikh A ase Seni Te 333
Se VIOMOTAES=DLOMULE Stacra atenesa teres Fe 570 ote Meee ess Alp OTe eisce)tens outreach ate 334
CHAPITRE V.
GROUPES.
ADE INILIONS sCle CLCINP LES nets eyes. Wace cee Tm Noa Speiera cee eee ote 335
emINCOLES Ce aCAICUL GANS il nOLOUDC NGUeLCOlQUC aria tenn in reine areicreas iene eet 336
2.1. Calcul des quotients 4 gauche et a droite d’un élément par un autre. 337
2.2. Division a gauche et division 4 droite dans un groupe multiplicatif.. 337
245.7, CALCULA SURES PCO ALILES aor tece ahereusueag ole Guamsaei neko oe ore et on Oe 338
2.4. Calcul sur les relations d’équivalence compatibles avec la loi du
LOUD erie uatersveseteln Wir:Mecatesenptiene aiere WNeaenel een ne fener hte farvanes Rret rere 338
Jemegles) dencalcttlaspeciales: dul grompe avelienmneatianieren eet nie 339
3.1. Calcul des fractions (ou rapports) dans un groupe multiplicatif
ADEMEN ayesPare, steyecaa sos Norokes Slapeene vaste cee neR MRT otto LCR NC REE eRe 340
3.1.1. Notation fractionnaire de l’inverse d’un élément du groupe. 340
3.1.2. Calcul des composés de composés par multiplications ou
divisions portant sur des éléments ou des fractions...... 341
3.1.3. Egalité des fractions. PrOPOLUIONS at... ohn icten pee RU oe 342
OeicsiseGalcul Sure lesteCalives crn farsa teas ick eitee te ene 345
3.1.5. Calcul sur les relations d’équivalence compatibles avec la
LOI dU STOUPEs) ca.yenea eta ckn ere La ERC eee: 346
Jute .0- JCalculvexp onenticlleamya.ccce eters te ee rer Or ael Tee 347
2)..25 Calcul des exces’ dans un groupe additif.....sto..0..6.05+->
+26 me 347
3.2.1. Notations exceptionnelles d’un élément et de son opposé.
Regle des sSignes sh >t teu omer er ae eee ae 348
TABLE DES MATIERES.
CHAPITRE VI.
ANNEAUX.
MDE FiTUILLOMS CetmeLEIN PLES | x cbe ssiotehe een knee eI eae eds oe RSet meget ae aloye! 389
DEM COICSRACHCOLCIL CANS: Ul ANMEAUQUCLCOTLOILE sreierer) retake ayeteneer sens oyinst «aie
Det VWULtiples et Civiseursa (a sallche,uds GhOLLC)ecuseiarle chraitstsisiciare > -relels
2.2. Dans tout anneau, l’élément nul est élément absorbant pour la multi-
POI Ny ro os. da. Samo Gods Gon On Odeo ane ene camo anls 4
2.3. Régle des signes dans un anneau. Distributivité de la multiplication
DAlagapPOL ce awla ssCOUSCLACLION roca tense: tliat eae eae: (ora oe
Dee DIVASCUIS KdenZCLOs ANC AUX aCANCCOTILC herons tetera sire Memento ime) ote
ZrO OLMUleS gen cralesede yGISCCLD UCIVICG materaieGiaricashs a tacit atte eae eeres
2.5.1. Formules concernant le produit d’un élément par une somme
et le produit d’une somme par un élément.............
2.5.2. Formules concernant le produit d’un élément par une somme
algébrique et le produit d’une somme algébrique par un
ISITETiras clone Oo n Gro DOGO DOOD DEO Pou. o die 2
516 TABLE DES MATIERES.
Pages.
2.5.3. Formule concernant le produit de deux sommes........ 397
2.5.4. Formule concernant le produit de deux sommes algébriques. 398
2.5.5. Formule concernant le produit de plusieurs sommes.... 398
256. LEXtensiomvauxs Partlesy 2 Mas warepeet maine eee eee ee soko raeeate ener a eae 399
Qi iesCalcul; EXPOMeNeLe] sha... c% atotsi teleletters Tokens ore eveteNe aie oe eter tet eenctcen ees 399
2.cesGalcul sur Jées-egalites. et Surmles CONSEWENCES - 1 «isis chalet ean eeerenrielers hoo
3. Régles de calcul spéciales a un anneau commutatif. Identités remarquables...... hoo
4, Régles de calcul spéciales & un anneau commutatif unitaire. Expressions
CHIVELD) CAS ARR, A 2 ae en Net ae eer has TN CCE au SOONER EO PROMO: Aiea cies AE, Bsc 4o2
A ret) CLLMLEL ONS deter coe onc oynia aMS SMeaes es aha ee erroll edgeleonal erate ceratures eel 4o2
Aero aGACH CSE NP LESSLOM SmCILLCTO Sir sigeteps characsieges he lees Wear clhestes metonnats hoa
APS XE CUGTIONS GES EXPRESSIONS. CHULCLES cia ty ieee ciete renee odes et ater eee) 4o2
4.4. Ordination des expressions entiéres réduites. Degrés............. 4o3
4.0. Cas-des expressions “entiéres 4 une seuletbasey.<...-..-...20.-56. hod
OT BSOUSHAMMEQAUG .:«erence hei ereiers hal NG, SO SUEDE gucane OPRUSES REeRe EMA enaNes ota Vardcus onaavele care 4ok
Sets cL
OLMUCLOM - 2 Paie a ciao aha arene, 3)snags, otnone aloes omen ater RUaero usliooyel edotiat eee eeA nee 4o4
OD. CATACLELISALLONS id UN SSOUS“AMICAU, .wejcatc cet > ame lecbeestcame tater iat meee 405.
5.3. Sous-anneau engendré par une partie d’un anneau.............. 4o6
Dp ee WOUS-AMMCAUX Le Mlar WAM leGea reeds letelel teakat hod elites acliet dictoketenet eee TA 4o6
5.4.1. Le Centre Z d’un anneau A est un sous-anneau commu-
tabi DAN es ie te ctor wetn sre etener cows Nakata onfore saatecaeaee a eens 4Lo7
5.4.2. Sous-anneau engendré par l’élément-unité : e........... 407
Go LCC AG < eporinete ieetate Gree are)SloFa,ets ioelaver wie¥anielor skews tencunganeeeye: «ios) ahelter LOR ae ee arene 4o7
Gar. DehinnitOoneesueres
eas RS IA ioe HO AE CO EN OR DOCG Cee Ce 4o7
6.2. Caractérisations des idéaux, a gauche, a droite, bilatéres........... 408
6.3. Idéal (A gauche, a droite, bilatére) engendré par une partie d’un
ANIC AUG 4 oesteis sage Matera eare(e «atocacere a oraOhaleteieeea ts= 10eisai eee peneRecep es hog
624. ldéauxsremarquablesin. er .rsina stem tems tie. a seelaicke a)akells oe etsteerer ce tas 412
Wee ATITIC
AUC =QUOLLETUES oar taiioeerasiake ata,’0Teds SNe) Reo lepezencseaeybigie ©)sD eycae ene Sakae 412
7.1. Congruences a gauche (ou a droite) dans un anneau................ 413
7.2. Partition d’un anneau déterminée par un idéal 4 gauche (ou a droite). 415
Taos CONSEUENCES: GANSeUM MANN CAU shea mrareitl erstcierto olenclte serene terest maces ere 416
7.4. Représentations ou homomorphismes d’un anneau. Automorphismes
ITICELTOUITS |.ficterny «15:5 10soracle toses aeehcLose eee eae nem teenie oraleee ae 416
SEANILC
ULL PLOAULUES Sedans eves she wicca eae MeesiR ue are aro anete cht elosa anNaicae ace ectees Arq
Sze, GOMPOSES ACITECLSh eee aeclans uaone cetaeteie Serene renee stare SObsinpeMncorciate 418
Sr FRECIPFOQU Ga eae tere yscenoraca tava shopmene ake o crater sue orenetelcual areal) eaclents Gneaeeteee 419
8.3. Décomposition d’un anneau en composé direct.................. 420
Dm eroplemes dewprolongement. ely A UnUnerstota. sitesi sons) «eid cite aete telele eere hor
Jet. brolongementdeda-imul tiplicatlonerst-tar ta sete. oh- picicloaleiereteie
erieteete 423
Osu ts UMetendi prolongemen tra) a oe cite le seule a ichenenienace eee 423
OT Eases kIStENCEEGUY DLOLONGENIeN tryie ney aan eel ene eee tee 4ho4
9.2. Prolongement de l’addition. Anneau des fractions (ou anneau des
CUOLIEnES Nagin anneal COMMMIUATIT A ieee chet crseiere cemene aimee 42d
OO OmMCiLen dit Prolongementtcesorsmser
cies checitbel Gaertner tones 426
OP oROEXISLENCE UCU PrOlLONZEMEN cw. utc me Mercurie eee ee ere 426
9.3. Extensions quadratiques d’un anneau commutatif unitaire....... 428
OFoatenibremiere: partie desl: ebuderna cw ites rector erent 428
Oponoe SeCcOnde partie del CtuGemsmamicie metres festa airane 430
MN ANERC AIL EA ODEROLEUTS ue ssc). 00 tale ool allen araeets aiserduis nereyae ea re ieee eee 432
TABLE DES MATIERES. 519
CHAPITRE VII.
Corps.
Pages
Le) CTURUCLOLIS MCL ECL ETI
D CS sree Meena ey aoualee err eE re asia ee he ega Seape aUaee Ga a Seat es 435
reel eCQLES UCR COUCIIING OS CUTE MCOLSO QUCH Carcieri eps intialsiere tis = acoyeresseete Senos patoes 436
oe hegles=de=caleuldans n= Corps COMUNULAETT ocr 30. s w crern are Siete ss a ay Shel 436
3.1. Distributivité a4 droite (et non a gauche) de la division par rapport
PING
Velinh iipinantunieayry cereale ne wer icrc crc Biomech oeecar S OeSoar eRe Re 437
SPOR Cole 7deSuSIBNESSPOUMs Mee CLVISIOM ere cteterdnse comtetote cele ee vucieicte are oceont te 439
3.3. Distributivité a droite (et non a gauche) de la division par rapport
CMI ASSOUSLLACEION mensmme ao na reste susie cestecn obecitene eenerarersac oie,¥ sue sisted 438
3.4. Formule concernant le quotient d’une somme algébrique par un
CL CTINGTibeste seentescc heat steerer Tacs tain heneeoteae anroitRNA creette cons oat -e foeA eice 438
3.5. Calcul d’une somme ou d’une différence de deux fractions.......... 438
SeOGY PLESSIOMSHLALIODINGL LES epcpee tere sectornsntkcpeeertaceadeeraliay
Shove neutaeve wiraie.s Sirol 439
Se peCAlCUSU TEES COANECS eemaastanmiss aucaet atte eatenier gerne, ote epene apcacey eerste tyeuieae 439
ASE SOULS
=COLDS ota eeepc ta Pema ceTOAS ONG cae GeaferSis selMolto e Sueppee oe Colggs’ oes shorsta Mea eae eee 439
AP rome) CHLLTLL BLOM areetcreearses ees Gavat ap csyeecaveG Caterer astarens eases, ake so Slats, Oem tenes 439
AN sa]CALACUELISALION CaN aSOUS=COLPS scans oushaker shou lesa:jrus sr» eosle etavare. ans saute 439
4.3. Sous-corps engendré par une partie d’un corps.................. Adi
4.4. Sous-corps remarquables. Sous-corps premier. Caractéristique........ 442
4.4.1. Constitution du sous-corps premier d’un_ corps
Quelconque Kao ciet. otis bce stir c aiotsie ORpedataatele ee ws os Aho
AE Oe GATACECTIS ELUM COLDS eeapetoecis aie cts1s\lsrel aes lieecte ais) eros7ee 4h3
reel LOCUM le LIVE COT: )S)kacriss <ineseonetas oe netinta wou io Raza Sa Neeeehas Natoalabesetlcisrtedlepe emeepan eeof sole! setae 445
GRECO ORISEQULOLLCT) Pee ertere nc 8s Cone Megtee keen eetea treachscreeners sisi stetetetorereieittee: oea:'s. «eres 445
ee EOC UES LEMCORDSig,Wesx.2 taleushe eheie persuene entgeae (ose Ss torohojo apie eoseee Evo abSeca oN S onapontys 445
Sue Problemesedes proloigement Cbd UmINerslOrme si, seeeecee soaenchants
aesocd oe 446
CHAPITRE VIII.
pln LOULLLES meetin ove Rene ten eresya eet sses sewrestate ores eros SI Meso St cece Aho
GUST BYSRGVan (0)0 eemiewe mysa Aalst chrecec NAT Sh peas Sets ee, SAICaen, Cae 4hg
deo aeCALCU IGIIT GAIT Cag cso a ceaweteren ts. ee one0 sheainllonoceieetepegeheneisiot
s\e:'eva arsislsGame 4d1
1.2.1. Produit d’un vecteur quelconque par le scalaire nul..... 451
1.2.2. Application de la régle des signes dans un A-module.... 452
1.2.3. Distributivités de la multiplication par un scalaire...... 452
eoey i) Combinaisonsmineaine Sire eget eee roaster eee -c. cho 452
By IO OEGOS: WHOA BS. cpsoco cco Po tomo oeeebb coos Sab eopeoteone bsos0 mobos 453
PEN oi DLASLOT
UIY NEE, oor Bence Rae CuO Or Pao Ont CARS yhoo ose 453
27> Galculelineaine danseun espace. vectorieli: 4... 24-. oe 453
By CAGES oda oo ha Rae OO iO Oe orien lao Otic PRC EIEIO Oso ole eae 454
Bis es DC LIMUELON < Basten uecrsncle sie ode ote Reece Joe e vaio: shlone) Scie oe omtrahen Pema erations 454
SeoGalculedanssinesal geDre zea: crsctestetes oieesske cus clbis 2 co aietertfo cus sterae stayeye 456
518 TABLE DES MATIERES.
CHAPITRE IX.
170262-68
Imprimé en France
INICIO
R0356229 5
35917
igu e
La Garr
Rouquet the-
HB s de ma
74 principe ues »
s Zcon
omiq
matique
ica
+#me:_L=
ee
Be
eut
Date du Lect
ec da €C